Nouveaux tarifs, lignes, gratuité, desserte Tours Nord : tout ce qui va changer sur le réseau Fil bleu

Gratuité pour les moins de 11 ans, augmentation de tarif pour d’autres, ligne de nuit ou encore desserte de Tours Nord : le réseau Fil bleu évolue. On fait le point.

Gratuité jusqu’à 11 ans

L’annonce avait été faite par Emmanuel Denis au micro de nos confrères de France Bleu Touraine : c’est désormais acté, les enfants de moins de 11 ans bénéficieront de la gratuité de l’abonnement des transports en commun. Cette mesure phare de la nouvelle grille tarifaire entrera en vigueur au 1er août 2024. Attention toutefois, il faudra aller récupérer ce « pass 0 € » à l’agence Fil bleu et non voyager les mains dans les poches…

Le tarif de l’abonnement pour les moins de 26 ans et les étudiant(e)s reste inchangé. Idem pour celui des personnes en situation en handicap.

Gamme tarifaire solidaire élargie

 » Face à l’augmentation des minimas sociaux, un nouveau seuil a été ajouté à la tarification solidaire pour les foyers ayant un quotient familial entre 551 € et 700 € par mois », annonce le SMT. Le tarif de cet abonnement sera de 23 €.

Augmentation de tarifs

En revanche, pour les 26-64 ans, l’abonnement va augmenter. Il passera de 45 € et à 49 €. Idem pour les plus de 65 ans qui verront leur pass coûter 30 € au lieu de 29 €.

Même chose pour les voyageurs plus occasionnels ! Si le tarif unitaire d’un voyage était de 1,60 €, il sera désormais de 1,80 €. Autre mauvaise nouvelle et autre hausse de 20 centimes avec le voyage « Liberté » qui passe quant à lui de 1,40 € à 1,60 €.

Sécurité : des arrêts à la demande

On repasse aux bonnes nouvelles avec cette chouette initiative : « Pour améliorer la sécurité des passagers, la descente à la demande sera mise en œuvre sur les deux lignes de bus de nuit à partir de la rentrée », indique-t-on.
On pourra donc descendre entre deux arrêts en le demandant simplement au conducteur. « Le dispositif sera étendu sur l’ensemble des bus qui circulent après 22 h dès début 2025. »

Ligne de nuit

Par ailleurs, il y aura une nouvelle ligne de bus de nuit. Celle-ci desservira les quartiers universitaires de Tours Nord. Cette « N2 » circulera du jeudi au samedi, toutes les heures, entre 1 h et 4 h du matin. Et reliera l’IUT, Monconseil, Europe, Maginot, Tranchée, place Choiseul et le centre de Tours.

Evolution de la desserte Tours Nord/Saint-Cyr-sur-Loire

Enfin, on peut noter le renforcement du réseau à Tours Nord. Au total, ce sont vingt nouveaux arrêts qui seront mis en place à la rentrée. La zone commerciale de la Petite Arche ou encore la clinique NCT+ seront aussi mieux desservies, et les bus seront plus nombreux du côté du quartier Saint-Symphorien.

Aurélien Germain / Photo tmv


> A lire aussi : le plan d’apaisement de la circulation fait réagir 

 

Le plan d’apaisement de la circulation à Tours continue de faire réagir

Le « plan d’apaisement » annoncé par la municipalité n’a pas fini de faire causer. Au menu ? Davantage de pistes cyclables, 600 places de parking en moins et une ville métamorphosée.

Les faits

Il a été présenté le 4 avril, mais il continue de faire réagir : le maire Emmanuel Denis et son équipe a donc dévoilé ce fameux « plan d’apaisement » de la circulation en ville, une « révolution des mobilités » tant voulue. Un plan qui en a séduit certains, agacé d’autres, et qui a aussi été critiqué par l’opposition. Thibault Coulon (Avec vous pour Tours) y a par exemple vu « un plan d’asphyxie » plutôt qu’un plan d’apaisement.

Une pétition vient aussi d’être lancée (*). Déplorant le fait que ledit plan ait « été annoncé sans consultation préalable avec les riverains et les commerçants » et « affecte directement leur vie quotidienne et leurs activités commerciales », elle réclame une concertation publique.

Place au vélo

Concrètement, qu’est-ce qui attend Tourangelles et Tourangeaux ? Déjà, une place accrue réservée aux vélos. En juillet et août, l’avenue de la Tranchée sera fermée pour des travaux de réalisation de piste cyclable. Une autre sera mise en place dans les rues Marceau et Constantine (cf. photo d’ouverture) et ce, jusqu’au boulevard Béranger (les travaux devraient durer du 13 mai à début septembre).

Selon Christophe Boulanger, conseiller délégué au plan de circulation, « il nous faut apaiser les cœurs de quartier et renvoyer le trafic automobile de transit vers les axes structurants, comme les grands boulevards, les avenues, la rocade ». Par exemple, en raison de filtres modaux, on ne pourra plus couper le boulevard Béranger pour filer de la rue Marceau à la rue George-Sand.

Un exemple de filtre modal qui attend automobilistes, cyclistes et piétons.

La Ville espère sept itinéraires cyclables – pour 110 km de longueur – d’ici à 2026. Et à noter également qu’à la rentrée 2024, la rue Nationale sera interdite aux vélos.

Moins de voitures

L’annonce qui a provoqué bien des remous, ce sont également les 600 places de parking qui vont être supprimées, dont 265 gratuites. La municipalité argue que 1 200 places sont libres en permanence dans les parkings souterrains. Par ailleurs, la vitesse sera abaissée à 30 km/h, sauf sur les grands axes, à partir du 1er janvier 2025.

Christophe Boulanger a confirmé : « On va réduire l’espace de la voiture. On ne va pas interdire… on va organiser différemment ! » Ce qui est sûr en tout cas, c’est que Tours va changer. Et pas qu’un peu.

Aurélien Germain / Photo : (©Images Tours Métropole)


(*) A retrouver sur https://www.change.org/p/pour-une-concertation-des-riverains-et-commer%C3%A7ants-sur-le-plan-d-apaisement-de-tours

Vers un RER métropolitain en Touraine ?

Les élus ont signé un déclaration d’intention pour lancer un RER métropolitain. Tous et toutes aimeraient faire partie des dix lauréats nationaux du projet d’Emmanuel Macron.

Le contexte

Retour en arrière… ! Fin novembre 2022, Emmanuel Macron surprend son monde en annonçant vouloir développer un transport ferroviaire du quotidien, l’équivalent du RER dans dix métropoles françaises. « Le RER, ce n’est pas que sur Paris », plaide-t-il, donnant des idées à bien des élus… y compris chez nous !

Ni une, ni deux, le maire de Tours Emmanuel Denis dégaine alors un tweet dès le lendemain, dans lequel il écrit : « 100 fois OUI aux RER métropolitains pour décarboner nos mobilités. Mais pourquoi les réserver aux 10 plus grandes villes ? L’aire urbaine de #Tours est à la fois candidate et volontaire. »

Les faits

L’idée est donc restée en tête, puisque le 27 janvier, maires, présidents d’intercommunalité, accompagnés du président de la Région François Bonneau, se réunissent et signent une « déclaration d’intention » pour « mettre sur les rails » le RER Touraine.

Un document qui montre également que Tours aurait dans sa poche un argument fort. Celui d’une étoile ferroviaire. Soit un réseau à huit branches qui relierait par exemple Tours à Amboise, Chinon, Chenonceaux, Langeais, Château-Renault, Loches etc., tout en étant adapté aux mobilités et irriguant ainsi le bassin d’emploi.

Des élus… d’accord !

Incroyable, mais vrai : le projet met au moins tous les élus d’accord ! Peu importe leur bord politique, tous et toutes sont en faveur de ce réseau express métropolitain tourangeau. Pour Emmanuel Denis, cette étoile ferroviaire permettrait « de disposer d’une alternative robuste au tout voiture » et servirait à « sortir des énergies fossiles ».

Frédéric Augis, maire de Joué-lès-Tours et président de Tours Métropole Val de Loire, est tout aussi partant, tweetant aussi que la mobilité était « un marqueur de notre territoire ».

Sur le même réseau social, la députée Sabine Thillaye a écrit que tous étaient « unis à Tours Métropole » pour « donner l’impulsion avec une ambition commune : s’engager pour les mobilités durables et irriguer tous nos territoires ».

Et maintenant ?

Eh bien, c’est là tout le mystère. Aucun calendrier précis n’a évidemment été dévoilé. Quant à la question du coût, celle-ci est prématurée pour Frédéric Augis. Reste donc désormais à se pencher sur les autres sujets et projets de la Métropole. Celui de la seconde ligne de tram, par exemple.

Aurélien Germain
Photo : NR + document ville de Tours

Future ligne du tramway : le tracé déraille

Emmanuel Denis ne veut plus d’une future ligne de tramway qui passerait par le boulevard Béranger. Pas franchement du goût de Wilfried Schwartz, maire de La Riche. Alors que fait-on ?

La photo ? La maquette du tramway de Tours dans une poubelle. La légende de ce post Facebook signé Wilfried Schwartz ? « Performance : un projet mené à Tours par la volonté d’un seul homme. #tramalapoubelle » Outch. Le maire de La Riche, également président du Syndicat des mobilités de Touraine, n’est pas franchement ravi de la récente annonce d’Emmanuel Denis : le maire tourangeau s’est en effet publiquement opposé au passage du tramway par le boulevard Béranger. Un coup de théâtre (et de tonnerre).

La semaine dernière, sur les ondes de France Bleu Touraine, l’élu écologiste a annoncé vouloir revoir le tracé de la deuxième ligne de tram. Selon lui, le trajet initial par le fameux boulevard est à abandonner, suite aux résultats de la troisième et dernière étude racinaire. Les platanes du mail central subiraient bien trop de dégâts.

« On avait acté ce tracé par le boulevard Béranger en décembre 2018 sans avoir toutes ces informations extrêmement importantes », a justifié Emmanuel Denis à nos confrères. Avec ces nouvelles données, « il faut qu’on puisse en redébattre et reprendre une décision collective. »

L’avis d’un comité d’experts attendu mi-mars

Alors, quel plan B ? Que faire ? Et, surtout, le futur tramway passera-t-il par La Riche ? Quelques jours avant son post Facebook, Wilfried Schwartz assurait, dans les colonnes de la Nouvelle République, qu’il n’y avait « aucune certitude de risques pour les arbres ». Enchaînant : « On ne découvre pas les racines ! On ne balaie pas un tel projet, très sérieux, pour lequel 50 millions d’euros ont déjà été engagés depuis 2017. »

En attendant, Wilfried Schwartz, également vice-président de la Métropole, persiste et signe, et affirme que le projet du tram par Béranger est compatible et que les risques seraient « limités ». Le Syndicat des mobilités qu’il préside a sollicité un comité d’experts qui étudiera les hypothèses d’un tracé des voies côté nord du boulevard ou alors de part et d’autre du mail central. Les conclusions sont attendues le 15 mars.

Un débat (chaud chaud) au Conseil métropolitain, instance décisionnaire, est à prévoir lors de la prochaine séance le 28 février. Le feuilleton n’est pas terminé. Loin de là.

Aurélien Germain / Photo : NR – Julien Pruvost

 

Budget participatif à Tours : à vos projets !

La Ville de Tours vient d’ouvrir sa plateforme numérique de participation citoyenne. Les habitant(e)s peuvent proposer leurs projets pour ce budget participatif.

Les faits

« Changeons les règles, décidons ensemble », c’est le slogan du budget participatif mis en place par la municipalité de Tours qui a ouvert, le 31 janvier, une plateforme numérique de participation citoyenne.

L’objectif ? Que les habitant(e)s aient un pouvoir budgétaire. L’enveloppe ? 500 000 euros au total. De quoi financer une grosse dizaine de projets. Grâce à cela, les Tourangeaux pourront donc proposer leurs idées en ligne, sur decidonsensemble.tours.fr. Les propositions seront recueillies jusqu’au 8 avril.

Le contexte

Ce budget participatif XXL avait été annoncé en novembre 2021 par la Ville de Tours. Des réunions avaient suivi avec les habitants, notamment en décembre.

Cette opération avait été annoncée pour répondre à certains objectifs. Ceux de « rénover la démocratie locale, développer le vivre-ensemble, dynamiser les quartiers en travaillant l’inclusion de tous, améliorer la qualité, la lisibilité et la transparence de l’administration en modifiant les modes de faire ». Ainsi que « renforcer la confiance et la participation citoyenne ».

Comment ça marche ?

Tourangelles et Tourangeaux vont donc proposer et déposer leurs projets sur le site internet dédié. Les idées seront ensuite « soumises au vote des habitantes et habitants de Tours du 21 septembre au 18 octobre 2022 », précise la Ville. Avant de souligner : « Si votre projet est retenu par les habitants, vous participerez à toutes les étapes de réalisation : du travail de conception avec les services municipaux jusqu’à l’inauguration. » Il n’y a pas vraiment de restrictions, si ce n’est que les idées de projets doivent être nouvelles, nécessiter jusqu’à 70 000 € pour être réalisées et ne pas avoir d’impact négatif sur l’environnement.

En attendant, des permanences téléphoniques sont mises en place durant l’opération au 02 47 21 60 00 (en mentionnant « budget participatif ») tous les lundis après-midi et jeudis matin, si vous avez besoin d’aide.

Aurélien Germain

> Budget participatif sur decidonsensemble.tours.fr

 

L’adjointe Cathy Münsch-Masset et son mari poursuivis pour détournement de fonds : procès le 8 février 2022

L’adjointe PS Cathy Münsch-Masset est poursuivie avec son mari pour détournements de fonds au détriment de l’association pour handicapés Apajh37. Jugement prévu en février 2022.

Les faits

L’affaire qui a éclaté la semaine dernière fait grand bruit. Cathy Münsch-Masset, adjointe à la Ville de Tours et conseillère régionale PS, est poursuivie pour recel d’abus de confiance aggravé dans une affaire de détournements de fonds. L’élue est soupçonnée d’avoir bénéficié de fonds détournés par son mari, Guillaume Masset, directeur de l’Apajh37, cette association d’accompagnement d’adultes et de jeunes handicapés en Indre-et-Loire.

« Les investigations ont permis d’établir que Guillaume Masset avait assuré la direction générale de la structure à compter du mois de juin 2017 à la suite de son épouse Cathy Münsch-Masset », a indiqué le procureur de la République de Tours, Grégoire Dulin.

« Guillaume Masset, outre son salaire, encaissait sur des comptes personnels 24 chèques pour un montant de 350 600 € entre mai 2018 et novembre 2020, en établissant des fausses factures pour dissimuler ces détournements. Ces fonds transitaient en partie sur le compte joint du couple, afin d’assurer son train de vie et épurer d’importantes dettes. »

Guillaumet Masset aurait reconnu les faits, affirmant avoir agi seul. Cathy Münsch-Masset aurait contesté les faits de recel. Mais elle est soupçonnée d’avoir profité des sommes en toute connaissance de cause.

Placés sous contrôle judiciaire, tous deux sont convoqués au tribunal correctionnel le 8 février 2022.

Les points de vue

Tout de suite, la municipalité a pris les devants. Dans la foulée, l’adjointe a été suspendue de « ses délégations aux Solidarités, à l’égalité, à la cohésion sociale, à la santé publique et aux handicaps », a annoncé, dans un communiqué, le maire Emmanuel Denis.

L’opposition est montée au créneau : respectant évidemment « le principe de présomption d’innocence », elle parle d’un « fait inadmissible et choquant » (Benoist Pierre) et « de nouvelle catastrophique pour l’ambiance politique » et « d’affaire révoltante » (Christophe Bouchet). Le président de l’Apajh37, Jacques Biringer, s’est dit « trahi » et « sidéré » et souhaite porter plainte.

Avec pareille affaire, le prochain conseil municipal, prévu le 6 décembre, risque d’être animé.

Texte : Aurélien Germain
Photo : montage archives NR

Cantines à Tours : un menu végétarien sera proposé aux élèves

La Ville de Tours proposera des repas végétariens en option dans les cantines de trois écoles après la Toussaint. Une mesure destinée à être étendue en septembre 2022.

Les faits

La Ville de Tours va proposer, au retour des vacances de la Toussaint, des repas végétariens dans trois écoles tourangelles. Elle souhaite ensuite étendre la mesure à toutes les cantines municipales dès la rentrée en septembre 2022. Les trois établissements qui essayeront cette alternative « végé » sont l’école Ferdinand Buisson-Molière et les écoles élémentaires Diderot et Ernest Pérochon. Un test grandeur nature pour voir comment déployer parfaitement ce dispositif à l’ensemble du parc scolaire d’ici quelques mois.

Il est évident que les enfants qui veulent continuer à manger de la viande ou du poisson pourront toujours le faire. L’équipe municipale a simplement précisé qu’ils auront aussi la possibilité de composer un menu végétarien si besoin.

Le contexte

C’était l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Denis (qui n’a d’ailleurs pas manqué de le préciser sur son compte Facebook, en partageant l’info). Mais c’est aussi l’une des mesures du Plan alimentation de la Ville. Lors du dernier conseil municipal, l’adjointe à l’alimentation Alice Wanneroy a indiqué que 8 000 repas étaient servis quotidiennement dans les écoles et que l’objectif était d’avoir « une cantine du bien manger, une cantine zéro déchet, une cantine faite ensemble ».

 

Les enjeux

Le but, pour la municipalité, est de diversifier les repas servis quotidiennement aux enfants, et de les améliorer. Un des objectifs du Plan alimentation est aussi de servir 100 % de fruits et légumes bio et locaux en 2025 (sauf les fruits exotiques), ainsi que 50 % de viande locale (au moins) en 2024. Chaque année, la Ville dépense 3,2 millions d’euros pour les achats alimentaires.

Il est également à noter que Tours souhaiterait réduire le volume de déchets. Par exemple, en arrêtant d’utiliser des barquettes jetables en plastique ou en aluminium.

Quant à la nouvelle cuisine centrale, point majeur du Plan alimentation, elle est censée être opérationnelle d’ici la fin de l’année 2024.

Aurélien Germain

Arrivée des réfugiés afghans à Tours : quel dispositif a été mis en place ?

Quarante réfugiés afghans viennent d’arriver à Tours. Préfecture, municipalité et associations se sont mises d’accord sur le dispositif adopté.

Quarante réfugiés afghans sont arrivés en Touraine. (Photo Adoma/NR)

Les faits

Quarante réfugiés afghans sont arrivés à Tours, la semaine dernière. La Ville s’était en effet portée volontaire pour les accueillir, suite à la situation qu’a récemment connu leur pays d’origine, à savoir la prise du pouvoir par les talibans. Au total, on compte notamment six familles accueillies par les équipes de la Croix Rouge et d’Adoma, un centre d’accueil pour sans-abris. Ils sont pour le moment logés dans les locaux du CTRO, le Centre technique régional omnisports de la Vallée du Cher.

La Préfecture d’Indre-et-Loire a rappelé, à deux reprises, qu’il ne s’agissait là que d’une « mesure temporaire », afin d’évaluer la situation des ressortissants et de proposer « un accompagnement plus durable ».

La Ville de La Riche également s’est proposée pour accueillir une femme afghane. Possédant le statut de réfugiée reconnu par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides, elle a pu bénéficier d’un logement du parc privé de la Ville. La Riche est effectivement inscrite comme membre du réseau des communes solidaires, lancé par le ministère de l’Intérieur et destiné à apporter une aide dans la politique migratoire française et européenne. Des démarches vont aussi être lancées pour obtenir un visa, afin que la jeune femme puisse rester et obtenir un laissez-passer pour son mari et ses deux enfants restés à Kaboul.

Le contexte

Il y a trois semaines, les talibans prenaient le pouvoir, entraînant alors une fuite en masse des civils. Un peu plus tard, un pont aérien a permis l’évacuation de 123 000 Afghans, hommes et femmes. Rapidement, le maire de Tours, Emmanuel Denis, s’était « fixé l’objectif de recevoir une trentaine de ressortissants afghans », indiquant, face à l’urgence de la situation, qu’il s’agissait là « d’une question d’humanité ».

Les enjeux

Le dispositif mis en place pour l’arrivée de réfugiés afghans en Touraine constitue une sorte « de sas d’orientation » pour eux, d’après la Préfète. Ils pourront ensuite faire valoir leurs droits – d’asile notamment – et voir afin d’être orientés vers les Centres d’accueil de demandeurs d’asile (Cada). Une cinquantaine sont actuellement disponibles dans le département.

Aurélien Germain

Tours Métropole : après l’imbroglio, démission officielle de Wilfried Schwartz

Crise politique à Tours Métropole. Après avoir annoncé sa démission, Wilfried Schwartz, président de Tours Métropole, est finalement resté en poste. Avant de re-démissionner. Deux candidats sont en lice pour lui succéder : Emmanuel Denis et Frédéric Augis.

Les faits

Y a-t-il un pilote dans l’avion ? C’est en tout cas ce que beaucoup se sont demandé, vu la situation plus que confuse entretenue récemment à Tours Métropole !

Petit rappel des faits : fin juin, coup de tonnerre lorsque le président de Tours Métropole Val de Loire, Wilfried Schwartz, indique vouloir mettre un terme à son mandat, commencé en juillet 2020, pour se consacrer à son poste de conseiller départemental. L’annonce est faite dans un courrier électronique adressé aux élus. Cette démission se fait sur fond de vives tensions avec les agents (on parle de « management brutal ») et d’une plainte pour « violences volontaires » de la part de son directeur de cabinet, faits que Wilfried Schwartz conteste.

Mais quelques jours plus tard, surprise : on apprend que le président de Tours Métropole restera… Wilfried Schwartz. Et ce, jusqu’à septembre. Une absence de consensus, des élus gênés, un imbroglio total… La décision aurait été prise pour que la Métropole puisse continuer de tourner durant les vacances.

Pas de quoi faire sourire les syndicats qui décident donc d’envoyer une lettre ou- verte aux élus, le week-end dernier, leur demandant de « protéger leurs effectifs » en « prenant leurs responsabilités », tout mettant « de côté leurs ambitions personnelles ». Les représentants syndicaux tapent également sur les doigts, en rappelant « le climat délétère » qui règne.

On attendait donc beaucoup de la réunion du bureau exécutif qui s’est tenue ce lundi 5 juillet. Mais ce jour-là, re-surprise, puisque dans la foulée et « dans l’intérêt de l’apaisement de la politique de la Métropole », Wilfried Schwartz a finalement confirmé… sa démission immédiate !

Les enjeux

Les élus en ont donc pris acte. Reste à voir, désormais, qui prendra la tête de la Métro- pole et succédera à Wilfried Schwartz. Pour l’heure, deux noms circulent : celui d’Emmanuel Denis, maire de Tours, et Frédéric Augis, maire de Joué-lès-Tours. L’élection du nouveau président de Tours Métropole devrait avoir lieu le dimanche 11 juillet ou le lundi 13. Clôturant ainsi des derniers jours ubuesques.

A.G.

Ecoles à Tours : opération rénovation (énergétique !)

La Ville de Tours prévoit un investissement de 73 millions d’euros pour la rénovation énergétique ou la reconstruction de onze écoles.

La future école Jean De La Fontaine. (© Visuel cabinet Alta, architecte Gwenaëlle Le Chapelain)

Les faits

L’école maternelle Jean de la Fontaine, à Tours, va être démolie pour être reconstruite avec une ossature en bois. Agrandie (cinq classes contre trois), elle sera également isolée avec de la paille et des bardages en bois, et un toit en zinc (voir photo du visuel architecte ci-dessus). L’orientation de l’établissement tiendra compte de l’ensoleillement et la cour devra éviter les îlots de chaleur.

D’après la municipalité, 80 % de l’espace sera consacré « au jeu et au végétal » et « 20 % au béton clair plutôt que du bitume ». Les travaux, qui doivent commencer en 2022, s’achèveront normalement en 2024. Près de 7,5 millions d’euros seront investis pour cela.

Le contexte

Cette reconstruction est l’une des grandes lignes du plan « écoles en transition » de la nouvelle majorité : 73 millions d’euros doivent être consacrés à la rénovation énergétique ou la reconstruction de onze écoles d’ici à 2027.

D’autres établissements sont concernés par ce projet global. Il s’agit de l’école élémentaire Claude-Bernard (pour une démolition et reconstruction) et de la primaire Camus-Maurois (pour l’aspect restauration et une extension). Il y aura aussi la rénovation énergétique de la primaire Gustave-Flaubert, l’élémentaire Giraudoux, la maternelle/élémentaire Arthur-Rimbaud. Mais aussi la démolition- reconstruction-extension des maternelles Marie-Curie, Kleiber, Mermoz et l’élémentaire Maryse-Bastié.

Le point de vue

Pour le maire Emmanuel Denis, cette rénovation de l’école Jean De La Fontaine est « un projet exemplaire ». L’adjoint à l’éducation, Franck Gagnaire, estime pour sa part que cette école était trop petite. « La partie élémentaire a été reconstruite en 2014, la maternelle attendait son tour. » Quant au programme global concernant les autres écoles, Emmanuel Denis a déclaré : « Cela fera onze passoires énergétiques en moins. Soit un gain de 150 t de gaz à effet de serre généré par la Ville en moins. »

Aurélien Germain

Finalement, le Musée des Beaux-arts ne rouvrira pas exceptionnellement samedi

La mairie de Tours renonce à l’ouverture « exceptionnelle à titre d’expérimentation » du musée des Beaux-arts qui était prévue samedi. Une initiative qui n’avait pas été du goût de la Préfecture…

Ce devait être une ouverture « exceptionnelle à titre d’expérimentation »… La municipalité avait annoncé, il y a peu, que le Musée des Beaux-arts ouvrirait ses portes ce samedi, avec protocole sanitaire strict et jauge réduite (seulement 32 billets vendus très rapidement d’ailleurs). Le maire, Emmanuel Denis, voulait en effet montrer qu’il était possible d’aller au musée en respectant les gestes barrières.

La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, avait aussi été invitée « afin d’y constater ensemble l’efficacité des dispositions prises par la ville pour assurer une ouverture de ses lieux culturels », explique-t-on du côté de la mairie dans un communiqué.

« La Ville ne passera pas en force »

Mais marche arrière toute ! 24 heures après, la municipalité a finalement annoncé renoncer : « Il est évident que la Ville, respectueuse du cadre légal, ne passera pas en force. » En soit, il se dit que la Préfecture -plutôt agacée par la démarche – n’a visiblement que peu goûté à l’initiative de la mairie…

« Depuis plusieurs semaines, la Ville tient à ce sujet des réunions de travail, alerte sur les réseaux sociaux et revendique par voie de presse », indique pourtant de son côté l’équipe municipale. « Jusqu’à présent, les services de l’Etat n’ont jamais donné suite aux demandes maintes fois formulées. »

Enfin, la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, n’a pas accepté cette invitation. Mais elle et le maire de Tours auraient convenu d’un « prochain échange ».

Quant aux détenteurs d’une réservation pour demain au Musée des Beaux-arts, leur billet reste valable pour une (éventuelle) prochaine réouverture. « L’ensemble des inscriptions prises par le Musée des Beaux-arts reste valable dans le cadre de la possible mise en œuvre de l’expérimentation. »

1 000 arbres et arbustes plantés : le plan « Nature en ville » a débuté

C’est la première étape du plan « Nature en ville » voulu par la municipalité : mercredi, des Tourangeaux volontaires ont planté arbres et arbustes à travers la Ville. D’autres actions sont à suivre.

Le plan « Nature en ville » a commencé hier, mercredi, avec des plantations citoyennes (photo NR)

Top départ ! Mercredi 17 février, de nombreux habitants étaient répartis sur dix endroits de Tours pour planter, aux côtés d’agents du service parcs et jardins, 330 arbres et 660 arbustes. Ces 1 000 plantations citoyennes s’inscrivent dans le plan « Nature en ville » souhaité par la municipalité et le maire Emmanuel Denis.

Ce plan fixe cinq mesures écolos qui doivent être normalement appliquées jusqu’à la fin du mandat. Objectif affiché ? « Co-construire ensemble la ville de demain », a souligné le maire.

D’autres actions à venir

Arbres toujours – qu’Emmanuel Denis décrit comme « des climatiseurs naturels » – la plantation devrait continuer, puisque la municipalité promet pas moins de 30 000 arbres durant le mandat.

Mais outre ces milliers d’arbres et arbustes plantés, d’autres actions devraient suivre dans les prochains mois. A commencer par la végétalisation de la ville, notamment dans le secteur du Vieux-Tours et de divers lieux comme la cour du Conservatoire, de certaines écoles, de la place Choiseul.

Autres axes du plan ? La création de vergers participatifs en centre-ville, ainsi que des jardins gourmands qui doivent être installés un peu partout dans les quartiers.

La Ville promet là encore une transition écologique des pratiques, puisqu’elle souhaite une meilleure gestion de la ressource en eau au niveau du service parcs et jardins.

Enfin, une grande Fête de la biodiversité doit aussi être organisée les 3 et 4 juillet prochains.

A.G.

Aide à l’achat de vélos : quel est le bilan ?

Entre octobre et décembre, la Ville de Tours avait mis en place une opération d’aide à l’achat de vélos. Un succès pour la municipalité, un « mésusage de l’argent public » pour l’opposition.

1 464 vélos ont été financés grâce au dispositif mis en place par la Ville. (Photo archives NR Hugues Le Guellec)

Les faits

Remontons d’abord le temps ! Retour au début du mois d’octobre 2020 : la Ville de Tours met alors en place une aide à l’achat de vélos. Jusque fin décembre, la municipalité décide de rembourser jusqu’à 50 % de la facture pour l’achat de tout vélo neuf ou d’occasion gravé, sous certaines conditions.

Quelques semaines après la fin de l’opération, le maire et son équipe ont communiqué sur les résultats. Pour eux, le bilan est satisfaisant et ce coup de pouce a permis l’achat de 1 464 vélos grâce à la Ville. On apprend également que les habitants de Tours-Nord ont bien profité de la chose, puisqu’ils représentent 28 % des personnes qui ont sollicité cette aide. Le centre de Tours concentre la partie la plus importante des acheteurs. Enfin, l’adjointe Armelle Gallot-Lavallée a précisé qu’on notait dans les résultats 80 % de vélos mécaniques achetés, contre 20 % d’électriques.

Les enjeux

« Ça a très bien fonctionné », précise Emmanuel Denis qui rappelle qu’il s’agissait là d’inciter « à utiliser le vélo pour les déplacements au quotidien ». L’objectif n’était donc pas de financer des biclous juste pour le plaisir de se balader, mais aussi et surtout de former « des vélotafeurs », du nom de cette communauté qui privilégie les modes de transports doux pour aller travailler.

Le contexte

Cette opportunité était inscrite dans un timing précis. L’opération est désormais bel et bien terminée. Toutefois, Emmanuel Denis a laissé comprendre que ce genre d’aide financière pourrait peut-être recommencer au cours de son mandat (pas en 2021 en tout cas).

Le point de vue

Avec ces plus de 1 400 vélos, c’est donc évidemment un succès pour la municipalité. L’enveloppe de départ prévue, soit 50 000 €, a cependant été largement dépassée, puisqu’elle a grimpé à 318 582 €.

Aucun danger pour les finances communales, mais l’opposition – par la voix des Progressistes – s’est émue de ce « mésusage de l’argent public dans une période où toute l’attention de la municipalité devrait porter sur les plus fragilisés par la pandémie ». Pour eux, le dépassement du budget aurait pu être davantage dédié « aux pratiques cyclables émergentes, tel le vélo- cargo ».

En décembre, quatre marchés de Noël autorisés dans le centre de Tours

Quatre marchés de Noël, au nombre limité de commerçants, seront installés dans le centre de la Ville. Par ailleurs, les commerces auront l’autorisation d’ouvrir tous les dimanches du mois de décembre.

Il y aura quand même un air de fêtes cette année (Photo archives NR – Thierry Roulliaud)

« Bonne nouvelle pour les Tourangelles et Tourangeaux. A compter du vendredi 4 et jusqu’au dimanche 20 décembre, nous pourrons profiter de l’ambiance de Noël en nous promenant dans l’un des quatre marchés proposés par la Ville », a tweeté Emmanuel Denis, maire de Tours, ce vendredi 27 novembre.

La Ville a effectivement obtenu l’autorisation de la Préfecture pour mettre en place quatre petits marchés de Noël dans le centre, comme l’ont indiqué nos confrères de la NR. En revanche, la jauge sera forcément réduite : dix commerçants maximum seront autorisés par marché.

Ceux-ci se situeront places Anatole-France, Châteauneuf et de la  Résistance. Un quatrième marché de Noël sera boulevard Heurteloup.

Fin octobre, la Ville de Tours avait dû annuler le grand Marché de Noël habituel du boulevard Heurteloup et de la place de la Gare.


> Par ailleurs, les commerces seront ouverts les dimanches 29 novembre, 6, 13, 20 et 27 décembre. 

2e ligne de tramway : débats et divergences

Lundi, le conseil municipal de Tours a mis le sujet de la deuxième ligne de tramway sur le tapis. Au final ? Deux heures de débat (sur plus de huit heures de conseil).

Ce lundi, les débats ont parfois été houleux à l’Hôtel de ville ! Les élus étaient réunis pour le conseil municipal. Ils ont notamment abordé le sujet du tracé de la deuxième ligne de tramway. Voici le résumé en chiffres, en petites phrases et en infos :

8 h 36

C’est le temps qu’a duré la séance du Conseil municipal de ce lundi 9 novembre. Si vous souffrez d’insomnies ou avez envie de visionner l’intégralité de la chose pendant votre confinement, direction : https://www.tours.fr/action-municipale/54-conseil-municipal.htm

2 heures

C’est le temps qu’a duré le débat sur la deuxième ligne de tram.

500 millions d’euros

Ce que devrait coûter la ligne 2 du tram qui reliera La Riche à Chambray-lès-Tours avec, évidemment, un passage par Tours en desservant les deux hôpitaux Bretonneau et Trousseau. 

2025

L’année à laquelle cette deuxième ligne doit être mise en service.

42 000

Le nombre de voyages par jour en semaine et en période scolaire espéré pour cette deuxième ligne.

22

C’est le nombre de scénarios établis depuis 2016 pour cette nouvelle ligne de tram… Pour le maire de Tours Emmanuel Denis, « on a perdu trop de temps » et pour Wilfried Schwartz, président de la Métropole, « il est temps de se décider ». C’est pas faux.

Passage par Jean-Jaurès : le débat

Lors de la séance du conseil municipal, les élus de la majorité menée par Emmanuel Denis a rappelé sa volonté d’un passage du tram par la place Jean-Jaurès via une bifurcation, au lieu du boulevard Heurteloup. « Ce tracé permet de faire des économies, de préserver le patrimoine arboré pour Heurteloup et propose une opportunité pour la place Jean-Jaurès », s’est justifié Christophe Boulanger, conseiller municipal et vice-président de la Métropole en charge des mobilités.

Pour la majorité, c’est un kilomètre d’économies, soit 20 millions d’euros. De quoi, aussi, réinventer la place Jean-Jaurès et « redessiner un lieu de vie ».

L’opposition grogne

Autant dire que la présentation du tracé n’a pas fait l’unanimité dans les rangs de l’opposition. Elle dénonce « des changements substantiels ».

Christophe Bouchet, ex-maire de Tours, a également fustigé les choix de la majorité, s’insurgeant qu’elle « touche à l’ADN d’une ville ». Pour lui, il faudra une « adhésion large de la population ».

Concernant le boulevard Béranger, et faisant référence au « risque pour les platanes centenaires », Benoist Pierre (Les Progressistes) souhaite « une étude supplémentaire pour lever ce risque ».

Pour Emmanuel Denis, « si on rouvre des études, nous perdons deux ans ». Il assure qu’une grande  vigilance sera de mise pour les arbres du boulevard.

Christophe Boulanger, de la majorité, poursuit : « On peut repositionner les fontaines en cinq ans, mais pas des arbres centenaires. Il faut faire des choix. »

L’avis de la population ?

La majorité municipale a promis de lancer une grande concertation pour la place Jean-Jaurès. Christophe Bouchet, toujours au front, veut un référendum local.

Bonus : la phrase qui pique

Elle vient de Christophe Bouchet, repérée par nos confrères de France Bleu. L’ancien maire de Tours a lancé à Emmanuel Denis : « Je ne vois pas beaucoup de cap à la municipalité dans cette tempête. Et je ne vois pas beaucoup de capitaine. » Et bim.

Bonus 2 : la réponse qui pique

Ce à quoi l’actuel maire a répondu : « Les polémiques, c’est vous qui les créez. S’il y en a un qui me cherche, c’est bien vous. Mais vous ne me trouverez pas. » Et bim.

Ligne 2 du tramway : le tracé devrait passer par Jean-Jaurès

Le tracé de la ligne 2 de tramway se précise. Mais des incertitudes demeurent : notamment le passage place Jean-Jaurès qui impliquerait une éventuelle disparition des fontaines.

Va-t-on vers une disparition des fontaines à Jean-Jaurès ? (Photo NR Julien Pruvost)

Les faits

Tout doucement, on commence à connaître le tracé précis de la future deuxième ligne du tramway de Tours qui doit relier La Riche à Chambray-lès-Tours fin 2025. Celle-ci doit également desservir les deux hôpitaux (Bretonneau et Trousseau), ainsi que les universités. Le tracé définitif a été présenté le week-end dernier par les élus de Tours Métropole.

Tout va donc parfaitement dans le meilleur des mondes ? Eh bien oui et non. Car un point sensible subsiste dans le dossier : près de la gare, en plein centre de Tours, deux options étaient sur la table. Soit une bifurcation de la ligne en longeant le Grand Hôtel pour filer ensuite sur Heurteloup et Béranger. Soit par la rue Charles-Gille, l’avenue de Grammont et la place Jean-Jaurès.

C’est ce deuxième choix qui a la préférence des élus. Sauf que cela impliquerait potentiellement un réaménagement de la place Jean-Jaurès et la disparition de ses emblématiques fontaines.

Le contexte

La deuxième ligne de tram, qui devrait être hyper-végétalisée, s’inscrit dans un programme de requalification urbaine, où les aménagements paysagers doivent trouver une place importante. Côté financement, elle est chiffrée à 500 millions d’euros. La Métropole espère obtenir, comme pour la première ligne, 120 millions d’euros de subventions (État, Région et Département).

Les enjeux

C’est au prochain conseil municipal que les élus de la Ville débattront de ce passage par Jean-Jaurès et donc d’un éventuel relifting. La séance, prévue pour le 9 novembre, promet d’être quelque peu… animée !

Le point de vue

Pour le maire de Tours, ce serait « une opportunité » de « réimaginer la place Jean-Jaurès du XXIe siècle ». Il l’espère ainsi « plus ouverte, plus végétalisée » et observe ce qui s’est fait notamment à Bordeaux, avec le miroir d’eau. Emmanuel Denis a indiqué qu’il souhaitait impliquer la population, avec un concours d’architectes et un jury incluant des Tourangeaux.

Dans l’opposition, l’ancien maire Christophe Bouchet a expliqué, dans un communiqué, que « la destruction des fontaines de la place Jean-Jaurès, identitaires du paysage de la Ville de Tours, bousculera très sérieusement les Tourangeaux. Nous devrons avoir la garantie et les preuves irréfutables d’une large validation populaire ».

A.G.

Pont Wilson à Tours : 20 % de cyclistes en plus

Deux mois après la fermeture du Pont Wilson aux voitures, la circulation des vélos y augmenté de 20 % par rapport à septembre 2019.

Les voitures sur le Pont Wilson ? C’est désormais fini ! (Photo archives NR – Julien Pruvost)

Les faits

La fermeture du Pont Wilson aux voitures, le 13 août dernier, avait fait grand bruit. Mais aujourd’hui, la municipalité a visiblement le sourire : en septembre 2020, 66 746 cyclistes ont emprunté ce pont, soit une hausse de 20 % par rapport au même mois en 2019 (55 506 adeptes du deux-roues). Le mois dernier, ce sont donc, en moyenne, 2 224 vélos qui l’ont traversé, contre 1 850 un an auparavant.

Au total, sur les quatre différents ponts de Loire, on comptabilise près de 150 000 cyclistes ! Plus précisément, 148 265, contre 135 821 en septembre 2019. Un chiffre en hausse de 9 %, d’après les données consultables par tous sur le site data.tours-metropole.fr

Le contexte

La nouvelle municipalité a souhaité mettre l’accent sur les mobilités douces et le vélo notamment. L’expérimentation sur le Pont Wilson doit courir jusqu’en janvier. Mais le maire Emmanuel Denis a « bon espoir qu’on puisse transformer cette piste temporaire en piste définitive », comme il l’a indiqué à nos confrères de la Nouvelle République.

Parallèlement à cela, la Ville envisage une aide à l’achat de vélo (un dispositif qui a fait débat lors du dernier conseil municipal) et ce, à partir de la mi-octobre.

Enfin, les travaux de réfection du mail du boulevard Heurteloup prévoient également la matérialisation, au sol, de traits pour séparer l’espace dédié aux piétons et celui dédié aux vélos. Un couloir de quatre mètres est prévu pour les premiers, un de trois mètres pour les seconds. En attendant ces travaux importants, il est à noter que la circulation sur le mail pourra ponctuellement être déviée provisoirement.

Le point de vue

Sur les réseaux sociaux notamment, certains doutent que la dynamique se poursuive avec l’arrivée des jours pluvieux ou du froid. L’ex-adjoint Jérôme Tebaldi a aussi affiché plusieurs fois son scepticisme et ses interrogations.

Mais pour sa part, Emmanuel Denis dit ne « pas être surpris par ces chiffres. Quand on met en place des vrais parcours sécurisés, les Tourangelles et Tourangeaux les investissent. Le Pont Wilson, ça peut être une sorte de déclic pour la bascule de la voiture vers le vélo ».

A.G.

Tours est-elle (vraiment) une ville de cirque ?

Qu’il soit pratiqué sous un chapiteau étincelant ou dans la rue, le cirque plaît souvent. Mais au-delà des tournées de grandes enseignes accueillies chaque année sur le territoire et du Festival international de la Métropole, quel avenir pour le cirque ?

TMV Cirque Festival

Les plus anciens se souviennent de l’âge d’or du cirque en Indre-et-Loire. C’était au milieu du XXe siècle. De 1933 à 1972, Charles Spiessert, directeur du célèbre cirque Pinder, avait installé ses entrepôts dans son immense propriété de Chanceaux-sur-Choisille. Matériel et véhicules y étaient stockés et bricolés durant les longs mois d’hiver, alors qu’artistes et animaux y répétaient leurs prochains numéros. En début de saison, la troupe commençait immanquablement sa tournée à Tours, en plein centre-ville, place de la gare, attisant la joie et la fierté des habitants.

TMV Cirque Morallès
Lola et Gaston dans leur dernier spectacle « Qui sommes nous-je ? », actuellement en tournée.

C’est sur cette base que la Métropole tourangelle semble fonder son ambition de devenir une référence en la matière, grâce à son Festival International du cirque [qui a connu son lot de polémiques en raison de numéros avec des animaux, NDLR], dont la 2e édition s’est déroulée les 28, 29 et 30 septembre dernier.
« Selon moi, il y a quatre créneaux à développer pour favoriser le rayonnement et l’attractivité de la Touraine, explique Cédric de Oliveira, vice-président en charge des équipements culturels et de la communication de Tours Métropole. Ce sont les arts de la rue, le livre, la musique classique et les arts du cirque. » Et de poursuivre : « Les Tourangeaux ayant été bercés par les années Pinder, l’organisation d’un Festival international de cirque se justifiait. » Soit. Mais qu’en est-il du cirque les 362 autres jours de l’année ?

Certes, le secteur est dynamique sur le territoire. Enseignement et création sont assurés par plusieurs compagnies et familles circassiennes. Mais, comme l’économie de l’ensemble du secteur du spectacle vivant, voire de la culture, celle du cirque se fait raide comme le fil du funambule… La concurrence ne cesse de s’accroître – en France, le nombre d’artistes de cirque est passé de 71 en 1987 à 1107 en 2001 – alors que les aides publiques diminuent et que la diffusion reste limitée. La Famille Morallès, installée à Monthodon depuis 1970, en témoigne.
« Nous étions une compagnie d’une dizaine d’artistes, raconte Didier Mugica, alias Gaston. Aujourd’hui, nous sommes deux et présentons un spectacle dans une forme artistique plus contemporaine. Malheureusement, en Touraine, le cirque nouveau est très peu représenté. On tourne de plus en plus en dehors de la région Centre. C’est regrettable. »

De son côté, le cirque Georget, créé en 1982, fort d’une solide réputation départementale en termes de pédagogie circassienne, confirme. « Nous sommes une entreprise, explique fièrement Christelle Georget. On ne dépend de personne et ça a toujours été comme ça. Malgré tout, la conjoncture est très difficile. Nous ne recevons aucune aide. Ce qui nous sauve, c’est la fidélité de nos spectateurs. Ils reviennent d’année en année pour notre spectacle de Noël car ils apprécient le côté intime de notre petit chapiteau. »

C’EST QUOI CE CIRQUE ?!

Pour la compagnie tourangelle C Koi Ce Cirk, l’année 2018 a été fatale. Alors qu’elle enseignait le cirque à 3 000 enfants dans son école et au sein d’une vingtaine de structures socio-culturelles du département depuis 13 ans, alors qu’elle était débordée de travail et que ses listes d’attente n’en finissaient pas, elle a dû renoncer à son activité pédagogique et licencier ses cinq salariés en juin dernier, faute de moyens.

Les cours de l’école C Koi Ce Cirk se sont arrêtés en mars 2018. (Photo archives tmv)
L’année 2018 a été fatale pour les cours de l’école C Koi Ce Cirk… (Photo archives tmv)

Pour Ludovic Harel, son fondateur qui poursuit l’activité spectacle de la compagnie, le seul espoir pour faire vivre le cirque en Touraine, c’est de voir naître une vraie volonté politique. « Aujourd’hui, un budget colossal est engagé sur le festival international, pour 3 jours dans l’année. Alors qu’on pourrait créer un vrai lieu de pratique et de proposition artistique, avec les acteurs de terrain, pour une pratique quotidienne. »
Une ambition partagée par Didier Mugica : « Le territoire a besoin de lieux où l’on montre LES arts du cirque. Où l’on pourrait voir des spectacles traditionnels mais aussi d’autres formes plus contemporaines, plus difficiles d’accès. Car il existe un public pour ça. Un public qui s’intéresse plus à l’aspect culturel des choses qu’à la vente de popcorn, à qui on pourrait offrir autre chose que Pinder. »

Cette carte montre le manque des structures labellisées « Pôles nationaux cirque » par le ministère de la Culture. (Source : Ministère de la Culture)
Cette carte montre le manque des structures labellisées « Pôles nationaux cirque » par le ministère de la Culture. (Source : Ministère de la Culture)

Qu’à cela ne tienne. Cédric de Oliveira a l’ambition de « regrouper l’ensemble des compagnies locales au sein d’une infrastructure culturelle dédiée aux arts du cirque. Avec pourquoi pas une grande école internationale. » Malheureusement, l’idée semble traîner dans les tuyaux de l’agglo depuis bientôt 20 ans…

En attendant, les appétences de la Métropole se tournent davantage vers le côté clinquant du cirque. S’il est vrai que les deux éditions du Festival ont attiré 27 000 personnes au total, elles ont bénéficié d’un budget de communication faramineux : 300 000 € pour la première édition, dont 100 000 € pour la seule communication et 50 000 € pour la prestation achetée à l’entreprise privée Imperial Show, qui empoche donc l’ensemble des recettes de la fête.
Une opération sans intérêt selon Emmanuel Denis, conseiller municipal de l’opposition. « Pour se construire une identité, il faut certains ingrédients. Et ça commence par l’implication des acteurs locaux. On a de vraies compagnies de cirques ici. On aurait plus intérêt à capitaliser là-dessus, plutôt que de faire venir un show clé-en-main, qu’on verra ailleurs. »

Comme en Corse, qui accueille chaque année, depuis 8 ans, son Festival International de cirque, organisé par… Imperial Show. Et qui dit même organisateur dit mêmes numéros (à deux exceptions près), même présentateur, même orchestre et même plus grand chapiteau d’Europe…

Enquête : Jeanne Beutter

TMV Cirque Carte FFEC
Cette affiche représente le manque criant en Touraine.

Cuisine centrale : débat et pétition

Une pétition a été lancée, pour le maintien de la cuisine centrale en régie publique.

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« Conservez la cuisine centrale de Tours en régie publique ! » Sur le site change.org, la pétition lancée par Convergence37 a franchi un nouveau cap.
Les signatures s’accumulent doucement mais sûrement (à l’heure où nous rédigeons, les 1 500 sont bientôt atteintes).

Et le mouvement semble s’amplifier. Dans un communiqué, l’élu écologiste Emmanuel Denis a déjà prévenu qu’ils seraient « présents à l’entrée des écoles de Tours toute la semaine et nous prévoyons d’autres actions d’ici le conseil municipal du 20 décembre ».

M.Denis a régulièrement interpellé la majorité sur la vétusté de la cuisine centrale qui fournit 9 000 repas par jour aux écoles et employés communaux notamment.
Celle-ci doit être reconstruite. Mais quid de sa gestion ? Délégation à une entreprise privée ou maintien en régie publique, ce que souhaite Convergence 37 ?

Adressée à Christophe Bouchet, maire de Tours, cette pétition demande « de bien vouloir faire un choix clair de défense de l’intérêt général en matière alimentaire ».

> Pétition à retrouver ICI