Eddy de Pretto, Niska… Yzeures’n’Rock annonce de nouveaux artistes pour la prochaine édition

Cinq nouveaux artistes ont été annoncés par le festival Yzeures’n’Rock. L’édition 2024 aura lieu du 2 au 4 août.

Ce mercredi 31 août, le festival Yzeures’n’Rock a refait des heureux en complétant son affiche : cinq nouveaux noms ont été dévoilés par les organisateurs.

Côté nouveautés ? On comptera donc sur la venue d’EDDY DE PRETTO en premier lieu ! L’artiste, qui viendra avec son dernier album « Crash Cœur » sous le bras, foulera les planches le dimanche 4 août.

Autre grand nom, celui de NISKA. Le rappeur – qui a récemment collaboré avec Luciano – est prévu pour enflammer la scène le vendredi.

Le festival a par ailleurs annoncé GRAVITY, ALEE & MOURAD MUSSET (de la Rue Ketanou) et enfin JOSEPH KAMEL pour compléter la journée du samedi.

Ces cinq nouveaux noms s’ajoutent donc à une affiche quasi-complète qui se présente ainsi :

-Vendredi 2 août : Dub Inc // Niska // Matmatah // Soviet Suprem
-Samedi 3 août : Shaka Ponk // Chinese Man // GRAViiTY // Joseph Kamel // Alee & Mourad Musset (de La Rue Ketanou)
-Dimanche 4 août ! Eddy de Pretto.

 

Reste encore à patienter un peu moins d’un mois pour en savoir plus sur ce qui arrive « de très lourd », comme l’a annoncé l’orga d’Yzeures’n’Rock, pour la journée du dimanche…

A.G. / Photo : archives NR – Eric Pollet

> Du 2 au 4 août 2024. Pass 1 jour : 36 €, pass 2 jours : 59 €, pass 3 jours : 85 €. 

A Tours, des festivités prévues pour le Nouvel an chinois

#EPJTMV Le Nouvel an chinois a de multiples facettes : du réveillon en famille au défilé du dragon, il rassemble la communauté chinoise de Tours. C’est aussi l’occasion pour les habitants de la ville d’en apprendre plus sur la culture chinoise.

Depuis plus de vingt ans, la communauté asiatique de Tours célèbre elle aussi la nouvelle année du calendrier lunaire. Cette année, la célébration se fera à partir du 10 février. Les festivités sont organisées par l’association France-Chine Touraine, une association à l’origine 100 % française qui organise des cours de langue et des voyages à destination de tous les curieux.

Mais si le bureau est majoritairement constitué de Tourangeaux d’origine française, les membres de l’association et ceux qui participent à leurs événements sont, pour la plupart, d’origine chinoise.

Pour Li Zi Gao, responsable des projets, les membres de la diaspora chinoise ont toujours eu particulièrement à cœur de se rassembler et de se connaître entre eux. « Nous organisons souvent des repas et des sorties, pour cueillir de l’ail des ours par exemple (une plante aromatique prisée pour ses vertus médicinales, NDLR). Le Nouvel an, c’est le moment où les familles se retrouvent, mais c’est aussi une célébration dans l’espace public. »

C’est en effet l’occasion pour celles et ceux qui ont des costumes traditionnels de les porter pour défiler dans la rue, aux côtés du dragon savamment manié par les membres du club de kung fu et de tai chi France Shaolin de Tours. « C’est important parce que cela crée du lien entre les Français et les Chinois d’origine », estime le maître shaolin Shi Yanjun.

3 SEMAINES DE FESTIVITÉS

À Tours, Marie-Aude Ravet participe à l’organisation des festivités. Professeure de danse de l’association Aux Quatre Vents, la seule école de danse asiatique en France, elle associe ses étudiants au défilé du dragon et organise aussi de son côté un brunch le 11 février à Tours à Table, à partir de midi.

« Mais il ne faut pas se tromper, explique Li Zi Gao. Le Nouvel an chinois est mal nommé puisqu’il est aussi célébré par les Vietnamiens, les Malais et les Philippins. » D’ailleurs, les festivités ne comprennent pas seulement le réveillon du Nouvel an mais s’étirent sur trois semaines. « Les lampions rouges et les pétards rappellent la légende du Nouvel an. Ils auraient été allumés pour faire fuir un petit dragon qui enflammait les maisons pour s’amuser », raconte Li Zi Gao.

À PETITE COMMUNAUTÉ, VIEILLE CÉLÉBRATION

Justement, c’est l’année du dragon de bois qui commence le 10 février 2024. Elle est particulièrement symbolique aux yeux de Boun Phone Tiang qui nous enjoint toutes et tous à la prudence. « Il faudra aussi prendre une grande décision cette année, qu’elle soit bonne ou mauvaise », indique-t- il, plutôt soucieux.

Plus connu sous le nom de Monsieur Boun, ce Laotien d’origine chinoise célèbre aussi le Nouvel an dans ses trois restaurants. Ses parents avant lui le fêtaient avec leurs clients dans leur restaurant rue Victor-Hugo, le China-Town. Arrivés en France en novembre 1979, comme réfugiés politiques, ils avaient racheté ce restaurant en perte de vitesse, alors tenu par des Laotiens.

« En arrivant à Tours en 1981, il était très rare de rencontrer un autre immigré d’origine asiatique, se rappelle Boun Phone Tiang. Avec mes frères, nous allions faire le tour du lycée Konan, à Saint- Cyr-sur-Loire, où les enfants de cadres japonais étudiaient pour se sentir moins extraterrestres. »

Aujourd’hui, la communauté en Indre-et-Loire compte environ 200 familles, estime Li Zi Gao, un groupe assez restreint comparé à celui de Poitiers où l’on retrouve un institut Confucius et des étudiants chinois qui se sont installés définitivement en France. Cela n’empêchera pas de célébrer la nouvelle année en beauté et de faire découvrir la culture chinoise à tous ceux qui le souhaitent.

Mourjane Raoux-Barkoudah, journaliste en formation à l’EPJT

> Retrouvez le portrait et l’histoire de Boun Phone Tiang

 

 

Lightpainting : Dominique de Ré, un peintre dans la nuit

#EPJTMV Entre sa casquette d’ingénieur et celle d’exposant à Montlouis-sur-Loire, Dominique de Ré jongle entre différents rôles. Mais quand la nuit tombe, c’est de son appareil photo et de ses lumières qu’il s’arme, pour pratiquer du « lightpainting ».

« Avant, j’escaladais les murs et je passais par les fenêtres. Puis un jour, j’ai remarqué que 10 mètres plus loin, une porte était ouverte. » Sur ces mots, Dominique de Ré lâche son premier rire. Les fenêtres dont il parle, ce sont celles de ce lieu aux abords de Tours qu’il appelle « la grande halle », pour rester discret. L’ingénieur s’introduit ici pour pratiquer le « lightpainting », passion qu’il a développée il y a 2 ans.

Cette technique de photographie s’appuie sur de longs temps de pauses accompagnés de jeux de lumière. Ils permettent de figer les mouvements de celle-ci. « La lumière est le sujet central de mes photos. Mais elles permettent aussi de mettre en valeur un décor, d’où l’urbex », explique le photographe.

C’est pour sa passion qu’il se dédie à l’exploration urbaine. « Je cherche des lieux, je fais du repérage et je prépare ma performance en amont avant de venir la réaliser de nuit. Je peux passer deux heures sur place s’il le faut. » C’est à 19 h que le rendez-vous a été fixé pour le rencontrer. Il y restera jusqu’aux environs de 21 h.

Et ce ne sont pas que de grands hangars qui passent sous son objectif. « Le street art m’intéresse beaucoup, les lieux historiques aussi ou encore les tunnels ferroviaires », ajoute-t-il. Mais pas question de dévoiler les emplacements, pour éviter qu’ils finissent dégradés.

Et la lumière fut

L’avantage de ces lieux abandonnés, au-delà du décor, c’est l’environnement. Pas question de pratiquer son art l’été en pleine sécheresse dans la nature, car son éclairage principal, c’est le feu. « Ici ce n’est que du béton, il y a même de l’eau qui me permet de jouer avec les reflets. Alors, il n’y pas de risque », explique Dominique de Ré.

Toutes sortes d’éclairages l’accompagnent : des lampes – avec un tas d’accessoires à accrocher pour changer la couleur de la lumière, comme des bouteilles en plastique rouge, des guirlandes ou encore des porte-clés lumineux. Mais son outil principal, c’est un fouet de cuisine attaché à une laisse pour chien et remplie de paille de fer. « Quand je vais commencer, reculez-vous, vos vêtements risquent de prendre feu », lance-t-il sereinement. Il allume la paille, le feu prend, et le spectacle commence.

Texte : Axel Monnier, journaliste en formation à l’EPJT
Photos : Baptiste Villermet, journaliste en formation à l’EPJT

Coupe d’Afrique des nations : un « Village CAN » à Tours

#EPJTMV Jean-Christophe Kouassi est membre fondateur de l’association des étudiants ivoiriens de Tours. À l’occasion de la Coupe d’Afrique des nations, il a mis en place un espace dédié à la diffusion de matchs pour les amoureux de football.

Les discussions fusent entre les clients, tandis que d’autres jouent au billard et que les serveurs slaloment entre les tables. Sur les murs de la salle, les différentes télévisions du bar, situé à proximité de la gare de Tours, diffusent le match Sénégal-Cameroun de la Coupe d’Afrique des nations (CAN).

Personne n’a l’air intéressé par la compétition qui rassemble pourtant tous les deux ans 24 sélections nationales. Personne, sauf un homme. C’est Jean-Christophe Kouassi, membre fondateur de l’association des étudiants ivoiriens de Tours. Et pour cause. Même s’il suit la CAN « depuis toujours », cette année, elle a une saveur bien particulière pour ce titulaire d’un master en Gestion de l’Énergie à l’Université de Poitiers, et bientôt d’un diplôme d’entrepreneur de l’Université de Tours.

Les nations s’affrontent depuis le 13 janvier et jusqu’au 11 février prochain dans son pays natal, la Côte d’Ivoire. Jean-Christophe, plutôt réservé, esquisse un large sourire lorsque l’on évoque le sujet. « Chez nous, c’est la fête mais nous sommes loin de notre pays. Outre les moyens financiers, nous ne pouvons pas aller en Côte d’Ivoire à cause des cours, regrette-il avant de poursuivre, il fallait trouver un moyen pour être en harmonie avec les festivités. »

Rencontres entre communautés

Afin de lutter contre le mal du pays, l’association a créé le « Village CAN ». Tout part d’une réunion où un membre de l’association suggère d’organiser une diffusion des matchs. Jean-Christophe Kouassi dirige alors le comité. « Le but est que toutes les communautés des pays qui participent à la CAN puissent regarder les rencontres », explique-t-il.

Après avoir contacté la direction de la résidence Crous de Grandmont, il obtient l’accès à une salle qui lui permet d’accueillir près de quarante supporters africains. Mais un problème se pose rapidement. Elle est « trop petite » pour recevoir du monde. L’étudiant contacte donc la municipalité pour se procurer un espace plus grand. « Elle m’a conduit à l’association “ Pluriel(le)s ” du Sanitas. J’y ai laissé mes coordonnées et on m’a recontacté pour voir dans quelle mesure on pourrait collaborer », précise-t-il.

Finalement, depuis le 23 janvier, entre 100 et 150 amoureux du ballon rond peuvent se réunir et profiter ensemble de la CAN depuis le quartier du Sanitas. Pour le moment, seuls quelques matchs sont prévus pour être diffusés dans le centre social. Le nouvel objectif de Jean-Christophe : trouver une salle encore grande pour la finale et y organiser une soirée mémorable.

Texte : Marie-Mene Mekaoui, journaliste en formation à l’EPJT
Photo : Inès Figuigui, journaliste en formation à l’EPJT

Mass Hysteria, Vladimir Cauchemar, Disiz… Terres du Son dévoile 11 nouveaux noms

La bonne nouvelle de ce jeudi 25 janvier ? C’est que le festival Terres du Son vient de dévoiler la suite de sa programmation !

Le festival Terres du Son vient de dévoiler onze nouveaux noms qui se rajoutent à l’affiche, déjà composée de BigFlo & Oli, Justice, Gazo, Jain, Luidji, Feder, Trinix et Irène Drésel.

Du 12 au 14 juillet, on pourra donc également assister au show (qui risque de faire mal dans la fosse !) de MASS HYSTERIA. Les metalleux français pousseront les potards sur 11 et feront trembler le Domaine de Candé le dimanche 14.

Une des autres grosses claques qui s’annonce aussi, c’est le concert de VLADIMIR CAUCHEMAR ! Le producteur de génie débarquera le samedi !

Le même jour, autre grosse pioche : DISIZ. Le rappeur – dont le « J’pète les plombs » ne nous a jamais quittés depuis les années 2000 – aura en plus, sous le coude, son récent album déjà écoulé à plus de 83 000 exemplaires.

Pour le reste, Terres du Son joue de nouveau la carte de l’éclectisme, puisque les autres artistes qui se sont rajoutés à l’affiche sont DYONISOS, SANTA, FAKEAR, SANTA, BEKAR, mais aussi ADELE CASTILLON, JAHNERATION, LA P’TITE FUMÉE et CONTREFAÇON.

La programmation des jeunes artistes émergents, issus du dispositif Propul’Son, doit être dévoilée prochainement.
A.G. / Photo : archives NR Hugues Le Guellec


> Terres du Son, les 12, 13 et 14 juillet 2024, à Monts. 

 

David Jackson, la musique au « chœur » de tout

#VisMaVille Chef d’orchestre et pianiste franco-britannique, David Jackson est chef de chœur de l’Opéra de Tours depuis deux ans. Il multiplie les initiatives auprès des Tourangeaux, à l’instar de la « Maîtrise populaire » pour les enfants.

Installé au fond d’un fauteuil en velours rouge, David Jackson porte son regard sur la mise en place du décor du spectacle qui sera joué le soir même. Les plissures de chaque côté de ses yeux bleus trahissent son profond enthousiasme et sa joie contagieuse. Il plaisante : « J’ai le même âge que le chœur de l’Opéra de Tours (Rires). » Pour information, celui-ci a fêté ses 40 ans l’année dernière.

Chef de chœur de l’Opéra de Tours depuis deux ans, David Jackson initie de nombreux projets, qu’il appelle des « planètes ». Il préfère la métaphore céleste à celle du cœur. « Le soleil, c’est le chœur de l’Opéra, explique-t-il, et tout autour, nous avons les planètes. La première est la chorale populaire. »

Deux fois par semaine depuis deux ans, 220 participants se rassemblent pour chanter. Le virtuose souligne l’implication de ces Tourangeaux : « Les amateurs sont des éponges. Quand ils commencent à chanter ensemble, il y a de la joie. Ce n’est pas difficile de les motiver. »

Sur un autre astre, David Jackson reçoit, avec Marie Saint-Martin, professeure de chant, une trentaine d’enfants de moins de 11 ans issus de tous les quartiers de Tours. « Après un an de travail dans ces lieux, ils s’y sentent chez eux », confie-t-il en souriant. Les deux groupes se retrouvent sur scène, scellant ainsi la volonté de répandre la musique dans chaque recoin de la ville. Une autre planète encore, celle de « À Voix Haute », située à l’église Saint-Julien. Passants, habitués ou personnes isolées s’y retrouvent une fois par mois pour chanter à l’unisson.

Les deux années passées à l’Opéra de Tours ont été « fortes en projets de toutes tailles ». David Jackson a fait entrer cet art à l’école comme à l’Ehpad. Il retient tout particulièrement son expérience de préparation du chœur pour Thaïs de Michel Plasson, chef d’orchestre français.

Quand il dirige, David Jackson se laisse totalement happer par la musique. Il sautille au piano et ne peut s’empêcher de chanter. Impossible de le voir avec le traditionnel nœud papillon ou la baguette ! « Les choses dorées ne m’intéressent pas du tout. Moi, je suis ému par la musique. Je veux la partager avec les gens. »

 

Diplômé de l’Université de Durham et de la Royal Scottish Academy of Music and Drama de Glasgow, il quitte sa terre natale pour son premier poste en tant que chef de chant à l’Opéra national de Cologne, en Allemagne. Après des années à travailler à Paris, il s’est lui-même surpris à vivre à l’étranger : « C’est quelque chose qui m’a étonné. Je n’étais pas du tout comme ça quand j’étais adolescent. […] Je n’aurais jamais imaginé que je vivrais dans un autre pays, et encore moins que je parlerais d’autres langues (Rires). »

Une chose semble essentielle pour le franco- britannique : laisser les portes de l’opéra grandes ouvertes pour tous. Quand il commence à en parler, il perd ses mots. Sa langue natale revient au galop. « Je suis sensible au…. Comment dire ? (Longue pause) Politically, I’m very motivated dans ma vie privée. […] Si je peux amener ça dans le cadre professionnel, ça me fait vraiment plaisir. Musically, on a une responsabilité. »

Texte : Lou Attard, journaliste en formation à l’EPJT
Photos : Emma Sikli, journaliste en formation à l’EPJT

Belle table : on a testé la cuisine de L’Accalmie

Salle spacieuse et moderne, musique de fond, très légère : nous voici à L’Accalmie, pour goûter au menu concocté par le chef Arthur Viard, arrivé en 2022. La qualité est toujours au rendez-vous.

L’Accalmie est une adresse connue à Tours. Certes. Mais depuis 2022, le restaurant a changé de propriétaire et de ligne culinaire. Arthur Viard dirige les cuisines. Aurore Legrand Viard, sa femme, s’occupe du service. Le nouveau chef revendique une cuisine gastronomique préparée avec des produits frais. Une montée en gamme qui ne se paye pas forcément au prix fort.

Le midi, il est possible de prendre, comme nous, le menu Retour du marché à 25 €. On commence avec trois amuse-bouches qui annoncent la couleur. Arrive ensuite l’entrée : un ceviche de lieu noir, radis red meat et leche de tigre. Un intitulé long qui décrit pourtant une association de saveurs simple et soignée.

Le plat : un filet mignon de porc, purée de panais, champignons et jus réduit truffé. C’est la pièce maîtresse de l’ensemble. La viande parfaitement cuite et les assaisonnements habilement équilibrés montrent que le chef maîtrise sa partition.

Pour conclure, un entremets façon banoffee (pâtisserie anglaise à base de banane) accompagné d’un caramel beurre salé, de cacahuètes caramélisées et d’un sorbet banane. Une fin en douceur qui ne laisse pas sur sa faim.

Pour une occasion particulière ou pour le plaisir de bien manger, L’Accalmie est une adresse à garder en tête, du fait de son rapport qualité- prix notamment. L’équipe du restaurant est accueillante et chaleureuse. Le tout incite à profiter de l’instant.

Théo Lheure, journaliste en formation à l’EPJT


> L’addition : Menu Retour du marché (uniquement le midi) 25 €. Menu 36 € (entrée/plat ou plat/ dessert) et 46 € (la totale entrée/plat/ fromage/dessert). Des menus de 4 à 8 « temps » entre 55 € et 157 €.
> L’Accalmie, au 10 rue de la Grosse Tour, à Tours. Ouvert du mardi au vendredi de 12 h à 14 h et de 19 h à 21 h et le samedi de 19 h à 21 h.
> Contact Tél. 02 47 39 24 83 ou sur les réseaux sociaux : @laccalmietours sur Instagram et L’Accalmie sur Facebook.

 

 

Léonard de Vinci : film-événement à Tours et expos à Amboise

#EPJTMV Les Cinémas Studio et le Clos Lucé mettent à l’honneur les dernières années de la vie de Léonard de Vinci en Touraine.

À l’occasion de la sortie du film d’animation Léo, les Cinémas Studio collaborent avec le Clos Lucé et le château d’Amboise pour deux événements à ne pas manquer. Une avant-première et deux expositions qui dévoilent les coulisses du tournage. « C’est un projet assez exceptionnel », explique Doris Gruel, chargée de la distribution des films jeune public chez Little KMBO.

Tout commence lorsque Jim Capobianco, le scénariste de Ratatouille et co-réalisateur de ce nouveau film d’animation, se rend en repérage à Amboise. Après avoir travaillé pour Disney et Pixar, il se lance dans son premier long-métrage qu’il dédie à Léonard de Vinci. Un personnage qui fascine petits et grands. Un pari réussi selon Manon Lory (en photo), responsable jeune public des Studio, qui retrouve la magie des inventions de De Vinci dans la musique et les images du film.

Les indispensables exposés au Clos Lucé

Mais c’est aussi dans le but de déconstruire la magie de l’image animée que les deux expositions autour du film ont été pensées. Pour Doris Gruel, l’idée est d’éduquer à l’image et de découvrir ce qu’elle cache… des créateurs et des artistes ! Ce sont eux et leur travail qui sont mis en lumière au Clos Lucé où vont être exposés tous les indispensables du stop motion : dessins originaux, storyboards, têtes en latex, moules en silicones et patrons de costume.

Cerise sur le gâteau, on y retrouve aussi la maquette du Clos Lucé « qui prend un peu de place » confirme Paul Riffault, responsable pédagogique du projet. Il s’est rendu dans les studios d’animation à Saint-Peray, dans la Drôme, pour inspirer la scénographie de l’exposition. « C’est un atelier de Léonard des temps modernes, résume-t-il, avec des menuisiers, des éclairagistes et des mécaniciens ! »

À Amboise, ce sont les décors qui ont été reconstruits, pour faire revivre la vie de l’inventeur au sein des murs. Une façon de résister au « drame du cinéma qui est de créer des décors destinés à être jetés », rappelle Paul Riffault. Le montage des expositions a été facilité par la proximité des studios Foliascope, l’un des seuls en Europe capable de faire du stop motion.

Tout autant que Léonard de Vinci et la Touraine, c’est l’art de l’animation et ses maîtres que l’on célèbre. Rendez-vous, donc, aux Studio, le 27 janvier et jusqu’à la mi-avril, et mi-mai au château d’Amboise et au Clos Lucé.

Mourjane Raoux-Barkoudah, journaliste en formation à l’EPJT


> Samedi 27 janvier, avant-première du film : Léo, la fabuleuse histoire de Léonard de Vinci aux cinémas Studio

 

Urbex : « Investir une usine est une manière de se réapproprier la ville et l’espace. »

#EPJTMV Olivier Chantôme est photographe et passionné par l’urbex. Il signe son premier livre Balsan (f)riche en mémoire (Ed. La Bouinotte) en février 2023. Il nous en dit plus sur cette pratique.

D’où vient l’urbex ?

L’urbex est une discipline anglo-saxonne qui vient des États-Unis et de l’Angleterre. Elle s’est développée dans les années 80-90 dans un contexte de fermetures d’usines. Ceux qui le pratiquent ont investi les lieux de travail pour remettre en cause leur arrêt et contester les principes libéraux de la grande ville.

En France, l’urbex a émergé en lien avec le mouvement des cataphiles (individus qui explorent les catacombes, NDLR), punk et du graffiti. Des éléments disparates qui se sont agrégés à des emprunts de la culture anglo-saxonne pour que la pratique s’implante dans l’Hexagone.

Y a-t-il une dimension politique à la pratique de l’urbex ?

Oui. Investir une usine dans une friche urbaine industrielle d’une ville moyenne est une manière de se réapproprier la ville et l’espace.

Y a-t-il un profil type des personnes qui explorent les lieux abandonnés ?

On trouve des profils de différentes origines sociales. La pratique ne se limite pas à une élite. On a tendance à voir des hommes, mais les femmes font aussi de l’urbex. Même si elles en pratiquent plus souvent accompagnées que seules, pour des raisons de sécurité. Cette hétérogénéité des profils s’explique par la diversité des lieux dans lesquels on retrouve les bâtiments abandonnés, dans les grandes villes ou à la campagne.

Alors que la pratique est illégale, pourquoi est-elle de plus en plus tendance ?

La tendance et l’illégalité de la pratique sont paradoxales. Cela s’explique car on en parle davantage, notamment sur les réseaux sociaux. Officiellement, la pratique est illégale mais tolérée. Explorer une usine abandonnée n’occasionne pas de problème avec la justice.

Mais, entrer dans des bâtiments privés ou des maisons abandonnées, les conséquences diffèrent car les propriétaires peuvent légitimement dire que c’est une infraction. Malheureusement, cela génère des dommages collatéraux. De plus en plus de lieux sont visités et dégradés par des personnes qui ne connaissent pas « les règles » de l’urbex. On doit sortir du lieu exploré dans l’état où on l’a trouvé, sans casser ni dégrader.

Toujours dans les dérives, certains marchandent l’urbex. Ils révèlent ou organisent des visites guidées de lieux interdits. Or, une des règles de l’urbex est de ne pas donner les localisations pour ne pas qu’ils ne soient pas trop fréquentés.

Propos recueillis par Marie-Mene Mekaoui, journaliste en formation à l’EPJT
(Photo DR)


> Retrouvez notre reportage « Urbex : sur les lieux abandonnés » en cliquant ICI.

 

TMV du 24 janvier 2024 – spécial EPJT

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2024/01/TMV_A_20240124_TMV_001_T_Q_0.pdf

Comme chaque année, la rédac a laissé les manettes aux étudiant(e)s de l’Ecole publique de journalisme de Tours (EPJT) ! Toutes et tous vous proposent une plongée dans le monde de l’urbex en dossier principal. Le reste du sommaire ? Un atelier de transformation culinaire pour la Banque alimentaire de Touraine, le portrait de David Jackson, chef de chœur de l’Opéra, ou encore l’horoscope chinois, la vie de Léonard de Vinci en film d’animation et la chronique resto de L’Accalmie.

L’urbex : retrouver l’âme des lieux oubliés

#EPJTMV Les ruines sont l’essence de l’exploration urbaine. L’histoire derrière celles-ci, aussi. Près de Tours, un parc immobilier a déchaîné les procès et fait verser des larmes. Mais il fait aujourd’hui le bonheur de quelques aventuriers, passionnés d’urbex.

Près de Tours, le long d’une route d’une commune voisine, un paysage de pavillons abandonnés attire l’œil des passants. Vitres, portes et escaliers ont été retirés de ce chantier pourtant presque achevé. Ils ont laissé place à des murs recouverts de tags. Les lieux sont-ils complètement vides ? Pas tout à fait. Entre deux maisons, quelques adolescents courent et se cachent. « Eux, ils doivent venir pour casser », suppose Axel. Ce déménageur de 32 ans est ce qu’on appelle un urbexeur. Le nom est tiré de la pratique qui le passionne : l’urbex, pour « urban exploration ». En français, l’exploration urbaine.

Ce lieu abandonné, qui était censé être un village de vacances, est devenu un repaire pour ces passionnés. « Avant, je posais des compteurs Linky, je travaillais dans la commune d’à côté et comme tout le monde, j’ai vu les maisons abandonnées. Depuis, je suis venu une quinzaine de fois ici. »

Sur ce terrain, des morceaux de verre et des tuyaux traînent par terre, des mousses isolantes moisies pendent au plafond. L’intérêt semble minime. « Ce qui me passionne, c’est l’histoire qu’il y a derrière. Et ici, il y en a une. Quand vous explorez des châteaux abandonnés, vous tombez sur des lettres, des correspondances, des documents qui racontent la vie que ces lieux ont connu. »

L’histoire n’est pas toujours très joyeuse. Ce lieu devait devenir un village vacances avec piscine, balnéothérapie et restaurant de 250 couverts dans 11 hectares de nature. Mais la société en charge du chantier met la clé sous la porte en 2012. Le projet a déjà pris trois ans de retard. « Les entreprises sont venues et ont récupéré tout ce qu’elles pouvaient ! Regardez, il n’y a plus de gouttière, plus d’escalier, plus aucune fenêtre », pointe du doigt Axel alors qu’il se balade dans ce qui aurait dû être une rue. Les ruines des habitations, de la piscine et du gymnase gisent dans le froid hivernal.

Un second souffle

Le lieu reprend vie quand les urbexeurs s’en emparent. « C’est tellement connu que beaucoup de gens y viennent. Or, plus il y a de passage, plus c’est dégradé », juge Axel, fort de son expérience. Il a décidé d’organiser une partie de sa vie autour de cette passion. « Quand tu pars en vacances, tu regardes les lieux où tu vas aller faire un tour. J’ai même mis un matelas à l’arrière d’une voiture pour partir explorer des lieux sur plusieurs jours. »

Plus loin, l’aventurier nous conduit dans ce qui semble être un ancien gymnase. Ici, aucune trace de parquet, mais les rayons du soleil qui traversent le toit troué illuminent les quelques tags. Le silence n’est rompu que par les gouttes d’eau qui tombent des plafonds. Pour le jeune homme, plusieurs types d’explorateurs existent.

« Tout le monde connaît les casseurs. Ce sont ceux que personne n’aime car ça ne sert à rien de casser. Les tagueurs aussi, quand c’est du béton comme ça, pourquoi pas si c’est beau. Mais certains taguent même de très vieux châteaux, c’est dommage. Quant aux photographes, ils sont nombreux parce qu’ils adorent ça. Et il y a aussi ceux que j’appelle les brocanteurs qui viennent récupérer des objets pour les revendre. » Il ne dira pas dans quelle catégorie il se situe.

Une pratique dans l’ombre

Alors que la visite du gymnase se termine, l’heure est venue de quitter les lieux, sans faire trop de bruit. La discrétion est le maître mot de cette pratique. Si rien en soi n’interdit d’explorer de vieilles ruines, bien souvent, celles-ci se trouvent sur des propriétés privées où il est interdit de pénétrer.

Direction un nouveau lieu ? Pour aujourd’hui, non. Il faudra d’abord passer quelques heures à en repérer un. Il n’est pas dans la coutume de partager la localisation des « spots ». La recherche fait partie intégrante de la passion. « Je suis abonné à tous les sites d’urbex. Dès que je vois la photo d’un lieu, je fais des recherches avec les images pour les trouver. Je regarde de vieilles cartes postales aussi », conseille Axel, sans en dire tellement plus. Avec un peu de chance, il l’espère, son prochain lieu d’exploration sera tout autant chargé d’histoire.

Clara Demajean et Axel Monnier, journalistes en formation à l’EPJT
– Photos : Emma Sikli, journaliste en formation à l’EPJT


> Retrouvez l’interview d’Olivier Chantôme, photographe et spécialiste de l’urbex en cliquant ICI

 

Quiz Room : on a testé pour vous la nouvelle salle de jeu

#EPJTMV Chacun devant un pupitre avec écran et buzzer, les lumières tamisées et une voix pour nous guider dans le jeu, c’est ainsi qu’a commencé notre partie chez Quiz Room, la nouvelle salle de jeu tourangelle autour du quiz.

En plein centre-ville de Tours, la salle aux tons jaune et bleu est immanquable. « Salut à tous ! », nous lance joyeusement Emma, la responsable de l’établissement. S’ensuit un temps d’explication du jeu et de ses subtilités et nous voici dans la salle, tous devant un pupitre qui porte notre surnom. Très professionnellement, mes collègues, Camille, Florian et Jules ont bien voulu m’accompagner pour tenter l’expérience de cette salle à l’ambiance « jeu télévisé. »

Une voix attire immédiatement notre attention, celle d’Ambre, le robot qui dicte les règles et dirige la partie. « Bienvenue chez Quiz Room. Le jeu où ce n’est pas la taille du savoir qui compte, mais la façon dont on s’en sert. » Il est clair que ce ne sera pas un simple quiz, la stratégie semble avoir une importance toute particulière.

La salle propose neuf thématiques de quiz pour renouveler ses parties. Chaque session dure une heure minimum soit deux parties complètes avec la possibilité de prolonger l’expérience selon la disponibilité des salles. Et puisqu’on est aussi gourmands pour se restaurer que pour s’amuser chez tmv, on a réservé trois parties : deux quiz « originaux » avec des thèmes variés et un quiz « what the fuck » qui nous a pour le moins surpris.

Pupitre de quiz room composé d’un écran et de quatre buzzers. Photo : Baptiste Villermet

Un jeu immersif et stratégique

Chaque pupitre est composé d’un écran et de quatre buzzers. Une partie classique se décompose en trois manches. Durant la première, une question est posée, quatre réponses sont possibles et une seule est correcte. Tous les joueurs peuvent marquer des points. La deuxième manche demande d’être rapide, car seuls les trois premiers joueurs à répondre juste auront des points. La troisième peut renverser complètement la partie. Seul le premier joueur qui répond correctement remporte les cinq points mis en jeu et pour les retardataires, en cas de réponse incorrecte, c’est deux points en moins.

De la lumière au son, toute la décoration de la salle est faite pour rappeler un environnement de plateau télé. Durant le jeu, les joueurs sont aussi et selon la situation éclairés de lumières de couleur différentes. Ambiance « Qui veut gagner des millions » garantie !

Très vite, il est devenu évident qu’Ambre ne mentait pas concernant la stratégie. Quatre bonus utilisables deux fois chacun, sont mis à disposition de chaque joueur au début de la partie et peuvent être utilisés à raison d’un joker par tour et par personne. Entre chaque manche, des mini jeux vous permettront d’étoffer votre réserve.

En plus de cette subtilité, le thème des questions est affiché quelques secondes à l’avance pour laisser aux joueurs le temps d’utiliser les jokers à leur disposition. Alors ayez bien connaissance des forces et faiblesses de vos adversaires pour agir vite si le thème de prédilection d’un autre joueur apparaît.

Rhaïs Koko et Florian Pichet en pleine partie. Photo : Baptiste Villermet

Un lieu pensé pour la convivialité

Ouvert depuis le 1er décembre, Quiz Room veut proposer également un espace de détente avec canapés et boissons softs. « On est actuellement en train de tenter d’obtenir la licence pour les alcools, souligne Emma. J’ai toujours aimé la relation client. Mais avec Quiz Room, l’expérience est spéciale car on vend du fun. Les meilleurs joueurs obtiennent même des cadeaux. »

Dans les deux salles de jeux, le nombre de joueurs minimum est établi à quatre et peut monter jusqu’à 18, ou 36 en tournoi sur deux salles. Quiz Room est accessible aussi aux enfants avec un format « kids » pensé pour les 8-12 ans.

La seule ombre au tableau durant cette séance test sera le prix. Si Quiz Room a très gentiment proposé de nous offrir les parties, la grille de tarifs nous a semblé un peu excessive pour faire de l’activité une expérience accessible à tous. Ainsi pour une heure de jeu soit deux parties, comptez 20 à 24 euros par personne (selon le nombre de joueurs). Mais fait important, les étudiants bénéficient d’un tarif à 15 euros les mercredis et dimanches.

Comme évoqué précédemment, on vous laisse la possibilité de prolonger l’expérience pour 6,60 euros par partie ajoutée ainsi que le loisir de personnaliser vos questions moyennant tout de même 60 euros.

Malgré tout, « les gens repartent toujours d’ici heureux », assure Emma. Et soyons honnêtes, nous avons passé un très bon moment. La preuve : certains dans l’équipe parlent déjà… d’y retourner !

> Quiz Room, au 14, rue Néricault-Destouches à Tours. Ouvert du mardi au dimanche. Réservations et infos sur quiz-room.com/villes/tours

Rhaïs Koko, journaliste en formation à l’EPJT
Photos : Baptiste Villermet, journaliste en formation à l’EPJT

Tours : Monsieur Boun, restaurateur aux mille vies

#EPJTMV À la veille du réveillon du nouvel an chinois, Boun Phone Tiang se rappelle son parcours, de ses débuts comme serveur à l’achat de son dernier restaurant. En même temps que ses origines se rappellent à lui.

Tia Gourmet est à ses couleurs : vert jade et bleu canard. Le patron de deux autres restaurants tourangeaux a choisi un nom court et facile à retenir, comme pour celui qu’il a racheté au tribunal de Tours en 2009.

« J’ai su que ce local, avenue de Grammont, était en liquidation judiciaire, alors j’ai tout de suite fait une offre au tribunal. Au téléphone, la greffière m’a demandé comment je voulais appeler ce nouveau restaurant. Elle m’a pris de court, j’avais sous les yeux un carnet rouge que j’avais trouvé dans un hôtel alors je lui ai dit « Mao ». J’ai reçu beaucoup de critiques mais j’ai essayé de dépolitiser ce nom, de jouer sur le côté ludique de la décoration plutôt que sur l’histoire. »

De Vientiane à Tours

Lui aussi s’est fait un nom. « Il est génial Monsieur Boun ! », lance un des serveurs chez Tia Gourmet. Son nom complet, c’est Boun Phone Tiang, mais tout le monde l’appelle Monsieur Boun. Avec son col roulé noir et ses lunettes, il en impose. « Il va falloir mieux s’habiller mieux », leur avait lancé leur père, à ses frères et lui, avant de quitter le Laos. « Pour la première fois de ma vie, j’enlevais mes tongs et je mettais un jean », plaisante le quinquagénaire.

On est en novembre 1979, il a 10 ans et il arrive à Paris sous la neige. « Notre père nous avait donné un billet de 500 francs pour aller à la boulangerie. Je voulais tout acheter ! La vendeuse n’avait même pas de quoi nous rendre la monnaie. »

Il a l’air ému en retraçant sa vie qui le conduit du 15e arrondissement de Paris à Vitry-sur-Seine, puis à Dijon avant l’installation définitive à Tours. « Mes parents nous prévenaient toujours deux jours avant notre départ. À Vitry, nous avions rencontré une amie chinoise qui nous avait rappelé que nous avions une tante à Chenôve, près de Dijon. Nous sommes partis du jour au lendemain. Nous ne sommes restés là-bas qu’un an avant de nous installer à Tours, où mon père avait décidé de racheter une épicerie tenue par des Laotiens. »

« Je dormais pendant les cours de catéchisme »

Son sens des affaires, Monsieur Boun semble le tenir de son père. « Il avait appris que cette épicerie asiatique à Tours marchait mal en regardant la télé. Je ne sais même pas avec quel argent il l’a rachetée puisqu’il avait tout perdu au Laos. Et à Chenôve, il travaillait à l’usine », s’étonne encore Monsieur Boun.

Comme sa mère est bonne cuisinière, la famille installe quelques tables dans le fond de l’épicerie, qui devient rapidement un restaurant à part entière. « Comme je faisais plus grand que mon âge, j’aidais au service. À midi je filais au restaurant, j’enfilais un kimono et je mangeais cinq bols de riz blanc dans la cuisine avant de prendre les commandes. Je n’allais pas boire des cafés à Jean Jaurès avec les copains après les cours pour assurer le service du soir. Et du coup, je dormais pendant les cours de catéchisme. »

Un jour, c’est Monique Ruchet, la directrice de l’école du Sacré-Cœur en personne, qui vient déjeuner au restaurant familial. Le lendemain, elle l’attend au portail… pour lui annoncer qu’il aura désormais la permission de dormir en cours de caté.

L’homme d’affaires

Comme son père, c’est en suivant l’actualité que Boun Phone Tiang devient homme d’affaires. Il apprend ainsi que les cartes à puce font fureur à Hong Kong et lance une affaire de vente au détail en France. Son premier client, c’est Palaf Solde, le créateur de la boutique de déstockage Mistigriff à Tours.

En 1997, il part en backpack tenter sa chance dans la téléphonie mobile à Hong Kong. Mais le pays ne lui plaît pas. « Les Chinois n’ont pas le même sens de l’humour que moi. Au bout d’un moment, je réalise que la France est mon pays. Et puis les affaires ne marchent pas si bien… »

Commence alors sa vie de Monsieur Boun : il reprend son premier restaurant, l’Indochine, qui marche mal, alors qu’il n’avait pas souhaité garder celui de ses parents. « On avait tellement trimé dans cet endroit qu’aucun des enfants n’avait envie de continuer à y travailler. » Au bout du compte, il finit tout de même par bosser dur toute sa vie.

Aujourd’hui à la tête de trois restaurants et d’un supermarché de produits exotiques à Notre-Dame-d’Oé (Tia Supermarché), il semble soucieux. Avec la nouvelle année qui se présente sous le signe du dragon de bois, il nous prévient tous : « Il faudra prendre une décision cette année, qu’elle soit bonne ou mauvaise. » Avec 70 familles d’employés sous sa responsabilité, il s’agira d’être prudent.

« Nous sommes des invités »

S’il est fier de rendre visible ses origines ? Il estime plutôt avoir recréé un monde fermé. « Les Asiatiques sont des gens discrets. Mon père répétait souvent : « Nous sommes des invités ! » pour que nous ne nous attirions pas d’ennuis. Parce que s’il arrivait quelque chose, on se serait d’abord tourné vers nous… »

En quittant Vitry-sur-Seine, la famille quitte aussi la communauté laotienne de Paris. Les enfants sont obligés de parler français avec leurs amis. À Tours, il est rare de rencontrer d’autres Asiatiques. « Parfois, on allait faire le tour du lycée Konan où étaient scolarisés les enfants de cadres japonais installés en Indre-et-Loire. Pour se sentir moins extraterrestre. »

Aujourd’hui encore, il est agréablement surpris de rencontrer quelqu’un qui lui rappelle ses origines. Et touché de se raconter, du petit garçon en tong à Vientiane jusqu’au restaurateur aux mille vies ici, à Tours.

Texte : Mourjane RAOUX-BARKOUDAH, journaliste en formation à l’EPJT Photo : Inès FIGUIGUI, journaliste en formation à l’EPJT

A vos bulletins… Prêts, votez !

Et si c’étaient elles, les véritables vedettes de cette année 2024 ? Bien plus que Gabriel Attal, plus jeune Premier ministre de l’histoire de France, et bien plus encore que les JO de Paris 2024, les élections feront parler. Depuis la création du suffrage universel en 1792, c’est la première fois qu’autant de scrutins (présidentiels, législatifs, régionaux, et municipaux) ont lieu la même année.

Et pour cause, 4,1 milliards de personnes sont concernées dans 68 pays. Cela représente la moitié des habitants de la planète. Un record. Parmi eux, on retrouve notamment les États-Unis, le Brésil, le Mexique, la Russie mais aussi le Sénégal et l’Inde.

Autant de pays, et de scrutins, qu’il faudra surveiller dans une atmosphère mondiale déjà extrêmement tendue. Et comme le disait l’ancien Premier ministre, Jean Pierre Raffarin : « Les élections n’effacent pas les problèmes. » Serviront-elles au minimum à les mettre en lumière, dans une année que beaucoup d’observateurs annoncent décisive pour le maintien de la démocratie et d’un retour à la paix dans le monde ?

David Allias

Les rues de Tours se féminisent

#EPJTMV Des femmes, à Tours, il y en a beaucoup. Des rues portant les noms de femmes, en revanche, beaucoup moins. La municipalité cherche cependant à atténuer ce manque de visibilité dans l’espace public.

À Tours, il y a des femmes. Cette nouvelle, qui ne surprendra pas les plus observateurs de nos lecteurs, implique qu’on en croise souvent dans la rue. Pourtant, en 2020, moins de 5 % de ces mêmes rues portaient le nom de femmes.

La municipalité actuelle, consciente que ce pourcentage est loin d’être paritaire, s’est engagée à féminiser les noms des lieux publics. La consultation citoyenne « La rue est aussi à nous » a permis de déterminer une liste de 50 noms de femmes à utiliser pour nommer les nouvelles voies de la ville. Dernière étape en date, franchie fin décembre, avec la désignation de 6 nouveaux lieux publics portant le nom de femmes (voir carte).

Ces rues n’existent pas encore et seront nommées lorsqu’elles seront créées. D’autres viendront, puisque c’est un projet à long terme de la mairie. On y va lentement mais sûrement. Depuis 2020, 42 lieux publics ont été baptisés avec le nom de femmes illustres. C’est une augmentation de 60 % des rues portant le nom de personnalités féminines à Tours.

L’objectif est de rendre les femmes plus visibles au sein de l’espace public. Christophe Dupin, adjoint au maire, tient beaucoup à cette mesure symbolique : « Nous allons continuer : il reste trois ans de mandat. C’est une dynamique qu’il faut prolonger. Nous devons poursuivre cet effort afin de mettre les femmes plus à l’honneur. » Seul reproche fait par certains : pas assez de Tourangelles parmi les récentes nominées.

Noé GUIBERT, journaliste en formation à l’EPJT

Diététique et réseaux sociaux : « J’ai commencé à tourner des vidéos après des consultations avec des jeunes »

Ysaline Benakli est un pur produit tourangeau. À défaut de promouvoir la gastronomie de la région, qui n’est pas toujours très diététique, elle propose sur son compte Instagram @ysalinediet des recettes pour rééquilibrer son alimentation. La diététicienne-nutritionniste de 28 ans a conservé son activité principale et l’utilise pour alimenter ses réseaux sociaux et, par la même occasion, ses 344 000 abonné(e)s. 

Diététicienne-nutritionniste, influenceuse…c’est une carrière professionnelle plutôt atypique. Quel est votre parcours ? 

Je viens de Tours et j’y habite, mais j’ai fait mes études à Toulouse. Je voulais faire un travail utile, en lien avec la santé. J’ai choisi ce métier parce que l’alimentation, c’est la base d’une bonne santé.

fait maintenant cinq ans et demi que j’ai obtenu mon diplôme d’État de diététicienne-nutritionniste. J’ai d’abord commencé chez un prestataire de santé à domicile, où je m’occupais des nutritions artificielles [solutions nutritives pour les patients avec des difficultés à s’alimenter, NDLR], puis dans un cabinet libéral en collaboration. Aujourd’hui, je suis à mon compte, uniquement en télé-consultations.

Quelle était l’intention de départ en créant un compte de recettes sur les réseaux sociaux ?

Ça fait un an et demi que j’ai commencé et, initialement, je voulais sensibiliser sur l’alimentation. Je voulais répondre aux préjugés et apporter de vrais conseils santé face à tout ce que l’on voit sur les réseaux sociaux. Le déclic a été de voir des choses complètement fausses, des aberrations qui, dans le pire des cas, peuvent mener à des troubles du comportement alimentaire.

J’ai commencé à tourner des vidéos après des consultations avec des jeunes, qui me disaient : « Moi j’ai vu ci, j’ai vu ça sur les réseaux sociaux. »  Je les ai publiés et je suis allée préparer mon repas. En regardant mon téléphone par la suite, j’ai remarqué que j’avais déjà pas mal de vues. Aujourd’hui, à ma petite échelle, j’essaye d’influer sur les pratiques alimentaires.

Vos comptes, sur TikTok puis sur Instagram, ont rapidement pris de l’ampleur. Cela a-t-il eu un impact sur votre activité principale de diététicienne-nutritionniste ? 

Je passe pas mal de temps à créer du contenu vidéo, j’ai donc dû réduire mon volume de consultations. Je ne prends plus aucun nouveau patient. Être sur les réseaux sociaux m’a en revanche beaucoup aidée quand j’ai voulu démarrer à mon compte. Cela a servi de relais et je n’ai pas eu à chercher de nouveaux patients.

Et puis j’ai plusieurs projets. J’ai écrit des e-books de recettes et je prépare un livre physique qui devrait voir le jour en février ou en mars. J’ai mis plus d’un an à l’écrire. Le but de ces livres de recettes est de proposer des menus complets, avec les étapes et la liste de course, afin de soulager de la charge mentale que peut représenter la préparation des repas.

Vous promouvez la technique du rééquilibrage alimentaire pour des personnes qui, dans la plupart des cas, souhaitent perdre du poids. Vous inscrivez-vous également dans la mouvance body positive, que l’on a vue fleurir sur les réseaux sociaux ces dernières années ? 

Le but de cette technique est de rééquilibrer son alimentation de manière globale et sur le long terme. C’est toute la différence avec les régimes que l’on voit fleurir partout après les fêtes, par exemple. Alors, effectivement, il peut y avoir une perte de poids et c’est souvent la démarche mais c’est surtout la conséquence d’une alimentation équilibrée.

Le body positive consiste plutôt à apprendre à s’accepter. Il faut cependant comprendre que, pour certaines personnes, cela passe par des changements à mettre en place, notamment dans l’alimentation et l’activité physique. Tout est une question de nuance. Mais effectivement, une fois que toutes ces choses sont mises en place, le travail d’acceptation est important.

Propos recueillis par Marie-Camille CHAUVET, journaliste en formation à l’EPJT.

Photo : Maëva Landais

Un atelier de transformation culinaire ouvre en Touraine

#EPJTMV Pour lutter contre le gaspillage, la Banque alimentaire de Touraine et les associations la Belle et la blette, ainsi que Atouts et perspectives, collaborent cette année pour donner une deuxième vie aux aliments abîmés.

Chaque année, les Banques alimentaires de France récupèrent plusieurs tonnes de denrées dans les grandes surfaces, des aliments devenus invendables à cause des dates limites de consommation (DLC). Bien que les fruits et légumes en bon état soient redistribués tous les jours aux personnes en situation de précarité, beaucoup d’aliments sont jetés car trop abîmés pour les donner.

Pour répondre au défi du gaspillage, les banques alimentaires ont créé des ateliers de transformation culinaire. L’antenne tourangelle, à Saint-Pierre-des-Corps, prépare un de ces ateliers : un espace dédié à améliorer les denrées abîmées. Concrètement, il s’agira « d’arranger des produits invendables, car défigurés, voire moches » en conserves, confitures, soupes et autres plats déjà consommables, explique Jean-Paul Baunez, le président de la banque alimentaire de Touraine. A terme, l’atelier prévoit de faire de la découpe de viande et de poisson.

Les fruits et légumes abîéms et récuépérés à la banque alimentaire seront transformés et redistribués. Photo : Inès Figuigui/EPJT.

À l’origine prévu pour 2023, le local situé à Mettray, près de Tours, ne sera opérationnel qu’à l’hiver 2024, la faute au retard pris par les travaux. Au total, ce sont « vingt-trois ateliers de transformation en fonctionnement et presque autant en projets », rapporte Andréa Moissiard, cheffe de projets innovation sociale et relations associations de la banque alimentaire.

Élargir l’offre de la Banque alimentaire

En plus de rappeler que « les Français gaspillent environ 150 kilogrammes de denrées par an », Jean-Paul Baunez liste les bénéfices que cet atelier apportera. Entre autres, « élargir l’offre de la banque alimentaire » pour des bénéficiaires toujours plus nombreux chaque année. En 2023, ils étaient 15 000 en Touraine.

Le projet va aussi permettre de récolter plus de denrées lors des ramassages, y compris « des produits en mauvais état », souligne le président de la banque. « Ils auront une deuxième vie » après leur transformation dans l’atelier, ce qui limitera le gaspillage alimentaire. Avant la mise en place de l’atelier, les aliments trop abîmés sont jetés ou donnés à des éleveurs d’animaux.

L’atelier des Restorés de Touraine servira aussi aux agriculteurs qui veulent transformer leurs propres produits, dans une démarche de travail à façon.

À la banque alimentaire de Touraine, une centaine de bénévoles s’occupent du tri et de la redistribution. Photo : Inès Figuigui/EPJT.

Les produits seront fabriqués par la société coopérative d’intérêt collectif Les Restorés de Touraine, maître d’œuvre de l’atelier. Le cuisinier de l’atelier et les salariés seront employés, soit dans le cadre d’un chantier d’insertion, soit par une structure d’Esat (établissement et service d’aide par le travail). « Au moins 10 % des produits transformés seront reversés à la banque alimentaire de Touraine », se félicite le président. Le reste sera vendu dans des grandes surfaces.

Une coopération de trois associations

Les bénévoles de la banque alimentaire de Touraine ne sont pas seuls à porter ce projet. Les associations la Belle et la blette et Atouts et perspectives sont aussi fondateurs des Restorés de Touraine. Clément Abrassart est co-fondateur et directeur de la Belle et la blette, association qui a vocation à renforcer la résilience alimentaire sur le territoire de la Métropole de Tours. Il précise que l’objectif est « d’offrir des solutions en bout de chaîne alimentaire » en produisant de nouveaux aliments.

En plus de lutter contre le gaspillage alimentaire, une activité du quotidien pour les bénévoles des associations partenaires, la Banque alimentaire de Touraine et la Belle et la blette font régulièrement des actions dans les collèges pour sensibiliser aux pratiques anti-gaspi.

Texte : Clara Lebarbey, journaliste en formation à l’EPJT

Photos : Inès Figuigui, journaliste en formation à l’EPJT

Une mobilisation étudiante timide contre la loi immigration

Jeudi 18 janvier à 18 h, une assemblée générale étudiante contre la loi immigration se tenait sur le site universitaire des Tanneurs. Une banderole a été créée en vue d’une mobilisation à venir.

« Assemblée générale contre la loi immigration jeudi 18 janvier à 18 h aux Tanneurs », lit-on sur les murs de l’université. Sans même attendre la décision du conseil constitutionnel du 25 janvier sur l’entrée en vigueur possible de cette loi et sous quelles conditions, les étudiants de Tours se mobilisent doucement. Des feuilles ont été placardées sur les murs des autres universités de la ville, aux Deux-Lions, à Grandmont et l’IUT.

« C’est une loi profondément discriminatoire, réagit Joseph, étudiant en première année de médecine venu assister à l’assemblée. Pour n’évoquer que le cas des étudiants étrangers, ils devront régler une caution qu’ils récupéreront lorsqu’ils quitteront le territoire. C’est un système de préférence nationale excluant. »

Une assemblée régulée

Rapidement, l’assemblée s’accorde sur une date pour une manifestation. Elle est fixée au samedi 20 janvier à 18 h avec un départ devant la salle Thélème. L’ambition est de faire une marche et des collages dans la ville pour dénoncer les mesures de cette loi. Une banderole a également été créée à cette occasion.

« Lors des assemblées générales, il y a les étudiants mais il y a aussi des professeurs », indique Anaëlle, 27 ans, en troisième année de sociologie aux Tanneurs. Elle a été élue pour présider la tribune du jour en compagnie de Nathania, étudiante également. Le principe est le même à chaque fois : une tribune prend vie grâce à trois personnes avec des rôles distincts. Une personne écrit le compte-rendu, une autre régule la parole et une dernière qui anime les sujets. 

« Là, nous n’étions que deux. De mon côté, j’ai à la fois animé et régulé la parole. Nathania a fait le compte-rendu », reprend Anaëlle. La tribune est votée au début d’une assemblée générale, sur la base du volontariat. Les participants peuvent être syndiqués ou non. « Avoir un syndicat est simplement une façon de bien organiser l’assemblée », précise Anaëlle.

Une mobilisation moindre comparé à l’an dernier

Quarante-huit personnes ont assisté à cette assemblée générale, pour environ 250 places d’amphithéâtre. « Pour la réforme des retraites l’an dernier, on pouvait avoir deux amphis entièrement remplis », se souvient Anaëlle. Une assemblée générale se déroule en trois moments clés : un premier temps pour les propositions de sujets d’actualité sur lesquels il faut agir ; un deuxième temps pour évoquer les actions possibles et enfin, un dernier temps de votes sur les actions et le choix des dates.

Les étudiants de l’Université de Tours ne limitent pas leur engagement à la lutte contre la loi immigration. Un rassemblement est prévu contre le Centre de rétention administrative (CRA) d’Olivet à 13 h samedi 20 janvier avec un départ de la place Jean-Jaurès. Ce centre doit accueillir dès le 1er février 2024 des étrangers en attente de régularisation ou d’expulsion. Un ciné-débat sur la Palestine est aussi prévu le mardi 23 janvier à 18 h à l’IUT.

Rhaïs Koko, journaliste en formation à l’EPJT

 

Désir…Désirs, un festival pour tous(tes)

#EPJTMV Après un record de fréquentation en 2023, le plus ancien festival LGBT de France fait son retour pour une 31e édition aux cinémas Studio de Tours jusqu’au 23 janvier. Fidèle à son image, Désir… Désirs sait conserver ses valeurs tout en questionnant l’époque actuelle.  

Mardi, 18 h 30, température et convivialité sont au rendez-vous, lorsqu’une petite foule commence à s’attrouper devant les cinémas Studio de Tours. Des hommes et des femmes de tous âges, accompagnés ou non, font connaissance autour de boissons et de petits fours.

Dans l’écho des discussions raisonnent curiosité et excitation avant la projection du film qui sonnera le lancement de la 31e édition du festival Désir…Désirs…Tous sont venus à l’occasion de l’avant-première d’Un jour fille de Jean-Claude Monod qui relate l’histoire d’une femme devenue homme au XVIIIe siècle.

Des sujets d’actualité

Connu pour aborder des thématiques militantes axées principalement sur les minorités de genre, le festival Désir…Désirs est surtout un événement ouvert à tous. « Ma venue est tout simplement fortuite, j’avais envie d’aller au cinéma et je n’avais pas constaté qu’il s’agissait du festival. La programmation est plus étoffée que d’habitude donc ça m’a tenté sachant que certains films ne repasseront que dans quelques mois », partage Elsa dans l’agitation de la soirée d’ouverture.

D’autres visiteurs sont venus, attirés par les thèmes abordés : « Même si je suis habituée aux cinémas des Studio, c’est la première fois que je viens à Désir…Désirs. J’ai notamment été attirée par les sujets qui sont tous très actuels et qui, sûrement, nous engagent un peu plus », rapporte Sylvie, accompagnée de son amie et ex-collègue Agnès.  Cette dernière approuve elle aussi les valeurs de « tolérance et d’ouverture d’esprit » qui font l’identité du festival.

Au fil des ans, de plus en plus de personnes s’intéressent à Désir…Désirs. En 2023, l’édition anniversaire a comptabilisé près de 12 000 spectateurs. « On a de plus en plus de spectateurs, car de plus en plus de personnes se sentent concernées. Ce n’est plus juste du cinéma gay ou lesbien mais du queer, ce qui est beaucoup plus large », affirme Alexia Bourdy programmatrice générale de l’événement.

Soirée d’ouverture du festival Désir…Désirs
Photo : Nahomie Perigny/ EPJT

Les minutes défilent au rythme des bruits de verre qui s’entrechoquent, des conversations et des rires. « Ce qui est bien, c’est qu’on a un public assez divers entre les habitués des Studio, des personnes non issues de la communauté LGBT, ceux qui le sont ou encore des familles et des proches des personnes concernées par cette thématique », continue Alexia Bourdy.

  « Une cause qui touche beaucoup »

Ce festival, pensé et géré par une équipe entièrement composée de bénévoles, sera pour sa 31e édition, marqué par la nouveauté. Les spectateurs auront l’occasion, lors d’une soirée hommage, de découvrir Delphine Seyrig, actrice des années 1960 et figure du féminisme en France.

Le samedi 20 janvier, ils auront également l’occasion d’échanger avec Iris Brey, spécialiste des représentations des genres et des sexualités au cinéma et initiatrice de la théorisation du female gaze : « Dans une volonté globale de mettre en avant le regard féminin », affirme joyeusement Alexia Bourdy. Les sujets abordés se veulent inclusifs : « Le féminisme n’est pas forcément soutenu par les femmes. Ça se joue des deux côtés. Et puis c’est de la curiosité, on est aussi là pour apprendre », assure Didier aux côtés de son père Joseph. « Si on voyait un inconvénient à ce genre de sujets, nous ne serions pas là. »

Dans une volonté de recentrer le festival sur le cinéma, la programmation de 2024 s’efforce de refléter les valeurs initiales de Désir…Désirs. C’est un festival qui porte sur la place des femmes dans la société et la lutte contre la discrimination. Celui-ci s’inscrit parfaitement dans l’ère de son époque avec tous les questionnements et débats qui sont soulevés. « J’ai 14 ans et c’est mon premier festival, je trouve que les sujets abordés ont l’air plutôt bien », s’exprime Ysé. Non loin de l’adolescente, son père l’observe avec fierté : « On aime bien cette cause-là et ces thèmes en particulier. Cela nous touche beaucoup. Plus on en entend parler, plus ça devient normal et moins marginalisé », continue Samuel.

Des thématiques moins taboues

Ces dernières années, il y a eu une réelle poussée de la représentation LGBTQIA+ dans le cinéma français et international.  Il met également en avant les questionnements et la réalité auxquels sont confrontées les personnes concernées par le mouvement.

« Durant ces dix dernières années, il y a eu des grandes évolutions socio-politiques sur les questions LGBTQIA+. On peut le voir à travers le mariage pour tous, ou encore l’augmentation de la visibilité des personnes trans… Il y a plus de production cinématographique LGBTQIA+ et avec des propositions plus variées », raconte fièrement Alexia Bourdy

Au total une quinzaine de films sont à l’affiche de cette édition 2024, parmi eux des films internationaux comme Blue jean, Carol ou encore Rebel Dykes.

Stand du festival Désir…Désirs aux cinémas Studio Tours
Photo : Inès Figuigui/ EPJT

Nahomie Perigny, journaliste en formation à l’EPJT

Toute la programmation est à retrouver sur studiocine.com

 

Hébergements d’urgence : Au cœur de l’hiver, la vie au gymnase

#EPJTMV Le gymnase des Fontaines de Tours a été aménagé en centre d’hébergement d’urgence pour les familles sans domicile pendant la période de grand froid. Reconduite jusqu’au mercredi 24 janvier, cette solution reste provisoire alors que l’hiver se poursuit.

Journée froide et blanche de janvier, ciel laiteux. Le gymnase des Fontaines est posé sur le bitume, comme une brique de Lego, entre l’arrêt de bus Mozart et la crèche de quartier. Un bâtiment du siècle dernier, grisâtre, sans artifice. A l’intérieur, les cris de Nahid emplissent l’espace et se substituent aux habituels crissements des baskets et rebonds des ballons.

Le garçon de 3 ans grogne, rigole et court entre les vingt-trois tentes disposées dans le gymnase. Comme les autres familles accueillies, la sienne est arrivée en France il y a quelques semaines. Venue d’Algérie, elle est installée depuis plus d’une semaine entre les quatre bâches blanches qui délimitent chaque espace.

Des familles renvoyées vers l’inconnu

Les températures ont opéré une chute vertigineuse vers le négatif en ce début d’année. A Tours, le plan grand froid s’est matérialisé par la réquisition d’un seul gymnase, pour une durée initiale d’une semaine. Le dispositif a été reconduit pour une semaine supplémentaire puisque le mercure ne remonte que très faiblement.

Mardi 17 janvier, dix places ont été ajoutées dans trois nouvelles tentes, à destination des hommes seuls sans abri. Mais dès mercredi prochain, les tentes seront repliées et les familles renvoyées vers l’inconnu. Elles devront trouver d’autres hébergements d’urgence afin de ne pas dormir dehors.  « Il faut une solution plus pérenne sur Tours, au moins pour les trois mois de l’hiver, et pas seulement pour une semaine ou deux. Il y a un réel manque de centres », déplore Mathieu Lagarde, salarié au sein d’Entraide et Solidarités.

Mathieu Lagarde est salarié au sein d’Entraide et Solidarités depuis un an. Photo : Baptiste Villermet/EPJT

Cette association vient en aide aux personnes en situation d’extrême précarité et agit sur d’autres sites permanents de la ville. Dans le gymnase, salariés et bénévoles s’occupent des besoins des bénéficiaires et distribuent leurs repas. Certains ont été embauchés pour une mission d’intérim d’une à deux semaines, la durée du plan grand froid. « D’habitude, je travaille avec les handicapés, et là j’ai été recrutée pour ce dispositif. C’était tout nouveau, mais je recommencerai l’expérience avec plaisir », explique Jennifer, tandis qu’elle dit au revoir à une autre recrue qui vient d’achever sa mission.

Jouets et cris d’enfants au milieu des lits de camp

Côté logistique, l’association gère aussi l’approvisionnement en nourriture. Dans de grands frigos professionnels sont stockés les plats préparés par la cuisine centrale de l’association. Ils sont réchauffés sur place, et distribués trois fois par jour aux quelque soixante-dix personnes qui les consomment sur les tables disposées au milieu du gymnase.  « Les tentes ont été apportées par la Croix-Rouge, et les lits de camp, c’est la Sécurité civile qui les fournit », explique Mathieu Lagarde, en arpentant les allées jonchées de jouets.

Le gymnase des Fontaines est le seul de l’agglomération tourangelle à ouvrir ses portes pour le plan grand froid. Photo : Baptiste Villermet/EPJT

Le mercredi, c’est le jour des enfants. Le jeune Nahid l’a bien compris et pour l’occasion, il a décidé de passer la journée en pyjama. Son grand frère, Younès, 9 ans, l’air rieur derrière ses lunettes carrées, essaye de le calmer un peu. Lui s’exerce aux arts plastiques dans le coin des enfants, une table où sont disposés jeux et crayons de couleurs. Il montre fièrement le coloriage de Spiderman qu’il vient d’achever.

Certains parents restent en retrait, et jettent des regards discrets vers leurs enfants derrière les bâches. D’autres s’amusent avec eux.   « Là-bas, les papas jouent avec un enfant qui n’est pas le leur. C’est ce qu’on observe beaucoup ici, la solidarité, la bienveillance entre les familles. La situation, la culture, la langue, les rapprochent », indique Mathieu Lagarde.

Au gymnase, les quinze enfants présents sont scolarisés le reste de la semaine. La plupart de leurs parents ne parlent pas le français et sont dans l’attente d’une régularisation. Malgré la précarité de la situation,  « tous sont d’une extrême reconnaissance et font tout pour nous aider », poursuit le salarié. Quant aux habitants des alentours, ils semblent avoir été touchés. En témoignent les dons spontanés de vêtements et de jouets qui s’entassent dans un coin. Le tumulte enfantin enveloppe, quant à lui, au moins pour un temps, le gymnase froid et gris du quartier des Fontaines.

Texte : Marie-Camille CHAUVET, journaliste en formation à l’EPJT

Photos : Baptiste VILLERMET, journaliste en formation à l’EPJT





Les chauves-souris de Tours, ces bienfaitrices mal considérées

#EPJTMV À Tours, on aime les chauves-souris. Et si vous voulez leur rendre ce qu’elles nous donnent, il existe des moyens d’en prendre soin.

Nombreux sont ceux prêts à accueillir chez eux Robert Pattinson. Mais qu’en est-il d’un Grand rhinolophe ? Ce dernier, comme tous ses camarades, a beaucoup à vous offrir. Les chauves-souris dévorent notamment les moustiques qui vous harcèlent. Les Tourangeaux ont visiblement bien compris l’importance de ces mammifères nocturnes puisqu’ils ont voté pour la mise en place de nichoirs à chauves-souris dans le quartier Velpeau.

Ce projet, porté par un particulier, fait partie des lauréats du budget participatif 2023 de la Ville de Tours. Amélie Beillard est chiroptérologue (en gros : elle est sacrément calée en chauves-souris) à la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) du Centre-Val de Loire. Elle explique : « La Ville de Tours commence à se rendre compte des enjeux autour de la présence de chauves-souris. Mais il reste beaucoup de choses à faire, sur la pollution lumineuse notamment. »

Les chauves-souris : un enjeu de la rénovation énergétique

À Tours, certaines espèces trouvent un gîte dans les barres d’immeubles. Comme les amateurs de BTP – ils sont nombreux sur cette page – elles ont un faible pour les joints de dilatation. La protection des chauves-souris est donc un enjeu méconnu de la rénovation énergétique des bâtiments. Les rénover ou les détruire risquerait d’anéantir les colonies qui y vivent. La LPO (qui, comme son nom ne l’indique pas, protège la nature dans sa globalité) souhaite que ce problème soit mieux considéré.

Au niveau national, Vigie-Nature a constaté le déclin de plusieurs populations de chauves- souris. Parmi les plus alarmantes, une baisse de 88 % du nombre de Noctules communes. Les causes sont multiples : les éoliennes, la déforestation ou encore l’utilisation de pesticides font des ravages. Les chauves-souris sont donc suffisamment malheureuses comme ça, alors soyons sympas avec elles.

Une coloc avec Batman

Si ces animaux décident de squatter chez vous, soyez flattés, c’est que l’on doit s’y sentir bien. Le mieux à faire, c’est de les laisser faire leur vie. Vous pouvez même récupérer leurs excréments, aussi appelés guano, et les mettre sur vos plans de tomates : c’est un super engrais. « Avoir des chauves-souris chez soi, en général, ça se passe très bien. Mais si ça n’est pas le cas, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide à une association spécialisée. » rappelle Amélie Beillard. Si vous êtes fan de Batman, vous pouvez même disposer des refuges à chauves-souris sur les murs de votre maison. Ils seront bien utiles si elles ne trouvent pas d’autres abris.

Pour les hypocondriaques, enfin, sachez que les chauves-souris françaises sont porteuses de coronavirus depuis plusieurs milliers d’années et ne l’ont jamais transmis à l’Homme. Si notre bon vieux Covid-19 provient d’une chauve-souris (à tmv, on n’en sait rien), ce n’est certainement pas d’une petite Pipistrelle de Kuhl toute mignonne. Et puisqu’on est là pour vous rassurer, sachez qu’elle ne boira pas non plus votre sang (promis).

Noé GUIBERT, journaliste en formation à l’EPJT
Photo : Pipistrelle de Kuhl ©Natacha Griffaut

Tours : ces 10 jeunes sur qui compter en 2024

Les moins de 30 ans vont de l’avant ! Découvrez dix Tourangelles et Tourangeaux qui pourraient bien faire la différence au cours de cette nouvelle année.

Kaylia NEMOUR

Spécialité : gymnastique artistique (et plus spécialement les barres asymétriques).

Pourquoi on compte sur elle ? À 16 ans tout juste, la gymnaste franco-algérienne qui s’entraîne au club d’Avoine a toutes ses chances pour les Jeux olympiques de Paris. Après sa médaille d’argent aux barres asymétriques à Anvers en 2023, et l’argent à la poutre ainsi que le bronze aux barres aux Internationaux de France 2023, elle est un grand espoir de la gym hexagonale…

Mais c’est cependant sous les couleurs de l’Algérie qu’on la retrouvera à Paris Bercy, suite à des tensions entre ses entraîneurs et la Fédération française de gymnastique. Pour la jeune femme, l’essentiel, c’est de pouvoir donner le meilleur d’elle-même aux agrès !

La date à retenir : du 27 juillet au 5 août pour les épreuves de gym de ces J.O. parisiens.

(photo archives NR)

Camille GUINOT

Spécialité : dénicher les spectacles à voir dans l’agglo tourangelle.

Pourquoi on compte sur elle ? En à peine plus d’un an, l’Instagram de Camille (@Keskonvavoircam) est devenu ZE place to be pour retrouver des conseils de pièces de théâtre ou spectacles dansés à ne pas manquer. Cette community manager formée à l’ESCEN et passionnée de culture nous partage régulièrement ses coups de cœur à la sortie des salles de spectacles. Quelques minutes de vidéos dynamiques qui s’ajoutent aux agendas des dates à retenir coté planches.

L’adresse à retenir : @keskonvavoircam sur Instagram et TikTok.

Adrien FONTENEAU et Pauline LEVEQUE

(photo NR – Julien Pruvost)

Spécialité : le plaisir des papilles.

Pourquoi on compte sur eux ? Auréolés de leur prix au Top des Entreprises 2023, le couple a du succès auprès des gourmands de Monts. En reprenant l’ancienne boulangerie-pâtisserie le Fournil Montois, le pâtissier-chocolatier et sa conjointe ont trouvé le magasin qu’il leur fallait.

L’ouverture officielle, en octobre 2021, a ravi les gourmets comme les habitués. L’équipe a donc dû s’agrandir pour pouvoir soutenir le rythme. Avec aujourd’hui douze personnes, Monts et Merveilles fabrique et vend des pâtisseries, ainsi que des produits de boulangerie et de snacking, sans mettre de côté la créativité d’Adrien, formé à bonne école (Campus des Métiers de Joué-lès-Tours puis les maisons d’Eric Rivero et Nicolas Léger). Prochain objectif pour le duo ? Ouvrir une boutique à Tours.

L’adresse à retenir : Monts et merveilles, rue du Val de l’Indre à Monts – sur Facebook @montsetmerveilles37

Tom et Matthieu NANTIER

(photo archives NR)

Leur spécialité : la charentaise. Non, c’est pas ça : la savate.

Pourquoi on compte sur eux ? Les deux frères jumeaux de 26 ans ont débuté la boxe française (dite « savate ») il y a à peine dix ans, et pourtant ils tutoient déjà le haut-niveau. Coups de pieds et de poings, cardio, stratégie… Les deux frères ont trouvé là le sport qui leur convenait après en avoir testé plusieurs autres. Pour le club de Joué-lès-Tours BFSJ où ils s’entraînent, aucun doute : ils ont la trempe des grands !

La date à retenir : finale nationale d’élite B pour Tom Nantier le 20 janvier 2024. On croise les doigts à l’intérieur de nos gants !

Frédéric MANAS

(photo TheConversation)

Sa spécialité : coach en séduction pour les mouches qu’on peut manger.

Pourquoi on compte sur lui ? Certes, observer des mouches toute la journée ça ne vous fait peut-être pas rêver. C’est pourtant le quotidien de Frédéric Manas, doctorant à l’Université de Tours (Institut de recherche sur la biologie de l’insecte).

Puisque la mouche soldat noire pourrait être un aliment dans quelques décennies, il faut s’assurer de sa capacité à se reproduire pour avoir des « élevages » dignes de ce nom. Le jeune chercheur a réussi à tout nous faire comprendre de sa thèse en participant au concours « Ma thèse en 180 secondes » où il s’est présenté comme « coach en séduction » pour ces mouches. Certes, il n’a pas remporté le 1er prix, mais on a tout saisi de ses recherches autour des spermathèques, fécondation, œufs, collecte d’échantillons, comparaisons… Un travail de fourmi !

La date à retenir : patientons jusqu’à 2025 pour la soutenance de thèse.

Angéline FERREIRA

(Photo Worldskills heroes)

Spécialité : brosses et pinceaux pour refaire une beauté… à vos murs.

Pourquoi on compte sur elle ? Après un bac Arts Appliqués, des stages lui ont permis de découvrir le métier de peintre en bâtiment. Dans un secteur plutôt masculin, Angéline Ferreira a trouvé son bonheur. À 21 ans, elle rechampit comme personne et manie le rouleau et les brosses à la perfection. Pas une goutte de couleur qui dépasse, et des murs impeccables après son passage. Plus qu’un métier, une passion.

Pour se dépasser et continuer à flirter avec la perfection, elle a participé à la compétition « World Skills » en 2023 : épreuve de vitesse, esthétique, porte peinte… Les épreuves se sont enchaînées, et Angéline en est sortie parmi les meilleurs. Ce qui lui vaut de participer à la compétition internationale dans quelques mois.

La date à retenir : septembre 2024 pour les finales internationales à Lyon, avec 52 métiers représentés par 1 500 participants venus de 65 pays.

Luca RAMON

photo TVB)

Spécialité : libérééééé…. Ah non : libéro, au TVB.

Pourquoi on compte sur lui ? Arrivé en juin dernier au Tours Volley-Ball, le jeune Tourangeau a rejoint l’équipe pro au poste de libéro après avoir joué à Poitiers et Narbonne. A bientôt 24 ans, il a même été élu meilleur libéro de ligue A la saison dernière ! Une recrue de choix pour le TVB et son entraîneur Marcelo Fronckowiak qui mise cette année sur un effectif jeune à consolider pour atteindre les sommets.

La date à retenir : l’affrontement TVB / Ljubljana le 17 janvier pour la coupe européenne CEV, à la salle Grenon. Et la suite sur toursvolleyball.com

Le Cluster Ensemble

(Photo DR Le Cluster Ensemble)

Leur spécialité : faire de la musique, ensemble.

Pourquoi on compte sur eux ? On avait déjà craqué en les découvrant à Terres du Son l’an dernier. On est tombés sous le charme aux Rockomotives d’octobre à Vendôme. On a chaloupé en écoutant leur premier album sorti en novembre.

Sous un visuel un peu passé de mode, à l’image des photos noir & blanc granuleuses qu’on retrouve dans les archives de leur page Facebook comme sorties d’une époque révolue, cette bande originale mélange textes rappés, percussions corporelles ou instrumentales, riffs de guitare sèche et chaleur des chœurs parfois teintés de sonorités latines. Comme un groupe de potes autour d’un feu de camp, les copains-copines du Cluster Ensemble chantent autour de la table, posés. Mais on espère qu’en 2024 ils prendront d’assaut les planches de scènes d’envergure !

La date à retenir : le concert du 26 janvier au Bateau Ivre, pour fêter la sortie de l’album du Cluster Ensemble.

Jean Poirier

(photo archives NR)

Spécialité : caresser nos papilles dans le sens du poil.

Pourquoi on compte sur lui ? En 2021, Jean Poirier, à peine le quart de siècle passé, avait ouvert le restaurant Le Chien Fou, en lieu et place du Zafferano, rue de la Grosse Tour, à quelques mètres de la rue du Grand Marché. Un pari réussi si l’on en croit nos amis gourmands ou gourmets. En 2023, cap sur la rue Bernard-Palissy pour reprendre le Chien Jaune. Hasard ou destinée, allez savoir.

En tout cas les chiens aboient et la caravane passe, puisqu’après avoir remis un coup de neuf au mythique bistrot situé à deux pas de la gare, le jeune entrepreneur a repris une carte 100 % bistrot qui fonctionne. Pour Noël, le Chien Fou a coorganisé avec la Croix-Rouge un repas solidaire. Et pour 2024 ? De nouveaux projets, car Jean Poirier a encore de la moëlle !

Les adresses à retenir : Le Chien Fou – 7 rue de la Grosse Tour, Le Chien Jaune – 74 rue Bernard Palissy à Tours.

Amanda YAHIA

(Photo @Ville de Tours – F. Lafite).

Spécialité : les bons produits près de chez nous.

Pourquoi on compte sur elle ? Armée de ses convictions et amoureuse des bons produits, Amanda Yahia a repris en septembre dernier le local de l’épicerie vrac Sur la Branche pour y installer La Fourchette Paysanne. On y retrouve des produits vracs et du frais, des petits plats à emporter, mais pas seulement : en s’installant en cœur de ville, Amanda veut retisser les liens entre les urbains et les campagnes qui les nourrissent, à travers des rencontres, des conférences, des dégustations…

Elle connaît déjà sur le bout des doigts les meilleurs artisans et paysans de Touraine, et on se lèche les babines rien qu’à l’écouter parler des bonnes choses qu’elle propose à la vente. Une chose est sûre, en 2024, La Fourchette va cartonner !

L’adresse à retenir : La Fourchette Paysanne, 2 bis pl. de la Victoire à Tours

Chroniques culture : black metal islandais, sélection BD et la discothèque idéale

Au menu pour la nouvelle année, le live de Misþyrming venu tout droit d’Islande, toutes les bonnes BD de ce mois de janvier et un ouvrage sur la culture de la pochette.

Le coin musique

MISÞYRMING – MEÐ HAMRI Í LIFANDI FORMI

L’Islande serait-elle le nouvel eldorado du black metal ? À en croire la tripotée de groupes talentueux qui naissent sur cette terre volcanique, on aurait envie de dire (pardon, beugler) un grand oui ! Et cette nouvelle galette de Misþyrming en rajoute une petite couche.

Le quatuor – qui est devenu, depuis 2013, l’un des incontournables du black metal contemporain – vient de livrer leur premier album live, enregistré à Reykjavík. Et une chose est sûre, c’est que ce « Með hamri í lifandi formi » (courage pour la prononciation) est une véritable déflagration sonore.

S’ouvrant sur l’ultra-violent « Með Hamri », enquillant les variations (les titres brouillent les pistes, les contrastes sont forts), ralentissant parfois la cadence pour mieux se faire frondeur et rageur, l’album retranscrit parfaitement la puissance de feu des Islandais.
Doté d’un mix équilibré, avec un son situé entre la clarté de la production et la noirceur un peu cradingue inhérente au genre musical pratiqué, le disque est une pépite explosive. Prouvant, une nouvelle fois d’ailleurs, que Misþyrming est décidément impossible à prendre à défaut sur scène.
Aurélien Germain

> Dispo sur Bandcamp et Youtube.

Le coin lecture

la sélection BD

Incroyable polar pour commencer 2024 que « L’Expert » (Casterman), de Jennifer Daniel, dessinatrice allemande déjà remarquée pour ses ouvrages singuliers. Son héros, vieil employé d’une morgue, va se lancer dans une enquête complexe et captivante sur la mort d’une jeune sympathisante d’un groupe d’extrême gauche. Une vraie découverte !

« Il était une fois l’Amérique » (Les Arènes) est un projet ambitieux autour de l’Histoire de l’Amérique à travers sa littérature. Signé Mory et Hostache, ce volume 1 nous emmène sur les traces de Twain, London, Melville ou Allan Poe, pour une relecture de ces oeuvres qui ont fondé un continent.

« Metal » est le dernier opus des docu-BD de l’éditeur Petit à Petit, où plusieurs auteurs se penchent sur un genre musical. Du thrash metal au grindcore, aucune chapelle du genre n’est ici oubliée, avec au menu anecdotes, discographies sélectives et surtout un regard attachant pour des styles trop longtemps brocardés malgré leur créativité.

Enfin, avec « Aïe ! » (Fluide Glacial), Achdé (oui, le dessinateur de Lucky Luke !) et le docteur Patrick Sichère se penchent avec humour sur nos petits tracas de santé du quotidien. Mal de dos, migraines, anecdotes (la fistule de Louis XIV !), l’album trouve le juste milieu entre didactisme et déconnade !
Hervé Bourit.

LA DISCOTHÈQUE IDÉALE : LA CULTURE DE LA POCHETTE

Imaginez plus de 1 000 pochettes de disques toutes plus iconiques les unes que les autres et explorant tous les genres, réunies dans un superbe objet qui pèse son poids… C’est au programme de « La Discothèque idéale : la culture de la pochette » (Fnac éditions), un pavé somptueux et bien agencé, entrecoupé d’interviews de Mondino ou de Fifou, de focus sur Jean-Paul Goude ou Andy Warhol.

Qu’elles soient photographiées (Anton Corbijn pour U2), illustrées (Andy Warhol pour les Stones) ou graphiques (le studio Hipgnosis pour Pink Floyd), les pochettes de beaucoup de vinyles sont devenues « la collection d’art de l’homme de la rue », comme le disait Noël Gallagher, le leader d’Oasis. Un ouvrage indispensable.
H.B

Culture : les immanquables pour ce début d’année

Les premiers mois de cette nouvelle année seront bien garnis côté spectacles. Un petit top 8 des rendez-vous culturels incontournables en Touraine, ça vous dit ?

Jazz au féminin

On la dit accomplie, curieuse, généreuse. Elle est surtout tout simplement talentueuse : elle, c’est Hélène Labarrière, qui fait totalement corps avec sa contrebasse et qui bichonne les oreilles des amatrices et amateurs de jazz depuis plusieurs années désormais. Pour son passage à Tours, elle sera en formule quintet, pour le maximum d’harmonies et de mélodies entêtantes. Et qu’ça swingue !
> Le 17 janvier, au Petit Faucheux.

Le Temps Machine voit « Grande »

(Photo Nicolas Boulot)

Le groupe GRANDE n’a plus rien à prouver, ses prestations scéniques étant sacrément béton (première partie de Sting au château de Chambord devant 20 000 personnes, on vous le rappelle…), alors on file fissa à la salle jocondienne, puisque le désormais quatuor réserve sa soirée pour sa release party. Et pour accompagner tout ça ? La Québecoise Sofia Nolin, rien que ça !
> Le 19 janvier, au Temps Machine.

Un festival très intime…

Impossible de faire l’impasse sur ce rendez-vous devenu incontournable du côté de Saint-Avertin. Chaque année, l’Intime Festival propose une succession de concerts mêlant habilement artistes installés et reconnus, talents de demain et jeunes pousses locales. Au programme pour janvier, Émilie Simon, Comett, Diadème, ou encore Ehla et Arman Meliès.
> Du 25 au 27 janvier, au Nouvel Atrium.

La bise à Merteuil

« Et si “ Les Liaisons dangereuses ” avaient une suite ? » Voilà ce qu’on nous propose à l’Escale et voilà qui nous donne bien envie. Parce que ce livre, aussi extraordinaire qu’indispensable dans sa bibliothèque, nous a marqués à vie, on ira avec grand plaisir voir cette pièce de et avec Marjorie Frantz. Attention, les places partent comme des petits pains…
> Le 26 janvier, à l’Escale.

Alors on daaanse

Non, désolé, point de Stromae ici. On parle bien de danse, mais avec le talentueux Abderzak Houmi qui poursuit sa route depuis près de 20 ans, avec sa compagnie X-Press. Le chorégraphe est de passage à Veigné pour faire découvrir ce subtil mélange entre hip hop et ballet aérien. À voir absolument.
> Le 27 janvier, à la salle Cassiopée.

Musique sans frontière à Monts

(Photo Ernest Sarino Mandap)

Danse, musique, théâtre, impro, opéra… Difficile de faire un choix face à l’offre pléthorique prévue pour la deuxième partie de saison à la Ville de Monts. Mais impossible de ne pas parler de la date du 10 février. Ce jour-là, on se précipite à l’Espace Jean-Cocteau : les Nantais d’Orange Blossom seront sur les planches pour distiller ce mélange unique de musiques arabes teintées d’influences occidentales, tout en cassant les barrières des genres musicaux.
> Le 10 février, à l’Espace Jean-Cocteau.

Le Bateau ivre de punk

Nous à tmv, on aime quand les guitares sont branchées, les potards au max et qu’on sue de la bière (avec modération bien sûr) pendant un concert. Autant dire qu’on sera au Bateau ivre en février pour accueillir comme il se doit les légendes du punk de Cleveland, The Dead Boys. Les gars en ont encore sous le pied, ça va pogoter. Et pas qu’un peu.
> Le 21 février, au Bateau ivre.

Le Seigneur des anneaux débarque…

(Photo DR – Blue Neko)

Et Game of Thrones avec lui ! En mars, l’Espace Malraux accueillera un concert hommage aux plus grandes musiques de la série culte adaptée des écrits de George R.R. Martin et du film de Peter Jackson ! Sur scène, violon, moog, percussions, piano et guitare électrique s’enchevêtreront pour un résultat rock et qui nous ramènera jusqu’au Mordor (où se trouve probablement notre prof de maths de 5e soit dit en passant). Un immanquable qu’on vous disait.
> Le 17 mars, à l’Espace Malraux.

Aurélien Germain

Sandwiches faits minute et plat du jour : on a testé Mr Marcel

Une enseigne de sandwicherie (mais pas que !) installée rue Courteline.

Les deux amis et compères Axel Meriot et Teddy Vrignon ont un point commun. C’est le nom de leur grand-père, Marcel. Quoi de mieux, donc, que d’appeler leur établissement… Mr Marcel ? La petite enseigne a ouvert ses portes l’été dernier et a déjà ses habitués, dans un quartier qui commençait à manquer un peu de propositions.

Installé rue Courteline, Mr Marcel a fait le choix de la sandwicherie, avec du casse-croûte à emporter, fait sur place (et en une minute chrono, c’est leur pari), bien frais avec de bons produits, le tout en circuit court. Pour varier les plaisirs, la carte s’élargit avec des salades joliment présentées et, la bonne idée qui réchauffe, un plat qui change absolument tous les jours.

Preuve en est, la semaine de notre visite, on a pu constater que le mardi était dédié au poulet mafé, le mercredi au sauté de veau aux carottes et cumin, le jeudi aux lasagnes coppa ricotta… Pour nous, le vendredi, on a eu droit à la cocotte de porc, haricots blancs. Du tout bon, avec un point bonus pour l’excellent chorizo, savoureux et puissant, qui rehausse le tout (d’ailleurs, les références de charcuterie basque vendues ici sont fameuses).

Un pain focaccia qui fait la différence

Bien entendu, on a également emporté avec nous l’un des sandwiches proposés – c’est la spécialité d’ici après tout – en optant pour une recette avec roquette, jambon finement coupé (et sans nitrites !), moutarde jaune et un délicat cheddar affiné. Le tout, avec pain focaccia bien moelleux et parfumé qui fait toute la différence.

À noter que le sandwich est bel et bien réalisé en une minute – pari tenu, donc – à la commande et sous nos yeux en direct. Le reste de la carte est constitué de neuf offres, passant par exemple du « marcello » avec sa burrata, au « inferno » avec son chorizo affiné 2 mois et pecorino au poivre, sans oublier une option végé avec aubergines grillées et pesto.

Dernier point positif : l’accueil vraiment chaleureux, voire amical, au goût de reviens-y et qui nous a fait bonne impression. Une adresse à retenir à deux pas de la place de la Victoire.

Aurélien Germain


> L’addition : sandwich « tradition », 5,90 €. Sandwich focaccia : 7,90 €.Plat du jour 9,90 € ou salades à 7,90 €. Desserts maison à 2,80 €. Sinon, différentes formules avec dessert et boisson de 9,40 € (avec sandwich tradition) à 13,40 € (avec plat du jour).
 > Mr Marcel, au 38 rue Georges Courteline, à Tours. Ouvert du lundi au samedi, de 7 h 30 à 14 h et de 16 h à 20 h. À emporter.
> Contact Tél. 02 46 46 91 60 ou sur les réseaux sociaux : instagram.com/mr.marcelsandwicherie et Mr.marcelsandwicherie sur Facebook.

 

Votre horoscope WTF pour l’année 2024

Et c’est reparti pour un tour ! Le contrat de l’astrologue de tmv a été prolongé pour 2024. Il en a donc profité pour offrir un horoscope XXL, avec en bonus, votre nouveau signe astrologique. Ne nous remerciez pas.

Bélier

Amour

Que vous soyez célibataire ou en couple, 2024 sera une année exceptionnelle, faite d’amour, de bonheur, de rencontres, de…

Gloire

… Ah mais non, au temps pour moi, c’était destiné aux Balances ça.

Beauté

Pourquoi la vie ? Pourquoi la mort ? Pourquoi êtes-vous si mal fringué(e) ? Que de questions existentielles…

votre résolution pour 2024

Avant de parler, tourner votre langue sept fois dans votre bouche (plutôt que dans celle des autres).

votre nouveau signe astro en 2024

Escargot émasculé.

Taureau

Amour

Vous êtes un peu le prout des relations amoureuses : toujours à venir au mauvais moment.

Gloire

Votre avenir n’est pas brillant brillant. Mais votre front, oui.

Beauté

Comme le chantait Léo Ferré : avec le temps vaaa, tout s’en va. (Sauf votre double menton)

votre citation pour 2024

« J’adore les cacahuètes. Tu bois une bière et tu en as marre du goût. Alors tu manges des cacahuètes. Les cacahuètes c’est doux et salé, fort et tendre, comme une femme. Manger des cacahuètes, it’s a really strong feeling. Les cacahuètes, c’est le mouvement perpétuel à la portée de l’homme. » (Jean-
Claude Van Damme)

votre nouveau signe astro en 2024

Phacochère imberbe.

Gémeaux

Amour

Cette année, vous serez le tsunami de l’amour, à faire chavirer les
cœurs et les slips.

Gloire

Complément d’Enquête va sortir un reportage sur vous. Votre carrière de beauf est terminée.

Beauté

Waouuuuw, quel beau sourire de constipé(e) !

votre résolution pour 2024

« L’art de la réussite consiste à savoir s’entourer des meilleurs » (JF Kennedy). Pas d’pot, puisque vous n’êtes entouré(e) que de
gros boulets.

votre nouveau signe astro en 2024

Téton velu.

Cancer

Amour

Astuce pour votre éventuel couple : nettoyez enfin votre historique Google. (ouais ouais, faites pas les innocents…)

Gloire

2024 sera à l’image de votre personnalité : quelconque, fade et moyenne.

Beauté

… Mais par chance, vous serez élu(e) « plus beau fessier de Touraine » cette année ! <3

votre résolution pour 2024

Reprendre du poil de la bête. Et Dieu sait que vous en avez un sacré paquet, de poils !

votre nouveau signe astro en 2024

Porcinet acnéique.

Lion

Amour

Vous allez être embauché(e) pour jouer dans la série « Ex of Thrones »… Et croyez-moi, vous ne finirez pas sur le trône à la fin !

Gloire

Il en faut peu pour être heureux.
La preuve, regardez la tronche de la personne à votre gauche.

Beauté

Haleine de poney un jour,
haleine de poney toujours !

votre citation pour 2024

« Soyez malins, arrêtez de croire toutes les citations
postées sur Facebook. » (Platon)

votre nouveau signe astro en 2024

Lémurien libidineux.

Vierge

Amour

Votre cœur dit non, mais votre slip dit oui.

Gloire

Les murs ont des oreilles, certes.
Mais même eux n’ont pas envie d’écouter vos conneries.

Beauté

Non, vous êtes parfait(e), ne changez rien… Sauf peut-être ce nez. Et ces fesses étranges. Ah, et cet air un peu bête. Non mais bon la beauté, c’est intérieur avant tout.

votre résolution pour 2024

Faire votre « coming août » cet été (LOOOOL KESSKON RIGOLE À TMV)

votre nouveau signe astro en 2024

Gnou des prés fleuris.

Balance

Amour

Année en demi-teinte pour vous. Parfois, ce sera bof. Parfois, ce sera
bof aussi. D’un côté, avec un nom de signe pareil, hein…

Gloire

Il faut bien se rendre compte que cette année encore, les Balances seront les plus exceptionnel(le)s de la Terre.

Beauté

Vous avez un bras plus musclé que l’autre. Ne nous demandez pas pourquoi, vous le savez très bien.

votre résolution pour 2024

Continuer à être aussi sexy qu’en 2023.
Fastoche pour vous.

votre nouveau signe astro en 2024

Prout fumant.

Scorpion

Amour

Là où les Scorpions passent, la dignité trépasse. Faites un peu plus attention aux personnes que vous aimez, pitié.

Gloire

Vos « amis » s’inquiètent quelque peu pour vous : cela fait un petit moment qu’ils ne vous ont pas vu(e) aux soirées fétichistes cuir and latex.

Beauté

Mouais. J’ai connu mieux mais bon… vous êtes Scorpion, hein.

votre résolution pour 2024

Lever le pied sur les réseaux sociaux. Car, soyons sincères, tout le monde s’en fout de ce que vous postez.

votre nouveau signe astro en 2024

Rat-taupe nu.

Sagittaire

Amour

Sagittaire. Déf. [nom fém. ou masc.] Petit être fragile, compliqué, finissant généralement sa vie seul(e) et aigri(e) avec son chat ou son chien.

Gloire

Vous êtes la cerise sur le gâteau, que dis-je : vous êtes la merguez sur le
couscous. VOUS ÊTES GÉNIAL(E) !

Beauté

Retour en force de la barbe de trois jours. Pour vous aussi, mesdames.

votre citation pour 2024

« Un(e) Sagittaire, c’est bien. Un(e) Sagittaire à poil, c’est mieux ! » (signé : l’astrologue de tmv)

votre nouveau signe astro en 2024

Triton analphabète.

Capricorne

Amour

N’oubliez pas ce bien beau proverbe finlandais qui dit : L’amour est un jardin fleuri et le mariage un champ d’orties.

Gloire

La Raie Publique, c’est vous !

Beauté

Force est de constater que seuls les vegans vous trouvent canon avec votre carrure de branche de céleri.

votre citation pour 2024

« C’est pas la taille qui compte, d’abord ! » (phrase fétiche des Capricornes depuis la nuit des temps)

votre nouveau signe astro en 2024

Boudin de porte.

Verseau

Amour

C’est un fait : même le trou de la Sécu est plus comblé que vous.

Gloire

A la définition du mot « perfection » dans le dictionnaire, on devrait
trouver votre photo. (mais calmez-vous, on dit aussi souvent beaucoup de conneries)

Beauté

Le lobby des sous-vêtements moches veut vous recruter ce mois-ci.

votre citation pour 2024

« Chaque année, je vieillis d’un an. »
(Franck Ribéry)

votre nouveau signe astro en 2024

Truite dégoulinante.

Poissons

Amour

L’amour est dans le pré. Ce qui tombe bien, vu que vous êtes une vraie peau de vache.

Gloire

Bonne nouvelle pour janvier : votre sextape fera le buzz à la fin du mois.

Beauté

Tout le monde est d’accord là-dessus : vous êtes vachement mieux de dos.

votre résolution pour 2024

Vous lancer dans la fabrication et la vente de sextoys à votre effigie. Futur
carton en vue !

votre nouveau signe astro en 2024

Blobfish baveux.

Avec Dalila Azzam, la friperie comme un art de vivre

#VisMaVille Dalila Azzam a créé la friperie Shop Vintage en 2012, bien avant la vogue actuelle de la seconde main. Une aventure qui lui permet de vivre pleinement sa passion de la mode et des vêtements.

Les journées de Dalila Azzam ne se ressemblent pas. Mais elles ont toutes un point en commun : la passion de la mode et de la fripe. Une fois tous les quinze jours, cette ancienne modéliste pour de grandes marques de vêtements part faire la tournée de ses fournisseurs pour remplir sa petite caverne d’Ali Baba vestimentaire.

Car, chez Shop Vintage, pas de dépôt vente. Les produits proviennent d’une poignée de grossistes en seconde main, triés sur le volet, qui la connaissent depuis longtemps et qui lui proposent des pièces essentiellement fabriquées en France ou en Italie.

« Ils savent ce que je recherche et ils sélectionnent des vêtements pour moi. Ensuite, je choisis les pièces une par une, en fonction de mes goûts et de mes envies. » Elle en revient le coffre plein de perles venues parfois du bout du monde, des basiques bien sûr, mais aussi des vêtements plus décalés qui lui ont accroché l’oeil.

Casser les codes et garder l’esprit atelier, c’est un impératif pour Dalila. Car, avant d’être commerçante, Dalila est une passionnée de beaux vêtements. « Quand je travaillais dans l’habillement, comme beaucoup de modélistes ou de couturières, j’allais souvent m’habiller en friperie. Pour trouver des choses un peu différentes et marquer sa singularité. »

Par ailleurs, la commerçante ne renie pas le côté un peu militant de son entreprise. Il s’agit bien, modestement et à sa mesure, de prendre à rebours la vague de la fast fashion qui a laminé les ateliers de coutures locaux et imposé un style uniforme à toute une génération. Il s’agit, aussi, de proposer aux consommateurs d’aujourd’hui une qualité qui a largement disparu et à des prix raisonnables.

« La fabrication dans les manufactures des années 80 et 90, en France ou en Italie, elle tenait vraiment la route. Quand on les retrouve aujourd’hui, on voit que cela n’a pas bougé », explique-t-elle. Il y a un peu plus de dix ans, quand Dalila a voulu baser sa nouvelle boutique sur ce concept, il a fallu faire preuve de pédagogie. Le principe de la seconde main et le concept du vintage n’étaient pas sur toutes les lèvres comme ils le sont aujourd’hui.

Mais Dalila n’est pas du genre à se laisser arrêter par les yeux ronds d’un banquier. Aujourd’hui, dix ans après sa création, la friperie s’est installée dans un espace plus grand et plus central, au bout de la rue du Commerce. L’endroit fait référence. « J’ai dans ma clientèle des personnes qui s’habillent hyper tendance mais aussi des groupes de musique qui viennent se trouver un style ou des régisseurs de spectacles qui ont besoin de costumes. »

Dalila y a reconstitué l’atelier de ses jeunes années de couturière, elle butine à l’envi ces étoffes qu’elle aime tant. Elle conseille sur les tailles et les matières et fait partager sa passion du vêtement à une ville qui ne demande qu’à redécouvrir le plaisir de (bien) s’habiller.

Matthieu Pays

TMV du 10 au 23 janvier 2024

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2024/01/TMV_A_20240110_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Bonne année ! Et pour fêter 2024, quoi de mieux que de mettre un coup de projecteur sur… ces jeunes Tourangelles et Tourangeaux qui vont faire 2024 ? On vous en a sélectionné 10 tout pile. Dans ce numéro, on parle aussi de seconde-main et de friperie, du bon bilan pour les cinémas de Tours, sans oublier les immanquables côté culture pour ces premiers mois, la chronique resto pour Mr Marcel et bien sûr, l’horoscope 2024 XXL.

La vie, en plus belle

Que peut-on se souhaiter pour cette nouvelle année ? Une année sans guerres, sans catastrophes, sans haine, sans terrorisme, sans scandales, sans violence ? On peut toujours essayer mais franchement, pas sûr qu’on y croit plus qu’à nos résolutions de début d’année. Ou alors, on peut se souhaiter une année comme dans « Plus belle la vie ».

Pas étonnant qu’elle dure et renaisse même de ses cendres, cette série qui revient cette semaine sur TF1, un an après sa disparition. Normal qu’elle soit la plus longue jamais réalisée en France, avec ses 4 667 épisodes. Parce que ce n’est pas un monde imaginaire, ce n’est pas une dystopie à la mode Netflix et ce n’est pas non plus le dôme-prison du Truman Show.

Non, c’est simplement ce que serait la vie, si elle était juste un peu moins folle. Les mouvements qui secouent la société traversent aussi son petit univers de carton, mais ils n’emportent jamais l’humanité des personnages. Ils sont ce que nous rêverions d’être si le monde tournait un peu moins vite et nous secouait un peu moins fort. Alors bien sûr, ce n’est pas toujours follement passionnant et souvent même un peu bancal. Mais c’est la vie !

Matthieu Pays

Cinémas à Tours : une bonne année 2023 avec une hausse de la fréquentation

Un ouf de soulagement… 2023 aura été très bonne pour les cinémas tourangeaux. La fréquentation est en hausse dans toutes les salles.

Les faits

Les chiffres dévoilés par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) en début d’année ont fait on ne peut plus plaisir. Avec 181 millions d’entrées en 2023 en France, la fréquentation des salles est en hausse de 18,9 % par rapport à l’année 2022.

Et à Tours aussi, les cinémas ont le sourire aux lèvres. Que ce soient les CGR (Centre et Deux-Lions), le Pathé Tours Nord ou encore les Studio, tous affichent une forte progression.

Des films porteurs

Il faut dire aussi que l’année 2023 a été tirée par de grosses locomotives. On pense notamment aux blockbusters américains, à l’instar du fameux combo « Barbenheimer » (Oppenheimer et Barbie ont explosé les records) et Super Mario Bros qui dézingue la concurrence en ayant attiré 7,3 millions de personnes dans les salles obscures françaises.

Mais les productions nationales ont également bien marché, avec notamment Alibi.com 2 et Astérix & Obélix : l’Empire du milieu qui dépassent les 4 millions d’entrées. Sans oublier Anatomie d’une chute et Les Trois Mousquetaires.

À Tours

Localement donc, les cinémas tourangeaux ont aussi bénéficié de ces belles sorties, mais pas que. Le CGR de Tours Centre, par exemple, opte de plus en plus pour les projections en version originale sous-titrée, mais aussi des retransmissions de concerts classiques et de ciné-débats. La salle signe la plus forte progression de la Ville (+ 28 % de fréquentation). De quoi compléter le duo avec le complexe des Deux-Lions qui joue sa carte avec la salle premium Ice (un festival spécial Ice débute d’ailleurs le 17 janvier).

Du côté des cinémas Studio, c’est également une belle année avec 316 030 spectateurs (+ 20 %). La salle arts & essai a pu satisfaire son public avec la Palme d’Or, Anatomie d’une chute, mais aussi des petites pépites comme Les Feuilles mortes ou Mon Crime, et ses venues de réalisateurs.

Enfin, Pathé Tours Nord signe une progression de 17 % (218 000 entrées) et a notamment su séduire avec sa salle, l’IMax, et des séances spéciales (à noter par ailleurs qu’une rétrospective Miyazaki est programmée jusqu’en mars).

Des chiffres qui, s’ils ne sont pas aussi grandioses qu’avant Covid (2017-2019 avait été un pic extraordinaire), confirment que le public se rue encore au cinéma. Et que la dynamique se poursuit.

Aurélien Germain / Photo : Adobe stock