Sang : trois jours pour donner

La Journée mondiale des donneurs de sang aura lieu cette semaine. L’occasion d’y participer durant 3 jours à Tours, afin de reconstituer les réserves,

Cette semaine aura lieu la Journée Mondiale des donneurs de sang. Et Tours ne déroge pas à la règle : durant trois jours, il sera possible d’y participer. Le rendez-vous est donné au HQ, impasse du Palais, à deux pas de la place Jean-Jaurès.

Il sera donc possible de donner son sang le jeudi 13 juin, de 13 h à 18 h ; le vendredi 14 juin de 13 h à 19 h et le samedi 15 juin, de 13 h à 18 h.

Et il y a urgence. En effet, dans un communiqué, l’organisation rappelle : « Après les nombreux jours fériés du mois de mai (…), l’Etablissement français du sang lance un appel à la mobilisation générale. Les réserves de sang sont basses et la situation est très fragile. »

Pour l’EFS, et à l’approche des vacances d’été, le mois de juin est donc « un moment clé pour reconstituer les réserves ». Lors d’un don du sang, il suffit de prendre une heure pour sauver trois vies.


> Au HQ, du 13 au 15 juin, tout l’après-midi.

Le HQ va faire bouger la tech à Tours !

La place Jean-Jaurès verra bientôt naître le HQ, temple du numérique. Au menu, 1 000 m2 et 3 étages pour mieux accueillir la population et les entrepreneurs tourangeaux. Visite des lieux.

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Le HQ s’adresse à tous, de l’étudiant au salarié, du plus jeune au plus âgé.

À chaque niveau, odeurs de peinture, câbles électriques et échafaudages à gogo. Alors que Julien Dargaisse, l’un des cinq associés à l’initiative du HQ et directeur de l’association Palo Altours (retrouvez son interview juste ICI), nous promène d’étage en étage, ouvriers et chefs de projets s’affairent.

Dans les anciens locaux de La Poste, ambiance French tech et co-working seront au rendez-vous courant février, selon le jeune entrepreneur. Au premier niveau, étudiants, lycéens et travailleurs en pause déjeuner, ou souhaitant se retrouver entre amis, seront les bienvenus dans un espace de travail avec café et bar. Dans cette même salle, un espace exclusivement dédié à l’événementiel, avec vidéoprojecteur, pourra accueillir 170 personnes et plus si besoin. Un endroit chaleureux et décontracté ouvert à tous, gratuit aussi souvent que possible, qui ouvrira ses portes dans quelques semaines.

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Architectes et ouvriers s’activent pour finir les travaux à temps.

Quelques marches plus haut, les visiteurs pourront se restaurer tout en travaillant. Des bureaux pourront être loués au mois, sachant que la structure privilégiera les entrepreneurs dont le projet touche au numérique et à l’innovation. Le plus important restant les valeurs entrepreneuriales des candidats. Dernière étape, et pas des moins intéressantes, le troisième étage. Ici, Julien Dargaisse et ses collaborateurs pensent à un studio photo couplé d’une sorte de Fablab à la pointe de la technologie où pourraient être installées des imprimantes 3D. De quoi faire rêver les passionnés les plus habiles. « Ici, l’enjeu sera de favoriser la collaboration entre les différents acteurs qui s’y rencontreront », insiste Julien Dargaisse.
Étudiants, startupers et entreprises se côtoieront donc quotidiennement, autour du numérique. « Nous allons aussi proposer des formations autour de l’innovation », explique Julien Dargaisse. Les entreprises pourront venir se former à de nouvelles méthodes de travail ou des nouvelles technologies numériques. Les formations seront assurées par des intervenants extérieurs, sélectionnés par le HQ. « Tout le monde pourra proposer des formations. On regardera de quoi il s’agit, si ce n’est pas n’importe quoi, puis on validera. Ensuite, ces formations seront intégrées dans notre catalogue », explique Julien Dargaisse.

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Les collaborateurs veillent au bon déroulement des opérations.

Pour les intervenants, l’entrepreneur peut déjà compter sur le réseau qu’il a développé avec Palo Altours, son association dédié au numérique. Elle compte 150 membres et pourrait intégrer les locaux flambant neufs. À Palo Altours, les membres proposent des formations par rapport à leurs connaissances. Ces formations sont ensuite validées et dispensées aux gens qui le souhaitent. Le système sera semblable au HQ.

SENSIBILISER AU NUMÉRIQUE

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Le 3er étage accueillera un studio photo et un Fablab.

La formation tiendra donc une place importante. Avec cette offre, Julien Dargaisse veut sensibiliser les entreprises tourangelles au numérique. « Les entreprises du territoire n’ont pas toutes pris le virage du numérique, surtout les PME. Nous pensons qu’il faut les aider à le faire sinon elles vont droit dans le mur », estime Julien Dargaisse. Les formations seront donc très pratiques et n’excéderont pas deux jours. L’idée est que les entreprises puissent directement rentrer dans leurs établissements avec des solutions concrètes.

Le modèle du HQ n’est pas nouveau. Ce genre d’espace existe déjà à Paris. « Nous n’avons rien inventé. On s’est inspiré de ce qui existait déjà, on l’a transporté à Tours parce qu’il n’y avait rien », explique Julien Dargaisse. Le coût global du projet : deux millions d’euros. Il a fallu racheter le bâtiment et tout rénover. Pour réunir cette somme, il s’est donc entouré de quatre autres associés, mais la Région Centre-Val-de-Loire a également participé au projet en accordant un prêt de 200 000 euros. C’est le seul investisseur public du projet. « Nous n’avons pas demandé d’argent à la mairie ou une autre collectivité. Je pense que l’argent public peut servir à plein d’autres choses », confie Julien.

Pour rentabiliser ces lourds investissements, le HQ commercialisera ses offres de formation et compte sur la location des bureaux et de la salle de conférence. Avec le HQ, Julien Dargaisse veut que Tours compte dans le numérique, avec un lieu ouvert à tous.

EN SAVOIR PLUS
> lehq.co/
> facebook.com/lehqtours

TEXTES : Clara Gaillot & François Breton / PHOTOS : Lorenza Pensa (toutes et tous étudiants à l’EPJT)

« La Touraine est une terre de business »

Président de l’association Palo Altours et fondateur du HQ, Julien Dargaisse est un acteur clé du numérique et de l’innovation à Tours. Son souhait : servir de rampe de lancement pour dynamiser le territoire.

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Quelles sont vos différentes activités dans le domaine du numérique ?
J’ai créé une start-up spécialisée dans le recrutement par entretien vidéo automatisé, InterviewApp. J’ai également une autre start-up de conseil en innovation. Puis j’ai fondé Palo Altours en 2012, une association qui fait vivre l’écosystème numérique à Tours. Avant de créer HQ , j’avais des locaux près de la cathédrale et de la place libre dans lesquels j’ai mis des bureaux à disposition de jeunes startupers, essentiellement dans le numérique. Il y a eu une très forte demande et j’ai dû refuser du monde. Aujourd’hui j’ai plein d’autres projets, comme une application mobile avec le CHU.

Pourquoi créer des espaces de coworking à Tours ?
Il y a une très forte demande. Pour le HQ , qui ouvrira en février, nous avons déjà 300 % de pré-réservations et nous allons devoir sélectionner les entreprises candidates. Mais nous voulons aussi dynamiser le territoire. Plus on créé d’espaces de ce type, plus la Touraine sera dynamique. Quand on est à Paris, il y a des espaces de coworking à tous les coins de rue. Mais à Tours, il n’y a rien de tout ça. Il n’y a rien de formalisé, de structuré, mis à part quelques personnes qui proposent deux ou trois bureaux. Donc proposer 1000 m2 d’espace place Jean-Jaurès, c’est plutôt pas mal.

Pourquoi avez-vous choisi Tours ?
J’ai fait mes études à l’Escem (École supérieure de commerce et de management), à Tours. D’où l’importance d’avoir une école sur un territoire ! Ça aide à faire revenir les anciens élèves. C’est un point d’ancrage intéressant, on a déjà un réseau. Et la Touraine est une terre de business, on a la gare à côté, on est à une heure de Paris. J’espère que HQ sera une rampe de lancement pour développer les start-up et le numérique à Tours. J’aimerais que ça attire d’autres espaces de coworking.

Propos recueillis par Clément Argoud (étudiant à l’EPJT)