Spécialités ivoiriennes à L’Akan

Une jolie petite adresse située rue Richelieu, à Tours : on a testé L’Akan et ses spécialités ivoiriennes.

L'Akan

Ici, à côté de la salière, pas de poivre : c’est du piment qui trône sur la table. Mais dans les plats, ça reste très doux, pas de panique. Décor soigné, accueil chaleureux et plein d’humour, L’Akan est un savant mélange de gastronomies française et ivoirienne avec un seul homme en cuisine : Michaël.

Pourtant, rien ne le destinait à devenir chef. Un master en poche, il travaille comme expert maritime en Côte d’Ivoire jusqu’au jour où il décide de changer de voie. Direction les cuisines de l’école Bocuse à Lyon. Il fait ses armes pendant cinq ans dans les grandes maisons de Touraine avant d’ouvrir ce restaurant de poche.

On picore des éclats de noix de coco caramélisés au gingembre en attendant le plat du jour : un filet de poulet fumé nappé de sauce langoustine, accompagné de tagliatelles de courgette et de riz aux vermicelles et baies roses. Suivra un cake à l’ananas comme je ne réussirai jamais à en faire (alors que bon, un cake, a priori, c’est pas le diable) et sa boule de glace à la vanille, maison, bien sûr.

La carte des vins est courte mais impeccable, le café délicieux (on l’espérait mais c’est tellement rare qu’on le souligne), les produits ultra frais : le chef Michaël a trouvé la bonne recette. L’adresse, encore secrète, ne va pas le rester longtemps… On vous conseille de réserver.

> L’Akan, 20 rue Richelieu, à Tours. Formule le midi plat-dessert à 16,90 €, formule à la carte 34 €. Ouvert du mardi au samedi, de 12 h à 13 h 35 et de 19 h 15 à 21 h 45. Fermé le samedi midi.
> Réservation au 09 87 40 37 07. 

#WTF 65 : les cendres de papy étaient dans les cookies

Des cookies un peu particuliers, une invasion d’araignées-loups ou encore des sushis gratuits : voici l’actu #WTF et insolite dans le monde de ces derniers jours.

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> Une lycéenne californienne a préparé pour ses camarades de classe des cookies… fourrés aux cendres de son grand-père. Une enquête a été ouverte. Les policiers tentent de déterminer comment qualifier les faits juridiquement. Si certains élèves ne savaient pas ce que contenaient les biscuits, d’autres étaient au courant et les ont tout de même consommés. Ah, il est loin le temps des space-cakes…

> La ville de Gand, en Belgique, a décidé d’offrir un cornet de frites aux étudiants qui n’urineraient pas sur la voie publique. L’objectif est d’éviter que les indélicats se soulagent dans la rue, chose visiblement fréquente malgré l’amende de 60 € prévue à cet effet.

> Un restaurant de Milan, en Italie, propose des sushis gratuits en échange d’abonnés sur Instagram. Si vous n’avez qu’entre 1 000 et 5 000 abonnés, ce sera sushis gratuits après avoir acheté un plat et une boisson. Mais pour avoir un repas complet gratuit chez This is not a sushi bar, il faut compter 100 000 fans et poster sur le réseau social une photo du lieu avec un hashtag.

> Donald Trump a insulté Stormy Daniels, ex-actrice X affirmant avoir couché avec lui en 2006, de « Face de cheval ».

> L’école Olympe-de-Goudes, à Montpellier, a dû fermer ses classes pendant plusieurs jours en raison d’une invasion d’araignées-loups. Même si elle n’est pas dangereuse, l’araignée-loup peut faire mal en mordant et provoquer des gênes cutanées. Accessoirement, elle porte aussi ses bébés sur le dos. Une information que vous rêviez de connaître.

J’ai testé pour vous l’équithérapie

Je n’avais pas prévu de monter un jour sur un cheval. C’est désormais chose faite grâce à une séance d’équithérapie, testée pour vous avec Sabrina Baseilhac, thérapeute d’Eki-Libre à Reignac-sur-Indre.

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Premier contact

Je comptais réaliser un reportage sur l’équithérapie (l’utilisation du cheval comme partenaire thérapeutique – NDLR) : assister à une séance, campée derrière mon carnet et mon appareil photo. « Mais pourquoi ne pratiqueriez-vous pas vous-même ? », m’interrogea l’équithérapeute Sabrina Baseilhac (photo ci-dessous). Cette proposition, je ne l’avais pas vue venir. Voilà comment je me suis retrouvée sur un cheval, alors que je n’avais jamais eu le moindre contact avec un équidé – hormis tenir la longe d’un poney en balade avec ma fille, et encore… – et que je n’y tenais pas plus que ça !

Instant zen

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Lorsque j’arrive à Eki-Libre ce matin-là, deux juments se régalent de foin au sommet d’une colline. L’aînée Ivane, au pelage brun, mène la danse du haut de ses 22 ans, suivie de Licorne, plus craintive, avec sa robe blanche tachetée de noire. Sabrina Baseilhac m’accueille avec le sourire. Curieusement, la séance ne débute pas à l’écurie, mais au dojo.
« La rencontre avec le cheval doit nourrir une intention. Les personnes que j’accompagne vivent une grande insatisfaction qui leur donne envie de changer. Nous reconnaissons ces états d’esprits négatifs pour les réduire et les abandonner, et développons le versant positif (joie, amour…) grâce à la méditation », explique la jeune femme, éducatrice spécialisée formée à l’équithérapie. Après une séance de médiation, c’est le moment de rencontrer les chevaux.

Rencontre du 3e type

Sabrina Baseilhac me propose de pénétrer dans l’enclos des juments, toujours en plein repas. Je m’avance, hésitante. Pour moi, elles sont un peu des extra-terrestres : je ne sais pas comment les aborder. Je reste à un ou deux mètres. La thérapeute les attache à un poteau et sort une boîte pleine de brosses et d’élastiques : « Utilisez-les librement. » Faire des tresses africaines à Ivane ? Non, je préfère brosser son pelage brun et me surprends à aimer ce moment. Puis la thérapeute me propose de monter à cru (sans selle) : une fois l’appréhension passée, j’apprécie la chaleur de l’animal, sa douceur, le mouvement de sa respiration…

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Miroir

« La rencontre avec le cheval fait vivre des expériences sensorielles et émotionnelles : de la sérénité lors du brossage, la peur ou la joie au moment de le monter, décrypte Sabrina Baseilhac. Le cheval est un animal hyper-attentif à son environnement, capable de percevoir l’état d’esprit d’une personne et de lui renvoyer en miroir. » L’animal n’est pas un médicament, mais il apaise et facilite la communication.

> Eki-libre. 31 bis Les Pains Bénis à Reignac-sur-Indre (37). 06 95 99 26 34. chevalekilibre@yahoo.fr – eki-libre.e-monsite.com
> Certains centres équestres, comme l’Azelane à Villandry ou les écuries d’Anadé à Montlouis-sur-Loire, accueillent parfois des séances d’équithérapie.
> La société française d’équithérapie répertorie des professionnels : sfequitherapie.free.fr

Testé par Nathalie Picard

Avec Livre Passerelle, des histoires qui rapprochent

Vingt ans que l’association tourangelle Livre Passerelle raconte dans tout le département que le livre et la littérature sont essentiels au développement de chacun ! Vingt ans qu’elle transporte ses valises d’albums là où on ne les attend pas.

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Tout le monde écoute la lecture de Va-t-en-guerre, de Thierry Dedieu, au Seuil Jeunesse.

Vendredi matin, 9 h 30, à la Protection Maternelle et Infantile (PMI) des Rives du Cher, installée au pied des barres d’immeubles. Christine arrive. Elle tire une grosse valise, remplie d’albums jeunesse. Délicatement, elle l’ouvre bien grand, comme une invitation à plonger dedans.

Elle en sort quelques livres qu’elle dissémine dans la pièce. La salle d’attente est encore vide.
Puis arrive un couple avec une petite fille de 18 jours. Tout le monde se salue. Ils s’installent. Christine attend quelques instants puis s’approche de la famille, avec un grand sourire : « Voulez-vous que je vous raconte une histoire ? ». Et c’est parti. Alors que d’autres familles arrivent, l’animatrice, les enfants et les parents se liront des albums, piochés au hasard par l’un, minutieusement choisis par l’autre. Un moment de plaisir et de partage.

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Patrick et Anne-Sophie ont rendez-vous à la PMI pour leur fille Abbigaël. Ils découvrent les livres de l’association

Voilà ce que fait l’équipe de Livre Passerelle depuis sa création en 1998. Elle lit des albums aux bébés et à leurs parents dans les lieux qui les réunissent. Comme Christine, Dominique va tous les lundis à la PMI de Rochepinard-Bouzignac. Marie-Françoise lit tous les mois à la Petite Maison, le Comité d’aide aux détenus de la maison d’arrêt de Tours. Le mardi, Sarah anime un atelier de lecture pour ados à la médiathèque de La Riche. Elles lisent également chaque semaine à la sortie de certaines écoles. Avec 5 salariées (Christine Barbier, Sarah Goyer, Émeline Guibert et les deux fondatrices Catherine Métais et Dominique Veaute) et 80 bénévoles, l’association intervient dans une quarantaine de lieux en Indre-et-Loire.

LE POUVOIR DE COHÉSION

Malika, Syrienne, arrivée en France dans les années 1990, se souvient de ses rendez-vous hebdomadaires avec Livre Passerelle : « Quand mes enfants étaient jeunes, on allait à la PMI de Bouzignac, le mercredi matin, sans rendez-vous. Et la dame des livres venait. C’était magnifique. On s’amusait. La salle était pleine. Il y avait au moins 20 enfants. Et elle lisait. Parfois, les médecins venaient écouter aussi. Nous, on ne venait pas pour le médecin. On venait pour la dame. J’ai emmené mes 4 enfants jusqu’à l’âge du collège. » TMV 181024 Livre passerelle 5

Maintenant, elle y emmène sa petite-fille et retrouve le même plaisir à partager les lectures de l’association. Au-delà des bienfaits de la littérature, c’est le pouvoir de cohésion du livre et plus largement de la culture que cherche à faire vivre Livre Passerelle. « L’album, outil de création, de recherche et de lien social », c’était justement le thème du colloque qu’elle organisait le 13 octobre dernier, à l’espace Jacques-Villeret.

Pour lancer cette journée de réflexion, Catherine Métais et Dominique Veaute sont revenues en images sur 20 ans d’actions. Une série de photos attire plus particulièrement notre attention. Sur un premier cliché, un adolescent, clairement récalcitrant, se fait conter « Comment on fait les bébés ? » de Babette Cole. Sur le suivant, même scène, mais un rictus est apparu sur son visage. Il faut dire que le livre est particulièrement drôle. Sur ceux d’après, l’adolescent s’est emparé du livre, sourire aux lèvres et le lit à d’autres enfants. Manifestement à plusieurs reprises ! Mission accomplie pour Livre Passerelle…

Mais l’association n’est pas du genre à s’asseoir sur ses lauriers. En perpétuelle réflexion pour faire valoir au mieux les droits culturels pour tous, elle a créé en 2016 l’atelier Passerelle. Tous les vendredis, de 14 h à 15 h, l’association propose une séance de lecture d’albums à voix haute, ouverte à tous et totalement gratuite, à la bibliothèque Paul-Carlat. Pendant une heure, par petits groupes, les participants vont soit lire des histoires, soit les écouter, juste pour le plaisir de… les lire et de les écouter.

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« C’est vraiment une idée géniale, constate Frédéric Terrier, éditeur, typographe et directeur des Mille univers, partenaire de Livre Passerelle. Et le plus étonnant, c’est ce que ça fonctionne merveilleusement bien. Ce sont des gens de divers horizons sociaux et culturels, des réfugiés, des fonctionnaires, des retraités, de partout dans le monde, qui n’avaient pas de passion spéciale pour la littérature jeunesse et qui se retrouvent autour de l’album. Ils n’ont a priori rien d’autre en commun. Mais autour de l’album jeunesse, Livre Passerelle arrive à faire société. Et ça, c’est exemplaire. Ça pourrait être un projet gouvernemental : le livre jeunesse pour faire société. »

Une bonne idée, mais comme toute association de loi 1901, Livre Passerelle passe un temps fou à remplir des dossiers de subventions pour rémunérer ses salariés, acheter ses livres (pour soutenir les librairies), entretenir sa camionnette littéraire, etc. Autant de temps qu’elle ne passera pas sur le terrain. À bon entendeur…

Texte : Jeanne Beutter

Un Tourangeau en Egypte / 2e message

#2 / L’artiste Mathieu Dufois habite et travaille à Tours. Le CCCOD a décidé de l’envoyer en résidence de création dans le désert égyptien du Fayoum. Il ne sait pas lui-même quels chemins va prendre son travail là-bas, ni ce qu’il va en ramener pour la future expo prévue au CCCOD. Nous avons eu envie de le suivre dans sa résidence. Cartes postales…

Capture

Le 22 octobre 2018

Des nouvelles de ma résidence en Egypte avec cette vue imprenable qui s’étend sur tout l’horizon englobant le village et le lac Qârûn, berceau de l’oasis du Fayoum. Je descends régulièrement pour m’en approcher et observer au loin le désert.

Ce paysage lointain et inaccessible me renvoi l’image d’un faux décor, d’un trompe-l’œil, par sa platitude et l’absence de mouvement. Une peinture murale où les ombres des nuages planants viennent se projeter et dessiner de longues formes étirées sur la surface vierge des dunes. C’est pour moi, un pur moment de cinéma, où un film en devenir tente de prendre forme dans un endroit où tout est à imaginer, inventer et construire.

Faire naitre un film d’animation dans un désert ; les premières ombres sont là…

>> Retrouvez sa première carte juste ici ! <<

Horoscope WTF du 24 octobre au… euh, mystère

Profitez-en ! Il n’y aura pas de tmv la semaine prochaine. Voici donc une bonne dose d’astrologie et d’horoscope WTF pour 15 jours.

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BÉLIER
Amour : En changeant 14 lettres à Bélier, ça fait « célibataire ». Coïncidence ? Je ne crois pas.
Gloire : Trouvez où est donc Ornicar. Ça fait un bail qu’on le cherche, ce naze.
Beauté : Raclette avant galipette = attention, ça fouette.

TAUREAU
Amour : Bah alors ? On vous voit plus aux soirées échangistes !
Gloire : Oups, fallait pas le dire ?
Beauté : Bon au moins, l’abcès est crevé. Bienvenue dans le monde impitoyable de l’horoscope tmv mes p’tits gnous.

GÉMEAUX
Amour : Prenez-le/la pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la lèpre vous sépare.
Gloire : Vous êtes aussi stressant(e) qu’une panne de wifi un soir devant Netflix.
Beauté : On dit que le temps guérit les blessures. Bah non, regardez les mycoses.

CANCER
Amour : Roh, z’êtes une pucelle effarouchée ou quoi ?!
Gloire : Comme le disait mon pote zébu, « quand zébu, zébu soif ».
Beauté : Votre raie du plombier n’impressionne guère.

LION
Amour : Psssst, y a peut-être moyen avec la personne sur votre droite. Bisou.
Gloire : On pourrait remplir une piscine avec vos larmes de fragile.
Beauté : Une haleine de poney pour un Lion, n’est-ce point saugrenu ?

VIERGE
Amour : Sérieusement, pourquoi lisez-vous l’horoscope tmv ? Un petit côté sado-maso peut-être, hm ?
Gloire : Vous saviez que « Il était un petit navire » raconte l’histoire d’un jeune matelot qui doit se faire bouffer par son équipage ?
Beauté : Eh ouais, on en apprend dans tmv ! (ça fera 100 balles, merci)

BALANCE
Amour : Pfouah à ce rythme-là, autant rentrer au couvent.
Gloire : Comme l’a dit Jean- Claude Van Damme : « La vie c’est mourir aussi… Et mourir c’est vraiment strong… C’est rester en vie au-delà de la mort. »
Beauté : Diantre… qu’est-ce que vous vieillissez mal quand même !

SCORPION
Amour : Vous ferez attention : vous avez un peu de bave au coin de la lèvre en le/la regardant.
Gloire : Tel Calogero, vous êtes en apesanteur.
Beauté : Qu’est-ce que ça veut dire ? Rien. Ça vous apprendra à nous faire confiance tiens.

SAGITTAIRE
Amour : Vous allez être appelé(e) pour participer à la téléréalité La Villa des coeurs brisés.
Gloire : Eh ouiiii, il est loin le temps où vous étiez au top dans L’Île de la tentation !
Beauté : Pis en plus, vous êtes aussi propre qu’un candidat de Koh Lanta.

CAPRICORNE
Amour : Dites… ça commence à se savoir que vous pensez à l’astrologue de tmv pendant vos galipettes.
Gloire : Mettez-vous enfin au twerk.
Beauté : Waouw, vous avez une bonne tête de Cromagnon, vous !

VERSEAU
Amour : Alerte ! On recherche votre amour-propre, disparu depuis 2 mois.
Gloire : Vous n’êtes pas un héros, vos faux pas vous collent à la peau, faut pas croire ce que disent les journaux. (sauf tmv)
Beauté : Bon allez, on a été trop méchant. Vous êtes canon. Voilà.

POISSONS
Amour : Ex, ex, ex, ex, ex, ex, ex, ex…
Gloire : La constellation du Macron vous conseille de traverser la rue pour trouver un meilleur taf.
Beauté : La période des bikinis est terminée. Vous pouvez relâcher la brioche.

Caroline Langlade : vivre après le Bataclan

Rescapée du Bataclan, Caroline Langlade a participé à la création de l’association Life for Paris et se bat pour une vraie prise en charge des syndromes post-traumatiques. Son livre Sorties de secours vient de recevoir le Prix du livre d’Actualité du Club de la Presse Centre Val-de-Loire.

(Photo Matthieu Gardes)
(Photo Matthieu Gardes)

La scène se passe à Saint-Doulchard, dans la banlieue de Bourges. Dans un beau domaine arboré, une grande demeure ancienne devenue lieu culturel municipal accueille un important salon du livre. C’est dans ce cadre qu’est remis le Prix du livre d’actualité décerné par le Club de la Presse Centre Val-de-Loire.

Caroline Langlade se tient, fragile, au milieu de la petite foule venue pour l’occasion. Tout au long de la journée, elle a signé des livres, de son écriture droite et serrée, elle a souri à des gens, écouté souvent ce qu’ils avaient à dire eux, ce dont ils se souvenaient, d’un certain 13 novembre 2015.

Ce jour-là, dans la soirée, après avoir passé la journée avec des migrants que les forces de l’ordre avaient évacués de la Place de la République, Caroline était allée au Bataclan écouter le concert des Eagles of Death Metal. C’était l’anniversaire de son compagnon, Alexandre. Puis l’horreur était advenue. Elle avait passé plusieurs heures, avec quarante personnes, otages des terroristes dans une loge de la salle de spectacle parisienne. Elle en était sortie sans blessure physique, mais gravement blessée psychologiquement.

« Ce jour-là, se souvient Caroline, j’ai basculé dans un autre monde. » La violence qui frappe les migrants, mais aussi les soldats, les aidants ou les victimes où qu’ils soient dans le monde lui devient alors intimement compréhensible. Blessée dans sa chair, jusqu’au plus profond d’elle-même, elle connaît les effets physiques du traumatisme lié à la possibilité d’une mort imminente.
Depuis, elle se bat pour les faire comprendre et accepter, ces effets. Pour que l’État fasse ce qu’il faut pour les traiter vraiment et sur le long cours. Pour que la société ne se contente pas de pleurer ses morts mais accepte aussi de réparer les vivants, comme elle le dit, empruntant la jolie formule de Maylis de Kerangal.

Elle se bat, Caroline, avec toute la fougue de son tempérament et, en dépit de tout, avec l’élégance de son sourire. Mais après tout ça, forcément, elle se bat en plus avec une arme que seuls possèdent les anges et les miraculés : l’humanité absolue. Le 13 novembre 2015, dans les ruines du Bataclan, elle a laissé la carapace que les humains se forgent en grandissant. Elle n’a plus de protection. Elle n’a plus que la chair des sentiments, l’essentiel.

En recevant le diplôme format A4 symbolisant son prix, Caroline a la voix qui tremble. En quelques phrases qui tombent dans une écoute absolue, elle dit son émotion, très simplement. Elle dit que ce prix est celui de « tous les amis » victimes comme elle. Elle est heureuse, surtout, que son livre ait été reçu pour ce qu’il est : une main tendue à une société pour qu’elle n’oublie pas ses enfants blessés.

> Caroline Langlade, Sorties de Secours (Robert Laffont), Prix du livre d’actualité du Club de la Presse Centre Valde- Loire. 19 €.

Sorties de secours : morceaux choisis du livre de Caroline Langlade 

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Jean-Christophe & Winnie : Winnie l’Ourson revient

Winnie l’Ourson version 2.0 ! Dans Jean-Christophe & Winnie, la peluche de notre enfance revient aux côtés d’Ewan McGregor. Étonnant, non ?

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Jean-Christophe & Winnie en V.F ; Christopher Robin en V.O… Au premier abord, on ne peut franchement pas dire que la dernière production Disney possède le titre le plus attractif qui soit (quelle idée, d’ailleurs !).
Passée cette probable faute marketing, c’est également le choix du réalisateur qui intrigue. À la tête de cette version 2.0 de Winnie l’Ourson, c’est Marc Forster, cinéaste ayant oeuvré sur des films variés comme le musclé Quantum of Solace ou encore la bouse intersidérale World War Z. Le voir propulsé aux manettes de Jean-Christophe & Winnie laisse donc perplexe.

Mais la bonne surprise arrive bien vite ! Le projet était pourtant casse-gueule, puisqu’il s’agit d’une adaptation en prises de vues réelles des aventures animées de Winnie l’Ourson. Or, visuellement, le film de Forster est vraiment séduisant. L’influence du récent Paddington, l’animation léchée et la photographie délavée y contribuent.

D’ailleurs, il se dégage de tout ça une douce mélancolie, renforcée par l’axe central exploité (un adulte sérieux qui a oublié l’enfant imaginatif qu’il était) et la performance de son acteur principal, l’excellent Ewan McGregor. Une direction relativement étonnante, étant donné l’aspect enfantin du film et de son sujet, mais qui fonctionne parfaitement ici.

Alors certes, dans toute cette poésie, le long-métrage n’évite pas certains écueils et comporte quelques failles (un côté lisse, quelques touches d’humour loupées ou encore une fin niaise et mièvre). Mais Jean-Christophe & Winnie a une âme, une atmosphère saupoudrée de nostalgie. Le pari est réussi : Marc Forster s’adresse ici à tous, enfants comme parents. Et qui sait, ces derniers pourraient d’ailleurs aussi retomber en enfance…

> Comédie / animation, de Marc Forster (USA). Durée : 1 h 37. Avec Ewan McGregor, Hayley Atwell, Bronte Carmichael…
> NOTE : 3/5 

En 2023, une cuisine centrale commune pour la Ville et le CHRU

Le devenir de la cuisine centrale de la Ville de Tours est enfin connu !

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(Photo archives tmv)

Cela faisait des mois que la discussion se poursuivait : finalement, le projet de mutualisation de la cuisine centrale du CHRU et de la Ville de Tours semble se confirmer ; la municipalité ayant indiqué dans un communiqué qu’elle constituerait un Groupement d’intérêt public (GIP) avec l’hôpital.

Cette unité de production alimentaire ne serait donc pas confiée à un prestataire privé.

La future cuisine centrale devrait voir le jour d’ici à 2023 et serait « construite sur le site de l’Hôpital Trousseau », la Ville de Tours et le CHRU produisant chacun environ 1,5 million de repas par an.

Ce regroupement entre les deux entités « va permettre d’optimiser la gestion des deniers publics en maîtrisant les coûts d’investissement et une partie des coûts de fonctionnement ». La municipalité a promis de de « produire des repas d’un niveau qualitatif élevé » et de poursuivre leur engagement en faveur « des produits locaux et issus de l’agriculture biologique ».

TOP 4 : Ryan Gosling

Cette semaine, Ryan Gosling est à l’affiche du nouveau film de Damien Chazelle, First Man. L’occasion de revenir sur l’acteur en quatre anecdotes.

PRESQUE UN BACKSTREET BOYS

Ryan Gosling a confié avoir postulé pour décrocher une place dans le boys-band Backstreet Boys. L’un des membres, A.J. McLean, par ailleurs voisin de Ryan, ne l’a jamais rappelé. Il l’a regretté plus tard. Snif.
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COUTEAU À LA RÉCRÉ

Surnommé « Trouble » (problème) à l’école, le petit Ryan est plutôt agité. Un jour, après avoir vu Rambo, il va jusqu’à embarquer des couteaux de cuisine pour les envoyer sur ses camarades dans la cour. Vraiment sympa.

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PASSION TRICOT

Il est comme ça, Ryan : le sex-symbol a une passion, et c’est celle du tricot. Grand fan de laine et d’aiguilles, il a découvert ce hobby en 2012. Ce jour-là « a été l’une des journées les plus relaxantes » de sa vie.

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BRITNEY GOSLING

Enfant, il était amoureux de Britney Spears et tous les deux jouaient au jeu de la bouteille. Britney Spears est finalement sortie avec Justin Timberlake, dont la mère… a été la tutrice légale de Ryan pendant 6 mois.
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Chroniques culture #60

Une grosse dose de BD, le DVD de Jurassic World Fallen Kingdom ou encore le livre Till Victory et la citation de la semaine : voici les chroniques culture.

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JURASSIC WORLD : FALLEN KINGDOM
À l’époque, il nous en avait coûté de donner un minuscule 2/5 à Jurassic World. Il faut dire qu’en tant que fans, cette suite nous avait laissé un goût amer, l’ensemble se voyant torpillé par la vacuité de son scénario, ses personnages transparents et sa resucée de certaines scènes des autres opus. Le film de Bayona mérite toutefois une seconde lecture, notamment pour sa première moitié stimulante, nourrie de riches idées de mise en scène et ses prouesses visuelles. Sa sortie en Bluray propose également une section bonus pachydermique : séquences- plateau, making of multiples, effets spéciaux expliqués ou encore journaux de bord de l’équipe. Là, en revanche, on signe tout de suite !
A.G.

LE LIVRE PAUSE_ECRANS_LIVRE
TILL VICTORY : LETTRES DE SOLDATS ALLIÉS
Il aura fallu bien des années de réflexion et de travail pour que Clément Horvath, un Tourangeau de 30 ans, donne naissance à son projet fou : Dans Till Victory, ce passionné y dévoile des centaines de courriers uniques de soldats, écrits au front. Donnant un autre visage à la Seconde Guerre mondiale, Clément Horvath lève le voile sur ces hommes, des êtres humains avant d’être combattants, offrant alors une multitude de portraits captivants. Avec sa richesse iconographique et dans les lettres qu’il déterre, Till Victory ratisse large et exploite un spectre géographique impressionnant (Français, Canadiens, voire Néo-Zélandais sont cités). Accessible à tous, écrit au présent pour une plus grande immersion, ce livre en forme d’incroyable objet de mémoire (lire tmv n°308) est un petit trésor en soi.
A.G.
> 376 pages, aux éditions Ouest-France. Prix conseillé : 32 €.

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LE MONDE DES RÊVES
Longtemps, Jean-Claude Denis s’est caché derrière son héros de papier Luc Leroi. Mais depuis peu, et c’est encore le cas ici avec ce très beau « La Terreur des hauteurs » (Futuropolis), il se met en scène avec la pudeur qui le caractérise. Pas facile en effet d’aborder un sujet comme le vertige ou la peur du vide ! Lui le fait avec une sensibilité incroyable et de beaux moments d’humour sur 144 pages. Sensible, Bruno Heitz l’est tout autant, comme en témoigne « C’est pas du polar… mais ça craint quand même » (Gallimard). Un récit où il nous plonge dans un Paris des années 50 avec ce vaudeville à la sauce polar et son écriture onirique truculente. Comment matérialiser les peurs enfantines pour mieux les apprivoiser ? C’est le pari de Loïc Clément et Anne Montel qui, avec « Chroniques de l’Île Perdue » (Soleil), illuminent la collection Métamorphose avec ce récit magnifique autour de deux jeunes frères. On terminera avec la sublime adaptation de « Dr Jekyll et Mr Hyde » (Sarbacane), illustrée de main de maître par Maurizio A.C.Quarello, récit intemporel sur le bien et le mal, et le réel et le fantasmé.
H.B.

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Cuisine tradi’ au Soleil chez Marie

Situé tout au bout de la rue Colbert, Le Soleil propose de la cuisine simple et traditionnelle. On l’a testé pour la formule du midi.

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L’adresse n’est pas nouvelle, mais il était tentant de découvrir ce petit établissement situé à l’extrême bout de la rue Colbert. Il faut vraiment aller jusqu’à la fin du « coin des restos » pour découvrir Le Soleil, tenu par Marie, la maîtresse des lieux.

Ici, on prépare de la cuisine traditionnelle, où les dos de cabillaud côtoient par exemple les cuisses de canard sur la carte.
Pour nous, ce jour-là, ce sera une formule du midi, proposée à prix très raisonnable (lire ci-dessous), où les suggestions changent régulièrement. On a opté pour le sot-l’y-laisse de dinde aux champignons et haricots verts.

Dans l’assiette, servie rapidement, on retrouve une viande très tendre, ce plat étant réputé pour cela justement. La sauce, quant à elle, est bien exécutée et offre beaucoup de goût à l’ensemble. En revanche, on aurait aimé une portion peut-être un tout petit peu plus conséquente (c’est qu’on avait vraiment faim, ce midi !).
Pour la suite, on a choisi le fromage – trois morceaux et une salade – en guise de dessert pour bien terminer le repas.

Le Soleil propose donc une cuisine simple, efficace, dans un cadre convivial : les nuances rouges de la salle sont vraiment jolies, l’ambiance à l’intérieur est chaleureuse et la déco cosy. Les amoureux de l’extérieur peuvent aussi en profiter pour manger en terrasse… quand le soleil, le vrai, pointe le bout de son nez !

> Le Soleil, au 145 rue Colbert à Tours. Ouvert du lundi midi au samedi soir, sauf samedi midi. De 12 h à 14 h / et de 19 h à 22 h. Contact : 02 47 60 15 22 ou restaurant-lesoleil.fr
> Tarifs : Formule du midi à 12,90 € (entrée+plat ou plat+dessert) ou 15,50 € (entrée, plat, dessert). Menus du soir de 23 à 27 €.

Aurélia Mengin pose sa caméra en Touraine pour Fornacis

Pour son dernier film, Fornacis, la réalisatrice réunionnaise Aurélia Mengin a intégralement tourné en Touraine, de Chambray à Athée-sur-Cher en passant par la forêt d’Amboise. Quand la région et le cinéma de genre font bon ménage…

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La réalisatrice Aurélia Mengin

Vous êtes habituée à tourner à La Réunion ou à Paris. Pourquoi avoir choisi la Touraine pour Fornacis ?
Au départ, je devais réaliser Fornacis à Munich. Les repérages et le casting étaient même déjà faits. Mais je me suis rendue compte qu’il serait financièrement difficile d’emmener toute mon équipe technique française et le matériel. Mon sound designer Nicolas Luquet, qui est Tourangeau, m’a alors proposé de tourner chez vous : s’y trouvaient les lieux de son enfance et de sa grand-mère Mauricette, de grands hangars complètement dingues que j’ai pu transformer. Je suis également tombée en extase sur les routes d’Athée-sur-Cher et la Forêt d’Amboise. Là, je me suis dit : ok, c’est bon ! Il fallait réussir à transformer ces lieux pour les amener dans mon univers. C’est important de mettre mon empreinte des îles dans un paysage français.

Dans une interview à Cinéma Fantastique, vous parlez de « la velouté des paysages de Touraine ». Qu’entendez-vous par là ?
La Touraine possède une lumière veloutée et douce. En filmant des acteurs, les ombres sont douces, la lumière est diffuse sur leur visage. Lors du tournage, il y avait une douceur malgré la canicule [il s’est déroulé d’août à septembre 2016 – NDLR]. Mais ce n’est pas agressif comme chez moi à La Réunion, où le soleil éclabousse tout.

FORNACIS de Aurélia Mengin - Photo 7

Quels ont été les lieux retenus ?
Il y a donc Athée-sur-Cher. D’ailleurs, le maire et l’adjoint à la culture ont été hyper enthousiastes. Ils ont bloqué les routes et installé des groupes électrogènes. On aperçoit également beaucoup la forêt d’Amboise. Il n’y en a pas de telles à La Réunion où c’est trop verdoyant ! Là, l’architecture des troncs et la verticalité de la forêt m’a plu. Ça se traduit dans Fornacis qui est compartimenté en sept chapitres sur le deuil. J’ai aussi filmé des paysages de Chambray-lès-Tours pour des couchers de soleil et pour les intérieurs. C’était génial, car certains habitants disaient : ‘’Oh, il y a un film d’horreur dans les maisons !’’. Parfois, après une scène, ma comédienne entrait dans un café avec sa grosse cicatrice ! (rires)

Dans vos films, la lumière est un personnage à part. Comment avez-vous abordé cet aspect avec les couleurs de notre région ?
Ça n’a rien à voir avec La Réunion, mais ça a marché à merveille. Le chef opérateur a assuré. Il y a une création de la lumière aboutie, des néons visibles comme le film Neon Demon. Il n’y a pas de dialogues dans Fornacis, les acteurs parlent avec leur corps. La création sonore et la composition sont importantes. Un gros étalonnage a été réalisé pour les extérieurs. Le ciel bleu de Touraine de départ est ici électrique. Il fallait bien filmer le coin et l’amener dans mon univers caniculaire. J’aimerais que les Tourangeaux voient Fornacis : vont-ils reconnaître les lieux filmés ?

Fornacis signifie « fournaise ». C’est un film sulfureux ?
Fournaise, c’est l’image du volcan. Dans Fornacis, l’héroïne développe une maladie – imaginaire ou pas ? – se transforme, sa peau brûle et se change en sable noir. C’est l’incandescence de l’amour. L’amour-haine est dévastateur mais beau. Le côté sulfureux ne vient pas de la mise en scène des corps : il y a du désir, mais c’est un désir contrarié. C’est brûlant, mais glaçant.

FORNACIS de Aurélia Mengin - Photo 9

Côté casting, y a-t-il eu des collaborations avec des gens d’ici ?
Oui, tous les figurant(e)s sont Tourangeaux. Il y a par exemple un couple gay de Tours qui a fourni un travail exceptionnel et qui a répondu présent suite à une annonce parue dans tmv ! Seuls les acteurs principaux ne sont pas de Touraine. Sinon on a travaillé avec un garage de Tours, Emmaüs Touraine, etc. Dans l’équipe technique, mon assistant David Roulet est Tourangeau, tout comme la maquilleuse Sandrine Legrand et bien sûr Nicolas Luquet au son.

Vous jouez avec la fantastique Anna d’Annunzio. Comment s’est faite la collaboration avec elle ?
Il y a eu un truc avec elle. Elle a tout amené en douceur. Elle apporte une féminité au spectre. Le casting a été facile, l’osmose parfaite. Emmanuel Bonami, par exemple, joue d’habitude des personnages durs. Mais là, c’était touchant, il joue sur sa féminité, il a cassé sa carapace. On questionne la notion de « genre ».

FORNACIS de Aurélia Mengin - Photo 2

Le film commence à tourner en festival…
Oui ! Fin septembre, Fornacis a reçu le Prix de la mise en scène lors de la 30e édition du Festival international du cinéma de Girona en Espagne. Et on part le présenter en Roumanie mercredi ! [interview réalisée le 10 octobre – NDLR]. J’ai également appris qu’il serait en compétition en Inde en novembre.

Alors qu’en France…
Eh bien malgré ça et les bonnes critiques, en France, aucun festival ne l’a encore pris. C’est un film indépendant et autoproduit : ça pose problème ! La France est aux abonnés absents. On fait tout tout seul : je n’ai pas de distributeur – d’ailleurs, j’en recherche un ! – ce qui n’est pas évident, car ils ont du réseau. Nous, on arrive comme des outsiders ! (rires) Et sans piston. C’est dingue que personne ne se réveille ici, même si je le sais, mon cinéma est moins facile à vendre.

Parce que la France est frileuse sur le cinéma de genre ?
Ce n’est même plus être frileux à ce stade… Le cinéma indépendant est toujours tenu par les mêmes gens. S’ils ne nous ouvrent pas leurs portes, on crève la gueule ouverte.

L’idéal, maintenant, serait également de le proposer aux cinémas Studio, à Tours, non ?
Oui, je rêve de pouvoir le présenter au festival Désir…Désirs ! Fornacis a tous les éléments pour aller dans ce festival. En plus, ce serait une première française… et dans la région où j’ai tourné !

LA CRITIQUE DE FORNACIS

NEWS_REALISATRICE_CRITIQUE

On avait laissé Aurélia Mengin en 2015 avec Adam moins Eve, court-métrage archi-stylisé se déroulant dans un univers post-apocalyptique et qui nous avait durement accroché la rétine au Festival Mauvais Genre de Tours.
Cette fois, la réalisatrice réunionnaise, également organisatrice et maman du festival Même pas peur, revient derrière la caméra… mais pour se frotter à l’exercice du long-métrage. Fornacis suit Anya, jeune femme endeuillée et obsédée par la disparition de Frida, sa compagne. Dans son roadtrip, elle voyage avec une urne. Rongée par la tristesse, Anya va basculer dans un monde confus, parallèle, où souvenirs et souffrances s’épousent, et où elle va rencontrer Wolf. Deux âmes égarées…

Disons-le tout de go : Fornacis n’est pas forcément facile d’accès pour tout le monde. Mais c’est pourtant là l’un des points forts du film. Car Aurélia Mengin, fidèle à ses habitudes, offre un véritable spectacle psychologique, qui bouscule, chamboule. Décalé mais authentique, particulier mais exigeant. En un mot, Fornacis est original.
Dans cette plongée radicale intégralement tournée en Touraine, la cinéaste offre une expérience perturbante. L’image du deuil est partout, tout le temps, avale l’image constamment. Le désir est au cœur de la Mort, Aurélia Mengin filme l’ensemble avec brio.

Esthétiquement sublime, Fornacis possède sans conteste la patte reconnaissable de sa génitrice : lumières saturées, travail sur l’image comme pour de la peinture, utilisation de néons… Jouant sur les symboles et l’ambiguïté, le film se rapprocherait presque de l’art contemporain, monde dans lequel a d’ailleurs baigné grâce à son père. Quasi « arty » dans son approche, le long-métrage se vit également à travers le son – que d’expérimentations ! – qui pourrait même être perçu comme un personnage à part (ce cri strident…).

Ce cinéma complexe ne serait cependant rien sans son casting. On retrouve ici l’incroyable et spectrale Anna d’Annunzio (vue dans L’Étrange Couleur des larmes de ton corps), Philippe Nahon et son regard bleu terrifiant (même si son chapitre est toutefois un poil plus fragile que les autres) ou encore un Emmanuel Bonami à contre-emploi.
Enfin, impossible de faire l’impasse sur la réalisatrice elle-même, Aurélia Mengin étant aussi actrice et jouant ici le rôle d’Anya. Solaire et magnétique, à la fois torturée et sensuelle, elle représente à merveille les notions d’amour et de deuil. Les deux traits (d’union) de cette néo-tragédie grecque dévorante.

Horoscope WTF du 17 au 23 octobre 2018

Cette semaine, dans l’horoscope WTF de tmv, vous trouverez entre parenthèses ce en quoi vous vous réincarnerez. Ne nous remerciez pas.

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BÉLIER (en carotte)
Amour : À défaut de chevaucher une licorne, commencez déjà par un être humain.
Gloire : Vous êtes trop obscène pour nous, désolé.
Beauté : Je veux pas cafter, mais Marcel Proust avait beaucoup plus de style que vous.

TAUREAU (en rien du tout)
Amour : Jouira bien qui jouira le dernier.
Gloire : Justin Bieber n’existe pas.
Beauté : Vous êtes like a viiirgin, touched for the very first time.

GÉMEAUX (en string rose)
Amour : Ça y’est ! Vous allez enfin conclure. Disons… dimanche après-midi.
Gloire : Liberté, égalité, fraternité. (et raclette, aussi, faut pas déconner)
Beauté : Vous êtes aussi bien roulé(e) qu’un strudel.

CANCER (en poil incarné)
Amour : Y en a un(e) qui va passer à la casserole ksskss.
Gloire : Vous mériteriez d’avoir votre page Wikipédia. Vous êtes le/la meilleur(e).
Beauté : Ah ouais, sympa votre carrure d’abat-jour.

LION (en Johnny Hallyday)
Amour : Faites pas les coincé(e)s, croquez dans le fruit défendu de votre voisin tiens. Ou de votre voisine. Ou des deux, soyons fous !
Gloire : oiujpmoi »’u(o’it g
Beauté : Z’avez vu ? Votre beauté nous fait buguer le clavier moooh.

VIERGE (en topinambour)
Amour : Au lit, vous bougez comme un poney.
Gloire : Votre Bescherelle vous supplie de le reprendre en main.
Beauté : Vous sentez hyper bon. (oui bah oui, on avait envie d’être gentil avec les Vierges pour une fois)

BALANCE (en fenouil)
Amour : Eh bah voilà, vous pouvez enfin dire merci à Jacquie et Michel.
Gloire : D’ailleurs, vous en faites un beau, de Jacky, tiens. #teambeauf
Beauté : Un régime s’impose. (balance, régime, BLAGUE… Ouais bah on fait ce qu’on peut)

SCORPION (en peau de poulet)
Amour : Vous avez un goût de reviens-y. Mraoooow.
Gloire : Comme dirait Passe- Partout, faut savoir prendre de la hauteur parfois.
Beauté : On ne veut pas balancer, mais vous avez de très jolies narines.

SAGITTAIRE (en Curly)
Amour : Nan, désolé, notre amitié vaut plus qu’un simple instant de tentation, tu vois, tout ça ? J’ai peur de te perdre comme ami(e).
Gloire : La légende dit qu’un jour, vous ne serez pas en retard.
Beauté : Une belle tête de vainqueur, ces Sagittaires.

CAPRICORNE (en sourcil d’Emmanuel Chain)
Amour : Bah du coup, votre mono-sourcil a intérêt à plaire à l’être aimé.
Gloire : D’après l’horoscope de elle.fr, « même si cela ne se remarque pas de prime abord, la femme Capricorne a besoin de beaucoup de marques d’affection pour se sentir bien dans sa tête »…
Beauté : …Vous en conviendrez qu’on s’en contrefout ?

VERSEAU (en cerf en rut)
Amour : « Ce n’est pas parce qu’on est au resto qu’on ne peut pas regarder le menu. » Votre nouvelle devise n’est pas très classe…
Gloire : Roh eh, ça va les Ribéry. N’oubliez pas que la routourne tourne.
Beauté : Faites la grève du slip.

POISSONS (en serpent-pénis)
Amour : Le changement, c’est maintenant ! Faites enfin quelque chose de votre triste vie.
Gloire : Ça va vous ? Vous avez petite mine. En même temps, vous êtes un serpent-pénis, paraît-il.
Beauté : (Vous êtes allés voir sur Google à quoi ça ressemblait, hein ?)

Le thé pour les nuls

Comment est né le thé ? Combien consomme-t-on de tasse dans le monde ? Pourquoi cette couleur ? D’où vient le tea time ? Et puis d’abord, peut-on marier fromage et thé ? Voici quelques savoirs pas si inutiles que ça !

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HISTOIRES DE THÉ

ET LE THÉ FUT…
Selon une légende chinoise, l’empereur Shennong avait fait bouillir de l’eau dans lesquelles tombèrent quelques feuilles. Le thé était né.

ROBERT FORTUNE, VOLEUR DE THÉ

Sacré Robert Fortune !
Sacré Robert Fortune !

C’est au XIXe siècle que Robert Fortune a volé en Chine 20 000 pieds de théiers pour les introduire en Inde. En inventant le Darjeeling, les Britanniques cassèrent ainsi le monopole chinois, faisant de ce vol l’un des plus rentables de l’histoire.

LE MATCHA
Adoré de nos jours en pâtisserie, le matcha, thé de la cérémonie du thé japonaise, a été inventé au XIIe siècle. Il était alors bouilli dans du lait avec des épices. ET LE THÉ FUT… Selon une légende chinoise, l’empereur Shennong avait fait bouillir de l’eau dans lesquelles tombèrent quelques feuilles. Le thé était né.

L’INVENTION DU SACHET
C’est par accident que l’Américain Thomas Sullivan créa le sachet en 1908. Les feuilles étaient alors livrées dans de coûteuses boîtes de métal. Sullivan les remplaça par des sachets de soie et ses clients crurent à tort qu’ils devaient faire infuser leur thé ainsi conditionné.

L’HEURE DU TEA TIME
Dans les années 1840, la duchesse de Bedford, qui trouvait que le dîner se faisait décidément trop attendre, décida de se faire une pause thé — du Darjeeling et des sandwiches. Le tea time était né.

LE SAVIEZ-VOUS ?

⇒les couleurs du thé dépendent uniquement du taux d’oxydation

⇒les principaux producteurs de thé : Chine, Inde & Kenya

⇒96 % des tasses de thé bues en Grande-Bretagne sont préparées avec des sachets.

⇒black tea : le plus récolté et le plus consommé

⇒1,5 milliard de tasses chaque jour dans le monde

⇒les couleurs du thé dépendent uniquement du taux d’oxydation

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ET SI ON PRENAIT NOTRE THÉ AVEC… DU FROMAGE ?

Insolite ? Pas tant que ça. Voici trois conseils pour les accords fromages et thés…

SAINTE MAURE DE TOURAINE ET THÉ VERT GYOKURO
Les fromages de chèvre s’associent de façon générale assez bien avec les thés verts, notamment du Japon, plus iodés et frais que leurs cousins chinois. Avec un Sainte-Maure de Touraine frais, notre experte en thés (et fromages) vous conseille donc un Gyokuro ou, à défaut, un Sencha japonais.

CaptureFOURME D’AMBERT ET LAPSANG SOUCHONG
Fromage et thé ? Et avec du bleu, en plus ?! Ils ont perdu la tête, chez tmv ? Non, non, on vous assure. En écrivant ces lignes, je me souviens de la première fois que j’ai dégusté l’accord Fourme de Montbrison & Chine pointes blanches, un thé légèrement fumé. Je n’aimais ni le bleu, ni le thé fumé. Désormais je raffole des deux. Faites-nous confiance et essayez : prenez votre fromage bleu préféré, un thé bien fumé, et mariez-les. Vous ne voudrez plus jamais les séparer.

COMTÉ AFFINÉ ET THÉ D’AUTOMNE
Comme il en faut pour tous les goûts et qu’il ne faudrait pas oublier de respecter le thème, on finit avec un accord de saison. Prenez un comté affiné, faites infuser un des thés noirs d’automne que vous trouverez ci-bas (notre conseil pour cet accord en particulier : Quartier latin chez Maison Gramm) et dégustez. Coup de foudre garanti.

Par Chloé Chateau

Les nouvelles tendances du thé

Deuxième boisson la plus bue au monde après l’eau, le thé séduit chaque année de plus en plus de consommateurs, avec leurs attentes spécifiques. Quelles sont-elles et comment les marques y répondent-elles ?

UNE

De ce côté du monde, le thé n’est plus réservé aux Anglais et aux mamies et les nouveaux consommateurs ont leurs exigences. Tmv a fait un tour en ville et plusieurs thèmes reviennent invariablement, comme la santé, raison pour laquelle on passe aujourd’hui au thé ou à l’infusion. D’où une augmentation de la demande de thé vert « qui a pris une ampleur énorme », selon Benjamin Guillien, responsable chez Palais des thés. Richard Fromentau, responsable de la Maison Lhôte, ajoute que pour ceux qui cherchent à éviter la théine, les rooibos et carcadets (infusion à base d’hibiscus) sont très en vogue.

Logiquement, puisqu’il s’agit de prendre soin de sa santé, les consommateurs recherchent aussi du bio et de l’éthique, selon Clémentine Lenglart, responsable chez Maison Gramm. Les maisons productrices ont bien analysé ces demandes. Palais des thés affiche désormais le « label bio », qui permet de vendre en vrac les thés bios (auparavant pré-conditionnés) ainsi que le label « Safe tea » (chaque lot est testé afin de s’assurer qu’il respecte les critères qualité de la marque).

Chez Dammann Frères, les lots de thé d’origines sont également analysés « pour s’assurer de leur conformité aux réglementations, mais aussi pour contrôler la qualité visuelle et gustative des produits et proposer des créations originales et équilibrées ». C’est justement ce qu’attendent les consommateurs : si le bio et l’éthique sont importants, tout comme un emballage attirant (ce n’est pas pour rien que les marques rivalisent de créativité pour les fêtes), la priorité va encore à un bon rapport qualité/prix et à des parfums et mélanges originaux, notamment de saisons.
Ainsi, Dammann Frères crée une vingtaine de nouvelles recettes (dont cinq se trouvent d’ailleurs dans leur coffret automnal « Parfums de saison »).

Ces nouveaux arômes sont également utiles pour faire face à d’autres problèmes : en effet, depuis 2016, le durcissement des lois européennes a « conduit à une quasi-pénurie des thés fumés en Europe », affirme Palais des thés. Dammann confirme et explique : c’est le processus du fumage qui rend le thé impropre à passer les tests. D’où la création d’arômes pour recréer ces saveurs fumées, chères à bien des consommateurs.

Enfin, on note que la dégustation change de visage et le thé sort de la tasse. Les consommateurs cherchent des produits qui leur font du bien (et vont parfois jusqu’à demander en boutique « un thé pour le foie, contre le cholestérol, pour maigrir… alors que nous ne sommes ni médecins, ni nutritionnistes », s’étonne Benjamin Guillien) mais aussi à utiliser le thé autrement.
Il se boit à tous les repas et peut s’associer avec toutes sortes de mets, y compris le fromage, ou bien être intégré dans les plats. Pour répondre à cette curiosité, Palais des thés a d’ailleurs sorti un coffret Ma cuisine au thé avec un livret de recettes. Il semblerait que le petit-déjeuner et l’afternoon tea n’aient désormais plus le monopole du thé.

Par Chloé Chateau

>> Retrouvez également nos petits savoirs sur le thé <<

Yéti & compagnie : monstrueusement attachant ?

Bigfoot VS smallfoot : dans Yéti & compagnie, ce sont plutôt les grosses bêtes poilues des montagnes qui sont terrorisées par les humains. Le film d’animation de Kirkpatrick sort cette semaine au cinéma.

PAUSE_CINE

Et si c’étaient plutôt les yétis qui avaient peur de l’Homme ? C’est là toute l’astucieuse inversion du dernier-né des studios Warner, Yéti & compagnie, amusante relecture du rapport humain-homme des neiges.

Ce sympathique film d’animation se base sur une communauté de yétis installés au sommet d’une montagne, persuadés qu’il n’y a rien sous les nuages qui encerclent leur habitat. L’Homme ? Un animal mythique aux petits pieds (d’où le titre en version originale, « Smallfoot »). Migo, un jeune Bigfoot, va pourtant en croiser un et tout raconter, entraînant de fait son exclusion du clan…

Devant Yéti & compagnie, on pense parfois à L’Âge de glace, à Monstres & cie. Diversité des protagonistes, travail sur les bestioles et leur fourrure, dans cet univers glacé, le réalisateur Karey Kirkpatrick dessine aussi une galerie de personnages attachants.
Très cartoonesque dans son approche, il nourrit son film d’humour slapstick à la Bip Bip et Coyote, Yéti & cie enquillant culbutes, cascades et chutes démesurées. Certaines séquences sont donc carrément truculentes, d’autant qu’esthétiquement, cela tient clairement la route.

Même s’il est destiné aux enfants, Yéti & cie utilise des thèmes actuels : certains camarades de Migo n’adhèrent pas à l’histoire officielle – on parle ici de contrôle de l’information. Il y a aussi cette réflexion sur l’obscurantisme, l’intégrité artistique ou encore la peur de « l’autre » sans oublier sa morale un peu simpliste et bébête…

On regrettera toutefois l’aspect comédie musicale atrocement gonflant du film, avec ses chansons encombrantes et ratées, ainsi qu’un dernier acte beaucoup trop brouillon. Pas de quoi nous refroidir, bien sûr, Yéti & cie restant relativement rafraîchissant dans son genre.

> Film d’animation, de Karey Kirkpatrick et Jason A.Reisig (USA). Durée : 1 h 37.
> NOTE : 3/5 

Le Grand Repas revient dans la Région

Le Grand Repas revient le 18 octobre. L’occasion pour les citoyens de tous horizons et de toutes les générations de partager le même menu, quel que soit son mode de restauration habituel.

table-repas

À vos couverts et à vos assiettes ! Le « Grand Repas » remet le couvert cette année : ce rendez-vous gastronomique a lieu le jeudi 18 octobre et attend près de 150 000 convives qui partageront le même menu dans la Région (et pour la première fois, il sera exporté à Paris, pour 10 000 scolaires).

L’objectif est de servir la même chose à un maximum de personnes, que ce soient dans les restaurants traditionnels que dans les écoles, en passant par les maisons de retraite, les cantines d’entreprises et hôpitaux…
Par ailleurs, des bénéficiaires d’associations, à l’instar de la Banque alimentaire, se retrouveront à la mairie de Tours pour en profiter également.

Le but, aussi, est de promouvoir les circuits courts et les produits de saison, l’éducation au goût et la lutte contre le gaspillage alimentaire.

Supervisé par le chef Rémy Giraud, le menu 2018 proposera un butternut façon crumble aux saveurs d’automne, chou à l’effiloché de volaille à la chinonaise, faisselle au coulis d’herbe fraîche et crostini, douceur aux châtaignes et citron confit.

#WTF 64 : bientôt du cannabis dans les avions canadiens

Du cannabis à bord des avions canadiens, une surdose de viagra, des pièces de monnaie dans l’estomac ou encore une alliance retrouvée 14 ans après : voici la rubrique #WTF et insolite de la semaine.

Capture

> Les Canadiens pourront bientôt transporter jusqu’à 30 g de cannabis à bord des avions sur les vols intérieurs. C’est ce qu’a annoncé le gouvernement suite à la prochaine légalisation de cette drogue douce. La mesure entrera en vigueur le 17 octobre et le cannabis devra être placé en cabine ou en soute.
Attention en revanche : la possession d’herbe à bord de vols internationaux et à destination d’États américains (même ceux ayant légalisé l’usage récréatif de la marijuana) restera totalement interdite.

> Un Américain de 31 ans a ingéré une surdose de Viagra, acheté sur Internet. Résultat : il a développé un trouble de la vue irréversible. Sa vision est désormais recouverte d’un voile rouge… à vie.

> Dans le Morbihan, un homme a retrouvé son alliance 14 ans après l’avoir perdue sur la plage. Le dénommé Philippe peut donc remercier Gaël Roulin, membre de Détection56, qui l’a trouvée par hasard avec son détecteur de métaux. Les réseaux sociaux ont fait le reste : après un appel à témoins partagé 4 000 fois sur Facebook, le propriétaire a été retrouvé et la bague rendue.

> Des chirurgiens japonais ont retiré 1 894 pièces de monnaie de l’estomac d’un patient. L’homme souffrait de Pica, un trouble psychiatrique qui se manifeste par l’ingestion d’objets non comestibles. Opéré d’urgence, il avait 8 kg de pièces dans le bidon.

> Ce week-end aux Herbiers a eu lieu le championnat du monde de hobby horsing. Il s’agit d’un concours d’équitation… sans cheval. Ce monde est merveilleux.

Chroniques culture #59

Grosse ration de BD, coffret DVD de Kaamelott ou encore metal et pop côté disques : voici les chroniques culture de la semaine.

PAUSE_ECRANS_DVDLE COFFRET DVD
KAAMELOTT L’INTÉGRALE
L’annonce de la sortie, pour la première fois en coffret Blu-ray, de l’intégrale de la série Kaamelott a causé quelques sursauts au coeur chez les fans ! Il faut dire que la Bête contient pas moins de 13 galettes où s’entassent plus de 400 épisodes pour un total de 2 227 minutes de répliques cultes (sans compter 743 minutes de bonus !). Créée par Alexandre Astier, la série se découvre ou se revoit donc dans une intégrale qui a en plus le mérite de proposer une palanquée de suppléments, à l’instar de bêtisiers, mais aussi d’images du Kaamelott Opening interprété par l’Orchestre national de Lyon, sans oublier des illustrations originales de Nicolas Bory. Un immanquable ? C’est pas faux.
A.G.

LES BD
QUE D’HISTOIRE !  PAUSE_ECRANS_BD
La BD et l ‘Histoire ont toujours fait bon ménage. On saluera donc comme il se doit le superbe travail de Thomas Gilbert avec « Les Filles de Salem » (Dargaud). Il nous plonge en plein XVIIe siècle dans ce village du Massachusetts, dont l ’histoire inspirée de faits réels n’est pas sans trouver l’écho dans notre société actuelle où l’obscurantisme et la remise en cause des rapports entre les sexes reviennent en force.
Et puis, du 10 au 14 octobre, se tiendront à Blois les 21es Rendez-Vous de l ’Histoire (RDVH) où la BD tient une belle place avec exposition, remise de prix et bien sûr rencontres avec différents auteurs. On y croisera, entre autres, Liberge, Mordillat et Prieur, auteurs de la série « Le Suaire » (Futuropolis) dont le deuxième tome « Turin 1898 » lève quelques mystères sur cette relique christique. Le trait y est toujours aussi magnifique et les intrigues ficelées avec soin. On y retrouvera aussi Python et Simsolo. Avec « Marie Antoinette » (Glénat), ils livrent en deux tomes une fresque sensible et prenante sur le personnage. On finira sur une note plus légère en pleine Préhistoire avec le T7 de « Silex in the city » (Dargaud) où un Jul, présent lui aussi aux RDVH et toujours en pleine forme, enchaîne calembours et situations ubuesques.
Hervé Bourit

PAUSE_ECRANS_EPLE EP
EUGÉNIE – EUGÉNIE
Comment a-t-on pu passer à côté de cette chouette pépite de pop acidulée parue à la mi-septembre ? Le premier EP d’Eugénie, musicienne autodidacte remarquée à l’époque par son single « Puis Danse », est une franche réussite. Frais, rythmé, diablement bien écrit, le disque prouve que la voix de la jeune chanteuse n’a rien perdu de sa superbe : on pense à un doux mélange entre Lorde et Vanessa Paradis, tantôt mélancolique, tantôt mutin. L’interprète explore toujours son univers électro-pop, n’hésite pas à passer du français à l’anglais avec une aisance remarquable et un parfait équilibre. Vivement l’album !
A.G.

LE CD PAUSE_ECRANS_CD
BEARTOOTH – DISEASE
Une voix douce, une mélodie posée sur une guitare acoustique. Les vingt premières secondes de l’album Disease de Beartooth… n’annoncent pas la couleur ! Car soudain, c’est l’explosion. Le morceau d’ouverture Greatness or death, accrocheur à souhait, fait l’effet d’une éruption volcanique. Dopé par un mur du son, une force de frappe jubilatoire à la batterie, et des riffs ultra acérés, ce premier titre place la barre très haut. On retiendra bien évidemment le talent de Caleb Shomo, toujours aussi impressionnant au micro, capable d’enchaîner envolées à la Foo Fighters (on retrouve d’ailleurs leur producteur, Nick Rasculinecz, aux manettes) et hargne folle.
Pourtant, tout au long de ce troisième album, Beartooth – décrit comme l’un des meilleurs groupes de metalcore – va souffler le chaud et le froid. Alternant le gnan-gnan pas bien folichon (« Disease »), voire des chansons recyclées et poussives (« Believe ») et l’énergie pure et dure (« Fire », « Bad Listener » ou encore le survolté « Used and abused »), les Américains proposent un ensemble en demi-teinte, un poil trop contrasté en regard de ses précédentes et admirables sorties.
A.G.

PAUSE_ECRANS_PROPULSONPROPUL’SON : APPEL A CANDIDATURES
Musicien(ne)s, c’est à vous ! La Fraca-Ma et son réseau ont lancé la 13e édition de Propul’Son, dispositif de repérage et d’accompagnement d’artistes et groupes musicaux de la Région Centre Val-de-Loire. Depuis 2004, de nombreux projets en ont bénéficié, à l’instar de Nesseria, Ropoporose, Thé Vanille ou encore Chevalien. Les critères de sélection se font d’après l’esthétique et le genre musical (reggae, punk, rock, électro, hip-hop…), l’expérience scénique, la motivation ou encore l’innovation artistique.
Pour candidater, direction propulson.com

Vous avez jusqu’au 21 octobre pour déposer votre dossier !

O’BR : burgers d’ici et du monde

Sa spécialité ? Les burgers… d’ici et d’ailleurs. O’BR s’est implanté rue Voltaire. On y a fait un petit tour.

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Décidément, ce 18 rue Voltaire, à Tours, en aura vu passer des établissements ! Il y a eu le Frenchy’s Burger, le Hardwood Burger Bar ou encore le High Five Burger. Désormais, il faut compter sur O’BR, lui aussi expert en… burgers. À croire que l’adresse est prédestinée !

Le restaurant, ouvert début mai 2018, est tenu par deux jeunes hommes accueillants et la déco, bigarrée et vraiment fun, rajoute un sacré charme aux lieux. Si O’BR propose également une carte brasserie sympathique (plat du jour ou encore dos de cabillaud au menu), c’est évidemment vers sa spécialité que la team tmv s’est tournée.
Il y a, par exemple, le choix entre les burgers dits gourmands, qu’ils soient classiques ou plus travaillés – comme le Bresse et son poulet aux céréales, sauce miel et figues – voire du végétarien. L’autre possibilité, c’est de tenter les burgers du monde.

Optons pour le « Mexicain ». Après une courte attente, l’assiette arrive et là… Surprise ! Quelle belle bête ! Ici, on ne rigole pas avec les portions. On passe à l’attaque avec nos couverts (oui, oui, évitons de manger avec les doigts pour cette fois). Le burger est énorme. Il faut dire que notre « Mexicain » se compose de filet de poulet jaune aux épices douces, avocats, guacamole, sauce salsa, gruyère, salade et poivrons rouges à la plancha. Le tout est accompagné d’une salade et de frites fraîches.
C’est donc très copieux, mais le burger est bien travaillé et réfléchi avec beaucoup de saveurs. Au final, une assiette costaude qui affiche un rapport « quantité-prix » plus que raisonnable (13,50 €). De quoi repartir l’estomac plein…

> 18 rue Voltaire, à Tours. Ouvert midi et soir toute la semaine, sauf le mardi. Contact : 06 71 38 07 68 ou facebook.com/restaurantobr
> Tarifs : burgers de 9,50 € à 15,80 €. Service en salle et en terrasse.

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Horoscope WTF du 10 au 16 octobre 2018

Quelqu’un a piqué la boule de cristal de l’astrologue de tmv. Vous y croyez, vous ? Alors rien ne dit que les prédictions de cette semaine sont les bonnes. Pourtant d’habitude…

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BÉLIER
Amour : Faites gaffe, vous allez finir par vous fossiliser de ce côté-là…
Gloire : Vous êtes l’équivalent d’un appareil photo jetable.
Beauté : Cuir chevelu gras comme un loukoum.

TAUREAU
Amour : Vous êtes vraiment super canon quand vous riez et souriez.
Gloire : Essayez un peu pour voir ?
Beauté : Oula. Ah ben non, en fait pas du tout.

GÉMEAUX
Amour : Vos références se situent plus vers Marc Dorcel que vers Victor Hugo.
Gloire : On ne peut pas vous respecter avec de tels sous-vêtements.
Beauté : Un jour, dans le dico, on verra votre photo en face du mot « top-modèle ». ANW.

CANCER
Amour : Pas grand-chose à se mettre sous la dent hein ? Z’avez la dalle, ça se voit.
Gloire : Vous cherchez une raison de vivre… Mais la raison de vivre, c’est MOI, VOUS ENTENDEZ ???
Beauté : Fouettez-vous les fesses avec une serviette mouillée. Ça les raffermit.

LION
Amour : Salut toi, comment tu vas aujourd’hui ? Moi plutôt pas mal. Enfin bon…
Gloire : En tout cas, la vie est faite de bien des tracas, n’est-ce pas ? Tout n’est pas rose. Mais ainsi va la vie.
Beauté : Ah oui, tu voulais peut-être avoir ton horoscope ? Oups, c’est bête, j’ai plus de place. À la semaine prochaine !

VIERGE
Amour : 7,5 milliards d’habitants sur Terre et même pas fichu(e) de trouver l’âme sœur.
Gloire : Haha, vous avez vraiment la démarche d’un pingouin.
Beauté : Changez de vie. Et de sexe.

BALANCE
Amour : Vous allez faire l’amour avec l’accent belge. Ce qui rajoutera un peu de piquant à votre triste vie.
Gloire : Samedi, vous marcherez dans une bouse de vache. Mais du pied gauche, ouf.
Beauté : Vous avez la carrure d’un Babybel.

SCORPION
Amour : Mollo sur la libido. Vous n’êtes plus tout(e) jeune.
Gloire : Eh bé, ça comprend vite mais faut vous expliquer longtemps…
Beauté : Cette semaine, une dépressurisation de l’air fera éclater tous vos points noirs.

SAGITTAIRE
Amour : Le dicton inventé dit : Un Sagittaire qui s’envoie en l’air, ça fait trembler la Terre.
Gloire : Tel Manuel Valls, vous n’êtes bienvenu(e) nulle part.
Beauté : Rock and molle !

CAPRICORNE
Amour : Un(e) seul(e) Capricorne vous manque et tout est dépeuplé. Moooh, trop choupi.
Gloire : On se lève tous pour Danette, mais sûrement pas pour vous.
Beauté : Allez savoir pourquoi, vous avez une tête à vous appeler Paulette. Ou belette. Ou boulette.

VERSEAU
Amour : Comme disait Jésus, « Alors là, franchement, ça craint du boudin ».
Gloire : Vous êtes le/la pro des pornos. Euh, des pronos ! Fichu correcteur automatique.
Beauté : Croûte dans les oreilles pour tous les 2e décan.

POISSONS
Amour : Et si vous tentiez d’introduire une deuxième personne dans votre couple ?
Gloire : Roh, allez, faites pas les coincé(e)s.
Beauté : Vous êtes aussi bien gaulé(e) qu’un stylo.

Un Tourangeau en Egypte / 1er message

#1 / L’artiste Mathieu Dufois habite et travaille à Tours. Le CCCOD a décidé de l’envoyer en résidence de création dans le désert égyptien du Fayoum. Il ne sait pas lui-même quels chemins va prendre son travail là-bas, ni ce qu’il va en ramener pour la future expo prévue au CCCOD. Nous avons eu envie de le suivre dans sa résidence. Cartes postales…

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Le 07 octobre 2018

Me voici désormais Franco-égyptien depuis mon arrivée il y a trois jours au Tunis Village, dans le désert du Fayoum. Arrivé dans ce pays inconnu, mes premières sensations sont extrêmes et antagoniques. Du trajet en voiture depuis l’aéroport du Caire, je suis d’abord effroyablement saisi par l’inimaginable énergie de cette ville. Et puis nous atteignons rapidement le désert dans une nuit noire, où seulement la poussière, éclairée par nos phares, peut être visible. Il me faudra du temps pour décrire avec justesse cette expérience mémorable, mélange de terreur et de fascination.

Il me parait plus facile d’évoquer l’endroit que je fréquenterai durant ces onze prochaines semaines, à savoir le Fayoum Art Center. Mon lieu d’hébergement mais, plus que cela, mon lieu de travail.

Je vous transmets une de mes premières images réalisée sur l’un des toits du centre. Elle me semble particulièrement significative. Mon ombre plaquée sur la pierre jaune du sol (teinte qui ne cesse d’ailleurs de changer selon la disposition du soleil) semble dessiner un premier pas dans ce lieu étranger. Je ne peux lui espérer qu’une grande étendue afin qu’elle puisse investir librement ce vaste espace lumineux…

On a testé pour vous… la Frappadingue

Mais pourquoi ? Pourquoi s’infliger ça ? Parce qu’on a qu’une vie et que, finalement oui, c’est drôle ! J’ai testé pour vous une course d’obstacles estampillée Frappadingue, un événement qui passe pour la première fois par Tours, dimanche 14 octobre.

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Se pré-pa-rer

C’est ce que je n’ai pas fait mais que j’aurais dû faire pour ne pas souffrir pendant et après la course. Pas besoin d’avoir fait un Iron Man pour réussir la Frappadingue, surtout que le chrono restera – pour la plupart des compétiteurs – à la maison, mais quelques footings et un peu de muscu vous aideront certainement. L’idéal, c’est d’aller essayer les agrès sportifs du lac de la Bergeonnerie, seul ou avec l’équipe de Free Fit concept, ou mieux encore, faire un tour à Aroo Arena à Saint-Cyr-sur-Loire, pour réaliser un vrai parcours du combattant d’une vingtaine d’obstacles. Bon, il ne vous reste que quelques jours, mais ça se tente !

La force du collectif

Sur une dizaine de kilomètres, imaginez une quarantaine d’obstacles à franchir mais que vous pouvez à tout moment éviter. Des murs à escalader ou des échelles horizontales comme à l’armée, des rondins gonflables géants, des tubes en plastiques dans lesquels il faut ramper, des échelles de cordes, des passages dans l’eau et la boue, des pneus ou des poids à porter, des fils qui donnent de légères décharges électriques pour remplacer les barbelés… et j’en passe.
Tout est réalisable, a fortiori si on a des copains qui vous aident en vous attrapant en haut du boudin gonflable ou qui vous encouragent quand vos pattes ne veulent plus courir après être passé deux fois la tête dans l’eau et la boue. Et même si vous ne connaissez personne, les autres participants vous aideront. So-li-da-ri-té !

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Une tenue toute trouvée

Je préfère prévenir, vous allez vous salir ! Alors dimanche 14 octobre, prenez une tenue et des baskets qui ne craignent pas la boue ou enfilez votre plus beau déguisement. Les lunettes de piscine peuvent être une bonne idée, tout comme les mitaines de musculation pour vos fragiles mimines. À l’arrivée, vous serez récompensé par une jolie médaille, un ravitaillement – dont un verre de bière – et une bonne douche – pas toujours chaude – et tout ça en musique ! PAUSE_FRAPPADINGUE (3)

La Touraine XTreme

À Tours, le village de départ se situera à la base nautique d’aviron. Pour participer, il faut avoir plus de 16 ans et disposer d’un certificat médical pour la course à pied en compet’. Le parcours s’étend sur 9 km et compte 40 obstacles. Il passe par le parc Honoré de Balzac et autour du lac des Peupleraies. Il devrait y avoir des passages dans le Cher à des endroits où il sera bas. Une course pour les enfants de 7 à 12 ans (2,5 km) a également lieu au village départ la veille, samedi 13 octobre, à partir de 13 h 30.

> Inscriptions sur le site internet jusqu’au jeudi 11 octobre – y compris famille et groupe – et sur place, samedi 13 à partir de 13 h 30 et dimanche 14 au matin.
> Tarifs : avant la course 45 € pour les groupes d’au moins 10 personnes et familles, 56 € en individuel, et le jour-J 60 € par coureur.

François Cheng ou l’art de la calligraphie

Pour la première fois, le poète et romancier François Cheng, de l’Académie française, expose ses calligraphies au public. Parce qu’il est devenu Tourangeau par mariage, il y a près de 60 ans, il a choisi le musée des Beaux-arts. Et pour nous permettre d’apprécier cette exposition de poche à sa juste valeur, il nous en a lui-même livré quelques clés.

Captrure

La calligraphie, qu’est-ce que c’est ?
La calligraphie est un art du trait et des combinaisons du trait. Il y a donc, d’abord, la beauté formelle, la beauté de chaque idéogramme qui est un être vivant en lui-même. Par exemple, l’homme, c’est deux traits obliques et cela incarne un homme qui se tient sur ses jambes. Mais ces formes ont une signification en elles-mêmes et ça, c’est la spécificité de la calligraphie chinoise.

Art ou forme d’écriture ?
La calligraphie est un art complet. Elle contient à la fois la subjectivité humaine et, en même temps, la signification objective des signes. Il y a aussi une forme de transcendance car quand on pratique la calligraphie, on est porté par une sorte de souffle vital et c’est tout le corps qui s’engage. Le calligraphe est animé par ce souffle vital, et ce souffle vital, dans l’imaginaire chinois, anime l’univers dans le même mouvement. Et tout cela passe à travers les signes, qui agissent comme des agents de liaisons entre le calligraphe et l’univers vivant.

Les textes, d’où viennent-ils ?
Tous les textes sont des textes poétiques que je connais par coeur. Au moment de réaliser la calligraphie, on ne peut plus regarder autre chose. C’est une concentration extraordinaire. Il faut maintenir le rythme jusqu’au bout, c’est une très grande tension.

Pourquoi Tours ?
Je suis devenu un Tourangeau depuis mon mariage, il y a près de 60 ans, puisque ma femme est Tourangelle. En l’épousant, j’ai épousé la Touraine, qui est l’une des plus belles régions de France ! Et son fonds historique lui a conféré une sorte de dignité, pour ainsi dire royale. Et puis surtout, c’est ici que l’on parle le mieux le français, où l’on entend la prononciation la plus exemplaire. Grâce à cela, Tours a gagné une sorte de prestige international car on y vient de partout et aussi de Chine pour y apprendre le français. Je n’oublie pas que moi-même, j’ai été ce jeune homme débarqué en France sans connaître un mot de français et, à partir de là, j’ai embrassé cette langue avec passion et elle est devenue mon destin.

Que signifie le carré rouge que l’on voit sur toutes les calligraphies ?
C’est mon sceau, qu’une femme artiste a dessiné pour moi. Dedans, il y a mon nom en français et aussi mon nom chinois qui peut se traduire par « Embrasser l’un ». Il traduit ce besoin d’atteindre l’unité de l’être. Je suis habité par deux cultures, je suis français, il n’y a pas de doute, mais cela a été l’aboutissement d’un long cheminement dont Tours a été le témoin.

Exercice n°1 : analyse d’une oeuvre, « Entre source et nuages »
Capturre

« Cela correspond à un de mes recueils de poèmes. La source et les nuages, c’est tout le mystère de la vie. En France comme en Chine, souvent, on compare le temps à un fleuve qui s’écoule sans retour, comme le temps qui fuit sans jamais revenir. Or, la pensée chinoise a pensé à autre chose. Le fleuve coule en effet pour se jeter dans la mer mais on n’oublie pas, en Chine, que durant son écoulement, l’eau s’évapore pour monter dans le ciel, devenir nuage et qu’elle retombe en pluie pour ré-alimenter le fleuve. Si on reste au niveau terrestre, on est désespéré mais dès que l’on introduit la dimension céleste, il y a cette grande circulation. En sorte que tout est réversible, mais cela ne dépend pas de nous. Ce qui est perdu est repris. »

Exercice N°2 : analyse d’une oeuvre, « Le rocher »
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« Ces deux caractères, ils signifient, la pierre qui interroge. Je l’ai traduit par « Le cri de la pierre ». En apparence, une pierre, c’est une présence absolument anonyme. Or, pour un Chinois, la pierre est reliée à l’origine du monde. Dès la création du monde, la pierre est là. Donc, les Chinois adorent les pierres. Il y a aussi une loyauté de la pierre. La pierre ne trahit pas. En contemplant la pierre, l’homme apprend le dépouillement et l’intégrité morale, la pureté originelle. Donc dans cette calligraphie, je dis que la pierre possède un mystère que nous devons nous-mêmes, tenter de percer. »

>> Pour en savoir plus : lire notre numéro 309, parution du 10 octobre 2018 <<
>> Exposition de François Cheng au Musée des Beaux-Arts jusqu’au 7 janvier 2019 : toutes les infos disponibles ici <<

Johnny English contre-attaque (et c’est dommage)

On l’adorait dans Mr Bean : Rowan Atkinson revient dans son costume de Johnny English pour un troisième volet relativement poussif.

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« Le gâchis stupide d’un de nos plus grands clowns » : c’est en ces termes que le Telegraph, journal britannique, qualifiait il y a peu le troisième volet de Johnny English, joué justement par le clown anglais le plus célèbre : Rowan Atkinson.

Celui que l’on a connu en hilarant Mr Bean reprend ici le rôle d’un agent secret pas franchement malin et un peu gauche qui, rappelé de sa retraite, repart en mission suite à une cyber-attaque révélant l’identité des espions britanniques sous couverture. Si les deux premiers volets avaient su faire sourire avec leurs pitreries et leur humour british, difficile de rire aux éclats ici, tant les gags éculés et les scènes poussives tirent le film vers le bas. L’épisode de trop ?

« Johnny English contre-attaque » n’est pas foncièrement mauvais, mais il torpille le talent de l’immense acteur qu’est Rowan Atkinson. Capable de faire rire avec seulement une expression de visage, extraordinaire dans sa gestuelle et ses mimiques, le comédien se retrouve là pourtant complètement sous-utilisé (quand est-ce que les réalisateurs lui donneront un rôle à la hauteur de son talent ?)…

Alors certes, dans cette resucée de 007 version lol, il y a bien quelques sympathiques moments, comme cette séquence où Johnny English est affublé d’un casque de réalité virtuelle et finit par se battre avec des baguettes de pain. Mais c’est bien maigre. N’arrivant jamais placer son curseur (pas assez absurde, pas assez bête, pas assez drôle), le film de David Kerr est en fait relativement paresseux et ne récolte que quelques sourires polis. Mr Bean, reviens !

> Comédie / espionnage, de David Kerr (GB). Durée : 1 h 29. Avec : Rowan Atkinson, Ben Miller, Olga Kurylenko, Emma Thompson…
> NOTE : 1,5/5

Nouveau visage pour le Palais des sports

Une plus grande capacité et même la possibilité d’accueillir des spectacles : le Palais des sports entame sa mue.

(Photo NR Julien Pruvost)
(Photo NR Julien Pruvost)

C’est un lifting, et pas des moindres, que connaîtra le Palais des sports de Tours !

Lors de l’inauguration publique de la rénovation de la salle Grenon, le maire Christophe Bouchet a annoncé la transformation et l’agrandissement du bâtiment pour un coût de 30 millions d’euros. Cet investissement permettra de créer un complexe de 6 000 à 7 000 places utilisables également… pour les concerts et spectacles !
« C’est une jauge qui nous manquait sur le territoire », a souligné Christophe Bouchet.

C’est donc une augmentation significative de la capacité d’accueil de la salle Grenon et qui désormais s’ouvre en configuration autre que sportive. Cette modernisation, qui intervient dans le cadre de la « reconstruction » du quartier du Sanitas, permettra également de nouvelles fonctionnalités pour la salle.

Le début des travaux est prévu début 2020. Le résultat devrait être visible d’ici à septembre 2023.

On a testé le Bibovino, rue du Commerce

Ouf, les 10 & 20 km de Tours sont passés. On peut arrêter de se nourrir exclusivement de quinoa et profiter des tartines et des vins en bib de Bibovino !

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Une tartine savoyarde et un verre de vin chez Bibovino. (Photo tmv)

Bibovino, un bar à vin ? Un bar à manger ? Ou un caviste ?

C’est un peu tout ça à la fois. Ici, il est évidemment possible de déguster un verre de vin, celui-ci étant vendu en bib, c’est-à-dire en bag-in-box. Mais c’est aussi l’occasion de s’attabler et se laisser tenter par une planche, une bruschetta ou encore une salade pour accompagner le breuvage.

En ce mercredi ensoleillé, la rédac de tmv s’est installée en terrasse. Un magnifique ciel bleu, certes, mais une petite fraîcheur nous a poussés à goûter à la tartine savoyarde (bon, on s’est tout de suite mis d’accord avec Nadège, l’une des gérantes : « Y a pas d’saison pour la raclette ! » Non mais !).
Outre le bon rapport qualité-prix, les produits sont de qualité, la bruschetta est légère en bouche, le jambon est excellent. On a aussi lorgné sur la 4 saisons (faite d’artichauts grillés, poivrons, champignons des bois et persillade) ou sur les salades du chef qui nous faisaient de l’oeil.

Pour accompagner tout ça, cette formule du midi à 11 € propose des verres de vin découverte. Nadège et Nicolas, les très sympathiques patrons, sont là pour guider dans le choix. Et ils le font bien ! On nous a orientés vers un Mas Lou Faugères tout bonnement succulent, un poil fort en bouche avec ses arômes de fruits rouges. À noter que tous les vins sont sélectionnés par Bruno Quenioux, élu meilleur caviste 2017 par Gault & Millau, et il est possible de les goûter avant…

Et que les récalcitrants au Bib se rassurent, le goût n’en est pas du tout altéré. Parole de Dionysos !

> 84 rue du Commerce. Ouvert du lundi au samedi, midi et soir. Contact : 06 75 77 75 73 ou facebook.com/BibovinoToursCommerce
> Tarifs : Formule midi à 11 € (salade ou tartine + un verre de vin découverte + café). À la carte, planches entre 12 et 16 € ; salades XXL entre 10 et 13 € et tartines de 8 à 10 €.

Léonard de Vinci version 3.0

Au sein d’Intelligence des Patrimoines à Tours, des chercheurs collaborent avec des informaticiens pour proposer des projets innovants et ainsi transmettre leurs “sciences” au grand public. Parmi ces projets, « Sur les pas de Léonard ».

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©CESR-Intelligence-des-Patrimoines

Il fait un peu penser à Samwell Tarly dans la série Game of Thrones. Le sac à dos et la chemise en plus.
Pascal Brioist, spécialiste de Léonard de Vinci et professeur d’histoire au Centre d’études supérieures de la Renaissance (CESR), nous accueille dans la cour de l’établissement universitaire situé à deux pas des Halles à Tours. Celui qui a notamment réalisé en 2002 la conception scientifique du parc Léonard de Vinci au Clos-Lucé à Amboise prépare, depuis plusieurs années, « 2019, l’année Renaissance, 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci ».

Et c’est avec Intelligences des Patrimoines, un programme de recherche et de développement interdisciplinaire et régional, voisin du CESR, qu’il a pu réaliser des contenus interactifs pour mieux faire connaître ce personnage mythique.

Le webdocumentaire « Sur les pas de Léonard » se trouve déjà en ligne. Il est composé de 13 épisodes, dont une introduction avec les lycéens de Descartes. Ces jeunes questionnent le « mythe » Léonard et les plus grands experts répondent à leurs questions en italien, en anglais et en français. NEWS_renaissance2

Il aura fallu deux ans à Pascal Brioist pour venir à bout de ce long format qui dure au total 4 h 30. À destination première des lycéens, ce projet se veut accessible à tous et attractif. « Nous avons reconstitué une expérience de Léonard dans un laboratoire de criminologie, en mode NCIS, c’est plus fun qu’une paillasse de cours de physique ! », décrit l’auteur qui tient à apporter autant de réalisme que de fantaisie à ces films.
« Nous avons utilisé un drone à l’endroit où Léonard aurait fait ses tests de machine volante, inséré des éléments en 3D, ses dessins de l’époque… et nous donnons aussi la possibilité d’aller plus loin grâce à des liens hypertextes disséminés au fil des vidéos. »

Dans les locaux d’Intelligence des Patrimoines, d’autres projets en lien avec Léonard de Vinci sont également développés. Une équipe de jeunes informaticiens planche sur un « serious game » nommé Mécaléo, pour apprendre en s’amusant. Un casque de réalité virtuelle sur la tête, on se retrouve, comme par magie, dans un atelier du maître italien à Romorantin (Loir-et-Cher). Grâce aux manettes, on peut se déplacer dans les différents étages de la demeure style Renaissance, lire ou écouter des informations sur les machines de Léonard de Vinci et réussir à les compléter en plaçant aux bons endroits les pièces manquantes dispersées dans la pièce. La version définitive devrait être présentée au printemps, puis une adaptation pour ordinateur. Et ce n’est qu’un aperçu des projets présentés pour 2019 !

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©CESR-Intelligence-des-Patrimoines

Horoscope WTF du 3 au 9 octobre 2018

Les astres sont formels : cette semaine, rares sont les signes épargnés par l’astrologue de tmv.

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BÉLIER
Amour : L’étoile du Emmanuelus Macronus vous conseille d’arrêter les carabistouilles dans vos relations.
Gloire : Vous aimez la pizza et avez un prénom ridicule. Pas de doute : vous êtes une Tortue Ninja.
Beauté : Bof, ça passe.

TAUREAU
Amour : Votre vie amoureuse est une dodécalogie. Roh, c’est beau !
Gloire : Euh, pour cette partie, évitez de regardez l’horoscope des Lions…
Beauté : Vos flatulences vous donnent un certain charme.

GÉMEAUX
Amour : Vos récentes performances au lit sont décevantes. Ressaisissez-vous, prenez des cours, je sais pas moi.
Gloire : Vous avez la dignité d’un string échoué au bord d’un trottoir.
Beauté : On vous avait prévenu que ça rendait sourd…

CANCER
Amour : Le ridicule ne tue pas : regardez vos choix en matière de relations amoureuses.
Gloire : Vous mettrez les deux pieds dans le plat. PARCE QUE VOUS AVEZ UNE TÊTE D’OEUF HAHA.
Beauté : Cette semaine, vous êtes très sexy. Profitez, ça va pas durer.

LION
Amour : « Deux étrangeeers au bout du monde, si différents… » Vous voyez la chanson de Renaud ? Bah voilà, c’est vous.
Gloire : Aïe. Semaine difficile : rupture, aérophagie, visite de belle-mère, malheur et mauvais temps… Ah non, oups, on s’est trompé, c’était pour les Taureaux.
Beauté : Le latex vous va si bien.

VIERGE
Amour : Ouais bah… l’espoir fait vivre, hein !
Gloire : Vous marcherez sur un Lego cette semaine.
Beauté : Et c’est bien fait, car ça fait mal.

BALANCE
Amour : Cupidon ne peut plus rien pour vous. Il a démissionné. Il cherche un vrai taf.
Gloire : Votre rire de truie vous perdra.
Beauté : Héhé, ça s’apparente à une réserve naturelle là-dessous.

SCORPION
Amour : Écrivez-lui une chanson. Avec vous, c’est le meilleur moyen de le/la faire fuir.
Gloire : La constellation de la République En Marche vous incite à vous bouger le derrière, feignasse.
Beauté : Visqueuse.

SAGITTAIRE
Amour : Comme le dit le proverbe finlandais, L’amour est un jardin fleuri et le mariage un champ d’orties. Vlan.
Gloire : Vous êtes bloqué(e) au péage du bonheur. Pas d’bol, vous n’avez pas de monnaie.
Beauté : Haleine de poney un jour, haleine de poney toujours.

CAPRICORNE
Amour : Ah, quand c’est pour simuler y a du monde hein !
Gloire : Adoptez un alpaga.
Beauté : Vous avez les dents qui rayent le parquet. Pas par ambition. Faut juste aller chez le dentiste.

VERSEAU
Amour : À chaque fois que vous pensez à votre ex, un bébé dauphin meurt dans le monde.
Gloire : En réalité, vous n’existez pas.
Beauté : Tel le poney, vous avez le cheveu rêche.

POISSON
Amour : Comme le dit le dicton, « En octobre, mieux vaut faire le feu que labourer par temps mou »…
Gloire : Et on ne parlait pas de sexe hein.
Beauté : Sympa, votre sourire de constipé(e).

Cinémas : (r)évolution en cours

Ce mercredi 3 octobre, le nouveau cinéma, Ciné-Loire, ouvre ses portes. Avec lui, sa technologie IMAX, unique à Tours. L’occasion de faire le point sur les technologies pensées pour rendre les séances toujours plus spectaculaires. L’avenir du cinéma ?

Ecran IMAX (Photo d'illustration)
Ecran IMAX (Photo d’illustration)

Salle 1. Inclinée. Un écran incurvé haut comme un immeuble de quatre étages. 20 mètres de long, 10 de haut. Poids : 700 kg. Des projecteurs 4K. Un système sonore latéral et au plafond. Et 400 sièges réglables.

Derrière ces termes techniques et ces chiffres qui donnent le tournis, un nom, une marque, un argument de vente : IMAX®. C’est dans cet équipement qu’a investi le nouveau multiplexe de Tours Nord. Ciné-Loire, son petit nom, ouvre ses portes ce mercredi 3 octobre. Et compte bien jouer sur cette technologie dernière génération pour rameuter les spectateurs [Ciné-Loire comptera également huit autres salles « normales » – NDLR].

L’IMAX® peut être un pari risqué. En premier lieu parce que les tarifs pour un ticket sont un peu plus élevés. À l’heure où la population préfère investir dans des plateformes de streaming légales ou se goinfrer de films téléchargés – donc gratuits – à tout va, d’aucuns ne sont pas forcément partants pour lâcher quelques euros de plus.
Pourtant, il est évident que les films en IMAX® constituent une expérience folle en soi. Outre l’aspect visuel (les images sont d’une netteté imparable et les contrastes de noirs et blancs sublimes), la possibilité immersive offerte est extrêmement appréciée par les fans ou les curieux. Une nouvelle façon d’aller au cinéma ; une nouvelle façon de consommer les films. Romain Davoine, l’un des représentants de Ciné-Loire, l’expliquait encore récemment à nos confrères d’Info-tours.fr : « Pour l’Imax, certains spectateurs peuvent faire une heure de route. »

Une des salles du nouveau Ciné-Loire (photo cine-loire.Fr)
Une des salles du nouveau Ciné-Loire (photo cine-loire.Fr)

RAMENER LES GENS AU CINÉMA

Car c’est là tout l’enjeu : en France comme ailleurs, face aux écrans à la maison qui se multiplient, les multiplexes se tirent la bourre. Une guerre sans merci pour proposer un vrai spectacle cinématographique, le plus dingue possible et attirer d’autres publics. Derrière tout ça se cache l’avenir du cinéma en salle, toujours soucieux de se renouveler et surtout de ne pas perdre sa clientèle.

Et ce n’est pas nouveau. Dans les années 50, outre-Atlantique, la télé arrive dans les salons. Les familles délaissent les salles obscures. Les Américains préfèrent regarder les films hollywoodiens en noir et blanc et au format réduit à la maison. On est bien mieux chez soi… Face à cette concurrence du petit écran, il faut… un écran large !
La 20th Century Fox décide alors d’adopter le format CinemaScope. Fondé sur un procédé optique ancien, l’anamorphose, « il comprime l’image dans le sens vertical et la restitue ensuite dans sa largeur normale, décrypte Victor Bachy, professeur à l’Université de Louvain et auteur d’ouvrages sur le cinéma. L’exploitation de l’anamorphose au cinéma à partir de 1953 sous le nom de CinémaScope lança la mode de l’écran large. »

Ramener le public vers le « vrai » cinéma en offrant ce que ne peut apporter le petit écran ? La combine fonctionne à merveille. La 20th Century Fox propose son premier film sous ce format, La Tunique, d’Henry Koster. C’est un succès. Tout le monde suivra. Les gens retournent au cinéma…

FAIS PÉTER LES WATTS !

Aujourd’hui, la télé a été remplacée par de nombreux autres acteurs. Avec un monstre sacré : Netflix. Alors les multiplexes, désormais totalement ancrés dans le numérique (les cinémas UGC ont lâché les bobines en 2011), redoublent d’inventivité pour ramener les spectateurs chez eux. Et les garder.

Il y a eu les arguments sonores avec par exemple l’arrivée du Dolby Atmos. Mais aussi la révolution 3D à l’époque, dopée par le mastodonte Avatar. On ne va pas se mentir, l’effet de mode est toutefois un peu passé. Certaines critiques ont été émises : maux de crâne, inconfort des lunettes ou parfois argument marketing bidon (certains films n’offraient aucun intérêt en 3D)… Le soufflé est retombé.
Si au départ, on gavait le spectateur avec cette révolution visuelle tout en lui imposant le relief sur les gros blockbusters, désormais la majorité des circuits de salles laissent le choix en proposant séances 2D et 3D.

D’autres complexes vont plus loin et offrent, à l’instar de l’IMAX®, une réelle volonté d’expérience immersive. Développée en 2009, la technique de 4DX a été adoptée par certains cinémas : on est ici à la limite de l’attraction, puisque le public se retrouve avec des mouvements de sièges (qui vibrent !), des sensations olfactives, de l’eau vaporisée sur le visage ou des chatouilles aux jambes, le tout tartiné de 3D. Un dispositif qui ferait presque croire à un manège au Futuroscope plutôt qu’à un film de cinéma. Si les jeunes et les ados – le public visé – sont aussi réceptifs qu’enthousiastes, d’autres spectateurs indiquent cependant être lessivés après une séance de deux heures, comme lors de Kong : Skull Island.

En France, une trentaine de salles en sont équipées. Toujours dans cette volonté d’être au coeur de l’action, les cinémas CGR ont fait le pari du concept ICE. Quésako ? Projection laser 4K, son Dolby Atmos, fauteuils inclinables et plus larges, et, surtout, la technologie Light Vibes.
Qualifié de « révolutionnaire » par le groupe CGR, ce concept instaure des « effets lumineux subtils diffusés sur les panneaux latéraux et à l’éclairage généré par des projecteurs dédiés. Les écrans disposés de part et d’autre de la salle créent un ambiance visuelle unique au travers de couleurs et de formes dynamiques ».

Récemment, le CGR des Deux-Lions, à Tours, a sauté le pas. Le multiplexe, qui fait partie des cinq plus fréquentés du groupe en France, a ouvert sa 13e salle et celle-ci bénéficie donc de cette technique ICE qu’on verra notamment sur Venom et Bohemian Rhapsody. Une volonté de toucher un public aussi bien attiré par le confort que par l’expérience technologique. À Tours comme ailleurs en France et dans le monde, le cinéma n’a pas fini de s’adapter et de proposer de nouvelles expériences.

Seconde Guerre mondiale : il déterre les lettres des soldats alliés

Pendant quinze années, Clément Horvath a collecté des milliers de lettres écrites au front européen de la Seconde Guerre mondiale. Ce Tourangeau de 30 ans les a compilées dans un livre qui sortira le 10 octobre. Un travail de mémoire.

Clément Horvath à l'ouvrage... sur son ouvrage !
Clément Horvath à l’ouvrage… sur son ouvrage !

Bon… Comment passe-t-on d’un groupe de metal à… la rédaction d’un livre sur la Seconde Guerre mondiale ? [Clément est l’ex-chanteur de Holding Sand, NDLR]
Effectivement, ça n’a rien à voir, n’est-ce pas ? (rires) Ça s’est fait en parallèle, en fait. Je suis passionné par le sujet depuis que je suis gamin. À l’époque, mon père m’emmenait déjà sur les plages du Débarquement en Normandie. Un jour, j’ai rencontré un résistant qui n’avait plus qu’un pouce… J’avais 7-8 ans, ça m’a marqué. Mon père m’a acheté un livre sur des objets de la Guerre et l’histoire qu’il y avait derrière.
Ado, j’ai alors démarré une collection, j’écumais les vide-greniers. Puis je me suis lancé dans la recherche de lettres écrites sur le Front, j’en ai trouvé des milliers. Or, il n’y avait qu’un pourcent de courriers intéressants, en raison de la censure qui sévissait à l’époque. Mais parfois, une pépite se dégageait : quelqu’un passait à travers les mailles du filet, racontait les copains qui meurent, la vie au front, etc. Je devais en faire quelque chose. Et il y a 4 ans, ça a fait tilt alors que j’étais sous la douche… (rires) ! Une vision : il fallait que j’en fasse un livre.
J’ai donc tout réalisé de A à Z : les recherches, la traduction des lettres, l’écriture, le design, mais aussi retrouver les descendants pour qu’ils donnent leur accord à la publication. Il y a eu 45 familles partout dans le monde, jusqu’en Nouvelle-Zélande !

Derrière ce livre intitulé « Till Victory : lettres de soldats alliés », il y a 15 ans de travail. Racontez-moi le cheminement de tout ça. NEWS_LIVRE_couv
C’est 15 ans de travail et aussi de recherche : sur les sites de généalogie, les associations de vétérans, etc. J’essayais de trouver l’unité du soldat, où il s’était battu. J’ai collecté des objets incroyables. Par exemple, un appareil photo d’un Britannique qui avait été traversé par une balle. Il y avait écrit « Le Bosch m’a loupé ». Ce n’est pas pour la beauté de l’objet, mais l’histoire qu’il y a derrière. Car c’est le plus grand conflit que le monde ait connu. C’est le dernier combat entre le Bien et le Mal. Là, on a trois générations sans guerre sur notre territoire. On ne réalise pas la chance que l’on a. Ce livre, ce n’est pas politique, c’est un travail de mémoire.

En fait, avec Till Victory, vous avez voulu faire un ouvrage sur la paix ?
C’est tout à fait ça. Un livre sur la paix, pas sur la guerre.

Mine de rien, on a davantage l’habitude des livres sur les lettres des Poilus durant la Première Guerre mondiale que des lettres durant la Seconde…
Oui, ça n’existe pas. Donc forcément, ça a été plutôt simple de trouver un éditeur. Pourtant, je ne suis ni écrivain ni historien. Je suis juste un passionné et je crois en mon projet, car tout y est inédit.

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Une carte de Saint-Valentin à Melvyn Roat… tué au combat en Allemagne.

Pourquoi s’être tourné vers les éditions Ouest-France ?
Car, à mes yeux, ils ont sorti beaucoup de livres de référence. Et ils ont tout de suite cru en mon projet. Le premier tirage comptera 3 500 exemplaires. Et j’espère en décliner une édition anglaise.

Que ressent-on en découvrant ce genre de lettres pendant le travail de recherche ?
Un peu de culpabilité, car c’est très personnel en fait. C’est le plus intime qui soit. Mais j’ai fait ça pour honorer ces gars. J’ai énormément de respect pour eux. Et j’ai toujours fait attention, en demandant à chaque fois l’accord de la famille. Je cherchais un contenu historique et émotionnel. Par exemple, il y a eu ce courrier d’un soldat qui a appris la naissance de sa fille lorsqu’il combattait. Il est mort quelques jours après… J’ai aussi des lettres d’officiers ou de généraux qui se livrent, c’est passionnant. On retient toujours l’image héroïque du G.I. qui sent bon l’after-shave… Mais non, eux se décrivaient comme des clochards qui voulaient juste rentrer chez eux. Là, c’est la réalité. Ils n’étaient pas si volontaires, beaucoup d’Américains étaient antiguerre. Dans le livre, il y a des Canadiens – eux étaient tous volontaires, c’est une particularité – des Français, des Sud-Africains…

Vous avez également réalisé un site pour parler de votre livre, il y a des teasers, une page Facebook, de la vidéo… C’est nécessaire dans un monde de l’édition devenu difficile ?
Je voulais quelque chose de moderne. Mon objectif est de rendre l’ouvrage accessible et émouvant. Ce livre, ce n’est pas un objet vieillot, c’est quelque chose de vivant. Je veux qu’on revive le truc, c’est pour cela que j’ai tout rédigé au présent. Il faut que ça parle aux jeunes, que ça sensibilise toutes les générations.

Dernière lettre à Jim Miller, aviateur canadien tué à 19 ans dans un raid sur Berlin.
Dernière lettre à Jim Miller, aviateur canadien tué à 19 ans dans un raid sur Berlin.

Comment on se sent après un tel projet ? Lessivé ? Bouleversé ? Marqué ?
Bonne question… J’ai passé 2 000 heures sur ce bouquin, ça a été difficile pour ma copine ! (rires) Elle a fait preuve d’une patience folle et je l’en remercie. Je suis fier car c’est mon premier livre et c’était passionnant. C’est comme mon ancien groupe de musique, c’est de l’art, une façon de s’exprimer. J’ai réalisé le livre que je souhaitais lire. C’est également l’espoir de voir un monde en paix.

Quel est le public visé avec Till Victory ?
Tout le monde ! C’est accessible à tous et à toutes, même ceux qui n’y connaissent rien (sourire). Je cible également ceux qui croient avoir tout lu sur ce sujet. Là, ce sont des lettres inédites et des éléments nouveaux. Il y a plein d’histoires humaines.

> Till Victory : lettres de soldats alliés (éditions Ouest-France). Prix conseillé : 32 €. 376 pages. Sortie officielle le 10 octobre (certains fournisseurs pourront l’avoir le 5 octobre)
> Infos sur tillvictory.com et facebook.com/tillvictory
> Clément Horvath sera présent aux Rendezvous de l’Histoire de Blois, le 12 octobre, de 14 h à 16 h, pour présenter et dédicacer son ouvrage.

Un aperçu du livre Till Victory.
Un aperçu du livre Till Victory.

Propos recueillis par Aurélien Germain
Photos : crédit Clément Horvath

Upgrade : une vengeance qui fait mal

Un homme paralysé qui se transforme en machine à tuer à la force surhumaine pour venger l’assassinat de sa femme ? Des robots et des cyborgs ? Une intelligence artificielle ? C’est dans Upgrade, un film décomplexé et qui castagne.

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Grey ne serre pas les paluches. Il les broie.

On ne va pas se mentir : Blumhouse, boîte de prod’ fondée par Jason Blum, est capable du meilleur comme du pire. Capable d’enfanter d’infâmes franchises sans intérêt comme Paranormal Activity comme de franches réussites telles que Get Out ou Split.

Avec son tout nouveau bébé Upgrade, c’est un ouf de soulagement.
Porté par la vision de Leigh Whanell (au scénario des Insidious et autres Saw), Upgrade est une petite pépite de SF, une série B vengeresse classique mais redoutablement efficace. Pourquoi un tel plaisir ? Parce que le film de Whannell assume de rendre hommage au cinéma d’anticipation des années 80 à grand renfort de références cultes (Robocop, entre autres).

L’histoire est celle de Grey, un homme laissé paralysé et veuf après une violente agression. Celui-ci va accepter de se faire greffer une puce révolutionnaire, lui rendant ses facultés motrices… décuplées. Grey, contrôlé par une intelligence artificielle et devenu machine à tuer inarrêtable, va tout faire pour retrouver les assassins de sa femme.

Sur ce pitch, Upgrade se transforme alors en une croisade de vengeance aussi brutale que haletante. Dans son récit hybride (on mélange la SF, l’action, les mondes analogiques et futuristes), Whannell retient évidemment l’attention par sa capacité à proposer un montage rythmé, nerveux, mêlé aux belles images techniques et des scènes de combat jubilatoires. Le tout, malgré un budget riquiqui.

Parfois très violent (attention, c’est du frontal et graphique), parfois étonnamment comique, mais toujours énervé et fun, Upgrade est un concentré d’adrénaline doublé d’une réflexion sur les dérives technologiques. Solide et attachant : une bonne surprise !

> Science-fiction / Thriller, de Leigh Whannell (USA). Durée : 1 h 40. Avec Logan Marshall-Green, Betty Gabriel, Benedict Hardie…
> NOTE : 3,5/5

https://www.youtube.com/watch?v=EspMJ4MjYmI

Mineurs étrangers non-accompagnés en danger

L’accueil des mineurs étrangers non-accompagnés pose toujours problème. L’association Utopia 56 tire la sonnette d’alarme.

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C’est un véritable cri d’alerte qu’a lancé l’association Utopia 56. Face à une situation de plus en plus critique, ses bénévoles ont indiqué ne plus avoir la possibilité « de pallier les irrégularités du système d’accueil français des mineurs non accompagnés et arrêtent les mises à l’abri chez des hébergeurs solidaires ».

Appelant les pouvoirs publics dans un communiqué « à prendre leurs responsabilités », Utopia 56 souligne que l’association, puisqu’elle est non subventionnée et composée de simples citoyens, « n’est plus en capacité d’assurer bénévolement ce que le Département et l’État ne font pas ».
Utopia 56 est effectivement sur le front et au premier plan depuis plus d’un an et demi, aidant sans relâche à l’accueil des personnes mineures étrangères.

Vendredi dernier, la réunion des élus du Département a abordé le sujet, précisant que l’État devait gérer le dossier. Jean-Gérard Paumier, président du conseil départemental, a assuré : « On fait tout ce que l’on peut. »
Et tandis que Département et État se renvoient la balle, le problème, lui, n’est toujours pas résolu…