Maladies infectieuses : Tours à la pointe avec le Master IDOH

L’Université de Tours vient d’accueillir 24 étudiants internationaux en Master IDOH, une formation unique sur les maladies infectieuses pour faire bouger la recherche.

master idoh

Ils viennent de Birmanie, d’Indonésie, du Nigeria, du Brésil ou encore du Népal. Tous et toutes viennent d’arriver à Tours pour plusieurs mois et participer au Master IDOH (Infectious diseases and One Health).
En français, il s’agit d’une formation Erasmus sur les maladies infectieuses qui permettra à ces 24 étudiants d’acquérir à la fois des compétences en santé humaine et animale.

Un melting-pot de savoirs pour une formation transdisciplinaire (biologie, environnement, santé humaine et animale) relativement « rare » dans ce domaine : « Il s’agit d’une vraie demande émanant d’organismes mondiaux de santé », confirme Stéphanie Germon, maître de conférences à l’Université de Tours et coordinatrice de ce Master. « Les participants seront formés au One Health, un concept qui a émergé dans les années 2010. » Le portail d’infos Cairn le définit comme une « approche intégrée de la santé qui met l’accent sur les interactions entre les animaux, les humains et leurs divers environnements », pour améliorer la santé au sens du large du terme et prévenir des risques.

Des étudiants qui viennent des quatre coins du monde, donc, mais aussi une formation qui se veut internationale via ses partenaires. Le projet, né sous l’impulsion de l’Université de Tours et de l’INRA, intègre les universités de Barcelone et d’Edimbourg. Les élèves du Master IDOH, rentrés le 4 septembre, partiront d’ailleurs dans ces deux villes après le semestre tourangeau.
Ensuite, ce sera place au stage dans un centre de recherches ou une entreprise. « Nous avons des partenaires partout dans le monde : Écosse et Espagne, donc, mais aussi en Amérique du Sud, en Asie, en Afrique », souligne Stéphanie Germon.
Autant dire que l’intégralité des cours se fera dans la langue du Shakespeare… « Savoir parler anglais était l’un des critères impératifs. Il faut que nos futurs diplômés soient compris partout ! »

La sélection a donc été drastique. « Nous avons reçu 600 dossiers. Seulement 250 personnes l’ont finalisé. Et 24 ont été sélectionnés », rappelle la coordinatrice du Master. Âgés de 23 à 43 ans, les étudiants – dont une petite majorité de filles – viennent de médecine, pharmacie, ou de licence scientifique. « Pas de profil type », souffle Stéphanie Germon, mais des personnes aux univers et aux cultures totalement différentes.

Cette première promo, dans laquelle 21 bourses d’excellence financées par la Commission européenne ont été attribuées, sortira avec de solides compétences dans le domaine des maladies infectieuses affectant humains et animaux. Une fois rentrés, ces étudiants du monde entier, y compris de pays défavorisés, pourront donc bientôt lutter avec un regard nouveau contre les maladies infectieuses.