AMAP de la Fuye-Velpeau : le succès de la vente directe bio

L’association pour le maintien d’une agriculture paysanne de la Fuye-Velpeau distribue des paniers de fruits et légumes à ses adhérents chaque semaine depuis 2016. Le projet rencontre un tel succès qu’une liste d’attente a été mise en place pour l’année prochaine.

Le 16 janvier 2020, dans la salle du 4 rue Montesquieu, les habitants du quartier défilent comme tous les jeudis soir et ressortent avec leurs paniers garnis de légumes bio. L’AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) de La Fuye-Velpeau est la seule présente dans le centre de Tours. Elle accueille les 80 adhérents de l’association à partir de 18h30. Deux paniers leur sont proposés : le grand panier à 17 euros et le petit panier à 12 euros. Le paiement se fait chaque trimestre, pour toute l’année, et garantit aux paysans une juste rémunération de leur travail.

En plus de soutenir l’agriculture paysanne, la vente en AMAP s’inscrit aussi dans une démarche de consommation plus saine, locale et de saison.  Toutes sortes de légumes composent ainsi les paniers. Au menu cette semaine : courges butternut, choux blanc, ail, carottes, et fenouil. C’est ce qui plaît à Mireille : « Avec l’AMAP, je découvre des légumes. Ce sont toujours des produits de saison variés ». Des pâtes, du pain, des produits laitiers et d’autres aliments bio et locaux peuvent aussi être commandés chaque trimestre.

Sylvain Le Thuault, maraîcher, est présent depuis le début. Il fournit l’AMAP depuis sa ferme Les bio de l’Isle. Il est à la fois producteur et intermédiaire entre les agriculteurs et les clients. Pour lui, l’AMAP est un moyen de « ne pas vendre ses légumes à des anonymes, de valoriser ses produits et créer du contact humain ».

Un réel engouement 

Pour l’année 2020, le carnet de commandes des paniers est d’ores et déjà rempli. Le projet rencontre un tel succès qu’une liste d’attente a été mise en place pour en bénéficier l’année prochaine. 

Ce système de vente directe s’avère rassurant pour les consommateurs. Beaucoup pensent comme Thierry Bodin, 39 ans et membre de l’AMAP depuis sa création en 2016. Il explique : « Quand je paye, je sais à qui je donne mon argent et pour quels produits j’achète. »  Pour le maraîcher Sylvain Le Thuault, se rendre à l’association le jeudi est aussi une récompense qui lui permet de voir dans quelles assiettes finissent ses produits. « Cela participe à un certain équilibre », précise-t-il.

Si les bénévoles précisent qu’entre les départs et les arrivées d’adhérents, une forme de roulement s’installe ; le maraîcher a choisi de limiter cette année le nombre de paniers disponibles par semaine à 75 . Il envisage éventuellement d’augmenter le nombre l’année prochaine en fonction de la demande. Néanmoins, ils sont beaucoup à préférer que d’autres AMAP se développent au centre de Tours. Comme la retraitée et consommatrice Mireille le précise, « il ne faut pas que cette AMAP devienne démentielle ».

Texte : Lise Lacombe et Théo Hesnard / Photos : Sophie Podevin – étudiants à l’Ecole Publique de Journalisme de Tours (EPJT).

Manger, c’est d’un Commun !

Les Rencontres nationales des agricultures arrivent pour la première fois à Tours.

Du 21 au 23 octobre, l’agrocampus Tours-Fondettes accueille pour la première fois les Rencontres nationales des agricultures. Organisée par le réseau InPACT national et la Confédération paysanne, cette 3e édition souhaite faire se rencontrer le monde paysan et le grand public, autour du thème « Manger, c’est d’un Commun ». L’objectif ? Montrer que choisir son alimentation a des conséquences sur son futur.

C’est pour cela que le 23 octobre, de 10 h à 18 h, une journée ouverte à tous proposera marché paysan, mini-ferme, ateliers de fabrication de pain, tables rondes ou encore balade-découvertes et visite de ferme. « La production de l’alimentation, sa transformation, sa distribution, telles que mises en oeuvre majoritairement aujourd’hui participent à l’accroissement des inégalités, à l’épuisement des ressources naturelles et à la perte de confiance dans la nourriture proposée », affirme le comité exécutif de ces Rencontres nationales.

Une volonté de sensibiliser le grand public de la part des paysan(ne)s. Et d’affirmer la nécessité d’envisager l’avenir ensemble.

>> A retrouver ici : www.rencontresdesagricultures.com

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