Indre-et-Loire : Emmaüs propose une remise de 50 % aux étudiant(e)s

Une opération lancée par les centres Emmaüs d’Indre-et-Loire permet aux étudiant(e)s d’obtenir des remises de – 50 % pour cette rentrée. Elle dure encore jusqu’au 11 septembre.

Les faits

Il reste encore quelques jours pour profiter de l’opération spéciale d’Emmaüs, en Indre-et- Loire. En effet, jusqu’au 11 septembre inclus, les étudiant(e)s peuvent bénéficier de remises de 50 % sur les prix pratiqués par l’association.

L’événement se déroule sur l’ensemble des sites Emmaüs du département, c’est-à-dire Auzouer-en-Touraine, Amboise, Chinon, Esvres, Joué-lès-Tours, et Saint-Pierre-des- Corps. Seul le local de Tours-Nord n’est pas concerné, puisqu’il est pour l’instant fermé en raison des travaux et ne rouvrira qu’en décembre.

Comment ça marche ?

Rien de très compliqué… Les jeunes concerné( e)s doivent simplement présenter leur carte étudiante en cours de validité et une pièce d’identité. Les rabais concernent aussi bien des vêtements, que des meubles et du mobilier, ou encore des appareils électroniques. L

es recettes contribuent ensuite aux actions solidaires d’Emmaüs, puisque les ventes permettent de financer les structures d’accueil et d’hébergement notamment.

Le contexte

L’association Emmaüs organise cet événement pour la deuxième année. Une opération qui apparaît plus que nécessaire, dans un contexte de forte inflation et à l’heure où la précarité étudiante se fait de plus en plus grande.

Dans sa récente étude, l’Unef – l’Union nationale des étudiants de France – a indiqué que la vie étudiante avait augmenté de 6,47 % par rapport à l’année dernière, soulignant également que tous les postes de dépenses avaient grimpé en flèche. Une hausse qui représente 428,22 € en plus par an, d’après le syndicat.

Le point de vue

Emma (*), étudiante à la fac des Tanneurs, est venue « chiner » dès le premier jour de l’opération, le 3 septembre. « Les prix avaient déjà explosé après la pandémie. Maintenant, tout est devenu hors de prix. Mon budget ne suit pas… », dit-elle.

À Emmaüs, elle a ainsi pu se trouver un petit meuble Ikea en parfait état et un vieux vélo pour vraiment pas cher : « Il me servira à aller au travail, car j’ai dû prendre un boulot partiel pour tenir les fins de mois. »

Aurélien Germain / Photo : archives NR

(*) Le prénom a été modifié, par souci d’anonymat

Sophie Jouhet, bénévole chez Emmaüs 100 pour 1, accompagne les familles demandeuses d’asile

#VisMaVille Sophie Jouhet est bénévole chez Emmaüs 100 pour 1. Elle accompagne les familles demandeuses d’asile, privées de toit et de droits.

Le rendez-vous est fixé chez Christine et Stéphane, jeune couple installé dans un immeuble du quartier des Fontaines, à Tours. Avec leurs deux enfants, ils sont logés depuis quelques mois par Emmaüs 100 pour 1. Ils ont fui l’Arménie avec un fils handicapé. N’ayant pas de titre de séjour, ils ne peuvent pas travailler (Christine est coiffeuse, Stéphane menuisier) et donc ne disposent pas de ressources.

C’est là qu’Emmaüs 100 pour 1 intervient. Tout comme à quatorze autres familles tourangelles, l’association fournit un logement (meubles inclus), une aide humaine et financière, « le temps de se retourner et d’obtenir cette fameuse carte de séjour qui leur permettra d’être autonomes », explique Sophie Jouhet, bénévole chez Emmaüs 100 pour 1.

En contrepartie, la famille donne au moins deux ou trois jours par semaine à Emmaüs ou une autre association caritative pour « une action solidaire qui donne droit au statut de compagnon ».

Un lien essentiel

Ce jour-là, Stéphane travaille à la communauté d’Esvres et Sophie Jouhet rend visite à Christine et son petit Adam, dans les bras, âgé de quelques mois. Depuis mars 2020, elle s’installe régulièrement dans le canapé de la petite famille pour suivre leurs démarches administratives mais aussi dispenser quelques cours de français à Christine. Un lien essentiel pour ces réfugiés dépourvus de ressources et de droits.

Une mission que prend à cœur Sophie Jouhet. Co-animatrice de la commission accompagnement des familles, elle a adhéré par conviction à l’association depuis 2014 avec son mari. Depuis qu’elle est à la retraite, elle y est pleinement engagée, toujours avec son mari. Ancienne orthophoniste, elle a ensuite été professeure dans un CFA, enseignant le français aux jeunes les plus en difficulté.

Le lien vers l’associatif s’est fait naturellement. « Les dernières années, il y avait beaucoup de mineurs réfugiés qui faisaient leur apprentissage. Dès le début, j’ai trouvé dans l’association une vision qui me correspondait. Une vision très simple, de solidarité, d’économie solidaire, et à la fois concrète, implantée localement. Mettre en place les choses pour que ces familles trouvent de la sécurité dans un appartement. On les met à l’abri et on les accompagne jusqu’à ce qu’elles n’aient plus besoin de nous. Cela me touche car je suis moi-même mère et grand-mère. »

Pour Sophie Jouhet, il s’agit d’un engagement « important, cela m’apporte beaucoup de par les échanges avec les autres bénévoles et les familles. J’y trouve aussi une action politique, une manière de prendre ma place dans la cité. C’est l’engagement de notre retraite ».

Textes et photos : Aurélie Dunouau

Indre-et-Loire : la septième semaine en chiffres

#Confinement Activité partielle, taux de chômage, Orchestre de la Région Centre, hospitalisations et tests, ou encore pertes à Emmaüs et encombrants… On commence la semaine par quelques chiffres.

A Tours comme partout, bars et restaurants sont toujours en attente d’une réouverture (photo tmv)

95 000

Le nombre de salariés en activité partielle dans le département. 9 917 entreprises ont dû se placer en travail partiel.

29 390

Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A en Indre-et-Loire a bondi de 7,1% ce mois-ci. Le département compte donc 29 390 personnes au chômage. La catégorie des 25-49 ans est la plus touchée.

150 000 €

La somme perdue par mois par les communautés Emmaüs en Touraine. « Au mieux, à la fin mai, nous aurons perdu 350 000 € », a précisé Yves Girard, président d’Emmaüs Touraine, dans les colonnes de la Nouvelle République. La situation est donc très difficile en raison du confinement.

2 min 05

La durée de la vidéo réalisée par les musiciens de l’Orchestre symphonique de la Région Centre, basé à Tours. L’ensemble joue un extrait des Planètes de Gustav Holst. Ce joli clip comptabilise déjà plus de 4 700 vues.

189

C’est, à la date du 28 avril, le nombre de patients guéris du Covid-19 et rentrés à domicile en Indre-et-Loire. A ce jour, le nombre d’hospitalisations baisse au CHU de Tours.
Au niveau de la Région Centre, 1 089 personnes ont pu rentrer chez elles.

5 300

Le nombre de dépistages effectués en 45 jours par le CHU de Tours. Près de 1 000 étaient positives au test PCR.

11/05

Déchets : Le ramassage des encombrants ne devrait pas reprendre avant le 11 mai (Mais il est possible de prendre rendez-vous au 02 47 33 17 81). Toutefois, la collecte des déchets (recyclables, verts et ordures ménagères) connaît un retour à la normale depuis le 27 avril.

 

 

« À Emmaüs, on trouve ce qu’on n’est pas venu chercher »

#VisMaVille Patrick a rejoint la communauté d’Esvres, il y a une dizaine d’années. Il réceptionne, trie, classe et vend des objets donnés. Sa spécialité : les livres. Sa vie : un roman.

Des magasins de Tours-Nord ou Saint-Pierre-des-Corps à celui d’Esvres-sur-Indre, c’est bien de travail dont il s’agit. Si vous déboulez un samedi sur les coups de 14 heures à l’ouverture des magasins d’Emmaüs, le rideau tombe et c’est le grand rush garanti.

À Esvres, du côté des meubles d’occasion, vous tomberez sur Simon, compagnon, plaisanterie en bandoulière et éclats de rire assurés. Un peu plus loin, aux Bibelots, c’est Danièle (une bénévole d’Emmaüs, ancienne de France Télécom) qui bichonne les verres, les vases et belles assiettes.

Pas loin, on retrouve Patrick et Odilon. Ils s’occupent des livres. Autant Odilon, la quarantaine, originaire du Congo Brazzaville, arrivé en France au début des années 2000, est calme et observateur, autant Patrick porte haut l’élégance vestimentaire et le verbe.

Des chemins particuliers

Ces deux-là s’entendent bien. Tôt le matin, lorsque je les ai retrouvés dans un des hangars de la communauté d’Esvres, ils réceptionnaient des kilos de cartons remplis de bouquins. D’un côté, une benne pour évacuer (et recycler) et de l’autre une pile d’ouvrages divers qui seront mis en vente. Patrick connaît son affaire. « Des bouquins, dans ma vie, j’en ai acheté 7 000, 8 000… », assure-t-il.

On imagine déjà le prof de lettres, ou quelque chose dans le genre : « Non, je suis diplômé en droit des affaires ; j’ai été avocat, expert- comptable, haut placé à la Générale des eaux, au crédit foncier. » Une carrière et une vie peu commune. « Aujourd’hui, je suis retraité, malade aussi, Emmaüs m’apporte une sécurité. Comme j’ai tout eu en biens matériels avant, je n’ai pas besoin d’autre chose que ce que je trouve ici. »

À bien y regarder, la cinquantaine de compagnons d’Esvres ont tous des chemins particuliers qui les ont menés ici. Patrick y trouve son compte. Son expertise sur les livres est sa richesse. « Avant 1800, les livres se vendaient en vrac, aux feuillets. Ce sont les acheteurs qui les faisaient relier. Par la suite, tout s’est industrialisé. J’aime moins. »

Dans une remise au chaud, jouxtant le hangar, Patrick et Odilon classent, rangent et donnent un prix à chaque ouvrage. « En moyenne, on vend à un quart du prix neuf. » Sous les beaux livres reliés, j’aperçois une collection complète de la série écrite par George Martin, Game of Thrones. Les cinq tomes, en parfait état, partiront pour le prix d’un seul volume neuf. De retour dans la salle des ventes, Odilon réceptionne les achats tandis que Patrick discute, explique, conseille.

« Depuis le temps, je connais les habitués », insiste-t-il. Mais à côté des collectionneurs, il y a monsieur et madame Tout-le-monde à la recherche d’un titre particulier… L’autre jour, quelqu’un voulait un livre sur la langue bretonne, il est reparti avec la bio souvenir de Michel Drucker. Car comme le dit Patrick : « À Emmaüs, on trouve ce qu’on n’est pas venu chercher ».

Thierry Mathiot


> En règle générale, les dons peuvent être déposés les jours d’ouverture le matin et tous les jours à Esvres. Tél. 0247264325. www.emmaus-touraine. org

 

Emmaüs : agir pour les autres

Ouvert à tous trois jours par semaine, le point de vente d’Emmaüs à Tours-Nord, ne désemplit pas cet hiver. Responsable de l’équipe de bénévoles, Hervé Vétillard en présente l’esprit associatif, le fonctionnement et les vertus. #EPJTMV

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SEPT ADRESSES EN TOURAINE

Sept lieux de vente Emmaüs sont ouverts en Touraine dans les villes d’Amboise, d’Auzoueren- Touraine, de Chinon, d’Esvres-sur-Indre, de Joué-lès-Tours, de Saint-Pierredes- Corps et à Tours-Nord. Créée en 1954 sous l’égide de l’abbé Pierre, l’association Emmaüs est à l’origine d’un mouvement qui se décompose aujourd’hui en plusieurs branches (International, Solidarité, SOS Familles…) et intervient dans une quarantaine de pays. À l’échelle nationale, Emmaüs France rassemble plus de 18 000 personnes et fédérait 284 groupes au dernier recensement.

CINQUANTE-ET-UN BÉNÉVOLES À TOURS-NORD

Le point de vente Emmaüs de Tours-Nord, situé au 14 rue de Belgique, s’étale sur plus de 2 000 mètres carrés. L’équipe compte 51 bénévoles, dont une vingtaine présents à chaque ouverture pour s’occuper de l’administration et des différents stands. Le lieu ouvre ses portes seulement trois jours par semaine : les mardis et jeudis de 14 h à 17 h 30 et le samedi de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h 30. Et, au regard de la fréquentation constatée sur place, on veut bien croire Hervé Vétillard lorsqu’il confie que le site « cartonne ».
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« SAUVER LES PLUS DÉMUNIS »

Image23« Notre rôle est de transformer les dons et ventes d’objets en argent pour sauver les plus démunis, résume Hervé Vétillard. On poursuit l’idée de l’Abbé Pierre. » L’argent ainsi récolté est redistribué à de nombreuses associations partenaires (comme « 100 pour 1 Hébergement » ou Le Relais) qui s’occupent de loger des personnes en difficulté, aident à monter des microcrédits ou se portent caution pour des achats… Mais tout l’argent n’est pas redistribué, « il faut également payer les compagnons », c’est à dire près de 5 000 personnes.

DES « COMPAGNONS » ?

Sous le nom de « compagnons » sont désignés les femmes et les hommes « en difficulté » qui sont accueillis par les communautés Emmaüs. Les compagnons travaillent au sein de l’association, à la collecte de produits ou à la distribution, et peuvent en contrepartie être logés et blanchis. Ceux d’Esvres-sur-Indre s’occupent par exemple des camions chargés d’objets qui font la navette entre les différents Emmaüs de Touraine. Tout le monde peut cependant devenir bénévole et les rejoindre. L’association, « complètement autonome », ne reçoit pas de subvention.

BRIC-À-BRAC

« On croule sous les dons », confie l’équipe de Tours- Nord. Qui veut donner donne, les refus sont rares. La Touraine n’a pas (encore) les mêmes problèmes que Paris, où les dépôts sont « de plus en plus sélectifs car les personnes confondent Emmaüs avec la déchetterie ». Aucun contrôle de stock n’est fait. Habits, livres, meubles : les allées regorgent de produits. Quant aux prix fixés par l’association, « on part du principe que c’est le tiers du prix initial ». Exemple : un jouet coûtant dix euros dans un magasin sera vendu trois euros.

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FAIRE BOUGER LES LIGNES

Fondé sur le volontariat et le souhait d’aider les plus démunis, l’esprit Emmaüs anime les bénévoles de Tours- Nord. Hervé Vétillard a commencé à démarcher des écoles pour organiser des visites. « Aujourd’hui, il y a un paradoxe entre les problèmes économiques et la surconsommation. C’est un sujet de société important, surtout quand on voit que des enfants n’apprécient pas ce qu’ils ont… alors qu’ils ont beaucoup. Il faut qu’ils voient ça. » Comme disait l’abbé Pierre : « La première règle avant d’agir consiste à se mettre à la place de l’autre. »

« SI J’ÉTAIS RESTÉ DANS MON CANAPÉ… » Image18

Plusieurs bénévoles de Tours-Nord sont aujourd’hui en centres d’accueil. Certains n’ont aucun papier. D’autres dorment dehors le soir. Franchir les portes d’Emmaüs, c’est aussi ouvrir les yeux sur un monde que beaucoup refusent de regarder. « Il y a un vrai problème de logement. Il y a des gens qui n’ont rien, qui appellent le 115 tous les soirs… Je ne l’aurais pas vu si j’étais resté dans mon canapé. » Hervé Vétillard veut mobiliser les élus pour que les travailleurs d’Emmaüs soient reconnus et bénéficient de plus d’avantages dans la société.

TEXTES Daryl Ramadier ; PHOTOS Alizée Touami

>> ALLER PLUS LOIN : nos portraits de bénévoles et compagnons à Emmaüs << 

« Emmaüs, c’est un monde dans un monde »

À l’intérieur du dépôt de Tours-Nord, on croise tout type de personnes. Des bénévoles, des compagnons, des amoureux de la littérature venus débusquer des trésors ou encore des curieux, partis pour dénicher de la vaisselle vintage d’occasion. C’est cette diversité qui fait le charme et la convivialité des locaux. Petit tour parmi les différents acteurs de l’association collaborative. #EPJTMV

HERVÉ VÉTILLARD
RESPONSABLE ET ANIMATEUR

C’est en avril 2017 qu’Hervé Vétillard a rejoint l’association collaborative Emmaüs de Tours-Nord comme responsable. Jonglant entre ses responsabilités professionnelles et son rôle au sein de l’organisme de solidarité, il espère faire bouger les choses à sa façon, notamment en ce qui concerne la reconnaissance des bénévoles et des compagnons. Il y a deux semaines, le responsable a fait venir des élus pour qu’ils constatent l’implication et le dévouement de sa troupe de volontaires.
Une façon de prouver à ces derniers qu’ils ont tous un rôle à jouer dans le quotidien de l’association.

Lorsqu’il parle de son statut dans l’organisme solidaire, Hervé Vétillard garde les pieds sur terre : « Je sais que je ne changerai pas le monde mais avec ces petites actions, on améliore petit à petit le fonctionnement de l’association et donc les conditions de travail des bénévoles. » Le sentiment d’entraide qui émane des lieux ne laisse en tout cas personne indifférent et fait de ces lieux un endroit unique en son genre : « Emmaüs, c’est un monde dans un monde. » Ancien membre de Pitrichacha, une association tourangelle similaire à un comité de quartier, Hervé Vétillard cultive le lien social depuis déjà de nombreuses années. « Ici, on est entre les gens qui ont trop et ceux qui n’ont rien. »
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DANIEL AUDOUX Image24
CLIENT RETRAITÉ

À 65 ans, Daniel Audoux a plus d’énergie et de tchatche qu’un jeune homme de vingt ans. Client plus que fidèle depuis « longtemps », il aime se perdre entre les étagères de la riche librairie de l’association.

Le social, il le dit et le répète, c’est son truc, alors Emmaüs, c’est un peu comme une seconde maison pour ce retraité.

MARIE-LAURE PIEAUX
BÉNÉVOLE AU DÉPÔT

Bénévole depuis bientôt un an au sein de l’association, Marie-Laure Pieaux, qui bénéficie du Revenu de solidarité active (RSA), se consacre entièrement à cette activité. Tous n’auraient pas sauté sur l’offre, mais si la Tourangelle Image26a accepté de donner de son temps à Emmaüs, c’est pour l’atmosphère conviviale, presque intime, qui y règne. Si la jeune femme préfère éviter autant que possible le poste de gestion de la caisse, elle trouve plus qu’agréable l’aspect social de l’espace de vente. « Discuter et partager avec les gens, c’est ce que je préfère ici », affirme-t-elle.

De cette expérience, elle tire de nombreuses leçons. À voir chaque jour des dizaines de personnes dans le besoin et vivant dans des conditions précaires, Marie- Laure Pieaux a fini par développer un sens aigu de la débrouillardise. « On équipe des gens qui n’ont plus rien, alors on apprend par la même occasion à se contenter du nécessaire », explicite-t-elle. Actuellement vendeuse au coin bijoux, elle espère croiser des opportunités de travail au détour d’un des très nombreux rayons du dépôt, à la force de petites discussions avec ses clients.

ÉDOUARD DESMATS
ÉTUDIANT ET CLIENT

« On est des étudiants et on a le budget qui va avec. » Voilà ce que répond Édouard Desmats lorsqu’on lui demande les raisons de ses venues à Emmaüs, devenues régulières depuis septembre 2017. Par ailleurs, le jeune homme souligne le fait que c’est un lieu convivial où l’on trouve de tout et où l’on rencontre des personnes de tous les horizons.

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TEXTES Clara Gaillot
PHOTOS Alizée Touami