Chroniques culture #54

De Stranger Things au rock enfumé de Earthless, en passant par le nouveau tome de la BD Infinity, voilà nos chroniques culture de la semaine.

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BAD MOMS 2
Si le premier volet de Bad Moms savait se montrer caustique avec son côté poil-à-gratter, le second laissait en revanche de marbre. Récit de trois mères de famille au bout du rouleau, enguirlandées par leurs mamans respectives à Noël, Bad Moms 2 a toujours cet humour potache mais amuse moins. Peu de surprises au programme dans cette comédie néanmoins divertissante, emmenée par un casting principal savoureux (Mila Kunis, Kristen Bell et Kathryn Hahn s’éclatent) et des seconds rôles truculents. Pour sa sortie DVD (le 2 avril), pas grand-chose à se mettre sous la dent : l’éditeur a mis le pied sur le frein avec des bonus rachitiques (un bêtisier et des scènes additionnelles pour un résultat d’à peine… dix minutes).
A.G.

LE CD  PAUSE_ECRANS_CD
EARTHLESS – BLACK HEAVEN
Quel voyage que ce Black Heaven, nouvel album des Californiens de Earthless ! Ce trip psychédélique est une savante mixture où Led Zeppelin copulerait gaiement avec Black Sabbath, le tout saupoudré d’un soupçon d’Hendrix. Digérant au mieux leurs influences, Earthless envoie son propre space rock survolté, mené par des musiciens aussi talentueux qu’affamés. On pense notamment au travail monstrueux abattu par Isaiah Mitchell : le guitariste tronçonne ses riffs par paquet de 100, avant de partir dans d’interminables soli… tout en chantant ses parties avec le groove d’un Ozzy Osbourne (Black Sab’) et des modulations qu’on croirait parfois sorties tout droit d’un vieux vinyle des 70’s. Un disque planant, enfumé et psyché, une fièvre électrique. Simplement excellent.
A.G. .

LE LIVRE
PETIT ÉLEVAGE FAMILIAL BIO
Anne Denis pratique l’élevage depuis une trentaine d’années dans une propriété de 3 hectares. Âne, cheval, moutons, volailles forment l’essentiel de son cheptel. Et c’est justement le sujet de son ouvrage, Petit élevage familial bio (éditions Terre Vivante), véritable manuel ludique qui aide les intéressés pour se lancer dans l’élevage bio.
Cherchant à déterminer vos atouts et vos ressources, l’ouvrage se concentre ensuite des fiches consacrées aux animaux à élever. C’est là que le livre d’Anne Denis est le plus intéressant, car il décrypte en profondeur et de manière simple et efficace les savoirs utiles : portrait de la bête, la race à choisir, ou encore le logement requis, l’hygiène, les soins et l’alimentation… Bien construit, nourri d’illustrations et parfaitement agencé, un manuel qui devrait bien préparer les éleveurs de demain.
A.G

LA BD
INFINITY 8 — ET RIEN POUR FINIR
C’est presque la fin de l’aventure, avec ce tome 7 du projet éditorial (Éditions Rue de Sèvres) ludique et innovant qui consiste à repartir de zéro à chaque album. Cette fois, comme héroïne, une petite fille à laquelle Boulet au dessin et l’inévitable Trondheim au scénario font subir mille et une péripéties. Et que l’on soit amateur ou non de science-fiction, on marche encore à tous les coups ! Livre, série, film, tout peut recommencer même si les héros sont morts. Ce serait génial dans la vraie vie ? Alors pourquoi ne pas se prendre au jeu et oublier le cartésianisme qui nous anime encore trop souvent ? Quand en plus, l’humour, le suspense et le petit fond social-politique sont mélangés avec talent, on se dit que cet Infinity 8 va se terminer en apothéose. Vite, vite la suite !
Hervé Bourit

LE CHIFFRE
1

Stranger Things est la série la plus regardée sur Netflix en France. Sur la 2e marche du podium, on retrouve Jessica Jones, puis Orange is the new black.
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Gilles Martin, artiviste à la Une

Gilles Martin, photographe tourangeau est à l’origine du concept d’artivisme qui consiste à utiliser l’art à des fins militantes. Le mensuel Chasseur d’images de ce mois-ci salue par un dossier exceptionnel à la fois son travail de photographe et son engagement pour la cause animale.

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(Photo Gilles Martin)

Ses photos faisaient la Une de tmv en juin 2016. Gilles Martin, photographe animalier tourangeau et infatigable globe-trotteur nous présentait les images qu’il a faites des gorilles des montagnes au Rwanda, au Congo et en Ouganda pendant plus de dix ans. Mais pas seulement des images pour faire joli. Des images aussi et surtout pour alerter sur la situation de ces grands singes qui pourraient bien avoir disparu à l’état sauvage à l’horizon 2027. C’est à dire demain.

Le mensuel Chasseur d’images (plus gros tirage de la presse photo en Europe) a choisi, ce mois-ci, de consacrer un dossier de treize pages au photographe tourangeau et à son « artivisme » (conjugaison d’art et de militantisme). « Pour ceux qui sont engagés dans la défense des grandes causes, le seul moyen de lutter contre l’indifférence consiste à marquer les esprits avec des actions chocs pour sortir le public de sa torpeur », écrit le mensuel spécialisé.
Et le journal choisit de raconter dans le détail et photos à l’appui l’incroyable campagne de happening que Gilles a menée à l’été 2016, à New York, pour alerter sur la situation des gorilles. NEWS_GILLES MARTIN_Couverture

Une action qui tient à la fois du street art et de l’urbex, cette pratique qui consiste à réaliser des photos dans des lieux abandonnés pour leur redonner sens et vie. On y découvre comment le photographe choisit les endroits de la ville, les coins de rue ou les ponts où il montrera sa photo. Comment il prépare son action en trouvant le bon support, un emballage de téléviseur, un vieux cadre, en le préparant et en le mettant parfaitement au format adapté à sa cible. Puis vient le moment de la pose, du happening.
Ensuite, Gilles se remet dans la peau du photographe et immortalise l’ensemble, avec les mouvements et les lumières de la ville.

Là, un pitbull sous un porche qui semble veiller sur la dépouille d’un gorille, ici un skater qui s’échappe du cadre comme une ombre filante. Le magazine publie même sur une double page, l’image d’un coffre de banque qui semble tout droit sorti d’une grosse production hollywoodienne de l’intérieur duquel un bébé gorille nous contemple avec son regard inquiet. « J’ai vu ce coffre dans une banque abandonnée en pleine ville, raconte Gilles. Et le trésor, bien sûr, c’est le singe… ». Tout est dit.

> Le numéro 402 de Chasseur d’images est disponible en kiosques jusqu’au 10 avril, 5,90 €.

La 4S, royaume du ping-pong

La 4S est actuellement deuxième du championnat de Pro B de tennis de table. Ce jeudi, les Tourangeaux affrontent Levallois, lanterne rouge du championnat. L’occasion d’une plongée au coeur de ce club mythique du sport tourangeau.

David Rigault
David Rigault, coach de la 4S.

3 QUESTIONS À
DAVID RIGAULT, COACH DE L’ÉQUIPE PREMIÈRE

La Pro A, vous y pensez vraiment ?
Bien sûr qu’on y pense. Mais il faut bien comprendre que la Pro A, c’est une tout autre aventure. C’est un projet global. Notre équipe fanion actuelle, elle s’est construite autour d’un joueur formé au club, Lilian Bardet, qui a été trois fois champion de France en individuel et trois fois en équipe dans les catégories jeunes et que nous voulons accompagner le plus loin et le plus longtemps possible. Pour constituer cette équipe de Pro B et la rendre performante, bien sûr, nous sommes allés chercher d’autres joueurs ailleurs, Michel Martinez ou Grégoire Jean, mais le projet, c’était qu’ils soient impliqués dans la vie du club, ce qui ne se retrouve pas forcément ailleurs.

Impliqués jusqu’à échanger des balles avec les joueurs amateurs ?
Oui, ça arrive souvent. Les matchs ont lieu, le plus souvent, le mardi soir. Les joueurs arrivent le lundi et on passe tous un peu de temps ensemble, pour échanger quelques balles, parler de la stratégie, se préparer. Mais souvent, les joueurs restent le mercredi et viennent donner quelques conseils aux jeunes qui s’entraînent.

Comment repère t-on un jeune prometteur ?
On peut détecter assez vite un jeune qui sera bon. Il y a l’aspect technique, ceux qui savent dès le début jongler avec la balle, la contrôler et ceux aussi qui savent se maîtriser et écouter ce qu’on leur dit. Car dans ce sport, le mental est très important. Les échanges sont très tendus, très courts et on peut très vite sortir d’un match si on s’énerve. Il faut apprendre à perdre et l’accepter. C’est aussi un sport qui exige une grande discipline dans le travail. Après, il y a tout un système de détection qui commence au niveau départemental et dès les benjamins. Ça se passe sous forme de journées, avec des activités le matin et matchs l’après-midi. On retrouve le même principe au niveau régional et national.

GRÉGOIRE JEAN, JOUEUR L’ÉQUIPE DE PRO B
« Le Ping pong, ça sert dans la vie ! »

On fait comment pour devenir joueur de ping pong professionnel ? 4S_JEAN
On travaille ! Pour maîtriser parfaitement un coup, il faut le répéter un million de fois. Moi, je m’entraîne six heures par jour, tous les jours. Et puis, en plus, j’ai un programme physique à base de musculation et de course à pied. Il faut savoir garder une très bonne hygiène de vie aussi, faire attention à ce que l’on mange et ne pas trop faire la fête. Mais pour devenir un bon joueur, il faut surtout beaucoup aimer ça et prendre du plaisir à jouer.

À quel âge avez-vous commencé à jouer ?
J’ai commencé à quatre ans. Mes parents jouaient et mon frère aussi. Au début, je faisais en même temps du foot et j’étais assez bon aussi, mais quand je suis entré dans le groupe France, on m’a demandé de choisir et j’ai choisi le ping. Parce que là, je gagnais !

Un souvenir de votre première compétition ?
J’avais 5 ans. C’était un balbutop départemental, une compétition d’initiation réservée aux enfants de moins de 11 ans, à Prades-le-Lez, à côté de Montpellier où j’habitais. J’ai fini 3e après une défaite cinglante contre mon frère en demi-finale…

Quelles sont les qualités à avoir pour devenir un bon joueur ?
80 % de la performance, au ping pong, elle est dans le mental. Il faut savoir se contrôler, ne pas perdre ses moyens quand on est en difficulté. Il faut savoir écouter les consignes aussi et les appliquer. Ce sont des choses qui sont aussi très utiles dans la vie. D’ailleurs, bien souvent, les bons joueurs de ping sont aussi de bons élèves.

4S_GATIENLES GRANDES HEURES

La 4S a déjà connu les honneurs du plus haut niveau national. Plusieurs fois champion de France par équipe, le club a remporté de nombreux titres nationaux et vu passer dans ses rangs l’élite française de la discipline. En 1984, Jean-Philippe Gatien devient Tourangeau et permet au Club de se classer troisième club de France.
Il partira ensuite pour Levallois, où il restera jusqu’à la fin de sa carrière, en 2004. Gatien reste à ce jour le seul Français sacré champion du monde, en 1993. Lors de cette finale mythique disputée à Götebog, le meilleur joueur français de tous les temps affrontait Jean-Michel Saive, autre gloire du ping-pong européen (il est Belge) et également ancien Tourangeau.

COMMENT ÇA MARCHE ?

Le principe du ping pong, on connaît : faire en sorte de faire rebondir la balle sur la partie de table adverse en espérant que l’autre joueur ne pourra pas la renvoyer. Un match se joue au meilleur des cinq manches, comme au tennis. Pour gagner une manche, il faut gagner 11 points et avoir deux points d’avance sur son adversaire. Une rencontre de championnat comme celle qui se disputera jeudi contre Levallois, se décompose en cinq matchs. Une rencontre s’arrête dès que l’une des deux équipes a atteint 3 points. On peut donc avoir les scores suivant : 3-0, 3-1 ou 3-2. Et c’est le score qui indique le nombre de points attribués finalement à l’équipe. Pour un 3-2, le vainqueur prend 3 points et le vaincu en récolte quand même 2.
Limpide, non ?

PRO B : GROS ENJEU

Nous jouons, ce jeudi 29 mars, la 13e journée de la Pro B. Face à la lanterne rouge, Levallois, les Tourangeaux doivent s’imposer à domicile. Ainsi, ils resteraient sur le podium avant le sprint final des cinq dernières rencontres. Pour mémoire, le champion de Pro monte directement en Pro A et le vicechampion dispute un barrage contre l’avant-dernier de Pro A.

4S_ECOLE

TOUT LE MONDE AU PING !

LES BÉBÉS
Eh oui, dès 4 ans, on peut s’initier sous forme de jeux d’adresse, d’équilibre, de mobilité. Ça se passe le samedi matin et ça dure une heure.

LES ENFANTS
Certains découvrent le “ping” (ben oui, c’est comme ça qu’on dit quand on en est) à la suite d’une session scolaire, d’autres parce qu’ils connaissent quelqu’un qui… Les séances ont lieu tous les jours de la semaine avec une grosse pointe le mercredi. Initiation, détection, élite, il y en a pour toutes les raquettes.

EN LOISIR
Pour les adultes qui ont envie de taper la balle, juste pour le plaisir ou un peu en compétition. Deux séances par semaine.

POUR LES COLLÉGIENS MOTIVÉS
Un partenariat avec l’Institution Notre-Dame-la-Riche permet à des collégiens doués et qui veulent faire de la compétition, d’aménager leurs horaires scolaires.

Le Bistrot d’Odile : piano, musique et bons plats

Ouvert en février 2018, Le Bistrot d’Odile propose une sympathique carte des « recettes oubliées » et n’oublie pas de parsemer le tout de… musique !

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On appelle ça un endroit chaleureux… Le maîtremot au Bistrot d’Odile, c’est convivialité. Pour s’en convaincre, il suffit de venir le vendredi ou le samedi soir. C’est là qu’Odile, la maîtresse des lieux et chanteuse, se rappelle ses premières amours en jouant du piano en plein resto. « Pour l’ambiance et pour que les gens se mettent à chanter », sourit-elle. Partitions et livrets de chants sont d’ailleurs disposés à côté du comptoir.
De la musique pour remplir les oreilles, pendant que les chouettes assiettes rempliront l’estomac.

Ici, c’est cuisine tradi au menu, avec un excellent rapport qualité-prix. Odile a concocté une jolie carte, où les « recettes oubliées » sont à l’honneur. Du gratin d’andouillette au Vouvray au tartare de daurade à la grenade, en passant par l’oeuf meurette ou le mythique Paris-Brest.
À tmv, on avait lu que le chef de l’établissement, le Tourangeau Benoît Sanchez, était un passionné de la création de burgers. Alors, va pour Le Roi Rose, un burger avec porc confit 6 heures dans la bière, cheddar, confit d’échalotes et une délicieuse sauce barbecue maison qui assaisonne le tout. Une création aussi originale que savoureuse, faite maison comme le pain buns et les frites qui l’accompagnent.
Le plat, copieux (la taille du burger est impressionnante !), était accompagné d’un verre de chinon (la carte est exclusivement composée de vins de Loire).

On ressort avec l’impression d’avoir mangé entouré d’amis comme à la maison (en mieux !)… et en jetant un dernier coup d’oeil au piano qui nous attend un de ces soirs. Histoire de pousser la chansonnette pour digérer.

> Le Bistrot d’Odile, 64 rue Colbert. Ouvert du mardi au samedi midi. Et le vendredi et samedi soir. Contact : 02 47 39 13 96 ou sur Facebook.

> Formule du midi à 15 €, plat du jour 9,50 €. À la carte, 5,20 € l’entrée ; de 10 à 12,50 € pour les plats.

Horoscope WTF du 28 mars au 3 avril 2018

Cette semaine, gloire aux Sagittaires. Pourquoi ? Aucune idée. Peut-être parce que ça rime avec pomme de terre et que les patates, c’est bien, c’est plutôt utile pour la raclette.

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BÉLIER
Amour : Uranus et ses sonorités dégoûtantes vous envoient un peu d’amour.
Gloire : Vous êtes le vrai héros de tous les temps. Bref, vous êtes Bob Morane contre tout chacal.
Beauté : Peau de pêche pour une peau de vache.

TAUREAU
Amour : Aussi fade qu’une tartiflette surgelée.
Gloire : L’humour, c’est votre truc. Normal, vous êtes au centre de toutes les blagues.
Beauté : Nostradamus vous prédit un panaris jeudi.

GÉMEAUX
Amour : Soyez comme le lait. Entier et non demi-écrémé.
Gloire : Vous avez le temps de réaction d’un koala.
Beauté : D’ailleurs, en changeant 9 lettres à koala, on obtient gastro-entérite. Coïncidence ?

CANCER
Amour : Comme dirait Booba, vous n’avez que du vice dans vos paluches.
Gloire : Énigme > Jean- Eudes a 10 pommes. Il en mange une lundi et le reste samedi. Quelle est donc la circonférence d’un topinambour ?
Beauté : Vous êtes dans le collimateur de Pluton. Attention au bidon.

LION (spécial spoilers)
Amour : À la fin de Game of Thrones, tout le monde couche avec un dragon et ils meurent tous, après s’être battus avec un nain.
Gloire : À la fin du prochain Star Wars, la princesse Leia annonce en fait qu’elle est enceinte de Luke, parce qu’elle est ch’ti.
Beauté : À la fin de cet horoscope, vous partirez combattre une horde de capitalistes à dos de licorne et arrêterez définitivement de lire cet horoscope débile.

VIERGE
Amour : Vous êtes aussi sensible de la goupille qu’un extincteur.
Gloire : Le ver est dans la pomme, je répète, le ver est dans la pomme.
Beauté : Vous êtes une ode à la beauté. AAANW !

BALANCE
Amour : Cloclo vous a menti, ça s’en va et ça ne revient pas.
Gloire : Comme dit le proverbe africain, « Si l’arbre savait ce que la hache lui réserve, il ne lui aurait jamais fourni le manche ».
Beauté : Tel le petit chien, votre pipi n’atteint pas le haut du poteau.

SCORPION
Amour : Votre seul ami est un salami. Quelle sale vie.
Gloire : Va falloir se détendre le string, comme dirait mémé.
Beauté : Tout le monde sait que vous utilisez du talc pour bébé pour ces fesses si douces.

SAGITTAIRE
Amour : Vous n’avez donc aucun amour propre ?
Gloire : On a loupé la constellation du Gilbert Montagné. Du coup, on ne sait rien, désolé.
Beauté : Votre sourire est aussi forcé que si vous sortiez d’une coloscopie.

CAPRICORNE
Amour : Visiblement toujours aussi chaud(e) qu’une baraque à frites.
Gloire : Vous préférez avoir le hoquet toute votre vie ou avoir tout le temps Despacito en tête ?
Beauté : D’ailleurs, vous êtes plus « des pâtes si tôt » que Despacito.

VERSEAU
Amour : On devrait tous avoir un(e) Verseau pour l’aimer et lui faire des bisous sur le nez.
Gloire : Vous vous sentez comme un ado. L’acné en moins.
Beauté : Vos cheveux brillent. Mais shampoing au top ou tignasse grasse ? Le doute est permis.

POISSON
Amour : S’arrêter à la page 1 du Kamasutra, c’est moche.
Gloire : Vous envoyez du steak. Continuez ainsi.
Beauté : La mode est au rembourrage. Pensez-y.

La face cachée du musée des Beaux-Arts

Les Tourangeaux croient tout connaître du musée des Beaux-Arts. Mais derrière l’élégante façade classique, un autre monde se cache. Nous l’avons visité.

REPORTAGE_OUVERTURE_1

Mardi, le musée est fermé mais Éric Garin, notre guide particulier nous attend. Diplômé en histoire de l’art et conférencier, Éric travaille au musée depuis 2002. Dire qu’il est passionné par le lieu est faible, il en parle avec une telle verve qu’on lui conseillerait de lancer sa chaîne YouTube. Succès assuré !

Éric connaît le bâtiment et beaucoup de ses secrets, mais nous explique-t-il, cette histoire est pleine de trous : les archives ont été brûlées en 1792 sur le parvis de la cathédrale, ce qui en restait sera achevé par les bombardements de 1940. Depuis, il tente de reconstituer la longue histoire du palais des évêques de Tours. Nous entrons d’abord dans le souterrain qui nous plonge dans le passé gallo-romain de la ville. Le palais épiscopal s’appuie contre le rempart du IVe siècle ; la société de consommation n’étant pas encore née, ses constructeurs l’ont bâti avec des pierres récupérées à droite et à gauche.

Eric, le guide !
Eric, le guide !

On peut ainsi reconnaître un tronçon de colonne ou le fronton de temple gallo-romain. Le mur semble fait de bric et de broc mais il résiste depuis quinze siècles, malgré quelques fissures. Si cette galerie est ouverte à la visite une fois par mois, la cave reste cachée au public. Les Allemands la transformèrent en bunker et y installèrent leur central téléphonique pendant la Seconde Guerre.

« D’autres parties du bâtiment ont subi des reconversions un peu rock’n’roll », nous explique Éric en quittant les catacombes. Ainsi, les cuisines n’abritent plus de marmites ni de cochons rôtis mais l’atelier d’encadrement. Même surprise dans la chapelle privée des évêques. Commandée à Louis de Galembert vers 1865, c’est une belle vitrine de l’art religieux tourangeau. Les vitraux sont signés de la célèbre manufacture Lobin, le plafond en coupole présente des mosaïques dorées à la mode byzantine, très en vogue à la fin du XIXe siècle, et les portraits des premiers prélats de Tours : Baldus, Volsinus, Perpetus (notre préféré, parce qu’il a l’air gentil).
La pièce héberge aujourd’hui la collection de dessins, conservés dans de grands cartons noirs. Éric souligne : « Nous avons plus de 5 000 dessins, des Boucher, des Werner, des Delacroix… »

17 000 pièces dans les réserves

Le musée regorge de trésors cachés de toutes les époques, dont beaucoup ne sont jamais exposés, faute de place. Plus de 17 000 pièces dorment dans les réserves : argenterie, faïences, fauteuils, commodes, tableaux, sculptures, lustres, horloges, vases et même une armure japonaise.
Les Beaux-arts fournissent d’ailleurs la préfecture ou les services de l’État en meubles et objets de décoration. La majorité des collections sont conservées dans les nouvelles réserves à Chambray mais quelques pièces sont encore entreposées dans la salle du synode, qui attend d’être rénovée pour être rouverte au public. Cette pièce bordée de colonnes accueillit les États généraux du royaume en 1468 et 1484. Sa hauteur sous plafond permet d’y accrocher des tableaux monumentaux et d’y organiser des concerts. Il fait bon, dans la chapelle colorée et lumineuse mais pas question de rester traîner à feuilleter les croquis et les sanguines.

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Nous retraversons le bâtiment, découvrons un escalier dérobé caché dans le plancher puis Éric ouvre une petite porte et nous quittons les coulisses pour déboucher dans une salle du musée, juste dans le dos d’un petit tableau carré enchâssé dans une niche. C’est un Rembrandt, l’un des joyaux du musée. À peine le temps de le photographier et d’admirer une grisaille accrochée à sa droite, notre guide nous entraîne jusqu’au grenier. Là, sous la charpente du XIIe siècle, des rangées de cadres dorés attendent leur heure. « Restez bien sur les solives, nous prévient Éric. Un gardien s’est tué en passant à travers le plancher. »

PORTFOLIO_SALLES_3Les statues oubliées nous regardent marcher sur les poutres comme des enfants de 5 ans en cours de gym. Tout est silencieux. La vue sur le jardin est magnifique. Presque quatre heures déjà que nous explorons les lieux. Même si notre rêve serait de passer la nuit au musée, il faut partir. Au-détour d’un couloir, nous apercevons un échafaudage : Catherine Pinvert, la régisseuse, et deux employés des services techniques de la Ville s’affairent à réinstaller des oeuvres. Il faut compter une à deux journées de travail par salle pour leur rendre leur visage originel après une exposition temporaire.
À l’inverse, au rez-de-chaussée, les techniciens et les organisateurs préparent l’exposition Sculpturoscope, réalisée en partenariat avec le Centre d’études supérieures de la Renaissance (CESR) et le Laboratoire d’Informatique Fondamentale et Appliquée de Tours (LIFAT). La majesté de la salle Richelieu nous arrête une dernière fois. Les peintures de batailles, la table massive, les bustes antiques… Il nous semble entendre le son du canon et le claquement des bottes du Cardinal. Travailler au musée, c’est baigner dans cette ambiance hors du temps, naviguer entre la collection de primitifs italiens et les installations de Calder exposées au dernier étage.

Éric, qui a longtemps travaillé sur le bureau de Georges Courteline himself, aime ce voyage incessant. « Tout est intéressant. Même les périodes dites de régression ou le style “ pompier ”. C’est tellement humain ! Quand l’homme disparaît, la peinture, la sculpture, l’architecture, sont ce qui nous reste et qui nous raconte son histoire. »

> Le musée est ouvert tous les jours, de 9 h à 12 h 45 et de 14 h à 18 h. Fermé le mardi.

Texte : Elisabeth Segard
Photos : Julien Pruvost

> > Retrouvez notre portfolio intégral dans le numéro 288 de tmv < < 

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Blue : plongée avec les dauphins

Chouette, voilà un nouveau documentaire signé DisneyNature. Avec Blue, Keith Scholey et Alastair Fothergill offrent une plongée dans différentes régions subaquatiques du globe, aux côtés des dauphins.

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Depuis une dizaine d’années, la branche DisneyNature oeuvre dans le documentaire et propose des objets aussi ludiques que militants. Au fil du temps, on a ainsi pu voir l’enfantin Grizzly, le travail titanesque d’Au Royaume des singes, ou encore le magnifique Il était une forêt.
Objectif ? Proposer de sublimes images pour amener le spectateur – notamment les plus jeunes – vers une réflexion sur l’environnement.

C’est de nouveau le cas ici avec un documentaire signé Keith Scholey et Alastair Fothergill. Naïvement titrée Blue dans sa version française du nom de son « personnage » principal (Dolphins est le titre original…), cette plongée dans les océans veut de nouveau sensibiliser à la protection de nos espaces naturels, cette fois à travers la figure du dauphin. Habile, quand on sait le capital sympathie de la bête.

On y suit donc l’animal à travers un périple qui nous fait découvrir diverses régions subaquatiques du globe, mais aussi de nombreuses espèces connues (la baleine à bosse) ou méconnues (l’amusant squille multicolore).

Visuellement époustouflant, Blue est d’une maîtrise technique sans faille. Les jeux de lumière et de couleur sont tout simplement sublimes. Les documentaristes mènent alors la danse et embarquent le spectateur (enfants et adultes, ouf) dans des mouvements constants (le ballet des dauphins), pour finalement esquisser un message clair.
« Si vous voulez avoir des dauphins dans le futur, il est nécessaire d’avoir des récifs coralliens », disait récemment Keith Scholey. Un écho à Blue, dans lequel on s’aperçoit que tout fonctionne finalement comme une petite ville, avec un écosystème et des espèces subsistant grâce aux coraux. Aujourd’hui, 20 % des récifs coralliens sont détruits en raison du changement climatique…

> Documentaire de Keith Scholey et Alastair Fothergill (USA). Durée : 1 h 18.
> NOTE : 4/5

Voir la bande-annonce :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=KCf-0hfyucc[/youtube]

#WTF 55 : Uber publie sa liste d’objets oubliés insolites

Petite séance de rattrapage avec l’actu insolite et #WTF des jours passés !

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-Photo Shutterstock-

— Uber vient de publier le classement des objets insolites oubliés dans ses voitures en France au cours de l’année. Ont notamment été laissés sur les sièges : une prothèse orthopédique, des gouttières dentaires, une alliance en or, une canne blanche pour personne aveugle, un couffin bébé (mais sans le bébé, ouf), une ceinture de Dark Vador et… un disque d’or ! Les trois villes françaises où le plus d’objets ont été oubliés en 2017 sont Toulon, Nice et Paris.
Le plus souvent, c’était un 1er janvier. Sans rire ?

— Une famille américaine, qui organisait son déménagement, a fait prendre l’avion à son chien pour relier Denver à Kansas City. Soit 1 h 30 de vol. La compagnie United Airlines a semble-t-il légèrement loupé son coup : le berger allemand de 10 ans a atterri au Japon.

— Trois touristes européens ont été expulsés du Machu Picchu, au Pérou, pour s’être photographiés en montrant leurs fesses.

— En Vendée, aux Herbiers, la police a installé un faux policier en carton au bord de la route pour inciter les conducteurs à ralentir. Il a été baptisé Dave. Non pas parce que Vanina ah ah Vanina aaa ah ah, mais parce que Dave signifie « dispositif anti-vitesse excessive ».

— Vous serez ravis d’apprendre que c’est Sébastien Lelarge, un Mortagnais de 37 ans, qui a remporté cette année le concours du plus gros mangeur de boudin noir. L’homme a englouti 1,145 kg du précieux mets en 15 minutes.

Tartines et… galettes à Tartines & co

Tartines & co a été repris il y a quelques mois, en mai dernier. Résultat ? On y trouve aussi, désormais, des galettes !

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Rue des Fusillés, la vraie nouveauté, c’est l’arrivée de la spécialité bretonne dans un restaurant de tartines. À quelques mètres de la place de la Résistance, Tartines & Co, lancé par un ancien chef de restaurant gastronomique, a été repris en mai dernier par Caroline Marie.
Responsable logistique pendant vingt ans à Tours Événements, elle a fait germer son projet en toute discrétion pendant deux ans. « Je me suis formée à la fabrication de crêpes et galettes à Nantes pendant mes congés, indique la patronne ravie de sa reconversion. J’ai eu le coup de cœur pour cet endroit dont la cuisine est ouverte sur la salle. »

On y trouve depuis, les tartines de l’ancien propriétaire, dont la fameuse tartine foie-gras maison avec son coeur d’artichaut ou encore la Tourangelle, avec du Sainte-Maure et des rillons. Les desserts et le cheese cake sont aussi restés à la carte. Toutefois, des crêpes et galettes, « sa spécialité », y ont été ajoutées et sont garnies avec des produits frais et de plus en plus locaux. Dans un décor cosy et moderne, on y croise des femmes, mais aussi des hommes d’affaires et des familles.

Pour les plus gourmands, elle propose notamment deux galettes toastées et pliées, « comme une calzone ». L’une d’elle, la Campagnarde, est fournie, comme son nom l’indique, de pomme de terre, crème, fromage, lardons, oignons et ciboulette et accompagnée de jambon cru de pays. Les galettes « classiques » vont ensuite de la complète au chorizo chèvre en passant par la forestière. On trouve enfin de la soupe cet hiver et un Wrap de saumon fumé, à partir de galette de sarrasin.

> Tartines&Co – Galettes et Crêpes, 6 rue des Fusillés. Ouvert de 12 h à 14 h 30, du lundi au samedi et de 19 h à 21 h 30, du jeudi au samedi.
> Tartines (de 7,90 € à 19,80 €), galettes (7,90 € à 11,80 €), desserts (3 € à 7,90 €), menu déjeuner à 15,50 € (galette ou tartine, boisson, dessert). Réservation au 02 47 20 50 60. Page Facebook

RESTO_tourangelle

Fin des cours pour C’koi ce cirk

La semaine dernière, adhérents, médias, politiques ont reçu une lettre d’adieu de la compagnie tourangelle C’koi ce Cirk… En juillet 2018, les cours de cirque qu’elle assure auprès de 2.780 enfants s’arrêteront, faute de moyens et de soutiens. Explications de Ludovic Harel, fondateur de la compagnie.

c'koi ce cirk

Quelle est la situation actuelle de C’Koi ce Cirk ?
Depuis 13 ans, la Compagnie C’Koi ce Cirk initie et forme enfants et adultes aux arts du cirque et de la piste sur le tout le département d’Indre-et-Loire. Au Rexy, à St-Pierredes- Corps et dans quarante-et-une structures partenaires comme les centres socio-culturels, les écoles, à Ballan- Miré, à Amboise, à Montlouis, etc. Chaque année, nos cours sont pleins. On est même obligé de refuser des enfants.
Notre pédagogie selon les principes de l’éducation populaire a fait notre force. Certains enfants nous suivent depuis 9 ans. Pourtant, nous venons de décider d’arrêter cette activité. À regret, mais nous n’avons pas le choix.

Pourquoi ?
Depuis nos débuts en 2005, on s’adapte, on fait avec les moyens du bord. Auto-financé à 72 %, on a toujours du mal à trouver des lieux où pratiquer. En 2015, on a pu s’installer au Rexy et sédentariser en partie notre activité. On a passé 3 années de bonheur. Mais ce lieu va être mis en vente. Ce qui signifie chercher un nouveau lieu, déménager, négocier. Le tout pour une addition trop salée. On ne peut plus tirer sur la corde.
L’équipe, qui travaille sans compter pour des petits salaires, est fatiguée. Continuer une année de plus, ce serait reculer pour mieux sauter… dans le vide… Aujourd’hui, on prend la réalité en pleine figure. L’envie est là, mais les moyens n’y sont pas. Par contre, nous continuerons l’activité spectacle, qui tourne bien aussi.

Alors quel avenir pour le cirque à Tours ?
Aujourd’hui, les pouvoirs publics mettent l’accent — et l’argent — sur un festival international du cirque, qui dure 3 jours dans l’année. Par contre, les compagnies de cirque qui travaillent au quotidien sur le territoire ne sont pas assez soutenues. On a quelques subventions, bien sûr, mais on a besoin d’une réelle ambition. Depuis 2001, on entend parler de pôle national des arts du cirque à Tours. Ça marcherait !
Quand on regarde la carte des écoles fédérées des arts du cirque, on se rend compte de la pauvreté criante de la Région Centre par rapport aux autres. Il y a le théâtre à l’Olympia, la danse au Centre Chorégraphique. Pourquoi pas le cirque dans les anciennes casernes ou ailleurs ? Mais ça, on ne peut pas le faire tout seul.

Propos recueillis par Jeanne Beutter

Horoscope WTF du 21 au 27 mars 2018

Regardez dans le ciel ! C’est un avion ? C’est un oiseau ? C’est Superman ? Non, c’est l’astrologue tmv qui vole à votre rescousse !

BÉLIER
Amour : Hashtag cette semaine craint du boudin.
Gloire : La constellation d’Orion vous fera prendre des décisions stupides. Du genre aimer les enfants.
Beauté : Doux comme un mammouth.

TAUREAU
Amour : Chouette, vous allez prendre le poste d’attaquant au FC DraguePourrie.
Gloire : Astuce pour être plus efficace au travail > ne pas aller au travail. (de rien)
Beauté : Vous connaîtrez le stress de la dernière feuille de PQ.

GÉMEAUX
Amour : Ce n’est pas parce que le printemps est là que vous devez autant butiner.
Gloire : Vous avez pas choisi, de vivrez ici, entre la soumission, la peur et l’abandon. (#jeanjacquesgoldman)
Beauté : Il est temps de vous avouer que vous faites le même bruit qu’un trombone en ronflant.

CANCER
Amour : Eh bé, on pourrait faire cuire un steak sur vous tellement vous avez chaud au derrière !
Gloire : Comme Facebook, vous avez la phobie des tétons.
Beauté : Bientôt le printemps, vous allez bourgeonner. Comme votre acné.

LION
Amour : Samedi, vous enduirez le corps de l’être aimé de Nutella. Les orangs-outans ne vous disent pas merci.
Gloire : C’est l’histoire de Této le têtard. Il croyait qu’il était tôt. Mais en fait, il était tard.
Beauté : Et zoupla, qui qui va prendre un cran en plus à la ceinture ? C’est bibi !

VIERGE
Amour : Votre sexualité est au point mort. Faites une cure de 50 Shades of Grey.
Gloire : Galoper nu(e) sur un poney Shetland en bord de mer, tel est votre destin.
Beauté : Rien n’est plus périssable que la beauté. Vlan dans les dents.

BALANCE
Amour : C’est un peu le Gorafi votre vie amoureuse, non ?
Gloire : Savez-vous pourquoi les bélugas sont en voie d’extinction ?
Beauté : Parce qu’il n’y a pas assez de bélufilles. Allez, cadeau. Bisou sur votre nez.

SCORPION
Amour : Avec votre charisme de pissenlit, vous ne cueillerez pas grand-chose.
Gloire : « Deviens sans cesse celui que tu es, sois le maître et le sculpteur de toi-même », disait Nietzsche…
Beauté : Eh ouais, c’est pas drôle. Mais ça vous calme, mes bichons maltais.

SAGITTAIRE
Amour : Il faut vous y faire. Vous êtes devenu(e) aussi inutilisable qu’une disquette d’ordinateur.
Gloire : Pédoncule.
Beauté : Le Sagittaire est un peu gras, un peu rose et surestimé. Bref, le Sagittaire est un saumon.

CAPRICORNE
Amour : Investissez dans adopteunmec.com, ça ira plus vite.
Gloire : Vous êtes un peu ce bloc inutile dans Tetris qui tombe toujours au mauvais moment.
Beauté : Vos sourcils touffus n’impressionnent plus grand monde.

VERSEAU
Amour : Votre ex n’est que le croisé d’une crevette et d’un bulot.
Gloire : Avouez que vous êtes un peu maso pour lire l’horoscope chaque semaine.
Beauté : Buvez une tisane et arrêtez de saouler votre monde.

POISSON
Amour : Quoi de plus ringard que l’amour ? Vivez de célibat et de bière fraîche.
Gloire : Arrêtez de sauter partout comme un gros gnou.
Beauté : Les Poissons, c’est beau tout nus, mais un peu trop poilus.

Après la guerre : film politique et humain

Remarqué au festival de Cannes, le premier film d’Annarita Zambrano, Après la Guerre, débarque en salles cette semaine.

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Nous sommes en 2002. À Bologne, en Italie. Le refus de la loi travail explose dans les universités (comment ça, ça vous rappelle quelque chose ?). L’assassinat d’un juge, à la sortie d’une conférence, fait ressurgir les fantômes du passé, ceux des « années de plomb ». La blessure politique s’ouvre de nouveau et on accuse rapidement Marco Lamberti, réfugié en France et ancien leader d’extrême-gauche, protégé par la « doctrine Mitterrand ». Il va alors prendre la fuite avec Viola, sa fille de 16 ans, tandis que le gouvernement italien demande son extradition…

C’est un petit brûlot politique que signe ici Annarita Zambrano avec Après la guerre (Dopo La Guerra, en VO). Pour son premier long-métrage, la réalisatrice esquisse les pressions diplomatiques entre deux pays européens, mais Après la guerre se voit davantage comme un zoom sur l’Humain, comme un grand portrait.
Ou plutôt des portraits, puisqu’on s’attarde tour à tour sur Marco, sa mère, ou encore sa sœur et bien sûr la jeune ado Viola, sur qui le film finit par se concentrer.

Malgré un ensemble un peu trop classique et convenu dans sa mise en scène, ainsi qu’une dimension politique qu’on aurait souhaité plus explosive, Après la guerre se distingue toutefois par sa puissante sobriété et sa narration reposant sur les personnages. Il permet alors à Zambrano d’explorer avec justesse et retenue deux mondes antagonistes, de confronter deux générations face aux erreurs du passé.

Plus qu’un film politique et politisé, Après la guerre est surtout un drame psychologique naturaliste. Habile de la part d’Annarita Zambrano, une cinéaste fort prometteuse…

> Drame, d’Annarita Zambrano (Italie/France). Durée : 1 h 32. Avec : Giuseppe Battiston, Barbora Bobulova, Charlotte Cétaire…
> NOTE : 3,5/5 

Bande-annonce :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=hCAgCmEmdjY[/youtube]

« WET°, un festival transgénérationnel et novateur »

Le festival WET° revient du 23 au 25 mars. Ce rendez-vous théâtral de la jeune génération et met à l’honneur les artistes émergents. L’un des programmateurs, Théophile Dubus, comédien permanent au Théâtre Olympia, nous plonge dans un bain de jouvence théâtral.

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(c) Cédric Roulliat

Le festival WET°, c’est quoi et pour qui ?
Le Théâtre Olympia s’est demandé ce qu’était la jeunesse au théâtre. Comment un Centre dramatique national (CDN) peut-il accompagner les créations en début de parcours ? De cette réflexion est née l’idée d’un festival de trois jours autour de la notion d’émergence. La programmation est faite par des jeunes permanents, des comédiens du dispositif JTRC (Jeune théâtre en région Centre) assistés de Jacques Vincey, directeur du CDNT. Nous choisissons des artistes en début de parcours. C’est une manière d’inviter un public autre. WET° s’inscrit dans une dynamique autour de la jeune création et des formes contemporaines qui suit les festivals Super Flux et SPOT.

Les pièces du festival WET° paraissent novatrices, voire décalées. Pourquoi ?
Décalées ? Hmm… En fait, il s’agit d’un certain portrait de la génération actuelle du théâtre. C’est peut-être décalé, oui. On croise les médiums. C’est vrai : il est assez difficile de trouver des textes classiques à WET°. Il y a du contemporain, de l’écriture plateau, de l’impro…

Vous êtes un ancien du JTRC. Quel est ce dispositif ?
Le JTRC (Jeune théâtre en région Centre-Val-de-Loire) est un dispositif d’insertion professionnelle unique en France. C’est une troupe permanente en début de parcours. Quand j’y étais, j’ai pu jouer 150 fois dans La Dispute en 2 ans, ou encore Le Marchand de Venise. On peut aussi y animer des ateliers pour les collégiens, on apprend la programmation, l’administratif, on fait vraiment partie d’un théâtre. C’était ma maison !

C’est quoi, justement, être jeune comédien aujourd’hui ?
Oula… (rires) Il faudrait bien plus de deux pages pour le dire ! (Il réfléchit longuement) Avant, il y avait un maître et une école. Maintenant, on doit être performant rapidement, sur des esthétiques parfois opposées. Il faut toujours tout faire vite, vite, vite. Le travail sur WET° est révélateur : je constate des projets d’une « génération » où c’est plus difficile… Mais quand on fait les choses, on sait vraiment pourquoi on les fait ! Et la capacité de rebond est très forte et très belle chez les jeunes artistes désormais. La pratique s’est diversifiée. Le croisement des genres et des médiums est davantage présent. Prenons l’exemple d’« Ultragirl contre Schopenhauer », jouée cette semaine à WET°. Dès le titre, c’est le choc des mondes ! Tout ça donne de la richesse au théâtre.

NEWS_WET_encadré (c) Cédric Roulliat
L’équipe de WET° ( (c) Cédric Roulliat)

Au fait, jusqu’à quel âge est-on « jeune créateur » ?
Très bonne question… L’âge légal n’est pas quelque chose que l’on prend en compte. C’est surtout de savoir où tu en es, où tu veux aller ? Je prends la pièce « Jusqu’ici tout va bien », cette année, à WET°… C’est une écriture de plateau, c’est intelligent et vivant, à l’esthétique rock, mais la distribution est intergénérationnelle. L’âge et la jeunesse ne sont pas liés.

Il y a une étiquette souvent collée – à tort – au théâtre. Celle d’un lieu un peu vieillot qui ne parle pas aux jeunes. Qu’en dites-vous ?
Ma réponse ? Venez au théâtre ! Les personnes peu habituées sont très surprises quand elles en sortent. Certaines pièces n’ont plus du tout cette image vieillotte du théâtre. Dans la programmation de WET°, pas une ne correspond à l’imagerie poussiéreuse.

La solution, c’est de sortir le théâtre hors les murs, comme le fait votre festival ?
Oui et non. C’est plutôt la démarche inverse en fait. C’est important à dire : le CDN est un lieu public. C’est l’argent des gens, leurs impôts. Et il est nécessaire de rappeler que tous ces lieux sont à nous toutes et tous. Cet endroit est à vous ! Alors… venez chez vous !

>>> RETROUVEZ LA PROGRAMMATION DÉCRYPTÉE PAR SES ORGANISATEURS JUSTE ICI <<<

Quel regard portez-vous sur les deux précédentes éditions de WET° ?
C’était top ! (rires) J’étais spectateur lors de la première édition et c’était super. Parce qu’il y a cette dimension de festival effectivement, mais aussi car c’est un moment où il est facile de se rencontrer. J’ai rarement senti ça… C’est un festival à taille humaine et novateur comme vous le disiez. C’est un temps créatif qui implique son spectateur. Désormais en tant qu’organisateur, je vois qu’on propose du « pas-connu ». On peut avoir du nez, ou être un accélérateur dans la carrière de quelqu’un. En tant qu’artiste, tu peux facilement parler de ton travail sachant que le contact humain est plus simple durant WET°.

Le festival veut draguer un public plus jeune, non ?
Oui, mais pas que. Le théâtre est intimidant, la création est mystérieuse. Le regard des jeunes est important. Mais WET° est un festival transgénérationnel. Ce qui est beau, c’est de voir un retraité assis à côté d’une étudiante, assise à côté d’une famille.

UNE_Festival-wetSur Internet, j’ai pu lire que WET° était vu comme un festival de théâtre « impertinent »…
Je suis complètement d’accord ! (enthousiaste) C’est même insolent ! On assume de ne pas toujours faire l’unanimité et c’est ce qui est intéressant. Pendant trois jours, il y a toujours des surprises. Une fois, j’ai même vu Jacques Vincey en tongs, alors bon… ! (rires)

N’avez-vous pas peur parfois que la prise de risque soit trop grande ?
Non, car il s’agit d’une logique de coup de cœur au niveau de la programmation. Sans risque, il n’y a pas de vie. Une émotion naît de ça. Le vrai risque, c’est le choix de la tiédeur. On veut provoquer des réactions.

WET° signifie Weekend Théâtre Olympia. Mais ce nom, c’est aussi pour dire qu’il faut se mouiller ? (la traduction de « wet » en anglais – NDLR)
Complètement ! C’est une invitation à se mouiller, à plonger dans la nouveauté et l’audace. Le slogan de cette édition est « allumez le feu » ! On a pensé en terme de contraste, c’est quelque chose qui brûle d’être découvert.

Propos recueillis par Aurélien Germain

> Du 23 au 25 mars, au Théâtre Olympia/CDNT, La Pléiade, salle Thélème, au Petit Faucheux et au musée des Beaux Arts.
> Réservations, horaires et infos sur cdntours.fr 
> Tarifs : 8 € le spectacle (plein), 5 € (réduit pour moins de 30 ans, étudiants, jeunes de moins de 18 ans, demandeurs d’emploi, etc.)

Festival WET° : demandez le programme

Pendant 3 jours, le festival WET° investira 5 lieux de la métropole tourangelle. Théophile Dubus, l’un des jeunes programmateurs, vous décrypte la programmation en détail.

♦J’abandonne une partie de moi que j’adapte
C’est l’ouverture du festival. « Un projet passionnant, une fiction documentée, c’est foutraque et poétique », s’enthousiasme Théophile. La question du Bonheur y est centrale.

 (c)  Dominique Houcmant Goldo
(c) Dominique Houcmant Goldo

♦Jusqu’ici tout va bien
On en parle dans l’interview. C’est une création autour de Noël. Elle fait la part belle à une distribution intergénérationnelle.

♦Le songe d’une nuit d’été
C’est la proposition familiale du festival. « Une comédie de Shakespeare bourrée d’énergie », condensée en une heure trente !

♦Je suis la bête
Un solo adapté d’un roman. « C’est un Mowgli moderne », compare Théophile, référence à la frontière animalité/humanité abordée dans la pièce. Une création sensorielle et sonore.

♦Ultra-girl contre Schopenhauer
Un résumé ? « Catchy, esthétique pop des 80s, poésie personnelle et ambiance lynchienne. » Un jour j’ai rêvé d’être toi Le coup de coeur de Théophile. « Lui veut devenir femme et elle, veut devenir star. Une création qui pose la question de l’identité. »

♦La Rage et à la fin nous serions tous heureux
Quatre personnes, une confrontation d’univers, un jeu de trouble qui questionne l’identité et la notion d’émancipation. « Je suis ravi qu’on l’ait », sourit le programmateur.

(c) Martin Argyroglo
(c) Martin Argyroglo

♦Le monde renversé
Écrite par quatre filles, la pièce « part du mythe de la sorcière pour dériver sur Marx et le Capital, avec un point de vue sur la place des femmes. » Pour Théophile, c’est aussi drôle qu’intelligent.

♦Des panthères et des oiseaux
Cette pièce de troupe, création du JTRC, est « une comédie noire et queer ». Son créateur prévient : « C’est certain qu’elle provoquera un questionnement, en raison d’un humour dans la mise en scène qui crée de la gêne. »

♦Mon bras
« Une pièce hybride au top » prévue au musée des Beaux Arts. Atypique, qu’on vous dit !

♦Les entraîneurs
C’est la soirée de clôture et en plus, c’est gratuit ! Rendez-vous au Théâtre Olympia pour une carte blanche aux Entraîneurs, un collectif de Djs. Ça va être la fête !

> Du 23 au 25 mars, au Théâtre Olympia/CDNT, La Pléiade, salle Thélème, au Petit Faucheux et au musée des Beaux Arts.
> Réservations, horaires et infos sur cdntours.fr
> Tarifs : 8 € le spectacle (plein), 5 € (réduit pour moins de 30 ans, étudiants, jeunes de moins de 18 ans, demandeurs d’emploi, etc.)

Prix jeunesse de la Ville de Tours : résultats

À l’occasion des Assises du journalisme, la Ville de Tours et la Bibliothèque municipale ont décerné ce vendredi le Prix Jeunesse Ville de Tours qui couronne un ouvrage documentaire destiné aux enfants. Cinq ouvrages étaient en lice face à un jury d’enfants et d’adultes. Verdict, après un débat très vivant.

PRIX ACTU DES JUNIORS

PRIX_ECOLOGIEC’EST QUOI L’ÉCOLOGIE ?
Le jury des enfants représentés par 3 classes (les élèves de CM2 de l’école Stéphane Pitard, les élèves de 6e du collège Léonard de Vinci et les élèves de 5e du collège Saint Martin) ont choisi à l’unanimité ce livre collectif. La maquette claire, les illustrations rigolotes et vivantes, les explications limpides et détaillées, les ont convaincus. « Le sujet nous concerne », ont-ils argumenté. Chez les adultes, certains l’ont trouvé un peu simpliste parfois, mais assez complet. Intéressant : les renvois, pour croiser les infos.
Collectif, avec Sophie Dussaussois et les illustrations de Jacques Azam, éd. Milan, 128 p., 7,90 € – À partir de 9 ans.

PRIX ACTU DES ADULTES

 

PRIX_JOURNALISTESLES JOURNALISTES NOUS CACHENT-ILS DES CHOSES ?
La deuxième partie du jury, composé de bibliothécaires et de journalistes, a élu ce petit ouvrage ultra-pédagogique dont les illustrations de Ronan Badel rappellent celles du New Yorker. Clair, complet, bien écrit, il est né des questions posées par des enfants et des adolescents aux auteurs lors de rencontres. Sans langue de bois ni complaisance, les auteurs expliquent la réalité de ce métier souvent décrié mais toujours utile. Le livre a d’ailleurs remporté le Prix des Assises. Le glossaire en fin d’ouvrage est un plus.
David Groison, Pierangélique Schouler, illustrations de Ronan Badel, éd ; actes Sud, 78 p., 16,50 € – De 7 à 77 ans.

ILS N’ONT PAS ÉTÉ CHOISIS…

LA DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME PRIX_DROITS
Ce livre-objet met en scène les grandes notions de la Déclaration des droits de l’Homme. Les grandes notions des 30 articles sont mises en scène par des images en volume, comme autant de messages symboliques à inscrire dans l’esprit de chacun. Mais malgré sa maquette superbe, il n’a convaincu aucun des jurés. Il reste toutefois parfaitement adapté pour décorer ou animer un CDI, une bibliothèque.
Jean-Marc Fiess, éd. Albin Michel, 15 € – À partir de 6 ans

PRIX_CULTURESI J’ÉTAIS MINISTRE DE LA CULTURE
Ce livre grand format a surpris adultes comme enfants. Si les illustrations ont été jugées « effrayantes » ou « trop tristes » par les enfants, la démonstration par l’absurde d’un monde sans culture déroulée au fil de l’ouvrage a séduit une partie des adultes. Pas vraiment un livre à lire, plutôt un excellent outil pédagogique pour les enseignants, pour leur permettre de parler du sujet, ou d’introduire les arts plastiques. Bonus : l’affiche-manifeste détachable à la fin du livre.
Carole Frechette et illustrations de Thierry Dedieu, éd. Hongfei, 40 p., 14,50 € – À partir de 7 ans.

LE HANDICAP, POURQUOI ÇA ME CONCERNE ? PRIX_HANDICAP
C’est quoi un handicap ? Tous les handicaps sont-ils visibles ? Le handicap, ça concerne qui ? Peut-on aller à l’école avec un handicap ? Les handicapés ont-ils des super-pouvoirs ? Ce livre avait l’ambition de répondre aux questions concernant le handicap. Mission manquée, selon le jury : adultes comme enfants ont trouvé le livre triste, ennuyeux, culpabilisant et trop administratif.
Sylvie Baussier et Clémence Lallemand, éd. Fleurus, 9,50 € – À partir de 9 ans.

 

Amnesty International cherche des jeunes à Tours

L’antenne Jeune d’Amnesty International Tours recherche de jeunes volontaires, âgés de 15 à 25 ans.

10806483_654085784700931_6247135359133421966_nL’antenne jeune d’Amnesty International à Tours veut injecter un peu de sang neuf dans son équipe.
L’ONG reprend donc du service et cherche de nouveaux bénévoles.

Menée depuis octobre 2017 par Maxime Gresse, l’antenne jeune locale organise régulièrement diverses actions. Ont notamment été lancés, des cafés- débats, quiz ou autres campagnes de signatures et expositions récemment, à l’initiative d’étudiants de l’IUT de Tours.

Mais « l’équipe a besoin de s’agrandir », comme le souligne l’équipe de communication, gérée par un groupe de quatre étudiants en DUT Info-Com. Elle pourra ainsi « participer à des manifestations, représenter l’ONG sur les festivals, s’impliquer dans des flashmob, organiser des projections- débats ». Les jeunes de 15 à 25 ans, intéressés pour intégrer l’antenne de Tours, sont invités à contacter l’équipe (1).

Pour rappel, Amnesty International se bat pour faire respecter les droits inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

(1) Contact : amnesty.ajtours@ laposte.net ou sur facebook.com/amnesty.tours

Quand l’Aubrière va à « Volo »…

Volo, groupe de chanson française qui écume les scènes depuis 2005, animait fin février, son quatrième stage d’écriture de chanson à l’Aubrière de Fondettes, dans le cadre du festival Mot d’hiver. Nous nous sommes glissés parmi les stagiaires et nous avons passé quatre jours avec eux.

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Fredo entre dans la petite remise encombrée qui sert de loge à la salle de l’Aubrière, dans le bourg de Fondettes. Il a le sourire rassurant et un petit regard pour chacun. À l’autre bout de la pièce, son frère Olivier met la main aux derniers préparatifs. « Bon, les amis, on a une grosse moitié de salle, ce soir. » Puis, faisant mine de tenir une guitare entre ses mains : « On a bien les textes, les accords et tout… Le plaisir, c’est le plus important et… Bravo à tous ! »

Des applaudissements fusent et les deux frères Volo prennent dans leurs bras, un par un, les seize participants à ce quatrième stage d’écriture organisé dans le cadre du festival Mots d’hiver. S’en suit une avalanche de câlins entre les stagiaires eux-mêmes. « Bon spectacle ! » « Elle est trop belle, ta chanson », « Fais comme si tu chantais pour un copain ». Il faut faire tomber la tension, tandis que dans la salle, remplie bien plus qu’à moitié en fait, le public prend place tranquillement.

Rien de ce qui sera chanté ce soir n’existait quatre jours plus tôt. Pas la moindre note, pas le premier couplet. Et les artistes du jour, pour la plupart, ne sont pas des professionnels. Tous se sont rencontrés, le mardi même, par un matin plus que frisquet dans la bibliothèque de l’Aubrière. Ils avaient posé des guitares partout, un ukulélé, un accordéon, un violon et même un cajon, drôle de caisse en bois qui imite le son de la batterie. PAUSE_VOLO05
Les frères Volo étaient arrivés tout emmitouflés, tout le monde avait pris un café puis s’était assis un peu au hasard autour d’une grande table en U. L’un après l’autre, ils avaient dit d’où ils venaient, les chansons qu’ils aimaient, comment ils avaient l’habitude d’écrire. Emmanuel avait dit qu’il n’arrivait jamais à finir une chanson, qu’il écrivait des bouts de textes, comme ça. Léo et Tom, les jumeaux du nord avaient expliqué qu’ils jouaient souvent ensemble, qu’ils avaient un petit répertoire déjà, mais qu’ils ne savaient pas trop.

POUVOIR DE LA CRÉATION

Laëtitia avait avoué dans un sourire qu’elle avait commencé la guitare deux mois plus tôt. Il y avait aussi Chloé, Aurore, Caroline, Sandy, David, Elsa, Sandrine, Noémie, Sophie, Aurélien, Audrey… Ils venaient de Tours, de Nantes, de Montpellier, de Clermont-Ferrand… Olivier avait expliqué les règles du jeu : « Souvent, on doit écrire pour quelqu’un d’autre et sur un thème précis. Nous avons donc choisi quatre thèmes : l’amour, le quotidien, le temps qui passe et la mort. Il y a aussi quatre tranches d’âge : 16-25 ans, 25-35 ans, 35-60 ans et 60 ans et plus. Enfin, vous écrirez soit pour un homme soit pour une femme. » Quelques minutes plus tard, chacun était reparti avec ses contraintes à la recherche d’une capricieuse inspiration, quelque part dans la bibliothèque, dans les salles de répétition ou dans la petite maison à l’autre bout de la cour.

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Sophie, l’instit’ chantante avait déplié son petit cahier rouge. Elle s’était mise à griffonner en silence, prenant bien soin à ce que personne ne la remarque. Chloé s’était isolée dans la salle du haut, avec sa guitare, son ukulélé et son enregistreur numérique, Sandrine et Sandy avait chaussé leur casque. Caroline avait séché et avait cru ne pas y arriver. Et le miracle avait eu lieu. Quelques heures plus tard, Fredo dans son petit bureau d’où montait par intermittence les accords, peutêtre, du prochain album des Volo et Olivier dans la bibliothèque avaient reçu les premiers débuts, les premières bribes. Ils avaient écouté, ils avaient souri, ils avaient conseillé. Et, le jeudi matin, après plusieurs rendez-vous manqués (pas tout à fait prêts…), tout le monde avait écouté les chansons des autres, autour de la grande table en U.

Et tout le monde avait pris une sacrée claque. On se connaissait mieux déjà, pour avoir partagé des repas, des bouts de moments, des fous rires ou des couplets de Barbara, mais il restait l’intime de la création à découvrir.

CHANSON ET ÉMOTION

Chloé avait fait couler sur les joues de David de belles larmes rondes, Sophie avait ému Sandy et toute la tablée avec son hommage au fils qui n’était jamais venu. Léo l’avait fait rire avec sa visite à l’agence locale des pompes funèbres. Emmanuel avait réussi à finir sa chanson, pour une fois. Et quelle chanson… Tom avait le début d’un morceau. c’était bancal et pas fini, mais Olivier y croyait dur., Puis, au cours de la journée, on avait tout mélangé. Audrey était venue faire les choeurs chez Aurore. Caroline avait posé un violon sur la chanson de Sophie et finalement, non. Elsa avait laissé sa guitare à David et Léo était venu poser trois notes de glockenspiel dessus. Puis, on s’était retrouvés le vendredi midi. Il n’y avait plus de bribes alors. Il y avait des chansons. On leur avait donné des titres, on avait encore gommé quelques petites choses. « Je vais vous embêter un peu avec les textes », avait prévenu Fredo d’emblée.

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Ensuite, tout était allé très vite. La salle de l’Aubrière, où chacun savait qu’il avait un rendez-vous à honorer était devenue le centre du monde. Les techniciens étaient venus : son au top, lumière impec, des conditions de pros. Olivier avait tout bordé. « Tu joues assis ? Debout ? Le pupitre, tu le veux où ? Combien de micros pour les chœurs, sur ton morceau ? »
Ils avaient mis de la fumée sur la scène, tout le monde avait chanté sa chanson, dans les conditions du spectacle. Et puis, on s’était retrouvé là. À se faire des câlins dans la loge, faisant mine de ne pas entendre le murmure du public. « C’est Caro et Sophie qui attaquent », dit Fredo.

Et le noir se fait et le spectacle commence. Une des seules pros de la bande, Caro scotche les spectateurs avec sa jolie morte qui reproche à son compagnon d’avoir bâclé le décor de son enterrement. Des rires, des frissons. Les titres et les applaudissements chaleureux s’enchaînent. À la fin arrive Tom accompagné à la guitare par son frère Léo. Il avait raison d’y croire, à sa chanson en chantier, Olivier. « Youpi, Youpi, j’suis sans abris. Year, year, c’est cool d’être à la rue ! », il swingue l’ironie des temps dans une chorégraphie improbable. Il vit sa chanson. Il emporte tout. Et tout le monde revient saluer. Rideau sur les mots d’hiver. Jusqu’à l’année prochaine, sa nouvelle brassée de stagiaires et son lot de petites perles chantées.

Festival Super Flux : on y va ?

Des « super » artistes qui se déplacent, tel un « flux » musical de salles en salles… C’est encore le leitmotiv de cette 5e édition pas si superflue que ça, du 17 au 22 mars.

Êtes-vous prêts à entrer dans un tunnel de création contemporaine ? Tour à tour, les festivals Superflux, Spot et Wet vont faire découvrir aux Tourangeaux des artistes plus surprenants les uns que les autres, pendant presque dix jours. Et on commence par des performances coproduites par le Petit Faucheux, scène de jazz à Tours et Le Temps Machine, salle de musiques actuelles à Joué-les-Tours, du 17 au 22 mars. « Musiciens, vidéastes, plasticiens… on mélange les disciplines pour Super Flux », présente la directrice du Petit Faucheux, Françoise Dupas.
Voici nos coups de cœur.

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PHOTO CORENTINFOHLEN/DIVERGENCE

SONORE BORÉALE

On a tous tapé des doigts sur la table. Sylvain Lemêtre lui, a fait d’une table en bois un instrument de percussion muni d’une batterie (de cuisine). Un concert percuté et parlé, qui raconte une histoire déjantée. Le début d’une journée de performances qui se terminera avec l’Espagnol Borja Flames.
> Samedi 17 mars, aux Arcades Institute à Tours, à 15 h. Tarif : 5 €.

LUTH SPECTRAL

Instrument du Moyen Âge, le luth ne sonnera pas tellement baroque cette fois, ce serait trop simple. Dans un solo tout à fait étonnant, le Hollandais de New York, Jozef Van Wissem, revisite le genre. Il a été porté sur la scène mondiale grâce à la BO du film Only lovers left alive. Sa prestation sera suivie d’un concert de chant éthiopien.
> Dimanche 18 mars, à 16 h, au Château du Plessis, à La Riche. Tarifs : 12 € et 8 €.

LOW REALITY

Attention performance inédite et exclusive. Quand le dessinateur et vidéaste Nicolas Gaillardon rencontre le musicien Mogan Cornebert, ça fait des étincelles. Formé pour l’occasion, le duo présentera l’animation des dessins de Nicolas Gaillardon, réalisés en direct, sur le rythme de la batterie du jeune Tourangeau.
> Lundi 19 mars, 19 h, Atelier 9 à Tours. Entrée libre.

LE BALLON ROUGE

Parce que mercredi, c’est le jour des enfants, Super Flux propose un ciné-concert familial devant le Ballon rouge (1956), d’Albert Lamorisse. Un film de 36 minutes qui aborde l’enfance et ses petits désordres. La musique a été composée spécialement pour lui rendre hommage.
> Mercredi 21 mars, au Petit faucheux à Tours. Tarif : 5 €. À partir de 5 ans.

FOREVER PAVOT

À Super Flux, on ne fait rien comme tout le monde. Alors, on termine en beauté, un jeudi, au milieu de la semaine, par une grande fête au Temps Machine. Dans un style « rétro mais pas trop » des années 60, Forever Pavot nous fera remonter dans le temps.
> Jeudi 22 mars, à 20 h, au Temps Machine à Joué-lès-Tours. Tarifs : 14 € et 9 €.

Plus d’infos juste ICI

La Vida Loca : le bar à manger bien sympa

Ce n’est pas tout à fait un restaurant, ce n’est pas tout à fait un bar… C’est un bar à manger ! On a testé La Vida Loca et son ambiance super chouette…

PAUSE_RESTO

Avouons-le : depuis son ouverture mi-janvier, la Vida Loca nous faisait de l’oeil. Pensez-vous : un endroit qui respire la sympathie et l’ambiance « à la cool » (les oeuvres accrochées au mur, à l’esprit tattoo, donnent un réel cachet à l’ensemble), avec de la bonne musique, des barmen aussi accueillants que tatoués et une carte réussie avec bières de choix, cocktails et vins bios issus de petites exploitations.
Que demande le peuple ?

Eh bien pas grand-chose de plus si ce n’est un peu de solide pour accompagner le liquide.
Et justement, ça, La Vida Loca l’a bien compris en s’identifiant « bar à manger », à la croisée entre bar, brasserie et restaurant. Alors ici, les plus gourmands peuvent se délecter de ribbs marinés ou de légumes de saison, voire de lasagnes végétariennes avant de se faire un petit mojito cheesecake en dessert (un délice !).

De bons petits plats simples, mais efficaces, avec d’excellents produits… qui se retrouvent aussi sur des planches apéritives bien fournies.
Ce soir-là, pour soutenir notre pinte de Petrus, on a choisi la fournée à 10 € qui présentait, en vrac, saucisson au vin, cake au chorizo, tarte aux légumes, cubes d’emmental frais ou encore petites madeleines au chèvre, tapenade et autres accompagnements.

Essayé et adopté : fraîcheur en bouche, plaisir gustatif, pas de chichis et prix plus que raisonnables, La Vida Loca vise juste et bien pour ses premiers pas. De quoi passer, normalement, une sacrée soirée, comme dirait notre ami Jean-Pierre Foucault (désolé pour la référence).

> 16 rue de la Rôtisserie (à la place de l’ancien Cheyenne Bar). Ouvert de 18 h à 2 h. Contact : 09 86 45 01 20 ou facebook.com/lavidalocatours
> Planches de 5 à 15 €. Sinon, à la carte, entrée/plat ou plat/dessert à 18 €. Menu complet à 23 €.

Salon du livre et journalisme à Tours

[Spécial #AssisesDuJournalisme] Fans de livres et de sujets chauds ? Le Salon du livre vous tend les bras le samedi 17 mars, au Vinci. L’occasion de découvrir de belles enquêtes, des témoignages ou des biographies et d’échanger avec leurs auteurs.

ASSISEs-LIVRES_YUNGL’ASSASSIN ET SON BOURREAU
Ancien inspecteur devenu journaliste, l’auteur romance un fait divers célèbre et y mêle des documents d’archives. En décembre 1946, le sulfureux marquis Bernady de Sigoyer, l’un des hommes les plus riches de Paris – tantôt collaborateur, tantôt résistant – est accusé d’assassinat. Il aurait, avec la complicité de sa maîtresse, étranglé son épouse. Dans l’ombre, le bourreau officiel de la République, Henri Desfourneaux, suit les avancées de ce procès mettant en cause un homme qu’il connaît, espérant ne pas devoir exécuter la sentence finale…
Éric YUNG, L’Assassin et son bourreau, Ed. De Borée, 5,90 €.

42,195 KILOMÈTRES LE MARATHON PAR CEUX QUI L’ONT COURU ASSISES_LIVRES_COLLIN
Courir un marathon est une aventure et ceux qui l’ont vécue s’en souviennent. Ils partagent tous la même histoire, qu’ils soient sportifs de haut niveau ou pas, et forment une sorte de confrérie. Jean-Christophe Collin est parti à la rencontre de trente coureurs. Qu’ils soient recordman du monde du marathon, présentateur de télé, patron d’une entreprise cotée au CAC 40 ou professeur des écoles, tous ont vécu l’appréhension à s’élancer, la souffrance, se sont cognés au fameux mur des 30 km et sont sortis de cette épreuve transformés. Tous se disent plus ouverts sur le monde, plus humains
Jean-Christophe COLLIN, 42,195 kilomètres : le marathon par ceux qui l’ont couru, Éditions Solar, 16,90 €.

ASSISE_LIVRES_FAUVERGUEPATRON DU RAID
La tuerie de Charlie Hebdo et la prise d’otages à l’Hyper Cacher porte de Vincennes en janvier 2015, les attentats du 13 novembre à Paris quelques mois plus tard, l’opération de Saint-Denis, le meurtre d’un couple de policiers en juin 2016, l’attaque au camionbélier sur la promenade des Anglais, à Nice, le 14 juillet, celle dans une église à Saint-Étienne-du-Rouvray douze jours plus tard… Jamais un chef du RAID n’aura dû faire face à autant d’attaques terroristes en quatre ans. Jean-Michel Fauvergue raconte son histoire et celle de son unité de l’intérieur. Il partage aussi ses doutes, ses colères, ses moments de solitude et rend hommage à ses compagnons d’armes et aux politiques.
Caroline de JUGLART, Patron du RAID, Editions Mareuil, 19 €.

LES JOURS D’APRÈS ASSISES_LIVRES_DUHAMEL
« Qu’est-ce que le vide ? Interrogés au sujet de personnes qui ont eu à subir l’arrêt brutal de leur activité, plusieurs spécialistes ont accepté d’évoquer pour nous les images que les patients rapportent pour traduire leurs sensations. L’image qui revient le plus régulièrement est celle du soleil couchant avant qu’il ne sombre derrière l’horizon. Ce n’est plus le jour, ce n’est pas la nuit. » Ainsi commence ce recueil d’histoires d’hommes. Président de la République, ministre, député… comment ont-ils vécu le jour d’après, quand la lumière de la scène est éteinte et que le pouvoir s’est envolé ?
Patrice DUHAMEL, Les jours d’après, Éditions L’Observatoire, 12,99 €

ASSISES_LIVRES_COJEAN« JE NE SERAIS PAS ARRIVÉE LÀ SI… »
« Quel hasard, rencontre, accident, trait de caractère, lecture, don, peut-être aussi quelle révolte, ont aiguillé ma vie ? Quelle joie m’a donné des ailes ? Ou peut-être quel drame ? À moins qu’il m’ait dévastée, qu’il m’ait fallu me battre, plonger et rebondir. Oui, comment se construit une vie ? » Annick Cojean s’est posé toutes ces questions et a lancé un début de phrase à 25 femmes : Juliette Gréco et Christiane Taubira, l’une haïe par sa mère, l’autre galvanisée par sa mémoire, Virginie Despentes, Amélie Nothomb, Patti Smith, Agnès b., Claudia Cardinale, Joan Baez, le rabbin Delphine Horvilleur… Écrivains, chanteuses, politiques, elles racontent la genèse de leur combat ou de leur force.
Annick COJEAN, Je ne serais pas arrivée là si…, Editions Grasset, 20 €.

BRIGADE DES MINEURS  ASSISES_LIVRES_TITWANE
Pour la troisième fois, le duo de Raynal Pellicer et Titwane ouvre des portes habituellement fermées. Ils plongent le lecteur dans le quotidien des quatre-vingts enquêteurs spécialisés de la Brigade de Protection des Mineurs. Là où les photos seraient impossibles, les mots et les dessins vontdroit au coeur, avec empathie et respect. Un beau livre et un grand livre de journalistes.
TITWANE, Raynal Pellicer, Brigade des mineurs – Immersion au coeur de la brigade de protection des mineurs, Editions La Martinière, 29,90 €.

> Les auteurs seront présents entre 10 h et 18 h 30.
> Programme complet des rencontres et des tables rondes. 

Vivre 100 vies avec Nous qui sommes cent

Nous qui sommes cent, c’est la vie d’une femme, revécue par trois comédiennes représentant chacune une époque de sa vie. Qu’avons-nous fait de nos vies et que pourrions-nous refaire autrement ? Interview de Sandrine Gréaume, qui a signé la mise en scène.

PAUSE_NOUS QUI SOMMES 100

Nous qui sommes cent, c’est la vie d’une femme et pourtant, il y a trois comédiennes sur scène. Quel est ce mystère ?
Sur la scène, en effet, il y a trois femmes en même temps, tout au long du spectacle. On les appelle 1, 2 et 3. 1, c’est la jeune femme. 2, c’est la femme d’âge moyen et 3, c’est la femme d’âge mûr. Mais en fait, on s’aperçoit très vite qu’il s’agit de la même personne. Et le départ du texte c’est « Alors, on est prêtes, on le fait ou on ne le fait pas… ». L’idée, c’est qu’elles reparcourent leur vie pour la changer, pour modifier ce qui n’a pas marché, ce qu’elles ont raté.

Mais, évidemment, ce n’est pas si simple…
Non, bien sûr, car quand on a 20 ans, 35 ans ou 60 ans, on n’a pas les mêmes désirs et on n’a pas la même mémoire. Donc, ces femmes sont souvent en désaccord parce qu’elles ne se souviennent pas des mêmes choses.

Quelles sont leurs personnalités respectives ?
1, c’est celle qui est complètement idéaliste, qui a envie de s’engager dans la vie et qui revendique une liberté absolue. Même si elle se raconte aussi des films par rapport à qui elle est. 2, c’est celle qui se dit qu’à un moment, il faut se poser un peu mais qui est tiraillée entre sa jeunesse et son devenir. 3, c’est celle qui connaît l’ensemble du parcours. Elle a le recul et un peu les regrets aussi, mais elle ne veut pas forcément tout changer.

Cette envie de refaire tout ou partie de sa vie, n’est-ce pas un sentiment qui nous gouverne tous ?
Oui, c’est complètement universel. L’auteur met trois femmes sur le plateau, mais il aurait pu mettre trois hommes. Bien sûr, le texte aurait été différent et les choses n’auraient pas été racontées de la même façon, mais il s’agit avant tout du parcours d’une vie, avec ses regrets, ses échecs, l’humour et la distance que l’on peut avoir par rapport à des bêtises que l’on a pu faire.

Et que vient faire Stéphane Gourdon, cofondateur des Wriggles et papa de Noof dans cette aventure ?
Stéphane est vraiment le quatrième personnage de la pièce, même si son rôle n’est pas écrit dans le texte. L’action se déroule sur un toit et lui, il apparaît au lointain, comme s’il se trouvait dans un autre immeuble, comme si c’était un voisin. J’ai demandé à Stéphane de travailler la musique vocale et les voix chaudes qu’il sait si bien faire, pour ponctuer les moments de vie et les souvenirs. C’est une musique uniquement vocale et entièrement jouée en direct.

>>>Nous qui sommes cent, de Jonas Hassen Khemiri, par la Compagnie des Uns des autres, mise en scène de Sandrine Gréaume, à Oésia, le vendredi 16 mars, à 20 h 30. De 8 à 13 €.

Marie-Laure Augry : « Une chance et une opportunité »

[Spécial #AssisesDuJournalisme] Journaliste de télévision (TF1, La Cinq, France 3) tout juste retraitée, Marie-Laure Augry a fait partie de la toute première promotion de l’IUT de journalisme de Tours (désormais EPJT). Elle nous raconte ses débuts, il y a cinquante ans.

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Vous avez fait partie de la première promotion de journalistes de l’IUT, de 1968 à 1970. Comment s’est passée votre entrée dans ce nouvel établissement ?
Ça fout un coup de vieux n’est-ce pas ! Il y avait à Tours un IUT d’Information et de Communication et de Documentation. On était une trentaine, je crois, dans le département de journalisme, installés non pas où se trouve l’IUT aujourd’hui, mais à la caserne Meunier, dans des baraquements en bois, chauffés au poêle, près du Château de Tours. C’était sympa, un peu ambiance « Grand Meaulnes ». C’est seulement la deuxième année qu’on a été déplacés dans un bâtiment tout juste construit au Pont Volant. Au départ, nous n’avions rien, aucun matériel audiovisuel à notre disposition, juste une imprimerie. Il y avait quand même une nouveauté : l’enseignement avait tout un versant pratique. Il y avait des journalistes professionnels qui venaient donner des cours, ce qui était la grande nouveauté des IUT.

Comment avez-vous vécu Mai 68 ?
C’était un moment important pour moi. C’était quatre mois avant la rentrée. Les IUT sont le résultat de mai 68, le ministère de l’Éducation nationale avait décidé de créer des cycles courts en prise avec l’entreprise, moins universitaires et plus pratiques.

Quels professionnels sont venus à l’IUT ?
Il y avait un lien très fort avec La Nouvelle République puisque c’était le journal local. Les journalistes de la NR venaient donner des cours et on avait aussi des conférences qui étaient à l’initiative du journal. L’occasion de rencontrer des journalistes de différents horizons, grands reporters ou autres et qui venaient apporter leur témoignage et discuter avec nous. Parfois, ça se terminait par un dîner dans les caves du côté de Vouvray.

Vous avez par la suite travaillé à TF1, puis La Cinq et France 3… Avez-vous été formée à la télévision ?
Non absolument pas. Je savais que tout ce qui pouvait toucher à l’audiovisuel, la radio ou la télévision correspondait plus à mes envies et à mes dispositions que la presse écrite, alors qu’à ce moment-là on arrivait plus facilement à trouver des stages dans les journaux régionaux. Je suis entrée par la toute petite porte. À la maison de la radio d’abord, à l’Interservices Jeunes et j’ai continué à TF1, au desk de politique intérieure dirigé par Joseph Poli. J’ai trié les dépêches pendant un an et demi, deux ans, et seulement après j’ai commencé à faire du reportage.

« Je suis entrée par la toute petite porte »

Que sont devenus vos camarades de promotion ?
Il y avait Alain Texier qui a été pendant très longtemps « LE » réalisateur d’Ushuaïa Nature. Beaucoup d’autres sont partis dans la presse quotidienne régionale.

À l’époque, quels journalistes vous inspiraient ?
Les journalistes de référence qu’on pouvait avoir à ce moment-là, c’était plus la radio, comme Julien Besançon (Europe 1), parce que je n’avais pas la télévision chez moi. C’étaient des grands reporters ou des journalistes comme Françoise Giroud (fondatrice de l’Express).

Que pensez-vous de cette formation avec le recul ?
Ça a été une chance et une opportunité, je ne sais pas si je serais allée passer les concours d’une école parisienne, pas sûr. En commençant, j’avais une base et une ouverture d’esprit qui m’avaient été données par l’IUT.

Aviez-vous imaginé ce que la télévision, alors en noir et blanc, allait devenir ?
C’était difficile de l’imaginer. La première révolution technique, ça a été le passage à la vidéo. Un passage important, pour les journalistes reporters d’images et les monteurs surtout. La révolution aujourd’hui, se situe du côté des gens qui nous écoutent, nous regardent et nous lisent, on ne pouvait pas l’appréhender. Et le tournant a été important lors de l’éclatement des radios FM et l’arrivée d’autres chaînes de télévision. On est quand même restés jusqu’en 1981 avec seulement trois chaînes de télé et quatre radios.

Par la suite, êtes-vous retournée à l’IUT pour enseigner ?
Non, je n’ai jamais été professeur. J’y suis allée une fois pour une conférence, il y a deux-trois ans, et pour les quarante ans.

Que pensez-vous du passage du DUT en Master de journalisme à la rentrée prochaine ?
Ne connaissant pas le contenu de la formation, j’ai du mal à donner mon avis. Ce que je constate c’est que de plus en plus de formation se font à bac +3, bac +4 après une licence et je trouve ça dommage qu’on ne conserve pas les formations en IUT, juste après le bac. Pour accéder à l’école, il faut quand même donner trois ans, où l’on va acquérir un plus haut niveau de culture générale et tous types d’enseignements, mais à mon époque on pouvait entrer par la petite porte. Les IUT permettent une mixité sociale et une diversité des profils.

> L’Ecole publique de journalisme de Tours (EPJT) fête ses 50 ans en mars. Plus d’infos sur la formation ICI

La bonne idée du frigo solidaire !

Deux Tourangelles de 15 ans veulent lutter contre le gaspillage alimentaire. Elles lancent un Frigo solidaire, un réfrigérateur en libre-service pas comme les autres, afin d’aider les plus démunis.

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Au lieu de jeter, donnez ! C’est, en substance, le message que veulent faire passer Constance Herault et Sara Halimi, deux élèves de 15 ans du lycée Sainte-Ursule.
Elles viennent d’adopter le concept de Frigo solidaire. Le principe est simple : placer un frigo chez un commerçant, dans lequel chacun peut déposer ou retirer de quoi manger. Une manière de lutter contre le gaspillage alimentaire, tout en tissant du lien social et en œuvrant pour la solidarité locale (1).

Au départ, l’idée leur a été impulsée par Natoo, une youtubeuse. « J’ai vu sa vidéo le 10 janvier », commence Constance. Cinq minutes trente durant lesquelles cette « influenceuse » du web dit s’engager dans la belle cause des Frigos solidaires et appelle à en faire autant. Résultat ? Plus de 2,2 millions de clics et des milliers de jeunes qui tombent amoureux du concept. Dont Constance, elle qui baigne dans l’humanitaire depuis quelque temps déjà. « J’avais fait mon stage de 3e à la Croix-Rouge. Un jour, j’ai rencontré un homme de 50 ans et sa maman très âgée qui avaient tellement faim… Ça m’a fendu le cœur. »
Le frigo en libre-service sera le prolongement de son engagement. La jeune fille contacte son amie Sara. « Elle était partante aussi. On a donc commencé à démarcher les commerçants à Plumereau, rue Colbert et place du Monstre », retrace Constance. NEWS_FRIGO_ENC

Les deux copines passent cinq heures à écumer les restaurants et exposer leur démarche. Mais pas grand-monde ne se montre intéressé. « C’était très dur. Je pense qu’on n’a pas assez bien présenté la chose. Il y a des autocollants sur les frigos solidaires. Du coup, certains ont peur que cela renvoie une mauvaise image », regrette-t-elle. Le salut viendra du grand-père de Constance qui l’aiguille vers Jean-Pierre Peynot, chef du Mastroquet. « Il était ravi de l’idée. De plus, il est dans une lancée caritative, puisqu’il fait partie du Rotary et une partie de sa terrasse est non utilisée. C’était l’idéal ! »

C’est donc ce restaurant des Halles, place Gaston-Paillhou, qui accueillera le frigo solidaire de Constance et Sara. Les particuliers, tout comme le gérant, pourront le remplir (voir conditions page 16). Celles et ceux qui en ont besoin viendront se servir… En espérant qu’il n’y ait pas d’abus ! « On compte tout de même sur le sens civique des gens », souffle Constance.

UNE CAGNOTTE POUR PARTICIPER

Preuve que le concept séduit, deux étudiantes tourangelles de l’Esten Sup’édition, Diane Ataya et Emmanuelle Cortes, se sont greffées au projet en tant que chargées de communication pour les deux jeunes lycéennes. Là encore, c’est la vidéo de Natoo qui a été le déclic. « Diane l’a partagée, ça nous a plu à toutes les deux, indique Emmanuelle. On voulait aussi le faire, mais après quelques recherches, on s’est aperçues que Sara et Constance avaient déjà commencé. Il a fallu contacter le lycée Sainte-Ursule pour obtenir leurs adresses mail et remonter jusqu’à elles, afin de leur faire part de notre envie d’aider. »

CaptureLes lycéennes sur-motivées ont également été soutenues par la pastorale de Sainte-Ursule, dirigée par Mme Ricouard, ainsi que leurs professeurs et le principal de l’établissement. « Les élèves, eux, trouvent ça bien et ils ont été nombreux à partager et parler de l’initiative. Personne n’a été réticent », ajoute Constance, ravie de voir que cela parle autant aux jeunes. Beaucoup sont d’ailleurs prêts à effectuer des rondes pour vérifier l’état du frigo.

Avec tout cela, le solide projet est donc bien avancé. Mais il reste une dernière étape avant son installation définitive. Pour permettre la construction, la mise en place et la livraison du frigo notamment, il faut atteindre l’objectif de la cagnotte (1) de 1 300 €. Une somme qui sera intégralement reversée à l’association Les Frigos solidaires qui cherche à étendre le concept partout en France.
À l’heure où ces lignes sont écrites, près de 1 100 € ont déjà été collectés ! Une fois la cagnotte terminée, l’aventure pourra enfin débuter. Et le Frigo solidaire de Constance et Sara ouvrira ses portes à Tours.

Aurélien Germain

[Mise à jour 15/03 12 h 54] Edit : l’objectif de la cagnotte vient d’être atteint ! Merci aux donateurs !

(1) En mai 2016, un frigo partagé avait déjà été inauguré au café associatif La Barque. Il avait été mis en place par Disco Soupe Tours.

(2) Cagnotte sur helloasso.com

>> Contacts Tours : sara.halimi@laposte.net et ataya.diane@gmail.com

[Mise à jour 13/04] Edit : le frigo solidaire est désormais disponible au Mastroquet. Le lancement a été fait le jeudi 12 avril au soir !

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Sara et Constance, les deux lycéennes à l’origine du projet.

Horoscope WTF du 14 au 20 mars 2018

Le méchant astrologue revient tout juste des Seychelles, où il possède l’une de ses 43 résidences secondaires. Ouf, les vacances scolaires sont terminées. Et l’horoscope recommence. On dit merci qui ?

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BÉLIER
Amour : « Toc, toc. » « Qui est là ? »
Gloire : « Sam. » « Sam qui ? »
Beauté : SAM SEMBLE MAL PARTI VOTRE SEMAINE POURRIE ! Hahaha.

TAUREAU
Amour : D’après la constellation du Tryo, vous allez ramener le croisé de Jackie Sardou et d’un Pokemon.
Gloire : Tout ça, c’est de la faute des journalistes Illuminati franc-maçons reptiliens macronistes.
Beauté : (NB : sinon, vous êtes mignon(ne)s cette semaine. Profitez de ce court répit)

GÉMEAUX
Amour : Vous êtes un peu le Jim Levenstein de 2018 (coucou la référence).
Gloire : On sait, on sait. Vous êtes un génie incompris.
Beauté : Vous êtes plutôt sexy dans votre petit itsi bitsi tini ouini, tout petit, petit bikini (ça vaut pour vous aussi, messieurs).

CANCER
Amour : Vous donnez des papillons dans le ventre, pourtant vous n’êtes qu’une larve.
Gloire : (Mais une larve gracieuse, cela va sans dire)
Beauté : Attention aux pellicules dans vos poils de bras.

LION
Amour : Bah, au pire… vous pourrez toujours recycler votre ex. C’est tendance et écolo.
Gloire : Même Chuck Norris n’a pas autant de classe que vous.
Beauté : Petite ressemblance avec un panda sous Xanax le matin.

VIERGE
Amour : C’eeest tellement simple, l’amour. Tellement possible, l’amour. À qui l’entend, regarde autour, à qui le veut, vraiiiment.
Gloire : Ouaip, bah il vous a bien entubé le Pascal Obispo.
Beauté : Obispo / au bistrot. Coïncidence ? Je ne crois pas.

BALANCE
Amour : Vous êtes amoureux/ se comme des tourtereaux, mais aussi gonflant(e) qu’un pigeon.
Gloire : Tapez « Vladimir Cauchemar – Aulos » sur YouTube. Ne me remerciez pas.
Beauté : Le gras, c’est la vie.

SCORPION
Amour : Votre vie amoureuse est aussi palpitante qu’un navet.
Gloire : Vous êtes comme la Danette, on se lève tous pour vous (sauf les hommes-troncs).
Beauté : Tendre comme un veau, même les peaux de vache !

SAGITTAIRE
Amour : WOW WOW WOW, mais qu’est-ce que je vous aime mes petites loutres !
Gloire : Ce n’est pas vous qui êtes toujours en retard, mais les autres qui sont toujours en avance.
Beauté : (qu’est-ce qu’on peut être lèche-bottes avec les Sagittaires quand même…)

CAPRICORNE
Amour : Ne pleurez pas petit loukoum. Un jour, vous trouverez l’être aimé.
Gloire : S’il existait un diplôme du tact et de la diplomatie… bah vous ne l’auriez jamais en fait.
Beauté : Roh, arrêtez de faire la tronche Dr House.

VERSEAU
Amour : Les plus belles preuves d’amour commencent par « je t’ai fait de la raclette ».
Gloire : Allez plutôt sauver les baleines, ça vaut mieux.
Beauté : Vos poils deviennent tellement tendance.

POISSON
Amour : Y a pas à dire, avec les Poissons, ça envoie quand même du steak sous la couette.
Gloire : Vous devenez aussi difficile à supporter qu’un lundi matin avec Kev Adams.
Beauté : Taïaut taïaut, vous faites partie de la brigade de la saucisse !

A l’école du Parkour et du freerun

Course, saut et escalade : le parkour est l’art du déplacement en utilisant le mobilier urbain. Une école a ouvert à Saint-Pierredes- Corps et forme les yamakasi de demain.

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Le Parkour ? « C’est se déplacer de la manière la plus efficace et rapide possible d’un point A à un point B », dit Charles Brunet, ici en photo. (Photo instagram.com/haiscorentin)

Le soleil tombe doucement. Saint-Pierre-des- Corps grelotte avec quatre petits degrés en cette fin février. La fraîcheur enveloppe les ateliers de la Morinerie. Dans ce hangar, un couloir où s’alignent des locaux d’artistes. La douce quiétude est troublée par le roulement d’un skateboard qui se dirige vers le fond. Sur sa planche, Martin, jeune ado blond aux petites lunettes, aussi relax qu’un surfeur californien. Passé une porte où est collée une affiche West Coast Academy, il se dirige vers de grands échafaudages.
Dix secondes plus tard, il s’y balance, s’accroche, grimpe avec une aisance et une souplesse déconcertantes, sous l’oeil bienveillant de son mentor, Charles Brunet.

Ce trentenaire tourangeau de l’asso Gravité Zéro/Parkour37, membre de la team West Coast Academy, est un « traceur » pro qui a ouvert, en octobre 2017, une école de parkour, la première de la région. Un sport pour les adeptes de la liberté du corps et du déplacement. De quoi ravir Martin : « Ici, c’est un peu ma deuxième maison », se marre-t-il. « C’est toujours encadré, donc je peux me surpasser. »

L’école compte plus de 200 licenciés, âgés de 9 à 30 ans. (Photo Julien Pruvost)
L’école compte plus de 200 licenciés, âgés de 9 à 30 ans. (Photo Julien Pruvost)

Le cours va commencer. La voix de Charles résonne dans la salle de 400 m². Le cadran à LED au mur affiche 17 h 29 et 58 secondes. « J’avais bien dit que c’était 17 h 30 pétantes », sourit-il. Cet endroit est un rêve devenu réalité. Créé avec trois fois rien : « Après avoir galéré à trouver un lieu, un ami m’a conseillé les ateliers de la Morinerie. Le local n’était pas cher. »
Pour le matériel ? De la récup’ pour les palettes, une structure achetée à Amiens pour les échafaudages et « un grand merci à l’asso de gym de Saint-Pierre qui nous a donné certains tapis et matelas. » Soit un lieu d’entraînement idéal avant d’affronter la rue et son mobilier urbain.

NINJA WARRIOR ET ACROBATIES

Charles Brunet, prof et pro du parkour, pratique depuis 15 ans. Sa chaîne YouTube compte 67 000 abonnés. (Photo instagram.com/haiscorentin)
Charles Brunet, prof et pro du parkour, pratique depuis 15 ans.
Sa chaîne YouTube compte 67 000 abonnés. (Photo instagram.com/haiscorentin)

Tandis que Charles retrace l’histoire, Léonard, en stage ici, est en charge de l’échauffement. Poignets, coudes, genoux, chevilles, cou et nuque : tout y passe. Et c’est parti ! Par petits groupes, les jeunes élèves sautent par-dessus des blocs, s’accrochent à des hauteurs inimaginables, enchaînent roulades, « sauts de chats » et saltos. « Ouais, c’est un peu Ninja Warrior », sourit Charles, avant de charrier un apprenti qui enchaîne les pirouettes au-dessus d’un gros cube en mousse : « Si tu touches l’obstacle, c’est cinq pompes ! »
L’ambiance est bon enfant, la fraîcheur du hangar est oubliée. On s’entraîne dur. Corentin, par exemple, avec ses saltos arrières hallucinants. Il a 17 ans et pratique depuis 7 mois. Comme le prouvent ses figures, sa préférence va au freerun. « C’est une variante qui implique des acrobaties en plus. Le freerun embellit le déplacement en parkour », nuance cet ancien fan de BMX et de trottinette freestyle. Le sourire aux lèvres, engoncé dans son maillot bleu, Corentin triture sa petite barbe et s’amuse de ses débuts, lorsque, tout petit, il « grimpait déjà aux arbres ». Maintenant, c’est sur les murs en ville.
« En fait, je m’adapte aux autres dans la rue. Si quelqu’un n’avance pas devant moi, je me dis tout de suite : tiens, et si je le dépassais plutôt en m’accrochant à ce rebord de fenêtre ? Le parkour me fait découvrir la ville différemment, c’est un deuxième point de vue. Tout se joue au mental… et je n’ai pas peur du béton ! ».

L’heure tourne et c’est déjà bientôt la fin du cours. Subejan, 13 ans, le bonnet enfoncé sur la tête laissant choir ses longs cheveux, continue les figures sans s’arrêter. Trois ans de pratique, mais capable de surmonter n’importe quel obstacle et visiblement à l’aise aussi bien en parkour qu’en freerun.

Seul équipement nécessaire pour pratiquer le parkour ? De bonnes chaussures ! (Photo Julien Pruvost)
Seul équipement nécessaire pour pratiquer le parkour ?
De bonnes chaussures ! (Photo Julien Pruvost)

Les autres élèves s’enflamment, c’est le moment du « floor is lava » [le sol est de la lave, NDLR]. Exercice fendard : interdiction de toucher le sol avec ses pieds. Les bras sont mis à rude épreuve, on saute de bloc en bloc, les chevilles arrêtent les corps, les muscles amortissent les chutes, les pieds ne doivent pas se placer trop haut. « Ça peut être dangereux », souffle Charles. Sous leurs airs de casse-cou, les traceurs sont prudents et font preuve d’une grande maîtrise. Charles est comme un grand frère. Il chapeaute et conseille.

Les étirements indispensables. Ici, avec Subejan, 13 ans. (Photo Aurélien Germain)
Les étirements indispensables. Ici, avec Subejan, 13 ans. (Photo Aurélien Germain)

« Ici, on donne nos expériences et on découvre sa voie. La technique est là, ils travaillent maintenant leur autonomie et leur créativité. » Plus qu’un sport urbain, le parkour est une philosophie. L’association le rappelle d’ailleurs sur sa page internet : « Notre état d’esprit est l’entraide, le partage et la persévérance. » Trois valeurs respectées au pied de la lettre à l’école du parkour.

> En savoir plus : facebook.com/Parkour37000 ou pk37.weebly.com pour les cours et stages

> Vidéos : youtube.com/user/gravitezer0

Reportage : Aurélien Germain

L’équilibre parfait pour un traceur ? Souplesse et puissance. (Photo Aurélien Germain)
L’équilibre parfait pour un traceur ? Souplesse et puissance. (Photo Aurélien Germain)

Dans les coulisses de la rédac de tmv

[Spécial #AssisesDuJournalisme] À l’occasion des Assises du journalisme qui se dérouleront à Tours du 14 au 17 mars, tmv a souhaité vous ouvrir les portes de sa rédac, afin de découvrir un quotidien fait de café, de sujets à trouver, d’amour et d’astrologie bidon. 100 % authentique… ou presque !

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Passer les portes de tmv pour découvrir comment la rédac’ fonctionne, peu y ont eu droit, si ce n’est quelques stagiaires courageux, attirés par notre antre… et qui ne sont plus jamais revenus (on recherche toujours l’apprentie- journaliste disparue dans nos couloirs en juin 2014 d’ailleurs. Envoyez OUPS au 6 15 15).

Pour le reste, le commun des mortels ne sait pas vraiment ce qui se cache derrière nos murs et quels sont les sombres secrets qui émaillent le quotidien des journalistes. On croirait presque être dans un épisode d’Enquête exclusive. Mais sans drogue, prostituées et Bernard de la Villardière, contentons-nous de vous décrire l’envers du décor.

LE LUNDI, PAS DE CHICHIS

Le réveil sonne, le journaliste de tmv grogne. Nous sommes lundi, le pire jour de la semaine pour tout humain normalement constitué. Le premier oeil s’ouvre. Il est (trop) tôt. Le deuxième oeil s’ouvre. Il est (trop) tard. Le journaliste de tmv arrive donc généralement en trombe (non, pas « en retard », mauvaises langues !) au bureau. Les locaux sont situés au siège de La Nouvelle République, avenue Grammont, en face du carrefour de Verdun, merveilleux endroit où les voitures ont l’incroyable occasion de parcourir 200 mètres en 1 h 43.

Mais pas l’temps d’niaiser, comme diraient nos amis québécois. Le lundi, c’est bouclage du prochain numéro. Chez nous, la semaine commence donc par… la fin ! Une agréable journée, durant laquelle les journalistes s’aiment, rient et s’embrassent (ou pas)… tout en quémandant au dernier moment de multiples changements à des maquettistes d’une patience indescriptible.
Habituellement, c’est durant la matinée que sont réalisées les pages « chaudes » (l’actu tourangelle et internationale en début de journal). Ainsi que les corrections et, plus tard, le travail sur la une : tragique moment où, fatigue de fin de journée oblige, le dérapage n’est jamais très loin. C’est ainsi que vous échappez, parfois de peu, aux titres à jeu de mot honteux.

19 h 30, c’est la deadline. C’est à cette heure-ci que le journal part à l’impression. Là, plus rien n’est possible. Beugler « stoppez les rotatiiives ! » comme une vache limousine en fin de vie ne changera rien. Si erreur ou coquille il y a, elle y restera. Et le responsable culpabilisera le restant de la semaine, flagellé par des collègues psychopathes (1) munis de branches d’orties.

(1) D’après une étude du psychologue Kevin Dutton, le métier de journaliste est à la 6e place des professions où l’on trouve le plus de psychopathes. Désolé.

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DES SUJETS ET DU CAFÉ

Le lendemain – mardi pour celles et ceux du fond qui n’auraient pas suivi – se décompose en deux gros morceaux. Durant une matinée, c’est la mise en ligne : le journaliste de mauvaise humeur (pléonasme) poste et réalise la mise en page des articles à paraître sur le site internet.
Bugs de WordPress, arrêts intempestifs, photos introuvables et autres joies technologiques font du mardi matin un moment d’allégresse jamais ô grand jamais ponctué de vilains mots grossiers. C’est le mardi après-midi que se déroule la conférence de rédaction. Soit le moment fatidique où sont choisis les sujets qui se trouveront dans les numéros à venir. Pour y survivre, il vous faut un bloc-notes, des stylos, quelques litres de café, une canette d’une boisson-avecun- taureau-qui-vous-donne-des-ailes et du jus de cerveau. La réunion ressemble à un brainstorming d’une heure à une heure trente.

En tant que journalopes illuminati reptiliens à la botte du pouvoir, nous essayons de proposer des articles aussi divers que variés, de la culture à la santé, en passant par des sujets société ou économiques. Tout en nous imposant une ligne directrice : s’adresser à tout le monde, défricher, faire découvrir, en faisant le travail sérieusement mais avec un ton décalé.

L’HOROSCOPE : JE T’AIME, MOI NON PLUS

Tantôt adorée, tantôt haïe, cette rubrique déjantée ne laisse pas indifférent. Il y a eu des mails d’amour, des remerciements et des « qu’est-ce que vous nous faites rire ». Et il y a eu des messages d’insultes, des courriers nous ordonnant « d’arrêter la fumette » et même une menace de traîner l’astrologue au tribunal, car « certaines personnes pourraient se sentir visées et humiliées » (sic).

Le secret de fabrication est donc bien gardé. Pourquoi tant de haine ? L’astrologue bénéficie-t-il d’un garde du corps ? Lit-il vraiment dans les entrailles des stagiaires ? Est-il humain ou un hommecrabe ? Pourquoi s’en prend-il au Bélier ? Pourquoi les Sagittaires sontils à la fois chouchoutés et tourmentés ? Mystère. Tout juste peut-on vous dire que la personne en charge de l’horoscope s’appelle (oups, problème de clavier).

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RESTO, BOULOT, DODO

Le reste de la semaine, la fine équipe prépare, rédige et construit le futur numéro. Au programme : des rencontres et des interviews avec des figures locales ou de parfaits inconnus à mettre en lumière ; des disques à écouter ; des films à chroniquer ; des coups de fil à passer ; des personnes à qui répondre sur les réseaux sociaux ou au téléphone (quand nous ne sommes pas sur le terrain) ; des reportages passionnants à réaliser ; des restos à tester anonymement sans annoncer notre venue avant, on le rappelle (même si, on le sait, les journalistes sont tous vendus et corrompus).

À côté de cela, il faut s’entretenir avec les éventuels pigistes ou Giovanni, alias Crayon-Qui-Tue, qui s’apprête à pondre son dessin piquant. Il faut également organiser des batailles sanglantes dignes du Seigneur des anneaux avec nos collègues de NR Communication en charge de la publicité pour tmv, ou encore construire le chemin de fer du numéro, c’est-à-dire l’ossature du journal page par page.
Alors que le nouveau numéro de tmv vient de sortir, il est distribué dans les rues par nos streeters d’amour, bravant les obstacles comme le froid, la canicule, la pluie, la tempête ou les fans de Kev Adams.

Mais la page est déjà tournée : la rédac’ ne pense plus au petit dernier et se concentre sur la prochaine édition. Les yeux rivés vers le bouclage du lundi. C’est reparti pour un tour, en espérant une fois encore que le nouveau numéro de tmv sera un plaisir pour les lecteurs.

Récit : Aurélien Germain
Illustrations : Giovanni Jouzeau

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Hostiles : un western d’époque

Hourra, le western revient au cinéma ! Et connaît un second souffle avec Hostiles, la dernière réalisation de Scott Cooper. Au programme, Christian Bale et Rosemund Pike dans un film d’une noirceur absolue (avec un peu d’espoir dedans quand même, car hé ho, c’est Hollywood).

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Le premier quart d’heure d’Hostiles est d’une rare intensité. Il donne le ton de ce que sera ce western signé Scott Cooper : ici, la mort planera à chaque instant. Car en quelques minutes, lors de sa séquence d’ouverture d’une froideur terrible, le cinéaste filme une famille décimée par des Comanches. Violence sèche et horreur.
Seule Rosalee, la mère, survivra. Rescapée mais traumatisée, elle croisera en 1892 la route de Joseph Blocker, capitaine de cavalerie contraint d’escorter Yellow Hawk, chef de guerre Cheyenne mourant.

Durant plus de 2 heures, Hostiles se mue alors en western humaniste. Une sorte de road movie au milieu de paysages sublimes, montrant la complexité des relations humaines hommes blancs/autochtones. Hostiles est intense et tourmenté. Tout comme l’histoire qu’il raconte. Tout comme les personnages de son récit.
Notamment le trio Joseph, Rosalee, Yellow Hawk, respectivement joués par Christian Bale, Rosamund Pike et Wes Studi. Le premier, d’une parfaite justesse, est brillant. La seconde, forte mais fragile, est formidable. Le troisième est tout en retenu et en émotion.

Évidemment, Hostiles n’est pas sans défauts : il souffre de grosses longueurs et on regrettera son final bien trop gentillet qui jure avec la dureté du film.
Mais il donne un coup de fouet bienvenu à un genre souvent trop manichéen. Hostiles est aussi prenant que sombre.

Et, grâce à son sous-texte, se pose comme un film dans l’ère du temps, traduisant les préoccupations de l’Amérique d’aujourd’hui. Car, ainsi que le déclarait le réalisateur, il révèle in fine le schéma « reproduit de nos jours avec les Afro-Américains ou la communauté LGBT ». Un western d’époque, finalement.

> Western, de Scott Cooper (USA). Durée : 2 h 13. Avec Christian Bale, Rosamund Pike, Wes Studi…
> NOTE : 3,5/5 

Voir la bande-annonce :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=K_X5bODZNf0[/youtube]

Le CCC OD : objectif atteint

Le CCC OD, Centre de création contemporaine Olivier-Debré, a fêté ses un an. Et le bilan est plus que positif !

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Joyeux anniversaire ! Le Centre de création contemporaine Olivier-Debré a fêté ses un an.
Inauguré le 10 mars 2017, le CCC OD a annoncé avoir accueilli 102 000 personnes, dépassant donc son objectif de fréquentation de 100 000 visiteurs. Près de 53 % d’entre eux viennent d’Indre-et-Loire et de nombreux Parisiens ont aussi découvert le CCC OD (15 %).

De quoi réjouir Alain Julien-Laferrière, le directeur, qui estime « que le pari est gagné » après un an d’activité.
Autre fierté pour lui, celle d’avoir vu un public se rajeunir considérablement : 40 % des visiteurs du Centre sont des « gratuits », des scolaires ou moins de 18 ans.

Conscient que l’effet nouveauté a pleinement joué, Alain Julien- Laferrière ne semble pas redouter une éventuelle perte de fréquentation de 20 % sur la deuxième année. Prochains objectifs ? « Améliorer la signalétique en ville, développer des programmes de formation avec la fac de médecine », porter des artistes dans des échanges internationaux et bien sûr, continuer les belles expos…

Hellfest, 13e édition: rendez-vous en Enfer

C’est devenu notre petit péché mignon, un rituel, une habitude : chaque été, tmv déménage au festival de metal Hellfest, à Clisson près de Nantes. La 13e édition se jouera à guichets fermés, du 22 au 24 juin.

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Un festival de tous les records… Cette année encore, le Hellfest a créé la surprise. En octobre dernier, le festival clissonnais a écoulé ses 55 000 pass 3 jours en une trentaine d’heures… sans même que la programmation soit connue ! Pour la troisième fois de suite, le Hellfest a donc affiché complet neuf mois avant le début des hostilités, sans avoir divulgué un seul petit groupe.

Rebelote en février, lorsque les pass une journée ont été mis en vente (cette fois, avec l’affiche dévoilée bien évidemment). Des sésames qui sont partis comme des petits pains en quelques heures.

Bref, l’engouement est total et la renommée du Hellfest n’est plus à prouver. Récemment, la Bête a été élue « meilleur grand festival » aux Festivals Awards France. Parmi 200 inscrits, le Hellfest s’est de nouveau distingué en grimpant sur la première place du podium, en chipant en même temps la première place aux Vieilles Charrues.

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Pour cette 13e édition, placée sous le slogan « You can’t control it », plus de 150 groupes vont se succéder durant trois jours, sur six scènes différentes, dans un cadre de rêve (pour les amoureux du triptyque bière/décibels/metal, bien sûr).

Au menu ? Trois têtes d’affiche, évidemment, avec deux British bien cultes : Iron Maiden et Judas Priest. Mais aussi du gros spectacle ricain avec Avenged Sevenfold. D’autres grands noms fouleront aussi les scènes principales, comme Marilyn Manson, Limp Bizkit, Europe, Megadeth mais aussi les plus rares A Perfect Circle !

Pour le reste, on se délecte aussi – et surtout – des autres formations qui nous font de l’oeil, du pied et tout ce que vous voulez : le rap metal énervé de Body Count, les mythiques punks de Bad Religion, le pachydermique Neurosis, les mystiques Batushka, le thrash culte d‘Exodus, la beauté spleenétique d’Amenra, le romantisme avec Napalm Death et Suffocation ou encore les très très très (rajoutez-en autant que vous le souhaitez) attendus Zeal & Ardor, notre chouchou de l’affiche.

En juin 2018, la rédac de tmv se délocalisera donc, comme chaque été, à Clisson. Notre journaliste ira plonger sa chevelure houblonnée et ses Doc boueuses dans la grande messe métallique, pour vous rapporter quelques souvenirs. Vous pourrez retrouver notre reportage, nos photos et nos vidéos quelques jours après le festival. On s’y retrouve ?

> Infos sur http://www.hellfest.fr/

hellfest2018
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