L’extinction de l’éclairage public s’étend à Tours

Dans le cadre de sa politique de réduction de l’éclairage nocture, la Ville a annoncé l’installation de systèmes de détection sur des candélabres autour de la rue Colbert.

Les faits

Trente-six lampadaires à led situés dans six rues perpendiculaires à la rue Colbert (rues des Jacobins, de la Barre, du Cygne, de Guise, Jules-Moineaux, de la Moquerie) vont être équipés d’un système de détection. Entre 22 h 30 et 6 h 30 et plus tard en hiver, la lumière (trois luminaires) s’allumera à l’arrivée d’un piéton.

Le reste du temps, la rue ne sera pas éclairée. Une idée née du premier budget participatif de la Ville.

Le contexte

Depuis le 14 novembre 2022, l’éclairage public s’éteint entre 1 h et 5 h du matin dans trois quartiers de la ville de Tours : Blanqui, une partie de la rue Febvotte et le quartier des Douets à Tours nord.

Une étude menée sur ces secteurs indiquent que les habitants sont globalement satisfaits (à 55 %) de cette initiative. Aucune agression n’a eu lieu dans les secteurs concernés. De même, les données fournies par la police montrent que la mesure n’a eu aucune incidence sur le nombre de cambriolages qui, contrairement à une idée reçue, se déroulent majoritairement en journée, quand les habitants sont absents de leur domicile.

Un éclairage à détecteur de mouvement, à Tours.

Les enjeux

Pour la Ville, limiter l’éclairage nocturne répond à trois enjeux majeurs. Il s’agit, tout d’abord, de limiter la consommation d’énergie. Éclairer des rues vides, de fait, ce n’est pas ce que l’on peut faire de mieux par les temps qui courent. Il s’agit, aussi, plus prosaïquement, de faire baisser la facture liée à l’éclairage public de la Ville, qui se monte quand même à près de 2 millions d’euros cette année, contre 1,2 million l’année dernière.

Enfin, le but est de favoriser la biodiversité en ville, en limitant les effets néfastes de l’éclairage nocturne.

Et demain ?

Un nouveau point sur l’éclairage nocturne et les deux systèmes (extinction totale ou allumage automatique par détection de mouvement) sera effectué à la fin de l’année. Mais sans attendre, la Ville laisse déjà entendre qu’elle envisage d’étendre le principe de l’éclairage ciblé dans les mois qui viennent. Une mesure qui ne concernera pas les grands axes.

Si elle l’appliquait à tous les quartiers, elle pourrait économiser jusqu’à 300 000 € sur sa facture d’électricité.

Matthieu Pays / photos archives NR

Cuisine du monde à Tours : « elle y est largement représentée »

Kilien Stengel est auteur gastronomique et enseignant-chercheur à l’Institut Européen d’Histoire et des Cultures de l’Alimentation (IEHCA), situé à Tours. Cet ancien restaurateur, spécialiste du culinaire, du vin et de l’alimentation, nous décrypte les spécificités et évolutions de la gastronomie du monde à Tours.

Quelle est la place de la cuisine du monde à Tours ?

Elle y est largement représentée. Il est simplement dommage qu’il n’y ait aucune mise en lumière de cette diversité culturelle. S’y mélangent les établissements traditionnels, de qualité, avec des établissements marketings qui ne transmettent pas une identité culturelle. Il faudrait que l’on arrive à créer, sur la place de Tours, un réseau de restaurants traditionnels étrangers, qui transmettraient leurs spécialités culinaires et participeraient ainsi à l’offre touristique.

Existe-t-il à Tours des particularités dans la présence de cuisines du monde ?

On peut penser à la cuisine coréenne, discrète, mais qui était réputée avec le Vanne, plus que les enseignes de certains restaurants asiatiques qui ne représentent peut-être pas toujours la sincérité et la diversité de la cuisine qui existe dans chaque pays en Asie et non dans sa globalité. Les restaurants africains qui émergent à Tours sont aussi sympathiques et font aussi vivre leur cuisine par pays et sans la franciser : la Côte d’Ivoire pour l’Akan, Makeda et Karamara pour l’Éthiopie.

Constate-t-on des évolutions ces dernières années dans la présence des cuisines du monde à Tours ?

On constate des vagues plus que des effets de mode. Nous avons actuellement des offres de qualité autour des restaurants libanais, assez traditionalistes, avec une communauté très présente à Tours. Nous avions eu le Portugal mais le Douro a fermé et reste La Bonne Assiette. L’offre japonaise a considérablement augmenté. Le chef franco-japonais du Nobuki avait le monopole il y a quelques années.

Depuis, une vague d’enseignes comme Oshi Moshi est arrivée sur la ville. De l’autre côté, certains restaurants traditionnels ont disparu comme la cuisine maghrébine (Le Palmier, La Maison Berbère) qui étaient réputée à Tours. Le couscous était un temps l’un des plats préférés des Français, mais les goûts évoluent.

Qu’en est-il d’une « cuisine européenne » ?

C’est une question que je me pose. Existe-t-il à Tours une offre globale de cuisine européenne, comme nous parlons de cuisine asiatique ou africaine ? En tout cas, là-bas, ils parlent de « cuisine européenne ». Mais est-ce qu’on ne fonctionne pas plutôt par spécialité ? En Italie, les restaurants sont connus pour leurs pizzas ou pâtes, en Grèce pour ses rouleaux de vigne. Également, comment sont représentés les Outremers chez nous, leur cuisine est-elle considérée comme européenne, française ou pas ?

Ô Liban : la cuisine de maman revisitée

 

Si vous voulez faire un petit voyage express et pas cher au Liban, c’est simple, il faut aller rue Colbert. On connaissait le Beyrouth et ses mezze en plateaux à partager, copieux, plein de saveurs et abordables, à grignoter entre copains en terrasse. On connaissait le Sidon et sa cuisine plus cossue et tout aussi goûtue.

Voici que s’ouvre à quelques portes de là, dans la même rue, une nouvelle adresse, Ô Liban, qui hisse la cuisine libanaise un ton encore au-dessus. « Ici, la cuisine vient toujours de la base familiale, de la cuisine de la maman, explique le propriétaire des lieux, mais nous avons voulu fusionner tout cela avec la gastronomie française et aussi avec le repas à la française. »

Ne soyez donc pas surpris, ici, la carte est composée de façon assez classique, entrées, plats et desserts. Pas de plateaux de mezze à l’horizon. Mais des saveurs et aussi des couleurs qui décoiffent. Nous étions deux autour de la (très jolie) table. Madame cumule une entrée (caviar d’aubergine très revisité) et la salade O Pita, fraîche comme une pluie d’été, tandis que Monsieur opte pour un trio de viandes.

Dans l’assiette, trois brochettes toutes mignonnettes et bien épicées, une sauce à base de petits légumes et de jus de viande, un fromage frais, un morceau de Pita relevé et une tombée de pommes de terre bien fondantes. De la fusion, on vous dit.

Au rayon des desserts, on en revient aux fondamentaux avec un assortiment de Baklawa qui vous requinque pour l’après-midi. Question décor, rien à dire, c’est la classe. « On a pensé les couleurs pour qu’elles rappellent les teintes et les ambiances du Liban », détaille notre hôte en nous montrant un ouvrage d’architecture locale. Le lieu, ouvert depuis quelques jours seulement offre une trentaine de couverts pour un déjeuner un peu plaisir ou une soirée fusionnelle !


> Ô Liban 76 rue Colbert à Tours. Ouvert du mardi au samedi, midi et soir. 

> Tarifs : 7 à 9 € pour les entrées et salades. Plats cuisinés grimpent à 23, 24 €. Desserts autour de 6 €. 

 

Voyage en Ethiopie avec le restaurant Makéda

Rue Colbert, le Makéda est une invitation au voyage, une virée en Ethiopie pour découvrir une gastronomie étonnante. Et ici, on peut manger… avec les doigts !

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« Bienvenue en Éthiopie ! » George nous accueille avec son large sourire, sa délicatesse et son envie de faire découvrir une gastronomie dans la plus pure tradition de son pays, avec sa maman en cuisine. Le Makéda, ouvert en juillet, est un véritable voyage qui nous a ravis au plus haut point.

Ici, on se régale de mets éthiopiens qu’on peut manger… avec les doigts ! Eh oui, c’est l’une des singularités : les plats sont servis accompagnés de galettes de teff, utilisées pour « attraper » la nourriture. Un peu de dextérité nous manque (sous-entendu, on a deux mains gauches à tmv), ce qui fait qu’on a rapidement retrouvé nos bons vieux couverts (sous-entendu bis, on avait aussi envie de garder notre tee-shirt intact !).

Pour notre première fois au Makéda, le choix s’est porté sur le Yefesek de découverte (à choisir en version « normale » ou végétarienne) qui arrive dans un grand panier tressé dans lequel se trouvent sept plats dressés dans des poteries. Et là, c’est l’explosion de saveurs !
On se régale des lentilles pimentées, des épinards, de ce mélange de gingembre, de courgettes au curry. Le bœuf et le poulet, parfaitement cuisinés, sont assez relevés et épicés pour le palais, mais sont atténués par la douceur d’un œuf dur et du fromage blanc. On voyage littéralement dans une gastronomie exotique et délicieuse, le tout dans un décor charmant aux touches africaines, comme ces tissus brodés bordant la table.

La rue Colbert a donc un nouveau venu sur qui il faudra désormais compter pour goûter à la cuisine d’ailleurs !

> Le Makeda, 86 rue Colbert à Tours. Ouvert du mardi au dimanche, midi et soir. Contact : 02 47 47 12 97, makeda-tours.com ou sur Facebook
> Tarifs : formule découverte entre 15,50 et 16,50 €. À la carte, plats entre 10 et 14,50 €. Formule midi à 9,90 €. Plats végétariens possibles

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Shanti Shanti : zen, resto zen

Une chronique resto dans laquelle vous découvrirez un établissement zen au possible… tout en apprenant la signification de l’expression « shanti shanti » !

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La poignée de porte en forme d’éléphant donne un premier indice sur la destination du voyage qui suivra. La musique indienne traditionnelle en est un second. Le troisième se trouve dans la décoration : drapeaux de prières et statuettes hindouistes. Bienvenue au Shanti Shanti.

Ouvert rue Colbert en février dernier, ce café-restaurant est une initiative de deux rappeurs tourangeaux : Cesko et Fysh.
« Ça fait maintenant 15 ans que je fais des allers-retours en Inde, décrit Cesko, bonnet tibétain vissé sur la tête. J’avais dans l’idée de recréer un café de voyageurs avec des produits ramenés de là-bas et des produits de saisons et locaux ». Un lieu propice à la détente. Ce qui tombe bien car « Shanti », signifiant paix en sanskrit, se traduit par « mollo, mollo, vas-y doucement », quand il est répété.

Le duo propose dès 8 h le matin, une ambiance salon de thé, autour d’un café ou d’un chaï (thé indien aux épices) réalisé sur place. Au déjeuner, une formule végétarienne unique est servie. Au menu ce midi, soupe de carottes au cumin, salade de crudités revisitée, samosa aux légumes, shana dhal (purée de pois cassés et de lentilles corail) avec du riz et une pomme au four. Le tout, servi sur un thali, plateau directement ramené de Delhi, avec un lassi traditionnel à la mangue à base de lait fermenté qui ne servira pas ici à apaiser le feu du piment.

Pour ceux qui veulent pousser le voyage jusqu’au bout, une estrade de moquette fournie de coussins colorés et équipée de tables basses a été installée.
En tailleur ou à genou, l’exercice est parfait pour travailler la souplesse et la bonne tenue du dos. Pour les plus raides, des tables, plus classiques sont installées dans la salle le long d’un mur de livres. Pour ouvrir ses chakras et se régaler. Allez, « Namaste ».

Pauline Phouthonnesy

> 107 rue Colbert, Tours. Ouvert de 8 h à 14 h. Menu à 11 €. Ouvert le soir sur réservation de groupe.
> Informations au 09 73 13 58 39 ou sur Facebook

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On a fait un tour Chez Gaster

Auparavant, il y avait Les Blancs Manteaux. Désormais, il faut compter sur l’établissement Chez Gaster. De sympathiques menus et une très jolie carte des vins !

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Il n’a même pas un mois, mais a déjà fait ses preuves. Lui, c’est Chez Gaster, un tout nouveau-venu (depuis début octobre) installé au début de la rue Colbert.

Des Blancs Manteaux, l’ancien établissement qui siégeait ici auparavant, Chez Gaster n’en a gardé que son cadre intimiste avec quelques tables. La petite salle a, elle, été entièrement refaite. Avec ses poutres et ses murs blancs, l’ensemble est simple et chaleureux, mais c’est l’assiette qui nous intéresse évidemment.

Aux commandes, on trouve notamment Robin Pasquier. Le jeune chef voulait revenir dans sa Touraine natale. En ouvrant Chez Gaster, il a visiblement voulu axer sa cuisine sur la simplicité, tout en privilégiant les circuits courts. Disons-le tout de go, ce sont de très bons produits que l’on trouve ici. Pour une entrée en matière, l’excellent velouté a visé juste avec ses légumes de saison, l’ensemble étant relevé par une légère touche pimentée.
En plat principal, notre dévolu s’est porté sur le gigot d’agneau rôti au cumin et sa purée de légumes (la viande, goutue et succulente, fond sous le couteau et dans la bouche !). Un menu qui se mariait parfaitement avec le verre de Cotes du ventoux de chez Usseglio proposé.

Car, amateurs de bons nectars, réjouissez-vous : Chez Gaster propose une sublime carte des vins, entre une référence espagnole, un Cheverny Les Carteries, en passant par des grands crus, style Chassagne Montrachet.  « Nous vous invitons avec une seule idée en tête : vous faire plaisir », est-il écrit sur la page Facebook du restaurant. Sur ce point, nous n’allons effectivement pas le contredire !

> Chez Gaster, 27 rue Colbert à Tours. Fermé le mardi et le mercredi midi. Ouvert le mercredi soir et du jeudi au lundi, midi et soir. Contact : 02 47 05 79 63 ou sur Facebook
> Tarifs : menu du midi à 15 € (2 plats) ou 18 € (3 plats). Possibilité de prendre à la carte. 

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La Barque, épisode 2 : une cagnotte en ligne

Un redressement judiciaire, une cagnotte leetchi pour aider et une nouvelle manifestation pour le café associatif La Barque.

(Photo campagne leetchi La Barque)
(Photo campagne leetchi La Barque)

« DERNIERE NOUVELLE !!! » L’annonce était placardée en majuscules sur la page Facebook du café associatif La Barque. Le tribunal de grande instance de Tours a en effet décidé, la semaine dernière, de placer l’association qui gère l’endroit en redressement judiciaire. Un soulagement pour l’équipe qui gère ce lieu, alors que les craintes d’une liquidation pure et simple menaçait de couler La Barque.

Symbole de la solidarité tourangelle, le bar associatif de la rue Colbert continue donc de fonctionner, mais c’est un sursis de deux mois. Un laps de temps obligatoire pour trouver de nouveaux financements et « remonter la pente financière », comme l’a écrit l’asso. Il est vrai que la mission peut s’avérer périlleuse, le déficit grimpant à 50 000 €.

C’est pour cela qu’une cagnotte Leetchi a été lancée (*). Chacun est invité à donner le montant qu’il souhaite (les paiements sont sécurisés), durant 50 jours, afin de sauver la Barque.

En attendant, une manifestation est prévue le 11 février. Départ prévu à 14 h, au 118 rue Colbert.

(*) leetchi.com/c/solidarite-de-la-barque-16247919.
Ou Infos sur facebook.com/cafelabarque

Les Blancs Manteaux : le bon plan rue Colbert

Connu et reconnu pour son brunch du dimanche, Les Blancs Manteaux est aussi une parfaite adresse lors du midi, en plein centre-ville.

« Venez comme vous êtes, mais vous serez mieux qu’ailleurs. » Voilà ce que le restaurant Les Blancs Manteaux a rédigé dans sa présentation Facebook. De quoi suffisamment nous intriguer, pour ramener nos petits derrières gelés (il faisait très froid, ce jeudi, oui) dans cette ancienne armurerie du début de la rue Colbert.
Ouvert début 2015, Les Blancs Manteaux est le bon plan du midi pour les habitués du centre-ville, les couples et les amis : une formule au prix plus que raisonnable, un cadre intimiste (petite salle, quelques tables, des poutres apparentes, petite lumière tamisée) et des gérants sympathiques et chaleureux.

Ici, oubliez les cartes à rallonge ! Cuisine fraîche et « fait-maison seulement », comme l’indique la petite ardoise. Un bon point. Dans l’assiette, nos papilles ont frémi avec les frites (maison, donc), dorées et croustillantes… qu’on a adoré tremper dans la délicieuse sauce forestière qui accompagnait notre suprême de volaille. Dans le verre, un Minervois fort en bouche complétait le tout : le bon point ira d’ailleurs à cette carte des vins, belle et complète. On nous a même, vu notre hésitation, fait goûter deux domaines pour mieux nous décider !

Même si la présence d’un gentil toutou (bien élevé et adorable, soit) en salle pourrait en rebuter certain(e)s, on ne peut que trop vous conseiller de faire un tour aux Blancs Manteaux. Et pourquoi pas tester, un dimanche, leur brunch qui fait un tabac. Conseil : réservez avant !

 > Les Blancs Manteaux, ouvert midi et soir, tous les jours sauf le mardi. 27 rue Colbert à Tours. Possibilité de brunch le dimanche dès midi.
Contact : facebook. com/lesblancsmanteaux37 ou 02 47 61 62 44.

> Formule du midi à 11,90 € (entrée-plat ou plat-dessert) ou 14,90 € (entrée-plat- dessert). À la carte, comptez de 12 à 21 € pour un plat. Brunch à 14,90 €.

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Désir des Mets : fais ton propre sandwich

Cette semaine, on a voulu tester le Désir des Mets, rue Colbert. Et ô miracle, on s’est trouvé des talents de cuistot en faisant notre propre sandwich. Bon ok, on rigole : on y est pour pas grand chose… Snif.

« À essayer : au Désir des mets rue Colbert. Original et sympa. » Hop, voilà le mail que l’on a reçu d’un lecteur. Mystère, mystère. Comme nous ne connaissions pas ce petit établissement ouvert il y a un an et demi, niché au fond de la rue Colbert, ni une, ni deux, nous voilà à passer le pas de la porte sous le « bonjour » enjoué de la boss des lieux.

Elle, c’est Amélie. Elle a écumé tous les restos possible. En cuisine, en salle, dans la restauration rapide tout comme celle de luxe, « j’ai tout fait ! », rigole-t-elle. Et un jour, elle a voulu se lancer dans l’aventure toute seule. « J’ai souhaité commencer petit. J’ai donc lancé ma sandwicherie Désir des mets. Je ne voulais surtout pas de tout industriel. Je favorise au maximum les produits frais et le local dès que possible. Mon fromage, par exemple, vient d’un petit producteur du coin. » À l’intérieur, les murs vert pomme sautent aux yeux. Le mobilier marron se fond parfaitement au décor. Désir des mets transpire la gaieté.
Le côté fun, c’est qu’il est possible de composer son sandwich soi-même. Avec ce système, compris dans la formule gourmet (lire ci-dessous), c’est zéro limite pour le nombre d’ingrédients ! On a donc tenté rillons, mayo faite maison, concombre, emmental, maïs et champignons crus (appelez-le le tmv-dwich, tiens !). Du tout bon, préparé avec soin par Amélie, avec des produits savoureux. Et comme la vitrine change tous les trimestres — « pour ne pas lasser le client » — ça nous a donné envie d’y retourner. Une surprise et l’adresse idéale pour manger sur le pouce.

> Désir des mets, au 134 rue Colbert. Du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 15 h. Dès le mois de mars, du lundi au samedi, de 7 h 30 à 18 h 30.
Infos : desirdesmets.fr ou 02 34 53 12 84.
> Formule gourmet (avec dessert+boisson) à 8 €. Sandwich+boisson à 5,20 €. Pour les petits-déj : 1,30 € le café et 0,90 € le pain au chocolat.

Le Corneille : ambiance et plats suspendus

Dans la rue Colbert, il y a un petit établissement hyper sympa : le Corneille. Non seulement, on y mange bien… mais il pratique aussi la politique du « plat suspendu ».

Les tables sont un peu serrées mais l’ambiance est si bon enfant que ça donne plutôt envie de taper la causette aux voisins. De toute façon, personne ne fait la fine bouche, assis sur les petites chaises de bistrot ou debout au comptoir, il y a foule. À midi et quart, le restaurant est complet, on a vu une vingtaine de personnes entrer et ressortir faute de place. « Un établissement qui ne marche pas, c’est qu’il y a un truc qui cloche, explique Didier, qui a racheté Le Corneille il y a 3 ans. Soit c’est trop cher, soit l’emplacement n’est pas bon… »
Alors avec ses formules raisonnables et sa cuisine maison, le petit restaurant qui fait l’angle de la rue Colbert a tout pour devenir un point de rencontre. On y mange le midi à la bonne franquette, dans une ambiance de bistrot de quartier. La décoration, un peu éclectique, mélange des gravures anciennes et des guirlandes de Noël. Comme à la maison. Au menu ce vendredi ? OEuf cocotte, velouté de petits pois à la menthe ou poisson au chou fleur. Tout est maison, comme la tarte Tatin servie avec sa boule de glace et sa chantilly.

EXIT_RESTO_2Derrière le comptoir, le patron a noté sur une ardoise « plats suspendus : 3 ». Plat suspendu ? Où ça ? Au plafond, au mur ? Non, comme le « café suspendu », le plat suspendu est payé à l’avance par un client. Il sera ensuite servi à un autre, qui n’aurait pas les moyens de manger au resto (voire, souvent, de manger tout court). L’initiative, originale à Tours, semble naturelle à Didier et bien suivie par ses clients. Ici, le mot chaleur humaine est pris au pied de la lettre.

> 49 rue Colbert, à Tours. Réservation conseillée au 02 47 66 72 55.
Ouvert tous les midis, du lundi au samedi de 12 h à 14 h. Possibilité de privatisation le soir.
Formule plat du jour + entrée ou dessert : 12,90 €, formule complète : 15 €. Plat du jour : 8,90 €.

La réserve, repaire de gourmets

Savoir servir l’apéro? C’est un art que maîtrise la Réserve rue Colbert.

La Réserve
La Réserve, en plus de son épicerie qui la jouxte, possède deux terrasses, dont une en arrière-cour. (Photos tmv)

Tout est parti d’un tweet. Un certain @dadavidov qui nous demandait si l’on avait déjà testé La Réserve. Qui ? Quoi ? La Réserve ? Ouvert en décembre 2014, c’est rue Colbert que l’établissement a fait son nid. Et, ce mardi en fin de journée, force est de constater qu’il a déjà ses habitués. Il est à peine 18 h 30, mais les tables en terrasse, côté rue, sont toutes occupées.
En entrant, ce bar, qui n’en est pas un (on vous dit pourquoi plus bas…), s’étale en longueur. Une partie est réalisée en grosses pierres, éclairée par la grande devanture vitrée. D’immenses ardoises, sur lesquelles est écrite la carte, décorent l’autre pan de mur. À l’intérieur, tables hautes et tabourets en acier foncé. Au bar, les jolies bouteilles trônent fièrement : « Ici, que ce soit côté bières ou côté vin, on essaye de proposer des choses différentes », prévient Brice, le boss des lieux. La sono crache du Nirvana avant d’enchaîner quelques airs cubains. Ambiance et bonne musique ! Brice est responsable de la playlist: « Oh oui, j’y tiens ! ». Son associé, Brice aussi, sourit. Idem quand on se risque à dire que La Réserve oeuvre dans le créneau des bars à vins… « Ah non, c’est bien plus que ça ! », précise Brice, le gérant (vous suivez toujours ?). « Ici, il y a vraiment le choix, on fait nos planches apéros. Mais surtout, on peut manger à toute heure de la journée. Il est aussi possible de se faire une petite salade le midi… » Avant que son collègue n’enchaîne : « Ou un plateau d’huîtres avant d’aller en boîte ! C’est possible aussi. »

Bon, même si nos hôtes sont vraiment adorables et accueillants, on va éviter les huîtres… Et visiblement, nous ne sommes pas les seuls… Dehors, d’autres clients font leur dégustation, tranquillement installés… à une deuxième terrasse ! La Réserve possède en effet, dans une sorte d’arrière-cour, un petit coin calme, à l’abri du tumulte de la rue Colbert. Et on vous avoue que ça, c’est un sacré bonus…

Image9UN PLAT
Accompagné de noix et de raisins confits, cet assortiment de plusieurs charcuteries et deux morceaux de fromage, forts en bouche, est idéal pour l’apéritif. Les produits sont de qualité et coupés très finement (un régal). Le tout est servi avec de nombreux morceaux de pain.

L’ADDITION
Notre ensemble petite planche apéro-pinte de Chimay dorée nous revient à 13,70 €. Il faut effectivement compter 7 € pour l’assortiment charcuterie fromage (13 € si vous choisissez une grande). Vous pouvez aussi vous lancer dans les huîtres (9 € les six avec un verre de vin blanc) ou un duo de tartines à 11,50 €. EN

PRATIQUE
La Réserve, ainsi que son épicerie, se situe au 84 rue Colbert. Ouverte tous les jours, de 11 h à minuit ou 2 h du matin. Contact : 09 84 45 93 09 ou facebook. com/lareservecolbert

Le Petit Atelier : couleur café

On change un peu, cette semaine. On chante couuuleuuuur, caféééé. Et on a testé Le Petit Atelier.

Olivier et Coralie sont venus de La Rochelle pour s’installer rue Colbert. (Photo tmv)
Olivier et Coralie sont venus de La Rochelle pour s’installer
rue Colbert. (Photo tmv)

Ambiance coffee shop, les murs sont gris et blancs. Le mobi l ier mélange chaises en bois et vieux fauteuil. Les codes sont respectés jusqu’au comptoir rempli de belles pâtisseries anglo-saxonnes. Cheese cake, cookies, gâteau au chocolat… L’accueil est sympathique, assez décontracté.

Le Petit atelier s’est installé voilà un mois rue Colbert, ajoutant au carnet des nouvelles adresses branchées une spécialité bien à lui. Le café. On oublie vite, mais dans beaucoup de coffee shop, le caoua n’est pas toujours à la hauteur. C’est ce qui fait du Petit atelier une adresse unique. Oubliez tout ce que vous aimez en matière de caféine, le café chez le Petit atelier est assez bluffant. Comme on avait faim, on a quand même commencé par commander un sandwich. Pain ciabatta avec un peu de salade, quelques tranches de viande des grisons, du fromage de chèvre et Philadelphia font l’affaire. C’est un déjeuner sur le pouce, simple, l’ambiance à l’intérieur donne envie de prolonger.
Alors on a craqué pour le cheese cake (en même temps il nous faisait de l’oeil depuis le début). Avec un coulis de caramel en plus (ça passe très bien) on s’est dit que c’était le moment de tester le café. Si vous voulez devenir un expert en café, Olivier pourrait devenir votre mentor. Il est incollable. Ce qui est agréable, c’est que vous pouvez choisir entre un expresso, une cafetière à piston ou infusé doucement à l’ancienne (le dripper v60, c’est la façon préférée des jeunes patrons de consommer du café). On opte pour celui de Colombie en provenance del Carmen, c’est précis, Olivier ajoute : « Ce sont des cafés de qualité dit “ de spécialité ”. Nous savons même de quelle ferme ils viennent. Nous avons des arrivages réguliers d’un torréfacteur de Lyon. C’est plus rond, moins amer que les expressos que vous consommez dans le commerce. » Et en bouche, c’est vrai que le café vaut vraiment le coup. On a failli en reprendre un et puis on a pensé à la chanson Un Café d’Oldelaf.

AU MENU
Le Petit AtelierDANS L’ASSIETTE
Oui, comme ça vous vous dites que c’est un cheese cake comme les autres. Ok. Hé bah franchement, ça faisait très longtemps qu’on ne s’était pas fait un « gâteau au fromage » aussi bon. Quant au café, c’est doux, légèrement vanillé. Même pas la peine de mettre du sucre. Ceux qui n’aiment pas la caféine pourraient même revoir leur jugement.

L’ADDITION
Avec un sandwich, une part de cheese cake et le café (on a pris celui qui était cher), on s’en tire pour 10 euros. Le rapport qualité/ prix est au rendez-vous.

PRATIQUE
Le Petit atelier est ouvert du lundi au samedi de 7 h à 19 h au 61, rue Colbert. Olivier et Coralie sont très actifs sur Facebook et Instagram. Contact : 02 47 31 94 21. Plus d’infos sur lepetitatelier. coffee

L’Escapade : on change de cap !

Le Cap Sud ? C’est fini… Mais l’Escapade le remplace, et c’est encore meilleur ! Notre coup de cœur.

L'Escapade
Cuisine raffinée et équipe aux petits soins : l’Escapade s’offre un sans-faute pour sa nouvelle vie. (Photos tmv)

De Cap Sud à Escapade. Nouveau nom pour nouvelle vie. Rue Colbert, ce n’est pas un petit nouveau qui essaye de faire son trou dans la rue aux restos. C’est simplement l’Escapade, le bébé de Franck Guimon, qui a mué. Rien ne se perd, tout se transforme, comme dirait l’autre (on parle de Lavoisier ; un peu de culture, ça ne fait pas de mal). « J’ai eu un peu peur de changer de nom. Mais Cap Sud n’était plus évocateur de ce qu’on faisait. Maintenant, c’est l’escapade dont on a envie. On s’échappe… », explique le gérant.

Mieux qu’avant ? Pareil ? Moins bien ? À tmv, on opte pour la première solution. Parce que ce fantastique voyage nous a littéralement transportés. Décor plus sympathique, déjà. Des tons clairs, ivoire, un plafond mauve qui contraste, des chaises confortables… Tout un pan de mur est bardé de miroirs. Dans cette salle d’une trentaine de places, l’espace est optimisé. Avant, le cadre était un peu plus froid. Franck Guimon le dit lui-même. Maintenant, place « aux couleurs chaleureuses ». Car « même avec la meilleure cuisine du monde, l’écrin est le plus important », justifie-t-il.
Preuve en est avec l’excellent accueil. Ici, c’est frappant : l’équipe est aux petits oignons pour le client. Céleste, l’une des apprenties en salle, est rayonnante. Sourire vissé aux lèvres, attentionnée et accueillante. Idem pour Franck Guimont qui explique avec passion les plats préparés par le chef Gilles Hémart. D’ailleurs, le compliment sur sa manière de recevoir semble le toucher. Le gêner, presque : « C’est juste que l’on veut vraiment faire passer un bon moment au client… » Dans l’assiette, c’est aussi tout un voyage. Mélange de saveurs, petites folies. Souvent inattendu, jamais dans l’excès, toujours avec goût. Tout est cuisiné sur place, avec des produits frais. Le genre d’escapade qu’on a envie de recommencer. Encore et encore.

AU MENU
>>UN PLAT
On a tenté la joue de boeuf braisée au lait de coco, riz basmati au jasmin et papaye. Cette viande fond dans la bouche, tandis que des senteurs fruitées chatouiL'Escapadellent le palais et font découvrir de nouvelles saveurs. Un plat délicieux, intéressant à tester ; le tout accompagné d’un verre de Faugères bio étonnant. On a juste laissé les cacahuètes de côté… Mais c’est vraiment pour chipoter, hein !

>>L’ADDITION
Le midi, comptez 18,50 € pour un menu complet ou 15,50 € pour entrée+plat ou plat+dessert. Le menu complet du soir (entrée, plat, dessert) est plus cher : il oscille entre 26,50 € et 45 €. Mais la qualité est vraiment au rendez-vous. (Attention, le menu du midi change toutes les semaines ; celui du soir, tous les deux mois)

>>EN PRATIQUE
L’Escapade, 88 rue Colbert à Tours. Ouvert du mardi au samedi, midi et soir. Contact : 02 47 05 24 81.
√Leur Facebook
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Hansel et Gretel : "Mais Mimi, il est 10 h …"

#EPJTMV. « Mais t’avais dit qu’on irait bruncher ! » Chez Hansel et Gretel, en plus de prendre le thé, on peut venir petit-déjeuner. On a testé pour vous.

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À peine avoir franchi le seuil de la porte, l’odeur de gâteau qui sort du four vient titiller nos papilles. Confitures, petits biscuits et sucres d’orge sont apposés ici et là pour rappeler qu’il y avait une confiserie avant le salon de thé. Voltaire, un bouledogue français aux bâillements atypiques, vient nous accueillir. Le service est irréprochable, et Katia Darzacq, la maîtresse de maison, souriante et attentionnée.
Après 20 ans d’enseignement, cette professeur de lettres avait envie d’autre chose. « Avec mon mari Nicolas, le projet mûrissait depuis déjà quelques années. On voulait un endroit familial et chaleureux, comme dans la maison du conte d’Hansel et Gretel ». Un pari réussi, on s’y croirait presque. Quant à l’idée du salon de thé, elle est venue tout naturellement. « Je me suis toujours beaucoup intéressée aux différentes sortes de thé et j’adore faire les gâteaux ! », s’amuse Katia.
Dans ce lieu cosy, pas guindé pour un sou, on déguste les préparations sur des petites tables de jardin. Côté assiette, tout est fait maison. Entre le chocolat à l’ancienne, aussi bon que celui de nos grands-mères (c’est pour la formule, vous voyez ce qu’on veut dire), et les œufs brouillés cuits à la perfection qui nous transportent illico presto Outre-manche, on ne trouve rien à redire…
Au menu
Une formule petit-déjeuner hyper copieuse : des classiques du petit-déjeuner avec pain frais-beurre-confiture, du pain d’épices à tomber par terre et une crêpe beurre-sucre à la douce saveur de fleur d’oranger. Pour vous hydrater, jus d’oranges pressées et boisson chaude à volonté. Oui, oui, tout ça ! Bon on avoue, on a quand même un peu calé à la fin…
On a pris en plus…
Un cake café/noix avec plein de chantilly et un café latte. Toujours en quantité de géant, mais on ne va pas s’en plaindre !
À titre d’information, des brunchs encore plus garnis sont servis le week-end. Dans l’assiette : pancakes, bacon, assiettes de fromage, de charcuterie, et plein d’autres choses pour ravir vos papilles. À bon entendeur…
L’addition
La formule petit-déj à 9,10 €, deux parts énoooormes de cake et un café latte pour 6,70 €. Plus que raisonnable pour un endroit comme celui-ci.
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En pratique
Hansel et Gretel, 107 rue Colbert. C’est ouvert du mercredi au samedi, de 10 h 30 à 19 h 30.
Contact : 02 47 05 58 65, hanseletgretel@orange.fr ou Hansel et Gretel sur Facebook. Le lieu peut seulement accueillir une quinzaine de personnes donc il est préférable de réserver à l’avance (conseil d’amie, ce serait bête d’être frustré).
Marine Sanclemente (article et photos)

The Box : sandwich à part

On a mangé un petit bout, rue Colbert : l’occasion de découvrir les bons sandwiches de The Box.

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Dani, c’est l’âme de la cuisine, le moteur de The Box, l’homme derrière
les fourneaux. (Photos tmv)

La rue Colbert se réinvente sans cesse, les adresses bougent, disparaissent. C’est souvent le quartier que l’on choisit pour aller au resto, manger un bout, partager un moment à deux, entre amis. Loin du tumulte de la place Plum’. The Box fait partie des nouveaux arrivants, catégorie fast-food maison. L’endroit ne paye pas de mine. Un comptoir, de la viande qui grille tranquillement dans la cuisine et une énorme ardoise au-dessus de sa tête.
En cuisine, Dani, le sourire ridé par l’expérience des fourneaux. The Box, c’est lui. Du sandwich maison, de la baguette, des épices, des petits secrets de cuisine. On vient ici pour manger sur le pouce, comme dans une sandwicherie classique ou un kebab. Pas beaucoup de choix, des prix raisonnables.

La différence, c’est la qualité donnée aux produits, la façon de les cuisiner. Chaque matin, Dani prend plusieurs heures pour couper, hacher, réduire sa viande en très fines lamelles. Tout ça, à la force du couteau. Il achète en brut et détaille lui-même. Il cuit tout sur son grill, ajoute ses épices. Mélange d’appellations exotiques et de tradition française, ses préparations sortent des sentiers battus du sandwich de base.
Et pour ceux qui n’aiment pas trop le pain, ils peuvent repartir avec la boîte remplie de viande, de rougaille et de riz (ça, on n’a pas testé). Une fois la baguette garnie en main, on se régale en terrasse, en regardant passer la faune habituelle de la rue Colbert, mélangée. Certains étudiants s’arrêtent. Halte casse-croûte entre deux partiels. Ça rigole. Un travailleur, le bleu de travail maculé de peinture, déguste dehors son sandwich. « Le soir, il y a beaucoup de personnes seules qui n’ont pas forcément envie de cuisiner qui viennent commander une box pour le dîner », ajoute Dani, content de son concept. Nous, en tout cas, on y adhère.
Cholé Vernon

√ AU MENU
UN PLAT
SORTIR_RESTO_BV_PLATBon, comme ça, on n’a pas l’impression : mais derrière cette image de sandwich classique se cache un moment de plaisir. On a pris le Grand-mère avec des lardons et du poulet. On a vite été calés et comblés. Au lieu des frites, The Box propose des galettes de pommes de terre. Une bonne alternative. Niveau qualité, vous pouvez y aller les yeux fermés, c’est du maison.
L’ADDITION
Cinq petits euros pour un sandwich, ce n’est franchement pas excessif quand on sait que tout est transformé sur place. Rajoutez quelques euros pour la boisson et les galettes de pommes de terre, vous avez un menu pas trop cher et l’estomac rempli pour l’après-midi.
EN PRATIQUE
The Box est situé au 89 rue Colbert. La sandwicherie est ouverte de 11 h à 15 h et de 18 h à minuit, du mardi au samedi soir. Plus d’infos au 06 35 10 45 04 ou sur facebook.com/sandwicheriethebox.fr

Hell's Kitchen, sauce new-yorkaise

On choisit ce qu’il y a dans son sandwich et on le déguste comme si on était dans la Big Apple.

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On pourrait se croire dans une scène de Gangs of New York, version XXIe siècle. Murs en pierre, tables et chaises hautes. Un lieu où pourrait se réunir la mafia irlandaise. Normal, le Hell’s Kitchen désigne aussi un ancien quartier populaire de NewYork où les immigrés s’entassaient il y a plusieurs décennies, rentraient dans un pub pour manger leur sandwich et siffler leurs pintes. « Le nom est un hommage », confirme Mickaël, le cogérant de l’établissement ouvert il y a un mois. Il est aussi manager au Pale, situé quelques mètres plus loin, rue Colbert.
Il estime que les Tourangeaux « aiment le concept ». Celui de constituer son propre sandwich. On choisit le pain : complet, ciabatta, bagel, wrap. Qui détermine le prix du casse-croûte (entre 4,50 et 5,50 euros). « Et surtout, il y a des produits locaux. Une partie du pain vient du boulanger du coin par exemple », continue Mickaël.
Ambiance rock’n’roll
Ensuite, le client a le droit à un fromage (cheddar, philadelphia…), une viande (on peut même prendre du pastrami, typique des USA) et un choix de crudités à volonté ! Le nombre de sauces, étalées sur un présentoir à 2,50 mètres de haut, impressionne.
On déguste le tout dans une ambiance rock’and’roll. « On a une télé qui passe des vieux concerts de Pink Floyd ou de Led Zeppelin », annonce fièrement Mickaël. Ou plus au calme. Les douceurs du début d’automne autorisent à manger dans la petite cour intérieure, à l’abri de l’agitation, rue Colbert. Le passage à la caisse n’est pas douloureux. Neuf euros pour sandwich (pain Ciabatta) + boisson + dessert. De quoi donner envie de retourner dans l’enfer.
Chloé Vernon
71 « street » Colbert. Tél : 09 83 62 65 94. Du lundi au samedi de 11 h 30 à 14 h 30/19 h-23 h. Dimanche : 15 h-22 h.


UN SANDWICH
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Classique de la Big Apple : le « BLT ». Bacon, salade, tomates et mayo plein les doigts.
UN DESSERT
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Le cheesecake tellement bon qu’on l’a croqué avant de le prendre en photo.
UNE BOISSON
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Dr. Pepper, un des plus vieux sodas au monde, difficilement trouvable en France.

Un air de seventies

Entrez dans le décor rétro de Cuisines et gourmandises, tout nouveau salon de thé, qui offre aussi des plaisirs salés le midi.

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Un tableau brodé de Cloclo au-dessus de la fausse cheminée. Un énorme tuner vintage crachant le doux son de Bob Dylan. Des mythiques tasses Mobil sur les étagères. On se croirait chez Mémé (sans l’odeur d’eau de Cologne) en entrant chez Cuisine et gourmandises. Ou revenu dans les seventies. Le salon de thé, qui offre aussi tartes et salades, est pourtant tout récent : il a ouvert le 7 mai dernier.
L’idée de fonder cette enseigne a germé dans la tête de deux trentenaires, Charlotte Maume-Viel et Séverine Brault. Elles se sont rencontrées quand elles ont commencé leur CAP cuisine en 2011. Toutes les deux ont le point commun d’avoir osé se reconvertir : Charlotte était animatrice socioculturelle quand Séverine gérait un magasin alimentaire. «On exerce désormais une passion », sourit la première.
Les visages s’illuminent quand elles évoquent leur attrait pour les années 70, qui se révèle dans la déco. « On ne voulait pas faire un salon de thé classique, à l’anglaise, gris et mauve », explique Séverine. Les couleurs chaleureuses (orange, vert) se mêlent habilement avec un meuble en formica. Les tables, chaises et couverts volontairement dépareillés finissent de donner une teinte pétillante. Un poster de Sylvie Vartan orne même les toilettes. « Les clients deviennent nostalgiques avec cette ambiance », continue Séverine.
Côté assiette, tout est fait maison, avec les produits frais de saison. Et la carte change tous les jours. Seuls le cheesecake et le tiramisu, les deux spécialités de Charlotte et Séverine, ne quittent jamais l’ardoise, qui se révèle abordable (formule à 11,50 euros pour un plat et un dessert). Une cuisine simple, sans chichis. À l’image du salon de thé. Donc, rassurez-vous : pas besoin de venir en pattes d’eph ou avec une coupe afro pour rentrer et apprécier.
126, rue Colbert. Tél. 02 34 37 10 43. Ouvert du mardi au samedi, de 9 h à 18 h. Brunch le dimanche, de 10 h 30 à 15 h. Vente à emporter.


DANS L’ASSIETTE
UN PLAT
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Röstis de riz, fricassée de bacon et chorizo et un léger coulis de poivron rouge. Goûtu !
UN AUTRE PLAT
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Un classique bien maîtrisé : une tarte au thon, avec une excellente moutarde de Dijon.
UN DESSERT
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Gâteau au rhum et à l’ananas. Et on ne se lasse pas de la chantilly avec les amandes.

Cuisinez-moi : le royaume du burger maison !

Des burgers, fish & chips et frites maison dans la rue Colbert, avec des produits locaux et de qualité dedans super miam miam. Qu’est ce que vous attendez !?

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Enfin un fish&chip à Tours, et qui s’avère être le royaume du hamburger maison ! Il fallait bien que la tendance restauration rapide gastronomique arrive jusqu’à chez nous… Le jour de grâce est arrivé grâce à Thomas Mouhatcheff.

THE Burger délicieux.
THE Burger délicieux.

Ce jeune trentenaire a laissé tomber son ancien job pour la cuisine, et il a eu raison ! Son burger est succulent, vraiment. Et pour cause : il hache sa viande chaque matin pour concocter lui-même le steak haché volumineux qu’il glisse entre deux tranches de pain burger commandé à un boulanger du coin. Ajoutons que, devant les deux tranches de fromage fondant, le cheddar en plastique peut aller se rhabiller : le comté affiné vient direct de chez le fromager. Et pour clore le sandwich, la compotée d’oignons ajoute une petite touche salée sucrée… miam.
Un plat du jour à emporter
Comme si ça ne suffisait pas, les frites sont « maison » et servies dans un cornet à l’ancienne. Elles sont tellement chouettes qu’on leur reprocherait un petit goût de trop peu. Pour l’instant Thomas est seul en cuisine, alors le service peut parfois être plus gastronomique que rapide lors des coups de bourre… Mais il met tant d’amour et de soins à préparer ses burgers, qu’on n’a pas du tout envie de lui en vouloir. Cuisinez-moi propose aussi un plat du jour entre 5 et 6 euros (et publie le menu sur Facebook tous les matins !), à emporter ou à consommer sur place, le tout à base de légumes de saison et/ou de produits régionaux, et encore une fois fait maison.
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Le Fish & Chips à l’anglaise !

La carte des desserts se décline aussi selon l’humeur, tarte aux pommes, mousse au chocolat, muffin’s aux noisettes… et là c’est encore Thomas qui s’y colle ! On se croirait au coeur de Londres dans le petit intérieur de Cuisinezmoi, mais avec les vieilles poutres au plafond et la vue sur la rue Colbert, on ne peut pas se tromper : on est bien dans un petit resto du midi tourangeau où on peut enfin concilier burger, chic, et cuisine locale !
Ouvert le midi, et le soir pour les réservations de grandes tables, 86 rue Colbert. Tél. 02 47 47 12 97.