Les 30 et 31 mars, grand retour des Salons de Choiseul

Ouf ! Après quatre ans d’interruption, les Salons de Choiseul reviennent. Et vont refleurir avec comme volonté d’explorer le végétal sous toutes ses facettes.

De malheur en malheur, de galère en galère… Les derniers temps ont été mouvementés pour les mythiques Salons de Choiseul, à Tours, dont la dernière édition avait été un véritable triomphe. À l’époque, plus de 7 000 personnes s’étaient précipitées à la soixantaine de conférences organisées au lycée Choiseul. C’était en… 2018.

Ensuite, les têtes pensantes Sylvie Mercadal et Stéphane Genêt avaient préféré souffler un peu face à cette organisation dantesque. Puis est arrivé un certain vilain méchant pas beau (coucou le Covid-19). Puis la crise sanitaire. Puis les restrictions. Puis le pass sanitaire. Bref.

Mais 2023 signe enfin le retour des Salons ! Ce sera donc les 30 et 31 mars prochains, avec un tas de conférences loin d’être ronflantes (les intitulés le prouvent), de spécialistes et de professionnel(le)s, sur le thème du végétal.

Un objectif

Emmanuel Gagnepain, président de l’association des Salons de Choiseul, le dit : « L’idée, c’est d’ouvrir ces Salons à de nombreux champs disciplinaires, à la fois culturels et scientifiques. » Ce prof d’histoire-géo qui a repris les rênes de l’événement voulait, comme il le précise dans les colonnes de la NR, « faire venir les spécialistes les plus compétents dans leur domaines ».

De nombreuses conférences

Ainsi, on retrouvera par exemple au menu Gaëtan Evrard, le chef étoilé du restaurant L’Evidence, pour une conférence sur « le végétal en sources d’inspiration », ou encore Nathalie Guivarch et Vincent Courdavault, deux pros au CV bien rempli, puisque les deux chercheurs au CHU de Tours sont également professeurs de médecine et spécialistes de phytobiologie et interviendront sur « les nouveaux médicaments à base de plantes pour cutter contre certaines maladies ».

Pour le reste, on a également repéré d’autres conférences comme : « Coca, pavot, cannabis : une dimension géopolitique ? », « Léonard de Vinci et la botanique », « L’évolution des jardins de Villandry » ou encore, et bien sûr, le discours inaugural et la conférence du fondateur des Salons Stéphane Genêt sur « L’affaire des Poisons : complots et psychose au temps de Louis XIV ». Mais attention, les places partent vite, très vite…

Aurélien Germain


> Les 30 et 31 mars au lycée Choiseul. Gratuit mais réservation obligatoire sur lessalonsdechoiseul.com

 

 

Les Salons de Choiseul feront leur retour les 27 et 28 janvier 2022

C’est officiel : les Salons de Choiseul signent leur retour ! Rendez-vous en janvier 2022 pour une quarantaine de conférences gratuites autour du thème « Le Végétal ».

Les faits

On les avait bien crus disparus à jamais… Mais non ! Tel le phénix, les Salons de Choiseul renaissent de leurs cendres et reviennent pour une septième édition, les 27 et 28 janvier 2022 au lycée Choiseul. Au programme, quarante-cinq conférences – toutes gratuites – pour comprendre le monde. Ouvertes à tou(te)s, elles tourneront cette année autour du thème « Le Végétal » (avec une fantastique affiche clin d’œil à l’artiste Arcimboldo). Elles réuniront géographes, philosophes, journalistes ou encore professeurs et scientifiques « pour échanger, communiquer et débattre », précisent les organisateurs.

Cette manifestation unique en son genre en France (les conférences sont organisées au sein du lycée, avec l’implication des élèves) sera retransmise pour la première fois sur Youtube, grâce à l’école de cinéma Escat, de Tours Nord.

On ne va évidemment pas trop spoiler la future annonce des conférences, mais le public peut déjà s’attendre à en apprendre plus sur « l’affaire des poisons sous Louis XIV », « la reconnaissance juridique et sociale de la criminalité environnementale », « les mots du vin », ou encore se questionner sur le sujet « les plantes sont-elles sensibles ? ».

Le contexte

En 2018, les Salons de Choiseul avaient fait carton plein avec 7 000 spectateurs et 62 conférences. Aux manettes depuis 2012, Sylvie Mercadal et Stéphane Genêt étaient – à juste titre – épuisés par cette organisation titanesque, malgré leur énergie folle. Un repos bien mérité devait avoir lieu, mais Sylvie Mercadal a obtenu sa mutation, tandis que Stéphane Genêt s’est lancé dans l’écriture d’un roman. Puis la crise du Covid est arrivée, annulant de fait l’édition 2020.

C’est finalement leur collègue, Emmanuel Gagnepain, qui, avec sept autres profs, a repris les rênes avec la bénédiction des fondateurs des Salons. Signant par là le retour de l’événement tant attendu pour 2022.

Aurélien Germain


> lessalonsdechoiseul.com et facebook.com/LesSalonsDeChoiseul

 

Tahina : resto 100 % végétal

Leur credo ? « Créateur de saveurs 100 % végétales ». Tmv a testé le nouveau-venu, le Tahina !

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Amis carnivores, passez votre chemin. Ici, vous ne trouverez dans votre assiette que des légumes, des fruits et des céréales. À deux pas des Halles, des étals de bouchers et de fromagers, on trouve le restaurant Tahina ouvert au début du mois.

Ce qu’on remarque en premier, c’est la décoration. Dans le petit local, gris et vert, un mur entier est recouvert d’une fresque végétale. « J’ai souhaité créer ce restaurant pour développer une franchise de restaurants vegan en France et en Europe », explique le propriétaire Georges Ayoub. Il s’est intéressé au concept de restaurant végétal en voyant autour de lui, de plus en plus de personnes qui ne souhaitent plus manger de viande.
Originaire du Proche-Orient et ayant passé sa vie à voyager, le cuisinier a introduit des saveurs du monde et particulièrement orientales. « Tahina, c’est la crème de sésame à la base de notre cuisine », ajoute-t-il.

Sur place ou à emporter, la carte propose ainsi des sandwichs veg, mais aussi une assiette mixte plus copieuse, pour goûter à tout. De délicieux falafels et la sauce légère Tahina, une purée de carotte au gingembre sucrée, accompagnés de portions de caviar de pois chiches, de caviar d’aubergines à l’huile d’olive et de quinoa mélangé avec des légumes.
Le tout accompagné de pain indien et de crudités à tremper. Une cuisine exotique, à base d’huile d’olive, où il faut aimer l’amertume, parfois un peu trop présente. Et pour le dessert, salade ou smoothie à base de fruits de saison, en attendant le menu de la semaine.

Un restaurant qui démarre au vert et qui sait tendre l’oreille aux remarques.

Pauline Phouthonnesy

> 13 Place Gaston Paillhou, à Tours. Ouvert du mardi au samedi, de 12 h à 15 h et de 18 h à 23 h. Réservation au 02 47 61 14 25. A retrouver sur Facebook.
> Sandwich veg à 4,90 €, assiette « évasion de saveurs végétales » à 13,90 €, smoothie à 3,90 €.

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Les Vegans veulent faire bouger Tours

Piloté par l’association L214, VegOresto est désormais bien implanté à Tours et souhaite inciter les restaurateurs à proposer un menu végétal à leur carte. Avec l’un de ses référents, Tmv fait le point sur leurs soirées repas qui cartonnent et les actions organisées par L214 en Touraine.

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VEGORESTO : L’ALTERNATIVE À TOURS

« De plus en plus de gens recherchent ce côté vegan dans les restaurants. La demande de menus végétariens revient souvent, il y a une vraie montée en puissance. » Ces paroles, ce sont celles d’Émilien, l’un des co-référents de VegOresto à Tours avec Ludivine et Marine. VegOresto ? Kézako ? C’est un concept, une initiative née grâce à L214, « l’association qui fait trembler l’industrie de la viande », comme le titrait récemment Les Inrocks. Connue pour ses vidéos clandestines d’abattoirs et ses happenings (lire page 11), L214 pilote les VegOresto qui se sont implantés dans plusieurs villes de France. Dont Tours, début 2016.

Le but ? Inciter les restaurateurs à proposer un menu « 100 % végétal et travaillé ». « Ensuite, ils peuvent signer une charte s’ils le veulent et instaurer un menu végétal dans leur carte pour la suite », explique Émilien. Une fois par trimestre, les intéressé(e)s se retrouvent donc dans un restaurant tourangeau différent privatisé pour l’occasion. Les Belles Caves et l’Aloco-Thiep se sont déjà prêtés au jeu. Le Shelter, aussi. Un pionnier, en quelque sorte. « Effectivement, nous avons démarré avec lui », acquiesce Émilien. « En démarchant, nous avons vu qu’il proposait déjà un menu vegan. C’était parfait. »Le premier repas VegOresto était lancé.
Le succès, lui, est toujours au rendez-vous. Le dernier repas a ramené une cinquantaine de convives. Parce qu’il y a une vraie demande à Tours. Et que les végétariens ne trouvent pas forcément leur bonheur ici. Pour autant, les profils différents se succèdent aux soirées VegOresto : « Des végétaliens, des omnivores, des vegans ou encore des flexitariens. » Un néologisme faisant référence à une pratique alimentaire semi-végétarienne. Comprenez des mangeurs de viande qui pensent leur consommation de barbac’ différemment (en en mangeant moins, par exemple). Bref, un végétarisme à temps partiel, mais qui a tout autant sa place aux VegOresto. De quoi balayer certaines accusations de sectarisme. « On ne force pas le débat, l’ambiance est sympa et on évite le discours militant qui agresse », prend soin d’ajouter Émilien. Tout le monde est le/ la bienvenu(e). D’autant qu’il n’est pas obligatoire d’adhérer àl’association pour participer à VegOresto.

Pour le reste, il suffit de mettre les pieds sous la table. Les menus tournent, en général, autour des vingt euros. Une volonté de L214 : « Localement, nous sommes libres. Mais l’association, au niveau national, peut nous dire : “attention, le prix est trop élevé ou le menu pas assez travaillé’’ », précise le co-référent tourangeau. Avant de bien faire comprendre que, pour ces repas VegOresto, « on ne prend pas l’argent. Tout va au restaurateur ! » Au final, une alternative qui semble plaire. « Ça manquait en Touraine… Mais ça commence à changer. Les restaurateurs s’adaptent. » Il y a peu, un établissement a pris les devants. Sans même avoir accueilli une de leurs soirées, il a tout de même signé la charte VegOresto : « Il s’agit du Court-Circuit. Parce qu’il y avait une grosse demande de la clientèle… »

Un VegOresto. Ici, au Shelter (photo VegOresto Tours)
Un VegOresto. Ici, au Shelter (photo VegOresto Tours)

L214, L’ANIMAL AVANT TOUT

« Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce. » Bim. Voilà l’article L-214 du Code rural. Ce qui a donné le nom, en 2008, de l’association L214, fondée par des activistes. Devenue depuis la bête noire des lobbys agro-alimentaires. Leurs vidéos choc sont des armes de guerre. L’asso L214 dénonce les pratiques barbares des abattoirs, les conditions déplorables des élevages en cage ou, plus récemment, étrille la chaîne de fabrication des bonbons gélifiés. Au niveau national, ils font trembler. Mais au niveau local, des antennes ont aussi fait leur nid.

L214 à l'un des happenings contre les cirques avec animaux, à Tours (Photo facebook.com/vegorestotours)
L214 à l’un des happenings contre les cirques avec animaux, à Tours (Photo facebook.com/vegorestotours)

À Tours, « on reste soft », indique Emilien, co-référent des VegOresto donc, mais aussi militant L214. Vous les avez d’ailleurs sûrement déjà vus en ville. Rue Nationale, notamment. Pétitions contre la corrida ou encore actions contre les cirques avec animaux… Des happenings loin d’être aussi « choc » que dans certaines capitales, mais qui ont le mérite de faire causer.
Réfléchir, peut-être ? « En général, nous sommes bien reçus, les gens sont à l’écoute. Bien sûr, certains ne sont pas sympas ou ne comprennent pas nos actions… Une fois, une mère de famille est venue nous voir en disant qu’elle trouvait les cirques avec animaux incroyables, car ses enfants étaient émerveillés. Devant nos arguments, elle a fait la sourde oreille et est partie. »

Si L214, à l’échelle du pays, tape dans le féroce, la déclinaison tourangelle est bien moins agressive. « La plupart d’entre nous ne souhaitent pas être trop choquants. » Une manière de toucher le plus grand nombre. Aux festivals Terres du Son, Cosmopolite et Vivre Mieux à La Riche, ils avaient un stand. « Parce que les gens se posent des questions. » Pour le reste, des actions sont prévues tous les mois jusqu’à juin 2017. Ce samedi 22 octobre, aura lieu un happening rue Nationale sur le thème des peaux des animaux. Le 19 novembre, un sur le foie gras. « On aimerait aussi installer un stand sur le végétarisme au Marché de Noël. Et l’an prochain, il y aura une séance ciné aux Studio, une sensibilisation sur l’étiquetage des oeufs au marché des Halles ou encore un happening sur le thème du cirque et des delphinariums… » Même à Tours, L214 n’a pas fini de chômer.

>> VEGORESTO TOURS par mail à repasvegorestotours@ gmail.com ou facebook.com/vegorestotours Prochain rendez-vous en décembre.

>> L214 : à retrouver sur leur site internet. Les actions tourangelles se retrouvent sur la page Facebook de VegOresto ci-dessus !