Les Halles fêtent leur anniv’ : service unique

Petit changement exceptionnel dans notre rubrique resto de la semaine : cette fois, on a testé en avant-première le menu unique que proposeront les Halles de Tours pour leur anniversaire, le 17 septembre. Dépêchez-vous, les places partent vite !

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Franchement, c’est le bon plan de l’année. Mais il ne va pas falloir se rater (ni trop s’y habituer), parce que c’est un resto qui ne vivra que le temps d’un service, le dimanche 17 septembre, pour le déjeuner.

Ce jour-là, les Halles de Tours fêteront leurs 150 ans (dans le cadre, aussi, du festival Tours et ses Francos Gourmandes) et, pour que la fête soit belle et surtout bien partagée, les commerçants du lieu ont décidé de proposer aux Tourangeaux un repas gastronomique complet pour 15 € seulement (10 € pour les enfants) hors-boissons.
Le menu sera servi sur le carreau des Halles et le nombre de convives est limité à 500.

Et, comme nous sommes des petits veinards, nous avons eu l’occasion de tester les plats en avant-première. Et on n’a pas été déçus. On attaque très fort avec l’oeuf bio mollet, ses rillons de roi rose et ses champignons, une entrée à la fois ancrée dans le terroir et pleine de légèreté avec son petit espuma qui va bien. Ensuite, arrive une petite poulette de Racan et son jus servie avec un écrasé de pomme de terre (pas une purée, hein, rien à voir !). Petite fantaisie fromagère avec ce sainte-maure travaillé à la façon nougat de Tours et, pour finir, une Tourézienne aux fraises de Chouzé vraiment très… conviviale !
La crème légère a des airs de galette bourgueilloise, pour ceux qui connaissent…

C’est Henri Leclerc, le chef de la Maison des Halles qui a imaginé ce menu riche en saveurs et parfait pour un déjeuner en famille et/ou entre copains. Les vins sont en sus, mais il seront proposés au prix plancher et vu la carte, franchement, ce serait péché de s’en priver.

> La tablée des Halles, dimanche 17 septembre à partir de 12 h. 15 € (10 €/ enfant). Résa obligatoire (nombre de places limité).
> leshallesdetours.fr/150-ans-des-halles/

Bagels & coffee : le (bon) goût de l'Amérique

La folie Bagels est partout ! Et comme on aime ça, on a testé celui installé rue Michelet. Miam !

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Encore des bagels ? Décidément, impossible de passer à côté de ce phénomène culinaire venu tout droit d’Amérique. Après avoir créé une boutique rue du Commerce, Bertrand et Yolaine, les deux gérants ont décidé d’ouvrir un nouveau lieu rue Michelet, dirigé par Swanny Miet. Depuis mi-mars, ce restaurant rapide proche de la gare ne désemplit pas. Et pour cause : de l’ambiance à l’accueil, en passant par l’assiette, tout donne envie de s’y arrêter, pour une collation ou pour déjeuner. Ici, la déco est minimaliste mais efficace, et nous transporte direct à SoHo, entre deux métros new-yorkais.

Pour la carte, il y a bien sûr l’incontournable bagel décliné à la sauce métropole : Paris, avec son jambon, New York et son pastrami, Delhi et son curry, Napoli à la mozza, ou encore Dublin et son saumon… Il y a même différents types de pain. De quoi trouver son bonheur, d’autant qu’on peut aussi commander un hot-dog, si l’on préfère les valeurs sûres. Pour les boissons, il y a l’embarras du choix, entre cafés et soft drinks, smoothies et thés raffinés. Dans l’atmosphère paisible de la rue piétonne, animée par la jeune clientèle habituée, nous dégustons notre Napoli, accompagné d’un thé vert jasmin parfumé. Si nos voisines de table ne parlaient pas français, on se sentirait vraiment ailleurs. En dessert, un petit donut à la fraise nous séduit, histoire d’ajouter encore un peu de douceur à ce repas déjà bien agréable. Ce qui attire surtout notre regard dans ce petit coin d’Amérique, ce sont les produits importés tout droit des States disponibles sur l’étagère au fond de la salle. Et ça messieurs-dames, c’est pas facile à trouver. Au final, Bagels & Coffees, c’est la formule idéale pour manger rapidement de la qualité et voyager par les sens, le tout à un prix plutôt sympa. Dommage que la météo ait été capricieuse, on n’a pas osé tester les fauteuils en terrasse. Qu’à cela ne tienne, on repassera !

√AU MENU
Image4UN PLAT
Pour une évasion méditerranéenne, rien de mieux qu’un Napoli : un bagel salé avec tapenade, mesclun de salades, tomates séchées, vinaigre balsamique et bien sûr mozzarella. Avec ça, non seulement vous allez être calés, mais vous ravirez aussi vos papilles, tant le mélange est frais et harmonieux.

L’ADDITION
La formule est correcte : comptez 5 € pour un bagel et une boisson, 7,60 € pour la même chose avec un dessert, et 8,70 € pour les plus gourmands. Un prix raisonnable, d’autant qu’on ne sort pas avec la faim. Et pour un petit plus fraîcheur et exotisme, optez pour un smoothie mangue, fraise ou encore passion, à 3,60 €.

EN PRATIQUE
Bagels & Coffees, c’est au 13 rue du Commerce, mais aussi au 6 rue Michelet. Ouvert du lundi au samedi, de 9 h 30 à 19 h. Possibilité de manger en terrasse, dans des canapés aussi moelleux que les bagels. Contact : 06 76 69 49 26.

Transcendance : une belle surprise

Film d’anticipation philosophico-technologique sur la création d’une intelligence artificielle. Tout un programme. Mais un bon programme.

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Dieu : cette recherche d’une conscience omnipotente, omnisciente. Transcendance n’y va pas par quatre chemins et aborde LE sujet qui occupe l’humanité depuis… toujours. Oui, mais si d’un seul coup Dieu existait sous les traits d’un scientifique bienveillant introduit dans un super ordinateur ?
Un rayon de soleil, un tournesol, une goutte d’eau tombe lentement, Will et Evelyn dans leur jardin. Image d’Épinal. Le couple discute, l’heure tourne. Les deux scientifiques doivent présenter ce projet qui pourrait révolutionner le monde, la création d’une intelligence artificielle qui sauvera l’humanité. Mais l’attentat fomenté par un groupe terroriste, opposé à cette croyance dans les nouvelles technologies, va bouleverser la donne. Will, aux portes de la mort, va se sacrifier pour devenir cet esprit virtuel tout puissant, l’entité rêvée par les hommes depuis la nuit des temps.
Pour son premier film, Willy Pfister s’amuse, joue avec les codes de l’anticipation, fait des clins d’œil permanents aux Hal, ThX 138 et autres Gattaca. Ancien chef photo de Christopher Nolan, il ne renie pas l’art de la narration et de l’intrigue, cher au créateur de Memento. Même si son film souffre de quelques faiblesses de rythme, surtout quand il s’agit d’action un peu musclée, Willy Pfister possède au moins le courage d’aller au bout de son idée (si on en dit plus sur la fin, ça va se finir en spoiler). Les images sont, bien entendu, superbes, travaillées à l’extrême, dans la lignée de celles qu’il a déjà signées sur Batman The Dark Knight, Insomnia ou encore Inception. Transcendance n’apporte aucune réponse mais pose de nombreuses questions sur le choix d’un futur pour notre société actuelle. Willy Pfister choisit de ne pas projeter son film trop loin dans le temps ni dans les avancées technologiques (oubliez les images à la Minority Report). Il filme juste ce qu’il faut pour que l’histoire paraisse plausible dans les années à venir.
Niveau casting, Transcendance tape fort. Johnny Depp propose un jeu tout en nuances, même quand il n’apparaît que de manière virtuelle. Loin des clichés de l’héroïne hollywoodienne transparente, Rebecca Hall lui donne la réplique avec une fragilité bouleversante. Justement, Willy Pfister ne verse aucunement dans le manichéisme habituel des blockbusters (encore la patte invisible de Nolan ?). Le scénario de Transcendance a cette faculté de bouger les lignes, interroger le spectateur sur les véritables pensées des personnages qui, eux-mêmes, se contredisent, mentent, évoluent. Imprévisibles, comme des marionnettes douées de conscience. En sort un sentiment de vide parfois, Transcendance s’affranchit à certaines reprises des scénarios classiques. L’apogée de l’action n’arrive jamais complètement.

Patrice : au swag et caetera !

Le musicien Patrice, à mi-chemin entre le reggae et le swaggae, est en concert à l’Escale. L’occasion pour tmv de s’entretenir avec le chanteur.

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Votre dernier album s’intitule « The Rising of the son ». Est-ce que cela veut dire que vous êtes mature désormais ?

Je pense que je ne serai jamais mature ! (Rires) C’est plutôt une renaissance, une nouvelle prise de conscience, une nouvelle inspiration. Un besoin de me retrouver et de tracer toujours mon propre chemin. Il y a aussi une référence à Babatunde, mon deuxième prénom (qui signifie « le retour du vieux » en haoussa, langue de l’Afrique de l’Ouest, NDLR). Il m’a été donné par mon père le jour de ma naissance, qui est aussi le jour où mon grand-père est mort. Il y a donc aussi cette idée d’un cercle de vie dans cet album.

Vous avez défini le style de ce nouvel album comme du « swaggae ». C’est quoi ?
C’est une musique qui a son propre style. Elle ne cherche pas à copier d’autres musiques. Il y des influences de l’Europe, de l’Afrique, des îles pour le reggae. Le swaggae représente les gens comme moi. Je ne suis pas comme les autres, de par ma culture et mes origines métissées. La mixité est désormais une culture avec une nouvelle génération. Le swaggae en est sa musique dont le style se veut moderne.

Autre particularité liée à cet album : vous avez réalisé des concerts gratuits au lever du soleil, par exemple à Montmartre à Paris. Comment expliquez- vous cette démarche ?
Je voulais simplement réaliser quelque chose d’original, qui n’avait jamais été fait. Je me suis dit qu’on faisait toujours des concerts le soir. Pourquoi pas le matin ? Tout le monde n’y croyait pas au départ. Mais ça a marché. Et finalement, c’est différent d’un concert habituel. Il y a une plus grande proximité avec le public et les fans. J’essayerai toujours de trouver des nouveaux concepts comme celui-là.

On a parlé de mixité. Comment vous êtes-vous connecté à vos deux identités ?
Déjà, pour revenir là-dessus, l’histoire de la rencontre entre mes parents est plutôt cool. Ils se sont rencontrés dans un avion, entre l’Afrique et l’Europe. Je suis quelqu’un de métissé, et cela se ressent dans ma musique. Si vous écoutez mon accent, vous ne saurez pas de quelle partie du monde je viens ! (rires)
Propos recueillis par Guillaume Vénétitay
EN BREF
LE CONCERT
Du bon son pour commencer le mois ! Patrice sera en concert le mardi 4 février à l’Escale de Saint- Cyr-sur-Loire.

BIO EXPRESS
Son nom complet, c’est Patrice Bart-Williams. Il est né le 9 juillet 1979 à Cologne (Allemagne), d’un père originaire de Sierra Leone et d’une mère allemande. Son père est décédé alors qu’il n’avait que 11 ans. Il a eu deux enfants avec la chanteuse Ayo.
SES ALBUMS
« The Rising of the son » est son sixième album studio, sorti au dernier trimestre 2013. Son premier album, « Ancient Spirit », diffusé en 2000, a lancé sa carrière. Ses premiers opus sont beaucoup plus teintés reggae. Il navigue ensuite entre différentes influences : soul, blues, hip-hop. Ce qui le rend inclassable. D’où un style auto-qualifié de « swaggae » (lire ci-contre). À tmv, on a une petite préférence pour l’album « How do you call it ? ».
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=HpLcnUQ9TRs[/youtube]

Dieudonné : spectacle à Tours interdit

Dieudonné devait se produire ce vendredi soir au Vinci. Son spectacle a été interdit. Tmv suit en direct ce qu’il se passe devant le Vinci.

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Photo prise peu avant 20 h (photo tmv)

[article mis à jour à 20 h 40]
20 h 40 : Les fans de Dieudonné campent toujours devant le centre Vinci. Vers 20 h 15, de nombreux chants ont eu lieu, à coup de « Dieudonné président », « Sioniste raciste assassin » ou encore « La Licra rentre chez toi ! ». De nombreuses personnes présentes ont entonné la Marseillaise. Mais la foule reste très calme.
La circulation est difficile aux abords du centre Vinci.
19 h 07 : Denis Schwok, le président de Tours Événement, a confié aux journalistes présents que Dieudonné ne se rendrait pas au Vinci.
Quelques huées à l’annonce de l’annulation.
19 h 04 : Dieudonné pourrait proposer un autre spectacle pour ce soir, au maire Jean Germain.
18 h 37 : Le Conseil d’Etat confirme l’interdiction du spectacle ce soir à Tours.
18 h 26 : Le site officiel du Conseil d’État est « down » : il est donc inaccessible, comme hier, suite à un trop grand nombre de connexions.
18 h 20 : L’audience est finie. Lecture de l’arrêt dans une trentaine de minutes.
18 h 10 : D’après certains twittos, une dizaine de cars de CRS est arrivée devant le Vinci.
18 h : L’audience publique au Conseil d’État a commencé à 17 h 30, comme prévu.  D’après Libération, l’un des trois avocats de Dieudonné a déclaré dans sa plaidoirie : « Le spectacle se joue depuis six mois six fois par semaine et il n’a jamais posé de problèmes relatifs à l’ordre public. Il n’y a eu que du bruit médiatique. C’est donc une dérive grave de porter atteinte à une liberté fondamentale  »
17 h 28 : Une vidéo circule sur les réseaux sociaux et YouTube : lors de son interview, le maire Jean Germain a été « victime » d’une « quenelle ».
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=o6XS4tglx2c#t=24[/youtube]
14 h 55 : Sur son Facebook officiel, Dieudonné précise que « ses avocats saisissent à leur tour le conseil d’état ! Cette fois le jury du conseil sera différent ! Réponse pour que Dieudonné joue à Tours ce soir : vers 18h !! Merci encore pour votre soutien », avant de dire « les médias vous mentent », en se défendant d’un quelconque salut nazi hier, à Nantes.
Me Damiens-Serf
Me Damiens-Serf

14 h 50 : Devant le Vinci l’Avocat Me Damiens-Serf est interrompu par des ados fans de Dieudonné.
Derrière la porte vitrée.

14 h 47 : L’humoriste/polémiste n’est toujours pas là. Sur place, on doute qu’il viendra. L’avocat du spectateur (condamné à payer 500 €, NDLR), un huissier, deux avocats de Dieudonné étaient là et sont rentrés pour avoir une discussion dans le centre Vinci. Ils se trouvent derrière une porte en verre.
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Discussion derrière porte vitrée = silence radio (pour le moment!) (Photo tmv)

14 h 33 : Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, souhaite que tous les spectacles de Dieudonné soient interdits.
A Tours, les portes du Vinci restent fermées.
Sur Twitter, on apprend que Dieudonné souhaite faire un spectacle « best of » et non celui de la tournée Le Mur.
14 h 01 : Dieudonné avait annoncé qu’il arriverait sur Tours à 14 h 30. Certains journalistes font déjà le pied de grue devant la salle.
Devant le Vinci (Photo tmv)
Devant le Vinci (Photo tmv)

13 h 58 : LE POINT // La Ville va recevoir 1 500 € de dommages et intérêts. 1 000 € de la société de production de Dieudonné et 500 € d’un spectateur qui s’estimait « lésé » après avoir payé 86 € ses deux places pour un spectacle ensuite annulé.
Une audience en référé devant le Conseil d’Etat aura lieu à 17 h 30.
13 h 30 : Le tribunal d’Orléans a annoncé l’interdiction du spectacle de Dieudonné, ce vendredi soir à Tours. Les 2 000 places du Vinci avaient trouvé acquéreurs.
Sur BFM TV, le maire Jean Germain (PS) s’est dit « satisfait » de cette décision.
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