Octobre Rose : « Le dépistage permet pourtant d’éviter le pire »

Seules 59,1 % des femmes d’Indre-et-Loire saisissent l’opportunité de passer une mammographie gratuite proposée par le ministère de la Santé et l’Assurance maladie. Avec le Dr Ken Haguenoer, médecin coordinateur du Centre de dépistage des cancers pour la Région Centre Val de Loire, nous avons tenté de trouver une réponse…

Comment expliquer ce pourcentage de femmes dépistées, qui passe tout juste la moyenne ?

Notre département présente l’un des taux de participation les plus élevés de France, mais il faudrait faire mieux ! Même si cela n’explique pas tout, il ne faut pas oublier que ce pourcentage est celui du dépistage organisé : en parallèle, des femmes se font dépister individuellement, via leurs médecins.

Les inégalités sociales et territoriales entrent aussi en jeu. On observe de grosses inégalités entre les métropoles et les zones éloignées, où l’accès à un centre d’imagerie s’avère plus compliqué. La participation est ainsi moins élevée dans le nord ou le sud de notre département qu’à Tours.

Mais même dans la métropole on constate des différences : les chiffres des Prébendes et ceux du Sanitas sont très différents, du fait des conditions socioéconomiques de la population, et c’est malheureusement une différence qu’on retrouve pour toutes les questions de santé.

Enfin, l’examen peut aussi inquiéter les patientes. La nudité, l’intimité, ou la douleur éventuelle de la mammographie… ou la peur qu’on découvre quelque chose, alors que le dépistage permet justement d’éviter le pire.

Octobre Rose a-t-il un impact sur les dépistages ?

On observe généralement un pic d’activité en fin d’année, mais difficile de dire s’il est lié à Octobre Rose, car il correspond peut-être aussi au retour de vacances ou aux bonnes résolutions de rentrée. Ce qui est certain, et positif, c’est qu’on parle de plus en plus de dépistage grâce à Octobre Rose.

Est-ce qu’en insistant autant sur Octobre Rose et le cancer du sein, on ne fait pas oublier d’autres cancers féminins ?

Le cancer du sein reste le plus lourd, avec 12 000 décès par an contre 1 000 pour le cancer du col de l’utérus, qu’on espère voir disparaître grâce au dépistage et à la vaccination. Mais celui qu’on a du mal à faire connaître, c’est le cancer colorectal, alors qu’il représente 17 000 morts par an (hommes et femmes).

L’opération « Mars Bleu » n’a pas autant d’écho qu’Octobre Rose, alors que le dépistage est plus simple ! On est chez soi, on envoie ses prélèvements et on a les résultats sous quinze jours, pour déceler d’éventuels polypes et lésions à risques. Or seulement 30 % de la population profite de ce dépistage organisé. C’est le prochain défi à relever !

Propos recueillis par M.M.

Octobre Rose : les événements sportifs pour mettre le cancer au pas

Se bouger pour la bonne cause, tel pourrait être le slogan d’Octobre Rose ! Derrière la mobilisation des associations se trouvent de nombreux enjeux pour les malades, et pour nous tous.

Ce dimanche, plus de 700 personnes se sont élancées sur le parcours de la Pink Run. Pour Stéphanie, c’est une évidence : courir, c’est forcément pour une bonne cause. « Les 10 km de Tours ne m’intéressent pas ; quand je participe à une course, c’est quand elle a du sens. » Quant à Pierre, il dit avoir atteint l’âge où l’on prend conscience des maladies qui peuvent nous toucher, nous et nos proches.

Dans les événements sportifs de cet Octobre Rose, on trouve ainsi des Tourangeaux et Tourangelles ayant bon pied bon œil, mais aussi des personnes malades ou en convalescence, car le sport est un ingrédient essentiel d’une guérison plus rapide (lire notre article sur la thérapie sportive ICI), et d’un moral au top.

Un élément important du parcours de soin

Jean-Christophe Bonnin, kinésithérapeute et président de l’association Rose & Blu, ne dira pas le contraire : « L’activité physique adaptée est un élément important d’un parcours de soin. » Au-delà des bienfaits physiques (rebouger cette épaule affectée par la mastectomie par exemple), le sport est aussi un lien social qui fait du bien au moral.

Les membres des Cher Dames de Loire, parties cet automne naviguer du côté d’Annecy sur leur dragon-boat, confirment par leurs exploits et leurs activités régulières que l’effort physique, la bonne humeur et le sens du collectif sont essentiels pour aller de l’avant.

 

Le défi sportif Rose & Blu, qui a lieu chaque début d’été à Tours, permet aussi aux malades et à leurs proches de se fixer un objectif, de regarder vers l’avenir avec optimisme et l’envie d’y arriver.

Mais revenons au temps présent : octobre 2023. À l’heure où vous nous lisez, Sophie Auconie est au travail, et reprendra sa Marche Rose vendredi. Rien ne sert de courir, il faut marcher à point ? L’ancienne députée, diagnostiquée en 2020 d’un cancer aux deux seins, va aujourd’hui de l’avant sans oublier l’épreuve qu’elle a traversée puisque la Marche Rose vise à sensibiliser au dépistage, récolter des dons pour la Ligue contre le cancer, et promouvoir un soin de qualité pour toutes et tous, et partout.

Elle raconte l’importance du dépistage, qu’elle avait négligé : « Avec une maman touchée par un cancer du sein à récidive, deux tantes, et ma cousine décédée de cette maladie, j’étais une personne à risque, mais je reportais toujours la mammographie au profit d’autres obligations… jusqu’au jour où on m’a découvert un cancer déjà avancé. »

Heureusement rétablie aujourd’hui, elle mène pour la deuxième fois cette marche de 250 km, accompagnée par le Comité départemental de la randonnée pédestre, des élus, et des citoyens et citoyennes venus marcher pour la bonne cause.

Mais au-delà des dons récoltés lors de ces journées de marche souvent festives, Sophie Auconie souligne d’autres sujets de mobilisation : « Être malade à Yzeures-sur-Creuse ou à Tours, ce n’est pas la même chose, l’accès aux soins est différent. Et 20 % des femmes qui subissent une ablation du sein ne se font jamais reconstruire. On peut ajouter aussi que la reconstruction du mamelon ou du téton n’est pas prise en charge par la Sécurité sociale, alors que c’est un véritable soin, un bienfait psychologique, et non un simple confort. »

Aides et initiatives

Soins médicaux versus soins de confort : l’Assurance maladie distingue ce qui relève du médical, et ce qu’elle considère comme facultatif. De nombreuses associations viennent donc pallier cette défaillance, car le facultatif est souvent essentiel et onéreux.

La course pédestre Pink Run Tours’N transforme ainsi les dons des particuliers en coupons de financement pour des vêtements compressifs post-opératoires (qui coutent près de 75 €) et des dermographies (pigmentation de la peau pour simuler un mamelon).

L’association Esprit Papillon est elle-même née d’un arrêt de financement par l’Agence régionale de santé des ateliers d’éducation thérapeutique du patient : Stéphanie Coutoux a donc pris le relais pour proposer sophrologie et conseil en image aux femmes.
Les Roses Poudrées amènent la socio-esthétique mêlée de moments conviviaux à leurs adhérentes, tandis que Flamme en Rose finance des aides à domicile, pour prêter main-forte aux patientes trop « fortunées » pour obtenir des financements publics. Car l’union fait la force.

Maud Martinez / Photos : freepick & Ville de Saint-Avertin

Au CHRU de Tours, la thérapie sportive face au cancer

Au sein du CHRU de Tours, les pôles « Sport & Cancer » permettent aux patients atteints d’un cancer de bénéficier de séances de thérapie sportive. Un atout face à la maladie.

Les faits

Début octobre 2022, le CHU Bretonneau ouvrait les pôles « Sport & Cancer ». Inaugurée le 4 octobre dernier, cette unité coordonnée par la Dr Catherine Barbe et dirigée par la Dr Bérengère Narciso permet aux patient(e)s de bénéficier de séances collectives de thérapie sportive dans les services d’oncologie et d’hématologie.

Le dispositif a pu être lancé « grâce à l’action conjointe du CHRU et de l’association Cami Sport & Cancer, avec le soutien du Fonds de dotation du CHRU de Tours, du groupe de protection sociale Malakoff Humanis, du laboratoire Pfizer et du Conseil régional Centre-Val de Loire », précise l’hôpital.

Thérapie sportive

Cela a été démontré de nombreuses fois : l’activité physique est un atout pour les patients face au cancer. Cette thérapie sportive « présente de nombreux bénéfices », souligne le CHRU : « réduction du risque de récidive et de la mortalité, diminution des effets secondaires des traitements et amélioration de la qualité de vie des patients… »

L’activité physique joue aussi « un rôle important de socialisation ». Sorte de bulle d’évasion dans une période difficile, elle permet aussi de réduire l’isolement des malades.

Comment ça se passe ?

À Tours, ces séances collectives durent une heure par semaine, pour une durée minimum de trois mois. Elles peuvent se faire en position debout ou assise, et même alitée, suivant les capacités et l’état des patient(e)s. Le Pr Gyan, médecin référent du pôle Sport & Cancer explique qu’il est important de mobiliser ces patient(e)s affaiblis pour « améliorer leur autonomie et favoriser un retour précoce à domicile plutôt qu’en service de rééducation ».

En hématologie (tout ce qui concerne le sang et ses composants), on combine « l’activité physique adaptée avec une approche nutritionnelle proactive ». De quoi en faire, selon le médecin, une « combinaison gagnante sport + nutrition » qui conduit à l’amélioration notable de l’état clinique.

Depuis son ouverture, le pôle Sport & Cancer de Tours a déjà accueilli près d’une centaine de patient(e)s.

Aurélien Germain / Photo illustration Adobe stock

Socio-esthétique : Renouer avec son corps en cancérologie

#VisMaVille Sylvie Guillemoz est socio-esthéticienne. À l’hôpital de Tours, elle prodigue des soins essentiels pour les malades atteints de cancer.

Je suis contente de voir que vous avez une peau beaucoup plus lumineuse que la dernière fois. » Sylvie Guillemoz, socio-esthéticienne depuis deux ans au CHRU, après une formation au Codes (cf. encadré), accueille ce mardi, au service cancérologie de Bretonneau, une patiente qui vient de subir des séances de chimiothérapie.

Pendant une heure, sur fond de musique douce, pieds, mains, tête et corps seront massés et hydratés par Lorine, stagiaire au Codes, sous le regard de Sylvie qui l’évalue ce jour-là. Lorine finira par un maquillage qui redonnera le sourire à la patiente.

« Nous sommes une petite bulle de douceur au milieu des protocoles de traitement agressifs, explique Sylvie. Nous apportons du bien-être aux patients qui subissent les effets secondaires des radiothérapies et chimiothérapies, des brûlures sur leur peau, la perte de cheveux, d’ongles. »

Également, la socio-esthéticienne ne manquera pas de conseiller la personne sur les soins à suivre chez elle. « Je vous ai préparé un coffret avec des échantillons. Faites le sérieusement pour traiter vos brûlures », lance avec bienveillance Sylvie à la fin de la séance.

En cancérologie, elle reçoit cinq à sept patients tous les mardis dans son petit cabinet ou bien monte prodiguer ses soins dans les chambres, pour les adultes comme pour les enfants et adolescents. Chaque personne peut bénéficier de ces soins gratuits, financés par La Ligue contre le Cancer et l’hôpital principalement.

Au-delà des soins classiques d’esthétique, le rôle de la socio-esthéticienne est de conseiller mais aussi d’écouter la personne. « Il faut beaucoup d’empathie pour exercer ce métier, aimer prendre soin de la personne dans sa globalité. Je prends toujours le temps et je m’adapte dans les gestes et l’écoute. Ce qui est important aussi, c’est le suivi pour voir l’évolution du soin sur la peau. »

Le côté social du métier est ici primordial. « Nous avons certaines personnes en précarité qui découvrent les soins, qui n’ont jamais été massées, n’ont tout simplement pas les moyens de prendre soin d’elles ; ici, elles retrouvent une estime de soi. »

Lorsqu’elle ne travaille pas à l’hôpital de Tours, Sylvie Guillemoz exerce en micro entreprise dans d’autres structures dans le Loir-et-Cher où elle habite, en EHPAD, dans des établissements dédiés aux malades d’Alzheimer ou aux personnes handicapées. Mais c’est à l’hôpital qu’elle s’est révélée. « J’ai l’impression d’être à ma place ici. Je travaillais avant en pharmacie, puis à la vie scolaire d’un collège et j’ai élevé mes six enfants. Ici, depuis deux ans, j’ai découvert le milieu médical et c’est le poste que je préfère. Je ne m’ennuie pas. »

L’infirmière coordinatrice du service d’hospitalisation des enfants-adolescents vient de passer la porte du cabinet de Sylvie. « J’ai un ado qui souhaiterait un massage, ce serait possible ? ». « Je monte dans sa chambre à 13 h », répond, avec le sourire, la socio-esthéticienne.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Actu37 : dons de cheveux, festival Bruissements d’Elles, Gentiana repris et le baromètre vélo

Toute l’actu tourangelle à venir : entre un don de cheveux organisé par des étudiantes pour les personnes atteintes de cancer, le festival Bruissements d’Elles en mars, la reprise de Gentiana par Courteline ou encore le classement des villes cyclables.

Cancer : Dons de cheveux en mars

« Cut them off », c’est le nom du projet d’un groupe d’étudiantes de l’IUT de Tours qui se déroulera le 19 mars prochain au centre de vie du Sanitas. Durant une journée, femmes et hommes pourront faire don de leurs cheveux qui seront ensuite remis à une association créant des perruques pour des personnes atteintes de cancer.

Un seul critère est nécessaire pour cette action : « avoir un minimum de dix centimètres de cheveux à disposition (peu importe le type de cheveux ou sa couleur) », précisent les étudiantes tourangelles dans leur communiqué. L’événement se fera en partenariat avec des coiffeurs de Tours.

> Instagram : cutthemoff37


Bientôt le festival au féminin Bruissements d’Elles

La Touraine s’apprête à vivre au féminin ! La 23e édition de Bruissements d’Elles approche, un festival qui a pour but de valoriser la création artistique féminine, « domaine dans lequel les femmes sont encore trop peu connues », souligne l’organisation directrice.

Tout au long du mois de mars, douze villes d’Indre-et-Loire vont ainsi organiser diverses manifestations artistiques autour de la femme, du théâtre à la danse, en passant par la peinture et le cinéma. Nouveauté cette année : la soirée d’ouverture et de découverte, elle, se fera le 2 mars au Bateau ivre. Plus d’infos dans notre prochain numéro…

> bruissementsdelles.fr


Associatif : Gentiana repris

En fin d’année, la Ville de Tours avait lancé un « appel à manifestation d’intérêt » pour la gestion de l’espace Gentiana. C’est finalement l’association Courteline qui a été choisie, en raison d’un « très bon dossier », comme l’a indiqué l’adjointe au logement et à la politique de la Ville, Marie Quinton.

Bonne nouvelle donc, puisque l’asso reprendra tous les contrats de travail. Une personne devrait également être recrutée pour la direction. « Nous souhaitons proposer un projet ambitieux dans un secteur où nous n’intervenons pas du tout, développer le volet social à Tours-Nord », a indiqué Romain Ménage, directeur de Courteline.


Classement : Tours, ville cyclable ?

Alors que la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) a tenu son congrès national à Tours, son classement des villes cyclables a été dévoilé. Et Tours gagne des places, en se classant 7e des 38 grandes villes françaises. Avec une note de 3,46/6 (3,03/6 en 2019), le FUB a noté une grosse progression venant « de la volonté politique de la Ville, ainsi que des services proposés, en tête les nombreux ateliers de réparation ».

Reste à améliorer « les carrefours complexes, la sécurité à vélo sur les grands axes, les stationnements de véhicules sur les espaces dédiés aux cyclistes » et, ultime point noir, le… vol de vélos !

Cancer : l’art-thérapie au service des patient(e)s

#OctobreRose Hypnose, sophrologie, activité physique, mais aussi art-thérapie : les soins prodigués aux patientes souffrant d’un cancer du sein à Tours sont nombreux. Car la guérison se joue au-delà des seules chimios et séances de rayons.

C’est sur un chariot qu’Elodie Larsonneur balade son attirail. Des crayons de couleur, des pinceaux, des palettes, des carnets de croquis, des feutres, et tout un tas de livres. Depuis dix-sept ans, l’art-thérapeute rencontre à l’hôpital Bretonneau les patients. Depuis plusieurs années, c’est en oncologie et hématologie qu’elle fait rouler son matériel d’une chambre à l’autre.

Souvent méconnue, l’art-thérapie fait en effet partie des soins proposés aux patients. C’est sur indication médicale que l’art-thérapeute ira donc à la rencontre d’un ou d’une patiente. « L’art-thérapie est proposée comme soin de support en oncologie, comme d’autres soins que sont la psychologie, l’hypnose, la diététique ou la kinésithérapie », explique élodie Larsonneur.

Pour les malades du cancer, passer par l’art peut être salvateur : « Certains vont arriver à exprimer l’indicible du bouleversement qu’ils traversent ». Et pas besoin d’être un artiste-né ! Tous les livres qui peuplent les étagères de ce chariot coloré sont aussi là pour montrer que l’art peut prendre mille et une formes. Et lorsqu’ils sont alités et voient venir à eux un atelier portatif, les patients laissent finalement tomber leurs barrières habituelles.

Dessin, musique, créativité

Sur le mode du « et finalement pourquoi pas », ils s’expriment par le dessin, ou la musique si cela leur convient mieux. « Les patients retrouvent leur enfant intérieur, ils n’ont plus rien à perdre et prennent plaisir à ces activités, ils découvrent leur créativité, cela stimule leur confiance en eux. Ils sont dans un état de mieux-être qui peut faire oublier la souffrance du quotidien et par exemple faire passer le temps de la chimio », décrit la thérapeute.

Il n’est d’ailleurs pas rare que l’œuvre d’art toute fraîchement créée soit accrochée sur le tableau blanc de la chambre. Elle servira alors de point de départ pour une conversation avec les soignants, qui trouvent ainsi une nouvelle porte d’entrée dans la relation au patient. Si la musique adoucit les mœurs, l’art apaise donc les douleurs…

Texte : Maud Martinez / Photo : Elodie Larsonneur

Octobre Rose : face au cancer, l’activité sportive reste essentielle

Octobre Rose est souvent l’occasion de randonnées. Rien d’étonnant à cela : les bienfaits de l’activité physique sont prouvés pour ces malades qui retissent alors un lien avec leur corps… et avec les autres. Les Cher Dames de Loire pagaient par exemple tous les samedis. Pour se prouver qu’il y a une vie après la maladie, et pour s’amuser !

« Ne pas rester entre le lit et le canapé ». L’expression revient aussi bien dans la bouche de Jean-Christophe Bonnin, kinésithérapeute et président de l’association Rose & Blu, que dans les paroles de Pascale Foussard, cofondatrice des Cher Dames de Loire. Pour le professionnel de santé comme pour l’ancienne malade du cancer du sein, l’activité sportive est essentielle dans la vie des patientes, qu’elles soient en cours de traitement, en convalescence ou en rémission.

« On encaisse mieux quand on est un peu actif », raconte Marion, 39 ans aujourd’hui, dont le diagnostic de cancer du sein avait été posé il y a deux ans. A l’époque, la jeune femme se rapproche des services de la Ville de Tours pour participer aux A.P.A, activités physiques adaptées. Pascale avait fait la même démarche un peu plus tôt : « J’ai fait du sport presque tous les jours, ne serait-ce qu’un peu de marche pour aller chercher le pain. Et puis j’ai testé la danse, le Pilates, la gym, le golf, j’ai découvert de nouvelles activités » raconte-t-elle.

 » C’est le fait de bouger qui va effacer cette sensation d’asthénie »

L’accès aux A.P.A est conditionné par un avis médical, et une rencontre avec un éducateur-référent pour cibler les sports qui pourront convenir. « La régularité de la pratique est essentielle, pendant le traitement ou la convalescence », explique Richard Alloncle, référent sport-santé et handicap pour la municipalité.

Depuis le début des années 2010, il est en effet démontré que si la maladie épuise, elle est aussi plus facilement vaincue quand la patiente pratique une activité régulière. Jean-Christophe Bonnin, le kiné, précise : « Paradoxalement, pour gommer l’état de fatigue que ressent le malade, se reposer ne fonctionne pas. C’est le fait de bouger, de s’activer même si on n’en a pas envie, qui va effacer cette sensation d’asthénie. On affronte alors mieux les traitements, et la spirale s’inverse ».

Pascale a par exemple vécu ce retour au sport durant sa maladie comme un défi : avant chaque séance de chimio, faire un peu d’exercice, pour arriver en forme, et repartir moins fatiguée. Puis recommencer. Éviter ainsi la fonte des muscles, prendre moins de médicaments… mais pas seulement. Bien dans son corps… bien dans sa tête Le slogan paraît éculé, mais il prend tout son sens pour les malades du cancer du sein. « J’ai fait de la gym, de l’aquagym, de la marche nordique avec la ville de Tours. Cela me permettait de sortir de chez moi, d’avoir un élément positif à mettre dans mon agenda, et de voir du monde », raconte Marion.

« Le sport, une bouée de sauvetage »

« Le sport, c’était une bouée de sauvetage, une bouffée d’oxygène psychologiquement, ajoute Pascale. On rencontre du monde, on se comprend sans se parler, on n’a pas peur du regard des autres ». Depuis un an, la nouvelle bouée de sauvetage de Marion, ce sont les Cher Dames de Loire, association créée par Pascale et quelques autres. À la façon de vikings affrontant les éléments au rythme du tambour, les adhérentes pagaient.

« Après mes traitements, j’étais très mal en point physiquement et psychologiquement. Tout à coup vous ne voyez plus les blouses blanches, et en même temps vous sortez d’une machine à laver, essorée par les chimios, l’opération, les rayons… J’ai découvert l’association. Pour ma première séance, je n’ai même pas pu finir l’échauffement, j’ai pleuré d’épuisement. Et les regards, les sourires, les étreintes, les paroles des filles m’ont permis de surmonter tout cela ».

Solidarité

En plus de regagner la mobilité de son épaule suite à son opération du sein et d’éviter ainsi les séances de kiné, Marion a pu compter sur les Cher Dames de Loire pour reprendre son corps en main : « Je suis à nouveau en accord avec ce corps qui m’avait trahi en laissant entrer la maladie ». Ana, retraitée diagnostiquée et traitée il y a 8 ans, a rejoint l’équipe il y a tout juste un mois. Attirée par la solidarité entre les membres, elle trouve dans la navigation l’exercice utile pour son problème de lymphome au bras, et une occasion « de ne plus penser au mal, et de prouver qu’on peut faire encore plein de choses malgré ce qui nous est arrivé ».

C’est fort de ces retours d’expérience que les associations comme Cher Dames de Loire, Cancen, Rose and Blu, la Ligue, IETO, et les professionnels de santé tourangeaux unissent donc leurs efforts pour intégrer l’activité physique au suivi des patientes. Et pour elles, voici un prochain défi à relever : le week-end Rose and Blu en juin 2022, qui réunira 200 participants pour des épreuves variées et un seul objectif, profiter de la vie !

Texte : Maud Martinez / Photo : Les Cher Dames de Loire

Elle propose des prothèses capillaires aux personnes atteintes de cancer

Nathalie Combes a lancé son entreprise « A Votre Image », spécialisée dans la vente à domicile de perruques médicales et de prothèses capillaires, afin d’aider les personnes atteintes de cancer à se reconstruire.

Nathalie Combes ne coupe pas les cheveux en quatre, au contraire : elle en habille les têtes des malades du cancer. Elle-même passée par les services d’oncologie, elle a aussi accompagné sa fille dans le parcours vers la boule à zéro. Une expérience intime qu’elle met aujourd’hui au service des personnes ayant besoin de prothèses capillaires, en se déplaçant à domicile avec son entreprise À Votre Image.

Qu’est-ce que ces « perruques » ont de spécial ?

Parler de « perruque » peut faire penser à un costume, alors que ce n’est pas du tout le cas. Ce sont des produits de qualité, qui vont s’adapter à la personne. Nous faisons des essais quand la personne malade a encore des cheveux. Et lorsque cette personne le décide, je reviens pour lui raser les cheveux pour que les parties antidérapantes de la prothèse adhèrent bien, et on ajuste le bonnet de cette prothèse à la personne, pour que celle-ci soit à l’aise et ne risque jamais de perdre cette prothèse.

Ce sont des éléments qui coûtent cher ?

La sécurité sociale prend en charge jusqu’à 350 € pour une prothèse et un accessoire textile. Certaines prothèses peuvent coûter jusqu’à 500 € ou plus, notamment si elles sont montées à la main, ou si elles sont faites de cheveux naturels. C’est pour cela que j’ai préféré opter pour du synthétique de très grande qualité, avec une trentaine de possibilités, y compris des cheveux très longs, jusqu’à la taille. Mon but, c’est qu’il y ait un reste à charge zéro pour mes clientes. Je ne suis pas là pour vendre et faire du chiffre, mais pour conseiller et accompagner !

> Plus d’informations sur Facebook A votre image et au 06 66 49 69 78.

 

Chroniques culture : le tatouage en BD, la pop metal de Pop Evil, un clip contre le cancer et un gros bout de Hellfest

De la musique au programme cette semaine avec l’annonce folle d’un double Hellfest et l’album de Pop Evil. Mais on découvre aussi le monde du tatouage avec une BD reportage !

LA BD

Lever l’encre

Formidable ouvrage, que ce « Lever l’encre » paru aux éditions Delcourt ! Signées Cookie Kalkhair (qu’on avait d’abord connu avec son « Pénis de table »), ces 128 pages forment un magnifique carnet de voyages qui emmène à travers la planète tattoo. Ici, on part le sourire aux lèvres, l’humour est présent mais finement distillé. Et on embarque dans un trip qui fait découvrir les différents styles de tatouage, du tradi japonais au old school en passant par le minimaliste.

La BD, sous forme de reportage à la colorimétrie assez particulière, a également le mérite de fourmiller d’infos sur les façons de piquer et d’anecdotes sympas (grâce à une loi, la Navy avait interdit les tatouages obscènes, poussant de nombreux jeunes appelés à se tatouer des pin-up aguicheuses pour y échapper…). Un immanquable pour qui veut lever « l’encre ».
Aurélien Germain

 

LE CD

POP EVIL – VERSATILE

Cette rubrique a beau s’intituler « on aime », on ne saurait trop dire si le dernier-né de Pop Evil a droit à cette étiquette… Au moins, avec titre pareil, l’album « Versatile » porte bien son nom ! Pop Evil propose un gros rock musclé, mâtiné de pop (comprenez : des refrains accrocheurs) qui bouffe un peu à tous les râteliers.

On passe ainsi du meilleur au pire : de l’énergique et très bon « Let the chaos reign » (oh ce passage heavy délicieux !), à l’atrocité de « Raise your flag »… Un album schizophrène, qui souffle le chaud et le froid, sans trop savoir où il va, mais qui retombe toujours sur ses pieds. Captivant ou racoleur, au choix.
A.G.

L’ANNONCE

DEUX HELLFEST EN UN !

Les metalleux de tout poil vivaient dans la tristesse absolue avec deux Hellfest consécutifs annulés (Covid oblige) ? Qu’ils secouent leur tignasse avec joie : le festival a annoncé un petit cadeau pour son 15e anniversaire. Ce sera « extended edition » en 2022. Soit sept jours de metal (du 17 au 19 juin et du 23 au 26), avec pas moins de… 350 groupes !

Et, cerise sur le gâteau, la venue tant espérée des mastodontes de Metallica pour clôturer la bête. Comme chaque année, tmv devrait être de la partie et notre journaliste vous fera un joli compte-rendu à son retour. Du moins s’il survit.
A.G.

LE CLIP

PATIENTS CONTRE LE CANCER

Marie Maquin est actuellement suivie par le service pneumologie du CHRU de Tours. Elle a récemment participé avec 13 membres du Réseau national Patients en réseau à un sympathique clip, plein de bonne humeur et d’espoir qui a déjà récolté plus de 6 400 vues en un mois. Pour jeter un œil à ce clip pétillant, tapez « Pour un souffle de vie – Clip officiel » sur Youtube !
A.G.

Lutte contre le cancer : les travaux prometteurs de Sanaa Ben Djemaa, 29 ans

À la faculté de pharmacie, à Tours, Sanaa Ben Djemaa fait le pari de poser ses premiers jalons scientifiques en vue d’un traitement pour les cancers du sein de type « triple négatif », les plus agressifs et compliqués à soigner. Elle mène des travaux de recherche complexes mais prometteurs qui s’appuient sur le développement de la technologie des nanovecteurs.

 

Sanaa n’a pas encore passé sa thèse, que déjà ses recherches sont publiées dans des journaux scientifiques. Il faut dire qu’à 29 ans, Sanaa Ben Djemaa, doctorante, ne manque pas d’énergie et d’enthousiasme pour ses travaux.

« Ce cancer est la maladie de l’époque. J’ai eu l’opportunité de venir à Tours pour développer une nouvelle stratégie pas encore utilisée dans la recherche clinique. Cela donne de l’espoir pour traiter le cancer, du moins améliorer son traitement. »

À l’initiative de ce sujet de recherche, le laboratoire EA 6295 Nanomédicaments et Nanosondes de l’Université qui encadre les travaux de Sanaa. La Ligue contre le cancer, la Région Centre-Val de Loire, le Cancéropôle Grand-Ouest ainsi que la bourse d’Université de Sanaa ont permis de financer ce projet.

Elle n’est évidemment pas toute seule à plancher sur le sujet du cancer du sein à Tours, d’autres équipes s’y activent. Elles sont quatre au total. En revanche, sa méthode de recherche est originale. Son approche pluridisciplinaire mêle chimie, biologie et pharmacologie.

Pour résumer, disons qu’il s’agit d’introduire des acides ribonucléiques dits siRNA (les petits ARN interférents qui sont des molécules proches de l’ADN) dans les cellules cancéreuses via des nanovecteurs (cette haute technologie permet de transporter des molécules à l’échelle nanométrique). Le but étant d’inhiber le mécanisme des protéines défectueux et de rétablir l’équilibre physiologique.

Et les résultats ?

Sanaa précise : « L’accumulation des défauts au niveau des gènes peut être une cause des cellules cancéreuses. Le fait d’inhiber ces gènes peut rétablir l’état normal de la cellule. On utilise donc les séquences siRNA comme une molécule thérapeutique. Et notre méthode pour les délivrer dans le corps, ce sont les nanovecteurs qui protègent efficacement, lors de leur transport, les siRNA de la dégradation ».

Là réside sans doute la nouveauté car jusqu’à présent aucune méthode n’a permis d’utiliser efficacement les ARN (siRNA) pour le traitement du cancer. Et les résultats ? « On a testé sur des cultures cellulaires avec succès mais de là à tester sur le corps humain, il reste beaucoup à faire ! ».

Sanaa vient de boucler un travail de trois ans. Dans la recherche, on ne voit pas souvent les effets de son vivant, mais l’essentiel est là : l’espoir pour traiter les cancers du sein les plus lourds de type triple-négatif décuple grâce à des recherches de longue haleine. De Tours aux quatre coins du monde.

A. D.

Cancer du sein : à Tours, accompagnement et bien-être

Au CHRU de Tours, les femmes atteintes de cancer du sein disposent d’un large panel de soins d’accompagnement, des conseils en maquillage à la reconstruction de l’aréole mammaire.

Un visage qui s’éclaire tandis que Virginie applique méticuleusement du vernis rose sur les ongles de sa patiente, lui caressant au passage la main et la réconfortant de ses mots. Virginie Doguet est socio-esthéticienne à l’hôpital de jour de cancérologie de Bretonneau.

Salariée par la Ligue du cancer, son rôle ne se limite pas à prendre soin des mains, des visages et dispenser des conseils en maquillage pour cacher les plaies. « Le dialogue fait partie de mon métier. On est dans le soin du toucher, le bien-être et ainsi les tensions des patients se lâchent, ce sont des moments de confidence. On peut parler de choses superficielles comme d’autres plus graves, la maladie ou la mort. Cela permet de désamorcer les tensions et ensuite, je relaie aux équipes soignantes ou au psychologue. »

La socio-esthétique fait partie du panel des soins d’accompagnement (dits « soins de support » dans le jargon médical), proposés depuis des années, mais en toute confidentialité. « L’arsenal de la prise en charge est très large, mais ce n’est pas toujours su à l’extérieur de l’hôpital », confirme la docteur Marie-Agnès By, oncologue, qui coordonne l’activité en hôpital de jour.

« Et pourtant, c’est important pour nous. Pendant une chimiothérapie, si on constate une perte ou une prise de poids, le patient verra une diététicienne ; une assistante sociale est aussi nécessaire car on oublie souvent l’impact financier d’un arrêt maladie de longue durée, la baisse de revenus liés à l’aide à domicile… Tandis que le psychologue aidera aussi bien la personne que ses proches, le binôme est souvent épuisé ».

Les soins d’accompagnement s’adressent à tous les patients atteints d’un cancer suivis par l’hôpital et sont remboursés par la Sécurité sociale, tout le temps du parcours de soin, pendant et après la maladie. « Il a fallu plusieurs années pour motiver les patients. Ce n’est pas simple et après, les retours sont à 100 % positifs », souligne la docteur Marie-Agnès By.

« L’hôpital Trousseau propose la reconstruction de l’aréole mammaire »

Plus les années passent, plus le nombre d’activités augmente, tant les équipes soignantes sont convaincues des bénéfices sur le bien-être. « L’atelier d’éducation thérapeutique aux médicaments avec infirmier et pharmacien apprend à gérer son traitement à domicile, connaître les interactions médicamenteuses avec les plantes ou compléments alimentaires. L’hypnose permet d’améliorer la tolérance du traitement de la chimiothérapie. On propose aussi de l’art thérapie, des activités sportives adaptées comme du yoga en collaboration avec la Ville, et bientôt de la danse de salon. »

Un espace est dédié à cette palette d’activités, la salle ATOLL, dont les murs sont recouverts de photos invitant au voyage et les larges baies vitrées à l’évasion. À l’hôpital Trousseau, les femmes atteintes du cancer du sein bénéficient d’un soin médical particulier après l’opération chirurgicale, qui laisse des séquelles esthétiques et peut aller jusqu’à l’ablation. C’est pourquoi, depuis dix ans, le CHRU propose la reconstruction de leur aréole mammaire.

Là encore, cette activité médicale s’exerce de manière confidentielle, même certains personnels de l’hôpital de Bretonneau l’ignorent ! Trois infirmières, Dina, Eugénie et Aurélie y sont chargées de la dermopigmentation médicale. Il s’agit d’une technique visant à pigmenter le derme de la peau. Dina Castanheira, qui la pratique depuis huit ans maintenant, explique : « Cela n’a rien à voir avec du tatouage. C’est un acte médical simple, sans anesthésie, à l’aide d’un dermographe et de pigments. On dessine, en collaboration avec la patiente, l’aréole, sa forme puis elle choisit la couleur. On essaie de faire un trompe-l’oeil. »

À raison de deux séances, la nouvelle aréole ainsi formée durera de 4 à 5 ans, ensuite elle s’estompe et il faudra la refaire. « Ça ne fait pas mal », précise, satisfaite du résultat, une patiente, qui en a bénéficié l’année dernière. Surtout, souligne Dina Castanheira « c’est essentiel car ce qui définit la féminité du sein, c’est l’aréole. On a voulu que ce service perdure à l’hôpital, on s’est battus pour que tout le monde y ait ainsi accès. »

Textes : Aurélie Dunouau

L’Échappée rose : elles roulent contre le cancer (2)

Du 30 septembre au 6 octobre, vingt femmes ayant subi des traitements pour un cancer vont relier Tours à Saint-Brévin (Loire-Atlantique) en vélo. Soit 300 km en 6 étapes pour cette aventure, intitulée L’Échappée rose. Rencontre avec ces participantes aussi admirables que pleines de vie. (partie 2)

SYLVIE

Sylvie était une grande sportive. Elle faisait du vélo, de la plongée sous-marine. Et puis en une petite journée, c’est le grain de sable qui a grippé la machine. « Avec la maladie, tout s’est arrêté. Physiquement, ça n’allait plus », souffle Sylvie. Cela fait partie du passé, désormais.

La preuve, pour notre rendez-vous, Sylvie a descendu de la Tranchée jusqu’à Jean-Jaurès à pied. Cheveux courts nourris de légères boucles, sourire apaisant, lunettes aux montures multi-colores posées sur le nez (et chaussures de sport aux pieds !), Sylvie, bientôt 53 ans, retrace son histoire autour d’un café, en terrasse. Son cancer du sein, elle s’en est aperçue un jour en vacances.
« En enfilant mon maillot, j’ai senti une boule. J’ai eu une suée et pris rendez-vous dès mon retour. Le médecin m’a dit qu’il s’agissait peut-être d’un kyste. » La mammographie, faite en urgence, prouvera que non. « Puis, tout a été très vite. » Biopsie, chirurgien, rendez-vous. La phrase, glaciale, du médecin tombe comme un couperet : « Il m’a dit cash : vous avez un cancer. Je suis sortie en pleurs. »

Sylvie a été soutenue par son patron et ses amis. D’ailleurs, elle a réussi à vendre 45 t-shirts pour L’Échappée rose !
Sylvie a été soutenue par son patron et ses amis. D’ailleurs, elle a réussi à vendre 45 t-shirts pour L’Échappée rose !

Sylvie ne réalise pas au début. Elle est abattue. Il y avait eu ce cancer de la thyroïde à l’époque. Et là, le sein. Mais le soutien qu’elle reçoit sera décisif. « C’est ultra important », sourit-elle. Que ce soit sa famille ou son patron, elle est accompagnée. Même par ses animaux : un chat qui ronronne sur le ventre, un chien qui se repose à ses pieds, Sylvie y trouve un réconfort extraordinaire et simple.

« Je vais m’échapper »

Elle est opérée le 14 septembre 2016. Un an plus tard, Sylvie Perier (il y a quatre Sylvie dans l’équipée !) va donc monter sur son vélo pour l’Échappée rose, elle qui a repris son emploi à mi-temps dans un bureau d’études à Saint-Cyr il y a 3 semaines. « Cette aventure porte bien son nom ! Je vais m’échapper ! Au début, j’avais des doutes. En plus, il me restait plein de rayons à faire pour mon traitement.
Puis ça s’est estompé. Là, je suis pleine de confiance, boostée au maximum. » Évidemment, pour Sylvie, il y a un peu d’appréhension. Peur d’oublier quelque chose au départ et de faire 50 km par jour. « Mais le côté groupe nous porte. On est bien entourées… Ce n’est pas une compétition », relativise Sylvie, en rappelant que la fine équipe est aussi très bien suivie par des coachs. Et puis, motivation supplémentaire, elle n’a qu’une hâte : « Voir la mer. »

Une jolie façon d’oublier le cancer, les pertes de mémoire que les traitements impliquent (« c’est ce qui m’embête le plus ! »), de laisser les mauvais souvenirs de côté et simplement profiter. « Parce qu’il faut vivre au jour le jour et profiter de la vie », philosophe celle qui est redevenue la grande sportive qu’elle était. L’Échappée rose est un objectif pour elle : « Si je réussis, je serais contente et j’aurais gagné contre la maladie. »

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BRIGITTE

« Quand j’ai su la maladie, ça m’a fait un choc : j’ai toujours fait attention à moi… » Brigitte déroule son récit méticuleusement. N’oublie pas les détails. Sport, vélo, pilates, nourriture bio, elle faisait tout ce qui fallait. Ce qui n’a pas empêché le cancer de la rattraper. Les chimios s’enchaînent alors. Douze au total.
À côté de ça, elle découvre la Ligue contre le cancer et les massages à l’hôpital. « Mon corps était en souffrance. Là, je revivais avec la douceur », indique Brigitte.

Elle apprend aussi le shiatsu chez son kiné. C’est d’ailleurs la remplaçante de ce dernier qui, un beau jour, lui tend un flyer. Celui de l’Échappée rose. « J’étais intéressée, car je voulais faire la Loire à vélo. » Ni une ni deux, la voilà embarquée dans l’aventure. logo-rose

La place Jean-Jaurès grouille de monde ce jour-là. Derrière de petites lunettes bleues, Brigitte regarde au loin. Elle est toute chic, bien habillée. Ses jolies boucles d’oreilles se balancent quand elle parle. Lorsqu’on lui demande quel est son état d’esprit avant le grand départ, elle sourit. « Il y a de l’excitation. Je suis très contente, c’est un super projet. On ne va pas que pédaler : il y a aussi l’à-côté. On est en groupe et surtout, on prend du temps pour soi. »
De toute façon, Brigitte est fin prête. Elle n’a pas trouvé les entraînements trop difficiles. À part, peut-être, ce 46,5 km d’affilée un matin. « C’était un peu raide, je ne suis pas vraiment matinale ! »

« Mon mari m’a beaucoup aidée »

Discuter avec Brigitte revient à percevoir le cancer différemment. C’est aussi, et notamment, grâce à son mari. « Il m’a beaucoup aidée. Pour lui, c’était une maladie comme une autre et il m’a dit que je guérirai. Je n’ai pas eu de colère. J’ai été… libérée d’un poids », concède-t-elle. L’appui viendra aussi de l’antenne psy à Trousseau.
C’est grâce à celle-ci que Brigitte s’est mise « à la méditation pleine conscience pour mieux gérer le stress », ainsi que l’hypnose. « J’ai pris tout ce que je pouvais prendre », résume-t-elle. Brigitte paraît un peu discrète. Être prise en photo pour l’article ne la tente pas vraiment d’ailleurs. Tout comme dévoiler sa profession. Mais quand il faut parler de la maladie, elle le fait « librement, car ce n’est pas tabou ». En reprenant le credo dicté par son mari, elle dit qu’il « faut prendre cette maladie comme une autre. Il n’y a pas un cancer, mais des cancers et tous sont différents. Ça ne se compare pas ».

Aux personnes touchées, elle leur conseille de ne pas voir que le médical au niveau des soins. « Intéressez-vous aux supports qui font travailler le mental : le sport, la méditation… Cela a un impact sur les gènes. » Pour Brigitte, c’est l’organisme Sport et santé qui semble avoir beaucoup aidé. À se redonner confiance, déjà. Et à garder le goût des activités physiques. Ce qu’elle mettra en pratique sur son vélo pendant 300 km. « Un énorme projet et une fierté » pour Brigitte. « Avec l’Échappée rose, on est dans la vie et pas dans la maladie. »

Portraits réalisés par Aurélien Germain

>> Relire la partie 1 : c’est par ici ! 

L’Échappée rose : elles roulent contre le cancer (1)

Du 30 septembre au 6 octobre, vingt femmes ayant subi des traitements pour un cancer vont relier Tours à Saint-Brévin (Loire-Atlantique) en vélo. Soit 300 km en 6 étapes pour cette aventure, intitulée L’Échappée rose. Rencontre avec des participantes aussi admirables que pleines de vie.

VÉRONIQUE 

La place Plumereau est inondée d’un doux soleil de septembre ce matin-là. Véronique est tout aussi rayonnante. Elle sourit. Constamment. Elle a fait près d’une heure de route pour rejoindre Tours – elle habite Marçay, près de Chinon – juste pour l’interview. Mais ça ne la « dérange pas du tout ».
De toute façon, Véronique voit désormais la vie différemment. Depuis la maladie, sa vision des choses a changé. « Vous savez, il ne faut pas se prendre la tête pour un oui ou pour un non. Il y a des choses plus graves dans la vie ! » Désormais, « un rayon de soleil ou observer les cygnes sur la Loire peut me faire du bien ». Des bonheurs simples.

La vie ne fait parfois pas de cadeau. Pour mieux comprendre Véronique, il faut revenir en arrière. Véronique avait senti une grosseur elle-même dans sa poitrine. Une mammo et une écho au programme, mais « le radiologue m’a dit que je n’avais rien du tout ». Pourtant, au fond d’elle, elle en est persuadée : il y a quelque chose. « C’est bizarre, mais, comment dire… je le “sentais’’. J’en étais sûre et certaine. »
Au deuxième rendez-vous, elle apprend qu’elle a deux cancers dans le même sein. Chimio et « traitement lourd » ouvrent la marche.
Effet papillon oblige, tout s’enchaîne : « J’étais secrétaire médicale à Chinon, mais j’ai été virée à cause de ma maladie. » Puis, son mari s’en va. Et le problème de logement suit. Véronique, qui a eu 50 ans en juillet, est donc retournée vivre chez ses parents. Elle recherche un emploi – elle adorerait être auxiliaire de vie scolaire – et a la gnaque : « Je suis une battante ! », dit-elle dans un sourire.

Véronique dit qu’après la maladie, les envies ne sont plus les mêmes. Désormais, elle a un besoin fou d’être dans l’eau.
Véronique dit qu’après la maladie, les envies ne sont plus les mêmes. Désormais, elle a un besoin fou d’être dans l’eau.

Véronique s’arrête quelques instants dans son histoire. S’excuse par avance : « Je suis désolée, mais il se peut que je devienne subitement aussi rouge que mon pull en raison de bouffées de chaleur. C’est mon traitement qui fait ça… » Au final, durant tout l’entretien, elle ne rougira pas une seule fois. Tout juste quelques mots qui lui restent sur le bout de la langue. Parce qu’outre une fatigue plus importante, son hormono-thérapie implique aussi « un manque de concentration ». Embêtant, mais pas autant que la perte de cheveux, le plus difficile selon elle. « C’est symbolique de la féminité », traduit Véronique. Ses trois premières chimios ont été bien encaissées. « Après, c’était horrible et j’ai failli arrêter. »

« Je donnerais tout pour mes nièces »

La perte de poids n’aide pas. Véronique, qui faisait énormément de musculation et de vélo avant la maladie, maigrit beaucoup trop. Mais le temps passe et cette battante reprend les activités petit à petit. Son frère, prof de sport, l’y aide physiquement. Mentalement aussi, c’est la famille qui la sauve… et surtout ses nièces ! « Je leur donnerais tout », s’exclame Véronique. L’amour qu’elle leur porte se traduit dans ses yeux qui s’embuent. Âgées de 7 à 17 ans, ses nièces sont son bonheur, sa vie. En écoutant son récit, on sent que c’est grâce à ces jeunes filles que Véronique a pu évacuer son « atroce colère » comme elle la nomme, celle qui l’a envahie à l’annonce de la maladie.

Aujourd’hui, Véronique se dit zen. Avec le recul, elle conseille à celles et ceux touchés par la maladie de « surtout en parler et ne pas se renfermer. Il faut se battre ». Même si, elle l’accorde, ce n’est pas toujours facile : « Des fois, on a l’impression d’être contagieux. Le regard des autres est dur, mais on s’en fiche ! » En tout cas, pendant l’Échappée rose, personne ne se dévisagera. Le projet l’a aidée à reprendre confiance en elle. Alors oui, le trajet est long. « Mais je vais me prouver à moi-même que j’en suis capable ». Véronique est surexcitée de partir. « Je suis comme une gamine ! », rit-elle. « Je souhaite simplement profiter… et qu’il ne pleuve pas ! »

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VALÉRIE

Valérie va à cent à l’heure. Le temps est précieux, mais il passe vite. Et elle a des dizaines de choses à faire. À 53 ans, cette femme ultra-dynamique est artisan dans la pub chez Actu’Elle. C’est dans ses locaux, situés à La Membrolle-sur-Choisille, qu’elle reçoit. Valérie se marre souvent. Sourit tout le temps. En ce moment, « c’est la course », dit-elle, en gribouillant nerveusement de petits ronds au stylo sur son sous-main de bureau.
Elle est « débordée » et elle « a beaucoup de travail » avant de prendre la route en vélo dans quelques jours.

Valérie n’a aucun souci à revenir sur le passé, la maladie. « J’avais une douleur dans le sein. J’ai fait une première mammo’ et on m’a dit qu’il n’y avait rien de particulier. J’ai eu mal tout l’été, je ne pouvais même plus mettre de soutien-gorge. Je pensais être parano, vu qu’on ne m’avait rien décelé », remet-elle. De mai à décembre, elle attend. Et laisse faire le cours des choses. Mais décide finalement de redemander une mammographie. Le résultat tombe. Cancer.
« Les médecins n’avaient pas vu. Je n’ai pas dormi pendant 3 nuits. » Le salut viendra de Sigrid, sa « super copine ». Valérie lance dans un rire – et on rit avec elle – « Ah, on a un peu bu ce soir-là, oui ! ». Puis son amie la rassure, lui dit qu’elle va l’aider et l’accompagner. L’ironie du sort fera que quand Valérie ait fini ses soins, Sigrid tombe aussi malade. « Donc je l’ai aidée à mon tour ! »

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Valérie (à droite), accompagnée de ses employées, à la Membrolle-sur-Choisille.

Depuis, tout le monde va bien. Beaucoup mieux, même. Valérie carbure et croque la vie à pleines dents. Quand elle parle, on imaginerait presque un petit « carpe diem » se balader au-dessus de sa tête. « Bon, oui, j’avoue que je n’ai pas une conduite de vie très propre », glousse-t-elle.
De loin, on aperçoit un paquet de cigarettes dépasser de son sac. Le tabac, elle va essayer de l’oublier pendant l’Échappée rose. « Cette aventure va m’aider à arrêter de fumer. Et je vais manger correctement », indique celle qui se dit « très gourmande ». Car non, l’Échappée rose n’est pas un défi mental pour Valérie. « C’est plutôt une aide. Je vais m’échapper de mon travail, ne plus penser au stress. » Son bureau, ainsi que sa sympathique équipe, elle les retrouvera dans quelques jours.

Le travail, c’est la santé

Mine de rien, Valérie et le travail ne font qu’un. Elle aime ça. Elle avoue d’ailleurs que c’est ce qui l’a fait tenir. « Je n’ai pas arrêté de bosser quand j’étais malade. Des fois, je me reposais un peu », souligne-t-elle, en désignant un gros fauteuil en cuir noir, dans un coin du bureau. « En fait, je ne me sentais malade que lorsque j’allais aux rendez-vous à l’hôpital. »
Bien sûr, le traitement est difficile. Pour les trois dernières chimios, « j’ai eu la peau qui se décollait des mains et des pieds ». Bien sûr, ses batteries sont vite à plat : à 19 h, c’est dodo. Bien sûr, pour son entourage, elle en « fait trop ». Mais Valérie a continué à se battre et travailler.

D’ailleurs, quand on lui demande à quoi elle pense à quelques jours du départ pour l’Échappée rose, sa réponse fuse : « À ma compta’ et à gérer mon travail ! Je ne penserai au voyage que le matin-même. Vous savez, même à Noël, j’achète les cadeaux le jour même… » Elle rit. Encore une fois.

Portraits réalisés par Aurélien Germain

Cancer du sein : « Il faut parler prévention ! »

Christine Gaumain-Massé, de l’association Au Sein des femmes, fait partie de l’organisation de l’Échappée rose. Elle revient sur l’aventure qui les attend, la maladie mais aussi sur l’importance de la prévention.

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Selon vous, l’Échappée rose n’est pas qu’un défi physique. Qu’est-ce que c’est alors ?
C’est un bienfait. Une fois qu’on est toutes ensemble, on pédale et on a la patate ! Ça défatigue. C’est une expérience, déjà, pendant laquelle on dit: « laissez-vous vivre, cette semaine est pour vous. Profitez ! » Cela déconnecte du travail, de la famille, on va manger bio et végétarien, etc. Mais on va aussi apprendre à gérer le stress. Pendant tout le trajet, c’est aussi se dire « On est entre nous et je pense à moi ». Enfin, elles vont transmettre le message autour d’elles. Il faut parler prévention.

C’est effectivement un thème très important pour vous, non ?
Oui, il faut en discuter. Ce n’est pas possible de ne pas parler prévention quand on a 20 ans. Ce n’est pas une fatalité. En cinquante ans, on a bousillé notre vie entre les médicaments, les plats préparés, les portables, les hormones, etc. N’oublions pas non plus la contraception : avec le cancer, une fois passée par la case chimio, vous êtes ménopausée de suite. Même si vous avez 20-25 ans ! La pilule, c’est tout de même quelque chose de fou : on la donne parfois dès 10 ans pour l’acné ! Et on la garde jusqu’à 40 ans. C’est beaucoup trop.

Vous êtes en colère contre le monde médical ?
Pas contre le monde médical, mais contre les labos. Je peux en vouloir aussi à certains docteurs qui ne s’ouvrent pas aux médecines alternatives ou ferment le débat dès qu’il faut parler des récidives du cancer.

L’Échappée rose s’inscrit dans le cadre d’Octobre rose. Mais vous cherchiez à vous démarquer un peu avec votre projet ?
Nous sommes associées à Octobre rose, mais notre discours diffère un peu. Je le dis : il y a d’autres moyens de dépistage que la mammographie qui écrase le sein et abîme des cellules. Le dépistage, c’est très bien, évidemment. Mais il ne faut pas oublier la palpation. Le faire même soi-même, toute seule, c’est hyper important ! En France, on fait de la chimiothérapie, des radiothérapies, de l’hormono-thérapie et hop ! Ça détruit, quand même. Vous savez, dans d’autres pays, il est possible d’effectuer un test sanguin au préalable pour savoir si la chimio est réellement nécessaire…

Une partie de l'équipe (Photo Facebook Au Sein des femmes)
Une partie de l’équipe (Photo Facebook Au Sein des femmes)

Revenons-en à l’Échappée rose. Comment s’est déroulé l’entraînement ?
Je précise d’abord que l’idée ne vient pas de moi, mais d’un groupe de filles à Chambéry (l’initiative « À la mer, à vélo », NDLR). Je les ai rencontrées, nos regards se sont croisés et là, je me suis dit : et si on faisait ça à Tours ? Elles m’ont beaucoup aidée. Mais là, on le fait à notre sauce. Je voyais autre chose que le simple défi sportif. L’idée était de quand même retrouver la santé. Avec le cancer, l’activité sportive est indispensable. Bref, on s’entraîne depuis le mois de mars sur nos vélos ! Nous sommes parties de rien du tout et sommes aidées par des coachs qui nous accompagnent tout du long.

Quel âge ont les 20 participantes ?
Elles ont entre 39 et 66 ans. On a ouvert aux cancers féminins, celui du sein est majoritaire dans le groupe. Mais il n’y a pas que ça.

Vous avez lancé à l’époque une campagne de financement participatif sur Ulule pour aider au projet. Une réussite, puisque vous avez récolté 3 536 € sur les 3 000 espérés.
C’était super ! C’est bien d’utiliser ces moyens modernes, car ceux qui veulent donner donnent et on fait connaître le projet. Il y a eu deux retombées : déjà, Ulule a été top, puisqu’ils nous ont épaulées et ont été très gentils. Ensuite, la plateforme a présenté notre projet à la Maif et un partenariat s’est noué. Pour 1 € donné par les internautes, la Maif donnait 1 €.

On se sent comment à quelques jours du départ ? (interview réalisée le 19 septembre – NDLR)
Je me dis que je n’ai plus que quelques jours pour tout fignoler ! (rires) Mais physiquement, je me sens prête, je n’ai pas peur du tout. Je suis contente qu’on se soit entraînées toutes ensemble et je suis curieuse de rencontrer tous les gens qu’on ne connaît pas encore sur le chemin. Je pense par exemple à Jean-Paul le Père Noël comme je le surnomme… C’est quelqu’un qui a aidé à trouver un hébergement à Saint-Brévin, alors qu’on n’avait rien. Il y a eu une solidarité folle sur ce projet.

> Pour suivre l’aventure et les encourager : facebook.com/auseindesfemmestours

Propos recueillis par Aurélien Germain

Cancer : une box pour se sentir mieux

Rozen’n Box, c’est l’initiative tourangelle pour aider les femmes atteintes d’un cancer, afin de les aider à retrouver l’estime de soi, leur féminité et leur mieux être face au traitement.

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C’était en mai 2016. A l’occasion du Start-up week-end e-santé, organisé à Tours, le CHU de la ville avait décerné son prix Coup de cœur à Rozen’n Virtual. Sous cette appellation, il y a un « projet innovant multi-facettes, comprenant plusieurs propositions d’accompagnement et de bien-être des patientes atteintes d’un cancer », comme le rappelle le CHU.
Depuis, Sandra Benoit, à la tête du projet et toujours active dans la lutte contre le cancer, en a parcouru du chemin. Le 8 décembre, elle a officiellement lancé la boîte cadeau Rozen’n box. Une initiative tourangelle pour aider les femmes atteintes d’un cancer, afin de les aider à retrouver l’estime de soi, leur féminité et leur mieux être face au traitement.Capture

Le credo ? Ce n’est pas parce qu’on est atteinte du cancer qu’on ne doit pas se faire plaisir. Il s’agit d’une box livrée à domicile, dans laquelle se trouvent fiches conseil, cadeau textile, goodies et produits de beauté naturels et bio, spécialement et adaptés aux effets secondaires provoqués par les traitements.
Ici, pas de thérapie, mais « une volonté d’apaiser et de réconforter ». Réapprendre à se maquiller, se bichonner, se faire du bien. Histoire de ne pas baisser les bras.

> 39 € sur box-cadeau-cancer.com ou sur Facebook 

Cancer : Tours innove grâce aux ultrasons

Du 18 au 21 septembre, le centre des congrès de Tours a accueilli la conférence internationale sur les ultrasons. L’occasion de mettre en valeur une avancée sur le traitement du cancer.

(Photo CHRU Tours)
(Photo CHRU Tours)

C’est une première mondiale ! Des chercheurs et des médecins de Tours vont bientôt tester une thérapie innovante auprès de patients atteints d’un cancer colorectal : combiner le traitement habituel à des ultrasons et des microbulles de gaz. Rencontre avec les deux coordinateurs de l’essai : Ayache Bouakaz, directeur de recherche Inserm et directeur de l’équipe Imagerie et ultrasons (unité mixte de recherche Imagerie et cerveau, Inserm – université François-Rabelais) et le professeur Thierry Lecomte, chef du service d’hépato-gastroentérologie et de cancérologie digestive au CHRU de Tours.

Vous vous apprêtez à lancer un essai clinique original. Qu’allez-vous proposer aux 15 patients qui vont être recrutés ?
Thierry Lecomte (TL) : Nous nous adressons à des patients atteints d’un cancer colo-rectal, qui ont également des métastases au niveau du foie. Ils recevront leur traitement habituel : une chimiothérapie associée à un biomédicament. Mais en plus, nous allons leur injecter des microbulles de gaz et envoyer de manière ciblée des ultrasons (onde sonore imperceptible par l’oreille humaine, NDLR) sur les métastases du foie. Nous les suivrons pendant six mois pour comparer l’évolution de ces métastases par rapport à celles qui sont traitées uniquement selon le protocole classique.

En quoi l’administration d’ultrasons et de microbulles peut-elle améliorer la thérapie ?
Ayache Bouakaz (AB) : Les microbulles de gaz sont déjà utilisées de manière routinière pour améliorer la qualité des échographies (une technologie à base d’ultrasons, NDLR). En les observant au microscope, nous avons remarqué qu’elles se dilatent et se compriment sous l’effet des ultrasons. Lorsqu’elles sont à côté d’une cellule, ce mouvement crée une sorte de massage cellulaire. Conséquence, la membrane de la cellule devient plus perméable. Lorsqu’on cible la tumeur avec les ultrasons, ce phénomène permet aux médicaments de mieux pénétrer dans les cellules cancéreuses.

Cette thérapie n’est-elle pas trop contraignante pour le patient ?
TL : Non, la seule contrainte est de venir une fois de plus à l’hôpital chaque quinzaine, le troisième jour de la chimiothérapie, pour recevoir les ultrasons et les microbulles. Si l’on arrive à augmenter l’efficacité de la chimiothérapie, le patient y trouvera un intérêt direct sans augmenter le risque d’effets secondaires associés, comme les nausées, les vomissements, les diarrhées ou la chute des cheveux.

Ayache Bouakaz, vous présidez le comité d’organisation du congrès international sur les ultrasons qui se tient en ce moment à Tours [interview réalisée la semaine dernière, NDLR ], au Vinci. Est-ce une reconnaissance de vos travaux ?
AB :
Le congrès est organisé chaque année sur un continent différent et le choix de la ville de Tours ne s’est pas fait au hasard. C’est un peu comme pour les jeux Olympiques : nous avons déposé un solide dossier de candidature. L’équipe de recherche Imagerie et ultrasons bénéficie d’une expertise reconnue au niveau international depuis trente ans. Cet héritage nous a été transmis par des pionniers de la recherche sur les ultrasons et l’imagerie médicale, comme le professeur Léandre Pourcelot. Aujourd’hui, grâce à la proximité entre le CHRU, l’Université François-Rabelais et le Centre d’investigation clinique et d’innovation technologique, ces recherches fondamentales sont mises en oeuvre pour le patient.

Propos recueillis par Nathalie Picard

Ma Ma : Penélope Cruz, mère courage

Ma Ma, le dernier film avec Penélope Cruz, vise juste : en parlant du cancer, il est à la fois touchant et beau. Très beau.

Les premières minutes de Ma ma sont un électrochoc. Ambiance clinique. Tons froids. Magda (jouée par Penélope Cruz) est allongée, seins nus. Elle a senti une petite boule et rend visite à son gynécologue. Le couperet tombe : cancer.

Ma ma n’est pas un film facile. Touchant, beau et en même temps d’une tristesse absolue, il raconte comment Magda, maman, décide de vivre pleinement sa vie malgré le cancer, malgré la perte de son emploi, malgré le départ de son mari. Bref, vivre et survivre malgré tout. De là, le réalisateur Julio Medem va accompagner Magda de plusieurs personnages masculins : son fils de 10 ans, un médecin bienveillant ou encore une récente rencontre.
Sans plonger dans le tragique bête et simpliste, le cinéaste enveloppe son oeuvre dans beaucoup d’élégance. Évidemment c’est mélo. Bien sûr, c’est douloureux. Mais Medem parvient à dérouler son drame sans pathos larmoyant et accablant, sans pleurnicherie aucune.

La réussite, sans aucun doute, est due à une Penélope Cruz simplement sublime. Habitée par son rôle, la belle Hispanique brille tant par sa grâce que par son jeu tout en retenue. Dans cette chronique lucide, la comédienne – magnifiée en héroïne solaire – brille en mère de famille touchée par la maladie, mais ne s’avouant pas vaincue. Une impression renforcée par la blancheur virginale qui teinte le personnage et certaines séquences. Séquences qui, d’ailleurs, pourront en désarçonner certains.
Il est vrai que parfois, Julio Medem en fait beaucoup. Trop, peut-être. Sur-esthétisation, mise en scène excessive (à la manière de Sorrentino !), ou symboliques pas franchement finaudes (un enfant qui jette des crabes pour parler du cancer, moui), le trop-plein guette quelques fois. Mais qu’importe dans une production si intelligente et lumineuse ?

Aurélien Germain

Drame de Julio Medem (Espagne). Durée : 1h 51. Avec Penélope Cruz, Luis Tosar…
NOTE : 3,5/5

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=JLiLEbdig44[/youtube]

A Clocheville, l’appétit revient en cuisinant

Grâce à l’association 1001 pétales, de grands chefs cuisiniers redonnent l’envie de manger à des enfants malades. Tmv les a rencontrés à l’hôpital Clocheville.

Clément met sa toque.
Clément met sa toque.

Les hamburgers, Antoine avait pris l’habitude de les façonner avec de la pâte à modeler. C’était le seul moyen qu’il avait trouvé pour évacuer la frustration de ne pas pouvoir les manger. Car le garçon de 10 ans, atteint d’un cancer, est soumis à un régime alimentaire restrictif. Ce mardi-là, pourtant, c’est avec un grand sourire qu’il se rend à l’atelier cuisine organisé à l’hôpital Clocheville. Et pour cause : il va enfin pouvoir manger des hamburgers. Bientôt rejoint par trois autres enfants et leurs parents, Antoine file se laver les mains. Un passage obligé avant de revêtir l’habit du mini chef cuisinier. Coiffée d’une toque, Zoé, 12 ans, porte fièrement un tablier blanc flanqué du logo vert de 1001 pétales, l’association à l’origine du projet. L’idée ? De grands chefs tourangeaux animent des ateliers cuisine au sein de l’hôpital, pour les enfants atteints d’un cancer.

Ce jour-là, c’est Hervé Guttin, chef du Bistrot de la Tranchée, à Tours-Nord, qui s’y colle. L’objectif de la matinée est de préparer deux types de hamburgers, l’un sucré et l’autre salé. Première étape : le chef sort des petits pains ronds briochés. Tandis que Zoé les coupe en deux, Clément, 12 ans, mélange la sauce au beurre, parfumée de jus d’orange et de vanille, qui cuit à petit feu. « Ça sent bon !, s’exclame Marie-Pierre Kut, diététicienne-nutritionniste à l’hôpital. Est-ce que ça vous donne envie de manger ? » Une question qui reflète sa principale préoccupation. Car les lourds traitements suivis par les enfants refrènent souvent leur appétit. Et pour ne rien simplifier, la prise de certains médicaments – comme les corticoïdes – oblige aussi à manger moins salé et moins sucré. Ce qui rend les plats d’autant moins appétissants.

Antoine, concentré, dépose la ganache au chocolat
Antoine, concentré, dépose la ganache au chocolat

Mais en pleine croissance, pas question d’arrêter de s’alimenter. Alors tous les moyens sont bons : « Grâce à ces ateliers, nous souhaitons montrer aux enfants qu’ils peuvent avoir plaisir à manger. Même avec la maladie, même avec des régimes restrictifs, on peut toujours trouver une solution pour rendre un plat appétissant », affirme la diététicienne.

Pour cela, les conseils du grand chef sont précieux. « Comment faire un hamburger sucré ayant l’air d’être salé ?, demande Hervé Guttin à ces apprentis cuisiniers. Nous allons remplacer la viande par de la ganache au chocolat et aux fruits de la passion », explique-t-il tout en versant le mélange dans des poches à douille distribuées aux enfants. Chacun s’applique à déposer délicatement la ganache en spirale sur le pain brioché. En guise de tranche de fromage, une gélatine de fruits de la passion fera bien l’affaire : il suffit de le découper à l’aide d’un emporte-pièce et de le poser avec précaution. Et l’incontournable ketchup ? C’est un coulis de griottes rehaussé de quelques épices. La salade se transforme en feuille de chocolat surmontée d’une pointe de basilic, et le tour est joué. Il fallait y penser ! La recette, proposée par le chef, a été adaptée en amont avec la diététicienne-nutritionniste, afin de satisfaire les exigences thérapeutiques.
Les chefs impliqués, membre de l’association La Touraine gourmande, sont tous bénévoles. Touché par ce projet, Hervé Guitton a répondu présent : « D’abord parce que je suis père de famille. Si je me retrouvais dans une telle situation, j’aimerais que des gens se mobilisent pour mes enfants, dit-il avec émotion. La cuisine, c’est un métier de partage et aujourd’hui, ce mot prend tout son sens. C’est aussi un moyen de s’évader. Bien manger permet de se sentir mieux : ça joue sur le moral, j’en suis persuadé. »

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Zoé ajoute la gélatine de fruits de la passion.

Les hamburgers sucrés sont terminés, mais pas question de se relâcher pour autant. « Nous n’avons pas fini de travailler ! Passons maintenant aux salés », lance le chef. Au menu cette fois-ci : de la vraie viande, du cheddar, du bacon, de la salade, des oignons rouges et des tomates. Pas de ketchup mais une mayonnaise au miel et au curry. L’occasion d’apprendre à fabriquer cette sauce maison. Les mini chefs réussiront-ils à séparer les blancs des jaunes d’oeufs ? La tension est palpable, mais tous relèvent le défi avec succès. Une fois la mayonnaise bien montée, Hervé Guttin taquine un peu ses commis : « Veux-tu lécher la cuillère ? », demande-t-il à Antoine. Attention, c’est une question piège. Car au restaurant comme à l’hôpital, on ne rigole pas avec l’hygiène. D’autant plus que les enfants sont fragilisés par leur maladie.

C’est maintenant le moment de lancer la cuisson des steaks et du bacon. Une odeur alléchante envahit la pièce. « Quand on cuisine soit-même, les bonnes odeurs de cuisson sont une chance de plus d’ouvrir l’appétit », note la diététicienne à l’attention des parents. Agnès, la maman d’Antoine, écoute avec attention. Suite au précédent atelier auquel elle avait déjà participé avec son fils, elle a réalisé des recettes à la maison : « On a refait le velouté de potimarron et la panna cotta. Avant, je ne réalisais jamais ce dessert car je pensais que ce serait trop compliqué. Finalement, c’est assez simple et l’atelier nous a donné de nouvelles idées. »

Les ingrédients du hamburger salé
Les ingrédients du hamburger salé

La fin de la matinée approche. La petite touche du chef : griller les pains au four. Puis, c’est le moment de monter les hamburgers, et surtout de les manger ! Les trois apprentis se lèchent les babines et n’en laissent pas une miette dans leur assiette : « Ça n’a pas du tout le même goût que ceux du fast-food ! », s’exclame Clément qui se ressert, tout comme Antoine. « Ces hamburgers-là, vous pouvez en manger tous les jours. Si vous les faites vous-mêmes, avec des produits naturels et sans rajouter de sel, ça ne pose pas de problème. » Cette information n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Antoine est bien décidé à remettre le tablier dès le week-end suivant.

Reportage et photos par Nathalie Picard

Capture

Tours : Un livre contre le cancer

L’initiative originale du comité départemental de la ligue contre le cancer ! Et ils font appel à vous…

Le chiffre est plus qu’inquiétant: 10 000 Tourangelles rencontreront le cancer dans les cinq prochaines années. Le comité d’Indre-et-Loire de la Ligue contre le cancer se lance dans une initiative originale. Pour sensibiliser les femmes aux gestes de prévention, à la vaccination et au dépistage des cancers gynécologiques, Roger Blanchard, l’actuel président, a créé Femme, de mère en fille. Un projet qui, pour voir le jour, a besoin de vous. Une campagne de financement participatif vient d’être postée sur mymajorcompany.com.

Les fonds récoltés (7 200 € espérés d’ici le 17 janvier) serviront à financer partiellement l’impression d’un livre photo réunissant des binômes mère-fille, le tout accompagné de messages percutants. Tiré à 2 000 exemplaires, l’ouvrage sera distribué gratuitement dans les lieux publics. Pour assurer les séances photos, la Ligue a fait appel aux photographes tourangelles Gaëlle Benoit-Caslot et Dominique Couineau.

Le casting a d’ores et déjà commencé. Le comité appelle toutes les mamans et leurs filles à participer (appelez le 02 47 39 20 20).

Pour soutenir le projet : mymajorcompany.com/luttez-contre- le-cancer-du-col-de-l-uterus

Anne-Cécile Cadio

A Clocheville, les petits malades retrouvent l’appétit

Du nouveau à l’hôpital de Clocheville. Désormais, sont organisés des ateliers cuisine pour les enfants atteints de cancer… Le tout, avec de grands chefs !

À l’hôpital Clocheville, les enfants du service oncologie pédiatrique atteints de cancer et leurs parents pourront bénéficier d’ateliers cuisine-santé. C’est la bonne idée qui a été lancée, afin de faire retrouver à ces jeunes le plaisir de la table. La classe totale ? Ces moments seront animés par de grands chefs tourangeaux.

Ce mercredi 14 octobre, c’est le chef Thierry Joubert, du Clapotis à Saint-Avertin, qui est aux manettes. Le 7 décembre prochain, ce sera Guillaume Dallays, du Bistrot N’Homes à Tours.
Ce projet est né de la générosité des commerçants et artisans de Lignières-de-Touraine. Suite à l’édition d’un calendrier, ils récoltent 10 000 € en faveur de l’asso 1001 pétales, qui soutient d’ailleurs ces ateliers cuisine. Celle-ci s’est ensuite tournée vers le professeur Colombat, responsable du pôle cancérologie du CHRU de Tours, qui voulait allier gastronomie, plaisir et diététique pour les enfants malades. Ces ateliers, encadrés par les diététiciennes de l’hôpital, auront lieu huit fois par an.

Horoscope tmv du 3 au 9 juin 2015

On a regardé pour vous dans notre boule de cristal… Elle était cassée.

HOROSCOPE

BÉLIER
Amour : évitez les dîners surprise à la bougie, vous jouez avec le feu.
Gloire : non, se servir des autres comme piédestal ne vous apportera pas la gloire. On n’est pas à l’acrogym, là.
Beauté : si t’es pas joli(e), sois au moins poli(e).

TAUREAU 
Amour : meuuuhh! (Ok, on sort)
Gloire : la rançon de la gloire, tu connais?
Beauté : pas de congés cet été ne rime pas avec autobronzant en grande quantité (Mais si en fait ça rime !).

GÉMEAUX 
Amour : charité bien ordonnée commence par soi- même. Eh bah, pour l’amour c’est pareil !
Gloire : « La renommée, plus rapide que tout autre fléau…  messagère accrochée au mensonge et au mal, tout autant qu’à la vérité. » Méditez sur les mots de notre pote Virgile.
Beauté : cultivez votre beauté intérieure.

CANCER 
Amour : stop !!! Finies les plaintes. On se bouge et on remonte la pente.
Gloire : une médaille, deux faces.
Beauté : demandez à votre miroir qui est « la plus belle », éliminez les prétendantes jusqu’à ce que votre reflet apparaisse !   Il n’y a pas de problèmes, que des solutions.

LION 
Amour : toujours prendre un contrat prénuptial (On nous dit dans l’oreillette que le cynisme n’est pas autorisé).
Gloire : construire un coffre-fort assez grand pour nager dans son argent.
Beauté : s’admirer dans chaque miroir qu’on croise.

BALANCE 
Amour : la famille, c’est le plus important. Mais la famille, c’est pas toujours les liens du sang.
Gloire : faites tout péter. Envoyez tout valser. Mais évitez de le faire chez vous. C’est encore meilleur chez les autres.
Beauté : la beauté est dans les yeux de celui qui regarde. C’était une blague. Laisser pousser ses poils de nez n’a jamais été tendance.

VIERGE 
Amour : soyons fous, ce mois-ci on vise une cible de la catégorie au-dessus.
Gloire : peu importe la vitesse à laquelle vous gravissez les marches, tant que vous continuez   d’avancer.
Beauté : prenez un faire- valoir.

SCORPION 
Amour : regardez-bien qui sont vos vrais amis. Dur, le bilan. Revoyez vos priorités.
Gloire : qu’est-ce qui fait vendre ? Vous savez ce qui vous reste à faire…
Beauté : plongez vous dans les livres d’histoire, vous êtes forcément le canon de   beauté d’une époque.

SAGITTAIRE 
Amour : un bain, des pétales de roses, un massage. Ou sinon filez à l’institut.
Gloire : un soupçon d’assurance, des objectifs définis, du travail, de la persévérance encore et   encore.
Beauté : du sport, des projets et un petit bilan beauté. On va se retourner sur vous.

CAPRICORNE 
Amour : qui choisir ? Faites comme tout le monde prenez les deux.
Gloire : apparemment, vous êtes doués en brasse coulée : un coup la tête sous l’eau, un coup la tête en   dehors de l’eau.
Beauté : faites-vous plaisir. Prenez soin de vous.

VERSEAU 
Amour : prenez une gourmandise. Admirez-la d’abord pour le plaisir des yeux. Effleurez-la pour le plaisir de l’imminence. Mettez en bouche…
Gloire : insufflez quelques zestes de citron à votre plan. Pimentez le tout. Savourez le mélange détonnant.
Beauté : Parfois, souvent, l’attitude fait tout. Travaillez votre charme.

POISSON 
Amour : des bulles. Pour le philtre d’amour que vous préparez, cette fois votre proie ne vous échappera pas.
Gloire : des bulles. Pour le champagne qui célèbre votre victoire.
Beauté : des bulles. Pour le bain moussant ou le jacuzzi qui vous attend.

Horoscope tmv du 15 au 21 avril 2015

Un coup dans la caboche avec notre astrologue frappa-dingue. Bisous.

HOROSCOPE

BELIER
Amour : Vous allez croiser quelqu’un, qui va vous sourire. C’est tout.
Gloire : Jouer votre numéro de sécu au loto, ça pourrait fonctionner.
Beauté : Les voyages forment la jeunesse, vous devriez y penser.

TAUREAU
Amour : Vu d’ici, ça a l’air bien.
Gloire : Vous allez devenir quelqu’un.
Beauté : Faites du sport et vite.

GEMEAUX
Amour : Il est doux et vous laisse vivre à ses crochets. C’est votre canapé.
Gloire : Pour vivre pleinement votre carrière, vous avez décidé d’enfermer votre jumeaux maléfique dans l’abbaye de Fontevraud.
Beauté : Natalie Portman est Gémeaux. Vous n’êtes pas Natalie Portman.

CANCER
Amour : En bonne voie … pour 2016
Gloire : Ça va être votre fête cette semaine. Mais pas comme vous imaginez.
Beauté : Vous êtes le préféré des astres question beauté. Mais bon vous allez quand même mourir.

LION
Amour : En raison d’un appel à la grève, …
Gloire : … nous ne sommes pas en mesure…
Beauté : … de diffuser l’intégralité …

VIERGE
Amour : On a de bonnes nouvelles. Pour en savoir plus, envoyez un mandat cash à votre astrologue (astrologiepoilaukiki@tmvmag.fr)
Gloire : Ça suffit les amis imaginaires !
Beauté : Pluton et Mars s’allient dans un combo spécial qui fait de vous une bombasse. Mais seulement pendant une semaine.

BALANCE
Amour : Les astres sont formels : la routourne continue de tourner.
Gloire : Votre patron vous a souri dans l’ascenseur. Ne vous faites pas d’illusions, votre lettre de licenciement attend sur votre bureau.
Beauté : Comme Saturne vous fait la tête, vous vous rabattez sur les chips.

SCORPION
Amour : Mars vous amène les emmerdes sur un plateau. Ne vous servez pas.
Gloire : Ne pensez pas à l’avenir, c’est déprimant. Ni même au présent d’ailleurs.
Beauté : Jaloux de la combinaison de la Vierge, vous lui pétez les dents. Et elle vous le rend bien.

SAGITTAIRE
Amour : Rien
Gloire : Chance : allez en prison, ne passez pas par la case « Départ » ne touchez pas 20 000 fr.
Beauté : Vénus dans votre signe. Cellulite dans votre corps.

CAPRICORNE
Amour : Un quiproquo n’est pas le début d’une histoire d’amour.
Gloire : Ne soyez pas orchidoclaste comme ça, c’est usant.
Beauté : Ne jamais se fier à une photo de profil. D’ailleurs on n’en voit jamais que la moitié.

VERSEAU
Amour : Venus ne vous aime pas cette semaine. Les autres semaines non plus.
Gloire : Vous avez enfin compris que l’horoscope de tmv reprend (astucieusement) le nom d’un célèbre soap opéra. Fier de cette trouvaille, vous l’annoncez à tous vos proches, qui s’en fichent.
Beauté : Il/elle est beau, grand/e, svelte et envié de tous. Ce n’est pas vous.

POISSON
Amour : Vous avez enfin trouvé quelqu’un qui vous comprend et ne vous quitte pas : l’huile des frites.
Gloire : Depuis deux semaines environ, vous sentez un peu le déclin de l’attention envers vous.
Beauté : WTF

Horoscope tmv du 25 au 30 avril 2015

YEaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh…

HOROSCOPE

BÉLIER
Amour : Vous leur faites tourner la tête.
Gloire : Souriez, vous êtes filmé(e).
Beauté : Chouchoutez vos pieds. Les peaux mortes, quel tue l’amour.

TAUREAU
Amour : Laissez-vous désirer. Ne répondez pas tout de suite quand il/elle appelle.
Gloire : Attention au chikungunya.
Beauté : Vous êtes sexy. Profitez-en, ça ne va pas durer.

GÉMEAUX
Amour : Tromper tue.
Gloire : Le divorce ruine.
Beauté : Lexomil fait grossir.

CANCER (SPÉCIAL COMME DISAIT FRANCK RIBÉRY)
Amour : « Au niveau des sensations, j’ai rien ressenti ».
Gloire : « Inconsciemment, il faut pas s’endormir ».
Beauté : « Moi, personnellement, je me critique moi tout seul ».

LION
Amour : Votre cas est désespéré. Cupidon a démissionné, il cherche un vrai taf.
Gloire : Vous serez refoulé(e) à l’entrée d’une boîte.
Beauté : Le monosourcil ça craint (pas la peine de nous envoyer des mails pour nous insulter).

VIERGE
Amour : Aussi longtemps qu’il/elle se taira en public, vous ferez illusion.
Gloire : Évitez les sorties de poubelles en pyjama.
Beauté : Rentrez votre ventre.

BALANCE
Amour : Samedi soir, sera caliente. Promis, juré.
Gloire : Vous dansez mal.
Beauté : Léchez-vous les lèvres, tout de suite, maintenant.

SCORPION
Amour : Vous avez une touche. Qui aime bien charrie bien.
Gloire : Votre cote de popularité est en baisse. Ça jase au bureau.
Beauté : Faites des pompes.

SAGITTAIRE
Amour : Marquez votre territoire. Par contre, évitez les suçons.
Gloire : Stop aux selfies toutes dents dehors. C’est pour votre bien, vraiment.
Beauté : Buvez du lait.

CAPRICORNE
Amour : Vous fantasmez trop, foncez !
Gloire : Cette semaine, vous signerez plein plein d’autographes… dans votre chéquier ! (dégoûté, hein?)
Beauté : Quand ça veut pas, ça veut pas.

VERSEAU
Amour : En couple, avec ça ? Non… Vous êtes sérieusement sérieux là ?
Gloire : RAS. Jusqu’ici aucune réclamation connue de vos ex !
Beauté : Le miroir c’est comme les enfants, y a jamais de filtre.

POISSON
Amour : Testez les filtres d’amour. Il suffit d’un zeste de maroilles, mélangé à un peu d’ail et du citron vert. Appliquez le tout derrière l’oreille. Succès garanti.
Gloire : Mangez des carottes, vous aurez peut-être enfin des amis.
Beauté : Une nouvelle coupe s’impose. Enlevezmoi tout ça.

Une minute sur le web #17

C’est reparti pour un tour de buzz. Au programme, une vidéo bien triste, un camping psychopathe et du tatouage contre le cancer…

VIDÉO
TRISTE MONDE…
La vidéo pas glop du moment, mais tristement réaliste. Norni, un YouTuber, s’est déguisé en SDF et a simulé un malaise, affalé par terre, appelant à l’aide. Il renouvelle ensuite l’expérience, vêtu d’un costume. Ça s’appelle « le poids des apparences », de NorniTube, et c’est honteux.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=SGPjUyVtTQw[/youtube]

INSOLITE
CLIENTS BOULETS
Skyscanner, un site de recherche d’hébergements, a fait un classement des demandes les plus bizarres reçues par les hôtels dans le monde. « Les draps sont trop blancs » arrive en tête des plaintes. Pour les autres ? Glace trop froide ou encore mer trop bleue… Ah, et « il n’y avait pas de steak au menu végétarien ». Pas bête !

INITIATIVE
TATTOO CONTRE CANCER
Le groupe d’artistes du Henné Soins (Canada) a réinventé le principe du tatouage au henné. Ils l’utilisent pour embellir le crâne de femmes atteintes d’un cancer, qui ont perdu leurs cheveux. Un cap difficile pour elles. Une très belle initiative pleine d’espoir…
BUZZ_TATOUAGE
TOP 3
TMVMAG.FR
On se pose vraiment des questions sur la façon dont est répertorié notre site… Des internautes ont tapé ça sur Google et sont tombés dessus :
– Où trouver robe sexy dans ville
– Mère 45 ans asiatique
– Tout le monde n’a pas le swag

Ils sont deux, sont élèves à l’université d’art de Colombus et se surnomment Dangerdust. Ils se faufilent dans les classes et réalisent de vraies œuvres d’art à la craie sur les tableaux noirs. Magnifique. À voir sur behance.net/ddccad et ddccad.tumblr.com
BUZZ_PHOTO

LE CHIFFRE
30 000
C’est le nombre de calories du plus haut burger du monde, réalisé par un couple de restaurateurs anglais. Sa taille ? 1,62 mètre. À l’aise.

LA BONNE IDÉE
CAMPING FLIPPANT
Un petit week-end romantique, les chéris ? Foncez au Great Horror Campout, un camping gore à Los Angeles. Pour 168 € la nuit, vous aurez droit à un kidnapping, des tortures mentales, ou encore être pourchassé par un type déformé muni d’une hache et embêté aux toilettes par un zombie.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=iS6zPQdu-xQ[/youtube]