Chroniques culture : black metal islandais, sélection BD et la discothèque idéale

Au menu pour la nouvelle année, le live de Misþyrming venu tout droit d’Islande, toutes les bonnes BD de ce mois de janvier et un ouvrage sur la culture de la pochette.

Le coin musique

MISÞYRMING – MEÐ HAMRI Í LIFANDI FORMI

L’Islande serait-elle le nouvel eldorado du black metal ? À en croire la tripotée de groupes talentueux qui naissent sur cette terre volcanique, on aurait envie de dire (pardon, beugler) un grand oui ! Et cette nouvelle galette de Misþyrming en rajoute une petite couche.

Le quatuor – qui est devenu, depuis 2013, l’un des incontournables du black metal contemporain – vient de livrer leur premier album live, enregistré à Reykjavík. Et une chose est sûre, c’est que ce « Með hamri í lifandi formi » (courage pour la prononciation) est une véritable déflagration sonore.

S’ouvrant sur l’ultra-violent « Með Hamri », enquillant les variations (les titres brouillent les pistes, les contrastes sont forts), ralentissant parfois la cadence pour mieux se faire frondeur et rageur, l’album retranscrit parfaitement la puissance de feu des Islandais.
Doté d’un mix équilibré, avec un son situé entre la clarté de la production et la noirceur un peu cradingue inhérente au genre musical pratiqué, le disque est une pépite explosive. Prouvant, une nouvelle fois d’ailleurs, que Misþyrming est décidément impossible à prendre à défaut sur scène.
Aurélien Germain

> Dispo sur Bandcamp et Youtube.

Le coin lecture

la sélection BD

Incroyable polar pour commencer 2024 que « L’Expert » (Casterman), de Jennifer Daniel, dessinatrice allemande déjà remarquée pour ses ouvrages singuliers. Son héros, vieil employé d’une morgue, va se lancer dans une enquête complexe et captivante sur la mort d’une jeune sympathisante d’un groupe d’extrême gauche. Une vraie découverte !

« Il était une fois l’Amérique » (Les Arènes) est un projet ambitieux autour de l’Histoire de l’Amérique à travers sa littérature. Signé Mory et Hostache, ce volume 1 nous emmène sur les traces de Twain, London, Melville ou Allan Poe, pour une relecture de ces oeuvres qui ont fondé un continent.

« Metal » est le dernier opus des docu-BD de l’éditeur Petit à Petit, où plusieurs auteurs se penchent sur un genre musical. Du thrash metal au grindcore, aucune chapelle du genre n’est ici oubliée, avec au menu anecdotes, discographies sélectives et surtout un regard attachant pour des styles trop longtemps brocardés malgré leur créativité.

Enfin, avec « Aïe ! » (Fluide Glacial), Achdé (oui, le dessinateur de Lucky Luke !) et le docteur Patrick Sichère se penchent avec humour sur nos petits tracas de santé du quotidien. Mal de dos, migraines, anecdotes (la fistule de Louis XIV !), l’album trouve le juste milieu entre didactisme et déconnade !
Hervé Bourit.

LA DISCOTHÈQUE IDÉALE : LA CULTURE DE LA POCHETTE

Imaginez plus de 1 000 pochettes de disques toutes plus iconiques les unes que les autres et explorant tous les genres, réunies dans un superbe objet qui pèse son poids… C’est au programme de « La Discothèque idéale : la culture de la pochette » (Fnac éditions), un pavé somptueux et bien agencé, entrecoupé d’interviews de Mondino ou de Fifou, de focus sur Jean-Paul Goude ou Andy Warhol.

Qu’elles soient photographiées (Anton Corbijn pour U2), illustrées (Andy Warhol pour les Stones) ou graphiques (le studio Hipgnosis pour Pink Floyd), les pochettes de beaucoup de vinyles sont devenues « la collection d’art de l’homme de la rue », comme le disait Noël Gallagher, le leader d’Oasis. Un ouvrage indispensable.
H.B

Aucard de Tours : l’interview de Kadavar

Jeudi, les très grands Kadavar (2 mètres au garrot) ont retourné le festival Aucard avec leur rock inspiré des Black Sab’, Led Zep’ et consorts. Avant le concert, tmv a eu la chance de discuter avec l’ultra-sympathique Simon Bouteloup, bassiste français de ce trio allemand. Vous suivez ? Tant mieux, car on a pu parler rock’n’roll, musique rétro, cordes cassées et… grosses barbes.

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(Photo tmv)

Hello Simon ! Bienvenue à Tours. Est-ce qu’on peut se tutoyer ?

Simon « Dragon » Bouteloup : Salut ! Merci beaucoup. Et bien sûr qu’on peut se tutoyer.

La première fois que j’ai vu Kadavar, c’était au Hellfest l’an dernier. Vous avez atomisé la scène. Tu te souviens du concert ?

On a joué deux fois sur la même scène au Hellfest, la « Valley ». C’est un festival très pro, très « friendly ». Le second concert, c’était presque la routine (rires). Tout s’est bien passé.

Ça te met un peu plus la pression de jouer ici, à Aucard où les genres représentés sont plus éclectiques, plutôt qu’un festival de metal ?

Oh non, je n’ai pas peur. Ça fait plaisir de jouer devant un public plus diversifié. C’est bien de se retrouver dans d’autres cadres, pas forcément qu’avec des métalleux. On peut varier nos set-lists. Bon, là je ne sais pas ce qu’on va jouer, car on n’a pas encore parlé des morceaux qu’on allait faire! (rires)
[NB : l’interview se déroule 1 h 30 avant le concert!]

Ah oui, il va peut-être falloir se décider, haha !

On fait souvent ça. Il faut surprendre !

Il est évident qu’on assiste en ce moment à un revival, un retour aux sources avec toute cette vague de musique rétro, la passion vinyle, etc. Selon toi, c’est une réaction face à un monde devenu trop digital, trop froid ?

Il y a souvent ça dans le mouvement culturel. Je pense par exemple aux photographes qui se sont inspirés de la peinture préraphaélite, à travailler avec du flou. Tu parles des vinyles aussi : les ventes explosent. En 2014, ça représentait 6-7 % de la vente globale de la musique. C’est une petite échelle, mais aujourd’hui, je pense qu’on a carrément dépassé les 10 %. Le problème, c’est qu’il faut faire la queue maintenant pour sortir son vinyle ! Regarde, c’est tout con : les Stones qui ressortent un vieil album remasterisé en vinyle. Bah toi, forcément, quand tu es un groupe moins important, tu passes derrière, tu galères, tu attends.

Comment décrirais-tu la musique de Kadavar ?

Disons que ça devient de plus en plus lourd, dans le sens heavy. On va vers l’essentiel, tout en gardant un format pop. On a des morceaux moins longs, des riffs simples, mais accrocheurs.

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(Photo tmv)

Tu réfutes cette étiquette « rétro » ?

C’est retombé, la vague est finie. On évolue. Oui, c’est rétro, mais on reste aussi contemporains. On s’inspire sans copier, on synthétise nos influences. On capte l’essence d’une période.

C’est quoi la vie d’un groupe de rock sur la route ? Certains imaginent ça très sexy…

Ça dépend des conditions. Quand tu commences, tu es dans un bus, tu tentes de choper des hôtels et tu conduis en permanence pour jouer le maximum, partout ! Après tu as un gros bus qui roule toute la nuit et tu fais moins la teuf (sourires). Du coup, ça va mieux et tu restes vivant à la fin ! (rires)

La Ville de Berlin représente beaucoup pour Kadavar (le groupe est allemand NDLR). Comment décrirais-tu ta relation avec cette capitale ?

C’est la musique ! J’avais d’autres groupes sur Paris à la base. J’ai rencontré les mecs de Kadavar en étant leur chauffeur et en œuvrant au merchandising. J’ai bougé à Berlin et là… Quand je vois tous ces jeunes qui arrivaient à y faire de la musique. Même des musiciens américains y sont venus. Ce n’était pas cher, tu pouvais avoir un job à côté et tu partais en tournée. Les projets étaient possibles !

Quand je suis parti à Berlin, j’y ai perçu une ville axée sur l’Art, où la musique imprègne la ville. Tu es d’accord ?

Carrément ! Et il y a tous les styles de musique. Les gens sont relax, la ville respire, il y a un sentiment de liberté. Je ne reviendrai pas à Paris !

Du coup, tu parles allemand comme un pro ?

Euh… (rires) Je suis moins timide en allemand. Je comprends, je parle un peu, mais tenir une conversation au téléphone est impossible. De toute façon, tout le monde parle anglais à Berlin !

Des groupes allemands comme Rammstein et Oomph ! chantent dans leur langue natale. Tu imagines que ce soit possible pour Kadavar un jour ?

Non, non, non. Ce n’est pas possible… Pas assez musical.

Tu es Français et tu es arrivé après le départ de l’ancien bassiste. Tu as pu t’intégrer dans le processus de composition des derniers albums ?

Ah oui oui ! Pour l’album « Berlin », on a vraiment bossé ensemble, on allait tous les jours au studio avec nos idées. On se comprend musicalement, j’ai de la liberté pour poser mes lignes de basse.

Tu lis les chroniques de disque sur Kadavar ?

Très rarement. Idem pour les vidéos de concerts, etc.

Parce que ça te rajoute une pression inutile ?

Non, même pas. Mais j’ai ma propre vision des choses. On a des retours, évidemment, mais sinon…

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=YiIZaaKVqiQ[/youtube]

Toujours en parlant de pression… ça vous en a donné en signant sur un gros label metal (Nuclear Blast) ?

Non. Il y avait bien sûr une petite pression pour sortir le deuxième album, en terme de timings etc. Mais il y a une très bonne communication avec Nuclear Blast. Une totale confiance et une vraie liberté ! Bon, parfois ils aiment plus ou moins certains morceaux, mais ne nous imposent rien. Certains groupes prennent un producteur qui leur dit comment sonner, quoi faire pour balancer un single… Nous, c’est niet ! On a même construit notre propre studio en début d’année. Notre prochain disque devrait sortir fin août, début septembre. [mise à jour : le label a annoncé ce vendredi 16 juin que le disque sortira le 29 septembre]

Bon, vous allez bientôt monter sur la scène d’Aucard là. On stresse ?

Haha, il y a toujours un peu plus de pression sur un festival. Mais on en a besoin pour nous pousser, pour nous aider à donner le meilleur. Il y a une excitation certaine. Bon, le pire, c’est de péter une corde…

Surtout sur une basse ! Quoique vu comme tu es agité sur scène, ça peut se produire, haha !

C’est clair ! À la fin d’une tournée, je finis en général avec un trou dans l’ongle !!

Si tu pouvais remonter dans le temps, tu aimerais jouer avec qui ?

(longue hésitation) Coltrane. J’aime les années 40, 50 et il y a un côté jam dans le jazz qui est génial.

Dernière question et elle est stupide… C’est quoi le secret de vos magnifiques barbes ?

Tu laisses pousser ! (rires) Zéro soin, c’est peut-être ça le secret… La route, ça fait pousser. Tous les kilomètres de route se retrouvent dans la longueur de nos barbes !

Propos recueillis par Aurélien Germain
Remerciements à Marie Petit

Charly DKN : la techno du Tourangeau

L’an dernier, il a retourné la scène des Îlots électroniques. Aujourd’hui, il revient avec un nouvel album sous le bras : rencontre avec Charly DKN, le Tourangeau pro de la techno.

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Charly DKN sort tout juste d’un enregistrement live à TV Tours. Chemise foncée, petite barbe, cheveux noirs comme le jais. Il a le sourire. Dans quelques jours, son nouvel album, Symbiose, sortira après trois ans de gestation. Le musicien tourangeau de 26 ans prend un plaisir monstrueux à parler musique, création, vidéo et surtout, techno. C’est son dada, son style de prédilection. Mais attention, « la techno, ce n’est pas qu’un “boum boum’’. Ça va plus loin que ça, on est dans quelque chose d’évolutif », prévient Charly DKN. « Ce sont les machines qui parlent. »

Lui qui a commencé à 15 ans s’est rapidement spécia-lisé dans la musique électronique. Il n’accepte pas vraiment le terme de musicien. « Mais je compose », préfère dire celui qui est aussi producteur et directeur artistique du label Arpège Records. Et surtout, il « s’éclate sur scène ». L’interaction avec le public, la folie. Son show, l’an dernier, aux Îlots électroniques à Tours, en est la preuve.
« La scène, ça booste comme jamais. Il y a du stress, certes, mais surtout de l’adrénaline. Et je vois les gens danser, c’est génial. » En concert, il adore regarder, observer. Se base sur quelques visages. « Je fixe trois, quatre personnes dans le public pour voir leurs émotions. » La tornade musicale fait le reste. Il suffit de se souvenir de sa prestation lors de la Marche des fiertés à Tours : tous les chars s’étaient arrêtés. En pleine place Jean-Jaurès, il a fait vibrer 5 000 personnes. « Un orgasme musical », sourit-il. Image1

Dans ses compositions, Charly DKN dit s’inspirer « des sonorités de la vie ». En fait, il fait sa propre bande-son. « Par exemple, j’étais au ski… Il y avait un robinet qui faisait un bruit bizarre. Je l’ai enregistré et je le réutiliserai dans ma musique. Idem, à Amsterdam, j’avais pris le son d’une sonnette de vélo. Ensuite, je retravaille tout ça. »
Perfectionniste avoué, Charly DKN indique qu’il n’y a pas de barrières créatives dans sa musique. Son disque Symbiose ne s’interdit rien et se veut être un véritable voyage, un concept. Il suffit de voir ses vidéos YouTube pour s’en convaincre. « Je me suis mis à écrire des réflexions que je voulais soulever au sein de l’album, raconte- t-il. Dès que j’ai composé, ça m’a inspiré des sonorités. »

Désormais, Charly DKN n’a qu’une seule envie : exprimer son univers sur scène. « Je souhaite faire une sorte de cours de philosophie musicale, je veux hypnotiser le public. » Ses prochains concerts pourraient d’ailleurs introduire du visuel pour une pleine expérience. Et prouver une fois encore que, non, la techno ne se résume pas qu’à un simple “boum boum”.

NEWS_DKN_ALBUM> Album Symbiose, le 24 mars.
Infos sur charlydkn.com et facebook.com/CHARLYDKN
> En concert au Red Club de Tours, le 14 avril.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=KlluwF9QqWQ[/youtube]

Musique : Ça plane pour Klone

Établi sur la scène rock et metal depuis près de vingt ans, le groupe poitevin n’en finit pas de surprendre. Ils sont de passage à Joué-lès-Tours !

Klone
DU GARAGE…

Ce groupe de « rock progressif aérien » s’est formé au lycée. « Le moteur de notre groupe, c’est la passion. » Encouragés par leur parents ils se lancent et commençent à produire des disques. « Klone a évolué au fil des rencontres : avant c’était plus bourrin, plus metal maintenant c’est un peu plus soft, plus rock ». Ils sont partis de rien en créant avec Trepalium et Hacride, une association : Klonosphere. Le but était de faire des concerts dans les villes alentours pour se créer un réseau. Aujourd’hui, Klonosphère aide des jeunes groupes à se lancer.

…À LA SCÈNE
Au fur et à mesure, Klone a enchaîné les dates en Europe et sort 6 disques. Ils ont maintenant cinq attachés de presse et vont jouer en Australie d’ici juin. Ils ont 35 autres dates de prévu en Europe. Leurs plus grands souvenirs, c’est leur tournée européenne justement : « Deux mois de tournée, 47 dates à la suite, c’était la plus intense ; on a du faire vingt mille bornes, le bus tour était notre maison ».

SECRET DU SUCCÈS
Klone, pour se financer, a utilisé le système de la prévente de disques. Le concept est simple : les amateurs achètent les CD en avance. « Comme ça, on est autonomes ».

NOUVEL ALBUM
Here Comes the Sun est sorti le 6 avril chez Verycords. Ce dernier album met en avant la voix du chanteur. « Par le passé, il y a eu des voix un peu plus hargneuses, là c’est tout l’opposé. C’est le disque le plus fort émotionnellement parlant, c’est une musique presque bouleversante, avec un petit brin de nostalgie. »

klone-beyond-the-styx-holding-sand-29779-gLE CONCERT
Ils seront à La Belle Rouge le 24 avril, avec Holding Sand (rappelez-vous, on les avait rencontrés) , Born to burn et Beyond the styx.
A 19 h 30, entrée : 6 à 8 €.

Tiffaine Triboire
L’album « Here Comes the Sun », de Klone, est sorti lundi 6 avril chez Verycords/Warner.
En vente sur le site du groupe : klonosphere.com/klone

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=hwb-CbSfRiU[/youtube]

EN BREF
Nous avons demandé à Klone de nous citer leurs coups de cœur musicaux, ceux qui ont pu les inspirer ou leur donner envie de jouer.

>>KING CRIMSON C’est un vieux groupe fin des années 60 début 70. Ce groupe nous plait parce que c’est un groupe de rock progressif qui a vraiment fait des choses très différentes, très variées. Il a toujours été dans la prise de risque et aujourd’hui sort toujours des disques. Il est un peu en avance musicalement sur ce qui se crée et arrive à créer un univers propre. C’est une de nos références pour le coté expérimental.

>>LES BEATLES Même si ça ne se ressent pas dans la musique à part pour les titres. Certains titres sont identiques parce que ça nous faisait marrer. Il a baigné dedans toute sa jeunesse : mon père écoutait ça tout le temps et c’est des trucs qui m’ont marqués dans la culture pop.

>>ALICE IN CHAINS C’est un groupe de rock grunge de l’époque Nirvana. Le grunge, c’est l’époque dans laquelle on a baigné pendant toute notre enfance.

Chroniques culture #56

Chaque semaine, notre avis sur les sorties dvd, cd, jeu vidéo, bd. Cette semaine, on se la joue un peu mauvais genre…

 

LE JEU VIDÉO
ZOMBIE ARMY TRILOGY
Si The Walking Dead est votre série TV préférée, laissez-vous séduire par Zombie Army Trilogy, une uchronie signée Rebellion sur fond de Seconde Guerre mondiale et d’armée nazie revenue d’entre les morts. Désormais disponible sur PS4 et Xbox One, cette version revisitée des Sniper Elite vous propose de dessouder du zombie à tour de bras. C’est daté graphiquement, gore et politiquement incorrect, mais qu’est-ce que ça défoule !
L. Soon
> Sur PS4 et Xbox One, 50 €. Existe aussi sur PC via Steam.

LE DVD
THE ABCS OF DEATH 2
Imaginez la bête : 26 lettres, 26 manières de mourir, 26 réalisateurs. Le genre d’anthologie complètement fendard, à mi-chemin entre l’horreur, le glauque, le gore et le fun. Si le premier volet enquillait les sketchs de qualité, force est de constater que le second opus surprend moins et contient son lot de loupés. Une fois n’est pas coutume, c’est du côté asiatique qu’il faudra lorgner pour se faire plaisir. En revanche, côté bonus et suppléments, il faudra repasser : c’est le désert total.
A.G.

LE CD
BLUES PILLS – LIVE
On glisse le CD. Play. La foule. La grosse gratte vintage qui commence High Class Woman, et cette voix, éraillée, magnifique, façon Janis Joplin. Et puis les dix titres (déjà cultes) de Blues Pills s’enchaînent. Le jeune quartette franco-américano- suédois (ouais, rien que ça) balance des bijoux gorgés de feeling, de groove, passant du blues mélancolique au vieux rock psyché. Son optimal, mais rétro, à l’image du groupe. Les gens de bon goût se rueront sur la version vinyle de toute beauté. On dit ça…

LA BD
JUNIORS
Un ex-Tourangeau au scénar’, un fan de rock au dessin, des allusions au groupe Dinosaur Junior et à Tours… de quoi attirer l’attention. Et bingo ! Cette BD pleine d’humour (noir !) est vraiment touchante. Car cette histoire d’ados confrontés au suicide, aux réseaux sociaux, à la pression familiale et scolaire, est ici sublimée par une vision à la fois féroce et tendre et un art du récit incroyable. Et puis cette conclusion : le rock reste le dernier rempart pour sauver l’amour et le monde.
Hervé Bourit

Pas de trêve des confiseurs pour un Noël électrique  

2015 a beau être à peine entamée, voilà que doc pilot est toujours sur le front. Première chronique culture de la nouvelle année !

EZ3kiel en Pleine Lumière

Combat biblique en l’Espace Malraux, trois chevaliers de l’Apocalypse et un savant fou maître du feu pour un concert de métal et lumières, sur des terres où ils sont dieux, où ils ont forgé l’ Anneau. Il tombe du ciel de l’énergie, et moult épées de Jedi saturent l’atmosphère, nous adoubent sous leurs fils, sujets de ce concept où le son est un axe et l’espace un prétexte. Le Dieu Luz n’admet pas l’indécision ; nous tombons pieds et mains liés dans ce combat des étoiles. Sans effort et sans pitié, les trois chevaliers subtilisent nos cœurs de chair, en place y fixent la pointe du cristal de la connaissance et de la déraison. Le savant fou active le minéral et nous sommes UN : l’audience sans partage exprimée d’un des plus beaux concerts de l’année.

 [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=yeUJrvp6Oew[/youtube]

Les Particules élémentaires, Théâtre Olympia

Bon, d’abord il faut le dire, je suis fan de Houellebecq. Il faut le dire aussi, je n’ai pas du tout aimé le film tiré du roman, donc j’arrivais vers “ cette mise en pièce ” avec un a priori négatif… Bonne surprise, ce fut excellent ! Un travail énorme au niveau de l’incarnation des personnages, de la mise en exergue du drame de la condition humaine exaltée par les utopies des seventies et leurs dérives destructrices, de la charge aussi de la filiation toujours omniprésente et finalement si difficile à dépasser pour enfin exister pour le moins pire… Le meilleur restant une illusion de l’instant vite effacée par les circonstances. La mise en scène est d’une sobriété clinquante et multimédiatique, un paradoxe qui renvoie à une expression underground du sujet. On y joue de la musique en live et j’ai pensé au Velvet, à Warhol, à Nico… La chute du propos touche aux fantasmes de Kraftwerk, dans la recherche d’une perfection humaine impossible sans muter vers le robot, la duplication froide et prévisible. Sincèrement, je me demande comment les acteurs peuvent sortir intacts d’un tel travail tant ils sont géniaux, habités, sincères dans leurs dérives et dans leurs chutes.

 [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=8prg4vFH0_8[/youtube]

Nuit du Blues à la salle Coselia de Mettray

Cool Porter pour débuter la soirée, on rentre direct dans le sujet : le blues, la soul, le rythm and blues, un répertoire de standards devenus patrimoine de l’humanité dansante, d’ Aretha Franklin à Wilson Pickett en passant par Otis Redding avec, en maître de cérémonie, le fascinant Ricky. Une belle introduction à la force tranquille de l’ami Foued, le sexta légendaire passeur d’un blues original bâti en près d’une quarantaine d’années de carrière. Ce type en impose, ce conteur-né a la plume précise et populaire, entouré pour l’occasion par un Top Boogie composé d’une brochette de virtuoses : José Laracelleta à la guitare, Philippe Colas aux claviers, Olivier Carole à la basse… C’est du haut de gamme, l’impression d’entendre étirer les racines vers de l’intime et du spatial sous l’audace des instrumentistes.

Ricky de Cool Porter
Ricky de Cool Porter

Francois Gehan au Carré des arts à Montlouis

La matière première de Francois Gehan est l’humanité. Mais une humanité passée au filtre de situations impossibles ou rêvées, un purgatoire entre la réalité et le nirvana. La vie semble audacieuse pour cette galerie improbable construite dans une peinture très technique, très léchée, avec une attention particulière pour la justesse du trait, la perfection des formes, l’originalité identifiée de la  palette. Tout un ensemble propre à donner la vie à l’inerte, le mouvement aux situations, le verbe à l’inaudible.

Kick au Buck Mulligan

26 décembre et la venue en solo d’une légende du rock français de la fin des seventies. Kick le leader de Strychnine pour un concert très “ racines ”, collection de reprises passant de Johnny Cash à Elvis, de Robert Johnson à Hank Williams, dans l’esprit et dans le ton, dans le cœur et dans la hargne sous-jacente, celle des musiciens authentiques, de ceux dont la carrière reste vitale et constitutive de l’individu. Précaire aussi dans les moyens offerts, mais toujours à la hauteur de la famille et du mythe. Il y a du Little Bob dans cet artiste, du Alan Jack, du Jack Pote aussi. On sent bien qu’ici, la triche n’est pas de mise et l’on se retrouve face à des vies balancées dans nos gueules de profiteurs de l’instant, hors du temps, hors des modes, hors de la médiocrité et de l’opportunisme. Un grand moment.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=PSvRXPRraig[/youtube]

Lunacy chez Les Colettes

Les Colettes, d’abord, une expérience de gestion associative d’un lieu chargé d’histoire, celle de Paul Bert si liée au souvenir d’Alan Jack. Un quartier populaire et un quartier d’artistes… Lunacy, couple et duo de Blésois bâtisseurs d’un concept artistique multimédia ; ils nous installent dans un univers psychédélique au sens freudien du terme, une plongée en apnée dans nos angoisses et nos joies les plus intimes. Cette coldwave rappelle une certaine idée de l’underground initié dans les eighties par des groupes qui surent devenir légendaires tels Dead Can Dance. C’est un voyage, un véhicule pour forcer les portes de la perception, une transe médiumnique dans les yeux extasiés de la chanteuse, la reconstruction de son visage sous l’émotion. Pour des raisons de timing, je n’ai pu voir que six titres de ce concert à la cohérence implacable, servi dans un contexte difficile. Ça s’appelle « aller au charbon » et ils ont assuré le job.

Foued & Patrick Filleul Experience, Arcades Institute

Foued
Foued

Premier concert du Festival Arcades Hivernales et toujours cette idée de la fête et de l’inédit en réunissant à la manière des pop sessions des seventies, deux personnalités incontournables de la région. La force reste dans la forte personnalité des deux artistes, leur capacité à oser le défi, à s’amuser du contact, pour une rencontre au sommet dont on suppose qu’elle pourrait oser la récidive tant elle réjouit le public, le pousse à la faute de s’oublier dans le rythme, les mots, le mélange des cultures et des racines. Une jam créative et récréative, de la création à l’état pur avec audace et sans filet. Julien Cormier à l’harmonica est inépuisable d’inventivité harmonique ; Jack Cigolini fait la synthèse de divers styles en un feu d’artifices de solos à l’inscrire dans la catégorie des plus grands.

Émergences et Moodoïd, en passant par… Woody Allen

On l’appelle l’Encyclopédie de la culture. THE Bible. Son nom est Pilot, doc Pilot…

Aux Studio, j’ai vu le dernier Woody Allen et je l’ai déjà oublié ; je l’ai aimé pourtant, mais je l’ai déjà oublié… pourquoi ? me direz-vous. Je ne saurais vous répondre. Pourtant, il me semble avoir trouvé ça beau, il me semble avoir entendu des rires forcés dans la salle, de ceux que l’on entend toujours dans les salles où passe du Allen…

Devant le McDo de la gare, devant le rhino d’Audiard, un chanteur/guitariste noir balance des mélodies imparables, des chansons à la qualité évidente, une force qui fait s’arrêter les passants en pleine course, s’installer quelques minutes à l’écoute… Non, je ne le connais pas ; c’est fort de le voir sur un ampli de 5 watts à deux pas du tram, balancer son talent comme dans un grand festival : la force du truc appelle l’écoute, la force du talent lui donne l’impact d’une grosse sonorisation…. En fait, c’est du playback sur des titres enregistrés de Tracy Chapman, me dira-t-on plus tard. Je me suis fait bananer avec joie : chapeau !!

Over The Hills au Petit Faucheux

On entre dans le Festival Émergences par la grande porte, une œuvre de Carla Bley « Escalator over the hill » revisitée par une brochette d’instrumentistes réunis pour l’événement et introduite dans l’après-midi par une conférence de Ludovic Florin sur le sujet au Petit Faucheux. J’y découvre une Carla Bley, artiste majeure en son époque, véritable jonction entre tous les styles de musique pour aboutir dans le jazz à une formule unique et attractive à laquelle vont vouloir participer la crème des musiciens de l’époque… Au soir énorme travail offert au public avec la représentation en live des titres les plus forts de ce chef d’œuvre interprétée avec passion et respect ; il est indéniable d’y voir une écriture de la fin des sixties à la manière du Uncle meat de Zappa ou du Bitches Brew de Miles, mais restent la force des thèmes, la brillance dans leur interprétation, celle de ce little bigband,« Over The Hills », en tournée pour en donner lecture. Bernard Santacruz, Jean Aussanaire, Olivier Thémines et leurs potes semblent unis comme les neuf doigts de la main, les neuf vies d’une lionne.

Aquaserge et Moodoïd au Temps Machine

Aquaserge
Aquaserge

Soirée néopsyché au Temps Machine avec deux relectures des seventies explosées dans l’espace d’un XXIe siécle en mal d’identité. Ma préférence va à la première partie, Aquaserge, un concept étonnement plaisant dans sa capacité à intégrer la couleur de l’école de Canterbury, de Robert Wyatt à Caravan en passant par Henry Cow, à une réelle création due en partie aux qualités indéniables des divers instrumentistes. J’adore le jeu du guitariste, savant mélange de technique et d’inventivité, de travail du son axé dans la recherche de la surprise sans jamais tomber dans l’expérimental. Je craque aussi, comme plusieurs copains présents dans la salle, pour le jeu de Lucie Antunes aux drums : elle nous rappelle Pip Pyle de Gong et Hatfield and the north, elle en a la science du mélange des styles, l’implacable aliénation de la technique au service d’un discours progressif et finalement pop : la clé du prog psychédélique… Elle tient aussi les baguettes dans le groupe vedette de la soirée Moodoïd, une formation « à la mode » mais à la réputation un peu exagérée, car finalement l’effet de surprise et de joie provoqué par les quatre premiers morceaux, se dilue par la suite dans un « ron-ron » dont je me lasse vite… au contraire du public présent prompt à les ovationner. Certes, c’est beau, ça dégage, mais le chanteur joue un rôle auquel je ne crois pas.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=amoy1kcJnV4[/youtube]

Chroniques culture #32

BD, CD live, docu sur les Stones et DVD décapant : les chroniques culture de la rentrée sont là !

LE DVD
LA CRÈME DE LA CRÈME
Alors que les lois du marché semblent même s’appliquer aux relations garçons-filles, trois étudiants d’une école de commerce vont transformer leur campus… en lieu d’expérimentation. Conte générationnel décapant et presque subversif (le proxénétisme est abordé frontalement), le film de Kim Chapiron est d’une justesse rare et emmené par des acteurs parfaits (la sublime Alice Isaaz). On regrettera l’absence de bonus, à part ce maigre making-of de 25 minutes.

À LA TV
CROSSFIRE HURRICANE
Attention, à déguster sans modération. Emballé par Brett Morgen, Crossfire Hurricane retrace l’histoire du groupe mythique, les Rolling Stones. Interviews, parfois inédites, clips, images d’archives et enregistrements live nourrissent ces 110 minutes de sex, drugs & rock ‘n’ roll. Ce docu revient aussi sur le manager de l’époque, Andrew Oldham, qui souhaitait faire des Stones des mauvais garçons, en opposition aux gentils Beatles.
Samedi 6, sur Arte, à 22 h 20.

LE CD
STATUS QUO THE FRANTIC 4’S...
Les dinosaures du rock (et c’est un compliment dans notre bouche !) ont encore le culot, que dis-je l’outrecuidance, de balancer un nouvel album live. Avec LE line-up classique et historique du groupe, tant qu’à faire. Et en écoutant ce concert à Dublin, c’est qu’ils en ont encore sous le coude : gros son qui tache, mix parfait et set-list aux allures de best of (Caroline, Bye Bye Johnny, Big Fat Mama…). Dix-neuf titres sur un double CD et aussi disponible en vinyle.

LA BD
PATXI BABEL T1 LA VAGUE
Le soleil, la plage, le surf : l’histoire commence comme une carte postale en direct du Pays basque. Sauf que la vie de Patxi bascule lors d’une rencontre dans une fête indépendantiste. La découverte de l’amour et d’un secret familial font tomber le jeune Patxi dans un monde où l’insouciance cède la place à une réalité adulte. Boisserie au scénario et Abolin au dessin ont trouvé le ton juste pour cette nouvelle série très prometteuse.

Municipales : Serge Babary, nouveau maire de Tours

Pour le second tour des municipales, tmv vous livre infos et résultats tout au long de la soirée.

Comme la semaine dernière, tmv suit en direct les municipales 2014. Pour rappel, lors du premier tour, Jean Germain a été égratigné par Serge Babary ; le FN, lui, a percé (cf. notre analyse ICI). Ce dimanche soir, nous connaîtrons le nom du nouveau maire de Tours.
22 h 09 : résultats définitifs >> Babary (Tou(r)s ensemble, 49,76 %) ; Germain (Tours, tout simplement, 41,68 %) ; Godefroy (Tours Bleu Marine, 8,57 %).

Photo capture écran http://elections.tours.fr/
Photo capture écran http://elections.tours.fr/

22 h 05 : Sur 71 bureaux, Babary (49,62 %) ; Germain (41, 97 %) et Godefroy (8,61 %)
21 h 46 : Plus que dix bureaux à dépouiller. Le FN n’a pas franchi la barre des 10 %.
21 h 37 : les résultats définitifs bientôt connus. Sur 62 bureaux, Babary (48,23 %) ; Germain (42,78 %) et Godefroy (8,99 %).
21 h 30 : Joué-les-Tours bascule à droite !
21 h 26 : déclaration de Serge Babary sur TV Tours : « Ce soir, les Tourangeaux expriment leur volonté de changer. »
21 h 22 : « François Mitterrand disait « quand on est dans les sables mouvants, on évite de s’agiter ». C’est ce que je vais faire. » (Jean Germain)
21 h 17 : déclaration de Jean Germain sur TV Tours : « Nous avons perdu cette élection. Je félicite Serge Babary »
« Après cette élection, je vais rentrer dans un certain silence. »
21 h 07 : Tours passe à droite. Jean Germain reconnaît sa défaite.
21 h 04 : 34 bureaux dépouillés et Serge Babary reste en tête (46,84 %).
20 h 56 : les chiffres changent, rechangent et rechangent encore ! Sur 24 bureaux, Babary (45,33 %) ; Germain (44,29 %) et Godefroy (10,38 %).
20 h 50 : pour l’instant, seules 65 voix séparent Jean Germain et Serge Babary.
20 h 42 : 14 bureaux sur 75 : Babary (43,89 %) ; Germain (45, 36 %), Godefroy (10, 75 %)
20 h 33 : 6 bureaux sur 75 : Babary (48,15 %) ; Germain (42,69 %) et Godefroy (9,16 %)
20 h 28 : Chinon passe à droite : Jean-Luc Dupont (« Un nouveau souffle pour Chinon ») 62,47 %, Celine Delagarde (« Chinon 2020 ») 22,75 %, Bernard Sicot (« Ensemble bougeons Chinon ») 14,76 %.
20 h 25 : Et de deux bureaux dépouillés ! Serge Babary reste en tête.
20 h 14 : premier bureau dépouillé : Tou(r)s ensemble 45,04 % ; Tours bleu Marine 10,18 % ; Tours tout simplement 44,18 %. Serge Babary devance donc Jean Germain… d’une voix (177 contre 176).
20 h 10 : Jean-Patrick Gille : « Il y a une interrogation sur le devenir du vote du Front national (…) » et évoque l’idée de « s’être préparé » en cas de défaite (TV Tours)
20 h 05 : Les Verts laissent entendre que Tours basculerait à droite ! (Info de la Nouvelle République)
19 h 44 : D’après La Nouvelle République, sur 12 bureaux (Fontaines + hôtel de ville), soit un peu plus de 12 000 électeurs, la participation s’établit à 59 % contre 54 % dimanche dernier.
19 h 30 : les dépouillements ont commencé. Les résultats tomberont dans la soirée.
18 h : Plus qu’une heure pour voter !
17 h 40 : A 17h, la participation en Indre-et-Loire était de 58,12 %. Une progression, comparé au premier tour.
16 h 30 : visiblement, la pluie fait venir les Tourangeaux dans les bureaux de vote !
N’oubliez pas, vous avez jusqu’à 19 h !
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12 h 40 : à midi, le taux de participation dans le département de l’Indre-et-Loire atteint les 20,87 % (contre 21,50 % au premier tour).
A titre de comparaison, il est de 19,20 % dans le Loir-et-Cher.
Plus généralement en France, à midi, 19,83 % des votants s’étaient rendus aux urnes.
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Dieudonné : spectacle à Tours interdit

Dieudonné devait se produire ce vendredi soir au Vinci. Son spectacle a été interdit. Tmv suit en direct ce qu’il se passe devant le Vinci.

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Photo prise peu avant 20 h (photo tmv)

[article mis à jour à 20 h 40]
20 h 40 : Les fans de Dieudonné campent toujours devant le centre Vinci. Vers 20 h 15, de nombreux chants ont eu lieu, à coup de « Dieudonné président », « Sioniste raciste assassin » ou encore « La Licra rentre chez toi ! ». De nombreuses personnes présentes ont entonné la Marseillaise. Mais la foule reste très calme.
La circulation est difficile aux abords du centre Vinci.
19 h 07 : Denis Schwok, le président de Tours Événement, a confié aux journalistes présents que Dieudonné ne se rendrait pas au Vinci.
Quelques huées à l’annonce de l’annulation.
19 h 04 : Dieudonné pourrait proposer un autre spectacle pour ce soir, au maire Jean Germain.
18 h 37 : Le Conseil d’Etat confirme l’interdiction du spectacle ce soir à Tours.
18 h 26 : Le site officiel du Conseil d’État est « down » : il est donc inaccessible, comme hier, suite à un trop grand nombre de connexions.
18 h 20 : L’audience est finie. Lecture de l’arrêt dans une trentaine de minutes.
18 h 10 : D’après certains twittos, une dizaine de cars de CRS est arrivée devant le Vinci.
18 h : L’audience publique au Conseil d’État a commencé à 17 h 30, comme prévu.  D’après Libération, l’un des trois avocats de Dieudonné a déclaré dans sa plaidoirie : « Le spectacle se joue depuis six mois six fois par semaine et il n’a jamais posé de problèmes relatifs à l’ordre public. Il n’y a eu que du bruit médiatique. C’est donc une dérive grave de porter atteinte à une liberté fondamentale  »
17 h 28 : Une vidéo circule sur les réseaux sociaux et YouTube : lors de son interview, le maire Jean Germain a été « victime » d’une « quenelle ».
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=o6XS4tglx2c#t=24[/youtube]
14 h 55 : Sur son Facebook officiel, Dieudonné précise que « ses avocats saisissent à leur tour le conseil d’état ! Cette fois le jury du conseil sera différent ! Réponse pour que Dieudonné joue à Tours ce soir : vers 18h !! Merci encore pour votre soutien », avant de dire « les médias vous mentent », en se défendant d’un quelconque salut nazi hier, à Nantes.
Me Damiens-Serf
Me Damiens-Serf

14 h 50 : Devant le Vinci l’Avocat Me Damiens-Serf est interrompu par des ados fans de Dieudonné.
Derrière la porte vitrée.

14 h 47 : L’humoriste/polémiste n’est toujours pas là. Sur place, on doute qu’il viendra. L’avocat du spectateur (condamné à payer 500 €, NDLR), un huissier, deux avocats de Dieudonné étaient là et sont rentrés pour avoir une discussion dans le centre Vinci. Ils se trouvent derrière une porte en verre.
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Discussion derrière porte vitrée = silence radio (pour le moment!) (Photo tmv)

14 h 33 : Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, souhaite que tous les spectacles de Dieudonné soient interdits.
A Tours, les portes du Vinci restent fermées.
Sur Twitter, on apprend que Dieudonné souhaite faire un spectacle « best of » et non celui de la tournée Le Mur.
14 h 01 : Dieudonné avait annoncé qu’il arriverait sur Tours à 14 h 30. Certains journalistes font déjà le pied de grue devant la salle.
Devant le Vinci (Photo tmv)
Devant le Vinci (Photo tmv)

13 h 58 : LE POINT // La Ville va recevoir 1 500 € de dommages et intérêts. 1 000 € de la société de production de Dieudonné et 500 € d’un spectateur qui s’estimait « lésé » après avoir payé 86 € ses deux places pour un spectacle ensuite annulé.
Une audience en référé devant le Conseil d’Etat aura lieu à 17 h 30.
13 h 30 : Le tribunal d’Orléans a annoncé l’interdiction du spectacle de Dieudonné, ce vendredi soir à Tours. Les 2 000 places du Vinci avaient trouvé acquéreurs.
Sur BFM TV, le maire Jean Germain (PS) s’est dit « satisfait » de cette décision.
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