Chroniques culture #28

Quoi regarder, qu’écouter, que faire ? Que de questions existentielles… Les chroniques culture tmv vous sauvent peut-être.


LE CD

THE BLACK KEYS – TURN BLUE
Déjà le huitième album de ce duo blues à l’ancienne. Les Black Keys ont ce truc pour nous rappeler le temps qui passe. Avec Turn blue, ils rajoutent un peu de couleur à leur musique en noir et blanc. Comme si cet album sonnait plus jeune que les autres. Rassurez-vous, la métamorphose est légère. Presque imperceptible. La voix de Dan Auerbach a toujours l’air sortie des années 1970. Leurs mélodies sont accrocheuses, comme d’habitude.

LE DVD
DALLAS BUYERS CLUB
Texas, 1986. Ron, cowboy redneck transpirant le sexe et la drogue, apprend sa séropositivité : il lui reste 30 jours à vivre. Découvrant des traitements non officiels, il crée un club de malades et s’engage dans une bataille contre les labos. Histoire vraie, Dallas Buyers Club vaut pour les performances hallucinantes de McConaughey (30 kg en moins !) et Jared Leto. Dur, brutal, sidérant, poignant… Dommage que l’impasse a été faite sur les bonus.
Sortie le 4 juin

LE JEU
WOLFENSTEIN THE NEW ORDER
La chasse aux nazis est ouverte ! Plus de vingt ans après sa création, la franchise Wolfenstein revient ! Dans ce FPS dopé à l’humour, les troupes d’Hitler ont gagné la Seconde Guerre mondiale. À la tête d’une poignée de résistants, vous devez écraser la machine de guerre allemande. Bourrin, délicieusement old school, les nouvelles aventures du capitaine Blackzo se savourent sans modération. Pegi + 18 ans, PC, PS3, PS4, Xbox 360, Xbox One, de 50 à 70 €.
L. Soon

LA BD
LA GRANDE GUERRE
Au moment où les célébrations des deux grandes guerres vont se succéder à un rythme effréné, Joe Sacco, dessinateur bien connu pour ses BD reportages, se penche sur la Bataille de la Somme le 1er juillet 1916. Il en tire une fresque muette de 7 mètres de long magnifiquement éditée par les éditions Futuropolis. En s’inspirant de la tapisserie de Bayeux, il parvient à transfigurer l’Histoire avec un talent incroyable : un des plus beaux projets éditoriaux de l’année.
Hervé BOURIT

 

Bulle de gourmandises : de la balle !

Super, un petit nouveau niveau resto ! Enfin, une petite nouvelle. On a testé Bulle de gourmandises. Bonne surprise !

Juliette Niney, délicate et aimable, propose de délicieux petits plats, sur place ou à emporter. (Photos tmv)
Juliette Niney, délicate et aimable, propose de délicieux petits plats, sur place ou à emporter. (Photos tmv)

C’est qu’on serait presque passé devant Bulle de gourmandises sans s’arrêter ! Sans le voir. Déjà parce que c’est un petit nouveau. Tout chaud, sorti de l’œuf, il y a à peine deux semaines. Ensuite, parce qu’il est situé, dans la rue Michelet, mais près du gymnase. Où, forcément, les restaurants ne sont pas légion. Mais notre flair nous a dit de pousser la porte. « La gastronomie arrive chez vous », indique le slogan…
Un établissement tout beau, tout propre. Façade blanche immaculée et même topo dans la salle. En entrant, on a l’impression d’être chez soi, dans une bulle (ça tombe bien, c’est son nom), tranquillement installé dans sa salle à manger, à écouter la reprise de Rooooxan de Police, soufflée par les enceintes. Les murs sont blancs, avec quelques tons gris par ci par là.
Tout est harmonieux et la déco, sobre, a été faite avec goût. Le plan de cuisine est situé à l’entrée, visible par tout le monde. La très sympathique Juliette Niney s’y affaire, carbure, semble avoir dix bras pour préparer seule toutes ces commandes.
« Dans la restauration depuis huit ans », comme elle le précise, Juliette a décidé de lancer sa propre affaire après avoir été traiteur à Tours. « En trois mois, tout était fait ! », dit-elle fièrement. Cette jeune Tourangelle semble un peu timide au premier abord. Mais aux fourneaux, ça déménage. Juliette prépare avec soin, y met son coeur, ses tripes. Elle propose une petite carte, mais réalisée avec soin. Ici, c’est du local, du fait maison. Et c’est surtout très bon. On s’autoriserait même à dire que c’est un de nos coups de cœur du mois, à tmv.
Pour l’instant, Bulle de gourmandises fait davantage de plateaux à emporter. Mais notre flair (encore lui, le coquin !) nous dit que la petite salle ne devrait pas tarder à se remplir prochainement. On parie ?
A.G.
√ AU MENU
RESTO_PLATUN PLAT
L’assiette du marché du jour ? Une fricassée de volaille aux champignons et risotto de coquillettes. Avec sa sauce au goût teinté de moutarde et ce côté fait maison, nos papilles ont adoré. Préparé avec soin et délicieux. Le tout, accompagné d’un verre de Chinon rouge.
L’ADDITION
Si les plateaux complets à emporter coûtent 16 €, les prix à la carte sont peu élevés pour la qualité proposée. Entre 2 et 3 € l’entrée ; 9 € pour un plat ou encore 3 € le verre de vin…
PRATIQUE
Bulle de gourmandises se trouve au 30 rue Michelet, à Tours. Ouvert du lundi au samedi, de 11 h 30 à 14 h 30 et de 19 h à 21 h 30. Possibilité de manger sur place ou à emporter. Contact et réservations : 09 81 65 44 10 ou 06 50 96 62 52 ou juliette.ninay@ gmail.com

Eric Derian et la future école de BD

L’auteur de bande dessinée tourangeau vient d’être nommé à la tête de l’Académie Brassart- Delcourt. Il nous parle de cette future école de BD parisienne.

SORTIR_CULT_PAP_OUVERTURE
Vous dites que c’est « la première école de BD parisienne ». En fait, c’est quoi l’Académie Brassart-Delcourt ?

L’idée, c’est de proposer une formation en trois ans à l’opposé de ce qu’enseignent les écoles d’arts appliqués. Nous, nous enseignons la bande dessinée mais aussi les métiers du livre, l’encrage, l’élaboration de scénarios. C’est illusoire de promettre à nos futurs étudiants qu’ils deviendront tous auteurs de BD. Dans la réalité, peu d’entre nous vivent exclusivement de leurs albums. Nous sommes aussi là pour apprendre aux étudiants le graphisme, l’illustration…

Pourquoi Delcourt, une maison d’édition, décide d’ouvrir cette école de BD ?
Il faudrait leur demander. Je me suis posé la question. Pour moi, ce n’est pas une question d’argent, ni de découverte des jeunes auteurs. C’est une façon d’innover pour Delcourt, qui a l’ambition de devenir un jour le n°1 de la BD en France. Et puis, je crois qu’il souhaite que le niveau de ces nouveaux arrivants augmente. Beaucoup d’éditeurs me parlent de premiers projets d’album qui se passent mal, parce que les jeunes auteurs sont mal préparés. Dans beaucoup de formations, ils ne produisent que 12 pages de BD à la fin de leur cursus. Dans la réalité, pour manger, c’est à peu près ce qu’il faut faire en un mois. C’est primordial, pour moi, que nos futurs étudiants fassent de la BD tout au long de leur formation.

Vous pensez que l’enseignement de la bande dessinée est actuellement désuet ?
Oui, désuet, c’est le bon mot. Je travaille depuis des années dans l’Atelier Pop et je vois souvent passer des stagiaires qui sont en école. Leur formation n’a pas bougé depuis les années 1970. Elles essayent de former des auteurs complets qui scénarisent, dessinent, encrent, font la couleur et le lettrage… Mais dans la réalité, la plupart des BD sont issues de collaborations entre différents professionnels.

Vous avez essuyé des critiques sur ce projet ?
Le marché de la BD, devant son apparente bonne santé, laisse de plus en plus d’auteurs galérer. Les critiques ne comprennent pas pourquoi former de nouveaux précaires. Moi, je me situe de l’autre côté de cette critique : je pense qu’en formant bien les jeunes auteurs, ils s’en sortiront mieux et les éditeurs suivront. Il y a quand même du travail.

Propos recueillis par B.R.
√ INTÉRESSÉ ?
Vous avez envie de vous lancer dans des études pour, peut-être, devenir un jour auteur de BD ? L’Académie Brassart-Delcourt recrute en ce moment les futurs étudiants. Il faut au moins avoir 16 ans et avoir envie de se lancer dans un cursus de 3 ans. L’école demande un aperçu de ce que vous faites en dessin, un CV. La lettre de motivation n’est pas obligatoire mais vivement conseillée. Toutes les infos sont sur academie-bd.fr

BONUS
On a demandé à Eric Déran 4 albums qu’il fallait lire avant de se lancer dans des études de BD.

« Je commencerais par L’art Invisible de Scott McCLoud : c’est la bible du futur auteur. Ensuite, Lapinot et les carottes de Patagonie de Lewis Trondheim, qui représente pour moi, l’essence même de la bande dessinée. Avec des moyens graphiques très faibles, naïvement, il donne des leçons sur la BD moderne. Sinon Batman : Year one parce que Frank Miller et David Mazzucchelli montrent plusieurs écoles graphiques. Enfin, Les Bijoux de la Castafiore, c’est un classique mais cette aventure de Tintin est un bijou de non-action et d’érotisme étouffé. »

Une minute sur le web #19

Une fois de plus, tmv s’est décarcassé pour offrir le meilleur du pire du web…

TWITTER
INVERSION
Reversed World s’éclate à inverser des situations dans des dessins bien marrants. Bref, un monde où des donuts mangent des gens, où les moutons comptent des humains pour s’endormir et où des hommes font caca sur les voitures des pigeons (bien fait !)… @ReversedPics sur Twitter
BUZZ_TWITTER

LE TUMBLR
JOURNALISTE CHÔMEUR
On vous recommande vivement apprentichomeur.tumblr.com Tenu par une étudiante en journalisme de l’École de Tours, entre private jokes intra-école et regard sarcastique sur la profession de journaliste. On se surprend à sourire devant les images défilant à l’écran. Petit lol.

LE CHIFFRE
3
C’est, en millions, le nombre de premiers avertissements envoyés par Hadopi, depuis sa création en octobre 2010, à des internautes qui téléchargent illégalement (pas bien). Au final, il y a eu 17 décisions de justice en quatre ans…

LA VIDÉO
COURS, FORREST
CineFix fait découvrir le film culte Forrest Gump façon jeu vidéo 8-bit (comprenez, trèèès old-school avec des graphismes minimalistes). Et ça donne vraiment envie qu’un éditeur fasse une vraie adaptation sur console.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=1XAZWhFWYmI[/youtube]

BUZZ_PHOTO
Ce que vous voyez là, c’est Madonna, certes… mais en pizza ! Domenico Crolla, un Écossais d’origine italienne, est chef du restaurant Bella Napoli à Glasgow. Il prépare des pizzas à l’effigie des stars du monde entier. Et c’est assez hallucinant. instagram.com/domenicocrolla

SITE
TERRE SOUS LA MER
À quoi ressemblerait la Terre sous les eaux ? L’application World under water s’est basée sur Google street view pour donner la réponse. Aucune visée scientifique, simplement un moyen d’alerter sur le risque réel d’une montée des eaux, à cause du réchauffement climatique. À voir sur worldunderwater.org

HÉROS DESSINÉS
ENFANCE GÂCHÉE
Kermit la grenouille en serialkiller au marteau… Tigrou en repris de justice… Tous vos héros d’enfance ont été salement amochés par Dan LuVisi, qui y insuffle « le côté sombre d’Hollywood qui corrompt les acteurs et actrices ». Ah, l’innocence de la jeunesse ! danluvisiart.blogspot.fr
BUZZ_DESSIN

Marathon J-118

Suite de la petite revue du parcours. Aujourd’hui, le second semi, entre le pont de Savonnières et l’arrivée place Anatole-France. A vos marques…

10448845_20060311_NR.HR
Hello les baskets,
Bon, on continue notre petite révision du parcours ?
Nous en étions au pont de Savonnières. Juste après l’avoir franchi, on repart le long du Cher, mais sur l’autre rive, par le fait. Là nous attend le ravitaillement du 25 km, qui est un peu la dernière borne avant d’entrer dans les terres sombres de l’inconnu. Avec l’entraînement, normalement, nous arriverons sans trop de dégâts à ce stade, mais après… Alors, on boit un coup, on prend un peu de sucre, on souffle, on reste concentré sur sa course. Les deux kilomètres suivants nous permettent de rejoindre la Loire. Là, je pense que nous serons vraiment dans le dur. Heureusement, il y a une animation musicale juste en regagnant les rives du fleuve royal. « Une fois que tu es au bord de la Loire, me souffle mon ami Bernard Coupez, président du comité d’organisation, il te reste tout juste 17 kilomètres à parcourir. »
Bon, il est gentil Bernard, je l’aime bien, mais les 17 kilomètres en question, ils viennent quand même après les 25 que l’on vient de se taper. Mais bon, on s’accroche et on arrive à Berthenay. Un village que j’adore, Berthenay, accroché à la Loire comme une perle à son collier (c’est joli, comme image, non ?). Ensuite, avant d’arriver à Saint-Genouph, il y aura le fameux mur des 30. Personnellement, ce n’est pas trop celui que je crains. En général, le coup dur il arrive avant, pour moi. Au 30e je suis déjà entrée dans cet état étrange qui prend le coureur de fond, cette sensation incroyable de ne plus se sentir courir. Enfin ça, c’est quand tout va bien…
Au 35e, à Saint-Genouph, donc, Bernard a organisé une bamba de tous les diables, avec des groupes musicaux, le car podium NR, la foule en délire. Ca va nous faire du bien. Pour moi, c’est l’heure des petits tubes de sucre que je prends sur la fin de la course, avant d’atteindre la borne du 40e. OK, il en reste deux, mais elle sent bon cette borne, quand même. On sort de La Riche, on a retrouvé la ville et le boulevard Léon-Boyer. Pour le dernier kilomètre,  nous courons sur nos pas, quelque 3 h 45 plus tard. Tout droit vers la Place Anatole-France. Et là, le coeur se serre, l’ivresse de l’arrivée se mêle à celle de l’effort et nous cueillons le fruit que seul le marathonien a le droit de croquer : cette sensation de plénitude qui nous fait courir.
Voilà, dit comme ça, ça paraît simple. On sait bien que ça ne l’est pas tant que ça.
Heureusement, il nous reste 118 jours pour se préparer.
To be continued…

Le Bar Bidule au vert

Un air de vacances flotte déjà dans l’air. Cela tombe bien, on s’est fait un tour au Bar Bidule. Idéal pour nos kids !

KIDS_PAP_OUVERTURE
Un air de vacances d’été flotte depuis le 14 mai au parc de Sainte-Radegonde à Tours. Au détour du sentier, quelques mètres seulement après l’entrée, apparaît un petit chalet en bois aménagé à l’ombre des grands chênes : le Bar Bidule. Un espace ludique et coloré réservé aux familles.
Ce projet, porté par l’association Bidulbuk, est lancé en 2012 par deux mamans, Aurélia Behr et Maud Tondereau, auxquelles s’est jointe Anita Bret, éducatrice d’enfants handicapés. Toutes les trois rêvaient d’un lieu de détente pour les parents tourangeaux. Le premier café des enfants, les mercredis et dimanches, a commencé au sein du café Colette sur le quai Paul-Bert, à Tours.
Au Bar Bidule, on rit, on boit une grenadine, on papote ou on participe à ce qu’Aurélia appelle « les temps d’expression ou de création ». En gros, ce sont des ateliers d’expérimentation, animés par des bénévoles. Bref, une ambiance douillette qui connaît un franc succès. Avec l’arrivée des beaux jours, le Bar Bidule a décidé de sortir de ses murs, Aurélia et sa bande vous attendent également au parc Sainte-Radegonde. Sur place, confortablement installés sur des transats ou des poufs près de la cabane ou à l’ombre des tentes à flots, les passants sont invités à se prélasser ou à déguster une glace pendant que les chérubins eux pourront lire ou jouer en toute tranquillité…
Et pour animer les lieux, l’association a prévu de faire venir ponctuellement des musiciens, conteurs et masseurs…
Ouverture du Bar Bidule les mercredis-samedis- dimanches de 14 h à 18 h en mai et juin, du jeudi au dimanche de 12 h à 18 h en juillet et août.
Plus d’infos sur assobidulbuk.over-blog.com

Nostalgie Bac : on a repassé les maths !

À un mois du bac, les révisions s’accélèrent et le stress s’accumule. Pour comprendre ce qui se passe dans la tête d’un lycéen, un de nos journalistes est allé repasser son bac… Enfin juste l’épreuve de maths. (Photos tmv)

DOSS_PAP_OUVERTURE
Jeudi dernier. 13 h. Après avoir rapidement déjeuné, je prépare mon sac. Aujourd’hui, je passe mon bac. Feuilles de brouillon, trousse complète, bouteille d’eau. Je suis fin prêt. Direction le lycée Sainte-Ursule, dans le centre-ville de Tours, où se déroule l’épreuve. Dans le bus, je regarde mes pieds et tente de me remémorer une dernière fois les points clés du programme. Une fois arrivé au lycée, je suis accueilli par un membre de l’équipe enseignante qui me conduit à la salle d’examen. La traversée de la grande cour du lycée me paraît interminable. Des lycéens discutent à côté de la grille, d’autres sortent du bâtiment principal pour rejoindre le réfectoire. Je fuis les regards et m’efforce de rester concentré.
J’arrive dans la salle du 2e étage, la boule au ventre. Les rangées de tables scolaires en PVC se succèdent jusqu’au grand tableau noir. Pas d’horloge, aucune inscription sur les murs, pas un bruit, un brin austère. Je m’installe, seul, dans cette grande salle de classe vide.

« Vous avez trois heures ». 14 h. Le coup d’envoi de l’épreuve de mathématiques est donné. Les mains tremblantes, je m’empare du sujet posé par l’enseignant sur le coin de mon bureau. Je le parcours du regard, à la recherche de l’exercice le plus facile pour me lancer. Après plusieurs lectures des cinq pages du sujet, je me fais à l’idée que mes révisions n’auront pas été suffisantes. J’ai 23 ans et le bac depuis six ans. Pourtant je me sens soudain pris d’un léger sentiment d’angoisse, qui me rappelle mes années lycée. Pause nostalgique. Je reprends mes esprits et plonge dans le sujet, stylo dans la main droite, calculatrice dans la gauche.
Les réflexes du (presque) bon scientifique que je fus, reviennent au fur et à mesure. Pour ne pas me ridiculiser, j’ai opté pour le sujet de terminale ES, légèrement plus simple que l’épreuve de S. Les questions faciles défilent et, soudain, plus rien. On rentre dans le vif du sujet. Une équation à rallonge me nargue avec insolence, me poussant à laisser tomber la question, visiblement trop compliquée pour mes connaissances sur le déclin. Je m’étais fait une joie d’être le cobaye tmv quand les collègues de bureau ont énoncé l’idée de repasser le bac. Peutêtre trop serein au départ, je me rends rapidement compte que je ne suis plus à la hauteur. Et que la mémoire n’est pas éternelle.

J’avais pourtant bien préparé cette épreuve blanche en relisant les programmes, en enquêtant auprès de jeunes bacheliers et en me remémorant ma propre expérience du baccalauréat. L’après-midi s’annonce bien long. Il doit être 15 h. L’heure tourne. Pour éviter de la regarder toutes les cinq minutes, je n’ai pas pris ma montre. Bien mal m’en a pris, il n’y a pas d’horloge dans la salle de classe et je n’ai pas de voisin à déranger, étant seul dans cette immense pièce vide. Qu’à cela ne tienne, je sais qu’il faut passer à la vitesse supérieure. Lois binomiales, fonctions dérivées, primitives, exponentielles… Le vocabulaire m’est familier mais chaque question me demande de fouiller ma mémoire de fond en comble pour me rappeler comment résoudre les problèmes posés.

Les deux premiers exercices terminés, je m’attèle aux deux suivants, visiblement plus complexes. Là encore, je prends le temps de lire l’ensemble des questions, histoire de bien structurer mon propos. L’épreuve de mathématiques ne demande pas seulement de savoir bien compter. La rédaction et le détail des explications font partie de la note finale. Pour l’heure, je préfère ne pas y songer et poursuis ma tâche, avec rigueur et concentration. Les réflexes de calcul reviennent, je gagne en confiance.
Tout est finalement question d’entraînement. Je me rends compte qu’un lycéen arrivant à l’épreuve sans suffisamment de pratique doit se sentir bien seul devant sa copie. Même si les mathématiques restent faciles d’accès pour les personnes dotées d’un bon esprit de logique, les formules et les théorèmes ne s’inventent pas. Au bout de deux heures d’épreuve, je boucle le troisième exercice. 16 h, d’après moi. Pas le temps de souffler, j’enchaîne en me disant que le temps restant au terme de l’épreuve sera précieux pour me permettre de bien relire ma copie. Dès la première question, je sèche. Mon smartphone posé sur la table me fait de l’œil. « Va donc retrouver cette formule sur internet », me dis-je. Un moment tenté par l’idée, je me ravise en m’efforçant de jouer le jeu jusqu’au bout. Pendant l’épreuve officielle, toute tentative de triche est punie d’une interdiction de présenter un examen national pendant cinq ans. Imaginez un peu : pas de bac, pas de permis de conduire, pas d’études supérieures pendant cinq ans.

On a rarement connu pire situation pour se lancer dans la vie d’adulte. Très souvent, dans les épreuves scientifiques, les questions sont indépendantes ; il ne faut donc pas s’attarder sur une difficulté, mais plutôt passer à la suite.
16 h 55. Question 5 de l’exercice 4 bouclée. Partie terminée. Je suis assez content de moi. Je profite des cinq minutes qu’il me reste pour relire rapidement ma copie, à la recherche de fautes d’étourderie. L’étape est cruciale, deux ou trois points peuvent vite être perdus. La porte de la classe s’ouvre. « Alors, ça a été ? » À question bateau, réponse bateau : « Bof, on verra. » Le lycéen est modeste, voire défaitiste. Je joue mon rôle à fond. L’enseignant récupère ma copie et me raccompagne à la sortie. Épilogue d’un après-midi mouvementé. DOSS_PAP_3

Le lendemain, 17 h. Non content d’avoir retrouvé mon statut de journaliste, je n’en suis pas moins pressé de connaître ma note. Le téléphone sonne, ma copie a été déposée à l’accueil de la rédaction. Tel un jeune premier de la classe, j’accours dans le hall pour découvrir ma sentence. Stress. Joie. 16/20, je ne suis finalement pas si rouillé que ça. L’appréciation souligne de bonnes qualités rédactionnelles, mais quelques oublis. Le bonheur m’emplit, je pense même appeler ma mère pour lui dire que je suis reçu. Deuxième séquence nostalgique. Je me rappelle ce jour de juillet 2008 où j’ai vu mon nom écrit en lettres capitales sur le tableau des résultats du baccalauréat, mes parents me félicitant, mes amis me proposant d’aller fêter ça, mes professeurs n’en revenant pas et moi, juste fier du travail accompli.

Six lycéens, un mois avant le Bac

Alors que certains redoutent le stress généré par le baccalauréat, d’autres l’abordent avec plus de sérénité, parfois même avec beaucoup de décontraction. Nous sommes allés à la rencontre des candidats 2014.

DOSS_PAP2_DAOUDDaoud, 18 ans, terminale L
« J e n ’ a i p a s encore commencé les révisions, je rédige simplement quelques fiches pratiques pour le moment . Cette année, je mise sur les matières artistiques, qui peuvent me rapporter beaucoup de points. La pression de l’examen ne m’effraie pas, je suis assez confiant et espère même pouvoir décrocher une mention « bien » grâce aux points d’avance que j’ai obtenus l’an passé. »
Karim, 19 ans, terminale ES
« Hors de question de me rater cette année. Je passe le bac pour la deuxième fois. L’an passé, j’étais arrivé les mains dans les poches, sans stress et sans révisions. Ne pas voir mon nom sur les panneaux d’affichage, le jour des résultats, m’a mis un coup derrière la tête. Alors, cette fois-ci, je m’y prends à l’avance. Je révise depuis le début des vacances de Pâques. »
Jeanne, 16 ans, première S
« Cette année, je ne passe que les épreuves de français. Je m’en suis toujours bien sortie aux examens blancs, donc je n’appréhende pas trop. Je mise sur une préparation plus importante pour l’épreuve orale, où je ne me sens pas spécialement à l’aise. Il va falloir surmonter ça pour entrer en terminale avec des points d’avance. »
Constance, 16 ans, terminale S
« Même si toute ma scolarité s’est bien déroulée, je suis toujours anxieuse à la veille d’un examen. L’an dernier, pour les épreuves anticipées de français, je n’ai pas pu dormir la nuit précédent le bac et cela m’a perturbée pendant l’examen. Je n’arrêtais pas de répéter dans ma tête le cours que je venais de lire avant de me coucher. Si je peux donner un conseil aux autres candidats, détendez-vous un maximum le jour avant l’épreuve, pour arriver serein le jour J ! »
Valentin, 18 ans, terminale STG
« J’ai tellement hâte d’entrer à l’université que je mets toutes les chances de mon côté pour décrocher mon bac du premier coup. J’ai pris des cours particuliers avec un étudiant pour me renforcer là où j’avais des difficultés. Il m’a donné plein de conseils pour aborder l’examen de manière détendue. Je ne regrette pas d’avoir dépenser mon argent de poche pour ça ! »
Hélène, 17 ans, terminale STSS DOSS_PAP2_HELENE
« On dit souvent que les bacs technologiques sont plus faciles à obtenir, mais je n’en suis pas pour autant rassurée. Je suis très anxieuse et redoute vraiment le début des épreuves. Je me suis inscrite à un cours de sophrologie pour travailler sur ma zénitude, même si ça ne m’empêchera pas de stresser, cela me permet de savoir comment gérer mon stress. »

Welcome to New York : alors, verdict ?

Sorti sur le net, le dernier Ferrara n’arrive pas à s’extirper d’un sujet ancré dans notre imaginaire, même s’il est réussi sur le plan cinématographique.

SORTIR_CINE_PAP_OUVERTURE
De s f e m m e s partout, belles, dévouées aux demandes les plus violentes. Au milieu, un homme seul assouvit ses pulsions primaires, ses envies de vices, de chair, de cruauté. Autour de ce puissant politicien, une vacuité à faire froid dans le dos. Sans terre ni patrie, il navigue de couloirs d’aéroports, en chambres d’hôtel de luxe, de bureaux sans âme à la cabine aseptisée de première classe. Seul avec lui-même et ce besoin d’aller toujours plus loin dans sa libido biaisée, réduite au moment de jouissance.
Besoin d’humanité quand ces femmes, payées, ne lui offrent qu’un service à la mesure de sa barbarie, il éructe, crache, crie à s’en déchirer les poumons. Comme s’il se sentait enfin en vie. Fantasme atroce, mirage d’un monde sans pitié qui finalement ne s’écroulera jamais pour lui, malgré ses dérapages fréquents et ses crimes.

Impossible de faire de Welcome to New York un simple film d’interprétation de l’affaire DSK. Le réalisateur cherche autre part que dans le sensationnalisme du viol et du procès. Longues scènes lentes aux dialogues creux, le film réussit à plonger dans les méandres de ce vide inhérent à beaucoup d’hommes de pouvoir.
Gérard Depardieu, très bien dirigé pour une fois, ne tente pas l’imitation de l’original et interprète une version primitive du politique perdu, volontairement grotesque. Sans excuser les actes odieux ni brosser dans le cliché larmoyant, Depardieu réussit un des meilleurs rôles de ces cinq dernières années. Il magnifie une des meilleures scènes du film, celle de la prison. Baladé dans les méandres des couloirs sécurisés, par deux sortes de geôliers plus proches du robot que de l’humain, il rentre enfin dans une cellule avec trois loubards prêts à en découdre. Ce sera le seul moment de tout le film où il rencontrera un peu d’humanité, même si elle est incarnée par des regards méfiants et l’hostilité.
Depardieu tourne alors sur lui-même, regarde un des prisonniers dans les yeux, lui demande l’heure pour bien vérifier qu’il ne rêve pas. Ferrara prend beaucoup de plaisir dans ces scènes qu’il adore : celles du non-dit, tout en gestes étouffés, dans l’intimité du mal. Difficile de se défaire de cette affaire qui s’est déroulée outre- Atlantique et qui a bouleversé la vie politique de l’autre côté de l’océan. C’est tout le problème de s’attaquer à un sujet déjà chargé en symboles et représentations et qui a propulsé autant de débats violents sur la place publique.

Si du point de vue cinématographique, Welcome to New York s’en tire à merveille, il ne peut pas convaincre une audience qui a déjà vécu ces scènes 1 000 fois dans leur intimité, dans les articles de presse, suggérés par les images télévisées. Dommage.
Benoît Renaudin

Drame américain d’Abel Ferrara avec Gérard Depardieu, Jacqueline Bisset, Drena de Niro, Amy Ferguson. Durée : 2 h.
NOTE : **
*************************************
TOUJOURS EN SALLE
*************************************
GODZILLA***
Attention, film qui casse la baraque… dans tous les sens du terme. Méga production signée Gareth Edwards, ce Godzilla version 2014 rend hommage à la version d’origine, en revenant aux sources nucléaires du mythe. Spectacle époustouflant, mise en scène brillante et effets spéciaux bluffants (quelle claque !) font oublier un scénario pas extraordinaire. Efficace à 100 %, notamment lors des combats de monstres, étonnamment filmés sans musique, qui filent la chair de poule. A.G.

BLACKOUT TOTAL **
Après une sale journée et une grosse cuite (la suite logique ?), Meghan Miles, présentatrice télé, se réveille chez un inconnu. Plus de voiture, ni de portable, et en robe sexy : pas l’idéal alors que son travail l’appelle pour qu’elle vienne dans la journée récupérer le poste de ses rêves. Comédie façon trip cauchemardesque, Blackout total enquille mésaventures jubilatoires et quiproquos burlesques. Loin d’être révolutionnaire, mais c’est drôle et porté à merveille par une Elizabeth Banks parfaite. A.G.

X MEN : DAYS OF THE FUTURE ***
Bryan Singer remet le couvert avec cette aventure spatio-temporelle des X Men. Dans un monde où humains et mutants se font exterminer par des machines parfaites, la seule solution c’est d’envoyer Wolverine dans le passé pour changer le cours de l’histoire. Bastons, stades qui volent dans les airs, boules de feu… Vous allez être servis dans cet excellent film de super héros. On retrouve même le côté sombre et pas du tout manichéen des premiers X Men. Un bijou ! B.R.

 
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

 

La rédac' de tmv à Joué

On s’est enfin installés dans la ville.

Image2
Tous nos journalistes sont sur place pour vous concocter un numéro spécial Joué d’ici le 4 juin. Certains sont dans une caravane sur la place de la Mairie, d’autres au Temps Machine. Si vous voulez nous rencontrer, discuter avec nous, dénoncer une bonne initiative ou simplement nous parler d’une découverte à faire sur Joué : venez !!
Si vous êtes du genre timide, il reste le mail : redac@tmvmag.fr
Image1

Rythmes scolaires : une rentrée 2014 plus light

Les rythmes scolaires, on en parle, on en parle. Mais à Tours, comment ça va se passer ?

Les activités périscolaires des petits tourangeaux auront lieu seulement deux après-midis par semaine.
Les activités périscolaires des petits tourangeaux auront lieu seulement deux après-midis par semaine.

« C’est une petite victoire, » rigole Sabrina Hamadi, représentante de la Coordination des écoles de Tours. Cette organisation, qui a beaucoup combattu les nouveaux rythmes scolaires, vient de participer à une réunion avec la ville de Tours. Le 12 mai dernier, plusieurs représentants des directeurs d’école, de parents et d’Atsem (Agent spécialisé des écoles maternelles) se sont mis d’accord avec la municipalité sur un assouplissement des horaires pour la rentrée 2014.

« C’était surtout la question des activités pendant la pause méridienne qui nous choquaient, rappelle Sabrina Hamadi. Nous avons été très surpris de voir que la nouvelle municipalité nous avait écoutés. » La semaine se déroulera bien du lundi au vendredi. Deux jours par semaine, les enfants iront à l’école de 8 h 30 à 11 h 30 et de 13 h 30 à 16 h 30. En revanche, les deux jours restants, ils finiront à 15 h et les activités périscolaires gratuites prendront le relais jusqu’à 16 h 30. Le mercredi, une garderie sera mise à disposition jusqu’à 12 h 15, gratuitement.

« C’est une avancée, constate Sabrina Hamadi. En revanche, il reste beaucoup de questions sur le bon déroulement de la rentrée. » Quel budget la mairie a-t-elle ? Comment les 250 éducateurs seront formés ? Par qui ? Sabrina Hamadi se dit « contente de cette avancée, en revanche, je suis un peu déçue que cet assouplissement soit appliqué aux maternelles et aux primaires de manière identique. Un enfant de quatre ans n’a pas la même concentration qu’un autre de huit ans. »
Cette réunion tourangelle coïncide avec le projet de Benoît Hamon pour « alléger » le décret Peillon. Le nouveau ministre de l’Éducation, sans revenir sur la semaine de cinq mâtinées d’affilée, propose de concentrer les trois heures de périscolaire en une seule demijournée. Visiblement, ce n’est pas l’option tourangelle. Les écoles de Tours se dirigent vers un système à mi-chemin entre l’ancien et le nouveau.

N'est pas Padawin qui veut

Chaque semaine, Doc Pilot part à la recherche de la moindre expo, concert…

Padawin
Padawin

Vous le savez peut être, j’écoute beaucoup de musique et de toutes les tribus et je me fixe souvent dans un créneau dont j’use et abuse à en écœurer mon entourage. Cette semaine ce fut la musique soul noire et ses dérivés, de Otis et Aretha à Donna et Gloria en passant par Wilson et Stevie ( ben oué si tu connais pas les noms c’est que tu connais pas le style)… Et puis arrive au courrier un CD sans point commun avec mon pain quotidien, et c’est la douce ivresse de la découverte et de la différence, de l’aventure et de l’infidélité ludique par le saut dans l’univers de Dominique Lemaître, compositeur contemporain associé dans cet opus à l’ Atelier Musical de Touraine. Sous l’influence assumée de Debussy, Berio et Ravel, il ose exporter en hommage les influences précitées pour évoluer le concept vers un univers apaisé mais passionné, voire à mon oreille iconoclaste dans ce Trois Chants de l’Évidence. Je conseille ce disque à ceux qui sont en demande de dépaysement, de l’axe omniprésent imposé pour et par le nombre. Certes il faut parler de niche pour l’espace où travaille cet artiste, mais une niche au-delà du temps, des modes et des frontières à la manière d’un esperanto musical capable de réjouir l’innocent découvreur qui osera Et Le Soleil Comme Désir…
Rue des Halles s’ouvre l’Echoppe Ephémère, une audace d’entreprise nécessaire pour transcender les difficultés d’entreprendre ; il s’y trouve Charlotte Barfuss modiste psychédélique et chanteuse ; ben oui, on a le droit d’avoir plusieurs casquettes… ou chapeaux… A la radio, Theodore, Paul & Gabriel joue une version du Mercedes Benz de Janis Joplin ; j’aime bien ce groupe de…. trois filles!!… Aux Trois Orfèvres, un tremplin donne l’alibi de (re)découvrir, trois groupes du coin ; d’abord Johnson Concorde, sorte de rock concept glitter à la mise en scène zappaïenne, empruntant autant à T-Rex qu’à Brecht pour un rockopera de 4 sous haut en gueule et en images : c’est fort et c’est beau si tu aimes le second degré ; à la suite Tom Bailey & the Makers sonne Tamla dans la forme et Prince dans le fond, un peu comme si Tom digérait les mêmes influences que le Génial pour aboutir à une relecture originale des standards : sa version de Marvin Gaye est tout sauf ridicule, et il y a Stéphane aux drums, l’incontournable… Pour finir, un groupe à peine sorti de l’œuf, Tobassi, pour une musique de passion servie par de bons musiciens dont un exceptionnel saxo/flutiste et un trompettiste inspiré, et les mots habités d’un chanteur/clameur à la gueule de soulstar !!! Qui a gagné ce tremplin !? Je ne sais pas, je m’en fous, tous bons…
En Arcades Institute exposition des photos de Karine Guilbert, fortes images d’un voyage en Indes, des gueules, de la tragédie et de la joie dans des plans esthétiques et sans artifice. Philippe du Janerand y donne une lecture/concept basée sur le voyage « initiatique » des Beatles en Indes avant la création de l’album « Sgt pepper’s lonely hearts club band »… relecture fantasmée d’un fan inconditionnel… A la Guinguette de Tours sur Loire il y a foule ; j’arrive dans le set de Seven Heaven, sorte de növojazz tendu comme un nerf sciatique, support aux emphases de tribun d’un chanteur charismatique et barbu : pas banal !!
Padawin à la suite s’impose comme l’un des groupes les plus importants de la région, le mélange abouti entre musique classique, électro, jazz et rock progressif ; le set est furieux, les surprises nombreuses, Adam au chant, puis une quinzaine de cuivres et choristes pour un final très « extended »; on pense à Ez3kiel mais aussi à Jean-Luc Ponty tant les solos de la violoniste posent leur structure dans les nuages… Au Temps Machine Pierre & Bastien de Orléans balance une sorte de grungerie fortement portée sur la simplicité mélodique, dommage je comprends rien aux textes ; suit Delacave, un duo néoeighties porté sur le répétitif et le dark : j’adore le son de basse mais tout reste dans la nostalgie d’un temps bien lointain désormais : leur deuxième titre est séducteur à mort… Place Paul Bert, c’est la 10éme édition du festival Carrefour des Peuples. J’y arrive pour le concert du groupe culte The Ex et tombe à pied joint dans le no wave épileptique des 4 hollandais (volants) empreint de Père Ubu et de Captain Beefheart ; c’est blindé et ça bouge : mon pote le photographe Francis Blot manque de finir écrasé entre les retours de scène et les pogoteurs excités. Sans pitié je trouve ça drôle : ben oué, un peu punk dans l’âme !!!
A la galerie La queue de l’âne rue Colbert, je me régale au spectacle des sculptures de Rémou : ses escargots, ses girafes et ses éléphants ont l’air d’avoir subi la mutation génétique… Rien à voir avec Accordance à la Chapelle Sainte Anne, une expo de livres pauvres où Roselyne Guittier emporte la mise avec une installation interactive belle et inédite. Beaux travaux aussi de Dominique Spiesser et Francoise Roullier, l’un dans la mise en scène graphique, l’autre dans l’utilisation d’une matière optimisée au service d’une nouvelle ligne…. Au soir les résultats des élections plombent l’ambiance, alors j’écoute les chansons les plus naïves de Brigitte Bardot, car Moi je joue.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=hJ2mGqL1HEk&feature=kp[/youtube]

Chroniques culture #27

Comme chaque semaine, on vous gâte avec nos chroniques culture. A lire, découvrir, écouter…


LE DVD
À COUP SÛR
Emma est une femme sûre d’elle, élevée dans le culte de la performance. Sauf que deux échecs successifs lui font croire qu’elle est nulle au lit. Elle décide de devenir le meilleur coup de Paris ! Comédie soi-disant délurée avec la jolie Laurence Arné, À coup sûr obtient la mention passable. Quelques répliques irrésistibles sauvent ce petit film du dimanche soir à la télé. Côté bonus, c’est famélique… Pas très sexy. Sortie le 20 mai.

LE CD
NAUSEA DE MOODIE BLACK
Pour tout vous dire, quand on a mis en route le beat et le flow de Moodie black sur l’ordinateur du bureau, les enceintes ont failli lâcher. Pas que ce Nausea soit trop hardcore, c’est plutôt la puissance du son qui a tout fait littéralement vibrer. Imaginez Sonic youth qui rencontrerait Notorius B.I.G. le lendemain d’une fête trop arrosée. Nausea a cette urgence qui fait l’essence du rap et la férocité de la noise. Cet album fait de Moodie black un groupe à suivre de près. Sorti chez Jarring effects.

LA BD
MINIMUM WAGE
À côté du flot des comics de super héros, la BD made in USA propose aussi de jolies choses. Comme cette oeuvre culte de Bob Fingerman enfin disponible en France grâce aux Éditons Les Humanoïdes Associés. Soit un roman graphique qui raconte de manière très attachante la vie d’un jeune couple new-yorkais confronté aux problèmes du quotidien mais aussi aux grandes questions existentielles. C’est frais, bourré d’humour et extrêmement bien ficelé.
Hervé Bourit

LE JEU VIDÉO
JOJO’S BIZARRE ADVENTURE
Vous aimez les jeux de baston bourrins et survoltés ? Alors préparezvous à passer de courtes nuits avec Jojo’s Bizarre Adventure sur PS3. Au programme : des combats, des combats et encore des combats comme à la grande époque des salles d’arcade. Sans oublier les combos pour « latter » vos amis dans les règles de l’art. Ce n’est pas intelligent, pas spécialement beau… mais qu’est-ce que ça défoule !
L. Soon
Bandai Namco, + 12 ans, POS3, 60 €.

CHRONIQUE_BD

La musique autrement pour les enfants

 » Sans musique, la vie serait une erreur « , disait l’ami Nietzsche… On vous présente la structure Croc’music pour nos kids.

KIDS_OUVERTURE
Emma*, 3 ans, chante à tue-tête, Maé*, 7 ans, a le rythme dans la peau et Augustin*, 9 ans, joue du piano à merveille, ces petits ont tous un point commun : ils sont inscrits chez Croc’Music à Monts. Une école d’éveil musical, fondée par une mélomane, Anne Ligou.
Issue d’une grande famille de musiciens, cette dernière a fait ses armes au Conservatoire de Rueil- Malmaison. Après quelques années chez Sonic Music à Paris, Anne décide de tout quitter pour réaliser l’un de ses rêves : créer sa propre entreprise.
En septembre 2005, son projet aboutit : la structure Croc’Music voit le jour. Unique en son genre, cette école de musique propose un apprentissage ludique. Chez Croc’music, chaque enfant est écouté. Pas question de le brusquer. « La plupart des écoles de musique imposent un rythme effréné aux musiciens en herbe, ce qui en effraie plus d’un ! Certains abandonnent alors la pratique de leur instrument, c’est dommage, car il y a souvent de réels talents chez ses enfants », souligne la saxophoniste. «
Apprendre la musique doit rester avant tout un plaisir ! » Au total, une vingtaine de cours et d’ateliers sont dispensés chaque semaine : de l’éveil musical pour les bébés dès trois mois jusqu’aux cours d’instruments enfants et ados (saxophone, piano, guitare et percussions). L’objectif est de les initier au monde sonore et de développer leur sensibilité artistique. Les parents, eux, en tout cas apprécient. Il paraît que certaines mamans inspirées auraient décidé de pousser la chansonnette, en rejoignant la chorale de Croc’music! Non mais… ?!
Anne-Cécile Cadio
*les prénoms des enfants ont été changés.
Infos : croc-music.fr
 

Spécial Joué-lès-Tours : carte postale n°2

A l’occasion de notre numéro spécial Joué-lès-Tours (sortie le 4 juin), tmv s’y installera dès la semaine prochaine. Ce qui n’empêche pas de vous envoyer nos cartes postales jocondiennes…

(Photo tmv)
(Photo tmv)

La rue des Violettes ressemble à n’importe laquelle de ces artères pavillonnaires qui bordent la frontière entre Joué et Chambray. Le temps clément la rend agréable, aérée. On se prend à marcher au hasard, seul. Un bruit de tondeuse en fond sonore. Les voitures filent. Personne n’est de sorti en cette fin d’après-midi. Aucune maison ne se ressemble vraiment, anarchie visuelle apparente, car toutes ont le même modèle. Celui du rêve d’un bout de verdure, de voisins proches mais pas trop. Dans une impasse, une voiture de la police municipale fait doucement demi-tour. Un signe, ils s’arrêtent mais pas de temps pour répondre aux questions d’un marcheur. Les patrouilles ont lieu de 8 heures à une heure du matin.
Alors on se remet à marcher. Le coteau fait monter, descendre, tourner. Une ligne d’immeubles se détache de l’horizon. La Vallée Violette et son petit centre-commercial. Accoudé à son balcon, Jean-Marc, la cinquantaine. Bientôt à la retraite, il rêve de mer et d’une maison dans le sud-ouest pour pouvoir bricoler un peu. Il sourit devant le soleil qui sort des nuages, vue sur la végétation en contrebas. Un peu plus loin, des passants vont de commerces en commerces. Là une baguette, un paquet de Doliprane, de la sauce pour les pâtes du midi. Le boucher parle dans sa barbe imaginaire. Une banderole en tissu annonce une fête ce week-end.
 

Prix du roman tmv : bravo Léonor !

Elle a reçu le premier prix du roman tmv. Récit d’un joli moment de partage, en direct de la Boîte à Livres.

(Photo Hugues Le Guellec)
(Photo Hugues Le Guellec)

Elle arrivait de Rouen, Léonor, où elle avait donné un concert la veille au soir. Car, en plus d’écrire des romans qui gagnent des prix, elle est musicienne. Elle portait sous le bras son joli violon de concert, dans une belle house bleu marine. Elle repartait à midi car, s’excusait-elle « elle devait répéter l’après-midi même à Paris ». Mais ça tombait bien : en prenant le train de 6 h 24, elle avait pu arriver juste à temps. Juste à temps pour recevoir son Prix du roman tmv, le premier du nom.
Nous lui avons expliqué, à Léonor, que ce sont les lecteurs de tmv et les clients de La Boîte à Livres qui nous avaient livré leurs coups de cœur littéraires de l’année. Que nous avions choisi cinq romans parmi ceux dont ils nous avaient parlé et qu’au terme d’une délibération acharnée, c’est sur son livre à elle que notre choix final s’était arrêté. Que nous avions été séduits par son style fluide, sa façon de nous embarquer dans le voyage intérieur de son personnage, tout ça.
Elle en a été toute chose, Léonor. Alors, elle nous a dit comment elle écrivait, son père sculpteur, ses années passées près de Carrare, en Italie, son goût pour les phrases et le travail bien faits. Elle nous a dit que l’on pouvait mener de front deux carrières artistiques, une de romancière et une de musicienne, mais que cela demandait du travail. Et un peu d’organisation. Elle nous a dit qu’elle aimait beaucoup venir discuter avec ses lecteurs, dans les librairies, dans les lycées, partout. En mots simples, elle nous a expliqué sa drôle de vie. « Je croyais que mon existence de romancière serait plus tranquille que celle de musicienne, en fait il n’en est rien. Dans un cas comme dans l’autre, on passe ses journées dans des trains pour aller d’une ville à une autre. »
Heureusement, elle peut travailler n’importe où, en voyage comme dans une chambre d’hôtel. Elle nous a dit aussi comment, comme une historienne, elle aimait s’emparer d’un univers, d’une histoire, pour la retranscrire ensuite à ses lecteurs. Nous avons bu un café, puis un autre café, puis nous nous sommes séparés. Mais pas pour longtemps : avec son prix du roman, Léonor a reçu une invitation pour une escapade à Tours (nuit à l’Univers, dîner au Barju, un coucou à tmv et à La Boîte à Livres). Nous, nous sommes repartis avec un mot sur notre exemplaire de Pietra Viva : « À toute l’équipe de tmv, en souvenir de la remise du prix et de ce beau moment d’échange. Amitiés. Léonor. »
√ EN BREF
LE ROMAN
Pietra Viva part d’un épisode réel et peu connu de la vie de Michel-Ange. En 1505, le sculpteur s’éloigne de Rome pendant six mois et part à Carrare, dans les carrières de marbre où il aura une « révélation ». Le reste de l’intrigue, bien sûr, est imaginaire. Dans le roman de Léonor de Récondo, l’artiste bouleversé par la mort d’un jeune moine et hanté par le souvenir d’une mère disparue, entame un voyage intérieur au bout duquel il doit se réconcilier avec luimême et avec son art. On y croise des personnages étranges et poétiques (un enfant plein de caractère, un homme qui se prend pour un cheval…). La Boîte à Livres vient de refaire son stock de Pietra Viva : courez l’acheter !
SES AUTRES LIVRES
Rêves oubliés Paru en 2012 et plusieurs fois réédité, c’est un roman sur l’exil. Peu avant la Seconde Guerre mondiale, Aïta, Ama et leurs trois enfants sont contraints de fuir l’Espagne franquiste. Réfugiés en France, ils ont tout à reconstruire… Et aussi, son premier roman, La grâce du cyprès blanc (Le temps qu’il fait, 2010).

Elections européennes : dans l'indifférence

Le scrutin des européennes du 25 mai pourrait battre des records d’abstention. Décryptage avec François Hervouet, professeur de l’université de Poitiers, spécialiste du droit européen.

Faible affluence devant les panneaux électoraux.
Faible affluence devant les panneaux électoraux.

Pourquoi les citoyens ne s’intéressent- ils pas aux élections européennes ?
C’est une banalité, mais la première raison est que ça leur paraît lointain. Les citoyens ne savent pas ce que fait exactement l’Europe. Dans le cadre d’élections nationales, les électeurs ont le sentiment de s’exprimer sur des sujets concrets. Là, 28 peuples s’expriment, chacun sur des sujets nationaux. Ils ne partagent pas d’intérêts communs. Par ailleurs, on peut évoquer la relative nouveauté du scrutin (35 ans, NDLR). Enfin, il existe un désamour général des parlements. Le Parlement européen en est victime.

Les scènes politiques européenne et française sont-elles très différentes ?
Oui. L’Europe, en définitive, c’est l’affaire de sociaux-démocrates et de la démocratie chrétienne. Du centre gauche et du centre droit, pour faire simple. Au Parlement, 90 % de la législation se fait par accord entre ces partis. Ils font la loi au sens propre et au figuré. Ceux qui sont aux extrêmes peuvent avoir l’impression d’une collusion. Le clivage politique au Parlement est moins net qu’à l’Assemblée nationale par exemple.

En France, les institutions européennes sont fréquemment attaquées par les « petits partis »…
Dans une certaine mesure, les institutions servent de bouc émissaire. « C’est la faute de Bruxelles », entend-on. On fait alors plus souvent allusion à la Commission qu’au Parlement, et on mélange ainsi les deux institutions.

Comment intéresser les citoyens à ce scrutin ?
Il n’y aura pas de déclic dans l’immédiat (sourire). À plus long terme, peut-être, grâce à une meilleure connaissance du Parlement et de l’Europe en général, ainsi que les politiques, positives ou négatives, qu’elles mènent dans les États.

Propos recueillis par AnG

Une minute sur le web #17

C’est reparti pour un tour de buzz. Au programme, une vidéo bien triste, un camping psychopathe et du tatouage contre le cancer…

VIDÉO
TRISTE MONDE…
La vidéo pas glop du moment, mais tristement réaliste. Norni, un YouTuber, s’est déguisé en SDF et a simulé un malaise, affalé par terre, appelant à l’aide. Il renouvelle ensuite l’expérience, vêtu d’un costume. Ça s’appelle « le poids des apparences », de NorniTube, et c’est honteux.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=SGPjUyVtTQw[/youtube]

INSOLITE
CLIENTS BOULETS
Skyscanner, un site de recherche d’hébergements, a fait un classement des demandes les plus bizarres reçues par les hôtels dans le monde. « Les draps sont trop blancs » arrive en tête des plaintes. Pour les autres ? Glace trop froide ou encore mer trop bleue… Ah, et « il n’y avait pas de steak au menu végétarien ». Pas bête !

INITIATIVE
TATTOO CONTRE CANCER
Le groupe d’artistes du Henné Soins (Canada) a réinventé le principe du tatouage au henné. Ils l’utilisent pour embellir le crâne de femmes atteintes d’un cancer, qui ont perdu leurs cheveux. Un cap difficile pour elles. Une très belle initiative pleine d’espoir…
BUZZ_TATOUAGE
TOP 3
TMVMAG.FR
On se pose vraiment des questions sur la façon dont est répertorié notre site… Des internautes ont tapé ça sur Google et sont tombés dessus :
– Où trouver robe sexy dans ville
– Mère 45 ans asiatique
– Tout le monde n’a pas le swag

Ils sont deux, sont élèves à l’université d’art de Colombus et se surnomment Dangerdust. Ils se faufilent dans les classes et réalisent de vraies œuvres d’art à la craie sur les tableaux noirs. Magnifique. À voir sur behance.net/ddccad et ddccad.tumblr.com
BUZZ_PHOTO

LE CHIFFRE
30 000
C’est le nombre de calories du plus haut burger du monde, réalisé par un couple de restaurateurs anglais. Sa taille ? 1,62 mètre. À l’aise.

LA BONNE IDÉE
CAMPING FLIPPANT
Un petit week-end romantique, les chéris ? Foncez au Great Horror Campout, un camping gore à Los Angeles. Pour 168 € la nuit, vous aurez droit à un kidnapping, des tortures mentales, ou encore être pourchassé par un type déformé muni d’une hache et embêté aux toilettes par un zombie.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=iS6zPQdu-xQ[/youtube]

Rencontre – Dog Guilty Party

À l’occasion de la sortie de leur nouvel EP et de leur clip, nous avons rencontré les quatre rockeurs du groupe Dog Guilty Party dans un café du vieux Tours.

Dog Guilty Party, c’est cinq ans de concerts à Tours et dans la région. Cinq années au cours desquelles le groupe a développé son style, peaufiné son live set et sorti deux EP au format digital. Ces derniers mois, le groupe a accueilli deux nouveaux membres suite au départ de deux de ses musiciens. Un changement qui n’a pas perturbé la dynamique du quartet, qui a sorti au début du mois de mai son troisième EP : I Shot You. Cinq titres, cinq tubes, un travail soigné, enregistré dans des conditions professionnelles. Pour assurer la promotion de cet EP, les quatre tourangeaux ont fait appel à l’association Backstage Prod pour la réalisation de leur premier clip. À découvrir très vite sur internet, mais surtout sur scène ce vendredi 23 mai à la plaine Croix-Chevalier à Blois dans le cadre du festival Mix’Terres ou le 6 juin à l’Hurricane’s Pub de Tours.
On vous laisse avec le film de notre rencontre, le clip et l’EP, histoire de vous convaincre de venir au concert avec nous ce vendredi!
 
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=IiF2rqCctW4[/youtube]
Le premier clip de Dog Guilty Party a été réalisé par l’association tourangelle Backstage Prod.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=XkUa1bkpD08[/youtube]
L’EP « I Shot You » du groupe est disponible à l’écoute sur Soundcloud.

[nrm_embed]<iframe width= »100% » height= »450″ scrolling= »no » frameborder= »no » src= »https://w.soundcloud.com/player/?url=https%3A//api.soundcloud.com/playlists/33979581&amp;auto_play=false&amp;hide_related=false&amp;visual=true »></iframe>[/nrm_embed]

Retrouvez toute l’actualité du groupe sur sa page Facebook.

Spécial Joué-lès-Tours : carte postale n°1

A l’occasion de notre numéro spécial Joué-lès-Tours (sortie le 4 juin !), tmv s’y installera dès la semaine prochaine. Ce qui n’empêche pas de vous envoyer nos cartes postales jocondiennes…

IMG_4686bis
Les voitures qui tournent et tournent encore. Se perdent dans les petites ruelles de Joué. Klaxonnent. Un petit tour par le parc de la Rabière s’est vite imposé. Histoire de souffler un peu. Un écrin de verdure au milieu de cette ville, si reposant et vraiment beau pour celui qui le découvre. Ou l’habitué qui prend le temps de s’y attarder, flâner, observer.

Deux, trois lycéens qui se baladent. Un couple de personnes âgées. Ou encore un papa et sa fille. Les mêmes mots reviennent souvent. « Ravis de la ville, de sa verdure, de sa propreté », mais « dubitatifs » à cause de l’arrivée du tram. D’un côté, ils estiment que ce transport a pu faire venir des Tourangeaux, qu’ils découvrent un peu cette ville considérée comme grignoter par la grande sœur. Mais de l’autre, « le tramway a pas mal siphonné » et a entraîné les Jocondiens au centre-ville de Tours. « C’est à double tranchant ! »

IMG_4689bis

Chirurgie esthétique : "fabriquer sa différence"

L’artiste française ORLAN est invitée pour une conférence à Tours, le 24 mai prochain. Elle prendra la parole pour s’interroger sur la place du corps dans notre société, à l’occasion du 17e Congrès de chirurgie esthétique de la SOFCEP (Société française des chirurgiens esthétiques).

Pour la venue d’ORLAN à Tours, trois artistes exposeront jusqu’au 31 mai au Vinci : Cécile Bisciglia, Fred Chabot et Fabienne Stadnicka.
Pour la venue d’ORLAN à Tours, trois artistes exposeront jusqu’au 31 mai au Vinci : Cécile Bisciglia, Fred Chabot et Fabienne Stadnicka.


Cela fait maintenant des années que vous avez réalisé une série de performances dans un bloc opératoire. Et pourtant, on vous ramène souvent à cela. Pourquoi ?

Je crois que j’ai touché à la grâce : quoi que je fasse, une exposition, une nouvelle œuvre, on me parle toujours de mes actes de chirurgie effectués sur mon propre corps. Des interventions que j’ai filmées, retransmises à l’époque dans le monde entier. Pendant les opérations, j’étais consciente, je parlais, je lisais. J’en suis à la fois fière et en même temps, je trouve ça extrêmement pesant, parfois drolatique. Je tiens à préciser que je n’avais pas besoin de faire de la chirurgie esthétique pour moi-même. Je souhaitais mettre de la figure sur mon visage, me sculpter. Mais aussi questionner nos standards de beauté. Je n’étais pas une simple cliente de la chirurgie esthétique. C’était une mise en scène. J’ai fait de mon corps un objet de débat public.
Les images, que beaucoup d’entre nous ont de la chirurgie esthétique, ce sont celles de la télévision, de personnalités comme Nabilla. Comment analysez-vous ces représentations ?
Vous savez, je ne regarde pas la télé (petits rires) ! Dans mes œuvres, j’essaye de mettre d’autres images du corps dans la balance. Je dis qu’il est possible de fabriquer sa différence. Je suis contre les codes, j’ai besoin de montrer autre chose que des stéréotypes. Dernièrement, j’ai entendu parler de jeunes Japonais qui, en sortant de night-club, se piquaient le visage avec des seringues de sérum physiologique. Pendant 12 ou 24 h, ils arboraient des difformités extrêmement visibles, au-delà de la laideur, pour montrer qu’ils ne rentraient pas dans les normes.
On parle souvent de votre œuvre l’Art de la guerre. Pour vous le corps est politique ?
Pour l’Origine du monde, Gustave Courbet a mutilé le corps de la femme en lui coupant la tête, les jambes, les bras et en ne montrant que son sexe. J’ai reproduit cette peinture et remplacé l’image par celle d’un corps d’homme avec un sexe en érection. C’est une œuvre féministe. En montrant un sexe, je voulais également interroger sur le retour de la censure, de la morale, de la liberté d’expression.
Le féminisme, c’est une idéologie importante dans votre œuvre ?
J’aimerais ne plus l’être, ne plus avoir ce souci. Mais au regard du nombre de femmes qui meurent suite aux violences faites par leurs maris, de celles qui sont violées alors même que je vous parle : mais qu’est-ce qu’on a bien pu faire aux femmes pour leur infliger tout cela ?

Le Comptoir italien : simple, bon, efficace

Plats d’inspiration italienne dans un cadre lounge : c’est ce que propose le Comptoir italien, à Tours.

Cette salle qui sert surtout le midi a ce qu’il faut d’intimité et d’espace. Bien vu. (Photo tmv)
Cette salle qui sert surtout le midi a ce qu’il faut d’intimité et
d’espace. Bien vu. (Photo tmv)

C’est la troisième fois que nous nous rendons dans ce lieu. La première, l’enseigne affichait un restaurant gastro haut de gamme et urbain, le Trendy. Et puis est venu le Nico bar, un bistrot chic. Aujourd’hui, le nom change pour Le Comptoir italien.
A sa tête, Thomas Pitard, un touche-à-tout déjà passé par la restauration, côté cuisines. Là, il propose une offre simple : des plats d’inspirations italiennes dans un cadre lounge.

Sur place, les lieux n’ont pas trop changé. Les tables ont été redisposées pour donner un peu plus d’intimité aux hôtes. Un plus, car ces grandes salles un peu froides pouvaient faire peur. La petite musique électro en fond sonore et la déco résolument moderne annoncent un cadre urbain, chic mais sans trop se la jouer. Un autre bon point. Concernant le service, si vous avez peu de temps pour manger le midi, sans vouloir sacrifier un bon repas, c’est l’endroit où aller.En prenant la formule express, on est resté 45 minutes top chrono. Ni trop pressé, ni trop lent pour envoyer les plats, l’équipe fait le job avec le sourire.

La carte, elle, n’est pas trop conséquente. Juste ce qu’il faut pour tenir le « fait maison », l’arrivage de produits frais et la préparation. Quelques pizzas, trois ou quatre plats de pâtes, un choix réduit de viandes… On est loin des critères de la brasserie qui rogne sur la qualité pour la quantité. Le midi, le Comptoir italien se démarque avec la fameuse formule que nous avons testée. Abordable. Dans l’assiette, les légumes sont en effet frais, bien cuisinés. Le saumon est fumé maison, ça se sent. Appréciable. L’assiette est joliment présentée et surtout, les proportions sont correctes. On sent que le restaurant est tenu du début jusqu’à la fin, que chaque moment du repas est maîtrisé. Il n’y a pas de folie ou d’inventivité mal placée : juste l’envie de bien faire. Et ça, on s’enthousiasme pour ce type d’adresse.
Chloé Vernon

√ AU MENU
UN PLAT
SORTIR_RESTO_BVCette salade, franchement, on l’a dévorée. Les légumes, préparés à l’italienne, croquent et fondent ensuite en bouche (si, si c’est possible). Le saumon fumé maison est une tuerie. La salade est fraîche, bien assaisonné : ce qu’il faut d’huile d’olive et de vinaigre balsamique. C’est un plat simple mais exigeant dans la qualité des produits.

L’ADDITION
Pour une salade et un café gourmand, on s’en tire pour 13,90 euros. Un prix très compétitif vue la qualité des plats et surtout, des produits utilisés. C’est un des meilleurs rapports qualité-prix du centre-ville le midi.

EN PRATIQUE
18, place de la Résistance.
Le Comptoir italien est ouvert le midi et le soir : il y a même des happy-hours du mardi au vendredi, de 17 h 30 à 19 h 30. Plus d’infos et résas au 02 47 25 07 47 ou sur lecomptoiritalien.com

Drague locale : Love me Tinder…

Mieux qu’un site de rencontres, l’application Tinder géolocalise de potentielles conquêtes. Smartphone en main, on est parti draguer. Euh… Tester ce phénomène.

Love me Tinder

Quel est le point commun entre Katy Perry, Lily Allen et… la rédac de TMV ? On cherche tous l’amour (ou au moins des rencontres) sur Tinder, la nouvelle appli qui fait fureur. On vous explique le principe : une fois l’application téléchargée, vous rentrez vos critères de distance et d’âge pour vos futures conquêtes. Les photos de profil des comptes Facebook, reliés à l’appli, défilent. Soit vous « aimez », soit vous « passez ». Si une personne que vous avez « aimé » vous « aime » aussi, c’est le « match » et vous pouvez vous parler. Bienvenue dans l’univers de la drague 2.0, testée pour vous par une fille et un garçon de la rédaction.

Version garçon. « Tinder, tu connais ? » Quand la rédaction m’a posé la question, je me suis demandé si je n’étais pas devenu godichon. Il a fallu que l’on m’explique son fonctionnement. Là, tout s’est éclairé. Tinder, mais oui, mais bien sûr. Un ami m’en a parlé. Un Parisien sarcastique, « overbooké » et… célibataire. « Le nouveau moyen de harponner les coeurs et d’emballer les gourgandines », avait-il lancé. Il ne faisait aucun doute : Tinder est « un repaire de libidineux consentants ». Au moment d’installer l’application sur mon smartphone, je craignais de devoir renseigner un nombre incalculable de champs. Que nenni. L’inscription est instantanée : elle consiste en un simple couplage avec son profil Facebook.

Première surprise : Tinder est moins sulfureuse que sa légende. Pas – ou peu – de profils impudents. On passe d’un profil à l’autre en effleurant l’écran de son téléphone. Toi, jolie brune, je te « like ». Toi, qui poses avec tes quatre yorkshires, je t’oublie. C’est cruel et amusant. Terriblement distrayant. Puis vient le temps du premier « match ». Il est temps d’engager la conversation.

« Bonjour Emmanuelle*. Ça va ? » Difficile de sortir des banalités d’usage. Insuffisant pour obtenir une réponse. Je tente une relance : sans succès. Mon quatrième « match », se prénomme Sophie. Son sourire m’a tapé dans l’oeil. Elle se libère le soir même pour un verre. Elle m’attend, à 21 h, devant un cinéma. Je la reconnais instantanément. On opte pour un café du centre-ville.

Sophie a 30 ans. J’apprends qu’elle a un enfant. Elle est enseignante dans un collège. Elle a testé beaucoup de sites de rencontres. « Tinder, c’est amusant. C’est un peu différent. » Mais elle a l’impression d’en avoir fait le tour. « Il n’y a pas beaucoup de nouveaux inscrits. » En deux mois, elle n’a pas rencontré grand monde. Néanmoins, elle apprécie le petit frisson que lui procure un nouveau « match ».

En quatre jours, j’y prends goût. J’en ai reçu douze. Un score ridicule en comparaison avec les 232 de Camille, jolie brunette de 27 ans. En trois mois, cette institutrice a rencontré deux hommes. Ses critères ? Les photos, mais aussi les intérêts communs (les pages « likées » sur Facebook). Ensuite, si ça matche, tout se joue dans la conversation. « Ce qui me séduit ? L’humour… La façon d’écrire, aussi. » Avec le premier, elle est sortie plus d’un mois. « Avec le second, nous sommes en contact, c’est tout. » Sur Tinder, elle a aperçu le profil de certains de ses amis. « Ça nous fait rire. » Louise est très occupée. « J’ai abandonné un emploi du temps infernal à Paris pour revenir au calme ici », m’écritelle. De retour à Poitiers, elle est pourtant accaparée par ses amis et son nouveau job dans la communication. Dans ce contexte, difficile de rencontrer de nouveaux garçons. La jeune trentenaire se connecte à Tinder une fois par semaine « par curiosité ». Elle ne fait pas grand cas de ce qu’il adviendra d’une relation entamée via l’application. Pour ça, il faudrait trouver le temps de se voir « en vrai ».

À l’opposé, Johanna s’engage, recherche un conjoint. Pour attirer le mâle, la Poitevine de 28 ans use et abuse des filtres Instagram. Dès les premiers échanges, elle ouvre son jeu. « Je suis célibataire et sans enfant. Je recherche une relation sérieuse basée sur la confiance et le respect. » Tout un programme. On n’a pas osé l’inviter à Ikea pour meubler notre future demeure.

Version fille. « Bip, bip, bip ». Depuis une heure, mon téléphone n’arrête pas de me signaler de nouveaux messages. Mais qu’est-ce qui m’a pris d’« aimer » autant de profils ? À vouloir multiplier les contacts pour tester, je me retrouve noyée sous les « Salut, ça va ? ». Pourtant, tout avait bien commencé. Une amie, fan des sites de rencontres en tout genre, m’a convaincue de m’inscrire. « Tu verras, c’est génial, tu peux faire des rencontres super vite », m’a-t-elle dit. Oui, bon d’accord, je la télécharge. À peine quelques minutes plus tard, des visages défilent sur mon téléphone. Prénom, âge, nombre de kilomètres qui nous séparent et centres d’intérêts commun apparaissent.

J’ai paramétré mon profil pour ne voir que les hommes de 18 à 35 ans, situés à moins de 20 km de moi. Tiens, marrant, j’ai le même centre d’intérêt que 95 % des gars, tous très jeunes : la série Bref, sur Canal +. Certains sont plutôt pas mal. J’évite de valider les profils de pseudo beaux gosses, torses nus sur la plage, les gars qui posent avec leurs copines (Mais pourquoi ??) ou encore ceux qui ne mettent pas de photo (trop risqué). Très vite, je me prends au jeu. « Vous êtes compatible avec Nicolas », s’inscrit en gros sur mon écran. Holala, lui aussi il m’a « liké ». Quelle sensation grisante ! Douze ou treize matches plus tard, je n’y ferai même plus attention.

En fait, j’ai la sensation que les hommes multiplient les touches en validant un maximum de filles. Laurent, un utilisateur le confirme : « Au début, les matches, tu les prends comme une récompense perso. En fait, après, tu te rends compte que tout le monde match tout le monde ». Pas faux. Et après, il se passe quoi ? Je décide d’attendre, et là… rien, pour la majorité. Peu viennent me parler. Ceux qui osent se classent dans deux catégories : les lourdingues qui veulent un plan en t’abordant avec un « Tu fais quoi ce soir chérie ? » (heuuuu) et les autres, qui prétendent vraiment chercher l’amour. L’échange de messages se transforme alors en speed dating écrit. « T’habites où ? T’as quels loisirs ? ». Un peu comme une conversation dans un bar à la différence qu’on peut l’interrompre à tout moment. Je ne me prive pas, mais eux non plus. Là, c’est vexant.

Je continue d’observer les profils. Oh, quelqu’un que je connais. Oups, ça veut dire que lui aussi peut me voir ? Grillée… Les messages s’accumulent. Je ne peux plus suivre toutes les conversations. Il m’a dit quoi le premier ? C’est l’ingénieur ou celui qui bosse à la chambre d’agriculture ? Bref, comme une débutante, je m’embrouille et envoie à un contact un message adressé à un autre. Pas de réponse. Allez, j’éteins l’appli et me plonge dans un bouquin. Je crois qu’avec Tinder, je n’ai pas de « match »…

Camille Pineau, Antonin Galleau

ALLER PLUS LOIN

Vous êtes débutant sur l’appli ? On vous propose un petit lexique.

Tinder – Difficile de trouver une traduction littérale de Tinder. En anglais, le mot est utilisé pour désigner du petit bois ou des herbes sèches qu’on utilise pour faire du feu. Ici, Tinder est une étincelle à l’origine d’une relation. Ce qui cultive l’idée d’une application potentiellement « hot ».

Match – Pour les non anglophones, « match » signifie « correspondre » en anglais. Si un profil vous plaît et que vous aussi vous plaisez à un inscrit, ça « match ».

Like – On like (« aime ») un profil comme on like une photo sur Facebook. Attention, tout « dislike » est définitif. Réfléchissez bien avant de cliquer, si vous ne voulez pas passer à côté d’une belle rencontre.

Blackout total : balade infernale

Une comédie façon trip cauchemardesque à travers Los Angeles. Divertissant, sans être révolutionnaire.

CINE_PAP1
Peut-être qu’un jour, dans un avenir incertain, les distributeurs arrêteront de retitrer bêtement les films américains. Sait-on jamais, c’est beau de rêver. La dernière réalisation de Steven Brill n’échappe pas à la règle. Contrairement à ce que son titre francisé laisse supposer, Blackout total n’est pas qu’un simple ersatz de Very Bad Trip, dopé au trou noir post-cuite. Intitulé Walk of shame outre-Atlantique (littéralement « balade de la honte », une expression anglo-saxonne désignant les lendemains de soirée quand on n’assume plus vraiment sa tenue), il s’agit plutôt d’une version diurne du After Hours de Scorcese.
Dans Blackout total, Meghan Miles, jouée par la délicieuse Elizabeth Banks, est une présentatrice télé qui vient de passer une sale journée : larguée par son fiancé, promotion qui lui file sous le nez… Remède à cela ? Une grosse chouille arrosée avec les copines. Résultat de cela ? Le réveil dans le lit d’un inconnu, sévère gueule de bois à l’appui, voiture embarquée à la fourrière. Pas idéal, alors qu’elle vient d’apprendre qu’elle est de nouveau en lice pour le poste de ses rêves et doit présenter le JT… dans quelques heures.
Portable perdu dans la foulée, un trip cauchemardesque commence alors, à travers les bas-fonds d’un Los Angeles façon envers du décor.
La belle blonde, mini-robe moulante et cheveux ébouriffés, poursuivie par deux policiers ripoux la prenant pour une prostituée, plonge alors dans une virée burlesque. Une course effrénée, allant du chauffeur de taxi russe libidineux et bipolaire, aux dealers de crack foldingues (un des grands moments du film !).
Sans temps mort, Blackout total enquille les mésaventures et les quiproquos plus qu’improbables, mais envoie quelques scènes savoureuses et tordantes comme des missiles. Blackout total a beau être gentiment capillotracté (tiré par les cheveux, m’enfin !), il reste agréable et divertissant. On sourit parfois devant la bêtise et le côté invraisemblable (ah, un seul portable vous manque et tout est dépeuplé…), mais cette comédie US légère et sans prétention divertit.
Légèrement répétitif – le revers du comique de situation et de l’absurde – Blackout total s’assume pourtant totalement. Et c’est ce qui fait son charme. Un charme il est vrai, aidé par une Elizabeth Banks, malheureusement habituée aux seconds rôles, mais ici surprenante. Sexy et drôle, elle porte le film à bout de bras. Parfaite dans son rôle, elle brille en solo. Blackout total ne révolutionnera sûrement pas le genre de la comédie américaine. Ce n’est pas original pour un sou. C’est même le genre de périple vu et revu. Mais, aidé par une écriture brillante, il fait rire et sourire. Et ça, c’est déjà pas mal.
Aurélien Germain

CINE_FICHEComédie, de Steven Brill (États- Unis). Durée : 1 h 34. Avec Elizabeth Banks, James Marsden, Gillian Jacobs, Sarah Wright Olsen…

Marathon J-126

Allez, troisième semaine de remise en forme avant d’entamer la phase de préparation spécifique. Les durées s’allongent, sous le regard bienveillant de beaux militaires…

phtran-ter-006-005_A3
 
Hello les coureurs !
Alors… Depuis la dernière fois, une sortie jeudi avec un collègue du journal. Devinez quoi : là où je cours d’habitude, il y avait une course avec tout plein de militaires. Sept kilomètres, ils devaient faire, les gars. Mais, déformation professionnelle oblige, ils avaient mis des barbelés partout. Meuh non, je plaisante: c’étaient des rubans pour marquer le parcours et en plus, ils avaient le sourire, les militaires. N’empêche, ça nous a obligés à sortir de notre parcours habituel et, du coup, portés par le vent de l’inconnu, nous nous sommes trouvés embarqués dans une sortie au long cours. De retour au journal (eh oui, il y a des douches, au journal !) j’avais 1 heure 40 au compteur pour, environ 17 km ! Ca nous fait un petit 6 minutes au kilo. Pas top rapide, mais déjà, il y a la durée  (miam, miam…) Soit dit en passant, Isabelle (voir commentaires du post précédent), nous sommes sur les mêmes bases, visiblement. Pour le moment, il ne faut pas trop se projeter sur le marathon en tant que tel, à mon avis. Tout l’enjeu de la préparation que nous allons suivre, c’est justement de rendre cette chose un peu folle, possible. Mais en être là à plus de 100 jours de la course, c’est de bon augure !
Ensuite, dimanche, le parcours bord de Loire qui va bien, à l’allure entraînement + 15′ un peu au-dessus pour pousser un peu la « maquina ». Et, ce matin, petite sortie plaisir : une heure sur une bonne foulée, en évitant les gouttes.
Dans cette phase de remise en forme, toute la difficulté, c’est de se relancer sans se casser. Donc, on évite d’enchaîner trois grosses sorties à 15 km dans la même semaine. On retrouve la forme et le plaisir de courir longtemps…
Et merci encore à tous pour vos commentaires.
 
Au programme des jours qui viennent :
jeudi : sortie longue  (15 km)
Dimanche : Sortie 1 h 15 avec 20′ de résistance douce (allure un plus enlevée)
Mardi prochain : 12 km tranquillou pour se faire plaisir.

Biga Ranx à Taratata

Après un passage au Petit Journal de Canal +, le MC made in Tours poursuit sa tournée des médias.

Cette fois-ci, c’est sur MyTaratata.com que vous pourrez retrouver Biga, avec une reprise du tube de Bruno Mars, Lazy Song. Pour cette édition web de l’émission phare présentée par Nagui, Biga Ranx partage l’affiche avec le groupe Klaxons… On a connu pire comme programmation. Tout semble aller pour le mieux pour l’artiste tourangeau, qui se produira le 5 juin prochain sur la grande scène du festival Aucard de Tours.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=RmBdtM3RnI4[/youtube]
Retrouvez également le teaser de son concert à… L’Olympia (excusez du peu) le 14 mars 2015.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=59KWXpLTad0[/youtube]

Anne-Laure Rouxel : danseuse nature

La chorégraphe et danseuse présente Ouli, son dernier spectacle au CCN de Tours. Portrait.

(Photo Arnaud Ville)
(Photo Arnaud Ville)

Anne-Laure Rouxel peut perdre son regard dans le lointain. Le reste du temps, elle vous regarde avec insistance, scrute la moindre réaction. Cette chorégraphe présente bientôt à Tours Ouli, sa dernière création pour le jeune public. Elle met en mouvement l’universel, la perception des sens.
Danseuse, elle virevolte comme un oiseau, accroche ses pieds dans la terre comme un volcan. Dans Ouli, elle fait un duo avec la musicienne Julie Bonnie. Une copine d’enfance avec qui elle buvait des coups à 17 ans. Les deux amis créent ensemble pour la première fois en 20 ans. « J’avais envie de la découvrir un peu plus, de savoir comment elle était avant de monter sur scène », explique Anne- Laure Rouxel. La chorégraphe prône l’intime dans ses spectacles, la contagion émotionnelle.

Anne-Laure Rouxel est aussi, à sa façon, une chercheuse. « Je prends au moins deux ans pour créer une pièce. » Au début des années 2000, elle s’est plongée dans les neutrinos, ces particules « qui traversent tout. » La danseuse s’est nourrie de documents scientifiques, d’articles de fond, a rencontré des chercheurs. Est sortie la chorégraphie de 66 milliards/ cm2/ seconde où elle danse le microscopique et l’immense. « J’écris très peu mes mouvements, quand je crée ou répète une pièce, je danse jusqu’à ce que mon corps s’en rappelle. Je développe ma mémoire corporelle. »
Il y a quelques années, Anne- Laure Rouxel s’est rendue pour la première fois sur Hawaii. Voyage bouleversant. « Quand je suis revenue, je pleurais en décrivant à mon mari les forêts primaires, les volcans, les plantes que j’avais vus. » Depuis 20 ans, elle pratique avec ferveur la danse hawaïenne. Connectée à la nature. Peut-être une réminiscence de son enfance, quand elle dansait, pas très loin de la ferme de son père, dans la forêt, dans l’herbe, des bottes aux pieds. « On a perdu ce rapport au vivant, je retrouve cette part de cerveau archaïque chez les enfants. » Ses dernières recherches chorégraphiques l’ont menée vers les neurones miroirs. « Ce sont des capteurs situés dans le cerveau qui permettraient de percevoir d’autres choses que ce que nous intellectualisons. Un reste de notre cerveau primitif. »
√ ÉVÉNEMENT
ŌULI
Anne-Laure Rouxel présente sa dernière pièce au CCNT cette semaine. Une seule séance publique est prévue, les autres sont réservées aux scolaires. Le 21 mai à 18 h. Tarifs de 6 à 12 €. Plus d’infos sur ccntours.com
[nrm_embed]<iframe frameborder= »0″ width= »480″ height= »270″ src= »http://www.theatre-video.net/embed/j4kdYCMa »></iframe>[/nrm_embed]

 

Tours c’est Fou !!!

Des Gorilles chez le Bijoutier, Des Fourchettes Soniques au bord du Cher et de la Guinguette en bord de Loire et ça c’est la chronique de Doc Pilot !

brahim 2 pour tmv
Je vous conseille la lecture du programme du Temps Machine même si vous n’allez pas au TM ; la plupart du truc est écrit par Rubin Steiner et ça parle de groupes que tu peux ne pas connaître donc à découvrir, à la manière des premiers Inrockuptibles fin  80’s ou de Nova Mag fin 90’s, et puis y’a la BD de Terreur Graphique, juste, drôle et esthétique ; j’en connais qui lisent le programme des Studios sans jamais y aller, et bien c’est pareil : rien qu’à le lire tu sembles avoir été au Temps Machine… C’est trop !!
AZ baptise son festival Les Fourchettes Soniques, avec un nom qui sent le rockab’ ou la devo attitude pour du reggae (en partenariat avec La Smalla) et du celtic ! Déjà d’entrée, ça file l’envie, on se dit que c’est le retour de la fête des fous, le moyen-âge est à nos portes. Bientôt les vikings attaqueront la place du Monstre et les Normands pousseront leurs navires sur le Cher et la Loire, et puis après une finale de coupe de France breton/bretonne comment résister à l’envie d’une soirée celtique. On le sait déjà, on va pleurer à la première note de cornemuse, au premier grattement de caisse claire, tant le beau pays nous manque, cette terre où tout finit, où tout commence, oh samedi nous serons tous bretons et la veille nous serons tous Jamaïquains. Nous sommes dans la découverte après l’ignorance, nous sommes dans l’envie de communier dans les racines, de nous dire que finalement rien n’y fait, le progrès, la Bourse, la politique, seules restent les racines, celles de Dan ar Braz comme celles de Peter Tosh, avec le blues les seules à pouvoir te bousculer l’orgueil, à te faire retrouver l’humain en toi… Oui vendredi au Grand Hall, ce fut bon, d’abord avec Naâman le jeune dans le style mais pas le moins talentueux, puis Brahim le tourangeau de l’étape : je l’ai vu démarrer avec Wadada Sound System et ça me réjouit de voir son aventure continuer : l’artiste au delà du style, porte une identité et des textes qui le rendent unique, à l’instar de Taïro et de cet amour du public rendu au centuple ; le maître Alpha Blondy fait figure de père fondateur mais son propos est d’une tragique actualité, humaniste, politique, pragmatique, et je pense à Fela pour le fond et à Burning Spear pour la forme ; sa reprise du Floyd est belle à pleurer : nous sommes heureux que tu sois là et nous t’en remercions… Je finis la soirée en rematant 48 hours party people, d’autres racines, celles de Manchester, celles d’autres fêtes, celles des pilules en lHacienda et Factory. En début d’ap’ un saut rue de Chateauneuf au bas de la Tour de l’Horloge, la bijouterie de Emmanuel Lecerf accueille dans sa vitrines les gorilles de Catherine Lancelot ; et oui la jolie rennaise fait une fixation sur l’animal et c’est réussi, y’en a même un avec un collier, du style si tu mapproches pour le piquer, je te brise en deux… Le propos à ne pas tenir en la Boite Noire aux rhinos de Michel Audiard épaulés par un Ours blanc absolument craquant ; le bestiaire en voie de disparition fixé dans la résine cohabite avec les tableaux de Nep l’inclassable, et c’est évident, tel un fil conducteur entre deux générations…
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=_udvy4uZ9d0[/youtube]
J’ai mis Led Zepp à fond dans la voiture pour filer à la soirée celtique (gasp !!), dites ma chère, un chien noir qui traverse devant vous, ça porte la chance ou la poisse ?  Y’en a qui passe le week-end là bas car à coté des concerts payants y’a plein de trucs gratos, du style FunkTrauma, Tomas Bailey, Volo, Sapiens Sapiens, de la bonne came pour que dalle… Les danseurs et musiciens d’Irish Celtic c’est la claque, techniquement parfait, ce qui n’est pas vraiment le cas de Tri Yann, un peu caricatural et sans surprise, mais indoor on se la joue rencontre interceltique et on adhère car bien sûr on voudrait être à Lorient alors on chante… Dehors dans le village gourmand des Fourchettes Soniques on danse, on boit… et on pisse comme on pleure sur nos terres infidèles…. La première édition du festival est une réussite ; on y retourne le dimanche en l’ap’ pour un concert furieux de Big Yaz Explosion, le truc de fou du moment tant il regroupe de musiciens d’exception au service de racines bonnifiées par le temps… Le spleen n’est plus de mise : le soleil arrive, la Guinguette de Tours sur Loire ouvre ses portes et enterre cette collection Hiver/Printemps 2014 clôturé par l’assassinat de Camille.

Chroniques culture #26

CD, DVD, BD ou encore jeu vidéo… Chaque semaine, tmv vous propose ses chroniques culture.

LE DVD
LES BRASIERS DE LA COLÈRE
Drame sombre, à l’image de la ville qu’il filme, le dernier film de Scott Cooper retrace le quotidien de deux frères (un sorti de prison, l’autre revenu d’Irak) dans une Amérique rurale minée par le chômage. Un peu trop classique, Les Brasiers de la colère est tout de même tiré par le haut par ses excellents acteurs (Bale et Harrelson, magnétiques). Côté bonus, ce Blu-ray n’offre pas grand-chose, mis à part l’interview du réalisateur et les techniques de scènes de combat.
Sortie le 15 mai
CHRONIQUE_CDLE CD
LUMINOUS – THE HORRORS
Changement brutal de direction. The Horrors ressemble à un groupe d’enfants affamés dans un magasin de bonbons : ils veulent tout goûter. Du bruitisme primaire, au shoegaze, le groupe british fait un nouveau virage 180°. Luminous, c’est l’album new wave par excellence, à base de synthés analogiques, d’envolées de voix spectrales et de batteries interstellaires. Leur nouvel album est un trésor rempli de mélodies planantes, entêtantes. Une petite merveille.
LA BD
CET ÉTÉ LÀ
Due à deux jeunes canadiennes d’origine japonaise, les soeurs Tamaki, Cet été là, est une superbe chronique de ce passage délicat entre l’enfance et l’adolescence. Au bord d’une plage, Rose et sa copine Wendy échangent sur leurs rêves, leur famille, les garçons et les rares petits incidents du village. En petites touches subtiles soulignées par un graphisme superbe, l’histoire nous envahit peu à peu et nous emporte littéralement. Hervé Bourit
LE JEU VIDÉO
KIRBY TRIPLE DELUXE
Cinq nouveaux pouvoirs, plus de 250 objets à récupérer, des combats multijoueurs acharnés : la boule de guimauve revient plus en forme que jamais dans Kirby Triple Deluxe. Dopé à l’action, ce jeu de plateformes coloré est redoutable d’efficacité. Incroyablement addictif, il scotchera à leur console portable débutants et joueurs expérimentés. Pas de doute, le printemps sera rose bonbon sur la planète jeu vidéo !
L. Soon
Nintendo, + 7 ans, 2DS, 3DS, 40 €.

Un massage ? Pas chiche !

Venu d’Inde, le massage Udvarna se pratique avec de la farine de pois chiche.

BEAUTE_PAP_OUVERTURE
« Ma maman disait toujours : dans la cuisine, on trouve tout ce qu’il faut pour être belle », sourit Bébina. « Et c’est vrai : on utilise du jus de citron, des épices, de l’huile d’olive… » Les soins de beauté indiens ont la particularité d’utiliser des produits comestibles : la beauté doit venir de l’intérieur, pour se voir à l’extérieur. L’aliment est donc une matière première idéale pour un soin de beauté. Le massage Udvartana utilise la farine de pois chiche. Tonifiant, drainant et gommant, ce soin est 100 % naturel.
Bébina prépare son mélange spécial avant chaque massage : elle ajoute à la farine de pois chiche de l’argile verte et des épices, choisies pour leur action : le poivre est chauffant, le curcuma purifie, le gingembre tonifie. Le pois chiche, lui, gomme la peau et absorbe les impuretés. Plus étonnant : il aide également à évacuer les graisses et les toxines via le système lymphatique.
En Inde, le massage Udvartana est conseillé pour son effet drainant : c’est le soin idéal si vous avez les jambes lourdes ou des oedèmes. Après une formation d’esthéticienne, Bédina a exercé dans des palaces de l’Ile Maurice. Puis elle a posé ses valises en Touraine. Elle y exerce en indépendante son savoir-faire ancestral, enrichi des techniques occidentales.
À Tours, elle officie chez Just’Bio, un institut de beauté naturel, rue de la Scellerie. Le soin dure une heure. Bébina applique le mélange de farine et d’épices, en effectuant les massages dont sa mère lui a transmis le secret. « En Inde, comme à l’Ile Maurice, le massage est très important. On masse les bébés, les enfants, les adultes. Ces techniques font partie de notre culture. » Une tradition qu’on a plaisir à découvrir.
Stelda

Le Garfood : on se met au vert

Une petite virée au Garfood, ça vous dit ? Nouveau venu, il s’est installé rue Michelet, à Tours.

RESTO_PAP1
Mohamed et Aurélia proposent burgers, paninis, salades, pâtes et
même des petits-déjeuners. (Photos tmv)

On était un peu pressé à la rédaction. Plutôt speed, même. Un gros numéro à préparer et partir en mission pour trouver un cadeau à notre collègue. Ben oui, on est comme ça à tmv, grands seigneurs ! Alors pour prendre des forces rapidement, on a tranché : « Ce sera streetfood. » De la cuisine de rue, histoire de manger sur le pouce, quoi.

On a repéré le nouveau venu rue Michelet. Le Garfood, tranquillement installé à deux pas du passage de la rue de Bordeaux. À l’intérieur, deux petites casquettes vert flashy s’activent aux fourneaux. Les gérants du Garfood ont le sourire collé aux lèvres : Mohamed Garouachi et Aurélia dos Santos, deux Tourangeaux, ont lancé la machine le 10 avril dernier. Lui travaillait avant dans un kebab ; elle, était dans un salon de coiffure.
De ces expériences, les deux collègues ont gardé le sens de l’accueil. Ici, on carbure, on travaille de 9 h à 23 h, mais avec le plein d’enthousiasme, aux petits soins pour les clients. Le midi, on retrouve un peu de tout : des salariés qui se prennent un petit temps pour leur pause cassecroûte, des personnes qui sortent des magasins ou encore (et surtout !) des étudiants. Qui viennent manger correctement et pour pas cher (et arriver en retard en cours. Si, si, on sait tout). « Il faut savoir qu’on a des menus pour eux, avec des tarifs réduits », souligne Mohamed. Burgers, paninis, pâtes ou encore sandwiches… Le matin, vous pouvez même prendre un petit-déjeuner rapide.

Le Garfood est agencé comme un kebab : son comptoir, son plan de cuisine visible, la petite télé dans le fond. C’est neuf, propre, avec des tons verts pomme plutôt plaisants. Nous, on a jeté notre dévolu sur la terrasse. Croquer dans notre burger, faire les curieux en zieutant la salade au poulet curry de la voisine. Le service a été rapide et agréable. Au final, on a pris notre temps pour flâner et digérer. Bah voilà, nous qui étions pressés…

AU MENU
RESTO_PLATUN PLAT
Le choix est plutôt large, mais notre petit doigt nous a dit (à raison !) de pencher pour le country burger. Un agréable pain chaud et toasté, sa galette de pomme de terre, steak, sauce au choix, fromage bien fondant et de la garniture (salade, olives, tomates…) : un sans-faute. Le tout accompagné de frites.

L’ADDITION
Notre menu burger, frites et boisson revient à 6,80 €. Tous les prix sont raisonnables : par exemple, 5,90 € pour le menu panini, 7,60 € pour la formule salade/ pâtes, 5 € pour la triplette sandwich, boisson, frites. Ou encore 3,20 € le petit-déjeuner (4,50 € pour une version un peu plus consistante).
EN PRATIQUE
Garfood, 10, rue Michelet. Contact : 02 47 47 18 38. Ouvert du lundi au samedi de 9 h à 23 h. Possibilité de manger en terrasse. Garfood fastfood sur Facebook.

Prix du roman tmv : les jeux sont faits !

Le jury du premier Prix du roman tmv s’est réuni le mardi 6 mai pour désigner son lauréat. C’est le magnifique roman Pietra viva, de Léonor de Récondo qui rafle la mise. Mention spéciale du jury pour Faillir être flingué, de Céline Minard.

PRIX DU ROMAN TMV
CULT_ROMAN_PIETRA VIVAPietra Viva, de Léonor de Recondo (Sabine Wespieser Éditeur)
L’histoire : Michelangelo (Michel- Ange) vient d’apprendre la mort d’un jeune prêtre qu’il ne connaissait qu’à peine mais qui était pour lui la grâce et la beauté incarnées. Il décide de s’éloigner de Rome et se rend à Carrare, où il doit sélectionner les marbres qui serviront pour le futur tombeau du Pape Jules II. Là, il devra apprendre à se retrouver en tant qu’homme et en tant qu’artiste.
Le mot du jury : Oui, c’est vrai, le résumé peut faire un peu peur. Mais la surprise de lecture n’en est que plus agréable. Dès la première phrase (magnifique) du livre, vous êtes ailleurs. Comme téléporté à Rome, aux côtés de Michel-Ange. Vous voyez la poussière dans le rai de lumière, vous sentez les veines du marbre, vous percevez le chant des prieurs. Léonor de Recondo, musicienne baroque par ailleurs, sait le prix d’une note ou d’un mot. Elle ne les gaspille pas. Des chapitres brefs, percutants, des personnages plus humains que nature, un style précis comme le burin du sculpteur : le roman de Recondo est de ceux qui ne s’éteignent pas une fois le livre refermé et qui laissent une touche d’humanité au cœur de ceux qui l’ont lu.

MENTION SPÉCIALE
CULT_ROMAN_FAILLIR ETRE FLINGUEFaillir être flingué, de Céline Minard (Éd Rivages)
L’histoire : Dans un Far- West encore vierge et sauvage, les chemins de plusieurs personnages convergent vers une ville en construction.
Le mot du jury : Un livre choral dans lequel aucun des personnages n’est sacrifié. Une vraie maîtrise de l’écriture et de la construction, qui nous permet de plonger avec délice dans ces histoires entremêlées qui, au final, ébauchent celle de tout un continent naissant. Impossible de lâcher ce roman, une fois qu’on l’a commencé. Et on en ressort la gorge sèche et les bottes pleines de poussière.

Cent vingt et un jours, de Michèle Audin (L’arbalète Gallimard)CULT_ROMAN_121 JOURS
L’histoire : Le livre retrace les destins croisés de plusieurs personnes, gravitant dans le monde des mathématiques, tout au long du XXe siècle.
Le mot du jury : Voilà un bel exercice de style. Dans le roman se succèdent des chapitres rédigés « à la façon de… » : un conte, des extraits de journaux, un journal intime… Michèle Oudin, mathématicienne et adepte de l’écriture sous contrainte, nous entraîne dans une vaste équation littéraire à multiples inconnues. C’est brillant et rondement mené. Mais difficile de discerner un vrai propos au-delà de l’exercice de virtuosité.

Dernier Désir, de Olivier Bordaçarre (Fayard) CULT_ROMAN_DERNIEr DESIR
L’histoire : Un couple fatigué de sa vie parisienne s’est installé sur les bords du canal de Berry et vit de sa production. Jusqu’au jour où arrive un nouveau voisin qui ne leur veut pas que du bien.
Le mot du jury : C’est une nouvelle adaptation du mythe de Dracula. Le vampire étant, cette fois-ci, en plus du reste, un symbole de la société de consommation qui nous réduirait à de simples objets vidés de toute substance. Une partie du jury a trouvé ce propos un peu téléphoné et regretté son traitement trop frontal, par des personnages qui peinent à exister au-delà des symboles qu’ils incarnent. Mais tous s’accordent à reconnaître que le roman comporte quelques beaux morceaux d’écriture.

CULT_ROMAN_3000 FACONS√ 3 000 façons de dire je t’aime, de Marie-Aude Murail (École des Loisirs)
L’histoire : Trois jeunes gens qui s’étaient connus en classe de 5e, se retrouvent ensemble sur les bancs du Conservatoire d’art dramatique de leur ville. Guidés par leur professeur de théâtre, ils vont découvrir toute la beauté de l’art dramatique et entrer, du même coup, dans l’âge adulte.
Le mot du jury : Didactique et scolaire pour les uns, joliment initiatique pour les autres, ce roman jeunesse a divisé le jury.

LE JURY
>Président du jury : Joël Hafkin, gérant de La Boîte à Livres. Thierry Guyon, du Crédit Mutuel. François Vacarro, du Cabinet Vaccaro. Laurent Coste, professeur de français au Lycée Balzac. Philippe Saillant et Patricia Cottereau, de NR Communication et Matthieu Pays, chef d’édition de tmv.

Une minute sur le web #16

Du lourd, cette semaine, pour le buzz ! On parle d’enfance gâchée, d’un « candy fail » et comment se muscler comme Captain America. Ce sont nos pépites du web…

TUTO
MUSCU FUN
Vous voulez ressembler à Captain America ou vous préférez le physique du Jedi ? Les fiches muscu de Neila Rey devraient vous aider à faire les bons exercices pour devenir votre héros préféré. Toutes les fiches sur neilarey.com
BUZZ_FICHE

VIDÉO
WES ANDERSON PORN
Le réalisateur bobo-branchouillearty en prend encore plein les dents avec ce film parodique façon porno soft (très soft puisqu’il n’y a aucune image de nudité, ni de sexe explicite). Tous les codes du cinéaste sont repris à la perfection.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=aeopJiWnkFI[/youtube]

TWITTER
SUGGESTION
Bon, pour être honnête, si vous ne voulez pas que vos images d’enfance soient salies, évitez de suivre le compte de @EnfanceGachee. Si au contraire, vous n’avez rien à faire de vos beaux souvenirs d’enfant, allez-y, vous allez vous marrer.
BUZZ_ENFANCE

LE TUMBLR
CLASSIQUE
Oui, le Net adore ça : se moquer des enseignes kitchouilles. Là, vous avez le plus beau florilège des noms de coiffeurs, en mode jeux de mots désuets. Plus sur lolcoiffeurs.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR
TOP 3
TMVMAG.FR
On se demande vraiment ce qu’ils fument ces internautes en tapant ça sur Google. En tout cas, ils atterrissent sur notre site…
– Chat Molicule
– Logo forme poubelle
– Sans maillot à la piscine

Gabriele Galimberti, c’est un photographe qui a de super idées de séries : celle-ci s’appelle Toy Story. Il fait des portraits d’enfants, venant de pays différents, avec leurs jouets. Plus sur gabrielegalimberti.com
BUZZ_PHOTO

RÉPUTATION
CANDY FAIL
La société éditrice du jeu Candy Crush, King, a essayé d’attaquer il y a quelques jours un groupe de rock toulousain. Motif : leur nom, Blubbies, ressemble trop au nouveau jeu qu’elle veut lancer, Bubble Witches… Après de nombreuses critiques sur le web, elle a retiré sa plainte.

Être parent, ça s'apprend

Depuis 2012, Marie-Ange Zorroche est à la tête de TerrEducation, une structure qu’elle a créée qui propose du coaching parental et éducatif ainsi que de la garde d’enfants.

KIDS BIS
Elle n’est pas comme tout le monde et elle en a fait sa force ! Marie-Ange Zorroche, une dynamique jocondienne de 43 ans, a été qualifiée plus jeune, de surdouée. Des capacités intellectuelles qui lui ont permis d’avoir un certain recul sur la vie et notamment sur l’éducation des enfants. Depuis 2012, elle est à la tête de TerrEducation, une structure qu’elle a créée qui propose du coaching parental et éducatif ainsi que de la garde d’enfants.
Cette maman de deux adolescents, titulaire d’un master en sciences de l’éducation, a commencé sa carrière dans le handball comme capitaine technique. Sa mission, à l’époque : détecter les hauts potentiels et former les jeunes sportifs. Ces méthodes lui servent encore aujourd’hui dans son coaching parental. Un coaching atypique puisque cette super nounou se déplace au domicile des parents. Des pères et des mères dépassés par les évènements qui n’arrivent plus à gérer leurs enfants et qui en souffrent.
Pour Marie-Ange, « chaque famille a son mode de fonctionnement, et chez eux, les parents ne trichent pas ! De nos jours, élever ses bambins n’est pas toujours simple, avec des emplois du temps bien remplis et des fins de journée parfois cauchemardesques. On arrive souvent à des tensions très importantes qui ont des répercussions sur la vie de couple ! » La méthode de notre coach est simple et efficace. Elle va suivre, durant quatre séances, la famille dans son quotidien. Elle travaille, durant les deux premières, sur le schéma familial et sur ce qu’elle appelle « les référents éducatifs incontournables », comme le non négociable. « Il faut rester ferme : les enfants doivent être respectueux les uns envers les autres, même au sein d’une fratrie. On ne tape pas son frère ou sa sœur, ou encore on ne crache pas ! Il faut également apprendre aux parents à savoir dire oui et lâcher prise sur certaines règles comme le fameux dîner à table le soir ! On peut très bien imaginer qu’une fois par semaine, la famille s’installe devant la télé avec une pizza ! L’important est d’écouter les besoins de tous et surtout de dédramatiser. »
Ensuite, Marie-Ange passe à l’action. Sa force : créer des situations pratico- pratiques, utilisables n’importe où comme au supermarché, devant l’école ou le soir au coucher. « Avec de la rigueur et de la fermeté, on arrive à tout et même à bout des enfants les plus difficiles, croyez-moi », sourit la jeune femme !
Plus d’infos : terreducation.com
Anne-Cécile Cadio
√ CINÉMA
LA FORCE EST EN TOI !
La Fnac de Tours propose, dans le cadre de ses ateliers ludo-éducatifs, aux jeunes de 8 à 10 ans, de réaliser leur premier film sur la célèbre saga de Georges Lucas Star Wars. Les jeunes apprentis découvriront ainsi l’univers d’un studio d’animation, de l’apprentissage de l’écriture d’un script à la mise en scène des personnages et de la décomposition des mouvements. Séances les 14 et 17 mai à la Fnac de Tours de 15 h 30 à 17 h.
Inscriptions et réservations conseillées sur le net : fnackids-ateliers.com

Initiative : un dîner… d'optimistes !

Le vendredi 16 mai prochain, La Ligue des optimistes organise un dîner en Touraine, à l’occasion du forum positif du Conseil Économique, Social et Environnemental à Paris. Louise Gentilhomme, une des organisatrices tourangelles, nous en dit plus.

Louise Gentilhomme : « Pourquoi rajouter du pessimisme à la morosité ambiante ? Ça ne sert à rien. » (Photo tmv)
Louise Gentilhomme : « Pourquoi rajouter du pessimisme
à la morosité ambiante ? Ça ne sert à rien. » (Photo tmv)

C’est quoi la Ligue des optimistes ?
C’est un mouvement né en Belgique, maintenant international. Ce sont des personnes qui se rassemblent pour lutter contre la morosité ambiante, due à la crise économique. Être optimiste, ça permet de rester dans l’action, dans le mouvement. Cela ne sert à rien de dire constamment que tout va mal, d’en rajouter.

Ce dîner des optimistes, comment il se passe ?
Tout le monde peut venir. C’est le moment de discuter, partager cet optimisme, prendre exemple sur l’autre pour y croire. C’est l’idée de mettre des mots sur cette notion.

Certains doivent vous trouver naïfs, non ?
Croyez-vous que c’est un défaut d’être naïf ? Prenez les enfants, ils vivent dans l’instant présent, dans cette puissance de vie : ils sont naïfs et heureux. Je trouve ça beau. Mais ce n’est pas parce que nous sommes optimistes que nous ne voyons pas le monde qui nous entoure. Difficile d’être « cui, cui les petits oiseaux » au XXIe siècle, quand il se passe des choses comme en Ukraine. On est dans le dur quand même. Nous nous donnons le droit de croire en quelque chose d’autre.

Croyez-vous que l’optimisme peut toucher toutes les catégories sociales ?
Il y a un curseur à placer, nous n’allons pas demander à quelqu’un qui a subi des violences d’être optimiste bien sûr. On parlera plutôt de résilience. Mais l’optimisme, ce n’est pas réservé à ceux qui ont de l’argent. C’est une façon d’avoir foi dans la vie. Chacun est libre de trouver sa source, certains s’épanouiront dans la spiritualité, la religion, d’autres dans leur famille ou leur entreprise. Chacun trouve son pilier.

Pour s’inscrire au dîner tourangeau : liguedesoptimistes.fr

Propos recueillis par B.R.

Marathon de Tours : J-130

Première semaine de préparation pour Chloé, en vue du marathon de Tours. Au programme, remise à niveau physique, fractionné et… beuchelle tourangelle…

moobje-div-088-027_A3
Hello les coureurs !
Et merci pour vos commentaires et vos encouragements ! Ca fait vraiment plaisir. Oui Granger (voir commentaires du premier post), je vous ferai passer un programme d’entraînement dans un futur post. Celui que je suivrai, en fait.
Mais sans attendre le plan, pour moi, c’est parti et bien parti… Dimanche, pour me réveiller, petite sortie en fractionné, histoire de voir si la machine répondait toujours. 20′ d’échauffement, puis 7 pointes de 1’30 » entrecoupées d’une minute de récup’. Pour tout vous dire, j’ai un peu regretté la Beuchelle Tourangelle (délicieuse…) que m’avait préparée ma maman la veille au soir. Et les deux (ou trois ?) verres de Bourgueil qui allaient si bien avec. Petit à petit, sans trop se priver, il va quand même falloir mettre un peu d’ordre dans tout ça. Les prochains restos tmv, moi, je vous le dis, ce sera salad’bar et sushi ! Et pis c’est tout !
Ensuite, mardi, sortie en bords de Loire : 14 km en 1 h 20 environ. Je ne suis pas très douée pour les calculs, mais en gros, ça nous fait du 5′ 40 » au kilo (mètre, hein, pas gramme !). Pour le moment, de toute façon, on est en phase de remise en condition physique. Pour la préparation spécifique, on verra dans les 10 dernières semaines. L’important, dans ces premiers jours, c’est de bien se caler l’objectif dans la tête et (en dépit d’un virus qui fait tousser qui me tarabuste depuis une semaine), de ce côté-là, ça se passe plutôt bien..
Sinon, au journal, j’ai croisé le président du comité d’organisation… Ca y va les inscriptions, dis-donc ! Va pas falloir que je tarde, moi…
 
 
 
 
 

Mariage pour tous : l'année d'après

Joie, mariage, amour, souffrance, égalité : ils et elles vous parlent de leur vie, un an après la mise en application de la loi.

DOSS_PAP1_OUVERTURE
√ Mickaël, 27 ans.
« Je n’ai pas compris le débat »

« J’ai vécu trois ans en Angleterre, où les homosexuels viennent aussi d’obtenir le mariage. Là-bas, il n’y a pas eu tant que ça de débats. Ils n’ont pas compris pourquoi ça posait autant de problèmes en France. Moi non plus d’ailleurs. C’est juste une question d’égalité entre les personnes. Ceux qui ont manifesté se mêlent des affaires des autres alors que ça ne change rien pour eux. Personnellement, je n’ai pour l’instant pas envie de me marier. Ce n’est pas lié à mon orientation sexuelle mais à ma génération : j’ai l’impression que les gens de mon âge pensent moins au mariage. On verra d’ici quelques années ».
Rachel, mariée à Charlotte. 28 ans toutes les deux.
« La demande s’est faite de la façon la plus simple possible »

« On s’est mariées le 8 février 2013. Nos parents étaient contents, car je pense qu’on est appréciées de nos deux familles et ils s’en doutaient un peu : on en avait déjà parlé… La demande s’est faite de la façon la plus simple possible, pas comme à la télé. C’était une décision à deux. On s’est mariées dans une mairie de village. J’accepte le fait que le mariage gay ne soit pas accepté de tous, car chacun a le droit le penser ce qu’il veut…
Pour préparer tout ça, on a dû faire un petit dossier basique, avec nom/ prénom/date de naissance/profession, ainsi que ceux des parents et des témoins : Charlotte a pris son frère et moi, ma sœur. On a fait une mini fête avec nos proches à la maison des parents de Charlotte, avec un apéro dînatoire et de la musique jusqu’au bout de la nuit ! On n’a pas fait de gros truc, car on avait déjà fait une grande fête pour le PACS. Comme on est devenu propriétaire un mois avant, le budget était serré, mais c’était très bien comme ça. Je préfère que ce soit génial, plutôt que grandiose pour les yeux…
Au PACS, on avait fait une soirée kitsch. Tout le monde était déguisé. Alors pour changer, au mariage, on s’est habillées pareil, avec les mêmes vêtements, comme Dupont et Dupond ! Même le collier et le bracelet étaient identiques. Tout le monde a bien ri… Je n’aime pas être le centre du monde, alors j’avais hâte que ce soit fini ! Mais comme ça n’a duré que cinq minutes, je n’ai même pas eu le temps de stresser (rires) ! Comment résumer notre couple, notre amour ? Responsabilité, soutien, écoute, communication et surtout, anti-mensonges. Depuis le mariage, mon quotidien est le même. On continue à m’appeler mademoiselle (rires). La différence c’est qu’on a un livret de famille. Et ça nous a unies et renforcées. »
Benoit, 41 ans et Christophe, 37 ans.
« On se mariera avant les prochaines présidentielles »

« La première preuve de notre engagement l’un envers l’autre, c’était notre PACS. On l’a fait dans l’urgence, à Paris, avant d’arriver à Niort où nous voulions acheter une maison. Le mariage aura lieu en août 2016, l’été avant les présidentielles. On ne sait jamais qui pourrait revenir sur ce droit… Ce sera une grande fête assez traditionnelle avec la famille et les amis : une véritable reconnaissance de notre couple.
Ce droit au mariage est une avancée pour les homosexuels, une protection supplémentaire des couples. D’un autre côté, les débats de l’année dernière ont révélé une hostilité et une violence qu’on n’imaginait pas chez certaines personnes. Dans l’association sportive gay friendly que nous avons créée l’année dernière, beaucoup d’adhérents sont méfiants au travail ou avec de nouveaux amis. Ces débats ont peutêtre renforcé un communautarisme chez les gays, comme une façon de se protéger ».
Éric C. 51 ans et Éric B. 44 ans.
« Notre mariage, une fête pleine d’émotions »

DOSS_PAP1_PHOTO2« On a pris la décision de se marier le 1er janvier 2013. Un peu un prétexte pour organiser une grande fête avec plein d’amis et notre famille, tant que nos parents sont en vie, mais aussi un acte militant. Si, avant l’année dernière, nous n’étions dans aucune association LGBT, on n’en ressentait pas le besoin. Depuis un an, nous avons adhéré à SOS homophobie. Notre militantisme est parti d’une parole d’un anti-mariage gay niortais sur son blog. Il faisait l’amalgame entre homosexualité et pédophilie. C’était trop. L’un de nous, Éric C. a contacté des politiques niortais pour monter une manifestation. On s’est inscrit sur Twitter et Facebook pour suivre tous les débats.
En parallèle, on continuait à préparer notre mariage auquel 160 personnes ont été invitées. La loi n’était pas encore passée, mais on était très confiants. Ce qui a plus posé problème, c’est l’incendie, en avril, de la salle de mariage qu’on avait réservée. Deux mois avant, on a dû en trouver une autre dans l’urgence. Quel stress ! Le jour J, le 31 août 2013, tous nos invités ont répondu présent, y compris les membres de la famille d’Éric C. dont certains sont catholiques pratiquants. La fête a été très belle, pleine d’émotion. Dans la salle de mariage, l’empreinte des débats qui venaient d’avoir lieu était encore dans tous les esprits. On nous a demandé si on avait peur que des « anti » viennent perturber la noce. La réponse est non.
Être mariés n’a rien changé dans notre vie au quotidien, mais on est heureux de l’avoir fait. C’est une manière de dire au monde « On vous emm…, on a gagné ce droit ! ».
Sébastien, 24 ans.
« C’est quoi être normal ? »

« Je me suis rapproché du Centre LGBT de Touraine pendant la période des manifestations et de la Gay pride de l’année dernière. C’était important pour moi d’être présent dans les rues. Il fallait montrer, pour moi, autre chose que ce qui était dit sur nous. J’étais persuadé que cette loi allait passer. Je suis aussi engagé dans Amnesty, dans la lutte contre les discriminations. Aujourd’hui, je fais mon service civique au Centre LGBT de Touraine. Je m’occupe, entre autres choses, de l’accueil et de l’écoute des personnes qui viennent.
Depuis l’année dernière, la fréquentation a explosé de plus de 300 %. Certains ne se sentent plus en sécurité à Tours, d’autres ont souffert des insultes et, malheureusement, il y a toujours plus de victimes de l’homophobie. J’ai su très tôt que j’étais homo. Dès le collège. Mais je l’ai caché jusqu’à la fin du lycée. Quand tu es jeune, que tu aimes les garçons, tu n’as pas de modèle, personne autour de toi ne peut t’aider, te parler ouvertement de sexualité. Tu entends des remarques autour de toi, sur le fait que c’est une abomination. Alors tu te demandes si tu n’es pas fou. C’est quoi être normal ? Je me suis réfugié dans les jeux vidéo pour ne pas mentir, faire semblant ni me poser trop de questions. Je ne l’ai pas si mal vécu que ça, mais c’était un bon moyen de me protéger. C’est en arrivant à Tours que j’ai refait un cercle d’amis. Je me suis assumé. Je n’ai pas vraiment fait de coming-out devant mes parents. J’ai juste ramené mon copain à la maison, de manière naturelle. Le mariage ? Peut-être, un jour. Je suis trop jeune encore. Mais oui, je me marierai, surtout que c’est indispensable si je veux adopter. »

Charlie Countryman : bouleversant

Road-trip urbain dans les méandres glauques de Bucarest : poétique, violent, admirable.

CINE_PAP_OUVERTURE
Charlie, c’est l’anti- héros un peu paumé. Le jeune adulte perdu dans un monde qui va trop vite. Il perd sa mère trop tôt. Besoin de s’échapper de la réalité, d’apprendre à vivre, il part en Roumanie. Bucarest, la ville estropiée qui continue à vivre malgré les blessures de la dictature, de la pauvreté. Une ville pour lui. Ouvert à tous les possibles, il fait la rencontre dans l’avion d’un gentil bonhomme, Victor Ibanescu. Il sympathise avec cet étranger à l’accent anglais haché, heureux de ce petit moment d’humanité. Sauf que Victor meurt dans son sommeil pendant le trajet, laissant Charlie avec son histoire, sa fille à consoler. Gabi, celle qui le sauvera, lui donnera l’amour qu’il cherche. C’est en rentrant dans sa vie et dans les recoins de Bucarest que Charlie va commencer son aventure, celle qui le bouleversera, le rendra vivant.

On peut parler de road-trip, puisqu’il y a un mouvement constant, une suite de lieux traversés. Charlie, c’est l’âme innocente, le candide qui découvre la méchanceté, la violence contenue dans une ville, dans un pays. Plus qu’un choc de culture, Charlie fait face à une histoire qui le dépasse. Celle, intime, de Gabi et l’autre, plus large, de l’évolution de la Roumanie, de sa corruption, de sa lutte contre la criminalité.

Avec beaucoup de méticulosité, Frederik Bond décrit la lente plongée dans un monde de violence contenue, de colère étouffée. Entre le rythme du polar haletant, tendu, et la romance, ce réalisateur (dont c’est le premier film) prend le temps de développer son histoire, laissant au spectateur le soin de découvrir sa trame en même temps que Charlie.
À certaines reprises, on pense aux conversations sans fin de Before Sunrise, quand deux inconnus incarnés par Ethan Hawke et Julie Delpy se découvraient le temps d’une nuit dans les rues de Vienne. C’est cette façon de filmer la ville, sans clichés, avec des lumières crues, sans effets. Mais ce début de romance se dilue vite à mesure que la rage fait surface, sous les traits de l’ex-mari de Gabi. Un malfrat sculpté par les cicatrices et les tatouages. C’est l’énorme Mads Mikkelsen qui incarne ce symbole du danger, de la mort. L’acteur offre un monstre au visage impassible, à la sauvagerie contrôlée. Encore un film à la mesure de son talent.

Shia LaBeouf lui donne la réplique, tout en mimique, apeuré, tremblant de courage inexploré. Mais les deux hommes ont aussi face à eux l’excellente Evan Rachel Wood qui offre une violoncelliste accidentée, changeante. En plus d’un film d’une finesse rare, le trio permet d’emmener Charlie Countryman au-delà. Il le propulse dans la catégorie des longs-métrages bouleversants, sensibles.
CINE_FICHETECHNIQUE_AFFICHEBenoît Renaudin

NOTE : ***
Drame de Frederik Bond (États- Unis). Durée : 1 h 48. Avec Shia LaBeouf, Evan Rachel Wood, Mads Mikkelsen, Til Schweiger.

 

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

 

Concert : reggae night fever

Le collectif La Smalla Connection organise une grosse soirée reggae le vendredi 16 mai. Discussion avec Olivier Freysneau, membre de l’assoc.

SORTIR_CULT_PAP_OUVERTURE
Alpha Blondy, Taïro Brahim, Naâman… Y a du lourd à cette soirée !

C’est vrai. C’est la première fois qu’un concert reggae de cette ampleur a lieu au Grand Hall de Tours. On organise des soirées depuis pas mal d’années avec la Smalla mais là, on a eu envie de s’ouvrir à plus de monde. Ça fait vraiment plaisir de voir des affiches en ville avec du vert, du jaune et du rouge !
C’est quoi l’idée de cette programmation ?
On a demandé à Alpha Blondy, parce qu’il touche plusieurs générations de fans de reggae. Et puis, pour le « roots », il y a un vrai public à Tours. Brahim, c’est un artiste du coin qui est maintenant assez connu. On l’a toujours soutenu comme on a pu. Taïro et Naâman, c’est la relève. D’un côté tu en as un qui chante en français et de l’autre un petit blanc qui cartonne. Naâman, il ramène un public beaucoup plus jeune aux concerts.
Le reggae, c’est un style qui marche bien en France. Mais paradoxalement, il est peu visible…
Nous sommes le deuxième pays où se vend le plus d’albums reggae dans le monde et pourtant, quand tu allumes la radio, ça ne s’entend pas vraiment. D’ailleurs, ce que le grand public entend, c’est souvent du reggae édulcoré, un peu gnangnan. En fait, c’est une musique assez contestataire. L’amour, l’écologie… les artistes reggae abordent depuis longtemps des thèmes universels, portent des messages qui parlent à n’importe qui, dans le monde entier.
Les fans diront que le reggae, c’est plus que de la musique.
Derrière ce style, il y a la Jamaïque. C’est un pays où le reggae est né et où beaucoup de chanteurs viennent se ressourcer. Il y a une forme de spiritualité avec cette musique, le rastafarisme y est pour beaucoup. Après, on nous colle souvent l’image des fumeurs de joints. On subit un peu ce côté négatif alors que c’est bien plus que ça.
Comment fonctionne votre collectif, La Smalla ?
Nous sommes indépendants, nous n’avons jamais demandé de subventions. C’est très important pour nous. La Smalla, c’est comme une famille qui permet à des artistes de travailler ensemble, de faire des projets. Soundsystem, graff’, musique, mix, photographie… On a de tout. On organise des soirées pour permettre à un maximum d’artistes de se produire.
Propos recueillis par B.R.
ÉVÉNEMENT
LE CONCERT
C’est simple, si vous souhaitez passer 5 heures à la cool pour écouter de supers artistes (il y en a vraiment pour tous les goûts, même si vous n’êtes pas un puriste) le concert c’est au Grand Hall, le vendredi 16 mai. A partir de 20 h. Tarif : dès 35 €. Pour réserver : ticketnet.fr, la Fnac, Carrefour…
COUP DE CŒUR
NAÂMAN
Allez jeter un coup d’oeil à ce normand élevé à la culture jamaïcaine. Un peu comme Biga*Ranx, du haut de ses 24 ans, il balance des rimes comme s’il avait passé sa vie à boire du rhum et fumer des clopes… Impressionnant de maturité. Ses sons sur naaman-official.com
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=7zIhb2JSt9I[/youtube]

FOURCHETTES SONIQUES
Le 16, 17 et 18 mai, le village gourmand de la Foire de Tours organise ce festival. L’idée, c’est de continuer à faire la fête après avoir mangé. En plus de la Reggae night fever, il y aura une Celtic Night. Mais aussi l’installation d’une discothèque, de la zumba et des initiations à la danse. La Smalla Connection posera même un soundsystem les vendredi et samedi soir pour vous permettre de vous déhancher et de décompresser pendant le week-end. Tout le programme sur fourchettes- soniques.com

Chroniques Culture #25

Nos coups de cœur de la semaine : DVD, BD…

LE DVD
HAMMER
Boum, la jolie anthologie ! Un coffret 5 dvd qui regroupe les treize épisodes de la série fantastique culte, La Maison de tous les cauchemars. Enfantées par la mythique Hammer, ces fables d’épouvante revisitent les grands thèmes : sorcellerie, loup-garou, cannibalisme, démons… Histoire d’en avoir pour son argent, le coffret contient un livret de huit pages, une présentation exclusive par Alain Schlokoff et des bandes annonces. 700 minutes d’horreur au compteur !
Sortie le 6 mai.
À LA TV
PHILADELPHIA
Ok, le film date de 1993. Ok, il est déjà passé des dizaines de fois. Mais on ne résiste pas à l’envie de se re(re-re-re) regarder Philadelphia, l’histoire d’un jeune avocat licencié par son patron, parce qu’il est homosexuel et séropositif. Ce drame est mené de main de maître par un Tom Hanks terrifiant d’émotion et exceptionnel dans son rôle d’acharné, peu à peu rogné par la maladie. C’est beau, triste, et reste un uppercut vingt ans après sa sortie.
Dimanche 11, à 20 h 45, sur Arte.
LA BD
AU GRÉ DES COURANTS
Le dessinateur Simon Hureau est connu en Touraine. Au point que le Festival Les Courants, à Amboise, lui a demandé de venir croquer leur festival qui allie musique et bd. Le bougre en a aussi profité pour faire un peu de tourisme aux alentours. Le résultat, c’est cette centaine de dessins en couleur ou noir et blanc, rassemblés dans un superbe ouvrage à l’italienne édité par la Boîte à Bulles. On reconnaît bien là son sens inné du détail et de la poésie qu’il fait passer dans ses aquarelles.
Hervé Bourit
LE JEU VIDÉO
MARIO GOLF, WORLD TOUR
Vous voulez jouer au golf sans vous prendre la tête ? Alors laissez-vous séduire par la nouvelle version de Mario Golf en exclusivité sur 3DS. Près de 15 ans après la sortie de l’original sur N64, ce remake arcade et coloré vous propose de manier le club sur des 18 trous mythiques aux quatre coins du Royaume Champignon. Puissance, effet, vent… Vous devrez prendre en compte l’ensemble des paramètres pour multiplier les birdies.
L. Soon
Nintendo, tout public, 3DS, 40 €

Pour les kids : Le Magic Circus

Le cirque c’est indémodable. Alors si vos enfants adorent, on vous présente le Pôle européen des arts du cirque, unique en son genre.

KIDS_PAP_OUVERTURE
Qui, dans son enfance, n’a jamais rêvé de fêter son anniversaire dans un lieu magique ? Le Pôle européen des arts du cirque à Luynes propose aux bambins de souffler leurs bougies sous un grand chapiteau. Ce cirque pédagogique a vu le jour en août 2012. Derrière ce fabuleux projet, la Famille Georget, incontournable dans cet univers. Leur idée : rendre accessible les disciplines du cirque aux enfants. Chaque année, près de 180 jeunes et quelques adultes suivent une fois par semaine un cours d’une heure environ. Les petits Tourangeaux peuvent pratiquer dès l’âge de 3 ans, la jonglerie, le trapèze, le trampoline ou encore l’art clownesque sous le regard de Nicolas et Christel Georget. Pour Joël Miot, le responsable administratif et commercial de l’établissement, « ces séances permettent de toucher à plusieurs arts comme le théâtre ou la danse ». Et ça marche, les cours affichent quasi complet ! Alors pour répondre à cet engouement du public, le Pôle européen des arts du cirque organise également des stages durant les vacances scolaires et réserve des samedis après-midi aux goûters d’anniversaire ! Des fêtes préparées pour les 5-14 ans, pour des groupes de dix enfants, avec au choix, des formules de deux ou trois heures comprenant une initiation, un goûter et un spectacle.
Pôle européen des arts du cirque pole-artsducirque.com

Une minute sur le web #15

Comme chaque semaine, on a traîné sur le web, histoire de vous ramener des « trucs » cools.

BUZZ_PHOTO
Diego Fazio

 
DESSIN ? PHOTO ?
Vous pensiez que c’était une photo ? Loupé, c’est un dessin réalisé au… crayon de bois ! L’artiste s’appelle Diego Fazio, mais est connu sous le nom de DiegoKoi sur le web. Les dessins de cet ancien tatoueur, sont hallucinants Plus de dessins sur diegokoi.it
VIDÉO JEDI / WIZARD
Qu’est-ce qui est plus fort ? Un jedi ou un Wizard ? Un coup de sabre laser à la Star Wars ou de baguette magique à la Harry Potter ? La réponse se trouve dans la vidéo topissime et vraiment bien réalisée qui buzze en ce moment.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=9N5KyjM5v0c[/youtube]
LE CHIFFRE
7/10

C’est la note que les Françaises attribuent à leur vie sexuelle, d’après la dernière étude Ipsos, du 29 avril. Seules 19 % des femmes estiment avoir quasiment atteint le Graal de la sexualité (graou), en attribuant un 9/10. Et vous ?
ARCHIVES YOUTUBE
85 000 vidéos Pathé sont accessibles sur YouTube. Des milliers d’heures d’archives historiques, datant de 1896 à 1976 : destruction du célèbre pont de Tacoma, Schwarzy sacré mister Univers, mai 68 ou encore l’arrivée totalement dingue des Beatles…
RETOUCHE-MOI
Erik Johansson, c’est un Suédois plutôt cool. Ce photographe retouche des photos de manière hallucinante. Il crée des illusions à la Magritte, s’inspire de Dalì et réalise de véritables tableaux. Scotchant ! À retrouver sur erikjohanssonphoto.com
PRÉNOMS POPULAIRES
Le site du Monde a mis en ligne des infographies, permettant de découvrir pour chaque année, le prénom le plus donné par région entre 1946 et 2011. En 2003 par exemple, Léa était premier absolument partout en France. En 1991, c’était l’invasion des… Kévin.
SCIENCE
Qu’est-ce qui rend une photo populaire sur les réseaux sociaux ? Les scientifiques du MIT y ont réfléchi et ont trouvé un algorithme. Les clichés avec un bikini ou un revolver buzzeront, contrairement à une coccinelle ou un ordi portable. Les chercheurs proposent d’évaluer la popularité de vos photos sur popularity.

Marathon de Tours : J-135

Bon, voilà, c’est fait : je ne peux plus me défiler. Le papier annonçant ma participation au premier marathon Tours-Loire-Valley (c’est comme ça qu’il s’appelle, en fait, le marathon de Tours) est paru ce mercredi dans mon tmv préféré.

dfspor-ext-114-056_A4
Je peux vous le dire à vous, vu que c’est mon blog et que je fais ce que je veux : ils m’ont bien eue, les garçons de la rédac. De toute façon, Benoît, il triche toujours à Pierre-Feuille-Ciseau. Je le vois bien : il attends juste un peu avant de montrer sa main et paf, il gagne à chaque fois. Quant à Aurélien, no comment. Lui, son objectif, c’est d’arriver à courir 42,195 mètres et, je peux vous le dire, ce n’est pas gagné. Même dopé au Redbull. Donc, bien-sûr, l’opération marathon, c’était pour ma pomme. Obligé.
Bon, en même temps, levons le masque… Ce ne sera pas mon premier (marathon, hein, je précise…) Oui, j’en ai déjà couru, des marathons, mais c’était avant de faire les critiques resto pour tmv. Le dernier, c’était Paris en 2008 ou 2009, je ne sais même plus… J’avais dû faire dans les 3 h 50, quelque chose comme ça. Depuis, je cours régulièrement, une ou deux fois par semaine, mais sans objectif et sans participer à des courses. Sauf les 10 ou 20 km (selon les années) de Tours, tradition oblige. Et Opération tmv, aussi (merci les dossards à distribuer). On en reparlera.
Bon bref, tout ça pour vous dire que pour moi, c’est parti pour une préparation marathon en 19 semaines. D’abord, remise à niveau puis, préparation spécifique.
Et vous, vous en êtes où ?
 

The Box : sandwich à part

On a mangé un petit bout, rue Colbert : l’occasion de découvrir les bons sandwiches de The Box.

SORTIR_RESTO_PAP
Dani, c’est l’âme de la cuisine, le moteur de The Box, l’homme derrière
les fourneaux. (Photos tmv)

La rue Colbert se réinvente sans cesse, les adresses bougent, disparaissent. C’est souvent le quartier que l’on choisit pour aller au resto, manger un bout, partager un moment à deux, entre amis. Loin du tumulte de la place Plum’. The Box fait partie des nouveaux arrivants, catégorie fast-food maison. L’endroit ne paye pas de mine. Un comptoir, de la viande qui grille tranquillement dans la cuisine et une énorme ardoise au-dessus de sa tête.
En cuisine, Dani, le sourire ridé par l’expérience des fourneaux. The Box, c’est lui. Du sandwich maison, de la baguette, des épices, des petits secrets de cuisine. On vient ici pour manger sur le pouce, comme dans une sandwicherie classique ou un kebab. Pas beaucoup de choix, des prix raisonnables.

La différence, c’est la qualité donnée aux produits, la façon de les cuisiner. Chaque matin, Dani prend plusieurs heures pour couper, hacher, réduire sa viande en très fines lamelles. Tout ça, à la force du couteau. Il achète en brut et détaille lui-même. Il cuit tout sur son grill, ajoute ses épices. Mélange d’appellations exotiques et de tradition française, ses préparations sortent des sentiers battus du sandwich de base.
Et pour ceux qui n’aiment pas trop le pain, ils peuvent repartir avec la boîte remplie de viande, de rougaille et de riz (ça, on n’a pas testé). Une fois la baguette garnie en main, on se régale en terrasse, en regardant passer la faune habituelle de la rue Colbert, mélangée. Certains étudiants s’arrêtent. Halte casse-croûte entre deux partiels. Ça rigole. Un travailleur, le bleu de travail maculé de peinture, déguste dehors son sandwich. « Le soir, il y a beaucoup de personnes seules qui n’ont pas forcément envie de cuisiner qui viennent commander une box pour le dîner », ajoute Dani, content de son concept. Nous, en tout cas, on y adhère.
Cholé Vernon

√ AU MENU
UN PLAT
SORTIR_RESTO_BV_PLATBon, comme ça, on n’a pas l’impression : mais derrière cette image de sandwich classique se cache un moment de plaisir. On a pris le Grand-mère avec des lardons et du poulet. On a vite été calés et comblés. Au lieu des frites, The Box propose des galettes de pommes de terre. Une bonne alternative. Niveau qualité, vous pouvez y aller les yeux fermés, c’est du maison.
L’ADDITION
Cinq petits euros pour un sandwich, ce n’est franchement pas excessif quand on sait que tout est transformé sur place. Rajoutez quelques euros pour la boisson et les galettes de pommes de terre, vous avez un menu pas trop cher et l’estomac rempli pour l’après-midi.
EN PRATIQUE
The Box est situé au 89 rue Colbert. La sandwicherie est ouverte de 11 h à 15 h et de 18 h à minuit, du mardi au samedi soir. Plus d’infos au 06 35 10 45 04 ou sur facebook.com/sandwicheriethebox.fr

Looks des Atlantes : les gagnants du concours

Vous avez été 80 à tenter votre chance au concours de looks organisé par les Atlantes, en partenariat avec tmv. On vous les présente sous l’objectif du photographe Rudy Michau et la plume de notre modeuse Stelda.

CATÉGORIE STREET ET SPORTSWEAR
Image10
N°1 : STESSY

Le choix de votre tenue chez Go Sport Comme mon père a choisi de concourir dans la catégorie Glam’ rock, je n’ai pas voulu entrer en concurrence avec lui. J’ai donc opté pour le Street et sportswear. Mon style habituel est assez classique. En me créant un look sport, je me suis amusée avec des vêtements que je ne porte jamais, sauf pour faire du sport. Votre signature mode ? J’adore les sacs et les chaussures. Je porte souvent des talons. Votre coup de coeur cette saison ? Des blazers rouges, vus ici et là. Je trouve que ça réveille une tenue. Le coup de coeur de la rédac : Les couleurs néon : un mélange de rose et d’orange plein de peps.
Elle a gagné : 255 € en cartes cadeaux
Image5
N°2 : ÉLODIE

Le choix de votre tenue chez Jenyfer J’ai gardé le style que je porte tous les jours. J’aime le street wear et je fais très attention aux détails. Par exemple, mes boucles d’oreilles dépareillées : l’une représente une basket, l’autre une cassette audio. Ce sont mes deux passions, le sport et la musique. Votre signature mode ? Les bandanas. J’en ai de toutes les couleurs, on peut même dire que je les collectionne. Votre coup de coeur cette saison ? Le jogging sarouel, comme celui que je porte. Je vais sûrement l’acheter ! Le coup de coeur de la rédac : Le pendentif, qui rappelle le motif de son tatouage : le souci du détail jusqu’au bout.
Elle a gagné : 150 € en cartes cadeaux
Image6
N°3 : GWENAËLLE

Le choix de votre tenue chez Naf Naf D’habitude, je suis bien plus classique et je n’oserai pas forcément porter ce genre de tenue au quotidien. Mais cette jupe patineuse est vraiment jolie et maintenant que j’ai osé, avec succès, un peu d’originalité, je vais peut-être pimenter mes tenues. Votre signature mode ? J’aime jouer avec les bracelets de toutes les tailles : des gros, des colorés ou des tout fins. Et bien sûr, mes lunettes ! Elles sont un accessoire de mode à part entière. Votre coup de cœur cette saison ? Les couleurs pastel et gaies, comme l’orange de ma jupe. Le coup de cœur de la rédac : Le top cropped, pile à la bonne longueur.
Elle a gagné : 105 € en cartes cadeaux
 
 
CATÉGORIE CHIC & CITY
Image9
N°1 : MARIE-JEANNE

Le choix de votre tenue chez Naf Naf Ce n’est pas du tout mon style, croyez-moi : je suis beaucoup plus passepartout. J’avais d’abord choisi une robe plus discrète et puis celle-ci m’a tapé dans l’oeil. Les vendeuses m’ont fait essayer les deux et elles m’ont conseillé de porter celle-là. Dans la vraie vie, je n’oserai jamais porter autant de rouge. Votre signature mode ? Un petit pendentif en forme de coeur. Il ne me quitte jamais. Votre coup de coeur cette saison ? Un gros, gros coup de coeur pour les robes vues chez Naf Naf ! Le coup de coeur de la rédac : Le collier en perles à double rang, qui adoucit la robe ultra vitaminée. Elle a gagné : 255 € en cartes cadeaux.
Image4
N°2 : CHRISTIANE

Le choix de votre tenue chez Esprit C’est tout à fait mon style. Je suis très coquette mais pas trop froufrous, je porte très peu d’accessoires. Avec mon mètre 55, j’ai peur d’être écrasée par un collier ou des boucles d’oreilles. Le trench et la robe noire droite m’ont semblé parfaits. Votre signature mode ? Les petits talons. Et je porte de plus en plus de robes : c’est bien plus pratique qu’une jupe, il n’y a pas besoin de se casser la tête pour trouver un haut coordonné. Votre coup de coeur cette saison ? Beaucoup de choses ! Il va falloir faire des choix… Le coup de coeur de la rédac : Le foulard en soie qui met joliment en valeur le teint de Christiane.
Elle a gagné : 150 € en cartes cadeaux
Image2
N°3 : BRUNO

Le choix de votre tenue chez Tex de Carrefour : J’adore les tenues tirées à quatre épingles. Je n’en porte pas tous les jours mais vous pouvez tout à fait me croiser habillé en costumes trois pièces. C’est une passion que je garde de mon ancien métier de barman. Votre signature mode ? Les Levi’s qui tombent parfaitement. Quand on porte un jean bien coupé, on est toujours impeccable. Votre coup de coeur cette saison ? Les couleurs du Brésil : nous sommes l’année de la Coupe du monde. J’ai déjà acheté plusieurs teeshirts jaune et vert. Le coup de coeur de la rédac : Le parapluie : c’est à ça qu’on reconnaît un vrai dandy.
Il a gagné : 105 € en cartes cadeaux
 
 
CATÉGORIE GLAM’ROCK
Image3
N°1 : CHARLOTTE

Le choix de votre tenue chez Naf Naf Je suis restée assez proche de mon look habituel. J’étais très classique et je tends peu à peu vers le glam’ rock. Tout en restant fidèle à ma personnalité, j’essaye de trouver de petites touches qui apportent de l’originalité à mes tenues. Votre signature mode ? Le petit blouson en cuir, comme celui-ci. Votre coup de coeur cette saison ? Le jaune et les salopettes en denim : je vais sans doute craquer. Le coup de coeur de la rédac : Le bandeau fin en métal argenté qui apporte une touche romantique à la tenue.
Elle a gagné : Une tablette Galaxy 3.
 
Image7
N°2 : MAÉVA

Le choix de votre tenue chez Tex de Carrefour C’est tout à fait mon style. Je suis assez rock et j’aime les accessoires féminins. Et j’ajouterai que j’ai passé un excellent moment avec les vendeuses : on s’est bien amusées pendant les essayages. Votre signature mode ? Je ne vois pas (la rédaction a trouvé : le sourire de Maéva, immense et indémodable !). Votre coup de coeur cette saison ? J’aime beaucoup les imprimés et les accessoires de style ethnique. Le coup de coeur de la rédac : Le borsalino noir et les créoles dorées pour un style très J-Lo. Elle a gagné : Une station d’accueil Bose Soundock II
 
Image8
N°3 : MAGALI

Le choix de votre tenue chez Naf Naf Comme je voulais tester quelque chose de différent, j’ai choisi des vêtements que je ne porte jamais : un blouson en cuir et une robe près du corps un peu fantaisie. Je suis ravie d’avoir osé quitter ma routine vestimentaire. Peut-être que ce style me correspond, finalement ! Votre signature mode ? Mon eyeliner. Sans maquillage, il me manque quelque chose. Votre coup de coeur cette saison ? Je me suis beaucoup intéressée aux robes et j’en ai repéré de ravissantes chez Naf Naf. Le coup de coeur de la rédac : La robe à motifs noirs, blancs et rose fluo : ultra féminine mais qui ne se prend pas au sérieux.
Elle a gagné : Une station d’accueil EssentielB My Sisxty W.

Parkinson : enfin un centre à Tours

Un centre expert Parkinson, intégré au CHU, va enfin ouvrir à l’automne, à Tours. Interview de Monique Pizani, présidente du comité d’orientation de France Parkinson.

ACTU_PAP1
Monique Pizani, présidente du comité d’orientation de France Parkinson

 
L’ouverture d’un centre Parkinson est une heureuse nouvelle pour vous…
Oui, nous étions la seule région sans centre expert Parkinson ! Quand j’ai rencontré la ministre Marisol Touraine, l’an dernier à la Journée mondiale Parkinson, je lui ai dit que j’étais surprise de ça… Il y a eu beaucoup de tractations, elle m’avait rassurée. Et la nouvelle est tombée : nous sommes heureux !
Marisol Touraine avait-elle l’air impliquée ?
J’étais agréablement surprise, car elle s’est occupée du problème tout de suite. Le soir même, j’avais des nouvelles. Elle était très à l’écoute. On nous a souvent dit que les malades pouvaient aller à Nantes, à Paris… Mais pas tout le monde n’a les moyens. C’est une maladie difficile à gérer, il faut un aidant, il faut oser aller dans une grande ville etc. Ce centre, c’est une heureuse initiative.
Concrètement, qu’est-ce que ça va changer ?
D’avoir une écoute sur place, moins de distance aussi pour les gens à Châteauroux, Bourges… Cela sera plus facile de joindre un neurologue par exemple. Il y a des spécialistes de Parkinson dans la région, mais ils sont débordés. Là, il y aura une infirmière référente, des délais de consultation réduits pour être soignés le mieux possible. C’est une aubaine.
Y avait-il une forte demande à Tours ?
Oh oui. Tout le monde pourra faire des économies. Ce centre servira à apporter de la proximité pour aider quand il y a des soucis. Le problème avec le traitement de la maladie, c’est que si on ne peut pas joindre un neurologue, c’est la catastrophe.

La formation façon Croix-Rouge

Zoom sur l’IRFSS Centre, l’Institut de formation régional sanitaire et sociale Croix-Rouge.

DOSS_PAP2
(Photo IRFSS Centre)

 
Trois pôles de formation
L’IRFSS est ouvert vers l’insertion professionnelle et le développement des compétences. Tous les ans, il accueille 900 étudiants sur trois pôles : sanitaire (aide-soignant, infirmier, auxiliaire de puériculture…), social (médiateur familial, technicien d’intervention sociale et familiale, assistant de service social…) et rééducation (ergothérapeute). Depuis 1996, date de sa création, l’IRFSS a formé près de 10 000 étudiants.
Ergothérapeute, la formation qui monte
La dernière formation ouverte, celle d’ergothérapeute, date de 2012. Les étudiants y apprennent à rééduquer et améliorer le quotidien de personnes en situation de handicap. L’objectif ? Trouver et apporter des solutions pour rendre plus facile l’autonomie et la sécurité des personnes au travail, à l’école, à la maison… Concrètement, ils se préparent à intervenir auprès de personnes handicapées, pour les aider à s’installer dans une voiture, prendre un bain, manger… Un diplôme qui les emmènera exercer dans des CHU, des centres de rééducation ou encore des cliniques et de soins à domicile. Les Premières journées pratiques d’ergothérapie sont organisées par l’IRFSS Centre et la délégation ANFE Centre, les 27 et 28 juin prochains (inscriptions et informations par mail, centre@anfe.fr), place Gaston-Pailhou.
Un déménagement
Bye bye, la rue du Colombier à Tours ! L’IRFSS déménage au 1er septembre 2014 à l’Écoparc Santé, à Chambray-lès-Tours. Contact : irfss-centre.croix-rouge.fr
 

Reportage : au coeur de la Croix-Rouge

À l’occasion de la Journée mondiale de la Croix-Rouge, tmv s’est rendu dans l’antenne locale, Tours plus. Un véritable microcosme, le cœur de ces héros de l’ombre.

UNE tmv
(Photo S. Gaudard)

Un mardi après-midi, sous des trombes d’eau. La pluie dégouline des gouttières, le ciel est menaçant. Au numéro 25 de la rue Bretonneau, une foule hétéroclite se presse. Trempées de la tête au pied, une vingtaine de personnes, hommes et femmes de toutes nationalités, sont venues ici pour la distribution du courrier. Tous sont domiciliés ici, à l’antenne de la Croix- Rouge de Tours. « Non, monsieur, c’est tout nouveau. Madame devra venir chercher son courrier elle-même, vous ne pouvez pas le prendre. Désolé. C’est pour tout le monde pareil. » Dimitri (*), la quarantaine bien tassée, visage anguleux, voulait récupérer les lettres de sa femme. Mais ce n’est plus possible. Venu tout droit de Roumanie, il est arrivé à Tours il y a quelques mois. « Parce que… Des accidents de la vie », bafouille-t-il, dans un français hésitant. Il n’en dira pas plus. Et disparaît comme une ombre sous la pluie.

« Le mardi matin, on trie le courrier. L’après-midi, on le distribue à ces personnes. Ils sont demandeurs d’asile, sans domicile fixe, etc. », explique Patrick Choutet. Il est le président de l’unité locale de la Croix-Rouge, Tours plus. Voix posée, douce, il parle tranquillement, avec un petit sourire. Derrière ses petites lunettes, ses yeux foncés ont vu passer des centaines de gens depuis un peu plus d’un an, lorsqu’il a pris officiellement ses fonctions. Dans la salle d’attente du local, on s’aperçoit que la distribution du courrier est surtout un moment d’échange. On tisse du lien social, on aide. Quatre hommes attendent leur tour. Engoncés dans des vestes en cuir, ils se saluent, parlent fort, heureux de se voir. Une petite accolade, deux trois saluts de la tête en direction d’une jeune femme, assise. Eux sont Serbes et expliquent apprécier « ce moment sympa à la Croix-Rouge ».

S’il y a un souci avec le courrier, les bénévoles seront là pour les aider, les aiguiller. « Écoute, accueil et conseil », comme le répète en boucle Patrick Choutet. « La Croix-Rouge n’est pas là pour régler la détresse », mais pour tendre la main, « les remettre dans le droit commun, dans le circuit ». Preuve en est : « On ne les questionne pas sur leur passé. Ils en parlent s’ils veulent… Que quelqu’un soit en situation régulière ou pas, ait appartenu à un gang… ça arrive mais c’est quelqu’un qu’on doit accueillir. On n’a pas à faire le tri ! », précise le président. Chaque semaine, ce sont dix à vingt nouvelles inscriptions rue Bretonneau… « C’est beaucoup », avoue Patrick Choutet.

En 2013, d’après lui, il y avait 64 nationalités différentes, sur Tours. « C’est en fonction des conjonctures internationales… Il y a beaucoup de migrants qui viennent d’Europe de l’Est, d’Afrique, d’Asie. » D’ailleurs, dans le local tourangeau, on entend un tas de langues différentes. Du russe, du romani, du somali… Mais à chaque fois, un petit mot de français : un merci, un bonjour. Parce qu’ici, les mercredis et samedis, la Croix- Rouge dispense aussi des cours de français. « On donne la base », prévient Patrick Choutet. Des rudiments pour comprendre un minimum. « On évalue les progrès quand quelqu’un qui parlait en regardant ses pieds, finit par dire quelques mots de français en nous regardant en face ! », dit-il en souriant. Au final, c’est dans ce petit immeuble de la rue Bretonneau que se trouve le cœur de la Croix-Rouge de Tours. « C’est une grosse structure, oui. » Une sorte de grande maison, où l’on va et vient.

Loin de ne faire que dans le secourisme, l’antenne régit quinze actions sociales. Par exemple, la distribution alimentaire à l’épicerie sociale. Si Joué-lès-Tours reçoit 70 familles par semaine, le chiffre est de… 200 à Tours. « C’est pour cela qu’on a besoin de bénévoles », martèle Patrick Choutet. Car il en faut beaucoup pour gérer tout cela. La vestiboutique notamment, où les vêtements sont vendus entre 0,50 € et 3 € à tous (« 1 € égale un repas pour la Croix- Rouge ! »), ou servent encore aux dons, aux maraudes… Il en faut aussi pour les actions en prison : la Croix-Rouge travaille main dans la main avec la maison d’arrêt de Tours. « Sur la base du volontariat, les mineurs peuvent venir à nos ateliers cuisine, où ils prépareront ce qu’ils veulent manger. C’est un lieu de ré-identité, de partage », raconte Patrick Choutet.

Autre action, la santé-prévention. Toujours rue Bretonneau, où la Croix-Rouge informe sur les lieux de dépistage des maladies sexuellement transmissibles (MST). Ce jour-là, Nouria attend dans la salle d’attente. Cachée dans un survêtement trop large, elle esquisse à peine un mot : « préservatif ». Un peu perdue, les yeux dans le vague. Un homme assis en face semble l’écouter. Nouria s’arrête net et se ferme. Mais l’antenne Tours plus l’aiguillera. Pas de soins à proprement parler, mais une main tendue, une nouvelle fois. Idem pour les actions de collecte, de secourisme (à Joué-lès-Tours), de microcrédit (prochainement) ou encore de visites aux personnes isolées et hospitalisées, où les bénévoles « voient beaucoup de personnes âgées et retraitées, contrairement au secourisme et au Samu social, où il y a de nombreux jeunes ».

DOSS_ouVERTURE

Le Samu social est, lui aussi, basé rue Bretonneau. C’est ce qu’on connaît plus communément sous le nom de « maraude ». Les bénévoles fabriquent eux-mêmes les sandwiches. « Il y en a environ une centaine à faire par tournée », indique Nathalie Fillon, la coordinatrice. Boissons chaudes, soupes, desserts, gâteaux : « la chance » pour eux est d’avoir eu certaines boulangeries de Tours qui ont accepté de jouer le jeu. « Ils nous offrent beaucoup de pâtisseries et de viennoiseries ! » Julien, croisé sur le chemin alors qu’il se rendait au local, confirme. À 24 ans, il dit tout de même avoir « un peu honte de devoir mendier un casse-croûte. Surtout à mon âge… » Comme lui, d’autres jeunes n’ont pas le choix et « sont parfois nombreux », confirme la coordinatrice. « Mais il y a aussi beaucoup de gens qui ont des fins de mois difficiles et, depuis 2010, de plus en plus de personnes en précarité énergétique… » Chaque maraude voit venir une cinquantaine de demandeurs. « Parfois, ça peut monter jusqu’à soixante. » Une fois encore, pour la Croix- Rouge, il s’agit d’une mission de « lien social et d’écoute ». Et, toujours, sans jugement aucun. Patrick Choutet le rappelle : « Le symbole de la Croix-Rouge représente la protection et surtout la neutralité. »

 Aurélien Germain

ALLER PLUS LOIN
Adresse Antenne de Tours : 25, rue Bretonneau. Tél. 02 47 36 06 06. Du lundi au vendredi, 9 h-12 h et 14 h-17 h.
UNE APPLI
La Croix-Rouge française offre une séance de rattrapage pour enseigner les gestes qui sauvent et tester vos connaissances, grâce à une appli sur smartphone. L’appli qui sauve : Croix- Rouge, disponible sur Itunes et Google Play. Gratuit.
UN LIVRE
La Croix-Rouge française, 150 ans d’histoire (éditions Autrement). Un bel ouvrage signé Frédéric Pineau, Virginie Alauzet et Benjamin Lagrange. Il retrace l’histoire de l’association depuis sa création, avec une iconographie de grande qualité.
√ PRECISIONS
Dans la version papier de cet article, nous vous parlons du flashmob de la Croix-Rouge, organisé le 24 mai. Le midi, un pique-nique est organisé, mais pour précision, il est prévu uniquement pour les bénévoles, étudiants et salariés de la Croix-Rouge !

Horoscope du 7 au 15 mai : prenez votre dose !

Votre dose de généralités astrosceptiques, c’est par ici.

BÉLIER
Amour Un bélier, ça a des cornes, non ? Faites la déduction, hum hum.
Gloire Le travail, c’est pas la santé.
Beauté Un bélier, ça a des poils, non ? Bon ok, on arrête…

TAUREAU
Amour Buvez pour oublier.
Gloire Mendiez pour manger.
Beauté Rasez pour charmer.

GÉMEAUX
Amour Ce n’est pas que vous êtes bête. Mais c’est à cause de gens comme vous qu’on met des modes d’emploi sur les flacons de shampoing.
Gloire Quittez votre boulot !
Beauté Accouplez-vous avec Monsieur ou Madame Capricorne.

CANCER
Amour  Retournez avec votre ex. Immédiatement.
Gloire  Stéphane Bern a été homme-pipi au château de Versailles à 16 ans. Vous voyez que vous n’êtes pas un cas désespéré.
Beauté Graou, mmmh, miaou, slurp.

LION
Amour  On vous surnomme « l’éléphant ». Ce n’est pas que pour vos oreilles.
Gloire Arrêtez d’être radin.
Beauté Heureusement qu’il y a Instagram pour faire disparaître les défauts.

VIERGE
Amour  Envoyez-nous vos lettres d’amour.
Gloire  Envoyez-nous votre fric.
Beauté  Envoyez-nous vos selfie.

BALANCE
Amour L’amour n’est pas dans le pré. La bouse de vache, si.
Gloire Plaquez tout.
Beauté Faites-vous pousser la moustache. Hommes, femmes, enfants, allez !

SCORPION
Amour Va falloir s’y mettre.
Gloire Va falloir s’y mettre (bis).
Beauté Va falloir s’y mettre (ter).

SAGITTAIRE
Amour Vous n’allez pas mourir si vous vous lâchez la main deux minutes.
Gloire Vous ne lirez plus jamais cet horoscope.
Beauté Bouton d’acné prévu pour samedi.

CAPRICORNE
Amour Mick Jagger (Rolling Stones) a eu 4 000 conquêtes. Et vous ?
Gloire  Quelqu’un va vous spoiler Game of Thrones.
Beauté Pieds poilus. C’est la mode chez les Hobbit.

VERSEAU
Amour Votre ex est votre petit nuage. Une fois parti, le soleil est revenu.
Gloire Auto-liker sa propre photo sur Facebook, quelle tristesse.
Beauté Votre pied fait la taille de votre avant-bras. Si, si, essayez.

POISSON 
Amour Écoutez Fauve, vous relativiserez sur votre vie amoureuse.
Gloire Le jean slim était déjà à la mode, alors que vous n’étiez pas nés (comme le poisson, ha ha ha !)
Beauté Ne partagez pas vos écouteurs. C’est répugnant.

AU FAIT… A Portland, il y a une loi qui interdit aux hommes de chatouiller une femme avec un plumeau. La chanson « Il était un petit navire » est en fait un chant de marins parlant de cannibalisme, où les matelots se demandent comment manger le mousse. Voilà, on pense qu’après ça, votre vie ne sera plus jamais la même. Merci qui ?

file

The Baby : mais quel sale gosse…

Accouchement d’un énième ersatz de Paranormal Activity version femme enceinte. Opportuniste, peu inspiré et pas effrayant.

CINE_PAP1
Paranormal Activity n’aura eu qu’un mérite : titiller le spectateur lambda, en apportant un regain d’intérêt pour le genre de l’épouvante. Pour le reste, il a surtout prouvé aux réalisateurs flemmards que l’on pouvait amasser du pèze en filmant du vide. Imaginez un peu, son réalisateur Oren Peli avait réussi à récolter 200 millions de billets verts pour un budget de… 15 000 dollars !
Gloire au found footage, assemblage de vraies-fausses images retrouvées et de caméra à l’épaule. Faible coût de production assuré et succès auprès des ados…
The Baby, tout comme 9 999 de ses clones, espère lui aussi surfer sur cette vague des [Rec], Blair Witch et consorts. Avec l’histoire de deux jeunes mariés, apprenant l’arrivée d’un heureux événement suite à une soirée arrosée pendant leur lune de miel. Sauf qu’au lieu du petit bébé tout mignon, c’est plutôt l’Antéchrist qui a pris place dans le bidon de Samantha. La future maman va alors adopter un comportement de plus en plus inquiétant. Papa, lui, n’en perd pas une miette et filme la grossesse, les repas de famille, le passage chez le gynécologue…
Found footage oblige, The Baby enfile une tripotée d’images sans grand intérêt et mal filmées. Avec son titre francisé ridicule (The Devil’s Due, en version originale…), cette resucée de Paranormal Activity a beau piocher dans le passé (merci Rosemary’s Baby), il n’en est pas moins grotesque et pas effrayant pour un sou. Les rares bonnes idées sont systématiquement et rapidement avortées (pardon pour le jeu de mot…).
Les autres ne sont qu’un recyclage expédié vite fait mal fait : objets qui volent, télékinésie, visions infrarouges, faux rebondissements « effrayants »… The Baby enquille les clichés du found footage, ingurgite les poncifs du cinéma d’horreur jusqu’à l’indigestion. Ce ne sont pas les personnages insipides, transparents, aux traits de caractère à peine esquissés, qui vont sauver du naufrage. Et les dialogues, d’une platitude consternante, peinent à cacher la misère scénaristique.
Un gâchis, The Baby ? Pour sûr… Déjà parce que le buzz orchestré avant sa sortie était génial, avec cette caméra cachée d’un bébé satanique dans une poussette. Ensuite, parce que le niveau de The Baby n’est relevé que durant la dernière demi-heure, clin d’œil à Poltergeist et Chronicle à l’appui. Enfin, parce que son final sombre dans le ridicule le plus absurde. Une déception quand on connaît le travail des réalisateurs, Bettinelli- Olpin et Gillett, responsables d’un segment franchement réussi dans le film à sketches flippant V/H/S. Là, rien de tout ça. Pas un sursaut, ni un semblant de frousse.
Aurélien Germain
CINE_FICHENOTE : X
Épouvante-horreur, de Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett (États-Unis). Durée : 1 h 29. Avec Allison Miller, Zach Gilford, Sam Anderson…

*************************************
TOUJOURS EN SALLE
*************************************
JOE ***
Une œuvre cruelle, mais belle, voilà ce qu’est Joe : l’histoire d’un ex-taulard qui prend sous son aile un ado et qui va, pour la première fois, se sentir important. Le dernier David Gordon Green est un drame poisseux sur les rencontres rédemptrices. Filmé avec une crudité documentaire, Joe sent l’Amérique white trash, sale, pleine de désespoir. Nicolas Cage signe son grand retour après un enchaînement de navets sans nom, tandis que le jeune Tye Sheridan, véritable révélation, excelle. A. G.
BABYSITTING ***
Faute de baby-sitter pour le week-end, un patron confie son sale gosse à Franck, son employé « sérieux », selon lui. Sauf que sa bande d’amis débarque en surprise pour fêter ses 30 ans. Et tout part légèrement en sucette… Babysitting, signé par la Bande à fifi, Bref et le Palmashow (des troupes nées sur Canal et le Net), est un gros déluge de vannes. Sans répit, cette comédie hilarante est une copie française de Projet X et Very Bad Trip. Déjanté, drôle, une bouffée d’air frais ! A. G.
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

 
 

Caïman Philippines, le groupe qui a les crocs

Ce jeune groupe de pop funky n’a qu’un seule envie : vous faire danser. Rencontre avant leur passage au Temps Machine, ce 7 mai.

SORTIR_CULT_BV_CONCERT
Make your brain like paradise. Le titre de leur dernier EP annonce la couleur. Ces quatre musiciens versent dans la fête, la « sexy music », celle qui fait remuer les têtes, bouger les hanches. Ils n’ont pas vraiment d’autre ambition, sauf celle de devenir un jour un groupe qui compte. Sur scène, pas de guitare mais des grosses lignes de synthé et de basse. Leur nom s’affiche dans les salles de concert du coin comme une formule énigmatique qui ne laisse pas présager de leur musique dansante. « On regarde beaucoup de documentaires animaliers. On est tombé un jour sur les crocodiles des Philippines. Caïman ça sonnait mieux », explique avec un léger accent espagnol Daniel. C’est le batteur du groupe. Il est seul pendant l’interview, les autres n’ont pas pu venir. Il rigole : « Je vais donc me transformer en Yves, Quentin ou Joseph au fur et à mesure. » Dans le clip de F.A.S.T., les quatre copains apparaissent avec des têtes d’Anubis cubistes, anonymes. Besoin de cacher son individualité ? Les Caïman Philippines fonctionnent comme une famille. Trois de ses membres vivent d’ailleurs dans une colocation en Touraine. Le quatrième, Yves, est prof de musique dans le Nord. « Mais il devrait nous rejoindre à Tours, bientôt », précise Daniel.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=iq_77m4rO9Q[/youtube]
On pourrait dire qu’ils viennent d’Angers. Ou alors de Paris, de l’Équateur ou du Gabon. Ou alors, leur coller tout simplement l’étiquette de groupe tourangeau. Mais aucune n’adhère vraiment à leur peau. À l’image de leurs influences, les Caïman Philippines naviguent dans des eaux mondiales. Éclectiques, électriques, funky. Ils viennent de nulle part, de partout, passent de la funk à la pop ou au hip-hop en un claquement de doigt. Ce sont des gars de leur génération, sans barrière musicale. Ils dessinent leurs frontières à eux. Pas politisés, ils évoluent dans la musique à l’instinct. Mais attention, ils savent très bien ce qu’ils veulent, maîtrisent leur communication. Ce sont des pros du Do It Yourself, de la débrouille. Les Caïman Philippines demandent de l’aide aux bonnes personnes, untel pour leur clip, un autre pour l’enregistrement de leur EP. Dernièrement, ils ont récolté presque 6 000 euros grâce au crowdfunding. L’argent devrait leur permettre de presser un vinyle, de démarcher d’autres concerts, de grandir.
TERRES DU SON
C’est un des projets les plus excitants pour ce groupe : pour le Festival Terres du son, ils joueront dans le château de Candé autour de l’orgue Skinner. C’est un instrument unique au monde (classé monument historique) : Yves, organiste d’origine, se prêtera au jeu. Les Caïman Philippines donneront des concerts en petit comité le temps du festival, à l’intérieur du château donc.
 

Fête de la musique : plus que quelques jours pour s'inscrire !

Il vous reste encore quelques jours pour inscrire votre groupe à la Fête de la musique à Tours…

Pour la Fête de la musique 2014 à Tours, le recensement des initiatives et des porteurs de projets se déroulera jusqu’au 9 mai !
Musiciens amateurs, professionnels, assos, institutions, etc. peuvent se proposer.
Pour ce faire, direction CE LIEN pour remplir la fiche de recensement. La Maison des associations culturelles de Tours (Mact) se chargera de vous recontacter. Go !
A noter que pour cette édition 2014, la Direction des Affaires Culturelles souhaite apporter son soutien à toute initiative qui pourrait concerner les secteurs de Tours nord et Tours sud. N’hésitez pas pour toute initiative ou projet allant en ce sens.
Bonne Fête de la musique ! En plus, tmv est partenaire… Alors, on vous y voit ?
AGENDA_FETEZIK

Du Nord au Sud de la Gloriette

Toutes les semaines, la chronique de Doc Pilot.

The Roots Addicts
Depuis trois jours, impossible d’arrêter d’écouter Ann Peebles, une compil’ de ses tubes de 69 à 79 : je suis dingue de la musique noire des sixties et seventies… 1er mai sous la flotte ou presque au nord de la Gloriette, Antonin Beranger et sa collègue violoncelliste jouent les pianistes de bar pour un déjeuner syndical et bruyant qui ne les écoute guère… Je vois Paco arriver en tenue pour chanter la paix, dommage je dois filer… Ciel d’encre, orage, éclairs, un live de Police de 1979 dans l’écran , du reggaejazzrock : très forts ces jeunes gens… Le ciel s’ouvre, vite retourner à la Gloriette pour le concert de Little Rina & the Frenchies ; dans des conditions spartiates un set énergique entrecoupé d’une panne de jus : elle est étrange et unique cette petite chanteuse entourée de la crème des guitaristes…
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Zw7GJmunOE0[/youtube]
Le lendemain retour sous un ciel bleu à la Gloriette mais au sud en ce bout du monde de Tours qu’est La Belle Rouge, lieu unique au cul des vaches, rare espace encore possible pour l’initiative de la culture indé : Radio Campus y propose la soirée Campus Flavor 2 ( ben oui c’est la deuxième mais pas la dernière)… J’y découvre deux groupes émergents qui, à mon avis, vont être ceux que l’on verra partout dans l’année à venir : d’abord Midjo, sorte de mélange entre Marvin Gaye et Jamiroquai pour les influences, encore en construction mais prometteur : guitariste excellent, bassiste/choriste pilier de l’affaire et chanteur charismatique… puis The Roots Addict, sorte de grosse fiesta reggae décomplexée, bande de potes qui envoient le truc sans se la jouer mais avec la ferme intention de partager la fête avec leur audience ( elle a tout compris l’audience, c’est le délire!!), deux chanteurs incontournables et de superbes instrumentaux avec solo de mélodica et ensemble de percus irrésistible… Tom Bailey finit la soirée, un peu tard pour beaucoup ( y’a le tram à prendre), avec un concert haut de gamme très très influencé par Prince (on pourrait trouver pire). C ‘est parfait, ouhahou la section rythmique, une machine de guerre soul à la Tamla et à la Stax !! Au Velpot place Velpeau, les murs tremblent sous la charge d’un brass band, pour une soirée Swing and Shout qui déborde sur la rue… Le soleil, enfin, le soleil et cette envie de glander sans alibi, d’écouter des trucs délicieusement soporifiques (j’enchaîne le Moon Safari de Air avec le Grand Love Story de Kid Loco puis le Mingus ah um de Charlie Mingus pour revenir au sol), de lire des trucs du 20eme siècle parlant d’errance et de drame ( le Tristessa de Jack Kerouac), de boire du Fronton en se disant : allons à la mer, allons au sud !!
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=H9OiDaTKtxI[/youtube]
 

Bien-être : Cérémonie du cheveu

Un moment juste pour ses cheveux ? Ça existe à Tours. Pour tmv, j’ai emmené ma chevelure au spa…

Avant, on allait chez le coiffeur pour se faire couper les cheveux ou pour la confection d’un chignon choucroute avant le dîner de Noël. Le cheveu était un accessoire. Attention, il a changé de statut et il est devenu une partie du corps à chouchouter à part entière. On peut aller chez le coiffeur juste pour se faire papouiller le cheveu. L’idée nous vient de M. Shu Uemura, un Japonais à l’origine de la cérémonie du cheveu.
À Tours, le salon de coiffure Ansara prodigue cet art. Mais quelle différence avec un shampoing ou un soin classique ? D’abord, le cadre : une partie du salon est isolée derrière des cloisons japonaises. C’est la première fois que je vois un salon de coiffure privatif. Je me sens une âme de Pretty Woman. Laura m’installe dans un fauteuil massant : il ressemble à un œuf et change de couleur. Sur fond de musique japonaise, le rituel commence par un premier shampoing : une base lavante neutre qui va nettoyer le cheveu. Puis Laura applique le soin choisi en fonction de l’état de mon cheveu : pour ma tignasse déshydratée, ce sera l’Instant Resplenisher.

Pendant que le soin agit, j’ai droit à un vrai massage de la tête : toutes mes tensions se sont envolées. Après le rinçage du sérum, le soin est complété par une huile et une crème, puis un coiffage. Verdict ? Si l’effet soin est forcément provisoire, la cérémonie du cheveu vaut le coup : j’étais dans une bulle pendant 25 mn. Le luxe a un prix : 45 € pour cette formule, 75 € pour un rituel d’une heure comprenant un massage du haut du corps.
Stelda

Chez Ansara, 12 rue du Maréchal-Foch, à Tours. La marque Shu Uemara Art of Hair propose aussi une gamme de soins à appliquer chez soi (mais sans le sourire de Laura).
BEAUTE_PAP

Chroniques culture #24

C’est parti pour l’épisode 24 de nos chroniques culture, avec de la BD, du jeu vidéo, mais aussi musique et télé. Go !

CHRONIQUE_TV
À LA TV
THERE WILL BE BLOOD
On aime bien vous prévenir quand un grand film passe à la tv, c’est tellement rare. Arte diffuse l’énorme long métrage de Paul Thomas Anderson qui l’a propulsé au rang des cinéastes qui comptent. Fresque épique d’une Amérique en pleine conquête de son territoire, There will be blood parle de liens familiaux, de culture, de liberté. Tout ça avec une bande son magnifique. Allumez votre poste pour une fois ! Sur Arte le mercredi 30 mai à 20 h 50.

LE CD
THEE OH SEES BLOOD
C’est un des meilleurs groupes de rock du moment. Un de ceux qui garderont leur âme d’enfants furieux, d’ados ravageurs. Depuis leur virage rock, Thee Oh Sees a pris de l’ampleur, en témoigne ce nouvel album plein de saturation, de sueur mais aussi de mélodies pop, aux accents Beatles. Si vous avez l’occasion de les voir sur scène cette été, courez, c’est encore meilleur en live.
The Oh Sees, Drop (Clean Feed Records).

LE JEU VIDÉO
FINAL FANTASY XIV A REALM REBORN
Plébiscité sur PS3 et PC, A Realm Reborn déboule enfin sur PlayStation 4. Quintessence du jeu de rôle en ligne massivement multijoueur, ce Final Fantasy vous propose d’explorer le monde d’Éorzéa… Rythmée par les combats, les quêtes et la stratégie, cette aventure est sublimée par la puissance de la PS4. Les graphismes et les effets ont gagné en finesse, le gameplay en efficacité. Incontournable. L. Soon
Pegi + 16 ans, PS4, 35 € + abonnement mensuel. Existe aussi sur PC et PS3.

LA BD
CHOC : LES FANTÔMES…
Créé par Rosy et Will, le personnage de Monsieur Choc fit les beaux jours des aventures de Tif et Tondu, deux des héros emblématiques du Journal Spirou. Quarante ans après, ce méchant, criminel iconique toujours masqué d’un heaume de chevalier, refait surface sous la plume du fils de Will, Éric Maltaite, et sur un scénario en béton de Stéphane Colman. Plongeant aux origines du personnage, ils livrent un des plus brillants exercices que l’on ait lus depuis longtemps… Hervé BOURIT

Une minute sur le web #14

Comme chaque semaine, on a fouiné Internet pour vous dégotter plein de choses bien sympas.

RIRE
PORTRAITS
C’est toujours très drôle les sosies, surtout quand ils ressemblent vraiment très vaguement à leur original. Ce tumblr les collectionne. Certains sont vraiment à se plier de rire. Plus sur sosiesdemerde.tumblr.com
BUZZ_SOSIE
NETFLIX
RUMEUR
L’entreprise américaine de streaming illimité vient d’annoncer qu’elle allait augmenter son tarif aux USA de 1 ou 2 dollars. Derrière cette hausse, Netflix explique que la rentrée d’argent permettra de se développer en Europe. On dit même que la plateforme s’installerait en France en septembre prochain.
MÉDIA
LE QUATRE HEURES
Le principe est cool : chaque mercredi, à 16 heures, ce site (très beau et épuré) vous propose un très long reportage. Textes, photos, vidéos, sons : pas la peine de cliquer, il suffit simplement de scroller. À l’origine ? Des étudiants en journalisme. Direction lequatreheures.com
LE CHIFFRE
6,2
C’est le montant, en millions de dollars, des dons reçus par Pono sur Kickstarter. Ce baladeur soutenu par Neil Young, et tout un tas de musiciens connus, propose d’écouter de la musique non-compressée, à l’inverse du MP3. C’est la 3e campagne de crowdfunding la plus importante de l’histoire. Plus d’infos sur ponomusic.com
BUZZ_PONO
RÉALITÉ
NOYADE
BUZZ_MERImaginez : vous êtes avec votre meilleur pote sur un voilier. Il ne sait pas naviguer mais bon, vous lui laissez la barre. Il fait beau, ça ne craint rien. Et là, bim ! Vous vous prenez la baume en pleine tronche. À la flotte. Le bateau s’éloigne. Vous essayez de survivre. Derrière ce jeu web, la marque Guy Cotten qui vend des gilets de sauvetage… Survivez sur sortieenmer.com
TOP 3 TMVMAG.FR
On se demande parfois ce qui se passe dans la tête des internautes… Ces recherches étranges qui les mènent vers notre site.
– Rut de l’étalon
– Quoi ?
– Les gens on t il eu le temps de sortire des tourses jumelle (on a laissé les fautes)
Dan Witz, c’est un peintre américain qui s’est d’abord exercé au street art et qui a ensuite fait ces tableaux de pogo bluffants. Plus sur danwitz.com
BUZZ_PEINTURE