Plongée dans la nuit étudiante : des visages et des vies

#EPJTMV La nuit, les étudiants s’activent. Si certains filent côté Plumereau, d’autres sont occupés par bien d’autres activités nocturnes. Que ce soit pour travailler, étudier, militer ou explorer. Portraits de jeunes Tourangelles et Tourangeaux.

20 H 45

Mélanie, agent de soins en maison de retraite

 

La course commence pour Mélanie Violet à la Villa Eléonore. Jusqu’à 7 h 45, cette étudiante de 20 ans en soins infirmiers va enchaîner les visites de chambres et répondre aux appels des patients de cet Ehpad situé à Montlouis-sur-Loire. « C’est intense physiquement », explique-t-elle.

Deux à quatre nuits par semaine, Mélanie est agent de soins en maison de retraite, en plus de ses études à l’Institut de formation des professions de santé de Tours. À la fin de son service, il lui arrive même de se rendre directement en cours.

Mélanie a grandi entourée d’infirmières et d’aides-soignantes. Elle quitte sa Sarthe natale une fois son baccalauréat en poche pour venir étudier à Tours. L’été et certains week-ends, elle y retourne pour enfiler son équipement de sapeur-pompier volontaire : « J’ai toujours besoin d’aller aider les autres. Les études médicales m’ont toujours attiré : pouvoir soigner les autres, c’est gratifiant. »

Manque de chance, elle tombe malade au moment des examens à la fin de sa première année d’études et doit redoubler. Même si elle n’a que quelques matières à repasser, l’emploi du temps de Mélanie change souvent, elle préfère ainsi rejoindre l’équipe de nuit de l’Ehpad de Montlouis. Les conditions de travail sont délicates et la rémunération n’est pas toujours au rendez-vous. « Dans un Ehpad privé, nous sommes moins bien payés que dans les structures publiques. »

Lors de leurs gardes, elles ne sont que trois aides-soignantes pour 123 résidents. Elles sont appelées environ deux fois toutes les dix minutes. Il est déjà arrivé à Mélanie de se confronter à des situations délicates. Lors d’une visite, une résidente était tombée de son lit et a finalement fini la nuit aux urgences. À l’avenir, elle aimerait rejoindre l‘équipe de soignants du Samu.

22 h 00

Achille, passion twitch

Achille Martin lance Sea of Thieves, un jeu d’action-aventure dans un univers peuplé de pirates. Après ses journées à la Faculté de musicologie des Tanneurs, il aime pouvoir « s’échapper dans un monde virtuel et immersif ». Lorsqu’il ne joue pas seul, Achille se connecte avec quelques copains sur Discord, un logiciel de chat vocal et lance League of Legends, la référence du jeu d’arène en multijoueurs dit MOBA (multiplayer online battle arena, NDLR).

Il peut enchaîner les parties jusqu’à minuit ou 1 h du matin. Mais jamais plus, il ne faut pas que sa passion empiète sur ses études. « Je ne voudrais surtout pas arriver en retard en cours, parce que j’ai joué trop tard la veille. J’y mets un point d’honneur ! »

L’année dernière, durant quatre mois, Achille s’est essayé au stream. Il diffuse en direct ses parties de jeux-vidéo, sur la plateforme Twitch. « Je trouvais ça marrant de partager mes sessions avec des gens. » Il pensait aussi pouvoir en faire quelque chose de lucratif, pour mettre du beurre dans les épinards. Mais il s’est assez vite rendu compte que cela ne porterait pas ses fruits. « Je dépensais beaucoup d’énergie pour pas grand-chose. Et puis, je n’avais pas un assez bon niveau pour que ce soit intéressant à regarder pour les viewers (spectateurs en direct, NDLR). »

Lorsqu’on lui demande combien de temps il a consacré au jeux vidéos, il nous répond : « Il faudrait multiplier cinq années d’études, par 365 jours et trois quatre heures (rires) ». Cela fait 5 475 heures, soit environ sept mois et demi de jeu cumulés. « J’avoue que parfois je ne suis pas fier du temps que j’y consacre chaque jour. » Il nuance ce sentiment en disant que ces coupures dans un autre monde lui permettent de reconnecter avec des amis, « notamment pendant les confinements, où on se retrouvait régulièrement pour jouer ensemble malgré la distance ».

23 h 00

quentin, nuit de couture

La machine à coudre vrombit dans l’appartement. Quentin Pott, étudiant en troisième année pour son diplôme d’Arts et Métiers de la mode à Tours, apporte les dernières finitions à une des pièces de sa collection. L’étudiant de 22 ans est entré dans cette formation en septembre et a directement intégré la troisième année du cursus grâce à sa marque, Silly Collapse, qu’il a co-créée.

Le concept : une marque de vêtements éco-responsable qui utilise des matériaux recyclés. Passé par une Licence d’Anglais à Nantes, il quitte l’université pour se consacrer à la mode à plein temps. Après s’être réinstallé sur les bancs de l’école, dans un cadre plus pratique que théorique, il développe aujourd’hui sa marque au travers de son activité étudiante.

Ainsi, il consacre à son projet les ateliers de sa journée de cours de 8 heures à 17 heures. Ce qui ne l’empêche pas pour autant de continuer à travailler chez lui, le soir venu. « En général je préfère travailler la nuit, explique Quentin et puis, les impératifs de la marque me prennent du temps que je n’ai pas forcément la journée. » Lorsqu’il rentre de l’université, il se réserve quelque trente petites minutes pour se détendre et manger un petit peu avant de se remettre au travail.

Les nuits de Quentin peuvent être assez courtes : il débute vers 18 heures et finit généralement vers minuit lorsqu’il est fatigué, sinon vers 2 heures ou 3 heures du matin. « Je fais souvent de la couture, c’est un travail assez calme et j’écoute des podcasts ou des livres audio pour accompagner le tout », raconte-t-il. Des nuits bien remplies que le jeune styliste semble quand même apprécier.

C’est une activité créative qui lui plaît et qu’il ne perçoit pas vraiment comme un travail. « J’essaie quand même de grapiller du temps de sommeil quand je peux », reconnaît Quentin. Si les nuits sont chargées, la vie étudiante l’est par conséquent beaucoup moins. Il sortait régulièrement comme beaucoup de ses amis de promo lorsqu’il était en Licence d’anglais, mais les études de mode et sa marque limitent sa vie sociale. Ce qui selon lui, est le cas de beaucoup de ses camarades. Nous le rencontrons une semaine où les nuits ont été particulièrement bien occupées comme souvent, mais cette fois, il s’agissait de la préparation de l’ouverture de son Pop-up store à Paris. Les nuits courtes de Quentin ont fini par payer.

1 h 00

urbex dans la nuit

Lampe au front, tout de noir vêtu, c’est le moment pour Thomas* et ses amis de commencer l’exploration nocturne. Maisons, usines, ou même avions abandonnés, cet étudiant de 22 ans est un habitué de l’urbex. Contraction de « urban » (urbain en français) et d’ « exploration », cette activité consiste à visiter des lieux abandonnés.

Mais n’est pas « urbexeur » qui veut : « Il faut respecter les règles d’or, ne rien casser, ne rien voler et ne rien laisser d’autre derrière soi que la trace de ses pas », explique Thomas. Tout a commencé en 2014. Thomas a alors 15 ans et découvre une maison abandonnée dans la forêt qu’il visite. Dans le même temps, il se passionne pour la photographie et l’histoire des lieux. Désormais en Master, il part à la recherche d’un nouvel endroit environ une fois par mois. Dernier en date en Touraine, un orphelinat. Mais c’est un château qui l’a le plus marqué : « C’est le plus bel urbex que j’ai fait de ma vie, car il y avait tout sur place : les tableaux, un billard, les bijoux de famille. Le lit était fait et la table était mise. »

La plupart du temps, Thomas préfère explorer le jour. Mais les photos de nuit sont plus belles et « les sensations sont différentes. La nuit fait ressortir le poids du passé », raconte-t-il. On peut aussi faire des rencontres insolites : « Une fois, il y avait d’autres urbexeurs qui se sont cachés en nous entendant. C’était une mauvaise idée, car on s’est mutuellement surpris en ouvrant une porte ce qui nous a tous fait crier de peur. »

La nuit, il explore entre 1 heure et 4 heures du matin, au moment où tout le monde dort. L’urbex reste illégal et dangereux. Les lieux laissés à l’abandon sont fragiles et surveillés : un plafond peut tomber, la police arriver. Ainsi, Thomas prend ses précautions pour évaluer les risques : « Je passe entre dix et vingt heures à enquêter sur les lieux avant de me rendre sur place. » Le rêve de Thomas est d’élargir son cercle de visites, d’explorer les ruines de l’ancienne République démocratique allemande (RDA).

*Les prénoms ont été modifiés.

1 h 15

collages féministes

Sur la place Jean-Jaurès à Tours, Violette* a prévu tout le matériel qu’il faut pour cette nuit : pinceaux, colle et lettres imprimées. Étudiante en psychologie au campus des Tanneurs le jour, Violette est aussi une « colleuse » la nuit. Au moins une fois par mois, elle colle des messages féministes dans les rues de Tours.

Cela lui permet de se réapproprier l’espace public : « C’est d’autant plus vrai que nous le faisons la nuit, c’est un moment de la journée où nous les femmes et minorités de genre, avons peur de sortir. C’est très symbolique. »

La jeune femme consacre une part importante de son temps libre au féminisme. Elle lit sur le sujet et s’occupe du compte Instagram Actions féministes Tours où elle poste les photos des collages et graffitis. « J’ai toujours été sensible aux discriminations. C’est à la fac que je suis passée de la théorie à la pratique. » En décembre 2019, elle participe au mouvement social contre la réforme des retraites et rencontre d’autres féministes dans son université. Elles forment alors un des premiers groupes de collages à Tours.

« Pendant les collages, il y a parfois des hommes qui nous insultent, font des réflexions, certains draguent et nous sifflent. » Coller sur des propriétés est illégal alors Violette prend des précautions. Elle rappelle qu’au-delà de l’illégalité, ce sont surtout les idées qui choquent : « Nous avions collé un slogan “révolution féministe” et c’est seulement le dernier mot qui a été enlevé. C’est arrivé deux fois. Cela montre que les gens n’ont aucun problème avec la notion de révolution, mais que c’est le féminisme qui les dérange. »

*Les prénoms ont été modifiés.


Textes : Marion Galard, Zoé Keunebroek, Célio Fioretti, journalistes en formation à l’EPJT
Photos : Charles Bury, journaliste en formation à l’EPJT, sauf photos Quentin et Urbex (Quentin Pott / DR)

Des dons en partance pour Haïti grâce à des étudiantes tourangelles

#EPJTMV Depuis septembre, un groupe d’étudiantes œuvre pour l’association humanitaire Agir pour l’enfant. Une tombola destinée à récolter des fonds est actuellement en cours.

Les faits

Plus de 1 000 euros et autant de dons en nature. C’est ce qu’ont récolté sept étudiantes en Gestion à l’Université de Tours en faveur de l’association Agir pour l’enfant. C’est dans le cadre de leur projet d’étude, étalé sur toute l’année universitaire, que les étudiantes collaborent avec les bénévoles. « On voulait de l’humanitaire, aider les autres », explique Laury, en deuxième année et cheffe du projet.

La mission

Envoi de livres, manuels scolaires, produits d’hygiène ou encore jouets, Agir pour l’enfant œuvre en faveur des enfants haïtiens en détresse depuis 2001. L’argent récolté permet également de financer des services et infrastructures à destination directe des enfants dans le pays.

L’équipe des jeunes étudiantes a pour mission de gérer la communication de l’association sur les réseaux sociaux et d’augmenter sa visibilité auprès du public. Elles organisent également des opérations de collecte de dons.

Les actions

Après avoir réuni près de 100 kg de dons sur le campus des Deux-Lions, une cagnotte Leetchi* a été mise en ligne et comptabilise déjà 310 euros de dons. En décembre, des objets haïtiens ont été vendus sur le marché de Noël et un stand d’emballage de cadeaux a été installé dans une enseigne de jouets pour enfants. Une tombola, dont les étudiantes espèrent récolter 700 euros supplémentaires, est également en cours.

Les résultats du tirage seront révélés sur le compte Instagram de l’association (@_agirpourlenfant_) le 22 février prochain.

Le point de vue

« La situation sécuritaire en Haïti n’a pas permis d’envoyer du matériel ces deux dernières années », regrette Guy Brault, le président d’Agir pour l’enfant. Alors, depuis quelques mois et à l’approche du prochain envoi de ressources matérielles vers Haïti, prévu pour fin avril, les étudiantes multiplient les opérations de récolte, animées par la volonté de venir en aide.

Selon le président de l’association, ces aides bénéficient à plus de 1 000 enfants haïtiens. Jusqu’en avril, l’équipe d’étudiantes est mobilisée pour organiser des collectes, notamment dans les supermarchés ou les établissements scolaires.

Charles Bury, journaliste en formation à l’EPJT

* leetchi.com/c/agir-pour-lenfant

Du « co-piétonnage 100 % féminin » pour éviter le harcèlement de rue

Quatre étudiantes tourangelles ont lancé un groupe Facebook pour organiser le co-piétonnage entre femmes et, ainsi, lutter contre le harcèlement de rue. Une appli doit suivre.

Co-piétonner pour éviter le harcèlement de rue, c’est l’idée de quatre étudiantes de Tours. (Photo illustration NR – Julien Pruvost)

Les faits

« Groupe de co-piétonnage 100 % féminin sur Tours. Partagez votre trajet à travers une publication et d’autres filles pourront peutêtre rentrer avec vous. » La présentation est succincte, le message est clair. Ce groupe privé Facebook, nommé « Co-pietonnage Tours Not Alone », est administré par quatre étudiantes tourangelles. Manuela Boré, Inès Pilot, Maureen Poullié et Assetou Coulibaly gèrent ainsi, depuis décembre, plus de 164 membres (à l’heure où nous rédigeons) qui peuvent co-piétonner à Tours et, ainsi, être rassurées lors de leurs trajets nocturnes ou quotidiens.
Les profils sont vérifiés, afin d’éviter de mauvaises surprises.

Et l’année prochaine annonce un gros projet pour ces étudiantes qui doivent sortir, au printemps 2022, l’application NotAlone, afin de « mettre en relation les femmes qui ne se sentent pas en sécurité dans la rue », comme elles l’ont indiqué dans les colonnes de La Nouvelle République.

Géolocalisées, les intéressées pourront donc effectuer leurs trajets à plusieurs. Le projet est soutenu par Pépite Centre- Val de Loire, dans le cadre du concours Créa-Campus.

Le contexte

Le but affiché est de « réduire le sentiment d’insécurité des femmes dans la rue ». Que ce soit des mots, des attaques, du harcèlement sexuel, etc. Dans un micro-trottoir réalisé par les quatre étudiantes et publié sur la page Facebook de leur future appli (1), on constate que le harcèlement de rue a malheureusement touché de près ou de loin la totalité des femmes interrogées. Les quartiers des Tanneurs et de la gare sont d’ailleurs particulièrement craints.

En France, d’après un sondage Ipsos, 81 % des femmes ont déjà été victimes de harcèlement sexuel dans les lieux publics.

Les enjeux

Inès, Maureen, Assetou et Manuela souhaitent d’abord concentrer leur appli au niveau local, sur Tours. Si tout se passe bien, elles espèrent que leur dispositif pourra ensuite être développé au niveau national.

Aurélien Germain

(1) facebook.com/cNotAlone et instagram.com/cnotalone

Sensicap pour sensibiliser au handicap

Quatre étudiantes tourangelles lancent Sensicap, un projet voulant sensibiliser au handicap, avec des ateliers à la clé.

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Les étudiantes responsables du projet.

« Favoriser l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap », c’est l’objectif affiché du projet lancé par quatre étudiantes à l’IUT de Tours. Gaëlle, Marie, Mathilde et Honorine, élèves en Gestion des ressources humaines, ont donc monté l’association Sensicap, afin d’offrir de solides fondations à leur projet.
Celle-ci va « organiser des ateliers de sensibilisation des organisations au handicap », tout au long de l’année 2018, « qui s’adressent particulièrement aux dirigeants d’entreprises et aux collaborateurs des ressources humaines. Mais également à toutes personnes en contact ou susceptibles d’être en contact avec des personnes en situation de handicap », précisent les étudiantes.

Sont par exemple prévus des dîners dans le noir, les 12 et 19 février au lycée Saint-Gilles Fontiville, à Veigné.

Ainsi que, le 5 avril à Saint-Cyrsur- Loire, des Escape Game malentendants/malvoyants (25 € / atelier ; 45 € les 2). Enfin, au mois de mai, une journée gratuite de conférence et d’ateliers est prévue à l’IUT de Tours, « pour échanger librement sur le sujet ».

> sensicap.wixsite.com/sensicap ou 07 67 34 26 22.

Projet étudiant : Tours’Métrage en action

Réservez votre 29 mars : c’est ce jour-là qu’aura lieu Tours’Métrage, le projet spécialisé dans le court-métrage, lancé par des étudiantes tourangelles.

Les cinq étudiantes à l’origine du projet Tours’Métrage.

Dites, vous feriez quoi s’il vous restait 24 h ? Non, parce que c’est la question que se sont posé cinq étudiantes tourangelles en DUT info-com… et qui a fini comme thématique de leur projet Tours’Métrage : « Ce n’est pas un festival, mais un concours de courts-métrages », présente Axelle, l’une des étudiantes, avant de rappeler : « Il y a eu les attentats. Et tout ce qu’on voyait dans les médias. On s’est donc demandé : comment exprimer son envie de vivre, de profiter, dans un climat anxiogène ? » Tours’Métrage était lancé.

Axelle, Zoé, Ambre, Sarah et Chloé ont ensuite sélectionné dix œuvres réalisées aussi bien par des débutants que des confirmés. Seule contrainte ? Pas plus de 2 min 40 par film. Ces courts-métrages passeront donc bientôt l’épreuve du jury pro, composé d’Axel Guéry (fondateur de la société de production Les Loups Blancs) Fabrice Garate Delgado (cinéaste tourangeau) et Xavier Selva (président de l’asso Travaux publics). Avant d’être projetés au public ce mardi 29. Et découvrir le prochain Spielberg tourangeau. Mais si, mais si.

> Projection publique le 29 mars, à 20 h, salle Ockeghem. Et c’est gratuit !

> Tours’Métrage sur Facebook.

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Tours : étudiant(e)s pleins d’idées

Non, les étudiant(e)s ne font pas que la fête le jeudi soir place Plum’ (mouahaha). Ils fourmillent aussi d’idées et proposent des projets vraiment chouettes. La preuve.

CIN’ET MOI 

Leur projet s’appelle Cin’et moi (lire notre reportage ICI) : 4 étudiants tourangeaux de l’IUT ont organisé des ateliers cinéma aux petits hospitalisés de Clocheville, puis réalisé des mini-films avec, comme acteurs, des enfants du Sanitas. Ces courts-métrages seront diffusés ce samedi à Tours. Parfait pour voir les futurs stars du quartier (tremble, Leo diCaprio !). Pour accompagner la projection, une tombola est organisée (à gagner : tablette numérique, livres, jeux vidéos, visite de château, bouteille de vin…). Les bénéfices seront reversés l’association Clocheville en fête qui oeuvre pour de meilleures conditions de séjour pour les enfants malades. Tmv étant partenaire de l’opération, on vous attend nombreux/ses.
> Projection publique samedi 5 mars, de 14 h 30 à 16 h. Gratuit. Billet de tombola 1,50 €.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=oQtI-GbNPiw[/youtube]

ANONYM’ART

Ce projet étudiant propose une expo d’art, avec peintures, graffitis et sculptures. Anonym’art mettra en valeur différents artistes de Tours et, bonus pour ce chouette moment : l’exposition mettra en place des QR Codes qui serviront de lien vers une fiche explicative sur votre smartphone (et la possibilité de “liker” l’oeuvre !). Génial, non ? Leur page Facebook se trouve ICI.
> Les 5 et 6 mars, Maison de l’étudiant (Grandmont). Gratuit.

AUTO-TOURS

Un rassemblement de voitures de sport/ prestige, avec possibilité d’effectuer des baptêmes, ça vous dit ? C’est possible grâce au projet Auto-Tours, mené par 6 étudiants de l’IUT de Tours. En plus, l’argent récolté grâce à ces baptêmes payants (comptez entre 10 et 25 € environ) ira entièrement à la Ligue contre le cancer. L’événement Facebook se trouve juste là.
> Le 6 mars, de 10 h 30 à 16 h 30, boulevard Béranger face à La Poste.

PLAYSAFE

Tmv en avait déjà parlé il y a quelques semaines : Playsafe a été lancé par 4 étudiants en comm’ à l’IUT. Leur but ? Sensibiliser au VIH de façon originale et différente. Après plusieurs happenings, ce sont eux qui organisent le concert de Last Train, We Are Match et Thylacine au Temps Machine à la mi-mars. En plus, tout ce beau monde s’est associé pour vous faire gagner des places. Merci qui ?…
> Le 17 mars, à 20 h au Temps Machine.

JOURNÉE DÉCOUVERTE DU CHEVAL

Journée découverte du cheval, c’est le sympathique projet signé de 5 étudiantes tourangelles en Tech de co’. Elles s’appellent Juliette, Noémie, Salomé, Margot et Estelle et proposent une approche ludique du monde équestre, avec démonstrations, jeux, activités, balades à poney,spectacles, voltige… Bref, le programme est plus que chargé et tmv vous conseille vraiment d’y faire un tour. De plus, même si l’entrée est gratuite, les bénéfices récoltés lors de la journée et des activités seront reversés à l’association Un Sourire pour tous. Impossible à louper !
> Le 6 mars, de 11 h à 17 h, au Haras de Bel Air à Pernay. Entrée libre. « Journée découverte du cheval » sur Facebook.

Vide-dressing : se rhabiller pour la bonne cause

Un vide-dressing pour la bonne cause est organisé par des étudiantes de Tours.

Les étudiantes en charge du projet. Clothilde Mallet Justine Garnier Alice Grelier Georgia Berthelot Andréa Beuriot Jeanne Bourdin
Les étudiantes en charge du projet. Clothilde Mallet, Justine Garnier, Alice Grelier, Georgia Berthelot, Andréa Beuriot, Jeanne Bourdin.

 

Vous avez envie de réveiller un peu vos placards, de virer tout ce qui est trop grand, trop petit ? Ou, au contraire, de trouver un slim pas cher, une veste en velours brodée ou un nouveau sac à main sans y laisser votre bras ? Le vide-dressing est la botte secrète. Et ça tombe bien, six étudiantes de l’IUT de Tours organisent très bientôt un vide-dressing caritatif, avec plein d’animations sympa. Cerise sur le cheese-cake : les organisatrices ont imaginé une tombola et réquisitionné des blogueuses mode.
Elles vous partageront leurs astuces pour vous aider à choisir les pièces de vos rêves sur les stands.

L’entrée est gratuite, les frais d’inscriptions des vendeurs et les tickets de tombola seront reversés à l’association Pour Quentin, qui aide les personnes atteintes de maladies neurologiques à payer leurs frais médicaux.

>Le 7 février, de 14 h à 19 h, salle des Halles, à Tours. Entrée gratuite. Installation des stands à 13 h.
>Infos et inscriptions pour les vendeurs : videdressingtours2016@gmail. com ou 06 32 38 44 88.

Les 10 étudiant(e)s entrepreneurs qui vont faire 2016

Ils sont jeunes, dynamiques, pleins d’idées et beaux (oui, on est gentils à tmv). Mais surtout, ce sont les futurs entrepreneurs de demain. Tmv a déniché les 10 étudiant(e)s entrepreneurs à surveiller cette année : croyez-nous, vous allez entendre parler d’eux !

1. MARIE LOURME, 23 ANS.
AVEC BENJAMIN LATTRON ET NICOLAS BRILLOUX
C’est un défi bougrement osé que se sont lancés Marie Lourme, étudiante en master Contrôle de gestion à l’Escem de Tours et ses deux associés. Avec la volonté de réinventer la relation annonceur – consommateur, ils ont créé, en juin dernier, Publicite moi. Ce site Internet propose aux internautes un visionnage de publicités non-intempestives puisque consenties et ciblées selon le profil. Le tout contre rémunération ! Les intéressés peuvent gagner jusqu’à 60 € par mois. De leur côté, les annonceurs obtiennent la garantie de toucher le public visé. On appelle ça de l’ultra-ciblage. En plein dans le mille !
>>publicitemoi.com
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2. LOLA LEBREDONCHEL, 24 ANS
Manger des insectes, ça vous dit ? Dans le futur resto de Lola, ce sera possible ! Étudiante à l’École d’art et de design d’Orléans et actuellement en stage à Tours, la jeune fille a décidé de promouvoir, à sa table, cette tendance qu’est l’entomophagie ! Pour le moment, elle se concentre sur la recherche et l’élaboration de produits à base d’insectes. Viendra ensuite la phase de développement du projet qui pourrait mener à l’ouverture, en 2017, du restaurant « le Grillon domestique », à Tours ou dans la région ! Décidément, ces jeunes fourmillent d’idées !

3. LUCAS BENSAIAH, 25 ANS
Actuellement étudiant à l’Escem de Tours, Lucas est à la tête Uniqcreation.fr depuis 2009. Avec ses associés Quentin et Pierre, ils commercialisent auprès des BDE, associations étudiantes et de quelques entreprises, des produits textiles et accessoires personnalisés. Du fameux sweat à capuche aux casquettes en passant par les mugs, Uniqcreation arrose le marché parisien, français et même européen. Rien que ça.
>>uniqcreation.fr

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weecop-500x5004. ANTOINE PECQUET, 19 ANS
Weecop : retenez bien ce nom. C’est en train de devenir un véritable phénomène au sein de la communauté étudiante de Tours. Il s’agit d’un bracelet mais pas n’importe lequel. C’est en réalité un système de paiement sans contact, réservé aux étudiants et utilisable dans les établissements partenaires comme les boîtes de nuit, les bars mais aussi les cinés, piscines, etc. L’intérêt ? Plus de liquide à transporter, ni de cartes bleues à faire chauffer. Un système sécurisé qui permet une maîtrise de son budget via un compte perso qu’on alimente (quand on est sobre !) par virement ou CB.
>>weecop.fr

5. JÉRÉMY SEBAN, 23 ANS
Jérémy est autoentrepreneur depuis qu’il a 18 ans. Les petits boulots pour arrondir ses fins de mois, il connaît bien. Ce sont ses nombreuses expériences qui lui ont donné l’idée de créer PetHeroes, un site communautaire destiné à faire collaborer les propriétaires d’animaux et les pet-sitters. Actuellement en master à Supinfo Tours, Jérémy est en phase d’élaboration du modèle économique et envisage une phase test à l’échelle de la ville pour la rentrée 2016 et une application pour 2017.
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6. NICOLAS DAUPHIN-MOULIN, 22 ANS Image14
C’est un voyage d’un an en Asie du sud-est qui lui a donné l’idée de se lancer dans l’aventure de… la plancha glacée. La machine ressemble à une plancha pour grillades, sauf qu’elle ne diffuse pas de la chaleur mais du froid et permet de concocter soi-même en un tour de main des glaces à base de fruits frais. Nicolas Dauphin-Moulin, 22 ans, en 3e année de licence de sciences de gestion à l’IAE, compte bien la faire produire et la commercialiser dans l’Hexagone. « Je voulais la miniaturiser tout de suite pour la proposer aux particuliers, explique-t-il. Mais je me heurte à des problèmes techniques. Dans un premier temps, je vais la commercialiser auprès des professionnels ».

Image137. PIERRE GARDAIS, 20 ANS
Une plateforme de mise en relation entre entreprises et youtubeurs. Digital Cast, c’est le projet sur lequel travaille Pierre Gardais, 20 ans, en deuxième année à l’IUT gestion des entreprises et des administrations (GEA), avec trois autres associés. Cette nouvelle interface devra permettre « aux entreprises de contacter directement les youtubeurs qui les intéressent pour des partenariats (placement de produits, événements sponsorisés, etc.) ». L’équipe de Digital Cast interroge actuellement youtubeurs et sociétés afin de peaufiner les fonctionnalités de cette nouvelle plateforme qui doit être lancée en 2016.

8. JÉRÉMY CIEPIELEWSKI, 22 ANS
Il lance un festival de cinéma à Tours, le Good Old Film Festival, programmé pour septembre 2016 durant une semaine et un jour. Le concept ? « Faire revivre la pellicule cinéma et la photo argentique », décrit Jérémy Ciepielewski, 22 ans, diplômé de l’école de management de Tours. Avec son association Les Compères Production (qui doit se transformer en SCOP), le jeune fan des salles obscures a déjà produit deux courts-métrages et s’apprête à en sortir un troisième qui servira à la promotion de la manifestation. L’association, qui va également travailler avec United Photographs, vient d’obtenir le label Rayon Frais et a déjà conclu un partenariat avec les Studio.

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Image99. PIERRE SEIGNE, 24 ANS
Un nouveau site e-commerce de vin, avec possibilité de vente au détail ou sous forme d’abonnement : c’est le projet Wine & Box porté par Pierre Seigne, 24 ans, diplômé d’un master 2 en entreprenariat de l’IAE de Tours. La nouveauté dans ce secteur « où la concurrence est féroce », dixit le jeune entrepreneur ? Quatre abonnements possibles – dont un de soutien aux producteurs – avec des sélections de vin concoctées par le sommelier multi récompensé Henri Chapon, la création d’une communauté autour du vin et la mise en place algorithmes permettant à chaque client de trouver le vin idéal pour chaque dégustation. Lancement du site en avril-mai.

10. GHITA MARCHOUDI ET AMEL DJAOUD, 24 ET 25 ANS
Un site internet qui permettra aux baroudeurs de louer des véhicules à des particuliers, où ils pourront dormir le temps de leurs road-trip. « Campings-cars, vans ou voitures, tous les types de véhicules que l’on pourra aménager pourront être loués », détaille Ghita Marchoudi, 24 ans, diplômé d’un master 1 en management de l’IAE de Tours, qui a lancé AdVanTrip avec Amel Djaoud, 25 ans, diplômée en économie. Les deux jeunes femmes, amoureuses des voyages nez au vent, fignolent leur étude de marché et vont attaquer la phase marketing et commerciale de leur projet.

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Par Jeanne Beutter et Flore Mabilleau

>> En savoir plus : Pour devenir étudiant entrepreneur contacter pole.entrepreneuriat@univ-tours.fr

Les légendes de Touraine se racontent aux enfants

Vingt-et-un élèves de l’Esten, l’école multimédia spécialisée dans l’édition et la communication, ont travaillé dur pour sortir Contes et légendes de Touraine. Un ouvrage qu’ils ont réalisé de A à Z, entre aventures épiques et univers fantastique, le tout à la sauce tourangelle…

L'ouvrage sort ce 21 octobre (Photo tmv)
L’ouvrage sort ce 21 octobre (Photo tmv)
(illustration extraite du livre Contes et légendes de Touraine)

Il était une fois des étudiantes et étudiants de l’Esten, à Tours, passionnés par le patrimoine tourangeau. Âgés de 18 à 24 ans, ils s’aimèrent beaucoup, travaillèrent dur et eurent beaucoup d’enfants. Cinqcents au total (oui, ça fait un paquet de bébés) qu’ils appelèrent « Contes et légendes de Touraine ». Parce que c’est vraiment ça dont ont accouché les élèves : un gros bébé de 100 pages. Un chouette ouvrage, sous la bénédiction du directeur de l’Esten Emmanuel Roc, qui sera vendu à Tours et aux alentours. Le résultat de mois de travail pour ces élèves de première année.
« C’est un projet éditorial scolaire : il fallait que l’on réalise un livre, avec pour seule contrainte, de parler de la Touraine. On s’est rendu dans des librairies et on a remarqué que ce qui marchait le mieux, était le marché de l’enfance. Comme la région compte beaucoup d’histoires, le choix était fait… », raconte Julie Allain. Elle est l’une des « chefs » du projet. Le mot n’est pas très joli, mais soyons fous, utilisons-le. Parce que 21 élèves qui se concertent, réfléchissent et bossent ensemble, ça peut vite tourner au grand n’importe quoi. « Les profs sont là pour nous chapeauter, bien sûr, mais on est lâchés dans la nature ! », sourit Julie.

Visiblement, ils ont survécu puisque leur Contes et légendes de Touraine est dans les bacs. Et c’est un livre magnifique. Pro jusqu’au bout de la reliure. Au sommaire, quatorze histoires : du célèbre Fritz l’éléphant à Guipé le pigeon blanc d’Ussé, en passant par la Fontaine des amoureux. « On a effectué un sacré travail de recherche pour toutes ces légendes. Jusqu’à lire des livres en vieux françois. Impossible de faire appel à de vrais auteurs, ils étaient trop chers ! » Alors les étudiants à l’aise avec leur plume se lancent dans la rédaction. Les autres se répartissent la maquette, les dessins (10 à 15 heures par illustration !), les couleurs. « On a tout fait tout seul », souffle Julie. La classe a même été jusqu’à démarcher un créateur de typographie au Danemark ! « On allait payer et en fait, il a adoré le projet. Il nous a permis d’utiliser sa typo gratuitement ! » L’impression, elle, s’est faite en Italie car les tarifs étaient plus bas.

UN LIVRE POUR TOUS

Pas peu fière du travail réalisé par ses coéquipier(e)s et elle, Julie est hyper enthousiaste. Nous montre l’ouvrage. Tourne les pages en souriant. Il y a plein de couleurs, de vie. Les textes se mêlent au dessin. Coeur de cible ? Les 7-8 ans. Si les parents pourront lire ces légendes tourangelles à leurs enfants, ils pourront aussi leur laisser le livre : le format a été adapté pour que les petits puissent le tenir entre leurs mains. Au final, un ouvrage pour les jeunes. Et surtout pour tout public.

(illustration extraite du livre Contes et légendes de Touraine)
(illustration extraite du livre Contes et légendes de Touraine)

Parce qu’après leurs recherches, les étudiants de l’Esten ont bien vu que certaines légendes étaient un peu… trash, dirons-nous. Exemple ? Le coeur Navré, au hasard. Situé près de la rue Colbert, à Tours, ce passage était en fait le chemin emprunté par les condamnés à mort qui allaient se faire zigouiller place Foire-le-Roi, où attendait l’échafaud. Pas franchement jojo pour des enfants… « Même l’histoire de Fritz qui meurt, c’était un peu tendu. On ne voulait pas choquer », souligne justement Julie. Dans leur livre, la mort de l’éléphant est limite poétique : « C’est alors que Fritz quitta ce monde, emportant avec lui tous ses souvenirs du cirque et ses belles découvertes des dernières semaines. »

Désormais, les 21 étudiants croisent les doigts pour que les lecteurs soient au rendez-vous. Sorti ce mercredi 21 octobre, Contes et légendes de Touraine sera vendu dans plusieurs points de vente du coin, notamment à la Boîte à livres et dans des grandes surfaces et à la Fnac (novembre).

EDIT : Claudine Chollet, auteure tourangelle, a rédigé la préface du livre et ce, bénévolement.

Des étudiantes pour aider les Restos du cœur

Avec leur projet tutoré, ces quatre étudiantes de Tours espèrent récolter 100 kg de fournitures scolaires grâce aux élèves. Pour, ensuite, les redonner aux Restos du coeur.

Caroline Barillet, Juliette Common, Gwenaëlle Foucault, Marine Fouquet.
Caroline Barillet, Juliette Common, Gwenaëlle Foucault, Marine Fouquet.

Fourniscol’aide. Un nom, un projet. Avec un mot d’ordre : générosité. Une aventure dans laquelle se sont lancées quatre étudiantes tourangelles, en deuxième année de DUT GEA. À leurs côtés, les Restos du coeur de Tours. Pour ce projet tutoré, Caroline, Gwenaëlle, Juliette et Marine, 19 ans, voulaient aider les jeunes défavorisés. « C’est parti de Gwen’ », commence Juliette. « Dans l’entreprise de sa mère, quelqu’un était dans l’humanitaire. On a réfléchi et on est parties sur une idée : les fournitures scolaires. Car tout le monde en possède forcément ! » En octobre 2014, elles signent un partenariat avec l’antenne locale des Restos et son président, Maurice Diot. « Il a tout de suite aimé le projet », poursuit Juliette.
Et pour cause : avec Fourniscol’aide, les jeunes filles vont organiser des collectes auprès d’étudiants et d’élèves de Tours pour récupérer des fournitures scolaires. Le petit plus ? Il s’agit « d’une semaine défi », comme elles l’appellent. Du 12 au 16 octobre, ce challenge consistera à déposer le maximum de fournitures dans des cartons entreposés dans différents établissements. « Les écoles sont en compétition, en fait. Mais c’est de la bonne compétition », souligne Caroline. Avant d’ajouter, en riant : « Ce n’est pas une bagarre, hein ! » L’objectif est d’arriver à 100 kg de fournitures scolaires, neuves ou non.

À leurs côtés, outre les Restos, l’Intermarché de Veigné et le magasin 2RP à Montlouis acceptent de les accompagner. Mais tout n’a pas été aussi simple pour les filles. « Les banques ne nous ont pas aidées. Et on a aussi essuyé pas mal de refus d’écoles », soupire Juliette. Au final, un lycée tourangeau (Descartes) et deux écoles primaires (Paul-Bert à Tours et Françoise-Dolto à Notre-Dame d’Oé) acceptent le projet des étudiantes tourangelles. Deux départements de l’IUT, les GEA et Carrières sociales, s’y ajoutent.
« C’est dommage qu’il n’y ait pas eu plus de lycées. On était un peu tristes. C’est quand même un projet qui aide les Restos du coeur ! »

Une fois la semaine défi terminée, il restera à peser toutes les affaires récoltées, tout redonner aux Restos et… déterminer quel est l’établissement scolaire qui a été le plus généreux. La remise des prix aura lieu le 15 ou le 16 octobre, à l’IUT de Tours. « Il y aura un petit quelque chose, un cadeau, pour le gagnant. Ce n’est pas grand-chose, mais c’est le geste qui compte ! » D’ailleurs, si vous aussi avez envie de donner un coup de main à ce projet, les étudiantes ont lancé une campagne de financement participatif pour les aider (*). Pour le reste, les intéressé(e)s dans les écoles concernées sauront quoi déposer dans les cartons dès le 12 octobre.

(*) À retrouver sur leetchi.com/c/fourniscolaide

Toute la culture (locale) dans un panier !

Des étudiantes ont lancé le panier culturel. Idéal pour attraper le plein de culture 100 % tourangelle tous les trimestres.

Vous connaissiez les paniers bio (mais si, les heureux possesseurs adooorent s’en vanter). Place, maintenant, aux panierx culturels. Un super projet lancé par des étudiantes tourangelles qui permet d’avoir un sac avec plein de surprises dedans. En gros, à la place de vos courgettes et de vos haricots, ce sera plutôt musique, bouquins, places de concert, et le tout, 100 % made in Touraine. Du bien de chez nous, quoi.
Le but ? Promouvoir la culture locale. Un concept déjà en place à Lille, Paris ou encore Bruxelles, mais que ces étudiantes en formation culture et médiation art et spectacle ont voulu décliner à Tours.

Ce « panier curieux » a officiellement débarqué dans notre bonne vieille ville. Il sera disponible tous les trois mois pour 30 € ou 25 € en tarif réduit (étudiants et demandeurs d’emploi, c’est pour vous). Et sera, en plus, sérigraphié par un artiste du coin.

Pour plus d’infos, vous prenez vos petits doigts et tapotez « Le panier curieux par WHAT » sur Facebook (ou en cliquant ICI parce que vous êtes feignants) ou un tour sur le site de leur asso Viens voir à Tours (plus connue sous le doux nom de What).

Notre nouveau flyer réalisé par Marie, nouvelle bénévole et Cindy membre active depuis le commencement
Flyer réalisé par Marie, nouvelle bénévole et Cindy membre active depuis le commencement.

Beauté : un salon contre les diktats

Certains jeunes refusent de céder aux images formatées de la beauté : la preuve avec ce Salon En Apparence, organisé à Tours le 6 février à l’Arcades institute.

En Apparence
Astrid Villemain, Ismaël El Hajri et Cécile Heraut ont eu l’idée de ce projet tutoré après un cours sur Photoshop. (Photo extraite du film Supervénus)

Non, tous les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas obsédés par la taille 36, le corps de rêve et le look mannequin. Pas Cécile, Astrid et Ismaël en tout cas. À 19 ans, ces étudiants à l’IUT de Tours, en info-com, organisent le Salon En apparence. Mot d’ordre ? Dire non aux diktats de la beauté imposés par la société, les médias et les marques. « On veut dénoncer leurs méfaits et dire aux gens : ouvrez les yeux ! », indique Astrid Villemain, l’une des organisatrices. « Le but, c’est de sortir du Salon en ayant confiance en soi, en s’acceptant. On ne dit pas qu’il ne faut pas faire attention à soi. Simplement de s’assumer comme on est. »
Une attitude étonnamment mature et lucide dans une « société de l’image », comme le dénonce Astrid. Pour ce faire, le trio met en place plusieurs pôles pour leur Salon : un coin santé avec un psy ou un chirurgien plastique, et un médecin. « Car les diktats de la beauté peuvent entraîner des dégâts physiques, notamment l’anorexie… »

Un espace graphique montrera « les pouvoirs de Photoshop » avec retouches en direct ; des matchs d’impro bourrés d’autodérision ; un pôle artistique avec des étudiantes qui dessineront des volontaires sans les voir (uniquement grâce aux descriptions)… Le gros du Salon étant une expo photo avec des photos d’étudiant(e)s de Tours retouchées au maximum. « C’est vrai qu’on cible principalement les étudiants et les jeunes. Parce que beaucoup n’ont pas confiance en eux, l’image est importante… Il suffit de voir toutes ces filles de 15 ans qui ne jurent que pas les thigh gaps (l’écart entre les cuisses, NDLR) ! Mais évidemment, tout le monde peut venir à ce salon. » Si ce projet a été un véritable déclic pour Astrid, Cécile et Ismaël, il le sera peut-être pour d’autres. Astrid assume son optimisme : « J’ai envie que la société change. Il n’y a pas que l’image. Il faut cultiver l’estime de soi. »

>> Le 6 février, de 17 h à 21 h, à l’Arcades Institute. Entrée libre. « En apparence », sur Facebook.

EN BONUS :
Les pouvoirs de Photoshop ? Vraiment ?
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=mg8Hihwpu48[/youtube]