Tours est-elle (vraiment) une ville de cirque ?

Qu’il soit pratiqué sous un chapiteau étincelant ou dans la rue, le cirque plaît souvent. Mais au-delà des tournées de grandes enseignes accueillies chaque année sur le territoire et du Festival international de la Métropole, quel avenir pour le cirque ?

TMV Cirque Festival

Les plus anciens se souviennent de l’âge d’or du cirque en Indre-et-Loire. C’était au milieu du XXe siècle. De 1933 à 1972, Charles Spiessert, directeur du célèbre cirque Pinder, avait installé ses entrepôts dans son immense propriété de Chanceaux-sur-Choisille. Matériel et véhicules y étaient stockés et bricolés durant les longs mois d’hiver, alors qu’artistes et animaux y répétaient leurs prochains numéros. En début de saison, la troupe commençait immanquablement sa tournée à Tours, en plein centre-ville, place de la gare, attisant la joie et la fierté des habitants.

TMV Cirque Morallès
Lola et Gaston dans leur dernier spectacle « Qui sommes nous-je ? », actuellement en tournée.

C’est sur cette base que la Métropole tourangelle semble fonder son ambition de devenir une référence en la matière, grâce à son Festival International du cirque [qui a connu son lot de polémiques en raison de numéros avec des animaux, NDLR], dont la 2e édition s’est déroulée les 28, 29 et 30 septembre dernier.
« Selon moi, il y a quatre créneaux à développer pour favoriser le rayonnement et l’attractivité de la Touraine, explique Cédric de Oliveira, vice-président en charge des équipements culturels et de la communication de Tours Métropole. Ce sont les arts de la rue, le livre, la musique classique et les arts du cirque. » Et de poursuivre : « Les Tourangeaux ayant été bercés par les années Pinder, l’organisation d’un Festival international de cirque se justifiait. » Soit. Mais qu’en est-il du cirque les 362 autres jours de l’année ?

Certes, le secteur est dynamique sur le territoire. Enseignement et création sont assurés par plusieurs compagnies et familles circassiennes. Mais, comme l’économie de l’ensemble du secteur du spectacle vivant, voire de la culture, celle du cirque se fait raide comme le fil du funambule… La concurrence ne cesse de s’accroître – en France, le nombre d’artistes de cirque est passé de 71 en 1987 à 1107 en 2001 – alors que les aides publiques diminuent et que la diffusion reste limitée. La Famille Morallès, installée à Monthodon depuis 1970, en témoigne.
« Nous étions une compagnie d’une dizaine d’artistes, raconte Didier Mugica, alias Gaston. Aujourd’hui, nous sommes deux et présentons un spectacle dans une forme artistique plus contemporaine. Malheureusement, en Touraine, le cirque nouveau est très peu représenté. On tourne de plus en plus en dehors de la région Centre. C’est regrettable. »

De son côté, le cirque Georget, créé en 1982, fort d’une solide réputation départementale en termes de pédagogie circassienne, confirme. « Nous sommes une entreprise, explique fièrement Christelle Georget. On ne dépend de personne et ça a toujours été comme ça. Malgré tout, la conjoncture est très difficile. Nous ne recevons aucune aide. Ce qui nous sauve, c’est la fidélité de nos spectateurs. Ils reviennent d’année en année pour notre spectacle de Noël car ils apprécient le côté intime de notre petit chapiteau. »

C’EST QUOI CE CIRQUE ?!

Pour la compagnie tourangelle C Koi Ce Cirk, l’année 2018 a été fatale. Alors qu’elle enseignait le cirque à 3 000 enfants dans son école et au sein d’une vingtaine de structures socio-culturelles du département depuis 13 ans, alors qu’elle était débordée de travail et que ses listes d’attente n’en finissaient pas, elle a dû renoncer à son activité pédagogique et licencier ses cinq salariés en juin dernier, faute de moyens.

Les cours de l’école C Koi Ce Cirk se sont arrêtés en mars 2018. (Photo archives tmv)
L’année 2018 a été fatale pour les cours de l’école C Koi Ce Cirk… (Photo archives tmv)

Pour Ludovic Harel, son fondateur qui poursuit l’activité spectacle de la compagnie, le seul espoir pour faire vivre le cirque en Touraine, c’est de voir naître une vraie volonté politique. « Aujourd’hui, un budget colossal est engagé sur le festival international, pour 3 jours dans l’année. Alors qu’on pourrait créer un vrai lieu de pratique et de proposition artistique, avec les acteurs de terrain, pour une pratique quotidienne. »
Une ambition partagée par Didier Mugica : « Le territoire a besoin de lieux où l’on montre LES arts du cirque. Où l’on pourrait voir des spectacles traditionnels mais aussi d’autres formes plus contemporaines, plus difficiles d’accès. Car il existe un public pour ça. Un public qui s’intéresse plus à l’aspect culturel des choses qu’à la vente de popcorn, à qui on pourrait offrir autre chose que Pinder. »

Cette carte montre le manque des structures labellisées « Pôles nationaux cirque » par le ministère de la Culture. (Source : Ministère de la Culture)
Cette carte montre le manque des structures labellisées « Pôles nationaux cirque » par le ministère de la Culture. (Source : Ministère de la Culture)

Qu’à cela ne tienne. Cédric de Oliveira a l’ambition de « regrouper l’ensemble des compagnies locales au sein d’une infrastructure culturelle dédiée aux arts du cirque. Avec pourquoi pas une grande école internationale. » Malheureusement, l’idée semble traîner dans les tuyaux de l’agglo depuis bientôt 20 ans…

En attendant, les appétences de la Métropole se tournent davantage vers le côté clinquant du cirque. S’il est vrai que les deux éditions du Festival ont attiré 27 000 personnes au total, elles ont bénéficié d’un budget de communication faramineux : 300 000 € pour la première édition, dont 100 000 € pour la seule communication et 50 000 € pour la prestation achetée à l’entreprise privée Imperial Show, qui empoche donc l’ensemble des recettes de la fête.
Une opération sans intérêt selon Emmanuel Denis, conseiller municipal de l’opposition. « Pour se construire une identité, il faut certains ingrédients. Et ça commence par l’implication des acteurs locaux. On a de vraies compagnies de cirques ici. On aurait plus intérêt à capitaliser là-dessus, plutôt que de faire venir un show clé-en-main, qu’on verra ailleurs. »

Comme en Corse, qui accueille chaque année, depuis 8 ans, son Festival International de cirque, organisé par… Imperial Show. Et qui dit même organisateur dit mêmes numéros (à deux exceptions près), même présentateur, même orchestre et même plus grand chapiteau d’Europe…

Enquête : Jeanne Beutter

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Cette affiche représente le manque criant en Touraine.

Festival du cirque : une charte du bien-être animal

La deuxième édition du Festival international du cirque se déroulera du 28 au 30 septembre à Tours. L’an dernier, l’événement avait attiré près de 15 000 spectateurs et son lot de polémiques. Cette année, les animaux sauvages ne sont plus présents.

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Enfin finie, la présence d’animaux sauvages au festival de cirque de Tours ?

L’an dernier, la polémique avait secoué la Ville, en raison de numéros avec tigres et autres éléphants. Les associations de défense d’animaux étaient montées au créneau. Depuis, leur voix porte et leurs actions ont visiblement porté leurs fruits.
La Métropole a en effet décidé de mettre en place une charte du bien-être animal, fixant des règles de bon traitement, et a imposé la présence d’un vétérinaire lors de cette deuxième édition du Festival de cirque qui se tiendra à la fin du mois.

Qui plus est, en observant la programmation, on remarque que les animaux sauvages ont disparu. Trois numéros comprennent en revanche des rats et  ragondins, des chiens et un « cheval comique » (sic).

De quoi rassurer le collectif Stop Cirque Animaux 37 qui avait milité l’an dernier ? Désormais, leur objectif est de rencontrer « nos députés pour engager une loi à partir du travail effectué en Indre-et-Loire ».

[mise à jour 27/09]
Dans un communiqué, le Collectif Stop Cirque Animaux 37 précise : « Notre collectif refuse l’exploitation de TOUS les animaux dans les cirques (sauvages + domestiques). Pour des raisons éthiques et de sécurité, la simple présence des animaux pose problème dans les cirques. »

Marche des fiertés : l’affiche de la discorde

Des associations anti-IVG et contre le mariage pour tous sont en colère contre l’affiche de la Marche des fiertés à Tours. Pour le centre LGBT Touraine, il s’agit d’une pseudo-polémique et rappelle que dans cette affiche, on y voit surtout l’Amour.

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Cela fait bien des semaines qu’on la voit un peu partout. Pourtant, elle ne provoque des remous que depuis vendredi.

Elle ? L’affiche de la Marche des fiertés qui se déroulera le 16 juin, à Tours. En cause, un visuel qui, pour ses détracteurs – les mouvements anti-IVG et contre le mariage pour tous – rappellent « une Vierge Marie revisitée » et, surtout, un slogan « PMA : un droit, un choix » qu’ils estiment insultant.
« L’affiche d’annonce de la Gay Pride blesse profondément les familles tourangelles », ont écrit AFC, Tous pour la famille et Alliance Vita dans un courrier adressé au maire.

Christophe Bouchet a répondu que « l’affiche de la LGBT Touraine, association dont je respecte les engagements, a publié une campagne inutilement provocatrice, d’autant qu’elle affiche le soutien de la Ville de Tours sans concertation autour de cette communication » (les logos de la Ville et du département y figurent, NDLR).

Le conseil départemental, lui, a estimé « ne pas avoir à porter d’appréciation sur le visuel ».
« Une pseudo polémique », a quant à lui répliqué le centre LGBT Touraine qui par ailleurs précise sur sa page Facebook : « Un grand merci pour vos messages de soutien ! Pour dire non aux réacs et aux intégrismes, défilons à la Marche des fiertés ! »

Pour rappel, en 2017, les actes LGBTphobes ont augmenté de 5 %. A Tours, de 400 visites par an au centre LGBT il y a 4 ans, le chiffre a grimpé à… 1 500.

>> Marche des fiertés, le 16 juin à Tours. Rendez-vous à 15 h au Château de Tours ! 

Haut de la rue Nationale : un nouvel appel d’offres !

Le maire avait annoncé une remise à plat du projet. En fait, un nouvel appel d’offres a été lancé. L’étude d’un hôtel 5 étoiles est jugée « prioritaire ».

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Dessin de Giovanni déjà paru dans tmv en… novembre 2017 !

Le feuilleton du haut de la rue Nationale continue ! Le mois dernier, la municipalité avait annoncé la remise à plat du projet Porte de Loire. Mais le maire de Tours, Christophe Bouchet, a en fait lancé un nouvel appel d’offres pour redessiner le périmètre.

Publiée discrètement fin avril, la procédure d’appel public fait état d’un réaménagement paysager pour l’entrée de la ville.
Il s’agirait donc de faire construire un hôtel de luxe 5 étoiles près de la faculté des Tanneurs, symétriquement à la bibliothèque municipale.

De quoi faire monter au créneau Tours A’venir, groupe de réflexion municipale, dénonçant « un manque de transparence » et une procédure d’appel d’offres menée « sans concertation avec les Tourangeaux ».

Les postulants à l’appel d’offres ont jusqu’au 4 juin pour y répondre. Date à laquelle se tiendra le conseil municipal exceptionnel consacré… au haut de la rue Nationale.

Pour aller plus loin :

A tmv, on a aussi des idées. Retrouvez ICI nos 4 projets pour le haut de la rue Nationale !

Wonder Wheel : le dernier Allen au goût amer

Woody Allen est de retour avec son 47e film. Sauf que Wonder Wheel, en plus d’être un énième « Woody Allen » sans grande inventivité, baigne dans la controverse.

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Wonder Wheel aura connu une gestation difficile. En plein scandale Weinstein, la nouvelle offrande de Woody Allen a vu son avant-première, mi-octobre, annulée, rappelant par ailleurs que le cinéaste était lui aussi éclaboussé par des accusations d’agression sexuelle sur sa fille adoptive et lâché par de nombreux comédien(ne)s (lire billet d’humeur de notre version print reproduit ci-dessous).
Un mois plus tard, le réalisateur new-yorkais zappait purement et simplement l’instant promo- interview, tandis que certains critiques descendaient Wonder Wheel, y décelant un écho à la vie privée de Woody Allen (connu pour parsemer ses fictions de sa vie personnelle).

Wonder Wheel a donc un goût amer. On ne le regarde pas “juste comme ça”, le récit étant axé sur l’aventure extraconjugale d’une mère de famille avec un jeune sauveteur en mer qui, lui-même, va flirter avec… la belle-fille ! Outch…

Ceci à part, il n’y a pas grand-chose de neuf à se mettre sous la dent ici. Allen fait du Allen avec l’éternel triptyque trahison, triangle amoureux et drama à la clé. Le cinéaste déroule alors un récit déjà-vu, aux procédés éventés (les monologues face caméra) et à la marque de fabrique qui peut lasser (Wonder Wheel est verbeux).

Mais Woody Allen parvient toutefois à garder le cap. D’une part, grâce à un charmant casting (Kate Winslet est fascinante, James Belushi bourru mais attendrissant). D’autre part en accouchant d’un film à la photographie somptueuse, véritable plongée dans les 50s sublimée par des teintes éblouissantes (Vittorio Storaro, d’Apocalypse Now, est aux commandes).. Correct, mais désespérément prévisible ; beau dans la forme, mais plat sur le fond. Avec ce 47e long-métrage, Woody Allen n’a peut-être plus rien à dire…

> Drame, de Woody Allen (USA). Durée : 1 h 41. Avec Kate Winslet, Juno Temple, Justin Timberlake, James Belushi…
> NOTE : 2/5 

Cliquez ci-dessous pour la bande-annonce :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=HCXi7yEnPHE[/youtube]

BILLET HUMEUR

WONDER WHEEL. UN FILM DE WOODY ALLEN, PAS BIEN FOLICHON, la tambouille habituelle. Sauf que ce coup-ci, le Woody, il a du plomb dans l’aile. Il y a quelques jours, Dylan Farrow, sa fille adoptive, a réitéré ses accusations : le cinéaste l’aurait agressée sexuellement lorsqu’elle avait 7 ans. Lui a de nouveau démenti. L’affaire dure depuis 25 ans, entre enquêtes et contre-enquêtes, accusations de manipulation des deux côtés, zones d’ombre…
Alors Dylan Farrow a commencé à s’interroger : pourquoi ces acteurs et actrices qui tapent dans le lard du porc Weinstein, mais qui bizarrement esquivent-ils le sujet Allen, génie intouchable ? Puis, tout doucement, le tout-Hollywood essoré dans le tsunami des scandales sexuels a commencé à réagir.
Outre-Atlantique, on finit par lâcher le réalisateur aux grosses lunettes. Comédien(ne)s et personnalités disent bye bye Woody. Plus personne ne lui dit I love you.
En revanche, en France, Jack Lang s’est ému du « Woody Allen bashing ». Snif. Pierre Arditi s’est agacé du « puritanisme américain ». Snif. Frédéric Beigbeder a invité le cinéaste à venir en France, où l’on sait faire la part des choses, parce que « l’homme privé ne nous regarde pas ». Snif. En fait, ici, c’est comme avec Polanski : c’est rigolo, on n’ose pas trop.

Station d’épuration : la photo polémique de Tours Métropole

Le cliché de l’inauguration de la station d’épuration a crée la polémique et a suscité l’indignation de la majorité des internautes.

Photo Facebook Tours Métropole Val de Loire
Photo Facebook Tours Métropole Val de Loire

Ce week-end, Tours Métropole a inauguré la nouvelle station d’épuration écolo, la Serre de Luynes. Mais la photo officielle de l’inauguration a provoqué une tempête sur les réseaux sociaux. En cause ? Des élus – notamment Philippe Briand, président de Tours Métropole et Bertrand Ritouret, maire de Luynes – tout sourire, accompagnés… de danseuses de samba en petite tenue ! (*)

La mise en scène est on ne peut plus « incongrue » et plus que surprenante… La publication sur la page Facebook de Tours Métropole, ainsi que sur Twitter, a récolté, en 24 h, plus de 500 commentaires outrés qualifiant la scène de « sexisme ordinaire ». Colère, moqueries et bad buzz : la recette est détonante, puisque l’information a été reprise par de nombreux médias nationaux, à l’instar de BFM TV ou encore le Huff Post.

Contactée par ces derniers, la métropole a d’ailleurs botté en touche. Philippe Briand leur a indiqué qu’il « ne prendra pas la parole sur ce sujet-là ».

[Mise à jour du 10/10]
Le Lab d’Europe 1 a réussi à obtenir quelques mots de Philippe Briand. Celui-ci a indiqué à nos confrères : « Les danseuses ont bien voulu faire l’animation. Tout s’est très bien passé, tout le monde était très content. Puis, très gentiment, elles ont tendu le ruban pour qu’on puisse le couper. » Qualifiant cette polémique de « non-affaire », il a précisé que l’ambiance avait été « bon enfant. C’était pas le Crazy Horse ».

(*) Elles étaient présentes pour animer la cérémonie d’ouverture.Capture

Circus polemicus

Les militant(e)s de la cause animale sont désormais rejoints par les vétérinaires de la Métropole. Ils protestent contre certains numéros du Festival de cirque.

Le festival de cirque commence fin septembre.
Le festival de cirque commence fin septembre.

Depuis des mois, les happenings et les actions se multiplient : les militants de la cause animale n’ont cessé d’alerter de certains numéros du Festival de cirque qui aura lieu à Tours, du 29 septembre au 1er octobre.
En cause, notamment, la présence de dresseurs d’éléphants de la famille Folco, pointés du doigt par les associations de défense animale, vidéos à l’appui.

Face à la polémique qui couve depuis le départ, Cédric De Oliveira, maire de Fondettes et organisateur du festival pour Tours Métropole, avait dû se justifier. Il avait argué qu’une « charte du bien-être animal » avait été signée avec le directeur artistique du cirque et qu’un vétérinaire serait sur place le temps du festival…

Pas de quoi rassurer, visiblement, puisque les vétérinaires de la métropole sont aussi entrés en piste. Ils ont envoyé une lettre à Philippe Briand, faisant part de leurs inquiétudes, indiquant que « bien-être animal et cirque sont deux notions incompatibles pour les animaux sauvages ». Réclamant, par ailleurs, qu’il n’y ait plus de tels numéros « pour les prochaines éditions du festival ». À bon entendeur.

#WTF 44 : Des congés… « gueule de bois » !

Des congés « gueule de bois », un dealer pas malin, une voiture volée en 1979 rendue à son propriétaire et une auteure pas gênée : voilà la rubrique insolite de la semaine.

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> Des congés « gueule de bois » : voilà ce qu’autorise désormais l’entreprise londonienne de billetterie Dice. Pas besoin de certificat médical, les employés n’ont qu’à envoyer un emoji « bière », « musique » ou « malade » à leur patron par SMS. Deux justifications pour Phil Hutcheon, le big boss : Déjà, « certaines des meilleures offres de l’industrie musicale se font après un concert » (sous entendu, autant picoler un coup pour négocier un contrat). Ensuite, « inutile de faire semblant d’être malade ». Attention à celles et ceux qui voudraient déjà postuler (on vous voit, vous qui lisez ça suite à ce titre aguicheur) : la société n’offre que 4 jours de congés gueule de bois par an…

> À Toulouse, un dealer très malin s’est fait prendre en flagrant délit de business par la Bac. Le trafiquant s’est enfui, laissant sa marchandise sur place. Pas de chance, il avait laissé sa carte d’identité dans le pochon de drogue…

> Une Peugeot 104, volée à Reims en 1979, a été retrouvée par les gendarmes dans un étang. La voiture va donc être restituée à son propriétaire, 38 ans après. Le voleur, lui, n’a jamais été retrouvé.

> Le livre Handbook for mortals, de Lani Sarem, s’est retrouvé en tête du classement des meilleures ventes du New York Times. 18 597 exemplaires vendus, bim. Classe pour un roman dont personne n’avait entendu parler ? Pas tant que ça. Après enquête, l’écrivaine aurait en fait acheté des centaines d’exemplaires pour se retrouver en tête des ventes et se faire remarquer. Elle a nié, prétextant avoir « demandé à des librairies d’acheter plusieurs copies pour des séances de dédicaces ». Ah.

Tours : l’arrêté tranquillité publique de retour

L’arrêté « sécurité et tranquillité publique » est de retour, durant toute la période estivale.

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Pour la septième fois, la municipalité de Tours a décidé d’appliquer de nouveau l’arrêté sécurité et tranquillité publique qui a, quasiment depuis le début, fait couler de l’encre.

Ce nouvel arrêté court jusqu’au 30 septembre. Il vise notamment à interdire le regroupement d’individus « accompagnés ou non de chiens » qui pourrait « entraver la libre circulation des personnes », d’après la municipalité.
Celle-ci réfute le terme d’arrêté anti-mendicité, souvent utilisé pour décrire ce dispositif mis en place au début par Jean Germain en 2013.

La Ville l’estime nécessaire. D’une part suite à « beaucoup de demandes de la part des commerçants et riverains », comme l’a expliqué Olivier Lebreton, adjoint à la sécurité, dans les colonnes de la NR. D’autre part, en raison de l’état d’urgence récemment prolongé.

De quoi agacer la Ligue des droits de l’homme 37 qui estime qu’il s’agit « d’une instrumentalisation de l’état d’urgence de la part de la Ville ». Elle compte de nouveau attaquer en justice l’arrêté.

TOP 4 : Michel Drucker, ce punk

Michel Drucker présentera, le 25 juin, un Grand show spécial sur France 2. L’occasion de revenir sur 4 anecdotes qui prouvent que le septuagénaire est un punk, un vrai rebelle, un ouf.

MICHEL VS LORDI

Michel aime tout. Tout sauf le metal. Eurovision 2006 : le groupe heavy metal Lordi se présente. Michel balance vacheries sur vacheries puis dit : « Ce n’est pas avec ça que la Finlande gagnera. » Sauf que Lordi gagne. Michel en pleure encore.

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MICHEL VS JOURNALISTE

2015, après avoir annoncé que Delpech est en train de s’éteindre, Drucker indique sur France2 qu’un journaliste l’accuse de se servir de l’état de santé du chanteur pour attirer l’attention. « T’es un gros con ! », répondra Drucker en live.

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MICHEL VS JEUNESSE

En janvier, à propos de l’éviction de Julien Lepers, Michou balance : « Le jeunisme et le racisme de l’âge, je l’ai vu passer. » Bim, punchline et polémique… qu’il tente vite d’éteindre. Ouf, pas de fuck les jeunes (et vive Lordi, tiens).

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MICHEL VS YANNOU

Toujours aussi foufou et invité chez Ruquier, Mimi assume mal d’avoir décrit Yann-Arthus Bertrand comme « autocentré » dans son livre. Il révèle avoir alors envoyé un mot d’excuse, après s’être fait dézinguer par sa femme. Girl power, Michel !
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Culture, tendances et web #12

Quoi de mieux, cette semaine, que s’écouter le dernier Bowie ? Tmv l’a chroniqué, avant le départ de cette légende. On parle aussi BD, DVD et des records de Star Wars (et d’une phrase flippante de The Walking Dead) !

Image24LE JEU VIDÉO
XENOBLADE CHRONICLES X
Gigantesque dans tous les sens du terme, Xenoblade Chronicles X, le jeu de rôle futuriste imaginé par Tetsuya Takahashi pour le compte de Nintendo, revient en exclusivité sur Wii U. À la tête d’un groupe de survivants, vous allez tenter d’apprivoiser une planète inconnue et hostile afin d’éviter l’extinction de la race humaine. Réalisation aux petits oignons, système de combat d’une efficacité redoutable et carte de jeu colossale : le nouveau Xenoblade a tout du must-have. De quoi régaler les fans de grands espaces et d’action.
> Wii U, Pegi + 12 ans, 60 €.
L. Soon

LES CD
THE MISSING SEASON – GETTING BACK Image19
Formé en 2007, le groupe rennais The Missing Season propose déjà son cinquième album. Avec ce Getting Back, idéal pour commencer janvier en douceur, les Bretons tapent dans l’indie- rock épuré et délicat. Parfois, une douce mélancolie vient caresser les voix (le saturé Shadows, le lancinant In the void…). Si l’album perd en intensité sur la fin, il n’en reste pas moins un disque agréable qui baigne dans une jolie nostalgie des nineties. Plaisant !
> À commander sur lesdisquesnormalrecords.bandcamp.com
A.G.

Image20DAVID BOWIE – BLACKSTAR
Ovni ? Instrumental ? Pépite ? Surprenant ? Intense ? Tous ces mots conviennent au nouvel album de David Bowie. Après un silence de 10 ans, ce Blackstar, hypnotique et hypnotisant, étire ses morceaux, ses structures. Avec un jazz expérimental étonnant, Bowie ne vise clairement pas le tube ou le single radio. Comme d’habitude, il se réinvente musicalement. Le chanteur de 69 ans offre ici un voyage anti-rock mais sidérant et de toute beauté. Dense et pas franchement facile d’accès à la première écoute, Blackstar se découvre, s’explore, se déguste. Un dernier album sublime avant son départ…
A.G.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=kszLwBaC4Sw[/youtube]

CINÉ
MADE IN FRANCE PRIVÉ DE SALLES

« Je n’en veux pas aux salles. » C’est ce qu’a déclaré Nicolas Boukrief, réalisateur de Made in France. Le film, initialement prévu pour le 18 novembre 2015, avait vu sa sortie annulée suite aux attentats (Par un hasard total, son sujet traitait en effet d’un groupe de quatre jeunes Français de confession musulmane qui élaborent un projet d’attentats simultanés à Paris). Une nouvelle sortie en salles avait été prévue pour ce mercredi 20 janvier. Finalement, Made in France ne sortira qu’en e-cinema, sur toutes les plateformes VOD, le vendredi 29 janvier.

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Image18LA BD
RÉALITÉS OBLIQUES
On ne le dira jamais assez : Clarke est l’un des auteurs les plus doués de sa génération. Que ce soit avec ses personnages comme Mélusine, ou ses histoires pour Fluide Glacial, dans le registre réaliste ou dans celui de l’humour, chacun de ses ouvrages est un petit chef d’oeuvre d’intelligence. Alors que dire de ces Réalités obliques, où il montre un monde impitoyable entre ombres et lumières où se dessinent des mécaniques implacables. Une série d’histoires captivantes, faisant de ce magnifique ouvrage en noir et blanc et à la très belle finition, rien de moins que le coup de cœur de ce début d’année.
Hervé Bourit

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FACEBOOK ET LA LOGIQUE
La chasse aux tétons recommence ! Ce coup-ci, Facebook a choisi de supprimer la photo de la Petite Sirène de Copenhague, en raison « de sa nudité ». Le réseau social avait déjà censuré le tableau de Courbet, L’Origine du monde. En revanche, le 2 janvier, il lui a tout de même fallu une grosse journée pour daigner supprimer la vidéo d’un viol à Perpignan

LE DVD
YOUTH
Deux octogénaires, Fred et Mick, sont dans un sublime hôtel au pied des Alpes. Et le temps passe… Derrière ce pitch simpliste et peu sexy, se cache un très beau film, chargé en émotion et en répliques délicieuses. Surchargé visuellement, le long-métrage de Sorrentino est à la fois prétentieux, condescendant et baroque. De quoi ravir les fans du cinéaste italien et rebuter ses habituels détracteurs. Dommage que l’éditeur du DVD et Blu-ray ait visiblement fait l’impasse sur les suppléments et bonus…
A.G.

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Le nombre de records établis par le nouveau Star Wars : meilleur 1er jour, meilleur 1er week-end, ou encore meilleurs résultats pour un jour de Noël et de Nouvel An, etc.

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Corpopétrussiens : à votre santé !

#EPJTMV. Des rumeurs planent depuis un mois sur une éventuelle fermeture du Centre municipal de santé (CMS) de Saint-Pierre-des-Corps.

Des rumeurs planent depuis un mois sur une éventuelle fermeture du Centre municipal de santé (CMS) de Saint-Pierre-des-Corps. Tout est parti de la sortie d’un élu PS, Jean-Marc Pichon, dans la Tribune de Tours. « L’argent de l’État ne reviendra pas. Alors il faut se poser les bonnes questions. Faut-il, par exemple, conserver un CMS qui est plutôt un héritage du passé ? »

L’association Le collectif santé 37 s’inquiète. « Il n’y a pas eu de fermeture annoncée par la mairie mais la baisse des dotations de l’État pose quand même la question de la conservation du CMS » explique Geneviève Guibert, la responsable.
Ronan Lebert, élu de la majorité communiste en charge de la santé est clair : « La mairie n’a jamais parlé de fermer le centre. Les baisses de dotations de l’État font pression sur nos budgets mais le CMS n’est pas plus menacé qu’un autre service municipal. » Le sujet est d’autant plus sensible que le centre note une hausse des consultations de 35 % cette année avec un total de 2 400 patients suivis régulièrement et bénéficiaires du tiers-payant. Pour Jean-Marc Pichon, la gestion peut être optimisée : « Nous devrions penser à comparer notre CMS à ceux gérés par la Mutualité française, voire à mobiliser des partenaires extérieurs.»

Aimie Faconnier

>>Pour aller plus loin : lire l’article du site La Rotative

Saint-Avertin : une médiation pour Raith

La situation du petit Raith, à Saint-Avertin, change-t-elle ? Une médiation est en cours…

 On en parlait dans notre précédent numéro : l’association Apajh, spécialisée dans l’intégration des personnes handicapées, était en colère la semaine dernière. Elle accompagne effectivement une famille de Saint-Avertin et Raith, leur fils de 7 ans, autiste, dans leurs démarches concernant l’organisation de sa scolarité.
Le souci ? Selon l’asso, « malgré les préconisations médicales et le souhait de la famille », la mairie de Saint-Avertin « refusait d’accueillir ce jeune garçon en activités périscolaires ». La Ville, elle, invoquait le règlement intérieur et « l’impossibilité d’adapter les réponses ».

Les choses seraient-elles en train de bouger ? Jean-Gérard Paumier, le maire de Saint-Avertin, a envoyé un communiqué à La Nouvelle République, intitulé « Une médiation pour l’apaisement ». Il y explique avoir été en contact avec le père de Raith à plusieurs reprises. « J’ai décidé, en accord avec mon adjointe à l’éducation, madame Marie-Hélène Oudin, de saisir le représentant départemental de l’Éducation nationale, afin de lui soumettre la demande d’inscription périscolaire (…). Je le fais dans un esprit d’apaisement comme c’est mon devoir de maire. » Si le contentieux entre la famille et la commune persiste, le maire précise que « l’ultime solution » serait le recours au juge administratif.

Autiste, Raith est privé d'accueil périscolaire.  (Photo Patricia Lange, pour La Nouvelle République)
Autiste, Raith est privé d’accueil périscolaire.
(Photo Patricia Lange, pour La Nouvelle République)

Sport lol #29

Toute l’actu sportive vue d’un autre oeil, avec, cette semaine, un super Loïc Bruni et la polémique Lewis Hamilton.

TU L’AS DIT !

« Si je gagne trop d’argent ? Je dirais que non ! » Tony Parker, dans un entretien au Parisien. « C’est une question d’offre et de demande : si on nous donne ces salaires, c’est parce que les gens payent le prix pour nous voir jouer », a ajouté le basketteur aux 16 millions d’euros par an.

ÇA C’EST FAIT !

Une étude conduite par un site de rencontres indique que 79 % des femmes fantasment sur les joueurs de tennis pendant l’US Open. En première position, Novak Djokovic (28 %), suivi de près par Nadal. Bon dernier ? Grigor Dimitrov, avec 1 %.

LE TOP

Loïc Bruni a remporté, dimanche, l’épreuve de descente des championnats du monde de VTT, en Andorre. Piste très difficile, sur laquelle de nombreux riders ont chuté : c’est qui le patrooon ?

LE FLOP

Le pilote de F1 Lewis Hamilton s’est excusé, en marge du Grand Prix d’Italie, pour avoir gardé sa casquette et ses écouteurs lors d’une minute de silence dédiée au pilote Justin Wilson, décédé en course. Étrillé sur les réseaux sociaux, Hamilton a dit : « J’étais trop concentré, je pensais que nous étions en train de prendre une photo. »

Education : Tempête à l’Escem

Un préavis de grève a été lancé à l’Escem pour mercredi. En attendant, la colère gronde.

Préavis de grève pour ce mercredi, la rentrée est tendue à l’Escem.
Préavis de grève pour ce mercredi, la rentrée est tendue à l’Escem.

L’Escem, l’école de commerce de Tours, Poitiers et Orléans vit une rentrée des plus incertaines. L’école a perdu son grade Master en avril 2015, ce qui lui interdit de délivrer des diplômes Grandes Écoles au-delà de 2016. Une catastrophe dans un contexte rendu déjà très tendu par la déconfirure de l’aventure FBS (la fusion des écoles de Brest, Clermont et Tours-Poitiers-Orléans).
Où en est-on aujourd’hui ? Sur le plan pédagogique, on ne sera pas loin de l’année blanche. 876 élèves sont inscrits à l’Escem, dont 490 à Tours. 380 poursuivent le programme Grande école en 3e et 4e année. Ils ont pu effectuer leur rentrée mercredi dernier, mais grâce à un accord obtenu in extremis. Le reste des effectifs est composé, pour l’essentiel, des étudiants en Bachelor. La direction annonçait cette semaine, par la voix de Roger Dutoit, (directeur général provisoire), qu’elle allait présenter à l’automne « une nouvelle offre de formations professionnalisantes, destinées à former les managers de proximité de demain, dans les domaines, par exemple, du tourisme, de l’informatique, des RH ou de la logistique. » L’objectif étant de retrouver les 1 500 à 1 800 étudiants que comptait l’Escem avant le naufrage de la fusion.

Une stratégie qui tire, de facto, un trait sur le statut Grande école de l’Escem. Mais la poursuite des enseignements est suspendue à un préavis de grève illimité déposé pour ce mercredi et, bien sûr, à la difficile réorganisation des équipes dans la perspective d’un plan social particulièrement dramatique. Car, sur le plan social, la casse sera considérable. Sur les 215 personnes employées l’année dernière, il ne devrait pas en rester plus de 60 réparties sur les trois sites. Quant au montant de la facture à régler pour les CCI investies dans le projet, elle n’est pas encore connue, mais devrait s’avérer assez salée.

Reste également à déterminer les responsabilités juridiques et les fautes éventuelles des uns et des autres dans le dossier de la gestion de FBS. Un volet de l’affaire qui est, d’ores et déjà, aux mains de la Justice. Après le départ d’Yves Broussoux, qui avait fait l’objet d’une motion de défiance de la part du personnel, un nouveau président devrait être nommé avant la fin du mois.

Sport lol #25

Chaque semaine, on vous fait le compte-rend de l’actu sport… vue d’un autre œil.

TU L’AS DIT !
ir_thumb« Il s’agit d’une pathétique tentative de diffamation », a déclaré l’agent d’Irina Shayk, 29 ans et ex de Ronaldo. Le journal El Mundo avait affirmé que cette mannequin, désormais en couple avec l’acteur Bradley Cooper, avait eu une aventure avec Sepp Blatter, 79 ans (mmh graou), président démissionnaire de la Fifa. Pfff, de toute façon, c’est l’intérieur qui compte !

ÇA C’EST FAIT !
Aux X-Games, à Austin (Texas), Cotton Satterfield a tout pulvérisé à l’épreuve de BMX. Classé 7e jusqu’à son dernier run, il a finalement réussi à placer un double flair : une figure rare et difficile, consistant à faire un double salto arrière combiné avec un 180°. Résultat, 90.33 points et une médaille d’or. Et vlan.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=oAuhSTrQn3E[/youtube]

LE TOP
Et hop, Stan Wawrinka ajoute son nom au palmarès de Roland-Garros. Le Suisse a remporté le tournoi en triomphant du numéro un mondial, Djokovic. Et en déjouant tous les pronostics, aussi.

LE FLOP
Lors de la finale de la Ligue des champions remportée par le Barça, Neymar, fervent croyant, a célébré la victoire en arborant un bandeau « 100 % Jesus ». Pas du goût des internautes qui se sont enflammés sur Twitter, criant au prosélytisme religieux.

Sport lol #23

Cette semaine, le PSG rattrapé par une histoire polémique de tweets et un Federer grognon.

TU L’AS DIT !
« Hier déjà, à l’entraînement, des gamins sont arrivés sur le court pour prendre une photo avec moi. Et aujourd’hui encore… Ce genre de choses ne doit pas arriver à Roland-Garros. » Roger Federer est remonté depuis qu’un ado a fait irruption pour faire un selfie avec lui. La star a démoli le service sécu’ du tournoi et rappelé l’incident Monica Seles, poignardée en plein match en 1993.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Sm0wxQ3PJh8[/youtube]

Mory Diaw : ses tweets n’ont pas plu à certains…

ÇA C’EST FAIT !
Des tweets embarrassants, sexuels, vulgaires ou insultants, écrits par des jeunes joueurs du PSG en 2012 ont refait surface. Face à la polémique, le PSG a dit qu’ils avaient été piratés. Difficile à avaler pour les twittos qui ont rappelé qu’Internet avait simplement beaucoup de mémoire…

LE TOP
Le magazine SportsPro a publié son classement annuel des sportifs les plus « bankables ». Cette année, c’est Eugénie Bouchard, la Canadienne de 21 ans, tenniswoman renommée. Vous croyez qu’elle accepte les selfies, elle ?

LE FLOP
L’Université LeTourneau, au Texas, a un nouveau code de conduite. Désormais, les athlètes homosexuels ne pourront plus s’afficher en public, ni se prononcer ouvertement pour le mariage gay. Sinon ? Expulsion de l’équipe.

Le Plessis théâtre est-il en danger ?

L’avenir du Plessis théâtre et de la compagnie de théâtre Cano Lopez sont dans le flou le plus total. En cause ? Une baisse des subventions…

Le Plessis
Le Plessis, en 2015, c’est 80 manifestations artistiques et 28 équipes accueillies, 135 artistes et 900 stagiaires en formation.

Depuis quelques jours, une pétition, postée sur le site change.org et diffusée sur les réseaux sociaux, accumule les signatures. Adressée au maire de Tours, Serge Babary, elle cristallise le malaise entre la compagnie Cano Lopez et la Ville, la délicate équation politique culturelle/subventions. En cause ? Cano Lopez qui s’alarme de son sort et de celui du Plessis Théâtre, qu’il estime « en danger ». Depuis 1979, la célèbre compagnie mène un projet artistique qui nourrit grandement la « culture humaniste pour et par tous ».

Au fil des ans, les conseils régional et général (devenu départemental), ainsi que la Drac Centre, ont décidé de baisser leurs subventions. La Ville de Tours, elle, avait maintenu la sienne depuis vingt ans. Mais selon la compagnie Cano Lopez, depuis l’élection de Serge Babary, la mairie enquille les « baisses radicales qui ne lui permettent plus de maintenir son projet artistique ». En ajoutant que Serge Babary a « décidé unilatéralement le départ de la Compagnie du Plessis au 1er janvier 2016, sans aucune possibilité de discussion ». Désormais, de larges banderoles « Le Plessis en danger. Défendez le Plessis » ornent le bâtiment. La compagnie demande au maire de « reconsidérer la baisse de subvention » et qu’elle « puisse maintenir ces multiples propositions artistiques dans le lieu qu’ils ont aidé à sauvegarder ».
La Ville, elle, estime qu’elle n’a pas à rougir. L’adjointe à la culture, Christine Beuzelin, s’est défendue en déclarant à nos confrères de La Nouvelle République : « Les subventions de l’État et de la Région ont baissé. Lorsque nous sommes arrivés, nous avons ajouté 10 000 € à la subvention de 100 000 €. » Elle a aussi précisé que le château, occupé par la compagnie depuis l’automne 1998 mais qui reste propriété de la Ville, ne devrait plus recevoir de public pour des raisons de sécurité. On parle de 700 000 € de rénovations. Une polémique qui semble agacer le maire qui fait référence à des compagnies qui ne peuvent entretenir leurs locaux et « demandent à la Ville de passer à la caisse ».

>>Aller plus loin : Le Plessis-théâtre de la discorde, dans 37° Mag.

Loi sur le renseignement : « Des dispositions liberticides »

Christopher Talib est chargé de campagne à la Quadrature du Net. L’association défend les droits de l’Homme dans la société numérique. Interview.

Logo de la Quadrature du Net
Logo de la Quadrature du Net

Le 19 avril, François Hollande a annoncé qu’il saisirait le Conseil constitutionnel pour la loi sur le Renseignement…
Tout le monde a été surpris qu’il annonce ça. Le problème, c’est qu’il y a saisine sans raison. Il est possible que le Conseil constitutionnel ne voit pas où est le problème ici. Il faut montrer que telle ou telle disposition pose un souci. Il a fait ça pour effacer le débat public.

Tout le monde ne connaît pas votre asso. Quelle est la position de la Quadrature du Net sur ce projet de loi ?
On est contre ! (rires) Nous sommes une association de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet. Donc contre cette loi aux dispositions liberticides et cette surveillance de masse. Il y a un manque de contrôle citoyen ! Des tonnes de données vont être ratissées, alors qu’on nous dit que c’est pour aider dans la lutte contre le terrorisme… Tout sera couvert par le Secret défense. Un citoyen ne pourra donc pas savoir lesquelles de ses données ont été récupérées…

Une disposition crée vraiment la polémique : les boîtes noires…
Ce n’est pas une petite boîte noire, c’est une immense armoire ! (rires) On place ça au coeur du réseau, afin de brasser les données. On nous dit que ça fonctionne avec un algorithme. Or, ils vont devoir regarder tout le monde pour identifier ces comportements suspects. Ils disent que celles-ci seront détruites. D’accord, mais… le problème de base, c’est qu’ils les aient !

Si je masque mon adresse IP, je suis potentiellement suspect ?
Pour avoir des suspects, il faut déjà les modéliser, une norme. Que va-t-on faire des comportements alternatifs ? Ceux qui naviguent sur Tor (qui permet de surfer anonymement, NDLR), ou XMPP (un protocole de messagerie instantanée) ?

C’est utopique de dire qu’il est possible de contourner cette loi ?
C’est faisable. Si on construit un mur pour se protéger, il ne servira à rien si l’attaque est aérienne… Quand on voit les réseaux d’Al Qaïda, ils savent comment se cacher et ne pas être fichés.

Si j’écris un message privé sur Facebook à quelqu’un, on pourra le lire ?
Non, la NSA les lit déjà.

Vous dites donc qu’on est tous épiés ?
Les géants du web qui se plient aux services secrets, c’est une violation des libertés individuelles. Est-ce qu’on accepterait, dans la rue, d’avoir une grande plaque autour du cou avec toutes nos données, notre identité, d’où on vient, ce qu’on a fait ? Non.

Vous utiliseriez le terme de « dangereux » pour cette loi ?
Clairement. J’ai découvert que ce projet de loi était dans les cartons depuis longtemps. Seule la disposition sur les boîtes noires est récente. Les hébergeurs n’ont même pas été contactés au début.

Selon vous, le gouvernement passe-t-il en force ?
Oui. Le renseignement doit être modernisé, c’est évident. Mais ça ne se fait pas dans l’urgence. Il faut un vrai débat pour respecter la liberté des gens. Il faut des gardes-fous, car un service de renseignement peut toujours déraper.

Plus d’infos sur le site de la Quadrature du Net.

→ Retrouvez notre dossier intégral sur la surveillance Internet par ICI.

Loi accessibilité : « Un mépris de l’handicapé »

Le 30 avril, ce sera la Journée mondiale des mobilités et de l ’accessibilité. Un événement qui sonne étrangement en France après le recul de la loi sur l’accessibilité. Interview de Gérard Chabert, représentant départemental pour l’Association des paralysés de France.

Au 1er janvier 2015, seuls 10 % des établissements recevant du publics avaient appliqué la loi de 2005. (Photo tmv)
Au 1er janvier 2015, seuls 10 % des établissements recevant du publics
avaient appliqué la loi de 2005. (Photo tmv)

 

Expliquez-nous ce recul ?
Il y a une série d’arrêtés, d’abord celui du 5 novembre 2014 sur les transports et l’habitat, puis ensuite celui de décembre 2014 sur les établissements recevant du public. A été mis en place ce que l’on appelle des Ad’AP. C’est une abréviation pour dire Agendas d’accessibilité. En gros, ils fixent les obligations pour les établissements recevant du public afin qu’ils aménagent leurs locaux pour accueillir des personnes handicapées confortablement.

Qu’en est-il de la loi de 2005 ?
Elle est repoussée, même s’il y avait 10 ans pour l’appliquer. Seulement 10 % des établissements recevant du public, en France, ont réalisé les travaux obligatoires.

Ce recul du gouvernement, comment opère-t-il ?
Tous les établissements recevant du public, transports ou logements, devront remplir un document en septembre prochain afin de fixer leur agenda pour la réalisation des travaux qu’ils auront entre 3 et 9 ans pour réaliser, en fonction de leur cas.

En majorité, qui n’a pas respecté la loi de 2005 ?
Ce sont les cabinets médicaux, les commerçants, les professions libérales. Il y a une certain pression des milieux économiques sur les élus et un mépris de l’handicapé. C’est vrai que d’un point de vue strictement commercial, ce n’est pas à notre avantage. On ne nous considère pas comme des personnes à part entière. C’est inacceptable. Le 5 mai prochain aura lieu la dernière discussion au Sénat, la loi sera ensuite dans les mains du gouvernement. On craint, dans le milieu associatif, un recul par rapport à celle de 2005. Si c’est le cas, une partie d’entre nous risque de se radicaliser. Assez ! Je crois que c’est le mot juste.

Un Tourangeau déçu : « J’ai l’impression que MasterChef cuisine bien les pigeons »

ManuXYZ, notre dessinateur, a participé à la fameuse épreuve de Masterchef à Marseille. Celle-là même qui baigne dans un sacré jus de polémique. Déçu, le Tourangeau s’exprime sur l’émission et les accusations de bidonnage.

→Les faits >>>> 300 candidats qui cuisinent devant les caméras à Marseille pour l’émission clé de TF1, Masterchef. Seuls 30 seront sélectionnés. Mouahaha.
→Le problème >>>>Selon les participants, les 30 sélectionnés avaient déjà été choisis en février à Paris. En plus, ils étaient bizarrement situés dans les quatre premières rangées à Marseille.
→Et ? >>>> Une fronde s’est organisée. Notamment sur les réseaux sociaux. Accusations de bidonnage, plats non goûtés et on crie haut et fort « Masterfake ».

Ce n’est plus un secret, Manu XYZ, le dessinateur de GénérationS pour tmv, adoooore la cuisine. Le monsieur est même plutôt pro. Fin connaisseur, aussi. Lui fait partie des centaines de candidats qui ont participé à l’épreuve de Masterchef, à Marseille, début mars. Épreuve qui a d’ailleurs tourné au vinaigre et lancé une polémique sans précédent pour l’émission de TF1 : fronde sur les réseaux sociaux et accusations de trucage…

Alors, Manu ? Bidon or not bidon ?

Mistral et suspicions

Notre dessinateur-cuisinier l’annonce d’emblée : « Je sais pourquoi je n’ai pas gagné. Je le dis honnêtement : j’ai foiré mon dressage. Mais… » Oui, car il y a un mais (normal, on n’écrirait pas d’article, sinon).

Ravi, Manu l’était. Contacté il y a un an par la société de production Shine, pour être casté, sélection, participation à l’épreuve de Marseille le 5 mars…

« Ce qui était convenu, c’est que les frais de déplacement étaient à notre charge. Le tournage avait lieu sur les quais. On s’est présenté à 5 h 30 du matin, poireauté dans le car jusqu’au lever du soleil et que tout le monde arrive. Bon, ça je le comprends ! La prod’ nous a appelés pour nous placer suivant la rangée, la colonne… Certains ont remarqué sur les listes, certains noms étaient entourés en rouge. Au début, je n’y ai pas fait attention, pensant ça normal… »

Le tournage débute. Les cinq premières rangées sont interviewées. Ceux du fond sont parfois filmés, mais pas interviewés. Le vent décide de s’en mêler. La prod’ va s’emmêler. « Le Mistral s’est levé, le sable volait, mais personne n’est tributaire du temps. Alors, la prod’ a exigé que le goûteur de notre table accélère. »

Et puis les suspicions viennent. Le cocktail vent + le froid + rien pour s’asseoir + pas de boisson chaude pour tout le monde n’arrange pas les choses.
« Les sélectionnés avaient bizarrement tous fait une épreuve à Paris qui nous avait été présentée comme une épreuve de rattrapage. »

(Dessin ManuXYZ)
Certains candidats ont trouvé étrange le fait que les profils sélectionnés soient atypiques : tatoué, jumeaux, sourde-muette… (Dessin ManuXYZ)

« On a fait de la figuration »

« En fait, les griefs que j’ai – et que d’autres ont aussi – sont : d’avoir fait de la figuration. Et qu’on ait payé pour faire de la figuration. »
Manu dit comprendre pourquoi il n’a pas été sélectionné. « Mais pour d’autres, c’est incompréhensible. J’ai l’impression que Masterchef cuisine bien les pigeons »
Manu reste conscient du fait que « c’est de la télé, c’est TF1, c’est Shine Prod’ : c’est du divertissement » !

Alors, se sent-il floué ? « Oui, sur le principe. On a payé notre transport. Ce n’est pas correct. »

Emploierait-il le terme de trucage ? « Il faut faire attention au mot trucage, il faut en être sûr. MAIS il y a des suspicions et un sérieux doute. Je trouve cela étrange que les gagnants soient tous dans les premiers rangs, à part un ou deux un tout petit peu derrière. »

« La majorité des participants évincés dès le premier jour ont le sentiment d’avoir concouru à quelque chose qui ne mérite pas le nom de concours. »

Shine Production réagit

La réaction de Shine Production ? En colère, la prod’, par la voix d’Angélique Sansonnetti (directrice artistique), a pris la parole sur Europe 1 et dans Le Parisien. Récusant – forcément – toute accusation de bidonnage. « Ce qui est dit sur Internet est faux ! Je suis révoltée ! ». Elle comprend certaines déceptions et avoue que les conditions climatiques n’ont pas aidé. « Je comprends la déception des candidats. La phase de sélection était extrêmement sévère ! On est passé de 300 à 30 candidats. Personne n’est satisfait, je suis désolé pour eux. Maintenant, je dis stop. »

Le jury, aussi, réfute et nie tout trucage.

Pour Manu : « Boh, en toute honnêteté, je vois mal la directrice des programmes dire autre chose… Ce serait se tirer une balle dans le pied. »

Tmv : les 10 articles les plus lus en 2014

Vous êtes de plus en plus nombreux à vous connecter à tmvmag.fr/tours Et rien que pour cela, on vous fait des bisous. Peu importe si ces articles ont été peu ou beaucoup « recommandés sur Facebook », ce sont eux qui ont été les plus lus sur notre site : voilà le top 10.

Pour les (re)lire, vous n’avez qu’à cliquer sur le titre !

Tutorial Halloween : le zombie, c’est la vie !

Un exemple de zombie walk (Photo Patrick Lavaud)
Un exemple de zombie walk (Photo Patrick Lavaud)

Un jour (ou une nuit de pleine lune, ça fait plus glauque), Clément Nobileau a le déclic : ce jeune Tourangeau, créateur de Tours de geek, constate qu’il n’y a aucune zombie walk à Tours, ces fameuses marches de morts-vivants. Ni une, ni deux, on l’a attrapé sur une terrasse pour qu’il nous raconte tout de son projet. Il se prête au jeu de l’article tmv et vous balance les 5 étapes pour faire de vous LE zombie. Être déguisé au top, quoi. Après coup, on apprendra que la zombie walk tourangelle a été un succès.

Cannabis et coffee-shops : et si on ouvrait le débat ?

En janvier, l’ouverture de coffee-shops dans le Colorado et la légalisation du cannabis en Uruguay fait grand bruit. Tmv s’interroge alors sur l’éventualité d’une telle « révolution » en France. On a donc organisé un débat avec Dominique Broc, initiateur et porte-parole des Cannabis social club, et le Dr Costentin, professeur de pharmacologie CNRS et faculté de médecine de Rouen. L’un est franchement pour, l’autre… carrément contre !

À l’hôpital, docteur clown, rire médecin

Tmv fait un tour à l’hôpital Clocheville, à Tours. Et y rencontre Buzz et Molotov, deux clowns qui égaient le quotidien d’enfants malades. Difficile et poignant, le reportage emmène dans un univers peu connu des gens. Entre compliments bizarres (« tu sens l’endive au jambon ») et danses farfelues (un Waka waka), tout ça pour faire sourire quelques enfants qui n’ont pas un quotidien facile.

(Photo Cédric Neige)
(Photo Cédric Neige)

Funktrauma : portrait funky

Au mois d’avril, on rencontre les deux loustics de Funktrauma avant leur release party. Depuis, leur funk jubilatoire tourne souvent à la rédac’ (et sur vos platines, avouez !)

 

Freshy farmer : le food truck malin

Ils sont trois, Chris, Élo et Jeff. Trois jeunes gens qui préparent des burgers stupéfiants et délicieux. Au départ, ils n’étaient que sur le parvis de la fac. Maintenant, leur food truck navigue partout sur Tours et les clients sont toujours de plus en plus nombreux.

Élus de Tour(s) plus au Temps machine : dérapage ?

La polémique du mois d’octobre. Durant le concert intimiste de Glenn Branca, un raffut dans la salle du Temps machine. Certains témoins aperçoivent des vestes en cuir faire la chenille, rire très fort et autres amabilités. Il s’agit d’élus de la communauté… Certains nient, d’autres non, et le Temps machine est très en colère.

Tmv organise une conférence sur le BD journalisme

On avait un peu peur avant d’organiser notre conférence. Au final, et grâce à vous, l’article qui l’annonçait a permis de faire venir plein de monde. C’était dans le cadre des Salons de Choiseul et ça a été un succès. Les invités, eux aussi, ont adoré. Alors encore merci.

Spécial #EPJTMV
makingof

On a testé pour vous : la pole dance

Ah bah bravo, on ne vous félicite pas, bande de coquin(e)s ! Bon, allez, si. D’autant que cet article, pondu par deux de nos étudiants à l’EPJT, est agrémenté d’une vidéo pas piquée des vers. En gros, un garçon et une fille ont testé la pole dance. Et OUI, c’est très difficile. Lisez donc pour en avoir la preuve.

Une habitation dans les bois considérée comme hors la loi

L’équipe web de l’EPJT (encore !) dégotte un sujet qui fera causer : Nathalie Doumas, une dame qui a construit son habitation à la lisière d’un bois. Problème : la commune souhaite voir sa maison disparaître. Lecteurs, lectrices et internautes partagent l’article, se révoltent du sort de cette femme et appellent à faire quelque chose…

Un tour du monde en une semaine, sans quitter la Touraine

On a laissé les clés de tmv aux étudiants de 2e année de journalisme de l’EPJT. Et ils ont fait du  boulot ! Notamment avec un tour du monde en rapport avec la Touraine. L’étape qui a le mieux marché ? Les États-Unis. Un reportage sur l’équipe de foot US, les Pionniers, fonctionne du tonnerre. Et lance un même un débat plutôt musclé dans nos commentaires…

Quel avenir pour l'imprimerie Mame ?

#EPJTMV Un nouveau quartier émerge autour des locaux de l’ancienne imprimerie Mame fermée en 2011. Le sort de l’édifice principal, toujours en travaux, reste flou.

imprimerie mame
Les travaux sur la tour administrative et les anciens ateliers de l’imprimerie devraient être terminés pour le premier trimestre 2015. (Photo Romane Boudier)

Du rouge, du vert, du blanc, du bleu. Ces derniers mois, des logements et des bureaux colorés bourgeonnent boulevard Preuilly, sur le site de l’ancienne imprimerie Mame. Le conseil général vient d’ailleurs d’y installer sa Maison départementale de la solidarité pour Tours-ouest. Côté usine, en revanche, les ouvriers sont encore à l’oeuvre. Les travaux de rénovation de l’édifice, initiés en 2012 après la liquidation de l’imprimerie à l’été 2011, traînent. Pour l’heure, seul Michelin y a installé ses ateliers de transition professionnelle. Ce qui représente 4 000 m2 sur une surface d’environ 10 000 m2.
En rachetant ce site, Tour(s) Plus avait imaginé un pôle des arts réunissant les Beaux-Arts, l’école Brassart et le département histoire de l’art de l’université. Soutenue par la Ville (qui a acquis un volume de 3 000 m2 en décembre 2013), seule l’école des Beaux-Arts a finalement été retenue dans le projet. Ni l’université, ni l’école Brassart n’avaient les moyens.« Les tarifs proposés étaient prohibitifs », déplore Éric Olivier, directeur de l’école de design située boulevard Jean-Royer.

Pôle art ?
Initialement, les élèves des Beaux- Arts devaient prendre leurs quartiers dans les bâtiments administratifs Mame à la rentrée 2014. Mais aujourd’hui, les travaux sur les parties classées ne sont pas terminés et les étudiants n’y sont toujours pas. « Nous avons dû immobiliser le site pendant deux mois, entre mars et avril, à la suite d’une découverte fortuite de plomb », justifie Pascal Gomes, directeur adjoint de la Set (Société d’équipement de Touraine), qui gère le chantier pour Tour(s) Plus. En attendant, les étudiants patientent dans la gentilhommière. « Rien n’est fait ici pour accueillir une école d’art, s’impatiente une étudiante. Nous n’avons plus qu’un seul atelier, même pas de salle d’exposition. »

Entreprises innovantes ?
Du côté de Tour(s)Plus et de la Set, on promet que les locaux seront livrés au premier trimestre 2015. « Je m’attends plutôt à un nouveau retard », maugrée un membre de l’encadrement aux Beaux-Arts. Si le pôle culturel a du plomb dans l’aile, les élus de Tour(s)Plus souhaitent faire venir des entreprises innovantes. Le Fun Lab devait notamment s’y installer en septembre 2014. Pour l’instant, l’association a trouvé refuge chez les Compagnons du devoir. « Nous devions nous-mêmes réaliser les travaux de finitions et le loyer demandé était trop cher. Nous sommes toujours en négociation, mais il n’y a rien de précis », regrette Gérard Laumonier, un des responsables du Fun Lab.
« Nous étudions en ce moment les propositions, les décisions officielles seront prises une fois les travaux terminés, à partir de février », répond Virginie Sécheret, directrice du développement économique à Tour(s) Plus. De quoi entretenir le flou qui règne sur l’orientation qui sera donnée au site. Lors des dernières municipales, Jean Germain voulait en faire « un lieu atypique et immédiatement accueillant » sous la houlette de Gilles Bouillon. Un projet « qui n’en était pas un » pour Christine Beuzelin, l’adjointe à la culture de la nouvelle municipalité, qui fait savoir que « la Ville n’a pas l’intention de racheter de surfaces supplémentaires » de l’ancienne usine.
Pôle culturel ou pôle innovant : « Toutes les cartes sont dans les mains de l’agglo », souligne Christine Beuzelin. En coulisse, on craint que ce « serpent de mer » se règle en attribuant les volumes restants des bâtiments « aux plus offrants ».

 

Temps machine : retour sur la polémique

Quelle place pour la culture à Tours et son agglo, après la polémique au Temps machine ?

Polémique au Temps machine.
Photo de la soirée au Temps Machine extraite de la page officielle de Frédéric Augis, maire de Joué-lès-Tours. (Photo capture Facebook)

C’est la polémique du week-end. Philippe Briand (UMP), Frédéric Augis (UMP), Wilfried Schwartz (PS) et Cédric de Oliveira (UMP), respectivement maire de Saint-Cyr (et président de Tour(s)plus, de Joué-lès- Tours, de La Riche et de Fondettes, auraient mimé, rigolé et fait la chenille pendant le concert de Glenn Branca au Temps Machine.
D’après nos informations, ces quatre maires étaient au Temps Machine pour visiter cette salle que l’agglomération subventionne à hauteur de 400 000 euros chaque année. Une visite officielle et improvisée, l’équipe du Temps Machine ayant été prévenue au dernier moment.

Si Philippe Briand n’a pas souhaité s’exprimer dans tmv, en revanche, il parlait en octobre dernier du Temps Machine dans la presse locale : « Soit on est capable de faire quelque chose de populaire au Temps Machine, soit on reste sur ce schéma trop restreint, avec un marché de niche. » Culture populaire, l’expression est lâchée. De son côté, c’était la première fois que le maire socialiste de La Riche, Wilfried Schwartz, venait dans la salle : « Non, je n’ai pas la même vision de la culture que Philippe Briand. Je tiens à préciser que j’étais invité par le président de l’agglomération à cette soirée. Je ne remets pas en cause la programmation de cette salle. Je me demande notamment s’il ne faut pas l’ouvrir à un public plus large. »
Ce serait donc la fréquentation du lieu qui serait remise en cause par ces élus tant dans leurs discours officiel que leur attitude au Temps Machine ce week-end. Tout comme l’opéra de Tours ou le théâtre Olympia offrent une programmation exigeante, l’association Travaux Public programme des artistes à la pointe. La fréquentation d’un lieu culturel est-il le seul indicateur pour juger de sa valeur ? Cette polémique a au moins le mérite de poser le débat dans un espace public.
Pour aller plus loin :
>> Réaction et interview de Wilfried Schwartz
>> Pourquoi cette polémique : retour sur la soirée

Wilfried Schwartz : « J’étais favorable à Radio Béton »

Le maire PS de La Riche revient sur la soirée de vendredi soir au Temps Machine. Il est le seul des quatre élus à répondre favorablement à notre demande d’interview.

Wilfried Schwartz
Wilfried Schwartz

Racontez-nous votre version de cette soirée au Temps Machine ?
Je ne souhaite pas vraiment revenir sur ce qui s’est passé, j’ai déjà expliqué ma version à la Nouvelle République. Mais pensez-vous que nous sommes du genre à faire la chenille ?
Vous niez donc ce qui a été écrit ?
Non, je ne nie pas forcément tout.
Quelle était la raison de votre présence vendredi dernier au concert de Glenn Branca ?
J’ai répondu favorablement à une invitation lancée aux maires de Tour(s)plus pour aller visiter le Temps Machine.
Qui a lancé l’invitation ?
C’est le président de l’agglomération (Philippe Briand, NDLR). Je trouvais ça intéressant d’y aller. J’étais curieux de ce qui se faisait.
Êtes-vous critique envers la programmation du Temps Machine ?
Je me rappelle quand il a fallu choisir les mandataires. À l’époque, j’étais favorable à Radio Béton, beaucoup moins pour l’association Travaux Publics qui a finalement été choisie. J’avais des a priori sur leur gestion. J’ai pensé que c’était plus intelligent de voir moi-même. Je trouve ça bien que les élus se déplacent et vérifient le choix du délégataire.
Au moment du choix de Travaux publics, vous n’étiez pas encore élu…
Oui, c’était un point de vue personnel.
Et votre constat ?
Je pense que nous pouvons ouvrir plus ce lieu vers des publics des quartiers notamment. Je ne remets pas en cause la programmation. Les élus n’ont pas à mettre la main dessus. A la Riche, nous avons la Pléiade, c’est une professionnelle qui s’en occupe. Je me permets de suggérer et de donner les grandes lignes.
Vous avez déclaré que ne compreniez pas la polémique, pourquoi ?
Je me suis senti piégé.
Par qui ?
Pas par l’équipe de Philippe Briand mais par des personnes malveillantes. Je ne souhaite pas casser le Temps Machine mais voir ce que l’équipe propose, me faire une idée. Je crois que la salle doit être ouverte à un public plus large.
C’était la première fois que vous veniez au Temps Machine depuis son ouverture en 2011 ?
Oui.
Partagez-vous la vision d’une culture populaire que défend Philippe Briand ?
Non, je n’ai pas la même vision. Il n’y a qu’à regarder ce qui se fait à la Pléiade. Je suis pour des spectacles de qualité, adapté à tous les publics, accessibles. Je ne me sens pas proche d’une culture des plumes et des maillots de bain, même si je tolère toute autre culture. On m’a critiqué sur les réseaux sociaux d’être allé au Temps Machine avec des élus de droite. Je n’ai pas à m’excuser d’être le seul élu socialiste avec Christian Gatard dans Tour(s)plus.
 
 

Migrants et Glenn Branca  : l’excellence et la classe !

Notre chroniqueur Doc Pilot est partout. Partout ! Pas de don d’ubiquité, non. Mais là, il avait franchement envie de voir Glenn Branca, Johnson Concorde ou encore un tas d’expos et de concerts.

Ombre et Lumière
La Boîte Noire accueille Laurent Bouro pour l’exposition « Au Cœur de la matière », un artiste en pleine évolution, impressionnant dans sa gestion d’un clair-obscur habité. Sa galerie d’hommes de l’ombre est lumière, son couple de l’ombre une fusion d’âme-sœurs, ses arbres de l’ombre un verger psychédélique… L’étrangeté voire le malaise se rencontrent dans l’expo de Pierre Texier à la Galerie Ozarts, la mise en scène d’un fantôme du début du XXe, la photo d’un aïeul ignoré, Max, retrouvée dans un grenier, l’écriture d’un passé, en appropriation de cette image : une silhouette entre Aristide Bruant et Jean Moulin, la sensation du tragique et de l’héroïsme, de la nuit et du brouillard…
Au CCC, j’adhère d’instinct au travail de Mounir Fatmi dans son « Walking on the light », facilement séduit par la diversité des œuvres exposées, la capacité d’y capter une lecture immédiate en résonance avec l’intime… As a black man me passe du blanc au noir, d’une vie l’autre, Le Paradoxe à la calligraphie métallique a l’aspect tranchant de la lame. Je conforte mon anti-cléricalisme universel dans sa Divine Illusion… reste Sans Histoire et tout est dit.

Glenn Branca au Temps Machine
Passée la folklorique présence de Philippe Briand et de divers élus (venus on se demande quoi faire au concert d’un compositeur de musique contemporaine dont ils ignoraient l’existence, et dont ils ont l’évidente incapacité de juger de l’importance), il nous reste une prestation de fou de « son orchestre de chambre ». Une montée en puissance des œuvres interprétées pour, au final, nous coller aux murs (du son). La musique de Glenn Branca appartient à l’histoire du XXe siècle. Le voir la diriger est un privilège, un événement impossible à revivre, la sensation de croiser Stravinsky à la création du « Sacre », Satie testant ses gymnopédies sur le piano droit d’un bar de Montparnasse, Moondog à l’interprétation chuintée de ses œuvres aux Trans de Rennes. Il est désormais acté de voir Branca identifié comme compositeur emblématique de la fin du siècle dernier, mais aussi pour l’un des chantres de la guitare électrique, de la saturation utilisée pour repousser les limites de la musique symphonique ; à sa manière Branca rejoint Hendrix.
Je fus physiquement satisfait quand Glenn fit pousser les volumes à ses guitaristes, une sorte de plaisir sensuel, un véhicule pour se dépasser, pousser l’oreille vers ses limites, s’en aller voyager aux portes de la perception… Les politiques avaient depuis longtemps fui les lieux : normal, « le 10 minutes douche comprise » n’est pas la philosophie de dégustation de ce style de concept.

Bernard Santacruz Quartet « Migrants » au Petit Faucheux
Parti aux fleurs Mark Bell, le producteur du chef d’œuvre Homogenic de Bjork ; l’occasion de réécouter Medulla avant de partir au Petit Faucheux. Sous les belles encres de Marie Liberos, je croise deux Kosmik Vortex (le guitariste & la chanteuse lyrique), ce groupe très étonnant apparu depuis peu sur les terres tourangelles. Non, ce soir, nous ne sommes pas tous au concert de Stromae, nous ne sommes pas des 12 000 personnes venues au Grand Hall, nous sommes d’une coterie de privilégiés venus goûter au spectacle des virtuoses. En première partie, Lucky Dog présente son nouvel album, une sorte de quartet ying & yang, avec le duo de cuivre trompette/saxo appuyé sur le duo contrebasse/drums. J’avoue être assez fan du contrebassiste Yoni Zelnik déjà croisé sur d’autres expériences.
En deuxième partie, avec le Bernard Santacruz Quartet « Migrants », place à l’excellence : je n’exagère pas, nous sommes face à la réunion de quatre virtuoses assez uniques dans leurs styles. Leurs pratiques et leurs capacités à communier au sommet sans jamais entrer en concurrence. On peut parler de « super-groupe », de jazzstars à la manière des popstars, d’aristocratie du style sans réelle concurrence. Bernard Santacruz à la contrebasse dépasse l’instrument, le dégage de son omniprésence rythmique pour le faire flotter dans les airs ; une démarche aérienne totalement adaptée au jeu extraverti de Bernard Jean au vibraphone, habité, inventif, unique et physique. Simon Goubert aux drums reste lui aussi unique et impressionnant : c’est un peintre à la fois bucheron et horloger, pas vraiment recommandé aux cœurs fragiles. Géraldine Laurent au saxo m’a beaucoup impressionné par son endurance, cette faculté à pousser l’avalanche de notes sans jamais l’arrêter, un souffle continu et mélodique jamais lassant et toujours inventif. Une force aussi, de celle d’un Connonball Adderley, d’un Steve Coleman. On sort assez chamboulé de « Migrants ». On se pince, on échange, on est bien… très bien.

Simon Goubert (Photo doc pilot)
Simon Goubert (Photo doc pilot)

Johnson Concorde Red Phoenix
Il pleut des albums sur l’avenue Johnson Concorde, celle où l’on vient rouler au  pas au volant de sa Rolls, une silver gost de 1910… eh oui, il y a du Melody Nelson dans ce Red Phoenix rock et baroque. Il y a du concept éclairé monté au ciment étoilé d’Alice Cooper ou de T.Rex voire de ACDC ou des Mothers of Invention, melting pot surréaliste à la scène comme en studio, une collection de hits potentiels au parfum seventies.
Sans respect pour les modes, les coteries, les tribus ou les patries, la clé de voûte pour bâtir un concept identifiable, pour peut-être à son tour se placer en tête de file d’un revival et en inventeur d’un style. Johnson Concorde est « une attraction », « un cirque », une jonction parfaite entre la musique et la comédie : il est donc rock et ce nouvel album, la version sans l’image d’une des meilleures folies osées sur les terres ligériennes.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=1qhDGEf3hGE[/youtube]

Une minute sur le web #25

Le buzz de la rentrée, c’est un artiste de street incroyable, une maquilleuse hors-pair, de la cocaïne dans un soutien-gorge et un super héros haut comme trois pommes…

BUZZ_PRINCIPAL
Il s’appelle Pejac, se revendique (à raison !) artiste de rue et appose ses oeuvres en noir et blanc partout où il passe. Simple, sublime et poétique. À découvrir sur instagram.com/pejac_art

LA VIDÉO
SUPER (MINI) HÉROS
Ce gamin peut frimer… Il se retrouve dans des vidéos tournées par son papa, pro des effets spéciaux ! Du coup, le bout de chou se retrouve avec un sabre laser, une voiture turbo, des super pouvoirs ou encore attaqué par des boules de feu. Renversant.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=PHjvySrshVI[/youtube]

LE CHIFFRE
1,7
C’est le poids, en kilo, de cocaïne qu’une Vénézuélienne avait caché… dans ses implants mammaires. Elle a été arrêtée à la douane de l’aéroport de Madrid, par des policiers intrigués par son comportement.

LE TUMBLR
TA TÊTE AU RÉVEIL
La folie selfie continue ! Désormais, la mode est à l’autoportrait au saut du lit. Inspiré de la chanson de Beyoncé, Flawless (sans défauts), un tumblr compile les selfies de filles anonymes qui se prennent en photo, mine chiffonnée par l’oreiller, sans maquillage et naturelles à 100 %.
ICI >> iwokeuplikethisflawless.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR

FAIL
ZARA POLÉMIQUE
Le bad buzz de la semaine vient de Zara. L’enseigne de prêt-àporter a mis en vente un pyjama pour enfants, rayé et muni d’une étoile jaune où était écrit Sheriff. Scandale sur Twitter qui y a vu un « style » douteux, faisant penser aux déportés juifs. Après la fronde, Zara a décidé de retirer l’habit de la vente, se confondant en excuses.
BUZZ_ZARA
APPLI
SNAPCHAT BIS
Instagram (filiale de Facebook) a annoncé la création de Bolt, nouvelle appli copiée-collée de Snapchat. Là aussi, il s’agit de s’échanger des photos qui s’autodétruisent, avec une interface minimaliste. D’abord lancée en Nouvelle-Zélande et à Singapour, l’appli devrait débarquer sur Android et iOS chez nous d’ici peu.

FUN
MAQUILLE TA BOUCHE
Laura Jenkinson, une artiste londonienne, a eu une idée : maquiller des personnages de dessin animé sur sa… bouche. Oui, comme ça, hop. Popeye, Shrek, Pumba, ou Bugs Bunny, tout y passe. C’est réaliste et complètement bluffant ! Reste bouche bée sur laurajenkinsonmua.blogspot.co.uk
BUZZ_BOUCHE

Reportage au Hellfest : côté ambiance !

Le Hellfest, c’est quoi ? Un festival metal démentiel, 152 000 personnes sur trois jours, une demande en mariage, de la bière, des gens déguisés en lapin et des tonnes de décibels. Tmv y était et vous raconte l’ambiance, avec galerie photos en prime.  

L'arbre Hellfest (Photo tmv - Aurélien Germain)
L’arbre Hellfest (Photo tmv – Aurélien Germain)

Samedi 21 juin, tôt. Très tôt. Trop tôt. Chaussures parées à être martyrisées : OK. Tee-shirt de groupe : OK. Échauffement de la voix : OK. Foie prêt à encaisser : OK. La liste était remplie, j’étais donc préparé à assister de nouveau à ce Hellfest, cuvée 2014. L’affiche la plus monstrueuse que ce festival (400 personnes à ses débuts !) ait proposé.
Car cette année, le Hellfest a vu grand, très grand. Au total, près de 152 000 festivaliers ont foulé le sol de Clisson, pour assister à plus de 160 concerts (le compte-rendu peut se lire ICI).

Balavoine, caddie et guitare géante

 Clisson, justement. Petite ville de 6 600 habitants, en Loire-Atlantique, qui vit au son du metal et du hard rock pendant trois jours. En arrivant près de la gare, direction la navette qui emmène au site contre deux petits euros. Au volant, Josiane, la cinquantaine, sourire aux lèvres (oui au fait, désolé, les Clissonnais sont ravis d’accueillir autant de festivaliers. Un bonheur pour les commerçants) Du Balavoine en fond sonore, ça calme.  « Oula, mais tu t’es fait quoi à la main ? », lance-t-elle à l’un des passagers, avec son plâtre improvisé. « Euh, accident de caddie ! » Éclat de rires général.
(Oui, précision : le festivalier du Hellfest aime organiser des combats en caddie. Toi-même, instruis-toi en regardant ICI)

En roulant vers le site, on zieute les tee-shirts de tout le monde. Signe de ralliement et de reconnaissance ultime, un point c’est tout. Des dizaines de festivaliers descendent faire leurs courses (= bière, bière, saucisson, bière, chips, bière, eau… et bière). Ça crie, ça chante, ça sourit. Le pied. Arrivé au rond-point d’entrée du festival, une immense guitare de 10 m de haut trône fièrement. Réalisée par l’artiste bordelais Jean-François Buisson, elle a été offerte à Clisson par le Hellfest !  Tout de suite, on est happé par une ambiance de folie. Les décibels sont portées par le vent, des milliers de gens déambulent, font des coucous aux policiers (aucun incident en neuf ans, alors ils sont plutôt tout sourire !), beuglent, mais sont heureux.

Une mini-ville

Que ce soit pour le néophyte ou l’expert du festival, une chose est claire : le Hellfest impressionne. Surtout cette année. Imaginez la bête : un quartier grandeur nature a été installé. Calqué sur celui de Camden, à Londres, on y trouve des stands de prévention, de tatouage, de vente de Doc Martens…
Au milieu, un rond-point avec une énorme tête de mort blanche, qui jouxte l’Extrem Market. Un gigantesque marché, où les métalleux achètent tee-shirts, casquettes, tasses aux couleurs de Black Sabbath et autres…  Pour le reste, vous n’avez qu’à imaginer le Disneyland pour metalleux… Une grande roue, des bars, une petite forêt, des vignerons qui font goûter leur Muscadet (chaque année, ces derniers vendent environ 5 000 litres au Hellfest), un espace VIP/Presse, six scènes, des stands de nourriture ou de pros du secteur…

« Personne ne t’insulte »

La veille, quelqu’un a demandé sa copine en mariage en plein festival (elle a dit oui, ouf). Ce samedi, c’est la folie partout. L’ambiance est mortelle (hé hé), tout le monde a le sourire vissé aux lèvres (dommage pour le cliché), certains sont déguisés (on a repéré un lapin, deux Elvis, un en string Borat, des pirates, des vikings, un déguisé en pénis géant, un autre avec un tee-shirt Céline Dion ou encore un Mario Bros…).
Sous un soleil de plomb (on tape déjà les 28° à l’ombre), beaucoup de festivaliers naviguent torse-nu ou en soutien-gorge. On a croisé une femme nue, mais notre décence nous interdit d’en parler ! Il n’empêche qu’ici, « les filles ne sont jamais embêtées. Tu peux te balader en mini-jupe, ou en soutif, personne ne te juge, ne t’insulte, et te poursuit pour avoir ton numéro », raconte Julie, 29 ans. Oui parce qu’en plus, sachez, braves gens, que la gente féminine a explosé ses effectifs dans le metal. La preuve au Hellfest, ELLES sont partout ! On tord le cou au fameux « metal = musique pour hommes ».

L’attente tranquille

Bon au fait, sachez aussi qu’au Hellfest, on attend. On attend pour tout. Pour aller aux toilettes, prendre des jetons, acheter à boire, se laver, aller au camping, prendre une bière, une deuxième bière, on attend en attendant l’attente d’attendre.  Heureusement, tout ça passe plutôt bien grâce aux 2 700 bénévoles d’une gentillesse inouïe. Impossible de ne pas saluer leur boulot monstre. Dans le lot, 1 250 ont été recrutés par Animaje, contribuant à financer le départ en vacances de 460 jeunes de la vallée de Clisson. Classe.
Au milieu de tout ça, il y avait aussi plus de 500 journalistes, venus du monde entier, de tous les supports. On a même croisé Maxime Musqua venu réaliser un défi pour le Petit Journal (à visionner ici). Déguisé en hippie, il a déambulé au Hellfest en quémandant câlins et bisous (tout le monde lui a rendu !), puis a profité d’un concert pour faire un slam dans la foule
on peut le voir venant de la gauche juste là :
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Venus de partout

D’ailleurs, en parlant de monde entier, près de 35 % des festivaliers ici sont étrangers. Djihnbah, par exemple. Ce jeune de 19 ans est venu du Bengladesh (« ça fait longtemps que j’économise ! », sourit-il). On ne sait pas pourquoi, mais il a un skate accroché dans le dos. Il a visiblement forcé sur le houblon, mais on l’aime bien. Surtout quand il s’excuse et part en courant comme un dératé, parce que son groupe fétiche a commencé. Idem pour d’autres personnes croisées, débarquant tout droit du Mexique, du Laos, ou encore de l’Australie et du Liban !

Un million de litres de bière

Alors avec tout ce monde, ça en fait de la bière qui file direct dans les gosiers (dimanche, il a fait 32°, la voilà notre bonne excuse). Et ça tombe bien, Kronenbourg, fidèle au festival, avait prévu un million de litres pour les trois jours ! En revanche, cette année, Christine Boutin n’a pas voulu polémiquer avec la marque de la bière. En 2010, elle avait écrit un courrier au Président de Kronenbourg pour lui demander de « cesser ce festival qui promeut et véhicule la culture de la mort ». Bizarrement, avec plus de 3 millions de demis servis, la lettre est restée sur un coin de bureau…

Peace and rock ‘n’ roll

Bah oui, c’est comme ça, le Hellfest. Certains veulent interdire un festival « satanique », « anti-chrétien » ou encore « dangereux pour la jeunesse » (à lire l’article de Konbini ICI) … Sauf que ça ne fonctionne pas et que l’ambiance est toujours aussi bonne. D’ailleurs, c’est drôle : tout le monde est ami avec tout le monde pendant ces trois jours. On ne se connaît pas, mais on s’aime. On ne va pas dire que ça fait hippie (un coup de casque de viking est vite arrivé), mais c’est du peace & love, façon rock ‘n’ roll. Les fleurs sont remplacées par des pintes ; les danses baba-cool sont remplacées par des wall of death. Un wall of quoi ? Mais si, ça :
[youtube width= »400″ height= »250″]http://www.youtube.com/watch?v=73d8pMnMbKg[/youtube]

Le camping de l’Enfer !

Avec tout ça, niveau ambiance, on a oublié le camping. Le camping Hellfest, c’est un peu compliqué. Tu es tout fier avec ta tente Q… (chut, pas de marque pour cette-tente-qui-se-déplie-en-quelques-secondes). Sauf qu’il n’y a que ça à perte de vue. C’est comme si tu disais « rejoins-moi, je suis à côté d’un type en noir avec des cheveux longs et j’ai une bière dans la main ».
Ne compte pas dormir non plus, ça ne sert à rien. Pourtant on a essayé en se couchant vers 3 h du matin. Dur, dur, car la tradition ici, ce sont les festivaliers qui hurlent « à poiiiil » ou « apérooooo » toutes les deux minutes (et forcément, tout le camping doit crier en retour).  Alors on a pu fermer l’œil de 7 h à 7 h 30, au moins. Pas mal. Le réveil s’est fait par un rôt tonitruant, venu tout droit du fin fond des entrailles. Enfin, surtout de la tente à côté, où dormaient des Russes à l’odeur de vodka.
Mais bizarrement, le réveil s’est fait avec le sourire. Avant de retourner dans la chaleur des concerts. Chaleur météo, mais aussi humaine. Retrouver tout ce beau monde et s’éclater. Laisser ses soucis de côté, écrabouillés par les musiques pachydermiques qui ont secoué Clisson. Donc forcément, on est obligé de dire à l’année prochaine.

(Merci au Hellfest, à Roger, Ben Barbaud, et aux bénévoles)   

Aurélien Germain

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Notre galerie photos 
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Intermittents du spectacle : « Nous sommes pour le dialogue »

A l’approche des festivals de l’été, la colère gronde chez les intermittents du spectacle. Françoise Dupas est directrice du Petit Faucheux et déléguée régionale du Syndicat des musiques actuelles (SMA). Engagée dans le combat des intermittents, elle en explique les raisons.

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Pouvez-vous faire un point sur la situation ?
Depuis la réforme de 2003, le régime spécifique de l’intermittence est retouché sans réponse satisfaisante. Nous sommes pour une réforme, nous savons qu’il faut faire des efforts. Mais il n’y a aucune négociation sérieuse et, tant du côté du patronat que des salariés, les forces en présence autour de la table à l’Unedic ne représentent pas le secteur culturel. Nous sommes pour le dialogue, mais le gouvernement donne des signaux négatifs et contradictoires. Le rapport de 2013 de Jean-Patrick Gille, député et médiateur, est excellent mais ses préconisations sont restées au fond d’un tiroir.
Quid des festivals cet été ?
Intermittents, permanents, employeurs, nous sommes tous main dans la main, c’est une situation exceptionnelle, un ras-le-bol général. Il est question de la culture en France, de la société que nous voulons. Menacer les festivals est le seul moyen que nous avons d’être entendus. Mais mobilisation ne veut pas dire annulation, ce peut être une sensibilisation du public et des pouvoirs publics. À Tours, lors du festival Tours d’Horizons du CCNT, comme à Orléans pendant l’Orléans Jazz festival, les équipes techniques et artistiques discutent et décident ensemble du mode d’action.
Que pensez-vous de l’idée de limiter le salaire des stars ?
C’est une proposition dans le cinéma, pourquoi pas ? Nous voulons plus de partage, de solidarité. On dénonce les parachutes dorés, alors il faut être logique.

Une minute sur le web #16

Du lourd, cette semaine, pour le buzz ! On parle d’enfance gâchée, d’un « candy fail » et comment se muscler comme Captain America. Ce sont nos pépites du web…

TUTO
MUSCU FUN
Vous voulez ressembler à Captain America ou vous préférez le physique du Jedi ? Les fiches muscu de Neila Rey devraient vous aider à faire les bons exercices pour devenir votre héros préféré. Toutes les fiches sur neilarey.com
BUZZ_FICHE

VIDÉO
WES ANDERSON PORN
Le réalisateur bobo-branchouillearty en prend encore plein les dents avec ce film parodique façon porno soft (très soft puisqu’il n’y a aucune image de nudité, ni de sexe explicite). Tous les codes du cinéaste sont repris à la perfection.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=aeopJiWnkFI[/youtube]

TWITTER
SUGGESTION
Bon, pour être honnête, si vous ne voulez pas que vos images d’enfance soient salies, évitez de suivre le compte de @EnfanceGachee. Si au contraire, vous n’avez rien à faire de vos beaux souvenirs d’enfant, allez-y, vous allez vous marrer.
BUZZ_ENFANCE

LE TUMBLR
CLASSIQUE
Oui, le Net adore ça : se moquer des enseignes kitchouilles. Là, vous avez le plus beau florilège des noms de coiffeurs, en mode jeux de mots désuets. Plus sur lolcoiffeurs.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR
TOP 3
TMVMAG.FR
On se demande vraiment ce qu’ils fument ces internautes en tapant ça sur Google. En tout cas, ils atterrissent sur notre site…
– Chat Molicule
– Logo forme poubelle
– Sans maillot à la piscine

Gabriele Galimberti, c’est un photographe qui a de super idées de séries : celle-ci s’appelle Toy Story. Il fait des portraits d’enfants, venant de pays différents, avec leurs jouets. Plus sur gabrielegalimberti.com
BUZZ_PHOTO

RÉPUTATION
CANDY FAIL
La société éditrice du jeu Candy Crush, King, a essayé d’attaquer il y a quelques jours un groupe de rock toulousain. Motif : leur nom, Blubbies, ressemble trop au nouveau jeu qu’elle veut lancer, Bubble Witches… Après de nombreuses critiques sur le web, elle a retiré sa plainte.

Dieudonné : ennemi comique numéro 1 ?

Interview de Piem. Le dessinateur de 90 ans est passé par la célèbre émission satirique Le Petit rapporteur, l’enragé humaniste du crayon vit près de Tours… et ne goûte pas franchement à la polémique Dieudonné, dont il ne prononcera jamais le nom durant l’interview.

(Photo H. Le Guellec)
(Photo H. Le Guellec)

Le spectacle de Dieudonné vient d’être interdit à Tours, est-ce que…
Piem : (coupant la question) La connerie humaine n’a pas de limites ! Dieudonné, c’est de l’humour provoc’ pour vous ? Ce n’est pas du tout ça. Il ne faut pas en rajouter. L’humour est quelque chose de fragile et là, ce qu’il fait, c’est juste carrément minable.
Qu’est-ce que cela vous inspire, ces interdictions, notamment concernant le spectacle de Tours ?
Un spectacle ? Ah, je croyais que c’était un meeting ! Il faut remettre les choses à leur place, voyons… J’ai vécu les années 39-45. Là, ce n’est même pas de la provocation, c’est de la m… ! De quel droit des Tourangeaux font la queue pour aller voir ça ?
Certains ont pu comparer Dieudonné et Pierre Desproges (l’humoriste a aussi participé à l’émission satirique Le Petit rapporteur, NDLR). Est-ce que cela vous heurte ?
Non, ça ne veut rien dire ça ! Ce n’est pas vrai du tout. Desproges, c’était un provocateur, il était drôle. Il n’était pas raciste. Là, c’est lâche et minable. À ce titre, ce n’est même pas du courage d’ailleurs.
Vous avez l’air vraiment remonté…
Je suis remonté et surtout épouvanté…
Est-ce qu’on ne joue pas le jeu de Dieudonné au final, à faire de lui un martyr comme il le dit. Peut-être en parle-t-on trop ?
Absolument. On est en train de rendre service à cet homme. Et c’est Marine Le Pen qui va en profiter… Le Français est lâche. Ah la la, qu’est-ce qu’on peut rire avec ça, c’est drôle d’avoir un enfant qui brûle dans une chambre à gaz, hein … ?
+ Pour en savoir plus sur l’interdiction à Tours, c’est par ici