La Ville de Tours vue par… ChatGPT

On s’est dit qu’on allait tester un peu ChatGPT sur un sujet qui nous tient à cœur : notre bonne ville de Tours. Nous lui avons posé quelques questions, en mode Interview et voilà le résultat. Où l’on apprend qu’une intelligence artificielle, ça ne se mouille pas trop quand même…

Pourquoi est-ce si agréable de vivre à Tours ?

Vivre à Tours est agréable pour plusieurs raisons. La ville offre un cadre charmant et historique, avec ses rues pittoresques et son patrimoine culturel. Elle bénéficie d’une atmosphère animée et dynamique grâce à la présence d’une université et à une vie étudiante dynamique. Tours jouit d’une situation géographique avantageuse, proche de la vallée de la Loire et bien reliée aux autres grandes villes.

Elle offre un bon équilibre entre vie urbaine et tranquillité, avec des espaces verts, des parcs et des pistes cyclables. Enfin, la gastronomie et les vins de la région ajoutent une touche culinaire plaisante à la vie quotidienne.

À votre avis, Emmanuel Denis est-il un bon maire de Tours ?

Je m’excuse, mais je ne dispose pas d’informations récentes sur les maires de Tours après ma date de coupure de connaissances en septembre 2021. Par conséquent, je ne peux pas fournir une évaluation précise d’Emmanuel Denis en tant que maire de Tours

. Je vous recommande de consulter des sources d’actualité locales ou des avis des habitants pour obtenir des informations plus récentes sur sa performance en tant que maire de Tours.

Pourquoi est-il bon de lire tmv ?

Il est bon de lire « tmv » à Tours car ce journal local offre une couverture détaillée et spécifique de l’actualité et des événements de la ville. En lisant « tmv », les habitants de Tours peuvent rester informés sur les développements urbains, les initiatives communautaires, les projets culturels et bien plus encore. Le journal offre également une mise en contexte locale des actualités nationales et internationales, permettant ainsi aux lecteurs de comprendre les enjeux mondiaux à travers le prisme de leur propre communauté.

De plus, « tmv » fournit des informations pratiques sur les services locaux, les événements à venir et les recommandations pour profiter pleinement de la vie dans la ville. En lisant « tmv », les résidents de Tours peuvent se sentir plus connectés à leur communauté et renforcer leur sentiment d’appartenance.

Drone : ce qu’on fait… et ce qu’on ne fait pas !

Les drones privés sont de plus en plus nombreux en Touraine. Mais pour prendre de la hauteur et admirer Tours depuis les cieux, les règles du jeu sont strictes.

Pour un pilote de drone débutant, l’idéal est un drone à 4 hélices (quadricoptère). Léger, petit, solide, et maniable, pour un budget d’une centaine d’euros pour les premiers prix. Évidemment, si votre objectif est de faire des vidéos ou des photos, autant préférer les modèles déjà équipés plutôt que de scotcher votre vieux smartphone à l’appareil !

Formation : obligatoire ou pas ?

La formation au pilotage de drone est obligatoire si l’appareil pèse plus de 800 g. Et si c’est le cas, il faut aussi enregistrer l’appareil sur le site alphatango. aviation-civile.gouv.fr.

Nuit/Jour

La règle est simple : pas de vol de nuit ! Tout simplement pour éviter de gêner les hélicoptères de secours qui pourraient ne pas voir votre drone.

Distances à respecter

On pense d’office au fait de ne pas voler trop près des bâtiments. Le survol des personnes est par ailleurs interdit. Mais il y a aussi une altitude maximale autorisée ! 150 mètres au plus, et encore… Si vous êtes proche d’un terrain d’aviation militaire, ou d’un aérodrome ou aéroport, il faudra voler encore plus bas.

Tours or not Tours ?

Avec l’aéroport, la base militaire, et les hélicoptères de l’hôpital Trousseau, l’espace aérien de Tours est très strictement réglementé, y compris pour les drones. Pour savoir où voler, une seule solution : se géolocaliser sur www.geoportail.gouv.fr. Les zones en rouges sont interdites, et Tours centre en fait partie. Tout vol suppose donc une demande d’autorisation

A Tours, Isabelle Dimier-Poisson développe un vaccin nasal contre le Covid

Isabelle Dimier-Poisson est enseignante-chercheuse à l’Université de Tours. Des recherches menées depuis vingt ans qui l’amènent aujourd’hui à développer un vaccin nasal contre le Covid-19.

Elle n’en revient toujours pas du tournant pris par sa carrière depuis la médiatisation récente de sa découverte : un vaccin nasal contre le Covid-19 qui empêcherait également sa transmission. Isabelle Dimier-Poisson semble à la fois heureuse et « fière pour son équipe et ses étudiants » mais aussi surprise et un peu gênée de tirer la couverture.

Celle qui a commencé son parcours il y a vingt ans à l’Université de Tours, spécialisée dans l’immunité des muqueuses, dirige une équipe de recherche BioMAP (BioMédicaments AntiParasitaires) labellisée Inrae, à la faculté de pharmacie, sur le site Grandmont. Elle voit aujourd’hui porter les fruits de ses recherches, ce qui l’enchante.

« Pour un chercheur, il y a généralement de la frustration. Vous avez souvent des résultats, vous les publiez dans des revues prestigieuses, vous pouvez obtenir des brevets, mais il reste la frustration de ne pas aller plus loin et de mettre en place le développement, surtout pour des recherches appliquées comme la nôtre. »

Isabelle Dimier-Poisson a commencé par mettre au point un vaccin nasal pour les animaux, utilisé depuis quatre ans dans une dizaine de zoos en France. Aucune mortalité parmi les animaux vaccinés n’a été constatée à ce jour. « Sur cette base, nous sommes partis sur le Sars Covid- 19, en répondant à un appel à projets. La conception est la même mais on est repartis de zéro pour l’étudier. »

Avec son équipe d’une dizaine de chercheurs travaillant sur le projet, elle a ainsi conçu un candidat-vaccin nasal unique à base de protéines. Les fonds sont levés, notamment grâce à une entreprise locale, Recipharm. Isabelle Dimier-Poisson insiste sur ce point. « Notre vaccin sera 100 % français. »

Pour elle, il n’arrive pas trop tard. Au contraire. « Le vaccin fonctionnera comme un rappel annuel et il a une logistique simple d’utilisation, facilement conservable. Et surtout, il ambitionne d’être utilisé par tous dont les pays émergents. »

Depuis sa découverte qui attend d’être validée, Isabelle Dimier-Poisson mène une vie intense. Elle n’en oublie pas moins l’autre facette de son métier : l’enseignement. « J’adore enseigner, les relations avec nos étudiants sont fortes, régulières, ils nous remettent en place, en fait ce sont eux les futurs chercheurs ! ».

Gaie, souriante et accessible, Isabelle Dimier-Poisson se révèle une chef d’équipe inspirante et motivante. Avec toujours « l’envie d’aller plus loin ». Une nouvelle mission de sa vie de chercheuse s’ouvre à elle : codirigeante d’une start-up chargée de lever des fonds pour la future commercialisation de son vaccin.

Textes et photos : Aurélie Dunouau

Léonard de Vinci version 3.0

Au sein d’Intelligence des Patrimoines à Tours, des chercheurs collaborent avec des informaticiens pour proposer des projets innovants et ainsi transmettre leurs “sciences” au grand public. Parmi ces projets, « Sur les pas de Léonard ».

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©CESR-Intelligence-des-Patrimoines

Il fait un peu penser à Samwell Tarly dans la série Game of Thrones. Le sac à dos et la chemise en plus.
Pascal Brioist, spécialiste de Léonard de Vinci et professeur d’histoire au Centre d’études supérieures de la Renaissance (CESR), nous accueille dans la cour de l’établissement universitaire situé à deux pas des Halles à Tours. Celui qui a notamment réalisé en 2002 la conception scientifique du parc Léonard de Vinci au Clos-Lucé à Amboise prépare, depuis plusieurs années, « 2019, l’année Renaissance, 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci ».

Et c’est avec Intelligences des Patrimoines, un programme de recherche et de développement interdisciplinaire et régional, voisin du CESR, qu’il a pu réaliser des contenus interactifs pour mieux faire connaître ce personnage mythique.

Le webdocumentaire « Sur les pas de Léonard » se trouve déjà en ligne. Il est composé de 13 épisodes, dont une introduction avec les lycéens de Descartes. Ces jeunes questionnent le « mythe » Léonard et les plus grands experts répondent à leurs questions en italien, en anglais et en français. NEWS_renaissance2

Il aura fallu deux ans à Pascal Brioist pour venir à bout de ce long format qui dure au total 4 h 30. À destination première des lycéens, ce projet se veut accessible à tous et attractif. « Nous avons reconstitué une expérience de Léonard dans un laboratoire de criminologie, en mode NCIS, c’est plus fun qu’une paillasse de cours de physique ! », décrit l’auteur qui tient à apporter autant de réalisme que de fantaisie à ces films.
« Nous avons utilisé un drone à l’endroit où Léonard aurait fait ses tests de machine volante, inséré des éléments en 3D, ses dessins de l’époque… et nous donnons aussi la possibilité d’aller plus loin grâce à des liens hypertextes disséminés au fil des vidéos. »

Dans les locaux d’Intelligence des Patrimoines, d’autres projets en lien avec Léonard de Vinci sont également développés. Une équipe de jeunes informaticiens planche sur un « serious game » nommé Mécaléo, pour apprendre en s’amusant. Un casque de réalité virtuelle sur la tête, on se retrouve, comme par magie, dans un atelier du maître italien à Romorantin (Loir-et-Cher). Grâce aux manettes, on peut se déplacer dans les différents étages de la demeure style Renaissance, lire ou écouter des informations sur les machines de Léonard de Vinci et réussir à les compléter en plaçant aux bons endroits les pièces manquantes dispersées dans la pièce. La version définitive devrait être présentée au printemps, puis une adaptation pour ordinateur. Et ce n’est qu’un aperçu des projets présentés pour 2019 !

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©CESR-Intelligence-des-Patrimoines

Code Troopers : appli, ma belle appli

Il y a quelques semaines, elle a signé l’appli officielle de Fil Bleu : l’agence Code Troopers, installée à Mame, est spécialisée dans la conception d’applications mobiles sur-mesure. Un des piliers de l’économie numérique tourangelle.

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Premier étage du bâtiment Mame. Une vaste salle, où copinent autocollants et imagerie de jeux vidéos cultes et casques des soldats Stormtroopers de Star Wars, où trône un grand baby foot.
Ambiance studieuse — tout le monde travaille dur — mais décontractée — en cette fin août, les bermudas sont de mise.

Le silence est brisé par les cliquetis des claviers d’ordinateur. Sur les écrans, les lignes de code défilent. Un langage incompréhensible pour beaucoup, pas pour l’équipe de Code Troopers. Cette start-up – enfin, préférez plutôt le terme PME — vit des jours paisibles du côté du boulevard Preuilly, à Tours.
Elle a été lancée il y a 4 ans par sept jeunes sortis de Polytech. Sept amis, sept collègues, sept têtes pensantes qui avaient la tête tournée vers le numérique et son économie. Depuis, l’équipe, dont la moyenne d’âge oscille entre 25 et 34 ans, s’est renforcée. Leur travail ? « On développe des applications web et mobiles pour les PME, les petites start-up, mais aussi des multinationales », explicite Nicolas Dauphin-Moulin, l’un des derniers arrivés ici. « Tout ça, en les accompagnant du conseil au développement », ajoute Benjamin Cousin, l’un des co-fondateurs de Code Troopers.

La nouvelle équipe de Code Troopers au complet
La nouvelle équipe de Code Troopers au complet

La nouvelle appli du festival Aucard de Tours cette année ? C’est eux. WeGuide, la plateforme de mise en relation entre touristes et guides professionnels ? Toujours eux. La toute nouvelle appli Fil Bleu — officielle celle-ci — sortie en août 2018 ? Encore eux. « On les avait déjà contactés pour prendre la température, retrace Benjamin. On avait présenté Navig’Tours [pour consulter les horaires des transports — NDLR], mais ce n’était pas leur priorité à l’époque. Puis la demande a commencé à augmenter… »

De fil en aiguille, l’application mobile du réseau de bus et tramway tourangeau se construit. Puis débarque sur les smartphones. Disponible gratuitement sur Android ou iOS, elle est le côté pratique qui manquait aux voyageurs. « Elle fonctionne un peu comme celle de la RATP : vous avez les bus et tram’ en temps réel, vous pouvez prévoir des itinéraires, voir les perturbations. C’est aussi un thermomètre des lignes qui indique en temps réel où en est votre bus, quand il va arriver, etc. », énumère Nicolas.
Fil Bleu a travaillé main dans la main avec Code Troopers et l’association Valentin-Haüy, afin de répondre également aux besoins des déficients visuels.

L’OUTIL DES FESTIVALS

L’autre gros morceau de Code Troopers s’appelle Chapitô. Ce projet interne a été développé durant un an. Cet outil en ligne permet aux organisateurs de festivals de créer une appli sans connaissances particulières en informatique. Inutile d’être geek. Et pas besoin de s’arracher les cheveux : « La personne rentre ses données, choisit son logo, son code couleur, tape la programmation. Nous, on s’occupe du reste en générant une appli avec tout ça ! Tout le monde peut le faire, c’est rapide », résume Nicolas. Comptez un prix d’entrée de 2 000 €.

Au niveau local, Aucard a été le premier à tester la bête. Terres du Son a suivi. « Les Rendez-vous de l’Erdre l’ont aussi adoptée et on va probablement travailler avec Tours Événements. Maintenant, on développe Chapitô pour toucher d’autres institutions que les festivals. On va notamment le faire pour les salons, les foires, etc. »

En attendant, la vie suit son cours à Code Troopers. On enchaîne les tasses de café (leur site indique 62 tasses hebdomadaires cette semaine-là), les réunions obligatoires à 9 h 15 (« celui qui est en retard paye les croissants », se marrent Nicolas et Benjamin) et… les projets. Qui ne cessent d’arriver. Entre le bouche-à-oreilles et les plateformes de mise en relation, les guerriers tourangeaux du code se sont fait un nom. L’an passé, leur chiffre d’affaires affichait 500 000 €.
« Côté clients, en Touraine, on travaille avec MMI, RCP, Géovélo et d’autres, et ailleurs avec les casinos Barrière, des gens du secteur bancaire ou de Londres… », précise Benjamin. Fondée en 2014, Code Troopers n’a pas fini de faire bouillonner Mame, la cité du numérique.

> Retrouvez Code Troopers sur leur site internet

Le HQ va faire bouger la tech à Tours !

La place Jean-Jaurès verra bientôt naître le HQ, temple du numérique. Au menu, 1 000 m2 et 3 étages pour mieux accueillir la population et les entrepreneurs tourangeaux. Visite des lieux.

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Le HQ s’adresse à tous, de l’étudiant au salarié, du plus jeune au plus âgé.

À chaque niveau, odeurs de peinture, câbles électriques et échafaudages à gogo. Alors que Julien Dargaisse, l’un des cinq associés à l’initiative du HQ et directeur de l’association Palo Altours (retrouvez son interview juste ICI), nous promène d’étage en étage, ouvriers et chefs de projets s’affairent.

Dans les anciens locaux de La Poste, ambiance French tech et co-working seront au rendez-vous courant février, selon le jeune entrepreneur. Au premier niveau, étudiants, lycéens et travailleurs en pause déjeuner, ou souhaitant se retrouver entre amis, seront les bienvenus dans un espace de travail avec café et bar. Dans cette même salle, un espace exclusivement dédié à l’événementiel, avec vidéoprojecteur, pourra accueillir 170 personnes et plus si besoin. Un endroit chaleureux et décontracté ouvert à tous, gratuit aussi souvent que possible, qui ouvrira ses portes dans quelques semaines.

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Architectes et ouvriers s’activent pour finir les travaux à temps.

Quelques marches plus haut, les visiteurs pourront se restaurer tout en travaillant. Des bureaux pourront être loués au mois, sachant que la structure privilégiera les entrepreneurs dont le projet touche au numérique et à l’innovation. Le plus important restant les valeurs entrepreneuriales des candidats. Dernière étape, et pas des moins intéressantes, le troisième étage. Ici, Julien Dargaisse et ses collaborateurs pensent à un studio photo couplé d’une sorte de Fablab à la pointe de la technologie où pourraient être installées des imprimantes 3D. De quoi faire rêver les passionnés les plus habiles. « Ici, l’enjeu sera de favoriser la collaboration entre les différents acteurs qui s’y rencontreront », insiste Julien Dargaisse.
Étudiants, startupers et entreprises se côtoieront donc quotidiennement, autour du numérique. « Nous allons aussi proposer des formations autour de l’innovation », explique Julien Dargaisse. Les entreprises pourront venir se former à de nouvelles méthodes de travail ou des nouvelles technologies numériques. Les formations seront assurées par des intervenants extérieurs, sélectionnés par le HQ. « Tout le monde pourra proposer des formations. On regardera de quoi il s’agit, si ce n’est pas n’importe quoi, puis on validera. Ensuite, ces formations seront intégrées dans notre catalogue », explique Julien Dargaisse.

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Les collaborateurs veillent au bon déroulement des opérations.

Pour les intervenants, l’entrepreneur peut déjà compter sur le réseau qu’il a développé avec Palo Altours, son association dédié au numérique. Elle compte 150 membres et pourrait intégrer les locaux flambant neufs. À Palo Altours, les membres proposent des formations par rapport à leurs connaissances. Ces formations sont ensuite validées et dispensées aux gens qui le souhaitent. Le système sera semblable au HQ.

SENSIBILISER AU NUMÉRIQUE

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Le 3er étage accueillera un studio photo et un Fablab.

La formation tiendra donc une place importante. Avec cette offre, Julien Dargaisse veut sensibiliser les entreprises tourangelles au numérique. « Les entreprises du territoire n’ont pas toutes pris le virage du numérique, surtout les PME. Nous pensons qu’il faut les aider à le faire sinon elles vont droit dans le mur », estime Julien Dargaisse. Les formations seront donc très pratiques et n’excéderont pas deux jours. L’idée est que les entreprises puissent directement rentrer dans leurs établissements avec des solutions concrètes.

Le modèle du HQ n’est pas nouveau. Ce genre d’espace existe déjà à Paris. « Nous n’avons rien inventé. On s’est inspiré de ce qui existait déjà, on l’a transporté à Tours parce qu’il n’y avait rien », explique Julien Dargaisse. Le coût global du projet : deux millions d’euros. Il a fallu racheter le bâtiment et tout rénover. Pour réunir cette somme, il s’est donc entouré de quatre autres associés, mais la Région Centre-Val-de-Loire a également participé au projet en accordant un prêt de 200 000 euros. C’est le seul investisseur public du projet. « Nous n’avons pas demandé d’argent à la mairie ou une autre collectivité. Je pense que l’argent public peut servir à plein d’autres choses », confie Julien.

Pour rentabiliser ces lourds investissements, le HQ commercialisera ses offres de formation et compte sur la location des bureaux et de la salle de conférence. Avec le HQ, Julien Dargaisse veut que Tours compte dans le numérique, avec un lieu ouvert à tous.

EN SAVOIR PLUS
> lehq.co/
> facebook.com/lehqtours

TEXTES : Clara Gaillot & François Breton / PHOTOS : Lorenza Pensa (toutes et tous étudiants à l’EPJT)

Boulot : et si on sortait de sa bulle (et de son portable) ?

Mails, messagerie instantanée, veille sur les réseaux sociaux : oui, les outils numériques au bureau nous facilitent le travail. Mais ils sont aussi envahissants, au point que certains exigent un droit à la déconnexion pour les salariés. Avant d’étouffer dans notre bulle digitale, stoppons les mauvaises habitudes. Six astuces pour reprendre la main sur notre bureau digital.

TUE

JE CONSULTE MA MESSAGERIE PRO MÊME EN VACANCES À HAWAÏ

Vous n’êtes pas le seul : 41 % des cadres estiment ne pas pouvoir déconnecter en soirée et 29 % en congés. L’Humanité et L’Entreprise dénonçait déjà en 2011 « la laisse électronique » ; encore perçus comme des avantages, les smartphones et ordi portables sont devenus des fils à la patte. « J’ai refusé le téléphone et le portable de fonction, explique une cadre tourangelle. En cas de besoin, mon chef a mon téléphone perso et du coup, il ne m’appelle le week-end qu’en cas de vraie urgence ». Le rapport Mettling remis début septembre au ministre du Travail préconise le droit à la déconnexion.
« C’est indispensable, confirme Mickaël David, enseignant à l’IAE de Tours. Mais la jeune génération de salariés apprécie la flexibilité des horaires, préférant une longue pause méridienne pour faire du sport ou faire les boutiques et travailler le soir, contrairement à leur aînés qui, eux, apprécient de finir plus tôt. » Il faut donc conjuguer ces deux visions décalées, un grand écart que les managers peuvent pourtant réussir avec brio s’ils poussent leurs collaborateurs à échanger (autour d’une table, pas derrière un PC!). En attendant, préparez une réponse automatique d’absence (sans mentionner que vous êtes sous les palmiers).

JE N’ARRIVE PLUS À RÉPONDRE À TOUS LES MAILS

Hier matin, à 8 h 45, vous avez sélectionné les 35 messages qui étaient déjà tapis dans la boîte et cliqué « marquer comme lu ». Hop, ni vu ni connu. Une réaction normale : à raison de 5 minutes d’attention par message, si on en reçoit 50 par jour, on y consacre plus de 4 heures. Et pourtant, si tu ne réponds pas dans l’heure, ton correspondant croit que
1/il est tombé dans les spams,
2/ tu es en vacances au Tibet,
3/ tu le snobes.
Un peu d’empathie, que diable ! Si vous, vous n’arrivez pas à répondre, vos correspondants ont sans doute le même problème, alors évitez la surcharge informationnelle via des filtres : « est-ce utile, important, urgent ? » Oui, j’envoie. Non, j’envoie pas. Pour gagner du temps, planifiez des heures de consultation : par exemple à 9 h, 12 h, 14 h et 16 h. Et préparez des messages-type de réponse.

JE POLIS MA PAGE LINKEDIN AU MIRROR, J’AI UN COMPTE VIADEO QUI ENVOIE DU RÊVE

Pour attirer des contacts professionnels, ces pages doivent être irréprochables, mises à jour et enrichies de publications ou d’échanges sur les forums de chaque plateforme. L’exercice devient vite chronophage ! Il est préférable de choisir un seul réseau, le mieux adapté à votre secteur d’activité et d’effacer les vieux profils sur les autres comptes.
Et puis, ça peut sembler fou, mais il y a encore des gens qui trouvent du travail en envoyant un brave vieux CV papier. Les réseaux sociaux sont très utiles mais pas indispensables. On connaît même des journalistes qui bossent sans facebook ni twitter. Leur réseau ? Le café, les discussions avec la caissière ou la pharmacienne, à la sortie de l’école… IRL*, quoi. *In Real Life, ou Dans la vraie vie

JE CONSULTE MON SMART PHONE 246 FOIS PAR JOUR

Soit 2 fois plus que la moyenne des utilisateurs. Si c’est pour regarder l’heure, achetez une montre. Mieux, faites-en vous offrir une à Noël. Si c’est pour guetter les notifications, posez-vous sérieusement cette question : est-ce que vous soulevez 246 fois le combiné de votre téléphone de bureau pour voir s’il fonctionne ? Non ? Ben voilà.

JE PARTAGE TOUT CE QUE J’AIME SUR MON MUR FACEBOOK

Notre utilisation des TIC en tant que consommateur a des impacts sur l’entreprise. C’est parce qu’on consulte plus les réseaux sociaux le week-end et le soir que les buzz s’y répandent… obligeant les community managers, chefs de projets et autres chargés de relation client à être réactifs à des heures où ils préféreraient boire une limonade en terrasse. Être un consommateur responsable socialement, c’est donc aussi prendre le temps de réfléchir avant de retweeter ou partager dans la micro-secondes : « Pourquoi ça m’énerve ? Si je le partage, qu’est-ce que ça apporte de positif à ma communauté ? Et à cette entreprise ou cette personne impliquée ? »

JE BOIS MON CAFÉ EN LISANT TWITTER (ET JE CONTINUE DANS LE BUS, ET EN ALLANT AUX TOILETTES)

Le Fomo (fear of missing out), la peur de manquer quelque chose, a été démultipliée par les réseaux sociaux. Être curieux, c’est bien mais voir défiler 20 h / 24 des dizaines d’informations contradictoires ou sur lesquelles on n’a aucune prise fait parfois mal au ventre. Avant d’être contraint à prendre une mesure extrême comme une cure totale de déconnexion, offrez- vous un jour par semaine sans Internet. Est-ce que vous achetez chaque matin les 60 journaux qui paraissent en France ? Non. Ben voilà. Vous en manquez, des choses…

Digital detox : débranchez !

Vous voulez être branchés ? Débranchez ! À l’aune d’une société hyperconnectée, la tendance est de s’éloigner de ses appareils numériques. Découvrez la digital detox made in tmv.

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L’ADDICTION S’IL VOUS PLAÎT !

459 amis sur Facebook, un seul dans la vraie vie. Antoine le contacte et lui propose d’aller manger un bon burger, double steak, supplément fromage. Après son footing quotidien avec sa montre connectée, avant le dernier épisode de The Walking Dead à la télé. L’homme en profite car demain il démarre un jeûne… Celui de l’hyperconnecté. Au menu, plus de smartphone au ptit dej’, de TV à midi, d’ordi au dîner.
Antoine part en vacances, dans une colonie d’un nouveau genre située près de San Francisco. Le Camp Grounded propose un séjour de digital detox dans le but de « se déconnecter pour mieux se reconnecter ». À l’arrivée, les participants laissent leurs appareils numériques. Si la viande était technologie, le camp serait végétarien. Exit le bon burger, double steak, supplément fromage. Bonjour les feux de camps, double marshmallows grillés, sans supplément numérique. Les vacanciers logent dans des dortoirs collectifs façon « root » et renouent avec la nature.

NEUF CONSEILS DETOX
(on vous met au défi d’en suivre au moins 5)

VIGNETTE1ACHETER UN RÉVEIL
Ça parait anecdotique, mais on vous jure que c’est utile. Un réveil, un vrai. Pas celui qui permet aussi d’envoyer des textos, de prendre des photos et de regarder des vidéos. Celui-là, pour une détox réussie, il faut l’éteindre, le laisser dans le salon et lui souhaiter bonne nuit.

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Jamais de batterie vide ou de frais supplémentaires pour les appels à l’étranger… Le rêve ! Cette imitation en plastique de téléphone permet de se détoxer en douceur en conservant la sensation de tenir son smartphone dans la main… Option selfie intégrée avec un miroir à coller!

VIGNETTE3COUPER LES PUSHS
Savoir dans la minute que Kim Kardashian attend un nouvel enfant n’a pas beaucoup d’importance… On peut paramétrer son téléphone pour ne plus recevoir de notifications intrusives. L’idée ? Ne plus laisser le smartphone venir à vous, mais l’inverse… (c’est beau, on le tweete ?)

LE LIVRE VIGNETTE4
Ça fait combien de temps que vous n’avez pas ouvert un livre ? Le Petit cahier d’exercices de digital detox d’Alya Cardin est le compagnon idéal pour un sevrage en douceur. Il apprend à gérer sa relation à la technologie et propose des solutions pour changer nos habitudes…

VIGNETTE5L’APPLICATION
Télécharger une application, jusque-là tout va bien… À la frontière entre jeu et coach sportif, ZombieRun vous incite à courir vite car vous êtes poursuivis par des zombies. À force, vous prendrez de nouvelles habitudes et finirez par aller faire votre footing sans portable.

LE COUVRE-FEUVIGNETTE6
Après 22 h, exit tv, ordi, ou portable. Les écrans nuisent au sommeil s’ils sont utilisés juste avant le coucher. En cause : la lumière bleue qui dérègle notre horloge interne. Imposez-vous un couvre-feu électronique et préférez le vieux bouquin qui prend la poussière sur l’étagère.

VIGNETTE7LE FILM
C’est cadeau ! Pour une cure réussie, on vous propose de regarder un film : mission impossible, ou presque. Dans Digital Detox, le journaliste ultra-connecté Pierre-Olivier Labbé raconte avec autodérision son expérience de trois mois sans Internet… Oui oui, il a survécu.

LE DAY OFF VIGNETTE8
Imposez-vous un jour par semaine sans écran. Pétanque, chasse au trésor, saut à l’élastique… Pensez à préparer des activités. Plus vous serez occupés, plus ce sera facile. Une fois le programme de votre journée concocté, plus d’excuse pour ne pas laisser votre portable au placard.

VIGNETTE9NO PHONE PARTY
À vos portables ! (Quand ça commence comme ça…) Invitez vos amis pour une soirée bien particulière… L’idée est de laisser ses jouets numériques à l’entrée. Finis les selfies directement postés sur les réseaux sociaux. Mais vous pourrez discuter avec vos amis in real life, c’est bien aussi !

LE SAVIEZ-VOUS ?

>ULTRA-CONNECTÉ
Le Danemark est le pays le plus connecté au monde, selon le rapport 2014 de l’Union internationale des télécommunicaions (UIT). Il est suivi par la Corée du Sud, qui se classait première en 2013. Ce classement se base sur le niveau d’accès aux TIC (technologies de l’information et de la communication), de leur utilisation et de leurs compétences dans ce domaine. La France est 18e.

>NOMOPHOBIE
C’est la peur excessive d’être séparé de son téléphone mobile. Ce terme est né de la contraction de « no mobile phobia », lors d’une étude anglaise conduite en 2008. Selon les résultats, 53 % des utilisateurs de téléphones mobiles présentent des symptômes d’anxiété en cas de perte, de mauvaise couverture réseau ou de batterie faible.

>BINGE-WATCHING
En français : « gavage télévisuel ». Cette pratique consiste à regarder le plus longtemps possible des séries sans s’arrêter. Le record est détenu par quatre Canadiens qui ont regardé au total 91 heures en continu de neuf séries, s’ouvrant les portes du Guinness des records. Les participants avaient le droit à cinq minutes de pause par heure et une équipe médicale surveillait leur état. Sur les six participants au départ, deux ont arrêté en cours. Les autres sont repartis avec un chèque de 5 000 dollars, soit près de 3 445 euros.

>FOMO
Ou Fear Of Missing Out. En français : la peur de rater quelque chose. Ce nouveau syndrome 2.0 est caractérisé par la crainte constante de manquer une nouvelle importante ou un évènement donnant une occasion d’interagir socialement. Il est alimenté par les réseaux sociaux et le contraste brutal entre les frustrations d’un utilisateur et la vie « absolument géniale » des autres étalée sur Facebook, Twitter ou Instagram.

Retrouvez l’interview de Paul Brunault, psychiatre et addictologue à Bretonneau.

DOSS_PAGE5(MINIQUIZ)OUI MAIS ENCORE ?

ORIGINE
Le concept de digital detox venu des États-Unis consiste à se déconnecter de ses objets numériques. Paradoxalement, il est né à la Silicon Valley où 6 000 entreprises de haute technologie se côtoient. Mais les cadres ressentaient justement le besoin de débrancher.

INTERNET
Internet est issu du réseau Arpanet, créé en 1968 par le département américain de la Défense, dans un but stratégique, pour relier ses centres de recherche pendant la Guerre Froide. À partir de 1993, l’outil qui rend populaire Internet est le WWW (World Wide Web).

INSOLITE En Chine, une voie de trottoir est réservée aux phubbers, qui marchent tête baissée, le regard fixé sur leur smartphone. Le but est d’assurer la sécurité urbaine en évitant que les piétons se rentrent dedans. Le phubbing est la contraction de phone (téléphone) et snubbing (snobber).

Reportage : Soirée Fun Lab à Tours

Le Fab Lab de Tours existe depuis plusieurs mois, en plein développement, il organise chaque lundi soir un atelier ouvert à tous. On est allé faire un tour

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La nuit tombe sur le Sanitas, quelques personnes avec des sacs plastiques remplis de cartons s’engouffrent dans le nouveau bâtiment qui accueille la Cantine numérique. Dans cet espace dédié au co-working, le fab lab de Tours s’y réunit chaque lundi soir en attendant d’avoir un local à lui. Toutes les semaines, les férus de technologie, des étudiants, des retraités, des passionnés se réunissent pour avancer sur leurs projets. Ou simplement voir ce que les autres font. La salle de la Cantine numérique se remplit peu à peu.
Certains ouvrent des mallettes en bois qui cachent en fait des imprimantes 3 D. D’autres sortent simplement leur ordinateur. Vincent, lui, déballe de son sac à dos un circuit électronique. Cet informaticien a accepté d’aider la Maison des jeux de Touraine sur un de ses projets. « Un jour, ils sont venus au fab lab en cherchant des personnes capables de les aider sur l’adaptation en grandeur réel du jeu Tic Tac Bomb. Le principe est simple : il y a plusieurs pupitres avec des participants qui se passent une bombe. Elle peut éclater à n’importe quel moment et les joueurs doivent faire des associations de mots pour s’en débarrasser. Moi, je dois trouver un moyen d’adapter le système avec mes connaissances en électronique. En plus de renouer avec cette passion que j’avais un peu laissé tomber, je fais des choses que je pourrai peut-être réutiliser dans ma vie professionnelle. »
Des projets comme celui de Vincent, il y en a autant au fab lab que d’adhérents. Juste à côté, deux membres essayent de faire fonctionner un petit moteur grâce à un Arduino. Ce microcontrôleur est au centre de presque toutes les inventions au fab lab, il permet de piloter à peu près n’importe quoi. Pas très loin, ça parle microprocesseur. Dans un autre coin, un petit groupe a installé un micro projecteur et improvise un cours sur le fameux Arduino. Il n’y a pas beaucoup de femmes dans la salle.
Le petit bruit des imprimantes 3D n’arrive pas à couvrir les conversations. Ça parle tout azimuts, de robots, de programmation, de modélisation 3D, d’électronique… Personne ne regarde de haut les néophytes accueillis à bras ouverts et les curieux qui viennent pour la première fois. Les adeptes du fab lab deviennent même très bavards, comme s’ils étaient pressés de partager leurs découvertes, leurs connaissances. Jean-Marc a mille idées à la minute. Il travaille à la Poste et invente sans arrêt des systèmes qui lui permettent de faciliter sa vie quotidienne. « Dernièrement, j’ai voulu changer de chauffage chez moi. Un chauffagiste m’a parlé des puits de chaleur. Le système est pas mal, mais ça coûte cher et ce n’est pas si efficace que ça. En me renseignant, j’ai découvert que le niveau d’hygrométrie jouait sur le confort ressenti dans une pièce. Je suis en train d’imaginer au fab lab un système qui permettrait de faire baisser l’humidité dans ma maison et de garder ma vieille chaudière. »
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