Enzo Petillault, la voix Béton, l’esprit Aucard

#VisMaVille Enzo Petillault est chargé de production. Un temps sur les ondes de Radio Béton, un autre sur l’organisation du festival Aucard de Tours, il surfe sur sa passion : les découvertes musicales.

Sa voix ou son visage ne doivent pas vous être totalement inconnus si vous êtes familier de « Béton », comme on dit à Tours. Depuis 12 ans, on l’entend sur le 93.6 parler de musique ; on le croise le mercredi à l’animation du « Quart d’heure tourangeau » au Balkanic ou à La Gloriette, aux manettes d’Aucard de Tours.

S’il est entré, en 2011, chez Béton Production dont il est l’unique salarié au sortir de ses études, après un master de médiation culturelle à la fac de Tours, Enzo Petillault, 36 ans, est désormais rôdé. « J’avais déjà une expérience d’organisation de concerts, lorsque j’étais lycéen à Bourges. En rentrant à Béton, c’était bien sûr une autre dimension. J’ai beaucoup appris des bénévoles de l’association qui m’ont chapeauté et je suis devenu rapidement autonome. Je partage une vision de la musique alternative, une bonne entente avec les bénévoles. »

Un lien qui compte lors de l’organisation du festival qui mobilise jusqu’à 180 bénévoles par soir. Cela lui avait manqué lors des deux années Covid. « Passer son temps devant un ordinateur à remplir des tableaux Excel et ne pas rencontrer le public ni les bénévoles, c’était très frustrant. Aucard, c’est aussi comme une colonie de vacances pour adultes. On vit des moments intenses sur deux semaines entre le montage et le démontage, la préparation des repas. »

Le festival Aucard de Tours occupe Enzo Petillault à peu près à 70 % de son temps annuel, le reste se lissant sur la vie de la radio. « Sachant que c’est poreux, ajoute-t-il. C’est le même boulot de découvertes musicales. J’écoute beaucoup de musique, je vois pas mal de concerts. Je suis très rock mais j’écoute de tout, de la pop à l’électro en passant par la soul et le metal. »

De septembre à février, il se concentre sur la partie artistique – la programmation, déniche les artistes têtes d’affiche et des moins connus. « L’important est d’allier les deux. Mais ce qui me fait le plus plaisir est que les gens apprécient en concert un groupe qu’ils ne connaissaient pas. »

Au printemps, tout est calé, il passe sur la partie production de l’événement qui se déroule en juin : caler les plannings, réserver les transports et les hôtels, s’occuper de la communication, de la partie technique, toujours épaulé par une quinzaine de bénévoles. « C’est une période plus dense, Il ne faut rien oublier pour que tout le matériel arrive à l’heure et reparte dans les temps. »

Aucard de Tours brasse aujourd’hui de 350 à 400 000 euros de budget. « Nous avons connu 15 % d’augmentation mais le budget programmation n’a pris que 10 000 euros de plus. À moi d’aller chercher des choses moins connues, et pas les artistes les plus demandés qui ne cessent d’être de plus en plus chers. Nous avons aussi une jauge de 4 500 personnes qui ne bouge pas, c’est souvent plein comme l’année dernière et cela permet un équilibre financier. Nous n’avons pas l’intention de grossir. »

Une philosophie qui correspond à l’esprit Béton, libre et à l’écart du moule dominant.

Aurélie Dunouau

Rock the House va casser la baraque !

Samedi 11 Novembre, le festival Rock the House débarque au Parc des expos, à Tours. Une soirée de concerts, plutôt axée électro, lancée pour la première fois par AZ Prod et Radio Béton. Entretien avec Enzo Pétillault, d’Aucard et Béton, qui veut réchauffer l’hiver tourangeau.

NEWS_ROCKTHEHOUSE

La première question que l’on se pose, c’est pourquoi un festival co-organisé entre AZ Prod et Radio Béton ? Comment s’est fait la rencontre ?
La première approche a eu lieu fin 2015, début 2016. Julien Lavergne, d’AZ Prod, est venu me voir avec l’envie d’un festival d’hiver, une période où il n’y a pas habituellement grand-chose. Il souhaitait lancer quelque chose de régulier qu’eux n’avaient pas. Ils observaient Aucard et avaient moins de connaissances que nous concernant la musique alternative. Ça les intéressait pour que l’on puisse, AZ Prod et Béton, mutualiser les capacités de travail : outils scéniques, finances que nous n’avons pas forcément… Ainsi que notre savoir faire en matière d’organisation et de programmation.
Les compétences ont donc été réparties. Les bénévoles d’Aucard seront au bar, à l’entrée, on a aussi bien travaillé sur la programmation, avec une certaine exigence musicale. Sur l’affiche, on retrouve Detroit Swindle ou Pantha du Prince qu’on voit très rarement en dehors des grandes villes. C’est génial de les avoir à Rock the House ! Je ne connaissais pas trop AZ Prod, mais là, ça se passe très bien. Ils ne comptent pas leurs heures !

L’affiche est très électro. Pourquoi ce choix ?
Ça s’y prête déjà très bien sur un festival qui a lieu toute la nuit ! Et puis j’avais envie d’accentuer ça, j’y suis sensible artistiquement. J’avais du mal à faire venir certains groupes électro sur Aucard de Tours qui est un festival plus généraliste. Certains d’entre eux avaient « peur » de jouer après un groupe de punk rock ! (rires)

Avec Rock the House, vous recherchez quel public ? Vous draguez celui d’Aucard, un autre plus généraliste ou un peu des deux ?
Pas mal de gens, en fait. Aucard brasse large. Mais pour Rock the House, on sait que ce sera du 16-30 ans surtout. Cette frange là d’Aucard s’y retrouvera. Et ça permet aussi de s’adresser aux moins « curieux ». Il y aura des grosses têtes d’affiche comme MØME ou Razorlight. Du coup, l’idée c’est d’en faire un rendez-vous, ce n’est pas un one-shot ? Ah non. Là, on tâte le terrain, on voit si l’eau est chaude ou tiède, mais l’objectif est vraiment de refaire d’autres éditions. Qui sait, si ça fonctionne cette année, on pourrait imaginer un festival sur deux soirs d’affilée à l’avenir.

À partir de quelle jauge, côté public, estimez-vous que le festival serait réussi ?
On vise les 4 à 5 000 personnes. Là, les ventes ont bien commencé depuis mi-octobre. Si la courbe continue ainsi, ce sera top ! (interview réalisée le 31 octobre, NDLR). En plus, Rock the House a lieu le samedi 11 novembre. C’est férié !

Qui a géré la programmation ? Béton seul ou avec AZ ?
Là, c’est vraiment nous. Béton a eu carte blanche et entière confiance de la part d’AZ Prod. Ils étaient contents. Je suis ravi d’avoir certains noms, comme Pantha du Prince. Georgio aussi, c’est un artiste très intéressant de la scène rap française et un sacré showman.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=1YRW1QRKTBc[/youtube]

On peut parler du budget du festival ?
Le budget de la soirée Rock the House est quasiment le même que celui de la programmation des 5 jours d’Aucard ! 90 000 € environ. Les tarifs billetterie sont donc cohérents : on est sur du 25 – 35 € la place.

Investir le Parc expo de 20 h à 5 h du matin, l’idée paraissait ambitieuse, non ?
Hmm… Pour le coup, avec Béton, on est très impliqués. On ne pouvait pas prendre de risques financiers, évidemment, mais là, Tours événement assure le coût du festival. Eux savent et peuvent prendre le risque. Aucard n’a pas beaucoup d’argent, ni les épaules bien sûr. AZ Prod et Tours événement voulaient quelque chose « d’impactant ».

Il y aura deux scènes durant la soirée ?
Oui, avec le Grand Hall pour les lives, comme Razorlight, MØME, le DJ set, etc. Et la club stage, avec Arno N’Joy, les Detroit Swindle… De ce côté-ci, ce sera plus intimiste. Il y aura aussi un lieu de vie, où l’on pourra manger, il y aura des producteurs locaux comme La P’tite Maiz, des foodtrucks, des bars, le public pourra être posé. Certains groupes se chevaucheront, comme ça les gens pourront choisir ce qu’ils veulent écouter ou aller voir par curiosité.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=M2EurT5gOdk[/youtube]

Vous souhaitez tout de même garder cette image Aucard de Tours très caractéristique pour Rock the House ?
Oh oui, de toute façon, on ne sait pas bosser autrement ! (rires) Les bénévoles d’Aucard seront là et on travaille comme d’habitude, on communique sans se prendre la tête. Bon, il n’y aura pas de plaine comme à la Gloriette, mais on reste à la cool ! On n’a pas vendu notre âme au diable. Rock the House sera fédérateur et exigeant, comme Aucard.

Y aura-t-il des navettes durant la soirée ?
Des navettes feront l’aller-retour entre la gare de Tours et le Parc expo, toute la soirée, jusqu’à la fin du festival pour un euro seulement. Comme ça, pas d’accidents !

[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » data-lang= »fr »><p lang= »fr » dir= »ltr »>On met en place des navettes pour venir et repartir du Parc Expo ! Voilà les horaires 🙂 <a href= »https://twitter.com/hashtag/RTH?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw »>#RTH</a> <a href= »https://twitter.com/hashtag/tours?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw »>#tours</a> <a href= »https://twitter.com/hashtag/Rockthehouse?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw »>#Rockthehouse</a> <a href= »https://twitter.com/hashtag/navettes?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw »>#navettes</a> <a href= »https://twitter.com/hashtag/vroum?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw »>#vroum</a> <a href= »https://t.co/2Xau6esrlm »>pic.twitter.com/2Xau6esrlm</a></p>&mdash; Rock The House (@RockTheHouse37) <a href= »https://twitter.com/RockTheHouse37/status/927505422633795586?ref_src=twsrc%5Etfw »>6 novembre 2017</a></blockquote> <script async src= »https://platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]

Vous verriez Rock the House devenir le « Aucard de l’hiver » ?
Oui, carrément. C’est une première et c’est tout neuf, mais on verra la suite. Je pense qu’on peut faire un gros truc, avec une troisième scène pour le rock par exemple. Mais on y va petit à petit. En tout cas, avec Rock the House, on peut faire des choses super…

Propos recueillis par Aurélien Germain

PROGRAMMATION

> Razorlight, MØME, Georgio, Agoria, Pantha du Prince, Kadebostany,
Detroit Swindle, Paula Temple, Arandel, Arno N’Joy.

> Samedi 11 novembre, au Parc des expositions, à Tours. De 20 h à 5 h du matin. Tarifs : 25 € (PCE), 29 € (étudiant, demandeurs d’emploi, moins de 18 ans), 34 € (plein).

> Contact : rockthehouse.fr ou facebook.com/rockthehousefestival

« Aucard, c’est une ambiance, c’est un village »

Du 31 mai au 4 juin, le mythique Aucard de Tours de Radio Béton investira de nouveau la Gloriette. On a interrogé Enzo Pétillault, programmateur, qui nous dévoile les dessous du festival.

Aucard
Enzo, programmateur à Aucard de Tours.

Quand commencez-vous à travailler sur Aucard ?
Concrètement, ça ne s’arrête jamais. Je fais des concerts, on fait jouer des groupes qu’on défend à Radio Béton, il y a des artistes que j’ai vus il y a plusieurs années, etc. Mais la programmation, la prospection démarrent vraiment en octobre. Le bouclage a lieu vers la mi-mars. Ensuite, on entre dans le « très dur » : ce vendredi 27 mai, on investit la Gloriette (le festival débute le 31 mai, NDLR). A la fin d’Aucard, on démonte tout pendant trois jours.

La prog’, c’est un plaisir perso ?
Je me fais beaucoup plaisir. Mais avant tout, on veut trois choses pour Aucard avec Pascal Rémy : un lien avec Radio Béton, un lien avec l’histoire du festival et des découvertes, de l’innovant. Mais ce n’est pas qu’un plaisir personnel. Par exemple, les $heriff, c’est quelque chose qui ne me parle pas, mais c’est hyper important qu’ils jouent, car ils étaient là dès les débuts d’Aucard ! Debout sur le Zinc a joué il y a 10 ans et eux-mêmes ont demandé à revenir.

Il y en a beaucoup qui viennent vers toi ?
Certains, oui. Ou alors ils sont plus arrangeants. Par exemple, les Wampas, l’an dernier, qui nous avaient fait un tarif moins élevé qu’ailleurs. Ou encore Biga*Ranx qui nous avait fait un prix au ras des pâquerettes, car c’était chez lui et ça lui tenait à cœur de venir. Aucard, c’est le festival des Tourangeaux.

En parlant prix, quel est le budget d’Aucard ?
Il est petit comparé à d’autres. On a un budget de 350 000 € tout compris, dont 80 à 90 000 € pour la programmation. Sauf l’an dernier, où on a mis 10 000 € de plus pour notre anniversaire. Il n’y a pas tant de marge que ça. Il y a un peu de risques. S’il pleut, on est dedans direct ! Les Tourangeaux comprennent que c’est un festival pas cher. Même si, cette année, on a augmenté de 2 € la soirée et 5 € la semaine (lire ci-contre).

Vous avez des aides financières ?
Oui, des aides de la Ville avec 48 000 € contre 50 000 € l’an dernier. Mais aussi de l’agglo, de la SACEM…

Pour les cachets des artistes, y a-t-il une fourchette que tu t’imposes ?
Vu le tarif d’entrée, oui ! Pour une grosse tête d’affiche, j’essaye de ne pas mettre au-dessus de 10 000 €. Ce qui n’est pas beaucoup pour un gros groupe… The Shoes avait par exemple accepté ce prix au lieu de ses 20 000 € habituels.

Pourquoi c’est tabou de parler d’argent ?
Je ne sais pas. En France, dans le milieu du spectacle, les gens ne veulent pas savoir que c’est une économie. Certains chiffrent paraissent énormes, mais il faut savoir qu’il y a les frais inhérents au groupe, que 15 % vont au tourneur, etc. C’est bizarre, mais on ne veut pas comprendre que l’art coûte de l’argent. D’où le besoin de subventions.

Les « coulisses » d’Aucard, ce sont des artistes sous des tentes, avec un baby-boot, à la punk. Il y a déjà eu des demandes un peu étranges ou des caprices ?  
La plupart ont leur rider (une liste de demandes – NDLR), mais on respecte quand même. Il est arrivé qu’un DJ nous demande deux bouteilles de champagne. Dans ce cas, je demande : « euh, t’es sûr qu’il en faut vraiment deux ? » Mais sinon, rien de particulier.

Comme chaque année, beaucoup vont se demander pourquoi les horaires de passage ne sont pas divulgués avant ?
C’est une vieille tradition à Aucard. Ce festival, c’est de la découverte. On aime que le public vienne pour tout et pas que pour un groupe. Il y a aussi un côté économique, soyons honnête : c’est toujours mieux que les gens viennent à 20 h, plutôt qu’à minuit ! D’ailleurs, j’en profite pour dire qu’il faudra venir tôt pour ne pas rater notamment Debout sur le zinc et Suuns ! Mais bon, on n’est pas  »relou » : la sortie n’est pas définitive jusqu’à minuit, contrairement à beaucoup de festivals !

Cette année, quel groupe te fait vraiment plaisir ?
Je suis fier d’avoir Mystery Lights. C’est leur 2e concert en France. Ils sont de New York : un gros rock 70s, mon coup de cœur ! Ou encore les Onyx. C’est mortel d’avoir des légendes !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=KdaR4rAd5pc[/youtube]

Pour quoi vient le public ? Les têtes d’affiche, les groupes locaux, l’ambiance… ?
C’est un tout. Je pense que 50 % d’entre eux viennent « parce que c’est Aucard ». L’autre moitié est attirée par un groupe, une tête d’affiche, etc. Aucard, c’est une ambiance à part, c’est un village.

Aucard, c’est un peu une famille, non ?
Oh oui ! Même dans le public, c’est une ambiance à part, c’est dingue.

J’ai entendu dire que cette année, il vous a été demandé de ne pas dépasser 85 décibels. Soit presque le bruit d’une machine à laver en mode essorage…
Il y a un arrêté préfectoral en Indre-et-Loire depuis 2 ans. Sauf qu’un public qui applaudit, c’est déjà 85 décibels. C’est fait par des gens qui n’y connaissent rien. Baisser à 85 au lieu des 103 réglementaires, c’est bête. Mais la mairie est obligée. On a expliqué que c’était pas possible, à part en ne faisant que de l’acoustique. Aucard respectera les 103 décibels, la limitation nationale. On a eu une dérogation et pour l’instant, il n’y a pas de souci.

L’an dernier, Aucard a fêté ses 30 ans… Alors, qu’en retiens-tu ?
C’était génial qu’il y ait autant de monde. On a fait 22 000 entrées. Il y avait de l’ambiance et des concerts de dingue, comme Rich Aucoin par exemple. Les artistes étaient adorables, ils aiment vraiment Aucard. Le public était au taquet, même pour des groupes moins connus. C’est toujours cool pour eux de jouer devant 3000 personnes !

L'an dernier, Aucard a marché sur la ville (Photo NR)
L’an dernier, Aucard a marché sur la ville (Photo NR)

J’aime beaucoup aborder ce sujet : et les bénévoles alors ?
Une bonne partie d’entre eux revient chaque année. Ils posent leurs jours de congé pour venir monter un chapiteau, servir des bières. C’est fou. De toute façon, l’esprit bénévole, soit tu l’as, soit tu l’as pas. Cette année, on a reçu beaucoup de demandes sur les réseaux sociaux. Pour notre festival, les bénévoles se déguisent suivant le thème, ça rajoute du charme. Cette année, c’est « savants fous et fous savants », il y a ce côté fun chez nous.

Soyons fous : imaginons que la mairie te donne les pleins pouvoirs, 4 millions de budget MAIS obligé de faire une programmation grand public. Qui choisis-tu ?
Euh… Gorillaz, Daft Punk… Les Rolling Stones, tiens ! (sourire) Pas beaucoup de Français, je crois…

Pas de Patrick Sébastien…
Oula non ! Peut-être Jean-Michel Jarre, tiens. (bon, bah on fera pas tourner les serviettes à tmv – NDLR)

Tu regrettes certains choix dans la programmation ?
Je ne suis pas du genre à vivre dans le regret. En octobre, on a beau avoir une prog idéale, c’est complètement différent à la fin, mais on est super heureux. Chaque année, je suis fier.

Certains voient encore Aucard de Tours comme un festival « punk à chien ». ça t’embête ?  
C’est marrant, car certains voient ça, d’autres me disent « oui, mais il n’y a que de l’électro ». On ne peut rien faire contre les images, mais ça m’est égal. Il y aura toujours des mécontents ! On ne s’en sort pas si mal, au final.

[vimeo]https://vimeo.com/162170545[/vimeo]

Que penses-tu de la vie culturelle tourangelle ?

Il se passe pas mal de choses, mais il y a clairement un manque de lieux de diffusion. Tours possède une vie de bars géniale, avec beaucoup de rock, d’électro. Moins pour la chanson et le hip-hop. Et en dehors du Temps Machine, il n’y a pas vraiment de salle avec de bonnes conditions pour un concert, comparé à un bar. Le Bateau ivre, il faudrait vraiment que ça rouvre ! Il y a aussi Phoenix Events, Le Pont Volant (ex-La Belle Rouge – NDLR), mais ça reste loin pour certains. C’est dommage qu’il y ait ce manque d’infrastructures, malgré l’importance de notre vivier musical. J’ai entendu dire qu’en France, Tours avait le plus gros ratio groupes de musique comparé à la population.

En fait, Aucard est un vieux papy maintenant. Mais est-il immortel ?
Rien n’est immortel. Mais Aucard a retrouvé une jeunesse.

Propos recueillis par Aurélien Germain

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