Vitiloire : rendez-vous les 25 et 26 mai à Tours (avec deux nouveautés !)

Le célèbre rendez-vous des amoureux du vin revient dans un peu plus d’un mois. Avec, cette année, un grand test des vins de Loire ouvert à tous et des ateliers culinaires parents-enfants.

Plus de 160 exposants, dont près de 140 vignerons et vigneronnes, 10 chefs et des milliers de visiteurs sur deux jours… La nouvelle cuvée de Vitiloire devrait de nouveau être un succès, suite à une édition record l’an dernier avec 38 000 personnes.

Le rendez-vous, qui aura lieu les 25 et 26 mai prochains à Tours, s’articulera autour de plusieurs temps forts :

  • une expo photo « Vigne et matières » de David Darrault
  • des animations en bord de Loire
  • des ateliers de cuisine en présence de grands chefs : le fameux pavillon des chefs accueillera notamment Juan Cervera Punzano, chef de la ville de Dénia en Espagne
  • et évidemment… la dégustation libre auprès des exposants !

Des nouveautés

Pas facile de se renouveler étant donné le format de la manifestation, ou même de changer une formule qui gagne. Mais cette année, on peut tout de même noter deux nouveautés à Vitiloire !

Déjà, quatre ateliers de trente minutes seront proposés aux parents et enfants pour cuisiner des produits locaux. Ils seront menés par des chefs cuisiniers opérant au sein des collèges du département. Ils « auront pour but de travailler les produits issus des Labels Grand Bœuf et Veau Bio, accompagnés de légumes et spécialités locales », précisent les organisateurs. « Un éleveur sera aussi présent durant les ateliers pour expliquer son métier et ses pratiques d’élevage. »

Vitiloire samedi 21 mai 2022 a Tours.

Ensuite, autre nouveauté : le « Grand Test des vins de Loire » ! 125 amateurs de vins (attention, il faut s’inscrire et c’est premier arrivé, premier servi…) pourront participer à ce concours organisé le dimanche au Palais des congrès, de 8 h 30 à midi. Ils devront reconnaître à l’aveugle 12 vins issus des indications géographiques protégées et appellations d’origines contrôlées des vins de Loire. « Ouvert à tous les amateurs de vin : tentez de découvrir à l’aveugle le cépage, la région, l’appellation et pourquoi pas le millésime proposé », expliquent les organisateurs, rappelant par ailleurs que des bouteilles de vin de la région seront à gagner.

Tarif pour ce concours ? 15 € et inscription obligatoire sur www.helloasso.com/associations/federation-des-associations-viticoles-d-indre-et-loire-et-de-la-sarthe/
La remise des prix aura lieu à 12 h 30 au Pavillon des chefs.

Aurélien Germain / Photos : ©Ville de Tours-F.-Lafit


> Vitiloire. Samedi 25 mai de 10 h à 19 h et le dimanche 26 mai de 10 h à 18 h à Tours : Boulevard Heurteloup, Jardin de la préfecture, place de la gare.
> Programme complet sur tours.fr ou en cliquant ICI

Eric Pasquier, du château Gaudrelle : le viticulteur bio

#VisMaVille Éric Pasquier est le propriétaire du Château Gaudrelle, en appellation Vouvray. Après des années en conventionnel, son domaine s’est converti en agriculture biologique et entame une nouvelle étape : le passage en biodynamie.

Eric Pasquier n’est pas né dans le vin, il y est venu sur le tard. Après vingt ans passés à vendre des fromages sur les marchés de Tours, il commence à donner un coup de main à Alexandre Monmousseau en 2008, connu pour ses vouvray.

Pendant dix ans, il dirigera une partie de son domaine, le château Gaudrelle, installé sur les quais de Loire, à Rochecorbon. En 2020, il rachète les parts et vole désormais de ses propres ailes, à 60 ans. S’il n’est pas vigneron de formation et s’occupe plutôt de la direction, gestion et partie commerciale de l’entreprise, « une équipe engagée, attachée au domaine » l’épaule au quotidien.

En premier lieu, Cyril Nenin, son maître de chai et chef de culture. Six autres salariés complètent son attelage, dont son jeune fils Émile, destiné à reprendre le domaine. Son autre fils, Robin, s’il ne travaille pas directement dans le vin, participe à les faire découvrir dans son restaurant de Tours, Chez Gaster.

Tous trois sont fondus de vin nature. Le déclic s’est produit pour Éric Pasquier en 2014. L’équipe ne reconnaît pas ses vins lors d’une dégustation à l’aveugle. Le breuvage est jugé sans défaut, sans expression. Tout ce que n’aime pas Éric Pasquier. « Moi j’aime l’expression, que ça vive, que le vin donne des émotions. Je ne voulais pas d’un vin neutre. »

Il décide alors de changer ses méthodes et passe progressivement au bio, transition qui s’est achevée l’année dernière. Les 20 hectares du domaine sont désormais travaillés à la main « grappe par grappe » dont deux hectares au cheval, avec le moins d’intrants possibles. « C’était une période pas facile car il est difficile de passer au bio, il faut du temps et apprendre. »

Les deux dernières années marquées par le gel et la grêle ont été catastrophiques. « L’an dernier, il n’y avait quasiment pas de récoltes. J’ai pleuré dans les vignes, ça prend à la gorge », avoue-t-il du haut de sa stature imposante. Éric Pasquier ne se décourage pas pour autant et, convaincu de la qualité accrue de ses vins en bio, tente d’aller plus loin.

Le domaine entame son chemin vers la biodynamie, qui demande de la rigueur pour appliquer ses principes : préparations spécifiques, dynamisation des vignes en travaillant avec les principes actifs, respect du calendrier lunaire…

« Faut pas se louper, mais les vins sont encore meilleurs quand ils sont réussis. Je m’intéresse aussi à la géobiologie qui prend en compte les différentes vibrations de l’environnement qui agissent sur les vignes, la fermentation dans les barriques… je pense qu’on pourrait encore améliorer les choses. » Éric Pasquier aime tout ce qui vibre, et son vin d’abord.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

Accords mets-vins : et si on changeait tout ?

Il n’y a pas de règle absolue en matière d’accord mets-vins (sauf celle de se faire plaisir), mais il y a quand même des habitudes et pas mal d’idées reçues. Avec Jérôme Boudin et Philippe Faivre, sommeliers-cavistes à Tours, essayons de dépoussiérer tout ça…

À l’apéritif

UN MONTLOUIS OU UN VOUVRAY SEC

Si on veut changer de la bulle (même si, en Touraine, nous avons de merveilleuses bulles), on peut partir sur un vin blanc sec, fruité, arômatique. Par exemple un montlouis, chez Damien Moyer. Sa cuvée La Source, en chenin, est travaillée à la fois en sec et en bulle extra- brut. C’est sec sans être agressif et ceux qui préfèrent la bulle pourront boire le même vin.

UN GIN’TO

Le Gin a vraiment fait sa révolution depuis 15 ans. Aujourd’hui, on est capables de proposer 30 Gin différents à nos clients. Signe d’une grande variété. Par exemple, le Gin Decroix, qui fait aussi un excellent cognac, en bio. Vous associez ça avec un tonic de qualité, type Archibald et c’est le paradis !


En entrée

SAINT-JACQUES SNACKÉES AU GINGEMBRE

Là, on pourrait partir sur l’Alsace qui, comme la Loire a évolué de façon remarquable. Par exemple, un Sylvaner sec, issu de ces parcelles replantées il y a quinze ou vingt ans, sur ce qui était autrefois de belles parcelles de Riesling.

LE FOIE GRAS

Pourquoi ne pas aller vers un blanc sec ? Par exemple, une belle cuvée de muscadet, bien travaillée. Sec et aromatique, c’est tout ce dont on a besoin pour équilibrer le gras.

TAJINE D’AGNEAU AUX POIRES

On pourrait aller sur une belle Syrah (oui, c’est un cépage féminin ;-)), par exemple dans le nord du Rhône, en Croze-Hermitage. On sera sur un vin fruité, sans être trop costaud, parce qu’on a besoin d’alléger le plat et d’équilibrer les saveurs.

POT AU FEU DE LA MER

On peut rester dans le Rhône, mais en blanc. On pourrait aller voir, par exemple, du côté de Saint-Péray, une appellation encore peu connue, mais très intéressante.


Avec le fromage

Blanc et fromage, c’est devenu la norme. Aujourd’hui, le twist, ça peut être de proposer du rouge sur du fromage mais, dans ce cas, ne sortons pas le vieux flacon, le grand cru qui attend dans cave depuis 20 ans. Apportons de la jeunesse et de la fraîcheur, quelle que soit l’appellation. Et, c’est là le moment de souligner que la Loire a bien évolué et a toute sa place ici. Par exemple, avec l’appellation Amboise, chez Xavier Weisskopf. Si on veut vraiment sortir des sentiers battus, on pourrait imaginer un cidre de Normandie sur le Camembert et une bière d’abbaye sur un Maroille.


Au dessert

DESSERT CHOCOLAT

On peut partir sur un Maury, un Banyuls ou un Rivesaltes. Ou, dans le même esprit, un excellent porto Tawny qui sera mieux là qu’à l’apéritif.

DESSERT AU FRUIT

Là, on a le choix. Soit la bulle pour finir en finesse, soit un moelleux en chenin, en Alsace ou Jurançon où l’on trouve des choses fantastiques.


*L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

Jeu concours : tentez de gagner le livre « Le vin, ça se partage », d’Emile Coddens, vigneron star de TikTok

Alerte jeu concours ! Tentez de remporter le livre « Le Vin, ça se partage » signé Emile Coddens.

Il compte bientôt 500 000 abonné(e)s sur son compte TikTok : Emile Coddens est le vigneron star du réseau social et dépoussière l’image du vin et du monde de l’œnologie.

Tmv vous fait gagner l’un des dix exemplaires de son livre « Le vin, ça se partage » (éditions Equateurs) ! Participez en envoyant vos noms, prénoms et coordonnées à redac@tmvtours.fr (objet : concours vin).

Un tirage au sort sera effectué le 9 décembre prochain ! 

 

Emile Coddens, vigneron star de TikTok : « Le vin, c’est pour tout le monde ! »

Son compte TikTok compte presque 500 000 abonnés. Ses fans raffolent de ses vidéos où il désacralise le monde du vin, vu de l’intérieur. Second de chai chez Plou & Fils, a 24 ans, il a été classé parmi les 50 meilleurs jeunes vignerons du monde. Et en plus, il vient de sortir un livre (Le vin, ça se partage, chez Équateurs). Rencontre avec Émile Coddens, vigneron à Chargé.

Il est né comment ce compte TikTok (@le.vigneron) qui cartonne actuellement ?

Chez Plou & Fils, je fais souvent des visites. J’avais donc cette habitude de transmettre ma passion et j’ai toujours vu aussi mes oncles le faire. J’adore ça, de voir les yeux des gens ébahis qui comprennent enfin comment on fait du vin ! Puis, le confinement est arrivé : plus de touristes, pas de visites. Je trouvais ça dommage qu’il y ait du raisin, du jus de raisin, plein de belles choses à montrer et qu’on ne puisse pas le faire. Comme il n’y avait pas de vigneron sur TikTok, j’ai eu envie de me lancer. Et tout cela a pris une ampleur assez folle en l’espace de quelques mois !

500 000 abonnés en moins d’un an : comment expliquez-vous ce succès incroyable ?

Je reste moi-même dans mes vidéos, je prends mon téléphone à la main et je me filme, en expliquant simplement les choses. Je pense être assez fun et assez simple. Du coup, ça fonctionne…

Avez-vous le sentiment de dépoussiérer le terroir ?

Oui, sans doute. Mais, en fait, je ne néglige pas du tout le côté terroir. C’est juste que ce n’est pas mon registre. Ce qui compte pour moi, c’est de montrer que le monde du vin est accessible à tous. Le vin, c’est un produit assez cool et qui ressemble à celui qui le produit. Boire du vin, cela suscite des sentiments personnels, souvent liés à des souvenirs ou à des sensations. Je trouvais dommage que des gens aient peur de ça. Parce que, c’est vrai, les gens ont souvent peur de dire des choses sur le vin par crainte de se sentir nuls.

Avec vous, les jeunes vont enfin pouvoir se dire que le vin, c’est aussi pour eux…

C’est vrai que ce que je fais tisse un lien direct entre les jeunes et le vin. Les jeunes se disent parfois que pour boire un bon vin il faut mettre un gros billet et qu’un vin à 5 € sera forcément mauvais. Alors qu’en fait, pas du tout, ça ne marche pas comme ça ! On peut trouver de très bonnes bouteilles à bas prix et de mauvaises bouteilles très chères. Au début, quand on demande aux jeunes qui viennent ici ce qu’ils pensent des vins qu’ils dégustent, ils n’osent pas en parler. Et nous, on leur demande de dire simplement s’ils aiment ou s’ils n’aiment pas. Après, on peut en discuter.

Diriez-vous que les goûts des consommateurs évoluent également ?

Oui, c’est sûr. Il y a 30 ans, le goût Parker faisait la loi à Bordeaux et même un peu ailleurs. Il y avait des stéréotypes sur les rouges qui se sont inscrits dans la tête des gens. Aujourd’hui, les gens aiment bien les vins plus simples. Il faut des vins à la fois faciles à boire tout de suite et qui puissent aussi se déguster dans 10 ans. C’est un véritable enjeu économique pour la filière. Le vin, ce n’est pas quelque chose de vital, c’est un plaisir. Donc, il faut écouter le goût des consommateurs.

Chez les vignerons aussi, la nouvelle génération arrive. Qu’est-ce que cela change sur la façon de faire du vin ?

Dans notre région en particulier, il y a beaucoup de jeunes qui s’installent. Les exploitations se rajeunissent. Chaque génération apporte sa pierre à l’édifice. Mes oncles font du vin d’une façon complètement différente de ce que faisaient leurs père. Moi, j’arrive avec ma petite fougue et mes nouvelles techniques. Ils ne me laissent pas totalement carte blanche mais ils apprennent de cette jeunesse comme moi j’apprends de leur expérience. On a surtout envie de faire des choses plus écologiques, moins énergivores. C’est aussi ce que veulent les nouveaux consommateurs. Chez nous, le passage en bio est pour bientôt.

Propos recueillis par Matthieu Pays / Photos : Cyril Chignot (ouverture), tmv (corps article)


*L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération

 

 

Covid, climat, bio, changements : le monde du vin en pleine mutation

Économie, société, climat… Le monde viticole s’adapte aux évolutions du monde actuel, sans négliger la qualité et l’amour du travail bien fait.

Au printemps 2020, les Français étaient confinés. Tous ? Non, d’irréductibles viticulteurs tourangeaux, ne pouvant délaisser leurs ceps trop longtemps, étaient au pied des vignes. En plein air et à distance les uns des autres, ils ne risquaient alors rien pour leur santé mais voulaient préserver celle de leurs vignobles.

Ont-ils bien fait ? La vigne n’a en tous cas pas attendu le déconfinement pour vivre sa vie : 2020 a été à Vouvray le débourrement le plus précoce de l’histoire de l’appellation. Et tout le cycle de vie de la vigne a suivi, avec des vendanges achevées en septembre dans certains domaines, quand elles trainent certaines années jusqu’à la mi-octobre.

Covid : repenser la commercialisation

Mais si les grappes de raisin ont fait fi du Covid pour faire leur petit bonhomme de chemin, les vignerons ne sont pas tous sortis indemnes de cette année 2020 pas comme les autres. « Le Val de Loire est en général bien représenté sur les cartes des restaurants, et certains vins s’exportent bien. La pandémie, avec ses confinements et fermetures, a donc eu un gros impact pour certains viticulteurs qui ont vu chuter leurs ventes. »

Pour Lionel Gosseaume, président d’InterLoire, l’interprofession des vins du Val de Loire (de Sancerre à Nantes), le Covid aura donc des effets à long terme sur la santé économique de certaines exploitations viticoles. Toutes ne sont pas dans la même situation, comme le souligne Romain Baillon, conseiller viticulture au GABBTO (Groupement des agriculteurs biologiques et biodynamiques de Touraine) : « Pour nos vignerons qui avaient déjà une clientèle constituée de particuliers, ils s’en sont bien sortis, parfois même mieux que les années précédentes. Alors que pour ceux qui vendaient à l’export ou en hôtellerie-restauration, la situation a été compliquée, il a fallu trouver de nouveaux marchés. »

Quel que soit le profil, l’adaptation est apparue comme le maître-mot du monde viticole. Du côté de Chinon, la tradition a dû s’effacer durant quelques mois, comme le souligne Fabrice Gasnier, président du syndicat des vins de l’AOC : « Chez nous, on a l’habitude de venir au domaine, chez le vigneron, pour acheter ses bouteilles. Les portes sont ouvertes en permanence. Avec le confinement, certains se sont adaptés, ont développé la livraison à domicile par exemple. »

Au domaine du Margalleau, en AOC Vouvray, la famille Pieaux travaille par exemple à la création d’un site web. Valentin Pieaux nous dit pourquoi : « Les neuf mois de fermeture des restaurants ont été compliqués pour nous. Il faut diversifier nos moyens de commercialisation, et réfléchir à comment contrer ce genre de situation, car c’est le monde vers lequel on va. » Un monde qui n’en finit pas de changer… et de se réchauffer.

Climat : anticiper les aléas

Ça chauffe ! Ou ça gèle ? Bref : ça bouge ? 2020 a été une année précoce dans tous les vignobles de Touraine, mais 2021 a été marquée par le gel pour plusieurs appellations. Chinon est passé entre les gouttes. Mais chez d’autres, le verdict a été sans appel : plus de la moitié de la récolte tuée dans l’œuf (ou plutôt dans le bourgeon). Et on ne vous parle même pas des risques de mildiou qui ont fait transpirer nos vignerons tout l’été…

Au-delà de la seule récolte 2021, c’est toute une dynamique qui se trouve freinée, comme le rappelle Hervé Denis, le président de la cave des producteurs de Montlouis-sur-Loire (Maison Laudacius) : « Nous avons eu des gels à répétition en 2016, 2017, 2019 et 2021. Les récoltes sont donc irrégulières, il devient compliqué de planifier des investissements. Et avec l’incertitude sur la production, les projets commerciaux que nous avions sont au ralenti. Nous avons trois de retard par rapport à nos ambitions de développement ! ».

La coopérative montlouisienne a même dû contracter un prêt, tout en assurant le paiement mensuel de ses quinze adhérents, pour qui le dicton « l’union fait la force » n’a jamais été autant d’actualité. L’interprofession InterLoire et les syndicats de producteurs veulent anticiper l’accélération de ces changements climatiques, « des questions centrales et stratégiques » selon L. Gosseaume.

Coté commercialisation, une gestion des stocks adaptée pour ne pas reculer sur les nouveaux marchés où les vins de Loire sont concurrencés par d’autres vignobles français ou étrangers. Et côté prévention, une cartographie précise des terroirs pour identifier ceux à risque et le test de nouveaux cépages durant dix ans, plus adaptés à ces conditions climatiques coté prévention, pourraient aider à se préparer à ces changements inéluctables. Sur le terrain, certains cherchent d’autres parades.

Sophie Clair et Romuald Colin, au Chai de Thélème, réfléchissent aussi à la plantation de cépages adaptés à ce nouveau climat. Mais ils misent aussi sur l’ouverture d’un gite axé sur l’œnotourisme pour compléter leur activité.

Et le bio alors ?

Autre évolution à laquelle le monde du vin s’engage : le bio, le respect de l’environnement, et au passage, de notre santé. Là encore, regard sur le futur : d’ici à 2030, 100 % des exploitations viticoles en label environnemental ? C’est l’objectif que se fixe InterLoire. À l’heure actuelle, 50 % des exploitations (pour 30 % des surfaces viticoles) sont inscrites en label Bio, HVE3, Terravitis ou Agriconfiance entre Sancerre et Nantes, en passant par la Touraine. Au GABBTO, on compte aujourd’hui 80 vignerons adhérents, sur les quelques 180 à 200 que compte l’Indre-et-Loire.

Et les chiffres grimpent d’année en année. Les motivations sont multiples : convictions profondes de nouveaux venus, ou motivations économiques face à l’engouement de la clientèle grand public pour les produits labellisés bio. À la cave Laudacius (Montlouis), on évoque ainsi la « pression sociétale » et « l’évolution des demandes pour un respect accru des terroirs et de la nature ».

Mais comme le souligne Romain Baillon, « même si parfois la motivation première est l’intérêt pour la commercialisation, les vignerons qui se forment pour se convertir en bio découvrent tout l’intérêt de ces pratiques et deviennent eux aussi des convaincus ! ». Une chose est sûre : à tmv, on est convaincus que nos vins de Touraine sont partis pour durer, grâce aux efforts déployés par ces professionnels qui ne lâchent pas la grappe tant qu’elle n’est pas mûre à point.

Les jeunes prennent le relais

À Saint-Martin-le-Beau (AOC Montlouis), Céline Avenet a rejoint son père pour créer le GAEC Les Mons Gas. Elle avait pourtant débuté son parcours dans une autre voie : la statistique, dans l’industrie pharmaceutique. Mais après deux ans de vie parisienne, retour au bercail : « J’avais déjà hésité à rejoindre la viticulture, mais j’avais peur que ce soit trop difficile. Finalement ça l’est, un peu tous les jours, mais ça me passionne ! J’adore passer ma vie dehors à chouchouter mes vignes, voir pousser le raisin. Et être en coopérative est enrichissant, il y a de l’entraide, de l’échange. Mon père ne s’attendait pas et il était à la fois heureux qu’une nouvelle génération prenne le relais, mais aussi inquiet pour moi ».

Aujourd’hui, Didier est rassuré car sa fille assure ! À Chançay (AOC Vouvray), Valentin Pieaux a rejoint son père et son oncle au domaine du Margalleau. Pour lui, c’était évident : « Je suis tombé dedans quand j’étais petit, comme Obélix ! Je suis né juste avant les vendanges 1995, date de la création du domaine. J’ai tout de même suivi un BTS à Montpellier, qui m’a permis d’acquérir de l’expérience en Alsace et au Chili avant de revenir ici en 2017 ».

Avec lui, il a ramené un lot de belles idées, dont la fabrication de rosé sec en bouteille dont la première cuvée (2018) s’appelle « L’intronisé ». Et notre nouvel arrivant n’a pas fini d’innover : les trois Pieaux travaillent en effet sur la création d’une nouvelle gamme élevée en fut de chêne, pour monter en gamme et séduire une nouvelle clientèle.

Texte : Maud Martinez / Photos : Adobe Stock (ouverture) & archives NR et tmv (corps de l’article)
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Ambiance décontractée à l’auberge de jeunesse de Tours

#EPJTMV L’auberge The People Hostel, ouverte depuis octobre 2019, accueille des touristes du monde entier et met à l’honneur l’univers du cyclisme.

Rencontre avec Émilie Lebreton et Alexandre Giroux, les deux gérants à l’initiative de la nouvelle auberge de jeunesse tourangelle The People Hostel. À peine passé la porte d’entrée, le monde du cyclisme saute aux yeux. L’atmosphère se veut décalée : vélos accrochés aux murs, maillots du Tour de France encadrés… Alexandre Giroux, lui-même cycliste et fan de vélo de route, est à l’origine de la décoration.

Des clients du monde entier  

« On préfère parler d’hostel que d’auberge de jeunesse, notre modèle s’inspire de l’international », confie Émilie Lebreton. Les clients sont de diverses nationalités (Américains, Canadiens, Asiatiques). Contrairement à leurs attentes, les gérants constatent une clientèle assez variée : « Nous pensions recevoir essentiellement des « backpackers », de jeunes baroudeurs parcourant le globe. Finalement, nous accueillons des familles mais aussi des salariés qui viennent travailler à Tours. Le cadre est moins froid qu’un hôtel traditionnel. » Le bâtiment appartient à la mairie de Tours, à qui les deux jeunes gérants versent un loyer chaque mois : « En reprenant la franchise de The People Hostel, nous gardons tout de même une indépendance en ce qui concerne les choix d’agencement et de décoration. »

Alexandre Giroux (à gauche) derrière le comptoir du bar « Étape 84 ». Crédit : Lucas Bouguet.

Le vélo roi de la déco

Émilie Lebreton évoque le partenariat de l’auberge avec des artisans de vélos de route sur-mesure haut de gamme (CYFAC). Situés à trente kilomètres de Tours, ce sont les derniers constructeurs de cadres de vélos artisanaux qui existent encore en France.

Le premier jeudi du mois, c’est afterwork à The People Hostel de 19 h à minuit. Au menu : vin local et bières belges. La carte du restaurant Étape 84 – qui fait référence au numéro de la rue de Grammont – propose principalement des produits faits maison, locaux et régionaux. See you soon !

Laura Alliche et Paul Boyer, étudiants à l’École Publique de Journalisme de Tours (EPJT).

#WTF 67 : un apéro à 30 000 € pour Ronaldo

Ronaldo, une chèvre dans le métro ou encore des ovnis : voici l’actu #WTF et insolite de ces derniers jours dans le monde.

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> Cristiano Ronaldo s’est arrêté 15 minutes dans un bar huppé de Londres pour se prendre un petit apéro avant de filer voir le match Djokovic/Isner. Mais alors vraiment un tout petit apéro : le footballeur, accompagné de sa femme et deux amis, en a profité pour se payer une bouteille de Richebourg Grand cru, un petit vin pas connu du tout vendu dans les 20 000 €. Ils ont ensuite pris un Château Petrus à 9 000 € (une piquette qu’on peut retrouver chez Lidl, rassurez-vous). Qu’ils n’ont pas terminé, afin de ne pas rater le début de la rencontre de tennis.
Ça nous ferait presque penser à aller chercher un Beaujolais nouveau.

> Yoshitaka Sakura, 68 ans et ministre de la cyber-sécurité du Japon, a reconnu n’avoir jamais utilisé… d’ordinateur de sa vie.

> L’autorité de l’aviation irlandaise a décidé d’enquêter sur la présence d’ovnis : plusieurs pilotes d’avion auraient effectivement aperçu des lumières vives volant à grande vitesse.

> Animaux-relax.com a publié son classement des noms de chiens et chats les plus donnés cette année. Pour les toutous, Oslo occupe la tête du classement, suivi d’Oscar et Olaf. Côté matous, Nala est classée première. On retrouve ensuite Oreo, Joy et Oggy. Fantastique, n’est-ce pas ?

> La ligne 1 du métro parisien a été bloquée en raison d’un homme qui voyageait avec une chèvre. Refusant de descendre de la rame, l’homme est devenu agressif, obligeant les agents de sécurité à intervenir. Ce n’est sûrement pas à Tours que cela arriverait…

On a testé le Bibovino, rue du Commerce

Ouf, les 10 & 20 km de Tours sont passés. On peut arrêter de se nourrir exclusivement de quinoa et profiter des tartines et des vins en bib de Bibovino !

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Une tartine savoyarde et un verre de vin chez Bibovino. (Photo tmv)

Bibovino, un bar à vin ? Un bar à manger ? Ou un caviste ?

C’est un peu tout ça à la fois. Ici, il est évidemment possible de déguster un verre de vin, celui-ci étant vendu en bib, c’est-à-dire en bag-in-box. Mais c’est aussi l’occasion de s’attabler et se laisser tenter par une planche, une bruschetta ou encore une salade pour accompagner le breuvage.

En ce mercredi ensoleillé, la rédac de tmv s’est installée en terrasse. Un magnifique ciel bleu, certes, mais une petite fraîcheur nous a poussés à goûter à la tartine savoyarde (bon, on s’est tout de suite mis d’accord avec Nadège, l’une des gérantes : « Y a pas d’saison pour la raclette ! » Non mais !).
Outre le bon rapport qualité-prix, les produits sont de qualité, la bruschetta est légère en bouche, le jambon est excellent. On a aussi lorgné sur la 4 saisons (faite d’artichauts grillés, poivrons, champignons des bois et persillade) ou sur les salades du chef qui nous faisaient de l’oeil.

Pour accompagner tout ça, cette formule du midi à 11 € propose des verres de vin découverte. Nadège et Nicolas, les très sympathiques patrons, sont là pour guider dans le choix. Et ils le font bien ! On nous a orientés vers un Mas Lou Faugères tout bonnement succulent, un poil fort en bouche avec ses arômes de fruits rouges. À noter que tous les vins sont sélectionnés par Bruno Quenioux, élu meilleur caviste 2017 par Gault & Millau, et il est possible de les goûter avant…

Et que les récalcitrants au Bib se rassurent, le goût n’en est pas du tout altéré. Parole de Dionysos !

> 84 rue du Commerce. Ouvert du lundi au samedi, midi et soir. Contact : 06 75 77 75 73 ou facebook.com/BibovinoToursCommerce
> Tarifs : Formule midi à 11 € (salade ou tartine + un verre de vin découverte + café). À la carte, planches entre 12 et 16 € ; salades XXL entre 10 et 13 € et tartines de 8 à 10 €.

Évadez-vous : les bonnes idées d’escapades

Envie de prendre le large, mais pas trop loin de Tours ? Tmv a concocté un numéro spécial cette semaine, avec les bonnes idées de virées en Touraine.

Vous avez la journée devant vous ? Voire, soyons fous, le lendemain de libre ? (mais oui, c’est les vacances !).
Tmv vous donne les bons plans et les bonnes idées pour vous offrir une petite escapade sympathique sans forcément faire des kilomètres et des kilomètres…

Au choix : partir en solo, en amoureux, ou en famille, mais aussi des virées pour les amoureux de la nature ou de bon vin.

 

Le numéro est à télécharger JUSTE ICI ou se retrouve, en version print, partout en ville !

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Réfléchir sur le réchauffement climatique… dans le vignoble !

Pire que l’électricité dans l’air ? L’eau dans le vin ! L’oeuvre créée par des étudiants de l’Université de Tours et l’artiste Carole Marchais interroge sur les futures adaptations au réchauffement climatique dans le vignoble ligérien.

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Traversant la façade de verre de la « casquette » tourangelle, la lumière du jour embellit une oeuvre étrange, installée la semaine dernière au centre de congrès de Tours lors du colloque international Eau et changement climatique. Des parois de bouteilles aux nuances grenat ou lie de vin, des cercles de fer remplis d’une terre craquelée traversée de tuyaux en plastique noir…

Cette création est l’oeuvre de dix-huit étudiants en master gouvernance territoriale, spécialité environnement, territoire et paysage (dirigé par Isabelle La Jeuneà l’université François Rabelais. « Nous travaillons sur l’impact du changement climatique sur la vigne dans l’appellation Montlouis-sur-Loire. À cause du réchauffement, le vignoble va manquer d’eau, ce qui risque d’accroître le taux d’alcool du vin et modifier sa qualité », présente l’étudiante Cristiana Silva-Rodrigues, 26 ans. Au-delà de ce constat, les jeunes ont planché sur deux scénarios prospectifs. Dans le « nomadisme », les vignes se délocaliseront vers le Nord pour retrouver les conditions climatiques auxquelles elles sont habituées.
Quant à l’autre option, l’adoption de « pratiques innovantes », elle a particulièrement retenu leur attention : « Les vignerons vont devoir mettre de l’eau dans leur vin… ou plutôt dans leur vigne », lance Adrien Hérisson, un autre étudiant. Au sens propre, car la vigne va manquer d’eau. Mais aussi, au sens figuré, car les viticulteurs devront s’adapter et changer leurs méthodes.

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De ces réflexions est née l’oeuvre exposée : « Dans les cercles de fer, la terre présente, selon son aridité, différents niveaux de craquèlement. Plus elle est sèche, plus elle est traversée de tuyaux en plastique : ils représentent l’irrigation nécessaire », décryptent les étudiants. Quant aux bouteilles de vin, elles contiennent différents niveaux de dilution. Comme autant d’adaptations possibles au changement. Les vignerons trouveront-ils l’installation provocante ? « Nous diluons leur vin à l’eau. Nous irriguons leur terre. Arroser la vigne, en France, c’est contre-culturel », remarque la plasticienne Carole Marchais, qui a accompagné les étudiants dans l’aventure.

S’ADAPTER AU CHANGEMENT

En résidence à l’Université de Tours, l’artiste construit ses projets grâce à ses rencontres avec un lieu, un territoire, des personnes. Ses installations, souvent éphémères, sont faites des matériaux de son environnement. « Ce projet est né d’une rencontre avec la géographe Isabelle La Jeunesse, au laboratoire Citeres.
En octobre, un premier échange avec les étudiants a permis de travailler sur le sens de leur démarche. Au début, cette approche artistique les a surpris, c’est loin de leur univers. » Représenter un tel phénomène dans une oeuvre plastique. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils n’étaient pas habitués à ce genre d’exercices. NEWS_Installation3

Comment s’est passée leur plongée dans le monde de l’art ? « Le travail de Carole nous a inspirés. L’idée d’un cheminement, l’usage de produits locaux… », répond Cristiana. Cercles en fer, bouteilles, sarments, terre… Tous ces matériaux viennent de la cave de Montlouis-sur-Loire et de la productrice Stéphanie Latouche. En décembre, le groupe se retrouvait pour les tester et définir les grandes lignes de l’installation. « Nous avons fait sécher divers mélanges de terre et d’argile, testé plusieurs dilutions de vin dans des verres… », se rappellent les étudiants, qui ont ensuite concrétisé leur oeuvre lors de quatre demi-journées en janvier.
« Je leur tire mon chapeau car ils ont su rentrer dans le projet et être efficaces », souligne la plasticienne. Certains travaillaient la terre, quand d’autres réalisaient les fonds de cercles, les ombrelles, les dilutions… Avec pas moins de 200 bouteilles à remplir, boucher et trier selon les nuances ! « Une telle expérience s’inscrit dans la vision pluridisciplinaire de notre master. Et cette vision nous ouvre l’esprit », apprécie Corentin Linas, étudiant de 22 ans. Les ombrelles manquent, malheureusement, à l’installation du centre de congrès. Refusées pour des raisons de sécurité.

« Au-dessus des cercles de terre devaient être suspendues des ombrelles en sarments et en fil de fer. L’idée était de créer un dialogue. Cela évoquait également la couverture de la vigne, pratiquée pour garder l’humidité. Une partie de l’oeuvre manque, c’est frustrant », regrette Carole Marchais. Le groupe compte bien l’exposer ailleurs dans sa version intégrale. En effet, c’est un point fort de l’installation : elle est modulable. On en revient donc toujours au même : l’adaptation au changement…

Nathalie Picard

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#WTF 51 : des excuses pour un train en avance !

Vous avez toute l’information inutile, insolite et #WTF ? Rassurez-vous, c’est séance de rattrapage sur tmvtours.fr !

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> Au Japon, la ponctualité, c’est sacré ! Une compagnie ferroviaire s’est excusée de « l’énorme gêne occasionnée » auprès de ses usagers par l’un de ses trains qui était parti… avec 20 secondes d’avance. Le départ ayant eu lieu à 9 h 44 et 20 secondes au lieu de 9 h 44 et 40 secondes, la compagnie a tout de même précisé que personne ne s’était plaint (Ah bon ??).

> Adeptes du bon goût, ceci est pour vous : la marque anglaise Contrado propose des sous-vêtements couleur pastel, avec un effet « poils de licorne arc-en-ciel » au niveau du pubis. Mais vous pouvez aussi opter pour les leggings donnant l’illusion d’une queue de licorne sur les fesses. Ouf.

> L’homme produisait du vin il y a 8 000 ans ! C’est ce qu’ont déduit des chercheurs et des archéologues qui ont retrouvé une très vieille jarre de vin. Ils ont détecté des résidus du précieux nectar dans cette poterie au sud du Caucase. « Cela suggère que la Géorgie est sans doute au coeur du berceau de la domestication de la vigne et de la viticulture », a résumé Patrice This, directeur de recherche à l’Inra, auprès de l’AFP.

> En Argentine, les pompiers ont dû abattre un mur pour pouvoir sortir de chez elle Isabelle, 32 ans et 340 kilos.

> Un couple de Français a été interpellé à Venise pour avoir volé une gondole. Les amoureux, plutôt novices en matière de navigation, avaient écrasé leur embarcation contre d’autres bateaux. Repêchés « transis de froid », ils ont été mis en examen pour « vol aggravé et possession illégale d’un couteau » utilisé pour détacher la gondole et devront payer les dommages qui pourraient grimper jusqu’à 50 000 €. Chéros la balade

Du gaz au vin, il n’y a qu’un pas

Il n’est jamais trop tard pour commencer à apprendre. Frédéric Berthelot a débuté son apprentissage à 40 ans, après quinze ans dans l’industrie pétrolière. Son objet d’étude ? La vigne et l’Abbaye de Vallières à Fondettes.

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L’homme bien bâti, au regard ténébreux, a l’air fonceur mais réfléchi. Après une quinzaine d’années à vendre de l’énergie chez Antargaz, travaillant à la recherche et au développement du commerce et des projets, Frédéric Berthelot a pris une décision radicale. Il veut revenir sur la terre de ses ancêtres de Touraine et du Berry. Finie la vie parisienne. Il y a quatorze ans, avec son épouse Mathilde, professeur de droit public, ils tombent sous le charme de l’ancienne Abbaye de Vallières, à Fondettes. Amoureux des vieilles pierres, le couple prend le pari de lui redonner toute son envergure.

Frédéric Berthelot cherche aussi à se reconvertir mais ne sait pas exactement comment. « J’ai appris beaucoup de choses dans le gaz, mais j’avais comme aspiration de créer quelque chose. J’ai découvert que du côté de mon père, tout le monde avait, à un moment donné, travaillé à son compte », explique-t-il. Aficionado des jus de raisins fermentés, il prépare pendant un an une formation pour adulte au lycée viticole d’Amboise.
Un passage obligé, complété de nombreux stages. Les vignerons Régis Mureau à Ingrandes, Frédéric Hardouin de Cravant-les-Côteaux, Frédéric Mabileau à Saint-Nicolas-de-Bourgueil, François Pinon à Vernou-sur-Brenne et Pascal Pibaleau d’Azay-le- Rideau l’ont épaulé dans cet apprentissage de la culture des vignes. À sa sortie des bancs de l’école, il se met en quête d’un vignoble à reprendre. De Montlouis à Chinon, rien ne débouche. « Et puis s’est présentée l’opportunité de planter des vignes à Fondettes, au-dessus de la chapelle de la Chevalette, à deux pas de chez moi », raconte avec le sourire le vigneron curieux de nature.

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Il entame alors des travaux pour créer un chai au pied de sa maison. Un espace d’accueil, de production et de stockage. « Le projet viticole et la restauration de l’abbaye s’entremêlent », se réjouit l’homme qui va de découvertes en découvertes. L’abbaye a été fondée en 938 par les Bénédictins de Saint-Julien à Tours, dirigée ensuite par les Jésuites, puis cédée aux Oratoriens en 1763.
Quelle surprise quand il découvre que les religieux enrichirent le domaine de vignes, dès le XIVe siècle. Elles prospéraient le long des coteaux de Vallières, tournées vers la lumière clémente du midi, sur la rive droite du fleuve royal. Une activité qui s’arrêta à la fin du XIXe siècle et tomba ensuite dans l’oubli. Autre surprise de taille, un tunnel datant de l’an mil. « Pour construire les chais, nous avons creusé la terre et nous sommes tombés sur un souterrain. Il témoigne d’une carrière qui a servi à la construction de l’abbaye », éclaire-t-il. Une cave naturelle, parfaite pour entreposer ses premières bouteilles (*).

En 2015, il plante exactement au même endroit que les moines de l’abbaye ses premières vignes de chenin, au-dessus de la chapelle de la Chevalette. Et l’année suivante, s’étend au Clos Mareuil avec du chardonnay. « Ces terres sont, selon moi, plutôt propices à des cépages de blanc », commente le vigneron en malaxant une motte de terre à silex, argileuse. Il devient alors le second vigneron de Fondettes, après Hugues Huet.

« ÉCOLE D’HUMILITÉ »

« Je suis heureux dans les vignes, dans le chai, j’ai ce besoin de bouger », entonne-t-il au coeur de son hectare et demi de vignes. « Il faut être flexible, rapide, patient, il y a toujours des surprises. En ça, c’est une vraie école de l’humilité », avoue-t-il. Deux années de gel ont notamment fragilisé la plantation. « Lors des dernières gelées, 40 % des ceps de vignes sont morts dans la seconde parcelle, la première s’en étant plutôt bien tirée. C’est comme une paternité, si vous les laissez se débrouiller ils ne grandiront pas, alors j’y suis retourné, sans jamais désespérer ».

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Déterminé et philosophe, il cite Rudyard Kipling : « Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie , et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir, […] alors tu seras un homme mon fils ». La première récolte du domaine de l’abbaye vient de se terminer il y a une semaine. Au total, 250 litres ont été récoltés. Le vigneron rénovateur est content de cette première cuvée.
« Nous avions des raisins arrivés à une belle maturité, même s’il y en avait peu. » Tout a été rapporté au chai et la fermentation est en cours. D’ici le début de l’année prochaine, le vin sera mis en élevage dans des barriques et des cuves pour mûrir tranquillement pendant un an et demi à deux ans pour les bulles. Frédéric Berthelot pense déjà à développer le domaine de Vallières, « de presque deux hectares aujourd’hui à 4 ou 6 hectares, pour rester à taille humaine ». Et pour y arriver, il ne mettra pas d’eau dans son vin.
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* Issue des parcelles où il a travaillé précédemment

Textes et photos : Pauline Phouthonnesy

Culture, tendances & web #42

Cette semaine, on vous parle de la nouvelle BD de LUZ, mais aussi du dernier album de Franck Carter & The Rattlesnakes. Sans oublier Johnny Depp et sa somme astronomique dépensée en vin, mais aussi le retour d’Il était une fois la vie.

PAUSE_ECRANS_DVDLE DVD
BRIDGET JONES BABY
C’est qu’on l’appréhendait, ce troisième volet des aventures de Bridget Jones. Ouf de soulagement : surpassant le 2e opus (ce n’était pas bien difficile…), Bridget Jones Baby se la joue triangle amoureux bien particulier et offre une comédie romantique aux dialogues ciselés et aux blagues qui font mouche. Reste tout de même le jeu faiblard et transparent de Renée Zellweger qui ne convainc guère ici. La version DVD permettra aux cinéphiles de piocher dans quelques bonus qui méritent un poil d’attention : notamment une fin alternative et, pour le reste, l’habituel bêtisier, les scènes coupées et un making of.
A.G.

LE CD PAUSE_ECRANS_CD
FRANCK CARTER & THE RATTLESNAKES – MODERN RUIN
Chez nos amis british, Franck Carter (ex-Gallows) et sa bande cartonnent. En France, le succès est encore un peu timide, mais ce nouvel album pourrait changer la donne. Piochant dans un rock alternatif aux grosses guitares et au chant mélodique, Franck Carter & The Rattlesnakes offre ici un disque versatile, propret (un peu trop) tout en y ajoutant quelques touches punk bien senties. Consensuel dans sa première partie, Modern Ruin se lâche ensuite mais sans jamais totalement atteindre les hautes attentes qu’on avait de lui. Il en reste tout de même un album accessible sous des airs teigneux.
A.G.

TV
IL ÉTAIT UNE FOIS LA VIE, DE RETOUR
Dans les années 80, c’était THE moment : la série animée éducative « Il était une fois… la vie » (et son générique entêtant) reviendra en version restaurée et HD sur France 4, à partir du mois de mars. La maison de production Hello Maestro l’a annoncé sur son compte Facebook, en présentant les coulisses de cette seconde vie. Cette série, composée de 26 épisodes, expliquait aux enfants à l’époque, avec différentes métaphores (et un peu d’humour), le fonctionnement du corps humain.
A.G.

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MUSIQUE
STUPEFLIP STUPÉFIANT
Le groupe n’avait demandé que 40 000 € pour réaliser son prochain album. Finalement, la campagne de financement participatif des musiciens de Stupeflip a amassé plus de 420 000 € ! Plus de 10 000 contributeurs se sont manifestés. Ce nouveau disque, intitulé The Antidote, doit sortir le 3 mars 2017.
A.G.
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PAUSE_ECRANS_BDLA BD
PUPPY
Absent la mort dans l’âme du Festival d’Angoulême (et d’autres), LUZ n’en continue pas moins de s’exprimer à travers sa meilleur arme contre la connerie humaine : le dessin. Dans cette nouvelle BD, son trait est plein de mouvement, de fulgurances et empreint d’une esthétique entre Tim Burton et les comics strips US des années 50. Cette histoire sans paroles d’un petit chiot zombie qui se réveille en plein cimetière d’animaux vaut son pesant de croquettes. Avec son noir et blanc magnifique, des gags grotesques ou touchants, LUZ parvient sur 160 pages à tenir en haleine et faire sourire. Avec cet exercice de style, il s’affirme aussi comme un dessinateur aventureux et poétique dans un ultime pied de nez et une magnifique ode à la vie.
Hervé Bourit

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#WTF 27 : une fontaine à vin… gratuit !

Il y a du beau et du moins beau, cette semaine, pour notre rubrique insolite !

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> En Italie, à Ortona, une fontaine d’un nouveau genre a été installée. Elle distribue gratuitement du vin rouge à volonté ! Fonctionnant 24 h sur 24, tous les jours, elle été mise en place avant tout pour requinquer les pèlerins catholiques ou les randonneurs venus à bout des 310 km du chemin de Saint-Thomas (oui, on vous voyait venir !). Le breuvage provient des vignerons de la maison locale Dora Sarchese. Pour Dina Cespa et Luigi Narcisi, les créateurs du projet, « ce n’est ni un lieu pour les ivrognes, ni un truc marketing, mais un endroit où réfléchir et prier ».

> Un SDF de 61 ans a laissé une ardoise de 2 300 € dans un restaurant triplement étoilé. Idem dans trois autres établissements de luxe. Arrêté à Clermont-Ferrand, il a déclaré aux policiers qu’il « fallait bien manger ».

> Lors de son concert à Birmingham, Justin Bieber en a eu gros sur la patate. La cause ? Les fans, alias les Beliebers, trop bruyantes à son goût. Il leur a donc demandé le silence de « crier après la chanson ». Trop dure, la life.

> Amanda Lear a décidé de mettre un terme à sa carrière. Elle s’est dit « fatiguée » du showbiz. « Je veux maintenant profiter des années qui me restent avec mes chats », a-t-elle conclu. D’ac.

> Après 119 vols et autant de voitures dévalisées, un homme du Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine) a été confondu… par ses excréments. Entre deux casses, le malfaiteur s’était soulagé. L’ADN a parlé. Comme quoi il ne faut jamais laisser de trace.

Voyage sensoriel dans les vignes

Les 3 et 4 septembre se tiendra la 13e édition de Vignes, vins et randos en Val de Loire. En avant-première, à Rivarennes, Tmv a rencontré l’un des vignerons participant à l’opération.

"La conversion à l'agriculture biologique m'a permis de redécouvrir mes vignes"
« La conversion à l’agriculture biologique m’a permis de redécouvrir mes vignes »

Une route étroite serpente entre deux parcelles de vigne. Le temps est au beau fixe, et pourtant il n’y a personne à la ronde. « C’est le calme avant la tempête, nous éclaire Nicolas Paget, vigneron à Rivarennes sur un domaine de 15 hectares en appellations Azay-le-Rideau, Touraine et Chinon. Passés les travaux d’entretien de la vigne qui se déroulent de mai à juillet, nous observons la véraison, ce moment où le grain change de couleur, aux alentours du 15 août. »
Selon les cépages, le grain vert tourne au rouge ou au jaune. La tempête, elle, est annoncée pour début octobre : cette année, les vendanges seront tardives. En septembre, le vigneron préparera son arrivée : « C’est le moment où nous sortons le matériel, nous nettoyons les fûts et la cave. » L’objectif : être fin prêt pour accueillir la récolte.

Au moment de la véraison, les grains changent de couleur.
Au moment de la véraison, les grains changent de couleur.

À l’intérieur d’un vaste hangar se dressent de hautes cuves en inox dotées d’un système sophistiqué de régulation des températures de fermentation. Dans cet ancien bâtiment d’élevage réhabilité en chai moderne sera réceptionnée la récolte, cueillie à la main par une quinzaine de vendangeurs. Le domaine, dans les mains de la famille depuis cinq générations, est passé progressivement de la polyculture- élevage à la viticulture. Nicolas Paget, lui, exerce le métier de vigneron depuis 15 ans. Il y quelques années, le quadragénaire a choisi d’orienter le domaine en agriculture biologique : « C’est ma contribution personnelle afin d’assurer la pérennité du domaine familial », affirme-t- il. Ce mode de production met en oeuvre des pratiques culturales et d’élevage dans le respect des équilibres naturels. Par exemple, il exclut l’usage des OGM et des produits chimiques de synthèse, comme les herbicides. Pourtant, en viticulture, se passer des herbicides n’est pas une mince affaire : « On passe beaucoup de temps à travailler les sols. Ça a été compliqué, mais aujourd’hui mon vignoble vit, sans être étouffé par d’autres plantes. Il est magnifique », avance le vigneron, non sans une pointe de fierté.
Un cheminement qui donne, aussi, un nouveau sens à sa vie : « Je me suis voué corps et âme à cette reconversion, qui a remis un grain de folie dans mon activité. Au début, c’était dur : je me posais plein de questions, je ne savais pas trop où j’allais. Mais j’en suis ressorti grandi. C’est une véritable renaissance. »

Passion bio

Nicolas Paget l’affirme : il a redécouvert ses terres et sa vigne. Aujourd’hui, il prend le temps de l’observer, de comprendre comment elle fonctionne. Autre élément de satisfaction, la diversité des espèces qui vivent sur l’exploitation : « En bio, on nuit moins à la nature. Un naturaliste réalise des relevés sur mes parcelles. Il y a découvert des libellules très rares. » Le revers de la médaille ? Ses rendements ont un peu baissé et ses coûts de production sont devenus plus importants. En cause, la main d’oeuvre nécessaire à l’entretien des vignes : « Sur un domaine comme le mien, en agriculture conventionnelle, un seul salarié pourrait suffire. Alors qu’en bio, j’en emploie quatre : deux à temps complet et deux à mi-temps. » Tout l’enjeu, alors, consiste à réussir à maîtriser ce nouveau système, af in de proposer des vins à un prix qui reste abordable.

Dans la cave historique du domaine, le vin se bonifie en fût de chêne.
Dans la cave historique du domaine, le vin se bonifie en fût de chêne.

En contrebas du chai moderne, le vigneron nous amène dans la Creuse rue, une voie pittoresque qui s’engouffre dans le tuffeau. Elle descend jusqu’au village d’Armentières situé au niveau de l’Indre. De part et d’autre de la rue, pas moins de 80 caves dépendent des habitations du village. Nous pénétrons dans l’une d’elles par une double porte en chêne qui s’ouvre sur une grange construite contre la paroi de tuffeau. C’est la cave historique du domaine. Au fond, deux galeries sont creusées dans la roche. Des dizaines de fûts de chêne s’y alignent. Loin de toute agitation, cet endroit frais respire la tranquillité : « Ici, on laisse au vin le temps de se bonifier en fût, avant la mise en bouteille », précise Nicolas Paget. Le vin décante longtemps, ce qui permet au vigneron de supprimer l’étape de filtration. L’intérêt ? « Ça évite de déstructurer le vin. En filtrant, on casse l’âme du vin », estime le spécialiste.
Résultat, une belle gamme de vins – rosés, blancs et rouges – sur trois appellations. Mélodie, opus, maestro, jajavanaise… Chaque cuvée porte un nom qui évoque la musique. Et pour cause, Nicolas Paget a longtemps hésité entre deux vocations : le vin ou la musique. Il en reste une invitation à boire son vin en chantant.

Reportage et photos : Nathalie Picard

DRÔLE DE RANDO DANS LES VIGNES

Vignes, vins, randos, c’est déjà de belles balades dans les vignes du Val de Loire. Mais l’événement offre aussi son lot d’animations originales. Comme la découverte des vignes de Nicolas Paget en gyropode tout-terrain, une curieuse machine dotée d’un manche et constituée de deux larges roues reliées par une plate-forme. Cette activité, une journaliste de Tmv l’a testée pour vous. Au péril de sa vie… ou presque ! Jugez plutôt… Coiffée d’un casque et cramponnée au manche, je monte sur la plateforme et tente de trouver l’équilibre en suivant les conseils avisés de Sébastien Trova, organisateur de la randonnée et gérant de la société Gyroway. « Attention, prévient-il. Une chute est vite arrivée si l’on pêche par excès de confiance. » Avancer, freiner, tourner… Sur le parking, je m’exerce à maîtriser l’engin.

Puis, c’est le moment de passer aux choses sérieuses : une balade d’1 h 30 à travers vignes, champs et forêts des coteaux de l’Indre. Au début, tout va bien : on démarre par une route bitumée. En même temps, la balade en pleine nature est le grand intérêt de cette machine tout terrain. Nous voilà donc lancés sur un chemin caillouteux dans la forêt de Chinon.
Lorsqu’une roue de mon gyropode tombe dans un trou, je corrige trop brusquement la direction et me retrouve complètement déséquilibrée. Un pied à droite, un pied à gauche… Je réussis finalement à descendre de l’engin sans chuter. Après cette petite frayeur, nous repartons. Plus loin, nous apercevons un chevreuil à l’orée du bois. Je finis la promenade sans encombre. Et vous livre un conseil avisé : ne forcez pas trop sur la bouteille pendant la randonnée !

Vignes, vins, randos – 3 et 4 septembre 2016 14 randonnées dégustations le long de la vallée de la Loire, de Nantes à Blois, dont 5 en Touraine (Vouvray, Touraine-Mesland, Chinon, Touraine Azay-le-Rideau) Nouveauté 2016 : initiation au yoga du rire sur chaque parcours.
>Inscription en ligne sur vvr-valdeloire.fr

Wine&Box : entre vin idéal et solidarité

Deux Tourangeaux de 25 ans ont créé Wine&Box, un site d’e-commerce qui trouve le vin qui vous correspond grâce à un algorithme… et aide les producteurs dans le besoin !

WINE&BOX, C’EST QUOI ?

Pierre Seigne

Un site de vente de vin en ligne, sous forme d’abonnements et au détail. Son avantage ? Un algorithme pour « faciliter l’achat. C’est le vin qui vient à vous », présente Pierre Seigne, entrepreneur depuis ses 21 ans et l’un des créateurs de Wine&Box, aux côtés de Gaëlle Le Bouffau. En gros, dis-moi qui tu es, je te dirai quel vin tu bois. Cet algorithme a été développé avec Henri Chapon, 3e meilleur sommelier d’Europe. C’est lui qui sélectionnera les vins qui figureront dans la cave du site et dans les box d’abonnement (un coffret surprise avec 3 bouteilles par mois).
Le site wineandbox.com devrait être opérationnel fin mai, début juin.

SOLIDAIRE DES PRODUCTEURS

« Nous sommes en désaccord avec la grande distribution qui compresse les producteurs. Alors, si on peut aider… » Pierre Seigne et Gaëlle Le Bouffau ont donc eu l’idée d’une « box solidaire » pour Wine&Box. Les bénéfices de ce quatrième abonnement seront reversés aux producteurs qui ont connu une mauvais année ou une grosse galère : « Ce projet, c’est une grande famille. S’il y a des bons produits, c’est parce qu’il y a de bons producteurs. Mais des fois, ils peuvent avoir des problèmes : incendie, climat, mauvais rendements… », justifie Pierre Seigne. « On développe une base de données sur le terrain et on identifie les producteurs qui en ont besoin. »

Gaëlle Le Bouffau.
Gaëlle Le Bouffau.

POUR QUI ?

« C’est vrai qu’on vise surtout les 18-35 ans, éduqués aux réseaux sociaux », admet le créateur. Mais selon lui, Wine&Box s’adresse globalement aux consommateurs qui souhaitent de la facilité et du fun (chaque action sur le site donnera droit à des points, des badges, pour passer des niveaux, un peu comme le système TripAdvisor)… et d’être guidé par un grand sommelier.

100 % RÉGIONAL

« C’est un projet vraiment régional », tient à préciser Pierre Seigne qui rappelle que, tant au niveau du développement, du graphisme que de la logistique, tout s’est fait dans le coin. Pierre Seigne et Gaëlle Le Bouffau se sont rencontrés en 1re année à l’IAE de Tours. « Même Henri Chapon est en Touraine, maintenant », se réjouit Pierre Seigne.

FINANCEMENT PARTICIPATIF

« Le boss de Kiss kiss bank bank [site de financement participatif, NDLR] m’a dit : Mets ton projet sur ma plateforme ! C’est la banque de demain. » Parce que la première fois que Pierre Seigne a parlé de Wine&Box à son banquier, « ça a mis 4 mois… » « On a donc opté pour le crowdfunding, afin de lancer le projet. C’est une arme de communication, maintenant. Ça crée une communauté et de la visibilité. »
Wine&Box a donc lancé sa campagne de financement participatif (*) pour « avancer sereinement » et « se donner le maximum de chances de réussir ». La petite équipe recherche 15 000 € et a déjà récolté plus de 4 500 € en deux semaines. « On y croit à fond, car on a eu que des échos positifs. On veut vraiment changer le monde du vin ! »

(*) CapturePour soutenir le projet : kisskissbankbank.com/wine-box-com

>> Le Facebook de Wine&Box est à retrouver ICI

Tours : notre guide des bars à vin et cavistes

Tmv s’est essayé à un petit exercice : vous proposer un guide des cavistes et bars à vin de Tours et des alentours. Histoire de faire votre choix et de savoir où manger, où boire et surtout… où profiter !

Vin guide

Vous cherchez un Fixin 1er Cru Clos du chapitre 2004 ou vous venez de découvrir le mot tanin. Dans tous les cas, vous cherchez de bonnes bouteilles et le sourire qui va avec, assorti, parfois, d’une petite tartine de rillettes. Parce que le vin, c’est une tradition, un savoir-faire et que, mine de rien, un bon conseil donné avec amour par un pro, ça fout la pâté à tous les guides d’oenologie du monde.
On a donc décidé de vous concocter un mini guide tourangeau du vin, avec quelques conseils et surtout, les adresses des cavistes et des bars à vin (en essayant de n’oublier personne). Et n’oubliez pas : comme dans la chanson de Nirvana : allez-y comme vous êtes. Le vin, c’est tout sauf une science exacte. On a le droit d’aimer ou pas, de le préférer blanc plutôt que rouge, de le déguster tout seul ou avec du fromage. Le vin, c’est de l’amour ! Le reste n’est que littérature.

Nota Bene : Zéro. Aussi étonnant que cela paraisse, c’est le nombre de verres ingérés à la rédaction pendant le bouclage de ce dossier. On a compensé avec les tasses de café (25) et les sodas plus ou moins vitaminés (4).

>> POUR RETROUVER NOTRE GUIDE DES BARS A VIN ET CAVISTES, TÉLÉCHARGEZ NOTRE NUMÉRO EN PDF (à partir de la page 7) ! <<

 

>> POUR RETROUVER NOS CONSEILS VIN & DÉGUSTATION, C’EST PAR ICI ! <<

* L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération

Tout savoir sur le vin quand on est un peu nul (et ne pas se piquer la honte)

Tout savoir sur le vin quand on n’y connaît pas grand chose (et pour ne pas avoir l’air bête dans un repas), c’est possible. Suivez le guide, hips !

« Y a un truc dans mon verre » (Photo Flickr/Luca Ciriani)

CONSEIL N°1 : Ne pas acheter de Château d’Yquem 1992 (en vendant un rein, votre maison et vos enfants)
Okay, vous êtes tout fier(e) : vous venez d’acquérir un Château d’Yquem 1992 pour plusieurs centaines d’euros. Trop classe, surtout vu le prix habituel de ces bouteilles ? Mouais, pas vraiment. Vous venez de vous faire arnaquer. Sachez qu’il n’a jamais été commercialisé cette année-là. Cela vaut aussi pour les Château d’Yquem 1952, 1972 et 2012.

1CONSEIL N°2 : Comment tenir son verre
Non, vous ne devez pas tenir votre verre par la coupe. Parce que 1) vos doigts sont de dégoûtants boudins ; 2) Vous laisserez des traces en plus de réchauffer le vin. Tenez donc le verre par son pied. Là, vous êtes un pro. Et s’il vous paraît trop lourd, c’est que : 1) vous l’avez trop rempli (au tiers, c’est parfait) ; 2) vous êtes aussi musclé(e) qu’un moustique (filez à la muscu).

CONSEIL N°3 : Maîtrisez le jargon
« Joli, ce vin, il est tout jaune et bon. » Non, arrêtez tout, vous paraîtrez un peu bête et ça nous mettrait mal à l’aise. Apprenez le vocabulaire inhérent au vin. Sortez des mots trop cool, comme : moelleux, robuste, racé, confituré, subtil, minéral, etc. Lisez donc « Le Vin, tout comprendre tout simplement », de Marnie Old. De quoi faire de vous le Fabrice Luchini du pinard.

CONSEIL N°4 : Les couleurs tu connaîtras
À moins d’être daltonien (ou un peu bêbête), vous savez distinguer un rouge d’un blanc d’un rosé. L’aspect visuel d’un vin est notre premier contact avec la Bête. Quand vous dégustez un verre, zieutez l’intensité de la couleur qui présage la structure du vin. Exemple ? Un vin blanc aux reflets dorés risque d’être plus boisé qu’un autre transparent comme de l’eau. Un rouge clair sera, lui, moins corsé qu’un rouge sombre. Pigé ?

CONSEIL N°5 : Savoir pourquoi on a la bouche sèche
Bon, on ne parle pas de grosse cuite, hein. Mais il se peut que vous ayez une sensation de dessèchement de la bouche, après avoir bu du vin rouge. Rien de plus normal, puisqu’il y a la présence de tanins, des composés phénoliques venant des pépins et des pellicules du raisin. Ce qui bloque la salivation.

CONSEIL N°6 : Ne pas garder le rouge au frigo Capture
Contrairement aux rosés ou aux blancs, on ne laisse pas un rouge au frigo. Sinon, ses tanins et autres composés de la peau du raisin seront plus astringents (c’est-à-dire qu’il va resserrer vos papilles gustatives) et amers, si la température est basse. Dans l’idéal, n’importe quel vin se conserve en sous-sol, dans un lieu sombre et humide, calme et frais, avec une température oscillant entre 10 et 15°C.

CONSEIL N°7 : Savoir pourquoi on trinque
Cette tradition vient en fait du Moyen-Âge. À l’époque, l’empoisonnement était fréquent pour éliminer ses ennemis. Du coup, les grands seigneurs, un peu flippés pour leur vie, ont pris l’habitude de trinquer, pour qu’un peu du contenu de chaque verre se retrouve dans l’autre, lorsqu’il s’entrechoquaient. Si la personne en face n’avait subitement plus soif, c’était légèrement louche. De fait, sortez cette anecdote quand vous trinquez. De une, ça vous fera passer pour quelqu’un de cultivé ; deux deux, vous lirez la peur dans les yeux de votre belle-mère qui vient de louper son coup pour envoyer le sac à vin que vous êtes six pieds sous terre, en l’empoisonnant lâchement.

CONSEIL N°8 : Météo = vin
Il fait chaud ? Piochez dans un vin jeune et léger. Il fait froid ? Optez plutôt pour un vin puissant et complexe. Facile, non ?

CaptureCONSEIL N°9 : Apprenez à déguster
S’enfiler un Pétrus pomerol cul sec, ce n’est pas très classe. La dégustation se fait en six étapes. 1) Observez le vin. Sauf si vous vous appelez Gilbert Montagné. 2) Faites-le tourner. Plus on remue, plus le vin s’aère. Évitez d’en mettre à côté. 3) Humez-le. L’odorat est un sens très mobilisé dans la dégustation. Analysez ce que vous dit votre nez (même si un nez ne parle pas) : arômes intenses, fruités, herbacés, etc.? 4) Sirotez. Vous prenez une gorgée de vin et la gardez entre 3 et 5 secondes en bouche, sans l’avaler. Ça fait stylé, non ? 5) Remuez en bouche. C’est-à-dire que le vin doit circuler en bouche pour laisser s’exprimer toutes ses saveurs et ses arômes. Ne rigolez pas, sinon ça ressort par le nez. 6) Savourez. Vous l’avez mérité, en espérant que vous venez pas de passer 10 minutes à faire semblant de vous y connaître. Le goût du vin qui reste après avoir dégluti fait découvrir d’autres qualités sensorielles. Bonus : 7) évitez de tout casser en lançant, plein d’assurance, un « waouw, il déchire à donf’ ce vin, mon pote ». (direction le conseil n°3)

CONSEIL N°10 : Suivez vos envies
Inutile de frimer en vous abonnant à la newsletter de je-me-la-pète-avecmes- grands-crus.com L’amateur de vin que vous êtes doit avant tout se faire plaisir et suivre ses propres envies, ses propres goûts. Inutile de vous rassurer en consommant des vins sophistiqués et hors de prix. Soyez curieux et n’hésitez pas à découvrir un vin canadien ou chilien, « même si beuuuh le pinard français, c’est c’qui a d’meilleur ma bonne dame ».

CONSEIL N°11 : Attention aux plats épicés 2
L’alcool attise le feu des épices. Donc, dans le cas d’un plat relevé, favorisez un vin léger. En effet, un vin lourd aura une forte teneur en alcool, ce qui rend bien pénibles les notes épicées (même si, on le sait, vous êtes un warrior).

CONSEIL N°12 Connaître #SVPJeanMichel
C’est un peu le bon plan pour frimer lors de votre prochain repas. Vous avez une question par rapport à un accord ou la garde de vos vins ? Envoyez votre question avec le hashtag #SVPJeanMichel. Le Petit Ballon (@LPBallon sur Twitter) et son sommelier hyper gentil et fin connaisseur vous répondra. On dit merci qui ? Merci #SVPJeanMichel !

23ECONSEIL N°13 Être le pro du vin pour un barbecue
Il fait beau, chaud, les enfants couinent, les merguez sur le grill aussi. Bref, on vient de vous nommer champion du barbec’ et décideur en chef du vin qui l’accompagnera. Voilà un petit pense-bête des types de vin à choisir selon le barbecue : merguez (rouge léger fruité ou rosé corsé), gambas (rosé ou blanc), brochettes de poulet (rouge, rosé), brochettes de boeuf (rouge jeune), porc mariné (rouge charnu).

CONSEIL N°14 Cracher or not cracher ?
Vous les avez vus, au Vitiloire, celles et ceux qui crachent délicatement leur précieux nectar, n’est-ce pas ? Alors, question : vous aussi, devez- vous recracher votre vin lors d’une dégustation ? Pour les pros, c’est très fréquent. Cela permet de réduire l’absorption d’alcool et surtout les risques d’ébriété. Pour vous, si vous êtes non-initié, c’est à vous de voir si vous voulez les copier…

>>Et en bonus :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=HpWrx0gr6aY[/youtube]

* L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération

Le Dagobert : le roi des vins

A quelques pas de l’agitation de la Place Plum’, le Dagobert fait resto… mais c’est aussi le coin idéal pour un apéro. Miam !

Le Dagobert
Le Dagobert, tenu par Aurélien Faugère, est à deux pas de l’agitation de la place Plum’. (Photos tmv)

En regardant les avis sur internet, on s’est dit que quelque chose clochait. Hein, quoi ?! Que des avis positifs, des clients heureux ? Tiens donc ! On a donc décidé de vérifier par nous-mêmes, en mettant notre culotte à l’envers pour aller au Dagobert (c’est nul, mais il fallait qu’on la place comme tout le monde, désolé). Direction la rue du Grand Marché, dans le vieux Tours, quelques mètres après la place Plum’, pour retrouver un peu de calme.

Premier bon point : la terrasse. Petite, certes, mais tout de même. C’est la fin d’après-midi, le soleil caresse encore quelques tables. De toute façon, si le froid se fait sentir, le client a droit à une couverture. Ni une ni deux, on s’installe. L’intérieur, lui, a des touches de bistrot rétro. Look à l’ancienne, agréable parfum vintage. Qui donne envie de se poser, comme ça, entre potes, à siroter un verre, à déguster un plat.
Le Dagobert marque un autre point avec son joli doublé accueil sympathique/équipe conviviale : on se sent rapidement chez soi. Ici, pas de chichis, on joue la carte de la bonne humeur… et du vin. Une des spécialités du Dagobert. L’accent est mis sur les vins de la région, mais il y a aussi un large choix, aussi bien au verre qu’en bouteille (certains pourront même se laisser tenter par un crû plus que prestigieux !).

Jamais ouvert le midi, le Dagobert a en revanche un net avantage : celui de débuter son service à 17 h. Idéal pour se régaler des planches apéro, afin de découvrir fromages du coin, noix de jambon fumé ou encore assortiments de Pata negra. Le soir, on favorisera davantage le côté tradi du resto : le Dagobert propose du pavé de saumon rôti crème cacahuète, de la côte de boeuf 1 kg et de la saucisse d’Auvergne par exemple. Et la carte change régulièrement. Impossible, donc, de se lasser.
A.G.

DANS L’ASSIETTE
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UN PLAT
Il était encore tôt (18 h même pas), donc on l’a joué apéro : un vrai régal que cette planche mixte, proposant charcuterie de Savoie et fromages de la région, avec pain et petite salade. C’est copieux (c’est une planche pour une personne, mais on l’a finie à deux !), mais les produits sont fins et choisis avec soin (la sélection fromagère est excellente). Le vin, un Haut Médoc 2001, est en parfait accord.

L’ADDITION
Une planche mixte reviendra à 18 €. Comptez entre 4 et 6 € si vous voulez accompagner d’un verre de vin. Si vous décidez de dîner, les prix à la carte oscillent de 12 à 20 €, mais il existe aussi un menu à 30 €.

PRATIQUE
Le Dagobert se situe au 31 rue du Grand Marché. Ouvert dès 17 h, tous les jours. Contact : 02 47 61 76 14 ou Dagobert sur Facebook. Réservations conseillées.

Porto, sans modération

Renommée pour son vin et pour son club de foot, Porto vous enivre aussi par ses balades le long du Douro et ses monuments historiques.

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1. La quartier de la Cathédrale
Première surprise pour les touristes : le monument est une cathédrale-forteresse, contrairement à ce que l’on voit en France. Elle date du XIIe siècle, quand la ville a été fondée et est située sur une petite colline. Il offre donc une belle vue sur les Douro et les berges Ribeira. Les amoureux d’architecture peuvent visiter le palais épiscopal, juste à côté de la cathédrale.
2. Ribeira et ses berges
Pour flâner en journée le long des quais. Ou faire la fête toute la nuit. On trouve d’un côté des restaurants pour manger des tripes à la mode de Porto, la spécialité locale, et des habitations très colorées. De l’autre, les caves de Porto pour goûter les meilleurs millésimes. Les deux berges sont reliées par le pont Dom Luis, construit par Théophile Seyrig, un disciple de Gustave Eiffel. Vous noterez la grande ressemblance avec la Tour !
3. Le quartier Baixa
Au nord-est de la cathédrale, le quartier est élégant et plus sobre que Ribeira. Il garde des traces d’architecture française. Si vous n’avez pas abusé du Porto, montez les 240 marches de la Tour de Clercs, qui culmine à 76 mètres. Un arrêt à la gare Sao Bento est ensuite indispensable pour admirer les azulejos, des carreaux de faïence décorés, représentant des scènes de l’histoire portugaise. Enfin, la librairie Lello est une des plus belles d’Europe, avec un intérieur en bois sculpté doré et une jolie verrière.
4. Le marché Bolhoe
Des odeurs, du bruit, de la foule. Un marché datant de 1839, implanté dans un superbe bâtiment néo-classique depuis le début du XXe siècle. On trouve de tout : des légumes, des fleurs, des vêtements… et, bien sûr, du poisson. Le véritable spectacle, c’est de regarder et d’écouter les poissonnières crier sur chaque étal. Attention à vos oreilles.
5. La plage à Espinho
Pour profiter des plages, il est conseillé de sortir de Porto. Pas de panique, vous pouvez rejoindre celle d’Espinho en 30 minutes depuis le centre-ville, et en métro, s’il vous plaît ! Un coin peinard, pour laisser vos gamins participer à un tournoi de volley-ball, une des nombreuses animations organisées chaque jour durant l’été.
6. Le Majestic
Le plus vieux café de la ville de Porto, bâti en 1921, et connu dans tout le pays. Inspiré par une architecture française, le café a gardé toutes les traces de la Belle époque. Vous trouverez des serveurs très classes au milieu des murs en marbre, des chandeliers et des nombreux miroirs. L’endroit est souvent utilisé pour des décors de films.


PETITE HISTOIRE DU VIN
Le vin de Porto est issu des vignobles situés en terres intérieures (Alto Douro). Il tire son nom de son port d’exportation. Le vin était auparavant acheminé par le fleuve et était vieilli dans les fûts à Porto, où se trouvent toujours toutes les caves. Musée du vin de Porto.  Rua de Monchique, 45 – 52 4050-394. Porto.
OÙ FAIRE DU SHOPPING ?
ESCAPADE_SHOPPINGLe centre commercial Norte Shopping est réputé pour être l’un des plus modernes du pays. Le paradis des acheteurs compulsifs. Et de ceux qui veulent juste ramener un petit souvenir. Boutiques de luxe, vêtements, supermarchés, restaurants et même un cinéma ouvert jusqu’à… 3 h du matin.
 
 
 
NOTRE GUIDE
ESCAPADE_GUIDEJORGE CARVALHO
47 ans, président de l’association Soleil du Portugal à Joué-lès-Tours. Arrivé à 4 ans en France, il retourne tous les étés à Porto, sa ville natale.

Luxembourg : petit mais costaud

Enclavé entre la France, l’Allemagne et la Belgique, le petit Luxembourg a de grandes choses à montrer…

ESCAPADE_LUXEMBOURG
1 – La ville de Luxembourg
Capitale du pays, Luxembourg, avec ses vestiges d’anciennes forteresses, appartient au Patrimoine mondial de l’Unesco. Les célèbres Casemates du Bock et de la Pétrusse, galeries souterraines taillées dans le rocher et uniques au monde, constituent la première attraction touristique du pays. Elles sont facilement accessibles au public, avec ou sans visite guidée. La visite du Palais Grand-ducal est également à ne pas manquer.
2 – Le musée d’art moderne
Le Mudam, musée d’art contemporain, est de loin le plus visité du pays. Les expositions, dont le maître mot est le « tout-art », sont présentées sur trois niveaux. Il est l’homologue luxembourgeois de musées de classe internationale tels que le Centre Pompidou à Paris ou le Moma de New York. (www.mudam.lu)
3 – La Schueberfouer
La « Fouer », c’est l’événement que tous les Luxembourgeois (et frontaliers) attendent toute l’année avec impatience ! Il s’agit de la plus grande fête foraine de la Grande Région. Avec plus de deux millions de visiteurs à chaque édition, elle doit sa popularité à un savant mélange d’attractions exceptionnelles et d’innombrables restaurants et brasseries. La prochaine aura lieu le 23 août (www.fouer.lu).
4 – La Route du vin
À l’est du pays, la vallée de la Moselle est célèbre pour ses vignobles : elle est le berceau des vins luxembourgeois. Des randonnées thématiques y sont organisées, à travers des paysages superbes, pour découvrir le terroir. En mai et juin, toutes les caves proposent une journée spéciale au cours de laquelle elles font déguster leurs « vins nouveaux ».
5 – L’Oesling (Éislek, en luxembourgeois)
Cette région très verdoyante se situe au coeur des Ardennes, au nord du pays. Elle attire les amoureux de la nature avec ses vallées boisées et ses paysages sublimes. Les parcs naturels de l’Our et de la Haute-Sûre offrent différents loisirs : VTT, sports aquatiques, randonnée… L’Oesling est aussi reconnue pour ses magnifiques châteaux à visiter (Vianden, Clervaux, Bourscheid, Beaufort, Larochette).
Propos recueillis par Aurélien Germain.


NOTRE GUIDE
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Française d’origine, Katia Wieczoreck a choisi de quitter la Lorraine il y a sept ans, pour passer la frontière et s’installer au Luxembourg. Elle travaille dans le milieu de l’audit et du contrôle de gestion.
OÙ MANGER ?
Le restaurant Am Tiirmschen, situé en plein coeur de l’îlot gastronomique à Luxembourg-ville, propose une cuisine traditionnelle luxembourgeoise qui met les produits du terroir en valeur. Ou bien faites un tour au génial Big Beer Company, aux rives de Clausen, connu pour son ambiance festive (et bruyante !), ses plats copieux et sa bière maison qui coule à flots. Am Tiirmschen – 32 rue de l’Eau Big Beer Company – 12 Rives de Clausen
OÙ BOIRE UN VERRE ?
Jetez un oeil au Rock Box, bar rock’n’roll aux rives de Clausen. Atypique, ambiance folle sur fond de ZZ Top ou d’AC/DC, le bar propose parfois aussi des concerts, des danseuses sur un comptoir en feu et… beaucoup de musique.
2, rue Emile-Mousel, Luxembourg

Comment profiter du VitiLoire ?

Tours accueille de nouveau VitiLoire les 25 et 26 mai. Voici comment profiter au mieux de cette belle vitrine des vins de Loire.

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Comment ça marche ?
Venez les mains dans les poches. Il suffit d’acheter un verre à vin à l’entrée (coût : 5 €) qui vous donnera accès à la dégustation chez 130 vignerons présents lors de ce VitiLoire. Des fontaines à eau seront disposées un peu partout pour vous rincer non seulement la bouche, mais aussi votre verre entre deux vins.
Doit-on recracher le vin ?
Rassurez-vous, ce n’est, bien évidemment, pas obligatoire. Les vrais goûteurs recracheront élégamment le nectar dans un crachoir (les amateurs, déjà moins). Pour les fins connaisseurs, on déguste avec le palais et la langue ; c’est pour cela qu’ils n’avalent pas. Si l’on ingurgite chaque fois son verre de vin, autant dire que les effets de l’alcool changeront quelque peu notre perception, au bout d’un moment…
Est-on obligé d’acheter ?
Évidemment, non. Le principe de VitiLoire est de mettre l’accent sur la dégustation. Les vignerons seront là pour vous aiguiller. Mais l’achat est tout à fait possible : une simple bouteille ou même plusieurs caisses. Dans ce cas, un service de grooms est disponible sur le site pour vous aider à transporter vos achats jusqu’à votre véhicule.
Faut-il prévoir à manger pour une dégustation ?
Comme chaque année, le Village gourmand proposera une restauration sur la place de la Gare, avec des produits du terroir (rillons, rillettes, foie gras, fromage…). Alors certes, vous pouvez prévoir quelques petits morceaux de pain et de fromage à manger, mais n’oubliez pas qu’il s’agit d’une dégustation. Trop d’amuse-bouches peuvent tuer le goût.
Dans quel ordre faut-il déguster ?
En général, on préfère commencer par les vins les plus jeunes, pour finir par les plus vieux. La piste la plus commune est de débuter par les vins effervescents, puis les blancs et les rouges, et enfin les liquoreux et moelleux.
VitiLoire, samedi 25 mai, de 10 h à 19 h, et dimanche 26 mai, de 10 h à 18 h. Infos sur www.vitiloire.tours.fr

Astuce foire aux vins : Comment dénicher la bonne bouteille…

Guide pratique pour se faire une bonne cave pour pas cher.

Après les grands déballages de fournitures scolaires, ce sont maintenant les vins qui ont la part belle dans les rayons de nos grandes surfaces. Des réductions, des noms de domaines, des années, peut-on réellement faire des affaires au milieu de toutes les bouteilles proposées pendant les foires au vin ?

La réponse est évidemment oui, à condition de savoir ce que l’on cherche, et ce qui peut-être mis à la disposition dans les enseignes de grande distribution. « Durant les foires, on va mettre en valeur des vins de petits distributeurs qui ne peuvent pas tenir toute une année dans un rayon, explique Christian Dagorn, chef de rayon boissons dans une enseigne. Et si les bouteilles sont moins chères, ce n’est dû qu’au rapport qui existe entre les producteurs et nous. Il faut que chacun y gagne, surtout que tout le monde n’a pas des gros moyens… » Partir à la découverte des différents cépages avec des vins « basiques » peut alors être une première approche pour les néophytes lors des foires aux vins.

C’est pourquoi dans ces grandes surfaces, le cœur de marché se situe entre 8 et 12 euros. Des prix pour lesquels on peut dénicher des petites merveilles selon le commerçant : « Au magasin, la première journée est cruciale car les connaisseurs savent ce qu’ils viennent chercher, avec des crus un peu plus chers. Mais dans les jours qui suivent on peut trouver aussi son bonheur pour un plus petit prix ». Surtout, il ne faut pas oublier que ce n’est pas forcément le prix élevé qui vous fera aimer un vin, mais bien vos goûts personnels.

Mais, il ne faut pas trop tarder non plus pour ne pas passer à côté de ce qu’on veut. Décortiquez les catalogues de chaque magasin mais aussi informez-vous sur les bonnes années selon les régions et les cépages. La Revue du vin de France et le Guide Hachette seront pour cela de bonnes références. Malgré tout, si vous voulez monter votre cave uniquement dans les jours qui viennent, cela risque d’être compliqué : « La plupart des vins qui sont en rayons lors des foires, en dessous de vingt euros la bouteille, sont à consommer dans l’année », précise alors Christian Dagorn. Essayez quand même de dénicher des Bordeaux de l’année 2009, un année exceptionnelle, c’est le dernier conseil de notre expert !

A boire et à manger

Un bonne cave à vin où il fait bon manger et boire un coup !

La cave à manger

Première impression : ce restaurant a l’art de mélanger le moderne et l’ancien. Les tables hautes cotoient de grands fûts en bois coloré. Des bouteilles de vin font office de tapisserie. L’accueil est chaleureux, la lumière tamisée. Vous avez le choix entre deux étages ou plutôt entre le rez-de-chaussé et la cave. Au sous-sol, l’ambiance bistrot laisse place à l’atmosphère cosy voire quasi lounge. Les murs blancs, le plafond voûté : pas de doute, nous sommes bien dans une cave typiquement tourangelle. La température est un autre indicateur, il fait frais mais pas trop humide.

 

La carte est simple. Ici on mange des assiettes de charcuterie, du poisson fumé ou mariné et surtout, on boit du très bon vin. Si vous êtes joueur, demandez conseil, on vous choisira un rouge ou un blanc qui ira parfaitement avec ce que vous dégustez. Côté prix, il faut compter 15 € pour un repas complet. Si vous prenez le menu dégustation (26 €) attendezvous à ressortir le ventre plein et les papilles comblées.

 

La cave à manger

13 place châteauneuf

Tél : 02 47 66 92 51