TOP 4 : panique sur le web

Le 26 décembre sort Unfriended : Dark Web, un film où une bande d’amis se retrouve sur le deep web, observés par un inconnu flippant. Voici quatre autres films où suspense, flippe, ordinateurs et dangers d’Internet se mélangent.

UNFRIENDED

Le premier volet de la franchise (?) : après le suicide d’une lycéenne, ses amis sont menacés d’être tués s’ils se déconnectent de Skype. Expérimental sans être vraiment foufou, Unfriended est un simple pop-corn movie.
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CAM

Une cam-girl, payée pour des shows érotiques, se retrouve piégée : une sorte de « clone » lui a volé son compte et usurpé son identité. Production Netflix, CAM est un thriller féministe bien emballé, relativement palpitant mais qui pourra en laisser perplexe plus d’un !

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FRIEND REQUEST

Lorsqu’une étudiante branchée supprime de ses amis Facebook une fille introvertie envahissante, ses proches meurent un à un. Un zoom sur les réseaux sociaux et la solitude, original mais fauché par une mise en scène plate.

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TRAQUE SUR INTERNET

Déjà en 1995, Irwin Winkler s’intéressait aux dangers de l’informatique. Une jeune informaticienne (Sandra Bullock) voit sa vie menacée par un amant qui recherche… une disquette ! Si ça, ce n’est pas old school…
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Aquaman : super-héros des mers

Ça y’est, Aquaman débarque enfin sur nos écrans. Le super-héros de la mer investit les cinémas. Un futur raz de marée en vue au box office ?

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La préparation d’Aquaman ne se sera pas faite sans vagues !
Projet lancé en 2015 pour l’univers DC Comics (DCU) et légué à James Wan (réalisateur multitâches de Conjuring, Fast and Furious ou encore Saw), Aquaman a ensuite subi les dégâts collatéraux de naufrages DCU, puis de mauvaises projections-test début 2018 qui obligeront à tourner des reshoots. En juillet 2018, Aquaman fait ses premières longueurs devant le public : le trailer diffusé au Comic-Con est un succès. Ouf.

Aujourd’hui, ça y’est, le super-héros des mers est à l’écran ! L’appréhension de départ, celle de voir un produit grotesque, est finalement vite effacée. Visuellement différent des autres films DC, Aquaman tient pourtant la route. Avec une mise en scène difficile à prendre en défaut (les séquences d’action sont diablement réussies), cette épopée épique propose un superbe monde sous-marin, tentaculaire et prenant.

Malgré son parti-pris numérique – pas de tournage sous l’eau – le film de James Wan reste ambitieux dans sa forme et sait pertinemment où il va (et à qui il se vend…). Évidemment, on sent que les Deadpool et consorts sont passés par là : Aquaman est sans prise de tête, fun et drôle, moins sombre que les autres productions et opère donc un virage très net.

On regrettera l’aspect musical grandiloquent ayant tendance à tout surligner, notamment les émotions. Cette partition un poil trop envahissante a parfois tendance à être fastidieuse.
Le récit, lui, est également inégal et le film, trop long pour un seul héros. Il n’empêche, Aquaman est un divertissement bien meilleur qu’attendu. Après les échecs de Suicide Squad et Justice League, DC va peut-être sortir la tête de l’eau.

> Fantastique / Action (USA). Durée : 2 h 24. De James Wan. Avec Jason Momoa, Amber Heard, Patrick Wilson, Willem Dafoe…
> NOTE : 3,5/5 

Horoscope WTF du 19 décembre au 76 janvier 2094

On sait, on sait : l’astrologue va vous manquer jusqu’au mois de janvier (ou pas). Voici donc la dernière dose d’horoscope WTF pour 2018 !

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BÉLIER
Amour : Pour ce dernier horoscope de l’année, sachez qu’on vous aime très très fort.
Gloire… à vous. On sait qu’on est souvent méchant avec vous, parce que vous êtes premiers dans la liste.
Beauté : Cela dit, quelle idée d’être Bélier ! C’est quand même un signe lourdingue.

TAUREAU
Amour : Avec vous sous la couette, c’est comme à Disney. Longue attente pour court plaisir, mais un peu de magie quand même.
Gloire : Responsable mais pas coupable.
Beauté : Ce regard bovin vous sied à ravir.

GÉMEAUX (mais cette semaine, vous êtes un cheval)
Amour : Vous hennissez de plaisir en cette période de rut hivernal.
Gloire : Mais que fait la pouliche ???
Beauté : (vu que vous êtes un cheval HAHA, C’EST MARRANT HEIN)

CANCER
Amour : Et l’oscar de la meilleure simulation est attribué aux… Cancer !
Gloire : La constellation du Johnny vient de découvrir que vous aviez tous quelque chose en vous de Tennessee.
Beauté : Joli groin. C’est toujours ça d’pris.

LION
Amour : Contre toute-attente, vous êtes le signe le plus idolâtré de la semaine. Love !
Gloire : 2019 vous verra faire un petit collé-serré avec Nadine Morano.
Beauté : Arrêtez de faire les malin(e)s, vous avez le charisme d’un chili con carne.

VIERGE
Amour : Dodu(e) mais pas cocu(e).
Gloire : Vous êtes le genre de personne entrée là car il y avait de la lumière…
Beauté : …et dont on ne remarque l’incompétence que bien après.

BALANCE
Amour : Expressif/ve comme une étoile de mer.
Gloire : « Si j’avais l’portefeuille de Manu Chao… » Oui, bah c’est bien joli mes loulous, mais vous n’avez que son vieux poncho dégueulasse.
Beauté : Bande de hippies, va.

SCORPION
Amour : C’est comme le Titanic, un naufrage.
Gloire : La constellation du sunlight des tropiques vous prédit un featuring avec Gilbert Montagné.
Beauté : Tout doucement, votre teint se rapproche de celui de Donald Trump.

SAGITTAIRE
Amour : Vous le saviez, vous, que ce sera nous dès demain, ce sera nous le chemin, pour que l’amour qu’on saura se donner nous donne l’envie d’aimer ?
Gloire : Wow, vous êtes aussi intéressant(e) qu’un épisode de Joséphine Ange gardien.
Beauté : 2019 rime avec tête d’oeuf. Déduisez-en ce que vous voulez.

CAPRICORNE
Amour : Coucou les baraques à frites, ça va ?
Gloire : Wesh, votre père s’appelle Fection. Parce que vous n’êtes que perfection.
Beauté : Cette carrure de rouleau de printemps vous va à merveille.

VERSEAU
Amour : Il était un petiiit Verseau, il était un petiiit Verseau, qui n’avait ja-jajamais copulé ohé ohééé.
Gloire : Si ça ne bouge pas, mange-le.
Beauté : Crise de gaz ce week-end.

POISSONS
Amour : Le saviez-vous ? Copuler dans du houmous fera de vous un meilleur coup.
Gloire : Vous n’avez pas le compas dans l’oeil. Non, c’est plutôt une équerre, plantée dans l’orbite, aaaah, vous êtes un cycloooope.
Beauté : Votre douce crinière de poney n’impressionne guère.

La rétrospective 2018

L’année 2018 s’achève bientôt. Petit coup d’œil dans le rétro…

rétrospective

L’année se termine bientôt. À tmv, on a voulu vous proposer une petite rétrospective 2018 de faits notoires dans le monde, en France, en Touraine et… à la rédac’ !

N’hésitez pas à partager, sur notre page Facebook ou en commentaire, les faits qui vous ont marqués.

Cette rétrospective se retrouve dans notre numéro 318, disponible partout en ville ou à télécharger en version PDF juste ici

UNE

Eat Salad : salade sur-mesure

Cette semaine, on a voulu manger léger avant de se préparer aux fêtes de Noël. La chronique resto de Eat Salad, à l’Heure Tranquille.

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Avant les fêtes, c’est la diète ? Ou vous avez au moins envie de manger un peu plus léger ? Alors, direction Eat Salad qui a ouvert en juin dernier sur la place du centre commercial L’Heure Tranquille dans le quartier des Deux-Lions. C’est un des nombreux restaurants de la chaîne de fast-food (Nantes, Paris, Lille, Bordeaux, Toulouse, Anglet, Biscarrosse…) en plein développement.

Le principe ? Manger rapidement mais sainement. À midi, le restaurant est rempli, mais il est aussi possible de commander à emporter toute la journée. Comme au self, on fait la queue.
On choisit d’abord sa « base » de salade (laitue, mâche, mesclun, épinard ou roquette), de pâtes, de riz basmati ou pour les indécis, d’un peu des deux. Ensuite, on choisit parmi la trentaine d’ingrédients proposés quatre ou six éléments.

Je craque pour un fond de basmati/roquette, accompagné de tomates cerises confites, carottes râpées, boules de mozzarella, saumon et un mix de graines. Il faut ensuite choisir une sauce. La serveuse me conseille la ranch, sauce blanche au parmesan ou la miel moutarde plus sucrée-salée. J’opte pour la première. Le menu peut comprendre une boisson classique ou un des jus de fruits, de la citronnade ou du thé glacé maison ; mais aussi un dessert parmi des fruits frais coupés, des pâtisseries ou des fromages blancs gourmands.
On mélange ces ingrédients avec la sauce sous mes yeux et je règle le copieux mélange pour 12,90 €.

Comptez 10,90 € pour une salade de quatre ingrédients avec boisson et dessert. Il est aussi possible de manger chaud ses pâtes ou son riz, avec les mêmes ingrédients et des sauces tomate basilic, curry coco ou encore pesto. Une adresse à garder sous le coude pour les plus pressés.

> Eat Salad, L’Heure Tranquille (à l’entrée principale côté tramway), ouvert tous les jours, de 11 h 30 à 22 h 30.

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On a testé la PlayStation Classic (mini)

Sony a cédé à la mode des rééditions de consoles rétro en version miniature. Depuis le 3 décembre, les nostalgiques peuvent donc rejouer à la PlayStation 1, avec 20 jeux intégrés. On a testé. Notre verdict

TEST PLAYSTATION
(Photo tmv)

Chère lectrice, cher lecteur. Sache d’abord une chose (oui, je me permets de te tutoyer), c’est que je suis faible. Très faible.

En 2016, j’avais déjà craqué en achetant la Super Nintendo classic. La firme avait ressorti sa console culte de 1990 en version mini. Ça s’appelle le rétro-gaming et ça joue sur la nostalgie des trentenaires comme moi parce que « oh boudiou, c’était quand même mieux avant ».
En deux secondes chrono, j’avais ma Super NES et je retombais en extase et en enfance.

En ce mois de décembre, j’ai pris deux résolutions : 1) m’offrir un calendrier de l’Avent à moi-même puisque personne n’y a pensé (honte à vous) ; 2) m’acheter cette fameuse PlayStation classic. Passé ces considérations hautement philosophiques, venons-en donc aux faits. J’ouvre donc mon carton. Réaction 1 : « Aaanw, elle est choupeeette ! » Toute petite, cette mini PS1 est mignonne comme tout (eh, j’ai dit que j’étais faible). La finition est parfaitement réussie. Deux manettes sont proposées et les 20 jeux sont préchargés.
Réaction 2 : je râle (comme souvent). La console fonctionne avec un câble HDMI et un USB, mais les coquinous de Sony n’ont pas inclus l’adaptateur secteur qui va avec l’USB. À 99 € la bestiole (on y reviendra), c’est gênant.

Après moult insultes, je lis sur Internet qu’en fait, un chargeur de smartphone ou de tablette suffit.

Le tout premier GTA : rétro à l'état pur.
Le tout premier GTA : rétro à l’état pur.

Ouf, j’allume la bête et * nostalgie * le logo et le jingle d’intro font leur petit effet. Me revoilà 20 ans en arrière. Un rapide tour des jeux et je retombe, amoureusement, dans le tout premier GTA. Je m’éclate. Idem en rejouant à Destruction Derby et Twisted Metal – deux madeleines de Proust, des nuits blanches entières passées là-dessus avec mon grand frère – et, bien sûr, le mythique Tekken 3. Rah, quel pied ! Plaisir et coup de vieux se mêlent lorsque je lance une partie de Cool Boarders 2 ou encore Ridge Racer 4.

Pour le reste des jeux, on peut retrouver Battle Arena Toshinden, Intelligent Qube, Jumping Flash, Metal Gear Solid, Mr Driller, Oddworld, Rayman, Resident Evil, Revelations : Persona, Super Puzzle Fighter 2, Syphon Filter, Rainbow Six et Wild Arms (sur les 20 proposés, 10 sont multi-joueurs et la quasi-totalité est en anglais).

Alors, très vite, forcément, on tire un peu la tronche, avouons-le : où sont Gran Turismo, Driver ou encore Tomb Raider ? Et Tony Hawk Pro Skater, sérieusement ? Et Silent Hill, rah ! Le choix est discutable. Et comparé à la sélection culte offerte par la mini Super NES, celle de la mini PS1 fait grise mine.
À noter également que, forcément, les choses ont évolué. De nos jours effectivement, Maître Gims vend des disques, tout le monde a un doctorat en géopolitique sur Twitter et nos télés sont plus puissantes qu’en 1999. Il faut donc s’habituer au format 4/3, à avoir du bon pixel sur son écran – le signal vidéo ne va pas au-delà de 720p – et se dire que, parfois, les jeux vidéo, c’est comme Mickey Rourke : ça vieillit pas si bien.

VERDICT À CHAUD

Évidemment, le plaisir est là. Il y a de quoi se taper de bons dimanches de fun et des trips nostalgiques. Mais le fantasme était si grand qu’à l’arrivée, le résultat est mitigé. Sony s’est précipité. D’autant qu’avec un prix de 99,99 €, cela a de quoi picoter… Un bonheur tout de même, mais les puristes resteront sur leur faim.

EN RÉSUMÉ

Les +
Facilité d’utilisation
Le nombre de jeux
Possibilité de sauvegarde en cours de partie
Rah, tout de même, c’était le bon vieux temps !

Les –
Le prix
L’absence de titres incontournables
L’adaptateur USB non-inclus

François Coty, un parfum d’audace

On doit à François Coty des parfums emblématiques mais aussi le château d’Artigny, étonnante folie construite il y a cent ans. Véronique Coty, son arrière-arrière-petite-fille, y a relancé le Prix François-Coty. Rencontre avec l’héritière d’un patrimoine unique.

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Véronique Coty (Photo NR)

Émilie Coppermann a reçu le Prix François-Coty 2018. Personne ne la connaît… alors que ses créations, comme Black XS de Paco Rabanne, ou Play, de Givenchy, sont célèbres.
La parfumerie reste un milieu extrêmement fermé. En France, on a aussi du mal à remercier nos artistes ou ceux qui ont ouvert des voies. Les maisons doivent absolument valoriser ces artistes de l’ombre auxquels ils doivent leurs grands succès. Le Prix François Coty remis lundi dernier au château d’Artigny permet de mettre en lumière mon aïeul mais aussi le talent des parfumeurs d’aujourd’hui.
La Société française des parfumeurs a reçu des jus tous les 15 jours et choisit une dizaine de nominés sur une liste exhaustive de près d’une centaine de parfums. Ces nominés étaient ensuite libres de nous envoyer la création réalisée dans l’année qui leur tenait le plus à cœur, qu’elle ait été commercialisée ou non. Car certaines créations, magnifiques, sont parfois refusées par une marque pour des raisons de stratégie ou de coût.

Parallèlement au prix, vous avez créé une exposition consacrée à François Coty.
Une rétrospective me semblait indispensable pour le faire reconnaître du grand public. J’ai pensé à une exposition autour de la ligne parfumée, c’était sa particularité : il créait des parfums puis imaginait autour de chacun des lignes complètes avec des colognes et des cosmétiques. À la fin des années 20, François Coty vendait 100 000 poudres par jour dans le monde.
Il a créé 38 parfums dont une nouvelle famille, les Chypres. Il est mort en 1934 mais il reste une référence, une icône, pour tous les parfumeurs. Nous avons donc réuni près de 300 flacons, poudriers, objets d’archives, coffrets… Le parfumeur Jean Kerléo, fondateur de l’Osmothèque, a reconstitué huit fragrances emblématiques et on peut les sentir. En voyant la taille des flacons, on réalise qu’à l’époque, le parfum était vraiment considéré comme un luxe, un vrai bijou.

Petite, quel rapport aviez-vous avec le travail de votre aïeul ? 

Photo credit association francois coty
Photo credit association francois coty

Mon grand-père, son petit-fils, nous en parlait souvent mais c’était un peu étrange, irréel. Enfant, je ne mesurais pas bien la valeur de cet héritage. Mon grand-père m’impressionnait beaucoup plus : il avait créé la Piste aux étoiles, était ami avec Fernandel et Dali. J’ai voulu reprendre ce travail de mémoire à la suite de mon grand-père et aujourd’hui, je vois à quel point le parcours de François Coty est étonnant.

Il a découvert la parfumerie par hasard, il est devenu milliardaire puis il est mort ruiné en 1934…
Il était hors-norme. Par exemple, il a été élu maire d’Ajaccio mais il n’est pas allé cherché son écharpe… Sa carte de visite était un peu mégalo, il y avait inscrit : François Coty, artiste, industriel, technicien, économiste, financier et sociologue ! C’est parce que la Touraine était le pays des rois que François Coty s’y est installé. Il a décidé d’y construire la réplique d’un château du XVIIIe siècle et il voulait faire sortir le tout-Paris de la capitale. Il y a installé un standard téléphonique international, des frigos pour ranger les manteaux de fourrure des femmes qui venaient à ses soirées.
Mais il avait aussi créé une usine pour embaucher des mutilés de guerre, installé des crèches dans ses usines… c’était un entrepreneur très paternaliste et très humain. Son toupet incroyable vient sans doute de son enfance difficile. Il a perdu sa mère très tôt, puis son père a disparu à la guerre et à l’âge de 14 ans, il a quitté Ajaccio pour Marseille. Et cet enfant pauvre est devenu l’homme le plus riche de France.

On peut dire qu’il a créé les premières collab’ dès les années 20. Un visionnaire ?
Oui, il n’a pas seulement révolutionné le monde de la parfumerie en pensant à utiliser certaines matières premières originales, il a aussi été un précurseur en terme de marketing. Il a pris le nom de sa mère, Coti et changé le i terminal en y pour le rendre plus graphique. En 1910, avouez qu’il fallait y penser !
Il a créé l’échantillon en 1917 pour les militaires qui en ramenaient à leurs petites amies. Il voulait que le luxe soit accessible à tous. Il est le premier à vendre du parfum en grand magasin, il adaptait ses produits pour qu’une ouvrière puisse porter le même parfum qu’une baronne, en imaginant deux types de contenants, l’un bon marché et l’autre luxueux. Il était le premier parfumeur à concevoir des packagings, il a travaillé entre autre avec Lalique, des graveurs, des peintres, des Prix de Rome… Il a su réunir l’art et l’industrie. Ce n’était pas seulement un créateur, c’était aussi un entrepreneur et un bâtisseur.

L’EXPO

LA LIGNE DE VIE PARFUMÉE DE FRANÇOIS COTY
Dédiée à l’univers de François Coty, cette exposition réunit ses plus belles créations ainsi que des archives et des objets personnels. Elle sera accueillie fin 2019 au Musée de Suresnes, lieu historique des créations de François Coty puis chez Bucherer, rue des Capucines à Paris. Elle s’installera au Musée international de la Parfumerie à Grasse courant 2020.
À voir jusqu’au 31 décembre 2018, au Château d’Artigny à Montbazon

Le catalogue de l’exposition, ravissant, a été réalisé par la graphiste Mademoiselle Hazard, avec des contenus de Ghuislaine Picchiottino. Durant tout le mois de décembre, Hervé Guttin le chef cuisinier, propose à la carte du restaurant « L’Origan », un « menu parfumé François Coty ».

Le metal (et le Hellfest) en chiffres

Petit tour des chiffres concernant la musique metal en général… et du Hellfest bien sûr.

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L’âge auquel est mort Lemmy Kilmister, chanteur et bassiste de Motörhead, malgré une vie de (très) gros excès.

66 331

En euros, la somme collectée en crowdfunding par le festival breton Motocultor en 2017 pour continuer à vivre, malgré des difficultés financières.

PIB

D’après une étude du géographe Richard Florida, plus un pays possède un PIB par habitant important et un Indice de développement humain (IDH) haut, plus il a de métalleux parmi ses citoyens.

30 METAL black album

En millions, le nombre d’exemplaires vendus du fameux « Black Album » de Metallica, sorti en 1991. En 2018, il a atteint 500 semaines (non-consécutives) dans le classement Billboard. Quatre disques au monde seulement ont réussi cet exploit.

16

Le nombre d’années qu’a passé Varg Vikernes (du groupe Burzum) en prison pour le meurtre d’un musicien rival.

Classique VS metal

Il existe de nombreuses similarités entre la musique classique et le metal, surtout au niveau de certaines constructions et structures musicales (par exemple, dans le groupe Emperor), ou de solos (certaines gammes s’inspirent même de Vivaldi). Certains groupes de metal ont également joué avec des orchestres nationaux classiques : Satyricon, Metallica, Within Temptation, Skálmöld…

Classique VS metal (bis)

Une étude d’Adrian North, professeur de psychologie, a révélé que les profils des auditeurs de musique classique et de metal étaient similaires : c’est-à-dire créatifs, doux et à l’aise avec eux-mêmes.

Et côté Hellfest ? 

400 000

Le nombre de litres de bière vendus en 2018, sur 3 jours au Hellfest (contre 23 000 litres de vin).

1 H 30

Cette année, les 55 000 pass 3 jours pour le festival Hellfest se sont écoulés en moins de 2 h. Un record. 

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23

En millions, le budget du Hellfest. C’est le plus gros de France. Les subventions s’élèvent à 20 000 €.

25 %

La part de femmes festivalières. Un taux en progression.

1 200

Le nombre de journalistes couvrant le festival, soit 450 médias venant du monde entier.

100 €

Ce que le festivalier dépense en moyenne dans les commerces locaux de Clisson, la ville de 6 900 habitants qui accueille le Hellfest. 

On vient parfois de loin au Hellfest
On vient parfois de loin au Hellfest

200 000

Le nombre de festivaliers, journalistes, VIP et invités accueillis sur 3 jours de festival.

35 ans 

La moyenne d’âge des festivaliers.

70 

Le nombre de nationalités différentes présentes au festival.

1,2

En million, le cachet du groupe Iron Maiden.

Roman Rouzine, guitar hero

À 29 ans, le Tourangeau Roman Rouzine, prof de guitare à Tous en scène et compositeur, manie la six-cordes comme un virtuose. Son prochain album se veut encore plus ambitieux. Rencontre avec un passionné.

Roman Rouzine (Photo crédit Clément Lebraud)
Roman Rouzine (Photo crédit Clément Lebraud)

« En ce moment, effectivement… c’est le rush ! » Roman Rouzine est dans le jus. En ce jour d’interview, le studio l’attend juste après.

C’est que son futur bébé, le bien nommé « Humans », est en pleine gestation : c’est son second album et il doit atterrir dans les bacs en mars 2019. Un deuxième disque sur lequel ce guitariste franco-ukrainien se dit « plus libre ». Bien différent du premier, paru en 2014 : « On ne me connaissait pas, je devais faire mes preuves. Maintenant, je me fiche qu’on me dise que je joue bien, je veux surtout provoquer des émotions. »

Il faut dire que Roman n’est pas un manche à la guitare… C’est un virtuose, même si, modeste, il ne semble pas être très friand du terme. Son jeu donne le vertige. De la musique instrumentale, certes, mais sa guitare est lyrique, composée comme un chant. Maîtrise et aisance. Le musicien a rapidement progressé, alors qu’il n’a débuté qu’à 17 ans.
La guitare classique, sur laquelle il commence, ne lui plaît guère. La méthode conservatoire ? Pas son truc. « J’étais plus AC DC et Led Zep’ ! », raconte-t-il. Alors avec un ampli, c’est tout de suite mieux ! Il continue ses cours guitare électrique en main.

Musique cinématographique

Puis tout va vite : il intervient dans le prestigieux magazine Guitar Part à 21 ans seulement. Le monde de la six-cordes le remarque. Les sponsors français aussi. Et même une marque internationale : Ibanez l’accepte comme l’un des ambassadeurs et « l’endorse ». Des « grattes » idéales pour y plaquer son style. « J’ai une base metal, surtout sa branche symphonique. Et la musique classique me fascine. Aujourd’hui, je pratique un mélange d’influences classiques comme le violoniste David Garrett, du rock et du metal comme Adagio ou Patrick Rondat qui m’a beaucoup appris, mais également des compositeurs de films, avec Hans Zimmer par exemple. »

Ce côté cinématographique, on le retrouvera dans le prochain album de Roman. « Il comporte une ambiance blockbuster américain, c’est plus chaleureux », se réjouit-il. Rendu possible grâce à une campagne de crowdfunding (l’artiste a collecté 3 325 € !), ce disque « raconte des choses de ma vie. Il y a aussi une réflexion autour de l’Ukraine, mon pays natal. Cette musique sera plus intense, tout en restant sophistiquée ».

Moins de fougue dans la guitare, mais une exigence et un niveau toujours élevés. Alors la question nous taraude. Titiller Roman en lui demandant ce qui est le plus important : la technique… ou le groove ?
« Rien ne prévaut. L’important, c’est l’intention de jeu, pourquoi on joue de cet instrument à ce moment : là, on transmet des émotions. Le groove et le feeling le font, mais si on ne travaille pas sa technique, on raconte mal », explicite Roman. « En fait, c’est comme écrire un bouquin qui aura beau être le plus génial du monde, si tu es nul en grammaire et en orthographe, on ne te comprendra pas. »

> romanrouzine.com et facebook.com/romanrouzine

Horoscope WTF du 12 au 18 décembre 2018

Les vacances approchent, Noël également. Profitez de cette avant-dernière dose d’horoscope avant la trêve hivernale.

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BÉLIER
Amour : L’amour avec les Béliers, c’est comme les turbulences en avion : quand ça arrive, on croit vite aux miracles.
Gloire : Comme dirait Finkielkraut : TAISEZ-VOUS !
Beauté : Noël Mamère ou Noël mammaire, il vous faudra choisir.

TAUREAU
Amour : Alors comme ça on est du genre à faire des galipettes uniquement vêtu(e) d’un gilet jaune ?
Gloire : Il serait temps de vous rendre compte que vous êtes la personne la plus génial(e) du monde.
Beauté : Le téton flasque.

GÉMEAUX
Amour : Une ceinture de chasteté vous ferait le plus grand bien.
Gloire : La constellation du Macron vous conseille de vous sortir les doigts de là où ils sont.
Beauté : Salut ! On a trouvé votre dignité aux objets retrouvés. N’hésitez pas à passer quand vous voulez.

CANCER
Amour : Alors ? Vous avez pensé à un plan B ? (voire C, car là…)
Gloire : Vous êtes nostalgique de cette période où vous étiez le/la pro du striptease.
Beauté : C’est fou, vous ressemblez vraiment à un nem.

LION
Amour : Vivez vos fantasmes à fond, enduisez votre corps de rillettes.
Gloire : Un long périple vous mènera jusqu’au Monoprix du coin, acheter une boîte de cassoulet.
Beauté : Et dire qu’enfant, vous aviez une bonne gueule…

VIERGE
Amour : Bientôt un nouveau venu dans la famille, votre fonction de géniteur/génitrice a fonctionné…
Gloire : …Oui, bon, j’aurais pu prévenir avant, je sais. Mais j’ai zappé.
Beauté : …Désolé, kiss, bye.

BALANCE
Amour : Vos hormones bouillonnent. Il va être caliente, cet hiver. Graou !
Gloire : Enfin, ne vous enflammez pas non plus hein. On n’insinue pas que vous êtes un bon coup.
Beauté : Parce que perso’, j’ai entendu des trucs sur vous… Mais je dirai rien.

SCORPION
Amour : Tout le monde sait que votre fantasme est de vous enrouler de papier à bulles et… PLOP.
Gloire : Un abonnement à Tuning Magazine pour Noël vous ferait du bien.
Beauté : Telle la pleine lune, vous êtes tout(e) rond(e), blanc(he) et excitez les esprits.

SAGITTAIRE
Amour : Aimer, c’est aussi vieillir ensemble, grossir puis se ramollir. Pensez-y !
Gloire : Wow, quelle vivacité d’esprit. Vous êtes aussi rapide que Doc Gynéco.
Beauté : Qui l’eût cru qu’une aussi belle personne que vous porterait des sous-vêtements si laids ?

CAPRICORNE
Amour : Si j’étais vous, je resterais célibataire à vie. Les gens ne vous méritent pas.
Gloire : Les Capricornes ont 20 % de chances de plus de se blesser en urinant sur une clôture électrique.
Beauté : Fini, les tabous cette semaine. Osez vivre votre passion du naturisme au grand jour.

VERSEAU
Amour : Tellement déçu(e).
Gloire : Vraiment perdu(e).
Beauté : Beaucoup trop poilu(e).

POISSONS
Amour : Comme l’a dit je ne sais plus qui : l’amour, c’est un truc qui près du machin voudrait… Mince je sais plus.
Gloire : C’est con, car ce conseil aurait pu vous servir et faire de vous quelqu’un d’heureux et aimé.
Beauté : Eh oui, ça vous apprendra à nous suivre aveuglément. Allez, salut !

J’ai testé pour vous… la doundoun danse !

Que faire un dimanche pluvieux à Tours ? De la doundoun danse ! La rédaction a participé fin novembre à un stage organisé par l’association tourangelle Le pied à l’oreille.

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La doundoun danse ? Mais c’est quoi ce truc ?? « C’est pas compliqué, on joue sur un doundoun et en même temps on danse ! Et c’est trop cooool ! », annonce Maeva Frémont, danseuse, percussionniste et organisatrice du stage à l’association Le pied à l’oreille.

Le doundoun, c’est un grand tambour africain au son grave, fait de bois et de peaux reliées par des cordons. L’accessoire indispensable ? Les baguettes pour taper dessus ! À l’origine, la doundoun danse viendrait de Guinée, raconte Maeva Frémont : elle ferait partie des rites initiatiques de passage à l’âge adulte pour les femmes du peuple Baga. Aujourd’hui, c’est une danse mixte. Si, si ! Pourtant, à l’occasion du stage, un seul danseur a répondu présent… pour 18 danseuses.

À vos marques…

La séance commence en douceur. L’échauffement complet – des pieds à la tête – monte progressivement en cardio. Ensuite, nous découvrons le rythme (macru) sur lequel nous allons jouer et danser. D’abord, nous écoutons les trois percussionnistes, David, Olivier et Abdoulaye. Puis nous marquons le rythme avec des pas simples, tout en claquant des mains. Jusque là, tout va bien. doundoun1

Prêts…

Ça y est ! On va enfin taper sur les doundouns. Mais pas n’importe comment : David nous explique comment ne pas les abîmer, ni casser les baguettes. Comme il n’y a pas assez de doundouns, des congas (grand tambour cubain) et des poubelles renversées sont réquisitionnées. Chacun devant son « truc à taper », nous voilà fin prêts. « Ce n’est pas grave si vous ne captez pas tout. L’essentiel est de se faire plaisir ! », insiste Maeva.

Dansez !

Facile, le premier mouvement : les pieds ne bougent pas, il suffit de taper sur le temps avec les baguettes. Bien fort, ça défoule ! « Takalata poum poum ! », scande Maeva. Que signifie ce curieux langage ? Mettre des mots sur les rythmes permet de mieux les retenir. Testé et approuvé.
D’autant qu’au fil de l’après-midi, la chorégraphie se corse : rythmes décalés, pas plus difficiles, enchaînements à retenir… Je comprends mieux pourquoi une pratique de la danse africaine ou des percussions était conseillée pour participer au stage. Heureusement, mes quelques années de danse me permettent de suivre la cadence (#jemelaraconte !).
Mais voilà qu’en plus, il faut se mettre à crier. Scander des « hey ! » au bon moment. « Seule, je crie plus fort que vous tous », lance Maeva, pleine d’énergie. Et c’est vrai. L’après-midi passe très vite. Nous apprenons une dizaine de pas.
Le bilan : beaucoup de plaisir, des courbatures et surtout, l’envie de recommencer.

Testé par Nathalie Picard

> En savoir plus : Le Pied à l’oreille (lepiedaloreille.wixsite.com/danse-africaine) organise de nouveaux ateliers danse parent-enfant et maman-bébé. Samedi 15 décembre à la salle du Petit Morier (81 boulevard Jean-Royer) à Tours. Résa obligatoire : lepiedaloreille@gmail.com. 

> D’autres assos proposent de découvrir danses et percussions africaines sur Tours et environs : Choréa Corps à Saint-Pierre-des-Corps, Courteline et Anoukowadé à Tours, L’Aubrière à Fondettes, Tous ensemble 37 à Joué-lès-Tours…

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Sociologie de la musique metal pour les nuls

Le 12 décembre, c’est la Sainte Jeanne-Françoise de Chantal, mais c’est aussi et surtout la Journée internationale de la musique metal (si, si, ça existe !). L’occasion de vous décrypter un style musical souvent stigmatisé mais pourtant complexe et intéressant, idolâtré par un public multigénérationnel et fidèle.

UNE

Les origines (pour briller en société)

Si le terme « heavy metal » a été utilisé pour la première fois par un journaliste pour décrire la musique de Jimi Hendrix, le metal tel qu’on le connaît aujourd’hui est né d’une façon qu’on pourrait simplement et naïvement résumer ainsi : le blues a engendré le rock, le rock a engendré le hard rock et le hard rock a engendré le heavy metal. Un souci de jouer toujours plus dur, plus lourd et plus méchant.
Ce style apparaît surtout en Grande-Bretagne, à la fin des années 60. Fondé il y a près de 50 ans (!), Black Sabbath est souvent considéré comme le pionnier du genre. À cette époque, personne n’a encore entendu pareils riffs et pareille musique… si maléfique. Dans ses notes, Black Sab’ va d’ailleurs jusqu’à utiliser le triton, un intervalle dissonant qu’on surnommait « Diabolus in Musica » au Moyen- Âge, celui-ci ayant été interdit car jugé dangereux et assimilé à quelque chose de diabolique. 1970, le premier album de Black Sabbath sort et dévaste le monde. Un nouveau son est né.

Le groupe Black Sabbath à ses débuts
Le groupe Black Sabbath à ses débuts

Il fait quoi dans la vie, le métalleux ? (à part vivre pour la bière et les watts)

Évacuons les clichés d’emblée : non, le métalleux n’est pas une brute écervelée. En France, les amateurs de metal sont sociologiquement très divers. Dans son ouvrage Hard rock, heavy metal, metal, histoire, cultures et pratiquants, Fabien Hein, maître de conférences en sociologie à l’Université de Metz, indique : « On trouve dans les publics du metal des ouvriers, des cadres supérieurs, des instituteurs, des médecins, des infirmières et même des professeurs d’université ! Les études montrent même plutôt un profil de type bac+2 ou 3, inséré socialement, en emploi, donc disposant d’un capital économique. »

En 2015, le site Hitek.fr avait eu la bonne idée de faire poser une multitude de festivaliers du Hellfest devant l’appareil photo avec, inscrit sur une ardoise, leur profession. On retrouvait ainsi un ingénieur en aérospatial, un chimiste, une étudiante en cinéma, un éduc’ spé’, une auxiliaire de vie, une serveuse, une manager d’une grande chaîne de restaurant, ou encore un développeur web, une ingénieure dans le nucléaire et un animateur prévention délinquance jeunesse.

Le signe des cornes, ça vient d’où ?

Le « horns up », c’est le signe de ralliement des métalleux. Poing fermé, index et auriculaire levés. Mais cela existait déjà dès l’Antiquité, le geste étant associé à l’idée d’infidélité. Alors non, ça ne signifie pas que toute la communauté metal est cocue. Mais un beau jour de 1980, Ronnie James Dio – ex-chanteur de Black Sabbath – effectue ce signe qui va se populariser… mais qui vient au départ de la grandmère du musicien ! Italienne et très croyante, elle faisait souvent cela pour conjurer le mauvais sort. Une vieille tradition italienne qui va se retrouver dans tous les concerts et que certains associent aux cornes du Diable.

Le signe des cornes, le ralliement des métalleux
Le signe des cornes, le ralliement des métalleux

Public fidèle… et consommateur

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Le label Nuclear Blast propose régulièrement de jolis objets pour les collectionneurs de vinyles.

Qui dit fan de metal, dit fan qui achète. Le métalleux est un gros consommateur (à titre d’exemple, un festivalier dépense en moyenne 387,60 € durant le Hellfest) et friand de produits dérivés. En tête, les habits. Oui, le métalleux est coquet et une garde-robe sans tee-shirt (noir) de ses groupes préférés, c’est comme une pizza à l’ananas : c’est dommage.
Fabien Hein a analysé qu’aux stands de merchandising, les paniers moyens sont plus élevés dans le metal qu’au sein d’autres familles musicales. Les groupes vendent plus de tee-shirts que de CD. Si comme partout, la vente de CD est en chute libre, celle des vinyles est en pleine expansion. D’après Amazon, le rock occupe la moitié des ventes et le metal se taille une grosse part. Certains l’ont bien compris comme le label allemand Nuclear Blast qui enquille les (ré)éditions avec multitude de pressages (vinyles colorés, gatefold, picture disc…) pour satisfaire la soif de collection des fans.

Le festivalier du Hellfest dépense beaucoup dans la partie commerces
Le festivalier du Hellfest dépense beaucoup dans la partie commerces

[NB : on conseillera également la lecture de la thèse signée Corentin Charbonnier et abordant le thème du Hellfest comme lieu de pèlerinage. Relisez notre interview à ce propos juste ici !]

Dur, dur d’en vivre

Oublions les AC DC, Metallica et autres mastodontes qui vivent de leur musique. « C’était l’bon vieux temps », comme dirait Papy Roro. Désormais, rares sont les groupes et musiciens de metal qui n’ont pas un métier à côté. Surtout en France.
En cause, de multiples critères : baisse des ventes de CD, manque à gagner via le streaming (en 2015, un ayant-droit touchait en moyenne entre 0,003 € en flux payant), perception du metal dans l’Hexagone (coucou les reportages stéréotypés), pas de passage radio (à de rares exceptions près), coût d’un enregistrement ou d’une tournée (les cachets ne sont pas forcément bien élevés non plus), ou encore faiblesse de la promotion (si ce n’est quelques magazines spécialisés et webzines), ou timidité des collectivités, etc. Bref, jouer dans un groupe de metal, c’est un métier de passion. Disons ça ainsi.

Les genres…

Le metal est le style musical qui compte le plus de genres et de sous-genres (et de sous-sous-genres, mais épargnons les cerveaux les plus délicats). Pour faire relativement simple, le metal se structure en plusieurs courants. Parmi les plus représentatifs : le heavy metal (les origines avec les Iron Maiden, Judas Priest et consorts), le thrash metal (beaucoup plus rapide, méchant, ça tape sévère avec Slayer, Megadeth ou les premiers Metallica), le death metal (là, c’est un pied dans les entrailles, un pied dans la tombe, voix gutturale et gros riffs qui saignent, avec Obituary, Morbid Angel et plein de groupes au nom poétique), le black metal (chant aigu et criard, tempo souvent rapide, notes dissonantes, le tout marqué par une imagerie ouvertement satanique. Exemple ? Marduk, Mayhem ou encore Hellhammer) ou encore le hardcore (un dérivé violent du punk, se différenciant par ses valeurs et parfois son engagement politique).

Mais on pourrait également citer le metal progressif (chansons longues, structures à tiroir), l’indus (plus martial et industriel – comme son nom l’indique – avec Rammstein et Oomph! en tête), le doom (tempo supra lourd inspiré de Black Sabbath) et le stoner (metal enfumé avec des cigarettes qui font rire).

… et sous-genres

Sauf que le metal, c’est comme les maths. Ça devient vite compliqué. Ainsi, de tous ces styles précédemment cités, il en existe des dérivés. Cela peut aller du simple (le folk metal pour danser, le viking metal qui porte bien son nom, le nu metal et rap metal qui mélangent structures hip hop et metal des années 90) au très compliqué : le crossover, c’est un mélange de thrash metal avec du punk. Le death doom, pour votre soirée dépression, c’est le mariage de la lourdeur du death et de la tristesse du doom. Le grindcore, c’est la violence pure pour vos petites oreilles avec un mix entre le death, le punk hardcore et autres joyeusetés. Vous suivez ? Et là, on ne vient même pas de vous citer la moitié des sous-genres.

On vous épargnera donc la leçon sur le brutal-death-thrashcore-progressif-à-la-fraise.

Oscar et le monde des chats : ça ronronne trop

Le long-métrage d’animation chinois Oscar et le monde des chats débarque sur nos écrans ce 12 décembre.

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Aujourd’hui, difficile de ne pas avouer que Pixar se taille la part du lion en ce qui concerne le cinéma d’animation.
Le géant américain règne plutôt en maître, mais d’autres acteurs n’attendent qu’une chose : sortir de leur trou et grappiller un peu du butin.

C’est le cas de Gary Wang, réalisateur chinois, qui s’attaque ici à l’histoire d’un chaton rêveur, Oscar, décidant un beau jour de partir à l’aventure et découvrir Catstopia, un paradis merveilleux où vivraient tous les chats.
Mais comment croire que ce long-métrage inspiré d’un ancien conte chinois parviendra à s’inscrire dans la durée… voire de faire de l’ombre à quiconque ?

Pourtant, Oscar et le monde des chats possède son lot d’arguments. En premier lieu, l’animation, admirablement fluide, offre un visuel soigné, coloré et certains détails sont aussi esthétiques que travaillés (l’eau, la moquette, le ciel, l’herbe…). Les deux matous principaux, également, font le job : Oscar est tout mignon avec ses grands yeux et Léon, son père, plaît en gros chat d’appartement.

Pourtant, la sauce a du mal à prendre. Ce film sur le rêve, les relations familiales et l’émancipation n’est pas inspirant, pas même inspiré. Un poil paresseux dans ses enjeux, jouant mal l’humanisation des animaux (le chat arrive construire une machine volante…), poétique mais sans âme, Oscar et le monde des chats a également du mal à rendre ses protagonistes attachants.
Et, de fait, accrocher les spectateurs de plus de 6 ans…

C’est bien un divertissement honnête qui est proposé ici, mais la belle animation et les matous mignons ne suffisent pas. Bref, pas de quoi fouetter un chat.

> Film d’animation, de Gary Wang (Chine). Durée : 1 h 27. Avec les voix de Jean-Michel Vovk, Charlie Langendries…
> NOTE : 2/5 

Un lifting pour le haut de la Tranchée

Un parking à étages, une école et des logements sont prévus. Le promoteur a été choisi.

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La Ville de Tours a désigné l’opérateur qui réalisera les travaux en haut de la Tranchée, afin de reconfigurer la zone située derrière l’ancienne mairie de Saint-Symphorien.

Icade – le même groupe choisi pour le projet de rénovation des Halles – a été retenu. Leur projet prévoit la démolition et la reconstruction de l’école Victor-Hugo, 24 000 m² de bureaux et de logements, ainsi qu’un nouveau parking-relais avec espace vélo.

Ce dernier point n’est d’ailleurs pas du goût de tous les riverains. Comme l’indiquent nos confrères d’Info-Tours, ce parking à 2 étages inquiète les membres de l’association Les Riverains de la place de la Tranchée qui y voient une source de pollution supplémentaire. Ce lifting de la Tranchée ne coûtera rien à la Ville (tout est à la charge d’Icade).

Si les premières études seront menées en 2019, le chantier de la nouvelle école devrait commencer en 2021 pour une rentrée scolaire prévue en 2022. L’ensemble, avec les logements, se poursuivra jusqu’en 2026-2027.

Pour les fêtes, cinq (très) beaux livres

Parce qu’on n’a pas trouvé mieux qu’un beau livre pour s’émerveiller, cinq ouvrages à offrir aux grands pour les aider à s’évader ou approfondir leurs passions.

LIVRES_MURSMURS DE PAPIER

Le papier-peint est bien plus qu’un décor et ces dessins du XVIIe siècle continuent d’inspirer les créateurs et décorateurs contemporains. Tous les échantillons présentés dans Murs de papier proviennent de la collection de la Bibliothèque nationale de France, constituée entre 1798 et 1805, à la faveur de la législation révolutionnaire qui invitait les manufacturiers à y déposer leurs créations pour se protéger de la contrefaçon. Ce répertoire de motifs organisé autour de différents thèmes montre leur richesse : les papiers en arabesque ; les motifs architecturaux ; le monde végétal ; les animaux et les fruits ; l’imitation des matériaux ; les motifs géométriques ; le modèle antique ; les scènes de genre ; l’imitation du textile.

MONASTÈRES D’EUROPE, LIVRES_MONASTERES
Les témoins de l’invisible

Cathédrales, églises, chapelles, abbayes et monastères, blottis au coeur des forêts ou suspendus au-dessus de l’eau, tissent un voyage incroyable à la croisée des arts, des sciences et des cultures. De l’Irlande à la Russie, de la Grèce à la Pologne, des communautés de frères et de soeurs catholiques et orthodoxes ont ouvert leurs portes aux auteurs, permettant de découvrir les trésors artistiques qu’ils ont su conserver à travers les siècles. Des photos lumineuses qui racontent une aventure humaine unique, des monuments et des paysages extraordinaires.

LIVRES_ARTDE L’ART DES FOUS À L’ART PSYCHOPATHOLOGIQUE

La collection Sainte-Anne Tiré des expositions parisiennes « La Collection Sainte-Anne : 1950 et après » du 14 septembre au 22 décembre 2018 et « La Collection Sainte-Anne : autour de 1960 » du 10 janvier au 28 avril 2019, présentées au musée d’Art et d’Histoire de l’hôpital Sainte-Anne (MAHHSA), ce recueil est une plongée dans un art brut et graphique, plein d’émotions. Des artistes souvent inconnus, parfois anonymes, dont les oeuvres ont fasciné les collectionneurs et qui sont mises en lumière grâce au travail remarquable du MAHHSA.

LES GOUTTES DE DIEU, LE GUIDE DES VINS LIVRES_GOUTTES

Le manga Les Gouttes de Dieu est devenu, au fil de ses 44 premiers volumes, une oeuvre légendaire qui croise deux univers très codifiés, celui du vin et celui du manga. Fils d’un oenologue reconnu, Shizuku Kanzaki n’a aucun goût pour le vin. Lorsque son père décède, Shizuku apprend qu’il a un frère adoptif, Issei Tomine, oenologue reconnu. Le testament de leur père les met au défi d’identifier, à travers des descriptions poétiques, douze « apôtres » (douze grands crus) ainsi que le meilleur de tous, Les Gouttes de Dieu.
Le Guide complète ce voyage en proposant une encyclopédie d’une étonnante beauté graphique qui nous emmène aux quatre coins de la « planète vin ».

LIVRES_SPLENDEURSPLENDEUR ET MISÈRE D’UNE COSTUMIÈRE

« On reconnaît les personnages à leurs atours dès leur entrée en scène ». Travail discret mais essentiel de l’art de la scène, le costume mêle haute fantaisie et grandes exigences techniques. À travers ses aquarelles, des photos d’inspirations et de petites notes, la costumière Pascale Bordet nous fait entrer dans son monde extraordinaire. La création des costumes, la recherche des tissus, les artifices pour vieillir, rénover ou transformer un vêtement mais aussi les liens créés avec les acteurs… Pascale Bordet partage sa passion avec poésie, humour et délicatesse.
Un livre plein de beauté et de réflexion.

Claire Diterzi de retour à Tours

Après des années de vagabondage et aussi des années parisiennes, Claire Diterzi est de retour à Tours. C’est là qu’elle a décidé de vivre et d’installer sa compagnie. Double rencontre avec l’artiste et Benjamin Pionnier, directeur de l’Opéra de Tours, qui l’a accueillie en résidence : une évidence dans la politique d’ouverture du lieu à d’autres répertoires et d’autres publics.

Claire Diterzi travaille avec la cheffe de chœur, Sandrine Abello, de L’Arbre en Poche.
Claire Diterzi travaille avec la cheffe de chœur, Sandrine Abello, de L’Arbre en Poche.

Trois questions à… Claire Diterzi

Alors, ça y est, Claire, vous êtes de retour à Tours ?
Oui, je voulais implanter ma compagnie ici. C’est un retour dans ma ville, que j’adore et que je suis vraiment heureuse de retrouver. Je me sens comme Scarlett O’Hara qui crie « Tara, Tara ! » à la fin de Autant en emporte le vent. Moi, c’est « Tours, Tours ! », mais c’est pareil ! Ce qui compte chez elle, c’est la Terre d’où elle vient. Je me rends compte que je n’avais pas d’ancre, je suis allée au Japon avec Decouflé, j’ai voyagé partout avec mes spectacles, j’ai vécu à Paris. Et là, je comprends l’importance d’un territoire. L’autre jour, je suis allée voir la création de Thomas Lebrun au CCNT. Quelques jours plus tard, j’étais au Théâtre Olympia pour la dernière création de Vincey…

Et puis, il y a cette résidence au Grand Théâtre, qui va se prolonger avec le projet symphonique au mois d’avril…
C’est une commande de Benjamin Pionnier, c’est très important de le préciser. On s’est vus il y a deux ans, à Paris, au bar de l’Opéra Garnier. Il m’a dit « Écoute Claire, je m’occupe de l’orchestre symphonique et j’aimerais bien jouer ton répertoire ». J’ai cru avoir mal compris ! J’ai passé des mois à sélectionner des chansons qui se prêtaient à ça. Certaines, je les avais composées pour Découflé, d’autres pour le cinéma, d’autres pour un album…
J’ai engagé un arrangeur pour orchestre, Sylvain Griotto qui a écrit les partitions pour orchestre de cette quinzaine de chansons. Il y aura donc les 45 musiciens, deux choristes et moi au chant.

Conserverez-vous cette notion de théâtre musical ?
Ce qui est sûr, c’est que ce ne sera pas les chansons de Diterzi avec douze couches de violons dessus. On va jouer avec les codes. Il y aura sans doute des choses que je fais dans le spectacle Je garde le chien, où je divulgue des bribes de mon journal de création et où j’illustre ce texte d’images projetées et de chansons simplement lues. Tout ça va avec le désir de revenir au sens propre et profond de la chanson, au sens du texte.
Et puis le plaisir de chanter a cappella. En ce moment, je découvre les arrangements de Sylvain et, parfois, il y a juste un solo de harpe ou de flûte, un minimalisme qui me va bien. Et après, ça repart en vague… J’ai hâte de jouer ce spectacle !

>>Je garde le chien… Et l’orchestre // Avec l’orchestre de la Région Centre Val-de-Loire, sous la direction de Benjamin Pionnier. À Thélème, le 17 avril

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Trois questions à… Benjamin Pionnier, directeur de l’Opéra de Tours

Claire Diterzi est en résidence au Grand Théâtre, pour deux projets. Un choix qui peut surprendre a priori…
Claire Diterzi, elle est rock, elle est proche de la chanson contemporaine. Elle est, en fait, assez difficile à classer. Mais, surtout, elle a un univers qui n’est pas très éloigné de ce que l’on appelle les musiques savantes. Moi, mon univers, c’est l’orchestre, l’opéra et elle n’en n’est pas très éloignée dans la mesure où elle parle de théâtre musical. Le théâtre musical, c’est une forme d’opéra, ce n’est pas très loin de la comédie musicale ou de l’opéra comique. C’est une forme de concert avec du texte et de la musique. Dans l’Arbre en poche, par exemple, il y a un contre-ténor. C’est un mix entre des formes classiques et du rock. Claire est vraiment une artiste complète qui n’a pas de limites. De même que nous, nous essayons de pousser un peu nos limites et de brasser les publics. En plus, elle n’est pas anodine comme artiste : c’est quand même la seule chanteuse rock qui a fait la Villa Médicis.

Comment est venue l’idée d’un spectacle avec des versions symphoniques des chansons de Claire Diterzi ?
Moi, quand j’écoute les chansons de Claire, j’entends une version plus orchestrée, plus large. Elle, elle a un répertoire de chansons qui par toutes les couleurs qu’on y trouve, par sa science musicale et sa recherche d’écriture se prête complètement à l’orchestration. Et l’orchestre apporte une dimension supplémentaire. Donc moi, je le vois vraiment comme un échange artistique, au niveau des équipes et des musiciens. Et cela veut dire aussi que tous les publics peuvent se retrouver dans la démarche. Il y a un vrai travail de fond, dans la création, c’est le principe de la résidence que d’arriver à bouger les murs, comme elle le dit elle-même.

En plus, elle est Tourangelle !
Eh oui, c’est la petite gamine des quartiers nord qui est passée par le Conservatoire qui a découvert le monde sur la scène du Grand Théâtre quand elle était gamine. Maintenant qu’elle a cette reconnaissance nationale et internationale, elle boucle la boucle en revenant vivre et travailler dans sa ville. C’est une très bonne nouvelle pour Tours !

Claire Diterzi, sur un arbre perchée

C’est drôle, c’est foisonnant, c’est libre et hors norme. L’arbre en poche, le spectacle de Claire Diterzi au Grand Théâtre les 14 et 15 décembre, est une ode musicale et théâtrale à l’émancipation. Pour les enfants, pour leurs parents et les parents de leurs parents ! Décryptage avec Claire Diterzi.

(Photo crédit Christophe Manquillet)
Claire Diterzi (Photo crédit Christophe Manquillet)

BARON PERCHÉ

Le baron perché, d’Italo Calvino, raconte les aventures du jeune baron Côme du Rondeau, petit noble italien, qui décide un jour de se réfugier dans un arbre et de n’en plus descendre parce qu’il refuse de manger des escargots. Un livre essentiel, sur la désobéissance et l’émancipation. « La fille de Calvino a refusé de me donner les droits d’adaptation du livre. Mais, pour moi, c’était comme une question de vie ou de mort d’adapter ce texte, alors, j’ai cherché toutes les solutions possibles. J’ai pressé ce roman comme un citron et j’en ai extrait tout le jus. Ensuite, j’ai discuté avec des amis metteurs en scène, philosophes, dramaturges pour en sortir le spectacle L’arbre en poche. »

SORCIÈRE !

« Dans le spectacle, je suis la sorcière. La sorcière, c’est une figure féminine qui incarne la liberté, la jalousie, mais aussi une figure qui dérange. Et je trouvais ça intéressant de la réhabiliter et de dire, oui, je suis une femme et au-delà de la femme, une artiste qui dérange. Le fait de vieillir pour une femme est aussi un tabou dans la société actuelle, qui est très jeuniste. Et encore plus dans le domaine de la musique et de la chanson. Et moi, je vieillis, j’ai plein d’emmerdes, pleins de trucs qui déconnent. Et ça, c’est un vrai tabou. C’est un spectacle féministe de ce point de vue. » « Dans ce roman, la question centrale, c’est l’émancipation. Et pour moi, c’est devenu LES émancipations. »

FUCK LES ESCARGOTS ! DITERZI_BARON

C’est pour échapper à un plat à base d’escargots que le jeune baron se réfugie dans son arbre dans le roman de Calvino. Quels sont nos escargots à nous ?
« Le spectacle sert justement à ce poser cette question et c’est le propre du théâtre, de la création. Et pour tous les âges, il y a des réponses possibles. C’est pour cela que c’est un spectacle qui se voit en famille car l’émancipation, cela marche à tous les âges. En ce qui me concerne, ce spectacle, a changé beaucoup de choses dans ma vie, très profondes et très intimes au niveau personnel et au niveau professionnel. »

PERCUSSIONS

Sur scène, il y a six percussionnistes qui jouent sur des appeaux, des verres, des bouteilles accordées au dièse près, des percussions corporelles, des crécerelles… Attention, il n’y a rien de ce que l’on voit d’habitude dans les orchestres. Que des choses qui tiennent sur une table.
« Tout ça vient d’une rencontre que j’ai faite quand j’étais à la Villa Médicis avec un compositeur qui s’appelle Francesco Filidéi. Il y avait, donc, six percussionnistes derrière une table, assis en rang d’oignon, en costume-cravate, les cheveux blancs et le nez sur la partoche…. Et j’ai été estomaquée. C’était organique. C’était la nature. Je voulais ce morceau dans mon spectacle mais, bien sûr, avec des interprètes que j’aurais choisis. Alors j’ai cherché et j’ai trouvé des percussionnistes de folie qui seront là sur scène au Grand Théâtre. Ils ont appris la partition par cœur, ce qui était une gageure et, du coup, on est vraiment dans le spectacle, pas dans la performance. »

LA MACHINE

« Au début de la création, pour la scénographie, je voyais un grand trampoline et mon chanteur avait un doublure acrobate qui dansait sur le trampoline et le chanteur revenait de l’autre côté. J’ai travaillé avec les gens de La Machine, à Nantes pendant des mois et des mois. Je voyais les artistes dans l’espace. Mais le contre-ténor qui est dans le spectacle est noir et je n’ai pas pu trouver d’acrobate noir assez fort en trampoline pour le doubler. Et finalement, j’ai dû renoncer à cette scénographie. »
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JE GARDE LE CHIEN

« C’est le nom de ma compagnie. C’est important pour moi de choisir la façon dont je veux être administrée et produite. À l’époque de Tableau de chasse, j’étais au catalogue de Naïve, qui me vendait comme ils vendaient Coeur de Pirate ou Olivia Ruiz et en s’en mettant plein les poches au passage. Mais moi, je ne me sentais aucune affinité avec tout ça et j’ai décidé de tourner le dos à ce mode de production. J’ai monté ma compagnie en forme de société par actions simplifiée. C’était ma façon à moi de dire “ Fuck les escargots ”. Je revendique l’idée d’une chanson contemporaine, comme il y a du théâtre contemporain ou de la danse contemporaine. Surtout qu’aujourd’hui, il n’y a plus de place, ni de lieu, ni de label pour la chanson alternative. »

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PLATON

« Dans l’allégorie de la caverne, tu as six types qui sont enchaînés dans une cave. Et les types, bien sûr, c’est nous. C’est nous devant nos écrans qui sont partout. Et il y en a un qui s’échappe, qui monte et qui rencontre la lumière. Il est subjugué et il se dit que c’est beau la vie, le ciel, la nature. Alors, Il redescend dans la cave et veut convaincre ses cinq camarades de remonter avec lui. Et il passe pour un con, personne ne le suit. C’est ça le Baron perché et c’est ça ce spectacle. C’est l’émancipation collective en même temps que l’émancipation individuelle. »

ANAGRAMME

L’arbre en poche, c’est un anagramme. C’est l’anagramme de « Le baron perché ». Pas mal, non ?

L’ARBRE EN POCHE
>>Opéra-conte de Claire Diterzi, à l’Opéra de Tours. 14 et 15 décembre, à 20 h. À partir de 6 ans. 8 à 25 €.

Horoscope WTF spécial Noël (ou pas)

Ow, ow, ow ! Voici un horoscope spécial Noël (en avance, parce que bon, on est bien obligé… De toute façon, c’est pas vraiment spécial Noël. L’astrologue n’en fait qu’à sa tête)

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BÉLIER
Amour : Ce n’est pas avec votre gabarit de croissant que vous allez l’impressionner.
Gloire : Une fracture du cerveau est si vite arrivée.
Beauté : On ne le dit qu’à vous : vous êtes le signe le plus canon de décembre.
Comment se fera votre Noël : Sous le sunlight des tropiques avec Gilbert Montagné qui ne verra pas que vous lui avez offert un faux iPhone.

TAUREAU
Amour : « Climat astral propice aux joies conjugales », dit Cosmopolitan. Comme quoi, ils disent vachement plus de conneries qu’à tmv.
Gloire : Oula, mais vous avez du cognac dans le cerveau ou quoi ?
Beauté : On ne le dit qu’à vous : vous êtes le signe le plus canon de décembre.
Comment se fera votre Noël : Seul(e) avec des chats et sous votre plaid.

GÉMEAUX
Amour : La nuit tombée, vous êtes comme des phares : vous allumez tout le monde.
Gloire : Brassens a appelé. Il voudrait récupérer sa moustache. (vous aussi, mesdames)
Beauté : On ne le dit qu’à vous : vous êtes le signe le plus canon de décembre.
Comment se fera votre Noël : Nu(e) avec l’astrologue de tmv. Mais avec des bougies partout, ouf.

CANCER
Amour : Waouw, ce mois de décembre va n’être que bonheur, amour et joie pour vous, vous êtes si cool !
Gloire : Oups, au temps pour moi, c’était pour les Poissons. Ouiii, « Gneuh gneuh, l’astrologue il est pas chenti’ ! ».
Beauté : On ne le dit qu’à vous : vous êtes le signe le plus canon de décembre.
Comment se fera votre Noël : En scooter avec François Hollande. Coquinou, va.

LION
Amour : Sans nous, vous n’êtes rien. Et c’est pour ça qu’on vous aime.
Gloire : Vous ne le savez pas, mais on vous adule dans le monde entier.
Beauté : On ne le dit qu’à vous : vous êtes le signe le plus canon de décembre.
Comment se fera votre Noël : Avec le Père Fouettard pour vous venger de tous ces sales gamins qui se moquaient de votre nez à la récré.

VIERGE
Amour : Vous croiserez quelqu’un qui vous sourira. Voilà c’est tout haha.
Gloire : La constellation des intestins qui font prrtt prrtt vous conseille une cure de pruneaux.
Beauté : On ne le dit qu’à vous : vous êtes le signe le plus canon de décembre.
Comment se fera votre Noël : À boire un jaune avec un gilet jaune qui vous fera la blague du qu’est-ce qui est jaune et qui attend.

BALANCE
Amour : Vous avez enfin trouvé quelqu’un qui vous comprend et ne vous quitte pas : l’odeur des frites.
Gloire : Le père Noël est une ordure. Mais vous aussi parfois. (oulalaaaa, ce qu’on ne vient pas de dire. Tmv subversif, méchant, tout ça tout ça)
Beauté : On ne le dit qu’à vous : vous êtes le signe le plus canon de décembre.
Comment se fera votre Noël : Dans une limousine avec DSK. Oui, tout n’est pas parfait dans la vie.

SCORPION
Amour : Sous la couette, vous surjouez autant qu’un acteur de Plus belle la vie.
Gloire : Redressez-la. (on parle de votre courbe de popularité, pff vous alors !)
Beauté : On ne le dit qu’à vous : vous êtes le signe le plus canon de décembre.
Comment se fera votre Noël : Avec BHL et Maître Gims. Eh oui, en effet : vous serez en Enfer.

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SAGITTAIRE
Amour : Il faut savoir rire de tout. Surtout de votre vie amoureuse.
Gloire : L’appétit vient en mangeant. Et comme vous bouffez tout le temps… Quelle boucle vicieuse !
Beauté : On ne le dit qu’à vous : vous êtes le signe le plus canon de décembre.
Comment se fera votre Noël : À Tchernobyl, parce que quand même, ce troisième bras vous manque.

CAPRICORNE
Amour : Olala, quel(le) fragile vous faites… On dirait un disque de Christophe Maé.
Gloire : Aïe, votre problème de glaire ne s’arrange pas.
Beauté : On ne le dit qu’à vous : vous êtes le signe le plus canon de décembre.
Comment se fera votre Noël : Sous la torture en écoutant Zaz toute la soirée.

VERSEAU
Amour : Le Père Noël vous apportera des relations à foison. D’ici là : vous êtes en jachère.
Gloire : Vous êtes tendu(e) comme un string. Relax, il y a pire dans la vie : comme être Capricorne.
Beauté : On ne le dit qu’à vous : vous êtes le signe le plus canon de décembre.
Comment se fera votre Noël : Dans un club pour adultes qui… bon sang, papa, qu’est-ce que tu fais là ?!

POISSONS
Amour : Pas ce soir chéri(e), j’ai mal à la tête.
Gloire : Votre carrure de Bob l’éponge ne vous incite-t-elle pas à reprendre le sport cet hiver ?
Beauté : On ne le dit qu’à vous : vous êtes le signe le plus canon de décembre.
Comment se fera votre Noël : Vous ne fêtez pas Noël. Vous êtes un lamantin.

Livres : vous reprendrez bien un peu d’émotion(s) ?

Personnages attachants, situations rocambolesques, écriture enlevée, ces auteurs nous embarquent dans des univers personnels. Des livres pour ceux qui aiment rire ou pleurer.

LIVRES_THIRKILLBIENVENUE À HIGH RISING
Noël 1930. Alors que Laura Morland, romancière à succès, n’aspirait qu’à quelques semaines de repos loin de l’agitation londonienne, la voilà plongée au coeur des intrigues de la vie de campagne. Son cher ami, le riche George Knox, est la proie d’une sournoise secrétaire, déterminée à s’élever au-dessus de son rang en se faisant épouser. Laura saura-t-elle le tirer de ce mauvais pas ?
Ecrit dans les années 30, ce roman est une comédie à dévorer sans modération, une jolie plongée dans un univers désuet, où flottent des odeurs de sherry, de cigarettes et de poudre de riz. Mention spéciale Elisabeth Luc, la traductrice, qui a su moderniser le style de l’auteur en préservant l’esprit d’origine.

LA REINE DES QUICHES LIVRES_VILLENOISY
Avec ce troisième roman, Sophie de Villenoisy confirme sa capacité à nous faire rire de tout, même du pire. Murielle, 41 ans, collectionne les échecs et se porte l’estime d’un escargot. Après autant de fausses couches que de manuscrits refusés, elle s’est résignée à ne donner vie qu’à des articles sur les vermifuges dans la rubrique animalière d’un journal télé. Jusqu’au jour où un éditeur l’appelle : son dernier roman, Ceci est mon corps, l’a enthousiasmé. Mais cette publication va déclencher des réactions de plus en plus violentes dans l’entourage de Murielle, jusqu’à l’explosion, imprévisible.

LIVRES_JOYCELIGNES DE VIE
L’Angleterre sort de la Seconde Guerre mondiale, Londres vit au rythme de sa reconstruction. Franck a une mère fantasque qui ne peut pas l’élever seule…alors sa grand-mère décide qu’il sera élevé à tour de rôle par ses 6 tantes et son aïeule. Mais Franck est un garçon différent des autres enfants de son âge car il a des intuitions étonnantes tout comme sa grand-mère. Un très joli livre sur l’amour filial et la famille, avec une écriture pleine de fantaisie, qui nous embarque entre Histoire et fantastique.

UN FAUX LIVRE 2  LIVRES_FAUX
Ô joie ! Voilà le second tome d’Un Faux livre, d’Un Faux graphiste. Connu sur Internet pour ses parodies de Tintin (ce qui avait déchaîné les ayant-droits) et ses détournements loufoques, ce Belge « pas foutu d’apprendre à dessiner » comme il se décrit revient avec une nouvelle salve de gravures et autres BD rétros torpillées et modifiées. Utilisant des supports libres de droits qu’il recouvre d’un vernis potache et de second degré, Un Faux graphiste s’en donne à coeur joie. Ici, pas d’histoire comme dans une BD lambda, uniquement un enchaînement de scénettes irrévérencieuses, décalées, drôle et complètement barrées.
Mais derrière ce recueil à l’humour parfois très noir, se cache aussi un joli patrimoine, où le lecteur pourra replonger, souvent avec plaisir, dans des bandes-dessinées anciennes et perdues dans l’oubli.

LIVRES_HOPELE CHAGRIN DES VIVANTS
À Londres, en 1920, trois femmes ont perdu un homme à la guerre : Evelyn, dont le fiancé a été tué et qui travaille au bureau des pensions de l’armée ; Ada, qui ne cesse d’apercevoir son fils pourtant tombé au front ; et Hettie, dont le frère est rentré mais a perdu la tête. Leurs destins se croiseront durant les cinq jours de novembre pendant lesquels l’Angleterre attend l’arrivée du Soldat inconnu, rapatrié depuis la France pour une cérémonie d’hommage. Un livre bouleversant et plein d’espoir, à l’écriture moderne et sensible, qui montre la difficulté du deuil et les souffrances des soldats oubliés sitôt l’Armistice signé.

Un Noël à voyager dans le temps

Noël, c’est bientôt ! (si, si) Embarquez avec tmv dans un numéro spécial fêtes de fin d’année… et son voyage dans le temps.

Cette semaine, c’est un numéro un peu particulier, un peu singulier, qu’on vous propose.

L’équipe de tmv réfléchissait déjà à Noël (bah oui, ça approche à grands pas) quand elle s’est dit qu’elle allait embarquer dans sa DeLorean. Un retour vers le futur à travers les âges pour voir comment se passait Noël, à différentes époques.

Seulement voilà, on n’est pas très doués en mécanique. Nos réparations n’ont pas eu l’effet escompté, notre voiture magique nous a emmenés un peu où elle voulait (nous on voulait simplement s’éclater en 1970 avec Led Zep’).
Alors v’la t’y pas qu’on s’est retrouvé dans une demeure scandinave, entouré de Vikings. Puis en plein Moyen Âge, avant d’avoir un peu plus la classe sous le Second Empire. Mais après, méga accélération : on a fêté Noël dans les tranchées et même… dans le futur ! On vous propose de nous suivre et vivre ce super voyage avec nous.

On embarque ?

Le numéro 316 de Tmv spécial Noël est à télécharger ICI.

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