Tours : A quoi vont ressembler les futures crèches Tonnellé et Confetti ?

Les crèches Tonnellé et Confetti vont être reconstruites et étendues. Un nouveau bâtiment plus écolo les accueillera d’ici à 2026. Un projet à 6,2 millions d’euros.

Les faits

Il va y avoir du nouveau dans le secteur Maryse- Bastié ! La municipalité de Tours a annoncé et dévoilé le projet de reconstruction et d’extension de la crèche Tonnellé et Confetti. C’est un nouveau bâtiment, prévu rue Merlusine, qui les accueillera à l’horizon 2026. Un choix stratégique dans le sens où le quartier est appelé à se développer, entre les casernes, la future ligne de tramway et la reconstruction du groupe scolaire Mermoz-Bastié.

Budget prévisionnel de ce gros projet de crèche ? Un peu plus de 6,2 millions d’euros, dont une participation de la Caf à hauteur de 916 000 €.

100 % écolo ?

C’est le cabinet parisien Giet Architecture qui a remporté l’appel d’offres. De quoi cocher toutes les cases environnementales souhaitées par la Ville ? Il semblerait que oui. Les deux futures crèches, dans un bâtiment en longueur, seront en ossature bois avec une isolation en papier ou coton recyclé.

Le toit sera végétalisé, des panneaux photovoltaïques seront installés et les matériaux utilisés sont issus du réemploi. Le cabinet parle également, dans son communiqué, d’une « forte végétalisation contribuant au confort thermique (…) et participe à la biodiversité du site » et la municipalité, par la voix de l’adjoint à l’urbanisme Cathy Savourey, indique que « pour l’écologie, ce bâtiment va plus loin que la réglementation environnementale RE 2020 ».

Meilleur accueil

L’objectif de ce projet était également d’augmenter la capacité d’accueil de 10 %. L’établissement sera construit sur 1 215 m² de terrain, comprendra deux niveaux et pourra recevoir 50 enfants pour Tonnellé et 22 pour Confetti.

Histoire, aussi, de faire grimper le nombre de places d’accueil pour la petite enfance, un secteur en tension partout en France, et répondre à la forte demande des parents (actuellement à Tours, on compte 2 668 places pour environ 3 600 enfants de 0 à 3 ans).

Et maintenant

Le chantier débutera dans quelques mois. La démolition débutera en octobre 2024. Suivra la reconstruction l’année d’après. Quant à cette nouvelle crèche, elle doit ouvrir et accueillir ses premiers enfants en septembre 2026.

Aurélien Germain
Visuels : © Giet Architecte

Vers un RER métropolitain en Touraine ?

Les élus ont signé un déclaration d’intention pour lancer un RER métropolitain. Tous et toutes aimeraient faire partie des dix lauréats nationaux du projet d’Emmanuel Macron.

Le contexte

Retour en arrière… ! Fin novembre 2022, Emmanuel Macron surprend son monde en annonçant vouloir développer un transport ferroviaire du quotidien, l’équivalent du RER dans dix métropoles françaises. « Le RER, ce n’est pas que sur Paris », plaide-t-il, donnant des idées à bien des élus… y compris chez nous !

Ni une, ni deux, le maire de Tours Emmanuel Denis dégaine alors un tweet dès le lendemain, dans lequel il écrit : « 100 fois OUI aux RER métropolitains pour décarboner nos mobilités. Mais pourquoi les réserver aux 10 plus grandes villes ? L’aire urbaine de #Tours est à la fois candidate et volontaire. »

Les faits

L’idée est donc restée en tête, puisque le 27 janvier, maires, présidents d’intercommunalité, accompagnés du président de la Région François Bonneau, se réunissent et signent une « déclaration d’intention » pour « mettre sur les rails » le RER Touraine.

Un document qui montre également que Tours aurait dans sa poche un argument fort. Celui d’une étoile ferroviaire. Soit un réseau à huit branches qui relierait par exemple Tours à Amboise, Chinon, Chenonceaux, Langeais, Château-Renault, Loches etc., tout en étant adapté aux mobilités et irriguant ainsi le bassin d’emploi.

Des élus… d’accord !

Incroyable, mais vrai : le projet met au moins tous les élus d’accord ! Peu importe leur bord politique, tous et toutes sont en faveur de ce réseau express métropolitain tourangeau. Pour Emmanuel Denis, cette étoile ferroviaire permettrait « de disposer d’une alternative robuste au tout voiture » et servirait à « sortir des énergies fossiles ».

Frédéric Augis, maire de Joué-lès-Tours et président de Tours Métropole Val de Loire, est tout aussi partant, tweetant aussi que la mobilité était « un marqueur de notre territoire ».

Sur le même réseau social, la députée Sabine Thillaye a écrit que tous étaient « unis à Tours Métropole » pour « donner l’impulsion avec une ambition commune : s’engager pour les mobilités durables et irriguer tous nos territoires ».

Et maintenant ?

Eh bien, c’est là tout le mystère. Aucun calendrier précis n’a évidemment été dévoilé. Quant à la question du coût, celle-ci est prématurée pour Frédéric Augis. Reste donc désormais à se pencher sur les autres sujets et projets de la Métropole. Celui de la seconde ligne de tram, par exemple.

Aurélien Germain
Photo : NR + document ville de Tours

Projet de reprise du Tours FC : le club bientôt fixé ?

Déclaré recevable, le projet d’Omar da Fonseca sera présenté prochainement. Décision prévue en avril.

Il y a du nouveau dans le feuilleton qui agite le football tourangeau depuis des mois. On se souvient qu’en novembre dernier, l’offre présentée par Omar da Fonseca n’avait pas convaincu le tribunal de commerce qui avait prolongé la période d’observation de six mois. Le but étant de laisser le temps aux divers repreneurs éventuels de peaufiner leur dossier.

C’est ce qu’a fait l’ancien joueur et consultant franco-argentin. La semaine dernière, il revenait devant le tribunal, avec une offre remodelée. La principale modification, c’est que cette offre ne sera pas présentée par une société coopérative d’intérêt collectif (Scic), comme c’était le cas en novembre, mais par une société de type traditionnel, appartenant à la famille da Fonseca.

Projet déclaré recevable

« Fédérateur, avec le soutien des collectivités et de l’association TFC, ce projet dispose d’ores et déjà d’un budget suffisant pour les deux prochaines saisons, avec des acteurs économiques de renom, ce qui va permettre de relancer le Tours FC », affirme Guillaume Barré, président-délégué du club, à nos confrères de La Nouvelle République.

Déclaré recevable, le projet sera présenté dans les prochaines semaines au tribunal, pour une décision qui devrait intervenir en avril. Là, trois solutions : soit ce projet est accepté et Omar da Fonseca deviendra le nouveau patron du club, soit le tribunal lui préfère le plan de continuation du dirigeant actuel Jean-Marc Ettori, soit il décide la liquidation pure et simple du Tours FC…

Texte : Matthieu Pays / Photo : archives NR – Julien Pruvost

Tours : des étudiantes veulent lutter contre la précarité menstruelle

Quatre étudiantes tourangelles veulent mettre en place des distributeurs de protections hygiéniques gratuites dans la rue. La Ville y consacre aussi un volet dans son plan égalité.

Les faits

Les chiffres sont effarants. En France, 1,7 million de femmes n’ont pas les moyens de se procurer des protections hygiéniques en quantité suffisante. Lors d’une récente étude de la Fage, une organisation étudiante, les résultats ont montré que 33 % des interrogé(e)s estimaient avoir besoin d’un soutien financier pour se procurer des protections hygiéniques.

À Tours, des étudiantes ont ainsi lancé le projet Fleurs de femme (1), afin de lutter contre la précarité menstruelle. Objectif ? Des protections hygiéniques gratuites pour toutes. Avec leur association, Candice, Angelina, Anouck et Marie, qui sont en BTS Communication, souhaitent donc installer des distributeurs gratuits de protections périodiques (tampons, protège-slips, serviettes hygiéniques…) dans les lieux publics.

Le contexte

Réclamée par des associations féministes depuis des années, la gratuité des protections hygiéniques devrait bientôt être mise en place dans les universités, à la rentrée 2021.

Et début mars, au niveau local, la Ville de Tours avait annoncé via son plan égalité femmes-hommes qu’une distribution gratuite de protections menstruelles serait faite au cours du mandat pour les étudiantes, lycéennes, collégiennes en situation de précarité.

Les enjeux

Les étudiantes à l’origine de Fleurs de femme se donnent un an pour installer au minimum cinq distributeurs dans les rues tourangelles. Il leur faut réunir un budget, un distributeur coûtant 6 000 € (2). Elles espèrent des dons provenant d’entreprises. Elles collectent également en ce moment des produits pour alimenter ces futurs distributeurs. En attendant, des boîtes seront aussi mises à disposition dans des boutiques de Tours.

Enfin, Candice, Angelina, Anouck et Marie souhaitent faire de la sensibilisation auprès du jeune public, notamment en se rendant dans les écoles. La lutte contre la précarité menstruelle certes, mais aussi un devoir de sensibilisation.

Aurélien Germain


(1) instagram.com/fleurs_de_femme

(2) Vous pouvez faire un don et les aider sur fleurs-de-femme.s2.yapla.com

Culture en danger : des photos pour mettre en lumière la détresse des acteurs culturels

En ces temps de crise sanitaire, le photographe Romain Gibier a lancé un projet sur la culture en danger, secteur à l’arrêt forcé depuis des mois avec, derrière, des dizaines et des dizaines de métiers… Voici quelques-uns de ses clichés.

« Je veux montrer que la culture existe encore… » Romain Gibier soupire. S’il est photographe de métier, il est également artiste de spectacle, avec quinze années au compteur en compagnie. Alors il parle « d’effondrement ». Vraiment. Partout, des salles fermées et un monde à l’arrêt. « Avec cette crise, on ne se rend pas compte que la culture, c’est une centaine de métiers touchés derrière. »

C’est pour cela qu’il a lancé ce projet photo, où il rencontre des artistes – pour la plupart de Touraine, mais aussi du Mans – et les immortalise « avec leurs vraies tenues » et montre ainsi « chaque corps de métier, pour remettre la problématique en lumière ». Et nombreux sont ceux à passer devant l’objectif : conteur, directeur de musée, effeuilleuse burlesque, danseurs, chanteuse, programmateur culturel, colleur d’affiches ou encore clown et guide-conférencier… Avec, à chaque fois, une mise en scène pensée à deux : Romain et le ou la professionnelle en question.

Un S.O.S, un cri d’alerte en direction du grand public. « D’ici peu, ces photos seront affichées sur le Bateau ivre. L’idée est aussi d’avoir des salles culturelles qui nous suivent. Il faut que l’on se soutienne tous et toutes », rappelle Romain Gibier. Avis aux intéressé(e)s…

> facebook.com/ romaingibierphotographe

⇒ Une aide financière pour soutenir le projet et l’impression dans divers lieux peut également être apportée.

Texte : Aurélien Germain / Photos : Romain Gibier


Retrouvez d’autres photos dans notre numéro 379 (également disponible sur la rubrique PDF de notre site ou en téléchargement ICI)

« Unigo » : une application pour aider les malades et leurs familles

Trois tourangelles ont mis au point un agenda partagé qui permet aux malades de bénéficier d’une aide en permanence et aux aidants de pouvoir souffler un peu. Le projet vient d’être récompensé par le prix Créa Campus.

Sarah et Lou ont remporté, avec leur amie Christine, le prix Créa Campus.
Photo : NR

Communication et entraide. Ces deux mots peuvent résumer à eux seuls l’application « Unigo » mise au point par Lou, en licence de droit, Sarah et Christine, étudiantes à l’IUT de Tours. Avec l’objectif de venir en aide à leurs aînés, les trois amies ont crée un agenda partagé qui permet d’améliorer la communication entre aidants, malades, et bénévoles.

Concrètement, si un aidant souhaite disposer d’un peu de temps-libre il n’aura qu’à le signaler sur l’application et un bénévole se proposera pour le remplacer. À l’inverse, les bénévoles eux, pourront inscrire leurs disponibilités. Avant de se lancer dans ce projet, les trois amies sont parties d’un constat : la plupart des associations de malades sont peu familiarisées au numérique. Impossible donc de connaître leurs besoins immédiats.

Même si leur plateforme est encore en chantier, Lou, Sarah et Christine ont été couronnées du prix Créa Campus, qui récompense les projets innovants des jeunes étudiants.

Emmanuel Haddek

Accouchement : « différencier les parcours des patientes »

Dossier accouchement : nous avons posé trois questions à Franck Perrotin, chef du service maternité au CHU de Tours.

3 QUESTIONS AU PROFESSEUR FRANCK PERROTIN,
CHEF DU SERVICE MATERNITÉ DU CHRU DE TOURS

L’Académie de médecine souligne que les maternités accueillant plus 3000 naissances ont plus de difficultés à respecter les choix des patientes.

A Bretonneau, ça nous tient à cœur depuis longtemps : quand on a construit le nouveau bâtiment il y a une douzaine d’années, on voulait intégrer une salle nature qui permette à la patiente d’adopter des postures différentes pour faciliter le travail. La direction n’a pas suivi, elle croyait à une fantaisie. Le domaine de l’accouchement est particulier, on n’est pas dans de la médecine brute comme de la cardiologie. On préconise une surveillance médicale parce qu’il peut survenir des événements imprévisibles mais ça reste un acte de la vie. L’idéal est de pouvoir différencier les parcours des patientes. Si nous accueillons 50 % de grossesses dites à risque, nous avons aussi des patientes « à bas risques » et nous sommes vraiment dans une désescalade de la médicalisation avec une diminution des médicaments et l’objectif de descendre à 11 % d’épisiotomies. C’est possible avec des équipes bien formées et très impliquées.

ACTU_PAP6

L’étude JUMODA menée en 2017 par le Pr Schmitz de l’Inserm conclut : « la grossesse gémellaire n’est pas en soi une indication d’accouchement par césarienne. »

Nous avons participé à cette étude et elle a complètement validé le fait qu’accoucher les jumeaux par voie basse est plus sûr, pour la maman comme pour les bébés. Il faut lutter contre cette idée imaginaire selon laquelle la césarienne est plus sûre ! L’évidence scientifique montre aujourd’hui que la césarienne a des conséquences importantes. La naissance est un bouleversement. Si on ne prépare pas le bébé par les contractions, le passage à travers le bassin, il a beaucoup plus de mal, il peut avoir des soucis respiratoires, digestifs, entraînant une hospitalisation puis une exposition aux bactéries résistantes…

Le CHU développe un projet de suivi connecté des patientes enceintes. De quoi s’agit-il ?

Le dossier progresse avec les premiers essais du cardiotocographe automatique, utilisable par la patiente à domicile qui vont être réalisées cet été en collaboration avec le Centre d’Investigation Clinique et d’Innovation Technologique du CHU (CIC-IT) Il s’agit d’une ceinture qui enregistre le rythme cardiaque du bébé et le transmettra directement à l’hôpital ou au cabinet de la sage-femme. Une start up toulousaine travaille au prototype de ceinture. Le système multi-capteurs a été imaginé par l’Inserm à Tours.

Projet Edu’coeur : autour du monde pour les enfants

Solène et Rowanne s’apprêtent à découvrir trois pays pendant près de six mois : le Sénégal, l’Inde et la Thaïlande. A chaque fois pour s’impliquer bénévolement dans des associations qui œuvrent auprès d’enfants.

(Photo Facebook Edu'coeur)
(Photo Facebook Edu’coeur)

Elles s’appellent Solène Manceau et Rowanne Turlepin, sont diplômées éducatrices de jeunes enfants à l’Institut de travail social à Tours et, surtout, n’ont plus qu’une date en tête : celle du 10 janvier, jour où elles s’envoleront pour le Sénégal.

Les deux amies ont effectivement élaboré un projet de solidarité internationale nommé Edu’coeur. Elles vont donc partir six mois pour s’impliquer bénévolement auprès d’associations d’enfants.

Solène et Rowanne atterriront d’abord au Sénégal, dans un centre accueillant des enfants talibés.
Elles enchaîneront avec l’Inde, où elles devraient s’impliquer dans un orphelinat, avant de finir leur périple en Thaïlande, dans un refuge d’enfants abandonnés ou nécessitant des soins médicaux.

Avec ce projet Edu’coeur, elles s’attendent « à un enrichissement tant personnel que professionnel ». Afin de les aider dans leur voyage et de prêter main-forte aux associations, Solène et Rowanne ont lancé une cagnotte solidaire. À retrouver ici : leetchi.com/c/educoeur !

> Pour suivre leur aventure, c’est sur leur page Facebook !

Le futur des Halles de Tours se dessine

Le projet a été dévoilé et laisse place à des Halles modernes. Du goût de tout le monde ?

© Icade
© Icade

Dire que le futur projet de reconstruction des Halles a fait causer sur les réseaux sociaux est un doux euphémisme ! Il faut dire que, sur le papier, cette redynamisation du ventre de Tours a de quoi bouleverser le quartier.
Porté par le groupe Icade et dévoilé la semaine dernière par le maire Christophe Bouchet, le projet prévoit des Halles en verre et en métal, très végétalisées, hyper-modernes, avec également la neutralisation de la circulation à l’est.

[nrm_embed]<iframe src= »https://www.facebook.com/plugins/video.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Ftours.fr%2Fvideos%2F264597877578972%2F&show_text=0&width=560″ width= »560″ height= »315″ style= »border:none;overflow:hidden » scrolling= »no » frameborder= »0″ allowTransparency= »true » allowFullScreen= »true »></iframe>[/nrm_embed]

Dessinée par les architectes Philippe Huguet et Philippe Montandon, l’esquisse a visiblement plu à de nombreux internautes. Mais pas forcément à l’opposition municipale !
Celle-ci juge en effet ce lifting irréaliste et a du mal à croire que le budget s’élèvera « seulement » à 50 millions d’euros, comme annoncé par le maire.

En attendant, il faudra aussi compter sur l’accord de l’intégralité des 34 commerçants des Halles pour que le projet se fasse. L’ouverture se ferait alors vers 2024-2025.

Haut de la rue Nationale : épisode 9438

Le maire de la Ville a décidé de remettre à plat le projet du haut de la rue Nationale.

porte-de-mer

C’est qu’on s’y habituerait presque, aux palissades du haut de la rue Nationale…
Le lieu, rebaptisé « Porte de Loire » n’est toujours qu’un trou béant, là où deux hôtels de luxe Hilton étaient censés pousser comme des champignons.

Sauf que… le maire, Christophe Bouchet, a récemment annoncé la « remise à plat du projet ». Les travaux n’ont en effet toujours pas commencé, au grand dam de la municipalité, de l’opposition, mais aussi des commerçants et des habitants. Ce projet d’ampleur mais pavé d’embûches, qui fait désormais figure de serpent de mer, a fini par s’enliser. Le maire de Tours est donc bien décidé à reprendre les choses en main.

Nouvelles ambitions, donc, pour Christophe Bouchet qui souhaiterait conserver un hôtel dans l’affaire, « mais plutôt un 5 étoiles » (oublions donc les 3 et 4 étoiles prévus au départ) et aimerait élargir le périmètre du projet. Pour le moment, aucun calendrier n’est évidemment avancé, le maire préférant prendre le temps de la réflexion pour ne pas précipiter les choses.
Vivement l’épisode 9439 !

Sensicap pour sensibiliser au handicap

Quatre étudiantes tourangelles lancent Sensicap, un projet voulant sensibiliser au handicap, avec des ateliers à la clé.

25323746_1200899473377959_1384261831_n
Les étudiantes responsables du projet.

« Favoriser l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap », c’est l’objectif affiché du projet lancé par quatre étudiantes à l’IUT de Tours. Gaëlle, Marie, Mathilde et Honorine, élèves en Gestion des ressources humaines, ont donc monté l’association Sensicap, afin d’offrir de solides fondations à leur projet.
Celle-ci va « organiser des ateliers de sensibilisation des organisations au handicap », tout au long de l’année 2018, « qui s’adressent particulièrement aux dirigeants d’entreprises et aux collaborateurs des ressources humaines. Mais également à toutes personnes en contact ou susceptibles d’être en contact avec des personnes en situation de handicap », précisent les étudiantes.

Sont par exemple prévus des dîners dans le noir, les 12 et 19 février au lycée Saint-Gilles Fontiville, à Veigné.

Ainsi que, le 5 avril à Saint-Cyrsur- Loire, des Escape Game malentendants/malvoyants (25 € / atelier ; 45 € les 2). Enfin, au mois de mai, une journée gratuite de conférence et d’ateliers est prévue à l’IUT de Tours, « pour échanger librement sur le sujet ».

> sensicap.wixsite.com/sensicap ou 07 67 34 26 22.

Un Autre jour en France : film collectif

Un Autre jour en France, c’est un film collectif regroupant plusieurs courts-métrages. A l’approche de la présidentielle, une nouvelle façon de voir le pays, grâce à des collectifs de la région.

2ec2760cab65d2b1b75cad00c3a706

Il s’appelle Un Autre jour en France et c’est un film collectif en réponse à un monde politique et des médias « paraissant bien déconnectés du monde réel à l’approche de la présidentielle ».

Ce projet régional regroupe onze courts-métrages. Au programme, 12 réalisateurs pour 90 minutes de scénettes animées, une virée à travers « une autre France, à la veille d’un rendez-vous électoral ». Produit par les collectifs Sans Canal Fixe (Tours), Cent Soleil (Orléans) et la télévision BIP TV (Issoudun), cet ensemble de films politiques se veut à contre-sens.
Une carte blanche, une totale liberté, certes, mais aussi et surtout un nouveau regard.

Pour finaliser ce projet, une campagne de financement participatif a été lancée. À l’heure où nous mettons sous presse, plus de 40 % de la somme demandée (5 000 €) avaient été récoltés. La date du jeudi 13 avril est d’ores et déjà à noter : une avant-première d’Un Autre jour en France aura lieu, salle Thélème.

[vimeo]https://vimeo.com/205521575[/vimeo]

Casting pour comédie musicale

Le projet Requiem for a darkness est lancé à Tours. Pour cette comédie musicale, son créateur vient de mettre en place un casting. A vos CV !

Requiem for a darkness : le nom vous dit quelque chose ? C’est le nouveau bébé du designer sonore et compositeur tourangeau Nicola Tenz. « Un concept inédit de comédie musicale animée alliant le dessin- animé et le show live ayant pour iconographie le cartoon. » Le tout, adapté du roman Dracula de Bram Stoker. Rien que ça.

n projet très ambitieux donc (il suffit de voir les idées de costume !), qui verrait ses acteurs évoluer sur scène, avec des décors fixes dessinés projetés en toile de fond, et d’autres séquences où les comédiens joueraient, chanteraient et danseraient en direct. Mais pour cela, Nicola Tenz – par ailleurs responsable du studio Mitaka – a besoin de monde. Il vient de lancer un casting.

Sont recherchés des artistes régionaux, des chanteurs et chanteuses qui viendront participer à cette comédie musicale. L’annonce précise bien que le chant et l’acting sont obligatoires. Les intéressé(e)s peuvent dès à présent envoyer leur CV et une démo audio à studiomitaka@hotmail.com

> Infos sur facebook.com/studiomitaka ou au 06 83 03 15 03.

Lycée Vaucanson : cap sur la COP22

Le projet scientifique Distilla’Sun, mené par un groupe d’élèves du lycée Vaucanson de Tours, continue de plaire. Maintenant, place à la COP 22 en novembre !

Ils ne s’arrêtent plus ! Les élèves du lycée Vaucanson, participant au projet scientifique Distilla’Sun, ont enquillé les récompenses, ces derniers temps : un prix à Paris, une médaille d’or au Salon des jeunes inventeurs de Monts, les félicitations de la ministre de l’Education… Et maintenant ? Rien de moins qu’une invitation à participer à la COP22, conférence mondiale annuelle sur le climat, qui se déroulera à Marrakech au mois de novembre !

Ce groupe de Terminales S, emmené par leur professeur Emmanuel Thibault, a mis en place Distilla’Sun : ils ont réfléchi à un dispositif d’hydrodistillation des eaux florales (une vraie tradition au Maroc) tout en utilisant un système solaire et écolo. En mars dernier, ces chercheurs en herbe avaient enchanté autorités politiques et responsables culturels marocains. Cette invitation à la COP22 coulait donc de source.

Outre cette bonne nouvelle, les élèves tourangeaux attendent désormais la confirmation pour participer à la COY12, une conférence pour la jeunesse qui aura lieu début novembre.

NB : vous pouvez aussi retrouver la web série sur ce groupe de lycéen(ne)s tourné par France 3 Région Centre ICI

Wine&Box : entre vin idéal et solidarité

Deux Tourangeaux de 25 ans ont créé Wine&Box, un site d’e-commerce qui trouve le vin qui vous correspond grâce à un algorithme… et aide les producteurs dans le besoin !

WINE&BOX, C’EST QUOI ?

Pierre Seigne

Un site de vente de vin en ligne, sous forme d’abonnements et au détail. Son avantage ? Un algorithme pour « faciliter l’achat. C’est le vin qui vient à vous », présente Pierre Seigne, entrepreneur depuis ses 21 ans et l’un des créateurs de Wine&Box, aux côtés de Gaëlle Le Bouffau. En gros, dis-moi qui tu es, je te dirai quel vin tu bois. Cet algorithme a été développé avec Henri Chapon, 3e meilleur sommelier d’Europe. C’est lui qui sélectionnera les vins qui figureront dans la cave du site et dans les box d’abonnement (un coffret surprise avec 3 bouteilles par mois).
Le site wineandbox.com devrait être opérationnel fin mai, début juin.

SOLIDAIRE DES PRODUCTEURS

« Nous sommes en désaccord avec la grande distribution qui compresse les producteurs. Alors, si on peut aider… » Pierre Seigne et Gaëlle Le Bouffau ont donc eu l’idée d’une « box solidaire » pour Wine&Box. Les bénéfices de ce quatrième abonnement seront reversés aux producteurs qui ont connu une mauvais année ou une grosse galère : « Ce projet, c’est une grande famille. S’il y a des bons produits, c’est parce qu’il y a de bons producteurs. Mais des fois, ils peuvent avoir des problèmes : incendie, climat, mauvais rendements… », justifie Pierre Seigne. « On développe une base de données sur le terrain et on identifie les producteurs qui en ont besoin. »

Gaëlle Le Bouffau.
Gaëlle Le Bouffau.

POUR QUI ?

« C’est vrai qu’on vise surtout les 18-35 ans, éduqués aux réseaux sociaux », admet le créateur. Mais selon lui, Wine&Box s’adresse globalement aux consommateurs qui souhaitent de la facilité et du fun (chaque action sur le site donnera droit à des points, des badges, pour passer des niveaux, un peu comme le système TripAdvisor)… et d’être guidé par un grand sommelier.

100 % RÉGIONAL

« C’est un projet vraiment régional », tient à préciser Pierre Seigne qui rappelle que, tant au niveau du développement, du graphisme que de la logistique, tout s’est fait dans le coin. Pierre Seigne et Gaëlle Le Bouffau se sont rencontrés en 1re année à l’IAE de Tours. « Même Henri Chapon est en Touraine, maintenant », se réjouit Pierre Seigne.

FINANCEMENT PARTICIPATIF

« Le boss de Kiss kiss bank bank [site de financement participatif, NDLR] m’a dit : Mets ton projet sur ma plateforme ! C’est la banque de demain. » Parce que la première fois que Pierre Seigne a parlé de Wine&Box à son banquier, « ça a mis 4 mois… » « On a donc opté pour le crowdfunding, afin de lancer le projet. C’est une arme de communication, maintenant. Ça crée une communauté et de la visibilité. »
Wine&Box a donc lancé sa campagne de financement participatif (*) pour « avancer sereinement » et « se donner le maximum de chances de réussir ». La petite équipe recherche 15 000 € et a déjà récolté plus de 4 500 € en deux semaines. « On y croit à fond, car on a eu que des échos positifs. On veut vraiment changer le monde du vin ! »

(*) CapturePour soutenir le projet : kisskissbankbank.com/wine-box-com

>> Le Facebook de Wine&Box est à retrouver ICI

Tours : étudiant(e)s pleins d’idées

Non, les étudiant(e)s ne font pas que la fête le jeudi soir place Plum’ (mouahaha). Ils fourmillent aussi d’idées et proposent des projets vraiment chouettes. La preuve.

CIN’ET MOI 

Leur projet s’appelle Cin’et moi (lire notre reportage ICI) : 4 étudiants tourangeaux de l’IUT ont organisé des ateliers cinéma aux petits hospitalisés de Clocheville, puis réalisé des mini-films avec, comme acteurs, des enfants du Sanitas. Ces courts-métrages seront diffusés ce samedi à Tours. Parfait pour voir les futurs stars du quartier (tremble, Leo diCaprio !). Pour accompagner la projection, une tombola est organisée (à gagner : tablette numérique, livres, jeux vidéos, visite de château, bouteille de vin…). Les bénéfices seront reversés l’association Clocheville en fête qui oeuvre pour de meilleures conditions de séjour pour les enfants malades. Tmv étant partenaire de l’opération, on vous attend nombreux/ses.
> Projection publique samedi 5 mars, de 14 h 30 à 16 h. Gratuit. Billet de tombola 1,50 €.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=oQtI-GbNPiw[/youtube]

ANONYM’ART

Ce projet étudiant propose une expo d’art, avec peintures, graffitis et sculptures. Anonym’art mettra en valeur différents artistes de Tours et, bonus pour ce chouette moment : l’exposition mettra en place des QR Codes qui serviront de lien vers une fiche explicative sur votre smartphone (et la possibilité de “liker” l’oeuvre !). Génial, non ? Leur page Facebook se trouve ICI.
> Les 5 et 6 mars, Maison de l’étudiant (Grandmont). Gratuit.

AUTO-TOURS

Un rassemblement de voitures de sport/ prestige, avec possibilité d’effectuer des baptêmes, ça vous dit ? C’est possible grâce au projet Auto-Tours, mené par 6 étudiants de l’IUT de Tours. En plus, l’argent récolté grâce à ces baptêmes payants (comptez entre 10 et 25 € environ) ira entièrement à la Ligue contre le cancer. L’événement Facebook se trouve juste là.
> Le 6 mars, de 10 h 30 à 16 h 30, boulevard Béranger face à La Poste.

PLAYSAFE

Tmv en avait déjà parlé il y a quelques semaines : Playsafe a été lancé par 4 étudiants en comm’ à l’IUT. Leur but ? Sensibiliser au VIH de façon originale et différente. Après plusieurs happenings, ce sont eux qui organisent le concert de Last Train, We Are Match et Thylacine au Temps Machine à la mi-mars. En plus, tout ce beau monde s’est associé pour vous faire gagner des places. Merci qui ?…
> Le 17 mars, à 20 h au Temps Machine.

JOURNÉE DÉCOUVERTE DU CHEVAL

Journée découverte du cheval, c’est le sympathique projet signé de 5 étudiantes tourangelles en Tech de co’. Elles s’appellent Juliette, Noémie, Salomé, Margot et Estelle et proposent une approche ludique du monde équestre, avec démonstrations, jeux, activités, balades à poney,spectacles, voltige… Bref, le programme est plus que chargé et tmv vous conseille vraiment d’y faire un tour. De plus, même si l’entrée est gratuite, les bénéfices récoltés lors de la journée et des activités seront reversés à l’association Un Sourire pour tous. Impossible à louper !
> Le 6 mars, de 11 h à 17 h, au Haras de Bel Air à Pernay. Entrée libre. « Journée découverte du cheval » sur Facebook.

Ayez le « Cœur à défiler » !

Des étudiantes à l’IUT de Tours Nord ont monté un projet caritatif dans le cadre de leurs études : un défilé de mode pour aider Action Enfance.

Image1

Dites, vous faites quoi samedi 13 février ? Parce que le projet Le Coeur à défiler pourrait bien vous intéresser. Lancé par quatre étudiantes en GEA, à l’IUT de Tours, ce défilé de mode caritatif « permettra de reverser des fonds à Action Enfance, pour permettre à enfants de faire des activités ou de partir en vacances », précise Ségolène, l’une des Tourangelles en charge du projet. « On voulait faire connaître l’association et remonter le moral ! »

Elle, Solène, Anaïs et Alice, toutes âgées de 19 ans, ont travaillé d’arrache-pied pour mettre en place ce défilé hommes et femmes et ont été aidées par les enseignes Bonobo et le Dressing de Marie.
« C’est bien évidemment ouvert à tout le monde. Autant le défilé que la vente de vêtements qui aura aussi lieu, ainsi qu’une tombola. Pour accompagner tout ça, des personnes du CFA seront là pour maquiller les enfants. »

> Le 13 février, de 14 h à 17 h, salle des Halles. Entrée libre.

> facebook.com/atarsssa

VIH : la prévention autrement avec PlaySafe

Retenez ce nom : PlaySafe. C’est celui d’un projet étudiant qui veut sensibiliser les étudiants au VIH par le buzz et la surprise !

playsafe

Léa, Bastien, Tom, Clara. Quatre étudiants de l’IUT de Tours. Des idées plein la tête et un nom à retenir : PlaySafe. C’est leur projet, leur bébé. Qu’ils chouchoutent, puisque PlaySafe veut sensibiliser les étudiant( e)s tourangeaux sur le virus du sida.
Leur credo ? Prévenir autrement. Oubliez les discours un chouïa moralisateurs ou complètement anxiogènes. Les quatre amis vont plutôt organiser « trois opérations “buzz” qui ne laisseront pas indifférents » qui auront lieu aux facs des Tanneurs et des 2-Lions, mais aussi à l’IUT de Tours-Nord. Des actions de prévention originales qui restent pour l’instant assez secrètes (et nous, on adore ça, curieux qu’on est !).

Pour parfaire le tout, ils organiseront aussi un concert étudiant le 17 mars au Temps Machine, au profit de l’association AIDES. Au menu ? Last Train, We are match et Thylacine. Bref, prévention et gros son.

 > Vous pouvez les aider grâce au financement participatif. Faites péter leurs compteurs sur fr.ulule.com/playsafe

Cin’et Moi : les enfants du Sanitas, futures stars !

Le projet Cin’et Moi, lancé par quatre étudiants de l’IUT de Tours, continue ! Les voilà qui tournent de mini-films, dont les stars sont des jeunes du Sanitas. Des courts-métrages qui seront notamment diffusés aux enfants malades de Clocheville.

Kenny et Lucas, les deux frères, répètent leur scène.

Vous êtes journaliste, monsieur ? On va passer à la télé ? » Rania, 7 ans, sourit et laisse découvrir ses dents qui poussent. « Et vous, monsieur, vous avez eu un appareil dentaire ? Comment vous vous appelez ? Vous avez quel âge ? Comment vous connaissez nos prénoms, vous avez une boule de voyant ? » Les questions fusent. La petite Rania s’agite sur sa chaise. Hyper curieuse. Sans jamais se départir de son sourire. Aujourd’hui, elle est la « star » d’un court-métrage. Le terme la fait marrer. À ses côtés, Sofia (« Oubliez pas d’écrire Sofia avec un F, s’il vous plaît monsieur », précise-t-elle), 11 ans et demi. Concentrée à 100 % quand il s’agit de répéter son script.

Les deux amies se sont inscrites à Cin’et Moi. Une initiative dont tmv avait déjà parlé : le projet scolaire d’Emmanuelle, Mathis, Sloane et Chloé. Ces quatre étudiants en communication, à l’IUT de Tours, ont commencé Cin’et Moi fin septembre en organisant des ateliers de stop-motion (une technique d’animation image par image) aux enfants hospitalisés à Clocheville.
Deuxième étape du projet : un tournage de plusieurs petits films avec des jeunes du Sanitas, âgés de 7 à 10 ans environ, pendant les vacances de la Toussaint. Suivront le montage et une projection publique gratuite du résultat dans une salle à Tours, en 2016. Sans oublier une remise de dons à l’association Clocheville en fête, lors d’une deuxième diffusion… aux enfants malades cette fois !

SURF, CINÉ ET CÉLÉBRITÉ

Rania, future star d’Hollywood.

Et ce mardi-là, le ciel a beau être tout gris, les jeunes acteurs du Sanitas rayonnent. Dans la maison de l’étudiant, à Grandmont, Lucas stresse un peu, car il lit avec difficulté. « Pas grave du tout, tu improvises, ne t’inquiète pas ! », le rassure Mathis. Son frère Kenny l’aide à réviser son texte : Lucas sera un magicien dans cet épisode. « Je ne veux pas faire le méchant ! », lance-t-il. À sa gauche, la petite Rania – la plus jeune du groupe – fait les essayages. Son rôle ? Cin’, l’égérie créée par Emmanuelle. Alors Rania attrape un bonnet orange bien flashy et enfile une salopette deux fois trop grande pour elle. Toute mignonne, elle prend la pose. Fait tournoyer ses cheveux. Rigole. Plus tard, elle veut être mannequin ou « travailler dans les magasins ». En attendant, elle « préfère faire du surf au pays. C’est pour ça que j’ai les cheveux tout bouclés ! », explique-t-elle le plus sérieusement du monde. Avant de filer répéter aux côtés de Chloé qui voit en Cin’et Moi « un projet humain, où l’on fait découvrir le monde du cinéma à ces jeunes ».

La troupe est parée. Emmanuelle ajuste sa grande chemise à carreaux et donne les derniers conseils. Mathis embarque caméras et micros, Sloane n’oublie pas le fameux clap et Chloé emmène les enfants : c’est le moment d’entrer en action. Le tournage se fait dans un petit bois qui jouxte le parc de Grandmont. Le micro est branché ; Kenny lui balance un tonitruant « Bonjouuuur » pour s’assurer du fonctionnement. Merci à lui ! Son frérot se marre : « C’est la célébritééé ! » Ils ont beau partir rapidement dans tous les sens, tous redeviennent très concentrés dès qu’est lancé le « Action ! ».
Sofia prend son rôle à cœur. On lui demande si elle veut être actrice quand elle sera grande. « Non, comédienne ! C’est pas pareil », rétorque-t-elle (bon, bah, désolé !). Aujourd’hui, elle s’occupe de la prise du son. Observe Rania défiler devant la caméra. Une fois, deux fois, trois fois. Pas de soucis pour elle. Hyper à l’aise, son bonnet enfoncé sur la tête, elle recommence ses prises et gambade avec son panier à châtaignes en main. Elle a voulu s’inscrire à ces courts-métrages, parce qu’elle a « déjà vu Aladin avec Kev Adams trois fois » et que ça l’a « inspirée ». Lucas, lui, semble admiratif : « Tu vas être connue en Amérique ! »
En attendant le tapis rouge, les strass et Hollywood, ces jeunes talents seront déjà connus déjà au Sanitas, notamment au centre de vie où le film devrait être projeté l’an prochain. Avec la satisfaction, tout comme pour les étudiants tourangeaux de Cin’ et Moi, d’avoir donné le sourire aux petits malades de Clocheville en prime…

Textes et photos : Aurélien Germain

>>L’avancée du projet est à suivre sur : facebook.com/cinetmoi

>>Retrouvez notre article dans lequel tmv présentait le projet Cin’et Moi, juste ici !

Chloé, à droite, s'est greffée au projet Cin'et Moi il y a peu.
Chloé, à droite, est la nouvelle venue dans le projet Cin’et Moi

Toute la culture (locale) dans un panier !

Des étudiantes ont lancé le panier culturel. Idéal pour attraper le plein de culture 100 % tourangelle tous les trimestres.

Vous connaissiez les paniers bio (mais si, les heureux possesseurs adooorent s’en vanter). Place, maintenant, aux panierx culturels. Un super projet lancé par des étudiantes tourangelles qui permet d’avoir un sac avec plein de surprises dedans. En gros, à la place de vos courgettes et de vos haricots, ce sera plutôt musique, bouquins, places de concert, et le tout, 100 % made in Touraine. Du bien de chez nous, quoi.
Le but ? Promouvoir la culture locale. Un concept déjà en place à Lille, Paris ou encore Bruxelles, mais que ces étudiantes en formation culture et médiation art et spectacle ont voulu décliner à Tours.

Ce « panier curieux » a officiellement débarqué dans notre bonne vieille ville. Il sera disponible tous les trois mois pour 30 € ou 25 € en tarif réduit (étudiants et demandeurs d’emploi, c’est pour vous). Et sera, en plus, sérigraphié par un artiste du coin.

Pour plus d’infos, vous prenez vos petits doigts et tapotez « Le panier curieux par WHAT » sur Facebook (ou en cliquant ICI parce que vous êtes feignants) ou un tour sur le site de leur asso Viens voir à Tours (plus connue sous le doux nom de What).

Notre nouveau flyer réalisé par Marie, nouvelle bénévole et Cindy membre active depuis le commencement
Flyer réalisé par Marie, nouvelle bénévole et Cindy membre active depuis le commencement.

Grâce à eux, les enfants malades de Clocheville seront de petits cinéastes

Cin’et moi, c’est le projet génial de trois étudiants de Tours, pour amener un peu de bonheur (et le cinéma !) aux enfants malades de Clocheville.

Pour ce projet, Emmanuelle, 19 ans, Mathis et Sloane, 18 ans : « C’est chouette de venir en aide à quelqu’un. »
Pour ce projet, Emmanuelle, 19 ans, Mathis et Sloane, 18 ans : « C’est
chouette de venir en aide à quelqu’un. » (Photo facebook.com/cinetmoi)

Apporter un peu de bonheur aux enfants malades de Clocheville ? Emmanuelle Cortes, Mathis Navard et Sloane Ragaigne n’ont que ça en tête. Ces trois étudiants de l’IUT de Tours, section info-com, ont eu la bonne idée : Cin’et moi. Un habile mélange entre projet tutoré (c’est obligatoire dans leur filière) et projet caritatif.

En septembre, ils intégreront l’hôpital Clocheville, afin de proposer un atelier stop-motion aux petits malades. Cette technique d’animation, image par image (mais si, rappelez-vous Wallace et Gromit), leur permettra de réaliser un courtmétrage. Trois groupes d’enfants auront donc l’occasion de colorier et donner vie à l’héroïne Cin’, l’égérie créée par Emmanuelle. Une action qui tient à coeur aux étudiants ; Mathis s’étant déjà retrouvé coincé dans une chambre, le temps d’une vilaine méningite, et le cousin d’Emmanuelle ayant été hospitalisé : « J’ai très bien vu à quel point le temps pouvait paraître long… », souligne Emmanuelle.

Sur leur lancée, les étudiants ont voulu élargir leur projet. « On s’est dit qu’on allait impliquer des enfants défavorisés du Sanitas et leur donner de grosses responsabilités », raconte Emmanuelle. Mission pour eux ? Réaliser un court-métrage pour des enfants hospitalisés de Clocheville. « À eux d’écrire le scénario, de trouver l’actrice qui jouera Cin’, de tourner tout ça en décembre. Une double projection aura lieu en mars 2016 : une publique et une autre pour les enfants de Clocheville uniquement », précise Mathis. Les dons seront d’ailleurs reversés à l’association Clocheville en fête.
Pour y parvenir, Sloane, Mathis et Emmanuelle ont lancé un appel à financement participatif. Ils cherchent à récolter 800 € sur la plateforme Ulule (filez donc sur fr.ulule.com/cin-et-moi). « Cela servira au matériel, à la communication, à la location de la salle de cinéma, etc. Il faut penser au moindre détail », sourit Emmanuelle. Pour les aider, vous avez jusqu’au 1er juillet. Action !

Harcèlement scolaire : l’action de quatre lycéennes tourangelles

Elles sont quatre et sont lycéennes à Tours. Et veulent faire bouger les choses… Ensemble, elles agissent contre le harcèlement à l’école.

Harcèlement scolaire
Elles ont entre 17 et 18 ans et veulent faire bouger les choses à leur manière. À leur modeste niveau. En ligne de mire de ces quatre lycéennes tourangelles ? Le harcèlement scolaire. Leur leitmotiv ? « Agir sur les jeunes, ce sont les acteurs de demain », comme le souligne Vanéra.
Le 24 avril, Camille, Adèle, Alison et elle iront au dans un collège de Tours (1), rencontrer trois classes de 6e pour un jeu afin de sensibiliser et faire réfléchir sur le harcèlement physique et moral. Un sujet qui les touche.

Placées sous la responsabilité des personnels de l’Éducation Nationale, elles planchent alors sur le sujet et ont l’idée qui fait mouche. Un grand jeu de l’oie, avec questions, défis, images et QCM : comment réagir si un camarade pousse un autre, que faire quand un élève se fait taper pendant que les autres regardent… ? « On souhaite apporter une réflexion, tout en restant ludique », sourit Vanéra. « On a tous et toutes eu des intervenants à l’école, mais… Je pense que ça ne sert pas à grand chose de parler autant. Il n’y a pas vraiment d’action. » Stop le blabla, elles veulent agir et faire réagir. Une initiative qui ne peut être que bénéfique : « Si des jeunes voient d’autres jeunes en parler, ça peut davantage les toucher. Ils peuvent se dire : “ ça pourrait être nos grandes soeurs. ” On espère que ça aura plus d’impact », analyse Vanéra.
D’autant que le harcèlement à l’école a les conséquences qu’on lui connaît : « Dépression, échec scolaire, et le risque de reproduire ce genre de comportements… ». Vanéra, Adèle, Camille et Alison souhaitent aussi que leur projet donne des idées à d’autres : « On aimerait sensibiliser les lycéens pour qu’ils perpétuent notre action. » Vanéra en est bien consciente : « On agit, mais c’est une petite goutte d’eau. Il faudrait que tout le monde se bouge. »

 (1) L’établissement concerné n’a pas souhaité être cité.

Sur le Net : une minute sur le web #5

Comme chaque semaine, tmv a dégotté les perles du Net et tout ce qui fait le buzz…

HELP !
SOTCHI DANS LA COLLE
Ça tweete chez les journalistes ! Visiblement, la surprise était de taille à leur arrivée à Sotchi, pour les JO : chambres d’hôtel même pas terminées, eau du robinet jaune pipi ou encore interdiction de tirer la chasse d’eau. Tous ont décidé de partager leur quotidien sur Twitter… Bienvenue !

(Photo @StacyStClair)
(Photo @StacyStClair)

LA VIDÉO
MAJORITÉ OPPRIMÉE
Son court-métrage compte près de 300 000 vues : l’actualité vient de donner une seconde vie au film d’Éléonore Pourriat (2010). On y voit la journée (pourrie !) d’un père qui a fait l’erreur de… sortir en short. Dix minutes de parallèles avec les attaques subies par « le sexe faible ». Féministe, engagé, réaliste. Et ça se regarde ICI

PROJET
CINÉFUTÉ
Plusieurs « jeunes » ont lancé une collecte de fonds pour ce projet. Leur idée : créer un site web qui permettrait de payer ses billets moins chers en remplissant les salles incomplètes. Comme on a trouvé ça chouette, on vous propose d’aller jeter un coup d’œil sur kisskissbankbank (tapez cinéfuté).

POLITIQUE
LES MUNICIPALES, TROP KIKOU LOL !
Les élections, c’est toujours un moment incroyable à vivre sur le web. Parce qu’il existe forcément des petits plaisantins qui se moquent (gentiment attention) des candidats locaux. Mais attention, jamais sur le physique. Kikou lol. municiplol2014.tumblr.com
BUZZ_LOL

Who is Daft Punk ?
C’est vrai ça, c’est qui ? Des indices sur whosdaftpunk.tumblr.com
BUZZ_PHOTO

PETITE ENFANCE
REVIVAL
Vous vous rappelez ces heures dans votre chambre, à assembler des maisons, à créer des histoires de fous, tout ça avec quelques briques de Lego® ? Ça vous manque hein ? Eh bien, Google a lancé un site très sympa où il est possible de refaire du Lego®, sur son ordi. Et de rêver à son enfance perdue. buildwithchrome.com

SUR NOTRE SITE TMVMAG.FR
Voilà ce que certains internautes ont tapés sur Google pour atterrir sur notre sites internet (ce qui nous bouleverse un peu) :
– Ma maîtresse fouette, je l’aime
– Déguisement de légume
– Footballeur chochotte

L'avortement, "un droit fondamental"

A l’occasion du débat concernant l’avortement, nous avons interrogé Diane Roman, professeure de droit et spécialiste du sujet…

diane-romanEntretien avec Diane Roman, professeure des Universités en droit public. A travaillé sur le rapport remis par le Haut conseil à l’égalité sur l’accès à l’IVG et co-responsable du projet REGINE.

Dans son projet de loi pour l’égalité femmes-hommes, l’Assemblée nationale a voté la suppression de la notion de « détresse » pour l’avortement…
Un rapport en novembre mettait l’accent sur la nécessité de désigner l’IVG comme un droit. Le droit français ne reconnaît pas les droits reproductifs. Tout ce qui concerne la contraception, l’avortement, n’est pas considéré comme un droit fondamental de la femme. Dans le Code de santé publique, l’avortement n’est pas garanti comme droit des femmes. Dans la pratique, qui peut apprécier la « détresse » de la femme, si ce n’est la femme elle-même ?

Était-il temps de modifier cette notion ?
Très certainement. « Détresse » ne correspond pas à la mentalité de 2014. Il vaut mieux poser le principe d’un choix personnel. Là, on ne touche même pas à un tabou ! Notons d’ailleurs que ce n’est pas la première fois que l’on touche à la loi Veil.

Vous êtes spécialiste en droit à Tours : parlez-vous de ce débat avec vos étudiants ?
Bien sûr. Nous avons évoqué la question dans un cours de droit des libertés. C’est intéressant de les faire réfléchir sur le décalage entre un texte et une représentation sociale dominante.

On a pu voir des manifestations anti-IVG…
En France, il y aura toujours une opposition de certains. C’est leur droit ! Le problème, c’est quand certaines associations font des interventions musclées…

Y a-t-il quelque chose à changer ?
Il faudrait que le gouvernement soit plus en pointe, qu’on ait un article sur le droit reproductif, le droit à l’information. Ça coince au niveau de l’éducation.

Et concernant les autres pays ?
On a pu voir tout ce qu’il s’est passé en Espagne. Mais aux États-Unis aussi, rien n’est acquis ! Le débat s’est déplacé, ils insistent sur la protection de la femme, qu’elle se protège d’un choix qu’elle regretterait ! Quel recul !

Notre société est-elle en retard ?
On est dans la moyenne européenne pour le droit à l’avortement, les délais etc. Une grande majorité de gens est attachée à cette idée du droit des femmes à disposer de leur corps. Les récentes manifestations contre l’IVG restent marginales et galvanisées par le « mariage pour tous ».
Propos recueillis par Aurélien Germain