Manga : paroles de lecteurs

À l’occasion de l’exposition « À la découverte du manga », à la médiathèque des Fontaines, nous avons interrogé les fans de cette BD du Japon.

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Comment tombe-t-on dans le manga ?
La plupart du temps, les fans l’ont découvert grâce au Club Dorothée : « J’ai commencé, comme beaucoup de ma génération, avec Dragon Ball Z, Nicky Larson… », raconte Anthony, 27 ans. Même son de cloches pour Michael, 24 ans, entraîné dans la spirale par son frère aîné et les « mangas qui passaient sur TF1 ». Wendy, 20 ans, est tombée dedans un peu de la même manière, avec les séries et son amie qui en lisait « en permanence ». « Je me suis dit, pourquoi ne pas lire les livres qui sont plus développés ? »
Un manga à conseiller ?
Filles et garçons ont des goûts différents : Wendy adore Fruits baskets (amour, amitié, secret…) et Anne Freak (intrigue, vengeance, haine…). Johann, 24 ans, est fan de Death Note, « un héros qui veut faire le bien, mais finit par incarner le mal ». Pour Anthony et Michael, Naruto reste une valeur sûre, « un best-seller ».
Y a-t-il un sens de lecture ?
Tous les lecteurs vous le diront : Oui ! « Vu que les Japonais lisent de droite à gauche, c’est pareil pour le manga. Ça demande un petit temps d’adaptation au début », avouent Anthony et Michael.
Pourquoi ce succès ?
Question de génération pour Johann et Michael, « personnages ordinaires aux destins extraordinaires », pour Anthony ou encore le format « facile et rapide à lire » et le caractère « addictif » selon Leïla… Pour Jeff, 33 ans, la raison est aussi dans le prix : « Avec 200, 300 pages, on en a pour notre argent ! »
Y a-t-il plusieurs styles de mangas ?
« Des tonnes », d’après Anthony : « Les plus connus sont les Shonen (Dragon Ball Z), ensuite les Shojo, pour les filles plutôt (Sailor Moon). Les Seinen ciblent plus les adultes du fait du contenu ultra violent (Berserk)… » Michael le résume ainsi : Shonen = « combats et valeurs d’amitié », et Shojo = « essentiellement des histoires d’amour ».
Ses caractéristiques, ses particularités ?
« C’est avant tout un style graphique », rappelle Michael. Anthony ajoute : « Coupe de cheveux improbable, taille des yeux et des seins : les mangaka (dessinateurs de manga, NDLR) sont bel et bien des mecs ! »


UNE EXPO 
Réalisée par l’association Afuji, l’exposition « À la découverte du manga : la bande dessinée venue du Japon » se tiendra à la médiathèque des Fontaines, du 3 juin au 6 juillet. Contact : 02 47 74 56 30.
UNE BOUTIQUE
Depuis la fermeture de la boutique Ailleurs, Tours n’avait plus de spécialiste manga… Préjudice réparé en septembre 2012, quand Azu Manga a ouvert ses portes. À l’intérieur, belle déco, mangas, DVD, figurines, posters… C’est aussi toute la culture nippone qui y est représentée avec une épicerie et des sucreries. Azu Manga, 20 rue du Commerce. Contact : 02 47 05 87 13 ou sur Facebook.
UN MANGA CAFÉ
Le Nyanko Café, kézako ? Un espace culturel francojaponais créé par François Girard, fin août 2012. En plus de la consultation de mangas, c’est un « salon de thé où il est possible de déguster des pâtisseries japonaises », afin de promouvoir la culture de ce pays en Touraine : « Rencontres Français – Japonais, documentation, méthodes de langues, exposés », énumère son créateur. Nyanko Café, 15 rue de Jérusalem. Du lundi au dimanche. Contact : 09 80 65 01 84 ou sur Facebook.
Aurélien Germain

"C'est notre patrimoine"

Rodolphe Le Meunier est à l’origine du premier Mondial du fromage (1er au 3 juin, au Vinci). Il revient sur la place de ce classique dans la gastronomie française.

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Le fromage a-t-il été toujours été une institution en France ?
Bien sûr ! Mais il y a eu des évolutions. Au Moyen Âge, il était principalement fabriqué par les moines et servait à nourrir les pauvres. Il y a des périodes où il est devenu plus onéreux. Quand le Brie de Meaux est devenu le fromage favori de Louis XVI, par exemple.
Comment expliquer cet ancrage ?
Le lait est la première nourriture de l’homme. Le fromage conserve toutes ses protéines et ses qualités. C’est une tradition beaucoup plus occidentale. En France, il fait partie de notre patrimoine. On est envié par le monde entier. Mais les gens ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont d’être au coeur de cette diversité.
Justement, pourquoi existe-t-il autant de fromages ?
Il y a quelque chose de très local dans le fromage. Ils évoluent selon les paysages. En montagne, on fait des fromages de 50 kilos parce qu’avant, on ne redescendait pas souvent dans la vallée et les habitants faisaient des réserves. Et chaque région a ses préférences. Dans le Nord, ils préfèrent le maroilles à notre chèvre !
Le fromage peut-il survivre aux repas rapides et à certains nutritionnistes qui le pointent du doigt ?
Bien sûr, il ne faut pas en manger trois kilos par jour. Mais c’est comme tout. Avec les protéines, les vitamines, le fromage apporte beaucoup. C’est vrai aussi qu’il peut sauter dans les repas du midi. Et encore, on en met beaucoup dans les sandwichs.
Comment est-il utilisé aujourd’hui ?
On est dans l’ère du fromage. On le cuisine mieux, il est devenu noble. Par exemple, on l’utilise de plus en plus à l’apéro ou en début de repas. Franchement, c’est bien meilleur que les cacahuètes !
Propos recueillis par Guillaume Vénétitay

FÊTE DE LA MUSIQUE : Appel aux musiciens !

Pour notre numéro spécial fête de la musique, on fait appel aux musiciens ! Dites-nous tout sur votre passage à Tours !!

Vous là ! Oui, vous, guitaristes, chanteurs et chanteuses, DJ, rappeurs, musiciens de tout poil,  de la pop à l’électro, en passant par la dubstep, la chanson française, le jazz ou le métal, ce message est pour vous. Vous faites partie d’un groupe amateur et vous vous produisez pour la Fête de la musique ? Faites-nous passer l’info, nous la publierons dans notre numéro spécial « Fête de la musique », qui paraîtra le 19 juin.
 
Comment faire ? Envoyez-un un mail à redac@tmvmag.fr avant le 12 juin.
Indiquez le nom du groupe, le style musical, l’heure et le lieu du concert. N’hésitez pas à ajouter une petite description du groupe et à nous communiquer un numéro de téléphone (qui ne sera pas publié). Et, si possible, une photo de bonne qualité !
 
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Nan mais allo The Call

Un thriller mené par une Halle Berry qui doit sauver une ado kidnappée. Leur seul lien : le portable de la victime. Un peu téléphoné.

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«Allô, monsieur Anderson, réalisateur du film The Call ? Oui, bonjour, savez-vous que le thriller par téléphone, c’est vu et revu et que ça a déjà été fait, notamment avec Phone Game sorti il y a déjà dix ans et Cellular ? Ah, vous savez… Bon… »
Visiblement, Brad Anderson a donc bien décidé de piocher allégrement dans ces deux films, pour accoucher de The Call : l’histoire de Jordan, jouée par la jolie Halle Berry, opératrice au 911 (le centre de secours américain) qui tombe sur l’appel d’une jeune fille kidnappée, coincée dans un coffre par un tueur. Pas de chance, cela lui rappelle de mauvais souvenirs (son dernier appel s’est terminé de façon tragique), mais elle va devoir la sauver quand même (d’un côté, c’est son job !). Leur seul lien ? Le téléphone portable de l’ado. Commence alors une course contre la montre.
Malheureusement, pour ce synopsis copié-collé de Cellular (2004), le réalisateur n’a pas trouvé bon de se montrer inventif, mis à part pour ses effets de style ridicules et des cadrages douteux. Vous voilà alors dans un thriller téléphonique (et téléphoné), aux couleurs souvent cliniques et froides, voire obscures, pour le mini huis-clos dans le coffre. Bourré d’incohérences, peu crédible (le son du combiné très clair, alors qu’il est enfoncé dans une poche) et sans grandes trouvailles, The Call se noie alors qu’il aurait pu creuser certaines pistes. Par exemple, en analysant un peu plus la tendance psychotique du kidnappeur (lui aussi copié sur le Maniac, de Lustig en 1980), malheureusement survolée : un sentiment d’inachevé agaçant.
Heureusement, The Call possède son petit lot de bonnes choses. Quelques passages de tension entretiennent le suspense, notamment un second acte bien construit (et son lot de fausses issues de secours) où les choses s’accélèrent et un final surprenant. The Call a beau être (très) court, une sonnerie de plus et c’était une seule étoile pour la note…
 
Aurélien Germain

Sports extrêmes : têtes brûlées

Saint-Avertin accueille le 6e Riding Park, festival de skate et de BMX. Mettez vos genouillères, tmv vous emmène faire un tour (à toute vitesse)…

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SKATE
Les + : la multitude de figures (les « tricks ») vu que le skate se pratique sur des rampes dans les skateparks ou dans la rue (le street), en utilisant l’environnement urbain : rampes d’escaliers, murets, etc.
Les – : impossible sous la pluie ! L’eau abime l’adhérence du grip (le « dessus » du skate). Qui dit « skate mouillé » dit « les figures, vous oubliez ».
La figure à connaître : le flip. C’est la base. Il s’agit de sauter et faire vriller sa planche autour de son axe… et bien entendu, retomber sur son skate !
La star : le pionnier Tony Hawk, 50 figures inventées et un jeu vidéo à son nom. Le premier de l’histoire à réussir un 900° (deux tours et demi en l’air).
Blessures : elles font bien mal : entorses de la cheville, du poignet, chutes sur le coccyx et sur les parties intimes (sur un rail, par exemple).
BMX
Les + : la vitesse, ou la possibilité de poser le pied à terre quand ça part en vrille. Et votre vélo peut servir de moyen de transport !
Les – : le prix. Comptez 400 € minimum pour un vélo de qualité.
La figure à connaître : le bunny hop 180°, qui consiste à basculer son corps en arrière, en tirant sur le guidon, pour soulever son BMX. Et en même temps effectuer un demi-tour (vous vous retrouvez donc à rouler en arrière).
La star : Matt Hoffman, l’un des meilleurs pratiquants de rampe au monde. Il a réussi, en 2002, une figure inédite, le no-handed 900 : un 900°… sans les mains.
Blessures : les tibias peuvent souffrir. Et un vélo qui vous écrase, c’est aussi tout de suite plus douloureux.
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Les + : les différents styles, que ce soient le street-roller (utiliser le matériel urbain), la rampe (acrobatique), ou bien le hockey de rue, la course et simplement pour se promener.
Les – : le freinage, pas forcément évident au début.
La figure à connaître : le frontside. Le slide (quand on glisse sur une barre de fer) le plus basique, où les rollers atterrissent sur une barre, jambes écartées, entre les roues centrales.
La star : Taïg Khris, champion du monde. À son actif ? Un double backflip (double rotation arrière) et un record en 2010, où il s’est élancé du premier étage de la Tour Eiffel !
Blessures : le genou va encaisser. Et comme le slide est aussi de la partie, les vôtres (de parties !) vont connaître quelques frayeurs…
 
C’EST QUOI LE RIDING PARK ?
SPORT_MAG_BVUne manifestation autour des sports de glisse urbaine, organisée par l’association KoMAVan, en partenariat avec la mairie de Saint-Avertin. Au programme, cette année ? Un contest de skate et de BMX, avec qualifications le samedi et finale puis récompenses le dimanche. Tout ça au skatepark de la Bellerie, à Saint- Avertin.
C’EST QUAND ?
Tout le week-end, du vendredi 31 mai au dimanche 3 juin. À noter que le vendredi, de 18 h 30 à 20 h 30, est organisée une ronde roller en circuit fermé dans les rues de Saint-Avertin. Le samedi, côté horaires, c’est de 11 h (pour les inscriptions) à minuit. Et le dimanche, de 14 h à 18 h 30. Bien entendu, c’est gratuit.
ET CÔTÉ ANIMATIONS ?
Vous pourrez vous initier au roller, skate, BMX, trial VTT ou monocycle, trampoline, finger skate ou encore au graff… Des nouveautés sont prévues : initiations à la slack (marcher sur une corde tendue entre deux arbres), au hip-hop et à la capoeira (avec des démonstrations), ou encore du skimboard.
DE LA MUSIQUE ?
Qui dit sport de glisse, dit musique. Pour cette sixième édition, deux concerts auront lieu le samedi, de 19 h 30 à 22 h, avec DJ Reggae et Hustle & Bustle.
Aurélien Germain

Job d'été : encore possible !

Avis aux retardataires, vous pouvez encore trouver un travail pour juillet-août ! Un forum est organisé jeudi 30 mai au Centre de vie du Sanitas.

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Un job dating
Vous n’avez pas encore de travail pour juillet-août ? Rassurez-vous, il n’est pas trop tard ! Le Bureau information jeunesse Indre-et-Loire (Bij 37) organise un forum « jobs d’été dernière minute », ce jeudi 30 mai après-midi, pour les retardataires. « Beaucoup de jeunes cherchent encore un travail en mai-juin, pour différentes raisons… Et les employeurs aussi recherchent des jeunes à la dernière minute, car ils ne connaissaient pas encore leurs besoins fin mars », rappelle Françoise Dessables, documentaliste- informatrice au Bij.
Une dizaine d’employeurs
Au total, quatorze employeurs seront présents pour proposer jobs d’été et petits contrats pour la rentrée. Pour les jobs d’été, différents secteurs sont représentés : hôtellerie-restauration, ventedistribution, services à la personne, agence d’intérim, animation vacances adaptées (à condition d’avoir 21 ans et un an de permis) et même Pôle emploi international, « car il est plus dur de partir travailler à l’étranger, maintenant », indique Françoise Dessables. Et pour la rentrée scolaire, « il y aura des offres des communes de Tours et La Riche, en animation ou encore surveillance de restaurants scolaires… »
Comment ça se passe ?
Première condition : il faut être majeur. Le forum s’adresse « aux jeunes surtout, âgés de 18 à 26 ans ». Il suffit de venir avec son CV déjà prêt et imprimé. Les jeunes iront voir les employeurs à leur stand. « Cela ne doit pas durer plus de dix minutes. Il n’y a pas de signature de contrat à la fin du forum », précise Françoise Dessables. Mais l’employeur vous verra en face et proposera ensuite un poste. Un exercice « plus pratique » qu’un simple CV qui atterrit bêtement sur un coin de table. Là, « c’est du visu. Le contact passe plus facilement avec l’employeur ». Les jeunes, à vous de convaincre !
Jeudi 30 mai, de 13 h 30 à 17 h 30, au Centre de vie du Sanitas, au 10, place Neuve.
 
Aurélien Germain

Intermittents : mode d'emploi

Rapporteur de la commission parlementaire sur le travail salarié dans les métiers artistiques, le député de Tours, Jean- Patrick Gille, préconise de conserver le statut de l’intermittence. Mais, en le contenant et en luttant contre les abus…

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Pourquoi ce rapport et pourquoi maintenant ?
Il y aura à la fin de cette année une renégociation du régime général de l’assurance chômage et donc, forcément aussi, de ses annexes 8 et 10 qui tracent les contours du système de l’intermittence. Tout le monde a en mémoire ce qui s’était passé en 2002 et 2003, lorsque l’on avait voulu changer les règles de ce système. Le but de ce rapport était d’arriver à établir un constat, en amont des négociations, que tout le monde pourrait partager. Ce qui est le cas, je crois.
Ce qui est sûr, c’est que dans le déficit de l’Unédic, le régime de l’intermittence est pour beaucoup. Un milliard par an, selon la cour des comptes, qui ne désarme pas sur le sujet…
Oui, d’un point de vue strictement et purement comptable, on arrive effectivement à un milliard de déficit : 250 millions de cotisations contre un peu plus de 1,2 milliard de dépenses. Mais, imaginons que l’on décide de supprimer le système de l’intermittence, au motif qu’il ne fonctionne pas et qu’il coûte trop cher. On décide donc de passer tous les bénéficiaires de ce régime sur le régime général. Et là, on constate que l’on n’arrive pas à zéro non plus. Car les salariés du régime général ont des droits eux-aussi. Nous avons fait le calcul et le différentiel est de l’ordre de 320 millions d’euros. C’est ce surcoût qu’il faut prendre en compte.
Cela vous semble être un chiffre acceptable ?
Moi, je considère que cela n’est pas injustifié au regard du poids économique du secteur. Avec 300 000 emplois concernés et 2 points de PIB, la culture se place au même niveau que l’industrie automobile, par exemple. Il ne faut pas oublier que l’intermittence, c’est l’outil de l’exception culturelle française et et de la diversité. L’explosion des festivals, qui sont des événements éclatés, est un vrai indicateur de ce que peut permettre l’intermittence en France. Donc, je défends le système, sous réserve de le conforter et de le contenir.
Que faire de ces « permittents » qui sont, en fait, des intermittents permanents ?
Le rapport propose de mettre un peu d’ordre avec trois propositions assez simples. La première : qu’une personne qui effectue un temps plein dans une structure, donc 151 heures par mois de façon régulière, ne puisse plus cumuler avec les indemnisations. Ensuite, que l’employeur soit obligé de proposer un CDI à une personne qui effectue plus de 600 heures en CDDU. Et enfin, qu’au delà de 900 heures annuelles récurrentes, on requalifie automatiquement le contrat en CDI.
Vous faites aussi des propositions concernant le cumul entre les revenus d’activité et d’indemnisation.
Oui. Le rapport propose de plafonner ce cumul et il semble y avoir un consensus là-dessus. Car un artiste de bon niveau, qui touche, par exemple, des cachets de l’ordre de 1 000 euros par jour peut avoir quatre ou cinq cachets en début de mois et ensuite, toucher 4 000 euros d’indemnisation pour le reste du mois. Est-ce que c’est bien normal ? Je crois qu’il faut plafonner cela à hauteur de 4 188 €. Cette mesure rapporterait aujourd’hui 32 millions d’euros, donc 10 % du surcoût du système. D’autre part, nous proposons de déplafonner les cotisation et de faire en sorte que les personnes cotisent sur l’ensemble des ses revenus et non plus sur les 12 000 premiers euros.
Il n’est pas question de toucher aux fameuses 507 heures pour l’obtention du statut d’intermittent ?
La question était de savoir si on devait allonger la période de référence et revenir aux 12 mois au lieu des 10 ou 10,5 mois actuels. Le problème, c’est que si on assouplit dans ce sens l’obtention du statut sans toucher aux 507 heures, on va assister à une augmentation du nombre de bénéficiaires et toute ma démonstration précédente en sera fragilisée. Donc, je n’ai pas voulu faire de préconisations en ce sens. Car je savais que si je le faisais, on aurait retenu que cela.
Et que faire contre le travail dissimulé, qui fragilise le système ?
Il y a une collusion d’intérêts entre l’employeur et l’employé. “ Je te paye bien les 15 premiers jours du mois. Le reste du mois, tu n’es pas sensé venir, mais tu viens quand même…” Tout le monde est gagnant. Il faut rappeler que ce sont des pratiques illégales. Les services de l’état ont tous les moyens pour vérifier tout ça. Il est temps de penser à se mettre en règle car ceux qui pratiquent le travail dissimulé finiront forcément par se faire prendre. Ceux qui font ce gendre de choses sont financièrement gagnants, mais ils volent tout le monde autour d’eux et aussi euxmêmes, à terme.
Propos recueillis par Matthieu Pays

Intermittents : ils ont la parole

Trois artistes et un administrateur de théâtre partagent leur expérience et leur sentiment sur l’intermittence aujourd’hui.

« Se rendre compte de la charge de travail » 
Patrick Harivel, 60 ans, comédien
INTERMITTENT_BV_HARIVEL« Quand on parle de 507 heures d’activité sur 10 mois et demi pour pouvoir toucher des allocations chômage, cela paraît peu. Nos cachets isolés sont comptabilisés comme 12 h de travail par l’Assedic et sont censés couvrir large : de la préparation à la représentation. Pourtant, en réalité, quand on compte l’apprentissage ou la révision d’un texte, la condition physique à entretenir, le trajet aller-retour, on dépasse largement ce volume horaire ! Tout le monde ne se rend pas compte de la charge de travail que l’on a. Et je constate que la situation est de plus en plus précaire. On m’a déjà proposé des projets artistiques où les répétitions n’étaient pas payées. J’ai refusé par principe. Et puis, on est toujours à la recherche de contrats ! C’est un gros travail que de les trouver. En passant des castings, des auditions. Et encore, auparavant, ces déplacements étaient payés… Forcément, cela met de la pression, mais on le sait dès le départ. On doit utiliser ces périodes de creux pour se nourrir artistiquement et être prêt dès que le travail se présente. »
« On n’a pas les moyens de prendre un permanent »
David Limandat, 34 ans, administrateur du théâtre Barroco, à Saint-Pierre-des-Corps
INTERMITTENT_BV_LIMANDAT« On bosse avec une trentaine d’intermittents du spectacle. Sur le plan artistique, leurs parcours varient. Avec les expériences glanées ailleurs, ils sont plus ouverts et apportent de nouvelles idées. Ces périodes courtes collent avec le fonctionnement d’un théâtre. Il y a aussi un avantage fiscal à avoir des intermittents puisque l’on bénéficie d’un abattement de 30 % sur les charges. Mais plus largement, sur le plan financier, on ne peut pas prendre de permanent. Notre structure tourne autour d’une centaine de représentations par an. Faire passer des artistes ou des techniciens en CDI, c’est une proposition qui s’adresse plus au monde de la télévision ou à des grosses compagnies. Et cela est logique à partir du moment où il y a une forte récurrence de contrats. Sauf qu’entre des théâtres nationaux et nous, c’est le jour et la nuit ! D’autant plus que la baisse des budgets dans la culture pèse, de manière directe ou indirecte sur les intermittents. Par exemple, on aimerait les payer plus mais il y a un cercle vicieux. Si on le fait, cela veut dire que l’on augmente le prix des spectacles. Moins de monde va venir les voir. Et s’il y a moins de monde, forcément il y a moins de cachets pour payer les artistes… »
« Je vois l’intermittence comme une chance »
Elsa Beyer, 37 ans, chanteuse
INTERMITTENT_BV_BEYER« Je suis sortie plusieurs fois de l’intermittence car je n’ai pas toujours pu renouveler mon dossier. C’est assez fluctuant. Je suis à nouveau dedans depuis environ trois ans. Je donne parfois des cours de chant. C’est un autre travail qui est vraiment différent, mais j’aime bien faire les deux, cela dépend aussi de l’optique dans laquelle je suis. En tout cas, je considère l’intermittence comme un état précieux. Il me permet de vivre de ce que j’aime : la musique. Bien sûr, il y a une précarité, on manque de stabilité, mais je le vois comme une chance. Ce serait une catastrophe si ce régime disparaissait. Maintenant, tout s’est resserré, on a plus l’impression de devoir courir puisque l’on est passé de 12 mois à 10 mois et demi. Quand on arrive à la fin de la période de référence, on a une appréhension. On se demande si Pôle Emploi a bien reçu tous nos documents. Je trouve que leurs agents répondent plutôt bien à nos questions. Sur ce point, c’est mieux qu’avant. Mais je déplore que tout soit désormais basé à Nanterre. Avant, on avait un référent à Tours, à un échelon local et c’était plus simple. »
« C’est un métier ? Tu ne fais rien à côté ? »
Laurent Priou, 54 ans, comédien
INTERMITTENT_BV_PRIOU« Il y a des choses fausses qui circulent et qui me font bondir. On dit que notre régime a contribué à aggraver le déficit de l’Unedic et qu’il coûte beaucoup d’argent. Mais c’est faux ! Il peut paraître injuste car d’autres corps de métiers, comme les plasticiens, pourraient revendiquer un tel système. Mais, il faut absolument le défendre car il nous permet de faire notre métier correctement. À un moment, il y a eu des dérives, c’est vrai. Parce que certains cherchaient l’intermittence avant d’avoir un métier. À une époque, on avait parlé d’une carte professionnelle d’intermittent, mais c’était très dangereux. Quels critères auraient défini son attribution ? Il faut surtout changer l’esprit des gens. Le grand public ne me parle pas souvent du système de l’intermittence. Mais j’ai l’impression quand même qu’il y a une grande méconnaissance. Je n’entends pas de fortes critiques, mais on me dit parfois : “ Ah bon, comédien, c’est un métier ? Tu ne fais rien à côté ? ” C’est aussi un paradoxe de l’intermittence : on est reconnu en tant que professionnel lorsque l’on est demandeur d’emploi. »
Recueillis par Guillaume Vénétitay

Levée d'immunité pour Jean Germain ?

La justice tourangelle cherche à entendre le sénateur-maire de Tours dans l’affaire des mariages chinois.

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Les communiqués en provenance du bureau du Sénat seront scrutés avec attention du côté de Tours, mercredi 29 mai. À l’ordre du jour figure une demande de levée d’immunité parlementaire. Selon toutes vraisemblances, il pourrait s’agir de celle du sénateur-maire de Tours, Jean Germain.
La demande en a été faite il y a déjà plusieurs mois, selon le procureur de Tours, Philippe Varin. La justice tourangelle cherche à l’entendre dans l’affaire des mariages chinois, révélée en août 2011 par le Canard Enchaîné. Depuis fin janvier, quatre personnes ont été mises en examen dans le cadre d’une information judiciaire.
Ancienne collaboratrice de Jean Germain, Lise Han est poursuivie pour escroquerie, prise illégale d’intérêt et recel de fonds publics. Tout en étant employée municipale chargée des relations avec la Chine à partir de 2008, elle avait développé l’organisation de mariages collectifs chinois. Problème : elle était à la tête de Lotus Bleu, la société qui s’occupait de ces festivités. Elle avait ensuite placé son conjoint comme gérant de l’entreprise. Le montant de l’argent public versé à la société de service est évalué à 800 000 euros. L’ancien et le nouveau mari de la femme de 50 ans ont également été mis en examen, comme le directeur de l’office intercommunal de tourisme, Jean-François Lemarchand.
Lise Han affirme qu’elle ne connaissait pas les règles d’attribution des marchés publics et qu’elle se contentait d’appliquer les consignes données par le maire, Jean Germain. Dans un communiqué diffusé vendredi dernier, le maire de Tours réaffirme qu’il « se tient à la disposition des juges » et rappelle « sa totale intégrité ». L’élu risque une mise en examen qui ne serait pas du tout une bonne nouvelle pour lui, à moins d’un an des municipales.
EDIT / MISE A JOUR 13 h 00 : Le bureau du Sénat a refusé ce mercredi matin de lever l’immunité parlementaire du sénateur-maire socialiste de Tours, Jean Germain dans l’affaire dite des « mariages chinois ».

Gagnez des places pour Thurston Moore de Sonic Youth !

Il fait partie des mythiques Sonic Youth… Thurston Moore est au Temps Machine et TMV vous y invite…

Sortez vos guitares les gars : il paraît que c’est l’accessoire de drague ultime. En attendant, on vous offre des places pour le Guitar Poetry Tour qui s’arrête au Temps Machine. Au menu, Andy Moor et Anne James Chaton pour un duo guitare/voix expérimental et Thurston Moore des cultissimes… Sonic Youth ! Et c’est vendredi 31 mai ! Vous nous aimez ? Oui, on sait.
 
Pour gagner une place, c’est ici :
https://tmv.tmvtours.fr/2-places-musique-a-gagner-avec-le-temps-machinethurston2-e1342898576469

Visa pour un bon repas

Depuis décembre, Wikiwan propose aux passagers de l’aéroport de Tours de voyager le ventre plein. On est allé tester, sans prendre l’avion derrière, malheureusement.

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Le bruit d’un avion en toile de fond. Les pistes de décollage derrière les baies vitrées. Le voyageur rêve déjà de sa prochaine étape. Les plages de Porto ou le Vieux-Port de Marseille. L’aéroport Tours Val de Loire offre une nouvelle destination depuis décembre. Pour laquelle tous les passagers peuvent embarquer. Celle du Wikiwan.
Le bar-restaurant est une alternative aux plateaux-repas froids et sans saveurs des avions. Avant, c’était le désert si on voulait des plats chauds à l’aéroport. En bon stewart, Anthony Loiseau, le chef, présente ses visas pour bien manger : « On propose une formule découverte (à partir de 12,90 €) modifiée toutes les deux semaines et un plat express, qui change chaque jour ».
En dégustant son entrecôte ou sa tarte aux fraises, le baroudeur n’a pas fini d’observer la population qui l’entoure. Une jungle. Où tous les styles se côtoient. Des costumes. Des riches badauds prêts à prendre leur jet privé. Des gamins excités avant le grand départ. Des futurs vacanciers, chaussettes bien relevées et banane serrée sous le ventre. « La clientèle change au quotidien, selon les vols. Mais on attire aussi des employés qui bossent dans le coin, des groupes d’entreprises en visite dans la ville », continue le chef.
La population locale (chauffeurs de taxi, personnel de l’aéroport) sympathise avec les nouveaux venus. Elle les guide. Il arrive que certains partagent un repas. Un café. « Il y a un lien qui se créé entre ceux qui passent régulièrement », confirme Anthony Loiseau. La dernière bouchée avalée, le voyageur s’apprête à partir. Heureux d’avoir le ventre bien rempli avant de prendre son vol.
Chloé Vernon
40 Rue de l’Aéroport, Tours. 02.47.51.11.54


UNE ENTREE
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Une salade de gésiers confits, avec pommes de terre toutes juste poêlées.
UN PLAT
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Un beau suprême de pintade, accompagné de pâtes légères.
OUVERTURE
Les horaires du restaurant sont variables. Ouvert à partir de 6 h certains jours. Parfois le créneau est restreint (9 h-15 h). Wikiwan s’adapte et ouvre toujours deux heures avant chaque vol. Pour les soirs de la semaine et le week-end, sur réservation seulement.

Le bac pour les nuls : économie

Austérité, dette, système de retraites. Vous ne comprenez rien à ce qu’on vous dit au JT ? La fiche de Sciences économiques et sociales de TMV.

économiebac
Il ne faut pas croire, mais un prof, c’est rusé. Oui, oui. Et ça écoute France-Inter. Alors à tmv, ça ne nous étonnerait pas qu’un sujet sur le chômage tombe cette année, vu la situation pas franchement réjouissante du pays. Ou un autre sur la fiscalité, vu que des petits malins s’amusent à s’exiler fiscalement (ah, je vous jure !). Alors, à vos cahiers, futurs économistes de France : révisez la mesure des inégalités grâce à la courbe de Lorenz et les NINJA Generation. C’est mignon comme tout comme mot, non ? En fait, c’est l’acronyme de « No income, no job, no asset » (pas de revenu, pas d’emploi, pas d’actifs). Ah on rigole tout de suite moins.
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Retrouvez notre guide de survie pour le bac !

L'objet tendance : le kit cocktail

Trouver un cadeau pour la fête des mères ? Ne paniquez pas, TMV vous donne un coup de pouce cette année.

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La fête des mères approche. Et comme chaque année, malgré les pub entêtantes, vous n’avez toujours rien à offrir. À la dernière minute c’est la boîte de chocolats qui l’emportera haut la main. Désolée, vous êtes grillés.  Chers amis, tout cela est fini, vous avez grandi. Fini l’époque d’un collier fait main, d’un cadre photo de ses terribles bambins. Coupez le cordon, laissez- la s’émanciper, acceptez ses envies de liberté. Quoi de plus révélateur, encourageant et novateur qu’un kit cocktail pour cette maman ? Celle qui, maintenant seule et affranchie de votre tutelle, réhabilite les apéritifs du samedi. En amoureux ou entre filles, elle prend en main son libre choix, pour composer ses soirées oubliées.  Cocktail détox aux légumes frais ou Cosmopolitan illimité, oui, votre mamoune sera la reine de la soirée. Bien loin le temps des compotées pour bébé…
www.lachaiselongue.fr

Le bac pour les nuls : histoire-géographie

Dans cette fiche, Tmv vous rappelle quelques dates importantes. Et n’oubliez pas de bien tailler vos crayons de couleurs pour les cartes.

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Bon, pas de chance, force est de constater que pour l’histoire-géo, c’est du « par coeur » sinon rien. Faites un effort pour retenir quelques dates… Par exemple, 1804, Premier Empire avec un petit homme, toujours la main dans son gilet, que l’on appelait Napoléon. 1947, le plan Marshall, un programme économique où les Américains ont voulu sauver le derrière des Européens après la Seconde Guerre mondiale. 1881, liberté de la presse, sans qui tmv n’existerait pas (et vous seriez bien embêté du coup pour réviser votre bac sans nous, CQFD). Côté géographie, ayez un peu de jugeote pour les cartes à remplir et à colorier. Malheureusement, le monde est rempli d’inégalités : les riches sont au Nord, les pauvres au Sud. Parfois, il y a des rusés : par exemple, le Brésil est au sud, mais est un pays émergent (en gros, pauvre qui devient riche). Pour les petits dessins, faites des barils de pétrole au Moyen-Orient ; du gaz en Russie et plein de gros ronds rouges au Japon, en Chine et en Inde, parce qu’ils sont super nombreux.
AG
Retrouvez notre guide de survie pour le bac !

Le bac pour les nuls : anglais

If you want to get a good grade, read this article ! (in French, don’t worry)

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« Brian is in the kitchen » ne vous aidera pas beaucoup. À part à vous prendre un zéro pointé et vous ridiculiser. Révisez à fond les verbes irréguliers et votre vocabulaire. Ne tentez pas le coup du « je mets un mot français façon anglaise », du genre : « The tableau is beautiful » pour « le tableau est beau ». Attention aussi aux « faux-amis » pour l’épreuve de traduction. Le prof est fourbe, on vous l’a déjà dit. Il vous placera presque à coup sûr les mots « library » (qui signifie bibliothèque et non librairie) et « casket » (un cercueil et non une casquette. Dans une traduction, ça peut vite changer le sens…)
AG
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Croisette et au-delà

Souvent associée au luxe et à la jet-set, Cannes possède aussi une facette populaire, loin des paillettes.

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1 – Les îles de Leirins : c’est un archipel composé de deux îles. La première, Sainte- Marguerite, abrite le Fort royal. À l’intérieur, les amateurs d’histoire pourront visiter le Musée de la mer et la cellule du Masque de Fer. L’autre île, celle de Saint-Honorat, accueille des moines. Aller sur ces îles prend un quart d’heure en navette depuis le Vieux-Port. Un endroit magnifique, juste en face de la ville, où la nature est préservée. On peut se balader, se baigner, pêcher.
2 – Le Suquet : une belle tour en pierre de vingt mètres de haut située sur une petite colline, au-dessus du Vieux- Port. Elle jouxte le quartier ancien de Cannes. On accède au Suquet par la place de la Castre. Pour grimper au sommet de la tour, il faut passer par le musée du même nom. Tout en haut, on atteint un des points culminants de la ville : on a une vue splendide sur la commune et sur les îles.
3 – Parc de la croix des Gardes : immense espace de 80 hectares, proche du centre-ville. Il est réputé pour ses mimosas, un des emblèmes de la ville. Ils fleurissent de janvier à mars. Le parc devient tout jaune, c’est spectaculaire ! Idéal pour des balades à pied et découvrir la flore. En prenant de la hauteur sur les collines, on aperçoit même le massif de l’Estérel à l’horizon.

4 – La médiathèque Noailles : à dix minutes à pied du centreville, elle est implantée dans un très joli cadre : une villa de style néo-classique. C’est l’ancienne demeure d’un aristocrate anglais et des Rothschild. Aujourd’hui, on peut aller bouquiner dans les jardins et il y a souvent des expositions. Des concerts certains soirs. Cela change des endroits un peu tape-à-l’oeil du quartier Carré d’or.

5 – Les plages du midi : elles ont un côté plus populaire que la Croisette. Les tarifs sont abordables : vous ne trouverez pas des cafés à quatre euros, par exemple. On peut facilement louer des matelas. Il y a moins de monde, même si elles sont prisées par les Cannois à l’arrivée des beaux jours. Elles jouxtent le boulevard du midi, de l’autre côté du Vieux-Port par rapport au Palais des festivals.
6 – Le marché Forville : immense marché aux fruits et légumes de la ville. Les prix sont moins élevés que dans les grandes surfaces. Et on peut trouver d’excellents produits issus de la pêche locale. Tout est très frais. Les visiteurs se régalent les yeux et les narines entre tous les étals de cet endroit historique, construit il y a plus de 130 ans.
OÙ MANGER ?
Dans le Vieux Cannes, il est difficile de faire le tri entre tous les restaurants. Une adresse se démarque : la Sousta (qui signifie l’abri en provençal). De la cuisine traditionnelle, une terrasse et une ardoise qui change chaque jour. Pour un prix
très raisonnable. 11, rue du Pré. Tél. 04 93 39 19 18
OÙ BOIRE UN VERRE ?
Au Charly’s bar. Il brasse une clientèle variée parce qu’il y en a pour tous les goûts : bar à cocktails, bar à vins et de la musique pour danser jusqu’à deux heures du matin. 5 rue du Suquet. 04 97 06 54 78
NOTRE GUIDE
Jérémy CrunchantESCAPADE_GUIDE_CANNES
Cannois de naissance, il enseigne aujourd’hui l’audiovisuel et a créé Citizen-cannes, un réseau d’informations  culturelles sur la ville.

Concert The Voice : on vous fait gagner des invitations pour DEUX !!

TMV vous fait gagner des places pour deux pour le concert de The Voice, qui s’arrêtera à Tours le 5 juin !

« This is the Voiiiiice ! » Aaaah vous l’avez entendu un paquet de fois, n’est-ce pas ? Et si vous aimez l’émission phare de TF1, vous n’êtes pas sans savoir
que les gagnants seront en concert à Tours, le 5 juin !
 
Alors on vous fait gagner DIX places (soit cinq invitations pour DEUX personnes) ici :
https://tmv.tmvtours.fr/jeux-concours?id=190
 
 
Tirage au sort le 3 juin ! Bonne chance à tous !the-voice-la-plus-belle-voix-un-titre-a-la

Le foot US, vous connaissez ?

Touchdowns, yards, quaterbacks. Vous n’y comprenez rien ? Pas de panique, tmv vous explique tout avant la finale des Pionniers
de Touraine.

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Tactique ?
« Idroite38 ! Neardroite 22 ! » Dans les teen movies américains, on voit parfois le Quaterback d’une équipe beugler des suites de chiffres et de mots incompréhensibles à ses coéquipiers. Ces codes sont pourtant essentiels. « Notre sport, c’est comme une partie d’échecs », affirme Fabrice Duplessier, 45 ans, coach des Juniors des Pionniers de Touraine. Courir à un endroit précis, mettre en place des phases millimétrées. Il est indispensable de répéter inlassablement les stratégies aux entraînements ou de les réviser chez soi. Pas forcément facile en France où les joueurs sont amateurs et doivent concilier foot et boulot.
Populaire ?
En plein essor, la discipline compte plus de 20 000 licenciés en France et parvient à attirer de plus en plus de jeunes. « Il existe une fascination pour la culture américaine chez beaucoup de nouveaux », explique Guillaume Goubard, receveur des Pionniers. En mode beer-pong, Jay-Z dans le casque et casquette vissée sur la tête. Est-ce qu’on pousse le bouchon jusqu’aux poms-poms ? « Cela dépend des équipes. Mais attention, le cheerleading est un sport, avec des règles strictes ! Même s’il y a le cliché de filles écervelées dans notre pays », affirme le jeune homme de 25 ans.
Dangereux ?
On ne va pas comparer à la NFL (la ligue américaine). Où les sportifs ont une espérance de vie réduite et des commotions cérébrales à répétition. « Ici, on n’a eu qu’une seule commotion cette année », relativise Fabrice Duplessier. Il y a peu de blessures. Mais souvent, elles font bien mal : luxation, fractures. « C’est un sport de contact, un mec peut arriver après un sprint de 50 mètres. On est donc conscients des dangers. Avec une bonne prévention à l’entraînement et nos protections, on réduit les risques », continue le coach.
On court vraiment ?
Combien d’arrêts de jeu pendant un match ? Innombrables. Idéal pour les pauses pubs aux États-Unis. Agaçant pour le spectateur néophyte. Et les joueurs dans tout ça, est-ce qu’ils se dépensent vraiment ? « C’est sûr qu’on ne va pas tout le temps courir. Mais ce sont des efforts intensifs, il faut être à 100 % sur six secondes », explique Guillaume Goubard. Priorité à l’explosivité. C’est fatiguant aussi. À haut niveau, un poste est même triplé et les effectifs sont pléthoriques. « Il faut savoir gérer ses efforts. Il y a des arrêts de jeu, mais on s’ennuie quand même moins qu’au Baseball », raille Fabrice Duplessier.


À TOURS
Fondés en 1987, Les Pionniers de Tours sont en 3e division (appelée Casque d’Argent). Et ils cartonnent cette année ! Ils iront affronter les Dockers de Nantes le dimanche 26 mai en finale de la conférence nord. Une victoire et ils s’ouvriront les  portes de la finale nationale ainsi qu’une montée en 2e division.
https://www.facebook.com/PionniersDeTouraine
RÈGLES
Deux équipes de 11 joueurs. Un match dure 60 minutes (4 x 15 minutes) Vous vous en doutez, il faut marquer plus de points que l’adversaire.
Trois possibilités :
− Le touchdown (6 pts) : le joueur se retrouve avec le ballon dans la zone d’en-but adverse (la dernière partie du terrain avant le poteau). Comme au rugby, il y a transformation ensuite (1 pt). On peut troquer ce coup de pied pour retenter un touchdown à 5 mètres de la zone d’en-but (2 pts)
− Le field goal (3 pts), coup de pied arrêté entre les poteaux.
− Le safety (2 pts) : bloquer un attaquant adverse dans son propre en-but. Très rare. Pour avancer vers l’en-but adverse, une équipe dispose de 4 tentatives pour progresser de 10 yards (9 mètres). Une tentative s’achève quand un joueur se fait plaquer. Un ballon par terre = une tentative perdue et on recommence.
Si on franchit les 10 yards en 4 tentatives, on en a 4 nouvelles pour les 10 yards suivants et ainsi de suite (le terrain mesure 100 yards). L’adversaire récupère la possession si les 10 yards ne sont pas franchis ou s’il intercepte directement le ballon. Ça a l’air simple comme ça, non ?

Le bac pour les nuls : français-littérature

Si vou neu voyé pa deu fotes d’hortograf, on vou conseye sept phiche de francé.

fiche bac céfran
Vous allez rire : potassez votre Bescherelle. Les adeptes du « langage SMS koukou lol komen sava » peuvent envisager un retour tous frais payés au CE2. Les profs traquent la moindre faute d’orthographe, surtout si vous êtes estampillés 1re et Terminale L. Vous êtes censés assurer sur la littérature du XVIIe siècle, comme le théâtre moderne ou le roman. Et si vraiment vous êtes fichus à quelques semaines du jour J (« Quoi ? Il fallait le lire, celui-là ?!? »), foncez enrichir votre libraire en achetant la collection Profil bac de l’oeuvre en question, le sauvetage parfait pour les très retardataires. Toujours pas satisfait ? Bon, pour résumer… Madame Bovary : l’histoire d’une femme qui s’ennuie ferme, fait des choses pas catholiques, devient pauvre et meurt. L’Etranger : un type existentialiste qui ne pleure pas à l’enterrement de sa mère, tue quelqu’un et finit condamné à mort. Pour le reste, achetez un Profil bac, comme vu ci-dessus…
AG
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Mariage et homophobie

A l’approche de la Gay Pride et après huit mois de débat autour du mariage pour tous, les associations LGBT déplorent la hausse des témoignages d’actes homophobes.

ACTU_PAP_HOMOPHOBIEA quelques jours de la Gay Pride (samedi 25 mai à Tours), Jérémy Coquereau détaille les appels et les témoignages reçus depuis huit mois. Le co-président du centre inter-LGBT de Touraine annonce une forte hausse des visites au local de l’association. « Entre janvier et avril, nous en avons eu près de 130. D’habitude, on est sur une moyenne de 150 par an », indique-t-il.
Une recrudescence à mettre en parallèle avec le rapport annuel de SOS homophobie, publié le 14 mai. Les actes homophobes ont bondi de 27 % en 2012, selon le document de l’association, qui y voit une conséquence directe du débat autour du projet de loi sur le mariage pour tous.
La longueur des débats et la virulence d’une opposition exacerbée chez les groupuscules d’extrême-droite ont renforcé cette ambiance, selon les associations. Insultes, slogans violents lors des manifestations, peur de se tenir la main dans la rue. Le président de l’inter-LGBT admet qu’il n’y a pas eu de dépôt de plainte à Tours pour des actes homophobes. « Mais, insiste-t-il, il y a un climat délétère. Encore plus que pour l’adoption du PACS ».
« Depuis le début de notre mouvement, nous combattons l’homophobie », rappelle Patrick Ménard, responsable de la section Indre-et- Loire de la Manif pour tous regroupant les opposants au mariage pour tous. Sur l’augmentation des témoignages d’actes homophobe, il reste circonspect. « Il faut faire attention aux pourcentages, on n’est pas dans des quantités extraordinaires. Personnellement, je n’entends aucune parole de ce genre », élude-t-il. Pour lui, une pancarte « On veut du boulot, pas du mariage homo », ne rejette pas les homosexuels. « Sans présumer des pulsions homophobes de leurs auteurs, les slogans des manifestations étaient a minima hétérosexistes puisqu’ils établissaient une hiérarchie entre les sexualités », pointe de son côté Arnaud Lerch, sociologue et co-auteur d’une Sociologie de l’homosexualité (La Découverte).
La loi validée par la Conseil constitutionnel vendredi dernier, le premier mariage entre personnes de même sexe aura lieu le 29 mai, à Montpellier. L’occasion de faire baisser la tension. « On espère que ce pic d’insultes va retomber et que le projet de loi permettra une plus grande acceptation », souhaite Jérémy Coquereau. Au moins jusqu’à ce que la question de l’assistance à la procréation médicale (PMA) pour les couples homosexuels revienne sur le tapis.

Le chapiteau du livre de retour

Cinquième édition pour l’évènement littéraire majeur de Touraine

Saint-Cyr-sur-Loire, c’est un peu la ville de l’écriture. Balzac l’avait choisie. Tout comme Anatole France, Bergson ou encore Tocqueville. Et, comme le Chapiteau du Livre s’y plaît plutôt, il revient pour sa cinquième édition, les 25 et 26 mai, au coeur du Parc de la Perraudière. Entièrement gratuite, la manifestation s’adresse à un large public, afin de lui proposer dédicaces et contacts avec plus d’une centaine d’auteurs et d’éditeurs.
En vrac ? Citons Olivier de Serres, Jean- Jacques Astruc, Jean Goblet, Jean- Pierre Coffe, Jean-François Kahn ou encore Janick Chesneau et Guy de Saint-Roch… La livre se meurt ? Pas sûr ! Près de 10 000 visiteurs sont attendus à cet événement littéraire phare en Touraine. Tandis que le jury (emmené par Mireille Meunier Saint-Cricq) détermine les Plumes d’or et d’argent et les jeunes talents. Des conférences sont aussi prévues, ainsi qu’une dictée publique !
Samedi 25 mai, à partir de 14 h, et dimanche 26, à partir de 10 h. Conférence de Philippe Charlier, le 24 mai à 20 h 30. Plus d’infos sur www.chapiteaudu- livre.com

Comment profiter du VitiLoire ?

Tours accueille de nouveau VitiLoire les 25 et 26 mai. Voici comment profiter au mieux de cette belle vitrine des vins de Loire.

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Comment ça marche ?
Venez les mains dans les poches. Il suffit d’acheter un verre à vin à l’entrée (coût : 5 €) qui vous donnera accès à la dégustation chez 130 vignerons présents lors de ce VitiLoire. Des fontaines à eau seront disposées un peu partout pour vous rincer non seulement la bouche, mais aussi votre verre entre deux vins.
Doit-on recracher le vin ?
Rassurez-vous, ce n’est, bien évidemment, pas obligatoire. Les vrais goûteurs recracheront élégamment le nectar dans un crachoir (les amateurs, déjà moins). Pour les fins connaisseurs, on déguste avec le palais et la langue ; c’est pour cela qu’ils n’avalent pas. Si l’on ingurgite chaque fois son verre de vin, autant dire que les effets de l’alcool changeront quelque peu notre perception, au bout d’un moment…
Est-on obligé d’acheter ?
Évidemment, non. Le principe de VitiLoire est de mettre l’accent sur la dégustation. Les vignerons seront là pour vous aiguiller. Mais l’achat est tout à fait possible : une simple bouteille ou même plusieurs caisses. Dans ce cas, un service de grooms est disponible sur le site pour vous aider à transporter vos achats jusqu’à votre véhicule.
Faut-il prévoir à manger pour une dégustation ?
Comme chaque année, le Village gourmand proposera une restauration sur la place de la Gare, avec des produits du terroir (rillons, rillettes, foie gras, fromage…). Alors certes, vous pouvez prévoir quelques petits morceaux de pain et de fromage à manger, mais n’oubliez pas qu’il s’agit d’une dégustation. Trop d’amuse-bouches peuvent tuer le goût.
Dans quel ordre faut-il déguster ?
En général, on préfère commencer par les vins les plus jeunes, pour finir par les plus vieux. La piste la plus commune est de débuter par les vins effervescents, puis les blancs et les rouges, et enfin les liquoreux et moelleux.
VitiLoire, samedi 25 mai, de 10 h à 19 h, et dimanche 26 mai, de 10 h à 18 h. Infos sur www.vitiloire.tours.fr

Le bac pour les nuls : mathématiques

Pythagore, Thalès, triangles isocèles. Les maths, c’était facile jusqu’en 5e. A Tmv, on a sorti les règles et les équerres pour vous aider avec cette fiche bac.

bac maths
Relax, votre calculatrice fait tout à votre place. Hein, quoi, comment ? Ce n’est pas aussi simple que cela ? Bon, branchez votre cerveau en mode logique. Nous espérons que vous avez vérifié vos piles de l’amie calculette, ainsi que l’état de votre compas et de votre règle. (a+b)2 = a 2 + 2ab + b2… Les identités remarquables, ça vous fait briller en société ou au repas chez mamie, mais c’est surtout vital d’apprendre cela par coeur pour le bac. Tout comme les probabilités, les fonctions logarithme et exponentielle, les opérations sur les dérivées (mais si : (uv)’ = u’v + uv’ voyons !) etc. Vous n’avez rien compris ? Nous non plus.
AG
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Une poésie Epic

Tmv a replongé en enfance devant le nouveau film d’animation de Chris Wedge : poétique et écolo, une jolie surprise.

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Certains films ne payent pas de mine, mais se révèlent être une vraie bouffée d’air frais. Epic, la bataille du royaume secret est de ceux-là. Pourtant, le nouveau bébé de l’équipe de L’Âge de Glace partait avec un double handicap : un goût d’ersatz d’Arthur et les Minimoys et une affiche promo honteusement pompée sur le Dragons 3D de Dreamworks.
Sauf que Epic est l’adaptation d’un roman de Joyce de 1996 (exit donc la critique d’un éventuel plagiat sur le film de Besson) et qu’il est, avant tout, un conte écolo bien orchestré. Il raconte l’histoire de Mary-Kate chez son père foldingue qui pense avoir découvert l’existence d’un monde miniature dans la forêt. Sa fille, elle, n’y croit pas, mais se retrouve sans le vouloir larguée dans cet univers caché, où règne une guerre entre les forces du Bien et du Mal (manichéisme, bonjour). Elle va devoir aider le royaume de la forêt à survivre.
Techniquement, le film est habillé d’une 3D éblouissante, aux couleurs superbes. Il suffit de voir la scène d’ouverture, de toute beauté. Les doublages français sont de qualité (Mélanie Laurent et Jérémie Renier), à l’exception du pénible Garou (le doublage original est signé Steven Tyler, d’Aerosmith : cher-chez l’erreur) rendant son personnage insupportable. Pour le reste, Epic est une jolie métaphore sur la nature qui nous entoure. Les méchantes créatures voulant assombrir la forêt pouvant représenter l’humain et son rapport à la nature, le tout illustré par des « Nous sommes tous des hommes reliés les uns aux autres » ou « Personne n’est seul ».
Agréable sans être poussif, écolo mais pas moralisateur, plein d’humour (le duo limace-escargot, hilarant), Epic est une surprise dans un genre de l’animation pourtant surchargé. Mais qui gagnerait à être davantage développée (ici, pas de personnage principal et l’écriture est un poil faiblarde). N’empêche que l’on passe un bon moment familial devant cet Epic que l’on attendait pas.
Aurélien Germain

Musique : venu d'ailleurs

Flow nerveux, accent du sud, gueule marquante. Némir détonne dans le milieu du rap français. Il débarque en concert à Tours.

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Pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas, comment pouvez-vous décrire votre rap ?
C’est un rap du quotidien, qui ne se prend pas la tête. J’essaye de trouver un compromis. Avec de la légèreté dans le déplacement, en évitant que le texte soit trop pesant. Mais cela peut s’exprimer différemment selon les phases de ma vie et je ne me pose aucune barrière. En clair, je me considère comme un couteausuisse du rap, un mec multifonctions. Vous faites même certains choeurs dans vos morceaux.
Ce côté touche-à-tout, est-ce qu’il est dû à votre passé de musicien ?
C’est vrai que j’étais dans une chorale au collège. J’ai aussi joué de la batterie, participé à une batucada. J’ai une grande sensibilité pour les percussions. Sur le plan rythmique, avoir joué avec des musiciens me sert aujourd’hui. Et puis, j’adore mélanger les univers, m’approprier différentes influences. J’aime tout ce qui est hybride, comme The Roots par exemple.
Le titre de votre EP, Ailleurs, c’est un clin d’oeil au sud dont vous êtes originaire ?
Ouais, c’est clair ! Je montre que je viens de Perpignan. Mais qu’il y a également des inspirations qui viennent de partout. Ailleurs, c’est aussi un message d’ouverture. Ailleurs représente l’autre.
Coup de coeur du jury au Printemps de Bourges, des clips aux millions de vues sur internet… Les succès s’enchaînent. Comment le vivez-vous ?
Au départ, on a l’impression que le travail est reconnu. Il y a une satisfaction car cela montre que les gens comprennent ce que je fais. Mais après, il y a un retournement. J’ai une pression supplémentaire sur mes épaules. Il faut toujours jongler entre les deux sentiments. C’est particulier.
Pour certains, le rap français, c’était mieux avant. Pour d’autres, on est à une époque novatrice. Comment voyezvous le milieu ?
Ce qui est cool, aujourd’hui, c’est qu’il y a de la diversité. A une période, vers 2002-2004, le rap qui était mis en valeur ne parlait plus aux gens. Maintenant, c’est assez représentatif des attentes en France. Grâce aux productions indépendantes et à la diversité des médias, il y en a pour tous les goûts : le rap soleil, le rap slam, le rap électro…
Propos recueillis par Guillaume Vénétitay


EN CONCERT
Le Temps Machine accueille Némir le jeudi 23 mai 2013, à 20 h 30. Il ne sera pas seul à venir rapper avec un accent du sud : les excellents Montpelliérains de Set&Match devraient aussi mettre le feu. Comix Delbiagio, bien connu à Tours, complète le plateau. À partir de 10 euros.
SES DISQUES
Némir prépare son premier album pour 2014. En septembre, il sortira le troisième volume de sa trilogie Next Level. Le grand public l’a découvert avec son EP, Ailleurs, sorti l’an dernier.
UNE RENCONTRE
« Si je devais en retenir une ces derniers temps, ce serait Féfé (NDLR : ancien membre du Saïan Supa Crew). On s’est vus il y a trois semaines. On a parlé en toute simplicité, même si on ne se connaissait pas. C’est un mec qui m’a inspiré au niveau du flow. On a discuté de rap, de placements rythmiques, de techniques, de structures des rimes, de groupes de différents styles. J’ai adoré. »

Baccalauréat : guide de survie enfants-parents

Encore un mois à tenir avant les premières épreuves du Bac. Tmv vous dévoile le kit de survie pour ne pas s’écharper en famille.

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AGENDA BAC SEMAINE 1
Élèves
Pratiquez la zen-attitude. Le Bac, c’est dans à peine un mois. Vous êtes donc dans ce que l’on appelle « la dernière ligne droite ». Habituez-vous à ce terme car vos parents vont l’employer sans cesse. Mamie aussi. Les profs aussi. Les journalistes aussi. Bref, tout le monde. Alors blindez-vous pour ne pas tout envoyer promener dès que cette petite phrase s’introduira dans votre tympan, à raison de soixantesept fois par jour.
> Faites le bilan de vos révisions. C’est qui le patron, hein ? Prenez deux feuilles et faites-y une sorte d’état des lieux de ce que vous avez révisé et ce qui vous reste. Bon, autant vous dire qu’à ce stade, la première est censée être plus remplie que la seconde. Sinon, pleurez. Si vous avez été plutôt studieux ces dernières semaines, vous allez être rassurés de voir que vous avez bien travaillé et que « la dernière ligne droite » (pas crier, tout doux…) se passera très bien. Et ô miracle, vos parents seront rassurés, eux aussi.
Matériel utile : du papier, des boules quiès.
Parents
Gérez votre stress. Lisez le paragraphe ci-dessus : votre enfant (fantastique, parfait et studieux, cela va s’en dire) peut vous présenter sa liste bilan. Cela vous rassurera et vous montrera qu’il est vraiment en mode révisions. Vous êtes stressé(e)s, on le sait. L’avenir de votre enfant se joue maintenant et vous êtes au bord du malaise, mais par pitié, ne transférez pas votre stress sur lui ! Cela évitera : 1) de l’énerver, 2) de lui donner envie de vous jeter par la fenêtre 3) de tout rater, parce que papa et maman ont dit que si je n’avais pas le Bac, ma vie serait fichue.
Matériel utile : une boule anti-stress.
AGENDA BAC 2
Élèves
Faites un plan pour les instants détente. Oui, pas la peine de devenir un ermite (qui finira de toute façon psychopathe) pendant vos révisions. Se détendre est permis et même conseillé. Faitesvous un petit memento de vos sorties : pour cette semaine 2, une petite soirée entre ami(e)s ou ciné et un après-midi en terrasse pour décompresser. Évitez la soirée beuverie, dont vous mettrez quatre jours à récupérer…
Matériel utile : votre porte-monnaie (pour les sorties) et des habits propres (stop au pyjama de révisions !).

Parents
Laissez votre enfant vivre. Il est (ou sera bientôt) majeur, vacciné et a toutes ses dents (enfin, il vaut mieux pour lui). S’il s’octroie une heure de pause, c’est pour son bien : cela lui permet de se vider un peu le crâne et d’éviter le « burn-out ». En plus, enfants comme parents bénéficient, du coup, d’un moment de répit, alors que l’envie de s’étriper était proche.
Matériel utile : une visseuse-dévisseuse pour libérer votre enfant de sa chambre barricadée.
AGENDA BAC 3
Élèves
Changez d’air. La date fatidique approche. Vous le sentez, car vous connaissez par coeur chaque centimètre carré de votre bureau, vous avez même compté le nombre de trombones dans leur boîte pendant les révisions des fonctions logarithmes. Bref, c’est l’ennui morteeel. Le souci, c’est que vous ne pouvez survivre plus longtemps dans cet environnement que vous ne connaissez que trop bien. Solution de survie ? Fuyez ! C’est le moment pour partir réviser à la bibliothèque (« beuh, la honte », dites-vous d’une voix pâteuse d’adolescent ? Pas du tout, au moins, c’est concentration maximale), dans un parc au calme ou même dans votre jardin.
Matériel utile : une cagoule (si vous avez honte de traîner à la bibliothèque), vos cahiers (oui, sinon, vous n’êtes pas crédible).
Bac_Cool

Parents
Conseillez-le judicieusement. « Ah, le Bac, c’était plus dur avant, ça valait au moins quelque chose… Moi, j’avais de très bonnes notes… » On le sait chers parents : tout était mieux avant (école, musique, les jeunes, les Francs, la vie). Mais à une semaine du 17 juin, pour la première épreuve, votre enfant n’a pas besoin de le savoir. Proposez-lui plutôt de réviser à plusieurs. Si votre progéniture a un souci en maths ou en économie, vous ne pourrez pas l’aider, soyons honnêtes. Mais un de ses camarades, si. Soyez malin, choisissez vous-mêmes ses ami(e)s à faire venir à la maison pour un aprèsmidi révisions. Une grosse tête en maths, une fille (oui, les filles, c’est toujours sage et ça remettra de l’ordre en cas de dispersion des troupes), mais surtout pas sa meilleure amie ou le garçon qui a eu 72 h de colle depuis janvier.
Matériel utile : une photo de classe pour repérer les grosses têtes, une carte de bleue pour le Mc Do du soir (histoire de passer pour un parent génial).
AGENDA BAC 4
Élèves
On serait tenté de vous conseiller d’éviter vos parents mais un lycéen, ça doit manger. Et qui cuisine à la maison ? Bon, alors. Sinon, abstenez-vous au maximum de les croiser. Tout simplement, parce que sous vos airs rebelles, vous êtes terrorisé(e) à l’idée de vous imaginer devant cette jolie feuille blanche le 17 juin (rire diabolique), mais… eux-aussi. Un parent, c’est aimant et ça ne veut que votre bien (si, si, on vous jure), mais ça le montre à sa façon. Vous risquez donc d’être bombardé(e) de questions sur vos cours, peu importe la matière, à n’importe quelle heure, en mode très stressé et effrayant. Fermez les écoutilles !
Matériel utile : des oeillères de cheval (mais vous risquez d’avoir l’air bête), un bon disque que vous adorez à écouter le matin (pour avoir la pêche).
Parents
 Taisez-vous. Vous voulez survivre ? Ne mitraillez pas votre marmaille avec des questions sur les maths, la littérature ou la philo. Au contraire, faites comme si de rien n’était. « Quoi, le Bac ? Ah, c’est dans quelques jours ? » Cela lui évitera une dose de stress en plus. On sait, ça risque d’être très dur, car pour ces sept derniers jours, votre ado sera détestable et mal luné (mais comprenez-le). Respirez un bon coup, zen !
Faites ressortir le (la) diététicien(ne) qui est en vous. Mine de rien, l’alimentation est vitale pendant ces sept derniers jours. Alors stop aux repas trop lourds (ça ralentit la digestion et vous risquez de retrouver votre ado en forme de loque inhumaine avachie sur son cahier) et faites le plein de vitamines. Les gélules « spécial examen » sont un pur gadget et videront juste votre portemonnaie à défaut de remplir la cervelle de vos têtes blondes.
Matériel utile : du poisson, de la viande, du fromage et une séance de yoga.
AGENDA BAC JOUR J
C’est le jour J. Parents, jetez un coup d’oeil au sac de votre enfant : un ado, le jour du Bac, c’est bête et ça peut oublier son stylo. Interdiction de réviser dans la voiture, à 7 h 30 du matin : c’est le meilleur moyen pour tout oublier. Chers bacheliers, sur le chemin, glissez votre CD préféré dans l’autoradio pour vous détendre. Chers parents, ça sera peut-être dur de passer de Serge Lama à NTM ou Metallica… Mais vous êtes au bout de « la dernière ligne droite » (toujours pas crier). Et tout le monde a survécu sans s’étriper, non ?
Aurélien Germain

Le bac pour les nuls : philosophie

Si pour vous, Socrate est avant tout un joueur de foot brésilien, vous avez raison, mais ça ne vous aidera pas à avoir le bac. Lisez notre fiche Philosophie pour les nuls.

PLATON_PHILO
On confond souvent Socrate et Platon. Or, Socrate n’a jamais laissé d’écrit. Tout a été dit, répété (mais pas transformé) par ses amis. Notamment Platon, son disciple, un grec barbu comme lui. Platon est connu pour ses dialogues qui vous poussent à vous interroger sur un sujet (le Beau, par exemple). Forcément, tout le monde n’est pas d’accord avec lui au début, mais comme il parle vraiment bien, il vous fait comprendre plein de choses. Oui, c’est la rhétorique, nous direz-vous ? Eh bien Platon, dans le dialogue « Gorgias », dénonce la rhétorique comme un art du mensonge. Tandis que Gorgias, lui, dit que la rhétorique est l’art de bien parler. Ben voilà, vous l’aviez pas vue venir, celle-là !
Sinon Platon a écrit un super livre, limite best-seller : « La République ». Autant dire qu’il faut l’avoir lu au moins une fois avant de plancher devant sa copie. Au bac, les profs raffolent des citations. Certaines fonctionnent à tous les coups : « L’enfer, c’est les autres » (Sartre) pour un sujet sur Autrui ; « Tout homme, en tant qu’être moral, possède en lui, originairement, une conscience morale » (Kant) pour la Conscience ; ou encore « Il n’y a qu’une erreur innée : celle qui consiste à croire que nous existons pour être heureux » (Schopenhauer) pour le Bonheur. Par contre, oubliez le « Je pense, donc je suis ». C’est dépassé, sérieusement.
AG
Retrouvez notre guide de survie pour le bac.

Restaurant Le Notabou : la luxure au menu

Oh les coquins, vous avez atterri sur cette page ? Tant mieux, car Le Notabou, c’est le restaurant façon Eyes Wide Shut version an 2000.

Il est interdit d’interdire. Le slogan soixante-huitard, inscrit sur une immense reproduction de La Grande Odalisque d’Ingres, saute aux yeux. L’appel est clair. Et se fond dans une ambiance intimiste, mystérieuse, qui mélange décors raffinés et hypnotisants. Comme si l’atmosphère d’Eyes Wide Shut était transposée dans les années 2000. Un exemple : ces formes fluorescentes, projetées sur un portrait de Dali.
« Le nom se retrouve dans le cadre, mais aussi sur la carte », explique Stéphane, serveur du Notabou, situé dans le centre ancien de Tours. Prudes, s’abstenir ! Au risque, sinon, de repartir secoué. Illustration avec le menu du soir : un pictogramme « – 18 ans » apposé sur le devant, et des photos ou dessins suggestifs à l’intérieur. Jamais de vulgarité, mais des tournures bien senties. Le visiteur est invité à « mettre la langue et tailler la bavette » ou à expérimenter un « massage Thai » (pour une soupe de poisson).
 
« Certains sont surpris, mais globalement les retours sont positifs», rigole Stéphane. Dans l’assiette, les barrières tombent aussi. Pour créer des associations étonnantes, comme le foie gras au spéculoos. « On aime faire des plats originaux, avec des mélanges, des épices du monde », poursuit le serveur.
Un menu qui se conjugue avec le parcours éclectique du patron et chef de 44 ans, Stéphane Caro, passé par Saint- Pétersbourg ou New York. Le restaurant, créé en 2009, se veut également original dans ses prix. Le midi, tous les plats coûtent 6 € et le double le soir. Abordable pour tous. Entre potes ou en couple. Parfait pour faire tomber les tabous. Chloé Vernon 6, rue de la rôtisserie, 02 47 64 95 34.
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Une entrée :
Un délicieux croc de samoussa de thon aux folles herbes, avec un jus yakitori.
Un plat :
Le foie gras au speculos est un mélange audacieux pour accompagner un classique : le parmentier de canard.
 Un dessert :
Un canard qui vous apporte un fondant au chocolat servi sur une boule de vanille, avec de la chantilly. Rigolo !
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Anniversaire : Fritz, vous connaissez ?

Fritz, vous avez dit Fritz ? Un des monuments préférés des Tourangeaux. Mais connaissez-vous vraiment tout, tout, tout sur l’éléphant ?

Fritz, c’est un des monuments préférés des Tourangeaux. Depuis plus d’un siècle, petits et grands viennent lui rendre visite. Abattu le 11 juin 1902 à Tours, l’éléphant est revenu empaillé le 4 mai 1903, il y a tout juste 110 ans. L’histoire de Fritz l’éléphant est familière pour les Tourangeaux. Venu en tournée avec le cirque Barnum, le pachyderme, 80 ans, 3 mètres de haut et 7 500 kilos sur la balance, est pris d’une crise de furie. Il termine étranglé par ses cornacs sur la place Nicolas Frumeaud. Pourtant, quelques détails restent méconnus.
Fallait-il écouter les astres ? Selon le Magazine de la Touraine datant de janvier 1986, Henriette Couédon, une célèbre diseuse d’avenir de la fin du XIXe siècle, avait écrit : « L’oiseau chante ; l’éléphant barrit, quand on le pique pour nous narguer… Jusqu’à l’intervention du charpentier qui dresse le palan fatal… C’est pourquoi la municipalité de Tours recevra bientôt un cadeau de poids ». Mais il n’est pas sûr qu’elle ait écrit ce passage avant le coup d’éclat de Fritz.
Un dépeçage à l’école de médecine et de pharmacie. L’éléphant fut immédiatement offert à la ville par le cirque. Au surlendemain de sa mort, Fritz a été envoyé à l’école de médecine et de pharmacie, où les étudiants ont dû attendre un jour avant d’observer le dépeçage d’urgence de l’animal. « Sans une opération rapide, la peau du pachyderme n’aurait pas pu être conservée », rapporte la même édition du Magazine de la Touraine.
5 880 francs (soit 896,40 euros). C’est le prix de la deuxième restauration de Fritz, orchestrée en 1991 par Bernard Boisselier, artiste animalier de La Ville-Aux-Dames. Au programme : dépoussiérage, reprise des coutures défaillantes, de la teinte. Il avait déjà requinqué l’éléphant en 1976-1977. Après 270 heures de travail.
Le coup du cigare. Plusieurs versions quant à la cause de la fureur de l’éléphant. Une chose est sûre, il était déjà passablement agité depuis quelques jours. Son ultime coup de colère serait dû au cigare allumé d’un spectateur, qu’il aurait avalé. Jamais tranchée, cette question continue d’alimenterACTU_PAP2

Mode pour lui : comment porter le trench ?

Y a pu d’saison ma bonne dame ! Raison de plus pour découvrir les conseils avisés d’Alice B. sur le trench.

Loin de moi l’envie de faire du mauvais esprit, l’espoir d’un bel été n’est pas encore endommagé. Pour l’heure, nous en resterons au terme de « mi-saison », pour éviter toute confusion. Cette transition nous évite tout déguisement grossier : une doudoune de ski sur un bermuda assorti. Cette évolution saisonnière annonce le retour de nos trench, oubliés cet hiver. Dérivé d’un vêtement militaire, le trench homme s’est allégé mais en rien ne s’est féminisé.
Il est le coupe-vent idéal maintenant que la température est remontée, à enfiler sur un costard ou un jeans déchiré. Pour le choisir, les règles sont simples. Mais fondamentales, car cette pièce est faite pour vous suivre à travers vos looks et les années. Avec du beige, vous sortirez la carte classique, peu risquée. Le gris et le bleu seront plus téméraires et remarqués. Mais c’est sans compter sur le choix osé du moutarde foncé… Surtout pas ajusté, portezle juste noué. Pour les petits gabarits, préférez un caban, tout aussi joli.sortir_ville_conseil

Notre série sport au bureau : la course de chaises !

Allez, à d’autres : on le sait que vous avez déjà essayé de filer comme l’éclair sur votre chaise de bureau. TMV vous explique les règles pour en faire une discipline olympique… Attention, le boss derrière vous !

LE PRINCIPE :
Si, si, avouez-le, vous l’avez tous fait ! Vous savez, la course de chaises roulantes, « premier arrivé à la machine à café a gagné » qui se finit avec les participants affalés en face de la photocopieuse. Cette semaine, tmv vous propose de passer du mode amateur à la catégorie professionnelle. Vous pourrez ainsi réellement défier vos collègues et, pourquoi pas, organiser un championnat inter-services… Les roulettes vont chauffer, les planchers aussi, 3, 2, 1, … Top départ !
REALISATION DU JEU :
On ne vous conseillera qu’une seule chose, soyez vigilants vis-à-vis de vos supérieurs hiérarchiques. Même si ces derniers ont souvent pratiqué la course de chaises dans leur jeunesse, ils ont – pour beaucoup – perdu une certaine tolérance vis-à-vis de ce sport pourtant si populaire. Les responsabilités, sans doute. Ainsi, il est plus prudent de programmer les épreuves entre 12 h et 14 h. C’est l’heure des déjeuners de travail. Et après le repas ? Sincèrement, on ne vous le conseille pas ! Sinon, attention, c’est un sport assez technique car les chaises et leurs quatre roulettes suivent souvent des courses erratiques qu’il est difficile de maîtriser…
POUR VARIER LES PLAISIRS :
Saviez-vous qu’il existe des compétitions officielles de courses de chaises de bureau ? La principale a lieu tous les ans à Bad König-Zell, en Allemagne. Là-bas, on ne rigole pas, car nos amis d’outre-Rhin en ont fait un véritable sport. La course est réservée aux professionnels qui ont suivi un bon entraînement. Le vainqueur de l’édition 2011, le Luxembourgeois Pierre Feller, a pulvérisé le record mondial. Il a dévalé les 200 mètres du tracé en 26’95, soit une moyenne de 35 km/h. N’essayez pas tout de suite de l’imiter ou alors, la rédaction de tmv se dégage de toute responsabilité en cas d’accident.
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MATERIEL NECESSAIRE
Pour ce jeu, rien de plus simple. Il vous suffit d’avoir un bureau, une chaise à roulettes, et roulez jeunesse ! On vous conseillera les modèles de chaises simples, sans grand dossier d’appui, de manière à mieux maîtriser sa trajectoire et de réduire la prise au vent. Eh oui, l’aérodynamisme, ça joue ! Assurez-vous auparavant que toutes les roulettes de votre chaise fonctionnent. Si l’une d’elles bloque, la partie risque d’être faussée.

A vos marques...
A vos marques…

REGLE
Tout va dépendre de votre espace de travail. Pour les plus chanceux, qui disposent d’un open space avec de larges couloirs, vous pourrez faire une course en ligne. Pour les autres, dont l’espace est moins généreux, vous ferez des courses individuelles au chrono. Course en ligne : c’est très simple. Délimitez une ligne de départ et une ligne d’arrivée (distante d’au moins 10mètres). Placez-vous sur la première (minimum deux joueurs), et le premier arrivé a gagné. Course au chrono : pareil, il faut délimiter une ligne de départ et d’arrivée. Chaque coureur devra parcourir cette distance en un minimum de temps. Le plus rapide gagne. Pour être précis, l’arrivée est validée dès que la première roulette de la chaise franchit la ligne.
 
Vous aussi, jouez et envoyez nous vos photos sur notre page Facebook !

Expo : le printemps passe…

Garnir les murs avec des oeuvres évoquant la nouvelle saison : un pari osé, relevé par Marion Franzini.

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Vous pouvez avoir  plein de raisons  de détourner le  regard au restaurant  : votre vis-à-vis vous  ennuie à mourir, votre voisin  est trop bruyant et vous avez  envie de le claquer, le serveur  (ou la serveuse) vous plaît.  Depuis le 4 avril, le Rive Gauche  propose une autre option, un brin  plus avouable, en accueillant Le  Retour du prin-temps, une exposition  des oeuvres de Marion  Franzini, plasticienne de 31 ans,  diplômée de l’école des Beaux-Arts  de Tours.  Mais, admirer des tableaux entre  une bouchée de parmentier de  canard et une gorgée de chinon, est-ce bien conseillé ? Le procédé est  plutôt courant : des artistes y trouvent  un moyen de montrer (et  parfois de vendre) leur talent et les  restaurateurs, eux, y voient une  façon de varier leur déco et, surtout,  de donner un supplément d’âme à  leur salle. « C’est la première fois  que j’accepte d’exposer dans un  restaurant, j’avais toujours refusé  par le passé. Mais là, j’ai senti une  réelle compréhension de mon  travail », explique l’artiste.
Juliette Chenneveau, la gérante du  Rive Gauche, parle d’un coup de  coeur : « J’ai été d’emblée séduite  par son style. Et quand je regarde  mes trois salles, j’ai l’impression que  tout a été fait sur mesure et que les  tableaux ont toujours été là ».  Aucune oeuvre n’a été créée pour  l’occasion. « J’ai observé le lieu et  ramené des peintures datant de 2007  à 2013 », abonde Marion Franzini.  Les courbes fines de ses tableaux  épousent délicatement le  décor cosy du Rive Gauche.  Au fil des « Curiosités »  posées sur des étagères ou  des diptyques accrochés au  mur, on remarque des tons  dynamiques. Du vert, du  orange. Des teintes printanières.  La sauce prend aussi dans les assiettes  de Pierre-André Dupin, le  chef cuisinier de 29 ans, qui aime  jouer avec les couleurs et les  formes.
Sur les murs, on cherche à  faire des liens entre les plats, le  printemps et les figures variées  apparaissant dans ses tableaux.  « On peut y voir quelque chose de  végétal. On voulait quelque chose  dans ce ton pour coller avec notre  nouvelle carte », glisse Juliette  Chenneveau. « Mais la lecture est  multiple avec l’art abstrait », précise  Marion Franzini. On a vu des oeufs  dans les formes ovales. Des tulipes  ou des asperges dans les longues  tiges. Et vous ? Un conseil : ne levez  pas la tête trop longtemps non plus,  sinon votre filet de boeuf risque de  refroidir.
Guillaume Vénétitay

Sous surveillance dans les règles

Redford signe un thriller politique mélancolique et engagé. Mais plombé par une deuxième partie anémique.

Un acteur-réalisateur culte devant et derrière la caméra ainsi qu’un casting de luxe accouchent-ils forcément d’un film génial ? On sait bien que non… Avec Sous Surveillance, Robert Redford, 76 ans bien tassés, a donc décidé de revenir pour un film engagé comme il les aime.
Avec la casquette de réalisateur et d’acteur principal (lui qui prétend détester ça), il s’y donne le rôle d’un avocat à la vie paisible. Jusqu’à ce que sa vraie histoire et son identité ne soient dévoilées par un jeune journaliste aux dents longues. Ainsi voit-il ressurgir son passé de militant activiste, contre la guerre du Vietnam. Recherché par le FBI pour un braquage terminé dans le sang, notre bon (très) vieux Redford va alors prendre la fuite et prouver son innocence. Ce thriller politique démarre fort et se construit sous deux lignes narratives intéressantes : Redford raconte, d’une part, la fuite d’un homme rattrapé par son passé et, d’autre part, l’enquête d’un journaliste rêvant de dépasser la police sur son propre terrain, à la recherche du scoop ultime.
Mais après un début au rythme énergique, le soufflé retombe vite : d’une mollesse extrême, la deuxième heure du film s’enfonce avec des dialogues mal taillés et des rebondissements archi-prévisibles ou dévoilés trop tôt. Cet hommage au cinéma des années 70 a beau multiplier les apparitions d’acteurs cultes (Nick Nolte, Susan Sarandon…), il n’y a pas d’étincelle. Tandis que Redford arrive à semer plusieurs fois le FBI en trottinant (si, si…), Shia LaBeouf tourne en rond dans son rôle du reporter ambitieux, version bâtardisée de Bob Woodward qui avait révélé le scandale du Watergate. Le tout s’essouffle alors pour laisser lentement poindre une fin prévisible à des kilomètres. Mais malgré le côté pépère, Sous Surveillance est un film intelligent. Le vénérable Redford réussit à nous questionner sur la capacité actuelle d’engagement de chacun.
CINE_SOUSSURVEILLANCE
Aurélien Germain
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AUSSI EN SALLES :
JURASSIC PARK 3D : Le chef-d’oeuvre de Spielberg est de retour ! Venu souffler ses vingt bougies, il s’est refait une jeunesse avec une transformation en 3D. Avec une palette de couleurs retravaillées et ce relief, Jurassic Park est toujours aussi magistral, bien fichu et magique. Vingt ans après, on est toujours comme des gosses face à ce bijou. Et il n’y a pas à dire : le T-Rex qui vous attaque en 3D, ça fait peur !
EVIL DEAD : Les fans de film d’horreur l’attendaient de pied ferme : le remake du classique de Sam Raimi des années 80 est finalement une véritable surprise. Une plongée dans le gore et le sanguinolent, par ailleurs superbement réalisé par un petit génie uruguayen. On sursaute et on stresse devant ce rythme frénétique, des effets spéciaux à l’ancienne (enfin !) et une scène finale déjà culte : l’hommage est parfait.

Musique : le blues du prof

Son credo, c’est le blues et la country. David Evans, musicien mythique du Tennessee, vient jouer à Tours. TMV l’a contacté à l’autre bout de l’Atlantique…

UNE_bluesVous jouez de la country très fortement teintée de blues. Quels sont les liens entre ces deux genres ?
L’influence du blues dans la country est très importante, c’est très proche. Il y a aussi beaucoup de paroles, dans la country, qui traitent des mêmes thèmes que le blues. Notamment concernant la tromperie, l’infidélité… Beaucoup de musiciens de country et de chanteurs ont appris directement du blues noir. Des gens comme Hank Williams ou Jimmie Rodgers, par exemple.
Dans ce style de musique, les textes ont toujours eu une importance capitale. Pensez-vous que ce soit toujours le cas dans la musique d’aujourd’hui ? De quoi parlent vos textes ?
Les textes sont, en effet, importants. Malheureusement, ils sont souvent quelque peu « oubliés » par les fans de blues de nos jours, davantage intéressés par le « son ». Mes textes sont traditionnels. Et beaucoup de mes chansons parlent de chanteurs que j’ai connus personnellement ou sur lesquels j’ai fait des recherches. Mais je tiens absolument à éviter certains sujets, comme la violence ou la misogynie.
Vous venez à Tours très prochainement. C’est la première fois ? Y aura-t-il un show spécial ? Ou vous préférez goûter nos vins ?
Non, je ne suis jamais venu ici. J’ai hâte d’être le 16 mai pour le concert. Je n’ai rien prévu de particulier, juste un concert normal. Ceci dit, je pense que l’on va jammer (réunion où les musiciens improvisent, NDLR) avec le musicien local Michel Lelong. Et, bien sûr, je rêverais de goûter vos vins !
Je suis amoureux du bon vin !
En plus d’être musicien, vous êtes aussi « docteur » en blues !
Mon diplôme a en fait un rapport avec le folkore. Je suis professeur d’ethnomusicologie, spécialiste du blues. Je me suis spécialisé dans la musique folk et ma dissertation est devenue l’ouvrage Big Road Blues (en 1982). J’ai commencé par être prof à l’université, en 1969, et je suis parti à l’université de Memphis, en 1978. J’ai pris ma retraite l’an dernier, mais je continue à enseigner tous les printemps.
Difficile d’être bluesman et prof en même temps, non ?
Non, ce n’est pas trop difficile. J’arrive à lier les deux activités sans compromis. Et en plus, maintenant, j’ai plus de temps pour mes tournées !
Propos recueillis par Aurélien Germain
Arcades Institute accueille donc ce pro du blues à l’ancienne le jeudi 16 mai, à 20 h 30. À partir de 12 €. Réservations fortement conseillées au 02 47 66 25 65.
https://www.facebook.com/davidevansblues
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UN AMI CELEBRE
Vous avez tous fredonné cette chanson connue de Canned Heat, On the road again. Le regretté Alan Wilson, cofondateur du groupe, était aussi ami et partenaire musical de David Evans. « J’ai rencontré Alan dans un magasin de disques, dans le Massachusetts, en 62 ou 63… Nos yeux se portaient toujours sur les mêmes disques de blues. » Rapidement, ils collaboreront et partiront en Californie en 1965. « J’ai continué à le fréquenter jusqu’en 1969. » Un an après, Alan Wilson, surnommé BlindOwl (chouette aveugle) en raison de sa mauvaise vue, meurt. Il rejoint le tristement célèbre Club des 27, regroupant les figures de la musique décédées à 27 ans.

Trois nouvelles recettes

On vous avait donné des clés pour bien manger dans notre version papier ! Voici des nouveaux plats, seulement sur le web.

Sushis :
Ingrédients pour une cinquantaine de sushis
600g de riz rond spécial sushis
250g de saumon frais
250g de thon rouge frais
2 avocats
1 concombre
Pâte de Wasabi
Quelques feuilles d’algues « nori » 20cm
50g de graines de sésame grillé
Sauce soja
100 ml de vinaigre de riz
55g de sucre
½ c à c de sel
Préparation :
3 heures avant le repas.
Lavez le riz 4 fois à l’eau claire. Égouttez dans une passoire. Puis le mettre dans une casserole avec 750 ml d’eau. Couvrir et à ébullition laisser cuire à feu doux environ 15mn. Éteindre le feu et laisser reposer à couvert 10 mn. Sauce au vinaigre : mélanger le vinaigre de riz, le sucre et le sel dans un petit bol. Étalez le riz dans un grand plateau à fond plat et non métallique. Étalez et remuez délicatement en ajoutant de la sauce au vinaigre petit à petit. Continuez à remuer en retournant le riz du bord vers le centre. Laissez le riz refroidir en le protégeant d’un torchon propre et humide.
Ensuite, préparer des boulettes ovales à la main. Ou former des boulettes grâce au sushi maker. Poser le filet de poisson sur la planche et utiliser un couteau bien aiguisé pour tailler en diagonale des tranches de 3 millimètres d’épaisseur. Poser sur la paume de la main une tranche de poisson, enduire d’un peu de wasabi et tasser la boulette de riz par-dessus. Poser les sushis sur une assiette et présenter avec de la sauce soja, du wasabi et du gingembre vinaigré.
L’avis de Frédérique (Tours à table) : « Comme les makis, les sushis ont des apports variés : des sucres lents grâce au riz, des protéines avec les poissons et des fibres à travers les légumes. Il n’y a ni graisse, ni sucre, si vous n’abusez pas de la sauce soja bien sûr. »
 
Lentilles vertes
Ingrédients
1kg de lentilles vertes sèches,
2 oignons moyens piqués chacun de 2 à 3 clous de girofle,
1 c. à c. rase de sel,
2 feuilles de laurier,
2 c. à s. de moutarde (à l’ancienne).
Préparation
Dans un grand fait tout, mettez tous les ingrédients (sauf la moutarde), ajoutez 3 fois le volume de lentille en eau froide, mettez sur le feu doux à couvert et laissez cuire 25 min (surveillez la cuisson, ajoutez de l’eau si besoin). Juste avant de servir, ajoutez la moutarde.
Notre conseil : les déguster avec la brochette de St-Jacques à la mangue.
L’avis de Frédérique (Tours à Table) : « C’est une recette de Virginie Charreau, une diététicienne tourangelle. Les lentilles sont de féculents rasassiants. Et c’est un plat qui ne coûte pas cher et est riche en fibres. En clair, une bonne source d’énergie pour le midi. Plus globalement, nous sommes pour la réhabilitation des légumes secs, comme les pois chiches, les haricots secs. »

Clafoutis fraises/pistache

clafoutis-fraises-pistaches (5)
 Ingrédients
3 oeufs
60g de farine
25 g de sucre
250 ml de lait
250g de fraises
45g de pistaches décortiquées natures
1 sachet de sucre vanillé.

Préparation
Préchauffez le four à 180°C. C
assez les oeufs dans un saladier et ajoutez le sucre et le sucre vanillé puis battez le mélange vigoureusement.Ajoutez ensuite la farine et le lait. Lavez les fraises. Disposez les fraises coupées en morceaux et les pistaches entières ou concassées (au pilon ou au robot) au fond du plat. Versez la préparation sur les fraises et les pistaches. Laissez cuire pendant 35min, dégustez tiède.

L’avis de Frédérique (Tours à Table) : « C’est aussi une recette de Virginie Charreau. Il y a un bon apport en protéines avec les oeufs et le lait. Et également en fibres. C’est un dessert complet, avec peu de sucres. En plus, c’est la saison ! »
 
 

Reportage : j'ai arrêté la malbouffe !

Notre journaliste, adepte assumé de la malbouffe, a décidé de préparer lui-même tous ses repas pendant une semaine, et à base de produits frais, s’il vous plaît !

Prélude à l’enfer des fourneaux
Je ne suis pas gros, encore moins obèse. Et je suis en parfaite santé, merci bien… À 25 ans, je déteste le coca, mais je raffole de tout ce qui est mauvais pour mon estomac. Comprenez que je ne me nourris quasiment que de plats préparés. Certains ont peur des araignées ; moi, j’ai la phobie des casseroles et le mot cuisine me met en transe. Principalement parce que dans la vie – et c’est bien triste – tout doit aller vite. Et aussi parce que l’idée de m’imaginer aux fourneaux m’ennuie profondément. Enfin ça, c’était avant…
Jour 1 : jeudi 2 mai
Préparation en amont
La mission « Stop à la malbouffe» est commencée. Je profite d’un passage express chez mes parents pour analyser la bête (c’est-à-dire, la cuisine). Tel un espion de la CIA, je prends le maximum d’informations, afin de réussir l’exercice. Difficulté supplémentaire : je ne possède pas de four. Je me sens subitement ridicule, à essayer de préparer une escalope de dinde avec des quenelles, sauce moutarde et purée, avec ma mère comme chef cuistot. Mais je ne suis absolument pas concentré. Beaucoup plus intéressé par le chat qui fait des trucs super drôles à mes pieds. On me dit : « Faut que ça chante dans la poêle », « on va lier la sauce »… Oui, sauf que je ne comprends rien aux termes. Le plat (réalisé à deux) a beau être succulent, je sens que mon ancienne alimentation va me manquer…
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Jour 4 : dimanche 5 mai
J-1 avant la solitude
Ce soir, je serai de retour à Tours, dans mon appartement, condamné à errer dans les limbes du monde culinaire. Seul. Ce midi, j’ai fait de la blanquette de veau avec ma mère. J’ai davantage « travaillé » seul. Cela dit, tout cela continue à ne pas trop me passionner. Je me dis que lancer ce reportage n’a pas été la meilleure idée de ma vie. Sur le Facebook de tmv, l’idée a l’air de plaire. On me souhaite bon courage et on me donne des idées de recette. Le soir même, M6 diffuse un documentaire sur « nos assiettes et les plats cuisinés : qu’y a-t-il dedans ? ». La voix grave et archi inquiétante du journaliste me raconte qu’il y a des traces d’animaux inconnus dans mes plats préparés. En gros, j’ai très bien pu manger du pigeon ou un ratonlaveur.
 
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Jour 5 : lundi 6 mai
L’oeil des collègues
photodosmalbouffe2Cette blanquette de veau et son riz est le premier plat que je présente à mes collègues. Plutôt réussi, même s’il manquait de sel et que le rapport entre quantité de riz et blanquette est à revoir… Je suis content, même si j’étais quand même bien épaulé pour cette assiette. Un journaliste de la rédaction me fait remarquer que j’ai toujours ma boisson énergétique bien sucrée pour accompagner le tout. Oui, bon… Tout doux.
 
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Jour 6 : mardi 7 mai
Syndrome de la page blanche
DOS_PHOTO 3Je ne sais pas quoi cuisiner. Pendant des heures, mon petit cerveauramolli par les plats déjà tout faits turbine. Si je cale déjà maintenant, je n’ose même pas imaginer le reste de la semaine… Alors j’improvise avec les maigres courses que j’avais faites. Les plaques électriques mettent un temps fou à chauffer (elles n’ont pas l’habitude, les pauvres !). Je fais alors poêler des petits bouts d’escalope de dinde, mélangés à des champignons et rajoute des herbes de Provence, juste parce que ça fait beau (sinon, je ne sais pas à quoi ça sert). Le tout, avec des pâtes à l’huile d’olive. Et là, l’illumination : non seulement, cela ne prend pas si longtemps que ça (une vingtaine de minutes), mais en plus… c’est mangeable et même plutôt bon !
 
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Jour 7 : mercredi 8 mai
Les légumes ne poussent pas dans les conserves
Jour férié = jour de fête. En faisant les courses, je rigole de moimême en découvrant des rayons dans lesquels je n’ai jamais mis les pieds. Rapport qualité prix et quantité, les plats tout préparés sont, en fait, très chers. Même les légumes frais ne coûtent pas grand-chose. Un peu plus tard, une amie se moque de moi : « Tu viens de découvrir que les légumes ne poussaient pas dans les boîtes de conserve, Bravo ! » Me voilà avec de la vraie viande (boeuf, poulet…), des pommes de terre, carottes, haricots… Ainsi que du cur
DOS_PHOTO 4
ry, du persil pour faire des plats chouettes. Même si je n’ai aucune idée de ce que je vais en faire. Finalement, je prépare un onglet de boeuf aux champignons et à l’oignon, accompagné de flageolets.Et là… miracle, c’est délicieux ! Cuit et assaisonné parfaitement. Certes, ce n’était pas compliqué. Mais cette « réussite » me file un grand coup de pied dans le derrière : sans être extraordinaire, ni long (cela m’a pris un quart d’heure), cette assiette est bien meilleure qu’un plat tout fait aux ingrédients douteux. Et ne coûte pas plus cher.
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Jour 8 : jeudi 9 mai
Régime à l’eau
2013-05-08 20.13.45Je dois avouer que je me prête de plus en plus au jeu. Même si je doute fort abandonner la malbouffe définitivement à 100 %, je pense quand même poursuivre mes efforts sur le long terme. Aujourd’hui, je me suis lancé dans du basique : petits pois, carottes et un peu de persil, accompagné de jambon de Parme. Auparavant, j’aurais acheté une conserve de petits pois carottes molles et gorgées de jus. Et ce midi, pas de boisson énergétique en même temps que le repas : juste de l’eau ! Ceci dit, je ne cracherais pas sur un bon fast-food bien gourmand !
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Jour 9 : vendredi 10 mai
Révélation
En fait, je commence vraiment à me plaire dans cette expérience. Parce que je suis content de réussir à me faire de vrais petits plats. Ce midi, suite à mes aiguillettes de poulet au curry, mes haricots et mon maïs aux poivrons, je me suis décidé à ne plus toucher à certains plats préparés.DOS_PHOTO 6
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Jour 10 : samedi 11 mai
Finie la malbouffe ?
On approche de la fin de l’expérience. Je suis toujours vivant. Je pars remplir le frigo pour les jours à venir, car j’ai définitivement choisi de tirer un trait sur une bonne partie de mon alimentation d’avant. Après avoir zigzagué dans des rayons archi bondés de chariots en plein chemin et de gamins qui braillent (en plus d’arrêter la malbouffe, je sais que je ne voudrais pas d’enfants !), j’arrive à la caisse et pour la première fois, je ne me crispe pas au moment d’insérer ma carte bleue. Comme dirait l’autre : « ça ne coûte pas plus cher de bien manger ! » Au menu, bifteck assaisonné d’un soupçon d’oignons. Tentation : une sauce forestière toute faite qui m’attend dans le frigo en hurlant « Achète moiiiiii ! ». Mais je veux jouer le jeu jusqu’au bout : en rajoutant eau, crème et moutarde, j’obtiens ma sauce. J’ai l’impression d’avoir inventé la roue. Si la viande est bonne, en revanche, les gnocchis sont infâmes : grumeleux et trop imbibés d’huile d’olive. Mais ça n’aurait pas été drôle si je n’avais pas raté un seul plat.
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Jour 11 : dimanche 12 mai
La fin de la faim
Déjà fini ? Pour le dernier jour (officiel), j’ai préparé un risetti à la crème et au persil, avec un hachis aux champignons. J’ai même tenté une jolie présentation. Bon de ce côté, je ne serais sûrement pas invité à Un dîner presque parfait…
 
« Il est facile de manger économique. Il suffit d’acheter 200 g de carottes et de pommes de terre, les cuisiner en purée, accompagnée de côtelettes de porc français », indique Serge Papin, PDG du groupe Système U, dans le JDD de ce dimanche. Après cette expérience, je ne peux qu’aquiescer. J’ai toujours pensé que mes plats sous vide étaient rapides et low-cost. Rapides, pour sûr. Mais pour ce que l’on mange, le prix est exorbitant. En marsdernier, une étude du cabinet Nielsen montrait que la consommation des plats préparés était en chute libre, suite au scandale de la viande de cheval. Et il suffit de lire les étiquettes des plats tout faits pour remarquer que l’on ne sait même pas ce qu’on avale. Au final, il suffit peut-être simplement de se dire que l’on a le temps. Moi, du coup, cuisiner et la « vraie bouffe », j’y ai pris goût.2013-05-12 14.14.15
Aurélien Germain.
LA PREUVE EN CHIFFRES…
EXEMPLE DE TICKET DE CAISSE MALBOUFFE
Boisson énergétique 4.59 €
pizza raclette 2.33 €
box pâtes 2.99 €
2 cordons bleus 1.65 €
steak haché 1.60 €
gratin de macaronis 3.09 €
hachis parmentier 2.35 €
nuggets 2.36 €
tagliatelles carbo 2.30 €
hachis parmentier 2.47 €
cassoulet 1.99 €
raviolis 2.06 €
TOTAL : 29.78 €
 
EXEMPLE DE TICKET DE CAISSE NOURRITURE SAINE
boîte de champignons 2.32 €
herbes provence 0.51 €
jambon italien 1.69 €
carottes 1.15 €
curry 1.76 €
350 g haché 4.00 €
escalope de veau 1.67 €
escalope de dinde 1.25 €
maïs 1.03 €
aiguillettes poulet 3.10 €
pâtes 0.80 €
riz 1.50 €
TOTAL : 20.78 €
 
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Pour aller plus loin : retrouvez les recettes d’une pro et ses conseils

Dossier malbouffe : la fin de la faim

L’expérience du « Stop à la malbouffe » touche donc à sa fin ! En attendant l’intégralité qui paraîtra le 15 mai dans le nouveau TMV, on vous fait un petit point. A vos assiettes !

2013-05-12 14.14.15Si vous avez lu cette petite tranche de vie ici, vous savez donc que j’ai décidé (de me sacrifier pour votre TMV préféré) de dire « STOP » à la malbouffe.
L’expérience touche donc à sa fin. Les plats déjà tout faits, les fast food sur le pouce ont disparu. Le dossier en intégralité, sous forme de carnet de bord, sera à retrouver dans le numéro qui paraît ce mercredi 15 mai (et bien entendu, sur notre site Internet et notre Facebook).
Sans vous dévoiler trop de choses et les détails pour le moment, sachez que je ne suis toujours pas mort ou empoisonné. Si certaines recettes ont à moitié échoué, la plupart ont fonctionné. Et ô miracle : c’était même mangeable !Et il se pourrait même que j’aie pris de bonnes résolutions quant à mon alimentation…
Parce que l’alimentation d’avant, j’ai envie de dire « Trop c’est trop ». Alors même si ce dossier pourra vous faire sourire, sachez que nombreuses sont les personnes qui se nourrissent à de plats préparés, tout faits, à enfourner au micro-ondes en trois minutes chrono. Car dans notre société, toujours soumise à plus de stress et au mode du « faire tout, le plus vite possible », beaucoup de gens ont plongé dans la malbouffe. Des plats presque low-cost, pour des journées où manger ne prendrait pas plus de cinq minutes. Par souci de temps, d’économie d’argent, de fainéantise…
Mais au final, les plats micro-ondables sont-ils vraiment moins chers que la vraie nourriture, les aliments frais ? Pas si sûr…
A l’heure où le scandale de la viande de cheval continue à faire des vagues, notre dossier vous aidera peut-être à choisir. On se retrouve mardi pour le dossier et le TMV en avant-première.
 

Dossier malbouffe : où en est notre journaliste ?

Déjà deux jours que notre journaliste fan de malbouffe et de plats préparés a décidé de changer ses habitudes alimentaires. Suivez son journal de bord toute cette semaine… Chefs de cuisine, passez votre chemin : ça fait peur !

Nous vous en parlions récemment : un de nos journalistes, fan de malbouffe et de plats déjà tout préparés, fait l’expérience de la vraie cuisine, aidé par les recettes des internautes ou tout seul. Où en est-il ?
Nous sommes mardi soir. Aujourd’hui et hier, j’ai cuisiné seul, comme un grand ! Avec la satisfaction de n’avoir pas (trop) raté mes plats. Lundi, supervisé par une grande figure de la cuisine (comprenez : ma mère), j’ai préparé une blanquette de veau avec du riz. Dans l’ensemble réussie d’ailleurs – au grand étonnement de mes collègues héhé – malgré un riz pas assez cuit et peu salé.
Mardi, cette expérience me tapant déjà presque sur les nerfs, j’avais préparé un plat sans aide, en totale improvisation. Au menu, des bouts d’escalope de dinde poêlés avec des champignons et des herbes, juste pour que ça fasse beau. Ce qui a provoqué l’hilarité de quelques uns de mes amis. Avec cela, des pâtes à l’huile d’olive. Simple, mais efficace. Et là surprise : c’était non seulement bon, mais même carrément mangeable.
Vous allez rire, mais je me ren2013-05-06 21.04.22ds compte à quel point la malbouffe est omniprésente et chère. Mais surtout que je suis loin d’être le seul à me nourrir de plats déjà tout faits. Il suffit d’errer quelques minutes dans le rayon concerné, dans votre supermarché du coin.
En même temps, les internautes et lecteurs de TMV m’aident : des encouragements, des conseils et des recettes de cuisine. Solidarité !
Il me reste aussi à abandonner les boissons énergétiques, lors de mon repas à midi. Mais ça, c’est vraiment pas gagné. Et comme mon cerveau est déjà ramolli par ce brainstorming d’idées pour trouver quelque chose de simple à manger, je me retrouve  à me dire : et pour le reste de la semaine, mais que vais-je manger ??
 

APPEL A NOS LECTEURS ! We need you !

Pour le prochain dossier, TMV fait appel aux internautes pour une mission plutôt…étrange !

Vous l’avez probablement vu sur notre page Facebook : Pour notre prochain reportage, notre journaliste fan de malbouffe et de plats préparés va risquer sa vie pendant une semaine et se mettre à la VRAIE nourriture et apprendre à CUISINER (argh).
 
Alors on fait appel à vous, amis et fans de TMV : vous pouvez l’aider en envoyant vos idées de recettes sympas par commentaires ou en message privé sur ladite page Facebook. Ou bien ici en commentaires.
 
C’est parti !!! Et merci à vous d’avance
Rendez-vous le 15 mai (du moins, s’il a tenu jusque là !)

Coupe de France de Slam : kesako en 4 mots

Joué-lès-Tours accueille la troisième coupe de la Ligue slam de France. L’occasion de mettre des mots sur cette poésie urbaine.

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POETE
Mark Kelly Smith est un poète américain. Il trouve les soirées de lecture de poèmes qu’il anime à Chicago trop ennuyeuses. Pour les redynamiser, il crée un spectacle « Uptown Poetry Slam », dans les années 80, où quiconque peut déclamer son poème sur scène et être évalué par des personnes choisies au hasard dans le public. Le slam de poésie est né. Le mot signifie non seulement « tournoi », mais aussi « claquer ».
 
SCENE
C’est bien évidemment ici que ça se passe. Considéré comme un moyen de liberté d’expression, le slam se pratique sur les planches (voir ci-contre), en spectacle, avec certaines règles : par exemple, un texte par passage, possibilité de traiter n’importe quel sujet (mais en utilisant ses propres textes), interdiction d’utiliser un instrument de musique ou fond sonore, etc. Les sessions de slam et les ateliers se trouvent à Tours, Reims, Troyes, ou encore Rennes et Nantes.
 
SLAM
Ce film américain de Marc Levin, sorti en novembre 1998, a contribué à populariser le slam dans le monde : l’histoire de Ray Joshua, ballotté entre le rap et la poésie, qui vit dans une cité à haut risque. Envoyé en prison après avoir été arrêté en possession de drogue, il rencontre une femme qui lui enseigne la littérature et le pousse à cultiver son don. Il va survivre grâce au slam poésie. Récompensé par une Caméra d’or au Festival de Cannes et par le Grand Prix du jury au fameux Sundance festival, ce film, mené par un Saul Williams grandiose, fait office de long-métrage culte dans le milieu.
 
GRAND CORPS MALADE
Forcément, vous ne connaissez pas Fabien Marsaud. Mais Grand Corps Malade, son nom de scène, déjà mieux. Né en 1977, c’est lui qui a définitivement popularisé le slam en France. Son histoire a tout de la belle poésie : ses rêves d’une vie dictée par le sport s’effondrent en même temps qu’un accident qui lui paralyse les jambes durant deux ans. Il découvrira le slam en 2003, où il dira Cassiopée, son premier texte. C’est en référence à ce handicap (et ses 1,94 m !) qu’il choisit son surnom. Avec trois albums et une dizaine de singles, il est le slameur le plus connu avec Abd al Malik.
 
 


LA COUPE DE LA LIGUE DE FRANCE C’EST QUOi ?
C’est le festival de tous les slams qui s’installe à Joué-lès- Tours. Trente-six des meilleurs poètes français du moment se rencontrent par équipes et en individuel, afin de déterminer le big boss de la prose.
 
C’EST QUAND ?
Cette troisième édition se déroulera sur un nouveau format de quatre jours : elle prendra place du 2 au 5 mai. Programme chargé oblige, elle se déroulera la plupart du temps à l’Espace Malraux. Mais des animations seront aussi organisées au parc de la Gloriette et à la Belle Rouge.
 
QUEl EST LE PROGRAMME ?
Pour le championnat national par équipe et en individuel, la finale en équipes aura lieu le samedi 4 mai, en soirée, et la finale individuelle le dimanche 5, dans l’après-midi. Un championnat juniors se déroulera aussi le dimanche. À côté de cela, concerts, balade en slam, scènes ouvertes, performances et même expos photo et pédagogiques. Pour le programme en détail, direction : http://coupe.ligueslamdefrance. fr
 
COMBIEN CA COUTE ?
L’ensemble des événements est en entrée libre. Par contre, pour la finale du samedi 4mai, à l’auditorium, les tarifs sont de 10 € (plein) ou 7 € (réduit). Réservations auprès de l’Espace Malraux ; billetterie, du lundi au vendredi, de 14 h à 18 h 30 (02 47 53 61 61) ou dans le réseau fnac.

Badminton. Les as du volant se retrouvent à Tours

Le gratin du badminton français se retrouve à Tours pour la finale du Top 12. Le sport, c’est aussi beau à regarder !

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Le badminton, on en a tous fait un jour pour le fun ! C’est d’ailleurs le 2e sport le plus pratiqué au monde, après le football. Mais, êtes-vous déjà allés voir une compétition de haut niveau de ce sport peu médiatisé ? Là, la technique est tout autre et c’est vraiment sympa à voir. Occasion à ne pas rater, la finale des Championnats de France par équipes se dispute à Tours les 3 et 4 mai prochains au Palais des Sports. Suivez le guide !
 
Le Top 12, kesako ?
Tours et le CESTours badminton accueillent la finale du Top 12, sorte de Ligue 1 du badminton. Durant la saison, les douze meilleurs clubs français se sont affrontés en deux poules de 6, durant 10 journées, selon un mode de rencontre aller/retour. À la fin de ces dix journées, les deux premiers clubs de chaque poule sont qualifiés pour la phase finale.
 
La phase finale, mode d’emploi
Les deux demi-finales se jouent le vendredi 3, en après-midi, à partir de 14 h 30. Le 1er de la Poule 1 affronte le 2e de la poule 2 et le 2e de la poule 1 se frotte au 1er de la poule 2. Le lendemain, place aux finales. La petite finale pour la place de 3e a lieu le matin à 11 h 30, et la grande finale au terme de laquelle sera connu le champion de France, l’après-midi, dès 15 h 30. Quatre clubs sont donc qualifiés. Il s’agit, cette année, d’Issy-les- Moulineaux BC, Aix Université Club Badminton, Strasbourg ASPTT et BC Chambly Oise.
 
Et comment on joue ?
Les équipes sont mixtes et chaque match se joue en 21 points gagnants, au meilleur des trois sets. Le vainqueur de la rencontre est le premier club qui remporte cinq matchs. Huit matchs sont initialement prévus, avec : 2 simple dames, 2 simple hommes, un double hommes, un double dames, et deux double mixte. Le premier club qui remporte cinq matchs est déclaré vainqueur et la rencontre est stoppée. Si, au terme des huit matchs, les deux équipes sont à égalité quatre partout, alors se joue le mixte en or. Ce 9e match est décisif, c’est un peu le but en or !
 
Le vainqueur, il gagne quoi ?
Le club victorieux obtient le titre de champion de France des clubs. Mais ce n’est pas tout ! Le vainqueur aura le droit de participer à la Coupe d’Europe des clubs la saison prochaine ! Plus d’infos : http://www.top12.ffbad.org/

L'Ecume des jours, glaciale

Gondry adapte Boris Vian. Visuellement bluffant et de toute beauté, mais où est l’émotion ?

 
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Michel Gondry a toujours été à part. Touche-àtout et expérimentateur, on le connaît pour le magnifique Eternal sunshine of the spotless mind ou encore les clips bizarroïdes de Björk et The White Stripes. Avec un milliard de cordes à son arc, il a décidé l’impossible : adapter du Boris Vian. Autant dire qu’on s’attendait au pire en imaginant le surréaliste roman porté à l’écran.
Et en sortant du cinéma, impossible de se faire une idée claire et précise. Aussi déroutant que le livre. Pas facile de mettre en images cette histoire : celle de Colin qui rencontre Chloé, une jeune femme qui incarne le blues de Duke Ellington. Un mariage idyllique transformé en cauchemar quand sa dulcinée tombe malade à cause d’un nénuphar dans ses poumons. Pour payer les soins, Colin va travailler dans des conditions absurdes, tout en sachant la fin inéluctable, tandis que leur appartement rétrécit et que leur groupe d’amis se délite.
Gondry agit alors en maestro en représentant à la perfection l’univers loufoque de Vian. Il dépeint un monde fantasque avec une photographie et des couleurs bluffantes. Farfelu, bourré de trucages, ce voyage onirique est superbe. S’il faut s’accrocher durant la première heure de cette orgie visuelle, la poésie et ses petites touches d’humour absurde à la Beckett allègent le propos.
Sauf qu’il faut se rendre à l’évidence : dans ce tsunami d’idées délirantes, Gondry a oublié une chose : l’émotion. Alors oui, Audrey Tautou est magique, son regard et son jeu sont touchants. Mais que dire que Romain Duris (Colin), pas assez passionné ? Et Gad Elmaleh (Chick), creux et faux ? Ou encore Omar Sy (Nicolas) complètement à l’ouest (lui-même a avoué n’avoir jamais fini le livre) ? Un casting VIP, avec des acteurs « bankable », mais trop terne pour retranscrire l’émoi du roman.
Mes yeux mettraient un dix sur dix. Mon coeur, lui, n’est pas d’accord…

Ponts de mai : si on en profitait ?

Pendant les ponts et les jours fériés, fais ce qu’il te plaît ! On vous a dégoté quelques idées de dernière minute pour vous occuper.

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1 — Sortir en famille
Eh bien oui, rien de tel pour un pont de mai. Tout le monde est là, papa et maman ne travaillent pas et les enfants attendent bien sagement (ou pas) un moment avec les parents. Nous, on vous propose un petit tour au lac de la Bergeonnerie. Simple et connu, mais délicieux si le soleil est au rendez-vous. Et à quelques mètres, vous avez le parc Balzac. Parents, restez sous un arbre, avec votre pique-nique (ou votre tmv). Les enfants, eux, pourront gambader et vous laisser tranquille en courant partout dans l’herbe. C’est aussi l’occasion de visiter le ZooParc de Beauval. Et pas que pour les pandas : la serre des oiseaux a rouvert il y a quelques semaines. Intégralement DOS_luluparcréaménagée, vous pourrez y voir toucans, paresseux, loris et près de 600 oiseaux. Une des plus belles collections d’Europe. Incontournable, mais à faire dès l’ouverture. Et s’il y a trop de monde, commencez le parc par la fin. Férié ou pas, la foire de Tours ne ferme pas. Du 3 au 12 mai, elle réunit fête foraine, animations, marché gourmand et village gastronomique. Pour les ponts, direction le Parc des Expositions ! Le Lulu Parc, à Rochecorbon, propose, lui, des jeux adaptés à la taille des enfants au sein d’un espace de trois hectares. Toboggans aquatiques, piscines à boules ou encore mini train, pédalos, balançoires et parcours aventure… Ils auront de quoi faire. En mai, il est ouvert de 11 h à 19 h, le mercredi, samedi et dimanche… et les jours fériés !
 
2 — Se faire une toile
Oui, n’oubliez pas que l’on habite en France. Autant dire que votre radieux soleil des jours fériés peut vite se transformer en gros nuage plein de pluie. Dans ce cas, au lieu de rester à la maison, autant se faire une petite toile. Ça tombe bien, car il y a un paquet de films qui sortent la première quinzaine de mai. Déjà, Jurassic Park. Ok, vous l’avez vu un milliard de fois. Mais pour ses 20 ans, le film culte de Spielberg s’offre un lifting en 3D. Autant dire que ça risque d’envoyer du lourd pour vos mirettes (sortie le 1er mai). The Hit Girls est la comédie fifilles qui sort le 8 mai. L’histoire de Beca, débarquée à la fac où elle ne connaît personne et va intégrer une clique de filles qu’elle n’aurait jamais considérées comme abordables. Comédie aussi avec Mohamed Dubois (sortie le 1er mai), où Eric Judor (sans Ramzy) joue un héritier de la banque Berthier ! Evil Dead (on en parle un peu plus loin dans ce numéro) va sûrement faire trembler un tas de gens le jour de la fête du muguet ! Préparezvous : le gore ne prend pas de congés (sortie le 1er mai). Avec tout ça, il y a une trentaine d’autres films qui sortent. Et il reste toujours les films pour enfants à l’affiche. Vous avez le choix.
 
3 — Tenter un peu de sport
Après la pluie… vient souvent le beau temps. C’est le moment de sortir le short, les lunettes de soleil et… les vélos. Pas besoin d’aller très loin ni de se torturer l’esprit pour trouver son chemin. L’association « Autour du train » propose divers parcours sur le site Baladovelo.fr. Armez-vous d’un casque et également d’un porte document où vous placerez votre plan, ça évite les chutes bêtes. De quoi découvrir Tours de 10 façons différentes… rentable ! Un peu moins cheap mais tout aussi reposant… le golf. DOS_PHOTO_GOLFAttention, ce n’est pas que pour les gens huppés et on peut s’amuser entre amis. Certes, vos bonnes vieilles quilles pourraient faire l’affaire mais sortez un peu de chez vous, allez tâter l’herbe verdoyante. Et ce n’est pas cela qui manque autour de Tours ! Et pour vous envoyer en l’air… tentez le vol en montgolfière. Bon, c’est un budget, mais l’expérience est inoubliable ! Vous verrez la région autrement. Vous vous prendrez alors pour le héros du roman de Jules Verne de Cinq semaines en ballon, cheveux au vent à survoler les châteaux de la Loire. Par contre, évitez les talons hauts et autres tenues bling-bling pour le coup.
 
4 — Se rafraîchir
Vous ne tenez plus : la chaleur se fait étouffante, tout fond autour de vous (comme dans les pubs Perrier) ? Eh bien regardez donc du côté de la Loire. Joignez vous à Canoe Company. Ils sont spécialisés dans la location de canoës canadiens et organisent de chouettes excursions sur la Loire. Vous pouvez partir à la journée, ou pour quelques heures, d’Amboise à Rochecorbon (mais il existe des parcours plus courts, rassurezvous), ou bien sur le Cher, en passant sous Chenonceau. Le pied ! Vous pouvez aussi programmer votre balade sur mesure, avec le parcours qui vous convient. www.canoe-company.fr
 
5 — Goûter…
Il y a la Touraine sur terre et la Touraine sous terre. Et il paraît qu’on y trouve de très bon vins. Partout dans les campagnes alentours, vous trouverez des caves ouvertes pour des dégustations. Si vous êtes sur Tours, rendez-vous au 25, rue du Grand Marché pour découvrir la maison des vins. Ça n’est pas une simple cave, on y trouve tout les vins de Loire (en dégustation, évidemment, sinon c’est pas drôle). Ils proposent plein de formules pour découvrir tout ces délicats nectars. Une vraie occasion de s’initier à l’oenologie.
 
6 — Prendre le large
Bon, on a compris : nos idées ne vous plaisent pas. Vous n’avez qu’une seule envie… Partir loin ! Du coup, direction l’aéroport de Tours. Destinations au choix : Londres,DOS_avion Porto, Manchester, Southampton, Marseille, Dublin, Figari ou Ajaccio en Corse et Marrakech (jetez un oeil sur notre page escapade). Mais n’oubliez pas de vous présenter deux heures avant le départ. Et de rentrer à temps pour retourner au travail !
 
7 — Ne rien faire…
Et pour ceux qui n’ont pas la chance de faire le pont, hein ? Rassurez-vous, à tmv, on voit la vie du bon côté. Déjà, si vous ne faites pas le pont, vous évitez de vider votre compte en banque. Oui, certains hôteliers par exemple n’hésiteront sûrement pas à booster les prix. Et puis, pas de stress ! Si vous devez travailler pour ces jours fériés, réjouissezvous : personne au bureau et pas de clients embêtants ! Elle est pas belle la vie finalement ?