Dans la chambre de Julie Bonnie

600 concerts dans toute l’Europe avec Forguette Mi Note, trois albums en solo, la Tourangelle débarque en littérature avec un roman sensible et fulgurant.

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«Béatrice, ce n’est pas moi ! ». D’entrée, Julie Bonnie met les points sur les i. Et en i, elle s’y connaît, Julie. Bien sûr, comme elle, son héroïne vient de Tours, comme elle, elle est auxiliaire en puériculture, comme elle, elle a sillonné les routes d’Europe, les salles de concerts et les aires d’autoroute avec une troupe d’artistes hétéroclites et un peu perchés, mais là s’arrête la comparaison. « On ne parle bien que de ce que l’on connaît », concède- t-elle. « Mais, très vite, Béatrice s’est éloignée de moi comme le roman s’est éloigné de ma réalité au fil de l’écriture. »
Dans Chambre 2, objet romanesque assez fulgurant, il est question de carapace. Celle que l’on tente de se construire pour rendre la vie plus supportable. Béatrice, donc, est auxiliaire en puériculture. Elle met sa blouse tous les matins et ouvre des portes de maternité derrière lesquelles se trouvent des femmes souvent en lambeaux, parfois en béton et, plus rarement, rayonnantes.
Sans filtre
Rien ne les a vraiment préparées à ce qu’elles viennent de traverser en donnant la vie. Tout comme rien n’avait préparé Béatrice à ouvrir ces portes dans cette maternité. « En fait, Beatrice est une femme qui ne parvient pas à trouver sa place dans la société. Elle est un peu irréelle, un peu fantomatique. Elle n’agit jamais, elle ne fait que traverser les situations. Et puis, elle reçoit tout du monde à la manière d’un nouveau-né. Sans filtre. »
Julie Bonnie écrit des chansons. Depuis qu’elle sait écrire. Depuis son adolescence tourangelle. Depuis Forguette Mi Note, ce groupe emblématique du rock alternatif des années 90 qui donna plus de 600 concerts à travers toute l’Europe. Alors, les chapitres de son livre ressemblent un peu à ça. Ils sont brefs et percutants. Avec, chacun, une lumière, une couleur bien à lui. Quand on en a lu un, on veut passer au suivant et, sans respirer, on les avale tous d’un coup. Il y a de la fièvre et du feu dans ces pages, fort justement couronnées par le 12e prix du roman Fnac. Et, si Béatrice n’est pas Julie, ce Chambre 2 ressemble bien à son auteure. Il en a le regard clair et la personnalité, forte.


SON ACTU
SIGNATURE
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Si vous souhaitez rencontrer Julie Bonnie, arrêtez de sillonner les rues de Tours. Quand elle y vient, elle s’enferme et ne fait que de la musique. Allez plutôt à la Boîte à Livres le 14 novembre. Elle y sera, entre deux piles de son très beau roman. On y sera aussi, du coup…
MUSIQUE
Actuellement, Julie Bonnie travaille sur la musique d’un spectacle pour tous (comme on dit) qui s’appellera Ouli et qui sera créé par la compagnie d’Anne-Laure Rouxel, Le Cincle Plongeur, en mai prochain, à l’Espace Malraux.
JEUNESSE
En parallèle de son premier roman, Julie publie un romanjunior Super chanteuse et petit pirate, aux éditions du Rouergue. L’histoire d’un frère et d’une soeur qui ont du mal à s’endormir et qui font appel à des lutins pour retrouver le sommeil. Illustré par Charles Dutertre. À partir de 9 ans.
C’EST PERSO
UN ALBUM
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Le dernier Bertrand Belin, Parcs. « J’adore vraiment ce qu’il fait. Son dernier album ne m’a pas déçue et je l’écoute en boucle ! »
UN LIVRE
Les Évaporés, de Thomas Reverdy. C’est un livre qui m’a beaucoup touchée. Je vous le recommande ! UN FILM Habemus Papam, de Nanni Moretti. Je l’ai vu récemment. C’est vraiment un chef-d’oeuvre d’irrévérence.

Osez le féminisme : "On est dans l'action de rue"

Osez le féminisme va prochainement officialiser une antenne de son association en Indre-et-Loire. Interview avec Mélanie Boyeau, à l’origine du mouvement local.

ACTU_PAP1 (CREDIT PATRICE DESCHAMPS)
Active depuis janvier dernier avec des réunions informelles et un flash mob, la section d’Indre-et-Loire de l’association Osez le féminisme sera bientôt officialisée. Une réunion de lancement et un débat sont organisés vendredi 4 octobre. Mélanie Goyeau, à l’origine du mouvement local, présente les futures actions de l’association.
Pourquoi axer la réunion de lancement sur la parité ?
C’est un thème qu’Osez le féminisme avait déjà beaucoup utilisé en 2012, au moment de l’élection présidentielle. On souhaite reparler de la parité pour les municipales de 2014. Il n’y a qu’une femme maire dans les communes de plus de 3 500 habitants dans le département, à St- Pierre-des-Corps.
Outre la parité, quels thèmes allez-vous aborder ?
Prochainement, nous allons lutter contre le sexisme à la fac. C’est une campagne nationale. On n’a pas les moyens de les reprendre toutes, mais on a choisi celle-ci parce que Tours est une ville étudiante. Et on aperçoit ce sexisme, par exemple, avec certaines affiches de soirées étudiantes.
Par quels modes d’action Osez le féminisme va-t-elle opérer ?
On opère avec des actions visibles. Par exemple, on avait organisé le flash mob du 14 février dernier, « One billion rising », contre les violences faites aux femmes. On est dans l’action de rue, dans des campagnes d’affichage, des manifestations. À partir de novembre, on va mettre en place une réunion publique par mois, axée sur un thème.
Réunion de lancement d’osez le féminisme 37, vendredi 4 octobre, à 19 h, salle de réunion du foyer des jeunes travailleurs. 16 rue Bernard-Palissy. Arrêt de tram : Gare de tours. osezlefeminisme37@gmail.com

La nouvelle tête du Nouvel Olympia

Le nouveau directeur du Nouvel Olympia vient d’être nommé : c’est Jacques Vincey.

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L’info est tombée hier en fin d’après-midi : c’est Jacques Vincey qui remplacera Gilles Bouillon à la tête du Nouvel Olympia. L’ancien directeur du théâtre devrait cohabiter avec le nouveau les prochains mois avant d’avoir complètement la main à partir de janvier 2014.
Cette nomination intervient alors que la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti affiche une volonté de changement de directions des scènes nationales et régionales. Parisien, Jacques Vincet a fait le conservatoire de Grenoble dans les années 90. Acteur, il joué sous la direction de Chéreau. Il a fondé sa compagnie Sirènes avec laquelle il a mis en scène du Molière, du Calderon et du Genet.
Cet été, quatre candidats étaient en lice pour succéder à Gilles Bouillon : Valérie Lang, Jacques Vincey, Blandine Savetier et Marcial Di Fonzo Bo. Après la mort de la fille de Jack, grande favorite, les trois candidats offraient des profils très différents.
 
 

Le bateau ivre refait surface

Le collectif ohé du bateau lance la Distillerie culturelle pour remettre le navire à flots.

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Ohé du bateau ne lâche rien. Le 12 et 13 octobre, le collectif tourangeau organise un grand weekend événement pour montrer que son projet de reprise du Bateau ivre est possible sur le plan culturel. Concert de musiques amplifiées, baroque, classique, plasticiens, théâtre : tout le monde devrait s’y retrouver pendant ces deux jours. Une scène devrait être installée en face de l’ancienne salle de concert.
Le Collectif a même eu l’accord d’utiliser la scène du Bateau. « En mars dernier, la proposition de la mairie pour la location du Bateau ivre a été un vrai coup dur pour nous, Christophe Dupin, membre du collectif. 5 000 € de loyer alors que nous en demandions maximum 1000 par mois pour être viable économiquement, c’est clairement un désengagement politique. Après avoir réfléchi ensemble, nous avons décidé de continuer. Nous avons alors créé la Distillerie culturelle. »
L’idée est simple : il n’existe aucun lieu culturel transdisciplinaire sur Tours. La Distillerie deviendrait un pole pour toutes les compagnies de théâtre, les groupes de musique, d’artistes qui veulent émerger dans le milieu culturel local mais qui n’en ont pas les moyens. « Nous avons constitué des laboratoires, explique Christophe Dupin. Tout le monde peut en faire partie, associations comme citoyens. Dans ces labos, nous réfléchissons à la programmation et la gestion de la Distillerie. »
Le projet de la Distillerie : ohedubateau.com

Parcours insolites à Blois

Le château, la Maison de la Magie, le mur de Ben. Vous pensez tout connaître de Blois ? On vous aide à découvrir les petits secrets
de la ville.

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1. Attention à la marche
L’escalier Denis-Papin est bien connu des Blésois. Ils devraient inspecter les marches plus attentivement. Et aussi la statue de Denis. On remarque des impacts de balle datant de la Seconde Guerre mondiale. Il y en a beaucoup : 75 sur l’escalier, 14 pour le monument. La libération s’est effectuée en deux temps. Après avoir quitté la rive gauche, les Nazis l’ont mitraillée depuis la rive droite. Les balles sifflent et atteignent aussi la statue équestre de Jeanne d’Arc dans le jardin de l’Évêché.
2 – Les façades d’art nouveau
En regardant de plus près certaines façades de maison, on aperçoit des céramiques en grès flammé. Elles ne sont pas concentrées sur une rue ou un quartier en particulier. Ces sculptures sont réparties dans une large partie de la ville. Têtes de monstre, bouquets de fleurs, porc-épic et même phallus ornent les maisons bourgeoises. On vous conseille la rue Monin, l’avenue de la Belle Jardinière, ou l’avenue de Verdun.
3 – L’ancêtre du frigo
Il est bien pratique le nouveau réfrigérateur que vous avez acheté. Mais saviez-vous comment les commerçants conservaient leurs aliments avant ? Les Blésois utilisaient l’immense glacière située au jardin de l’Évêché. L’accès se fait par l’ancien jeu de paume de la Ratte. Construite au XVIIIe siècle, elle a été louée aux pâtissiers qui pouvaient entreposer leur glace. Bien sûr, elle est aujourd’hui inutilisée. Son sommet est une terrasse qui surplombe les jardins. Pour, au hasard, digérer une pâtisserie en toute tranquillité.
4 – Qui l’eut cru ?
La Loire est capricieuse. Elle aime grimper et parfois sortir de son lit. De manière assez soudaine ou violente. La ville de Blois en porte les traces. Trois crues supérieures à six mètres au cours du XIXe siècle ont submergé la cité. On peut parcourir la ville et trouver le repère de celle de 1846 qui avait englouti tous les quartiers bas de Blois. Rendez-vous au 29, rue de la Chaine et au 11 rue des Ponts- Chartrains. Pour celle de 1856, allez jusqu’au 15, quai de la Saussaye sur le pavillon de l’ancien Hôtel-Dieu.
EN BREF
PLUS D’HISTOIRES INSOLITES

Si vous avez envie de découvrir Blois sous un autre jour, foncez sur le livre « Blois, insolite et secret » (Éditions Alain Sutton) de Pascal Nourrisson et de Jean-Paul Sauvage. Ce dernier est historien, le premier, conseiller pédagogique. Une mine d’infos, y compris pour les Blésois.
OÙ MANGER ?
LES PLANCHES
Petit restaurant sympathique, dans le vieux Blois. Une décoration intérieure charmante. On déguste de belles bruschettas, la spécialité de la maison. Les crêpes en dessert permettent de terminer en douceur. 5 rue Grenier à Sel Tél. 02 54 55 08 00
OÙ BOIRE UN VERRE ?
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BEN’S BLUES BAR
Le bar à blues le plus classe de toute la région Centre (et même de France, soyons fous !) Des parties de « jam » à l’air, des cocktails à base de bière, des whiskies et encore des bières. Original, agréable. Bref, à tester. 41 rue Saint-Lubin

Chroniques culture #4

Chaque semaine, retrouvez quatre » choses » culturelles chroniquées par nos soins.


À LA TV
LE PENSIONNAT DE CHAVAGNES
Vous vous souvenez du Pensionnat de Chavagnes sur M6 ? L’huile de foie de morue, la discipline, les coups de gueule du pètesec Navaron… L’émission signe son grand retour sur la chaîne : 24 jeunes entassés dans une classe des années 50 pour repasser le certificat d’études. C’est sûr qu’il y a plus intelligent comme émission. Mais débrancher son cerveau, ça fait du bien parfois.
Lundi 30 septembre, à 20 h 50, sur M6.
LE DVD
HANNAH ARENDT
Un film sur un épisode controversé de la vie de la philosophe juive allemande, Hannah Arendt. Envoyée au procès d’Eichmann, elle provoque un tollé en parlant de « banalité du mal » et décrivant le nazi comme un être normal, mais zélé. Ses actes étant la conséquence de sa soumission à l’autorité d’un régime totalitaire. On réfléchit, on apprend des choses, sans que le cerveau chauffe trop.
Sortie le 1er octobre.
LES CD
THE GINGER ACCIDENT – THOMAS FERSEN
Il s’amuse, Thomas, dans son neuvième album studio. Les textes sont ciselés, faits de peu de mots, de refrains repris en boucle et d’images qui s’imposent. Les mélodies collent aux basques d’un rock sixties mâtiné de choeurs made in Bollywood. On attend avec impatience la traduction scénique de cet album qui semble avoir été presque entièrement conçu pour être partagé avec le public.
Dans les bacs depuis le 23 septembre.
MGMT
Six ans après leur premier album extraordinaire, Oracular spectacular, les MGMT sortent un nouvel opus, dans la droite lignée de cette première production. Toujours aussi désenchanté, psychotique, nostalgique, le duo déverse sa pop hallucinée à grands coups de synthés et de machines électroniques délirantes. Le groupe peut parfois donner l’impression de ne pas beaucoup se renouveler.
MGMT, Columbia records.

Le pari d'une école différente

En pleine réforme de l’Éducation nationale, en particulier sur les rythmes scolaires en primaire, certaines écoles ont déjà choisi les pédagogies Steiner, Freinet ou Montessori.

L’humidité de l’automne, en cette matinée de septembre, ne pénètre pas à l’intérieur de la yourte. Installée dans le parc du château de Taillé, dans la campagne de Fondettes, cet étrange édifice accueille une école différente des autres. Sur les étagères sont rangés des peluches, des casseroles, du papier de toutes les couleurs, des jouets en bois, des foulards et de la ficelle. Au milieu d’un joyeux bazar, trois enfants se racontent des histoires, jouent au docteur, se fabriquent un toboggan à l’aide d’une table et d’un banc en bois. Assise à la petite table, Akiko Hitaï, la maîtresse, les regarde d’un oeil bienveillant et confectionne des couronnes de feuilles et de branches.
L’école du Petit Pommier fonctionne selon la pédagogie Steiner, du nom d’un philosophe allemand qui l’a inventée. Les PHOTO_UNE_3élèves dans cette yourte paraissent très heureux d’être à l’école. C’est par le jeu qu’ils apprennent, jamais par la contrainte. Chants, histoires, siestes, poèmes, balades dans la forêt, les activités ressemblent à une maternelle classique, le côté un peu « rigide » en moins. L’école du Petit Pommier a longtemps été installée à Joué-lès-Tours. Elle s’appelait alors le Petit Porteau. Mais avec le départ à la retraite de l’enseignante, plusieurs parents se sont mobilisés pour garder cette pédagogie et l’ont réouverte à Fondettes. Akiko Hitaï, d’origine japonaise, s’est formée avant de prendre le relais.
« Etancher leur soif de savoir »
« Chaque jeu ou activité est entrecoupé de rondes et de chants, décrit Élise Charbey, la directrice de l’école et maman d’un des enfants. Les jours de la semaine ont des couleurs. Tout est mis en oeuvre pour qu’ils se repèrent dans le temps. Il s’agit pour eux d’expérimenter, de toucher, de jouer, d’être sensible aux saisons. Pour eux, le futur n’est pas angoissant. » Mettre son enfant dans cette école a un coût. Il faut compter 250 euros par mois. Il existe un tarif solidaire de 125 euros pour les parents qui ont moins les moyens. « Nous sommes une association et l’école est hors cadre, elle ne bénéficie donc pas des subventions des collectivités », explique Élise Charbey. Autre exigence de ce type de structure : il faut y adhérer et s’investir. Les parents sont avant tout là pour faciliter la vie de l’enseignante, apporter à manger, trouver du matériel quand il faut.
À plusieurs kilomètres du Petit Pommier, en plein coeur du quartier Velpeau, à Tours, s’est ouverte une autre école d’un genre différent. La Maison des enfants s’inscrit dans la pédagogie de Maria Montessori. Elle accueille une vingtaine de petits élèves âgés de 3 à 12 ans. « Ici, on se met au service de l’enfant, sourit Cécile Lawniczak, la directrice de l’école, mais aussi une des animatrices. Ils traversent des périodes dites sensibles où, d’un seul coup, ils s’intéressent à un sujet en particulier, une matière. Nous sommes là pour observer ces moments et leur donner le maximum de connaissances. Que ce soient les volcans, les planètes, l’envie de sentir un maximum d’odeurs, de faire des calculs, nous leur apportons tout ce dont ils ont besoin pour étancher leur soif de savoir. »
Pas de cartables ou devoirs
PHOTO_UNE_2La Maison des enfants s’est installée en septembre dernier au rez-de-chaussée d’un immeuble de la rue de la Fuye. À l’intérieur, il règne un calme presque absolu. Tout le monde chuchote. Une petite fille est en train de colorier un chat, une autre joue avec des perles de couleurs représentant des chiffres. Un groupe s’est formé pour fabriquer un puzzle en trois dimensions. Cécile Lawniczak passe de table en table pour apporter une aide éventuelle, proposer des activités. Pas de tableau noir ni de rangées bien alignées. Certains des enfants font des maths sur un tapis, par terre. « Il n’y a ni punition, ni récompense, ni d’instit qui soit là pour donner ce qu’il sait dans l’école Montessori, continue Cécile Lawniczak. Les enfants n’ont pas de cartables et de devoirs à la maison. Ils avancent à leur rythme. »
Et quand ils reviennent dans un système scolaire plus classique ? « Ils sont souvent en avance par rapport aux autres, affirme la directrice de la Maison des enfants. Même si nous sommes hors contrat, un inspecteur académique va venir nous voir une fois par an. Je ne suis pas inquiète quant au niveau scolaire. » Pour Élise Charbey, c’est le même constat : « Mon fils est sorti du Petit Pommier pour intégrer le CP dans une primaire classique. En quelques semaines, il était premier de sa classe et s’est très vite adapté. Il était en revanche assez étonné du fonctionnement de la classe et de sa rigidité. Un jour, il est revenu en me demandant pourquoi il ne pouvait pas aller se servir un verre d’eau tout seul, quand il le voulait, avec un gobelet en verre. Il ne comprenait pas ; au Petit Pommier, il était déjà très autonome. »

"Des pédagogies qui développent l'autonomie de l'enfant"

Enseignant-chercheur au département des Sciences de l’Éducation et de la Formation à l’Université de Tours, Samuel Renier analyse l’histoire et les évolutions des pédagogies alternatives.

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À quel courant appartiennent ces pédagogies dites alternatives ?
Le terme est vaste et fourre-tout. Freinet, Montessori et Steiner appartiennent au courant de l’Éducation nouvelle. Le terme « alternatif » peut aussi se prêter au courant traditionaliste, fondé sur la rigueur, ou au courant libertaire. Mais ce n’est pas le propos ici.
Qu’apportent ces pédagogies à l’enfant ?
Il est difficile d’apporter une réponse globale. Mais ces écoles ont tendance à développer l’autonomie de l’enfant, peut-être plus fortement qu’ailleurs.
Comment les écoles Freinet, Montessori et Steiner ont évolué depuis un siècle ?
On a pu noter un développement très fort, à partir des années 30 et jusque dans les années 70. Puis une baisse dans les années 80-90. Mais c’est un champ en constante reconfiguration. L’éducation a pour objet ce qui est mouvant, ce qui évolue. On apprend, on se transforme. De nouvelles pratiques pédagogiques se développent. Par exemple, à Langouet (en Bretagne), une école centrée sur l’écologie et le développement durable s’est ouverte.
Les personnes extérieures à ces classes sont surprises du calme des élèves…
L’une des grandes forces de ces pédagogies nouvelles, c’est que la discipline n’est pas imposée de l’extérieur. L’enfant fait, de son propre chef, un effort pour se discipliner et répondre à son intérêt. Il en est plus facilement capable.
Les enfants qui viennent de ces pédagogies alternatives et qui intègrent au cours de leur vie un circuit plus classique, comment se comportent- ils ?
Généralement, les élèves obtiennent de bons résultats. Toutefois, cela ne veut pas dire que ces écoles sont meilleures que les autres.
Ces écoles ne sont-elles pas réservées à des parents militants et initiés ?
Elles sont assez peu répandues. Il y a donc la nécessité d’un engagement des parents, souvent lié à une réflexion éducative. Cela peut aussi venir d’un état de fait, quand l’enfant ne se retrouve pas dans le système classique. Enfin, il ne faut pas négliger l’effet de proximité et le bouche à oreilles !
Ont-elles influencé l’éducation dite classique ?
Les frontières sont poreuses. Certaines de ces pédagogies sont menées au sein d’établissements sous tutelle du ministère de l’Éducation nationale. D’autres sont même reconnues en tant qu’écoles expérimentales, en lien avec la recherche en Sciences de l’éducation. Historiquement, le courant de l’Éducation nouvelle a eu un impact fort notamment sur la pratique en classe. Si aujourd’hui, il existe des Travaux personnels encadrés (TPE) ou des travaux pratiques en sciences, c’est aussi grâce à ce mouvement. Plus globalement, la place accordée à l’enfant a évolué grâce à l’Éducation nouvelle.
Pourraient-elles un jour, devenir la norme ?
Elles n’ont pas vocation à être généralisées à grande échelle. Tout d’abord parce qu’elles devraient se soumettre à un impératif d’évaluation et d’uniformisation, ce qui ne cadre pas avec leurs fondements. En outre, ces pratiques sont intéressantes par leur singularité. C’est ce qui fait leur force.
Propos recueillis par Guillaume Vénétitay

Découvrir Freinet, Montessori et Steiner

Pour aller plus loin dans l’étude des pédagogies alternatives, un article qui offre des informations pratiques sur ces écoles en Touraine et revient sur les fondateurs de ces méthodes.

Les pédagogues
FREINET
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Célestin et Élise Freinet mettent en place leur pédagogie après la Première Guerre mondiale. Avec pour principe de partir des intérêts de l’enfant. Ses envies et ses choix sont au coeur d’une méthode fondée sur le collectif et le partage. En témoigne ainsi le fonctionnement comme coopérative scolaire, avec par exemple un processus de vote pour prendre certaines décisions. Des enseignants peuvent pratiquer la méthode Freinet dans une école dite classique.
MONTESSORI
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Maria Montessori, Italienne, médecin de profession. Son métier influence justement sa pédagogie, fondée sur l’observation des enfants. Elle part d’un problème dans l’éducation : on propose un rythme général à des enfants qui n’évoluent pas au même rythme. Elle propose une avancée progressive, en mettant l’accent sur l’environnement de l’enfant et la façon dont il s’y adapte. On crée alors une ambiance qui va permettre à l’enfant de trouver des choses qui vont répondre à ses besoins, et de stimuler ces derniers.
STEINER
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Philosophe de formation, Rudolf Steiner s’intéresse au développement de l’être humain dans toutes ses dimensions : intellectuelle, physique, spirituelle. Il est ainsi adepte de l’anthroposophie (courant de pensée dédié à l’étude de phénomènes spirituels). Il a ouvert une école à Stuttgart pour les enfants des familles ouvrières de l’usine de cigarettes Waldorf. Sa méthode se fonde pour les plus petits sur de nombreux jeux et activités artistiques. Le professeur suit les mêmes élèves pendant un certain nombre d’années.


PORTES-OUVERTES
L’école du Petit Pommier vous accueille dans sa yourte le samedi 28 septembre. Un bon moment pour découvrir la pédagogie Steiner. Et pour voir comment ça fonctionne concrètement si vous êtes intéressés pour inscrire votre enfant. Il reste encore des places à pourvoir dans la classe. De 10 h à 18 h, dans le parc du château de Taillé, 54 rue de la Morienne. Plus d’infos au 06 31 48 96 94.
LES AUTRES ÉTABLISSEMENTS
La Maison des enfants Logée en plein coeur du quartier Velpeau, cette école Montessori s’est ouverte en septembre dernier et accueille presque une vingtaine d’élèves. Plus d’infos sur lamaisondesenfants.eklablog.fr
PRIMAVERA
Depuis plus de 15 ans, l’école primaire Primavera fonctionne selon la pédagogie Steiner à Joué-lès-Tours. Pour beaucoup de parents, elle peut fonctionner dans la continuité du Petit Pommier. Toutes les infos sur ecoleprimavera.org


UN LIVRE
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Catherine Piraud-Rouet, Écoles différentes – des pédagogies pour apprendre et grandir autrement (Fabert, 2010).

Bajram Bili, portrait d'un grand calme

Ce talentueux musicien tourangeau offre une musique électro mélancolique et poétique. Il joue ce vendredi 27 septembre au Temps Machine.

Mais qui se cache derrière Bajram Bili ? Vous le saurez en lisant la suite !
Mais qui se cache derrière Bajram Bili ? Vous le saurez en lisant la suite !

Regard de biais, il s’arrête parfois de parler, comme s’il était confus. C’est une évidence : il déteste les interviews. Plus à l’aise pour bricoler ses machines et jouer du piano, pour la communication, il se force un peu. « À la limite, on parlerait de cuisine ensemble, je serais plus détendu », finit-il par lâcher au bout d’un moment. De son enfance entre Beaugency et Meung-sur- Loire, de son apprentissage du piano, de la relation musicale fusionnelle avec sa mère, il donne quelques indices, sans trop se livrer. Il parle de sa timidité à plusieurs reprises. Il, c’est Adrien Gachet, l’homme derrière Bajram Bili. Avec ce pseudonyme tout droit sorti d’une chanson de Captain Beefheart, il produit une musique electro envoûtante, charmeuse, rêveuse, exigeante.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=GhLll2p6Ccc[/youtube]
En concert, il préfère que les projecteurs soient derrière, son visage importe peu. Si Adrien Gachet joue dans l’ombre, c’est pour mieux mettre sa musique en avant. « Bizarrement, je ne suis pas stressé sur scène. J’ai toujours été détendu. En revanche, je ne prends du plaisir en live que depuis peu de temps. Le déclic a eu lieu au Temps Machine, en 2011. Je me suis tout d’un coup senti très bien, le public était réceptif. » 2011, c’est l’année de son premier EP, You’re a ghost in a tipi. Dans le milieu electro, ses premières compositions ont un certain retentissement.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=OvEEMzuc9lg[/youtube]
À 29 ans, il se consacre entièrement à la musique. S’il n’en vit pas encore, les prochaines dates de concerts à l’automne présagent d’un futur succès. Adrien Gachet ne s’emballe pas. Il continue à composer ses morceaux mélancoliques, teintés d’envolées rock et de percussions millimétrées. Bajram Bili vient tout juste de sortir un deuxième EP. On y retrouve encore ses influences majeures, en particulier Bords of Canada, son groupe fétiche. Mais difficile de coller une étiquette sur la musique de Bajram Bili tant Adrien Gachet les collectionne par centaines. Il adore ça. Boulimique de musique, il découvre toujours de nouveaux groupes, absorbe, compose. L’avenir ? Adrien Gachet, plus sûr de lui : « J’apprends à chaque disque, à chaque tournée. J’essaye d’être plus sincère dans ma musique. »
++ Allez le voir en concert au Temps Machine, c’est ce vendredi 27 septembre.
 +++ écoutez donc son nouvel EP

Le tiers payant généralisé d'ici 2017 ?

Nous avons demandé à Pascal Moussu (syndicat MG France) et Jean-Pierre Peigné (Confédération des syndicats médicaux français) de commenter le projet de généralisation de tiers payant de Marisol Touraine.

 

(Photo J. Dutac)
(Photo J. Dutac)

Que peut apporter une généralisation du tiers payant ?
Pascal Moussu : L’avantage de cette mesure est celui d’un meilleur accès aux soins, notamment pour la population qui ne peut pas se permettre une avance de frais. Aussi, un moindre recours à l’hospitalisation est envisageable si les patients nous consultent plus précocement.
Jean-Pierre Peigné : Je ne
suis pas convaincu que cela favorise l’accès aux soins. Avec la transmission par fichier électronique, le patient est déjà remboursé en seulement cinq jours…
Cela peut-il amener une hausse des consultations et donc des dépenses ?
P. M. : C’est toujours l’argument qu’on ressort contre une telle mesure. De 1998 à 2005, l’option de médecin référent (OMR) avait été mise en place et permettait ce dispositif de tiers payant. Et je n’ai pas observé un surcroit de consultation chez les patients ayant choisi ce fonctionnement.
J-P.P. : Je le pense. C’est une mesure qui va déresponsabiliser les patients. On le voit déjà avec le coût des médicaments en pharmacie. Ils ne se rendent pas compte du prix des ordonnances, qui peut monter très haut.
De manière pratique, une telle mesure est-elle envisageable ?
P.M : Pour le médecin, l’explosion des complémentaires peut compliquer les choses. Mais je ne vois pas d’obstacles majeurs à une telle mise en place. Quant à la franchise d’un euro qui reste, on peut imaginer une retenue quand la caisse doit de l’argent à un patient.
J-P. P : Si le gouvernement veut qu’une telle réforme marche, il est indispensable que le professionnel de santé soit assuré d’être payé. Je n’ai pas envie que les médecins fassent de nombreuses recherches pour obtenir leurs honoraires. C’est-à-dire vérifier quelle mutuelle a le patient, s’il est bien à jour… Cela peut être infernal.

Balades méconnues à Paris

L’impression d’avoir tout vu ? Marre des Parisiens et des touristes qui s’amassent toujours aux mêmes endroits ? Découvrez la capitale, au calme.

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Mouzaïa et la Butte du Chapeau-Rouge
Au lieu d’aller vous entasser au Parc des Buttes-Chaumont comme tous les Parisiens, optez pour celui de la Butte du Chapeau-Rouge, plus à l’est, en bordure du boulevard périphérique. Méconnu des locaux, vous serez au calme, surplombant la banlieue est de la capitale. Allez ensuite vous promener rue de Mouzaïa et prenez les petites impasses perpendiculaires. De splendides maisons pour s’offrir un peu de calme. Métro 7bis : Pré- Saint-Gervais.
Longer le canal de l’Ourcq
Arrivé au parc de la Villette, essayez une balade le long du canal de l’Ourcq, direction la Seine- Saint-Denis. En vélo, à pied, ou trottinette, on traverse Pantin, Bobigny, Aulnay-sous-Bois. En croisant une vieille usine désaffectée, des graffeurs talentueux, des zones pavillonaires, un petit pont de bois. Plus authentique que le canal Saint-Martin.
Le quartier indien
Une douce odeur d’épices, des femmes en sari et des hommes à moustache. Le quartier indien, concentré sur quelques rues (rue du Faubourg Saint-Denis et rue Cail, à côté de gare du Nord), offre une belle escapade au pays de Gandhi. Allez à la rencontre des brahmanes au Sri Manika, seul temple hindou de Paris. Puis, allez déguster un thali, plat traditionnel indien, à Aachchi (186, rue du Faubourg Saint-Denis), une minicantine où l’on mange comme un maharadja pour moins de 6 € !
 La campagne à Paris
C’est le nom d’un lotissement du XXe arrondissement. Perché en haut d’une butte, où le silence est d’or. Les pavillons ont tous une personnalité propre, avec des couleurs éclatantes et des petits jardins à part. Construit au début 1900, le quartier, géré par une coopérative à l’époque, avait pour objectif d’accueillir des foyers à revenu modeste. Un parcours démarre rue Paul-Strauss. Métro : Porte de Bagnolet
Les musées oubliés
Ok, vous avez déjà vu le Louvre, le musée d’Orsay. Mais connaissezvous le Musée de la Magie, le Musée du fumeur, ou le musée des Arts forains ? Souvent oubliés par les touristes, ils regorgent de visites insolites, interactives et surprenantes pour toute la famille. Et si vous avez un coup de chaud, allez faire un tour au Musée de… l’Éventail !
crédit photo : Creative Commons/ralf.treinen


OÙ MANGER ?
LE DRAPEAU DE LA FIDÉLITÉ
Un lieu surprenant tenu par M. Quan, ancien professeur de philosophie à Hô-Chi-Minh. Qui fait office de bistrot, bibliothèque, bar. On peut déguster une spécialité vietnamienne, des pâtes carbo ou un steak-frites. Pour six euros maximum ! Attention, l’endroit est petit, souvent complet et arrête de servir après 20 h 30. Arrivez donc tôt ! 21 rue des Copreaux (XVe, métro : Volontaires). Du lundi au samedi. 15 h-22 h.
OÙ DORMIR ?
L’HÔTEL PORT-ROYAL
Vous n’avez pas envie de vous retrouver dans un lieu impersonnel mais vous ne souhaitez pas non plus exploser votre budget. L’Hôtel Port-Royal est idéalement situé entre Montparnasse et Austerlitz. Les chambres double commencent à 58 euros. Plus d’infos sur hotelportroyal. fr
OÙ BOIRE UN COUP ?
LE KITCH
Une déco rétro, avec des objets récupérés à droite et à gauche et plus loufoques les uns que les autres (nain de jardin, affiches à l’ancienne, vache multicolore…), ce bar propose des cocktails originaux à 5 € en happy hour. 10 rue oberkampf. tous les jours de 17 h 30 à 2 h. tél. 01 40 21 94 41

BD/Dessin : portrait d'Amandine Alamichel

C’est elle qui signera, jusqu’à la fin de la saison, la BD en fin du journal tmv.

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Vous avez découvert « Marou et le chien » à la fin de tmv, la semaine dernière ? Ces deux petits personnages sont nés dans la tête d’Amandine. La jeune illustratrice indépendante croquera désormais pour vous, chaque semaine, ces petits bouts d’absurdité canine. Et comme on trouve que sa vie ressemble à un livre illustré pour les enfants, on avait envie de vous la raconter comme ça…
Amandine Alamichel est née il y a trente ans avec des grands yeux bleus qui sourient. C’était en Normandie, là où on a inventé la crème fraîche et le cidre doux. Quand elle a découvert Gaston Lagaffe, à 9 ans, elle a fermement décidé que « quand elle sera plus grande, elle dessinera elle aussi des histoires ». Lors des ses années collège, elle a même posté une grande enveloppe pour envoyer sa propre BD de 48 pages aux célèbres éditions Dupuis. Parce qu’elle aimait beaucoup Spirou. « Tellement qu’un jour j’ai acheté 300 vieux magazines Spirou d’un coup ».
Atelier Grizzly
Entre temps, en grandissant, Amandine a voulu protéger les animaux sauvages alors, par exemple, elle a recensé des phoques. Oui, l’environnement, c’était aussi son truc. Puis le féminisme. Puis la mauvaise foi. Puis les trucs rigolos. Alors après avoir travaillé avec des enfants pour leur apprendre à regarder les petites fleurs et les gros insectes, elle s’est reconcentrée sur l’illustration. Maintenant elle fait partie d’une troupe d’artistes réunis sous le nom « d’atelier Grizzly » à Poitiers. Ils sont reconnaissables à leurs pattes et à leurs griffes. Tous ensemble, et chacun dans leur coin, ils travaillent dans un atelier troglodytique partagé où il y a des canapés et des croissants.
Alors, pour bien se concentrer sur ses dessins, Amandine écoute et regarde d’un oeil les sketchs de Camelot « Ça me colle à ma table, je ne m’éparpille pas.» Quand elle n’est pas en train de gribouiller dans cette grotte, Amandine habite dans une yourte. Elle y boit beaucoup de café, joue du violoncelle et collectionne depuis peu les oeufs cassés des bébés oiseaux qui se sont envolés. Et quand cet été, elle nous a présenté Marou le chat muet et le chien au long nez, à tmv on était très content de l’embaucher !
J.L.P.

Chroniques culture #3

Chaque semaine, retrouvez quatre » choses » culturelles chroniquées par nos soins.



 
 
LE DVD
THE WALKING DEAD – SAISON 3
On sait que l’attente de la nouvelle saison de la série à zombies est insupportable. Mais en attendant la mi-octobre, The Walking Dead vomit l’intégrale de sa saison 3 dans un coffret DVD et Blu-ray. 687 minutes géniales de suspense terrifiant et de coups de fusil à pompe dans la tête de mortsvivants. La saison 3 surpasse la légère paresse de la 2, dans une prison abandonnée. Ou pas…
Sortie le 25 septembre.
A.G.
LE CD
CARRY ON – WE ARE ENFANT TERRIBLE
Voilà une fille et deux garçons lillois, qui portent bien leur nom. Ils s’emparent de la musique pour en faire ce qu’ils veulent, ils la déchirent, la caressent, la noient, la dézinguent. Ces fous d’electro, de pop-rock minimaliste et de « 8 bits Music » (inspirée son de jeux vidéo des 90’s) reviennent avec un deuxième album, fatiguant et excitant comme le premier.
Déjà sorti chez Pil records / La Baleine
J.L.P.
LE MAG
LA REVUE DESSINÉE
Nouveau mook (vous savez ces beaux magazines que l’on trouve en librairie) fraîchement débarqué, La Revue dessinée mélange sur 230 pages bande dessinée et journalisme. Entre chroniques sur l’histoire de l’informatique et reportage en pleine mer, la RD essaye de proposer un autre type de magazine.
En libraire, 15 euros.
B.R.
À LA TV
TANGUY
« T’es un Tanguy ! ». L’expression est entrée dans les moeurs après le film de Chatiliez. Sorti en 2001, le film avait mis un mot sur le phénomène grandissant des jeunes tardant à quitter le domicile familial. Drôle, le réalisateur pousse à bout la guerre intra-familiale, incluant même la grand-mère.
Sur France 3, 20 h 45.
G.V.

Université de Tours, la bonne élève ?

Chaque année, le magazine l’Étudiant sort son classement des universités en France. Sur les 42 de retenues, Tours arrive en 18e place. On a rempli son bulletin de classe.

Université de tours
Bon élève
L’Université François-Rabelais se distingue particulièrement au niveau de l’environnement. Comprenez par là que Tours est green, avec une qualité de l’air correcte et l’existence du service de location des Vélocity. Elle n’est pas non plus trop mauvaise dans les offres de logements et se place à la 14e place des universités les moins chères pour les loyers. Dernier atout, la fac de Tours fait des efforts dans ses offres culturelles, comme le reste de la ville d’ailleurs.
Bravo, continuez comme ça Tours !
 
Médiocre
Tours passe tout juste la moyenne quand on parle de la réussite de ses élèves et du nombre de ses filières d’excellence, puisqu’elle se hisse à la 19e place du classement de L’Étudiant. Pareil pour son offre sportive, c’est surtout le nombre d’équipements sportifs qui reste un peu léger par rapport à des villes comme Angers (1re) et Orléans (10e).
Vraiment, Tours, vous pouvez mieux faire…
 
 
Cancre
La Fac de Tours pêche clairement au niveau de son rayonnement international. Selon l’Étudiant, elle manque d’élèves étrangers mais surtout de filières qui excellent sur le plan international.
Tours, vous copierez cent fois « je dois être plus festive. »

Quel avenir pour la ligne Tours-Paris ?

TGV en moins d’une heure, prix, LGV Tours-Bordeaux… La SNCF et l’association des usagers réguliers débattent.

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La ligne Tours-Paris avait été déclarée « malade » par Guillaume Pépy, le président de la SNCF, en janvier 2011. Quasiment deux ans plus tard, David Charretier, président de l’Association des usagers Paris-Tours et Dominique Latard, directeur délégué TGV de la SNCF pour la région Centre font le bilan.
Combien y a-t-il d’abonnés ? La tendance est-elle à la baisse ou à la hausse ?
David Charretier annonce le chiffre de « 4 000 abonnés », pour le Paris- Tours, et « 1 500 à 1 700 » empruntant le TGV quotidiennement. Dominique Latard ne peut dévoiler les chiffres exacts mais confirme cet ordre, « relativement stable » depuis quelques années.
Quelles sont les plages horaires des TGV ?
Le premier part à 6 h 11 depuis Tours. Pour le retour, le dernier train quitte Montparnasse à 20 h 16. « On réclame une plage plus large.Nos abonnés doivent partir avant la fin de certains rendezvous », continue David Charretier. Dominique Latard annonce un dernier TGV pour l’an prochain, aux alentours de 20 h 35, « sous réserve que Réseau Ferré de France (RFF) donne son accord ».
Quelle a été l’évolution des prix ?
« On constate une augmentation de 30 % en dix ans, soit environ 100 euros, avec un abonnement le moins cher aux alentours de 450 euros, au bout de la 3e année. C’est le double de l’inflation », affirme David Charretier. La SNCF nuance. « La seule hausse de ces trois dernières années pour les abonnés s’est faite en 2012, avec + 1,7%, hors impact de la TVA », explique Dominique Latard. Il rappelle qu’un tiers du prix d’un billet de TGV provient du « coût du péage payé à RFF. » Et note une « hausse des coûts de l’énergie en quelques années et la modification des matériels SNCF ».
Paris redeviendra-t-il à une heure de Tours ?
« Aujourd’hui, on est à 1 h 15, voir 1 h 20. Comme l’ancien Corail », soupire David Charretier. « Tours-Paris en moins d’1 heure, on ne peut pas faire. Mais Saint- Pierre-des-Corps-Paris, c’est possible », dit Dominique Latard. Ce dernier annonce un aller/retour par jour SPDC-Paris en moins d’une heure pour l’an prochain, et donc qui ne s’arrêtera pas à Vendôme. Une réunion avec l’association devrait prochainement en fixer l’horaire.
La ligne LGV Tours-Bordeaux va-t-elle nuire au Tours-Paris ?
La ligne sera mise en service en 2017, pour permettre un Paris-Bordeaux en 2 h 05. « On évalue de 30 à 40 % de TGV en moins directs pendant les heures de pointe », s’inquiète David Charretier. Les récentes déclarations de Guillaume Pépy, le patron de la SNCF, ne devraient pas le rassurer. En visite à Tours le 28 août, il a éludé la question avec une phrase très diplomatique : « Pas question de sacrifier qui que ce soit, mais on ne peut contenter tout le monde en même temps. » Dominique Latard « ne peut aller que dans le sens de [son] président ». « Si on fait une LGV Paris-Bordeaux, c’est pour aller vite, et donc ne pas marquer l’arrêt à Saint-Pierre. Il y a 16 A/R de l’agglo tourangelle jusqu’à Paris aujourd’hui. Il y en aura peut-être moins, mais je ne peux confirmer une baisse pour le moment et s’il y en a une la chiffrer », déclare-t-il.
G.V
Photo : Patrice Deschamps

Deux TGV par jour : le rythme des pendulaires

TGV-boulot-dodo. Un « train-train » quotidien pour de nombreux Tourangeaux. Au prix d’une vie très cadencée, avec de nombreux rites et contraintes.

La sono crache de bon matin le tube de Mattafix, « Big city life ». Traduire « la vie de grande ville ». La banane sur le visage, Laurent fredonne le refrain. Il y a trois ans, cet ingénieur marketing chez SFR, a quitté Paris, cette « grande ville ». En partie seulement. Installé à Tours avec sa femme et ses deux enfants depuis 2010, il se rend à Paris quatre jours par semaine pour son travail. Il emprunte le TGV, comme près de 1 500 autres « pendulaires » de l’agglomération tourangelle. Un rythme de vie soutenu, souvent contraignant. Synonyme d’emploi du temps serré et cadencé par les horaires des trains.
Laurent fait partie des lève-tard parmi les matinaux. Il prend le TGV de 7 h 59. « Un horaire qui me permet de profiter de ma famille. C’était le deal avec mon chef quand j’ai emménagé ici », dit-il, après une grimace adressée à sa fille, Romane,

7h59. Atelier brossage de dents dans le TGV.
7h59. Atelier brossage de dents dans le TGV.

deux ans. Être pendulaire impose de vivre à proximité de la gare. Pour ne pas perdre de temps. Le grand gaillard de 33 ans et sa femme possèdent un T2 avec jardin, près de l’hôpital Clocheville. Une centaine de mètres carré au total. Un luxe introuvable à Paris. Dans la capitale, le couple a pourtant vécu dans un 70m2 dans le XVe arrondissement durant deux ans. Muté depuis Lyon, Laurent bénéficiait d’un coup de pouce de son entreprise, qui payait la différence de loyer entre les deux villes. « Sans ça, on aurait vécu dans 35 mètres carré maximum », dit Aurélie, sa compagne. « Soit on diminuait de surface, soit on allait en banlieue », résume Laurent. Ils choisissent finalement la troisième couronne. Celle des pendulaires.
« Une vie qui ne laisse que peu de place à l’imprévu »
L’ingénieur marketing grimpe surson vélo et file de chez lui. Dix minutes avant le départ de son TGV. Arrivé dans le train, il déboule aux toilettes pour… se laver les dents. « Simple optimisation du temps », glisse-t-il, en faisant attention à ne pas mettre du dentifrice sur sa chemise blanche. Un rituel. Comme le café englouti à Saint-Pierre-des-Corps, pendant l’arrêt.
« C’est une vie qui ne laisse que peu de place à l’imprévu », relève-t-il. D’autres pendulaires, sac à dos pour ordinateur et costumes bien taillés défilent sur le quai. L’ingénieur apprend le retard de dix minutes de son train. « Je ne suis pas du genre à râler. Mais depuis la rentrée, c’est un peu le souk », concède-t-il. L’association des usagers réguliers de la ligne Tours-Paris relève un retard de 17 h par passager depuis janvier. Un taux conséquent pour beaucoup de clients, même s’il s’améliore par rapport à 2012 (32 h), selon le collectif.
« On n’a plus le temps d’aller boire un coup après le boulot »
Arriver à 10 h sur le lieu de travail a une contrepartie : il faut bosser dans le train. Un accord tacite avec son ancien chef. Syndicaliste à la CGT et détaché à temps plein depuis un an, Laurent a essayé de l’inscrire officiellement dans les accords d’entreprise. Pour permettre à d’autres salariés de faire comme lui. En vain. « À partir de la fin d’année, ils auront le droit à deux jours de télétravail par semaine, c’est déjà une avancée », note celui qui opère déjà de chez lui un jour sur cinq. « Je suis dans une demi-routine », juge-t-il.
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17h. Sortie du travail et scrabble dans le Transilien.

Une fois arrivé à Meudon (92) après un quart d’heure de train de banlieue, Laurent déboule dans son open-space. Les collègues sont déjà tous là. Ses relations avec eux se limitent désormais au site de SFR. « Plus le temps d’aller boire un coup après le boulot, puisqu’il doit partir. Parfois même en pleine réunion », raconte son collègue Stéphane. Les autres salariés soulignent la « contrainte » d’être dépendant du TGV. Mais comprennent le choix de Laurent. « Personnellement, j’ai 1 h 30 de voiture chaque matin. C’est quasiment pareil », relève Patrick. Le portefeuille de Laurent est même allégé. Un abonnement TGV lui revient 450 € par mois, mais il ne paye que 160 € de transport mensuellement (pass Navigo inclus), SFR participant à hauteur de 70 %. Moins cher qu’un budget auto, estimé à 215 € par mois selon des données de l’INSEE.
« Un moindre mal face à une situation complexe »
Il est 17 h et Laurent reprend le chemin de Tours. La mine un brin fatiguée. « C’est sûr que je ne tiendrais pas ce rythme pendant dix ans », analyse-t-il, critique sur la condition de pendulaires. « Dans un monde parfait, bien sûr qu’il serait aberrant de se dire qu’on habite à 250 km de son lieu de travail. Aujourd’hui, c’est un moindre mal face à une situation complexe », explique l’ingénieur d’un ton laconique. Outre les loyers à Paris, il égratigne des entreprises obnubilées par le centralisme. Par exemple, sa société va regrouper progressivement quatre de ses pôles. A Saint-Denis (93, au nord de Paris). « En 2015, j’aurai vingt minutes de plus en transport en commun. Ce seront peut-être les 20 minutes de trop », lâche-t-il.
Il n’épargne pas la SNCF. La promesse d’un TGV Tours-Paris en moins d’une heure n’est plus tenue. Ligne vieillissante, trains supprimés. « 1 h 20 de trajet désormais. Si j’avais su, j’aurais peut-être fait un autre choix que Tours… », soupire-t-il. Il pense au futur. Un autre métier, une autre ville peutêtre. Des songes vite effacés par l’arrivée d’Oscar, son fils de quatre ans, à l’appartement. En télétravail demain, il pourra l’emmener à l’école. Et sortir de la routine.
Guillaume Vénétitay

Loi Duflot : vers une déontologie des agences immobilières ?

Le projet de Loi Duflot, sur le logement en France, comporte un volet sur l’encadrement des agents immobiliers. Interview de Patrice Petit, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim)* du Centre.

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La loi prévoit d’encadrer les mauvaises pratiques, quel est votre constat ?
Au niveau de la Fnaim, nous sommes dotés d’un code d’éthique et d’un service de qualité depuis plusieurs années. Les particuliers peuvent nous avertir de problèmes avec l’un de nos adhérents. Nous pouvons aller jusqu’à l’exclusion d’une agence de notre fédération. Même si c’est rare, ça ne veut pas dire que ces mauvaises pratiques n’existent pas.
Vous êtes donc pour un Conseil national de la transaction et de la gestion immobilières, prévu par la loi Duflot ?
Nous avons toujours demandé plus de déontologie. En revanche, nous souhaitons que ce conseil soit exclusivement encadré par des professionnels et non par des professeurs en droit, des urbanistes ou d’autres personnes. Pourquoi notre profession ne pourrait pas avoir un conseil comme les ordres des avocats ou des médecins pour établir nos règles déontologiques ?
Êtes-vous favorable à un changement de la formation au métier de l’immobilier ?
Notre métier évolue constamment avec les nouvelles législations, les normes, les règles. Il demande une expertise. Il existe de trop nombreuses formations permettant de faire notre métier, certaines personnes peu compétentes ont alors le droit de l’exercer. Il est nécessaire de simplifier, de créer une formation unique afin de tirer vers le haut le niveau de nos collaborateurs.
Pensez-vous que cette loi va transformer votre profession ?
Elle va la modifier profondément. Il est, entre autres, question de supprimer une partie des honoraires perçus par les agences immobilières. La loi va directement impacter les chiffres d’affaires, impliquant des suppressions d’emploi. Charge à nous de réagir afin de nous adapter, nous remettre en cause et repartir de plus belle.
* Elle représente 12 000 agences sur 30 000 en France

Journées du patrimoine : nos coups de coeur

En France, vous êtes des millions à vouloir découvrir les lieux insolites pendant ces Journées du patrimoine. En Indre-et-Loire, nous sommes bien lotis puisque les visites de caractères sont légion. Pour vous, tmv a choisi le meilleur de ce week-end placé sous le signe des 100 ans de la protection du patrimoine français.

chateau du rivau
UNE PETITE BALADE EN VÉLO ?
Oui, et pas la traditionnelle au bord de la Loire. Non, là, on vous propose une visite guidée à vélo des belles demeures de Joué-lès- Tours. Dimanche, départ 9 h place François-Mitterrand, devant l’hôtel de ville, arrivée vers 12 h 30, au palais des sports Marcel-Cerdan. Les casques et gilets sont obligatoires, au moins pour les enfants.
CHAPELLE DE BÉTON
L’intérêt de cette visite, c’est de pouvoir bénéficier des explications de Mathieu Julien sur la construction de cette chapelle des Frères mineurs, rue de la Pierre (près de la tranchée). Le président de la Maison de l’architecture de France vous expliquera la particularité de ce bâtiment en béton. Samedi et dimanche. 14 h – 19 h.
POUR LES ENFANTS
Rue des Ursulines, au pied de la brèche gallo-romaine, il y aura des animations autour des voyageurs français qui sont allés explorer le Canada avec des jeux super cool de l’époque : du tir-àl’arc et du jeu de crosse. Tout ça, pour les petits enfants. Samedi, de 10 à 19 h, et dimanche, de 10 h à 18 h.
VISITE INSOLITE DU CHÂTEAU DU RIVAU
Vous avez sûrement vu les jardins mais ce week-end, la propriétaire du château Madame Laigneau, à Lémeré, organise elle-même une visite de la propriété et vous explique comment elle fait, avec sa famille, pour protéger un tel lieu ! Samedi et dimanche à 15 h 30. Adulte : 8,50 €. Gratuit pour les moins de 18 ans. Comme chaque année, le ministère de la Culture sort un superbe programme. Si vous ne l’avez pas trouvé en ville, téléchargez-le sur journeesdupatrimoine.culture.fr

Ile d'Oléron : un havre de paix

Un ensoleillement incomparable, diversité des paysages, des kilomètres de balades : l’île est idéale pour se ressourcer.

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1 – Le port de la Cotinière
Dans ce quartier de Saint- Pierre d’Oléron, le port est un spectacle. Une halle à marée, des pêcheurs qui vendent depuis leur bateau. Les touristes et les locaux se massent pour admirer les kilos et kilos de soles et de bars frais. Et, bien sûr, les sardines. Les marins ramènent un peu plus de 4 000 tonnes de poissons par an, ce qui en fait le premier port de pêche de la Charente- Maritime.
2 – Le phare de Chassiron
« Le bout du monde ». C’est aussi le surnom de ce phare, situé à la pointe nord de l’île. On peut visiter cet édifice datant de 1836. Et bien sûr, grimper au sommet, après 224 marches ! Réaménagé en 2007, il comporte désormais un musée. Les alentours sont très calmes. Reposants. Moins de touristes, plus de place.
3 – Des balades
Par tous les moyens. L’île d’Oléron est le lieu idéal pour flâner. À pied, on conseille la forêt de Saint- Trojan, longue de 8 km. C’est la plus grande de l’île. On peut partir avec un pique-nique et manger quelques huîtres, à la fraîche. On peut aussi la traverser à vélo. Les amateurs de bicyclettes sont servis. En ajoutant le bassin de Marennes, on compte 130 km de pistes ! Idéal, avant d’aller piquer une tête à la plage.
4 – Les thalassos
L’air marin, un degré d’ensoleillement élevé (Oléron est surnommée « la lumineuse »), un bon bol d’air : l’île est faite pour se ressourcer. On peut passer un niveau au-dessus en allant dans une des nombreuses thalassos proposées. Piscine d’eau de mer, aquagym, spa, hammam : il y a tout pour repartir en pleine forme au travail.
5 – Saluer Passe-partout
Oui, vous savez, « Passe-Partout, du fort Boyard, qui guide les casse-cou dans les traquenards » ! Eh bien, jetez un coup d’oeil au Fort, bâti entre l’île d’Oléron et l’île d’Aix. Rendez-vous sur la plage de Boyardville, où vous pourrez admirer l’enceinte, dont le début de la construction date de 1804. Le jeu télévisé a lui, débuté, en 1990.
6 – La citadelle
Présente dans la commune du Château d’Oléron, elle est classée monument historique et était destinée autrefois à protéger l’île. Depuis la citadelle, la vue est magnifique sur les côtes de la Saintonge. En sortant de la forteresse, il est conseillé de visiter les splendides cabanes colorées des ostréiculteurs.


EN BREF
OÙ MANGER
ESCAPADE_RESTAURANT
La Chaloupe est un restaurant sans chichi, avec de nombreux fruits de mer ou poissons. Avec des produits qui viennent directement de la criée, à deux pas. On apprécie également la présentation soignée. Port de la Cotinière, Saint-Pierre-d »Oléron. Tél. 05 46 47 02 78
OÙ BOIRE UN VERRE
ESCAPADE_BAR
Chez Marcel, bar à vin branchouille de l’île. Du pinard, donc, mais aussi des tapas, des bières, des huîtres. Et surtout, les ambiances changent selon les soirs : rock, électro, swing… Il y en a pour tous les goûts. 90 avenue de la République, Saint-Pierre-d’Oléron.
COMMENT Y ALLER
Plusieurs solutions s’offrent à vous. Un pont relie l’île d’Oléron à Marennes. Il est gratuit, mais il pourrait redevenir payant, selon les médias locaux. Des liaisons par bateaux sont assurées depuis La Rochelle, Bourcefranc et La
Tremblade. Selon le lieu de départ, on peut rallier Boyardville, St-Denis, Saint-Trojan et le Château d’Oléron.

Chroniques culture #2

Chaque semaine, retrouvez quatre » choses » culturelles chroniquées par nos soins.

LE DVD
CHRONIQUE_DVDLES GAMINS
Cinq mois après sa sortie en salles, « Les Gamins » atterrit en dvd et Blu-ray. L’histoire de ce vieil aigri qui retombe en adolescence est l’une des meilleures comédies de l’année, notamment grâce à un Alain Chabat absolument énorme. Dialogues savoureux, gags redoutables et hilarants, menés par un duo complice : le pur dvd pour des soirées entre potes. Sortie le 11 septembre.
 
 
LA BD
FRITZ L’ÉLÉPHANT CHRONIQUE_BD
Fan de tmv, vous avez dévoré les aventures de Fritz l’éléphant dans Tours de piste, le strip bd élégamment mis en dessin par Amélie Clément. Pendant un an, chaque semaine, la dessinatrice tourangelle a inventé avec poésie des histoires du Monstre, de l’indien et de la petite Ninon. Un recueil de toutes les histoires est sorti. Pour le commander (10 €) sur amelieclement.com.
 
LE CD
KING KRULE, 6 FEET BENEATH THE MOON
CHRONIQUE_CDDe ce jeune rouquin (le plus roux de tous les roux) imberbe et osseux, sort une voix profonde, blasée, autoritaire. Un son qu’il qualifie de blue wave : mélange de rock anglais (l’accent ne trompe pas), de lancinant blues, de colère intelligente et de plénitude jazzy. King Krule est né en 1994 (!), il tient le net en haleine depuis 2010 et explose aujourd’hui avec cet album.
 
 
 
LE MAG
LUI CHRONIQUE_LUI
Frédéric Beigbeder voulait ressusciter Lui, magazine masculin culte des sixties. Il ne parvient qu’à en fournir une pâle copie. Blindée de pub (60 pages sur 220), avec des « signatures » (Nicolas Rey, Marcela Iacub…) imbues d’elles-mêmes, des conseils « mode » à 7 000 euros la montre. Et soft niveau cul. Bref, une revue faite par des mondains parisiens pour des mondains parisiens… 2,90 € chez votre libraire.

Rencontre bd avec Sébastien Morice

Cet auteur rennais a signé l’affiche du festival À Tours de bulles, qui commence le 13 septembre. Rencontre avec un nouveau dans le métier de la BD.

 

L'affiche de Sébastien Morice pour A Tours de bulles 2013.
L’affiche de Sébastien Morice pour A Tours de bulles 2013.

Chaque année le festival choisit de mettre en avant un jeune auteur, comment ça s’est passé pour vous ?
Un jour, quelqu’un de l’organisation m’appelle et me dit que j’ai gagné le concours de la Tour d’Ivoire. Je ne m’étais même pas inscrit ! Je suis heureux de cette reconnaissance surprise. Normalement, c’est un moyen de mettre en avant un jeune auteur. Votre cas est un peu spécial… Oui, j’ai commencé ce métier sur le tard, il y quatre ans. J’ai aujourd’hui 39 ans. Auteur de bande dessinée, c’était un rêve de gosse.
Racontez-nous un peu votre parcours.
Après une année aux Beaux-Arts un peu loupée, j’ai fait architecture. Une fois sorti de l’école, j’ai travaillé trois mois dans une agence mais ça ne m’a pas vraiment plu, alors j’ai intégré une entreprise qui s’occupait du rendu en images de synthèses de bâtiments pour les concours d’architecture. Au bout de dix ans, je n’en pouvais plus. J’avais fait le tour. C’est pendant mon congé parental que j’ai décidé de me lancer. J’ai posté des dessins sur un forum en ligne et des scénaristes m’ont contacté.
Vous travaillez exclusivement avec le scénariste Didier Quella- Guyot, comment ça fonctionne avec lui ?
C’est un scénariste qui fait énormément de recherches. Sur l’album Papeete, qui se passe à Tahiti, il m’a donné beaucoup de lectures avant que je me mette à dessiner. Là, nous travaillons sur un nouvel album que se passera en 1915 dans la forêt amazonienne. Je commence à me passionner pour les populations indiennes et sur les producteurs de caoutchouc.
Vous avez le souci du détail dans vos dessins, non ?
C’est presque maladif, je peux passer des heures sur une case qui sera lue en 3 secondes. De par ma formation, je soigne particulièrement les décors, j’ai besoin que tout soit juste.
 
Retrouvez son blog avec pas mal de dessins magnifiques
 

Les cantons pour les nuls

Quoi, les cantons vont être réduits de moitié ? Mais pourquoi ? Du calme, on vous explique ce méli-mélo politique.

 

La carte des nouveaux cantons d'Indre-et-Loire.
La carte des nouveaux cantons d’Indre-et-Loire.

La semaine dernière, Jean- François Delage, le préfet d’Indre-et-Loire a rendu public le projet de réduction du nombre de cantons sur le département. Vous avez l’impression que cette phrase ressemble à du chinois ? Allez, on vous explique.
1. Mais, c’est quoi un canton ?
Un peu d’histoire : ça ne peut pas faire de mal. En 1790, en France, sont créés trois niveaux territoriaux : le département, le district et le fameux canton. Ce petit bout de territoire possédait un chef-lieu et une justice de paix, une sorte de tribunal local qui permettait de régler les petits problèmes de la vie quotidienne (amendes, litiges avec un voisin…). En 1800, les districts sont supprimés et le nombre de cantons diminue drastiquement. À partir de 1848, les conseillers généraux (élus départementaux, donc) sont élus au suffrage universel et par canton.
2. Pourquoi ils diminuent ?
C’était un des projets de la réforme territoriale lancée par le gouvernement Fillon en 2008. Cette année-là, Nicolas Sarkozy annonce la création des conseillers territoriaux qui remplaceraient les conseillers généraux et régionaux. La réforme prévoyait également la suppression des cantons. La gauche, en 2012, abandonne cette idée de conseillers territoriaux. En revanche, le gouvernement prévoit la réduction du nombre de cantons par deux. Le Parti socialiste souhaite également instituer, pour les élections locales de 2015, un scrutin binominal paritaire. Késaco ? En gros, les futurs candidats devront se présenter par deux, une femme et un homme.
3. Et donc, en Indre-et-Loire ?
La nouvelle carte affiche 19 cantons au lieu de 37. Mais cela ne veut pas dire qu’il y aura moitié moins de conseillers généraux puisque que les candidats se présenteront deux par deux. Ce redécoupage cantonal, avant d’être mis en oeuvre pour les élections de 2015, sera soumis aux conseillers généraux le 20 septembre pour qu’ils rendent un avis.
B.R.

Les hobbies insolites de la rentrée

C’est le moment idéal pour commencer une nouvelle activité. Et c’est encore plus rigolo si l’on décide de sortir des sentiers battus ! Tour d’horizon de quelques pratiques insolites…

1. La canne de combat
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Vous vous imaginez Sherlock Holmes en train de mettre une raclée à Moriarty, avec son chapeau haut de forme, la cape au vent. Ce n’est pas tout à fait ça, mais presque. Vous gardez l’esprit gentilhomme mais vous remplacez l’accoutrement XIXe siècle par un kimono rembourré, un masque d’escrime et des gants. Depuis 2011, il existe un club de canne de combat sur Tours. En plus d’être super classe (vous vous battez avec une canne quand même !), c’est extrêmement physique : vous travaillez tous les muscles du corps et des deux côtés puisque vous pouvez tenir la canne à gauche comme à droite. C’est Vincent Chaigneau qui a introduit ce nouveau sport en Indre-et-Loire : « Vous pouvez commencer la canne à partir de 8 ans. C’est également un sport de combat mixte, les femmes sont souvent de redoutables adversaires. »
 Notre avis : Si vous avez toujours voulu avoir la classe et que vous adorez vraiment l’objet canne, n’hésitez pas, vous avez trouvé votre nouveau sport. En plus, c’est chic en soirée de dire que vous faites de la canne de combat.
Infos pratiques : Reprise des entraînements le jeudi 19, de 20 h à 21 h 30. Toutes les infos sur canne-combat-tours.fr
2. La course de lévriers
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Sa moustache frétille quand ses chiens bondissent vers lui, en quête d’un câlin. Jacky Chaffin, agent de bibliothèque universitaire dans le civil, est une des figures de la course de lévriers en Indre-et-Loire. Il raconte la « convivialité sur les cynodromes », le « brassage social, avec des gens de tous les niveaux » et « l’adrénaline » quand il voit Dubaye, un de ses protégés, s’élancer sur la piste. Passionné, il essaye d’entraîner ses chiens tous les jours, avec une marche fractionnée ou une marche au trot autour du lac de Joué-lès-Tours. « Les joggeurs trouvent un compagnon idéal avec un lévrier », dit-il. Il faut quand même avoir quelques sous de côté. Acheter un whippet (une race courante) coûte entre 600 et 700 euros. Et il faut ajouter le budget croquettes. Jacky les importe du Royaume-Uni, pour 200 euros par an environ.
Notre avis : Parfait pour les amateurs de vitesse et d’animaux. S’occuper d’un lévrier prend du temps et un poil d’argent, mais le plaisir est intense quand on observe l’évolution de son chien. « Ils rendent beaucoup d’affection », dit Jacky avec le sourire.
Informations pratiques : Club du lévrier de sport de Touraine, 6 rue du Puits Berthet – 37 Preuilly-sur-Claise. Tél : 02 47 94 59 31
3. Les jeux de société
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On ne vous parle pas des jeux de carte ni du traditionnel et vieillot Monopoly. La pratique des jeux de société peut devenir un véritable hobby auquel vous allez adorer vous adonner régulièrement. Il paraît que c’est bon pour les méninges et pour la sociabilité. « Et puis c’est ludique, populaire », ajoute Olivier Chaillot, le président de l’association de la Maison des jeux. Justement, chaque jeudi soir vous pouvez jouer dans leur magnifique local de la rue Toulouse- Lautrec. Tout le monde est le bienvenu, débutants comme accros. Seul ou avec des potes, vous serez accueillis « à bras ouverts ». Et vite, ça peut devenir une passion. Puisque tous les mois sortent de nouveaux jeux de sociétés, vous ne vous ennuierez jamais et découvrirez des mondes et des règles à chaque fois différents.
Notre avis : Le côté geek qui joue à Warhammer, c’est un gros cliché qu’il faut s’enlever de la tête. Tous ceux que l’on a rencontrés à la Maison des jeux de Tours sont très sociables, franchement hyper sympas et prêts à vous faire découvrir le merveilleux monde des jeux de société.
Infos pratiques : Tous les jeudis soir, initiations aux jeux mais il y a également des permanences pour venir en emprunter. Plus d’infos sur mdjt.org
4. Ultimate
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« Bon, les gars, qui passe handler ? Qui est middle ? ». Les termes anglais se succèdent et Carl écoute. Attentif, mais un peu paumé face à ces mots inconnus. « J’ai vu une vidéo sur internet, et j’ai eu envie d’essayer », dit-il timidement. Les piliers des OUF (l’Olympique Ultimate Freezbee de Joué-lès-Tours) le mettent à l’aise rapidement. Aldo, crâne dégarni masqué par une casquette, explique les schémas tactiques. La règle est simple : attraper le disque dans la zone d’en-but adverse. Résultat : des accélérations brusques, des appels, contre-appels et une dose de dextérité. Le tout dans la bonne humeur de fin d’été. « C’est convivial, et il y a un bon esprit, notamment grâce à l’autoarbitrage », loue Dik, autre nouveau. Et à la fin de la séance, Carl tire la langue. « Ça dépote ! », dit le grand gaillard, pourtant affûté. Fabrice, un des responsables, conclut : « Les gens viennent chercher un sport original, et sont agréablement surpris par la dépense d’énergie. »
Notre avis : Ludique, décalé, ouvert à tous (petits, grands, hommes, femmes), l’Ultimate est une belle découverte. N’allez pas dire que c’est un sport de plage. On galope, transpire et le lendemain, les courbatures sont bien là.
Infos pratiques : Entraînements lundi et jeudi (19 h/21 h), samedi (10 h/11 h 30, pour les juniors à partir de 10 ans) au stade des Bercelleries. Tournoi d’initiation sur ce même stade le samedi 14 septembre, à 14 h. Renseignements : Fabrice au 06 88 08 91 83.
5. La couture
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Oui, ce n’est pas évident, mais la couture peut vite devenir une passion. « J’ai beaucoup de jeunes mamans qui viennent à mes ateliers, constate Lydie Assas, une créatrice tourangelle. Elles craquent souvent dans une brocante et s’achètent une belle machine à coudre. Sauf qu’elles ne savent pas s’en servir. Je leur apprends à mettre le fil et les techniques de base pour, par exemple, créer un bavoir. » Si vous êtes du genre manuel, c’est un passe-temps qui peut vite devenir addictif. Porte-monnaie, sac-à-main, jupes : quand vous savez coudre, il n’y a que votre imagination et votre envie pour vous freiner. Et non messieurs, ce n’est pas une activité réservée aux femmes. Vous aussi, vous pouvez vous prendre au jeu de la couture. « Après, avec un peu d’entraînement, vous pouvez vous mettre à faire des rideaux, des oreillers et même des fauteuils », s’enthousiasme Lydie Assas. Bonne alternative à la peinture ou autres activités artistiques, la couture est vraiment abordable.
Notre avis : Passés les a priori, la couture, c’est fun, ça fait économiser et ça en jette quand vous dites que vous savez vous servir d’une machine à coudre. Après, vous allez avoir tous vos potes qui vont vouloir des ourlets, mais bon…
Infos pratiques : Il existe de nombreux ateliers de couture sur Tours. Celui de Lydie Assas est pas mal puisqu’elle fait de l’initiation. La contacter à la boutique Alchimies Poétiques au 02 34 53 42 22.
6. La boule de fort
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Il les range dans son précieux coffret en bois. Et les montre avec fierté. « Elles sont belles », sourit Jacky Campagné, membre de la société de boule de fort La Rescapée, à La Rouchouze (Langeais). Un sport traditionnel en Anjou et ses frontières (et donc en Indre-et-Loire). Jacky, 75 ans, entouré de ses deux comparses, Pierre et Mireille, explique la base : « La boule est déséquilibrée par un poids latéral, le côté “ fort ” ». Le but : comme à la pétanque, se rapprocher le plus près du maître, l’équivalent du cochonnet. Sauf que la boule met au moins 30 secondes à arriver à l’autre bout du terrain recouvert de plastique verni et en forme de gouttière. « Il faut être très patient », reconnaît-il. Les trois membres notent un regain d’intérêt, avec des touristes curieux. Jacky invite aussi les habitants du coin à venir essayer un jeu « pour toute la famille ».
Notre avis : Le sport le plus confortable du monde, puisque les pantoufles sont obligatoires, afin de ne pas abîmer le terrain. Et le plus cérébral : en buvant un coup avec les anciens, vous apprendrez plein d’anecdotes ou de légendes sur la région.
Infos pratiques : À Tours : Le cercle du Soleil Levant. 85, rue d’Estienne-d’Orves. 02 47 51 32 50. Pour aller voir Jacky à la Rescapée : 1 route des Gaudinières, 37130 La Rouchouze. 02 47 51 32 50.
7.L’origami et autres japonaiseries
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Les cheveux longs qui descendent jusqu’au ventre, des motifs de fleurs de cerisiers sur la robe. Impossible de se tromper : Reiko vient du Japon. Arrivée en 1997, l’artiste peintre a créé l’association Hinodé il y a trois ans. « Avec des amis français qui aiment le Japon, j’avais envie de faire reconnaître notre culture », ditelle timidement. Au programme : cours de japonais, de calligraphie, origami, d’art floral (ikebana), sculpture de personnages de manga. Et tout le monde peut s’y coller. « Par exemple, la pratique de l’origami est très utile pour les personnes âgées et les enfants, avec l’entretien des mains », raconte Reiko. Elle met en avant le côté « zen et concentré » d’une culture fascinante.
Notre avis : Les JO de Tokyo, c’est dans sept ans. Commencez à vous préparer !
Infos pratiques : Inscriptions le mercredi 11 septembre, de 15 h à 17 h, à l’Institut de Touraine, salle B22. Http://hinodedetours. blogspot.com et hinodedetours@gmail.com

Ecole : une nouvelle charte de la laïcité ?

Vincent Peillon, le ministre de l’Éducation nationale a dévoilé lundi 9 septembre, vouloir afficher dans tous les établissements une charte de laïcité. Décryptage.

Pour plus de laïcité dans les établissements scolaires publics ?
Pour plus de laïcité dans les établissements scolaires publics ?

Une charte avant l’enseignement « moral et civique », dans deux ans. Vincent Peillon, le ministre de l’Éducation nationale a dévoilé lundi 9 septembre un texte de 15 articles qu’il veut voir affiché dans tous les établissements publics. Patrick Meunier, secrétaire départemental du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN) et principal du collège Raoul-Rebout (Montlouis-sur-Loire) accueille positivement cette mesure. Depuis 2007, il existe déjà une charte de la laïcité dans les services publics.
Interview de Patrick Meunier, secrétaire départemental du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN) et principal du collège Raoul-Rebout (Montlouis-sur-Loire).
La nouvelle est différente ?
Elle ne concerne pas les mêmes publics. Il y a six ans, on s’adressait plus aux agents, en rappelant le devoir de stricte neutralité. Avec cette nouvelle charte, on parle beaucoup plus aux élèves, avec des mots plus simples et un langage qui leur est plus adapté. On leur rappelle les fondamentaux.
Pourquoi une telle charte ?
Dans certaines zones, on est de plus en plus confronté à des revendications de natures communautaristes. Par exemple, la théorie de l’évolution en SVT ou bien la Seconde guerre mondiale. Il y a des réclamations communautaires également en dehors de la classe, comme à la cantine.
N’avez-vous pas peur que cette initiative stigmatise la communauté musulmane ?
Ce texte ne vise pas une catégorie. Toutes les communautés religieuses sont concernées par une telle charte. Par exemple, la remise en question de l’avortement est portée par une frange de la religion catholique.
Est-ce qu’une charte peut infléchir cette montée des revendications ?
Elle doit être un appui. Elle réaffirme la base : que l’école est laïque. Je pense que la charte donne du sens dans la recherche de l’égalité et de la liberté de tous. Mais aussi dans la notion de vivre ensemble. Elle met l’accent sur nos valeurs communes et ne pose pas d’interdits.
 

Saumurois : la Loire et le vin

Entre la Loire, le tuffeau, les châteaux, les troglodytes, les abbayes, il y a le vin. Promenade au coeur du Saumur-Champigny.

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1 – La maison des Vins de loire
Le point de départ d’une balade oenotouristique en Saumurois, est assurément la Maison des vins de Loire, sur le quai Carnot, à Saumur. Une équipe nous y présente le terroir, les cépages, les appellations de Loire, les techniques de vinifications, mais aussi de dégustations, les arômes… Un apprentissage aux goûts. On peut repartir avec des bouteilles parmi plus de 70 références au choix.
2 – Les jolis coteaux
Les plus beaux panoramas sont du côté de Montsoreau et son château, Parnay et son église, Turquant et ses artisans d’art, Souzay- Champigny et Saumoussay et leurs troglodytes… Ne pas hésiter à prendre les rues de traverse pour aller sur les hauteurs, stationner sa voiture et entrer à pied dans les vignes. On appréciera ces curieuses vignes plantées entre les murs par Antoine Cristal au XIXe siècle. Dans les hauteurs, on surplombe la Loire ou le Thouet dans des paysages à couper le souffle !
3 – La Loire, le vélo
Le parcours « La Loire à vélo » permet de circuler de Nantes à Sancerre, sur les bords de la Loire. 800 km de pistes cyclables et petites routes peu fréquentées pour flâner et se ressourcer au coeur des vignobles du muscadet, vins d’Anjou, coteau du layon, saint-nicolas-de-bourgueil, saumur-champigny, chinon, vouvray, crémant de Loire, sancerre…. Sur tout le parcours, des établissements labellisés « La Loire à vélo/accueil vélo » sont organisés pour l’accueil des cyclistes. Pour faire des pauses oenotouristiques, il faut se laisser guider par « les grappes violettes ». Par endroit, des balades en bateau sont également proposées, comme à Montsoreau, à bord d’une toue cabannée.
4 – Le musée du champignon
Dans le Saumurois, il n’y a pas que le vin qui mûrit dans les caves de tuffeau… Il y a aussi les champignons ! Et même si la tradition s’est perdue pour la pousse sous serres, des champignonnières sont encore accessibles. Il y a notamment le Musée du champignon, à Montsoreau où l’on parcourt les profondeurs troglodytiques pour comprendre les techniques artisanales et modernes de la culture du champignon. Il y fait frais !


En bref
Notre guide
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Marion Valière Loudiyi, journaliste depuis plus de 20 ans, elle se passionne pour les différentes cultures des régions de France et au-delà.
Où manger ?
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Au Saut aux Loups. Un restaurant troglodytique sur les hauteurs de Montsoreau, face à la Loire. Un lieu magnifique et dépaysant, dans lequel on déguste des galipettes farcies, c’est-à-dire de gros champignons de Paris garnis de rillettes, andouilles, saumon, escargots ou fromage de chèvre frais, et cuits au four à pain. Attention, dans ces souterrains, il fait toujours frais, prévoir une petite laine. Avenue de la Loire, à Montsoreau.
Où boire un verre ?
Pourquoi ne pas aller boire un verre dans le cadre idyllique de l’Abbaye royale de Fontevraud, à 15 kilomètres de Saumur ? L’Aliénor Café est un lieu paisible, ouvert sur le cloître et les jardins, qui s’est spécialisé dans les accords mets-vins autour de produits et vins locaux. À Fontevraud, dans l’abbaye.

Quand les murs fleurissent au Sanitas

Le Sanitas voit ses tours fleurir. Non pas en nombre, mais sur les façades. Des arbres et des plantes présents sur les bords de Loire ornent les murs. Olivier Pain, photoreporter à Tours, suit le projet.

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Le Sanitas voit ses tours fleurir. Non pas en nombre, mais sur les façades. Des arbres et des plantes présents sur les bords de Loire ornent les murs. Un peu moins de dix façades seront présentées lors de l’inauguration en mai 2014. Olivier Pain, photoreporter à Tours, suit le projet.
D’où vient ce projet de ravalement des murs ?
Le point de départ de ces façades, c’est le changement de l’isolation thermique extérieure des bâtiments. C’était l’occasion pour Tours Habitat d’engager un changement dans l’apparence des tours, mais il fallait aussi respecter les voeux de l’architecte qui les a construites. Cité Création a ensuite pris en charge cette réalisation de fresques.
Comment vous êtes-vous retrouvé dans l’aventure ?
C’est Cité Création qui est tombé sur mon site et qui m’a contacté. Ils ont aimé mon approche et voulait quelqu’un qui soit libre artistiquement, qui ne soit pas passé par une école. Un livre de photos retraçant ce travail sortira en 2014.
Comment avez-vous senti les habitants vis-à-vis du projet ?
De ce que j’ai vu, ils sont emballés. À la base, ce sont eux qui ont voté pour les motifs des fresques. Et puis, les peintres avaient besoin de bouteilles d’eau vides. En deux jours, ils ont collecté l’équivalent d’un mois de bouteilles ! Les habitants leur apportent du thé, des gâteaux. Il y a une grande solidarité.
Que peuvent apporter ces fresques au Sanitas ?
Elles peuvent apporter plus de flux. Alors que c’est un lieu où il y a beaucoup de points statiques, il va y avoir des déplacements pour les commenter, les regarder. Les écoles du quartier pourront aussi travailler autour de l’art et de la nature.
Propos recueillis par G.V.
Crédit photo : Olivier Pain

Chroniques culture #1

Chaque semaine, retrouvez quatre  » choses  » culturelles chroniquées par nos soins.

Le cd
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Hesitation marks – Nine Inch Nails
Le premier album des NIN depuis The Slip (en 2008) ! Appétissant : mêlant tour à tour indus et électro, le 8e opus du groupe est envoûtant de bout en bout, tout comme la texture vocale du génial Trent Reznor. Une beauté musicale teintée d’une mélancolie ambiante qui aurait peutêtre gagné davantage avec un peu plus de folie, à l’instar du single « March Of The Pigs » de 1994…
 
L’émission
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Le grand journal
Pour son retour sur Canal + à la tête de la nouvelle mouture du Grand Journal, Antoine de Caunes avait promis un show à l’américaine. Révolutionnaire. Détendu et moins « promo » que la mouture vieillissante de Denisot. Résultat : un présentateur pas encore fluide, des vannes trop préparées, et une séquence plagiée sur le web… Ce n’est que la première semaine. Le LGJ a le temps de corriger le tir.
La série
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House of cards
Impossible de louper la série événement de la rentrée sur la vie de Franck Underwood, un politicien de Washington qui s’en prend à tout le monde. Tout ça parce qu’il n’a pas eu le poste qu’il souhaitait au gouvernement. Pour incarner le personnage, l’incro-yable Kevin Spacey. L’intrigue se tient parfaitement, à la patte de David Fincher, qui produit la série et signe les deux premiers. jeudi, à partir de 20 h 50, sur canal +.
Le dvd
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X-ray Pop – Live Temps machine 2013
Un concert d’X-Ray Pop, c’est comme manger un caranougat en plein été, ça colle un peu aux doigts. Mais c’est tellement bon, un plaisir rare, raffiné, pas médiatisé. À sa tête, Doc Pilot, un briscard underground du rock à la voix de flûte. Ce DVD, c’est une perle en version limitée du concert qui a eu lieu au Temps Machine au printemps dernier. Jouissif.
Pour le commander : 15 € à Pilot 47 rue legras 37000 Tours.

L'expo d'Abraham Poincheval, l'artiste-aventurier

Envie de vous faire une petite expo sympa ? Abraham Poincheval est l’artiste qu’il vous faut.

Abraham Poincheval
Pour Eternal Gallery (quoi vous ne savez pas ce que c’est ? Allez vite lire ça), il présente trois expériences. Au rez-de-chaussée, vous pourrez admirer une énorme nacelle dans laquelle il s’est enterré sous terre pendant sept jours dans une librairie et dans une galerie d’art contemporain. À côté, il présente la maquette d’une grotte qui a été réalisée avec des lycéens de Descartes. Il a passé cinq jours avec eux au printemps dernier dans une caverne, avec le minimum pour survivre et sans contact avec l’extérieur. Au deuxième étage, Abraham Poincheval a décidé de montrer son futur projet : marcher sur la canopée nuageuse. À l’aide de schémas et de figurines, il vous explique comment il va marcher dans le ciel.
Mais ce n’est pas tout. L’artiste a voulu poursuivre son expérience souterraine et passera sept jours dans sa nacelle en béton sous le boulevard Heurteloup. Le trou devrait être creusé dans quelques jours. Si vous voyez un énorme caillou de trois tonnes au milieu du boulevard, c’est normal, il y a un artiste dessous. Allez lui dire bonjour, il vous répondra peut-être.
Ouvert les vendredi et samedi, de 16 h à 19 h et le dimanche, de 15 h à 18 h. Plus d’infos ici

Eternal Gallery ? suivez le guide

Le nouveau lieu d’expositions d’art contemporain tourangeau. À découvrir de l’autre côté de la Loire, place Choiseul.

Vous voulez entrer dans l'Eternel Gallery, allez venez, ça va être bien, bien, bien.
Vous voulez entrer dans l’Eternel Gallery, allez venez, ça va être bien, bien, bien.

De la poussière au sol, un escabeau et des pierres à nu pour les murs : l’Eternal Gallery est en pleine ébullition. Sur la façade du bâtiment, un panneau indique l’objet de ces travaux : l’ exposition d’Ibraham Poincheval ouvre le lendemain (voir ci-contre). Juste au-dessus de la porte d’entrée, on peut lire en grand « Octroi », vestige d’un ancien temps, quand la tour servait à faire payer une taxe de passage aux marchands. Dehors, la place Choiseul est comme lunaire, avec son sol tout de pierres vêtues. En cette fin d’été, seules quelques voitures se dirigent vers le pont Wilson. Le tram, lui, grimpe la Tranchée.
Une assos, une mission
Cette nouvelle salle d’expositions est complètement gratuite et n’a pour but que de faire connaître des artistes du carnet d’adresses d’Eternal Network. Ça, c’est l’association qui est à l’origine de cette « gallery ». Si leur nom ne vous dit rien, ils sont pourtant installés à Tours depuis 1999 dans l’autre octroi, celui qui est à gauche quand vous êtes face à la Tranchée. Le travail principal de cette association, c’est de mettre en place l’initiative des Nouveaux commanditaires dans la région. Cette mission a été lancée par la Fondation de France voilà 20 ans. Le principe : tout citoyen, seul ou regroupé, qui souhaite faire une commande d’oeuvre artistique, peut se tourner vers Eternal Network. Une alternative à la commande publique traditionnelle. Eternal Network s’occupe d’écouter, de conseiller, d’étudier la demande et de mettre en relation ces citoyens avec un artiste. Un exemple ? Le Monstre de la place du Grand Marché est né d’une envie des commerçants de rendre le lieu plus attractif. C’est Eternal Network qui les a aidés dans ce projet et les a mis en relation avec l’artiste à l’origine de la sculpture monumentale.
Et la Gallery alors ?
C’est vrai, pourquoi ouvrir un lieu d’expositions ? À force de travailler pour les autres, Eternal Network a voulu ouvrir un lieu en son nom, pour faire connaître des artistes contemporains tout au long de l’année. Éric Foucault, coordinateur et médiateur d’Eternal Network, sourit : « Notre but, ce n’est pas de rendre l’art accessible mais d’élargir le cercle des initiés. »
Leur site pour aller plus loin

Agenda : la rentrée des petits

Chaque année, c’est la même rengaine : qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire pendant leur temps libre ? Tmv vous aide à gérer leur planning… s’ils ont fini leurs devoirs, bien sûr !

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Ça y est, c’est lancé. Après avoir ramassé tout le sable que les gamins ont mis dans la voiture, il faut déjà les ramener à l’école. Et chaque année, c’est la même rengaine : qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire pendant leur temps libre ? Tmv vous aide à gérer leur planning… s’ils ont fini leurs devoirs, bien sûr !
Lundi : piscine
Il ne s’agit pas d’en faire le futur Michael Phelps ou la prochaine Manaudou. Juste d’apprendre les bases, être à l’aise dans l’eau. Puis pour les plus grands de se perfectionner Comme chaque année, les cours de natation vont ravir les mômes. Le lundi, les cours sont possibles pour les 6-13 ans aux piscines Bozon, Tourettes ou Mortier. Pour les plus petits, des sessions bébé-nageur ont lieu le samedi. Plus de renseignements au 37 rue galpin-Thiou. www.tours.fr ou au 02.47.70.86.20
Mardi : console
Ils ont bien le droit de temps à autre. Parfois ils en abusent, mais s’ils ont fini leurs devoirs, pourquoi ne pas leur laisser une petite session jeux vidéo ? Des chercheurs européens ont mené une étude il y a deux ans et ont trouvé que les joueurs réguliers (de 1 h 30 à 2 h 30) auraient une meilleure capacité d’attention et de concentration. Et les enfants sont beaucoup moins passifs que devant une télé !
Mercredi : contes
Des histoires et des rêves enchantés. Des contes sont narrés pour émerveiller les enfants dans les bibliothèques. Il sera facile de les endormir quand ils rentreront. Sauf si vous voulez y aller avec eux, et là, c’est vous qui risquez d’en redemander. Des lectures sont organisées aussi le samedi. le programme complet sur www.bm-tours.fr
Jeudi : lire Tmv 
Votre journal préféré est sorti la veille. De nouvelles rubriques, des sujets sérieux ou décalés, parfait pour lui faire pratiquer la lecture ! Et en plus il est joli à regarder, avec des belles images. Mais, c’est addictif, et attention à ce que votre enfant ne lise pas tmv en cours, ce serait bête d’enchaîner les punitions dès le début de l’année.
Vendredi : un tour à la guinguette
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Jusqu’au 22 septembre, la guinguette est ouverte ! Avec elle, son lot de concerts, d’animations… Profitez avec vos enfants de l’espace qui leur est réservé. La Maison des jeux de Touraine organise régulièrement des initiations à plusieurs jeux de société grâce à la Cabane à jeux. Les gamins remuent leurs méninges, au soleil, avec les dés dans une main et le soda dans l’autre. Plus d’infos sur www.tours.fr
Dimanche : Rigoler avec Fritz
Tout le mois de septembre, Fritz est mis à l’honneur au Musée des Beaux-Arts avec un parcours-jeu qui s’appuie sur les planches de Tours de piste. Oui, Tours de Piste, la bande dessinée d’Amélie Clément que vous avez pu admirer dans tmv toute la saison dernière. Les enfants, de 3 à 12 ans selon les sessions, s’initient au dessin tout en visitant le musée. les dimanches 8 et 29 septembre. Aussi le mercredi 11 septembre. Réservation au 02 47 05 68 73 .

Viens bébé, on va au bar !

Sa Majesté des Couches accueille les parents avec leurs poussettes et bambins. Les adultes retrouvent alors un lien social dans un quotidien chargé.

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Derrière un vieux comptoir en bois, des tasses et des théières. Dépareillées et soigneusement rangées. Du classique pour un salon de thé. Au centre de la pièce, une grande table, avec au milieu des cookies pépites de chocolat, cranberry ou flocons d’avoine, posés sur un présentoir. La musique folk imprime une ambiance feutrée. Jusqu’au cri d’Albertine, 21 mois, qui déambule vers Élise, sa mère. « Ah, non, tu n’auras pas de cookies », lui lance cette dernière, avant de la laisser retourner vers le cheval à bascule et le carré aménagé pour les petits, rempli de dominos, coussins, hochets sur le sol. Et où les murs sont des ardoises que les bambins peuvent gribouiller.
Sa Majesté des Couches n’est pas un salon de thé traditionnel. « C’est un bar à bébé », explique avec le sourire Aurélie Loiseau-Nez, trente ans et deux enfants (4 ans et demi et deux ans). Elle a créé un endroit où les parents peuvent sortir tranquillement. Avec leurs petits. Derrière le concept se cache le besoin pour les pères et les mères de sortir de la solitude postnatale. « C’est un statut qui nous isole », poursuit la jeune femme, libraire à Paris, avant de venir s’installer en Indre-et- Loire avec son mari, il y a deux ans.
« Beaucoup renoncent à leur vie de femme »
Premiers mois rythmés par les réveils du nourrisson en pleine nuit, heures passées à langer, allaiter pour certaines DOS_PAP1bébémères. « On est dépendant du rythme de l’enfant. Il y a un tourbillon dans lequel on est pris et on n’a pas le temps de se poser », analyse Leslie Colombat, accompagnante à la parentalité basée à Tours et praticienne en haptonomie (méthode de préparation à l’accouchement par le toucher). Le train de vie modifié, les sorties personnelles passent à la trappe. « Sur les mamans que je rencontre, beaucoup renoncent au début à leur vie de femme », continue- t-elle.
Posée en terrasse donnant rue Colbert, Gwendoline, 25 ans, est venue avec ses deux filles, Lahina et Haédy. Elle ne travaille plus depuis la naissance de la première, il y a quatre ans. Elle raconte son isolement. Les amis qui n’appellent plus pour aller boire un coup. « Cela m’aurait fait plaisir qu’on me propose de sortir. Même si certaines fois j’aurais dit non, j’aurais aimé être invitée… », confie-t-elle, de sa voix timide, en prenant Lahina sur ses genoux. Elle concède aussi un décalage grandissant avec son ancien cercle, qu’elle a définitivement quitté en s’installant à Tours. « À 21 ans, je n’avais pas beaucoup d’amis qui avaient des enfants. Avec un petit, on n’a plus les mêmes sujets de conversation. Des fois, je ne savais pas trop quoi leur dire », dit-elle. Il existe une solution de facilité pour entretenir une vie sociale : faire venir ses amis chez soi. Aurélie s’en est vite lassée. « À un moment, j’ai eu besoin de retrouver mes amis en dehors de chez moi », ajoute-t-elle.
La peur de déranger
Photo 009Problème : quand on ne peut pas faire garder ses enfants (pour des raisons financières ou pratiques), trouver un endroit accueillant pour les plus petits est une gageure. « Rien que la semaine dernière, avec mon mari et mes enfants, on a dû faire trois ou quatre restaurants pour en trouver un qui possédait une chaise bébé… », s’agace la gérante de Sa majesté des Couches. Dans l’autre sens, le bruit et l’agitation d’un enfant brident les parents qui souhaitent ou sont contraints de sortir avec leurs rejetons. Élise se souvient. « Pendant les vacances, on s’est posés pour manger une glace. Dix minutes, ça va. Mais au bout de 50 minutes, forcément, ma fille commence à bouger. Et on ne veut pas déranger les autres ». Sa belle-mère ajoute : « Et puis, il y a des personnes qui sont agacées par les enfants, il faut le respecter ».
Au bar à bébé, les clients ont un oeil sur le thé. Un autre sur les enfants. « Pratique », dit Élise. Gwendoline, se sent, elle, « détendue ». Les discussions s’animent. Les parents échangent sur leurs petits. À quel âge commence-t-il à marcher ? Quelle technique de portage adopter ? Discuter est aussi le moyen de se sentir moins seul sur un autre plan : celui de la manière de s’occuper de ses enfants. « On a envie de partager, de poser des questions », précise Gwendoline.
« Les parents se rendent compte qu’ils sont pareils »
Des ateliers, animés par des spécialistes, sont organisés régulièrement par Sa Majesté des Couches : massages bébé, langage des signes. Un soutien. Une manière d’apprendre collectivement. « En plus de conserver un lien social, ce concept de bar à poussette permet aux parents de se rendre compte qu’ils sont tous un peu pareils », explique Leslie Colombat, partisane de cette ouverture vers « l’extérieur ». Une démarche que la gérante avait envie de conjuguer avec une certaine éthique. « On va par exemple promouvoir les couches lavables. Et pour manger et boire un coup, ici, tout est bio ou issu du commerce équitable », explique Aurélie.
Grâce à ces atouts, elle a trouvé une « petite clientèle fidèle ». Composée à « 85 % de femmes », évaluet- elle, à la louche. Les papas viennent rarement. Plutôt le samedi, avec leur conjointe. Un constat qui reflète une répartition des tâches encore inégalitaire au sein des couples. Selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) de mai 2013, les mères consacrent deux fois plus de temps que les pères aux activités parentales. Avec un enfant de moins de trois ans, l’écart s’accentue. Voir affluer les hommes à Sa Majesté des Couches n’est pas encore pour cette rentrée.
Guillaume Vénétitay
Sa Majesté des Couches, 104, rue Colbert. Ouvert du mardi au dimanche.  10h-18h. 02 47 32 90 25

Tranches de tram

Reportage sans prétention dans le tram, pour voir comment vous le sentez, vous, les Tourangeaux.

Calme plat à l'intérieur du tram...
Calme plat à l’intérieur du tram…

«Heure tranquille ! La la la la ! » L’annonce chantée de la station fait sourire les quelques voyageurs assis. Certains critiquent, un enfant s’écrit : « Maman, il chante le tram ! » La cloche de départ retentit, la secousse est forte. Les novices sont obligés de trouver en urgence une barre à laquelle se raccrocher. Direction Tours, Malick et sa famille essayent de trouver de la place. Ses trois jeunes fils, une fois assis, regardent le paysage défiler derrière la fenêtre, comme hypnotisés. La quarantaine, Malick travaille dans le bâtiment. Parfois en déplacement plusieurs mois à l’autre bout de la France, aujourd’hui, il profite de sa famille. C’est la première fois que le Jocondien prend le tram pour aller dans le centre-ville de Tours, « je pense que c’est plus rapide que le bus ». Le temps de quelques stations, il parle de ses difficultés à monter sa propre entreprise, « trop de racisme » et l’envie de quitter Joué-lès-Tours.
Le chauffeur n’entend rien
Dans les rames, certains Tourangeaux ont déjà pris leurs aises, écouteurs vissés aux oreilles, ils rêvent en observant la ville. Les voyageurs commencent à rentrer en masse à l’approche du centreville. D’autres prennent le tram comme un manège, commentent chaque arrêt, la façon dont les sièges sont agencés : « Rhoo, il n’y a pas beaucoup de place pour passer. » À la station Sanitas, une famille avec poussette cherche à savoir comment valider ses tickets. Les Monteiro viennent de Chartres pour accompagner leur aîné s’inscrire en fac de musicologie. Un peu stressé, le futur étudiant ne sait pas trop où se trouve le conservatoire. Tout aussi inquiets que leur fils, les parents essayent de le rassurer. C’est le premier à quitter la maison. « Faut que je pense à acheter des cordes de guitare » finit par lâcher le grand garçon. Le tram s’arrête à la station de la gare, une première foule descend, très vite remplacée par une autre. Les portes se referment. Des cris retentissent : « Arrêtez ! Il y a un enfant qui est rentré sans sa maman ! » Le chauffeur n’entend pas dans sa cabine sécurisée. On essaye de trouver une solution, un voyageur se dévoue pour rester avec le bambin jusqu’à la prochaine station, le temps d’attendre sa maman. Et toujours ces annonces farfelues. « Anatole France ! La lala la la ! » Un autre enfant s’amuse, « on va tomber dans la Loire, la lala la la ! »
+ Une vidéo sympa de Poncho production à voir ici !

Numéro 100 : spécial tram

Le numéro 100, c’est aussi l’inauguration du tram à Tours. Téléchargez-le !

Tramway Tours
Téléchargez notre numéro 100 – Spécial tram
Vous avez vu ça ? L’inauguration du tram à Tours coïncide avec notre N°100 ! Franchement, nous aurions voulu le faire exprès que nous n’y serions pas arrivés. Et pourtant… Quand l’idée folle de lancer un hebdo gratuit nous a pris, au printemps 2011, l’arrivée prochaine du tram n’y était pas tout à fait pour rien. C’est que, mine de rien, il va en changer des choses, ce long serpent argenté qui parcourt la ville du nord au sud.
Il a déjà profondément modifié le visage des quartiers qu’il traverse. Voyez Monconseil et son écoquartier, relié désormais au reste de la ville, voyez le Beffroi qui a pris un joli coup de neuf, voyez la Tranchée qui prolonge désormais une rue Nationale immaculée et entièrement dédiée aux piétons, voyez le Sanitas relooké, désenclavé, les 2 Lions enfin irrigués et Jouélès- Tours, deuxième commune du département, dignement accrochée à ce beau morceau de ville.
Alors, naturellement, pour célébrer cet événement unique, nous avons décidé de vous offrir un numéro exceptionnel. Un numéro au cours duquel vous pourrez suivre, avec nous, le tracé de la ligne et découvrir, de station en station, nos coups de coeur, nos trouvailles, nos amusements. Car le tram, ce n’est pas simplement un moyen de transport. Le tram, c’est un miroir sur les quartiers qu’il traverse, une fenêtre sur la ville.
Bonne lecture et bon voyage !

Regards sur le Sanitas

Olivier Pain, photographe indépendant, était présent à la Fête du Sanitas. Il livre son regard sur l’évènement à travers une photo.

Des ballons, une fanfare, des jeux. La fête du Sanitas, organisée le 29 juin 2013,  a apporté son lot d’animations. Olivier Pain, photographe indépendant qui collabore ponctuellement avec TMV, était présent. Il a choisi une photo marquante de la journée et pose son regard sur le quartier.
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Olivier Pain, photographe indépendant.
« Sur cette photo, on voit de tout. Des enfants qui dansent, de toutes les origines. Tout ce petit monde cohabite de façon intelligente. Il y a une émotion particulière avec eux. Et puis, les enfants sont l’avenir, ce sont les futurs adultes. Une partie de la prochaine cohésion sociale dépend d’eux. Cette photo donne une impression plus normale du quartier. Je dis « normale », car il ne faut pas tomber dans l’excès, positif ou négatif. Il y a également des gamins qui ne sont pas du Sanitas, et c’est intéressant car c’est un quartier qu’il faut ouvrir. »
Mohamed Moulay, chargé de développement territorial pour la ville de Tours, rebondit sur les propos d’Olivier Pain.
« Ce qui me marque, c’est le visage de la jeune fille. Elle est heureuse. On peut y voir l’innocence, la pureté d’un enfant. Alors que derrière cette image, il y a des difficultés sociales, des maux de la vie. Mais on voit que le temps d’une fête, il y a de la joie et du partage. Et derrière les parents qui observent. A ce moment-là, les enfants dansaient grâce à la Fanfare la Saugrenue.  »
Retrouvez toutes les photos de la Fête du Sanitas par Olivier Pain sur son site personnel.
Propos recueillis par GV.
Crédit photo : Olivier Pain

Spécial été – 101 bons plans sur Tours

Vous restez à Tours pendant les vacances ? Et bien, vous avez raison. Même 101 bonnes raisons.

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C’est l’été : pastis, merguez, taboulé. Et surtout, on a envie de s’évader de Tours et de revenir tout bronzé (et pas tout nu, enfin comme vous voulez) et avec plein de choses à raconter à la rentrée. Alors pour tous ceux qui dépriment parce qu’ils ne partent pas : pas d’inquiétude ! Concerts, spectacles de rue, dégustations, visites insolites… Pas besoin de parcourir des milliers de kilomètres entassé dans une voiture entre la planche de surf du frangin et le parasol pour la grand-mère. Ici, il y en a pour tous les goûts ! TMV se glisse dans votre sac et vous donne 101 raisons de rester en Touraine cet été. Sous le soleil, en terrasse, entre potes ou en famille. C’est l’heure de profiter, histoire de ne pas s’en mordre les doigts quand il fera deux degrés en décembre prochain.
TELECHARGEZ ICI NOTRE NUMERO SPECIAL ETE AVEC 101 BONS PLANS POUR JUILLET/AOÛT
Ah oui, et au fait : Merci du temps que vous passez avec nous, de votre présence et de votre confiance. Bon été à tous et rendez- vous le 28 août pour des sensations fortes !

Aurélia Poirier : portrait d'une actrice tourangelle prometteuse

Aurélia Poirier est une actrice tourangelle prometteuse que l’on voit dans la série Lazy Company. Un visage d’ange qui cache une volonté farouche.

PORTRAIT
Deux grands yeux bleus sur un visage innocent, Aurélia Poirier semble à peine sortie de l’enfance. Au premier abord, tout du moins. Dans Lazy Company, une série délirante qui se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale, elle interprète Jeanne, une chef des résistantes au caractère bien trempé.
« C’est une guerrière. Cela correspond bien à mon caractère. » Devant notre surprise, elle explique, le visage angélique : « Je peux être assez hargneuse parfois, c’est une partie de moi. » Petite, la Tourangelle rêvait d’être danseuse, de faire partie de l’univers du spectacle. Elle tombe amoureuse du théâtre grâce à des cours du soir. C’est décidé, elle sera comédienne. Ses parents la soutiennent mais lui conseillent d’assurer ses arrières, « Passe ton bac d’abord ! ».
Après de longues études, elle passe un casting repéré dans une petite annonce. Elle rencontre alors Jessica Woodworth, la réalisatrice du film La cinquième saison. Le coup de foudre est immédiat entre les deux femmes. Plus tard, elle lui confiera : « Dès que tu es entrée dans la pièce, j’ai su que c’était toi. » Elle, c’est Alice, le rôle principal. Un personnage renfermé, mutique, tout en retenue. « C’est très difficile à jouer, avoue la jeune femme. Des fois, quand le personnage vit des choses très dures, j’aurais aimé qu’elle pleure, qu’elle exprime quelque chose. Mais les réalisateurs me deman-daient de tout garder en moi. »
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Pour ce rôle, elle obtient le prix de la meilleure actrice (révélation féminine) au Festival européen des Arcs. « Ça fait plaisir, souffle-telle, le sourire en coin et les yeux baissés. Le tournage était difficile. Nous étions très dépendants des conditions météo, mes horaires changeaient tout le temps. Il faisait froid, c’était super dur mais j’en garde un très bon souvenir. »
Si elle n’était pas actrice, elle aurait aimé être reporter, « pour aller à la découverte de l’humain. Le plus important pour moi, c’est de faire un métier dans lequel tu apprends tout le temps. Finalement, quand je joue des personnages, je les explore et les découvre, un peu comme un reporter », analyse-t-elle, pensive, ses grands yeux bleus perdus loin, très loin à l’intérieur.
Laura Buratti
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Son actu
En ce moment, elle tourne en Touraine la deuxième saison de Lazy Company, une série humoristique dans la veine de Kaamelott ou Hero Corp. Pas de table ronde ni de super pouvoirs mais quatre soldats américains un peu abrutis, quelques jours avant le débarquement, qui tentent d’accomplir leur mission malgré leur incompétence. Elle est également l’actrice principale du film La cinquième saison de Jessica Woodworth et Peter Brosens. Un petit village belge attend l’arrivée du printemps. Mais la belle saison ne vient pas, la nature semble en pause. Alice (Aurélia Poirier) et Thomas (Django Schrevens) se battent pour donner un sens à leur vie dans un monde chamboulé. Le 24 juillet aux Studio
 
L’ANECDOTE
« Nous avons tourné La cinquième saison en hiver mais nous devions jouer des scènes d’été, autour d’un barbecue. Il faisait – 5°C, j’étais en t-shirt et il s’est mis à neiger. Ce n’était pas prévu mais les réalisateurs ont gardé la scène. Je suis quand même tombée malade deux fois pendant le tournage. »

Enfance & handicap : Faciliter la garde

Sonia Pareux s’occupe d’une aide à l’accueil pour les enfants handicapés, dans tout le département.

C’est quoi ?
Un projet né en 2010 et qui a été initié par la Caisse d’allocations familiales d’Indre-et-Loire (Caf 37) et qui est « une aide à l’accueil des enfants en situation de handicap reconnu ou non, ou de maladie chronique », comme l’indique Sonia Pareux. Cette éducatrice de l’association Apajh 37 (comprenez, Association pour adultes et jeunes handicapés) a reçu une mission de la Caf : faciliter la vie de parents d’enfants handicapés en recherchant un accueil adapté. « Je dois accompagner ces familles. » Notamment sur Tours, « ce que tout le monde ne sait pas forcément ». « Nous permettons de concilier vie familiale et vie professionnelle… »
Comment ça se passe ?
Pour favoriser la prise en charge des familles et améliorer l’accueil des enfants (dans les crèches, les centres de loisirs, chez les assistantes maternelles du territoire…), l’Apajh 37 apporte son expertise et aide les équipes à accueillir au mieux. « On peut aussi se déplacer à domicile si la famille ne peut pas », précise Sonia Pareux. Le principe ? L’accueil des enfants porteurs de handicap doit être assuré en accueil ordinaire, autant que possible.
Où en est-on ?
Depuis près de trois ans, « on a suivi déjà une soixantaine de situations ». Un chiffre important, mais pas encore suffisant selon elle, dans un département pourtant bien mobilisé sur la question du handicap. Car certaines familles, pourtant dans la souffrance, « n’osent pas ». Il suffit pourtant de passer un petit coup de téléphone à Sonia Pareux. L’idée est que ce n’est pas à l’enfant de s’adapter, mais à la structure d’accueil de faire des efforts.
Contact : s.pareux@apajh37.org ou 06 24 21 02 77.

Ce dispositif d'aide permet de concilier vie professionnelle et vie familiale
Ce dispositif d’aide permet de concilier vie professionnelle et vie
familiale

 

La Tribu des Zazous : des idées pour grands-parents

Grands-parents, grands-parents : cet été, le projet « Jamais sans mamie » se mettra en route. L’occasion parfaite de réunir les générations.

Viendez, mamie et papi, on va s’amuser ! Cet été, le projet Jamais sans mamie, propose de rassembler autour d’activités créatives grands-parents et petitsenfants de tous âges. Comme l’explique Margot Donaint, fondatrice et chef de file de l’association La tribu des zazous : « Les grandsparents d’aujourd’hui sont en bonne santé et gardent de plus en plus leurs petits-enfants. Mais ils sont parfois en panne d’idées pour les occuper et c’est là qu’on intervient. Nous proposons des ateliers créatifs, scientifiques, des jeux autour de l’eau, le plus souvent à l’extérieur. Le but est de les faire sortir de l’isolement, de créer des rencontres et de les rassembler autour d’une activité qu’ils peuvent ensuite refaire chez eux. »
L’idée lui est venue de sa propre expérience. Sa mère, une jeune retraitée de 60 ans, garde souvent ses quatre petits-enfants. Mais difficile de canaliser quatre petits monstres d’âges différents autour d’une même activité. C’est de ce constat qu’est partie Margot Donaint, qui travaille également dans une maison de retraite, pour créer son projet. En octobre dernier, elle a rassemblé autour d’elle cinq ou six bénévoles, sa « famille de coeur », rencontrés tout au long de sa vie. La jeune association commence tout juste à proposer des activités. « Je suis sûre que ce projet répond à un besoin, encore faut-il que les familles répondent présentes. »
Car l’association vise toutes les familles : « classiques, nombreuses, recomposées, intergénérationnelles, éloignées, monoparentales ou frapadingues » comme se plaît à rappeler la bénévole, qui aimerait, à terme, pouvoir dégager un poste salarié et vivre de cette activité. En parallèle du projet, l’association propose également des ludovisites, sortes de rallyes façon chasse aux trésors, où petits et grands peuvent découvrir des sites historiques tourangeaux tout en s’amusant.
Tout le programme et bien plus encore sur tribudeszazous.jimdo.com
Laura Buratti

Garder ses petits-enfants, c’est bien, encore faut-il savoir les occuper. (Photo Phovoir)
Garder ses petits-enfants, c’est bien,
encore faut-il savoir les occuper. (Photo Phovoir)


Naturisme : ce qu'il faut savoir

Vous voulez tenter le naturisme ? Avant tout, lisez ces quatre points clés avant de vous lancer.

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– En chiffres
Chaque été, deux millions de naturistes, dont 600 000 Français, sont présents sur le territoire. Un chiffre qui fait de notre pays la première destination mondiale des adeptes de cette pratique. Selon la Fédération française de naturisme (FFN), 11 millions de Français seraient tentés par une telle expérience. Elle recense 116 plages naturistes et 39 campings associatifs.
– Comment pratiquer ?
Il est nécessaire de posséder une licence pour entrer dans un camping naturiste. Par exemple, la « découverte » permet d’essayer pendant trois jours. Idéal pour les débutants. Son prix varie selon les campings. À Cléréles- Pins, elle coûte 8 euros. Une licence à l’année peut être demandée auprès de la FFN ou des associations, au prix de 25 euros.
– Les sports
« Les deux activités favorites des naturistes sont le volleyball et la pétanque », explique avec joie Alain Asselinne. Pour pratiquer le premier sport, les brassières sont autorisées pour les femmes. Au camping de Cléré-les-Pins, on compte également des terrains de badminton, un mini-golf, un trampoline et une piscine.
– La randonnue
Une nouvelle pratique se développe depuis quelques années : la randonnue. Comme son nom l’indique, il s’agit de se balader en forêt tout nu. Mais hors des sentiers réservés aux naturistes. Alain Asselinne reste sceptique sur ce phénomène. « Il faut surtout ne rien imposer aux “ textiles ”», dit-il. Se balader tout nu en dehors des endroits réservés n’est plus condamné en pratique, tant que la nudité ne rentre pas dans le cadre d’une « exhibition sexuelle ».

Reportage : Les naturistes lèvent le voile

Au fin fond d’un bois vit un camping peuplé d’irréductibles naturistes. Leur credo ? Être nus, en harmonie avec la nature. TMV est parti à leur rencontre… en restant habillé.

UNE
Deux tasses de thé posées sur la table. L’accent british entre deux tranches de rire. Heureux et tranquilles comme pas possible. Janet et Ron, 69 et 74 ans, venus de l’Essex, se dorent la pilule devant leur caravane. En plein soleil. Le grand gaillard, lunettes de playboy sur le pif et cheveux blancs bien dressés comme Clint Eastwood, relève la tête. Il regarde une femme nue passer à vélo sur le chemin. Il n’est même pas étonné et retourne à son « sudo-cul ».
Normal. Ron, est lui, aussi à poil. En vacances au Club du soleil de Touraine. Un camping dédié au naturisme. « Cela fait une quinzaine d’années qu’on le pratique. La première fois, c’était dans le Var. On a tenté, car les gens avaient l’air tellement heureux », explique-t-il avec bonhomie, jambes croisées, bien enfoncé dans sa chaise.
Une vingtaine d’emplacements sont occupés en cette fraîche fin de mois de juin. Huit hectares au calme, dans un petit bois à proximité de Cléré-les-Pins (Indre-et-Loire). Chemin escarpé et étroit, indications minimales : l’endroit est àl’abri des regards indiscrets. Et pour cause, des rumeurs et des quolibets, les naturistes en ont entendus.
« La Cap d’Agde, ce n’est pas du naturisme »
« Ici, c’est notre paradis », démine d’entrée Alain Asselinne. Le vice-président de l’association éponyme qui gère le camping est habillé. Trop froid et « pas envie de tomber malade ». Il a l’air d’un vacancier classique, avec son t-shirt et son bas de jogging trop large. « Ici, ce n’est pas le Cap d’Agde », affirme-t-il, déterminé. La célèbre plage héraultaise est pointée du doigt. Honnie par ceux qui se considèrent comme des puristes. « Ce n’est pas du naturisme. C’est juste pour naturisme1faire vendre », poursuit-il, agacé. Il a en tête des reportages télé bidonnés, l’image erronée donnée par des pratiques libertines. « Le naturisme, c’est vivre nu en harmonie avec la nature. Le nudiste, c’est celui qui aime qu’on le voit nu », répète-t- il en bon prophète.
Le prêche est relayé par les vacanciers. À l’abri du soleil, aux abords de la piscine, Raymond et Patricia, Anglais eux aussi, abondent. « On n’est pas du genre à dire aux gens de nous regarder. La différence avec l’exhibitionnisme est là. Les exhib’, ils friment ! », explique la seconde, entièrement nue, avec seulement une serviette sur l’épaule. Du coup, certains « étroits d’esprit ont de mauvaises idées sur nous et croient que c’est sale », confirme Ron.
« On ne regarde pas en bas »
À la vue des parties intimes, aucun regard déplacé venant des autres membres. Le voyeurisme, Alain Asseline le laisse aux autres. « On ne regarde pas en bas », glisse-t-il. La question habituelle à propos de l’érection, il la balaye d’un revers de la main : « Non et encore non. Ça ne se produit jamais. Il n’y a pas de problème d’excitation ! » Sa femme, Michèle, est postée près du barbecue. Elle, qui « a perdu ses complexes » grâce au naturisme, admet « regarder les beaux mecs, comme tout le monde ». Sans plus.
À une centaine de mètres, les jeux pour enfants restent vides et silencieux. Les gamins ne sont pas là. « Pas la période », répond Armand, un autre membre de l’association bien couvert et qui se dit lui-même « frileux ». Mais surtout, est-ce bien raisonnable d’exposer des gosses à des adultes nus ? « Demandez aux enfants, ils trouvent cela naturel. Au nom de quoi peut-on dire ce qui est digne et indigne de voir ? » s’exaspère Alain Asselinne. En vieux briscard, Ron tente une naturisme2boutade : « Après tout, on nait tout nu, non ? », rigole-t-il. À l’adolescence, beaucoup s’autorisent un pagne et ne veulent plus se montrer sans rien en public. L’âge ingrat. Certains reviennent au naturisme un jour, d’autres deviennent des « textiles » (NDLR : le surnom donné aux individus habillés) à jamais.
Toujours est-il qu’il y a un sacré déficit de jeunes. Le mouvement reste grandement porté par des soixante-huitards, à l’image d’Armand, qui a commencé à pratiquer cette fameuse année. « On essaye de remédier à ce vieillissement », concède Alain Asselinne. Le rapport avec la nature semble avoir changé et passe au second plan, derrière le bien-être individuel. Le mouvement apporte « la liberté », « la satisfaction de ne pas avoir du sable dans le maillot de bain », répondent-ils en choeur. Peu évoquent une symbiose avec l’environnement. « L’important, c’est d’être respectueux de soi-même et des autres », conclut le vice-président. Et si l’essentiel était finalement là ?
Aurélien Germain et Guillaume Vénétitay
EN LIEN : naturisme, ce qu’il faut savoir !

Sanitas : les sciences seront de la fête

Samedi 29 juin, direction le quartier du Sanitas, à Tours. Fête du quartier, ciné, animations et une grosse fête de la science au programme…

Montrer aux enfants, comme aux plus grands, que l’on peut découvrir la science en s’amusant. C’est le credo de l’association Les Petits Débrouillards qui sera, cette année encore, présente à la Fête du Sanitas.
Titulaires et bénévoles seront armés de leur fameuse « Malle à manip’ », un joyeux fourre-tout d’objets de récup’ qui serviront à créer de petites expériences autour des grands thèmes scientifiques : l’eau, l’air, le son … Pour Sylvie Morice, membre de l’association, l’objectif est clair : « Nous voulons nous faire connaître et montrer que la science est ludique, abordable et amusante. Je donne souvent des exemples concrets : la cuisine, par exemple, c’est de la chimie ! Présentée comme ça, la science fait moins peur. »
L’association sera présente cet été, du 15 au 19 juillet, dans le quartier du Sanitas. Baptisée « Cités débrouillardes », l’initiative a pour but de faire découvrir les sciences aux enfants des quartiers défavorisés de l’agglomération, dès l’âge de 6 ans. Tous les après-midi, dans le jardin de la Gaudinière, sous les tonnelles, c’est sans inscription et entièrement gratuit. « Ils nous reconnaissent d’une année sur l’autre, c’est vraiment sympa, s’enthousiasme Alicia, membre de longue date de l’association. Je me souviens du petit Medhi, la terreur de la classe. Il a adoré nos expériences. Comme nous avons une approche différente et complémentaire de l’école, certains enfants en difficulté s’y retrouvent. »
Et peuvent se découvrir une vocation. Dans quelques années, le nouvel Einstein s’appellera peut-être Medhi…
Laura Buratti.

Comprendre la poussée d'Archimède, la capillarité ou la flottaison grâce à des expériences, c'est plus sympa qu'à l'école ! (Photo SD)
Comprendre la poussée d’Archimède, la capillarité ou la flottaison
grâce à des expériences, c’est plus sympa qu’à l’école ! (Photo SD)


>FÊTE
Samedi 29 juin, rendez-vous place Saint-Paul, à Tours, à partir de 15 h, pour la fête du quartier. Pour les petites fringales, vous pourrez déguster grillades, merguez, sandwichs, frites et boissons sans alcool (la fête sera plus folle). Retrouvez toutes les infos et le programme complet sur le site tours.fr
>CINÉ À la tombée de la nuit, retrouvez la projection du film Ratatouille. Oscar du meilleur film d’animation en 2007, il raconte l’histoire de Rémy, un rat passionné de cuisine qui emménage au célèbre restaurant parisien Chez Gusteau ! Il aidera Alfredo, un jeune commis, à devenir un grand chef étoilé.
>ANIMATIONS Ateliers arts plastiques, comptines, maquillage, poterie, modelage, sculpture sur ballons raviront les apprentis artistes. Sans oublier les jeux gonflables, l’atelier BD pour apprendre à dessiner ses super-héros préférés, et l’initiation au tag numérique en mosaïque façon QR code. Venez, venez, il y en aura pour tout le monde !
 

La Loire à vélo dans tous ses états : notre top 5 des parcours !

La Loire à vélo dans tous ses états, ça vous met dans tous vos états. Mais ne vous inquiétez pas : Tmv vous donne le top 5 des parcours à faire. Nos coups de cœur, en fait.

La Loire à vélo dans tous ses états, c’est ce week-end et c’est trente parcours insolites sur les 800 km aménagés, autour de cinq thématiques : gastronomie, culture, patrimoine, nature et arty. La rédaction de tmv vous livre son top 5.
1. Parcours n° 26 : Tours en selle
Pourquoi ? Bon, déjà parce que c’est notre ville qu’on adore. Mais aussi parce que cet itinéraire de 17 km dans Tours (côté ville et côté campagne !) permet de (re)découvrir le quartier historique de la cathédrale et du Château de Tours, le Pont de fil, tout en longeant le parcours du futur tramway et en faisant une pause au Prieuré de Saint-Cosme, la demeure de Ronsard.
Thème : patrimoine. Point d’accueil : parc Sainte-Radegonde.
2. Parcours n° 28 : confluence
Pourquoi ? Parce que si vous êtes un amoureux de la nature, vous adorerez contempler les bords de la Loire et les rives du Cher, avec un point de vue exceptionnel sur la pile de Cinq-Mars ou le château de Villandry. Et pour finir, c’est l’occasion de s’arrêter pour s’imprégner de ce site naturel aux espèces sauvages, végétales et animales uniques. La nature, quoi.
Thème : nature. Point d’accueil : port de Savonnières.
3. Parcours n°20 : rencontre arty
Pourquoi ? Ce n’est pas un secret, à tmv, on aime la culture et l’art. Cela tombe bien, le parcours autour d’Onzain, à une quarantaine de kilomètres de Tours, est placé sous le signe des artistes. Vous pourrez, d’ailleurs, découvrir les sculpteurs Patrick Meriguet et François Weil, pendant des portes ouvertes, et admirer le château de Chaumontsur- Loire.
Thème : arty et culture. Point d’accueil : belvédère d’Onzain.
4. Parcours n° 29 : la Loire côté vignes
Pourquoi ? Allez, soyons francs : le vélo, c’est bien ; mais si ça nous permet de déguster un verre de vin, c’est encore mieux ! Avec ce parcours d’une vingtaine de kilomètres, c’est l’occasion de découvrir les coteaux du vignoble de Bourgueil, la loge de vigne de Benais, mais aussi l’église de Restigné. Côté animations ? Jambon grillé par les bateliers, dégustation au verger conservatoire ou encore expos et traversée de la Loire en bateau.
Thème : gastronomie. Point d’accueil : quai du port du bourg, à La Chapelle-sur-Loire.
5. Parcours n° 16 : Beaugency l’excentrique
Pourquoi ? Parce qu’un florilège de spectacles est à découvrir. Un univers décalé, avec un manège insolite, un vélolabo ou des engins complètement délirants. Et ça, c’est notre credo à tmv. Mais aussi et surtout, parce qu’il y aura deux balades contées et un nombre de kilomètres surprise. Alors vous imaginez bien qu’avec notre esprit de curieux, on vous conseille aussi ce parcours…
Thème : arty. Point d’accueil : quais de Loire à Beaugency. (on peut y aller facilement en TER) 
Réservations conseillées sur www.regioncentre.fr

La Loire à vélo fête le début de la saison, ce week-end, avec 30 parcours festifs. (Photo archives)
La Loire à vélo fête le début de la saison, ce week-end, avec
30 parcours festifs. (Photo archives)

 

Patrice Delory, pinceau-voyageur

Patrice Delory a vagabondé à travers le monde. Et ça se ressent avec son exposition « Perspect’trip » au Château de Tours.

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D’innombrables pinceaux et tableaux s’amoncellent dans son atelier aux murs usés. Pourtant, Patrice Delory a posé ses bagages en Touraine il y a seulement deux ans. Avant, il a bourlingué, traîné ses palettes, sa bonhomie aux quatre coins de la France et du monde. « J’ai toujours eu envie de m’ouvrir aux autres cultures », explique-t-il, quelques jours avant de se voir exposé au château de Tours (voir ci-dessous).
L’artiste pointe du doigt ses carnets de voyage entassés près de sa collection de disques. Des tranches de vie et des paysages captés au cours de ses pérégrinations. Il se souvient d’un voyage en Inde, au milieu des années 70. Il devait se rendre en banlieue de Bombay, sans un rond. « Paumé entre des millions d’Indiens, j’ai éprouvé une extrême solitude, j’ai appris le dénuement », relève le peintre, âgé de 61 ans.
Des jumelles pour les déserts
Un sentiment à retrouver dans ses tableaux d’Arènes, où un personnage affronte la foule. Il parle aussi de ses Déserts. Sur lesquels chacun peut voir un espace ouvert, infini. « Quand des gens les regardent et me disent : ‘on voyage’, je suis heureux », raconte-t-il, le sourire aux lèvres. Satisfait que ses visiteurs prennent le temps de s’arrêter. « Il y a une invitation à la méditation, à l’observation. Quand on voyage, c’est la même chose : on prend le temps sur place de rencontrer les gens, d’être attentif à ce qu’il se passe », glisse-t-il.
Pour sa prochaine exposition, Patrice Delory ajoute un accessoire d’explorateur afin d’admirer et de comprendre ses oeuvres : des jumelles. « Avec elles, on pourra contempler trois Déserts à trois mètres de distance », explique-t-il, content comme un gosse d’avoir l’instrument autour du cou. Il se nourrit de toutes les expériences vécues. Car Patrice Delory a aussi pérégriné dans sa carrière. Il a été guide touristique, bien sûr. Bossé dans une usine, été directeur de production. « J’aime bien expérimenter de nouvelles choses », résume l’artiste. Il s’imbibe de tout. « À la manière d’une éponge, comme dirait Matisse », relève-t-il, avec ses yeux bleus malicieux. Dernier clin d’oeil pour la route : le sous-titre de son exposition au château de Tours, intitulé « Du bon usage de la peinture à l’intention des voyageurs et autres sédentaires ».
Guillaume Vénétitay


C’EST QUOI ?
« Perspect’trip » comporte une cinquantaine de toiles de Patrice Delory, basées sur quatre axes : arènes, portraits, déserts, stylites. Il a utilisé des techniques variées : acryliques, pastels secs ; feuilles d’or pour remplir ses grands formats.
C’EST OÙ ?
Le travail de l’artiste sera exposé au château de Tours, qui présente annuellement entre dix et douze expositions. 25 av. André-Malraux, 37000 Tours. 02 47 61 75 55
C’EST QUAND ?
C’est l’été et il ne fait pas beau. Alors vous aurez tout le temps de vous réfugier au Château pour admirer les oeuvres de Patrice Delory. Elles seront exposées du 29 juin au 8 septembre (mardi-vendredi : 14 h-18 h ; week-end : 14 h 15-18 h 15). Visites avec le peintre les samedis 6 et 20 juillet, à 15 h 30. Vernissage de l’exposition le 28 juin, à 18 h 30. Et bien sûr, c’est gratuit !
SES INSPIRATIONS ?
« J’aime beaucoup le peintre britannique Francis Bacon. Mais aussi ceux qu’on appelle les primitifs italiens, du XIIIe et XIVe siècle, avant la Renaissance. Et puis, Rembrandt : magnifique ! »

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Porto, sans modération

Renommée pour son vin et pour son club de foot, Porto vous enivre aussi par ses balades le long du Douro et ses monuments historiques.

ESCAPADE_LEAD
1. La quartier de la Cathédrale
Première surprise pour les touristes : le monument est une cathédrale-forteresse, contrairement à ce que l’on voit en France. Elle date du XIIe siècle, quand la ville a été fondée et est située sur une petite colline. Il offre donc une belle vue sur les Douro et les berges Ribeira. Les amoureux d’architecture peuvent visiter le palais épiscopal, juste à côté de la cathédrale.
2. Ribeira et ses berges
Pour flâner en journée le long des quais. Ou faire la fête toute la nuit. On trouve d’un côté des restaurants pour manger des tripes à la mode de Porto, la spécialité locale, et des habitations très colorées. De l’autre, les caves de Porto pour goûter les meilleurs millésimes. Les deux berges sont reliées par le pont Dom Luis, construit par Théophile Seyrig, un disciple de Gustave Eiffel. Vous noterez la grande ressemblance avec la Tour !
3. Le quartier Baixa
Au nord-est de la cathédrale, le quartier est élégant et plus sobre que Ribeira. Il garde des traces d’architecture française. Si vous n’avez pas abusé du Porto, montez les 240 marches de la Tour de Clercs, qui culmine à 76 mètres. Un arrêt à la gare Sao Bento est ensuite indispensable pour admirer les azulejos, des carreaux de faïence décorés, représentant des scènes de l’histoire portugaise. Enfin, la librairie Lello est une des plus belles d’Europe, avec un intérieur en bois sculpté doré et une jolie verrière.
4. Le marché Bolhoe
Des odeurs, du bruit, de la foule. Un marché datant de 1839, implanté dans un superbe bâtiment néo-classique depuis le début du XXe siècle. On trouve de tout : des légumes, des fleurs, des vêtements… et, bien sûr, du poisson. Le véritable spectacle, c’est de regarder et d’écouter les poissonnières crier sur chaque étal. Attention à vos oreilles.
5. La plage à Espinho
Pour profiter des plages, il est conseillé de sortir de Porto. Pas de panique, vous pouvez rejoindre celle d’Espinho en 30 minutes depuis le centre-ville, et en métro, s’il vous plaît ! Un coin peinard, pour laisser vos gamins participer à un tournoi de volley-ball, une des nombreuses animations organisées chaque jour durant l’été.
6. Le Majestic
Le plus vieux café de la ville de Porto, bâti en 1921, et connu dans tout le pays. Inspiré par une architecture française, le café a gardé toutes les traces de la Belle époque. Vous trouverez des serveurs très classes au milieu des murs en marbre, des chandeliers et des nombreux miroirs. L’endroit est souvent utilisé pour des décors de films.


PETITE HISTOIRE DU VIN
Le vin de Porto est issu des vignobles situés en terres intérieures (Alto Douro). Il tire son nom de son port d’exportation. Le vin était auparavant acheminé par le fleuve et était vieilli dans les fûts à Porto, où se trouvent toujours toutes les caves. Musée du vin de Porto.  Rua de Monchique, 45 – 52 4050-394. Porto.
OÙ FAIRE DU SHOPPING ?
ESCAPADE_SHOPPINGLe centre commercial Norte Shopping est réputé pour être l’un des plus modernes du pays. Le paradis des acheteurs compulsifs. Et de ceux qui veulent juste ramener un petit souvenir. Boutiques de luxe, vêtements, supermarchés, restaurants et même un cinéma ouvert jusqu’à… 3 h du matin.
 
 
 
NOTRE GUIDE
ESCAPADE_GUIDEJORGE CARVALHO
47 ans, président de l’association Soleil du Portugal à Joué-lès-Tours. Arrivé à 4 ans en France, il retourne tous les étés à Porto, sa ville natale.

Musique. BOYS IN LILIES, un premier EP somptueux made in Tours

Tours regorge de talents, c’est bien connu. La preuve par quatre, avec BOYS IN LILIES qui sortent leur premier EP « Hatching ». Une réussite !

Souvenez-vous, avant la Fête de la musique 2013, votre Tmv adoré avait choisi comme coup de coeur BOYS IN LILIES (mais si, ICI). Un groupe de voix en or (avec Nastasia, Laure, Marylou et Kevin) sorti tout droit de Tours. Eh bien, magie de l’été : leur EP 5 titres vient tout juste de sortir (disponible ICI).
REVIEW
Autant le dire tout de suite, « Hatching » de BOYS IN LILIES est un OVNI inclassable, nourri de cinq pépites composées avec un professionnalisme rare.
Le mini-album débute sur « Ode to the sailors », avec son intro onirique, étrange, qui pourrait faire la B.O parfaite d’un film. « Ode aux marins »  (en français !) vous plonge dans un univers teinté de bleu, naviguant dans des eaux profondes, avec des bruitages intrigants, avant de laisser place à une musique tout en douceur. Et là, une voix magique. Berçante. De la soie sonore. C’est séduisant. Et tout simplement beau.
Le reste est du même acabit. Le deuxième titre, « Runaway », change de monde, mais est probablement le meilleur titre de cet EP. Envoûtant, rêveur, avec un accent en anglais impressionnant pour un groupe frenchie (enfin !). Trois voix qui se complètent et s’enchevêtrent pour un mélange étrange : on imagine une petite danse dans notre tête, tandis que notre corps reste immobile. Et toujours cette impression d’être bien, porté par des voix mélodieuses et magnifiques.
« The Bird » est empreint d’une mélancolie juste et vous transporte loin ; « Echoes » est doux, lent et berce l’auditeur, tandis que « Raindrops » réussit le pari de mêler habilement une couche sonore très travaillée et un assemblage de voix plein de charme.a3106806103_10
Au final, l’EP « Hatching » est un concentré de douce mélancolie, un Spleen baudelairien magique et somptueux, qui transporte son auditeur grâce à trois voix absolument magiques et une musique simple mais qui s’accorde parfaitement. Une vraie surprise ; un EP à l’image de sa pochette : une poésie en couleurs. A écouter sans modération…
Aurélien Germain.
EP en écoute ici : http://www.lelectrophone.fr/tous-les-disques/hatching-ep1
Facebook Boys in Lilies : https://www.facebook.com/BoysInLilies
Style : dream pop, musique électronique, voix, inclassable, folk
INTERVIEW DISPO ICI

Fête de la musique : Coups de coeur de la rédac (2)

Vous ne savez pas quoi choisir pour la Fête de la musique ? Les journalistes de Tmv donnent un choix purement subjectif : leurs petits coup de cœur ! Et aussi la playlist qui tourne sur leur platine en ce moment.

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Nesta
Sa passion pour Bob Marley a conduit Nesta a revisiter ses chansons. Il ne s’est pas contenté de simples reprises, il les a travaillé en mode acoustique. Un résultat étonnant. Parfait pour redécouvrir les morceaux du roi du reggae. Ici, la reprise de Forever lovin’ Jah. Pour découvrir les autres facettes de Nesta, rendez-vous à la guinguette de Tours, à partir de 20h.
[youtube width= »400″ height= »25″]https://www.youtube.com/watch?v=6VUNohvyHuo[/youtube]
Olive MonCoin
Ils se classent dans la catégorie « chanson minimaliste ». Ecouter Olivier et Mr Seb permet d’entrer dans un univers. Celui de deux potes, trentenaires. Ils nous embarquent dans un voyage qui va de la paternité au coup de gueule politique. Chez eux, c’est le texte avant tout. A écouter à la guinguette de Tours, à partir de 20h.
[youtube width= »400″ height= »25″]https://www.youtube.com/watch?v=djjw3ToAIls[/youtube]
Padawin
Une claque. Peut-être le meilleur de la scène électro tourangelle. Bon, eux naviguent même jusqu’à Bruxelles. Avec un cortège d’instruments variés (batterie, trombone, violons, guitare électrique, claviers, batterie), ils explorent et mixent des sonorités inconnues. Avant le live à l’Arcades Institute (à partir de 23h), un extrait d’un précédent live chez les amateurs de moules-frites.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=OCbUxHwTu_8[/youtube]
My Favourite Swing
Du jazz manouche mélangé avec des classiques du genre, ça fait un swing entraînant. My Favourite Swing oscille entre tous les registres de jazz pour créer des morceaux originaux. A écouter au calme, en costume, avec un petit verre de scotch. Le groupe sera au restaurant le Bac, à partir de 20h.
http://www.reverbnation.com/favouriteswing
Arno’joy
DJ connu dans toute la région Centre, Arno n’Joy régale par un son house qui ravit les puristes. Un long morceau pour vous préparer avant sa session place Plumereau.
https://soundcloud.com/arnonjoy
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Playlist du moment
Demain c’est loin – IAM
La météo de Joël Collado
New Slaves – Kanye West
Holocene – Bon Iver
Ordinary Day – Biga* Ranx
Retrouvez la première partie des coups de coeur de la rédaction
G.V

Fête de la musique : coups de cœur de la rédac (1)

Vous ne savez pas quoi choisir pour la Fête de la musique ? Les journalistes de Tmv donnent un choix purement subjectif : leurs petits coup de cœur ! Et aussi la playlist qui tourne sur leur platine en ce moment.

Coups de cœur d’Aurélien Germain, journaliste à Tmv
MELT (stoner metal)
Rencontrés dans la rue, les Tourangeaux de Melt envoyaient leur sauce stoner metal devant un bar, amplis Orange à fond. On pense à Red Fang et Orange Goblin, mais les Melt mixent leurs influences (d’où leur nom !) : de Kyuss à Black Sabbath, en passant par le metalcore. C’est tout nouveau, tout chaud, mais efficace et « totalement burné », comme ils le disent.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=iM3jRE1uaYw[/youtube]
Morceau à écouter ICI (ou Facebook : Melt 37 )
BOYS IN LILIES (dream pop / chants)
Une de ces découvertes qui vous retournent le cerveau et vous donnent des papillons dans l’estomac. Boys In Lilies, ce sont trois filles à la voix en or et un garçon. C’est beau, poétique, parfois mélancolique, mais à chaque fois onirique. Fermez les yeux et laissez-vous transporter. Et c’est un cœur de rockeur qui parle !
Jetez une oreille sur ces morceaux superbes ICI.
Facebook : https://www.facebook.com/BoysInLilies  
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EIDON (metal symphonique)
Les Tourangeaux d’Eidon sont de plus en plus pros. Et tellement motivés. Un coup de cœur amplement mérité, pour ce metal symphonique façon Nightwish en plus péchu : grosses guitares, mélodies et envolées lyriques avec un univers personnel qui se développe. Et en plus, leur clip est une franche réussite. Du lourd de chez lourd. Que demande le peuple ?
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=CuO6gHCwsUo[/youtube]
Morceaux :  www.eidon.fr
ELISA JO (soul rétro)
Et vlan, une voix incroyable, une ! 19 ans, mais une voix soul rétro, un peu rock, qui placent la jeune Elisa Jo en héritière directe d’Amy Winehouse, les frasques en moins. Son timbre un peu éraillé et son style rafraîchissant méritent une mise en lumière. Une vraie surprise.
Son Facebook est disponible ICI.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=8kZf_HuOI74[/youtube]
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Playlist du moment :
« Fear of the dark » Iron Maiden (LIEN VIDEO)
« Paint it black » Rolling Stones
« Sad man’s Tongue » Volbeat (LIEN VIDEO)
« Cry cry cry » Johnny Cash
« Guitar Boogie » Arthur Smith
« Raining Blood » Slayer (LIEN VIDEO)
« Mjod » Kvelertak
et encore « Intro » de The XX (LIEN VIDEO)
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A.G.

POUR RETROUVER LA PLAYLIST DE GUILLAUME VENETITAY, JOURNALISTE A TMV, CLIQUEZ ICI.
Tout le programme de la Fête de la musique, c’est ici !

DIVERS ET HORS DE TOURS : Fête de la musique 2013, le programme

Sortez des sentiers battus. Allez découvrir des genres musicaux hybrides et des artistes talentueux en dehors de Tours ! Le programme complet ici.

42 – MONTLOUIS AUSSI !
« Y’a pas que Tours dans la vie ! » Bah oui ! Il y a Montlouis-sur- Loire. Trois lieux, trois ambiances. Jardin de la Viguerie, place à la classe d’orchestre, la chorale Coeur Battant, un atelier pop rock et salsa et des musiques actuelles en soirée. Place Mitterrand, Bab ‘n Blue (blues), Gypsy Juke Box (swing manouche) et Body Mind Soul (trip hop electro) se chargeront de l’ambiance. Enfin, place Nougaro, joueront le Choeur des Élèves, Accordeaki (musiques balkaniques), Hustle & Bustle (reggae) et Nivek (rap). Dès 18 h.
43 -TOUR(S) DE PISTE
Bon, la musique, c’est bien joli, mais quand est-ce qu’on danse ? Eh bien, à partir de 18 h 30, le centre Léo-Lagrange Gentiana présente des ateliers zumba, danse de salon, piano, chorale et hip-hop. Et c’est en partenariat avec l’Espace loisirs jeunes de Tours-Nord. De quoi se dégourdir les pieds…
44 – ROCK EN TUBE
Les membres du groupe Phaag adorent se faire plaisir. Du coup, ils s’éclatent à jouer du Toto, Supertramp, Stevie Wonder et les Beatles. Et nous, ça nous fait plaisir aussi, parce que les vrais tubes, il n’y a rien de mieux. Alors il suffit d’aller faire un tour au Carré de Saint-Cyr-sur-Loire, à 22 h. Repli à l’Escale en cas de mauvais temps.
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45 – SOIRÉE ACCORDÉON
Cyril et Cédric font danser les amoureux d’accordéon de France depuis 20 ans. Standards du musette, rétro et variété des années 60, c’est ce que les Frères Blanchard vont jouer en long, en large et en travers, dès 20 h, sur la place Plumereau. En plus, la soirée se terminera à… 1 h du matin ! Qui dit mieux ?
46 – QUELLE MIXTURE !
Vous ne pouvez pas vous empêcher de taper du pied sur des hits comme « Jumping Jack Flash » ou « La Grange » ? Parfait, si vous êtes sur Crotelles (au nord de Tours), Mixture sera en concert pour présenter ses reprises des classiques du rock, avec Garo Dawa en première partie.
47 -L’IRLANDE À SAINT-AVERTIN
Saint-Avertin a aussi du lourd sous le coude. Dès 18 h 30, quartier des Onze-Arpents, Les Airelles grimperont sur scène et seront suivis de M. Pénado, l’école municipale de musique, une animation danse avec Angélique Rebours et enfin, une bonne dose d’Irlande avec la musique celtique de The Palers, à 21 h. Une Guiness, une !
(ANNULATION) 48 – TRIPORTE-MOI
Allez, postez-vous rue Nationale, à 20 h. Et c’est parti pour une heure de déambulation des triporteurs en musique avec Vélogistic. Ils rouleront du sud au nord, en passant par les petites rues. À 21 h, ils s’installeront place de la Victoire, parmi les musiciens et les comédiens. Tout roule, non ?
49 – MUSIQUE MAGENSTRIA !
Leur rock a un son absolument MONSTRUEUX et en plus de ça, Magenstria se permet d’y incorporer des parties de violon subtiles et énergiques. Le pire, c’est que ça marche et qu’il est impossible de ne pas s’enthousiasmer avec ce mélange de Ruda Salska et de Merzhin. C’est à Fondettes que ça se passe, de 22 h 15 à 23 h 30.
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50 – ON THE ROAD
Leur credo, c’est le rock des 60’s : les Stones, les Who et les Kinks. Le trio des Roaders s’en inspire et envoie un rock classique aux riffs taillés dans l’acier. Si le 23 juin, ils seront devant le restaurant Le Twistin’, à Tours, ils passeront la soirée aussi ce 21 juin sur le parking du restaurant Le Chinon, à Joué-lès-Tours.
51 – MON COMMANDEMENT
Les jardins de l’Hôtel du Grand- Commandement se mettent au pas de la musique. Sur leur partition, la chorale Chant’Avertin, l’Orchestre d’harmonie de la Ville de Tours, les Sonneurs de Trompe, mais aussi le Bagad de Poitiers (9e BIMa) venus spécialement. 12 bis, rue des Minimes, à partir de 18 h 30.

FÊTE DE LA MUSIQUE 2013 : TOUT LE PROGRAMME A TOURS

Où aller ? Qui écouter ? C’est quand ? Qui suis-je ? Tant de questions existentielles pour la Fête de la musique 2013 à Tours. Mais Tmv vous sert de guide. Suivez-nous !

Tmv a répertorié une cinquantaine de lieux et scènes à Tours et aux alentours, pour cette édition de la Fête de la musique. Au programme, plus d’une soixantaine de groupes. Vous n’avez qu’à piocher dans le genre ou la section qui vous intéresse et vous référer au plan ci-dessous et cliquer dessus pour l’avoir en taille réelle… Bonne Fête de la musique à tous et toutes !
POP ROCK METAL
CHANSON
HIP-HOP/REGGAE
ELECTRO
MUSIQUE JAZZ CLASSIQUE ET VOIX
DIVERS ET HORS TOURS
/!/
Le maire a pris quelques mesures pour encadrer cette édition de la Fête de la musique : Elle aura lieu de midi à 1 h du matin. Interdiction de vendre de l’alcool sur la voie publique. Les ventes ambulantes sont interdites sans autorisation préalable. Les boissons à emporter ou à consommer en terrasse doivent être servies dans des contenants en plastique.
Pour une fête propre, merci d’utiliser les containers de tri sélectif. Par ailleurs, des bacs pour le verre usé seront installés en ville, notamment place Plumereau.

Attention, le tramway effectuera des essais jusqu’à 20 h ! Soyez prudents…
Postes de secours : places des Halles, Anatole-France, de la Résistance, des Carmes et des Turones.
PLAN FETE ZIK

CHANSON : Fête de la musique 2013, le programme à Tours

Votre truc, c’est la chanson, la voix et les voix… Allez suivez la mélodie, voilà le programme.

17. AVEC MA GUITARE « J’ai toujours voulu retranscrire mes idées dans la musique. » Le jeune Théo Verhelst, compositeur- interprète, sait où il va. Il promène sa voix sur des ballades, simplement accompagné d’une guitare. Et plutôt deux fois qu’une, le guitariste se produira d’abord Placis Michel-Conaut, à 17 h 30 et quai Paul-Bert, avec l’école Tous en Scène, à 19 h.
18. UN AIR BRETON Deux jeunes musiciens d’inspiration celtique et de la scène française, ça vous dit ? Eh bien, nous oui ! Les Korrigan’S brassent large, entre Debout Sur Le Zinc, Thomas Fersen ou encore Tri Yann et Naheulband. En plus, ils sont Tourangeaux et la place Picou les accueille pendant une heure, à partir de 21 h.
19. MUSIQUE ET CINÉMA La cour des cinémas Studio fait aussi sa petite Fête de la musique. Déjà avec Des Croches et des Etoiles, sept musiciens trimballant leurs instruments dans une musique folklo et toute en mélodie, avec flûtes, harpe, trompettes ou encore violons. Accompagneront aussi Noush, avec ses saveurs piano-voix. À partir de 19 h !
20.UN TOUR AU BISTROT Dominique Copy a beau être seul avec son orgue électrique, il joue tous les styles de musique : classique, rock, musette et ballades. En plus de cela, il ne s’arrête jamais. La preuve, il sera en représentation de 19 h à 22 h 30. Direction la rue Charles-Gille, au Bistro Rossini.
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21.COUP DE COEUR ET VOIX EN OR / AU PALE – À PARTIR DE 18 H
BOYS IN LILIES
Interview express de Nastasia, l’une des chanteuses.
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Comment définir le groupe ?
C’est hyper compliqué. Nous sommes trois filles, un garçon. Les filles (Marylou, Laure et Nastasia) composent et chacune a son style : un côté RnB soul, l’autre pop électro et enfin mélancolique trip-hop. Le terme de « dream pop » colle bien.
Pourquoi Boys In Lilies ?
On voulait du paradoxal : on s’attend à voir des hommes et… non ! Lilies, qui signifie lys, cela a un côté féminin. On peut traduire ça par Garçons dans les lys ou Garçons faits de lys. Et ça a une sonorité douce.
Et votre rencontre ?
J’ai rencontré Laure (de Jazz à Tours) à une soirée. On a écouté nos sons respectifs et commencé par des impros piano-guitare une fois par semaine. Puis on a monté un groupe. Laure était en cours avec Marylou (violoncelliste) qui est venue après. Kevin, un scratcheur, nous a rejointes. Et il y a aussi ceux qu’on ne voit pas en concert, deux « hommes de l’ombre »… www.boysinlilies.com
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22.JEUNES TALENTS PLACIS MICHEL-CONAUT – À PARTIR DE 16 H 30
PHÉNOMÈNE PHILÉMONE
Dans la vraie vie, elle s’appelle Fanny. Étudiante en psycho et en théâtre, elle devient Philémone quand elle monte sur scène. Voix douce et timide, mais vite ironique quand elle croque les petites choses de la vie dans ses chansons, notamment les délicieuses « L’imbécile » ou « Je te quitte ». Accompagnée par le guitariste Cédric, elle fait partager ses textes empreints d’une poésie simple et parfois mélancolique, mais toujours juste et qui risque de parler à beaucoup de monde ! Pour que l’après-midi soit tout en chanson, le Placis Michel- Conaut accueille aussi The Black Fireflies (rock/folk), Eugénie Koestinger (voix suave et mélodieuse sur fond de guitare acoustique), Théo Verhelst (lire ci-dessus) et JJ Bear (des mélodies imparables folk, avec un chant gracieux). Pour en écouter davantage : http://www.noomiz.com/philemone
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Pierre Sayah

23.SALVADOR EST LÀ Le Chambraisien Pierre Sayah, c’est le sourire d’Henri Salvador (lui-même se dit être son fils spirituel) et le mélange entre chanson française et rythmes latinos et bossa-nova. Au menu du concert de ce crooner de chez nous, reprises et compositions, à partir de 19 h, devant le café-restaurant New Sept, au Sanitas.
24.LES Z’ENFANTS La musique, c’est aussi pour les enfants ! Alors, en passant à l’hôpital Clocheville, tout au long de la journée, ils pourront se dégourdir les oreilles. Avec déjà, Blouse Notes et leurs chansons pour enfants. Une formation née en 1997 pour sensibiliser le personnel soignant à la pratique musicale en pédiatrie. Mais aussi avec la Compagnie 100 voix, des lectures de contes mis en musique.

POP/ROCK/METAL : Fête de la musique, le programme à Tours

Vous êtes davantage U2, Rolling Stones, Iron Maiden ou Saez ? Jetez un œil à notre programmation pop, rock, metal…

1.I GOT THE BLUES ! Moondrill Blues Band, c’est comme si Elvis Presley avait mangé Robert Johnson : un mix de bon blues entraînant, avec ce swing dans la voix façon rock des années 60. Musique simple, mais percutante : de quoi emmener votre dame danser un petit rock endiablé dans l’arrière-cour du troquet Le Courteline, à partir de 19 h 30. Et tout près, le groupe rock indé Jeans jouera à 21 h, à la brasserie de la Victoire. Rock ‘n’ roll !
2.DUO SUPRÊME Red Supreme est un duo composé de Bintily Diallo et François Madeuf. Leur truc, c’est la guitare et la voix. Minimaliste mais irrésistible : de la folk au rock, en passant par la soul, les Tourangeaux maîtrisent leur répertoire. Ils se permettent même des reprises de « Hey Jude » au ukulélé ! À 18 h, à l’Espace Gentiana ; à 19 h 30, place du Grand-Marché devant Un air de famille et à 21 h 30, quai Paul- Bert, scène Tous en scène.
3.TOUS EN SCÈNE ! Ah, on les aime ces élèves de l’asso Tous en scène ! Tant mieux, car ils proposeront des sets musicaux sur le quai Paul-Bert, histoire d’en mettre plein les oreilles et plein la vue. Ça risque de jouer fort, bien et longtemps. Miam. À partir de 18 h.
4.ROCK AU KEBAB Ils sont tout jeunes et méritent donc d’être encouragés. Deux guitaristes, un synthé, une basse et un batteur pour former Feedback, petit groupe pop rock influencé par Two Door Cinema Club. Ils joueront à côté du kebab Lucullus, rue du Commerce, à partir de 18 h 30.
5.RASE TA CRÊTE Neuf ans qu’ils jouent à Tours : le ska de Raztacrete sera présent 01 02 03 04 05 au Mac Cools, rue du Commerce. Avec eux, Fat & The Crabs (du rock… crustacé !), Mysterious Ashtmatic Avenger & The Good Old Boys et son fameux banjo et The Ass Shakers (si vous causez anglais, vous savez que vous allez remuer du derrière !). Rendezvous à partir de 19 h.
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6.MELT, GROUPE PROMETTEUR
PLACE ANATOLE-FRANCE, DEVANT AMPLITUDE – DÈS 20 H
«Notre musique, c’est un melting pot de metal. C’est pour ça qu’on s’appelle Melt. » Imaginez des intonations de voix à la Black Sabbath, période Ronnie James Dio, une batterie survoltée façon rock australien et de grosses guitares stoner à la Red Fang ou Orange Goblin : vous avez Melt, un groupe de Tourangeaux électriques, 100 % rock’n’roll. Formé en septembre 2012, le groupe réunit Antoine (guitare), Guillaume (chant et guitare), Fabien (batterie) et Guillaume (basse). « Mais on a déjà bourlingué, on était dans d’autres groupes avant, comme Supersizer ! » Quand ils sont sur scène, impossible de ne pas remuer sa tête. Amplis Orange old-school pour un son chaud et grosses guitares qui décrochent des riffs ravageurs qui font taper du pied : Melt va aussi enregistrer un EP cette année. Mot de la fin pour Antoine ? « Bref, on joue du rock’n’roll burné ! » Pour nettoyer ses oreilles : Melt 37 sur Facebook.
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7. TERRES DU SON
PLACE VELPEAU – A PARTIR DE 18 H

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Elisa Jo

Bon, si vous ne remuez pas votre popotin devant la scène Terres du son, c’est à rien n’y comprendre. Laissez-vous guider : déjà, Martine On The Beach, des Tourangeaux avec un goût de la mélodie imparable qui envoient un swing electro archi original. Clarinette et guitare pour un groupe qui rappelle Chinese Man avec un esprit rock ! Avec eux, Jekyll Wood, un petit prodige avec sa pop/folk mâtinée de sample. Électrique et électrisant. Enfin, côté tête d’affiche, Tours aura droit à la jeune Elisa Jo. Produite par Benjamin Biolay (eh oui), elle mélange pop, rock et soul, en saupoudrant tout ça d’une voix soul qui la place en héritière d’Amy Winehouse. Un gros programme, histoire de fêter dignement les 150 ans de la place Velpeau. Horaires : Le Printemps des couleurs (guitare solo), 18 h 30 ; Jekyll Wood, 19 h 30 ; Elisa Jo, 21 h 30 ; Martine On The Beach, minuit. Pour voir la prog du festival en juillet : www.terresduson.com
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8.ESPLANADE METAL Entraînez-vous à avoir la plus belle voix rauque possible, en route pour une petite soirée metal et gros rock. L’esplanade Thélème accueille Presumption (du stoner lourd, aux accents doom et aux guitares dégoulinantes), Call U.S Legion (un rock metal alambiqué, original et symphonique), Insane (rock) et Le Harem Soulshake (et son rock situé entre les années 60 et 70, avec des reprises des Cramps). Et paraît-il qu’il y aura une surprise. On dit ça… À partir de 18 h.
9.HISTOIRE DE CHIFFRES Ils s’appellent les Six-Seven-Eight et joueront devant le café-restaurant New Sept, au Sanitas ! Cela ne s’invente pas. Les 6-7-8 ? Cinq musiciens piochant dans les standards du rock, de ZZ Top aux Rolling Stones, en passant par Deep Purple. À partir de 19 h, au Sanitas.
10.MOTUS ET BOUCHE COUSUE Les trois amis de Motus offrent un rock qui mélange habilement Yann Tiersen, Saez, Bashung avec une pincée de Noir Désir dans la voix. Mélodique et paroles travaillées, le monde de Motus est à découvrir. Avec eux, Tiphaine Francisco et son acolyte Romain Benitez, ainsi que Dorian et Laurent  seront aussi là pour vous transporter dans un monde pop rock, bien électrique (contrairement à ce qui est précisé dans notre version papier, NDLR). Place du Grand-Marché, rue Châteauneuf, à partir de 21 h.
11.LE PALE ROCK ! Du rock, du rock, du rock ! C’est le mot d’ordre au bar The Pale et c’est tant mieux. Le menu ? Servez-vous entre The Paper Plane (rock’n’roll qui donne la pêche), Westerlies Project (pop rock expérimental) et Sky Fischerman (rock carrément envoûtant). Pour boire un verre, tout en regardant de très bons groupes, rendez-vous à partir de 17 h, place Foire-Le-Roi.
12.METAL SYMPHONIQUE Les Tourangeaux de Eidon reviennent et ça nous fait plaisir, car ils sont de plus en plus pros ! Les six musiciens et la jolie chanteuse Gabrielle balancent un metal symphonique façon Nightwish en plus pêchu. Grosses guitares sur fond d’orchestrations mélodiques aux claviers, Eidon revient pour la quatrième année au croisement de la rue du Grand-Marché et de la rue Bretonneau, à partir de 20 h.
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13. ARCADES INSTITUTE
PLACE DE LA MONNAIE – À PARTIR DE 21 H
Yan Péchin. Rassurez-nous, ce nom vous dit quelque chose ? Non ? Bon, pour faire court, monsieur a accompagné sur scène – entre autres – Alain Bashung, Brigitte Fontaine, Hubert- Félix Thiéfaine et Jacques Higelin. Rien que ça ! Le compositeur a aussi signé certains titres de Miossec. Il sera accompagné du danseur incroyable Hamid Ben Mahi (passage prévu à minuit). Histoire de proposer un sacré duo. Mais avant cette tête d’affiche, les amplis cracheront quelques décibels avec le rock bluesy de The Doc Machine (21 h), vous rappelleront les années 70 avec Les Parpaings et leurs relents de Sex Pistols (rock punk, 22 h) et l’electro entraînant des (déjà bien connus désormais !) Padawin (23 h). Pour ceux et celles qui voudraient déjà se défouler ou avoir un petit aperçu, les balances s’effectueront à partir de 18 h. Documentaire sur Yan Péchin : http://vimeo.com/13514310
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14. ROCK ‘N FOLK
CHÂTEAU DE TOURS – À PARTIR DE 18 H
Ils sont trois et leur truc, c’est le pop rock. Dog Guilty Party, alias DGP, c’est un mélange de guitare rock, des rythmiques disco et des refrains endiablés. Leur titre « You’ve got it » a des goûts de Franz Ferdinand. Tout ça emmené par Damien Raynaud, le batteur, aussi étudiant à Tous en Scène, l’école des musiques actuelles de Tours. Avec eux, Helendest (un rock folk au goût de Cranberries), Acoustic River (pop/rock), Illegal Copy, Hit&J (une pop survitaminée) et les punks de KTS et Alja (pop rock). Sans oublier le rock alternatif de Kill The Shade, formé il y a sept mois et influencé par Queens Of The Stone Age et Noir Désir. Ces Tourangeaux ont même gagné plusieurs podiums en Touraine ! Dès 18 h, au château de Tours.
DGP
DGP

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15.SWING À L’ÉGLISE L’association Swing on the rock Tours fait sa petite Fête de la musique à elle : alors souvenezvous de vos pas de danse les plus ravageurs, car musique et danse, avec démonstrations de rock et de swing, sont au programme, sur le parvis de l’église Saint-Julien. Dès 19 h.
16.PUNK’S NOT DEAD Ça va commencer tout doux avec Virginie (pop acoustique)… Et ça va pas jouer de la berceuse ensuite. Visez un peu : Les Slog’s, Les Enfants de Panurge et Noïtall. En gros, du punk et du hardcore. Alors n’oubliez pas votre crête et dirigez-vous rue du Commerce, aux BerThoM, à partir de 19 h. Oh yeah !
(AJOUT : Les délicieux Blues Messenger joueront au Bar des Pavillons, place des Halles. Harmonica, chant parfait et riffs blues à souhait pour la guitare, nous on dit oui tout de suite !)

JAZZ/VOIX/CLASSIQUE/MONDE : Fête de la musique, le programme à Tours

L’éclectisme, c’est votre dada. Mais vous êtes fasciné par le classique, les musiques du monde ou encore le jazz. Réveillez le Duke Ellington qui sommeille en vous…

28.REMIX A L’ANTILLAISE HDB, c’est plusieurs DJ. Mais pour la fête de la musique, c’est Jimmy Largitte qui s’y colle, aka DJ Windo. L’Antillais remixe de la salsa, du Rnb, des musiques des îles. « Avec HDB, c’est l’ambiance assurée », dit-il. Il sera précédé d’un showcase hip-hop : Melting Music. Sur le boulevard Béranger (poste).
29.ALLUMER LE FEU Ils ont l’habitude de l’éteindre. Exceptionnellement, ils vont mettre le feu. Enfin, en douceur quand même, avec de la musique d’harmonie. La musique départementale des sapeurs-pompiers de Touraine, créée en 1966, ira exercer son talent au Jardin de la Préfecture. À partir de 21 h 30.
30.NE FUYEZ PAS Le comité de quartier La Fuye- Velpeau fête ses 150 ans non pas en fanfare mais en harmonie. La chorale sera présente, comme l’an dernier, pour le solstice d’été. Le tout, avec le soleil éclairant tranquillement le jardin Velpeau. À partir de 18 h.
31.FLÛTE ALORS ! La flûte à bec, on en a tous fait au collège. Pour ceux qui ont été dégoûtés, nous vous recommandons d’aller voir souffler les Éoliennes, un quatuor qui ne pioche pas seulement dans le répertoire classique. Surprenant. À partir de 17 h, médiathèque François-Mitterrand.
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32.L’AMOUR DU TEXTE À 17 H, À LA MÉDIATHÈQUE FRANÇOIS-MITTERRAND – À 20 H, À LA GUINGUETTE DE TOURS
DANS LEUR COIN
Amateurs de chansons à texte, foncez voir Olive- MonCoin ! Le projet est porté par deux trentenaires, qui ont pas mal bourlingué avant de se retrouver dans la musique minimaliste. « On est issus de la scène punk/rock alternative de la fin des années 80/90. Puis, on s’est tournés vers le hip-hop, le reggae aussi », se rappelle Olivier Jacopin, dit Olive. Avec Mr Seb, qui l’accompagne aux percussions, ils se connaissent depuis tout petit. Et donc, ces deux potes, de quoi ils causent dans leurs chansons ? De sujets intimes. Forcément, avec l’âge.
« On peut passer d’un coup de gueule politique à un sujet comme la paternité. On parle du quotidien », continue Olivier. On les sent à la bonne franquette, sans prise de tête. La preuve sur leur page Facebook, où ils annoncent leur agenda pour la Fête de la musique. À 23 h, il est écrit : « Chez toi, si tu as un grand appart et du vin ». Ce sera aussi l’heure de télécharger leur prochain EP numérique, qui sort le jourmême ! olivemoncoin.c.la
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33.DU GOSPEL MODERNE ! COURS OCKEGHEM – À PARTIR DE 20 H 30
OH HAPPY DAYS !
Pour les rares badauds qui n’auraient pas vu Sister Act, séance de rattrapage avec l’association Gospel Aujourd’hui. Et même mieux puisque vous aurez le droit à un gospel moderne. « C’est plus groovy, on s’appuie sur des chants qui ont été écrits par des personnes contemporaines, comme Kirk Franklin ou Vickie Winans », explique Catherine Adam, qui pratique cet art depuis trois ans.
La particularité de l’association : prendre des gens qui n’ont aucune expérience sur le grand choeur. Il y aura aussi le choeur Rejoice, avec des personnes qui ne sont pas professionnelles mais recrutées sur audition. Attention, le dimanche matin, vous aurez envie de prendre un avion pour la messe à Harlem.
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34.AUX BEAUX-ARTS Non, Fritz ne barrit (White ?) pas pour la Fête de la musique. Le jardin des Beaux-Arts vous offre quelque chose de plus calme : l’orchestre Choeur A Piacere, un orchestre classique, avec un côté jazzy bien entraînant. À écouter également : les Troiselles pour de la variété internationale et deux bouts d’chou de huit ans (Jules et Henri) qui vont jouer du basson. De 17 h 30 à 19 h 45.
35.ALLELUIA Les cathos ont aussi leurs groupes de pop. Les Boeufs louanges de la paroisse St-Jean de Beaumont donnent rendezvous au passage du Pèlerin. S’ils pouvaient louer le ciel en musique pour que le soleil et la chaleur arrivent enfin, on leur serait reconnaissants. À partir de 18 h.
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36.RESTAURANT LE BAC 3 RUE DU COMMERCE – À PARTIR DE 20 H
ÇA VA SWINGUER !
Du jazz manouche avec des voix qui se posent dessus. Le pari était osé. My Favourite Swing a relevé le pari. « On se situe entre du manouche comme Angelo Debarre et du jazz vocal », explique Brice Guillon, le contrebassiste. La rencontre s’est faite en octobre 2012. Brice arrive un peu par hasard, pour un remplacement, trois jours avant une date. Et le courant passe direct avec Jean Guyomac’h et Philippe Cann.
Des bonnes tranches de rire, un gros repas. Les trois compères régalent avec leur swing audacieux, sans prise de tête et accessible à tous. Ils ont enregistré un EP de cinq titres, qui sera diffusé à la rentrée. « Pour la Fête de la musique, on va jouer les morceaux », indique Brice Guillon. Pour les écouter le 21 juin, rendez-vous dans une ambiance intimiste et idéale pour écouter du jazz : au restaurant le Bac, 3, rue du commerce. À partir de 20 heures. http://www.reverbnation.com/favo uriteswing
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37.LES CUIVRES À LA FÊTE Deux « orchestres à l’école », on est gâté ! Les petits des écoles Alain et Claude Bernard lancent les hostilités. La deuxième partie sera assurée par les élèves de classes de cuivre du conservatoire. Histoire d’écouter les futurs meilleurs joueurs de trompette, tuba et saxophone. Le tout sera à savourer du côté de l’esplanade François-Mitterrand, à partir de 18 h 30.
38.ENCORE DES JEUNES Les élèves de l’association Alumni Poulenc de l’Université François- Rabelais iront partager leur répertoire très varié au kiosque du jardin Mirabeau. Au programme : du jazz bien sûr. De la musique classique, cela va sans dire, avec également le choeur de la fac. Et puis des petites balades folk pour rêver tranquillement, allongé dans l’herbe… De 15 h 30 à 18 h 30.

HIP-HOP/REGGAE : Fête de la musique à Tours, le programme

Le hip-hop n’a pas de secrets pour vous ? Le reggae, c’est votre credo ? Tant mieux, Tmv vous dit où aller pour suivre trois bêtes de scènes !

25.EN FAMILLE PARVIS DE L’ÉGLISE NOTRE-DAME-LA-RICHE – À 18 H
RAMÈNE TA SMALLA
Des sounds system tourangeaux bien lourds (African Heritage, Tunatik- Sound, Cool and Ruff sound ou encore Blond1) pour des sons variés (hip-hop, reggae, dancehall, roots). Le parvis de l’Eglise Notre Dame La Riche est prêt à s’enflammer de nouveau pour la Smalla Connection. Le collectif indépendant, avec sa caravane de DJ, participe depuis onze ans à la Fête de la musique, toujours au même endroit. Le sol vibre au milieu de chansons festives ou parfois animées d’un ton contestataire. Chaque année, la rue Courteline est toujours pleine et perpétue la réputation de la place. Mythique pour tous les fans de reggae de l’agglomération. Elle a abrité un disquaire fondé par African Heritage, au début des années 2000. Aujourd’hui disparus, les vinyles se retrouvent sur les platines de la Smalla Connection. À partir de 18 h.
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26.REMETS TON SCRATCH Il scratche. Tout et tout le temps. DJ Tiscar expérimente. Il prend des morceaux de hip-hop, de soul, de funk et des lourds beats electro. Sur des plages qui durent une heure ou trois minutes. Résultat : des sons qui donnent la pêche, replongent les amateurs de rap américain dans des classiques remis au goût du jour. On a envie de lâcher des pas de breakdance un moment, puis de bouger comme des fous quand le son se fait plus électro. Même le monstre de la place du Grand- Marché devrait se mettre à agiter ses bras. À partir de 21 h.
27.REGGAE ACOUSTIQUE Bob Marley est son idole. Ok, pas très original pour un mec qui fait du reggae. Mais Nesta se démarque dans ses morceaux. Son dernier projet a été de revisiter le répertoire de Bob, en mode acoustique. Et ça claque ! Sa voix bien rasta vous transporte dans les rues de Kingston, à côté de Studio One. Ses autres sons intègrent des gros riddims jamaïcains et des textes engagés, pour le bonheur des puristes. Le tout sur les bords de Loire, à la guinguette. À partir de 20 h, en partenariat avec l’association Le Petit Monde.

ELECTRO : Fête de la musique, le programme à Tours

Le gros gros son, ça vous cause ? Regardez donc la programmation électro pour faire bouger Tours toute la nuit…

39.MUSIK TRIP JARDIN FRANÇOIS IER – À PARTIR DE 15 H
ÉLECTRO SOLIDAIRE
Gros rendez-vous de l’électro au jardin François Ier, où une belle palette d’artistes vous attend ! Parmi eux, on retrouve les jeunes de Lézéfront.T, Ouverture psychik, Nico, Decibel, Frett ou encore Freeson. Et aussi, on vous conseille d’aller laisser traîner vos oreilles du côté de Musik Trip. « On est branché break beat, dub, aussi psycho et trance. Et on mêle tout ça avec des sonorités africaines, comme le djembé et aussi des voix ragga », raconte Rudy Rossignol, cofondateur du collectif avec sa femme. Et cela s’explique par leur lien fort avec l’association Doni Doni, qui monte des projets culturels en Côte d’Ivoire.
Un film sera même diffusé ce soir-là, pour sensibiliser les Tourangeaux au travail de Doni Doni. Le but sera également de « faire découvrir l’électro au grand public », ajoute Rudy. À partir de 15 h.
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40.POSE TA PLUME Un patron. Un ponte de l’électro tourangelle. Arno n’Joy régale depuis 20 ans avec sa house, sa deep techno qui flotte. Le DJ a enquillé des milliers d’heures de musique dans sa carrière, écumé les ondes de Radio Béton. Un mec multicasquette : programmateur, donc, organisateur de soirées aussi. Passionné de tous les sons, old school ou futuristes, ce fan de Laurent Garnier vous aidera à vous déhancher sur la place Plumereau jusqu’au bout de la nuit. À partir de 23 h.
41.POSE TON SABRE Ils remettent ça ! Comme l’an dernier, les brillants Padawin se retrouvent sur la scène de l’Arcades Institute. Rangez vos sabres lasers, les Yoda de l’électro vont se charger de vous découper les jambes avec un dub teinté de jazz, de hip-hop et même de musique classique ! À partir de 23 h.

Les grappes n'ont pas résisté

Les violents orages ont dévasté une grande partie du domaine de Vouvray. Les vignerons témoignent.

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« Un massacre complet. » C’est avec anxiété que Gérard Guertin, vigneron à Vouvray, a fait le tour de ses parcelles. La grêle, qui s’est abattue ce matin vers 5 h 50, a anéanti la majorité de ses vignes. Il décrit le paysage qui s’étend sous ses yeux : « Quand on regarde les vignes, on se croirait en hiver. Il n’y a plus rien alors que tout était vert. Les grêlons étaient gros comme des œufs de poule, je n’avais jamais vu ça. Il y a bien eu de la grêle en 1982, mais ce n’étaient que des billes. Cette fois, même ma voiture a des traces d’impact. »

Selon le vigneron, l’orage a suivi la vallée de la Brenne, en remontant vers le Nord. Si les communes de Montlouis et de Rochecorbon ont globalement été épargnées, celles de Vernou et de Reugny ont en revanche été particulièrement touchées : « C’est simple, tout est détruit, toutes les grappes sont par terre. Pour nous, la vendange est faite, se désespère un vigneron de Reugny, une petite commune au nord de Vernou. C’est rageant parce qu’on a déjà souffert du gel l’année dernière. »

« Augmenter les prix, ce n’est pas la solution »

Le syndicat des vignerons de l’appellation Vouvray estime que deux tiers du domaine ont été atteints et 10% complètement détruits. Mais pour les vignerons, il reste difficile, pour l’instant, de déterminer la surface touchée. En effet, certaines grappes sont restées accrochées mais peuvent tomber dans les prochains jours ou pourrir sur place, aggravant encore le bilan. Seule solution pour les vignerons : étendre de la bouillie bordelaise, un mélange de chaux et de cuivre, chargée en oligo-éléments et utilisée pour ses vertus cicatrisantes.

Faut-il pour autant s’attendre à une flambée des prix de la cuvée 2013 ? Pas si sûr. « Augmenter les prix, ce n’est pas la solution, surtout dans le contexte économique actuel, défend Alain Blateau, vigneron à Vouvray. De toute façon, cela ne suffirait pas à compenser nos pertes. On va essayer de tenir le coup jusqu’à l’année prochaine. On aime notre métier, donc on n’abandonne pas aussi facilement. »

Laura Buratti

(Photo : Patrice Deschamps, NR)
Retrouvez notre autre article avec galerie photos et vidéos ici

Touraine : dégâts après les orages de grêle

De violents orages accompagnés de grêle ont fait des dégâts, très tôt ce lundi matin…

Ce lundi, vers 5 h du matin, de violents orages ont frappé Tours et ses environs. Parfois, des grêlons gros comme des œufs ont provoqué de nombreux dégâts.
A Tours, les intempéries ont causé des inondations, notamment du côté de la Gloriette, et du Lac de la Bergeonnerie. Des déviations ont été mises en place. Ardoises cassées, vitres brisées, voitures cabossées…  Les dégâts matériels sont importants.
Dans le Vouvrillon, 80 à 100 % des vignes seraient détruites en certains endroits, on aurait enregistré 30 cm de grêlons sur certains secteurs. 2.500 hectares sont touchés…
Sur l’A10, les voitures ne peuvent emprunter la sortie vers Tours-Centre, une partie du boulevard Heurteloup étant inondé (à l’heure où nous écrivons, 10 h 30)
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Photos envoyées par Philippe Lucchese.
Vidéo des orages :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=BBK7_3YRDS4[/youtube]

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=wDNmHHeLX1w[/youtube]
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=P-kGmS0H9Gk[/youtube]

L'objet tendance : le rasoir mensuel

N’oubliez pas votre papounet dimanche, et offrez-lui un rasoir pour sa fête !

Parce qu’il faut faire vachement gaffe en matière de parité, cette semaine à la Fête des pères qu’il vous faut penser. Pas le choix, mais passionnant, quand on voit le panel étriqué des idées pâlichonnes. Note pour moi-même : penser à demander au paternel comment il vit l’appel annuel du tire-bouchon high-tech, de la dégustation de vin ou du guide des vignes tourangelles.
Pour l’heure, c’est sur ses petits soins que nous allons nous pencher. Celui qui consiste à ne plus être contraint de se blesser quotidiennement. Parce qu’on ne veut plus que notre papoune se rase avec sa vieille lame usée. Parce que oui, lors des courses, c’est à ces indispensables que l’on oublie de penser. Choisies rien que pour toi papa, quatre lames toutes neuves viendront à toi chaque mois !
Le site Bigmoustache prend tout en main, et nous offre le manche, pour que tu sois le plus doux des papas, ce dimanche.
Sur www.bigmoustache.com

Perles du Bac : "Les Zastèques vivaient en Amérique du Sud"

Le Bac commence demain ! Tremblez, tremblez. Mais amusez-vous aussi un petit coup en lisant les perles du Bac de l’an dernier…

Vraies ou fausses, les perles du Bac ? A vous de vous faire une idée ! En attendant, on vous en livre quelques unes bien corsées et fleuries, datant de l’an dernier, et parues dans un tout nouvel ouvrage…(1)
HISTOIRE
> Les conditions de vie du poilu ça doit être triste, car à ce que je vois dans le texte, on dit à un passage « de la boue jusqu’à la ceinture ». Tout cela ne doit pas être beau à voir.
> C’est à Luc Ferry que l’on doit l’obligation d’aller à l’école même si on en a pas envie.
MATHS
> « …le carré de la longueur de l’hyppopotamus… » (En parlant de l’ami Pythagore, bien entendu ! NDLR)
GEO
> La France a 125 000 cm2 du territoire d’outre-mer.
> Les Zastèques et les Zincas vivaient en Amérique du sud. (Za, z’est bien vrai ! NDLR)
LITTERATURE
> L’Odyssée est l’histoire du long voyage qu’a fait Ulysse qui ne supportait pas de voir sa femme Pénélope tricoter.
> Les habitants de l’Encyclopédie, les cyclopes, étaient des monstres énormes et terrifiants qui attrapaient facilement leurs proies, les pauvres petits hommes, malgré leur œil unique au milieu du front comme la lampe des mineurs. (C’est moche la drogue, n’est-ce pas ? NDLR)
PHYSIQUE
> Einstein était un savant connu pour tirer la langue. (Pas si faux !, NDLR)
ECONOMIE
> L’économie de l’Europe, surtout de la France, coule à cause des fonctionnaires, sauf ceux de l’enseignement qui sont mal payés et pas respectés. (A Tmv, on pense qu’il a eu un zéro pointé là…, NDLR)
(1) Source : « Brèves de copies de Bac » éditions Chiflet et Cie, juin 2013.
N’oubliez pas notre dossier spécial Bac, paru en mai, avec notamment un guide de survie parents/enfants : c’est ICI ! et notre fiche révisions pour les nuls (philo), c’est ICI
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Manchester : ville tout foot !

Un stade et une équipe mythiques mais aussi une industrie et une histoire. Découverte d’une ville méconnue.

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1 – Old Trafford
Sir Alex Ferguson est parti, mais le club et le stade restent. Marchez sur les traces de King Éric Cantona en visitant Old Trafford et aussi le musée qui retrace les 130 ans d’histoire des Red Devils. On s’attarde sur la tragédie de Munich, en 1958, quand huit joueurs de l’équipe avaient trouvé la mort dans un accident d’avion. Les supporters de Manchester City l’auront mauvaise mais c’est un fait : United reste le club le plus populaire.
2 – Midland Hotel
Une architecture typique de l’Empire britannique, 110 ans d’histoire et 400 chambres disponibles. Mais il y a d’autres secrets derrière. L’endroit a abrité la rencontre entre Charles Rolls et Fréderick Royce, qui a donné plus tard la célèbre marque de voiture. Durant la Deuxième Guerre mondiale, les nazis avaient décidé d’épargner le Midland Hotel pour son architecture et souhaitaient en faire un de leur QG en cas de conquête de la Grande-Bretagne. Un immense bunker proche de l’hôtel rappelle cette période.
3 – Balade le long du canal
On peut partir d’Old Trafford et remonter le Manchester Ship Canal pour finir au centre-ville. La promenade est agréable. L’histoire du canal évoque la rivalité avec les voisins de Liverpool. Il a été construit pour éviter les taxes imposées par le port de la ville rivale. Les Mancuniens ont alors créé leur accès direct à la mer, inauguré en 1894, après sept ans de travaux et 15 millions de livres sterling. Il devient alors le plus long canal navigable du monde (58 km).
4 – Le MOSI
Derrière l’acronyme se cache le Musée des Sciences et de l’Industrie de la ville. En arrivant devant, on a l’impression de se retrouver devant une vieille usine. Normal, il est dédié à l’histoire industrielle du nord-ouest de l’Angleterre, qui a marqué la région et ses habitants. On peut notamment découvrir l’histoire de la première ligne ferroviaire commerciale du monde, reliant Manchester à Liverpool, et observer une locomotive d’époque.
5 – Manchester Art Gallery
Une grosse dose de culture. La galerie est réputée pour abriter des oeuvres de Pierre Adolphe Valette, un impressionniste français, qui a passé de longues années à Manchester. On admire aussi les tableaux de son poulain, le Mancunien Laurence Lowry. De nombreuses expositions temporaires viennent enrichir la visite, totalement gratuite, de cet édifice, bâti en 1824.
Notre guide
ESCAPADE_GUIDE
Cyrille Rollet, 37 ans, professeur à l’Alliance française de Manchester. Fan de United, il a été guide pour le club. Il est aussi traducteur en freelance.
Où manger ?
ESCAPADE_MANGER
The Molly House, un pub comme on les aime. Pas trop cher, des assiettes remplies, une bonne musique dans les oreilles. Un burger maison avec une pinte pour un peu plus de 10 pounds, on en salive d’avance.  26 Richmond Street.
Où boire un coup ?
ESCAPADE_BOIRE
Siroter un cocktail avec une vue magnifique sur toute la ville et même jusqu’à Liverpool. Le bar Cloud 23 se trouve dans la tour Beetham qui abrite également l’hôtel Hilton. Vu le nom du bar, on vous laisse deviner à quel étage il se trouve. Cloud 23, Hilton Hotel, Beetham Tower, 303 Deansgate.

Une fanfare distribue votre Tmv ce samedi en ville !

Une fanfare qui distribue des Tmv et des cadeaux… Vous y croyez ? C’est samedi !

Préparez-vous à en prendre plein les oreilles ! La fanfare de la fac de médecine de Tours sort les écharpes, casquettes et t-shirts aux couleurs de Tmv et bien sûr leurs instruments pour distribuer votre magazine préféré !
Ils déambuleront samedi 15 juin, de 14 h 30 à 17 h 30, rue Nationale et rue de Bordeaux, des Tmv dans une main et des cadeaux dans l’autre.
Saluez-les et dansez au doux son des trompettes…
Amusez-vous bien bande de veinards !
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"Le tram, un lien dans la ville"

A partir du samedi 15 juin, la mairie accueille une exposition sur les coulisses de la création du tram à Tours. On y découvre notamment l’ampleur du travail réalisé ici par l’artiste, Daniel Buren. Interview.

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Comment s’est construit votre travail sur ce tram ?
La première idée que j’ai proposée, avant même que notre équipe soit sélectionnée, c’était ces bandes sur le tram qui se prolongent sur le sol, au niveau de la station. Ensuite, on m’a demandé de travailler sur des choses en périphérie, les deux terminus et les points forts du trajet : la Tranchée, la place Choiseul, la gare, Joué-lès-Tours. Puis, est arrivée l’idée de signaler les stations par de très grands totems qui montent à sept mètres de haut. Ensuite, nous nous sommes dit que le tram ne devait pas se contenter de couper la ville de son sillon, mais qu’il devait s’y infiltrer, s’y fondre. J’ai suggéré différentes propositions et nous en avons retenu sept. C’est une chose rarissime qu’un artiste se voit confier un travail si important dans un espace public, un travail qui couvre une ville entière. Cela apporte certainement une homogénéité à l’ensemble. Et c’est important car le tram, c’est fait pour relier tous les quartiers entre eux. Même s’il est le seul qui bouge, il constitue le lien homogène, reconnaissable partout.
La technique, la sécurité, le financement, comment intégrer un projet artistique dans un cadre si contraignant ?
Je pars du principe, depuis toujours, qu’une oeuvre est le fruit des contraintes auxquelles l’artiste était confronté au départ. Longtemps, ce qui m’a intéressé, c’était de dévoiler les contraintes cachées, liées à la galerie ou au musée où j’exposais. J’ai toujours essayé de jouer avec et de révéler celles que personne n’avait jamais vues : l’architecture, la couleur des murs… Dans l’espace public, les contraintes sont très importantes. Il faut savoir ne pas se fourvoyer en tentant de les contourner. C’est la façon dont on a résolu les contraintes qui donne forme à l’idée que l’on veut développer, comme un moule.
Que voudriez-vous que les Tourangeaux disent de votre travail ?
Je ne sais pas si cela va toucher les gens… En tout cas, ce n’est pas fait pour les révolter ou les provoquer. Il m’est arrivé, comme on le sait, de tomber dans de sacrées bagarres sur l’espace public, mais je n’ai jamais rien fait pour provoquer de telles réactions. Les créations qui ont ouvert aux polémiques, comme au Palais Royal, par exemple, ont été ensuite, très vite, acceptées et intégrées par les gens. Les polygones, les enfants jouent dessus, comme sur une aire de jeux. Ce n’était pas fait pour ça, mais c’est ce que cela est devenu et ça me va. Si j’ai un espoir, c’est que les Tourangeaux s’approprient ce que j’ai fait pour le tram de Tours, qu’ils l’intègrent dans leur vie et dans leur ville.
Propos recueillis par Matthieu Pays
« 15 km2 d’émotions », exposition à la mairie de Tours, du 15 juin au 15 septembre. Entrée libre

Grève SNCF : le point sur les perturbations

La grève à la SNCF a débuté… Tmv vous fait le point sur les perturbations : attention, ça coince !

Grève nationale oblige, ça ne circule pas beaucoup dans les gares, ce jeudi. La circulation en région Centre est perturbée.
TGV : un train sur deux en moyenne (Saint-Pierre-des-Corps – Paris)
Intercités : un train sur trois en moyenne
TER : un train sur quatre en moyenne
Attention :
>la correspondance TGV à Saint-Pierre-des-Corps depuis Tours n’est pas assurée. Les voyageurs sont donc invités à rejoindre directement la gare TGV par leurs propres moyens…
>aucun train entre Bourges et Montluçon
>Paris-Orléans-Tours : un train sur deux !
Fin de la grève prévue pour demain, vendredi 14 juin, à 8 h.
Pour savoir si votre train circule, rendez-vous sur http://www.infolignes.com/300px-TGV-Duplex_Paris

Echangez votre maison !

Préparez vos vacances à moindre prix avec Adresse-a-echanger.fr, un nouveau site créé par deux Tourangelles.

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La froideur des chambres d’hôtel tombe aux oubliettes. Deux Tourangelles ont lancé, le 8 avril, le site « adresse-a-echanger.fr ». Le principe : échanger son appartement ou sa maison. Pour un weekend ou des longues vacances. Dans la lignée du couchsurfing, le site propose « une autre façon de voyager », selon Marjorie Ravier, cocréatrice du site.
Le concept n’est pourtant pas nouveau. Créé par des universitaires américains, il remonte aux années 50. Mais adresse-a-echanger est uniquement axé sur la France et l’Outre-mer. « L’idée, c’est de découvrir des régions de France que nous laissons habituellement de côté. Nous ciblons aussi les courts séjours », poursuit Manon Vonderscher, autre tête pensante du projet. Pour participer, l’utilisateur doit payer un abonnement de 59 € par an. « Aussi cher qu’une nuit d’hôtel, c’est donc vite amorti », glisse Marjorie.
Ensuite, finies les histoires de sous. Il peut alors choisir parmi les offres et rentrer en contact avec les autres membres pour caler l’échange. En plus de l’avantage financier, la convivialité est au rendez-vous. « Il est possible de laisser les bons plans et des informations utiles à la personne qui vient », confirme Edwige, une jeune Tourangelle qui a échangé avec une utilisatrice originaire de Lannion.
Et que les stressés se rassurent. Selon les fondatrices, il n’y aurait jamais eu de vols ou d’arnaques avec ce type de plateforme. « Les gens ne sont pas dans cet état d’esprit », abonde Manon. Au cas où, chaque participant est couvert par son assurance habitation, puisque c’est le statut juridique d’invité qui est octroyé. Les locataires peuvent donc participer. Et si vous ne voulez pas que quelqu’un mette les pieds sur votre table basse, un contrat d’échange est disponible pour le préciser.
Seul inconvénient pour le moment : le choix restreint de destinations. Marjorie acquiesce et nuance, dans un sourire : « Mais le site permet d’avoir d’autres idées de vacances auxquelles vous n’aviez pas songé ! Cette année, par exemple, je vais partir à Orléans, je n’y pensais pas avant d’avoir lu une proposition ! ».
www.adresse-a-echanger.fr

Marie Cherrier, Miss Billie

Après cinq ans de silence, la belle Marie nous revient sous les traits de Billie et une tournée qui commence le 15 juin chez elle, à Blois. Interview

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C’est qui, d’abord, cette Billie ?
Billie, c’est une attitude, plus qu’un personnage. On peut tous être sauvages, amoureux et audacieux. Mais la société nous bride souvent. Alors Billie, c’est ça. C’est ce côté aventureux et libre que nous avons tous en nous mais que nous n’osons pas laisser s’exprimer. Bien sûr, si on était tous tout le temps comme ça, ce serait compliqué de vivre ensemble, mais bon, c’est juste pour ne pas l’oublier, cette attitude fière et sauvage qui dort en nous.
Qu’est-ce que vous avez fait pendant ces quelques années où on ne vous a pas trop vue ?
Eh bien, j’ai regardé autour de moi. J’ai pris du recul. Vous savez, je sortais de cinq ans de folie. Deux albums qui se sont enchaînés, des concerts un peu partout en France et à l’international… J’étais sûrement arrivée au bout de quelque chose. Alors, j’ai pris le temps de découvrir un autre monde musical, de construire autre chose.
Et cela a commencé par la rencontre avec Mickael Désir, le batteur de Kéziah Jones et d’Ayo…
Oui, il m’a proposé de travailler avec lui. Lui incarne la musique pop et variété et moi, j’ai un univers très chanson française. Du coup, ça a donné un beau son pop/rock aux morceaux que nous avons cocomposés.
Et sur scène, ça va donner quoi ?
Eh bien, ce sera le Billie-Show ! Nous serons quatre sur scène avec les tenues qui vont avec les chansons. C’est l’album, qui est quand même un peu un album-concept (même si je n’aime pas trop ça), qui impose ce côté spectacle. Mais il y aura aussi des moments plus intimes, pianovoix ou guitare-voix. Et je chanterai aussi les anciennes chansons, Les Baleines, Le temps des noyaux… On ne devrait pas s’ennuyer !
C’est devenu vraiment très compliqué de faire un album aujourd’hui et encore plus de le vendre. Comment vivez-vous cette situation ?
C’est très difficile, bien sûr… Mais je crois que cela nous impose d’être encore plus pointus et pertinents dans l’écriture. Il faut être acteur, dire les choses. Les grands médias ne jouent plus leur rôle, les émissions disparaissent. Alors, pour exister et se faire entendre, il nous faut créer notre propre antenne, sur internet. C’est un créneau de libre expression qui est devenu indispensable aujourd’hui.
Propos recueillis par Matthieu Pays


EN LIVE
Marie Cherrier sera en showcase à l’Espace culturel du Auchan de Saint-Cyr-sur- Loire, le vendredi 14 juin, à 18 h. Pour une version acoustique de son album. Le lendemain, nous la retrouverons au Chato’do (Blois), à 20 h, pour la première de sa nouvelle tournée. Résa au 02 54 45 50 00. Le 21 juin, à Orléans, place de la République, dans le cadre de la Fête de la musique.
EN CD
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Billie est dans les bacs et un peu partout depuis le 27 mai. Autant dire qu’il est tout frais.
EN ÉCOUTE
Ni vue ni connue (2004) Le premier album de la jeune blésoise décroche 3 clés Télérama. On dira ce qu’on veut, c’est quand même un signe. Nous avions adoré cette fraîche insolence, aux mélodies simples, certes, mais limpides, juste portées par sa guitare, quelques arrangements et un coeur gros comme ça. Ça faisait frais dans les oreilles !
Alors quoi ? (2007) Il serait injuste de résumer ce deuxième album au coup de pied au c.. (mérité et admiratif) que la jeunette y envoie à Mister Renaud. Arrêtons-nous plutôt sur ce Temps des noyaux, ode Prévertienne qui, une fois calée dans l’occiput, s’entête à ne plus en sortir…

SNCF : attention à la grève jeudi !

Attention à la grève, ce jeudi : de nombreux Tourangeaux qui prennent le train seront touchés. On fait le point sur les perturbations.

La grève des cheminots devrait être particulièrement suivie, ce jeudi 13 juin, sur la ligne TGV Tours-Paris : au programme, deux TGV le matin (au lieu de six) et trois le soir (au lieu de six…)
 
Selon l’association des abonnés TGV Tours-Paris, plusieurs milliers de Tourangeaux ne pourront pas rejoindre leur lieu de travail sur la capitale. « Environ 2 000 Tourangeaux qui resteront sur les quais à Tours ou à Saint-Pierre-des-Corps », estime l’association.
La grève (un appel des syndicats hostiles à un projet de réforme ferroviaire) perturbera le trafic de mercredi 20 h à vendredi 8 h du matin. Pour le reste des lignes, on attend 4 trains sur 10 (TGV et TER) en moyenne.
 
Pour savoir si votre train circule : rendez-vous ici 
 
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Do you speak english ?

Doués en anglais ou pas, les Tourangeaux ? Pour le savoir, nous nous sommes glissés dans les habits d’un British de passage à Tours…

IDEE UNE DRAPEAU
Avenue Grammont, un mercredi. Il est midi, le ciel est brûlant. Les gens se pressent un peu partout. Avec mon appareil photo accroché au cou, ma chemise col ouvert et mes lunettes de soleil, je sens bon le touriste (et non, je n’ai pas l’horrible banane autour du ventre). Aujourd’hui, je serai Anglais, that’s it ! Ma première victime ? Un jeune homme qui a tout de l’étudiant. Et qui doit donc manier la langue de Shakespeare. Normalement…
« Excuse me, do you speak English ? ». En guise de réponse, confiant, il me lance un « yes ! » plein d’assurance. Exercice pas trop difficile, je lui demande alors de m’indiquer le chemin pour la gare. « Alors, you go jusqu’au feu rouge. After, a stop (en me faisant un signe de la main, au cas où…) et euh, you have pour environ dix minutes. » Oh my God…
Je me dis que c’est ce que bon nombre d’Anglais doivent subir en débarquant à Tours. Certains Tourangeaux n’osent pas leur répondre, à cause de l’accent et d’autres, parce que les notions les plus basiques sont tombées dans l’oubli. La preuve, par exemple, dans un bureau de poste où une (très gentille) dame ne sait pas me dire « timbre » en anglais. Je me résigne à en prendre au distributeur automatique. Je le paramètre en langue anglaise : gros bug, la machine rame, je me dis que j’ai probablement cassé l’appareil. Au bout de quelques minutes, je ressors fièrement avec… mon timbre.
« C’est plutôt à vous de faire des efforts »
« Je le dis honnêtement, moi aussi, j’ai honte de parler anglais. Pourtant, ce n’est pas faute de l’avoir appris pendant six, sept ans. Mais quand je reçois trois clients américains habituels, il n’y a pas moyen d’aligner trois mots », me confie en français une commerçante, près des Halles. Et visiblement, c’est pour beaucoup le même problème…
Dans le centre-ville, je m’installe pour boire un verre en terrasse. De nombreux restaurants tout autour proposent aussi une carte en anglais. Mais apparemment, un simple « the bill, please » (l’addition, s’il vous plaît) n’est pas bien compris. Ou bien n’a-t-on tout simplement pas envie de s’embêter à parler anglais ? « Vous savez, parfois en France, les gens ne veulent pas perdre de temps à essayer de vous comprendre », m’explique un couple venu de Londres pour un petit séjour en Touraine. Compatissant et l’air tout triste, comme si j’étais un touriste au bout du rouleau, Robert, le mari, me souffle : « C’est plutôt à vous de faire des efforts. » Pas de chance, je me sens d’humeur à embêter ce pauvre serveur. Au bout d’un temps, la discussion en anglais, certes laborieuse, est lancée. Ouf !
L’aéroport de la ville desservant l’Angleterre, on imagine que les touristes d’outre-Manche affluent. Mais, d’après l’office de tourisme (où la connaissance de l’anglais et d’une autre langue est obligatoire), il n’y en a finalement pas tant que cela : « Ce n’est pas vraiment la tendance. Il y a davantage de Brésiliens, d’Asiatiques et d’Hispaniques. »
« Maaï akzent iz terribeul »
Quant à savoir si les Tourangeaux sont bons ou mauvais, l’office de tourisme a son avis : « Contrairement à avant, tout le monde a fait des efforts pour parler anglais. Les touristes l’ont remarqué. Auparavant, en entrant ici, ils nous disaient : “ Enfin quelqu’un qui parle notre langue et nous comprend ! ” Désormais, ça a évolué. Ils ont constaté que des efforts avaient été faits et sont ravis d’être compris… »
En continuant mon périple de faux touriste, je tombe par hasard sur un groupe de jeunes Britanniques. Ils sont là pour apprendre le français. Leur dévoilant l’idée du reportage, ils deviennent très loquaces. « Quand je suis ici à Tours, j’essaie de parler un anglais plus… plus français ! », indique en riant Mark, 24 ans, son iphone en main qui mitraille la tour Charlemagne. « Il y a beaucoup de stéréotypes qui circulent quand on vient chez vous », précise son ami Rob. « On nous dit qu’ici, personne ne sourit, que les gens sont distants etc. Mais à Tours, je n’ai pas vraiment remarqué ça. En plus, je trouve que les restaurateurs ou les hôteliers parlent plutôt bien anglais. » La tranche d’âge 25-35 ans s’en sortirait avec quelques honneurs, d’après eux. Pour les autres, « il faut faire des progrès », sourit Mark. En tombant sur d’autres jeunes – Tourangeaux pur jus, ce coup-ci – on sent qu’ils sont gênés de parler et ont du mal à assumer leur accent. « Maï akzent iz terribeul », s’excuse presque une jeune fille. Certes. Pourtant, je la comprends parfaitement quand elle m’indique le chemin pour aller place Jean-Jaurès. C’est le plus important, non ?
Aurélien Germain
Retrouvez l’interview d’un spécialiste sur le niveau des Français ICI

« L'anglais ne s'apprend pas seulement à l'école »

Enseignant-chercheur au département d’anglais de l’université de Tours, Guillaume Cingal explique le retard des Français dans la langue de Shakespeare.

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Les Français sont-ils vraiment nuls en anglais ?
Les Français ne sont pas mauvais. Mais les résultats sont alarmants par rapport à notre statut géopolitique. Quand on compare avec des pays similaires, nous sommes en retard. La France a stagné quand les autres progressaient. Pour donner un chiffre, et selon nos statistiques, en 2011, un tiers des étudiants qui entraient dans nos filières d’anglais à la fac n’avaient pas le niveau requis en classe de seconde.
Est-ce que l’apprentissage commence assez tôt ?
L’anglais a sa place dès le CE 1. Mais on ne commence vraiment l’instruction de l’anglais qu’à partir de la 6e.
Qu’est-ce qui cloche donc en primaire ?
Il n’y a pas de cohérence pédagogique. On a tendance à refaire en CM 1 ce qu’on a déjà travaillé en CE 1. Parce que l’approche de la langue est très ludique, à travers des ateliers. Et surtout, parce que les instituteurs ne sont pas assez formés sur ce point. Ils doivent avoir le niveau 2 du CLES (Compétences en langues de l’enseignement supérieur), mais c’est une vérification minimale. C’est comme si on demandait à quelqu’un d’enseigner la géométrie parce qu’il connaît très bien ses tables de multiplication…
Et nos parents, est-ce qu’ils suivaient des cours adaptés ?
Dans les années 70-80, il y a eu un âge d’or. On travaillait beaucoup sur l’oral et l’interaction, au travers de méthodes audiovisuelles. Ce qui manque aujourd’hui à tous les niveaux. Il y a eu un retour à l’écrit à partir du début des années 90.
Mais on ne peut pas mettre toute la faute sur l’école, si ?
Non, au contraire ! Le gros problème français, il est surtout en dehors. Nous ne sommes pas assez confrontés à la langue anglaise.
C’est-à-dire ?
Au Danemark, une large partie des programmes télé pour les petits est en anglais et sous-titrée en danois. On observe un double effet : une meilleure alphabétisation de la langue maternelle et une accoutumance à entendre la musique d’une langue étrangère. L’anglais devient normal puisqu’on a l’habitude de l’entendre.
Doit-on, alors, sortir de l’apprentissage classique ?
Oui ! Il faut arrêter de croire que l’on apprend l’anglais seulement dans le cadre scolaire. Psychologiquement, c’est déjà une barrière ! Par exemple, si les entreprises veulent faire progresser leurs employés dans cette langue, il vaut mieux les envoyer outre- Manche en mission que leur payer des cours. L’idée, c’est de s’immerger dans un bain linguistique pour progresser.
Existe-t-il d’autres barrières psychologiques à casser ?
Déjà, arrêtons de dire que les Français sont nuls en anglais. Si on se dit que l’on est nul, forcément, on ne va pas progresser. Nous sommes schizophrènes. On veut être bon, mais on n’arrête pas de se dire qu’on est mauvais. Comme si c’était une fatalité. On ne dit jamais : « Je suis nul en histoire-géo, comme toute ma famille ». Mais pour l’anglais, c’est une excuse toute trouvée…
Et même si on y arrive, l’anglais n’est-il pas trop différent de notre français ?
L’anglais a une sonorité et une accentuation qui sont éloignées de notre langue. Mais c’est loin d’être insurmontable. L’essentiel n’est pas là dans ce débat.
Ne sommes-nous pas aussi trop attachés à notre langue, qui a rayonné dans le passé ?
La défense de la francophonie, c’est un débat d’élites. Franchement, je ne pense pas que cela soit la préoccupation du Français lambda. On est dans quelque chose de politique. Vous regrettez le manque de place pour l’oral.
Avec les nouvelles technologies, les jeunes ne peuvent-ils pas plus facilement apprendre de manière audiovisuelle ?
Je ne suis pas sûr que nos adolescents utilisent beaucoup plus ces ressources, qui se sont considérablement développées. Sur Internet, j’ai l’impression qu’ils passent toujours plus par l’écrit.
Quels conseils donneriez-vous aux Tourangeaux qui souhaitent progresser ?
S’immerger progressivement dans l’anglais. Chaque jour, lire cinq minutes en anglais sur un sujet qu’ils aiment. La version anglophone de Wikipedia est de qualité. Ils peuvent regarder des vidéos. Au fur et à mesure, le déclic va se faire. Qu’ils délaissent les problèmes de vocabulaire ou de grammaire. Ils doivent se lancer et foncer !
Propos recueillis par Guillaume Vénétitay

Michelin : 730 emplois supprimés

L’annonce du bibendum a provoqué la colère des salariés de Joué-les-Tours.

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« On savait que la situation ne pouvait pas durer très longtemps. Mais de là à imaginer que 700 postes allaient être supprimés ! » José est amer. Dépité. Monteur sur moules depuis 33 ans à l’usine Michelin de Joué-lès-Tours, il réagit à l’annonce du groupe de fermer l’usine au premier semestre 2015 et de supprimer 730 emplois.
Le site de la ville produit des pneumatiques pour poids lourds depuis 1961 et compte 900 employés. Un lieu emblématique. « Notre patrimoine », raconte Michel, horticulteur, sur le marché de la Vallée Violette. Trop cher à maintenir pour sa taille répond la direction.
Environ 200 ouvriers resteraient à Joué, affectés à des activités de semi-finis (tissus métalliques et membranes en caoutchouc) sur un nouveau site. « 250 autres salariés pourraient bénéficier d’un aménagement de fin de carrière », a précisé Michelin lundi. Le constructeur a ajouté que les 500 salariés restants se verraient proposer un reclassement sur un autre site en France. Face aux critiques, le groupe se défend en rappelant qu’il compte investir 800 millions d’euros et créer 500 postes sur l’Hexagone, notamment à La Roche-sur-Yon (Vendée).
+ 7,4% de bénéfices en 2012
Du côté de la CGT, on ne perçoit pas une équation aussi simple. « Nous estimons qu’environ 300 personnes pourraient être licenciées et ne pourront pas bouger, parce que les conjoints ont un travail dans l’agglomération de Tours… », calcule le syndicat. Remontée, une centaine d’ouvriers a commencé un débrayage, lundi, dès 5 h du matin pour mettre la pression sur Michelin.
En attendant le comité central d’entreprise jeudi 13 juin, les salariés ont reçu le soutien du maire PS, Philippe Le Breton. « La direction de Clermont-Ferrand doit nous démontrer la pertinence de son choix… », a-t-il déclaré. Le député socialiste, Laurent Baumel, a promis de travailler « avec combativité » pour trouver des solutions. Et remarque la bonne situation d’un groupe qui a plutôt bien résisté à la crise de l’automobile. Si le bibendum a annoncé un chiffre d’affaires en baisse de 8,1 % au premier semestre 2013, ses bénéfices avaient gonflé de 7,4 % sur l’année 2012.

Tours accueille le groupe TOTO mercredi !

Le groupe mythique TOTO débarque à Tours, ce mercredi.

35 millions d’albums vendus et plus de 30 ans de carrière… Cela laisse rêveur ! C’est pourtant le parcours du groupe de rock mythique TOTO, et celui-ci sera de passage à Tours, mercredi 12 juin, au Parc Expo.
Hold The Line, Africa, ou encore Rosanna… le rockeur qui est en vous a fredonné ces morceaux au moins une fois !
C’est donc l’occasion de voir les géniaux Lukather et Porcaro sur scène pour une tournée anniversaire.
Pour les tarifs, les horaires ou réserver, rendez- vous ICI
ROCK OOOOON !
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Mode : Peut-on encore craquer pour le cropped top ?

Gros débat mode avant l’été. Cette semaine : le cropped top.

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Suite à une indigestion de Madonna en petits hauts, il nous a fallu quelques années pour le voir ressusciter. Déjà, l’été dernier, ce miraculé a su nous enchanter. Et maintenant revenu, il compte bel et bien rester parmi nous. Pour éviter toute confusion avec l’allure de Geri Halliwell, il faut le voir comme une cloison tissée, un obstacle cotonneux, une évocation des courbes les plus belles.
Votre taille, attrait sensuel, est ici considérée comme le nouveau décolleté. Ce look « like a virgin » se joue avec retenue, hors de question de voir tout le bidon ! Il devient révélateur de cambrure avec une taille haute. Car il faut être joueuse sans être vulgaire, on peut très bien l’intégrer dans une tenue sportswear, une jupe crayon ou encore une salopette. À coup sûr, vous ne pourrez plus vous en défaire. Cet hiver, les plus grands l’ont fait défiler pour nous inspirer. Mais rien ne vous empêche un revival de Flashdance… chez vous, dans l’intimité.

Luxembourg : petit mais costaud

Enclavé entre la France, l’Allemagne et la Belgique, le petit Luxembourg a de grandes choses à montrer…

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1 – La ville de Luxembourg
Capitale du pays, Luxembourg, avec ses vestiges d’anciennes forteresses, appartient au Patrimoine mondial de l’Unesco. Les célèbres Casemates du Bock et de la Pétrusse, galeries souterraines taillées dans le rocher et uniques au monde, constituent la première attraction touristique du pays. Elles sont facilement accessibles au public, avec ou sans visite guidée. La visite du Palais Grand-ducal est également à ne pas manquer.
2 – Le musée d’art moderne
Le Mudam, musée d’art contemporain, est de loin le plus visité du pays. Les expositions, dont le maître mot est le « tout-art », sont présentées sur trois niveaux. Il est l’homologue luxembourgeois de musées de classe internationale tels que le Centre Pompidou à Paris ou le Moma de New York. (www.mudam.lu)
3 – La Schueberfouer
La « Fouer », c’est l’événement que tous les Luxembourgeois (et frontaliers) attendent toute l’année avec impatience ! Il s’agit de la plus grande fête foraine de la Grande Région. Avec plus de deux millions de visiteurs à chaque édition, elle doit sa popularité à un savant mélange d’attractions exceptionnelles et d’innombrables restaurants et brasseries. La prochaine aura lieu le 23 août (www.fouer.lu).
4 – La Route du vin
À l’est du pays, la vallée de la Moselle est célèbre pour ses vignobles : elle est le berceau des vins luxembourgeois. Des randonnées thématiques y sont organisées, à travers des paysages superbes, pour découvrir le terroir. En mai et juin, toutes les caves proposent une journée spéciale au cours de laquelle elles font déguster leurs « vins nouveaux ».
5 – L’Oesling (Éislek, en luxembourgeois)
Cette région très verdoyante se situe au coeur des Ardennes, au nord du pays. Elle attire les amoureux de la nature avec ses vallées boisées et ses paysages sublimes. Les parcs naturels de l’Our et de la Haute-Sûre offrent différents loisirs : VTT, sports aquatiques, randonnée… L’Oesling est aussi reconnue pour ses magnifiques châteaux à visiter (Vianden, Clervaux, Bourscheid, Beaufort, Larochette).
Propos recueillis par Aurélien Germain.


NOTRE GUIDE
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Française d’origine, Katia Wieczoreck a choisi de quitter la Lorraine il y a sept ans, pour passer la frontière et s’installer au Luxembourg. Elle travaille dans le milieu de l’audit et du contrôle de gestion.
OÙ MANGER ?
Le restaurant Am Tiirmschen, situé en plein coeur de l’îlot gastronomique à Luxembourg-ville, propose une cuisine traditionnelle luxembourgeoise qui met les produits du terroir en valeur. Ou bien faites un tour au génial Big Beer Company, aux rives de Clausen, connu pour son ambiance festive (et bruyante !), ses plats copieux et sa bière maison qui coule à flots. Am Tiirmschen – 32 rue de l’Eau Big Beer Company – 12 Rives de Clausen
OÙ BOIRE UN VERRE ?
Jetez un oeil au Rock Box, bar rock’n’roll aux rives de Clausen. Atypique, ambiance folle sur fond de ZZ Top ou d’AC/DC, le bar propose parfois aussi des concerts, des danseuses sur un comptoir en feu et… beaucoup de musique.
2, rue Emile-Mousel, Luxembourg

Et si vous tentiez l'ESS ?

Le secteur de l’économie sociale et solidaire (ESS) est en plein essor. Lancez-vous dans l’aventure !

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Le Cre-sol (Centre réseau économie solidaire) fête son 10e anniversaire. Depuis sa création, il rassemble les acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) dans la région. Le ministère de l’ESS table sur 600 000 postes d’ici 2020. Et si c’était votre chance ?
Quels métiers ?
« L’éventail est large », explique Marie-Laure Jarry, coordinatrice du Cre-sol. L’action sociale reste majoritaire dans l’ESS avec, par exemple, l’aide à l’insertion ou à la petite enfance. « On peut parler aussi des métiers du commerce avec les boutiques équitables » ou même d’agriculture.
Intégrer l’ESS
Le recrutement de proximité est souvent la norme dans l’ESS. Bouche-à-oreille, recommandation, connaissance. Il est possible de le contourner. « Le service civique est un excellent tremplin », relève Marie-Laure Jarry. Autre porte d’entrée : le bénévolat. Les emplois d’avenir pourraient également booster le secteur.
Être engagé
L’ESS n’implique pas un fonctionnement métro-boulot-dodo. « On n’est pas dans un emploi alimentaire. Il faut être animé, se sentir porteur de certaines valeurs », confirme la coordinatrice de Cre-Sol. Respecter l’environnement. Créer du lien social. Promouvoir la démocratie en entreprise. « En clair, mettre l’humain au coeur de l’activité, et non le profit », continue-t-elle.
Et créer sa boîte ?
En France, il serait compliqué de créer son entreprise. « C’est plus simple dans l’ESS. Il y a des coopératives d’activités et d’emploi (CAE). Elles permettent à des gens de démarrer leur activité au sein d’un collectif avec des ser-vices partagés », éclaire Marie-Laure Jarry. Par exemple, une couturière souhaite se lancer mais n’y connaît rien en comptabilité. En intégrant une CAE, elle bénéficie d’une gestion administrative complète. Alors, à vous de jouer !
* Sondage CSA/Jeun’ESS en juin 2011.
Cre-sol, 12 rue Louis- Mirault 37000 Tours 06.67.28.50.36

Marathon musical

Une trentaine de groupes, huit heures de concert. C’est le marathon Tous en Scène. Présentation avec Virginie Beaume, une des organisatrices.

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Tous en scène organise un marathon, le dimanche 9 juin ?
Oui, c’est un marathon musical qui se déroulera de 15 h à minuit, non-stop ! Il y aura une trentaine de groupes avec une centaine des élèves du Centre (lire ci-dessous) sur scène. Ils joueront des sets de deux, trois morceaux. Amplis, guitare, basse, batterie, chant, etc. Ce sera très rythmé : il y aura une régie et c’est une sacrée organisation…
Que vont-ils jouer ?
Leur répertoire sera varié, avec Queen, Iron Maiden, Earth Wind & Fire, du jazz, mais aussi du pop rock comme The Kills ou Red Hot Chili Peppers…
C’est très rock, tout ça !
Oui, on a pas mal de jeunes orientés rock/métal. Nos enseignants sont aussi des musiciens et sont rodés à la scène. On a, par exemple, le prof de guitare Richard Chuat qui joue dans le groupe de death metal Kronos ou Mike Saccoman, le batteur d’As de Trèfle. Ce marathon, c’est vraiment plus pour les musiques amplifiées.
Y aura-t-il aussi de « vrais » groupes pendant le marathon ?
Non. Pour certains passages, il y aura un featuring de prof (sa participation au morceau, NDLR) qui seront comme des « coachs » sur scène. Mais la journée est faite pour présenter nos élèves. Leur moyenne d’âge est de 25 ans. Certains ont même 15-16 ans !
Quel est le public ?
L’an dernier, on a fait salle comble. On espère le même succès, dimanche. En général, c’est un public assez jeune. Mais c’est l’aboutissement d’un an de travail, il y a aussi la rencontre avec l’équipe pédagogique. Dans le public, il y a des copains ou les parents pendant la journée, car on présente d’abord nos musiciens du cours « loisir ». Le soir, pour nos élèves du cursus professionnel, on a vraiment de tout dans le public, c’est pour tout le monde.
C’est quand même beaucoup plus qu’un simple spectacle de fin d’année…
Oui, bien sûr. C’est aussi un coup de boost pour nos élèves, pour les concerts, etc. Ça apporte un peu de sang neuf sur la scène…
Propos recueillis par Aurélien Germain.


LE MARATHON, C’EST QUAND ?
Dimanche 9 juin, de 15 h à minuit, à l’Escale de Saint-Cyr-sur- Loire. Et c’est gratuit ! Restauration légère et boissons sur place. Renseignements : 02 47 41 86 86 ou contact@tousenscene.com
TOUS EN SCÈNE, C’EST QUOI ?
Le centre d’enseignement des musiques actuelles et amplifiées, situé 56, avenue de la Tranchée, à Tours. C’est la première école spécialisée dans les musiques actuelles au niveau national. Elle compte parmi les vingt écoles les plus réputées dans ce style. Depuis 1994, elle a formé près de 7 000 musiciens amateurs et professionnels.
SES ÉLÈVES ?
Il y a plus de 900 élèves, avec des cours « loisirs » pour les musiciens amateurs et des cours « professionnels », pour ceux qui aspirent à en faire leur métier. « Au-delà, on organise des stages, des cours ateliers — où les élèves jouent en groupe — et des Master Class. Nous avons notamment reçu des guitar-hero virtuoses comme Patrick Rondat », indique Virginie Beaume. « Tous nos groupes sont ensuite envoyés dans de grandes salles ou des festivals ».

CONCOURS : Gagnez des places pour MARIE CHERRIER

Quoi ? Un concert de la talentueuse et jolie Marie Cherrier ? Oui, ben Tmv vous fait gagner des places… La belle vie !

Encooooore un nouveau concours ? Tmv, la gentillesse incarnée !
Cette semaine, c’est la superbe Marie Cherrier qui est mise à l’honneur. On vous fait gagner des places pour son concert le 15 juin, à Blois, au Chato’do.
Son troisième album sous le bras, elle entame cette nouvelle tournée et vous avez toutes vos chances d’y assister.
Pour ce faire, jouez ici : CONCOURS MARIE CHERRIER
 
 
Bonne chance à vous !270233_318024138297232_1326385827_n

Fête foraine pour enfants malades

Manège, animations, cadeaux : l’association Sapeurslipopette redonne le sourire aux enfants malades le 5 juin au CHRU.

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Quand les enfants ne peuvent pas aller à la fête foraine, c’est la fête foraine qui vient à eux. C’est le credo défendu par l’association Sapeurslipopette et sa cinquantaine de membres. Celle-ci organise, ce mercredi 5 juin, une mini-fête en plein coeur de l’hôpital Clocheville, dans sa cour.
Le but de cette thérapie du bonheur ? Que les enfants malades ou alités ne soient pas oubliés. « Il y aura de tout : un manège, des animations, des dessinateurs de BD ou encore des jeux, de la pêche à la ligne et des cadeaux », énumère Anne-Karen Nancey, de la direction de la communication du CHRU de Tours. Le tout « gratuitement, bien sûr ».
Les enfants hospitalisés pourront alors descendre et participer à ce moment de bonheur. « Pour ceux qui ne peuvent pas quitter leur chambre, les animations viendront à eux. » Et comme la fête se déroule le mercredi, jour des consultations, les enfants seulement de passage, accompagnés de leurs parents, pourront aussi faire un tour.
« Ça les change de leur quotidien », explique Noël Jugel, vice-président de Sapeurs-lipopette. Il a cofondé l’association avec « l’envie de créer des choses à l’hôpital ». Lui et son équipe emmenaient souvent des enfants à Clocheville, sans pour autant avoir de nouvelles par la suite. « Grâce à cette fête, c’est une prolongation : on continue à les suivre. »
Ce 5 juin, les bambins auront droit à la police montée (chevaux), à des essais de lance à eau, une centaine de BD offertes et dédicacées, ou à la présence d’un clown. « On a des retours en direct quand les enfants sourient », se réjouit Noël Jugel. « Mais tout le personnel de l’hôpital est aussi unanime. Et après avoir tout rangé, on est bien content. On a l’impression qu’une auréole touche le bois de notre lit ».
Aurélien Germain
Mercredi 5 juin, de 14 h à 18 h, à Clocheville. Gratuit.

Les voisins : espèce menacée ?

Individualisme, indifférence, le « chacun chez soi » est-il en train de tuer le voisinage ? Pas si sûr…

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Elle montre avec joie ses petites boîtes posées sur la table, construites à l’issue d’ateliers de cartonnage. Une activité conduite entre voisins. « On les organise pour les riverains, comme on programme aussi des tournois de belote », explique Jeanne Gentilhomme, 73 ans, présidente du Comité de quartier Febvotte-Marat. à la tête de l’association depuis le début des années 90, elle débite lentement ses griefs. « C’est net, les gens se voient moins. Il y a beaucoup plus de relations qui se limitent à “ Bonjour/bonsoir ”. Les voisins se voyaient davantage dans le temps ».
« Si j’ai besoin d’un marteau pour bricoler, je vais l’acheter. Au pire, je demande à des copains, mais certainement pas à un voisin », s’énerve Marie-Christine, 55 ans, habitante du vieux-Tours, « gavée » par le voisinage. Elle rêve d’un déménagement en pleine campagne, avec personne autour d’elle. Et de n’avoir jamais à demander une faveur à ses voisins. Comme payer un paysagiste pour redorer le jardin ou une nounou afin de garder les enfants. « Il y a un phénomène de monétarisation des petits services », analyse Nathan Stern, ingénieur social et fondateur du site Peuplade. Un chiffre parlant : en 2011, 300 millions d’heures de plus ont été rémunérées pour les services à la personne, par rapport à l’an 2000.
A l’aise avec ceux qui nous ressemblent
Nathan Stern poursuit sur un autre registre. « On constate des changements dans les relations entre voisins à cause du fort turnover des locataires », relève-t-il. Rester six mois, un an dans un logement, c’est un classique, notamment chez les jeunes. 31,8 % des moins de 30 ans font leurs cartons tous les ans, selon une étude du Crédoc de 2010. « Je n’ai pas l’occasion de connaître beaucoup de mes voisins. Ce sont souvent des étudiants. Il y a du changement tout le temps », témoigne Bruno, 47 ans, qui vit près de la Préfecture.
Et même quand ils changent rarement, il reste compliqué de faire le premier pas. La peur de tomber sur quelqu’un de trop différent, par ses goûts ou sur le plan social. « L’hétérogénéité s’est accrue. Cela peut forcer des gens à se fermer », avance Nathan Stern. Assis dans le parc des Prébendes, Thomas confirme qu’il est à l’aise avec des voisins qui ont une vie similaire à la sienne. Occupé à surveiller ses enfants en train de jouer à l’heure du goûter, il se justifie : « on partage le même quotidien, on a souvent les mêmes horaires. Si mon quartier ne me ressemblait pas, j’aurais plus de mal à nouer des liens », affirme ce jeune médecin.
« On a toujours besoin d’un voisin »
Les relations entre voisins ont donc changé. Sans disparaître pour autant. « Il y a une tendance à idéaliser les rapports d’il y a 30 ou 50 ans », relativise Nathan Stern, raillant le discours nostalgique du « C’était mieux avant ». Il observe des évolutions, qui intensifient les liens entre riverains sur différents points. Les pratiques de consommation collaborative qui se développent par exemple : locations de machine à laver, troc de matériel de bricolage. Le voisin est de plus en plus vu comme une ressource. On ne se focalisera plus sur l’insupportable chien de la vieille dame du 5e, mais plutôt sur la possibilité d’utiliser son sèche-linge.
C’est ainsi l’idée même du voisin qui change. Avant, la vie sociale s’effectuait principalement dans un seul quartier. « Aujourd’hui, l’offre de mobilité s’est accrue », pointe-t-il. Plus facile de se déplacer et de rencontrer d’autres personnes au-delà de la rue familiale. Chacun délimite alors ses voisins de manière subjective. Élodie*, serveuse de 25 ans, ne voit pas plus loin que son « immeuble » quand Thomas parle de son « quartier » et des quinzaines de riverains dans les rues adjacentes. La jeune femme, qui habite le quartier Velpeau, définit un bon voisin comme quelqu’un « qui n’empiète pas sur [sa] vie et qui respecte les autres ». Elle reste marquée par ses nuits agitées. « Au bout de six appels à la police pour tapage nocturne, j’ai déménagé ». Thomas évoque l’entraide : « le voisin idéal, c’est celui à qui on pourrait laisser ses clés ».
Malgré quelques coups de gueules, les relations entre voisins ne sont pas prêtes de disparaître, selon eux. « On en a toujours besoin », explique Elodie. Elle est bien placée pour le dire. « Il y a quatre ans, la voisine a commencé à accoucher. Son mari ne pouvait pas venir la chercher et il n’y avait plus le temps d’aller à l’hôpital. C’est mon copain, qui vivait déjà avec moi, qui l’a aidée à accoucher, chez elle. Aujourd’hui, il est le parrain de la petite fille et nous les revoyons régulièrement, même si nous ne sommes plus voisins ».
Guillaume Vénétitay
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Cinq voisins à éviter impérativement !

La comère, les fêtards, le boulet… On en a tous croisé un au moins une fois.

1. Karen McCluskey (Desperate Housewives)
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« Paraît-il que le voisin du premier, il a une maîtresse ! », « Je sais de source sûre que la voisine d’en face, elle fraude la Caf. Non mais vous imaginez un peu, ma petite dame ? » La voisine commère est surnommée aussi V.D.D en langage codé. Pour Voisine Du Dessous. Car c’est l’appartement le plus stratégique pour les potins : au rez-de-chaussée, elle sait tout ce qu’il se passe, voit tout ce qui arrive, ainsi que les va-et-vient dans l’entrée. Mieux : elle entend tout. Les disputes, les venues « louches », tout est dit, interprété et répété et amplifié. Son credo ? Les ragots. Et rajoutez aussi ce côté « je me plains à longueur de journée », et vous aurez un portait complet.
2. Bruce Willis (Mon voisin le tueur)
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Oui, bon, avouons que cela reste plutôt rare. Quoique… On ne connait jamais le passé des gens (paranoïa, bonjour). N’empêche que derrière ces petites lunettes rondes se cache peut-être un voisin de pallier solitaire mais tueur à gages, façon Jean Reno dans « Léon ». Allez, rassurez-vous, dans votre joli petit quartier tout mignon tout fleuri peut aussi vivre le voisin lambda, gendre idéal, qui présente si bien sous son petit béret. Sauf que c’est peut-être un ancien gangster qui a dégommé quelques têtes, comme mister Bruce. Quoi ? Vous venez de poser un préavis pour quitter votre appartement ?
3. Les anges de la Téléréalité
ANGE_TELEREALITE (crédit NRJ12)
Ah, ces délicieux bruits de perceuse à 7 h du matin le dimanche ! Le voisin sans-gêne, par définition, s’imagine seul au monde. Monsieur n’hésite pas à passer sa techno boum-boum-boum abrutissante et horrible toute la nuit. Quant à Madame, elle vous fait partager sa vie très intime et ses vocalises quand elle se retrouve au lit avec le beau Julio… Mais avec tout ça, vous ne fermez pas l’œil de la nuit et la journée. Vous pourriez vous droguer au Xanax pour oublier ce vacarme infernal. Oh tiens, vos voisins, ce ne seraient pas ces braillards des Anges de la Téléréalité qui perturbent tout un quartier en Floride ?
4. M.Preskovic (Le Père Noël est une ordure)
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Il est là. Toujours là. Il est partout. Fermez la porte, il arrivera à passer par la fenêtre. Constamment dans votre chemin, le voisin boulet. Celui qui a préparé ses Dobitchu, roulés sous les aisselles, et qui veut absolument vous les faire goûter. Sauf qu’il ne comprend pas le mot « non » ou « partir ». Il trouvera toujours l’entrée mais jamais la sortie. Alors calfeutrez-vous, fermez les volets, n’ouvrez pas : sinon, vous seriez capable de finir comme notre voisin n°5 cidessous…
5. Tatie Danielle
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Ooooh, qu’il vous horripile ! Vous savez, le voisin qui a tous les défauts du monde. Infect, lâche, détestable, sans pitié. Du genre André Dussolier et Victoria Abril dans le film « Leur morale et la nôtre », racistes, radins et perfides. Ou bien Jugnot et Balasko, lors de leur arrivée tonitruante dans un appartement, dans « Les Bronzés font du ski ». Il ne fait rien de particulier. Il est juste infâme. Comme si vous viviez à côté d’un mix entre le cynique et désagréable Dr House et Loïs, maman sadique de la série Malcolm. Ou pire : Tatie Danielle.

Mariages chinois : Rebondissements à la pelle

Jean Germain reste intouchable quand son directeur de cabinet est mis en examen. Lise Han se retrouve incarcérée. Le point sur l’affaire des mariages chinois.

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Le soulagement de Jean Germain n’est pas encore total. Si le Sénat a refusé mercredi dernier la demande de levée d’immunité du sénateur-maire de Tours, son directeur de cabinet, François Lagière a, lui, été mis en examen. Juste avant que Lise Han, l’organisatrice des mariages chinois, soit incarcérée le lendemain. Bref, des rebondissements nombreux pour un feuilleton encore loin d’être terminé.
François Lagière, plus proche collaborateur de Jean Germain, est la cinquième personne mise en examen dans cette affaire, après Lise Han, son ex-mari et son actuel conjoint, ainsi que Jean-François Lemarchand, directeur de l’office intercommunal de tourisme. Il est poursuivi pour complicité de prise illégale d’intérêts et complicité d’escroquerie. Supérieur direct de Lise Han de 2008 à 2011 au cabinet du maire, il sera entendu dans les prochaines semaines. La justice cherche à savoir s’il connaissait et s’il a été impliqué dans les activités de l’ex-employée de la mairie. Dans un communiqué, Jean Germain a « réaffirmé son indéfectible soutien » à son collègue.
De son côté, Lise Han a été incarcérée jeudi à Orléans, faute d’avoir payé deux mensualités de sa caution de 70 000 euros. N’ayant rien versé en avril et mai, Lise Han avait demandé un mois de délai pour vendre son appartement, estimé à 50 000 euros, pour continuer à s’en acquitter, selon son avocat, Me Christophe Moysan. Ce dernier a déposé une procédure urgente pour demander la remise en liberté de sa cliente.
Mise en examen pour escroquerie, prise illégale d’intérêt et recel de fonds publics, elle avait développé l’organisation de mariages collectifs chinois, tout en étant, un moment, à la tête de Lotus Bleu, la société qui pilotait ces festivités. Elle avait ensuite placé son mari comme gérant de l’entreprise. En trois ans, la ville et la communauté d’agglomération auraient versé 800 000 euros à Lotus Bleu.

Malte : Pour tous les goûts

Le plus petit État de l’UE regorge de lieux touristiques variés. La légende dit aussi qu’il y a un brin de soleil tous les jours.

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1 – La Vallette
Capitale et plus grande ville du pays, elle tient son nom de son fondateur français, Jean Parisot de La Vallette. Elle est chargée de culture et d’histoire. On le voit à travers plusieurs musées ou églises, comme la cocathédrale Saint-Jean. Un passage par le port semble indispensable, tant la vue est magnifique sur les trois cités, des anciennes fortifications. Pour ceux qui n’auraient pas le sens de l’orientation, pas d’inquiétude : la ville est quadrillée, à l’américaine.
2 – Mdina
Si vous cherchez un coin romantique, l’ancienne capitale est faite pour vous ! Située sur une colline, la ville compte 300 habitants, vous serez donc tranquille. Elle offre des points de vue sur toute l’île et son architecture médiévale la rend unique. Prenez le temps de vous poser au Fontanella Tea Garden pour un goûter en fin d’après-midi. Puis, échappez-vous en amoureux à bord d’un « Karrozin », le carrosse maltais, tiré par un cheval.
3 – Marsaxlokk
Le plus grand port de pêche maltais, célèbre pour son marché aux poissons le dimanche matin. Parfait pour déjeuner et goûter les fraîches trouvailles des pêcheurs. N’hésitez pas à aller les voir et à les questionner, ils se feront une joie de vous expliquer leur métier ! Vous pourrez prendre en photo leurs dghajsas, les bateaux traditionnels.
4 – Sliema et saint-Julian
Les deux villes pour sortir et faire la fête toute la nuit. Elles se jouxtent et sont facilement accessibles par ferry depuis La Vallette. Les bars, restaurants et discothèques foisonnent sur des rues entières, notamment dans le quartier de Paceville, à Saint-Giljan. Avec un peu de chance, vous pourrez vous incruster dans une soirée sur un bateau. Pour décuver le lendemain matin, marchez tout le long de la promenade qui longe la côte à Sliema.
5 – Les îles de Gozo et Comino
Un trésor caché. Située au nordouest de Malte, Gozo est une île très rurale, remplie de petits villages calmes. Vous pourrez dormir dans des anciennes fermes, après avoir vadrouillé toute la journée à vélo. Foncez voir l’Azure window, un superbe pont de pierre, et aussi la citadelle, qui date de 1 500 avant notre ère. Avant de revenir sur l’île principale, passez faire une randonnée et un petit plongeon sur l’île de Comino. Quatre habitants, pas de routes ou de voitures. Mais quelques hôtels pour les touristes…
6 – Le Mediterraneo Marine Park
Les familles apprécient les deux parcs animaliers. Il y a le Mediterraneo Marine Park, à Bahar-ic- Caghac, pour emmener les enfants voir des dauphins, des otaries, serpents, lézards ou des tortues de mer. Et il y a le zoo de Monte Kristo à Siggiewi, au sud-ouest de l’île.


Où manger ?
ESCAPADE_BOIRE_MALTE (crédit DR)
Au restautant Ta’Marija, à Mosta. Appréciez une cuisine maltaise traditionnelle, avec le fameux ragoût de lapin ou le boeuf aux olives. Certains soirs, vous pourrez même danser entre deux plats. Pour digérer, allez admirez juste à côté l’église de la ville. Constitution Street, Mosta.
Où boire un verre ?
Le City of London est l’un des plus vieux bars de Malte. Ouvert en 1914, son architecture à l’anglaise séduit les touristes. 193 Main Street, Saint-Julian.
Deux conseils
Si vous êtes à Malte pour une courte durée, oubliez les bus et réservez une voiture avant votre arrivée. Sinon, vous allez
perdre du temps. Et prenez votre crème solaire, car le soleil peut taper fort en été.
Notre guide 
ESCAPADE_MALTE_GUIDE
 
Luke Sammut
Jeune Maltais, diplômé en tourisme. Il adore voyager régulièrement au sein de son pays dont il découvre constamment de nouvelles facettes.
 

Appel aux lecteurs : CHANGER DE VIE !

TMV fait appel à ses lecteurs et lectrices… On recherche des gens ayant changé de branche professionnelle, de métier, de profession. A vos e-mails !

Bonjour ami(e)s de TMV !
Dans le cadre d’un prochain sujet, nous recherchons des Tourangeaux (au sens large du terme !) ayant opéré un changement important
dans leur vie professionnelle. Vous étiez ingénieur, mais vous vous êtes lancé comme vigneron ? Vous étiez infirmière et vous voilà
restauratrice ? Votre expérience nous intéresse…
Envoyez-nous un mail à l’adresse suivante :
redac@tmvmag.fr
Merci à vous
Toute l’équipe de TMV
changer de vie

Manga : paroles de lecteurs

À l’occasion de l’exposition « À la découverte du manga », à la médiathèque des Fontaines, nous avons interrogé les fans de cette BD du Japon.

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Comment tombe-t-on dans le manga ?
La plupart du temps, les fans l’ont découvert grâce au Club Dorothée : « J’ai commencé, comme beaucoup de ma génération, avec Dragon Ball Z, Nicky Larson… », raconte Anthony, 27 ans. Même son de cloches pour Michael, 24 ans, entraîné dans la spirale par son frère aîné et les « mangas qui passaient sur TF1 ». Wendy, 20 ans, est tombée dedans un peu de la même manière, avec les séries et son amie qui en lisait « en permanence ». « Je me suis dit, pourquoi ne pas lire les livres qui sont plus développés ? »
Un manga à conseiller ?
Filles et garçons ont des goûts différents : Wendy adore Fruits baskets (amour, amitié, secret…) et Anne Freak (intrigue, vengeance, haine…). Johann, 24 ans, est fan de Death Note, « un héros qui veut faire le bien, mais finit par incarner le mal ». Pour Anthony et Michael, Naruto reste une valeur sûre, « un best-seller ».
Y a-t-il un sens de lecture ?
Tous les lecteurs vous le diront : Oui ! « Vu que les Japonais lisent de droite à gauche, c’est pareil pour le manga. Ça demande un petit temps d’adaptation au début », avouent Anthony et Michael.
Pourquoi ce succès ?
Question de génération pour Johann et Michael, « personnages ordinaires aux destins extraordinaires », pour Anthony ou encore le format « facile et rapide à lire » et le caractère « addictif » selon Leïla… Pour Jeff, 33 ans, la raison est aussi dans le prix : « Avec 200, 300 pages, on en a pour notre argent ! »
Y a-t-il plusieurs styles de mangas ?
« Des tonnes », d’après Anthony : « Les plus connus sont les Shonen (Dragon Ball Z), ensuite les Shojo, pour les filles plutôt (Sailor Moon). Les Seinen ciblent plus les adultes du fait du contenu ultra violent (Berserk)… » Michael le résume ainsi : Shonen = « combats et valeurs d’amitié », et Shojo = « essentiellement des histoires d’amour ».
Ses caractéristiques, ses particularités ?
« C’est avant tout un style graphique », rappelle Michael. Anthony ajoute : « Coupe de cheveux improbable, taille des yeux et des seins : les mangaka (dessinateurs de manga, NDLR) sont bel et bien des mecs ! »


UNE EXPO 
Réalisée par l’association Afuji, l’exposition « À la découverte du manga : la bande dessinée venue du Japon » se tiendra à la médiathèque des Fontaines, du 3 juin au 6 juillet. Contact : 02 47 74 56 30.
UNE BOUTIQUE
Depuis la fermeture de la boutique Ailleurs, Tours n’avait plus de spécialiste manga… Préjudice réparé en septembre 2012, quand Azu Manga a ouvert ses portes. À l’intérieur, belle déco, mangas, DVD, figurines, posters… C’est aussi toute la culture nippone qui y est représentée avec une épicerie et des sucreries. Azu Manga, 20 rue du Commerce. Contact : 02 47 05 87 13 ou sur Facebook.
UN MANGA CAFÉ
Le Nyanko Café, kézako ? Un espace culturel francojaponais créé par François Girard, fin août 2012. En plus de la consultation de mangas, c’est un « salon de thé où il est possible de déguster des pâtisseries japonaises », afin de promouvoir la culture de ce pays en Touraine : « Rencontres Français – Japonais, documentation, méthodes de langues, exposés », énumère son créateur. Nyanko Café, 15 rue de Jérusalem. Du lundi au dimanche. Contact : 09 80 65 01 84 ou sur Facebook.
Aurélien Germain

"C'est notre patrimoine"

Rodolphe Le Meunier est à l’origine du premier Mondial du fromage (1er au 3 juin, au Vinci). Il revient sur la place de ce classique dans la gastronomie française.

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Le fromage a-t-il été toujours été une institution en France ?
Bien sûr ! Mais il y a eu des évolutions. Au Moyen Âge, il était principalement fabriqué par les moines et servait à nourrir les pauvres. Il y a des périodes où il est devenu plus onéreux. Quand le Brie de Meaux est devenu le fromage favori de Louis XVI, par exemple.
Comment expliquer cet ancrage ?
Le lait est la première nourriture de l’homme. Le fromage conserve toutes ses protéines et ses qualités. C’est une tradition beaucoup plus occidentale. En France, il fait partie de notre patrimoine. On est envié par le monde entier. Mais les gens ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont d’être au coeur de cette diversité.
Justement, pourquoi existe-t-il autant de fromages ?
Il y a quelque chose de très local dans le fromage. Ils évoluent selon les paysages. En montagne, on fait des fromages de 50 kilos parce qu’avant, on ne redescendait pas souvent dans la vallée et les habitants faisaient des réserves. Et chaque région a ses préférences. Dans le Nord, ils préfèrent le maroilles à notre chèvre !
Le fromage peut-il survivre aux repas rapides et à certains nutritionnistes qui le pointent du doigt ?
Bien sûr, il ne faut pas en manger trois kilos par jour. Mais c’est comme tout. Avec les protéines, les vitamines, le fromage apporte beaucoup. C’est vrai aussi qu’il peut sauter dans les repas du midi. Et encore, on en met beaucoup dans les sandwichs.
Comment est-il utilisé aujourd’hui ?
On est dans l’ère du fromage. On le cuisine mieux, il est devenu noble. Par exemple, on l’utilise de plus en plus à l’apéro ou en début de repas. Franchement, c’est bien meilleur que les cacahuètes !
Propos recueillis par Guillaume Vénétitay

FÊTE DE LA MUSIQUE : Appel aux musiciens !

Pour notre numéro spécial fête de la musique, on fait appel aux musiciens ! Dites-nous tout sur votre passage à Tours !!

Vous là ! Oui, vous, guitaristes, chanteurs et chanteuses, DJ, rappeurs, musiciens de tout poil,  de la pop à l’électro, en passant par la dubstep, la chanson française, le jazz ou le métal, ce message est pour vous. Vous faites partie d’un groupe amateur et vous vous produisez pour la Fête de la musique ? Faites-nous passer l’info, nous la publierons dans notre numéro spécial « Fête de la musique », qui paraîtra le 19 juin.
 
Comment faire ? Envoyez-un un mail à redac@tmvmag.fr avant le 12 juin.
Indiquez le nom du groupe, le style musical, l’heure et le lieu du concert. N’hésitez pas à ajouter une petite description du groupe et à nous communiquer un numéro de téléphone (qui ne sera pas publié). Et, si possible, une photo de bonne qualité !
 
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Job d'été : encore possible !

Avis aux retardataires, vous pouvez encore trouver un travail pour juillet-août ! Un forum est organisé jeudi 30 mai au Centre de vie du Sanitas.

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Un job dating
Vous n’avez pas encore de travail pour juillet-août ? Rassurez-vous, il n’est pas trop tard ! Le Bureau information jeunesse Indre-et-Loire (Bij 37) organise un forum « jobs d’été dernière minute », ce jeudi 30 mai après-midi, pour les retardataires. « Beaucoup de jeunes cherchent encore un travail en mai-juin, pour différentes raisons… Et les employeurs aussi recherchent des jeunes à la dernière minute, car ils ne connaissaient pas encore leurs besoins fin mars », rappelle Françoise Dessables, documentaliste- informatrice au Bij.
Une dizaine d’employeurs
Au total, quatorze employeurs seront présents pour proposer jobs d’été et petits contrats pour la rentrée. Pour les jobs d’été, différents secteurs sont représentés : hôtellerie-restauration, ventedistribution, services à la personne, agence d’intérim, animation vacances adaptées (à condition d’avoir 21 ans et un an de permis) et même Pôle emploi international, « car il est plus dur de partir travailler à l’étranger, maintenant », indique Françoise Dessables. Et pour la rentrée scolaire, « il y aura des offres des communes de Tours et La Riche, en animation ou encore surveillance de restaurants scolaires… »
Comment ça se passe ?
Première condition : il faut être majeur. Le forum s’adresse « aux jeunes surtout, âgés de 18 à 26 ans ». Il suffit de venir avec son CV déjà prêt et imprimé. Les jeunes iront voir les employeurs à leur stand. « Cela ne doit pas durer plus de dix minutes. Il n’y a pas de signature de contrat à la fin du forum », précise Françoise Dessables. Mais l’employeur vous verra en face et proposera ensuite un poste. Un exercice « plus pratique » qu’un simple CV qui atterrit bêtement sur un coin de table. Là, « c’est du visu. Le contact passe plus facilement avec l’employeur ». Les jeunes, à vous de convaincre !
Jeudi 30 mai, de 13 h 30 à 17 h 30, au Centre de vie du Sanitas, au 10, place Neuve.
 
Aurélien Germain

Intermittents : mode d'emploi

Rapporteur de la commission parlementaire sur le travail salarié dans les métiers artistiques, le député de Tours, Jean- Patrick Gille, préconise de conserver le statut de l’intermittence. Mais, en le contenant et en luttant contre les abus…

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Pourquoi ce rapport et pourquoi maintenant ?
Il y aura à la fin de cette année une renégociation du régime général de l’assurance chômage et donc, forcément aussi, de ses annexes 8 et 10 qui tracent les contours du système de l’intermittence. Tout le monde a en mémoire ce qui s’était passé en 2002 et 2003, lorsque l’on avait voulu changer les règles de ce système. Le but de ce rapport était d’arriver à établir un constat, en amont des négociations, que tout le monde pourrait partager. Ce qui est le cas, je crois.
Ce qui est sûr, c’est que dans le déficit de l’Unédic, le régime de l’intermittence est pour beaucoup. Un milliard par an, selon la cour des comptes, qui ne désarme pas sur le sujet…
Oui, d’un point de vue strictement et purement comptable, on arrive effectivement à un milliard de déficit : 250 millions de cotisations contre un peu plus de 1,2 milliard de dépenses. Mais, imaginons que l’on décide de supprimer le système de l’intermittence, au motif qu’il ne fonctionne pas et qu’il coûte trop cher. On décide donc de passer tous les bénéficiaires de ce régime sur le régime général. Et là, on constate que l’on n’arrive pas à zéro non plus. Car les salariés du régime général ont des droits eux-aussi. Nous avons fait le calcul et le différentiel est de l’ordre de 320 millions d’euros. C’est ce surcoût qu’il faut prendre en compte.
Cela vous semble être un chiffre acceptable ?
Moi, je considère que cela n’est pas injustifié au regard du poids économique du secteur. Avec 300 000 emplois concernés et 2 points de PIB, la culture se place au même niveau que l’industrie automobile, par exemple. Il ne faut pas oublier que l’intermittence, c’est l’outil de l’exception culturelle française et et de la diversité. L’explosion des festivals, qui sont des événements éclatés, est un vrai indicateur de ce que peut permettre l’intermittence en France. Donc, je défends le système, sous réserve de le conforter et de le contenir.
Que faire de ces « permittents » qui sont, en fait, des intermittents permanents ?
Le rapport propose de mettre un peu d’ordre avec trois propositions assez simples. La première : qu’une personne qui effectue un temps plein dans une structure, donc 151 heures par mois de façon régulière, ne puisse plus cumuler avec les indemnisations. Ensuite, que l’employeur soit obligé de proposer un CDI à une personne qui effectue plus de 600 heures en CDDU. Et enfin, qu’au delà de 900 heures annuelles récurrentes, on requalifie automatiquement le contrat en CDI.
Vous faites aussi des propositions concernant le cumul entre les revenus d’activité et d’indemnisation.
Oui. Le rapport propose de plafonner ce cumul et il semble y avoir un consensus là-dessus. Car un artiste de bon niveau, qui touche, par exemple, des cachets de l’ordre de 1 000 euros par jour peut avoir quatre ou cinq cachets en début de mois et ensuite, toucher 4 000 euros d’indemnisation pour le reste du mois. Est-ce que c’est bien normal ? Je crois qu’il faut plafonner cela à hauteur de 4 188 €. Cette mesure rapporterait aujourd’hui 32 millions d’euros, donc 10 % du surcoût du système. D’autre part, nous proposons de déplafonner les cotisation et de faire en sorte que les personnes cotisent sur l’ensemble des ses revenus et non plus sur les 12 000 premiers euros.
Il n’est pas question de toucher aux fameuses 507 heures pour l’obtention du statut d’intermittent ?
La question était de savoir si on devait allonger la période de référence et revenir aux 12 mois au lieu des 10 ou 10,5 mois actuels. Le problème, c’est que si on assouplit dans ce sens l’obtention du statut sans toucher aux 507 heures, on va assister à une augmentation du nombre de bénéficiaires et toute ma démonstration précédente en sera fragilisée. Donc, je n’ai pas voulu faire de préconisations en ce sens. Car je savais que si je le faisais, on aurait retenu que cela.
Et que faire contre le travail dissimulé, qui fragilise le système ?
Il y a une collusion d’intérêts entre l’employeur et l’employé. “ Je te paye bien les 15 premiers jours du mois. Le reste du mois, tu n’es pas sensé venir, mais tu viens quand même…” Tout le monde est gagnant. Il faut rappeler que ce sont des pratiques illégales. Les services de l’état ont tous les moyens pour vérifier tout ça. Il est temps de penser à se mettre en règle car ceux qui pratiquent le travail dissimulé finiront forcément par se faire prendre. Ceux qui font ce gendre de choses sont financièrement gagnants, mais ils volent tout le monde autour d’eux et aussi euxmêmes, à terme.
Propos recueillis par Matthieu Pays

Intermittents : ils ont la parole

Trois artistes et un administrateur de théâtre partagent leur expérience et leur sentiment sur l’intermittence aujourd’hui.

« Se rendre compte de la charge de travail » 
Patrick Harivel, 60 ans, comédien
INTERMITTENT_BV_HARIVEL« Quand on parle de 507 heures d’activité sur 10 mois et demi pour pouvoir toucher des allocations chômage, cela paraît peu. Nos cachets isolés sont comptabilisés comme 12 h de travail par l’Assedic et sont censés couvrir large : de la préparation à la représentation. Pourtant, en réalité, quand on compte l’apprentissage ou la révision d’un texte, la condition physique à entretenir, le trajet aller-retour, on dépasse largement ce volume horaire ! Tout le monde ne se rend pas compte de la charge de travail que l’on a. Et je constate que la situation est de plus en plus précaire. On m’a déjà proposé des projets artistiques où les répétitions n’étaient pas payées. J’ai refusé par principe. Et puis, on est toujours à la recherche de contrats ! C’est un gros travail que de les trouver. En passant des castings, des auditions. Et encore, auparavant, ces déplacements étaient payés… Forcément, cela met de la pression, mais on le sait dès le départ. On doit utiliser ces périodes de creux pour se nourrir artistiquement et être prêt dès que le travail se présente. »
« On n’a pas les moyens de prendre un permanent »
David Limandat, 34 ans, administrateur du théâtre Barroco, à Saint-Pierre-des-Corps
INTERMITTENT_BV_LIMANDAT« On bosse avec une trentaine d’intermittents du spectacle. Sur le plan artistique, leurs parcours varient. Avec les expériences glanées ailleurs, ils sont plus ouverts et apportent de nouvelles idées. Ces périodes courtes collent avec le fonctionnement d’un théâtre. Il y a aussi un avantage fiscal à avoir des intermittents puisque l’on bénéficie d’un abattement de 30 % sur les charges. Mais plus largement, sur le plan financier, on ne peut pas prendre de permanent. Notre structure tourne autour d’une centaine de représentations par an. Faire passer des artistes ou des techniciens en CDI, c’est une proposition qui s’adresse plus au monde de la télévision ou à des grosses compagnies. Et cela est logique à partir du moment où il y a une forte récurrence de contrats. Sauf qu’entre des théâtres nationaux et nous, c’est le jour et la nuit ! D’autant plus que la baisse des budgets dans la culture pèse, de manière directe ou indirecte sur les intermittents. Par exemple, on aimerait les payer plus mais il y a un cercle vicieux. Si on le fait, cela veut dire que l’on augmente le prix des spectacles. Moins de monde va venir les voir. Et s’il y a moins de monde, forcément il y a moins de cachets pour payer les artistes… »
« Je vois l’intermittence comme une chance »
Elsa Beyer, 37 ans, chanteuse
INTERMITTENT_BV_BEYER« Je suis sortie plusieurs fois de l’intermittence car je n’ai pas toujours pu renouveler mon dossier. C’est assez fluctuant. Je suis à nouveau dedans depuis environ trois ans. Je donne parfois des cours de chant. C’est un autre travail qui est vraiment différent, mais j’aime bien faire les deux, cela dépend aussi de l’optique dans laquelle je suis. En tout cas, je considère l’intermittence comme un état précieux. Il me permet de vivre de ce que j’aime : la musique. Bien sûr, il y a une précarité, on manque de stabilité, mais je le vois comme une chance. Ce serait une catastrophe si ce régime disparaissait. Maintenant, tout s’est resserré, on a plus l’impression de devoir courir puisque l’on est passé de 12 mois à 10 mois et demi. Quand on arrive à la fin de la période de référence, on a une appréhension. On se demande si Pôle Emploi a bien reçu tous nos documents. Je trouve que leurs agents répondent plutôt bien à nos questions. Sur ce point, c’est mieux qu’avant. Mais je déplore que tout soit désormais basé à Nanterre. Avant, on avait un référent à Tours, à un échelon local et c’était plus simple. »
« C’est un métier ? Tu ne fais rien à côté ? »
Laurent Priou, 54 ans, comédien
INTERMITTENT_BV_PRIOU« Il y a des choses fausses qui circulent et qui me font bondir. On dit que notre régime a contribué à aggraver le déficit de l’Unedic et qu’il coûte beaucoup d’argent. Mais c’est faux ! Il peut paraître injuste car d’autres corps de métiers, comme les plasticiens, pourraient revendiquer un tel système. Mais, il faut absolument le défendre car il nous permet de faire notre métier correctement. À un moment, il y a eu des dérives, c’est vrai. Parce que certains cherchaient l’intermittence avant d’avoir un métier. À une époque, on avait parlé d’une carte professionnelle d’intermittent, mais c’était très dangereux. Quels critères auraient défini son attribution ? Il faut surtout changer l’esprit des gens. Le grand public ne me parle pas souvent du système de l’intermittence. Mais j’ai l’impression quand même qu’il y a une grande méconnaissance. Je n’entends pas de fortes critiques, mais on me dit parfois : “ Ah bon, comédien, c’est un métier ? Tu ne fais rien à côté ? ” C’est aussi un paradoxe de l’intermittence : on est reconnu en tant que professionnel lorsque l’on est demandeur d’emploi. »
Recueillis par Guillaume Vénétitay

Levée d'immunité pour Jean Germain ?

La justice tourangelle cherche à entendre le sénateur-maire de Tours dans l’affaire des mariages chinois.

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Les communiqués en provenance du bureau du Sénat seront scrutés avec attention du côté de Tours, mercredi 29 mai. À l’ordre du jour figure une demande de levée d’immunité parlementaire. Selon toutes vraisemblances, il pourrait s’agir de celle du sénateur-maire de Tours, Jean Germain.
La demande en a été faite il y a déjà plusieurs mois, selon le procureur de Tours, Philippe Varin. La justice tourangelle cherche à l’entendre dans l’affaire des mariages chinois, révélée en août 2011 par le Canard Enchaîné. Depuis fin janvier, quatre personnes ont été mises en examen dans le cadre d’une information judiciaire.
Ancienne collaboratrice de Jean Germain, Lise Han est poursuivie pour escroquerie, prise illégale d’intérêt et recel de fonds publics. Tout en étant employée municipale chargée des relations avec la Chine à partir de 2008, elle avait développé l’organisation de mariages collectifs chinois. Problème : elle était à la tête de Lotus Bleu, la société qui s’occupait de ces festivités. Elle avait ensuite placé son conjoint comme gérant de l’entreprise. Le montant de l’argent public versé à la société de service est évalué à 800 000 euros. L’ancien et le nouveau mari de la femme de 50 ans ont également été mis en examen, comme le directeur de l’office intercommunal de tourisme, Jean-François Lemarchand.
Lise Han affirme qu’elle ne connaissait pas les règles d’attribution des marchés publics et qu’elle se contentait d’appliquer les consignes données par le maire, Jean Germain. Dans un communiqué diffusé vendredi dernier, le maire de Tours réaffirme qu’il « se tient à la disposition des juges » et rappelle « sa totale intégrité ». L’élu risque une mise en examen qui ne serait pas du tout une bonne nouvelle pour lui, à moins d’un an des municipales.
EDIT / MISE A JOUR 13 h 00 : Le bureau du Sénat a refusé ce mercredi matin de lever l’immunité parlementaire du sénateur-maire socialiste de Tours, Jean Germain dans l’affaire dite des « mariages chinois ».

Gagnez des places pour Thurston Moore de Sonic Youth !

Il fait partie des mythiques Sonic Youth… Thurston Moore est au Temps Machine et TMV vous y invite…

Sortez vos guitares les gars : il paraît que c’est l’accessoire de drague ultime. En attendant, on vous offre des places pour le Guitar Poetry Tour qui s’arrête au Temps Machine. Au menu, Andy Moor et Anne James Chaton pour un duo guitare/voix expérimental et Thurston Moore des cultissimes… Sonic Youth ! Et c’est vendredi 31 mai ! Vous nous aimez ? Oui, on sait.
 
Pour gagner une place, c’est ici :
https://tmv.tmvtours.fr/2-places-musique-a-gagner-avec-le-temps-machinethurston2-e1342898576469

Le bac pour les nuls : économie

Austérité, dette, système de retraites. Vous ne comprenez rien à ce qu’on vous dit au JT ? La fiche de Sciences économiques et sociales de TMV.

économiebac
Il ne faut pas croire, mais un prof, c’est rusé. Oui, oui. Et ça écoute France-Inter. Alors à tmv, ça ne nous étonnerait pas qu’un sujet sur le chômage tombe cette année, vu la situation pas franchement réjouissante du pays. Ou un autre sur la fiscalité, vu que des petits malins s’amusent à s’exiler fiscalement (ah, je vous jure !). Alors, à vos cahiers, futurs économistes de France : révisez la mesure des inégalités grâce à la courbe de Lorenz et les NINJA Generation. C’est mignon comme tout comme mot, non ? En fait, c’est l’acronyme de « No income, no job, no asset » (pas de revenu, pas d’emploi, pas d’actifs). Ah on rigole tout de suite moins.
AG
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Le bac pour les nuls : histoire-géographie

Dans cette fiche, Tmv vous rappelle quelques dates importantes. Et n’oubliez pas de bien tailler vos crayons de couleurs pour les cartes.

DOS_GEO
Bon, pas de chance, force est de constater que pour l’histoire-géo, c’est du « par coeur » sinon rien. Faites un effort pour retenir quelques dates… Par exemple, 1804, Premier Empire avec un petit homme, toujours la main dans son gilet, que l’on appelait Napoléon. 1947, le plan Marshall, un programme économique où les Américains ont voulu sauver le derrière des Européens après la Seconde Guerre mondiale. 1881, liberté de la presse, sans qui tmv n’existerait pas (et vous seriez bien embêté du coup pour réviser votre bac sans nous, CQFD). Côté géographie, ayez un peu de jugeote pour les cartes à remplir et à colorier. Malheureusement, le monde est rempli d’inégalités : les riches sont au Nord, les pauvres au Sud. Parfois, il y a des rusés : par exemple, le Brésil est au sud, mais est un pays émergent (en gros, pauvre qui devient riche). Pour les petits dessins, faites des barils de pétrole au Moyen-Orient ; du gaz en Russie et plein de gros ronds rouges au Japon, en Chine et en Inde, parce qu’ils sont super nombreux.
AG
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Le bac pour les nuls : anglais

If you want to get a good grade, read this article ! (in French, don’t worry)

BAC_ANGLAIS
« Brian is in the kitchen » ne vous aidera pas beaucoup. À part à vous prendre un zéro pointé et vous ridiculiser. Révisez à fond les verbes irréguliers et votre vocabulaire. Ne tentez pas le coup du « je mets un mot français façon anglaise », du genre : « The tableau is beautiful » pour « le tableau est beau ». Attention aussi aux « faux-amis » pour l’épreuve de traduction. Le prof est fourbe, on vous l’a déjà dit. Il vous placera presque à coup sûr les mots « library » (qui signifie bibliothèque et non librairie) et « casket » (un cercueil et non une casquette. Dans une traduction, ça peut vite changer le sens…)
AG
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Croisette et au-delà

Souvent associée au luxe et à la jet-set, Cannes possède aussi une facette populaire, loin des paillettes.

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1 – Les îles de Leirins : c’est un archipel composé de deux îles. La première, Sainte- Marguerite, abrite le Fort royal. À l’intérieur, les amateurs d’histoire pourront visiter le Musée de la mer et la cellule du Masque de Fer. L’autre île, celle de Saint-Honorat, accueille des moines. Aller sur ces îles prend un quart d’heure en navette depuis le Vieux-Port. Un endroit magnifique, juste en face de la ville, où la nature est préservée. On peut se balader, se baigner, pêcher.
2 – Le Suquet : une belle tour en pierre de vingt mètres de haut située sur une petite colline, au-dessus du Vieux- Port. Elle jouxte le quartier ancien de Cannes. On accède au Suquet par la place de la Castre. Pour grimper au sommet de la tour, il faut passer par le musée du même nom. Tout en haut, on atteint un des points culminants de la ville : on a une vue splendide sur la commune et sur les îles.
3 – Parc de la croix des Gardes : immense espace de 80 hectares, proche du centre-ville. Il est réputé pour ses mimosas, un des emblèmes de la ville. Ils fleurissent de janvier à mars. Le parc devient tout jaune, c’est spectaculaire ! Idéal pour des balades à pied et découvrir la flore. En prenant de la hauteur sur les collines, on aperçoit même le massif de l’Estérel à l’horizon.

4 – La médiathèque Noailles : à dix minutes à pied du centreville, elle est implantée dans un très joli cadre : une villa de style néo-classique. C’est l’ancienne demeure d’un aristocrate anglais et des Rothschild. Aujourd’hui, on peut aller bouquiner dans les jardins et il y a souvent des expositions. Des concerts certains soirs. Cela change des endroits un peu tape-à-l’oeil du quartier Carré d’or.

5 – Les plages du midi : elles ont un côté plus populaire que la Croisette. Les tarifs sont abordables : vous ne trouverez pas des cafés à quatre euros, par exemple. On peut facilement louer des matelas. Il y a moins de monde, même si elles sont prisées par les Cannois à l’arrivée des beaux jours. Elles jouxtent le boulevard du midi, de l’autre côté du Vieux-Port par rapport au Palais des festivals.
6 – Le marché Forville : immense marché aux fruits et légumes de la ville. Les prix sont moins élevés que dans les grandes surfaces. Et on peut trouver d’excellents produits issus de la pêche locale. Tout est très frais. Les visiteurs se régalent les yeux et les narines entre tous les étals de cet endroit historique, construit il y a plus de 130 ans.
OÙ MANGER ?
Dans le Vieux Cannes, il est difficile de faire le tri entre tous les restaurants. Une adresse se démarque : la Sousta (qui signifie l’abri en provençal). De la cuisine traditionnelle, une terrasse et une ardoise qui change chaque jour. Pour un prix
très raisonnable. 11, rue du Pré. Tél. 04 93 39 19 18
OÙ BOIRE UN VERRE ?
Au Charly’s bar. Il brasse une clientèle variée parce qu’il y en a pour tous les goûts : bar à cocktails, bar à vins et de la musique pour danser jusqu’à deux heures du matin. 5 rue du Suquet. 04 97 06 54 78
NOTRE GUIDE
Jérémy CrunchantESCAPADE_GUIDE_CANNES
Cannois de naissance, il enseigne aujourd’hui l’audiovisuel et a créé Citizen-cannes, un réseau d’informations  culturelles sur la ville.

Concert The Voice : on vous fait gagner des invitations pour DEUX !!

TMV vous fait gagner des places pour deux pour le concert de The Voice, qui s’arrêtera à Tours le 5 juin !

« This is the Voiiiiice ! » Aaaah vous l’avez entendu un paquet de fois, n’est-ce pas ? Et si vous aimez l’émission phare de TF1, vous n’êtes pas sans savoir
que les gagnants seront en concert à Tours, le 5 juin !
 
Alors on vous fait gagner DIX places (soit cinq invitations pour DEUX personnes) ici :
https://tmv.tmvtours.fr/jeux-concours?id=190
 
 
Tirage au sort le 3 juin ! Bonne chance à tous !the-voice-la-plus-belle-voix-un-titre-a-la

Le bac pour les nuls : français-littérature

Si vou neu voyé pa deu fotes d’hortograf, on vou conseye sept phiche de francé.

fiche bac céfran
Vous allez rire : potassez votre Bescherelle. Les adeptes du « langage SMS koukou lol komen sava » peuvent envisager un retour tous frais payés au CE2. Les profs traquent la moindre faute d’orthographe, surtout si vous êtes estampillés 1re et Terminale L. Vous êtes censés assurer sur la littérature du XVIIe siècle, comme le théâtre moderne ou le roman. Et si vraiment vous êtes fichus à quelques semaines du jour J (« Quoi ? Il fallait le lire, celui-là ?!? »), foncez enrichir votre libraire en achetant la collection Profil bac de l’oeuvre en question, le sauvetage parfait pour les très retardataires. Toujours pas satisfait ? Bon, pour résumer… Madame Bovary : l’histoire d’une femme qui s’ennuie ferme, fait des choses pas catholiques, devient pauvre et meurt. L’Etranger : un type existentialiste qui ne pleure pas à l’enterrement de sa mère, tue quelqu’un et finit condamné à mort. Pour le reste, achetez un Profil bac, comme vu ci-dessus…
AG
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Mariage et homophobie

A l’approche de la Gay Pride et après huit mois de débat autour du mariage pour tous, les associations LGBT déplorent la hausse des témoignages d’actes homophobes.

ACTU_PAP_HOMOPHOBIEA quelques jours de la Gay Pride (samedi 25 mai à Tours), Jérémy Coquereau détaille les appels et les témoignages reçus depuis huit mois. Le co-président du centre inter-LGBT de Touraine annonce une forte hausse des visites au local de l’association. « Entre janvier et avril, nous en avons eu près de 130. D’habitude, on est sur une moyenne de 150 par an », indique-t-il.
Une recrudescence à mettre en parallèle avec le rapport annuel de SOS homophobie, publié le 14 mai. Les actes homophobes ont bondi de 27 % en 2012, selon le document de l’association, qui y voit une conséquence directe du débat autour du projet de loi sur le mariage pour tous.
La longueur des débats et la virulence d’une opposition exacerbée chez les groupuscules d’extrême-droite ont renforcé cette ambiance, selon les associations. Insultes, slogans violents lors des manifestations, peur de se tenir la main dans la rue. Le président de l’inter-LGBT admet qu’il n’y a pas eu de dépôt de plainte à Tours pour des actes homophobes. « Mais, insiste-t-il, il y a un climat délétère. Encore plus que pour l’adoption du PACS ».
« Depuis le début de notre mouvement, nous combattons l’homophobie », rappelle Patrick Ménard, responsable de la section Indre-et- Loire de la Manif pour tous regroupant les opposants au mariage pour tous. Sur l’augmentation des témoignages d’actes homophobe, il reste circonspect. « Il faut faire attention aux pourcentages, on n’est pas dans des quantités extraordinaires. Personnellement, je n’entends aucune parole de ce genre », élude-t-il. Pour lui, une pancarte « On veut du boulot, pas du mariage homo », ne rejette pas les homosexuels. « Sans présumer des pulsions homophobes de leurs auteurs, les slogans des manifestations étaient a minima hétérosexistes puisqu’ils établissaient une hiérarchie entre les sexualités », pointe de son côté Arnaud Lerch, sociologue et co-auteur d’une Sociologie de l’homosexualité (La Découverte).
La loi validée par la Conseil constitutionnel vendredi dernier, le premier mariage entre personnes de même sexe aura lieu le 29 mai, à Montpellier. L’occasion de faire baisser la tension. « On espère que ce pic d’insultes va retomber et que le projet de loi permettra une plus grande acceptation », souhaite Jérémy Coquereau. Au moins jusqu’à ce que la question de l’assistance à la procréation médicale (PMA) pour les couples homosexuels revienne sur le tapis.

Le chapiteau du livre de retour

Cinquième édition pour l’évènement littéraire majeur de Touraine

Saint-Cyr-sur-Loire, c’est un peu la ville de l’écriture. Balzac l’avait choisie. Tout comme Anatole France, Bergson ou encore Tocqueville. Et, comme le Chapiteau du Livre s’y plaît plutôt, il revient pour sa cinquième édition, les 25 et 26 mai, au coeur du Parc de la Perraudière. Entièrement gratuite, la manifestation s’adresse à un large public, afin de lui proposer dédicaces et contacts avec plus d’une centaine d’auteurs et d’éditeurs.
En vrac ? Citons Olivier de Serres, Jean- Jacques Astruc, Jean Goblet, Jean- Pierre Coffe, Jean-François Kahn ou encore Janick Chesneau et Guy de Saint-Roch… La livre se meurt ? Pas sûr ! Près de 10 000 visiteurs sont attendus à cet événement littéraire phare en Touraine. Tandis que le jury (emmené par Mireille Meunier Saint-Cricq) détermine les Plumes d’or et d’argent et les jeunes talents. Des conférences sont aussi prévues, ainsi qu’une dictée publique !
Samedi 25 mai, à partir de 14 h, et dimanche 26, à partir de 10 h. Conférence de Philippe Charlier, le 24 mai à 20 h 30. Plus d’infos sur www.chapiteaudu- livre.com

Comment profiter du VitiLoire ?

Tours accueille de nouveau VitiLoire les 25 et 26 mai. Voici comment profiter au mieux de cette belle vitrine des vins de Loire.

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Comment ça marche ?
Venez les mains dans les poches. Il suffit d’acheter un verre à vin à l’entrée (coût : 5 €) qui vous donnera accès à la dégustation chez 130 vignerons présents lors de ce VitiLoire. Des fontaines à eau seront disposées un peu partout pour vous rincer non seulement la bouche, mais aussi votre verre entre deux vins.
Doit-on recracher le vin ?
Rassurez-vous, ce n’est, bien évidemment, pas obligatoire. Les vrais goûteurs recracheront élégamment le nectar dans un crachoir (les amateurs, déjà moins). Pour les fins connaisseurs, on déguste avec le palais et la langue ; c’est pour cela qu’ils n’avalent pas. Si l’on ingurgite chaque fois son verre de vin, autant dire que les effets de l’alcool changeront quelque peu notre perception, au bout d’un moment…
Est-on obligé d’acheter ?
Évidemment, non. Le principe de VitiLoire est de mettre l’accent sur la dégustation. Les vignerons seront là pour vous aiguiller. Mais l’achat est tout à fait possible : une simple bouteille ou même plusieurs caisses. Dans ce cas, un service de grooms est disponible sur le site pour vous aider à transporter vos achats jusqu’à votre véhicule.
Faut-il prévoir à manger pour une dégustation ?
Comme chaque année, le Village gourmand proposera une restauration sur la place de la Gare, avec des produits du terroir (rillons, rillettes, foie gras, fromage…). Alors certes, vous pouvez prévoir quelques petits morceaux de pain et de fromage à manger, mais n’oubliez pas qu’il s’agit d’une dégustation. Trop d’amuse-bouches peuvent tuer le goût.
Dans quel ordre faut-il déguster ?
En général, on préfère commencer par les vins les plus jeunes, pour finir par les plus vieux. La piste la plus commune est de débuter par les vins effervescents, puis les blancs et les rouges, et enfin les liquoreux et moelleux.
VitiLoire, samedi 25 mai, de 10 h à 19 h, et dimanche 26 mai, de 10 h à 18 h. Infos sur www.vitiloire.tours.fr

Le bac pour les nuls : mathématiques

Pythagore, Thalès, triangles isocèles. Les maths, c’était facile jusqu’en 5e. A Tmv, on a sorti les règles et les équerres pour vous aider avec cette fiche bac.

bac maths
Relax, votre calculatrice fait tout à votre place. Hein, quoi, comment ? Ce n’est pas aussi simple que cela ? Bon, branchez votre cerveau en mode logique. Nous espérons que vous avez vérifié vos piles de l’amie calculette, ainsi que l’état de votre compas et de votre règle. (a+b)2 = a 2 + 2ab + b2… Les identités remarquables, ça vous fait briller en société ou au repas chez mamie, mais c’est surtout vital d’apprendre cela par coeur pour le bac. Tout comme les probabilités, les fonctions logarithme et exponentielle, les opérations sur les dérivées (mais si : (uv)’ = u’v + uv’ voyons !) etc. Vous n’avez rien compris ? Nous non plus.
AG
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Musique : venu d'ailleurs

Flow nerveux, accent du sud, gueule marquante. Némir détonne dans le milieu du rap français. Il débarque en concert à Tours.

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Pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas, comment pouvez-vous décrire votre rap ?
C’est un rap du quotidien, qui ne se prend pas la tête. J’essaye de trouver un compromis. Avec de la légèreté dans le déplacement, en évitant que le texte soit trop pesant. Mais cela peut s’exprimer différemment selon les phases de ma vie et je ne me pose aucune barrière. En clair, je me considère comme un couteausuisse du rap, un mec multifonctions. Vous faites même certains choeurs dans vos morceaux.
Ce côté touche-à-tout, est-ce qu’il est dû à votre passé de musicien ?
C’est vrai que j’étais dans une chorale au collège. J’ai aussi joué de la batterie, participé à une batucada. J’ai une grande sensibilité pour les percussions. Sur le plan rythmique, avoir joué avec des musiciens me sert aujourd’hui. Et puis, j’adore mélanger les univers, m’approprier différentes influences. J’aime tout ce qui est hybride, comme The Roots par exemple.
Le titre de votre EP, Ailleurs, c’est un clin d’oeil au sud dont vous êtes originaire ?
Ouais, c’est clair ! Je montre que je viens de Perpignan. Mais qu’il y a également des inspirations qui viennent de partout. Ailleurs, c’est aussi un message d’ouverture. Ailleurs représente l’autre.
Coup de coeur du jury au Printemps de Bourges, des clips aux millions de vues sur internet… Les succès s’enchaînent. Comment le vivez-vous ?
Au départ, on a l’impression que le travail est reconnu. Il y a une satisfaction car cela montre que les gens comprennent ce que je fais. Mais après, il y a un retournement. J’ai une pression supplémentaire sur mes épaules. Il faut toujours jongler entre les deux sentiments. C’est particulier.
Pour certains, le rap français, c’était mieux avant. Pour d’autres, on est à une époque novatrice. Comment voyezvous le milieu ?
Ce qui est cool, aujourd’hui, c’est qu’il y a de la diversité. A une période, vers 2002-2004, le rap qui était mis en valeur ne parlait plus aux gens. Maintenant, c’est assez représentatif des attentes en France. Grâce aux productions indépendantes et à la diversité des médias, il y en a pour tous les goûts : le rap soleil, le rap slam, le rap électro…
Propos recueillis par Guillaume Vénétitay


EN CONCERT
Le Temps Machine accueille Némir le jeudi 23 mai 2013, à 20 h 30. Il ne sera pas seul à venir rapper avec un accent du sud : les excellents Montpelliérains de Set&Match devraient aussi mettre le feu. Comix Delbiagio, bien connu à Tours, complète le plateau. À partir de 10 euros.
SES DISQUES
Némir prépare son premier album pour 2014. En septembre, il sortira le troisième volume de sa trilogie Next Level. Le grand public l’a découvert avec son EP, Ailleurs, sorti l’an dernier.
UNE RENCONTRE
« Si je devais en retenir une ces derniers temps, ce serait Féfé (NDLR : ancien membre du Saïan Supa Crew). On s’est vus il y a trois semaines. On a parlé en toute simplicité, même si on ne se connaissait pas. C’est un mec qui m’a inspiré au niveau du flow. On a discuté de rap, de placements rythmiques, de techniques, de structures des rimes, de groupes de différents styles. J’ai adoré. »

Baccalauréat : guide de survie enfants-parents

Encore un mois à tenir avant les premières épreuves du Bac. Tmv vous dévoile le kit de survie pour ne pas s’écharper en famille.

Bac_zénitude
 
AGENDA BAC SEMAINE 1
Élèves
Pratiquez la zen-attitude. Le Bac, c’est dans à peine un mois. Vous êtes donc dans ce que l’on appelle « la dernière ligne droite ». Habituez-vous à ce terme car vos parents vont l’employer sans cesse. Mamie aussi. Les profs aussi. Les journalistes aussi. Bref, tout le monde. Alors blindez-vous pour ne pas tout envoyer promener dès que cette petite phrase s’introduira dans votre tympan, à raison de soixantesept fois par jour.
> Faites le bilan de vos révisions. C’est qui le patron, hein ? Prenez deux feuilles et faites-y une sorte d’état des lieux de ce que vous avez révisé et ce qui vous reste. Bon, autant vous dire qu’à ce stade, la première est censée être plus remplie que la seconde. Sinon, pleurez. Si vous avez été plutôt studieux ces dernières semaines, vous allez être rassurés de voir que vous avez bien travaillé et que « la dernière ligne droite » (pas crier, tout doux…) se passera très bien. Et ô miracle, vos parents seront rassurés, eux aussi.
Matériel utile : du papier, des boules quiès.
Parents
Gérez votre stress. Lisez le paragraphe ci-dessus : votre enfant (fantastique, parfait et studieux, cela va s’en dire) peut vous présenter sa liste bilan. Cela vous rassurera et vous montrera qu’il est vraiment en mode révisions. Vous êtes stressé(e)s, on le sait. L’avenir de votre enfant se joue maintenant et vous êtes au bord du malaise, mais par pitié, ne transférez pas votre stress sur lui ! Cela évitera : 1) de l’énerver, 2) de lui donner envie de vous jeter par la fenêtre 3) de tout rater, parce que papa et maman ont dit que si je n’avais pas le Bac, ma vie serait fichue.
Matériel utile : une boule anti-stress.
AGENDA BAC 2
Élèves
Faites un plan pour les instants détente. Oui, pas la peine de devenir un ermite (qui finira de toute façon psychopathe) pendant vos révisions. Se détendre est permis et même conseillé. Faitesvous un petit memento de vos sorties : pour cette semaine 2, une petite soirée entre ami(e)s ou ciné et un après-midi en terrasse pour décompresser. Évitez la soirée beuverie, dont vous mettrez quatre jours à récupérer…
Matériel utile : votre porte-monnaie (pour les sorties) et des habits propres (stop au pyjama de révisions !).

Parents
Laissez votre enfant vivre. Il est (ou sera bientôt) majeur, vacciné et a toutes ses dents (enfin, il vaut mieux pour lui). S’il s’octroie une heure de pause, c’est pour son bien : cela lui permet de se vider un peu le crâne et d’éviter le « burn-out ». En plus, enfants comme parents bénéficient, du coup, d’un moment de répit, alors que l’envie de s’étriper était proche.
Matériel utile : une visseuse-dévisseuse pour libérer votre enfant de sa chambre barricadée.
AGENDA BAC 3
Élèves
Changez d’air. La date fatidique approche. Vous le sentez, car vous connaissez par coeur chaque centimètre carré de votre bureau, vous avez même compté le nombre de trombones dans leur boîte pendant les révisions des fonctions logarithmes. Bref, c’est l’ennui morteeel. Le souci, c’est que vous ne pouvez survivre plus longtemps dans cet environnement que vous ne connaissez que trop bien. Solution de survie ? Fuyez ! C’est le moment pour partir réviser à la bibliothèque (« beuh, la honte », dites-vous d’une voix pâteuse d’adolescent ? Pas du tout, au moins, c’est concentration maximale), dans un parc au calme ou même dans votre jardin.
Matériel utile : une cagoule (si vous avez honte de traîner à la bibliothèque), vos cahiers (oui, sinon, vous n’êtes pas crédible).
Bac_Cool

Parents
Conseillez-le judicieusement. « Ah, le Bac, c’était plus dur avant, ça valait au moins quelque chose… Moi, j’avais de très bonnes notes… » On le sait chers parents : tout était mieux avant (école, musique, les jeunes, les Francs, la vie). Mais à une semaine du 17 juin, pour la première épreuve, votre enfant n’a pas besoin de le savoir. Proposez-lui plutôt de réviser à plusieurs. Si votre progéniture a un souci en maths ou en économie, vous ne pourrez pas l’aider, soyons honnêtes. Mais un de ses camarades, si. Soyez malin, choisissez vous-mêmes ses ami(e)s à faire venir à la maison pour un aprèsmidi révisions. Une grosse tête en maths, une fille (oui, les filles, c’est toujours sage et ça remettra de l’ordre en cas de dispersion des troupes), mais surtout pas sa meilleure amie ou le garçon qui a eu 72 h de colle depuis janvier.
Matériel utile : une photo de classe pour repérer les grosses têtes, une carte de bleue pour le Mc Do du soir (histoire de passer pour un parent génial).
AGENDA BAC 4
Élèves
On serait tenté de vous conseiller d’éviter vos parents mais un lycéen, ça doit manger. Et qui cuisine à la maison ? Bon, alors. Sinon, abstenez-vous au maximum de les croiser. Tout simplement, parce que sous vos airs rebelles, vous êtes terrorisé(e) à l’idée de vous imaginer devant cette jolie feuille blanche le 17 juin (rire diabolique), mais… eux-aussi. Un parent, c’est aimant et ça ne veut que votre bien (si, si, on vous jure), mais ça le montre à sa façon. Vous risquez donc d’être bombardé(e) de questions sur vos cours, peu importe la matière, à n’importe quelle heure, en mode très stressé et effrayant. Fermez les écoutilles !
Matériel utile : des oeillères de cheval (mais vous risquez d’avoir l’air bête), un bon disque que vous adorez à écouter le matin (pour avoir la pêche).
Parents
 Taisez-vous. Vous voulez survivre ? Ne mitraillez pas votre marmaille avec des questions sur les maths, la littérature ou la philo. Au contraire, faites comme si de rien n’était. « Quoi, le Bac ? Ah, c’est dans quelques jours ? » Cela lui évitera une dose de stress en plus. On sait, ça risque d’être très dur, car pour ces sept derniers jours, votre ado sera détestable et mal luné (mais comprenez-le). Respirez un bon coup, zen !
Faites ressortir le (la) diététicien(ne) qui est en vous. Mine de rien, l’alimentation est vitale pendant ces sept derniers jours. Alors stop aux repas trop lourds (ça ralentit la digestion et vous risquez de retrouver votre ado en forme de loque inhumaine avachie sur son cahier) et faites le plein de vitamines. Les gélules « spécial examen » sont un pur gadget et videront juste votre portemonnaie à défaut de remplir la cervelle de vos têtes blondes.
Matériel utile : du poisson, de la viande, du fromage et une séance de yoga.
AGENDA BAC JOUR J
C’est le jour J. Parents, jetez un coup d’oeil au sac de votre enfant : un ado, le jour du Bac, c’est bête et ça peut oublier son stylo. Interdiction de réviser dans la voiture, à 7 h 30 du matin : c’est le meilleur moyen pour tout oublier. Chers bacheliers, sur le chemin, glissez votre CD préféré dans l’autoradio pour vous détendre. Chers parents, ça sera peut-être dur de passer de Serge Lama à NTM ou Metallica… Mais vous êtes au bout de « la dernière ligne droite » (toujours pas crier). Et tout le monde a survécu sans s’étriper, non ?
Aurélien Germain

Le bac pour les nuls : philosophie

Si pour vous, Socrate est avant tout un joueur de foot brésilien, vous avez raison, mais ça ne vous aidera pas à avoir le bac. Lisez notre fiche Philosophie pour les nuls.

PLATON_PHILO
On confond souvent Socrate et Platon. Or, Socrate n’a jamais laissé d’écrit. Tout a été dit, répété (mais pas transformé) par ses amis. Notamment Platon, son disciple, un grec barbu comme lui. Platon est connu pour ses dialogues qui vous poussent à vous interroger sur un sujet (le Beau, par exemple). Forcément, tout le monde n’est pas d’accord avec lui au début, mais comme il parle vraiment bien, il vous fait comprendre plein de choses. Oui, c’est la rhétorique, nous direz-vous ? Eh bien Platon, dans le dialogue « Gorgias », dénonce la rhétorique comme un art du mensonge. Tandis que Gorgias, lui, dit que la rhétorique est l’art de bien parler. Ben voilà, vous l’aviez pas vue venir, celle-là !
Sinon Platon a écrit un super livre, limite best-seller : « La République ». Autant dire qu’il faut l’avoir lu au moins une fois avant de plancher devant sa copie. Au bac, les profs raffolent des citations. Certaines fonctionnent à tous les coups : « L’enfer, c’est les autres » (Sartre) pour un sujet sur Autrui ; « Tout homme, en tant qu’être moral, possède en lui, originairement, une conscience morale » (Kant) pour la Conscience ; ou encore « Il n’y a qu’une erreur innée : celle qui consiste à croire que nous existons pour être heureux » (Schopenhauer) pour le Bonheur. Par contre, oubliez le « Je pense, donc je suis ». C’est dépassé, sérieusement.
AG
Retrouvez notre guide de survie pour le bac.

Anniversaire : Fritz, vous connaissez ?

Fritz, vous avez dit Fritz ? Un des monuments préférés des Tourangeaux. Mais connaissez-vous vraiment tout, tout, tout sur l’éléphant ?

Fritz, c’est un des monuments préférés des Tourangeaux. Depuis plus d’un siècle, petits et grands viennent lui rendre visite. Abattu le 11 juin 1902 à Tours, l’éléphant est revenu empaillé le 4 mai 1903, il y a tout juste 110 ans. L’histoire de Fritz l’éléphant est familière pour les Tourangeaux. Venu en tournée avec le cirque Barnum, le pachyderme, 80 ans, 3 mètres de haut et 7 500 kilos sur la balance, est pris d’une crise de furie. Il termine étranglé par ses cornacs sur la place Nicolas Frumeaud. Pourtant, quelques détails restent méconnus.
Fallait-il écouter les astres ? Selon le Magazine de la Touraine datant de janvier 1986, Henriette Couédon, une célèbre diseuse d’avenir de la fin du XIXe siècle, avait écrit : « L’oiseau chante ; l’éléphant barrit, quand on le pique pour nous narguer… Jusqu’à l’intervention du charpentier qui dresse le palan fatal… C’est pourquoi la municipalité de Tours recevra bientôt un cadeau de poids ». Mais il n’est pas sûr qu’elle ait écrit ce passage avant le coup d’éclat de Fritz.
Un dépeçage à l’école de médecine et de pharmacie. L’éléphant fut immédiatement offert à la ville par le cirque. Au surlendemain de sa mort, Fritz a été envoyé à l’école de médecine et de pharmacie, où les étudiants ont dû attendre un jour avant d’observer le dépeçage d’urgence de l’animal. « Sans une opération rapide, la peau du pachyderme n’aurait pas pu être conservée », rapporte la même édition du Magazine de la Touraine.
5 880 francs (soit 896,40 euros). C’est le prix de la deuxième restauration de Fritz, orchestrée en 1991 par Bernard Boisselier, artiste animalier de La Ville-Aux-Dames. Au programme : dépoussiérage, reprise des coutures défaillantes, de la teinte. Il avait déjà requinqué l’éléphant en 1976-1977. Après 270 heures de travail.
Le coup du cigare. Plusieurs versions quant à la cause de la fureur de l’éléphant. Une chose est sûre, il était déjà passablement agité depuis quelques jours. Son ultime coup de colère serait dû au cigare allumé d’un spectateur, qu’il aurait avalé. Jamais tranchée, cette question continue d’alimenterACTU_PAP2

Expo : le printemps passe…

Garnir les murs avec des oeuvres évoquant la nouvelle saison : un pari osé, relevé par Marion Franzini.

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Vous pouvez avoir  plein de raisons  de détourner le  regard au restaurant  : votre vis-à-vis vous  ennuie à mourir, votre voisin  est trop bruyant et vous avez  envie de le claquer, le serveur  (ou la serveuse) vous plaît.  Depuis le 4 avril, le Rive Gauche  propose une autre option, un brin  plus avouable, en accueillant Le  Retour du prin-temps, une exposition  des oeuvres de Marion  Franzini, plasticienne de 31 ans,  diplômée de l’école des Beaux-Arts  de Tours.  Mais, admirer des tableaux entre  une bouchée de parmentier de  canard et une gorgée de chinon, est-ce bien conseillé ? Le procédé est  plutôt courant : des artistes y trouvent  un moyen de montrer (et  parfois de vendre) leur talent et les  restaurateurs, eux, y voient une  façon de varier leur déco et, surtout,  de donner un supplément d’âme à  leur salle. « C’est la première fois  que j’accepte d’exposer dans un  restaurant, j’avais toujours refusé  par le passé. Mais là, j’ai senti une  réelle compréhension de mon  travail », explique l’artiste.
Juliette Chenneveau, la gérante du  Rive Gauche, parle d’un coup de  coeur : « J’ai été d’emblée séduite  par son style. Et quand je regarde  mes trois salles, j’ai l’impression que  tout a été fait sur mesure et que les  tableaux ont toujours été là ».  Aucune oeuvre n’a été créée pour  l’occasion. « J’ai observé le lieu et  ramené des peintures datant de 2007  à 2013 », abonde Marion Franzini.  Les courbes fines de ses tableaux  épousent délicatement le  décor cosy du Rive Gauche.  Au fil des « Curiosités »  posées sur des étagères ou  des diptyques accrochés au  mur, on remarque des tons  dynamiques. Du vert, du  orange. Des teintes printanières.  La sauce prend aussi dans les assiettes  de Pierre-André Dupin, le  chef cuisinier de 29 ans, qui aime  jouer avec les couleurs et les  formes.
Sur les murs, on cherche à  faire des liens entre les plats, le  printemps et les figures variées  apparaissant dans ses tableaux.  « On peut y voir quelque chose de  végétal. On voulait quelque chose  dans ce ton pour coller avec notre  nouvelle carte », glisse Juliette  Chenneveau. « Mais la lecture est  multiple avec l’art abstrait », précise  Marion Franzini. On a vu des oeufs  dans les formes ovales. Des tulipes  ou des asperges dans les longues  tiges. Et vous ? Un conseil : ne levez  pas la tête trop longtemps non plus,  sinon votre filet de boeuf risque de  refroidir.
Guillaume Vénétitay

Musique : le blues du prof

Son credo, c’est le blues et la country. David Evans, musicien mythique du Tennessee, vient jouer à Tours. TMV l’a contacté à l’autre bout de l’Atlantique…

UNE_bluesVous jouez de la country très fortement teintée de blues. Quels sont les liens entre ces deux genres ?
L’influence du blues dans la country est très importante, c’est très proche. Il y a aussi beaucoup de paroles, dans la country, qui traitent des mêmes thèmes que le blues. Notamment concernant la tromperie, l’infidélité… Beaucoup de musiciens de country et de chanteurs ont appris directement du blues noir. Des gens comme Hank Williams ou Jimmie Rodgers, par exemple.
Dans ce style de musique, les textes ont toujours eu une importance capitale. Pensez-vous que ce soit toujours le cas dans la musique d’aujourd’hui ? De quoi parlent vos textes ?
Les textes sont, en effet, importants. Malheureusement, ils sont souvent quelque peu « oubliés » par les fans de blues de nos jours, davantage intéressés par le « son ». Mes textes sont traditionnels. Et beaucoup de mes chansons parlent de chanteurs que j’ai connus personnellement ou sur lesquels j’ai fait des recherches. Mais je tiens absolument à éviter certains sujets, comme la violence ou la misogynie.
Vous venez à Tours très prochainement. C’est la première fois ? Y aura-t-il un show spécial ? Ou vous préférez goûter nos vins ?
Non, je ne suis jamais venu ici. J’ai hâte d’être le 16 mai pour le concert. Je n’ai rien prévu de particulier, juste un concert normal. Ceci dit, je pense que l’on va jammer (réunion où les musiciens improvisent, NDLR) avec le musicien local Michel Lelong. Et, bien sûr, je rêverais de goûter vos vins !
Je suis amoureux du bon vin !
En plus d’être musicien, vous êtes aussi « docteur » en blues !
Mon diplôme a en fait un rapport avec le folkore. Je suis professeur d’ethnomusicologie, spécialiste du blues. Je me suis spécialisé dans la musique folk et ma dissertation est devenue l’ouvrage Big Road Blues (en 1982). J’ai commencé par être prof à l’université, en 1969, et je suis parti à l’université de Memphis, en 1978. J’ai pris ma retraite l’an dernier, mais je continue à enseigner tous les printemps.
Difficile d’être bluesman et prof en même temps, non ?
Non, ce n’est pas trop difficile. J’arrive à lier les deux activités sans compromis. Et en plus, maintenant, j’ai plus de temps pour mes tournées !
Propos recueillis par Aurélien Germain
Arcades Institute accueille donc ce pro du blues à l’ancienne le jeudi 16 mai, à 20 h 30. À partir de 12 €. Réservations fortement conseillées au 02 47 66 25 65.
https://www.facebook.com/davidevansblues
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UN AMI CELEBRE
Vous avez tous fredonné cette chanson connue de Canned Heat, On the road again. Le regretté Alan Wilson, cofondateur du groupe, était aussi ami et partenaire musical de David Evans. « J’ai rencontré Alan dans un magasin de disques, dans le Massachusetts, en 62 ou 63… Nos yeux se portaient toujours sur les mêmes disques de blues. » Rapidement, ils collaboreront et partiront en Californie en 1965. « J’ai continué à le fréquenter jusqu’en 1969. » Un an après, Alan Wilson, surnommé BlindOwl (chouette aveugle) en raison de sa mauvaise vue, meurt. Il rejoint le tristement célèbre Club des 27, regroupant les figures de la musique décédées à 27 ans.

Trois nouvelles recettes

On vous avait donné des clés pour bien manger dans notre version papier ! Voici des nouveaux plats, seulement sur le web.

Sushis :
Ingrédients pour une cinquantaine de sushis
600g de riz rond spécial sushis
250g de saumon frais
250g de thon rouge frais
2 avocats
1 concombre
Pâte de Wasabi
Quelques feuilles d’algues « nori » 20cm
50g de graines de sésame grillé
Sauce soja
100 ml de vinaigre de riz
55g de sucre
½ c à c de sel
Préparation :
3 heures avant le repas.
Lavez le riz 4 fois à l’eau claire. Égouttez dans une passoire. Puis le mettre dans une casserole avec 750 ml d’eau. Couvrir et à ébullition laisser cuire à feu doux environ 15mn. Éteindre le feu et laisser reposer à couvert 10 mn. Sauce au vinaigre : mélanger le vinaigre de riz, le sucre et le sel dans un petit bol. Étalez le riz dans un grand plateau à fond plat et non métallique. Étalez et remuez délicatement en ajoutant de la sauce au vinaigre petit à petit. Continuez à remuer en retournant le riz du bord vers le centre. Laissez le riz refroidir en le protégeant d’un torchon propre et humide.
Ensuite, préparer des boulettes ovales à la main. Ou former des boulettes grâce au sushi maker. Poser le filet de poisson sur la planche et utiliser un couteau bien aiguisé pour tailler en diagonale des tranches de 3 millimètres d’épaisseur. Poser sur la paume de la main une tranche de poisson, enduire d’un peu de wasabi et tasser la boulette de riz par-dessus. Poser les sushis sur une assiette et présenter avec de la sauce soja, du wasabi et du gingembre vinaigré.
L’avis de Frédérique (Tours à table) : « Comme les makis, les sushis ont des apports variés : des sucres lents grâce au riz, des protéines avec les poissons et des fibres à travers les légumes. Il n’y a ni graisse, ni sucre, si vous n’abusez pas de la sauce soja bien sûr. »
 
Lentilles vertes
Ingrédients
1kg de lentilles vertes sèches,
2 oignons moyens piqués chacun de 2 à 3 clous de girofle,
1 c. à c. rase de sel,
2 feuilles de laurier,
2 c. à s. de moutarde (à l’ancienne).
Préparation
Dans un grand fait tout, mettez tous les ingrédients (sauf la moutarde), ajoutez 3 fois le volume de lentille en eau froide, mettez sur le feu doux à couvert et laissez cuire 25 min (surveillez la cuisson, ajoutez de l’eau si besoin). Juste avant de servir, ajoutez la moutarde.
Notre conseil : les déguster avec la brochette de St-Jacques à la mangue.
L’avis de Frédérique (Tours à Table) : « C’est une recette de Virginie Charreau, une diététicienne tourangelle. Les lentilles sont de féculents rasassiants. Et c’est un plat qui ne coûte pas cher et est riche en fibres. En clair, une bonne source d’énergie pour le midi. Plus globalement, nous sommes pour la réhabilitation des légumes secs, comme les pois chiches, les haricots secs. »

Clafoutis fraises/pistache

clafoutis-fraises-pistaches (5)
 Ingrédients
3 oeufs
60g de farine
25 g de sucre
250 ml de lait
250g de fraises
45g de pistaches décortiquées natures
1 sachet de sucre vanillé.

Préparation
Préchauffez le four à 180°C. C
assez les oeufs dans un saladier et ajoutez le sucre et le sucre vanillé puis battez le mélange vigoureusement.Ajoutez ensuite la farine et le lait. Lavez les fraises. Disposez les fraises coupées en morceaux et les pistaches entières ou concassées (au pilon ou au robot) au fond du plat. Versez la préparation sur les fraises et les pistaches. Laissez cuire pendant 35min, dégustez tiède.

L’avis de Frédérique (Tours à Table) : « C’est aussi une recette de Virginie Charreau. Il y a un bon apport en protéines avec les oeufs et le lait. Et également en fibres. C’est un dessert complet, avec peu de sucres. En plus, c’est la saison ! »
 
 

Reportage : j'ai arrêté la malbouffe !

Notre journaliste, adepte assumé de la malbouffe, a décidé de préparer lui-même tous ses repas pendant une semaine, et à base de produits frais, s’il vous plaît !

Prélude à l’enfer des fourneaux
Je ne suis pas gros, encore moins obèse. Et je suis en parfaite santé, merci bien… À 25 ans, je déteste le coca, mais je raffole de tout ce qui est mauvais pour mon estomac. Comprenez que je ne me nourris quasiment que de plats préparés. Certains ont peur des araignées ; moi, j’ai la phobie des casseroles et le mot cuisine me met en transe. Principalement parce que dans la vie – et c’est bien triste – tout doit aller vite. Et aussi parce que l’idée de m’imaginer aux fourneaux m’ennuie profondément. Enfin ça, c’était avant…
Jour 1 : jeudi 2 mai
Préparation en amont
La mission « Stop à la malbouffe» est commencée. Je profite d’un passage express chez mes parents pour analyser la bête (c’est-à-dire, la cuisine). Tel un espion de la CIA, je prends le maximum d’informations, afin de réussir l’exercice. Difficulté supplémentaire : je ne possède pas de four. Je me sens subitement ridicule, à essayer de préparer une escalope de dinde avec des quenelles, sauce moutarde et purée, avec ma mère comme chef cuistot. Mais je ne suis absolument pas concentré. Beaucoup plus intéressé par le chat qui fait des trucs super drôles à mes pieds. On me dit : « Faut que ça chante dans la poêle », « on va lier la sauce »… Oui, sauf que je ne comprends rien aux termes. Le plat (réalisé à deux) a beau être succulent, je sens que mon ancienne alimentation va me manquer…
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Jour 4 : dimanche 5 mai
J-1 avant la solitude
Ce soir, je serai de retour à Tours, dans mon appartement, condamné à errer dans les limbes du monde culinaire. Seul. Ce midi, j’ai fait de la blanquette de veau avec ma mère. J’ai davantage « travaillé » seul. Cela dit, tout cela continue à ne pas trop me passionner. Je me dis que lancer ce reportage n’a pas été la meilleure idée de ma vie. Sur le Facebook de tmv, l’idée a l’air de plaire. On me souhaite bon courage et on me donne des idées de recette. Le soir même, M6 diffuse un documentaire sur « nos assiettes et les plats cuisinés : qu’y a-t-il dedans ? ». La voix grave et archi inquiétante du journaliste me raconte qu’il y a des traces d’animaux inconnus dans mes plats préparés. En gros, j’ai très bien pu manger du pigeon ou un ratonlaveur.
 
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Jour 5 : lundi 6 mai
L’oeil des collègues
photodosmalbouffe2Cette blanquette de veau et son riz est le premier plat que je présente à mes collègues. Plutôt réussi, même s’il manquait de sel et que le rapport entre quantité de riz et blanquette est à revoir… Je suis content, même si j’étais quand même bien épaulé pour cette assiette. Un journaliste de la rédaction me fait remarquer que j’ai toujours ma boisson énergétique bien sucrée pour accompagner le tout. Oui, bon… Tout doux.
 
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Jour 6 : mardi 7 mai
Syndrome de la page blanche
DOS_PHOTO 3Je ne sais pas quoi cuisiner. Pendant des heures, mon petit cerveauramolli par les plats déjà tout faits turbine. Si je cale déjà maintenant, je n’ose même pas imaginer le reste de la semaine… Alors j’improvise avec les maigres courses que j’avais faites. Les plaques électriques mettent un temps fou à chauffer (elles n’ont pas l’habitude, les pauvres !). Je fais alors poêler des petits bouts d’escalope de dinde, mélangés à des champignons et rajoute des herbes de Provence, juste parce que ça fait beau (sinon, je ne sais pas à quoi ça sert). Le tout, avec des pâtes à l’huile d’olive. Et là, l’illumination : non seulement, cela ne prend pas si longtemps que ça (une vingtaine de minutes), mais en plus… c’est mangeable et même plutôt bon !
 
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Jour 7 : mercredi 8 mai
Les légumes ne poussent pas dans les conserves
Jour férié = jour de fête. En faisant les courses, je rigole de moimême en découvrant des rayons dans lesquels je n’ai jamais mis les pieds. Rapport qualité prix et quantité, les plats tout préparés sont, en fait, très chers. Même les légumes frais ne coûtent pas grand-chose. Un peu plus tard, une amie se moque de moi : « Tu viens de découvrir que les légumes ne poussaient pas dans les boîtes de conserve, Bravo ! » Me voilà avec de la vraie viande (boeuf, poulet…), des pommes de terre, carottes, haricots… Ainsi que du cur
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ry, du persil pour faire des plats chouettes. Même si je n’ai aucune idée de ce que je vais en faire. Finalement, je prépare un onglet de boeuf aux champignons et à l’oignon, accompagné de flageolets.Et là… miracle, c’est délicieux ! Cuit et assaisonné parfaitement. Certes, ce n’était pas compliqué. Mais cette « réussite » me file un grand coup de pied dans le derrière : sans être extraordinaire, ni long (cela m’a pris un quart d’heure), cette assiette est bien meilleure qu’un plat tout fait aux ingrédients douteux. Et ne coûte pas plus cher.
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Jour 8 : jeudi 9 mai
Régime à l’eau
2013-05-08 20.13.45Je dois avouer que je me prête de plus en plus au jeu. Même si je doute fort abandonner la malbouffe définitivement à 100 %, je pense quand même poursuivre mes efforts sur le long terme. Aujourd’hui, je me suis lancé dans du basique : petits pois, carottes et un peu de persil, accompagné de jambon de Parme. Auparavant, j’aurais acheté une conserve de petits pois carottes molles et gorgées de jus. Et ce midi, pas de boisson énergétique en même temps que le repas : juste de l’eau ! Ceci dit, je ne cracherais pas sur un bon fast-food bien gourmand !
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Jour 9 : vendredi 10 mai
Révélation
En fait, je commence vraiment à me plaire dans cette expérience. Parce que je suis content de réussir à me faire de vrais petits plats. Ce midi, suite à mes aiguillettes de poulet au curry, mes haricots et mon maïs aux poivrons, je me suis décidé à ne plus toucher à certains plats préparés.DOS_PHOTO 6
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Jour 10 : samedi 11 mai
Finie la malbouffe ?
On approche de la fin de l’expérience. Je suis toujours vivant. Je pars remplir le frigo pour les jours à venir, car j’ai définitivement choisi de tirer un trait sur une bonne partie de mon alimentation d’avant. Après avoir zigzagué dans des rayons archi bondés de chariots en plein chemin et de gamins qui braillent (en plus d’arrêter la malbouffe, je sais que je ne voudrais pas d’enfants !), j’arrive à la caisse et pour la première fois, je ne me crispe pas au moment d’insérer ma carte bleue. Comme dirait l’autre : « ça ne coûte pas plus cher de bien manger ! » Au menu, bifteck assaisonné d’un soupçon d’oignons. Tentation : une sauce forestière toute faite qui m’attend dans le frigo en hurlant « Achète moiiiiii ! ». Mais je veux jouer le jeu jusqu’au bout : en rajoutant eau, crème et moutarde, j’obtiens ma sauce. J’ai l’impression d’avoir inventé la roue. Si la viande est bonne, en revanche, les gnocchis sont infâmes : grumeleux et trop imbibés d’huile d’olive. Mais ça n’aurait pas été drôle si je n’avais pas raté un seul plat.
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Jour 11 : dimanche 12 mai
La fin de la faim
Déjà fini ? Pour le dernier jour (officiel), j’ai préparé un risetti à la crème et au persil, avec un hachis aux champignons. J’ai même tenté une jolie présentation. Bon de ce côté, je ne serais sûrement pas invité à Un dîner presque parfait…
 
« Il est facile de manger économique. Il suffit d’acheter 200 g de carottes et de pommes de terre, les cuisiner en purée, accompagnée de côtelettes de porc français », indique Serge Papin, PDG du groupe Système U, dans le JDD de ce dimanche. Après cette expérience, je ne peux qu’aquiescer. J’ai toujours pensé que mes plats sous vide étaient rapides et low-cost. Rapides, pour sûr. Mais pour ce que l’on mange, le prix est exorbitant. En marsdernier, une étude du cabinet Nielsen montrait que la consommation des plats préparés était en chute libre, suite au scandale de la viande de cheval. Et il suffit de lire les étiquettes des plats tout faits pour remarquer que l’on ne sait même pas ce qu’on avale. Au final, il suffit peut-être simplement de se dire que l’on a le temps. Moi, du coup, cuisiner et la « vraie bouffe », j’y ai pris goût.2013-05-12 14.14.15
Aurélien Germain.
LA PREUVE EN CHIFFRES…
EXEMPLE DE TICKET DE CAISSE MALBOUFFE
Boisson énergétique 4.59 €
pizza raclette 2.33 €
box pâtes 2.99 €
2 cordons bleus 1.65 €
steak haché 1.60 €
gratin de macaronis 3.09 €
hachis parmentier 2.35 €
nuggets 2.36 €
tagliatelles carbo 2.30 €
hachis parmentier 2.47 €
cassoulet 1.99 €
raviolis 2.06 €
TOTAL : 29.78 €
 
EXEMPLE DE TICKET DE CAISSE NOURRITURE SAINE
boîte de champignons 2.32 €
herbes provence 0.51 €
jambon italien 1.69 €
carottes 1.15 €
curry 1.76 €
350 g haché 4.00 €
escalope de veau 1.67 €
escalope de dinde 1.25 €
maïs 1.03 €
aiguillettes poulet 3.10 €
pâtes 0.80 €
riz 1.50 €
TOTAL : 20.78 €
 
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Pour aller plus loin : retrouvez les recettes d’une pro et ses conseils

Dossier malbouffe : la fin de la faim

L’expérience du « Stop à la malbouffe » touche donc à sa fin ! En attendant l’intégralité qui paraîtra le 15 mai dans le nouveau TMV, on vous fait un petit point. A vos assiettes !

2013-05-12 14.14.15Si vous avez lu cette petite tranche de vie ici, vous savez donc que j’ai décidé (de me sacrifier pour votre TMV préféré) de dire « STOP » à la malbouffe.
L’expérience touche donc à sa fin. Les plats déjà tout faits, les fast food sur le pouce ont disparu. Le dossier en intégralité, sous forme de carnet de bord, sera à retrouver dans le numéro qui paraît ce mercredi 15 mai (et bien entendu, sur notre site Internet et notre Facebook).
Sans vous dévoiler trop de choses et les détails pour le moment, sachez que je ne suis toujours pas mort ou empoisonné. Si certaines recettes ont à moitié échoué, la plupart ont fonctionné. Et ô miracle : c’était même mangeable !Et il se pourrait même que j’aie pris de bonnes résolutions quant à mon alimentation…
Parce que l’alimentation d’avant, j’ai envie de dire « Trop c’est trop ». Alors même si ce dossier pourra vous faire sourire, sachez que nombreuses sont les personnes qui se nourrissent à de plats préparés, tout faits, à enfourner au micro-ondes en trois minutes chrono. Car dans notre société, toujours soumise à plus de stress et au mode du « faire tout, le plus vite possible », beaucoup de gens ont plongé dans la malbouffe. Des plats presque low-cost, pour des journées où manger ne prendrait pas plus de cinq minutes. Par souci de temps, d’économie d’argent, de fainéantise…
Mais au final, les plats micro-ondables sont-ils vraiment moins chers que la vraie nourriture, les aliments frais ? Pas si sûr…
A l’heure où le scandale de la viande de cheval continue à faire des vagues, notre dossier vous aidera peut-être à choisir. On se retrouve mardi pour le dossier et le TMV en avant-première.
 

Dossier malbouffe : où en est notre journaliste ?

Déjà deux jours que notre journaliste fan de malbouffe et de plats préparés a décidé de changer ses habitudes alimentaires. Suivez son journal de bord toute cette semaine… Chefs de cuisine, passez votre chemin : ça fait peur !

Nous vous en parlions récemment : un de nos journalistes, fan de malbouffe et de plats déjà tout préparés, fait l’expérience de la vraie cuisine, aidé par les recettes des internautes ou tout seul. Où en est-il ?
Nous sommes mardi soir. Aujourd’hui et hier, j’ai cuisiné seul, comme un grand ! Avec la satisfaction de n’avoir pas (trop) raté mes plats. Lundi, supervisé par une grande figure de la cuisine (comprenez : ma mère), j’ai préparé une blanquette de veau avec du riz. Dans l’ensemble réussie d’ailleurs – au grand étonnement de mes collègues héhé – malgré un riz pas assez cuit et peu salé.
Mardi, cette expérience me tapant déjà presque sur les nerfs, j’avais préparé un plat sans aide, en totale improvisation. Au menu, des bouts d’escalope de dinde poêlés avec des champignons et des herbes, juste pour que ça fasse beau. Ce qui a provoqué l’hilarité de quelques uns de mes amis. Avec cela, des pâtes à l’huile d’olive. Simple, mais efficace. Et là surprise : c’était non seulement bon, mais même carrément mangeable.
Vous allez rire, mais je me ren2013-05-06 21.04.22ds compte à quel point la malbouffe est omniprésente et chère. Mais surtout que je suis loin d’être le seul à me nourrir de plats déjà tout faits. Il suffit d’errer quelques minutes dans le rayon concerné, dans votre supermarché du coin.
En même temps, les internautes et lecteurs de TMV m’aident : des encouragements, des conseils et des recettes de cuisine. Solidarité !
Il me reste aussi à abandonner les boissons énergétiques, lors de mon repas à midi. Mais ça, c’est vraiment pas gagné. Et comme mon cerveau est déjà ramolli par ce brainstorming d’idées pour trouver quelque chose de simple à manger, je me retrouve  à me dire : et pour le reste de la semaine, mais que vais-je manger ??
 

APPEL A NOS LECTEURS ! We need you !

Pour le prochain dossier, TMV fait appel aux internautes pour une mission plutôt…étrange !

Vous l’avez probablement vu sur notre page Facebook : Pour notre prochain reportage, notre journaliste fan de malbouffe et de plats préparés va risquer sa vie pendant une semaine et se mettre à la VRAIE nourriture et apprendre à CUISINER (argh).
 
Alors on fait appel à vous, amis et fans de TMV : vous pouvez l’aider en envoyant vos idées de recettes sympas par commentaires ou en message privé sur ladite page Facebook. Ou bien ici en commentaires.
 
C’est parti !!! Et merci à vous d’avance
Rendez-vous le 15 mai (du moins, s’il a tenu jusque là !)

Coupe de France de Slam : kesako en 4 mots

Joué-lès-Tours accueille la troisième coupe de la Ligue slam de France. L’occasion de mettre des mots sur cette poésie urbaine.

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POETE
Mark Kelly Smith est un poète américain. Il trouve les soirées de lecture de poèmes qu’il anime à Chicago trop ennuyeuses. Pour les redynamiser, il crée un spectacle « Uptown Poetry Slam », dans les années 80, où quiconque peut déclamer son poème sur scène et être évalué par des personnes choisies au hasard dans le public. Le slam de poésie est né. Le mot signifie non seulement « tournoi », mais aussi « claquer ».
 
SCENE
C’est bien évidemment ici que ça se passe. Considéré comme un moyen de liberté d’expression, le slam se pratique sur les planches (voir ci-contre), en spectacle, avec certaines règles : par exemple, un texte par passage, possibilité de traiter n’importe quel sujet (mais en utilisant ses propres textes), interdiction d’utiliser un instrument de musique ou fond sonore, etc. Les sessions de slam et les ateliers se trouvent à Tours, Reims, Troyes, ou encore Rennes et Nantes.
 
SLAM
Ce film américain de Marc Levin, sorti en novembre 1998, a contribué à populariser le slam dans le monde : l’histoire de Ray Joshua, ballotté entre le rap et la poésie, qui vit dans une cité à haut risque. Envoyé en prison après avoir été arrêté en possession de drogue, il rencontre une femme qui lui enseigne la littérature et le pousse à cultiver son don. Il va survivre grâce au slam poésie. Récompensé par une Caméra d’or au Festival de Cannes et par le Grand Prix du jury au fameux Sundance festival, ce film, mené par un Saul Williams grandiose, fait office de long-métrage culte dans le milieu.
 
GRAND CORPS MALADE
Forcément, vous ne connaissez pas Fabien Marsaud. Mais Grand Corps Malade, son nom de scène, déjà mieux. Né en 1977, c’est lui qui a définitivement popularisé le slam en France. Son histoire a tout de la belle poésie : ses rêves d’une vie dictée par le sport s’effondrent en même temps qu’un accident qui lui paralyse les jambes durant deux ans. Il découvrira le slam en 2003, où il dira Cassiopée, son premier texte. C’est en référence à ce handicap (et ses 1,94 m !) qu’il choisit son surnom. Avec trois albums et une dizaine de singles, il est le slameur le plus connu avec Abd al Malik.
 
 


LA COUPE DE LA LIGUE DE FRANCE C’EST QUOi ?
C’est le festival de tous les slams qui s’installe à Joué-lès- Tours. Trente-six des meilleurs poètes français du moment se rencontrent par équipes et en individuel, afin de déterminer le big boss de la prose.
 
C’EST QUAND ?
Cette troisième édition se déroulera sur un nouveau format de quatre jours : elle prendra place du 2 au 5 mai. Programme chargé oblige, elle se déroulera la plupart du temps à l’Espace Malraux. Mais des animations seront aussi organisées au parc de la Gloriette et à la Belle Rouge.
 
QUEl EST LE PROGRAMME ?
Pour le championnat national par équipe et en individuel, la finale en équipes aura lieu le samedi 4 mai, en soirée, et la finale individuelle le dimanche 5, dans l’après-midi. Un championnat juniors se déroulera aussi le dimanche. À côté de cela, concerts, balade en slam, scènes ouvertes, performances et même expos photo et pédagogiques. Pour le programme en détail, direction : http://coupe.ligueslamdefrance. fr
 
COMBIEN CA COUTE ?
L’ensemble des événements est en entrée libre. Par contre, pour la finale du samedi 4mai, à l’auditorium, les tarifs sont de 10 € (plein) ou 7 € (réduit). Réservations auprès de l’Espace Malraux ; billetterie, du lundi au vendredi, de 14 h à 18 h 30 (02 47 53 61 61) ou dans le réseau fnac.

Ponts de mai : si on en profitait ?

Pendant les ponts et les jours fériés, fais ce qu’il te plaît ! On vous a dégoté quelques idées de dernière minute pour vous occuper.

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1 — Sortir en famille
Eh bien oui, rien de tel pour un pont de mai. Tout le monde est là, papa et maman ne travaillent pas et les enfants attendent bien sagement (ou pas) un moment avec les parents. Nous, on vous propose un petit tour au lac de la Bergeonnerie. Simple et connu, mais délicieux si le soleil est au rendez-vous. Et à quelques mètres, vous avez le parc Balzac. Parents, restez sous un arbre, avec votre pique-nique (ou votre tmv). Les enfants, eux, pourront gambader et vous laisser tranquille en courant partout dans l’herbe. C’est aussi l’occasion de visiter le ZooParc de Beauval. Et pas que pour les pandas : la serre des oiseaux a rouvert il y a quelques semaines. Intégralement DOS_luluparcréaménagée, vous pourrez y voir toucans, paresseux, loris et près de 600 oiseaux. Une des plus belles collections d’Europe. Incontournable, mais à faire dès l’ouverture. Et s’il y a trop de monde, commencez le parc par la fin. Férié ou pas, la foire de Tours ne ferme pas. Du 3 au 12 mai, elle réunit fête foraine, animations, marché gourmand et village gastronomique. Pour les ponts, direction le Parc des Expositions ! Le Lulu Parc, à Rochecorbon, propose, lui, des jeux adaptés à la taille des enfants au sein d’un espace de trois hectares. Toboggans aquatiques, piscines à boules ou encore mini train, pédalos, balançoires et parcours aventure… Ils auront de quoi faire. En mai, il est ouvert de 11 h à 19 h, le mercredi, samedi et dimanche… et les jours fériés !
 
2 — Se faire une toile
Oui, n’oubliez pas que l’on habite en France. Autant dire que votre radieux soleil des jours fériés peut vite se transformer en gros nuage plein de pluie. Dans ce cas, au lieu de rester à la maison, autant se faire une petite toile. Ça tombe bien, car il y a un paquet de films qui sortent la première quinzaine de mai. Déjà, Jurassic Park. Ok, vous l’avez vu un milliard de fois. Mais pour ses 20 ans, le film culte de Spielberg s’offre un lifting en 3D. Autant dire que ça risque d’envoyer du lourd pour vos mirettes (sortie le 1er mai). The Hit Girls est la comédie fifilles qui sort le 8 mai. L’histoire de Beca, débarquée à la fac où elle ne connaît personne et va intégrer une clique de filles qu’elle n’aurait jamais considérées comme abordables. Comédie aussi avec Mohamed Dubois (sortie le 1er mai), où Eric Judor (sans Ramzy) joue un héritier de la banque Berthier ! Evil Dead (on en parle un peu plus loin dans ce numéro) va sûrement faire trembler un tas de gens le jour de la fête du muguet ! Préparezvous : le gore ne prend pas de congés (sortie le 1er mai). Avec tout ça, il y a une trentaine d’autres films qui sortent. Et il reste toujours les films pour enfants à l’affiche. Vous avez le choix.
 
3 — Tenter un peu de sport
Après la pluie… vient souvent le beau temps. C’est le moment de sortir le short, les lunettes de soleil et… les vélos. Pas besoin d’aller très loin ni de se torturer l’esprit pour trouver son chemin. L’association « Autour du train » propose divers parcours sur le site Baladovelo.fr. Armez-vous d’un casque et également d’un porte document où vous placerez votre plan, ça évite les chutes bêtes. De quoi découvrir Tours de 10 façons différentes… rentable ! Un peu moins cheap mais tout aussi reposant… le golf. DOS_PHOTO_GOLFAttention, ce n’est pas que pour les gens huppés et on peut s’amuser entre amis. Certes, vos bonnes vieilles quilles pourraient faire l’affaire mais sortez un peu de chez vous, allez tâter l’herbe verdoyante. Et ce n’est pas cela qui manque autour de Tours ! Et pour vous envoyer en l’air… tentez le vol en montgolfière. Bon, c’est un budget, mais l’expérience est inoubliable ! Vous verrez la région autrement. Vous vous prendrez alors pour le héros du roman de Jules Verne de Cinq semaines en ballon, cheveux au vent à survoler les châteaux de la Loire. Par contre, évitez les talons hauts et autres tenues bling-bling pour le coup.
 
4 — Se rafraîchir
Vous ne tenez plus : la chaleur se fait étouffante, tout fond autour de vous (comme dans les pubs Perrier) ? Eh bien regardez donc du côté de la Loire. Joignez vous à Canoe Company. Ils sont spécialisés dans la location de canoës canadiens et organisent de chouettes excursions sur la Loire. Vous pouvez partir à la journée, ou pour quelques heures, d’Amboise à Rochecorbon (mais il existe des parcours plus courts, rassurezvous), ou bien sur le Cher, en passant sous Chenonceau. Le pied ! Vous pouvez aussi programmer votre balade sur mesure, avec le parcours qui vous convient. www.canoe-company.fr
 
5 — Goûter…
Il y a la Touraine sur terre et la Touraine sous terre. Et il paraît qu’on y trouve de très bon vins. Partout dans les campagnes alentours, vous trouverez des caves ouvertes pour des dégustations. Si vous êtes sur Tours, rendez-vous au 25, rue du Grand Marché pour découvrir la maison des vins. Ça n’est pas une simple cave, on y trouve tout les vins de Loire (en dégustation, évidemment, sinon c’est pas drôle). Ils proposent plein de formules pour découvrir tout ces délicats nectars. Une vraie occasion de s’initier à l’oenologie.
 
6 — Prendre le large
Bon, on a compris : nos idées ne vous plaisent pas. Vous n’avez qu’une seule envie… Partir loin ! Du coup, direction l’aéroport de Tours. Destinations au choix : Londres,DOS_avion Porto, Manchester, Southampton, Marseille, Dublin, Figari ou Ajaccio en Corse et Marrakech (jetez un oeil sur notre page escapade). Mais n’oubliez pas de vous présenter deux heures avant le départ. Et de rentrer à temps pour retourner au travail !
 
7 — Ne rien faire…
Et pour ceux qui n’ont pas la chance de faire le pont, hein ? Rassurez-vous, à tmv, on voit la vie du bon côté. Déjà, si vous ne faites pas le pont, vous évitez de vider votre compte en banque. Oui, certains hôteliers par exemple n’hésiteront sûrement pas à booster les prix. Et puis, pas de stress ! Si vous devez travailler pour ces jours fériés, réjouissezvous : personne au bureau et pas de clients embêtants ! Elle est pas belle la vie finalement ?

Escapade à Saint-Malo, ville de corsaire

Cité fortifiée, Saint-Malo est chargée d’histoire maritime. Petite virée dans l’une des plus belles villes de la côte bretonne.

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1. Un peu d’histoire dans l’intra- muros
À Saint-Malo, l’attraction principale, c’est l’intra-muros, partie de la ville la plus chargée d’histoire. Il faut savoir que 80 % de la ville a été rasée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, la plupart des immeubles intra-muros ont été reconstruits. Seuls les remparts, une partie de la cathédrale et certains bâtiments ont résisté et sont donc d’origine. Dans les murs, vous pourrez visiter la Demeure de Corsaire, ancienne résidence d’un puissant armateur de la ville. Faites aussi un tour à la Maison du beurre, du célèbre Jean- Yves Bordier. Il y a même un petit restaurant derrière, mais il vaut mieux réserver.
 
2. L’inévitable tour des remparts
À Saint-Malo, impossible d’éviter les remparts ! L’enceinte médiévale a été construite du XIIe au XVIIIe siècle. Elle fait le tour de ville et certaines portions de remparts ont même les pieds directement dans la mer. Pour parcourir

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NOTRE GUIDE : ELEONORE BOUCHONNEAU. Lycéenne dans le cité corsaire, elle vit non loin de là, au bord de la Côte d’Émeraude. Amoureuse du vintage et de la mer, elle connait la ville sur le bout des doigts et nous en livre le meilleur.

l’ensemble du chemin de ronde, 1,75 km de marche vous attend, mais la vue en vaut la peine. On surplombe la baie de Saint- Malo et l’estuaire de la Rance, et on a une vue impre-nable sur les petites forteresses bâties sur les îlots à proximité. Mon conseil : faites cette promenade en fin de journée, quand le soleil se couche : c’est magnifique ! Pour faire une pause ? Asseyezvous sur la plage de Bon Secours, côté ouest de la ville. Vous la reconnaîtrez facilement, il y a une piscine d’eau de mer sur la plage. Quand il fait beau c’est le top, à l’abri du vent.
 
3. L’île du Grand Bé et la tombe de Chateaubriand
Depuis la plage de Bon Secours, à marée basse, vous pourrez rejoindre l’île du Grand Bé. J’aime aller y faire un tour, car on s’avance très nettement dans la baie, et la vue y est encore plus incroyable. On voit Saint-Malo côté mer, ainsi que Dinard, à peine plus loin. En faisant le tour de l’île, vous tomberez sur la tombe de l’écrivain Chateaubriand. Attention quand même de rentrer avant la marée haute…
 
4. Immersion dans le Grand Aquarium
C’est en périphérie de la ville, mais des bus partent régulièrement de la porte Saint-Vincent (entrée principale intra-muros). Requins, tortues, etc… il paraît qu’il y a plus de 11 000 animaux marins. Pensez à acheter le ticket une semaine avant sur internet, c’est moins cher !
 
 
 


OÙ DEGUSTER UNE BONNE GLACE ?
Au Sanchez, évidemment ! C’est une institution à Saint- Malo, si bien que c’est souvent bondé. Vous pouvez consommer à l’intérieur ou bien prendre un cornet à emporter. Dans les deux cas, vous serez sûr de trouver d’excellentes glaces et un choix de parfums incroyable.
 
OÙ MANGER ?
À l’Art Caddy. C’est une tarterie typiquement américaine. Ils confectionnent des tartes salées et sucrées à tomber par terre. L’ambiance totalement vintage est vraiment super sympa. Le tout, dans une ambiance musicale très jazzy. Pensez à réserver si possible, car la salle n’est pas très grande et c’est souvent plein. Sinon, vous pouvez prendre à emporter.
 
OÙ BOIRE UN VERRE ?
Au bar La Belle Époque, près de la porte de Dinan, au sud de la ville. Ils y passent de la super bonne musique, l’endroit est beau et chaleureux (il y a vieille cheminée) et les serveurs sont cools. Vous pouvez y pique-niquer en prenant une conso sans problèmes. Sinon, il y a le Java Café, au 3 rue Sainte-Barbe. Allez-y en soirée, ça vaut le détour !
 
Propos recueillis par Quentin Lesiourd

Portrait. The Evolutioners, des Tourangeaux au Printemps de Bourges

Après une longue pause, les Evolutioners reviennent. Samedi, ils vont investir la scène région Centre du Printemps de Bourges. En plus, il y a des Tourangeaux !

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« On a choisi ce nom, car on avance avec notre temps. Et on évolue en fonction du style. » Impossible de coller une étiquette à The Evolutioners. Dubstep, électro, jungle, le tout teinté d’un tas d’influences musicales comme la soul ou encore le blues. Ce trio tourangeau touche à tout. Et y touche bien. Une grosse machine qui ingurgite les genres musicaux et les recrache sous forme de « bass music », comme ils l’appellent : un mouvement de la scène londonienne des années 90. Bref, « il faut que ce soit lourd au niveau du rythme et original », résume Tomwize, membre et producteur du groupe.
Né en 2007, The Evolutioners regroupe Fée, Tomwize et Adam Paris. Fée, la seule fille, avec sa voix superbe et son parcours lié au gospel (elle participe aux Soul Voices, un choeur de femmes de Tours) et au blues. Adam Paris, lui, est un DJ anglais débarqué en France il y a une dizaine d’années. En colloc’ avec Tomwize, qui était dans un collectif dubstep, les compères composent rapidement ensemble. « Des jams » (réunions où des musiciens improvisent, NDLR) entre ces « potes de longue date » : le groupe est lancé.
Mais ces trentenaires sont des stakhanovistes de la musique. Gourmands, ils avalent les projets parallèles. Alors The Evolutioners est mis en stand-by pendant des années. C’est Laurent Geneix photographe et touche-à-tout (c’est l’homme de nos changements de propriétaires, page 17), qui va relancer la machine de guerre. « Il était fan de ce que l’on faisait. Son fils regardait notre clip en boucle sur YouTube. Il croyait en nous et a demandé que l’on fasse un pack avec nos morceaux et un communiqué de presse. Et ça a tout relancé », raconte Tomwize. Bingo ! The Evolutioners se retrouvent propulsés sur la scène région Centre du Printemps de Bourges. Ils joueront ce samedi 27 avril après-midi. « On mise tout là-dessus ! » Sans vouloir trop en dévoiler, Tomwize précise : « Nos lives commencent tranquillement, avec un peu de hip-hop hybride…Et puis ça monte en électro. Et en puissance ! »
Les pieds sur terre, ces trois musiciens sont conscients du challenge. « On a quand même un peu la pression pour Bourges », avouent-ils. « Mais j’espère qu’il y aura des acteurs pour nous donner des retours. Même si c’est négatif, c’est constructif. »
 
En écoute sur https://soundcloud.com/the-evolutioners

Plan drague : tout a changé

Cette semaine, tmv vous a concocté une petite liste de ces nouvelles manières de chercher une moitié, pour un soir ou pour la vie. Mais façon moderne ! A la pointe de la technologie et du modernisme, quoi.

UNE ESSAI3 bis
 
FACEBOOK SPOTTED
 
KÉZAKO ?
La mode du moment ! Il suf f it de se connecter, sur Facebook, sur l ‘une des page s « Spotted » ( « repéré » , en français) + le nom de votre ville ( ex : Spotted Tours). Vous envoyez un mes sage privé à l’adm in istrate ur e n déclar a nt, anonymement, votre flamme à une inconnue rencontrée dans la DOS_spottedrue, au lycée ou dans le bus. Votre déclaration sera postée sur la page. Si votre coup de coeur passe par-là (les 16-25 ans en raffolent) et se reconnaît, il peut entrer en contact avec vous. Sinon, vous pouvez toujours rester devant votre écran avec un pot de glace géant, à pleurer et stresser, en vous demandant si votre inconnu(e) a accès à internet.
 
LES +
> Les pages Spotted sont en expansion, donc très en vue. Pour Tours, il y en a une dizaine (Spotted Tours, Fil Bleu, universités , lycées…), avec 10 000 li kes au total. Vous pouvez être « spotted » partout dans la ville.
> Parfait pour les timides. Vous n’avez pas osé parler à cette jol ie blonde dans le bus ? Envoyez votre prose, en détai llant son physique, l’arrêt de bus et l’horaire. Et qui sait ? Peut-être était-elle aussi timide ?
 
LES —
> Derrière l’inconnu(e) du Spotted peut aussi se trouver… votre ami qui a envie de vous faire une bonne grosse blague. Ou votre ex machiavéli que qui nourrit une petite envie de vengeance.
> Tout le monde ne passe pas tous les jours sur Spotted. Ça reste de la drague virtuelle…
 
NOTRE CONSEIL
Votre déclaration doit être drôle et originale. C’est ce qui marche le mieux. Plus elle sera « likée », plus votre flamme aura plus de visibilité et de succès sur Facebook . Lisez aussi un Bescherelle avant. Les fautes d’orthographe et le langage SMS, c’est aussi sexy qu’un slip kangourou.
 
ADPOTEUNMEC.COM
 
KÉZAKO ?
Un supermarché de drague pour filles ! Oui, messieurs, car ce sont elles qui vous mettent dans leur « panier ». Seule la gent féminine peut donc faire le premier pas, en vous autorisant à leur parler. Pour DOS_adoptevous faire remarquer, vous pouvez envoyer des « charmes » à madame. Si le feeling passe, vous êtes donc « adopté ». Le reste se passe en privé.
 
LES +
> Les fille s, vous évitez les gros lourds et gardez les commandes ! En plus, le site est gratuit pour vous.
> Le large choix : vous cherchez un tatoué, avec ou sans lunette, sportif ou pantouflard, roux, fashion, même livre préféré que vous… Côté moteur de recherche précis, il n’y a pas mieux.
 
LES —
> Pas de chance pour les garçons, au début, c’est gratuit. Ensuite, le site vous informe qu’il faudra paye r. À mo ins de revenir à partir de 1 h du matin.
> C’est parfois trompeur, une photo… Ah, et Photoshop fait des ravages.
 
NOTRE CONSEIL
Évitez la photo de profil à la plage quand vous rentrez votre bedaine ou la photo archi-contrastée pour cacher vos boutons d’acné . Ba n ni sse z i mp é ra t iv em e n t les surnoms comme « bogossd u37 » ou « hotlover » . Concernant vot re annonce, restez léger, original, avec une part de mystère. Ne donnez pas votre Facebook (les photos dossier et les amis qui vous ridiculisent : madame appréciera peu) ! Enfi n , pendant la discussion par mail s privés : privilégiez le s questions ouvertes.
 
PASTASPARTY
 
KÉZAKO ?
Exclusivement réservé aux célibataires, les dimanches dans les grandes villes, ce sont des dîners à base de pâtes organisés dans un restaurant privatisé pour l’occasion… La société Pastas Party fournitDOS_pasta les matières premières à l’établissement qui cuisine en échange d’un pourcentage sur le prix payé par les convives. Ces derniers profitent du moment pour dragouiller en toute quiétude.
 
 
LES +
> Se rencontrer autour d’une bonne assiette : ça détend et la pression est moindre. En plus, les soirées réunissent entre 50 et 100 adeptes. De quoi trouver une ambiance bon enfant.
> Moins impersonnel que les sites de rencontre, le concept s’est même élargi aux cours de cuisine et de bricolage, voire d’apéros.
 
LES —
> Le prix. Une s oirée (repas, boiss on) coûte 41 € à Paris ou 36 € en province (à Tours notamment). L’inscription sur le site (pastasparty.com) est, elle, gratuite.
 
NOTRE CONSEIL
Mis à part vous dire qu’il vaut mieux aimer les pâtes… Sinon, venez un minimum bien habillé : vous allez au restaurant quand même ! Et ayez de la conversation : assis à une table, il n’y a pas d’échappatoire possible. Oh, et ne venez pas si vous avez 16 ou 70 ans. Les Pastasparty réunissent en général des 25-30 ans.
 
BOTHENJOY
 
KÉZAKO ?
Une application anti-râteau, web et mobile inventée p a r u n je u n e d e 16 ans . O n s e connecte s ur bothenjoy. com grâce à s on compte Facebook et on sélectionne parmi ses contacts une personne qui nous plaît, fait flasher, craquer, fantasmer (bref !). Si de son côté, la personne désirée a fait de même, les deux en seront avertis et sauront que c’est réciproque. Sinon, il ne se passe rien : personne ne sait quoi que ce soit et… pas de râteau, ni d’embrouilles entre les deux !
 
LES +
> La confidentialité du site. Et vous ne recevrez sûrement pas de « X ne vous aime pas, ce n’est pas réciproque ».
> Idéal pour les timides ou simplement pour voir qui de votre entourage proche et de vos amis est intéressé par votre physique ravageur (ou pas).
 
LES —
> Encore faut-il que la personne soit connectée sur bothenjoy. Sinon, vous pouvez attendre longtemps.
 
NOTRE CONSEIL
N’hésitez pas à parler de cette application (gratuite !), en faisant mine de rien, à votre entourage si votre amoureux secret en fait partie. Maximisez les chances qu’il puisse se connecter et, du coup, recevoir la notification. Par contre, si l’application vous informe que les sentiments sont réciproques, il vous reste encore à vous débrouiller pour aller lui parler… en vrai. Et là, on ne peut plus rien pour vous.
 
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Et vous, comment s’est passée votre rencontre avec l’être aimé ? A l’ancienne ou façon moderne ? Envoyez vos anecdotes en message privé sur notre page Facebook !

Escapade à Bruxelles, ville européenne

Bruxelles, sa Grand-Place, son Manneken Pis, on connaît… mais connaissez-vous les recoins cachés de la capitale européenne ?

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 Le quartier des Marolles
 Le dimanche matin, un des plaisirs de Bruxelles, c’est le quartier des Marolles. Quand on arrive par le Palais de justice, on peut profiter de la vue sur toute la ville. Puis, on descend par l’ascenseur dans les petites rues des Marolles pour rejoindre le marché aux puces de la place du Jeu de Balle. Là, on prend un petit déjeuner typiquement bruxellois : le pistolet fourré (un petit pain rond, croquant et très aéré) en attendant la fin de matinée. Les marchands commencent à ranger et c’est le moment parfait pour négocier (par principe) quelques petits trésors en toc.
 Une balade à travers Ixelles
 Pour découvrir l’une des communes les plus en vogue de Bruxelles, Ixelles, je conseille de débuter par la place Flagey. C’est l’une des plus grandes de la capitale belge et l’un des endroits

Cette Parthenaisienne, apprentie pâtissière, habite Bruxelles depuis un an et demi. Amoureuse de cette ville multiculturelle, elle n’envisage pas de la quitter.
NOTRE GUIDE : ANNE CAMILLE GILBERT. Cette Parthenaisienne,
apprentie pâtissière, habite Bruxelles depuis un an et demi. Amoureuse de cette ville multiculturelle, elle n’envisage pas de la quitter.

les plus branchés avec ses nombreux bars et centres culturels. Un arrêt devant le fritkot ou baraque à frites, le meilleur de Bruxelles selon moi, est indispensable ! Ensuite, on peut longer les Étangs d’Ixelles et finir en flânant dans les jardins de l’abbaye de la Cambre, parfait pour profiter du soleil bruxellois !
 Goûter la tarte au suc’
 Spécialité belge un peu méconnue, la tarte au suc’ a ce goût particulier de la cassonnade brune qui dégouline d’une pâte briochée. Celle de chez De Greef et Fils est une des meilleures. Il faut juste ne pas oublier de commander la veille car elles partent très vite. 8 avenue des Sept Bonniers
 Le Théâtre royal de Toone
 Tout près de la Grand-Place se trouve au détour d’une petite ruelle le Théâtre royal de Toone, théâtre de marionnettes populaire qui existe depuis 1830. Pour une immersion complète, rien de mieux qu’une pièce de marionnettes en Brusseleir, le patois marollien. Le théâtre accueille également un estaminet et le musée de la marionnette bruxelloise.
 Bruxelles écolo
 La région de Bruxelles est aujourd’hui en transition. Un peu partout fleurissent des projets éco-responsables, un très bel exemple se trouve au Mont des Arts sur le toit de la Bibliothèque Royale Albert- 1er. 350 m2 sont alloués à la bio-diversité. Visite et vente de légumes toute la semaine !
 Les serres royales
 Le printemps, c’est le moment unique pour aller visiter les magnifiques serres royales du Château de Laeken. Construites entièrement en verre par l’architecte Alphonse Balat en 1873, elles abritent des galeries larges où se trouvent une flore impressionnante et des essences rares. Ces serres sont reconnues comme un des joyaux de l’Art nouveau. Allez-y, vous en prendrez plein les yeux ! Elles ouvrent ce vendredi 19 avril et fermeront le 12 mai prochain.
 Propos recueillis par Pauline Baumer

On est allé visiter une exposition chez PH

Les expos se déroulent dans son appartement et sont surtout l’occasion de belles rencontres.

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Pour venir chez PH, il faut prendre r e n d e z – v o u s . Normal ! Car s’il a choisi d’ouvrir sa maison pour exposer des oeuvres, il n’en reste pas moins qu’on déambule dans son salon, sa cuisine, ses toilettes, son escalier.
C’est au bout du couloir d’entrée, que l’on tombe sur un immense salon, haut de plafond, typique du Vieux Tours. Chez PH et Rozenn (sa compagne), pas de grands murs blancs, avec des diodes éclairant les oeuvres. Les dessins sont accrochés au mur et côtoient la table du salon, les jouets des enfants, et le joyeux bazar de tout lieu de vie.
« Je précise tout de suite, ça n’est pas un lieu d’exposition. On ne vend rien, on reçoit qui on veut, et on connaît personnellement les artistes que l’on accueille. » Mais chez PH, on est loin de la galerie sélecte et confidentielle où le carton d’invitation est de rigueur. « On ne voulait surtout pas faire quelque chose d’élitiste. Ça existe déjà à Tours, mais ça ne m’intéressait pas d’envoyer des cartons d’invitation à quelques privilégiés ».
 
Chez PH et Rozenn, pas de chichis
 
À peine êtes-vous arrivé que vos hôtes vous proposent un café, de vous asseoir, de discuter tranquillement, tandis que vos yeux balaient la pièce. « Souvent, les visiteurs amènent un petit quelque chose à manger ou à boire », note Rozenn. « Ça donne des moments très sympas. Le maître-mot, chez nous, c’est la convivialité. Notre but, ça n’est pas seulement de montrer des oeuvres, c’est de créer un débat, d’échanger. Mais vous savez, quand des gens viennent ici, on parle quasiment de tout sauf d’art. »
 
Et pourquoi choisit-on, un jour, d’ouvrir son appartement aux artistes et aux visiteurs ? « Pour moi, l’art doit être dans son milieu naturel et ce milieu, c’est chez le collectionneur, le particulier féru d’art qui va tout faire pour mettre en valeur son acquisition », résume Pierre-Henri. « Je n’aime pas trop l’accrochage bête et méchant, sur des grands murs blancs. Mais je n’accepte pas n’importe quoi non plus. Si un type me dit : “ Tiens, je mettrai bien des cadres sur ton canapé ”, je dis non ! Je conserve mon espace de vie, et puis il y a des enfants qui habitent ici ».
Cela fait maintenant trois ans que cela dure et le public est toujours au rendez-vous : « À Tours, il y a une production artistique assez importante. Il faut des lieux comme ça pour la valoriser », conclut PH.

TEST : Quel élu seriez-vous ?

Imaginez-vous dans la peau d’un candidat politique… Seriez-vous élu aussi facilement ? Et surtout, une fois en poste, resteriez-vous réglo et vertueux comme tout ? Essayez donc…

Depuis l’affaire Cahuzac, on parle beaucoup de la morale en politique, du patrimoine des élus, bref des relations trop souvent tumultueuses entre le pouvoir et l’argent. En visite à Tours la semaine dernière, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a dû se fendre d’une petite leçon sur la question. À tmv, bien sûr, nous ne pouvions pas passer à côté de ce sujet.
Oui mais, le « tous pourris », ce n’est pas vraiment notre credo. Ces affaires qui secouent périodiquement le monde politique, elles nous rappellent surtout que ceux qui nous gouvernent ne sont pas différents de nous.
Et nous d’ailleurs, saurions-nous résister aux tentations du pouvoir, si nous y étions exposés ? C’est ce que nous voulons vous faire mesurer en vous proposant de vous mettre, juste un instant et juste pour rire, dans la peau d’un élu. Argent, sexe, pouvoir, mais aussi tentations du quotidien et parcours semé d’embûches… Pas si simple que ça, vous verrez…
Pour jouer, c’est simple : vous n’avez qu’à cliquer sur les deux photos et suivez les flèches (et votre morale !)
 
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Escapade à Dublin, la ville en vert

Une escapade à Dublin, c’est une parenthèse festive et joyeuse en Europe. Il fait froid ici, il fait froid là-bas, mais au moins, on s’amuse !

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 1. Pour les sportifs : Croke park
C’est LE stade mythique d’Irlande, temple du rugby et du foot gaélique. Il y a une super visite à faire : le guide vous emmène dans les vestiaires, l’entrée des sportifs et même dans les couloirs pour accéder à la pelouse, comme les vrais sportifs. En regardant dans le programme, vous pouvez assister à des matchs de foot gaélique. Il y en a assez souvent et c’est pas cher du tout (environ 15 euros), et on peut se placer où on veut dans le stade, même avec les clubs de supporters.
 2. L’incontournable Temple bar

CAROLE LEGOFF : Pétillante étudiante, cette Bretonne est partie suivre une année Erasmus à Dublin l'an dernier. Après avoir écumé la ville, elle nous en livre le meilleur : testé et approuvé.
NOTRE GUIDE : CAROLE LEGOFF
Pétillante étudiante, cette Bretonne est partie suivre une année Erasmus à
Dublin l’an dernier. Après avoir écumé la ville, elle nous en livre le meilleur : testé et approuvé.

Le quartier où foisonnent fêtards, musiciens et bars. On s’y balade dans les rues pavées, en
écoutant de la musique. Pour ceux qui voyagent en solo, il y a le « pub crawl ». Le principe : tu t’inscris sur internet puis tu fais la tournée des bars avec un guide et un petit groupe de personnes. L’occasion de découvrir l’histoire du quartier, tout en faisant des connaissances autour d’une pinte. Départ depuis le 10, Wellington Quay.
 3. Balade dans le coeur de ville
Pour une belle promenade, je conseille de parcourir la ville en commençant par le Trinity College (sorte de Harvard à Dublin). Les bâtiments sont beaux, et on y expose le livre de Kells, un très vieil évangéliaire enluminé. Ensuite, on peut remonter sur Grafton street, les Champs-Élysées dublinois. Pour terminer, on peut aller se poser à St Stephen’s Green, un parc très sympa.
 4. O’Connel street
C’est LA rue principale de Dublin : assez longue et très fréquentée. Au milieu vous trouverez le Spire, un grand pic en métal de 20m de haut. Ça n’est pas super beau, mais ça fait un point de rendez-vous génial. Sur cette avenue, ne loupez pas la Poste. C’est un vrai monument historique car c’est là qu’à été proclamée l’indépendance de la république d’Irlande en 1916.
 


 
NE MANQUEZ PAS
 
LE GUINNESS STOREHOUSE
C’est le temple de la Guinness, la célèbre bière irlandaise. On peut visiter et à la fin, on finit sur le toit panoramique du bâtiment, une Guinness à la main. Un vrai plaisir ! On vous apprend également à sortir votre propre bière à la pression, dans les règles de l’art. Seul bémol, c’est un peu cher (14,85 € l’entrée). Market Street South, St James’s Gate.
OÙ BOIRE UN VERRE ?
Le Celt : niveau ambiance, c’est le top. C’est plein de gens qui chantent, s’amusent, jouent de la musique, discutent. 81-82 Talbot Street.
 

Cannabis social club : dix mois avec sursis requis

Dix mois avec sursis…C’est ce qu’a requis le tribunal correctionnel de Tours à l’encontre de Dominique Broc, du Cannabis social club.

Dix mois de prison avec sursis. C’est ce qu’a requis le tribunal correctionnel de Tours à l’encontre de Dominique Broc. Un procès médiatique et des procannabis venus de toute la France ont manifesté place Jean-Jaurès pour soutenir leur camarade tourangeau. Face au président et au procureur, Dominique Broc ne s’est pas démonté. Il a assumé et revendiqué être « un usager sans en être dépendant ». « Et je ne consomme que cela », a-t-il ajouté.
À 44 ans, il est jugé pour culture, usage et publicité illicites du cannabis. Le président, lui, reproche au porte-parole du Cannabis social club de « s’être vanté dans la presse » de sa petite auto-entreprise. Dominique Broc rétorque que le gouvernement est « autiste » dans l’affaire et à l’économie souterraine des drogues. Vague d’applaudissements dans la salle… Pas du goût du président qui menace de faire évacuer les lieux. Sauf que Dominique Broc est rappelé à l’ordre. Il a « violé la loi » et sa démarche « incite à la production et à la consommation de cannabis ». Une « provocation », pour le président. Philippe Baron, défenseur de Dominique Broc, s’interroge. Estce que son client est un « utopiste, un doux dingue, un avant-gardiste ? » Il a axé toute sa plaidoirie sur « l’acte de désobéissance civile » dans lequel s’est lancé son « cannabiculteur ». En prenant soin de prendre certaines références… Martin Luther King, notamment ! Et aussi en citant la ministre de la Santé qui se penche sur la question. « Courageux, il brave les interdits », a-t-il conclu.
En attendant, Dominique Broc s’est offert une belle tribune. Et a lancé un nouveau débat. Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 18 avril.
 
Retrouvez le reportage réalisé chez Dominique Broc dans notre ancien numéro tmv.ACTU_TOURS_cannabis

Spectacle. On a selectionné le meilleur du Fiel

À l’occasion de leur venue à Tours, ce mercredi, tmv vous propose le « best ouf »des sketchs des deux gugusses toulousains.

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Premier chanteur nucléaire
 
Le sketch : Éric Carrière y joue Jean-Paul André, un chanteur abruti au possible, engoncé dans son K-way© jaune fluo, « toujours content » et né près d’une centrale nucléaire. Jouant sur le comique de répétition, ce sketch, très visuel, est l’un des meilleurs du duo.
Les répliques cultes : « J’ai chanté à Tchernobyl, ils m’ont applaudi très fort. Ils ont tous quatre mains ! », « Mon frère est punk, il a une crête sur la tête. Parce que mon père, il a couché avec une poule. »
 Voir ici
 
Les coiffeuses
 
Le sketch : un classique, où les Chevaliers du Fiel campent deux femmes maniérées dans un salon de coiffure parlant de tout et de rien. Notamment avec une conversation délicieuse sur leur libido.
Les répliques cultes :« Mon mari me regarde droit dans les seins, m’offre des fleurs. Je me dis que je suis bonne pour écarter les jambes. », « Ah bon ? Parce que vous n’avez pas de vase ? ». Ou encore « Les hommes, c’est comme la neige, on sait jamais combien de centimètres on va avoir et combien de temps ça va tenir. »
 
Antoine Charpentier raconte l’Europe
 
Le sketch : corrosif à souhait, il met en scène le duo dans un discours sans pitié, ironique et millième degré sur l’Europe. Une diatribe anti-européenne caricaturale et hilarante.
Les répliques cultes : « Les Néerlandais, ce sont des Belges qui parlent allemand »et «Michalak, comme disent les Turcs ! », «C’est pas plutôt Inch’Allah ? », « Je sais pas, je connais pas encore tous les joueurs. »
 
Les chasseurs
 
Le sketch : chasse passion et accident… Une douzaine de minutes avec deux gros benêts de la chasse, dont un habillé… en cycliste, car sa femme n’a pas lavé ses vêtements. Les deux comiques chasseurs se lancent dans un instant philosophie vraiment drôle, avec un ton mordant et moqueur.
Les répliques cultes : « Non, ça va pas au boulot, ils veulent nous mettre aux 35 heures. », « Bah, tu devrais être content, non ? », « Tu déconnes ou quoi ? Nous à l’EDF, ça fait bien longtemps qu’on en est plus qu’à 28 ! ». Ou encore «Toi, tu en bois combien des Ricard quand y a rien à fêter ? », « Je sais pas… 15, 20… »
 
 


LE SPECTACLE
Ce mercredi 10 avril, le spectacle « Le best ouf des Chevaliersdu Fiel » fera escale à Tours. Le slogan de l’affiche ? « Quoi de plus sérieux que la déconne ? ». Ça promet !
Au Centre de congrès Vinci, à 20 h 30. Tarif : 43 €.

Asthme : "On vit de mieux en mieux avec la maladie"

Interview de Marie-Pierre Rinn, présidente de l’association asthme et allergies 37, coordonnatrice à l’espace du Souffle de Tours.

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Quand on parle d’asthme, qu’est-ce que ça veut dire ?
L’asthme, c’est une maladie du système respiratoire qui se caractérise par une inflammation des bronches. Elle peut être due a des allergies, peut aussi être héréditaire, mais elle peut également faire suite à des virus type bronchites. Concrètement, la personne va avoir du mal à respirer. Mais parfois, le malade va avoir des symptômes moins détectables, comme des difficultés à dormir, des toux sèches après efforts physiques, ou même après un fou rire. On distingue deux types d’asthme : l’asthme intermittent, assez impressionnant car fonctionnant avec des crises plus ou moins fortes, mais vite réversible et l’asthme persistant. C’est une maladie différente car il s’agit d’une inflammation à l’intérieur de la bronche. Elle fait gonfler la paroi interne et provoque des étouffements. On peut parler de cas plus graves d’asthme.
 
Aujourd’hui, comment traite ton cette maladie ?
Cela varie beaucoup selon le degré de gravité, mais principalement avec des traitements antiinflammatoire, associés à des broncho-dilatateur (comme la Ventolin). Nous avons tous un muscle qui fonctionne comme un petit lacet autour des bronches. En cas de crise, il va se contracter. Le broncho-dilatateur va chercher à desserrer ce petit muscle. Le sport fait aussi partie du traitement. Il est même vivement recommandé, mais de manière adaptée.
 
Comment vit-on aujourd’hui avec cette maladie ?
On peut avoir une qualité de vie tout à fait correcte, pour peu que l’on soit rigoureux dans son traitement et son hygiène de vie. C’est sûr, l’asthme est contraignant. Le but, c’est faire que la maladie ne commande plus la vie des malades, mais que ce soit eux qui la contrôle. À l’espace du Souffle de Tours, nous travaillons beaucoup sur l’éducation thérapeutique : bien connaître ses médicaments, connaître les facteurs déclenchants, détecter les allergènes, etc.
 
Est-ce que l’on peut en guérir ?
On dit souvent que quand on est asthmatique on l’est pour la vie, et c’est vrai. Donc on n’en guérit jamais vraiment. En revanche, beaucoup de malades connaissent des périodes de rémission. Un traitement bien suivi couplé à une bonne hygiène de vie permettent de vivre normalement, sans gênes.
 
Comment évoluent les traitements, la recherche ?
On tend à mettre en place des traitements plus doux, surtout en ce qui concerne les asthmes sévères. Sinon, pour les cas moins graves, on évolue beaucoup sur la désensibilisation aux allergènes, les antiinflammatoires oraux, et les traitements anti IgE (responsables des réactions aux allergènes). Un jour on va bien trouver quelque chose, mais en attendant, le traitement de la cause de la maladie n’est pas à l’ordre du jour. On avance bien, en revanche, sur la connaissance de l’asthme. Les médecins savent maintenant qu’il y a d’autres facteurs qui provoquent des crises (stress, émotions fortes…).
 
Journée mondiale de l’asthme, le 7 mai 2013. Des évènements de sensibilisation sont organisés à tours, courant mai. Renseignements au 02 47 66 23 47 auprès de l’association Asthme Allergie 37. asthme37@gmail.com.

HK & les Saltimbanks, 7 musiciens nomades hors catégories

Dans le cadre du festival Imag’in, HK & les Saltimbanks se produiront le jeudi 4 avril. Interview.

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Comment définiriez -vous HK & les Saltimbanks en trois mots ?
« On lâche rien ! ». C’est notre leitmotiv (et aussi le titre de leur tube, ndlr) ! Je trouve que c’est assez représentatif de l’état d’esprit du groupe. Nous sommes des chanteurs engagés, bien sûr, mais nous ne confondons pas concert et meeting. On est d’abord là pour faire la fête. Notre chanson « On lâche rien » a été reprise dans la rue lors de nombreuses manifestations, et est devenu un phénomène. Mais nous, ça ne nous pose pas de problèmes. Elle a même été reprise au Maroc, au Japon, au Canada, et en Iran.
 
À travers vos textes et vos chansons, qu’est-ce que vous essayez de dire au public ?
Chaque chanson est un message. On raconte des histoires de notre temps, de notre société. Évidemment, à travers nos textes, on devine notre vision du monde. Mais on ne se prend pas trop la tête avec ça. On s’inscrit aussi dans un mouvement inspiré de Stéphane Hessel. Notre « On lâche rien », c’est aussi un « Indignez-vous ». Vous n’êtes jamais démotivés ? Dans notre société, il y a des choses qui nous déplaisent. Et on le dit ! Mais on fait ce qu’on peut ! On fait notre chemin. Et si ça parle aux gens, c’est tant mieux.
 
Et en trois chansons, vous vous définiriez comment ?
Je dirais bien « One love » de Bob Marley, « A change is gonna come » de Sam Cooke, et… un petit Brel… genre « Ces gens là ». Non, plutôt « Au suivant ». Mais je pourrais en citer plein d’autres. Il y aurait bien IAM, …
 
Qu’est ce que vous diriez aux Tourangeaux pour leur donner envie de venir vous voir en concert ?
Pour les Tourangelles, venez nous voir, on est 7 beaux gosses sur scène ! Un vrai boys band, dans la lignée de Alliage, 2b3 (rires). Plus sérieusement, vous êtes assurés de passer un bon moment. On va faire un concert festif, où le public peut s’éclater, et en même temps, nos textes ont du sens.
 
 
Propos recueillis par Quentin Lesiourd.
 
 


FESTIVAL IMAG’IN : LA PROG
Jeudi 4 avril
Le festival commence au Nouvel Atrium (Saint-Avertin) par la tête d’affiche HK & les Saltimbanks. Vous adorerez aussi le reggae de Hustle Bustle, la world music de Blackie Sam (photo) et les voyages musicaux de Tijerina Projekt.
Vendredi 5 avril
Soirée rap et reggae, toujours au Nouvel Atrium, avec Scred Connexion (photo), FDUC, Ali’N et Asha’b.
 
Samedi 6 avril
Ça se terminera au 3 Orfèvres, à Tours, avec le rock puissant du quator tourangeau Holding Sand, tout aussi fort, The Artramps envoient des décibels. Et pour finir, Jekyll Wood (photo), seul avec sa guitare et ses rythmes groovy.
INFOS PRATIQUES
Vous pouvez réserver vos billets dans tous les points de vente habituels. Et pour plus d’informations : www.festimagin.fr.

Sidaction : « On ne lâche rien »

Le Sidaction, c’est ce week-end. On peut faire un don en appelant le 110 ou par sms en envoyant DON au 33 000. Mais on peut aussi faire le point sur la maladie en France et dans la région avec Catherine Aumond, présidente de Aides Grand-Ouest.

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On a l’impression que les choses s’accélèrent dans le traitement du ViH (virus de l’immunodéficience humaine). Qu’en est-il vraiment ?
 
Les traitements ont évolué et changé beaucoup de choses. Les molécules actuelles ont permis de diminuer le nombre de médicaments pris par les personnes contaminées. Avant c’étaient 4 prises de 20 comprimés par jour. Maintenant, certains patients ne prennent qu’un cachet journalier. Les effets indésirables existent encore, mais sont moindres. Question dépistage, c’est plus simple. Depuis 2010, vous pouvez vous faire dépister dans un centre Aides, où un bénévole vous accueille, vous questionne et effectue le test. Pour ce qui est du vaccin, la recherche existe, elle avance, mais rien de nouveau pour le moment.
 
Comment vit-on, aujourd’hui, avec cette maladie ?
 
Mieux, mais des difficultés subsistent. L’espérance de vie d’une personne contaminée est quasi la même que celle d’une personne saine, alors qu’avant c’était 5 ou 6 ans maximum. Mais le SIDA reste une maladie très discriminante. Par exemple, si vous souhaitez contracter un crédit auprès d’une banque pour acheter une maison, le banquier vous demandera : « Avez-vous le VIH ? ». Si vous répondez « oui », soit vous n’aurez pas de prêt, soit il vous facturera une assurance exorbitante. Idem pour créer son entreprise, c’est monstrueusement difficile. Alors que vous êtes en pleine forme, voire plus en forme que votre voisin. Ça rend les personnes vulnérables.
 
La baisse des subventions publiques, comment vous la vivez ?
 
Concrètement, l’équipe Aides à Tours va devoir diminuer. La lutte contre le VIH et la prévention est mise à mal. C’est vraiment dommage car le boulot fait maintenant va payer d’ici quelques années. Du côté de la recherche scientifique, ce n’est pas tout rose non plus. Mais on fait avec les moyens du bord. Pour vous donner une idée, il y a quelques années, on était financé à 80 % par les subventions. Cette année, on va descendre en dessous des 50 %.
 
À ce jour, le SIDA, ça représente quoi en France ?
 
On estime le nombre de personnes séropositives à 150 000. Mais 30 à 40 000 ignorent encore qu’ils ont contracté le VIH. Notre mission, c’est d’aller vers ces personnes. Souvent, elles ne pensent même pas qu’elles ont pris un risque. Mais on constate qu’au final, l’appel à l’usage du préservatif a très bien pris chez les jeunes, et c’est une population qui se protège très bien. Les personnes très exposées restent les hommes homosexuels, ainsi que les couples hétérosexuels. On y pense moins mais beaucoup de personnes de 40-50 sont touchées par le SIDA. Il s’agit souvent de personne en couple, récemment divorcées, qui vont tenter de nouvelles expériences sexuelles, sans prendre les précautions nécessaires. Quelles que soit les situations, il faut impérativement se protéger.
Si on dépiste tout le monde, et que tout les malades suivent un traitement, des études disent que l’épidémie peut être arrêtée d’ici 2040. Alors ne lâchons rien !

Emploi, recrutement : les 10 erreurs à ne pas faire

Le CV, la lettre de motivation et l’entretien d’embauche, ce sont les passages obligés pour décrocher un job. Et, à chacune de ces étapes, il faut savoir éviter le carton rouge…

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LE CV, IL NE FAUT PAS :
 
> Réaliser votre CV sur deux pages, notamment lorsqu’on est jeune diplômé. Les recruteurs reçoivent beaucoup de candidatures et ne prennent généralement pas plus de deux minutes pour lire le CV. Une page, ça suffit !
 
> Mettre votre état civil à droite de la page. Ça se met à gauche et pis c’est tout. Plus généralement, vous devez vraiment faire très attention à la structure de votre CV qui est codifiée.
 
> Utiliser la police de caractères de la mort qui tue. Elle vous semble peut-être très jolie et super originale. Le problème, c’est qu’elle n’est pas du tout lisible… Trop petite, trop alambiquée, trop tout…
 
> Tout miser sur l’originalité de la présentation. Par exemple, il vaut mieux éviter les colonnes et les encadrés. Soyez clair et efficace, ce sera déjà pas mal…
 
> Multiplier les rubriques. Le CV doit comporter trois parties : formation, expérience professionnelle et informations complémentaires. La partie la plus importante restant celles des expériences.
 
> Réaliser un CV sans mettre d’intitulé. Vous devez vous positionner sur une offre et un poste précis, sinon le recruteur ne se pose pas la question de lui-même et ne vous rappellera pas.
 
> Ajouter une photo d’identité de mauvaise qualité ou qui ne vous met pas en valeur. Là, c’est vraiment se tirer une balle dans le pied. Si vous décidez de mettre une photo d’identité sur votre CV, il faut qu’elle soit bonne. Sinon, il vaut mieux s’abstenir lorsque ce n’est pas demandé dans l’offre.
 
> Se perdre dans des phrases pour présenter votre formation. Un CV, c’est comme une carte de visite, vous ne devez pas tout raconter mais faire un tri en fonction de ce qui peut intéresser le recruteur. Vous devez personnaliser votre CV.
 
> Oublier de valoriser les entreprises dans lesquelles vous avez travaillé. Vous devez bien mettre en évidence le nom de l’entreprise, la date, le lieu et la fonction occupée.
 
> Exagérer la partie « loisirs ». Elle ne doit pas occuper un tiers de votre CV, sinon le recruteur aura l’impression que vous ne pensez qu’à vous amuser ! Or, le recruteur a besoin que vous soyez à 200 % investi dans votre futur emploi.
 
(Avec le concours de Christine Fresneau, déléguée régionale de l’AFIJ de Tours.)
 
 
LA LETTRE DE MOTIVATION, IL NE FAUT PAS :

 
> Se dévaloriser. Dans votre lettre de motivation, il faut proscrire les termes négatifs sur votre personnalité ou vos précédentes expériences car c’est un signe de manque de confiance en soi.
 
> Compiler votre CV dans la lettre de motivation. Vous devez reprendre vos expériences uniquement dans un tiers de la lettre. Cette dernière se compose généralement de trois parties : « l’entreprise » où vous mettez en accroche ce qui vous intéresse dans l’offre, « vous » où vous parlez de vos compétences et « nous » où vous explicitez la collaboration future entre vous et l’entreprise.
 
> En faire « des tonnes ». La lettre de motivation doit tenir sur une seule page. D’une part, c’est plus agréable à lire et, d’autre part, les recruteurs reçoivent une cinquantaine de lettres par jour, si c’est trop long, c’est pas bon.
 
> Envoyer une lettre manuscrite si vous écrivez comme un médecin en fin de journée. Dans le cas d’un envoi postal, la lettre dactylographiée est tolérée. Et c’est mieux qu’une lettre illisible.
 
> Laisser transparaître un caractère trop prétentieux et/ou carriériste. Par exemple n’écrivez pas : « Avec toutes mes connaissances, je pourrais vous prodiguer des conseils pour perfectionner le fonctionnement de votre entreprise ». DOSSIER04
 
> Tout miser sur votre formation et vos diplômes. Vous devez essayer de mettre surtout en avant votre expérience et montrer les compétences que vous pouvez apporter à l’entreprise. C’est ce qu’attend le recruteur.
 
> Nommer vos fichiers de façon trop personnelle si vous envoyez votre lettre de motivation par mail. Nommez ainsi : le nom de l’entreprise et lettre. Cela suffit !
 
> Négliger la syntaxe. Surtout évitez les phrases lourdes, avec de nombreuses relatives.
 
> Détailler une compétence sans la justifier au préalable par une expérience ou un exemple précis où vous avez pu la mettre en oeuvre.
 
> Envoyer à toutes les entreprises ou organismes une lettre de motivation type. Comme pour le CV, n’oubliez pas que votre lettre doit être personnalisée et répondre à une offre précise.
 
(avec le concours de Christine Fresneau, déléguée régionale de l’AFIJ de Tours)
 
 
L’ENTRETIEN D’EMBAUCHE, IL NE FAUT PAS :
 
> Arriver en retard. C’est bête à dire, mais ça fait mauvais genre. Blague à part, si vous êtes en retard ce jour-là, c’est que vraiment, vous n’êtes pas motivé par le poste. En tout cas, c’est ce que le recruteur se dira.
 
> Venir en tenue décontractée. Pour résumer, disons que vous devez être en accord avec le poste auquel vous postulez. Si vous candidatez pour un emploi de commercial, habillez-vous en costume ! De même, lorsque vous serrez la main, faites-le avec assurance.
 
> Laisser votre téléphone portable allumé et/ou regarder l’heure sans cesse. Le recruteur peut penser que vous vous ennuyez et que vous n’êtes pas intéressé par la conversation. Ce qui est gênant, quand même…
 
> Être trop bavard ou raconter sa vie. Vous devez aller à l’essentiel. De même, faites attention à votre langage, qui doit être soutenu et non familier. Vous n’êtes pas avec vos amis !
 
> Commencer par parler d’argent. Vous venez pour intégrer une entreprise, relever un challenge mais pas pour un salaire. Si vous parlez, en premier, de RTT ou d’argent, votre interlocuteur se dira que vous êtes opportuniste et que vous ne serez pas fidèle à l’entreprise. Ces sujets sont essentiels, bien sûr, mais avant de les aborder, il faut d’abord savoir si vous avez quelque chose à faire dans l’entreprise.
 
> Prendre les commandes de l’entretien. Vous devez respecter le plan établi dès le début de l’entretien par le recruteur. Ne négligez pas l’écoute et respectez le timing proposé.
 
> Se montrer trop sûr de soi. Soyez attentif à votre interlocuteur, l’écoute de l’autre est indispensable.
 
> Se montrer trop négatif envers soi même et vos précédents employeurs. Ne jouez pas non plus sur la corde sensible, pesez chacun de vos mots et faites attention à votre discours.
 
> Venir les mains dans les poches. Préparez votre entretien, histoire de savoir un peu quoi répondre aux questions classiques de l’exercice. Réfléchissez à votre motivation et projetez-vous sur le poste à pourvoir.
 
> Sortir de l’entretien sans l’avoir conclu. Un entretien d’embauche possède un début et une fin. Vous devez montrer votre curiosité et un intérêt pour la suite qui sera donnée. 
 
(Avec le concours d’Anne Pomès, directrice de l’activité recrutement et approche directive chez Actiforces à Tours ainsi que Marion Bertrand, une de ses collaboratrices).
 
 
Pauline Baumer

Autisme : « Rien n'a changé… »

Mardi 2 avril, la Fédération Autisme Centre organise une journée de formation gratuite, ouverte à tous, au Vinci. À quelques jours de cette manifestation, tmv a voulu savoir si la perception de cette maladie avançait enfin.

En France, l'autisme touche un enfant sur 150. C'est une maladie complexe et multifactorielle, à forte composante génétique.
En France, l’autisme touche un enfant sur 150. C’est une maladie
complexe et multifactorielle, à forte composante génétique.

 
Mardi 2 avril, la Fédération Autisme Centre organise une journée de formation gratuite, ouverte à tous, au Vinci (lire cidessous). À quelques jours de cette manifestation, tmv a voulu savoir si la perception de cette maladie avançait enfin.
Entretien avec Josette Cousin, directrice des Maisonnées, maisons d’accueil en Touraine pour adultes autistes.
 
L’autisme était « Grande cause nationale 2012 ». Un an après, est-ce que les choses ont changé ?
Ça a bougé sur le plan médiatique, avec beaucoup d’émissions, certes. Mais sur les moyens supplémentaires, rien de neuf. Rien qu’en Indre-et-Loire, pourtant à la pointe côté recherche, un accueil de jour avec six places devait ouvrir. Le coût est faible, et pourtant, on nous a dit que cela ne se ferait pas avant janvier 2014. Six places, ce n’est pas beaucoup, mais cela aurait pu servir à six jeunes. On espère vraiment que ça se fera. Il faudrait des ouvertures tous les ans. Plus les personnes autistes sont prises en charge jeunes, moins les troubles seront importants plus tard.
 
Que faut-il faire alors ?
Il faut que l’État et le conseil général réagissent malgré les problèmes financiers. Il faut que les gens fassent des dons aux associations pour financer les aménagements, les locaux, etc. C’est impératif que l’on nous donne des moyens. Je suis allée à Stockholm, il y a cinq centres ressources autisme. Dans la région Centre, il n’y en a qu’un… L’État doit arrêter de multiplier les mille-feuilles administratifs. Il faut aussi que les médecins traitants fassent des diagnostics. C’est impératif. Un enfant sur 150 naît avec un trouble du développement lié à l’autisme !
 
Qu’espérez-vous de la journée du 2 avril ?
On veut faire parler de l’autisme, mais pas pour se donner bonne conscience. En Indre-et-Loire, il y a eu des progrès, mais les besoins sont importants. Il ne faut pas mollir, on sait où sont les personnes autistes. Et elles peuvent vivre jusqu’à 80 ans, comme nous. Cela a un coût. Alors, il ne faut pas tout arrêter.
 
Propos recueillis par Aurélien Germain
 


Journée au Vinci : le programme
 
« Autisme : itinéraires de vie », c’est le nom de la manifestation du 2 avril. La journée débutera à 9 h pour se terminer à 17 h 15, au centre des congrès Vinci. Le programme est chargé. Dès 9 h, la présentation du plan autisme par la ministre de la Santé (message vidéo) et le Pr. Barthélemy. À 9 h 45, un débat : où en est la recherche ? En fin de matinée, dès 10 h 30, placée à Autis’sports et des témoignages, notamment, de Stéfany Bonnot-Briey, autiste Asperger. Un repas sera organisé sur place et, à 14 h, les établissements de la Fédération Autisme Centre présenteront les activités d’adultes avec autisme. En fin de journée, une table ronde sera organisée. Une occasion unique, pour qui le veut, d’apprendre à porter un regard différent sur les autistes et leurs familles. Inscriptions et informations sur www.cra-centre.org

Festival Mauvais Genre : sales bobines

Mauvais Genre, c’est du 27 mars au 1er avril. Au lieu des chocolats de Pâques, tmv a choisi pour vous les films les plus barrés.

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DEAD SUSHI
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Des sushis carnivores qui volent, attaquent les gens et les transforment en zombie ; le tout avec une dose de kungfu (photo). Assurément le film le plus déjanté du festival ! Méchamment barré, Dead Sushi vous emmène au pays du Soleil-Levant, avec un pharmacien vengeur qui répand un sérum capable de transformer les sushis en cannibales. Le métrage du Japonais culte Iguchi n’est nippon, ni mauvais (ah, ah, ah !). Juste délicieusement exquis et complètement fou. Miam !
 
13 EERIE
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Amateurs de tripaille, bonjour. Ici, vous allez plutôt avoir droit à du sang et du zombie qui explose. Car 13 Eerie, c’est l’histoire d’étudiants en médecine légiste qui débarquent sur une île reculée pour une sorte d’examen grandeur nature, avec des cadavres disséminés partout. Le problème, c’est que derrière les palmiers, il y a une tripotée de morts-vivants. Et en plus, ce sont d’anciens taulards. Pas de bol !
 
MANBORG
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On en parle comme l’un des films les plus barrés de l’année. Un futur apocalyptique, un soldat mort qui revient à la vie sous la forme d’une machine à tuer. Et ça va faire mal, parce qu’il veut exterminer Draculon et ses vampires nazis ! Un nanar totalement assumé et un vibrant hommage (hum, hum…) à la science-fiction et au fantastique des années 80.
 
LYFSTRAF
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Autant dire que l’on n’aimerait pas se retrouver dans ce film, vu le trailer suffocant. Après une fiesta arrosée, des potes se rejoignent dans leur lycée. Sauf que les rancoeurs ne tardent pas à éclater. Et tout part plutôt en sucette, comme on dit. Avec un acteur plus que flippant, Lyfstraf révèle un jeune talent. Un long-métrage hors compétition et, en plus, une première internationale. Go !
 
Aurélien Germain

Ouf ! Voilà la printemps : nos 10 plaisirs de saison

Le printemps va bien finir par pointer le bout de ses rayons ! En attendant, nous avons recensé dix petits plaisirs des beaux jours…

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1 – Se dorer au soleil
Il fait beau (ou va faire beau)… Enfin on l’espère fortement ! Alors, c’est le moment de sortir une chaise sur le balcon, pour profiter, bien tranquillement du soleil, en regardant passer les voitures. Et si on n’habite pas à la campagne, on remplace le mot « voitures » par « chevreuils », et ça marche quand même. Si vous n’avez pas de balcon, une simple fenêtre fera l’affaire !
 
2 – Descendre au jardin
Bon, d’accord : tout le monde n’a pas la chance d’avoir son propre jardin. À défaut de, vous pouvez aller admirer celui des autres, aux jardins ouvriers de la Bergeonnerie, par exemple. Juste en dessous du lac du même nom, 500 parcelles sont entretenues par des Tourangeaux, chacune avec son cabanon et son accès à l’eau. Ça vaut vraiment le détour en mai/juin (quand ça bourgeonne sévère). Sinon, ne loupez pas le « Rendez-vous aux jardins ». Ce sont les 31 mai, 1er et 2 juin. Il y aura plein d’animations et de visites organisées dans les jardins de la ville (Prébendes d’Oé, jardin botanique, Mirabeau, Préfecture, parc de la Péraudière). Sinon, jetez un oeil au programme des parcs et jardins de la ville de Tours (sur le site www.tours.fr, rubriques « Au quotidien » et « Nature et jardins »). C’est plein d’animations sympa.
 
3 – Varier les menus
DOS_LEG_3Qui dit jardins en fleurs, dit nouveaux produits dans les assiettes. Finis les choux d’hiver, potirons et courges. Place aux premiers fruits et légumes de printemps. Par ici les petits pois, radis, asperges, pommes de terre nouvelles (miam !), salades, rhubarbes, cerises, etc. En attendant les produits d’été… Faire son marché redevient un vrai plaisir !
 
 
 
4 – Siroter en terrasse (sans chauffage)
Les bars et restaurants vont enfin pouvoir mettre au placard les chauffages de terrasses et les bâches. Manger et boire des verres en extérieur va être de nouveau possible. Et on ne vous parle pas des brunchs le dimanche, barbecues entre amis et autres piqueniques dans les parcs…
 
5 – (Re)découvrir le vin
Le printemps, c’est le meilleur moment pour redécouvrir le patrimoine local. Il y a bien sûr les châteaux de la Loire et affiliés, mais il ne faut pas oublier le vin (eh oui, c’est du patrimoine). L’office de tourisme de Tours organise Vitiloire 2013, les 25 et 26 mai. Boulevard Heurteloup, et un peu partout en ville, des dizaines de viticulteurs feront découvrir la richesse des vins de Loire.
 
6 – Faire une pause
DOS_LEG_9Eh oui, la bien nommée « pause de printemps » ou « semaine de relâche » est bien de saison. Bon, il paraît que ça devient à la mode (non, non, pas seulement grâce au film « Spring Breakers » sorti récemment). En fait, le phénomène nous vient des États-Unis, où les étudiants ont pour coutume de partir en vacances pour « décompresser » entre fin février et mars. Au final, c’est surtout pour eux l’occasion de faire la fête pendant une semaine, voire deux, dans une ville exotique type Cancun ou Acapulco (Mexique). Chez nous, le phéno-mène arrive tranquillement, même si les destinations font moins rêver (Lloret del mar, en Espagne ou, un peu mieux, la Croatie.). Déjà, des agences de voyage spécialisées proposent des formules « all inclusive » pour permettre aux jeunes Français d’aller jouer aux raquettes sur les plages espagnoles. Alors, si on se faisait un petit Spring Break aux prochaines vacances ?
 
7 – Faire des vers
Le printemps, saison bucolique par excellence. Petites fleurs, arbres qui bourgeonnent, ça stimule l’imagination (entre autres…) Bon, c’est dommage, le Printemps des poètes vient de se terminer. Mais on peut quand même continuer à s’intéresser à la poésie. Un tour à la médiathèque, ou à la bibliothèque de quartier, un ouvrage sous le bras, et direction le parc le plus proche pour déclamer quelques vers. Ça soulage…
 
8 – Changer de look
Même si l’adage dit « en avril, ne te découvre pas d’un fil », on peut parier qu’au moindre rayon de soleil, tout le monde va délaisser la doudoune pour enfiler la première veste en coton venue. Et, pour faire sa petite mue vestimentaire, il y a l’idée friperies. Quelques adresses parmi d’autres : Le Shop vintage, rue Bretonneau, L’incontournable, rue du Grand- Marché, Fée des bulles (pour les petits), rue Colbert et l’Essentiel, également rue Colbert. En dernier recours, vous trouverez un marché à la ferraille, friperie et brocante chaque mercredi et samedi, place de la Victoire, à Tours.
 
9 – Voir la lumière plus longtemps
Depuis janvier, ça ne vous aura pas échappé, le soleil se couche plutôt à 19 h qu’à 17 h. On dit couramment que « les jours rallongent ». Bon, qu’on se le dise, c’est techniquement impossible. Ben non, un jour, c’est un jour, ça dure 24 heures et pis c’est tout. Voilà ce qui se passe vraiment : l’hémisphère nord de la terre (le nôtre) est plus incliné vers le soleil. Notre exposition est donc plus longue à chaque rotation de notre planète et les nuits sont, donc, un peu plus courtes. Tous les médecins vous le diront, cet ensoleillement supplémentaire est bon pour la santé. L’exposition de la peau à la lumière du soleil est une importante source de vitamine D pour le corps. Presque une fin d’hibernation en somme. Et la journée la plus « longue » approche : c’est le 21 juin. C’est aussi le solstice d’été. Vivement !
 
10 – Faire (un peu) le ménage
DOS_LEG_10Pour certains, ça n’est vraiment pas un plaisir. Allez, un petit effort ! Quelle satisfaction, ensuite, de réinvestir son logis propre comme un sou neuf. Paillassons, meubles, sols (planchers surtout), murs et boiseries, luminaires, frigo, tout doit y passer. Pourquoi ? Au-delà de la propreté, ce grand ménage, accompagné d’une grande aération de vos intérieurs, permet de chasser les COV (composés organiques volatiles). Pour faire simple, il s’agit de gaz organiques, issus principalement des aérosols et des solvants contenus dans les colles, vernis, peintures mais aussi dans les moquettes, linos, meubles en panneaux d’agglomérés, tout bois peints ou vernis, etc. Alors ouvrez grandes les fenêtres !

Portrait en trois chansons d'Emel Mathlouthi

Par sa voix, sa musique et ses textes, cette chanteuse engagée incarne la musique tunisienne libérée. Voici son portrait, en trois chansons.

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Kelmti Horra, « Ma parole est libre » est le titre de son premier album, sorti il y a un an. Il retrace, à lui seul, le trajet d’Emel Mathlaouthi mais aussi la prise de conscience de tout un peuple : peur, longueur du chemin à parcourir, cri d’alarme, liberté… Sur fond de trip hop, rock et musique traditionnelle, interview-portrait en trois chansons d’une artiste dont l’intensité nous emmène loin… Très loin.
Mal kit
« Littéralement, ça veut dire “ je n’ai pas trouvé ”, “ je n’ai pas trouvé d’ami qui réponde à mes questions, je n’ai pas trouvé de mots pour parler…” . Ce morceau décrit un état de perdition quand on n’arrive plus à s’accrocher à quelque chose… J’ai écrit cette chanson suite aux événements de 2008 à Gaza. Je ne pouvais pas trouver les mots de l’espoir, je n’y arrivais pas, alors j’ai décrit ce sentiment, ce moment où on se sent incapable de passer au-dessus. En tant qu’artiste, on pense pouvoir et devoir donner de l’espoir aux autres mais, parfois, c’est impossible. Avec cette mélodie, je m’accorde le droit de fermer les yeux pour ne plus voir, de partir loin, de m’échapper face à ces atrocités. »
 
Houdou’on
« Cette chanson, je l’ai écrite en 2007. Je déplorais ce calme, ce silence des peuples soumis. Ce laisser-faire qui les mène à la mort. J’ai décrit ce calme. Ce calme froid. Ce calme beau. Ce calme souffrant. Figé. Ce calme qui devient une entité grise, se transforme, se détourne, grossit et se change en une créature maléfique qui mange les hommes, les moutons… Je ne me prends pas pour une poétesse mais ce texte-là est né d’une façon étonnante. J’avais cette ironie noire en moi, ce cynisme… Et d’un coup, c’est comme si j’étais possédée, les mots ont jailli. »
 
Ya Tounes Ya Meskina
« Pauvre Tunisie ». Encore un morceau écrit en 2008, ce fut une année très inspirante pour moi… Je l’ai rejoué l’été dernier, à Tunis, dans l’avenue Bourguiba, à la première fête de la musique tunisienne. 3 000 personnes étaient là, devant moi, à entonner mes chansons de 2008 qui tournaient sur le net quelques années avant la révolution. Toutes les catégories sociales se sont retrouvées là . Ce n’était pas évident de s’exposer comme ça là-bas, c’était même risqué. On pouvait s’attendre à tout. Mais finalement, c’était la consécration. »

Portrait : le père Vincent Marik, prêtre à Saint-Étienne de Grandmont

On a rencontré le père Vincent Marik, prêtre à Saint-Étienne de Grandmont. Tmv vous en fait son portrait.

Le père Vincent Marik, toujours exalté, parle de sa vocation comme d'une « aventure ».
Le père Vincent Marik, toujours exalté, parle de sa vocation comme d’une « aventure ».

« Habemus Papam ». Il est 20 h 05. Joie respectueuse du témoin d’un événement historique, le père Vincent Marik regarde avec attention la télévision et l’élection de François 1er. À ses côtés, dans son petit appartement collé à l’Eglise de Saint-Avertin, se trouve son vicaire et tout jeune prêtre, Pierre-Xavier Penaud. Les deux hommes rigolent un peu, même s’ils restent attentifs à l’histoire qui se joue devant eux. « Tu sais ce qu’ils mettent dans la cheminée pour faire la fumée noire ? Un pneu. Et pour la fumée blanche ? Un pneu neige ! » Le père Marik a entendu la blague un peu plus tôt dans la journée de la bouche d’un autre curé facétieux. Les yeux un peu fatigués, il souffle après une journée remplie. Une journée ordinaire pour lui, qui a commencé à 8 heures et doit se finir par une réunion dans la soirée.
Presqu’un rôle de chef d’entreprise. La foi en plus…
Fan d’astronomie, il sort son nouvel iPod pour faire admirer la « magnifique » galaxie M51. Pendant ses vacances d’été, il file régulièrement vers le pic du midi, dans les Pyrénées, pour poser son télescope et admirer le ciel. Oui, les curés ont une vie privée. Non, ils ne sont pas dans l’isolement. « Nous ne sommes pas des moines ». Il se décrit comme un prêtre intégré à la société. Moderne ? « Je respecte la tradition. À trop enlever la forme, nous enlevons le sens. » Conservateur alors ? « Je suis un peu difficile à enfermer. » Il a le regard et la façon d’être du scientifique un peu réservé. Droit, qui ne sait pas encore ce qu’il trouvera mais cherche toujours et encore. Dix ans qu’il fait ce « métier ». Lui, préfère parler d’une vocation. À 45 ans, il parle encore d’aventure, avec un ton exalté. Depuis quelques années, il s’occupe de la paroisse Saint-Étienne de Grandmont. Un territoire étalé qu’il couvre avec sa petite Clio bleue, un peu cabossée. De Chambray-lès-Tours à Saint-Avertin, il célèbre la messe parfois cinq fois par semaine. Dans les églises, mais aussi dans les maisons de retraite et, plus rarement, va au chevet des malades à l’hôpital. En plus de tout ça, il doit coordonner toutes les équipes de laïcs, ceux qui s’occupent des obsèques, des mariages ou encore des baptêmes. Il a quasiment le rôle d’un chef d’entreprise. La foi en plus. Son moment préféré ? « Les sermons, j’aime donner un peu de matière à penser. »
Ce Tourangeau de naissance a beaucoup réfléchi avant de se lancer ce choix de vie. Sans parler de déclic, Vincent Marik a « cheminé ». La question du célibat, de son engagement dans une institution, il a tout posé à plat. À 28 ans, très décidé, il rentre au séminaire après quatre ans d’enseignement d’histoire dans un collège. Commence alors six années pétries de théologie, de philosophe et d’un peu de psychanalyse dans le Séminaire des Carmes, à l’université de l’Institut catholique de Paris. Il choisit de rester en Touraine, « plus que le territoire, ce sont les Tourangeaux que j’aime. » Les périodes de doute sont encore présentes. Il se met parfois en colère contre son Dieu, « je ne comprends pas que certaines personnes souffrent longtemps. Alors je lui pose des questions, je me fâche. » Il a besoin de cette humanité pour être curé.
Et puis, il y a le jazz. Dans sa voiture, une pochette d’album de Keith Jarett traîne au-dessus de la boîte à gants. Le piano résonne dans l’habitacle. Il aime l’expressivité de cette musique, sa beauté. Ces moments de pause, il les savoure. Si le père Vincent Marik doit rentrer en empathie avec les croyants, comme le médecin, il doit se protéger. « J’écoute et vois des souffrances, des peines. Je dois pouvoir y répondre, comprendre mais ne pas absorber. »

Rythmes scolaires : ça grogne à l'école

Le 24 janvier 2013, la réforme des rythmes scolaires était annoncée par l’Éducation nationale. La semaine scolaire sera de 24 heures réparties sur 9 demi-journées. La mairie de Tours a fait le choix d’appliquer la réforme dès septembre prochain.

Les nouveaux horaires proposés par le Maire pour la rentrée 2013 provoquent des remous. (Photo Phovoir)
Les nouveaux horaires proposés par le Maire pour la rentrée 2013
provoquent des remous. (Photo Phovoir)

Le 24 janvier dernier, la réforme des rythmes scolaires était annoncée par décret par le ministère de l’Éducation nationale, après plusieurs mois de discussions. La semaine scolaire sera de 24 heures réparties sur 9 demi-journées. Alors que les municipalités pouvaient demander une dérogation pour sa mise en oeuvre à partir de 2014 seulement, la Mairie de Tours a fait le choix d’appliquer la réforme dès septembre prochain. De nouveaux horaires ont été choisi : du lundi au vendredi, 9 h- 11 h 45 et 14 h-16 h 30 et le mercredi de 9 h à 12 h.
 
Une décision rapide qui provoque le mécontentement de la plupart des parents d’élèves mais aussi des équipes éducatives qui ont jusqu’au 6 avril pour convoquer un Conseil d’école et donner leurs propositions à Jean Germain. « Je regrette le manque de concertation car on en parle depuis des mois et là, tout s’accélère. Il nous faut réagir au plus vite », commente Pascal Hurbault, le directeur de l’école Rabelais. Hélène Dujardin, déléguée de la FCPE 37, surenchérit : « Personne n’a été consulté jusqu’à présent, contrairement à ce que dit la municipalité. Il reste peu de temps pour organiser les temps périscolaires désormais. »
 
Ce qui provoque le plus de remous auprès des parents d’élèves reste le début de l’école à 9 h au lieu de 8 h 30 actuellement. « Beaucoup de parents travaillent et n’auront plus la possibilité d’accompagner leurs enfants à l’école et de rencontrer les enseignants. », font remarquer les parents de l’école Mirabeau. Autre hic, l’allongement de la pause méridienne. « Il aurait été souhaitable de pouvoir mettre en place des activités périscolaires pour alléger les journées, là dans la proposition, rien n’est prévu mis à part des heures d’études qui existent déjà », regrette Hélène Dujardin. La mairie se donne jusqu’au 15 avril pour donner la synthèse des avis récoltés au Directeur académique. Avant cela les parents d’élèves souhaitent pouvoir être entendus.
 
 


 PLUSIEURS SOLUTIONS ENVISAGÉES
La proposition d’horaires de la municipalité de Tours n’est pas la seule possibilité. Petit tour d’horizon non exhaustif des solutions évoquées par les différents acteurs. 
 
→  Le ministère de l’Éducation nationale a notamment émis l’hypothèse d’une répartition assez simple : 8 h 30-11 h 30 et 13 h 30- 14h 45, puis TAP (Temps d’activités périscolaires) ou APC de 15 h 45 à 16 h 30 le lundi, mardi, jeudi et vendredi. Le mercredi uniquement de l’enseignement de 8 h 30 à 11 h 30 
 
→  Les parents d’élèves de l’école Rabelais et délégués à la FCPE ont proposé le contre-projet suivant : le lundi, mardi, jeudi et vendredi, 8 h 30-11 h 30 et 13 h 30-16 h avec une heure d’activités périscolaires un jour par semaine et le mercredi, 8 h 30-11 h 45. « L’objectif est d’alléger les après-midi pour un meilleur respect des rythmes de l’enfant », indique Hélène Dujardin, la déléguée FCPE 37. 
 
→  L’équipe éducative de l’école maternelle Charles Boutard a envisagé une autre solution : 8 h 30- 11 h 30, tous les matins, une pause méridienne de 11 h 30 à 13 h 45 et une fin d’école à 16 h. Ensuite, des activités comme de la musique, de l’aide éducative ou

Où en sont les catholiques ?

Vous n’avez pas pu échapper au visage du nouveau pape sur tous les écrans. A tmv, on a mis un coup de projecteur sur les cathos à Tours. Et ils nous ont parlé de tout… Vraiment tout.

dossier web
Au fond de son salon traîne une guitare et un piano. Robin Durieux, avec son look de quadra dynamique est à mille lieux des stéréotypes catho. Il est en charge de l’équipe de la pastorale à l’école de Notre-Dame-La-Riche. Pour les non initiés, la pastorale, c’est en gros, des cours de catéchisme au sein d’une école catholique. Mais ne dites surtout pas ça à Robin Durieux, il le prendrait mal. « Je fais tout sauf du cathé ! Je préfère le terme de culture religieuse. J’offre aux lycéens qui viennent à mes cours, des clés pour comprendre la vie grâce à la vision d’une religion. » Et quand le mot prosélytisme est lancé, le Marseillais renvoie directement dans les cordes : « Nous avons un véritable problème avec le terme laïcité en France. Ce n’est pas parce que L’État et l’Église sont séparés que tout le monde ne peut pas exprimer ses convictions religieuses. On atrophie le spirituel dans notre pays et pour moi, c’est une des souffrances des Français. » Dans ses cours de pastorale, il « s’arrête au seuil de conscience : après, c’est à eux de choisir s’ils veulent avoir une pratique régulière. Depuis Vatican II, les évêques ont compris qu’il fallait changer la manière de parler de notre religion. Nous sommes là pour dialoguer, parler avec le monde mais pas obliger des lycéens à suivre des cours de pastorale. »
Le catholicisme est la première religion en France, il est pourtant difficile de dire combien de personnes l’Église touche en France. « Disons que lorsque des sondages sont réalisés, 60 % des Français se revendiquent catholiques », explique l’Abbé Jean-Marie Onfray, le délégué à la culture dans le diocèse de Tours. « Mais qu’est-ce que ça veut dire être catholique ? Aller à la messe régulièrement ? Dans ce cas-là, le nombre de catholiques tomberait à 2 ou 3 % de la population. À Tours, ça représenterait environ 5 000 personnes. Pourtant, beaucoup plus de personnes sont en quête de sens dans leur vie et possèdent une foi catholique sans pour autant se rendre tous les dimanches à l’église. » Quête de sens. Le terme revient fréquemment.
Début d’explication avec Jean-Marie Onfray : « Nous vivons dans une société de consommation qui rend les Français assoiffés, de connaissance, de bouffe, de tout. Il manque juste le sens. L’Église apporte ce quelque chose d’humanité que beaucoup d’entre nous recherchent. Des catholiques non pratiquants, le père Jacques Legoux en rencontre régulièrement au sein de la paroisse de la cathédrale de Tours. « Ceux qui sont dans la demande de signes de la foi sont de plus en plus nombreux. Je les vois pour le baptême d’un enfant ou un mariage. Ils n’ont jamais vraiment mis les pieds dans une église. Je ne leur ferme surtout pas la porte. » Même son de cloche pour le diacre, Jean-Louis Bonnin. Assis sur une des chaises de l’accueil du presbytère situé derrière la cathédrale, il sourit : « Je viens de passer du temps avec un couple pour préparer leur mariage, choisir des textes. La jeune femme a fait du catéchisme mais n’a jamais vraiment pratiqué ensuite car elle avait un mauvais souvenir de ces années. Elle vient de sortir, ravie, elle m’a dit que sa vision avait changé. »
Alors, l’Église change ? Elle a un nouveau pape maintenant. Mais, d’après le père Jacques Legoux, elle n’aurait pas attendu François 1er pour évoluer. « Nous sommes là pour accompagner le monde, affirme le pasteur. Prenez Diaconia 2013, c’est une démarche initiée par l’Église depuis trois ans et qui demande aux catholiques d’être solidaires avec les autres. Nous ne sommes plus, désormais, dans la charité qui implique une forme de dépendance, mais dans un échange. Les autres, même ceux qui sont éloignés de l’Église, peuvent nous apporter des choses. » Pour l’Abbé Jean- Marie Onfray, « l’Église est, aujourd’hui, à une croisée des chemins. Soit elle se replie sur elle-même comme le veulent les 3-4 % de pratiquants et devient de plus en plus identitaire, soit elle se dit mais quelle bonne nouvelle j’ai à annoncer aux hommes pour leur apporter toujours plus de dignité ? » L’arrivée de François 1er au Vatican pourrait renforcer cette ouverture sur la société. « L’Église prend son temps. La société évolue très vite mais se casse la figure très vite aussi. L’Eglise, elle, reste prudente. Par exemple, elle prend en compte, seulement aujourd’hui, les avancées des sciences humaines du début du siècle, sur la psychanalyse, l’idéologie marxiste, la science historique ou encore la sociologie. Elle a le bénéfice de l’expérience. » Friedrich Nietzsche disait au XIXe siècle Dieu est mort. Le père Jacques Legoux rigole : « Je crois que le cadavre bouge encore ! »

Porter plainte 2.0 ?

Finies les heures passées à attendre au commissariat parce qu’on vous a volé votre portable. Le système de la pré-plainte en ligne, expérimenté dans un certain nombre de départements depuis 2008, vient d’être généralisé à l’ensemble de la France.

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Pour qui ? Pour les victimes de petites infractions (vol, escroquerie, dégradation…). Seulement lorsque l’auteur des faits est inconnu.
Comment ? 24 h sur 24, le plaignant peut remplir le formulaire en ligne, saisir ses coordonnées personnelles, faire l’exposé des faits. Il choisit aussi le lieu où la plainte complète sera déposée et reçoit un accusé de réception automatique.
Et ensuite ? La pré-plainte arrive directement à l’hôtel de police… S’il est nécessaire d’envoyer une équipe, les policiers se déplacent. Sinon, une date de rendez-vous est fixée.
Doit-on tout de même aller au commissariat ?Oui, la plainte en ligne n’est pas officielle tant qu’elle n’est pas signée. Elle vous permet d’obtenir un rendez-vous auprès de la police ou de la gendarmerie afin d’y signer la plainte. En cas de non présentation au rendez-vous fixé, les données enregistrées sont effacées 30 jours après la réception de la déclaration.
Mais alors, pourquoi préférer internet ? Vous gagnez du temps et la police aussi. En fait, cela consiste simplement à remplir vous-même en ligne le formulaire administratif (nom, prénom, date de naissance, profession…) en lieu et place du gardien de la paix qui rentre habituellement ces informations.
Et en cas d’urgence ? La pré-plainte en ligne ne doit pas être utilisée pour les situations d’urgence. Pour celles-là, le seul réflexe doit être de téléphoner au 17 ou au 112 ou se déplacer directement auprès d’un commissariat de police ou d’une brigade de gendarmerie. Idem pour des affaires de violence physique, d’atteintes aux personnes ou les cambriolages pour lesquels il faut mener des investigations techniques (relevés d’empreinte, recherche d’ADN).
www.pre-plainte-en-ligne.gouv.fr

Archi et BD à La Laverie

Vous le saviez, vous, que le village d’Astérix en disait long sur la vision de la périphérie urbaine ?
Eh ben si. La preuve, à la laverie, à La Riche.

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La Laverie, c’est un lieu peu connu et qui vaut le détour. L’exposition qui y est proposée actuellement est une occasion parfaite pour en parler. « Périphérie : images de la marge, de la banlieue et de la zone dans la bande dessinée franco belge ». Bon, ok, le titre est long mais le concept, en fait, est simple… Présenter sobrement, dans le grand espace de la Laverie, des planches de bandes dessinées, agrandies, encadrées, reclassées pour parler de la ville et sa périphérie. En BD ? Et pourquoi pas ? L’appartement des Bidochons en dit plus long qu’on ne le croit, tout comme le petit village d’Astérix et d’Uderzo avec ses frontières, l’intra muros et le reste. Vous n’y aviez pas pensé ? C’est la force de cette exposition : elle donne à contempler cette BD que d’habitude on bouquine.
On redécouvre son impact, son rôle, sa place. Tout comme l’influence de l’architecture sur nos vies et nos représentations. Le couple architecture et bande dessinée avait déjà été à l’honneur à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine de Paris, il y a trois ans. Mais la Laverie n’a pas à en rougir, elle offre dans son style, à une autre échelle, un autre point de vue. Elle est un « autre » lieu de culture.

« La Laverie, qui réunit des architectes
souhaitant ouvrir leur champs disciplinaire au grand public »

Cette énorme maison à trois toits, abritait paraît-il, l’ancienne laverie de l’hôpital Bretonneau… C’est un large bâtiment, anciennement industriel, où trône encore un vieil ascenseur, un four (un séchoir ?) géant et des crochets au plafond… L’espace a été racheté puis revisité par un architecte, Reynald Eugène qui a pris le parti de garder la mémoire des lieux, les murs, bruts, l’acier, le sol de béton… C’est dans cet espace qu’expose l’association du même nom, la Laverie, qui réunit des architectes souhaitant ouvrir leur champs disciplinaire au grand public.
L’exposition « périphérie » est donc aussi l’occasion de découvrir ce lieu peu commun, où se perdent un babyfoot et une table de pingpong lors des vernissages ou des pauses méridiennes. Oui, car c’est le hic : la Laverie est avant tout un espace de travail et cherche sa place entre lieu public et espace privé… C’est pour ça que l’expo n’est ouverte qu’en semaine, de 9 h à 19 h et qu’il faut sonner pour la visiter. Mais les jeunes architectes de l’association se feront un plaisir de vous guider…

tmv 2 ans : moment émotion…

Tmv, votre hebdo tourangeaux s’il en est, fête ses deux ans grâce à vous ! L’occasion de vous annoncer de grandes nouvelles… On attends un heureux évènement ! Gouzi gouzi.

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Deux ans déjà que, chaque mercredi, vous découvrez dans les rues et commerces tourangeaux votre hebdomadaire gratuit. tmv est désormais solidement installé dans le paysage médiatique de notre ville. Et c’est grâce à vous ! Chaque semaine, nous nous efforçons de rester fidèles à nos fondamentaux : l’actualité d’ici autrement.
Deux ans, pour nous, c’est déjà l’âge de grandir… Début avril, vous découvrirez « tmv le Mag », un mensuel, toujours gratuit bien sûr, consacré à l’art de vivre à Tours.
La même semaine, nos voisins de Poitiers et Niort auront aussi droit à leur tmv tout nouveau, tout beau ! Ce sera l’occasion, pour notre site internet, tmvmag. fr, de s’offrir une petite cure de jouvence.
Mais au fait, nous direz-vous, tmv, ça veut dire quoi ? Au bout de deux ans, il serait peut-être temps de le décider… Tours Ma Ville ? Ben non ! Toute Ma Ville ? Non plus. Toi, moi, Vous ? Raté. Et si c’était à vous de choisir ?
 

Nicolas Corneau, directeur de la publication

Anniversaire : Jouez avec tmv !

TMV fête ses deux ans, et vous fait gagner plein de cadeaux bande de veinards ! Il suffit de choisir votre Une préférée !

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LE JEU EST FINI ! MERCI A TOUS ET TOUTES DE VOTRE PARTICIPATION !
 
TMV fête son anniversaire ! Et ça, hors de question de le faire sans vous ! Pour y remédier, nous ouvrons un grand concours pour nos deux ans (Ohhhh, si jeune et pourtant si grand, snif snouf..!)
Voilà le topo :
Dans le numéro paru ce mercredi, nous vous proposons de choisir votre Une préférée…
Celle qui aura été le plus plébiscitée par vous, lecteurs, sera :
—-> THE UNE OF THE YEAR <—-
Et tout ceux qui auront bien visé et désigné cette fameuse UNE OF THE YEAR dans leur vote seront récompensés (dont un plus que les autres grâce à la magie du tirage au sort…) !
A gagner : une tablette numérique et un dîner gastronomique pour deux personnes !
Pour jouer, c’est ICI et vous avez jusqu’au samedi 30 mars !

L'humeur de la semaine : hors du monde

Une actualité passée à la moulinette tmv.

Photo CC Malouette
Photo CC Malouette

Ils n’entendront pas les larmes des femmes de Fukushima qui pleurent deux ans plus tard, comme si c’était hier, parce qu’il y a des blessures qu’une vie entière ne suffit pas à refermer. Ils ne sauront rien du prochain fait divers, du titre qui déchirera la Une des journaux la semaine prochaine et dont nous ignorons tout, encore. Le bruit des armes automatiques qui crachent leurs projectiles de mort dans le désert malien ne parviendra pas jusqu’à eux. Pas plus que les clameurs de la rue en Egypte ou dans d’autres villes du monde. Ils ne sauront pas qui a gagné le match. Ni le temps qu’il fait ici. Ils n’entendront pas la phrase dont tout le monde parlera, l’image qui rebondira sur nos écrans d’ordinateurs comme une puce sur un cahier. Ils ne percevront ni la sirène d’une voiture de pompiers dans la ville ni le brouhaha de la foule massée sur la place Saint-Pierre. Il n’y aura ni radio, ni télévision, ni écran, ni sonnerie d’aucune sorte. Pas d’alarme, pas de post, pas de tweet. Le temps pressé qui nous entraîne tous n’aura aucune prise sur eux. Ils seront extraits, pour un moment, pour quelques jours, du fracas du monde. Et rien que pour ça, moi, franchement, si j’étais cardinal, avant d’élire un nouveau pape… Je prendrais mon temps.

L'humeur de la semaine : Top pape 2013

Une actualité passée à la moulinette tmv.

Top pape
Et si on faisait un Top Pape ? Ben oui, parce que le conclave, tout ça, c’est quand même un tout petit peu vieillot. Pour ne pas dire désuet. Après l’acte de modernité de Benoît XVI, franchement, ce serait dommage de s’arrêter en si bon chemin. Pour le présenter, on prendrait Stéphane Rotenberg ou, s’il n’est pas libre, Stéphane Plaza qui est très propre sur lui, aussi. On pourrait tourner dans une église reconstituée en studio pour que ce soit plus pratique. Une reproduction de la basilique Saint-Pierre, par exemple. Diffusion sur M6 disons… le dimanche soir. Le principe serait simple, biblique, pour ainsi dire : 16 aspirants pape s’affrontent dans des épreuves originales qui doivent leur permettre de démontrer tous leurs talents. Par exemple, dire une messe en première partie d’un concert de Ryana, rédiger un urbi et orbi en moins d’une heure et avec du Metallica dans les oreilles. Bref, des choses comme ça. À la fin de chaque émission, un candidat serait éliminé. « Si vous voulez que le Cardinal Untel reste dans l’aventure, tapez 1. Pour soutenir le cardinal Chose, tapez 2. » Et à la fin, clic-clac, on aurait un chouette pape moderne et que tout le monde connaîtrait déjà et qui passerait bien à la télé. Moderne, on vous dit… Moderne !
 

Le Nid : pour abolir la prostitution

Zoom sur l’association « Le Nid » qui aide les prostitués à quitter le trottoir, et qui milite pour l’abolition de la prostitution.

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En juin dernier, Najat Vallaud-Bel kacem, ministre du Droit des Femmes, lançait un pavé dans la mare en annonçant vouloir « abolir la prostitution ». L’enjeu social avait déjà été évoqué par le candidat Hollande lors des élections présidentielles, celui-ci souhaitant abroger la loi de 2003 sur le racolage passif.
À Tours, le Mouvement du Nid, qui a fêté ses 40 ans l’an passé, s’en félicite. « Actuellement, le débat est plus intense, la prostitution devient un problème signifiant et la relation avec les décideurs a changé », explique Guy Joguet, délégué départemental. Le Nid est, en fait, un mouvement relais, et « pas un service social », tient à préciser le délégué.
Le mouvement est dit abolitionniste. « Nous défendons la Convention pour la répression de la traite des êtres humains et de la prostitution d’autrui ratifiée en 1960 par la France. Ce texte dit que la prostitution est une atteinte à la dignité humaine », indique Magalie Besnard, agent de développement de la délégation. En cela, ses missions sont multiples.
Une prostitution qui ne dit plus son nom
D’une part « auprès des personnes en situation ou en danger de prostitution » en allant à leur rencontre, en les accueillant aussi et en les accompagnant dans leur sortie de la prostitution. D’autre part, le Nid mène des actions de sensibilisation auprès du grand public. À Tours, les équipes bénévoles rencontrent les personnes sur les lieux de prostitution en allant audevant de celles qui sont demandeuses d’une aide pour se sortir de cet engrenage. « Nous avons des compétences en écoute et en observation. Nous orientons les personnes démunies face à ce problème mais pas seulement. Notre soutien est également psychologique », ajoute Magalie Besnard.
Mais depuis 2003, la prostitution devient de plus en plus invisible, même si la police tourangelle n’applique pas forcément la loi de 2003, dans les faits. « Avec les nouvelles technologies, il devient compliqué de connaître tous les réseaux et les moyens utilisés », précise Magalie Besnard. Le travail du Nid se transforme alors. « Cela se fait sur le long terme avec les personnes qui souhaitent en sortir, évoque Guy Joguet. Nous avons avec nous des professionnels bénévoles tels qu’un médecin, une infirmière, un psychanalyste ou encore un thérapeute pour donner les conseils les plus pointus. » En outre, le Nid travaille en étroite collaboration avec d’autres associations, formant ainsi un réseau. « Par exemple, nous avons aidé une jeune Arménienne menacée qui nous a été indiquée par l’association Mobilité 37 », note Guy Joguet.
Par ailleurs, le Nid cherche à sensibiliser le grand public et mène différentes actions centrées autour de trois champs : la formation des acteurs de terrains, la création de support de communication et également des réunions de sensibilisation auprès des jeunes dès le collège afin de « combattre des préjugés encore tenace ». Les réflexions avec les politiques se font également plus intenses, ce qui réjouit les membres du Nid. « Le 13 avril prochain, nous allons réunir à la salle de la Médaille de Saint- Pierre-des-Corps de nombreux décideurs locaux pour parler du problème de la prostitution, c’est une première et nous en sommes fiers », conclut Guy Joguet.

Véronique, l'insoumise

Véronique Verrier, prostituée pendant plusieurs années à Tours, est sortie du réseau en 2000. Aujourd’hui, elle témoigne.

véronique, prostituée
Regard assuré de celle qui en a vu d’autres, elle ne vous lâche pas des yeux, juge, jauge celui qu’elle ne connaît pas. Surtout les hommes. Et puis, il y a cette voix, grave, un peu éraillée au timbre impossible à oublier. Une voix d’expérience pour ne pas dire abîmée. Véronique Verrier était prostituée à Tours. 12 ans qu’elle ne fait plus de passes. La fin du tunnel arrive tout juste. Il a duré toute une vie. Elle prend désormais le temps d’exister en tant que femme. Mais pour sortir de la prostitution, il a fallu ressasser ses traumatismes d’enfance et de jeune femme, les mettre à plat, soigner son amour-propre. Au lieu d’enfouir le passé, elle le déterre avec des mots durs, crus, à peine mâchés. Elle ne filtre rien, passe du tarif des « prestations » au mépris des proxénètes et de leur violence sans ciller, les mots se bousculent. Besoin de tout lâcher, de partager ce qu’elle a gardé pour elle : Véronique Verrier vient de finir un livre témoignage. Il sort le jour de la journée de la femme. Tout un symbole. Ce livre, elle l’a écrit la nuit. Propice pour parler de la noirceur humaine.

« Plus vieux métier du monde ? Tu parles !
Ces filles sont des victimes, c’est tout »

Le déclic est venu quand elle est allée visiter son frère, longtemps perdu de vue, dans le sud de la France. Violent, instable, elle a tout de suite pensé à son père. « Je lui ai dit qu’il reproduisait les mêmes comportements qui nous avaient détruits. Je suis partie, ces années de maltraitance me sont revenues comme un boomerang. » Le livre est venu comme une bouée de sauvetage, un exutoire. Elle écrit comme elle parle. Pas de pathos mais une vérité pénible à lire. Elle tutoie le lecteur, le plonge la tête la première dans ses blessures de petite fille, de jeune prostituée à Tours et de mère désavouée. Pour « mettre cette question sur la place publique ». Elle ne veut plus de prostitution, demande l’abolition. Et puis, il y a ces vieux clichés qu’elle souhaite briser. « Plus vieux métier du monde ? Tu parles, toutes ces filles sont des victimes, c’est tout. » Sans parler des clients qu’elle décrit comme des hommes avec une vision des relations amoureuses désastreuse. « Ils cherchent dans la prostitution une solution à des blessures intérieures. » La prostitution les plonge encore plus profondément dans le désespoir.
DOS LIVRE
Véronique Verrier est militante. En politique et dans les oeuvres de charité, c’est une pile électrique qui veut tout défendre en bloc. Parfois jusqu’à l’épuisement. Fragile sous sa carapace, elle a parfois du mal à éviter les conséquences de son combat. En novembre dernier, Mireille Dumas prépare une émission autour de la question de l’abolition de la prostitution sur France 3. Elle rentre en contact avec Véronique, passe une journée avec elle, une bonne partie devant la caméra. Au final, l’ancienne prostituée apparaît à peine quelques minutes. Logique de la télévision spectacle…
Pour veiller au grain, le Mouvement du nid n’est jamais très loin. Depuis que l’association lui a tendu la main un jour, pour l’aider à sortir de la prostitution, elle ne l’a jamais lâchée. Les militants de cette organisation, qui veut abolir la prostitution, sont un ciment, une base sur laquelle elle peut compter en cas de coup dur. « Ils m’ont ramassée à la petite cuillère pas mal de fois. » « Plus vieux métier du monde ? Tu parles ! Ces filles sont des victimes, c’est tout » Véronique Verrier, prostituée pendant plusieurs années à Tours, est sortie du réseau en 2000. Aujourd’hui, elle témoigne.

« Au moins, sur le boulevard, j’avais mon honneur de prostituée qui me protégeait. Aux Restos du coeur, il a fallu affronter les regards de la société. »

Car il y en a encore des moments de désespoir. Après la rue, il a fallu trouver un travail pour survivre et ne pas y retourner. Alors Véronique Verrier enchaîne les petits boulots : à la mairie de Tours, ou encore dans un restaurant bar. Mais pour celle qui se décrit comme « hors-système » depuis sa naissance, construire une vie de femme, être heureuse, se révèle plus compliqué que prévu. Comment retrouver sa place dans une société qui ne l’a pas prise en compte lorsqu’elle était petite fille de la DDASS ? Encore moins quand elle s’est prostituée.
Alors il y a eu l’humiliation des Restos du coeur, la grande précarité. « C’était plus dur pour ma dignité que quand je travaillais sur le trottoir. Au moins, sur le boulevard, j’avais mon honneur de prostituée qui me protégeait. Aux Restos du coeur, il a fallu affronter les regards de la société. » Très croyante, Véronique a témoigné dans sa paroisse il y a quelques mois. « Un moment fort » qui l’a confortée dans ses choix. Elle s’accroche, persévère. Elle vient tout juste de passer une formation pour devenir gardienne de nuit dans des foyers qui accueillent des jeunes en grande difficulté. S’en sortir, trouver enfin un peu de tranquillité et surtout, une voie apaisée.

Le Cannabis Social club persiste et signe

Le Cannabis Social Club continue à s’exposer malgré la mise en examen de son chef de file.

cannabis social club dépot
Ce lundi 4 mars après-midi, quatre membres de la Fédération des Cannabis Social Clubs (CSC) français sont venus déposer leurs statuts d’association à la préfecture de Tours.
Le collectif, qui plaide pour la libre culture du cannabis et sa consommation en cercle privé, souhaite par ce biais mettre le débat sur la place publique, tout en tentant de faire entendre leur action. Pour l’instant, il s’agit uniquement de la Fédération regroupant les centaines de CSC français. Ceux-ci déposeront à leur tour, selon le plan stratégique annoncé, leurs statuts d’association, le 25 mars prochain, dans les préfectures de France. « L’objectif : jouer la transparence pour insister sur les bienfaits de ce mode de production tout en montrant patte blanche », avait expliqué Dominique Broc, le porte parole tourangeau des Cannabis social clubs, lors de notre rencontre en janvier dernier.
Une mise en examen
Cette action intervient alors que ce dernier a été mis en examen vendredi 22 février pour usage et détention de cannabis. La police avait alors détruit les 126 plants de cannabis qu’il partageait avec 15 autres des membres du club, au vu et au su de tous, depuis plusieurs mois.
Suite à cette interpellation, le chef de file du mouvement est convoqué au tribunal correctionnel le 8 avril prochain. Dominique Broc devra alors répondre de ses actes et défendre son mouvement. Il a promis une grande manifestation pour l’occasion.
Les médias sont attentifs à ce passage en force tourangeau et pour cause : Dominique Broc avait lancé ce mouvement pendant l’été 2012 et médiatisé son action sans relâche depuis décembre dernier, clamant haut et fort qu’il cultivait du cannabis chez lui avec ses amis pour éviter le marché noir et qu’il souhaitait faire bouger les lignes en prouvant qu’ils n’étaient pas les seuls et en incitant les autres auto-producteurs à se dénoncer comme lui.

Happy birthday les Studio !

Happy birthday to you… Happy birthday to you les Studio… Cinquante ans cette année, déjà ! On vous fait leur histoire en 6 dates et en 6 films.

 
Happy birthday to you...
 
1-Psychose 1963 : la fondation
Le succès d’Alfred Hitchock lance la première saison des Studio. Henri Fontaine, le fondateur curé et cinéphile, reprend la petite salle de projection gérée par l’évêché de Tours et la transforme en véritable cinéma d’art et essai, laïc et indépendant.

Psychose
Psychose

2-Le Jour où la terre s’arrêtera 1968-1971 : l’expansion
Henri Fontaine crée un deuxième studio, fumeur (c’était autorisé pour les salles de moins de 50 places). De nombreux films de genre, comme celui de Robert Wise (1971), sont pro- grammés en soirée. Avec la montée des grands groupes en France, le gouvernement impose trois salles d’art et essai dans chaque grande ville. Henri Fontaine reprend le Casino, la salle de la rue Édouard-Vaillant (qui deviendra le Bateau ivre). UGC la lui cède, en espérant son échec.
Le jour où la terre s'arrêtera
Le jour où la terre s’arrêtera

 
3-Harlan County 1977-1981 : film du mois.
Le documentaire oscarisé de Barbara Kopple inaugure ce qui fera l’identité des Studio qui, en 1977, possèdent quatre salles, dont celle de la rue Édouard-Vaillant. En 1981, Henri Fontaine annonce son départ. Les Studio doivent maintenant composer sans leur fondateur.
Harlan County
Harlan County

 
4-Je vous salue Marie 1985 : l’incendie
Dans la nuit du 25 au 26 février, le studio numéro 1 prend feu. Sur les bobines, le film de Godard, Je vous salue Marie, très critiqué par les milieux catholiques intégristes. Seules les salles 3 et 4 sont épargnées. L’enquête mène à un non-lieu, n’inférant ni la cause accidentelle ni le possible acte criminel. Grâce à la mobilisation des bénévoles, des salariés, les Studio survivent.
Je vous salue Marie
Je vous salue Marie

 
5-Microcosmos (1996) 1996-98 : concurrence
L’installation du multiplexe de Pathé en 1996 et CGR en 1998, est un coup dur et fait baisser de 20 % la fréquentation des Studio même avec le succès du documentaire sur les insectes.
Microcosmos
Microcosmos

 
6-Pina (2011) 2011 : l’ère du numérique
Après la création en 2006 et 2007 d’un nouveau bâtiment et deux nouvelles salles, les Studio s’équipent en 3D. Une technologie inaugurée avec le film de Wim Wenders sur la danseuse Pina Bausch.
Pina
Pina

 
Si vous avez envie de voir ce qu’ils programment pour leur fête d’anniversaire, ça se passe sur leur site : studiocine.com

Cannabis Social Club : ça chauffe

Nous avions rencontré Dominique Broc, chef de file du mouvement du Cannabis Social Club. Il a été mis en examen vendredi dernier, signe que les autorités ne voient pas d’un bon oeil les démarches de ce jardinier un peu particulier.

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Selon Dominique Broc, l’auto-production de Cannabis et l’organisation régulée de sa consommation en clubs privés sont une alternative à la prohibition.

Alors que la Fédération des Cannabis Social Clubs (CSC) français allait justement déposer ses statuts d’association dans les préfectures de France le 4 mars prochain, Dominique Broc, porte-parole des Cannabis social clubs, a été mis en examen vendredi 22 février pour usage et détention de cannabis et refus de prélèvement d’ADN.
Pour rappel, les Cannabis Social Clubs (CSC) sont des petits cercles d’auto producteurs, dispatchés dans toute la France, qui prônent la légalisation de l’auto-production du cannabis. C’est Dominique Broc qui avait lancé ce mouvement pendant l’été 2012 et médiatisé son action sans relâche depuis décembre dernier.
Photo 182 La police s’est présentée à l’aube vendredi à son domicile d’Esvres-sur-Indre pour une garde à vue. Elle a détruit les 126 plants plans de cannabis qu’il partageait avec 15 autres des membres du club. Elle a également saisi l’ensemble du dispositif de culture ainsi que le téléphone portable et le matériel informatique de Dominique Broc, où se trouve un listing répertoriant l’ensemble des CSC de France (estimés à 200) et le nom des adhérents.
L’audience a été fixée au 8 avril. Dominique Broc qui devra alors répondre de ses actes et défendre son mouvement devant le tribunal correctionnel, a promis une grande manifestation à cette date.
A noter que les centaines de membres des CSC ont toujours clamé qu’ils se dénonceraient tous ensemble, si l’un d’entre eux était inquiété par les autorités.
A suivre donc…
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Xavier Célanie, black carton

Des portraits stylés, colorés et cartonnés envahissent les cafés et restos tourangeaux depuis quelques jours, c’est le Black Panthéon de Xavier Célanie. Nous l’avions justement rencontré il y a peu…

Xavier Célani
Xavier Célanie reçoit au milieu des cartons. Façon de parler, puisque le peintre utilise ce matériau depuis des années pour créer ses portraits. Mais des cartons, l’artiste en utilise aussi pour déménager, puisqu’il revient tout juste de Paris où il a exposé son Black Pantheon à la Bellevilloise, un des hauts lieux branchés de la capitale. Cette série de portraits rend hommage aux blacks pas forcément connus. Il précise : « Vous ne trouverez pas Michael Jackson ou Martin Luther King. Les peindre aurait totalement desservi les autres. »
Aux murs de son atelier, ses nouvelles toiles. Peintes à l’acrilic, les têtes de Michael Jordan, Charles Mingus ou encore Jean-Michel Basquiat apparaissent sur le carton laissé parfois vierge par Xavier Célanie. Sur celui de Prince, la phrase « Noirot chauffage électrique » vient souligner les traits du chanteur. Un clin d’oeil pour le moins noir de ce Black panthéon, comme pour dire que, finalement, la couleur importe peu. Le message, lui, reste : figer dans la légende ces héros que le jeune Célanie a tant admirés.
S’il se décrit artiste engagé, il n’en fait pas non plus des tonnes et préfère laisser parler ses peintures. Son Black Pantheon sonne alors comme un hommage à ces femmes et ces hommes légendaires à leur manière. Des héros qu’il a admirés, entre autres, à Sarcelle, sa ville d’enfance. Papa ingénieur, maman littéraire, le petit Xavier est impressionné par la bibliothèque de son grand-père. Des milliers de livres et une rangée de bandes dessinées vont finalement l’aider à choisir sa voie. Il se met à décalquer les dessins de Gotlib, Franquin, Moebius ou encore Hugo Pratt.
De cette initiation il va garder l’amour du trait simple, de la ligne claire. Franck Miller, Sin City et les comics américains viendront plus tard. S’il fallait trouver une paternité à ses toiles, ce serait plus du côté de la Belgique et de sa fameuse école de dessinateurs. Le reste se déroule logiquement. Après avoir préparé les concours des écoles d’arts plastiques, il pose sa valise à Tours où il fera finalement sa vie. Il avance dans son art comme un artisan, prône plus la technique que l’abstraction. Xavier Célanie contrôle tout mais adore les surprises quand il peint. Un bout de scotch réticent, un trou dans le carton ou une agrafe rebelle font autant partie de l’oeuvre que ses coups de pinceau.
Son actu : Expo d’affiches au Café d’Isa, aux Halles de Tours place Gaston Pailloux et au Strapontin rue de Château neuf, bientôt chez Hello Sun, rue de la scellerie.
Pour en savoir plus :  www.xaviercelanie.com
Ou sur Facebook :  www.facebook.com/xaviercelanie.creations
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Fans de Cosplay à Montlouis

Le concours de Cosplay est une des grandes attractions du festival Manga-sur-Loire qui a lieu à Montlouis, ce week-end. Ben oui, mais le Cosplay, cekoidon ? Réponse avec Justine, alias Ayuko.

Cosplay à Montlouis
Cliquez sur la photo pour voir Ayuko

Le concours de Cosplay, c’est la tête d’affiche. Mais Manga-sur-Loire c’est aussi des expos, des dessinateurs et de la cuisine japonaise. Le samedi 16 février, vous pourrez vous mesurer sur Just Dance, écouter des contes d’Asie et lire des tonnes de mangas.
Le facebook d’Ayuko : facebook.com/AyukoCosplay
Toutes les infos sur le festival de Montlouis sur wmaker.net/mangamontlouis

Flash Mob à Tours pour les femmes

Le 14 février, habillez vous en rouge ! Non non, pas pour la saint-Valentin, mais pour la flashmob mondiale contre la violence faite aux femmes.

Flashmob
Le 14 février, dans le cadre de la manifestation mondiale contre les violences faites aux Femmes, le café des femmes et Osez le féminisme 37 organisent une « flash mob » à Tours. Elles donnent rendez-vous à 17 h 30, au croisement de la rue Nationale et de la rue des Halles pour un regroupement mondial.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=QO0FhHjGYxI[/youtube]
Dress code : Tout le monde doit porter du rouge et se munir d’instruments de musique !
Plus d’infos sur 1billionrisingfrance.wordpress.com 
Voir le court métrage de l’organisation :
[youtube]http://youtu.be/gl2AO-7Vlzk[/youtube]

Mariages chinois : mais keskispasse ?

Derrière son nom déconcertant l’affaire des « mariages chinois » cache un scandale public qui pourrait embarrasser la politique locale.

Lise Han a été mise en examen fin janvier, mais de nouveaux noms se sont ajoutés à la liste depuis. (Photo Patrice Deschamps)

Si vous n’étiez pas là au début de l’affaire :
Lise Han, ex-chargée de mission à la mairie de Tours, a été mise en examen fin janvier pour escroquerie et tentative d’escroquerie. Les faits remontent à 2009 et 2010, Lise Han avait alors une double casquette. Elle était à la fois employée par la mairie de Tours en tant que chargée des relations avec l’Asie, mais aussi actionnaire principale de la société de prestation « Time Lotus Bleu ». À l’époque, il s’agissait de répondre à une commande de la municipalité : recevoir les amoureux venus d’Asie à la mairie pour leur faire visiter la région. La société de Lise Han avait été choisie sur appel d’offres pour conseiller et assister la mairie pour ces événements touristiques et a donc engrangé plusieurs centaines de milliers d’euros. Ce mélange des genres qui ressemble à s’y méprendre à un conflit d’intérêts, avait suscité pas mal d’émotions depuis 2010. La justice tente aujourd’hui de faire la lumière dans cette affaire…
Et il y a du nouveau :
L’instruction se poursuit et l’onde de choc se répand dans l’affaire dite des « mariages chinois » qui défraie la chronique depuis la mise en examen, le 25 janvier, du personnage principal, Lise Han, ex-conseillère du maire de Tours, Jean Germain.
Le 6 février, c’était au tour de Jean- François Lemarchand, le directeur de l’office intercommunal de tourisme de Tour(s)plus d’être mis en examen ce qui, rappelons-le, ne préjuge en rien de sa culpabilité. La justice lui reproche d’avoir engagé Lise Han pour un travail fictif et, du coup, de s’être rendu coupable de détournement de fonds publics. Jean-François Lemarchand a été placé sous contrôle judiciaire. Devant les enquêteurs, il aurait affirmé « avoir engagé Lise Han après avoir cédé à des pressions de ses supérieurs. »
Si l’on suit son regard, naturellement, la question du rôle d’autres personnalités et, en particulier, du maire, Jean Germain, va vite se poser. Ce dernier, invité lundi de nos confrères de La Nouvelle République, a choisi pour le moment de rester silencieux sur ce dossier. Selon des sources proches de l’enquête, une confrontation entre Lise Han et Jean Germain pourrait intervenir prochainement, mais elle ne préjuge en rien de la suite judiciaire de cette affaire pour le premier magistrat de la ville.
Le directeur de l’office de tourisme de l’agglomération de Tours a été mis en examen dans l’affaire des mariages chinois. (Photo Hugues Le Guellec)

Les regards pourraient également se porter dans les jours et les semaines qui viennent sur Frédéric Thomas, actuel président du conseil général d’Indre-et-Loire, qui était adjoint aux finances de Tours à l’époque des faits. D’un point de vue plus politique, cette affaire qui commence à prendre beaucoup d’ampleur, pourrait bien rallumer les braises encore chaudes de batailles récentes au sein de la majorité municipale et départementale.
Claude Roiron, qui s’était vue écartée de la présidence du conseil général en mars 2011 lance : « Je n’ai jamais apprécié ce déferlement de chinoiseries. C’était fantaisiste et un tantinet ridicule, et très éloigné des compétences municipales d’une ville… La mise en examen de Jean-François Lemarchand n’est pas la dernière. Il y en aura d’autres, mais une mise en examen ne vaut pas culpabilité.»
 
 
 
 
 
 
 

L'humeur de la semaine : Habemus papam

Une actualité passée à la moulinette tmv.

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Le pape s’avance sur le balcon du Vatican. De la Place Saint-Pierre devant lui, monte une clameur indistincte, comme un brouhaha, qui cesse aussitôt que sa présence devient visible de tous. Devant le pape, il y a deux micros dorés, tout fins, qui attendent sa parole, religieusement. Pendant un long moment, l’homme, tout du blanc et de pourpre vêtu, reste silencieux. Il semble écouter le silence de la foule comme on écoute la conversation d’un ami. On le connaît, ce pape, en fait. C’est un acteur célèbre. C’est Michel Piccoli. On est dans un film de Nanni Moretti.
Finalement, il se met à parler, le pape. Il dit que la mission qu’on lui a confiée est sacrée. Il parle avec des mots forts et profonds. La foule applaudit. Il dit qu’elle est sacrée, sa mission, mais que lui n’est pas en mesure de l’assumer. Qu’il n’est pas l’homme de la situation. Et qu’il ne veut plus être pape. Et la foule gronde. Et la foule pleure. Et le pape recule d’un pas et disparaît derrière le gros rideau.
Après, on ne sait pas du tout ce qu’il devient, l’ex-pape. Mais il nous est infiniment sympathique et pas seulement parce c’est Michel Piccoli. Mais parce que retirer ses habits de pouvoir alors que personne ne nous le demande, juste pour une raison qui nous dépasse, décider de redevenir un homme quand on a tutoyé Dieu, au cinéma comme dans la vraie vie, pardon, mais ça force le respect.
 
 

Vidéo surprise

En arrivant à la rédaction, nous avons découvert une surprise hallucinante sur Facebook… Nous vous laissons découvrir.

C'est une bombe ce clip, une surprise que nous avons reçue par le mystérieux Fritz.
C’est une bombe ce clip, une surprise que nous avons reçue par le mystérieux Fritz.

Quelle n’a pas été notre surprise en nous connectant ce matin sur Facebook. Un certain Fritz tmv nous demandait en ami. Jusqu’à-là, rien d’incroyable. Mais la vidéo proposée par ce nouveau camarade nous a laissé par terre… On s’est d’abord frotté les yeux : des éléphants roses avec des t-shirts tmv et des guitares roses en train de chanter « I love tmv » version rock’n roll ? Impossible.
Puis après deux ou trois cafés, ils étaient encore là. Alors, on a un peu rougi.
On vous fait donc partager la création de ce mystérieux Fritz, alias Razorbak. Il nous a fait ce cadeau, et on ne sait ni qui il est, ni s’il va nous demander une rançon. Mais on l’aime bien.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=UG4yQRNT9nY[/youtube]

Benoît Ménard, monstrueux figuriniste

Benoît Ménard, alias « LeBeN », est un figuriniste reconnu dans le milieu de la fantasy qui fait du jeu un art à part entière.

Les créatures sortent tout droit de l'esprit de Benoît qui s'applique pendant des heures à les mettre en couleurs pour leur donner vie.
Les créatures sortent tout droit de l’esprit de Benoît qui s’applique pendant des heures à les mettre en couleurs pour leur donner vie.

Certains se passionnent pour des livres fantasy type Game of Thrones ou Bilbo le Hobbit, voici la version artistique de la chose. C’est une discipline difficile à définir… Un mélange de peinture, de maquette, de sculpture, le tout dérivé de l’univers du « war game », les jeux de guerre fantasy. Un monde dans lequel Benoît exerce depuis plus de 20 ans en tant « qu’artiste-créateur-peintre de figurine fantastique de collection ». Figuriniste pour faire court.
Ah, ils ont bien changé les petits soldats de plomb ! Ils ont des crocs, des griffes, des cicatrices et des sabres immenses. Mais le plaisir est le même et l’art subtil. Et ceux là sortent tout droit de l’imagination de Benoît. Une fois le personnage bien en tête, avec tous ses détails les plus fantasques, comme son petit dernier, Gurka le Rouge, Benoît le commande à un modeleur qui le sculpte en 3D à partir d’une pâte spéciale.
Une des premières créations de Benoît, peinte par ses soins.
Une des premières créations de Benoît, peinte par ses soins.

« Ensuite, grâce à la couleur, je donne vie à un bout de résine, résume ce peintre d’un genre particulier. Tout l’enjeu est dans le traitement de la lumière, il faut la magnifier dans les moindres recoins… » Et minutieusement ! Car il s’agit bien ici de miniatures de quelques centimètres. L’usure du soleil sur les vêtements, les taches de sueur… Rien n’est laissé au hasard pour donner l’illusion de vie, pour créer la matière, du métal de l’épée au cuir du chapeau. Penché sous la lampe, les yeux collés à son pinceau, Benoît y passe un temps fou, entre 50 et 300 heures selon la pièce. Et le résultat est bluffant.
Titulaire de plusieurs prix nationaux dans le domaine, il est connu dans le monde entier pour sa maîtrise de la peinture sur figurine. Il envoie des exemplaires de ses créatures jusqu’en Corée ou en Nouvelle-Zélande. Mais seulement les pièces non peintes (les peintes, uniques, servent aux salons et aux concours) ! « Le but, c’est que les autres passionnés s’éclatent à leur façon avec les reproductions de mes figurines de collection, ils ajoutent des détails et me renvoient des photos de leurs créations ! » Un peintre qui donne à peindre… Original, non ?
Pour suivre son travail :
Sur la blogosphère : http://lebenstudio.blogspot.fr
Sur Facebook : LebenStudio Miniatures

Chill Bump : le hip-hop de demain

Nous les avions découverts en 2012, aujourd’hui Chill Bump explose hors des frontières tourangelles avec leur son hip-hop à la cool.

Photo Chill Bump
Photo Chill Bump

Faire du rap old school sans renier la Touraine ? Chill Bump l’a fait. En plus, leur musique est super-classe. Les deux musiciens sont des amis de longue date. Pour la petite histoire : les grands-mères de Miscellaneous (au micro) et Bankal (à la MPC) étaient voisines. Leurs mamans se connaissaient déjà avant qu’ils se mettent à rapper ensemble pour la première fois au collège, à Amboise. Après s’être forgés séparément une expérience dans le scratch et le rap, les deux compères se sont recroisés pendant une soirée à Tours. Déclic, Chill Bump est né. Le clip de leur premier morceau Lost in the sound (tourné rue Colbert !) est sorti en novembre 2012 et a déjà été vu plus de 97 000 fois sur le net.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=7l48bfQuJeE&feature=share&list=UUf1hLNtj8g5T95N7IJ70GLw[/youtube]
Aujourd’hui, ils ont enregistré 4 EP. Ils nous confiaient à l’époque vouloir posséder un set avant de se lancer dans les lives. Malins, ils ont donné envie à des milliers de fans avant de se montrer en public. En 2013, le bulldozer Chill Bump est lancé. Le Potager électronique, Le Temps Machine, le Molodoï à Strasbourg ou encore le Chato’do à Blois : ces deux compères du beat n’ont pas perdu de temps et enchaînent les concerts.
Nous en avions parlé ici, en 2012. Pour nous, ils allaient changer le milieu hip-hop local. En 2013, vous pouvez les entendre sur radio Nova et sur même sur France Inter. Leur truc ? Un hip-hop old school que même les novices adorent.
Un exemple ? Leur dernier clip tourné dans une école à Montlouis. Comme quoi, on peut être stylé et habiter en Touraine…
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=PlBTqsWJyas&feature=share&list=UUf1hLNtj8g5T95N7IJ70GLw[/youtube]
Donc si vous voulez écouter ou connaître leurs dates de concert, vous avez leur site officiel, leur bandcamp pour télécharger leurs albums et leur Facebook pour être copain-copain avec eux.
 

L'habitat participatif, c'est quoi?

Des citoyens qui veulent gérer eux mêmes leur immeuble ? Ce n’est pas un camp hippie mais un projet d’habitat participatif.

Et si ça ressemblait à ça l'habitat participatif ?
Et si ça ressemblait à ça l’habitat participatif ?

Bonjour, moi c’est Carmen ! J’ai entendu parler de ce projet d’habitat participatif lors d’une visite des anciennes casernes de Beaumont. Cette idée de vivre ensemble m’a beaucoup séduite, c’est comme cela que je me trouve devant vous aujourd’hui. » Carmen se présente face à une dizaine de personnes dans une petite salle du boulevard Tonnellé. Elle fait partie d’un groupe de Tourangeaux qui souhaitent créer un habitat participatif.

D’abord, l’association

À l’initiative de ce projet, l’association Habiter écologique en Touraine et Fernando Gaete. Assis parmi dans le public, cet architecte d’origine chilienne n’hésite pas à répondre aux questions. Cette réunion publique sert à expliquer aux curieux ce que veut dire habitat participatif. « Depuis 2009, nous avons le projet de créer une coopérative d’habitants dans la future zone d’aménagement concertée des anciennes casernes militaires de Beaumont. » Coopérative d’habitants ? Habitat coopératif ? Ce groupe de citoyens tourangeaux souhaite habiter dans une résidence où tout le monde voterait les décisions concernant l’immeuble. Un immeuble, d’ailleurs, où il y aurait également des lieux communs partagés entre tous les propriétaires. « Nous aimerions avoir un atelier pour réparer les vélos, une buanderie commune pour faire des économies d’eau ou encore un petit studio commun à tous qui permettrait d’héberger des amis ou de la famille de n’importe qui de l’immeuble, explique Fernando Gaete. Je souhaite habiter ces futurs logements. J’ai grandi à Santiago du Chili dans les années 1970 et je me souviens de l’animation qui régnait dans mon quartier. Les enfants pouvaient jouer sans forcément que les parents soient derrière eux. Tout le monde se connaissait. Avoir un habitat participatif permet aussi de recréer une véritable vie de quartier. »

Une buanderie partagée, un atelier de réparation de vélo commun : tout est pensé pour le vivre ensemble.
Une buanderie partagée, un atelier de réparation de vélo commun : tout est pensé pour le vivre ensemble.

Un peu d’écologie

Cela implique, outre de vivre en symbiose avec ses voisins, d’être également responsable écologiquement. « C’est un volet important de notre projet », confirme Laurent, un informaticien de 46 ans, lui aussi membre de l’association. Je m’intéresse à l’écologie depuis 20 ans, et je me suis rapproché de ce groupe pour pouvoir, un jour, habiter un logement qui laisserait une empreinte écologique faible en ville. » Le projet de l’association Habiter écologique en Touraine est loin d’être un doux rêve. « Nous réfléchissons au montage financier, aux plans pour la construction et nous allons réaliser un dossier de candidature sérieux, comme le ferait un promoteur immobilier classique, assure Fernando Gaete. Mais en plus, nous devons nous mettre d’accord tous ensemble pour aboutir à ce projet commun. Cela fait maintenant des mois que nous nous réunissons et organisons des groupes de travail. »

Projet inédit à Tours

Inédite à Tours, l’initiative de ces Tourangeaux n’est en revanche pas un cas isolé en France. « Des projets comme celui-ci, il en existe des centaines », précise Olivier Cencetti, un professionnel du Réseau national des acteurs de l’habitat participatif basé à Nantes. Il donne des conseils aux différents habitants ou collectivité territoriale désireuse de se lancer dans de telles aventures collectives. Si, aujourd’hui, il peut vivre de ce métier, c’est que « depuis le début des années 2000, ce mouvement prend vraiment de l’ampleur. » Il y a d’abord un but économique à se mettre ensemble pour créer des logements collectifs et participatifs. Le prix du mètre carré explose en ville, se réunir permet de le réduire et de maîtriser les coûts. « Un autre facteur important, ajoute Olivier Cencetti, c’est l’envie de connaître ses voisins. »

Et les institutions ?

« Partagée », « collective » ou encore « participative », les institutions s’intéressent aujourd’hui à cette nouvelle façon de vivre. Cécile Duflot, la ministre du Logement a même annoncé en 2012, lors des Rencontres nationales de l’habitat participatif à Grenoble, que cette question ferait partie du prochain projet de loi sur le logement. Car sur le plan juridique et financier, l’encadrement de l’habitat participatif est encore dans le flou. À Tours, Fernando Gaete a mobilisé la mairie pour la sensibiliser à ce projet. Alain Devineau, adjoint au maire chargé de l’urbanisme, est particulièrement attentif aux appels de l’association. « Depuis 2011, je suis leur progression. Il faut encore que leur groupe se construise et que leur dossier soit solide sur le plan juridique et financier. Nous réserverons de toute manière une partie de la Zac de Beaumont à l’habitat participatif. Leur demande sera étudiée avec beaucoup d’attention. »

Moonfingers, à fond la pop

Ils sont 5 musiciens et on les a découverts au hasard dans un bar à Tours, rue Colbert… Leur pop-vintage a laissé des traces.

Les cinq musiciens du groupe de Tours qui monte, qui monte...
Les cinq musiciens du groupe de Tours qui monte, qui monte…

Après avoir entendu une fois « Mr Benson », impossible de s’en passer. On la chantonne, on veut la réentendre, on la cherche sur internet… Un vrai tube sorti tout droit de l’inspiration de Pierre et de ses partenaires des Moonfingers. « L’un d’entre nous apporte une compo et on la bichonne ensemble », explique le chanteurguitariste. Chacun apporte sa patte et ses influences, c’est vrai et, à chaque morceau, on ressent la signature de Pierre, Alban, Yurie, Phil ou Logann. « Nous sommes différents mais venons tous du jazz qui nous a appris à improviser autour d’un thème, et à composer ensemble. » Des vraies compositions donc, pour ses cinq musiciens de formation, exceptée la reprise des Beatles qui s’est glissée dans leur set. L’occasion de redécouvrir « Ticket to ride » en version trois voix, dont celle de Yuri, la pianiste, violoniste et choriste. Arrivée de Corée du Sud, il y a dix ans, elle apporte sa touche de grâce… et d’énergie. Elle en a même profité pour écrire des paroles en coréen sur un autre morceau « Balam » (ça veut dire Vent à Séoul, la classe non ?). « Toutes nos influences sont concentrées pour donner naissance à un style bien à nous, très personnel au final. On varie l’univers de la mélancolie au swing, mais on garde notre couleur musicale. C’est dans l’arrangement de chaque chanson qu’on retrouve la cohérence du groupe. »
 

 » Nous sommes différents mais venons tous du jazz  » 

Les mélodies simples sont mises en lumière par la qualité des musiciens, l’arrangement donne de l’épaisseur à chaque morceau, et le tout décolle vraiment lorsqu’ils chantent en choeur. Bref, ils sont bons, et en plus ils sont humbles. Ils ont entre 22 et 28 ans et gravitent autour de Jazz à Tours. Ils se sont rencontrés en soirée et la sauce a pris. Vous avez pu les croiser à la Guinguette, au Serpent Volant ou au Bergerac… Et ils devraient dégainer au printemps, à la sortie de leur premier EP. « Un peu tard pour les festivals d’été, mais on continuera à jouer un peu partout », explique le batteur Alban. En attendant, ils répètent au Temps Machine… le dimanche matin. La preuve absolue que chez les Moonfingers, on en veut. Et tant pis pour la grasse mat’.
Pour écouter leurs morceau :
noomiz.com/TheMoonfingers
 
LEUR CONCERT
Le 9 février au Festival Twist’n Tours Ils joueront avec deux autres groupes : Tranziztor (rock blues reggae) et RadioCharlie (rock psyché) pour une soirée sixties. C’est 3 euros, il y a une buvette sur place, et les fonds sont reversés à Emmaüs. À partir de 20 h, salle Ockeghem.

Cannabis social club : hymne à la feuille

À quelques kilomètres de Tours, ils font pousser du cannabis au vu et au su de tous. Leur mouvement fait tâche d’huile un peu partout en France. Rencontre.

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Dominique, 43 ans, est père de deux enfants. Depuis vingt ans, c’est un consommateur régulier de cannabis. Mais c’est aussi un producteur, un vrai. Tout commence en 1990 où un séjour en prison l’empêche d’assister à la naissance de son fils. À partir de ce jour, Dominique en fait un point d’honneur : plus jamais il ne veut avoir de contact avec le marché noir. Ce jardinier de profession commence alors à faire pousser la plante chez lui, à Esvres, à quelques kilomètres au sud de Tours.
Très vite, il est rejoint par plusieurs amis qui, comme lui, sont décidés à se passer des dealers. Au départ, l’entreprise est fastidieuse : les semis ne donnent rien, les feuilles fanent. Mais, d’essais en essais, les plantes s’épanouissent et le nombre des cultivateurs aussi. Et C’est ainsi que naît le Cannabis Social Club, un petit groupe au nom un brin provocateur qui ne tarde pas à essaimer un peu partout en France. Il y aurait aujourd’hui, la bagatelle de 300 CSC dans le pays.
Auto-production
Après des années de clandestinité, ce groupe d’auto-producteurs a décidé de lever le voile et d’assumer son action aux yeux de tous, pour clamer haut et fort que « produire son propre cannabis est un geste responsable qui réduit les risques ». Le message, atypique, inédit, trouve un écho dans les médias nationaux. Dominique Broc a les honneurs de Libération, du Monde, de l’AFP, qui viennent faire le portrait de ce briseur de tabous. Même Canal + et TF1 font le déplacement à Esvres. Après la tentative (avortée) de Vincent Peillon de remettre sur le devant de la scène le débat sur la légalisation du cannabis, l’aubaine médiatique est trop belle.
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Mais, pour se faire entendre, Dominique et ses camarades n’entendent pas en rester là. Le même jour (la date sera fixée début février), chacun des 300 Cannabis Social Club de France va déposer son statut d’association loi 1901 auprès des préfectures de France et se déclarer officiellement en tant que cannabiculteurs. »
L’activité étant illégale, les demandes ont, naturellement, toutes les chances d’être rejetées. Mais l’essentiel n’est pas là. « En nous dénonçant auprès des préfectures, nous cherchons avant tout un dialogue avec le gouvernement » explique Dominique, qui se trouve à la tête de ce mouvement. « Notre action est responsable et réfléchie. Le CSC réclame le droit de cultiver son herbe en s’appuyant sur une transparence irréprochable. C’est-à-dire en tenant un cahier de culture, imposant un suivi rigoureux de la production, de la consommation par personne et une traçabilité au gramme. Ainsi le club s’assure qu’il n’y a aucun commerce, ni aucune revente et peut montrer patte blanche aux autorités à tout moment. Car le mot d’ordre de tous les CSC est clair : pas de business. »
Anti-dealers
Eviter toute forme de commerce pour couper l’herbe sous le pied (si le jeu de mots nous est permis) aux dealers de tous poils. C’est tout le sens de ce débat que Dominique Broc et son CSC veulent relancer.
Et puis, bien sûr, il y a l’aspect thérapeutique… Car le cannabis possède des propriétés antidouleurs, anti-spasmes, anti-vomitives reconnues par la médecine. « Une personne de notre groupe souffre d’une maladie orpheline neurodégénérative. Lorsqu’elle consomme du cannabis avec nous, son visage se décrispe, ses membres se détendent et ses tremblements diminuent. Une autre souffre de sclérose en plaques, et soulage ainsi sa douleur. » Et Dominique de rappeler que le Canada, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suisse ainsi que plusieurs états des États-Unis se sont laissés convaincre par l’utilisation du cannabis thérapeutique. Actuellement en France, l’usage du cannabis à titre médical est réservé à quelques dizaines de patients qui disposent d’une autorisation temporaire d’utilisation. Ils peuvent donc prendre du Marinol, un médicament à base de cannabis synthétique, le moins dosé du marché. Pour le reste, la réponse de l’état est toujours la même et ce quelle que soit la couleur politique du gouvernement : c’est non, en dépit des divers appels en provenance d’associations ou de médecins.
Les planteurs iconoclastes des CSC, de Touraine et d’ailleurs, parviendront-ils à relancer ce vieil et épineux débat ? Début de réponse en février, sur au bureau des associations de la préfecture…

Création d'entreprise : et les femmes alors ?

Oser se lancer, gérer sa vie familiale, se libérer du machisme… tant d’étapes à surpasser pour les femmes qui désirent entreprendre. Trêve d’hésitations ! C’est possible et ça marche plutôt bien ! Témoignages…

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Oser se lancer, gérer sa vie familiale, se libérer du machisme… tant d’étapes à surpasser pour les femmes qui désirent entreprendre. Trêve d’hésitations ! C’est possible et ça marche plutôt bien ! Témoignages
 
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VIE FAMILIALE : C’EST POSSIBLE
Construire une famille en même temps que de construire une entreprise ? Les hommes le font bien, non ? C’est pourtant tout un programme pour les femmes qui d’après l’Observatoire des inégalités consacrent en moyenne (weekends compris) près de 4 heures par jour aux tâches domestiques contre 2 heures et demie pour les hommes. « Celle qui y arrivent sont celles dont les conjoints les soutiennent moralement et financièrement », affirme Laurence Hervé. Comme Marie-Ange, qui salue son mari, bienveillant à son égard, contrairement aux conjoints d’autres amies entrepreneuses qui ne croyaient pas en leur femmes. « Leurs affaires ont rapidement splitté, moi, si je n’avais pas eu ma famille derrière moi ce n’était pas la peine de se lancer. Quant à mes enfants, ils sont adolescents, ils ont besoin de moins d’attention, et lorsque c’est le cas, je m’arrange pour être là. » Car l’avantage, lorsqu’on est son propre chef, c’est qu’on fixe ses propres règles et ses horaires ! « On peut adapter son rythme à la vie, précise Laurence Hervé. Moi je me suis permise de faire rentrer un bout de vie privée dans mon entreprise, au sein de laquelle j’allaitais mon enfant. Mes salariées aussi le font ! ». D’autres préfèrent travailler chez elles pour concilier leur business au bien être de leur enfant « je peux mettre de coté mes affaires pour les accompagnements en voiture le mercredi après midi, et je vais souvent sur le terrain ou à des réunions, je ne suis pas coupée du monde », témoigne Barbara Chaminade, mère de deux enfants.
DOS_PION 2OSEZ ! VOUS ETES LEGITIMES !
Par crainte d’être remises en cause, les femmes s’arment davantage que les hommes avant de se lancer. « Ce besoin de légitimité, les femmes le comblent par leurs formations ou leurs expériences sur le terrain, c’est pour cela qu’elles commencent moins jeunes que les hommes », constate Laurence Hervé, présidente de la délégation tourangelle de Femmes 3000. Marie-Ange Zorroche, 41 ans, a créé deux entreprises d’aide aux parents il y a un an, elle témoigne : « j’ai ressentis le besoin d’obtenir les diplômes qui convenaient. J’ai tendance à y faire souvent référence, comme si je me justifiais. » En plus des diplômes, c’est en étant sûres de leur compétences qu’elles veulent entrer dans l’arène. « Lorsque j’ai voulu me lancer, j’avais deux idées à la base : soit partir de ma passion et proposer des cours de coutures, soit, m’appuyer sur mon savoir-faire due à mon expérience de commerciale en proposant mes services aux entreprises. J’ai choisi la seconde activité, c’était plus réaliste, je me sentais plus confiante », se souvient Barbara, qui fête les deux ans de son entreprise. On retrouve ce besoin de légitimité dans le choix des secteurs d’activités. Bien-être, enfance, aide aux particuliers, les femmes ont tendance à aller vers les domaines qu’on prête « culturellement » aux compétences « féminines » : l’écoute, l’empathie, l’éducation. D’où le déficit féminin dans les métiers de la technique. D’une manière générale, les femmes fournissent plus d’effort pour monter leur business. L’effort numéro un étant de se permettre d’oser. « Et même lorsque l’on s’y autorise, nous avons a besoin qu’on nous rassure avant d’y aller », conclut Marie-Ange Zorroche. Car le manque de reconnaissance et de confiance ne vient pas uniquement de l’extérieur, ils sont ancrés dans la tête des femmes elle-même. « C’est en voyant des exemples de femmes qui réussissent dans les médias ou en les rencontrant dans les forums comme celui de Femmes 3000, qu’on se dit « pourquoi pas moi » », constate Laurence Hervé.
DOS_PION 2SE LIBERER (UN PEU) DU MACHISME AMBIANT
« Depuis que je suis à la tête de mon entreprise, je n’ai plus affaire aux réflexions machistes », raconte Marie-Ange, anciennement salariée dans le milieu sportif. Maintenant qu’elle exerce dans un domaine qu’on prétend féminin, l’éducation des enfants, la tendance s’inverse : les clients préfèrent avoir affaire à une femme. « Une des motivations des femmes pour créer leurs entreprises est de se libérer des carcans traditionnels et sexistes de certains organismes », analyse Typhaine Lebègue, spécialiste de l’entrepreunariat féminin. Selon elle, vu que l’entrepreneuse choisit son domaine de prédilection ainsi que son environnement de travail, elle arrive à se dégager des relations machistes qu’elle pourrait vivre ailleurs. C’est exactement dans ce but que Barbara Chaminade a crée sa propre activité, en quittant à 41 ans le groupe où elle exerçait en tant que salariée. « J’en avais marre des rapports machos avec mes patrons et des façons de faire inacceptables dans la vie quotidienne. Je voulais être prise au sérieux en arrêtant de prouver sans cesse que je suis capable parce que je suis une femme. J’avais envie de crier haut et fort : je suis une pro, j’ai fait des études, et j’ai l’expérience du terrain, laissez moi faire mon travail !». Bien que l’émancipation puisse être la solution, elle n’est pas le remède à tout, notamment lorsqu’on est patronne dans un secteur d’hommes… Comme Anne Courrier, 48 ans, à la tête d’une entreprise de bâches de camion à Chinon. «  Les remarques à mon encontre sont tellement courantes que je ne les relève plus maintenant. C’est surtout sur le physique, ou alors on a peur que je ne comprenne pas une explication technique. J’ai parfois l’impression, en tant que femme à la tête d’une entreprise, d’être attendu à chaque virage. Il ne faut pas se laisser faire et être confiante de ce que l’on est ! » Pour Marie-Anne Vivanco, pourtant chef d’une entreprise d’électricité, être une femme a cela dit des avantages dans le monde des affaires : «  je trouve que les hommes ont tendance à vouloir moins contrarier une femme, la négociation est plus simple, alors qu’entre deux hommes c’est plus brutal !»

Enquête sur la fin du monde (même si c’est passé)

21 décembre, dernier jour du monde ? Les médiums et les voyants de Tours nous répondent…

21 décembre, dernier jour du monde ? Les médiums et les voyants de Tours nous répondent…

Allo, je cherche à savoir si l’on va bien tous mourir le 21 décembre? » J’avoue que cela peut sonner bizarrement dit comme cela. Mais après tout pas plus que « Allo, j’aimerais savoir si je vais trouver l’amour un jour ? ». Pourtant, les premiers refus sont catégoriques. Je ne désespère pas et j’appelle les 32 médiums recensés en Indre-et- Loire en jetant un petit coup d’œil sur le compte à rebours avant la fin du monde sur 2012fin.com : « 14 jours, 13 heures, 30 minutes et 3 secondes, 2 secondes, 1 seconde… » Mine de rien, le temps presse et la mission est de taille. Heureusement, Julien, cartomancien à ses heures perdues, accepte de me recevoir dans son studio d’étudiant en musicologie, à Tours. « Ne m’appelez surtout pas voyant, j’ai horreur de cela, on croit qu’on va entrer dans un endroit lugubre et tomber sur une vieille femme avec une boule de cristal…» Hum, à vrai dire, c’est un peu ce que j’espérais. Pourtant, sur internet, Julien est bien répertorié comme voyant. « Je dirais plutôt que j’ai un septième sens, un instinct. » Depuis deux ou trois ans, il reçoit les âmes en peine et leur tire les cartes pour les guider. « Je veux aider les personnes en détresse. » Ah ? Bah, cela tombe bien, vous pouvez peut-être faire quelque chose pour moi : je cherche à savoir si c’est la fin du monde… Le voilà qui sort un jeu de tarot « marseillais ». « Si vraiment la fin du monde était proche, les personnes qui ont un don comme le mien l’auraient sentie », doute-t-il. Malgré tout, nous décidons de tenter l’expérience : nous tirons les cartes du monde.

 

La partie de tarot

C’est parti ! Julien mélange 21 cartes illustrées : les « arcades majeures ». Il coupe de la main gauche et en choisit douze sans les regarder. « Je le fais sans y croire vraiment », précise le jeune homme. Il tire délicatement trois cartes et les retourne une à une. Sur son visage s’affiche un sourire étonné. « Tiens, ça c’est marrant… » Quoi ? Quoi ? Silence…

J’imagine le pire, le tsunami, le nuage de cendres, les travaux du tramway qui ne finissent jamais… « Il se trouve que je pourrais bien avoir la réponse », révèle-t-il. Explications. La première carte, qui dévoile le passé, montre un chariot « le monde a avancé sans se préoccuper de ce qui se passait à côté ». Sur la deuxième carte, celle du présent, est dessiné un pape : « Le monde se pose des questions et cherche des réponses. » La troisième carte, décrivant le futur, est décisive : « Voilà l’empereur, cela signifie que le monde domine la situation, qu’il est sauvé ». Julien a l’air épaté. Moi aussi, un peu : c’est vrai que le résultat sonne bien. « Pour plus de précision, cela vaudrait le coup d’essayer le pendule », ajoute-t-il.

«J’entends à votre voix que vous aimez le thé. »

Je le prends au mot. Après tout, une journaliste se doit de multiplier ses sources. Voilà que j’obtiens un rendez-vous avec Nathalie Lemercier, médium depuis 31 ans, qui, dès notre conversation téléphonique, tente de m’épater : « Je vous prépare un thé ? J’entends à votre voix que vous aimez le thé. » Elle me reçoit dans son cabinet, au sous-sol de sa maison. Là, dans une ambiance tamisée, je suis surprise de trouver plusieurs Sainte-Vierge et des petits anges accrochés aux murs. Elle s’explique : « Les voyants sont croyants. Nous sommes connectés avec une force supérieure. » Une force que Nathalie appelle « Là- haut » et qui lui permet de répondre aux questions de ses clients. Tiens justement, et si nous demandions à « Là-haut » ce qu’ils en pensent de la fin du monde ? Nathalie est sceptique. Elle ne croit pas du tout au 21 décembre. « Par contre, je perçois des choses » « Ah ? » « Un gros ras-le-bol qui devrait éclater vers 2015-2017 avec la hausse du chômage, la baisse du pouvoir d’achat… Ça va dégénérer. » Oh non, Nathalie, ne me dites pas que ce n’est que ça la fin du monde : juste un conflit social. Ce n’est quand même pas très sexy. Moi, je veux un truc qui claque, genre une tempête d’acide sismique intersidérale. Et puis d’abord, le ras-le-bol anticapitaliste, il faut vraiment être voyant pour le pressentir ? « Oui, car moi, je le sais depuis 10 ans », se défend Nathalie, un grand châle noir lancé sur les épaules, un pendentif hibou autour du cou. Assise derrière son bureau près de sa bougie, on chercherait presque la boule de cristal…

 

Mouvement du pendule

Et le pendule, alors ? Sorti d’une petite bourse noire, caché au fond du tiroir, le voici, le verdict final, l’ultime confirmation : le pendule, rempli d’eau bénite. Nathalie le tient entre son pouce et son index, au-dessus d’une carte à jouer illustrée représentant une ville.

Je précise ma question : « Tours connaîtra-t-elle la fin du monde ? ». Le pendule pendouille : droite, gauche, droite, gauche. « Vous voyez le pendule, il dessine une ligne de gauche à droite, ce qui veut dire“non”. Si cela avait été “oui”, il aurait dessiné un cercle de droite à gauche. » À cet instant, nous venons de contredire les Mayas : le monde connaîtra des lendemains qui chantent après le 21 décembre.

Caméra de surveillance : que pensait la municipalité

Interview de Patrick Desard, le directeur de la prévention et de la gestion des risques de la ville de Tours. C’était en mai 2011.

Comment a été pensé le système de surveillance de la ville ?

Nous l’avons créé dans un esprit de protection des citoyens et pas de surveillance. Nous avons installé les caméras dans les lieux où nous pensons que les Tourangeaux peuvent rencontrer des difficultés.
Pourtant on utilise souvent l’expression de vidéo surveillance.
Le terme a évolué. De vidéo surveillance, nous sommes passés à vidéo protection.
Comment fonctionne ce système à Tours ?
Nous avons un centre de surveillance à la mairie de Tours. Il n’est relié à aucun accès internet pour éviter le piratage. Nous avons dix fonctionnaires qui ont prêté serment devant le tribunal. Ce n’était pas obligatoire mais le maire a tenu à ce qu’ils le fassent. Deux d’entre eux sont en permanence dans le centre. Dès qu’ils détectent une anomalie, ils peuvent zoomer. Chaque mouvement de la caméra est enregistré dans la main courante. Ensuite, ils contactent directement la police. Le central a des écrans reliés qui permettent de retransmettre ce que nos caméras captent. Ensuite, les policiers prennent le relais s’ils jugent opportun d’intervenir. Sinon, nous pouvons avoir loupé quelque chose. À ce moment-là, la police judiciaire peut faire appel à nous afin de récupérer les archives. Elles sont conservées un mois dans notre système et ensuite elles sont détruites.
Que pensez-vous des critiques prononcées à l’encontre de la vidéo surveillance ?
Le maire de Tours est très respectueux de la liberté individuelle. Lorsque nous avons installé la vidéo protection, nous avons pensé à des moyens de ne pas entrer dans la vie privée des habitants. Par exemple, sur les images provenant des caméras, des flous grisés apparaissent pour masquer l’intérieur des appartements ou des maisons. Lorsque nous actionnons le zoom, les prises de vue « chutent ». C’est-à-dire qu’elles filment seulement le rez-de- chaussée, jamais au-dessus.
La mairie a lancé un appel d’offres pour l’installation de onze nouvelles caméras (en décembre 2011, NDLR), vous pensez qu’elles sont nécessaires à Tours ?
Oui, j’en suis persuadé. La ville est devenue plus calme. C’est jugé nécessaire, nous n’en mettons pas pour le plaisir d’en installer. Nous ne voulons pas empêcher de faire la fête ni restreindre les citoyens, nous veillons juste que la tranquillité des uns ne soit pas gênée par d’autres.

Tours : caméras de surveillance, vous en pensez quoi ?

En mai 2011, nous avions demandé à des Tourangeaux de quel œil ils voyaient les caméras installées par la municipalité de Tours. Et aujourd’hui, vous, vous en pensez quoi ?

Vous saviez qu’il y avait des caméras de surveillance en ce moment sur les bords de Loire ?

Chantal : « Non, c’est fou, je ne les avais pas vues. En tout cas, ça me fait un peu peur. Je n’aime vraiment pas ça. C’est quand même triste d’en arriver là. On se croirait pisté, non ? Je ne crois pas qu’il y a plus d’agres- sions en ce moment. Je suis persuadée qu’installer ce type de systèmes de surveillance accentue l’angoisse et la peur de l’autre. Avant que vous me dites qu’il y avait des caméras, je me sentais bien et libre. Maintenant, je vais ranger mon livre et changer d’endroit. Se sentir surveillé, je trouve que c’est un sentiment horrible. »

Vous lisez quoi ?

David : « Un livre de science-fiction tendance cyber-punk. Le thème de la surveillance, du fichage est très développé dans ce type de littéra- ture. C’est pour cela que je ne suis pas étonné qu’il y ait des caméras qui me filment en ce moment. En même temps, je trouve qu’elles ne servent pas à grand chose à Tours. C’est une ville très calme. Je suis originaire de Blois et là, il y en a peut-être plus besoin. Les quartiers chauds touchent le centre-ville et il y a plus d’insécurité. Même si, au final, les caméras ne sont pas franchement efficaces pour lutter contre la délinquance. Et puis, en extrapolant, on peut arriver à des abus de la part de ceux qui nous surveillent. Il faudrait trouver le juste milieu, en mettre vraiment là où il y en besoin. »

Pensez-vous que les caméras de surveillance réduisent la délinquance ?
Guy : « Je ne sais pas si c’est efficace car le débat est, pour moi, autre part. D’accord, il y a des bagarres de temps en temps sur les bords de Loire, un peu de drogue et de fêtes alcoolisées, mais pour résoudre cela, nos élus ont tendance à trop simplifier. Il n’y a pas de subtilité dans la manière de penser à la sécurité en France. Il faut faire de la prévention, engager plus de policiers de proximité. Mettre des caméras de surveil- lance, sans savoir si ça marche, c’est franchement ne pas prendre le temps de réfléchir. »

Pour vous, à quoi sert la vidéo surveillance ?
Idylia : « C’est simple, ça évite qu’il y ait des problèmes, c’est dissuasif. Moi, je n’ai pas peur, je m’en fiche si je suis observée, je ne fais rien de mal. Je ne crois pas qu’il y ait de la curiosité de la part de ceux qui ont installé ces caméras. C’est plus de la prévention que du voyeurisme pour moi. »

Véhicules électriques : on a tout testé !

L’Indre-et-Loire se lance dans un programme d’installation de bornes électriques inédit en France. Tmv a testé quatre engins qui pourraient changer notre façon de nous déplacer.


L’Indre-et-Loire se lance dans un programme d’installation de bornes électriques inédit en France. Tmv a testé quatre engins qui pourraient changer notre façon de nous déplacer.

LE GLISS-SPEED

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Le test : sorte de petit kart nautique, le gliss-speed rase l’eau pour des sensations de glisse vraiment sympa. Léger, très maniable, la prise en main est beaucoup plus facile qu’avec un jet-ski. Comme il y a trois vitesses les plus jeunes peuvent se débrouiller tout seul (à partir de huit ans) et les plus grands peuvent aller chercher un peu plus de sensations ! À 35 km/h, couché dans un virage au ras des vagues, ça décoiffe !

Le potentiel fiction : idéal chez James Bond. Le plus célèbre des agents secrets, à la recherche d’un trafiquant d’armes ou d’un terroriste, poursuit son principal suspect qui tente de s’échapper grâce à son yacht. 007 enfourche alors son gliss-speed, rattrape sans bruit le méchant, puis réussit à grimper sur l’embarcation de son rival à une main, en conduisant son engin de l’autre. Enchaînement de cascades et l’affaire est dans le sac !

Côté pratique : pas encore de gliss-speed sur une des bases nautiques d’Indre-et-Loire mais quelques-uns de nos élus se sont montrés très intéressés lors de la présentation de ce concept. Il sera peut-être possible de le tester dès l’été prochain, tmv vous tient au courant !

LE SOLOWHEEL

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Le test : une simple roue électrique avec deux petites cales pour les pieds, ce n’est pas évident à dompter ! Il faut d’abord trouver son équilibre pour arriver à grimper dessus sans tomber. Ensuite, il faut bien gérer le mécanisme : se pencher en avant pour accélérer, en arrière pour freiner, à la manière d’un segway. Après deux ou trois heures de pratique, plus besoin de marcher pour circuler en ville, sortir les poubelles ou bien aller promener le chien !

Le potentiel fiction : Cendrillon. Si la belle princesse avait enfourché son Solowheel à la fin du bal, elle n’aurait peut-être pas perdu sa pantoufle de verre en se précipitant pour rentrer avant minuit. Sa romance avec le Prince n’en aurait été que plus simplifiée…

Côté pratique : aujourd’hui, seulement une dizaine de Français se sont équipés d’un Solowheel. Ce moyen de transport révolutionnaire coûte aujourd’hui 2 200 € mais nul doute que si son prix baisse, il va vite de venir incontournable !

LA TROTTINETTE ÉLECTRIQUE

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Le test : qui, dans sa jeunesse, n’a jamais fait de trottinette avec ses copains ? Les deux mains sur le guidon et on pousse sur son pied comme un dératé pour propulser son bolide. Maintenant, plus besoin de s’embêter, il suffit de caler ses deux pieds, appuyer sur un bouton ou tourner la manette du guidon et roulez jeunesse ! Pour plus de sensations, il suffit d’enclencher le mode turbo et bien se pencher en avant pour éviter de décoller au démarrage ! On peut même, avec des pneus tout-terrain, aller se balader sur des chemins de campagne comme si on était sur un VTT.

Le potentiel fiction : Fast and Furious. Des courses folles à Los Angeles sur des trottinettes dopées à la dernière mode du tuning, ça le fait non ? D’un côté Vin Diesel et de l’autre Jason Statham pour un peu d’action en dehors des circuits, Sébastien Loeb en guest-star pour des cascades exceptionnelles. On termine par une course-poursuite en trottinette sur Hollywood Boulevard et c’est dans la poche !

Côté pratique : à partir de 750 €, les trottinettes permettent de bien compléter les trajets pour aller travailler quand on prend les transports en commun. Elles sont aujourd’hui faciles à plier et à transporter car elles pèsent moins de 15 kilos.

LE VÉLO ÉLECTRIQUE

Le test : avec le vélo électrique, c’est comme si vous vous transformiez en Lance Armstrong lors de l’ascension du Mont Ventoux ! (les heures d’entraînement et la petite piqûre en moins…). Vraiment, la différence avec un vélo traditionnel est saisissante ! L’assistance électrique donne un sentiment de facilité à chaque coup de pédale. C’est comme si, à chaque tour de jambe, une petite force supplémentaire vous poussait dans le dos. Avec une simple molette, il suffit de régler le niveau d’assistance pour franchir les montées sans problème ou profiter des descentes en pédalant comme un mort de faim. Le bonheur !

Le potentiel fiction : il aurait été parfait dans E.T. Imaginez le petit extra-terrestre de notre enfance, sur un vélo électrique lors de la fameuse scène où il s’envole. Avec Elliott sur le porte-bagage, l’assistance électrique aurait pu lui permettre de moins se fatiguer et de ne pas rater son atterrissage !

Côté pratique : l’assistance électrique existe pour tout type de cycle : les VTT, VTC et les vélos de ville. Pour chevaucher une de ces montures, il faut compter entre 1 000 et 2 000 €. Le prix varie selon l’autonomie de la batterie, qui peut aller de 30 à 80 kilomètres.

 

 

 

 

Conso : baissez votre facture d’énergie

L’hiver est déjà là… Pour réduire votre facture d’énergie sans vous transformer en glaçon, tmv vous donne dix gestes simples à faire chez vous.

L’hiver est déjà là… Pour réduire votre facture d’énergie sans vous transformer en glaçon, tmv vous donne dix gestes simples à faire chez vous.

 

  1. Évitez la veille

Comme la plupart des Français, vous regardez la télévision trois heures par jour et consommez ainsi 44 kWh par an (environ 5 €). Le reste du temps, vous la laissez en veille. Vous consommez alors 77 kWh par an (environ 9 €) ! Au total, dans un ménage traditionnel, la veille peut représenter une dépense de 174 € par an si l’on cumule tous les appareils courants. Pensez donc à éteindre ou débrancher la plupart des multiprises quand vous quittez votre maison.

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  1. Aérez, même s’il fait -30°

Pour ouvrir les fenêtres en hiver, il faut être un peu fou ? En fait non  ! En ouvrant en grand pendant 5 à 10 minutes, vous renouvèlerez l’air des pièces sans que les murs aient le temps de refroidir. Ça peut vous faire gagner jusqu’à 16 % de chauffage en moins, l’air frais se réchauffant plus vite.

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  1. Installez rideaux épais et volets

Cela peut permettre de réduire la perte de chaleur la nuit. C’est aussi un bon moyen d’économiser du chauffage, jusqu’à 10 % selon l’étude d’European Solar-Shading Organisation. En revanche, en journée, mieux vaut ouvrir rideaux et volets en grand pour profiter de la chaleur du soleil.

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  1. Baissez la température

En baissant la température de vos radiateurs d’un seul degré, vous allègerez votre facture de chauffage de 7 %. L’idéal, c’est 19° en journée et 16° la nuit. Après, faites attention aux pièces mal isolées. Les courants d’air peuvent aussi vous pousser à monter un peu le chauffage.

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  1. Placez des panneaux réfléchissants

Si certains de vos radiateurs sont placés sur des murs non isolés, n’hésitez pas à installer des panneaux réfléchissants entre le mur et le radiateur. Ils permettent de renvoyer la chaleur dans la pièce au lieu de chauffer un mur froid. Et votre radiateur peut ainsi gagner 5 à 10 % d’efficacité. Attention, il ne faut surtout pas en placer devant des murs bien isolés, de la condensation peut se former entre le mur et le panneau !

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  1. Limitez le débit d’eau

Afin de réduire le débit de vos robinets, et éviter de faire couler trop d’eau pour la vaisselle ou vous laver les mains, installez des éco-mousseurs (de 5 à 15 €). Ils réduisent le débit d’eau et vous permettent d’utiliser vos robinets normalement, sans gaspiller. L’économie d’eau peut alors atteindre 60 % !

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  1. Ne chauffez pas l’eau pour rien !

Certains petits gestes peuvent vous faire économiser un peu : se laver les mains ou laver la vaisselle à l’eau froide… Après, il faut avoir un minimum de courage !

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  1. Optez pour une éco-plaquette

En installant une éco-plaquette (17 € dans le commerce) ou une bouteille d’eau au fond de la cuve de vos toilettes, vous économiserez jusqu’à 40 % d’eau par chasse ! Une belle alternative à la chasse à deux vitesses. Évitez d’utiliser une brique : en se désagrégeant, elle risque d’abîmer des joints.

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  1. Traitez bien votre frigo

Le dégivrage est indispensable tous les trois mois : trois millimètres de givre entraîne une surconsommation de l’appareil de 30 %. Un centimètre, 50 % ! Essayez aussi de nettoyer la grille arrière du frigo tous les ans : encrassée, elle peut conduire à une surchauffe et une double consommation en électricité…

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  1. Sortez votre linge !

Pour limiter vos frais quand vous lavez votre linge, voici plusieurs astuces : utilisez tant que possible les cycles courts à basse température, évitez les prélavages, nettoyez et détartrez régulièrement la machine, faites sécher à l’air libre… Le sèche-linge est un des appareils ménagers les plus consommateurs, mieux vaut donc limiter son utilisation !

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8 petits plaisirs d’automne

Les arbres deviennent tout rouges, les feuilles tombent, la température aussi… L’automne s’est bien installé en Touraine. Oui, mais l’automne, ce n’est pas forcément triste…

Les arbres deviennent tout rouges, les feuilles tombent, la température aussi… L’automne s’est bien installé en Touraine. Oui, mais l’automne, ce n’est pas forcément triste…

 

Prendre un goûter en mode cocooning

C’est quand même un temps parfait pour faire une pause à quatre heures. Bien au chaud, vous buvez votre thé brûlant en dégustant une pâtisserie. Entre amis ou en famille, vous faites plaisir à vos papilles et à votre moral. Nous, on vous propose d’aller prendre un goûter au 2be Café. C’est juste derrière le Vinci et avec leur cadre cosy, c’est l’idéal pour se reposer d’une session shopping sous la pluie. Les desserts sont… comment dire… fabuleux !

Potentiel chocolat chaud : ****

 

S’enfermer dans une salle de ciné

Quoi de mieux que de se faire une bonne petite toile en plein mois d’octobre ? C’est très jouissif de se réfugier dans la salle de cinéma après avoir couru sous la fine pluie de la fin de soirée. Surtout que c’est la saison où les meilleurs films sortent en salle. Entre le nouveau James Bond, le Tim Burton (Frankenweenie) et Bilbo le Hobbit de Peter Jackson, vous pouvez craquer chaque semaine pour un ticket de cinéma.

Potentiel chocolat chaud : ***

 

Aller chercher des champignons

Forcément, la cueillette commence maintenant. Bon, vérifiez votre matériel. N’oubliez pas les bottes, le bon couteau et, surtout, pas de sac plastique mais un panier. Régulièrement, les différents offices de tourisme du coin organisent des sorties avec des mycologues. Il y en a une prévue, par exemple, à Azay-le-Rideau ce dimanche. Sinon lancez-vous dans la cueillette par vous-même en faisant toujours attention, bien sûr, à ne pas ramasser n’importe quoi !

Potentiel chocolat chaud : ***

 

Se relaxer encore un peu plus

L’été et la rentrée passés, votre niveau de stress en a pris un coup. Profitez de l’automne pour regonfler votre potentiel bien-être. Outre une cure de vitamines pour renforcer votre système immunitaire, vous pouvez penser à vous mettre à la relaxation. Yoga, Shiatsu, Zazen, toutes ces activités sont faites pour remonter votre quota santé afin de passer l’hiver dans les meilleures conditions. Si vous avez besoin d’adresses, essayez les cours du japonais Sokou Fujisaki. Plus d’infos sur yogatours.free.fr

Potentiel chocolat chaud : *

 

Agrandir sa bibliothèque

La rentrée littéraire a été fructueuse cette année. Sauf qu’en septembre, on a jamais ni le temps ni l’énergie de s’y mettre et on préfère plonger dans ce que l’on connaît déjà. Maintenant, vous allez avoir le temps de rentrer dans une librairie et d’emmagasiner quelques ouvrages pour vous occuper pendant les longues soirées d’hiver. Si vous ne deviez en choisir que trois, on vous conseille : Le Bonheur conjugal, de Tahar Ben Jelloun, La Fabrique des illusions, de Jonathan Dee et pour ceux qui n’ont jamais réussi à lire Harry Potter : Une Place à prendre, de J.K. Rowling.

Potentiel chocolat chaud : ****

 

En profiter pour bricoler

Quand on est obligé de rester chez soi, on peut en profiter pour faire un peu de peinture, acheter quelques meubles et redécorer le salon. Le bricolage, c’est typiquement une activité d’automne qui s’accompagne parfaitement d’un goûter et d’un feu de bois pour les privilégiés qui disposent d’une cheminée. En plus, ça tombe vraiment bien : tmv sort cette semaine son hors-série déco. Dedans, on vous donne plein de bonnes idées pour occuper vos longs dimanches pluvieux d’octobre. Vous le trouverez en même temps que votre tmv hebdomadaire. Elle est pas belle, la vie ?

Potentiel chocolat chaud : ***

 

Remplir sa cave

Ah l’automne, période des vendanges, de la bernache et du raisin que l’on croque chez soi devant un bon DVD. C’est aussi, bien sûr, le bon moment pour acheter du bon vin. Si votre cave s’est un peu vidée cet été, profitez-en pour aller fouiner du côté des foires aux vins et des caves du coin. Beaucoup de producteurs ouvrent leurs chais, le week-end, pour des dégustations.

Potentiel chocolat chaud : *

Interview de Dominique Perrotin, doyen de la fac de médecine

Le doyen nous parle des 50 ans de la far de médecine de Tours

Que représentent les 50 ans de la fac de médecine pour vous ?

C’est avant tout un prétexte, un moyen de montrer que nous avons toujours été un moteur dans la vie universitaire à Tours. La faculté de médecine, c’est le premier bâtiment universitaire dans notre ville. C’est aussi un établissement avec une vraie réputation au niveau national.

 

Quel regard portez-vous sur son histoire ?

La faculté de médecine, qui est née en 1962, s’est construite sur un terreau favorable. Prenez par exemple les trois maîtres Bretonneau, Velpeau et Trousseau, ou encore la famille Debré. C’est le professeur Robert Debré, un des grands noms tourangeaux, qui est à l’origine de l’ordonnance de 1958. Sans elle, il n’y aurait peut-être pas de lien aussi étroit entre l’hôpital et la recherche universitaire. Elle est fondamentale sur les notions d’enseignement d’excellence du soin et de l’enseignement de la médecine.

 

Quel est l’héritage du passé ?

Nous avons toujours fait partie des facultés les plus en pointe en matière de pédagogie médicale. C’est une de nos forces. C’est un des héritages que j’essaye de perpétuer encore aujourd’hui. En 1962, beaucoup de professeurs de la faculté d’Alger sont venus à Tours, accompagnés d’enseignants de Paris. L’évolution a été très rapide vu que nous bénéficions de tous ces talents.

 

Aujourd’hui, quelles sont les différences avec les débuts de la faculté ?

Nous avons des liens de plus en plus étroits avec le milieu hospitalier. C’est vrai qu’à Tours, toutes les spécialités sont bien représentées. À la faculté, aujourd’hui, nous introduisons de plus en plus la notion de professionnalisation. Bien sûr, je n’oublie pas le volet recherche. 50 ans après notre naissance, nous sommes, par exemple, en train de nous interroger sur l’entrée des formations paramédicales au sein de la faculté de médecine. Elles, ne sont que professionnelles, et veulent réintroduire plus d’enseignement.

 

Un anniversaire, c’est aussi l’occasion de se tourner vers l’avenir. Quelles évolutions la faculté doit-elle mener ?

C’est impossible d’oublier le passé quand nous réfléchissons au futur et avoir en tête que nous sommes ici pour former de très bons médecins. Il faut aussi prendre en compte la compétition nationale et internationale entre les formations. C’est pour cela que nous devons faire des choix stratégiques. Nous sommes d’abord obligés de privilégier les axes d’excellence et de se regrouper. Je suis en train d’entamer une révolution : réunir les six grandes facultés de médecine du Grand Ouest afin de créer des collaborations. Il faut imaginer une grande interrégion médicale et universitaire : c’est un moyen formidable pour pouvoir se moderniser, mutualiser et enfin être reconnu à l’étranger. Nous avons un déficit d’image à l’international. Et puis, un autre moyen de faire bouger les facultés de médecine, c’est de s’associer de plus en plus avec l’Europe. Il est là l’avenir.

 

Reportage : Plongée dans la fac de médecine

La faculté de médecine de Tours fête ses 50 ans. Mais comment on étudie la médecine en 2012 ? Réponse avec des étudiants tourangeaux.

Le flot d’étudiants est impressionnant. Il est 10 h. Les 1re année de médecine sortent des amphithéâtres. La cafétéria est prise d’assaut. Certains sortent prendre l’air vers le jardin botanique. Les mines restent concentrées. « Ils sont vraiment à part. C’est un monde différent la première année qui ne se mélange pas avec nous. » Juliette est en troisième année. Elle fait la visite, même s’il y a « surtout, ici, des bureaux un peu mystérieux. » Passage au sous-sol obligé : c’est l’antre de la Corpo, l’association étudiante qui s’occupe de toutes les soirées et du Ronéo : un système d’entraide qui permet d’avoir les cours même sans y aller. Les portes sont fermées. Amélie attend devant. Elle connaît bien Juliette pour avoir bachoté avec elle en première année.

 

Salle de dissection

Au bout de quelques minutes, la conversation dévie vers les stages, leur première prise de sang, les cours d’anatomie et de dissection. Justement, en bons guides, les deux étudiantes se dirigent vers le laboratoire où les corps sont disséqués. Première impression : l’odeur. Ça sent le papier d’Arménie en train de brûler : un moyen de cacher la pestilence de la mort et du formol. Juliette se souvient de son premier cours de dissection. « J’ai eu l’impression de garder cette odeur sur moi toute la journée. Mais je n’ai pas tourné de l’œil. Je mettais du baume mentholé sous le nez pour ne pas être gênée. » Amélie, elle, n’est pas encore passée par cette étape. En rentrant dans le laboratoire, son regard se dirige vers le fond de la salle. Un cadavre est posé sur une table. Il est en train d’être disséqué par des internes. La jeune étudiante devra patienter avant d’avoir son propre cours. Les études de médecine sont rythmées par ce type de rites initiatiques indispensables pour devenir un jour professionnel. « Le système est structuré ainsi, continue Philippe Bagros, professeur de néphrologie et de sciences humaines, aujourd’hui à la retraite. Ces rites changent leur manière d’être en profondeur. Le cadavre devient une planche anatomique. La souffrance du patient se transforme en maladie qu’il faut soigner. »

 

Cafétéria

Rendez-vous, maintenant avec Anthony. Le jeune homme, assis à la cafétéria devant une tasse de café, vient de faire sa rentrée en deuxième année. Il semble à l’aise avec ce nouveau monde. 21 ans et il sait déjà quelle voie il veut prendre. Même s’il se donne la possibilité de changer, ce sera la chirurgie pédiatrique. Est-ce possible de connaître sa vocation aussi jeune ? « J’ai eu un déclic. En terminale, se rappelle Anthony, je passais une formation de secouriste. À l’époque, je m’orientais plus vers une carrière dans l’armée de l’air. Et puis un jour, je conduisais sur la rocade de Tours quand j’ai aperçu des voitures accidentées sur le bord de la route. Je me suis arrêté. Les pompiers n’étaient pas encore arrivés et il y avait un jeune enfant blessé. J’ai pratiqué les techniques que j’avais apprises. Plus tard, les pompiers m’ont dit que ces gestes l’avaient probablement sauvé. Ça m’a beaucoup marqué. » Tous n’ont pas d’idées aussi claires que celles d’Anthony. « Au début de la première année, nous avons un entretien avec chaque étudiant pour savoir pourquoi il veut faire médecine, explique le docteur Philippe Bagros,. Les réponses, en général, sont très conformistes. En réalité, la médecine représente pour eux une carrière intéressante. C’est une réaction normale, surtout dans ces temps de crises. Ils se rassurent en se disant que leur futur sera confortable. » Philippe Bagros, à 80 ans, reste quand même un grand optimiste qui dit avoir « confiance en la faculté ».

 

Salle de

Portrait : Lucia Iraci et Joséphine

Portrait de Lucia Iraci, fondatrice de l’association Joséphine pour la Beauté des Femmes qui vient aujourd’hui de s’installer sur Tours.

(Photo Didier Pazery)

À la rencontre de Lucia Iraci, fondatrice de l’association Joséphine pour la Beauté des Femmes qui vient aujourd’hui de s’installer sur Tours.

Attablée au bistrot de la gare de Tours, Lucia Iraci vous accueille avec ce sourire des beaux jours. Elle vient juste de sortir du TGV, comme tous les soirs de la semaine quand elle revient de son salon de coiffure à Paris. Elle vit aujourd’hui à Tours. En ce moment, ses cheveux roux sont bouclés. Elle s’en fiche de l’heure tardive de l’interview. Les traits sont, malgré tout, un peu creusés : « J’ai toujours du temps pour parler de Joséphine ».

Joséphine, c’est l’emblème de son association. Ce prénom, qui symbolise la beauté pour toute, c’est surtout celui de sa sœur « au ciel » depuis 7 ans. Lucia Iraci voulait continuer à l’entendre tous les jours alors il s’est imposé de lui-même quand elle a cherché à nommer son projet. Mais elle ne préfère pas trop en parler. Quand elle parle, elle vous regarde gentiment mais fermement dans les yeux, sans trop ciller. Impossible d’aller plus loin.

 

Médiatique

Mais pourquoi se lancer à corps perdu dans cette association quand d’autres personnalités se contentent d’apparaître aux galas de charité ? Après des dizaines d’interviews, elle a bien été obligée de trouver une réponse. Joséphine Pour la Beauté des Femmes est né d’un besoin d’être utile à la société, partager, rendre ce que des femmes lui ont donné quand elle avait besoin d’aide : Lucia Iraci veut être généreuse. Elle est généreuse. « Je ne savais pas comment faire un geste de civilité pour la société. » Et puis c’est la révélation. Grâce à la coiffure la féminité et la beauté vaincront la morosité et le repli social que les femmes abîmées par la vie subissent.

Lucia Iraci s’est lancée dans l’aventure voilà cinq ans. Régulièrement, elle prenait sa valise de coiffure pour se rendre dans une banlieue parisienne aider des femmes qui n’ont pas le temps de se pomponner. Elle coiffe alors des têtes malmenées, des cheveux qui n’ont pas connu de coiffeur depuis des lustres et leur redonne de la superbe. Mais les réactions des aidées ne sont pas toujours faciles à entendre. Très vite elle s’épuise, veut abandonner. C’est la légion d’honneur remise en 2009 qui va la réveiller. Deux ans après, elle monte le premier salon social à Paris, dans le quartier de la Goutte-d’or. Joséphine pour la Beauté des Femmes à Paris est né.

Le succès médiatique est immédiat. Les magazines féminins s’emparent du sujet. Elle refuse d’apparaître dans certaines émissions de télévision : «  Je déteste le voyeurisme. » Elle ne cherche pas le succès, « je l’ai déjà. » Son nom résonne régulièrement dans les pages modes. Pendant vingt ans, elle a coiffé les plus grands mannequins de la planète. « Au tout début de ma carrière, je travaillais dans un salon et coiffais régulièrement des vieilles femmes. Elles n’arrêtaient pas de me demander de faire des frisettes au bout des mèches ou des choses comme ça. J’ai très vite su que je ne voulais pas faire ça toute ma vie. » Elle adore désobéir. Elle préfère les pieds-de-nez aux courbettes.

 

Blessures

Elle était à peine majeure quand elle s’est mise à couper, coiffer, soigner. Lucia Iraci arrivait tout juste de Sicile où elle était née. À l’époque, son rêve c’était Paris, la lumière, l’interdit. Père disparu, mère partie en France, la jeune fille a passé des années avec sa sœur, toutes les deux éduquées par des religieuses en Sicile. Joséphine, le prénom revient toujours. Elle aussi était rousse. « Mes blessures, je les ai déjà guéries. Il le fallait avant de se lancer dans cette aventure. »

Quand le nom de Lucia Iraci est prononcé dans le nouveau salon à Tours, c’est avec le plus grand respect que l’on parle d’elle. Pas vraiment comme d’une star ou d’une patronne mais avec la même tendresse fraternelle que l’on pourrait ressentir pour une sœur.

 

 

Reportage : Bienvenue chez Joséphine

Joséphine pour la Beauté des Femmes, c’est un salon social pour celles qui n’ont pas toujours le droit de se faire belle. Reportage dans le nouveau salon installé à Tours.

Deux semaines que ce salon social a ouvert ses portes à Tours. Entrez dans le monde des bonnes fées de Joséphine pour la Beauté des Femmes.

Elles papotent, les filles. Ça rigole un peu. Au centre de tous les regards : Jeanne*. C’est la « cliente » de la matinée du salon Joséphine pour la Beauté des Femmes. D’ailleurs on ne dit pas cliente ici. C’est Jeanne tout simplement. Autour d’elle, il y a d’abord Manon, l’assistante sociale. C’est avec elle que tout commence, car il faut justifier de sa précarité pour bénéficier des soins de l’association.

Quand Lucia Iraci a décidé d’installer un nouveau salon social, en plus de celui de Paris, Tours est vite devenu une évidence. Le local, situé au pied du pont Napoléon, à deux pas de la fac, a vite été trouvé. Les partenaires ont répondu tout de suite. Les bénévoles aussi. Ici on dit « Joséphine » d’ailleurs, pour parler du salon. Un peu comme une copine.

Jean-Charles Aponte est parrain de l’association. C’est aussi un professionnel de l’événementiel. Il démarche les entreprises pour des dons de matériel, de produits de beauté et tout ce qui est nécessaire au bon déroulement de Joséphine. Les collectivités territoriales mettent également la main au porte-monnaie. Avec sa gouaille et sa démarche enjouée, il invite à rentrer dans la salle d’essayage. Des dizaines de chemises, des manteaux ou des écharpes sont soigneusement posées sur des portants. « Tous ces vêtements, nous les prêtons aux femmes pour un entretien ou une réunion de famille. Ça évite qu’elles remettent pour la dixième fois la robe de la voisine. »

 

Cadre de rêve

On est loin de l’image d’Épinal que peut renvoyer une association venant en aide à des femmes accidentées par leur parcours de vie. Les murs sont roses, vert olive. Au sol, le parquet est tout neuf. Le salon de coiffure, la cabine esthétique et le bureau de l’assistante sociale sont tous très lumineux. Il est 9 h 45. Jeanne avait rendez-vous à 10 h mais elle est arrivée à 9 h 15. « On sent que c’était très important pour elle » , confiera plus tard Emmanuelle. C’est la coiffeuse. Ou plutôt socio-coiffeuse. La discipline n’existe pas encore en France mais la jeune femme a toujours pensé qu’elle voulait faire ce travail, écouter les plus démunis et reprendre les catastrophes que la précarité a fait subir aux cheveux. « Ces femmes sont souvent dans le système D, explique Emmanuelle. Des fois c’est le mari ou la voisine qui les coiffe. Sinon, elles se font leur couleur elles-mêmes avec un résultat par forcément à la hauteur des attentes. » Le salon de coiffure, c’est un monde auquel elles ne peuvent plus accéder faute d’argent et peur du regard des autres. Sans parler des soins esthétiques, de l’épilation, de la manucure et du masque de beauté qui sont à des années-lumière. Le bien-être est un mot qu’elles n’utilisent pas. Joséphine est là pour ça. C’est un temple de la beauté pour celles qui normalement n’y ont pas droit.

 

Fard à paupières

10 h, c’est l’heure du rendez-vous. Jeanne se dirige vers l’espace coiffure accompagnée d’Emmanuelle. Il y a des magazines partout, comme dans n’importe quel salon. Jeanne préfère discuter avec la coiffeuse. Son fils, qu’elle n’a pas vu depuis un an et demi va venir lui rendre visite cet après-midi. Elle veut se faire belle pour le recevoir, lui montrer qu’elle va bien. Emmanuelle travaille avec précision, place avec dextérité les pinces à cheveux, la fait parler. Ce sera chignon aujourd’hui avec quelques mèches de cheveux qui retombent sur le front. Le visage de Jeanne s’illumine une fois la coupe terminée. Elle se trouve belle. Ce n’est pas fini. Valérie entre dans la pièce et lui lance : « Vous êtes prête pour le maquillage ? » Jeanne change de siège pendant que la socio-esthéticienne sort les pinceaux, les tubes de gloss et autres eye-liner. Elle ferme les yeux et c’est parti pour 30 minutes de maquillage. Valérie, c’est la troisième employée du salon social. Elle a été formée aux Cours d’Esthétique à Option Humanitaire et Sociale à l’Hôpital Bretonneau. C’est la seule formation reconnue par l’État en France qui dispense deux ans d’entraînement à cette discipline particulière. Valérie est une esthéticienne formée pour prendre soin d’un public comme celui de Joséphine. Son rôle, c’est de dispenser des conseils beauté à ces femmes souvent portées sur les couleurs sombres. La première fois qu’elle est entrée dans le salon, Jeanne s’était mise du fard à paupière très sombre. Impossible de remarquer ses yeux bleus magnifiques. Valérie a d’abord proposé d’éclaircir un peu. Mais devant les remarques insistantes de la maquillée sur les couleurs vives, elle a dû se restreindre. « On doit aussi faire en fonction des goûts de la personne » , expose Valérie avec sa voix calme et rassurante. Le but est simple : rendre ces femmes belles, mieux intégrer et les préparer, parfois, à un entretien d’embauche. Et pour cela, il faut avant tout qu’elle retrouve leur féminité et l’estime de soi.

*Le nom a été modifié.

 

Photos : dans le salon social de Joséphine

Reportage photo dans le salon social de l’association Joséphine pour la Beauté des femmes.

Reportage photo dans le salon social de l’association Joséphine pour la Beauté des femmes.

Il était une fois une association qui aidait les femmes précaires en leur rendant leur beauté. À coup de ciseaux et de pinceaux à maquillage, Joséphine donnait de l’espoir et de la confiance à des créatures malmenées par la vie. Fondée par Lucia Iraci, une coiffeuse réputée dans le milieu de la mode, Joséphine pour la Beauté des Femmes a ouvert l’année dernière un salon social à Paris. Tout allait bien, les femmes venaient en nombre, elles repartaient toutes belles. Un jour, la présentatrice de l’émission Tous sur un Plateau sur Tv Tours nous a dit que Joséphine s’était installée sur Tours. Émilie Leduc, c’est sa marraine. À tmv, on s’est dit que c’était le genre d’histoire qu’on adorait raconter. On préfère ça aux contes de fées. Alors nous sommes allés rencontrer celles et ceux qui ont créé Joséphine pour la Beauté des Femmes dans la capitale tourangelle. On espère juste qu’ils vivront heureux et qu’ils auront beaucoup d’enfants dans le reste de la France.

Astuce foire aux vins : Comment dénicher la bonne bouteille…

Guide pratique pour se faire une bonne cave pour pas cher.

Après les grands déballages de fournitures scolaires, ce sont maintenant les vins qui ont la part belle dans les rayons de nos grandes surfaces. Des réductions, des noms de domaines, des années, peut-on réellement faire des affaires au milieu de toutes les bouteilles proposées pendant les foires au vin ?

La réponse est évidemment oui, à condition de savoir ce que l’on cherche, et ce qui peut-être mis à la disposition dans les enseignes de grande distribution. « Durant les foires, on va mettre en valeur des vins de petits distributeurs qui ne peuvent pas tenir toute une année dans un rayon, explique Christian Dagorn, chef de rayon boissons dans une enseigne. Et si les bouteilles sont moins chères, ce n’est dû qu’au rapport qui existe entre les producteurs et nous. Il faut que chacun y gagne, surtout que tout le monde n’a pas des gros moyens… » Partir à la découverte des différents cépages avec des vins « basiques » peut alors être une première approche pour les néophytes lors des foires aux vins.

C’est pourquoi dans ces grandes surfaces, le cœur de marché se situe entre 8 et 12 euros. Des prix pour lesquels on peut dénicher des petites merveilles selon le commerçant : « Au magasin, la première journée est cruciale car les connaisseurs savent ce qu’ils viennent chercher, avec des crus un peu plus chers. Mais dans les jours qui suivent on peut trouver aussi son bonheur pour un plus petit prix ». Surtout, il ne faut pas oublier que ce n’est pas forcément le prix élevé qui vous fera aimer un vin, mais bien vos goûts personnels.

Mais, il ne faut pas trop tarder non plus pour ne pas passer à côté de ce qu’on veut. Décortiquez les catalogues de chaque magasin mais aussi informez-vous sur les bonnes années selon les régions et les cépages. La Revue du vin de France et le Guide Hachette seront pour cela de bonnes références. Malgré tout, si vous voulez monter votre cave uniquement dans les jours qui viennent, cela risque d’être compliqué : « La plupart des vins qui sont en rayons lors des foires, en dessous de vingt euros la bouteille, sont à consommer dans l’année », précise alors Christian Dagorn. Essayez quand même de dénicher des Bordeaux de l’année 2009, un année exceptionnelle, c’est le dernier conseil de notre expert !

La vierge, les copte et Namir Messeeh

Premier long métrage de Namir Abdel Messeeh, un jeune réalisateur franco-égyptien très prometteur. Un vrai-faux documentaire hilarant élu film du mois au cinéma Les Studio.

 

Il part dans tous les sens Namir Messeeh. Il filme tout azimut. Il se met en scène aussi : un jeune réalisateur qui cherche à produire son film sur les apparitions de la vierge en Égypte. Namir Messeeh veut tout raconter. Il y a d’abord ses parents exilés du pays des pyramides et de confession copte, les boîtes de production qui ne se battent pas pour prendre son film, sa foi vacillante. Il montre le Caire, la campagne égyptienne. Il parle aussi de ses doutes quand au bien fondé de son film. Namir Messeeh est malin. Il balade le spectateur et fait ce qu’il veut de lui. Car Namir Messeeh est un charlatan, un arnaqueur de la meilleure espèce. De celle qui fait rire aux éclats et qui n’hésite pas à mentir sur la réalité pour mieux la raconter.

Explications : si La Vierge, Les Coptes et Moi ressemble à s’y méprendre à un documentaire sur la communauté chrétienne en Égypte, c’est un leurre. Le film est parfaitement scénarisé. Seules certaines scènes ont été improvisées. Namir Messeh fait penser à une version orientale de Michael Moore, en moins polémique. Sous ses airs de geek un peu bordélique, ce garçon manipulateur est un génie de la mise en scène. Il joue sans vergogne sur la frontière entre le réel et la fiction sur laquelle il tisse les liens de son histoire et de son propos : montrer en 1 h 30 le vrai visage d’une Égypte trop méconnue. Un pays cosmopolite. Une nation baignée d’humour, de théories du complot où les égyptiens évacuent les tracas du quotidien en blaguant. Par petites touches, Namir Abdel Messeeh raconte la complexité de son pays. Cet escroc bienveillant du septième art n’a finalement qu’un seul but : vous faire adorer l’Egypte.

 

 

 

#1 Terres du Son 2012 : ciré, bottes and rock’n’roll.

L’équipe de tmv s’est équipée de bottes et de cirés pour vous raconter de l’intérieur le festival Terres du son 2012.

 

 

L’équipe de tmv s’est équipée de bottes et de cirés pour vous raconter de l’intérieur le festival Terres du son 2012. Episode#1 : ambiance pluie le vendredi 13 juillet.

18h30. Arrivée sous le déluge. L’eau tombe du ciel par gros paquets. La boue commence à recouvrir les chemins de traverse qui mènent au festival. Les voitures sont garées sur les champs extérieurs. Certains courageux sont en train de monter leur tente au camping spécialement installé pour Terres du son. Les visages des festivaliers sont malgré tout souriants. « Vous avez des stups ? » demandent gentiment mais fermement les femmes et les hommes de la sécurité.

18h45. Une fois passé la fouille, on rentre dans le village du festival, adossé au magnifique château de Candé, à Monts. Les guides ont fini leur journée. Trois jeunes femmes sortent justement d’une porte dérobée. Leur tenue contraste avec celles des festivaliers. Vendredi soir, c’était aussi le festival des costumes anti-pluie. Chacun a son truc pour tenir le coup toute la soirée. D’ailleurs, elle ne s’arrête plus. La terre, foulée par des milliers de pas, se transforme en bourbier géant. Il y a ceux qui sont venus avec les bottes, les cirés et les parapluies. Des petits rigolos ont pensé à amener leur masque de plongée. D’autres n’ont pas prévu que le ciel allait s’abattre sur leur tête et les Converses ou les petites baskets se sont déjà transformées en sacs de boue.

19h. On s’approche peu à peu des deux scènes principales, celles du Ruisseau et de l’Etang. Nadéah, l’ancienne chanteuse australienne du groupe Nouvelle Vague a commencé. C’est jazzy à souhait. Malheureusement pour elle, il n’y a pas encore beaucoup de spectateurs.
20h. C’est au tour de Catherine Ringer de monter sur scène. L’ancienne Rita n’a pas pris une ride. Sa voix est toujours aussi rock’n’roll. Elle bouge, fait voler sa robe à froufrou et n’hésite pas ressortir ses tubes passés et écrits aux côté du génial guitariste feu Frédéric Chichin. Elle semble touchée par ces spectateurs qui bravent les éléments.
20h30. Les capuches redeviennent inutiles. Ouf… L’eau a cessé de tambouriner les têtes heureuses des festivaliers. Les parapluies ont disparu. Pour les organisateurs, c’est un peu le soulagement, même si le mal est fait. Tout le monde a Woodstock comme référence. Cette édition de Terres du son restera dans l’histoire du festival tourangeau.

21h15. Le cinéaste-musicien Emir Kusturica vient d’investir la scène du ruisseau avec son No Smoking orchestra. On écoute les premiers morceaux mais la faim se fait sentir. Il faut se préparer à voir Joey Starr qui va passer juste après. Et pour ça, il faut avoir l’estomac bien accroché.

21h45. Remontée pénible de la côte pour retourner au village du festival. Les festivaliers sont de plus en plus nombreux. Beaucoup portent des bottes. On avale une crêpe complète rapidement et une beurre-sucre.

22h30. Emir Kusturica a décidé de faire un rappel. Il parle, lance des « fuck » et chante un blues dans un anglais approximatif et rocailleux. La scène de l’Etang est en train d’être préparée pour le prochain article. La rumeur se fait de plus en plus présente : Joey Starr serait bloqué dans les bouchons des départs en vacances. Il passera en dernier, à une heure du mat’. Les géniaux DJ de C2C vont le remplacer au pied levé.

22h45. Emir a lancé un dernier « bonsoir ». C2C se poste derrière leurs platines. Jeux de lumière, vidéos, ils commencent en mettant les basses à fond. C’est jouissif. Les plus jeunes festivaliers dansent comme des fous. C’est parti pour une heure trente de grosse électro. Beaucoup de festivaliers lancent des pas de danse dans la boue. C2C a le don de faire bouger les corps. Vieux standards de blues, de jazz ou de musique brésilienne, ils jouent avec le public. Leur jeu scénique est millimétré. Petite battle entre eux amusante, chaises musicales : ce sont des pros qui ne laissent rien au hasard. Ils échangent de platine et finissent avec une petite surprise pour le rappel. Ils lancent alors Intergalactic des Beastie boys et se mettent à rapper. Décidément, C2C fait partie des grands groupes français de cette année 2012 et ils ont donné leur maximum à Terres du son.

00h. Place au rock. C’est Skip the Use, le groupe lillois, qui s’en charge. Même si certaines chansons peuvent sembler un brin trop commerciales, le sémillant chanteur Mat Bastard a le don, lui aussi, de faire bouger les foules. Ils ne sont pas dans l’économie d’énergie et finissent même par une reprise de Blur, Song 2. Tout le monde est aux anges.

01h15. Joey Starr est arrivé. On l’entend de loin. « Mais pourquoi suis-je aussi méchant » s’amuse-t-il. Il a une réputation de bad boy à tenir même s’il lance au public un gentil « Désolé pour le retard ». C’est lui la star de la soirée de toute manière. Il le sait, en joue. Sa voix caverneuse et les beats hip-hop tirent aux festivaliers leur dernière énergie. La pluie a refait son apparition. Mais les gouttes sont plus fines. La joie, elle, est immense.

Vous voulez encore plus de Terres du Son ? Voici l’épisode  #2 : le reportage photo de Nahim Houée

Visitez la Maison des jeux de Tours

Des milliers de jeux peuvent être empruntés à la Maison des jeux de Touraine
Des milliers de jeux peuvent être empruntés à la Maison des jeux de Touraine

Reportage dans la plus grande ludothèque de Touraine. Suivez le guide

Caché dans le quartier cathédrale, dans le coude de l’impasse Jules Simon, le bâtiment des années 1960 affiche deux étages et une petite cour pour garer des vélos. C’est la nouvelle Maison des jeux de Touraine. Au premier étage, des centaines de boîtes sont rangées, prêtes à être empruntées. N’importe quel Tourangeau peut venir. Il suffit d’adhérer à l’association. Créée en 2006, la Maison des jeux de Touraine compte aujourd’hui une soixantaine de bénévoles actifs et quatre employés. Son créneau : promouvoir l’usage des jeux. « Je ne crois pas ceux qui disent qu’ils n’aiment pas jouer, s’exclame François, un des permanents de l’association. Il existe un jeu pour chacun, peu importe son âge et sa situation sociale. »


à l'intérieur de la maison des jeux de Touraine
Les jeux géants de la Maison des jeux

Visite guidée

Heureux de ce nouvel espace en centre-ville, François fait la visite. Au rez-de-chaussée, il entre dans une première pièce. Sur les tables, des outils, des marteaux, des clous, des limes. C’est l’atelier de création et de réparation des jeux. La Maison des jeux doit faire en sorte que toutes les boîtes qu’elle prête soient complètes et pas trop abîmées. Elle fabrique également des jeux géants. Dans la pièce d’à côté, en partie fermée par des grillages, des dizaines de boîtes en carton au volume impressionnant sont soigneusement entreposées. À l’intérieur, des pièces d’échecs gigantesques, un puissance 4 version XXL, un jeu de la grenouille : La Maison des jeux de Touraine possède une sacrée collection de jeux grand format. Quasiment toutes ces pièces seront utilisées pour le festival qu’elle organise place Châteauneuf ce week-end.

Révolution ludique

" Petite " partie de puissance 4 à la maison des jeux de Touraine
" Petite " partie de puissance 4 à la maison des jeux de Touraine

« Les Français, dans les années 1970 et 1980 avec l’arrivée de la télévision, se sont désintéressés des jeux de société, explique François. Depuis 10 ans, cette pratique change, c’est ce que nous appelons dans le milieu, la révolution ludique. Les Français se sont remis à pratiquer et les maisons d’éditions sortent plus de jeux. L’année la plus faste de cette révolution, elles en ont sorti plus de 1 200 différents. » La Maison des jeux de Touraine a grandi dans ce contexte favorable. Tours fait d’ailleurs partie des villes les plus joueuses. Le nouveau bâtiment en centre-ville atteste de sa montée fulgurante dans l’espace tourangeau. En plus de cette belle vitrine, elle a ouvert une ludothèque au grand-public en 2011, dans le quartier des Fontaines, au sein de l’espace Toulouse-Lautrec. Elle multiplie aussi les projets dans les écoles et commence à rayonner dans toute la région Centre. « Les jeux permettent parfois de mettre en lumière la compétence de certains enfants en dehors de la salle de classe. Mais c’est un loisir avant tout, rappelle François en souriant. Et puis, les adultes aussi peuvent jouer. Les enfants n’ont pas le monopole ! »

Reportage photo : envoyé spécial à Aucard

Notre ami photographe, Nahim, passe toutes ses soirées au Festival de musique Aucard de Tours (jusqu’au 9 juillet). Ambiance, portraits, artistes : il raconte tout avec ses photos.

Notre ami photographe, Nahim Houée, passe toutes ses soirées au Festival de musique Aucard de Tours (jusqu’au 9 juillet). Ambiance, portraits, artistes : il raconte tout avec ses photos.

 

Le chapiteau réservé aux enfants
Organisé par la Smalla connexion, cet espace accueille les enfants l'après-midi. Au menu : du fun, des jeux et des rigolades.
La "boom" des petits, en attendant les concerts pour les grands.

 

Petit jeu proposé au public avec pour guise d'arbitre, une sorte de viking version rugby.
Hé oui, les grands ont aussi droit à leur boom !
Préparés pour ce soir.
Malgré la pluie, le public attend tranquillement le début des festivités.

 

C'est parti : grosse ambiance pour le concert de ce groupe anglais.

 

Expo : Tours 1500, capitale des arts

L’exposition Tours 1500, capitale des arts, présentée au musée des Beaux-Arts, juqu’au 17 juin prochain, témoigne de la stature artistique de la cité tourangelle au sein du royaume entre 1470 et 1520.

Entre 1470 et 1520, Tours est le foyer dominant des arts dans le royaume de France. L’exposition Tours 1500, capitale des arts nous le rappelle…

(Photo : Tours, musée des Beaux-Arts/François Lauginie)

On le sait assez peu, mais il fut un temps où la création artistique tourangelle donnait le ton à celle du royaume tout entier. Il se trouvait même des dévotes parisiennes qui tenaient à agrémenter leur livre de prière d’une vierge « à la tourangelle ». Alors, c’est vrai, cet âge d’or ne date pas d’hier puisque Tours a détenu le statut de « capitale des arts » entre 1470 et 1520. À cette époque, le roi de France réside au Plessis et toute la cour nourrit de ses commandes les créateurs venus des quatre coins de France.

Ils s’appellent Jean Poyer, Jean Bourdichon ou Michel Colombe, ils sont peintres ou sculpteurs, ils travaillent à Tours et comptent parmi les artistes les plus importants de leur époque.

Tous dirigent des ateliers importants, forment des élèves, voyagent en France et à l’étranger (en Italie surtout).

Cette planche est issue des Heures de Louis XII, c'est-à-dire du livre de prière du roi. (Photo : Tours, musée des Beaux-Arts/François Lauginie)

C’est ce foisonnement méconnu, qui annonce l’arrivée de la Renaissance italienne, que l’exposition du musée des Beaux-Arts s’attache à faire mieux connaître. « Il y avait déjà eu des études consacrées à la sculpture et d’autres à la peinture, mais il s’agit de la première grande synthèse sur le foyer artistique tourangeau de cette époque », explique Pascale Charron, commissaire de l’exposition.

Des œuvres des quatres coins du monde

Témoins de l’importance de l’Art tourangeau à l’époque, les oeuvres présentées au musée des Beaux-Arts proviennent de plusieurs des plus grands musées du monde. Certaines sont exposées pour la première fois ou regroupées de façon très exceptionnelle à cette occasion.

Cette belle exposition qui, soit dit en passant, est une belle occasion en or redécouvrir le musée en lui-même, offre aussi aux Tourangeaux l’opportunité de mieux comprendre comment s’est constituée la ville qu’ils habitent aujourd’hui. De l’hôtel Gouin à la cathédrale, en passant par la basilique Saint Martin, une bonne partie du patrimoine tourangeau date de cette époque ou porte les traces des artistes présentés ici.

L’exposition est ouverte, comme le musée, tous les jours, sauf le mardi, de 9 h à 18 h.
Le prix est compris dans le billet pour le musée : 4 € (réduit : 2 €). Gratuit le premier dimanche du mois. À voir jusqu’au 17 juin.
Plus d’infos sur les visites thématiques et les conférences ici.

Reportage : des autistes chez eux

Nous avons passé la journée au Maisonnées, une structure qui accueille des adultes autistes. Ici, ce sont des résidents, ils ont leur chez-soi et leurs activités. Le but, c’est qu’ils vivent dans de bonnes conditions.

Nous avons passé la journée aux Maisonnées, une structure qui accueille des adultes autistes. Ici, ce sont des résidents, ils ont leur chez-soi et leurs activités. Le but, c’est qu’ils vivent dans de bonnes conditions.

 

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Abderzak Houmi, danseur à facettes

Abderzak Houmi est un danseur de hip-hop autodidacte. D’abord passionné par la science, il est tombé dans la danse urbaine alors qu’il avait 20 ans. Ce fut une révélation. Aujourd’hui, il est le chorégraphe de la compagnie tourangelle X-press.

(Photo tmv)

Il bouillonne, le chorégraphe et danseur de la compagnie tourangelle X-press. À tel point que prendre un rendezvous avec lui relève du parcours du combattant. Son emploi du temps pourrait presque faire pâlir les candidats à la présidentielle. Quand il ne répète pas sa nouvelle pièce, Alifat Mat, il organise des ateliers de danse hip-hop dans des lycées de la région, voyage en Jordanie pour faire l’ouverture d’un festival de danse ou se produit sur une scène française. Cette urgence lui a justement inspiré le nom de sa compagnie, X-press.

C’est un jeune trentenaire calme et souriant qui arrive pour l’interview. Il parle avec prudence, choisit bien ses mots, n’élève pas trop la voix. Humble, il n’en fait pas trop. Pourtant, il pourrait se vanter d’avoir appris la danse hip-hop sur le tard, à 20 ans.

À l’époque, il était à la fac de science de Tours. Il s’imaginait dans un laboratoire et pas sur une scène. Il voulait travailler dans la recherche, et se voyait docteur en pharmacie. Et puis, c’est le déclic. Envie soudaine de changer de parcours et de vie, lui, qui n’a jamais fait de hiphop, commence à suivre des stages à Paris. Pendant un an, il entraîne son corps à danser, s’endurcit. Il va ensuite intégrer la compagnie Käfig, dirigée par Mourad Merzouki, aujourd’hui un des seuls chorégraphes hip-hop à diriger une scène de danse nationale. L’autodidacte Abderzak Houmi devient alors pro. S’il abandonne la pharmacie il garde un goût prononcé pour l’expérimentation. Sa compagnie X-press devient alors son laboratoire. Sur scène, Abderzak Houmi montre une danse musclée, nerveuse, hybride entre mouvements hip-hop et contemporains.

Alifat Mat, une histoire familiale

Dans Alifat Mat, il parle de la résistance des corps. Il danse l’histoire de ses parents et de toute une génération algérienne, marocaine et tunisienne qui se sont tués à la tâche dans la soudure, la maçonnerie ou d’autres métiers harassants. « Mais qu’est-ce qui les faisait tenir? » se demande Abderzak Houmi. Ses parents ne parlaient pas de ça à la maison, ils préféraient dire « Alifat mat », une expression qui signifie « ce qui est passé est mort ». Lui, justement, a choisi de se tourner vers ce passé pour témoigner, pour que les générations futures se souviennent.

 

Son spectacle : Alifat Mat

C’est sa sixième création depuis la naissance de sa compagnie X-Press, en 2001. Sur scène, il y a une danseuse, lui et la musicienne Najoi Bel Hadj. La Pléiade, à La Riche, le mercredi 11 avril, à 20 h 30. Plus d’infos au 02 47 38 31 30.

 

Dans le salon d’Abderzak Houmi

Ces jeunes qui vont changer Tours

Ils n’ont pas trente ans, ils s’engagent, ils ont des idées et ils sont passionnés. Portrait de huit jeunes tourangeaux en devenir.

Ces huit-là n’ont pas trente ans mais ils ont des idées et ils sont passionnés, alors ils s’engagent. Portrait de ces Tourangeaux en devenir.


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Julien Dargaisse, 26 ans : Entrepreneur 2.0

Julien Dargaisse (Photo tmv)

Il pourrait bien être le Steve Jobs de demain. C’est exagéré ? En tout cas, il a le profil : souriant, commercial, intelligent et dévoué à 100% à sa jeune entreprise web et à ses projets de développer l’économie numérique à Tours. Julien a lancé BuzzleMe courant avril, un nouveau réseau social, et, aujourd’hui, il commence à faire sérieusement parler de lui pour son projet de cantine numérique. Kesako? Très populaire aux États-Unis, une « cantine » c’est un lieu convivial où chacun peut travailler en louant le droit d’accès à l’espace pour la journée. Le but étant de rassembler des personnes avec des compétences différentes pour qu’elles se parlent, échangent, créent des projets ou simplement travaillent dans un cadre « détente », un peu à la manière de Google. Pour Julien, « il fait bon vivre à Tours et c’est tout près de Paris : c’est une ville parfaite pour installer sa start-up ». Tours, future Silicon Valley à la française, il y croit. Il a même posé la première pierre.

Rémi, 25 ans et Isadora, 24 ans : Flatteurs de papilles

Two Be Café (Photo tmv)

Un bar à desserts ? Qu’est-ce que c’est que ça? C’est l’idée un peu folle de Rémi et Isadora. Dans la ville qui a fait classer le repas gastronomique au patrimoine mondial de l’Unesco, cité du bon goût et de la tradition, ils ont décidé de ne proposer qu’une partie de repas à leurs clients, juste la fin : le dessert et le café. Et, comme la jeunesse ne manque pas d’audace, ils louent leurs murs à l’Institut du goût, juste derrière le Vinci, pierre taillée et poutres apparentes au menu. Au Two Be Café, on s’installe sur leurs belles chaises ou dans leurs larges canapés, on choisit son café ou son thé, son dessert (gastronomique ou plus simple), on feuillette tmv, on bavarde et on reste autant que l’on veut. C’est bizarre, mais ça marche…

Lucie Brisson, 25 ans : Chercheuse (qui le vaut bien)

Lucie Brisson (Photo tmv)

Elle ne voit pas bien ce qu’elle aurait pu faire d’autre, Lucie… Poser des hypothèses, aller « à la paillasse » (comme elle dit), mettre des trucs tout petits dans des tubes pour voir si elle avait raison, secouer le tout, attendre, resecouer, analyser, c’est toute sa vie. C’est de la bio, c’est de la recherche fondamentale. Et ça sert, en gros, à savoir comment les métastases du cancer se forment dans l’organisme. C’est là-dessus qu’elle travaille pour le moment, Lucie. Sur le cancer du sein, en particulier. Elle ne sait pas trop si tout cela trouvera une traduction concrète un jour, mais comme L’Oréal vient de lui attribuer sa prestigieuse bourse, on peut se dire que ses recherches ne doivent pas être complètement inutiles… Et elle, pas totalement dénuée de talent…

Pépiang Toufdy, 24 ans : Agitateur de culture urbaine

Pepiang Toufdy (Photo tmv)

Son truc, c’est d’amener la culture aux jeunes qui souvent n’y ont pas accès. Brillant, motivé et plein de projets, Pepiang fédère autour de lui et grâce à son association, Prod’cité, beaucoup de ses copains du Sanitas et pas mal de jeunes du quartier. Musicien tchadien, il est arrivé en France pour jouer avec son groupe Pyramide. Puis, il s’est installé au Sanitas, donc. Il s’est alors procuré une caméra, a tourné son premier film et gagné, en 2008, le concours Envie d’agir. Depuis, Pepiang Toufdy ne s’arrête plus. Il aide les groupes locaux à trouver des dates, met à disposition un local de répétition et a monté le festival Imag’in. Mais surtout, il continue son travail de réalisateur et vient de tourner un nouveau film qui raconte l’esclavage moderne d’une jeune tchadienne installée en France. Pepiang bouillonne, tourbillonne et entraîne avec lui une bonne partie de la jeunesse tourangelle.

Chill Bump, 28 ans : Groupe de hip-hop discret et hype

Chill Bump (Photo dr)

Faire du rap old school sans renier la Touraine ? Chill Bump l’a fait. En plus, c’est super-classe. Amis de longue date, les grands-mères de Miscellaneous (à droite sur la photo) et Bankal étaient voisines. Leurs mamans se connaissaient déjà avant qu’ils se mettent à rapper ensemble pour la première fois au collège, à Amboise. Après s’être forgés séparément une expérience dans le scratch et le rap, les deux compères se sont recroisés pendant une soirée à Tours. Déclic, Chill Bump est né. Le clip de leur premier morceau Lost in the sound (tourné rue Colbert !) est sorti en novembre dernier et a déjà été vu plus de 20 000 fois sur le net. Aujourd’hui, ils accumulent les compositions pour pouvoir commencer à faire des concerts d’ici cet été. Et si 2012 était placée sous le signe du hip-hop de Chill Bump plutôt que celui de la fin du monde ?

Marie Keruhel, 30 ans : Militante du naturel

Marie Keruhel (Photo tmv)

Petite, elle voulait sauver le monde, donner de quoi manger à toute la Terre. Aujourd’hui, elle tente de réintroduire la nature à Tours. Si déjà, elle arrive à faire changer les mentalités et les pratiques alimentaires des citadins, elle aura gagné. Créée l’année dernière, son association Biodivercity installe des ruches et des jardins partagés à Tours et dans l’agglomération. L’idée, c’est que les urbains se réapproprient la terre pour qu’ils accordent plus attention à ce qu’ils mangent. Marie et son association se développent jardin par jardin, ruche par ruche. En 2012, tous ses projets devraient se concrétiser. Elle en a d’ailleurs plusieurs à mettre en place pour Val Touraine Habitat, le bailleur social local.

Tiffany Descormiers, 18 ans : Reine de l’évasion

Tiffany Descormiers (Photo tmv)

On ne part pas tous avec les mêmes chances dans la vie. Elle le sait bien, Tiffany. Familles explosées, parcours scolaires en morceau… Elle sait bien d’où viennent les détenus de la maison d’arrêt. Depuis un moment déjà, avec l’association Genepi, elle donne des cours d’alphabétisation à ceux qui ne parlent pas français. Mais aujourd’hui, elle veut aller plus loin. Elle veut créer, derrière les barreaux, des ateliers d’improvisation théâtrale pour les détenus qui le demandent. « Beaucoup de personnes ont tendance à se blinder, en prison, à se renfermer. Exprimer les sentiments, c’est une des choses les plus difficiles dans ce contexte. L’impro, je pense que ça pourrait les aider », explique-t-elle. Elle a convaincu deux comédiens, elle a le soutien des intervenants en milieu carcéral et l’accord de l’administration pénitentiaire. Reste le financement : 1 000 € pour la première cession. Autant dire rien. Trop apparemment pour lui accorder une subvention…

 

Emmanuel Moire, chanteur de cabaret

Après Le Roi Soleil, le chanteur français Emmanuel Moire retrouve la comédie musicale avec Cabaret. Rencontre.

Découvert dans Le Roi Soleil, le chanteur français Emmanuel Moire revient avec la comédie musicale Cabaret, ce week-end, à Tours. Rencontre.

Qu’est-ce-qui vous attire dans les comédies musicales (Le Roi Soleil de 2005 à 2007 et Cabaret depuis fin 2011) ?

Je n’étais pas prédestiné à la comédie musicale. J’aime avant tout mon métier : faire de la musique. Mais je suis tombé là-dedans. Le Roi Soleil, ça s’est fait comme ça. J’ai eu rendez-vous avec ce spectacle. C’est très Français de mettre les artistes dans des petites boîtes et d’être étonné quand ils en sortent. Moi, j’ai un parcours un peu aventurier. Le Roi Soleil et Cabaret sont deux spectacles très différents dans lesquels je trouve ma place.

D’ailleurs, comment passe-t-on du rôle du Roi Soleil à celui d’Emcee, maître de cérémonie dans Cabaret?

Lorsque le directeur de casting du Roi Soleil m’a parlé de ce rôle, j’ai d’abord rigolé. Je ne me projetais pas du tout dans le personnage. Puis j’ai lu la pièce et j’ai été bouleversé. Et je me suis battu comme un malade pour séduire les producteurs américains et obtenir ce rôle. Ce fut une vraie rencontre. Je ne crois qu’en ça dans la vie : dans les rencontres de gens qui vous font évoluer dans le bon sens.

N’est-ce-pas un peu frustrant pour un chanteur de ne pas chanter ses compositions?

Dans une comédie musicale, le personnage est créé, la mécanique est créée. Mais pour moi, je n’ai jamais autant créé quelque chose que dans Cabaret. Je suis libre de l’interprétation. Je mets beaucoup de moi dans ce personnage, de ma fantaisie, de ma folie. Je n’éprouve aucune frustration à jouer dans cette pièce. Je suis créateur d’un rôle. Emcee est un personnage extrêmement complexe. J’ai été chercher des choses que je n’avais jamais exploitées.

Comment gère-t-on la vie dans une troupe?

J’aime bien l’ambiance troupe même s’il faut savoir se protéger. Il faut faire avec l’humeur des autres mais aussi être en accord avec soi-même. Il faut savoir vivre avec les autres, être altruiste. C’est comme une école de la vie. Je n’ai pas été surpris par la vie d’une troupe, pas piégé, ni happé. J’ai l’habitude après le Roi Soleil. Il y a des hauts et des bas et il faut faire avec. J’aime les artistes avec lesquels je travaille, je suis touché par leurs jeux. Être ému par ses partenaires pendant la pièce, cela donne encore plus l’envie de jouer.

 

L’histoire de Cabaret

La comédie musicale Cabaret se déroule dans les années 30 alors qu’une crise économique mondiale sévit. Au Kit Kat Klub du maître de cérémonie Emcee (Emmanuel Moire), boîte de nuit décadente, on ne veut pas faire face à la réalité. Rien n’entache l’extravagance, les idées libertaires, le métissage social et culturel qui font l’idée de ce club berlinois. Spectacle extravagant et provocant !

Au Grand Hall du Parc des Expositions de Tours, le vendredi 6 avril, à 20 h et le samedi 7 avril, à 15 h et 20 h. 29 à 79 €. Réservations ici.

 

Dans le salon d’Emmanuel Moire

Thomas Fersen parle aux fantômes

Dans son dernier album, Thomas Fersen chante toutes nos peurs enfantines. tmv l’a interrogé sur les fantômes, les vampires, et les sorcières.

Le nouveau spectacle de Thomas Fersen est plein de fantômes, de vampires, et de sorcières. Il répond à nos questions sur les peurs de nos nuits.

Le conte Dracula vous invite à dîner en son château. Vous y allez ?

Oui, bien sûr. Je suis sûr que c’est un personnage qui a beaucoup de choses à raconter. En même temps, s’il me demande de venir, ce n’est sans doute pas uniquement pour discuter. Mais je pense qu’il doit préférer la compagnie des jeunes femmes.

Vous lui apportez quoi, pour le remercier de son invitation ?

Pour lui faire plaisir, je crois que je lui apporterais un livre… Il a sans doute déjà tout lu… Enfin, je lui offrirais peut-être Le roi des Aulnes, de Michel Tournier.

Le coup de l’ail, ça marche vraiment, avec les vampires ?

Je ne sais pas… Je me dis que si les vampires n’aiment pas l’ail, c’est sûrement parce que se sont des êtres distingués qui ne peuvent pas envisager d’avoir l’haleine aillée.

Un fantôme vient vous annoncer que votre maison est hantée, vous faites quoi ?

Oh, mais elle l’est sans doute, hantée, ma maison en Bretagne. Alors, je ne fais rien. Je pense que nous pouvons vivre en bonne intelligence avec les fantômes.

Pourquoi ils reviennent, les revenants ?

Parce que nous suscitons leur présence. Plus on vieillit, plus on est entourés de fantômes. Sur ce banc, on avait discuté avec untel ; ici, on avait pris un café avec un autre. Nous sommes entourés de fantômes, tout le temps. Et c’est une présence délicieuse.

Ça peut être jolie, une sorcière ?

Bien sûr ! Tout serait tellement plus simple si les sorcières étaient toujours laides. La laideur, le balais, tout ça c’est un peu pour le folklore, c’est pour tromper le monde.

Un loup-garou peut-il mener une vie sociale ordinaire ?

Oui. Mais à la tombée de la nuit, on se transforme. C’est d’ailleurs pour cela que les paysans ont la sagesse de rentrer chez eux quand le soir arrive. Le soir, les barrières tombent. On dit des choses que l’on ne dirait pas dans la journée, on parle avec des inconnus, on se sent plus animal, moins civilisés. Nous sommes tous un peu des loupgarous…

Thomas Fersen sera en concert au Vinci, jeudi 29 mars, à 20 h 30. 36 €.

Résa. 02 47 70 70 70

SON ALBUM : Je suis au paradis

 

Dans le salon de Thomas Fersen

Mickey à la rencontre des bambins

Mickey et ses amis font étape à Tours, aujourd’hui. Nous avons assisté à l’étape parisienne de « La Fabuleuse tournée de Mickey ». Ambiance.

« La Fabuleuse tournée de Mickey » débarque à Tours, aujourd’hui. Nous sommes allés à l’un des premiers spectacles, à Paris. Ambiance.

Une longue file d’attente de bambins s’étire devant le Grand Rex, à Paris, un mercredi après-midi. Dans moins d’une heure, La Fabuleuse tournée de Mickey va débarquer.

Dans le hall du bâtiment, les poussettes s’empilent déjà. Dans la salle, l’odeur intense de pop-corn se mêle aux cris et aux rires des jeunes spectateurs. L’excitation est à son comble. Ici, un petit garçon s’agace qu’on ne ferme pas les portes afin que le spectacle puisse commencer. « Il est où Mickey ? » La petite souris a beau avoir 84 ans, son succès n’a pas pris une ride.

Là, Alyssa quatre ans, venue avec sa mamie Claudine, est toute affolée : le rideau vient de bouger… Mickey arrive ! À moins que ce ne soit David Daumas, le maître de cérémonie du spectacle : « Certains préfèrent se concentrer en silence, moi, je le fais juste derrière le rideau. J’ai besoin d’entendre le brouhaha des enfants. Il me donne l’énergie pour assurer le spectacle. » La salle est plongée dans le noir. David Daumas entre en scène, énumère les règles à… ne pas respecter. Avec la fabuleuse tournée de Mickey, pas question de rester assis. Dès la première chanson, le public est invité à danser. « Tout le monde est fou… Lève-toi et danse ! ».

David Daumas, maître de cérémonie du spectacle. (Photo dr)

Mickey et Minnie, accompagnés de Pluto et Donald, font également leur entrée pour le plus grand bonheur du jeune public. S’enchaînent alors nombre de scénettes musicales (parfois surjouées mais c’est pour les petits !). Les spectateurs sont embarqués dans le bus de Mickey et ses amis à la recherche de talents pour le spectacle que la célèbre souris désire organiser. On croise ainsi Cendrillon, Tigrou et Buzz l’éclair and co. Mais il n’y a rien à faire, pour les jeunes spectateurs, c’est Mickey la star.

Mickey, éternelle superstar

À l’ouverture de la deuxième partie, l’interaction entre artistes et public est poussée à son maximum : quatre enfants et deux mamans montent sur scène et dansent avec les héros Disney. S’ensuit alors le spectacle de Mickey mêlant danse, chant et acrobaties (Tigrou fait du hiphop !).

Lors du final, une large partie du public a déserté les sièges pour danser juste devant la scène. Parmi eux, il y a Alima, 4 ans. Sa grande soeur Asselou, 6 ans, est restée à sa place. Le spectacle semble toucher davantage les moins de cinq ans. Mais la maman Lala accompagnera tout de même ses filles de nouveau l’année prochaine. « Certains spectacles pour enfants sont difficiles à apprécier pour les adultes mais un spectacle Disney est toujours agréable à regarder. » Surtout quand il y a Mickey !

La Fabuleuse tournée de Mickey sera à Tours ce mercredi, à 10 h 30, 14 h et 17 h 15, au Vinci. Tarifs : de 18,50 à 34,50 € pour les enfants et de 27,50 à 41 € pour les adultes.

Infos et réservations au 02 47 49 80 03.

Imagine Pepiang Toufdy

Le festival de musiques urbaines tourangeau Imag’in : c’est Pepiang Toufdy qui en est à l’origine. Mais ce jeune tchadien de 24 ans a biend ‘autres cordes à son arc.

À 24 ans, ce jeune tchadien tourangeau est bien plus que le directeur du festival de musiques urbaines Imag’in, qui accueille, cette année, La Rumeur et Inna Modja (entre autres). Interview.

(Photo tmv)

Parlez-nous de votre festival…

Nous fêtons cette année la quatrième édition. L’idée de cet événement, c’est d’attirer un public qui n’a pas l’habitude d’aller à des concerts. Cette année, nous faisons venir le groupe de rap La Rumeur au Temps Machine, à Joué-lès-Tours. Je suis content que le public qui écoute cette musique découvre une salle de concert qu’il n’a sans doute pas l’habitude de fréquenter.

Vous dites festival urbain. Comment définissez-vous ce terme?

Nous essayons de promouvoir des genres qui sont souvent stigmatisés. Quand on parle de hip-hop, par exemple, on dit tout de suite que c’est une musique des « quartiers ». Ce n’est pas seulement ce qui la définit. Pour nous, il y a une autre façon de l’aborder, plus positive. À Imag’in, nous mélangeons plusieurs styles de musique urbaine qui ne se côtoient pas forcément et qui ont des publics différents comme le rap et la musique du monde. Chaque année, le festival grandit.

Quelle est la nouveauté de cette édition 2012 ?

C’est la découverte de talents locaux. Cette année, nous avons monté un tremplin pour les groupes du coin. Les gagnants participeront au festival. Ils deviennent alors automatiquement membres de notre association, Prod’ cité, pour que nous puissions ensuite les aider à trouver d’autres dates.

Prod’ cité, qui organise également le festival Imag’in, fonctionne un peu comme un label de musique ?

Surtout pas ! Les groupes que nous soutenons sont libres. Le but, justement, c’est qu’ils soient connus et trouvent un vrai label de musique.

Comment avez-vous eu l’idée de monter ce festival ?

Je suis avant tout un passionné de musique. J’ai moi-même un groupe, Pyramides. Mais je réalise aussi des films. En 2008, j’ai été lauréat dans le concours Envie d’agir. J’ai reçu un prix et de l’argent destiné à soutenir un projet social. Au même moment, j’étais en formation pour être animateur professionnel. J’avais les compétences et la théorie. Je suis passé à la pratique en montant l’association Prod’ cité avec des copains et on a tout de suite monté le festival Imag’in.

Le festival Imag’in : c’est trois soirées de musiques urbaines qui se déroulent les 15, 16 et 17 mars prochains, au Nouvel Atrium de Saint-Avertin et au Temps Machine, à Joué-lès-Tours.

Tout le programme ici.

Les Deux-Lions en cartes

Depuis son rattachement à la Ville de Tours en 1965, les Deux-Lions n’ont cessé d’évoluer. Retrouvez l’évolution du quartier sur les cartes interactives.

La zone des Deux-Lions a été rattachée à la Ville de Tours en 1965. Depuis, cette zone au sud du Cher n’a cessé d’évoluer. D’ailleurs, en 2013, elle sera traversée par le tramway. Retrouvez l’évolution du quartier sur les cartes suivantes.

(Photo Daniele Laborde)

Le quartier des Deux-Lions en 1998

Le quartier des Deux-Lions en 2005

Le quartier des Deux-Lions aujourd’hui

Loïc Chevallier, à l’assaut du manga

Portrait du jeune auteur de bande-dessinée montlouisien, Loïc Chevallier qui a publié en septembre 2011 sa première BD : Kenji le Ninja.

La ville de Montlouis-sur-Loire sera le point de rassemblement des amateurs du manga du jeudi 16 au samedi 18 février prochains. Jeune auteur de bande-dessinée montlouisien, Loïc Chevallier y présentera sa première BD, sortie l’année dernière : Kenji le Ninja. Rencontre.

Le dessinateur montlouisien Loïc Chevallier travaille actuellement sur le tome 2 de Kenji le Ninja. (Photo dr)

Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, la bibliothèque du petit appartement de Loïc Chevallier, jeune auteur montlouisien, n’est pas gigantesque, mais elle renferme principalement des bandes-dessinées. Une passion qui est devenue son métier. « Dès mes premières lectures de bandes-dessinées, je me suis dit : je veux devenir auteur de bandes-dessinées. Au début, je dessinais en fonction de mes émotions, c’était une sorte d’exutoire« , raconte-t-il. Il découvrira le manga plus tard avec le phénomène manga des années 80 : Akira.

Son futur professionnel en tant qu’auteur de bande-dessinée en tête, Loïc Chevallier prend des cours de dessin, dès la terminale. Deux heures hebdomadaires. Un moyen pour lui de parfaire son coup de crayon en découvrant différentes techniques mais également de préparer son entrée à l’école Brassart de Tours. Un établissement qu’il intègre en 1999. « L’école nous forme principalement au graphisme et à la publicité. J’ai donc laissé la bande-dessinée de côté pendant trois ans même si cette passion est toujours restée dans un coin de ma tête. » En 2002, son diplôme en poche, il est recruté par un studio de publicité basé à Vannes, pour lequel il travaillera pendant quatre ans.

Retour aux sources : retour à la BD

Mais la bande-dessinée va très vite le rattraper. Il réintègre l’école Brassart en 2006 pour suivre une formation d’un an dédiée à l’animation et à la BD.  « Cette annéeintense m’a redonné envie de me lancer dans la bende-dessinée. Mais il a fallu que je me remette à dessiner, je n’avais plus touché un crayon depuis quatre ans. » A Brassart, il fait également la rencontre de Julien Milliet avec qui il monte un projet de bande-dessinée sur le thème des zombies. Un projet à six mains : Julien Milliet au scénario, Loïc Chevallier au dessin des décors et Lylian, dessinateur bordelais aux personnages. La rencontre avec ce dernier sera décisive dans la carrière du Montlouisien. « Il avait un projet de BD sur un petit Ninja. Je l’ai suivi et c’est ainsi que je me suis mis au manga. C’est un style particulier dans la bande-dessinée que j’ai découvert avec Akira et dont je suis mordu. »

Les deux hommes ne se sont jamais rencontrés mais de leurs échanges de mails réguliers est né en septembre 2011 : la BD Kenji le Ninja. « C’est l’histoire d’un petit gamin qui a une idée en tête : devenir Ninja. Alors qu’il a perdu ses parents, il est recueilli par le maître du souffle sacré. Ce dernier est enlevé par des méchants. Le petit Kenji part à sa recherche. Commence alors une sorte de quête initiatique pour le jeune garçon car au cours de son voyage, il va en apprendre un peu plus sur sa famille. » Côté dessin, le dessinateur a misé sur un style kawaï : des tracés simplistes, des personnages attachants à la tête proéminente.

Tellements attanchants ces personnages, que le 2e tome est déjà en route. Il est prévu pour septembre 2012. Un projet qui rythme actuellement la vie du jeune trentenaire qui habite depuis peu à Tours. Il passe quatre jours sur sept dans son petit appartement assis devant son bureau à dessiner les planches du futur Kenji 2. « Je réalise une page par semaine. Je passe deux jours sur le dessin, puis, deux jours sur la couleur. »

Cette semaine, le dessinateur a dû s’organiser, pour se libérer, festival Manga-sur-Loire oblige. Mais ce n’est pas pour lui déplaire. « C’est un retour aux sources. C’est gratifiant de pouvoir aller à la rencontre des lecteurs et notamment ceux de ma ville natale. »

 

Le festival Manga sur-Loire

Le 4e festival Manga sur-Loire se déroule du jeudi 16 au samedi 18 février, de 10h à 20h, à la salle des fêtes du Saule Michaud, à Montlouis-sur-Loire.

Loïc Chevallier sera présent, samedi 16 février, de 10h à 20h, à Montlouis-sur-Loire. L’auteur montlouisien expose également douze planches de Kenji le Ninja, dont quatre originales, à la bibliothèque municipale de la ville, jusqu’au 18 février. Entrée gratuite.

Plus d’infos sur le site de la ville de Montlouis-sur-Loire, ici et , sur le blog du festival.

Habitat participatif : l’avis de la sociologue

Sociologue à Tours, Sylvette Denèfle travaille sur la question des habitats participatifs depuis plusieurs années pour le programme de recherche Alterprop (Alternatives de propriété pour l’habitat).

Sylvette Denèfle

Depuis quand l’habitat participatif est-il arrivé en France ?

En 2005, nous avons vu le mouvement devenir vraiment significatif. En France, nous avons recensé plus de 300 groupes qui sont dans ce mouvement des habitats collectifs. Et, quasiment chaque jour, j’entends parler de nouveaux projets qui nous étaient inconnus.

Comment est-il né ?

Que ce soit participatif, collectif ou encore autogéré, ce type d’habitat reflète une envie de vivre autrement, de se loger en dehors de ce qui se fait déjà. Disons que c’est une réponse idéologique de certains citoyens à une époque de basculement de notre système de valeur. Ce qui relevait de l’utopie, comme le partage des biens, la création d’une monnaie locale et le logement participatif, s’est généralisé dans les années 2000.

C’est aussi question économique, non ?

Avant les années 1980, presque tout le monde dans la société avait accès à un logement. Avec l’augmentation du prix du foncier, la situation s’est dégradée, tous les Français qui faisaient partie de la classe moyenne, les enseignants, les intermittents du spectacle ou par exemple les travailleurs sociaux, ont vu leur situation se dégrader. Dans les années 1990, aucun ne pouvait se permettre d’acheter un bien. Et cette idée toute simple est apparue dans les esprits de cette classe moyenne. »

Comment réagissent les institutions ?

Je dirais qu’elles se sont intéressées à ce mouvement à partir de 2010. D’ailleurs, lors des rencontres de l’habitat participatif de Grenoble en 2012, c’était assez étonnant d’analyser le discours de Cécile Duflot, la ministre du Logement, sur ce sujet. À l’entendre, ce serait elle qui aurait eu l’idée de créer des habitats participatifs.

Beaucoup d’élus montrent leur enthousiasme face à ce nouveau type de logement…

Le terme participatif plaît, en effet, aux politiques. Ils veulent promouvoir cela pour que les citoyens participent plus à la démocratie pour pouvoir se présenter en champion de la concertation. C’est de la communication politique. En même temps, je pense que les institutionnels sont pris à leur propre jeu. Ils veulent croire à ce modèle plus participatif. Mais l’habitat participatif ne touche malheureusement pas l’ensemble de la population.

Que voulez-vous dire ?

Demandez à des gamins défavorisés à quoi ressemble la maison de leurs rêves… Ils ne vous parleront pas d’habitat où tout le monde peut donner son avis, mais d’une villa énorme avec des robinets en or et où ils pourraient garer leur gros 4 x 4. Ce modèle est aujourd’hui construit par les classes dominantes et ne correspond pas aux attentes des dominés.

Pourtant, certains citoyens montent des projets sans l’aide des institutions ?

Oui, mais la plupart font partie de la classe moyenne et possèdent les codes pour mener à bien ce projet. Tous ceux qui réussissent à finaliser un habitat participatif par eux-mêmes savent parler aux institutions, possèdent le même langage, même s’ils n’en font pas partie.

 

– Le site d’Alterprop pour plus d’infos et surtout beaucoup de ressources : alter-prop.crevilles-dev.org

– Le site de Sylvette Denèfle : sylvette-denefle.fr

L’histoire du Sanitas en images

Zoom en images sur le quartier du Sanitas qui accueillera comme d’autres le tramway en 2013.

En 2013, lorsque le tramway sera en marche, le quartier du Sanitas sera directement relié au centre-ville de Tours. Un changement pratique pour les habitants du quartier mais également esthétique. Zoom sur ce quartier, qui a connu une expansion massive dans les années 60.

 

Avant les immeubles, des ateliers de la SNCF

Le Sanitas bombardé en 1944

Le Sanitas est né!

Le Sanitas des années 60

Le Sanitas a son église

Le Sanitas, tel un terrain de jeux

Une partie du centre commercial détruit par un incendie

Destruction de la barre Theuriet

Le Sanitas est cinquantenaire

Le tramway arrive au Sanitas

Femmes entrepreneuses : l’avis de la spécialiste

En France, seules 29 % des entreprises sont créées par des femmes. Un chiffre un peu timide quand on sait qu’elles sont autant que les hommes à participer aux réunions d’informations destinés aux entrepreneur(e)s. Quels sont les freins qui les retiennent encore trop souvent de passer le pas ? Rencontre avec, Typhaine Lebègue, une spécialiste de la question.

typhaine

 

Typhaine Lebègue est l’auteure de la première thèse française consacrée à l’entrepreneuriat au féminin, publiée en 2011. Elle est docteure en sciences de gestion et professeure en entrepreneuriat et gestion des ressources humaines à l’école de commerce FBS Tours.

 

Est-ce plus difficile pour une femme de monter son entreprise ?
Le débat n’est pas dans le plus ou moins dur. Le mot serait plutôt « spécifique ». Il faut tenir compte des spécificités de la femme, son identité imprègne la réalité, mais la rédaction d’un business plan c’est la même chose pour tout le monde. Il faut convaincre et cet aspect implique de se vendre, or les femmes peuvent avoir tendance à se sentir moins légitimes pour cela.

Mais, les banques ne sont-elles pas plus sévères avec elles ?
Selon moi, il faut plutôt interroger la perception qu’ont les femmes de leurs propres projets. En fait, elles développent elles-mêmes une gestion plus « prudentielle » de leur entreprise. Elles font en sorte qu’il n’y ait pas de casse au cas où elles échouent, et ont donc tendance à faire plus souvent appel à leur épargne personnelle. Pourtant ce n’est pas un bon choix stratégique que d’éviter la relation avec le financier. Elles n’investissent pas assez d’argent au début ce qui n’est pas bon pour que l’entreprise soit pérenne.

Les femmes s’auto-verrouillent en quelques sortes ?
Oui. Une étude nationale auprès des étudiantes montrent qu’elles ont moins l’intention d’entreprendre. Pourtant lorsque j’ai organisé une conférence sur le thème « femmes entrepreneures, et pourquoi pas vous? » il y a

Chez Nello, le cabaret du coeur

Maître du cabaret tourangeau, Nello s’offre un best-off à Saint-Avertin. Rencontre.

Maître du cabaret tourangeau, Nello s’offre un best-off à Saint-Avertin. Rencontre.

(Photo dr)
 
Chez Nello, c’est plein tous les soirs et ça fait 17 ans que ça dure. Comment vous expliquez ça ?
 
C’est une forme d’amour, vous savez. Une fidélité. Moi, j’aime les gens. Alors, j’accueille tout le monde à l’entrée, je mets les personnes à l’aise dès le début de la soirée et je dis au revoir à tous en sortant. Il y a de vraies amitiés qui sont nées de ce public. Rien ne me fait plus plaisir que de voir une personne qui ressort de chez moi avec le sourire aux lèvres. Et c’est le cas, la plupart du temps (rire) !
 
Qui est votre public ?
 
Il y a toutes sortes de gens, vraiment. De 7 à 80 ans ! J’ai des personnes qui viennent en couple, d’autres en famille, avec les enfants. J’ai même parfois des gens qui viennent seul. Des amis ou des groupes réservent parfois la salle en entier pour une occasion. Il y a aussi des personnes qui viennent de très loin, par amour de la fête, du cabaret…
 
Ça se passe comment, une soirée chez Nello?
 
Les gens arrivent vers 20 h et repartent, en général, vers 1 heure du matin. Mais je peux vous dire qu’entre-temps, personne n’a vu le temps passer ! Dès le début du repas, j’assure l’animation. Je n’abandonne pas les gens. Ensuite, il y a le spectacle. Nous présentons des numéros de danse, d’imitation, des sketches…
 
Une revue demande un travail d’équipe. Comment avez-vous composé la vôtre ?
 
Il y a une règle. Pour être artiste chez moi, il faut vraiment avoir l’esprit d’équipe. Nous sommes neuf en tout mais, tout le monde travaille ensemble et tout le monde met la main à la pâte, du début à la fin de la soirée. Chacun a un rôle indispensable au bon déroulement de celle-ci. Quand un artiste me quitte, c’est soit pour des raisons personnelles, soit pour aller travailler à Paris, dans de grands spectacles. C’est toujours un grand bonheur pour moi de voir que des artistes qui ont commencé ici faire une belle carrière.
 
Chez Nello,
8, rue Auguste-Chevallier
Réservation au 02 47 39 12 11.
 
« Best of Nello », au Nouvel Atrium de Saint-Avertin, dimanche 29 janvier, à 17 h.

La carte des tours de Tours

Retrouvez sur cette carte quelques uns des points dominants de la ville de Tours dont l’ensemble immobilier imaginé par Alain Gourdon qui devrait voir le jour en 2014, sur l’ilôt Vinci, près de la gare de Tours.

Un ensemble immobilier imaginé par Alain Gourdon sera construit sur l’ilôt Vinci près de la gare. La livraison de cette tour de 54 mètres, un immeuble de bureaux de 31 mètres ainsi qu’une résidence hôtelière de 29 mètres est prévue pour 2014. Du haut de ses 17 étages, l’édifice ne dominera pas le ciel tourangeau.

 

 

Retrouvez sur la carte ci-dessous quelques uns des points dominants de la ville de Tours.


Afficher Un nouvelle tour au milieu de Tours sur une carte plus grande

Rencontre d’habitants de l’ilôt Vinci

Rencontre avec des habitants de l’ilôt Vinci de Tours qui va disparaître au fur et à mesure de l’avancée des travaux du tramway. Portraits.

Là où s’érigera bientôt la tour Bouygues de 54 mètres, s’étale un petit quartier dynamique : l’ilôt Vinci. Nous avons rencontré des habitants de ce carré d’immeubles de Tours, situé près de la gare, à l’embouchure de la rue de Bordeaux. Portraits.

Première impression : ce pâté de maisons mérite bien son nom d’îlot. Certes, l’asphalte et le béton remplacent la mer mais une fois quelques portes poussées, on la voit, on la sent, la vie insulaire. Partout ici, conversations et rumeurs de bistrot au sujet de l’actualité de ce micro-quartier vont bon train. Mais le sujet du moment ne fait sourire personne.

Et l’îlot Vinci va disparaître. Les travaux de démolition ont déjà commencé. Et, dans quelques mois, la partie la plus proche de la gare s’effondrera en entier. Le salon de coiffure, les deux hôtels, le local de taxi, le magasin de tissus et le bar seront remplacés par une station de tramway. Portraits d’habitants de l’îlot contraints de partir.

Terminus pour l’hôtel de monsieur Sasia

Le Français lui aussi condamné

Une brasserie en Eaux Vives

Le Martin bleu arrêté en plein vol

 

L’Arcades Institute, un lieu unique

Visite de l’Arcades Institute, nouveau lieu culturel autofinancé de Tours, aux côtés de Cécile Jauzenque, directrice du lieu.

À Tours, l’Arcades Institute est un nouveau lieu culturel autofinancé qui propose expos et concerts de grande qualité. Visite guidée avec Cécile Jauzenque, directrice du lieu.

Cécile Jauzenque, directrice d'Arcades Institute. (Photo dr)

Cécile Jauzenque nous fait la visite d’Arcades Institute. C’est elle qui dirige ce lieu culturel incroyable. Ouvert depuis le 9 décembre 2010, il se trouve en plein cœur du vieux Tours, sur la place de la Monnaie. Notre guide nous accueille au rez-de-chaussée de cette magnifique bâtisse en pierre de taille et nous invite à descendre au sous-sol. « C’est ce qu’il y a de plus magique ici. »

Cette grande salle est constituée d’arches magnifiquement conservées et d’une atmosphère silencieuse particulière que seules les catacombes où les églises peuvent produire. Elle date du XIIe siècle et donne sur une petite pièce en long du Xe siècle. Celle-ci sert de loge pour les musiciens et troupes de passage.

Malgré le poids de l’histoire, l’Arcades Institute est une scène artistique contemporaine, novatrice accueillant régulièrement des expositions de peinture et des concerts. Cécile Jauzenque souhaite avant tout que cet endroit soit rentable pour permettre de faire venir un maximum d’artistes et de les laisser le plus libre possible.

Un lieu culturel aux milles facettes

(Photo dr)

Pour cette raison, les locaux sont parfois loués à des entreprises, des institutions et des particuliers qui souhaitent faire une réception, un banquet ou une conférence. Et pourquoi ne pas faire intervenir des artistes de temps en temps ? « Prochainement, nous allons avoir une conférence sur le souffle, organisée par une entreprise. J’ai eu l’idée d’inviter un jeune homme sensible à cette thématique car il est à la fois joueur de didgeridoo et interne en médecine. »

Doc Pilot, le programmateur du festival des Hivernales et acteur majeur de la scène musicale depuis plus de 30 ans a trouver une expression pour décrire l’Arcades Institute. Pour lui, c’est une « utopie pragmatique. »

 

La programmation

Arcades Hivernales

L’Arcades Institute a lancé un festival de musique qui se déroule pendant tout l’hiver le dimanche après-midi : les hivernales. Top pour éviter de se morfondre quand il pleut et qu’il n’y a rien à faire. Ce week-end ce sera l’éphémère groupe Tapin avec la chanteuse tourangelle de Caravan Palace Colotis Zoé et le guitariste Sébastien Giniaux.

Dès 16 h 30. Entrée 10/8 €. Résa au 02 47 66 25 65. Retrouvez tous les autres concerts sur arcades-institute.fr.­­­

Les expos

Il y en a deux en ce moment. Une pour les photos de la jeune artiste du coin, K_pture et une autre sur les peintures acryliques très contrastées de Claudine Dumaille. Jusqu’au 12 février.

Journal d’une jeune végétarienne #8

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr. C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Dernière étape.

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr! C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Pendant un mois, découvrez donc le parcours initiatique d’un passage au régime végétarien. Dernière étape.

(Photo Martin Cathrae)

Vendredi 23 décembre, 12h, sonne la fin de mon aventure végétarienne qui aura duré un mois. Et ma première pensée va pour mon prochain plat carnivore que j’attends, il est vrai, depuis quelques jours déjà. Mais je n’ai pas envie de me jeter sur le premier bout de viande qui pourrait se présenter. Je préférerais un plat de qualité (une belle entrecôte de bœuf) ou de circonstance (une raclette).Il est vrai que la viande et le poisson m’ont manqué dans les derniers jours. Mais il y a une chose dont je suis fière : JE N’AI PAS CRAQUÉ ! Contrairement à mes confrères de L’Express.

Les deux premières semaines de végétarisme ont été assez faciles. L’expérience était nouvelle, la motivation était là. Mais le grand repas de famille auquel j’étais conviée, a tout changé. Les difficultés sociales  (absence de partage d’un plat, railleries des autres convives…) ont été exacerbées pendant ce dîner. Mon régime est alors devenu davantage une contrainte qu’une expérience.

L’heure du bilan

Mais le bilan de cette expérience est plutôt positif : j’ai découvert de nouveaux ingrédients, de nouvelles associations et de nouvelles saveurs. J’ai également repris goût à cuisiner. Finalement, l’aspect social a été le plus dur à supporter pendant ce mois de végétarisme. Encore un effort messieurs les restaurateurs. Et contrairement à ce que j’aurai pu penser, aucun kilo en moins ne s’affiche sur ma balance…

Grâce à mes proches qui ont fait de leur mieux pour adapter leur cuisine à mon régime, à Anne Brunner et ses précieux conseils et au site de l’Association végétarienne de France, j’ai vécu une expérience très enrichissante qui aura des conséquences sur mon alimentation. Je n’hésiterai plus à faire des expériences culinaires en découvrant de nouveaux ingrédients ou en essayant de nouvelles associations. Je n’hésiterai pas non plus à passer un peu plus de temps en cuisine pour mitonner un bon petit plat. Je cuisinerai sans aucun doute davantage de plats végétariens mais seulement lorsque j’en aurai envie, pas sous la contrainte.

Cette expérience fera l’objet d’un dossier complet en janvier prochain sur le version papier de tmv.

Journal d’une jeune végétarienne #7

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr. C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Etape 7 : la cuisine végétarienne.

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr! C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Pendant un mois, découvrez donc le parcours initiatique d’un passage au régime végétarien. Etape 7 : la cuisine végétarienne.

(Photo Joana Hard)

« Dès qu’on introduit une contrainte dans la cuisine, cela stimule et donne envie d’explorer de nouvelles saveurs. Cela motive« , m’expliquait Anne Brunner, bloggeuse tourangelle de recettes bios et végétariennes lors de notre rencontre avant mon passage au végétarisme.

Mon expérience lui a donné raison. Je crois n’avoir jamais autant cuisiné que depuis que je suis apprentie-végétarienne. Il est vrai que changer de régime nécessite une plus grande attention à ce que l’on mange pour ne pas avoir de carence.

Pour cela, je n’ai pas acheté de livre de cuisine comme me l’avait conseillé Anne Brunner, mais j’ai énormément consulté son blog, le célèbre marmiton ainsi que le site de l’Association Végétarienne de Franceces deux derniers permettant de rechercher une recette en fonction des ingrédients dont nous disposons. Sur marmiton, il suffit de cocher la case végétarienne avant de lancer la recherche afin de ne trouver que des recettes correspondant au régime végétarien. Un jeu d’enfants!

Cocotte de légumes racines braisés façon gremolata (Photo Anne Brunner)

Voici quelques recettes que j’ai testées et adoptées : la salade chaude lentilles et riz, la cocotte de légumes racines braisés façon gremolata qui m’a fait redécouvrir les légumes racines et les lentilles, tomates et lait de coco, un plat aux saveurs exotiques.

Eveil de l’imagination

J’ai ainsi découvert de nouvelles saveurs ainsi que de nouvelles associations tout au long de mon régime végétarien. Des expériences qui ont nourri mon imagination : j’ai ainsi créé quelques recettes. En voici un exemple.

Un gratin de pommes de terre sauce tomates et noix. Pour deux personnes, il vous faut quatre pommes de terre, un petit bocal pesto tomates séchées, 20 cl de crème fraîche liquide, du gruyère râpé, quelques noix, du sel et du poivre. Épluchez les pommes de terre, coupez-les rondelles et faites les cuire à l’autocuiseur. Pendant ce temps, préparez la sauce. Mélangez ensemble trois cuillères de sauce tomates et la crème fraîche. Cassez quelques noix et réduisez-les en miettes. Ajoutez-les à la sauce, salez et poivrez. Ajoutez les pommes de terre cuites à la sauce. Dans un plat  à four graissé, déposez le mélange et saupoudrez de gruyère râpé. Passez au four. Retirez dès que le gruyère est fondu. Bonne dégustation.

Un régime végétarien qui a également imposé à  mes proches d’adapter leur cuisine lors de mes venues. Ainsi, mon ami, véritable carnivore, s’est finalement très bien adapté à ce régime qui lui a permis de tester de nouvelles saveurs, de nouvelles associations. Il m’a d’ailleurs fait découvrir les croques-monsieurs végétariens. Un plat plus léger et délicieux!

La cuisine végétarienne est également souvent associée à des aliments inconnus de mes papilles tels que le tofu mais également le soja. J’ai donc voulu en goûter certains. J’ai ainsi testé les steacks de tofu aux herbes, que j’ai très peu appréciés mais également, plus récemment, le lait de soja saveur vanille : un vrai délice le matin pour accompagner des céréales !

Journal d’une jeune végétarienne #8

Journal d’une jeune végétarienne #6

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr. C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Etape 6 : la lutte contre les idées reçues.

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr! C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Pendant un mois, découvrez donc le parcours initiatique d’un passage au régime végétarien. Etape 6 : la lutte contre les idées reçues.

(Photo Danielle Laborde)

Débuter un régime végétarien signifie, bien sûr, adapter son alimentattion « carnivore » à un régime sans viande mais également devoir répondre aux nombreuses questions des inconnus ou des proches concernant le régime végétarien qui souffre de nombreuses idées reçues.

C’est également un régime très mal connu en France. Alors que je lui demandais de me faire une salade composée végétarienne, un restaurateur me demandait si je mangeais des noix de Saint-Jacques… Anne Brunner, bloggeuse bio tourangelle m’avait aussi prévenue que je ne pouvais pas manger de surimi, c’est vrai qu’on peut se demander si cet aliment est vraiment composé de poisson.

Alors pour que les choses soient claires, une fois pour toutes. Voici la définition du mot « végétarisme » selon Le Robert. Végétarisme est un nom masculin (jusque-là vous me suivez) qui correspond à une doctrine diététique qui exclut de l’alimentation la viande, mais permet certains produits du règne animal (lait, beurre, oeufs, miel) à la différence du végétalisme.

Il est vrai que la confusion entre végétarien et végétalien est aussi très courante. Je ne sais combien de fois j’ai dû expliquer la différence entre ces deux notions depuis le début de mon régime.

Anne Brunner, végétairenne et auteure de livre de recette de cuisine bio, est ma référente durant mon mois de végétarisme. (Photo dr)

Végétarisme est également souvent synonyme de carences pour certains, dont moi-même avant le début de cette expérience. Mais Anne Brunner m’a très vite rassurée lors de notre rencontre avant que je ne devienne végétarienne.  Selon les diététiciens américains et canadiens qui se sont intéressés au régime végétarien, pour peu qu’on mange varié et qu’on subvienne à ses besoins en calories, on peut manger végétarien sans se préoccuper des protéines. Surtout que j’ai choisi d’être végétarienne et non végétalienne et que la consommation de laitages et oeufs peut donc m’aider à augmenter mon apport en protéines.

Car contrairement aux idées reçues, le régime végétarien n’est pas seulement composé de légumes et riz. « Nombreux sont ceux qui pensent aux végétarien(ne)s en imaginant que leur cuisine est triste et limitée. Il sont dans l’idée que ces gens-là ne se nourrissent que de quelques sortes de fruits et de légumes, de pâtes, de riz, de lentilles… En réalité, la nourriture végétarienne est une cuisine savoureuse, saine et variée – étonnamment variée -, et c’est pitié de constater que tant de personnes passent à côté de tant de bons aliments en en sachant pas se servir du traditionnel menu : viande + légumes + fromage + dessert. » écrit l’Association Végétarienne de France, dans sa fiche Que mangent les végétariens? Après cette remarque, l’association dresse la liste des aliments que les végétariens peuvent manger. Une liste qui montre l’étendue des possibilités pour varier une alimentation végétarienne.

Si pour certains, végétarien rime avec monotonie, pour d’autres, il rime même avec tristesse. « Vous êtes végétarienne? Mais vous n’avez pas l’air triste pourtant? » Il est vrai que j’ai entendu cette réflexion durant ma première semaine de végétarisme, alors peut-être que ce régime n’avait pas encore atteint ma joie de vivre, ou peut-être simplement qu’être végétarien ne signifie en aucun cas être triste. Tous les végétariens que j’ai pû rencontrer lors de mon régime ne m’ont semblé tristes.  Dire adieu à la viande n’est peut-être pas si dur… Prochaine étape : la cuisine végétarienne.

Journal d’une jeune végétarienne #7

L’ombre musicale de Lelouch

Rencontre avec le musicien polyvalent Laurent Couson, compositeur notamment des musiques de films de Claude Lelouch.

Laurent Couson, véritable musicien polyvalent était à Tours, lundi, pour animer une masterclass à la Faculté de musicologie de l’Université de Tours. L’occasion de rencontrer le compositeur des musiques de films de Claude Lelouch.

Laurent Couson est un artiste polyvalent : compositeur de musiques de film, mais également depuis peu créateur de "one man show musicaux". (Photo dr)

« Nous sommes très proches humainement. Nous sommes complètement sur la même longueur d’ondes. Nous réagissons de la même façon. » Nous, ce sont Claude Lelouch et Laurent Couson, qui a signé plusieurs musiques pour des films du réalisateur français. La rencontre entre ces deux amoureux de la musique a eu lieu un soir où Claude Lelouch assistait à la représentation du spectacle de théâtre musical Anges et démons qu’avait composé Laurent Couson. À la fin du spectacle, Claude Lelouch insistait : « je veux qu’on travaille ensemble« .

Un pari que relève volontiers Laurent Couson : la musique de film correspondant tout à fait à son parcours hétéroclite. « J’ai un itinéraire dans différents domaines tels que le jazz, la chanson et la musique classique. Or, la musique de film offre un espace de liberté et permet de passer d’un style à l’autre.« 

Un pari qu’il ne regrette en rien. « C’est extrêmement valorisant de travailler avec Claude Lelouch. La musique est au coeur de son travail. C’est un amoureux de la musique. Dans ses films, il s’en sert pour raconter une autre histoire. La musique est même le deuxième directeur du film. Il la diffuse pendant le tournage pour aider les comédiens à jouer leur scène. « 

Un compositeur devenu acteur

Une passion pour la musique partagée  dont résulte une collaboration entre les deux hommes  sur les films Les Parisiens, Le courage d’aimer et Ces Amours-là (voir la vidéo ci-dessous). Un dernier film dans lequel le compositeur s’est même transformé en acteur « par hasard« , assure-t-il.

Alors qu’il rencontre Claude Lelouch pour discuter de la musique du film Ces amours-là, le réalisateur est en peine dans sa recherche de l’acteur qui devait jouer le premier rôle du film, Simon, qui noue un lien particulier avec la musique. « Moi, je peux essayer« , plaisante Laurent Couson. Le réalisateur français le prend au mot et lui fait passer des essais. Lelouch est conquis par le musicien, aux faux airs de Guillaume Canet. Forcément, un musicien qui joue de la musique ou qui chante, ça le fait. « C’est un beau cadeau. Il m’a vraiment fait confiance », apprécie Laurent Couson. Une expérience qui a tellement plu au compositeur qu’il s’est lancé dans le « one man show musical« .

 

Retrouvez dans cette vidéo deux extraits de musiques de film composées par Laurent Couson.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=gNoeBe-N1PI[/youtube]

Lelouch : « La vie, c’est comme un film »

Le Tours underground #1

Notre série web sur les artistes underground de Tours commence avec le groupe de musique Wasted conversation.

Chaque ville possède des artistes underground. Des artistes qu’une seule poignée de personnes connaît et qui valent vraiment le coup. Street art, photographie, musique, peinture, etc. Cette série web leur rend hommage. Une question subsiste : si on vous en parle, sont-ils toujours underground ?

Épisode 1 : Le groupe de musique Wasted conversation.

La première fois que nous avons entendu parlé du duo Wasted conversation, c’était en juin dernier, à l’occasion de la fête de la musique. Nous faisions un numéro spécial pour vous faire connaître le maximum de groupe locaux. Dans la marée de groupes de ska-punk, de chanson française et d’orchestres de rue, Wasted conversation sortait du lot par son look et son style musical. Entre le rockabilly et le funk-rock foutraque, nous sommes un peu tombés des nues en les écoutant. Nous leur avons tout de suite téléphoné. C’est Duke Cottonhead qui a répondu dans un Français approximatif teinté d’accent anglais. Ils revenaient de répétition et on le sentait complètement fatigué. Nous les avons revus par la suite mais impossible d’avoir des infos sur leur biographie, leur passé où ce qu’il faisait à Tours. Duke Cottonhead a-t-il vraiment participé au mouvement punk dans les années 1980 à Londres ? Impossible de le savoir vraiment. En les écoutant, on se dit que c’est tout à fait possible.

A commencé alors, un échange de mails. M. Cottonhead nous bombardait de nouveaux morceaux et de vidéos assez dingues.

Voici un des mails.

Pour ce qui est de la vidéo que Duke Cottonhead nous a envoyée par la suite, la voici :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=NqVRybsry98[/youtube]

C’est pas génial ? Nous on trouve que oui. Si vous voulez faire partie des initiés à connaître Wasted conversation, il faut aller ici, , par, ou bien en cliquant ce mot.

Journal d’une jeune végétarienne #5

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr. C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Etape 5 : les végétariens célèbres.

egime-vegetarien

Après la découverte du régime végétarien de Miss France, ma curiosité était aiguisée. Je suis donc partie à la recherche des végétariens célèbres. Et il y en a … beaucoup, beaucoup plus que ce que j’aurais pu penser en tout cas.

D’ailleurs, l‘Association végétarienne de France les a recensés et les a même classés par catégorie : musique, cinéma et spectacle, télévision et radio, mode, sport et personnalités.

Parmi les plus connus, on trouve Paul McCartney, Mylène Farmer, Brad Pitt, Nathalie Portman, Frantz Olivier Giesbert, Surya Bonaly, Adriana Karembeu ou encore Rajendra Pachauri, l’actuel président du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).

D’ailleurs, certains n’ont même plus besoin de demander un régime spécial. C’est le cas du rockeur britannique  Morrissey. Lors d’un de ses concerts en Belgique, les organisateurs ont décidé avant sa venue de bannir les saussices de cheval, vraie tradition dans la région.

Un million de Français végétariens

Mais il n’y a pas que des végétariens célèbres non plus. Malgré un manque d’études sur la population végétarienne française, l’Insee estime tout de même qu’un peu plus d’un million de personnes en France ont des habitudes végétariennes, plus ou moins marquées.

D’autres se revendiquent quasi-végétariens ou néo-végétariens, c’est-à-dire qu’ils font davantage attention à leur alimentation en mangeant plus de fruits et légumes et en diminuant leur consommation de viande. Parmi les néo-végatriens célèbres, Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, qui a décidé en 2011 de ne manger de la viande que si elle provient d’animaux qu’il a lui-même tués… Drôle d’idée qui ne plaît pas à l’ensemble de la population végétarienne.

Comme quoi être végétarien ce n’est pas si grave, on peut même réussir dans la vie. Prochaine étape : la lutte contre les idées reçues.

Journal d’une jeune végétarienne #6

Zeidler, chef d’orchestre du TFC

Ancien prof de français, ex-entraîneur adjoint d’Hoffenheim, Peter Zeidler est le coach du Tours FC depuis le début de la saison. Rencontre.

Ancien prof de français, ex-entraîneur adjoint d’Hoffenheim, Peter Zeidler est le coach du Tours FC. Rencontre.

(Photo dr)

Vous avez été prof pendant vingt ans. Entraîner une équipe de foot, est-ce si différent ?

 Entraîner une équipe professionnelle, ce n’est pas très loin d’un projet éducatif. Les joueurs comme les élèves, sont jugés chaque semaine. Il y a la vie du groupe. C’est un aspect essentiel et qui me plaît. Par exemple, il faut faire avec le problème de la concurrence, la gestion des remplaçants.

Vous sortez aussi d’une aventure sportive insolite à Hoffenheim…

Oui, j’étais entraîneur-adjoint à Hoffenheim, je dirigeais les séances. Derrière nous, il y avait un milliardaire qui avait grandi dans ce petit village de 3 500 habitants, qui y avait joué au foot et qui avait décidé d’investir dans l’équipe locale. Il l’a dotée d’un centre d’entraînement qui est peut-être le plus moderne d’Europe et même d’un stade ! Je suis arrivé quand l’équipe était en D 2. J’avais fait le choix, avant d’y aller, de quitter la fonction publique et mon poste d’enseignant de français et d’éducation physique, ce qui n’était pas forcément un choix facile. Puis, nous sommes très vite montés en Bundesliga. Nous avons été champions d’automne et nous rêvions d’Europe. C’était vraiment un rêve que je réalisais.

À Tours, comment gérez-vous la pression ?

On le sait bien : on gagne le vendredi, ce que l’on fait, c’est super ; on perd, c’est nul. La pression
existe toujours mais, pour moi, elle est positive, elle me motive. En fait, je trouve ici ce que je n’avais pas à l’Hoffenheim. Moi, ce qui m’intéresse, c’est la construction de quelque chose, le projet humain et sportif.

Si vous deviez donner trois mots pour vous définir, quels seraient-ils ?

La passion, l’enthousiasme et le plaisir.

Dans le salon de Peter Zeidler

Découvrez le Cirque bleu du Viêt-nam

Le Cirque bleu du Viêt-nam se produira, ce soir , à l’Espace culturel Yves Renaud de Chambray-lès-Tours. Un spectacle qui tient à la fois du cirque, du théâtre et de la danse sensuelle, à la fois traditionnelle et moderne. A découvrir dans notre diaporama.

 

Troupe d’élite originaire de Saigon, le Cirque bleu du Viêt-nam se produira, ce soir , à l’Espace culturel Yves Renaud de Chambray-lès-Tours. Un spectacle qui tient à la fois du cirque, du théâtre et de la danse sensuelle, à la fois traditionnelle et moderne, à découvrir dans notre diaporama.

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L’Europe est-ce vraiment compliqué?

Difficile à l’échelle du citoyen européen d’évaluer l’impact de l’Euorpe sur l’Etat français. Nous avons rencontré Jean Rossetto, professeur de droit public enseignant le droit de l’Union Européenne à l’Université François Rabelais qui nous a expliqué le fonctionnement de l’Union européenne.

Pour le savoir, nous avons rencontré Jean Rossetto, professeur de droit public enseignant le droit de l’Union Européenne à l’Université François Rabelais qui nous a expliqué le fonctionnement de l’Europe.

Jean Rossetto (Photo dr)

Pourquoi les Français, en majorité, ne s’intéressent-ils pas à l’Europe ?

L’Union européenne est très opaque et son fonctionnement extrêmement complexe. C’est une machinerie compliquée. On a du mal a percevoir le rôle de chaque institution, que ce soit le Conseil des ministres, le Parlement européen, la Commission et la Cour de justice.

Justement, expliquez-nous quel est leur rôle…

Le Conseil des ministres représente les états de l’Union européenne. Quand, par exemple, il se réunit sur des questions d’agriculture, tous les ministres de l’agriculture de tous les pays membres sont conviés. Le Parlement européen, lui, représente les peuples, les députés sont élus au suffrage universel direct. Quant à la Commission, elle est là pour servir l’intérêt général, c’est elle qui lance le processus législatif. Elle est à l’origine des directives européennes et des règlements. Le processus est très long dans les deux cas. Disons que l’Union européenne, c’est un paquebot avec un moteur de 2CV.

Les états membres ont-ils vraiment le choix d’appliquer les règlements et les directives, au final ?

Non, les membres de l’Union européenne n’ont quasiment pas de marge de manœuvre. Les règlements sont obligatoirement appliqués. Pour les directives, les États ont une toute petite marge. En 2008, l’Union européenne a voté une directive sur les conditions d’expulsion des étrangers en situation irrégulière sur le sol européen. Elle indique que le délai de rétention est au maximum de 12 mois, exceptionnellement de 18 mois. Les états membres disposent donc en la matière d’une assez grande latitude pour fixer un délai dans leur droit national.

Quelle direction l’Union européenne prend-t-elle en ce moment ?

C’est le retour des états membres sur le devant de la scène : ils sont extrêmement présents en ce moment. Le rôle de la France et de l’Allemagne est redevenu prédominant. L’Union européenne, elle, est en panne d’imagination.

Monconseil EcoQuartier au top

Le quartier Monconseil, à Tours, a été primé, au palmarès national EcoQuartier 2011 fin novembre. La raison de sa réussite : l’implication des habitants autour du projet.

L’Ecoquartier Monconseil, à Tours, a été primé, fin novembre, au palmarès national EcoQuartier 2011 avec deux autres quartiers français. La raison de sa réussite : l’implication des habitants autour du projet.

(Photo Patrice Deschamps)

Fin novembre, le quartier Monconseil a reçu des mains du secrétaire d’Etat au Logement, Benoist Apparu, le prix « De la qualité du projet à la vie de quartier » du Palmarès Ecoquartiers 2011. Comme l’écoquartier de Vidailhan à Toulouse et la ZAC Maria de Cannes, l’écoquartier de Monconseil à Tours a été récompensé pour la qualité des dispositifs d’implication et de concertation des habitants autour du projet, que ce soit avant ou après la réalisation du quartier.

Qu’est-ce-qu’un Ecoquartier?

L’Ecoquartier Monconseil de Tours est un projet de 1200 m² de commerces de proximité et un emplacement de marché, de multiples équipements tels une halle sportive et un espace petite enfance ainsi que 1200 logements dont 33% en locatif social sur 20 hectares. Les travaux ont commencé début 2009 à Tours Nord.

Aménagé par l’Opac de Tours, le quartier se veut avant tout un modèle en matière de développement durable. Outre le respect de l’environnement et la construction de bâtiments BBC, l’accent a été mis dans ce quartier sur l’implication des habitants, des riverains et des usagers dans ce projet que ce soit en amont, lors de réunions de concertation ou en aval du projet.

Une implication qui a valu au quartier d’être primé pour 2011 alors qu’il avait été recalé en 2009 lors du même palmarès. Cette année, les critères du Palmarès EcoQuartiers 2011 ont été élargis à des approches plus exigeantes en matières d’intégration urbaine, de gouvernance participative, d’anticipation des modes de vie et de gestion du quartier.

Vidéo : une journée en Europe

Reportage vidéo/photo à Bruxelles dans l’antre des institutions européennes : la Parlement européen.

Nous avons suivi pendant une journée la députée européenne Sophie Auconie (Nouveau Centre) qui représente les régions Centre et Auvergne. Voici le reportage à Bruxelles dans l’antre des institutions européennes.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=zYx9dCQ21Kc[/youtube]

Journal d’une jeune végétarienne #4

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr. C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Etape 4 : le grand repas de famille.

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr! C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Pendant un mois, découvrez donc le parcours initiatique d’un passage au régime végétarien. Etape 4 : le grand repas de famille.

(Photo dr)

Vous ne voyez aucun lien entre mon expérience végétarienne et l’élection de Miss France 2012 ? Et pourtant, après un repas de famille riche en tentations, l’annonce du sacre de Miss France 2012 m’a fait chaud au cœur et m’a redonné du courage pour continuer mon régime. Pourquoi ? Parce que Delphine Wiespiser, notre nouvelle miss nationale est végétarienne !

Comme elle, je suppose, j’avais marqué d’une croix rouge la soirée du 3 décembre dans mon calendrier : date, pour moi, d’un grand repas de famille. Par chance, il avait lieu chez mes parents. J’ai donc pu adapter les plats à mon régime. Néanmoins, l’expérience fut difficile, les tentations, multiples.

Le test commençait dès l’apéritif avec les petits fours aux lardons et crevettes, ainsi que les pruneaux entourés de jambon. Pour moi, ce sera petits fours au fromage et pruneaux… seuls. Vient alors l’entrée : une salade aux gésiers (ma préférée…). Heureusement, j’aide en cuisine et peux donc préparer un plat végétarien : mâche, dés de roquefort et cerneaux de noix… alors que sont servis sur la table deux grands plats de salade complète.  Assise au milieu des convives, je me sens terriblement mise à l’écart.

Photo dr

Le plat de résistance n’y change rien : est servi un osso bucco de veau accompagné de ses pâtes fraîches bio et ses champignons. Pour moi, seules des pâtes fraîches et des tomates aux oignons prennent place dans l’assiette.

Heureusement, je me console avec le plateau de fromages et le dessert (un macaronais). Et tant pis si ce dernier peut contenir de la gélatine de porc, je ne ferai pas l’impasse sur ce plat.

Tentations et blagues : trop, c’est trop !

Lors de notre rencontre précédant ma transformation en végétarienne, Anne Brunner, bloggeuse tourangelle de recettes de cuisine bio et végétarienne, m’avait prévenue. « Outre les difficultés physiques (pour trouver des plats végétariens notamment au restaurant), les difficultés sociales sont non-négligeables. Ne pas se justifier passe d’autant mieux« , m’avait-elle conseillée.

Et ce repas de famille en est la preuve. Les blagues et les propositions de morceaux de viande se sont multipliées tout au long du repas. Il a également fallu se justifier malgré les conseils d’Anne Brunner. En effet, seule ma famille proche était au courant de cette expérience.

Le plus dur reste le fait de ne pas pouvoir partager un plat avec les autres convives. Le sentiment de solitude est alors très fort. Cette soirée reste, pour l’instant, la plus difficile depuis le début de mon régime végétarien même si l’élection d’une Miss France végétarienne m’a remotivée. Prochaine étape : les végétariens célèbres.

Journal d’une jeune végétarienne #5

Voyage au coeur de l’Europe #2

Le Parlement européen est peu connu des citoyens européens. Pourtant, ses décisions impactent sur la vie des Européens. Aux côtés de Sophie Auconie, député européenne représentant le Centre et l’Auvergne, tmv en a découvert les acteurs, le fonctionnement… La suite du reportage.

Le Parlement européen est une grosse machine peu connue des citoyens européens. Aux côtés de Sophie Auconie, député européenne représentant le Centre et l’Auvergne, tmv en a découvert les acteurs, le fonctionnement… Reportage (suite).

Michel Barnier, ancien ministre de l'Agriculture français, désormais Commissaire européen au Marché intérieur et aux services, préside une réunion de la Commission parlementaire des affaires économiques. (Photo dr)

Une fois à table, la député balaye du regard la vaste salle. « Quand vous voyez deux personnes en costume discuter, ce sont souvent des députés en train de négocier un amendement. Beaucoup de choses se passent comme ça ici, autour d’un déjeuner informel. Pour trouver un consensus avec un parlementaire d’un autre bord, il faut faire des concessions. »

Dans le prolongement du restaurant se trouve un long couloir donnant sur une dizaine de salles. Dans chacune : des tables sont dressées, des buffets remplis de victuailles alléchantes et des vidéos projecteurs installés. Il faut montrer patte blanche pour y pénétrer. Sophie Auconie : « Dans ces salles sont organisés des réunions ou des conférences à l’initiative d’entreprises ou d’associations afin d’informer certains députés de leurs activités. » Du lobbying ? « Oui, à Bruxelles, ce n’est pas comme en France. Le lobbying est très décomplexé. Il s’agit pour nous, députés, de recencer les points de vue de telle entreprise ou de telle association lorsque nous votons des règlements ou quand nous proposons un amendement. » Le déjeuner terminé, Sophie Auconie passe de nouveau par son bureau.

Sophie Auconie, députée européenne du Centre accompagnée de Florence Rangeon, son assistante parlementaire arpente les couloirs du Parlement européen.(Photo dr)
15 h, il est temps d’aller assister au discours de Michel Barnier. L’ancien ministre de l’Agriculture français, désormais Commissaire européen au Marché intérieur et aux Services, préside une réunion de la commission des affaires économiques et monétaires. En introduction de cette réunion d’actualité, au regard de la crise financière, son discours appelle à un retour de la confiance : « Les annonces qui seront faites par l’Union européenne devront être à la mesure des faits. » Sophie Auconie, une fois l’allocution terminée, sort discrètement de la salle.

19 h : la journée continue

Il est presque 16 h et elle doit se préparer pour la conférence qu’elle organise. Encore des passerelles, encore des couloirs, encore des ascenseurs. Un tout petit hémicyle, comparé à celui de la matinée, est mis à sa disposition. Elle a invité plusieurs spécialistes de la malnutrition, le député socialiste Marc Tarabella et Jean-Bernard Bonduelle qui représente la fondation du même nom fondée en 2004 par la très grande entreprise encore du même nom spécialisée dans les légumes. Pendant deux heures, chacun se succédera, présentation vidéo, graphiques et chiffres à l’appui. L’audience, composée de professionnels et d’officiels, est là pour s’informer sur les rythmes des repas et l’alimentation dans différents pays européens. Des conférences comme celle-ci, il y en a des dizaines chaque jour au parlement. Sans compter les dîners, les galas et les apéritifs organisés pour alerter sur la maladie d’Alzeihmer ou pour faire déguster les produits de viticulteurs.

Justement, il est 19 h. La plateforme centrale est bondée. Tous les 30 mètres, des centaines de personnes boivent un verre, dégustent un amuse-bouche. Certains parlent en Anglais de la politique agricole, d’autres s’expriment en Allemand sur un sujet sans doute passionnant mais malheureusement incompréhensible. La nuit est tombée depuis déjà quelques heures. Sophie Auconie a organisé un petit apéritif à base de légume et de jus de fruits, suite logique de sa conférence. Sa soirée, ne fait que commencer. L’Europe se couche tard.

Voir aussi la vidéo de ce reportage

Voyage au coeur de l’Europe #1

Le Parlement européen est peu connu des citoyens européens. Pourtant ses décisions impactent sur la vie des Européens. Aux côtés de Sophie Auconie, député européenne représentant le Centre et l’Auvergne, tmv en a découvert les acteurs, le fonctionnement… Reportage.

Le Parlement européen est une grosse machine très peu connue des citoyens européens. Aux côtés de Sophie Auconie, députée européenne représentant le Centre et l’Auvergne, tmv en a découvert les acteurs, le fonctionnement… Reportage.

Michel Barnier, ancien ministre de l'Agriculture français, désormais Commissaire européen au Marché intérieur et aux services, préside une réunion de la Commission parlementaire des affaires économiques. (Photo dr)

Pour rejoindre l’énorme quartier qui abrite toutes les institutions européennes à Bruxelles, prenez le train de Tours. De Montparnasse, traversez Paris jusqu’à la gare du Nord, direction Bruxelles. Une fois à la gare du midi, reprenez le métro, belge celui-ci, et descendez à l’arrêt Trone. Descendez rue du Luxembourg sur une centaine de mètres et vous tomberez sur un complexe d’immeubles impressionant. Vous êtes arrivé à l’endroit où se prennent la plupart des décisions européennes.

Sophie Auconie, la députée européenne, fait ce trajet toutes les semaines. Cette femme d’une quarantaine d’années, toute jeune en politique, a été élue en 2009 au Parlement européen. Elle fait partie du Nouveau centre, le parti d’Hervé Morin et représente la région Centre et l’Auvergne.

Il est 11 h et elle assiste à une réunion de la commission parlementaire chargée de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire, dont elle fait partie. Dans cette salle en demi-cercle, tout le monde porte un casque audio où des traducteurs vous retranscrivent dans la langue de votre choix le discours des orateurs. L’hémicyle est entouré d’une dizaine de cabines classées par pays dans lesquelles les traducteurs s’affèrent en direct.

À part les bruits de pas des collaborateurs qui vont et viennent au fond de la salle, le calme règne. Tant que les députés ne sont pas gênés par le bruit, tout le monde peut circuler librement dans les allées. Nous sommes loin des traditions et des coutumes du parlement français. Les assistants parlementaires et les personnes extérieures autorisées peuvent s’installer librement sur les sièges du fond pour écouter, prendre des notes.

Le Parlement européen : un vrai labyrinthe

Sophie Auconie, députée européenne du Centre assite à une réunion de la commission parlementaire chargée de l'environnement notamment. (Photo dr)

Sophie Auconie, elle, est assise à droite de l’estrade du président de cette commission, l’Allemand Jo Leinen. Attentive, elle se permet quand même de consulter sa tablette numérique entre deux discours. Elle griffonne, aussi, quelques phrases. À ses côtés, une grosse valise : elle est arrivée directement du train ce matin.

12 h 30, la réunion se termine. Sophie Auconie se dépêche, elle doit rejoindre son bureau qui se trouve au 14e étage du bâtiment Altiero Spinelli. Pour y accéder, il faut passer dans une dizaine de couloirs, bifurquer sans cesse. Sophie Auconie s’improvise guide express : « Alors là, nous sommes à l’étage central, c’est un point de rassemblement. Il y a également des milliers de casiers correspondant à tous les députés et où chacun reçoit son courrier. » Elle se trouve au milieu d’une gigantesque plateforme que des centaines de personnes traversent à vive allure. C’est le seul étage où tous les bâtiments se rejoignent. C’est un carrefour long comme deux terrains de foot et large d’une trentaine de mètres. Sophie Auconie va se poster sur une petite passerelle en verre. « Ici, vous avez ce que l’on appelle la rue du Parlement. » En contrebas, une rue à l’intérieur du complexe européen, abrite des dizaines de commerces pour faciliter la vie des personnes qui travaillent ici. « Moi je vais souvent chez le coiffeur, ça me fait gagner du temps. Il m’arrive d’utiliser le pressing aussi. » Cette rue, les dizaines d’étages, les milliers de mètres carrés de bureaux font penser à une petite ville entourée de grandes parois de verre. L’activité constante est proche de celle d’une ruche, mais à taille européenne.

Une fois dans son bureau, Sophie Auconie pose enfin sa valise. Florence Rangeon et Gaëtan Clays l’accueillent. Ce sont ses assistants parlementaires à Bruxelles. Ils sont jeunes, moins de 30 ans, et maîtrisent sur le bout des doigts son emploi du temps et les arcanes du Parlement européen. Sophie Auconie s’entretient quelques minutes avec eux, règle les derniers détails de l’après-midi. Florence Rangeon doit la briefer sur la conférence qu’elle donnera à 16 h 30. Elle reste finalement une vingtaine de minutes et repart illico à destination de l’un des restaurants du Parlement.

Retrouvez la suite du reportage ici

Vous pouvez aussi voir la vidéo

 

 

Claude Ponti, papa raconteur

Claude Ponti, célèbre auteur de contes originaux pour enfants, a sorti un nouveau livre pour enfants, Mô Namour, en octobre dernier. Portrait.

Auteur majeur de livres pour enfants, Claude Ponti, conteur original, a sorti en octobre dernier un nouveau livre, Mô Namour. Portrait.

(Photo dr)

La carrière de Claude Ponti commence en 1985. C’est l’année de naissance de sa fille et la première fois qu’il crée un livre, pour elle : l’Album d’Adèle. Ce sera également le premier ouvrage d’une longue série de contes pour enfants.

(Photo dr)

Dernier sorti, en octobre dernier, son nouveau livre : Mô-Namour. Il ne préfère pas que l’on raconte l’histoire, « pour garder la surprise » mais nous pouvons vous confirmer qu’elle mêle digressions, imaginaire, quête initiatique, gentils monstres et méchants farfelus. Ses dessins sont toujours aussi foisonnants, détaillés et laisse l’imaginaire vagabonder librement dans chaque scène. Des milliers d’enfants vont encore être influencés par ce livre.

Car il en a influencé, Claude Ponti, des générations de bambins, même s’il garde la tête froide. « Je me sens responsable à chaque fois que j’écris une histoire. Un jour, j’ai reçu une lettre d’une institutrice et d’une bibliothécaire. Elles m’expliquaient qu’un de leurs élèves avait beaucoup progressé grâce à mes histoires. Alors, je fais attention. Même si ça ne se voit pas tout de suite, il peut se passer beaucoup de choses chez un petit après la lecture d’un conte. »

 Des histoires aux personnages entortillés

(Photo dr)

Claude Ponti ne prend pas les enfants pour des imbéciles. Ses histoires sont longues, complexes, bourrées d’obstacles. « Je déteste les livres qui se lisent en cinq minutes. » Elles sont, également, loin d’être niaises. « Ma mère, institutrice, vouait un culte au Petit Prince. Moi, je n’ai jamais pu le sentir, là, tout gentil, avec ses roses. Il est trop propre, c’est louche, il cache quelque chose à mon avis ! » Pétronille, Tromboline, Foulbazar, Okilélé, Schmélele : les personnages de Claude Ponti, eux, sont loin d’être des blondinets plein de bons sentiments. Comme, leurs noms ils sont entortillés, drôles, parfois maladroits mais toujours intelligents. « Ces noms sont nés de l’observation d’Adèle et ses amis au moment où ils étaient en train d’acquérir la langue et essayaient encore de former des mots. »

Adèle a, aujourd’hui, 26 ans, l’âge de la carrière de son papa. 26 ans à regarder son père raconter des histoires. « À 14 ans, à force d’entendre dire que j’avais commencé grâce à sa naissance, elle est venue me voir et me dire que, sans elle, je ne serais rien. Elle avait plutôt raison mais je lui ai répondu, malgré tout, que je gardais les droits d’auteur ! »

 

Dans le salon de Claude Ponti

Journal d’une jeune végétarienne #3

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr. C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Etape 3 : le restaurant.

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr! C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Pendant un mois, découvrez donc le parcours initiatique d’un passage au régime végétarien. Etape 3 : le restaurant.

Quand les restaurants s'adaptent au régime végétarien, ça donne ça. (Photo dr)
« Lorsqu’on est végétarien, il est difficile de trouver des restaurants qui proposent des plats végétariens, surtout dans les brasseries », m‘avait expliqué Anne Brunner, la bloggeuse tourangelle de cuisine végétarienne. « Par contre, les restaurants libanais, chinois et indien offrent toujours des plats sans viande », avait-elle ajouté. Mon expérience végétarienne lui a donné raison.

Au travail, difficile de faire changer les habitudes alimentaires de vos collègues. Alors lors de mon premier repas en tant que végétarienne, j’ai suivi le groupe dans notre brasserie favorite. Ne voulant pas « embêter » le restaurateur dès le premier jour de mon expérience, je lui ai simplement demandé ma salade favorite… sans les lardons. Résultat : ma salade favorite, certes, mais sans les lardons, ça change tout !

Dans une autre brasserie, lasse des salades incomplètes et avec quelques jours d’expérience de végétarienne derrière moi, je demande au serveur une salade végétarienne. Le serveur accepte après s’être renseigné des ingrédients qui m’étaient autorisés. Résultat : un plat copieux sur un épais lit de salade verte (voir photo). A la fin du repas, je laisserai un peu de verdure dans mon assiette. Trop c’est trop.

Manger végétarien au resto, c’est possible ?

Dans un autre restaurant italien, lors de la fameuse Pastas Party, pas le temps de demander une assiette spéciale alors qu’un plat collectif à base de poulet est posé au centre de la table, qu’une jolie assiette de pâtes aux légumes et huile d’olives m’est servie. Un délice. Adaptation parfaite.

Enfin, outre les restaurants étrangers, certains établissements proposent des mets végétariens. Il faut alors le temps d’un repas oublier l’accord parfait entre légumineuse et céréales complètes tant apprécié par les végétariens pour faire le plein de protéines mais au moins, pas besoin de demander un plat spécial et accentuant le sentiment de différence avec les autres convives et ça, ça joue. Dans un restaurant italien, je choisirai donc une pizza quatre fromages alors que dans une omeletterie je choisirai, une délicieuse omelette à la ratatouille.

Alors oui, aller au restaurant lorsqu’on est végétarien, n’est pas toujours chose aisée. Des difficultés qu’ont déjà tous rencontrées les « vrais » végétariens. La preuve avec cet article : Sorties au restaurant du blog de l’Association Végétarienne de France. Serais-je devenue une vraie végétarienne ? Prochaine étape : le grand repas de famille.

 Journal d’une jeune végétarienne #4

La maraude du samu social # 2

Lors de la maraude du samu social, on croise toutes sortes de personnages. Voici Hedi, épicier boulevard Heurteloup, que l’on surnomme « l’épicier du bon dieu ».

Vers 23 h, lors de la grande halte du véhicule du samu social sur le boulevard Heurteloup, nous faisons la rencontre d’Hedi, l’épicier du bon Dieu…

Pour Jean-Jacques, du samu social, l'échoppe d'Hedi, boulevard Heurteloup, c'est "l'épicerie du bon Dieu".

« Moi, je te le dis, à chaque fois que tu donnes quelque chose à quelqu’un qui en a besoin, le bon Dieu, lui, il te donne cinq minutes de vie en plus. Ça, j’en suis sûr ! » Il est comme ça Hedi l’épicier du boulevard Heurteloup, tout près de la place Jean-Jaurès. « Moi, tu vois, j’ai travaillé toute ma vie. Je ne manque de rien. Alors, je ne peux pas laisser quelqu’un dans la misère sans rien faire. Ce n’est pas possible. Alors, celui qui a besoin et qui me demande, je lui donne. » Et ce ne sont pas des mots en l’air. Quand Jean-Jacques, chef d’équipe de la maraude du mardi du samu social, vient frapper à la porte (toujours ouverte, d’ailleurs) de sa petite échoppe, il en repart les bras chargés de victuailles et de boissons. Et là, ce qu’il donne, il sait où ça va, Hedi. Ça va juste en face, pour ceux de la rue, qui sont justement en train en se réchauffer avec le café ou le gobelet de soupe distribués par Anne, François et Clément.

 

 

Quelques clichés de Nahim Houée

Nahim Houée, jeune photographe tourangeau, et auteur des photos sur les sans-abris du tmv n°32 nous délivre quelques clichés supplémentaires. Paysage, architecture, concert, portrait, détails…

Pour découvrir l’ensemble des clichés de Nahim Houée, cliquez sur la première afin de faire défiler la série de clichés. Appréciez.

Place Plumereau, à Tours, zoom sur une main en dit beaucoup sur l'homme. (Photo Nahim Houée)
Un couple se promenant sur l'avenue Grammont, à Tours, séparé par un panneau "des deux cotés"... (Photo Nahim Houée)
Le chanteur Patrice lors du festival Terres du son 2011 au Château de Candé (Monts). (Photo Nahim Houée)
Le chanteur Patrice lors du festival Terres du son 2011 au Château de Candé (Monts). (Photo Nahim Houée)
Vue sur le Pont Wilson de Tours. (Photo Nahim Houée)
Une autre vue sur le pont Wilson de Tours, et jeu de lignes. (Photo Nahim Houée)
Rue de la Monnaie, à Tours, illustration du lien fort entre l'homme et son chien, notamment dans la rue. (Photo Nahim Houée)
Le pont suspendu de Saint-Symphorien, à Tours, et sa couleur bleue si caractéristique, vus de nuit. (Photo Nahim Houée)
Contre-plongée sur la rue Nationale, à Tours. (Photo Nahim Houée)

Nahim Houée, chasseur de clichés 

Nahim Houée, chasseur de clichés

Nahim Houée, jeune photographe tourangeau, est l’auteur des photos sur les gens de la rue publiées dans notre tmv n°32. Rencontre avec un photographe modeste en devenir.

(Photo Nahim Houée)

 

Nahim Houée a posé ses valises à Tours en mars dernier (comme tmv, tiens !). Depuis, il se sent tel un touriste en soif de connaissance de cette nouvelle terre d’accueil : il erre dans les rues de la ville, son appareil photo sous le bras, accumulant les images et refusant tous les clichés.

Nahim n’a eu qu’un appareil-photo dans sa vie, qu’il a toujours sur lui d’ailleurs. Résultat : 4 000 photos en neuf mois. « J’ai toujours eu envie d’exprimer mon côté artistique. Mais je n’avais jamais osé, ni trouvé le bon moyen à Roissy-en-Brie (sa ville d’origine, ndlr). Venir à Tours m’a permis de m’ouvrir l’esprit et de m’intéresser davantage à la culture. J’ai ainsi appris à me mettre moins de barrières, à tenter le coup. » Bref, le jeune homme a pris confiance en lui et tente de se faire connaître. L’important dans ses photos : « il faut qu’elles suscitent quelque chose » que ce soit drôle, plus sérieux, voir chargé d’émotion. Le jeune photographe évite un maximum la mise en scène sauf lorsqu’il ébauche un portrait.

La photograghie : un acte social

Les portraits sont d’ailleurs l’une des spécialités de ce grand gaillard et notamment ceux de gens de la rue. « Ce sont les premières personnes que j’ai rencontrées à Tours en errant dans les rues. » Pour établir le contact, Nahim Houée s’est fié à son instinct : un regard, un bonjour, une pause cigarette partagée et quelques paroles échangées. « Les gens ne prennent pas la peine de s’arrêter. Pour eux, les SDF font partie du mobilier. Je voulais montrer la personne, des regards forts. » Son cliché fétiche, c’est celui que l’on aperçoit derrière lui sur la photo et qui fait aujourd’hui la Une de tmv. « C’est l’une des premières que j’ai faites à Tours. Lorsque je la regarde je me focalise sur ses yeux. Il y a quelque chose dans ses yeux. Elle me prend. » Au cours de son travail auprès des gens de la rue, le jeune homme a essuyé quelques refus mais qu’importe, ses quelques clichés lui ont permis « de contribuer à quelque chose à son échelle ».

Une contribution sociale dont il souhaite faire son métier : il est actuellement en préparation des concours d’éducateur spécialisé. Nahim Houée rêverait de vivre de la photographie mais il garde les pieds sur terre. « Ce serait génial de faire une expo voire de vivre artistiquement, mais je sais que c’est dur alors je laisse faire le temps. »

Quelques clichés de Nahim Houée

Une nuit aux côtés du Samu social

A Tours, le Samu social parcourt les rues de Tours quatre fois par semaine pour aller à la rencontre des sans-abris. Nous avons suivi une équipe lors d’une maraude. Reportage.

 

L’équipe du Samu social parcourt les rues de Tours quatre fois par semaine en hiver. (Photo dr)

Tous bénévoles, ils repartent plus riches, et plus forts qu’ils sont arrivés. Ce n’est pourtant pas la richesse qu’ils côtoient. Non, « nous, c’est le bas du bas », comme dit Richard, son gobelet de soupe aux asperges à la main, sur le terre-plein du boulevard Heurteloup.

Mardi, soir de maraude, le camion blanc du Samu social file vers la fac des Tanneurs. C’est Clément qui conduit, 25 piges, la casquette de travers et le sourire chaud comme les vingt baguettes récupérées plus tôt chez Thierry, boulanger dans le quartier des Halles. « Ce n’était rien qu’un peu de pain… » A côté de lui, Anne. Elle tient le cahier de bord. Normal, c’est l’instit’ de la bande. A l’arrière, François, la trentaine mal rasée et Jean-Jacques, chef d’équipe, le portable à l’oreille, branché sur le 115. « Ils sont une vingtaine de sans-papiers dans le hall de la fac. On va commencer par eux. Il doit y avoir des enfants. »

Devant l’amphi Thélème, c’est l’effervescence. Le groupe de migrants vient de la piscine du lac. Ils ont été délogés et les bénévoles de l’association Chrétiens migrants tentent de leur faire passer la nuit au chaud. Des enfants, il y en a, bien sûr. Des femmes aussi. Tout le monde est épuisé. Pour le véhicule de la Croix Rouge, la halte sera de courte durée. Le temps de déposer une caisse de sandwichs, quelques baguettes de pain et plusieurs packs d’eau minérale. Direction Chambray.

Des femmes, des enfants dans la rue. C’est comme un rendez-vous. Sur un semblant de parking au bord de la route, Nadine est là, flanquée d’un petit bout de fillette, emmitouflée dans une grosse doudoune rose fuchsia. « Dis, c’est normal si je ne trouve pas mon nom dans le calendrier ? » Elle a huit ans et demi, Lucie, et des yeux à percer tous les nuages de la vie. Une lumière de gamine. Clément explique, c’est normal : on ne peut pas écrire tous les noms de saints sur les pages des calendriers. Il y a là deux hommes aussi. Un grand poli et un autre avec un beau chien qui a faim. « J’ai trouvé un CDD jusqu’à la fin du mois. », dit l’un. Quelques jours de travail pour une poignée d’euros.

Quelques minutes arrachées à la nuit naissante et tout le monde remonte dans le camion. Mêmes places, allure vive, on file vers les Fontaines. Jean-Jacques prévient Stéphane, un habitué de la maraude, sur son portable (il n’a que le téléphone, pas de crédit, bien sûr) . « On y est dans cinq minutes, vous serez là ? C’est bon pour vous ? » En raccrochant, il n’a pas l’air bien sûr, Jean-Jacques. Il se penche vers Anne : «Tu aurais dû l’appeler, toi. Il aurait préféré ta jolie voix. » Cinq minutes plus tard : personne au rendez-vous. On s’y attendait un peu, on patiente. Pas trop : il reste tant à faire.

Un détour par Saint-Pierre, une visite éclair à la Ville-aux-dames et l’heure du premier grand rendez-vous de la soirée (22 h 15, boulevard Heurteloup) est déjà dépassée d’une bonne demi-heure. Clément navigue dans des rues improbables comme un chauffeur de taxi dans le souk de Marrakech. On se croit perdus mais non : voilà la Loire. On longe les quais, à gauche : arrivée devant la poste centrale.

Donner en retour. Ils sont une bonne vingtaine à attendre le camion du samu social. Tribu hétéroclite : un éclopé, une famille de Roumains, trois ou quatre historiques de la rue. Chacun repart avec un café, un peu de soupe, un ou deux sandwichs. François s’approche d’un homme entre-deux-âges : « Tiens, Romain, le sac-à-dos que tu avais demandé. Tu avais bien demandé un sac ? ». D’autres repartent avec des couvertures, des pulls. Les grosses chaussettes de laine, surtout, sont très recherchées. « On est des combattants, nous vous savez », souffle un homme à casquette. « Ici, on vient, on discute un peu et puis chacun repart à son squat. Si on se connaît ? Un peu. Des visages… » Presque une heure plus tard, tous les SDF se sont dispersés. « En tout cas, moi, j’ai plein de cassettes de l’île Maurice pour ma classe ! », s’amuse Anne. Cadeau d’un bénéficiaire. « Parce que tout le monde a le droit de donner… » sourit-elle comme une évidence.

Un peu plus tard, le camion stoppe place de la Victoire. La troupe est plus clairsemée. Le froid est plus vif. Véro le sent bien, le froid. Elle dormira dehors, ce soir. Mais, pour le moment, elle doit discuter « d’un truc de filles » avec Anne. On repart. Vite toujours et toujours poursuivis par la nuit qui avance.

Retour aux Tanneurs pour apporter un lot de couvertures aux sans-papiers qui dormiront là, finalement. Quelques rencontres encore et la nuit se termine sous le pont Napoléon. Il est deux heures passées. L’équipe du mardi vient de rendre sa dernière visite de la nuit. Un appartement à ciel ouvert au bord de la Loire. La dame s’est à peine réveillée. Elle a marmonné quelques mots sous la couverture. Le fleuve chante, imperturbable. Anne et Clément se prennent par l’épaule et restent là, un long moment, sans rien dire.

Une maraude filmée également en mars 2011 par les étudiants de l’IUT de Tours: Maraude du Samu Social – Tours par julien-ababsa.

Journal d’une jeune végétarienne #2

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr. C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Etape 2 : les courses.

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr! C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Pendant un mois, découvrez donc le parcours initiatique d’un passage au régime végétarien. Etape 2 : les courses.

(Photo dr)

Mes réserves de nourriture s’épuisant, je n’ai eu d’autre choix que d’aller faire mes courses. Dans un magasin bio, sur les conseils d’Anne Brunner, bloggeuse bio et végétarienne tourangelle. Après avoir feuilleté le guide gratuit, 171 adresses pour manger bio et local en Touraine, édité début juillet par l’association ATABLE ( l’Association tourangelle pour une alimentation biologique locale équitable) et disponible au téléchargement sur le site de l’association, je repère la Coop Nature la plus proche de mon domicile.

Ma liste de courses en poche, mon sac cabat sous le bras : que les courses commencent! Premier article à trouver : le chocolat à pâtisser. Après une recherche vaine de 10 min (j’exagère peut-être un peu), je décide de prendre des tablettes de chocolat normal jusqu’à ce que mes yeux tombent sur les fameuses tablettes de chocolat à pâtisser. Changement d’articles. Impossible de trouver la farine dans ce rayon. J’abandonne et je me dirige vers les produits frais. Sans aucune difficulté, je trouve le beurre et les oeufs. Et mes yeux, se posent sur le tofu. Sur toute une rangée de tofu, en fait. Du tofu à l’ail et aux fines herbes, du tofu au fromage… Je ne peux résister et me décide pour le tofu à l’ail et aux fines herbes. Une expérience végétarienne sans tofu ne serait pas une vraie expérience végétarienne. Les saucisses au soja ce sera pour la prochaine fois.

Direction le rayon légumes. Là, je dois y trouver tous les ingrédients d’une recette que je veux essayer. Il est écrit dans Le guide du végétarien débutant qu’il faut essayer à peu près trois recettes faciles. Alors je m’exécute. Ce sera donc une cocotte de légumes racines braisés façon gremolata, d’Anne Brunner (heureusement qu’elle est là). Il me faut donc un rutabaga, un navet, du persil et de l’ail. Le reste des ingrédients attendant déjà sagement dans mon frigo. Tous les produits prennent place dans mon panier, excepté le persil. Il suffisait que je demande au vendeur pour qu’il aille m’en chercher.

Reste à trouver la farine et le sucre pour mon brownie aux noix (les fruits et graines oléagineuses telles que les noix sont source de protéines, selon la fiche Conseils pour une alimentation végétarienne bénéfique de l’Association Végétarienne de France). Ma recherche de sucre se termine par l’achat d’un paquet de sucre de canne roux. A moins qu’au rayon légumes, je ne découvre par le biais de deux autres clientes que la farine et le sucre peuvent être achetés en vrac. Bingo! Moi qui utilise très peu de sucre et de farine, c’est idéal. Dernière vérification de ma liste de courses : le compte y est. Après tout de même une heure dans le magasin pour une quinzaine d’articles… À la caisse, je craque pour une petite tablette de chocolat aux éclats d’amandes. Le chocolat j’y ai droit alors j’en profite (avec modération bien sûr)! Résultat des courses : 33 €. Aïe, heureusement que je n’ai pas acheté de viande… Prochaine étape : le restaurant.

Journal d’une jeune végétarienne #3

Journal d’une jeune végétarienne #1

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr. C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Etape 1 : les aliments interdits.

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr! C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Pendant un mois, découvrez donc le parcours initiatique d’un passage au régime végétarien. Etape 1 : les aliments interdits.

(Photo Danielle Laborde)

« Adieu, veaux, vaches, cochon, poisson et autres crustacés. » Voici comment j’ai annoncé, à mes proches, mercredi que je devenais végétarienne pendant un mois. Le but de cette expérience : découvrir le quotidien d’un tel régime, ses implications, ses difficultés et ses possibles avantages.

Anne Brunner, végétairenne et auteure de livre de recette de cuisine bio, sera ma référente durant mon mois de végétarisme. (Photo dr)

Mais avant de me lancer, j’ai cherché à connaître mes droits et mes devoirs. Pour Anne Brunner, végétarienne, bloggeuse tourangelle et auteure de livres de recettes bio, « il existe différents types de végétarisme. Est avant tout végétarien celui qui ne mange aucune chair animale, ni viande, ni poisson, ni coquillage, ni surimi« . Pouvant manger oeufs et produits laitiers, je serai plus précisément ovolactovégétarienne selon la définition de l’Association Végétarienne de France.

Mais sans chair animale, ma principale interrogation restait celle de la carence en protéines. Selon les diététiciens américains et canadiens qui se sont intéressés au régime végétarien, pour peu qu’on mange varié et qu’on subvienne à ses besoins en calories, on peut manger végétarien sans se préoccuper des protéines. Me voilà rassurée et mes proches avec !

Mais une autre question me taraude : Anne Brunner est végétarienne et écrit des recettes bio. Y-a-t’il un lien entre végétarisme et bio? « Il n’y a aucun lien logique entre végétarisme et bio. Mais certains végétariens le deviennent pour leur santé et sont très sensibles aux questions de l’environnement d’où la consommation de bio. » Il y a également un argument pratique : les magasins bios offriraient un plus grand choix de végétaux, indispensables dans le régime végétarien.

Reste les difficultés sociales qui, elles, sont bien présentes, selon Anne Brunner. « Le plus difficile est de refuser. » La preuve dès mon premier jour de végétarisme lorsque l’une de mes collègues m’offre des fraises Tagada®, je dois refuser. Dur. Vous vous demandez certainement pourquoi j’ai refusé ces petits bonbons rouges ? Eh bien, tout simplement parce qu’ils contiennent de la gélatine de porc…. Adieu, donc bonbons Haribo® mais également certaines mousses au chocolat, bavarois…. Un seul moyen de ne pas se faire avoir : lire les étiquettes. Après l’inspection de mon placard, pas besoin de jeter quoi que se soit. Mes réserves alimentaires ne contiennent aucune gélatine de porc. Ouf!

Après trois jours de végétarisme, les conseils d’une végétarienne, quelques lectures et le guide du végétarien débutant comme livre de chevet, j’ai survécu sans craquer. Un bon début. Prochaine étape : mes courses dans un magasin bio.

Journal d’un jeune végétarienne #2

Tours en 2050 : ville sans voiture?

Imaginons Tours en 2050. Quel sera votre moyen de locomotion? Aurez-vous abandonné votre chère voiture? Le tramway devrait s’installer à Tours en 2013, et ensuite?

En 2050, quid de la voiture? Nous sommes en 2050 et de voiture individuelle, plus personne n’a besoin dans le centre de Tours, puisque les transports collectifs permettent à chacun de se rendre où il le souhaite, rapidement et sans effort.

On peut toujours rêver, mais il est impossible pour un mode de transport collectif, aussi performant soit-il, de répondre à une infinité de besoins individuels. « Si, dans 50 ans, on a toujours besoin de se déplacer, pour aller au travail, pour emmener ses enfants à l’école, pour sortir ou faire ses courses, je ne vois pas comment la voiture pourrait disparaître des centre-villes », tranche Hervé Baptiste, enseignant-chercheur à l’école Polytech’ de Tours et spécialiste de l’écomobilité.

Jérôme Baratier est directeur de l’Agence d’urbanisme de l’agglomération de Tours, chargée de penser et d’organiser le futur des transports dans l’agglo tourangelle. Et lui, les transports urbains de demain, il les imagine en forme de bouquet de mobilités avec au centre la voiture.

La solution : l’électron? Et pourtant, le protocole de Kyoto nous impose de diviser par quatre nos émissions de gaz à effets de serre à l’horizon 2050. Alors, bien sûr, avec les avancées de la technologie et la progression de l’électrique, l’impact de la voiture sur l’environnement devrait diminuer dans les décennies à venir. Mais cela ne suffira pas. « Actuellement, 81 % des kilomètres parcourus dans l’agglomération tourangelle le sont en voiture, détaille Jérôme Baratier. Pour atteindre l’objectif de Kyoto, ce chiffre doit tomber à 44 %. »

Dans le centre, entre la Loire et le Cher, des expériences comme celle de l’électron (qui fait la navette entre la quartier de la cathédrale et les Halles), si elles sont généralisées et amplifiées, pourraient peut-être permettre de répondre à une vraie demande de déplacements courts en centre-ville.

Mais ne rêvons pas, le mode de transport qui réglerait d’un coup tous les problèmes de la ville appartient encore au domaine de la science-fiction. « Le mode de transport rêvé, reprend Hervé Baptiste, c’est celui qui abolit l’espace et le temps, qui ne coûte rien à personne, qui ne pollue pas et qui n’est jamais saturé. Tous les moyens de transport qui tendent vers cet idéal inaccessible, nous font faire un pas dans le bon sens. » C’est le cas du tram, qui est capable de transporter trois fois plus de passagers qu’un bus et permet un cadencement bien supérieur.

Le tramway, notre sauveur? « Oui, mais autour de ce moyen de transport lourd et couteux qu’est le tram, il faut favoriser les autres modes de déplacement doux, complète Jérôme Baratier. Dans un rayon de 500 m autour des futures stations de tram, il faudra des trottoirs larges. Les voitures pourront être présentes, mais elles devront rester à leur place. »

Sophie Robin du collectif Vélorution imagine aussi une ville où les transports collectifs et et le vélo (ou la marche) se complètent naturellement. « Je vois des transports collectifs très denses et avec un très fort cadencement, y compris la nuit. Et, surtout, je vois les transports collectifs gratuits. C’est l’avenir et c’est la seule solution pour qu’ils offrent une véritable alternative à l’automobile. »

Repenser la ville avant tout. Jérôme Baratier, lui, ne croit pas aux vertus de la gratuité. « Les gens ne sont prêts à abandonner leur voiture que s’ils trouvent un véritable avantage comparatif à utiliser un autre mode de transport. Par exemple, 22 % des déplacements entre Montlouis et le centre de Tours se font en train. Un chiffre très supérieur à la moyenne. Cela s’explique par le fait que la gare de Montlouis est très bien située dans la ville et que les usagers ne perdent pas de temps et se sentent libres en prenant le train. »

On le voit : penser la place de la voiture dans la ville, c’est avant tout réfléchir à l’organisation de la ville elle-même. « Il faut jouer sur l’urbanisme, renchérit Hervé Baptiste. Densifier l’habitat autour de ces quartiers équipés et desservis par le tram ou le train. » Serait-il le modèle du Tours de demain ? Début de réponse en 2013…

L’histoire des transports tourangeaux

Les transports tourangeaux en chiffres