Dernier Désir de Bordaçarre et inédit de Johnny Cash !

Les sorties culturelles de Doc Pilot, à la 1re personne du singulier.

Jean Mi Truong
Jean Mi Truong

Dernier Désir le nouveau roman de Olivier Bordaçarre a la force d’une biographie, à le croire un scénario vécu, un drame ; ce récit est un film, sa souffrance un abîme, son cynisme une médecine à l’erreur et à la chute. Les histoires d’amour finissent toujours mal : je pense au Rita Mitsuko, au Petit Train aussi, celui qui emmène les humains, celui qui emmène les bovins, les chevaux de l’Est dans les cannellonis de l’Ouest… Au Nouvel Olympia, Fratrie de Marc Antoine Cyr dans une mise en scène de Didier Girauldon (remember Les Gueuribands), dépouillée mais très efficace pour exposer les rapports de force entre quatre jeunes frères en construction ; la scène finale pose la condition humaine, son caractère immuable face au temps qui passe… Au soir dans les Nocturnes de Georges Lang, Happy de Pharell Williams ( si le légendaire Ancien s’y met c’est que c’est pas de la daube)… La vidéo We are Happy from Tours cartonne à 95 000 vues en une semaine, n’en déplaise aux jeunes vieux cons qui veulent toujours casser les pattes des générations montantes… Passage à la Galerie O’Zart rue des Bons Enfants, pas d’expo particulière mais un accrochage disparate des artistes résidents : j’aime ce joyeux méli-mélo de talents disparates…
Une pensée vers l’ami Mauricio Cordero désormais à Lowell aux USA ; il m’avait ouvert au monde de Johnny Cash dont un album inédit vient de sortir, une œuvre enregistrée au début des 80’s et considérée comme ringarde par les labels de l’époque… Autre chanteur légendaire, Léo Ferré mis à l’honneur au Centre culturel communal de Saint Pierre des Corps, d’abord par le chanteur Antonin Beranger dans une prestation intense et passionnée, avant celle du légendaire Serge Utgé-Royo et de son groupe, généreux tribun populaire entouré  par des musiciens de génie dont, Léo Nissim au piano, Jean Mi Truong aux drums, l’ex batteur du groupe de jazzrock Zao dans les seventies, mais aussi d’Indochine dans les 80 et 90 sans parler d’une kyrielle d’autres expériences. Quand des musiciens d’un tel niveau se mettent avec intelligence au service de la chanson, ça fait mal et c’est bon… Au retour dans la tv, un concert live de Marvin Gaye à Montreux en 80 ; une soirée pleine de satisfactions comme pour les Stones qui font le Stade de France blindé. Ils ont du pot ces gars là et un sacré coup de fourchette…
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=CGQo6zpVzt8&feature=kp[/youtube]
The Jean Genie de Bowie en fond sonore, en route au Grand Hall pour le concert de James Blunt  ; belle surprise à l’arrivée avec une prestation totalement inespérée de Gavin  James en première partie, qui seul avec sa guitare, sa voix et son humanité, emballe un public venu pour la star dont le show sera ennuyeux, long, répétitif… à mes yeux et mes oreilles, car je ne suis pas fan. Au retour sur Arte, un reportage sur le cri d’amour des fans pour Springsteen, alors comment moi aussi ne pas crier d’amour devant le petit écran noir de mes nuits blanches (salut Claude toi qui a gagné alors que tu étais born Toulouse et pas in the USA).

Municipales : Serge Babary, nouveau maire de Tours

Pour le second tour des municipales, tmv vous livre infos et résultats tout au long de la soirée.

Comme la semaine dernière, tmv suit en direct les municipales 2014. Pour rappel, lors du premier tour, Jean Germain a été égratigné par Serge Babary ; le FN, lui, a percé (cf. notre analyse ICI). Ce dimanche soir, nous connaîtrons le nom du nouveau maire de Tours.
22 h 09 : résultats définitifs >> Babary (Tou(r)s ensemble, 49,76 %) ; Germain (Tours, tout simplement, 41,68 %) ; Godefroy (Tours Bleu Marine, 8,57 %).

Photo capture écran http://elections.tours.fr/
Photo capture écran http://elections.tours.fr/

22 h 05 : Sur 71 bureaux, Babary (49,62 %) ; Germain (41, 97 %) et Godefroy (8,61 %)
21 h 46 : Plus que dix bureaux à dépouiller. Le FN n’a pas franchi la barre des 10 %.
21 h 37 : les résultats définitifs bientôt connus. Sur 62 bureaux, Babary (48,23 %) ; Germain (42,78 %) et Godefroy (8,99 %).
21 h 30 : Joué-les-Tours bascule à droite !
21 h 26 : déclaration de Serge Babary sur TV Tours : « Ce soir, les Tourangeaux expriment leur volonté de changer. »
21 h 22 : « François Mitterrand disait « quand on est dans les sables mouvants, on évite de s’agiter ». C’est ce que je vais faire. » (Jean Germain)
21 h 17 : déclaration de Jean Germain sur TV Tours : « Nous avons perdu cette élection. Je félicite Serge Babary »
« Après cette élection, je vais rentrer dans un certain silence. »
21 h 07 : Tours passe à droite. Jean Germain reconnaît sa défaite.
21 h 04 : 34 bureaux dépouillés et Serge Babary reste en tête (46,84 %).
20 h 56 : les chiffres changent, rechangent et rechangent encore ! Sur 24 bureaux, Babary (45,33 %) ; Germain (44,29 %) et Godefroy (10,38 %).
20 h 50 : pour l’instant, seules 65 voix séparent Jean Germain et Serge Babary.
20 h 42 : 14 bureaux sur 75 : Babary (43,89 %) ; Germain (45, 36 %), Godefroy (10, 75 %)
20 h 33 : 6 bureaux sur 75 : Babary (48,15 %) ; Germain (42,69 %) et Godefroy (9,16 %)
20 h 28 : Chinon passe à droite : Jean-Luc Dupont (« Un nouveau souffle pour Chinon ») 62,47 %, Celine Delagarde (« Chinon 2020 ») 22,75 %, Bernard Sicot (« Ensemble bougeons Chinon ») 14,76 %.
20 h 25 : Et de deux bureaux dépouillés ! Serge Babary reste en tête.
20 h 14 : premier bureau dépouillé : Tou(r)s ensemble 45,04 % ; Tours bleu Marine 10,18 % ; Tours tout simplement 44,18 %. Serge Babary devance donc Jean Germain… d’une voix (177 contre 176).
20 h 10 : Jean-Patrick Gille : « Il y a une interrogation sur le devenir du vote du Front national (…) » et évoque l’idée de « s’être préparé » en cas de défaite (TV Tours)
20 h 05 : Les Verts laissent entendre que Tours basculerait à droite ! (Info de la Nouvelle République)
19 h 44 : D’après La Nouvelle République, sur 12 bureaux (Fontaines + hôtel de ville), soit un peu plus de 12 000 électeurs, la participation s’établit à 59 % contre 54 % dimanche dernier.
19 h 30 : les dépouillements ont commencé. Les résultats tomberont dans la soirée.
18 h : Plus qu’une heure pour voter !
17 h 40 : A 17h, la participation en Indre-et-Loire était de 58,12 %. Une progression, comparé au premier tour.
16 h 30 : visiblement, la pluie fait venir les Tourangeaux dans les bureaux de vote !
N’oubliez pas, vous avez jusqu’à 19 h !
2014-03-30 16.18.27
12 h 40 : à midi, le taux de participation dans le département de l’Indre-et-Loire atteint les 20,87 % (contre 21,50 % au premier tour).
A titre de comparaison, il est de 19,20 % dans le Loir-et-Cher.
Plus généralement en France, à midi, 19,83 % des votants s’étaient rendus aux urnes.
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Une minute sur le net #9

Comme chaque semaine, on vous offre nos découvertes glanées sur le web.

LE TUMBLR
FAN D’ANDERSON
Ce très beau blog décrypte les images des films du réalisateur Wes Anderson, celui qui a fait The Grand Budapest Hotel, Moonrise Kingdom ou encore The Royal Tenenbaums, Fantastic Mr. Fox. Très chouette. wesandersonpalettes.tumblr.com
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LE CHIFFRE
3,253
C’est, en secondes, le temps qu’a mis le robot ARM-Powered Cubestormer 3 pour résoudre un Rubik’s cube. Une machine qui rentre maintenant dans le Guinness Book. Ils sont vraiment trop forts ces robots.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=X0pFZG7j5cE[/youtube]
SUR TMVMAG.FR
LE TOP 3
Vous l’attendiez avec impatience ce petit palmarès des recherches les plus loufoques qui mènent vers notre site :
1 – Accueillir des radis et des carottes
2 – Lécher
3 – Philosophe barbu
VIDÉOS
EFFETS SPÉCIAUX
Corridor digital, ce sont deux potes américains qui ont décidé de faire des vidéos très cools sur le web. Leur dernière en date”: une journée avec Superman équipé d’une go-pro. Faites avec les moyens du bord, leurs vidéos sont quand même très bien réalisées. Il y en a plus de 80 !
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=H0Ib9SwC7EI[/youtube]
L’ARTISTE
MARTY COOPER
C’est un jeune américain qui s’amuse à dessiner sur des calques et à poser ses personnages n’importe où. Ça donne des photos vraiment chouettes. Plus sur son instagram.
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LE JEU
THE WALKING DEAD
La quatrième saison de la série se termine aux États-Unis cette semaine… Sniffœ ! Mais pour les amoureux de zombies, de sabres et de pistolets, le jeu Walking Dead Assault les consolera. Magnifique, très jouable, vous incarnez Rick, au moment où il se réveille de l’hôpital.
1,99 € sur Google play, 2,99ƒ€ sur Apple Store.
TWITTER
LE COMPTE SUPRÊME
Si vous êtes à court d’idées, on vous conseille vivement de suivre @dieuOfficiel. Quand un utilisateur se prend pour le Créateur, ça donne des tweets très lol.

Escapade en Corse : la côte cachée

Au sud-ouest de la Corse, du golfe de Propriano aux villes de montagne, se cache un patrimoine exceptionnel !

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1. Visite de Propriano.

Port principal de l’ouest de l’île, au fond du golfe de Valinco, Propriano est très animé et assez touristique. À ne pas rater, le lieu le plus vivant de la ville : le port de plaisance. Il accueille vacanciers, navires de luxe et bateaux de pêche.

2. Randonnée côtière.
Partez du joli port de Campomoro, niché à la pointe du golfe de Propriano. En empruntant des sentiers de bord de mer, encore très préservés, vous verrez en contre bas de belles criques rocheuses aux eaux bleues. Profitez d’une petite baignade pour découvrir les paysages sous-marins. Puis rejoignez la Tour Génoise, édifiée en 1586 pour protéger l’île comme des dizaines d’autres sur tout le littoral corse. Au sommet, la vue sur la Méditerranée et le golfe est imprenable.

3. Découverte archéologique.
La Corse cache de véritables trésors millénaires. Il reste encore plus d’un millier de menhirs, la majorité autour de Sartène. Sur le plateau Cauria s’alignent stèles, statues et dolmens, très bien conservés. Le musée de la préhistoire corse et de l’archéologie de Sartène permet d’en apprendre plus.

4. Détente dans les bains de Baracci.
Au cœur des ruelles du village d’Olmeto, ces anciens thermes romains, refaits il y a une vingtaine d’années, sont chargés d’histoire. Dans une ambiance reposante, plongez dans une eau à 39°C, sulfurée et connue pour ses bienfaits médicaux. Idéal pour un après-midi de repos loin de la foule. À la sortie, une balade dans Olmeto.
F.B.
EN BREF
√ OÙ BOIRE UN VERRE ?
L’Oasis Terrasse en bord de plage, paillotes les pieds dans l’eau ! Ce bar/ restaurant est idéal pour profiter du soleil et du bruit des vagues entre amis ou en famille. Il est ouvert toute la journée, mais surtout très animé dès la nuit tombée. 40, avenue Napoléon III, Propriano, tél. 04 95 76 22 36

√ OÙ MANGER ?
Arrêt incontournable « Chez Antoine » à Olmeto. Le cadre n’est peut-être pas le plus faste, mais tout le reste est simplement parfait. Accueil chaleureux, service excellent et surtout cuisine délicieuse. Goûtez les spécialités corses (porcelet au feu de bois, très fin) et les très bonnes charcuteries, arrosez d’un vin corse, bien sûr. 12 cour Antoine Balisoni, Olmeto, 06 13 52 13 14

Chroniques culture #19

Comme chaque semaine, petit tour au pays de la culture avec nos chroniques : DVD, TV, BD et le fameux jeu vidéo coup de cœur !


LE CD
COM TRUISE – WAVE 1
Il faut au moins lui donner ça : c’est le meilleur pseudo de musicien de tous les temps. Com Truise, c’est en fait Seth Haley, un DJ du New Jersey. Son truc”? De l’électro cool, à base de grosses basses, de rythmes entêtants. Pas l’album du siècle mais une petite sucrerie qui va très bien pour un apéro entre amis. Avec ce qu’il faut de vintage, notamment sur les synthés, Wave 1 peut parfois faire penser aux Daft Punk (Com Cruise a déjà remixé plusieurs de leurs albums). Rafraîchissant.
LA SÉRIE
HOUSE OF CARDS – SAISON 2
Canal plus n’a pas tardé à diœuser cette nouvelle saison, mise en ligne il y a quelques semaines aux États-Unis par Netflix. On retrouve avec un plaisir mêlé de dégoût (attention spoiler) Franck Underwood, fraîchement nommé vice-président, et sa femme, Claire Underwood. La deuxième saison monte d’un cran dans l’inhumanité, la cruauté politique et le crime d’intérêt. Le cynisme atteint très vite son paroxysme, insupportable, mais brillant. Épisodes 6 et 7 sur Canal +, le jeudi 27 mars, à 20 h 30.
LA BD
LES AUTRES GENS
Avec cette série dont les tomes 14 et 15 viennent de sortir, le scénariste Thomas Cadène réinvente le feuilleton façon BD. Entouré par la crème des dessinateurs de la nouvelle vague (Bastien Vives, Loïc Sècheresse, Terreur Graphique…), il entremêle avec bonheur une multitude de personnages et autant de situations rocambolesques. Le tout forme un vaste maelström qui fait des Autres Gens une des aventures éditoriales et fictionnelles les plus novatrices de ces dernières années.
H. Bourit
LE JEU
PLANTS VS ZOMBIES
Version reliftée d’un jeu de Tower Defense créé en 2009 par Pop Games, la nouvelle version de Plants vs Zombie est un jeu d’action coloré et complètement barré opposant des légumes à une horde de zombies fermement décidés à n’en faire qu’une bouchée. Humour potache, action frénétique : Garden Warfare n’a pas d’autre ambition que vous distraire. Et il faut reconnaître qu’il le fait plutôt bien.
Pop Games, + 7 ans, Xbox 360 et Xbox One, de 30 à 40 €.
L.Soon

L'Odéon : chic et choc

Un petit tour par l’Odéon s’imposait : direction la gare et … régalez-vous !

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L’entrée ressemble à un vieux cinéma américain des années 1960. À l’extérieur, la place de la Gare est bondée. Le soleil est encore là. On voit les tables dressées avec soin à l’intérieur. Bistrot chic, l’Odéon se définit comme ça. Pas vraiment un restaurant gastro, mais quand même.
La proximité de la gare, endroit populaire par nature, l’empêche d’être ce lieu typique de cuisine française chic. Mais quand même.

À l’intérieur, c’est assez traditionnel, de bon goût. Reste ce grand bar qui donne cette ambiance bistrot juste en rentrant, à droite. Pour le midi, le menu est abordable (enfin, à ce niveau de qualité, cela s’entend). Si vous y allez le soir, il faut vraiment taper dans le porte-monnaie. Mais l’Odéon, c’est avant tout une adresse où on prend le temps de savourer la cuisine, de discuter ou de se reposer devant cette avalanche de beaux plats. Même si tout est calme, le service est rapide, très attentionné. Le pain est servi avec des cuillères. On ne rigole pas avec la qualité ici. Peu de plats. C’est bon signe. En plus de ceux mentionnés sur la carte, des amuse-bouche et des mignardises à la fin. C’est copieux.

Mais le grand attrait de l’Odéon, c’est le mélange des saveurs. On a testé un plat terre-mer à tomber, entre porc craquant et langues d’oursins. C’est très fort en bouche, mais les deux saveurs s’accordent avec beaucoup de nuances. On voyage du côté de l’Espagne. Les goûts restent longtemps sur les papilles, même après avoir reposé la fourchette. Autour, ça parle affaires, élections municipales, cuisine. C’est raffiné. La salle est bien faite, pas de brouhaha, la lumière tamisée permet de se sentir bien. L’Odéon, depuis quelques années, s’est taillé une solide réputation. C’est une des adresses qui compte à Tours. Sa réputation est amplement méritée.

Chloé Vernon

AU MENU
√ LA SPÉCIALITÉ
On a décidé de prendre ce plat qui mélange morceau de porc et coquillettes aux langues d’oursin. Les senteurs de mer se mélangent avec SORTIR_RESTO_BVles saveurs de la viande grillée. Servis dans deux plats séparés, on peut vraiment prendre le temps d’associer les goûts, petit à petit.

L’ADDITION
En prenant juste le menu du midi, sans vin ni café, on s’en sort pour 30 €. Après, le ventre est rassasié et les papilles poussées au maximum de leurs capacités. Sinon, le soir, il faut compter 70 € le menu. Mais là, c’est la totale.

EN PRATIQUE
L’Odéon, 10 place Général-Leclerc (à gauche quand vous faites face à la gare). Résa au 02 47 20 12 65. Plus d’infos sur restaurant-lodeon. com Ouvert du lundi au samedi. Fermé le samedi midi et le dimanche toute la journée.

Pour les kids : l'atelier d'écriture

Un atelier d’écriture ? Ce n’est pas réservé aux adultes ! Les enfants ont le leur maintenant.

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Une ambiance studieuse, des stylos, des feuilles. Nous sommes un samedi matin au premier étage de la librairie La boîte à Livres, rue Nationale, à Tours. Une dizaine de garçons et de filles âgés de 8 à 12 ans manient les mots sous le regard bienveillant de Marie Remande. Cette journaliste indépendante anime depuis maintenant trois ans des ateliers d’écriture pour les petits Tourangeaux. Son approche basée sur la pédagogie Freinet (fondée sur la libre expression des enfants) se veut, avant tout, ludique et sensorielle. Avec Marie, on joue avec les mots, on compose des poèmes, des calligrammes, des acrostiches et surtout on laisse place à son imaginaire et à sa créativité ! Une fois le travail terminé, chacun écoute avec respect la production de l’autre. « L’important est de donner le goût de l’écriture à ces jeunes et pourquoi pas de révéler des talents qui s’ignorent ! », explique, avec tendresse, la coordinatrice de l’atelier. Ce qui est sûr, c’est que ces écrivains en herbe enrichissent leur vocabulaire et prennent confiance en eux. Et à cet âge-là, on en a souvent besoin !
+ Dans le cadre du Printemps des poètes, les enfants réservent une surprise poétique aux visiteurs le samedi 29 mars de 11 h 30 à 12 h 30. Atelier écriture/enfants : un samedi par mois, de 10ƒh à 11 h 30 à la Boîte à Livres à Tours. 12 € la séance. Réservation conseillée au 06 07 46 18 58. Plus d’infos : marieremande.livreaucentre.fr

Olivier de Benoist : faux macho, vraie interview

Pour sa venue à Tours, le 28 mars, tmv a passé un petit coup de fil à l’humoriste ODB. Fumant !

ODB (Photo William LET)
ODB (Photo William LET)


Vous vous appelez en vrai Baron de Benoist de Gentissart… Je peux vous tutoyer quand même, baron ?

(Rires) Par téléphone, oui, ça passe !

Tu as défendu les hommes pendant trois ans dans ton spectacle. Dans le nouveau, Fournisseur d’excès, tu défends les femmes : c’est parce que ton épouse et ta belle-mère te faisaient la tête ? 
C’est venu après avoir crée ce personnage pittoresque dans mes anciens sketches, ce misogyne sans le savoir : bref, un con ! C’est un personnage qu’on aimait bien, mais je voulais d’autres aventures. Maintenant, le spectacle est plus long, car il y a beaucoup plus de boulot pour défendre les femmes ! J’enfile la robe : du coup, je suis le seul avocat après Maître Vergès à défendre une cause perdue…

Beaucoup te collent l’étiquette de macho. Ce n’est pas un peu embêtant et réducteur, à force ? 
En fait non, car les gens qui me connaissent ajoutent toujours un mot, comme « macho rigolo » et ils savent comprendre les blagues et le second degré. Le vrai humour macho me gave, me fatigue. Ça ne m’amuse pas.

Dans un sketch, tu dis : « le mariage est un cercueil dont les enfants sont les clous. » Tu dois être quelqu’un de très romantique, non ?
(Rires) Je ne suis pas très romantique, oui ! Mais la formule est jolie. C’est d’ailleurs la caractéristique de mon humour : les formules qu’on peut reprendre après. Ça me fait marrer. C’est comme quand je me transforme en femme et que je dis « Tiens, j’ai un peu de temps, je vais faire la gueule ! » Il y a plusieurs types d’humoristes : de situation, visuels, le stand-up… Moi, c’est à texte.

D’ailleurs, aux repas de famille, tu es le rigolo de service ou super sérieux ? 
Tu sais, les humoristes sont chiants dans la vraie vie. Au quotidien, je suis normal. On n’a pas besoin de faire rire en permanence quand on fait ça comme métier.

Tu sais qu’une fois, je me suis disputé avec ma copine à cause de tes sketches. Qu’as-tu à dire pour ta défense ? 
(Rires) Sérieux ? Lequel ?

Celui sur les rapports hommes/femmes…
Tu vois, c’est drôle. C’est un sketch qui est beaucoup vu et qui reprend plein de préjugés. Ça fait beaucoup rire les couples. C’est du foutage de gueule énorme. On pourrait faire le même pour les hommes. Quand ils sortent du spectacle, ça fait du bien aux couples, ça leur fait un bol d’air. Mais c’est bon, dans le nouveau spectacle, je m’égratigne moi-même et les hommes !

Bon, question sérieuse :tu es catholique. Peut-on rire de la Religion ou pas ? 
Euh… Oui, oui ! Mais je ne fais pas de blagues sur les cathos dans mon spectacle. J’en ferais si je pouvais en faire sur les trois religions de la même manière.

A la base, tu es juriste. Tes parents ont dû être heureux quand tu as fait ton coming-out humoristique…
Ouais, mais en fait, ce n’est pas comme dans les films. C’est venu progressivement. J’ai fait cinq ans de Droit et des castings, de la magie… J’ai six frères et dans une famille nombreuse, on ne traite que les urgences ! Il y a 50 ans, ça aurait sûrement été plus complexe. Le seul truc, c’est que dans mon milieu, dès qu’on n’a plus d’actu, on te dit « Ah, ça ne marche plus ? »

Comment es-tu dans la vie de tous les jours ? 
Normal. Trop normal pour ce milieu d’ailleurs.

Et quand même stressé en montant sur scène ?
Tu rigoles ? Évidemment ! Sur scène, on doit toujours tout prouver, même après 15 ans de scène. Pas possible de ne pas avoir le trac !

Tu as dit une fois que Gad Elmaleh était ton humoriste français préféré. Tu le trouves toujours aussi drôle depuis sa pub LCL ?
(Rires) Pourquoi il a fait ça, je me demande… Enfin, je reste persuadé qu’il est drôle. Il a vrai talent, c’est un humoriste complet.

Au fait, comment écris-tu tes spectacles ?
Je l’écris à quatre mains avec Vincent Leroy. On se pose à 10 h du matin, dans un bar et on échange. Ensuite, j’appelle des copains, etc. pour le répéter. Je teste tous les effets que je fais. Car le public a toujours raison dans l’humour.

Tu t’es quand même pris de gros bides parfois ?
Oooh oui ! Quand le rire ne vient pas, c’est l’horreur. Un ange passe…

Merci pour l’interview. Je te laisse convaincre les gens d’aller voir ton nouveau show…
On m’a fait deux compliments sur Fournisseur d’excès : il est plus drôle que l’autre et trop court, alors qu’il fait 1 h 35 ! Je suis ravi du résultat. Une autre qualité, c’est aussi sa diversité des formes d’humour. Merci !

Propos recueillis
par Aurélien Germain

« Fournisseur d’excès », d’Olivier de Benoist. Vendredi 28 mars, à 20 h 30, au Vinci. Tarif : 42 €.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=V0ydhbfVZGE[/youtube]

"Il y a un retour du gratuit"

J.-L. Sagot-Duvauroux est philosophe et écrivain, il est l’auteur d’un essai « De la gratuité » chez L’Éclat (2006), disponible gratuitement sur internet.

DOSS_PAP23Le café suspendu, les potagers en libre service en ville, le marché gratuit… Qu’est-ce que ces initiatives gratuites disent de nous ? C’est le sans prix qui fait le sens de notre vie et on n’en a pas toujours conscience car on évolue dans un univers du tout marchand. Le fait d’offrir un café à quelqu’un, de lui donner, c’est agréable, et symboliquement important. Ces petites choses tentent de rétablir un culture de la gratuité, alors que c’est la culture marchande qui prime. Dans notre vie, ce qui est sans prix, donc gratuit, est ce qui a le plus d’importance à nos yeux. Prenons l’exemple d’une puéricultrice dans une crèche, elle s’occupe des enfants en vendant sa force de travail, et quand elle rentre chez elle, pour s’occuper de son propre fils, elle le fait gratuitement ! D’ailleurs, elle le prendra très mal si un jour il souhaite la rembourser ! On ne vend pas tout de nous-même.
Ces petites solidarité, c’est un souffle nouveau…? Dès la fin du XIXe siècle jusqu’aux années 1980, il y a eu ce mouvement des utopies de la gratuité. C’était très fort, c’était le communisme, la baisse du temps de travail, le partage des richesses… Mais la chute du communisme à la fin des années 1980 a fait largement douter de ces idéaux et le marché s’est engouffré là-dedans. Aujourd’hui, on peut dire qu’il y a un reflux du gratuit, mais de manière très différente et positive, car le mouvement vient du local. Il n’est plus ni national ni global. C’est une utopie qui revit sans danger de totalitarisme car elle renait par la liberté de chacun, par la base. À grande échelle, les États sont tétanisés par la gestion comptable de la politique, la finance etc. Alors qu’au niveau local, on a des perspectives différentes et on arrive à trouver des systèmes de partage.
Est-ce qu’on peut rapprocher les nouveaux modèles de consommation collaborative nés sur internet type covoiturage, de ces élans de gratuité ? On peut dire de façon générale qu’internet dessert le rapport marchand et le rend plus beau. Il y a beaucoup de politique à faire en prenant cela en compte ! Prenez mon livre sur la gratuité : l’éditeur l’a mis en libre service sur son site internet, et pourtant il dit que les ventes se portent mieux en faisant cela ! Car le réseau s’élargit et le livre a une valeur ajoutée, en tant que produit/objet industriel, que le gens veulent bien payer ! Sur internet, il y a aussi une culture du logiciel libre, du partage des connaissances et des idées, gratuit, libre, pour tous, c’est passionnant !

Le Tours gratuit : donnez comme vous prenez

Café en attente, Gratiferia, Happy troc… Des mouvements ponctuels de gratuité venus du monde entier se multiplient à Tours, entre nouveaux modes de consommation et façon locale de repenser les échanges humains.

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Sur une grande ardoise noire, à l’Instant ciné rue Bernard-Palissy, treize petits bâtons suivent le mot café. Comme ces traits que l’on trace, en comptant les jours. Là, ce sont des consommations « en attente » : quelqu’un paye deux cafés et en laisse un sur ce tableau, afin de l’offrir à un(e) inconnu( e). Bienvenue dans une de ces nombreuses zones gratuites qui prolifèrent tout doucement à Tours. Un petit geste désintéressé pour changer les choses. Comme cela. Parce qu’on sous-estime parfois la largesse du cœur humain.
Ce concept (aussi appelé café suspendu), Sylvain Petitprêtre, le gérant de l’Instant ciné, y a immédiatement accroché. « Quatre étudiantes sont venues me voir et je me suis tout de suite lancé. » Il prend son ardoise, y inscrit les consommations en attente : café, expresso, thé ou encore jus de fruits… Ses clients se prêtent au jeu. Payer 4 € au lieu de 2 € pour être solidaire, aider. « L’exemple typique, ce sont les petits groupes d’étudiants. S’ils sont cinq ou six, il y en aura souvent un qui ne peut rien consommer, faute de moyens. » Il peut donc prendre un café suspendu. « Il y aussi des retraités… », en raison de leur petite retraite ou simplement pour retisser un lien social un peu usé. On se pose alors la question des malintentionnés qui voudraient avoir leur petit café gratuit : « Alors oui, bien sûr, ça marche sur la confiance », souffle Sylvain Petitprêtre, avec un large sourire.
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Lancée au départ en Italie, cette idée de café en attente a beaucoup plu à quatre copines de l’IUT de Tours. Julie, Agathe, Élisabeth et Ingrid, étudiantes en Gestion des entreprises et administrations (GEA), ont décidé de tenter le coup pour leur projet d’école. « Il n’y avait rien à Tours, ville pourtant connue pour ses cafés. Il y avait un potentiel. Et je trouvais ça tellement bien… On s’est donc lancées en novembre », raconte Ingrid Merleau. Voix douce, posée, elle explique s’être heurtée au refus de certains cafetiers de la place Plumereau et du Monstre. « À cause des stéréotypes… On s’imagine le SDF qui vient, dégoûte le client », soupire-t-elle, trouvant cette attitude « dommage ». « L’un d’eux nous a même dit : “ Je ne vois pas pourquoi je paierais le chauffage pour quelqu’un qui ne paie pas son café ’’… »
Pourtant, cela ne coûte rien au gérant et il peut poser ses conditions. Pour l’instant, ils ne sont que quatre cafés tourangeaux à participer. Les étudiantes aimeraient, bien sûr, plus de participants. « Ça a de très bonnes répercussions et ce n’est pas du boulot en plus pour eux ! » Un concept qui pourrait d’ailleurs aussi donner des idées à d’autres. « Baguette en attente » utilise le même principe : une achetée pour soi, l’autre mise en attente pour une personne dans le besoin. Une centaine d’établissements dans une soixantaine de villes en France participe. Succès plus mitigé en Touraine, puisque, pour l’instant, seule la boulangerie EmiNico à La-Croix-en-Touraine (près de Bléré) joue le jeu.
Cette philosophie du prendre et donner, c’est aussi ce que va tenter La Belle Rouge, à Joué-lès- Tours, une salle proposant habituellement des manifestations artistiques et culturelles. Le 18 mai, elle organise une Gratiferia. Un néologisme en espagnol qui signifie foire gratuite. L’idée, née dans les quartiers populaires d’Argentine, a tapé dans l’œil de Charlotte Ameslon, gérante de la salle, il y a deux mois. « C’est un marché gratuit, c’est sympa ! Pas d’argent, pas de troc ; tout dans un esprit de récup’ pour éviter de jeter », s’enthousiasme- t-elle. Venez les mains dans les poches, sans porte-monnaie, et… prenez ce qui vous fait envie ! Dix minutes après avoir créé l’événement sur Facebook, elle recevait déjà une cinquantaine de réponses ! « Il faut croire que les gens attendaient ça. Là, tout sera gratuit : et pas seulement les objets, mais aussi des services. »
Elle qui dit en avoir « marre de cette société de sur-consommation qui gaspille » a bien conscience que les gens risquent d’être gênés. « Ils vont probablement dire : je n’ose pas. Mais servez-vous, c’est gratuit ! » Une culture inhabituelle qui demande un temps d’adaptation. Car beaucoup pensent encore que ce ne peut pas être gratuit ET désintéressé… Autre zone de gratuité, autre démarche, le Happy troc. Organisé par Adresse à échanger, ce « rendez-vous convivial permet de s’échanger des objets (CD, vêtements, etc.) : du troc ! », explique Marjorie, fondatrice du site. Ce nouveau mode de consommation, qui a essaimé dans six villes de France, aura lieu à Tours à table, le dimanche 13 avril, de 16 h à 18 h. « Il suffit de s’inscrire sur notre site. Il y a une quarantaine de places. Ensuite, vous troquez gratuitement ! »
Une initiative mise en place, car Marjorie et sa collègue Manon sont « à fond sur la tendance du consommer autrement ». Et là encore, comme le café suspendu, « cela marche beaucoup à la confiance. C’est un principe de réciprocité. On n’échange pas qu’un objet. On échange aussi un bon moment ». À chaque fois, au-delà du simple côté gratuit, il y a aussi et surtout cette façon de repenser les rapports humains. « De partage », comme insiste Yohan Vioux, graphiste de Sous le manteau. Avec l’auteur Jérémy Bouquin, le photographe Philippe Lucchese et la relectrice Isabelle Maximin, ils mettent à disposition de tous des cartes postales, avec une petite histoire et un visuel. « On donne un accès gratuit à la lecture, au partage. On l’avait déjà fait avec des petits livres. » Là, leurs cartes postales sont disséminées dans Tours, dans le tramway, à l’Instant ciné… « Toutes racontent une histoire globale. Il y en a 25 au total et pour l’instant, 14 ont été distribuées. Certains les jettent par terre, d’autres les font voyager. Il y en a même une qui a atterri à… l’île de la Réunion ! »
Ces Tourangeaux ont fait ça pour « faire réagir sur notre société. » Un acte gratuit comme un autre, par ailleurs auto-financé à 100 % : « Les cent exemplaires de chaque carte sont imprimés par nos propres moyens… »
Lancée en 2011, la zone de gratuité à la fac des Tanneurs a eu un sacré succès, tout comme ses autres éditions. Idem pour celle du Bar Bidule chez Colette, ou encore celle mise en place rue Nationale à Noël 2013. Elles doivent être appréhendées. Expliquées. Comprises. S’habituer à penser en terme de « je prends ce dont j’ai besoin », plutôt que « je prends tout ce que je peux et j’amasse, car c’est gratuit ». Petit à petit, le 100 % gratis fait son chemin. Tours doit simplement se familiariser avec ces nouveaux modes de consommation et d’échange. L’écrivain Cesare Pavese disait : « Les choses gratuites sont celles qui coûtent le plus : elles coûtent l’effort de comprendre qu’elles sont gratuites… »
Aurélien Germain
++ Café en attente
tmv a décidé de s’associer à l’initiative Café en attente. Pour rappel, les établissements participant pour l’instant au concept sont : Sa Majesté des couches et le Corneille (rue Colbert), l’Instant ciné (rue Bernard-Palissy) et New 7 (Sanitas). Si vous voulez jouer le jeu, direction la page Facebook « Café en attente Tours ». Et rien ne vous empêche non plus de vous inscrire sur « Baguette en attente ».
+ E-books
De nombreux livres, tombés dans le domaine public, sont disponibles gratuitement en PDF sur livrespourtous.com ou encore ebooksgratuits. com À lire sur votre ordinateur ou sur smartphone et tablettes.

All About Albert : regretté Gandolfini

Comédie douce avec le regretté James Gandolfini dans un rôle improbable. Sympathique, sans être transcendant.

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Le 19 juin 2013, alors qu’il voyageait en Italie, l’acteur James Gandolfini était emporté par une crise cardiaque. Connu pour son personnage-clé dans la série Les Soprano, le rôle du mafieux bourru et impitoyable semblait lui coller à la peau, même post mortem. Impossible d’imaginer un autre registre, un autre rôle. Un préjugé hâtif balayé d’un revers de main par le nouveau film de Nicole Holofnecer, réalisatrice d’épisodes de Six Feet Under et Sex & the City.
Dans All about Albert (on fermera les yeux sur cette énième mauvaise traduction, le titre original étant Enough said), Eva est une mère divorcée, masseuse de profession, qui rencontre Albert, séparé lui-aussi, lors d’une soirée. L’entente s’installe, mais Eva doute rapidement de sa nouvelle relation, quand l’une de ses clientes, poète et râleuse, ne cesse de dénigrer son ex-mari et la fait hésiter…
Dans cette comédie romantique, Nicole Holofnecer réussit à ne pas tomber dans la mièvrerie, poncif inhérent au genre de la « romcom ». La raison à cela ? Un duo d’acteurs formidables, tous deux passés par la case série TV. Julia Louis-Dreyfus (vue dans Seinfeld) est parfaite en mère un peu paumée (difficile de comprendre la jeunesse d’aujourd’hui, ainsi que sa propre fille), plongée dans un quotidien répétitif et amoureuse touchante. Mais c’est le fameux Gandolfini qui excelle et illumine ce film de bout en bout. Superbe en gros balourd un peu gauche, maladroit en amour et au cœur brisé, l’ex-Soprano est poignant et terriblement attachant. « Tu veux vraiment me faire dire ça dans ce contexte ? Mais je vais passer pour une fille ! », a-t-il soufflé, pendant le tournage.
Alors on ne peut s’empêcher de sourire devant ces scènes, où Gandolfini, sincère, prouve l’étendue de son registre comme papa ours attendrissant.
All about Albert est simple. Peut-être trop. Trébuche aussi à cause de certaines lourdeurs et autres grossiers quiproquos, étouffant un scénario déjà basique. Il n’empêche qu’il fait la part belle aux dialogues : savoureux et comiques (« je vois votre…euh… pénis à travers votre pyjama », dit Eva pendant qu’Albert la drague), mais aussi parfois sirupeux (cette scène d’ouverture au restaurant un peu longuette). Les textes réussissent tout de même à en faire une comédie intelligente et pétillante.

Si All about Albert n’apporte strictement rien au genre et ne restera pas dans les mémoires, il reste beau et maîtrisé. Un dernier hommage à la bonne bouille du regretté Gandolfini et un petit plaisir saisonnier d’une simplicité rafraîchissante. Rafraîchissante comme une petite brise de printemps. Et cela tombe plutôt bien.
Aurélien Germain
Note : **

Comédie romantique, de Nicole Holofcener (États-Unis). Durée : 1 h 33. Avec Julia Louis-Dreyfus, James Gandolfini, Catherine Keener, Toni Collette…
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TOUJOURS EN SALLE
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WRONG COPS ***
Dupieux continue d’enfoncer le clou, avec son cinéma déjanté et punk. Avec Wrong Cops, il filme le quotidien de flics véreux, corrompus, dealers de drogue et fans d’électro. La galerie de personnages est tout simplement jubilatoire (mention spéciale pour l’apparition d’un Marilyn Manson méconnaissable). Image sale et jaunie, musique entêtante et scénario fou furieux forment un ovni comique, foutraque et on ne peut plus audacieux. Bref, anarchiste jusqu’au bout de la pellicule ! A. G.

SUPERCONDRIAQUE **
Romain (joué par Dani Boon), quadra seul et célibataire, photographe pour un dictionnaire médical, est hypocondriaque. Peureux, névropathe, il n’a qu’un ami : son médecin traitant (Kad Merad). Dans Supercondriaque, la nouvelle grosse comédie française (déjà plus de 4 millions d’entrées), Dani Boon propose son meilleur film jusqu’ici. Une deuxième partie faiblarde, mais gags, humour et bonne humeur y sont : trois ingrédients pour lutter contre la sinistrose. C’est déjà ça… C.V.

HER ***
Dans un futur proche à Los Angeles, Theodore, sensible, inconsolable depuis sa rupture difficile, tombe amoureux de Samantha… la voix d’un logiciel. Film courageux d’un Spike Jonze admirable, Her donne la réplique à Joaquin Phoenix, au sommet de son art, et à Scarlett Johannson, invisible à l’écran. Comme un orfèvre de l’image, le réalisateur réussit encore son coup, avec un longmétrage à couper le souffle, un bijou d’anticipation intimiste. Un film à la voix d’ange, voilà tout. B. R.

 
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

 
 

Municipales à Tours : Jean sans terre

Le 1er tours des élections, c’est fait. Reste que Jean Germain s’est bien fait égratigner par Barbary et que le FN a percé. Analyse avant le 2e tour.

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Jean Germain ne s’attendait sans doute pas à vivre un entre-deux-tours si incertain. Pour lui, la déconvenue est de taille : avec 27,83 % des voix, le maire sortant est en recul de près de 20 points par rapport à son score de 2008 (46,74 %). Difficile d’y voir un satisfecit de son action. Toute la question, pour lui, est de savoir s’il pourra combler les 9 points de retard qu’il enregistre à l’issue du premier tour sur son adversaire Serge Babary (36,43 %), champion d’une droite à visage uni.
Sur le papier, les choses semblent jouables pour le maire sortant puisque l’addition de toutes les listes de gauche et des Verts (11,3 %) donne un total de 49 % des suffrages. Dans un contexte de triangulaire (le FN est qualifié pour la première fois pour le second tour avec 12,93 % des voix), la majorité relative semble à portée de main. Sauf qu’une addition de pourcentage n’a jamais fait une élection et que les électeurs Verts ou de toute autre couleur n’ont pas l’habitude de suivre aveuglément les consignes qu’on leur donne. Tout dépendra, en fait, de la nature et de la force du désamour qu’ils ressentent pour leur premier magistrat. Arrivé en tête du premier tour, Serge Babary, sans réserve apparente va tenter de surfer sur sa dynamique positive. Tours, que les observateurs s’accordaient à considérer comme imprenable est à portée de main. Cela pourrait en motiver certains.
Reste la question récurrente de nos entre-deux-tours à la française : que vont faire les abstentionnistes du premier tour ? Presque un Tourangeau sur deux ne s’est pas exprimé dimanche. Beaucoup sont restés chez eux car ils considéraient ce scrutin sans enjeu : ce n’est évidemment pas le cas. En se rendant aux urnes, le plus probable est qu’ils amplifient le mouvement de fond de cette élection. Des surprises, alors, ne sont vraiment pas à exclure…
 

Osez Les Virtuoses !!

Doc Pilot se bat pour la virtuosité dans chacune de ses chroniques, partout où il va, il y a du talent. Revue de ses dernières découvertes.

Paolo Fresu
Paolo Fresu

A l’heure de la gratuité absolue, dernier mépris en date du travail des artistes, à l’heure de la musique entendue comme l’air que l’on respire, sans se poser la question de son existence mais dans l’incapacité vitale de s’en passer, il est bon d’aller aux spectacles vivants pour se confronter à « la pratique » et pour prendre conscience de l’investissement de ceux dont la virtuosité reste une bonne claque à une écoute passive. Le saviez-vous, Géraldine, la violoniste de As de Tréfle vient du classique, c’est une virtuose ; son groupe est l’une de nos plus belles machines de guerre scénique. Carton plein au Temps Machine pour la sortie de leur nouveau disque, énergie débordante et communicative, ultime outrage aux règles en faisant la scène envahir par le public (totalement interdit au TM)…
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=w0qU2m3RAW0[/youtube]
Bluesy Roosters en concert en Arcades Institute pour la Matmut et les yeux ronds du public époustouflé par les acrobaties techniques du guitariste José Larraceleta : un virtuose…. Cinéma Les Studio pour la première projection du « We are Happy from Tours », bravo, c’est drôle, c’est une facette de Tours et une initiative DIY à soutenir et consommer ; LoupBlanc de la caméra les virtuoses… Toujours Joe Bonamassa en écoute, Le Virtuose !! Puis Nat King Cole avant de filer au Printemps Musical de St Cosmes s’en prendre plein les yeux et oreilles avec le concert de la violoniste Hildegarde Fesneau ( 17 ans) et du pianiste Guillaume Vincent ( 22 ans), de Saint Saëns à Bizet en passant par Brahms, une affolante incarnation des œuvres dans une prestation mémorable : la valeur n’attend pas le nombre des années pour les virtuoses. Plus tard dans la soirée au Petit Faucheux une nouvelle claque avec le quartet du trompettiste Paolo Fresu, un maître dans son style, un virtuose bien entouré par trois musiciens d’exception dans un style mélangeant habilement le classique et la modernité, tout en restant abordable et novateur. La salle est pleine à craquer, pas étonnant…
Au retour, Tracks sur Arte et des virtuoses de l’image et de la musique électronique, avant un concert de Clapton à Bale ; cette bande de vieux mecs reste touchante et passionnée…. Dernier concert des Hivernales en Arcades Institute, la fascinante chanteuse/guitariste anglaise Angie Palmer, accompagnée par le guitariste Jean-Jacques Sigolini, encore un virtuose : deux heures de pur bonheur pour finir en beauté ce cycle de concerts qui nous fit les dimanches d’hiver chaleureux et ludiques.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=y35vhn9zCr8[/youtube]

Municipales à Tours : les résultats !

Premier tour des municipales oblige, tmv vous livre les résultats en direct. Suivez-nous sur Twitter, Facebook, et … ici !

Ce dimanche 23 mars, c’est le premier tour des élections municipales. tmv vous propose un direct sur Facebook, Twitter et… ici !
23 h 43 : Vous avez été très nombreux à nous suivre, notamment sur Twitter et notre site. Merci à vous ! Bonne nuit !
23 h 39 : Le taux de participation est de : 52,38 %.
23 h 30 : Le dépouillement est terminé. Voici la capture d’écran du site elections.fr et de tours.fr

Sans titre
Photo DR elections.tours.fr

 
23 h 28 : OUF, les 75 bureaux sont dépouillés !
23 h 24 : 73 bureaux dépouillés… Plus de surprises : les résultats restent sensiblement les mêmes.
23 h 10 : Babary (36,33 %), Germain (27,86 %), Godefroy (12,97 %), Denis (11,32 %) sur les 72 bureaux dépouillés (sur 75)
23 h 08 : « Le gouvernement doit en tirer les conséquences (…) J’invite au rassemblement « , indique Jean Germain, maire sortant à Tours, sur la chaîne TV Tours.
23 h 06 : plus que trois bureaux à dépouiller !
23 h 04 : Jean Germain s’est exprimé sur TV Tours. « Il y a eu 49 % d’abstention. Ils ont voulu manifester leur mécontentement. J’aurais préféré un meilleur score bien sûr (…). On a compris le message. L’intérêt de Tours est de continuer ce qu’on a commencé ensemble. »
23 h : Toujours neuf bureaux en attente de résultats.
22 h 54 : Tmv est solidaire des courageuses et courageux qui dépouillent ce soir et qui doivent avoir vidé les réserves de café ! (George Clooney, si tu nous entends…)
22 h 43 : 66 bureaux dépouillés. Babary (35,26 %), Germain (28,23 %), Godefroy (13,31 %).
22 h 37 : une future triangulaire s’annonce.
22 h 30 : Gilles Godefroy (FN) totalise 13,39 %. Il parle de « retour attendu » et dit qu’il va « se maintenir » (sur TV Tours).
22 h 28 : Il reste encore quelques quartiers à dépouiller… Courage !
22 h 24 : Emmanuel Denis (EELV) sur TV Tours : « Notre objectif est de ne pas laisser la ville à la droite »
22 h 15 : 65 bureaux dépouillés. Résultats provisoires : UMP 35 %, PS 28,4 %, FN (13,38 %)…
22 h 12 : Le dépouillement s’accélère… On ne devrait plus tarder à connaître les résultats.
22 h 09 : le temps passe lentement ? 61 des 75 bureaux tourangeaux ont été dépouillés !
22 h 04 : Poussée du FN à Tours (13,5 %)
22 h 02 : 59 bureaux dépouillés. UMP 34, 85 % et PS 28, 66 %
22 h : 54 bureaux ont été dépouillés (sur 75). Résultats provisoires : Sur 54/75 des bureaux : UMP 33.46, PS : 29.36, FN : 13.85, EELV : 11.13, DIVERS GAUCHE : 8.77
21 h 54 : Résultats provisoires >> Babary 33% // Germain 29 % // Godefroy 13%  // Denis 11% // Bourdin 9%
21 h 50 : les résultats ne sont toujours pas connus. Pour l’instant, seuls 54 bureaux sur 75 % sont dépouillés.
Urne1

Chroniques culture #18

Comme chaque semaine, petit tour au pays de la culture avec nos chroniques : DVD, TV, BD et le fameux jeu vidéo coup de cœur !

LE DVD
CHRO_DVDHUNGER GAMES : L’EMBRASEMENT
Blockbuster brûlant sorti en novembre au cinéma, le deuxième volet d’Hunger Games surpasse son prédécesseur et se voit transcendé par sa star, Jennifer Lawrence. Pitch plus politique, côté plus noir et rythme haletant sortent cet opus des méandres de l’éternel « teen-movie ». Metropolitan offre une édition 2 blu-ray méga costaude et 4 heures de bonus ! Making of béton, interviews de l’équipe ou encore scènes coupées raviront les fans de Katniss. Sortie le 24 mars.

LA BD
UN PETIT LIVRE…
Avec Un petit livre oublié sur un banc, le scénariste JIM vous entraîne dans une de ces histoires simples et sensibles dont il a le secret. Autour de ce livre, il crée, avec le trait fort agréable de Mig, une chaîne de rencontres extrêmement bien ficelées et signe une des plus belles comédies romantiques de ce début d’année. Cette série, prévue en deux tomes, ajoute un peu de douceur en ce début de printemps, ce qui, par les temps qui courent, n’est vraiment pas un luxe ! Hervé Bourit

A LA TV
VENDREDI, TOUT EST PERMIS
Avant de manger de l’élection municipale à toutes les sauces ce week-end, faites-vous une petite pause « lol ». Rendez-vous devenu presque incontournable sur TF1, VTEP se la joue prime time ce vendredi. Ce jeu-divertissement accueille cette semaine Stéphane Rousseau, Titoff, ou encore Anthony Kavanagh et Claudia Tagbo… Les séquences « In the dark » ou encore « Le décor penché » promettent encore une bonne séance de rigolade. Vendredi 21, à 20 h 55, sur TF1.

LE JEU VIDÉO
DARK SOULS 2
Amateurs de combats musclés et d’hémoglobine par citernes entières, à vos manettes ! Trois ans après le premier opus, Dark Souls débarque à nouveau sur PC et consoles. Au programme de ce jeu de rôle, un monde immense et dangereux, des combats par centaines contre une armée de monstres et de boss aux dents longues… À savourer en solo ou en multi jusqu’au bout de la nuit.
L.Soon
Namco Bandai, Pegi 16 ans, PC, PS3, Xbox 360, de 50 à 70 €.

Sur le Net : une minute sur le web #8

Du buzz, du buzz, du buzz : voilà nos pépites glanées sur le web. Délicieux !

LA VIDÉO
PREMIER BAISER
La vidéo buzz de la semaine, c’est First Kiss, de Tatia Pilieva, où 20 inconnus s’embrassent pour la première fois devant sa caméra. Image en noir et blanc, premiers bisous réservés, torrides, ou sincères… C’était mignon tout plein et sympa. Sauf qu’il s’agissait en fait d’une pub pour des vêtements.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=IpbDHxCV29A[/youtube]

LE CHIFFRE
50 000
C’est le prix, en euros, de la nuit dans la chambre la plus chère au monde. Il s’agit de la suite Royal Penthouse de 1 600 m2, à l’Hôtel President Wilson de Genève (Suisse), avec vue sur le lac Léman et le Mont-Blanc.
WTF
POPEYE, EST-CE TOI ?
73 cm de tour de biceps. Bim ! Arlindo de Souza, alias La Montagne, a les plus gros biscotos du Brésil. À 43 ans, il vit toujours chez maman (trop mignon) et s’injecte du Synthol (pratique potentiellement mortelle, mais bon) pour avoir les plus gros muscles du monde. Envoyez vos lettres d’amour !
BUZZ_MUSCLE

MANGER
BURGER QUI ARRACHE
Au Burger Off, de Hove (Angleterre), il faut avoir 18 ans et signer une décharge pour manger le XXX hot chili burger. Si épicé (9,2 millions sur l’échelle de Scoville mesurant la force des piments, soit l’avant-dernière marche !) qu’il a déjà envoyé cinq personnes à l’hôpital, les intestins perforés. Le prix pour un petit ulcère sympa au bidon ? 4,70 € !
Hikaru Cho, jeune fille de 19 ans, est une pro du body-painting, ces peintures sur corps. Ses trompel’oeil ont tellement plu à Amnesty International que l’ONG a fait appel à elle pour illustrer sa campagne « Mon corps, mon droit ». Plus sur hikarucho.com

BUZZ_PHOTO
(Photo Hikaru Cho)

INSOLITE
PAS SI SEXY !
Grosse surprise pour un septuagénaire italien ! L’homme s’est fait un petit plaisir en fixant rendez-vous à une escort-girl. Quand il a découvert le visage de cette prostituée de luxe ? Il s’agissait de la future fiancée de son fils, qui prétendait être serveuse. De quoi pimenter les prochains repas de famille.

NOT DEAD
TUPAC OR NOT TUPAC
Un spectateur ressemblant au rappeur Tupac (assassiné en 1996) a été filmé lors d’un match de basket. Les réseaux sociaux et fans de complots se sont enflammés, alimentant de nouveau les folles rumeurs comme quoi le musicien serait toujours vivant. Info tmv : il prépare un duo avec Elvis Presley.
BUZZ_TUPAC

Au Martin Bleu : envolée de goût

Le Martin Bleu a quitté l’îlot Vinci pour se poser… quelques mètres plus loin, avenue de Grammont. Et vous savez quoi ? C’est toujours aussi bon !

Depuis début mars, Florent Martin et son équipe font revivre Le Martin Bleu. (Photos tmv)
Depuis début mars, Florent Martin et son équipe font revivre Le Martin
Bleu. (Photos tmv)

À tmv, on était déjà plutôt friand de l’ancien établissement de Florent Martin, sur l’îlot Vinci, où il a accueilli ses clients pendant presque 10 ans. Quel plaisir de se dire alors que le Martin Bleu, après avoir fermé ses portes en novembre dernier, a décidé de se poser à quelques mètres de là, avenue Grammont.
Un nouvel envol, en prenant ses quartiers dans l’ancien restaurant Les Papilles, dont les anciens propriétaires ont souhaité cesser leur activité. Des locaux mis en vente et « visités l’après-midi même » par Florent Martin. « Une semaine après, c’était bon ! », se réjouit-il.

Et nous aussi ! Car Le Martin Bleu excelle toujours dans la cuisine tourangelle. Sa carte fait la part belle aux poissons d’eau douce et de Loire et la bonhomie du patron est toujours aussi agréable. Qui lance deux, trois commentaires, comme cela, en même temps que défilent les plats alléchants : « 300 grammes pour l’entrecôte de bœuf Angus… Eh, il faut bien que le client ressorte sans avoir faim, quand même ! », « Ah si, j’ai des vins étrangers : bourgogne, bordeaux…», rit-il, pas peu fier de composer avec des vins de la région. Florent Martin travaille main dans la main avec des producteurs locaux. Et ça se sent dans l’assiette.

Et si son ancienne clientèle, fidèle, a suivi le Martin Bleu, les curieux aussi. Résultat : on vous conseille de réserver ! À 12 h 30, la quarantaine de couverts est déjà prise d’assaut. « Je suis obligé de refuser du monde », souffle Florent Martin, dans une salle qui ne dépayse pas le moins du monde. C’est simple, il a gardé le look sobre mais chic de l’ancien Les Papilles. S’il avoue n’avoir « rajouté qu’une table haute », il n’exclut pas de donner un petit peu de couleurs à certains coins jugés trop sombres.
Et entre cette atmosphère bon enfant, sympathique, et des plats délicieux (coup de coeur de la rédaction !), on a bien envie d’y faire notre nid, dans ce nouveau Martin Bleu.
Aurélien Germain

AU MENU
√ LE PLAT
On a testé : les noix de Saint- Jacques poêlées, patates douces, aromatisées de beurre de citronnelle au Vouvray. Un délice. Idem pour le tartare de mulet de Loire et ses pruneaux de Tours. Après ces entrées, place au filet de mulet de Loire à la peau, mousseline de céleris et sa réduction de cabernet qui ont affolé nos papilles. Et histoire de tester la viande, impossible de louper l’entrecôte de boeuf Angus à la crème de sainte-maure de Touraine. Un régal !

L’ADDITION
Menus à 18 €, 22 € et 29 € (possibilité de prendre juste un plat à 18 € par exemple). Des prix raisonnables en regard de la quantité (c’est copieux !) et de la qualité (le côté gastronomique).

EN PRATIQUE
Au Martin Bleu, 34, avenue de Grammont. Résa : 02 47 66 79 33. Contact : aumartinbleu@hotmail. fr et sur Facebook : Martin Bleu. Ouvert du mardi au samedi, midi et soir.

Festival du cinéma asiatique : 15e édition à Tours

C’est la 15e édition de cet événement tourangeau. Pour l’occasion, on a pensé à 15 films asiatiques qui ont marqué l’histoire du cinéma.

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Les sept Samouraïs
d’Akira Kurosawa (Japon), parce que c’est un des premiers grands films à donner ses lettres de noblesse internationales au cinéma asiatique.
In the Mood for Love de Wong Kar-Wai (Hong-Kong), parce qu’il parle d’amour comme personne (On aurait pu citer The Grandmaster ou 2046, mais il fallait choisir).
Shaolin Soccer de Stephen Chow (Hong-Kong), parce que mélanger foot et moines shaolin, c’est canon.
Princesse Mononoké de Hayao Miyazaki (Japon), parce qu’il a permis aux adultes d’aller voir des dessins animés sans forcément emmener leurs enfants.
I Wish de Hirokazu Koreeda (Japon), un des derniers films de ce réalisateur très concerné par l’enfance. Une ode magnifique à l’innocence (on aurait pu encore mettre Tel Père, tel fils).
Adieu ma concubine de Chen Kaige (Chine), même s’il est long et très lent… qu’est-ce que c’est beau !
Tigres et dragons d’Ang Lee (Taïwan), car oui, c’est possible de faire un film d’art martial très intelligent et populaire.
L’Empire des sens de Nagisa Oshima (Japon), parce qu’il pousse l’érotisme et la sexualité à leur paroxysme.
Battle Royale de Takeshi Kitano (Japon), un exemple de violence contenue, chère à ce réalisateur fantastique.
Old boy de Park Chanwook (Corée du Sud), la vengeance n’a jamais été aussi bien mise en scène.
Une balle dans la tête de John Woo (Chine), non, les polars d’une telle intensité ne sont pas réservés aux réalisateurs américains.
The Host de Bong Joon-ho (Corée du Sud), une des œuvres majeures du cinéma de genre.
A touch of sin de Jia Zhang Ke (Chine), prix du scénario de Cannes 2013, un bijou.
Tropical malady d’Apichatpong Weerasethakul (Thaïlande), ce n’est pas parce que le nom de ce réalisateur est imprononçable qu’il n’est pas hyper talentueux.
La Rivière de Tsai Ming Lang (Taïwan), un des films cultes d’un maître du cinéma taïwanais.
Benoît Renaudin
ÉVÉNEMENT
LE FESTIVAL
Cette année, la programmation du Festival International de cinéma asiatique de Tours (FICAT) est conséquente. Entre les projections de films aux Studio, en compétition (Un été à Quchi, Song of silence…) ou pas (With Mom, Real, Détective Dee 2…)? vous avez le choix parmi une bonne douzaine de films. Il y en a même pour les plus petits, avec des courts métrages d’animés (Les Petits canards de papier).
MAIS PAS QUE…
Le FICAT s’est entouré de plusieurs partenaires, qui proposent aussi de faire des activités en dehors du cinéma des Studio. Il y a par exemple un atelier d’origamis et des tables de lecture sur l’histoire du Japon à travers les mangas, au Nyanko café (Rue de Jérusalem). Ou encore, une projection de courts métrages à 20 h 30, le 26 mars, à l’Instant café (rue Bernard-Palissy). Mais aussi une rencontre avec la réalisatrice Momoko Seto et une projection de son documentaire à l’Espace Parfum culture (rue Blaise-Pascal).
√ PRATIQUE
Le festival se déroule jusqu’au 26 mars.
→ Pour voir tout le programme et les tarifs, allez jeter un coup d’œil à cineasia37.wordpress.com

Festival EverySing : tout en voix ce week-end

Le festival EverySing revient pour sa quatrième édition. Et bonne nouvelle : ça commence ce vendredi !

Cela fait quatre ans que le festival EverySing explore les frontières de la voix chantée. Préparez-vous à chantonner tout le week-end, pendant trois jours, avec des découvertes repérées par le Cepravoi, organisateur du festival.
Au programme, carte blanche à Jekyll Wood dès vendredi,  qui se produira en solo, duo et trio, avec une petite surprise (qu’on vous dévoile déjà, en fait) : la venue sur scène de la chanteuse Kundal.
On n’oublie pas les Allemands de Slixs, samedi, accompagnés de la Chorale du lycée Grandmont de Tours. Le soir, place à Riendanstonfolk (rien que le nom nous donne envie !)
Dimanche, on finit avec du lourd aussi : Opus Jam et, en première partie, les enfants des écoles de musique de l’agglomération tourangelle.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=b2TtTM1LB1c[/youtube]
Pendant les trois jours, des ateliers sont proposés. Il faut s’inscrire à l’avance. Le jour même, c’est encore possible, mais seulement en fonction des places disponibles !
Vendredi 21, samedi 22 et dimanche 23 mars, à l’espace Ligéria, à Montlouis-sur-Loire. Tarifs (concerts seuls) : vendredi, de 6 € à 12 € ; samedi et dimanche, de 6 € à 16 €.
√ Les pass : trois concerts, 36 € ; pass ateliers, 1 jour : 22 € ; pass ateliers + concerts, 3 jours : 75 € ; 2 jours : 64 € ; 1 jour : 32 €.
√ Réservations à l’office de tourisme de Montlouis, tél. 02 47 45 85 10 et points de vente habituels. Tél. 02 47 50 70 02.
http://www.cepravoi.fr/pages/everysing/
OpusJam1

Her : un film à la voix d’ange

La dernière réalisation de Spike Jonze est une belle réussite, entre film d’anticipation sans effets spéciaux et romance.

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Elle susurre des mots tendres, d’une voix un peu rauque. Elle, c’est Samantha, un logiciel intelligent. Celui que Théodore vient d’acheter. Lui, est plutôt du genre timide, sentimental. Son métier lui va bien : il écrit des lettres à la place des autres pour une entreprise. Dans un futur pas si lointain, chaque matin, Théodore Twombly se lève pour aller dans cet open space dans le centre-ville de Los Angeles. Autour de lui, tout le monde porte une oreillette et un petit boîtier connecté, le smartphone de demain. Théodore porte des pantalons taille-haute et des chemisettes. C’est la mode en ce moment. Ah, oui, il a une moustache aussi et le cœur brisé depuis qu’il a engagé une procédure de divorce. Alors pour faire passer le temps, il télécharge Samantha, lui parle, explique ses sentiments, met des mots sur sa vie.
Troublant. Les premières conversations entre Théodore et Samantha laissent perplexe. Le besoin d’avoir deux acteurs en chair et en os à l’image provoque l’envie d’une présence. Le vide se remplit alors, peu à peu, de cette persona invisible. La voix de Samantha prend corps, propulsée par celle de Scarlett Johansson. Au sommet de son art, Joaquin Phoenix donne la réplique. Toujours un peu bancal, il se laisse happer par cette relation amoureuse, tout en non dit et en finesse.
Comme un orfèvre de l’image, Spike Jonze réussit encore son coup. Décidément, ce réalisateur de clips est devenu un maître du cinéma avec ses films étranges, beaux, mystérieux. Après dans la peau de John Malkovich, Adaptation et Max et les Maximonstres, il s’attaque au long métrage d’anticipation intimiste. Loin de la débauche d’effets spéciaux souvent mis en œuvre dans ce genre de film, Spike Jonze préfère la suggestion, la bonne idée qui colle au fond de son histoire. Il faut se replonger dans ses clips pour voir qu’il excelle dans cette esthétique léchée sans déballage de moyens, celui par exemple de Weapon of choice (Fat Boy Slim) avec un Christopher Walken dansant comme un dieu. Ou encore la folie terrifiante de ces pandas dans Drunk Girls de LCD Soundsystem.
Vraiment, Spike Jonze est un punk au grand cœur, un dynamiteur de genre, une sorte d’ovni qui aime se faire désirer, son film arrive après 5 ans de vide. Et il est d’une beauté à couper le souffle.

Gilles : femme, enfants et (dé)clic

Gilles est chef d’entreprise. A 37 ans, originaire de Lille, il est venu poser sa valise et s’installer avec sa famille à Tours. Un régal, pour lui !

Si sa société et ses quatre salariés sont importants, sa famille passe avant tout. (Photo tmv)
Si sa société et ses quatre salariés sont importants, sa famille passe avant tout. (Photo tmv)

Gilles Foine, 37 ans, arrive pile à l’heure au rendez-vous. Petite chemise rayée à manches courtes, cheveux rasés et une poigne franche. Ravi à l’idée de participer à notre série de portraits. Avant de venir, il a potassé les tmv, retenu plein de choses. Raconte pourquoi il a aimé à toute allure. « Je vis à cent à l’heure », lance-t-il.
Derrière ses lunettes bleues un peu rondes, ses yeux bleu-gris sont rieurs. Originaire de Lille, « tombé amoureux d’une Rouennaise », il a fait quelques pas à Orléans, où le couple ne s’est pas vraiment épanoui (« on ne s’est fait presque aucune connaissance »).
Il est arrivé à Tours il y a sept ans. « La ville nous a plu direct ! », dit-il avec un sourire. « C’est une autre mentalité ici. C’est un petit Lille. »
C’est aussi à Tours qu’il a créé sa propre société, plus exactement à Joué. « Pour faire simple, je vends des services d’informatique aux entreprises. On propose d’être l’informaticien de la boîte. »
On sent de la fierté quand il raconte son travail. Ravi d’avoir réussi, « alors que les études n’étaient pas trop mon truc ! ». D’avoir « osé », un mot qui revient souvent dans sa bouche. Osé, « parce qu’on n’apprend pas à être dirigeant à l’école ». Osé surtout grâce à Caroline, son épouse, sa « magnifique femme », comme Gilles Foine le dit. « Elle a été le déclic pour que je crée mon entreprise. »
Si sa société et ses quatre salariés sont importants, sa famille passe avant tout. « J’ai quatre filles et un gars ! » Quand il en parle, ce papa a des étoiles dans les yeux. Lui qui vit près de la place de la Liberté souhaiterait trouver une maison plus grande à Tours (« Mais c’est cher… »), toujours avec cette idée de les rendre heureux. Pas si facile de concilier vie de famille et travail prenant : « On se laisse vite embarquer par la boîte, mais je suis très famille », répète-t-il. Le
Centre des jeunes dirigeants (CJD, une association nationale apolitique qui possède aussi une antenne à Tours) lui a finalement permis de ne pas perdre pied et « de grandir ». « Cette asso aide à organiser son temps, faire attention à ses salariés, à sa famille, au temps pour soi… Ça m’a aidé en tant que père de famille et chef d’entreprise ! »
En fait, avec Gilles Foine, l’habit ne fait pas le moine : il a une boîte d’informatique, mais n’est pas le stéréotype du geek ; il est patron, mais loin d’être le grand stressé vissé à son smartphone qui ne jure que par le métro-boulot-dodo… « C’est tellement sympa ici. Je m’y sens bien, je cours au bord du Cher… Je suis même moins speed en voiture depuis que je vis à Tours ! » Il souhaiterait juste la gratuité des transports. « Ça serait révolutionnaire ! Je suis conscient que c’est un grand changement, mais ça serait bien pour la ville. Je n’ai pas de prétention politique, mais j’aime l’action, quand ça roule. Vous voyez, tout le monde ne s’intéresse plus qu’aux faits divers… La vie économique ne passionne pas beaucoup, mais c’est le moteur. »
Aurélien Germain
 

Wrong Cops : 100 % punk !

Avec son nouvel ovni comique, déjanté et foutraque, Dupieux (re)dynamite le cinéma hexagonal. 100 % punk et jubilatoire !

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En 2006, il avait réalisé un film sur des caïds liftés à l’extrême (Steak). En 2010, il s’était même lancé dans un long-métrage sur un pneu tueur et télépathe (!) avec Rubber. « Il », c’est Quentin Dupieux : l’anarchiste du cinéma, l’extra-terrestre dans ce monde tout mignon et pailleté du grand écran. Le genre de fou furieux courageux qui écrase l’académisme au bulldozer.
Et sa machine de guerre anticonformiste revient avec Wrong Cops, délire cinématographique filmant Duke, flic pourri et corrompu, fan de musique électro, dealer, qui terrorise les passants dans la rue. Autour de lui gravitent des collègues tout aussi infects ; véritable panoplie foldingue allant de l’obsédé maître chanteur au borgne difforme se rêvant star de techno…
Un quotidien perturbé quand le voisin qu’a tué Duke (« une petite erreur », selon lui), planqué dans son coffre, se réveille. Punk et irrévérencieux, Wrong Cops l’est assurément. Surréaliste aussi. Trame narrative simpliste, lumière miteuse et jaunie, cadrages parfois absurdes : Dupieux canarde les conventions et réalise son propre cinéma, décalé, à l’humour corrosif. Un joyeux n’importe quoi.
Sur fond de musique électronique entêtante (Quentin Dupieux est aussi connu sous le nom de M. Oizo, l’homme au 3 millions de singles vendus de son morceau Flat Beat), Wrong Cops dessine ses protagonistes au marteau-piqueur : l’habitué Mark Burnham est un monstre de saleté déviante, hilarant dans ses interventions de tyran mal luné ; Arden Myrin excellente en fliquette neuneu et vénale ; Éric Judor bien meilleur que dans tous ses films grand public ; Steve Little en officier véreux rattrapé par un passé de films douteux… Une galerie de personnages hautement explosive. Avec une mention spéciale pour l’apparition du chanteur Marilyn Manson, tordant en ado semi-autiste, mal dans sa peau, lors d’une pause pipi en face-à-face avec un policier.
Finalement, difficile de catégoriser un tel ovni, mille fois plus cinglé et extravagant qu’un 9 mois ferme de Dupontel. Transgressif (la scène de l’enterrement) et amoral (la drogue cachée dans des rats morts), Wrong Cops réussit paradoxalement à plaire, faire rire (surtout en V.O !) et intriguer. Comme si Police Academy s’était acoquiné avec les Ripoux, en version trash et sans pitié.
Alors oui, pas facile d’appréhender un tel univers ou simplement débrancher son cerveau pour comprendre le génie loufoque et absurde de Quentin Dupieux. Mais force est de constater que le réalisateur français fait un bien fou à un cinéma coincé, grâce à son Wrong Cops délicieusement déjanté. Et une telle audace, c’est non seulement jouissif, mais aussi à saluer.
Aurélien Germain
NOTE : ***
Comédie, de Quentin Dupieux (France / États-Unis). Durée : 1 h 25. Avec Mark Burnham, Marilyn Manson, Éric Judor, Daniel Quinn, Eric Wareheim… [youtube]http://www.youtube.com/watch?v=5Ty2s0DhzGE[/youtube]

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TOUJOURS EN SALLE
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THE GRAND BUDAPEST HOTEL ***
Wes Anderson remet le couvert avec ce film onirique, fantastique, fruité, historique… Inspiré de l’esprit des oeuvres de Stefan Zweig, cette histoire de concierge d’un grand hôtel et de son « lobby boy » préféré, pendant l’entre-deux-guerres, est d’une beauté à couper le souffle. C’est drôle, attendrissant. Wes Anderson arrive à mélanger les genres, pour pouvoir les faire rentrer dans son univers baigné de nostalgie enfantine et de bric-à-brac fantastique. B. R.

THE MONUMENTS MEN *
L’histoire est originale (des soldats sauvent des oeuvres d’art de l’Allemagne nazie) et tirée d’un vrai épisode de guerre. La brochette d’acteurs frôle la perfection (Matt Damon, Jean Dujardin…). Et pourtant… George Clooney n’arrive pas à dépasser le stade du blockbuster plat et sans âme. Pas vraiment un road movie, ni une comédie ou un film de guerre, l’acteur à la chevelure grise aurait mieux fait de reprendre une tasse de café que de faire ce film. B. R.

LA BELLE ET LA BÊTE **
Christophe Gans a décidé de reprendre à sa manière le conte. Blockbuster français à 45 M€, cette relecture, avec Vincent Cassel et la talentueuse Léa Seydoux, est visuellement bluffante : photographie superbe, effets spéciaux et grand spectacle. Sauf qu’à force d’en faire trop et d’oublier certains enjeux, le film perd de son charme, de son intensité (la diction théâtrale peut rebuter), mis à part dans un dernier acte grandiose. Décidément, rien ne vaut Cocteau… A. G.

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

Pourquoi Tours est-elle touchée par la pollution ?

Les indices de pollution ont explosé ces derniers jours. Entretien avec Corinne Robin,ingénieure d’étude en qualité de l’air, pour l’association Lig’air.

Les indices de pollution ont explosé ces derniers jours. Corinne Robin est ingénieure d’étude en qualité de l’air, pour l’association Lig’air.

Depuis la semaine dernière, vous avez enregistré des indices de pollution élevés, mais il s’agit de quoi précisément ?
C’est le taux de particules qui est très élevé. On appelle ça communément de la poussière. Il s’agit en fait de particules microscopiques de l’ordre de 10 micromètres. On dit PM 10. Les relevés dépassent les 80 mg/m3, à ce moment-là nous déclenchons l’alerte à la préfecture.

En quoi consiste cette alerte ?
Nous avons un outil de mesure qui nous appelons ATMO. Tout le monde peut d’ailleurs le consulter sur notre site web. Il va de 1 à 10. Ces derniers jours, nous avons atteint, à certains moments, le niveau 10, qui présente un danger pour les personnes fragiles, notamment d’un point de vue respiratoire. Nous leur conseillons alors de ne pas trop sortir de chez elles, d’éviter de faire des activités qui demandent un effort et bien suivre leur traitement si elles en ont.

Cette fameuse PM10, pourquoi est-elle dangereuse pour la santé ? 
Ces particules proviennent par exemple des pesticides, du chauffage à bois, des véhicules. Plus elles sont petites, plus elles pénètrent profondément dans les voies respiratoires. Quand elles sont assez grosses, notre corps possède des filtres pour les stopper. En revanche, quand elles font 10 micromètres, voire 2,5 micromètres, l’irritation qu’elles provoquent peut être dangereuse. D’autant qu’elles sont souvent porteuses de métaux lourds comme le plomb et d’hydrocarbures aromatiques polycycliques, très toxiques.

Pourquoi Tours et son agglomération sont-elles touchées par cette forte pollution ?
Nous assistons en ce moment à un phénomène d’inversion des températures, le sol devient plus froid qu’en altitude, ce qui ne permet pas aux masses d’air de s’élever. La pollution stagne en quelque sorte. A cela s’ajoute une production de pollution locale, avec beaucoup d’épandage agricole en ce moment. Ce phénomène n’est pas rare à cette période, cela plusieurs années que nous l’observons. Seulement, il est particulièrement intense. Jusqu’à maintenant, nous avions eu de la chance. L’hiver a été humide. Le vent et la pluie, ce n’est pas forcément bon pour le morale, en revanche, c’est efficace contre la pollution.

Est-ce que ce phénomène de forte pollution est-il seulement local ?
Non, c’est un phénomène national. Nous sommes en relation avec les autres associations en charge de la mesure de la qualité de l’air. Nous avons constaté l’apparition d’un panache de pollution qui est arrivé par le nord-est de la France et qui se déplace, touchant la région Centre. A chaque fois, il se mélange à la pollution locale, stagne et fait augmenter les niveaux. Il faut attendre un anticyclone pour que la situation change.
Propos recueillis par Benoît Renaudin

 

« Nous conseillons aux personnes fragiles de ne pas trop sortir de chez elles, d’éviter de faire des activités qui demandent un effort. »
« Nous conseillons aux personnes fragiles de ne pas trop sortir de
chez elles, d’éviter de faire des activités qui demandent un effort. »

 

De la meilleure manière d'être Happy

Doc Pilot vous parle de ses coups de cœur culturels, d’Ariane Matiakh à Nathalie Bourdreux, de l’Opera à La Chapelle sainte Anne en passant par chez les dames de St Cosmes et leur Printemps Musical…

Sylvain Pinault
Sylvain Pinault

Au café Le Velpot Fat and the Crabs présente son nouvel album. J’adore la pochette et chez moi pose l’épée de diamant sur le noir vinyle de l’objet : il en sort du rock’n’surf brut et joyeux. Dans la foulée je mets le smell of female des Cramps : c’est raccord. Puis le premier album d’Elvis : impossible de vivre sans Elvis et Hendrix… Un Opera de Britten à l’Opéra de Tours, The turn of the screw c’est incontournable. Le sujet est assez flippant, psychanalytique ; la musique n’adoucit pas la charge, on en sort un peu troublés tant l’interprétation incarne le sujet : Isabelle Calls est merveilleuse, les enfants Louise Van der Mee et Samuel Mallet incroyables et la direction d’orchestre par la star Ariane Matiakh, un bonus à cette musique que j’aime tant.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Olbp7ypUs2w[/youtube]
Alors comment ne pas penser à l’extraordinaire expo de Nathalie Bourdreux en La Chapelle Sainte Anne à La Riche, tellement intense, technique, chargée, troublante, addictive elle aussi tant il s’y trouve de quoi nourrir tous nos questionnements. Et puis La Chapelle est sur la route pour aller au Prieuré de Saint Cosmes pour Le Printemps Musical et son affiche exigeante. L’écrin est à la mesure des artistes programmés, tous les atouts en main pour nous faire rendre grâce : grande claque avec Valentin Erben au violoncelle dans des trios de Brahms et Schubert… Au retour dans le lecteur le nouvel album des Cartoon Cats, le trio du batteur Erwin Wagner avec un couple d’anglais, du blues rock à l’ancienne envoyé sans fioritures et sans artifice, de la bonne came pour taper du pied, l’accélérateur enfoncé. C’est la crise du disque, pourtant on a jamais vu sortir autant de cds en indé vendus à la fin des concerts ; pas une tribu n’échappe au do it yourself, un sacré pied de nez aux majors… D’autres comme Christiane Grimal avec la Macif, profite d’un sponsoring pour financer leurs projets…
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=gj0Rz-uP4Mk[/youtube]
Rdv avec Gigi ex Bateau Ivre, Fat, Philippe du Janerand, Elisabeth Boulanger, Bruno Lonchamps pour le tournage de Happy Tours par Antoine de Swing and Shot ; on sera dans le truc à l’instar de Colotis Zoé : ça s’appelle ne pas se la péter ou avoir un balais dans le… Ben oué, Tours c’est pas Cavaillon mais c’est souvent la ville du Melon… Superbe la vidéo d’Ode réalisée par Valérie Lefebvre, white feather à la musique si différente et si nouvelle. En Arcades Institute, duo de claviers multiples : Sylvain Pinault et Joël Frederick : superbe relecture de King Crimson, de Carla Bley et de Coltrane. Je croyais Leslie West de Mountain décédé ; que nenni, son nouvel album live contient une version de man needs a woman à tomber.
 

Une minute sur le net #7

Comme chaque semaine, tmv a dégotté les perles du Net et tout ce qui fait le buzz…

PHOTO DE LA SEMAINE
#GENRE
JJ Levine, c’est un(e) photographe qui travaille sur la thématique du transgenre. Ça donne ce type de photo où la même personne est prise en homme et en femme.
Plus sur jjlevine.ca

(Photo JJ Lévine)
(Photo JJ Lévine)

LE TUMBLR
L’ACTU SAPERLIPOPETTE
Vous êtes fan d’actualité, en revanche, vous n’aimez pas forcément regarder le JT, on vous donne une alternative avec ce tumblr où la marche du monde est vue par Tintin.
lepetitvingtetunieme.tumblr.com
LE CHIFFRE
6
C’est, en millions, le nombre d’exemplaires vendus de la PS4 (selon Sony, donc on modère un peu quand même). Pour comparer, la Xbox one aurait été vendue à 3 millions d’unités fin décembre et la Wii U de Nintendo à 5,9 millions (mais en 1 an).
LE JEU
ALIEN VS VOUS
Dans ce jeu flash vous êtes un mec blond avec des flingues et vous devez tuer des aliens. Capture the flag, en équipe, campagne solo, ce jeu de plateforme est étonnamment complexe. Et bourrin.
Jouez ICI
CANULAR
SKATE VOLANT
La vidéo a été vue plus de 11millions de fois : Tony Hawk ou encore Moby testant l’Hoverboard, le skate volant du film Retour vers le futur II, devant le fameux Doc Brown ! La toile s’est enflammée, mais ce n’était qu’un canular (un hoax, dans le jargon) orchestré par le site Funny or die. Nom de Zeus…
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=A4vE_vpkr90[/youtube]
OSCARS
SYMPA LE POURBOIRE
Edgar, un livreur de pizza, a reçu 1 000 dollars de pourboire lors de la cérémonie des Oscars à Los Angeles. Une somme récoltée pendant la soirée auprès des célébrités. « Au courant de rien », il pensait servir le personnel des coulisses, mais c’est Brad Pitt ou encore Meryl Streep qu’il a rencontrés…

Chroniques culture #17

Nouvelle fournée de chroniques culture, avec un jeu vidéo (Thief) ou encore une BD (SuperDupont)… Et ça se lit ici :

CHRONIQUE_JEU
LE DVD

IL ÉTAIT UNE FORÊT
Docu poétique et militant, Il était une forêt avait surpris en novembre. Un botaniste y racontait les forêts tropicales, avec des images merveilleusement filmées par Luc Jacquet (loin d’être manchot avec son précédent La Marche de l’empereur). Cette virtuosité, tant visuelle que sonore, devrait être mise encore plus en valeur avec cette édition Blu-ray en CinémaScope, dotée d’un son HD. En bonus du coffret, pas grand-chose si ce n’est un DVD sur les coulisses… Sortie le 12 mars
LA BD
SUPERDUPONT « IN VINO VERITAS »
Longtemps absent, notre super-héros national, créé par le regretté Jacques Lob, revient. Cette série culte de Fluide Glacial démarre avec une histoire longue scénarisée par Gotlib et Lefred-Thouron et dessinée par Solé. Ajoutons quatre courtes histoires et quatorze gags inédits, des surprises… Bref, retour copieux pour ce combattant inlassable de l’Anti-France qui nous décroche toujours autant les zygomatiques. Un peu d’humour et de potacherie font toujours autant de bien. Du bonheur ! Hervé Bourit
LE JEU VIDÉO
THIEF
Près de quinze ans après ses premiers pas, Garrett, maître voleur et justicier, reprend du service sur consoles et PC. Dopé à l’action, ce Thief est un mélange d’infiltration, d’exploration et d’énigmes. Équipé d’un arc, vous allez écumer les rues crasseuses d’une ville tombée sous le joug du baron Northcrest et vous introduire dans le manoir du tyran pour subtiliser une pierre précieuse. Plus facile à dire qu’à faire ! Pegi + 18 ans, PC, PS3, PS4, Xbox 360, Xbox One, de 50 à 70 €.
L. Soon
À LA TV
THE PLACE BEYOND THE PINES
Il y a des films, comme ça, qui vous retournent le cerveau, l’estomac… Thriller à tiroirs, avec trois histoires en une (un motard, découvrant l’existence de son fils, se met aux braquages pour subvenir à ses besoins, mais croise un flic ambitieux…), The Place beyond the pines est tout simplement bouleversant. Casting en or (Ryan Gosling et Bradley Cooper dans leurs meilleurs rôles), réaliste, poignant, palpitant : tout simplement beau.
Samedi 15 mars, sur Canal + à 20 h 55

Taux d'obésité et surpoids : Tours à la 5e place !

Tours compterait presque 51 % de personnes en surpoids. Elle se retrouve cinquième du classement…

Tours, cité de la gastronomie… et de l’obésité ?

La ville se retrouve en effet à la cinquième place du tout premier palmarès des villes qui comptent le plus d’habitants en surpoids (50, 38 % des Tourangeaux et un taux d’obésité de 15 % !). [VOIR LES RÉSULTATS ICI]

Ce palmarès a été publié et réalisé par la société Withings (qui vend des pèse-personnes connectés), à l’aide de données de 20 178 clients, dans une trentaine de villes de plus de 100 000 habitants.

Si l’on prend le taux d’obésité et le surpoids, voilà un aperçu du classement :
1. Argenteuil
2. Le Havre
3. Orléans
4. Metz
5. Tours
6. Amiens
7. Strasbourg
8. Toulon

Si on peut vous rassurer (ou vous déculpabiliser), voici un lien utile qui permet de calculer votre IMC (indice de masse corporelle) et savoir si vous êtes de corpulence normale, en surpoids, ou obèse : http://www.imc.fr/

Et messieurs, rassurez-vous, paraît-il que les hommes qui ont du ventre sont meilleurs au lit : Regardez ici ! Ouf, sauvés !

Tours se retrouve parmi les villes de France les plus en surpoids. (Photo DR)
Tours se retrouve parmi les villes de France les plus en surpoids. (Photo DR)

Pollution : transports gratuits à Tours

Pollution = transports gratuits. Tours se lance aussi ce week-end.

Tours vient d’emboîter le pas à certaines grandes villes de France.
Fil Bleu a posté un tweet, ce vendredi à 15 h 30, pour annoncer la gratuité du réseau ce samedi 15 et dimanche 16 mars, en raison du pic de pollution.
La gratuité des transports aura lieu durant tout le service.
[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » lang= »fr »><p>En raison du pic de pollution, gratuité du réseau Filbleu du samedi 15/03 déb de service au dimanche 16/03 fin de service.+d'info filbleu.fr</p>&mdash; Fil Bleu (@filbleu) <a href= »https://twitter.com/filbleu/statuses/444481166419435520″>14 Mars 2014</a></blockquote> <script async src= »//platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]
Retrouvez par ailleurs, dans notre édition de mercredi 19 mars, l’interview de Corinne Robin est ingénieure d’étude en qualité de l’air, pour l’association Lig’air.

(Photo tours.fr)
(Photo tours.fr)

Baruc : Faire danser le quartier

19 ans et déjà engagé : Baruc Mikiene danse, bouge pour son quartier, quand il ne fait pas ses études.

Son groupe, Kobo, compte aujourd’hui six danseurs : « Quand tu prouves ce que tu vaux, on te prend au sérieux. » (Photo tmv)
Son groupe, Kobo, compte aujourd’hui six danseurs : « Quand tu prouves ce que tu vaux, on te prend au sérieux. »
(Photo tmv)

Premier contact au téléphone, à l’aise : « Vous voulez parler de moi ? C’est vrai que je suis intéressant ! » Baruc Mikiene rigole, sa remarque ingénue cache une envie d’exposer ce qu’il fait le mieux : la danse.
Une passion ? « Plus que ça. » Il arrive à l’entretien avec le look de ses 19 ans et sa longue silhouette. « J’ai grandi avec des danseurs autour de moi qui dansaient en continu, à faire des spectacles de quatre heures. J’ai fait comme eux. Je ne me suis jamais arrêté. Je ne peux pas m’arrêter, je danse quand je marche dans la rue, quand je cours. J’arrive toujours à faire deux trois pas. Au travail, les autres m’ont d’abord pris pour un fou. J’ai continué et ils ont compris que c’était important pour moi. »
Il travaille dans un entrepôt qui appartient à une marque de la grande distribution. Baruc Mikiene prépare un BTS logistique des transports en alternance. Il fait souvent les allers-retours à Vendôme pour suivre les cours.
Le reste du temps, il le passe au Sanitas, son quartier d’enfance, celui de ses potes. De ses rêves d’adolescent, quand il commençait à se produire en public. « On était plusieurs danseurs. Sans lieu, on s’est mis à danser dans la gare, pas très loin du Vinci, dans la rue. » Pendant des heures, il mélange mouvements de hip-hop, de house, de coupédécalé ou de house afro. Aujourd’hui, son groupe, Kobo, compte six membres et s’entraîne dans un local. « Quand tu prouves ce que tu vaux, on te prend au sérieux. »
Baruc Mikiene donne des cours de danse au centre social. « Les petits peuvent te prendre en exemple. Je dois leur montrer ce qui est bien, qu’ils ne répètent pas les bêtises des autres. »
Engagé, Baruc Mikiene essaye de jouer les modèles dans le quartier : « Quand tu passes ta journée en bas d’un immeuble, tu as plein d’idées qui te passent par la tête. Tu ne discernes pas le bien du mal, qu’est ce qui t’empêche d’aller voler ou brûler des voitures ? Certains jeunes ont pour modèle les clips avec des kalach’ et des filles nues, pourquoi ils ne feraient pas comme les rappeurs ? Ce n’est pas leur faute, il faut juste leur montrer d’autres choses. » Il lutte, enseigne ses mouvements de danse, prend son rôle d’éducateur à cœur.
Il est arrivé au Sanitas il y a quelques années avec ses parents. Baruc Mikiene est né au Congo, le pays de sa mère. Son père est Burundais. Il ne veut pas parler de son arrivée en Europe. « J’ai choisi de ne pas me rappeler cette période, même si elle fait partie de ma construction. »
Il a grandi dans la foi, celle de l’église évangéliste. Deux fois par semaine, il se réunit avec sa famille pour prier. Il prend la religion au sérieux. La politique l’intéresse beaucoup moins. « Je ne vais pas voter, je pense, pour les municipales ». Il est plutôt porté sur les bonnes causes, « dès qu’il y en a une, je suis là. »
Baruc Mikiene n’affiche jamais de doute. Il pousse l’optimisme à l’extrême. « Le Sanitas, c’est un quartier sensible, peut-être, mais je suis là pour prouver le contraire, montrer que nous avons des idées. On a la dalle de s’exprimer. »
Benoît Renaudin
>> Vous voulez lire plus de portraits de Tourangeaux pour notre série Vos municipales 2014 ?

Le Cozy : la pause tranquille

Un nouveau venu à Tours ? Pas de problème, tmv a visité tout cela. Rencontre avec le gérant du Cozy, rue Palissy.

Philippe Marinier gère Le Cozy. Parfait pour une petite pause avant son train. (Photos tmv)
Philippe Marinier gère Le Cozy. Parfait pour une petite pause avant
son train. (Photos tmv)

À la rédaction de tmv, l’heure (et le stress !) du bouclage commençait déjà à pointer le bout de son nez. On s’était dit qu’on allait grignoter quelque chose, comme ça, rapidement. Manger sur le pouce. Alors notre estomac nous a guidés vers la rue Bernard-Palissy, à côté du centre Vinci, où vient de s’installer le Cozy Bar.
Philippe Marinier y a posé ses affaires à la mi-janvier : « J’ai quarante ans de restauration derrière moi ! », lance-t-il. Après un licenciement économique, ce Tourangeau s’est lancé seul dans l’aventure et n’a pas peur de mouiller le maillot : ici, c’est du sept jours sur sept, toute la journée dès 8 h du matin. « Sauf le dimanche, je ne prends qu’à 11 h… » Ah, ouf ! Et il compte bien rester seul. « Fidèle à moi-même », comme il le dit.
Loin d’être un restaurant à proprement parler, Le Cozy est « un bar snacking », comme se plaît à le rappeler Philippe. À toute heure de la journée, il est possible de déguster une quiche, de la salade, des œufs ou encore un bon croque-monsieur (lire ci-dessous).
À l’intérieur ou en terrasse, avec un petit verre de vin de la région ou un cocktail par exemple. Du simple, léger mais rapide et efficace. Le tout servi par un gérant d’une grande amabilité… Car on a beau le sentir un peu stressé, à courir partout, Philippe Marinier veut bien faire. Toujours à l’écoute de son client, attentif, désireux d’un service de qualité… et apte à donner de bons conseils pour choisir ces bons vins régionaux !
L’intérieur du bar est cosy (on ne pouvait pas l’éviter, désolé), dans les tons gris et violet. Raffiné mais à l’ambiance détendue. Idéal entre amis. En attendant, nous nous sommes laissés bercer par les rayons du soleil pendant notre pause repas en terrasse. Oubliant même le bouclage et le stress du travail. On était bien…
A. G.
AU MENU
√LE PLAT
RESTO_PLATMini carte oblige, on a accompagné notre verre de bourgueil 2012 avec un croque-monsieur bien fondant qui nous a beaucoup plu, avant d’enchaîner sur une part de quiche au poulet et champignons, avec sa petite salade. Très simple, mais idéal pour un petit grignotage, à toute heure de la journée.
√L’ADDITION
Une formule du midi, avec quiche ou croque-monsieur + une boisson soft + un dessert, revient à 8 €. Toute la carte (boissons ou petits plats) reste abordable et très raisonnable.
√EN PRATIQUE
Le Cozy se situe au 72, rue Bernard- Palissy, à Tours. Ouvert du lundi au jeudi, de 8 h à 20 h 30 ; vendredi et samedi, de 8 h à minuit ; et le dimanche de 11 h à 20 h 30. Contact : 02 47 64 63 27 ou résa : barlecozy.olympe.in
Présent aussi sur les réseaux sociaux : sur Twitter ou Facebook : Le Cozy.

Appli tmv : 6 raisons de la télécharger !

Nous venons de sortir notre application mobile. Une première nouveauté avant la nouvelle formule du 19 mars.

1. Pour briller en soirée.
Vos amis vous invitent à manger, seulement les conversations s’arrêtent vite. Un ange passe. Heureusement, vous avez l’appli tmv sur votre smartphone qui vous tient au courant de toute l’actualité tourangelle. Vous pouvez maintenant sauver la soirée.

2. Pour ne jamais s’ennuyer.
Le samedi approche à grand pas, l’angoisse : vous n’avez rien de prévu (sauf une partie de Rummikub avec mamie, double angoisse). Pas de panique, l’agenda culture de l’appli tmv est là. Concert, expo, théâtre, opéra, danse… Vous n’avez plus qu’à choisir sans trop vous fatiguer.

3. Pour épater ses amis.
Avec l’appli tmv, chaque semaine, vous avez une critique de film (vu par la rédac) et les horaires des cinémas de Tours. À vous les phrases du genre : « Le dernier Clooney ? Je l’ai trouvé surfait. Pas mal, sur le papier, mais la réalisation manque de panache. »

4. Pour être l’employé(e) du mois.
Vos collègues vous invitent à manger le midi, mais leur adresse favorite est infâme. Pour avoir une super contre-proposition, vous avez l’appli tmv et sa rubrique restos (testés par la rédac). À vous les pauses-déj’ croquantes et gourmandes ! Nos idées resto marchent aussi pour devenir le petit copain ou la petite copine préféré(e).

5. Pour être couvert de cadeaux.
Avec l’appli tmv, pas la peine d’attendre son anniversaire : la rubrique jeux-concours vous permet de tenter votre chance pour gagner des places de concert, de ciné, de spectacle, des voyages…

6. Pour sauver des arbres.
Pour cultiver votre côté écolo, vous pouvez télécharger le pdf de tmv à partir de l’appli.

Convaincus ? Tapez « tmv Tours » dans le Google Play ou l’Apple Store.
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Dernier coup de ciseaux : mon public, ce héros !

Sébastien Azzopardi est le metteur en scène de la pièce Dernier coup de ciseaux, un spectacle participatif. Dans cette comédie policière interactive, un meurtre est commis chaque soir de la tournée et c’est au public de résoudre l’enquête. Un Cluedo grandeur nature.

Pouvez-vous présenter le concept et le thème de Dernier coup de ciseaux ? 
Cela commence comme une comédie quand soudain, la voisine du premier étage se fait assassiner. Les flics débarquent et les  témoins – c’est-à-dire le public – peuvent alors participer. Il y a quatre, cinq ans, j’ai découvert cette pièce à Washington. C’était du jamais vu ! Je me suis dit qu’il fallait rapporter ça en France. Les producteurs ont peur de l’originalité, pas les spectateurs !
Vous avez fait cela parce que vous aviez besoin de dépoussiérer le théâtre ?
Non, pas vraiment. Un projet original est un « plus ». Il faut convaincre tout le monde de nous suivre. Aux États-Unis, je ne savais pas ce que j’allais voir avec cette pièce, mais autour de moi, c’était dingue. Donc non, ce n’est pas dépoussiérer, même si le théâtre a 2 000 ans. Il est perpétuellement en mouvement, mais il y a un besoin de création : c’est un art vivant. Et là, le spectacle n’est jamais le même.
Comment avez-vous travaillé pour mettre en scène cette pièce ? 
C’est plus compliqué, car nous n’avons pas de repères de travail. On bosse avec plein d’inconnues et beaucoup sur les personnages, les moindres recoins de l’histoire. Il faut réagir quoiqu’il arrive ! Ça nous arrive d’avoir des gens qui se focalisent sur des petits trucs passés inaperçu. Donc on doit être prêt dans n’importe quelle situation.
Ce doit être très difficile…
C’est dur, mais dingue. C’est jouissif. On devient les spectateurs des spectateurs. Et le public est à l’aise, car on ne force personne : on ne donne la parole qu’à ceux qui veulent.
C’est un succès monstre aux États-Unis… On sait que les Américains aiment ce côté « entertainment », divertissant. Est-ce la même chose en France ?
La réaction est la même, il n’y a pas de différences. C’est le seul spectacle participatif comme ça. En France, ça marche, car on permet aux spectateurs de jouer les Hercule Poirot et faire ce qu’ils veulent.
Peut-on dire que c’est du 100 % improvisation  ? 
Mmh, non… Il y a une moitié de spectacle avec la participation du public, environ une heure. C’est une pièce « normale », où il y a plusieurs fins, donc c’est particulier. Mais il y a un bon quart d’heure évolutif et trois quarts d’heure identique chaque soir. Après, on est préparé, on connaît l’enquête mais on fait face à l’imprévu.
La pièce a l’air assez déjantée aussi…
Ah oui ! C’est aussi une comédie, ça chauffe le public déjà avant et ça décoince. Il y a un équilibre entre la comédie et l’intrigue policière.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=FkxIvu8XcmM[/youtube]
En tant qu’acteur, comment peut-on voir cette aventure somme toutes assez unique ? 
C’est juste fou. On n’aura plus jamais cette occasion, alors on en profite. On le vit comme une aventure humaine. C’est incroyable.
En fait, dans votre cas, il est impossible de se lasser de jouer cette pièce…
Je ne sais pas, il faudrait demander aux acteurs. En tout cas, depuis plus d’un an que je vis ça, je ne suis pas du tout lassé. C’est un spectacle magique et on a envie de rester dans cette magie…
La tournée marche donc plutôt bien ?
Très bien. Au départ, les directeurs de théâtre hésitaient un peu, car c’est difficile de nous classer. Notre deuxième tournée a pu convaincre. Certains ont pris le risque de nous faire venir, d’autres restent frileux… C’est comme au début, quand on me disait : « Ça fonctionne aux États-Unis, mais ça ne marchera pas à Paris »… Eh bien, c’est un triomphe partout.
Propos recueillis par Aurélien Germain 
Vendredi 14 mars, à 20 h, à l’Espace Malraux de Joué-les-Tours. Tarif : 39 €. Places disponibles dans les points de vente habituels et sur www.az-prod.com

Déjantée, cette pièce interactive ? (Photo Antoine Muller)
Déjantée, cette pièce interactive ? (Photo Antoine Muller)

Sage-femme, métier en mouvement

La profession est en grève depuis plusieurs mois pour plus de reconnaissance, le ministère de la Santé a fait une sortie. Analyse.

A Paris, pendant les manifestation en février dernier. (Photo Collectif Sages-femmes)
A Paris, pendant les manifestation en février dernier. (Photo Collectif Sages-femmes)

La ministre de la santé, Marisol Touraine, a annoncé la création d’un nouveau statut médical, au sein de la fonction publique, pour les sages-femmes. Une déclaration qui divise la profession. De son côté, très mobilisé, le collectif des sages-femmes a déclaré la poursuite des actions et juge ce nouveau statut « insuffisant ». Il souhaite, notamment, que ces professionnels deviennent des praticiens hospitaliers, au même titre que les médecins et les dentistes. En revanche, plusieurs syndicats se sont dits satisfaits des déclarations de la ministre.
Depuis le mois d’octobre, une grande majorité des sages-femmes étaient en grève dans les hôpitaux français pour demander plus de reconnaissance dans leur métier. « Nous n’avons jamais demandé plus de compétences, explique Clotilde Cholet, sage-femme à l’hôpital Bretonneau. Nous voulons juste qu’elles soient reconnues. » Depuis 2009, les sages-femmes peuvent s’occuper du suivi gynécologique des femmes, de l’adolescence à la ménopause. « Nous sommes formés pour faire un frotti, l’examen de dépistage de cancer du sein, ajoute Clotilde Cholet. Nous avons également le droit de prescrire des médicaments, dans le cadre de la santé des femmes, de faire leur déclaration de grossesse. Comme les médecins, nous sommes responsables légalement de nos actes. Et pourtant, nous sommes déconsidérés. Notre métier ce n’est pas seulement les accouchements. »
Grèves et études
Aussi en grève, les étudiants sages-femmes se sont beaucoup mobilisés pour valoriser leur formation et leurs compétences. « Ce métier a toujours été dans une case à part, des études au monde professionnel, constate Thomas Savary, président du Syndicat national des étudiants sages-femmes. Nous faisons la même première année que les étudiants en médecine. Ensuite, à l’école de sage-femme, nous sommes à part. Nous n’avons pas les mêmes bourses, les mêmes avantages, et la rémunération des stages est moindre. »
Marisol Touraine a déclaré que les étudiants sages-femmes seront traités, pendant leurs stages, comme les internes en médecine. D’autre part, pour le reste de la profession, la ministre explique que le ministère de la santé prendra des mesures pour assurer la promotion du métier auprès du grand public et promet une revalorisation des salaires.
Profession médicale
Dans un mail, une sage-femme tourangelle explique son interrogation quant au nouveau statut proposé : « La profession est divisée et surtout indécise quant à la décision de la ministre. Je ne sais toujours pas si la sortie de la Fonction Publique Hospitalière est la meilleure solution, car cela risque d’induire de telles tensions qui ne nous permettraient plus d’avancer. Il parait important d’insister surtout sur le besoin de toutes les sages-femmes : la reconnaissance du caractère médical de leur profession au sein ou hors de la fonction publique hospitalière. »
 

Reportage chez les sages-femmes, un métier à couches

Non, les sages-femmes ne s’occupent pas seulement d’accouchements. Petite consultation de toutes leurs compétences à l’hôpital Bretonneau.

(Photo CHU Tours)
(Photo CHU Tours)

Des dizaines de photos de femmes sont collés aux murs du centre Olympe de Gouges. Ce grand bâtiment porte fièrement le nom d’une des premières féministes de l’histoire française, un symbole pour ce lieu dédié à la santé des femmes. Badinter, Simone de Beauvoir… les noms célèbres résonnent presque dans ces couloirs de la maternité de l’hôpital Bretonneau.
Au deuxième étage, dans son bureau, Christine Gibault ne porte pas de blouse. C’est la cadre supérieur, celle qui fait tourner toutes les unités gérées par les sages-femmes. Enchantée de pouvoir faire découvrir ce métier peu connu du grand public, elle raconte avec passion son évolution ses dernières années : « Le nombre d’années d’études et les compétences ont augmenté en 30 ans. J’ai fait partie des dernières promotions qui sortaient au bout de trois ans d’école. Depuis le début des années 2000, et son rapprochement avec le système LMD (Licence Master Doctorat), les sages-femmes étudient pendant cinq ans. Il nous reste encore à créer un doctorat en maïeutique (le nom donné à la science de leur métier, NDLR). » On frappe à la porte de son bureau. Liliane Arcangeli se présente, elle est aussi cadre sage-femme, et guide improvisée pour la matinée. La professionnelle marche d’un pas rapide, descend vite les escaliers. Après plusieurs virages dans les couloirs, deux étages descendus, elle rentre dans une petite salle.
Lunettes en forme de cœurs
Derrière son bureau, Françoise Guillot-Borget arbore un grand sourire et des lunettes en forme de cœurs. « Vous êtes ici aux consultations externes. Les femmes viennent faire un entretien d’étape. Le premier a normalement lieu au quatrième mois de grossesse. La plupart se passent bien. Mais parfois, la détresse est palpable. Depuis plusieurs années, la part de psychologie est de plus en plus importante dans ces entretiens. Les mamans sont en symbiose avec leur enfant. Si elles ne vont pas bien, le bébé aussi. Un jour, j’ai une patiente qui m’appelle pour m’apprendre que son mari avait eu un accident de voiture, qu’il était rentré dans le coma. Son bébé ne bougeait plus. Elle était bouleversée. J’ai essayé tant bien que mal de la rassurer. Il s’est réveillé. L’enfant s’est remis à bouger. »
Avec sa voix douce, elle représente parfois la seule bouée de secours des futures mamans. Elle est très attentive. « Nous voyons des femmes qui viennent parfois d’autres pays, peu importe la barrière de la langue, j’arrive toujours à trouver un moyen de savoir comme elles se sentent. » François Guillot-Borget parle des pères aussi, qu’elle voit pendant les préparations organisées avant l’accouchement. Leur rôle d’accompagnement est de plus en plus mis en avant.
(Photo CHU Tours)
(Photo CHU Tours)

Spécialités
Même constat pour Tomas Duris : « C’est de plus en plus rare que les femmes soient seules pendant l’accouchement, les maris sont là pour les soutenir dans la majorité des cas. » Changement de décors, cette sage-femme parle de son métier en préparant un café dans le bureau attenant aux salles de naissances. C’est ici que les femmes accouchent. Avec elle, Séverine Listrat, également sage-femme, elle est arrivée dans l’hôpital tourangeau depuis quelques mois. Les deux femmes viennent tout juste d’aider à la naissance d’une « 8e part ». Traduction : un huitième enfant. « C’est assez rare », lance Séverine Listrat. Tomas Duris ajoute : « Depuis quelques temps, les familles s’arrêtent au deuxième enfant. Est-ce que c’est la crise ? Peut-être. En tout cas, des familles nombreuses, il n’y en a vraiment plus beaucoup. »
Si elles s’occupent entièrement des accouchements, les deux sages-femmes mènent également une spécialité en parallèle. Tomas Duris est responsable du prélèvement du sang placentaire, qui sert ensuite à la transfusion pour les personnes atteintes, notamment, de leucémie. Séverine Listrat, elle, pratique l’échographie depuis 10 ans. En plus de son poste à l’hôpital, la sage-femme se rend une fois par semaine dans son cabinet de Poitiers pour réaliser l’échographie de ses patientes.
Les sages-femmes ne s’occupent pas seulement des naissances, de l’accouchement. Dans leurs métiers, leurs compétences sont nombreuses, multiples. Si on peut parfois les confondre avec une profession paramédicale, elles ont bien une place à part entière dans le monde de la santé. Elles peuvent prescrire des médicaments et sont responsables légalement encas de litige. Elles ne dépendent pas directement d’un médecin, font leurs propres diagnostic. Ce sont des praticiennes de la physiologie. En revanche, dès qu’elles détectent une pathologie, un problème, elles passent le relais au médecin concerné.
Oui, des hommes
Et, parfois, les sages-femmes sont des hommes. Yves Créhange fait partie des 2 % masculins de la profession. Il s’est lancé dans le métier en 1982, sa première année d’étude de sage-femme, et celle aussi de l’ouverture aux hommes. Yves Créhange passe la moitié de son temps dans le service de médecine et biologie de la reproduction. Il s’occupe de réaliser les échographies suite à une fécondation in vitro. « Je mesure la croissance des follicules (des cellules dans les ovaires, NDLR) qui se développent sur une période de dix jours. »
Les sages-femmes s’occupent également de Procréation médicalement assistée (PMA), en relation avec des médecins et des chercheurs (qui peuvent également faire partie de la profession). « Le manque de reconnaissance de notre profession ne m’a jamais fait souffrir, explique Yves Créhange. Mais j’ai parfois l’impression d’être plus féministe que certaines de mes collègues. Pour moi, c’est une condition indispensable pour faire ce métier. J’avais été choqué, en 2001, de l’attitude machiste de Bernard Kouchner (alors ministre de la santé, NDLR) envers les sages-femmes, quand elles s’étaient mobilisées. Je crois que ce manque de considération est surtout dû au fait que ce sont majoritairement des femmes dans la profession. »
Ambiance naissances
Retour au deuxième étage, Sophie Pomès sort sans bruit d’une chambre. Elle travaille dans l’unité des suites de couches physiologiques : « Nous aidons les femmes à prendre la mesure de leur bébé, nous leur donnons des conseils pour allaiter, pour le bain. Sans trop leur donner d’ordres, notre travail, c’est de les accompagner pendant ces quatre jours après l’accouchement. » Un bébé pleure dans une autre chambre. « C’est parfois une période compliquée. Au-delà du fameux baby blues, elle peut révéler des souffrances psychologiques profondes, chez les femmes ou leur compagnon. Nous sommes aussi là pour les détecter. » Sophie Pomès travaille par tranche de 12 heures. « La nuit, nous sommes constamment en activité. Un accouchement, c’est à n’importe quelle heure. Nous sommes parfaitement autonomes. »

Pas vraiment monumental, ce Monuments Men

Un casting en or, une histoire vraie originale. George Clooney avait tout pour réussir. Et pourtant…

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Une vie vaut-elle autant qu’une œuvre d’art ? La question est posée à Georges Stout. Plongé dans le noir d’une salle de conférence, l’homme explique l’urgence : sauver les œuvres d’art de la destruction, dans une Europe en plein dénouement de la Seconde Guerre mondiale. Le commandement américain a d’autres choses plus importantes à penser (le Débarquement par exemple) mais donne son accord à la rescousse du patrimoine culturel en péril. Sept hommes se lancent dans cette mission : sauver le soldat Monet, Picasso, Ernst…
George Clooney continue sa fouille de l’histoire contemporaine. Après le monde de la télévision dans les années 1950 (le très bon Good night and good luck), la naissance du football américain dans les années 1920, ou encore la politique dans notre monde moderne (Les Marches du pouvoir), l’acteur-réalisateur à la crinière argentée s’attaque à la Seconde Guerre mondiale.
Plutôt heureux d’avoir déniché cette histoire originale et vraie de sauveteurs d’œuvres d’art, Clooney jubile. Comble de sa joie, il emmène avec lui une brochette d’acteurs de choix. Bill Murray, Matt Damon, Kate Blanchett, John Goodman, Jean Dujardin (la french touch qui fait bien en ce moment aux States)…
George Clooney exulte, sur le papier, le succès est assuré. Dès les premières images, il montre clairement qu’il veut s’inscrire dans la longue tradition du film d’aventure historique, à l’image du mythique Les Douze Salopards de Robert Aldrich.
Mais à mesure que le film avance, l’évidence devient embarrassante. Monuments Men est d’une platitude gênante. Les cadrages et les plans s’enchaînent sans originalité. L’esthétique pompière a été vue des dizaines de fois. Le scénario est d’une telle monotonie ! Les scènes de découvertes d’œuvres cachées dans des grottes s’enchaînent et se ressemblent. Si certaines répliques font sourire (quand même), les acteurs pataugent la plupart du temps dans cette soupe mal assaisonnée, au propos malheureusement trop simpliste.
Pas assez drôle pour une comédie, pas assez violent pour un film de guerre, trop statique pour un road movie, trop romancé pour un témoignage historique, Monuments Men cherche son genre, tâtonne, sans jamais trouver son ton. Clooney n’arrive pas à choisir. Il lance pourtant des pistes intéressantes, celle par exemple sur la valeur de l’art dans la construction d’une civilisation moderne, mais n’approfondit pas. À la question du début du film, Clooney aurait pu prendre exemple sur la phrase d’André Malraux, prononcée des années plus tard : « L’art, c’est la seule chose qui résiste à la mort. » Dommage.
Benoît Renaudin
NOTE : *

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TOUJOURS EN SALLE
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LE CROCODILE DU BOTSWANGA ***
Déjà surprenant dans leur précédent film Case départ, le duo Éboué-Ngijol revient avec une histoire de joueur de foot et d’agent débarquant dans un petit pays d’Afrique dirigé par un despote mégalo et parano… Aidée par un sous-texte sur le passé colonial, le racisme et la dictature du fric, cette comédie envoie les blagues sans répit. Hilarant de bout en bout, humour subversif et corrosif : Le crocodile du Botswanga prouve que oui, on peut rire de tout quand c’est bien fait. A.G.

HOW I LIVE NOW ***
Dernier film de Kevin Macdonald (le Dernier roi d’Écosse), ce petit bijou d’anticipation raconte l’histoire d’une ado américaine pendant la troisième guerre mondiale. Conte apocalyptique dans la campagne british, ce magnifique long métrage (l’esthétique de chaque scène est travaillée avec beaucoup de soin) offre une vision bouleversante de l’adolescence. Quand le passage à l’âge adulte est révélé par le prisme d’un conflit sanglant, où l’ennemi menaçant n’est jamais vraiment identifié. B.R.

THE LEGO MOVIE **
Plongée dans l’enfance garantie : c’est l’histoire d’un petit lego, Emmet, anti-héros par excellence, amené à sauver le monde de Lord Business, maître tout puissant du monde des Lego. Phil Lord et Chris Mille signent ici un film bien léché sur le plan visuel. On se régale des aventures de Cool-tag, Superman, Batman et consorts, figures hautes en couleurs venues prêter main forte au petit Emmet. Au final, malgré une morale un peu convenue et un scénario qui prête plus à sourire qu’à franchement rigoler, on a passé un bon moment. C. P

 
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

 

Quelques heures dans la vie d'une sage-femme libérale

Les sages-femmes travaillent aussi en libéral. Reportage avec Marie-Ange Benoit qui exerce ce métier entre Tours et Chinon.

Marie-Ange Benoit, dans son cabinet. (Photo tmv)
Marie-Ange Benoit, dans son cabinet. (Photo tmv)

Il y a des vocations, comme ça, qui ne vous quittent jamais. Petite, Marie-Ange Benoit adorait rentrer dans une maternité, son ambiance. Travailler au contact des enfants, cette idée de carrière ne l’a jamais quittée. Puéricultrice ? Au collège, elle décide : elle sera sage-femme.
Installée dans son cabinet, dans le quartier des Deux-Lions, Marie-Ange Benoit reçoit plusieurs patientes par jour. « Depuis quelques années, nous avons le droit de faire le suivi gynécologique des femmes, de leur adolescence à leur ménopause. Le grand public n’est pas encore très informé, les femmes ne savent pas vraiment qu’elles peuvent venir nous voir pour une visite courante, sans passer par un gynécologue ou un médecin traitant. Nous sommes là pour dépister les pathologies, en prévention. Dès qu’un problème se présente, je les dirige vers le médecin compétent. En Angleterre, le système est différent, une sage-femme suit une patiente pour qu’elle ne voit qu’un seul référent. » Marie-Ange Benoit s’inspire beaucoup de cette pratique anglo-saxonne.
De A à Z
Elle est une des rares sages-femmes libérales à proposer un suivi global lors d’une grossesse. Les patientes qui le choisissent ne voient qu’elle, de la déclaration de grossesse jusqu’à l’accouchement. Marie-Ange Benoit a passé un accord avec l’hôpital de Chinon pour avoir accès à la salle de naissance. Elle a même participé à la création d’une salle nature, où l’équipement médical est restreint au minimum pour que l’accouchement se passe le plus physiologiquement possible.
Consultations
La sonnette de son cabinet sonne, Emilie (tous les prénoms ont été changés) rentre. C’est la première patiente de l’après-midi. Les rayons du soleil printanier illuminent la pièce. La jeune femme a le ventre un peu rebondi. Elle parle de ses premiers mois de grossesse avec un petit sourire. Marie-Ange Benoit pose des questions calmement. L’alimentation ? Le stress ? Le travail ? Tout a l’air de bien se passer. La sage-femme note les réponses avec beaucoup de soin. Pas forcément liées au médicale, ses interrogations sont également sur le bien-être de la femme, de son couple, du père. « Il ne faut jamais oublier le papa, il fait aussi partie du processus. Si lui a des problèmes vis-à-vis de la grossesse, de l’accouchement ou dans le couple, on peut avoir des complications. » Marie-Ange Benoit ne laisse rien au hasard. Un passage sur la table d’occultation pour vérifier que le développement se déroule bien, Emilie se rhabille. La visite aura duré une heure.
A l’extérieur
Après plusieurs patientes vues dans son cabinet, Marie-Ange Benoit remet son manteau, prend ses clés de voiture : sa journée de travail continue, mais à l’extérieur. « J’ai beaucoup de patientes qui ne peuvent pas se déplacer, pour éviter de prendre des risques. » Elle quitte le quartier des Deux-Lions pour aller à Joué-lès-Tours. La sage-femme sonne à l’entrée d’un immeuble, monte un étage. C’est Jeanne qui ouvre. Cette jeune maman ne doit pas trop se déplacer. Sa première grossesse a été compliquée, alors par précaution, elle a fait appel à Marie-Ange Benoit pour des visites à domicile. L’examen se déroule bien, aucun problème détecté. Des dessins animés tournent en boucle dans le salon, le jeune fils de Jeanne est assis dans son siège surélevé et s’amuse avec un paquet de gâteaux. Il rigole. Sa maman se détend.
Donner la vie, accepter la mort
Les actes de la sage-femme sont remboursés. Pas la peine de passer par un médecin traitant. « Je demande juste un supplément pour l’accompagnement global. Je dois sacrifier une partie de ma vie privée, pour être à moins de 30 km de Chinon quand je sais qu’une de mes patientes est dans sa dernière période de grossesse. » Le métier de sage-femme n’est pas toujours rose. « Dès mes premiers stages, j’ai vu des couples perdre leur enfant. Même si le bébé est mort-né, il faut quand même pratiquer l’accouchement. Ça fait partie du métier. Il faut affronter ce genre de situation, faire face à sa manière. Je me rappelle d’un couple dont l’enfant avait très tôt été diagnostiqué d’une trisomie non viable. Il a fallu faire sortir cet enfant déjà mort. L’équipe autour de moi s’est blindée, leurs visages se sont fermés. Moi, j’ai pleuré avec les parents. J’avais chauffé des petits vêtements pour habiller le nouveau-né décédé. Je ne voulais pas que la maman serre dans ses bras un corps froid. Je souhaitais qu’elle sente un peu de vie. Je dois rentrer en empathie avec mes patientes. Je suis une professionnelle, mais ça ne m’empêche pas d’être humaine. »

Piano Chat : L'homme qui retombait sur ses pattes

Un nouvel album en mars prochain, une date au Temps Machine : on se devait de vous dresser le portrait de Piano Chat.

Piano Chat
Il tapote sur son téléphone portable et quand il lève la tête, son regard se perd un peu dans le vide. 19 heures, Marceau Boré est accoudé au bar, lieu de rendez-vous pour l’interview. Il s’excuse de trop parler : « J’ai passé toute la journée seul devant mon ordi. Ça m’arrive de ne voir personne. Après je suis un peu décalé. J’ai l’impression d’être autiste. »
Marceau Boré est un musicien plus connu sous le nom de son pseudonyme, Piano Chat. Depuis quelques années, il arpente les scènes avec son style inimitable et son bazar musical. Marceau Boré est seul sur scène. Un bout de batterie, une guitare, des pédales d’effet et le voilà parti à mettre en branle ses chansons à fort potentiel hallucinogène, un peu punk, beaucoup de Do It Yourself. Mélange de pop psyché et de mélodies enjouées, sa musique transporte les esprits. Il parle de ses peurs, d’amours, d’angoisse, de joie. « J’ai l’impression ces derniers temps que ma façon d’écrire change. Je suis toujours tourné vers moi-même, mais je m’ouvre en même temps au monde qui m’entoure. »
Ses yeux fatigués par l’ordinateur fixent son interlocuteur avec insistance. Quand il doit s’asseoir sur un petit tabouret du bar, il pli sa longue silhouette avec aisance. Il a le physique de sa musique, de son double Piano Chat, comme d’autres diraient qu’un animal ressemble souvent à son propriétaire. Honnête, le mot sort des dizaines de fois dans ses réponses. Il ne veut pas mentir, à lui, aux personnes qui l’écoutent. « J’ai beaucoup tourné ces deux dernières années. J’ai eu l’impression que j’avais certains tricks qui marchaient sur scènes. Je les refaisais constamment. J’en ai eu marre. J’avais l’impression de ne plus être naturel. » La création de son nouvel album lui a redonné ce goût authentique de faire de la musique, qu’il avait à ses débuts. « J’ai retrouvé quelque chose. Je vais bientôt avoir 30 ans. C’est peut-être ça. Je crois que je suis impatient d’avoir 30 ans. C’est cool, non ? »
De sa vie privée, il ne veut pas trop en parler. Il lâche quelques bribes en rigolant. Insiste de nouveau pour que ce ne soit pas dans l’article. Pudique, il dévie vers sa façon de voir la musique, le monde. « J’ai choisi d’aller dans un petit label, Kythibong. J’avais d’autres propositions, mais ce n’était pas logique. » Il aime le fait maison, sans s’en gargariser. Besoin de maîtriser ? Marceau Boré a besoin de comprendre le monde qui l’entoure, de lire l’actualité. S’il vit aujourd’hui de sa musique, ce ras-le-bol des tournées bourrées d’automatisme lui a redonné un cap à tenir. Piano Chat va revenir cette année, reboosté, gonflé à bloc de cette énergie viscérale qui lui propre.
+ LE CONCERT
Piano Chat sera au Temps Machine ce jeudi 13 mars, à partir de 20h30
++ BONUS
Piano Chat a accepté de sortir des sentiers battus
Un livre ?
« J’aime beaucoup Lettre à un jeune poète de Rilke. Je l’ai découvert assez tard. Je trouve que c’est le livre parfait quand tu es au lycée, ado. J’aurais bien aimé le lire à cet âge là. »
Un plat ? »Les escalopes de dinde panées. Je suis végétarien, mais le souvenir que j’en ai est tellement incroyable. J’en remangerais peut-être un jour.  »
 
 

Des expos démarrent dans tout l’agglo : on est vernis !

Comme chaque semaine, notre Doc Pilot national vous parle de ses découvertes culture à Tours.

didier pilot
Ouahou, la claque, ces extraits du concert de Joe Bonamassa au Grand Rex. Et dire que personne n’a l’idée de le programmer en Touraine   ; ce virtuose de 36 ans est le guitar hero des années 10 ( titre partagé avec Derek Truck) et son travail à l’acoustique invente un style en appui sur les racines. Quand il prend l’électrique, ça t’embarque, loin, loin, loin… son Midnight blues de Gary Moore expose la filiation…

Weekend de vernissages  en lignes, Francine Gentiletti à la Maison des Arts de Montbazon, un univers figuratif et coloré aux foules d’humains tordus ( on cherche Charlie)   ; on y croise Alain Gaschet l’auteur de l’excellent livre sur les disques pirates. En la médiathèque de Chambray les «   Ballades au jardin   » de Francoise Roullier et Roselyne Guittier, univers d’écarlate et de transparence fibrée, de livres aussi dits sur de la musique ce soir-là devant une audience où ils sont tous là.
Face au Vinci, installation participative sous la houlette de Zazu pour soutenir l’avortement   : j’y participe en photo   ; à la Boîte noire l’univers du quotidien poétique de Magalie Bucher s’affirme dans la répétition ( on y croise Laurent Bourro et des Fats and The Crabs  ; ils seront vendredi à 19h au Velpot pour présenter leur album).

Au Musée des Beaux Arts dans le cadre du Printemps des Poétes, Thomas Lebrun (photo) danse sur les mots de Jean Genet, tant et si bien que la majesté du geste nous fait oublier le texte. Nouvel album de Pica Pao, très beau. En La Chapelle Sainte Anne, très grande claque au cœur et à l’âme  : Nathalie Bourdreux est dans l’art majeur, celui qui vous colle la tête au mur et vous oblige à descendre dans les zones d’ombre de votre âme… cet art d’une beauté extrême est sans pitié. Nathalie Bourdreux fait dans l’art majeur, celui qui vous colle la tête au mur et vous oblige à descendre dans les zones d’ombre de votre âme  ; cet art est d’une beauté extrême et sans pitié… En Arcades Institute, excellente carte blanche de Colotis Zoé en sa mise en scène et réalisation de Blanche Aurore Celeste avec Elsa Adroguer dans le rôle principal  : un propos très émouvant sur la condition de la femme au travers de l’amour et du temps. On est vernis.

Doc Pilot
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Biga*Ranx en concert au Temps Machine

L’enfant prodige du reggae – Tourangeau de surcroît – revient jouer à domicile pour un concert à Joué-les-Tours le 6 mars. L’occasion de revenir sur le parcours de cet artiste…

CULTURE_BIGARANX
À force d’être surnommé « le Bob Marley blanc », il est devenu incontournable dans le milieu. The next big thing, comme on dit. Comprenez LE chanteur à suivre. Et pourtant, Biga*Ranx n’a que 26 ans. Déjà couronné de succès, il avale les kilomètres pour enflammer les scènes. Distiller son reggae si particulier et « faire vibrer les gens », comme il dit.

Tombé dans la marmite de la musique, à cause d’un frère DJ, une mère passionnée par la musique classique et une sœur fan de reggae. Gabriel Piotrowski – son vrai nom – est né à Tours, en 1988. Biberonné à UB40 et Bob Marley, il va parfois voir ailleurs, dans le rap et le hip-hop US. « Ce sont deux styles cousins ; les premiers rappeurs étant Jamaïcains ! », indique-t-il, toujours d’une voix posée.  La Jamaïque, d’ailleurs, est son Eden.
Un rêve qui devient réalité lorsqu’il s’envole, à 18 ans, « pour un pèlerinage à la Mecque du reggae ». Avec juste un sac à dos. « Spirituellement, j’ai trouvé des choses. J’ai appris et positivé. »

En 2008, il se surnomme Biga (Gabi, en verlan) et rajoute Ranx, une appellation fréquente dans le monde du reggae. « C’est mon mentor Joseph Cotton qui m’a appelé comme ça ! » Une sorte de consécration. Surtout après avoir posté leur freestyle sur Internet, réalisé du premier coup, sans montage.
Trois ans plus tard, son premier album « On Time » est élu meilleur album ragga/dancehall en France, par le site reggae. fr « Ça m’a surpris et conforté », continue-t-il à dire, toujours humble. Concerts remplis, succès dans les bacs et France Ô qui va même jusqu’à lui consacrer un grand format en 2012 : un reportage lui permettant de revoir son amour d’enfance : la Jamaïque.
Il enquille avec un passage au Petit Journal de Canal + pour parler de son deuxième album « Good Morning Midnight », au groove terrible et qui, de nouveau, récolte les honneurs. Une de ses amies d’enfance le décrit comme « un électron libre hypersocial et gentil. Il a toujours été humble ». Ce boulimique de travail, avec son large sourire toujours collé en plein visage, touche-à-tout, continue de communiquer avec les 71 000 fans de sa page Facebook. Humble jusqu’au bout.
Aurélien Germain

EN CONCERT
Biga*Ranx jouera au Temps Machine de Joué-les-Tours, ce jeudi 6 mars à 20 h 30. Premières parties assurées par Set & Match et Atili Bandalero. De 14 à 25 €. Un DVD live de Biga*Ranx offert à chaque place achetée.
À REGARDER
Forcément, la fameuse vidéo « Brigante Life freestyle » sur YouTube. Mise en ligne le 25 juillet 2011, elle comptabilise pour l’instant 1,4 million de vues. Plus de deux minutes pour écouter le « flow » du jeune Biga. « J’appartiens à la génération des réseaux sociaux, ça a été un coup de pouce dans ma carrière. »
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=iblgr_rdDgw[/youtube]
Http://www.bigaranx.com

Bal des Martiens : Des Bogdanov à Charlotte Bärfuss, y’a pas de hasard !

Chaque semaine Doc Pilot vous parle de ses découvertes culture, à Tours.

barfuss
Beaucoup de monde au vernissage de l’expo de Gabriel Temps à l’école des Beaux Arts, face aux toiles bruyantes de musique, la nature envahie par la culture rave, le dialogue entre la tribu et la terre. J’aime ses grands formats, le style au delà de l’évidence classique, la question aussi de savoir pourquoi il a fuit. Pierre Mottron sort un nouvel EP, en pleine conquête de Paris, un titre mis en images par Brice Martinat : la même génération que Gabriel, la même exigence d’installer un style et un propos en usant de règles académiques. Les Bogdanov programment dans la nuit, du start me up des Stones à cette ultime fugue inachevée de Bach : je me sens bien dans cet éclectisme agrémenté d’anecdotes sulfureuses et de révélations philosophico-scientifiques : les saviez vous deux guitaristes honorables emprunts de culture flamenco, leur aïeul le mentor de Mozart et un de leur grand-père un chanteur lyrique d’origine noire et cherokee ! !… Paco de Lucia s’éteint, on écoutait en boucle l’album avec Mac Laughlin et Al Di Meola, inégalé dans le style…
Notre tourangelle Pascale Boquet indirectement honorée aux Césars, celui de la musique pour un titre du groupe Witches dans lequel elle joue. Au Temps Machine un concert Cheyenne avec Anais, la chanteuse comique ou la comique chanteuse ; son rappel en est peut être la clé, un titre des années trente : c’est une comique-troupière agréable mais sans plus… Aux Studios The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson, un paquet de messages glissés dans une esthétique hyperréaliste nimbée de drôlerie nostalgique : j’adore. J’adore aussi l’idée d’un Happy Tours sur le titre de Pharrell Williams : tant que ça crée du lien et de la joie inutile dans un monde où l’on voudrait que tout le soit. Arcades Institute blindé pour le concert de la suisse allemande Charlotte Barfuss ; notre The Voice sort un album et elle pète le score, fragile, intense et stylée, entourée de deux jeunes choristes à croquer et quatre musiciens au service de la dame. Un voyage de plus vers des terres oubliées ou à découvrir, d’Atlantide à Mars !
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=SGyOaCXr8Lw[/youtube]