On a testé pour vous : le Free fight

Le Free fight est un sport de combat mêlant plusieurs arts artiaux. Pour vous le faire découvrir, nous n’avons rien trouvé de mieux que de tester ce sport pour vous. Attention aux coups !

Après l’échauffement, vient le combat : les coups fusent. (Photo dr)

L’idée est simple : nous voulions vous faire vivre de l’intérieur un entraînement de Free fight. Et le mieux, c’est de monter sur le ring soi-même. D’ailleurs, au Free fight, on parle plutôt de cage. Autre constat en arrivant dans la salle d’entraînement locale, les adeptes ne disent pas Free fight, mais MMA. En bon Anglais, ça veut dire Mixed Martial Arts (arts-martiaux mixtes).

Nous nous sommes donc logiquement rendus au bout de la rue d’Entraigues où se trouve la seule salle d’entraînement de MMA à Tours.

C’est Franck qui m’accueille. Il est à l’origine de l’arrivée de ce sport dans notre ville. Il m’indique un endroit pour me changer et me fait entrer dans la cage. Cet octogone est entouré de grillage. Impressionant. Après quelques échauffements, Franck fait appel à un de ses élèves pour lui servir de cobaye. Il souhaite me montrer plusieurs techniques basiques de MMA.

En position de défense, il lance sa jambe gauche sur la cuisse de son adversaire, prend appui avec sa main sur son épaule et se jette en ciseaux sur lui au niveau de son torse et le fait tomber. Il me demande de faire pareil. L’exercice est difficile pour moi qui n’a jamais pratiqué un sport de combat de ma vie (ah si, du judo en CM2…) et qui a la souplesse d’un éléphant en fin de vie. Je réussis péniblement au bout du troisième essai.

Franck décide ensuite de me montrer comment faire un étranglement efficace. J’observe, essaye de nouveau. Vient alors le moment tant attendu. « On se fait un combat ? », me propose Franck avec malice. Je dis oui mais mon cœur fait un bond. On me prête un casque « pour pas que tu te fasses mal quand même », des gants et c’est parti pour cinq minutes.

Un combat et la peur s’évapore. Franck fait facilement 30 kilos de plus que moi mais, heureusement, il retient ses coups. J’essaye de le frapper, il esquive facilement, me met au sol et effectue un bel étranglement. J’ai le temps de frapper par terre, il relâche son emprise. Au bout des cinq minutes, je suis en nage. J’ai l’impression d’avoir utilisé des muscles jamais sollicités auparavant. J’ai la tête vide et un sentiment de bien-être m’envahit. La peur du début s’est vite évanouie. Même si je suis très loin d’avoir les bases, je sens qu’avec un peu de volonté et beaucoup d’entraînement, le MMA est à la portée de beaucoup.

Leur Facebook

Vidéo : les dix coups Free Fight

Au Nouvel Olympia, il y a aussi la cafet’

Le Nouvel Olympia de Tours est avant tout un lieu artistique mais ne vous y trompez pas il est également gastronomique. A l’intérieur du bâtiment, se cache une petite cafet’ très conviviale.

Un havre de paix, moderne et convivial, la cafet' du Nouvel Olympia. Ici, se retrouvent les artistes, les habitués et les travailleurs du quartier. (Photo dr)

Et oui, il y a une cafet’ au Nouvel Olympia de Tours. Et oui, elle est ouverte le midi et en plus, elle mérite vraiment le détour. Pour son cadre d’abord. Bien à l’abri des regards extérieurs, elle est coincée tout au bout du hall, dans un léger contrebas, à l’endroit où la courbe voulue par l’architecte s’accentue. On se croierait à la poupe d’un navire moderne. Mais les matelots, ici, ce sont des acteurs, des techniciens de théâtre, des artistes et des travailleurs du quartier qui trouvent dans ce port improvisé une escale douce et calme pour leurs midis en ville.

D’accord, nous direz-vous, mais que trouve-t-on dans les assiettes ? Eh bien, pour 5,50 € (non, il n’y a pas de faute de frappe), on vous donne le choix entre trois ou quatre tartes salées originales et savoureuses. Votre part vous sera servie avec une salade composée. Et un café pour finir. Mais vous pouvez aussi opter pour un « plat à la carte » pour, grosso modo, le même tarif. Et là, c’est belle salade aux fromages chauds ou croque-saucisse à étages franchement appétissant. à ce prix-là, on n’hésite pas à s’offrir un petit dessert (comptez 2,5 € de plus !). Tartes sucrées ou gaufres chocolat/chantilly, tout est bon.

La cafet’ Gilles Bouillon. « Le but ici n’est vraiment pas de faire du profit. C’est un service que nous offrons à nos habitués », explique Giovanna Pace, secrétaire générale du Nouvel Olympia. « Cet esprit de convivialité, il a été voulu dès le départ par Gilles Bouillon. » Voilà une raison inattendue de remercier le metteur en scène…

 

Le menu Cafet’ du Nouvel Olympia

Les Aventures de Tintin

Que penser du film de Steven Spielberg sur notre héros favori : Tintin ? Elément de réponse d’Erwann Tancé, membre fondateur de l’Association des Critiques de BD.

Erwann Tancé est l’un des membres fondateurs de l’Association des Critiques de BD, une association nationale qui a pour but de promouvoir l’information sur la bande dessinée dans les médias. Il nous parle de Spielberg et de Tintin.

Les Aventures de Tintin : le secret de la licorne (Photo dr)

Est-ce une bonne chose que Spielberg s’empare du mythe Tintin ?

Il ne faut pas oublier qu’en faisant ce film, Spielberg réalise un très vieux rêve. Le réalisateur fait la connaissance de Tintin au début des années 80 grâce à l’épouse de Harrisson Ford qui avait gardé des enfants en France et qui avait ramené un album dans ses bagages. Elle le prête à Spielberg, lequel est immédiatement conquis et se fait livrer l’intégrale aux Etats-Unis. Dès ce moment-là, Spielberg demande à son équipe de négocier les droits d’adaptation avec Casterman. Il rencontre même Hergé en 1983 pour lui parler de son projet. Mais la mort du dessinateur va tout stopper, jusqu’à aujourd’hui.

Oui, mais aujourd’hui, Spielberg, c’est une grosse machine, la 3D, le cinéma à l’Américaine…

C’est vrai et on peut craindre un Tintin qui se rapproche plus d’Indiana Jones que du héros que nous connaissons. Un film d’aventures un peu lisse et formaté. En même temps, ce film est aussi un moyen pour Spielberg de faire entrer Tintin sur le marché américain dont il est assez absent.

Le secret de la Licorne, c’était le bon album à adapter ?

En fait, le film s’inspire de trois albums différents : Le secret de la Licorne, Le trésor de Rakham le Rouge, qui sont sans doute les plus brillants de la série et le Crabe aux pinces d’or.

Mais au fait, à quoi tient cette fascination pour le personnage de Tintin ?

Je crois que cela tient à sa neutralité. Son visage n’a pas d’expression, pas de ride et, du coup, le lecteur peut lui donner les sentiments qu’il ressent lui-même à la lecture. Quand on lit un Tintin, on est Tintin. Quelqu’un de très ordinaire à qui il arrive des choses extraordinaires.

Les Aventures de Tintin : la bande-annonce

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À la bonne planchette : l’antre du skate

À la bonne planchette, boutique spécialisée dans le skate-board vient d’ouvrir à Tours. Julien, le patron et son associé Alexis veulent faire de leur magasin un vrai point de rencontre des skaters locaux.

Julien et son associé Alex, les gérants d'A la bonne planchette, montent vos planches de A à Z. (Photo dr)

À la bonne planchette, on y parle skate à la bonne franquette sans tomber dans l’image du skater voyou. Le lieu est avant tout, ce que les adeptes appellent, un skateshop ou boardstore. On y trouve « tout le matériel de skate pour pratiquer et tout ce qui colle à la mode de cette pratique » précise Julien, le gérant. Ce passionné de 26 ans, qui roule en planches depuis dix ans, monte également les boards de A à Z.

Dans la boutique, l’ambiance est conviviale, les gérants très accueillants, certes, mais pas question de tomber dans les travers des traditionnelles boutiques de skate, avoue Julien. « On voulait quelque chose de classe, élégant, donner une autre image du skate, faire changer les mentalités et montrer que les skaters ont quand même du goût. » Dans le magasin, les skates, les roues, les chaussures, les bonnets, les casquettes et les vêtements emplissent docilement l’espace contigu. Sur les murs, s’exposent même des œuvres d’artistes-skaters.

L’idée d’un skateshop trottait dans la tête de Julien depuis déjà six ans. La motivation était là, ne manquait plus que les épaules pour le porter. Il s’est finalement lancé l’an passé et À la bonne planchette a ouvert ses portes le 17 septembre dernier.

Plus qu’un magasin, un lieu de rencontre. Vendre n’est pas le seul but de Julien. Un shop faisait cruellement défaut à la skate-galaxy tourangelle, selon lui. « Il fallait un souffle nouveau à la sphère skate locale car elle commençait à se perdre un peu. On voulait avant tout créer un lieu de réunion pour passionnés. » D’ailleurs, à la fermeture, le jeune entrepreneur ne s’opposera pas à une petite session de skate entre amis.

 

Les skates and co d’À la bonne planchette 

Chapeau bas The artist

The artist se démarque de ses contemporains de part son décor fait de noir et de blanc ainsi que ses acteurs muets dévoilant ainsi les failles et les forces des artistes du muet.

The artist, avec Jean Dujardin comme artiste principal est un film muet et en noir et blanc qui, finalement, ne parle que des artistes, de leurs failles et de leurs forces.

(Photo dr)

Elle monte les escaliers de la gloire et lui les descend. Ils se croisent dans ceux de leur maison de production. Elle rayonne, elle pétille, grisée de la vie nouvelle qui s’ouvre devant elle. Trois marches plus bas, il sait que pour lui, la fête est finie. Le parlant est arrivé et, de toutes parts, les bruits agressent Georges Valentin, brillamment campé par un Jean Dujardin qui mérite (et bien plus) toutes les éloges qu’il a reçues.

Elle est là, la beauté de The artist. Dans cette plongée dans l’intimité d’une star, ivre de gloire, un homme étourdi de lui-même, perdu dans ses personnages muets qui, aveuglé par l’orgueil, ne sent pas souffler le vent de la modernité.

Noir et blanc, muet : les clés du film. Elle est aussi dans le personnage de Peppy Miller, cette midinette devenue étoile scintillante, sa bonne étoile à lui, symbole de cette flamme sacrée qui ne s’éteint jamais au cœur des artistes. Un peu avant, ils se sont rencontrés, ils se sont reconnus. Il a vu le feu dans ses yeux, il lui a donné l’étincelle (un point de crayon noir sur le coin de sa bouche). Ils auraient pu s’aimer, ils ne feront que se frôler.

Ne nous y trompons pas : le noir et blanc, le muet, tout cela n’est qu’un élément de décor dans le film de Michel Azanavicius, le plus sûr moyen de nous plonger dans l’époque, dans l’ambiance. Mais cela donne, c’est vrai, une singularité au film et, pour tout dire, un charme fou. Le charme d’une coupe de champagne dans un verre en cristal. Ne boudez pas cette ivresse : elle est rare au cinéma.

The artist : la bande-annonce.

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Le CCC : antre de la création de Tours

Le Centre de création contemporaine de Tours vous paraît froid? Faux. Ce lieu, le seul de ce type en région Centre et un des premiers à avoir été créé en France, est un vrai lieu d’exposition. Visite guidée.

Le CCC (Centre de création contemporaine) de Tours est une fenêtre sur l’art contemporain, pas le monstre froid que l’on imagine.

Le CCC de nuit. (Photo Benoît Fougeirol)

On voit déjà les fans des Nuls rire sous cape. Non, CCC, cela ne veut pas dire Comité contre les chats mais bien Centre de création contemporaine. Il s’agit d’un lieu où des artistes viennent exposer, le seul de ce type en région Centre et un des premiers à avoir été créé en France.

Il se trouve rue Marcel-Tribut, au cœur du quartier Velpeau. Si vous êtes déjà passés devant la nuit, vous avez sûrement remarqué sa façade lumineuse. Elle a été imaginée par l’architecte Philippe Chiambaretta. Il ne faut pas hésiter à rentrer (mais de jour seulement), l’entrée est gratuite, l’accueil chaleureux. Actuellement, le CCC renferme une exposition consacrée à l’artiste belge Michel François.

La Maison vide 2011, de Pierre Ardouvin, exposée au Centre de création contemporaine de Tours. (Photo François Fernandez)

Pour nous faire découvrir ce lieu, c’est Delphine Masson qui nous accueille. Elle s’occupe de la communication et de la logistique autour des expositions. Elle travaille au CCC depuis une dizaine d’années. « Nous faisons partie d’un réseau national de centres de créations. Il ne faut pas nous confondre avec un musée. Notre mission, c’est avant tout d’expérimenter. Il y a également un malentendu sur les artistes qui viennent ici. Ils ne sont pas souvent de Tours ou de la région. Notre but, c’est aussi de promouvoir l’art contemporain national et international. » Créé en 1985 par son actuel directeur, Alain Julien-Laferrière, le CCC se trouvait originellement derrière la cathédrale.

Un lieu idéal qui s’adapte à chaque expo. En 1996, il déménage dans le quartier Velpeau dans un bâtiment qui abritait un garage. L’intérieur des lieux est brut. « Nous avons beaucoup de liberté. Pour une exposition, nous pouvons casser des cloisons, en rajouter. Une fois, nous avons même percé des trous et planté une tente dans une des salles. »

 

 

En ce moment au CCC

22 500 affiches

C’est le nom de l’exposition qui ouvrira le 16 octobre et s’achèvera le 29 janvier 2012. Elle est consacrée à une partie de la carrière de Michel François. Pendant dix ans, l’artiste belge a produit une affiche à chaque fois qu’il faisait une exposition, dont le public pouvait repartir avec un exemplaire. Le CCC propose une rétrospective des 45 affiches ainsi créées et les visiteurs, pour garder le principe, pourront se servir.

 

Autour de l’expo

Le 26 novembre, le CCC organise une rencontre publique entre Michel François et Jean-Christophe Royoux qui a écrit un livre sur l’artiste belge.

Les mercredis 23 novembre et 11 janvier, à partir de 14 h 30, le CCC organise des ateliers pour les 5-15 ans.

Les bruits du net #1

Au menu du jour : Mario Kart, Spiderman et Free. Tout un programme !

Au menu du jour : Mario Kart, Spiderman et Free.

Game Over. Tout d’abord, une m’a presque émue : Nintendo et notre Mario Kart international ont perdu beaucoup d’argent pendant le premier semestre 2011. Une chute qu’ils n’ont jamais connue depuis trente ans qui mérite donc d’être mentionnée. Une perte nette de 70,3 milliards de yens (soit 655 millions d’euros). La raison de cette catastrophe : la Nintendo DS, selon Ecrans.fr.

(Photo Ecrans.fr)
 

L’homme-araignée réincarné. Alors si Mario Kart est en chute libre, Spiderman, lui, s’est réincarné. Un amateur de trampoline a voulu compliqué l’affaire en utilisant un mur. On le confondrait presque avec l’homme araignée. La vidéo est courte mais elle vaut le détour.

Ils ont Free, mais ils n’ont pas tout compris. Je sais je suis une fille mais j’ai tout de même été faire un tour sur le site Menly (For Men Only). Et je ne regrette pas. Quelques sites officiels prétendent être en possession d’un document officiel de l’opérateur Free. Sur celui-ci, on découvre une grille de tarifs imaginée par l’Association des utilisateurs de Free. Les tarifs y sont très alléchants : seulement 14.99€ pour un forfait de deux heures et appels illimités vers tous les clients Free. Mais l’entreprise s’est tout de suite défendue rappelant que seules cinq personnes à Free étaient au courant du travail en cours sur les futures offres de Free Mobile.

Drive, un bolide joliment lent

Nicolas Winding Refn signe, avec Drive, un film d’action étonnant : un bolide agréablement lent et terriblement efficace. Le jeu de l’acteur Ryan Gosling ne laisse pas non plus indifférent.

Violemment lent, ce film de Nicolas Winding Refn sent le bitume, raconte la vie d’un héros taciturne et va vous époustoufler. Une vraie réussite.

Drive. (Photo dr)

Jamais son nom n’est mentionné. C’est un chevalier de l’ombre, un homme de la route, quasi muet, ses yeux sont rivés à l’asphalte, pointés sur le lointain. Il a un peu le look du cowboy de la pub Marlboro, la cigarette et la virilité trop évidente en moins. Il passe sa vie les mains dans le cambouis et dans la vieille mécanique de sa Chevrolet. Il travaille dans un garage. Parfois, l’homme passe sur un tournage de film, fait une ou deux cascades. À un autre moment, il sert de chauffeur pour des braqueurs, prend deux ou trois virages, s’arrête, accélère, sème la police et s’en va. Les mains dans les poches, l’air de rien. Il est comme ça, un peu nonchalant mais très compétent quand il s’agit de conduire un bolide. Il fait le job et bien.

Un film d’action pas comme les autres. On peut percevoir un peu de Quentin Tarantino derrière cette orgie de moteurs et d’ambiance noire dans un Los Angeles fantomatique. Bien sûr, ce héros solitaire ressemble beaucoup à quelques personnages joués par Clint Eastwood. Cependant, dans son rythme et dans sa façon de raconter l’histoire, ce film déroute et prend son propre chemin. Quand il y a de l’action, le temps s’allonge. Les moments de calme sont montrés de manière fugace. La narration est à l’opposé des standards.

Nicolas Winding Refn, le réalisateur, n’en est pas à son coup d’essai. Il s’était distingué, il y a quelques années, avec son film Bronson qui racontait la vie d’un criminel anglais rêvant d’être reconnu comme le prisonnier le plus dangereux du pays. Nicolas Winding Refn aime les personnages hors du temps et de la logique. Quant à Ryan Gosling, l’acteur qui joue le « driver » , il donne la hauteur et le détachement nécessaires à son rôle et fait de ce film un bolide agréablement lent et terriblement efficace.

Drive : la bande-annonce.

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Zen : l’antre du sushi de Tours

Au sushi café Zen, à Tours, c’est le chef Kham qui officie. Sa découpe du poisson est ultra précise. Résultat : le poisson fond en bouche.

Kham, formé au Japon et chef du sushi café Zen de Tours. (Photo dr)

Depuis cinq ans, l’adresse se diffuse entre connaisseurs de cuisine japonaise. Zen, c’est un sushi bar tout ce qu’il y a de plus traditionnel. Aux manettes, le chef Kham. Il a fait ses armes dans plusieurs restaurants au Japon. D’abord sur la côte est, il a ensuite travaillé dans la région de Tokyo. Il faut le voir tailler, découper le poisson pour ensuite le déposer délicatement sur le riz. Ses gestes sont d’une précision chirurgicale. Son plan de cuisine donne directement sur la salle de son restaurant.

Masques traditionnels, peintures sur toile, musique jazzy, le cadre est à la mesure de ce que l’on mange : sobre, étudié et agréable. On aurait presque l’impression de se trouver dans un bar japonais à Kobé ou Tokyo.

Même si la salle est vite pleine, le service se révèle rapide. Peu d’explications et de pédagogie sur les plats présentés, mais la serveuse est seule au service.

En lien direct avec Rungis. Ici, on ne sert que du poisson. Il est frais, vous pouvez y aller les yeux fermés. Le chef nous a expliqué qu’il se faisait livrer quatre fois par semaine directement du marché de Rungis à Paris. La chair du thon et du maquereau est en effet très tendre. Elle est relativement fondante en bouche. Le saumon est peut-être plus dur, mais le goût est là, intact. Malgré des tarifs assez élevés (il faut compter dans les 15 ou 20 euros par personne), Zen offre un vrai goût de la tradition du sushi au Japon.

 

Francis Métivier, auteur rock et philo

Dans son dernier livre Rock’n philo, Francis Métivier associe le rock’n roll à la philosophie. Le but : rendre accessible à tous la matière philosophique. Tout un programme !

Francis Métivier est l’auteur d’un livre qui décoiffe la façon d’apprendre la philo et de voir le rock’n’roll : Rock’n philo. Rencontre.

Francis Métivier est l'auteur du livre mêlant philosophie et rock'n roll : Rock'n philo. (Photo dr)

Á notre arrivée chez Francis Métivier, c’est une poule qui nous accueille. Celle du rockeur-philosophe. L’auteur du livre Rock’n philo nous reçoit dans sa belle maison d’architecte en bois, près de Chinon. Accessible, rieur, c’est le premier livre grand public du philosophe : « J’ai bien réalisé quelques publications auparavant mais je pense qu’en tout, seules trois personnes les ont lues. » Ce n’est pas le cas de Rock’n philo qui a été reçu avec enthousiasme dans les médias nationaux. Francis Métivier est passé, entre autres, dans Libération, Marianne, sur France culture et même sur Radio Canada. Ce début de célébrité, il le doit avant tout à un concept original. Si le titre, la couverture du livre et le sommaire ont l’air légers, ce n’est pas le cas du contenu. « C’est difficile de simplifier la philosophie, de la vulgariser. En l’associant avec le rock, j’ai créé une porte d’entrée. » Que les élèves de terminale se réjouissent, tout le programme de philo est abordé. Seulement, le thème du désir traité par Platon, est associé à la chanson One de U2. Autre exemple : le fameux « je pense donc je suis » de Descartes se retrouve expliqué avec Where is my mind des Pixies.

La musique et la philosophie ont toujours été très liées chez Francis Métivier. Sa rencontre avec ces deux domaines s’est passée alors qu’il avait 13 ans. Il commence à jouer de la guitare et découvre le groupe Led Zeppelin. «J’étais très étonné de ne rien comprendre à la chanson Stairway to heaven. Au même moment, j’étudiais en classe un texte de Platon sur la mort de Socrate. Là aussi le sens m’échappait. » Ces deux passions ne le quitteront jamais. Le rock va devenir son activité annexe. Il fera ses études en philosophie à Tours puis à la Sorbonne à Paris.

Le livre Rock'n philo est sorti juste avant l'été. Il est en vente dans toutes les bonnes librairies. Edition Bréal, 20€. (Photo dr)

Un prof pas comme les autres. Désormais enseignant dans un lycée à Saumur, il va lancer prochainement une « tournée » de conférences un peu spéciale. L’idée : parler des concepts philosophiques en les illustrant par de la musique live. Le premier de ces concerts d’un nouveau genre est prévu à Marseille.

Bouillonnant d’idées, Francis Métivier doit faire partie de ces professeurs qui laissent un souvenir indélébile à ses élèves. Un professeur qui n’hésite pas à monter sur scène pour parler philosophie en faisant des solos de guitares.

Dans le salon de Francis Métivier

Apollo 18, un docu-film d’horreur

Nous aurait-on menti à propos de la mission spatiale Apollo 18 ? C’est en tout cas ce que suggère le film de Gonzalo Lopez-Gallego, Apollo 18. Frissons garantis.

Réalisé par Gonzalo Lopez-Gallego, Apollo 18 est un film d’horreur hors des conventions du genre. La preuve : il se passe sur la Lune…

Apollo 18. (Photo dr)

Mais pourquoi aucun homme n’est allé sur la Lune après 1972 ? Bonne question. Officiellement, la Nasa a décidé de réduire ses budgets et a préféré développer les satellites. Mais le film du réalisateur Espagnol Gonzalo Lopez-Gallego nous propose une autre réponse : la Nasa a menti. Il y a même eu une mission Apollo 18. La preuve, il nous montre les images d’archives retrouvées des années après.

L’histoire d’Apollo 18 tient sur cette mince intrigue, sur la même mécanique que les théories du complot issues de réponses sur le 11-septembre ou de la mort suspicieuse de Ben Laden. L’idée de Gonzalo Lopez-Gallego fonctionne car elle comble justement ce doute. La fiction nous montrant alors ce qui s’est réellement passé. En faisant naître le soupçon des spectateurs, en leur démontrant l’existence d’Apollo 18, le long-métrage va plus loin qu’un simple film d’horreur. La véracité supposée du propos est consolidée par sa façon de filmer originale. Les images sont prétendument tirées des caméras qui sont à bord du module posé sur la Lune et de celles des cosmonautes. Il n’y a aucune autre source d’image. Le son provient directement des conversations dans les micros ou des communications radios. Tout est parasité, court-circuité par les interférences.

Film ou documentaire ? Le montage, lui, est consciencieusement absent afin de mieux mettre en relief l’aspect témoignage, pris sur le vif. On est plus proche du Projet Blair Witch que des clichés du film d’horreur dans l’espace porté par la série Alien ou Mission to Mars de Brian de Palma. Apollo 18 fait exprès de ressembler à un documentaire pour mieux exacerber l’horreur de la situation et pour nous pousser à une autre question : « Et si tout ce qu’il racontait était vrai ? » Brr…

Apollo 18 : la bande-annonce.

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Florent Marchet, pop interview

Florent Marchet, chanteur pop de la nouvelle scène française, vient de sortir un nouvel album dans lequel il revisite des chants de Noël. L’occasion pour nous de le rencontrer.

Le chanteur discret de la nouvelle scène française, Florent Marchet, vient de sortir un nouvel album. Dans Noël’s Songs, il revisite une quinzaine de chants de Noël. Rencontre.

Florent Marchet (Photo dr)
Ça sert à quoi d’écrire des chansons ?

Moi, je recherche dans l’écriture exactement ce que je recherche dans la lecture ou dans l’art en général : cela me donne un éclairage sur le monde et cela me permet de me sentir moins seul. Quand un livre nous bouleverse, on a parfois l’impression qu’on aurait pu l’écrire (même si on en est totalement incapable), parce qu’il nous ressemble. On a l’impression d’être compris et cela nous fait du bien. Quand je termine une chanson, j’ai vraiment le sentiment d’avoir compris quelque chose de supplémentaire sur moi-même.

Avec le temps, les concerts et les albums qui s’enchaînent, votre rapport à l’écriture a-t-il changé ?

Je vais plus à l’essentiel et je suis plus dur avec moi-même. Je n’essaie pas de faire : je fais directement. Plus on cultive ce qui fait que l’on est différent de l’autre, plus on a de chances de toucher juste.

Si vous n’aviez pas été chanteur qu’auriez-vous pu faire ?

C’est une chose à laquelle il m’arrive de penser… Moi, je voulais être dans la création et je me rends compte aujourd’hui que dans presque chaque métier on peut avoir un esprit créatif. La cuisine, par exemple, c’est un art.

Vous auriez pu être cuisinier ?

J’ai failli, à un moment donné, ça me plaisait beaucoup. Mais j’avais envie de faire une cuisine créative et de pouvoir inventer et pour ça, il faut avoir un très grand niveau. Je n’avais pas trop envie d’être cuisinier pour reproduire des recettes… J’aurais pu être décorateur, aussi.

Un extrait de Noël’s Songs, le nouvel album de Florent Marchet : Ah quand reviendra-t-il ce temps?

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Dans le salon de Florent Marchet

À Tours, Comme à la maison – Côté sud

Le concept du bistrot gourmand tourangeau, Comme à la maison – Côté Sud : une cuisine gastronomique dans un cadre casual-chic, une ambiance décontractée et des prix (relativement) doux.

Comme à la maison - Côté Sud, c'est Fabien en salle, et Manu (qui se cache) en cuisine : la dream team de l'Hédoniste reconstituée. (Photo dr)

 

On ne change pas une équipe qui gagne. Fabien au sourire et Manu en cuisine, c’était déjà la dream team qui avait fait le bonheur de l’Hédoniste, première époque il y a quelques années. Les deux compères sont à nouveau réunis pour faire vivre un de ces bistrots gourmands nouvelle mode, qui nous font frissonner les papilles : Comme à la Maison – Côté Sud. Le concept, on le connaît : une cuisine gastronomique dans un cadre casual-chic, une ambiance décontractée et des prix (relativement) doux.

Á la Maison (comme disent les nombreux habitués), les choses sont simples (comme à la maison, quoi) et midi ou soir, la formule est la même : 22 € pour une entrée/plat ou un plat/dessert et 28 € pour la trilogie. Des prix qui placent l’établissement assez clairement dans la catégorie gastronomique mais rien à dire : la cuisine va avec. Ce qui domine dans l’assiette, c’est le soleil et le voyage. « Ma cuisine est bercée d’ambiance méditerranéennes, explique le chef Manu. Du sud de la France, de la Corse, mais aussi du Liban. » Et, de fait, herbes et épices, se mêlent pour créer de belles saveurs estivales.

Et pour le vin ? Pour ce qui est des vins, pas de soucis, c’est la spécialité de Fabien, sommelier de formation et de passion.

Côté décor, c’est un peu deux étages, deux ambiances. En bas, du moderne, version tabourets hauts avec vue sur la rue et, en haut, la maison, avec chaises dépareillées et jardin intérieur. 

 

Le menu de Comme à la maison – Côté Sud

Clotilde Barcat, créatrice de bijoux

La Tourangelle Clotilde Barcat crée des bijoux intemporels. La base de ses créations : des pièces d’horlogerie classées, nettoyées et prêtes à être montrées en bijoux.

Clotilde Barcat, créatrice de bijoux poétiques et horlogés. (Photo dr)

Clotilde Barcat, nous attend dans son atelier, près de la place de Châteauneuf. Grand sourire, poignée de main, elle se montre tout de suite chaleureuse. Elle pose sagement pour la photo.

Clotilde Barcat nous fait faire, ensuite, le tour du propriétaire, nous montre des boîtes remplies de pièces d’horlogerie. Tout est classé, nettoyé, près à être monté en bijou. Un peu comme une Charly Chaplin moderne, en version miniature, elle utilise les rouages de montres pour créer des bijoux. Colliers, pendentifs, boucles d’oreilles, elle ressuscite des machines oubliées du début du XXe siècle. « J’ai accès à des pièces complexes, souvent très belles mais toujours cachées à l’intérieur des montres. »

Une certaine poésie mécanique se dégage de ses créations et dès qu’elle parle de ses idées et de ses bijoux, ses yeux brillent et son visage s’éclaire. Elle a le soucis du détail, du travail précis et bien réalisé. Un peu comme une horlogère contemporaine qui aurait décidé de démonter les montres au lieu de les réparer.

Quoi, des gateaux au chocolat en résine ? Cette Tourangelle de 33 ans vit de son art depuis huit ans. Après des études à Brassart, elle s’est vite dirigée vers la création d’objets usuels. Elle aime l’art utile et dit avoir formé son regard très jeune avec sa grand-mère. Ce qui caractérise ses créations, c’est avant tout l’idée originale qui fait « tilt ! » Il y a quelques années, elle s’est mise à fabriquer des gâteaux au chocolat hyper réalistes, en résine. Elle est un peu comme ça Clotilde Barcat, elle bouillonne, change de sujet rapidement mais revient toujours par dire qu’elle est passionnée.

La boutique de Clotilde Barcat en détails

TSO : orchestre d’improvisation tourangeau

Le Tours Soundpainting Orchestra? Jamais entendu parler! Et pourtant, le soundpainting, langage des signes utilisé pour improviser en musique est la base de travail de cet « orchestre » tourangeau.

Voici l’histoire d’Angélique Cormier et du Tours Soundpainting Orchestra, un collectif tourangeau qui repousse les limites de l’improvisation.

Angélique Cormier a créé le Tours Soundpainting orchestra en 2005. (Photo dr)
 

Le soundpainting. Un mot étrange et étranger. Il désigne un langage des signes inventé par l’américain Walter Thompson voilà 30 ans pour improviser en musique. Angélique Cormier découvre cette pratique en 2005. à cette époque, elle est professeur de musique à Fondettes. Elle participe à un stage de trois heures de soundpainting. C’est le coup de foudre, l’évidence : elle doit se lancer.

Angélique Cormier décide alors d’aller à la source. Elle relève l’adresse mail de la compagnie de Walter Thompson sur son site internet et envoie un message. Comme une bouteille à la mer. C’est l’inventeur lui-même qui lui répond. Elle raconte : « Je ne m’y attendais pas. Il me dit qu’il vient à Paris. On se rencontre. Il est très accessible. Il me propose de venir aux états-Unis pour apprendre. » Elle qui n’a jamais pris l’avion, achète un billet pour partir dix jours à Woodstock l’été suivant. Elle est conviée à une réunion entre spécialistes de soundpainting. « J’étais pétrifiée, je connaissais seulement quelques gestes. » Tout se passe bien, elle apprend vite, revient à Tours et monte son propre orchestre, le Tours Soundpainting orchestra.

Et la danse ça s’improvise ? Les années passent, le collectif évolue, se diversifie, ne se contente pas seulement de faire de la musique mais élargit l’improvisation au théâtre, à la danse. « Nous avons développé une vraie singularité à Tours. Lors des performances, j’utilise parfois le soundpainting pour diriger l’improvisation mais le reste du temps, chacun est autonome. Dans un de nos spectacles, nous avons même une costumière qui improvise avec sa machine à coudre. »

Crazy, Stupid, Love

La comédie romantique Crazy, Stupid, Love dépoussière complètement les films d’amour grâce notamment au jeu du duo d’acteurs.

Cette comédie romantique réalisée par John Requa et Glenn Ficarra renouvelle le genre du film d’amour.

 
Crazy, Stupid, Love (Photo dr)

Premières minutes du film et, déjà, premier rebondissement. Cal Weaver, apprend que sa femme veut divorcer. Sorte de quarantenaire pas franchement sexy, il remet tout en cause en allant traîner dans les bars. Il rencontre alors un grand blond du type beau-gosse-sûr-de lui. Pour se remettre de cette très grande dépression amoureuse, l’homme propose à ce pauvre Cal d’apprendre à draguer pour pouvoir coucher avec un maximum de femmes.

D’emblée, le film est bercé de romantisme à l’eau de rose. C’est assumé. Il se moque même des clichés qu’il véhicule. Un exemple : Cal et sa femme se disputent de nouveau pendant une soirée parent-prof. Elle le jette (encore) comme un malpropre, il se met à pleuvoir. Ce moment dramatique et tellement vu au cinéma se finit par une phrase bien placée de Cal : « C’est tellement cliché. » Ce ton, à la fois badin et « cul-cul la praline », permet à ce film de dépoussiérer les films d’amour.

Quid du jeu d’acteur ? Crazy Stupid Love donne un brin de modernité aux films d’amour notamment grâce aux acteurs. D’abord Steve Carell. Avec son flegme légendaire, sa moue bien placée et son physique d’Américain intello, le comique propulsé par le film « 40 ans toujours puceau » donne de la hauteur à son personnage. Contrairement à ses habitudes, il évite les caricatures. Julianne Moore donne aussi une certaine profondeur à son personnage. Au lieu de reproduire le cliché de la femme forte, véhiculé par la série « Desperate Housewife », elle joue une épouse torturée, sensible et indépendante.

Si « Crazy, Stupid, Love » souffre d’un manque global de rythme il se rattrape largement avec certaines scènes comiques très fines et un rebondissement final distrayant.

 

Crazy, Stupid, Love : la bande-annonce

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