Musique en ligne : quel service choisir ?

La musique en streaming explose. Plusieurs sites se battent pour capter ce marché très juteux de la musique en ligne. Tour d’horizon des services.

DEEZER
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Le Français Deezer est un incontournable de la musique en ligne avec de sérieux points forts. Plus de 20 millions de titres disponibles via une interface simple et efficace. Avec la version Premium + à 9,99 € par mois, on bénéficie d’un mode hors connexion pour écouter ses morceaux préférés où on veut et sur n’importe quel support (smartphones, tablettes). Par contre l’abonnement Premium à 4,99 € ne permet l’écoute que sur internet et on regrette l’absence de nombreux artistes indépendants.
 
SPOTIFY
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Leader mondial de la musique en streaming avec 6 millions d’abonnés. Le service suédois propose un catalogue de qualité de plus de 15 millions de morceaux avec la présence de nombreux artistes indépendants. Pour 9,99 € par mois, Spotify offre une écoute illimitée multi-supports (uniquement sur le web avec la version à 4,99 €/mois). La bibliothèque perso est synchronisée pour y avoir accès n’importe où. On regrette la basse qualité de certains titres (128 kb/s contre 320 kb/s normalement).
 
GROOVESHARK
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Moins répandu en France que ses concurrents Deezer et Spotify, Grooveshark est pourtant le seul service de musique en streaming à être encore entièrement gratuit et illimité sur le web. Fort d’un catalogue de 15 millions de titres, le site américain a l’avantage de ne pas diffuser d’horribles pubs entre deux morceaux. Par contre, pour bénéficier de Grooveshark sur son smartphone, l’abonnement est payant : environ 7 euros par mois pour l’offre Anywhere. Et dommage, le streaming est parfois un peu lent.

On a testé pour vous : alloresto.fr

Nous vous le confessons, nous étions un peu à la bourre pour boucler le numéro. Pour joindre l’utile à l’agréable, nous avons commandé en ligne notre repas sur alloresto.fr.

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Cette semaine, nous vous le confessons, nous étions un peu à la bourre. En plein bouclage du numéro que vous avez entre les mains, la faim au ventre, pas d’autre choix : nous nous sommes fait livrer notre repas, grâce à alloresto.fr.
À midi pétantes, nous étions donc quatre affamés devant le même ordinateur, pour passer notre commande. L’une voulait plutôt du chinois, l’autre plutôt des pâtes, un autre thaïlandais… Une chance, le site offre tout cela.

Pour tout le monde, nem's de porc et beignets de crevette. Le premier pas top, le second était meilleur.
Pour tout le monde, nem’s de
porc et beignets de crevette.
Le premier pas top, le second était meilleur.

Le concept est simple : on choisit son type de repas (pizzas, chinois, thaïlandais, pâtes, etc.). On compose son menu, on commande, on paye, et c’est parti !
Le site est une plateforme qui tourne avec plusieurs restaurants dans de nombreuses villes. À l’utilisation, pas de problèmes. Le site est hyper simple, plutôt rapide, et intuitif. Sur la qualité du repas, en revanche… On vous conseillera de jeter un coup d’oeil aux notes attribuées aux établissements. Même si, dans notre cas, cela ne nous a été d’aucune utilité.
Le verdict : pas mal ! Bon, disons que c’est un concept qui dépanne. Il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte : choix du type de repas, distance par rapport au resto, embouteillages, etc. Sachant que nous avions très faim, nous avons chronométré le livreur. Du moment où nous avons cliqué sur « valider la commande » à l’arrivée dudit livreur, il s’est écoulé 1 h 10 ! Pas
Boeuf au curry et riz cantonnais. La viande un peu caoutchouteuse, baignant dans le jus et les oignons. Mais plutôt mangeable.
Boeuf au curry et riz cantonnais. La viande un peu caoutchouteuse, baignant dans le jus et les oignons. Mais plutôt mangeable.

de quoi en faire un drame ! De plus, la qualité des plats livrés s’est avérée être… assez moyenne. Bon, on s’est consolé en se disant que nous avions gagné des Miams, sorte de points fidé-lités. Mais il en faut une sacrée quantité pour décrocher la première ristourne. Décidément, pas notre jour !
 
Chloé Vernon
www.alloresto.fr
 
 
+ Tous nos tests de resto et bars sont ICI.

Mode homme : quelles chaussures pour le printemps ?

À la découverte du slipper, emblème classique, équivalent masculin des ballerines.

 
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Ou comment apprivoiser votre ami slipper.  Plus qu’une pantoufle snobinarde, un emblème classique poussiéreux, les slippers sont nos ballerines à nous (les femmes). Pas plus avancés ? Alors prenez donc ces souliers douillets comme votre fidèle destrier. Qu’importe votre humeur vestimentaire, votre garde-robe capricieuse, Slipper opine et se laisse faire. Finie l’époque de la « smoking jacket » assortie enfumée par les cigares party. La chaussure slipper s’affranchit. Déjà longtemps qu’elle a quitté sa mère l’Angleterre pour s’acoquiner avec les plus grands créateurs. Mais nos origines nous collent toujours aux bask’, en témoigne son raffinement décomplexé dans un humour second degré. Mettez les pieds dans le plat avec panache, elle ne demande que ça. Le pas léger, les orteils bercés, son confort vous permet des pirouettes téméraires, un tissu pailleté, un motif panthère. Ses codes stricts sont dépassés. Trônent maintenant, sur l’empeigne, des symboles plus branchés. À vous de jouer !

Autisme : « Rien n'a changé… »

Mardi 2 avril, la Fédération Autisme Centre organise une journée de formation gratuite, ouverte à tous, au Vinci. À quelques jours de cette manifestation, tmv a voulu savoir si la perception de cette maladie avançait enfin.

En France, l'autisme touche un enfant sur 150. C'est une maladie complexe et multifactorielle, à forte composante génétique.
En France, l’autisme touche un enfant sur 150. C’est une maladie
complexe et multifactorielle, à forte composante génétique.

 
Mardi 2 avril, la Fédération Autisme Centre organise une journée de formation gratuite, ouverte à tous, au Vinci (lire cidessous). À quelques jours de cette manifestation, tmv a voulu savoir si la perception de cette maladie avançait enfin.
Entretien avec Josette Cousin, directrice des Maisonnées, maisons d’accueil en Touraine pour adultes autistes.
 
L’autisme était « Grande cause nationale 2012 ». Un an après, est-ce que les choses ont changé ?
Ça a bougé sur le plan médiatique, avec beaucoup d’émissions, certes. Mais sur les moyens supplémentaires, rien de neuf. Rien qu’en Indre-et-Loire, pourtant à la pointe côté recherche, un accueil de jour avec six places devait ouvrir. Le coût est faible, et pourtant, on nous a dit que cela ne se ferait pas avant janvier 2014. Six places, ce n’est pas beaucoup, mais cela aurait pu servir à six jeunes. On espère vraiment que ça se fera. Il faudrait des ouvertures tous les ans. Plus les personnes autistes sont prises en charge jeunes, moins les troubles seront importants plus tard.
 
Que faut-il faire alors ?
Il faut que l’État et le conseil général réagissent malgré les problèmes financiers. Il faut que les gens fassent des dons aux associations pour financer les aménagements, les locaux, etc. C’est impératif que l’on nous donne des moyens. Je suis allée à Stockholm, il y a cinq centres ressources autisme. Dans la région Centre, il n’y en a qu’un… L’État doit arrêter de multiplier les mille-feuilles administratifs. Il faut aussi que les médecins traitants fassent des diagnostics. C’est impératif. Un enfant sur 150 naît avec un trouble du développement lié à l’autisme !
 
Qu’espérez-vous de la journée du 2 avril ?
On veut faire parler de l’autisme, mais pas pour se donner bonne conscience. En Indre-et-Loire, il y a eu des progrès, mais les besoins sont importants. Il ne faut pas mollir, on sait où sont les personnes autistes. Et elles peuvent vivre jusqu’à 80 ans, comme nous. Cela a un coût. Alors, il ne faut pas tout arrêter.
 
Propos recueillis par Aurélien Germain
 


Journée au Vinci : le programme
 
« Autisme : itinéraires de vie », c’est le nom de la manifestation du 2 avril. La journée débutera à 9 h pour se terminer à 17 h 15, au centre des congrès Vinci. Le programme est chargé. Dès 9 h, la présentation du plan autisme par la ministre de la Santé (message vidéo) et le Pr. Barthélemy. À 9 h 45, un débat : où en est la recherche ? En fin de matinée, dès 10 h 30, placée à Autis’sports et des témoignages, notamment, de Stéfany Bonnot-Briey, autiste Asperger. Un repas sera organisé sur place et, à 14 h, les établissements de la Fédération Autisme Centre présenteront les activités d’adultes avec autisme. En fin de journée, une table ronde sera organisée. Une occasion unique, pour qui le veut, d’apprendre à porter un regard différent sur les autistes et leurs familles. Inscriptions et informations sur www.cra-centre.org

Le petit Jack le chasseur de géants

Pas si géant que ça, ce « Jack et le haricot magique » façon blockbuster en 3D.

Jack sacré chasseur
Il y a de quoi être inquiet en allant voir Jack, le chasseur de géants. Outre-Atlantique, le blockbuster n’a pas séduit. Certes, il a rapporté près de 30 millions de dollars la première semaine. Sauf que le film en a coûté… 195, hors promo. Ajoutez à cela un trailer vraiment faiblard et une affiche très laide, ça faisait peur. Mais dès le début, certains doutes s’estompent. Cette relecture du célèbre conte anglais « Jack et le haricot magique », signée Bryan Singer (Usual Suspects, X-Men 1 et 2…), met en scène Jack, un fermier qui – par inadvertance – ouvre les portes d’un monde entre humains et géants. Saupoudrez d’une histoire d’amour impossible (mais pas niaise, ouf !) et d’une leçon sur la loyauté et le courage : les ingrédients d’un epic fantasy sont réunis.
 
Là où Jack, le chasseur de géants réussit, c’est en mélangeant habilement un humour second degré rafraîchissant, des scènes d’action ou de batailles plutôt abouties et un rythme qui ne faiblit pas. Tout cela nourri par une 3D propre et léchée. Mais le film s’enfonce dans deux gros travers. Difficile déjà de s’intéresser à Jack, personnage principal (paradoxal, non ?), joué par Nicholas Hoult, aussi vide et mort que le zombie qu’il interprète dans le nouveau Warm Bodies. Il est largement dépassé par des seconds rôles comme Ewan Mc Gregor (au top, comme d’habitude) ou Stanley Tucci (odieux et perfide). Et que dire de la somptueuse Eleanor Tomlinson, dont le personnage pourtant central n’est même pas exploité…
 
Enfin, là où le long-métrage rate vraiment le coche, c’est avec le design douteux des géants, leurs modélisations bouffies (Gollum se retournerait dans sa tombe !) et des effets spéciaux obsolètes. Certains géants sont ridicules (Fallon, le bicéphale limite pathétique ou la créature ressemblant à Dieudonné !). Dommage, car l’esthétisme des magnifiques paysages ou la scène de la poussée de la tige vers le monde des géants prouvent que Singer peut bien manier les images de synthèse. C’est divertissant, oui. Mais ça aurait été franchement réussi… il y a dix ans. Aurélien Germain
 
+ Toutes nos critiques ciné sont ICI
 

Festival Mauvais Genre : sales bobines

Mauvais Genre, c’est du 27 mars au 1er avril. Au lieu des chocolats de Pâques, tmv a choisi pour vous les films les plus barrés.

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DEAD SUSHI
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Des sushis carnivores qui volent, attaquent les gens et les transforment en zombie ; le tout avec une dose de kungfu (photo). Assurément le film le plus déjanté du festival ! Méchamment barré, Dead Sushi vous emmène au pays du Soleil-Levant, avec un pharmacien vengeur qui répand un sérum capable de transformer les sushis en cannibales. Le métrage du Japonais culte Iguchi n’est nippon, ni mauvais (ah, ah, ah !). Juste délicieusement exquis et complètement fou. Miam !
 
13 EERIE
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Amateurs de tripaille, bonjour. Ici, vous allez plutôt avoir droit à du sang et du zombie qui explose. Car 13 Eerie, c’est l’histoire d’étudiants en médecine légiste qui débarquent sur une île reculée pour une sorte d’examen grandeur nature, avec des cadavres disséminés partout. Le problème, c’est que derrière les palmiers, il y a une tripotée de morts-vivants. Et en plus, ce sont d’anciens taulards. Pas de bol !
 
MANBORG
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On en parle comme l’un des films les plus barrés de l’année. Un futur apocalyptique, un soldat mort qui revient à la vie sous la forme d’une machine à tuer. Et ça va faire mal, parce qu’il veut exterminer Draculon et ses vampires nazis ! Un nanar totalement assumé et un vibrant hommage (hum, hum…) à la science-fiction et au fantastique des années 80.
 
LYFSTRAF
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Autant dire que l’on n’aimerait pas se retrouver dans ce film, vu le trailer suffocant. Après une fiesta arrosée, des potes se rejoignent dans leur lycée. Sauf que les rancoeurs ne tardent pas à éclater. Et tout part plutôt en sucette, comme on dit. Avec un acteur plus que flippant, Lyfstraf révèle un jeune talent. Un long-métrage hors compétition et, en plus, une première internationale. Go !
 
Aurélien Germain

Ouf ! Voilà la printemps : nos 10 plaisirs de saison

Le printemps va bien finir par pointer le bout de ses rayons ! En attendant, nous avons recensé dix petits plaisirs des beaux jours…

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1 – Se dorer au soleil
Il fait beau (ou va faire beau)… Enfin on l’espère fortement ! Alors, c’est le moment de sortir une chaise sur le balcon, pour profiter, bien tranquillement du soleil, en regardant passer les voitures. Et si on n’habite pas à la campagne, on remplace le mot « voitures » par « chevreuils », et ça marche quand même. Si vous n’avez pas de balcon, une simple fenêtre fera l’affaire !
 
2 – Descendre au jardin
Bon, d’accord : tout le monde n’a pas la chance d’avoir son propre jardin. À défaut de, vous pouvez aller admirer celui des autres, aux jardins ouvriers de la Bergeonnerie, par exemple. Juste en dessous du lac du même nom, 500 parcelles sont entretenues par des Tourangeaux, chacune avec son cabanon et son accès à l’eau. Ça vaut vraiment le détour en mai/juin (quand ça bourgeonne sévère). Sinon, ne loupez pas le « Rendez-vous aux jardins ». Ce sont les 31 mai, 1er et 2 juin. Il y aura plein d’animations et de visites organisées dans les jardins de la ville (Prébendes d’Oé, jardin botanique, Mirabeau, Préfecture, parc de la Péraudière). Sinon, jetez un oeil au programme des parcs et jardins de la ville de Tours (sur le site www.tours.fr, rubriques « Au quotidien » et « Nature et jardins »). C’est plein d’animations sympa.
 
3 – Varier les menus
DOS_LEG_3Qui dit jardins en fleurs, dit nouveaux produits dans les assiettes. Finis les choux d’hiver, potirons et courges. Place aux premiers fruits et légumes de printemps. Par ici les petits pois, radis, asperges, pommes de terre nouvelles (miam !), salades, rhubarbes, cerises, etc. En attendant les produits d’été… Faire son marché redevient un vrai plaisir !
 
 
 
4 – Siroter en terrasse (sans chauffage)
Les bars et restaurants vont enfin pouvoir mettre au placard les chauffages de terrasses et les bâches. Manger et boire des verres en extérieur va être de nouveau possible. Et on ne vous parle pas des brunchs le dimanche, barbecues entre amis et autres piqueniques dans les parcs…
 
5 – (Re)découvrir le vin
Le printemps, c’est le meilleur moment pour redécouvrir le patrimoine local. Il y a bien sûr les châteaux de la Loire et affiliés, mais il ne faut pas oublier le vin (eh oui, c’est du patrimoine). L’office de tourisme de Tours organise Vitiloire 2013, les 25 et 26 mai. Boulevard Heurteloup, et un peu partout en ville, des dizaines de viticulteurs feront découvrir la richesse des vins de Loire.
 
6 – Faire une pause
DOS_LEG_9Eh oui, la bien nommée « pause de printemps » ou « semaine de relâche » est bien de saison. Bon, il paraît que ça devient à la mode (non, non, pas seulement grâce au film « Spring Breakers » sorti récemment). En fait, le phénomène nous vient des États-Unis, où les étudiants ont pour coutume de partir en vacances pour « décompresser » entre fin février et mars. Au final, c’est surtout pour eux l’occasion de faire la fête pendant une semaine, voire deux, dans une ville exotique type Cancun ou Acapulco (Mexique). Chez nous, le phéno-mène arrive tranquillement, même si les destinations font moins rêver (Lloret del mar, en Espagne ou, un peu mieux, la Croatie.). Déjà, des agences de voyage spécialisées proposent des formules « all inclusive » pour permettre aux jeunes Français d’aller jouer aux raquettes sur les plages espagnoles. Alors, si on se faisait un petit Spring Break aux prochaines vacances ?
 
7 – Faire des vers
Le printemps, saison bucolique par excellence. Petites fleurs, arbres qui bourgeonnent, ça stimule l’imagination (entre autres…) Bon, c’est dommage, le Printemps des poètes vient de se terminer. Mais on peut quand même continuer à s’intéresser à la poésie. Un tour à la médiathèque, ou à la bibliothèque de quartier, un ouvrage sous le bras, et direction le parc le plus proche pour déclamer quelques vers. Ça soulage…
 
8 – Changer de look
Même si l’adage dit « en avril, ne te découvre pas d’un fil », on peut parier qu’au moindre rayon de soleil, tout le monde va délaisser la doudoune pour enfiler la première veste en coton venue. Et, pour faire sa petite mue vestimentaire, il y a l’idée friperies. Quelques adresses parmi d’autres : Le Shop vintage, rue Bretonneau, L’incontournable, rue du Grand- Marché, Fée des bulles (pour les petits), rue Colbert et l’Essentiel, également rue Colbert. En dernier recours, vous trouverez un marché à la ferraille, friperie et brocante chaque mercredi et samedi, place de la Victoire, à Tours.
 
9 – Voir la lumière plus longtemps
Depuis janvier, ça ne vous aura pas échappé, le soleil se couche plutôt à 19 h qu’à 17 h. On dit couramment que « les jours rallongent ». Bon, qu’on se le dise, c’est techniquement impossible. Ben non, un jour, c’est un jour, ça dure 24 heures et pis c’est tout. Voilà ce qui se passe vraiment : l’hémisphère nord de la terre (le nôtre) est plus incliné vers le soleil. Notre exposition est donc plus longue à chaque rotation de notre planète et les nuits sont, donc, un peu plus courtes. Tous les médecins vous le diront, cet ensoleillement supplémentaire est bon pour la santé. L’exposition de la peau à la lumière du soleil est une importante source de vitamine D pour le corps. Presque une fin d’hibernation en somme. Et la journée la plus « longue » approche : c’est le 21 juin. C’est aussi le solstice d’été. Vivement !
 
10 – Faire (un peu) le ménage
DOS_LEG_10Pour certains, ça n’est vraiment pas un plaisir. Allez, un petit effort ! Quelle satisfaction, ensuite, de réinvestir son logis propre comme un sou neuf. Paillassons, meubles, sols (planchers surtout), murs et boiseries, luminaires, frigo, tout doit y passer. Pourquoi ? Au-delà de la propreté, ce grand ménage, accompagné d’une grande aération de vos intérieurs, permet de chasser les COV (composés organiques volatiles). Pour faire simple, il s’agit de gaz organiques, issus principalement des aérosols et des solvants contenus dans les colles, vernis, peintures mais aussi dans les moquettes, linos, meubles en panneaux d’agglomérés, tout bois peints ou vernis, etc. Alors ouvrez grandes les fenêtres !

Les négociants, un resto chic & tourangeau

Les Négociants, façade classe, en bois exotique, à deux pas de la rue Nationale, va certainement vous séduire. Cuisine délicate, prix raisonnables, service impec’ et desserts à tomber par terre !

Thomas soigne ses burgers (et ses clients) aux petits oignons.
Et c’est Jean-Etienne qui vous accueille tout sourire chaque midi !

 
Cuisine délicate (rolala, ces desserts, mon Dieu…), prix raisonnables, service impeccable. Tout est dit. Enfin presque. Les Négociants, c’est une façade classe, en bois exotique, quelques chaises bistrot noires en terrasse, à deux pas de la rue Nationale. Et, dès 7 h 30, l’heure du café (mais le midi aussi), tous les gourmands du coin, les commerçants, les badauds se donnent rendez-vous dans un joyeux brouhaha.
Cette enseigne existe depuis toujours. Chaque Tourangeau né après 1955 est passé devant au moins une fois. Mais alors, quoi de neuf ? Eh bien, depuis août dernier, la brasserie historique Les Négociants a un nouveau propriétaire, un nouveau chef, une déco remise à jour, mais toujours la même serveuse, Nathalie, efficace et souriante depuis 15 ans. À la tête de la maison, désormais, Jean-Étienne Guillon, 47 ans, un ex habitué. Cet ancien directeur de la Chaise Longue, le magasin de déco de la rue Nationale, mangeait aux Négociants chaque midi. « C’était ma cantine ! J’aimais cet endroit ». Tellement que, maintenant, c’est carrément SON resto ! « Cela faisait longtemps qu’on voulait se lancer dans un restaurant avec mon associé ».
Le café gourmand inoubliable. Une mousse au chocolat tombée du ciel, un accompagnement framboise auquel on a dédié un poème et un gâteau jonché de pépites de chocolat qui crépitent sur la langue....
Le café gourmand inoubliable.
Une mousse au chocolat
tombée du ciel, un accompagnement
framboise auquel on
a dédié un poème et un
gâteau jonché de pépites de
chocolat qui crépitent sur la
langue….

Bon choix. Habillé d’un large zinc, de miroirs, d’ardoises, ce bistrot a une âme. On le sent en entrant, l’ambiance est là. La musique détonne avec le reste, elle surprend, mais on aime le décalage. Au pire, l’espace est divisé en deux parties : une plus calme pour les grandes discussions du midi, et une plus festive.

Et dans l’assiette ? Il y a quelque chose de fin et voluptueux dans chacun des plats… Et les desserts… Hum les desserts… (Ah bon, on l’a déjà dit ?)

 
5 rue Berthelot.
Tél. 02 47 05 62 50.
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Portrait en trois chansons d'Emel Mathlouthi

Par sa voix, sa musique et ses textes, cette chanteuse engagée incarne la musique tunisienne libérée. Voici son portrait, en trois chansons.

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Kelmti Horra, « Ma parole est libre » est le titre de son premier album, sorti il y a un an. Il retrace, à lui seul, le trajet d’Emel Mathlaouthi mais aussi la prise de conscience de tout un peuple : peur, longueur du chemin à parcourir, cri d’alarme, liberté… Sur fond de trip hop, rock et musique traditionnelle, interview-portrait en trois chansons d’une artiste dont l’intensité nous emmène loin… Très loin.
Mal kit
« Littéralement, ça veut dire “ je n’ai pas trouvé ”, “ je n’ai pas trouvé d’ami qui réponde à mes questions, je n’ai pas trouvé de mots pour parler…” . Ce morceau décrit un état de perdition quand on n’arrive plus à s’accrocher à quelque chose… J’ai écrit cette chanson suite aux événements de 2008 à Gaza. Je ne pouvais pas trouver les mots de l’espoir, je n’y arrivais pas, alors j’ai décrit ce sentiment, ce moment où on se sent incapable de passer au-dessus. En tant qu’artiste, on pense pouvoir et devoir donner de l’espoir aux autres mais, parfois, c’est impossible. Avec cette mélodie, je m’accorde le droit de fermer les yeux pour ne plus voir, de partir loin, de m’échapper face à ces atrocités. »
 
Houdou’on
« Cette chanson, je l’ai écrite en 2007. Je déplorais ce calme, ce silence des peuples soumis. Ce laisser-faire qui les mène à la mort. J’ai décrit ce calme. Ce calme froid. Ce calme beau. Ce calme souffrant. Figé. Ce calme qui devient une entité grise, se transforme, se détourne, grossit et se change en une créature maléfique qui mange les hommes, les moutons… Je ne me prends pas pour une poétesse mais ce texte-là est né d’une façon étonnante. J’avais cette ironie noire en moi, ce cynisme… Et d’un coup, c’est comme si j’étais possédée, les mots ont jailli. »
 
Ya Tounes Ya Meskina
« Pauvre Tunisie ». Encore un morceau écrit en 2008, ce fut une année très inspirante pour moi… Je l’ai rejoué l’été dernier, à Tunis, dans l’avenue Bourguiba, à la première fête de la musique tunisienne. 3 000 personnes étaient là, devant moi, à entonner mes chansons de 2008 qui tournaient sur le net quelques années avant la révolution. Toutes les catégories sociales se sont retrouvées là . Ce n’était pas évident de s’exposer comme ça là-bas, c’était même risqué. On pouvait s’attendre à tout. Mais finalement, c’était la consécration. »

Portrait : le père Vincent Marik, prêtre à Saint-Étienne de Grandmont

On a rencontré le père Vincent Marik, prêtre à Saint-Étienne de Grandmont. Tmv vous en fait son portrait.

Le père Vincent Marik, toujours exalté, parle de sa vocation comme d'une « aventure ».
Le père Vincent Marik, toujours exalté, parle de sa vocation comme d’une « aventure ».

« Habemus Papam ». Il est 20 h 05. Joie respectueuse du témoin d’un événement historique, le père Vincent Marik regarde avec attention la télévision et l’élection de François 1er. À ses côtés, dans son petit appartement collé à l’Eglise de Saint-Avertin, se trouve son vicaire et tout jeune prêtre, Pierre-Xavier Penaud. Les deux hommes rigolent un peu, même s’ils restent attentifs à l’histoire qui se joue devant eux. « Tu sais ce qu’ils mettent dans la cheminée pour faire la fumée noire ? Un pneu. Et pour la fumée blanche ? Un pneu neige ! » Le père Marik a entendu la blague un peu plus tôt dans la journée de la bouche d’un autre curé facétieux. Les yeux un peu fatigués, il souffle après une journée remplie. Une journée ordinaire pour lui, qui a commencé à 8 heures et doit se finir par une réunion dans la soirée.
Presqu’un rôle de chef d’entreprise. La foi en plus…
Fan d’astronomie, il sort son nouvel iPod pour faire admirer la « magnifique » galaxie M51. Pendant ses vacances d’été, il file régulièrement vers le pic du midi, dans les Pyrénées, pour poser son télescope et admirer le ciel. Oui, les curés ont une vie privée. Non, ils ne sont pas dans l’isolement. « Nous ne sommes pas des moines ». Il se décrit comme un prêtre intégré à la société. Moderne ? « Je respecte la tradition. À trop enlever la forme, nous enlevons le sens. » Conservateur alors ? « Je suis un peu difficile à enfermer. » Il a le regard et la façon d’être du scientifique un peu réservé. Droit, qui ne sait pas encore ce qu’il trouvera mais cherche toujours et encore. Dix ans qu’il fait ce « métier ». Lui, préfère parler d’une vocation. À 45 ans, il parle encore d’aventure, avec un ton exalté. Depuis quelques années, il s’occupe de la paroisse Saint-Étienne de Grandmont. Un territoire étalé qu’il couvre avec sa petite Clio bleue, un peu cabossée. De Chambray-lès-Tours à Saint-Avertin, il célèbre la messe parfois cinq fois par semaine. Dans les églises, mais aussi dans les maisons de retraite et, plus rarement, va au chevet des malades à l’hôpital. En plus de tout ça, il doit coordonner toutes les équipes de laïcs, ceux qui s’occupent des obsèques, des mariages ou encore des baptêmes. Il a quasiment le rôle d’un chef d’entreprise. La foi en plus. Son moment préféré ? « Les sermons, j’aime donner un peu de matière à penser. »
Ce Tourangeau de naissance a beaucoup réfléchi avant de se lancer ce choix de vie. Sans parler de déclic, Vincent Marik a « cheminé ». La question du célibat, de son engagement dans une institution, il a tout posé à plat. À 28 ans, très décidé, il rentre au séminaire après quatre ans d’enseignement d’histoire dans un collège. Commence alors six années pétries de théologie, de philosophe et d’un peu de psychanalyse dans le Séminaire des Carmes, à l’université de l’Institut catholique de Paris. Il choisit de rester en Touraine, « plus que le territoire, ce sont les Tourangeaux que j’aime. » Les périodes de doute sont encore présentes. Il se met parfois en colère contre son Dieu, « je ne comprends pas que certaines personnes souffrent longtemps. Alors je lui pose des questions, je me fâche. » Il a besoin de cette humanité pour être curé.
Et puis, il y a le jazz. Dans sa voiture, une pochette d’album de Keith Jarett traîne au-dessus de la boîte à gants. Le piano résonne dans l’habitacle. Il aime l’expressivité de cette musique, sa beauté. Ces moments de pause, il les savoure. Si le père Vincent Marik doit rentrer en empathie avec les croyants, comme le médecin, il doit se protéger. « J’écoute et vois des souffrances, des peines. Je dois pouvoir y répondre, comprendre mais ne pas absorber. »

Rythmes scolaires : ça grogne à l'école

Le 24 janvier 2013, la réforme des rythmes scolaires était annoncée par l’Éducation nationale. La semaine scolaire sera de 24 heures réparties sur 9 demi-journées. La mairie de Tours a fait le choix d’appliquer la réforme dès septembre prochain.

Les nouveaux horaires proposés par le Maire pour la rentrée 2013 provoquent des remous. (Photo Phovoir)
Les nouveaux horaires proposés par le Maire pour la rentrée 2013
provoquent des remous. (Photo Phovoir)

Le 24 janvier dernier, la réforme des rythmes scolaires était annoncée par décret par le ministère de l’Éducation nationale, après plusieurs mois de discussions. La semaine scolaire sera de 24 heures réparties sur 9 demi-journées. Alors que les municipalités pouvaient demander une dérogation pour sa mise en oeuvre à partir de 2014 seulement, la Mairie de Tours a fait le choix d’appliquer la réforme dès septembre prochain. De nouveaux horaires ont été choisi : du lundi au vendredi, 9 h- 11 h 45 et 14 h-16 h 30 et le mercredi de 9 h à 12 h.
 
Une décision rapide qui provoque le mécontentement de la plupart des parents d’élèves mais aussi des équipes éducatives qui ont jusqu’au 6 avril pour convoquer un Conseil d’école et donner leurs propositions à Jean Germain. « Je regrette le manque de concertation car on en parle depuis des mois et là, tout s’accélère. Il nous faut réagir au plus vite », commente Pascal Hurbault, le directeur de l’école Rabelais. Hélène Dujardin, déléguée de la FCPE 37, surenchérit : « Personne n’a été consulté jusqu’à présent, contrairement à ce que dit la municipalité. Il reste peu de temps pour organiser les temps périscolaires désormais. »
 
Ce qui provoque le plus de remous auprès des parents d’élèves reste le début de l’école à 9 h au lieu de 8 h 30 actuellement. « Beaucoup de parents travaillent et n’auront plus la possibilité d’accompagner leurs enfants à l’école et de rencontrer les enseignants. », font remarquer les parents de l’école Mirabeau. Autre hic, l’allongement de la pause méridienne. « Il aurait été souhaitable de pouvoir mettre en place des activités périscolaires pour alléger les journées, là dans la proposition, rien n’est prévu mis à part des heures d’études qui existent déjà », regrette Hélène Dujardin. La mairie se donne jusqu’au 15 avril pour donner la synthèse des avis récoltés au Directeur académique. Avant cela les parents d’élèves souhaitent pouvoir être entendus.
 
 


 PLUSIEURS SOLUTIONS ENVISAGÉES
La proposition d’horaires de la municipalité de Tours n’est pas la seule possibilité. Petit tour d’horizon non exhaustif des solutions évoquées par les différents acteurs. 
 
→  Le ministère de l’Éducation nationale a notamment émis l’hypothèse d’une répartition assez simple : 8 h 30-11 h 30 et 13 h 30- 14h 45, puis TAP (Temps d’activités périscolaires) ou APC de 15 h 45 à 16 h 30 le lundi, mardi, jeudi et vendredi. Le mercredi uniquement de l’enseignement de 8 h 30 à 11 h 30 
 
→  Les parents d’élèves de l’école Rabelais et délégués à la FCPE ont proposé le contre-projet suivant : le lundi, mardi, jeudi et vendredi, 8 h 30-11 h 30 et 13 h 30-16 h avec une heure d’activités périscolaires un jour par semaine et le mercredi, 8 h 30-11 h 45. « L’objectif est d’alléger les après-midi pour un meilleur respect des rythmes de l’enfant », indique Hélène Dujardin, la déléguée FCPE 37. 
 
→  L’équipe éducative de l’école maternelle Charles Boutard a envisagé une autre solution : 8 h 30- 11 h 30, tous les matins, une pause méridienne de 11 h 30 à 13 h 45 et une fin d’école à 16 h. Ensuite, des activités comme de la musique, de l’aide éducative ou

Queen of Montreuil, on en reprend

Un conte moderne, tendre et absurde sur la mort, mais ce n’est pas grave. On a beaucoup aimé !

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Réussir à parler de la mort en faisant intervenir un phoque, une grosse paire de moustaches, une mariée islandaise et de l’herbe jamaïcaine peut paraître quelque peu audacieux. Le défi est pourtant agréablement relevé par la réalisatrice Solveig Anspach, qui offre avec « Queen of Montreuil » un film simple et abouti sur le deuil. Grâce à elle, l’histoire de cette jeune femme complètement désorientée après le décès soudain de son mari n’est pas triste. Elle est éprouvée, on le sent bien, mais elle est aussi pleine de vie, d’espoirs légers. Et c’est ce qui est touchant dans le dernier film de l’américano-islandaise.
D’ailleurs, quel plaisir de voir des réalisateurs étrangers s’emparer de la France pour nous raconter des histoires ! On ressent tout de suite plus de fraîcheur que dans certains films pariso-parisiens un peu lourdauds. La France est d’ailleurs le terrain de jeu favori de la réalisatrice. Son long métrage « Haut les coeurs », en 1999, qui racontait l’histoire d’une femme enceinte atteinte d’un cancer du sein avait notamment permis à Karin Viard d’obtenir l’oscar de la meilleure actrice. Solveig Anspach nous propose ici un conte moderne, plein de tendresse, centré sur cette femme brune, impuissante, fragile, brutalisée par la vie et par les événements qui s’enchaînent autour d’elle. Délicieusement interprétée par Florence Loiret-Caille, le personnage d’Agathe flotte, et nous avec. Comme elle, nous regardons passer de drôles de personnages : deux Islandais en escale à Paris, un voleur de robe de mariée à froufrous roses, un philosophe gardien du zoo de Vincennes, un propriétaire de lavomatique sympathique, un voisin radin… D’abord, on a envie de dire à ces protagonistes « laissez-la tranquille ! » puis on se rend compte que ce sont eux qui la tiennent à la surface. Le film est simple, l’histoire aussi. Et, malgré l’omniprésence de l’urne funéraire contenant les cendres du mari défunt, on s’y sent bien.

Où en sont les catholiques ?

Vous n’avez pas pu échapper au visage du nouveau pape sur tous les écrans. A tmv, on a mis un coup de projecteur sur les cathos à Tours. Et ils nous ont parlé de tout… Vraiment tout.

dossier web
Au fond de son salon traîne une guitare et un piano. Robin Durieux, avec son look de quadra dynamique est à mille lieux des stéréotypes catho. Il est en charge de l’équipe de la pastorale à l’école de Notre-Dame-La-Riche. Pour les non initiés, la pastorale, c’est en gros, des cours de catéchisme au sein d’une école catholique. Mais ne dites surtout pas ça à Robin Durieux, il le prendrait mal. « Je fais tout sauf du cathé ! Je préfère le terme de culture religieuse. J’offre aux lycéens qui viennent à mes cours, des clés pour comprendre la vie grâce à la vision d’une religion. » Et quand le mot prosélytisme est lancé, le Marseillais renvoie directement dans les cordes : « Nous avons un véritable problème avec le terme laïcité en France. Ce n’est pas parce que L’État et l’Église sont séparés que tout le monde ne peut pas exprimer ses convictions religieuses. On atrophie le spirituel dans notre pays et pour moi, c’est une des souffrances des Français. » Dans ses cours de pastorale, il « s’arrête au seuil de conscience : après, c’est à eux de choisir s’ils veulent avoir une pratique régulière. Depuis Vatican II, les évêques ont compris qu’il fallait changer la manière de parler de notre religion. Nous sommes là pour dialoguer, parler avec le monde mais pas obliger des lycéens à suivre des cours de pastorale. »
Le catholicisme est la première religion en France, il est pourtant difficile de dire combien de personnes l’Église touche en France. « Disons que lorsque des sondages sont réalisés, 60 % des Français se revendiquent catholiques », explique l’Abbé Jean-Marie Onfray, le délégué à la culture dans le diocèse de Tours. « Mais qu’est-ce que ça veut dire être catholique ? Aller à la messe régulièrement ? Dans ce cas-là, le nombre de catholiques tomberait à 2 ou 3 % de la population. À Tours, ça représenterait environ 5 000 personnes. Pourtant, beaucoup plus de personnes sont en quête de sens dans leur vie et possèdent une foi catholique sans pour autant se rendre tous les dimanches à l’église. » Quête de sens. Le terme revient fréquemment.
Début d’explication avec Jean-Marie Onfray : « Nous vivons dans une société de consommation qui rend les Français assoiffés, de connaissance, de bouffe, de tout. Il manque juste le sens. L’Église apporte ce quelque chose d’humanité que beaucoup d’entre nous recherchent. Des catholiques non pratiquants, le père Jacques Legoux en rencontre régulièrement au sein de la paroisse de la cathédrale de Tours. « Ceux qui sont dans la demande de signes de la foi sont de plus en plus nombreux. Je les vois pour le baptême d’un enfant ou un mariage. Ils n’ont jamais vraiment mis les pieds dans une église. Je ne leur ferme surtout pas la porte. » Même son de cloche pour le diacre, Jean-Louis Bonnin. Assis sur une des chaises de l’accueil du presbytère situé derrière la cathédrale, il sourit : « Je viens de passer du temps avec un couple pour préparer leur mariage, choisir des textes. La jeune femme a fait du catéchisme mais n’a jamais vraiment pratiqué ensuite car elle avait un mauvais souvenir de ces années. Elle vient de sortir, ravie, elle m’a dit que sa vision avait changé. »
Alors, l’Église change ? Elle a un nouveau pape maintenant. Mais, d’après le père Jacques Legoux, elle n’aurait pas attendu François 1er pour évoluer. « Nous sommes là pour accompagner le monde, affirme le pasteur. Prenez Diaconia 2013, c’est une démarche initiée par l’Église depuis trois ans et qui demande aux catholiques d’être solidaires avec les autres. Nous ne sommes plus, désormais, dans la charité qui implique une forme de dépendance, mais dans un échange. Les autres, même ceux qui sont éloignés de l’Église, peuvent nous apporter des choses. » Pour l’Abbé Jean- Marie Onfray, « l’Église est, aujourd’hui, à une croisée des chemins. Soit elle se replie sur elle-même comme le veulent les 3-4 % de pratiquants et devient de plus en plus identitaire, soit elle se dit mais quelle bonne nouvelle j’ai à annoncer aux hommes pour leur apporter toujours plus de dignité ? » L’arrivée de François 1er au Vatican pourrait renforcer cette ouverture sur la société. « L’Église prend son temps. La société évolue très vite mais se casse la figure très vite aussi. L’Eglise, elle, reste prudente. Par exemple, elle prend en compte, seulement aujourd’hui, les avancées des sciences humaines du début du siècle, sur la psychanalyse, l’idéologie marxiste, la science historique ou encore la sociologie. Elle a le bénéfice de l’expérience. » Friedrich Nietzsche disait au XIXe siècle Dieu est mort. Le père Jacques Legoux rigole : « Je crois que le cadavre bouge encore ! »

Deval et la manière

Vous voulez un endroit classe pour manger superbement ? Vous avez trouvé.

Emmanuel Deval, le chef des lieux
Emmanuel Deval, le chef des lieux

On ne sait pas si la Deuvalière offre le meilleur rapport qualité / prix de Tours. Impossible à dire, évidemment. Comme pour les grands vins, vous trouverez toujours un spécialiste pour préférer une autre bouteille. Mais bon, ne chipotons pas : la Deuvalière est une des vraies belles adresses de Tours. Ça, c’est sûr. Pour le sentir vraiment, ce rapport qualité/Prix (disons plutôt, ce rapport plaisir/addition), il faut se laisser tenter par la formule à la carte. 26 € pour deux plats ou 31 € pour les trois (et, franchement, sur ce coup-là, pourquoi se priver de dessert ?). Pour ce prix, vous avez accès à une vraie cuisine gastronomique, inventive et savoureuse et, cela ne gâche rien, jolie aussi à regarder. Le responsable, c’est Emmanuel. Ancien officier de marine, grand voyageur, sa passion de la cuisine a fini par le rattraper, lui qui naviguait pourtant bien loin des cotes. Major de l’Institut Paul Bocuse en 2001, il a décroché un Bib Gourmand en 2008, la distinction très prisée des « bonnes petites tables ». La salle, c’est le domaine de son épouse, Servane, également passée par l’Institut Paul Bocuse. Tiens, tiens… Le service est souriant et appliqué mais ce que l’on retiendra surtout, c’est le cadre chaleureux de la pièce. Nous sommes ici en bordure du Vieux Tours, dans une rue au calme préservé. La pierre, le bois et, en hiver, le feu dans la cheminée accompagnent le repas.

La Balagne : la finesse corse

Les saveurs corses à déguster sur tartines ou en plat du jour, mais aussi à emporter pour cuisiner chez soi, c’est le concept du resto épicerie fine La Balagne.

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Décidément, quand on déjeune près des Halles, on peut voyager chaque midi. Après le Portugal et le Cambodge, nous vous proposons cette fois de faire une pause entre deux réunions pour venir sentir le goût fruité de la figue corse, le croquant de la coppa finement grillée, le tout parfumé d’un doux fumet de fromage de brebis made in l’Ile de Beauté. De quoi replonger dans ses vacances d’été, sans la marée de touristes (mais sans la mer non plus !).
Dans un décor sobre et chic, où trônent vitrines et étagères gastronomiques, l’épicerie fine La Balagne a des airs de restaurant. On y goûte, à toute heure de la journée, des spécialités corses sur des planchettes. Du fromage, de la charcuterie, des tartines ou un plat du jour. « Je cuisine les produits que je vends », explique la gérante, Isabelle Marmara. Un concept curieux mais qui fonctionne : le « resto-épicerie fine ».
Cette ancienne responsable de parfumerie, a décidé d’ouvrir son enseigne gastronomique en décembre dernier, « faute de pouvoir m’installer en Corse, j’ai installé la Corse à Tours ! ». Originaire du village de Cateri en Haute-Corse, Isabelle sait où se fournir en bonne charcuterie ou en vin du pays. Côté épicerie fine d’ailleurs, elle nous propose un bon choix de terrines, confitures de châtaignes, huile d’olive, biscuits, miel… Quant à la fromagerie, il y a de quoi se faire plaisir, et pas seulement avec le petit brebis Fiore di Muntagna. Vous y trouverez aussi du saintemaure- de-touraine, pourvu qu’il soit de qualité et frais ! Car si la base de l’épicerie et sa tenancière sont bien corses, Isabelle pense à élargir sa gamme fine aux autres régions.
La Balagne,
ouvert du mardi au 
samedi, de 10 h à 19 h et le dimanche jusqu’à 13 h
22 place Gaston-Paillhou
Tél. 02 47 32 88 04

Google : les lunettes du futur

Si jamais elles voient le jour (sans mauvais jeu de mots…), tout le monde en portera. Les lunettes Google en trois leçons.

Les lunettes Google
Les lunettes Google

Mais qu’est-ce que c’est ?!
Après des mois de rumeurs, les lunettes interactives de Google devraient être commercialisées avant la fin de l’année. Équipées d’un petit écran et d’une caméra, elles permettront de voir la vie en réalité augmentée. Guidage GPS en surimpression, affichage d’informations concernant un monument lorsqu’on le regarde. Tout se passe par commande vocale. Il faudra quand même débourser 1 120€ pour se les offrir.
Révolution audio
C’est certainement l’innovation la plus bluffante des lunettes Google. Pas besoin d’oreillettes ni de hautparleurs pour écouter de la musique, le son devrait être transmis directement par les os du crâne. Les branches des lunettes posées sur le nez émettent des vibrations qui sont captées par l’oreille interne. On imagine aussi les applications pour les malentendants.
Adieu vie privée ?
Alors qu’il est facile de savoir quand quelqu’un nous prend en photo avec un Smartphone, ce sera impossible avec les Google glasses. Finis les rendez-vous discrets avec son amant. Grâce à la reconnaissance faciale, il sera peut-être aussi possible de connaître tout d’une personne d’un seul coup d’oeil. On peut également gager que la publicité saura optimiser cette invention grâce à ce que vous aimez regarder. Bye bye vie privée…

Porter plainte 2.0 ?

Finies les heures passées à attendre au commissariat parce qu’on vous a volé votre portable. Le système de la pré-plainte en ligne, expérimenté dans un certain nombre de départements depuis 2008, vient d’être généralisé à l’ensemble de la France.

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Pour qui ? Pour les victimes de petites infractions (vol, escroquerie, dégradation…). Seulement lorsque l’auteur des faits est inconnu.
Comment ? 24 h sur 24, le plaignant peut remplir le formulaire en ligne, saisir ses coordonnées personnelles, faire l’exposé des faits. Il choisit aussi le lieu où la plainte complète sera déposée et reçoit un accusé de réception automatique.
Et ensuite ? La pré-plainte arrive directement à l’hôtel de police… S’il est nécessaire d’envoyer une équipe, les policiers se déplacent. Sinon, une date de rendez-vous est fixée.
Doit-on tout de même aller au commissariat ?Oui, la plainte en ligne n’est pas officielle tant qu’elle n’est pas signée. Elle vous permet d’obtenir un rendez-vous auprès de la police ou de la gendarmerie afin d’y signer la plainte. En cas de non présentation au rendez-vous fixé, les données enregistrées sont effacées 30 jours après la réception de la déclaration.
Mais alors, pourquoi préférer internet ? Vous gagnez du temps et la police aussi. En fait, cela consiste simplement à remplir vous-même en ligne le formulaire administratif (nom, prénom, date de naissance, profession…) en lieu et place du gardien de la paix qui rentre habituellement ces informations.
Et en cas d’urgence ? La pré-plainte en ligne ne doit pas être utilisée pour les situations d’urgence. Pour celles-là, le seul réflexe doit être de téléphoner au 17 ou au 112 ou se déplacer directement auprès d’un commissariat de police ou d’une brigade de gendarmerie. Idem pour des affaires de violence physique, d’atteintes aux personnes ou les cambriolages pour lesquels il faut mener des investigations techniques (relevés d’empreinte, recherche d’ADN).
www.pre-plainte-en-ligne.gouv.fr

Archi et BD à La Laverie

Vous le saviez, vous, que le village d’Astérix en disait long sur la vision de la périphérie urbaine ?
Eh ben si. La preuve, à la laverie, à La Riche.

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La Laverie, c’est un lieu peu connu et qui vaut le détour. L’exposition qui y est proposée actuellement est une occasion parfaite pour en parler. « Périphérie : images de la marge, de la banlieue et de la zone dans la bande dessinée franco belge ». Bon, ok, le titre est long mais le concept, en fait, est simple… Présenter sobrement, dans le grand espace de la Laverie, des planches de bandes dessinées, agrandies, encadrées, reclassées pour parler de la ville et sa périphérie. En BD ? Et pourquoi pas ? L’appartement des Bidochons en dit plus long qu’on ne le croit, tout comme le petit village d’Astérix et d’Uderzo avec ses frontières, l’intra muros et le reste. Vous n’y aviez pas pensé ? C’est la force de cette exposition : elle donne à contempler cette BD que d’habitude on bouquine.
On redécouvre son impact, son rôle, sa place. Tout comme l’influence de l’architecture sur nos vies et nos représentations. Le couple architecture et bande dessinée avait déjà été à l’honneur à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine de Paris, il y a trois ans. Mais la Laverie n’a pas à en rougir, elle offre dans son style, à une autre échelle, un autre point de vue. Elle est un « autre » lieu de culture.

« La Laverie, qui réunit des architectes
souhaitant ouvrir leur champs disciplinaire au grand public »

Cette énorme maison à trois toits, abritait paraît-il, l’ancienne laverie de l’hôpital Bretonneau… C’est un large bâtiment, anciennement industriel, où trône encore un vieil ascenseur, un four (un séchoir ?) géant et des crochets au plafond… L’espace a été racheté puis revisité par un architecte, Reynald Eugène qui a pris le parti de garder la mémoire des lieux, les murs, bruts, l’acier, le sol de béton… C’est dans cet espace qu’expose l’association du même nom, la Laverie, qui réunit des architectes souhaitant ouvrir leur champs disciplinaire au grand public.
L’exposition « périphérie » est donc aussi l’occasion de découvrir ce lieu peu commun, où se perdent un babyfoot et une table de pingpong lors des vernissages ou des pauses méridiennes. Oui, car c’est le hic : la Laverie est avant tout un espace de travail et cherche sa place entre lieu public et espace privé… C’est pour ça que l’expo n’est ouverte qu’en semaine, de 9 h à 19 h et qu’il faut sonner pour la visiter. Mais les jeunes architectes de l’association se feront un plaisir de vous guider…

tmv 2 ans : moment émotion…

Tmv, votre hebdo tourangeaux s’il en est, fête ses deux ans grâce à vous ! L’occasion de vous annoncer de grandes nouvelles… On attends un heureux évènement ! Gouzi gouzi.

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Deux ans déjà que, chaque mercredi, vous découvrez dans les rues et commerces tourangeaux votre hebdomadaire gratuit. tmv est désormais solidement installé dans le paysage médiatique de notre ville. Et c’est grâce à vous ! Chaque semaine, nous nous efforçons de rester fidèles à nos fondamentaux : l’actualité d’ici autrement.
Deux ans, pour nous, c’est déjà l’âge de grandir… Début avril, vous découvrirez « tmv le Mag », un mensuel, toujours gratuit bien sûr, consacré à l’art de vivre à Tours.
La même semaine, nos voisins de Poitiers et Niort auront aussi droit à leur tmv tout nouveau, tout beau ! Ce sera l’occasion, pour notre site internet, tmvmag. fr, de s’offrir une petite cure de jouvence.
Mais au fait, nous direz-vous, tmv, ça veut dire quoi ? Au bout de deux ans, il serait peut-être temps de le décider… Tours Ma Ville ? Ben non ! Toute Ma Ville ? Non plus. Toi, moi, Vous ? Raté. Et si c’était à vous de choisir ?
 

Nicolas Corneau, directeur de la publication

Anniversaire : Jouez avec tmv !

TMV fête ses deux ans, et vous fait gagner plein de cadeaux bande de veinards ! Il suffit de choisir votre Une préférée !

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LE JEU EST FINI ! MERCI A TOUS ET TOUTES DE VOTRE PARTICIPATION !
 
TMV fête son anniversaire ! Et ça, hors de question de le faire sans vous ! Pour y remédier, nous ouvrons un grand concours pour nos deux ans (Ohhhh, si jeune et pourtant si grand, snif snouf..!)
Voilà le topo :
Dans le numéro paru ce mercredi, nous vous proposons de choisir votre Une préférée…
Celle qui aura été le plus plébiscitée par vous, lecteurs, sera :
—-> THE UNE OF THE YEAR <—-
Et tout ceux qui auront bien visé et désigné cette fameuse UNE OF THE YEAR dans leur vote seront récompensés (dont un plus que les autres grâce à la magie du tirage au sort…) !
A gagner : une tablette numérique et un dîner gastronomique pour deux personnes !
Pour jouer, c’est ICI et vous avez jusqu’au samedi 30 mars !

Ça plane dans Cloud Atlas

Le dernier film des frères Wachowski, les réalisateurs de Matrix. Un blockbuster compliqué.

Cloud atlas
Vous connaissez les films chorus ? D’autres disent polyphoniques ou films à tiroirs. Des mots différents pour parler d’une seule et même chose : ces longs métrages avec différentes histoires sans liens apparents. Cloud Atlas, c’est ça. Dans le genre, il y a les films d’Alejandro González Iñárritu (Amours chiennes, 21 grammes ou encore Babel). Avant de les décortiquer, il faut d’abord comprendre la trame. Et elle est plutôt compliquée, en général. Cloud Atlas met donc en scène six récits à six époques différentes. Des aventures d’un jeune explorateur au XIXe siècle au destin d’une jeune femme en l’an 2300, en passant par celle d’un éditeur anglais en 2013, c’est facile de perdre le fil. Surtout que les six acteurs principaux de chaque histoire jouent aussi dans les autres récits. Ça va, vous suivez ? On continue. Et ça se complique. Ces différents récits, qui se succèdent sans jamais vraiment coïncider sont, en revanche, liés
Les frères Wachowski, en adaptant le livre de David Mitchell (La Cartographie des rêves, en France), font clairement référence à la réincarnation et tout ce que cela implique. Si le comportement d’un personnage en 2013 est jugé moral, il renaîtra en 2300 sous les traits d’un gentil. Et inversement. Malgré cette grande complexité, Cloud Atlas se veut grand public : une brochette d’acteurs incroyables (Tom Hanks, Halle Berry, Hugh Grant, etc…), des moyens énormes, des effets spéciaux réussis… En dépit de ses abords abscons, Cloud Atlas est loin d’être à jeter. Au contraire. D’abord pour sa réflexion tout en nuances sur le fameux effet papillon qui intrigue beaucoup de cinéastes. Ensuite pour son étonnante exigence à ne pas se perdre malgré les nombreux obstacles. Les frères Wachowski insufflent une véritable humanité dans ces histoires. Ils prouvent encore une fois leur brio à offrir un blockbuster sombre, bien loin d’être lisse.

L'humeur de la semaine : hors du monde

Une actualité passée à la moulinette tmv.

Photo CC Malouette
Photo CC Malouette

Ils n’entendront pas les larmes des femmes de Fukushima qui pleurent deux ans plus tard, comme si c’était hier, parce qu’il y a des blessures qu’une vie entière ne suffit pas à refermer. Ils ne sauront rien du prochain fait divers, du titre qui déchirera la Une des journaux la semaine prochaine et dont nous ignorons tout, encore. Le bruit des armes automatiques qui crachent leurs projectiles de mort dans le désert malien ne parviendra pas jusqu’à eux. Pas plus que les clameurs de la rue en Egypte ou dans d’autres villes du monde. Ils ne sauront pas qui a gagné le match. Ni le temps qu’il fait ici. Ils n’entendront pas la phrase dont tout le monde parlera, l’image qui rebondira sur nos écrans d’ordinateurs comme une puce sur un cahier. Ils ne percevront ni la sirène d’une voiture de pompiers dans la ville ni le brouhaha de la foule massée sur la place Saint-Pierre. Il n’y aura ni radio, ni télévision, ni écran, ni sonnerie d’aucune sorte. Pas d’alarme, pas de post, pas de tweet. Le temps pressé qui nous entraîne tous n’aura aucune prise sur eux. Ils seront extraits, pour un moment, pour quelques jours, du fracas du monde. Et rien que pour ça, moi, franchement, si j’étais cardinal, avant d’élire un nouveau pape… Je prendrais mon temps.

L'humeur de la semaine : Top pape 2013

Une actualité passée à la moulinette tmv.

Top pape
Et si on faisait un Top Pape ? Ben oui, parce que le conclave, tout ça, c’est quand même un tout petit peu vieillot. Pour ne pas dire désuet. Après l’acte de modernité de Benoît XVI, franchement, ce serait dommage de s’arrêter en si bon chemin. Pour le présenter, on prendrait Stéphane Rotenberg ou, s’il n’est pas libre, Stéphane Plaza qui est très propre sur lui, aussi. On pourrait tourner dans une église reconstituée en studio pour que ce soit plus pratique. Une reproduction de la basilique Saint-Pierre, par exemple. Diffusion sur M6 disons… le dimanche soir. Le principe serait simple, biblique, pour ainsi dire : 16 aspirants pape s’affrontent dans des épreuves originales qui doivent leur permettre de démontrer tous leurs talents. Par exemple, dire une messe en première partie d’un concert de Ryana, rédiger un urbi et orbi en moins d’une heure et avec du Metallica dans les oreilles. Bref, des choses comme ça. À la fin de chaque émission, un candidat serait éliminé. « Si vous voulez que le Cardinal Untel reste dans l’aventure, tapez 1. Pour soutenir le cardinal Chose, tapez 2. » Et à la fin, clic-clac, on aurait un chouette pape moderne et que tout le monde connaîtrait déjà et qui passerait bien à la télé. Moderne, on vous dit… Moderne !
 

Quelle est la couleur 2013 ?

Et les nominés sont : le rouge, le bleu, le blanc, le noir….. et c’est l’émeraude qui l’emporte !

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Pantone l’a décidé et la couleur fût. N’essayez pas d’y échapper, ce diktat est reconnu. Chaque année une teinte est désignée comme étant la référence, dans le monde entier. Après le corail, ils ont modestement misé sur l’émeraude. Une couleur qui nous sera précieuse quand on sait que cette pierre est associée à la croissance, au renouveau et à la prospérité. Elle possède un fort pouvoir de régénération qui en fait une des meilleures pierres de guérison.
On y voit aussi de la magie. Certains disent que grâce à elle, l’âme agit. En ouvrant les énergies du coeur, oui, la mode pense à votre bonheur ! Mais sans sarcasme et dérision, on aime cette couleur et ces idées pour notre génération. Dans ce monde qui veut passer à autre chose, quoi de mieux que de faire appel au magicien d’Oz ? Enfilez cette teinte, d’une élégance classique, et

Le post-it vidéo, en attendant l'hologramme…

Le post-it vidéo à coller sur votre frigo… Why not ?

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Maman râle de voir la maison se transformer en chambre d’hôtes ! Julius pense qu’habiter à deux le dispense d’attentions fantaisistes. Vous même prétextez un agenda trop chargé pour excuser une information oubliée ! (Quoi, où ça des clichés ?) Rendez vous donc autour du frigo.
Pas pour un encas, mauvais pour la santé, mais pour y laisser plus qu’un mot, à un astucieux messager. Le post-it vidéo de Native Union met en image un baiser matinal, enregistre les gazouillis de Théo avant d’être enlevé par la nounou. Et qui sait, sera une fenêtre digitale d’où s’échapperont de nombreux mots doux…
Rassurez-vous, avec trois minutes d’enregistrement, c’est aussi une porte ouverte à de vicieux détournements. Une liste de courses détaillée, des instructions pour un évier bouché… Mais ne nous abandonnons pas au lyrisme concernant l’objet, de cette bulle d’expression libre qui saisit votre plus beau profil.
Aimantés chez Le 27 Concept Store, Rue du Commerce.

Cuisinez-moi : le royaume du burger maison !

Des burgers, fish & chips et frites maison dans la rue Colbert, avec des produits locaux et de qualité dedans super miam miam. Qu’est ce que vous attendez !?

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Enfin un fish&chip à Tours, et qui s’avère être le royaume du hamburger maison ! Il fallait bien que la tendance restauration rapide gastronomique arrive jusqu’à chez nous… Le jour de grâce est arrivé grâce à Thomas Mouhatcheff.

THE Burger délicieux.
THE Burger délicieux.

Ce jeune trentenaire a laissé tomber son ancien job pour la cuisine, et il a eu raison ! Son burger est succulent, vraiment. Et pour cause : il hache sa viande chaque matin pour concocter lui-même le steak haché volumineux qu’il glisse entre deux tranches de pain burger commandé à un boulanger du coin. Ajoutons que, devant les deux tranches de fromage fondant, le cheddar en plastique peut aller se rhabiller : le comté affiné vient direct de chez le fromager. Et pour clore le sandwich, la compotée d’oignons ajoute une petite touche salée sucrée… miam.
Un plat du jour à emporter
Comme si ça ne suffisait pas, les frites sont « maison » et servies dans un cornet à l’ancienne. Elles sont tellement chouettes qu’on leur reprocherait un petit goût de trop peu. Pour l’instant Thomas est seul en cuisine, alors le service peut parfois être plus gastronomique que rapide lors des coups de bourre… Mais il met tant d’amour et de soins à préparer ses burgers, qu’on n’a pas du tout envie de lui en vouloir. Cuisinez-moi propose aussi un plat du jour entre 5 et 6 euros (et publie le menu sur Facebook tous les matins !), à emporter ou à consommer sur place, le tout à base de légumes de saison et/ou de produits régionaux, et encore une fois fait maison.
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Le Fish & Chips à l’anglaise !

La carte des desserts se décline aussi selon l’humeur, tarte aux pommes, mousse au chocolat, muffin’s aux noisettes… et là c’est encore Thomas qui s’y colle ! On se croirait au coeur de Londres dans le petit intérieur de Cuisinezmoi, mais avec les vieilles poutres au plafond et la vue sur la rue Colbert, on ne peut pas se tromper : on est bien dans un petit resto du midi tourangeau où on peut enfin concilier burger, chic, et cuisine locale !
Ouvert le midi, et le soir pour les réservations de grandes tables, 86 rue Colbert. Tél. 02 47 47 12 97.

No : on dit oui !

Un film très stylé sur la chute de Pinochet, un vrai bon morceau de cinéma chilien avec l’excellent Garcia Bernal.

Gael Garcia Bernal dans No
L’image n’est pas parfaite. Comme les vieilles cassettes VHS, maintenant disparues, elle se tord. Le bleu sort du rouge et du jaune. Ça grésille un peu aussi. Le vintage, c’est à la mode ! No colle à l’esthétique de ce revival des années 1980. Le parti pris artistique de No sert avant tout le propos politique du film, pas de faire-valoir hipster. Donc pas de problème. C’est pour coller aux images d’archives de l’époque que le réali- sateur, Pablo Larrain a choisi de remettre au goût du jour quatre caméras de l’époque.
Quelle époque ? Celle de la campagne de 1988, au Chili. En plein référendum, qui aurait consacré Pinochet à la présidence, No suit les pas d’un jeune publicitaire engagé par les partis d’opposition. Sa mission : créer des clips qui passeront 15 minutes chaque jour à la télévision nationale, seul créneau autorisé par le pouvoir en place à ses opposants. Ambitieux, l’orgueilleux René Saavedra accepte de se confronter à la dictature, malgré son profil de jeune loup du marketing. Drôle d’équipe que celle de l’opposition, entre les méthodes publicitaires du trentenaire et l’idéologie post-Allende des vieux briscards communistes.
C’est le quatrième film de Pablo Larrain, qui a déjà réalisé deux longs métrages sur deux périodes plus anciennes de la dictature. Forcément positionné anti- Pinochet, il montre à quel point le pouvoir se trouve dans l’absurdité en fin de règne, entre capitalisme ouvert à la mondialisation et exactions policières. La star Gael Garcia Bernal nous sort le grand jeu. Comme le Michael J. Fox de Retour vers le futur, il fonce avec son skate dans les rues de Santiago avec son look de jeune premier et pose les bases de son personnage, taraudé par le passé engagé de son père et son métier de requin. Véritable réussite visuelle, No est finalement un grand film d’histoire. C’est hype l’histoire ? Comme ça, oui.

Le Nid : pour abolir la prostitution

Zoom sur l’association « Le Nid » qui aide les prostitués à quitter le trottoir, et qui milite pour l’abolition de la prostitution.

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En juin dernier, Najat Vallaud-Bel kacem, ministre du Droit des Femmes, lançait un pavé dans la mare en annonçant vouloir « abolir la prostitution ». L’enjeu social avait déjà été évoqué par le candidat Hollande lors des élections présidentielles, celui-ci souhaitant abroger la loi de 2003 sur le racolage passif.
À Tours, le Mouvement du Nid, qui a fêté ses 40 ans l’an passé, s’en félicite. « Actuellement, le débat est plus intense, la prostitution devient un problème signifiant et la relation avec les décideurs a changé », explique Guy Joguet, délégué départemental. Le Nid est, en fait, un mouvement relais, et « pas un service social », tient à préciser le délégué.
Le mouvement est dit abolitionniste. « Nous défendons la Convention pour la répression de la traite des êtres humains et de la prostitution d’autrui ratifiée en 1960 par la France. Ce texte dit que la prostitution est une atteinte à la dignité humaine », indique Magalie Besnard, agent de développement de la délégation. En cela, ses missions sont multiples.
Une prostitution qui ne dit plus son nom
D’une part « auprès des personnes en situation ou en danger de prostitution » en allant à leur rencontre, en les accueillant aussi et en les accompagnant dans leur sortie de la prostitution. D’autre part, le Nid mène des actions de sensibilisation auprès du grand public. À Tours, les équipes bénévoles rencontrent les personnes sur les lieux de prostitution en allant audevant de celles qui sont demandeuses d’une aide pour se sortir de cet engrenage. « Nous avons des compétences en écoute et en observation. Nous orientons les personnes démunies face à ce problème mais pas seulement. Notre soutien est également psychologique », ajoute Magalie Besnard.
Mais depuis 2003, la prostitution devient de plus en plus invisible, même si la police tourangelle n’applique pas forcément la loi de 2003, dans les faits. « Avec les nouvelles technologies, il devient compliqué de connaître tous les réseaux et les moyens utilisés », précise Magalie Besnard. Le travail du Nid se transforme alors. « Cela se fait sur le long terme avec les personnes qui souhaitent en sortir, évoque Guy Joguet. Nous avons avec nous des professionnels bénévoles tels qu’un médecin, une infirmière, un psychanalyste ou encore un thérapeute pour donner les conseils les plus pointus. » En outre, le Nid travaille en étroite collaboration avec d’autres associations, formant ainsi un réseau. « Par exemple, nous avons aidé une jeune Arménienne menacée qui nous a été indiquée par l’association Mobilité 37 », note Guy Joguet.
Par ailleurs, le Nid cherche à sensibiliser le grand public et mène différentes actions centrées autour de trois champs : la formation des acteurs de terrains, la création de support de communication et également des réunions de sensibilisation auprès des jeunes dès le collège afin de « combattre des préjugés encore tenace ». Les réflexions avec les politiques se font également plus intenses, ce qui réjouit les membres du Nid. « Le 13 avril prochain, nous allons réunir à la salle de la Médaille de Saint- Pierre-des-Corps de nombreux décideurs locaux pour parler du problème de la prostitution, c’est une première et nous en sommes fiers », conclut Guy Joguet.

Véronique, l'insoumise

Véronique Verrier, prostituée pendant plusieurs années à Tours, est sortie du réseau en 2000. Aujourd’hui, elle témoigne.

véronique, prostituée
Regard assuré de celle qui en a vu d’autres, elle ne vous lâche pas des yeux, juge, jauge celui qu’elle ne connaît pas. Surtout les hommes. Et puis, il y a cette voix, grave, un peu éraillée au timbre impossible à oublier. Une voix d’expérience pour ne pas dire abîmée. Véronique Verrier était prostituée à Tours. 12 ans qu’elle ne fait plus de passes. La fin du tunnel arrive tout juste. Il a duré toute une vie. Elle prend désormais le temps d’exister en tant que femme. Mais pour sortir de la prostitution, il a fallu ressasser ses traumatismes d’enfance et de jeune femme, les mettre à plat, soigner son amour-propre. Au lieu d’enfouir le passé, elle le déterre avec des mots durs, crus, à peine mâchés. Elle ne filtre rien, passe du tarif des « prestations » au mépris des proxénètes et de leur violence sans ciller, les mots se bousculent. Besoin de tout lâcher, de partager ce qu’elle a gardé pour elle : Véronique Verrier vient de finir un livre témoignage. Il sort le jour de la journée de la femme. Tout un symbole. Ce livre, elle l’a écrit la nuit. Propice pour parler de la noirceur humaine.

« Plus vieux métier du monde ? Tu parles !
Ces filles sont des victimes, c’est tout »

Le déclic est venu quand elle est allée visiter son frère, longtemps perdu de vue, dans le sud de la France. Violent, instable, elle a tout de suite pensé à son père. « Je lui ai dit qu’il reproduisait les mêmes comportements qui nous avaient détruits. Je suis partie, ces années de maltraitance me sont revenues comme un boomerang. » Le livre est venu comme une bouée de sauvetage, un exutoire. Elle écrit comme elle parle. Pas de pathos mais une vérité pénible à lire. Elle tutoie le lecteur, le plonge la tête la première dans ses blessures de petite fille, de jeune prostituée à Tours et de mère désavouée. Pour « mettre cette question sur la place publique ». Elle ne veut plus de prostitution, demande l’abolition. Et puis, il y a ces vieux clichés qu’elle souhaite briser. « Plus vieux métier du monde ? Tu parles, toutes ces filles sont des victimes, c’est tout. » Sans parler des clients qu’elle décrit comme des hommes avec une vision des relations amoureuses désastreuse. « Ils cherchent dans la prostitution une solution à des blessures intérieures. » La prostitution les plonge encore plus profondément dans le désespoir.
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Véronique Verrier est militante. En politique et dans les oeuvres de charité, c’est une pile électrique qui veut tout défendre en bloc. Parfois jusqu’à l’épuisement. Fragile sous sa carapace, elle a parfois du mal à éviter les conséquences de son combat. En novembre dernier, Mireille Dumas prépare une émission autour de la question de l’abolition de la prostitution sur France 3. Elle rentre en contact avec Véronique, passe une journée avec elle, une bonne partie devant la caméra. Au final, l’ancienne prostituée apparaît à peine quelques minutes. Logique de la télévision spectacle…
Pour veiller au grain, le Mouvement du nid n’est jamais très loin. Depuis que l’association lui a tendu la main un jour, pour l’aider à sortir de la prostitution, elle ne l’a jamais lâchée. Les militants de cette organisation, qui veut abolir la prostitution, sont un ciment, une base sur laquelle elle peut compter en cas de coup dur. « Ils m’ont ramassée à la petite cuillère pas mal de fois. » « Plus vieux métier du monde ? Tu parles ! Ces filles sont des victimes, c’est tout » Véronique Verrier, prostituée pendant plusieurs années à Tours, est sortie du réseau en 2000. Aujourd’hui, elle témoigne.

« Au moins, sur le boulevard, j’avais mon honneur de prostituée qui me protégeait. Aux Restos du coeur, il a fallu affronter les regards de la société. »

Car il y en a encore des moments de désespoir. Après la rue, il a fallu trouver un travail pour survivre et ne pas y retourner. Alors Véronique Verrier enchaîne les petits boulots : à la mairie de Tours, ou encore dans un restaurant bar. Mais pour celle qui se décrit comme « hors-système » depuis sa naissance, construire une vie de femme, être heureuse, se révèle plus compliqué que prévu. Comment retrouver sa place dans une société qui ne l’a pas prise en compte lorsqu’elle était petite fille de la DDASS ? Encore moins quand elle s’est prostituée.
Alors il y a eu l’humiliation des Restos du coeur, la grande précarité. « C’était plus dur pour ma dignité que quand je travaillais sur le trottoir. Au moins, sur le boulevard, j’avais mon honneur de prostituée qui me protégeait. Aux Restos du coeur, il a fallu affronter les regards de la société. » Très croyante, Véronique a témoigné dans sa paroisse il y a quelques mois. « Un moment fort » qui l’a confortée dans ses choix. Elle s’accroche, persévère. Elle vient tout juste de passer une formation pour devenir gardienne de nuit dans des foyers qui accueillent des jeunes en grande difficulté. S’en sortir, trouver enfin un peu de tranquillité et surtout, une voie apaisée.

Le Cannabis Social club persiste et signe

Le Cannabis Social Club continue à s’exposer malgré la mise en examen de son chef de file.

cannabis social club dépot
Ce lundi 4 mars après-midi, quatre membres de la Fédération des Cannabis Social Clubs (CSC) français sont venus déposer leurs statuts d’association à la préfecture de Tours.
Le collectif, qui plaide pour la libre culture du cannabis et sa consommation en cercle privé, souhaite par ce biais mettre le débat sur la place publique, tout en tentant de faire entendre leur action. Pour l’instant, il s’agit uniquement de la Fédération regroupant les centaines de CSC français. Ceux-ci déposeront à leur tour, selon le plan stratégique annoncé, leurs statuts d’association, le 25 mars prochain, dans les préfectures de France. « L’objectif : jouer la transparence pour insister sur les bienfaits de ce mode de production tout en montrant patte blanche », avait expliqué Dominique Broc, le porte parole tourangeau des Cannabis social clubs, lors de notre rencontre en janvier dernier.
Une mise en examen
Cette action intervient alors que ce dernier a été mis en examen vendredi 22 février pour usage et détention de cannabis. La police avait alors détruit les 126 plants de cannabis qu’il partageait avec 15 autres des membres du club, au vu et au su de tous, depuis plusieurs mois.
Suite à cette interpellation, le chef de file du mouvement est convoqué au tribunal correctionnel le 8 avril prochain. Dominique Broc devra alors répondre de ses actes et défendre son mouvement. Il a promis une grande manifestation pour l’occasion.
Les médias sont attentifs à ce passage en force tourangeau et pour cause : Dominique Broc avait lancé ce mouvement pendant l’été 2012 et médiatisé son action sans relâche depuis décembre dernier, clamant haut et fort qu’il cultivait du cannabis chez lui avec ses amis pour éviter le marché noir et qu’il souhaitait faire bouger les lignes en prouvant qu’ils n’étaient pas les seuls et en incitant les autres auto-producteurs à se dénoncer comme lui.

Happy birthday les Studio !

Happy birthday to you… Happy birthday to you les Studio… Cinquante ans cette année, déjà ! On vous fait leur histoire en 6 dates et en 6 films.

 
Happy birthday to you...
 
1-Psychose 1963 : la fondation
Le succès d’Alfred Hitchock lance la première saison des Studio. Henri Fontaine, le fondateur curé et cinéphile, reprend la petite salle de projection gérée par l’évêché de Tours et la transforme en véritable cinéma d’art et essai, laïc et indépendant.

Psychose
Psychose

2-Le Jour où la terre s’arrêtera 1968-1971 : l’expansion
Henri Fontaine crée un deuxième studio, fumeur (c’était autorisé pour les salles de moins de 50 places). De nombreux films de genre, comme celui de Robert Wise (1971), sont pro- grammés en soirée. Avec la montée des grands groupes en France, le gouvernement impose trois salles d’art et essai dans chaque grande ville. Henri Fontaine reprend le Casino, la salle de la rue Édouard-Vaillant (qui deviendra le Bateau ivre). UGC la lui cède, en espérant son échec.
Le jour où la terre s'arrêtera
Le jour où la terre s’arrêtera

 
3-Harlan County 1977-1981 : film du mois.
Le documentaire oscarisé de Barbara Kopple inaugure ce qui fera l’identité des Studio qui, en 1977, possèdent quatre salles, dont celle de la rue Édouard-Vaillant. En 1981, Henri Fontaine annonce son départ. Les Studio doivent maintenant composer sans leur fondateur.
Harlan County
Harlan County

 
4-Je vous salue Marie 1985 : l’incendie
Dans la nuit du 25 au 26 février, le studio numéro 1 prend feu. Sur les bobines, le film de Godard, Je vous salue Marie, très critiqué par les milieux catholiques intégristes. Seules les salles 3 et 4 sont épargnées. L’enquête mène à un non-lieu, n’inférant ni la cause accidentelle ni le possible acte criminel. Grâce à la mobilisation des bénévoles, des salariés, les Studio survivent.
Je vous salue Marie
Je vous salue Marie

 
5-Microcosmos (1996) 1996-98 : concurrence
L’installation du multiplexe de Pathé en 1996 et CGR en 1998, est un coup dur et fait baisser de 20 % la fréquentation des Studio même avec le succès du documentaire sur les insectes.
Microcosmos
Microcosmos

 
6-Pina (2011) 2011 : l’ère du numérique
Après la création en 2006 et 2007 d’un nouveau bâtiment et deux nouvelles salles, les Studio s’équipent en 3D. Une technologie inaugurée avec le film de Wim Wenders sur la danseuse Pina Bausch.
Pina
Pina

 
Si vous avez envie de voir ce qu’ils programment pour leur fête d’anniversaire, ça se passe sur leur site : studiocine.com

Le Tour-Bouchon, tradi et familial

Du « Fait maison », des légumes de saison, du poisson, des vins de la région, bref… un tas de truc en « on » au Tour-Bouchon.

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Un coup de coeur. Ainsi a commencé la nouvelle aventure de Gaëtan Gérard. « Après l’école hôtelière de Blois, j’ai travaillé à La Vieille Fontaine, de François Clerc, puis j’ai monté des concepts de restaurants. Mais je voulais ouvrir ma propre affaire. Comme j’ai de la famille et des amis à Tours, je me suis dit pourquoi pas ici. Et quand j’ai visité cet ancien bar-tabac, je me suis immédiatement projeté. »
Le jardin et surtout le potager lui plaisent. Ils lui permettent deux choses : installer une grande terrasse pour l’été et utiliser des herbes et quelques légumes pour ses plats. Car au Tour-Bouchon, ouvert il y a un an et demi, tout est fait maison, à partir de produits frais et de saison (en ce moment : navet, panais, potiron…). La carte change tous les deux ou trois jours.
Gaëtan cuisine le matin, avec son cuisinier Bertrand, puis s’occupe de la salle. « Je veux offrir à mes clients une ambiance familiale, qu’ils aient l’impression d’entrer chez quelqu’un pour déguster une cuisine simple et goûteuse. » Si les plats sont traditionnels, Gaëtan aime y apporter sa petite touche personnelle. Récemment, il a servi de la tête de veau en carpaccio ou de la langue de cochon accompagnée d’une crème à l’oseille. Il peut passer deux semaines sur une nouvelle recette, comme son coeur coulant au caramel au beurre salé, pour trouver les proportions parfaites. Comptez entre 16 € (formule midi) et 26 € pour un repas complet.
Mais Gaëtan a un autre atout dans sa manche : son bar à vin. Il propose en permanence entre 40 et 50 références, dont la moitié provient de la région. « L’été, j’ouvre la terrasse à 18 h et les clients peuvent déguster un verre avec une assiette de tapas ou de foie gras par exemple. »
 
Le Tour-Bouchon
125 rue d’Entraigues. Du mardi au
samedi. Tél : 02 47 20 64 70.