Confinement : les 7 infos positives à se mettre sous la dent #3

Dans le monde, en France ou bien en Touraine, petite revue de presse des bonnes nouvelles, dans une période pas franchement très souriante…

Etude : les océans pourraient se rétablir d’ici à 2050

On le sait tous, la vie marine est menacée (on remercie l’homme au passage pour sa capacité à tout détruire), tout comme les récifs coralliens bien mal en point, risquant de disparaître dans les prochaines décennies.

Mais une étude publiée dans Nature vient de redonner un peu de baume au cœur : d’après des chercheurs, la vie marine pourrait être restaurée dans les trente prochaines années.

 « Nous sommes à un point où nous pouvons choisir entre l’héritage d’un océan résilient et dynamique ou un océan irréversiblement perturbé », explique Carlos Duarte, coauteur de l’étude, qui a rassemblé des chercheurs issus de 16 universités de par le monde.

Pour les chercheurs, il existe des preuves de la résilience remarquable de la biodiversité marine, dont le retour… des baleines à bosse au large de l’Australie !

Selon eux, les mesures de protection seraient certes coûteuses (un milliard de dollars par an), mais elles apporteraient des bénéfices dix fois supérieurs. Si l’on agit maintenant, c’est encore possible !

Indre-et-Loire : ralentissement de l’épidémie ?

Pour la première fois depuis le début de l’épidémie de coronavirus, le nombre de personnes hospitalisées en Indre-et-Loire, ainsi qu’en réanimation ou soins intensifs, a baissé dans le département.

Par ailleurs, on constate qu’il y a une petite hausse du nombre de personnes guéries et rentrées chez elles (de 55 à 64).

Aucun nouveau décès lié au Covid-19 n’a été remonté des structures médico-sociales du département

On compte toutefois 115 décès dans toute la Région Centre (+8 en 24 h) et un décès supplémentaire en Indre-et-Loire (18 au total depuis le 1er mars)

Indre-et-Loire :166 personnes hospitalisées, 53 en réanimation.18 décès depuis le 1/0364 personnes guéries, rentrées chez elles

Posted by TMV on Monday, April 6, 2020

Les youtubeurs récoltent 400 000 € pour les hôpitaux

On en parlait la semaine dernière sur tmvtours.fr : deux youtubeurs, McFly & Carlito, ont lancé le Maradon, un marathon vidéo caritatif durant toute une journée.
Finalement, grâce aux internautes, ils ont réussi à récolter plus de 400 000 euros pour aider les hôpitaux et le personnel soignant.

 

Tours : Nouvel album pour VLAP

Les Tourangeaux de Vlap viennent de sortir, le 3 avril dernier, leur nouvel EP intitulé Kiwi Shot. Pour une dose de pop groovée, c’est juste ici :

> Ecoute sur Bandcamp 

> Ecoute sur Spotify

L’attestation de déplacement est (enfin) numérique

Bien des Français s’étaient plaints de ne pouvoir présenter une version numérique de l’attestation dérogatoire de déplacement. C’est désormais chose faite depuis ce lundi 6 avril.

Le formulaire est disponible sur le site du ministère de l’Intérieur  « Après avoir rempli les informations sur un formulaire en ligne, un fichier .PDF est généré apposé d’un QR Code comprenant l’ensemble des données du formulaire, ainsi que la date et l’heure de génération du document. Ce fichier doit être présenté lors du contrôle sur smartphone ou tablette », précise le gouvernement.

On va économiser du papier !

 

 

 

 

 

 

Tours : le plein de bonnes idées avec le Théâtre O

Décidément, l’équipe du Théâtre Olympia – CDN de Tours ne chôme pas pendant le confinement. Elle multiplie donc les initiatives et les bonnes idées. Notamment – on se répète – ce formidable projet, pour lequel les comédien(ne)s de l’ensemble artistique peuvent vous appeler au téléphoner pour vous livrer quelques bribes de poésie ou de théâtre (inscriptions juste ici)

Mais le Théâtre O s’inquiète aussi de savoir comment vous allez : vous pouvez donc leur répondre en commentaire, en story Instagram, en MP ou autrement, que vous soyez en pleine forme ou un peu débordés. Vos réponses seront publiées en story :

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COMMENT ÇA VA ? C’est dimanche, il fait beau, et on s’est dit que c’était le moment, après bientôt trois semaines de confinement, de vous demander de vos nouvelles. Alors, comment allez-vous ? Comment ça va, toi ? Vous êtes joyeu.ses, fatigué.e.s, exalté.e.s, en colère, enthousiastes ou débordé.e.s., répondez-nous en commentaire, en story (n’oubliez pas de nous mentionner (@theatreolympia_tours), en MP, ou de toute autre manière. Nous publierons vos réponses en story. Vous pouvez aussi juste profiter du soleil par la fenêtre… Prenez soin de vous ! Dans le petit film, vous retrouvez quelques membres de l’équipe du T° : secrétaire, directeur, comédien.ne.s, attaché.e.s aux relations avec les publics, à accueil, à sécurité, à la production, à la diffusion, directrice des productions… @learoselauretoto @garancedegos @jacquesvincey @mariehelenepy85 @hugokuchel @tamaralipszyc @mtz.camille @antoineatours @kellyangevine @tony_trompette @thomas_christin

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Disney+ débarque en France mardi !

C’est ce mardi 7 avril que Disney veut conquérir la France avec Disney+, sa plateforme de vidéo à la demande. Face au géant Netflix, la firme devrait gagner bien des abonnés en période de confinement.

L’équipe de tmv a pu avoir accès au contenu en avant-première : croyez-nous, Disney+ risque bien de faire quelques heureux… (chut, on n’a le droit de rien dire… #teasing)

Bonus : la petite vidéo du CHU de Tours… en musique !

« Disney est un mastodonte qui investit dans les licences, ce qui dope sa force de frappe. »

Ce devait être le 24 mars, mais sous la pression, Disney lancera sa plateforme de vidéo à la demande Disney+ en France le 7 avril. On a passé un coup de fil à Simon Riaux, rédacteur en chef d’Ecran Large, pour parler de ce nouveau géant face à Netflix… en pleine période de confinement !

Interview de Simon Riaux, rédacteur en chef du site internet dédié au cinéma Écran Large et chroniqueur sur l’émission de Canal+ Le Cercle.

Quelle est la grande force de Disney+ face à ses concurrents, notamment Netflix ?
Il y a un truc qu’on oublie souvent, c’est que Disney mène une politique « Disney vault », c’est-à-dire que le films Disney ne sont jamais tous disponibles en même temps. Ils font de l’exceptionnel.

[NDLR :  Le Disney Vault est une technique marketing utilisée
depuis les débuts où l’on propose de nouvelles projections des films par tranche de dix ans. Bref, des contenus rendus disponibles seulement un temps, puis mis en pause « dans un coffre » donc introuvables, puis réédités. En salle, en DVD ou en Blu-ray par exemple. ]

Disney+ révolutionne ça, car leur catalogue géant sera complet et disponible en permanence. Et c’est pour les familles. Là, il te suffira de mettre tes gamins devant Disney+ et hop… Il y a aussi cette image de marque « secure » de Disney, c’est family-friendly. Il n’y a rien à craindre côté contenu.

The Mandalorian, de l’univers Star Wars, et son fameux baby Yoda seront sur Disney+ (photo Disney+)

En ayant racheté par exemple les studios Fox en 2019, Disney possède-t-il une plus grande force de frappe face à Netflix ?
C’est dur à dire. Il ne faut pas oublier que Netflix a quand même de l’avance et une grosse base clientèle. Fox possède l’un des plus gros catalogues d’Hollywood, c’est bourré de classiques. C’est énorme, il y a Alien, Predator, une quantité de franchises. Avatar aussi, maintenant, c’est Disney. Sans compter les Simpson, X-Files, Titanic, etc. Disney, en achetant la Fox, ABC, Marvel et compagnie, achète aussi des marques. Disney est un mastodonte qui investit dans les licences, ce qui dope sa force de frappe.

Peut-on réellement parler de bataille entre les géants de la SVOD ?
Absolument. Et ça ne fait que commencer. Il y a eu Apple – bon, qui a tout de même foiré son lancement – il y a Netflix et Disney+ qui vont se regarder dans le blanc des yeux, il y a HBOMax de la Warner. Ça va être compliqué. Je pense que Disney a un statut légèrement différent qui fait qu’il n’est pas dans la même logique que les autres. Eux se feront la guerre et s’affronteront, Disney produira en interne. Il risque d’y avoir des morts.

Les géants de la SVOD (Photo adobe stock)

Comment vois-tu l’arrivée de Disney+ en tant que journaliste ciné et en tant que spectateur ?
Je vois Disney+ comme un des seuls à avoir une telle capacité de communication, de gestion de l’ambition. Disney a fait de Marvel un empire. Et Disney fabrique une image de marque positive, il a la capacité de se mettre en ordre de marche. Je suis curieux, je pense qu’ils vont nous surprendre.

Disney est quand même le premier à avoir compris que le public voulait des marques et des licences. Leur offre est très concurrentielle. Mais il y a un enjeu dont on parle moins : l’expérience utilisateur. Pourquoi Netflix cartonne ? Car leur interface est top, on s’y sent bien, ça ne plante pas, il n’y a pas de bugs, c’est solide. Disney est conscient de ça et ils ont les moyens financiers et techniques pour y parvenir.

Le marché de la SVOD n’est-il finalement pas trop encombré maintenant ?
C’est dur à dire. Ce n’est pas un marché qui est arrivé à maturité. Il est trop tôt pour le dire. Ça s’apparenterait à un travail de Nostradamus ! Et là, vu l’actu, le confinement va jouer un rôle hyper important, dans le rôle du marché, du cinéma. Mais je pense qu’il y a largement de la place pour Netflix et Disney+ en même temps.

Fox détenait les Simpson. Etant passé dans le giron de Disney, c’est donc désormais Disney+ qui pourra diffuser les 30 saisons de la série animée.

On parle souvent de ces plateformes qui, justement, portent un coup dur au cinéma, voire le tuent. Tu es d’accord avec cette assertion ?
Le problème avec cette phrase, c’est que OUI il y a concurrence, mais c’est « inquantifiable ». Les plateformes donnent cette impression du moins cher, en offrant un service de qualité, on ne peut pas dire le contraire. Mais ça ne détruit pas le cinéma. Certains films sur Netflix n’auraient jamais eu de public en salle. La VOD fait du mal au cinéma, certes, mais bien moins que la piraterie.

Enfin, dernière question plus personnelle : as-tu pu voir The Mandalorian ? Et qu’en as-tu pensé ?
Oui ! Bon… C’est probablement le Star Wars le plus simpliste et le moins audacieux qu’ait produit Disney. C’est très très bien fait, évidemment, mais derrière, on a l’impression que les mecs se sont dit : « Oula, ne tente rien pour ne pas énerver les fans. » Mais ça illustre parfaitement une chose actuelle, c’est que maintenant, le public veut des choses qu’il connaît, des doudous.

Propos recueillis par Aurélien Germain


> 26,8 : C’est, en millions, le nombre d’abonné(e)s que revendiquait déjà
Disney+ aux États-Unis, au mois de février. Soit trois mois seulement après son démarrage. L’entreprise en espère entre 60 et 90 millions d’ici à 2024.
> 4 : Le nombre de flux en simultané dont disposera Disney+. Sept profils différents pourront être configurés. Il sera possible de télécharger
en illimité sur dix appareils, avec recommandations personnalisées.

Disney+ sera disponible à partir du 7 avril 2020 (le lancement devait se faire le 24 mars). Abonnement à partir de 6,99 € par mois.

 

Blue : plongée avec les dauphins

Chouette, voilà un nouveau documentaire signé DisneyNature. Avec Blue, Keith Scholey et Alastair Fothergill offrent une plongée dans différentes régions subaquatiques du globe, aux côtés des dauphins.

PAUSE_CINE

Depuis une dizaine d’années, la branche DisneyNature oeuvre dans le documentaire et propose des objets aussi ludiques que militants. Au fil du temps, on a ainsi pu voir l’enfantin Grizzly, le travail titanesque d’Au Royaume des singes, ou encore le magnifique Il était une forêt.
Objectif ? Proposer de sublimes images pour amener le spectateur – notamment les plus jeunes – vers une réflexion sur l’environnement.

C’est de nouveau le cas ici avec un documentaire signé Keith Scholey et Alastair Fothergill. Naïvement titrée Blue dans sa version française du nom de son « personnage » principal (Dolphins est le titre original…), cette plongée dans les océans veut de nouveau sensibiliser à la protection de nos espaces naturels, cette fois à travers la figure du dauphin. Habile, quand on sait le capital sympathie de la bête.

On y suit donc l’animal à travers un périple qui nous fait découvrir diverses régions subaquatiques du globe, mais aussi de nombreuses espèces connues (la baleine à bosse) ou méconnues (l’amusant squille multicolore).

Visuellement époustouflant, Blue est d’une maîtrise technique sans faille. Les jeux de lumière et de couleur sont tout simplement sublimes. Les documentaristes mènent alors la danse et embarquent le spectateur (enfants et adultes, ouf) dans des mouvements constants (le ballet des dauphins), pour finalement esquisser un message clair.
« Si vous voulez avoir des dauphins dans le futur, il est nécessaire d’avoir des récifs coralliens », disait récemment Keith Scholey. Un écho à Blue, dans lequel on s’aperçoit que tout fonctionne finalement comme une petite ville, avec un écosystème et des espèces subsistant grâce aux coraux. Aujourd’hui, 20 % des récifs coralliens sont détruits en raison du changement climatique…

> Documentaire de Keith Scholey et Alastair Fothergill (USA). Durée : 1 h 18.
> NOTE : 4/5

Voir la bande-annonce :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=KCf-0hfyucc[/youtube]

TOP 4 : enfance et remakes

Le casting de la nouvelle version du Roi Lion, prévue pour juillet 2019 par Disney, vient d’être révélé. Beyoncé prêtera bien sa voix à Nala pour ce live action. Voici d’autres projets qui détruiront (ou non) vos souvenirs d’enfance.

DUMBO

Sortie en France prévue le 29 mars 2019 (en même temps qu’aux States). Et ce sera Tim Burton, qui a déjà réalisé Alice aux Pays des Merveilles qui va s’asseoir dans le fauteuil du réalisateur. On ne sait pas encore qui jouera Dumbo, des idées ?
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MULAN

« Comme un homme… » Si vous connaissez la suite, c’est que vous êtes fan de l’héroïne chinoise. Mulan prendra vie le 31 octobre 2019, dans une version annoncée plus adulte et sans chanson selon sa réalisatrice Niki Caro. What ?!

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ALADDIN

Le tournage a déjà commencé. Près de Londres, se sont réunis le génie Will Smith, le voleur amoureux Mena Massoud et la princesse Naomi Scott. Un rêve bleu réalisé par Guy Ritchie. De Snatch à Aladdin, il n’y a qu’un tapis.

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LA PETITE SIRÈNE

Un autre classique de la bande à Mickey. Il n’y aura d’ailleurs pas un, mais deux films. Universal était aussi sur le doss’ et va prochainement sortir sa version du conte danois. Poppy Drayton devrait même parler sous l’eau.
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Culture, tendances & web #38

Beaucoup de lecture au programme de nos chroniques cette semaine ! Des livres et de la BD à tout va, mais on n’en oublie pas la musique, ainsi que la petite phrase magique de Bayrou.

PAUSE_ECRANS_DVDLE DVD
TARZAN
Gros blockbuster tellement propre et aseptisé qu’il en perd en authenticité, ce Tarzan new generation, emballé par David Yates, mise avant tout sur la nostalgie et sa générosité. Mais dans sa débauche d’effets spéciaux, le cinéaste en oublie le plus important : le récit. Tarzan reste divertissant, mais pas si mémorable, ni même aidé par un casting 4 étoiles pourtant bien transparent. On accroche peu à Alexander Skargsgård, un peu fade en Tarzan. Et même la solaire Margot Robbie et l’immense Christoph Waltz semblent en roue libre. Comme quoi l’esbroufe d’effets numériques ne fait pas tout.
A.G.

LA BD PAUSE_ECRANS_bD
LE MONDE MAGIQUE DE LA BANDE DESSINÉE
Avec ce recueil de dessins parus dans le magazine DBD, Philippe Vuillemin frappe très fort. Aucun des travers et de l’actualité du petit monde du 9e Art n’échappe à son oeil et il s’en donne à coeur joie pour dézinguer tout ce qu’il se passe à portée de son humour caustique et ravageur. Mais loin de n’être qu’une entreprise de destruction et de sarcasme, on sent aussi l’amour de l’auteur pour cet univers qu’il connaît sur le bout de ses crayons. Pour preuve ? Ces hommages appuyés, à tous ces auteurs qu’il admire et à ce milieu dont il est un des piliers majeurs depuis de nombreuses années.
Hervé Bourit

PAUSE_ECRANS_CD1LE CD
HOPE SANDOVAL & THE WARM INVENTIONS – UNTIL THE HUNTER
Le timbre est hypnotisant. La voix, de velours. Hope Sandoval, l’ancienne Mazzy Star, est tout simplement magique sur Until the hunter. Accompagnée de Colm Ó Cíosóig, elle pose de sublimes ballades, aériennes, mélancoliques, douces. On plane souvent à l’écoute de ce disque. Les yeux se ferment, la beauté nous enveloppe. Hope Sandoval transporte littéralement. Dans toute cette délicatesse, certains titres sont de véritables instants de poésie. Par exemple, The Hiking song, magnifié par ses arpèges entêtants et ses violoncelles, véritable merveille. Un petit bijou, tout en sensibilité. A.G.

CINÉMA
ANNÉE DORÉE POUR DISNEY
L’année 2016 aura été en or pour Disney. La firme a annoncé que ses recettes mondiales au box-office étaient de 5,85 milliards de dollars. Un poil plus que l’an dernier (5, 84 milliards). Il faut dire que le studio de Mickey a tapé juste en squattant le podium grâce à ses succès comme Le Livre de la jungle, Le Monde de Dory, Zootopie et Captain America Civil War. Nul doute que Disney dépassera largement ces 5,85 milliards puisque, à deux mois de la fin de l’année, il leur reste encore à dégoupiller Vaiana (le 30 novembre en France) et Rogue One : A Star Wars story (14 décembre)…
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LES LIVRES
PAUSE_ECRANS_LIVRE1NOTA BENE – LES PIRES BATAILLES DE L’HISTOIRE
Après avoir fait ses preuves sur le web avec sa chaîne YouTube Nota Bene, Benjamin Brillaud se lance dans la version papier. Ici, l’autodidacte fanatique d’Histoire se penche sur 15 batailles désespérées, incongrues, à l’issue souvent inattendue. Tyr contre l’empire macédonien, Zanzibar, Pont-Saint-Louis ou encore Marathon : Benjamin Brillaud parcourt les siècles et pose, avec simplicité, un regard pédagogique bienvenu. De vulgarisation historique il est toujours d’actualité. Mais la mine d’informations et de petits anecdotes élèvent le propos. Digeste, récréatif et surtout très intéressant, un ouvrage à mettre (vraiment !) entre toutes les mains…
A.G.

LA SÉNILITÉ DE VLADIMIR P. PAUSE_ECRAN_LIVRE
Dans un futur proche, reclus dans une luxueuse datcha, l’octogénaire Vladimir P. délire, s’imaginant encore président, entouré vingt-quatre heures sur vingt-quatre par une kyrielle de domestiques corrompus. Seul Nikolaï Ilitch, son infirmier, ne profite pas de lui. Michael Honig, l’auteur, pourtant Australien, a su écrire « à la russe ». Un tour de force exceptionnel. Comme Le Pingouin, d’Andreï Kourkov, La Sénilité de Vladimir P. nous fait entrer dans un monde corrompu au point qu’on frise la folie. Et derrière l’uchronie, pointe une autre réflexion : tout homme, quels que furent ses actes et son passé, mérite d’être traité avec dignité.
E.S.

PAUSE_ECRANS_LIVRE3LES 20 PLUS GROS BIDES DE LA PRESSE FRANÇAISE
Morts-nés ou éphémères : ici, Guillaume Fischer s’intéresse aux journaux qui, soit ne sont finalement jamais parus, soit ont été tués au bout d’à peine deux ans. Au milieu d’une multitude de témoignages et d’anecdotes, l’auteur décrypte finement l’évolution de ces journaux sur une trentaine d’années. On aurait souhaité davantage d’illustrations, mais le livre de Guillaume Fischer remplit tout de même sa mission : loin de n’être destiné qu’aux journalistes, l’ouvrage intéressera aussi les curieux/ses du monde des médias et d’une facette méconnue de l’histoire de la presse écrite.
A.G

Capture

Chroniques culture #68

Toute l’actu BD, CD, DVD et TV de la semaine chroniquée par la rédac de tmv.

 

LE DVD 
LES NOUVEAUX HÉROS 
Sorti au cinéma en février, ce long-métrage d’animation signé Disney cherchait clairement à draguer un public différent. Véritable   mélange d’influences, entre comics américains et mangas japonais, il est aussi une pépite visuelle, bluffante de   technicité. Occultant malheureusement ses personnages secondaires, il place en revanche l’adorable Baymax comme héros déjà   culte. Remplie de bonus (courts-métrages, suppléments, scènes coupées), la version Blu-ray permet une   nouvelle lecture de cette   perle d’émotion et d’humour.
A.G.

LE CD 
THE MOONFINGERS – ROOM 505 
On les avait rencontrés en 2013. Leur pop avait ce grain de la jeunesse, hors-temps. Et puis ils ont sorti un deuxième EP. C’était   début juin. Et là, la claque. Toujours pop mais plus de voix, de maîtrise, d’humour. Épuré. Room 505 annonce une maturité qui fait dire que les Moonfingers sont sûrement les petits-fils cachés des Beatles. En écoutant Morning song, on commence à y croire, à repenser au White album. À se dire que les Moonfingers ne font pas de la musique à   la mode. Tant mieux.  À écouter sur soundcloud.  com/the-moonfingers
B.R.

LA BD 
CATHARSIS 
Membre de Charlie Hebdo, le dessinateur Luz livre sa vision post attentat à travers un ouvrage bouleversant. Une BD sous forme de thérapie où ses doutes, ses angoisses, ses peurs s’étalent au grand jour. Loin du voyeurisme que l’on pourrait attendre, ce témoignage singulier et attachant emporte tout sur son passage. Cette catharsis touche au plus profond de l’être humain en nous laissant complètement hébété. On ressort de cette expérience avec un amour de la vie encore plus fort.
Hervé Bourit

À LA TV
QUI VEUT ÉPOUSER MON FILS ? 
Au secours, l’émission cu-cul(te) revient sur TF1. Trois Tanguy célibataires y rencontrent des prétendantes dans l’espoir de trouver l’âme sœur… avec, bien sûr, l’accord de Môman chez qui   ils vivent encore. On a surtout hâte de voir Michaël, 25 ans, qui habite avec sa maman Yvette et mamie Jeanine, dont la maison se trouve à 500 m. Délicieuse occasion pour permettre à   ses neurones de se liquéfier et de se rendre compte que notre vie amoureuse n’est pas si moche que ça. Vendredi 26, à 23 h, sur TF1.
A.G.

Les Nouveaux Héros : héroïque et fantastique

En draguant un public un poil différent, le nouveau Disney mélange les influences du comics américain et du manga japonais.

les nouveaux héros
Suite au rachat de Marvel Entertainment par la Walt Disney Company, on attendait de pied ferme cette nouvelle production. D’autant qu’après le carton de La Reine des neiges, la firme aux grandes oreilles souhaitait sortir un film d’animation moins policé, plus orienté action. Pour ce faire, les studios Disney ont décidé d’adapter (très librement…) Big Hero 6, un comics Marvel quasi inconnu.
Soit l’histoire d’Hiro, un petit génie de la robotique, qui découvre qu’un criminel menace de détruire la ville de San Fransokyo. Il va tout faire pour sauver la population, aidé de Baymax, un robot infirmier, et de ses compagnons qu’il transforme en super-héros high-tech.

Signé des surdoués de l’animation, Don Hall et Chris Williams, Les Nouveaux Héros, gros bonbon geek coloré évoquant à la fois Là-haut et Les Indestructibles, réussit parfaitement sa mission. En croisant le côté Marvel (pour l’action, l’humour désopilant et le gros méchant bien sombre) à l’esprit Disney (pour l’émotion et le mignon-tout-plein), il en résulte un film hybride, brillant et excitant.
Visuellement splendide et très technique, Les Nouveaux Héros permet de plonger dans une ville fictive, San Fransokyo, mélange de San Francisco et Tokyo : en témoignent un Golden Gate japonisé ou encore des rues en descente typiques composées de cerisiers japonais… Le travail sur la ville, exceptionnel, est stylisé avec justesse et finesse. Il reste néanmoins un peu trop survolé, alors qu’on aurait voulu s’y attarder.

Un reproche que l’on pourrait aussi faire à quelques personnages secondaires, sacrifiés et tout simplement zappés, tandis que d’autres sont remarquablement caractérisés. Reste que, parmi eux, se dégage un duo exceptionnel : le jeune Hiro se lie en effet d’amitié avec le gros Baymax. Un peu pataud, un peu bibendum et tout blanc, il est d’une simplicité déconcertante (une tête ovale, deux ronds noirs et un trait !). Tour à tour mignon, adorable, hilarant, touchant, et déjà culte, il est à lui seul la star, le centre du film. Personnage principal à part entière, il offre de nombreux comiques de situation et de répétition. Passant de gros doudou tout mou à karatéka supersonique, Baymax émerveille et surprend constamment. À chaque séquence.

Loin d’être original et toujours très manichéen (on reste dans du Disney…), Les Nouveaux Héros possède tout de même un charme indéniable. Le film développe une habile réflexion sur l’amitié, la confiance, mais aussi le deuil et la vengeance, sans jamais être moralisateur. Une petite perle d’humour et d’émotion qui séduit à merveille. Irrésistible.

Aurélien Germain
>>Film d’animation (USA). Durée : 1 h 42. De Don Hall et Chris Williams. Avec les voix françaises de Kyan Khojandi, Maxime Baudouin…
NOTE : ***

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TOUJOURS EN SALLE
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FRANK ***
Attention ovni ! En apparence, ce pourrait être un road movie musical sur un groupe de musique mystérieuse, un peu pop et indépendante. Mais le doute s’immisce dans les plans prolongés, les dialogues écourtés trop tôt, les moments de flottement filmés par Lenny Abrahamson. Frank n’appartient à aucun genre : c’est une ode à la pensée libre, au chaos maîtrisé. Un film étrange et envoûtant où la musique sert de prétexte à l’explosion de la pensée déterministe et préfère la folie au rationalisme.
B.R.

HOPE ***
Chronique ordinaire d’un monde dirigé par la peur, Hope raconte les ghettos nigériens, camerounais… La route, aussi : interminable, les voyages en camions, les viols, la prostitution. Léonard et Hope se rencontrent sur le chemin de l’Europe. Compagnons d’espoir. Ce film cru n’explique rien de l’Afrique complexe, de ce couple improbable mais donne à voir cette violence brutale, universelle. Celle qui mène à la guerre ou à l’amour et parfois à la survivre. Hope remue les tripes. Profondément.
B.R.

LA NUIT AU MUSÉE 3 **
Intitulé Le Secret des pharaons, ce troisième épisode de La Nuit au musée clôt habilement et de justesse la saga. Ben Stiller y joue toujours Larry, gardien du musée, où les oeuvres prennent vie la nuit. Transposant son film à Londres, Shawn Levy jongle habilement entre fantastique et comédie et offre un épilogue sans surprise, mais divertissant. Il n’empêche que le casting reste toujours classieux, l’humour délicieusement absurde et certains effets visuels bluffants (la lithographie d’Escher).
A.G.

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Grizzly : grrr, le docu trop mignon !

Le dernier documentaire estampillé Disney. Décors époustouflants, intéressant et joli comme tout.

Grizzly film
Décidément, la firme aux grandes oreilles transforme tout ce qu’elle touche en or. Preuve en est avec Disney- Nature, label de production créé en 2008 qui monte, avec ses documentaires animaliers à l’esprit Disney : tout y est parfait et mignon, sublimé par de jolies images. Pour réaliser ce Grizzly, la maison a de nouveau pensé à Alastair Fothergill, le Britannique étant désormais la référence en matière de docu animalier (les succès Chimpanzés, Un Jour sur terre et Félins, c’est lui).

Grizzly, c’est l’histoire de Sky, maman ourse, et de ses petits Scout et Amber : une année de la vie de ces grizzlys en Alaska et leurs interactions avec la faune voisine. La voix-off l’annonce dès les premières minutes : « Voici la périlleuse histoire de leur première année » ; la moitié des oursons ne survivant pas au-delà de cet âge.
Discrètes, comme si elles étaient positionnées en dehors, les caméras captent à merveille le parcours de cette famille. Celles-ci ont d’ailleurs été placées près du sol, afin de filmer les animaux au plus proche de leur taille réelle. Le spectateur, lui, est comme couché dans l’herbe. Il observe. Assiste, émerveillé, à des scènes de vie dans de somptueux paysages. Tout a été filmé dans le froid de l’Alaska. Des montagnes immaculées du départ, aux transparentes rivières de la fin. Le tout, magnifié par un travail sonore remarquable et précis, entre grognements des ours, vaguelettes, pierres renversées et bruits de terre…

Les plans sont tout aussi bluffant (l’avalanche, la remontée des saumons…), mais parfois brisés par des nappes musicales pseudo- épiques, grandiloquentes et pompeuses (on reste dans du Disney !). Ce côté typique made in Disney, on le retrouve aussi dans la narration. La voix-off exagérée construit de faux suspense (les méchants loups contre les gentils oursons), rapidement déboulonnés par les adultes. Mais les enfants, eux, n’en auront cure. D’autant que sous son côté 100 %-trop-chou et sa couche édulcorée, le documentaire distille de nombreuses informations. Il instruit beaucoup et arrive à transposer ces grizzlys à l’échelle humaine. Notamment avec cette séquence stupéfiante des oursons au bord du lac, pataugeant comme de simples touristes béats à la plage.
Et dans tout cela se dégage un sentiment de quiétude, de bienêtre. Presque paradoxal quand on sait à quel point le grizzly peut être féroce. Mais à en voir ces gueules adorables d’ourson tout au long, façon grosses peluches, on comprend aussi pourquoi il reste le symbole de l’animal rassurant pour les enfants.

NOTE : **
Documentaire (USA). Durée : 1 h 18. D’Alastair Fothergill et Keith Scholey.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=_NsBS9AdZQs[/youtube]

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime