La rétrospective 2018

L’année 2018 s’achève bientôt. Petit coup d’œil dans le rétro…

rétrospective

L’année se termine bientôt. À tmv, on a voulu vous proposer une petite rétrospective 2018 de faits notoires dans le monde, en France, en Touraine et… à la rédac’ !

N’hésitez pas à partager, sur notre page Facebook ou en commentaire, les faits qui vous ont marqués.

Cette rétrospective se retrouve dans notre numéro 318, disponible partout en ville ou à télécharger en version PDF juste ici

UNE

Musiciens de jazz et migrants mineurs réunis pour un concert

Immersion pendant la première répétition d’un concert unique, mêlant musiciens de Jazz à Tours et mineurs migrants accueillis à Amboise. À la baguette, le compositeur Jonas Muel.

Alya, le “ rigolo ” (à droite) et Ibrahima, le “ grand ” passent le message : « Nous sommes tous les mêmes ».
Alya, le “ rigolo ” (à droite) et Ibrahima, le “ grand ” passent le message : « Nous sommes tous les mêmes ».

Au milieu des vignes, le silence se rompt. La modeste mairie de Cangey laisse s’échapper des fragments de jazz et des voix graves. Dans le fond de la salle des fêtes attenante, un groupe de musiciens répète.

« Tu es pressée ? On va faire le filage du spectacle », m’indique le décontracté Jonas Muel, compositeur et saxophoniste du groupe Ultra Light Blazer. Installé dans cette commune près d’Amboise, c’est lui qui a eu l’idée du projet : faire slamer des jeunes migrants isolés sur une musique interprétée par les étudiants de Jazz à Tours. « Je connais Cécile Labaronne, présidente de l’association AMMI-Val d’Amboise créée en mars. Elle hébergeait à un moment trois jeunes isolés, moi je me suis dit que je pouvais aider à ma façon en faisant ça et que ça servait à tout le monde », décrit celui qui mêle déjà au sein de son groupe le hip hop et le jazz.

C’est dans la salle municipale de Cangey que sera donné ce mercredi soir le premier concert de restitution.
C’est dans la salle municipale de Cangey que sera donné ce mercredi soir le premier concert de restitution.

Au micro, Alya et Ibrahima répètent le refrain : « nous sommes tous les mêmes ». Les jeunes hommes en survêt et baskets scandent avec conviction ce message qu’ils ont écrit contre le racisme. Un peu crispés au départ, ils se détendent au fil des solos de batterie ou de trombone.
Plus habitués à écouter les rappeurs Kaaris ou Nicki Minaj que la chanteuse Etta James, ils découvrent avec plaisir l’univers du jazz. Découvrir des choses. Ils n’arrêtent pas depuis qu’ils sont ici. Thierno, Alya, Ibrahima et Dizzoum, les quatre mineurs d’Afrique de l’Ouest qui participent à ce projet, sont arrivés il y a quelques mois en France. Chacun avec comme bagages un parcours chaotique, une histoire plus ou moins douloureuse et une réelle motivation pour s’améliorer en français et parler de ce qu’ils vivent.

COMMENT ON FAIT POUR DRAGUER ?

« Je trouve qu’il y a beaucoup de racisme, des gens méchants, nous voulons leur dire d’arrêter », explique avec ses mots, le “ grand ” Ibrahima. Scolarisé en 3e, il a commencé à apprendre le français il y a six mois. Sa langue maternelle, le bambara du Mali, ne lui sert guère à communiquer avec les autres jeunes et encore moins avec les filles. NEWS_migrants3

La séduction, c’est d’ailleurs le thème d’une des chansons qu’ils ont écrites avec le slameur et poète Olivier Campos pendant leurs huit heures d’ateliers d’écritures. « Comment on fait pour draguer ? Il faut commencer par dire bonjour… », débutent les apprentis rappeurs appliqués à la prononciation de chaque mot. « Je les ai entendus discuter à ce propos, ils savent dire les choses directement mais ont la délicatesse et la pudeur de ne pas vouloir froisser la jeune femme à qui ils s’adressent », décrit l’artiste de Cergy-Pontoise, “ spécialisé ” dans ces ateliers d’écritures.
Des adolescents de 15 ans et plus qui ont les mêmes préoccupations que les autres, ou presque. « Ils ont beaucoup de choses à dire, des choses parfois très difficiles, mais ils ont deux choix : en parler et évacuer ou bien oublier pour passer à autre chose », ajoute-t-il.

Une semaine avant le premier concert, c’est l’heure des derniers ajustements à Cangey.
Une semaine avant le premier concert, c’est l’heure des derniers ajustements à Cangey.

« Le passé, c’est différent. J’ai appris beaucoup de choses nouvelles ici », répond Ibrahima qui a choisi la deuxième option. Après tout, « le but, c’est que tout le monde s’amuse », insiste Jonas Muel. Y compris les musiciens, Florent, Jean-Baptiste, Nicolas, Léo, Magalie, Romain, Rémi, Arielle et Antoine, qui ont rejoint le projet pour ses volets social et musical. Quand Thierno révèle les paroles de sa déclaration d’amour à « la femme française », les sourires fusent dans l’assemblée.
Plus frêle que ses coéquipiers, ce rappeur déroule un texte plein de poésie et de profondeur, ponctué de « j’te love » et de « babey ». Un jeune homme « plein de talent, mais il ne faut pas trop le lui dire », indique Olivier Campos. Il a découvert le slam lors de la fête de la musique en balançant ses premiers textes et y a pris goût. « J’ai composé pour l’occasion la musique qui accompagne le texte de Thierno sur son “ frérot ” qu’il a perdu pendant la traversée et plus généralement de ceux qui meurent en passant », précise Jonas Muel.

L’autre composition spécialement écrite pour le projet et pour laquelle les neufs musiciens de Jazz à Tours se donnent à fond, c’est la clôture de ces trente minutes de spectacle. Un zouk qui fait taper du pied, sur lequel les slameurs se transforment en danseurs. Libérés. Avec l’envie de continuer à écrire des chansons et de parler encore mieux le français pour faire tomber les barrières.

> Deux restitutions auront lieu en premières parties du groupe Ultra Light Blazer : Mercredi 14 novembre, à 20 h, à Cangey, salle des fêtes. Vendredi 16 novembre à 20 h, en clôture du festival Émergences au Petit Faucheux. Tarifs : 8 € à 16 €.

NEWS_migrants5

Le Temps Machine : « Une saison avec de grosses dates »

Il est le nouveau directeur du Temps Machine depuis la rentrée. Rencontre avec le musicien Odran Trumel, 36 ans, qui, après un passage par Londres et Lisbonne, a atterri à Joué-lès-Tours.

Odran Trumel, nouveau directeur de la salle Le Temps Machine. (Photo tmv)
Odran Trumel, nouveau directeur de la salle Le Temps Machine. (Photo tmv)

Pouvez-vous revenir sur votre parcours ?
Je viens de Touraine, j’ai grandi à Montlouis. Après avoir fait mes études à Rennes, j’ai travaillé pendant 3 ans dans les collectivités territoriales à la mairie de Nanterre et en parallèle, je faisais beaucoup de musique avec le label Another Record. J’ai aussi vécu 4 ans à Londres, où je travaillais à l’Institut français du Royaume-Uni. Donc davantage dans le secteur culturel. Je jouais beaucoup en Angleterre et ça m’a permis de voir comment s’organise le secteur de la musique là-bas, ça aide ! C’est là qu’on voit à quel point l’accueil des musiciens est différent : ça n’est que du business dans ce pays. Ça peut être assez violent, mais au moins tu joues partout. Et jusqu’en 2017, j’ai occupé la fonction de secrétaire général à l’Institut français du Portugal, à Lisbonne.

Quels sont vos projets pour cette saison au Temps Machine ?
Je ne peux pas trop en dévoiler ! (sourire) Là, ce qui arrive, c’est une saison avec de grosses dates : Arthur H, Eddy de Pretto (les deux sont complets – NDLR), Odezenne, Hyphen Hyphen… On a également du plus roots, du cool avec le rocksteady de Toots and the Maytals le 29 septembre, une soirée électro le 3 novembre. On lancera notre saison le 28 septembre avec Léonie Pernet et Tootard : on ouvrira même la salle sur le parvis !

Et pour 2019 ?
De janvier à juin, je peux surtout dire qu’on bossera dur sur nos deux festivals hors les murs : d’abord Allotropiques début février, où l’on va changer les lieux – toujours insolites bien sûr – et continuer notre partenariat avec La Parenthèse à Ballan-Miré. Ensuite, en mars avec le Petit Faucheux, ce sera Superflux ! Et puis évidemment, on pense toujours à Terres du Son. Bref, on ne s’ennuie pas ! (rires)

Vous parliez du Petit Faucheux et de La Parenthèse… Vous êtes toujours dans cette optique de partenariat, non ?
Oui bien sûr. C’est même l’une de nos missions principales : être aux côtés des autres acteurs locaux. On travaille également avec le Petit Faucheux pour le projet « Des étoiles plein les yeux » : on a uni nos compétences pour proposer à des collèges du département différentes activités. Les profs soumettent des idées autour d’un champ artistique et nous, on aide dans l’accompagnement. Une classe avait par exemple pu réaliser la bande-son d’un film d’animation. On est vraiment sur de l’action culturelle, le travail de médiation, avec ce désir de toujours toucher le public jeune.

Vous êtes bien connu des amateurs de musique puisque vous étiez déjà administrateur de l’association l’ASSO qui organise Terres du Son.
Je suis arrivé administrateur de l’ASSO en mai 2017. J’ai candidaté au poste de directeur au Temps Machine, car l’ASSO y était favorable. C’est quelque chose de plus réglementé, puisque la salle est une SMAC, une Scène des musiques actuelles. Il y a donc un texte du ministère de la Culture, puis une annonce nationale et le projet culturel que je devais présenter et défendre a plu. Je suis donc entré en fonction le 1er septembre 2018.

Une des grosses dates : la venue d'Eddy de Pretto.
Une des grosses dates : la venue d’Eddy de Pretto.

Quel est le rôle du directeur du Temps Machine ?
Il faut défendre des valeurs et ancrer la structure sur le territoire. Je m’occupe aussi bien de Terres du Son que du Temps Machine qui a un cahier des charges. Mon travail est de faire coïncider les objectifs de la SMAC et du territoire, on continuera dans la même direction. Au quotidien, cela se traduit par un portage du projet, de voir comment on évolue (programmation, communication, volet social…) et on se fait un devoir d’accompagner la scène locale.

Est-ce vrai que, plus jeune, vous vous êtes fait la main lors de scènes ouvertes à Edimbourg ?
Oui c’est vrai ! C’était de l’open mic : tu grimpes sur scène, chantes deux chansons et hop. Ce qui m’a servi. Car chanter en anglais devant des gens qui parlent anglais… c’est différent hein ! (rires) Ça a modifié mon rapport aux paroles.

Quels sont vos genres musicaux de prédilection ?
Au départ, j’ai commencé par Nirvana… Comme quasiment tout le monde de mon âge et qui travaille dans la musique maintenant ! (rires) J’écoutais aussi beaucoup de pop des sixties, comme les Kinks. Maintenant, c’est varié. J’ai toujours cette attirance pour de la pop qui surprend, aussi bien dans le côté mélodique que dans les sons, certaines choses pointues et expérimentales… Dans le « bizarre », j’ai flashé sur Le Singe Blanc par exemple. Ou encore Snapped Ankles qui est passé à Terres du Son. Des mecs déguisés en arbre ! (rires)

Et quels sont vos coups de cœur pour la saison du Temps Machine ?
Odezenne, déjà. Je suis ravi qu’ils jouent chez nous. Comme j’ai vécu à l’étranger, j’ai loupé plein de groupes que tout le monde a déjà vus ici (rires) ! Sinon il y a aussi Altin Gün, Molly Burch et la soirée Holàlà avec Julian Mayorga, Grabba Grabba Tape et Caliza.

Et l’an prochain, on pense à quoi ?
À Allotropiques et Superflux ! Comme je l’ai dit, ce seront deux grands moments pour nous, début 2019. La réflexion sur Terres du Son a également commencé. Les premières annonces devraient être faites d’ici quelques mois, en décembre. Ce festival, c’est tout un travail : sur la programmation bien sûr, mais aussi l’économie, l’environnement, etc.

Comment percevez-vous la vie culturelle tourangelle ?
Elle est extrêmement riche. Déjà sur le plan musical. Il y a de plus en plus de lieux. Ainsi que davantage d’assos ! Les gens y sont investis et hyper motivés. On a un vivier de groupes intéressants, notamment grâce aux écoles comme Tous en scène et Jazz à Tours.

> Infos sur letempsmachine.com

10 km de Tours : On a testé pour vous le nouveau parcours

L’équipe de tmv a chaussé ses baskets et a testé pour vous le nouveau parcours des 10 km de Tours. Difficultés, subtilités du tracé, relances… On vous dit tout !

PARCOURS 10KM-001
Cliquez pour agrandir le parcours

1
PAULINE
« Départ : joggeuse du dimanche, c’est la première fois que je participe à une course de 10 km. Imaginer des milliers de participants s’élancer sur le pont Napoléon, c’est effrayant et excitant à la fois ! »
MATTHIEU
« On n’est pas dépaysé au départ : les Tanneurs, on connaît. Mais, très vite, on tourne à droite et on plonge dans la nouveauté. Un premier kilomètre qui défile tout seul, sur un pont Napoléon large et roulant. »

2
PAULINE
« Quai Paul Bert : Les cinq premiers kilomètres défilent lentement sur le bitume. Une simple ligne droite, sans dénivelé, le long de la Loire. Pour les plus expérimentés, ce sera l’occasion de laisser le peloton derrière et pour les autres, comme moi, c’est un échauffement sans obstacles, si ce n’est les terre-pleins centraux à éviter. »
MATTHIEU
« Les trois kilomètres qui suivent devraient permettre au peloton de s’étirer un peu. Ce n’est pas la partie la plus fun du parcours, mais elle permet de bien caler son allure. Seul le passage sous le pont Wilson peut venir perturber un peu le rythme, mais le clin d’oeil au parcours historique de la course est sympa. »

3
PAULINE
« Marmoutier : Les portes de l’abbaye de Marmoutier sont ouvertes rien que pour nous, c’est impressionnant. On aurait presque envie de s’arrêter pour regarder cette vieille bâtisse. Mais non, non, on continue. On slalome dans les allées de l’Institution Marmoutier, aux allures de campus anglais et déjà, le retour sur le bitume. Fin de la parenthèse historique. »
MATTHIEU
« Avec le virage dans la petite rue Saint-Martin, qui remonte le long de l’Institution Marmoutier, nous entrons dans la deuxième partie du parcours. Très agréable détour devant l’ancienne abbaye de Marmoutier et l’Institution qui se termine avec le ravitaillement du 5e kilomètre. Nous sommes déjà à mi-parcours. »

10 km_02

4
PAULINE
« Bord de Loire : Les Tourangeaux reconnaîtront cet endroit. Les chemins des bords de Loire, à l’ombre des arbres, nous ramènent en direction du Pont Mirabeau. On ne voit pas le temps passer, les jambes avancent toutes seules. »
MATTHIEU
« Terrain de jeu de bien des joggeurs tourangeaux, les bords de Loire sont parfaits pour démarrer cette deuxième partie. Le parcours est ombragé et la fraîcheur de l’eau toute proche est la bienvenue. On passe sous le pont de l’autoroute, devant le parc Sainte-Radegonde, puis sous le pont Mirabeau. »

5
PAULINE
« Échangeur du Pont Mirabeau : Attention, c’est LA difficulté de ce parcours. On monte pendant quelques centaines de mètres sur l’échangeur du Pont Mirabeau. Je décélère, je n’ai pas le choix, mais les meilleurs grimpeurs en feront un atout pour mettre de la distance sur leurs concurrents. Rassurez-vous, ça passe vite et ce passage un peu douloureux suivi d’une ligne droite, à plat, avec une très belle vue sur la Loire. »
MATTHIEU
« Sur le plan, le tracé semble un peu compliqué pour aborder le pont Mirabeau, mais en fait, la progression est assez fluide. Attention au virage à gauche un peu raide pour retrouver les quais de Loire (toujours rive nord, donc). Là, on croise les coureurs qui sont en route vers Marmoutier. Puis on prend la rampe qui grimpe un peu sec sur une centaine de mètres. »10km_01

6
PAULINE
« Rue Colbert : On continue vers le Vieux Tours, on ne lâche rien, il reste encore un peu plus de deux kilomètres. Rue Nationale, la Basilique Saint-Martin, le Monstre… on aperçoit des lieux incontournables de Tours sur notre passage. Bon, ce jour-là personne ne nous a applaudis, mais j’ose espérer que le public sera nombreux le jour-J pour nous donner l’élan du dernier kilomètre. »
MATTHIEU
« Décidément, ce parcours est vraiment un hommage à la Loire que nous suivons encore, rive sud cette fois-ci. Avant de rejoindre l’arrivée qui se trouve à quelques centaines de mètres tout droit devant nous, il nous reste une petite virée en ville à effectuer, avec de multiples relances. Le public devrait être nombreux pour accompagner ces derniers efforts. Si on en a sous la pédale, c’est le moment de se lâcher. la borne des 8 est passée : on ne calcule plus !»

7
PAULINE
« Tanneurs : Terminééééé !! On imagine passer l’arche, victorieuses et victorieux ! Nous décidons, faute de ligne d’arrivée, d’atteindre la grande roue comme point final de cette course qui aura duré au total – avec les pauses photos – une heure et sept minutes. Une belle sortie matinale, avec des passages qui deviendront sûrement étroits le jour de la course. À refaire le 23 septembre ! »
MATTHIEU
« Final très sympa avec une arrivée qui se profile tout de suite, dès que l’on a passé la place du Grand marché. De la ligne droite, de la nature, de la ville, le parcours est vraiment varié, roulant et l’option rive nord est une excellente idée. Une réussite ! »

Testé par Pauline Phouthonnesy et Matthieu Pays

Horoscope WTF du 29 août au 4 septembre 2018

Il vous avait manqué ? Oui ? Non ? Pas de pitié, l’astrologue est de retour pour vous jouer un mauvais tour. Et accessoirement, il revient plus en forme que jamais (c’est-à-dire très très méchant).

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/NQL7Wuo2JSQSY » width= »283″ height= »480″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/fail-fall-jump-NQL7Wuo2JSQSY »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

BÉLIER

Amour : Ça s’en va et ça revient, c’est fait de tout petits riens ? Eh bah non, c’est pas vrai. Cloclo vous a menti.

Gloire : Casse-toi tu pues et marche à l’ombre.

Beauté : Il est trop tard pour rattraper les dégâts. Misez plutôt sur votre humour.

 

TAUREAU (spécial savoirs inutiles)

Amour : En Europe, les marmottes s’accouplent au mois de mai. Un peu comme vous.

Gloire : Les poissons-hareng communiquent en faisant claquer leur anus. Un peu comme vous.

Beauté : Les excréments du Wombat sont cubiques. Un peu comme vous.

 

GÉMEAUX

Amour : Dire que vous finirez au lit avec un(e) Balance ou un(e) Scorpion. Disons, dans 2 semaines. Quelle tristesse.

Gloire : Que de stress, détendez-vous du string.

Beauté : Oula, alerte au yéti là-dessous !

CANCER

Amour : Le Titanic est l’allégorie de votre vie amoureuse. Vous vous prendrez un gros iceberg et votre cœur coulera. En voilà un horoscope positif.

Gloire : Vous parlez d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Et ils s’en foutent un peu d’ailleurs.

Beauté : Vous êtes un(e) Cromagnon et vous ne vous prenez pas pour de la grotte (haha).

 

LION

Amour : L’être aimé commence par Valérie et finit par Damidot.

Gloire : Petite gastro pour bien commencer la rentrée.

Beauté : Prout.

 

VIERGE

Amour :  La terrible malédiction des astres va s’abattre sur vous mardi, à 15 h. Bisou.

Gloire : Pédoncule.

Beauté : Tel le vin, vous vous bonifiez avec l’âge. Non, on déconne, vous avez plutôt le goût de la piquette.

 

BALANCE

Amour : J’ai un truc bien méchant qui me vient en tête. Mais sympa, je vais garder ça pour moi. C’est dur, gnnn.

Gloire : Comme dirait votre maître à penser Jean-Claude Van Damme, « Une noisette, j’la casse entre mes fesses, tu vois »

Beauté : Vous êtes aussi fort que le Roquefort. (accessoirement, vous avez aussi la même haleine)

 

SCORPION

Amour : On dirait pas comme ça, mais vous auriez du succès au Népal.

Gloire : Le saviez-vous ? On a une chance sur 2 millions de mourir en tombant du lit.

Beauté : Vous avez la carrure d’une tong.

 

SAGITTAIRE

Amour : Allez, plus rien avant le mariage. C’est moi qui décide de toute façon.

Gloire : Saturne vous conseille d’adopter un poney.

Beauté : Va falloir que ça pendouille de nouveau. Hop, au boulot !

 

CAPRICORNE

Amour : Vous recevrez un mail vous proposant des petites pilules bleues. Sautez sur l’occasion.

Gloire : Waouw, vous avez la patate ! Vous vous sentez comme un(e) ado, la peau grasse en moins.

Beauté : Vos fringues ne dérangent personne hormis la brigade du bon goût.

 

VERSEAU

Amour : M’en tape.

Gloire : L’été est fini. Bientôt l’automne, le ciel gris, la pluie, le nez qui coule, le slip qui gratte.

Beauté : Vous êtes mimi comme un Krokmou.

 

POISSON

Amour : Un(e) de perdu(e), 10943 de retrouvé(e)s. Normal, vous êtes trop canon.

Gloire : Prenez l’initiative d’aller vous faire voir ailleurs.

Beauté : Vous vous voilez la fesse et avez la face charnue. Ou le contraire, je sais plus.

Horoscope WTF spécial été & vacances

Les vacances approchent ! En fait, à l’heure où vous lirez ces lignes, l’astrologue sera déjà bien loin, à se dorer son corps de rêve sur sa plage privée sous le soleil des Seychelles, entouré de chats qui parlent et de mojitos remplis à ras bord. Comme tmv ne paraîtra pas jusqu’à fin août, celui-dont-on-ne-prononce-pas-lenom vous a laissé un horoscope spécial pour ces longues semaines sans lui. Vous trouverez également, entre parenthèses, ce en quoi vous vous réincarnerez en juillet-août. L’astrologie est une science exacte. Bisou, love et rhododendrons.

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/ITAKo27WnL7ig » width= »480″ height= »320″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/cat-fail-playing-ITAKo27WnL7ig »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

BÉLIER (en homme-crabe)

Côté love : Cet été, vous serez au sommet de la séduction et de la classe. Tout le monde vous envie et vous aime. Autant dire qu’à la rentrée, vous allez prendre cher dans l’horoscope.  

Côté flex : Vous avez le profil d’un lamantin. Ce qui collera parfaitement avec votre envie de vous échouer sur la plage cet été.

Le juron rétro de l’été : « Oh bon sang que tu es laid, gargouilleux ! »

L’accessoire des vacances : Un piège à doigts chinois. Parce que vous aimez quand même bien gonfler votre monde.  

TAUREAU (en poil incarné)

Côté love : Les astres vous font bouillonner les hormones tout le mois de juillet. Vous êtes plus chaud(e) qu’une baraque à frites, graou.

Côté flex : Comme le dit le proverbe, « il vaut mieux manger des spaghettis avec des amis, que du caviar avec des connards ».

Le juron rétro de l’été : « Coquefredouille, que j’ai en assez ! »

L’accessoire des vacances : Un rasoir. Parce que là, vous avez carrément des oursins sur les gambettes.

 

GÉMEAUX (en Pelochelys cantorii. Filez sur Google images et avouez que la ressemblance avec vous est flagrante)

Côté love : C’est quand même fou tout ça. En quelques semaines, vous êtes devenu(e) le signe préféré de l’astrologue. Partons en vacances en semble chers Gémeaux, naviguons sur la voie lactée de l’amour, écoutons du death metal les soirs de pleine lune, partons avec une licorne qui fait des prouts-paillettes ; AIMONS-NOUS !

Côté flex : Suivez le conseil de Jean-Claude Van Damme qui a dit : « Moi, je me regarde toujours dans la glace, pourquoi ? Pour avoir un beau corps. »  

Le juron rétro de l’été : « Je te conchie, dindonneau ! »

L’accessoire des vacances : Une tranche de mortadelle. Non, parce que c’est cool la mortadelle. Ça ne parle pas beaucoup la mortadelle. Ça n’embête pas la mortadelle. Pis c’est quand même sympa et doux la mortadelle.

 

CANCER (en Rocco Siffredi)

Côté love : Le Cancer sent bon, il est doux, poli, responsable, aimant et généreux. Il est rare, parfait. Haha, on déconne, le Cancer est comme les autres, il veut simplement que son horoscope lui dise qu’il est cool et que sa vie est géniale, mais il ne fait rien pour.

Côté flex : Courez plus pour perdre plus. (De temps ? De poids ? Qui sait…)

Le juron rétro de l’été : « Bougre, tu commences à me pomper le navet ! »

L’accessoire des vacances : Un slip en carton pour votre langue de bois.

 

LION (en chat de gouttière)

Côté love : Vous n’avez pas la langue dans votre poche mais plutôt dans la bouche du/de la voisin(e). Ceci dit, avoir la langue dans sa poche, ça doit faire mal. Enfin je dis ça, je dis rien.

Côté flex : Appelez-vos amis « le gnou ». Ça ne servira à rien. Mais pourquoi pas, après tout ? Quel est le sens de la vie ? Qui êtes-vous ? Où allez-vous ? Pourquoi Maître Gims ?

Le juron rétro de l’été : « Tu n’es rien qu’un résidu de basse-fosse ! »

L’accessoire des vacances : Une palourde pour vous frotter le front avec et devenir une licorne ou un poney aquatique. (qui a vu mon LSD, les gars ?)

 

VIERGE (en rien. C’est déjà assez difficile d’être Vierge)

Côté love : Écoutez, on sait pertinemment que les gens aiment les chiens. Mais vous frotter aux jambes ne changera rien pour vous…

Côté flex : Avez-vous remarqué qu’en changeant 9,5 lettres à votre prénom, on obtenait Speciallægepraksisplanlægningsstabiliseringsperiode qui est le mot danois le plus long ? C’est quand même fou, l’horoscope. On en apprend tous les jours.

Le juron rétro de l’été : « Par le Saint-Prépuce du Kaiser, que tu es suce-moelle ! »

L’accessoire des vacances : Un rouleau de Sopalin®. Parce que… non rien.

 [nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/26tP21xUQnOCIIoFi » width= »349″ height= »480″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/afv-funny-fail-lol-26tP21xUQnOCIIoFi »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

BALANCE (en stérilet)

Côté love : La playlist de votre été ? « What is love ? Baby don’t hurt me, don’t hurt me… No mooore » (D’une, cette prophétie va vous inquiéter et je vous imagine déjà tremblant tel un asticot. Et de deux, vous allez l’avoir dans la tête. Bisou)

Côté flex : Vous avez la dignité d’un slip kangourou laissé sur le bord d’une route australienne.

Le juron rétro de l’été : « L’orchidoclaste que tu es me les brise menu ! »

L’accessoire des vacances : Une saucisse. Car toutes les bonnes choses ont une fin, sauf les saucisses qui en ont deux. (êtes-vous une saucisse ?)

 

SCORPION (en chaise à trois pieds)

Côté love : Faites comme l’oiseauuuu. Ça vit d’eau pure et d’eau fraîche un oiseau. Mais vous n’êtes pas un oiseau. Vous n’êtes qu’un Scorpion, vous êtes dans votre jalousie j’suis dans mon jacuzzi.

Côté flex : Recyclez vos déchets. (donc vos fringues, vos sous-vêtements, votre ex, votre envie de travailler, vos désirs cachés, votre rêve de gosse de devenir moniteur d’aquaponey. Tout ça tout ça)

Le juron rétro de l’été : « Mais quel Jean-Foutre, celui-ci ! »

L’accessoire des vacances : L’orbite d’Uranus. Parce que votre esprit tordu et pervers fera le reste.

 

SAGITTAIRE (en rat-taupe nu)

Côté love : Sea, sex & sun, yihaaaa. Non, en fait pas de sea. Pis le sun, c’est un peu foutu aussi. Bon, pis avouons que sex non plus. Hey, sinon bonnes vacances hein ! 🙂

Côté flex : Vous êtes immortel(le), vous ne mourrez jamais. Alors que tous les autres signes, oui.

Le juron rétro de l’été : « Vulgaire coprolithe, va… »

L’accessoire des vacances : La nouvelle bouteille Cristaline. Car comme elle, on a décidément bien du mal à vous tenir et à vous ouvrir le bouchon.

 

CAPRICORNE (en cucurbitacée)

Côté love : Pluton vous kiffe plutôt pas mal. Limite elle vous demanderait bien votre 06.

Côté flex : Vous vous prenez pour Mike Tyson mais avez la force de Valéry Giscard d’Estaing. Va falloir changer tout ça cet été. Ho hisse, saucisse.

Le juron rétro de l’été : « Lave-toi la bouche, houlier ! »

L’accessoire des vacances : Un chewing-gum. Car en mâcher améliorerait les performances du cerveau. En revanche, ça favorise l’aérophagie. À vous de voir.

VERSEAU (en axolotl)

Côté love : Euuuuh… chacun ses goûts hein. Le ridicule ne tue pas, comme on dit.

Côté flex : Votre capital santé est égal à la racine carrée de vos insomnies par votre indice de masse adipeuse auquel on retranche votre pied-bot.

Le juron rétro de l’été : « Regardez-moi ça… Puterelle ou gourgandine, j’hésite encore entre les deux. »

L’accessoire des vacances : Un Gilbert Montagné de poche. Parce que l’amour est aveugle, et Gilbert Montagné aussi. Coïncidence ? Je ne crois pas. Complot de Cupidon ? Probablement.

 

POISSON (en blob fish)

Côté love : Aïe, c’est la déréliction complète. On vous rappelle, puisque vous n’étiez pas en Littéraire, que déréliction signifie « sentiment d’abandon et de solitude morale ». Accessoirement, la constellation du Jean-Marie Bigard nous fait habilement remarquer que c’est aussi un mélange des mots « délire » et « érection ». Voilà, rassuré(e) ?

Côté flex : Tempête en juillet, t’en chies en août.

Le juron rétro de l’été : « Fichtre, quelle raclure de bidet tu fais ! »

L’accessoire des vacances : Un troisième téton. Pourquoi ? Parce que.

Hellfest 2018 : bière, soleil et décibels (partie 1)

Comme chaque année, tmv est allé faire un tour au Hellfest, à Clisson, pour la grand-messe du metal. On commence par le samedi ! La suite, au prochain épisode !

IMG_1215
Le Hellfest, by night (Photo tmv)

Décidément, il faut croire que le Hellfest a de la chance avec la météo ! Cette année encore, pour sa 13e édition, le festival metal a bénéficié d’un temps d’enfer avec soleil et températures au top. D’autant que quelques jours avant, une partie du site se retrouvait gorgée d’eau en raison des pluies diluviennes. Mais le jour-J, le ciel bleu est au rendez-vous. Craignant une canicule bis qui avait frappé le Hellfest l’an dernier, l’orga avait prévu certains aménagements : notamment un « hell fresh » (espace brumisateur géant) et, « l’attraction » du week-end, deux immenses murs d’eau de 7 mètres pour se rafraîchir, les filets de flotte formant même le mot ‘’Hellfest’’ (!).

IMG_1219
Un des murs d’eau, récemment installés au Hellfest. (Photo tmv)

En raison d’un gros numéro à préparer (notre 300! #instantautopromo), ce n’est que le samedi qu’on arrive à Clisson, désormais capitale du metal en France. Si vous avez lu nos anciens reportages, vous connaissez la chanson : on prend notre petite navette pour grimper jusqu’au site. Ce jour-là, Clisson est d’ailleurs saturée de véhicules et de personnes qui attendent les navettes, car – grève des trains oblige – les festivaliers se sont organisés différemment.

Après récupération des pass, les portes de l’Enfer s’ouvrent à nous. Tout d’abord, il y a un monde fou (comme d’habitude, me direz-vous…) : Ben Barbaud, le big boss du Hellfest, a annoncé 180 000 personnes sur 3 jours. Va-t-on battre le record de consommation de bière cette année ? En 2017, plus de 350 000 hectolitres (environ 1,5 million de demis de binouze) avaient été bus aux bars du Hellfest en 3 jours !

Comme chaque année, un village à la Camden a été construit dans le festival. (Photo tmv)
Comme chaque année, un village à la Camden a été construit dans le festival. (Photo tmv)

Autre chose : le festival, toujours soucieux de se renouveler, a effectué quelques modifications pour améliorer le confort des chevelu(e)s. Au hasard, des pavés devant les mainstages pour éviter les nuages de poussière (on s’en souvient l’an dernier…), des écrans géants de 250 m², des nouvelles structures, de la pyrotechnie, un immense bar central et, changement notable, l’utilisation obligatoire du cashless, un système de paiement dématérialisé. Désormais, inutile d’avoir du liquide sur soi, on peut payer grâce à son bracelet de festival. C’est pratique et on a beaucoup aimé ! Notre banquier moins quand il verra nos dépenses…

Bon et côté musique, hein ? Eh bien c’est simple. Une fois encore, le Hellfest a tenu toutes ses promesses. Sur trois jours, se sont succédé grosses têtes d’affiches (Judas Priest, Avenged Sevenfold, Iron Maiden), groupes nous rappelant notre adolescence à skate (Marilyn Manson, Limp Bizkit, Deftones…), noms connus (A Perfect Circle, Suffocation, Bad Religion, Napalm Death…), d’autres moins (Malemort, Plebeian Grandstand, Bongzilla…) et autres surprises (Joan Jett et son célèbre I love rock’n’roll ou encore Redemption, plus jeune groupe passé sur la scène principale avec son batteur de… 9 ans !!!).

Le saviez-vous ? 

Le budget du Hellfest s’élève à 22 millions d’euros (le plus gros de France), dont 0,1 % de subventions publiques seulement.  «Le Hellfest est parvenu à se construire un modèle économique viable, car nous avons su fidéliser le public», a indiqué Ben Barbaud, son créateur.

Pas l’temps d’niaiser

Après une petite balade pour zieuter les aménagements, on écoute de loin L7, groupe américain exclusivement composé de femmes, qui fait déjà perdre quelques litres de sueur aux festivaliers par son rock endiablé.
Mais on se dirige vite vers la tente de la scène Temple, que les ORANSSI PAZUZU s’apprêtent à décimer. Il faut dire que la musique des Finlandais n’est pas pour toutes les esgourdes. D’une, parce que le groupe joue fort, TRES fort (visiblement 107 décibels, même à plusieurs dizaines de mètres de là) ; de deux, car leur black metal avant-gardiste plaît surtout aux amateurs d’expérimentation musicale. Leur musique est hypnotique. Les accords de guitare jouent sur un effet de répétition, sont distordus à coup de pédales multi-effets. Exigeant et riche. C’est une plongée dans un autre monde. Difficile d’accès, mais passionnant quand on y est.

Oranssi Pazuzu (Photo tmv)
Oranssi Pazuzu (Photo tmv)

Vite, on se dirige vers la Valley – notre scène / tente préférée – où arrive Ho99o9 (prononcez Horror). Une prise de risque pour le Hellfest, le groupe proposant une mixture fusion, où punk, hardcore et hip hop (oui, vous avez bien lu) copulent gaiement. Mais les plus sceptiques du départ vont vite se retrouver pris dans le tourbillon Ho99o9, les Américains mettant une sacrée claque au public. Déjanté, furieux, politique, le combo fait preuve d’une vicieuse férocité en même temps qu’une énergie cathartique. Les deux Afro-Américains à la tête d’Ho99o9 vont repartir sous des applaudissements plus que fournis. Et bim.

Pas l’temps d’niaiser, nous voilà repartis vers la Mainstage, la scène principale, investie par JONATHAN DAVIS. Le chanteur de KoRn s’y produit solo. Le public est donc au rendez-vous et mange dans la main du frontman le plus célèbre du neo metal. À ce titre, son projet rappelle à bien des égards son groupe originel, entre basses fréquences, groove contagieux et voix si caractéristique. Au final, c’est sympathique, bien torché, mais pas non plus inoubliable.

Body Count is in da house (mais Orange Goblin aussi)

L’enchaînement suivant va faire mal à la nuque. Sous la Valley, on retrouve ORANGE GOBLIN. Déjà vus lors de la fournée de 2015, les Anglais n’ont pas changé d’un iota : Ben Ward est toujours aussi impressionnant du haut de ses 2 mètres, il chante à merveille, a le sourire vissé aux lèvres et mène son groupe de stoner bouillonnant à la baguette. Les riffs de tueur s’enchaînent, tout comme les slammeurs qui donnent bien du fil à retordre aux agents de sécurité postés aux barrières. Une dérouillée comme on aime.

Au Hellfest, on aime la poésie (Photo tmv)
Au Hellfest, on aime la poésie (Photo tmv)

Dans la foulée, on tape un sprint pour assister à l’autre moitié du set des mythiques BODY COUNT. Emmené par Ice-T, célèbre rappeur que la populace connaît davantage pour son rôle dans New York Unité Spéciale, le groupe de rap-metal avait fait bien des frustrés il y a 3 ans lorsqu’il s’était produit sur la scène Warzone. Cette année, l’orga a eu le déclic : Body Count investit la scène principale devant un parterre noir de monde.
Audacieux (le set a débuté par une reprise du morceau le plus culte de Slayer), violent (Ice-T éructe ses paroles), alternant entre ses morceaux des 90s et de son dernier album (la tuerie « Black Hoodie »), haranguant la foule de discours politiques (le Black Lives Matter) les Américains font l’effet d’un tsunami.
Preuve que derrière les t-shirts noirs des metalleux se cache un petit cœur tout mou, c’est avec un grand sourire bébête qu’on assistera à la venue sur scène de la fillette d’Ice-T, âgée de 2 ans, pour que papa poule la fasse applaudir.

Juste après, le hit « Cop Killer » finira d’achever une foule exsangue. Oui, la transition était brutale, mais on ne savait pas comment terminer cette partie.

Le savoir inutile  

Cette année, nous avons pu croiser un homme déguisé en licorne, un Jésus, de faux gendarmes alcoolisés qui chantaient sur un toit, des familles et des gens de 6 à 666 ans, tonton Zegut, Nephael la présentatrice d’émissions à déconseiller aux moins de 18 ans, un monsieur à qui l’on tartinait de la crème solaire sur son entrejambe tandis qu’il dormait, une mamie rockeuse et des bénévoles super sympas.

Il est déjà 21 h 05 : DEFTONES est là pour balancer la sauce. L’un des fers de lance du neo metal est visiblement attendu. La masse grouillante s’agite devantla set list parfaite aux allures de best of. Les ricains dégoupillent les grenades (« My own summer (shove it) » en déboulant) mais il manque un petit quelque chose à tout ça. Chino Moreno, au micro, semble souffrir, la prestation vocale s’en ressent. De plus, après notre enchaînement Orange Goblin / Body Count, force est de constater que la partoche jouée par Deftones semble un peu molle.

Show chaud

La grosse baffe du jour arrive à 21 h 50. DEAD CROSS débarque sous les vivats du public. La tornade qui va s’abattre sur la Valley fait l’effet d’une gifle (on a même tendu la joue droite car on aime ça). Au micro, Mike Patton – également chanteur de Faith No More – est aussi barré qu’hystérique. À la batterie, Dave Lombardo (batteur de Slayer) est une véritable machine. Le groupe sue et aère son propos régulièrement en balançant des vannes (Johnny Depp, présent la veille en concert, en prend pour son grade) ou en faisant monter un gamin d’à peine 8 ans sur scène pour chanter avec lui ! Dead Cross est une expérience, la créature sauvage d’un fou. Bref, Dead Cross défouraille sévère comme dirait Mamie Joséphine.

Dead Cross. (Photo tmv)
Dead Cross. (Photo tmv)

On n’en dira pas autant de LIMP BIZKIT, figure clé du neo metal / rap metal. Alors oui, la bande à Fred Durst (dont le style façon sac à patates sous LSD nous interroge) fait preuve d’une maîtrise scénique sans faille, écrase la foule sous un mur du son et est capable de balancer des torgnoles à tout va. Mais alors qu’il ne bénéficie que d’une heure de jeu, le groupe nous refait le même coup qu’en 2015 en proposant une set list ridicule, composée à plus de 30 % de… reprises. Pourtant, Limp Bizkit a en sa possession une multitude de trésors. Mais non, torpillant son répertoire, il laisse la place à des covers inutiles de Nirvana, Metallica ou de Rage against the machine (qu’on adore au passage). Un ventre mou qui a le don d’exaspérer, mais qui au moins nous aura permis de faire du air-guitar avec un inconnu sous les murs d’eau (désolé, on va garder les vidéos pour nous). Une déception.

De déception, en revanche, il n’en est point question avec WATAIN. Les Suédois vont mettre le feu et donner une leçon aux allures de coup de pied aux fesses. Scéniquement déjà, c’est exceptionnel. Des tridents enflammés, des croix renversées et des lumières rouges plongent l’endroit dans les entrailles de l’Enfer. Musicalement, la bande à Erik Danielsson est en béton armé. Leur black metal malsain et rapide est d’une violence inouïe. Les guitares véloces se noient dans un déluge de double pédale, pendant que le leader vomit sa colère. Le show est éreintant, le public épuisé. Watain est venu, a vu, a vaincu.

Dans l'espace presse/VIP, une fontaine couleur rouge sang a été installée (Photo tmv)
Dans l’espace presse/VIP, une fontaine couleur rouge sang a été installée (Photo tmv)

Casser la voix

Autant dire que la fin de soirée avec AVENGED SEVENFOLD va nous laisser un goût amer… Tête d’affiche de ce samedi, le mega-groupe US aux plus de 8 millions d’albums vendus déboule sur scène avec la ferme intention de… ben, de rien du tout. « A7X » est en pilotage automatique, les musiciens semblent s’ennuyer mortellement (mention spéciale à Zacky Vengeance qui aurait pu jouer au Scrabble que c’était la même chose). Certes, musicalement, c’est joué à la perfection (Synyster Gates est un excellent guitariste), les éléments visuels et la déco est réfléchie et les membres d’A7X sont tout choupinets comme tout (on fait très attention à son brushing). Certes, le groupe a également pensé à rendre hommage à Vinnie Paul, batteur de Pantera, décédé la veille. Mais pour le reste, on a surtout l’impression d’un groupe venu cachetonner.

Dans le naufrage, le bateau continue de sombrer lorsque M.Shadows annonce avoir la voix trop cassée en raison de trois concerts d’affilée. Au moment « Nightmare », il fait donc monter un festivalier du public sur scène pour chanter (pas très bien, mais on salue le courage) ce tube devant des dizaines de milliers de personnes ! De quoi finir de plomber l’ambiance. Dommage.

La nuit est tombée, le traditionnel feu d’artifice zèbre le ciel clissonnais. Il est temps d’aller dormir dans la voiture, le dos cassé en deux, les crochets de ceinture dans les reins et une odeur de bière nous imprégnant le corps. Romantique, on sait.

>>> Retrouvez la suite de notre reportage au Hellfest avec la journée du dimanche !

La décoration du Hellfest est stylisée à l'extrême (Photo tmv)
La décoration du Hellfest est stylisée à l’extrême (Photo tmv)

Reportage et photos : Aurélien Germain

Retrouvez notre numéro spécial Fête de la musique !

Comme chaque année, tmv a épluché le listing de la Fête de la musique pour vous dévoiler le programme à Tours.

TMV_37_2018-06-20_P01-3-3-001 (1)

Comme chaque année, retrouvez notre numéro spécial Fête de la musique. Tmv a épluché tout le listing de la cinquantaine d’artistes et formations qui se produiront dans les rues de Tours.

Voici le programme : choisissez vos chouchous et déambulez au gré des notes et des accords !

La version PDF est disponible en téléchargement ICI !

(NB : Smile of Gospel ne jouera finalement pas à l’EHPAD Choiseul comme indiqué dans notre édition)

Salon du tatouage : Tours sous les aiguilles

Depuis ce samedi 7 avril, le Parc des expositions accueille la 10e édition du Salon du tatouage, devenu rendez-vous incontournable des encrés !

IMG_5784
Les Tourangeaux sont venus en force au Salon du tatouage.

De nombreux tatoueurs venus de toute la France sont présents tout le week-end au Parc des expositions, pour le Salon du tatouage qui fête cette année ses 10 ans !

Ce samedi, le public s’est encore déplacé en masse pour déambuler dans les allées et admirer le travail des artistes, mais aussi se dégourdir les oreilles lors de concerts de rock’n’roll ou rockabilly, et faire quelques emplettes (perso, on a failli craquer pour la viande séchée, les hot-dog, les chemises rétro ou encore les figurines Pop de The Walking Dead !).
Mais surtout, c’est pour passer sous les aiguilles que les gens se sont surtout déplacés.

On note, cette année, que la ville du Mans est d’ailleurs grandement représentée au niveau de tatoueurs et tatoueuses. Mais il y a aussi diverses villes à l’honneur, ainsi que, évidemment, celle de Tours (avec Street Art Family, le studio Ray Tattoo, Coco Bongo, Le Cabinet Noir, Les Agroglyphes…)

La fête se poursuit demain dimanche 8 avril : il est encore temps de découvrir cet art et opter, qui sait, pour un tatouage new school, réaliste ou en pointillisme ?

> Ce dimanche, ouverture de 10 h à 19 h au Parc des expositions. 10 € l’entrée. Gratuit pour les moins de 12 ans.

IMG_5786
Des concours des plus belles pièces ont lieu. Un jury examine les oeuvres !

Horoscope WTF du 4 au 10 avril 2018

Pendant que tout le monde se la coulait douce le lundi de Pâques, l’astrologue tmv a travaillé. Férié ou pas férié. Quelle tristesse, n’est-ce pas ? Cela se ressent dans l’horoscope de la semaine, rassurez-vous…

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/tJeGZumxDB01q » width= »480″ height= »360″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/mrw-reddit-comment-tJeGZumxDB01q »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

BÉLIER
Amour : Écoutez votre ventre plutôt que votre coeur. Avec vous, ça vaut mieux.
Gloire : Olala, léchez votre coude et voilà.
Beauté : Saturne et Pluton s’allient dans un combo spécial qui fait de vous une bombasse. Mais seulement aujourd’hui.

TAUREAU
Amour : Avec vous, l’amour c’est comme le fromage. Ça pue, mais ça a un goût de reviens-y.
Gloire : Adoptez un spermophile (allez, ça va chercher sur Google)
Beauté : Vous étiez sur la route toute la sainte journée. Vous n’avez pas vu le doute en moi s’immiscer, donc bon.

GÉMEAUX
Amour : Arrêtez de vous voiler la fesse.
Gloire : Le saviez-vous ? Les flatulences des Gémeaux sont en ré mineur.
Beauté : Les astres sont formels, vous finirez nu(e) ce week-end. Sur une table. Devant tout le monde. Et la foule applaudira.

CANCER
Amour : Vos capacités au lit sont à la ramasse totale. Instruisez-vous sur Wikipédia.
Gloire : Tel Gifi, vous avez des idées de génie.
Beauté : Mais du coup, tel Bigard, vous êtes la star du steak haché.

LION
Amour : Vous avez la forme d’un gastéropode.
Gloire : Vous êtes un privilège pour la Nation, vive VOUS !
Beauté : Diantre, mais c’est l’anarchie dans vos poils. Les Sex Pistols y joueraient un concert.

VIERGE
Amour : Une impression de papillons dans le ventre ? Ce n’est pas un coup de foudre. Juste la gastro, désolé.
Gloire : Coucou petite perruche. Beauté : Tro de boté en vou, ses un crime. Apeulé la poliss laul.

BALANCE
Amour : Finalement, vous n’êtes qu’un petit triton dans l’immensité des relations amoureuses.
Gloire : Il faudra bien que votre passion du tuning éclate au grand jour.
Beauté : Votre père est un voleur. Il a volé toutes les étoiles du ciel pour les revendre sur Priceminister. Pas cool.

SCORPION
Amour : Oubliez. Râler et dormir, voilà votre destinée.
Gloire : Il existe désormais des laser-game à dos de poney. Votre avenir est tout tracé.
Beauté : Vous êtes gaulé(e) comme une amanite phalloïde. Ce qui ne vous empêche pas de vous faire cueillir tous les matins.

SAGITTAIRE
Amour : Vous êtes un vrai Harry Potter sous la couette. Que de magie, graou !
Gloire: En parlant Harry Potter, prenez votre balai magique et faites le ménage. C’est un bazar sans nom chez vous.
Beauté : Votre postérieur devrait être inscrit au patrimoine de l’Unesco.

CAPRICORNE
Amour : Plus rien avant le mariage. C’est comme ça. C’est moi qui prédis votre avenir de toute façon.
Gloire : Méga clash prévu avec les signes suivants : Balance, Sagittaire, Verseau, Poisson, Gémeaux, Scorpion. Ah et Bélier et Cancer aussi.
Beauté : Le Capricorne peut être si canon. Qui l’eut crû ?

VERSEAU (spécial on s’est pas foulé)
Amour : Que dalle.
Gloire : Bof.
Beauté : Beh.

POISSON
Amour : Oedipe vous passe le bonjour. Il aimerait bien récupérer son complexe, siouplait.
Gloire : Les autres 1 – Votre dignité 0. B
eauté : Le monosourcil devient tendance. Comme quoi vous étiez précurseur.

Hostiles : un western d’époque

Hourra, le western revient au cinéma ! Et connaît un second souffle avec Hostiles, la dernière réalisation de Scott Cooper. Au programme, Christian Bale et Rosemund Pike dans un film d’une noirceur absolue (avec un peu d’espoir dedans quand même, car hé ho, c’est Hollywood).

PAUSE_CINE

Le premier quart d’heure d’Hostiles est d’une rare intensité. Il donne le ton de ce que sera ce western signé Scott Cooper : ici, la mort planera à chaque instant. Car en quelques minutes, lors de sa séquence d’ouverture d’une froideur terrible, le cinéaste filme une famille décimée par des Comanches. Violence sèche et horreur.
Seule Rosalee, la mère, survivra. Rescapée mais traumatisée, elle croisera en 1892 la route de Joseph Blocker, capitaine de cavalerie contraint d’escorter Yellow Hawk, chef de guerre Cheyenne mourant.

Durant plus de 2 heures, Hostiles se mue alors en western humaniste. Une sorte de road movie au milieu de paysages sublimes, montrant la complexité des relations humaines hommes blancs/autochtones. Hostiles est intense et tourmenté. Tout comme l’histoire qu’il raconte. Tout comme les personnages de son récit.
Notamment le trio Joseph, Rosalee, Yellow Hawk, respectivement joués par Christian Bale, Rosamund Pike et Wes Studi. Le premier, d’une parfaite justesse, est brillant. La seconde, forte mais fragile, est formidable. Le troisième est tout en retenu et en émotion.

Évidemment, Hostiles n’est pas sans défauts : il souffre de grosses longueurs et on regrettera son final bien trop gentillet qui jure avec la dureté du film.
Mais il donne un coup de fouet bienvenu à un genre souvent trop manichéen. Hostiles est aussi prenant que sombre.

Et, grâce à son sous-texte, se pose comme un film dans l’ère du temps, traduisant les préoccupations de l’Amérique d’aujourd’hui. Car, ainsi que le déclarait le réalisateur, il révèle in fine le schéma « reproduit de nos jours avec les Afro-Américains ou la communauté LGBT ». Un western d’époque, finalement.

> Western, de Scott Cooper (USA). Durée : 2 h 13. Avec Christian Bale, Rosamund Pike, Wes Studi…
> NOTE : 3,5/5 

Voir la bande-annonce :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=K_X5bODZNf0[/youtube]

Horoscope WTF du 7 au 13 février 2018

Les astres sont alignés, la constellation du Justin Bieber virevolte : l’astrologue vous a concocté un petit horoscope pas piqué des hannetons. Une expression qu’on rêvait de placer dans tmv, c’est désormais chose faite.

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/26vUDLOP9YIc8oxGg » width= »480″ height= »480″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/cheese-laminutecaprice-en-cas-de-caprice-26vUDLOP9YIc8oxGg »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

BÉLIER
Amour : Faites-lui palpiter le palpitant, nom d’un bidibou.
Gloire : Dur, dur d’être un Bélier (faites-vous une cure de Jordy 3 fois/jour)
Beauté : Arrêtez de prendre votre vessie pour une lanterne, c’est dégoûtant.

TAUREAU
Amour : L’arnaqueur des cœurs, c’est vous. Et vlan dans les dents.
Gloire : Les « si » n’aiment pas les « rais ».
Beauté : Lassie n’aime pas les raies.

GÉMEAUX
Amour : Arrêtez de chouiner, les fragiles !
Gloire : À part finir dans les Anges de la téléréalité, on ne voit pas trop ce que pourrait donner votre avenir.
Beauté : Les Gémeaux canons : qui sont-ils ? Quels sont leurs réseaux ?

CANCER
Amour : Tel le bonobo, vous avez « une organisation sociale qui a recours aux relations sexuelles et à un bouc émissaire comme mode de résolution des conflits » (merci Wikipédia)
Gloire : Allez attendre Godot (bim, petite vanne de littéraire. On se moque moins des L, hein ?!)
Beauté : Un petit air de Jean Lassalle.

LION
Amour : Quand on aime, on ne compte pas (la preuve avec la raclette).
Gloire : Vous faites penser à un petit poisson tombé hors de son bocal, essayant de survivre alors que vous savez qu’au fond, il est inutile de lutter.
Beauté : Dire que vous deviez vous mettre à l’aquaponey il y a déjà un an.

VIERGE
Amour : L’amour est dans le pré. Pas de bol, vous n’avez même pas de jardin.
Gloire : Tout le monde sait que la cuvette des WC et les cheveux dans le siphon de douche, c’est VOUS !
Beauté : Bien trop sexy pour ce triste monde.

BALANCE
Amour : Bah alors, on a la gâchette facile, Lucky Luke ?
Gloire : Balance rime avec malchance, vengeance et odeur rance. Coïncidence ?
Beauté : Niveau amabilité, on a connu plus sympa. Mettez-vous aux carottes.

SCORPION
Amour : C’est long à l’allumage. Z’êtes un diesel ou quoi ?
Gloire : Chut, face de mouche.
Beauté : Ce week-end, vous aurez une telle gueule de bois que même Pinocchio sera jaloux.

SAGITTAIRE
Amour : Oh, ça pourrait être pire. Vous pourriez sortir avec l’astrologue de tmv par exemple.
Gloire : Oh, ça pourrait être pire. Vous pourriez travailler avec Christophe Barbier par exemple.
Beauté : Oh, ça pourrait être pire. Vous pourriez avoir le menton des Bogdanov par exemple.

CAPRICORNE
Amour : Secrètement, vous rêvez d’offrir un saut en parachute sans parachute à votre ex.
Gloire : C’est la mer noire ?
Beauté : Vous ne voyez pas plus loin que le bout de votre nez. Une chirurgie esthétique s’impose. (ahah trop lol)

VERSEAU
Amour : Tels les participants à Question pour un champion, vous aimez vous en faire 4 à la suite.
Gloire : Des milliers d’années d’évolution pour finir Verseau. Arf.
Beauté : En maillot, le Verseau est beau. Mais tout nu, c’est tendu.

POISSON
Amour : Il faut vous y faire : vous êtes une single lady, wo wo wo, oh oh oh, ohohohoh.
Gloire : Une petite fessée n’a jamais fait de mal à personne.
Beauté : Votre tendance à frissonner des tétons est étonnante.

L’horoscope WTF de l’année 2018

Tremblez viles fripons et friponnes : l’astrologue tmv est de retour pour vous jouer un mauvais tour. En prenant sa boule de cristal pleine de traces de doigts tout sales, il a lu l’avenir. Et vous prédit avec justesse votre année 2018. Ou presque.

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/UO95NWY0PmoWk » width= »480″ height= »365″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/new-year-years-UO95NWY0PmoWk »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

BÉLIER

Amour : Vous êtes comme un morpion. Très difficile de se débarrasser de vous, mais bon, que voulez-vous ma bonne dame, on finit par s’y faire.

Gloire & beauté : Force est de constater que vous êtes aussi mignon(ne) qu’une vidéo de chat sur Internet.

Le mois qui sentira le pâté : Janvier. Autant prendre cher dès le début, non ?

La personnalité à copier : Yannick. Parce que…

La phrase à méditer toute l’année : … « Ces soirées-là (hm hm), on drague, on branche, toi-même tu sais pourquoi (ouais), pour qu’on finisse ensemble toi et moi »

 

TAUREAU

Amour : … rime avec « ça rend sourd ». Jouez-la solitaire.

Gloire & beauté : N’oubliez pas que sur le plus beau trône du monde, on n’est jamais assis que sur son cul, comme disait Montaigne.

Le mois qui sentira le pâté : Avril. Votre ressemblance avec un lamantin sera alors à son apogée.

La personnalité à copier : Un bout de bois. Parce que c’est cool, un bout de bois. Ça ne parle pas et ça n’embête personne, un bout de bois.

La phrase à méditer toute l’année : « Mieux vaut passer son examen que repasser son eczéma. »

 

GÉMEAUX

Amour : Oh bah l’amour, c’est comme une boîte de chocolats. On ne sait jamais sur lequel on va tomber, mais généralement, c’est le bien dégueu’ à la liqueur dont personne ne veut. Vous voyez où je veux en venir, krrkrr ?

Gloire & beauté : Vous êtes l’équivalent du petit bouton « skip ad » sur YouTube. Désolé.

Le mois qui sentira le pâté : Mai, lorsque vos parents gagneront au loto mais vous renieront dans la foulée. Pas de bol, l’horoscope dit toujours vrai.

La personnalité à copier : L’horloge parlante : essayez de la ramener uniquement quand on vous sonne.

La phrase  à méditer toute l’année : « Oh that’s the way – han han han han – I like it – han han han han. » (C’est bon, vous l’avez dans la tête maintenant ?)

 

CANCER

Amour : Ouf, vous allez enfin conclure ! Et ainsi, vous verrez… ben qu’il est quand même mieux d’être célibataire.

Gloire & beauté : Vous serez comme une piñata, à vous faire secouer dans tous les sens.

Le mois qui sentira le pâté : Avril, parce que vous allez vous découvrir d’un fil et ça fera moins les malins quand ça chopera un bon vieux rhume des familles, voilààà !

La personnalité à copier : Edith Piaf, parce que non, rien de rien, non, vous ne regrettez rien, ni le bien qu’on vous a fait, ni le mal, tout ça vous est bien égaaaal.

La phrase à méditer toute l’année : « Bouarf, les emmerdes, c’est comme la bière : ça vient par pack de 6. » (l’astrologue tmv)

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/l4KibK3JwaVo0CjDO » width= »480″ height= »474″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/afv-funny-fail-lol-l4KibK3JwaVo0CjDO »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

LION

Amour : Certes, la roue tourne…. Mais la roue tine également. Faites attention mes petits chatons.

Gloire & beauté : On a tiré au sort… Les Lions seront donc les plus canons en 2018. Yiha !

Le mois qui sentira le pâté : Février, mars, avril, mai, juin, juillet, août, septembre, octobre, novembre, décembre. Autant dire qu’il va falloir profiter de janvier mes loulous.

La personnalité à copier : Un sumo. Parce qu’être considéré comme un Dieu vivant, manger à tout va et être l’idole de Chirac, c’est plutôt classe.

La phrase à méditer toute l’année : « Tout le monde veut sauver la planète, mais personne ne veut descendre les poubelles. » (Jean Yanne)

 

VIERGE

Amour : Attention, vos relations amoureuses cette année seront un peu comme sniffer du wasabi : Ça a l’air rigolo à première vue, mais bon sang, ça va piquer sévère au final !

Gloire & beauté : Allez, plaquez tout cette année ! C’est un ordre céleste de la constellation du Gilbert Montagné.

Le mois qui sentira le pâté : Février. C’est à ce moment que vous vous rendrez compte que vous êtes un Ronflex, ce Pokémon de 460 kg réputé pour ne faire que manger et dormir.

La personnalité à copier : Kev Adams, parce que… non, on déconne roooh !

La phrase  à méditer toute l’année : « Si un animal vous dit qu’il peut parler : il vous ment probablement » (proverbe africain)

 

BALANCE

Amour : Votre air de tamanoir ne jouera pas vraiment en votre faveur pour cette année 2018. La drague sera difficile.

Gloire & beauté : Surveillez vos amygdales. Ou votre amie Dalle. Pardon, mais notre boule de cristal est sacrément sale, on n’y voit plus grand-chose.

Le mois qui sentira le pâté : Août et sa chaleur : quitte à sentir le pâté, autant sentir aussi la sueur.

La personnalité à copier : David Guetta. Pour continuer à faire croire que vous êtes calé en musique.

La phrase à méditer toute l’année : « Le zigzag est le chemin le plus court pour aller d’un bar à un autre. » (Levinson)

 

SCORPION

Amour : Finalement… à quoi bon faire des galipettes alors qu’on peut faire corps avec la raclette ?

Gloire & beauté : Douceur, sueur, malheur et jambon-beurre.

Le mois qui sentira le pâté : Novembre. Le 26 plus exactement. Car d’après nos prédictions, ce sera la fin du monde ce jour-là. Mais chut, seuls les Scorpions le sauront, vu que les autres signes ne lisent pas cet horoscope en entier.

La personnalité à copier : Laurent Delahousse. Pour rester sous la couette. (on ne l’assume pas, celle-là)

La phrase à méditer toute l’année : « Je ne suis paaas un héros, mes faux pas me collent à la peau » (Balavoine). C’est tout vous, ça !

[nrm_embed]<iframe src= »https://giphy.com/embed/2YWvc4hfb3d3q » width= »480″ height= »319″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »https://giphy.com/gifs/fail-funny-gif-lol-2YWvc4hfb3d3q »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

SAGITTAIRE

Amour : Voyez le coussin-péteur, n’est-ce pas là l’allégorie de votre vie sentimentale ?

Gloire & beauté : Le monde entier en voudra aux Sagittaires, puisque vous aviez dit qu’on ferait des Knacki. Une fois encore, vous n’avez pas tenu promesse, fourbe que vous êtes.

Le mois qui sentira le pâté : Votre ex. Ce n’est pas un mois, mais il sent le pâté, alors bon.

La personnalité à copier : Une moule. Pour vous accrocher au rocher de la vie malgré la tempête (et vlan, bac + 12 en poésie ouais ouais).

La phrase à méditer toute l’année : « Ma descendance est morte dans un rouleau de Sopalin. » (le rappeur Booba, poète devant l’éternel)

 

CAPRICORNE

Amour : Vous êtes tout le contraire de la bière, car on doit vous consommer sans modération, graouuuuu !

Gloire & beauté : Quelque chose me dit que vous allez prendre sacrément cher dans l’horoscope tmv cette année…

Le mois qui sentira le pâté : Avril, mois où vous serez visiblement sponsorisé par le Smecta® ! (tonton Doctissimo nous l’a dit)

La personnalité à copier : Miss France 2018. Car OUI, il va falloir assumer votre préférence pour le roux.

La phrase à méditer toute l’année : « On ne peut pas faire confiance à un coiffeur qui n’a pas de cheveux. » (dicton inconnu)

 

VERSEAU

Amour : J’en connais qui vont prendre du galon au niveau des pirouettes sous la couette (clin d’œil lubrique).

Gloire & beauté : Physiquement, vous tenez davantage de la loutre.

Le mois qui sentira le pâté : Décembre. Car c’est le 12e mois de l’année. Or, 12 = 1 et 2, soit 1+2 = 3. 3 comme le nombre de boutons d’acné sur votre visage qui vont pousser de manière triangulaire. Et triangle = symbole Illuminati AAAAAAAAH !

La personnalité à copier : Le bébé panda du Zoo de Beauval. Car rien n’est aussi choupinou que vous.

La phrase à méditer toute l’année : « Plus grand est le bambou, plus bas il s’incline » (proverbe philippin. Et on parlait panda. Z’avez compris le lien ? Hein ? Alors ?)

 

POISSON

Amour : Essayez de vous mettre en couple avec un(e) Balance. ‘Sont toujours seuls ceux-là, les pauvres !

Gloire & beauté : Sans vouloir vous faire cogiter, il serait bon que vous deveniez chauve, pour ne plus être décoiffé(e) par le vent. Je dis ça, je dis rien.

Le mois qui sentira le pâté : Juillet, car justement la calvitie vous guettera. Homme, femme, enfant, dindon, peu importe qui vous êtes.

La personnalité à copier : Shrek. Car on ne va pas se mentir, la ressemblance avec vous est troublante.

La phrase à méditer toute l’année : « Mieux vaut être un mille-pattes qu’un cul-de-jatte. » (petit dicton, c’est pour vous, c’est cadeau, bisou)

Tours’n’Man : le triathlon extrême débarque à Tours !

Tours aura désormais son triathlon extrême ! Natation, vélo et marathon sont prévus pour ce Tours’N’Man, façon « Iron Man ».

(Photo ToursNMan Facebook)
(Photo ToursNMan Facebook)

Commencer par 3,8 km de natation dans le Cher. Enchaîner par un « petit » 180 kilomètres à vélo. Avant d’enchaîner par un marathon, soit 42,195 kilomètres, sur un parcours relativement plat. Le tout, évidemment, d’une traite. C’est ce que prévoit le Tours’n’Man, un triathlon façon Iron Man, qui se déroulera pour la première fois en Touraine l’an prochain.

L’épreuve sportive est organisée par Tours événements et le comité départemental de triathlon du département. Espérant entre 500 et 700 athlètes, le Tours’n’Man misera aussi sur des courses de jeunes la veille, ainsi que des courses-relais.
Les sportifs auront donc désormais de quoi faire, étant donné que Tours a déjà son marathon et sa mythique course des 10 et 20 km, très bien installée et réputée.

Les inscriptions du Tours’n’Man ouvriront le 1er septembre (268 € le dossard tout de même). L’épreuve aura lieu le 10 juin 2018. De quoi vous entraîner d’ici là…

> Inscriptions sur toursnman.com/fr et infos sur Facebook

Culture, tendances & web #44

Les chroniques culture sont de retour, avec une double dose de CDs, de la BD, un livre, et la Awesome Mix Tape des Gardiens de la galaxie 2 !

PAUSE_ECRANS_DVDLE DVD
ROGUE ONE : A STAR WARS STORY
La grosse claque cinématographique de décembre 2016 débarque enfin en DVD. Le spin-off de Star Wars, joli mélange entre dramaturgie et action époustouflante (malgré une introduction à la peine, oubliant la psychologie des personnages), est intense et brillamment mis en scène. Remarquable dans ses combats chorégraphiés à la perfection, Rogue One reste encore spectaculaire et implacable au deuxième visionnage. Il faudra se tourner vers l’édition Blu-ray spéciale qui, outre deux versions (3D et 2D), offre aussi un disque supplémentaire gorgé de bonus de plus d’une heure et, miracle, en version originale sous-titrée.
A.G.

LE LIVRE PAUSe_ECRANS_LIVRE
RAOUL EN MILIEU NATUREL
Qu’il est délicieux, l’ouvrage de Véronique P. L’auteure, dont le temps se partage entre dessin et enseignement, propose son premier album, intitulé Raoul en milieu naturel. Tout au long des 96 pages, la Tourangelle croque les scènes de la vie quotidienne d’une famille, en axant son regard sur le petit Raoul, 5 ans. Aidé par un trait élégant et un humour subtilement dosé, Véronique P. offre un livre/BD impeccable, plaisant et décomplexé. Les parents, notamment, devraient adorer en se retrouvant dans un bon nombre de situations !
A.G.

PAUSe_ECRANS_BDLA BD
LADY SIR
On ne va pas vous refaire le coup des rapports étroits entre le musique et la BD, mais il est vrai que quand tombe un livre pareil, on craque. Surtout quand on a eu la chance de voir, sur la scène du Printemps de Bourges, le tout premier concert de Lady Sir, nouveau projet musical de Gaëtan Roussel et Rachida Brakni. C’était beau à pleurer d’émotion et de beauté. Et c’est tout à l’honneur de Fred Bernard, un des meilleurs dessinateurs de sa génération (mais bien trop sous-estimé) d’avoir su se glisser auprès de ce couple hors du commun, pour révéler les coulisses de cette création. À coup d’anecdotes à propos de l’enregistrement de l’album, au travers de chansons illustrées ou de témoignages sur les acteurs de cette belle aventure, il déploie toute l’étendue de son talent d’illustrateur. Multipliant les angles et les expériences graphiques, il livre ici une belle ode à l’amitié et à la création.
H.B.

LES CDs Image1
THE DRAFTS – 2018 (EP)
Tout juste sorti du nid (le groupe s’est formé au printemps 2016), le groupe tourangeau The Drafts vient de sortir son EP deux titres. La formation pratique un rock rythmé, porté par des influences electro et, surtout, saupoudré d’une bonne dose de coldwave. On pense tour à tour à The Cure et Joy Division, mais aussi à du Depeche Mode dans les intonations de voix (qui se veut toutefois plus grave ici). The Drafts a cet agréable côté rétro, tout en insufflant quelques touches de modernité (la montée en puissance de guitares sur « Alternative Facts »). Les intéressé(e)s pourront les retrouver lors d’une release party le 19 mai, au Pale à Tours, aux côtés du groupe LVOE.
A.G.

PAUSE_ECRANS_CD2BROR GUNNAR JANSSON – AND THE GREAT UNKNOWN / PART II
Le Suédois Bror Gunnar Jansson est de retour ! Trois ans après son dernier album, le musicien revient ici avec le tout bonnement délicieux And The Great Unknown / Part II. Le one-man band scandinave propose ici sept titres baignant dans un blues universel, inventif et bourré d’inspiration. Mâtinant son blues de diverses influences et différents genres (« Edward young took his gun » est une plongée dans un western !), Gunnar Jansson offre un album sur lequel il prouve l’immensité de son talent et de son sens du rythme. Pour vous en convaincre, vous n’avez qu’à écouter le jubilatoire « The Lonesome Shack ». Blues is not dead !
A.G.

LA SOUNDTRACK PAUSE_ECRANS_SOUNDTRACK
LES GARDIENS DE LA GALAXIE 2
Awesome mix vol.2, c’est son petit nom : la bande-son du blockbuster Les Gardiens de la galaxie 2 est désormais disponible sur Internet. La bande-originale du film déroule, comme pour le premier opus, une tripotée de morceaux cool au possible. Mis à part une chanson inédite à la fin (The Sneepers, en featuring avec… David Hasselhoff d’Alerte à Malibu !), la BO balance les classiques comme des missiles : The Chain des géniaux Fletwood Mac, My Sweet lord de George Harrison ou encore Bring it on home to me du mythique Sam Cooke et Surrender des Cheap Trick.
A.G.

2018 : le futur visage de Mame

Réveillé depuis 2014, le site Mame veut être plus qu’un lieu d’innovation économique et technique. Il veut casser les cloisons et provoquer des rencontres entre les Tourangeaux. Récemment dévoilé, l’aménagement du site répond à un cahier des charges hors normes. Visite guidée avec les concepteurs.

(Photo NR/Création graphique :Marie-Gaëtane Scala, Pauline Lecoq)
(Photo NR/Création graphique :Marie-Gaëtane Scala, Pauline Lecoq)

1950. Si la guerre est terminée, Tours a perdu bien des plumes dans les combats et les bombardements. En particulier l’usine Mame, installée près des Halles, qui a été réduite en cendres. Mais Alfred, le patron, a le goût du défi. Les ateliers sont détruits ? Il décide de les reconstruire et tant qu’à faire, plus grands, plus beaux. L’architecte Bernard Zehrfuss imagine alors deux bâtiments modulables, le designer Jean Prouvé conçoit des sheds d’aluminium arrondis pour éclairer les 5 000 mètres carrés d’atelier, le peintre Edgard Pillet colore les cloisons, les murs et les pilastres.
Résultat ? Un bâtiment couronné du Prix d’architecture industrielle en 1954 et classé monument historique cinquante plus tard. Dès sa naissance, Mame est donc un cocktail hors normes, un mélange savamment dosé de technologies industrielles, d’art et d’inventivité. De quoi mettre une bonne pression à ceux qui reprennent le flambeau aujourd’hui pour son réaménagement.

Trois agences d’architecture et de design ont répondu à l’appel à projet lancé par Tours Métropole. « Au-delà du design, le lieu était innovant pour son époque et il accueille aujourd’hui des formes d’innovations, souligne Thibault Coulon. Les solutions imaginées par RCP sont innovantes, c’est ce qui nous a fait choisir, à l’unanimité, leur proposition. » L’agence tourangelle a décidé de jouer avec les contraintes imposées par Mame : lieu de rencontres mais aussi lieu patrimonial et lieu de travail, le site a plusieurs destinations. Et multiplie les difficultés techniques. « C’est un endroit où les gens travaillent, créent, innovent mais c’est aussi un lieu de ressource pour le territoire et il doit rester ouvert pour accueillir des concerts, des séminaires, des animations, des rencontres, détaille l’adjoint à l’économie de Tours. Les entrepreneurs installés à Mame doivent pouvoir travailler et d’autres personnes aller et venir sans se déranger, ou ceux qui travaillent ici vont devenir fous. »

Régine Charvet Pello, la fondatrice de l’agence RCP et Christophe Davene ont relevé le défi. Il suffit d’observer les plans affichés en grand format au milieu de l’ancienne usine pour constater que les deux designers ont vu dans le projet un exercice de style. Tout en refusant de faire un catalogue de design, ils se sont amusés comme des petits fous à transformer chaque contrainte en atout.

Image18
(Cliquez sur l’image pour l’agrandir)

L’immense bibliothèque de 40 mètres, imaginée le long du mur ouest, en est le meilleur exemple (voir plans page 12). « On ne construit plus de bibliothèques comme ça aujourd’hui, explique Régine Charvet Pello. Ici, dans la plus grande imprimerie d’Europe, c’était l’occasion ou jamais d’en installer une et de rendre hommage à l’intelligence du papier. » Pas d’échelle de bois pour accéder aux rayonnages mais une coursive, qui surplombe tout l’espace, et un toboggan en métal qui permet de redescendre ! Outre leur fonction décorative et culturelle (ils seront en libre service), ces milliers de livres serviront d’isolation acoustique. Une manière aussi de rappeler que l’écran ne chasse pas le livre.

Dans l’espace de co-working, le sol est couvert de plaques insonorisantes dont les couleurs rappellent les pixels, mais aussi les nuanciers de graphistes et les peintures d’Edgar Pillet : le plafond, les sheds, les piliers, des murs, des machines et des façades étaient recouverts à l’origine de grandes vagues bleues, jaunes, saumon et de gris. Un matériau innovant et made in Touraine, qui valorise un savoirfaire local. Les tables de réunion en bois, les luminaires en papier, les petites cabanes de travail ont été conçues en collaboration avec de jeunes entreprises.
Régine Charvet Pello souhaitait ouvrir le projet d’aménagement de RCP : « Alfred Mame était un visionnaire et avait une vision d’esthète, d’où sa volonté d’une équipe mixte pour la construction du lieu. Aujourd’hui, Mame est un lieu de partage. On a beaucoup de chance de travailler sur ce projet, on a voulu partager cette opportunité et poursuivre cette démarche de co-création insufflée par Alfred. De toute façon, je crois que 1 + 1 = 11. On réfléchit toujours mieux à plusieurs. »

Les meubles de l'espace co-working.
Les meubles de l’espace co-working.

Les cloisons mobiles qui ferment l’espace animation, elles aussi modulables, sont des flèches qui servent habituellement au transport des tableaux dans les musées. Elles peuvent être recouvertes de plaques de couleur, de panneaux digitaux, d’affiches… Le restaurant, niché contre une drôle de machine, sera meublé de meubles d’architectes chinés. « Revenir à l’essence du lieu, sa modernité, est la meilleure manière de ne pas plagier Prouvé mais de respecter ses marques », souligne Christophe Davene. Pour les deux designers, Mame est un manifeste.
À l’époque de sa conception originelle, mais aussi par son utilisation actuelle : en moins d’un an, Mame s’est imposé comme un lieu d’expérience culturelle, économique, sociale, technologique. Il accueille deux à trois événements chaque semaine et doit rester un carrefour pour les Tourangeaux. « Mame est l’étendard de la Métropole, justifie Thibault Coulon. Il incarne une histoire, une vision et une ambition. Ça ne doit pas être un lieu banal et quand on vient ici, on doit être surpris et trouver l’ensemble beau. Mame est un lieu emblématique de la Touraine, un carrefour de ses richesses. »

Lieu historique, social, technique, artistique, Mame symbolise l’histoire de Tours, ses hauts et ses bas, sa richesse, son essor économique, ses blessures. Sa beauté, aussi. Thibault Coulon le confirme : si Mame était un animal, ce serait un phénix. Un oiseau de bon augure pour le nouveau lieu totem de la Métropole