Black Friday, un week-end fou en perspective

Le Black Friday s’annonce comme l’événement commercial incontournable de cette fin d’année. Certaines enseignes ont d’ores et déjà lancé l’offensive.

Black Friday Fnac
Philippe et Christine, Montlouisiens, ont repéré à midi un ordinateur. Le soir, ils passent à la caisse et font une économie de 120 euros. Photo : Laura Bannier.

Les promotions monstres du vendredi 25 novembre, alias le « Black Friday » (vendredi noir, en anglais), donnent le coup d’envoi des achats de Noël aux États-Unis. Encore inconnue en France il y a quelques années, cette tradition traverse l’Atlantique notamment grâce à internet.

Pour sa cinquième participation, la Fnac fait une petite entorse à la tradition américaine en proposant quatre jours de Black Friday, de vendredi à dimanche.

C’est là qu’on retrouve Christine, en pleine séance de repérage. « C’est la deuxième année que je viens. Je regarde ce que je pourrais offrir à ma fille aînée, peut-être un ordinateur », explique-t-elle, en errant dans les rayons bondés du magasin culturel. On la retrouve dix minutes plus tard à la caisse, un ordinateur sous le bras. Comme elle, ils sont nombreux à acheter sur un coup de tête à la vue des réductions alléchantes. Un homme qui s’était renseigné quelques jours auparavant pour une télévision à 1 300 euros est finalement ressorti avec un écran d’une valeur de 3 000 euros.

Pas tous convaincus

Comme l’écrit le magazine professionnel LSA, « le Black Friday s’ancre petit à petit dans les habitudes des consommateurs français ». Pour autant, ils ne sont pas tous convaincus. Gabrielle, étudiante en psychologie à la fac des Tanneurs, vit le Black Friday pour la première fois. Elle attendait d’avoir un achat important à faire, en l’occurrence un ordinateur pour ses études. Mais comme beaucoup, cette accro des réductions hésite. « Une réduction de – 10 %, ce n’est pas encore assez avantageux », confie-t-elle. Elle remarque aussi que le phénomène s’est exporté du high-tech pour toucher les vêtements. « Avant, on en entendait peu parler. Aujourd’hui, c’est partout. Presque tous les magasins de vêtements rue Nationale et rue de Bordeaux s’y sont mis », remarque-t-elle.

Et puis il y a ceux qui avaient prévu le coup. Cédric a fait du repérage sur Internet. Il a acheté une console pour sa fille. Dans ses bras, on ne manque pas de remarquer la pile de livres. « J’en profite aussi, même si ce n’est que 5 % de réduction », lance-t-il. En effet, la loi Lang instaure un prix unique du livre en France. Elle limite la concurrence sur le prix de vente afin de protéger la filière.

Ce vendredi et tout le week-end, Auchan, Carrefour, Monoprix, la Fnac, Micromania ou encore Toys’R’Us affichent des prix réduits. De quoi remplir sa hotte de Noël. Les grandes enseignes françaises l’ont bien compris. Chaque année, elles sont de plus en plus nombreuses à copier les américains.

Mary Sohier et Léna Soudre.

Terres du son 2014… c'est parti ! #1

Vendredi 11 juillet, on était au lancement du festival tourangeau le plus populaire. On vous raconte ce premier jour ?

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De grosses gouttes de pluie s’explosent sur le capot des voitures qui foncent sur la route de Monts. Malgré quelques embouteillages pour ce jour de départ de vacances, la route vers le domaine de Candé n’est pas bondée en cette fin d’après-midi. Il y a de la place sur le parking. Les basses provenant des scènes, juste de l’autre côté de la barrière, tambourinent à leur tour sur le pare-brise. William Mc Anuff a déjà commencé, sans se préoccuper de la météo. Les nuages semblent bien réagir aux vibrations jamaïcaines.
Même site que l’année dernière, sur les dessus du domaine, la crainte d’un déluge comme en 2012 se retrouve sur les accoutrements des festivaliers : ponchos, bottes, kway… Ayo, elle, verse dans le mysticisme. Une voix pleine de miel, elle lance des regards aux cieux, comme si la chanteuse avait enfin trouvé la vérité. Décevante, sa voix se perd dans les limbes quand elle donne dans la soul sirupeuse. Elle est beaucoup plus intéressante dans ses tentatives hip-hop. Heureusement que son batteur est un bûcheron talentueux tout en funk et en groove. Alors quand la chanteuse allemande prend sa place pour entamer un mélodie édulcorée, la coupe est pleine : on se dirige vers le stand de burger pour pouvoir tenir la soirée. Et se préparer à Nasser. Le groupe de rock de la soirée. Celui qui va vraiment lancer cette édition. Le trio n’y va pas par quatre chemins : grosse basse au synthé analo, guitare criarde et un chanteur/batteur de folie, prêt à mouiller la chemise. Les corps se mettent à danser sur les rythmes binaires, Nasser fait le grand écart entre électro-clubbing et rock garage. A une centaine de mètre, le duo des Cats on trees débutent leur prestation sucrée-amer. C’est beau sur scène, plein de triangles et de lumières. Mais c’est à peu près tout. Petit instant de malaise, une partie du public n’est pas dupe : on a l’impression d’assister à une pâle copie de The Do. Nous, on retourne à Nasser pour profiter une dernière fois de leur énergie.
[nrm_embed]<iframe src= »//player.vimeo.com/video/100576868″ width= »500″ height= »281″ frameborder= »0″ webkitallowfullscreen mozallowfullscreen allowfullscreen></iframe> <p><a href= »http://vimeo.com/100576868″>Festival TERRES DU SON / Jour #1</a> from <a href= »http://vimeo.com/clementprotto »>Clement Protto &quot;ECL-R&quot;</a> on <a href= »https://vimeo.com »>Vimeo</a>.</p>[/nrm_embed]
22 h 45 : celui que tout le monde attend se fait désirer. La nuit est bien tombée, des spots agressifs aveuglent les festivaliers, un beat de rap fait monter la sauce. Woodkid monte sur scène. La violence des tambours et des cuivres alternent avec sa voix de basse mélancolique. L’égérie de la nouvelle french touch jubile de revenir en France, après avoir beaucoup travaillé aux Etats-Unis. La démesure outre-atlantique se ressent beaucoup dans ses jeux de scène, dans l’énorme écran qui balance des images sacrées, de squats… Spectacle total où vous en avez pour votre argent. Une prestation magnifique. L’heure tourne, ses mélodies font avancer le temps, un autre dilemme se présente : Ezequiel ou St Lô ? On passe vite voir les Tourangeaux qui restent un peu trop coincés dans leur univers de poupées mécaniques, même si leur talent est toujours au rendez-vous. A minuit, on a envie de fureur, de danse, de prendre du bon temps et de garder l’esprit éveillé. St Lô tente de faire réagir les festivaliers un peu engourdis. Rap, électro, soul, funk, les influences s’entrecroisent, se brouillent entre elles, se répondent. Un bon groupe qui représente l’éclectisme de la programmation de ce Terres du son 2014.
Dernière surprise de la soirée, Breton, on les avait déjà vus au Temps Machine il y a deux ans. A l’époque ces jeunes anglais surprenaient par leur rock nouvelle génération, entre rage contre la société malade et lignes de basses groovy. En quelques années, et un deuxième album, Breton persiste à montrer sa furieuse envie de faire danser les foules. Le son de la grosse caisse de la batterie ressemble plus à un beat de boîte à rythme que d’un repère pop. Les musiciens s’échangent la basse, la guitare, les synthés, ils se déhanchent sur scène jusqu’à l’extrême. Roman Rapak, le chanteur, manque un bout de marche et se retrouve les deux pieds en l’air. Pas grave, le loulou remonte sur ses guibolles. C’est bon de voir un prestation où tout peut déraper, où les musiciens ne prévoient pas, ne calculent pas, donnent tout ce qu’ils ont, même si une partie de la foule s’en ai déjà allée.
 
Le reste de la programmation ? Les groupes de samedi et dimanche par ici.