Une boîte à outils pour les enfants « dys »

La Dysbox, c’est une mallette tourangelle rassemblant des outils pour faciliter les apprentissages des enfants atteints de troubles « dys ».

dys

Elle ressemble à une simple mallette d’école. Une fois ouverte, c’est une boîte à outils de multiples astuces et solutions pour faciliter les apprentissages des enfants atteints de troubles « dys » : dyslexie, dysphasie, dyspraxie, etc. La Dysbox a été lancée par l’association Dys-Touraine, créée en septembre 2015 par une dizaine de parents tourangeaux.
« Au début, on se rencontrait pour parler des solutions qu’on avait trouvées les unes ou les autres, se souvient Cécile Sommier, secrétaire de la jeune structure. Et puis, on a voulu créer ce qui nous manquait : une boîte contenant toutes les solutions, que nous, les parents mais aussi les instituteurs ou les orthophonistes, avions découvertes. »

Ce qu’on peut dénicher dans la Dysbox ? Des feuilles et des cahiers avec des lignages spéciaux, du papier relief, des règles de lecture, des précis d’orthographe illustrés, des dictées muettes, des jeux comme « Dessine moi un mot », etc. L’association a déjà testé, dans deux écoles, le premier prototype de sa Dysbox.

Prochaine étape : en constituer au moins quatre autres et s’équiper d’un scanner portatif. Un projet désormais possible grâce aux plus de 1 850 € récoltés via l’appel à financement participatif lancé sur la plate-forme Ulule. Une levée de fonds qui va permettre de tester la Dysbox dans différentes écoles et de l’améliorer selon les remarques de ses nouveaux utilisateurs !

Flore Mabilleau

>>Plus d’infos sur dys-touraine.com

>>Contact: dystouraine@gmail.com

Melody Boards : des longboards made in Touraine

Dans son atelier près de Chinon, Mélanie Blanchard a un passe-temps : elle réalise chaque étape de la création d’une planche de longboard, du travail du bois à l’illustration. Résultat : du bricolage, de l’esthétisme, et c’est unique.

Rendez-vous fixé dans une commune paisible, un discret bâtiment dans le fond d’un jardin, une porte bleue qui s’ouvre. Maître des lieux : Mélanie Blanchard, 24 ans, le regard amusé, vêtue d’un tee-shirt, home made. Ici, elle crée de A à Z ses planches « Melody Boards ». Une référence à Melody Nelson, « j’adore Gainsbourg », sourit-elle. Graphiste de formation, elle réalise des décors de restaurant pour une entreprise, alors Melody Boards, c’est surtout pour le plaisir. Retour dans le passé : deux ans plus tôt, Mélanie revient de Paris. Elle souhaite retrouver le calme de sa région d’origine. Une envie de faire du longboard lui prend mais elle n’en a pas sous la main. À quoi bon, elle va le confectionner elle-même.

Image2
Un bel hommage rendu à David Bowie.

Quasiment profane en menuiserie, elle se lance : « J’ai récupéré du bois dans l’atelier de mon père menuisier. » Installée dans l’abri de jardin de sa mère, un coup de ponceuse, de scie sauteuse « et basta », sa première planche a « l’épaisseur d’un steak » mais elle tient la route. Depuis, cette dernière a jauni et demeure dans le fond d’un placard. Mélanie a trouvé un nouveau lieu de création, un petit bâtiment dans son jardin qu’elle a réaménagé entièrement. Et ses techniques de fabrication, elles, ont progressé. Ses cheveux châtain attachés, le visage concentré, son geste est devenu expert et il lui faut désormais trois jours pour finaliser une pièce. « J’ai beaucoup lu de conseils sur les sites, j’ai également beaucoup testé, tels ou tels matériaux, telles ou telles colles. »

Les trois quarts du travail consistent à poncer le bois.
Les trois quarts du travail consistent à poncer le bois.

Au royaume de la bricole, pour sceller ses plis de bois – il en faut entre sept et neuf en fonction des boards – Mélanie utilise une presse conçue par elle-même. Pour donner au bois sa forme, plutôt qu’utiliser un moule en béton qui prendrait trop de place dans son atelier exigu, elle creuse l’intérieur de blocs de polystyrène. On y voit que du feu, le résultat est similaire. Quant au revêtement grip transparent, indispensable pour bien accrocher au longboard, elle a « passé des semaines à chercher le bon matériau ». Mélanie a même testé le verre pilé, avant de trouver l’idéal.
Pour s’améliorer, elle demande également à ses amis rideurs d’essayer ses planches et de lui dire ce qu’ils en pensent. « Je fais des prototypes ; en ce moment, je travaille sur une nouvelle board de descente. » Elle ajoute : « Je suis libre de faire le design que je souhaite, après je respecte les modèles d’usage. Mais j’ai déjà vu des gars créer un skate avec un écran LCD ! Donc, tout est possible. »

Image6
Il y en a pour tous les goûts.

Suspendues au mur de gauche, des planches en érable canadien, en bambou, en chêne massif. « J’ai une préférence pour le travail du chêne, complexe et dont le rendu est très joli avec sa couleur sombre et ses nombreux noeuds. » L’esthétisme justement, c’est tout ce qui fait l’originalité de ses créations. Ancienne étudiante à l’école Brassart de Tours, elle combine son goût pour la bricole avec son appétence pour le dessin. Peinture en hommage à David Bowie, Indien à la tête de mort, hibou avec motifs floraux. Le trait de Mélanie est précis et s’apparente sous de nombreux angles à celui d’un tatoueur. Pour illustrer, Mélanie travaille au posca, au feutre, au stylo bic et à l’acrylique.

Elle réalise également des dessins sur commande. « Les clients me disent ce qu’ils attendent et j’y ajoute ma touche personnelle. » Alors qu’elle a désormais le luxe de pouvoir choisir entre une multitude de planches pour ses promenades, Mélanie conclut, tout sourire : « Si je pouvais en vivre, ça serait formidable. »

Image4
Les planches sont disponibles avec ou sans roues.

>> WWW.MELODYBOARDS.COM

Vélotour arrive à Tours : gagnez votre dossard !

Gagnez votre dossard pour Vélotour à Tours !

Image17

Dring, dring, à vos bicyclettes ! Le Vélotour arrive à Tours le 11 septembre. Kézako, Vélotour ? Eh bien, c’est une balade en ville (à Tours donc, pour ceux qui ont du mal…) en passant par tout un tas de lieux où il est impossible de faire du vélo en temps normal. On passe dans des jardins, des usines, des monuments, bref, partout, on vous dit ! Une façon géniale de redécouvrir sa ville tout en se bougeant un peu le popotin. Et, natürlich (heure allemande oblige), tmv est partenaire de l’événement et vous fait gagner dix dossards pour deux personnes. Attention, vous n’avez que jusqu’au 15 juillet pour participer.

Vite, vite foncez sur velotour.fr pour tout savoir sur l’événement.

Et pour participer et gagner votre dossard : envoyez-nous un petit mail à redac@tmvtours.fr avec vos noms, prénoms et coordonnées. Le tirage au sort aura lieu très prochainement ! 

Rémi Bizouard : « Le FMX est une épreuve contre soi »

Rémi Bizouard a commencé le Freestyle motocross (FMX) à 17 ans. Âgé de 30 ans et triple champion du monde dans sa discipline, il est devenu un nom incontournable du FMX. Vous ne savez pas encore ce que c’est ? On va vous expliquer.

(Photo gentiment donnée par Rémi Bizouard himself)
(Photo gentiment donnée par Rémi Bizouard himself)

C’est quoi la différence entre le motocross (MX) et le FMX ?
Le motocross, c’est une piste où il faut faire plusieurs tours contre des concurrents. Tandis que pour le FMX, il faut réaliser des sauts et c’est principalement une épreuve contre soi-même.

Trois fois champion du monde… Mais combien de prix as-tu remporté au total ?
Je ne sais pas ! Ça fait longtemps que je fais ça maintenant et j’en ai gagné pas mal. Sur les cinq championnats où j’ai concouru, j’en ai remporté trois et pour les deux autres j’ai été vice-champion.

Rentrer une figure, ça prend combien de temps ?
Ça varie mais c’est vraiment long : de plusieurs mois à plusieurs années. Par exemple le Volt, c’est-à-dire faire un tour sur soi-même alors que la moto reste fixe, j’ai mis un an avant de le maîtriser sur la terre et non juste dans le bac à mousse d’entraînement. Désormais, ça fait deux ans que je l’exécute et c’est toujours aussi complexe.

Quelle hauteur font les sauts ?
Elle change en fonction des types de rampes, ça varie d’un saut de 12 à 35 mètres !

Quel est ton trick (figure, NDLR) de prédilection ?
Le Tsunami flip, en avant et en backflip, en arrière. C’est une des figures que je réalise le mieux.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=aBOPTaa0iVU[/youtube]

Et quelle est la figure de tes pires cauchemars ?
Ah non, je ne la fais pas dans ce cas ! Après, il y a des figures très difficiles : par exemple, la 360 (rotation en arrière). C’est une figure que j’ai réussi à poser sur la terre, mais que j’ai perdu… et depuis, je n’arrive plus la refaire.

Est-ce qu’il t’arrive de créer tes propres figures ?
Ça ne m’est pas arrivé encore, mais j’y travaille. Je n’en dirai pas plus tant que je n’y parviendrai pas.

Où est-ce que tu t’entraînes ? Et à quelle fréquence ?
Surtout en France et en Espagne, sauf événement. En moyenne, c’est quatre jours par semaine et deux à trois heures maximum par jour. Davantage, c’est trop dur mentalement.

Que fais-tu avant une compétition ?
Je refais une dizaine de fois toutes les figures que j’ai à réaliser. Celles que je maîtrise le moins, je les travaille encore plus. Je n’y vais pas à l’arrache du tout, je suis préparé !

Est-ce que ça t’arrive d’avoir peur ?
Oui ça arrive de craindre la chute, parce qu’il y a des figures où on n’est vraiment pas à l’aise, mais il faut qu’on les rentre quand même pour marquer des points. C’est aussi ça qui rend le truc plaisant : atterrir impeccable alors qu’on attendait tout le contraire.

Tu te souviens de ta pire gamelle ?
Oh la la, il y en a beaucoup trop ! Ça fait partie du métier. Il y a même une fois où j’ai pris un mur… Allez voir sur mon Instagram, il y en a plein.

Quel est le modèle de ta moto ? Tu la changes souvent ?
C’est une Kawazaki 450 KXF. Tous les ans, je change de moto : dans l’année, elle encaisse plus de cent heures de pratique, mais on l’use finalement moins en FMX qu’en motocross. C’est surtout une question de sécurité.

La recette pour être un bon rider ?
Faut être un bosseur, s’entraîner. Surtout que le niveau monte de jour en jour.

D’ailleurs, tu seras présent au show du Nitro circus à Tours…
Je serai là sur toute la tournée en juillet. C’est un événement familial, où il y aura moins de pression que sur une compét’. On dort dans un bus donc on se connaît tous !

Y a-t-il un championnat du monde à venir ?
Oui, le 15 septembre à Jerez en Espagne. Et j’espère bien l’emporter !

>> Un petit tour sur la page facebook du rider, c’est par ICI !

Nitro Circus : cascades et têtes brûlées

C’est une première dans la région : le Nitro Circus – événement mondial de sports extrêmes – débarque à Tours, le 9 juillet. Méconnu dans notre pays, on fait le point sur ce show très très chaud.

Pirouetteuh, cacahuèteuh…

LE NITRO CIRCUS, C’EST QUOI ?

Un rassemblement des plus grandes stars des sports extrêmes de la planète. Bref, THE rendez-vous incontournable pour voir les big boss du FMX (le freestyle motocross, lire ci-contre), du BMX ou encore du skate. Le but est d’enquiller les records, les figures incroyables et les cascades démentes pendant un show de plus de deux heures.

LA FOIRE AUX RECORDS

Le Nitro Circus, c’est un peu l’endroit où l’on donne un grand coup de tête au Guinness Book à force d’exploser les records du monde. En mai dernier, par exemple, Travis Pastrana s’est fendu en Australie d’un Superman double kickflip. Un terme qui ne vous dit probablement rien. Mais imaginez faire un double salto arrière en motocross, tout en tenant uniquement le guidon, le corps parallèle à la moto en imitant la pose du super-héros. Tout de suite, ça calme. En 2014, c’était un autre record : celui du premier backflip à 4 sur une moto ! Sinon, il y a aussi Aaron ‘’Wheelz’’ Fotheringham, vedette de l’handisport extrême. À 18 ans, il a été le premier (le seul ?) à réussir un double salto-arrière en… fauteuil roulant.

I believe I caaan fly

D’OÙ ÇA VIENT ?

C’est Travis Pastrana et ses amis qui ont lancé le Nitro. Mister Pastrana, c’est un des pilliers du motocross freestyle. Le genre de fou furieux qui arrive faire un double backflip (deux saltos arrière) avec sa bécane. Bref, un champion renommé et multi-récompensé qui a d’abord conçu le Nitro Circus comme une émission télé, di¦usée au départ sur Fuel TV puis sur MTV, entre 2006 et 2009. Les casse-cous les plus extrêmes s’y succédaient et les audiences ont tout explosé. L’occasion était trop belle : il fallait transposer cette expérience filmée en réalité. Devant un public. Remplissant les stades et les arenas tout autour de la planète.

TROIS MOMENTS FORTS

Le premier, c’est le Nitro Bomb. En gros, chaque participant (appelez-les « riders » pour ne pas paraître trop à l’ouest) sautera en même temps. Le second, c’est le FMX train, où les riders vont se suivre les uns derrière les autres pour rentrer une figure assez fofolle sur la rampe. Le troisième, c’est le Gigant-a-Ramp : une rampe de 10 mètres de haut, où les têtes brûlées se lanceront avec des… baignoires, des chaises longues, des trottinettes ou même des tricycles et des voitures Barbie.

♦ INFOS PRATIQUES

> Nitro Circus, le samedi 9 juillet, au Parc des expositions. Début du show à 19 h.
Ouverture des portes à 17 h 30.
> Tarifs : de 33 à 99 €.
> Infos et résas auprès d’AZ Prod (02 47 31 15 33 ou az-prod.fr), et autres points de vente habituels.

 

>>>>> POUR LIRE L’INTERVIEW DU FRANÇAIS REMI BIZOUARD, PRÉSENT AU NITRO, C’EST PAR ICI ! <<<<<<<<

L’asso Blouses Notes est en danger

On tire la sonnette d’alarme : l’association Blouses Notes, qui redonne un peu le sourire aux enfants hospitalisés, est en danger.

(Photo d'archives NR) L'association Blouses Notes est en péril.
(Photo d’archives NR) L’association Blouses Notes est en péril.

Blouses Notes a le blues… Cela fait bientôt 20 ans que les musiciens de l’association tourangelle apporte un peu de bonheur dans les chambres des enfants hospitalisés à Clocheville. Sauf qu’après tant de temps, et à l’aube de leur anniversaire, les Blouses Notes sont en péril. Un avenir en danger, dû à un déficit de 11 800 € (un CD a été édité et distribué gratuitement à tous les enfants, ainsi qu’une plaquette de communication)… mais aussi à une baisse des subventions publiques.
Pour la première fois, la recherche d’argent est devenue difficile. Et le budget nécessaire atteint les 30 000 €. Impossible de tenir le rythme et de survivre. Et l’équipe se sent délaissée.

Pour l’instant, l’association ne peut poursuivre son activité que jusqu’à la fin du mois d’octobre. Les Blouses Notes espèrent recueillir des aides pour, au moins, continuer jusqu’à l’an prochain. Que cela vienne de donateurs, de mécènes ou de philanthropes…

> Site de l’asso : blousesnotes.fr

Next week : l’actu de la semaine du 6 au 12 juillet

Toute l’actu de la semaine prochaine, à Tours, en France et ailleurs, c’est maintenant.

MERCREDI

JUSTICE. C’est le 6 juillet qu’Oscar Pistorius connaîtra sa sentence. Accusé du meurtre de sa petite amie, Reeva Steenkamp, le champion paralympique sud-africain a déjà épuisé tous les recours judiciaires.

Image1
Photo Trevor Christopher/Shutterstock.com

JEUDI

TROP KAWAÏ ! Début de la Japan Expo ce 7 juillet ! Jusqu’au 10, le plus grand festival européen dédié à la culture et aux loisirs japonais investira le Parc des expositions à Paris. Pour cette 17e édition, des invités de prestige seront présents au milieu des 125 000 m² d’expos. Jeux vidéo, musique, tourisme, arts martiaux, mode, gastronomie… Il y a de quoi faire ! Programme en détail et tarifs sur japan-expoparis. com

VENDREDI

MUSIQUE. Du 8 au 10 juillet, le domaine de Candé va vibrer au son de Terres du son. L’un des festivals incontournables de l’été revient avec, côté programmation, Oxmo Puccino, Mr Oizo, Lilly Wood & the prick, Hyphen Hyphen ou encore Jain. À Monts. Tarifs : de 69 à 73 € pour les pass 3 jours ; comptez une trentaine d’euros pour un pass une journée.

TÉLÉ. Vendredi 8 juillet, TF1 diffusera pour la première fois Ninja Warrior. L’émission survendue par la Une (on attend de voir…) se présente sous la forme d’épreuves sportives, dans lesquelles des candidat( e)s devront franchir une trentaine d’obstacles sur un parcours de 7 000 m². Un nouveau format inspiré d’un jeu télé créé au Japon il y a 19 ans. C’est aussi le 8 juillet qu’est fixée la date limite pour Arthur : l’animateur a jusqu’à cette date pour revoir sa copie concernant son show Cinq à sept en raison des baisses d’audiences.

NEWS_NEXTWEEK_TELE

SAMEDI

TOURS. Samedi 9 juillet, le Collectif cycliste 37 (CC37) organisera sa 2e édition de la balade des lucioles. En résumé, une promenade festive, nocturne et familiale à travers la ville et sur des vélos illuminés. Le parcours passera par le centre-ville et les bords de Loire. À 21 h 30, parvis de la gare de Tours côté tramway. Durée estimée : 2 h. Tarifs : 3 € pour les non-adhérents (gratuit pour les adhérents du CC37, les demandeurs d’emploi et les moins de 18 ans).

Le longboard monte sur les planches

Bords de Loire, sous un soleil de plomb, planches, bitume et éraflures. Géolocalisation : île Simon. Tmv a passé quelques heures avec 4 rideurs/ euses de longboard, tous membres de l’association Déval de Loire. Entre quelques descentes, dérapages contrôlés et de jolies figures, on les a passés au scan. 

GWEN, 20 ans

« J’aime pas marcher, alors le longboard c’est un moyen pratique pour se promener en ville »

Pratique de prédilection : le ride urbain – la balade en ville, parfois tractée par Kana, son chien dévoué.
Type de planche : 100 cm, maniable
Récurrence : quotidiennement
Expérience : deux ans
Spots : partout en ville

Image27

GREGORY, 43 ANS

« Dans la région Centre nous ne sommes pas vraiment gâtés niveau pentes, mais on en trouve quelques unes sur les coteaux de la Loire »

Pratique de prédilection : free ride – descentes pentues (50km/h) avec slides, dérapages contrôlés
Type de planche : Arbor de descente, 95 cm, rigide, « mieux pour contrôler la vitesse »
Récurrence : 2 / 3 fois par semaine
Expérience : six mois
Spots : Joué-Lès-Tours, Ballan Miré

Image26

KAT, 22 ANS

« L’état d’esprit du longboard, comme pour le skate, ça a toujours été l’absence de contrôle »

Pratique de prédilection : free ride – descentes à 40 / 50 km/h et figures
Type de planche : Rayne, 120 cm, « avec un panda dessiné »
Récurrence : quasiment quotidiennement
Expérience : six ans
Spots : partout, là où il y a de longues descentes

Image36

GREGOIRE, 33 ANS

« Ce que le longboardeur aime plus que tout, c’est le ride sauvage »

Pratique de prédilection :  le dancing – effectuer des pas de danse et des figures sur sa planche.
Type de planche : black cross 142 cm, souple, roues molles
Récurrence : 2 / 3 fois par semaine
Expérience : quinze ans
Spots : la Tranchée, Sainte- Radegonde, esplanade des Beaux-Arts et d’autres lieux qui resteront secrets.

Image33

>> L’ASSO DÉVAL

Agglo de Tours, l’an 2000 : les longboardeurs des villes rencontrent les longboardeurs des campagnes. Quatre ans plus tard, Grégoire Lacoste, alors étudiant TC à l’IUT de Tours, fonde avec d’autres camarades, dans le cadre de leur projet tuteuré, l’asso Déval de Loire pour promouvoir la pratique du longboard. « Avoir une association est indispensable pour parvenir à bloquer des routes et organiser des événements » commente le rideur. Image30
Le 7 octobre 2007, ils organisent une première journée d’initiation au lac des Bretonnières. D’autres événements seront ainsi organisés. Assez absente sur la discipline longboard ces dernières années, l’asso Déval de Loire revient désormais avec de nouveaux projets « ayant fait le constat qu’il y avait de plus en plus de longboardeurs en ville ». Des sessions à thèmes de une ou deux journées en skate et en long sont à prévoir. Disposant d’une commission skateboard, Déval de Loire annonce que la ville de Tours planche sur un projet de skatepark suite aux propositions du Conseil Municipal des Jeunes.

L’ÉVÉNEMENT

L’asso tourangelle de long et skate board, Déval de Loire, organise le 3 juillet, une initiation gratuite au longboard rue de la Jonchère, près du lac des Bretonnières à Ballan-Miré. La circulation sera bloquée de 13 h à 21 h.
Avec une descente de 500 mètres, enfants et adultes qui débutent ou se perfectionnent, auront des sensations garanties. Quelques planches et protections seront prêtées. Pour ceux qui en ont : apportez casques, gants et planches. Pantalons et pulls épais sont vivement conseillés. Les enfants de moins de 16 ans devront être accompagnés de leurs parents

Capture

A Tours, des écoliers font leur propre JT !

À l’école Jules-Verne de Tours-Nord, des élèves réalisent journaux télévisés et flashs spéciaux de A à Z. Tmv est allé les rencontrer un jour de tournage.

Manel et Issam, les deux présentateurs du JT, sont prêts pour le tournage.
Manel et Issam, les deux présentateurs du JT, sont prêts pour le tournage.

Nous voilà, chers téléspectateurs, pour le JT de JV9 ! » C’est ainsi que Manel et Issam lancent le 9e journal télévisé de l’école élémentaire Jules-Verne, à Tours-Nord. Face à eux, Adem est planté derrière la caméra. Quant à Ayoube, en bon rédacteur en chef, il supervise le tout. Les quatre élèves de CM1- CM2 ont installé leur plateau télévisé dans la salle de classe de Pierre Deseuf, enseignant en CM2 dans l’établissement. Rien de spécial à préparer pour les décors, la classe est déjà bien pourvue. Sur les murs s’étalent du papier argenté et des affiches multicolores qui présentent les Aliens, les romans d’anticipation ou le genre post-apocalyptique. Il y a même un vaisseau Star wars accroché au plafond. « On travaille sur les auteurs de science-fiction pour enfants, précise l’enseignant. On est en train d’écrire un livre de SF dont vous êtes le héros. » Finalement, à tmv, on aurait bien envie de retourner en CM2 ! Pour filmer, pas besoin non plus de grands moyens matériels et financiers : une petite caméra numérique et un pied suffisent. Ce qu’il faut surtout : du temps. Et l’investissement de Pierre Deseuf dépasse largement le cadre scolaire.

Tout a commencé il y a trois ans. Alors que l’école s’était auparavant dotée d’une caméra pour un voyage en Angleterre, des élèves de CE2 ont souhaité l’utiliser pour filmer une séance à la patinoire. Ils décident de monter un journal télévisé et sa diffusion, dans toute l’école, rencontre beaucoup de succès. La première édition fait des émules. « Au début, nous programmions des reportages uniquement dans l’enceinte de l’école. Puis nous avons commencé à sortir. Comme cette fois où nous sommes allés aux Remparts de Tours, un samedi de 9 h à minuit. Nous avons assisté à l’entraînement et au match, visité les vestiaires, interviewé le président du club… Une sacrée journée ! », se remémore le professeur.

Ayoube, le rédacteur en chef, regarde avec attention les images tournées par Adem.
Ayoube, le rédacteur en chef, regarde avec attention les images tournées par Adem.

Ce jeudi-là, les élèves ne disposent que d’une heure pour tourner leur JT. Tous les reportages sont prêts. L’objectif ? Enregistrer la présentation du journal et les lancements de chaque séquence filmée. Les deux présentateurs répètent rapidement leur texte, inscrit sur une feuille de papier. Ici, il faut se débrouiller sans prompteur. Puis, c’est parti pour la première prise, en mouvement, à l’entrée de l’école. Pas facile de stabiliser manuellement la caméra en marche arrière ! Ayoube garde l’oeil sur chaque prise. Son avis sur la première ? « La caméra bouge trop. Il faut la refaire. » La deuxième fois, c’est le cadrage qui semble mauvais. Au bout de quatre tentatives, Pierre Deseuf intervient : il est temps de passer à la suite. « Ayoube est très attentif au résultat final, remarque-t-il. Nos objectifs ne sont pas les mêmes. Pour moi, peu importe si le journal est raté. Ce qui compte, ce sont leurs progrès en diction, en français, en concentration… »
Car l’intérêt pédagogique de ce projet est indéniable. Avant chaque reportage, les élèves rédigent une fiche de préparation. Ils travaillent ainsi l’expression écrite, la manière de poser des questions ou l’organisation dans le temps. Après le tournage, ils se chargent de visionner les vidéos, sélectionner les séquences, les monter puis écrire et enregistrer les commentaires. De multiples tâches qui leur permettent de développer des compétences scolaires. Aussi, le comité de rédaction se réunit chaque semaine sous la direction d’Ayoube.

D’ailleurs, comment appréhende-t-il sa fonction ? « Je donne des rôles aux gens, je suis le chef ! » Ce qu’il aime aussi : écrire et organiser le calendrier. « Plusieurs élèves en difficulté accèdent à ce projet, ajoute Pierre Deseuf. Un ancien présentateur, par exemple, avait de grosses difficultés d’élocution. Il passait des heures à s’entraîner. » En effet, les apprentis journalistes sont très motivés. Avec l’expérience, ils prennent confiance et commencent même à se lâcher sur la présentation. Bientôt Le petit journal bis ? « C’est bien, mais c’est plus compliqué à filmer », note leur enseignant. « Mais c’est plus génial ! », répond Manel du tac au tac. Hyper à l’aise face à la caméra, la jeune fille est aussi pleine d’enthousiasme : « Depuis que je regardais le JT de l’école, j’avais trop envie d’y participer. J’ai eu une grande chance qu’Ayoube me choisisse pour la présentation. »

Pas facile de filmer en mouvement.
Pas facile de filmer en mouvement.

L’équipe redouble d’inventivité pour lancer ses sujets. En témoignent leurs différentes mises en scène : munis d’un sabre laser et d’un pistolet, ils se prennent pour des chevaliers Jedi. Puis, pour annoncer un reportage sur des correspondants anglais, ils boivent le thé dans une tasse à l’effigie de la reine d’Angleterre : « Hum, delicious ! ». Avec l’accent, bien sûr. Cette envie de bien faire, cet investissement, Pierre Deseuf y est particulièrement attentif. Pour autant, ce n’est pas tous les jours facile. Comme cette fois où Ayoube a piqué une grosse colère à cause d’un reportage commandé qui n’avait pas été réalisé. Aussi, les enfants s’investissent personnellement et s’exposent au regard des autres. Ce projet, ils le mènent avec une grande autonomie. Ils apprennent en faisant. Et en se trompant. « C’est aussi par la pratique qu’ils appréhendent les dessous du journalisme, ajoute le professeur. Comment sélectionner les images ? Que choisit-on de montrer aux gens ? » Parfois, lorsqu’ils décident de montrer un événement qui se passe mal, leurs camarades ne sont pas contents… Pour l’instant, ce n’est pas le souci d’Issam, le second présentateur, qui a hâte que le prochain JT soit diffusé : « On va passer devant toute l’école, on va être célèbre ! C’est mon rêve ! », s’exclame-t-il. Les parents peuvent également visionner le journal sur une page privée Facebook.

Il a fallu répéter plusieurs fois la séquence Star wars.
Il a fallu répéter plusieurs fois la séquence Star wars.

Parfois, les enfants ont même le privilège de réaliser un reportage secret. « Seuls ceux qui travaillent sur le sujet sont au courant. Il doivent garder le secret jusqu’à la diffusion. Il se sentent investis d’un rôle, et ça les met en confiance », estime Pierre Deseuf. Par exemple, lorsque deux classes ont déménagé récemment au rez-de-chaussée, des élèves ont enquêté sur les raisons de ce changement. Lorsque le flash spécial a été diffusé dans toute l’école, c’était un vrai scoop. Chaque fin d’année, les enfants réalisent même une fiction. La cerise sur le gâteau.

Reportage et photos : Nathalie Picard

Le Bateau ivre de nouveau à flot !

Ouf, le collectif Ohé du bateau respire enfin. Le Bateau ivre est prêt pour une nouvelle aventure.

12573825_1113148615392582_8477467951869950312_n

« Bravo à nous tous. Un énorme merci aux 1 700 premiers sociétaires qui ont permis au collectif de devenir propriétaire de la salle de spectacle le Bateau ivre à Tours. L’aventure de la coopérative culturelle SCIC Ohé ne fait que commencer… » Ohé du bateau ne cachait pas sa joie, il y a quelques jours, sur sa page Facebook. La Semivit, propriétaire des murs dont l’actionnaire principal est la mairie, a accepté de vendre la mythique salle pour 270 000 € au collectif.
Un naufrage évité dans ce feuilleton épineux politico-culturel (et qui dure depuis 2010 !).

Mais maintenant, il faudra remettre à flot le navire. Après la signature de l’acte de vente, viendra le temps des travaux et la question de leur financement, ainsi que de la mise en conformité de la salle. Ohé du bateau dispose d’un peu de réserves financières, certes, mais il a aussi une motivation en béton armé et de bonnes idées. Ambitieux, mais pas impossible, donc. D’autant que Le Bateau ivre, incontournable de la vie culturelle tourangelle, a déjà bravé la tempête et n’a pas dit son dernier mot.

[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » data-lang= »fr »><p lang= »fr » dir= »ltr »>La Semivit <a href= »https://twitter.com/villedetours »>@villedetours</a> <a href= »https://twitter.com/hashtag/tours?src=hash »>#tours</a> vend le Bateau Ivre au profit d’Ohé du Bateau pour 270 000€ <a href= »https://t.co/sSbZfm54ZP »>pic.twitter.com/sSbZfm54ZP</a></p>&mdash; Marina Lagelle (@marinalagelle) <a href= »https://twitter.com/marinalagelle/status/746267369178284032″>24 juin 2016</a></blockquote> <script async src= »//platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]

Gadawi Park : en route pour l’aventure, dans les arbres

Passer une journée dans les arbres et traverser un lac en tyrolienne, c’est possible au Gadawi Park de Joué-lès-Tours.

Ras-le-bol des après-midis au ciné ! Qu’importe la météo, nous voilà décidés à faire enfin une activité de saison. L’accrobranche ? Pourquoi pas. Nous rejoignons un groupe d’amis à Gadawi Park, au lac des Bretonnières. Un cri de Tarzan nous accueille. Heureusement, le costume de Jane n’est pas de mise… Quoique, un maillot de bain pourrait s’avérer utile. Car le parc propose de belles traversées du lac en tyroliennes, et l’une d’elle passe très près de l’eau. On vous laisse tester.

Première étape : choisir ses parcours. « Le parc en compte neuf, précise Romain, moniteur. Deux pour les enfants, six pour les grands et un parcours spécial pour tous : un aller-retour en tyrolienne au-dessus du lac. » C’est le fameux parcours rose, qui conduit les plus costauds à tremper leurs fesses dans l’eau. En tout cas, il y en a pour tous les âges et pour toutes les envies. Deuxième étape : s’équiper et écouter les consignes des moniteurs. Important, le système de sécurité « ligne de vie continue » : une fois sur un parcours, on ne se détache jamais. Plutôt rassurant, encore faut-il ne pas oublier de fixer son mousqueton sur le cable. Non, non, ça ne nous est jamais arrivé… Nous commençons par le parcours vert. En points d’orgue : le mur d’escalade, puis la luge à 4 mètres de haut. Pas facile pour les plus petits, qui préfèrent s’amuser sur le parcours orange. Planche de surf, filet ouistiti, pont croco… Sur l’ensemble du parc, il y a une centaine de jeux. Pendant ce temps, les grands continuent leur progression : parcours bleu, rouge, violet, noir… Le noir, parlons-en : même les gros bras ne font plus les malins. Surtout lorsqu’il faut réussir un saut de Tarzan, un vrai !

Nathalie Picard

Next week : l’actu du 29 juin au 5 juillet

De Nantes à Marrakech, en passant par Paris : voilà ce qui va faire l’actu la semaine prochaine.

MERCREDI

Marrakech du rire. À vos écrans : mercredi 29 juin à 21 h , M6 diffusera la 6ème édition du Marrakech du rire, le festival international organisé par Jamel Debouzze qu’on ne présente plus. Nouveaux noms ou artistes confirmés se donnent rendez-vous dans le palais Badii pour redonner une place de choix à l’humour et au rire, pas toujours omniprésents en ce moment… Au programme notamment Anne Roumanoff, Franck Dubosc, Marc-Antoine Le Bret, ou encore Elie Semoun.
NEWS_NEXTWEEK_MARRAKESH

VENDREDI

Voyage à Nantes. Si vous ne connaissez pas encore ce rendez-vous nantais, il n’est pas trop tard. Chaque année, le Voyage à Nantes propose aux touristes ou citoyens de la ville un parcours leur permettant de découvrir à la fois des œuvres d’art et des éléments du patrimoine. Le tout agrémenté d’animations, jeux, concerts, etc. Rendez-vous à partir du 1er juillet !

NEWS_NEXTWEEK_NANTES

Compte pénibilité. Salariés ou chefs d’entreprise ne manquez pas cette info : le compte pénibilité sera appliqué totalement à partir du 1er juillet. C’est quoi déjà ? Les salariés exposés à des risques professionnels cumulent des points en échange de financement d’une formation professionnelle, un passage à temps partiel sans perte de salaire ou un départ anticipé à la retraite.
Sont concernés : les activités en milieu hyperbare, le travail répétitif, le travail de nuit et le travail en équipes successives alternantes (ces quatre-là sont déjà en vigueur) ou la manutention manuelle de charges, des postures pénibles (positions forcées des articulations), des vibrations mécaniques, de l’exposition à des agents chimiques dangereux, du travail à des températures extrêmes et de l’environnement bruyant (ces six critères entrent en vigueur au 1er juillet).

Voitures interdites à Paris. À partir du 1er juillet 2016, il sera interdit de circuler dans les rues de la capitale au volant d’une voiture ancienne pendant la journée et en semaine. L’interdiction sera en vigueur du lundi au vendredi, de 8 heures du matin à 20 heures. Toutes les voitures immatriculées avant le 1er janvier 1997.

MARDI

Electro Summer. Si vous manquez d’idées de sorties début juillet, vous pouvez toujours sauter dans un train ou un covoit’ direction Paris, pour aller bouger vos booties à l’Electro Summer organisé par Virgin sous la Tour Eiffel, avec Afrojack, Nervo, Robin Schulz, Cassius, Bob Sinclar, Breakbot, Kungs et Mednas.

Tri des déchets : poubelle la vie

Au cours d’un dîner entre amis posez cette question : est-ce qu’on peut mettre un carton de pizza, un film plastique, des pots de yaourts, etc. dans la poubelle jaune ? Vous aurez probablement autant de réponses que de convives. Comme le centre de tri de Tour(s) Plus vient de s’équiper de nouvelles machines qui trient plus vite, on en a profité pour faire le point avec eux.

Jean-Louis Brasero, coordinateur de Tour(s)Plus chargé d’informer et de sensibiliser le public au tri sur le territoire de l’agglomération tourangelle.
Jean-Louis Brasero, coordinateur de Tour(s)Plus chargé d’informer et de sensibiliser le public au tri sur le territoire de l’agglomération tourangelle.

Honnêtement quand il faut trier on est un peu perdus, pourquoi est-ce si compliqué ?
Les règles ne sont pas les mêmes selon les villes, car les déchetteries ne sont pas toutes équipées de la même façon. Ce que je vais dire ici ne s’applique donc qu’aux communes de Tour(s) Plus. C’est que ces dernières années nous avons eu beaucoup d’évolutions techniques. Des choses qui n’étaient pas possibles, comme mettre un carton de pizza dans la poubelle jaune, le sont aujourd’hui. Le message est parfois difficile à faire passer car les gens avaient plutôt bien intégré les consignes et il n’y a rien de plus compliqué que de désapprendre. Mais globalement, nous n’avons que 10 % d’indésirables sur tout ce que nous recevons.

CaptureIl paraît aussi qu’on peut mettre des boîtes de conserve dans la poubelle jaune, sans les laver. Mais ça va souiller les autres papiers non ?
Les papiers légèrement souillés ne sont plus un problème, on sait les traiter. Évidemment, il ne s’agit pas de laisser un bout de pizza ou quatre raviolis dans les boîtes, il faut les vider correctement, les racler. Mais n’utilisez pas d’eau pour les rincer : c’est aussi du gâchis. S’il vous reste de la place dans le lave vaisselle ou un fond d’eau dans l’évier, oui, pourquoi pas. Outre les évolutions techniques, nous avons aussi eu un changement de comportement des repreneurs*. Avant, ils rechignaient à récupérer les papiers sales, ils voulaient les papiers les plus propres possible pour plus de facilité. Avec le temps, ils ont compris qu’ils perdaient trop de matière en faisant ça et ont élargi les critères.

Ces “repreneurs”, ce sont eux qui s’occupent des déchets une fois que vous les avez triés ?
Oui, ils nous les achètent. Ces matières ont de la valeur parce qu’elles peuvent être utilisées pour refaire des bouteilles en verre, des flacons en plastique, du papier. Cela évite à la fois de les voir se perdre dans la nature et cela économise les matières premières comme le pétrole ou l’eau car, par exemple, produire de la pâte à papier vierge consomme plus d’eau. Et recycler ce n’est pas économiser seulement les matières, c’est économiser l’énergie ! Par exemple, faire chauffer du sable pour le transformer en verre nécessite des degrés bien plus élevés, et donc consomme beaucoup plus d’énergie, que de refondre un verre déjà existant.

Ces matières recyclées, quel genre d’objets donnent-elles après ?
Ce ne seront pas exactement les mêmes produits qu’avant. Par exemple, les bouteilles en verre sont mélangées sans distinction de couleur. Cela signifie que derrière on ne pourra obtenir que des bouteilles vertes, pas transparentes. Ce seront des bouteilles de vin par exemple. Pareil pour les plastiques, ils seront plutôt foncés, noirs. Cela peut servir à des pièces automobiles, des bidons, etc.

À quoi serviront les nouvelles machines qui viennent d’être installées ?
Elles ne nous permettent pas de trier plus de déchets différents mais par contre, on trie plus vite, ce qui nous permet d’éviter que des déchets se détériorent et ne soient plus « triables », comme le carton mouillé par exemple. En tout cas, elles n’ont pas non plus été installées au détriment des emplois, puisque nous avons gardé nos 35 valoristes.

Que voulez-vous dire à ceux qui estiment qu’ils paient déjà assez d’impôts et qui ne veulent pas trier ?
Au-delà du fait de respecter la planète, leur raisonnement ne tient pas la route économiquement. Si les gens trient moins, nous aurons moins de matière à revendre et donc il faudra compenser en augmentant les impôts. Pour l’instant, 90 % de nos recettes viennent des impôts des citoyens et 10 % viennent des déchets que nous revendons. L’idée de « je mets tout la poubelle noire puis ils se débrouilleront » montre que les gens ne savent pas toujours comment ça marche.

Parce qu’il se passe quoi finalement quand on met tout dans la poubelle normale ?
Ces déchets là ne seront pas triés. On ne s’amuse pas à rouvrir tous les sacs de toutes les poubelles pour les trier, c’est impossible. Ces déchets sont perdus. Dans certaines villes ils sont incinérées puis enfouies dans la terre. À Tours, nous n’avons pas d’incinérateur, nous les enfouissons directement. Moins les gens trient, plus il faudra de place pour enfouir ces tonnes de déchets. Et comme chacun le sait, l’espace n’est pas extensible à l’infini !

*entreprises qui rachètent les balles de déchets pour revendre les matières (plastiques, papier, verre…).

Capture2

Hellfest 2016 : festival metal monumental

Pour fêter l’arrivée de l’été et se prendre une tonne de gros son en béton armé, tmv s’est de nouveau rendu au Hellfest. Le plus grand festival de metal a de nouveau donné lieu à trois jours de folie, d’amour, de bière en pichets, de tyrolienne folle et de groupes géniaux. Hell yeah !

Image14
L’Enfer est un paradis.

Samedi : HOMMAGE A LEMMY, BIÈRE & PUNK UNIVERSITAIRE

#mode sensationnel ON# Métalleux assoiffés de sang, sacrifice de bébés roux à minuit, Satan, orgies démoniaques. #mode sensationnel OFF#

Voilà, on a votre attention ? Parfait. Même Bernard de la Villardière ne ferait pas mieux. Non, parce qu’on les connaît, les préjugés sur le Hellfest, le metal et compagnie. Nous, en tant que grands fans de metal, on est allé s’enjailler au Hellfest comme chaque année, rendez-vous incontournable de tout fan de metal qui se respecte, THE place to be dans l’année pour tout bon chevelu (les chauves aussi, on vous accepte). Après avoir snobé ce festival pendant des années (mis à part Arte qui rediffuse les concerts !), la majorité des médias traditionnels français font désormais la queue pour obtenir une accréditation et ont enfin compris l’importance de la Bête : 180 000 personnes sur 3 jours (une hausse de 7%), 160 groupes sur six scènes, budget monstre (18 millions de pépettes dont 1,2 millions d’investissements) pour des retombées économiques faramineuses (l’an dernier, le festival a généré plus de 5 millions d’euros) et des festivaliers qui dépensent plus de 21 millions d’euros. Ça vous la coupe ? Tant mieux, car vous n’en aurez pas besoin pour lire notre compte-rendu de deux jours dans l’ambiance extraordinaire du Hellfest.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=nPtIsKfIijc[/youtube]

Image17

Nous voilà donc en route pour Clisson, petit village tout mignon près de Nantes, à l’architecture toscane (on la surnomme Clisson l’italienne. Et hop, 2e fois que ça vous la coupe). 6 600 habitants en temps normal. Multipliée par – euh – beaucoup le temps de trois jours de Hellfest. Ici, la majorité des Clissonnais est ravie d’accueillir autant de viles sataniques mangeurs de bébés : les commerces jubilent, les hôtels idem, les habitants s’inscrivent en nombre pour accueillir les festivaliers dans leur jardin/maison/garage/pour toute la vie (rayez la mention inutile).
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=BONS-zIpjgY[/youtube]

Une fois arrivé sur le site, c’est parti pour l’Enfer. Côté esthétique, imaginez une sorte de Disneyland gigantesque pour métalleux : une grande roue, des bars et des stands en rouille ultra-stylisés, des carcasses de voiture façon Mad Max, un skatepark, des scènes décorées, une forêt surnommée Kingdom of muscadet car elle accueille les vignerons locaux. Et, cette année, une tyrolienne reliant d’un bout à l’autre les deux scènes principales histoire de survoler la masse grouillante, le sourire aux lèvres et filer devant les yeux des groupes.

Côté musique, pensez simplement au meilleur du metal, allant des grosses têtes d’affiches connues comme Black Sabbath (pour leur tournée d’adieu) et Rammstein, aux cultissimes Slayer, Fu Manchu, Korn, Napalm Death et consorts, en passant par les plus obscurs Mgla et With the dead.

Arrivés sur le site, après avoir croisé un paquet de sourires, d’hommes, de femmes et de familles, on zappe vite GLENN HUGHES pour passer devant STRIFE, groupe de hardcore qui tabasse sec dans une Warzone refaite à neuf : cette scène, littéralement transformée en sorte de camp de Guantanamo, est barricadée de barbelés et fait face à une petite colline, derrière laquelle trône, imposante, la statue de 15 m. érigée en l’honneur de mister Lemmy, chanteur de Motörhead décédé en décembre 2015.
Image6

Changement de scène ensuite pour (re)découvrir CATTLE DECAPITATION. Chouette nom, non ? Poétique, tout ça. Les membres de « décapitation de bétail » (ouais, en français, ça le fait moins) balancent la purée deathgrind – un style des plus bourrins qui soient – avec des chansons ultra-rapides dénonçant les maltraitances sur les animaux. Dommage que le début du set soit un poil gâché par un son brouillon. Difficile d’en distinguer toutes les subtilités…

Un tour par la grande scène principale nous permet de voir SIXX A.M (son fondateur était dans Mötley Crüe), dont l’enthousiasme sur les planches fait vraiment plaisir à voir. Du wock’n’woll à 1000 %.

> Point météo : des gouttes, du soleil, des nuages, des gouttes, mais mais… t’arrêtes Evelyne Dhéliat ??

> Point bière : Personne n’a dit qu’il était interdit de boire des binouzes à 15 h. Surtout si c’est servi en pichets !

Image8

15 h 50. Les curieux affluent à la scène Altar. Au bout de quelques minutes, beaucoup déguerpissent et laissent la place aux plus courageux qui assistent, mâchoire décrochée, à AGORAPHOBIC NOSEBLEED. Un groupe qui n’en est qu’à sa sixième prestation live de toute sa carrière. Bref, un moment unique, où ce rouleau compresseur scénique broie le public. Os par os. Tornade de violence rehaussée par une boîte à rythmes démentielle, sur laquelle s’époumonent un gars et une fille déchaînés. Et vlan.

Après une petite pause, on se précipite à ENTOMBED A.D., les rois du death metal suédois. Son gras, groove hallucinant, voix caverneuse de LG Petrov baignée dans la bière, les pionniers envoient uppercut sur uppercut. Nous, perso, on a perdu quelques cervicales.
Image9

Dans la foulée, ARCHGOAT plonge le Hellfest dans son black metal sombre et jouissif, mais un peu trop linéaire sur la durée.
Devant la Main Stage, ça se presse : DISTURBED est prêt à dégainer son gros rock US testostéroné. C’est beau, c’est propre, ça améwicain ouh yeah et ça affole la foule (encore plus lors d’une tripotée de reprises de Rage against the machine et Mötley Crüe). Ça nous donne envie d’aller voir d’autres Ricains, les mythiques BAD RELIGION. Les patrons du punk rock (depuis 1979 !) vont dérouler un set parfait de bout en bout, entre les géniaux Fuck You et Supersonic. Une patate d’enfer, de la musique ensoleillée et un service sécurité débordé par les multiples slammeurs dans la foule. Géant.

Un tour en tyrolienne ?
Un tour en tyrolienne ?

 ♣ Le saviez-vous ? Le chanteur de BAD RELIGION Greg Graffin a beau faire penser à un médecin quand il chante sur scène avec son petit polo et sa calvitie, il est surtout un universitaire renommé pour sa théorie de l’évolution. Il possède aussi deux baccalauréats, une maîtrise en géologie et un doctorat de paléontologie. Dans tes dents.

Les bonnes surprises s’enchaînent ensuite : TERRORIZER fait honneur à son nom, tandis que PRIMORDIAL – devant une foule conquise d’avance – offre l’un des concerts les plus incroyables de la journée, avec sa musique hypnotique et poétique confinant au sublime.

Image2
La statue de Lemmy Kilmister.

> Point météo : une bataille (et pluie) de copeaux de bois a été lancée pendant le concert de Bad Religion. Du grand n’importe quoi complètement fendard.
> Point bière : c’est l’apéro, non ?

Pour finir, on assiste à la patate décochée par TWISTED SISTER. « Après 40 ans de carrière, c’est notre dernière tournée. Et non, on ne va pas faire comme Scorpions ! », se marre Dee Snider, leader culte du groupe de rock’n’roll. Le chanteur de 61 ans et ses tablettes de chocolat (ouais, ça, ça fiche un coup au moral) court partout, enquille les speechs, notamment lorsqu’il arrête le tube « We’re not gonna take it » pour demander à près de 50 000 personnes de faire un doigt d’honneur aux terroristes. Après avoir invité Phil Campbell, guitariste de Motörhead, sur scène pour une reprise qui nous a filé presque la larme à l’œil, Twisted Sister se retire pour laisser place… au fameux feu d’artifice. Après une introduction sous forme de petit film rendant hommage à Lemmy, les premiers feux sont tirés et très vite, se transforment colorent le ciel. Ça pète de tous les côtés, le final est somptueux. Le ciel, noir, se verra ensuite illuminé d’un feu d’artifice reproduisant les lettres « RIP LEMMY », sous un tonnerre d’applaudissements. Magique.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=JIHA3zA9F2M[/youtube]

> Point météo : il fait nuit.
> Point bière : on ne sait plus, mais on a dormi à l’arrière de notre voiture, avec une ceinture dans les côtes.

Dimanche : ALLEMAGNE VINTAGE, SEINS & GROSSES BAFFES MUSICALES

Image13
Un petit coup de Stonebirds de grand matin.

Vous êtes toujours là ? Tant mieux, car nous aussi. Après un réveil difficile et avoir discuté avec une petite mamie de Clisson qui voulait nous inviter à déjeuner (« J’aime tellement quand il y a le Hellfest », a-t-elle dit, toute sourire), retour sur le site. Dès 10 h 30 (eh ouaiiis), on assiste à STONEBIRDS. Première surprise matinale, ces oiseaux Bretons vont proposer une très belle demi-heure de stoner magnifié par des envolées de voix planantes sur de gros riffs pachydermiques.
A 11 h, après avoir mangé un croque-monsieur rachitique à 4 €, place à NIGHTMARE. Les Grenoblois, hyper en forme, envoient un power metal mâtiné de heavy des familles. Maggy, au micro, ne se départit pas de son sourire et essaye de faire bouger un public un peu amorphe (point bière : BEUAAAARGH). « Eh, même si je suis une fille, vous pouvez montrer vos seins hein. Ça fera plaisir à certains ! », balance-t-elle entre deux morceaux.

Une coupe à la mode au Hellfest.
Une coupe à la mode au Hellfest.

Des seins, on n’en verra pas avec les MUNICIPAL WASTE. Œuvrant dans le thrash crossover, les loustics de Virginie provoquent un bazar monstrueux dans la fosse. Ça slamme, ça pogote, ça envoie en l’air des crocodiles gonflables. Trip délicieusement jouissif, la musique des Américains a toutefois le malheur d’être proposée sur la grande scène (on aurait préféré un cadre plus intime) et à une heure plus que matinale (12 h 15, sérieusement ??).
Mais allez, zou, allons prendre une dose de STILLE VOLK. Imaginez un peu la chose : le groupe pyrénéen oscille entre musique occitane, touches médiévales et celtiques, avec un soupçon de paganisme. Aucune guitare saturée, aucune grosse voix beuglarde. Mais la tente où se produit Stille Volk est remplie à ras bord. À l’arrivée, un succès hallucinant, des dizaines de métalleux se lançant dans des danses endiablées et au final, une véritable ovation. Oui, le métalleux a un cœur et une sensibilité. Take that, Christine Boutin !

Pour DEATH ALLEY, le public est bien plus clairsemé. Mais les absents ont toujours tort (c’est maman qui le dit) : les Néerlandais vont envoyer 40 minutes où le riff est roi, inspiré par Led Zep’ et compagnie, vénérant le rock vintage comme il faut avec un son à la limite de la perfection.
Carrément moins vintage, DRAGONFORCE ouvre l’après-midi avec sa musique virtuose et frappadingue (= on masturbe sa guitare très vite et on dégoûte tous les débutants qui se mettent à la guitare). Plus loin, KING DUDE fait tomber une chape de plomb sur le Hellfest. Souffrant d’un horaire peu adapté (14 h 20), King Dude ne parvient pas à nous faire entrer dans son univers pourtant passionnant sur album.

#interlude : on vient de croiser un homme déguisé en Spiderman, un homme déguisé en prêtre bénissant les paninis, une fille lançant du papier-toilette lors de son passage sur la tyrolienne, une autre seins nus filmée par… Le Petit Journal bien sûr.#

Image25
No one is innocent en séance de dédicaces.

15 h 05. Moment révélation. Tmv ne misait pas un kopek sur NO ONE IS INNOCENT. Fouettez-nous sur la place publique, oui, oui. Mais finalement, les Français vont avoiner sévère pendant tout leur set. Emmené par un Kemar surexcité et possédé, le groupe enflamme le Hellfest jusqu’à sa chanson « Charlie » survoltée, dédicacée aux dessinateurs de Charlie Hebdo et aux victimes du Bataclan, avant que le vocaliste hurle de lever le poing « contre tous ces fils de p… de Daech ». Un grand moment.

Rien de tel qu'un bon massage de pied pour se remettre en jambes.
Rien de tel qu’un bon massage de pied pour se remettre en jambes.

BRODEQUIN, avec qui on enchaîne, a de quoi surprendre. Musique ultra-violente, pas de batteur (juste un m’sieur immobile tapotan sur sa boîte à rythme à la vitesse grand V), technicité exceptionnelle et voix d’outre-tombe. Une venue exceptionnelle, mais un concert qui passe de la jouissance hypnotique des premières minutes à une indifférence polie sur la fin. En retournant près des Main Stage, c’est le drame : la venue de GOJIRA, l’un des meilleurs groupes français qui a déjà tourné avec Metallica, rameute tellement de monde que le site est sur-saturé. Impossible de circuler ou de se rapprocher. Le temps d’assister à deux titres pachydermiques, on se décide la mort dans l’âme à laisser nos frenchies (vus déjà 4 fois en live) pour jeter un œil à MGLA. Leur prestation scénique est à la hauteur de leur black metal : froid, misanthrope et sans concession. Les zikos cagoulés déversent quelques missiles du dernier album Exercices in futility, sans aucune interaction avec le public. La scène est plongée dans une sorte de brouillard (la traduction de Mgla en polonais), les guitares sont assassines, le jeu de batterie virtuose. Une grosse claque.
Mais pas autant que celle que va nous infliger KADAVAR. Trois Allemands aux fringues aussi rétro que leur musique. Ça sue le hard rock psyché des 70s par tous les pores, c’est entêtant, hypnotique. Ici, Black Sab’ fornique avec Hawkind et Led Zep’ sans retenue. Kadavar enchaîne les hits, caresse sa basse qui vous tord les tripes. Christoph Lindemann est invisible derrière ses longs cheveux, chante et use de sa six cordes comme un Dieu (qui aurait tout de même pioché dans sa réserve d’herbe). Un concert MO-NU-MEN-TAL, servi par un son gigantesque (tout le contraire des immenses SLAYER dont on aura entendu qu’un duo batterie/guitare, vu que l’ingé-son s’était visiblement endormi ou avait les esgourdes un poil encrassées).

Kadavar, la baffe du week-end.
Kadavar, la baffe du week-end.

On se répète, mais chaque année, le Hellfest tient toutes ses promesses. Se déroulant dans une ambiance de folie jamais vue dans aucun autre festival et bon enfant (n’en déplaise à certaines associations qui essayent tous les ans d’interdire le festival). Pas de débordement ni de problème, de l’avis du maire, des habitants et des commerçants. Nous, on est revenus avec de jolis coups de soleil (coucou, je suis une glace vanille-fraise), des cernes ressemblant à des sacoches, mais surtout des souvenirs plein la tête et un sourire d’enfer. Quand on vous disait, l’an dernier, que le Hellfest c’était le Paradis…

Reportage & photos : Aurélien Germain

>> Merci à Roger, Ben Barbaud et toute l’équipe, ainsi que les bénévoles.
>> Photos vidéos et infos sur la page Facebook du Hellfest ICI !
>> Retrouvez d’autres photos du festival de notre collègue Eric Pollet ICI ou partout sur Internet de toute façon !

IMG_622r4

Image12

Image10

>> ALLER PLUS LOIN <<
L’interview de Corentin Charbonnier, un Tourangeau anthropologue doctorant, auteur d’une thèse sur le Hellfest comme lieu de pèlerinage à lire sur TMV !

Culture, tendances & web #28

On vous a dégoté deux chouettes albums pour cette série des chroniques culture. Sans oublier de la BD, le DVD de Steve Jobs ou encore Microsoft qui se lance dans la marijuana…

LE DVD
STEVE JOBS
D’abord distribué en exclusivité temporaire sur l’Itunes store (sans rire ?), le film de Danny Boyle, Steve Jobs, est désormais disponible en DVD Blu-ray dans une édition tristement maigrichonne. Les fanatiques du papa d’Apple se contenteront donc du long-métrage seul. À savoir un biopic malin construit en trois actes (tous basés sur les fameuses « key notes » de Jobs), dépeignant parfaitement Steve Jobs comme il était : génie visionnaire mais cruel et au coeur de glace. Dans le rôle principal, un fantastique et terrifiant Michael Fassbender, permettant ainsi au film d’exister sans tomber dans la bête hagiographie.
A.G.

LES CDS
WEAVES – WEAVES PAUSE_ECRANS_CD1
Premier disque pour les Canadiens de Weaves et leur indie rock qui n’hésite pas à lorgner du côté de la noise ou de la pop. Ensoleillé et sautillant, cet album éponyme est une bouffée d’air frais : l’énergie débordante et la voix survitaminée de Jasmyn Burke permettent d’accrocher l’auditeur sans le lâcher. Un résultat magnifié par le mixage confié à Alex Newport (At the Drive in) et le mastering à John Greenham (Death Grips). En revanche, si certains chansons sont clairement des tubes en puissance (Coo Coo au hasard), d’autres ont tendance à tellement jouer la carte de l’étrangeté et des rythmes en désordre, qu’elles en perdent vite de l’intérêt.
A.G.

PAUSE_ECRANS_CD2A VOID – ROSES AS INSIDES
Soyons clair : A Void fait partie de ces (très) jeunes groupes qui ont l’art de séduire, petite torgnole musicale balançant la sauce les potards à fond, sans souci du qu’en dira-t-on. Combo parisien dont la moyenne d’âge se situe autour des 20 ans, A Void transpire l’énergie punk, le je m’en-foutisme grunge, influencé par Nirvana et Sonic Youth. Capable d’alterner les tempos rapides et lents, enquillant voix mélodieuses et cassées (Camille, la chanteuse, offre une chouette performance), offrant un gros son (on aurait d’ailleurs aimé des guitares plus baveuses et sales pour ce genre de musique), A Void présente un premier EP qui donne encore plus envie d’assister à leurs concerts réputés déjantés.
A.G.
> Dispo sur facebook.com/avoidinyou

LE LIVRE PAUSE_ECRANS_LIVRE
COUREURS DE BLUES
Avant de vous lancer dans le marathon de Tours, faites d’abord un détour par ce sympathique Coureurs de blues. Roman signé du Tourangeau Jacques Teyssandier, l’ouvrage relate — à travers la passion de la course à pied — la relation entre une jeune dépressive et un sexagénaire désabusé : amour ou amitié ? Les frontières sont parfois floues. Coureur de blues, dans un style fluide (le livre pourrait se lire d’une traite) sans être linéaire, met tour à tour en valeur la Touraine, les 10 & 20 km de Tours, ainsi que son fameux marathon. Une agréable lecture pour se mettre en jambes avant septembre.
A.G.

PAUSE_ECRANS_BDLA BD
L’INVERSION DE LA COURBE DES SENTIMENTS
Avec près d’une cinquantaine d’album à son actif, Jean-Philippe Peyraud est un auteur talentueux qui compte malgré sa discrétion. Avec cette superbe bédénovella, on tient là un de ses ouvrages qui font date dans la carrière d’un auteur. Il faut dire que ce roman graphique, qui passe du comique au drame, est un véritable tourbillon et un superbe condensé des sentiments amoureux. Dans cette valse sans fin, servie par un graphisme sans faille, cette chronique douce-amère sait rendre comme jamais la vie, celle de tous les jours mais aussi celle dont on rêve au plus profond de soi. Jamais mièvre, jamais gratuit, ce conte moderne à l’écriture subtile est définitivement notre livre de l’été.
Hervé Bourit

TECHNOLOGIE
MICROSOFT ET LE CANNABIS
Récemment légalisée dans certains États, la vente (juteuse) de marijuana aux États-Unis semble intéresser Microsoft. La firme a annoncé s’être alliée à Kind Financial, une start-up californienne, pour bénéficier d’une technologie pouvant suivre précisément les ventes de graines de cannabis aux autorités locales (ce qui empêche par exemple de les écouler au marché noir). Cette plate-forme de Kind Financial était déjà utilisée par les autorités locales et les agences de régulation pour la réglementation et la surveillance des ventes de cannabis.

RADIO
DES AUDIENCES TRUQUÉES ?
Un scandale inédit ? Cinq groupes (Skyrock, NRJ Group, NextRadioTV, Les Indés Radio et Lagardère Active) ont accusé Fun Radio de « pratiques déloyales et frauduleuses » et d’avoir manipulé ses audiences. Récemment, l’animateur- clé de Fun Radio Bruno Guillon a parlé de « manipulation incroyable et absurde ». La station a décidé de porter plainte pour diffamation.

Ateliers de la Morinerie : haut lieu de création

Peu connus des Tourangeaux, les ateliers de La Morinerie à Saint-Pierre-des-Corps accueillent une centaine d’artistes et artisans. Le lieu, propriété de la société Clen, est devenu au fil des années une friche culturelle. Jauge de créativité ? Très élevée.

Image4
Rien que dans ce couloir, il y a une quinzaine d’ateliers.

L’un soude, l’autre photographie, l’une tisse, l’autre songe. De l’extérieur, on ne soupçonne pas que ces grands entrepôts industriels de Saint-Pierre-des-Corps, gris et aux toits en dents de scie, abritent les Ateliers de la Morinerie, haut lieu de création. Le long de l’allée extérieure et dans les couloirs (O et T), se trouvent 42 ateliers — 42 univers. À l’intérieur, le béton brut est léché par les rayons de lumière qui traversent les sheds. Ici, les locataires ont installé leurs lieux de travail et bénéficient de loyers très modestes : en moyenne 1,70 € le mètre carré.
Promenade en couloir O : gris, étroit, lumineux, fauteuils épars, nombreux extincteurs, un large panneau indique qu’il est interdit de fumer. Il est 10 h, la Morinerie s’éveille. De chaque côté, certaines portes sont ouvertes, d’autres sont encore closes, fermées par des cadenas. Quelques bruits de pas, quelques voix, on entend de l’opéra à droite, du metal à gauche, du jazz dans le fond. Tout au bout, un salon de thé improvisé avec tables et chaises, encore vides.

Benjamin Dubuis en plein shooting d’épices.
Benjamin Dubuis en plein shooting d’épices.

Au numéro 1 s’active à l’acier Vincent Clairet, chaudronnier tatoué. Ancien commercial, il a tout plaqué il y a six ans. Depuis, avec son poste à souder et sa scie à ruban, il donne forme aux métaux. Le barbu charismatique a notamment réalisé les devantures du salon de tatouage Street Art Family et de la brasserie La Manufacture. Arrivé fraîchement il y a un an, il a aménagé son propre espace de 35 m2 : « On a tout fait de A à Z. » Autre porte, au 5 bis : l’atelier — jungle de Pierre Jean Chabert, sculpteur qui travaille la terre cuite et le bronze. Quand on entre, il baisse le son de l’enceinte dont sortent les cris du chanteur de Tool (metal), pris en flagrant délit de travail méticuleux. Sa dernière création : un crocodile en argile dont il dessine les traits avec sa mirette fétiche. « Je réalise de préférence des sculptures animalières car les humains ont trop d’imperfections, ça m’amuse moins. » Sur des étagères : les portraits « suggérés » d’un hippopotame, gueule béante ; de rhinocéros ; de lions ; de gorilles. Arrivé dans ces locaux en janvier 2015, il dispose de 100 m2. Originaire de Paris il réalise la chance qu’il a d’avoir un atelier ici, « au calme ».

Les loyers très modestes en font un lieu prisé. « Le prix intéresse les artistes, mais également le lieu », pointe Annie Catelas, l’intendante qui dirige les lieux. Dans son bureau ouvert à l’entrée du bâtiment et légèrement en hauteur, elle voit chaque va-et-vient. Amoureuse de l’art, elle rappelle : « La relation humaine est ce qui compte surtout ». « Se retrouver autour d’un café », « se prêter des outils, des costumes » : à la Morinerie, lieu excentré et peu visible, on se serre les coudes. Vaste réseau professionnel, les contacts et les compétences de chacun sont mis à contribution des autres. Ainsi le photographe Julien Dubuis a fait appel au collectif Au Q du camion, qui crée des décors de cinéma, pour l’un de ses projets. « L’émulation » et « l’effervescence » qui comptent tant pour Annie Catelas sont au rendez-vous. 

Malgré l’aspect onirique que donne à ce lieu la lumière zénithale, il est bien réel. Sans subvention, les ateliers fonctionnent uniquement avec le mécénat de la Société Clen, fabricant de mobilier et d’accessoires de bureau. Et c’est une activité à perte. Cette aventure humaine commence dans les années 1990. Elle est à base de rencontres et de prises de risques. Dans ces années-là, Clen devient propriétaire de ce qui était jusqu’alors une usine de fabrication de meubles. Une décennie plus tard, la société réfléchit à louer cet espace.
Tout débute véritablement fin 2006. Annie Catelas, l’épouse de Xavier Catelas, le directeur de la société, rencontre au château de Tours Lena Nikcevic, artiste plasticienne originaire du Monténégro qui cherche un lieu pour travailler. Annie Catelas lui propose de s’installer dans un des hangars : un espace de 4 500 m2. Elle raconte : « Il n’y avait rien à part un toit, même l’eau de pluie s’y écoulait. » La société décide d’étendre son offre à d’autres artistes ou artisans et de sectionner la bâtisse. Eau et électricité sont installées dans les bâtiments et seront à la charge des locataires. En échange d’un loyer très modeste, les nouveaux occupants réalisent les travaux d’aménagement intérieur. « Chaque ateliériste organise son espace comme il l’entend. »

Image6
Pierre-Jean Chabert sculpte les portraits d’animaux sauvages.

Une première association d’artistes se constitue : Le Bled, au sein d’un local de 1 400 m2. Le bouche à oreille se faisant, d’autres ateliers se forment progressivement : des couloirs sont aménagés, des cloisons montées. Des bureaux sont depuis loués au premier étage à des entreprises et des associations. Et Annie Catelas continue d’être sollicitée par de nombreuses demandes. Lorsqu’il y a de la place, le choix se fait « en fonction du projet et du contact avec [son] interlocuteur ». Dans les 13 000 mètres carrés au total, demeurent encore des espaces vierges. Une salle destinée à l’accueil d’artistes en résidence ou à des expositions pourrait bientôt voir le jour. Bien que le lieu ne soit pas dévolu à l’accueil du public, des portes ouvertes ont déjà été organisées en mai et en octobre ainsi que la Nuit blanche en mars dernier, avec concerts et performances. Annie Catelas finit par confier : « Je ne m’attendais pas à ce que tout cela prenne autant de proportions. »

Reportage et photos : Victorine Gay

La devanture de Street Art Family, c'est lui !
La devanture de Street Art Family, c’est lui !

La grogne monte dans les Ehpad

Le personnel de nombreuses maisons de retraite et Ehpad en a plus qu’assez. Les revendications se multiplient.

Plus de quatre semaines… Quatre semaines de lutte et de grogne dans les Ehpad de La Membrolle et Semblançay. Une partie des agents des maisons de retraite du Centre communal d’action sociale (CCAS) multiplient les coups d’action. En grève pour de meilleures conditions de travail, les salarié(e) sont reconduit le mouvement jusqu’au vendredi 24 juin inclus, avant une nouvelle assemblée générale.
Un mouvement qui n’est pas sans en rappeler d’autres : au mois de mai, c’était à l’Ehpad de Joué-lès-Tours. La semaine dernière, les agents des maisons de retraite de la Ville de Tours avaient aussi cessé le travail. Après avoir obtenu des garanties pour l’été, le personnel avait suspendu son action, promettant de faire un point en septembre. La conseillère municipale et vice-présidente du CCAS Marion Nicolay-Cabanne, elle, avait indiqué, dans les colonnes de La Nouvelle République : « Il faut rappeler que le budget est imposé par le conseil départemental et l’Agence régionale de santé. »

Mais en attendant, à Semblançay et La Membrolle, on ne cesse de dénoncer le manque de personnel et les conséquences sur les conditions de vie des résidents. Et les nerfs commencent à lâcher.

C’est l’été au bar Bidule !

L’activité bat son plein au bar Bidule, qui compte 400 adhérents. Rendez-vous dans ses nouveaux locaux et au chalet du parc Sainte-Radegonde.

Image2

Impossible de rater la grande banderole colorée qui marque l’entrée de la maison du bar Bidule, quai Paul-Bert à Tours. D’autant que ce samedi-là, une affiche orange indique également la tenue d’un vide-greniers, spécialement organisé pour les enfants. Dans la cour, chacun se tient fièrement derrière son stand. Comme Solène, 11 ans, qui vend ses vêtements trop petits et ses anciens jouets. Son papa, Pascal, a initié l’événement avec Floriane, une autre bénévole de l’association : « Un vide-greniers pour les enfants, c’est l’occasion de partager et de se sentir responsable », estime-t- il.

À côté de Solène, Fatima vend de petites libellules qu’elle a fabriquées elle-même. « C’est super simple et vite-fait. Il suffit d’un peu de raffia, du fil de fer et des perles », explique-t-elle. D’ailleurs, Fatima a décidé d’organiser ici un atelier pour apprendre aux autres enfants à les fabriquer. Car la maison du bar Bidule est un lieu où tout est possible… ou presque : « L’idée, c’est de lancer des activités qu’on ne pourrait pas forcément réaliser à l’école, à la maison ou au centre de loisirs. Et de créer un espace où adultes et enfants peuvent faire ensemble », souligne Maud, l’une des créatrices de l’association.
Un exemple ? L’atelier de construction de mobilier extérieur avec des palettes, qui vient tout juste de démarrer. Depuis début février, l’installation de l’association dans des locaux spacieux ouvre de nouvelles possibilités : une grande cour extérieure avec un potager, un café ouvert à tous, une salle de créativité, des espaces pour lire ou faire de la musique… Aussi, le bar Bidule vient de prendre ses quartiers d’été au parc Sainte-Radegonde. En tout cas, les enfants adorent.

> Association Bidulbuk et son bar Bidule. 21-22 quai Paul-Bert à Tours. Programme sur assobidulbuk.over-blog.com. Facebook : Bar Bidule.

Nathalie Picard

Prix du roman : Petits & grands plaisirs

C’est une Rachel Khan ravie de se voir distinguée pour la première fois, chez elle, à Tours, qui est venue recevoir le Prix du roman tmv à la Boîte à Livres. Avec les membres du jury, elle a passé un long moment à parler de son roman, en toute liberté…

Rachel Khan, Prix du Roman tmv 2016 pour Les grandes et les petites choses (Éditions Anne Carrière). (Photo Hugues Le Guellec)
Rachel Khan, Prix du Roman tmv 2016 pour Les grandes et les petites
choses (Éditions Anne Carrière). (Photo Hugues Le Guellec)

Comment vous l’avez écrit, ce livre ?
J’y ai pensé pendant pas mal de temps et, à un moment donné, j’ai dit Go ! À partir de là, je l’ai écrit en un mois. Je ne me suis plus arrêtée. C’était un peu radical, mais je ne pouvais pas faire autrement. Je voulais que le rythme du livre soit celui d’une course. Je voulais que le lecteur court vraiment en le lisant et qu’il reste toujours dans ce rythme-là.

C’est un roman qui peut vraiment plaire à des jeunes gens : le style est direct et nous plonge dans l’action. C’était votre volonté ?
Oui, j’ai pensé à eux tout le temps, aux jeunes. C’était important pour moi, surtout dans ces périodes compliquées où on leur raconte toujours les mêmes choses. Je ne voulais pas d’effets de style. J’ai sabré pas mal de phrases pour ne pas être dans le descriptif mais toujours dans le sensoriel. Ça rejoint mon travail de comédienne : travailler avec les sens.

C’est un livre qui a une forte musicalité, aussi…
J’ai toujours été baignée dans beaucoup de musiques. La musique classique puis, après, la musique de mon père, le hip-hop, le jazz… Je voulais que chaque personnage corresponde à des notes qui, à la fin, soient en harmonie. Une note, c’est très simple et c’est la diversité des notes qui fait qu’il y a harmonie ou pas. Alors, j’ai joué avec le son des mots. J’ai grandi avec des couleurs différentes dans l’oreille. Entre les accents Yiddsh de ma mère et les accents de l’Afrique de Ouest de mon père, les accents anglophones par dessus tout ça, cela donnait des sonorités vraiment variées. Je voulais qu’on les retrouve dans le livre.

Les Grandes et les petites choses, n’est-ce pas, avant tout, un roman de transmission ?
C’est peut-être lié à la crise de la quarantaine ! Mais oui, c’était une nécessité à un moment donné de ma vie de dire en une seule oeuvre l’essentiel pour mes enfants et, dans le même temps, de rendre hommage à mes parents tant qu’ils sont encore là.

C’est un des grands thèmes du livre, ça. Le brassage des cultures, des différences…
Dans la manière dont les choses sont présentées, et notamment au cours de cette année 2015 terrible, on stigmatise beaucoup et on a l’impression que les gens ne se parlent pas. Que d’un côté il y a les noirs, de l’autre les blancs, les catholiques, les musulmans, les juifs… Alors que non.. Tout le monde se parle, pour de vrai. Je crois vraiment que les histoires d’origines, c’est un alibi. La vraie histoire, elle n’est pas là du tout. En chacun de nous, il y a des histoires qui sont toutes très singulières et qui, en même temps sont très communes. Nous sommes semblables sur 99 % de ce que nous sommes. C’est sur le 1 % restant que l’on stigmatise, les différences.

Des événements très graves et des choses plus légères sont traitées sur le même plan dans votre roman. Pourquoi ce choix ?
Parce que, parfois, dans nos vies quotidiennes, un souci qui n’est pas du tout grave peut prendre des proportions inouïes. On se fait en permanence sa propre hiérarchie des problèmes. En fait, on passe une vie à trouver sa place. C’est ça le vrai thème du livre. Mais pOur moi, au fond, c’est une célébration de la vie. D’ailleurs, durant tout le temps de l’écriture, ce livre devait s’appeler Champagne ! Mais l’éditeur avait peur que les libraires se trompent et croient commander un livre sur le vin.

Diriez-vous qu’il y a une dimension politique dans votre roman ?
Oui. C’est un livre politique, en vrai. Mais politique contre les thèses. Pour laisser à chacun la possibilité de se faire son propre chemin de pensée. Et aussi parce que c’est un livre qui se passe il y a vingt ans, à la naissance de mon fils. À cette époque, il y avait déjà Les graines de problèmes que nous subissons aujourd’hui. Après les attentats de Saint-Michel, les choses étaient déjà là.

1540-1L’HISTOIRE

Les grandes et les petites choses raconte l’histoire de Nina. Elle a 18 ans et vit entre son grand-père juif polonais, tailleur de costumes pour hommes, sa mère, son père gambien et son frère cadet David. L’appartement est un capharnaüm joyeux dont la jeune femme s’évade en pratiquant, en secret, l’athlétisme de haut niveau.

Fête de la musique : demandez le programme !

Retrouvez notre numéro spécial Fête de la musique ! Le listing des groupes, le plan, ainsi qu’un quiz !

 

Capture

>>>>>> POUR RETROUVER NOTRE NUMÉRO SPÉCIAL FÊTE DE LA MUSIQUE, C’EST EN CLIQUANT ICI !! <<<<<<<

Vous y trouverez le plan de la ville, le listing complet des groupes, ainsi qu’un quiz !

INFOS PRATIQUES

Comme chaque année, diverses mesures ont été prises pour encadrer cette édition de la Fête de la musique. Débutant dans l’aprèsmidi, elle finira à 1 h du matin (contre minuit l’an dernier). Le 21 juin tombera un mardi, donc parfait pour se défouler après le boulot ou après avoir eu votre responsable véreux au téléphone / marché sur un Lego® / appris que belle-maman venait dîner (rayez la mention inutile). Interdiction, bien évidemment, de vendre de l’alcool sur la voie publique. Les ventes ambulantes sont interdites sans autorisation préalable. Les boissons à emporter ou à consommer en terrasse devraient être servies dans des contenants en plastiques (pensez aussi aux containers de tri sélectif pour ne pas faire bobo à mère Nature qui vous aime plutôt fort).

LA DAC CONNAÎT LA MUSIQUE

Avant, c’était la Mact (Maison des associations culturelles de Tours) qui coordonnait l’organisation de la Fête de la musique. Maintenant, son petit nom, c’est la Dac. La Direction des affaires culturelles de la Ville de Tours s’occupe de tout gérer, vous recenser (ce sont eux qui nous donnent le listing des groupes programmés pour qu’on puisse parler de vous et vous écouter). La Dac aide aussi à trouver un emplacement, apporter un soutien logistique et communicationnel.
Bref, si vous n’y avez pas pensé cette année, vous savez ce qu’il vous reste à faire en 2017 ! (contact : 02 47 21 65 14 ou fetedelamusique@ ville-tours.fr)

TRAMWAY

N’oubliez pas : le tramway circulera pendant la Fête de la musique. Non, parce qu’avec autant de décibels dans vos petites oreilles, vous risqueriez d’être inattentif. Attention à vous !

NOUVEAU SUCCÈS

Davantage de participants ont été recensés cette année. Plus de cinquante formations musicales, une grosse quarantaine d’organisateurs (qui, chacun, proposent des groupes), des nouvelles scènes (quartier Febvotte, Rives du Cher ou encore le concert de la Ville en partenariat avec le Château de la Bourdaisière dans le cadre de l’année France Corée)… Bref, ça va être la fête !

N° D’URGENCE
17 : POLICE 18 OU 112 : POMPIERS ET SECOURS

MAME : année I pour la Cité de la Création et du Numérique

L’ancienne imprimerie est devenue officiellement Cité de la Création et du Numérique la semaine dernière.

yHEpNFu9

Ça y est, l’ancienne imprimerie est devenue officiellement Cité de la Création et du Numérique ce 10 juin. Les peintures ne sont pas terminées et les échafaudages parsemaient encore le chantier la veille de l’inauguration, mais à 14 h, des dizaines de Tourangeaux piétinaient devant l’entrée principale pour découvrir la nouvelle version de Mame. Députés, maires, chefs d’entreprises, blogueurs et curieux se sont croisés tout l’après-midi et cette journée d’inauguration était aussi une opération portes ouvertes pour la vingtaine de start-ups installées sur le site, chacune présentant son savoir-faire.

Si les élus rivalisaient d’enthousiasme en découvrant ces créations, ils ont interloqué certains visiteurs : « Mais à quoi ça sert, tous ces trucs ? On n’en a pas besoin ! », m’a demandé à l’oreille une petite dame qui suivait la visite officielle. Clin d’oeil à l’Histoire : la première entreprise à avoir posé ses valises dans le nouveau Mame, c’est justement Violet Solid, une petite imprimerie qui mixe techniques traditionnelles et graphisme ultra moderne. De quoi créer un lien entre l’ancien et le moderne.

Cité Mame, 49, boulevard Preuilly, à Tours.

Le foot amateur fait son Euro !

Des apprentis footballeurs de 12 et 13 ans, venant de France, d’Allemagne ou d’Italie, vont s’affronter les 18 et 19 juin, dans une réplique de l’Euro, version amateur.

En 2014, il y avait déjà eu « Le football amateur fait sa Coupe du monde »!

« Blois Foot 41 » va représenter la Belgique, l’ « AC Portugal- Tours », la Pologne. Et la France? C’est une team de Truyes qui portera fièrement les couleurs hexagonales. A Montlouis, les 18 et 19 juin prochain, 24 équipes composées de joueurs de 12 à 13 ans, issus de toute la France, et notamment de la Réunion, mais aussi d’Allemagne et d’Italie vont s’affronter lors d’une compétition originale : Le foot amateur fait son Euro. Même nombre d’équipes, mêmes nations représentées, même soif de gagner : le tournoi est une copie conforme de l’Euro 2016 – version jeune, amateur et sur un week-end – porté par l’Association française de football amateur (AFFA), l’AS Montlouis Foot et l’AS Montlouis Omnisports.

« Les matchs ont été tirés au sort comme dans les compétitions internationales », détaille Cassandre Rivrais, chargée de la communication de l’événement. En présence du champion du monde 98 et d’Europe 2000, Emmanuel Petit, parrain de la manifestation, mais aussi des anciens internationaux Jean-Luc Ettori et Dominique Rocheteau. La même compétition qui avait eu lieu en 2014 avait réuni près de 6 000 personnes !
« Cette manifestation, c’est évidemment un tournois sportif, mais c’est aussi un événement culturel et citoyen, reprend Cassandre Rivrais. À côté des matchs, tout un projet pédagogique a été développé et chaque équipe va par exemple devoir répondre à deux quiz dont l’un portant sur le pays qu’il représente. On retrouve également deux expos durant toute le week-end, ainsi qu’un stand littéraire avec une dizaine d’écrivains présents ». Finale prévue dimanche à 16 h 30. Et pour les fanas, la soirée se prolongera avec la diffusion, sur écran géant, du match France-Suisse.

Flore Mabilleau

Next week : l’actu de la semaine du 16 au 21 juin

Du Hellfest à la Fête de la musique, en passant par Macron : toute l’actu de la semaine prochaine, du 16 au 21 juin, à Tours et ailleurs.

JEUDI

Hé oh la gauche. C’est reparti, nouvelle tentative de la gauche pour rassembler ses partisans, avec deux nouveaux meetings : un premier le 13 juin à Poitiers (Vienne) et un second le 16 juin à Fameck (Moselle). Pourquoi ces villes-là ? Personne ne le sait vraiment mais la piste du rassemblement à Lille a vite été abandonnée (Martine Aubry, si tu nous entends). Le but ? Sans surprise, mettre en valeur le bilan de François Hollande et jouer l’unité face à la droite.

VENDREDI

Hellfest. Du 17 au 19 juin, le petit village de Clisson (près de Nantes) vivra au son du metal. Le Hellfest, énorme festival drainant 150 000 personnes sur 3 jours, revient. Au menu, des pointures du genre niveau têtes d’affiche (Black Sabbath, Rammstein, Twisted Sister…) et 150 autres groupes punk, rock, hard rock et metal. Une fois n’est pas coutume, la petite équipe de tmv ira y passer son week-end pour vous rapporter un joli reportage et un paquet de photos. Vous n’aurez qu’à faire un tour sur tmvtours.fr !

L'entrée du Hellfest (Photo tmv)
L’entrée du Hellfest (Photo tmv)

Fruits et légumes. C’est un événement national décliné dans chaque région : la fête des fruits et légumes frais. Il faudra se rendre dans les jardins de la préfecture, avec un stand tenu par la Ligue contre le cancer (jeux et atelier rempotage pour les enfants), un stand de Tours à table pour la dégustation et une chasse au trésor culinaire. A partir de midi tous les tourangeaux sont attendus pour un pique-nique à base de fruits et légumes du jardin !

DIMANCHE

Football. C’était LA voix française du football : « Thierry Roland, il était une voix », est un documentaire inédit qui sera diffusé sur M6 le 19 juin à 18 h 10. Une vingtaine de personnes qui l’ont approché témoigneront, dont Michel Platini, Didier Deschamps, Zinedine Zidane. Petit résumé pour vous mettre en appétit : « Thierry Roland n’est pas mort. Sa voix résonne encore et toujours en chacun de nous. Beaucoup souhaiteraient parmi ses successeurs lui ressembler. Ils devront se contenter du respect et de la reconnaissance qui lui sont dû.»

MARDI

Fête de la musique. La semaine prochaine on balance les watts ! Pour l’occasion tmv vous prépare un numéro spécial avec le détail de toutes les scènes et les groupes présents. On aura écouté pour vous une centaine de musiciens, aussi bien de rock, metal, electro, classique, jazz, rap et même chants religieux. Alors à vos oreilles !

Culture, tendances & web #26

Cette semaine, on parle du nouvel album du prodige Max Jury, de la BD qui vous envoie en l’air et du gros tout nu de Friends !

PAUSE_ECRANS_BDLA BD
L’AVIATEUR
La BD d’aventure reste un genre spécifique avec des codes bien précis. Ici, un décor de rêve (l’Afrique de l’Est) au paysage vierge et la nature suffisamment sauvage et imprévisible pour en faire une héroïne à part entière. Ensuite, un pitch bien senti : l’histoire d’un jeune garçon de 17 ans qui découvre la joie du pilotage, les délices de l’amour et de l’engagement pour son pays l’Allemagne, au fin fond d’une brousse où la colonisation et l’évangélisation bat son plein. Enfin, un trio d’auteurs : Jean-Charles Kraehn, Chrys Millien et Erik Arnoux. C’est luxuriant, plein de rebondissements et les amateurs d’exotisme, d’aviation et d’aventure devraient y trouver leur compte. Un des récits les plus réussis de l’année.
Hervé Bourit

LE DVD PAUSE_ECRANS_DVD
SPOTLIGHT
En janvier, tmv proclamait Spotlight film du mois. Le temps a passé, mais ce petit bijou reste toujours aussi fascinant. Décrivant avec minutie l’enquête journalistique du Boston Globe qui a fait éclater au grand jour, en 2002, un vaste scandale de prêtres pédophiles, faits qui avaient été étouffés par la police, les politiques et les hommes de pouvoir. Il est bien dommage que cette édition DVD ne propose rien en supplément pour pareil sujet. On se contentera donc de (re)voir cette pépite, magistralement interprétée, entre portrait glaçant d’une ville qui a vu l’Eglise catholique vaciller et ode au journalisme, au vrai.
A.G.

ETUDE
HALTE AU SEXISME
D’après Le Figaro, Axelle Lemaire (secrétaire d’Etat chargée du numérique) a réuni plusieurs représentants du jeu vidéo, fin mai, afin de s’attaquer au sexisme dans ce secteur. Le gouvernement réfléchirait à plusieurs mesures, comme la création d’un label ou des aides accordées aux jeux vidéo « donnant une image positive de la femme ».

PAUSE_ECRANS_CD1LE CD
MAX JURY – MAX JURY
« Prodige de la pop », « jeune apôtre de la country sensible », « jeune premier »… On a un peu tout lu sur Max Jury, 23 ans. Un jeune gars tout frêle, tout mignon, sorti de l’Amérique profonde, du fin fond de l’Iowa. Et en enfournant ce premier album éponyme, un constat s’impose rapidement : oui, Max Jury a un sens inné de la chanson qui fait mouche. Mélangeant habilement son Spleen à sa voix d’ange, passant du piano aux cordes sans gêne ni souci. Tout en délicatesse, maniant parfaitement la science du refrain, Max Jury se laisse emporter par ses influences (gospel, soul, pop, country) tout au long d’un album plutôt surprenant.
A.G.

FRIENDS PAUSE_ECRANS_FRIENDS
LE GROS TOUT NU ENFIN CONNU
Todd Van Luling, journaliste au Huffington Post américain, a réalisé une loooongue enquête pour retrouver qui se cachait derrière… le « gros tout nu », personnage culte de la série Friends. Son nom et son visage n’ayant jamais été divulgués, Todd Van Luling a donc interrogé producteurs et agences de casting, tout en essayant les portraits-robots. Au final, il s’avère que le figurant s’appelle Jon Haugen (donc non, ce n’était pas le concierge de la série). Ce gros tout nu a révélé que la Warner, productrice du show, l’avait obligé à rester « caché » pour alimenter le mystère.

Changement de lieu MFest : la mairie de Saint-Pierre réagit

MFest et changement de lieu. Suite à la parution d’une brève dans tmv, la municipalité de Saint-Pierre-des-Corps a tenu à réagir.

Suite à la brève parue dans le n°216 de tmv, à propos du changement de lieu du MFest (le festival devant se produire à Saint-Pierre-des-Corps déménage à La Ville aux Dames), la mairie a tenu à réagir. Nous reproduisons leur communiqué :

« On a un brin toussé  mercredi dernier à la mairie de Saint-Pierre-des-Corps en lisant les commentaires sur le changement de lieu du festival Mfest. « Malveillance », et autres «  lenteurs administratives » ou histoire «  abracadabrantesque » , publiés sur la page Facebook de Mfest et repris par TMV, ont pour le moins laissé pantois les services de la ville qui indiquent avoir eu des échanges tout à fait courtois et agréables, tant avec Phoenix qu’avec Mfest. Phoenix n’est pas autorisé à ouvrir au public pour des raisons de sécurité. Les deux commissions de pompiers sur l’accessibilité et la sécurité de l’établissement ont rendu des avis défavorables pour recevoir du public. Le maire de Saint-Pierre a pris acte. Il s’agit là  de sécurité du public, c’est tout. Lorsqu’il y a un accident, on sait aussi faire le procès des autorités publiques qui n’ont pas pris leurs responsabilités… »

Gilles Martin : photographe et couteau suisse

Bricoleur et rêveur, le reporter-photographe animalier Gilles Martin, a installé son atelier à Tours, au dernier étage d’un immeuble qui surplombe la ville.

Image10
(Photo Gilles Martin)

Sorte de tour d’ivoire, nid de verre où il entrepose avec soin ses photographies et ses objets fétiches comme un scialytique – éclairage d’hôpital – des années 1960, une table de travail réalisée par ses soins ou encore une bibliothèque remplie d’ouvrages sur la biodiversité. L’univers de Gilles Martin en dit long sur sa personnalité : dynamique, artistique, raffinée. Tout commence lorsque, enfant, il pose un regard curieux sur les animaux sauvages. Dans la cour de son école, il reconstitue des zoos avec des figurines d’animaux.
Quand ses parents font l’achat d’un téléviseur en noir et blanc, il dévore les films animaliers de Frédéric Rossif, les aventures de Christian Zuber et les documentaires du Commandant Cousteau. À onze ans, il décide que, lui aussi, deviendra cinéaste animalier. Adolescent, il emprunte les jumelles de sa grand-mère pour observer les oiseaux. Ses premières armes, il les fait dans la forêt de Villandry : « Avec mes amis, on se levait à 4 h du matin pour aller prendre des clichés de chevreuils. » sourit-il. Depuis Gilles Martin a exploré bien d’autres lieux du monde pour photographier la faune, muni de grands-angles et de téléobjectifs.

En 1992, alors qu’il effectue son métier de prothésiste dentaire, ses images sont repérées par l’agence Gamma. Un élément déclencheur pour Gilles Martin qui décide à 32 ans de se consacrer entièrement à sa passion. Il se souvient : « Je ne m’y attendais absolument pas, c’est un rêve qui se réalisait. » Il a depuis coloré les pages de magazines tels que National Geographic, GEO, Life ou encore Terre Sauvage. Il a également publié de nombreux livres aux éditions de La Martinière. Sans cesse en train de se réinventer, Gilles Martin souhaite « sortir la photographie animalière de son cadre habituel pour lui donner une dimension militante. »

Travailler comme un orfèvre

Image23
(Photo Gilles Martin)

Féru de macrophotographie, il focalise parfois l’objectif de son appareil sur des détails du corps, de la peau, des ailes ou des yeux. En témoigne un grand tableau exposé dans son appartement. De l’art abstrait ? « Non, la photographie d’une roche prise au microscope », s’amuse Gilles Martin. La macrophoto c’est « un travail d’orfèvre ». Sur son écran d’ordinateur, il montre la photographie en gros plan d’une araignée saltique à l’affût et commente, enthousiaste : « ses yeux sont comme des bijoux. » Difficile pour lui de choisir, mais sur le podium de ses animaux favoris figurent : la libellule, la baleine à bosse et le gorille des montagnes.

Sur l’un des murs de son bureau s’étend une immense carte du monde magnétique qui situe chaque espèce. « Je suis allé un peu partout, dans 90 pays au total », confirme le reporter. Prochaine destination ? Pour l’adepte de la cryptozoologie – la science des animaux disparus ou mythiques – ce serait de monter dans la DeLorean du Doc (Retour vers le Futur) pour aller photographier les dinosaures du crétacé. Véritable « couteau suisse », comme il aime à se comparer, Gilles Martin multiplie aujourd’hui les projets : « Je veux réaliser tous mes rêves pour ne rien regretter. » Organisation de stages photographiques, de voyages, d’expositions, Gilles Martin a également lancé cette année trois sites.
Un site éponyme au nom du photographe qui présente son travail et ses projets ; L’Arche photographique pour sensibiliser le grand public à la dégradation de la biodiversité ; et Biospher pictures, une collection de plus de 25 000 photos et vidéos destinées aux professionnels de l’image. Dernier projet en cours : la mise en place d’un atelier/galerie, le Top Floor Studio destiné à exposer ses tirages photographiques, sculptures, collages et installations artistiques auprès de collectionneurs privés, galeristes et musées.

> gilles-martin.com, arche-photographique.org, biospher-pictures.com

2027 : Gare aux gorilles !

Cent trente croix où figure sur chacune la photographie d’un gorille des montagnes, espèce en danger. Avec cette installation créée en 2013 qui reconstitue un cimetière américain, le photographe tourangeau Gilles Martin oriente son travail vers l’artivisme : utiliser l’art pour faire passer des messages. Son happening « 2027 : Mémoires d’un dos argenté » projette le public dans un scénario où il n’y aurait plus de gorille des montagnes.
Objectif : alerter sur un possible futur et « cogner ». Gilles Martin constate : « Explorer cette nouvelle dimension de la photographie m’a permis d’avoir des discussions que je n’avais jamais eues avec mes précédentes expositions. Les personnes qui assistent à l’happening sont très touchées et prêtes à agir pour changer les choses. » Cet été, le photographe se rendra à New York puis à Berlin pour faire des collages. Le street-art est une nouvelle occasion pour lui de mettre sa créativité au service de ses idées. Il confie d’ailleurs : « Aujourd’hui, je me sens plus artiviste que photographe. »

>> Retrouvez l’intégralité du portfolio dans le dernier numéro de tmv (n°216)

Image3
(Photo Gilles Martin)

Quand le Temps Machine débarque au Grand Théâtre

Le Temps Machine s’exporte au Grand Théâtre. Et fait venir deux pointures du genre…

MISE A JOUR 9/06 !!! Communiqué / report

Nous sommes au regret de vous informer que le concert prévu ce dimanche de Ballaké Sissoko et Vincent Segal sur la scène du Grand Théâtre est reporté. Hospitalisé et opéré en urgence la semaine dernière, Ballaké Sissoko ne pourra finalement pas se produire ce dimanche. Nous espérions que son état s’améliore rapidement et lui permette de maintenir ce concert. La date du report est fixée au Samedi 22 Octobre 2016. Les billets restent valables pour cette date.

Pour les spectateurs souhaitant effectuer un remboursement, merci de vous rapprocher du Temps Machine : 02 47 48 90 60 – contact@letempsmachine.com

L’équipe du Temps Machine

*****

« L’idée est venue d’une volonté d’ouverture du Temps Machine et, qui plus est, de collaborer avec des acteurs locaux. » Vincent Maïda, responsable comm’ de la salle, jubile : le 12 juin, le Temps Machine ira au Grand Théâtre de Tours pour le concert de Ballake Sissoko et Vincent Segal. « Il fallait un grand confort d’écoute pour cette musique. Ce lieu était donc parfait : c’est magnifique, les conditions sont optimales et on y est assis », ajoute Vincent Maïda.

La venue du duo de musiciens, qui avait d’ailleurs remporté en 2010 un prix aux Victoires du Jazz, a été possible « parce que le directeur intérimaire du Grand Théâtre a un peu la même vision que nous ». Une nouvelle collaboration amenée à faire des petits ? Du côté du Temps Machine, on est 100 % pour ! « On espère refaire ce genre d’initiatives. Proposer des concerts hors les murs, c’est une première pour nous. Il faut que ça continue. »

> Le 12 juin à 19 h, Ballake Sissoko & Vincent Segal, au Grand Théâtre. De 17 à 24 €.

Raconte-moi une histoire !

Des bénévoles, des professionnels, des passionnés, des lecteurs, des familles. Le tout autour du livre, des livres. C’est ça, Raconte-moi une histoire.

En 2000, à la faveur d’une formation de lecture publique de l’association Livre Passerelle, des professionnels d’horizons divers (de l’action sociale, culturelle, éducative, de la santé, de la petite enfance) se sont unis, aux côtés des membres de l’association, autour d’une envie commune : faire de la lecture publique un outil de soutien à la parentalité et à l’ouverture culturelle dans les quartiers sud de Tours.
Ce réseau de professionnels fédère maintenant l’association Livre Passerelle, Léo Lagrange Tours sud, l’Espace Villeret, les PMI, les assistantes maternelles, les bibliothèques, etc. Depuis 16 ans, il intervient en divers lieux et à différents moments. Mais le temps fort de son action se déroule chaque année, la deuxième semaine de juin, lors de l’événement intitulé Raconte-moi une histoire. Sur les places et dans les squares, à l’espace Villeret ou à l’Ehpad de la Vallée du Cher, des animations ouvertes à tous sont organisées : lecture à voix haute de livres d’enfants, bibliothèque de rue, jeux, spectacles.

« Ce sont de vrais beaux moments que l’on passe avec les familles et que les familles passent entre elles. Ce genre d’événements crée du lien, c’est incontestable », explique Marité Clair, responsable de l’espace Villeret et de la programmation Jeune public de la Ville de Tours. « Pour beaucoup, c’est l’occasion de découvrir le plaisir de la lecture partagée et c’est là notre premier objectif. » L’an dernier, pour fêter ses 15 ans, le réseau a investi dans l’achat de quinze valises ! Transportant chacune six livres, elles passent de famille en famille. La belle idée !

Jeanne Beutter

>> Infos et programme de Raconte-moi une histoire, c’est par ici ! 

Aucard de Tours annulé : la mobilisation s’organise

Pour la première fois, Aucard a dû annuler son festival suite aux intempéries et inondations. Tmv s’est entretenu avec Enzo, programmateur, qui nous parle de l’avenir d’Aucard.

Hier soir, une centaine de bénévoles démontaient les structures du festival.
Hier soir, une centaine de bénévoles démontaient les structures du festival.

Un arrêté municipal a mis fin précocement au festival Aucard situé sur la plaine de la Gloriette, en raison des risques de débordements du Cher. Informés mercredi dans l’après-midi par la police municipale, l’équipe d’Aucard a d’abord annulé les concerts de la soirée avant de mettre fin à tout le festival le lendemain. Enzo Petillault, l’un des programmateurs d’Aucard de Tours, nous a accordé une interview ce vendredi matin.

Vous êtes encore sur le site en train de démonter ?

Oui et ça devient urgent car l’eau monte à une vitesse fulgurante. Il nous reste un petit chapiteau à démonter et 3 ou 4 heures avant que la zone soit vraiment inondée.

Vous aviez pensé à délocaliser le festival, pourquoi est-ce que ça n’a pas pu se faire ?

Mercredi, on a fait un brainstorming avec toute l’équipe dans l’urgence pour savoir si l’on trouvait un autre site. Mais nous n’avions pas vraiment de solution de repli et face à l’urgence de la situation trouver un lieu avec les bonnes jauges était trop compliqué. On a préféré mobiliser nos forces dans le démontage.

À combien estimez-vous les pertes ? Comment ça se passe avec les assurances ?

Il est encore trop tôt pour les évaluer mais elles seront forcément énormes avec quatre soirs sur cinq annulés. Pour les assurances, on a eu un premier contact avec eux hier, tout va dépendre de si la zone est déclarée zone naturelle inondable. Nous aurons plus d’informations sur ces points la semaine prochaine.

Combien de pass et de places aviez-vous vendus ?

On avait vendu la totalité des pass 5 jours (1400) et pas mal de places sur les soirées du vendredi et du samedi.

Niveau remboursement, comment ça se passe ?

On a créé un mail pour ceux qui souhaitent se faire rembourser (inondation.aucard@radiobeton.com), on a déjà quelques demandes. Dès cet après-midi on envoie des bénévoles en renfort à Terres Natives pour ceux qui ont acheté leurs places là-bas. À l’inverse sur les réseaux sociaux, beaucoup de personnes ont manifesté leur décision de ne pas demander le remboursement, ça fait chaud au cœur.

Vous vous sentez soutenus ?

Le festival Aucard est très ancré dans le paysage tourangeau, les gens se mobilisent pour qu’il continue. Ce soir et tout le weekend de nombreux bars ont pris l’initiative d’organiser des concerts avec des cagnottes. Nous avons mis en place une billetterie de soutien, les gens peuvent donner autant de billets de 1, 5 et 10 euros qu’ils souhaitent. Samedi soir les îlots seront au Winchester pour une soirée de soutien. On espère pouvoir s’y rendre aussi !

 

Les bénévoles ont tenté de démonter les structures le plus rapidement possible face à la montée des eaux.
Les bénévoles ont tenté de démonter les structures le plus rapidement possible face à la montée des eaux.

Années Joué : l’art à la conquête de la rue

Chaque printemps, le festival Les années Joué accueille des artistes qui prennent plaisir à envahir les rues et à s’approprier la ville. Leur but ? Rendre l’art accessible à ceux qui n’osent pas toujours franchir la porte des lieux traditionnels.

Image9
(Photo Auguste Jarrigeon)

Les arts de la rue, c’est cette idée de donner de la place à la création artistique pour qu’elle s’installe au cœur de l’espace public. Que chacun se réapproprie un parc, un bout de trottoir ou encore une esplanade grâce à des représentations de théâtre, de danse, de musique, de cirque, etc. En France, ce sont plus d’un millier de compagnies et d’artistes qui pratiquent les arts de la rue, un procédé plus accessible que les salles de spectacles classiques. En effet, selon les chiffres de la Fédération des arts de rue, une personne sur trois assiste chaque année à un spectacle de rue, contre seulement une personne sur cinq pour un spectacle de théâtre. Pour cause : les festivals de rue sont souvent gratuits et touchent des publics plus variés. « Pour moi, c’est une revendication de faire de l’art dans la rue, de sorte que n’importe quel passant puisse le voir. C’est là où on touche le plus de profils différents », défend Agathe, membre de la compagnie Fouxfeuxrieux, qui participera aux années Joué dans la catégorie tremplin pour son spectacle Kamin’é. Cette envie de rendre l’art accessible au plus grand nombre, à ceux qui n’ont pas pu, pas pensé ou pas osé franchir les portes des salles de spectacle, s’est largement développée au sein des institutions ces dernières décennies. Des villes comme Aurillac, Sottevillelès- Rouen ou encore Chalon-sur-Saône ont créé leurs propres festivals et sont aujourd’hui parmi les plus grands événements nationaux. Des « saisons » d’art de rue ont aussi vu le jour. « La profession s’est vraiment structurée, ce qui est indispensable pour qu’on puisse en vivre. Mais dans le même temps, cela a enlevé un peu de notre spontanéité créative », regrette Agathe.

Lors de leur passage, les artistes proposent souvent aux villes de mobiliser les habitants et de les faire participer aux spectacles. Le jour J, les artistes rencontrent leur public, créent une proximité. « Ils participent parfois directement au spectacle et ils viennent nous voir plus facilement à la fin de la représentation, nous racontent que eux aussi jouent d’un instrument, etc. », constate Quentin, artiste de rue depuis quatre ans et membre de la Compagnie du Coin qui jouera L’Espérance de St-Coin aux années Joué. Image8

Pour les années Joué, les centres sociaux de la ville ont, par exemple, en amont, créé des ateliers avec les artistes et les habitants pour préparer les lieux du festival, en construisant notamment toute la signalétique. Pour son spectacle de projection audiovisuelle sur des façades d’immeubles, la compagnie komplex kapharnaüm a utilisé des témoignages de Jocondiens. Mis en place il y a dix-neuf ans, le festival de Joué était, à l’origine, une foire. « La Mairie voulait créer un événement transversal à l’ensemble de ses activités, pour que les services travaillent ensemble au moins une fois par an sur un projet commun », explique Sandrine Fouquet, adjointe à la culture de Joué-lès-Tours. Elle a ainsi greffé, petit à petit, des compagnies d’artistes : la compagnie Off était présente dès la première édition et sera là aussi cette année. Tous les premiers week-end de juin le rendez-vous est donné et il accueille aujourd’hui entre 30 000 et 40 000 visiteurs, pour 250 artistes et techniciens.

CaptureLa Ville n’a pas l’intention de s’arrêter là. « Après la cinquième édition, la question de savoir si on restait amateurs ou si on passait pro a été posée. On a opté pour la seconde option », se souvient Olivier Catin, directeur du festival en charge de la programmation, membre de l’équipe depuis la création du festival. Ce fut la première grande étape. Chaque année, Olivier Catin parcourt la France pour trouver de nouveaux spectacles, de nouveaux talents. « Depuis plusieurs éditions, on sent un réel effort dans la programmation, les troupes ne sont plus seulement locales, elles viennent de tout l’Hexagone et d’ailleurs. Ce n’est pas Aurillac évidemment mais ça pourrait en suivre le chemin », observe Hélène Bourdon, chargée de production pour la Compagnie du Coin. Le service culturel aimerait d’ailleurs développer encore un peu plus l’aspect international, afin que plus de programmateurs nationaux et internationaux viennent repérer les artistes.

Les arts de la rue, un secteur qui se porte bien ? Pas si simple. « Agathe et moi on ne fait effectivement que des arts de rue et nous arrivons à en vivre », explique Thomas, membre de la compagnie Fouxfeuxrieux. « Mais ce n’est jamais évident. Nous sommes dans le même cas que les autres artistes : globalement les contrats sont moins nombreux, des dates sont annulées et les programmations restreintes. Le régime des intermittents est souvent attaqué et le secteur est fragilisé depuis la crise », analyse-t-il. En période de disette, il n’est en effet pas rare que la ligne culture des budgets municipaux affiche quelques ratures. Et l’imaginaire collectif a parfois du mal à évoluer : « Certains croient encore que l’artiste est quelqu’un qui vit d’amour et d’eau fraîche. Nous sommes des professionnels, nous créons des spectacles que nous vendons pour pouvoir en vivre », rappelle Hélène Bourdon. Du côté de Joué-lès-Tours en tout cas, le message est plutôt clair : la mairie a décidé d’augmenter de 50 000€ le budget du festival, pour arriver à la somme totale de 350 000€ dont 210 000 € consacré à l’artistique.

> Festival Les années Joué, du vendredi 3 juin à 18 h 30 jusqu’au dimanche 5 juin à 20 h. Rue de Verdun à Joué-lès-Tours (arrêt de tram Rotière ou Rabière). Entrée gratuite.
> Toute la programmation sur anneesjoue.fr

Marc Sitarz : des rails à la maille

Quel est le rapport entre un poisson-clown, un entrepreneur de Joué-lès-Tours et un tee-shirt ? Le projet Marc Sitarz : une marque de vêtements engagée… avec les poissons.

SON PARCOURS

D’abord ingénieur, « juste parce que j’étais bon en maths et en en sciences », Marc travaille pour de grandes entreprises ferroviaires mais ce métier est loin d’être une passion pour lui. Une expédition en Sibérie lui offre un électro-choc : « J’étais parti tout seul en randonnée et je me suis trouvé face à un ours ! » Ce drôle de rencard, ajouté à d’autres rencontres et à une réflexion personnelle, le poussent à réorienter ses priorités. Il abandonne le train et créé une marque de mode durable.

SON PROJET

Natureally, une ligne de vêtements inspirée par les motifs des animaux menacés de disparition, pour sensibiliser les coquets (et coquettes) à l’écologie, parce que « j’aimerais que mon fils puisse encore les admirer dans 10 ans. » Il a signé un contrat avec trois associations de sauvegarde de ces espèces et s’engage à leur verser 5 % du montant des ventes. La première collection comprend 6 t-shirts, 4 jupes, 3 chemises et 2 robes, et la campagne de financement participatif vient d’être lancée sur Ulule.

SON MENTOR

La nature. « Il n’y a rien de plus esthétique que la nature, c’est une source d’inspiration sans fin et elle a une force d’adaptation extraordinaire. » Plongeur, passionné de voyages et de grands espaces, Marc Sitarz est persuadé que l’environnement est la première cause qui peut faire l’unanimité entre les pays et les cultures.

SA PHILOSOPHIE

« Penser glogal, agir local », un précepte du monde de l’industrie que Marc Sitarz a repris pour créer la marque Natureally. Les vêtements sont dessinés à Paris, Nantes et Joué-lès-Tours, en collaboration avec une styliste, un graphiste et une designeur textile. Ils sont ensuite fabriqués dans un atelier au Portugal. Et Natureally soutient des associations de protection basées en Guyane, au Mozambique et en Corée.

SON AVEU

Il le dit lui-même, il est certainement le pire client qu’une marque puisse rencontrer. Il ne connaissait rien à la mode avant de se lancer mais reste persuadé qu’elle peut être un levier. Et surtout, il refuse de parler écologie en culpabilisant les gens : « Plutôt proposer du beau ! C’est plus constructif, non ? On a tous besoin de beauté. »

A Tours, la mode à portée de main

Le Centre de formation aux arts de la mode préparent les jeunes créateurs à rejoindre les équipes qui imagineront les vêtements de demain. Le 4 juin, une cinquantaine de mannequins défileront au château Moncontour pour montrer leurs créations.

Yunfei, étudiante chinoise de 25 ans, sur le thème du noir et blanc.
Yunfei, étudiante chinoise de 25 ans, sur le thème du noir et blanc.

C’est un immeuble gris assez banal, comme on en trouve dans les quartiers résidentiels des années 1980. Mais derrière ses fenêtres bien alignées et un béton un peu passé, il dissimule une activité haute en couleur : des créations de mode. L’appartement a été transformé en ateliers, abritant ici une table ovale pour dessiner, là un entassement de valises et d’accessoires ou plus loin des bobines de fil à coudre multicolores. La ruche est en effervescence. Il ne reste qu’une dizaine de jours aux quatre créatrices diplômées cette année pour coudre, ajuster, rafistoler, peaufiner leur collection.

Vous avez dit quatre, seulement quatre ? En effet. Et c’est bien l’ensemble de la promo 2016. En fait, l’école ne compte que sept élèves et pour cause : elle a été conçue sur mesure, un peu comme la belle robe de soirée que vous rêveriez de porter lors d’un festival de Cannes. Sa directrice, Frédérique Payat, l’a créée pour « permettre aux jeunes qui ont du talent de tenter leur chance, même sans le bon diplôme ». Explication : alors qu’elle donnait des cours à des bacs pro « Métiers de la mode », Frédérique a réalisé qu’une partie des élèves ne souhaitait pas s’arrêter là. « Ce bac pro est une formation qui prépare à la couture plutôt dans l’industriel et dont nous avons vraiment besoin sur le marché. Mais certaines filles – la profession est très féminisée – voulaient continuer leurs études et devenir créatrices de mode », raconte-t-elle. Seulement voilà, les BTS que ses élèves auraient voulu intégrer sont quasiment tous accessibles avec un bac technologique STD2A, pas un bac pro. Toute une carrière en l’air parce qu’on n’est pas dans le bon cursus initial ? Oui, c’est idiot, décidément trop idiot pour Frédérique qui rêvait d’ouvrir sa propre école depuis presque aussi longtemps qu’elle est sortie de la sienne à Lyon, en 1986. « Les filles et mon conjoint m’ont convaincue de passer à l’action et du coup je me suis lancée », raconte-t-elle avec fierté.

Image6
Tania, 23 ans, originaire de Côte d’Ivoire, sur le thème l’Afrique en Asie.

L’école existe maintenant depuis quatre ans. Derrière ce beau projet et ces envies qui se sont rencontrées, la réalité comprend évidemment avantages et inconvénients. Si les filles bénéficient d’un suivi personnalisé, d’une école privée peu chère et installée dans leur ville d’origine, elles ne profitent pas de la renommée d’une école nationale et reconnue. De son côté, Frédérique ne s’est pas payé les trois premières années et gagne encore très peu. Elle ne compte pas ses heures et s’attaque ce mois-ci à un problème essentiel : déposer une demande de diplôme reconnu par l’État, car pour l’instant elle ne détient qu’un agrément. Autrement dit, si demain l’école ferme ses portes, les élèves auront du mal à justifier de leur formation de deux ans auprès des employeurs.
Pour les jeunes créatrices ces considérations sont secondaires. Elles voulaient pouvoir se former et avoir la chance de faire leurs preuves : c’est chose faite. Le samedi 4 juin, elles présenteront une collection comprenant environ 15 pièces chacune, sur lesquelles elles ont travaillé pendant environ six mois. Les vêtements qu’elles ont confectionnés sont aussi riches et hétéroclites que leurs auteurs. L’égalité des chances, ici, ce n’est pas un vain mot.

Image3
Chantelle, 19 ans, sur le thème « Choc climatique ».
Image4
Madelyne, 20 ans, présentera une collection sur le thème du tatouage.

Derrière sa machine à coudre, Madelyne prépare une robe bordeaux, fendue sur le côté gauche. Simple effet de style ? Pas du tout. Cette robe a été spécialement conçue pour Amanda, 20 ans, mannequin d’un mètre soixante-quinze, qui est tatouée à l’endroit exact où la robe s’arrête. « Chaque élève choisit un thème pour sa collection », explique Frédérique. Madelyne, intéressée par le street wear « plus que par les robes de princesses » a axé sa collection sur le tatouage et a ainsi choisi tous ses mannequins selon ce critère, leur créant des vêtements sur mesure pour qu’ils affichent leurs œuvres encrées.
Deux hommes défileront aussi pour elle. Chantelle, la cadette de la promotion avec ses 19 printemps, voulait jouer avec les matières. Elle a intitulé sa collection « Choc climatique » et alterne les tissus légers, fin et fleuris avec des matières comme le cuir. Elle ne compte plus les heures qu’elle a passé sur ses manteaux, « des pièces particulièrement longues à fabriquer ». Les grandes marques comme Dior et Chanel, elle n’y pense pas. « Pour le très haut de gamme, on sait qu’on restera probablement des petites mains, alors qu’ailleurs on a peut-être une chance d’avoir, un jour, nos propres créations », analyse-t-elle. Elle se dit plus intéressée par des marques comme Maje et Sandro, un luxe encore accessible. Ces enseignes intéressent aussi Yunfei, l’aînée de la promo qui a 25 ans. Renversant les clichés, la jeune Chinoise vient coudre en France. Le savoir-faire l’intéresse, elle qui n’a jamais appris à coudre. « Paradoxalement, celui lui ouvre un champ de création beaucoup plus vaste. Alors que ses camarades s’auto-limitent parfois à cause de la technique, elle, ne sachant pas que cela va être compliqué, imagine des vêtements incroyables », note Frédérique. Perfectionniste, persévérante et minutieuse, elle a choisi le thème du noir et blanc, tout en transparence. Son rêve ? Créer une marque ici pour l’exporter ensuite dans son pays d’origine.

La quatrième et dernière diplômée cette année est Tania, 23 ans. Elle s’attaque à un thème ambitieux : l’Afrique en Asie, « un mélange de pureté et de chaleur qui vous transportera dans mes souvenirs les plus heureux » présente-t-elle. Originaire de Côte d’Ivoire, elle vit à Tours depuis de nombreuses années et a voulu créer un défilé ethnisé, aussi bien grâce aux tissus et aux mannequins qu’à la musique. « Ces deux continents ont des identités fortes, des cultures marquées. J’étais curieuse de les mélanger », explique-t-elle. Les jeunes femmes ont la niaque et ça se sent. Pour leur défilé elles attendent entre 300 et 500 personnes. Et après ? Des formations pour monter son entreprise, plus d’expérience en couture ou encore des voyages pour découvrir de nouvelles cultures : aucune ne semble à court d’idées.

Reportage & photos : Julia Mariton

>Le samedi 4 juin à 18 h ou 20 h 30, au château de Moncontour, à Vouvray
>Accès par la D952 ou D47
>Réservation conseillée au 07 87 07 20 37.

[youtube]https://youtu.be/vXh3ersDbOg[/youtube]

Suuns, un dernier album « plus gelé, plus stone, plus linéaire que les précédents »

Aucard est entré en transe hier soir quand le délicat quatuor Suuns est monté sur scène. Grands princes de la minimale, ils ont interprété les titres de leurs albums déjà cultes Zeroes QC et Images du Futur, ainsi que leur tout nouveau tout chaud Hold/Still sorti en avril 2016. Le guitariste / bassiste Joseph Yarmush et le batteur Liam O’Neill nous ont accordé une interview, merci à eux, dans la langue de Voltaire.

De la boue et du Suuns à Aucard
De la boue et du Suuns à Aucard

C’est votre première venue à Tours ? 

Joseph : Oui et l’on ne va pas vraiment avoir le temps d’en profiter car on arrive tout juste de Paris et on part demain à Barcelone. Par contre en France, c’est bien la dixième fois qu’on tourne.

Décrivez-moi votre nouvel album ?

Joseph : On s’est enfermé pendant trois semaines dans un studio à Dallas (Texas). Dans ce nouvel environnement où l’on avait aucune distraction comparé aux studios de Montréal qui sont sur-bondés, on a pu vraiment réaliser efficacement notre troisième album. On travaillait à horaires fixes de 10 h à 19 h !

Liam : Ce dernier album est plus gelé, plus stone, plus linéaire que les précédents. Nous l’avons fait d’une manière old school avec des prises live tous ensemble en studio. On a voulu essayer de nouvelles choses. Le fait aussi de travailler pour la première fois avec un producteur, John Congleton, a été un grand changement. Il nous a beaucoup conseillé.

Qui sont vos pères spirituels musicalement ?

Joseph : Difficile à dire, on a beaucoup d’influences, du jazz au rock en passant par l’électro. Mais c’est vrai qu’on s’inspire surtout des artistes électro…

Liam : On a beaucoup d’influences rock mais la techno minimale reste notre style favori pour son côté punk, dur et compact.

Image2

Si vous deviez faire une tournée avec un autre artiste que vous adorez, ça serait qui ?

Joseph : Brigitte Fontaine ! J’aime son style, son esthétique, ses choix musicaux.

Et si vous deviez faire un album avec votre pire cauchemar musical ?

Liam : (Rires) Je ne sais pas si je dois les citer, j’ai peur que ces derniers me le reprochent un jour ! Bon je le dis : Tame Impala !

Joseph : Je l’ai vu en live, je le trouve incroyable mais Kanye West.

Votre morceau préféré qui passe en ce moment à la radio ?

En choeur : Work, work, work, work (Rihanna). 

Happy Color : cours toujours ! (mais en couleurs)

Dimanche 5 juin, c’est la Happy Color de Tours ! Au total, 3 tonnes de poudre colorée et vous en-dessous, en train de courir vos 5 km, avant de finir au festival electro. Voilà votre guide de survie !

happy color

[ATTENTION MISE A JOUR 3/06] Nouveau parcours suite intempéries

[nrm_embed]<iframe src= »https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fhappycolortours%2Fposts%2F499295616936634%3A0&width=500″ width= »500″ height= »504″ style= »border:none;overflow:hidden » scrolling= »no » frameborder= »0″ allowTransparency= »true »></iframe>[/nrm_embed]

[ATTENTION MISE A JOUR 2/06] intempéries

[nrm_embed]<iframe src= »https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fhappycolortours%2Fposts%2F499138920285637&width=500″ width= »500″ height= »239″ style= »border:none;overflow:hidden » scrolling= »no » frameborder= »0″ allowTransparency= »true »></iframe>[/nrm_embed]

Rien, tu ne risqueras

« Ouiii, mais la poudre qu’on nous lance dessus, ça va polluer, tuer les mammouths et me faire mouriiir… » Oui, on vous voit venir. Sauf que non. Cette poudre colorée (et lavable !) est composée de fécule de maïs 100 % naturelle, biodégradable sans gluten : donc, un vrai repas végétarien (non, ça, on rigole) et inoffensif pour la peau, les yeux, les voies respiratoires et l’environnement (ça, c’est vrai). Pour celles et ceux qui ont peur de ne pas finir la course, le parcours ne fait que 5 km. À faire en courant ou en marchant !

1er tu finiras (non, on déconne)

Bon, vous pouvez toujours essayer de finir sur le podium bien évidemment. Mais avec près de 4 000 inscrits, ça réduit les chances de finir en première position. D’un autre côté, qui s’en soucie ? L’important est de s’é-cla-ter ! De toute façon, la course n’est même pas chronométrée.

Un selfie tu prendras (car le concours tu gagneras)

Bon, on rigole on rigole, mais n’oubliez pas que tmv est partenaire de la Happy Color. Ce qui signifie qu’on a mis en place un petit concours. Ainsi, le jour J, vous bougerez vos petites fesses au stand tmv dans le village arrivée. Faites une photo de vous toute mignonnette et envoyez votre selfie en message privé sur notre page facebook (facebook. com/tmv.tours)… On postera ensuite toutes les photos : celles qui obtiendront le plus de likes (sur notre page, pas votre compte perso’, hein !) gagneront des montres connectées, des mugs, des perches à selfie et un paquet d’autres cadeaux.

Une bonne action, tu feras

La Happy Color soutient le Lions Club Val de France et reverse donc 1 € de chaque inscription au profit de la recherche contre la spondylarthrite ankylosante.

Le parcours tu connaîtras

Les départs s’échelonneront de 13 h 30 à 15 h, devant l’Heure tranquille. Ensuite, passage devant l’UFR droit, un petit tour de lac de la Bergeonnerie, un crochet par Polytech, avant de se diriger vers la Gloriette. À chaque kilomètre, vous serez saupoudrés de poudre colorée tel le petit cupcake que vous êtes.

Aux Îlots tu te dandineras

C’est le cadeau bonus. À l’arrivée de la course, les participant(e)s finiront à la Gloriette pour pour le festival Run Electro. La programmation est assurée par les Îlots électroniques – donc gage de qualité. Au menu, Nude, Toto aka Hermes, Arno’n’Joy et Incast.

De s’inscrire il est encore possible

À l’heure où vous lirez ces lignes, vous vous direz probablement « quoiiii, je ne suis toujours pas inscrit(e) ! » Ouf : ce sera encore possible à l’Heure tranquille, le 3 juin (15 h – 20 h), le 4 juin (10 h – 20 h) et le jour même, 5 juin, de 9 h à 13 h. Le coût ? 15 € (et pas besoin de certificat médical). Ce qui donne le droit aussi au kit cadeau, entre sac à dos composé du dossard, un tee-shirt Happy Color, une paire de lunettes pour protéger vos yeux de biche et un bracelet avec l’horaire de départ. À l’arrivée, un sac de poudre colorée sera offert.

>happycolortours.fr ou Happy Color Tours sur Facebook
>La course est organisée sous l’égide des 10 & 20 km de Tours.

TEDx Tours : la hype des idées

La TEDx revient à Tours pour la deuxième fois. Un véritable succès,

Et hop : la deuxième édition du TEDxTours se déroulera ce vendredi 3 juin à guichet fermé ! Véritable phénomène de société, gros carton et symbole de la hype numérique, cet événement invitera huit intervenants locaux, « tous très différents qui expliqueront chacun en moins de 18 minutes comment il est possible de changer le monde », indique l’organisation.
Parce que c’est ça les TED (pour Technology, entertainment & design) : des conférences pour faire avancer les idées. Un concept lancé dans les années 80 par les Américains Richard Saul Wurman et Harry Marques. Et un slogan : des idées qui valent la peine d’être diffusées. Du coup, les TED ont fait des bébés. Et vu le succès de l’an dernier à Tours, il était impossible pour l’équipe de ne pas revenir dans nos contrées.

Cette fois, TEDxTours se tiendra à Mame, sous la bénédiction de Tour(s)plus. Les places s’étant arrachées en quelques jours chrono, plusieurs lieux-relais diffuseront, en direct, cette deuxième édition. Ouf.

> à retrouver sur tedxtours. com/lieux-relais

Enfants : fini, les visites-cauchemar !

Certaines visites peuvent être un parcours du combattant quand on a de jeunes enfants. Laëtitia Humblot l’a compris et propose aux familles du sur-mesure.

Image28

« Ce n’est pas parce qu’on a des enfants, qu’on doit s’interdire les visites culturelles. » Laëtitia, jeune maman tourangelle, en est convaincue. Âgée d’une trentaine d’années, cette guide accompagnatrice, diplômée en Histoire de l’art, a eu cette idée après une expérience dans un office de tourisme de la région.
« Je me suis aperçue qu’il n’existait pas vraiment d’offre adaptée pour les familles. Je me suis dit que l’on pouvait trouver le moyen d’inciter les parents à sortir avec leurs bambins. » En 2015, la passionnée d’Histoire créé son association, Les sorties de Laëtitia. « En fait, je suis très flexible sur tout. Par exemple, je reste très souple pour les horaires des visites, je suis bien consciente que certains petits ont besoin de faire la sieste. Je pense également, et c’est prouvé, qu’un enfant ne peut rester concentré plus de 30 minutes lors d’une visite. Je choisis généralement des petits groupes, pas plus de 15 personnes. L’idéal d’ailleurs est que ces dernières se connaissent déjà ! »

Par ailleurs, la guide expérimente des thématiques. « On peut imaginer une visite sur le thème des princes et des princesses au château d’Ussé ou bien une nouvelle façon de voir le Clos-Lucé à Amboise grâce à son parc. Après, je m’adapte aux demandes. » Et pour captiver sa cible, la guide privilégie la découverte du patrimoine par le jeu et surtout les images. « Il faut bien vous dire qu’un château sans meubles ne parle pas aux enfants, je cherche des lieux qui peuvent d’emblée les intéresser. Il faut sans cesse se renouveler pour captiver le jeune public. »

>> Plus d’infos sur les-sorties-de-laetitia.com

Anne-Cécile Cadio

Next week : l’actu du 1er au 6 juin

L’actu à ne pas louper du 1er au 6 juin, à Tours, aux alentours et ailleurs en France.

MERCREDI

NUMÉROS INTEMPESTIFS. C’est à compter du 1er juin que l’on pourra s’opposer au démarchage téléphonique, sur fixe et mobile, grâce à Bloctel. Ce service, gratuit, permettra de s’inscrire sur une liste rouge après avoir inscrit son ou ses numéro(s) sur bloctel. gouv.fr Il faudra attendre un mois pour ne plus recevoir les appels commerciaux qui nous donnent parfois envie de couler notre téléphone dans les toilettes. Le gouvernement a assuré que cela marcherait…

CANADA. C’est aussi le 1er juin que les sinistrés de l’incendie qui a ravagé la ville de Fort McMurray devraient pouvoir rentrer chez eux. « Sur une base volontaire », ils regagneront leur habitation si celle-ci a été épargnée. Début mai, de gigantesques feux avaient poussé les quelque 90 000 habitants à quitter cette ville de la province d’Alberta.

VENDREDI

TOURS. Fêter la Touraine, sa gastronomie et son art de vivre… mais tout en blanc ! C’est ce que propose chaque année ce grand Dîner blanc. Le prochain aura donc lieu le 3 juin à 19 h 30. « Nous nous donnerons rendez-vous au dernier moment, pour ensuite découvrir le lieu final de notre destination », précise la page Facebook de l’événement. L’an dernier, 300 convives s’étaient réunies place Jean-Jaurès. L’organisation avait reçu… 2 200 demandes (la soirée étant uniquement sur invitation ou cooptation).
> facebook.com/dinerblanctours

 

Image16

JOUÉ-LÈS-TOURS. Début des années Joué le 3 juin ! Jusqu’au 5 juin, la ville vivra au rythme des spectacles et des animations, entre théâtre, danse, marionnettes, déambulation ou encore acrobaties.
> Plan du festival (partout en ville !) et programme complet sur anneesjoue.fr

SAMEDI

DEUX ROUES. Samedi 4 juin, c’est la Fête du vélo. À Tours aussi, puisqu’une bourse aux deux roues d’occasion est organisée. De 10 h à 13 h, dépôt des vélos à vendred ; de 14 h à 17 place à la vente ! Le tout, place Anatole- France, à Tours.

LUNDI

TÉLÉ. La toute récente émission d’Arthur, L’Hebdo Show, diffusée le vendredi soir, sera programmée quotidiennement sur TF1 à partir du 6 juin. Baptisée 5 à 7 avec Arthur, elle occupera le gros créneau du 17 h – 19 h. Jusqu’à présent, le programme réunissait près de 2 millions de fidèles tous les vendredis soirs. Une case qui devrait être récupérée par Alessandra Sublet et son talk-show « Action ou vérité ».

Image15

Salon des jeunes inventeurs : les Géo Trouvetou débarquent à Monts

Déjà 20 ans que le salon des jeunes inventeurs de Monts offre aux créateurs en herbe la possibilité de faire entendre leur voix et de présenter leurs projets. Pour son grand anniversaire, l’équipe lui a concocté de belles surprises.

3 QUESTIONS A…

Karine Pillet, chargée de com’ et coordinatrice du salon des jeunes inventeurs.

On fête cette année la 20e édition du salon. Vous pouvez nous en dire plus sur ses origines ?
Tout a commencé en 1997. Le conseil municipal cherchait une idée d’événement pour mettre la jeunesse à l’honneur. C’est Annick Le Goff, alors adjointe à la culture, qui a imaginé un concept autour des inventions et de la création. Dès la première année, une dizaine de projets ont été déposés. Aujourd’hui, nous avons bien grandi : 62 projets sont en compétition cette année. Concernant les prix, 6 200 € seront répartis entre les différents vainqueurs, dont 2 000 € viennent de la ville de Monts et le reste de nos 22 partenaires. Nous avons aussi un partenariat avec le concours Lépine, auquel les lauréats peuvent participer gratuitement.

Qui peut concourir au salon des jeunes innovateurs ?
Il faut avoir moins de 25 ans. Nous avons créé deux catégories : les juniors (avant le lycée) et les seniors (lycée et plus). Leur projet peut concerner une amélioration du quotidien, la robotique et les objets innovants, le développement durable, un jeu de société, etc. Quand nous annonçons l’événement nous envoyons des mails à tous les établissements de France. Donc même si, de fait, beaucoup d’équipes sont de la région Centre, nous avons des candidats de tout l’Hexagone, parfois même plus loin. Cette année nous avons des Belges et il est déjà arrivé que des Chinois ou des Roumains participent !

De manière un peu pragmatique, à quoi sert ce salon, quel est son but ?
À veiller à ce que les jeunes qui ont des idées aient un lieu pour les valoriser. Le salon des jeunes inventeurs et créateurs est aussi un tremplin professionnel, notamment pour ceux qui se mettent ensuite à leur compte. Plusieurs ont eu cette chance. Nous sommes aussi en lien avec la fédération Entreprendre pour apprendre (EPA), qui propose de créer des mini entreprises dans l’enseignement (de 8 à 25 ans). Les élèves créent des objets, souvent grâce aux imprimantes 3D, et notre salon leur permet de sortir du cadre strictement scolaire pour qu’ils commercialisent leurs idées de produits. Et ça marche.

ILS ONT DÉJÀ GAGNÉ…

Image111997 ET 1999 / LUDOVIC CHOPINEAU
Il fut le premier Lauréat du salon des jeunes inventeurs et créateurs grâce à son laser musical, permettant aux personnes handicapées-moteur de jouer de la musique sans avoir besoin de toucher l’instrument, grâce à un rayon laser projeté dessus (par exemple en le fixant comme une lampe frontale). En 1999, il remporte un deuxième prix pour son invention le Téléfeu, un combiné téléphonique relié à un détecteur de fumée qui appelle directement les secours en cas d’incendie. Il a alors 13 ans et cette victoire le conduit au concours Lépine à Paris, où il remporte le 1er prix dans la catégorie jeunes inventeurs. « J’avais eu ces deux idées en regardant des reportages à la télévison », confie-t-il. Après son diplôme à l’école Polytechnique de Tours, il devient ingénieur et travaille aujourd’hui pour une grande société de développement informatique.

2014 / GUILLAUME ROLLAND Image13
Même pas 20 ans, mais déjà repéré par Google grâce à qui il a pu monter sa start-up. Tout a commencé à Monts, en 2014, alors qu’il avait à peine 18 ans. Gros dormeur, Guillaume a eu l’idée d’inventer le réveil olfactif, qui vous tire du lit en douceur grâce à une bonne odeur de café, de menthe, de toast ou même de plage ensoleillée. On ne sait pas vraiment comment il fait tout ça mais ça marche : il est le vainqueur du prix des jeunes inventeurs à Monts, puis médaillé d’or du concours international Lépine et premier finaliste français du prix Google science fair. Rien que ça. La machine sera en vente en magasin en France dès cet été et 2 800 commandes ont déjà été passées.

Image142013 / KARINE NICIER 
La jeune designeuse a cherché à créer des objets qui s’adaptent à notre espace et à nos besoins. Un jour, alors qu’elle dîne avec ses parents, elle casse involontairement une chaise et se rend compte que dans cette position le dossier permettrait d’en faire un banc. L’idée est lancée mais il lui faudra trois ans pour réaliser son prototype (conception d’une maquette, étude de marché, etc.). À 25 ans, quasiment 26, elle tente le salon des jeunes inventeurs et remporte le premier prix. Cela lui vaudra une sélection au concours Lépine à Paris, où elle remporte la médaille de bronze dans la catégorie concours international en 2014. La jeune femme cherche actuellement des financements pour commercialiser son concept, dont elle a décliné plusieurs versions.

LES INVENTIONS WTF

L’équipe de tmv a eu accès à la liste complète des inventions proposées depuis 1997 et on vous a répertorié les plus improbables. C’est cadeau, bisou.

#Sadique Une gratteuse de banco qui, sur les tickets gagnants, gratte automatiquement la partie “nul si découvert”.

#Simplification Le skate-shoes, une planche de skate avec chaussures intégrées, comme ça si on tombe on est toujours dessus. Moins pratique pour les flip quand même…

#Non Le vélo-mer, sorte de scooter des mers qui fonctionne comme un vélo avec des pédales reliées à des palmes pour le faire avancer. Parce qu’on aime quand c’est pratique.

#Mignon Le parachute à Doudou. Bon d’accord ça ne sert à rien mais rien que d’entendre votre enfant dire “regarde Patapon il vole” suffira.

#AyezPitié Un jeu de société intitulé “la course à l’emploi”, pour découvrir plein de métiers tout beaux tout bien. Oui mais non, on fait déjà ça toute notre vie alors laissez-nous passer notre enfance tranquille.

#PuerMoins Satisockchen : derrière ce nom barbare, un emballage donnant un parfum aux chaussettes. En vente dans toutes les auberges de jeunesse.

>>Le Salon des jeunes inventeurs et créateurs de Monts aura lieu les 28 et 29 mai. 
>>INFOS ICI

Vide-greniers : devenir le roi de la chine en 10 leçons

La saison des vide-greniers est ouverte. Vous aussi, vous tenteriez bien de dénicher un tableau de Courbet ou, plus modestement, une paire de Stan Smith neuve, ou une applique en bronze Napoléon III à prix Ikea ? Tmv a interrogé une spécialiste de la chine, Murielle, alias Woody Beauty.

On peut devenir un vrai chineur même si on n’a pas fait l’école du Louvre ?

Plus on fait de vide-greniers, plus on a l’oeil pour repérer. Pour moi, c’est un plaisir, j’adore ça, j’adore la satisfaction ressentie quand je fais une belle trouvaille. Si c’est une corvée, laissez tomber vous ne trouverez rien. Il n’y a pas réellement de secrets, à part être au taquet dès le matin, ne pas être rebuté par le fait de fouiller et de parfois se salir littéralement les mains et ne pas craindre la fatigue parce qu’on piétine beaucoup.

Il paraît qu’il faut débouler sur les stands à 8 h du mat’. Vrai ou faux ?

VRAI ET FAUX. En fait tout dépend du coin de France où vous chinez, dans certains endroits il faut parfois se lever aux aurores. Ici, j’ai tendance à y être vers 8 h, parce que je fais généralement plusieurs vide-greniers à la suite. Mais souvent on trouve des emplacements vides ou alors les gens commencent seulement à s’installer, frustrant! Je conseille plutôt d’y être pour 9 h, en général tout le monde est prêt et la foule de badauds n’est pas encore arrivée, c’est l’idéal

Et faire la fermeture, bonne ou mauvaise idée ?

C’est vrai que parfois les gens sortent des affaires au fur et à mesure de la journée mais pour faire de belles trouvailles, le premier arrivé est le premier servi. Mais il m’est déjà arrivée de trouver de jolies choses en fin de journée quand la flemme de se lever le dimanche matin était trop forte. Alors vous pouvez toujours tenter votre chance, parce qu’à la fin, vous pouvez négocier les prix à fond !

Je fais tout ça et je ne trouve jamais rien sur les vide-greniers! Pourquoiiiii?

Comme je le disais plus haut, pour trouver des choses intéressantes, il faut oublier les grasses mat’, hé oui ! Ensuite, il ne faut pas avoir un objet hyper précis en tête : vous êtes sûr(e)s de ne jamais le trouver. Bien sûr, je suis en quête de quelques Graal à chaque vide-grenier mais dans la réalité, c’est souvent l’occasion qui fait le larron. Il faut aussi savoir que lorsque l’on chine vraiment, on prend le temps de tout regarder, de se baisser pour fouiller dans le fond de la caisse, de demander à jeter un oeil à ce qui n’est pas encore déballé etc. Bref on ne le fait pas à la va-vite. Et puis avec le temps et la pratique, l’oeil s’aguerrit. Par exemple, si vous cherchez du vieux linge de maison, privilégiez les stands tenus par des petites mamies. Évidemment, ce n’est pas une généralité mais il faut apprendre à cibler. Tout en se laissant aussi porter par son instinct. C’est tout un art en fait !

Il y a eu la folie des verres, celle des cadres, puis les jouets 70’s, les poupées en chiffons, les armoires 40’s… qu’est-ce qui s’arrache chez les chineurs en ce moment ?

Regardez ce qu’il se fait en magasin et vous saurez ce qui est recherché. Surtout ces derniers mois, la tendance est au vintage donc ce que vous trouvez notamment au rayon déco sont les objets hyper recherchés. L’exemple frappant, c’est l’explosion des miroirs en rotin. Ce qui était vieillot et moche il y a encore quelques semaines se retrouve maintenant dans toutes les grandes enseignes ! Ce qui est particulièrement en vogue en ce moment ? En vrac : les jouets Fisher Price des années 70, les pommes à glaçon colorées (sauf le modèle orange, tout bon collectionneur l’a déjà depuis des lustres), les pin’s Disney, la vaisselle en Arcopal (en particulier les modèles Mobil), les meubles en rotin, les bons vieux vinyles, les têtes à chapeaux Twiggy, les miroirs de barbier, les chaises d’écolier, les meubles à pieds compas… Chaque chineur a ses passions et ses collections mais si vous avez de ça dans votre grenier, n’hésitez pas à me contacter hihi.

Il y a des secrets, des vrais, pour repérer les choses intéressantes ?

Mes petits conseils : ne zigzaguez pas de droite à gauche, faites d’abord un côté puis remontez par l’autre, vous éviterez de louper des affaires. Quand vous avez repéré un objet, ne montrez pas votre fort intérêt. Faites-le plutôt « je trouve ça mignon, vous me le faites à combien ? ». Bref ne montrez pas que vous en connaissez la valeur réelle. Vous pourrez crier de joie une fois reparti(e) du stand (je parle d’expérience). Enfin, pour avoir de nouvelles idées de chine ou pour en prendre plein les yeux, n’hésitez pas à vous abonner à des comptes Instagram de passionnés. Tous les dimanches, ils publient (et moi aussi, tout comme sur mon blog d’ailleurs) nos butins de chine et j’avoue que j’adore découvrir les merveilles dénichées par d’autres.

Est-ce qu’on peut encore marchander sans se faire insulter par les exposants ?

Bien sûr, c’est l’essence même des vide-greniers ! Alors oui, parfois certains exposants ne sont pas du tout ouverts à la discussion. Eh bien, tant pis, passez votre chemin : si cette personne n’a pas envie de vendre c’est son problème ! Sauf quand le prix proposé est déjà au ras des pâquerettes, je négocie toujours un peu et avec le sourire, ça passe (presque) toujours.

Quelle tactique adopter s’il pleut ?

Faut-il chercher un plan de repli ou en profiter ? S’il pleut des cordes, les gens vont tout simplement annuler leur participation donc annulation du vide-grenier. S’il ne s’agit que de simples averses, foncez ! C’est l’occasion idéale de faire de sacrées bonnes affaires parce que les exposants vont brader plus rapidement et il y aura moins de visiteurs pour vous piquer vos futurs achats.

On prévoit quel kit de survie ?

Alors évidemment on oublie les talons de 12, parce que bonjour le mal de pieds ainsi que la jupe, quoique les gens derrière vous seront ravis quand vous vous pencherez pour fouiller… Avoir de la monnaie c’est impératif, car beaucoup d’exposants n’en ont pas. Pensez à apporter des totes bags pour ranger vos achats et avoir les mains libres, histoire de continuer sans faire un arrêt à la voiture. Autre conseil, videz votre voiture avant de venir (genre, virer la poussette) au cas où vous dénicheriez un salon de jardin en rotin. S’il fait chaud, le chapeau, les lunettes de soleil et une petite bouteille d’eau seront vos alliés. S’il pleut, on privilégie la capuche dans la mesure du possible parce qu’avoir une main prise par le parapluie ce n’est pas le plus pratique. Et on évite la chouille du samedi soir sinon c’est clair que vous allez louper le réveil.

Les enfants, on les emmène ou les vend pour acheter des bibelots ?

Si on les emmène, on en fait quoi ? Personnellement je n’emmène pas mon fils qui a 2 ans parce qu’il n’est pas du tout en âge de s’intéresser aux vide-greniers. Je n’ai pas envie de passer mon temps à le surveiller ou de lui courir après au lieu de me concentrer sur les stands. Et puis la poussette non merci, c’est pas franchement l’idéal quand ça se passe dans un champ bien boueux ou des rues étroites. Par contre, un peu plus grands, si ça les intéresse et qu’ils sont souriants, les gens vont souvent avoir tendance à leur donner gratos le petit jouet qu’ils ont repéré (autant qu’ils se rendent utiles non ?).

>Murielle partage ses découvertes sur son blog, woodybeauty.com
>Où trouver les dates des brocantes ?
En Indre-et-Loire : vide-greniers.org
A Tours : tours.fr
Dans le guide Loisirs Week-end de la Nouvelle République (chaque vendredi)

Culture, tendances & web #24

Des gros sous-sous pour James Bond au piratage de LinkedIN, en passant par les chroniques de la compil’ Aucard et de la BD érotique : voilà le programme.

PAUSE_ECRANS_BDLA BD
JULIA
Dans le monde du 9e Art, la BD érotique représente un continent à elle toute seule. Si le genre compte des auteurs phares, comme Manara ou Serpieri, il existe aussi des structures dynamiques comme Dynamite qui nous ressort des tiroirs un des chefs-d’oeuvre du genre. Avec son personnage Julie, devenue Julia au fil de ses aventures, le dessinateur Olson n’a rien à envier aux plus grands. Certes, on y retrouve toutes les figures imposées de ce style qui s’adresse à un public adulte averti. Mais le trait incroyable de cet auteur, qui se bonifie de pages en pages, et les multiples rebondissements subis par l’héroïne parviennent à dépasser les carcans du genre. Un résultat plutôt bluffant !
Hervé Bourit

LE DVD PAUSE_ECRANS_DVD
LES 8 SALOPARDS
Western à huis-clos étouffant, la dernière offrande de Tarantino avait divisé à sa sortie. En cause, l’overdose provoquée par un Quentinou qui s’auto-parodiait (dialogues exquis à rallonge, surenchère dans le gore…). Le film possédait toutefois une photographie de toute beauté (tourné en 70 mm, CQFD) et de nombreuses séquences jubilatoires. Les fans du réalisateur pourront donc se régaler avec cette version blu-ray qui a la bonne idée de proposer, en suppléments, un entretien avec le cinéaste et les comédiens, une présentation du procédé 70 mm par Samuel L.Jackson et un bonus moins indispensable sur l’avant-première parisienne.
A. G.

Image27LE CD 
COMPILATION AUCARD DE TOURS
Aucard revient bientôt à Tours pour sa 31e édition (lire p.8) ! À cette occasion, Radio Béton a sorti une petite compile bien dodue avec ses 16 titres, tous de groupes prévus au festival cette année. Les habitués de Radio Béton reconnaîtront la plupart. Le néophyte, lui, se régalera de la grosse claque infligée par Sapiens Sapiens ou du rap sans concession de notre Nivek local. Fidèle à son esprit hétéroclite, le rock côtoie ici l’electro et le punk, en même temps que Debout sur le zinc se fait enchaîner direct par un Francky goes to Pointe-a-Pitre délicieusement ensoleillé. Une compilation idéale à se mettre sous la dent (ou dans les oreilles, suivant vos goûts) avant d’aller se trémousser à Aucard.
> Compile à gagner sur Radio Béton et à Aucard avec « des jeux démoniaques » dixit l’orga !
A.G.

SUPERGROUPE PAUSE_ECRANS_MUSIQUE
ON A LA RAGE
Prophets of Rage, c’est le nom du nouveau supergroupe qui devrait faire causer très prochainement. Si les internautes ont d’abord crû à une reformation de Rage against the machine (dont nous), il s’agirait en fait, d’après Billboard, d’un projet réunissant une partie du groupe culte certes… mais sans son chanteur, et accompagné aussi des membres de Public Enemy et Cypress Hill. Bref, une troupe bien énervée et engagée quand on connaît les loustics, à l’heure où les révoltes sociales se font entendre. Timing parfait !

AU CINÉ
CIAO JAMES BOND
La production lui a proposé 88,5 millions de dollars… mais ça n’a pas suffit. Daniel Craig a refusé la proposition en or de la MGM après avoir passé quatre films à interpréter James Bond. Un rôle qui l’a eu à l’usure, avait-il déclaré. En attendant, c’est Tom Hiddleston (vu dans Avengers et High Rise) qui a fait trembler les cinéphiles… et parieurs ! Après sa rencontre avec la productrice de la saga, l’acteur a affolé les compteurs. Le porte-parole de Coral, un site de paris en ligne, a indiqué au Telegraph : « Les sommes gigantesques investies sur Tom Hiddleston nous ont forcés à arrêter les paris. »

Capture

Médiation animale : une thérapie qui a du chien

Aurélie Rougereau s’est lancée depuis janvier dans la médiation animale (ou zoothérapie). Elle utilise ses deux chiens, Jinko et Litchi, pour tisser du lien entre les personnes.

L’éducation canine des deux compagnons d’Aurélie prendra encore quelques mois, surtout que deux en même temps ce n’est pas toujours facile à gérer.
L’éducation canine des deux compagnons d’Aurélie prendra encore quelques mois, surtout que deux en même temps ce n’est pas toujours facile à gérer.

La zone est protégée par un code d’accès qu’Aurélie connaît par cœur, car sa grand-mère habite ici. Derrière le sas et ses doubles portes soigneusement fermées, un hall moderne quoique impersonnel offre aux visiteurs le choix entre des salons aux fauteuils plus ou moins récents et des couloirs desservant les chambres. Dans l’air se disputent une odeur de naphtaline et de produits d’entretiens pour hôpitaux. Les chaises roulantes et les déambulateurs ne laissent guère de doutes : cette résidence est une maison de retraite. Les patients qui y séjournent sont atteints, à des stades encore peu avancés, de la maladie d’Alzheimer et de ses différentes déclinaisons.

Au fond du dédale, une salle commune équipée d’une kitchenette les accueille pour l’après-midi. Mais aujourd’hui c’est une activité un peu différente qui leur est proposée. Aurélie, 24 ans, les rejoint avec ses deux chiens pour une séance de médiation animale. Son énergie et celle de ses compagnons détonnent forcément avec ce décor un peu terne. Et c’est le but. Malgré les bons soins d’une équipe enjouée, s’occuper et se sociabiliser n’a plus rien d’un chemin évident pour ces patients. « La dame en jaune que vous voyez là-bas n’a pas d’enfants et reçoit de moins en moins de visites car ses amis sont âgés aussi. Elle est souvent déprimée. Mais quand Aurélie vient avec ses chiens regardez comme elle rit », observe une assistante de soin (ASG) de 36 ans.
Avant de pouvoir amener ses animaux, il a fallu qu’Aurélie explique un peu son activité et en justifie les bienfaits pour les patients. « Au Canada, la zoothérapie est beaucoup plus développée. Mais en France non seulement nous avons beaucoup de normes sanitaires mais en plus nous sommes souvent dubitatifs sur les méthodes non purement médicales », constate-t-elle. La médiation animale, à quoi ça sert ? « Les animaux permettent de créer un lien, une interaction entre le patient et le thérapeute. Ils sont un prétexte, un médiateur sur lequel le patient se focalise, oubliant parfois ses troubles médicaux », explique Aurélie.

La médiation animale requiert la participation des patients.
La médiation animale requiert la participation des patients.

Cela permet de travailler sur la communication, le développement psychologique, cognitif, social et même moteur. « Je me souviens d’une dame âgée qui ne pouvait jamais se pencher en avant, c’était infernal pour l’habiller le matin. Un jour, elle a vu un chien passer et elle s’est penchée instinctivement pour le caresser », s’amuse une assistante de soin de la maison de retraite.

La zoothérapie (ou médiation animale) est née aux États-Unis. Elle remonte aux années 1960 et est attribué au psychiatre américain Boris Levinson qui, oubliant que son chien était resté dans son cabinet médical, reçut un enfant autiste pour une séance. Alors que le petit garçon restait d’habitude dans un mutisme total, il se mit à jouer avec le chien, puis à parler, notamment pour demander quand il pourrait revoir son nouvel ami. Le praticien a fait de cet accident méthodologique une voie de recherche, sur laquelle il a écrit de nombreux ouvrages. Effectivement, pendant la séance d’Aurélie, le résultat est immédiat. Elle met son petit chien Jinko sur la table, sous quelques effarements mais surtout de grandes exclamations. Le Jack Russel fait le tour de l’assemblée, recevant caresses et compliments à gogos sur son pelage soyeux. La star à quatre pattes distribue même des léchouilles à la volée aux plus audacieux. Clown d’un jour, il enchaîne ensuite les cabrioles à travers un cerceau. Aurélie questionne l’assemblée : « De quelle couleur est-il, combien en comptez-vous ? ».

Même si les effets cliniques de la zoothérapie sont controversés, l’interaction permet d’apporter du bien-être aux patients.
Même si les effets cliniques de la zoothérapie sont controversés, l’interaction permet d’apporter du bien être aux patients.

Pendant ce temps, Litchi, le teckel, a élu domicile entre les bras de la doyenne, Thérésa. Quand on lui demande quel âge elle a, elle se souvient être née en 1915. Mécaniquement on calcule 101 ans et on recalcule inconsciemment une deuxième fois pour être sûr d’avoir bien compris. « Si on m’avait dit que je vivrais aussi vieille », plaisante-t-elle tout sourire. Au bout d’une demi-heure elle répète pour la troisième fois : « à qui sont-ils ces petits chiens ? Oh ! il y en a deux. » Une autre dame s’est assise à côté d’elle, elle est descendue exprès pour cette activité : elle a elle-même eu des chiens par le passé et c’est une joie immense de pouvoir en retrouver. Aurélie lui propose de brosser Jinko ce à quoi elle répond sans se faire prier. Forcément, on est curieux : cette activité fonctionne-t-elle mieux que les autres ? Pourquoi ? « Je crois que c’est parce que c’est vivant et donc interactif », note une assistante de soins. Boris Levinson résumait le concept ainsi : « L’animal ne se nourrit pas d’attentes idéalisées envers les humains, il les accepte pour ce qu’ils sont et non pas pour ce qu’ils devraient être ».

Image19
Litchi, jeune Teckel d’un an et médiateur.

Formée dans le social et passionnée par les animaux, Aurélie a vu dans la zoothérapie un moyen de façonner un emploi à son image. Elle a découvert cette pratique auprès d’une de ses collègues lors d’un stage dans une structure médicale. « Elle m’a montré ce qu’on pouvait faire avec différents animaux, car si j’ai choisi deux chiens, on peut le faire aussi avec des hamsters, des lapins, des chevaux, des chats et bien d’autres. »Son rêve serait de pouvoir créer un jour une ferme pédagogique pour travailler avec plus d’animaux. Mais pour l’instant la jeune femme en est encore loin. Après avoir suivi une formation à l’Institut de zoothérapie Agatéa à Colmar, elle s’est lancée à son compte depuis janvier. Comme beaucoup de créateurs d’entreprises de son âge, elle a choisi le statut d’auto-entrepreneur, un bon moyen de commencer à développer sérieusement son activité à moindre frais.
Mais pour l’instant les contrats en médiation animale ne pleuvent pas. « C’est une activité encore peu répandue, notamment à Tours », justifie-t-elle. Sa structure se met progressivement en place grâce à la création de sa page facebook MAJE (médiation animale joie et espoir) et des séances de découvertes qu’elle offre aux maisons de retraite, hôpitaux et même à domicile. En attendant le développement de son activité, elle cumule les petits boulots d’aide à domicile. Dans la maison de retraite où elle a fait sa dernière séance de découverte, le personnel est confiant : « Les activités d’Aurélie sont très bénéfiques, nous en avons déjà discuté plusieurs fois tous ensemble. Notre directrice lui proposera peut-être un contrat, pourquoi pas une fois par mois ».

Reportage et photos : Julia Mariton

AURÉLIE ROUGEREAU
> ar.maje@orange.fr
> Et sur Facebook : MAJE médiation animale joie et espoir.

[youtube]https://youtu.be/jOPIRePJ5jA[/youtube]

Forum de l’emploi : 600 offres à pourvoir

Les intéressé(e)s seront ravi(e)s d’apprendre qu’un Forum de l’emploi se tient à Tours. A la clé ? 600 postes à pourvoir.

Évidemment, non. La mairie de Tours ne va pas embaucher d’un coup 600 nouveaux collaborateurs. Avec le soutien de la Région, de la CCI, de Pôle Emploi, de la Préfecture et de la Mission locale, elle organise à l’hôtel de ville la troisième édition de Tours pour l’emploi et l’alternance. « L’idée, c’est que nous n’aurons ici que des entreprises qui ont effectivement des postes en CDD ou en CDI à pourvoir ou des offres de contrats en alternance », explique Laetitia Pasquier, en charge du dossier à la Mairie.
En tout, donc, au moins 600 offres à pourvoir, le plus souvent en local, puisque les entreprises présentes interviennent essentiellement en Touraine. La manifestation prendra, cette année, une importance particulière puisqu’en plus du forum de l’emploi, on pourra assister à des démonstrations de métiers (de 10 h à 12 h et de 15 h à 17 h).

« Nous aurons des ascensoristes, des cordonniers, des coiffeurs, des étudiants en alternance. Une bonne façon pour des jeunes en période d’orientation de découvrir des formations porteuses ». A noter également que Murielle Hermine, la marraine de la journée donnera une conférence sur les valeurs du sport comme tremplin vers l’emploi. Là encore, une façon d’évoquer l’emploi qui devrait parler à tous.

>Mercredi 1er juin, Hôtel de ville de Tours, sans interruption, de 9 h à 17 h.

« Aucard, c’est une ambiance, c’est un village »

Du 31 mai au 4 juin, le mythique Aucard de Tours de Radio Béton investira de nouveau la Gloriette. On a interrogé Enzo Pétillault, programmateur, qui nous dévoile les dessous du festival.

Aucard
Enzo, programmateur à Aucard de Tours.

Quand commencez-vous à travailler sur Aucard ?
Concrètement, ça ne s’arrête jamais. Je fais des concerts, on fait jouer des groupes qu’on défend à Radio Béton, il y a des artistes que j’ai vus il y a plusieurs années, etc. Mais la programmation, la prospection démarrent vraiment en octobre. Le bouclage a lieu vers la mi-mars. Ensuite, on entre dans le « très dur » : ce vendredi 27 mai, on investit la Gloriette (le festival débute le 31 mai, NDLR). A la fin d’Aucard, on démonte tout pendant trois jours.

La prog’, c’est un plaisir perso ?
Je me fais beaucoup plaisir. Mais avant tout, on veut trois choses pour Aucard avec Pascal Rémy : un lien avec Radio Béton, un lien avec l’histoire du festival et des découvertes, de l’innovant. Mais ce n’est pas qu’un plaisir personnel. Par exemple, les $heriff, c’est quelque chose qui ne me parle pas, mais c’est hyper important qu’ils jouent, car ils étaient là dès les débuts d’Aucard ! Debout sur le Zinc a joué il y a 10 ans et eux-mêmes ont demandé à revenir.

Il y en a beaucoup qui viennent vers toi ?
Certains, oui. Ou alors ils sont plus arrangeants. Par exemple, les Wampas, l’an dernier, qui nous avaient fait un tarif moins élevé qu’ailleurs. Ou encore Biga*Ranx qui nous avait fait un prix au ras des pâquerettes, car c’était chez lui et ça lui tenait à cœur de venir. Aucard, c’est le festival des Tourangeaux.

En parlant prix, quel est le budget d’Aucard ?
Il est petit comparé à d’autres. On a un budget de 350 000 € tout compris, dont 80 à 90 000 € pour la programmation. Sauf l’an dernier, où on a mis 10 000 € de plus pour notre anniversaire. Il n’y a pas tant de marge que ça. Il y a un peu de risques. S’il pleut, on est dedans direct ! Les Tourangeaux comprennent que c’est un festival pas cher. Même si, cette année, on a augmenté de 2 € la soirée et 5 € la semaine (lire ci-contre).

Vous avez des aides financières ?
Oui, des aides de la Ville avec 48 000 € contre 50 000 € l’an dernier. Mais aussi de l’agglo, de la SACEM…

Pour les cachets des artistes, y a-t-il une fourchette que tu t’imposes ?
Vu le tarif d’entrée, oui ! Pour une grosse tête d’affiche, j’essaye de ne pas mettre au-dessus de 10 000 €. Ce qui n’est pas beaucoup pour un gros groupe… The Shoes avait par exemple accepté ce prix au lieu de ses 20 000 € habituels.

Pourquoi c’est tabou de parler d’argent ?
Je ne sais pas. En France, dans le milieu du spectacle, les gens ne veulent pas savoir que c’est une économie. Certains chiffrent paraissent énormes, mais il faut savoir qu’il y a les frais inhérents au groupe, que 15 % vont au tourneur, etc. C’est bizarre, mais on ne veut pas comprendre que l’art coûte de l’argent. D’où le besoin de subventions.

Les « coulisses » d’Aucard, ce sont des artistes sous des tentes, avec un baby-boot, à la punk. Il y a déjà eu des demandes un peu étranges ou des caprices ?  
La plupart ont leur rider (une liste de demandes – NDLR), mais on respecte quand même. Il est arrivé qu’un DJ nous demande deux bouteilles de champagne. Dans ce cas, je demande : « euh, t’es sûr qu’il en faut vraiment deux ? » Mais sinon, rien de particulier.

Comme chaque année, beaucoup vont se demander pourquoi les horaires de passage ne sont pas divulgués avant ?
C’est une vieille tradition à Aucard. Ce festival, c’est de la découverte. On aime que le public vienne pour tout et pas que pour un groupe. Il y a aussi un côté économique, soyons honnête : c’est toujours mieux que les gens viennent à 20 h, plutôt qu’à minuit ! D’ailleurs, j’en profite pour dire qu’il faudra venir tôt pour ne pas rater notamment Debout sur le zinc et Suuns ! Mais bon, on n’est pas  »relou » : la sortie n’est pas définitive jusqu’à minuit, contrairement à beaucoup de festivals !

Cette année, quel groupe te fait vraiment plaisir ?
Je suis fier d’avoir Mystery Lights. C’est leur 2e concert en France. Ils sont de New York : un gros rock 70s, mon coup de cœur ! Ou encore les Onyx. C’est mortel d’avoir des légendes !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=KdaR4rAd5pc[/youtube]

Pour quoi vient le public ? Les têtes d’affiche, les groupes locaux, l’ambiance… ?
C’est un tout. Je pense que 50 % d’entre eux viennent « parce que c’est Aucard ». L’autre moitié est attirée par un groupe, une tête d’affiche, etc. Aucard, c’est une ambiance à part, c’est un village.

Aucard, c’est un peu une famille, non ?
Oh oui ! Même dans le public, c’est une ambiance à part, c’est dingue.

J’ai entendu dire que cette année, il vous a été demandé de ne pas dépasser 85 décibels. Soit presque le bruit d’une machine à laver en mode essorage…
Il y a un arrêté préfectoral en Indre-et-Loire depuis 2 ans. Sauf qu’un public qui applaudit, c’est déjà 85 décibels. C’est fait par des gens qui n’y connaissent rien. Baisser à 85 au lieu des 103 réglementaires, c’est bête. Mais la mairie est obligée. On a expliqué que c’était pas possible, à part en ne faisant que de l’acoustique. Aucard respectera les 103 décibels, la limitation nationale. On a eu une dérogation et pour l’instant, il n’y a pas de souci.

L’an dernier, Aucard a fêté ses 30 ans… Alors, qu’en retiens-tu ?
C’était génial qu’il y ait autant de monde. On a fait 22 000 entrées. Il y avait de l’ambiance et des concerts de dingue, comme Rich Aucoin par exemple. Les artistes étaient adorables, ils aiment vraiment Aucard. Le public était au taquet, même pour des groupes moins connus. C’est toujours cool pour eux de jouer devant 3000 personnes !

L'an dernier, Aucard a marché sur la ville (Photo NR)
L’an dernier, Aucard a marché sur la ville (Photo NR)

J’aime beaucoup aborder ce sujet : et les bénévoles alors ?
Une bonne partie d’entre eux revient chaque année. Ils posent leurs jours de congé pour venir monter un chapiteau, servir des bières. C’est fou. De toute façon, l’esprit bénévole, soit tu l’as, soit tu l’as pas. Cette année, on a reçu beaucoup de demandes sur les réseaux sociaux. Pour notre festival, les bénévoles se déguisent suivant le thème, ça rajoute du charme. Cette année, c’est « savants fous et fous savants », il y a ce côté fun chez nous.

Soyons fous : imaginons que la mairie te donne les pleins pouvoirs, 4 millions de budget MAIS obligé de faire une programmation grand public. Qui choisis-tu ?
Euh… Gorillaz, Daft Punk… Les Rolling Stones, tiens ! (sourire) Pas beaucoup de Français, je crois…

Pas de Patrick Sébastien…
Oula non ! Peut-être Jean-Michel Jarre, tiens. (bon, bah on fera pas tourner les serviettes à tmv – NDLR)

Tu regrettes certains choix dans la programmation ?
Je ne suis pas du genre à vivre dans le regret. En octobre, on a beau avoir une prog idéale, c’est complètement différent à la fin, mais on est super heureux. Chaque année, je suis fier.

Certains voient encore Aucard de Tours comme un festival « punk à chien ». ça t’embête ?  
C’est marrant, car certains voient ça, d’autres me disent « oui, mais il n’y a que de l’électro ». On ne peut rien faire contre les images, mais ça m’est égal. Il y aura toujours des mécontents ! On ne s’en sort pas si mal, au final.

[vimeo]https://vimeo.com/162170545[/vimeo]

Que penses-tu de la vie culturelle tourangelle ?

Il se passe pas mal de choses, mais il y a clairement un manque de lieux de diffusion. Tours possède une vie de bars géniale, avec beaucoup de rock, d’électro. Moins pour la chanson et le hip-hop. Et en dehors du Temps Machine, il n’y a pas vraiment de salle avec de bonnes conditions pour un concert, comparé à un bar. Le Bateau ivre, il faudrait vraiment que ça rouvre ! Il y a aussi Phoenix Events, Le Pont Volant (ex-La Belle Rouge – NDLR), mais ça reste loin pour certains. C’est dommage qu’il y ait ce manque d’infrastructures, malgré l’importance de notre vivier musical. J’ai entendu dire qu’en France, Tours avait le plus gros ratio groupes de musique comparé à la population.

En fait, Aucard est un vieux papy maintenant. Mais est-il immortel ?
Rien n’est immortel. Mais Aucard a retrouvé une jeunesse.

Propos recueillis par Aurélien Germain

>> Aucard c’est aussi sur FACEBOOK et TWITTER !

Capture

Aucard de Tours en un quart de seconde

Tonton Roger ne comprend pas votre amour pour Aucard ? Mamie Pierrette a du mal à imaginer le bien que ça fait quand vous secouez votre tignasse et remuez du popotin au fameux festival ? Voilà quelques infos à ressortir, histoire de briller au repas de famille.

La teuf avec les Wampas.
La teuf avec les Wampas.

PLUS D’UNE CENTAINE DE BÉNÉVOLES

« On a 150 bénévoles, contre 600 pour Terres du Son par exemple. Ce qui fait que, du coup, tout le monde cohabite à Aucard : bénévoles et artistes mangent ensemble. C’est vraiment une bonne ambiance », rappelle Enzo, le big boss responsable de la prog’ du festival.

PETIT EST DEVENU GRAND

On prend la machine à remonter le temps : nous sommes le 21 juin 1986. Lana Del Rey fête ses un an (et pan, le coup de vieux), Coluche est mort deux jours plus tôt, le groupe Téléphone s’est séparé 2 mois auparavant, la mode est aux choucroutes sur la tête. Bref, tout va mal. Fort heureusement, Aucard lance sa 1re édition. Au menu ? 12 groupes, pendant 12 h, pour un budget de 12 000 francs.
L’Île Aucard accueille les concerts mais au fil du temps, les festivaliers affluent. De plus en plus nombreux. Aucard devra donc déménager. Maintenant, la Gloriette et le festoche semble indissociables. Le succès, aussi.

LIBERTÉ J’ÉCRIS TON NOM

On sait, on sait : Aucard, c’est un mélange de concerts, de découvertes, tout ça tout ça. Mais ce qui plaît, surtout, pendant ces cinq jours, c’est un état d’esprit propre à Radio Béton et plus globalement à Aucard. Bref, un vent libertaire tout simplement, aussi bien dans la musique que dans l’ambiance.
Un esprit de contestation aussi, comme à Béton qui se retrouve tant dans la colonne vertébrale du festival (l’an dernier, le thème était Ni Dieu, ni maître…) que dans la prog’ (oubliez les gros groupes commerciaux, racoleurs et qui copulent un peu trop avec le playback). Et quand on y pense, le festival Aucard est né en 1986, suite à une interdiction d’émettre de Radio Béton. Liberté et contestation, qu’on vous dit.

MOT D’ORDRE : DIVERSITÉ

On le disait : à Aucard, vous pouvez zapper les grosses variétoches un peu mièvres. Ici, le leitmotiv, c’est de proposer une diversité musicale et même au niveau des têtes d’affiche. Le festival a pu voir passer, au cours des années, Tryo, Ez3kiel, Les Ogres de Barback, Guerilla Poubelle ou encore Atari Teenage Riot. Pour l’anecdote, ces derniers avaient d’ailleurs voulu une certaine marque d’eau avec zéro nitrate, une loge individuelle excentrée sans aucune fumée de cigarette. Ça vous la coupe ? Non ? Tant pis, c’est cadeau.

LE MONDE EST FOU

Aucard, c’est l’occasion de faire la fête pendant 5 jours. C’est aussi la possibilité d’assister à des choses plutôt… étonnantes. En 1999, le musicien Jean- Louis 2000 a débarqué en hélico. Un périmètre de sécurité est installé, le public, lui, n’est au courant de rien. Jean-Louis 2000 descend sur le site, escorté par des gardes du corps et une infirmière. Il fend la foule, monte sur scène et balance du Boney M. Normal.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=dSZemAeJftI[/youtube]

Prix roman tmv : and the winner is…

Notre blogueuse Mademoiselle Maeve vous fait découvrir les cinq romans qui étaient en lice pour le sprint final. A vous de les lire et de vous faire votre idée !

PRIX DU ROMAN TMV / LE GAGNANT :

LES GRANDES ET LES PETITES CHOSES, DE RACHEL KHAN (éditions Anne Carrière) Image5

Sous le nom de Nina Gary, Rachel Khan raconte son histoire. Celle d’une jeune fille de dix-huit ans qui cherche sa place entre un père Gambien qui refuse qu’elle reproduise les clichés de ses origines, un grand-père juif polonais qui lui a transmis sa religion et sa mère qui a été traumatisée par la guerre. Difficile de trouver sa place au milieu de toute cette richesse culturelle et de ses propres envies : la fac de droit, l’athlétisme, les premiers émois… Les grandes et les petites choses est une belle découverte, un excellent premier roman qui lui vaut le prix du roman tmv. La Tourangelle a trouvé sa voix en même temps que sa voie.

Et sinon :

UN AUTRE MONDE, MICHKA ASSAYAS Image4
(Rivages)
Le journaliste spécialiste du rock – il a notamment travaillé pour France Inter, France Musique et Les Inrockuptibles et écrit plusieurs ouvrages sur le sujet – revient sur sa carrière et sur le groupe qu’il a créé avec son fils pour se rapprocher de lui alors qu’il sentait qu’un fossé se creusait entre eux. Une immersion dans l’histoire de la musique post-punk que les amateurs de la scène musicale des années 80 et 90 apprécieront. En revanche, les non mélomanes se sentiront peut-être un peu décontenancés face à toutes les références musicales de l’auteur.

Image8VICTOR HUGO VIENT DE MOURIR, JUDITH PERRIGNON
(l’Iconoclaste)
22 mai 1885, Paris est en deuil, Victor Hugo vient de mourir. En attendant les funérailles, la ville retient son souffle et son chagrin. Sa famille, le peuple, les politiciens, tout le monde se retrouve orphelin. Le roman de Judith Perrignon raconte les quelques jours qui se sont écoulés entre le décès d’Hugo et ses funérailles. Victor Hugo vient de mourir, dans un style très agréable à lire, permet de réaliser à quel point l’homme était apprécié, à quel point son absence laisse un trou béant dans le coeur de tous les Parisiens. À noter aussi, l’esthétique du livre et la belle mise en page des éditions L’Iconoclaste qui rend la lecture vraiment agréable.

L’APPEL DES ÉLÉPHANTS, MARTINE LE COZ Image6
(Michalon)
L’appel des éléphants immerge le lecteur dans le quotidien d’Anil, un cornac indien qui se rend au Botswana pour enseigner le métier de dresseur d’éléphants dans un centre touristique. Sur place, le jeune homme va se retrouver confronté au massacre des éléphants, traqués pour leurs défenses. Le rythme du roman est très lent au départ – on s’imagine très bien en balade sur le dos d’un éléphant avançant au pas et l’on espère qu’il accélérera un peu avant la fin. Eh oui, ouf !, l’intrigue finit par accrocher le lecteur qui ne peut pas s’empêcher de se prendre d’affection pour les personnages principaux du roman : les éléphants.

Image9SANS ÉTAT D’ÂME, YVES RAVEY
(les Editions de minuit)
John Lloyd a disparu. Sa petite amie fait appel à Gu qu’elle connaît depuis l’enfance pour essayer de retrouver son fiancé américain. Mais Gu, amoureux de Stéphanie, n’a pas vraiment envie de voir réapparaître son rival. Lorsque le frère de John débarque, les choses se corsent. Sans état d’âme est un roman court (moins de 130 pages), écrit dans un style très épuré et précis. On retrouve un peu l’esprit des polars ruraux, taiseux – les amateurs de Franck Bouysse apprécieront. On peut seulement regretter que la fin arrive un peu vite et qu’on la voit arriver d’un peu loin…

> Retrouvez tous les coups de coeur de mademoiselle maeve sur son blog : http ://mademoisellemaeve.wordpress.com

Encore merci à nos partenaires : La Boîte à Livres en tête, bien sûr, avec qui est née l’envie de ce prix, mais aussi le Cabinet d’avocats Vaccaro, le Crédit Mutuel, Fil Bleu Kéolis, L’hôtel de l’Univers, toujours fidèles au poste et prêts à remettre le couvert.

Perturbateur endoctrinien : Casse-toi tu pollues !

Des médecins généralistes, gynécos et endocrinologues lancent une campagne de prévention contre les perturbateurs endocriniens.

La guerre est déclarée : 2 000 médecins généralistes, gynécos et endocrinologues lancent une campagne de prévention contre les perturbateurs endocriniens. L’Anses, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail avait déjà tiré l’alarme en 2014 mais devant  l’inertie des pouvoirs publics, les toubibs ont décidé de  placarder eux-mêmes des affiches et de distribuer des brochures pour alerter les consommateurs. Premières ciblées :  les femmes enceintes.

On ne les voit pas, on ne les sent pas, mais on les touche, on  les respire et on les avale tous les jours. Cosmétiques, peinture, vernis des meubles, plats préparés, liquide vaisselle, gel  désinfectant… et même les tickets de caisse cachent souvent  des substances chimiques qui perturbent les hormones. en  mimant l’action d’une hormone naturelle ou, au contraire,  bloquer la transmission d’un signal hormonal.
Résultat ? Au  mieux, prise de poids, fatigue, troubles du sommeil ; au pire,  diabète, baisse de la fertilité, cancers. Pour connaître les risques d’expositions, de petits guides pédagogiques sont disponibles sur asef-asso.fr

Bienvenue à bord de la Rabouilleuse !

Amoureux de la nature, cette balade est faite pour vous. Dépaysement garanti.

Image18

Postés sur la rive droite de la Loire, près de Rochecorbon, nous  attendons Clément Sirgue, l’animateur de La Rabouilleuse, une  association de navigation et d’éducation à l’environnement. C’est  alors que nous l’apercevons au beau milieu du fleuve : à l’aide  d’une petite barque, il rejoint la Rabouilleuse, une belle embarcation en bois. Il largue les amarres puis entame une périlleuse  manœuvre pour accoster sur la berge, malgré la végétation printanière qui rend son accès difficile.

« Bienvenue à bord » , lance-t-il  au groupe. Une fois installés, nous remontons le cours du fleuve,  bercés par les flots. Un moment paisible, en pleine nature, pour  observer les oiseaux de Loire, comme les sternes : ces migrateurs  reviennent au printemps pondre sur les bancs de sable de petits  œufs qui ressemblent à des cailloux. Puis nous empruntons un  bras de la Loire situé entre deux îles.  « Il y a 150 hectares d’îles  entre Montlouis-sur-Loire et Tours » , compte Clément Sirgue.

Fin  connaisseur de l’environnement ligérien, l’animateur n’est jamais  à court d’anecdotes sur Dame Nature. Les castors, par exemple,  ont élu domicile en bord de Loire :  « Regardez ce castorium, c’est  le terrier-hutte du castor,  explique l’animateur en désignant un  amas de bois sur la berge.  Son entrée se trouve sous l’eau, et pourtant, à l’intérieur, le castor profite d’une litière sèche et douillette.  Comment est-ce possible, alors que l’animal passe forcément sous  l’eau pour apporter sa litière ? »  La réponse ? Vous la trouverez sur  la Rabouilleuse !

> La Rabouilleuse École de Loire. Rochecorbon. 06 95 393 200.
larabouilleuse-ecoledeloire.com.
Balade toute l’année sur réservation.
Appel à financement participatif en cours  sur helloasso.com. 

Nathalie Picard

Flower Power Crew : le portrait chinois

À l’occasion du festival des Fourchettes soniques à Tours, les 20 et 21 mai, le groupe Flower Power Crew viendra balancer les watts, le vendredi dans le grand hall et le samedi dans le village du parc expo. Portrait de Grégoire (Dj GrègTONUS), Julien (Dj JUL), Guillaume (Dj Sigfried) et Léonard (Dj Léo)

Peace & love... and Flower Power crew (et electro, tiens)
Peace & love… and Flower Power crew (et electro, tiens)

SI VOUS ÉTIEZ UN  ANIMAL…
Un taureau pour mettre à  terre un torero. La Corrida  est un art noble  mais on a  du mal à supporter et nous  sommes contre la mise  à mort d’un animal aussi  beau et innocent. Eh oui, les  Flowers adorent aussi les  animaux (vivants).

SI VOUS ÉTIEZ UN (AUTRE) STYLE  DE MUSIQUE
Le funk ! car sans lui la  techno n’aurait sûrement  jamais existé. Les artistes  sont tellement atypiques et l’envie de danser irrésistible.

SI VOUS ÉTIEZ UNE FEMME…
« Je ne vois pas bien l’intérêt d’être une femme »  (OSS 117).

SI VOUS ÉTIEZ UN PAYS…
La France car il y tant à  faire, et à défaire… sinon les  Pays-Bas pour leur liberté,  leur civisme, leur vision et  leur modernité (mais pas  pour leur gastronomie …)

SI VOUS ÉTIEZ UN INSTRUMENT…
Une machine TR 909 de  Roland, car nous sommes  une asso de musiques électroniques !

SI VOUS ÉTIEZ  UNE SALLE DE  CONCERT
Le Grand Hall du parc des expositions de Tours  (Tours Expo).

SI VOUS ÉTIEZ UNE  CHANSON
« Aux armes et caetera »  de Serge Gainsbourg car  on adore le grand Serge,  l’album est géant et cette  chanson a un côté un peu  révolutionnaire !

SI VOUS ÉTIEZ UNE  DROGUE… LÉGALE
Le vin, français de préférence blanc, rosé ou rouge peu importe… sans modération !

SI VOUS ÉTIEZ UNE INSULTE
« Alors casse-toi pauv’ con »… (Nicolas Sarkozy)

SI VOUS ÉTIEZ UN FILM
La Classe Américaine (Michel Hazanavicius) en 2 e  choix, plus sérieux,  Taxi Driver.

SI VOUS ÉTIEZ UN OBJET DU  QUOTIDIEN
Une clé USB, pour que  nos tracks nous suivent  partout …

SI VOUS ÉTIEZ UNE  VILLE FRANÇAISE
Tours bien sûr !

SI VOUS ÉTIEZ UNE DEVISE…
Ne jamais remettre au  lendemain ce qui peut être  fait le jour même!

SI VOUS ÉTIEZ UN PERSONNAGE  DE FICTION
Sangoku, car il peut se téléporter!!!

> Pour suivre en direct l’actu des Fourchettes Soniques : PAR ICI !

Tours : ils jouent leur sortie de prison

À la maison d’arrêt de Tours, la compagnie de théâtre Les 3 Sœurs intervient auprès de jeunes détenus. L’objectif ? Les aider à avancer dans leur parcours de vie.

Image3
Les comédiens jouent une première saynète pour interpeller les détenus.

Une casquette bleue vissée sur la tête, Frank sort tout juste de  prison. Pour redémarrer du bon pied, il souhaite se lancer  dans le commerce. D’abord, se former. Mais avec son casier  judiciaire bien rempli, il se dit qu’il ne sera jamais pris en  formation. Heureusement, son pote Mario, qui a ouvert  une pizzeria, propose de l’embaucher et lui donne même une avance  sur salaire. Sauf que Frank est tiraillé. Là, il a surtout envie de fumer.  Et puis son copain qui l’appelle pour jouer aux jeux vidéo, c’est super  tentant. Alors tant pis, le travail attendra. Quant au rendez-vous avec sa  petite amie, il a zappé. Résultat, il se brouille avec Mario et sa copine.

En réalité, Frank n’existe pas. C’est un personnage joué par Antoine  Miglioretti, de la compagnie tourangelle Les 3 Sœurs. Face à lui, six  jeunes détenus de la maison d’arrêt de Tours. La scène se déroule dans  une salle d’activités de la prison, accessible de l’extérieur après avoir  franchi cinq portes et autant de grilles fermées à clé. La compagnie  intervient dans le cadre du programme Bouge — Bien orienter une  génération en devenir — à destination de jeunes délinquants, souvent  récidivistes, âgés de 18 à 25 ans. À l’origine, le questionnement de deux  conseillères d’insertion et de probation — Vanessa Fouillet et Emmanuelle Terriot — chargées d’accompagner les détenus et de prévenir  leur récidive :  « Le comportement de ces jeunes est un réel problème.  Comment les aider à évoluer ? »  Une difficulté décuplée par la détention  et la promiscuité qu’elle impose.

Un personnage tiraillé entre sa voix intérieure et les sollicita- tions extérieures.
Un personnage tiraillé entre sa voix intérieure et les sollicitations extérieures.

Ici, plus de 200 détenus vivent à deux  ou trois dans une cellule de 9 à 10 m2. Ils y passent 22 heures par jour,  sauf activité ou rendez-vous particulier. Le projet Bouge est porté par  le Spip, service pénitentiaire d’insertion et de probation, dont l’une des  principales missions est de prévenir la récidive par un accompagnement  individuel et collectif.

« Souvent, l’approche collective consiste à organiser des groupes de parole à visée thérapeutique. En investissant le champ  éducatif, nous nous inscrivons dans une toute autre logique » , souligne  Isabelle Larroque, directrice du Spip. Après une première session du  programme Bouge fin 2015, une deuxième est aujourd’hui en cours.  Parmi les six séances prévues, deux sont consacrées à l’intervention de  la compagnie Les 3 sœurs, qui pratique le théâtre d’intervention :  « Nous  avons créé un objet théâtral personnalisé et adapté à la demande du  Spip » , précise Sonia Fernandez-Velasco, comédienne de la compagnie.  Le personnage de Frank a été conçu de sorte que les détenus puissent  se projeter sur lui et réfléchir à leurs propres difficultés. Très présent,  l’humour favorise l’implication des jeunes et leur participation.

Ce mercredi-là à la maison d’arrêt, les détenus réagissent à la scène  jouée par la compagnie :  « En fait, Frank, il a réussi que les problèmes ! »,  lance Kader*. Accompagné des trois acteurs, les participants retracent  le parcours de Frank depuis sa sortie de prison. Matérialisées au sol,  deux lignes divergentes constituent un plateau de jeu imaginaire. La  première, la  « ligne de conduite » , mène Frank à l’objectif qu’il s’est fixé,  symbolisé par une coupe. Pour les jeunes, cette coupe, c’est avant tout  « un travail légal » . La deuxième ligne, déviante, conduit à un point  d’interrogation : c’est  « la cité » ,  « le quartier », « la prison »  ou encore  « le travail illégal  » .
Le groupe décortique ce qui a poussé Frank d’une  ligne vers l’autre : Quelles priorités s’est-il fixé ? Quels choix l’ont fait  basculer ? Quelle responsabilité porte-t-il dans cette évolution ? Puis, les  trois acteurs invitent les détenus à prendre leur place :  « Vous allez sortir  de prison. Vous serez au début d’un nouveau chemin. À vous de vivre votre  propre parcours. »  Commence alors la distribution des rôles : aux côtés de Kader dans le rôle principal de Frank, Julien* joue le monde extérieur  — toutes les personnes avec qui Frank interagit une fois dehors — et  Kevin*, la voix intérieure de Frank. Quant à Luc*, extérieur à la scène,  il peut à tout moment stopper l’action grâce à une télécommande. Voilà  comment s’invente l’histoire avec les jeunes comédiens…

Image5
Elsa Adroguer, comédienne, dans le rôle de la petite amie de Frank.

Frank annonce à son conseiller :  « Mon oncle va m’embaucher dans sa  pizzeria. »  Mais dès sa sortie de prison, son pote du quartier l’invite à  boire un coup. Puis, son conseiller l’informe qu’il doit se rendre immédi- atement à la mission locale pour bénéficier d’un programme d’insertion,  avec des aides au permis et au logement à la clé. Excellente nouvelle !  Mais Frank a vraiment envie de trinquer avec ses copains. Tout de suite.  Il ne sait plus quoi faire…
Intervient alors sa maman, au téléphone :  «   Tu vas aller à ce rendez-vous, Frank, insiste-t-elle. Sinon, qui est-ce qui va  encore finir au parloir pendant un an, hein ? »  Ensuite, Frank apprend que  le rendez-vous à la mission locale est finalement à Blois. Sans permis, il  galère pour se faire conduire là-bas, et résultat, il arrive 45 minutes en  retard. Le conseiller, joué par Julien, retire sa proposition :  « Il faut être  assidu, ponctuel » , justifie-t-il. Kader s’emporte :  « J’ai fait 100 kilomètres pour vous ! Toi, t’as vu comment tu m’reçois ? Rentre chez toi, tu veux que j’t’insulte ou quoi ? » Fin de l’histoire.

Les trois comédiens se sont donné à fond dans leur rôle. Avec plein  d’énergie, d’humour et un sacré sens de la répartie. Un débriefing de la  saynète permet d’analyser pourquoi la situation a dérapé. En résumé :  « Il y a eu trop d’embrouilles ! Frank aurait dû expliquer clairement sa  situation au conseiller : lui dire qu’il n’avait pas le permis, pas de voiture.  Qu’il ne pouvait donc pas se rendre à Blois en si peu de temps » , analyse  Vanessa Fouillet.
L’occasion aussi, avec les comédiens de la compagnie,  de lancer quelques pistes de réflexion : comment canaliser son énergie,  se fixer des objectifs ou plus globalement, être réellement acteur de sa  vie. Pour Vanessa Fouillet et Mathieu Besson, les deux conseillers d’insertion et de probation qui accompagnent le groupe, cette séance s’avère  précieuse :  « Nous pouvons évaluer leurs réactions, leur comportement. Ce qui nous permettra, dans les prochains entretiens, de valoriser ce qu’ils  ont réalisé de positif et de leur montrer qu’ils détiennent en eux des clés  pour changer » .
L’objectif : leur donner confiance dans leur capacité à  changer dans la durée.

Reportage et photos : Nathalie Picard

* Les prénoms ont été changés.

Image4
Pas facile de choisir entre sa ligne de conduite et une voie divergente.

Il fait le taxi pour… chiens et chats !

Eric Liauté, un Tourangeau, lance Citydog services. Il fera donc le taxi pour les chiens et les chats !

(Photo Citydog services Facebook)
(Photo Citydog services Facebook)

L’initiative est surprenante  (et donc nous plaît) : le  Tourangeau Eric Liauté vient  de lancer CityDog Services.  Soit un taxi animalier, pour  chiens et chats ! Une idée  que cet ancien de la grande  distribution cogitait depuis  longtemps, notamment lorsqu’il a recueilli Horus, un  lévrier errant. Postulat de  base ? Pas facile de l’emmener chez le vétérinaire quand  les horaires de travail ne  sont pas compatibles avec les  siens. Il fallait trouver une  solution.

Une fois sa tonne de certifications – obligatoires – sous  le bras, Eric s’est donc  lancé dans l’aventure… qui va  encore plus loin, puisqu’il  « propose également des  gardes et des visites d’animaux à domicile, jeux et câlins compris » , ainsi que des  promenades d’épanouissement.
Amoureux des animaux (il appartient à l’asso Lévriers  sans frontières), Eric Liauté est donc le pionnier de  ce secteur à Tours. Un projet qui a du chien (ok, elle  était facile) et peut-être  même un futur incontournable ?

> Plus d’infos : citydog-services.fr, facebook.com/city-dogservices
ou par mail :  eric.l@citydog-services.fr

Stars des planches et des bruitages

Ils montent sur les planches et créent les bruitages de leur spectacle. Ce sont les jeunes stagiaires de l’atelier Théâtre et sons de Courteline.

Tiens, et si on arrivait à imiter le son des gargouillis d’un loup ? C’est la mission de William, 8 ans, armé de son casque et de son micro. Tel un sourcier cherchant de l’eau, il part en quête de bruits.
Comme chaque semaine, le garçon participe à l’atelier Théâtre et sons de l’association Courteline. A trois enjambées, deux camarades répètent le texte de leur pièce, tandis qu’une autre teste un piano à pouces ou un mini-synthétiseur tenant dans la paume d’une main. « Le principe, c’est que le théâtre et les sons sont mis au service de la création », résume Magali Manceau, coordinatrice culture et loisirs de l’association Courteline.

Deux artistes du Théâtre des trois clous, une compagnie de spectacle vivant, animent cet atelier en binôme. Pas besoin d’être instrumentiste pour s’y épanouir. « L’objectif, c’est de faire de la musique sans notion de solfège, détaille l’artiste sonore Olivier Bosseron. On apprend à ouvrir ses oreilles, à décrypter les atmosphères, les sons qui nous entourent : rythmes de la nature, rythmes cardiaques, etc. » Ces découvertes sont mises au service d’un spectacle créé collectivement. Les bruitages enregistrés par les jeunes stagiaires seront intégrés à la pièce que ces derniers joueront début juin. Le thème : l’émancipation d’un loup qui veut sortir des rôles auxquels il est habituellement cantonné… Tout un programme sonore !

Flore Mabilleau

Immo : A quoi servent (encore) les agences ?

Aujourd’hui, les maisons fleurissent sur Le Bon coin et la moitié des ventes auraient lieu de particulier à particulier. Pourtant, les agences continuent de convaincre acheteurs et vendeurs. Quelle est leur force ?

Image16

« Les agences, elles se gavent. Ça sert à rien, et ça coûte trop cher ! » Comme l’antiquaire, l’homme politique, le chauffeur de taxi (et le journaliste!), l’agent immobilier est souvent rhabillé pour l’hiver au fil des discussions. Sur les 2 millions de Français qui projettent d’acheter dans les six mois, la moitié évite la case agence. Cléo l’a zappée naturellement : « Quand ma propriétaire a cherché à vendre son appartement à deux pas de la rue Nationale, j’ai sauté sur l’occasion. J’étais prioritaire et elle en demandait un prix très raisonnable. »

Le bouche-à-oreille ou les transactions entre proches ont toujours existé, représentant 10 % du marché, mais Internet offre une vitrine de taille XXL aux petites annonces et Le Bon Coin est devenu le terrain de chasse n° 1 des acheteurs. Et des vendeurs. Stéphane est un irréductible de la transaction de particulier à particulier : après un premier appartement, c’est sa maison qu’il a acheté en direct et vient de mettre en vente sur Le Bon Coin. Il l’a estimée lui-même, en comparant avec des biens similaires « Je me mets à la place de l’acheteur, 15 000 euros de commission, c’est énorme. Alors à quoi bon lui faire payer juste pour visiter ? »

Après un mois, il a reçu 20 acheteurs potentiels et une offre dès la première visite, qu’il a jugé trop basse. Il avoue avoir surestimé sa maison en prévision de négociations et vient de la confier aussi à une agence en mandat simple, pour multiplier ses chances. Bien sûr, un particulier peut facilement mettre sa maison en vente et la faire visiter. Mais l’agent ne fait pas que tenir les clés. Tous les professionnels interrogés ont vu des déçus pousser la porte de leur agence : « Un monsieur est venu me voir après deux compromis signés et rompus pour défaut de financement », se rappelle Samuel Machefer, gérant de M&B et président de l’AMEPI 37. Dans une autre agence, c’est un couple qui trouvait trop compliqué de juger le sérieux des acheteurs et a préféré déléguer après 10 visites. Là où un vendeur hésite à fouiller, l’agent va vérifier le dossier de l’acheteur.
Et celui du vendeur : « Dès le mandat, je demande l’acte de propriété, les diagnostics… explique Anne Dubois, de l’agence ORPI Prébendes. Dans le cas d’extensions ou de travaux non déclarés (ce qui est plus fréquent qu’on ne pense), on incite le propriétaire à se mettre en conformité avec la loi. » Un travail qui évitera de mauvaises surprises.

Comme Stéphane, Valérie était bien décidée à éviter des frais et pensait se débrouiller avec Le Bon Coin. Son conjoint, lui, préférait les agences : « Il trouvait les prix plus justes. Il a particulièrement accroché avec un agent ; on cherchait depuis plus d’un an quand il a rentré une maison qui correspondait à nos critères, il a appelé mon conjoint en premier, qui n’était pas trop chaud pour la visiter, l’agent a insisté, l’a convaincu de faire un saut dans la journée. On a fait une offre dans l’heure. Et au prix demandé. »

Pour elle, l’agent a montré toutes ses compétences : alerter son client et lui donner des conseils pour faire une offre raisonnable. Si elle souhaitait, au début de son projet, économiser une commission, elle reconnaît que la dépense était justifiée : « L’agent a passé un temps de dingue avec nous, il la méritait largement. »

ENSEMBLE, ON EST PLUS
FORTS : LE FICHIER AMEPI

L’union faisant la force, pour offrir plus de choix aux acquéreurs, certaines agences mettent en commun leurs mandats via le fichier AMEPI. Ici, le vendeur confie son bien à une agence et celle-ci l’inscrit au fichier, chaque agence adhérente peut alors le proposer à ses propres clients. En cas de transaction, les deux agences se partagent la commission. Tout le monde y gagne : le client, qui garde un seul interlocuteur et le professionnel, qui multiplie ses chances de conclure. La pratique existait déjà depuis longtemps mais de façon informelle. En Indre-et-Loire, 50 agences partagent leurs portefeuilles. L’idée, excellente, a malgré tout laissé Emmanuel et Caroline sur leur faim. Pour trouver plus vite, ils étaient prêt à payer les services d’un pro, bien conscients que le temps c’est de l’argent. Après 20 visites en 4 ou 5 mois, le couple trouve finalement une maison à Saint-Avertin, via Le Bon Coin : « En revanche, à refaire, on ferait plus confiance aux agents pour aller vers des quartiers auxquels on ne pensait pas. » La connaissance du terrain reste la grande force des pros. « Rien ne remplacera une visite, rappelle Anne Dubois. D’ailleurs, beaucoup de vendeurs viennent nous voir pour avoir une estimation plus juste avant de mettre leur bien sur Le Bon Coin. On ne peut pas juger la valeur d’un bien à sa bonne mine extérieure ou au nom de la rue. »Image15

Étage, orientation, cuisine aménagée, taille de l’extérieur, proximité de telle école… le prix varie selon une multitude de détails que le vendeur ne voit pas toujours. Détaché de l’appartement de la maison qu’il vend, l’agent est aussi plus objectif, souligne Samuel Machefer. Il sait ce qui inquiète son acheteur, le séduira ou le fera fuir. À lui de rassurer en montrant les points positifs. La résistance s’organise aussi sur Internet. Le site Bien’ici est l’une des dernières initiatives lancée par les agences pour coller au près des souhaits des acheteurs. Il propose des recherches géolocalisées. C’est bluffant de facilité et d’attractivité : en deux clics, on se voit déjà dans un T8 de 267 m2 près de la Cathédrale. Si vous voulez absolument habiter à moins de 100 m de votre bar à vin préféré, rien de plus simple, Bien’ici est là et vous indique tous les spots : bistrot, hôpitaux, écoles… Ce qu’on appelle en jargon de chasseurs d’appartement « les commodités ».

Là réside la force de Bien’ici : le site a cartographié des quartiers entiers en 3D et modélisé plus de 200 monuments. Résultat : on s’y croirait et c’est plus joli que du Google view. S’il a été bouleversé par la généralisation d’Internet, pour Anne Dubois, le secteur immobilier existe difficilement en 100 % virtuel : « C’est du concret, notre maison. Le contact physique est important. » Même quand elle n’a rien à faire visiter, elle envoie un texto de temps en temps à ses clients pour leur montrer qu’elle garde leur demande en tête. Une petite attention que n’aura pas LogicImmo. « On peut donner des contacts, faire visiter le quartier à un primo-arrivant, c’est un métier humain, » confirme Samuel Machefer.
Et quand les gens ne se parlent plus, l’agent a un rôle clé. Divorce saignant, succession où chacun tire à hue et à dia, exigences extravagantes des futurs propriétaires… l’agent peut se doubler d’un diplomate. Il prend du recul, rassure les parties, fait l’intermédiaire, joue le rôle de filtre. « Le vendeur était très, très bizarre, il posait plein de questions indiscrètes, se rappelle Nathalie. J’étais soulagée que l’agent soit là et le cadre. »

>> Retrouvez notre spécial IMMO PROPRIO dans le numéro du 11 mai 2016 téléchargeable ICI ! <<

Jeu vidéo : une passion à fond les manettes

Ce week-end aura lieu à Tours la 2e édition de la Dreamhack, un tournoi e-sport où s’affrontent des milliers de joueurs venus de toute l’Europe. Créé en 1994 par des Suédois, ce circuit international (dont Tours est la seule date française) est une référence mondiale. Tmv en a profité pour rencontrer 4 joueurs tourangeaux.

FLORENT BEAUFILS (alias Morrison, 24 ans)

Image3Florent Beaufils, plus connu sous le pseudo Morrison, est passionné de jeux de cartes et de réflexion depuis qu’il est gamin. Pokémon, Yu-Gi-Oh!, Magic : il n’a échappé à aucune de ces aventures. Depuis deux ans, il s’intéresse sérieusement au jeu vidéo de cartes Hearthstone et c’est tout naturellement que le Tourangeau jouera dans cette catégorie pour la Dreamhack. Néanmoins, Morisson ne fait pas (encore) partie des pros. Après des débuts d’études un peu chaotiques, le jeune homme s’est finalement tourné vers le périscolaire. « Ce n’était pas facile de trouver du travail sans qualification. Mais j’aime encadrer et divertir les gens. »
Pour autant, il n’assure pas un plein temps. « C’est un choix, qui me permet de continuer à améliorer mon niveau de jeu. » Il s’entraîne environ 4 h par jour et à l’approche de tournoi, cela grimpe vite à 8 h voire 12 h. Réaliste, il explique qu’il ne gagne pas sa vie pour l’instant avec le jeu, car son niveau « est correct mais encore insuffisant ».
Pour monter en compétences et en visibilité, il a rejoint une grande structure, CWOL. Staff, défraiement : tout est mis en place pour se professionnaliser. Morrison prévoit aussi d’investir dans du matériel (caméra HD, ordinateur, fond vert, micro…) pour assurer des heures de streaming et développer son audience. « Si un jour j’ai l’opportunité de vivre du jeu vidéo, je la saisirais. C’est un rêve de gosse. »

LA TEAM CONNECTESPORT

Image1C’est bien connu, l’union fait la force. Comme de nombreux joueurs et passionnés de jeux vidéos, l’équipe de Connectesport a compris que pour avancer, se développer, se professionnaliser, il faut se regrouper. Une large partie de cette team est tourangelle, mais considérant les moyens technologiques actuels, des joueurs d’autres villes ont rejoint les rangs. Entraînement en ligne, conseils grâce au logiciel teamspeak, tout est facilité.
Pour la Dreamhack, John, 24 ans, et Dylan 21 ans joueront respectivement à Starcraft et Hearthstone. Pas besoin de constituer des équipes pour ces jeux qui se font en un contre un. Le premier nécessite beaucoup de dextérité et John en sait quelque chose : « J’ai dû freiner mon rythme, mon petit doigt gauche ne supporte plus la cadence », montre-t-il (petit doigt déformé à l’appui) et qui n’a rien d’une blague. Ces structures de e-sport ont un staff impressionnant : community manager, rédacteurs web, ingénieur son… l’équipe recherche même un monteur vidéo et un développeur web.
Pour l’instant, Connectesport fonctionne de manière bénévole, même si personne ne compte ses heures. Leur but ? Se faire une place sur le marché du e-sport et en vivre à terme, aussi bien en valorisant les joueurs qu’en proposant un site internet et des événements autour du gaming. Leur stratégie semble fonctionner : Orange les a démarché pour leur proposer un partenariat.

YSOLINE (alias Yziia, 18 ans)

Image4Le monde du jeu vidéo, Ysoline est tombée dedans quand elle était petite. Grâce à son grand frère. Normal, puisque « déjà tout petit, il jouait aussi avec mon père ! Moi j’étais obligée de finir comme eux », raconte-t-elle. Une passion pour elle, « parce que ça sort de la réalité et divertit. Certains ont la musique ou le cheval, moi j’ai le jeu vidéo comme échappatoire ». Désormais, elle fait partie des orKs. Un nom étrange qui regroupe en fait une « association multigaming ». Un regroupement de fans, ou plutôt « une communauté, une famille », comme le décrit Ysoline. De quoi oublier ses débuts sur console, lorsqu’elle s’en prenait « plein la poire. Des joueurs me disaient : mais pourquoi tu fais pas le ménage, plutôt ? Il n’y a pas trop de filles dans le gaming. Elles n’osent pas trop… »
Un de ses jeux fétiches ? Rainbow Six Siege, « très stratégique ». Quand elle joue, elle est diffusée sur la web TV twitch.tv/yziia. À la manière d’un YouTube, cette plate-forme diffuse ses parties, mais en direct. Elle peut alors parler à des gens du monde entier, casque vissé aux oreilles. Une passion qui lui prend une douzaine d’heures par semaine. « Mais attention, je sors hein ! », rigole Yziia. « On ne reste pas tout le temps enfermés, contrairement à ce qu’on croit… »
Maintenant, elle attend la Dreamhack avec impatience. Comme l’an dernier. De toute façon, elle a déjà son pass VIP depuis bien longtemps…

FABIEN PAGNARD (alias Cafeine, 35 ans) Image2

On est méchant à tmv. C’est qu’on l’a réveillé, Fabien, avec nos questions. Mais forcément, en parlant jeu et jeu vidéo, il a accepté d’y répondre avec plaisir, « avec sa voix de Barry White sorti du lit », comme il dit. Connu sous le pseudo de Cafeine, Fabien joue une à deux heures par jour, « mais gère aussi les pages Facebook, Twitter, a un rôle de community manager pour Hearthstone ». Un jeu qu’il adore, découvert il y a 2 ans (mais mister Cafeine a débuté avec les Magic en 1996 !) et qui compte 50 millions de connectés. « Vous n’imaginez même pas le nombre de gens qui jouent à Hearthstone, c’est dingue. Même des quadras, sur leur pause de midi au boulot. Il faut dire que les règles s’apprennent en 10 minutes… », rappelle Fabien, technicien Telecom dans la vraie vie et connu pour son rôle d’arbitre dans le monde du jeu.
Bref, Hearthstone, c’est son bébé. Et il s’y tient, comme beaucoup d’autres gamers. « C’est difficile d’aller voir ailleurs. Un joueur de volley ne va pas faire un marathon », métaphorise-til. « Moi, par exemple, je suis incapable de jouer à Counterstrike [un jeu de tir, NDLR]. » Lui aussi sera à la Dreamhack cette année. En précisant bien « que c’est une vraie compétition, un vrai tournoi. Le public ‘’lambda’’ ne doit pas s’imaginer venir pour voir des Pikachu. Là, il y a 2 000 mecs qui sont là pour gagner. Ce n’est pas un festival de jeux vidéos ! »

Portraits par Julia Mariton & Aurélien Germain

PRATIQUE
>DreamHack, du 14 au 16 mai, au Vinci.
facebook.com/DreamHackFrance ou dreamhack.fr

>Pass 1 jour : 15 € / pass 3 jours : 35 €.

> Pour aller plus loin :
Faites un tour sur facebook.com/groups/GamersOfTours (toute l’actu du jeu vidéo sur Tours)

Merci à All Geek Studio de Tours pour ses infos et ses contacts !

>> N’oubliez pas que tmv vous fait gagner des PASS POUR LA DREAMHACK JUSTE ICI !! <<

Tours : nouveau visage pour la guinguette

Ce 13 mai, c’est l’ouverture de la guinguette de Tours… qui a subi un petit lifting !

Rendez-vous incontournable des Tourangeaux. (Photo NR)

Avouons que cela va faire bizarre, cette guinguette sans ses saules pleureurs. Mais il faudra s’y faire, car pour le moment, les arbres ne seront pas replantés. L’Architecte des bâtiments de France (ABF) « souhaite d’abord un plan général de requalification du site avec végétalisation », comme l’a récemment indiqué Ronan Brient, cofondateur de l’association Le Petit Monde, en charge de l’organisation des animations à la guinguette de Tours.

Pour le reste, alors que l’installation est bientôt terminée, le Tourangeau devrait avoir droit à une nouvelle guinguette. Le lieu incontournable de l’été sera donc agrandi, puisque deux nouvelles zones verront le jour, tandis que l’espace en contrebas du bar-restaurant sera dégagé, d’après les volontés de l’ABF. Bref, une guinguette new generation étendue du bas de la descente (à la fac des Tanneurs) au pied de la bibliothèque.
Au programme ? « Un univers vintage, plus coloré avec de la musique » et « un endroit plus relax, nature, avec des transats », a précisé Ronan Brient. Ouverture de la guinguette prévue le 13 mai.

Chasseurs d’appart débarque à Tours

Chasseurs d’appart lance un casting à Tours et aux alentours.

Stéphane is in da place.
Stéphane is in da place.

L’émission Chasseurs d’appart, présentée par Stéphane Plaza sur M6, débarque à Tours.
L’émission lance donc un casting et « recherche activement des personnes souhaitant acquérir une maison ou un appartement à Tours et dans ses environs ».

Le tournage aura lieu à partir du 28 juin.

Les intéressé(e)s peuvent donc s’inscrire dès à présent sur chasseursdappart.tours@gmail. com en précisant nom, prénom, âge, ville, numéro de téléphone et une photo.

Dreamhack 2016 : gagnez votre pass !

Tmv et Orange vous font gagner des pass pour la Dreamhack de Tours !

dBrD75oZ_400x400

A l’occasion de la Dreamhack, qui posera ses valises (et ses manettes) à Tours, tmv et Orange – fournisseur de la fibre sur l’événement – vous font gagner des entrées pour cet événement unique.

Du 14 au 16 mai, cette méga-compétition réunissant des tonnes de joueurs de jeu vidéo, venus de partout, s’installera au Vinci de Tours.
> Nous mettons en jeu un pass 3 jours et 10 pass 1 journée.

Pour jouer, rien de plus simple : vous n’avez qu’à envoyer un petit mail à redac@tmvtours.fr avec nom, prénom et numéro de téléphone. Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort jeudi 12 au soir et seront contactés par mail.
Ils n’auront qu’à récupérer leur bien à la boutique Orange (rue Nationale), dès le vendredi 13.

Bonne chance !

Next week : l’actu à suivre du 11 au 17 mai

Toute l’actu à ne pas manquer à Tours, aux alentours et partout en France, c’est maintenant !

MERCREDI

PANAMA PAPERS. C’est le 11 mai au matin que Frédéric Oudéa, directeur général de la Société générale, devrait être entendu par la commission des Finances du Sénat, suite aux révélations sur les liens entre la banque et le cabinet panaméen Mossack Fonseca.

CINÉMA. Ouverture du Festival de Cannes ce mercredi 11 mai ! Jusqu’au 22, la Croisette vivra au rythme du ciné, des stars, des paillettes, du champagne et de la coc… non, pardon. Reste que les intermittents menacent déjà de perturber le festival. La CGT spectacle, par la voix d’Eric Aubin (membre du bureau), a annoncé dans les colonnes du Figaro que « rien n’était exclu » et que « la menace autour » du festival de Cannes était « une réalité ».

NEWS_NEXTWEEK_CINEMA

 

VENDREDI

FOOT. La fin du championnat approche ! Le Tours FC affrontera le 13 mai l’ASNL. Les joueurs de Nancy ont beau avoir validé leur montée en Ligue 1, ils auront tout de même les crocs. Attention à ne pas se faire manger tout crû.

SAMEDI

JEUX VIDÉO. À partir du 14 mai, Tours accueillera pour la seconde fois la DreamHack. Les meilleurs joueurs du monde squatteront le Vinci jusqu’au 16 mai pour THE compétition mondiale de jeux vidéo en réseau. Il y aura aussi des concours, des nouveautés de jeux, des nuits blanches à jouer, une ambiance unique, des milliers de gens. La DreamHack de Tours sera séparée en trois zones : la Lan Party, la DH Open et la Dream Expo. Bref, le plus grand festival numérique au monde qui vient dans notre bonne vieille ville, c’est la classe.
> Pass 1 jour : 15 € ; pass 3 jours : 35 € (ou 45 € en VIP). Infos sur dreamhack.fr
> à retrouver dans notre numéro du 11 mai : un dossier spécial sur les gamers tourangeaux !

NEWS_NEXTWEEK_DREAMHACK

LUNDI

TÉLÉVISION. À partir du 16 mai, et jusqu’au 22, France 3 retransmettra les championnats européens de natation, en direct de Londres. Ce qui veut dire – ô malheur que c’est moche la vie – que Plus Belle la vie ne sera plus diffusé à son horaire normal. Bon, que les fans de la place du Mistral se rassurent : le programme sera simplement décalé en prime-time.

MARDI

POLITIQUE. En février dernier, Martine Aubry, maire de Lille, signait une tribune assassine sur François Hollande. Mais no soucy, comme disent les jeunes : un nouveau meeting Hé oh la gauche sera organisé à Lille le 17 mai afin de soutenir le président. Un rassemblement initié par Patrick Kanner et Stéphane Le Foll.

Les Topovaures : une vidéaste au top sur Internet

Pour sa journée d’information sur les métiers du numérique, l’Esten recevra Coralie Brillaud, la vidéaste qui réalise Les Topovaures . La chaîne Youtube de la jeune femme propose des vidéos de quelques minutes pour raconter des anecdotes sur l’art ou l’histoire.

Alors, on fait moins l'malin Norman ?
Alors, on fait moins l’malin Norman ?

Ses yeux bleus se posent sur sa tasse de chocolat chaud, sa voix est tranquille, presque timide. Une grande humilité émane d’elle et peu soupçonneraient qu’elle accumule des centaines de milliers de vues sur sa chaîne Youtube, Les Topovaures. Coralie Brillaud a 27 ans, elle est vidéaste et préfère ce terme à celui de Youtubeuse. « Je ne veux pas être rattachée à une seule plateforme », défend-t-elle. Originaire de Paris, elle a élu domicile à Tours depuis trois ans avec son mari et ses deux enfants. « Nous avons eu un vrai coup de cœur ici, nous ne sommes pas près de partir », assure-t-elle. Cela n’est pas toujours pratique pour fréquenter les réseaux professionnels parisiens, mais à peine une heure en TGV, la petite famille trouve des solutions.

Vidéaste, Youtubeuse, c’est quoi exactement ? Encore quelqu’un qui se met face caméra pour nous raconter des tas d’histoires ? Eh bien non. Contrairement à nombre de ses confrères, Coralie ne se met pas en scène dans ses vidéos, elle utilise seulement sa voix pour commenter ses sujets (qu’elle monte d’ailleurs elle-même). Quant à ce qu’elle raconte, ce sont des anecdotes sur l’art ou l’histoire avec, par exemple, les cinq meilleures improvisations au cinéma, les cinq partis politiques les plus improbables, les cinq morts les plus atroces dans les Disney ou encore les cinq lois françaises les plus absurdes. Image12
Du haut de son mètre soixante- dix, la réalisatrice ne manque pas d’imagination. Son projet de créer une chaîne Youtube est né de deux idées : les vidéos sont un format à la mode qui touche facilement les gens et permettent de croiser divertissement et instruction. « J’ai voulu utiliser la vidéo pour montrer que Youtube n’est pas réservé à l’humour, au gaming et à la beauté », ajoute-t-elle. À l’époque, son concept de le construire sous forme de « Top » ne convainc pas ses pairs. Le milieu de la culture et du web le perçoit comme un format trop facile, peu créatif et très commercial. « Moi j’étais convaincue que c’était un excellent moyen d’être pédagogique et synthétique », s’accroche-t-elle. Elle lance son essai le 1er avril 2015, moment où de nombreux blogueurs et youtubeurs publient des vidéos « blagues ». « C’était symbolique, pour montrer que j’avais compris la critique mais en la détournant ».

La chaîne des Topovaures décolle rapidement, parvenant aujourd’hui à la coquette somme de 245 000 abonnés. « On est très fiers d’elle », insiste sa maman, « première fan » dont on voit les yeux briller même à l’autre bout du téléphone. « C’est vrai qu’au début quand elle m’a parlé de son projet, je voyais ça comme un passe-temps, pas comme un vrai travail », confie-t-elle. Mais très vite toute la famille, Coralie incluse, doit bien admettre que le projet prend de l’ampleur et qu’il devient une alternative professionnelle crédible. « Coralie est quelqu’un de très intuitif et je lui ai dit : “ Si tu arrives à faire de ta passion ton métier alors vas y, fonce ” », ajoute Annie.

Inventer son métier

Pour Coralie, cela avait toujours été compliqué de visualiser quel métier elle exercerait « plus tard ». Passionnée de numérique depuis qu’elle a posé les doigts sur un clavier, elle a fait une section Littéraire tout en gardant une option math pour ne pas abandonner les sciences. Après le bac, elle valide une licence en art et culture à Lille et un master cultures et métiers du web à Marne-la-Vallée. Ses premières expériences professionnelles la conduisent vers la formation pour adultes, lui permettant d’acquérir un autre atout : la pédagogie. Au bout du chemin, un dilemme : comment créer un pont entre toutes ces compétences ? « Depuis des années, j’avais envie de métiers qui fassent le lien entre le numérique et le traditionnel, mais je ne visualisais pas à quoi cela correspondait. Je me rends compte que c’est parce que ces métiers n’existaient pas. Nous sommes en train de les inventer. »
Les métiers du web sont effectivement en pleine expansion, aussi neufs que le secteur qui les abrite. Pour l’instant, force est de constater que ce sont plutôt les hommes qui s’en sont emparés, un constat qui n’a évidemment pas échappé à la jeune femme. Son apparente timidité disparaît d’ailleurs rapidement quand on aborde le sujet, même si le thème lui brûle un peu les lèvres. Pour elle comme pour d’autres, l’envie de faire avancer les choses le dispute souvent aux conséquences catastrophiques d’une mauvaise phrase dans un journal. Elle le reconnaît pourtant : elle a dû affronter la réalité d’un milieu professionnel très masculin et pas toujours enclin à respecter la minorité.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=YkpexUDKVEk[/youtube]

Peu de femmes

Image11Pas plus tard qu’il y a deux semaines, elle assistait à la deuxième édition du salon Neocast, à Strasbourg, qui rassemble environ 70 Youtubeurs. « Nous étions cinq femmes seulement », raconte-t-elle. A l’annonce de la programmation, les critiques avaient fusé sur les réseaux sociaux, s’interrogeant sur les raisons de cette sous-représentation. « Quand j’en ai parlé autour de moi j’ai entendu tout et n’importe quoi, notamment que les femmes n’avaient qu’à augmenter la qualité de leurs chaînes. Ou encore que dans ce cas, nous pourrions aussi bien parler du quota d’handicapés et de noirs qui sont invités, ce à quoi j’ai répondu : oui parlons en aussi ! », s’agace Coralie. Heureusement, certains se sont simplement contentés d’une mauvaise foi absolue : que cinq femmes ? Ils n’avaient « pas remarqué ».
Pour faire évoluer les mentalités, le meilleur moyen est encore la preuve par l’exemple. Coralie continue à développer son projet, même si elle reconnaît que sa seule chaîne Youtube ne lui permet pas d’atteindre un Smic. Ce qui lui permet d’en vivre, ce sont les contrats qu’elle décroche « à côté », grâce à l’audience qu’elle a développé sur le web. « Je ne fais pas de placement de produits, à la fois car j’ai un public jeune et parce que je ne veux pas que Youtube devienne une télé bis. En revanche, je crée des partenariats avec des organismes privés ou publics où il est entendu que j’ai été payée : ce qui est normal puisque c’est mon métier », justifie-t-elle. Un grand musée français vient d’ailleurs de la contacter pour réaliser deux vidéos… tenues secrètes pour l’instant.

> INFOS PRATIQUES
Journée d’information aux métiers du numérique le samedi 7 mai de 10 h à 18 h, à l’Esten (18 rue Bretonneau à Tours)
→ Plus d’infos sur supedition.fr

affiche_journee_information_metiers_numerique_mai_2016_RVB-001

Horoscope WTF du 4 au 10 mai 2016

Ô rage, ô désespoir, ô Justin Bieber ennemi. Oui, voici venue l’heure de l’horoscope wtf made in Tmv.

dailypicks

BÉLIER
Amour : Rien à battre, vous êtes un œuf.
Gloire : Vous saviez qu’au départ, « garce » signifiait « jeune personne féminine ». Non ? Bah, voilà.
Beauté : Poil soyeux.

TAUREAU
Amour : Tout vient à poil à qui sait attendre.
Gloire : En réalité, vous n’êtes pas Taureau. D’ailleurs, votre prénom est faux. Votre père n’est pas votre père. Vous êtes un topinambour.
Beauté : Certains ont Justin Bridou. Vous, vous avez juste un bidou.

GÉMEAUX
Amour : D’ici 10 ans, il/elle sera toute ramollo de partout. Fuyez tant qu’il est encore temps.
Gloire : Prononcez 3 fois de suite le mot allemand le plus long du monde : « Rindfleischetikettierungsüberwachungsaufgabenübertragungsgesetz »
Beauté : Manger votre bébé ne fera pas de vous un Homme.

CANCER
Amour : Sauvez un(e) végétarien(ne), épousez une carotte.
Gloire : Pour vivre heureux, vivez tout(e) nu(e). Et caché(e), du coup.
Beauté : Attention aux renvois dans le tram’.

LION
Amour : Pour ne pas trop vous démoraliser, on vous conseille d’être Balance cette semaine.
Gloire : Votre maman dit que vous êtes spécial(e).
Beauté : Ouh, ça sent comme chez mémé, là-dedans.

VIERGE
Amour : Coucou, tu veux voir ma mite ?
Gloire : Voyez le bon côté des choses. Exemple : si vous tombez dans l’escalier, dites-vous « cool, je suis déjà en bas ».
Beauté : Tant va la cruche à l’eau qu’un moment, toi ou je ne sais quoi me les brise.

BALANCE (le signe de l’astrologue !)
Amour : Ah bah du coup, tout le monde vous aime♥♥♥♥♥♥♥.
Gloire : D’ailleurs, vous mériteriez une augmentation.
Beauté : Bien entendu, vous êtes le/la plus beau/belle et sentez bon le patchouli.

[nrm_embed]<iframe src= »//giphy.com/embed/hlaQQti3qgAQo » width= »480″ height= »286″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »http://giphy.com/gifs/like-just-barely-hlaQQti3qgAQo »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

SCORPION
Amour : Votre cœur, c’est une maison bleue adossée à la colline, on y vient à pied, on ne frappe pas. Ceux qui vivent là, ont jeté la clé. Wesh.
Gloire : Portez un stérilet, soyez un cyborg.
Beauté : Vous êtes un très joli pruneau. Miam.

SAGITTAIRE
Amour : Même le loup solitaire a un jour besoin de se reproduire.
Gloire : Vous allez vous réincarner en gros loukoum tout dodu.
Beauté : Il vous reste un peu de mozzarella entre les doigts de pied.

CAPRICORNE
Amour : Signe cornu, signe cocu (on l’a déjà faite, mais on s’en fout, on fait ce qu’on veut).
Gloire : Tel Jésus, vous picolez et distribuez des pains à tout le monde.
Beauté : Pluton vous conseille de vous raser les épaules.

VERSEAU
Amour : Se fier à notre horoscope pour trouver l’amour… Aaaah, jeunes naïfs que vous êtes…
Gloire : Trois poils aux fesses et ça s’prend pour un ours.
Beauté : Nyctalope et tapioca.

POISSON (spécial proverbes ivoiriens)
Amour : « On ne donne pas un coup sur la tête de celui qui a votre doigt dans sa bouche ».
Gloire : « Fais plaisir à un ingrat, il te chiera sur les doigts ».
Beauté : « Excusez la fille qui, par manque d’expérience, a brisé son canari ».

Hope festival : le rêve d’un danseur

L’association Dance Hope s’est lancé le défi d’organiser un festival de hip hop à Tours. Pour sa première édition, tous les acteurs sont mobilisés.

Baruc Mikiele, Tiara Logoué et Djalud Bandeke qui sont à l’initiative du Hope Festival.
Baruc Mikiele, Tiara Logoué et Djalud Bandeke qui sont à l’initiative du Hope Festival.

La page Facebook de l’événement Hope festival affiche quasiment 300 personnes intéressées et plus de 130 participants. Ce qui n’était qu’un petit événement avec 150 places prévues est en train de devenir un rassemblement auquel de nombreux amateurs de hip hop aimeraient être conviés. « Nous sommes en train de voir si nous pouvons utiliser d’autres salles du Centre social », anticipe Andry .R, « l’ancien » de 43 ans qui aide l’association Dance Hope à porter l’événement (et qui mixera pendant la journée). C’est son petit protégé, Baruc Mikiele qui en est à l’initiative. À seulement 21 ans, il a eu l’idée d’organiser un festival de hip hop complet, avec à la fois des battles de danse (break et all style) mais aussi de rap. « Pour bien faire il aurait fallu avoir du graff, peut-être l’année prochaine », se projette-t-il. Il voit loin et il a raison.

CaptureDepuis deux ans, le hip hop lui a permis de créer ses propres opportunités. Il a fondé son association en 2014 et donne aujourd’hui des cours de danse à une cinquantaine d’élèves dans les salles de centres sociaux. « Moi, le gamin qui a grandi au Sanitas, on me confie les clefs des centres », s’étonne-t-il encore parfois, avec fierté. Ce qui émane le plus de lui et des deux autres jeunes qui l’ont aidé à organiser l’événement c’est de la reconnaissance. « On a eu la chance d’être accompagnés et d’arriver jusque là. Aujourd’hui nous voulons donner leur chance à d’autres », explique Djalud, 22 ans, en charge de l’organisation logistique.
Tiana, en études dans la mode et en charge des backstages pour l’événement, renchérit : « On veut que les danseurs aient l’occasion de se faire un nom. » Elle explique aussi que leur projet doit permettre de casser les stéréotypes, comme l’idée que les « noirs danseraient mieux que les blancs, qu’il y aurait moins de femmes, etc ». Loisir, passion, le hip hop est devenu pour eux une affaire plus sérieuse. Grâce à leur professionnalisme, Baruc et Andry ont voyagé en France et dans le monde (Maroc, Japon, Thaïlande, Miami).

« Aujourd’hui on peut vivre du hip hop c’est vrai. Mais, comme tous les arts, c’est instable et cela demande énormément de travail », insiste Baruc. Lui-même n’a pas validé ses deux ans d’études postbac et le regrette souvent : « Il ne faut rien lâcher, il faut aller le plus loin dans ses études pour toujours avoir le choix. » Malgré tout, il a trouvé un emploi qu’il occupe en plus de ses cours, pour assurer ses arrières. Tous les matins, le jeune homme se lève à 5 h et part travailler chez un grand distributeur alimentaire, rentre à 13 h 30 et s’entraîne tout l’après-midi ou donne des cours selon les jours de la semaine. « Il faut se ménager, récupérer du sommeil pendant le week-end car si on en abuse notre corps nous arrête très vite », reconnaît-il. Comme dans tout sport, interdiction de manger n’importe quoi ou de relâcher la pression. Baruc s’attache à découvrir toutes les autres danses, classiques, moderne jazz, africaines, pour s’approprier leurs techniques. « Je demande toujours à mes élèves d’avoir beaucoup de vocabulaire. Quand j’en vois qui dansent depuis 6 ans avec certains profs et qui n’ont pas les bases ça me choque », s’agace-t-il.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=wosqE5urX4c[/youtube]

D’ailleurs des formations sont en cours pour répondre à la forte demande. Faire semblant de découvrir que le hip hop existe à Tours serait une hérésie : il y est bien présent depuis les années 1990 et une dizaine d’associations y sont consacrées. Mais depuis quelques années, la culture hip hop s’est structurée, institutionnalisée. Image7
Les mentalités ont changé tout comme « les postures des intervenants de culture urbaine », note Marie- Lise Aubry, coordinatrice jeunesse pour la ville. Andry le reconnaît également, chacun a appris les codes, comme remplir un cahier des charges par exemple. Cela a permis notamment au hip hop d’être inscrit dans le programme Réussite éducative de la ville, qui offre à des jeunes de quartiers prioritaires l’accès à des activités extrascolaires. « Cette année la caisse des écoles de la ville de Tours a même étendu l’atelier aux maternelles », informe Marie-Lise Aubry. Le but ? « L’éveil corporel. Les enfants travaillent leur équilibre, leurs appuis et ils observent ce que font les autres », explique Andry.

De nouveaux projets et de nouveaux acteurs accélèrent encore le mouvement. « Baruc a fait en un an ce à quoi je n’ai pas accédé pendant 20 ans. C’est la génération 2.0, tout va plus vite », plaisante Andry, plein de fierté. Il fallait oser, frapper aux bonnes portes, faire ses preuves. Beaucoup de critères qui ont demandé du temps. De quoi se réjouir même si Baruc aime rester prudent. « Pour le moment nous sommes très demandés, il faudra voir si ça dure. »

> Plus d’infos sur la page Facebook de l’asso ICI !

Captuére

Opéra de Tours : une nouvelle saison qui vise juste

Il y aura de nouveau de grands noms pour la saison 2016-2017 de l’Opéra de Tours.

QSEbuWcDEn janvier, quand le grand Jean-Yves Ossonce a annoncé sa démission de l’Opéra de Tours, beaucoup craignaient une baisse de qualité au niveau de la programmation. Mais la nouvelle saison présentée et annoncée par le jeune directeur Benjamin Pionnier devrait en rassurer plus d’un(e) ! L’Opéra a prévu un programme bien chargé pour 2016-2017, avec une volonté première : « s’adresser aux néophytes et aux spécialistes », comme l’a rappelé Benjamin Pionnier la semaine dernière.

Ainsi, côté invités, si vous pouvez déjà compter sur de grands noms connus avec, par exemple, Fabrice Luchini, Benjamin Biolay ou I Muvrini, l’Opéra de Tours n’en a pas oublié le lyrique pour autant : notamment avec la soprano Annick Massis (16 septembre), les deux nouvelles productions Le Pays du Sourire et Tosca, ou encore l’oeuvre plus rarement jouée L’Homme de la Mancha, de Mitch Leight ! Au total, près de 90 levers de rideau pour cette prochaine saison.

 > Journée portes ouvertes Tous à l’Opéra, le samedi 7 mai.

> Infos sur operadetours.fr

> Plus d’infos sur la saison sur forumopera.com 

Des astuces pour parents et enfants

Marie-Ange Zorroche, coach parental sur Tours, vient d’imaginer des objets ludo-éducatifs pour aider les familles à vivre en harmonie.

Image13

La fondatrice de TerrEducation est bien connue des Tourangeaux pour ses conseils pratiques pour sortir parents et enfants de situations de crise. « L’idée est de laisser une trace de mon passage après mon coaching. J’ai eu envie de créer des objets qui entrent dans la vie quotidienne des foyers. Ces astuces permettent une médiation entre les parents et leurs progénitures dès l’âge de 2 ans.

Ces objets transitionnels sont là pour guider les enfants et non pour les sanctionner », explique-t-elle. Parmi les objets inventés par la directrice, on retiendra l’horloge de Ninou : une méthode qui a pour objectif d’apprivoiser le temps ensemble. Les règles sont établies par les parents puis présentées aux petits. « Idéalement, il faudrait respecter chaque jour les mêmes horaires pour que l’enfant s’habitue », conseille la coach. Pour rendre la tâche plus ludique, elle s’appuie sur l’histoire d’un petit lapin nommé Ninou. Un personnage tendre qui doit aller prendre son bain, manger, se coucher à heure régulière chaque jour. Image12
Tout comme Ninou, l’enfant peut ainsi visualiser ces moments clés de la journée grâce à des gouttes d’eau en forme de magnets placées sur l’horloge. Autre astuce : le trousseau des sept émoti-panneaux qui apprennent aux bambins à mieux communiquer sur leurs émotions. Ils peuvent ainsi nommer ce qu’ils ressentent (fatigue, colère, etc.). Le principe reste le même avec, cette fois, l’histoire d’un poussin aux grands yeux bleus nommé Achille. Et pour les parents qui perdent patience, la coach a inventé le panneau STOP, particulièrement utile quand votre enfant transgresse les règles. À tester !

Anne-Cécile Cadio

>> Les astuces de Marie-Ange sont en vente sur terreducation.com

Next Week : l’actu de la semaine du 4 au 9 mai

Toute l’actu à ne pas louper, la semaine prochaine, du 4 au 9 mai à Tours et ailleurs.

JEUDI

NEWS_NEXTWEEK_NUITSSONORESNUITS SONORES. Ça y esssssssst !! Il est presque temps de sauter dans le train pour Lyon et d’aller prendre du son plein les oreilles : pendant QUATRE jours (du 4 mai au 8 mai). Les têtes d’affiche se bousculent, entre le trio berlinois Moderat, l’excellent Maceo Plex, The Hacker, Bambounou ou encore l’Anglais James Holden. C’est du lourd, comme d’habitude, et on a hâte d’enfiler notre pass.

UNION EUROPÉENNE. Lorsque nous nous rendons chez nos voisins allemands, espagnols, et autres pays de l’Union, nous n’avons pas besoin de visa (ô joies de l’Europe). En réalité nous avons même des accords pour le faire dans d’autres pays comme la Suisse ou encore la Turquie. Le 4 mai, la Commission européenne proposera la réciprocité, c’est-à-dire la levée des visas pour les ressortissants turcs se rendant dans l’UE. À condition qu’Ankara remplisse tous les critères requis… Et il y en a 72.

VENDREDI

NCIS. L’équipe de Jethro Gibbs revient sur M6 le 6 mai à 20 h 50. Deux épisodes de la trilogie finale sont programmés ce soir-là et le dernier la semaine suivante. La nouvelle et 13e saison suivra dans la foulée. Rappelons que Michael Weatherly, alias Tony DiNozzo ne fait plus partie du casting. En revanche, Michelle Obama a accepté d’apparaître dans un des épisodes de cette nouvelle saison.

NEWS_NEXTWEEK_NCIS

SAMEDI

FOIRE DE TOURS. 50 000m2 de bouffe, de voitures et de fête foraine : non, ce n’est pas un rêve, juste la Foire de Tours. Elle débarque du 7 au 16 mai au Parc expo. Au menu cette année : un air du sud, avec à l’honneur l’Italie et ses petits plats à l’huile d’olive, la papamobile, les vieux films de Fellini, le Colysée et caetera. Pour les plus gourmands, le village et le marché gastronomique seront également de la partie. L’entrée est gratuite.

LUNDI

TÉLÉVISION. Le Bachelor c’est fini, mais en téléréalité « quand y en n’a plus, y en a encore ». La chaîne NT1 promet du grand spectacle, des règlements de compte et du crêpage de chignon entre Laurie, Diane, Shirley, Naëlle et Linda (ce sont vraiment leur nom et nous savons que vous le savez). Tout ça pour le plus grand bonheur des téléspectateurs, il paraît (oui parce que « les neurones », eux, se portent un peu moins bien).

Le Temps Machine souffle ses cinq bougies

La scène de musiques actuelles (Smac) le Temps Machine à Joué-lès-Tours célèbre (déjà) ses cinq ans et organise une petite fête le 30 avril pour l’occasion.

Hugues Barbotin, directeur de l’Asso et Sébastien Chevrier, directeur et directeur artistique du TM. Tous deux posey dans leur canapey.
Hugues Barbotin, directeur de l’Asso et Sébastien Chevrier, directeur et directeur artistique du TM. Tous deux posey dans leur canapey. (photo tmv)

Cinq ans. Le bébé a bien grandi. Il a appris à marcher, même s’il lui est arrivé de trébucher. Il trébuchera sûrement encore, car, comme dit le proverbe, « c’est comme ça qu’on apprend ». Les étapes de construction, d’installation et de mise en place sont terminées. Mais pour son prochain lustre, la salle devra s’attaquer à sa phase de développement, d’expansion…bref, grandir encore un peu. Pour affronter les nouveaux obstacles, Le Temps Machine a été remis entre les mains de l’ASSO. Quelle voie l’équipe veut-elle suivre pour relever ce nouveau défi ? Hugues Barbotin et Sébastien Chevrier, membres de la direction, nous répondent en trois questions.

Les Smac ont notamment comme mission de renforcer les relations avec les populations et les territoires. Quelle place le Temps Machine prévoit d’accorder à la scène locale ?
Sébastien Chevrier. La répartition actuelle des groupes se divise à peu près à 30 % de groupes locaux, 50 % de nationaux et 20 % de groupes internationaux. Pour les cinq ans à venir, cela devrait rester identique. Mais nous n’avons pas qu’une mission de diffusion. Le but est aussi d’accompagner les groupes locaux, en amont, car pour diffuser il faut avant tout créer. Par exemple, le personnel qui travaille ici est à disposition des artistes qui ont des projets sérieux pour répondre à toutes leurs interrogations sur les phases de développement des projets.
Hugues Barbotin. Beaucoup d’entre eux viennent aussi répéter ici ou s’enregistrer dans nos studios, qui sont moins chers que la moyenne (environ 3,50 € de l’heure) puisque nous avons une mission de service public. Le taux de remplissage est de 85 %. Certains artistes sont ensuite programmés au Club ou dans la grande salle, mais ce n’est pas une obligation.

La grande équipe du Temps Machine.
La grande équipe du Temps Machine.

Le Temps machine n’a pas toujours été un lieu très ouvert sur la programmation, quelle est /sera votre politique ?
Sébastien Chevrier. Cette question m’est posée très souvent (rires) et je le comprends. Mais juger ce qui a été fait avant – et qui a été l’étape la plus dure – n’est pas mon rôle : je suis ici pour imaginer le futur. Notre politique envisage plus d’ouverture et de curiosité, tout en restant réalistes : pour des raisons d’espace et de temps nous ne pouvons pas accueillir tout le monde. Il s’agit de trouver un équilibre : on peut avoir un lieu populaire et fréquenté tout en restant exigent. Nous défendons l’excellence pour le plus grand nombre.
Hugues Barbotin. Tous les styles de musique sont les bienvenus. Nous soutenons les artistes émergents, qu’ils soient en voie de professionnalisation ou pas. Il y a aussi des résidences d’artistes, environ trois fois par an, pour une durée de cinq à quinze jours. Ce ne sont pas que des artistes locaux.

Les subventions accordées au lieu ont baissé lors de la nouvelle délégation de service public. Quel sera votre nouveau modèle économique ?
Hugues Barbotin. Il faut le repenser complètement, puisque Tour(s)Plus a ôté du budget 60 000€, ce qui était prévu dans l’accord initial. La problématique est la suivante : le cahier des charges que nous devons remplir est toujours très conséquent (le lieu propose beaucoup d’activités), alors comment financer tout ça autrement ? Comme de nombreuses structures culturelles, nous avons commencé à travailler sur des partenariats privés et aussi sur une exploitation privée du lieu, par exemple en louant des espaces de temps en temps. Un poste est attribué à toutes les démarches concernant ces nouvelles formes de financement.
Sébastien Chevrier. Nous rationalisons l’effort public tout en sensibilisant les acteurs économiques locaux à l’importance de leur participation. Ils ne sont pas forcément sensibles à ce genre de musiques, mais il est primordial que chacun participe à la vitalité du territoire. Si des entreprises privées veulent bénéficier de nos espaces, cela y contribuera.

Propos recueillis par Julia Mariton

Beat Matazz balance les watts

Le Tourangeau Beat Matazz – Marco Pillitteri à la ville et ex-Funktrauma – continue de mélanger hip-hop et electro avec brio pour son projet solo. À l’occasion de la sortie de son second EP, tmv vous propose une session « track-by-track », où le musicien commente sa nouvelle offrande, chanson par chanson.

Le hip hop et l'electro, c'est Matazz de thé (oui, il fallait qu'on la fasse)
Le hip hop et l’electro, c’est Matazz de thé (oui, il fallait qu’on la fasse) [Photo tmv]

1. MA BEATZ

« Pour ce morceau d’ouverture, je voulais que l’auditeur se prenne une claque », sourit Beat Matazz. C’est chose faite avec ce Ma Beatz minimaliste, mais écrasant et tapant sec. « C’est inspiré du beatmaker Samiyam, le protégé de Flying Lotus. Il y a un beat [une pulsation sur laquelle se rythme la chanson, NDLR] bien lourd et qui donne le max de place à la voix. » Dans cette chanson, l’artiste raconte son rapport au beat qu’il imagine « comme des créatures aux pouvoirs secrets ». Mais c’est clairement l’electro qui domine ici et qui se greffe parfaitement au phrasé rappé de Beat Matazz.

2. DEDICATED INSPIRATION

« Comme son titre l’indique, la chanson parle de ma dévotion à la création. Je veux toujours aller plus loin, j’ai envie d’inspirer les gens. » Dedicated Inspiration est un morceau très charnel, aidé en cela par la sublime présence de Tilö, des Boys in Lilies. « Cela faisait pas mal de temps qu’on cherchait à faire quelque chose. Je voulais sa voix, son timbre. Ici, elle chante de manière un peu soul, c’est sensuel. » C’est le titre coup de cœur de tmv : un véritable voyage, un mélange envoûtant entre le hip-hop de la rue, l’electro planant et la douceur de la soul.

3. TANTRUM

Changement d’ambiance total avec ce Tantrum, véritable OVNI « qui parle de la Mort et de folie », précise Beat Matazz. « C’est un morceau ultra agressif, à base de samples, de basse, et de reverb. Il y a des grincements, c’est un cauchemar ! » L’ambiance glauque qui s’en dégage fait frissonner. Le Tourangeau prend l’auditeur par surprise avec cet instant bizarroïde. « C’est un univers que je veux esthétiser, un peu comme Tarantino. Je souhaitais peindre un tableau qui fait peur. » Qu’il se rassure : ça marche !

4. THE ATTACK

« Ici, j’ai samplé et trituré la B.O du film Mars Attacks ! » Normal, puisque ce morceau hyper-entêtant et dégoulinant d’esprit science-fiction « fait référence à une invasion d’aliens. » Beat Matazz avait en tête le film Signes qui l’avait bien flippé quand il était jeune (si, si, rappelez- vous de cette scène dans le champ de blé !). « C’est davantage une chanson avec une histoire et un scénario. Il y a tout de même une happy-end. À la fin, on entend l’extraterrestre chanter “ La guerre est injuste ”… »

5. THE FINGER DRUMMING MPC BEAT TAPE

L’EP se clôture comme il se doit : avec un morceau pensé comme tel, réfléchi, qui propose « toutes les instrus que j’avais stockées pour en faire un patchwork », indique le musicien. Un paquet d’ambiances, toutes plus réussies les unes que les autres. C’est le point final, sans textes, uniquement des images à se faire en tête. « Ma grosse inspiration a été Prefuse 73, hyper électro et subtil », dit-il. Avant, de nouveau, de métaphoriser : « Je suis entre le bûcheron et l’ébéniste du hip-hop fait main. »

> EP#2 dispo sur beatmatazz.bandcamp.com

> Beat Matazz sera en concert à Tours le 7 mai au festival Dance Hope.

> Dates, infos et contact sur facebook.com/BeatMatazz

Horoscope WTF du 27 avril au 3 mai 2016

Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas. Sauf avec l’horoscope WTF de tmv, où tout le monde en prend pour son grade.

BÉLIER
Amour : Pluton prédit une amourette et des galipettes.
Gloire : Liquette, nymphette et paillette.
Beauté : Faites pousser vos rouflaquettes.

TAUREAU (CHOUETTE, CETTE SEMAINE VOUS ÊTES UN HAMSTER)
Amour : La chance vous sourit : le hamster est polygame. Sachez-le.
Gloire : Tel le hamster dans sa roue, vous courez éperdument et sans but. Jusqu’à la chute.
Beauté : L’été approche, planquez la bouffe dans vos grosses abajoues. Ou de la drogue, au choix.

GÉMEAUX
Amour : Tout n’est pas rose en ce moment, contrairement à vos tétons.
Gloire : N’hésitez pas à envoyer un petit chèque à l’astrologue tmv. Ça fait toujours zi-zir.
Beauté : Bah dis donc, plutôt canon pour un(e) Gémeaux !

CANCER
Amour : Comme chantait Cloclo, « Comme d’habitude, on fera semblant / Comme d’habitude, on fera l’amour / Comme d’habiiituuudeuh »
Gloire : Lisez l’horoscope jusqu’au bout : vous deviendrez riche.
Beauté : Vous avez un côté Emmanuel Chain au niveau des sourcils.

LION
Amour : Problème de paradoxe.
Gloire : Problème de box.
Beauté : Problème de botox.

VIERGE
Amour : Il/elle vous en touche une, sans faire bouger l’autre. (#bisouChirac)
Gloire : Les Balance veulent votre peau. Fuyez mes petites larves d’amour, fuyez !
Beauté : Eh bien non, ce n’est pas de la confiture de fraise, mais bel et bien de l’herpès.

[nrm_embed]<iframe src= »//giphy.com/embed/l3V0AYbDjTVOO4zF6″ width= »480″ height= »268″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »http://giphy.com/gifs/monkey-bath-comb-l3V0AYbDjTVOO4zF6″>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

BALANCE
Amour : « L’amour rend aveugle, mais moi je m’en fous » (Gilbert Montagné)
Gloire : Laissez-vous zoom zoom zang, dans votre Benz Benz Benz.
Beauté : Nez qui coule.

SCORPION
Amour : Qui se ressemble s’assemble. Mais pas vous deux.
Gloire : Quelle est la différence entre un bichon ? Aucune, surtout la droite qui est moins longue.
Beauté : Ok, vous avez de la moustache, des lunettes et vous adorez vous balader tout nu avec un pagne. Mais rien n’est perdu : regardez Gandhi.

SAGITTAIRE
Amour : Vous êtes son patapon, il est votre patapouf. Kiss & love & prouts à paillettes.
Gloire : Exercice de style / Répétez 5 fois : « Trois gros rats gris dans trois gros trous ronds rongent trois gros croûtons ronds. »
Beauté : Vous piquez quand on vous fait la bise. Messieurs ET mesdames.

CAPRICORNE
Amour : Le soir, vous faites penser à un petit phoque échoué. Nous, on trouve ça mignon.
Gloire : Sur la route, attention aux roux. Et aux deux-roues. Ou à deux roux. On n’sait plus.
Beauté : Votre attitude sexy ne tient qu’à un cheveu. Parlez-en à un chauve.

VERSEAU
Amour : Sans vouloir balancer, mais avril, ça rime avec spermophile (et allez ouvrir un dictionnaire, bande de pervers !).
Gloire : Followez Jésus sur Twitter.
Beauté : L’avenir appartient à ceux qui ont un pied bot.

POISSON
Amour : Cyril Hanouna vous kiffe grave.
Gloire : Pastèque et topinambour.
Beauté : Slip blanc et chaussettes + sandales : soyez le/la hipster de demain.

Corentin Charbonnier : « Le metal est une valeur refuge »

Vous connaissez Corentin Charbonnier ? Ce Tourangeau chevelu est anthropologue doctorant, auteur d’une thèse sur… le festival de metal Hellfest comme lieu de pèlerinage ! A l’occasion de la semaine liée à la culture metal à Tours, on a parlé socio avec lui et dézingué les préjugés.

Corentin Charbonnier, docteur socio, mister Hellfest.
Corentin Charbonnier, docteur socio, mister Hellfest. [Photo tmv]

On vous surnomme l’anthropologue du metal. Une petite présentation ?
Je suis docteur en anthropologie et j’ai rédigé une thèse sur le Festival Hellfest, comme lieu de pèlerinage. Je suis aussi prof et chargé de cours dans diverses institutions. Il y a mon association Throne of Thanatos et avec ça, des conférences, expos-photo et l’organisation de concerts. Mon travail sur Radio Béton m’a aussi pas mal aidé pour préparer ma thèse et ses 375 interviews. Sinon, je suis Tourangeau et j’ai 33 ans. L’âge du Christ ! (rires)

Concernant votre thèse sur le Hellfest, c’est Isabelle Blanquis, de l’université de Tours, qui a accepté d’être directrice de recherche. C’était compliqué à trouver ?
Elle m’a tout de suite dit : « Je n’y connais rien. » Et moi, je m’y connaissais trop ! J’avais besoin de quelqu’un pour objectiver mon propos. Grâce à elle, j’ai pu simplifier des termes comme le mosh-pit  (un dérivé du pogo dans le public, NDLR) ou la symbolique d’un veste à patchs (une caractéristique vestimentaire du métalleux, NDLR). J’avais tout à réexpliquer, car de l’extérieur, le Hellfest est perçu comme un ramassis de gens en noir, psychopathes dans une messe satanique qui mangent des poules. Bref, la vision M6+TF1.

On trouve quoi dans votre thèse ?
Il y a une partie sur le terrain, une sur le pèlerinage du point de vue religieux et sur l’économie. Car le Hellfest, c’est tout de même 16 millions d’euros de budget alors qu’ils sont partis de rien. C’est un festival auto-subventionné vivant grâce au festivalier qui est en fait un « consommateur-actionnaire » ! Il faut aussi rappeler que le festival a réussi à se lier au local. C’est 70 000 litres de Muscadet pendant trois jours au Hellfest… et grâce à des viticulteurs du coin.

Hellfest 2015 (photo tmv)
Hellfest 2015 : on the road to Hell (photo tmv)
Capture
Cliquez sur la photo pour l’agrandir et avoir accès au programme de la semaine metal à Tours.

Votre travail doit d’ailleurs être publié…
Oui, normalement, vers octobre-novembre 2016. J’ai réduit à 200 pages et ce sera sûrement en auto-édition, pour moins de 20 € avec, peut-être, une traduction future en anglais. Bref, du « do it yourself » de A à Z.

Cent quarante personnes à la soutenance de votre thèse. Le jury a dit ne jamais avoir vu ça…
Oui, d’habitude, une thèse, c’est 30 personnes dont la famille et les potes. Là, l’amphi était blindé. Dans la foulée, la vidéo de la présentation a comptabilisé 94 000 vues sur Internet.

C’est osé d’utiliser un terme religieux – pèlerinage – pour une thèse sur le Hellfest (1). Vous avez hésité ?
Oui… J’étais passionné par ce remplacement de la religion par d’autres facteurs, comme le metal. On sait pourquoi on vient au Hellfest et pourquoi on va s’entendre entre festivaliers. Donc oui, c’est comme un pèlerinage, où l’on oublie ses différences pendant trois jours, en étant hors du temps. Il faut savoir aussi qu’un tas de festivaliers débarquent chaque année dans la petite église de Clisson. Et il n’y a jamais eu de souci.

Alors pourquoi toujours autant d’a priori en France ? Pourquoi, en Norvège par exemple, il y a des groupes de metal qui gagnent l’équivalent de nos Victoires de la musique. Idem en Allemagne, où ce genre de musique est parfaitement intégré.
Ça choque encore. C’est un territoire judéo-chrétien, où la religion a encore un impact. On a du mal, quoiqu’on en dise, à intégrer tout le monde, alors que peu importent ses différences. Dans les autres pays, le hard-rock et le heavy metal sont apparus plus tôt. Dès les années 60, en Angleterre, ils ont eu Black Sabbath, Iron Maiden… En Allemagne, pareil avec Scorpions, ou encore les années 80, en Norvège, avec les débuts du black metal. En France, on aime tacler le truc visible et – sans vouloir taper sur les journalistes, hein – mais il y a un journalisme « gros medias » toujours soumis au diktat de l’audimat. Mais voilà, désormais, les gens commencent à voir que ce n’est pas si malsain.

Beaucoup voient le métalleux comme violent, bête et bourré de bière. Mais que fait-il dans la vie ?
Oui, bon, il boit, c’est sûr ! Le Hellfest, c’est tout de même 270 000 hectolitres de Kro ! Mais le métalleux sait gérer. Il y a plus de comas éthyliques dans les soirées étudiantes (rires). Dans le village de Clisson où se déroule le festival, les habitants sont contents. Ils disent que le festivalier est propre, poli et sympa ! Majoritairement, c’est quelqu’un d’intégré. Il y a très très peu de drogues… D’ailleurs, ce n’est pas spécifique aux métalleux. Ce sont aussi des gens qui aiment jouer avec la religion. Si le metal ne choque pas, il se fait bouffer par le système.

Captur2e
Cliquez sur la photo pour l’agrandir et avoir accès au programme de la semaine metal à Tours.

Et concernant les catégories socioprofessionnelles ?
Il y a de tout. Des étudiants, beaucoup de travailleurs sociaux, des gens de la police, de l’armée, ou encore des cadres de banque et des professions libérales. Au Hellfest, tout le monde se fout de la classe sociale. À préciser aussi que le métalleux consomme sa musique : il paye pour ses concerts, ses tee-shirts, sa collection de CD et de vinyles.

Certains imaginent le public metal très masculin et machiste.
En fait, le Hellfest devient de plus en plus féminin. Ce n’est pas l’équilibre, certes, mais il y a 35 % de femmes. Ça évolue ! C’est intéressant de voir leur façon de se vêtir en festival : elles peuvent être habillées hyper court, personne ne vient les embêter. Il y a toujours un respect de la femme.

Hellfest 2014 (photo tmv)
Hellfest 2014 (photo tmv)

Les médias français ont mis 10 ans à se rendre compte que le Hellfest avait du succès. Pourquoi ?
Personne n’y croyait ! Alors que maintenant, certains crèvent de faim pour obtenir leur accréditation au festival ! Cela dit, dans les années 80, Philippe Manoeuvre (journaliste et critique musical) avait dit que les Ramones et AC/DC ne feraient pas carrière…

Le sociologue Gérôme Guibert a dit que le metal donnait à ses fans une forme d’énergie face à l’adversité. Vous êtes d’accord ?
Oui, le metal est un exutoire ! Peu importe les tracas de la vie, cette musique est une valeur refuge. Le metal, ça les tient en vie ! C’est un peu comme le milieu des motards : on se rassemble dans l’adversité.

En 1991, la sociologue Deena Weinstein disait que le metal permettait d’oublier la pression du quotidien à travers un imaginaire. Est-ce toujours vrai ?

Oh oui ! Je ne pense pas qu’il y ait un seul secteur musical qui ait autant d’imaginaire. Il suffit de voir les groupes de black metal, d’autres qui parlent d’heroic fantasy, Klone et son univers positif, Avatar et ses monstres ou encore Amon Amarth et ses vikings.

Alors au final, est-ce que le metal est une contre-culture ?
J’ai du mal avec ce terme. Je ne sais pas… Disons que pour moi, c’est une culture à part entière. Ce n’est d’ailleurs pas anodin si le Hellfest fonctionne si bien. Le metal possède ses rites, mais il ne rentre pas dans les moeurs et son acceptation est encore différente suivant les territoires. Le metal persiste et signe quand même : c’est la Bête qui refuse de mourir.

(1) En parlant pèlerinage, tmv fera le sien, car cette année encore, la rédac débarquera au Hellfest cet été pour vous ramener un paquet de souvenirs et un joli reportage. 

Propos recueillis par Aurélien Germain

LE PROGRAMME COMPLET DE LA SEMAINE METAL A TOURS, DÉBUT MAI :

>Tours metal week l’événement Facebook ou facebook.com/mfest.asso.5 et facebook.com/ThroneOfThanatos

Plus d’infos :

>Site officiel du Hellfest : ICI !
>Nos anciens articles sur le Hellfest : Par là !

L’appli qui change la vie (scolaire !)

Des étudiants de l’Esten de Tours lancent une appli mobile pour changer la vie et l’orientation scolaire.

12973548_193586504366968_4989931408940026219_o

Décidément, l’Esten Sup’édition regorge de talents. Cette fois, l’école supérieure des techniques de l’édition numérique a vu cinq de ses étudiants créer une appli mobile d’orientation scolaire. Pour leur projet, ils ont donc lancé Future You, faite « par des jeunes pour des jeunes », comme le présente Solène, l’une des meneuses du projet au côté de Faustine, Sylvain, Marine et Coralie.
Le concept ? Suggérer à chaque utilisateur, suite à un quiz ludique, les types d’intelligence dont il dispose (corporelle, musicale, naturaliste, interpersonnelle, etc.), notion proposée par Howard Gardner, prof à Harvard. L’appli propose alors différents exemples de métiers correspondant à ces types d’intelligence. Une manière « de renouveler les outils d’orientation scolaire actuels qui se basent principalement sur les résultats scolaires et qui ne conviennent souvent pas aux étudiants ».

Cette appli a été commandée par par l’éditrice et grande professionnelle de Paris, Brigitte Legendre. « Dans l’idéal, elle sera disponible courant mai sur le Play store et iBooks, et certainement début juin sur l’Apple store », précise Solène.

> Pour en savoir plus : facebook.com/futureyouesten

Vive la récup’ en musique !

Il fallait y penser : fabriquer des instruments avec un pot de yaourt ou un bout de bois, c’est rigolo et pas bien compliqué.

Un pot de yaourt transpercé d’une paille et scotché sur une bouteille en plastique, ça donne quoi ? Une corne de brume ! Et cette tige creuse en bambou recouverte d’un papier de soie, c’est un mirliton. Mercredi dernier, une dizaine d’enfants, accompagnés de leurs parents ou de leurs grands-parents, ont fabriqué plusieurs petits instruments de musique. Leurs points communs : tous sont conçus à partir de matériaux que l’on peut trouver facilement, soit dans sa poubelle, soit dans la nature. L’atelier s’est déroulé à la maison de la Gloriette, dans le cadre du programme des animations environnement de Tour(s)Plus.

Au menu, un joyeux mélange entre sciences, musique et environnement : « Comprendre comment fonctionnent ces objets sonores et profiter de ce qui nous entoure pour s’amuser », propose Marion Carcelen, l’animatrice d’Arborésciences. Pour susciter l’envie, elle présente des exemples d’instruments. Tap-tap, kazoo, sifflet en paille, guiro, carillon… Sur une table, tout le matériel est mis à disposition des participants.
Munie d’une lime en bois, Eléana taille des encoches dans une tige de bambou. Pas facile ! Elle fabrique un guiro, instrument originaire des continents africain et américain : c’est une sorte de racloir, qui, frotté à l’aide d’un bâton, entonne le chant de la grenouille. Au fil de la séance, chacun fabrique plusieurs instruments et bien sûr, s’attache à vérifier leur bon fonctionnement. Au bruit fort de la corne de brume, s’ajoutent le coassement du guiro, puis le sifflement du kazoo… Le tout dans une joyeuse cacophonie !

> Infos pratiques : Maison de la Gloriette. 02 47 21 63 79.
> Programme sur agglo-tours.fr

Nathalie Picard

Next Week : l’actu à suivre

Toute l’actu à suivre de la semaine du 27 au 30 avril, c’est par là !

JEUDI

LOI TRAVAIL. La mobilisation contre le projet de loi travail continue. Au début du mois, sept organisations ont appelé à une nouvelle journée d’action qui devrait avoir lieu ce 28 avril, afin de réclamer le retrait du texte. À Tours aussi, un appel à manifester a été lancé à cette date, à 14 h 30, place de la Liberté. Deux jours avant, le 26 avril, un débat public doit se tenir à 20 h au foyer des cheminots, rue Blaise- Pascal.

SAMEDI

Image3JOUÉ-LÈS-TOURS. Samedi 30 avril, le Temps Machine fêtera ses 5 ans ! De 11 h 55 à 2 h 55 du matin, ce sera la fête, avec un tas d’événements gratuits sur lesquels on reviendra dans notre prochaine édition. En attendant, sachez qu’il y aura de quoi s’occuper, entre les concerts, les expos, mais aussi des performances et des installations récréatives. Cinq temps, cinq actes pour cinq bougies à souffler. Happy birthday en avance !
> Résas sur letempsmachine.com

TOURS. Fête toujours, au Bar Bidule qui ouvrira ses portes le 30 avril à l’asso Free’Sons pour la journée de l’asso Bidulbuk. Au programme, animations enfants et tout public dès 15 h (jeux, initiation au cirque, maquillage, etc.), puis une soirée concerts dès 19 h, avec Swans on the groove, Laherse et Haka Chic.
> Maison du bar Bidule, quai Paul-Bert. Entrée : prix libre. Contact : assobidulbuk@live.fr

LUNDI

SOCIÉTÉ. Le 2 mai entrera en vigueur la réforme du Code de la route. De nouvelles questions – présentées comme plus difficiles – et des séquences vidéos que redoutent les futurs candidats pour l’épreuve du jour J, les poussant à s’inscrire en masse avant la nouvelle épreuve. Un examen qui, désormais, fera aussi la part belle à de nouveaux thèmes, comme l’éco-conduite, les nouvelles technologies et la circulation inter-files des motards.

MARDI

TÉLÉVISION. Ce mardi 3 mai, place à la finale de La Nouvelle Star sur D8. L’émission n’aura duré que 12 épisodes et 5 prime en direct, soit 3 de moins que les années précédentes. On saura alors qui succédera à Emji, lauréate de l’édition 2015. Début du show à 21 h (soit, dans le langage télévisuel de D8, 21 h 20, vu qu’Hanouna squattera l’antenne juste avant).

Image2

Pony pony run run : le portrait chinois

Une Victoire de la musique en 2010, des centaines de concerts, un troisième album et un concert à Saint-Avertin fin avril : il n’en fallait pas plus pour qu’on passe les Pony Pony Run Run au test diabolique du portrait chinois !

Courez, courez, mes poneys !
Courez, courez, mes poneys !

SI VOUS ÉTIEZ UN ANIMAL (AUTRE QU’UN PONEY QUI COURT !)…
Un axolotl, le triton le plus heureux de la terre. Toujours le sourire aux lèvres. En deuxième position, l’ornithorynque.

SI VOUS ÉTIEZ UNE OEUVRE D’ART…
Le Jugement Dernier, de Jérôme Bosch. Incroyable pour l’époque quand même…

SI VOUS ÉTIEZ UNE CHANSON…
Me, Myself and I, de De La Soul !

SI VOUS ÉTIEZ UN SURNOM RIDICULE…
Kitty Kitty Ron Ron, un pote nous appelait comme ça. Plutôt catchy, non ?

SI VOUS ÉTIEZ UNE FEMME…
Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix, rien que ça.

SI VOUS DEVIEZ VOUS RECONVERTIR DANS UN AUTRE MÉTIER, CE SERAIT…
Hédoniste professionnel. Il faudrait vraiment l’inventer ce métier, d’ailleurs.

SI VOUS ÉTIEZ UN ADJECTIF POUR RÉSUMER LE GROUPE (VOUS AVEZ DROIT À L’AUTO-FLATTERIE)…
Super cool !

SI VOUS ÉTIEZ UN ALBUM CULTE ET MYTHIQUE…
« The Stone Roses », des Stone Roses, histoire de tout répéter deux fois, pour changer…

SI VOUS ÉTIEZ DE LA BONNE MALBOUFFE…
Un burger de chez « In and Out », en Californie, un certain standing dans le monde de la malbouffe.

SI VOUS ÉTIEZ UN PAYS OÙ VOUS RÊVERIEZ DE JOUER…
Les Îles Malouines, même si techniquement elles appartiennent au Royaume-Uni, pays où nous avons déjà pas mal joué.

SI VOUS ÉTIEZ UNE DROGUE LÉGALE…
Du très très bon vin!

SI VOUS ÉTIEZ UNE INSULTE…
Gros blaireau, plutôt sympa et « vieille école ».

> Vendredi 29 avril, à 20 h 30 au Nouvel Atrium de Saint-Avertin. Tarifs : de 17 à 24 €.

Noof & ses potes : le come-« Bach »

Noof, alias Stéphane Gourdon, un ancien Wriggles, investit le Petit Faucheux avec ses chansons inspirées de la musique classique. Un spectacle pour tous les publics, manière de réfléchir ensemble aux sujets qui nous touchent tous.

NOOF, C’EST QUI AU JUSTE ?

« Je fais ce que l’on appelle du Vocal Trip, c’est-à-dire que j’imite le son d’instruments avec ma voix. J’ai fait deux albums plus un jeune public avec ce répertoire et il me fallait un personnage pour le présenter au public. Noof est une sorte de médiateur qui porte le message. C’est aussi un personnage qui se transforme en fonction de la chanson que j’interprète. Une sorte de costume dans lequel je me glisse. »

POURQUOI CE CLIN D’OEIL À LA MUSIQUE CLASSIQUE ?

« Il y a, contrairement à ce que l’on croit parfois, une vraie diversité dans la musique classique. Et moi, la diversité, j’aime ça. Ce n’est pas par hasard, par exemple, si le morceau de Mozart se retrouve au cœur d’un rock (Jeux d’argent, d’après Dies Irae, ndlr). Il y a, à la base, du rock dans Mozart. Comme il y a de l’alternatif dans Saint-Saëns. Et plus, j’aimais cette idée de l’échange entre des morceaux anciens et des arrangements, des sonorités modernes. Se mettre ensemble, ça allait bien avec l’idée du spectacle. »

QUE RESTE-T-IL DE NOS WRIGGLES ?

« L’aventure s’est terminée en 2009 mais, évidemment, il m’en reste beaucoup. Le public est toujours là, ceux de l’époque, mais aussi des ados de 14 ans qui découvrent nos albums… À titre personnel, cela m’a apporté une vraie solidité scénique. Nous avons donné plus de 800 concerts un peu partout. Cela m’a donné confiance aussi dans l’écriture. Un groupe, c’est un cadre, une exigence, un collectif. C’est formateur. »

JEUNE PUBLIC OU TOUT PUBLIC ?

« Tout public, résolument. Le but, c’est d’échanger entre les générations sur des sujets forts, qui nous touchent tous. Les enfants reçoivent ces sujets, de toute façon. L’idée, c’est de tenter de les appréhender ensemble, de créer une réflexion. Pour ce spectacle, Noof n’est pas seul en scène. Je suis accompagné de Nathan Bloch à la guitare électrique et de Jean-Marc Herbreteau au clavier, à la basse et au piano. Le tout est un mélange de Vocal Trip, de rock et d’electro. »

C’EST QUOI, C’EST QUAND, C’EST OÙ ?

Noof Come Bach, c’est un spectacle de chansons à destination de toute la famille : les enfants ET les parents. À partir de partitions classiques, Stéphane Gourdon a construit des chansons rock, hip-hop ou de jolies ballades pleines de sens et de sensibilité. Histoire de taper du pied intelligent !
Le lundi 25 avril, à 19 h, au Petit Faucheux. 7 €.

J’ai testé pour vous… être coaché par un chef

Le cours de cuisine à domicile est-il un snobisme ? On a testé avec Juliette Camatta, la chef tourangelle de La Marbellière.

Image18ÉTAPE 1 : TÂTER LE TERRAIN

D’abord, trouver un coach culinaire. Si les chefs à domicile sont nombreux à Tours, peu d’entre eux donnent ce type de cours. Après plusieurs réponses négatives, alléchée par les recettes aperçues sur son blog, je tente ma chance auprès de Juliette Camatta. Ses premières questions me rassurent : « Avez-vous des enfants ? Voulez-vous que je vous accompagne pour faire les courses ? » Le coaching culinaire, c’est d’abord se mettre au niveau du stagiaire pour l’aider à progresser, pas lui infliger un cours tout fait. Elle estime donc mon niveau : « Est-ce que vous cuisinez tous les jours ? » Heu oui, mais parfois c’est des pâtes. « Avec ou sans sauce ? » Des pâtes sans sauces ?! Ah non, toujours une sauce, et maison, même si elle se limite parfois à un coup de crème fraîche.
Je maîtrise la soupe et les pâtisseries, je m’accorde le niveau 2 et je demande à Juliette un cours de perfectionnement pour « recevoir vite et bien ». En gros, sauver les meubles le vendredi soir en cas d’invités déboulant à 20 h, alors que je suis sortie du taf à 18 h 30.

ÉTAPE 2 : PRENDRE LA TEMPÉRATUREImage19

Quelques jours plus tard, Juliette m’envoie une liste d’ingrédients longue comme un jour sans pain. Je commence à flipper, avant de réaliser que j’en ai déjà la moitié dans le placard. Elle a bien cerné mes habitudes. Je complète tant bien que mal la liste mais il manque encore des bricoles. Juliette me rassure : on fera avec ce qu’il y a.
Elle arrive avec une caisse pleine d’ustensiles de cuisine, sa base, « au cas où… parce que certaines personnes n’ont même pas une spatule. » C’est un autre avantage du coach : d’un oeil jeté à votre cuisine, il vous donne des conseils pour compléter votre équipement.

Image20ÉTAPE 3 : METTRE LES BOUCHÉES DOUBLES

« Attention, c’est vous qui travaillez », prévient Juliette. Règle numéro 1 : pour recevoir au pied levé, il faut anticiper, en gardant chez soi un fond d’épicerie sucrée et salée. « En restauration, tout est une question d’organisation et de détails. Une sauce maison relève une viande simple comme du poulet. » Pendant que les légumes cuisent, je prépare la sauce. « On commence toujours par le plat le plus long à cuire », explique mon professeur. Sous sa direction, j’apprends à confire des citrons dans du gros sel, puis je fais un pesto… au persil ! Plus frais, il se conserve plusieurs jours au frigo.
Au menu ce soir, ce sera donc julienne de carottes et courgettes aux épices, aiguillettes de poulet et sauce à la crème au citron confit. La crème peine à cuire. « C’est normal, vous avez acheté une crème allégée, elle contient des épaississants qui réagissent différemment. » Horreur ! Ce n’est pas de la vraie crème ? On ne m’y prendra plus.

ÉTAPE 4 : SE SENTIR L’ÂME D’UN CHEF Image21

Conclusion : bluffant. Les enfants, éblouis, n’ont toujours pas compris d’où venait ce dîner de roi un mardi soir. En une heure, Juliette Camatta m’a transmis quatre recettes de sauces et de condiment, les secrets d’une julienne goûtue et celle du poisson (toujours cuit à 130 °C, au-delà, il se dessèche). Elle m’a aussi appris à dénicher le gluten caché dans une brique de crème fraîche. Le coaching à domicile est parfait pour progresser ou réadapter sa façon de cuisiner en cas d’allergies ou de régime.

Décrochage scolaire : un accueil pour les jeunes

Le Point d’O lance une campagne de financement participatif. Il veut ouvrir un lieu d’accueil pour les jeunes en décrochage scolaire.

« Point d’O, accueil de jeunes en rupture scolaire. Aidez-nous à emménager ! » Sur le site de financement participatif Ulule, ce projet tourangeau crée des émules. L’aventure a commencé en janvier 2015, où 26 membres fondateurs avaient lancé l’association Objectif 100 %, soucieuse « d’aider les jeunes décrocheurs tourangeaux à révéler leurs talents ». Pour eux, il fallait « passer de l’éducation pour tous à la réussite de chacun ». Quelques mois après, le projet Point d’O prenait vie, défini et construit en collaboration avec des ados.

Désormais, Le Point d’O cherche des fonds pour pouvoir investir les 230 m2 de bureaux qu’un mécène a mis à leur disposition. Histoire de finaliser et lancer ce lieu, où « les jeunes seront les bienvenus en permanence et recevront une écoute ». Ressources, soutiens et projets pour décider de la suite de leur parcours seront proposés. Le Point d’O sera tenu par des professionnels ou des bénévoles, formés à l’accueil, à l’écoute et aux méthodes d’accompagnement d’orientation.
L’asso souhaiterait récolter 2 000 €. Elle a déjà obtenu plus de 1 300 €.

Aurélien Germain

> Pour aider le projet : fr.ulule.com/local-point-do

(Photo Objectif 100%)
(Photo Objectif 100%)

Dans 2 mois, tmv débarque au Hellfest !

Du 17 au 19 juin, le Hellfest se tiendra à Clisson, près de Nantes. Comme chaque année, tmv y sera pour tout vous raconter et secouer nos trombines sur fond de death metal (entre autres) !

"On se rejoint ? Je suis habillé en noir"
« On se rejoint ? Je suis habillé en noir »

C’est devenu notre petit rituel, à tmv. Chaque année, notre journaliste vient traîner ses chaussures boueuses au Hellfest (mais si, lisez donc ICI), faire le plein de décibels et de groupes de metal. Pour l’édition 2016 – qui aura lieu du 17 au 19 juin – c’est rebelote ! Au retour de ces trois jours de folie musicale, vous aurez droit à un compte-rendu complet, trempé dans la sueur (miam), la bière (re-miam) et la bonne humeur (ce n’est pas pour rien que le Hellfest est constamment cité et nommé comme meilleur festival de l’année).

Les Allemands de Rammstein seront pour la première fois à l'affiche. Oh ja !
Les Allemands de Rammstein seront pour la première fois à l’affiche. Oh ja !

Une nouvelle fois, Ben Barbaud, le big boss du festival, et toute son équipe ont concocté une édition en acier trempé : des têtes d’affiche bodybuildées comme nos chouchous de Black Sabbath, les teutons pyrotechniques de Rammstein et un show rock’n’rollesque à souhait des Twisted Sister.
Pour le reste, la grande Messe (noire) du metal balancera les watts et enquillera les groupes sans répit : à tmv, on attend Volbeat de pied ferme (prenez du Johnny Cash, du Elvis et du Metallica, vous faites copuler tout ça), ainsi que Napalm Death, Dropkick Murphys, Bad Religion, Abbath, Slayer, Gojira ou encore Rival Sons, Amon Amarth (parce qu’au fond, on a tous quelque chose de viking en nous) et Kadavar.

Bref, vous l’avez deviné : comme chaque année, le Hellfest a prévu du lourd sur trois jours. Et comme dans chaque metalleux, il y a un cœur plein de paillettes et de zigouigouis qui bat, l’orga a prévu un énorme feu d’artifice et une statue géante en l’honneur de sieur Lemmy Kilmister, bassiste et chanteur de Motörhead décédé en décembre 2015.

On vous raconte tout ça dans deux mois.

> Pour le running order, c’est par là

> L’info en temps réel sur le Facebook du festival, c’est par là

12798890_10153361636862536_8528230229616996594_n
Clique pour agrandir la photo. Si tu ne vois toujours rien, c’est que tu as déjà commencé l’apéro du Hellfest.

Salon de l’Enfance : des clés pour grandir !

Le salon de l’enfance Les clés pour grandir, c’est dimanche 17 avril à Cangé. L’occasion pour les enfants de tester plein de choses et notamment la danse chantraine !

Elles se transforment tour à tour en grand cerf, en biche ou en faon, sur des airs de tambourin. Elles, ce sont les petites filles — car ce sont toutes des filles ! — de 4-6 ans participant à un atelier de danse chantraine. Ici, nul besoin impérieux de claquettes, de pointes ou de jupes froufroutantes. Cette danse « au service du développement de la personne est l’oeuvre d’Alain et de Françoise Chantraine », détaille Pauline Pézerat, professeur et responsable du centre tourangeau depuis 1986. « Ils ont souhaité créer une danse avec trois dimensions : humaine tout d’abord, car on accompagne chacun avec ses dons ou ses handicaps, une dimension pédagogique aussi, loin de l’enseignement traditionnel, ainsi qu’une dimension artistique avec un répertoire chorégraphique pour chaque cycle d’âge. »

La danse chantraine, accessible pour les enfants dès 4 ans, se pratique aussi chez les adultes. Sauf que Pauline Pézerat ne transmet pas les mêmes pas et ne raconte pas les mêmes histoires. « Pour les enfants jusqu’à 6 ans, j’utilise beaucoup d’images d’animaux, explique la prof de danse. Puis, lorsqu’ils grandissent, j’apporte d’autres éléments comme les fées, les magiciens, des histoires de chevaliers, etc. » L’idée : que chacun, par l’expression corporelle, s’épanouisse. À tester lors du Salon de l’enfance en Touraine !

Flore Mabilleau

> Salon de l’enfance en Touraine, dimanche 17 avril de 10 à 19 h au domaine de Cangé à Saint-Avertin.
Danse d’expression chantraine, à 14 h 45 pour les 4-6 ans, à 15 h 15 pour les 7-10 ans. Entrée et ateliers sur place gratuits (voir nos brèves).

> En savoir plus desclespourgrandir.fr

>>> RETROUVEZ NOS COUPS DE CŒUR DU SALON DE L’ENFANCE DANS LA VERSION PAPIER DU N°208 DE TMV ! <<<

Top 4 des savoirs inutiles sur Julien Lepers

Viré de Questions pour un champion, Julien Lepers fera son retour le 18 avril sur la chaîne Comédie ! Voilà 4 anecdotes inutiles sur Juju pour briller en société. Ah, je dis oui.

PRESQUE DÉPUTÉ (OU PAS)

Juin ‘81 : Julien Lepers a 32 ans. Il est alors parachuté par Chirac et le RPR à Saint-Pierre et Miquelon, où il fait campagne pour devenir député. Un bide : au premier tour de ces législatives, il n’obtiendra que 181 voix. Bien tenté.

Julien, parce que je le vaux bien.

COMPOSITEUR DE HITS

Julien Lepers chante faux. Mais visiblement, il écrit bien. C’est lui qui a notamment composé les tubes d’Herbert Léonard, comme « Pour le plaisir » ou « Laissez-nous rêver ». Il a aussi sorti 4 singles. Ah, ça ne rigolait pas en ‘79 !

Prends-en de la graine, Maître Gims !

FESSES ET TATOUAGE

Louis Lacourt a tatoué le visage de Julien Lepers et sa signature sur… les fesses de son ami ! Pour assister à ce moment magique, le présentateur, surexcité, est venu casquette à l’envers et enchaînant les « c’est un truc de ouf ».

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=h_pkIa9HD5I[/youtube]

JULIEN IS NOT JULIEN

Julien Lepers ne s’appelle pas Julien (désolé de briser vos rêves)… mais Ronan Gerval Lepers. À l’époque de Questions pour un champion, il gagnait 39 000 € par mois et s’est fait poser des implants capillaires à 50 ans. Voilà voilà.

Julien, 66 ans, gamer.

Next Week : l’actu à suivre la semaine du 20 avril

Qu’est-ce qu’il ne faudra pas louper, à Tours, en France et ailleurs, du 20 au 27 avril ? Retrouvez tout ici !

MERCREDI

CONCERT. La jeune et talentueuse chanteuse Marina Kaye – repérée dans l’émission La France a un incroyable talent – sera en concert à Tours, pour un show qui devrait afficher complet. Tmv aurait dû vous proposer son interview dans ce numéro. Mais son manager ne nous ayant malheureusement jamais rappelé le jour convenu de nos terribles questions, vous vous contenterez de cette superbe brève.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=pwKkjLOHd7s[/youtube]

EXPO. Dernière ligne droite pour aller jeter un oeil – et même les deux sauf si vous êtes un cyclope – à l’exposition de Laura Ghirardello, 19 ans ! Jusqu’au 30 avril, cette jeune photographe présente Instants Ordinaires, au KAA, rue de la Paix à Tours. Passionnée d’art contemporain et urbain, elle saisit des moments furtifs du quotidien, dans la rue ou sur les routes, sans retouche. À voir !

JEUDI

JEUX OLYMPIQUES. C’est le 21 avril que sera allumée la flamme olympique, dans la cité antique d’Olympie. Elle partira ensuite pour un relais qui lui fera faire le tour du pays. Les Jeux olympiques de Rio débuteront le 5 août.

VENDREDI

COP21. Plus de 120 pays devraient signer, ce 22 avril, l’accord sur le climat conclu en décembre dernier à Paris, lors de la COP21. L’annonce a été faite par Ségolène Royal. Cette signature se fera à New York.

SAMEDI

SORTIE. Du 23 au 24 avril, les fermes en agriculture durable ouvrent leurs portes au public. Au programme : visites commentées, animations et dégustations. En Indre-et-Loire, vingt-cinq fermes participent à l’opération. L’an dernier, plus de 3 000 personnes s’étaient déplacées en Touraine.
> Samedi 23 avril, de 14 h à 18 h 30 ; dimanche 24 avril, de 10 h à 18 h 30. Visites gratuites. Programme et participants sur defermeenferme.com/departement-37- indre-et-loire

LUNDI

TÉLÉVISION. Le gagnant de Top Chef sur M6 (qui sera connu le 18 avril) affrontera Pierre Augé (Top chef 2014) pour Le Choc des champions. C’est une tradition de l’émission : les deux concurrents s’affronteront en direct et devront séduire membres du jury et téléspectateurs.

Horoscope WTF du 13 au 19 avril 2016

C’est fou, ça. La vie, la Terre, Dieu, les pruneaux, etc. Bref, voilà l’heure de l’horoscope wtf de la semaine.

Leave tmv alone
Leave tmv alone

BÉLIER
Amour : « Femme qui rit, femme fromage », a dit un jour le célèbre Joemakeaparty.
Gloire : Avril, ça rime avec nombril. On dit ça, on dit rien.
Beauté : « Besser alt mit ehren, als jung mit schande. » Eh ouais.

TAUREAU
Amour : Christine Boutin loves you.
Gloire : Qui mange un chien, chie ouah ouah.
Beauté : Cette semaine, vous avez le pouvoir de vie ou de mort sur les poils d’orteils ! À l’attaaaaaque !!!!

GÉMEAUX
Amour : Un bras plus gros que l’autre. Ne demandez pas pourquoi, c’est ainsi.
Gloire : Poireaux, brocolis, un suppo’ et au lit !
Beauté : Beau/belle comme un camion. Pouet-pouet !

CANCER
Amour : L’éréthisme est l’excitation anormale d’un organe. Voilà, ça vous en bouche un coin, non ?
Gloire : Un(e) chef d’entreprise sur 100 est un(e) psychopathe. Sachez-le.
Beauté : Déo et des bas.

LION
Amour : Saturne ordonne de masser les mollets de votre conjoint( e).
Gloire : TRIPLE LOL !
Beauté : Adhérez au FLPA, le Front de libération des poils d’aisselles.

[nrm_embed]<iframe src= »//giphy.com/embed/j2qkRvhbGBAre » width= »480″ height= »360″ frameBorder= »0″ class= »giphy-embed » allowFullScreen></iframe><p><a href= »http://giphy.com/gifs/raccoon-animals-gif-j2qkRvhbGBAre »>via GIPHY</a></p>[/nrm_embed]

VIERGE
Amour : Votre petit coeur tombe en panne sèche, comme dirait le Bernard Pivot du rap, j’ai nommé Booba (lol).
Gloire : 33 millions de belles-mères et il fallait que vous tombiez sur elle… Rahlala.
Beauté : En avril, découvrez- vous d’un fil. Mettez-vous au tanga.

BALANCE
Amour : Ce qui se passe sous la mousse, reste sous la mousse.
Gloire : Uranus vous ordonne de vivre nu à partir de samedi.
Beauté : Mono-sourcil et cérumen.

SCORPION
Amour : Votre ex ne vous rappellera pas.
Gloire : Comme le dit le proverbe camerounais, « le porc ne dit jamais qu’il a trop de graisse ». Voili voilou.
Beauté : Après tout, les furoncles aussi ont leur petit charme.

SAGITTAIRE
Amour : Jouez du tam-tam sur son popotin.
Gloire : Sans vouloir cafter, la collègue à votre droite convoite votre slip kangourou.
Beauté : Changement de sexe prévu pour la nuit du 18.

CAPRICORNE
Amour : Vous êtes un peu trop bissextile à notre goût.
Gloire : La gastro aura votre peau. Beauté : Vous êtes la mère de tous les vices.

VERSEAU
Amour : Honnêtement, on préférerait rester ami(e)s. Désolé.
Gloire : Mouche ta couche et bouche ta babouche.
Beauté : Comme a dit Joey Starr, « j’ai la maladie du boulanger : j’ai la brioche qui tombe sur la baguette ». Pensez-y, messieurs.

POISSON
Amour : Période de rut intensif pour les Inès. Les autres prénoms on ne sait pas. ‘Faut pas trop nous en demander.
Gloire : Arrêtez de faire le/ la Tanguy. Vos parents en ont assez.
Beauté : Fesse droite plutôt mal en point.

Portraits de celles et ceux qui font chanter nos enfants

Tmv a rencontré des musiciens et musiciennes intervenant(e)s : portraits de ceux et celles qui font chanter nos enfants !

CYRIL BENAT,
EN FORMATION AU CFMI

Il s’exerce à taper des rythmes complexes sur un balafon. C’est difficile et pourtant le plaisir se lit sur son visage. Il faut dire qu’à 36 ans, Cyril Benat s’apprête à réaliser un rêve : vivre de sa passion, la musique. Cet ancien salarié dans l’informatique a tout quitté, ou presque : son travail et sa région alpine. Avec sa femme et ses enfants, il a traversé la France pour s’installer en Touraine et intégrer le Centre de formation des musiciens intervenants. La musique, pour lui, est une longue histoire. Il entre au conservatoire dès l’âge de cinq ans pour apprendre le piano. Il en ressort neuf années plus tard et continue à pratiquer en solo. À 25 ans, il rentre dans une chorale puis devient chef de chœur.
« La musique prenait de plus en plus de place dans ma vie. Aussi, je recherchais le contact avec les enfants. » D’où son idée : devenir musicien intervenant, le métier idéal pour allier ces deux envies. Il lui restait à franchir les derniers obstacles. « Je pensais ne pas pouvoir vivre de ma passion. Mais j’ai fini par me dire : “ Et pourquoi pas ? ” »

MARIE MENOU, Image4
EN FORMATION AU CFMI

Si elle a suivi quelques cours de guitare avec un professeur particulier, Marie Menou est surtout une musicienne autodidacte. Elle adore chanter, et rien de tel qu’une guitare pour s’accompagner. Ce qu’elle aime aussi, c’est le contact avec les enfants et les ados. Chaque été, elle reprend sa casquette d’animatrice en centre de vacances avec plaisir. Passé le bac, une seule envie l’animait : faire de la musique. Mais ses parents étant inquiets de ce projet, elle finit par s’orienter vers un BTS dans l’optique. Sauf que ça ne lui plaisait pas. Ses parents ont accepté son choix, et elle a intégré la licence de musicologie à l’université François-Rabelais.
Lorsqu’elle a découvert la formation de musiciens intervenants, elle a décidé de consacrer un an à la préparation du test d’entrée : cours de guitare, de chant, participation à des ensembles vocaux… Avec succès. « Par la musique, j’apporte aux enfants un moyen de s’exprimer et d’exister différemment. Certains élèves, qui ont du mal à trouver leur place à l’école, peuvent briller en musique. » À la voir mener tambour battant une chorale de 50 élèves, on se dit qu’elle est bien dans son élément.

Image2GABRIELLE MORCHÉ,
MUSICIENNE INTERVENANTE À L’ABEILLE COMPAGNIE

« Dans ma fusée, j’ai ramené des perles de lune, une étoile brune… », chante Gabrielle Morché, accompagnée de sa guitare. Face à elle, quatre fillettes poussent la chansonnette. Depuis octobre 2015, la jeune femme anime un atelier d’éveil musical et corporel à l’Abeille compagnie, à Saint-Pierre-des-Corps. Titulaire du diplôme universitaire de musicien intervenant de Tours, elle travaille aussi dans des crèches et des écoles à Notre-Dame d’Oé et à Tours-Nord. Son petit plus : des ateliers de comédie musicale qu’elle anime à Montlouis-sur-Loire : « un mélange de théâtre, de chant et de danse, qui laisse place à l’improvisation ».
Cette passionnée a découvert tardivement son attrait pour la musique, à l’âge de 17 ans. Elle prend alors des cours particuliers de chant, puis devient chanteuse lyrique dans différents groupes. « La musique, c’est ma vie, ma passion. Je ne pourrais pas m’en passer ! » Son petit secret pour apprécier la musique à sa juste valeur ? Le silence qui doit la précéder et l’accompagner. Et ça, elle le répète souvent aux enfants.

JÉRÉMY BOUDSOCQ, Image3
MUSICIEN INTERVENANT À L’ÉCOLE DE MUSIQUE DE SAINT-CYR-SUR-LOIRE

« La formation m’a donné une grande ouverture d’esprit », reconnaît Jérémy Boudsocq. Le jeune homme garde un souvenir inoubliable de ces deux années passées au CFMI. Musicien depuis l’âge de sept ans, cette activité artistique a toujours fait partie de sa vie. Mais vivre de sa passion n’est pas chose facile, d’autant que le métier n’est pas reconnu à sa juste valeur, estime Jérémy Boudsocq. Avec l’école de musique de Saint-Cyr-sur-Loire, il anime des chorales d’enfants dans les écoles de la commune et monte des projets en classe. En parallèle, il dirige des choeurs amateurs et intervient dans quelques crèches.
« La musique, c’est toute ma vie. J’aime la faire partager, mais j’ai aussi besoin de garder du temps pour moi dans la musique. » L’artiste participe à divers projets de théâtre musical, quatuor vocal et percussions corporelles. Un juste équilibre à trouver entre enseignement et activités artistiques

CONTACT :
Centre de formation des musiciens intervenants.
7 rue Jean-Inglessi à Fondettes.
> ash.univ-tours.fr/cfmi

Tours : la musique forme la jeunesse !

Au Centre de formation des musiciens intervenants (CFMI), de futurs artistes et pédagogues apprennent à transmettre leur passion de la musique aux enfants. Tout un art.

En cours de chant, il faut donner de la voix... et des émotions
En cours de chant, il faut donner de la voix… et des émotions

Ne cherchez pas. Ici, vous ne trouverez ni de sombres amphithéâtres, ni les interminables cours magistraux qui vont souvent avec. Pourtant, nous sommes bien à l’université François-Rabelais. Mais dans cet espace un peu à part, la plus vaste salle de cours est un auditorium. Des balafons multicolores — sorte de xylophone en bois d’origine africaine — sont disposés en demi-cercle, face à de larges baies vitrées offrant une belle vue sur les champs attenants. Un environnement propice à l’inspiration. Bienvenue au Centre de formation des musiciens intervenants (CFMI), un département universitaire qui occupe de charmants locaux sur les hauteurs de Fondettes. Sa mission : former des personnes, à la fois musiciennes et pédagogues, qui interviennent auprès des enfants pour les sensibiliser à la musique. Deux années de formation professionnelle, basées sur différentes pratiques musicales et sur une réflexion pédagogique, permettent d’obtenir un précieux sésame : le diplôme universitaire de musicien intervenant.

Répéter un rythme compliqué, toujours et encore
Répéter un rythme compliqué, toujours et encore

Ce jeudi-là, Richard Vincent, enseignant en percussion, donne un cours de rythme aux élèves de deuxième année. Chaque étudiant répète le rythme proposé par leur professeur sur un balafon. La mission de Richard Vincent ? « Je suis là pour développer le potentiel rythmique des élèves. Ils doivent être capables, avec les enfants, de chanter en s’accompagnant de rythmes. Cette indépendance de la voix et des mains est plus facile à acquérir que celle d’une main par rapport à l’autre. Nous travaillons cette difficulté ensemble. » Qui peut le plus, peut le moins. Son tuyau ? « Répéter toujours la même mélodie permet de se donner des repères. »
Mine de rien, ce n’est pas facile. Réussir à superposer des rythmes différents, travailler l’indépendance des deux mains… Certains s’arrachent même les cheveux. Comme Josefa Tvetey, 25 ans, qui a intégré le CFMI après un master de musicologie : « Le rythme, c’est compliqué pour moi. J’ai du mal à dissocier les deux hémisphères cérébraux. Il faut persévérer, pratiquer en permanence », insiste la jeune femme qui travaille d’arrache-pied. Pour s’entraîner entre les cours, quelques studios attenants à l’auditorium, avec synthétiseurs, ordinateurs et percussions, sont à la disposition des étudiants. Chacun peut venir y travailler son instrument.

À quelques mètres de l’auditorium, dans le bâtiment principal du CFMI, le cours d’écriture se tient dans une salle aux murs rouges. L’enseignant, Dominique Billaud, et ses deux étudiants, Lucas et Jonathan, sont en grande discussion autour d’une partition posée sur le pupitre d’un piano à demi-queue. Ici, les jeunes apprennent à composer une chanson : ils écrivent le texte et inventent la musique pour un ensemble d’instruments. L’objectif ? Mettre le tout en scène pour en faire un vrai spectacle. Toujours dans la perspective de leur futur métier. Histoire de le vivre au moins une fois avant d’en monter avec les enfants.
« Dans le métier de musicien intervenant, la création et l’inventivité sont essentielles », souligne Dominique Billaud. Les deux étudiants apportent leurs idées. « J’aimerais créer sur le thème du voyage. Les idées fourmillent, je les ai posées sur un carnet. Mais musicalement, ça ne se dégage pas encore. J’imagine quelque chose de massif, avec un chœur et des instruments », annonce Lucas. L’enseignant, lui, est là pour les accompagner : « Ils restent libres de leur choix, et surtout, il n’y a pas de jugement de valeur. » Dans cette formation, l’attention portée à chaque personne semble essentielle. Logique, si l’on considère que la relation humaine est au coeur de la musique.

Un moment de plaisir en cours de guitare
Un moment de plaisir en cours de guitare

Une impression confirmée lors du cours de chant, qui se déroule dans une petite salle au dernier étage du bâtiment, au fond d’un couloir. « Ici, on abat les masques, lance Muriel Marschal. C’est un sas de décompression, un endroit où les étudiants se permettent de craquer. » L’enseignante donne toute son énergie dans un objectif : « donner aux élèves le goût d’eux-mêmes et de leur voix, leur permettre de se sentir beau et confiant, éradiquer tous leurs doutes. » En somme, apprendre à s’aimer. Vaste programme. D’autant que travailler sur sa voix a quelque chose de troublant : « Des métamorphoses s’opèrent. C’est très intime », avoue Lucie.
La jeune femme se lance, debout face à son pupitre, dans une interprétation de « mon légionnaire ». Muriel Marschal l’accompagne au piano : « C’est magnifique ! C’est hyper beau », s’enthousiasme-t-elle. Ici, enseignants et étudiants partagent une même passion : la musique.

C’est maintenant l’heure du cours de guitare. Cet instrument populaire est le précieux allié du musicien intervenant. Pratique et facile à transporter, il s’avère idéal pour accompagner les enfants. En plus, la guitare s’adapte à tous les styles, du country au rock. Maëva, Marie et Jean-Félix s’entraînent sur l’air de Helplessly Hoping, une belle chanson à plusieurs voix accompagnées de deux guitares. « Regardez-vous bien, vous devez suivre comme une ombre la voix de Marie, la chanteuse principale », leur conseille Émilie Sansous, l’enseignante. Dissociation des deux mains, souplesse, dextérité… « Les étudiants doivent maîtriser suffisamment l’instrument afin de pouvoir gérer les erreurs des enfants qu’ils accompagnent », poursuit le professeur.

À l’école, le groupe des cloches s’en donne à coeur joie
À l’école, le groupe des cloches s’en donne à coeur joie

Et travailler avec des enfants, justement, ça s’apprend ! C’est une partie importante de la formation : les étudiants animent chaque semaine des ateliers musicaux dans des écoles. Comme chaque vendredi, Marie Menou, élève en deuxième année, se rend à l’école élémentaire Jules- Verne à Tours-Nord. Avec la classe de CM2 de Pierre Deseuf, elle monte un projet de création musicale autour de Casse-noisette. Non, il ne s’agit pas de leur apprendre à jouer de la flûte à bec… L’idée ? « Amener les enfants à créer eux-mêmes leur morceau. »
Avec leur enseignant, ils ont écrit des virelangues que la musicienne réutilise : « À partir d’un texte écrit rigolo, c’est plus facile de poser des rythmes. » Et ça marche : « Pirlipat a un papa qui fait du rap… en mangeant ! », chantent les enfants en tapant avec lames, grelots, cloches et bâtons. Ryad, 11 ans, aime cet atelier car « on peut chanter et s’exprimer ! ». Au mois de mai, ils présenteront leur création sur une vraie scène, comme des grands.

Textes et photos : Nathalie Picard

 

>> RETROUVEZ LES PORTRAITS DE MUSICIENS INTERVENANT(E)S JUSTE ICI ! <<

La France a un incroyable talent : casting en Indre-et-Loire

La France a un incroyable talent va réaliser son casting ! L’équipe passera par l’Indre-et-Loire les 12 et 15 mai.

Allez, ne mentez pas : on sait que vous, oui vous, avez un incroyable talent. Alors réjouissez-vous : dans le cadre de sa tournée régionale, l’équipe de casting de l’émission La France a un incroyable talent (#LFAIT pour les intimes, graou), diffusée à la fin de l’année sur M6, passera par l’Indre-et-Loire les 12 et 15 mai. L’équipe se déplacera chez les Tourangeaux volontaires. Donc si vous savez marcher sur des clous en portant un mammouth sur le nez, ou si vous savez vous transformer en licorne (ce qui est un incroyable talent), n’hésitez pas !

En gros, ils viendront vous rencontrer à domicile après sélection de votre candidature. Les intéressé(e)s peuvent, dès à présent, se manifester auprès de l’équipe en présentant une vidéo ou en indiquant un lien internet.

Les premiers noms retenus seront convoqués fin août pour l’enregistrement de l’émission à Paris.

> Pour se faire connaître, les candidat(e)s peuvent d’ores et déjà contacter la société de production au 01 46 62 38 27, ou par mail en écrivant à eric.barbe@fremantlemedia.com. 
> Plus d’informations sur www.fremantlemedia.fr

Do it yourself : la Fête de la musique

Le compte à rebours est parti ! La Ville de Tours a lancé son recensement pour la Fête de la musique : groupes, musiciens et organisateurs sont appelés à s’inscrire. Mais d’ailleurs, pour assurer le 21 juin, voilà ce qu’il vous faut…

Un public en folie devant un groupe imaginaire. Et si c’était vous ?

SE PRESSER AVANT LE 8 MAI

Oui, on vous l’a déjà dit : c’est à cette date que finiront les inscriptions. Ce recensement, organisé par la mairie et la Direction des affaires culturelles, est vivement conseillé. 1) vous serez prioritaires sur un emplacement (toujours mieux si vous êtes un groupe de heavy metal obligé de jouer entre DJ AssKiller et Paulo et son accordéon). 2) cela facilitera la mise en relation entre vous, les organisateurs et même nous, pour notre numéro spécial de la Fête de musique (un exemple de la bête ? Juste ICI !). Magie !
>Inscriptions sur tours.fr

BOSSER (ET COMPTER SUR LA BIÈRE)

Vous pensez mettre le feu et que le public soit fou ? Alors bossez votre set et soyez carrés pour être les meilleur(e)s. Sinon la bière fera le reste : sur un malentendu, ça peut toujours marcher et mettre l’ambiance.

DU MATOS

Non, Serge Babary ne va pas vous passer sa batterie ou sa Fender Stratocaster. La Ville ne prête pas d’instruments. C’est à vous de ramener votre matériel. Pour les gratteux, n’oubliez pas votre ampli. Les chanteurs et chanteuses, pensez au micro. Tout le monde n’a pas le coffre surpuissant de Carla Bruni (ouarf ouarf).

DES POTES

Toujours malin de placer ses ami(e)s discrétos dans le public. La foule paraît plus nombreuse et ils joueront les groupies en hurlant votre nom et en balançant petites culottes, caleçons ou déambulateurs. Idem dans le groupe, jouez entre ami(e)s : cela diminue le stress avant THE passage à la Fête de la musique. Évitez l’aventure musicale avec votre frère. Dans Oasis, ils ont fini par s’envoyer des droites avant de monter sur scène à Rock en Seine. Est-ce là votre destin ? Non.

RESPECTER VOTRE TIMING

Parce qu’après, on ne comprend plus qui est qui, qui joue quoi et pourquoi on a le groupe Zombie Psychokiller au lieu des reprises de Patrick Fiori. Pas cool.

NextWeek : l’actu à suivre la semaine prochaine

En France et à Tours, petit résumé de l’actu à ne pas louper la semaine prochaine, du 13 au 17 avril.

MERCREDI

IMPÔTS. Coucou, revoilà le Trésor public ! Impots. gouv. fr, le site des impôts, permettra de faire sa déclaration de revenus en ligne pour l’année 2015 dès le mercredi 13 avril 2016. Les dates pour ces télédéclarations varient en fonction des départements de résidence : pour les départements 01 à 19, mardi 24 mai à minuit ; les départements 20 à 49, mardi 31 mai à minuit et les départements 40 à 974/975 et non-résidents le mardi 7 juin à minuit. À savoir que la déclaration en ligne est obligatoire pour les contribuables bénéficiant d’un accès internet et dont le revenu fiscal de référence est supérieur à 40 000 €.

JEUDI

POLITIQUE. Il faut sauver le soldat Hollande : le président de la République sera l’invité d’une émission spéciale sur France 2, le 14 avril, à partir de 20 h 15. Dans ce débat animé par Léa Salamé, David Pujadas et Karim Rissouli, François Hollande répondra à un échange direct avec une poignée de citoyens français, réunis au Musée de l’Homme. « Ils feront part de leurs préoccupations quotidiennes et échangeront sur les grandes questions d’actualité nationale et internationale », a précisé la chaîne.

SAMEDI

CULTURE. À l’occasion du Disquaire Day, le Temps Machine organise une grosse journée d’animations le 16 avril. De 14 h 30 à 20 h auront lieu rencontres, expos, ateliers ou encore platines ouvertes et initiation au scratch. Et en plus, c’est gratuit ! > Programme sur letempsmachine.com

TOURS. Le 16 avril sonnera la fin de l’expo intitulée La déportation homosexuelle, à la bibliothèque centrale. Proposée depuis fin mars, elle est organisée par le Centre LGBT de Tours, en partenariat avec la Ville. Elle rend hommage aux déportés homosexuels en France et en Europe.

MANIF. Les motards sont appelés à se mobiliser, les 16 et 17 avril, contre le projet de contrôle technique moto. Des manifestations seront organisées partout en France. > Liste complète sur motomag.com

DIMANCHE

TÉLÉ. Les Français, la nouvelle série de France 2, sera diffusée dès le 17 avril, à 22 h 50. Proposée et écrite par Laurent Delahousse, cette série documentaire proposera dix histoires pour dix héros anonymes aux origines différentes. « Pas de commentaire, pas de jugement, mais un regard », informe le programme.

Wine&Box : entre vin idéal et solidarité

Deux Tourangeaux de 25 ans ont créé Wine&Box, un site d’e-commerce qui trouve le vin qui vous correspond grâce à un algorithme… et aide les producteurs dans le besoin !

WINE&BOX, C’EST QUOI ?

Pierre Seigne

Un site de vente de vin en ligne, sous forme d’abonnements et au détail. Son avantage ? Un algorithme pour « faciliter l’achat. C’est le vin qui vient à vous », présente Pierre Seigne, entrepreneur depuis ses 21 ans et l’un des créateurs de Wine&Box, aux côtés de Gaëlle Le Bouffau. En gros, dis-moi qui tu es, je te dirai quel vin tu bois. Cet algorithme a été développé avec Henri Chapon, 3e meilleur sommelier d’Europe. C’est lui qui sélectionnera les vins qui figureront dans la cave du site et dans les box d’abonnement (un coffret surprise avec 3 bouteilles par mois).
Le site wineandbox.com devrait être opérationnel fin mai, début juin.

SOLIDAIRE DES PRODUCTEURS

« Nous sommes en désaccord avec la grande distribution qui compresse les producteurs. Alors, si on peut aider… » Pierre Seigne et Gaëlle Le Bouffau ont donc eu l’idée d’une « box solidaire » pour Wine&Box. Les bénéfices de ce quatrième abonnement seront reversés aux producteurs qui ont connu une mauvais année ou une grosse galère : « Ce projet, c’est une grande famille. S’il y a des bons produits, c’est parce qu’il y a de bons producteurs. Mais des fois, ils peuvent avoir des problèmes : incendie, climat, mauvais rendements… », justifie Pierre Seigne. « On développe une base de données sur le terrain et on identifie les producteurs qui en ont besoin. »

Gaëlle Le Bouffau.
Gaëlle Le Bouffau.

POUR QUI ?

« C’est vrai qu’on vise surtout les 18-35 ans, éduqués aux réseaux sociaux », admet le créateur. Mais selon lui, Wine&Box s’adresse globalement aux consommateurs qui souhaitent de la facilité et du fun (chaque action sur le site donnera droit à des points, des badges, pour passer des niveaux, un peu comme le système TripAdvisor)… et d’être guidé par un grand sommelier.

100 % RÉGIONAL

« C’est un projet vraiment régional », tient à préciser Pierre Seigne qui rappelle que, tant au niveau du développement, du graphisme que de la logistique, tout s’est fait dans le coin. Pierre Seigne et Gaëlle Le Bouffau se sont rencontrés en 1re année à l’IAE de Tours. « Même Henri Chapon est en Touraine, maintenant », se réjouit Pierre Seigne.

FINANCEMENT PARTICIPATIF

« Le boss de Kiss kiss bank bank [site de financement participatif, NDLR] m’a dit : Mets ton projet sur ma plateforme ! C’est la banque de demain. » Parce que la première fois que Pierre Seigne a parlé de Wine&Box à son banquier, « ça a mis 4 mois… » « On a donc opté pour le crowdfunding, afin de lancer le projet. C’est une arme de communication, maintenant. Ça crée une communauté et de la visibilité. »
Wine&Box a donc lancé sa campagne de financement participatif (*) pour « avancer sereinement » et « se donner le maximum de chances de réussir ». La petite équipe recherche 15 000 € et a déjà récolté plus de 4 500 € en deux semaines. « On y croit à fond, car on a eu que des échos positifs. On veut vraiment changer le monde du vin ! »

(*) CapturePour soutenir le projet : kisskissbankbank.com/wine-box-com

>> Le Facebook de Wine&Box est à retrouver ICI

Dernière ligne droite pour sauver le Bateau

Plus que quelques jours pour aider et sauver le Bateau ivre…

C’est la dernière ligne droite. Les membres du collectif Ohé du bateau ont jusqu’au samedi 9 avril pour réunir les 600 000 € qu’ils espéraient, afin de racheter la salle mythique du Bateau ivre. Les jours passent, les soutiens s’accumulent. Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les artistes de toute la France qui posent fièrement avec un t-shirt jaune « Reprenons le Bateau ».
Pour l’instant, « pour l’achat du bien, nous en sommes donc à 215 000 € (collectivités locales + sociétaires, NDLR). Nous recevons ces derniers jours de plus en plus de souscriptions de la part des citoyens et d’associations », précise le collectif dans un communiqué. Le dernier happening se produira le 9 avril, pour un « après-midi d’agitation populaire », comme le précise Ohé du bateau.

Tout est donc encore possible pour sauver la vie d’un pan de la culture tourangelle. Le Bateau ivre, ouvert en 1982, avait vu défiler jusqu’en 2010 une tonne d’artistes, comme Noir Désir, Zazie, Louise Attaque ou encore La Mano Negra.

 > Pour aider : rachat.ohedubateau.com

ohe du bateau

Enfants : Gordon à la rescousse !

Être parent n’est pas toujours facile. Les situations de conflit et de crise sont fréquentes dans les familles. Tmv s’est intéressé aux ateliers Gordon.

Image5

Kézako, les ateliers Gordon ? Ce sont des formations payantes dispensées aux parents afin de leur permettre de mieux communiquer avec leurs enfants. Une antenne locale vient de se monter à Tours. Nathalie Reinhardt, la responsable de l’atelier Gordon pour la France, est maman de deux enfants.  Âgée de 46 ans, cette ancienne cadre dans la finance en est convaincue : « Il n’existe pas de mauvais parents, mais des parents qui manquent d’outils concrets pour harmoniser les relations avec leurs enfants au quotidien. »

La méthode Gordon, théorisée par Thomas Gordon, psychologue américain dans les années 60, donne aux parents les moyens de s’affirmer, d’écouter leurs enfants tout en sachant se montrer tels qu’ils sont. « Il ne s’agit pas d’être des parents parfaits, mais de savoir se remettre en question et revisiter notre système de valeurs », explique la formatrice. L’association organise donc des ateliers sous forme de modules encadrés par des formateurs. Chaque participant travaille avec un carnet dans lequel il pourra noter ses progrès au fur à mesure des séances.

« Nos familles testent notre approche à la maison et reviennent pleines de nouvelles expériences, de succès ou de questionnements à l’atelier suivant. Ces moments donnent lieu à des échanges, des jeux de rôle, le tout bien sûr dans la bienveillance. » Et cela porte ses fruits : Julie, une maman tourangelle d’une petite Tania, a suivi ses ateliers. Elle confie qu’elle a réalisé « qu’aimer ses enfants, c’était les accepter tels qu’ils sont et non pas tels qu’elle voudrait qu’ils soient ». A méditer…

Anne-Cécile Cadio

> ateliergordon.com.
> Les ateliers Gordon seront présents le dimanche 17 avril au salon des Clés pour grandir au domaine de Cangé à Saint-Avertin.

Best of 1er avril dans les médias

N’oubliez pas, vendredi, c’est le 1er avril. À cette occasion, voilà notre top 4 des canulars réalisés dans les médias, émissions télé ou encore à la radio.

D CHIFR É D LETR

Animateurs doutant de l’orthographe de mots simples, « En directe » écrit à l’écran, Laurent Romejko arrivant débraillé et à la bourre, faire 999 avec que des 1, panne d’électricité… Le 1er avril 2008, Des Chiffres et des lettres se lâche.

[dailymotion]https://www.dailymotion.com/video/x4xcea_des-chiffres-et-des-lettres-01-avri_fun[/dailymotion]

SÉISME AU JT

Le 1er avril 2010, David Pujadas présente un sujet annonçant une drôle de nouvelle : le rythme des saisons a été modifié en raison des séismes. La chaleur de l’été arriverait en septembre-octobre et décalerait donc… la rentrée scolaire !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=-SKysbx5F7s[/youtube]

EIFFEL QATAR

Journal de 8 h, 1er avril 2014 : France Inter balance une pépite. En raison des coûts budgétaires, la maire de Paris Anne Hidalgo a décidé de vendre la tour Eiffel au Qatar. Pour son canular, la radio a même réalisé un micro-trottoir.

LÉNINE À DISNEY

Coquinous, ces Irlandais : le 1er avril 1995, le quotidien The Irish Times annonce que la firme Disney a racheté le corps embaumé de Lénine pour en faire une attraction au parc Eurodisney et ramener un paquet de touristes russes.

PAUSE_ECRANS_TOP4

BONUS :

Retrouvez notre poisson d’avril très très nul de 2014 ICI !

Parc Futuroscope : le test !

On a fait un tour au Futuroscope, pour tester quelques-unes des nouveautés 2016, mais aussi se refaire les classiques. Entre fun, sensations fortes, spectacles et divertissements intelligents.

Image1Lapins Crétins

Vous le savez, à tmv, on est parfois un peu crétin. Inutile de dire qu’on se réjouissait de faire un tour aux côtés de nos potes, les Lapins crétins. Si le trip ne dure pas très longtemps, le voyage vous fait en revanche parcourir l’Histoire. Préhistoire, Grèce Antique, Far West ou encore les premiers pas sur la Lune… mais sauce Lapins crétins, bien sûr.
C’est stupidement délicieux, très potache (big up les prouts) et joliment réalisé : l’attraction (connue sous le nom La Machine à voyager le temps) est en 5D. Décors mouvants, écran 3D, sièges qui bougent ou encore souffle dans le visage. Les enfants adoreront. Les adultes aussi. Plaisir coupable.

La Vienne Dynamique

Depuis 1994, l’attraction fait office de passage incontournable. Parce que La Vienne Dynamique, c’est un peu le trip local, une façon différente de découvrir les environs de Poitiers. Et surtout continuer à se marrer bêtement devant un arbre qui parle et vous éternue dessus (littéralement), un type qui essaye de sauver son mariage et vous emmène dans une course effrénée. Ça bouge, ça tremble, ça secoue.

 Chocs cosmiques

L’un de nos coups de cœur ! Chocs cosmiques vous installe dans des sièges inclinés, un dôme au-dessus de vos têtes qui vous emmène aux confins de l’univers. Lorànt Deutsch (qui, habituellement, nous agace un tantinet) fait ici la voix-off et nous sidère dans ce voyage intersidéral. C’est admirablement bien expliqué, la narration est parfaite, oscillant entre infos riches et passionnantes, et touches d’humour. Les animations 3D et l’immense écran HD s’occupe du reste. Décrochage de mâchoire. Wow.

Dynamic !

Hop, de nouveau, on se fait une petite séance de « ça remue l’estomac ». Dynamic !, c’est un simulateur qui vous envoie valser dans une course-poursuite avec un drone et des cascades qui, soyons clairs, vous secouent dans tous les sens.

Les Yeux Grands Fermés

Attention, moment marquant ! C’est simple, ici, vous ne verrez rien. Accompagné d’un guide non-voyant, vous marchez dans le noir le plus complet. Par petits groupes, vous vous tenez par les épaules obligatoirement, afin de ne pas vous perdre (qui a dit qu’il fallait y emmener sa belle-mère ?) et naviguez entre le froid polaire des montagnes, les rues bruyantes de New York et les marécages du Bayou. Odeurs et sensations sont décuplées, c’est relativement oppressant, mais subjuguant.
Vingt minutes qui non seulement font réfléchir à la condition des personnes aveugles, mais peuvent aussi les aider : une participation de 5 € est effectivement demandée, pour aider dans l’achat de matériel spécialisé aux personnes non-voyantes.

L’Âge de glace (Nouveauté 2016)

Image4Ah, la fameuse expérience 4D de L’Âge de glace ! Aventure totalement givrée (vous portez même une peau de bête), cette nouveauté 2016 aligne les bons points : jets de boules sur le public (on vous laisse la surprise), fausse neige qui tombe du plafond, 3D gracieuse et profonde sur un écran de 280 m² et sol légèrement tremblant (vous êtes debout)…
C’est amusant et entre le dinosaure qui vous cherche des noises et Sid qui fait l’abruti, les 10 minutes du show passent à une allure folle.

Explorarium (Nouveauté 2016)

On le sait, le Futuroscope a le chic pour divertir, tout en apprenant. C’est aussi le cas avec ce magnifique docu en 3D, dans lequel vous plongez avec Jean-Michel Cousteau dans les fonds marins. Tout y est : explications, bande-son-qui-va-bien, et gros plans qui confinent au sublime. L’attraction est née de la technologie Imax® et la salle abrite un écran hémisphérique de… 900 m² équipé d’un projecteur ultra-puissant !
Peut-être un peu trop, d’ailleurs, car suivant la place où vous vous placez, les images (splendides au demeurant) est parfois difficile à appréhender pour nos petits yeux sur 20 minutes.

Studio 16

La programmation du Studio 16 change et alterne. Ce jour-là, on a eu la chance de tomber sur D-Day, histoire de revivre en 3D le Débarquement en Normandie. Racontées par François Cluzet, ces 43 minutes captivantes de bout en bout est à la fois un fascinant documentaire informatif et un devoir de mémoire obligatoire.   liberté… Un devoir de mémoire, un devoir de reconnaissance.

Arthur 4D

Imaginée par Luc Besson himself, l’attraction est un périple volant de 5 minutes, lors duquel vous embarquez aux côtés d’Arthur et les Minimoys. 3D proprette, simulateur nerveux et quelques séquences bien senties. Toujours agréable !

Danse avec les Robots

À tmv, on est plutôt AC/DC que Martin Solveig, m’voyez ? Mais on a quand même accepté de faire un tour dans le manège qui balance les morceaux du célèbre DJ. En gros, une robot-party, où 10 robots de 7 mètres de haut vont vous balancer à droite, à gauche, tête en bas, tête en l’air. Ça remue carrément les tripes (on s’est fait le niveau max, bien sûr). On a crié (parce que ça fait du bien). On a adoré. Mais on a regretté notre burger au bacon pris le midi.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=_vsJyHRbpCY[/youtube]

Les Mystères du Kube

Pour se reposer un peu, direction le Kube, un spectacle vivant créé par Mu-Events et mélangé avec des images de synthèse. Visuellement, c’est ultra-créatif. Techniquement, c’est étonnant (suspension de foulard au plafond, trampolines incrustés dans la scène). La troupe d’acrobates file le sourire et assure physiquement.

8e continent

Dans la vie, y a des gens malins. Et d’autres, plutôt bêtes. Qui polluent les océans et menacent notre environnement en jetant tous leurs déchets dans la mer. Alors heureusement qu’il y a 8e continent, un jeu rigolo et ludique, pour lequel vous êtes installés sur une sorte de simulateur de scooter. Aux côtés d’une vingtaine de personnes, et armés d’un pisto-laser, vous devez tirer sur les ordures qui flottent dans l’eau pour les dégommer et sauver la planète.
Perso’, on a trouvé ça très drôle à faire et super chouette. On dit ça aussi parce qu’on a fini à la 1re place (vos points sont comptés et affichés à la fin). Ce qui ne nous était pas arrivé depuis la dictée surprise en classe de CM1 avec M.Conti.

Futur, l’Expo

Comme on a bêtement loupé Imagic (spectacle de magie) et Le Monde de l’invisible (nouveauté cette année), direction l’expo du futur. On y découvre 10 expériences marrantes : notamment la cuisine moléculaire, une webcam qui vous vieillit de 20 ans et répond à vos questions et un écran interactif qui vous sert de dressing et de cabine d’essayage. Magique !

La forge aux étoiles (Nouveauté 2016)

Une grosse baffe visuelle pour finir la journée, ça vous dit ? La Forge aux étoiles, c’est le spectacle du soir au Futuroscope. Tout nouveau, tout chaud et surtout tout beau. Cette aquaféerie nocturne a été imaginée et préparée par la compagnie des projets spéciaux du Cirque du soleil, 45 Degrees. Autant dire que le niveau est très élevé.
Contant l’histoire d’un géant tombé de la galaxie et qui veut retourner à la maison, ce sublime moment tout en poésie (et en démesure) est de toute beauté et se déploie sur un immense espace. Lasers, jets d’eau lumineux, projections de personnages sur des murs d’eau, ou encore 2CV qui roule sur l’eau. Spectaculaire.

Image3

>> PARC DU FUTUROSCOPE : prog, détails, horaires et tarifs sur futuroscope.com 

Photos : Parc du Futuroscope

Festival Mauvais Genre : allez (re)viens, on est bien

Du 24 au 28 mars, le festival Mauvais Genre a soufflé ses 10 bougies à Tours. Films à la chaîne, courts-métrages de folie et grosse ambiance ont rythmé la Bête. Petit review, histoire de se rappeler quelques souvenirs et vous donner des idées pour compléter votre vidéothèque.

JEUDI 24 : ouvre-toi, Mauvais Genre

Dix piges. C’est qu’il se fait vieux, le sale gosse de Mauvais Genre. Le festoche de ciné le plus fendard de Tours s’est ouvert au CGR Centre vers 20 h 30, ce jeudi-là. Ou quelque chose comme ça. C’est la faille spatio-temporelle du festival : on ne sait jamais trop quelle heure il est. Bref, passé le discours du big boss Gary Constant, et de l’adjointe à la culture qui avait – parce qu’on est des stars – visiblement lu notre interview (à relire ICI), place au premier court : LIFE IS STRANGE, petite bobine belge, où un SDF squatte un manoir. Un poil déjanté et bizarroïde, le film d’Alexandre Papeians était donc une entrée sympathique et idéale avant le plat principal.

You talkin' to me Michael Bay ?
You talkin’ to me Michael Bay ?

Plat principal qui, d’ailleurs, va vite virer à l’indigestion : 13 HOURS, le gros machin de Michael – attention une explosion ! – Bay (mais c’est pas la taille qui compte). La dernière offrande du cinéaste raconte l’affaire Benghazi, en septembre 2012, durant laquelle le consulat américain en Libye avait été pris d’assaut par des djihadistes. Six hommes (des Ricains musclés qu’on n’a pas envie d’embêter) s’étaient alors risqués au combat. Histoire vraie, donc, que Michael Bay essaye de reconstituer sans patriotisme bébête. Ça ne marche pas à tous les coups, certes, mais c’est terrifiant de réalisme. Tirs, rafales, explosions, de jour, de nuit : en fait, ça en jette, mais ça patine très vite et ça tourne en rond. 13 HOURS, atrocement interminable, aura carburé pendant 2 h 24 entre blablas longuets et canardages sanglants.

VENDREDI 25 : La Nuit Interdite

C’est THE moment. Là, où le public devient fou, où l’on crie « à poiiil Gary », où les films se succèdent toute la nuit, où les poneys deviennent loups-garous.
Côté courts-métrages, on a eu le plaisir de voir JUSTINES, de Rémy Barbe et Josephine Hopkins, présents dans la salle. Hyper-influencés par Orange Mécanique et Funny Games, les deux jeunes cinéastes filment trois criminels dans l’appart de deux sœurs. Un instant séquestration qui va finalement réserver bien des surprises… Tourné avec zéro moyens, le film a le mérite d’aller droit au but et se fend même de quelques séquences mémorables, aidées par une belle brochette de comédiens (Mathieu Lourdel, une vraie gueule).
Toujours en petit format, le réussi THREE WISE MONKEYS (d’étranges événements se produisent à cause d’une sculpture représentant 3 singes) alterne entre petits moments de flippe et moments gores, jusqu’à un final qui fait mal.

THE FORGOTTEN, premier long en compet’, portait de jolies promesses, mais ne parvient pas à viser juste. THE FORGOTTEN démarre pourtant fort en suivant un père et son fils, contraints de vivre dans un squat miteux, abritant d’étranges phénomènes derrière les murs… Dommage que l’environnement et le décor soient d’ailleurs si peu exploités (cette cité était pourtant bien flippante comme il faut !). Un peu laborieux, plombé par un final expéditif, et finalement pas si excitant, malgré d’indéniables qualités, notamment avec des acteurs au top et quelques jolis moments de trouille.

Vient enfin HARDCORE HENRY, hors compet’, mais l’une des claques du festival. Ultra-attendue des gamers, la chose est effectivement intégralement filmée en vue subjective (en mode FPS pour les intimes qui font graou avec leur manette). Voilà donc Henry, tout juste sauvé par sa femme, mais rapidement la cible de mercenaires plutôt… énervés. HARDCORE HENRY, outre son tour de force technique hallucinant, est totalement déjanté, punk et jubilatoire. Sans temps mort, bourré d’idées, totalement improbable et frôlant parfois le WTF, sanglant, déjanté et drôle. Un pied monumental. [NDLR : nous y reviendrons plus longuement dans notre numéro du 13 avril]

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=96EChBYVFhU[/youtube]

SAMEDI 26 : PAPY PERVERS ET PASSION ESPAGNOLE

13 Cameras : un proprio qui vous veut du bien.

Premier long-métrage en compétition de la journée, 13 CAMERAS est un honnête film d’exploitation. Un couple sur le point d’imploser s’installe dans une nouvelle maison. Laquelle est en fait truffée de caméras. De quoi satisfaire le proprio, moitié dégueu, moitié pervers. 13 CAMERAS est donc certes très propre, très chouette, très divertissant, mais s’arrête au statut de petite pelloche sympa à zieuter un samedi soir chez soi. En revanche, le film de Victor Zarcoff aura permis de découvrir Neville Archambault, l’un des méchants les plus cradingues du ciné. Tellement glaçant, sale et immonde qu’il provoque tour à tour dégoût, rire et crispation.

Mais les ardeurs sont vite freinées avec EL MAL DEL ARRIERO. Vendu comme un « polar espagnol troublant », cet OFNI (objet filmique non-identifié) est devenue la blagounette du festival. Ennuyeux au possible, incompréhensible, étiré en longueur (là, par contre, c’est la taille qui compte), il a finalement eu raison de nos nerfs : fous rires nerveux en cascade du public, notamment de Claude Perron, présidente du jury pro, et son rire légendaire. De quoi tirer la salle de la léthargie dans laquelle elle s’était plongée. Toujours ça de pris.

[COUPURE PUB parce qu’on ne savait pas où mettre ce passage]
La rédaction de tmv tient à remercier l’intégralité de l’équipe de Mauvais Genre, des bénévoles exceptionnels, ainsi que des jurys jeune, de la critique et pro (que vous pourrez retrouver ICI).

DIMANCHE 27 : LE JOUR SANS FIN

Z’êtes toujours là ? Tant mieux, car dimanche a été une looongue journée, placée sous le signe des surprises. Notamment avec SUNSET EDGE, en compet, qui a lancé les hostilités. Signée Daniel Peddle, cette petite prod sans-le-sou et un poil confuse mais joliment emballée suit de jeunes ados dans une ville abandonnée. À ses côtés, le minimaliste CORD (qui a aussi obtenu le prix de la critique), de Pablo Gonzàlez : inventif, créatif, CORD l’est assurément. Mais ces 65 minutes souffrent tout de même de défauts, à cause d’une narration et d’un final un peu fouillis pour le minuscule cerveau de l’auteur. Et dans cette histoire mélangeant science-fiction, monde post-apocalyptique, sexualité, plaisir et contamination, les deux comédiens sont une véritable révélation, entre la sublime Laura de Boer (on sait que vous êtes en train de chercher sur Google images, héhé) et l’étonnant Christian Wewerka.

Mad in France : le best-ouf du court français.

Alors que les « à poiiiil » et les « pussyyyy » (on vous laisse chercher la traduction sur Google) rythment délicieusement cette journée, place à la séance tant attendue : Mad in France. Une sélection de courts-métrages 100 % frenchie, choisie de main de maître par sieur Erwan Chaffiot, un monsieur cool avec des goûts cool. On retiendra notamment le fantastique UN CIEL BLEU PRESQUE PARFAIT, de Quarxx, véritable brûlot brouillant la frontière entre réalité et cauchemar. Emmené par un Jean-Luc Couchard parfait (mais les fans de Dikkenek le savent), le court-métrage, glauque et sombre, est captivant de A à Z.
Surprenants, aussi, THE CURE (toxicos et vampires ne font pas bon ménage), ELLE (avec un monstre trop choupi gizou gizou) ou encore le très drôle JULIET (et son message bien piquant). LES CHRONIQUES DE LA SOURCE, lui, aura en revanche un peu perdu du public avec son scénario mal ficelé, malgré d’indéniables qualités techniques. Enfin, LA LISIERE, avec ses 16 minutes au compteur, reste un court d’anticipation difficile d’accès, mais rehaussé par sa photographie et ses acteurs talentueux.

Une sélection qui prouve de nouveau à quel point la France regorge de talents (Kev Adams, si tu nous lis…).

… DIMANCHE : TOUJOURS

Et quand y’en a plus, y en a encore, tiens. La journée s’est terminée par la soirée French Touch. L’occasion de mettre en lumière l’excellent et très étonnant LA FILLE BIONIQUE – douce rêverie mignonnette, poétique et troublante – mais aussi le pilote de RESET, série prometteuse (il y a des contaminés, des gentils et des méchants, donc on vote pour) qu’on espère voir distribuée prochainement.

Les plus courageux (et ceux qui attendaient l’after, bande de coquinous) finiront la soirée avec THE OPEN. Tourné par l’extra-terrestre Marc Lahore dans les îles écossaises, THE OPEN se situe durant la guerre. André, un coach, et sa joueuse Stéphanie, n’ont qu’une chose en tête : Roland Garros. Ils vont donc organiser cette finale tant espérée, en ayant pris soin de kidnapper un autre joueur, tout en s’entraînant avec des raquettes sans… cordage et sans balles. Avouons que dit comme ça, ce n’est pas sexy, mais THE OPEN est un délicieux moment d’absurde, de comédie, de drame, de folie, de fantastique et de sport. Si le film méritait une coupe de 15 minutes, il n’en reste pas moins prodigieux, iconoclaste et faisant valser les conventions. Jeu, set et match. (alors ça, c’est de la chute !)

[vimeo]https://vimeo.com/94489573[/vimeo]

LUNDI : AU SOLEIL (ou pas)

Mauvais Genre, un festival bien monté.

Vous les sentez les cernes ? La fatigue ? Les haleines aromatisées au couscous et à la bière ? Le festival qui finit avec son président déguisé en lapin dégoulinant ? Le lundi, c’est toujours un peu dur. Mais pas de pitié : Mauvais Genre joue encore ses dernières cartouches avec ALKI ALKI. Coup de cœur de l’auteur (toujours moi, je n’ai pas changé), cette comédie dramatique Deutsche qualität aborde le thème de l’alcoolisme – et des addictions en général – et de tous les problèmes qui en découlent. Axel Ranisch filme alors Tobias, un architecte alcoolo, constamment flanqué de Flasche, qui représente la boisson. À la fois tendre et poignant, et malgré sa photographie terriblement banale (laide diront certains), ALKI ALKI se veut dur, drôle et (d)étonnant. Une vraie surprise.

Réalisé par 10 réalisateurs, WONDERLAND clôture Mauvais Genre en demi-teinte : ce film d’anticipation (en Suisse, un effrayant nuage apparaît et recouvre tout le pays) fait écho à l’actualité et égratigne au passage le pays, les mentalités et la politique. Mais après un début intéressant, WONDERLAND (Heimatland en VO) traîne bien trop des pattes, s’étire et se perd. Reste une morale pertinente, visant à dézinguer l’image d’une Suisse repliée sur elle-même.

Pour notre part, nous nous replierons ensuite surtout sur la soirée (=fête nocturne) qui a fait suite au festival (=cernes le lendemain) et qui a clôt cinq jours fantastiques, remplis de bonne humeur. Tours n’a donc plus qu’à croiser très fort les doigts pour espérer une 11e bougie à Mauvais Genre. Allez, les sales gosses.

Aurélien Germain

Pour le Palmarès 2016 :

[nrm_embed]<div id= »fb-root »></div><script>(function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = « //connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3″; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, ‘script’, ‘facebook-jssdk’));</script><div class= »fb-post » data-href= »https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=10153585876057810&amp;id=268009177809″ data-width= »500″><div class= »fb-xfbml-parse-ignore »><blockquote cite= »https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=10153585876057810&amp;id=268009177809″><p>Palmarès 2016 : JURY : – Prix du jury long métrage : CORD de Pablo González- Prix du jury court métrage de fiction…</p>Posté par <a href= »https://www.facebook.com/Festival-Mauvais-Genre-268009177809/ »>Festival Mauvais Genre</a> sur&nbsp;<a href= »https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=10153585876057810&amp;id=268009177809″>mardi 29 mars 2016</a></blockquote></div></div>[/nrm_embed]

Do It Yourself : le 48 Hour film project

C’est bientôt le 48 hour film project. On vous dit tout ce qu’il vous faut pour réaliser un film en 48 heures.

En bref

1451437_669685686385751_1408037138_nLe 48 Hour Film Project est une compétition internationale de courts-métrages qui, comme son nom l’indique, se déroule en 48 heures chrono. Pour corser encore un peu plus l’exercice, amateurs et professionnels tirent au sort un genre cinématographique et se voient imposés un personnage, un objet et une ligne de dialogue avant de commencer. L’équipe gagnante – en plus de remporter une bourse Ulule de 1000€ – participera à la finale internationale Filmapalooza, à l’issue de laquelle les 10 premiers films gagneront une projection à Cannes.

Pour réaliser un film en 48 heures, il faut : 

Un petit grain de folie

La créativité, c’est le premier critère de sélection. Il faut que les participants se surpassent, qu’ils racontent une histoire unique. Comme 48 heures c’est quand même vachement court, les petites imperfections sont tolérées, tant qu’il y a de l’originalité.

Du matériel o-pé-ra-tio-nnel

Pas besoin d’arriver avec sa grosse caméra professionnelle, un smartphone ou un appareil photo reflex peuvent suffire. Mais le coup du « y’a-plus-de-place-sur-mon-disque-dur » ou du « mon-ordi-veut-pas-lire-ma-clé-USB », ça s’anticipe.

Des bons potos

Même si l’année dernière le meilleur réalisateur avait fait son film tout seul, il est conseillé de s’entourer d’une bonne équipe. Pas des gens avec qui on se prend la tête au bout de trois heures, quoi. Le nerf de la guerre, c’est la confiance.

Savoir s’adapter à TOUT

La météo capricieuse, les acteurs malades, les gens qui font la fête dans la rue, les autorisations qu’on donne et puis qu’en fait non…

Sacrifier quelques heures de sommeil.

Il vaut mieux avoir la patate avant de se lancer dans ce marathon de 48 heures. Ou prévoir quelques matinées après pour récupérer. Il paraît qu’en deux jours, les participants gagnent deux ans d’expérience.

Par Camille Petit

Un nouveau Gadawi Park à Tours

Un nouveau Gadawi Park va ouvrir à Tours Nord. Avis aux aventurier(e)s !

« Qui c’est qui ouvre un second parc aventure à Tours ?? C’est GAetan, DAvid et WIlliaaaaammmm !!! » Le message posté sur la page Gadawi Park a récolté une tonne de likes et de partages. C’est donc officiel : face au succès du parc de Joué-lès-Tours, la société Gadawi vient de se lancer dans l’ouverture de nouveaux parcours à Tours-Nord.

Depuis ce week-end, petits et grands peuvent donc tenter l’expérience au Parc des grandes brosses.  Contrairement au lac des Bretonnières, où les parcours sont créés dans du résineux, Tours Nord offrira des parcours sur des chênes parfois centenaires. « Les deux parcs sont complémentaires », précise l’équipe. Ce nouveau Gadawi Park propose sept parcours, avec chacun douze jeux, adaptés aussi bien aux enfants dès 3 ans qu’aux adultes un poil plus casse-cou. Le parc a aussi mis le paquet sur les tyroliennes, dont une à sensation de… 250 mètres !

> Gadawi Park à Tours Nord : Parc des Grandes Brosses, allée Roger-Lecotte. Contact : 07 83 28 26 10 ou sur Facebook, ainsi que gadawinord@gmail.com
> Tarifs: de 8 à 23 €.

Une ruche de créativité avec l’Abeille compagnie

Chanter, danser, jouer et improviser : voilà ce que propose l’Abeille compagnie dans l’un de ses ateliers pour enfants.

Louise fait virevolter les volants de sa robe bleue turquoise. Avec  ses trois copines, elle bouge au rythme de la musique. Les épaules,  les genoux, la tête, le bassin, le dos… Tout le corps est sollicité.  Les jeunes filles ont même le droit de ramper et de se rouler par  terre. Quand la mélodie s’arrête, c’est le moment de s’exprimer.
« Une parole libre », « une phrase de princesse », propose Fanny  Comedy, l’artiste qui anime chaque mercredi cet atelier de l’Abeille  compagnie, à Saint-Pierre-des-Corps. Des histoires à danser, à  jouer et à chanter qui s’adressent aux enfants de six à neuf ans.  « Nous partons toujours des participants et de leur imaginaire.  Travailler sur le corps permet de libérer la parole et de découvrir  sa voix. Notre corps nous donne des idées : il suffit de l’écouter, il  a toujours quelque chose à dire » , affirme Fanny Comedy.

Mais  cet atelier est aussi une initiation au spectacle vivant, précise la  comédienne qui donne aux fillettes des outils pour transmettre à  un public par la voix, les gestes et le regard. L’objectif ? Permettre  aux enfants de développer leur imaginaire et leur créativité.
Et ça  marche : les comédiennes en herbe inventent des histoires au fil  des séances, grâce à des techniques d’improvisation. Ce mercredi-là, c’est l’histoire d’une chanteuse qui mange une mauvaise clé  de sol et se transforme en sorcière. La suite ? Les fillettes l’inventeront lors du prochain atelier.

> Inscription encore possible à deux ateliers, le mercredi à la salle de la  médaille. Pour les 6-9 ans, histoires à danser, à jouer et à chanter de 18 h 15  à 19 h 05. Pour les 3-6 ans, éveil musical et corporel  de 17 h 30 à 18 h 15. 
> abeille-compagnie.fr

Nathalie Picard

Tmv : vis ma vie de streeteuse !

Pour fêter comme il se doit nos 5 ans, on a laissé la parole à un maillon très important de la chaîne : les streeters et streeteuses. Ces étudiant(e)s adorables (graou, we love you) qui vous distribuent tmv le mercredi matin, qu’il neige, qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il fasse 40 °C. Anaïs, que vous croisiez souvent jusque récemment, raconte son expérience !

Depuis les débuts de tmv, peu importe le temps, les streeters et streeteuses sont là !
Depuis les débuts de tmv, peu importe le temps, les streeters et streeteuses sont là !

Aaah ! Mais qu’est-ce que c’est que ce bruit ?! 
Après un rapide  coup d’œil autour de moi, la zone semble sous contrôle. C’est juste le  réveil qui vient de sonner : il est 5 h 27, on est mercredi et c’est l’heure  d’aller distribuer le nouveau numéro de tmv ! Tout va bien. Le réveil, c’est l’étape la plus délicate. Une fois la radio allumée, il ne  faut pas refermer les yeux. Jamais ! À l’heure où seul le camion poubelle  fait du bruit dans la rue déserte, le train du sommeil peut être fourbe et  repartir aussi vite qu’il est arrivé.
Mais, alors que mes yeux sont encore  mi-clos, j’aperçois un objet qui finit de réveiller complètement ma rétine  endormie : la casquette tmv. Elle est là, posée, m’attend sur le coin de  mon bureau. Difficile de la louper.

Le petit-déjeuner est rapide et, sans tarder, j’enfile ma combinaison.
Il est 6 h.  Courageuse, j’enfourche mon vélo, prête à aller accomplir ma mission. Il fait encore nuit noire mais au moins il ne pleut pas.  C’est la première bonne nouvelle du matin. Il est 6 h 10. Je m’approche du  lieu de rendez-vous, aperçoit le camion NR et quelques casquettes roses.  Je dis alors bonjour à mes camarades puis, c’est le ballet des chariots  qui commence ! On sort les caddies, on les déplie, on met les paquets  de journaux dessus et c’est parti. Oh, j’allais oublier la touche finale… le parasol.
Cette fois c’est bon. Tous les petits bonhommes en noir et  magenta partent chacun de leur côté de la gare. On se retrouvera tout à  l’heure, à 9 h, pour faire les comptes.

6 h 20.
Mon chariot est posé près de l’arrêt de tram et ne bougera plus pour les trois prochaines heures . J’ai mes bonnes chaussures, sur le point de commencer ma randonnée entre les regards des  courageux encore endormis. Jusqu’à 7 h, même les abords de la gare  sont calmes.
[instant poésie : ON] J’en profite pour apprécier la belle  présence de la lune qui ne va pas tarder à se coucher et celle du soleil  qui arrive petit à petit pour prendre le relais. [Instant poésie : OFF]

Quand 7 h 30 se profile, la grande chorégraphie des passants  débute pour de vrai .
Et après plusieurs mercredis, c’est amusant de  distinguer les différentes catégories d’individus parmi les lève-tôt.  Tout d’abord, il y a les personnes-relais et notamment cette dame qui  me demande toujours 4 ou 5 exemplaires du journal. Elle travaille à la  maison de retraite et les donnera à « ses petits vieux » (comme elle les  nomme affectueusement) qui aiment bien le lire. Et cette autre dame, qui  en prend une dizaine tous les mercredis ! On apprend à se reconnaître  au fil des semaines et on échange seulement un sourire maintenant  lorsqu’elle me dit :  « Bonjour, je vais me servir sur le chariot ! ».
Ensuite, il y a les pressés. Et parmi eux, certains cyclistes sans peur qui  tendent le bras et lâchent le guidon quelques secondes au péril de leur  vie (comment ça, on exagère ?) pour attraper le journal au vol ! Il y a  ceux qui n’en veulent pas et qui se sont levés du mauvais pied :  « Oh,  pour ce qu’il y a écrit dedans… » . Heureusement, il y a aussi ceux qui  savent dire non avec le sourire :  « Désolé, je sais pas lire ! » .
Parmi les  lève-tôt, il y a aussi des dragueurs :  « Comment résister à votre sourire ?  Vous pourriez donner n’importe quoi avec. »

Et au milieu de tout ce petit monde ,  il y a nous .
Nous qui, à force  de faire les 100 pas sur une aire relativement étroite, sommes au courant  de choses qui pourraient bien améliorer vos matins. Alors si vous êtes  gentils avec la personne cachée dans la doudoune rose, elle pourra par  exemple vous prévenir que la deuxième porte coulissante de l’entrée  ouest de la gare ne s’ouvre pas ce matin (on vous évite un nez cassé  et une honte intersidérale, gnark).
Elle vous dira aussi que ça ne sert  à rien de courir pour monter dans le tramway puisqu’il est à l’arrêt  depuis 8 minutes. Bref, ce qu’on aime nous, c’est distribuer tmv avec le  sourire et recevoir les vôtres en échange. Rien de tel pour commencer  une journée. Oh, mais il est déjà 9 h. L’heure idéale pour retourner se  coucher, parole de casquette rose !

Récit par Anaïs Andos

Tmv : le bêtisier

Tmv fête ses cinq ans d’existence : ça en fait des choses à raconter… et des bêtises à répertorier. 100 % authentique !

CHEZ LES TOUT-NUS

On ne va pas se mentir. Quand, en juillet 2013, nous sommes partis à deux journalistes dans un camp de naturisme pour un reportage, ce fut « difficile » : entre le fait d’interviewer en anglais un papy british jambes croisées et attirail à l’air, et le fait de se sentir un peu seuls, nous, les « textiles » au milieu de naturistes. Mi-gênant, mi-drôle, surtout quand la direction nous a gentiment demandés si nous voulions nous déshabiller pour le reportage. Mais désolé, bande de dégoûtant(e)s : tmv est resté habillé…

L’HOROSCOPE : LA FUREUR DES MAILS

Ah, l’horoscope tmv… Toute une histoire. Depuis des années, nous recevons tweets, messages et mails concernant cette dose d’astroscepticisme déjanté et barré. La plupart pour nous remercier de les faire rire… D’autres pour nous dire « que c’est n’importe quoi et que des mensonges » (non, c’est vrai ?). Et puis un jour, nous avons reçu un mail de réclamation. En voilà un extrait :
« SVP arrêtez les ramassis de conneries dans vos horoscopes. Vous racontez la vie privée des gens surtout de vos voisins. Certains pourraient se sentir visés et humiliés et pourraient porter plainte. La fumette vous monte à la tête (…). Si vous persistez, vous allez être sanctionnés. C’est la dernière fois, vous m’entendez ???? » À ce jour, nous n’avons toujours pas compris le rapport avec nos voisins. Et nous n’avons toujours pas été sanctionnés.

PENDANT CE TEMPS, À JOUÉ…

Juin 2014 : tmv s’installe à Joué-lès- Tours pour un numéro spécial. Pour l’occasion, l’équipe travaille dans une caravane devant la mairie. Voilà ce qu’on a pu entendre : « Vous faites quoi ? Vous vendez une caravane ? » / « Bah moi, j’préfère votre concurrent ! » (un passant venu piquer des fraises Tagada) / « Vous êtes stagiaire ? Ah non ? Bah… Vous avez l’air bien jeune pour être journaliste… » /« Donnez-moi une cigarette et je vous laisse travailler » Gentil message de D. envoyé via Facebook en 2013. Surnommé « Prix Bernard Pivot » : « vous set trot genial »

 Image18-e1401789403664

PHOTO TROMPEUSE

La magie de la fatigue… Avril 2011, numéro 7 de tmv : dans notre page sport, on interviewe Josselin Ouanna, tennisman tourangeau d’origine guadeloupéenne hors-pair. Mais enfer et damnation : on se rend compte, lors de la livraison du journal, que l’on s’est trompés dans la photo en mettant non pas Josselin, mais… son adversaire belge. La honte.

PASSION STAGIAIRE

Il ne faut pas croire : les stagiaires sont bien reçus à tmv. On les nourrit (= bonbons + mousseux), on les chouchoute, ils ont un super bureau au sous-sol à côté des rats (oups, non, pas vrai !). Et on les pousse même à faire de chouettes reportages. L’été dernier, notre stagiaire adorée (on ne cite pas son nom, elle a honte) devait couvrir le festival Aucard de Tours. Chaque jour, deux interviews d’artistes qu’elle aimait.
Ce jour-là, elle devait rencontrer Have the moskovik (post-rock, groupe lancé en 2010). Elle part toute heureuse pour revenir… 10 minutes après à peine. Suite à un cafouillage dans l’agenda, elle s’est retrouvée bien penaude à poser des questions complètement hors-sujet à des musiciens qui visiblement s’en fichaient quelque peu. Normal puisque, comme ils lui ont dit : « Tu sais, on existe depuis 30 ans, donc oui ça marche pour nous. On est les Wampas. » Loupé.

DE TMV À TPMP

renan-luce-mais-avale-pasUn soir de novembre 2014. Touche pas à mon poste, l’émission de Cyril Hanouna, passe sur D8. Soudain, l’un des chroniqueurs, Bertrand Chameroy, prononce le nom de… tmv ! Quoi, qu’ouïs-je ? À l’écran apparaît alors une brève parue dans l’édition de Poitiers avec un titre que – nous ne l’expliquons toujours pas – nous avons laissé passer tranquillement, un peu abasourdis, mais rigolards. L’auteur annonce la venue du chanteur Renan Luce sur un titre très fin et distingué : « Renan Luce… mais n’avale pas ». L’émission d’Hanouna l’a repéré et c’est le fou rire sur le plateau. Julien Lepers, invité ce soir-là, n’en revient pas mais trouve ça drôle. L’agent du musicien, moins. Le lendemain, il appellera le journaliste en question pour lui dire deux, trois mots… Outch !

ON ZE OUEB

Savez-vous qu’on sait quelles recherches les internautes font avant d’atterrir sur tmvtours.fr ? Voilà les plus… insolites (et on a laissé les fautes) :
« chat molécule », « rut de l’étalon », « prostituée chez maman hot », « nuage de fin du monde », « cannabis parking Tours Nord », « tenue sexy mamie », « mère 45 ans asiatique », « skater un rampe mouiller »…

FAIS BISOU !

Nous sommes en août 2013. L’édition de tmv Niort n’a que quelques mois. Le journaliste qui a lancé cette version s’en va et un petit nouveau arrive. Il raconte :
« C’était mon premier jour. Tranquilou, je m’installe à mon bureau, range quelques affaires et je m’aperçois rapidement que tous mes collègues de La Nouvelle République, avec qui je partage les locaux, discutent avec une dame arrivée à la rédaction. Ne la reconnaissant pas, je me dis que c’est sûrement la nouvelle correspondante de la NR, accompagnée de son fils ou d’un ami. Je m’approche, salue l’homme et me dirige vers cette dame en lançant un “ hey, salut ” enjoué… Et en prenant soin de claquer une petite bise. C’est la famille NR, non ? Eh bien non. Le chef de la rédac, plus que gêné, me sort alors : « Euh, je te présente madame le maire… » J’ai alors vu mes collègues, bien rouges à se retenir de rire. Moi, perso, j’étais plutôt rouge de honte. Pour un premier jour, je ne pouvais pas faire pire…

TV Tours : j’ai 10 ans !

TV Tours Val de Loire fête cette semaine ses dix ans d’existence. Mais au fait, où en est la télé locale, comment vit elle face à ses concurrents et comment envisage-t-elle l’avenir. Nous avons posé toutes ces questions à Clotilde Massari, sa directrice d’antenne.

Quel bilan tirez-vous des dix premières années de TV Tours Val  de Loire ?
Ce que l’on peut dire, c’est que la chaîne a trouvé sa place dans le paysage  médiatique local. Nous contribuons, nous en sommes convaincus, à la  pluralité de l’information. Nous sommes une chaîne privée, filiale à 100%  de la Nouvelle République, mais nous avons aussi un rôle de service  public, mission que nous pouvons assurer grâce aux contrats d’objectifs  et de moyens qui nous lient avec les collectivités locales. Nous offrons  aussi de la visibilité supplémentaire aux élus locaux.

Et en terme financier, où en est TV Tours ?
La chaîne n’atteint pas encore l’équilibre, mais y tend. L’aide commerciale du groupe NR se réduit d’année en année. Cela s’explique en partie  par une maîtrise de nos coûts. Et aussi par une politique commerciale  conquérante et plus efficace en terme de production qui nous permet  de proposer aux annonceurs des tarifs publicitaires plus adaptés au  marché local.

Et en terme d’audience ?
C’est évidemment le nerf de la guerre ! On touche, selon la dernière  enquête Médiamétrie, sur la période septembre-décembre 2015, un  public global de 166 000 téléspectateurs (habitudes d’écoute du lundi  au dimanche). Mais, ce qui est très encourageant, c’est que la durée  d’écoute progresse de huit minutes depuis la dernière étude. On arrive  maintenant à 37 minutes par jour en moyenne et par téléspectateur.  Et puis, dernier élément, l’image de TV Tours est très bonne dans la  population, en terme de professionnalisme, de fiabilité de l’information  et de proximité. On est entre 85 et 90 % de satisfaction sur ces critères.

Comment TV Tours Val de Loire se différencie-t-elle de ses  concurrents, France 3 et des autres médias ?
Notre positionnement, c’est l’info locale de proximité. On y tient et on  essaie de ne pas se disperser. On structure notre programmation autour  d’un triptyque : le talk, l’info et le documentaire. Le talk, vous le savez,  s’articule autour de notre quotidienne Tout sur un plateau. Là, on est  vraiment sur du “ happy magazine ”, l’actualité positive du Val de Loire.  L’info locale, c’est notre JT pour ce qui concerne l’info généraliste, qui  est le programme le plus regardé de la chaîne. Mais nous avons aussi  des programmations plus thématiques sur le sport, la gastronomie.  Pour le sport, par exemple, nous avons des émissions de “ débrief ” sur  le Tours FC, l’UTBM et le TVB que nous pouvons produire grâce à des  parrainages avec les clubs en question.

TV Tours Val de Loire produit donc de plus en plus de contenus  propres…
Oui, c’est une des évolutions de ces dernières années et cela va se  poursuivre. C’est une des attentes des téléspectateurs qui ont montré  un fort attachement à l’actu locale. Pour y répondre, le seul moyen pour  nous, c’est de produire. Sur le documentaire de création, par exemple,  il existe un dispositif en région Centre Val de Loire, l’aide à la télédiffusion, proposé par l’agence Ciclic qui permet aux producteurs d’obtenir  une subvention si un diffuseur s’engage à programmer l’œuvre. Nous  travaillons beaucoup avec Ciclic là-dessus.

Quelles sont les pistes pour TV Tours Val de Loire dans les  années qui viennent ?
Ce que l’on s’attache à faire, c’est valoriser nos contenus au-delà de  l’antenne en utilisant Facebook et les réseaux sociaux. Cela génère de  l’audience, pas forcément sur l’antenne, mais en replay et sur notre  chaîne Dailymotion. Aujourd’hui, on peut dire que nous sommes sur  une version stabilisée de l’antenne. Un gros travail a été fait au niveau  des décors et de l’habillage car, souvent, qui dit télé locale dit « un peu  cheap » et on a essayé vraiment de lutter contre ça. Nous avons voulu  construire une chaîne professionnelle, qui fait avec les moyens dont elle  dispose. Et, aujourd’hui, l’antenne est assez aboutie. Donc, on s’attelle  maintenant aux autres supports et on va chercher à se diversifier. Parmi  les projets 2016, il y a le nouveau site web qui proposera notamment le  streaming et une nouvelle appli pour une consommation différente de  la télé.

Et quid du passage à la HD ?
Vous le savez, le passage à la TNT HD se fera dans la nuit du 4 au  5 avril. Nous, nous avons décidé d’aller vite vers le tout HD, puisque le  basculement complet sera effectif dans les deux ans qui viennent. C’est  un investissement considérable pour une chaîne comme la nôtre, de  l’ordre de 200 000 €.

Quel cadeau vous ferait plaisir pour les 10 ans de la chaîne ?
TV Tours Val de Loire est financé par la publicité, l’apport du Groupe  NR et les contrats d’objectifs et de moyens. Sans eux, nous ne pourrions  pas continuer à vivre. Alors, le plus beau cadeau, c’est de continuer à  avoir le soutien des collectivités locales et aussi, celui de nos annonceurs  et des téléspectateurs.

Propos recueillis par Matthieu Pays

Tmv a 5 ans ! Joyeux anniversaiiireuh

P… 5 ans, comme dirait l’autre ! On a toujours toutes nos dents et on continue de vous proposer, chaque mercredi, votre dose d’info. On continue ?

Vous savez ce qui a changé entre le 11 mars 2011, date de sortie du premier tmv et aujourd’hui ? OK, oui, la maquette du journal, son format, son papier, tout ça, tout ça… Mais encore ? Ce qui a vraiment changé, c’est qu’aujourd’hui vous êtes là. Vous tous qui nous lisez. Au début, il y a cinq ans, tmv c’était une petite chose qu’on vous mettait dans les mains. Maintenant, tmv, c’est un journal. On le sent, ça. Tous les jours, on le sent. Quand on vous parle, vous nous répondez, par mail, par courrier, sur Facebook ou Twitter. Vous êtes d’accord, ou pas du tout. Vous êtes contents, ou pas trop. Vous avez envie qu’on parle de ça, ou de ça. Ça vit, ça vibre autour de ces quelques pages hebdomadaires que nous vous livrons.

Et surtout, ce qui nous fait plaisir, c’est que la bienveillance et l’amitié que nous mettons dans notre hebdo, on a l’impression que vous nous la rendez, au centuple. On est de bons amis, maintenant. On a vécu des choses ensemble. Des trucs bien et des coups durs. On a accompagné l’arrivée du tram, on a vu éclore plein de talents, on a écrit des bêtises et on a bien rigolé. Mais on a aussi pleuré Charlie, tous ensemble. Et les morts du Bataclan. C’est ça qui a changé. Et maintenant, je vais vous dire, entre nous, c’est à la vie à la mort. Chiche !

Notre cadeau, c’est vous.

Pour retrouver notre numéro spécial anniversaire, vous n’avez qu’à cliquer ICI pour télécharger sa version en PDF.

Projet étudiant : Tours’Métrage en action

Réservez votre 29 mars : c’est ce jour-là qu’aura lieu Tours’Métrage, le projet spécialisé dans le court-métrage, lancé par des étudiantes tourangelles.

Les cinq étudiantes à l’origine du projet Tours’Métrage.

Dites, vous feriez quoi s’il vous restait 24 h ? Non, parce que c’est la question que se sont posé cinq étudiantes tourangelles en DUT info-com… et qui a fini comme thématique de leur projet Tours’Métrage : « Ce n’est pas un festival, mais un concours de courts-métrages », présente Axelle, l’une des étudiantes, avant de rappeler : « Il y a eu les attentats. Et tout ce qu’on voyait dans les médias. On s’est donc demandé : comment exprimer son envie de vivre, de profiter, dans un climat anxiogène ? » Tours’Métrage était lancé.

Axelle, Zoé, Ambre, Sarah et Chloé ont ensuite sélectionné dix œuvres réalisées aussi bien par des débutants que des confirmés. Seule contrainte ? Pas plus de 2 min 40 par film. Ces courts-métrages passeront donc bientôt l’épreuve du jury pro, composé d’Axel Guéry (fondateur de la société de production Les Loups Blancs) Fabrice Garate Delgado (cinéaste tourangeau) et Xavier Selva (président de l’asso Travaux publics). Avant d’être projetés au public ce mardi 29. Et découvrir le prochain Spielberg tourangeau. Mais si, mais si.

> Projection publique le 29 mars, à 20 h, salle Ockeghem. Et c’est gratuit !

> Tours’Métrage sur Facebook.

unnamed

Les 10 commandements de Mauvais Genre

Du 24 au 28 mars, préparez le café : le festival Mauvais Genre revient pour sa 10e édition. Cinq jours de folies cinématographiques, de culture à fond la caisse et de moments culturels dingues tous azimuts.

1.TOUTE LA NUIT (INTERDITE) TU TIENDRAS
C’est THE rendez-vous  incontournable du festival  Mauvais Genre. La Nuit  interdite commence à  20 h 30 et se finit très  tard. Ou plutôt très  tôt.
Imaginez la bête :  3 longs-métrages et 5  courts à s’enfiler durant  toute la nuit. De quoi  vous emmener jusqu’à  4 h 30 du matin facile.  Cette année, vous aurez  notamment droit à The  Forgotten (lire inter- view de Gary Constant),  Hardcore Henry (un film  d’action spectaculaire  filmé en « point of view »)  et Bunny The Killer Thing  (un groupe d’ados et  de scientifiques coincés  dans une cabane alors  qu’un monstre mi-homme  mi-lapin assoiffé de sexe  les attend… Et promis on a  pris aucune drogue).
La séance aura lieu vendredi 25, dans la grande  salle du CGR Centre. Soit  420 places et donc 420  potentiels fanatiques de  ciné qui ressortiront de  là le lendemain matin  les traits tirés, les yeux  englués (miam), accompagnés du gazouillis des  oiseaux.

2.LES  OREILLES  TU TE NETTOIERAS 
Trois jours, trois  concerts, trois  moments pour nettoyer vos esgourdes  et trémousser votre  petit popotin au  square Sourdillon.  Samedi, à 19 h 15,  place d’abord à nos  chouchous de Johnson  Concorde, rockeurs  survitaminés qui revendiquent un « savant  mélange entre Alice  Cooper et l’Opéra de  Quat’sous  ».
Dimanche,  même heure, Holy  Chips, un groupe qui  mixe les influences de  leurs compositeurs :  Piano Chat, Funken et  Iologic. Lundi, The  Shady Greys débar – queront à 19 h : un  petit duo au gros son  saturé qui envoie aux  fraises les White  Stripes.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=kf82yeG2-Zw[/youtube]

3.AU VILLAGE TU TE BALADERAS
Au village sans prétention,  vous avez mauvaise réputation… sauf à Sourdillon  (trouvez la référence et  vous gagnez une pipe,  une moustache et une gui- tare). Au Village Mauvais  Genre, geeks, cinéphiles  et littéraires trouvent leur  compte. Sont notamment  prévus auteurs et illustra- trices (Denis Soubieux,  Claudine Chollet, Aurélie  Lecloux…), des assos  (tailler le bout de gras  avec Ohé du bateau, ça  vaut le coup), mais aussi  la Fouée Gourmande bio  et Geek’n’Pop, boutique  dédiée aux produits dé- rivés de série TV, comics  et jeux-vidéos.
Et comme  c’est le week-end et que  vous serez fatigué(e)s de  votre marathon ciné- phage, le village Mauvais  Genre a même convié des  masseurs, relaxologues et  des pros du shiatsu. Zen…

4.DEVANT LE JURY TU BAVERAS index
Qui dit 10e édition,  dit jury en béton. Le  jury pro est constitué, cette année, de  Claude Perron. La  comédienne française  (vue dans Bernie, La  Horde, Belles fa – milles, Le Fabuleux  destin d’Amélie Poulain…) sera d’ailleurs présente pour  une rencontre avec  le public dimanche à  11 h. Pour les autres  membres, comptez sur  les acteurs Thierry  Frémont et Eriq  Ebouaney, Dédo l’humoriste métalleux du  Jamel Comedy Club… et  le réalisateur allemand Nikias Chryssos,  vainqueur l’an dernier avec son énormissime Der Bunker.
Comme en 2015, les  jurys jeune et de la  critique (dans lequel  tmv sera, youhou,  c’est la fête) seront  de la partie.

5.EXPOS ET CONFÉRENCES  TU IRAS VOIR 
Un peu de culture dans  ce monde de brutes. La  galerie Oz’art accueille  l’exposition Les Maîtres  de la BD européenne  et ce, jusqu’au 6 avril.  Parfait pour découvrir une  cinquantaine d’originaux  signés des plus grands  artistes, comme Franquin,  Toppi, Uderzo, Peyo, Hugo  Pratt…  Côté conférences, il faudra  compter sur le duo de  réalisateurs Seth Ickerman  pour une présentation  exceptionnelle de leur  prochain long-métrage de  science-fiction (samedi à  16 h). Lundi, même heure,  Paul Chadeisson, directeur  artistique, présentera en  exclu son jeu vidéo Strike  Vector ex. Et tout ça, c’est  gratuit. Cadeau!

6.DES COURTS- MÉTRAGES TU ENCHAÎNERAS
C’est pas la taille  qui compte. Ni la  longueur. La preuve,  Mauvais Genre enquille  les courts-métrages  et c’est d’ailleurs  souvent dans ces mi – ni-formats qu’on dé – couvre des perles. Il  suffit de zieuter un  œil au programme des  10 courts « fiction »  en compétition le  samedi soir pour s’en  apercevoir : Lux,  Seth, Les Garçons  clignotants ou encore  Sweet Family… Durée  mini pour plaisir  maxi.

7.MAD TU SERAS
La séance Mad in  France, c’est  simple : vous prenez  Erwann Chaffiot, journaliste à Mad Movies  et big boss sélectionneur du meilleur  des courts-métrages  français de genre récents. Vous rajoutez  leurs réalisateurs,  ainsi qu’une salle blindée et six petits  films qui vont vous  propulser dans la  stratosphère du bizarre, du fantastique  et de la créativité.
Rendez-vous le dimanche dès 15 h 45 au  Petit Faucheux.

8.DES PÉPITES TU DÉCOUVRIRAS
Avant-premières françaises, européennes ou  internationales, inédits, le  tout en version originale  sous-titrée… Le programme fait envie. À tmv,  on espère beaucoup du  Sunset Edge de Daniel  Peddle, où des ados à la  ramasse naviguent entre  skate, picole et substances  dans une petite ville abandonnée. Idem pour Wonderland, le film de clôture  qu’on rêve de voir pour  son côté film d’anticipation terrifiant (un effrayant  nuage apparaît dans le  ciel et recouvre la Suisse).
Enfin, on mise notre piécette sur 13 Cameras de  Victor Zarcoff, dans lequel  un couple en rupture  s’installe dans une maison,  sans savoir qu’un proprio  un poil voyeur et pas mal  flippant les observe…

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=3fzE481uu18[/youtube]

9.LA FRENCH  TOUCH TU AURAS 
Parce que le cinéma français, ce n’est pas que Kad  Merad ou des comédies  gnan-gnan. C’est aussi  un paquet de talents à  découvrir. Preuve en est  avec la soirée French  Touch, le dimanche à 21 h  15 au Petit Faucheux. Au  menu ? Le court-métrage  La Fille bionique, suivi du  pilote de la série Reset  et du film The Open, en  avant-première. Entrée,  plat, dessert, 100 % made  in France. Peut-être même  qu’il y aura Kev Adams.  Non, là, on rigole.

10.LE SOURIRE  TU GARDERAS
Le festival Mauvais  Genre, c’est surtout  de la bonne humeur.  C’est passer sans  souci d’une comédie déjantée, à un  thriller psychologique, en passant par  une production obscure sanguinolente.  C’est partir à dos  de licorne pailletée pour s’enfiler les  films jusqu’à ressortir de la salle avec  le siège imprimé sur  le derrière. Bref,  5 jours pour avoir la  banane.

>>>>Programme sur festivalmauvaisgenre.com

>>>>L’interview de Gary Constant, du festival, c’est PAR ICI

Capture

Festival Mauvais Genre : « Le public ne triche pas »

Tmv a attrapé au vol le président et fondateur du Festival Mauvais Genre, Gary Constant. Le Tourangeau revient sur les 10 ans de son bébé, balance les anecdotes, cause culture et choucroute avec Spielberg pour une interview bon chic, bon genre. Ou pas.

Rechercher un DVD chez Gary Constant : mission impossible

Mauvais Genre a déjà 10 ans ! Alors, ça fait quoi ?
Je n’y ai pas réfléchi. Je vois surtout le chemin qu’on a parcouru aujourd’hui. Dix ans, c’est ni long ni court. C’est une réponse de Normand,  ça !  (sourire)  On est fiers d’avoir réussi à proposer ça, eu égard aux  moyens qu’on nous propose. Si on devait s’arrêter là, on n’aurait pas à  rougir. Le hic, c’est qu’on aurait aimé plus de moyens pour notre anniversaire. Sans pour autant taper dans le champagne et le caviar, hein ! Mais  on fera avec… Sinon oui, il y a 10 ans, j’aurais éclaté de rire si on m’avait  dit qu’on serait toujours là. Maintenant, c’est un mélange d’agréable  surprise et d’étonnement. Mauvais Genre est une anomalie : comment  ça se fait qu’on soit encore là ?!

Pourquoi alors ? 
Je ne sais pas. C’est un gros facteur chance.

Modeste , va !
Non, non. Il y a eu beaucoup de chance pour les invités, les réalisateurs  qui ont pu venir, etc. Il y a 2, 3 ans, on aurait déjà dû cesser d’exister.  Même s’il y a beaucoup de spectateurs, on ne renfloue pas les caisses.  Mais on est toujours là. C’est génial.

C’est quoi, en fait, le budget du festival Mauvais Genre ?
Normalement, le festival devrait coûter 70 000 – 80 000 €. Au final, on  le fait avec 20 000 €.

Ah oui, donc le manque de subventions… 
Les institutions ne voient pas pourquoi elles devraient donner plus, vu  qu’on arrive le faire avec si peu. Or, si on doit prendre de l’ampleur, il  faut des subventions. Mais c’est un engrenage. Si les donneurs privés et  les mécènes voient qu’il y a une frilosité de la part des institutions et des  collectivités, ils vont douter. Et ne pas donner non plus.

Tu as des anecdotes qui te reviennent parmi toutes les éditions  de Mauvais Genre ? 
Je me souviens d’une choucroute avec Spielberg…  (éclat de rire)  Non,  je déconne. Euh, Benoît Delépine par exemple (connu pour son rôle de  Michael Kael dans le Groland-NDLR). Il avait un coup dans le nez au pot  d’ouverture. Mais c’est dingue, la popularité de ce mec et l’attitude des  gens à son égard. C’était hyper bon enfant. Le soir, des jeunes du Sanitas  ont voulu prendre des photos avec « Michael Kael » et que, si on avait  besoin, ils pouvaient le raccompagner. Il y a aussi eu Francis Renaud, l’an  dernier, qui voulait piquer les sigles des BM stationnées pour démarrer une collection  (rires)  ! (On vous rassure, il ne l’a pas fait – NDLR) Nous  ne sommes jamais tombés sur un con qui ait mis une mauvais ambiance.  Le retour du public est très intéressant. Le public ne triche pas.

D’ailleurs, il y a vraiment un « public Mauvais Genre ». Il y a  toujours de l’ambiance, c’est sympa et ça me fait penser à une  grande famille. Toujours prête à crier « à poil Gary ! » d’ailleurs…
Pour les 10 ans, ce serait étonnant que ça n’arrive pas ! Pour la Nuit  interdite, ok. Mais pour l’ouverture du festival, évitez quand même.  Soyons sérieux !  (sourire)

Y a-t-il un(e) invité(e) qui t’a vraiment marqué ? À part Spielberg  et sa choucroute, bien sûr.
Il y a eu… Delépine, car c’est devenu un ami. Le dessinateur Philippe  Caza. Ou encore le cinéaste Jean Rollin, décédé quelques mois après, qui  avait vraiment amené une patte fantastique. Et l’acteur Francis Renaud,  quelqu’un de très franc. Et une grande partie du cinéma n’aime pas la  franchise.

Cette 10 e  édition a été un peu difficile à mettre en place…
Il y a  aussi eu une campagne de financement participatif pour aider  un peu…  Au bout de 10 ans, on ne peut hélas pas se dire manifestation pérenne.  C’est dommage, car on a fait nos preuves même si je sais bien qu’il y a  la situation économique, etc. Mais on risque de s’essouffler.

… Mais je voulais avoir ton regard sur la culture à Tours ?
Je pense que Tours est en train de s’endormir. Pour moi, les choses ont  changé, mais pas en bien. Avant, il y avait une dizaine de concerts par  semaine. Maintenant, c’est bien rare. Ça fait vieux con de dire ça, mais  bon. Ma parole est apolitique, mais que ce soit la droite ou la gauche, il  n’y a pas eu de choses concluantes. Le potentiel n’est pas assez exploité.  C’est dommage, vu le passé culturel de la ville. Là, c’est le citoyen qui  parle : Tours va lentement vers la léthargie. Le néant culturel menace.  Et je parle de la culture populaire, pas élitiste…

Bisou Mauvais Genre
Bisou Mauvais Genre

Tiens, il se passe quoi dans ta tête, 10 minutes avant le début  du festival ? 
De l’anxiété un peu, bien sûr. Peur du pépin de son, d’image… L’ouverture  donne le tempo. Je me demande alors si le public est réceptif. S’il ne jette  pas de tomates, ça va…  (rires)

Mauvais Genre ne serait rien sans les bénévoles…
Bien sûr, impossible de ne pas aborder les bénévoles. Derrière moi, il  y a toute une équipe, solide, compétente. Sans eux, je ne serai rien du  tout. À l’année, il y en a une vingtaine. Pendant le festival, on tourne à  40 bénévoles environ.

Au départ, le festival était axé sur l’horreur. Désormais, cela  brasse bien plus large. Pourquoi ? 
Dès le début, je voulais un maximum de genres. Mais je n’avais pas le  carnet d’adresses. Du coup, il était plus aisé d’avoir des films d’horreur.  Mais à la troisième édition, on a commencé à faire entrer de la comédie,  du drame. Maintenant, le public nous fait confiance, veut des surprises  au niveau des films. C’est un rendez-vous entre curieux, passionnés et  néophytes. Ils viennent chercher une gamme de sensations.

Parmi les films proposés cette année, quels sont ceux qui t’ont  vraiment mis une claque ? 
Ah, la fameuse question… Mmh, je dirais 13 Hours, de Michael Bay, qui  sera diffusé à la cérémonie d’ouverture. Il évite tout patriotisme con-con,  c’est carré et étonnant. Vraiment immersif, sans en faire des tonnes.  Sinon, à la Nuit interdite, il y aura The Forgotten, d’Oliver Frampton qui  sera d’ailleurs présent. C’est un mélange entre la dénonciation sociale  à la Ken Loach et la vraie peur à la Nakata dans The Ring. Il y a aussi  Sunset Edge, une dérive à la Gus Van Sant, avec du fantastique. Vraiment  surprenant… Et Alki Alki : il fait partie de la nouvelle génération du  cinéma allemand. Ça passe par toutes les gammes d’émotion… Comme  Mauvais Genre !

Grand entretien par Aurélien Germain

Court-Circuit : un café locavore à Tours !

Le projet sympathique de la semaine ? Court-circuit, un café locavore qui s’installe bientôt sur Tours.

(Photo Ulule.fr/court-circuit)

« Court-Circuit [n.m tourangeau] : café passionné par la vie locale. » C’est ainsi que se présente le Court-Circuit, sur sa page de financement participatif. Jean-François Grant – mais appelez-le Jeff – a décidé de se lancer dans l’aventure d’un « café locavore d’ici un mois, place de la Victoire ». En résumé, un lieu qui proposera des produits frais locaux et encouragera l’économie et les initiatives locales. « Un lieu inédit à Tours, un lieu de rencontres qui se donne pour mission d’encourager la vie locale. »

 L’établissement, qui devrait être ouvert du midi au soir, proposera un buffet avec des produits dénichés chez les petits producteurs du coin, des événements, un espace de réunion et une déco réalisée par des artisans d’ici, à partir de bois et de récupération. Pour finaliser le projet, Jeff et son Court-Circuit ont donc lancé une campagne de financement participatif. Il reste encore une vingtaine de jours pour participer. Plus de 1 200 € (sur les 2 500 espérés) ont déjà été récoltés.

>Pour aider : fr.ulule.com/court-circuit

>Contact : facebook.com/courtcircuit.tours

[Mise à jour 6/04/2016 : la campagne de financement participatif a eu un succès monstre, dépassant l’objectif de 2 500 € ! Félicitations !]

Le Festival La Chaudière annulé ce week-end

Tout événement est interdit dans les entrepôts où devait se dérouler le festival La Chaudière.

Le festival LA CHAUDIÈRE, qui devait se tenir dès ce soir et jusqu’à dimanche aux entrepôts à Saint-Pierre-dès-Corps, vient d’être interdit par la mairie de Saint-Pierre-dès-Corps, pour des motifs liés à la sécurité. La préfecture a pris acte de cette décision et a aussi interdit tout événement dans ces locaux situés au 10 rue des Magasins Généraux.
La commission de sécurité départementale a rendu un avis défavorable et se fonde sur « des motifs liés à de graves insuffisances en matière de sécurité du bâtiment ».Cette semaine, tmv avait décidé d’y consacrer un article ICI.

Mise à jour  18 h

L’organisation du festival a publié un communiqué sur Facebook (à retrouver ICI) et a pris le temps de contacter tmv. « On a décidé d’annuler et de suivre la décision de la mairie et de la préfecture », indique l’équipe qui invoque des « problèmes de délais ». « On avait appris leur décision quelques jours avant. On a donc essayé de changer les choses et de répondre à tous les critères. On pensait que c’était suffisant pour la tenue du festival. Mais on a aussi manqué de temps pour d’autres choses. Il faut préciser qu’on n’avait pas l’intention d’accueillir le public dans un lieu insalubre ou dangereux, bien évidemment. On a pensé à la sécurité de tout le monde ! Mais des problèmes de délais et administratifs ont fait que… Bien sûr, si on avait fait ça dans un champ, il n’y aurait pas eu de problème. »Concernant le remboursement, « il aura lieu, c’est sûr et certain », précise l’organisation.
Pour son avenir, le festival « va prendre des décisions ce week-end et voir pour la suite. On aimerait que le projet ne meure pas. On y a mis tout notre cœur, notre âme et notre porte-monnaie » (le festival était auto-financé, NDLR).

 

Saint-Patrick : THE playlist

Ce jeudi 17 mars, c’est la Saint-Patrick. Histoire de la fêter comme il se doit, on vous propose quatre morceaux parfaits pour accompagner les pintes de bières que vous allez vider. Cheers !

OUT OF OUR HEADS

Chanson signée des Dropkick Murphys. Mais en fait, peu importe l’album écouté de ce groupe culte, ça sera toujours parfait pour la Saint-Patrick. Immanquable et idéal pour faire des pogos en renversant votre bière sur votre voisin(e).

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=zC2A4wqR-fE[/youtube]

AN IRISH PUB SONG

The Rumjacks sont Australiens, mais sonnent comme des Irish pur jus. Ce titre hyper prenant commence par une jolie petite flûte, avant de partir sur une grosse guitare sautillante. En 3 min 22 de chanson, vous aurez dégommé trois pintes.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=tDTQQWSmo8s[/youtube]

BUGGER OFF

Cette reprise du groupe Fiddler’s Green a beau être grossière à souhait (on vous laissera traduire toute la chanson), impossible de ne pas s’imaginer dans un pub aux côtés de gros Irlandais qui nous feraient des câlins sous leurs aisselles mouillées.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=wOtLbwjKhOg[/youtube]

BOTTLE OF SMOKE

Ultra populaires, les British aux dents pourris de The Pogues savaient balancer la sauce folk irlandaise, avec un esprit punk et je m’en foutiste, à l’arrière goût de Guinness. Et ça tombe plutôt bien pour la Saint Paddy’s Day, n’est-ce pas ?

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=B_giKJLdfqk[/youtube]

Je me suis fait… cryothérapiser !

Trois minutes dans un caisson à – 140°C, ça vous dit ? On a testé l’expérience à Tours et libéré nos endorphines, pour se sentir bieeeen…

« Je vais me faire cryothérapiser ! »

À l’énoncé de cette phrase, mes collègues et mes amis voyaient surtout le potentiel « pique-toi-la-honte » des photos que j’allais ramener de moi. La cryothérapie, c’est le traitement par le froid dans un gros caisson. Une douzaine de centres en France et un seul dans notre région : Cryo-one, à Tours. L’idée vient de Jérémy Ouanna, Tourangeau d’origine, qui m’accueille ce jour-là avec un sourire qui file déjà la patate. À 34 ans, l’homme, plusieurs fois champion en boxe française et anglaise, est aussi passé par la case pompiers de Paris. De quoi 1) rassurer en cas de pépin de santé ; 2) ne pas écrire d’article qui pourrait le vexer (gentil boxeur, gentil).

DSK avec des Crocs®

Jérémy, rejoint par Coralie, récupère la fiche médicale remplie par mon médecin. À 28 ans, je n’ai ni pacemaker, ni asthme, ni antécédent cardio-vasculaire. Ma pression artérielle est OK (Jérémy la vérifie). Je peux donc offrir mon corps d’Apollon (non, je rigole) à Mme Cryothérapie.
Une fois en maillot de bain, j’enfile les gants et chaussettes obligatoires. Au top du style, je n’oublie pas les Crocs® que l’on m’a donnés. Je ressemble à un touriste allemand. Il est l’heure d’enlever mon peignoir — mon côté DSK – et pénétrer dans THE machine. Murs blancs, tableaux de l’artiste Xav, gentillesse des hôtes : tout est fait pour déstresser.

Image12
Posey, à me faire cryothérapisey

– 156°C !

Jérémy est hyper à l’écoute et attentif. Me demande si j’ai des douleurs après mon running (je ne fais pas que boire de la bière, je cours aussi). Ma tête est à l’extérieur du caisson, mais mon corps tout entier baigne dans la fumée d’azote. GNIH ! La température chute ! L’écran indique – 130 puis – 140°C. Je ressens de légers picotements. Mais c’est très agréable. Le froid enveloppe mon corps, mes muscles se relâchent. En fait, je ne me sens même plus. L’impression de flotter. Un air glacé chatouille mes narines. Des frissons me parcourent, mais il ne fait pas si froid. « C’est parce qu’il n’y a aucune humidité, contrairement à l’extérieur », souligne Jérémy.
J’en suis à 2 minutes. La température baisse à – 156°C. Je repense au SMS de mon père, la veille, qui me disait « protège bien la zigounette haha » (oui, mon papa est très bienveillant). Mince, – 150°C, c’est pire que sortir de l’eau de la piscine, non ? (spoiler : en fait non, même pas ! Ouf)

Pas qu’aux sportifs

3 minutes ! Je ressors. Mes poils ont quadruplé de taille et sont tout blancs. En enfilant de nouveau le peignoir, les sensations sont décuplées. Je me sens détendu comme jamais. « Tes jambes vont paraître plus légères quand tu iras courir. » Mais pas de méprise : la cryo est loin de n’être destinée qu’aux sportifs. Surtout pas ! « Je reçois beaucoup de clients qui ont entre 40 et 50 ans. Certains ont de l’arthrose et ça leur fait vraiment du bien. » Les intéressé(e)s viennent aussi lors de douleurs musculaires, de problèmes de peau (eczéma, psoriasis) ou encore d’insomnies. « La cryothérapie élimine les toxines. »
Pour remettre le corps en route, je monte sur le vélo d’intérieur. Toujours zen, quel pied. Seule ma tension a augmenté d’un poil. Rien de plus normal après une séance. En sortant, je me prends une bourrasque de vent et la pluie. Fait froid ! Je jette un oeil à la température extérieure : 8°C. Pfeuh, p’tit joueur.

Coralie et Jérémy, de Cryo-One, deux hôtes adorables.
Coralie et Jérémy, de Cryo-One, deux hôtes chaleureux.

> 156 rue Giraudeau à Tours. cryo-one.fr ou sur Facebook. Réservations au 06 19 24 39 35.
> Tarifs : 39 € la séance (35 € pour un sportif licencié). 32 €/personne pour une séance en duo.
> Possibilité d’analyses corporelles et coaching sportif + salle de boxe. Comités d’entreprise bienvenus.

La Chaudière : le festival qui envoie du bois

Tout nouveau, tout chaud, le festival d’hiver La Chaudière veut réchauffer les cœurs et les corps, entre son côté pluridisciplinaire, sa grosse programmation et ses 3 jours de fête dans 4 500 m2.

LA GENÈSE DU FESTIVAL

« La Chaudière est née il y a un an et demi, du désir d’une bande de potes — la plupart dans le milieu associatif et culturel de Tours notamment — de lancer un festival pluridisciplinaire. On avait besoin de faire un truc différent, pour clôturer l’hiver et lancer la saison », résume Margaux Bonnet, du festival.
Leur besoin d’un grand espace les pousse à investir les entrepôts désaffectés de la rue des Magasins Généraux à Saint-Pierre-des-Corps. « Il y a 4 500 m2, donc c’est énorme. C’est obligé, avec nos deux scènes et toute notre programmation. » Ce festival, mis sur pieds par l’association La Chaudière et en partenariat avec Radio Béton !, a choisi de miser sur l’éclectisme. Au programme ? Musique, danse, théâtre et expos, rien que ça.

SUR UN AUTRE CRÉNEAU

La philosophie de La Chaudière ? « C’est de proposer quelque chose de pluridisciplinaire et de toucher tous les publics. On peut venir entre potes, avec ses enfants, les grands-parents, etc. », indique Margaux Bonnet. Preuve en est avec l’amplitude horaire : le festoche lancera les hostilités à 18 h le vendredi, mais se finira à 3 h du matin et 4 h, le samedi. « C’est quelque chose de très convivial. On veut faire découvrir des arts, comme le cirque, et aussi des artistes, proposer quelque chose de différent, de novateur. »

CÔTÉ PROG’ 

Dévoiler l’intégralité de la programmation nous prendrait 10 pages. Alors on vous la fait courte et vous n’aurez qu’à filer sur leur site internet pour le détail ! Mais sachez que le 18 mars, il y aura par exemple La Smalla, Etienne de Crécy, Stand High Patrol, Dirty Zoo. Le lendemain, place à Roller 79, Grems, De Staat ou encore les créations de la Compagnie des 100 Issues et Magnetic Ensemble. Pour enrober le tout, La Chaudière a prévu des happenings, des déambulations et un espace exposition, avec Pussifolies, Nep, Chloé Boureux, Yannick Mouré…
Et ô surprise, le dimanche 20 mars, c’est la birthday party des Îlots électroniques ! « Ils voulaient un lieu extraordinaire pour leurs 2 ans. On s’est croisés et on pouvait bénéficier de leur notoriété », rappelle Margaux Bonnet. À savoir que les journées du vendredi et samedi sont payantes (*), mais le dimanche est gratuit.

UN PROJET AUTO-FINANCÉ

Non seulement le festival La Chaudière a été monté très rapidement, mais il est aussi auto-financé. Plutôt risqué, non ? « Oui, effectivement, mais c’était notre désir. Nous n’avons pas demandé de subventions, nous ne voulions pas dépendre de ça », répond Margaux Bonnet. « Un challenge supplémentaire » pour le festival : ce sont les bénévoles qui ont par exemple mis de leur poche. Il y a aussi eu des demandes de dons. Pour rentrer dans les clous (et permettre de futures éditions !), l’équipe espère plus de 3 500 personnes.

EN CHIFFRES

200 bénévoles
+ de 25 groupes, Djs, danseurs, artistes, compagnies
10 expos (sculpture, dessin, peinture)
2 salles pour…
4 500 m2 d’espace redécoré
3 jours de fête !

(*) Festival La Chaudière, du 18 au 20 mars, 10 rue des magasins généraux à Saint-Pierre-des-Corps. lachaudierefestival.com ou sur Facebook. Tarifs : pass festival 2 jours : 36 € (uniquement en préventes). Pass soirée : 20 € (ou 24 € sur place).

La Happy Color débarque enfin à Tours !

La course colorée Happy Color arrive à Tours ! Départ le 5 juin pour se prendre la dose de poudre de couleur… et finir dans un festival électro (eh oui !)

La Happy Color débarque enfin à Tours ! Vous avez sûrement vu les images un peu partout dans le monde et en France : inspirée d’une fête indienne, cette course permet aux participant(e)s de se faire recouvrir d’une poudre de couleur (on vous rassure, c’est inoffensif pour votre petite santé !), à chaque kilomètre parcouru. Elle partira de L’Heure Tranquille le dimanche 5 juin et se fera sur 5 km. Facile à finir, d’autant que les plus fatigué( e)s d’entre vous pourront même marcher (mais on vous aura à l’œil, héhé). Oubliez donc les chronos qui tuent et vos grosses suées : ici, on est davantage dans le bon moment et la fête. La course se terminera d’ailleurs à la Gloriette pour le festival Run Electro, une première.

C’est le comité d’organisation des 10 et 20 km de Tours et le Marathon Touraine Loire Valley qui sont à l’origine de l’événement. Celui-ci impliquera par ailleurs la Ville de Tours, Tour(s) plus, le département et la Région. La course permettra aussi d’apporter un soutien au Lions Club Tours, dans le cadre de la recherche contre la spondylarthrite ankylosante.
Happycolortours.fr, le site de la course, ouvrira bientôt pour les inscriptions ! 

En attendant, rejoignez la page FACEBOOK de l’événement ici !

Prix jeunesse : chaque voix compte !

Pour la première édition de son Prix jeunesse, la Ville de Tours a proposé à la classe de CM1-CM2 de l’école Victor-Hugo de représenter la voix des enfants. Rencontre avec les plus jeunes membres du jury.

Depuis plusieurs semaines, les cinq ouvrages en lice tournent dans les cartables avant d’être relus ensemble en classe : les CM1-CM2 de l’école Victor-Hugo sont jurés du premier Prix du livre jeunesse lancé par la Ville de Tours. Ils sont chargés d’élire, parmi 5 livres jeunesse, le meilleur document d’info et d’actualité. Et Mathieu Lamonerie et ses 26 élèves ne plaisantent pas avec leur rôle.
Le livre Malala, pour le droit des filles à l’éducation reste plus d’une heure sur le grill : religion, géopolitique, histoire…, de fil en aiguille, à travers l’histoire de la petite Pakistanaise, le maître aborde une multitude de sujets soulevés par les questions des élèves. « On va passer au vote, annonce Mathieu Lamonerie. D’abord, de façon subjective, combien attribuez-vous à ce livre ? » Chacun se dépêche d’inscrire sa note et les ardoises se lèvent une à une, comme dans une salle des ventes.
Katia lui met 10/10 mais Rodrigo n’a visiblement pas apprécié l’ouvrage et lui colle un misérable 1. « Il faut argumenter ! », rappelle le maître. Pourquoi tu lui donnes 1 ? » D’autres hésitent entre 8 et 9. Dans l’ensemble, les votes sont plutôt généreux envers Malala, et à la surprise générale, elle arrive en tête du peloton. Déception des enfants : « Ah non, on préférait l’histoire de l’avion solaire ! »

Une deuxième session de votes départage les deux leaders. Une semaine plus tard, c’est la délibération officielle. Arno, Romane, Arthur et Katia, les 4 délégués, expliquent le choix de la classe face aux autres membres du jury. Surprise : leur choix correspond à celui d’une grande partie du jury. Et Malala emporte finalement tous les suffrages.

Image8

A Clocheville, l’appétit revient en cuisinant

Grâce à l’association 1001 pétales, de grands chefs cuisiniers redonnent l’envie de manger à des enfants malades. Tmv les a rencontrés à l’hôpital Clocheville.

Clément met sa toque.
Clément met sa toque.

Les hamburgers, Antoine avait pris l’habitude de les façonner avec de la pâte à modeler. C’était le seul moyen qu’il avait trouvé pour évacuer la frustration de ne pas pouvoir les manger. Car le garçon de 10 ans, atteint d’un cancer, est soumis à un régime alimentaire restrictif. Ce mardi-là, pourtant, c’est avec un grand sourire qu’il se rend à l’atelier cuisine organisé à l’hôpital Clocheville. Et pour cause : il va enfin pouvoir manger des hamburgers. Bientôt rejoint par trois autres enfants et leurs parents, Antoine file se laver les mains. Un passage obligé avant de revêtir l’habit du mini chef cuisinier. Coiffée d’une toque, Zoé, 12 ans, porte fièrement un tablier blanc flanqué du logo vert de 1001 pétales, l’association à l’origine du projet. L’idée ? De grands chefs tourangeaux animent des ateliers cuisine au sein de l’hôpital, pour les enfants atteints d’un cancer.

Ce jour-là, c’est Hervé Guttin, chef du Bistrot de la Tranchée, à Tours-Nord, qui s’y colle. L’objectif de la matinée est de préparer deux types de hamburgers, l’un sucré et l’autre salé. Première étape : le chef sort des petits pains ronds briochés. Tandis que Zoé les coupe en deux, Clément, 12 ans, mélange la sauce au beurre, parfumée de jus d’orange et de vanille, qui cuit à petit feu. « Ça sent bon !, s’exclame Marie-Pierre Kut, diététicienne-nutritionniste à l’hôpital. Est-ce que ça vous donne envie de manger ? » Une question qui reflète sa principale préoccupation. Car les lourds traitements suivis par les enfants refrènent souvent leur appétit. Et pour ne rien simplifier, la prise de certains médicaments – comme les corticoïdes – oblige aussi à manger moins salé et moins sucré. Ce qui rend les plats d’autant moins appétissants.

Antoine, concentré, dépose la ganache au chocolat
Antoine, concentré, dépose la ganache au chocolat

Mais en pleine croissance, pas question d’arrêter de s’alimenter. Alors tous les moyens sont bons : « Grâce à ces ateliers, nous souhaitons montrer aux enfants qu’ils peuvent avoir plaisir à manger. Même avec la maladie, même avec des régimes restrictifs, on peut toujours trouver une solution pour rendre un plat appétissant », affirme la diététicienne.

Pour cela, les conseils du grand chef sont précieux. « Comment faire un hamburger sucré ayant l’air d’être salé ?, demande Hervé Guttin à ces apprentis cuisiniers. Nous allons remplacer la viande par de la ganache au chocolat et aux fruits de la passion », explique-t-il tout en versant le mélange dans des poches à douille distribuées aux enfants. Chacun s’applique à déposer délicatement la ganache en spirale sur le pain brioché. En guise de tranche de fromage, une gélatine de fruits de la passion fera bien l’affaire : il suffit de le découper à l’aide d’un emporte-pièce et de le poser avec précaution. Et l’incontournable ketchup ? C’est un coulis de griottes rehaussé de quelques épices. La salade se transforme en feuille de chocolat surmontée d’une pointe de basilic, et le tour est joué. Il fallait y penser ! La recette, proposée par le chef, a été adaptée en amont avec la diététicienne-nutritionniste, afin de satisfaire les exigences thérapeutiques.
Les chefs impliqués, membre de l’association La Touraine gourmande, sont tous bénévoles. Touché par ce projet, Hervé Guitton a répondu présent : « D’abord parce que je suis père de famille. Si je me retrouvais dans une telle situation, j’aimerais que des gens se mobilisent pour mes enfants, dit-il avec émotion. La cuisine, c’est un métier de partage et aujourd’hui, ce mot prend tout son sens. C’est aussi un moyen de s’évader. Bien manger permet de se sentir mieux : ça joue sur le moral, j’en suis persuadé. »

Image3
Zoé ajoute la gélatine de fruits de la passion.

Les hamburgers sucrés sont terminés, mais pas question de se relâcher pour autant. « Nous n’avons pas fini de travailler ! Passons maintenant aux salés », lance le chef. Au menu cette fois-ci : de la vraie viande, du cheddar, du bacon, de la salade, des oignons rouges et des tomates. Pas de ketchup mais une mayonnaise au miel et au curry. L’occasion d’apprendre à fabriquer cette sauce maison. Les mini chefs réussiront-ils à séparer les blancs des jaunes d’oeufs ? La tension est palpable, mais tous relèvent le défi avec succès. Une fois la mayonnaise bien montée, Hervé Guttin taquine un peu ses commis : « Veux-tu lécher la cuillère ? », demande-t-il à Antoine. Attention, c’est une question piège. Car au restaurant comme à l’hôpital, on ne rigole pas avec l’hygiène. D’autant plus que les enfants sont fragilisés par leur maladie.

C’est maintenant le moment de lancer la cuisson des steaks et du bacon. Une odeur alléchante envahit la pièce. « Quand on cuisine soit-même, les bonnes odeurs de cuisson sont une chance de plus d’ouvrir l’appétit », note la diététicienne à l’attention des parents. Agnès, la maman d’Antoine, écoute avec attention. Suite au précédent atelier auquel elle avait déjà participé avec son fils, elle a réalisé des recettes à la maison : « On a refait le velouté de potimarron et la panna cotta. Avant, je ne réalisais jamais ce dessert car je pensais que ce serait trop compliqué. Finalement, c’est assez simple et l’atelier nous a donné de nouvelles idées. »

Les ingrédients du hamburger salé
Les ingrédients du hamburger salé

La fin de la matinée approche. La petite touche du chef : griller les pains au four. Puis, c’est le moment de monter les hamburgers, et surtout de les manger ! Les trois apprentis se lèchent les babines et n’en laissent pas une miette dans leur assiette : « Ça n’a pas du tout le même goût que ceux du fast-food ! », s’exclame Clément qui se ressert, tout comme Antoine. « Ces hamburgers-là, vous pouvez en manger tous les jours. Si vous les faites vous-mêmes, avec des produits naturels et sans rajouter de sel, ça ne pose pas de problème. » Cette information n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Antoine est bien décidé à remettre le tablier dès le week-end suivant.

Reportage et photos par Nathalie Picard

Capture

Next week : ça se passera la semaine prochaine

Toute l’actualité en France et à Tours de la semaine prochaine, à partir du 16 mars. C’est à surveiller d’un œil (et même des deux !).

MERCREDI

JEU VIDÉO. Dungeon of the endless sortira sur Xbox One le 16 mars. Très attendu, le jeu vidéo a été développé par Amplitude Studios, créateur indépendant plusieurs fois récompensé. C’est leur premier titre sur Xbox One. L’équipe a précisé avoir voulu préserver « le côté addictif qui a fait son succès sur PC ». En 2014, Dungeon of the endless a été un carton sur ordinateur.

SANTÉ. Ce sera la Semaine du rein. Le FNAIR Centre Val-de-Loire et le CHRU de Tours en profitent pour se joindre à la Ville pour une journée spéciale à la mairie, le 16 mars, de 10 h à 17 h. Au programme : informations auprès de néphrologues, questionnaires, stands, conférence ou encore possibilité de mesurer gratuitement sa pression artérielle.

SAINT-MARTIN. Cinq étudiantes en communication de l’IUT de Tours prennent part aux festivités du 1 700e anniversaire de Saint-Martin, en organisant la Saint- Martin de printemps. La matinée du 16 mars, elles organiseront une randonnée entre l’abbaye de Marmoutier et la Tour Charlemagne, ponctuée d’énigmes et de démonstrations de batelleries sur la Loire.
> Inscriptions à inscription.saintmartin@gmail.com (2 € qui seront reversés à la restauration du dôme de la basilique Saint-Martin). RDV devant l’entrée de l’institution de Marmoutier à 9 h 30.

JEUDI

FOOTBALL. Le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps, devrait annoncer, le 17 mars, la liste des joueurs retenus pour les matchs amicaux contre les Pays-Bas (25/03) et la Russie (29/03).

SAMEDI

MUSIQUE. C’est le 19 mars que Canal + diffusera le concert des Eagles of death metal, donné le 16 février à l’Olympia, le groupe étant revenu sur Paris quelques mois après le terrible attentat du Bataclan. 100 % hommage et 200 % rock’n’roll.
> Sur Canal +, à 23 h.

LUNDI

HIGH-TECH. Conférence de presse d’Apple le 21 mars. D’après le site d’informations américain Buzzfeed, c’est à cette date que la firme présenterait le nouvel Iphone SE, ainsi qu’un nouvel Ipad et de nouveaux accessoires pour la Watch. Cette conférence se tiendrait donc un jour avant l’audience d’Apple devant la cour de justice en Californie, concernant l’affaire du déblocage de leurs téléphones réclamé par le FBI après la tuerie de San Bernardino.

Journalisme : ces médias qui bousculent l’actu locale

Parce qu’ils sentaient une certaine défiance des citoyens vis-à-vis de la presse, ces journalistes ont voulu innover et bousculer les choses. À l’occasion des Assises du journalisme*, zoom sur certains médias qui ont décidé de traiter l’actu locale différemment, à Tours et ailleurs.

Cliquez sur la photo pour l’agrandir.

LE RAVI (PACA)

Leur dernière Une annonce la couleur. Le titre ? « Quand le FN prend le pouvoir ». L’illustration ? Un dessin fendard où un cafetier demande « Un p’tit noir ? Un gros rouge ? Un jaune ? » devant un élu FN surexcité qui hurle « Un grand blanc sec !! » Le Ravi, c’est ça : ça pique et ça arrache. « Une presse poil à gratter et irrévérencieuse, où on se tient à distance des pouvoirs économique, politique et spirituel », présente Michel Gairaud, le rédacteur en chef. Ce mensuel aux 13 années d’existence tirant à 5 000 exemplaires fonctionne sur les enquêtes et la satire. « Si la porte est fermée, on passe par la fenêtre », théorise-t-il. Leurs dessins de presse agissent comme un pansement qu’on arrache d’une zone poilue. Leurs reportages font grincer des dents (notamment sur les conseils municipaux). « On nous compare à un amour incestueux entre Mediapart et le Canard enchaîné », dit Michel Gairaud. Avant de lancer : « Le Ravi, c’est le canard qui ne baisse jamais les bras. »
> leravi.org

37° (TOURS)

« Aucun média tourangeau n’avait pris le pari du 100 % web et aucun n’avait tenté le côté “ journalisme simple ” comme on parle à son voisin », explique Mathieu Giua, la tête pensante du pure-player 37°. Le constat est toujours le même : « Il y a une défiance face à la presse. » Alors l’aventure 37° est lancée. Immanquable dans le paysage de l’info locale, le site se veut être « un magazine socioculturel. On fait beaucoup de politique, de faits sociétaux et culturels. Il y a des sujets de fond et parfois de la légèreté. On ne s’interdit rien, mais on est pédagogues : on donne des clés au lecteur », précise Mathieu Giua. Lui qui pense « qu’il n’y a jamais trop de presse », regrette tout de même qu’il n’y ait « pas assez de pluralité dans la façon de faire ». 37°, après avoir rempli son objectif de devenir un média crédible, souhaite voir plus loin. Il va donc lancer une web TV « pour servir les acteurs locaux » et ressusciter un gros délire, en relançant Le sujet décalé (LSD). De quoi satisfaire les 50 000 visiteurs uniques par mois de 37°.
> 37degres-mag.fr

MARSACTU (MARSEILLE ET ENVIRONS)

Le conseil général des Bouches-du-Rhône l’a souvent dans le collimateur. Et pour cause : MarsActu s’est intéressé au clientélisme qui y règne et aux affaires touchant son président Jean-Noël Guérini. Lequel a d’ailleurs qualifié les journalistes de « connards », après quelques questions gênantes. MarsActu est comme ça : il grattouille là où ça picote. Créé en 2010, ce pure-player s’intéresse à Marseille et sa région, à coup d’enquêtes et reportages, du scandale des diplômes bidons à Science Po aux petites affaires bizarroïdes du monde de la culture. À l’automne 2015, ses journalistes ont relancé la publication en rachetant la société éditrice qui venait de faire faillite. Épaulé par Mediapart, MarsActu n’a donc pas fini de se proclamer fièrement « journal indépendant de Marseille ». Ce sont les politiques qui vont être contents.
> marsactu.fr
NB : la semaine dernière, le journal a été cambriolé à deux reprises en à peine sept jours.

LE MAP (NANTES) 

Son petit nom, c’est le Magazine des autres possibles. Le Map. Projet courageux d’une journaliste de 28 ans, Jeanne La Prairie. Entourée de Marie Bertin (une ancienne de l’EPJT, l’Ecole de journalisme de Tours) et de jeunes Nantais qui ont la gnaque comme elle, cette ex de tmv (eh ouais !) a créé ce mensuel qui veut traiter « des sujets de société à travers le prisme des nouvelles solutions, de l’innovation sociale locale : économie sociale et solidaire, développement durable, numérique social… ». Nantes verra ce nouveau journal débarquer début avril pour son numéro zéro, avant le n°1 en septembre. Le Map aura beau tenir dans la poche (format carte routière dépliable en huit), il proposera enquête au long, articles, grand portrait, le tout sur un thème choisi. « On va chercher les interlocuteurs qui prennent peu la parole. Il faut donner envie d’agir en expliquant ce qu’il se passe à côté de chez nous. » Le journal laissera aussi la place aux artistes locaux. En ciblant les 25-45 ans, Le Map souhaite avoir sa place sur Nantes : « Il y a quelque chose à faire, car les gens veulent retrouver la transparence dans la presse. Il leur faut une info utile et optimiste, sans être moralisateur ou chiant. » Fonctionnant sans pub, à 2 € le numéro, on leur souhaite que le meilleur.
> facebook.com/lemapnantes

LA ROTATIVE (TOURS & ENVIRONS)

Pas d’annonceurs, pas d’abonnements, pas de subventions. À la Rotative, « tout est assuré complètement bénévolement. Ce qui nous garantit une complète indépendance », tient à préciser ce site collaboratif d’informations locales qui ne passe pas inaperçu à Tours. « La Rota » n’est pas franchement fan des médias de la ville. « En vrai, il y a surtout un énorme conformisme de tous les acteurs médiatiques tourangeaux qui dépendent, pour vivre, des annonceurs et des bonnes relations avec les institutions. Et on est très critiques de la manière dont ces médias traitent des luttes sociales. » Régulièrement, une petite équipe de contributeurs-trices – individus ou collectifs – assure le traitement de l’info tourangelle et des environs. N’hésite pas à dégainer contre les médias du coin (la NR, info-tours et nous y compris), défendre les égalités hommes-femmes, interpeller sur les travers de la politique et surtout « offrir un espace d’expression à celles et ceux qui sont de l’autre côté du manche ». En résumé ? « On oscille entre luttes sociales et critique des médias. »
> larotative.info

DAILYNORD (NORD PAS DE CALAIS)

L’information pas ou peu exploitée ailleurs, c’est le credo de Dailynord. « L’autre information du Nord », comme on dit là-haut. Pour Nicolas Montard, le cofondateur de ce magazine en ligne, le média ch’ti « propose un regard honnête sur l’info locale : ni brûlot, ni consensuel, ni franc-tireur, ni partisan. » Lancé en 2009 par des journalistes indépendants pensant qu’il y avait « un créneau pour renouveler le ton de l’information en région », Dailynord enquille maintenant les reportages au format long – son gros plaisir – mais aussi de l’analyse et des « rebonds décalés sur l’actu ». Récemment, les Nordistes ont choisi de passer au format payant. Dans ce contexte plus que compliqué, « seule solution à notre sens pour nous financer », comme le rappelle Nicolas Montard…
> dailynord.fr

MAIS AUSSI
On aurait pu parler de Fakir (Amiens), journal local jusqu’en 2009, « lancé en réaction au Journal des Amiénois, l’hebdo municipal, qui titrait sur le carnaval alors que les fermetures d’usine se multipliaient », comme le rappelle Baptiste Lefevre, du journal désormais porté par des bénévoles. Il y aurait aussi Polenta !, le journal « qui ne rend pas i-diot », comme le souligne son site (polenta.lautre.net) et traitant l’actu de Chambéry et des alentours, avec enquêtes, poésie, reportage et théâtre. Ainsi que La Voix des allobroges, même si son équipe avoue être « en quasi sommeil », « n’arrivant pas bien vivre ». Ce « canard savoyard qui ouvre son bec » a squatté les kiosques pendant 4 ans, avant de tenter l’aventure web. Mais les temps sont durs…

* Les Assises du journalisme se dérouleront du 9 au 11 mars, au Vinci. Infos et inscriptions sur journalisme.com. Direct à suivre sur : assises.journalisme.epjt.fr

BONUS
3 (+1) bonnes raisons d’être journaliste et dépressif

Personne ne vous aime…
On le voit chaque année lors du classement des pires métiers et des professions les plus détestées des Français : le métier de journaliste est constamment sur le podium. Le plus haï (aux côtés de politique) et le pire à exercer (ex aequo avec bûcheron).

Google aussi se fiche de vous…
En tapant le début de phrase « pourquoi les journalistes » dans la barre de recherche Google, voilà les résultats automatiques qui sont proposés : « Pourquoi les journalistes sont-ils de gauche / parlent comme ça / mentent ». Méchant moteur de recherche.

… et même Mélenchon.
Ses échanges houleux avec les journalistes font le bonheur du Petit journal sur Canal. Jean-Luc Mélenchon adooore insulter et secouer les journalistes. Mais les exècre tant, qu’il adooore aussi passer à la télé et apparaître régulièrement dans les médias.

… Mais pas vos parents !
Consolation : papa maman vous aiment. Et sont fiers que vous soyez journaliste. Sans comprendre pourquoi vous stagnez en CDD depuis des lustres, et n’êtes ni au JT de TF1, ni sur le terrain en Syrie. Vous direz que c’est la faute de Mélenchon et de Google. Na !

Le festival Mauvais Genre se dévoile !

Ô joie, bonheur, licornes et bébés qui volent dans le ciel : le festival Mauvais Genre a dévoilé sa programmation. Tmv y sera. Mais vous aussi, n’est-ce pas ?

Ça y’est, le festival Mauvais Genre a enfin dévoilé sa programmation ! C’est qu’on l’attendait impatiemment, la bave aux lèvres, l’oeil torve (ça, c’est pour l’image sexy), histoire de voir à quelle sauce on allait être mangés pour cette 10e édition. Mauvais Genre va donc enquiller les pépites, passant de la science-fiction post-apocalyptique (Cord), au film d’anticipation (Wonderland), en saupoudrant de comédie dramatique (Alki Alki) et d’une tonne de courts-métrages venus des entrailles de la Terre.

Le festoche déjanté proposera, en outre, des expos (les maîtres de la BD européenne), des concerts, des conférences et une soirée French touch. Sans oublier la Nuit interdite, le 13 hours de Michael Bay en avant-première. La fête sera menée par un jury pro alléchant ; à savoir Thierry Frémont, Eriq Ebouaney, Dedo, Nikias Chryssos et la présidente Claude Perron.
Pour rappel, tmv sera de nouveau partenaire. Non seulement on sera dans le jury de la Critique (allez-y, vénérez-nous, please), mais on vous servira aussi un dossier spécial, tout dodu et appétissant, dans notre numéro du 23 mars. Par ailleurs, il vous reste encore quelques jours pour tenter de gagner un pass pour le festival grâce à tmv et Mauvais Genre (toutes les infos se trouvent ici).
L’est pas belle, la vie ?

> Du 24 au 28 mars. Au CGR, Petit Faucheux et Square Sourdillon.

> Programme complet et tarifs sur festivalmauvaisgenre.com

> Version PDF du programme en cliquant ICI !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=tIU8iigyaOc[/youtube]

Atelier cuisine : les enfants préparent l’apéritif !

De plus en plus d’enfants aiment apprendre les secrets des grands chefs. Reportage chez Un arôme 2 chefs.

Plus la peine de se décarcasser pour préparer un apéritif digne des meilleurs traiteurs. Il suffit d’embaucher ses enfants ! Un arôme 2 chefs – cours de cuisine, chef à domicile et épicerie fine depuis 3 ans à Tours – a concocté un atelier pour les enfants de 7 à 12 ans où ces derniers apprennent à concocter des recettes parfaites pour aiguiser les appétits.
Au menu : wraps de saumon et fromage, pousses d’épinard et lamelles de carottes, brochettes de poulet tomates/abricots avec un caramel au vinaigre de tomates, feuilleté façon hot dog avec des saucisses de Francfort… De succulents mets que les jeunes apprennent à élaborer en 2 h, pour 22 €, auprès d’un expert.

Ce jour-là, c’est Grégory Huguet, 37 ans, ancien chef de cuisine de la Maison des Halles, qui joue les profs. « Le but, c’est que vous puissiez tout refaire à la maison, avec la recette et les ingrédients », dit-il aux enfants. Le cuisinier autodidacte voit passer de plus en plus de jeunes fans de gastronomie. « Les émissions culinaires rendent la cuisine accessible à tout le monde, analyse Grégory Huguet. Je vois des enfants qui savent déjà faire une pâte à choux, une crème pâtissière, etc. Une petite fille m’a un jour récité sa recette comme elle l’aurait fait avec un poème ! »
Toine, 14 ans, fin gourmet, profite de son cadeau d’anniversaire offert par ses grands-parents. « Il adore cuisiner et le fait de façon très autonome, sourit sa maman Fanny. Il sait préparer les viandes, fait des croques-monsieur, des quiches, etc ». Un arôme 2 chefs propose des ateliers pour les enfants autour d’autres thématiques (cupcake, verrines, gâteau décoré…). Et pour les parents qui préfèrent rester en centre-ville, d’autres cours pour les petits existent, comme par exemple avec Tours à table.

Flore Mabilleau

Tours : étudiant(e)s pleins d’idées

Non, les étudiant(e)s ne font pas que la fête le jeudi soir place Plum’ (mouahaha). Ils fourmillent aussi d’idées et proposent des projets vraiment chouettes. La preuve.

CIN’ET MOI 

Leur projet s’appelle Cin’et moi (lire notre reportage ICI) : 4 étudiants tourangeaux de l’IUT ont organisé des ateliers cinéma aux petits hospitalisés de Clocheville, puis réalisé des mini-films avec, comme acteurs, des enfants du Sanitas. Ces courts-métrages seront diffusés ce samedi à Tours. Parfait pour voir les futurs stars du quartier (tremble, Leo diCaprio !). Pour accompagner la projection, une tombola est organisée (à gagner : tablette numérique, livres, jeux vidéos, visite de château, bouteille de vin…). Les bénéfices seront reversés l’association Clocheville en fête qui oeuvre pour de meilleures conditions de séjour pour les enfants malades. Tmv étant partenaire de l’opération, on vous attend nombreux/ses.
> Projection publique samedi 5 mars, de 14 h 30 à 16 h. Gratuit. Billet de tombola 1,50 €.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=oQtI-GbNPiw[/youtube]

ANONYM’ART

Ce projet étudiant propose une expo d’art, avec peintures, graffitis et sculptures. Anonym’art mettra en valeur différents artistes de Tours et, bonus pour ce chouette moment : l’exposition mettra en place des QR Codes qui serviront de lien vers une fiche explicative sur votre smartphone (et la possibilité de “liker” l’oeuvre !). Génial, non ? Leur page Facebook se trouve ICI.
> Les 5 et 6 mars, Maison de l’étudiant (Grandmont). Gratuit.

AUTO-TOURS

Un rassemblement de voitures de sport/ prestige, avec possibilité d’effectuer des baptêmes, ça vous dit ? C’est possible grâce au projet Auto-Tours, mené par 6 étudiants de l’IUT de Tours. En plus, l’argent récolté grâce à ces baptêmes payants (comptez entre 10 et 25 € environ) ira entièrement à la Ligue contre le cancer. L’événement Facebook se trouve juste là.
> Le 6 mars, de 10 h 30 à 16 h 30, boulevard Béranger face à La Poste.

PLAYSAFE

Tmv en avait déjà parlé il y a quelques semaines : Playsafe a été lancé par 4 étudiants en comm’ à l’IUT. Leur but ? Sensibiliser au VIH de façon originale et différente. Après plusieurs happenings, ce sont eux qui organisent le concert de Last Train, We Are Match et Thylacine au Temps Machine à la mi-mars. En plus, tout ce beau monde s’est associé pour vous faire gagner des places. Merci qui ?…
> Le 17 mars, à 20 h au Temps Machine.

JOURNÉE DÉCOUVERTE DU CHEVAL

Journée découverte du cheval, c’est le sympathique projet signé de 5 étudiantes tourangelles en Tech de co’. Elles s’appellent Juliette, Noémie, Salomé, Margot et Estelle et proposent une approche ludique du monde équestre, avec démonstrations, jeux, activités, balades à poney,spectacles, voltige… Bref, le programme est plus que chargé et tmv vous conseille vraiment d’y faire un tour. De plus, même si l’entrée est gratuite, les bénéfices récoltés lors de la journée et des activités seront reversés à l’association Un Sourire pour tous. Impossible à louper !
> Le 6 mars, de 11 h à 17 h, au Haras de Bel Air à Pernay. Entrée libre. « Journée découverte du cheval » sur Facebook.

PORTFOLIO : Instants de vies migrantes

Nous avions, depuis quelques semaines, prévu de vous offrir le regard humain d’Olivier Pain, un photographe tourangeau que nous suivons depuis longtemps, sur la situation des migrants à Calais. Entre-temps, le sujet est tombé dans le flux bouillant de l’actualité. Raison de plus, alors que les mots fusent, pour lui donner toute sa chance, à ce regard simplement humain posé sur des hommes qui vivent dans une « jungle ».

Olivier Pain, photo-reporter tourangeau spécialisé dans l’immersion, a accepté de nous montrer quelques photos de son reportage réalisé dans les camps de Calais (quelques semaines avant son évacuation), Grande-Synthe et Norrent-Fontes. Depuis le début de l’année, il suit GSF, l’association humanitaire Gynécologie sans frontières. Pour lui, ses photos ne sont pas là pour apitoyer, « car la pitié veut dire qu’on est supérieur ». « Le message est que ce sont des PERSONNES réfugiées », appuie-t-il. « Ce sont des gens qui auraient pu être nos frères, nos sœurs, nos ami(e)s. »

Si les migrants détestent habituellement les médias (« ils en ont marre d’être considérés comme des animaux dans un zoo. Certains journalistes se comportent très mal », explique Olivier Pain), ils n’étaient pas réticents au travail du photo-reporter. « Parce qu’il y a une façon de regarder, d’aborder les gens. Il ne faut pas les voir comme des personnes pulvérisées. Ce sont juste des personnes avec qui on discute. Des humains. »

> Les photos d’Olivier Pain sur les camps de migrants seront exposées aux Rencontres photographiques d’Esvres, du 4 au 8 mai.

Voici un aperçu de ses photos. Le portfolio complet se trouve dans la version papier du n°202 de tmv (ou en téléchargement ICI)

 (Photo Olivier Pain)
C’est l’entrée du camp de Calais. Une partie qui, depuis, a été rasée. Des plaques électroniques forment cette oeuvre. Il y a beaucoup d’artistes chez les réfugiés. C’est l’un d’eux qui a construit ce « Welcome to the city ».  (Photo Olivier Pain)
 (Photo Olivier Pain)
Le mot peace est omniprésent au camp de Calais : tags, graffitis, oeuvres d’art… Au fond, on peut apercevoir une église, construite par les réfugiés et les humanitaires. Ici, les religions sont respectées. (Photo Olivier Pain)
 (Photo Olivier Pain)
Inondation totale au camp de Grande-Synthe. La photo parle d’elle-même : cet homme lutte contre le vent… (Photo Olivier Pain)
(Photo Olivier Pain)
Le camp est inondé, mais cela fait le bonheur de certains ! Des enfants qui jouent sont des enfants heureux. « Ils ne comprennent pas trop pourquoi ils sont là, car les parents entretiennent un mythe autour du voyage pour que les enfants vivent sans rancoeur et sans haine. Ils les protègent. » (Photo Olivier Pain)

La tête dans les étoiles (de l’apprentissage)

Les Etoiles de l’apprentissage remettra des trophées et des prix aux meilleurs apprentis. C’est aussi l’occasion de casser les a priori…

« L’apprentissage, ce n’est pas une voie de garage, c’est une voie d’avenir. » Une phrase lancée l’an dernier aux Étoiles de l’apprentissage et toujours d’actualité. Lundi 7 mars, la troisième édition de l’événement aura lieu à Joué-lès-Tours. Une nouvelle fois, près de 700 personnes sont attendues (chefs d’entreprises, familles, élus et surtout des jeunes !). Sept Centres de formation des apprentis (CFA) du département s’associeront à cette remise des Étoiles de l’apprentissage. Une soirée avec en ligne de mire, la volonté de pousser les entreprises à avoir confiance en l’apprentissage.
Le chiffre surprend : aujourd’hui, seulement 10 % d’entre elles ont recours aux apprentis qui ont pourtant là le moyen de découvrir le monde du travail. Au programme, ce lundi ? Témoignages, vidéos, tables rondes, et remise de prix et trophées aux apprentis. Alain Roche, ancien international de football et parrain de cette édition, interviendra aussi sur l’importance d’esprit d’équipe en entreprise. Des étoiles pour casser les préjugés : idéal pour prouver que l’apprentissage est un vrai parcours de réussite.

> Lundi 7 mars, de 19 h à 22 h, à l’Espace Malraux de Joué-lès-Tours.
> Inscriptions sur eventbrite.fr 

Fil Bleu : la grève se poursuivra ce mardi

Faute d’accord, la grève à Fil Bleu se poursuivra ce mardi 1er mars.

(Photo Hugues Le Guellec)
(Photo Hugues Le Guellec)

Le mouvement social continue à Fil Bleu : la poursuite de la grève a été décidée ce lundi. Des perturbations sont donc à prévoir pour ce mardi 1er mars. Il est prévu que le tramway circule toutes les 15 minutes environ, de 6 h 21 heures. Côté bus, 45 % d’entre eux circuleront. Les lignes 19, 30, 31, 32, 34, 51, 52, 53 ne circuleront pas. Les bus circuleront de 6 h 30 à 21 heures.

Ce lundi, une grosse centaine de chauffeurs Fil Bleu a d’ailleurs manifesté en distribuant des tracts aux passants.

Pour rappel, les agents de Keolis se plaignent « des conditions de travail ». Et notamment des temps de pause qu’ils estiment mal réglés entre leur arrivée à un terminus et le moment où ils doivent repartir.

[Mise à jour 29/02 18 h 16]
En guise de riposte, le collectif « Usagers Fil Bleu » a décidé de lancer un appel à la grève du côté des usagers, à partir du lundi 7 mars et ce, pendant 5 jours. Le collectif demande à ce que les passagers ne présentent pas leur titre de transport, en précisant bien que ceux-ci doivent être « en règle » et demandant « le respect des contrôleurs ».

Pour les horaires, rendez-vous sur filbleu.fr

A l’école de la piste avec C’koi Ce Cirk

C’est la seule école de cirque du département alliée à la Fédération française des écoles de cirque. Avec C’Koi Ce Cirk, les novices et connaisseurs des arts de la piste mettent au défi leur sens de l’équilibre, apprennent à maîtriser les acrobaties ou s’amusent du jonglage.

Une petite avenue de Saint-Pierre-des-Corps. Au 50 de la rue Maxime-Bourbon, la devanture comme instagrammée d’un cinéma : bienvenue au Rexy. L’ancienne salle obscure, qui a abandonné ses bobines depuis 1983, s’est métamorphosée en école de cirque. Derrière les rideaux noirs, le grand écran est toujours là. Mais les sièges de velours ont laissé place aux tapis, massues, trapèze et au tissu d’acrobatie de C’Koi Ce Cirk. La compagnie, fondée en 2003, crée des spectacles, théâtre d’objets et de marionnettes et compte trois créations, une quatrième en gestation pour 2017.

« On a inventé “ Sourde oreille ” qui tourne un peu partout en France, avec 110 représentations en deux ans, souligne Ludovic Harel, le fondateur de la compagnie. On est très contents, on a fait de belles rencontres avec ce spectacle accessible aux sourds et malentendants ». Mais la deuxième activité de C’Koi Ce Cirk, c’est l’école de cirque, la seule dans le département et en Région Centre affiliée à la Fédération française. Et qui a déposé ses bagages, depuis le 1er octobre 2014 dans ces murs à deux pas de la gare TGV. « Depuis le début, nous proposons des activités pédagogiques mais nous avions envie de sédentariser une partie de notre activité », détaille Ludovic Harel.

La compagnie continue par ailleurs de balader ses ateliers itinérants partout dans le département : « on amène le cirque aux enfants », glisse Ludovic Harel, comme dans les écoles, les centres socio-culturels, ou encore lors de différents stages. L’année dernière, C’Koi Ce Cirk a ainsi prodigué 3 000 heures de cours à ses différents publics.
Parmi eux, des petits à partir de 5 ans mais aussi des adultes… jusque 45 ans. « Les enfants ne viennent pas pour travailler mais pour jouer, précise Ludovic Harel. Mais comme dans tous les jeux, cela passe par la maîtrise de techniques, de règles, par la rencontre de l’autre et l’épanouissement. » Et les adultes ? « Des connaisseurs mais aussi des débutants qui ont envie de s’initier à une activité artistique et physique. » Une combinaison réussie.

>> Pour le reportage photos à l’école, vous pouvez retrouver notre numéro en PDF SUR CE LIEN (l’article se trouve des pages 16 à 19)

Flore Mabilleau

Baby Planner : un coach avant bébé !

Les futurs parents ne savent pas toujours où donner de la tête avant le jour-J. Pour les aider, il existe des baby planner. Rencontre avec Karen Gioli, une Tourangelle qui exerce depuis cet automne.

Karen Gioli ne se déplace jamais sans son matériel de puériculture. Dans sa voiture, la trentenaire, elle-même maman, emmène tout ce qui peut être utile pour permettre aux futurs parents désarmés de gagner du temps dans leurs recherches d’avant-naissance. « Le métier de baby planner consiste à les rassurer afin que l’arrivée de bébé soit la plus sereine possible, explique la coach. En fait, mon champ d’action est assez large. Cela va de la préparation du trousseau pour le départ à la maternité jusqu’à la prévention des accidents domestiques en passant par l’aménagement de la chambre de bébé ou le choix du siège auto. »

Sa méthode ? « Après une série de questions, je cerne les attentes et le mode de vie de la famille. Après, je m’adapte et je propose une sélection de produits. Mes clients sont ensuite libres de faire ce qu’ils veulent. » Et pour ceux qui pensent que ce service n’est pas forcément utile, la jeune femme rétorque : « Les moeurs ont changé. Ce qui était vrai il y a une dizaine d’années ne l’est plus forcément en 2016. Actuellement, on prône l’autonomie du jeune enfant dans un environnement sécurisé. Exit, donc, le parc fermé ! » Karen est là également pour tordre le cou aux idées reçues : « Les conseils de belle maman ne sont pas toujours adaptés, sourit-elle. J’explique aux parents que ce qui est bon pour certains ne l’est pas forcément pour d’autres. Par exemple, un couple qui voyage aura besoin d’investir dans un transat léger. »
Indépendante, Karen met avant tout le bon sens dans le choix des équipements. « Je suis là pour faire faire des économies aux familles en évitant les dépenses inutiles. »

> Plus d’infos bebeetvous.fr

Anne-Cécile Cadio

La crème des Oscars : et les nominés sont…

La 88e cérémonie des Oscars du cinéma aura lieu le 28 février. Zoom sur quatre des nominés (The Revenant et Seul sur Mars n’étant pas cités, car chroniqués dans les autres pages de notre numéro 201).

MAD MAX FURY ROAD

Mad Max Fury Road – par ailleurs nommé dans une douzaine d’autres catégories – est bien parti pour l’oscar du meilleur film. Nerveux, sublime, chaotique, explosif : ce trip jouissif et visuellement hallucinant gagnera-t-il la course ? (lire notre critique ICI)
Image6

ALICIA VIKANDER

La jolie Suédoise pourrait remporter l’oscar de la meilleure actrice dans un second rôle, pour son jeu dans The Danish Girl. Face à un Eddie Redmayne trop dans l’excès et la minauderie, Alicia Vikander, humaine et subtile, brille et rayonne. (lire notre critique ICI)
Image7

MICHAEL FASSBENDER

Pas facile face à DiCaprio, Redmayne, Damon et Cranston. Mais Fassbender est habité dans son rôle de Steve Jobs. Composition subtile, prestation brillante, l’Allemand fait un sans-fautes pour l’oscar du meilleur premier rôle. (lire notre critique ICI)
PAUSE_ECRANS_TOP3

STRAIGHT OUTTA COMPTON

Le film est nominé dans la catégorie du meilleur scénario original. Récit dynamique, efficace et bien mené, mais un poil trop « politiquement correct » : futur vainqueur ? (lire notre critique ICI)
PAUSE_ECRANS_TOP4

Marie-Christine Fillou : portrait chinois

SPÉCIAL #SAINTAVERTIN / Son truc à elle, c’est le tennis de table. Avec ses deux participations aux Jeux paralympiques, Marie-Christine Fillou, 54 ans, fait la fierté de Saint-Avertin. Elle vise cette année un 4e titre de championne de France.

SI TU ÉTAIS UNE DEVISE…

Plus vite, plus haut, plus fort.

SI TU ÉTAIS UNE ANNÉE…

2008, mes premiers Jeux à Pékin. C’était fabuleux, j’avais l’impression d’avoir 10 ans. Rien que d’en parler, ça me donne la chair de poule.

SI TU ÉTAIS PRÉSIDENTE DE LA RÉPUBLIQUE…

Je mettrais immédiatement en application la loi handicap de 2005.

SI TU ÉTAIS UN FAIT D’ACTUALITÉ…

Les attentats du 13 novembre. Ça m’a bouleversée, ça aurait pu être mes filles…

SI TU ÉTAIS UN ANIMAL…

Un chat.

SI TU ÉTAIS UN PAYS…

La France, malgré les grèves et tous les problèmes qu’il peut y avoir, on est quand même bien ici !

SI TU ÉTAIS UN OBJET DU QUOTIDIEN…

Une casserole, j’adore cuisiner.

SI TU ÉTAIS UNE CHANSON…

Qui a le droit, de Patrick Bruel.

SI TU ÉTAIS UN PLAT…

Les gaufres, j’en vends 500 au Téléthon tous les ans. Tout le monde me demande la recette mais personne n’y arrive ! Le secret, c’est la cuisson.

SI TU ÉTAIS UNE TECHNOLOGIE…

Tout ce qui tourne autour des neurosciences et qui permettront aux paralysés de remarcher un jour.

SI TU ÉTAIS UN SUPER POUVOIR…

Je mettrais fin aux violences sur les enfants.

SI TU ÉTAIS UN GESTE TECHNIQUE…

La virgule, une sorte de revers à l’envers.

SI TU ÉTAIS UN RITUEL…

J’écoute Tina Arena, Aller plus haut, avant chaque compétition.

SI TU ÉTAIS UN HASHTAG….

#mamyàroulettes !

Par Camille Petit

Saint-Avertin : la médiathèque mène une vie de château

SPÉCIAL #SAINTAVERTIN / À Cangé, les tablettes côtoient les cheminées et les jeux vidéo rivalisent avec les livres. L’objectif ? Mettre la technologie au service de la connaissance.

UN PEU DE CHIFFRES

50 000 documents / dont 6 000 CD / 40 000 livres / 2 800 vidéos / 950 jeux vidéos / 11 consoles et 12 tablettes à emprunter / 80 000 visiteurs uniques par an / 174 000 documents empruntés chaque année.

LE CHÂTEAU

Deux ans après l’incendie qui a ravagé une partie du château, la ville de Saint-Avertin a acquis le domaine de Cangé en 1980. Mais c’est en 2010 que la municipalité décide, après deux ans de travaux, d’implanter la nouvelle médiathèque de 1300 m2 répartis sur trois niveaux dans les murs du château. Ce site de 15 hectares abrite également l’école de musique et le centre de loisirs.
Image11

LES JEUX VIDÉO, LES CHOUCHOUS

Les jeux vidéo dans une médiathèque ? Pourquoi faire me direz-vous (Je vous entends d’ici) ? Pour apporter de la connaissance Ÿ? Pour créer du lien social ? Voire pour se divertir ? Les trois mon capitaine. Comme le dit Jérémy Blais, directeur des affaires culturelles, «si ça permet de passer du temps entre mémé et son petit-fils, c’est gagné ! »

TOUT POUR LES CHÉRUBINS

Il paraît que dans l’espace jeunesse on dit rarement «chuuuut » ! Parce que tout est fait pour que ce soit un lieu de vie, un endroit où les familles se parlent. Et ça ne doit pas déranger les parents puisque l’espace jeunesse totalise à lui seul 50 % des prêts.

ÇA CARTONNE

Le lieu bat tous les records d’affluence. Saint-Avertin comptait 990Ÿadhérents dans l’ancienne bibliothèque du centre-ville. La nouvelle médiathèque en dénombre aujourd’hui 3 000, dont la quasi-totalité résident dans la commune.

Image12LE NUMÉRIQUE EST SON CREDO

Dans ce lieu vieux de plusieurs siècles, on croit que les nouvelles technologies peuvent être des vecteurs d’apprentissage culturel. Même si on croit aussi que le livre ne disparaîtra pas pour autant. Alors on essaye de suivre les usages et les pratiques des gens en mettant à disposition tablettes et liseuses aux côtés des CD et des livres. On croit aussi que c’est une façon de réduire la fracture numérique.

>> MÉDIATHÈQUE DE CANGÉ, 126 rue de Cangé, Saint-Avertin.
02 34 36 81 08 – bibliotheque.ville-saint-avertin.fr

Par Camille Petit

Manudigital : le routard du reggae

Tmv a interviewé le célèbre beatmaker Manudigital. En direct de la Jamaïque, il a accepté de nous de parler en vrac de reggae, de basse, de Babylon Circus, de la Touraine… et de son audacieux show qui passera par Saint-Avertin le 27 février !

(Photo Stéphane Buttigieg)
Manudigital prépare sa valise (Photo Stéphane Buttigieg)

Week-end du 13 février. Pendant que Tours s’envole sous les bourrasques de vent et ses 8°C, la Jamaïque se dore la pilule sous une température trois fois plus élevée. Bon, sincèrement, on n’a pas franchement envie d’embêter Manudigital avec nos considérations météorologiques. Là-bas, il est davantage occupé à « enregistrer des nouveaux morceaux avec Alex, de Flash Hit Records pour nos futures sorties de Cali P, Jah Vinci, Papa Michigan par exemple. Je suis aussi en Jamaïque pour enregistrer la saison 2 des “ Digital session ’’ », comme il le rappelle. Des digital sessions qui font un carton sur YouTube. Qui ont fait ce que Manudigital est ce qu’il est aujourd’hui : un musicien talentueux, the beatmaker à ne pas louper. Le pro du « digital reggae ».

« Les digital sessions sont des vidéos où je joue un riddim (une séquence musicale, NDLR) en compagnie d’un MC », explique Manudigital. En gros, imaginez un Casio MT40, le synthé qui a révolutionné la musique jamaïcaine au milieu des 80s. Branchez-y Manudigital et son sens du rythme imparable. Ajoutez enfin les plus grands chanteurs et saupoudrez d’une méga dose de bonne humeur. La recette est parfaite : ces instants de folie musicale enquillent les milliers de vues. La prochaine saison de ses digital sessions sera d’ailleurs diffusée en mars, sur les réseaux sociaux.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=3nqhS3-XmwI[/youtube]

Et depuis, Manudigital est devenu un incontournable dans le milieu. « Je m’inspire du reggae jamaïcain des années 80-90, c’est ce que l’on a appelé le reggae digital. » Pour enrober sa musique, il apporte une touche perso’, « un peu plus moderne », comme il le dit. Qu’il mixe avec un tas d’influences qu’il a parfaitement su digérer. Il faut dire que l’homme aux 70 000 likes sur Facebook a fait l’American school of modern music. Une école de jazz renommée qui lui a appris « à avoir une rigueur dans le travail de musicien, mais aussi une ouverture d’esprit musical », dit-il. « C’est ce qui m’a permis d’apporter pas mal de nouvelles sonorités à la musique reggae. »

Multi-instrumentiste complet, Manudigital est avant tout bassiste de formation. Fan du jeu au doigt, il a commencé la basse à 13 ans. « Et je n’ai jamais arrêté depuis ! » Un prolongement de son bras. « C’est clair : c’est une partie de moi qui est devenue naturelle, tu vois, c’est devenu vital ! ». Son amour de la quatre cordes l’a poussé à intégrer, en 2010, le célèbre groupe Babylon Circus. L’aventure le mènera dans plus de 25 pays et dans les plus gros festivals. « Une superbe expérience qui restera gravée dans ma mémoire ! »
Une corde en plus à son arc, dans le domaine de la musique, lui qui a accompagné les maîtres du reggae : « J’ai adoré travailler avec des artistes francophones qui étaient des stars quand j’étais ado, comme Tonton David, Nuttea et bien d’autres », raconte- t-il, sans oublier Brahim « qui est devenu un ami ».

Dans son entourage, aussi, le fameux Biga*Ranx. Prodige du reggae et du dub né à Tours, ce dernier enchaîne maintenant les dates et blinde les salles. Leur amour pour la Jamaïque les a réunis. Manudigital et Biga collaborent. « Une histoire de musique », résume Manudigital. « Biga est un artiste très passionné comme moi, c’est cette vision commune de la musique qui nous a permis de faire tous ces projets ensemble. » Autant dire qu’entre Biga*Ranx ou encore Brahim par exemple, Manudigital a fini par bien connaître la Touraine. « J’y ai passé pas mal de temps grâce à mes collaborations avec des artistes tourangeaux. Il y a plein d’artistes talentueux et de très bons producteurs dans la scène dub/ reggae à Tours, c’est très dynamique », confirme-t-il.

Le 27 février, Manudigital, accompagné de son MC Bazil, viendra donc en terrain conquis d’avance (mais si, mais si) sur les planches de l’Intime festival. Saint-Avertin aura d’ailleurs droit au nouveau projet original et novateur ramené par l’artiste. La deuxième date de son Digital Pixel Tour. Un concert qui mêlera live et vidéo : « Pour mon show, ce sera un mix de musique et d’images avec toutes les machines que j’utilise en studio pour créer ma musique. La projection sur écran sera des images exclusives que j’ai filmées lors de mes collaborations avec différents artistes ! » De quoi en prendre plein les yeux… et les oreilles.

> Samedi 27 février, à 20 h 30 au Nouvel Atrium : Manudigital (+Pierre Mottron, Kid Francescoli). De 10 à 16 €.
> Intime Festival, du 25 au 27 février, au Nouvel Atrium de Saint-Avertin. Avec Agnès Jaoui, H-Burns, Les Deux moiselles de B, etc.
> manudigital sur Facebook ou sur YouTube.

A Saint-Av’, João Gonçalves l’atout culture

SPÉCIAL #SAINTAVERTIN / À Saint-Avertin, la politique culturelle est « faite maison ». Pas de boîte de production pour faire la programmation des nombreux événements culturels. Mais un homme au carnet d’adresses bien rempli. Rencontre avec le programmateur, João Gonçalves.

João Gonçalves

Pourquoi la Ville de Saint-Avertin fait-elle sa propre programmation alors qu’elle pourrait faire appel à une boîte de production, comme le font d’autres villes de l’agglomération ?
C’est la volonté du maire. C’est un « cultureux ». Il veut que la culture soit accessible à tous. Il a compris que c’est en temps de crise qu’on donne la culture aux gens. C’est pour ça que notre tarification est assez basse, on est en dessous des 30 € pour un concert. C’est une force de vouloir travailler à l’ancienne encore aujourd’hui, parce que c’est presque ça, on fait tout de A à Z. Pour avoir une belle saison qui ne ressemble pas aux autres, il faut travailler autrement. De cette façon, j’ai un timing un peu différent des autres salles, ce qui me donne la chance d’avoir des têtes d’affiche qui ne sont pas censées encore tourner. Par exemple, Pony Pony Run Run n’avait même pas commencé à composer leur album quand je les ai signés. Pareil pour Aaron, ils n’avaient pas encore mis en place leur tournée.

Huit ans plus tôt, quand vous êtes arrivé, la Ville de Saint-Avertin n’avait pas encore de service culturel. Vous êtes vraiment parti de zéro ?
En 2008, il y avait une association, il faut reconnaître leur travail car ils ont œuvré pendant pas mal d’années, avec les qualités et les défauts que peut avoir une asso. On ne peut pas dire qu’il se passait rien, mais on n’a rien récupéré. À l’époque, il y avait pas mal de rediffusion de concerts au Nouvel Atrium. On pouvait regarder par exemple le live d’André Rieu. C’est assez marrant parce que la première année, on a reçu des grands noms et on m’appelait pour me demander si c’était en vidéo. Il a fallu plusieurs mois pour que les gens comprennent que c’était du vrai live, avec l’artiste en chair et en os. On est vraiment reparti sur quelque chose de neuf.

En tant que programmateur, quelle est votre mission ?
Je bosse pour se faire rencontrer un public et des artistes. L’objectif d’un service public comme le nôtre n’est pas de remplir la salle à tout prix, mais de faire en sorte que des choses se passent sur scène. En gros, on se dit qu’on a une famille entière et chaque membre, du grand-père à la petite-fille de 20 ans, doit trouver un spectacle qui lui plaît, pas forcément le même soir mais au moins dans la saison. C’est pour ça qu’on retrouve par exemple cette année à l’Intime Festival* Agnès Jaoui, qui est plutôt grand public, à côté de Raphaële Lannadère et de H-Burns, qui font de la musique un peu plus pointue.

Comment une ville comme Saint-Avertin peut se permettre de faire venir des Agnès Jaoui, Louis Chedid ou encore Jane Birkin ?
J’ai un budget artistique de moins de 100 000 € pour payer les artistes. Je pars du principe que c’est de l’argent public, donc je négocie tout. C’est hyper stratégique et c’est là qu’est ma plus-value. Je mets beaucoup d’humain, tout se joue dans la discussion, la confiance, l’accueil. Par exemple, Jane Birkin à l’époque n’avait pas compris pourquoi elle allait se produire à Saint-Avertin et pas à Tours. Sa boîte de production lui a dit : « Tu verras, tu seras bien accueillie ». C’est très symptomatique. Il y a un retour sur investissement en fait, les grosses productions savent qu’on reçoit bien les artistes. C’est des petites attentions. Et je ne parle pas de limousine avec chauffeur. Ça peut être tout simplement un petit bouquet de fleurs, des fraises Tagada® ou le petit jus que l’artiste aime bien. On reste hyper naturel.

Quand on vient du secteur culturel, comment s’intègre-t-on dans les objectifs municipaux ?
C’est très simple, parce que l’équipe municipale nous laisse de gros moyens et nous fait confiance. À partir de là, on arrive à avoir de bons résultats et c’est un cercle vertueux. Sans langue de bois, on n’est jamais en conflit. Le budget est constant d’année en année. On a la place d’innover tant que ça fait sens. On a vraiment de la chance, même si du coup ça nous met la pression, parce que tu ne peux pas dire « c’est le maire qui m’a dit de faire ça » !

Propos recueillis par Camille Petit.

Radio Béton publie sa bible

Trente ans que ça dure ! Pour marquer le coup, Nathan Aulin et les autres ont décidé de tout raconter dans un livre. Avec les bons souvenirs à côté des coups de gueule. Sans filtre, à la sauce Béton, quoi.

Nathan, des réponses béton pour une interview béton (ou pas).
Nathan, des réponses béton pour une interview béton (ou pas).

Une Bétyoton pour les 10 ans, une fête dans les magasins généraux de la SNCF pour les 20 ans. Pourquoi sortir un livre pour les 30 ans ?
Nathan Aulin : Je pense que l’idée n’était pas venue avant. Les 30 ans approchant, c’est Daniel Gazeau qui a eu envie de tout mettre sur papier (il est éditeur à l’université de Poitiers dans la vraie vie). Un livre, c’est une aventure dans laquelle on ne s’était pas encore lancée. C’était un challenge, quelque chose que personne ne savait faire. Il y avait aussi l’envie de créer un objet qui va rester. Et 30 ans, franchement, c’était le bel âge.

C’est aussi un projet multimédia.Qu’apporte la version numérique ?
Les QR code donnent accès à toutes les archives photos, vidéos et sonores qui ont fait Béton. Pour chaque chapitre, il y a aussi une playlist avec les sons qui passaient à l’époque. On voulait aller au-delà des limites du livre, rendre les choses plus concrètes. C’est aussi une façon de rappeler des souvenirs à ceux qui ont vécu cette période et de la faire découvrir à ceux qui étaient trop jeunes.

La force de ce livre, c’est qu’il est raconté par les bétonneux eux-mêmes. Il n’y a pas d’autosatisfaction, les témoignages montrent différents points de vue, le style est très oral…
Oui, on a voulu montrer la pluralité des souvenirs, faire témoigner des gens qui sont toujours dans Béton, mais aussi ceux qui ne peuvent plus blairer la radio. Trente ans d’asso c’est pas tout rose, donc il fallait que ce soit le plus proche possible de la réalité, sans retoucher les propos des gens. Puisque Béton à la base c’est quand même une radio !

La troisième partie, qui retrace la période 2006-2015, s’intitule « La maturité ? ». On comprend alors que la radio a grandi, qu’elle s’est assagie. Peut-être trop ?
Certains disent que Béton s’est institutionnalisée parce qu’on fait des concerts au Grand Théâtre. D’autres répondent que c’est dans l’intérêt de la radio de déplacer la culture populaire dans des lieux comme ça. En fait, je crois qu’on avait deux solutions. Soit tourner le dos aux institutions et durer cinq ans maximum. Soit pérenniser la radio et travailler avec des personnes qui ne partagent pas forcément les mêmes idées, sans pour autant se vendre. C’est ce savant mélange que les bétonneux ont réussi à faire. On parle de maturité parce que la troisième décennie a été le moment où les personnes qui géraient Béton ont grandi, où les jeunes cons de l’époque se sont mis en couple et ont fait des enfants. 

On ressent dans certains témoignages une sorte de nostalgie, que ce soit au niveau de la musique ou de l’engagement politique. Est-ce que Béton c’était mieux avant ?  
Les gens qui ont vraiment bossé dans la radio ne peuvent pas dire que c’était mieux avant. Mais pour ceux qui l’écoutaient pour son punk garage et qui aujourd’hui tombent sur un gros son techno un peu club, je pense que oui. Certains ne s’y retrouvent plus du tout. Après, au niveau des fêtes et de l’engagement politique, je pense que c’est surtout la société qui avait l’air mieux avant, car on pouvait faire plus de choses et les jeunes étaient plus engagés. Mais Béton, faut pas non plus le fantasmer, ça n’a jamais été une radio politique qui défendait un parti.

Dans la dernière partie, vous racontez les années 2016-2020. Rassurez-nous, il n’y aura jamais de partenariat avec le Medef ?!
Oui, on a essayé de voir l’avenir ! Ça nous a fait marrer de s’imaginer roi du monde et aussi pourri que le Medef. C’est une réponse à tout ceux qui ont pu dire que Béton était vendue. Alors pour délirer on a forcé le trait comme on sait bien le faire. J’espère que les gens vont se marrer autant que ça nous a fait marrer.

Plus sérieusement, comment s’annonce la suite ?
Dans une certaine continuité. On a l’intention de bosser avec de nouveaux acteurs culturels, de continuer à donner la parole à ceux qui auront envie de créer une émission. On va encore se diversifier, pour ne jamais être nostalgique des années 80 ou 90. Il n’est pas question de devenir des vieux ringards !

Propos recueillis par Camille Petit

Tout savoir sur l’univers Radio Béton

Radio Béton n’oeuvre pas que sur les ondes. Loin de là ! Petit aperçu de la galaxie Béton, de quelques exemples de ses différentes (et nombreuses !) activités, ses projets et tout ce qui l’entoure.

LE CHIFFRE

200

Le nombre de partenaires de Radio Béton en 2015 : assos, radios, structures publiques ou encore librairies, bars et cafés-concert, dont la très grande majorité sont des lieux d’Indre-et-Loire.

FOIRE AUX DISQUES, VINYLES & BD

Chaque année, Béton prouve par A+B que, non le vinyle n’est pas mort. Et que oui, le format CD s’achète encore. La foire aux disques ramène aussi les zikos, mais aussi les fans de bande-dessinée qui ont de quoi trouver leur bonheur. Depuis novembre 84, l’événement (par ailleurs gratuit, ce qui est plutôt rare en France) squatte les Halles et rameute un paquet de fouineurs et collectionneurs.

DES ATELIERS

« Nous proposons de nombreux ateliers à destination de publics variés », souligne Maylis Cerbelaud, coordinatrice d’antenne. Notamment la réalisation d’un audioguide poétique avec les collégiens d’Azay-le-Rideau en ce moment. Une émission avec les collégiens aura d’ailleurs lieu le 17 mars au matin, à la Canopée d’Azay.
« Nous avons aussi travaillé cette année avec Cultures du cœur et nous sommes intervenus en prison pour des émissions autour de la littérature », rappelle Maylis Cerbelaud. Par ailleurs, dans le cadre du prix Rockattitude et de la résidence de David Christoel, Béton est en partenariat avec l’université : « Nous apportons nos connaissances aux étudiants pour leur apprendre la prise de son, le montage, etc., en vue de réaliser des pièces radiophoniques à partir de textes scientifiques loufoques, pièces en 180 secondes ». Elles seront présentées à la fac des Tanneurs, le 17 mars après-midi.

Une partie de la prog pour Aucard 2016 !
Une partie de la prog pour Aucard 2016 !

AUCARD DE TOURS (ET AUTRES !)

Impossible de passer à côté : le gros festoche culte, organisé par Béton, a fêté ses 30Ÿans. Chaque année, il fait la part belle à de véritables artistes, loin de la variétoche gnan-gnan, et pioche allègrement dans le rock, le hip-hop, le metal ou encore l’electro. L’an dernier, la Gloriette se souvient des pogos pleins de sueur pendant Verbal Razors ou encore de la folie furieuse balancée par les Wampas et Chill Bump devant un public chaud bouillant.
En 2016, Aucard se déclinera sous le thème Savants fous ou fous savants. Pour le reste, comptez sur Béton dès qu’il y a de bons concerts, sachant que l’asso en organise depuis maintenant 10 ans !
> Festival Aucard de Tours, du 31 mai au 4 juin.

FERAROCK MON AMOUR

Radio Béton est aussi membre du CA de la Férarock : c’est la Fédération des radios associatives musiques actuelles. Comprenez, un réseau de 20 radios réparties partout en France, qui souhaite diffuser et promouvoir «les musiques actuelles en émergence ou peu exposées sur les radios nationales», comme l’explique ferarock.org. Bref, la philosophie même de Béton.

PIMANT : ÇA ARRACHE !

Le Pimant, Pôle info musiques actuelles, a été créé en avril 1998. Le but ? Centraliser les infos sur les artistes, salles de concert, studios de répétition, organisateurs de concerts et techniciens son ou lumière.
Le Wikipédia de la zik tourangelle ? Oui, c’est un peu ça !
> Contact : 02 47 51 11 41 ou pimant@radiobeton.com

MAIS AUSSI

Au Nom de la Loire, les Bétonnades (notre photo), Musica ex-machina… À chaque fois que vous voyez ces noms, c’est Béton qui se cache là-dessous. Infatigable, la radio tourangelle multiplie les projets et essaye de développer le tissu associatif tourangeau : « Ce que nos nombreuses émissions permettent », indique Maylis Cerbelaud, faisant référence aux partenariats avec les cinémas Studio, les salles de concert, les assos programmatrices de concerts au centre-ville, celles à but social, etc.

A l'époque, on savait s'habiller classe à la radio.
A l’époque, on savait s’habiller classe à la radio. Prends ça, Elkabach !

A la bibliothèque, un concert… silencieux !

Un concert silencieux à la bibilothèque… C’est possible ! La preuve, avec cette initiative de La Raffinerie musicale de Tours.

Alors ça, c’est une initiative qui va faire du bruit. La Raffinerie musicale, l’association des étudiants de l’IAE de Tours, organise un concert plutôt… spécial, dirons-nous. Des DJ joueront effectivement au sein de la bibliothèque universitaire. Du raffut, en perspective ? Eh bien pas tant que ça, l’originalité de la démarche résidant dans le fait que ce concert sera silencieux : « Le public sera muni de casques par transmission UHF (un bluetooth de meilleure qualité, NDLR) directement connectés aux platines des DJ », explique l’asso qui rappelle que « c’est une première en France ».

Bref, un événement atypique, afin d’aborder la musique électronique d’une façon différente. Pour ce concert silencieux, seront donc présents, aux platines, Arno Njoy, DJ Squirrel, A1ST et Avrell. À vos casques…

> Mardi 1er mars, à la bibliothèque universitaire des 2 Lions. De 13 h à 18 h.
> Entrée gratuite. Carte étudiant en caution pour le prêt du casque.
> Infos et contact sur facebook.com/laraffineriemusicale ou sur l’event Facebook ICI

Gagne ton pass pour le Festival Mauvais Genre !

Et si vous alliez tranquilou au Festival Mauvais Genre à Tours, en mars ? Tmv vous fait gagner votre pass pour cette semaine de folie. Bonne chance !

Réjouissez-vous, cinéphiles ! Comme l’an dernier, tmv est partenaire du festival de cinéma Mauvais Genre. Mais pour 2016, on vous fait un grooos cadeau : on vous offre la possibilité de gagner un pass pour aller voir tous les films que vous désirez pendant cette semaine délirante, où se mêleront drames, comédies bizarroïdes, films de genre, fantastique, avant-premières et pelloches de folie.

Le festival Mauvais Genre se tiendra au CGR et au Petit Faucheux, du 24 au 28 mars.

Pour gagner votre précieux sésame, rien de plus simple : envoyez un petit mail à redac@tmvtours.fr en précisant nom, prénom, numéro de téléphone (n’oubliez pas de rajouter « pass Mauvais Genre » comme objet du mail). Vous pouvez même nous rajouter un mot d’amour, on les prend aussi.

L’affiche de la 10e édition, réalisée par l’artiste Moon Li.

 >Le tirage au sort des deux gagnant(e)s aura lieu vers la mi-mars. Bonne chance !

Famille, enfants et écrans : les conseils de Serge Tisseron

Smartphones, TV, tablettes… Les écrans sont partout dans le quotidien des familles. Comment les réguler ? Eclairage du psychiatre et psychanalyste Serge Tisseron.

3-6-9-12, C’EST QUOI ?

Serge Tisseron
Serge Tisseron

Quand et comment les enfants doivent-ils regarder les écrans ? Pour répondre à cette épineuse question qui trotte dans la tête de nombreux parents, Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, a imaginé les repères « 3-6-9-12, pour apprivoiser les écrans et grandir». En résumé : pas de TV avant 3 ans, pas de console avant 6 ans, internet après 9 ans, et les réseaux sociaux après 12 ans. « Mon but était de proposer quelques repères simples pour que les parents sachent quand introduire les écrans dans la vie de leur enfant, détaille Serge Tisseron. C’est pour ça que cette règle sonne comme une comptine enfantine facile à mémoriser ! ».

>PAS D’ÉCRANS AVANT 3 ANS

L’enfant a besoin de construire ses repères spatio-temporels. Les écrans seraient en effet dangereux pour les bébés. « Beaucoup d’études montrent aujourd’hui que la télévision nuit au développement des bébés, et cela même quand il semble jouer sans la regarder alors qu’elle fonctionne dans la pièce où il se trouve (…). Le meilleur des jouets, c’est celui que l’enfant se fabrique, le meilleur des écrans, c’est le visage de l’adulte » résume Serge Tisseron. Le psychiatre préconise les jeux traditionnels et les histoires lues en famille plutôt que la télévision et les DVD. Il préconise aussi de laisser à l’enfant le temps de s’ennuyer pour imaginer ses jeux. Et si tablette, il y a, il est préférable de l’utiliser et d’y jouer à deux.

>DE 3 À 6 ANS, PAS DE CONSOLE DE JEU PERSONNEL

L’enfant a besoin de découvrir toutes ses possibilités sensorielles et manuelles, il a besoin de temps pour imaginer, jouer, bricoler avec son environnement et ses dix doigts. Les parents doivent donc fixer « des règles claires sur le temps d’écran, respecter les âges indiqués sur les programmes ». Serge Tisseron déconseille à cet âge les consoles de jeu personnelles. Tablette, télévision ou ordinateur doivent être regardés dans le salon par l’enfant et pas dans sa chambre. Préférer, toujours, les jeux sur écrans à plusieurs.

>DE 6 À 9 ANS : DES ÉCRANS DANS LE SALON

L’enfant a besoin de découvrir les règles du jeu social. Les règles sur les temps d’écrans fixés avec les parents doivent être respectées, mais il faut aussi parler avec l’enfant de ce qu’il voit et fait. Les écrans doivent encore rester dans le salon et il est nécessaire de sensibiliser l’enfant au droit à l’intimité, au droit à l’image et aux trois grands principes d’internet (tout ce que l’on y met peut tomber dans le domaine public, peut y rester éternellement et il ne faut pas croire tout ce que l’on y trouve).

>DE 9 À 12 ANS : UN TEMPS D’ÉCRAN À ÉTABLIR

« L’enfant a besoin d’explorer la complexité du monde ». Il est nécessaire de déterminer avec lui l’âge à partir duquel il aura droit à un téléphone mobile. L’enfant a le droit d’aller sur internet (les trois grands principes du web devant lui être rappelés) seul ou accompagné, et les parents doivent décider avec l’enfant du temps qu’il peut consacrer aux différents écrans. Enfin, il est nécessaire, toujours de parler avec lui de ce qu’il voit et fait.

>APRÈS 12 ANS : COUPER LE WIFI LA NUIT

« L’enfant commence à s’affranchir des repères familiaux ». Il surfe seul sur la toile, mais il est nécessaire de fixer avec lui des horaires à respecter, de parler des téléchargements, du plagiat, de la pornographie et du harcèlement. Derniers conseils : la nuit, couper le wifi et éteindre les mobiles, et refuser d’être l’ami de son enfant sur Facebook (il faut légalement 13 ans minimum pour aller sur ce réseau social).

>> POUR RETROUVER L’ARTICLE INTÉGRAL ET L’EXEMPLE DE FAMILLES, RDV PAGES 22-23 SUR LA VERSION PDF (cliquez ICI) <<

Kids : Olé Flamenco !

Bientôt, la danse sévillane n’aura plus de secret pour les sept fillettes de l’association Tiempo flamenco. Ambiance.

flamenco

Jupes noires à pois rouges, chaussures pailletées à talons, fleurs rouges dans les cheveux… Comme tous les vendredis soirs au foyer Mirabeau à Tours, sept fillettes se tiennent prêtes pour leur cours de flamenco. Une danse pas très courante pour des enfants. Comment cette curieuse idée leur est-elle venue ? « Mes parents m’ont ramené une robe flamenco d’Espagne », répond Manon, une jeune blondinette. « Ce qui m’a donné envie, c’est Idalina, ma poupée espagnole danseuse de flamenco », ajoute Maëlys. Quant à Lana, elle a vu un spectacle avec « Florence et ses copines ».

Florence Milani, c’est la professeure de l’association Tiempo Flamenco, née en 2002. Au départ, une bande de copines, donc. Passionnées par cette danse, elles décident de monter une association afin d’organiser elles-mêmes les cours qu’elles ne trouvaient pas à Tours. Aujourd’hui, Tiempo Flamenco compte 50 élèves, dont sept enfants.
« Ce qui m’a plu, c’est le contraste entre les mouvements des mains et du corps, gracieux et sensibles, et ceux des pieds, plus carrés et rythmés », décrit Florence Milani. Car une bonne danseuse de flamenco doit aussi être musicienne : avoir une bonne oreille et le sens du rythme, coordonner ses bras et ses jambes. Alors, facile le flamenco ? « On tape souvent avec nos talons, ça fait mal aux jambes. Mais on se fait les muscles, aussi ! », lance Jeanne-Ève. Emballées, les jeunes filles préparent déjà le spectacle de fin d’année. Elles s’en donnent à coeur joie. Car pour une fois, elles ont le droit de taper du pied.

> tiempoflamenco.com

Nathalie Picard

Garde d’enfants : les alternatives

De la pédagogie Montessori à la crèche ouverte en continu, zoom sur quelques initiatives dans l’agglo.

LES MAM’ZELLES ONT DES AILES

Dierre, Chouzé-sur-Loire, Veigné, Saint-Cyrsur- Loire… Autant de communes qui ont vu se créer des Mam, maisons d’assistants maternels, en 2015 sur leur territoire. Ces structures permettent à 4 assistants maternels (maximum) de se regrouper et d’accueillir ensemble, hors de leur domicile, les enfants prévus par leurs agréments. C’est une loi de 2010 qui a instauré la mise en place de ces structures, qui doivent être agréées par la Protection maternelle et infantile (PMI).
« Ça nous permet d’être moins isolées, d’échanger sur nos pratiques professionnelles. Et pour les enfants, c’est une formule qui a l’avantage de la collectivité sans ses inconvénients », estiment les Mam’zelles de Saint-Cyr, quatre assistantes maternelles dynamiques installées dans une grande maison depuis avril 2015. Elles proposent un service professionnel, avec la fourniture de repas et de nombreuses activités, comme la langue des signes ou la musique.
Mamzelles37.wix.com/les-mamzelles

PARENTS CHERCHENT GARDE D’ENFANTS À PARTAGER

Si l’idée en a séduit plus d’un, elle peine à se développer. Le principe de la garde partagée : deux familles s’associent pour faire garder leurs enfants au domicile de l’une ou de l’autre. L’avantage ? Diviser la facture par deux. « Nous avons souvent des demandes, mais trouver deux familles qui aient les mêmes besoins de garde, ce n’est pas simple », explique Juliette Poisson de la société Les enfants d’abord, spécialiste de la garde à domicile.
Même son de cloche du côté de Kangourou kids Tours, qui le met en place uniquement pour les familles qui ont déjà trouvé leur partenaire. « La garde partagée représente à peine 10 % des demandes de nos clients », note Virginia Ramos, qui n’a pas observé d’engouement particulier à Tours.

LA FOLIE MONTESSORI

Montessori, quésako ? « Une pédagogie extraordinaire, qui permet à chaque enfant de se développer à son rythme. L’adulte, lui, se positionne comme un guide, un accompagnateur », explique Julie, assistante maternelle à Tours. Une approche qu’elle a découverte avec sa dernière fille, et qu’elle met en pratique avec les bambins de onze mois et de deux ans dont elle s’occupe. En fonction de son âge, chacun dispose de jouets à portée de main. Souvent, ce sont des objets du quotidien : « L’enfant a naturellement envie de rendre service, d’imiter les adultes. Plus que du matériel, la méthode Montessori, c’est surtout un changement d’état d’esprit. »

100 % BIO

La Pouponnière a le vent en poupe. Ce concept de micro-crèches a ouvert une première structure en octobre 2013 aux Prébendes, puis une deuxième en septembre 2015 dans le quartier Saint-Éloi. Au total, vingt enfants y sont accueillis, dix par structure, âgés de 10 semaines à 3 ans. Le petit plus ? « Nous nous efforçons d’être le plus respectueux possible de l’environnement. » Au programme, des repas 100 % bio mais aussi des produits d’hygiène et d’entretien écologiques. Sont également proposées aux enfants une initiation à l’anglais ou la découverte du matériel Montessori. Et ça marche si bien qu’Arthur Marnai réfléchit déjà à l’ouverture d’une troisième structure, toujours en centre-ville.
lapouponniere.fr

DU MATÉRIEL MONTESSORI

C’est ce que vient d’acquérir la Maison des familles en Touraine. Cette association née il y a six mois projette d’ouvrir une micro-crèche Montessori. Son instigatrice, Marianne Buring, espère obtenir un local sur l’agglo début 2016 : « Nous lancerions d’abord des ateliers Montessori, puis la crèche de dix places ouvrirait en septembre. Le mercredi, une garderie pour les enfants de trois à six ans permettrait aux plus grands d’accéder eux-aussi à la pédagogie Montessori. »
Facebook : La Maison Des Familles de Touraine

Nathalie Picard

Aux p’tits soins pour les petits lions

Des micro-crèches poussent dans l’agglomération tourangelle. Ces petites structures pour dix enfants maximum proposent un accueil collectif à taille humaine. Récit d’une matinée ordinaire à la micro-crèche Les petits lions, implantée dans le quartier des Deux-Lions.

9 H : La plupart des enfants sont arrivés. Certains font déjà la sieste, quand d’autres s’amusent dans un vaste espace de jeux. Avec ses couleurs vert et bleu pastel et son gentil lion peint sur le mur, la pièce à vivre s’avère très accueillante. Un univers tout douillet, et surtout des jeux partout à disposition des enfants : circuits de voitures, ballons, vaisselle, tapis… « Les temps de jeux libres sont indispensables pour leur autonomie. On laisse les enfants choisir », explique David Lécu, le directeur de la micro-crèche Les petits lions. Visiblement, ce matin-là, les petits élisent la cuisine « the place to be » !

9 H 30 : Jazz et sa maman poussent tranquillement la porte de la crèche. « Elle a tellement bien dormi : jusqu’à 9 h ! », s’emballe la jeune femme tout en déposant les affaires de sa fille dans un casier blanc. Ses chaussures troquées contre des chaussons bien confortables, Jazz rejoint ses petits camarades sans demander son reste. Pour prolonger encore un peu sa nuit, elle s’allonge sur un tapis, l’air rêveur.
Sidney, elle, est bien réveillée. La fillette d’à peine 3 ans communique par les signes. Le doigt sur l’oeil, elle me signifie son envie de regarder les images sur mon appareil photo. Je me prête au jeu et me retrouve subitement entourée de quatre enfants, qui mettent maintenant les doigts… sur l’objectif !

10 H : C’est l’heure de l’activité. « Margot, veux-tu faire de la pâte à modeler ? », demande Marine Foucault, éducatrice spécialisée. Margot, 16 mois, manifeste son enthousiasme : elle accourt en tapant des mains. Avec Imrane et Sydney, elle s’installe à la table. Jazz préfère se reposer. « On incite les enfants à participer aux activités, mais ce n’est pas obligatoire. Notre objectif, c’est qu’ils se sentent bien ici, qu’ils puissent évoluer à leur rythme », précise David Lécu.
La pâte à modeler, c’est l’occasion de manipuler une nouvelle matière et d’apprendre les couleurs. Alors, plutôt boudin ou ver de terre ? Ni l’un, ni l’autre. Le plus rigolo, c’est de taper dessus : on aplatit la pâte au maximum, et surtout on fait du bruit. Mais l’activité touche vite à sa fin. Imrane, lui, aurait aimé continuer : il n’est pas content.Capture

10 H 30 : Les plus jeunes commencent à se réveiller. Comme Tiago, 9 mois, le grand copain d’Imrane. Le deux petits se font de gros câlins. « On note systématiquement les heures de réveil. Un carnet de suivi, avec de nombreuses informations, permet de communiquer avec les parents. Ça leur permet de connaître les phases de sommeil, les changes, les activités… », souligne Pauline Mitault, animatrice petite enfance.
Le change, justement : un passage obligatoire après la sieste. C’est au tour de Tiago : « Quand je change un enfant, je peux prendre mon temps. Alors que dans une grande structure, c’est l’usine : tout doit être vite expédié. Ici, c’est très familial, on peut profiter de chaque enfant, on est plus proche des familles aussi », poursuit la jeune femme. « Voilà jeune homme, tu es tout propre », annonce-t-elle à Tiago. Le petit brun à bouclettes, en body vert kaki et jogging bleu, est un rampeur invétéré.

11 H 30 : Le repas approche. La fatigue des plus grands se fait sentir. Rien de tel qu’une histoire pour calmer les enfants avant le repas. Sidney choisit Chloé l’araignée, mais repart dès les premières phrases. Quant à Camille, elle se met à pleurer… Il est temps de préparer le repas. Tatiana Guyon, animatrice petite enfance, arrive en renfort. Trois personnes pour gérer le déjeuner, ce n’est pas de trop. Ici, ce sont les parents qui amènent les plats de leur enfant. Chacun son menu : boeuf-carottes pour Sydney, purée de potiron et pomme de terre pour Imrane, jambon-pâtes pour Camille…
Un temps calme après le déjeuner, puis tous vont faire une sieste dans deux dortoirs, un pour les petits, un pour les grands. Ce qui permet de gérer l’endormissement au cas par cas. « Certains enfants, comme Camille, ont besoin d’une présence. Nous pouvons répondre à cette demande », affirme le directeur. L’un des nombreux avantages d’un accueil à taille humaine.

Texte et photo : Nathalie Picard

d

>> Nos idées pour les modes alternatifs de gardes d’enfants, c’est par ICI ! <<

Tours : notre guide des bars à vin et cavistes

Tmv s’est essayé à un petit exercice : vous proposer un guide des cavistes et bars à vin de Tours et des alentours. Histoire de faire votre choix et de savoir où manger, où boire et surtout… où profiter !

Vin guide

Vous cherchez un Fixin 1er Cru Clos du chapitre 2004 ou vous venez de découvrir le mot tanin. Dans tous les cas, vous cherchez de bonnes bouteilles et le sourire qui va avec, assorti, parfois, d’une petite tartine de rillettes. Parce que le vin, c’est une tradition, un savoir-faire et que, mine de rien, un bon conseil donné avec amour par un pro, ça fout la pâté à tous les guides d’oenologie du monde.
On a donc décidé de vous concocter un mini guide tourangeau du vin, avec quelques conseils et surtout, les adresses des cavistes et des bars à vin (en essayant de n’oublier personne). Et n’oubliez pas : comme dans la chanson de Nirvana : allez-y comme vous êtes. Le vin, c’est tout sauf une science exacte. On a le droit d’aimer ou pas, de le préférer blanc plutôt que rouge, de le déguster tout seul ou avec du fromage. Le vin, c’est de l’amour ! Le reste n’est que littérature.

Nota Bene : Zéro. Aussi étonnant que cela paraisse, c’est le nombre de verres ingérés à la rédaction pendant le bouclage de ce dossier. On a compensé avec les tasses de café (25) et les sodas plus ou moins vitaminés (4).

>> POUR RETROUVER NOTRE GUIDE DES BARS A VIN ET CAVISTES, TÉLÉCHARGEZ NOTRE NUMÉRO EN PDF (à partir de la page 7) ! <<

 

>> POUR RETROUVER NOS CONSEILS VIN & DÉGUSTATION, C’EST PAR ICI ! <<

* L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération

Tout savoir sur le vin quand on est un peu nul (et ne pas se piquer la honte)

Tout savoir sur le vin quand on n’y connaît pas grand chose (et pour ne pas avoir l’air bête dans un repas), c’est possible. Suivez le guide, hips !

« Y a un truc dans mon verre » (Photo Flickr/Luca Ciriani)

CONSEIL N°1 : Ne pas acheter de Château d’Yquem 1992 (en vendant un rein, votre maison et vos enfants)
Okay, vous êtes tout fier(e) : vous venez d’acquérir un Château d’Yquem 1992 pour plusieurs centaines d’euros. Trop classe, surtout vu le prix habituel de ces bouteilles ? Mouais, pas vraiment. Vous venez de vous faire arnaquer. Sachez qu’il n’a jamais été commercialisé cette année-là. Cela vaut aussi pour les Château d’Yquem 1952, 1972 et 2012.

1CONSEIL N°2 : Comment tenir son verre
Non, vous ne devez pas tenir votre verre par la coupe. Parce que 1) vos doigts sont de dégoûtants boudins ; 2) Vous laisserez des traces en plus de réchauffer le vin. Tenez donc le verre par son pied. Là, vous êtes un pro. Et s’il vous paraît trop lourd, c’est que : 1) vous l’avez trop rempli (au tiers, c’est parfait) ; 2) vous êtes aussi musclé(e) qu’un moustique (filez à la muscu).

CONSEIL N°3 : Maîtrisez le jargon
« Joli, ce vin, il est tout jaune et bon. » Non, arrêtez tout, vous paraîtrez un peu bête et ça nous mettrait mal à l’aise. Apprenez le vocabulaire inhérent au vin. Sortez des mots trop cool, comme : moelleux, robuste, racé, confituré, subtil, minéral, etc. Lisez donc « Le Vin, tout comprendre tout simplement », de Marnie Old. De quoi faire de vous le Fabrice Luchini du pinard.

CONSEIL N°4 : Les couleurs tu connaîtras
À moins d’être daltonien (ou un peu bêbête), vous savez distinguer un rouge d’un blanc d’un rosé. L’aspect visuel d’un vin est notre premier contact avec la Bête. Quand vous dégustez un verre, zieutez l’intensité de la couleur qui présage la structure du vin. Exemple ? Un vin blanc aux reflets dorés risque d’être plus boisé qu’un autre transparent comme de l’eau. Un rouge clair sera, lui, moins corsé qu’un rouge sombre. Pigé ?

CONSEIL N°5 : Savoir pourquoi on a la bouche sèche
Bon, on ne parle pas de grosse cuite, hein. Mais il se peut que vous ayez une sensation de dessèchement de la bouche, après avoir bu du vin rouge. Rien de plus normal, puisqu’il y a la présence de tanins, des composés phénoliques venant des pépins et des pellicules du raisin. Ce qui bloque la salivation.

CONSEIL N°6 : Ne pas garder le rouge au frigo Capture
Contrairement aux rosés ou aux blancs, on ne laisse pas un rouge au frigo. Sinon, ses tanins et autres composés de la peau du raisin seront plus astringents (c’est-à-dire qu’il va resserrer vos papilles gustatives) et amers, si la température est basse. Dans l’idéal, n’importe quel vin se conserve en sous-sol, dans un lieu sombre et humide, calme et frais, avec une température oscillant entre 10 et 15°C.

CONSEIL N°7 : Savoir pourquoi on trinque
Cette tradition vient en fait du Moyen-Âge. À l’époque, l’empoisonnement était fréquent pour éliminer ses ennemis. Du coup, les grands seigneurs, un peu flippés pour leur vie, ont pris l’habitude de trinquer, pour qu’un peu du contenu de chaque verre se retrouve dans l’autre, lorsqu’il s’entrechoquaient. Si la personne en face n’avait subitement plus soif, c’était légèrement louche. De fait, sortez cette anecdote quand vous trinquez. De une, ça vous fera passer pour quelqu’un de cultivé ; deux deux, vous lirez la peur dans les yeux de votre belle-mère qui vient de louper son coup pour envoyer le sac à vin que vous êtes six pieds sous terre, en l’empoisonnant lâchement.

CONSEIL N°8 : Météo = vin
Il fait chaud ? Piochez dans un vin jeune et léger. Il fait froid ? Optez plutôt pour un vin puissant et complexe. Facile, non ?

CaptureCONSEIL N°9 : Apprenez à déguster
S’enfiler un Pétrus pomerol cul sec, ce n’est pas très classe. La dégustation se fait en six étapes. 1) Observez le vin. Sauf si vous vous appelez Gilbert Montagné. 2) Faites-le tourner. Plus on remue, plus le vin s’aère. Évitez d’en mettre à côté. 3) Humez-le. L’odorat est un sens très mobilisé dans la dégustation. Analysez ce que vous dit votre nez (même si un nez ne parle pas) : arômes intenses, fruités, herbacés, etc.? 4) Sirotez. Vous prenez une gorgée de vin et la gardez entre 3 et 5 secondes en bouche, sans l’avaler. Ça fait stylé, non ? 5) Remuez en bouche. C’est-à-dire que le vin doit circuler en bouche pour laisser s’exprimer toutes ses saveurs et ses arômes. Ne rigolez pas, sinon ça ressort par le nez. 6) Savourez. Vous l’avez mérité, en espérant que vous venez pas de passer 10 minutes à faire semblant de vous y connaître. Le goût du vin qui reste après avoir dégluti fait découvrir d’autres qualités sensorielles. Bonus : 7) évitez de tout casser en lançant, plein d’assurance, un « waouw, il déchire à donf’ ce vin, mon pote ». (direction le conseil n°3)

CONSEIL N°10 : Suivez vos envies
Inutile de frimer en vous abonnant à la newsletter de je-me-la-pète-avecmes- grands-crus.com L’amateur de vin que vous êtes doit avant tout se faire plaisir et suivre ses propres envies, ses propres goûts. Inutile de vous rassurer en consommant des vins sophistiqués et hors de prix. Soyez curieux et n’hésitez pas à découvrir un vin canadien ou chilien, « même si beuuuh le pinard français, c’est c’qui a d’meilleur ma bonne dame ».

CONSEIL N°11 : Attention aux plats épicés 2
L’alcool attise le feu des épices. Donc, dans le cas d’un plat relevé, favorisez un vin léger. En effet, un vin lourd aura une forte teneur en alcool, ce qui rend bien pénibles les notes épicées (même si, on le sait, vous êtes un warrior).

CONSEIL N°12 Connaître #SVPJeanMichel
C’est un peu le bon plan pour frimer lors de votre prochain repas. Vous avez une question par rapport à un accord ou la garde de vos vins ? Envoyez votre question avec le hashtag #SVPJeanMichel. Le Petit Ballon (@LPBallon sur Twitter) et son sommelier hyper gentil et fin connaisseur vous répondra. On dit merci qui ? Merci #SVPJeanMichel !

23ECONSEIL N°13 Être le pro du vin pour un barbecue
Il fait beau, chaud, les enfants couinent, les merguez sur le grill aussi. Bref, on vient de vous nommer champion du barbec’ et décideur en chef du vin qui l’accompagnera. Voilà un petit pense-bête des types de vin à choisir selon le barbecue : merguez (rouge léger fruité ou rosé corsé), gambas (rosé ou blanc), brochettes de poulet (rouge, rosé), brochettes de boeuf (rouge jeune), porc mariné (rouge charnu).

CONSEIL N°14 Cracher or not cracher ?
Vous les avez vus, au Vitiloire, celles et ceux qui crachent délicatement leur précieux nectar, n’est-ce pas ? Alors, question : vous aussi, devez- vous recracher votre vin lors d’une dégustation ? Pour les pros, c’est très fréquent. Cela permet de réduire l’absorption d’alcool et surtout les risques d’ébriété. Pour vous, si vous êtes non-initié, c’est à vous de voir si vous voulez les copier…

>>Et en bonus :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=HpWrx0gr6aY[/youtube]

* L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération

Ayez le « Cœur à défiler » !

Des étudiantes à l’IUT de Tours Nord ont monté un projet caritatif dans le cadre de leurs études : un défilé de mode pour aider Action Enfance.

Image1

Dites, vous faites quoi samedi 13 février ? Parce que le projet Le Coeur à défiler pourrait bien vous intéresser. Lancé par quatre étudiantes en GEA, à l’IUT de Tours, ce défilé de mode caritatif « permettra de reverser des fonds à Action Enfance, pour permettre à enfants de faire des activités ou de partir en vacances », précise Ségolène, l’une des Tourangelles en charge du projet. « On voulait faire connaître l’association et remonter le moral ! »

Elle, Solène, Anaïs et Alice, toutes âgées de 19 ans, ont travaillé d’arrache-pied pour mettre en place ce défilé hommes et femmes et ont été aidées par les enseignes Bonobo et le Dressing de Marie.
« C’est bien évidemment ouvert à tout le monde. Autant le défilé que la vente de vêtements qui aura aussi lieu, ainsi qu’une tombola. Pour accompagner tout ça, des personnes du CFA seront là pour maquiller les enfants. »

> Le 13 février, de 14 h à 17 h, salle des Halles. Entrée libre.

> facebook.com/atarsssa

Vide-dressing : se rhabiller pour la bonne cause

Un vide-dressing pour la bonne cause est organisé par des étudiantes de Tours.

Les étudiantes en charge du projet. Clothilde Mallet Justine Garnier Alice Grelier Georgia Berthelot Andréa Beuriot Jeanne Bourdin
Les étudiantes en charge du projet. Clothilde Mallet, Justine Garnier, Alice Grelier, Georgia Berthelot, Andréa Beuriot, Jeanne Bourdin.

 

Vous avez envie de réveiller un peu vos placards, de virer tout ce qui est trop grand, trop petit ? Ou, au contraire, de trouver un slim pas cher, une veste en velours brodée ou un nouveau sac à main sans y laisser votre bras ? Le vide-dressing est la botte secrète. Et ça tombe bien, six étudiantes de l’IUT de Tours organisent très bientôt un vide-dressing caritatif, avec plein d’animations sympa. Cerise sur le cheese-cake : les organisatrices ont imaginé une tombola et réquisitionné des blogueuses mode.
Elles vous partageront leurs astuces pour vous aider à choisir les pièces de vos rêves sur les stands.

L’entrée est gratuite, les frais d’inscriptions des vendeurs et les tickets de tombola seront reversés à l’association Pour Quentin, qui aide les personnes atteintes de maladies neurologiques à payer leurs frais médicaux.

>Le 7 février, de 14 h à 19 h, salle des Halles, à Tours. Entrée gratuite. Installation des stands à 13 h.
>Infos et inscriptions pour les vendeurs : videdressingtours2016@gmail. com ou 06 32 38 44 88.

Immo neuf : démêlez le vrai du faux !

Face aux légendes urbaines qui courent, saurez-vous démêler le vrai du faux ? Tmv fait le point en 7 questions sur les programmes neufs.

1. LES FRAIS DE NOTAIRES SONT RÉDUITS.
VRAI/Qu’il s’agisse d’une maison ou d’un appart en résidence, les frais de notaire sont de 3 % pour l’achat d’un bien neuf, contre environ 6 % pour un bien ancien, c’est-à-dire ayant déjà été habité.

2. LE PTZ NE CONCERNE QUE LE NEUF.
FAUX/Mais ce prêt à taux zéro est très avantageux dans le cas d’une construction neuve car il peut représenter jusqu’à 40 % du montant de l’achat. On peut consulter les plafonds et faire des simulations sur le site territoires. gouv.fr/ptz.

3. UN APPARTEMENT NEUF COÛTE PLUS CHER.
VRAI/Le mètre carré y est plus cher que dans l’ancien. L’avantage, c’est qu’il est mieux isolé et répond aux dernières normes, ce qui offre généralement des économies d’énergie.

4. ACHETER SUR PLAN, C’EST SANS GARANTIE.
FAUX/Les contrats de la VEFA, ou Vente en l’état de futur achèvement, comportent 3 garanties : la garantie de remboursement des fonds si le programme est annulé, la garantie d’achèvement pour qu’il soit mené à son terme et la garantie dommages-ouvrage pour la réparation des vices de construction, couverts par la garantie décennale.

5. ON ACHÈTE LES YEUX FERMÉS.
FAUX/Le contrat de réservation doit inclure la surface habitable, le nombre de pièces, la situation du logement dans l’immeuble et une description complète du programme immobilier : nature et qualité des matériaux, techniques de construction, isolation thermique et phonique, éléments d’équipement…

6. IL Y A UN DÉLAI DE RÉTRACTATION
VRAI/En signant le contrat de réservation avec le promoteur, vous versez un dépôt de garantie. En échange, il s’engage à vous réservez le logement choisi et vous avez sept jours pour changer d’avis.

7. LES IMMEUBLE EN BOIS N’EXISTENT PAS.
FAUX/Encore rares, les immeubles en bois se développent. Une construction de 140 logements sur quatre niveaux vient même d’être inaugurée en Ile-de-France.

Conseil municipal : parole aux jeunes !

Nous vous avions annoncé sa formation à Tours, maintenant place aux explications. Le conseil municipal des jeunes (CMJ), c’est quoi ?

Il s’agit d’un dispositif vieux comme le monde, déjà mis en place dans 2 500 communes françaises – à Orléans depuis plus de 30 ans. Pour former leur conseil municipal, à l’instar des « vieux », les jeunes, de 7 à 30 ans selon les communes, mouillent la chemise et se frottent à la vie politique réelle : campagne électorale fondée sur un projet, élections, dépouillement, etc.
Une fois élus, pour une période de 2 ans, ils siègent, avec les élus et services de la ville, au sein de commissions thématiques et tachent de faire aboutir les projets pour lesquels ils ont été élus. Oui, parce qu’ils ne font pas tout comme les grands… L’objectif ? Donner la parole aux jeunes ! À Tours, une vingtaine de collèges publics et privés participent à cette première édition. Les jeunes conseillers, issus des classes de 4e, viennent d’être élus au sein de leurs établissements.

Au collège Corneille, quatre binômes (un titulaire et un suppléant) sont en lice. Le principal, M. Gulibert, constate qu’en termes de projets, « les idées fusent ». Et de poursuivre : « En gérant de manière autonome ces projets et leur budget au sein du CMJ, ils appréhenderont la réalité de la politique au sens noble du terme. » À la mairie, on souligne l’aspect consultatif du concept : « On a besoin d’écouter les jeunes, déclare Barbara Darnet-Malaquin, adjointe chargée de la jeunesse et de l’éducation. Ils pourront donner leur avis sur les politiques municipales les concernant ».
Leur prise de fonctions est prévue le 30 janvier. Comptez sur nous pour suivre leur travail !

Jeanne Beutter

Vincent Henry : BD en stock

Éditeur passionné, auteur obstiné, Saint-Avertinois d’adoption, Vincent Henry n’est pas homme à vivre dans sa bulle… Du 28 au 31 janvier, il sera au festival BD d’Angoulême, coiffé de ces deux casquettes.

Vincent Henry

LE LECTEUR

— Vincent Henry grandit à Brive-La-Gaillarde. Au collège, les lectures classiques qu’on lui propose l’em…bêtent profondément. Spirou et Fripounet l’inspirent davantage. Quand au milieu des années 1970, s’ouvre à la bibliothèque municipale une section jeunesse, il s’y plaît et engloutit le stock : Buck Dany, Blueberry, Ric Hochet, etc.
A 12 ans, Vincent Henry commence à façonner sa culture BD. Mais il attendra ses 37 ans pour oser se plonger dedans en créant sa maison d’édition La Boîte à Bulles (BàB).

LE SCÉNARISTE

— En 2013, Vincent Henry passe un nouveau cap. Le cap dont il a toujours rêvé ! Celui du scénario. Il écrit d’abord « la Boîte à bulles en images : l’odyssée d’une petite maison d’édition » qui retrace les 10 premières années de la BàB. Puis, inspiré par ses filles, il imagine les histoires de « Loulou ». En janvier 2016, il signe, avec Gaël Henry aux dessins, le 1er tome du truculent « Alexandre Jacob, journal d’un anarchiste cambrioleur ». Cette fois, il est édité chez Sarbacane. Un gage de reconnaissance de son travail.

L’ÉDITEUR

— En 2003, alors chroniqueur BD, il flashe sur le travail de deux auteurs (Vanyda et José Roosevelt) et leur propose de les éditer. Alors qu’il n’a encore ni maison d’édition, ni expérience en la matière, son « aura » plaît et ils acceptent. C’est la naissance de la BàB. La ligne éditoriale est tranchante, les thèmes difficiles. Que ce soit l’alcoolisme ou la guerre, la famille ou le voyage, les sujets sont abordés par le biais de l’intime.
Treize ans plus tard, la petite entreprise, installée à Saint-Avertin depuis 2013, est toujours sur ses rails, et semble même réussir à toucher un plus large public avec des sujets d’actualité.

De Jeanne Beutter

Nos coups de cœur aux éditions La Boîte à bulles :

Doigts d’honneur. Ferenc et Bast signent un album gifle. Comprenez par là que ce docu-fiction vous met une claque en abordant la situation des femmes en Egypte…

Cher Moktar. Là, on prend une deuxième claque… Suite aux attentats de Charlie, l’auteur s’interroge sur l’identité, l’évolution des rapports aux autres dans une société… troublée.

Tempête sur Bangui. Bouleversant, Didier Kassaï raconte le conflit qui sévit dans son pays, la République centrafricaine. À lire absolument pour une réelle prise de conscience.

Sanseverino est Papillon. Un magnifique album CD aux allures d’aventures. On suit ici les diverses évasions de l’ancien bagnard Papillon, aux rythmes des chansons de Sanseverino.

Sport : les 10 qui vont briller en 2016

Ils souquent, ils tirent, ils sautent, en solo ou en équipe, empilent les titres et font briller leur club. On agite haut nos pompons pour soutenir ces sportifs sur-motivés qui courent tous vers les sommets.

1. SARAH GUYOT
Six courses et six titres : en individuel comme en équipe, la kayakiste de 24 ans a tout cassé aux championnats de France, avant de remporter son premier titre international en mai dernier, devenant championne d’Europe. Sarah Guyot offre au club tourangeau de canoë-kayak les meilleures chances de croquer des médailles aux Jeux olympiques de Rio cet été et aux championnats du monde, en août. Si elle obtient sa place sur le podium, elle pourra dire que 2016 aura été son année.

2. VINCENT PELLUARD
En vous promenant vers la piste des Bretonnières, vous avez peut-être aperçu Vincent Pelluard faisant des voltiges. Le champion de motocross BMX se prépare dur pour Rio. Un entraînement qu’il a pu rendre possible grâce à un appel à financement participatif réussi cet été. Et comme ses fans ont été plus généreux que nécessaire, il a décidé de reverser le surplus à une association d’aide aux enfants défavorisés.

Image103. ÉRIC PEREIRA
C’est pour oublier son handicap qu’éric Pereira s’est mis au tir à l’arc en 2011. Il excelle très vite : en 2013, l’archer du club Le Casas de Saint-Avertin arrive déjà en 5e place au niveau mondial, puis gagne une médaille de bronze de champion d’Europe en équipe. S’il explique que le tir à l’arc lui a permis de se reconstruire, ce sport lui permet aujourd’hui de porter les couleurs de la Touraine aux quatre coins du monde.
> archersstavertinsports.jimdo.fr

4. ALISON LEPIN Image11
À 15 ans, Alison a déjà sauté dans la cour des grands gymnastes. Quatre ans seulement après avoir commencé la barre et la poutre, la gymnaste du club d’Avoine-Beaumont est entrée dans l’équipe de France juniors. Le 3 décembre, au tournoi international de Charleroi, elle remportait sa première médaille d’or aux barres asymétriques. Son défi 2016 : grimper sur le podium des championnats d’Europe et des Jeux olympiques.

Image125. LES COYOTES
Pourquoi ? Parce que l’équipe de baseball de Joué-lès-Tours, née au début des années 1980, est discrète mais s’arrache pour défendre un sport légendaire mais fort méconnu dans nos contrées. Si le hockey a fait son trou chez nous, le baseball peut aussi séduire les foules, non ? On y croit, d’autant plus qu’ils viennent de créer une équipe de softball mixte. Et d’ici deux mois, les Coyotes devront se battre pour conserver leur couronne de champion régional. Go, les Coyotes !
> facebook.com/baseball.club.joue

6. KOUMBA CISSÉ
On aurait pu en citer bien d’autres, des joueuses (épatantes !) du CTHB. Pour ceux qui ne suivent pas, c’est du hand féminin, ça se passe à Chambray et ça s’envole tranquillement vers l’élite. On a choisi Koumba, parce qu’elle a longtemps été blessée juste après son arrivée en Touraine et qu’elle revient peu à peu à fond les ballons. Et puis bon, elle frappe aussi un peu à la porte de l’équipe de France, quand même, quoi…
> chambraytourainehandball.com

Image167. TONY RAMPHORT
Bon, c’est sûr, s’appeler Tony, quand on joue au basket, ça aide ! Non, mais sans rire, le meneur comme tous ces copains de l’UTBM en a sous la pédale. Pour info, l’UTBM, c’est l’union entre le PLLL Tours et le Touraine Basket Club, le but étant de redonner une équipe élite au basket tourangeau. Et c’est plutôt pas mal parti puisque l’équipe pointe en tête de sa poule en Nationale 2.

8. BOB MILLETTE Image15
C’est une figure, l’entraîneur des Remparts, c’est le moins que l’on puisse dire ! On ne reviendra pas sur l’historique : le passé, c’est le passé. Ce que l’on peut dire, c’est que depuis que le bonhomme est à la tête de l’équipe, ça gagne ! “On travaille fort !” qu’il dit avec son bel accent de là-bas. Gros travail physique et tactique pour tout le monde. Résultat : le spectre de la relégation s’éloigne et l’objectif des play-off se rapproche.
> lesrempartsdetours.com

Image139. HARIS BENKEBLA
Il est un peu comme son équipe, le TFC, Haris : généreux et appliqué, mais pas toujours récompensé. Comme elle, il ne cesse de monter en puissance et on miserait bien une poignée de bêtises (c’est des bonbons, hein !) sur ce jeune (21 ans) milieu algérien. Il n’emmènera sans doute pas le TFC en Ligue 1 cette année (ou alors, il va falloir une deuxième partie de saison canoninissime) mais ça n’empêche pas de briller !
> toursfc.fr

10. NATHALIE MAUCLAIRImage14
Pour la faire courte, elle est championne du monde de trail, la licenciée de Free Run / A3 Tours. En août dernier, elle a décroché la lune en remportant l’Ultra Trail Mont-Blanc en 25 heures, 15’ et 33’’. Alors nous, qui bouclons péniblement nos trois tours de lac le dimanche matin, nous disons “chapeau, madame !” et pour les championnats du monde 2016, qui auront lieu en octobre, au Portugal, eh bien on sera avec elle (par la pensée). Voilà.

Par Elisabeth Segard et Matthieu Pays

>> Et aussi : L’archère Laurie Lecointre qui porte les couleurs de Le Casas, la gymnaste Lucie Lepin, la championne paralympique Amélie Le Fur qui court vers Rio…

VIH : la prévention autrement avec PlaySafe

Retenez ce nom : PlaySafe. C’est celui d’un projet étudiant qui veut sensibiliser les étudiants au VIH par le buzz et la surprise !

playsafe

Léa, Bastien, Tom, Clara. Quatre étudiants de l’IUT de Tours. Des idées plein la tête et un nom à retenir : PlaySafe. C’est leur projet, leur bébé. Qu’ils chouchoutent, puisque PlaySafe veut sensibiliser les étudiant( e)s tourangeaux sur le virus du sida.
Leur credo ? Prévenir autrement. Oubliez les discours un chouïa moralisateurs ou complètement anxiogènes. Les quatre amis vont plutôt organiser « trois opérations “buzz” qui ne laisseront pas indifférents » qui auront lieu aux facs des Tanneurs et des 2-Lions, mais aussi à l’IUT de Tours-Nord. Des actions de prévention originales qui restent pour l’instant assez secrètes (et nous, on adore ça, curieux qu’on est !).

Pour parfaire le tout, ils organiseront aussi un concert étudiant le 17 mars au Temps Machine, au profit de l’association AIDES. Au menu ? Last Train, We are match et Thylacine. Bref, prévention et gros son.

 > Vous pouvez les aider grâce au financement participatif. Faites péter leurs compteurs sur fr.ulule.com/playsafe

Des enchères pour un voyage solidaire

Ces étudiant(e)s tourangeaux organisent une vente aux enchères silencieuse. L’objectif ? Faire partir des enfants du Secours Populaire au Futuroscope.

12244532_1489350168062095_2468723929770465868_o

Tmv vous en avait déjà parlé début décembre 2015 (mais si, juste ici) : désormais, il ne vous reste plus que quelques jours afin de jeter un œil (et même les deux, tiens) sur le projet Une Enchère pour un sourire. Une initiative lancée par un groupe d’étudiants tourangeaux à l’IUT, Manon Yvernogeau, Julie Bastard, Marie Gribaudo, Apolline Debono, Valentin Bruet, Julien Poirier.

Le principe ? Ils organisent une vente aux enchères silencieuse – sans commissaire priseur – pour permettre à des enfants du Secours Populaire de partir au Futuroscope.
Ce dimanche 31 janvier, il vous suffit donc de filer au 35 rue Bretonneau. Au total, près d’une quarantaine d’œuvres seront proposées à la vente : peintures, dessins, photos, que ce soient d’artistes amateurs ou professionnels. De Renar à Nep, en passant par Nahim Houée ou encore Bastien Manceau (dont tmv vous a déjà parlé, preuve que vous serez gâtés !), tous ont accepté de participer à cette action solidaire et caritative.

L’idéal, pour les étudiants, serait de récolter environ 1 000 €. Si le public est au rendez-vous, les petits du Secours Populaire pourront sourire au Futuroscope de Poitiers d’ici mars.

> Dimanche 31 janvier, au 35 rue Bretonneau. Les œuvres sont visibles de 14 à 15 heures. Les enchères seront terminées à 17 h 30.

> Pour suivre le projet : facebook.com/uneencherepourunsourire

La vie en yoga

C’est sûr, on ne s’y met pas pour maigrir : avec 330 calories grillées en 1 h 30, le yoga n’est pas là pour faire péter les capitons. Mais il a d’autres atouts. Enquête sur une discipline au final assez méconnue.

A la rédaction, avouons-le, on est plus bière, paillettes, Abba et rock’n’roll que pagne en mousseline de coton et patchouli. Le yoga ? Il nous apparaissait comme une nouvelle lubie Instagram, noyée dans des effluves d’huile essentielle et un déferlement de contorsionnistes en bikini. Et puis, difficile de s’y retrouver entre les termes techniques en sanskrit et les 200 écoles de yoga traditionnel, sans parler des variantes qui fleurissent depuis dix ans : yoga parents-enfants, yoga senior, yoga dynamique, yoga Bikram (pratiqué dans une salle surchauffée à 40 °C), yoga du rire, yoga chinois, yoga en piscine ou dans un hamac (le fly yoga)… autant de fantaisies dans lesquelles on se noie et qui transforment une discipline en phénomène de foire. Le yoga est devenu un marché. Dans les magasins de sport, le rayon tapis et pantalon en jersey progresse de 10 % chaque année. Les tour-opérateurs proposent des croisières aux Caraïbes labellisées yoga, et des gurus sans vergogne comme Bikram Choudhury veulent même déposer des série d’exercices de yoga.

Cette frénésie autour du yoga ne lui fait pas forcément du bien et risque de le réduire à des acrobaties. Ce serait comme réduire l’art de la pâtisserie au cupcake. Yoga signifie « lien », c’est un chemin d’évolution personnelle qui compte huit étapes et les célèbres postures ne sont que l’une d’entre elles. « La première étape, celle du travail sur soi, est la plus difficile », rappelle Sylvain Castagnos. Professeur de yoga, il est presque né en position du lotus : sa mère pratiquait, sa grand-mère aussi. Dans les années 70, ces adeptes passaient pour des OVNIS. En 2015, ils sont plus d’un million en France.
Le Ashtanga Yoga, celui des postures, est le plus pratiqué en Occident mais il existe d’autres formes : le Karma-Yoga, ou yoga de l’action désintéressée, pratiqué dans la vie courante, le Bhakti-Yoga, centré sur la dévotion, le Jñâna- Yoga, ou yoga de la connaissance non discursive.

Comment une discipline aussi vieille que les Pharaons, née sur les rives du Gange, a-t-elle fait son trou sur les bords de Loire ? Au début des années 90, la discipline a profité du culte du corps bien fait, athlétique, fin, et de la quête générale de bien-être. C’est aussi une méthode employée pour s’obliger à débrancher, à oublier la montre ou le smartphone, confirment les enseignants. « De plus en plus de médecins pratiquent le yoga pour se détendre et le conseillent à leurs patients contre le stress, souligne Pascal Ferret, professeur depuis 10 ans. Mais il faut se rappeler que le stress n’est pas une maladie, c’est un symptôme. » Lui a commencé à pratiquer le yoga pendant ses études, jusqu’à se reconvertir comme professeur de yoga. « Le yoga n ’ e s t pas une baguette magique mais je vois des évolutions chez mes élèves. Au fil des mois, des gens qui arrêtent de bégayer, dont la démarche devient plus sûre… » Le yoga aide donc à rééquilibrer physique et psychique. On est bien loin des cabrioles glamour survendues par les starlettes sur Internet.

À Tours, La Maison du yoga propose 24 cours chaque semaine. Ce mercredi soir, 8 élèves débutants enchaînent pendant 1 h 30 les salutations au soleil et la position du chien. Un autre de nos préjugés tombe : on pensait la pratique majoritairement féminine, mais ce soir, le groupe comprend 50 % d’hommes. L’un d’entre eux vient de s’inscrire « parce qu’il a les genoux en compote, ne peut plus faire de sport, même plus de piscine.» C’est son premier cours. Il compte sur le yoga pour garder un peu de forme physique. Comme Christelle, qui pratique depuis un an en complément de la course à pied.
« Les élèves viennent d’abord pour rester en forme, faire un sport doux. Mais au fond, je suis persuadé que tous ont un besoin de réflexion spirituelle », souligne un enseignant. « J’aborde très peu l’aspect religieux en cours car dans nos pays laïcs et matérialistes, la méfiance est vive à l’égard de tout ce qui est teinté de spiritualité », analyse Pascal Ferret. Le yoga tire justement sa force de cette globalité, en faisant travailler le corps, l’esprit et l’âme. Les asanas, ces positions si spectaculaires, ne sont qu’une porte d’entrée vers un mode de vie bien éloigné de notre culture moderne : « Elle s’appuie sur la compétition et le gaspillage, ce qui est préjudiciable non seulement pour les autres créatures mais aussi pour la planète, écrit le spécialiste David Frawley. C’est le contraire de Ahimsa, la non-violence, principe essentiel du yoga. »

Ce principe de non-violence pousse des adeptes du yoga à changer petit à petit de régime alimentaire jusqu’à devenir végétariens. « C’est normal, on devient plus attentif aux autres règnes, animal ou végétal », confirme Pascal Ferret. Malgré les apparences, le yoga n’est pas une discipline solitaire, rappelle Sylvain Castagnos. « Il y a plus d’énergie en groupe, on pratique mieux et plus longtemps. En faisant des exercices seuls, un débutant risque de se faire mal, de tirer trop fort. » Pour vraiment profiter de ses cours, il faut être à l’aise avec le prof et trouver l’horaire qui convient, parce que si vous courrez comme un damné pour être à l’heure, vous perdrez pas mal de zenitude en chemin. Et surtout, comme l’explique joliment Pascal Ferret, « chacun doit trouver la forme de yoga qui correspond à sa forme d’âme ».

>> Retrouvez toutes les salles de sport de Tours et ses alentours dans notre bonus FORME, disponible en téléchargement ICI (numéro du 20 au 26 janvier 2016)

Tours : les 10 qui vont faire l’actu culturelle en 2016

Musique, monde du spectacle, du web ou encore cinéma… Cette année, ça va bouger côté culture, au sens large du terme. La rédaction a choisi de mettre en valeur dix Tourangeaux qui, chacun à leur niveau, font bouger Tours dans ce domaine. Ils ne sont, bien sûr, pas les seuls, mais notre petit doigt nous dit que 2016 ne se fera pas sans eux !

1. LVOE
Ne cherchez pas d’erreur, ça s’écrit vraiment comme ça. Le truc à LVOE, c’est le « psychbeatrock », comme ils l’écrivent sur leur page Facebook. Et LVOE, c’est un peu LE groupe à surveiller cette année. Naviguant entre Tours, Paris et la Lune (c’est eux qui le disent, chut !), ces zikos balancent un groove sexy et surtout des tubes en puissance.
Leur premier EP, Misspelling of love, sorti l’été dernier, vous envoie valser du côté des British des 90’s. Et ça fait un bien fou. Tant qu’à faire, réservez votre 11 février : LVOE sera en concert avec Odezenne au Temps Machine. #Bisou.
> facebook.com/LVOEMUSIC ou soundcloud.com/lvoelvoe

2. OLIVIER PAIN
Olivier Pain passe de la photo portrait à celle de mariage, en passant par le reportage humanitaire avec une facilité déconcertante. Surtout, ses clichés sont sincères et humains. La preuve avec sa série sur le camp de réfugiés de Calais, pour le compte de GSF (Gynécologie sans frontières). Un reportage que le Tourangeau continuera fin janvier et en février. Ce qui devrait permettre d’organiser des expos et lever des fonds pour permettre à GSF de continuer à travailler là-bas. Humain, qu’on vous disait.
> olivier-photographie.com

(photo olivier-photographie.com)

3. GARY CONSTANT
Il est comme ça, Gary : capable de dézinguer le dernier Tarantino (pas taper !), comme de se farcir un film de sushis cannibales et de flasher sur une comédie d’espionnage 100% deutsch et délirante. Il revient cette année pour les 10 ans de son bébé, l’excellent festival de ciné qu’il a créé et qu’il préside : Mauvais Genre. Du 24 à 28 mars, il va donc dynamiter le cinéma gnan-gnan et amener une dose de fraîcheur à Tours. Comédie, drame, science-fiction, thriller, bis, avant-premières, Nuit interdite, concerts, expos (les grands maîtres de la BD franco- belge à l’honneur !)… De quoi voir la culture diffƒéremment (et se marrer un bon coup).
> festivalmauvaisgenre.com et sur Facebook

4. CHACHADELILLA
Son vrai nom est Charlotte de Lilla. Chachadelilla pour les intimes (graou). Plus de 3 500 abonnés au compteur pour sa chaîne YouTube, où elle réalise des doublures voix truculentes de jeux vidéos, films et dessins animés. Et en plus, mademoiselle chante à merveille !
Cette Tourangelle de 25 ans à la voix magnifique enquille les succès (227 000 vues pour son doublage de la chanson de la Reine des neiges) et parsème le tout de bonne humeur. Ses talents de graphiste (elle est multi-fonctions) l’ont aussi emmenée sur Mythomen (mytho.mn) : un projet fou de long-métrage d’animation, avec des super-héros, réalisé par Sébastien Périer et 100 % made in France. Bref, si Hollywood repère notre Chacha un jour pour doubler Le Roi Lion 12, tmv a choisi d’être son agent. Si, si.
> chachadelilla.com et @ChachaDeLilla sur Twitter

5. JACQUES VINCEY
Impossible de passer à côté de cette figure de la culture. Le directeur du théâtre Olympia cherche, avec toute son équipe, à s’ouvrir, rendre curieux ceux et celles qui n’iraient pas forcément poser leurs petites fesses au théâtre. En plus de ça, il se pourrait fortement que le CDRT obtienne, à la rentrée 2016-2017, le label centre dramatique national. Une vraie reconnaissance. Et une fierté pour Tours.
> cdrtours.fr

(photo tmv)

6. PEPIANG TOUFDY
Infatigable, ce Pepiang. Directeur artistique de l’asso Prod’Cité, il court partout, toujours occupé et fait bouger le monde de la culture tourangelle depuis des années. 2016 sera encore très riche pour lui : une nouvelle édition du festival des cultures urbaines Imag’IN, WantedTV l’émission sur TVTours et surtout la sortie de son Daymane Tours (dont on vous avait parlé dans le N°183), court-métrage tourné en ville. « Et aussi un autre film en cours d’écriture ! », précise mister Toufdy. Rien n’arrête Pepiang on vous dit…
> prod-cite.fr

(photo tmv)

7. LIVE UNLIMITED
« On voulait faire quelque chose pour les gens qui souhaitent bouger, s’ouvrir sur les territoires et assister à plein de concerts. Diversité de salles, mais aussi de style musical ! », résume Alban Gautron, de Live Unlimited. Avec Diego Movilla et Grégoire Rist, il a trouvé THE concept : le pass concerts illimités dans la région Centre.
La start-up tourangelle propose de payer un abonnement sans engagement de 25 € par mois pour se faire un tas de concerts, tranquilou, dans diffƒérentes salles partenaires (Le Temps Machine, Le Chato’Do, Espace Malraux, Le Petit Faucheux, L’Astrolabe…). Bref, 800 spectacles sur un an au programme.
D’ailleurs, il se pourrait que tmv vous fasse gagner certains de ces sésames d’ici peu. Genre ICI !
> Live-Unlimited sur Facebook

MAVILLE_CULTUREUX3

8. MARIE-CLAUDE CARAËS
Directrice des Beaux-arts de Tours depuis 2014, elle a dû faire face au déménagement de l’ancienne école, rue Nationale, devenue le futur CCCOD (Centre de création contemporaine Olivier-Debré). À elle, donc, de repenser l’école (et les nouveaux locaux, tant qu’à faire) : pour 2016, elle souhaite mettre l’accent sur l’art contemporain et ouvrir des ateliers publics au plus grand nombre. Bref, l’Art pour tous. L’étape finale étant «d’accueillir dans les étages que l’école n’occupe pas, des start-up et des gens créatifs », comme elle l’a indiqué au magazine de l’agglo.

9. CONNECTESPORT
Les Tourangeaux un peu (beaucoup) geeks vont adorer. Connectesport, un site internet, promeut l’e-Sport à travers des revues de presse, mais aussi des tests et des dossiers sur le jeu-vidéo (avec, en bonus, une web TV toujours à fond dans le gaming et qui recherche d’ailleurs des joueurs intéressés). « La motivation de Connectesport est de devenir un point de référence journalistique dans le domaine du sport électronique de la région », souligne la tête pensante Steven Kukulski. Avec son associé Benjamin Lattron (de publicitemoi), ils souhaitent « acquérir un studio pour nos animateurs de stream ».
> connectesport.com

10. DOROTHY SHOES
L’inclassable artiste tourangelle, qui a fait des études d’art-thérapie, continue de surprendre. En 2015, les grilles de la préfecture avaient été décorées de ses photos, fruit de sa rencontre avec une dizaine de personnes en situation de handicap vivant en Touraine. Celle qui a intégré le studio Hans Lucas expérimente beaucoup.
Jusqu’au 31 mars, sa sublime expo ColèresS Planquées (anagramme de sclérose en plaques, dont Dorothy est atteinte) sera placardée à l’hôpital Salpêtrière de Paris. « J’ai demandé à des femmes de mon entourage de bien vouloir interpréter mes représentations personnelles de cette pathologie lourde, ainsi que chacune de mes peurs liées à ses facteurs dégénérescents », indique la Tourangelle.
> facebook.com/DorothyShoes

> > Et encore, on aurait pu citer : Poncho Prod’, K.Mie Illustratrice, Eric Maravélias et son festival Anonym’us, les All Geek Studio et tant d’autres…

La rue Nationale sera-t-elle rebaptisée ?

La rue Nationale changera-t-elle de nom ? L’hypothèse a été lancée par Christophe Bouchet, adjoint au tourisme à Tours.

rue Nationale

L’annonce – ou tout du moins l’hypothèse – de Christophe Bouchet, adjoint au rayonnement et au tourisme, a enflammé la toile. Énoncée dans les colonnes de la Nouvelle République, l’idée d’une réflexion autour du changement de nom de la rue Nationale ne passe pas inaperçue.

« La rue Nationale a été ainsi nommée parce que la RN 10 passait par là. Est-ce que ça a encore du sens aujourd’hui ? », interroge l’élu. Avant de se demander si l’ex-rue Royale (ah ça en jetait comme nom) ne pourrait pas s’appeler plutôt… rue Balzac, le célèbre auteur étant né à Tours. D’autant qu’en 2018- 2019, la Ville devrait célébrer l’année Balzac.

Débaptiser la rue Nationale : est-ce déjà une priorité ? En attendant, Christophe Bouchet aimerait le retour d’une statue Balzac au coeur de Tours. Une statue en bronze qui trônait, jadis, place Jean-Jaurès. Avant d’être fondue par les Allemands en 1942. L’Histoire, un éternel recommencement.

> Rue Nationale ? Rue de Balzac ? Rue Royale ? Rue du monsieur en toge devant Nature & Découvertes? Rue où tu ne peux pas marcher un samedi de soldes ? Si vous avez envie de réagir et choisir un nouveau nom de rue, n’hésitez pas en commentaire ou sur notre page Facebook !

A Joué, les enfants adorent la zumba

La zumba, ce n’est pas que pour les grands. Les cours pour les enfants se multiplient dans l’agglo comme au Centre social de la Vallée Violette, à Joué-lès-Tours.

zumba

Pour trouver le cours de zumba, il suffit de tendre l’oreille. Musique hyper rythmée et consignes enthousiastes d’Emilie Boissinot, qui donne des cours pour enfants au Centre social de la Vallée Violette à Joué-lès-Tours, chaque mercredi après-midi. « Et 1, 2, 3, 4 tapez », lance-t-elle tout en dansant sur Te quiero, la musique d’une chorégraphie que le petit groupe de 7 à 11 ans – quasiment que des filles – a appris.
Ici, pas de ballerines ou de tutu. La zumba se pratique habillé(e) décontracté(e) et en baskets. Ce mélange bondissant d’aérobic, de danse jazz et latine, a happé des millions d’adultes dans le monde. Mais il plaît aussi beaucoup aux enfants et particulièrement aux filles.

C’est d’ailleurs à la demande des familles fréquentant le Centre social que la structure propose, depuis l’année dernière, ce cours. « J’aime bien, ça bouge, c’est collectif et on rigole bien ! », sourit Amina, 9 ans, entre deux sauts. Échauffement, répétition des chorégraphies, l’apprentissage ne se fait pas sans jeux. Le tout sur les tubes qui font un carton chez les pré-ados, du genre Un monde meilleur, de Keen’V, ou encore les titres de la jeune Louane. Un moyen de faire fonctionner ses muscles, tout en faisant travailler sa mémoire.
Pas question cependant d’épuiser les corps. Le cours, entrecoupé de pauses pour boire de l’eau, dure maximum une heure. Et ça suffit, visiblement, pour leur donner le smile.

Flore Mabilleau

Désir des Mets : fais ton propre sandwich

Cette semaine, on a voulu tester le Désir des Mets, rue Colbert. Et ô miracle, on s’est trouvé des talents de cuistot en faisant notre propre sandwich. Bon ok, on rigole : on y est pour pas grand chose… Snif.

« À essayer : au Désir des mets rue Colbert. Original et sympa. » Hop, voilà le mail que l’on a reçu d’un lecteur. Mystère, mystère. Comme nous ne connaissions pas ce petit établissement ouvert il y a un an et demi, niché au fond de la rue Colbert, ni une, ni deux, nous voilà à passer le pas de la porte sous le « bonjour » enjoué de la boss des lieux.

Elle, c’est Amélie. Elle a écumé tous les restos possible. En cuisine, en salle, dans la restauration rapide tout comme celle de luxe, « j’ai tout fait ! », rigole-t-elle. Et un jour, elle a voulu se lancer dans l’aventure toute seule. « J’ai souhaité commencer petit. J’ai donc lancé ma sandwicherie Désir des mets. Je ne voulais surtout pas de tout industriel. Je favorise au maximum les produits frais et le local dès que possible. Mon fromage, par exemple, vient d’un petit producteur du coin. » À l’intérieur, les murs vert pomme sautent aux yeux. Le mobilier marron se fond parfaitement au décor. Désir des mets transpire la gaieté.
Le côté fun, c’est qu’il est possible de composer son sandwich soi-même. Avec ce système, compris dans la formule gourmet (lire ci-dessous), c’est zéro limite pour le nombre d’ingrédients ! On a donc tenté rillons, mayo faite maison, concombre, emmental, maïs et champignons crus (appelez-le le tmv-dwich, tiens !). Du tout bon, préparé avec soin par Amélie, avec des produits savoureux. Et comme la vitrine change tous les trimestres — « pour ne pas lasser le client » — ça nous a donné envie d’y retourner. Une surprise et l’adresse idéale pour manger sur le pouce.

> Désir des mets, au 134 rue Colbert. Du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 15 h. Dès le mois de mars, du lundi au samedi, de 7 h 30 à 18 h 30.
Infos : desirdesmets.fr ou 02 34 53 12 84.
> Formule gourmet (avec dessert+boisson) à 8 €. Sandwich+boisson à 5,20 €. Pour les petits-déj : 1,30 € le café et 0,90 € le pain au chocolat.

Les 10 étudiant(e)s entrepreneurs qui vont faire 2016

Ils sont jeunes, dynamiques, pleins d’idées et beaux (oui, on est gentils à tmv). Mais surtout, ce sont les futurs entrepreneurs de demain. Tmv a déniché les 10 étudiant(e)s entrepreneurs à surveiller cette année : croyez-nous, vous allez entendre parler d’eux !

1. MARIE LOURME, 23 ANS.
AVEC BENJAMIN LATTRON ET NICOLAS BRILLOUX
C’est un défi bougrement osé que se sont lancés Marie Lourme, étudiante en master Contrôle de gestion à l’Escem de Tours et ses deux associés. Avec la volonté de réinventer la relation annonceur – consommateur, ils ont créé, en juin dernier, Publicite moi. Ce site Internet propose aux internautes un visionnage de publicités non-intempestives puisque consenties et ciblées selon le profil. Le tout contre rémunération ! Les intéressés peuvent gagner jusqu’à 60 € par mois. De leur côté, les annonceurs obtiennent la garantie de toucher le public visé. On appelle ça de l’ultra-ciblage. En plein dans le mille !
>>publicitemoi.com
Image15

2. LOLA LEBREDONCHEL, 24 ANS
Manger des insectes, ça vous dit ? Dans le futur resto de Lola, ce sera possible ! Étudiante à l’École d’art et de design d’Orléans et actuellement en stage à Tours, la jeune fille a décidé de promouvoir, à sa table, cette tendance qu’est l’entomophagie ! Pour le moment, elle se concentre sur la recherche et l’élaboration de produits à base d’insectes. Viendra ensuite la phase de développement du projet qui pourrait mener à l’ouverture, en 2017, du restaurant « le Grillon domestique », à Tours ou dans la région ! Décidément, ces jeunes fourmillent d’idées !

3. LUCAS BENSAIAH, 25 ANS
Actuellement étudiant à l’Escem de Tours, Lucas est à la tête Uniqcreation.fr depuis 2009. Avec ses associés Quentin et Pierre, ils commercialisent auprès des BDE, associations étudiantes et de quelques entreprises, des produits textiles et accessoires personnalisés. Du fameux sweat à capuche aux casquettes en passant par les mugs, Uniqcreation arrose le marché parisien, français et même européen. Rien que ça.
>>uniqcreation.fr

img03

weecop-500x5004. ANTOINE PECQUET, 19 ANS
Weecop : retenez bien ce nom. C’est en train de devenir un véritable phénomène au sein de la communauté étudiante de Tours. Il s’agit d’un bracelet mais pas n’importe lequel. C’est en réalité un système de paiement sans contact, réservé aux étudiants et utilisable dans les établissements partenaires comme les boîtes de nuit, les bars mais aussi les cinés, piscines, etc. L’intérêt ? Plus de liquide à transporter, ni de cartes bleues à faire chauffer. Un système sécurisé qui permet une maîtrise de son budget via un compte perso qu’on alimente (quand on est sobre !) par virement ou CB.
>>weecop.fr

5. JÉRÉMY SEBAN, 23 ANS
Jérémy est autoentrepreneur depuis qu’il a 18 ans. Les petits boulots pour arrondir ses fins de mois, il connaît bien. Ce sont ses nombreuses expériences qui lui ont donné l’idée de créer PetHeroes, un site communautaire destiné à faire collaborer les propriétaires d’animaux et les pet-sitters. Actuellement en master à Supinfo Tours, Jérémy est en phase d’élaboration du modèle économique et envisage une phase test à l’échelle de la ville pour la rentrée 2016 et une application pour 2017.
Image17

6. NICOLAS DAUPHIN-MOULIN, 22 ANS Image14
C’est un voyage d’un an en Asie du sud-est qui lui a donné l’idée de se lancer dans l’aventure de… la plancha glacée. La machine ressemble à une plancha pour grillades, sauf qu’elle ne diffuse pas de la chaleur mais du froid et permet de concocter soi-même en un tour de main des glaces à base de fruits frais. Nicolas Dauphin-Moulin, 22 ans, en 3e année de licence de sciences de gestion à l’IAE, compte bien la faire produire et la commercialiser dans l’Hexagone. « Je voulais la miniaturiser tout de suite pour la proposer aux particuliers, explique-t-il. Mais je me heurte à des problèmes techniques. Dans un premier temps, je vais la commercialiser auprès des professionnels ».

Image137. PIERRE GARDAIS, 20 ANS
Une plateforme de mise en relation entre entreprises et youtubeurs. Digital Cast, c’est le projet sur lequel travaille Pierre Gardais, 20 ans, en deuxième année à l’IUT gestion des entreprises et des administrations (GEA), avec trois autres associés. Cette nouvelle interface devra permettre « aux entreprises de contacter directement les youtubeurs qui les intéressent pour des partenariats (placement de produits, événements sponsorisés, etc.) ». L’équipe de Digital Cast interroge actuellement youtubeurs et sociétés afin de peaufiner les fonctionnalités de cette nouvelle plateforme qui doit être lancée en 2016.

8. JÉRÉMY CIEPIELEWSKI, 22 ANS
Il lance un festival de cinéma à Tours, le Good Old Film Festival, programmé pour septembre 2016 durant une semaine et un jour. Le concept ? « Faire revivre la pellicule cinéma et la photo argentique », décrit Jérémy Ciepielewski, 22 ans, diplômé de l’école de management de Tours. Avec son association Les Compères Production (qui doit se transformer en SCOP), le jeune fan des salles obscures a déjà produit deux courts-métrages et s’apprête à en sortir un troisième qui servira à la promotion de la manifestation. L’association, qui va également travailler avec United Photographs, vient d’obtenir le label Rayon Frais et a déjà conclu un partenariat avec les Studio.

Image12

Image99. PIERRE SEIGNE, 24 ANS
Un nouveau site e-commerce de vin, avec possibilité de vente au détail ou sous forme d’abonnement : c’est le projet Wine & Box porté par Pierre Seigne, 24 ans, diplômé d’un master 2 en entreprenariat de l’IAE de Tours. La nouveauté dans ce secteur « où la concurrence est féroce », dixit le jeune entrepreneur ? Quatre abonnements possibles – dont un de soutien aux producteurs – avec des sélections de vin concoctées par le sommelier multi récompensé Henri Chapon, la création d’une communauté autour du vin et la mise en place algorithmes permettant à chaque client de trouver le vin idéal pour chaque dégustation. Lancement du site en avril-mai.

10. GHITA MARCHOUDI ET AMEL DJAOUD, 24 ET 25 ANS
Un site internet qui permettra aux baroudeurs de louer des véhicules à des particuliers, où ils pourront dormir le temps de leurs road-trip. « Campings-cars, vans ou voitures, tous les types de véhicules que l’on pourra aménager pourront être loués », détaille Ghita Marchoudi, 24 ans, diplômé d’un master 1 en management de l’IAE de Tours, qui a lancé AdVanTrip avec Amel Djaoud, 25 ans, diplômée en économie. Les deux jeunes femmes, amoureuses des voyages nez au vent, fignolent leur étude de marché et vont attaquer la phase marketing et commerciale de leur projet.

Image8

Par Jeanne Beutter et Flore Mabilleau

>> En savoir plus : Pour devenir étudiant entrepreneur contacter pole.entrepreneuriat@univ-tours.fr

Ça se passe à Tours : bar à bières, orientation et patinoire !

Un nouveau bar à bières (et nouveau concept), la patinoire qui file du rab ou encore le Bibliovore et les travaux du tramway : l’actu tourangelle en 30 secondes.

A la vôtre, les Tourangeaux !

BAR À BIÈRES : NOUVEAU CONCEPT À TOURS
À vos pintes ! Le 22 janvier ouvrira le Fût et à mesure, un nouveau concept de bar à bières à Tours, importé de Lille. Il y aura, sur chaque table, une pompe à bières et « dans la poche du client, une puce RFID lui permettant de se servir seul, au gré de ses envies », précise Louise Roussel, la chargée de comm’. Ce sont Alexis Kaiser et Maud Préteux qui tiendront les lieux, à deux pas de la place Plumereau.
> Au Fût et à mesure, 24 rue de la Monnaie.

FORUM ORIENTATION
On vous en parlait juste là : le Forum de l’orientation se tiendra à Tours vendredi 15 et samedi 16 janvier, au Parc des expositions. Collégiens, lycéens et étudiants auront de quoi faire, avec différents pôles formations, métiers et informations pour savoir quoi faire de sa vie (si, si, c’est important, on vous jure).
> De 9 h à 17 h. Entrée libre.

BIBLIOVORE : LE RETOUR
On dirait un titre de film d’horreur, sauf que le Bibliovore, c’est le sympathique Corentin Halley. Un ancien prof de français qui a lancé sa boutique en ligne d’achat et revente en ligne de livres. Sa success- story l’amène à faire son retour dans le Vieux Tours. Jusqu’au 29 janvier, il est possible de vendre ses bouquins qui seront repris au cours de l’argus. Conditions ? Ils doivent être en bon état et posséder un code-barres.
> Au 28 rue Briçonnet, du lundi au vendredi. De 9 h à 13 h et de 15 h à 19 h. Estimation sur place.

Du temps supplémentaire pour chausser les patins (ou en rouler, au choix) (Photo Hugues Le Guellec)

PATINOIRE À TOURS
FERMETURE DÉCALÉE
La patinoire place Anatole-France aurait dû fermer dimanche 10 janvier… Finalement, elle restera ouverte jusqu’à fin janvier. « Les gérants, qui sont satisfaits de leur saison, nous ont demandé s’ils pouvaient rester jusqu’à la fin du mois. On a accepté, même si la date de fermeture n’a pas encore été arrêtée », a indiqué Céline Ballesteros, adjointe au commerce.

CONSEIL MUNICIPAL
POUVOIR AUX JEUNES !
Nous en parlions dans notre numéro 190 : Tours aura bel et bien son conseil municipal des jeunes. La Ville emboîte le pas à Joué-lès- Tours et Fondettes. L’ ensemble des élèves de 4e de Tours sont donc appelés, ces prochains jours, à élire leurs représentants à ce « CMJ ». Une quarantaine de collégiens (parité filles-garçons respectée, oui, oui !) seront élus et se réuniront à l’Hôtel de ville pour proposer des projets qui, à n’en pas douter, feront bouger Tours. Les jeunes élus seront investis le 30 janvier.

ÉGALITÉ FEMMES-HOMMES
APPEL AUX AMBASSADEURS
Le Bureau information jeunesse 37 (Bij37) lance le réseau des jeunes ambassadeurs de l’égalité femmes/hommes. Un projet destiné à celles et ceux qui sont révolté(e)s par les inégalités et qui souhaitent se rassembler « pour échanger autour de cette thématique et mettre en place des actions, en fonction des propositions et envies de chacun », indique le Bij.
Le rendez-vous aura lieu mardi 19 janvier, à 18 h 30, au Bij37 (57, avenue de Grammont). Inscriptions au 02 47 64 69 13 ou sc2@bij37.fr

TRAMWAY
DES TRAVAUX LA NUIT
De nouveaux travaux de meulage auront lieu sur la ligne du tram. Ils se dérouleront jusqu’au 15 janvier, de 22 h à 4 h du matin, puis du 18 au 22 janvier aux mêmes horaires. D’abord dans les secteurs sud (Suzanne-Valadon, Deux-Lions, Joué-hôtel de ville et Jean-Monnet) puis au nord la 2e semaine (Vaucanson, Maréchal-Juin, avenue de l’Europe).
Ces opérations de meulage sont nécessaires pour limiter les crissements au passage du tramway.

Préparez les boules quiès pour les prochaines nuits ! ((Photo Hugues Le Guellec)

Horoscope WTF du 13 au 19 janvier 2016

L’astrologue tmv était un peu triste, cette semaine, avec le décès de David Bowie. Du coup, ne vous plaignez pas si vous en prenez pour votre grade. C’est la faute de la société, toussa toussa.

wtf (3)

BÉLIER
Amour : L’ex n’est pas loin (on balance).
Gloire : Brillez en société, ressortez cette citation de Lauryne (Loft Story) : « Un lama, c’est comme un kangourou. Sauf que ça crache. »
Beauté : Vous sentez bon du nez. Coeur sur vous.

TAUREAU
Amour : « Si tu n’es pas avec moi, tu es contre moi » (Obi Wan Kenobi ou Jésus, on sait plus trop)
Gloire : You are la classe incarnée.
Beauté : Vous êtes une princesse, mais une princesse du ghetto. Yo.

GÉMEAUX (SPÉCIAL QUEEN, CAR FREDDY MERCURY EST EN VOUS. ENFIN… VOUS M’AVEZ COMPRIS)
Amour : The Show must go on sous la couette.
Gloire : Dites I want to break free à votre patron.
Beauté : C’est un peu a kind of magic quand vous sortez du lit.

CANCER
Amour : Embrassez qui vous voudrez (no soucis, c’est l’horoscope qui l’a recommandé).
Gloire : Arrêtez tout, vous souffrez de clinophilie (oui, oui, c’est ça, allez chercher sur Wikipédia, ignorants !)
Beauté : Puisse votre forêt faciale cacher votre triste sourire.

LION
Amour : Faites-le avec du scotch.
Gloire : Passez chez Sosh.
Beauté : C’est bon, c’est beau, c’est Bosch.

VIERGE
Amour : Fréquentation en hausse sous votre pull.
Gloire : Dites non à la drogue.
Beauté : Bison Futé ne kiffe pas les nids de poule sur votre nez.

BALANCE
Amour : Draguer, c’est bien. Conclure, c’est mieux.
Gloire : Pierre qui roule, ramène ta couche.
Beauté : Comme dirait le grand philosophe Benoît de Secret Story, vous avez « un regard de truite d’élevage ».

SCORPION
Amour : Vous êtes un étalon.
Gloire : Vous avez un talent.
Beauté : Vous avez des talons.

SAGITTAIRE
Amour : On vous aime, car c’est c’qu’il y a d’plus beau et que vous touchez les oiseaux. Ouép.
Gloire : Vous avez posé vos yeux sous sa robe de gitane, à quoi ça vous sert encore de prier Notre-Dame, hein ?
Beauté : Vous, vous faites l’amour, vivez la vie, jour après jour et après nuit. Mais bon, à quoi ça sert d’être sur la Terre si c’est pour faire vos vies à genoux, quoi…

CAPRICORNE
Amour : Faites attention à la planète, mais évitez de vous taper un arbre.
Gloire : Buvez du jus de courgette.
Beauté : Faites la grève du slip.

VERSEAU
Amour : Responsable mais pas coupable.
Gloire : Saturne prédit votre fessée sur la place Jean-Jaurès pour samedi.
Beauté : Tel un camembert qui a chaud, vous coulez dans votre canapé.

POISSON
Amour : 🙁
Gloire : Jouez au loto le 4 février. Ouh, on le sent bien !!!
Beauté : Conseil tmv > votre pantalon ne vous paraîtra pas trop serré si vous n’en portez pas.

Tout savoir sur les élections américaines

Tout savoir sur les élections américaines for the people qui comprennent pas grand-chose… Voilà ce que vous propose tmv, cette semaine. Allez, suivez le guide !

Image2

TOUTES LES DATES

1ER FÉVRIER
CAUCUS DANS L’IOWA
Vous n’y échapperez pas. À partir de ce jour, on ne parlera plus que d’elles (ou presque). Les élections américaines commencent avec l’un des événements les plus importants de la course au bureau ovale : le premier caucus. Il sert d’indicateur pour déterminer quel candidat peut espérer gagner l’investiture de son parti politique. Depuis 1972, la tradition veut que l’Iowa débute le très (très) long processus de désignation du président américain.

9 FÉVRIER
PRIMAIRES DANS LE NEW HAMPSHIRE
C’est traditionnellement la première élection qui utilise le système des primaires. C’est donc un test important : les candidats qui font de mauvais scores abandonnent généralement, alors que les outsiders qui ont le vent en poupe peuvent émerger comme de sérieux concurrents en bénéficiant de l’importante couverture médiatique.

1ER MARS
SUPER TUESDAY
Au cours de cette journée, une dizaine d’États organisent leur primaire en même temps pour départager les prétendants à l’investiture des partis. La moitié des délégués est donc désignée à ce moment-là. Tout comme les deux premiers États à ouvrir le bal, le Super Tuesday est une sorte de rampe de lancement.

US14 JUIN
DERNIER SCRUTIN
Il a eu lieu dans la capitale des Etats-Unis, à Washington DC. Son importance est relative puisqu’il concerne uniquement trois grands électeurs. L’événement fait toutefois l’actualité car il marque la fin d’un véritable marathon de plus de cinq mois.

18 AU 21 JUILLET CONVENTION RÉPUBLICAINE À CLEVELAND
25 AU 28 JUILLET CONVENTION DÉMOCRATE À PHILADELPHIE
Les conventions sont des grands shows politiques où se réunissent tous les délégués élus lors des caucus et des primaires pour voter. C’est à cette occasion que le candidat et son colistier (le potentiel vice-président) sont officiellement investis par leur parti. L’événement permet aussi de présenter les programmes politiques. Durant quatre jours, les conventions rassemblent des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreuses guest stars. C’est un peu le Super Bowl de la politique.

SEPTEMBRE ET OCTOBRE
LES DÉBATS TÉLÉVISÉS
Il y en aura quatre, répartis sur deux mois. Depuis les années 1960 et le fameux face à face entre Kennedy et Nixon, ils sont devenus les points forts des élections. C’est aussi le summum des petites phrases, joutes verbales et autres attaques personnelles. En 2012, plus de 60 millions de téléspectateurs ont regardé les débats entre Barack Obama et Mitt Romney.

8 NOVEMBRE
ELECTION DAY
C’est la ligne d’arrivée en quelque sorte, le jour où tous les électeurs sont appelés à se prononcer pour le candidat qu’ils souhaitent voir gagner. Contrairement au système français, les Américains ne votent pas directement pour leur président, mais pour des grands électeurs. Selon le principe du « winner takes all » (le gagnant rafle tout) en vigueur dans 48 États, il suffit d’une majorité pour remporter la totalité des sièges. Le candidat qui obtient au moins 270 grands électeurs est élu président des États-Unis.

20 JANVIER 2017
INAUGURATION DAY
C’est une tradition vieille de plus de 200 ans qui marque la prise de fonction effective du président et de son vice-président. Tous les quatre ans, la cérémonie d’investiture se déroule le 20 janvier au Capitole. À midi précisément, le président prête serment sur la bible comme le veut la coutume. Il prononce ensuite un discours qui présente les grandes lignes de son mandat, avant de prendre en main les affaires du pays pendant quatre ans.

<< LEXIQUE >>

LES CAUCUS
Ce sont des rassemblements de militants politiques locaux organisés par un parti, durant lesquels sont nommés les délégués qui les représenteront. Le candidat qui a recueilli, à la fin des caucus et des primaires, le plus grand nombre de délégués est assuré d’être le candidat de son parti pour l’élection.

LES PRIMAIRES
C’est l’autre mode de désignation des délégués. Le système des primaires est organisé dans une quarantaine d’États. A l’instar des caucus, les primaires ressemblent à des élections traditionnelles, avec isoloir, urne et bulletin secret.

GRANDS ÉLECTEURS
Élus par le peuple américain le premier mardi de novembre, les 538 grands électeurs élisent à leur tour en décembre le président et le vice-président américains. Ces membres de l’élite politique américaine, choisis par leur parti, forment ce qu’on appelle le « collège électoral ».Image3

LES DÉLÉGUÉS
Élus lors des caucus et des primaires, les délégués sont les représentants des candidats potentiels à la présidence durant toute la première partie de l’élection. Ils se rendront aux conventions nationales des partis en juillet 2016 pour élire officiellement leur candidat.

LES SWING STATES
On les appelle les États-pivots parce qu’ils changent régulièrement de couleur politique. Ils sont donc un enjeu de taille pour les candidats qui cherchent à tout prix à les faire basculer dans leur camp. C’est pourquoi la campagne présidentielle a tendance à se concentrer sur ces quelques États-clé.

LES BELLWETHER STATES
Ce sont les États qui votent historiquement pour le candidat qui remporte la présidence. C’est le cas de l’Ohio qui, depuis 1896 et à l’exception des élections de 1944 et 1960, a toujours voté pour le futur président.

Par Camille Petit

(Et si vous avez encore faim : retrouvez tous les pouvoirs du président américain ICI !)

C’est quoi un président américain (by the way) ?

On dit de lui que c’est l’homme le plus puissant de la planète. Mais quels sont les vrais pouvoirs du président américain ?

Image1

L’ABSENCE DE POUVOIRS EXCEPTIONNELS

La Constitution américaine ne permet pas au président américain de s’octroyer les pleins pouvoirs en cas de crise, comme l’autorise l’article 16 de la Constitution française.

LE DROIT DE GRÂCE

Comme le président français, le chef d’État américain peut gracier, amnistier ou accorder un sursis pour les crimes fédéraux. Ce pouvoir est d’autant plus important que la peine de mort existe dans certains États américains.

LA DÉCLARATION DE GUERRE

Le président est chef des armées et de la garde nationale. La Constitution donne au Congrès le pouvoir de déclarer la guerre mais la décision d’envoyer les troupes au combat revient en réalité au président.

L’IMPOSSIBILITÉ DE DISSOUDRE LE CONGRÈS

Le président américain ne peut agir sur le pouvoir législatif en raison du principe de « checks and balances » (séparation des pouvoirs). Il lui est donc impossible de dissoudre le Congrès en cas de crise ou d’absence de majorité.

LA DESTITUTION

Le président peut être destitué en cas de mise en accusation ou de condamnation pour trahison, corruption ou crimes. La destitution est alors votée par la Chambre des représentants. C’est ce qui est arrivé à Bill Clinton en 1998 après le scandale du Monicagate. Il a toutefois été acquitté par le Sénat.

LA COHABITATION

Les élections de mi-mandat entraînent parfois une cohabitation qui se révèle être un handicap de taille pour le président. Dans ce cas, le chef d’État doit alors composer avec l’opposition et rechercher toujours le consensus, au risque d’être systématiquement bloqué par le Congrès.

LE DROIT DE VETO

C’est son arme suprême. La Constitution donne au chef d’État le pouvoir de renvoyer au Congrès un projet de loi voté par les deux assemblées. La simple menace d’un recours au veto peut parfois suffire à influencer un vote. Toutefois, son efficacité est relative : si le texte est voté une seconde fois à la majorité des deux tiers, la loi est promulguée.

(et si vous voulez tout savoir sur les élections américaines, c’est par ICI que ça se passe)

Par Camille Petit

Etudes : jamais trop tard pour se réorienter

Non, non, ne désespérez pas, ne pleurez pas : il n’est jamais trop tard pour se réorienter. D’ailleurs, il y a le Forum de l’orientation ce week-end.

réorienter

Pas simple de savoir que faire de sa vie à 18 ans… En première année de licence (L1), vous avez vraiment l’impression de vous être planté de filière ? Sachez que plusieurs voies de réorientation sont possibles. Et certaines dès maintenant. Les étudiants de L1 qui ont constitué leur dossier pourront changer de filière dès le second semestre. Certains IUT et BTS proposent même des rentrées décalées.
Le principe ? Dès le mois de février, vous intégrez un programme intensif qui vous permet de rejoindre la deuxième année en septembre.

À Tours, deux sections proposent cette formule : le DUT génie électrique et informatique industrielle et le DUT gestion des entreprises et administrations. Le parcours à l’université n’est pas un long fleuve tranquille. C’est pourquoi la MOIP – Maison de l’orientation et de l’insertion professionnelle – accompagne les étudiants dans leur projet de réorientation : « Il ne faut pas hésiter à venir nous voir. Nous pouvons trouver des solutions adaptées à chaque situation », souligne Carole Peyre à la MOIP. Et pour se remotiver, pourquoi pas, également, faire un petit tour au Forum de l’orientation ce week-end ?

N.P.

> univ-tours.fr/moip 02 47 36 81 70

> Forum : 15 et 16 janvier de 9 h à 17 h au Parc des expositions

N.P.

Newborn posing : photographier les tout-petits

Sa passion ? Les nourrissons ! Karine Aubert, photographe à Beaumont-la-Ronce, est une des seules Tourangelles à pratiquer le newborn posing : des clichés uniques de nouveaux-nés.

KIDS_PAP_PHOTO

C’est le jour de la naissance de sa fille, en 2011, que Karine Aubert eut une révélation. « J’ai rencontré une photographe qui proposait ce type de photos, se souvient-elle. J’ai eu un véritable déclic et je me suis lancée dans l’aventure un an plus tard. » Après une formation en photographie, la jeune femme a pu commencer à orchestrer ses premières séances photos.
« Le newborn posing est une technique de photographie d’origine américaine qui met en scène des nouveaux-nés pour des clichés inoubliables. La séance photo a lieu entre le 5e et le 10e jour de vie du nourrisson. À cet âge-là, il est très paisible, dort beaucoup et représente une certaine innocence », explique la trentenaire. « Les séances photos ont lieu à mon domicile dans mon studio spécialement adapté et chauffé. Je soigne la mise en scène. »

Pour cela, elle utilise de nombreux accessoires tels que des bandeaux, des tissus, des bonnets, des couvertures et des paniers avec des coloris très tendres, le tout confectionné dans des matières douces. « L’idée étant de sublimer les premiers instants de la vie de bébé. » Que les parents se rassurent : ce sont des séances en toute sécurité ! Il faut juste une certaine patience… « C’est vrai que l’on doit composer avec les humeurs de bébé, un rendez-vous peut durer entre trois et six heures ! » Alors Karine a tout prévu : un coin pour la pause allaitement/biberon, un autre pour le change… Et pour calmer les pleurs, la photographe sort sa petite mascotte : un doudou magique qui apaise. Avec, à la clé, de magnifiques photos.

Plus d’informations : le site officiel

Anne-Cécile Cadio

Sur le web : les 10 Tourangeaux à suivre en 2016

Pour le magazine Influencia, spécialisé dans l’analyse des courants de société, « Le blogueur en tant que tel n’existe plus. Il est désormais tout autant un twittos, un instagrammeur, un youtubeur… ». Cette nouvelle bête digitale polymorphe est difficile à classer. La rédac a épluché le web et déniché 10 Tourangeaux qui égayent la Toile, chacun dans leur style.

Capture

1. BRYAN BERGOUGNOUX : Le capitaine du Tours FC relaye les fans, poste des photos des rencontres, des petits moments de sa vie perso et des clins d’oeil à sa ville de coeur, Lyon. On ne lui en veut pas, parce que son compte est sympa et qu’il essaye de doser au mieux le délicat équilibre pro/perso exigé d’un compte Twitter. Et c’est assez réussi, ses gazouillis touchent même des néophytes du foot.
@BryanSupaberg

2. JM37000 : Déjà bien connu sur Twitter (46 000 tweets postés, plus de 1 000 abonnés), JM est l’un des rares Tourangeaux présents sur Périscope, le nouveau réseau social qui permet de poster en temps réel des films. JM est un twittos, qui cause à tout le monde et est toujours prêt à partager une info. C’est surtout un expert ès bières et vins, qui présente tous ses coups de coeur et n’hésite pas à dénoncer les arnaques.
@jm37000

3. JEAN-PATRICK GILLE : Le député et conseiller municipal est un twitto suractif et avec le retour de la gauche en Touraine, on peut s’attendre à pas mal d’interventions cette année. À suivre pour ses réactions poivrées à tous les événements politiques, locaux et nationaux et, bien sûr, ses dossiers de député, comme celui sur les intermittents.
@jp_gille

Capture

4. LA BIBLIOTHÈQUE DE TOURS : On avait dit « pas de compte institutionnel », oui, mais c’est la première bibliothèque municipale de France à plonger sur Instagram en ouvrant son compte fin 2015, alors elle mérite bien une entorse. Amoureux des livres anciens, des gravures et du patrimoine, les archives de la Bibliothèque centrale vont vous faire rêver.
instagram.com/bibtours_patrimoine

Capture

5. NOTA BENE : Pourquoi tous les empereurs romains s’appellent César, comme la salade ? Benjamin, dit Benabarbe s’amuse avec l’Histoire. Humour, passion et professionnalisme, un cocktail gagnant déjà récompensé par 230 000 abonnés et une participation à la première édition de Vidéo City Paris, le salon des youtubeurs les plus influents. Génial pour découvrir les dessous de l’Histoire et remettre à jour certaines notions. (Rappelez-vous, on en avait parlé ICI dans tmv)
youtube.com/user/notabenemovies

Captéure

6. LES BLOGUEUSES DE TOURS : Elles ont ouvert une page commune en 2015. Chaque semaine, elles y relaient les articles des 35 blogueuses mode, beauté, cuisine ou lifestyle de l’agglo. Les bons plans, les opérations cadeaux, les ouvertures des nouvelles boutiques, c’est aussi là que ça se passe. Et elles organisent deux vide-dressings par an. Des blogs vraiment sympas, qui ont gardé chacun leur ton propre.
facebook.com/LesBlogueusesdeTours

7. NOTRE CARNET D’AVENTURES : Son originalité ? Un blog à 4 mains, tenu par Anthony et Noémie. Ils se sont jetés dans l’aventure bloguesque avec toute leur énergie… et ça se voit. Le design est chouette, les articles sont variés. Les textes sont simples et efficaces, les photos sont de plus en plus belles. Un blog bien calibré.
notrecarnetdaventures.com

8. MADEMOISELLE MAEVE : Mademoiselle Maeve est adorable, elle lit des livres, et elle en lit beaucoup, elle les avale comme d’autres gobent les fraises Tagada. Check list, polar, romans fantastiques, historiques ou contemporains, elle pioche dans tous les genres sans a priori. Le blog à consulter pour sortir de sa zone de confort littéraire.
mademoisellemaeve.wordpress.com

9. DANS MA BOÎTE : Pauline a la bonne idée d’adapter plein de recettes en mode vegan. Renoncer au lactose ou aux oeufs sans sacrifier sa gourmandise, c’est possible et elle le prouve. Elle a classé toutes ses recettes sur un onglet : hyper pratique. En prime, Pauline fait de petites vidéos rigolotes. Et bien sûr, elle a un compte Instagram.
dans-ma-boite.blogspot.fr

10. PROJET TOURS : Le nom annonce bien le programme. Sandrine Samii, responsable de la communication du TEDx de Tours, parle de notre ville chérie. Elle la photographie aussi, au fil de ses envies et des moments. À découvrir en images sur instagram.com/projettours/ et via de jolis portraits de Tourangeaux sur son blog :
projettours.com

Citiz : ça cale à Tours

L’année commence mal pour Citiz : le réseau d’autopartage doit supprimer une autre station à Tours et licencier un salarié.

citiz

La fin d’année 2015 a été compliquée pour Citiz, le réseau d’autopartage qui permet de louer à la carte un véhicule. Présent à Tours depuis 2012, Citiz connaît des difficultés malgré ses 250 abonnés, ce qui a conduit à une baisse du chiffre d’affaires de 15 000 €.

Résultat ? La suppression de la station de la Tranchée (quelques mois seulement après celle des Deux-Lions) et le licenciement économique du seul salarié de l’antenne tourangelle… Un coup dur, d’autant que l’accompagnement financier de Tour(s) plus cessera en 2016.
Mais Nicolas Guenro, directeur de la Scic Autopartage Tours-Centre (qui gère le réseau tourangeau) ne désespère pas. « Nous ne voulions pas arrêter ce service, alors que certains adhérents se sont séparés de leur véhicule parce que Citiz arrivait », a-t-il souligné. Donc place aux économies. Avec six stations et dix véhicules, Citiz retrouve désormais l’offre de ses débuts. « Nous devons faire le dos rond pour arriver à l’équilibre en 2016 », a précisé Nicolas Guenro. Un nouveau départ ?

> Infos sur tours.citiz.coop ou au 06 27 75 06 29.

Comment survivre à un dîner Star Wars (quand on n’y connaît que dalle)

Si, comme notre journaliste, vous n’avez pas la moindre idée de qui est Maître Yoda, vous risquez d’endurer mille mortifications au cours des prochaines semaines. De l’horrifié : « Quoi ??? Tu n’as pas vu Star Wars ?! » au méprisant : « Je ne comprends pas comment on peut ne pas s’intéresser à Star Wars », la semaine qui vient risque d’être violente. Heureusement tmv est là…

Captu2rePOUR SAUVER SA PEAU
Si le sujet devient trop pointu, détournez l’attention. Demandez à votre voisin de droite combien il y a de créatures dans la scène mythique de La Cantina. Et combien mesure Dark Vador (pour info, 2,04 m). Et son sabre. S’il rougit, c’est bon.

LA PHRASE CULTE
À sortir à toutes les sauces, et tout le monde croira que vous l’avez vu (on a testé pour vous : on a fait illusion pendant 30 ans) : « Luke, je suis ton père ». Ou l’acmé de L’Empire Contre-attaque, quand le méchant Dark Vador révèle son secret au gentil Jedi Luke. À se demander tout de même si ce n’est pas juste pour éviter de se faire laminer.

POUR JETER UN FROID
Le chiffre à jeter négligemment entre le fromage et la bûche : « On se demande pourquoi l’épisode VII, Le Réveil de la Force, a coûté 200 millions de dollars. Alors qu’il a suffi de 11 millions pour tourner l’épisode IV. »

PRÉFÉREZ LE VINTAGE Capture
Star Wars et La Guerre des étoiles, c’est la même chose mais on ne dit plus La Guerre des Etoiles depuis 1997. Soyez snob, soyez chic : dites « La Guerre des étoiles est la meilleure expression moderne de la lutte entre le bien et le mal. » Là, ils parleront tous ensemble. C’est gagné (again).

POUR CLORE LA DISCUSSION
D’un ton sentencieux ou navré : «Si tu n’es pas avec moi, alors tu es contre moi». Comme Dark Vador face à Obi-Wan Kenobi dans La Revanche des Sith (Épisode III). Un vieux poncif, que Georges Lucas a d’ailleurs piqué dans la Bible, évangile de Matthieu.

À ÉVITER
« Toujours par deux ils vont, ni plus, ni moins… Le Maître et son Apprenti… » On a beau la retourner dans tous les sens, la phrase de maître Yoda à Mace Windu dans La Menace fantôme ferait passer n’importe qui pour un faible d’esprit. Sauf si vous êtes vert et mesurez 90 cm.

LE DÉBAT À INITIER
Dark Vador représente le méchant absolu, qui veut dominer le monde, l’Empire, la Galaxie, bref, tout le monde. Mais avant, il était gentil. Jusqu’au jour où il a basculé (du côté obscur de la Force). Et puis il n’arrive pas à tuer son propre fils. Il y aurait donc un petit coeur de chaton qui bat sous cette grande cape noire ?

Toute la force de Star Wars : parole de fan

Le septième épisode de Star Wars est aussi le premier d’une nouvelle trilogie de la saga qui enflamme la planète Terre depuis 38 ans. On a demandé à Arnaud, un collectionneur tourangeau, les raisons de cette passion.

La forme du masque de Dark Vador serait inspiré du Kabuto ainsi que du Menpō japonais.
La forme du masque de Dark Vador serait inspiré du Kabuto
ainsi que du Menpō japonais.

Il y a deux types de fans : celui, compulsif qui offre à ses enfants le bonnet Yoda ou la trotinette, et l’admirateur inconditionnel pour qui Star Wars représente l’alpha et l’oméga de l’imaginaire et qui plonge sans se lasser dans un univers à double, voire triple fond. Arnaud appartient à la dernière catégorie. Pas de lampadaire en forme de sabre laser ni de pantoufles Dark Vador. Mais un Stormtrooper qui nous surveille d’un œil, debout sur une table basse. Le calendrier de l’Avent (Star Wars) est resté sur la table. Mais le reste de la collection d’Arnaud est rangée. On y trouve des livres d’époque, un réveil, des Lego®… Au total, 11 000 pièces !
Il l’a commencée, comme tous les enfants, avec des figurines et des autocollants puis s’est pris au jeu pendant ses études, jusqu’à se rendre deux fois par an en Angleterre pour participer à une convention. Trois cents marchands y vendent Star Wars dans tous ses états. C’est là que l’acteur David Prowse (l’acteur qui joue Dark Vador) lui dédicace photos et livres. Un jour, il ramène même en Eurostar un maître Yoda grandeur nature. Sa collection de figurines vintages, toutes éditées entre 1977 et 1983, est complète, il ne manque pas un personnage, chacun a ses accessoires.

Parmi les trésors d’Arnaud, une dédicace de Dark Vador en chair et en os.
Parmi les trésors d’Arnaud, une dédicace de Dark Vador en
chair et en os.

Il avait 6 ans à la naissance de la saga planétaire, 9 ans quand il regarde L’Empire contre-attaque, en 1980 et depuis 38 ans, il décortique ce deuxième monde sans se lasser. Il a même préparé une série d’émissions radio sur les secrets de la saga. Pour lui, si Dark Vador, la princesse Leia ou Luke sont des personnages symboliques, Yoda reste le plus intéressant : « Ce petit bonhomme de 90 cm, tout vert, très laid, apporte une leçon de sagesse. Il est le seul dont on ignore la race, c’est très symbolique. Et quand Yoda sort un sabre laser dans l’Attaque des clones, c’est énorme pour un fan ! Le sage qui refuse la violence redevient un guerrier pour sauver la Force. »

Star Wars a dépassé le stade du film, explique-t-il, on y trouve tous les ingrédients des grandes épopées et chaque personnage étoffe l’histoire : « Celle du bien et du mal, de la force et du côté obscur, du pardon, l’envie d’être gentil ou méchant…On est tous concernés, on sait tous qu’il est plus facile d’aller vers la colère que de faire un travail sur soi. » En l’écoutant, on réalise brusquement que Star Wars est une quatrième dimension, un monde qui nous a complètement échappé. « Aujourd’hui, on pourrait vivre dans un univers Star Wars, affirme-t-il. Il peut être développé à l’infini, dans toutes les directions, en ajoutant un monde, de nouveaux peuples… ».

Image3
Un téléphone droïde (qui fonctionne !).

Avec Star Wars épisode IV, Georges Lucas a créé en 1977 un monde à part entière, avec ses créatures, sa galaxie, son langage, son alphabet, presque devenu réel. On trouve aujourd’hui des dictionnaires, des bréviaires, des essais sur le système juridique de Star Wars et, consécration ultime, La Petite galerie du musée du Louvre expose « Mythes fondateurs, d’Hercule à Dark Vador », jusqu’au 4 juillet.
Un hommage évident puisque le réalisateur s’est inspiré des travaux de Joseph Campbell sur la mythologie et la religion comparée. Quarante ans et six films plus tard, l’élève a dépassé le maître : le psychothérapeute Arthur Leroy vient de publier « Star Wars, un mythe familial, psychanalyse d’une saga », dans lequel il couche la série sur le divan. « La relation père-fils, le complexe d’OEdipe, ont une place importante, confirme Arnaud. Mais chaque personnage a sa psychologie. Les deux robots, R2-D2 et C-3PO ont un rôle de clown. » Retournements de situations, épaisseur des personnages, perfection créative et thèmes universels, chaque spectateur pourrait donc y trouver son compte : « C’est un film trans générationnel et qui se transmet. Mon fils va voir son premier Star Wars le 16 décembre, j’avais son âge quand j’ai vu l’Empire contre-attaque. »

Et pour en revenir au cinéma ? Parce que tout de même, c’est ça, Star Wars. Un film auréolé de 7 Oscars, les premiers effets spéciaux, la création du son THX, de systèmes de motion capture, de caméra… la saga a ouvert la porte à beaucoup d’innovations. « Star Wars a été une sorte de labo de recherche et développement du cinéma. Alien naîtra en 1978. Les marionnettistes, les maquettistes, les équipes techniques de Lucas vont ensuite travailler avec Spielberg. » Pourtant, Star Wars revient de loin : en 1977, deux gros studios ont refusé le scénario et le budget concédé par la Century Fox était si ric-rac que Georges Lucas a dû mettre de sa poche pour réaliser la dernière scène tournée, celle de La Cantina, qui rassemble toutes les créatures du film.

Image9
Le titre original de Star Wars VI, Le Retour du Jedi, modifié au dernier moment.

Pas besoin d’avoir vu Star Wars pour comprendre qu’il se prête à toutes les reprises, les déclinaisons et les jeux de mots. Le graphisme et les costumes sont époustouflants. « La force de George Lucas est de s’être entouré des meilleurs techniciens, comme Ralf McQuarrie qui a réalisé les storyboards, imaginé les personnages et les vaisseaux. La musique de John Williams est un élément central à ne jamais oublier : Star Wars est un space opera. Quand on passe 3, 4 notes du générique de Star Wars, tout le monde le reconnaît même sans être un fan, c’est l’une des musiques plus célèbres au monde. »

Mais comment expliquer cette hystérie marketing autour la série ? Gomme, couette, slip, baskets, déambulateur… tout ce qui peut être manufacturé a reçu un jour ou l’autre un logo Star Wars. Sa licence de jouets est la plus exploitée au monde, elle a généré plus de 200 millions de dollars l’an dernier. Parce que la Century Fox rechignait à investir dans le film, explique Arnaud, Lucas a eu cette idée de génie, de dire : ok, je prends un petit cachet mais je garde les droits sur les produits dérivés. Au début des années 2000, il avait déjà engrangé 1 milliard et demi de fortune personnelle.
« Lucas était très regardant sur les droits et avec Disney, c’est devenu encore pire. Tu dis Star Wars, tu dois payer ! La cash machine, c’est bien gentil mais les fans attendent d’abord des films. » Et pas seulement des effets spéciaux ou des têtes d’affiches poursuit Arnaud. « Dans La Menace fantôme, Georges Lucas a voulu ratisser large et les personnages étaient vraiment débiles, le film a fait beaucoup d’entrées mais les fans l’ont trouvé très mauvais. Il s’est rattrapé avec L’Attaque des clones. Même si ce n’est pas aux fans de dicter le scénario, Lucas ne doit pas les décevoir. »

Au lycée Vaucanson, la COP21 bat son plein

C’est ce jeudi 17 décembre qu’aura lieu une simulation de la COP21 au lycée Vaucanson à Tours-Nord. Pour faire comme les grands (en mieux ?).

COP21

Devenir des mini-experts du climat. Voilà le défi relevé cette année par des jeunes du lycée Vaucanson, à Tours-Nord. Dans le cadre du projet Les changements climatiques, et après ?, la classe de Seconde 504 travaille depuis le mois de septembre sur ces questions. Des actions menées toute l’année, comme la Fête de la science ou la visite du Train du climat.

En point d’orgue, l’organisation d’une simulation de COP21 dans l’établissement. Ici, il n’y aura pas 195, mais 16 pays participants, qui présenteront leurs engagements pour tenter de contenir l’augmentation de la température en dessous de deux degrés. Chine, France, Brésil, Ethiopie…
« Nous avons sélectionné les pays selon leur niveau de développement et leur localisation géographique. La simulation se déroulera en trois rounds, entrecoupés de présentations des activités liées au projet. Chaque pays sera représenté par un binôme d’élèves », explique Anne Blin, professeure d’Histoire-géographie. La France, pays d’accueil, ouvrira la conférence. Pour les jeunes experts, c’est un peu l’angoisse… Il faut dire que le challenge est de taille. Et pour cause : il faut faire un vrai discours, ni trop long ni trop court, en trois minutes chrono. Dont une partie devra être en anglais.

Pour se préparer, ils ont recherché des informations au CDI. Connaître le niveau de développement du pays, ses particularités, sa position dans les instances internationales… En cours de français, les lycéens ont aussi travaillé sur des repères grammaticaux ou la manière de s’exprimer à l’oral. Tous les professeurs de la classe sont associés à ce projet, qui s’inscrit dans les enseignements au programme et s’intègre dans l’Agenda 21 du lycée (lire ci-contre). « Un projet fédérateur, pour les élèves comme pour les enseignants », estime Anne Blin.
Dix jours avant leur COP, lundi 7 décembre, les lycéens s’entraînent devant deux de leurs enseignantes. Debout au tableau, Eliot et Agathe, mini-experts français, lisent leur discours d’accueil. Le temps passe moins vite que prévu : en une minute, ils ont déjà fait le tour de la question. « Votre rythme est trop rapide, et le ton monotone. C’est lié à votre écriture. Nous allons retravailler les phrases pour qu’elles soient plus percutantes », annonce Claire Tastet, professeure de français. Anne Blin, elle, se concentre sur le contenu : vérifier que le propos soit étayé et que les engagements soient réalistes. « Bien sûr, on peut exagérer un peu, jouer un rôle, mais il faut rester dans les orientations décidées par le pays. » Aurélie et Doryan sont les mini-experts envoyés par les États- Unis. Leur déclaration, bien aboutie, se termine à deux voix : « Il n’y a pas de planète B, merci et vive notre planète ! »

Reportage de Nathalie Picard

> Pour retrouver d’autres initiatives locales COP21, suivez le lien !

A l’école du sabre laser

Les cours rappellent la saga Star Wars, mais c’est avant tout un sport. L’Académie française de combat au sabre-laser accueille les futurs Jedi (mais pas que) à Orléans ou à Paris. Un succès monstre.

« Oh les mecs, on ne pourrait pas se faire un foot plutôt ? »

« Quand j’ai demandé un certificat médical à mon médecin pour pouvoir pratiquer le sabre laser, c ’était rencontre du troisième type ! Un vrai dialogue de sourds… Il n’avait même pas vu Star Wars. » Julien, 28 ans, tient à le rappeler. Le sabre laser, c’est avant tout un sport. Si, si. « C’est un cours d’escrime, mélangé au kendo. Tu transpires quand même ! »
Tout comme une vingtaine d’autres dans son groupe de la Sport Saber League, Julien manie le sabre laser tous les jeudis, de 20 h à 22 h, dans une salle à Orléans. « Il y a certes une majorité d’hommes. Mais on compte aussi un bon tiers de femmes », souligne-t-il. « Et tous les milieux sociaux sont représentés : ouvriers, avocats, journalistes, gendarmes… J’ai aussi connu une mère de famille de 50 ans. Mais la moyenne d’âge est de 30 ans. »

Lui se revendique fièrement comme « geek » et « fan de Star Wars ». Le profil que l’on trouve, selon lui, le plus souvent dans cette école. Non, pardon, dans cette « Académie », comme il tient à le préciser (ne nous faisons pas d’ennemi, un coup de sabre laser dans le bidon est vite arrivé). Adrien Koch Forbin, l’un des cofondateurs de l’Académie du sabre laser en France et issu du rugby, raconte que, que ce soit à Orléans ou à Paris, « c’est un sport hyper cardio. Les instructeurs viennent de l’escrime olympique, de l’aïkido, du rugby, du kendo… Star Wars, c’est une culture. Nous, on fait du combat. Nous sommes en tenue de sport et ce n’est pas du cosplay (un loisir qui consiste à jouer le rôle d’un personnage de manga, de film, etc., NDLR). D’ailleurs, le sabre laser n’appartient pas qu’à La Guerre des étoiles. »

GUERRE ÉPÉE

N’empêche qu’avec son sabre laser, Julien sent quand même la Force monter en lui : « Je n’aurais jamais fait un sport d’épée, si ce n’était pas avec un sabre laser », souligne-t-il. « Quand je me bats, il y a le côté Star Wars qui ressort. Tu te prends pour un Jedi. » Un trip que certain(e) s ne comprennent pas forcément. « Ma grand-mère par exemple », se marre Julien. Mais aussi parfois son entourage. « J’ai l’impression d’être une bête de foire. Ils sont étonnés et posent toutes sortes de questions. Mais dans l’ensemble, les gens sont ouverts d’esprit. » Avant de préciser qu’il n’aborde pas forcément le sujet quand il rencontre une fille. De sabre laser au premier-rendez-vous tu ne parleras pas. C’est comme ça, c’est Yoda qui l’a dit (ou ma mère, je ne sais plus). Et ça évite peut-être un râteau intergalactique.

En attendant, ces sportifs 2.0 d’Orléans (mais aussi Paris et bientôt Cholet !) forment un club. Une communauté, même. Ils manient un sabre laser d’un kilo (acheté 100 € pièce aux États-Unis, chez UltraSabers) pendant deux heures. Combats mixtes au programme. Et ne vous fiez pas aux apparences : « Une petite nana peut te mettre la pâté ! », sourit Julien. Comme les autres apprentis Jedi, il n’en est qu’au niveau 1. On appelle ça « la forme de combat ». La première, Shii Cho, c’est la détermination. C’est la base. Ce n’est pas avec ça que vous mettrez une raclée à Dark Vador. Les autres formes sont appelées Makashi (concentration), Djem So (persévérance) ou encore Juyo (férocité), le 7e et dernier niveau. Le must du must. « En fait, c’est comme au judo quand on passe les ceintures. À l’Académie, ce sont des formes de sabre laser ! », explique Julien.
Et il en a de la chance, Julien… Car au final, il fait tout de même partie des heureux élus. Des rares chanceux qui ont réussi à avoir leur place (225 € l’année à Orléans ; 320 € à Paris). « On a rapidement affiché complet pour l’année », indique Adrien Koch Forbin, encore ravi de l’incroyable succès de la Sport Saber League. Un déferlement d’inscriptions. Quelques mois à peine après son ouverture, en septembre 2015, l’Académie d’Orléans est désormais devenue une machine bien huilée. Pro jusqu’au bout des gants (oui, il faut en porter pour pratiquer le sabre laser, ainsi qu’un masque intégral). Un futur incontournable, même. « On a travaillé pour que ça fonctionne. On a réussi le tour de force de faire accepter le sabre laser comme un vrai sport », se réjouit Adrien Koch Forbin.
Julien, lui, pense sincèrement que cela « va se développer en France ». Avant de remarquer : « En fait, c’est cool, car quant on y pense, je vis le lancement d’un nouveau sport… »

Plus d’informations sur le site officiel de
l’Académie : sportsaberleague.com
Sur Facebook : facebook.com/sportsaberleague

COP21 : est-elle vraiment si historique ?

La COP21, c’est fini. Accord, il y a eu. Pour certains, il est historique, pour d’autres, il passe totalement à côté des enjeux. Quel est donc le vrai bilan de ce rendez-vous mondial ?

COP21

Du point de vue des pays, qui se réunissent chaque année depuis 21 ans et dont les négociations ont souvent échoué, comme lors de la COP15 à Copenhague, il est vrai que c’est historique. 195 pays qui s’accordent sur 29 articles, après un marathon de 2 500 réunions en 13 jours et 13 nuits, après avoir mangé 7 000 pommes (apparemment pas bio mais à l’effigie de la COP21), après avoir bu plus de 70 000 cafés dans 25 000 écocups, après avoir généré 20 tonnes de biodéchets et entraîné probablement l’émission de 300 000 tonnes d’équivalent CO2, on peut dire que c’est historique. Et il ne fallait probablement pas attendre d’avantage d’une telle rencontre.

Plus sérieusement, du point de vue purement politique et diplomatique, il faut reconnaître l’avancée. Les pays les plus pollueurs comme les États- Unis et la Chine et ceux qui avaient quitté le protocole de Kyoto comme le Canada ont accepté l’accord de Paris. Par là, ils reconnaissent, au moins en théorie, leur responsabilité dans le réchauffement climatique.
Cette simple prise de conscience peut être vue comme historique et même indispensable ! L’heure est maintenant à la ratification. Car oui, les 195 pays ont adopté le texte mais, pour entrer en vigueur en 2020, ce dernier devra être ratifié par au moins 55 pays, représentant au minimum 55 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Rappelons que selon les mêmes conditions, le protocole de Kyoto était entré en vigueur huit ans après sa signature…

Si les scientifiques comme les ONG saluent en grande majorité l’adoption d’un accord international, la plupart d’entre eux le juge tout de même insuffisant. Le GIEC disait : pas plus de 2°C d’ici la fin du siècle. Même pas peur ! L’accord de Paris va plus loin et appelle les signataires à limiter la hausse des températures à 1,5° C. Comment ? On verra plus tard. Pour le moment, l’ensemble de leurs engagements de réduction de gaz à effet de serre nous emmène vers un réchauffement de plus de 3° C…
« C’est l’ampleur de la fumisterie qui est historique », réagit Jean-Marie Bonnet, membre d’Attac et de la Coalition Climat Touraine. « Les procédures contraignantes envahissent les accords de libre-échange mais dans l’accord de Paris, il n’y a rien… Les petits États insulaires vont disparaître sous l’eau mais aucun pays riche ne prend d’engagement clair ni pour arrêter ça ni pour financer les dégâts. » Autrement dit, si un pays ne remplit pas les objectifs annoncés, ou pire, si ses émissions de gaz à effet de serre augmentent, aucune sanction ne sera prise contre lui.

Donc historique à certains égards, admettons ! Indispensable, probablement ! Mais au-delà de la conclusion de l’accord lui-même, l’enjeu de cette COP21 était aussi de mettre en mouvement l’humanité entière. Si un accord entre les États fixe règles et objectifs, l’accomplissement revient concrètement aux territoires où agissent citoyens, entreprises locales, associations et institutions. Sur ce plan-là et malgré l’état d’urgence, la COP21 pourrait bien marquer un tournant historique. Pendant près de 15 jours, les médias ont largement parlé environnement, des problèmes et des solutions ; les citoyens et militants se sont mobilisés : 2 300 marches pour le climat ont été organisées à travers le monde, selon le site Novethic. Et la vingtaine de Coalition climat qui s’est constituée à cette occasion devrait porter ses fruits.
En Touraine, les nombreuses associations réunies dans ce collectif se réuniront en janvier pour décider des actions à mener. Urgence à suivre…

De Jeanne Beutter

Un concours photo pour lutter contre l’homophobie

Un concours photo pour lutter contre l’homophobie : la bonne idée du centre LGBT de Touraine.

C’était début décembre : l’exposition Les Amours imaginaires, réalisée par Olivier Ciappa, était vandalisée. Saccagée, tagguée, détruite par des homophobes. Son « crime » ? Être une ode à l’amour, montrer de magnifiques photos pour parler de l’homosexualité. Choquée par cet acte, l’association LGBT de Touraine a décidé de « faire face à ceux qui ont la volonté de nous faire taire, de tuer l’art et la liberté d’expression ».

Le Centre LGBT lance donc un concours de dessins et de photos, intitulé « Quel est mon genre ? Quel est mon corps ? Quelle est ma place ? » Un concours qui vise à donner de la visibilité aux personnes transgenres (qui seront d’ailleurs au centre de la Marche des fiertés 2016). Ouvert à toutes et à tous, il donnera naissance à une exposition à la Maison des étudiants de l’Université de Tours en juin 2016.

En attendant, si vous voulez participer, il suffit d’envoyer vos clichés et productions à contact@centrelgbt- touraine.org
Vous avez jusqu’à fin mars !

#Régionales 2015 : Vingt Tourangeaux à la région

Conseillers régionaux, tweets, petite phrase et chiffres : bref résumé de ce second tour des Régionales.

Image8

Les Régionales ont placé François Bonneau en tête de la Région Centre-Val de Loire. Le candidat PS a devancé avec 35,43 % des voix Philippe Vigier (34,58 %) et Philippe Loiseau (FN) et ses… 30 %. Le frontiste était d’ailleurs arrivé en tête du premier tour avec 30,5 % des voix il y a deux semaines.

Et maintenant, il se passe quoi ?
Le ministère a communiqué la répartition des sièges. Il y en aura 20 pour le département de l’Indreet- Loire. La liste Union de la gauche obtient donc 11 sièges, avec notamment Jean-Patrick Gille, Cathy Münsch-Masset, ou encore Charles Fournier, Mélanie Fortier et Pierre Commandeur. La liste UDI-LR-Modem en obtient cinq (Claude Greff, Isabelle Pain, Patrick Cintrat, etc.). Et le Front national en aura quatre (Daniel Fraczak, Véronique Péan…). Des résultats partiels qui devront être validés par la commission régionale de recensement des votes.

La Région Centre-Val de Loire compte 77 conseillers régionaux (le plus petit nombre en France !). À eux, désormais, de prouver leurs compétences sur le développement économique, l’aménagement du territoire, la formation professionnelle et la gestion des lycées et transports…

Une nouvelle maraîchère sur les terres de l’agglo

Clara Dupré est maraîchère en agriculture bio. Elle a racheté 2 hectares de terres de l’agglo. Désormais, son exploitation cartonne.

Image5

Son parcours

Titulaire d’un DUT de génie biologique, Clara Dupré a fait quelques années de fac et des jobs en intérim avant de trouver sa voie. « C’est une copine qui m’a donné l’idée, lorsqu’elle m’a raconté que l’un de ses amis cultivait des légumes et les vendait en paniers. » En 2010, la jeune femme se lance dans une formation de responsable d’exploitation agricole (BPREA) au lycée de Fondettes et réalise des stages chez des maraîchers. Passent ensuite quelques années, le temps de faire mûrir son projet et de devenir maman d’un petit garçon. En 2014, Tour(s)plus lance un appel à candidature : la collectivité souhaite sélectionner un jeune maraîcher pour cultiver les deux hectares de terres qu’elle a rachetés sur Fondettes à un agriculteur proche de la retraite. La candidature de Clara Dupré est retenue. Ensuite, tout s’accélère : les cultures, qui démarrent en mars 2015, puis les premières ventes dès le mois de juin. « La petite fève », c’est le nom qu’elle a donné à son exploitation.

Maraîchère en agriculture bio

Cultiver, récolter et vendre ses légumes. Clara Dupré apprécie son nouveau métier : « J’aime être dehors, échanger avec les gens et travailler à mon compte. Ça me permet de concilier toutes mes envies. Et puis je me sens utile, aussi : l’alimentation, c’est la base, notre premier besoin. Une nourriture saine, c’est le mieux pour éviter les maladies. » Car la jeune femme respecte le cahier des charges de l’agriculture biologique. Elle n’utilise aucun produit de synthèse et évite même, si possible, des traitements autorisés en bio, comme la bouillie bordelaise. « J’informe toujours mes clients des produits mis sur mes légumes », précise-t-elle. Et à part le purin d’ortie, pas grand-chose à déclarer.

Image6La charte de l’agglo

Locataire, la jeune maraîchère a signé un bail rural de neuf ans : elle paie à Tour(s)plus un loyer au tarif agricole, avec une légère remise en l’échange du respect d’une charte. Elle doit cultiver ses légumes en agriculture bio et privilégier la vente en circuits courts. Dans le cadre de son plan climat territorial, Tour(s)plus acquiert des terres agricoles dans la ceinture périurbaine de Tours. Elle les loue à des agriculteurs, dans l’objectif qu’ils vendent en circuits courts, notamment en restauration collective. Les légumes de Clara se retrouvent dans les assiettes des écoliers de Fondettes et de certains lycéens de Fondettes ou de Tours.

En réseau

Comment faire pour lutter contre les ravageurs en bio ? Quelles variétés semer ? Comment choisir son matériel ? Les réponses à ces questions, Clara les a trouvées en rejoignant un groupe d’échanges techniques entre maraîchers, animé par une association du réseau Inpact 37. « Ce réseau m’a accompagnée et m’a permis de réussir mon installation », souligne-t-elle.

Faire vivre le jardin

Ce n’est qu’un début. Clara Dupré a plein d’idées : « J’aimerais créer une association pour faire vivre le jardin maraîcher : monter un club de petits jardiniers, des ateliers de bricolages, des événements culturels… » Une parcelle est à disposition, avis aux motivés.

Nathalie Picard

Capture

Pour toutes les autres initiatives locales de notre série COP21, vous n’avez qu’à cliquer ICI.

Transports et mobilités : Tours, palme d’or

Tours a obtenu la première place pour la performance de son réseau de transport. Justifié ?

transports

Le 24e Palmarès des mobilités a attribué la première place à la Ville de Tours. Cette palme d’or a été remise au vice-président de Tour(s)Plus, Jean-Gérard Paumier, chargé des transports. Ce classement a été réalisé par le magazine Ville, rail et transports.

« Les Français sont prêts à changer leurs habitudes de déplacements nous apprend l’observatoire de la mobilité mis en place par l’UTP. A l’heure de la COP21, c’est une bonne nouvelle. Les autorités organisatrices, qui cherchent à rendre leurs transports publics plus attractifs, avaient sans doute déjà perçu cette tendance sur le terrain. Les collectivités que nous récompensons cette année (Tours se place devant Nantes et Dijon, ndlr) ont toutes mis en oeuvre des politiques très volontaristes de ce point de vue-là. Elles se sont souvent engagées dans des démarches d’expérimentation de matériels moins polluants », indique Ville, rail et transports.

Le classement a été réalisé grâce aux chiffres recueillis par l’Union des transports publics qui recense les performances des plus grands réseaux de France.

Critères pris en compte pour prouver que Tours méritait la première place côté transports ? Voyages par habitant et par kilomètre, évolution de l’offre et du trafic, kilomètres par salariés, ou encore taux de couverture et leurs évolutions et vitesse d’exploitation des bus.

D’après le site, Tours a bénéficié des « effets de l’arrivée du tramway » et a su profiter de l’occasion « pour réorganiser de fond en comble leur réseau, lancer des niveaux différents de services et remodeler le tissu urbain ».

Alors, selon vous, est-elle méritée cette première place ? Le réseau de transports est-il perfectible à Tours ?

Une enchère pour un sourire

Un groupe d’étudiants tourangeaux organisent une vente aux enchères silencieuse pour faire partir des enfants du Secours Populaire au Futuroscope.

Et si on faisait un peu sourire les enfants du Secours Populaire ? Six étudiants de l’IUT de Tours, en DUT Techniques de commercialisation, ont visiblement trouvé la bonne idée. Intitulé Une enchère pour un sourire, leur projet universitaire se décompose en deux étapes : « D’abord, une vente aux enchères d’artistes amateurs et professionnels de Tours. Une trentaine d’oeuvres seront proposées : photos, peintures, dessins… », précise Marie Gribaudo, l’une des étudiantes.
Cette vente aura lieu le 31 janvier, rue Bretonneau, et sera silencieuse. C’est-à-dire sans commissaire priseur.  « L’argent récolté permettra d’emmener dix enfants du Secours Populaire d’Indre-et-Loire au Futuroscope », se réjouit Marie Gribaudo.

« Un gros travail », comme le précise l’étudiante, ravie qu’autant d’artistes tourangeaux se prêtent au jeu. « On a beaucoup joué avec les contacts pour les avoir. Et on y est aussi allés au culot ! Ça a marché, car le projet les a beaucoup intéressés. »

Désormais, « nous recherchons à réunir un minium de 200 € qui nous permettrait de financer la sortie au Futuroscope pour les dix enfants du Secours Pop’ avec accompagnateurs. Si on récolte plus, tout sera versé au Secours Populaire, avec qui nous avons établi ce partenariat », rajoute le groupe d’étudiants qui a déjà en sa possession une petite somme grâce au département Info-Com de l’IUT et d’un autre projet étudiant.

Si le public est au rendez-vous, les petits du Secours Populaire devraient s’émerveiller au Futuroscope en mars 2016.

> Pour suivre le projet : facebook.com/uneencherepourunsourire

12244532_1489350168062095_2468723929770465868_o

Sur 97.4 FM, la jeunesse sur les ondes

C’est le moment d’allumer votre poste : la Raj, radio animation jeunesse, émet jusqu’au 19 décembre. La parole est aux jeunes du val de l’Indre. Reportage au collège de Cormery.

« Hello, bienvenue sur la Raj, la radio animation jeunesse, sur le 97.4 FM. Aujourd’hui, on va parler de sexe », lance Abdelhakim, un micro orange à la main. Très à l’aise, le collégien n’en est pas à sa première émission, et ça s’entend. Avec trois copains, Clément, Justine et Nicolas, il profite de la pause déjeuner pour enregistrer une émission de radio. Le studio ? C’est la caravane de la Raj. Postée dans un coin de la cour du collège Alcuin de Cormery, elle ne passe pas inaperçue. Et surtout, elle ne désemplit pas.
L’initiative originale lancée l’année dernière par la communauté de communes du Val de l’Indre (CCVI) est un vrai succès. « Au service jeunesse, ça faisait plusieurs années qu’on montait ponctuellement des animations radio. Là, on a décidé de lancer une vraie radio, avec un nom, un site Internet, des lieux d’enregistrement et des périodes d’émission sur les ondes. Pour désacraliser un peu la radio. Montrer que ce n’est pas cher et accessible à tous », raconte Benoît Bourbon, animateur jeunesse à la CCVI. D’où l’idée de se doter d’un outil itinérant pour se poser sur la place du village, dans la cour d’un collège, et venir à la rencontre du public : des jeunes, bien sûr, mais aussi des habitants, des associations ou des élus locaux.
« Il nous fallait un lieu fun. La caravane, on l’a pensée et aménagée avec les jeunes », poursuit l’animateur. Sur la carrosserie, des graffitis multicolores sont partiellement recouverts d’une énorme inscription : « Info jeunesse exprime-toi ». Les quatre collégiens présents ce midi-là l’ont prise au mot ! Même quand il s’agit de parler de sexualité. À l’intérieur, ils sont bien installés, assis sur la banquette à fleurs orange des années 70. Dans cet espace exigu, le studio d’enregistrement est forcément sommaire : un ordinateur portable, une petite table de mixage et cinq micros suffisent.

Image2Première étape : préparer l’émission. Abdelhakim est volontaire pour prendre le rôle d’animateur. Ce grand brun aux lunettes noires raconte qu’il a déjà fait plein d’émissions, des directs même. Pas plus tard que la semaine dernière, il animait « Around the music », un direct sur l’histoire des courants musicaux. Pour les trois autres copains, cette émission est une première. Comme la dynamique Justine, bientôt 14 ans, qui n’a pas la langue dans sa poche : « Tu t’appelles Cauet, alors ? », dit-elle à Abdelhakim pour rigoler, en référence à l’animateur vedette de NRJ. « Non, ça sera plutôt Difool », répond l’intéressé du tac au tac. Le ton est donné.

Un peu de sérieux, quand même : « Vous avez choisi de parler de la sexualité chez les jeunes. Vous devez donc préparer différentes questions. L’animateur est là pour présenter l’émission et son contexte. Pensez aussi à l’intermède musical, qui coupera l’émission en deux parties. Pour vous lancer, ça peut être bien de vous appuyer sur ce que vous avez vu en cours d’éducation à la sexualité », conseille Benoît Bourbon. Car la Raj, c’est aussi un outil à vocation pédagogique. Les objectifs : valoriser les jeunes en leur permettant de s’exprimer à l’oral et d’être acteur de leur territoire, mais aussi créer un espace de débat public. « Sortir de l’écrit permet à ceux qui ont des difficultés de s’exprimer plus facilement. On propose ici un espace d’apprentissage, des mises en situation concrètes », estime l’animateur jeunesse. Ici, la parole est libérée. Si certains ont parfois du mal à énoncer des termes, Benoît les encourage : « On peut se dire les choses, utiliser les vrais mots, comme pénis ou vagin, plutôt que de parler d’appareil reproducteur. »

Silence dans la petite caravane, c’est le moment de commencer l’enregistrement. Après le lancement de l’émission, Abdelhakim, Benoît et Rémy Dougé, animateur jeunesse également, posent tour à tour des questions : qu’avez-vous appris au collège en cours d’éducation à la sexualité ? Avez-vous abordé la question des sentiments ? Qu’est-ce qui fait qu’à un moment, on se sent prêt ? Pourquoi a-t-on des rapports sexuels ? Comment imaginez-vous votre première fois ? Chacun, tour à tour, prend le micro pour donner son point de vue. À cette dernière question, Abdelhakim répond que pour lui, ce sera après le mariage : « Quand je serai bien avec ma femme. Pour des raisons religieuses, et aussi parce que je n’ai pas envie de jeter une fille comme une chaussette ! » Clément et Nicolas, eux, espèrent bien que ce sera avant 18 ans. Majeurs et puceaux, très peu pour eux… Quant à Justine, pour l’instant, elle a du mal à imaginer cette première fois. Des visions différentes, qui amènent les quatre jeunes à débattre entre eux.

C’est l’heure de la pause musicale, l’occasion pour Benoît de leur donner un petit conseil : « Pensez à vous observer, à vous écouter et à vous passer le micro, pour mieux répartir la parole. » Quelques minutes après, c’est reparti pour une dernière série de questions : quels sont les moyens de contraception ? Quels sont les maladies sexuellement transmissibles ? Comment peut-on les éviter ? Le Sida est sur toutes les lèvres. « Et vous en connaissez d’autres, des MST ? », interroge Benoît. « La rage, ça en fait partie, non ? », demande Abdelhakim. « Ah, non, la Raj, c’est la radio animation jeunesse ! » Grands éclats de rire.
L’enregistrement touche à sa fin. En animateur quasi professionnel, Abdelhakim clôture l’émission. Le retour de Justine sur sa grande première : « Moi, j’étais à l’aise, j’ai vraiment kiffé ! » Dernier conseil de Benoît avant que les quatre collégiens ne filent déjeuner : « Continuez d’apprendre sur la sexualité. Vous avez quelques bribes d’information, mais ce n’est qu’un début. Réfléchissez aux sentiments. Ne restez pas seuls avec vos peurs, parlez-en à des personnes de confiance autour de vous. » L’objectif des animateurs jeunesse est bien de créer des espaces où les ados se sentent en confiance, où ils peuvent se lâcher et parler de tout, même de sujets délicats. En tout cas, à la Raj, c’est mission accomplie.

Textes et photos : Nathalie Picard

EN SAVOIR PLUS :

>>sur Internet (diffusion permanente, boîte à outils, podcasts des émissions, radio collège) : radio.la-raj.fr

>>sur les ondes jusqu’au 19 décembre : 97.4 FM

Image3

Cover Tours #2, le concert de la semaine

Une soirée concert géniale, où les groupes du coin reprennent des groupes connus à leur sauce. Sympa, non ? C’est vendredi, aux 3 O’ !

Et si on remettait les doigts dans la (re)prise ? L’an dernier, la structure tourangelle Leska Prod avait tenté une « soirée cover ». Le principe ? Prendre plusieurs groupes du coin, leur faire jouer des morceaux connus mais à mille lieues de leur style musical. Face au succès rencontré, Ludivine – la tête pensante du projet – lance la deuxième édition. « On continue à vouloir rassembler la scène tourangelle. Seule contrainte pour le groupe ? Il doit reprendre un artiste qui a la même initiale que lui ! », précise Ludivine.
Sympa, surtout quand on se dit que pour cette Cover Tours #2, Malakit (de la chanson pop avec un trio à cordes) va se lancer dans une reprise de… Mylène Farmer ! Pour le reste de la partition, c’est du sans-faute aussi : joueront à cette soirée Carry Her, Slap (qui reprendra du Stupeflip), Florent Collange, Sève Duo, ou encore The Viewers et Michael Todd (venu, lui, d’Oklahoma City) qui balanceront du Michael Jackson et du Taylor Swift à leur sauce !

Le petit bonus ? L’excellent Eddie Kaiser (folk) qui s’occupera de mettre l’ambiance pendant les changements de plateau.

> Le 11 décembre, dès 19 h 30 aux 3 Orfèvres.
Tarif : 5,50 € (préventes) ou 7 € (sur place).

Image26

Enfants : des improvisateurs nés

#EPJTMV. Inventer des histoires sur scène, à plusieurs et sans se concerter. C’est ça, l’improvisation théâtrale, et même les enfants s’y mettent !

Image16
(Photo Lucas Barioulet)

« Je suis un canard dépressif », lâche Gaspard. « Je fais le kangourou », assure Basile. « Moi je suis effrayée par Nell », avance Enora. Dans cet ancien office de tourisme de Langeais qui sert de lieu de répétition au théâtre de l’Ante, ils sont onze enfants entre 7 et 11 ans à venir faire de l’improvisation, ce mercredi après-midi. La séance d’une heure et demie commence par des exercices d’échauffement, où il est nécessaire de mimer et d’inventer des situations. Puis, sous la direction de Julien, les jeux d’improvisation débutent réellement.

Par deux, les apprentis comédiens montent sur scène pour jouer différentes histoires. Ils n’ont que quelques secondes pour trouver leurs mots. « On fait ce qu’on veut, il ne faut pas trop réfléchir avant », explique Enora. Nell, de son côté, choisit de jouer l’enfant incrédule face à un agent fédéral incarné par Basile. « Dans la vraie vie, c’est difficile de faire rire les autres. Mais ici c’est plus simple. On peut s’exprimer, inventer des histoires », confie-t-elle.
« La difficulté pour les enfants est de dépasser leur pudeur. Mais après, ils se lâchent », détaille Julien. « Quand on est seul on a le regard des autres braqué sur nous, mais à plusieurs il y a moins de stress, c’est plus facile », concède Nell. Sur la scène du théâtre de l’Ante. Les rôles les plus farfelus sont au rendez-vous. De la momie au plombier en pleine intervention. Daniel lâche même devant tout le monde : « Basile, ta braguette est ouverte ! »

Robin Wattraint

# Notre galerie photos sur ce lien

Dis-moi comment on fête Noël dans ton pays

#EPJTMV. Ah la magie de Noël ! L’esprit de la fête et du partage… À Tours, ville cosmopolite, les habitants originaires de contrées lointaines fêtent Noël un peu, beaucoup ou pas du tout ! Mélange des gastronomies, des coutumes et des traditions… Petit tour du monde.

Éthiopie, Sahgah, 31 ans. 
« Tous les chrétiens fêtent Noël en Ethiopie, c’est une fête très populaire où l’on invite toute notre famille et  nos voisins. Mais là-­bas, on le célèbre début janvier. Étant installée en France depuis un an, je vais fêter Noël  deux fois cette année : à la date française et à la date éthiopienne. »

Mali, Siaka, 27 ans. 
« À Bamako, on fête Noël entre jeunes. Le 24 au soir, je faisais des soirées dansantes jusqu’au bout de la  nuit. En fait, ça ressemble un peu à votre 31 décembre. Mais quand j’étais petit, je ne faisais rien de particulier  pour Noël. Depuis que je suis dans l’Hexagone, et que j’ai rencontré ma compagne qui est de Tours, je fête  Noël à la française. »

Earth_planetLiban, Rafic, 43 ans. 
« Au Liban, Noël est une fête extraordinaire que toutes les communautés célèbrent. Cela ressemble vraiment  à la France : il y a le sapin, les enfants ouvrent les cadeaux le 24 au soir et on fête Noël en famille avec un  grand repas le 25. »

Arabie Saoudite : Ahmed, 35 ans. 
« En Arabie Saoudite, on ne fête pas Noël mais l’Aïd, en été. On réunit toute la famille, on mange beaucoup  de gâteaux et on s’offre des cadeaux. Comme pour Noël, sauf qu’on ne boit pas. Je suis en France depuis  trois mois et pour Noël, je vais participer aux festivités car j’adore cette fête et cet état d’esprit de partage. »

Lituanie, Solveiga, 26 ans. 
« En Lituanie, Noël est une grande fête. Quelques jours avant le grand jour, on effectue un grand ménage car  tout doit être parfait. On mange 12 plats, un pour chaque mois. C’est une fête très familiale, on laisse une  assiette vide pour les membres de la famille décédés. On doit goûter à tout mais on ne boit pas d’alcool et on  ne mange pas de chocolats. En attendant le Père Noël, on endort les enfants avec du lait au pavot. On aime  aussi faire des prédictions en tirant des pailles : une longue signifie une longue vie, une courte un mariage  prochain. »

Albanie, Andi, 26 ans. 
« En Albanie, je faisais juste un repas en famille le 25. On ne s’offrait pas de cadeau, mais on installait quand  même un sapin en décembre. Dans mon pays, certains ne fêtent pas Noël, alors que les catholiques le fêtent  comme en France. Et puis, il y a des gens, comme ma famille, qui célèbrent Noël sans pour autant que ce soit  une grande fête. Je suis arrivé en France il y a six ans et je ne fais pas Noël, sauf si des amis me proposent  de sortir. »

Corée du Sud, Han Bi, 20 ans. 
« Chez nous, le 25 décembre est un jour férié depuis 1948 car les Américains ont importé cette tradition. Mais  c’est surtout une fête commerciale. En général, on offre des cadeaux aux enfants et on achète une bûche  pour le dessert. Cette année, en France, je partagerai une bûche de Noël avec mes amis. »

Algérie, Kader, 35 ans. 
« Avec ma femme, on fait un mélange de plats algériens et français pour le repas de Noël. L’important, c’est le  métissage. On le fait d’ailleurs toute l’année, car c’est ce que l’on veut transmettre à nos enfants. Noël, c’est  juste l’occasion de rappeler en plus les valeurs de solidarité et de partage. »

Australie, James, 21 ans. 
« En décembre nous fêtons Noël en t­-shirt et à la plage car c’est l’été, c’est un jour férié et la fin de l’année  scolaire. Même s’il fait chaud nous décorons quand même un sapin. Je passe le jour de Noël avec mes  proches. Une année dans la famille du côté maternelle, une autre, du côté paternel. Nous mangeons une  dinde, du pudding, des fruits de mer et… de bons barbecues. Nous nous offrons des cadeaux comme ici, mais  Noël est quand même moins grandiose en Australie. »

Marie, Chili, 21 ans. 
Noël au Chili c’est en plein été, du coup l’ambiance générale est un peu différente. Dans les centres  commerciaux, il y a de la fausse neige, des sapins, des calendriers de l’avent. En revanche, les vitrines sont  remplies de maillots de bains. Et comme en France, les Chiliens fêtent Noël en famille.

Aimie Faconnier, Camille Charpentier et Chloé Marriault

Un Tours-Paris moins cher qu’un Paris-Brest

#EPJTMV. 2 € l’aller-retour entre Tours et Paris en bus ? Vous n’y croyez pas ? Pourtant, c’est bien réel et nous l’avons testé pour vous. C’était long, mais rentable !

Image13RÉSERVATION

La réservation se fait en quelques clics sur Internet. Je me décide pour un trajet avec la compagnie allemande Flixbus à 1 €. La ligne a été ouverte mi-novembre avec un prix attractif qui se révèle être une offre de lancement. Il sera revu à la hausse à la fin de l’année pour tourner autour d’une dizaine d’euros. Quatre autres compagnies d’autobus proposent quotidiennement cette liaison entre Tours et Paris avec des prix pouvant aller jusqu’à 25 €. En train, le coût du trajet oscille entre 28 et 65 €. Mon billet est pris et payé. Départ à 10 heures de la gare routière, rue Édouard-Vaillant.

EMBARQUEMENT Image14

J’arrive une dizaine de minutes avant le départ. Le bus de couleur verte est déjà là. Devant la porte, il y a Ralf, le chauffeur. Je sors mon téléphone et lui présente mon e-billet téléchargé via l’application de la compagnie. Il le scanne. Pour les nostalgiques du papier, il est aussi possible d’imprimer son billet et de le présenter de la même façon. Contrôle rapide des papiers d’identité. Tout est en règle. Je peux monter dans le bus.
Pendant ce temps, les autres passagers placent leur valise dans la soute. Chaque billet donne le droit de transporter deux bagages en plus d’un bagage à main. Une fois à l’intérieur, je me rends compte qu’il y a très peu de voyageurs. Seulement neuf pour une cinquantaine de places. « J’avais quatorze réservations, glisse Ralf. Mais à un prix aussi bas, les gens ne prennent pas la peine d’annuler. » Retardataires ou non, tant pis pour eux. Il est 10 heures précises, le bus démarre. Direction Paris.

Image15TRAJET

L’avantage d’être si peu nombreux ? Je ne suis pas obligé de partager ma rangée avec une autre personne. Et j’en profite ! Je pose ma veste sur le dossier du siège devant moi et mon sac sur la place d’à côté. L’espace est assez grand pour y étendre mes jambes. Le siège est lui confortable : pas trop dur, ni trop mou. Sous la rangée de sièges gris, le luxe : deux prises électriques. Immédiatement, je branche mon téléphone que je connecte au wifi… Car oui, il y a aussi le wifi gratuit ! Et il fonctionne plutôt bien !
Une fois connecté, on peut même louer des films ou des séries le temps du voyage sur une plate-forme propre à la compagnie. Dans le bus, les passagers regardent la route et le paysage défiler, lisent, écoutent de la musique, dorment ou bien regardent le paysage défiler. Et quelques fois, de l’autre côté de l’autoroute, notre Flixbus croise des bus concurrents. Le voyage est long mais finalement, après plus de deux heures de trajet : on aperçoit enfin la Tour Eiffel. Paris, me voilà !

ARRIVÉEImage12

Le bus traverse Boulogne-Billancourt. Il passe devant la tour abritant TF1 puis en dessous du Parc des Princes. J’aperçois furtivement le blason du Paris-Saint-Germain.
Les tunnels se succèdent. On m’avait promis 2 h 50 de voyage. J’ai eu droit à un retard de trente minutes à cause de la circulation parisienne. Le bus nous dépose porte Maillot. Je suis alors à deux pas du palais des Congrès et de la station de métro et RER la plus proche. Pratique pour regagner le centre de la capitale. Mais pas le temps de profiter de mon après-midi à Paris. Le bus du retour est à 14 h. Dans l’autre sens, le prix est aussi de 1 €. Rentable qu’on vous avait dit…

Testé par Aubin Laratte

Photos : Lucas Barioulet

Tours : les étudiants travaillent sur leurs déchets

#EPJTMV. L’Indre-et-Loire fait partie des bons élèves en matière de tri sélectif. Mais les étudiants tourangeaux contribuent-ils à ce bel effort ? Tmv leur a posé la question.

Image6

Les étudiants sont capables de trier correctement leurs déchets mais ne le font pas », constate Jean-Louis Brasero, coordinateur de Tour(s)Plus chargé d’informer et de sensibiliser le public au tri sur le territoire de l’agglomération tourangelle. Après une rapide concertation au sein de la jeune rédaction étudiante en journalisme de tmv, cette affirmation est à relativiser. Si certains font la démarche, d’autres ne s’en préoccupent pas. Pourtant, des moyens sont mis en place pour éduquer les enfants dès le plus jeune âge au tri sélectif.

La maison communautaire de l’environnement, située à Joué-lès-Tours, propose des animations, des ateliers ou des sorties natures, à destination du grand public mais aussi des établissements scolaires et des éducateurs. Des animateurs de Tour(s)Plus interviennent sur demande, pour aborder plus précisément les enjeux du tri sélectif et du recyclage. Parfois même sous forme ludique. L’université François-Rabelais avait proposé à Tour(s)Plus de participer à sa semaine organisée sur la réflexion autour du réchauffement climatique.
« Dans l’idée, cette activité aurait pris la forme d’une balade avec les étudiants à travers la ville, pour les sensibiliser au tri, explique Jean-Louis Brasero. Mais nous avons reçu leur demande par mail trop tardivement et cela n’a pas pu se faire. » De leur côté, les étudiants tentent de reproduire les bons gestes, acquis dans leur noyau familial. « Chez mes parents, on triait beaucoup, se sou- vient Tom Aguillon, étudiant en communication. J’ai des conteneurs pour trier les déchets devant chez moi, et si j’ai le réflexe de mettre les bouteilles ou les emballages dans une poche à côté, je le fais ! »

La commune de Tours possède 29 000 bacs jaunes, destinés à récolter les emballages métalliques, en plastique, en carton mais aussi le papier. En complément,  200  conteneurs enterrés viennent s’ajouter à ces poubelles, majoritairement dans la ceinture du vieux Tours. Malgré toute ces dispositions, c’est parfois difficile de garder ses bonnes intentions. « Honnêtement, je trie quand j’ai le temps et la motivation, poursuit l’étudiant. Quand je ne le fais pas, c’est plus par fainéantise… »
Alizée Le Moullec, elle ne partage pas cet avis. Cette étudiante en médiation scientifique et éducation à l’environnement pense « que les jeunes ne trient pas, parce que cela ne fait pas encore partie de leurs priorités. »

Autre difficulté à laquelle sont confrontés les jeunes : trier ses déchets lorsque l’on vit dans un petit espace. « Nous sommes beaucoup moins sollicités par les étudiants, regrette le coordinateur de Tour(s)Plus. Mais il y a trois ans, nous en avions suivi quelques-uns durant plusieurs semaines dans les résidences. Malheureusement, s’il n’y a pas de cadres, les bonnes résolutions ne tiennent pas. »
Une étudiante résidant en chambre universitaire à Saint-Symphorien, connaît cette difficulté. « Je dois avoir dans ma chambre de 9m2 ma poubelle d’ordures ménagères et autre chose pour stocker les déchets que je mettrai dans la poubelle jaune. Le constat est que pour autant, je pense que beaucoup d’étudiants de la résidence doivent trier, car la poubelle de tri est souvent pleine », ajoute-t-elle. Dans tous les cas, l’Indre-et-Loire ne fait pas figure de mauvais élève en matière de recyclage. Selon le rapport d’Éco-Emballages, une société privée qui fait le lien entre les industries et les collectivités pour le recyclage, 35 254 tonnes d’emballages ménagers ont été triées l’année dernière dans le département. Ce qui en fait l’un des plus performants de France.

Flore Battesti

Régionales : le tour des candidats (rapidos !)

#EPJTMV. Les élections régionales se tiendront les 6 et 13 décembre prochains. En région Centre-Val de Loire, 8 listes sont en concurrence pour ce scrutin. Tour d’horizon des têtes de liste départementales en Indre-et-Loire.

Voici les 3 questions posées aux candidats :

1.Pourquoi êtes-vous candidat à ces élections régionales ?
2.Quelle sera votre priorité si vous et votre liste êtes élus ?
3.Les attentats du vendredi 13 novembre à Paris ont-ils changé quelque chose à votre programme ou à la façon dont vous faites campagne ?

Image22CLAUDE GREFF

Les Républicains, Mouvement Démocrate, Union des démocrates indépendants Députée de l’Indre-et-Loire
1.La situation de la France est telle que je ne pouvais pas me contenter d’être parlementaire. J’avais envie d’être dans l’action et de trouver des solutions.
2.C’est le développement économique. Il faut mettre un coup de boost avec un plan de relance de 500 millions d’euros pour permettre aux entreprises de pouvoir investir et ainsi revivre.
3.Ces attentats ont changé la France, les candidats, le contexte et surtout le contenu de la campagne. Nous allons davantage axer notre travail sur la sécurité. On se doit de respecter l’inquiétude de nos concitoyens.

JEAN-JACQUES PRODHOMMEImage24

Lutte ouvrière
1.Je suis candidat car je suis révolté par cette société qui fabrique tellement de richesses d’un côté et de misères de l’autre.
2.C’est l’affirmation du camp des travailleurs, des chômeurs et des retraités. Il faut faire face à la crise de l’économie capitaliste et donc lutter contre le chômage, notamment en imposant l’interdiction des licenciements.
3.Nous continuons de tenir le même discours. Les grandes puissances, dont la France, engendrent la barbarie. Il nous fallait donc dénoncer ces attentats sans tomber dans le piège de l’unité nationale

Image23SAÏD HAREK

Union populaire républicaine
1.Je suis candidat car il est important qu’il y ait un sursaut républicain, un changement face au délabrement de notre pays.
2.Notre objectif, c’est remettre les Français au cœur de la démocratie, leur donner la parole. Si nous avons un pouvoir décisionnel, nous ferons des référendums de manière constante et récurrente.
3.Nous avons un positionnement impartial par rapport aux attentats. Nous les déplorons, mais gardons un sens critique car nous ne savons finalement pas grand chose de ce qu’il s’est passé.

JEAN-MICHEL BODINImage17

Parti communiste français – Front de gauche – Mouvement républicain et citoyen. Vice-président au Conseil régional depuis 1986
1.Ce qui m’a poussé, c’est le travail qui a été engagé depuis un certain nombre d’années. Il y a encore beaucoup à faire.
2.La question de l’emploi est la grande priorité. Il y a aussi la formation, l’économie, et la mobilité. Nous voulons redonner toute leur place aux citoyens dans le champ de la décision politique.
3.Ces événements n’ont rien changé au programme. Y faire face, c’est aussi faire vivre la démocratie. Ce qui a changé, c’est que les gens les ont en tête et nous en parlons

Image19BENOÎT FAUCHEUX

Europe Écologie les Verts
1.J’ai décidé de m’impliquer en politique après l’élection présidentielle de 2002. La Région est, selon moi, le niveau le plus intéressant pour impulser et accélérer la transition écologique et sociale.
2.Réorienter notre tissu économique vers quelque chose de moins consommateur et plus dans l’économie circulaire, et revivifier le lien entre les citoyens et les institutions politiques.
3.Ça change le contexte. On met davantage l’accent sur la prévention car il faut s’attaquer aux racines du mal du fanatisme. C’est-à-dire travailler sur l’éducation, la culture et la citoyenneté.

JEAN-PATRICK GILLEImage21

Parti socialiste. Député de l’Indre-et-Loire et conseiller municipal à Tours
1.Au début, je ne pensais pas me présenter. Mais au printemps 2015, François Bonneau (tête de liste PS pour la région Centre, ndlr) a fait appel à moi. J’y suis allé volontiers car la région est une collectivité passionnante.
2.Défendre les intérêts de Tours agglomération et les questions de jeunesse, d’éducation et de formation. Nous souhaitons, par exemple, mettre en place la gratuité des transports scolaires.
3.Il était déjà difficile de mobiliser sur les enjeux régionaux, mais là, le contexte national écrase tout. On espère qu’après ces attentats, les gens iront voter en plus grand nombre.

Image18PATRICE COURT-FORTUNE

Debout la France Ne pouvant être joint, représenté par Alix Penloup, tête de liste régionale.
1. —
2. Ce sont les entreprises, et notamment celles qui sont dans des secteurs géographiques délaissés par la région. Nous voulons mettre en place un financement participatif régional : tous les fonds qu’une entreprise lèveraient lui seraient versés et une subvention en conséquence lui serait allouée.
3.Nous mettrons en place davantage de protection. Nous voulons installer des portiques d’accès avec badge aux entrées des lycées par exemple. On veut aussi renforcer les contrôles vis-à-vis des transports.

DANIEL FRACZAKImage20

Front national
1.Quand on est un politicien, on a des responsabilités, il faut aller au bout de nos idées. Au FN, on a la chance que la méritocratie existe. J’ai la capacité de mener une liste, donc on me l’a confiée.
2.On veut passer de 15 à 5 vice-présidents et ainsi resserrer la gouvernance tout en la rendant plus efficace.
3.Après les attentats, redémarrer la campagne a été difficile. Les gens nous questionnent sur des problèmes précis tels que la sécurité. Mais à l’échelle de la région, nous n’avons pas vraiment la main sur cela.

Par Aubin Laratte & Jeanne Laudren

Dessins d’Aimie Faconnier

Horoscope wtf du 2 au 8 décembre

#EPJTMV. Il en marre, l’astrologue de tmv. Il s’est envolé pour les Bahamas. En attendant, c’est un des étudiants de l’Ecole de journalisme de Tours qui s’en est chargé. Tremblez, fripons !

ca284414d283bd5dcd3a616c3100d357150e8780159dd7771e36051d6baebcf3

BÉLIER
Amour : Rime avec Zemmour. Lourd.
Gloire : La maison du plus gore est toujours la meilleure. (Signé : Rocco Siffredi).
Beauté : Même sous l’état d’ur gence, vous osez le leggings. Gonflé.

TAUREAU
Amour : Visez la lune, ça ne vous fait pas peur !
Gloire : Qui a la chiasse perd sa place, qui a la pêche la repêche.
Beauté : Comme Zlatan, vous tentez le chignon. N’oubliez pas : vous venez de Dunkerque.

GÉMEAUX
Amour : C’est désormais fini. Gémal à mon cœur.
Gloire : Smiley, pouce en l’air… Vous abusez des gémoticones.
Beauté : Relisez les deux phrases précédentes.

CANCER
Amour : Quand c’est ? Se demande Stromae.
Gloire : Décidément, rien ne t’arrête toi, affirme Stromae.
Beauté : Mais arrête de faire ton innocent, s’agace Stromae.

LION
Amour : Grrrrrrrrrrrrrrrrraou.
Gloire : De toute façon, c’est la lionne qui chasse. Restez tranquille sur le canap’.
Beauté : Faites comme Afida Turner et David Luiz : Osez la crinière !

VIERGE
Amour : Las, vous abandonnez vos 71 copines/copains.
Gloire : Bourré(e), vous voyez la vierge à moitié pleine.
Beauté : Chevelu(e), on vous surnomme Viergecingétorix.

BALANCE
Amour : Il n’y a que les boulons que vous serrez.
Gloire : On vous dit souvent que vous n’avez pas la lumière dans toutes les pièces et vous allez toujours vérifier au premier étage si c’est vrai. Génie.
Beauté : Eau calme.

SCORPION
Amour : Peu à l’aise avec l’espagnol, vous lui lâchez : « Te quemo ».
Gloire :  Vous voulez démis sionner. Mais votre propre chef c’est vous. Séparez-vous à l’amiable.
Beauté : Bonté divine !

SAGITTAIRE
Amour : Vite ! Courez vers votre dulcinée et… Non, pas par là. Eh, attention au trou. Trop tard.
Gloire : Personne ne vous héberge. Sauf Jawad.
Beauté : Tresses, lunettes, grosses bagues. Sean Paul ? Non, Jean-Paul.

CAPRICORNE
Amour : Elle vous en veut. Comme disait Hervé Vilard, « Capri (corne), c’est fini… »
Gloire : Personne ne vous veut. Comme disait Bernard Tapie, « oui monsieur, c’est un complot ! »
Beauté : Faites un vœu. Ouvrez les yeux. Rien n’a changé. Comme disait Zénon de Cition : « La beauté est une courte tyran nie. »

VERSEAU
Amour : Ruoma.
Gloire : Eriolg.
Beauté : Etuaeb.

POISSON
Amour : Aïe ! Vous êtes tombé(e) sur une arête.
Gloire : Attention, requin droit devant !
Beauté : Vos cheveux huileux vous rapprochent davantage de la sardine que du poisson-clown.

 

Horoscope wtf signé Florian Gautier.

Noël solidaire : leur mot d’ordre est partage

#EPJTMV. Ils sont bénévoles au sein d’associations et pour les fêtes de fin d’année, font revivre l’esprit de Noël. Leur maître-mot : le partage.

BONUS_SOLIDAIRES1« LES GENS SONT SEULS, ABANDONNÉS »
Véronique Verger, ancienne prostituée de 50 ans, a vécu six ans dans la rue. Entre 1989 et 1995. Aujourd’hui, elle préside l’association tourangelle Comme à la maison, qui accompagne les personnes démunies. Le 24 décembre, elle sera présente pour la cinquième année de suite en tant que bénévole au repas solidaire « Noël pour tous », organisé à la basilique Saint-Martin par le diocèse.
« Les gens sont seuls, abandonnés. J’ai éduqué mes quatre enfants dans cet esprit de partage. Lorsqu’ils étaient jeunes, on préparait des soupes ensemble, on achetait des oranges et on allait les distribuer aux SDF qui vivaient dans notre rue », témoigne-t-elle. Ce repas solidaire, ouvert à tous, rassemble chaque année depuis 2010 entre 300 et 400 personnes dans le besoin et mobilise une cinquantaine de bénévoles. (Photo Nathanja Louage)

« JE ME SUIS RÉCONCILIÉE AVEC NOËL »BONUS_SOLIDAIRES2
Avant son arrivée, en 2010, au café associatif La Barque (rue Colbert) en tant que directrice, Barbara Demcak ne fêtait pas Noël. Mais ça, c’était avant les repas solidaires « Noël pour tous ». Cela fait maintenant cinq ans qu’elle passe son 24 décembre auprès des plus démunis.
« Je me suis réconciliée avec Noël. J’ai découvert qu’on pouvait le fêter sans paillettes, sans argent. Maintenant je me dis toujours “ vivement l’année prochaine ! ”, raconte-t-elle. Il faut penser à toutes ces personnes pour qui ce moment de l’année est compliqué, parce qu’ils n’ont plus de famille, et pour qui il est difficile de demander de l’aide. Voir plus de 400 personnes réunies depuis maintenant cinq ans montre bien qu’ils sont heureux de passer ce moment avec nous et donc que notre objectif est atteint » conclue-t-elle. (Photo Nathanja Louage)

Image1« ILS NOUS APPRENNENT BEAUCOUP »
« J’ai été élevé dans la pauvreté. Petit, si l’on ne me donnait pas à manger je ne mangeais pas. Mon père était ouvrier et gagnait mal sa vie ». Claude Rouleau, ancien boucher de 72 ans, a connu la misère. Francine, sa femme de 74 ans, a œuvré dans plusieurs associations caritatives et avoue avoir la même sensibilité auprès des plus pauvres : « Quand j’étais enfant, il y avait toujours une assiette pour le pauvre au repas de Noël. »
Le couple de retraités participe depuis près de quarante ans à des repas de Noël solidaires, en tant que bénévoles. « C’est rafraîchissant, tout est simple et joyeux. Il y a plus de chaleur humaine que lors des dîners en famille », assure Francine Rouleau. Ce que partage son mari. « On les aide beaucoup. Ils nous apprennent beaucoup aussi. Des liens se créent et on se fait des amis » apprécie-t-il. (Photo Robin Doreau)

« DES CADEAUX CHOISIS PAR NOS SOINS »Image2
Depuis maintenant un an, Aimé Deux, 70 ans, est le président de l’association d’entraide des pupilles d’État, qui vient en aide aux enfants nés sous X ou aux orphelins pris en charge par l’État jusqu’à l’âge adulte. Cette année, le père Noël va passer en avance dans l’association. Samedi 5 décembre, entre 14 et 18 h, au centre Giraudeau de Tours, 25 enfants recevront leurs cadeaux de Noël.
« Des présents choisis et achetés par nos soins », précise Aimé Deux. Pour cet ancien conducteur de car, dans l’association depuis 1983, aider les enfants qui n’ont aucun repère est une évidence. Lui aussi a connu cette situation. « Tous les membres de l’association sont des pupilles. Moi même, je n’ai pas connu mes parents. J’ai eu la chance d’être élevé par mon oncle et ma tante. Cette chance, tous ne l’ont pas. » (Photo Robin Doreau)

Image5« JE LUTTE CONTRE LA SOLITUDE »
Cela fait huit ans que Johnny Gaulupeau, bénévole au Secours Populaire, endosse le costume de père Noël vert pour distribuer des cadeaux aux 300 enfants de l’association. Pour ce non-voyant de 35 ans, « la valeur du partage est la plus forte. Beaucoup de personnes se retrouvent exclues de cet esprit de fête. C’est pour ça que nous sommes là. Les fêtes durent tout le mois de décembre. »
Le repas de Noël sera, lui, distribué aux bénéficiaires les 22 et 23 décembre. Ils se retrouveront ensuite aux Tourettes pour le Nouvel An. L’association laïque n’organise pas de repas le 25. « Mais l’esprit de Noël transparaît le soir du nouvel an. » Cet engagement, Johnny le tire de son expérience personnelle. « En tant que non-voyant, je me suis senti abandonné. Aujourd’hui, je lutte contre la solitude. » (Photo Robin Doreau)

« TOUT EST PLUS SIMPLE »Image3
Nadège Henriot est à la retraite depuis quelques mois, mais cela fait déjà plus de onze années qu’elle est engagée au sein des actions du Secours populaire français. Bénévole, elle sera présente au repas solidaire de fin d’année organisé à la salle des Tourettes. « L’ambiance est totalement différente par rapport à un dîner familial, tout est plus simple. C’est vrai qu’on s’amuse bien. Certains se souviennent longtemps de cette soirée », sourit-elle, « J’ai été éduquée dans cet esprit de générosité », nous confie-t-elle après avoir fini de remplir de jouets un camion de l’association.
« Le Secours populaire occupe six jours sur sept dans ma semaine », révèle l’ancienne femme de ménage de 62 ans. Depuis maintenant six  ans, l’association occupe même sa fin d’année, pour son plus grand bonheur. (Photo Robin Doreau)

Textes : Robin Doreau et Nicolas Tavares

Des collégiens triés sur le bracelet

#EPJTMV. Aux collèges Christ-Roi et Sainte-Jeanne-d’Arc, deux établissements privés, les élèves portent constamment un bracelet de couleur correspondant à leur comportement. Un principe éducatif qui pose bien des questions. Reportage.

Image7

Pour votre reportage, vous ne venez pas là uniquement afin de chercher la petite bête ? », nous demande un brin tendu Olivier Boyer, chef d’établissement du collège privé Christ-Roi. Après notre passage au collège privé Sainte-Jeanne-d’Arc, où l’on aurait posé « des questions trop pointilleuses » à Claudine Abraim, chef d’établissement, notre venue était attendue (et redoutée ?).
Et pour cause : le système de « bracelets d’autonomie » instauré dans ces deux établissements fait débat. Le principe ? Porter constamment un bracelet de couleur correspondant à un certain nombre de points acquis ou perdus selon le comportement de l’élève. Plus le collégien a de points, plus il a de droits. « La couleur du bracelet n’est pas liée aux notes, c’est en rapport avec l’autonomie et la responsabilité des élèves », explique Claudine Abraim. Chaque semaine, l’élève gagne un point. Mais au moindre écart (bavardage, oubli de matériel ou de bracelet, leçon non sue, travail non fait, etc), il est sanctionné par une perte de points.

Image10Les droits et les couleurs des bracelets varient sensiblement dans les deux établissements. À Sainte-Jeanne-d’Arc, le meilleur bracelet est violet, avec 24 points. Le moins bon, blanc. À partir de 14 points (soit 14 semaines de cours sans perte de points), un élève peut « lire en étude » quand il a terminé son travail. Plus surprenant, avec le bracelet violet, l’élève se voit accorder « la gratuité de l’étude le soir ».
Au Christ-Roi, les élèves avec le plus de droits obtiennent un bracelet vert avec 30 points, ceux avec le moins de droits en ont un rouge. Avec le bracelet vert, l’élève peut « choisir un camarade qui sera dans sa classe l’année suivante ».  Dans les deux cas, les élèves au meilleur bracelet ont accès au « graal », d’après Claudine Abraim : une salle où ils peuvent être indépendants et et qu’ils peuvent décorer à leur goût (la « salle violette » à Sainte-Jeanne-d’Arc et le « foyer » ouvert aux 4e et 3e à Christ-Roi).

Capture4Seul bémol, et pas des moindres : le foyer n’existe pas encore au Christ-Roi. « On nous promet cette salle depuis l’année dernière, mais elle n’existe toujours pas. Résultat : avoir un bracelet vert n’est pas vraiment intéressant », confie Anne*, élève de 4e. À Sainte-Jeanne-d’Arc, cette salle convoitée existe mais elle ne paye pas de mine. Elle est d’ailleurs fermée pour dégradation. « Les élèves doivent apprendre à respecter les règles », souligne Claudine Abraim. Ce système, impulsé par Olivier Boyer, est né au collège Sainte-Jeanned’Arc en 2009 : « On s’est demandé : et si on autorisait certaines choses à certains élèves au lieu de tout interdire à tout le monde comme le fait le règlement intérieur ? Avec les bracelets, on dit merci aux élèves qui ne nous cassent pas les pieds. » Alors qu’il change d’établissement il y a trois ans, il décide d’implanter ce fonctionnement au collège Christ-Roi. « C’est un  dispositif qui est loin d’être parfait, précise-t-il, mais on espère qu’il encourage les élèves, qu’il les amène à plus d’humilité et de confiance en eux. »  Sans surprise, la plupart des élèves avec les bracelets de la meilleure couleur sont plus favorables au système.Capture3
« Les droits que l’on nous accorde sont assez intéressants », explique Juliette, élève en 4e au Christ-Roi, qui a le meilleur bracelet, le vert. Mais tous ne sont pas cet avis. « Ces bracelets ne servent à rien, c’est de la ségrégation, comme dit ma mère. Je préfèrerais que personne n’en ait », explique Anne. Son ami Julien*, en 4e, a lui un bracelet rouge. Il est contre ce système. « Les élèves avec un bracelet vert sont vus par les profs comme les bons élèves, et ceux avec un bracelet rouge comme les mauvais élèves. Il y a du favoritisme. Quand on a un mauvais bracelet, on est stigmatisés. »

CaptureEt si certains estiment que les droits qui leur sont accordés sont intéressants, d’autres sont mitigés. Maxime*, en 3e » à Sainte-Jeanne-d’Arc, est très critique : « C’est un peu la prison ici. Il n’y a pas beaucoup de droits intéressants, ça ne vaut pas le coup de faire des efforts. Pour ceux qui n’ont pas le meilleur bracelet, il faut tout négocier et avoir une bonne excuse afin d’avoir accès au moindre droit. » Du côté des anciens élèves aussi, le constat est en demi-teinte. Andréa, passée par Sainte-Jeanne-d’Arc et maintenant en 1ere, recommande ce  système. Elle a gardé le meilleur bracelet de la fin de la 6e jusqu’à la 3e. « Pour moi, ce système fonctionne très bien, je n’en retiens que du positif. » À côté d’elle, son amie Shauna, qui avait un bracelet d’un niveau inférieur, tempère. « Les groupes d’amis étaient souvent composés d’élèves possédant un bracelet de même couleur. C’était quand même très strict mais maintenant que je suis au lycée, j’ai l’impression d’être plus autonome que ceux qui n’ont pas bénéficié du système. » Image8

Si ce système pose des questions, il n’est pas unique en France. On le retrouve notamment en Loire-Atlantique, au collège privé Saint-Joseph, à Machecoul. Là-bas, c’est la couleur des cartes qui donne des droits. Dans l’école élémentaire Sainte-Geneviève à Luynes, les enfants aussi sont récompensés pour leur attitude. Mais là-bas, aucune matérialisation. Les enfants n’ont ni carte, ni bracelet. Leur « couleur » est simplement écrite sur un tableau exposé en classe. « Si nous étions une plus grosse structure comme le Christ-Roi, ce serait sûrement plus facile d’être réactif avec une couleur exposée, par exemple sur un bracelet », explique Marie Robin-Brossard, chef d’établissement et professeure en petite et moyenne section.

Capture2Dans ces deux collèges, les bracelets ont pris une part très importante dans la vie des élèves. S’ils le montrent à l’entrée de Sainte-Jeanne-d’Arc et dès qu’ils ont besoin de prouver qu’ils ont le droit de faire quelque chose, ils deviennent aussi un moyen d’identification. Lola, élève au Christ Roi, soupire : « Maintenant, quand on parle à quelqu’un qu’on ne connaît pas, on ne demande pas son prénom mais la couleur de son bracelet. »

*Les prénoms ont été modifiés.

Reportage de Jeanne Laudren et Chloé Marriault
Photos de Nathanja Louage et Victorine Gay

EXTRAIT DU RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU COLLÈGE SAINTE-JEANNE-D’ARC

Bracelet blanc : de 0 à 3 points.
Pas de droits particuliers.

Bracelet jaune : de 4 à 8 points.
Droit d’exercer ses fonctions de délégué Droit de participer à un club ou au spectacle de fin d’année Droit d’accompagner un élève ou de se rendre au secrétariat sur demande d’un professeur

Bracelet rose : de 9 à 13 points.
Droit d’accès à un ordinateur de la salle d’étude pour réserver ses cours au choix Droit de se faire prêter une clé par un adulte de l’établissement Droit d’être responsable d’un club (à partir du niveau 5e)

Bracelet vert : de 14 à 17 points.
Droit de lire en étude quand on a plus de travail. Droit de proposer son aide à la cantine des maternelles. Droit d’accès à la zone de “travail de groupe” dans la salle d’étude.

Bracelet bleu : de 18 à 23 points.

Droit d’accès à une salle d’étude autonome sur la pause méridienne. Droit de choisir une heure pendant les cours au choix du vendredi après-midi.

Bracelet violet : 24 points.
Droit de choisir sa place en classe (si accord du professeur ou du surveillant). Droit d’être en étude autonome (sur décision du surveillant) ou dans une salle annexe à la salle de cours (sur décision du professeur). Droit d’avoir accès à une salle sur une pause déjeuner, et aux récréations, ou l’on peut écouter de la musique, avoir un accès libre à des ordinateurs… Gratuité de l’étude le soir. Membre de droit d’accès à la zone d’ordinateurs dans la salle d’étude. Droit de déjeuner au rez-de-chaussée. Droit de sortie libre pendant l’étude du soir.

Corpopétrussiens : à votre santé !

#EPJTMV. Des rumeurs planent depuis un mois sur une éventuelle fermeture du Centre municipal de santé (CMS) de Saint-Pierre-des-Corps.

Des rumeurs planent depuis un mois sur une éventuelle fermeture du Centre municipal de santé (CMS) de Saint-Pierre-des-Corps. Tout est parti de la sortie d’un élu PS, Jean-Marc Pichon, dans la Tribune de Tours. « L’argent de l’État ne reviendra pas. Alors il faut se poser les bonnes questions. Faut-il, par exemple, conserver un CMS qui est plutôt un héritage du passé ? »

L’association Le collectif santé 37 s’inquiète. « Il n’y a pas eu de fermeture annoncée par la mairie mais la baisse des dotations de l’État pose quand même la question de la conservation du CMS » explique Geneviève Guibert, la responsable.
Ronan Lebert, élu de la majorité communiste en charge de la santé est clair : « La mairie n’a jamais parlé de fermer le centre. Les baisses de dotations de l’État font pression sur nos budgets mais le CMS n’est pas plus menacé qu’un autre service municipal. » Le sujet est d’autant plus sensible que le centre note une hausse des consultations de 35 % cette année avec un total de 2 400 patients suivis régulièrement et bénéficiaires du tiers-payant. Pour Jean-Marc Pichon, la gestion peut être optimisée : « Nous devrions penser à comparer notre CMS à ceux gérés par la Mutualité française, voire à mobiliser des partenaires extérieurs.»

Aimie Faconnier

>>Pour aller plus loin : lire l’article du site La Rotative

COP 21 : mots d’enfants

#EPJTMV La COP 21 s’ouvre aujourd’hui, à Paris. Trop compliquée pour les enfants ? Détrompez-vous ! Pour contrer le réchauffement climatique et traquer les mauvais écos-citoyens, les enfants ne manquent pas d’idées, même à 10 ans.

Les élèves de CM2 de l’école Clocheville ont répondu aux questions de TMV. Photo : Lucas Barioulet

Les CM2 de l’école Clocheville de Tours sont plutôt bien informés et concernés par la problématique de l’environnement. À la question « Que savez-vous sur la COP 21 ? », les doigts se lèvent petit à petit. « C’est une réunion entre plusieurs présidents sur le climat », explique Mathéo, 10 ans. « Ils parlent de la Terre », renchérit Violette.

Pour eux, la question est primordiale. « Quelqu’un de ma famille a pris la température dehors il y a longtemps et l’a reprise cette année. Elle avait monté de plusieurs degrés », raconte Marguerite. « C’est vrai, cette année il a fait chaud beaucoup plus longtemps ! », rajoute sa voisine. Et ils nous montrent que les geste anti-écolos sont partout, y compris à côté de chez nous. « Au bord de la Loire, il y a plein de saletés : des bouteilles, des cigarettes, des papiers et même un matelas ! », s’alarme l’un d’entre eux. « Au parc, il y a des poubelles mais les gens cachent quand même leurs détritus dans les buissons ! »

Les insectes, nourriture du futur ?

Mais les élèves voient aussi plus loin que le bout de leur nez et sont au courant de ce qu’il se passe dans le monde. « J’ai déjà vu une photo d’un fleuve dans un pays pauvre où on ne voyait plus l’eau tellement il y a avait de déchets. » « Quand un bateau coule, le pétrole va dans la mer et il tue les oiseaux et les poissons. » « Dans le Petit Quotidien, j’ai vu qu’une rivière était devenue orange à cause de la pollution. » Les témoignages affluent. Et les enfants s’inquiètent des conséquences de ces actes sur leur avenir. « On va devoir manger des insectes ? », s’interroge l’une. « C’est la nourriture du futur ! », lui répond l’autre. Pour faire avancer les choses, ils ne sont pas en manque de solutions. « Il faut supprimer les voitures », martèle un premier. Le second, moins définitif, opte pour les voitures électriques, « à condition de baisser les prix bien sûr ! » Un « surveillant de trottoir » pour prendre en flagrant délit les mauvais écolos, une poubelle avec des bras et des pieds capable de nous suivre partout ou accompagnée d’une cible (« On vise et on tire droit dedans ! ») : les idées fusent dans la salle de classe. Et les enfants sont aussi capables d’être réalistes. « On pourrait installer plus de poubelles dans les rues », propose l’un d’entre eux. « À quoi bon ? riposte un autre. Les gens n’utilisent déjà pas celles qu’il y a ! »

Leur jeune âge ne les empêche pourtant pas de poser un regard lucide sur l’après COP 21 et sur la société en général. Entre des « politiques qui disent des choses qu’ils ne feront jamais » et des « gens qui ont la flemme de s’y mettre », une chose est claire pour les élèves : « Ça ne va pas changer en un jour, plutôt en plusieurs années. Et seulement si tout le monde s’y met. » Ce qui est largement possible comme le souligne l’un des élèves : « L’autre jour, j’ai vu la vidéo d’un éléphant qui jette une canette à la poubelle ». Alors, si même un éléphant peut le faire, pourquoi pas nous ?

Sara GUILLAUME et Célia HABASQUE.

Et pour voir la bobine des élèves de CM2, c’est par ICI !

Nos articles en rapport avec la COP21 sur : https://tmv.tmvtours.fr/?s=cop21

A Tours, un atelier pour dessiner manga et BD

Apprendre à illustrer, créer une BD ou un manga, c’est ce que propose l’école Terre et feu dans un de ses ateliers.

manga

Plutôt Akira ou Tintin, manga ou BD franco-belge ? Dur dilemme pour les apprentis dessinateurs d’un des cours de dessin de Terre et feu. Cette nouvelle école d’art vient de poser ses bagages dans un atelier lumineux, entre bars et restaurants de la rue du Grand Marché, quartier Vieux Tours. Et s’est lancé un défi : proposer un cours illustration-BD-manga.

Pour les deux premières heures, six enfants, ados et jeunes, siègent autour d’une table, devant leur feuille quasi blanche, crayon de papier à la main. Au programme : les différences de traits entre le dessin japonais et réaliste. « Dans le manga, certaines proportions changent, les yeux sont très grands, les jambes s’agrandissent, la taille des filles est très marquée », cite par exemple la prof Stéphanie Lezziero, illustratrice et membre de l’Atelier Pop. Briec, 9 ans, lecteur des séries Cédric ou Thorgal, croque rapidement six petits portraits à la japonaise, exercice du jour. « J’aimerais bien m’améliorer en dessin et savoir faire une BD », glisse-t-il.
Illustration, BD comme manga exige un travail précis, persévérant et l’apprentissage de nombreuses astuces. « Le manga est un dessin faussement simple, détaille Stéphanie Lezziero. Les Japonais sont très techniques ». Et c’est bien ce savoir-faire que l’experte ès phylactères compte transmettre.

Flore Mabilleau

Renseignements au 07 64 09 83 13 ou à tours@terre-et-feu.com ou sur www.terre-et-feu.com/tours

Portrait chinois : le père noël

#EPJTMV À partir du 5 décembre, le Père Noël déambulera les mercredis, samedis et dimanches sur le marché de Noël de Tours. L’occasion pour TMV de dresser son portrait chinois.

Ah le père noël ! Un chic type...
Ah le père noël ! Un chic type…

Si j’étais une chanson : « Petit papa Noël », parce qu’elle est universelle.

Si j’étais un instrument : Un pouet-pouet. Je l’utilise partout.

Si j’étais un vêtement : Des chaussettes, parce que j’ai toujours froid aux pieds quand je livre mes cadeaux.

Si j’étais un animal : Un rêne, évidemment.

Si j’étais un chiffre : Le 25. C’est le jour où que je travaille le plus.

Si j’étais une plante : Un sapin, tout simplement.

Si j’étais une couleur : Le rouge bien sûr !

Si j’étais un poète : Jacques Prévert. Parce qu’il écrivait « j’ai reconnu le bonheur au bruit qu’il a fait en partant. »

Si j’étais un livre : « Bonne nuit les petits ». C’était un livre avant d’être un dessin animé.

Si j’étais un fait d’actualité : Les remontrances de la mère Noël quand je suis en retard.

Si j’étais une arme : Une fleur, c’est la résistance par la non-violence.

Si j’étais un philosophe : Éric-Emmanuel Schmitt. Il disait « entre le rêve et la réalité, il y a le chemin du courage. »

Si j’étais un objet du quotidien : Une pipe. Sans commentaire.

Si j’étais un chanteur : Tino Rossi, il chantait « Petit papa Noël ».

Si j’étais un film : Le père Noël est une ordure. Parce que mon père Noël est aussi un peu provoquant.

Si j’étais une drogue légale : Normalement c’est le vin rouge, mais je ne bois plus une goutte d’alcool.

Si j’étais un surnom : Papy.

Si j’étais une lettre : Une lettre ? Un courrier entre Karl Marx et la Vierge Marie.

Si j’étais un jouet : Un fusil, c’est le cadeau que je n’ai jamais pu avoir.

Si j’étais un dessin animé : L’apprenti Père Noël, parce que ma fille adore.

Si j’étais un people : Dieu. Comme moi, on ne le voit pas souvent, mais on en entend beaucoup parler.

Si j’étais un personnage politique : Noël et ma mère.

Si j’étais une devise : « C’est à différer les régimes que l’on devient obèse. C’est pour ça que j’ai du bide. » C’est mon père qui m’a appris ça.

Robin Doreau et Robin Wattraint

La résurrection du P’tit rouge de Touraine

#EPJTMV Ancien mensuel d’information sociale et culturelle disparu en 1979, Le P’tit rouge de Touraine est de retour pour fêter les quarante ans de sa création. Jusqu’au 19 décembre, une exposition à la médiathèque de La Riche retrace l’existence de ce canard local. A l’issue de cette rétrospective, un numéro spécial de 16 pages en version papier paraîtra à la mi-décembre.

« Si votre journal ne vous plaît plus… » Encouragement implicite à abandonner la presse traditionnelle au profit des journaux « alternatifs », cette phrase a été le slogan du P’tit rouge de Touraine. De 1975 à 1979, 35 numéros de cette nouvelle presse d’information sociale et culturelle, découlant directement du Libération de Jean-Paul Sartre, sont parus. Chaque nouveau numéro est l’occasion de dénoncer la montée des partis d’extrême-droite, l’indifférence avec laquelle sont traités les cyclistes (les seuls qui daignent laisser leur voiture pour un moyen de transport propre et écologique) ou la politique de la ville (à l’époque à droite sous l’égide de Jean Royer). Le ton se veut satirique, voire insolent. Le politiquement correct est mis au placard et la franchise est de mise. Les caricatures et bandes dessinées qui parsèment les 4 pages du mensuel rappellent un autre symbole de la presse alternative de l’époque : Charlie Hebdo.

D'anciens numéros du P'tit rouge de Touraine sont mis à disposition du public. Photo : Aubin Laratte.
D’anciens numéros du P’tit rouge de Touraine sont mis à disposition du public. Photo : Aubin Laratte.

Au fil des étagères de livres, on découvre, accrochées sur un mur ou une fenêtre, des affiches relatant l’histoire du P’tit rouge de Touraine mais aussi celle de la presse alternative des décennies 70 et 80. A divers endroits de la médiathèque, des anciens journaux, mis à disposition par l’ancienne rédaction du canard, sont disponibles en libre lecture. Chacun peut se replonger dans l’actualité des années 1975 à 1979 et (re)découvrir Le P’tit rouge de Touraine.

Comités de rédaction publics

Pour faire revivre le journal, les anciens rédacteurs se réunissent tous les vendredis à la médiathèque de 17h à 20h. L’occasion de débattre des sujets à traiter dans le numéro spécial qui paraîtra à la mi-décembre. Tous les tourangeaux qui se sentent l’âme d’un journaliste peuvent participer à ces conférences de rédaction. Toutes les propositions de sujets sont étudiées. Les meilleures se retrouveront dans le numéro spécial. D’autres encore, iront aussi sur le site web temporaire spécialement créé par La Rotative, un autre média d’information alternative uniquement disponible sur internet.

Mais avant la parution de ce numéro papier du P’tit rouge de Touraine, les anciens rédacteurs et acteurs de la presse alternative tourangelle vous invite à passer la soirée avec eux ce soir, au château du Plessis. L’occasion de rencontrer les rédacteurs du P’tit rouge de Touraine après avoir découvert le journal à la médiathèque. L’occasion aussi de rendre un dernier hommage à Dominique Mureau, le fondateur du journal, décédé en juillet 2014.

Wilfried Redonnet

Handball : le rêve bleu de Koumba Cissé

#EPJTMV. A 24 ans, Koumba Cissé a déjà passé la moitié de sa vie sur les terrains de handball. Après son expérience en équipe de France, elle évolue aujourd’hui sous les couleurs de Chambray Touraine Handball (CTHB). Cependant, elle garde toujours en tête l’ambition de porter à nouveau le maillot bleu.

DSC_1317 web
Koumba Cissé a signé son contrat à Chambray en juillet dernier pour une durée de deux ans. (Photo : Victorine Gay)

« Le club de Chambray vise la montée en Division 1 (D1), dans l’élite », pose d’entrée, enthousiaste, Koumba Cissé, la nouvelle recrue du Chambray Touraine Handball (CTHB). Originaire de Pontoise dans le Val d’Oise (95), elle est issue d’une famille nombreuse, composée de huit sœurs et un frère. Koumba Cissé n’est pas le genre de fille à se prendre la tête. Du haut de ses 1,73 m, un chignon bas fait de petites tresses africaines, elle a toujours le sourire aux lèvres. Bien dans ses baskets, elle est de celles qui, tout en étant concentrée pendant son match, lâche un éclat de rire sur le terrain. Mais comme tous les compétiteurs, elle n’aime pas la défaite.

Koumba commence à toucher la balle à l’âge de 12 ans alors qu’elle est au collège. « Mes sœurs jouaient au handball. J’ai suivi le mouvement », sourit-elle. Et elle n’a jamais décroché. Elle participe rapidement à l’Union nationale du sport scolaire (UNSS). En 2002, elle intègre son premier club de handball à Cergy-Pontoise. Très vite repérée, elle participe à son premier stage jeune au niveau national en 2007 puis entre en sport études à Chartres. Elle poursuit sa passion dans le centre de formation de Fleury en 2009. Elle intègre ensuite plusieurs clubs. D’abord celui de Metz, qu’elle quittera au bout d’un an. Elle revient alors aux sources en intégrant de nouveau le club de Fleury. Le Havre est le dernier club qu’elle ait fréquenté avant de rejoindre l’équipe de Chambray.

Le regard rivé vers le Mondial 2017

« Koumba est la nouvelle étoile montante », glisse un fidèle supporter du CTHB. Il n’est pas difficile de le croire. La jeune joueuse a déjà à son actif 26 sélections en équipe de France. En 2013, lors du mondial en Serbie, Koumba porte le maillot bleu. « Comme tout sportif qui représente son pays, c’était un honneur et un rêve. Je n’en ai retiré que du bon », raconte-t-elle. Une expérience unique par sa cohésion d’équipe également. « Il existait une vraie force dans le groupe. Le Mondial est passé tellement vite, on ne voulait plus se quitter », rit-elle. Une première expérience honorable puisque les filles de l’équipe de France terminent cinquième de la compétition.

Mais blessée en mai dernier, elle n’a pas été appelée pour le Mondial qui débute le 5 décembre au Danemark. Cela ne l’empêche pas de penser d’ores et déjà à l’après-Mondial. « Je vais continuer de travailler et de me battre pour retrouver le maillot bleu. » Une envie confirmée par Linda Pradel, une des coéquipières de Chambray : « elle est déterminée. Quand elle veut quelque chose, elle fait tout pour l’obtenir. Malgré sa blessure, elle est toujours là. C’est un modèle. » Son palmarès ne s’arrête pas là. Elle rafle le titre de championne de France en 2011 avec le club de Metz et celui de la Coupe de la ligue en 2011. Avec Fleury, elle remporte deux titres supplémentaires : vainqueur de la Coupe de France en 2014 et finaliste de la Coupe de la ligue. Elle a aussi remporté le titre de championne d’Europe jeune en France en 2007.

Un début de carrière loin d’être négligeable pour cette jeune joueuse. Mais qui ne lui monte pas à la tête pour autant. Koumba Cissé reste terre à terre. « Je sais que je ne pourrai pas jouer au handball toute ma vie », glisse-t-elle. C’est pour cela qu’elle a toujours voulu concilier le sport de haut niveau et les études. Elle est actuellement en M1 de Management international, par correspondance, avec l’IAE de Poitiers. « La formation classique s’accompagne d’un stage à l’étranger pour 6 mois. Avec le handball, je ne pouvais pas le réaliser. J’ai donc choisi l’enseignement à distance où aucun stage n’est demandé. »

Douce dans la vie, agressive sur le terrain

« Le milieu du handball est un tout petit monde où l’on se connaît tous ». Ses coéquipières de jeu, qui sont aussi devenues ses amies, décrivent Koumba de la même manière. Meneuse et agressive sur le terrain, douce et sage dans la vie de tous les jours. « Les finales que j’ai pu jouer ont un goût particulier, notamment en équipe en France. Il y a une telle joie à ce moment-là. Cela crée forcément des liens », explique la jeune femme. Même si certains passages sont difficiles dans la carrière de haut niveau, la jeune handballeuse relativise. « Quand on se blesse, ce n’est jamais évident mais on fait avec. Il y a plus grave dans la vie. »

Le handball s’avère être bien plus que sa passion. C’est aussi sa force. « On apprend à vivre en équipe, à être autonome et ce dès le plus jeune âge, à être combative et avoir de l’orgueil. Toutes ces choses servent dans la vie de tous les jours. » Dans sa vie quotidienne d’ailleurs, elle aime « toucher à tout », confie Linda Pradel. « Un jour, on rentrait de déplacement. C’était pendant notre première année de D1 à Fleury. Ce jour-là, nous sommes rentrés à 4-5 h du matin. Le lendemain, je n’arrivais pas à avoir de ses nouvelles. J’étais paniquée, rigole avec le recul Laura Kamdop, amie et ancienne coéquipière de Koumba Cissé. Finalement, Koumba, s’était simplement endormie jusqu’à 19 h. »

Apolline Merle

Cours de français aux migrants : premiers pas vers l’intégration

#EPJTMV L’association Accueil, formation, culture, pour les migrants (AFCM) existe à Tours depuis 2002. Son objectif premier est de venir en aide aux migrants d’origines diverses à travers l’apprentissage de la langue française.

DSC_0685
Aysegul est une jeune femme turque qui souhaite se faire naturaliser. (Photo : Lucas Barioulet)

Vêtu de son manteau d’hiver beige, Robert Pommet pénètre dans les locaux de l’AFCM, nichés entre deux immeubles du quartier Sanitas. Sacoche en cuir à la main il se dirige d’un pas pressé vers la salle de classe où il donne des cours de français depuis sept ans. L’homme souriant à la barbe blanche est formateur bénévole mais également président de l’association. « La langue est l’un des premiers moyens d’intégration au sein d’un pays. Mais nous abordons aussi la question des valeurs lors des séances de groupes », souligne-t-il.

Dans la salle de classe, les tables bleues sont disposées en cercle. Le cours commence par une dictée mais ce matin l’effectif semble réduit. Après quelques hésitations orales, Aysegul, une jeune femme aux mèches blondes, explique que sa sœur ne pourra pas assister au cours à cause de son enfant malade. « Les femmes sont majoritaires parmi nos 200 inscrits. Mais avec le contexte migratoire, de plus en plus d’hommes venus d’Irak et de Syrie rejoignent l’association », explique Robert Pommet. Parmi ses élèves ce matin, elles sont trois femmes, d’origine et de génération différente. Aysegul, 31 ans, est née en Turquie. Wassila est âgée de 45 ans et vient de Tunisie, tandis que Hafida* est une femme retraitée d’origine algérienne.

Ces femmes aux parcours différents se retrouvent chaque semaine pour au moins deux heures de français. Aysegul a déjà passé un diplôme qui certifie le niveau A2. « J’aimerais beaucoup passer le niveau supérieur, cela me serait bénéfique pour trouver du travail car ce qui me passionne c’est la cuisine. A l’avenir je voudrais également demander la nationalité française », raconte la jeune femme. D’une voix réservée sous son voile noire, Wassila explique qu’elle aime garder des enfants. Volontaire, la femme aux yeux verts s’investit beaucoup pour apprendre le français et cela fait plus de trois ans qu’elle se rend à l’AFCM. Pour Hafida, qui est déjà grand-mère, c’est davantage l’écrit qui pose problème « pour la vie de tous les jours c’est important. Cela fait dix ans que je viens ici. En plus d’apprendre des choses, ça me permet de faire de belles rencontres. »

DSC_0680
Wassila relit avec attention la dictée dédiée aux attentats du 13 novembre. (Photo : Lucas Barioulet)

Des cours illimités proposés dans toute l’agglomération

Pour bénéficier de ces cours de français il suffit de verser 10 euros par an. « Les inscrits peuvent assister aux cours de manière illimitée. Ce sont eux qui choisissent de quitter l’association lorsqu’ils se sentent prêts. Nous ne sommes pas un centre d’examen mais nous pouvons encourager à passer des diplômes », précise Robert Pommet. L’association dispose de 24 formateurs répartis dans 7 pôles de l’agglomération. Ils s’organisent par groupes de niveau. Dans la classe de Robert, les trois femmes sont relativement à l’aise à l’oral. Avec la venue de Tmv, la discussion s’oriente vers les médias et l’actualité. « J’aime toujours m’informer sur ce qu’il se passe en Turquie à travers les journaux locaux », explique Aysegul. « Pour ma part, je fais l’effort d’écouter les infos à la télévision, même si l’on entend rarement de bonnes nouvelles », explique Wassila. Suite aux événements du 13 novembre le thème de la dictée a été repensé. Wassila a choisi de relire un extrait : « Le Premier ministre a dit qu’il y aura sans doute d’autres attentats, mais nous continuerons à vivre selon nos valeurs. »

Juste en face, derrière une porte bleue marine à hublot, Christine, surnommée Chris, poursuit son cours auprès de six élèves. Des cartes géographiques tapissent les murs blancs. Ce matin, c’est la révision du verbe faire. « Nous en sommes encore à un stade débutant mais des progrès se font ressentir pour les plus assidus », commente la formatrice de 67 ans. C’est le cas de Fatoumata, la jeune femme en recherche d’emploi est venue il y a trois mois pour perfectionner son écrit. Le foulard bordeaux qui entoure sa tête met en valeur sa peau couleur cacao. « Où vas-tu ? Je vais au cinéma », répète en chœur le petit groupe. Assis au fond de la salle, Ibrahim 25 ans, est un chrétien d’Irak installé en France depuis 2008. Le jeune homme aux grands yeux bleus exerçait le métier de boulanger dans son pays d’origine. Aujourd’hui, il rêve de reprendre cette activité. Parmi les femmes présentes, certaines sont mères de famille et apprendre le français permet de surveiller les devoirs des enfants. « Généralement les femmes qui se rendent aux cours ne sortent pas beaucoup de leur quartier parce qu’elles appréhendent l’agitation de la ville. Avec les visites de groupes nous essayons de leur faire connaître des lieux culturels, comme le musée ou la bibliothèque », précise Christine.

Les niveaux peuvent être très hétérogènes parmi les inscrits mais chacun fait l’effort de s’intégrer au groupe. Qu’ils soient Algériens, Turcs, Irakiens, ou Sri-lankais, tous ont la volonté d’apprendre pour s’assurer un futur meilleur. « En tant que bénévoles, on aime consacrer notre temps à faire cela. Il faut savoir rester humble et être à l’écoute. De réels liens d’amitié peuvent se créer au fil des ans, affirme Robert Pommet. L’une de mes élèves est partie en Australie et elle continue de me donner des nouvelles. Le plus gratifiant lorsqu’on donne aux autres, c’est de recevoir en retour. »

(*) prénom modifié

DSC_0691
Ibrahim est un chrétien d’Irak qui rêve de reprendre son activité de boulanger. (Photo : Lucas Barioulet)

Ralitsa DIMITROVA

Zones blanches : quand téléphoner devient impossible

#EPJTMV Officiellement 99 % de la population d’Indre-et-Loire est couverte par la 2G, qui permet de passer des appels et d’envoyer des messages depuis un téléphone mobile. Mais dans de nombreux villages ruraux, il est encore impossible de se servir de son portable. Souvent qualifiés de zones blanches, ces territoires ne reçoivent aucun réseau. Un paradoxe dans un monde interconnecté.

Si passer un appel depuis son portable semble d’une simplicité infantile en ville, la tâche se complique quand il s’agit de téléphoner depuis la campagne profonde tourangelle. Dans le petit village de Chezelles, dans le sud de la Touraine, il est impossible de téléphoner ou d’envoyer des messages avec son portable. Chaque tentative d’appel se solde par un message d’erreur « réseau mobile non disponible ». À l’emplacement où s’affiche généralement le petit sigle 3G ou 4G, les barres indiquant le débit du réseau sont grisées. La seule alternative possible pour le voyageur perdu est donc une vieille cabine téléphonique aux vitres brisées. Une anachronie pour le citadin de passage dans la campagne tourangelle. Ce n’est pas faute d’essayer et de se battre pour avoir accès à un réseau mobile. Depuis de nombreuses années, le maire de ce petit village du Chinonais dénonce l’inaction des opérateurs mobiles. Alors que son village est censé être couvert par la technologie 2G, qui permet de transmettre la voix ainsi que des données numériques de faible volume, comme des SMS ou MMS, la réalité s’avère complètement différente.

Photo : Nathanja Louage.
Il n’est pas rare de n’avoir qu’une seule barre de débit à Chezelles… Si votre opérateur vous permet déjà avoir du réseau mobile. Photo : Nathanja Louage.

Plus de la moitié du Chinonais sans réseau mobile

Exaspéré par ce décalage entre les rapports officiels des opérateurs et la réalité, Laurent Baumel, député socialiste du Chinonais, a arpenté pendant plusieurs mois toutes les communes de sa circonscription. Le 20 juillet dernier, il rend son rapport à l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep). Et le constat qui en ressort est sans appel. Plus de la moitié des communes du Chinonais n’ont aucun réseau mobile. Dans l’autre moitié, les appels coupent systématiquement après quelques minutes. Ce rapport avait pour but de pointer les manquements des opérateurs mobiles, qui prétendent couvrir 98 % de la population française, dont le Chinonais, avec la technologie 2G. « Elle n’est pas assez rentable pour des densités très faibles, comme à Chezelles », explique le député socialiste. Déployer la 2G dans les zones blanches coûterait en effet entre 100 000 et 150 000 euros par village. Soit 24 millions d’euros pour couvrir les 160 communes encore en zone blanche, d’après les recensements de l’Arcep. Mais l’initiative de Laurent Baumel, si elle était généralisé à l’ensemble des circonscriptions françaises, révélerait sans aucun doute beaucoup plus de zones blanches.

Une obligation légale

Les quatre opérateurs historiques (Numericable-SFR, Bouygues Telecom, Orange et Free) sont pourtant tenus de couvrir l’intégralité de la population. Un programme établi par l’Arcep prévoyait un partage de la couverture de toutes les communes en 2G… dès 2003. « Le problème, c’est que les opérateurs ne se sont pas entendus pour mutualiser leur matériels techniques », regrette Christian Pimbert, le maire de Chezelles. Installer une antenne relais dans ces campagnes coûte cher et les opérateurs qui font l’effort ne sont pas prêts à “prêter” leur matériel à la concurrence. Ce qui explique que les abonnés SFR parviennent à téléphoner dans Chezelles, là où ceux d’Orange ou de Bouygues doivent se contenter du téléphone fixe. « Chez nous, SFR a une antenne sur un château d’eau à Verneuil, à quelques kilomètres de Chezelles » précise Alexandre Dechezelles, un auto-entrepreneur installé dans la commune depuis 5 ans. « Ce que nous voulons, c’est que les opérateurs s’entendent entre eux pour se louer ou prêter leur matériel afin que chaque habitant, quelque soit son opérateur, puisse téléphoner avec son portable dans le village. »

Plus qu’un simple impact sur les habitants, ce manque de coopération participe aussi à la fracture territoriale. « L’absence de réseau mobile va dissuader les gens de s’installer à la campagne. Si les jeunes familles ne viennent plus dans nos communes, elles vont disparaître », prévient Laurent Baumel. Vite appuyé par Christian Pimbert : « Avoir le téléphone aujourd’hui, c’est aussi indispensable qu’avoir accès à l’eau courante dans les années 60. »

Wilfried Redonnet

Comprendre les Régionales en 5 minutes chrono

Au mois de décembre, on a plus l’habitude de choisir ses cadeaux que ses élus. Mais comme cette année, vous avez droit aux Régionales, on s’est dit qu’on allait vous faire comprendre l’élection en 5 minutes chrono.

POURQUOI VOTER ?

Si vous voulez plus de TER le matin, allez voter ! La région choisit ses axes de développement économiques et l’aménagement de son territoire. Par exemple :
– La gestion des lycées et financement des filières d’apprentissage (50 % du budget de la région Centre)
– La formation et l’orientation des étudiants (gestion des CROUS et CIO) – le financement d’actions de formation pour les salariés des secteurs en difficultés et les chômeurs.
– Le soutien aux PME et au tissu économique via des actions de filières (agriculture, industrie, recherche, tourisme…)
– Le transport ferroviaire : 20 % du budget de la région (TER, articulation des bus et des trains, transport scolaire à partir de 2017)

CaptureCOMMENT CA MARCHE ?

C’est un scrutin proportionnel, avec prime majoritaire. Au premier tour, le 6 décembre : si une liste recueille 50 % ou plus des votes, elle reçoit le nombre de siège proportionnel, plus un quart des sièges à pourvoir. Les autres sièges sont répartis entre les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés.
Au second tour (le 13 décembre) : si aucune liste n’obtient la majorité absolue, celles ayant obtenu au moins 10% des suffrages exprimés participent au second tour. La liste qui arrive en tête obtient automatiquement la prime majoritaire, soit le quart des sièges au conseil régional en plus du nombre de sièges lié à son score. Le reste des sièges est ensuite réparti entre les listes ayant recueilli au moins 5 % des suffrages exprimés. A savoir : entre les deux tours, les listes peuvent fusionner avec d’autres ayant obtenu au moins 5% des votes. L’entre-deux tours est donc une période de fortes tractations politiques, chacun essayant de conserver son influence et de peser sur les futures décisions votées par la Région. Chaque département sera représenté par 2 conseillers minimum, 4 pour ceux de plus de 100 000 habitants.

ON NE SAIT PAS QUI ON ÉLIT

C’est vrai, pas facile de connaître chaque candidat puisque les listes sont communes à tous les départements. Mais elles sont tronçonnées par département, en fonction de son poids démographique. Plus un département va voter, plus il sera représenté au niveau régional. Ça vaut le coup d’être chauvin, pour une fois, non ?

COMMENT FONCTIONNE LE CONSEIL RÉGIONAL ÉLU ?

Les 77 membres du Conseil régional élisent le Président du Conseil régional : il dirige l’Assemblée régionale qui se réunit 4 fois par an pour voter les politiques de développement et le budget. En dehors de ces grandes orientations, les élus se répartissent en 11 commissions de travail.
Une Commission permanente composée de conseillers régionaux se réunit une fois par mois et prend les décisions sur les dossiers.

QUI SE PRÉSENTE ?

Huit listes ont été déposées en région Centre-Val-de-Loire. Elles sont présentées dans l’ordre, attribué par tirage au sort, dans lequel elles apparaissent sur les panneaux d’affichage.
Liste Front national présentée par Marine Le Pen, menée par Philippe Loiseau (conseiller jusqu’en 2014). Tête de liste pour l’Indre-et-Loire : Daniel FRACZAK

L’UPR avec François Asselineau Le parti qui monte malgré le silence des médias, menée par Thierry Fouquiau. Tête de liste pour l’Indre-et-Loire : Saïd HAREK

Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs, menée par Farida Megdoud. Tête de liste pour l’Indre-et-Loire : Jean-Jacques PRODHOMME

Debout la France avec Nicolas Dupont-Aignan, menée par Alix Penloup. Tête de liste pour l’Indre- et-Loire : Patrice COURT-FORTUNE

Centre-Val de Loire, la Renaissance !Union de la droite (UDI – LR – MoDem), menée par Philippe Vigier (conseiller jusqu’en 2014). Tête de liste pour l’Indre-et-Loire : Claude GREFF

Écologistes, citoyens et solidaires (Europe-Ecologie- Les-Verts), menée par Charles Fournier (conseiller jusqu’en 2014). Tête de liste pour l’Indre-et-Loire : Benoît FAUCHEUX

À fond ma région – Union de la Gauche (PS – PRG), menée par François Bonneau (président sortant). Tête de liste pour l’Indre-et- Loire : Jean-Patrick GILLE

Rassembler avec l’Humain au Centre (PCF – MRC), menée par Nicolas Sansu

Capture2

Boulot : et si on sortait de sa bulle (et de son portable) ?

Mails, messagerie instantanée, veille sur les réseaux sociaux : oui, les outils numériques au bureau nous facilitent le travail. Mais ils sont aussi envahissants, au point que certains exigent un droit à la déconnexion pour les salariés. Avant d’étouffer dans notre bulle digitale, stoppons les mauvaises habitudes. Six astuces pour reprendre la main sur notre bureau digital.

TUE

JE CONSULTE MA MESSAGERIE PRO MÊME EN VACANCES À HAWAÏ

Vous n’êtes pas le seul : 41 % des cadres estiment ne pas pouvoir déconnecter en soirée et 29 % en congés. L’Humanité et L’Entreprise dénonçait déjà en 2011 « la laisse électronique » ; encore perçus comme des avantages, les smartphones et ordi portables sont devenus des fils à la patte. « J’ai refusé le téléphone et le portable de fonction, explique une cadre tourangelle. En cas de besoin, mon chef a mon téléphone perso et du coup, il ne m’appelle le week-end qu’en cas de vraie urgence ». Le rapport Mettling remis début septembre au ministre du Travail préconise le droit à la déconnexion.
« C’est indispensable, confirme Mickaël David, enseignant à l’IAE de Tours. Mais la jeune génération de salariés apprécie la flexibilité des horaires, préférant une longue pause méridienne pour faire du sport ou faire les boutiques et travailler le soir, contrairement à leur aînés qui, eux, apprécient de finir plus tôt. » Il faut donc conjuguer ces deux visions décalées, un grand écart que les managers peuvent pourtant réussir avec brio s’ils poussent leurs collaborateurs à échanger (autour d’une table, pas derrière un PC!). En attendant, préparez une réponse automatique d’absence (sans mentionner que vous êtes sous les palmiers).

JE N’ARRIVE PLUS À RÉPONDRE À TOUS LES MAILS

Hier matin, à 8 h 45, vous avez sélectionné les 35 messages qui étaient déjà tapis dans la boîte et cliqué « marquer comme lu ». Hop, ni vu ni connu. Une réaction normale : à raison de 5 minutes d’attention par message, si on en reçoit 50 par jour, on y consacre plus de 4 heures. Et pourtant, si tu ne réponds pas dans l’heure, ton correspondant croit que
1/il est tombé dans les spams,
2/ tu es en vacances au Tibet,
3/ tu le snobes.
Un peu d’empathie, que diable ! Si vous, vous n’arrivez pas à répondre, vos correspondants ont sans doute le même problème, alors évitez la surcharge informationnelle via des filtres : « est-ce utile, important, urgent ? » Oui, j’envoie. Non, j’envoie pas. Pour gagner du temps, planifiez des heures de consultation : par exemple à 9 h, 12 h, 14 h et 16 h. Et préparez des messages-type de réponse.

JE POLIS MA PAGE LINKEDIN AU MIRROR, J’AI UN COMPTE VIADEO QUI ENVOIE DU RÊVE

Pour attirer des contacts professionnels, ces pages doivent être irréprochables, mises à jour et enrichies de publications ou d’échanges sur les forums de chaque plateforme. L’exercice devient vite chronophage ! Il est préférable de choisir un seul réseau, le mieux adapté à votre secteur d’activité et d’effacer les vieux profils sur les autres comptes.
Et puis, ça peut sembler fou, mais il y a encore des gens qui trouvent du travail en envoyant un brave vieux CV papier. Les réseaux sociaux sont très utiles mais pas indispensables. On connaît même des journalistes qui bossent sans facebook ni twitter. Leur réseau ? Le café, les discussions avec la caissière ou la pharmacienne, à la sortie de l’école… IRL*, quoi. *In Real Life, ou Dans la vraie vie

JE CONSULTE MON SMART PHONE 246 FOIS PAR JOUR

Soit 2 fois plus que la moyenne des utilisateurs. Si c’est pour regarder l’heure, achetez une montre. Mieux, faites-en vous offrir une à Noël. Si c’est pour guetter les notifications, posez-vous sérieusement cette question : est-ce que vous soulevez 246 fois le combiné de votre téléphone de bureau pour voir s’il fonctionne ? Non ? Ben voilà.

JE PARTAGE TOUT CE QUE J’AIME SUR MON MUR FACEBOOK

Notre utilisation des TIC en tant que consommateur a des impacts sur l’entreprise. C’est parce qu’on consulte plus les réseaux sociaux le week-end et le soir que les buzz s’y répandent… obligeant les community managers, chefs de projets et autres chargés de relation client à être réactifs à des heures où ils préféreraient boire une limonade en terrasse. Être un consommateur responsable socialement, c’est donc aussi prendre le temps de réfléchir avant de retweeter ou partager dans la micro-secondes : « Pourquoi ça m’énerve ? Si je le partage, qu’est-ce que ça apporte de positif à ma communauté ? Et à cette entreprise ou cette personne impliquée ? »

JE BOIS MON CAFÉ EN LISANT TWITTER (ET JE CONTINUE DANS LE BUS, ET EN ALLANT AUX TOILETTES)

Le Fomo (fear of missing out), la peur de manquer quelque chose, a été démultipliée par les réseaux sociaux. Être curieux, c’est bien mais voir défiler 20 h / 24 des dizaines d’informations contradictoires ou sur lesquelles on n’a aucune prise fait parfois mal au ventre. Avant d’être contraint à prendre une mesure extrême comme une cure totale de déconnexion, offrez- vous un jour par semaine sans Internet. Est-ce que vous achetez chaque matin les 60 journaux qui paraissent en France ? Non. Ben voilà. Vous en manquez, des choses…

Précarité : «  Les étudiants sont toujours plus nombreux »

#EPJTMV Halima Mounir est présidente de l’association étudiante Les Halles de Rabelais depuis septembre. Cette action de solidarité aide les étudiants précaires en organisant des distributions de paniers repas deux fois par mois à la Maison de l’étudiant à Tours.

Halima
À 24 ans, Halima a toujours voulu faire du bénévolat. (Photo : R.D)

En dehors de l’associatif vous êtes également étudiante en licence de biologie, qu’est-ce qui vous a motivé à intégrer les Halles de Rabelais ?

J’ai connu ce projet il y a un an à travers le bouche à oreille au sein de l’université. Ma volonté première était d’apporter une aide aux étudiants et de me sentir utile. Il y a une ambiance très sympa entre bénévoles et chacun s’investit de son mieux. Je suis présidente de l’association depuis la rentrée, et ça me plaît beaucoup. En tant qu’étudiante, je peux comprendre la difficulté de certains jeunes à boucler les fins de mois. La solidarité reste une valeur essentielle, surtout dans le contexte actuel. Globalement cette action n’est pas très répandue dans les villes étudiantes, surtout en ce qui concerne les produits de première nécessité.

Ce projet de distribution existe à Tours depuis 2009, comment a-t-il été mis en place ?

À l’origine c’était un projet étudiant ponctuel, mais au fil du temps la précarité des jeunes s’est faite davantage ressentir. Il y a eu des périodes creuses mais nous avons un bureau qui s’est beaucoup mobilisé l’an dernier, afin de relancer les distributions de denrées. Avec l’aide de la banque alimentaire mais aussi grâce à quelques dons d’étudiants, nous parvenons à distribuer une centaine de paniers repas par mois. Les étudiants sont toujours plus nombreux à chaque distribution et nous comptons augmenter nos commandes. Il y a toujours 700 étudiants en situation précaire à Tours, d’où notre motivation à s’élargir. Avec 200 bénéficiaires de panier repas l’an dernier, la cotisation est passée de 10 à 8 € par semestre.

Quelles sont les conditions à remplir pour bénéficier d’un panier repas ?

Il existe plusieurs façons de venir à nous mais dans tous les cas, il faut passer par une assistante sociale. Elles sont présentes au sein de l’université, du Crous et même lors des distributions. Pour chaque étudiant, elles calculent le montant du « reste à vivre », suite aux dépenses mensuelles courantes (loyer, factures, transport..). Si l’argent restant est inférieur à 6 € on peut bénéficier du panier. La plupart des étudiants qui viennent ne disposent pas de bourse ou d’aide financière de leurs parents. Ils sont souvent contraints de travailler de nuits en parallèle de leurs études. Savoir qu’une telle action existe peut être un réel coup de pouce.

Une épicerie solidaire en centre-ville avait été envisagée en 2012, est-ce toujours d’actualité ?

Bien sûr. Ce projet est l’un de nos principaux objectifs car le campus de Grandmont est bien trop isolé des autres universités. Avoir une épicerie dans le centre-ville serait l’idéal, mais nous ne parvenons pas à trouver de local. Pour l’instant, l’université met à notre disposition la Maison de l’étudiant. En plus des distributions, nous envisageons de mettre en place des ateliers culinaires pour apprendre à cuisiner les produits frais et limiter le gaspillage. Les fruits et légumes seront distribués à partir de 2016. Ici, nous accueillons tout le monde avec le sourire et les gens ne devraient pas ressentir de honte s’ils sont dans le besoin. Chacun peut traverser des périodes difficiles mais il ne faut pas se renfermer sur soi-même.

 

groupe
La quinzaine de bénévoles se retrouve deux fois par mois à la Maison de l’étudiant, pour la distribution de paniers repas. (Photo : R.D)

Ralitsa DIMITROVA 

Culture, tendance et web #9

C’est reparti pour un tour. Cette semaine, on chronique le nouvel ouvrage controversé qui balance sur le Vatican, une double ration de CD, ou encore Nestor Burma en BD et la saison 3 de Vikings en DVD.

PAUSE_ECRANS_LIVRELE LIVRE
CHEMIN DE CROIX
Succès phénoménal en Italie, Chemin de Croix est le nouvel ouvrage (controversé) de Gianluigi Nuzzi. Déjà auteur du non moins polémique Sa Sainteté, à l’origine du Vatileaks, le journaliste italien livre ici, témoignages et enregistrements à l’appui, la gabégie et les privilèges malsains régnant au Vatican. Entre incompétence administrative et dérives financières (l’auteur torpille la politique de dons aux pauvres organisée par la Curie), Chemin de croix n’est ni pour ou contre le pape : il fait simplement état d’un Vatileaks 2. Un pavé dans la mare.
A.G.

LE DVDPAUSE_ECRANS_DVD
VIKINGS – SAISON 3
Suite des aventures pour Ragnar Lothbork ! Emmenée par un Travis Fimmel magnétique, la série culte de la chaîne History voit sa saison 3 couchée sur DVD. Entre mise en scène sublime, dialogues travaillés et décors magnifiques, Vikings arrive mêler batailles époustouflantes et histoire d’un peuple passionnant. Plaisir pour les fans (ou les curieux), le coffret offre des scènes inédites et surtout les versions longues des épisodes, ainsi que quelques bonus et commentaires audio. À découvrir d’urgence si ce n’est pas encore fait. A.G.

LES CD
PAUSE_ECRANS_CD1SHUMAUN – SHUMAUN
En mélangeant heavy et power metal, le tout saupoudré d’une grosse dose de prog’, les Américains de Shumaun prenaient le risque de s’éparpiller. Et à l’écoute de ce premier album éponyme, c’est un peu cette impression qui prévaut. Dans une orgie de sections rythmiques cassées, complexes, de voix haut perchée, de claviers, Shumaun multiplie les pistes. Leur technicité est impressionnante et le hard-rock hybride de Shumaun mérite plusieurs écoutes pour être digéré. Mais cette première offrande, regorgant de surprises, est d’une ambition remarquable.
>+ d’infos sur facebook.com/shumaun
A.G.

JOE PILGRIM & THE LIGERIANS – INTUITIONS PAUSE_ECRANS_CD2
Infatigables. Les six « Ligériens » signent leur retour avec la sortie d’un troisième opus. Cette fois-ci, ils n’accompagnent pas la voix cristalline de Rod Anton mais suivent les intuitions de Joe Pilgrim. Tel un livre ancien chargé d’enseignements, l’album et ses 12 titres racontent une histoire en quatre chapitres. Cette histoire, c’est celle d’une civilisation pervertie par le pouvoir de l’argent. « Brother Joe » constate les dégâts et chante un message spirituel d’unité en rendant hommage à nos ancêtres universels. À la prod’, Gabriel Bouillon, guitariste des Ligerians et gardien du SoulNurse Records, livre un reggae profond, moderne et fidèle aux fondations du genre.
T.C.

VIDEO BUZZ
CHATS ET CONCOMBRES
La vidéo a engrangé plus de 2,5 millions de vues en sept jours. Il s’agit tout simplement de chats effrayés par… des concombres. Des chercheurs se sont penchés sur le sujet (la réaction des félins est dû à l’étonnement de voir un objet plutôt rare dans leur environnement), et la vidéo fait quand même bien rigoler.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=_BRp7ezUqbI[/youtube]

LA BD
PAUSE_ECRANS_BDNESTOR BURMA
Avec ce 9e tome, Micmac Moche au Boul’Mich, le personnage crée par le romancier Léo Mallet se promène dans un quartier latin pas piqué des hannetons ! Apres Tardi et Moynot, c’est Nicolas Barral qui a repris les pinceaux et le résultat est bluffant. S’il a su garder les ambiances des romans, il a réussi à insuffler au détective privé Nestor Burma une petite touche de modernité. Côté clins d’oeil, rendant cette histoire particulièrement savoureuses, on retrouve médecin véreux, jeune étudiante, maitre chanteur et cadavres à la pelle. Un bon polar à savourer sous la couette sans modération, avec 100 pages au compteur.
Hervé Bourit

L’ACTU DES RÉSEAUX SOCIAUX
> Instagram veut faire le ménage sur sa plateforme technique. Le réseau social vient de restreindre l’accès à son API (l’interface de programmation) pour les services permettant d’afficher les photos Instagram dans leur propre lecteur. Applis visées ? Flow, Padgram, Webstagram etc.
> Sur Facebook, le compte de la jeune Isis Anchalee a été supprimé, son prénom étant l’acronyme anglophone de l’État islamique. Elle a dû envoyer trois fois la copie de son passeport.
> Twitter veut faire évoluer sa fonction « sondages » : déjà, en laissant le créateur de la question inscrire plus de deux réponses possibles. Ensuite, Twitter cherchera à étendre la durée des sondages (plus de 24 h).

265 384

C’est le nombre de billets prévendus (chiffre du 18/11) en France pour le prochain Star Wars qui sortira le 16 décembre. Ce qui met une bonne grosse fessée au record de préventes détenu jusqu’ici par 50 Nuances de Grey (240 000 tickets écoulés en amont de la sortie).

Upper Burger : eat me, I’m famous

Ultra connu à Bordeaux, Upper Burger débarque maintenant à Tours. Il fallait bien que l’on teste !

Ça sent encore le vernis frais et le bois neuf : l’Upper Burger a ouvert ses portes il y a moins de deux semaines. Si la déco blanche et rouge, dans un style un peu scandinave, fait craindre une cuisine standardisée, on comprend vite qu’Upper Burger n’a rien à voir avec une chaîne, encore moins un fast food.
Devant nous, deux clients sont un peu déboussolés. Le patron leur explique gentiment le concept : les burgers sont confectionnés à la commande, à eux de choisir ce qu’ils mettent dedans. La carte accrochée au-dessus du comptoir propose des burgers de base (steak ou poulet, avec cheese ou bacon, ou, soyons fou, les deux) à customiser de légumes frais ou grillés, de pickles et d’une sauce. La maison en propose sept. Y a plus qu’à choisir. Et c’est dur. « C’est de la cuisine rapide mais les clients doivent savoir qu’ils peuvent attendre 10 minutes avant de passer leur commande, explique Pierre- Jean, le gérant, puisqu’on ne sert que du sur-mesure. »

Upper Burger est né à Bordeaux en 2012. Pas encore une chaîne, mais le resto de Tours est déjà le troisième à ouvrir. On le doit à Pierre-Jean, un Tourangeau qui a tenu à l’importer place Plum’ : « Les créateurs d’Upper sont des amis et je trouvais que ça manquait à Tours. Ce qui cartonne le plus, c’est les steaks végétariens et les frites à la sauce cheddar. On la fait nous-même. » Nous, on vous recommande la sauce Upper au piment d’Espelette, une vraie tuerie qui relègue la sauce barbecue au rang de bouillie pour les chats. Outre la fraîcheur des ingrédients préparés chaque matin et ses frites maison découpées avec amour, l’Upper burger se distingue par un pain délicieux, fabriqué par un boulanger tourangeau selon une recette maison sans doute aussi bien gardée que celle du Pepsi. Et rien que pour ça, on a envie d’y retourner. La bonne idée en plus ? La petite lingette rince-doigts offerte. La street food, c’est bon, mais ça graisse. Et pas que les fesses.

27 rue du Change, à Tours.

Ouvert du lundi au dimanche, de 12 h à 15 h et de 19 h à 22 h 30. Tél. 02 46 10 44 20.
Burger à partir de 8 €. Menu burger + frites + boisson : 11 à 13 €. Menu kid à 8,50 €.

François Gervais : « Le CO2 n’est pas dangereux pour la planète »

#EPJTMV L’homme est professeur émérite à l’université François Rabelais. Il est aussi chercheur au CNRS. Depuis 2008, François Gervais axe ses recherches sur le climat et pointe les idées reçues sur le réchauffement climatique. En somme, il se retrouve dans les idées minoritaires des « climato-sceptiques » et il l’assume.

 

François Gervais nie la dangerosité du CO2. Photo : Victorine Gay
François Gervais nie la dangerosité du CO2. Photo : Victorine Gay

La COP21 débute la semaine prochaine. Elle réunira les dirigeants de 195 pays afin de trouver des solutions pour réduire les émissions de CO2 responsables du réchauffement climatique. Qu’en pensez-vous ?

Je pense tout simplement que cet événement est absurde. Le CO2 n’est pas responsable du réchauffement climatique et c’est ce que j’ai prouvé grâce à mes recherches. De ce fait, vouloir le diminuer ne fait pas avancer les choses. On présente le CO2 comme un polluant. Ce n’est pas vrai. Il est bénéfique à la végétation puisque c’est sa nourriture.

Prendre la voiture, c’est donc un bon comportement ?

Evidemment ! Pour les plantes, c’est une bonne chose ! Et j’ai prouvé que même si les émissions de CO2 ont augmenté de 40 % depuis 23 ans, cela n’a pas eu d’impact significatif sur la température de la planète. Ce n’est pas une idéologie, mais juste le résultat de recherches scientifiques.

Vous niez donc l’existence d’un quelconque réchauffement de la planète ?

Non, il y a bien un réchauffement climatique mais il est tout petit. La hausse de la température moyenne de la planète pourrait être seulement de 0,1 degré d’ici 2100. Cette minuscule hausse est surtout le résultat d’un mécanisme de cycles naturels de baisses et de hausses successives de la température depuis plus de 250 années. Le CO2 n’est en rien le responsable de cela. Il y a même une tendance à un refroidissement de la planète depuis 2002. D’ailleurs, la superficie de la banquise est redevenue excédentaire par rapport à sa moyenne en 2013. Sans les gaz à effet de serre, la température moyenne de la terre serait de moins 15 degrés en permanence. Ce serait invivable. C’est une imposture de montrer que la terre voit sa température augmenter en permanence.

Le statut de climato-sceptique est assez mal vu. Comment le vivez-vous ?

Je trouve ce terme très malheureux, puisque chaque scientifique se doit d’être sceptique. Mais à part ça, j’assume totalement de l’être puisque j’appuie ma thèse sur des recherches scientifiques sérieuses. Mais j’admets volontiers qu’il faut être masochiste pour être climato-sceptique par plaisir. Non seulement nous sommes très mal vus, puisque très loin du politiquement correct, mais nous pouvons même être insultés. Je ne vous raconte pas le nombre de fois où j’ai été traité de « négationniste » par certains climatologues lors de congrès scientifiques. Je rappelle toutefois que pour être négationniste, il faut nier une histoire qui s’est déjà produite. Or ce n’est pas le cas pour le climat.

Si le CO2 n’est pas dangereux pour la planète, pourquoi se priver d’en émettre encore plus qu’aujourd’hui ?

C’est là qu’il ne faut pas se tromper. Il ne s’agit pas de faire tout et n’importe quoi malgré les conclusions de mes recherches. Préserver les ressources pour les générations futures est un impératif primordial. Il ne faut absolument pas capitaliser sur le fait que le réchauffement climatique soit minime. Ce serait encore plus dangereux.

Pourquoi laisser croire que le CO2 est dangereux pour la planète ?

Ce ne sont plus mes recherches scientifiques qui me permettent de dire cela, mais je suis persuadé que la soit disant lutte contre les émissions de CO2 est un formidable buisiness, avec des chiffres qui donnent le vertige. Lors du protocole de Kyoto de 1997, les pays ont débloqué 45 000 milliards pour lutter contre les émissions de CO2. Dans le même temps, les dettes cumulées de tous les Etats du monde équivalaient à 55 000 milliards d’euros. C’est une aberration. Pour résoudre les maux de l’humanité, il y aurait tellement d’autres manières d’utiliser l’argent, plutôt que de combattre un réchauffement climatique quasiment inexistant…

Propos recueillis par Simon Soubieux

Nos articles en rapport avec la COP21 sur : https://tmv.tmvtours.fr/?s=cop21

 

Des citoyens qui ont de l’énergie à revendre !

En Touraine, des citoyens participent concrètement à la transition énergétique : ils vont installer des panneaux solaires sur les toits des bâtiments publics.

COP21

Les citoyens peuvent se réapproprier leur énergie, choisir son mode de production et la gérer eux-mêmes », pensent Frédéric Messirejean et la vingtaine de bénévoles tourangeaux mobilisés autour de lui. Ensemble, ils ont créé l’association Énergie citoyenne en Touraine. Leur credo : « Agissez concrètement pour la transition énergétique. » Concrètement, en posant des panneaux solaires sur des toitures publiques.

L’idée n’est pas nouvelle. Au Danemark ou en Allemagne, les citoyens financent et gèrent des installations depuis plusieurs années. En France, la Bretagne fait figure de pionnier. Mais en Touraine, jusqu’à maintenant, il n’y avait rien. De premières rencontres, à l’automne 2014, débouchent sur l’organisation d’une réunion publique en décembre : un bénévole breton vient alors partager son expérience. Au fil du temps, le collectif s’étoffe. Des réunions mensuelles permettent de préciser le projet, définir des statuts, une charte éthique ou encore un mode de gouvernance. La participation active de chacun, Frédéric Messirejean y est particulièrement attaché. « C’est la démarche collective et citoyenne qui me motive. Ce projet est un prétexte à la coopération, au vivre-ensemble », affirme le bénévole. Dans ces conditions, mieux vaut prévoir du temps pour prendre les décisions, comme lorsqu’il a fallu choisir, parmi trente propositions, le nom de l’association. C’est en avril 2015 que la structure est créée, pour préfigurer la future société de coopérative d’intérêt collectif (Scic) qui sera propriétaire et responsable des panneaux solaires. Aujourd’hui, l’association compte 56 membres, dont une vingtaine d’administrateurs.

Suite à une étude de faisabilité, deux options sont envisagées : une surface de 60 mètres carrés de panneaux solaires pour un coût de 35 000 € ou 800 mètres carrés pour 75 000 €. « Nous commencerons sûrement avec la première, plus facile à mettre en oeuvre. Ce sera notre projet d’appel. On a envie de démarrer vite », s’enthousiasme Betsabée Hass, une bénévole. Pour elle, la transition énergétique se fera grâce à ces initiatives locales : « On veut montrer aux gens qu’on peut changer les choses, leur redonner l’envie d’agir. À plusieurs, on ouvre les portes des possibles. »

Pour trouver des toitures, les bénévoles ont sollicité plusieurs collectivités, comme les communes de l’agglomération, et les choses semblent bien engagées avec la ville de La Riche. Par ailleurs, grâce à un contact positif avec le Conseil régional Centre-Val de Loire, une première installation pourrait même voir le jour sur le toit du lycée Vaucanson à Tours- Nord. Le projet technique avance bien. Il faut dire que l’association a su s’entourer de professionnels du secteur, comme Ludovic Rousseau, administrateur et responsable de projets photovoltaïques dans une société privée. L’idée serait de démarrer l’installation des panneaux en 2016. Mais ce n’est pas tout : « Notre objectif est aussi de sensibiliser les lycéens, en lien avec l’équipe enseignante de l’établissement », affirme Betsabée Hass.

Pour financer les panneaux et leur pose, l’association constitue un capital. Tout citoyen peut y adhérer et acheter des parts sociales, à raison de 25 euros la part, pour alimenter ce capital social d’investissement. « Nous lancerons aussi un financement participatif et solliciterons sûrement des banques pour un prêt », envisage Frédéric Messirejean. Mais une fois les panneaux installés, que deviendra l’électricité produite ? « Elle sera injectée dans le réseau national EDF, dans le cadre d’un contrat de vingt ans au tarif subventionné. » Choisir un fournisseur d’électricité d’origine renouvelable aurait été plus cohérent, mais actuellement, seul EDF peut racheter au tarif subventionné. Et pour l’instant, la jeune association ne peut pas se passer de ce gain financier. D’autant plus qu’elle compte réinjecter l’argent gagné grâce à la vente d’électricité dans de nouveaux projets.

Nathalie Picard

Retrouvez chaque semaine dans tmv des initiatives locales dans notre rubrique COP21

«  Je produis moins de deux kilos d’ordures ménagères par an »

#EPJTMV. À J-5 du début de la COP 21 à Paris, les initiatives pour protéger l’environnement sont toujours plus nombreuses. Un geste individuel peut vite se transformer en une action collective. Sébastien Moreau, maître de conférence en biologie des organismes à l’université François-Rabelais de Tours, opte aujourd’hui pour un mode de vie sans déchets.

DSC_0151 web2
Sébastien Moreau a opté pour le zéro déchet depuis deux ans. (Photo : Lucas Barioulet)

Adieu emballages et poubelles ! Vivre sans déchets en 2015, c’est possible. La preuve avec Sébastien Moreau, maître de conférence en biologie des organismes à l’université François-Rabelais de Tours. Il est passé au (presque) zéro déchet depuis 2013. « Je suis arrivé progressivement au zéro déchet. Pour chaque emballage, je réfléchissais à quelle alternative je pouvais lui trouver. »

Les bébés caddies

Rien ne destinait Sébastien Moreau à opter pour ce changement radical de mode de vie. « Quand on a grandi dans les caddies® de la société de consommation, on imagine difficilement vivre sans déchets.» C’est en août 2013 qu’il prend le parti de réduire au maximum ses déchets. « Je n’étais déjà pas satisfait de mon mode de vie. Je donnais des cours sur l’écologie et je ne faisais pas de gestes personnels. Je trouvais ça hypocrite. » Il se fixe alors un pari : tenir deux semaines avec le même sac poubelle. « J’ai supprimé la matière organique et l’humidité de ma poubelle. » Pour régler le problème de l’humidité, il lavait tous ses emballages avant de les jeter. « Les premiers temps, c’était l’enfer », admet-il. La solution, il l’a finalement trouvée. Et elle n’en est pas moins radicale : l’abandon du supermarché.

Il lui aura fallu plusieurs mois pour trouver le bon équilibre. Il multiplie aujourd’hui les points de vente. Il achète ses produits frais chez les petits commerçants et pour les aliments de base, comme la farine ou le sucre, il se fournit dans des coopératives ou des magasins bio. Aucun emballage à l’horizon. Le consommateur utilise alors des bocaux ou des sacs de papiers kraft. « Avec quelques produits de base, je peux réaliser toutes sortes de repas. À partir de farine, je fais des gâteaux, des pâtes fraîches , des sauces épaissies… », détaille Sébastien Moreau. Une consommation basée « sur ses besoins et non sur ses désirs » serait donc la clé de la réussite.

La bonne équation du zéro déchet

Son nouveau mode de vie sans déchets n’a pas réduit que le poids de sa poubelle. Il a aussi allégé celui de son porte-feuille. « Quand j’ai fait mes comptes, j’ai constaté que j’avais économisé 1 400 euros sur un an. » Il a ainsi divisé son budget alimentaire par deux. Et ce n’est pas tout. « Avant, je faisais mes courses tous les samedis matins. Je mettais environ deux heures. Aujourd’hui, en une heure, je fais mes courses pour cinq semaines. J’achète le sucre ou la farine par cinq ou six kilos. Puis tous les dix jours, je vais au marché pour les produits frais. » Plus qu’un mode de vie, c’est un véritable état d’esprit.

Aujourd’hui, Sébastien Moreau n’a plus de poubelle chez lui. Un petit bocal de conserve a pris sa place. « Je produis un bocal de déchet par mois. À l’année, sans compter le composte et le verre, je produis moins de 2 kilos d’ordures ménagères. » Pour lui, ce défi est à la portée de tous. « Il faut le faire progressivement et être volontaire. Je ne dis pas qu’il faut renoncer à son bien-être. Même si je ne réduis que de 5% mon volume de déchets, je participe déjà. » Le raisonnement de l’enseignant-chercheur va plus loin. « Nous sommes dans une société de détriticulture. Il faut apprendre à nos enfants à produire le moins de déchets possibles et ensuite à trier ceux qui restent. »

Alors que ce ne devait être qu’un pari, Sébastien Moreau a complètement changé sa manière de consommer et de vivre. Par l’animation de colloques et la mise en place de petites initiatives au sein du campus de Grandmont, il veut expliquer au plus grand nombre que ce défi semble accessible. Car chaque petit geste compte.

Apolline Merle

Horoscope WTF du 25 novembre au 1er décembre

Votre dose d’astrologie et d’horoscope complètement WTF de la semaine.

BÉLIER
Amour : Bah cette semaine, on vous aime. Kissou sur votre orteil.
Gloire : Selon nos calculs, votre carrière suit la trajectoire de celle de Francis Lalanne. Ça fout les boules.
Beauté : ………… (écrivez un compliment qui vous ferait plaisir).

TAUREAU (SPÉCIAL MOUNDIR DE KOH LANTA, CAR ON NE S’EN LASSE PAS ET QU’ON FAIT CE QU’ON VEUT)
Amour : « T’es en train de me parler et y a les volcans d’Auvergne qui commencent à monter. »
Gloire : « C’est un peu les Jeux olympiques du sommeil. À défaut de Victor Hugo, je dormais pas le buste debout. »
Beauté : « J’vais le déchirer, j’vais le mettre tout nu, tu vas voir ! »

GÉMEAUX
Amour : Votre partenaire est particulier.
Gloire : Vous allez lever le pied sur l’alcool. Puis fêterez ça en buvant une mousse.
Beauté : Même les chauves se moquent de votre coupe.

CANCER
Amour : ça sent le roussi. Voire le moisi.
Gloire : Fin novembre, la toux sèche, les verrues, les arbres tout nus. Bof.
Beauté : C’est bien, vous remettez le slip kangourou au goût du jour.

LION
Amour : Vous n’aimez pas les enfants. Eux non plus.
Gloire : La belette fait confiance au porcin.
Beauté : Beau/belle comme une petite endive au jambon.

VIERGE
Amour : Vous ne passerez paaas, d’après votre ex. Écoutez Gandalf, un peu.
Gloire : Pétez un plomb, déchirez votre chemise au bureau comme Hulk.
Beauté : Votre baguette n’est pas si magique, d’après Harry Potter.

BALANCE
Amour : Tel des Lego®, vous êtes faits pour vous imbriquer.
Gloire : Pluton desespère de votre futur.
Beauté : Ah, les couches. C’était l’bon vieux temps !

SCORPION
Amour : Paraît-il qu’une rencontre, ce n’est que le commencement d’une séparation.
Gloire : Mouette qui pète…
Beauté : … gare à la tempête !

SAGITTAIRE
Amour : Trop mou.
Gloire : Trop floue.
Beauté : Trop chou(e).

CAPRICORNE
Amour : Indice > Uranus prévoit une petite rencontre mignonnette près d’une brouette.
Gloire : Les sextos auront votre peau.
Beauté : Les murs ont des orteils.

VERSEAU
Amour : Ne changez rien, c’est cool d’être célibataire, non ?…
Gloire : … et sans argent, ni amis…
Beauté : … mais tout n’est pas perdu (vous n’êtes pas roux, par exemple).

POISSON
Amour: Il voit clair dans votre jeu. Rassurez-vous, c’est un cyclope.
Gloire : Suivez le conseil avisé de Van Damme : « Regarde à l’intérieur de toi et deviens aware of your own body. »
Beauté : Devenez une anguille. Toute gluante et gesticulante.

joconde-

Autisme : témoignages à l’Aba

Une personne sur 150 est atteinte d’autisme ou de troubles associés en France, ce qui représente un total d’environ 450 000 personnes. 3 enfants autistes sur 4 sont des garçons. Présentation de la méthode Aba par la directrice clinique nationale de l’association Agir et vivre l’autisme et témoignage d’un moniteur éducateur dans l’établissement Aba de Tours.

ABA, QU’EST-CE QUE C’EST ?

Ana Bibay, directrice clinique d’Agir et vivre l’autisme, explique la prise en charge Aba (Applied behavior analysis) ou analyse appliquée du comportement, dans les établissements du réseau national : « On observe et mesure les comportements de l’enfant pour déterminer sur lesquels on va travailler. »
L’objectif ? Augmenter les comportements appropriés, réduire les inappropriés et en enseigner de nouveaux. Par des techniques de renforcement, les éducateurs amènent l’enfant à développer des comportements souhaités : « Si un enfant crie pour obtenir un ballon, on lui propose une autre manière de le demander : comme répéter le mot « ballon », montrer une image ou faire un signe, selon ses capacités. S’il se remet à crier, on le guide pour remplacer le cri par le comportement approprié, ce qui lui permettra d’obtenir le ballon. » Si chaque enfant dispose d’un programme personnalisé, le travail est forcément axé sur les symptômes de l’autisme, comme le déficit de langage, le développement des centres d’intérêt ou la réduction des comportements répétitifs. « Nos établissements n’ont pas vocation à remplacer l’école, précise Ana Bibay. Nous nous efforçons de développer les comportements d’imitation et d’insérer l’enfant dans un milieu le plus ordinaire possible, afin qu’il progresse en prenant exemple sur ses pairs. »

MARC JACOB,
MONITEUR ÉDUCATEUR À L’ÉTABLISSEMENT ABA DE TOURS

« Dans notre travail, nous recherchons constamment la motivation des enfants. Je ne vois pas quel intérêt nous aurions à laisser seul dans son coin un petit, qui aurait alors des comportements stéréotypés (par exemple, secouer ses bras sans interruption). Nous les stimulons beaucoup, mais il s’agit d’une stimulation plaisante. Nous portons attention à leurs demandes. D’ailleurs, vu de l’extérieur, on pourrait croire qu’ils passent leur temps à jouer. C’est vrai que les enfants n’ont pas forcément l’impression de travailler. Et quand je vois les progrès qu’ils font, je suis convaincu par cette approche. »

Témoignages recueillis par Nathalie Picard

Reportage : L’enfant autiste au cœur de l’attention

À Tours-Nord, un nouvel établissement expérimental accompagne de jeunes autistes. Parti à la rencontre de leurs éducateurs, tmv est revenu impressionné par leur dynamisme.

Gaëlle Fernandes, éducatrice, amuse les enfants.

Avec ses murs grisés par le temps et ses fenêtres obstruées par des volets roulants, l’ancien collège Paul-Valéry paraît bien triste. Pourtant, depuis le mois de mai, le site connaît une nouvelle vie : « Établissement Aba de Tours », peut-on lire sur la pancarte bricolée à l’entrée. Installé au rez-dechaussée, un établissement médico-éducatif accueille de jeunes autistes. Aba, c’est l’acronyme d’Applied behavior analysis, une approche basée sur l’analyse du comportement. Derrière la haie de thuyas, des fenêtres laissent percevoir quelques têtes d’enfants : l’un d’eux est en train de sauter, une jeune femme à ses côtés. C’est dans la salle de motricité que s’amuse le petit. À l’intérieur, des tapis bleus recouvrent le plancher, et la piscine à balles fait des heureux. Gaëlle Fernandes, l’une des éducatrices, agite un large tissu multicolore, pour le plus grand plaisir de Jules*, qui en redemande. Un joyeux bazar à vocation éducative, explique Johan Toulouse, psychologue Aba de l’établissement : « Jules a bien travaillé, c’est grâce à cela qu’il peut profiter de ce moment de récréation et de détente. C’est un temps de renforcement, une notion essentielle dans notre approche. »
Le renforcement ? « C’est l’inverse de la punition », répond le spécialiste. En somme, une récompense, même si Johan Toulouse n’aime pas utiliser ce mot. « Les punitions restent exceptionnelles. Le renforcement représente 99 % de notre pratique. Suite à un bon comportement, obtenir un moment de plaisir va donner envie à l’enfant de se tenir de la même manière. » À force de répétitions, les jeunes autistes, qui ont du mal à communiquer, finissent par comprendre, par exemple, que crier ou taper n’est pas une solution.

Des étagères pleines de jeux à demander.

Comme Jules, huit autres enfants de trois à sept ans et demi fréquentent les lieux. Un dixième étant sur le point d’arriver, la structure affichera complet. C’est un père d’enfants autistes qui a porté le projet d’ouverture dès 2008 avec Agir et vivre l’autisme, une association qui développe un réseau national d’établissements de ce type. De longues années ont été nécessaires pour obtenir les financements publics. La structure expérimentale, sous la tutelle de l’agence régionale de santé (ARS), se distingue par son taux d’encadrement élevé – un intervenant pour chaque enfant – ainsi que sa prise en charge spécifique (Aba).
Deux critères déterminent l’admissibilité d’un enfant : la notification d’orientation de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ainsi qu’un diagnostic d’autisme établi. « Nous bénéficions d’un agrément pour dix enfants de deux à douze ans, mais en réalité nous ciblons les plus jeunes, car plus la prise en charge est précoce, meilleurs seront les résultats », explique Félix Tran, le chef de service qui gère l’établissement tourangeau.

Pascaline Lair, éducatrice, montre une image à un enfant.

Lorsqu’un enfant arrive ici, Marc Jacob, moniteur-éducateur, détermine précisément ses difficultés à l’aide d’évaluations. « Ça nous permet de mettre en place un accompagnement individualisé, car chaque enfant est différent », estime par ailleurs le psychologue. Sur la base du curriculum établi à partir des évaluations, l’équipe éducative rédige ensuite des programmes détaillés. Un enfant peut en suivre quatre à douze en une année. Globalement, il s’agit de développer l’autonomie et la capacité à communiquer, apprendre et imiter. À chaque programme son objectif spécifique, comme uriner aux toilettes ou formuler une demande.
Pas facile, pour ces enfants, d’apprendre à demander. L’agencement de « la savane », la salle d’enseignement en environnement naturel (pour les spécialistes), a été pensé pour les y aider. Sur de hautes étagères grises reposent des bacs en plastique soigneusement étiquetés : pâte à modeler, legos, voitures, dînette… Tous ces jouets bien rangés, les enfants peuvent les voir mais pas y accéder. Pour en obtenir un, il faut le demander correctement.

Dans cet espace de jeu, installé à une petite table, Tom* tient consciencieusement son feutre bleu. Concentré sur sa feuille, il s’applique : « Ils ont l’air heureux, papa et maman », l’encourage son éducatrice, tout en regardant son dessin. Ici, toute la journée, on entend un concert d’encouragements et de compliments. Toujours dans l’idée de renforcer les bons comportements. Dans la pièce d’à-côté, c’est un « bravo, ouhaou ! » qui retentit. Pascaline Lair, éducatrice, s’enthousiasme des efforts d’Emma*, la brunette assise face à elle. Ici, c’est la salle d’enseignement à table. Les espaces de travail, de petits bureaux, sont délimités par des cloisons amovibles.
Première étape : apprendre aux enfants à coopérer. Face à une demande simple, comme « lève les bras », leur collaboration va leur permettre d’obtenir un moment de jeu. L’idée, c’est de leur donner envie de venir travailler au bureau. Les apprentissages plus poussés viennent dans un second temps. « Avion », « fromage », « clé », Emma doit répéter les mots énoncés par Pascaline Lair, reproduire ses gestes ou encore sélectionner des images. À chaque bonne réponse, elle gagne un jeton. Dix jetons accumulés, et elle obtient un temps de jeu. Satisfaite, la fillette s’amuse avec une petite maison rose. « Je ne vais pas tarder à la reprendre », prévient l’éducatrice, qui s’exécute quelques minutes après, pour se lancer dans une nouvelle série d’exercices. Très cadrés, ces temps de travail durent quinze minutes par heure maximum. En parallèle, Pascaline Lair remplit une feuille de cotation, qui lui permet de mesurer précisément le comportement de l’enfant. Pour éviter toute subjectivité dans son suivi.

Au fond de la pièce, un garçon est assis à une table, face à un tableau blanc accroché au mur. Un peu comme dans une classe ordinaire. L’éducatrice, elle, se tient debout, comme le ferait une maîtresse. À sa demande, Léo* se dirige vers le tableau afin d’y inscrire une série de chiffres. Pour l’instant, il est le seul à aller à l’école, dans le cadre d’un temps partagé. « Pour les enfants comme Léo, nous travaillons sur des compétences spécifiques. Par exemple, suivre une consigne de groupe », souligne le psychologue Aba. Pour que la transition s’effectue en douceur, Léo se rend à l’école avec son éducatrice. Permettre à leur petit de rejoindre un jour l’école ordinaire, comme les autres enfants, tel est certainement le plus grand souhait des parents.

* Les prénoms ont été changés.

Reportage et photos de Nathalie Picard

> Retrouvez les témoignages du moniteur éducateur et de la directrice de l’établissement ICI 

Redonner le jeu et se remettre à travailler.

Expo photo : t’es Capa ou t’es pas Capa ?

Tours accueille une expo unique en France : une découverte toute en couleurs de Robert Capa.

Voir le monde en couleur alors qu’il est terne… Près de 150 tirages couleur d’époque de Robert Capa, le célèbre photographe, sont désormais visibles au Château de Tours. Parmi ces oeuvres figées, des documents personnels, aussi. Une expo unique en France. Une première. Menée en collaboration avec Le jeu de Paume.

En 1938, alors qu’il était en Chine pour couvrir la guerre, Robert Capa, surtout connu pour ses clichés en noir et blanc, a écrit à son frère pour lui demander de lui envoyer des bobines de pellicules Kodachrome, inventées deux ans plus tôt. Des raretés à découvrir d’ailleurs à Tours, parmi une centaine d’autres. Des reportages qui prouvent que l’artiste s’intéressait à la photo couleur avant même qu’elle soit utilisée par les photojournalistes. Des photos traitant aussi bien des conflits que de Picasso, des sports d’hiver, que de la France en général.

> Robert Capa et la couleur, jusqu’au 21 mai 2016. Au château de Tours, du mardi au dimanche, de 14 h à 18 h.
Tarifs : 3 € (plein), 1,50 € (réduit), gratuit pour les scolaires.

Garde d’enfants : Mamies à la rescousse !

Votre petit(e) est malade et vous avez une réunion. Personne de dispo dans votre entourage ? Une structure existe à Tours : l’association SOS Urgences Mamans

Elles ont l’air plutôt géniales ces retraitées : elles vous accueillent avec le sourire et un certain dynamisme. Marie-Françoise, Arlette, Marie-Claude et Andrée font toutes partie de l’antenne départementale de l’association SOS Urgences Mamans. Le principe : dépanner les mamans en cas d’imprévu. Comprenez : un enfant malade, une absence des grands-parents ou de la nounou habituelle.
« La plupart du temps, la garde a lieu au domicile de l’enfant, mais nous pouvons très bien les accueillir chez nous », explique Marie-Claude Minet, la déléguée départementale. La garde peut durer de quelques heures à toute une journée. « Et pas question de faire autre chose, nous ne faisons pas le ménage et le repassage », prévient en riant Marie-Françoise, une bénévole.

 Le fonctionnement est simple : une permanence téléphonique est à disposition des parents. A l’autre bout du fil : Andrée qui va tout mettre en œuvre pour vous  trouver quelqu’un dans l’heure. Dans son carnet, elle a une liste d’une vingtaine de« petites mamies » (eh oui ! Pas de papys pour l’instant). Des retraitées qui ont été recrutées avec le plus grand soin. « Nous leur demandons ce qui les pousse à nous rejoindre et nous exigeons un certificat médical qui atteste de leur état de santé. Nous inspectons également leur domicile afin de s’assurer qu’ils maitrisent les règles d’hygiène élémentaires. Les familles sont toujours heureuses de nous voir arriver. On est une aide précieuse », raconte la plus timide, Arlette, une bénévole inscrite depuis 2003.

Anne-Cécile Cadio

 La permanence de SOS URGENCES MAMANS à Tours du lundi au vendredi de 7h30 à 19h en période scolaire : 02 47 37 74 74.

L’équipe recrute de nouveaux bénévoles. Une participation financière de 9 euros est demandée aux parents pour la demi-journée de garde, tarif valable pour la garde deux enfants. 

COP21 : Mettez la ville en vert !

Certaines villes proposent à leurs habitants de faire pousser des plantes, des fleurs, tout ce qui pousse, sur l’espace public. Ça va se mettre en place à Tours, sans doute au printemps. Tenez-vous prêts !

PARTOUT EN FRANCE
Des villes comme Orléans, Lille, Angers, Marseille, Bordeaux, Rennes, Strasbourg, Chartres, plus récemment Paris et bien d’autres proposent à leurs habitants de prendre en main la végétalisation de l’espace public : pieds d’arbres, façades de maison, potelets, espaces sablés ou simples pots sur les trottoirs, les possibilités sont immenses. Selon les villes, le service offert est plus ou moins développé. Certaines assurent le découpage du trottoir au pied des habitations, d’autres fournissent un kit de plantation. Une seule condition à chaque fois, avoir sollicité l’autorisation de la mairie.

SIMPLEMENT QUELQUES RÈGLES À RESPECTER !Image7
>Maintenir sur le trottoir un espace libre d’au moins 1,40 m et n’engendrer aucune gêne pour la circulation et l’accès aux propriétés riveraines.
>Ne pas utiliser de désherbants et produits chimiques.
>Ne pas mettre de plantes épineuses, urticantes, invasives.
>Privilégier les plantes résistantes et peu consommatrices en eau.
>Entretenir l’espace végétalisé, c’est-à-dire arroser, tailler, ramasser les feuilles mortes et déchets verts issus des plantations.
>Maîtriser le développement des plantes grimpantes.

ET POURQUOI FAIRE, DONC ?
Végétaliser la ville, c’est fixer les polluants, les poussières et le carbone émis par les gaz d’échappement ; offrir aux insectes, oiseaux et autres charmantes petites bêtes un habitat et donc favoriser la biodiversité, donc la survie de l’homme sur terre ! Le raccourci est un peu rapide mais en gros, c’est quand même ça ! Enfin, le long des façades, les plantes permettent de réguler les températures des bâtiments. En été, elles rafraîchissent en retenant le rayonnement solaire et en augmentant l’humidité de l’air ambiant, et en hiver, elles tiennent chaud en tant qu’isolant naturel.

Capture

ALORS À TOURS ?
Vous avez remarqué que Tours n’était pas dans la liste des villes pré-citées ? Mais pas d’inquiétude, le projet est justement dans les cartons ! Dans le cadre du plan d’embellissement de la ville, le service voiries envisage d’offrir aux Tourangeaux la possibilité de verdir les façades.
Comment ça va se passer ? A priori, comme dans les autres villes, un formulaire de demande sera mis à disposition sur le site de la Mairie. Vous sera ensuite délivrée une permission de voiries à titre gratuit. La Ville effectuera, à sa charge, les travaux de découpage du trottoir (fosse de 10 à 15 cm de large) et pourrait même fournir la terre et les plants, type roses trémières. Mise en route prévu pour le printemps 2016.

ILS LE FONT DÉJÀ !
Certains précurseurs embellissent déjà la rue depuis quelques années. La librairie Lire au jardin a obtenu l’accord de la mairie pour poser des pots devant sa vitrine. Tout comme une propriétaire d’immeuble, dans le quartier des Halles. Chaque année, elle fait grimper des capucines le long de sa façade et propose aux passants de se servir en graines. Voisins, commerçants, passants apprécient.

Image9UN CRÉNEAU À PRENDRE
Surfant sur la vague, la société GreenCityZen conçoit des GreenPods, supports de végétalisation urbains à monter soi-même sur des potelets (poteaux anti-stationnement) ou des gouttières. monjardindansmarue.fr

Par Jeanne Beutter

Pour les autres initiatives locales, dans le cadre de notre série COP21, vous n’avez qu’à cliquer ICI 

Horoscope wtf du 18 au 24 novembre

La semaine a été horrible et l’astrologue n’avait pas franchement le cœur à vous proposer son horoscope déjanté. Mais il faut continuer à vivre et sourire. Alors prenez-ça dans la face, les terroristes. Nous, on continue de rire et aimer la vie (et l’horoscope wtf).

BÉLIER
Amour : All you need is love (et des licornes, aussi. C’est bien ça, les licornes).
Gloire : RedBull vous donne des ailes (sauf si vous êtes un homme- tronc).
Beauté : Cérumen et babybel.

TAUREAU
Amour : Votre coeur est froid comme un stalac… stalagimite… stacalmite… sta… Bref, ça craint pour vous.
Gloire : Ça sent le boudin.
Beauté : You’re sexy but you don’t know it. Tchikiboum tchiki.

GÉMEAUX
Amour : Vache qui rit, à moitié dans ton lit.
Gloire : Tel le rhododhendron, vous êtes rose mais précoce. Dommage.
Beauté : Tu sens bon l’amuuur <3

CANCER
Amour : Pensez à détacher votre amant(e) du radiateur. C’est bientôt Noël quand même.
Gloire : Vous êtes passé chez Sosh, mais tout le monde s’en fout.
Beauté : Lubrique.

LION
Amour : Allez y mollo sur le fruit défendu. G
loire : Ne parlez qu’en présence de votre vodka.
Beauté : Cachez cette pustule que je ne saurais voir.

VIERGE
Amour : Vous pensiez vraiment emballer avec un tatouage tribal ? Sérieusement ?
Gloire : Transformez-vous en pruneau. C’est cool, les pruneaux, non ?
Beauté : Ça balance en bas.

BALANCE
Amour : C’est guerre et pets dans votre relation.
Gloire : Tout est dans le slip à carreaux.
Beauté : Charcuterie et clope sont mauvais pour la santé. Innovez : inventez la saucisse électronique.

SCORPION
Amour : Videz vos bourses… Allez faire du shopping (non mais à quoi vous pensiez, sérieux ?)
Gloire : Justin Bieber ne sait même pas que vous existez. Désolé de briser votre rêve. Kiss kiss.
Beauté : Comme une pelouse.

SAGITTAIRE
Amour : Cessez de vous battre pour une lunette de toilette.
Gloire : Votre perfection nous tuera.
Beauté : Plutôt agréables, vos petits poils dans la nuque.

CAPRICORNE
Amour : Si ça sent comme chez mémé, c’est que tu es périmé(e).
Gloire : Je vous demande de vous taire.
Beauté : Soyez visionnaires. Teignez vos tétons en bleu.

VERSEAU
Amour : Vous le/la traînez comme un boulet. Rassurez-vous, dans quelques années, il y aura prescription.
Gloire : D’ailleurs sait-il/elle qu’on vous a vu(e) au Salon de l’érotisme la semaine dernière ?
Beauté : Bah voilà, arrêtez de vous mentir. Caressez-vous les pieds ce soir. Ça détend.

POISSON
Amour : Vous devriez sortir avec un(e) microtyrosémiophile.
Gloire : Imaginez les discussions intéressantes que l’on peut avoir avec un(e) microtyrosémiophile. Pensez-y…
Beauté : La plupart des microtyrosémiophiles sont sexy. On dit ça…

SOS centre pour policiers en détresse

Tmv a passé une journée au Courbat, un établissement unique en France. À 45 minutes de Tours, ce centre accueille policiers, gendarmes et gardiens de prison brisés par leur métier, le burnout ou les conduites addictives. Et tente de les reconstruire.

Il est 8 h 30. Le Liège et ses 340 habitants baignent dans un épais brouillard. Tout semble endormi. Sur la route du Courbat, il y a un château et un parc de 80 hectares. Le calme est assommant. Billy se grille une clope. Lui, c’est un PAMS. Un policier assistant médico-social. Billy connaît bien le Courbat, il y a fait un passage fut un temps. Ancien CRS, hyperactif, à fond dans son métier. Sauf qu’un jour, il a cramé comme la cigarette qu’il consume. 22 de tension, boum. Quand il a vu « la souffrance ici », ça l’a décidé : « J’ai postulé. Désormais, j’accompagne et j’encadre dans les démarches de soin », sourit-il.
Au Courbat, 60 % des 400 patients qui transitent chaque année sont policiers. Ils cohabitent avec les « civils » en soin ici : tous logés à la même enseigne.

Au Courbat, on reste un mois pour le burn-out, deux pour les conduites addictives (alcool, drogues…)
Au Courbat, on reste un mois pour le burn-out, deux pour les
conduites addictives (alcool, drogues…) [Photo Tmv]

9 h pétantes. Le deuxième appel de la journée (il y en a quatre chaque jour). Face à Billy et Philippe Adam, du développement des réseaux et communication au Courbat, une quarantaine de personnes. Au premier coup d’oeil, on reconnaît qui vient d’arriver et qui va partir. Certains ont la tête rentrée dans les épaules et fixent le sol. D’autres ont le torse bombé et un sourire. C’est le cas de Lolo. Ce matin, Lolo s’en va. Il en a fini avec le Courbat. Il triture un bout de papier et fait ses adieux. Il sort, retapé, et devra affronter le monde extérieur. Le vrai. Parce qu’ici, les flics sont dans un cocon. « Avant d’arriver ici, certains dormaient dans leur voiture, ils avaient tout perdu. Ils se faisaient verbaliser par leurs propres collègues. C’est une spirale infernale », souligne Philippe Adam. « On veut les remettre en selle. Mais parfois, le réveil est dur. »
En discutant avec les pensionnaires du Courbat, on sent la crainte. Sortir du cocon, c’est prendre le risque de retoucher à une bouteille par exemple. Ivan a cette appréhension. Ce Breton est arrivé début octobre. Très grand, avec une petite moustache, des yeux cernés, mais rieurs. Ivan a la voix cassée, comme son corps de flic (« l’appellation ne me dérange pas ! », rassure-t-il). « On n’est pas receveur, mais acteur de sa propre rédemption », pose-t-il d’entrée.  Trois divorces, surrendettement, accumulation, sommeil fichu, alcool… Ivan a fini par craquer. « Moi j’étais en triple burn-out. Je rentrais dans une maison vide, sans avoir envie de me faire à bouffer. Sentimentalement, je me disais : ‘t’as encore merdé’. Ma confiance en moi était arrivée à zéro. J’avançais sans projet, j’affrontais des murs », raconte-t-il sans tabou.

Loïc a réalisé une sculpture de Marianne durant l’atelier création. [Photo tmv]
Loïc a réalisé une sculpture de Marianne durant l’atelier création. [Photo tmv]

En ’95, à 23 ans, alors qu’il n’est policier que depuis trois ans, il connaît les attentats de 1995. « J’ai aussi vécu trois décès à mon boulot. Et vous savez, la dépendance à l’alcool est insidieuse… » Du coup, il aligne les bouteilles. Parfois une entière de whisky « à 8 h du mat’, devant BFM ». « Moi, c’est de l’alcoolisme chronique anxiogène. C’est-à-dire que je bois pour oublier », précise Ivan. Oublier, notamment, qu’il n’est pas « un surhomme », comme on lui demande constamment. Passionné de culture, hyper bavard, sympathique, faible et fort à la fois, cet officier (« eh oui, les hauts gradés aussi finissent au Courbat ! », lance Ivan) sait qu’il reste un espoir. « Rien n’est perdu, l’important est de se relever quand on est tombé ! »

Une maxime que veut suivre aussi Steve. Tête rasée, de faux airs à Vin Diesel, il s’applique à dessiner un masque des Anonymous. Bienvenue à l’atelier créa, géré par Elsa : « C’est comme une ruche, n’est-ce pas ? », s’amuse-t-elle. Steve tient à finir son œuvre. Puis il souhaite s’installer dans la bibliothèque pour parler. Il vapote, cherche ses mots, semble gêné. Puis sa timidité s’efface. Le gaillard raconte qu’il en est à son deuxième passage au Courbat. « La première fois, c’était pour un burn-out. Avec tout ce qu’il y a autour : alcool et dépression. C’est le boulot qui m’y a poussé. Mon travail était ma maîtresse, puis ma copine, puis ma famille. Je pensais H24 au boulot… »

« Bien sûr, j’aime toujours mon métier », indique Steve. [Photo tmv]
« Bien sûr, j’aime toujours mon métier », indique Steve. [Photo tmv]

Il regarde dans le vide. « Je n’ai pas peur d’en parler. Ça peut arriver à tout le monde. Moi, je ne suis pas un robot. J’étais tellement bas que j’allais faire une connerie.  Je me suis mis à boire. Juste une fois par semaine, mais seul chez moi sans m’arrêter jusqu’à être minable. Alors qu’en société, je gérais… » Sa hiérarchie l’a soutenu à 300 %, assure Steve, qui a travaillé à la BAC dans une des villes les plus difficiles de France pendant 10 ans. Mais à la sortie du Courbat, il a fait un AVC. Puis une opération à coeur ouvert. « J’avais grossi, je n’arrivais plus à marcher. Je suis revenu ici, car je voulais me sentir vivant et reprendre une vie saine. »

Car impossible d’y réchapper : au Courbat, le sport est une obligation. Les activités aussi. Peinture, dessin, équitation, atelier mécanique, basket, volley, art thérapie… « Nous avons une vocation pédagogique. Notre établissement doit s’ouvrir et faire partie du parcours de vie d’une personne », justifie Frédérique Yonnet, directrice de l’établissement. La big boss des lieux semble presque désolée que tant de flics détruits viennent pousser sa porte : « Ils viennent de toute la France et d’Outre-Mer. Il y a de plus en plus de jeunes, de plus en plus de précaires et de plus en plus de femmes ! » Selon elle, « les policiers sont passionnés par leur travail. Or, le burn-out, c’est une maladie professionnelle, c’est une histoire d’amour à mort avec son travail ».
Message de santé publique le Courbat ? Assurément. « Tous les métiers sont impactés », rappelle Frédérique Yonnet. Avant de parler de la « grande part de responsabilité des politiques » : « Il y a un manque de reconnaissance du métier, l’impression de travailler pour rien. Depuis 2007 et la politique du chiffre, l’image du flic qui est là seulement pour la répression a transformé la façon de percevoir la police. »
Ivan semble d’accord avec ça. Lui en a eu marre de « l’accumulation de victimes qui reviennent et n’assimilent pas les solutions qu’on leur propose ». Il donne en exemple les violences conjugales ou « le délinquant qu’on a vingt fois mais qui s’en tire toujours ». Il déplore le manque de solutions de réinsertion en France. Pour lui, « le tout-répressif ne sert à rien » : « Il faut parler, discuter, sans être moraliste, par exemple pour les conduites en état d’ivresse. C’est juste qu’on en a marre de ramasser les cadavres. »

Le repas de midi est passé. Salade de carottes en entrée, paella avec poulet et poisson au plat principal (« c’est jour de fête, car vous êtes là ! », rigolent Steve et Ivan) et fromage en dessert. La cantine se vide. C’est bientôt l’heure d’un énième appel. « On réapprend les règles pour la vie en société », résume Billy. Parce que le Courbat est une sorte de petit monde. Un village. Il est loin le temps où l’on n’osait pas parler du Courbat. « Je vais en stage de voile. » Voilà l’expression derrière laquelle les policiers malades se planquaient. « On a moins l’image de l’hôpital pour flics dépressifs et alcoolos », se réjouit désormais Billy. « Le Courbat est là pour tendre la main aux oubliés. »

Reportage et photos par Aurélien Germain

Ivan s’est trouvé l’âme d’un poète au Courbat. Ici avec son écrit « Acceptation ». [Photo tmv]
Ivan s’est trouvé l’âme d’un poète au Courbat. Ici avec son
écrit « Acceptation ». [Photo tmv]

Erratum : numéro 191 du 18 novembre

Une regrettable erreur s’est glissée dans notre numéro 191 du 18 novembre…

Après la tragédie de Paris, on vous avoue qu’on était un peu sonnés. Un peu beaucoup, même. De fait, nous avons laissé une regrettable coquille dans le numéro 191 du 18 novembre (à télécharger gratuitement ICI) : page 8, il s’agit bien évidemment de l’Etat islamique et non de l’Etat islamiste comme il est précisé dans le titre.

Nous vous adressons nos plus profondes excuses. 

L’équipe tmv

 

UNE

#Paris : des hommages, des visages

Ce ne sont pas des symboles qui sont tombés vendredi. Ce sont des femmes et des hommes qui se trouvaient là. Comme nous aurions pu nous y trouver nous-mêmes, sans distinction d’âge, de confession ou de couleur de peau. Sur Facebook, sur Twitter, on peut voir les échos de leurs vies fauchées…

PEACE, LOVE & DEATH METAL

C’est pendant la chanson Kiss the devil que le Cauchemar a débuté. Un riff délicieux subitement noyé dans l’horreur des tirs. Une chanson géniale de l’album « Peace, love, death metal ». Les Eagles of Death metal n’ont rien à voir avec les Eagles. Encore moins avec le death metal. C’est simplement du rock’n’roll. Des chansons drôles, cliché, filant la banane. Heureuses. Le public était venu pour ça. Pour l’amour de la musique, du rock, de la déconne, de la vie tout simplement. Et tout s’est écroulé. Comme aux quatre coins de Paris.
La musique est notre arme à nous. La vie et la joie de vivre aussi. On aime l’art, les terrasses, boire un coup, la musique, sourire. On aime la vie, montrons-le. La liberté est plus forte que la terreur.
Aurélien Germain

Elodie Breuil
Elle avait 20 ans et étudiait le design à l’école de Condé, à Paris. En janvier, comme beaucoup de Français, elle avait participé à la marche républicaine suite aux attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Casher.

Elodie Breuil

Lola Salines
Elle avait 29 ans. Elle était mariée, aimait la vie et le roller Derby. Elle était éditrice chez Gründ Jeunesse. « Une jeune femme talentueuse, lumineuse… Je suis si triste de cette jeunesse fauchée. » écrit Claudine sur sa page Facebook.

Lola salines

Mathieu Hoche
Technicien caméraman de la société Ericsson, il travaillait depuis le démarrage avec la chaîne France 24. Il a été tué au Bataclan. Il avait 37 ans et était père d’un enfant de six ans.

Mathieu Hoche

Djamila Hound
Originaire de Dreux, elle avait 41 ans et était la maman d’une fillette de huit ans. Vendredi soir, elle était à la terrasse du restaurant La Belle équipe, rue de Charrone, en compagnie d’amis. Elle a été fauchée par deux balles tirées par les terroristes.

Djamila

Véronique Geoffroy de Bourgies
Cette quinquagénaire avait créé en 2004 l’association Zazakely Sambatra, qui avait pour mission d’aider à l’éducation des enfants malgaches. Elle avait elle-même adopté, avec son mari, deux enfants venus de Madagascar. Elle a été tuée rue de Charonne.
Véronique

Cédric Mauduit
Normand de 41 ans, il était au Bataclan avec cinq amis. Originaire du Lion-sur-Mer, il était Directeur de la Modernisation du Département du Calvados.
Cédric

Elsa Delplace
Son métier, c’était la qualité de vie au travail… Être mieux dans son boulot pour être plus performant… 35 ans, d’origine chilienne, elle était née en France, sa mère s’étant exilée à Paris après le coup d’état militaire de 1973. Sa mère également tuée dans l’attentat.

Elsa Delpace

Guillaume B. Decherf
Il était l’une des plus grandes plumes du rock en France. Fan de metal, militant du hard rock, du riff qui tâche, ce papa de deux filles, connu pour sa grosse boucle d’oreille et sa connaissance encyclopédique (d’Iron Maiden à… Céline Dion !), était un critique musical visionnaire et fan de bonne bouffe. Il est mort à 43 ans.

Guillaume

Mathias Dymarski et Marie Lausch
Ils étaient originaires de Metz et ils vivaient ensemble, depuis septembre, à Paris. Ils avaient 23 et 22 ans. Ils avaient offert le concert des Eagles of Death Metal à un couple d’amis pour leur anniversaire. Ils se sont perdus dans la panique. Leurs amis s’en sont sortis. Pas eux.
Mathias et marie02

Kheirddine Sahbi
Jeune violoniste algérien, il était venu en France pour perfectionner son art. Il était également étudiant à la Sorbonne à Paris. Il est mort sous les balles vendredi soir.

Kheirddine

Marie Mosser
Elle avait 24 ans, elle était originaire de Nancy et passionnée de musique. Elle travaillait pour Mercury et pour le site Celebrities in Paris qui avait trois de ses collaborateurs présents au Bataclan (deux sont décédés) et qui a mené la recherche sur les réseaux sociaux tout au long de la journée de samedi.

Marie Mosser

Thomas Ayad
Il avait 32 ans et travaillait pour la maison de disques Mercury Records (label du groupe Eagles of the Death Metal). Il mort au Bataclan. C’est son club de hockey sur gazon qui a annoncé la nouvelle sur Facebook.

Thomas Ayad

François-Xavier Prévost
Ses copains l’appelaient Fixou. Ils ont créé une page Facebook pour lui rendre hommage. Sa trop courte vie brutalement fauchée s’y déroule en quelques photos que l’on aurait pu retrouver sur un diaporama de mariage. Il avait 26 ans.

François Xavier

Des vies, des visages parmi toutes les
victimes de cette terrible journée…

En hommage aux victimes, le lycée Vaucanson de Tours a réalisé cette magnifique initiative et photo :

PHOTO CVL Vaucanson
PHOTO CVL Vaucanson

Page réalisée par Matthieu Pays, Elisabeth Segard et Aurélien Germain

L’horreur a frappé Paris

Paris a été attaqué et touché en plein cœur, ce vendredi 13 novembre 2015.

Nous n’avons pas de mots. La gorge sèche, le ventre noué. Nos yeux sont embués de larmes. L’horreur et la barbarie ont frappé Paris hier soir.

Toute l’équipe de tmv envoie ses pensées et ses condoléances. Soyons forts et réunis dans cet atroce moment.

Vous, lecteurs, lectrices, si vous avez envie de réagir, de parler, de dessiner, d’écrire un poème, faites-le ici, en commentaire, sur notre Facebook, notre Twitter, partout. Parlez, laissez parler votre cœur.

Courage à tout le monde.

L’équipe tmv.

CTxGYpnUEAA1E36

 

 

Arborésciences : la science en s’amusant

Mieux comprendre le monde qui nous entoure, c’est l’objectif des ateliers organisés par l’association Arborésciences.

Une pince à la main, Gaspard, concentré, dénude un à un les fils électriques qui vont lui permettre de fabriquer un jeu d’adresse. Son frère, Siméon, est en train de démonter une curieuse pile : deux tomates flanquées de lames métalliques reliées entre elles par des fils. « Vous avez fabriqué des piles végétales. Elles fonctionnent comme celles que vous avez à la maison, explique Brigitte, l’animatrice. Maintenant, nous allons construire un jeu d’adresse électrique que vous pourrez emmener chez vous. »
Comme les deux frangins, une quinzaine d’apprentis électriciens participent ce samedi-là à l’atelier organisé par l’association Arborésciences à la médiathèque de Tours. L’activité, gratuite, est ouverte aux adultes et aux enfants à partir de sept ans. « Le but, c’est de mieux comprendre le monde qui nous entoure », affirme Anne-Lise Desnoyers, la présidente de l’association. « On apprend en expérimentant, en faisant par soi-même. »

Observer, se poser des questions, émettre des hypothèses… Le tout en s’amusant. « L’aspect ludique est très important. On apprend plus facilement par le jeu », précise la présidente. Venus avec leur maman, Gaspard et Siméon en sont à leur troisième atelier : « On a découvert les sons, puis la lumière. On a même fabriqué une boîte noire », se rappellent- ils, enthousiastes.
L’objectif, aussi, c’est de faire le lien avec la vie quotidienne. Pour que les enfants, une fois rentrés chez eux, trouvent à la maison le matériel nécessaire pour refaire l’expérience avec leurs parents.

Nathalie Picard

> Plus d’infos sur arboresciences37.wix.com/arboresciences

Gagnez une entrée pour le match du TFC… et faites le coup d’envoi !

Foot : Et si vous gagniez la possibilité de tirer le coup d’envoi du match Tours contre Clermont-Ferrand ?

Le 1er décembre se jouera le match Tours contre Clermont-Ferrand. Comme nous sommes de bonne humeur et partenaires de la rencontre (le stade sera à nos couleurs et il y aura une animation hip-hop en avant-match), nous vous donnons la possibilité de tirer le coup d’envoi avec le TFC ! Bien évidemment, vous bénéficierez aussi d’une entrée au stade pour le match.

Il n’y aura qu’un(e) gagnant(e) !

Pour participer, rien de plus simple : il suffit d’envoyer un mail à redac@tmvtours.fr avec vos noms, prénoms et adresse mail. Si possible, dans l’objet du mail, précisez « jeu concours TFC »
Le ou la gagnant(e) sera tiré(e) au sort.

Bonne chance

566px-Tours_FC_logo.svg

L’équipe tmv

Immo à Tours : le tour des prix

Quel est le top 3 des quartiers les plus chers à Tours ? Et les moins chers ? Réponse ici !

Après la flambée, puis la crise, le calme amorcé en 2014 se confirme cette année. L’écart entre les prix annoncés en agence et les prix enregistrés par les notaires s’est réduit. La preuve ? Les prix affichés ont chuté de 2,7 % tandis qu’ils ont remonté de 3,6 % sur les actes. Bien sûr, on peut négocier mais l’heure n’est plus à la spéculation : on achète pour avoir un toit bien à soi et s’assurer une épargne retraite.

Dans le top 3 des quartiers prisés des Tourangeaux, on retrouve sans surprise Les Halles et la rue Nationale, Les Prébendes et le quartier Cathédrale : « Le prix médian en hyper centre est à 2 490 € le mètre carré, avec bien sûr des variations selon la rareté du bien, » précise Maître Beaujard, vice-président de la Chambre des notaires d’Indre-et-Loire. Du côté des Prébendes, les maisons anciennes se sont stabilisées.
En juin, un particulier situé rue Lakanal s’est vendu 337 000 €, un autre 275 000 € rue Boisdenier. Et dans l’agglomération ? « En première couronne, les appartements anciens se vendent en moyenne 1.750 € le mètre carré, le neuf se situe à 3 380 € le mètre carré. Là encore, c’est un prix moyen et dans le centre de Tours, il peut doubler pour un programme de prestige. »

Pour les primo-accédants, les villes de Saint Pierre-des-Corps et Joué-lès-Tours sont les plus attractives. Bien desservies, leur dynamisme culturel et associatif est séduisant. Mais une petite nouvelle les rattrape : La Riche.

1

2

Portrait chinois : Joe Pilgrim

Joe Pilgrim, chanteur franco-béninois, surfe sur la scène Reggae/Dub. À l’instar de ses grands cousins jamaïcains, il met sa voix au service d’un message spirituel. Accompagné des infatigables Ligerians (formés à Tours), « Brother Joe » s’apprête à sortir un nouvel album : Intuitions, le 20 novembre.

SI TU ÉTAIS UNE OEUVRE D’ART…

Un tableau de Salvador Dalí : La Persistance de la Mémoire, avec ses fameuses montres molles. Les Hommes ont toujours eu l’obsession de contrôler le temps.

Joe PilgrimSI TU ÉTAIS UNE CHANSON…

La Mauvaise Réputation de Brassens. Tout y est dit !

SI TU ÉTAIS UN LIVRE…

Un texte Sanskrit (langue des textes religieux hindous), où la déesse Bhairavi demande au dieu Bhairava ce qui est le plus sacré dans la vie. La réponse ? Rien que tu ne trouveras sur Terre.

SI TU ÉTAIS UN PLAT…

Lasagnes siciliennes à base d’aubergines et de parmesan… c’est fou !

SI TU ÉTAIS UN FAIT D’ACTUALITÉ…

Ce qu’il se passe avec les réfugiés et les migrants. Les politiques ne peuvent plus faire la sourde oreille.

SI TU ÉTAIS UNE ARME…

Classique… Je serais ma guitare. La musique est une arme.

SI TU ÉTAIS UN PHILOSOPHE …

Pierre Rabhi. Ce qu’il fait pour l’environnement est significatif. Il pense par et pour la Terre

SI TU ÉTAIS UN FILM…

Le Sixième Sens ! Parce que le gamin développe son intuition (en référence à son album éponyme, NDLR)

SI TU ÉTAIS UNE FEMME…

Wangari Muta Maathai. C’est la première femme africaine à avoir reçu le Prix Nobel de la Paix pour son militantisme écologiste.

SI TU ÉTAIS UN POÈTE…

Dur de choisir… Je vais dire moi ! (rires)

SI TU ÉTAIS UN CHANTEUR…

Joseph Hill du groupe Culture. C’est sa manière de chanter des louanges qui m’a donné envie de chanter.

SI TU ÉTAIS UNE DROGUE… LÉGALE

Le vin rouge.

SI TU ÉTAIS UN OBJET DU QUOTIDIEN…

Un porte-manteau, c’est pratique, c’est cool.

Par Hugo Lanoë

>> Le facebook de mister Pilgrim, c’est PAR ICI

 

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=-6SJP3nWQ5M[/youtube]

Fêter son anniversaire : encore mieux l’automne !

Pas de bol, le petit dernier est né le 30 novembre. Impossible de l’emmener pour un pique-nique géant au bord du lac des Bretonnières. On fait quoi ? 1/ on lui raconte que le monsieur de la mairie s’est trompé et qu’il est né le 4 avril 2/ on trouve une solution pour le fêter à l’intérieur sans devenir dingo.

JE SUIS PRÊT A FAIRE LA/LE SUPER HÉROS

Image2A la maison… C’est possible sans devenir fou. Première condition : limitez le nombre d’enfants. Au-delà de 8, c’est un peu sport sauf si vous habitez un château-fort et pouvez en perdre une poignée dans les oubliettes. Deuxième précaution : rangez tout ce qui est dangereux et fragile. La collection de dagues kurdes, les porcelaines de mamie sur la table basse, au placard.

À partir de 6 ans, l’atelier de cuisine est un deux-en- un qui cartonne. À faire soi-même, si vous êtes patient et pas maniaque, sinon, des cuisiniers ou des animateurs spécialisés interviennent à domicile. Entre la préparation et la dégustation, les enfants sont occupés au moins deux heures et ils auront découvert que le brownie ne naît pas dans un carton plastifié.

Vous habitez une maison sur plusieurs étages ? Organisez une chasse au trésor. Si vous êtes en panne de créativité, des sites proposent des kits à télécharger adaptés à chaque tranche d’âge (6-8 ans ou 9-12 ans) et peuvent même vous expédier à domicile tout le matériel nécessaire, y compris des lots de ballons et de cartes d’anniversaire.

Jusqu’au CP, le basique après-midi déguisé + maquillage reste une valeur sûre. Demandez aux parents d’amener les enfants déguisés ou mettez à disposition une malle de tenues. Pour le maquillage, pas besoin d’être Raphaël : les moustaches de chat, la barbe de pirate, les paillettes sur les yeux, les points de coccinelle… ça fonctionne.

Image5Emmenez tout le monde se faire une toile, une vraie, au musée des Beaux Arts. Les tableaux ne leur sembleront plus jamais barbants. Guidés par l’appli culturelle Guideez (gratuite), petits et grands suivent un parcours ludique d’une heure. Plusieurs stations de jeux, les « box », permettent de recomposer une nature morte en 3D, de réaliser un puzzle, de se costumer devant un tableau… Parfait pour les 7 à 12 ans.
>Musée des Beaux Arts, place François- Sicard, à Tours.
L’entrée est gratuite pour les enfants de moins de 12 ans. Parcours famille accessible dès l’âge de 3 ans, tous les jours de 14 h 18 h.
Informations au 02 47 05 68 73.

JE VEUX LES FATIGUER SANS ME FATIGUER

Il faut prévoir des gants, des pantalons et des vêtements confortables et chauds mais les souvenirs sont à la hauteur de l’effort. À la patinoire de Tours, l’animateur accueille les enfants, leur dispense les consignes de sécurité puis organise deux heures de jeux sur la glace. La pause goûter, avec viennoiseries et jus de fruit, se déroule au snack de la patinoire. A Joué, ce sont aux parents d’encadrer et de prévoir le goûter, la patinoire offre un cadeau et une surprise.
>Patinoire de Tours, 22 rue de l’Élysée.
Le mercredi, de 14 h 15 à 17 h. Informations et réservations au 02 47 70 86 30. Forfait comprenant le goûter, les entrées et la location des équipements. Groupe de 15 enfants maximum, de 4 à 14 ans.
>Patinoire de Joué-lès-Tours, place François Mitterrand, réservations au 02 47 39 71 42. Les mercredi et samedi après-midis.

Image7Les Studios offrent toujours une programmation originale pour les enfants. Dès l’âge de 5 ans, le mercredi ou le week-end, la séance de 16 h vous tend les bras et occupera la fin de l’après-midi. Il est préférable d’être deux adultes pour encadrer le petit groupe (limité à 10 enfants). Les cinémas CGR, eux, proposent un forfait qui inclut la place de cinéma, deux jetons de jeux, un sachet de bonbons, la visite des cabines, un gâteau et des boissons, plus un cadeau.
>Les Studios, 2 rue des Ursulines, programmes et tarifs sur studiocine.com
>CGR des Deux Lions ou Tours Centre informations aux caisses ou sur le site cgrcinemas.fr/tours

Le cirque Georget a vu passer tous les écoliers de la région et il a concocté une formule spécialement pour les anniversaires. Vous devrez rester sur place mais vous pourrez acquérir quelques techniques de jonglerie ou même de trapèze en suivant du coin de l’oeil l’initiation proposée aux enfants. Et profiter du spectacle de cirque de 30 minutes. Si le cirque offre bonbons et boissons, vous devrez fournir le gâteau.
>Pôle Arts du cirque, Parc des Varennes, avenue de l’Europe à Luynes.
Formules pour groupes de 10, 15 ou 20 enfants. Informations au 06 52 37 08 91 et réservations sur le site pole-artsducirque.com

Foooooot ! Le foot en salle, en voilà une bonne idée pour libérer les énergies. Ces chères têtes blondes et brunes pourront passer 2 heures à taper dans un ballon, avec boissons et bonbons (presque) à volonté. La solution présente deux avantages : aucun risque de rendre des enfants crottés de boue et possibilité de commander le gâteau d’anniversaire. Et si les petits préfèrent jouer au ballon prisonnier plutôt que refaire le match PSG-St Etienne, ils ont le droit.
>Le Five, 15 avenue du Danemark à Tours Nord.
Forfait pour un groupe de 14 enfants maxi, réservé aux moins de 14 ans. Informations et réservations au 02 47 51 62 40 et sur lefive.fr

Horoscope wtf du 10 au 17 novembre

L’astrologue était de bonne humeur. Jusqu’à prendre son clavier et ses jolis petits doigts et se mettre à l’horoscope. Désolé aux 3/4 des signes. Vraiment, désolé.

BÉLIER

Amour : Comme dirait Gunther, Mmh, you touch my tralala. My ding ding dong.
Gloire : Grattez-lui l’Eldorado.
Beauté : En changeant 12 lettres à Bélier, on obtient « lulibérine ». Coïncidence ? Je ne crois pas.

TAUREAU

Amour : Suis-moi, je te suis, fuis-moi, je te grille. Enfin, un truc dans le genre. Allez lire Femme Actuelle si vous n’êtes pas content(e).
Gloire : Refaites-vous une santé au Liechtenstein.
Beauté : Saturne vous kiffe grave. Votre père a chopé des étoiles, tout ça, tout ça.

GÉMEAUX

Amour : « L’amitié est fragile comme un poil. » ‘Sont malins, ces Ouzbeks, avec leurs proverbes !
Gloire : Travail vient du latin tripalium (instrument de torture). Vous saisissez le lien ?
Beauté : On ne savait pas quoi mettre pour celle-ci. Alors, écrivez ce que vous voulez : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

CANCER

Amour : Il/elle a remarqué vous la/le suiviez. Gaffe à ne pas vous faire griller. Toi-même tu sais, Cloclo.
Gloire : Aucune.
Beauté : Les durillons sont vos amis.

LION

Amour : On vous surnomme l’étoile de mer. Prenez le large.
Gloire : Heureux qui comme ho hisse, a fait un bon tirage.
Beauté : Soyez dans le mouv’ : copiez Karl Lagerfeld qui a la classe même avec un catogan et des lunettes de soleil quand il pleut.

VIERGE

Amour : Votre ex est partout. Osez la lacrymo.
Gloire : Tel un papillon de lumière, vous allez être smashé contre la vitre.
Beauté : Pluton vous recommande d’y aller mollo sur les mollards.

BALANCE

Amour : T’as un boulet.
Gloire : T’as les boules, hé !
Beauté : Taboulé.

SCORPION

Amour : Je penche, donc je fuis (signé : un vieux).
Gloire : Comme on dit au Laos, « quand les éléphants se battent, ce sont les fourmis qui meurent ». Ouais, ouais.
Beauté : Le Sheitan est en vous. Pourtant, vous n’êtes pas roux.

SAGITTAIRE

Amour : Uranus vous ordonne de le faire avec votre amant(e). Et vu le nom de cette planète, faites-lui confiance. Graou.
Gloire : ça sent le boudin.
Beauté : Mettez-vous à l’égalité homme/femme dans votre couple : échangez vos sous-vêtements.

CAPRICORNE

Amour : Comme un prout.
Gloire : Comme votre moumoute.
Beauté : Comme un mammouth.

VERSEAU

Amour : Détachez-le/la du lit, par pitié.
Gloire : Pardonnez à ceux qui vous ont offensé. Et délivrez-nous du mal, tant qu’à faire, tiens !
Beauté : Tout nu et tout pelé.

POISSON

Amour : « Ma descendance est morte dans un rouleau de sopalin. » Merci Booba, poète incompris.
Gloire : Gloire aux unijambistes !
Beauté : Frottez-vous.

#COP21 : J’ai testé pour vous… manger local !

On continue les initiatives locales dans le cadre de la COP21. Cette semaine, on a vu que manger 100 % local, c’était possible… mais pas si facile que cela. La preuve.

Image9JOUR1

Aujourd’hui, mon petit déjeuner risque d’être light. Voire déprimant. Sauf erreur de ma part, le thé, le café et les oranges « made in Touraine » n’ont pas encore été inventés. Je compte me rattraper au déjeuner : courgettes et oignons sautés achetés à un maraîcher de Saint-Genouph, présent sur le carreau des Halles, accompagné d’un oeuf tout pareil. Je l’avoue, j’ai mis du sel et du cumin dans ma tambouille… Manque un bout de fromage, un petit chèvre produit à Avon-les-Roches.
Une pomme empruntée à un collègue habitant à la Celle-Saint-Avant, et mon premier vrai déjeuner 100 % local est réussi ! Problème, j’ai besoin d’une huile locale pour le soir même afin d’accompagner ma salade de chou rouge/pommes/chèvre. Direction le Biocoop où je trouve une huile de Colza produite à Nouans-les-Fontaines. Ouf !

JOUR 2

Mon petit déjeuner laisse toujours à désirer. Pas grave, je vais me rattraper ce midi. J’irais bien acheter directement à la ferme, attendre le rendez-vous d’une Amap ou commander par internet (par exemple sur panierdetouraine.fr) mais je n’ai pas envie de me compliquer la vie. Direction un magasins de producteurs. Il y a la Charrette des producteurs, mais j’opte pour Tours de fermes à Joué-les-Tours, le paradis du tout local. Des fromages, des crèmes, des yaourts, des fruits et légumes, de l’épicerie, des viandes made in Touraine rassemblés en un seul lieu.
Ça change mon déjeuner : un pâté de volaille de Betz-le-Château, des saucisses de canard de Mouzay avec des carottes de Saint-Genouph, et cerise sur le gâteau, j’ai même dégoté une boulangerie tourangelle qui fabrique son pain avec de la farine locale.

JOUR 3Image10

Enfin un petit déjeuner digne de ce nom ! Un délicieux jus de pomme des Vergers de Fontenay, un yaourt de chèvre sucré de Dolus-le-Sec, du pain de ma boulangère locale, du beurre de la laiterie de Verneuil. J’avoue que l’absence de thé ou de café commence à être un peu pesante. Et quelle préparation! Quand on veut manger local, impossible d’improviser, de manger un sandwich au débotté.
Manger local, signifie regarder toutes les étiquettes, tout le temps. Mes collègues me proposent un chinois, raté pour moi. Mais j’ai tout ce qu’il faut. Je me suis cuisiné un petit salé, avec des lentilles de Manthelan, oui, oui !

Image8JOUR 4

Manger local, c’est se mettre, forcément, aux fourneaux. Difficile de trouver des plats tout prêts « made in Touraine ». J’ai pourtant dégoté une soupe courgette/pistou produite à Saint-Genouph. Une tranche de jambon de Vautournon et l’affaire est dans le sac. Ce soir, j’ai mangé local sans cuisiner. Une gageure.

JOUR 5

C’est le dernier jour de mon challenge. Petit problème, je suis invitée chez mes parents. Je me vois mal leur imposer le « made in Touraine », eux qui mangent essentiellement « made in Loir-et-Cher ».
Saison oblige, ma mère a préparé des coquilles Saint Jacques. J’aimerais dire que je regrette, que je n’aurais jamais dû baisser si vite les bras. Mais rien à faire, rien de rien, c’était tellement délicieux… Avec une pointe de safran, produite localement s’il vous plaît!

Testé par Flore Mabilleau

Retrouvez chaque semaine dans tmv des initiatives locales dans notre rubrique COP21.

« Avenir incertain » pour la salle La Belle Rouge

L’avenir est incertain pour La Belle Rouge, à Joué-lès-Tours. Son futur est menacé.

L’info nous était parvenue il y a quelque temps. Le futur de la salle culturelle et de concerts La Belle Rouge, à l’entrée de Joué-lès-Tours, est clairement menacé.

Dans un communiqué, l’équipe annonce avoir pris « plaisir à organiser, en partenariat avec les associations de l’agglomération, des événements visant à favoriser la culture pour tous » depuis plus de trois ans.

Elle poursuit : « Aujourd’hui, l’avenir de la Belle Rouge au 18 Impasse de Placier à Joué Lès Tours reste incertain tant que la communication avec le président de l’association Terra Ceramica, actuel locataire de l établissement et partenaire , reste unilatérale. Depuis le 30 janvier 2015, date de création de La Belle Rouge comme association, nous avancions vers un projet de reprise autonome de l établissement, avec l’approbation du président de Terra Ceramica, n’y ayant plus d activités et d’implication avec son association. Ce dernier nous a, il y a quelques semaines, bloqué l accès au lieu. Nous nous sommes retrouvés contraints d’annuler les événements qui devaient se dérouler à La Belle Rouge jusqu’à ce que l’on trouve un terrain d’entente. »

La salle indique alors : « Le président de Terra Ceramica refusant toutes discussions avant la prochaine assemblée générale annuelle prévue prochainement entre autre sur le projet de la salle. Nous préférons donc rester discrets sur les démarches réalisées actuellement. Des actions sont en cours et entreprises pour que l’association La Belle Rouge continue à proposer sa mixture culturelle. Nous ne manquerons pas de vous tenir informer de la suite ».

Pour rappel, La Belle Rouge, c’était ça !

Salon de l’érotisme de Tours : entre chaud et business

Des sex-toys par milliers, un rodéo sur un zizi mécanique et un gros paquet de sourires : on vous ramène nos souvenirs du Salon de l’érotisme à Tours, qui s’est tenu du 7 au 8 novembre 2015.

Que faire un samedi après-midi de novembre ? Se faire un petit plaisir charnel en zieutant Les Carnets de Julie suivi de Questions pour un champion sur France 3 ? Profiter des derniers rayons de soleil en buvant une Despé’ hors de prix Place Plum’ (« c’est parce qu’il y a une rondelle de citron avec, monsieur ») ? Ou bien prendre la température du Salon de l’érotisme au Parc des expos ?

Choisir sa tenue même si l’habit ne pas le moine.

 Va pour le troisième choix, Marcel ! (oui, on vous appelle comme je veux) Nous voilà donc devant l’Antre de l’érotisme – et plus si affinités – bref, Eropolis comme on l’appelle dans le milieu. Ici, tout, tout, tout, vous saurez tout sur le zizi.  En arrivant dans l’après-midi, il y a déjà la queue. [interlude : voilà, il fallait visiblement que l’on place ce fameux calembour utilisé à tout va par les journalistes dès lors qu’ils traitent du sujet] Ce qui est drôle, c’est d’observer les gens. Au Salon de l’érotisme, pas de regard de travers. Tout le monde vient comme bon lui semble. Eropolis aurait dû piquer le « venez comme vous êtes » à Mc Do. Ce jour-là, on croise tour à tour des visiteuses en tenue sexy, des hommes travestis, des jeunes couples, comme des papys mamies (plus rare, certes) ; à vue d’œil un public composé de 40 % de femmes et 60 % d’hommes. Tranquilou, Bilou. Pas de honte, ni gêne.

ALORS ON DANSE (bon, tout nu, ok)

  La majeure partie de l’espace est occupée par des stands de jouets, divers et variés, de tenues, costumes, ou autres ustensiles incroyables (mon dieu, qu’est-ce que c’est que cet avant-bras ?!). Car érotisme rime avec business. Le sexe fait vendre, c’est bien connu. Tout est bon pour appâter le chaland. Les vendeurs et vendeuses sont beaux/belles, ont la tchatche et savent vous faire rester (et acheter). D’un coup d’un seul, on se fait alpaguer par l’une d’elles. Boum, nous voilà debout, droit comme un piquet, à nous faire masser par deux appareils à trois pattes qui vibrent. Ça passe dans le dos, sur les jambes, dans la nuque. « On doit l’utiliser avec de l’huile de massage. Si vous voulez, on en a à la barbe à papa, au chocolat, ou encore à la framboise. Ça peut rapidement faire monter la température, mais vous pouvez aussi le faire seul, chez vous, si vous avez des douleurs musculaires », me dit-elle. On s’imagine au lit en train de nous auto-masser après notre footing. Ouarf !

Le zizi mécanique attend son rodéo.
Le zizi mécanique attend son rodéo.

Ailleurs, les couples s’agglutinent devant la lingerie affriolante. Du slip en cuir à ouverture-zipette facile aux bas résilles graou-graou. Pour le reste, ce sont surtout les vibromasseurs ultra-perfectionnés qui font les yeux doux aux porte-monnaie des couples. Sous une tente, un homme vante les bienfaits de son « gloss fellation ». Sous ses airs de Salon à bonne humeur (on ne le renie pas), Eropolis est aussi un marché XXL, une vitrine à ne pas louper pour les commerçants des joujoux coquins.
Quelques instants après, on croise un ami journaliste. Son joli badge « PRESSE » (écrit en très gros) a la classe. Nous, nous n’en avons pas pris. OUI, MONSIEUR ! Investigation, reportage inside, Bernard de la Villardière-style ! Visiblement surpris, il bredouille en nous voyant là : « Tu couvres le Salon pour tmv ? Tu as choisi quel angle ? », demande-t-il. Moui, moui, coquinou. Ne fais donc pas semblant de parler boulot !

On continue un peu plus loin pour s’apercevoir que quelques stands proposent aussi des lap dances privées. Les prix varient entre 40 € le petit strip-tease pépère à 80 € le show où l’on peut huiler madame. Perchée sur ses talons, en string et les jambes enveloppées dans des bas, Sophia a l’œil qui brille. Sourit aux clients qui s’approchent. Elle enchaînera les strips pendant deux jours. « Aussi bien pour des personnes seules que pour des couples ! Ce n’est pas réservé qu’aux hommes ou aux célibataires », indique l’hôtesse d’accueil. Après plusieurs recherches internet délicates (ah, quel métier difficile), nous apprendrons que ladite Sophia est aussi actrice X de chez Dorcel. C’est qu’on côtoie les stars, à tmv, non mais !

ZIZI, HYPNOTIQUE ET MÉCANIQUE

« J’veux desceeeendre »

A côté dudit stand trône un tout gros zizi. Mécanique. Il tourne, tourne et tourne sur lui-même. Se cambre, penche, se relève. Diantre, c’est que c’est hypnotique ce machin-là ! Il s’agit en fait d’un rodéo-pénis (on n’a pas trouvé mieux comme terme, désolé). Comme les taureaux mécaniques, mais en plus phallique. Une dizaine de filles vont alors se succéder pour chevaucher la bête et essayer de rester le plus longtemps possible dessus, après avoir payé 5 € de participation. Chacune enfile une paire de gant et zou ! En voiture, Simone. Dans le public, on rigole, on commente, on philosophe. Le zizi continue de tournicoter et de faire valser les courageuses, sous une pluie de stroboscopes et de grosse techno qui fait boum-boum-boum. Finalement, la gagnante – une petite brune qui a tenu plus d’une minute – remporte un strip-tease privé avec un gentil monsieur tout de cuir vêtu et aux fesses douces et imberbes. Félicitations !

Plus loin, l’espace X (comprenez vraiment hard) est rempli jusqu’au slip. Grosse ambiance. Il faut débourser 3 € de plus pour y accéder et montrer patte blanche : ici, s’enchaînent les strip-tease très très chauds sur scène, mais aussi des tournages de scènes porno. L’ambiance est plus qu’étrange. Rivés aux devants de la scène, des jeunes venus entre potes pour se marrer. D’autres pour mater. Des messieurs au regard lubrique filment la fornication avec autant d’attention qu’un Scorcese du X… Mais au milieu, il y a aussi des couples. Bien plus qu’on ne le pense. « C’est que ça va nous exciter, ça », soufflent deux amoureux, la trentaine. D’autres débattent ardemment sur la circonférence impressionnante de l’attribut du monsieur tout nu qui enchaîne les positions comme un robot sans âme. Tmv reste un peu perplexe devant cette partie spéciale du Salon. Mais les goûts et les couleurs, n’est-ce pas ?

  Il est 20 h 30 et nous piétinons au Salon de l’érotisme depuis plus de 3 h (ah quel métier difficile, bis). Après avoir éclusé une bière à 6 € (ça, c’est tout de même moins sexy) et un Ice-Tea en canette à 3 € (le business, qu’on vous dit), nous quittons l’ambiance tamisée du Parc expo. Au loin, les visiteurs continuent à sourire, se bidonner, ou faire des rencontres dans de gros canapés blancs.  Une fois dehors, on se rend compte à quel point le Salon de l’érotisme est une sorte de monde à part. Où l’inhibition n’existe plus vraiment. Qui ramène des milliers de personnes, de tous âges, toutes catégories socio-professionnelles confondues. Dingue tout de même.
Allez, on dit merci qui… ?

>>Plus de photos sur le site de la Nouvelle République (qui a un plus gros objectif que le nôtre, mais c’est pas la taille qui compte !) : JUSTE ICI !

Tours : une crèche 24 h/24 ?

Les Petites Bulles d’air est un nouveau projet qui pourrait faire un carton à Tours…

Le projet est ambitieux, mais formidable : Les Petites bulles d’air – c’est son joli petit nom – est né de l’esprit de Jonathan Bénuffé, rejoint depuis par Joanna Bedu. L’objectif ? Développer à Tours le concept d’accueil des tout-petits aussi bien la journée que la nuit. En gros, une sorte de crèche d’une dizaine de places, 24 h sur 24, six jours sur sept.

De petits cocons qui, selon le créateur, fourniront couches, lait, nourriture, et favoriseront le recrutement des personnes en situation de chômage et d’apprentissage. Pour parfaire le tout, Les Petites bulles d’air (facebook. com/lespetitesbullesdair) souhaitent s’appuyer sur la pédagogie Montessori et la langue des signes pour communiquer avec les enfants. Bref, faciliter la garde des enfants sans bien sûr se substituer aux parents ! Ambitieux, mais formidable qu’on vous disait !

Une campagne de financement participatif a été mise en place pour aider le projet à se construire.
Il suffit de faire un tour sur fr.ulule. com/lespetitesbullesdair/

Chronicards : attention, jeu intelligent !

Un jeu où on rigole en famille tout en apprenant plein de choses : pas possible ? Ben si. La preuve…

Le droit de vote des femmes, c’est avant ou après le procès de Socrate ? Ok, facile ! Et le Projet Blair Witch, avant ou après Le voyage de Chihiro ? Encore plus dur, King-Kong, avant ou après la capture de Jean Moulin par la Gestapo ? C’est ça le principe de Chronicards. Dans ce jeu, vous trouverez sur chaque carte, un événement – par exemple la sortie de King-Kong – et de l’autre côté sa date, 7 mars 1933 en l’occurrence. Chaque joueur a 5 cartes qu’il regarde côté événements. Puis une carte côté date est posée sur la table, admettons 1885. Elle détermine le point de départ de la chronologie. Chacun à son tour, les joueurs devront placer leurs événements les uns par rapport aux autres.

Pour le premier joueur qui a la fameuse carte King-Kong, c’est assez simple. Il n’a qu’à la placer avant ou après 1885. Alors, alors ? Oui, il la pose après. C’est bien, vous suivez ! Et il la pose côté date pour constituer une sorte de frise. Au fur et à mesure qu’on joue, la frise s’étoffe et ça devient beaucoup plus difficile de placer le début de la construction du château de Chambord entre la bataille de Marignan et la découverte du Canada par Jacques Cartier.
De l’Histoire de France aux Merveilles du monde en passant par les femmes célèbres, il propose actuellement 13 boîtes de jeu thématiques. Pour jouer avec les enfants, préférez l’Histoire à l’école primaire ou l’Histoire en 3e. Alors intello oui, mais ludique !

Jeanne Beutter

>Disponible dans les librairies et magasins de jeux, 12 €.

Pour en savoir plus : chronicards.fr

COP21 : Ma vie sans sac plastique

Débarrassons-nous du plastique ! Une idée pleine de bon sens et très en vogue, mais qui n’est pas si facile à appliquer. Changer nos habitudes c’est aussi se confronter à celles des autres. Depuis quelques mois, j’essaye de vivre sans sac plastique… Un défi quotidien !

Combien de sacs plastiques vous propose-t-on par jour ? Essayez de vous en passer pendant une semaine et vous verrez que « non merci » deviendra probablement la phrase que vous prononcerez le plus souvent en faisant vos courses. Car ces sacs, on vous les suggère systématiquement, gratuitement ou pas. Le lieu le plus classique est évidemment le supermarché. En raison de la quantité d’articles achetés, pas évident de répondre : « Je vais les mettre dans mon sac à main ! » La responsabilité est souvent partagée : vous avez oublié vos sacs solides et vous vous dites que « bah, tant pis, pour cette fois, je prends un sac jetable ». Mais si, comme moi, vous êtes particulièrement tête en l’air, en vérité vous cédez bien plus souvent à la facilité que vous ne voulez bien l’admettre. Les grands sacs de courses ne sont pas pratiques à garder sur soi en permanence. Et finalement 4 centimes, quand on est pressé et empêtré, on est prêt à les payer (si, si, avouez-le !).

Évidemment, changer ses habitudes, ce n’est pas simple. La loi de transition énergétique (promulguée le 17 août dernier) tente donc de nous l’imposer petit à petit. Les sacs de caisse en plastique à usage unique seront interdits à partir du 1er janvier 2016. Cela sera étendu aux autres sacs plastiques à usage unique et aux emballages plastiques pour l’envoi de la presse et de la publicité dès 2017. En 2020, ce sera au tour de la vaisselle plastique jetable d’être interdite. Autant dire qu’il vaut mieux commencer tout de suite à prendre le rythme.

Mais la question citoyenne se pose : avons-nous réellement besoin d’une loi pour nous prendre en main ? Les solutions existent déjà et ne sont pas aussi contraignantes qu’on peut l’imaginer. J’ai, par exemple, changé de sac à main, en choisissant un modèle un peu plus grand. Quand mon pharmacien me demande si je veux un sachet, je n’en ai pas besoin : les boîtes de médicaments rentrent dedans sans problème. Dans mon supermarché, j’ai acheté des sacs en tissus bleus, roses ou violets (disponibles en caisse) qui se replient sous forme de pochette (12 x 10 cm). Cela ne prend pratiquement pas de place et j’en laisse systématiquement deux dans mon sac à main (messieurs, à vos besaces !). Ainsi, si je décide d’aller faire des courses à l’improviste je peux tout emporter. Si vous faites de grosses courses, il est probable que vous soyez en voiture : laissez quelques grands sacs dans votre coffre en permanence.

20 000 VIEUX SACHETS SOUS LA MER

Au supermarché, j’ai également arrêté d’emballer mes fruits et légumes dans les sacs plastiques transparents. Je les pèse directement sur la balance, je garde l’étiquette et je les mets en vrac dans mon chariot. Aucune grande surface ne m’a empêchée de fonctionner ainsi jusqu’à présent. J’ai voulu faire de même au marché, mais les vendeurs sont souvent plus rapides que moi. Les légumes sont systématiquement mis dans des sacs plastiques, alors que j’ai des grands sacs vides dans les mains. Je dois souvent insister pour que les maraîchers les mettent directement en vrac dedans.

J’ai fait le même constat dans les magasins de prêt-à-porter. Les vendeurs glissent mécaniquement les vêtements dans un sac et il m’est arrivé plusieurs fois de leur demander de les ressortir pour les prendre directement dans le mien. Leurs regards perplexes me traumatisent moins que ce que j’ai vu sur internet. En avril, un plongeur a filmé les fonds marins près de la Croisette à Cannes : à cinq minutes des marches du festival, un amas aquatique de déchets en plastique. Avec les courants marins, ces milliers de déchets s’entassent et forment ensuite des continents, dont le plus connu est celui du Pacifique Nord (sa taille équivaut à six fois celle de la France).
Les trois quarts des déchets abandonnés en mer sont en plastique. En France, 17 milliards de sacs plastiques sont encore consommés chaque année (soit trois fois la population mondiale !) et 8 milliards sont abandonnés dans la nature. Or, pour se décomposer totalement, ces sacs ont besoin de 200 ans.

Autrement dit, chaque sac plastique survivra non pas à une mais à trois générations d’hommes.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=xEAiAGMS2x0[/youtube]

Témoignage : Julia Mariton

J’ai testé pour vous : Pirates de Loire

« Tu connais l’application Pirates de Loire ? C’est super pour visiter le coin. » À force d’en entendre parler, notre journaliste a voulu tester. À l’abordage !

PAUSE_TEST1

Le principe ? Découvrir le patrimoine du Val de Loire grâce à une chasse au trésor. Plus besoin de l’organiser soi-même pour ses enfants, le rêve ! Une fois l’appli téléchargée, j’ouvre un compte de pirate et choisis mon personnage. Moussaillon, second, capitaine… Tant qu’à faire, je serai seigneur de Loire. « Bienvenue à bord, Nathalie la rouge », nous accueille l’application une fois le profil créé. Et c’est parti pour une petite virée familiale.

Image19Minute culturelle

Première étape : choisir le lieu de notre chasse au trésor. Historique, nature ou insolite ? L’appli en propose plein, de la place Plumereau à l’église Saint-Julien. Soleil au beau fixe, on opte pour la balade des bords de Loire. Pas question de démarrer tant que nous ne sommes pas au bon endroit, place Anatole-France : le système de géolocalisation veille au grain.
Sur place, le pirate Barbe-verte nous soumet la première énigme : « À l’aide d’un panneau, trouvez le nom de la chapelle de l’autre côté de la Loire. » En moins de deux, on trouve la réponse, trop facile ! Le nom, on ne vous le donnera pas, mais chaque énigme est l’occasion d’une minute culturelle. On a appris, par exemple, qu’en 1996, Jean-Paul II avait foulé le sol de cette chapelle. Ça vous en bouche un coin, hein ?

Panique sous le pont WilsonImage21

Forts de ce premier succès, nous voilà repartis à la recherche de l’échelle des crues de la Loire. Objectif : trouver l’année de la plus haute crue. Trois minutes après, nous sommes déjà en train de taper la réponse sur le téléphone. Erreur. Notre deuxième tentative se solde aussi par un échec. La panique s’installe… Notre chasse au trésor va-t-elle tourner court ?
C’est alors qu’un éclair de génie me traverse l’esprit (non, non, pas moins que ça) : nous avions tapé la date complète, alors que seule l’année était demandée. Ouf, cette fois ça marche. Les énigmes suivantes nous amènent à poursuivre notre balade : traversée du pont Wilson, promenade sur les bords de Loire jusqu’au pont de fil, direction le château de Tours puis retour à la place Anatole-France. 2,5 kilomètres de soleil, nature et découvertes, sans aucune plainte des enfants, genre « j’en ai marre », « je veux rentrer », « j’ai mal aux pieds », « c’est quand qu’on arrive » (j’en ai encore plein sous le coude, mais je m’arrête là).

Course au QR code

La fin approche, le trésor avec. C’est bien ça qui motive les enfants (ah, terrible société de consommation…). Le principe ? Au fil des énigmes, nous cumulons des clés. Et la grande énigme finale, que nous réussissons à résoudre sans peine (modestie, quand tu nous tiens), nous donne droit à quatre clés ! C’est bien beau, ces clés virtuelles, mais on en fait quoi ? On peut soit les cumuler sur plusieurs visites, soit les dépenser dans un magasin. On opte pour le magnet de Tours, offert par l’office de tourisme. Mais là, c’est le drame… « Low battery », affiche mon portable. Sans téléphone, plus de cadeau. On court à l’office de tourisme. Objectif : trouver le QR code et le flasher.
Ouf, on arrive à temps. L’agent d’accueil nous donne le trésor, soigneusement emballé. Quelques minutes après, mon portable s’éteint. Game over.

Testé par Nathalie Picard

Image20

Classique VS metal : Charles Bordes VS Iron Maiden

Les journées Charles Bordes, du nom du compositeur classique, ont lieu ce week-end. On l’a donc confronté au groupe de heavy metal Iron Maiden. Parce que musique classique et metal font bon ménage, si, si !

CHARLES BORDES

Qui c’est ?
Charles Bordes était un grand compositeur français, né en 1863. Organiste de génie et maître de chapelle d’une extrême discrétion, il a inauguré la Schola Cantorum, une société de musique sacrée.

Son actu ?
Aucun disque en vue, monsieur étant mort en 1909. N’empêche que du 6 au 8 novembre, Tours le met à l’honneur. Au menu de ces journées spéciales : conférence le 6, à 19 h (musée des Beaux-arts), concert chœurs et orgues avec le sublime ensemble Ludus Modalis le 7, à 20 h 30 (église Saint-Étienne) et récital d’orgues, le 8 à 17 h (à Vouvray), pour rejouer du Charles Bordes et du Franz Liszt.

Sa musique ?
Bordes est perçu comme un réformateur de la musique sacrée. Tout comme Liszt. L’ami Charles menait des compositions raffinées, mélodieuses, des pièces orchestrales, des œuvres pour piano, des emprunts au folklore basque, et même un opéra inachevé.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=hnz81Ni4-v0[/youtube]

Quel rapport avec Tours ?
Charles Bordes est né à Vouvray ! Tombé dans l’oubli, il revit chaque année grâce aux célèbres Journées Charles Bordes qui en sont à leur 7e édition (journeescharlesbordes.com).

Le lien avec le metal ?
Charles était dépressif… Comme les métalleux ! C’est bon, on l’a sentie venir, votre vanne. Mais que nenni. En restant strictement dans le musical (Bordes et Liszt étaient plutôt axés religion ; le metal, euh… bon, voilà), l’art vocal tenait une place importante dans l’oeuvre de Bordes (oh, comme le chant technique chez Iron Maiden !). Bordes a aussi permis de faire découvrir aux Français Bach… influence dans le rock. Il suffit d’écouter le guitar hero Van Halen qui plaçait La Fugue, extraite de La Toccata de Bach dans ses solos. Ça vous la coupe ?

IRON MAIDEN

Qui c’est ?
Iron Maiden, l’un des groupes de metal les plus cultes au monde. Son actu ? Le groupe vient de sortir un double CD, The Book of souls, pavé de 92 minutes. Iron Maiden jouera aussi au Download festival, à Paris, en juin. Son chanteur, Bruce Dickinson (par ailleurs champion d’escrime, animateur radio et… pilote d’avion !) vient tout juste de guérir d’un cancer de la langue.

Leur musique ?
On appelle ça du heavy metal. Un genre apparu début des années 70 aux États-Unis et au Royaume-Uni, dérivé du hard rock, puisant aussi bien dans le gros metal qui tache que dans le blues et la musique classique. Depuis quelques albums, Iron Maiden adore y injecter du progressif : des structures alambiquées, des compositions complexes inspirées du classique. D’autres, comme leurs amis de Therion, ont fait appel à des orchestres symphoniques pour doper leur metal.

Quel rapport avec Tours ?
Aucun, désolé ! Mais le groupe a joué à Orléans le 23/04/81. On dit ça, comme ça.

Le lien avec le classique ?
De nombreuses structures, gammes et motifs sont calqués sur ceux de la musique classique. D’ailleurs, l’emploi du triton (un intervalle dissonant de trois tons) chez Maiden et le metal en général est très fréquent. Exclu de la musique médiévale et considéré comme « diabolus in musica » par les moines, ce procédé est pourtant né de la musique… romantique, avec Berlioz et Liszt (tiens donc !).
Jetez aussi une oreille sur les titres d’Iron Maiden, comme To tame a land, adaptation du compositeur espagnol Isaac Albéniz (1860-1909). Ou encore la chanson épique Mother Russia et le fabuleux Empire of clouds, agrémenté de piano, violoncelle et construite comme une pièce classique.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4PEioWrUNc0[/youtube]

Au fait : 

D’après une étude de l’université Heriot-Watt, amateurs de musique classique et fans de metal ont beaucoup en commun : tous deux sont « créatifs et bien dans leur peau, partagent un amour du grandiose ». Et rajouter : « Beaucoup de fans de heavy metal vous diront qu’ils aiment aussi Wagner, parce que c’est bruyant, exubérant ». Seule différence pointée par l’étude ? « Leur différence d’âge ». Match nul !

Horoscope wtf du 4 au 10 novembre

« Charles-Kévin, reviens ici tout de suite ! Tu n’as pas pris ta dose d’horoscope wtf !!! », « Noooon môôômaaan, j’veux paaaas »

wtf-lol-graphic

BÉLIER

Amour : Tel du papier toilette, vous êtes au bout du rouleau.
Gloire : Donner, c’est donner, repeindre ses volets.
Beauté : Profitez de votre ventre plat. Noël, c’est bientôt.

TAUREAU

Amour : Aimer, c’est regarder dans la même direction : le frigo.
Gloire : N’écoutez pas les « haters » : restez en slip.
Beauté : Un chauve, ce n’est rien de moins qu’un oeuf qui parle. Pensez-y.

GÉMEAUX

Amour : Tout pourri comme un zombie.
Gloire : Ne l’écoutez pas quand il vous dit qu’il vous rendra vos sous lorsque vous vous reverrez. Surtout s’il s’appelle Gilbert Montagné.
Beauté : À vos marques, prêt ? Poussez !

CANCER

Amour : On ne vous aime pas. C’est à cause de votre signe tout nul qu’on va nous interdire de manger du saucisson et de la viande rouge (ah bah si vous ne suivez pas l’actu, vous n’allez pas comprendre, hé).
Gloire : De l’art au cochon, il n’y a qu’un pas. Gruik.
Beauté : Belle/beau comme un loukoum.

LION

Amour : Prononcez « apfelstrudel » 20 fois de suite. Filmez. Envoyez-nous la vidéo à redac@ tmvtours.fr (tout notre amour en récompense)
Gloire : Vous avez un prénom ridicule et une moumoute. Dommage, mais rien n’est perdu : regardez Donald Trump.
Beauté : Trempez-la dans l’huile, ça fera un escargot tout chaud. À vous de voir de quoi on parle.

VIERGE

Amour : La Sarthe a ses raisons que Jean-Paul ignore (wow, on est partis loin, là !)
Gloire : « Être un homme, c’est savoir mettre sa fierté de côté. » Pouah, v’la qu’on vous met du Grey’s Anatomy. Inutile de faire des études d’astrologie.
Beauté : Chauffeur, si t’es champion, appuie sur l’champignon. Ou mange-le, mais gaffe à ton estomac.

BALANCE

Amour : Vous ne voyez pas clair dans son jeu. Lavez vos lunettes.
Gloire : La vie n’est pas rose. Vos tétons, si.
Beauté : Teignez-vous en roux.

SCORPION

Amour : Lieber den Spatz in der Hand als die Taube auf dem Dach. Voilà voilà !
Gloire : La vie de votre estomac ne tient qu’à une bile.
Beauté : Fesses en massepain.

SAGITTAIRE

Amour : Tel un donut, vous êtes sucré(e), rond(e), avec un trou.
We love you. Gloire : Libérez votre acné.
Beauté : Vos poils de nez sont vraiment swag.

CAPRICORNE

Amour : Il/elle ne vous a jamais autant aimé(e) que depuis que vous vous en êtes allé(e).
Gloire : Apollinaire a écrit : « Ta mère fit un pet foireux ; et tu naquis de sa colique. » Comme quoi, on savait clasher en 1913.
Beauté : Les hipsters auront votre peau. Mais pas votre barbe.

VERSEAU

Amour : Avec vous, c’est 20 000 vieux sous mémère.
Gloire : Rien ne sert de cuire, il faut être à point (signé : ton steak).
Beauté : Trop de Justin Bridou tue le bidou.

POISSON (SPÉCIAL YODA)

Amour : D’être à quatre pattes, tu arrêteras
. Gloire : Du fumier chez boss, tu déverseras.
Beauté : Ce mono-sourcil tu épileras.

Mode et handicap : au-delà de l’image

La mode et la beauté, futiles ? Pour les personnes handicapées, elle est surtout difficilement accessible. À Tours, Véronique Barreau forme les professionnels de la mode à s’adapter aux besoins liés au handicap. Une pédagogie unique en France.

Image5

Le braille dans les ascenseurs, c’est bien, mais qui a pensé à en mettre sur les rouges à lèvres ? Le sujet semble secondaire, pour Manuella, il ne l’est pas : « J’étais commerciale et j’en ai eu marre des rapports centrés sur l’argent. Je me sens bien moins superficielle en aidant les autres à être à l’aise avec leur corps. » Avec Sandrine, Lorraine-Marie, Mareva et Guylaine, conseillères en style ou socio-esthéticiennes, elle est venue de Paris pour suivre cette formation professionnelle de 15 jours unique en France. Dans une société obsédée par l’image, avoir un handicap crée souvent une double peine : la « fracture de la beauté ». Image11
La formation de J’avais pas vu est basée sur l’empathie. En utilisant un fauteuil ou en se bandant les yeux, stagiaires de J’avais pas vu réalisent les difficultés que les hommes et les femmes handicapés surmontent chaque matin pour se coiffer ou s’habiller. « Au-delà des techniques du relooking, on apprend à faire attention à l’autre », résume Sandrine.

Image6

Cette première semaine de formation est consacrée à la prise en compte des handicaps physiques et mentaux, la deuxième à celle des difficultés sociales. Épaulée par sa collègue Maria et des intervenants extérieurs, Véronique Barreau alterne présentations théoriques et exercices pratiques.Image4

Le centre de formation J’avais pas vu a développé une ligne de cosmétiques dont la texture et la pigmentation permettent aux personnes aveugles ou voyant mal de s’approprier facilement le maquillage.

Styliste, elle-même en fauteuil, Solène est venu présenter sa collection de vêtements pour les personnes dont la mobilité est réduite. Ils sont faciles à enfiler mais aussi confortables, un critère essentiel pour une personne assise toute la journée dans un fauteuil.

Textes : Elisabeth Segard
Photos : Thomas Chatriot

>>En savoir plus : J’avais pas vu, centre de formation mode et handicap, 21 rue Édouard-Vaillant, à Tours.
Site : javaispasvu.com

Image8

Cin’et Moi : les enfants du Sanitas, futures stars !

Le projet Cin’et Moi, lancé par quatre étudiants de l’IUT de Tours, continue ! Les voilà qui tournent de mini-films, dont les stars sont des jeunes du Sanitas. Des courts-métrages qui seront notamment diffusés aux enfants malades de Clocheville.

Kenny et Lucas, les deux frères, répètent leur scène.

Vous êtes journaliste, monsieur ? On va passer à la télé ? » Rania, 7 ans, sourit et laisse découvrir ses dents qui poussent. « Et vous, monsieur, vous avez eu un appareil dentaire ? Comment vous vous appelez ? Vous avez quel âge ? Comment vous connaissez nos prénoms, vous avez une boule de voyant ? » Les questions fusent. La petite Rania s’agite sur sa chaise. Hyper curieuse. Sans jamais se départir de son sourire. Aujourd’hui, elle est la « star » d’un court-métrage. Le terme la fait marrer. À ses côtés, Sofia (« Oubliez pas d’écrire Sofia avec un F, s’il vous plaît monsieur », précise-t-elle), 11 ans et demi. Concentrée à 100 % quand il s’agit de répéter son script.

Les deux amies se sont inscrites à Cin’et Moi. Une initiative dont tmv avait déjà parlé : le projet scolaire d’Emmanuelle, Mathis, Sloane et Chloé. Ces quatre étudiants en communication, à l’IUT de Tours, ont commencé Cin’et Moi fin septembre en organisant des ateliers de stop-motion (une technique d’animation image par image) aux enfants hospitalisés à Clocheville.
Deuxième étape du projet : un tournage de plusieurs petits films avec des jeunes du Sanitas, âgés de 7 à 10 ans environ, pendant les vacances de la Toussaint. Suivront le montage et une projection publique gratuite du résultat dans une salle à Tours, en 2016. Sans oublier une remise de dons à l’association Clocheville en fête, lors d’une deuxième diffusion… aux enfants malades cette fois !

SURF, CINÉ ET CÉLÉBRITÉ

Rania, future star d’Hollywood.

Et ce mardi-là, le ciel a beau être tout gris, les jeunes acteurs du Sanitas rayonnent. Dans la maison de l’étudiant, à Grandmont, Lucas stresse un peu, car il lit avec difficulté. « Pas grave du tout, tu improvises, ne t’inquiète pas ! », le rassure Mathis. Son frère Kenny l’aide à réviser son texte : Lucas sera un magicien dans cet épisode. « Je ne veux pas faire le méchant ! », lance-t-il. À sa gauche, la petite Rania – la plus jeune du groupe – fait les essayages. Son rôle ? Cin’, l’égérie créée par Emmanuelle. Alors Rania attrape un bonnet orange bien flashy et enfile une salopette deux fois trop grande pour elle. Toute mignonne, elle prend la pose. Fait tournoyer ses cheveux. Rigole. Plus tard, elle veut être mannequin ou « travailler dans les magasins ». En attendant, elle « préfère faire du surf au pays. C’est pour ça que j’ai les cheveux tout bouclés ! », explique-t-elle le plus sérieusement du monde. Avant de filer répéter aux côtés de Chloé qui voit en Cin’et Moi « un projet humain, où l’on fait découvrir le monde du cinéma à ces jeunes ».

La troupe est parée. Emmanuelle ajuste sa grande chemise à carreaux et donne les derniers conseils. Mathis embarque caméras et micros, Sloane n’oublie pas le fameux clap et Chloé emmène les enfants : c’est le moment d’entrer en action. Le tournage se fait dans un petit bois qui jouxte le parc de Grandmont. Le micro est branché ; Kenny lui balance un tonitruant « Bonjouuuur » pour s’assurer du fonctionnement. Merci à lui ! Son frérot se marre : « C’est la célébritééé ! » Ils ont beau partir rapidement dans tous les sens, tous redeviennent très concentrés dès qu’est lancé le « Action ! ».
Sofia prend son rôle à cœur. On lui demande si elle veut être actrice quand elle sera grande. « Non, comédienne ! C’est pas pareil », rétorque-t-elle (bon, bah, désolé !). Aujourd’hui, elle s’occupe de la prise du son. Observe Rania défiler devant la caméra. Une fois, deux fois, trois fois. Pas de soucis pour elle. Hyper à l’aise, son bonnet enfoncé sur la tête, elle recommence ses prises et gambade avec son panier à châtaignes en main. Elle a voulu s’inscrire à ces courts-métrages, parce qu’elle a « déjà vu Aladin avec Kev Adams trois fois » et que ça l’a « inspirée ». Lucas, lui, semble admiratif : « Tu vas être connue en Amérique ! »
En attendant le tapis rouge, les strass et Hollywood, ces jeunes talents seront déjà connus déjà au Sanitas, notamment au centre de vie où le film devrait être projeté l’an prochain. Avec la satisfaction, tout comme pour les étudiants tourangeaux de Cin’ et Moi, d’avoir donné le sourire aux petits malades de Clocheville en prime…

Textes et photos : Aurélien Germain

>>L’avancée du projet est à suivre sur : facebook.com/cinetmoi

>>Retrouvez notre article dans lequel tmv présentait le projet Cin’et Moi, juste ici !

Chloé, à droite, s'est greffée au projet Cin'et Moi il y a peu.
Chloé, à droite, est la nouvelle venue dans le projet Cin’et Moi

N’oubliez pas les paroles : sélection à Tours !

L’émission présentée par Nagui débarque à Tours. Et ils recherchent chanteuses et chanteurs. A vos micros !

L’émission phare de France 2, N’oubliez pas les paroles, est en sélection à Tours ! Les intéressé(e)s et fans de chanson doivent d’abord s’inscrire sur france2.fr (le lien est donné juste en dessous). Une fois au téléphone, les candidats devront passer une préselection avec une chanson de leur choix. Si vous êtes au niveau (mais on le sait, car vous êtes le/la meilleur(e) du monde, humpf !), il sera convoqué par mail pour se rendre au casting et rencontrer l’équipe.

La sélection aura lieu à Tours ce jeudi 12 novembre, à partir de 13 h. 

Les candidats peuvent donc s’inscrire dès maintenant sur CE LIEN (allez, cliquez, n’ayez pas peur !) ou appeler au 06 15 65 11 90.

Au programme, trois étapes, dont les deux premières sont éliminatoires :

– Une étape écrite (test de paroles de chansons francophones à compléter)
– Une étape chantée (interprétation d’une chanson dynamique et connue devant l’ensemble des candidats et des casteurs)
– Une étape filmée (vidéo de présentation et chant sur bande son pour les producteurs artistiques et la directrice de casting)

Tours accueillera près de 150 candidats.

D’après l’émission, il suffit de remplir trois critères : « avoir une bonne connaissance en paroles de chansons françaises, être dynamique et souriant, et avoir un bon niveau vocal ».

Bonne chance, Tours !

 

Maladie de Parkinson : une avancée à Tours

Une avancée dans le diagnostic de la maladie de Parkinson ? Le CHRU de Tours a mis au point un médicament.

maladie Parkinson

On connaissait déjà le centre expert Parkinson, à Tours. Ouvert en novembre 2014, il représentait « une heureuse initiative » pour « cette maladie difficile à gérer », comme le confiait l’an dernier Monique Pizania, présidente du comité d’orientation de France Parkinson, à tmv.
Bonne nouvelle, Tours connaît visiblement de nouvelles avancées : un médicament permettant un diagnostic très précoce de la maladie a été mis au point par des chercheurs du CHRU de Tours. Un projet lancé en collaboration avec le laboratoire Cyclopharma.

Ce médicament devrait aider au diagnostic de cette maladie insoignable aujourd’hui et pourrait aussi permettre de mesurer l’efficacité d’éventuels nouveaux traitements. Cette substance radiopharmaceutique a été injectée à un patient malade pour un essai clinique au CHRU. C’est le professeur Maria-Joao Ribeiro, chef du service de médecine nucléaire, qui l’a réalisé. Un premier examen qui s’est révélé très encourageant dans la mise en évidence de la maladie de Parkinson.

Whoopr : l’appli tourangelle qui va buzzer !

Une sorte de Twitter local : c’est ce que proposent ces deux Tourangeaux.

Imaginez un Twitter local, de proximité. C’est bon ? Eh bien, c’est un peu ce qu’a inventé la start-up tourangelle Whoopr, avec son appli mobile du même nom.

Ismaël et Sylvain Méité, les créateurs, expliquent que Whoopr permet « de découvrir en temps réel tout ce qu’il se dit autour de vous (…) dans un rayon de 15 km ». Idéal pour s’informer ou communiquer avec les gens autour de vous !

 

Avant de rajouter : « Les possibilités d’usages sont nombreuses : Par exemple, un étudiant pourra utiliser Whoopr pour partager des infos sur une soirée à venir, un touriste pour communiquer avec les locaux autour de lui, un commerce de proximité pour diffuser des informations sur son activité en temps réel… »

>>Whoopr, sur Android uniquement (sur iOS d’ici la fin de l’année).

MAVILLE_OUVERTURE1

Tendance jardinage : la quadrature du potager

Savez-vous planter les choux à la mode d’Anne-Marie Nageleisen ? Cette jardinière chevronnée est l’inventrice du potager en carrés à la française. À la recherche d’un endroit où installer son école du jardinage, elle a posé râteaux et arrosoirs à Azay-le-Rideau. Tmv est allé la rencontrer.

DES LIGNES AUX CARRÉS, CHANGEZ DE FORMAT

Pour Anne-Marie Nageleisen, un potager traditionnel est plein de défauts : « La plantation en ligne laisse beaucoup d’espace libre, propice à la pousse des herbes. On passe son temps à désherber. En plus, on ne peut pas s’y installer confortablement pour travailler. Et les planches en bois que l’on pose entre les rangs tassent la terre. » Alors qu’avec un potager en carrés, on ne piétine jamais le sol cultivé. Le principe ? Des petits carrés de 40 centimètres de côté que l’on peut agencer comme on veut. En général, on les regroupe par neuf pour former un grand carré de 1,20 mètre de côté. « Si bien que l’on peut accéder à tous les carrés, même celui du milieu en tendant un peu le bras », précise la jardinière. Carotte, poireau, laitue, tomate… À chaque carré sa plantation : « On resserre au maximum les distances entre légumes pour minimiser les herbes indésirables. »

PAUSE_potager1POURQUOI C’EST CARRÉMENT UNE BONNE IDÉE :

– Fini les week-end à quatre pattes, passés à désherber son potager.
– L’espace est optimisé : on peut cultiver neuf légumes différents sur à peine 1,5 mètre carrés.
– Pas besoin de faire une cure de choux tout l’hiver : le potager en carrés permet de cultiver en juste quantité.
– Pas de produits chimiques au jardin, c’est écologique.

À L’ÉCOLE DU JARDINAGE EN CARRÉS

Anne-Marie souhaite transmettre son savoir à travers ses livres et des formations. Au printemps, elle a créé le premier potager en carrés à la française ouvert au public en France, à Azay-le-Rideau. Support d’une école du jardinage, il permettra à des stagiaires de pratiquer concrètement le jardinage en carrés et au naturel, et de suivre l’évolution et les récoltes sur toute une saison.

OUI, MAIS…

À tmv, on est pas des pros du jardinage. Voici les réponses d’Anne-Marie à nos réserves.
Tmv : J’ai un tout petit jardin. Vraiment, je n’ai pas la place.
AM : Pour deux personnes, il suffit de huit carrés de 1,2 mètres de côté pour être autonome en légumes. Ça représente 42 mètres carrés.
Tmv : Je n’ai pas le temps.
AM : Pour huit carrés, une bonne demi-heure consacrée au potager suffit chaque jour. Sur une semaine, il faut prévoir en moyenne 4 h 30 de travail.
Tmv : J’ai mal au dos.
AM : Avec le système des carrés, on est bien installé pour travailler. On peut même créer un potager avec des bacs surélevés.
Tmv : En été, au moment où la production est au top, je pars en vacances.
AM : C’est un problème, surtout si l’on n’a personne pour prendre le relais. Il faudrait que je réfléchisse à un système spécial vacancier, avec des plantations qui donnent leur maximum début septembre par exemple.
Tmv : Le jardinage, je n’y connais rien.
AM : C’est vrai que les trentenaires, souvent, personne ne leur a transmis les bases du jardinage… D’où l’intérêt de venir à l’école du potager en carrés.
Alors, on jardine ?

EN AUTOMNE, AU REPOS !

Le petit conseil d’Anne-Marie si vous souhaitez vous lancer (ça tombe bien, ça commence en douceur) : « Fin octobre, c’est le moment où le jardin a donné son maximum. On récolte les derniers légumes. La terre doit se reposer et se régénérer pour la saison suivante. Il faut l’amender avec du compost, puis la couvrir avec du paillage. N’hésitez pas à utiliser les dernières tontes de pelouse, c’est un excellent paillage. Si vous taillez des haies ou ramassez des feuilles mortes, vous pouvez aussi utiliser leur broyât en guise de paillage. Même en ville, on peut toujours trouver sur place de quoi enrichir son jardin. »

ENVIE D’ALLER PLUS LOIN ?

L’école du jardinage se repose elle-aussi et prépare ses stages pour la nouvelle saison. En attendant qu’elle rouvre ses portes à la fin de l’hiver, vous pouvez déjà commencer à vous préparer. À vos règles et crayons de papier : dessinez votre futur jardin en vous inspirant, par exemple, du carré représenté ici. Une seule consigne indispensable : mélanger toutes les familles botaniques entre elles dans chaque grand carré. Si vous prévoyez plusieurs carrés de 1,2 mètre de côté, pensez à prévoir des allées de 80 centimètres de large entre chaque, pour passer la tondeuse. Vous pouvez également préparer vos bordures : elles ne sont pas indispensables mais permettent de délimiter l’espace. Choisissez des planches en bois non traité de 15 centimètres de haut. Il suffira de les poser sur le sol. Et si vous avez encore un peu de place, un espace de prairies fleuries, même d’un ou deux mètres carrés seulement, sera toujours le bienvenu : « Plus on préserve les équilibres naturels, plus on récolte de la simplicité à jardiner. »

École du jardinage en carrés Route des Granges à Azay-le-Rideau
Facebook : Le potager en carrés à la française
www.potagerencarres.info
contact@potagerencarres.info
Une campagne de financement participatif a été lancée pour raccorder le jardin au réseau d’eau et d’électricité et installer un point d’accueil : mymajorcompany.com/soutenir-l-ecole-du- jardinage-en-carres

Texte : Nathalie Picard

Les petits architectes de Minecraft

Minecraft, jeu vidéo de construction et d’exploration, truste les cours d’école. Et transforme enfants et jeunes en architectes ou en spécialistes de la survie, au choix.

Imaginer et construire, pierre après pierre, une villa, un château-fort, ou même une cathédrale. C’est une des nombreuses possibilités de Minecraft. Ce jeu vidéo en 3D, au coeur des blablas des écoliers et collégiens, ressemble à un gros bac à sable numérique où l’on assemble des blocs 3D pixélisés. « On peut construire des bateaux, des bâtiments, des buildings voire même des villes rien qu’avec des cubes », confie Simon, 11 ans. « C’est un jeu d’architecture, sans limites de créativité, observe son papa Éric. Pour Simon, c’est un prolongement naturel de ce qu’il faisait avec les Lego. » Le jeu est même plébiscité par des professeurs.

Dans les pays anglo-saxons, certains s’en servent, en mathématiques, pour enseigner des notions de périmètres. Ou en Histoire pour, par exemple, construire des pyramides. La Délégation académique au numérique éducatif de l’académie de Versailles souhaite d’ailleurs créer, en France, une communauté d’enseignants autour de ces Lego numériques. Mais la version la plus utilisée de Minecraft reste quand même le mode survie, utilisée seul ou en multijoueurs. En résumé : je suis au milieu de la nature, absence d’humains à perte de vue. À la tombée de la nuit, d’étranges bébêtes veulent à tout prix me faire la peau. Pour survivre, je dois trouver de la nourriture, des minerais ou encore me construire un abri.
Une version beaucoup plus orientée baston — mais sans armes à feu — qui rend accro de nombreux ados. Un joueur américain de 23 ans, Jordan Maron, a même fini par devenir multi-millionnaire grâce à sa chaîne YouTube. Il y comptabilise près de 2 milliards de vues.

Flore Mabilleau

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Lyu7-Jcyl_8[/youtube]

CHRU Tours : le propre de la blanchisserie

Allier économie et écologie, c’est possible. La preuve à la blanchisserie du CHRU de Tours : ses travaux de modernisation lui ont permis de réduire son impact sur l’environnement, tout en économisant de l’argent.

Livrer du linge sain au niveau bactériologique et visuellement propre, telle est la mission de la blanchisserie du CHRU de Tours (centre hospitalier régional universitaire). Utilisé de manière intensive, son matériel dispose d’une durée de vie limitée. À partir de 2009, les responsables de la blanchisserie ont profité du renouvellement à venir pour monter un projet visant, entre autres, à améliorer la performance écologique de l’établissement.
Leur réflexion s’est structurée autour de trois axes principaux : économiser l’énergie, améliorer les conditions de travail des employés et respecter l’environnement. « Se doter de matériel innovant permet de consommer le moins possible d’énergie et de ressources naturelles, tout en respectant les obligations réglementaires », estime Philippe Gadesaudes, responsable de la blanchisserie. La modernisation, d’un coût de 4,4 millions d’euros, est un investissement pour au moins dix ans.

EN CHIFFRES

Avec ses six sites et ses plus de 2000 lits, le CHRU de Tours est un grand fournisseur de linge sale. Chaque jour, 12 tonnes sont lavées dans la blanchisserie, dont :
– 6 000 draps
– 3 000 alèses

– 9 000 pièces de « petit plat », comme les serviettes et les torchons
– 8 000 pièces de « linge en forme », comme les tenus du personnel ou les blouses pour les personnes opérées.
– 150 armoires de linge sont préparées chaque jour, puis livrées à l’occasion de 14 tournées.

EN DATES

1976- Installation de la blanchisserie à Joué-lès-Tours
1995 – Remplacement de l’ensemble du matériel et passage à un système de « tri au propre » : dans les services hospitaliers, un pré-tri du linge sale est réalisé grâce à des sacs de différentes couleurs. Une fois à la blanchisserie, ce linge est d’abord lavé, puis trié.
2009 – Montage d’un projet pour remplacer 95 % du matériel
2012 – Validation du projet par la direction de l’hôpitalImage4
2013 – Lancement de l’appel d’offres en onze lots puis choix des fournisseurs
2014 – Mise en service du nouveau matériel au printemps
À partir de 2016 – Démarrage de travaux de rénovation et d’isolation du bâtiment

MOINS DE CONSOMMATION PLUS D’ÉCONOMIE

Globalement, la blanchisserie a quasiment divisé par deux sa consommation d’eau, soit une économie de 32 000 euros. Dès 2014, elle a économisé 63 % sur la quantité de gaz consommée, soit un gain de plus de 280 000 euros. Des données qui se confirment en 2015. Le tout, avec la même qualité de traitement du linge.

Textes et photos de Nathalie Picard

Capture

Horoscope wtf du 28 octobre au 3 novembre

Comme disait le proverbe chinois : 肉包子打狗 – 有去無回 ! C’est fou, ça, non ? Non ? Bon, bah lisez donc votre horoscope alors.

BÉLIER
Amour : Mc Do.
Gloire : Porno.
Beauté : Dodo.

TAUREAU
Amour : Il/Elle ne vous fait pas de câlins ? Ne vous plaignez pas, vous pourriez sortir avec un homme-tronc.
Gloire : Soyez inventif. Apprenez à courber les bananes.
Beauté : L’axonge est une graisse molle et blanche de porc, obtenue par fusion de tissus adipeux. Prenez-le pour dit.

GÉMEAUX
Amour : Christine Boutin + vous = amour pour toujours (cœur sur vous)
Gloire : Autant de succès qu’un Giscard.
Beauté : Minis lolos comme Sarko.

CANCER
Amour : Ça ne sent pas bon. Regardez sous votre chaussure.
Gloire : Comme le dit le proverbe chinois : si tu as le Nord devant toi, tu as le Sudoku.
Beauté : Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort. Évitez quand même de marcher pieds nus sur des clous rouillés. C’est bof.

LION
Amour : Une de perdue… bah, une de perdue, hein, c’est comme les clés !
Gloire : On vous attend au tournant. Sortez par derrière ce soir.
Beauté : « Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois » (Gilbert Montagné).

VIERGE
Amour : Fesse de face.
Gloire : Fesse ta face.
Beauté : Face de fesse.

BALANCE
Amour : Ceci n’est pas une pipe.
Gloire : « Rien que des planètes positives en charge de votre santé en ce moment. Pas de souci donc : tonus et optimisme au rendez- vous. Petite mise en garde : Uranus peut indiquer un léger risque accidentel. » Voilà, on l’a piqué d’un vrai horoscope. Profitez, pour une fois !
Beauté : Un rien vous déshabille.

SCORPION
Amour : Cupidon a parfois mauvais goût. Désolé pour vous.
Gloire : Prenez un bon bol d’air. Surtout si vous êtes un corn-flake.
Beauté : Vous êtes rayonnant(e), tel un poisson d’Hiroshima.

SAGITTAIRE
Amour : Ce petit orteil de pied est d’un laid. Mais votre amant(e) l’aime quand même.
Gloire : Comme le dit le proverbe : vérifiez votre nez après le mouchou ; il peut toujours en rester un bout ! (enfin, on l’a peut-être inventé).
Beauté : Tu sens bon le cornichon.

CAPRICORNE
Amour : Vous a-t-il offert des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas ? Non, bah non, super, quoi. Quelle brêle, cet amour.
Gloire : « Un pour tous, tous pour un ! » (entendu dans une orgie).
Beauté : L’hiver arrive. Remettez- vous en mode Demis Roussos.

VERSEAU
Amour : Il y aura toujours pire. Votre voisin de gauche par exemple.
Gloire : Être gentil(le) et sexy, c’est bien. Lui offrir des donuts, c’est mieux.
Beauté : Si ça brûle dans les toilettes, arrête le piment d’Espelette.

POISSON
Amour : La perfection. Ni plus ni moins.
Gloire : Tout vous réussit, vous êtes la/le meilleur(e).
Beauté : (Ma maman est Poisson, je veux pas me faire engueuler).

frabz-DOGS-BE-LIKE-Wtfis-that-022e3d

La COP21 en 7 chiffres

Fin novembre, la COP21 réunira États, ONG, scientifiques, militants, lobbyistes… Au total, 40 000 personnes attendues et des marches pacifiques organisées dans le monde entier, notamment les 28 et 29 novembre. Explications chiffrées de ce qui nous attend.

Cop21

21

La 21e COnférence des Parties (d’où son nom COP21 !) se déroulera du 30 novembre au 11 décembre prochain à Paris. Il s’agit d’une conférence mondiale sur le climat, organisée chaque année pour mettre à jour la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques, signée par les pays membres de l’ONU en 1992 au Sommet de la Terre de Rio de Janeiro (Brésil). La première Conférence des Parties s’est tenue en 1995 à Berlin.

195

Le nombre de pays engagés. Ils devront s’entendre sur un accord global les engageant à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) pour enrayer le réchauffement climatique, d’un part et instaurer une solidarité envers les populations les plus vulnérables d’autre part. Car les conséquences des changements climatiques, dus à 95 % aux activités humaines, se font déjà ressentir partout dans le monde.

100

En milliards de dollars, la somme que les pays riches s’étaient engagés à réunir par an et dès 2020 pour aider les pays en développement. Lors de la COP21, ils devront montrer comment sera réellement mobilisé cet argent. C’est un point clé de cette rencontre. Les pays en développement, dont la Chine et l’Inde, jouent le jeu et se sont fixés, pour la plupart, des objectifs de réduction de GES ambitieux. Mais il est clair que leurs efforts et donc leur accord dépendront de la mise en place de cette aide financière, encore un peu floue…

2°C

La limite de la hausse des températures d’ici la fin du siècle. C’est l’objectif. Et aussi le seuil au-delà duquel, selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les conséquences seraient irréversibles. Entre 1980 et 2012, la température moyenne mondiale a déjà augmenté de 0,85°C.

7 %

Le rétrécissement de la surface maximale des terres gelées pendant la saison hiver/printemps dans l’hémisphère Nord depuis 1900. Sur tous les continents, le processus est enclenché : les glaciers de montagne fondent, la couverture neigeuse diminue, la banquise arctique également.

19 CM

L’élévation du niveau de la mer entre 1901 et 2010. Si le réchauffement se poursuit au rythme actuel, l’augmentation pourrait atteindre 1 mètre d’ici 2100. Pourtant, 400 millions de personnes habitent aujourd’hui à moins d’un mètre au-dessus du niveau marin (Bengladesh, îles, New York, Miami, Shanghai, etc.).

40 à 70 %

La réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre, l’objectif fixé par le GIEC d’ici à 2050. Pour le moment, à cinq semaines de la conférence de Paris, les contributions annoncées des 195 pays ne semblent pas suffisantes et mèneraient la planète vers un réchauffement de 3°C. L’impact ? Diminution accrue de la biodiversité, déplacement de population, difficulté voire disparition de certaines activités agricoles, touristiques (le domaine skiable français est clairement menacé), etc. En France, les épisodes de canicules ou de fortes pluies deviendraient plus fréquents entraînant entre autres des conséquences sanitaires graves.

>> Chaque semaine, retrouvez les initiatives locales pour la COP21 à Tours et ses environs !

Jeanne Beutter

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=3J7H7e2cMd4[/youtube]

Des bébés qui parlent la langue des signes

Des bébés qui parlent avant même l’arrivée de la parole. C’est possible grâce à la langue des signes et aux ateliers Bébé fais-moi signe, proposés à Tours par Leslie Colombat.

(Photo Nathalie Picard)
(Photo tmv)

Philéas, 2 mois, dodeline de la tête sans pouvoir encore la contrôler. Darius, 4 ans et demi et vrai moulin à paroles, accompagne Marcelin, son petit frère de six mois, roi de la vocalise. En tout, ils sont cinq enfants et bébés, entourés de leurs parents, venus pour apprendre… la langue des signes. Dans cet atelier douillet du boulevard Tonnellé, ni sourds ni malentendants. Mais des papas et des mamans qui souhaitent donner à leurs tout-petits la possibilité de communiquer dans une langue avant même qu’ils ne verbalisent leurs premiers mots. « Le but n’est pas de remplacer la parole mais de la soutenir, souligne Leslie Colombat, accompagnante à la parentalité, qui propose à Tours l’atelier Bébé fais-moi signe depuis mai dernier. Les bébés vont apprendre des mots clés, cela va notamment permettre à ceux qui sont davantage visuels qu’auditifs de communiquer plus vite. »

Très tôt, l’enfant est en effet en mesure de comprendre plus de mots qu’il ne peut en produire. D’où parfois une certaine frustration… Bébé fais-moi signe propose de s’immerger dans la langue des signes françaises – l’officielle, celle qu’apprennent les sourds et malentendants – durant six séances d’une heure, tous les 15 jours. « Les enfants commencent en général à signer entre 12 et 15 mois, mais plus l’apprentissage commence tôt et plus il fonctionnera, ajoute Leslie Colombat. À l’issue de l’atelier, les parents et les enfants sont susceptibles de connaître entre 80 et 100 mots de la langue des signes française. »
Ici, pas de cours doctoral. « Le but, c’est aussi que parents et enfants passent un moment sympa en famille », précise l’accompagnante à la parentalité. Comptines, cartes, tout est fait sous forme de jeux. Même si on rabâche un peu pour que cette nouvelle langue reste gravée dans la crâne. « On va peut-être faire quelques fautes d’orthographe », plaisante Leslie Colombat. Ce jour-là, les parents apprennent les mots qui font le quotidien de leur rejeton. Dormir, coucher, biberon, jouer ou encore tétine. Les plus petits observent, les parents répètent. Car ce sont eux, qui au quotidien, à chaque fois qu’ils vont s’adresser à leurs enfants, vont reproduire ces gestes.

Camille et son mari, dans les bras desquels la petite Amy, 4 mois, se repose, observent avec attention les gestes que Leslie exécute. « Ma soeur m’a conseillé d’apprendre la langue des signes à ma fille suite à son expérience, avec son propre fils, qui a pu communiquer avant de savoir prononcer des mots. Il pouvait, avant de parler, dire des choses simples, comme biberon ou encore musique », explique-t-elle. « On avait envie de rentrer en interaction avec notre fils d’une autre façon, analysent Magali et Alexis, maman et papa du petit Marcelin. La langue des signes permet d’avoir un échange de mots avant qu’ils aient l’acquisition de la parole.
C’est aussi un temps en famille en dehors de la maison. » Les bébés de l’atelier pourront ensuite signer, avant même de les vocaliser, leurs mots préférés. Généralement, ils adorent dire « encore », « chocolat » ou… « caca ».

Flore MABILLEAU

En savoir plus : Sur le site de Leslie Colombat haptonomie-tours.fr.
>Les six cours coûtent en tout 60 €. Il existe également un atelier pour apprendre la LSF aux bébés au foyer des Sourds 8 bis rue du Camp-de- Molle à Tours.

LES AMÉRICAINS PIONNIERS

C’est dans le pays berceau de Mickey que les premiers chercheurs se sont penchés sur l’intérêt d’apprendre la langue des signes aux enfants. Joseph Garcia, spécialiste de la langue des signes américaine, observe dès les années 80 que « les enfants de ses amis sourds communiquent en signes bien plus tôt que les enfants de ses amis entendants ne le font avec les mots », raconte Magaly Lampérier dans son mémoire de recherche qu’elle a consacré, en 2011, à cette thématique. Joseph Garcia va donc s’intéresser à la communication gestuelle pour les enfants avant qu’ils ne sachent parler.

En 1999, il publie à ce sujet l’ouvrage de référence Sign with your baby qui utilise la langue des signes américaine. Mais d’autres courants, comme celui de Linda Acredolo et Susan Goodwyn, réinventent une langue spécial bébé, en utilisant des signes de la langue des signes américaine, quitte à en simplifier certains et à en inventer d’autres. « Elles ont effectué des recherches montrant que les signes permettent de réduire la frustration des bébés et d’être mieux compris, qu’ils ont un impact positif sur la relation entre l’enfant et ses parents », détaille Magaly Lampérier. Autre effet observé par les chercheuses : l’enfant parle plus tôt, avec un vocabulaire plus large, plus précis et avec des phrases plus longues. Depuis, les bébé signeurs ont essaimé au Canada, en Australie, au Japon ou encore… en France.

Tours : Un livre contre le cancer

L’initiative originale du comité départemental de la ligue contre le cancer ! Et ils font appel à vous…

Le chiffre est plus qu’inquiétant: 10 000 Tourangelles rencontreront le cancer dans les cinq prochaines années. Le comité d’Indre-et-Loire de la Ligue contre le cancer se lance dans une initiative originale. Pour sensibiliser les femmes aux gestes de prévention, à la vaccination et au dépistage des cancers gynécologiques, Roger Blanchard, l’actuel président, a créé Femme, de mère en fille. Un projet qui, pour voir le jour, a besoin de vous. Une campagne de financement participatif vient d’être postée sur mymajorcompany.com.

Les fonds récoltés (7 200 € espérés d’ici le 17 janvier) serviront à financer partiellement l’impression d’un livre photo réunissant des binômes mère-fille, le tout accompagné de messages percutants. Tiré à 2 000 exemplaires, l’ouvrage sera distribué gratuitement dans les lieux publics. Pour assurer les séances photos, la Ligue a fait appel aux photographes tourangelles Gaëlle Benoit-Caslot et Dominique Couineau.

Le casting a d’ores et déjà commencé. Le comité appelle toutes les mamans et leurs filles à participer (appelez le 02 47 39 20 20).

Pour soutenir le projet : mymajorcompany.com/luttez-contre- le-cancer-du-col-de-l-uterus

Anne-Cécile Cadio

Femmes enceintes : peinture sur bidon

Rencontre avec Vanessa, une esthéticienne dans l’agglo tourangelle qui exerce le belly-painting : elle peint le ventre des femmes enceintes !

Amandine, une Castelroussine de 24 ans, enceinte de 7 mois, vient de faire près d’une heure et demie de route pour tester le belly painting. Elle a attendu parler de cette nouvelle pratique provenant des États-Unis par une amie. Curieuse, la jeune femme aime l’idée d’avoir un souvenir artistique de cette première maternité. À son domicile, l’esthéticienne, baptisée V Fée Mère, a préparé un endroit douillet pour que la future maman se sente à l’aise. Ce jour-là, elle est accompagnée de son conjoint et des futures mamies toutes émues. C’est décidé, Amandine a opté pour un dessin de Walt Disney.

La professionnelle commence la séance par esquisser les contours du dessin, à l’aide de pinceaux et de couleurs issus de produits professionnels hypoallergéniques. « Il n’y aucun risque pour la femme enceinte, précise Vanessa. Il faut savoir que ce maquillage est éphémère puisqu’il part à l’eau et au savon. » La future maman se détend et apprécie cette pause relaxante. Une fois allongée sur le canapé, son ventre se met à bouger. « Cela arrive souvent. Le foetus est bercé par les mouvements du pinceau. » Entre temps, la maquilleuse sort son appareil photo pour immortaliser la séance. La future maman prévoit déjà d’utiliser ces clichés pour illustrer en autre les faire-parts de naissance. Deux heures viennent de passer, la création est terminée. La maman est ravie : « Le résultat est épatant. C’est une expérience magique ! »

Anne-Cécile Cadio

> De 120 à 180 € la séance (entre le 6e et le 8e mois). Infos : Facebook de V fée Mère ou par mail v.fee.mere@gmail.com

Escape Game : le tombeau du pharaon sera-t-il le vôtre ?

Le nouveau jeu d’évasion grandeur nature Escape Yourself fait un carton à Tours. Après Le secret de Léonard de Vinci et Contamination, deux nouvelles pièces viennent de voir le jour. Tmv a eu accès, en avant-première, à Pharaon. Et comme on est gentils, on a décidé de vous donner quelques indices. On vous laisse faire le tri !

LE CONCEPT DE L’ESCAPE GAME

Une énigme, une équipe de 2 à 6 joueurs et 60 minutes, pas une seconde de plus, pour trouver comment sortir de la pièce dans laquelle on vient de vous enfermer. Pour réussir, un zeste de matière grise et une grosse cuillère de logique, à mélanger avec un sens de la fouille bien développé suffiront ! (souvenez-vous, tmv avait testé la première pièce ICI)

PHARAON, À LA RECHERCHE DES TRÉSORS DE L’ÉGYPTE

Pour cette nouvelle énigme, le dépaysement est total. Vous vous retrouvez en l’an -1184, quand le jeune Pharaon Siptah accède au pouvoir. Se sentant manipulé par ses conseillers, il se dit que la fin est proche. Il sait déjà où se trouve son futur tombeau dans la Vallée des rois : la tombe KV47. Il décide alors de cacher dans sa future demeure mortuaire les plus grands trésors de l’Égypte. Ce sont ces trésors, que vous, aventuriers lecteurs de tmv, allez tenter de récupérer. Mais pour y arriver, il va falloir être rapide. Car Siptah n’a pas fait que cacher ses trésors, il a aussi maudit son tombeau, et quiconque y restera plus de 60 minutes sera maudit à jamais…

Si vous vous sentez l’âme d’un Champollion, pas de doute, cette énigme est pour vous. Car il se pourrait bien que vous ayez un peu de lecture. Nous, on fait des recherches (ouais, ouais) et d’après la Pierre de Rosette, le bonhomme en bas à gauche, ça veut dire « dieu » et la croix de Ankh au-dessus « vie ». Ça ne vous avance à rien ?

Image19

Il se pourrait bien que quelqu’un vous observe durant votre quête… Nan, ce serait trop facile. Et si ça avait quelque chose à voir avec des mesures ? À l’époque, les Égyptiens l’utilisaient pour écrire des volumes en fractions, avec un dénominateur de 64. Si on était vous, on réviserait mos cours de maths. On dit ça, on dit rien.
Image20

Quand on vous dit qu’il faut trouver un trésor ! Un vrai beau trésor qui brille de mille feux avec des pièces, des bijoux, des diamants, des vases, toussa quoi. À vue de nez, on tape dans le million, facile. Nous, on sait où il est, mais on vous le dira pas. Mouahahah.

Image22

Hey, coucou toi. Sympa le style cheveux longs et couronne à la mode Reine Elisabeth. D’après une certaine encyclopédie en ligne, c’est le maître de l’eau fraîche. Classe ! D’ailleurs, peut-être bien que quelque chose se cache dans sa coiffe (soit dit en passant, beaucoup trop grande pour lui). Ou pas.
Image24

Allez, on vous donne quand même un petit indice : vous ne sortirez pas du tombeau sans avoir trouvé cette urne. Encore faut-il avoir fait marcher ses neurones pour arriver jusque-là (vous comprendrez quand vous y serez). Eh oui, pas de logique, pas d’urne. Pas d’urne, pas de trésor. Pas de trésor… ben, pas de trésor !
Image21

KIDNAPPÉS, BIG TURNER IS WATCHING YOU

Un chouia plus difficile, l’autre salle plongera les joueurs au coeur des années 80, dans le sinistre appartement d’un ancien officier de police, John Turner. Il n’est plus le même homme depuis qu’il a été démis de ses fonctions. Reclus, il sombre petit à petit dans la folie. Son rêve désormais : devenir l’un des plus grands tueurs en série de l’histoire. Et malheureusement pour vous, sans le savoir, vous avez croisé sa route hier soir. Depuis, c’est le trou noir. Vous ne vous souvenez de rien, à part de votre réveil, ici, dans l’antre de John. Pour retrouver la liberté, vous allez devoir vous montrer plus malin que lui…

Image23

>>INFOS PRATIQUES
Pour les novices, on vous conseille de commencer par la toute première pièce créée par Escape Yourself, « Le secret de Léonard de Vinci ». Au même endroit, 53 bis rue Léon-Boyer, vous pourrez également chercher l’antidote du virus IB7A-H qui vous permettra de sauver le monde (oui, rien que ça) dans la salle « Contamination ». Attention, les deux nouvelles énigmes se trouvent quant à elles au 21, rue Etienne-Pallu, à côté des Galeries Lafayette.
Tarifs : de 19 € à 30 €, selon le nombre de joueurs et l’horaire. Pensez à réserver à l’avance sur escapeyourself.fr ou au 06 28 48 00 34.

 

 

Par Camille Petit

J’ai survécu à l’école de Xavier Niel !

Plonger dans le code informatique 7 jours sur 7, pendant un mois : bienvenue aux sélections de l’École 42, la pouponnière des développeurs de Xavier Niel, alias Mister Free. Une colonie de « vacances » geek racontée par Cédric Renouleau, un Tourangeau qui y a passé un mois complet.

J’ai fait l’école de Monsieur Free, mais j’ai pas tout compris.

Vous l’avez sans doute croisé, dans une autre vie, à l’accueil de la Carterie place Jean-Jaurès. Ou chaque été, en train de servir des bières à la Guinguette. Il s’appelle Cédric Renouleau et comme ses grands yeux bleus et ses longs cheveux soigneusement attachés ne l’indiquent pas, ce jeune homme de 24 ans est apprenti codeur. Pas le genre Néo de Matrix. Non, son cerveau n’est pas relié à un disque dur. Plutôt du genre à avoir fait ses études dans le domaine du commerce, à enchaîner les saisons : l’été à Tours, l’hiver en Suisse.
Et puis un jour, une révélation. « J’étais au chômage, je cherchais une nouvelle orientation professionnelle, j’ai commencé à m’intéresser au développement, à internet, à la programmation et on m’a parlé d’une école gratuite et accessible à tous avec le bac », dit-il. L’École 42. Ça ne vous dit rien ? La fameuse pouponnière de Xavier Niel. Oui, le PDG de Free, symbole de la success story entrepreneuriale à la française, grand gourou de tous les start-upers du numérique. Celui-là même qui a observé et décrété — ou l’inverse — que la France manquait de développeurs. Et s’est donc mis en tête de former les futures stars du code.

TROIS SALLES DE 300 MAC

L’École 42, c’est 3 ans de formation à Paris XVII. Mais avant d’y poser ses neurones, les heureux élus doivent passer une batterie de tests. Durant 26 jours en tout, sans pause. Cédric a sauté dans le grand bain en août dernier. « Ça s’appelle la piscine, car on plonge dans le code 24 heures sur 24. Il y en a qui nagent, d’autres qui se noient, il y en a qui ont juste la tête qui dépasse ». 900 jeunes âgés, grosso modo, de 18 à 30 ans débarquent. Ils sont répartis dans trois salles, les « clusters » où s’alignent 300 Mac. « Le bâtiment est impressionnant de technologie », décrit Cédric.

Les compétiteurs et élèves badgent, une machine salue chacun d’eux par leur prénom et leur demande, au passage, comment ça va. Pour manger ? Le food-truck reçoit les commandes par mail et informe chaque élève lorsque sa pitance est prête. Ambiance geek oblige, les salles de classe sont très branchées Star Wars : la cantine a été baptisée La Cantina, référence au bar de Jabba le Hutt. Côté hôtellerie, c’est un peu spartiate. « Sur place, il y a des douches, des toilettes, de quoi vivre. Moi, j’ai vécu là-bas durant 26 jours sans quasiment jamais sortir, se souvient Cédric. L’école met à disposition deux salles où l’on peut amener son matelas gonflable, ainsi qu’un sac de couchage pour dormir. Au début, les lits étaient collés les uns aux autres tellement il y avait de monde. Mais au bout de deux semaines, on avait beaucoup plus de place, car beaucoup ont abandonné. »

450 ABANDONS

Car il faut tenir le rythme fou de ces phases de sélection. « À 8 h 42, du lundi au vendredi, on reçoit les exercices à faire et on a jusqu’au lendemain 23 h 42 pour les rendre. Tous les vendredis, on passe un examen de 17 h à 21 h qui évalue ce que l’on a appris durant la semaine. Après cela, on doit se lancer dans un projet de groupe de 2 à 4 personnes qui va durer tout le week-end. Il n’y a pas de pause, on ne s’arrête jamais. »
De quoi en décourager plus d’un. Entre le début et la fin des phases de sélection, près de 450 élèves se sont fait la malle. « On t’impose un rythme énorme et une pression difficile à supporter, raconte Cédric. On n’a pas de prof, pas d’horaires, on travaille tout seul ou avec d’autres élèves. On n’a pas l’habitude de cela dans le système scolaire traditionnel. » L’apprenti codeur se dit pourtant prêt à retenter l’aventure si l’occasion lui en est donnée.

Car las, Cédric a reçu un mail du BDP (pour bureau des pleurs), lui signifiant que son nom ne faisait pas partie de la short list des grands gagnants. « C’est une super expérience, on vit un truc exceptionnel dans une bonne ambiance, c’est comme une grosse colonie de vacances. Et puis, c’est une méthode de travail qui me convient. J’ai appris 10 fois plus que n’importe où ailleurs. En un mois, j’ai carrément appris à programmer ! »

Portrait par Flore Mabilleau

Disco Soupe : rien ne se perd, tout se récupère

Parce que « le gâchis, salsifis », les économes étaient de sortie vendredi sur la place des Halles. Organisée chaque mois par une dizaine de Tourangeaux, la Disco Soupe vise à sensibiliser au gaspillage alimentaire. Au menu : des fruits et légumes invendus, une équipe d’éplucheurs et de la musique, pour une distribution de soupe gratuite. Tmv est allé y faire un p’tit tour. Et y a pris goût !

Arrêter de consommer à outrance. » C’est le leitmotiv de Noémie, bénévole de l’association Disco Soupe. Alors vendredi dernier, à l’occasion de la Journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire, elle et ses discopains ont récupéré 45 kilos de fruits et légumes prêts à être jetés. Certains viennent directement de producteurs locaux, d’autres ont été glanés à la fin d’un marché et quelques-uns ont été sauvés in extremis des bennes d’une grande surface. Alors oui, tous avaient la tête des mauvais jours. Une tâche par-ci par-là, une légère protubérance ou un petit coup de mou. Bon ok, certains avaient l’air d’avoir sérieusement abusé sur l’arrosage. Les traits tirés. Le corps malfichu. La tignasse froissée. M’enfin bon, y avait pas de quoi les jeter au rebut.
La lutte contre les « gueules cassées » ou les légumes « moches » commence à faire son chemin. Tant au niveau des enseignes que dans l’esprit des consommateurs. Mais les chiffres font toujours autant tourner la tête, années après années. C’est donc pour sensibiliser le grand public au gaspillage alimentaire que la première Schnippel Disko est organisée à Berlin en 2012, puis à Paris dans les mois qui suivent, sous le nom de Disco Soupe. Aujourd’hui, de plus en plus de villes des quatre coins du globe sauvent régulièrement leurs gueules cassées.

Car n’importe qui peut organiser son propre événement. À condition de respecter les discommandements de l’association, bien sûr. À Tours, la première Disco Soupe a eu lieu il y a un peu plus d’un an. Avec l’ambition de dépasser la lutte contre le gaspi, pour en faire un moment aussi bien festif que convivial. « La sensibilisation oui, mais pas que. On est aussi ici pour créer du lien social. On fait venir des musiciens pour que les gens s’arrêtent, prennent de quoi éplucher, boivent une soupe et discutent un peu », explique Maxime, également bénévole.

Radis to cook ? C’est parti mon kiwi. Il est 17 h 30 et chaque discosoupeur est armé de son plus bel économe. Le son est lancé, la fête peut commencer. Au menu ce soir : soupe de saison (comprenez un mélange de tout ce qu’on a sous la main) et compote pommes-bananes-coings. Pas d’inquiétudes à avoir sur l’avenir des pelures, elles finiront au compost ! Alors ça épluche, ça coupe, ça mixe.
Comme l’ambiance est top, je décide moi aussi de donner un coup de louche. À l’heure où je vous parle, l’épluchage de carottes n’a plus de secret pour moi (j’avais encore un doute). Je me retrouve avec un cuisinier « évidemment sensible à la question du gaspillage alimentaire » et une étudiante « venue par curiosité, pour voir ce que c’est ». Je papote en faisant la popote et la corvée habituelle devient un vrai plaisir. Également à mes côtés, Liam, 9 ans, manie l’économe comme personne. Futur cuisinier, « végétalien » s’il vous plait, il en est déjà à sa deuxième Disco Soupe. Ce soir-là, il a notamment découvert ce qu’était un coing : « c’est comme une poire, mais ça a le goût de pomme ! » lui a répondu sa maman (au cas où vous auriez eu un doute).

Dix carottes et un potiron plus tard, les premières odeurs chatouillent les narines. Les passants commencent à se prendre au jeu : certains mettent la main à la pâte, d’autres se contentent de goûter la première tournée de compote (on les a repéré ceux-là, oui, oui), mais tous approuvent l’initiative. Côté disco, on éteint la sono pour faire place à un tromboniste, un guitariste et un percussionniste venus proposer leurs services. Ce soir-là, puisqu’aucun groupe n’a répondu à l’appel lancé sur Facebook pour mettre un peu de pomme humeur, trois musiciens improvisent un petit boeuf. Comme ça, normal, sans même avoir répété avant. Et ça passe crème.

C’est donc sur quelques-uns des plus grands tubes des années 80 que la soirée se poursuit. Un verre de soupe à la main, l’heure est à l’échange de bons procédés. Les bénévoles n’hésitent pas à faire part de leurs petites astuces aux commis d’un jour. Saviez-vous que les tâches sur les poires ne sont pas synonymes de pourriture mais de… forte teneur en sucre ? « On demande aux gens comment ils consomment et on fait en sorte qu’ils repartent chez eux en se disant qu’ils peuvent agir à leur échelle. Ce sont des petits gestes à adopter. Il suffit par exemple de frotter les carottes, de les essuyer et de les laisser sécher une dizaine d’heures avant de les mettre au frigo, pour éviter qu’elles pourrissent en quelques jours », conseille Noémie, perruque bleue-disco sur la tête.

Afin de prolonger son combat contre le gaspillage alimentaire, l’association a pour projet d’installer un frigo collectif dans une rue de Tours. Basé sur l’esprit de partage et de solidarité, il fonctionnera en libre-service : chacun pourra y déposer et récupérer les fruits d’une récolte trop généreuse ou le surplus avant un départ en vacances.
Partager, plutôt que jeter : l’idée est bête comme chou, mais il fallait oser ! En attendant que l’initiative se mette en place, les disco-soupeurs profitent de l’occasion pour distribuer gratuitement aux passants les confitures de coings préparés avec les fruits de la dernière cuisine collective, ainsi que les légumes non utilisés. Tous s’étonnent de ne pas avoir à sortir leur porte-monnaie. Alors ils en profitent pour faire leur marché. Je suis moi-même repartie avec mon sac de provisions pour la soirée. Et promis, j’ai rien gâché !

>Reportage et photos de Camille Petit

La prochaine Disco Soupe aura lieu le 28 novembre devant le bar The Pale, place Foire le Roi. Si vous êtes choux-patates pour donner un coup de main, rendez-vous sur leur page Facebook « Disco Soupe Tours ».

Les légendes de Touraine se racontent aux enfants

Vingt-et-un élèves de l’Esten, l’école multimédia spécialisée dans l’édition et la communication, ont travaillé dur pour sortir Contes et légendes de Touraine. Un ouvrage qu’ils ont réalisé de A à Z, entre aventures épiques et univers fantastique, le tout à la sauce tourangelle…

L'ouvrage sort ce 21 octobre (Photo tmv)
L’ouvrage sort ce 21 octobre (Photo tmv)
(illustration extraite du livre Contes et légendes de Touraine)

Il était une fois des étudiantes et étudiants de l’Esten, à Tours, passionnés par le patrimoine tourangeau. Âgés de 18 à 24 ans, ils s’aimèrent beaucoup, travaillèrent dur et eurent beaucoup d’enfants. Cinqcents au total (oui, ça fait un paquet de bébés) qu’ils appelèrent « Contes et légendes de Touraine ». Parce que c’est vraiment ça dont ont accouché les élèves : un gros bébé de 100 pages. Un chouette ouvrage, sous la bénédiction du directeur de l’Esten Emmanuel Roc, qui sera vendu à Tours et aux alentours. Le résultat de mois de travail pour ces élèves de première année.
« C’est un projet éditorial scolaire : il fallait que l’on réalise un livre, avec pour seule contrainte, de parler de la Touraine. On s’est rendu dans des librairies et on a remarqué que ce qui marchait le mieux, était le marché de l’enfance. Comme la région compte beaucoup d’histoires, le choix était fait… », raconte Julie Allain. Elle est l’une des « chefs » du projet. Le mot n’est pas très joli, mais soyons fous, utilisons-le. Parce que 21 élèves qui se concertent, réfléchissent et bossent ensemble, ça peut vite tourner au grand n’importe quoi. « Les profs sont là pour nous chapeauter, bien sûr, mais on est lâchés dans la nature ! », sourit Julie.

Visiblement, ils ont survécu puisque leur Contes et légendes de Touraine est dans les bacs. Et c’est un livre magnifique. Pro jusqu’au bout de la reliure. Au sommaire, quatorze histoires : du célèbre Fritz l’éléphant à Guipé le pigeon blanc d’Ussé, en passant par la Fontaine des amoureux. « On a effectué un sacré travail de recherche pour toutes ces légendes. Jusqu’à lire des livres en vieux françois. Impossible de faire appel à de vrais auteurs, ils étaient trop chers ! » Alors les étudiants à l’aise avec leur plume se lancent dans la rédaction. Les autres se répartissent la maquette, les dessins (10 à 15 heures par illustration !), les couleurs. « On a tout fait tout seul », souffle Julie. La classe a même été jusqu’à démarcher un créateur de typographie au Danemark ! « On allait payer et en fait, il a adoré le projet. Il nous a permis d’utiliser sa typo gratuitement ! » L’impression, elle, s’est faite en Italie car les tarifs étaient plus bas.

UN LIVRE POUR TOUS

Pas peu fière du travail réalisé par ses coéquipier(e)s et elle, Julie est hyper enthousiaste. Nous montre l’ouvrage. Tourne les pages en souriant. Il y a plein de couleurs, de vie. Les textes se mêlent au dessin. Coeur de cible ? Les 7-8 ans. Si les parents pourront lire ces légendes tourangelles à leurs enfants, ils pourront aussi leur laisser le livre : le format a été adapté pour que les petits puissent le tenir entre leurs mains. Au final, un ouvrage pour les jeunes. Et surtout pour tout public.

(illustration extraite du livre Contes et légendes de Touraine)
(illustration extraite du livre Contes et légendes de Touraine)

Parce qu’après leurs recherches, les étudiants de l’Esten ont bien vu que certaines légendes étaient un peu… trash, dirons-nous. Exemple ? Le coeur Navré, au hasard. Situé près de la rue Colbert, à Tours, ce passage était en fait le chemin emprunté par les condamnés à mort qui allaient se faire zigouiller place Foire-le-Roi, où attendait l’échafaud. Pas franchement jojo pour des enfants… « Même l’histoire de Fritz qui meurt, c’était un peu tendu. On ne voulait pas choquer », souligne justement Julie. Dans leur livre, la mort de l’éléphant est limite poétique : « C’est alors que Fritz quitta ce monde, emportant avec lui tous ses souvenirs du cirque et ses belles découvertes des dernières semaines. »

Désormais, les 21 étudiants croisent les doigts pour que les lecteurs soient au rendez-vous. Sorti ce mercredi 21 octobre, Contes et légendes de Touraine sera vendu dans plusieurs points de vente du coin, notamment à la Boîte à livres et dans des grandes surfaces et à la Fnac (novembre).

EDIT : Claudine Chollet, auteure tourangelle, a rédigé la préface du livre et ce, bénévolement.

Sexe neutre : et maintenant ?

Retour sur la décision de justice inédite à Tours. Une personne a été reconnue « de sexe neutre ».

Une décision inédite. Qui a été prise au tribunal de grande instance de Tours. Pour la première fois en France, l’état civil a reconnu une personne « de sexe neutre ». Physiologiquement, le sexagénaire en question n’est ni-homme ni-femme : vagin rudimentaire, micropénis, mais sans testicule.
Une décision de justice qui a de quoi réjouir le Centre LGBT de Touraine qui s’est dit « satisfait » de ce premier pas. De quoi réjouir, aussi, toutes les personnes qui se trouvent dans ce caslà : en France, 8 000 enfants naissent intersexués chaque année.

Mais, craignant un débat sur un troisième genre, le parquet de Tours a fait appel du jugement. À côté de cela, Françoise Guégot, députée de Seine-Maritime (les Républicains), y est allée de son communiqué de presse. Se disant « atterrée » (avant de faire une faute de frappe et signer « François »…), Yves de Kerdrel, directeur de Valeurs Actuelles, parle même « d’effondrement d’un des piliers de notre civilisation ». Rien de moins… En attendant, le débat est lancé. La France va peut-être enfin bouger. Dans un entretien à 20 minutes, le premier sexe neutre de France a déclaré : « Aujourd’hui, j’ai enfin le sentiment d’être reconnu pour ce que je suis. »

9782212549430_1_75

Rencontre : les enfants à l’école du cirque

Le cirque est une activité idéale pour développer motricité et imaginaire. La preuve avec la compagnie C’koi ce cirk.

cirque

Passé l’imposant projecteur qui trône à l’entrée du Rexy, les trois rangées de strapontins et le grand écran de la pièce principale rappellent la vocation historique de ce lieu : un ancien cinéma de quartier, à Saint-Pierre-des-Corps. Pourtant, pas de doute : trapèze suspendu dans les airs, quilles multicolores, boule d’équilibre…
C’est bien dans une école de cirque que l’on se trouve. Celle de la compagnie C’koi ce cirk, qui a pris ses quartiers ici il y a un an. À peine arrivés, nous voici envahis d’une horde de petits chats : une douzaine d’enfants, qui avancent à quatre pattes, s’étirent et lancent des « miaou » à tout-va. Car l’échauffement n’est pas seulement corporel, mais créatif aussi.

Rapidement, six ateliers sont installés dans la salle : tissu aérien, trapèze, fil de funambule, bidon d’équilibre… « Le cirque développe la motricité. Il ouvre les portes de la créativité. Aussi, on insiste beaucoup sur l’entraide, pour fédérer le groupe », souligne Sylvain Mouza, animateur diplômé des arts du cirque. Élodie, gymnaste et danseuse, apporte sa touche artistique : « Quand l’enfant maîtrise un élément, je l’incite à danser avec, jouer un personnage… Pour aller au-delà de la prouesse technique », précise-t-elle.
Les enfants, eux, s’en donnent à coeur joie. Un grand sourire aux lèvres, Azélie se tient fièrement debout sur une grande balle jaune. Mahault, huit ans et demi, répond du tac au tac lorsqu’on lui demande ce qu’elle préfère : « Les animateurs et le spectacle de fin d’année ! »

 

 

Nathalie Picard

Morgan Bourc’his : à couper le souffle

Pas d’homme-poisson qui tienne, il affirme être un terrien avant toute chose. Et pourtant, à 90 mètres sous les mers, il dit avoir envie de tout, sauf de respirer. Lui, c’est Morgan Bourc’his, l’un des plus grands apnéistes du monde. Et vous savez quoi ? Ses premières brasses, c’est à Joué-lès-Tours qu’il les a nagées.

Morgan Bourc'his
Morgan Bourc’his, l’homme qui avait la classe même avec un bonnet de bain.

SA BIO

— Né en 1978, Morgan Bourc’his a passé son enfance en Touraine. Après avoir barboté quelques années à la piscine municipale Jean Bouin, c’est d’abord sur les terrains de basket qu’il se distingue. Il part ensuite faire ses études de Staps (sciences du sport) à Poitiers, où il ressent le besoin de retourner sous l’eau, au sein d’un club de plongée cette fois. En parallèle, dans le cadre de ses études, il travaille sur la physiologie cardio- vasculaire de l’homme en apnée. Il devient alors son propre sujet d’expérience. En 2000, face à l’appel du large, il quitte Poitiers pour Marseille.

SA BOUFFÉE D’AIR FRAIS

— « J’habite à Marseille, à côté des calanques. C’est un endroit préservé, encore sauvage, dans lequel on retrouve la puissance des éléments. Ma bouffée d’oxygène, c’est une balade à pieds, un tour en bateau ou une plongée dans cet environnement. J’entretiens avec ce petit bout de terre un rapport puissant et viscéral. »

SA PHILOSOPHIE

— « Plonger, c’est faire un voyage intérieur. On se retrouve dans un milieu hostile, voire inquiétant. Mais quand je descends, mon corps s’adapte et j’ai envie de tout, sauf de respirer. Je m’y sens bien, je vis des instants grisants. J’éprouve un certain apaisement, je me retrouve avec moi-même. Mais je plonge aussi pour profiter de l’environnement marin. Je suis sensible à sa faune et à sa flore, menacées par la pollution actuelle des fonds. »

SON PALMARÈS

— 2005 : première sélection en équipe de France 2008 : champion du monde par équipe avec Guillaume Néry et Christian Maldamé
2012 : recordman d’Europe en poids constant sans palmes (– 88 mètres)
2013 : champion du monde en poids constant sans palmes
2015 : disqualification lors de la remise en jeu de son titre de champion du monde (protocole de sortie dépassé de deux secondes)

SA MADELEINE DE PROUST TOURANGELLE

— « Je reviens environ deux fois par an en Touraine pour voir mes parents. Aujourd’hui, je ne pourrais plus habiter dans un endroit loin de la mer, mais quand je rentre, j’aime me balader avec eux dans la campagne tourangelle, du côté de Loches ou d’Azay-le-Rideau. À l’époque, ils avaient une maison du côté de Manthelan. J’apprécie tout particulièrement le sud du département, qui a beaucoup marqué mon enfance. »

SES CAPACITÉS PHYSIQUES HORS-NORMES

— Morgan Bourc’his assure être un autodidacte. Ses entraînements lui ont permis d’adapter son corps à la pratique de l’apnée. Il peut ainsi stocker jusqu’à 10 litres d’air dans ses poumons (environ 5 litres pour le commun des mortels). Spécialiste de la brasse, il a également acquis des techniques qui lui permettent d’être économe dans ses mouvements. En raison de ces capacités physiques hors-normes, l’apnéiste est devenu un sujet d’études et d’expérimentations scientifiques.

"Il va faire tout noir !"
« Il va faire tout noir ! »

Portrait par Camille Petit

Ces profs qui filent la pêche aux enfants !

Il y a quelques semaines, à la rédaction de tmv, on se racontait la rentrée des enfants… Puis est née l’idée d’une galerie de portraits. Envie de parler autrement du métier d’enseignant, de montrer ceux qui donnent envie aux enfants d’aller à l’école. Si, si, c’est fou, mais ça existe. La preuve en images.

Image8ISABELLE DE SAINT-LOUP,

ENSEIGNANTE EN CE1 À L’ÉCOLE SAINT-MARTIN, TOURS

« Tous les matins, c’est un grand bonheur de venir en classe », s’enthousiasme toujours Isabelle de Saint-Loup, à deux ans et demi de la retraite. Les yeux bleus pétillants, elle se présente aux élèves comme elle est, pas seulement une maîtresse, mais une personne dans toute sa globalité. Entière et passionnée, elle se raconte sans crainte et nourrit son métier de sa vie extérieure.
Son credo ? « Conjuguer rigueur et fantaisie, discipline et détente. » Toujours dans le souci de permettre à chaque élève d’exprimer sa singularité. « On ne doit pas s’ennuyer chez maîtresse », leur dit-elle souvent. Quand ils ont fini leur travail, ils peuvent se reposer dans une pièce adjacente à la classe ou se lancer dans une nouvelle activité : « Je prévois toujours des exercices supplémentaires pour ne pas freiner l’élan des plus rapides, tout en prenant du temps avec ceux qui rencontrent plus de difficultés. » Ce qui l’émerveille, c’est « cette étincelle qui surgit dans le regard d’un enfant lorsqu’il a compris. » Ce qu’elle appelle « la beauté de la compréhension ».

FABIEN MAIGNAUT,Image6

PROFESSEUR DE TECHNOLOGIE AU COLLÈGE DU VAL-DE-L’INDRE, MONTS

« La technologie, c’est une matière concrète, ancrée dans le réel. » Une spécificité que Fabien Maignaut sait bien exploiter pour susciter l’intérêt des élèves. Dans sa salle de classe, de la fraiseuse à l’imprimante 3D, les jeunes mettent la main à la pâte. Le cours magistral ? Très peu pour lui : « C’est ce qu’on me demandait en début de carrière, mais je ne m’y retrouvais pas. Heureusement, la pédagogie a évolué. Aujourd’hui, je travaille sous forme de projets. Ça me permet d’aborder le programme tout en construisant le cours avec les élèves. Rien n’est figé. »
En troisième, ils créent et vendent un prototype de produit. De vrais entrepreneurs : « Étude de marché, conception, coût… Nous simulons le fonctionnement d’une entreprise. » Certains élèves auront même le privilège de présenter leur création lors d’un salon des jeunes inventeurs. De quoi motiver les troupes. Une satisfaction ? « Voir des élèves s’investir et s’épanouir dans leur projet. » Certains, lui en reparlent même plusieurs années après.

Image9LAURENT COSTE,

PROFESSEUR DE LETTRES MODERNES ET DE THÉÂTRE AU LYCÉE VAUCANSON, TOURS

« L’option théâtre, j’y cours ! Je viens ici avec grand plaisir », affirme Méline, lycéenne en terminale. L’enseignant qui fait courir ses élèves s’appelle Laurent Coste. Le moins que l’on puisse dire, c’est que son envie de partager et de transmettre porte ses fruits. Une question essentielle guide sa réflexion : « Comment déclencher une prise de parole ? » Face à la résistance des élèves, il teste de nouvelles techniques. 20 ans d’enseignement, et toujours l’envie de se renouveler. Son approche ? « De plus en plus ouverte. L’enseignant est seul face à sa préparation, ses élèves et ses copies. Dans ce métier de solitude, il faut ouvrir les murs : aller au théâtre avec les élèves, nouer des partenariats avec des comédiens ou des libraires… Sortir de l’entre-soi. »
Son lien avec les jeunes, il le décrit comme une relation teintée d’échanges, de spontanéité et de bienveillance : « Je suis d’abord là pour leur redonner confiance. Je leur dis souvent qu’il y aura forcément du bon dans ce qu’ils vont produire. » Les élèves, eux, le lui rendent bien.

PASCALE DELPLANQUE,Image5

ENSEIGNANTE EN PETITE SECTION DE MATERNELLE À L’ÉCOLE JEAN DE LA FONTAINE, CHAMBRAY-LÈS-TOURS

« Quand je serai grande, je serai maîtresse. » Pascale Delplanque était l’une de ces petites filles à la vocation précoce. « Enseigner, c’est une évidence », affirme-t-elle encore après 33 ans de carrière. Dans sa classe, c’est un peu comme à la maison. Chaussons aux pieds, les enfants peuvent regarder tranquillement des livres sur le canapé, préparer le repas dans la cuisine, coucher bébé dans sa chambre ou téléphoner. De beaux espaces de jeux, mais pas seulement : « Dans la cuisine, nous avons appris à mettre le couvert. S’occuper d’un bébé est l’occasion de parler d’hygiène corporelle. Ces espaces sont agencés pour que les enfants apprennent à jouer ensemble et à se parler. »
Développer le langage et vivre avec les autres, ce sont les apprentissages essentiels de cette première année d’école. « Il y a des règles et je leur explique pourquoi. Une fois ce cadre posé, je leur laisse une grande liberté. » Pascale les emmène souvent en sortie, à la découverte du monde extérieur : « J’aime la spontanéité des petits. Avec eux, c’est toujours l’aventure. »

Image7ISABELLE BOURGOIN,

ENSEIGNANTE EN POSTE D’APPUI À LA RÉUSSITE DES ÉLÈVES (PARE) À L’ÉCOLE NELSON-MANDELA, CHÂTEAU-RENAULT

Lorsqu’un enfant est triste, Isabelle Bourgoin lui propose un « bon de gros chagrin » : il peut y inscrire ce qui l’affecte, le garder ou le déposer dans son « pot à soucis ». Ce genre d’outils, l’enseignante en a inventés plus d’un, chacun dans un objectif précis : gérer ses émotions, développer sa confiance en soi ou apprendre à vivre en groupe. « Je me suis vite aperçue qu’il n’était pas simple de réussir à transmettre des apprentissages. Si l’enfant n’est pas disponible pour se mettre au travail, ça ne marche pas. »
Face à ce constat, elle s’interroge : comment donner envie d’apprendre ? En questionnement permanent, l’enseignante trouve des pistes dans ses lectures ou lors de formations. « Pour les motiver, j’utilise des jeux, des activités en musique ou en mouvement. Quant à la relaxation, elle me permet de développer leur concentration. » Cette année, elle n’a pas de classe attitrée, mais intervient auprès d’élèves en difficulté : « Je peux leur accorder plus de temps. Ils apprécient qu’un adulte s’intéresse vraiment à eux. »

UNE ENSEIGNANTE D’ANGLAIS,Image11

DANS UN COLLÈGE DE L’AGGLOMÉRATION TOURANGELLE

Elle n’avait pas envie de se mettre en avant, pas envie de se raconter. Mais une fois la discussion lancée, elle avait beaucoup à dire sur son métier. « Je suis professeur d’anglais, mais ce qui m’importe, au-delà de ma discipline, ce sont les liens avec les enfants. » Des liens qu’elle tisse petit à petit, à force de patience et d’observation. Et avec du temps, beaucoup de temps : « Les collégiens, c’est un public compliqué, mais c’est justement ce qui me plaît. Il faut passer du temps avec eux pour les connaître. C’est important. Ça me permet de comprendre pourquoi, à un moment donné, un jeune n’est pas disponible pour travailler, à cause d’une difficulté familiale par exemple. »
Et l’apprentissage de l’anglais ? « On parle une langue pour communiquer. Les voyages et les correspondances avec des anglophones permettent de donner du sens aux apprentissages. Du vécu et de vrais échanges, c’est quand même plus joyeux. »

MAVILLE_dernier portraitDOMINIQUE LEROUX,

PROFESSEUR DE LETTRESHISTOIRE AU LYCÉE PROFESSIONNEL NADAUD, À SAINT-PIERRE-DES-CORPS

« Je me suis reconverti dans l’enseignement par conviction et réalisme. » Ancien animateur socio-culturel, Dominique Leroux souhaitait aller plus loin dans l’accompagnement des jeunes. Quinze ans après, il ne regrette rien. Ses trois mots d’ordre ? Respect, ambition et empathie. « Le respect que l’on se doit mutuellement, c’est essentiel. L’ambition, car je crois que la vie ne mérite pas d’être médiocre. Quand mes élèves ne sont pas assez ambitieux pour eux-mêmes, je le suis pour eux. Et l’empathie, car elle me permet de les comprendre. »
Les élèves subissent souvent leur orientation en lycée professionnel. « Notre travail, en équipe, c’est de leur montrer que ce n’est pas une voie de garage. Ça peut être une voie d’excellence, s’ils s’en donnent la peine et s’ils reprennent confiance. » Car souvent, leur passage au collège les a abimés. Depuis la rentrée, Dominique Leroux est chargé d’accompagner des jeunes en décrochage : « Les élèves, quelque soit leur parcours, sont tous éducables. » Un discours optimiste qui lui permet d’avancer.

Portraits réalisés par Nathalie Picard

La Lazy Company débarque en BD !

Ce n’est pas le 6 juin mais le 14 octobre que le sergent Chester et sa compagnie de bras cassés débarquent en librairie. Oui, oui, on a bien dit en librairie. Et c’est Ullcer, illustrateur tourangeau, qui adapte cette délicieuse série française (et tourangelle !) en album. Vous êtes déjà perdus ? On reprend.

UNE SÉRIE OÙ TOUT EST PERMIS

Image1Lazy Company, c’est une très bonne série française écrite par Samuel Bodin et Alexandre Philip. Des gars du coin, avec des acteurs du coin (Aurélia Poirier, la géniale Jeanne dans la série), des tournages réalisés dans le coin, le tout co-produit par une boîte du coin, la société Six pieds sur terre et soutenu par Ciclic-Région Centre. Alors oui, on peut dire, avec un brin de chauvinisme, que la Lazy est Tourangelle, même si, en réalité, elle est américaine, enfin pour de faux…
On vous a encore perdu ? Ok alors, voilà le pitch. On a quatre para américains, Chester, Niels, Henry et Slice, largués sur la France juste avant la libération. Douillets, peureux, velléitaires et même lâches sans aucun sens du patriotisme, ils vont tenter de sauver leur peau face à des Allemands assoiffés de sang, des Françaises hargneuses et un État-major injurieux et avide de pouvoir. Ici, pas de second degré, des blagues en rafales sans aucun tabou. Et ça fonctionne puisque la 3e saison vient d’être sacrée Meilleure série de 26’ au Festival de la fiction TV de La Rochelle.
>>Diffusion de la saison 3 sur OCS à partir du 26 octobre

Grands lecteurs de BD, les auteurs de la série télé ont eu envie d’envoyer leurs anti-héros dans des missions encore plus ubuesques grâce à la bande dessinée. Ils se sont naturellement rapprochés d’Ullcer pour le dessin, restant eux-mêmes aux manettes du scénario. C’est donc une BD tirée d’une série télé et pas l’inverse.

Image2

Vous avez loupé la série ? Pas grave ! L’album se lit indépendamment, comme une nouvelle aventure avec un début, un milieu et une fin. Dans ce premier volume intitulé le Grand sombre, les quatre guignols sont envoyés en mission très très spéciale au Tibet. C’est-à-dire loin, loin, bien loin du front, histoire de ne pas saper la libération par leur incompétence.
Image3

On retrouve les personnages tels qu’ils sont au début de la série, en août 44. Henry est encore puceau, Niels toujours « parvert » (là, il faut avoir vu la série pour comprendre), Chester reste le chef et Slice est une femme…
Image4

Le Grand sombre, qui sort le 14 octobre, vend du rêve aux lecteurs… Samuel Bodin, au scénario, s’est vraiment lâché ! Et on a adoré. D’après nos informations, Alexandre Philip planche déjà sur le tome 2.
Image6

Côté dédicace, Ullcer sera au Comic Con Paris le week-end du 24-25 octobre, à la librairie Bédélire à Tours le 13 novembre, à BD Boum, à Blois le week-end du 21-22 novembre, au festival de la BD d’Arnage dans la Sarthe les 28-29 novembre.
Image5

ULLCER, PAS UN GUIGNOL !

Ullcer, ça vous dit quelque chose ? Normal ! D’abord parce qu’il est Tourangeau et aussi parce qu’il est le dessinateur, entre autres, des BD Harley et Davidson chez EP Editions, Vents contraires chez Delcourt et, plus récemment, du dernier opus de Femmes en résistance chez Casterman qui retrace la vie de Berty Albrecht.
Membre de l’Atelier Pop depuis ses débuts, il met aussi son talent au service de la presse jeunesse pour Science et vie junior par exemple. Et s’il travaille déjà sur le tome 2 de la Lazy, il compte également développer le story-boarding. Parce que c’est bien connu, même talentueux, les auteurs indépendants doivent se diversifier pour faire leur beurre !

Par Jeanne Beutter

Bon anniversaire l’Atelier Pop !

Eric Dérian, Aurélie Lecloux, Greg Lofé, Giovanni Jouzeau, Ullcer, Annelise Sauvêtre et Stéphanie Lezziero sont les membres de l’Atelier Pop qui vient de fêter ses 15 ans ! À cette occasion, ils ont reçu tmv dans leurs bureaux du vieux Tours.

Image4MULTIFONCTIONS

Auteur, dessinateur, scénariste, graphiste, illustrateur, story boarder, coloriste. La palette de talents est étendue au sein de l’Atelier Pop. Dans une chaîne de création éditoriale de plus en plus industrialisée, les auteurs sont contraints de faire des albums dans des laps de temps de plus en plus courts. Tronçonner et répartir le travail permet de gagner du temps. C’est pourquoi le dessinateur est souvent contraint de confier notamment le travail de couleur à un tiers. L’avantage dans un atelier, c’est qu’on peut faire bosser les potes. À l’Atelier Pop, l’entraide a l’air de fonctionner.

OUI MAIS ENCORE ?

Cours de dessins, initiation à la BD, l’atelier veut transmettre. Les membres sont donc souvent présents sur les différentes manifestations qui tournent autour de la BD dans le département : Chinon, Amboise, Mangas sur Loire, À Tours de Bulles.

POLYVALENTS

Actif depuis 15 ans, l’Atelier Pop en a soutenu des plumes. Une trentaine d’indé’ sont passés par là. L’équipe actuelle entend donner un nouveau souffle à sa créativité. « Vu les profils et les savoir-faire des membres de l’atelier, on est capable de bosser pour l’édition bien sûr mais aussi pour la comm, l’institutionnel, le jeu vidéo, la presse, le cinéma, le web, etc., explique Johann Leroux alias Ullcer. Et sur des styles variés : SF, semi réaliste, jeunesse, humour, etc. »
Image3

MIEUX QUE LES RICAINS

Image1Chaque année depuis 2008, l’Atelier Pop organise les 23 h de la BD, inspirés des 24 hour Comics Day. Objectif : noircir 24 planches, non pas en 24 h comme dans sa version américaine, mais en 23, durant la seule journée de 23 h de l’année, celle où on change d’heure. Un thème et une contrainte — souvent loufoque — sont imposés… Ouvert à tous, amateurs ou pro, enfants ou adultes, il suffit de s’inscrire sur le site. Ici, pas de classement, pas de récompenses, juste un petit Lapin d’or devant le nom de ceux qui relèvent le challenge. La première année, 80 personnes avaient participé. En 2014, ils étaient 500.
>>www.23hbd.com 

DES PETITS NOUVEAUX

L’Atelier Pop accueillera bientôt deux nouveaux membres. Identités secrètes pour le moment… Qui sait ? L’un d’eux est peut-être David Hasselhoff… Ou Rantanplan…

TOUT BEAU TOUT NEUF
Pour ses 15 ans, l’Atelier Pop, qui n’avait jusque là qu’un blog et une page Facebook, s’offre en plus un tout nouveau site Internet. www.atelierpop.com Le but : créer une identité visuelle commune en tant qu’atelier. Chaque membre possède également son site perso.

SEULS MAIS ENSEMBLEImage2
Indépendants, les membres de l’atelier travaillent aussi sur des projets communs de temps en temps. Il y a quelques années, ils ont réalisé un fascicule sur la séropositivité pour l’association Aids. Pour la ville de Château- Gontier en Mayenne, ils ont imaginé deux BD pour mettre en avant le patrimoine et l’histoire de la ville : le secret du marinier et Millénium. Actuellement, ils travaillent avec la communauté de communes du Val d’Amboise.

MAIS AUSSI…

Stéphanie vient de sortir un livre de coloriages zen, aux éditions Gründ Jeunesse. Pour colorier des créatures imaginaires (fées, dragons, sirènes, griffons, licornes) mais aussi pour y coller des strass vendus avec !

>>>L’Atelier Pop sur Facebook, c’est PAR ICI !

Par Jeanne Beutter

A Clocheville, les petits malades retrouvent l’appétit

Du nouveau à l’hôpital de Clocheville. Désormais, sont organisés des ateliers cuisine pour les enfants atteints de cancer… Le tout, avec de grands chefs !

À l’hôpital Clocheville, les enfants du service oncologie pédiatrique atteints de cancer et leurs parents pourront bénéficier d’ateliers cuisine-santé. C’est la bonne idée qui a été lancée, afin de faire retrouver à ces jeunes le plaisir de la table. La classe totale ? Ces moments seront animés par de grands chefs tourangeaux.

Ce mercredi 14 octobre, c’est le chef Thierry Joubert, du Clapotis à Saint-Avertin, qui est aux manettes. Le 7 décembre prochain, ce sera Guillaume Dallays, du Bistrot N’Homes à Tours.
Ce projet est né de la générosité des commerçants et artisans de Lignières-de-Touraine. Suite à l’édition d’un calendrier, ils récoltent 10 000 € en faveur de l’asso 1001 pétales, qui soutient d’ailleurs ces ateliers cuisine. Celle-ci s’est ensuite tournée vers le professeur Colombat, responsable du pôle cancérologie du CHRU de Tours, qui voulait allier gastronomie, plaisir et diététique pour les enfants malades. Ces ateliers, encadrés par les diététiciennes de l’hôpital, auront lieu huit fois par an.

Les Rendez-vous de l’Histoire : on y fait quoi ?

Pas grand public, les Rendez-vous de l’Histoire ? Si vous le pensez encore, c’est que vous n’y êtes jamais allé ! L’histoire, c’est passionnant et c’est comme les particules fines ou le gluten, on en mange toute la journée sans s’en apercevoir. La preuve, ce week-end, à Blois.

NEWS_HISOIRELIVEMAGTESTEZ LE LIVE MAGAZINE !
Le LiveMag, c’est une revue, avec des sujets développés, des rubriques, des brèves, des pubs… mais vivante ! Pendant 100 minutes, auteurs, journalistes, artistes font le show sur scène et racontent au public des histoires, toujours vraies : actu ou faits d’armes, le récit est mimé, narré, dessiné. Les 3 premiers numéros ont cartonné à Paris. Cette fois, c’est à Blois et c’est un Hors-série. Une première pour le magazine ! Ici, 12 historiens et historiennes monteront sur scène pour incarner et faire vivre pendant 7 minutes un personnage, un objet, un événement. Leur défi : captiver le public. Attention, pas de replay et pas de captation, que du live ! Samedi 10 octobre, à 19 h à la Maison de la Magie. Seul événement payant des RDV de l’histoire. Billets à acheter sur place : 13 € ou 9 € pour les -25 ans et les demandeurs d’emploi ou sur livemagazine.fr mais avec quelques frais supplémentaires…

BAVEZ DEVANT « LES BELLES IMAGES DE POULAIN »NEWS_HISTOIREPOULAIN
Cette expo retrace l’histoire de la pub du XIXe siècle à aujourd’hui, à travers les affiches, images à collectionner ou boîtes en fer de la chocolaterie d’origine blésoise Poulain. Jusqu’au 31 octobre, du mardi au samedi, de 9 h 30 à 12 h et de 14 h à 17 h 30, entrée libre à la Maison de la BD, 3 rue des Jacobins.

PLONGEZ AU CŒUR DE LA NUIT AVEC UN GRAND N
Frédéric Beigbeder et Antoine de Baecque raconteront trois siècles de nuits parisiennes. Ça risque d’être long… mais amusant. Samedi 10 octobre, à 18 h 30, au café littéraire à la Halle aux Grains, 2 place Jean-Jaurès

NEWS_HSTOIREMONGENVOYEZ-VOUS EN L’AIR À L’IMPÉRIALE !
Les Compagnons du vent organisent des visites-guidées de la Vallée de la Loire… en montgolfière. Avec un vrai historien à bord ! Prix impérial : 237 € le vol-histoire. Réservation obligatoire au 06 61 20 33 93, info@compagnons-du-vent.fr ou sur www.compagnons-du-vent.fr

VOYEZ DES STARS POUR DE VRAI…
Jacques Attali, Stéphane Bern, Audrey Pulvar, Daniel Picouly, les frères PPDA et plein d’autres seront aux Rendez-vous de l’Histoire. Il y aura aussi un immense salon du livre avec des centaines d’auteurs en dédicace, près de 750 intervenants, des projections cine, des spectacles, des cafés historiques et 45 000 personnes attendues !

DÉVOREZ UN POZOLE VERDE DE L’EMPIRE AZTÈQUE OU UN BORTSCH TRADITIONNEL DE L’EMPIRE RUSSE
Autour du thème de cette année, 12 restaurateurs de Blois revisitent des recettes d’antan, avec plus ou moins d’inspiration… On craque pour le menu du Maryland « pour le 1er em/ pire et le meilleur » avec sa salade d’Austerlitz de légumes en bataille, sa sole Murat et son riz « Voli » ou son île St Hélène. Les prix varient selon les resto de 22 à 32 €. Liste des établissements participants sur le site www.rdv-histoire.com. Réservation conseillée !

Par Jeanne Beutter.

Portrait chinois : Emilie Tardif de TSUP !

La présentatrice de Tout sur un plateau (TSUP pour les intimes, graou) balance l’actu à la sauce positive-attitude du lundi au vendredi sur TV Tours avec une nouvelle formule et un nouveau plateau, cette saison. On voulait voir si Émilie Tardif avait autant la patate dans la vraie vie. On n’a pas été déçus !

Emilie Tardif (Photo tmv)
Emilie Tardif (Photo tmv)

SI TU ÉTAIS… UNE CHANSON ?

You Could be Mine, de Guns N’ Roses. Je la connais par coeur, comme pas mal de truc de hard rock un peu ringos aujourd’hui mais que j’aime toujours d’amour.

SI TU ÉTAIS UNE INSULTE ?

« Va te faire cuire le cul ». Qui se transforme en « andouille » si ma fille est dans les parages.

SI TU ÉTAIS UN PLAT ?

Les Patagos à la crème et à l’ail de l’ile d’Yeu. Le meilleur plat du monde dans le meilleur endroit du monde. Je vous laisse googliser « patagos », cela va de soi.

SI TU ÉTAIS UN OBJET DU QUOTIDIEN ?

Un gros bol. Pour mettre plein de Ricoré au lait dedans. (si si c’est très bon je vous assure).

SI TU ÉTAIS UNE MALADIE ?

L’alcoolisme festif, cette plaie.

SI TU ÉTAIS DE LA BONNE MALBOUFFE ?

Une salade McDo, le truc le plus absurde du paysage culinaire contemporain ? Sinon n’importe quoi à base de fromage fondu, mon vice.

SI TU ÉTAIS UN PERSONNAGE HISTORIQUE ?

Voltaire. Parce qu’il a dit un truc dont j’ai fait ma devise : « il est poli d’être gai » (ou alors c’est Bernard Menez ? Je ne me souviens plus).

SI TU ÉTAIS UNE DES 7 MERVEILLES DU MONDE ?

Ma mère, mon héroïne. Si tu as déjà croisé la route de Fifine, toi-même, tu sais.

SI TU ÉTAIS UN ANIMAL ?

Choupette, le chat de Lagerfeld, qui a 50K followers sur Twitter, sa ligne de vernis à ongles bleu, et a gagné 3 millions d’euros en posant assise sur des grosses voitures. Oui je pourrais être ce chat.

SI TU ÉTAIS UNE OEUVRE D’ART ?

Le Concert champêtre du Titien. Pas qu’il soit exceptionnellement beau, mais il me fait de la peine. Il est accroché à côté de la Joconde au Louvre donc tout le monde s’en cogne. Moi je t’ai vu Concert Champêtre ! Et te voilà dans le tmv ! Gloire !

SI TU ÉTAIS UNE ANIMATRICE TÉLÉ GÉNIALE ?

Robin Scherbatsky, la journaliste de la série How I met Your Mother, toujours à fond même si elle a 17 téléspectateurs. Je suis un peu la Robin Scherbatsky du Val-de-Loire (mais avec vachement plus de téléspectateurs, of course).

 

Toi aussi tu as envie d’aller faire un tour sur le Facebook de Tout sur un plateau maintenant ? Allez, clique ICI !

Bienvenue chez les éco-habitants

À Tours et ailleurs, ce week-end, des habitants vont ouvrir les portes de leur maison en éco-construction. En avant-première, tmv s’est rendu chez l’un d’entre eux.

(Photo tmv Nathalie Picard)
(Photo tmv Nathalie Picard)

Avec son bardage en bois et son toit recouvert de panneaux solaires, la maison de Nicolas Delbarre-Caux détonne dans ce quartier de Nazelles-Négron, à quelques encablures des bords de Loire. Avant, c’était une petite maison des années cinquante, une construction tout ce qu’il y a de plus classique : briques et parpaings, ardoises et simple vitrage. En 2008, Nicolas Delbarre-Caux se lance un défi : acheter ce pavillon pour en faire un habitat passif (consommant un minimum d’énergie). Pour gagner son pari, il doit réussir à diviser la consommation énergétique de l’habitation par 40.
Une gageure ? Qu’importe, le jeune homme n’aime pas faire les choses à moitié. De l’ancienne construction, il ne garde que les murs. Et encore, l’isolation par l’extérieur leur fait prendre 40 centimètres d’épaisseur. Même la toiture est changée. Un projet très ambitieux : « À l’intérieur, on a tout cassé et tout reconstruit… Pour les démolitions les plus lourdes et le gros-oeuvre, je me suis fait aider par des proches. Mais sinon, avec ma compagne, on a tout fait seuls », raconte Nicolas Delbarre-Caux.
Sept ans après le début des travaux, la maison, métamorphosée, est toujours en chantier. Petit tour du propriétaire.

AMBIANCE TROPICALE AU SALON

Passé le perron, gare au visiteur qui oublierait de se déchausser : un panneau l’invite à prendre le tablier de la ménagère. L’ancien escalier extérieur, intégré dans la nouvelle maison, est bordé de plantations. À l’étage, on longe un grand mur couleur brique. Ici, pas de virage à 90 degrés : les murs sont arrondis. « Les faire droits, ça aurait été trop simple ! », s’amuse le jeune homme. Un beau résultat, esprit Gaudì, mais côté pratique, ce n’est pas vraiment ça : « C’est dur à enduire et à meubler. » Arrivé dans le salon, on se croirait sous les tropiques. Grâce à une isolation performante et de grandes surfaces vitrées orientées plein sud, il fait plus de 25°C. Et tout cela sans chauffer. Difficile à croire lorsque l’on peine, chez soi, à atteindre 19°C. « En été, on se protège grâce à des stores, mais là, on préfère emmagasiner la chaleur pour l’hiver », explique Nicolas Delbarre-Caux. Mais il n’y a pas que la température : l’atmosphère, elle-aussi, s’avère très chaleureuse. Tommettes oranges au sol, enduits en terre et lambris sur les murs, troncs d’arbres en guise de décoration… « Les bois sont des essences locales. Certains proviennent d’arbres que j’ai plantés petit. »

(Photo Nicolas Delbarre-Caux)
(Photo Nicolas Delbarre-Caux)

UNE SALLE DE JEUX DE RÊVE

Les trois enfants du couple ont aussi leur paradis. Avec ses murs arrondis et son sol en liège, leur chambre est un petit cocon. Même les lits en frêne sont faits maison. Au fond, la pièce s’ouvre sur une immense salle de jeux. Les éléments boisés côtoient un grand mur bleu turquoise : « Les couleurs vives, c’est possible aussi avec des peintures naturelles », démontre Nicolas. Nous sommes dans l’une des deux extensions prévues : un cube de 50 m2 rajouté juste derrière la maison. Ses 4,2 mètres de hauteur lui permettent de bénéficier, lui-aussi, de fenêtres exposées plein sud. La deuxième extension n’est pas encore réalisée.

CARRELAGE INTERDIT DANS LA SALLE D’EAU

De retour dans la partie d’origine, passé les toilettes sèches, on arrive dans la salle de bain. Un parquet en bois massif, du liège au-dessus des lavabos, un enduit marocain sur les murs de la douche… Pas une trace de carrelage. « Pourquoi utiliser un matériau aussi froid dans une pièce où l’on a besoin d’avoir chaud ?, interroge le propriétaire. Malgré son intérêt technique, le carrelage est vraiment le pire des matériaux. On a tendance à reproduire les choses par habitude, parce qu’on l’a vu chez son voisin ou ses parents, sans se poser les bonnes questions. Contrairement aux idées reçues, le mur en terre absorbe bien la vapeur d’eau. »

LE SOUS-SOL OU L’ANTRE DE L’AUTO-CONSTRUCTEUR

Le clou de la visite est gardé pour la fin. Au sous-sol, il y a bien sûr l’atelier de l’auto-constructeur. Mais c’est aussi là que se cachent le chauffe-eau solaire et la ventilation. Si Nicolas a réussi le pari de réduire par 40 la consommation énergétique (label Minergie-P à l’appui), c’est aussi grâce à ces deux installations. Les 12,5 m2 de panneaux solaires permettent de chauffer l’eau et l’air de la maison en cas de besoin. Et qui dit habitation étanche et isolée, dit ventilation adaptée. La VMC double flux (ventilation mécanique contrôlée) est indispensable : elle permet à l’air d’être renouvelé sans faire chuter la température, puisqu’un système permet de récupérer la chaleur et l’humidité.

ENVIE DE SE LANCER ?

Luminosité, chaleur, esthétique, confort… La visite nous a convaincus. Mais de là à se lancer… « Il vaut mieux être bien informé sur les matériaux et les techniques, et surtout, prendre son temps. Comprendre le fonctionnement global d’une maison permet de faire des choix cohérents. C’est important, aussi, de se questionner en permanence, pour ne pas reproduire forcément ce que fait le voisin », conseille Nicolas. Construction ou rénovation ? « Rénover, c’est plus accessible financièrement, surtout quand on fait tout soi-même. » Mais la rénovation amène aussi son lot de galères et de mauvaises surprises… « J’ai passé plus de 3 000 heures sur le chantier. Actuellement, je travaille sur la maison tous les matins de 6 h 30 à 8 h. Mon temps libre, je le consacre intégralement à ma famille et ma maison. » En bref, mieux vaut aimer les travaux, ou alors, avoir les moyens de les faire faire.

Reportage par Nathalie Picard

Capture

Horoscope wtf du 7 au 13 octobre 2015

Souuuuvieeeens-toiiiii ce bon vieux teeeemps, quand tu lisaiiiis un horoscoooope norrmaaaal… Lalalaaaaa… Désolé les poulets, c’est l’heure de l’horoscope wtf.

Pas d'pitié !
Pas d’pitié !

BÉLIER
Amour : Laissez tomber le slip kangourou.
Gloire : Slip en boule n’amasse pas mousse. Quoique.
Beauté : Vraiment, on insiste, stop au slip kangourou. Même Thierry Lhermitte a abandonné.

TAUREAU
Amour : Si vous continuez comme ça, vous allez droit dans le mur.
Gloire : Chantez, vous percerez (vos tympans).
Beauté : Ce qui est bien, au moins, c’est que vous pouvez participer à l’émission Cauchemar chez le coiffeur, vous craignez rien ! Peut-être même que ça pourrait être mieux, on sait jamais !

GÉMEAUX
Amour : Dévotion quand tu nous tiens.
Gloire : «J’essuie ton père», comme disait Dark Vador, avec son PQ sous la main.
Beauté : … Enfin, y a des limites quand même ! Et les conseils de Vénus, vous en faites quoi ?

CANCER (SPÉCIAL STAR WARS)
Amour : La force est avec vous.
Gloire : Tmv est ton père. Petit, gros et rose.
Beauté : Vous avez un p’tit air de maître Yoda, mais ça va passer. (Non, non, tmv n’attend pas du tout la sortie du dernier Star Wars)

LION
Amour : La craquette est en feu, je répète, la craquette est en feu.
Gloire : Le bide complet. Avec des poils autour.
Beauté : Vraiment, ce bide, c’est plus possible… On vous conseille la toute dernière ceinture vibrante, à porter six mois 24 heures sur 24, une innovation testée et approuvée par l’équipe de tmv.

VIERGE
Amour : Chat va pas fort, mais chat va chaméliorer, si, si !
Gloire : « Le chat a quat’ papattes. »
Beauté : Chapeau de paille ou paillasson ?

BALANCE
Amour : Mariage pluvieux, mariage heureux, mariage givré, mariage foiré.
Gloire : Quand, tel un super héros, vous sauvez une fourmi de la noyade.
Beauté : Laisse béton les gros tétons.

SCORPION
Amour : Ça claque ou ça plaque.
Gloire : Ça passe ou ça casse.
Beauté : Ça en jette ou ça fouette.

SAGITTAIRE
Amour : Telle Pamela, vous sauvez les Hommes ici-bas.
Gloire : Tel Buzz l’éclair, vous filez vers l’infini et l’au-delà.
Beauté : Telle Madonna, vous dansez la macarena.

CAPRICORNE
Amour : Vous avez besoin de savoir ? Lancez un détective privé à ses trousses ou rendez- vous sur le forum « Comment j’ai piégé mon ex infidèle. »
Gloire : « Pour aller plus haut, allez plus haut, ho, ho ! »
Beauté : Arrêtez d’arracher vos cheveux blancs, faut se faire une raison.

VERSEAU
Amour : La patate est chaude. Mettez-la entre vos deux corps bedonnants.
Gloire : 100 patates !!!!
Beauté : Un masque à la patate et à l’ail ravivera votre teint. Prévoir 48 heures de quarantaine.

POISSON
Amour : Un coeur d’or se cache sous sa face de crapaud.
Gloire : Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants… Quelques années plus tard : « Faites des gosses, qu’ils disaient ! »
Beauté : Cachez moi cette pustule que je ne saurai voir.

Des étudiantes pour aider les Restos du cœur

Avec leur projet tutoré, ces quatre étudiantes de Tours espèrent récolter 100 kg de fournitures scolaires grâce aux élèves. Pour, ensuite, les redonner aux Restos du coeur.

Caroline Barillet, Juliette Common, Gwenaëlle Foucault, Marine Fouquet.
Caroline Barillet, Juliette Common, Gwenaëlle Foucault, Marine Fouquet.

Fourniscol’aide. Un nom, un projet. Avec un mot d’ordre : générosité. Une aventure dans laquelle se sont lancées quatre étudiantes tourangelles, en deuxième année de DUT GEA. À leurs côtés, les Restos du coeur de Tours. Pour ce projet tutoré, Caroline, Gwenaëlle, Juliette et Marine, 19 ans, voulaient aider les jeunes défavorisés. « C’est parti de Gwen’ », commence Juliette. « Dans l’entreprise de sa mère, quelqu’un était dans l’humanitaire. On a réfléchi et on est parties sur une idée : les fournitures scolaires. Car tout le monde en possède forcément ! » En octobre 2014, elles signent un partenariat avec l’antenne locale des Restos et son président, Maurice Diot. « Il a tout de suite aimé le projet », poursuit Juliette.
Et pour cause : avec Fourniscol’aide, les jeunes filles vont organiser des collectes auprès d’étudiants et d’élèves de Tours pour récupérer des fournitures scolaires. Le petit plus ? Il s’agit « d’une semaine défi », comme elles l’appellent. Du 12 au 16 octobre, ce challenge consistera à déposer le maximum de fournitures dans des cartons entreposés dans différents établissements. « Les écoles sont en compétition, en fait. Mais c’est de la bonne compétition », souligne Caroline. Avant d’ajouter, en riant : « Ce n’est pas une bagarre, hein ! » L’objectif est d’arriver à 100 kg de fournitures scolaires, neuves ou non.

À leurs côtés, outre les Restos, l’Intermarché de Veigné et le magasin 2RP à Montlouis acceptent de les accompagner. Mais tout n’a pas été aussi simple pour les filles. « Les banques ne nous ont pas aidées. Et on a aussi essuyé pas mal de refus d’écoles », soupire Juliette. Au final, un lycée tourangeau (Descartes) et deux écoles primaires (Paul-Bert à Tours et Françoise-Dolto à Notre-Dame d’Oé) acceptent le projet des étudiantes tourangelles. Deux départements de l’IUT, les GEA et Carrières sociales, s’y ajoutent.
« C’est dommage qu’il n’y ait pas eu plus de lycées. On était un peu tristes. C’est quand même un projet qui aide les Restos du coeur ! »

Une fois la semaine défi terminée, il restera à peser toutes les affaires récoltées, tout redonner aux Restos et… déterminer quel est l’établissement scolaire qui a été le plus généreux. La remise des prix aura lieu le 15 ou le 16 octobre, à l’IUT de Tours. « Il y aura un petit quelque chose, un cadeau, pour le gagnant. Ce n’est pas grand-chose, mais c’est le geste qui compte ! » D’ailleurs, si vous aussi avez envie de donner un coup de main à ce projet, les étudiantes ont lancé une campagne de financement participatif pour les aider (*). Pour le reste, les intéressé(e)s dans les écoles concernées sauront quoi déposer dans les cartons dès le 12 octobre.

(*) À retrouver sur leetchi.com/c/fourniscolaide

Procès des mariages chinois : cartes sur table

Le procès des mariages chinois s’ouvre mardi 13 octobre, à Tours. Sept mois après le suicide de Jean Germain. Pour en comprendre les enjeux, retour chronologique sur cette affaire qui empoisonne la vie tourangelle depuis quatre ans.

FÉVRIER 2007
Tours fête le Premier de l’An chinois et Jean Germain, alors maire de la ville, rencontre Lise Han qui a participé à l’organisation des festivités. L’élu veut offrir à Tours une stature internationale. Il est persuadé que la french touch tourangelle peut se vendre en Chine. D’origine taïwanaise, dynamique, séduisante, Lise Han connaît bien le pays, elle a de l’entregent et lui apparaît comme la femme de la situation.

2008
Jean Germain charge Lise Han des relations France-Chine et elle entre officiellement au cabinet du maire pour organiser l’opération « noces romantiques en Touraine ». Le concept est simple : proposer à des couples chinois de venir à Tours renouveler leurs voeux de mariage à la française. Coût du séjour clé en main pour les amoureux : 3 000 euros. La mairie lance un appel d’offre, une société, Time Lotus Bleu, remporte le marché. Elle est chargée de vendre en Chine ces voyages romantiques, puis d’organiser le séjour sur-mesure.

2009 À 2011
Les « noces » se succèdent, par petits groupes. Les amoureux sont accueillis et totalement pris en charge : coiffés, maquillés, promenés en calèche dans les rues de Tours, ils sont ensuite immortalisés sur le perron l’hôtel de ville, au bord de la Loire, dans les vignobles, puis invités à faire leur shopping dans les grands magasins de la ville privatisés toute une soirée. Au fil des mois, plus de 200 couples chinois viennent s’embrasser dans la grande salle des fêtes de la mairie, sous l’oeil ravi de Jean Germain.

3 AOÛT 2011
Le Canard Enchaîné publie des copies de factures envoyées anonymement au journal. Toutes payées par la mairie, elles révèlent un conflit d’intérêt entre Lise Han, responsable des marchés publics pour les mariages chinois et la société qui remporte tous ces marchés depuis 2008, Time-Lotus Bleu,… dont elle est la gérante. Le parquet de Tours ouvre une enquête.

NOVEMBRE 2011
Lise Han est licenciée du cabinet du maire et reclassée à l’office de tourisme du Val-de-Loire, sous la direction de Jean-François Lemarchand.

DÉCEMBRE 2012Image5
L’office de tourisme licencie Lise Han.

25 JANVIER 2013
Après deux jours de garde à vue dans les locaux de la police d’Orléans, Lise Han est mise en examen pour escroquerie, tentative d’escroquerie, recel de fonds publics et prise illégale d’intérêt. La justice lui reproche sa double position de chargée des relations avec l’Asie auprès du maire de Tours et de gérante de la société Time-Lotus Bleu. Lise Han doit également s’expliquer sur des factures que la justice estime injustifiées payées par la mairie. Lise Han refuse d’être la seule inquiétée dans ce dossier. Elle déclare : « J’ai réalisé exactement ce que me disait de faire le maire. »

FÉVRIER 2013
Le mari de Lise Han, Vien Loc Huynh et son ex-mari, Marc Cheung, sont à leur tour mis en examen. Le premier pour les mêmes motifs que son épouse et le second pour complicité d’abus de bien social. Les enquêteurs suspectent Lise Han d’avoir continué à gérer de fait la société Time-Lotus Bleu après 2008 et d’en avoir confié la gérance fictive à son mari, tandis qu’elle continuait à travailler pour la collectivité, rémunérée 3 500 € par mois, pour organiser les mariages chinois.

6 FÉVRIER 2013
Jean-François Lemarchand, directeur de l’Office de Tourisme de Tours est à son tour mis en examen. La justice le suspecte d’avoir embauché Lise Han pour un emploi fictif à la Société publique locale de tourisme (SPL) ce qui constitue un détournement de fonds publics. Devant les enquêteurs et le juge d’instruction, Jean-François Lemarchand affirme « avoir engagé Lise Han après avoir cédé à des pressions de ses supérieurs ».

Image328 MAI 2013
François Lagière, le directeur de cabinet de Jean Germain à la mairie de Tours est mis en examen pour « complicité de prise illégale d’intérêt et complicité d’escroquerie. »

30 MAI 2013
Faute d’avoir versé la caution exigée par la justice, Lise Han est placée en détention. Elle sera libérée fin août 2013.

6 OCTOBRE 2013
Lors de l’emission Sept à huit, sur TF1, Jean Germain déclare avoir été abasourdi quand il a découvert les liens de Lise Han avec la société Time-Lotus : « Elle m’a fait un enfant dans le dos. Je me suis fait avoir. Mais quand on est maire d’une grande ville on n’a pas le droit. »

31 OCTOBRE 2013
Jean Germain est mis en examen pour « pour complicité passive de prise illégale d’intérêt et complicité passive de détournement de fonds publics ». Il n’est reproché au maire aucun enrichissement personnel.

4 FÉVRIER 2014
Une confrontation a lieu, au palais de justice de Tours, entre le maire Jean Germain et son ancienne collaboratrice. Elle durera 14 heures et chacun campe sur ses positions. Lors de cette même confrontation, Jean-François Lemarchand aurait confirmé avoir embauché Lise Han sur ordre de Jean Germain.

DÉCEMBRE 2014Image2
Lise Han est interpellée à l’aéroport de Roissy, alors qu’elle tentait de s’embarquer pour la Chine, passant outre son interdiction de quitter le territoire. Elle explique par la voix de son avocat avoir voulu rendre visite à son père mourant. Suite à cet épisode, elle sera assignée à résidence sous surveillance électronique. Mais elle se débarrassera de son bracelet une heure après sa pose et sera de nouveau placée en détention. Elle y restera pendant huit semaines.

11 FÉVRIER 2015
Les Prud’hommes donnent raison à Lise Han face à son ancien employeur, la SPL. Elle obtient 48 000 € d’indemnités pour licenciement abusif.

7 AVRIL 2015
Le procès doit s’ouvrir devant le tribunal correctionnel de Tours. Au matin de l’audience, l’ancien maire, Jean Germain, choisit de mettre fin à ses jours.

Textes : Elisabeth Segard et Matthieu Pays
Dessins : NRV

Image1

Toute la culture (locale) dans un panier !

Des étudiantes ont lancé le panier culturel. Idéal pour attraper le plein de culture 100 % tourangelle tous les trimestres.

Vous connaissiez les paniers bio (mais si, les heureux possesseurs adooorent s’en vanter). Place, maintenant, aux panierx culturels. Un super projet lancé par des étudiantes tourangelles qui permet d’avoir un sac avec plein de surprises dedans. En gros, à la place de vos courgettes et de vos haricots, ce sera plutôt musique, bouquins, places de concert, et le tout, 100 % made in Touraine. Du bien de chez nous, quoi.
Le but ? Promouvoir la culture locale. Un concept déjà en place à Lille, Paris ou encore Bruxelles, mais que ces étudiantes en formation culture et médiation art et spectacle ont voulu décliner à Tours.

Ce « panier curieux » a officiellement débarqué dans notre bonne vieille ville. Il sera disponible tous les trois mois pour 30 € ou 25 € en tarif réduit (étudiants et demandeurs d’emploi, c’est pour vous). Et sera, en plus, sérigraphié par un artiste du coin.

Pour plus d’infos, vous prenez vos petits doigts et tapotez « Le panier curieux par WHAT » sur Facebook (ou en cliquant ICI parce que vous êtes feignants) ou un tour sur le site de leur asso Viens voir à Tours (plus connue sous le doux nom de What).

Notre nouveau flyer réalisé par Marie, nouvelle bénévole et Cindy membre active depuis le commencement
Flyer réalisé par Marie, nouvelle bénévole et Cindy membre active depuis le commencement.

Portrait chinois : Nivek, rappeur cosmique

Nivek, 28 ans, est un rappeur tourangeau. En 2010, il s’attaque avec brio à l’art de jongler avec les mots sur des boucles musicales. Cinq ans plus tard, un passage à France Inter et à Terres du Son, il nous livre son troisième EP : Very Bad Tape 3.

Nivek (Photo Thomas Chatriot)
Nivek (Photo Thomas Chatriot)

SI TU ÉTAIS UNE OEUVRE D’ART…

Une peinture de Narcisse regardant son reflet. Dans mes morceaux, le moi reste le prétexte pour parler d’autres choses.

SI TU ÉTAIS UNE PERSONNALITÉ POLITIQUE…

Olivier Besancenot, parce qu’il a arrêté.

SI TU ÉTAIS UN LIVRE…

Le Mythe de Sisyphe de Camus, parce que le lien entre l’absurde et l’Homme, ça me parle.

SI TU ÉTAIS UN FAIT D’ACTUALITÉ…

2005, la mort de Zyed et Bouna et la relaxe de leurs poursuivants cette année. Le pays est toujours dans le même état. Dommage que des enfants en fassent les frais.

SI TU ÉTAIS UNE CHANSON…

Vice City de Jay Rock, parce qu’elle défonce !

SI TU ÉTAIS UNE ARME…

Une sarbacane en effaceur. Piquante mais inoffensive. Mon EP est dans cette veine avec ce lien étroit à l’enfance.

SI TU ÉTAIS UNE FEMME…

La mienne pour voir combien de temps je me supporterais !

SI TU ÉTAIS UNE DROGUE… LÉGALE

Le chocolat, ça fait toujours du bien.

SI TU ÉTAIS UNE SÉRIE…

South Park. Démontrer la bêtise de notre société par le rire, c’est pas la meilleure des méthodes ?

SI TU ÉTAIS UN FILM…

Le Retour du Roi, parce que c’est le troisième volet ! (en référence à son troisième EP)

SI TU ÉTAIS UNE LETTRE DE L’ALPHABET…

J’en serais 5 ! N.I.V.E.K.

SI TU ÉTAIS UN RAPPEUR…

Kendrick Lamar. Un vrai musicien, une vraie création artistique et une vraie prise de risque.

SI TU ÉTAIS UN OBJET DU QUOTIDIEN…

Ma cafetière à l’italienne. C’est la seule chose qui peut me tirer du lit le matin.

SI TU ÉTAIS UN PLAT…

Du poulpe cuit à la plancha. Because Fuck, that’s delicious !

 Et pour se déboucher les oreilles :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=5NlZ4zt5NVQ[/youtube]

 

Ou ICI pour une interview vidéo super chouette de nos confrères de 37° Mag !

Par Thomas Chatriot

Suicide de Jean Germain : un livre pour comprendre

Alain Dayan et Arnaud Roy publient ce jeudi un livre qui revient sur le suicide de Jean Germain, le 7 avril dernier, au matin de l’ouverture du procès de l’affaire des mariages chinois. Interview croisée.

Pourquoi avoir accolé les mots de suicide et de politique dans le titre de votre livre ?
Alain Dayan : Ce qui nous a intéressés, c’est le double sens. C’est évidemment bien plus compliqué que ça, mais c’est la politique qui a tué Jean Germain. La conversation qui ouvre le livre fait d’ailleurs état des différends que l’on a pu avoir au sujet du titre, Arnaud et moi. J’estimais que résumer la vie d’un homme comme lui à son geste final était un raccourci. Mais il y a le mot enquête aussi dans le titre et nous y tenons.

Une enquête, justement, qui met à jour un engrenage fatal dans lequel Jean Germain se serait senti piégé. Dans cet engrenage, quel est le rôle de la justice ?
Arnaud Roy : C’est la première phrase de la lettre d’adieu de Jean Germain… Elle est simple : “ Des indiscrétions de personnels du TGI révoltés me laissent penser que déjà, alors que les débats n’ont pas eu lieu, le ministère public va requérir de la prison ferme à mon encontre, pour des raisons plutôt politiques. C’est insupportable. ”
A.D. : Faire sortir une réquisition une semaine avant un procès, rien que ça… Et quelle réquisition ! Un an de prison ferme pour de tels faits, c’est hallucinant ! Le procès doit s’ouvrir le 13 octobre et c’est une anomalie majeure qu’il ait lieu à Tours. Nous le révélons dans le livre : un des prévenus est lié de façon très proche à quelqu’un dans le tribunal. Il y a donc une interférence suffisamment importante pour que cela pose une question majeure.

Jean GermainDeuxième élément du piège, selon vous : les médias. Pensez- vous vraiment qu’ils en ont rajouté dans le traitement de cette affaire ?
A.R. : En tant que journaliste, je ne pense pas qu’il y ait eu battage médiatique. Il y a eu un traitement classique. On n’est pas sur un traitement de tabloïd à l’anglaise, ni sur une presse très dure à l’américaine. Ici, en Touraine, on est plutôt sur une presse tempérée.
A.D. : Je n’ai jamais dit, moi non plus, qu’il y avait eu un lynchage médiatique et je ne l’ai pas écrit dans le livre. Mais Jean Germain analysait l’époque comme étant particulièrement toxique pour les hommes politiques. Il y a aussi des erreurs qui ont été écrites, involontaires, comme je le dis dans le livre, mais elles faisaient sens pour quelqu’un comme Jean Germain.

Le troisième volet de l’engrenage, c’est le complot politique que vous révélez dans le livre…
A.D. : On avait parlé, en filigrane d’un éventuel corbeau au moment du déclenchement de l’affaire. Nous, nous mettons en évidence le complot politique par lequel tout est arrivé. Il y a, à un moment, des gens qui se sont dit “on va monter un dossier que l’on va envoyer au Canard enchaîné et à la presse locale” pour nuire au maire.
A.R. : Précisons que ce n’est pas du tout un complot de grande envergure. C’est un complot de petitesse, mais un complot qui tue… Il y a la mort d’un homme au bout.

Comment Jean Germain a t-il pu se laisser enfermer ainsi ?
A.R. : Ce qui l’a desservi, je crois, c’était d’être à ce point taiseux et discret. Il parlait de tout cela avec certains de ses amis, mais c’est tout. Il aurait dû, sans doute, allumer des contre-feux, avec la presse, notamment.
A.D. : Et puis il estimait que, franchement, ce qu’il avait à se reprocher allait, à un moment, se dégonfler tout seul…
A.R. : Sa véritable erreur, c’est de ne pas s’être séparé très rapidement de Lise Han…
A.D. : Pour lui, ce qui comptait, c’était que ça marche. La Chine représentait un enjeu très important pour la ville. Il s’est dit que si Lise Han était à la SPL (Société publique locale de tourisme, NDLR) et non plus au cabinet du maire, on ne pourrait plus rien lui reprocher et qu’elle pourrait continuer à travailler. Ça n’était pas dans ses manières de lâcher les gens…

Et la défaite aux municipales, a-t-elle joué un rôle dans son geste ?
A.R. : On ne peut pas le dire catégoriquement… Après la défaite, il a commencé à oublier l’affaire et il était, au contraire, assez épanoui comme sénateur. Il adorait se promener dans le quartier du Luxembourg, auprès des petites librairies où personne ne le reconnaissait. Il vivait dans son appartement à Paris avec sa compagne et il revenait le week-end à Tours. Il était heureux. Il disait lui-même qu’il était soulagé.

Depuis quand mûrissait-il son acte ?
A.R. : On ne sait pas depuis combien de temps il y pensait. Ce que je peux dire avec certitude, c’est que la veille, il avait pris sa décision, puisqu’il a écrit des lettres le 6 et le matin du 7. Le vendredi précédant, il fait la fête comme tous les vendredis midi, au café d’Isa, place des Halles avec ses proches. Le dimanche de Pâques, 48 heures avant le drame, il dit à son frère « s’ils veulent ma peau, je terminerais comme papa. » C’était peut-être une première annonce.

Propos recueillis par Matthieu Pays

>>Alain Dayan a été adjoint au maire de Tours de 1995 à 2014. Il était un ami proche de Jean Germain.
>>Arnaud Roy est journaliste indépendant, il collabore avec différents médias et est cofondateur du site d’informations 37° MAG.

Enquête sur un suicide politique, Jean Germain, maire de Tours. 16,50 €. Cherche midi éditeur.

Horoscope wtf du 30 septembre au 6 octobre

Hop, nouvelle formule pour tmv, mais on a gardé l’horoscope. Attention, l’astrologue changera peut-être toutes les semaines maintenant. MOUAHAHA

BÉLIER
Amour : la baleine blanche est dans Jupiter, foncez.
Gloire : discrète…
Beauté : avec des cornes longues comme le bras, c’est pas joli joli.

TAUREAU
Amour : mmmmh, non, là je ne vois rien. Désolé !
Gloire : ça sent le sapin, Michel.
Beauté : essayez l’autre profil.

GÉMEAUX
Amour : il/elle est là, il/elle vous regarde, vous admire… Il/ elle vous veut. Bon ok, on ne sait pas vraiment si c’est une fille ou un mec… Vous verrez bien ! Be open !
Gloire : La vie, c’est comme un saumon périmé : pas toujours rose.
Beauté : Perso, j’adore, mais je comprends qu’on n’aime pas.

CANCER
Amour : premier décan, moins de 25 ans, boumboum hihan ! Après tout foul’can !
Gloire : vous n’avez pas réussi ? Ça ira mieux la semaine prochaine ! Ou celle d’après ! Bref, soyez patient.
Beauté : stylée, la voix spécial dimanche matin ! So sexy !

LION
Amour : champignon rime avec compagnon. Coïncidence ? Je ne crois pas.
Gloire : cinq siècles avant Jésus-Christ, les philosophes présocratiques commencent à s’intéresser à l’estime de soi. Ensuite, c’est en… Hein quoi ? Je sors ?
Beauté : parfayyy, ne bouge plus, tu es poseyyyy !

VIERGE
Amour : « t’es dans ta jalousie, j’suis dans mon jacuzzi » (Jésus)
Gloire : ça dépend ça dépasse.
Beauté : c’est pas le petit bouton qui va manger la face… eh bah siiiiii

BALANCE
Amour : c’est un amour de vacances, une histoire sans lendemain.
Gloire : les gens vous fuient à la machine à café ? Réagissez, barrez-vous en Colombie.
Beauté : ça balance pas mal à Paris.

SCORPION
Amour : attention à sa queue…
Gloire : eh, y a comme une odeur bizarre, non ? L’haleine, peutêtre ?
Beauté : poil au nez, bébé chatouillé.

SAGITTAIRE
Amour : vous êtes la nouvelle reine des pornos. Euuuuh, des pronos, pardon. Fichu clavier.
Gloire : quand Freud s’empare du sujet au début du XXe siècle… Quoi encore ? Mais je sors par où ?
Beauté : domptez le canon qui est en vous… Graou.

CAPRICORNE
Amour : essayez avec l’accent belge.
Gloire : vous êtes immarcescible et parfois caligineux (wesh, Bernard Pivot, on fait moins le malin, yo).
Beauté : il faut bien admettre que cette barbichette vous va très bien. Oui oui, vous aussi les filles !

VERSEAU
Amour : qu’est-ce que vous êtes pénibles les Capricorne. Nan mais c’est vrai, c’est pas pour faire des généralités mais quand même ! Faut toujours que vous la rameniez ! Hein ? Ah, vous êtes verseau ?
Gloire : à vieille mule, frein doré. C’est un proverbe. On le comprend pas, mais c’est stylé une mule.
Beauté : pipi in the wind.

POISSON
Amour : seriously ??
Gloire : le porc est dans la porcherie.
Beauté : beau comme un camion. Pouet

Pas de zéro, à l’école de Château-Renault

Tmv est retourné sur les bancs de l’école, le temps d’une matinée, au collège de Château-Renault. Au programme, une séance de relaxation, un cours de maths en petit comité et surtout, pas de notes ! Une idée qui fait son chemin à Tours.

Fatima, toujours sur les starting-block pour participer. (Photo Thomas Chatriot)
Florence Ondet, professeur de mathématiques, explique aux élèves l’intérêt de bien comprendre la consigne. (Photo Thomas Chatriot)

Voilà une jeune fille qui ne va pas au tableau la boule au ventre. Brunette dynamique, Thaïs se tient fièrement debout face à la classe. « On vide les poumons, on inspire, on bloque sa respiration puis on souffle », explique-t-elle à ses camarades tout en réalisant l’exercice, la main posée sur le ventre. Ce matin, la relaxation est au programme des sixièmes E du collège André-Bauchant, à Château-Renault. Des petits sixièmes particulièrement chouchoutés en cette période de rentrée. Techniques de respiration, jeux de connaissance et de cohésion de groupe, échanges : chaque vendredi, ils bénéficient d’un temps d’accueil. L’occasion, aussi, de dire ce qui ne va pas.
Comme ce cours de français, raconte Maëlle, où « la prof va un peu trop vite, on n’a pas le temps de copier la leçon ! » Delphine Moron, référente de la classe, est là pour recueillir les plaintes : « C’est vrai que cette année, vous devez apprendre à écrire plus vite. Vendredi prochain, on fera des exercices pour s’entraîner. Vous allez y arriver ! », les encourage-t-elle.

Pour cette assistante d’éducation, « L’entrée en sixième, c’est l’un des plus grands changements dans une scolarité. Il faut se repérer dans le collège, changer de salles toutes les heures, fréquenter dix enseignants… » Pour faciliter la transition, l’établissement de Château-Renault adapte l’organisation des cours de sixième. L’objectif : accompagner au mieux les élèves en fonction de leurs compétences et surtout, prévenir l’échec scolaire. Une action qui profite à toutes les classes de sixième, soit environ 180 des 800 élèves du collège. Aux temps d’accueil s’ajoutent d’autres mesures, comme l’évaluation par compétences. Finie l’angoisse terrible de rapporter de mauvaises notes à la maison (allez, avouez, ça vous rappelle de mauvais souvenirs !). Le bulletin scolaire est un relevé de compétences, avec, face à une liste de connaissances et d’attitudes, quatre appréciations possibles : acquis, presque acquis, en cours d’acquisition ou non acquis. Ces compétences peuvent être des connaissances dans une matière particulière — en anglais, par exemple, « je sais poser des questions simples et y répondre » — ou des capacités transversales, comme l’expression orale. « Ça permet aux enfants de ne pas se décourager face aux premières notes », estime Sophie Bardoux, professeur de maths.

Timothée est sur le qui-vive. C’est à qui répondra le premier. (Photo Thomas Chatriot)

La sixième est une année difficile : « Au collège, j’ai vu beaucoup d’enfants se casser la figure », confie Marie- Claude Bonin, la principale. Difficile de remonter la pente quand l’échec est déjà là : « On n’imagine pas la violence que c’est, pour un enfant et ses parents, de recevoir un bulletin à 7 de moyenne pendant quatre ans au collège ». Alors qu’avec ce nouveau système, même un élève en difficulté obtient au moins quelques A (acquis). Pour autant, pas question d’oublier les bons élèves. Des modules, organisés par groupes de niveaux, permettent aux meilleurs d’aller plus loin dans leurs apprentissages, et aux autres de revenir sur leurs difficultés. Ils sont organisés à raison de trois heures par semaine, une heure par matière en mathématiques, français et histoire-géographie. Ce vendredi-là dans la classe de Florence Ondet, prof de maths, six mains sont levées. Retentissent de part et d’autre de la pièce des « Moi, madame, moi, je sais ! » Tous plus pressés les uns que les autres d’aller au tableau pour donner la réponse. Et pourtant, c’est un groupe de niveau faible.
Ce coup-ci, c’est Antonin qui a gagné le droit de se lever. Il souligne les mots essentiels de la consigne inscrite au tableau. « Mais m’dame, pourquoi on fait du français alors qu’on est en cours de maths ? », lance Even. Car aujourd’hui, l’objectif du module est de bien comprendre les consignes. Au fond de la classe, Myriam(*), elle, se fait toute petite. Elle n’a pas fait ses devoirs et finit par se mettre à pleurer : « J’y arrive pas, madame, c’est pour ça que je les ai pas faits… Je ne comprends pas ! » Un sourire rassurant sur le visage, l’enseignante se penche vers elle et lui répond avec bienveillance : « Ça va venir, Myriam, c’est pas grave de ne pas y arriver, il ne faut pas se décourager. » Une séance suivie par tous les élèves de sixième, mais adaptée à chacun.

Les modules ont été mis au point par l’ensemble des enseignants de sixième, pour chaque matière. Une bonne occasion de travailler en équipe. Pour la principale du collège, c’est l’un des points forts de l’initiative. Et sa clé de réussite. Florence Ondet fait partie de ces enseignants convaincus et motivés qui portent le projet. Au départ, ce sont les cours interdisciplinaires — deux professeurs de matières différentes qui interviennent ensemble dans une classe -— qui l’avaient incitée à participer. « L’évaluation par compétences, je n’y croyais pas vraiment. C’est en la pratiquant que je me suis rendu compte de son intérêt. Ça me permet de mieux situer les élèves, de savoir précisément ce qu’ils savent faire ou pas. » Maintenant, elle utilise même ce mode d’évaluation en cinquième, en plus des notes. « Et sur les copies faibles, je préfère ne pas mettre de note », précise-t-elle.

Depuis son lancement en septembre 2010, le projet a évolué. Les cours interdisciplinaires, coûteux en heures d’enseignement, ont été supprimés. Malgré tout, pour continuer à donner du sens aux apprentissages, l’équipe lance une nouvelle action : la réalisation d’une « tâche complexe », par exemple une enquête policière qui permettra aux élèves d’utiliser leurs compétences dans différentes matières. Résultats de l’initiative ? « On observe moins de décrochage en sixième. Les élèves restent investis dans les apprentissages. Ils sont plus sereins, et les parents rassurés », remarque Peggy Brulin, conseillère principale d’éducation. Les parents, justement, sont les plus difficiles à convaincre. Surtout ceux dont les enfants ont de bons résultats.
Et les élèves, eux, qu’en pensent-ils ? S’ils ont tous apprécié les temps d’accueil, les meilleurs, comme Noah, sont contents de retrouver leurs notes en cinquième : « Au moins, on peut avoir 18/20 ! » Julie, elle, n’est pas de cet avis : « Quand on est proche de zéro, c’est mieux d’avoir des lettres… Ce qui était bien aussi en sixième, c’est qu’on passait en premier à la cantine. » Même quand il s’agit de manger, les petits sixièmes sont privilégiés. Et ça aussi ça compte !

Thaïs et Anaëlle, au premier rang, sont concentrées. (Photo Thomas Chatriot)

(*) Le prénom a été changé.

Retrouvez les témoignages de ces élèves ICI

Et l’interview d’un spécialiste sur la suppression des notes ICI 

Reportage de Nathalie Picard

« La suppression des notes serait une bonne chose »

Yann Mercier-Brunel, maître de conférences en sciences de l’éducation, est responsable du pôle recherche à l’Espe Centre-Val de Loire (école des futurs enseignants). Il nous livre sa vision de l’évaluation.

Évaluer les élèves, à quoi ça sert ?
L’évaluation doit aider l’élève à mieux apprendre et à progresser. C’est un outil pédagogique, pas une fin en soi.

Pourquoi tout ce débat autour de l’évaluation ?
Aujourd’hui, le problème, c’est qu’elle est censée remplir deux fonctions différentes. D’abord, elle sert à communiquer auprès des parents et établir un bilan qui sera inscrit dans les dossiers d’orientation : c’est une fonction extérieure, qui permet d’attester d’un niveau et de hiérarchiser les élèves. Mais dans la classe, ce n’est pas ça dont les élèves ont besoin. Seuls les meilleurs d’entre eux apprécient de se situer par rapport aux autres. La deuxième fonction de l’évaluation, c’est d’aider les élèves à savoir ce qu’ils sont capables de faire et à comprendre où se trouvent leurs difficultés. La note chiffrée ne remplit pas cette deuxième fonction. La Conférence nationale sur l’évaluation des élèves, qui a rendu son rapport en février dernier, préconise l’abandon de la notation chiffrée jusqu’en sixième inclus. Mais c’est loin de faire l’unanimité.

Comment expliquez-vous ces résistances ?
La notation chiffrée ne date pas d’aujourd’hui. Apparue en 1890, elle est fortement ancrée dans notre société ! L’enseignant est façonné par la note. En sortir lui demande une réelle prise de recul. Même constat du côté des parents, qui veulent garder des notes. la pression sociale est très forte sur cette question. Pourtant je crois vraiement que leur supression serait une bonne chose. Le principal effet de la note, la hiérarchisation des élèves, n’est pas cohérent avec la scolarité obligatoire. À quoi bon hiérarchiser si l’on veut que tous les élèves maîtrisent le socle commun de compétences ?

Que pensez-vous de l’expérience du collège de Château- Renault, qui ne note plus ses élèves en sixième ?
Supprimer la note en sixième, c’est déjà un acte de courage pédagogique, car j’imagine que la pression devait être forte pour la maintenir. Mais dans l’idéal, il faudrait prolonger l’initiative sur toute la scolarité obligatoire, jusqu’à la fin de la troisième. Il faut plusieurs mois à un élève pour comprendre un nouveau mode d’évaluation. Si le système change au bout d’un an, on en perd le bénéfice.

Une bonne évaluation, pour vous, ce serait quoi ?
Tout dépend de la fonction qu’on lui assigne. Vis à vis des parents, un dialogue pourrait avantageusement remplacer la note chiffrée. Ensuite, si l’on considère qu’une bonne évaluation doit permettre de progresser et d’avoir une information claire, l’évaluation bilan, dotée d’une note ou d’une couleur, doit seulement arriver en fin de parcours. À ce jour, l’école ne peut s’en dispenser car c’est une forte demande sociale, mais ça ne suffit pas. En complément, l’évaluation par compétences permet de connaître précisément le processus de progression d’un élève. Au lieu de rester focalisé sur un 8/20, on peut regarder le progrès qu’il a parcouru sur une compétence donnée. C’est ça qui est important. Une sorte d’état des lieux intermédiaire qui donne tout son sens à l’évaluation, car il apporte à l’élève des informations sur la manière dont il peut progresser.

Propos recueillis par Nathalie Picard

Saint-Avertin : une médiation pour Raith

La situation du petit Raith, à Saint-Avertin, change-t-elle ? Une médiation est en cours…

 On en parlait dans notre précédent numéro : l’association Apajh, spécialisée dans l’intégration des personnes handicapées, était en colère la semaine dernière. Elle accompagne effectivement une famille de Saint-Avertin et Raith, leur fils de 7 ans, autiste, dans leurs démarches concernant l’organisation de sa scolarité.
Le souci ? Selon l’asso, « malgré les préconisations médicales et le souhait de la famille », la mairie de Saint-Avertin « refusait d’accueillir ce jeune garçon en activités périscolaires ». La Ville, elle, invoquait le règlement intérieur et « l’impossibilité d’adapter les réponses ».

Les choses seraient-elles en train de bouger ? Jean-Gérard Paumier, le maire de Saint-Avertin, a envoyé un communiqué à La Nouvelle République, intitulé « Une médiation pour l’apaisement ». Il y explique avoir été en contact avec le père de Raith à plusieurs reprises. « J’ai décidé, en accord avec mon adjointe à l’éducation, madame Marie-Hélène Oudin, de saisir le représentant départemental de l’Éducation nationale, afin de lui soumettre la demande d’inscription périscolaire (…). Je le fais dans un esprit d’apaisement comme c’est mon devoir de maire. » Si le contentieux entre la famille et la commune persiste, le maire précise que « l’ultime solution » serait le recours au juge administratif.

Autiste, Raith est privé d'accueil périscolaire.  (Photo Patricia Lange, pour La Nouvelle République)
Autiste, Raith est privé d’accueil périscolaire.
(Photo Patricia Lange, pour La Nouvelle République)

L’Atelier Ahncé : l’art pour les kids

Tmv est allé à la rencontre d’Ahncé et ses ateliers d’arts plastiques pour enfants.

Atelier Ahncé

Pour l’instant, ils sont quatre depuis début septembre à suivre attentivement les cours proposés par Ahncé, la trentaine, et diplômée bretonne en arts appliqués. Celle que l’on connaît sous le nom d’Anne-Cécile Morin dans la vraie vie se définit « comme une gribouilleuse en tout genre ».
Ce mercredi, Edgar, Aalya, Justine et Marthe, 6 ans, protégés par des tabliers, suivent leur deuxième séance dans le cocon artistique de la graphiste. « Je souhaite les faire travailler sur le livre objet, car je suis très attirée par l’illustration jeunesse. J’aimerais que notre travail puisse déboucher sur la création d’une histoire. Nous avons commencé par l’élaboration de personnages. Mes apprentis se sont dessinés dans un premier temps avec leur famille », indique-t-elle. Ensuite, ils rajouteront des éléments à chaque séance : « Cela peut être des doudous ou des objets qui leur sont familiers puis nous agrémenterons ce livre, baptisé Ma fabrique à histoires, par quelques mots. »

Ahncé compte utiliser différentes techniques pour intéresser les élèves : peinture, collage, outils numériques ou encore visionnage de courts-métrages. « J’aime changer de médium. L’idée est de donner du rythme à mes cours. » Le tout avec une certaine bienveillance, car cette maman de deux enfants croit au potentiel de chacun. « Pour moi, il n’y a pas d’enfant qui ne sait pas faire, ils ont tous des capacités. Il faut juste leur donner le déclic parfois. »

Anne-Cécile Cadio

Atelier d’Ahncé, 64 rue du Grand Marché à Tours. Il reste des places pour cette année. Pour les 5-8 ans, tous les mercredis.
Renseignements : gribouilleetcie.blogspot.fr

Théâtre : à ce projet, personne ne s’opposait

La compagnie Théâtre à cru est en résidence au CDRT. Bientôt prête pour sa grande première. Rencontre.

(Photo Jeanne Roualet)
(Photo Jeanne Roualet)

Un grand mur noir s’étale d’un bout à l’autre de la scène du Centre dramatique régional de Tours. Dans cet univers sombre, seuls un extincteur rouge et un compteur bleu égayent le tableau. C’est le décor de la nouvelle création de la compagnie Théâtre à cru, À ce projet personne ne s’opposait. Alexis Darmengol, co-écrivain et metteur en scène, s’assoit au bord de la scène, face aux membres de son équipe, comédiens, costumière ou créateur son : « Je vais vous présenter les idées qui me sont venues dans la nuit », lance-t-il avant de dérouler, pendant près d’une demi-heure, le fruit de ses cogitations nocturnes. Le proverbe disait bien vrai, la nuit porte conseil !

Son projet de création est né, il y a plus d’un an, d’une réflexion sur les théâtres, « des lieux où l’on peut se rencontrer, penser notre monde et célébrer notre humanité », estime l’auteur. Il s’inspire du mythe de Prométhée, qui vole le feu pour donner aux hommes les moyens de s’élever par le travail et la connaissance. Mais aujourd’hui, que fait-on de ce don ? Partant de cette question, Alexis Darmengol construit une pièce décalée, utilisant l’humour et tous les outils du jeu théâtral contemporain : montage sonore, chant, improvisation…
Mais alors, de quoi ça parle ? « De la confrontation entre un résistant, Prométhée, et le pouvoir, Zeus. Le dieu, qui finit par créer la boîte de Pandore, apporte la guerre et la famine à l’humanité. À la fin du premier acte, c’est bien le pouvoir qui a pris le dessus. Seule l’espérance reste dans la boîte : sera-t-elle un moteur pour rêver d’un autre monde ? » C’est ce que l’on découvre dans le deuxième acte, dont les artistes travaillent actuellement la mise en scène. Habitué à l’écriture de plateau, Alexis Darmengol fait évoluer le texte au fil des répétitions. Il s’est associé avec Marc Blanchet, co-écrivain : « Son écriture, plus littéraire, amène de la fantaisie et une forme d’extravagance à notre texte. » À quelques jours de la première, Alexis Armengol est au four et au moulin : « Bien sûr, je passe beaucoup de temps avec les comédiens. Mais je dois aussi coordonner la musique, le son, la lumière, les costumes… »
Un peu comme un chef d’orchestre.

Nathalie Picard

>>> À ce projet personne ne s’opposait, du mardi 29 septembre au vendredi 9 octobre au CDRT.

EN BREF
AU PROGRAMME
La programmation est disponible sur le site cdrtours.fr. La nouvelle saison est axée sur le jeune théâtre en région Centre, un dispositif de soutien de jeunes comédiens et techniciens. En février et en mai, ils joueront La Dispute, de Marivaux, mise en scène par Jacques Vincey. La première édition du festival de jeune création contemporaine, WET°, aura lieu début avril 2016 : neuf spectacles seront proposés sur trois jours.

CURIEUX Les Partages du mardi, c’est un rendez-vous mensuel d’une heure, dans la salle de répétition du théâtre : une invitation à « participer au bouillonnement artistique et intellectuel » de ce lieu. On connaît la date du premier partage : le 6 octobre, à 18 h. Quant à savoir ce qui s’y passe vraiment, une seule solution : y aller ! Envie de discuter avec les artistes en représentation ? C’est possible grâce aux Rencontres du jeudi, qui permettent un temps d’échange à la fin de certains spectacles.

INFOS PRATIQUES
CDRT – Centre dramatique régional de Tours Théâtre Olympia – 7 rue de Lucé 37000 Tours Ouvert du lundi au vendredi, de 12 h à 18 h 02 47 64 50 50
billetterie@cdrtours.fr
Billetterie en ligne : cdrtours.fr

Horoscope wtf du 23 au 29 septembre 2015

« Eh, Marcel ? T’aurais pas vu mon journal ? Je voulais lire mon horoscope… » « T’inquiète, Bébert, lis tmv, ça va te faire du bien ».

wtf

BÉLIER (SPÉCIAL MOUNDIR DE KOH LANTA, CAR ON NE S’EN LASSE PAS)

Amour
« Je pensais venir avec un esprit de Farc… Et finalement je repars avec un cœur de Roméo. »
Gloire
« On vient d’éclater six scorpions. Laisse tomber, on se croirait dans Avatar ! » Beauté « On pourrait lui confier une mer, le mec ferait le Code de la route aux poissons. »

TAUREAU

Amour
Avec vous, c’est Rencontres du troisième slip.
Gloire
Tel un saumon des rivières, vous êtes seul(e), envers et contre tous.
Beauté
Uranus vous ordonne de vivre nu(e) à partir de samedi. Et vu le nom de cette planète, on vous conseille d’obéir.

GÉMEAUX

Amour
Votre coeur s’effrite.
Gloire
Mais vous adorez les frites.
Beauté
Coïncidence ? Je ne crois pas !

CANCER

Amour
Bon sang, vos photos de couple sur Facebook sont d’un niais. ‘Manquerait plus que vous vous surnommiez « bébé », tiens.
Gloire
Estomac sur pattes et face de patate.
Beauté
Des airs de Robert Hue.

LION

Amour
Et si l’horoscope tmv s’arrêtait la semaine prochaine, hein ?! Vous y avez pensé ?
Gloire
Arrêtez de mordre le facteur. Achetez-vous un chien.
Beauté
Pas de pot pour votre peau. Filez au pot.

VIERGE

Amour
Même Derrick n’était pas aussi chiant.
Gloire
Vous n’avez pas la langue dans votre poche. D’un côté, ça ne doit pas être très pratique.
Beauté
Petit bourrelet deviendra beau.

BALANCE

Amour
Amourette.
Gloire
Bistouquette.
Beauté
Tartiflette.

SCORPION

Amour
DSK ne serait pas fier de vous. C’est dire…
Gloire
La chasse d’eau aura votre peau.
Beauté
Rasez ce mono-sourcil. Emmanuel Chain n’est plus dans la vibe.

SAGITTAIRE

Amour
Vous êtes le/la meilleur(e). Ne l’oubliez jamais <3
Gloire
Si tu es bossu, sans bras, ni jambes, ne t’inquiète pas : tu es une madeleine.
Beauté
Tel un bon gros kebab, vous illuminez les nuits des gens.

CAPRICORNE

Amour
Un doute sur sa fidélité ? Torturez le/la en lui passant le nouveau clip de Francis Lalanne.
Gloire
Plus facile à durcir qu’à traire.
Beauté
Le ver solitaire est votre ami.

VERSEAU (LE DOCTEUR TMV A DIAGNOSTIQUÉ VOS PHOBIES. DÉBROUILLEZVOUS POUR EN SAVOIR PLUS. )

Amour
Halitophobie.
Gloire
Angrophobie.
Beauté
Pogonophobie.

POISSON

Amour
Sur un malentendu, ça peut marcher.
Gloire
Le mot le plus long en allemand est Rindfleischetikettierungsüberwachungsaufgabenübertragungsgesetz. Ça vous la coupe ?
Beauté
Comme Claudia Sniffeur.

Au cœur du tournage : Tours montre sa bobine

Tmv a suivi Pepiang Toufdy, jeune réalisateur, pour le tournage de son court-métrage, en collaboration avec Arcades Institute. On vous refait le film.

Pepiang Toufdy, réalisateur du court-métrage (Photo tmv)

Vendredi matin. Il est un peu plus de 9 h. La gare de Tours somnole encore. Une petite mamie vient valider son ticket dans l’une des machines à composter. Elle n’a pas vu qu’une caméra la zieutait : elle vient de passer dans le champ et fait légèrement (restons gentil) louper la scène. Parce que ce jour-là, Tours est un immense plateau de tournage. C’est aujourd’hui que le court-métrage Daymane Tours est mis en boîte. Son réalisateur ? Pepiang Toufdy. Hyperactif et gros nom de la culture en Touraine. Il n’a même pas 30 ans mais a déjà à son actif un long-métrage et plusieurs courts ; il est aussi le créateur du festival Imag’In. L’homme ne s’arrête jamais.
Ce matin-là, Pepiang dirige son équipe technique d’une main de maître. Costard classe dans les tons gris, baskets et casquette. Il ne lâche pas sa tablette qui lui permet de suivre ce que filme la caméra en direct. Il court partout. Le réalisateur n’a même pas les traits tirés, alors qu’il revient d’un aller-retour express à Washington (hyperactif, qu’on vous a dit). « Action ! », crie-t-il dans l’écho de la gare. Un TGV déverse son petit lot de voyageurs. Tous et toutes sont figurant(e)s. Tous et toutes de Tours. Essentiel, car ce court-métrage se veut quasiment à 100 % tourangeau. De l’équipe technique aux figurants, en passant par le cinéaste et les lieux de tournage. La voie B de la gare voit la même scène se jouer plusieurs fois. Les figurants remontent dans le train. Effectuent les mêmes gestes, encore et encore. Pepiang Toufdy est visiblement du genre perfectionniste : « On la refait ! », lance-t-il, toujours tout sourire. Quatrième prise. Il veut le cadrage parfait. « Encore une… Pour le plaisir ! » Les figurants ne se font pas prier et ne se plaignent pas. Même quand ils rejouent le même trajet pour la dixième fois, dans le hall. « Oh, bah on est là pour ça. Bon ceci dit, c’est la première fois que j’ai un sac à dos et une valise vides ! », plaisante l’un d’entre eux. Une autre essaie de se dégourdir. Elle fait le pied de grue devant la photocopieuse et le Photomaton… depuis une demi-heure. Mal aux jambes ? « La prochaine fois, je prendrai des baskets, oui ! »

Au loin, Manda Touré se marre entre chaque prise. Mais dès que la caméra tourne, elle se transforme. Sérieuse, concentrée, pro. Manda, c’est un peu l’actrice principale de ce court-métrage. Daymane Tours raconte effectivement l’histoire d’une jeune migrante qui arrive à Tours, après avoir traversé plusieurs pays. Elle rencontrera par hasard une Tourangelle et se liera d’amitié avec elle. Ainsi qu’avec sa famille et son grand-père, un homme qui a vécu dans une Afrique qu’il adore. En résumé ? Un film humaniste et d’actualité.

MAMIE REBELLE ET KLAXON DE BUS

Emballé, c’est pesé. L’équipe a fini ses prises dans la gare. Au même moment, débarque un trio sur qui se tournent tous les regards. Philippe du Janerand, Jacques Boudet et Céline Vitcoq sont les têtes d’affiche du court-métrage. Le premier a tourné dans plus de 100 films (Nikita, Taxi, Monsieur Batignole, Les Choristes…). Le second est une vraie gueule de théâtre, un grand bonhomme qui a tourné avec Blier et Lelouch. La troisième est connue pour son rôle de Wendy dans la série Plus Belle la vie. Une actrice qui, d’ailleurs, ne passe pas inaperçue, ce vendredi. « Oh my god, mais c’est Wendy de Plus belle la vie ! Faut que j’prenne un selfie avec ! », s’excite une ado, sur le parvis de la gare. Ses copines se moquent gentiment : elle n’ose pas aller demander une photo à la jolie blonde qui vient de finir sa scène.

Manda Touré, en plein tournage (Photo tmv)

L’ambiance est bon enfant. Pendant que Pepiang, Manda, Céline et la petite équipe technique s’appliquent à bosser leur champ/contrechamp, les bénévoles, eux, sont en pleine galère. La raison ? Elle tient en deux mots : gare, midi. Il y a désormais bien plus de monde que ce matin. Et personne ne doit passer derrière les actrices. La plupart des passants acceptent sans rechigner. Une petite mamie n’est pas de cet avis : quand l’équipe lui demande gentiment de faire un détour d’environ – allez, soyons large – deux mètres trente pour contourner la caméra, celle-ci balance un « Oh je m’en fiche, c’est pas grave. Je vais prendre mon bus ! » Bon… Si on refaisait la prise ?
Quelques mètres plus loin, des badauds s’agglutinent et observent la scène. « Ne regardez pas vers nous ! Faites comme si on n’était pas là ! », lance l’assistant-réal’. Forcément, pour ce court-métrage sur une migrante, il vaut mieux éviter l’effet reportage de JT avec des gugusses qui font coucou à la caméra. Au même moment, un homme visiblement éméché, parfumé au whisky, débarque derrière la caméra en baragouinant « On vise plus haaaut, la kalaaach’ » (nota bene : … euh, pardon ?). En fond sonore, un bus klaxonne un cycliste qu’il a failli percuter. Deux minutes plus tard, c’est une voiture immatriculée dans la Vienne qui se trompe de chemin et se met à rouler sur le parvis de la gare jusqu’à l’entrée. L’équipe aurait dû prévoir un bêtisier…

UNE CENTAINE DE FIGURANTS

Cela fait déjà quatre heures de tournage. Pepiang Toufdy navigue entre son équipe, les figurants (qui demandent une photo souvenir), une équipe télé de France 3… « Mais je suis tellement content et ravi. Je travaille avec des comédiens que j’ai toujours appréciés. Ce projet, c’est une lourde responsabilité », soulignet- il. Lourde responsabilité qu’Arcades Institute a confiée sans hésiter à Pepiang. Car ce sont eux qui sont à la base de tout ça. L’espace culturel tourangeau a en effet créé les « Essentiels » : l’idée est de permettre à un jeune scénariste-réalisateur de se lancer dans une oeuvre de fiction de court-métrage dans un lieu patrimonial de la ville.
« On voulait un projet ambitieux, plus visible et qui touche un large public. Le court-métrage était tout trouvé, puisque Tours est une ville de cinéma. L’idée est de faire un festival de création, pas de diffusion », précise Jean-Pascal Jauzenque, l’un des propriétaires d’Arcades. L’acteur Philippe du Janerand est alors mis dans la boucle. Il jouera non seulement dans le court de Pepiang, mais sera aussi son parrain. « Philippe a une liste de contacts longue comme le bras. Il nous a beaucoup aidés », enchaîne Jean-Pascal Jauzenque. Une subvention de 10 000 € dans la poche, des autorisations de tournage dans les lieux patrimoniaux de Tours et hop : il ne reste plus qu’à Elsa, de l’équipe les Essentiels, à recruter les figurants. L’appel lancé sur les réseaux sociaux cartonne. « Les Tourangeaux se sont mobilisés. On a trouvé une grosse centaine de figurants en huit jours », précise Elsa.

Retour plateau. Les estomacs gargouillent. Il est midi passé. Pas de temps mort, il faut aller au foyer des jeunes travailleurs pour y tourner une scène. Pepiang et son équipe embarquent le matos et filent rue Palissy. Il faudra attendre un peu pour découvrir Daymane Tours, court-métrage tourangeau jusqu’au bout de la bobine. D’ici à septembre 2016, Arcades et leur projet « Les Essentiels » auront soutenu trois autres cinéastes du coin. Avec toujours un mot d’ordre : un film tourangeau, capable de faire ensuite sa route dans les festivals français.

Reportage et photos par Aurélien Germain

>> Notre galerie photos

Une monnaie made in Tours ?

Une monnaie locale à Tours ? Mais c’est quoi donc ? Tmv a rencontré Sarah, Bruno, Nathalie et Stéphane, membres du collectif citoyen à l’origine du projet. Réponses à cinq questions basiques, histoire d’y voir plus clair.

Trogo, rabelaise, turon ou martin, pour choisir le nom de la future monnaie, rendez-vous sur monnaie-locale-valdeloire.org. (Photo tmv)
Trogo, rabelaise, turon ou martin, pour choisir le nom de la future
monnaie, rendez-vous sur monnaie-locale-valdeloire.org. (Photo tmv)

1. À quoi ça sert ?

Partager une monnaie locale, ça permet de relocaliser des activités économiques sur un territoire, de donner plus de visibilité aux circuits courts déjà existants et aussi de créer du lien entre les gens.

2. Comment ça marche ?

Une association gère la monnaie. Après une adhésion symbolique, une personne peut échanger, auprès d’un comptoir, un euro contre une unité de monnaie locale. Les unités sont utilisées auprès d’un réseau de prestataires basé sur des valeurs et des pratiques communes, précisées par une charte éthique et un cahier des charges. Par ailleurs, les euros échangés sont placés auprès d’une banque partenaire et prêtés sur le territoire, pour soutenir des projets générateurs d’emplois.

3. Est-ce bien légal, tout ça ?

On s’appuie sur une évolution législative récente, la loi sur l’économie sociale et solidaire de juillet 2014, qui reconnaît les monnaies locales complémentaires.

4. Et cette monnaie, elle a un petit nom ?

Justement, on vient de lancer un sondage ouvert à tous pour le trouver. Et nous ne sommes pas à court d’idées : une cinquantaine de noms sont proposés, des termes en lien avec l’histoire, le patrimoine ou la littérature, mais aussi des jeux de mots.

5. La planche à billets va bientôt tourner ?

Aujourd’hui, on travaille encore sur les grands principes. Une démarche démocratique et citoyenne, ça prend du temps ! Il nous reste beaucoup à faire d’ici le lancement de la monnaie, prévu au printemps 2016. Et avant d’imprimer les billets, il faut déjà les créer. Avis aux graphistes intéressés.

 

Nathalie Picard

Enfants : Un anniv’ 100 % foot

Tmv a déniché un lieu original pour fêter son anniversaire : le Five. Un hangar aménagé pour le football indoor.

Il est un peu plus de 14 h ce samedi après-midi de septembre au Five. Gabriel et Edouard, deux copains tourangeaux, soufflent leur huitième bougie. Ils ont invité pour l’occasion une dizaine de camarades de classe. Equipés d’une tenue de sport, les petits joueurs sont impatients de pouvoir s’adonner à leur passion favorite durant deux heures. Premier coup de sifflet de l’arbitre (le papa d’Edouard se prend au jeu), la partie commence sur l’un des six terrains sur gazon synthétique mis à disposition par l’établissement. On se croirait chez les pros : Les petits joueurs s’invectivent, se tâclent et crient aux erreurs de l’arbitrage.

« Il faut qu’il y ait au moins un adulte qui encadre, pour éviter tout dérapage », indique Emma, l’une des mamans présentes. « L’objectif est que les enfants passent un bon moment, continue Frédéric, le papa de Gabriel. Cela doit rester un échange sportif , il n’y a pas de perdant ni de gagnant ! » C’est la mi-temps, les jeunes footballeurs reprennent leur souffle. Karl, 7 ans et demi, fan de Benzema, en profite pour suivre le championnat de ligue 1 retransmis sur grand écran. « Ils vont bien dormir ce soir », lance Julie, une autre maman qui assiste à la rencontre depuis le bord du terrain.
La fin du jeu approche… « Le petit plus ? », demande la directrice des lieux, Sandy Levittas, ancienne grande joueuse de football. « Nous proposons une retransmission vidéo du match ! »

Anne-Cécile Cadio

Infos et réservation Formule Anniversaire (comptez un bon mois à l’avance) : le Five, 15 avenue du Danemark à Tours Nord au 02 47 51 62 40.

Plus d’infos sur lefive.fr

Spectacles : nos coups de cœur pour la saison AZ Prod’

Ce jeudi 17 septembre, la société de production AZ Prod’ a présenté la programmation de cette nouvelle saison 2015-2016. Tmv y était et a déjà repéré ses coups de cœur. Et vous ? 

Pour cette nouvelle saison, une trentaine de spectacles ont déjà été calés par AZ Prod’. Une grande partie se déroulera de nouveau au Centre Vinci, à deux pas de la gare.
Outre les concerts et les humoristes, le théâtre aura de nouveau sa place. « C’est la troisième saison de théâtre au Vinci. L’an dernier, on a fait huit pièces. Certaines n’ont pas marché, d’autres si. Les gens aiment les têtes d’affiche et les pièces où on rigole. On l’a retenu ! », a indiqué Julien Lavergne, la tête pensante d’AZ Prod.

Côté coups de cœur, l’équipe de tmv a notamment repéré :

Melody Gardot

Elle marie jazz et blues à la perfection. Son dernier album, Currency of man (excellent au demeurant), est sorti cet été et a plutôt bien marché. Sa voix magnifique va rendre fou le grand théâtre de Tours. « Elle jouera dans un lieu historique. C’est une belle artiste, à la mélodie particulière et qui a cartonné dans tous les festivals de jazz », souligne Julien Lavergne.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Jb3lTVL7qM8[/youtube]

>>Vendredi 30 octobre, à 20 h 30, au Grand Théâtre. Tarifs : de 56 à 62 €.

Best of Floyd

On ne présente plus les Pink Floyd (si vous ne connaissez pas, on ne peut plus rien pour vous. Zou, retournez dans votre grotte !). Maintenant, Best of Floyd perpétue la légende et reproduit les morceaux cultes d’un groupe tout aussi culte. Autant dire que ça va planer !
>>Mercredi 25 novembre, à 20 h, au Vinci. Tarifs : de 35 à 48 €. Tarifs réduits possibles.

Les Chevaliers du Fiel

Ils ont beau revenir, encore et toujours, mais les excellents Chevaliers ne lassent jamais. Le plus ? Ils arrivent avec un nouveau spectacle sous le coude : ça s’appelle Otaké et ils promettent d’allier « la sagesse japonaise à un show déjanté à l’américaine ». Connaissant les gusses, on a déjà peur (et c’est tant mieux).
>>Mercredi 13 janvier 2016, à 20 h 30, au Vinci. Tarifs : de 45 à 55 €.

Deux Hommes tout nus

Ah, forcément, quand y a des gens tout nus, tmv est toujours là. Pièce de théâtre qui a l’air 100 % fendard, elle met en scène Alain, avocat sérieux et mari fidèle, qui se réveille en tenue d’Adam chez lui avec un collègue de bureau. Souci ? Ils ne savent pas pourquoi, ni comment ils ont fait pour en arriver là (ne riez pas au fond, ça peut arriver au meilleur d’entre nous). Ah et c’est avec François Berléand et Isabelle Gelinas !
>>Vendredi 22 janvier 2016, à 20 h 30, au Vinci. Tarifs : de 39 à 59 €.

Véronic Dicaire

Bon, au lieu d’écrire un pavé, on vous laisse vous faire votre propre avis, avec une vidéo de cette imitatrice de génie :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=an0dymdMo70[/youtube]
>>Mardi 9 février 2016, à 20 h 30, au Vinci. Tarifs : de 49 à 62 €.

Sans filtre

Du théâtre bis. Parce que : 1) c’est Laurent Baffie ; 2) Laurent Baffie est drôle ; 3) c’est corrosif ; 4) ça risque d’être très fleuri… Humpf !
>>Jeudi 24 mars 2016, à 20 h 30, au Vinci. Tarifs : de 39 à 52 €.

 

On aurait bien dit Joe Bonamassa, le guitariste prestigieux et exceptionnel. Le six-cordistes débarque à Tours le 17 octobre. « On a ramé pour l’avoir car toutes les villes le veulent. Mais il ne passe qu’à Paris et à Tours », rappelle Julien Lavergne. Mais attention, à l’heure où nous écrivons, il ne restait qu’une dizaine de places. Avis aux amateurs… et aux rapides.

 

Pour tous les autres spectacles, programmation complète et réservations, direction ICI !

CCNT : Entrez dans la danse !

Thomas Lebrun, directeur du Centre chorégraphique national de Tours, présente la nouvelle saison.

thomas lebrun
(Photo Luc Lessertisseur)

En janvier 2016, vous allez fêter la fin de votre premier mandat, après quatre années à la tête du CCNT. Vous vous apprêtez à renouveler l’expérience pour trois ans. Quel lien avez-vous créé avec le public tourangeau ?
Nous occupons un petit espace, ce qui nous permet d’être proche des gens. Nous avons mis en place des rendez-vous qui permettent vraiment de tisser des liens : les spectateurs sont curieux, ils osent poser des questions aux chorégraphes. C’est très agréable. Maintenant, nous avons un public fidèle : le nombre d’abonnés a été multiplié par quatre en trois ans. Le bouche à oreille fonctionne bien.

Pouvez-vous nous parler de la nouvelle saison ?
Cette année, nous allons accueillir de grands noms de la danse contemporaine, comme Trisha Brown ou les Peeping Tom. Nous créons un nouveau temps fort, pour renforcer notre soutien à des compagnies émergentes : avec « SPOT », de jeunes chorégraphes vont venir en représentation. Ce sera un mini-festival, sur trois jours, avec des styles variés. Autre nouveauté, « Un samedi avec » : une journée pour entrer dans l’univers d’une chorégraphe expérimentée, Catherine Diverrès, à travers sa pédagogie, ses paroles, ses créations. Et nous poursuivons nos missions : la production et la diffusion de nos oeuvres, l’aide à la création, la sensibilisation du public et la programmation.

Vous lancez également un projet de coopération culturelle, Correspondanses, avec l’Agora de la danse, à Montréal…
La saison dernière, nous sommes allés y jouer une pièce. Cette année, nous allons organiser des résidences croisées entre les deux centres et sensibiliser des enfants de deux classes de Tours et Montréal, dans le cadre d’un jumelage. C’est un grand projet, sur trois ans, avec un beau final en perspective : une création franco-canadienne qui sera jouée sur nos deux territoires.

Vous êtes tourangeau depuis trois ans et demi, vos endroits préférés dans cette ville d’adoption ?
J’adore le cloître de la Psalette. Mais surtout, j’apprécie l’ambiance de la ville : son caractère paisible et dynamique en même temps. Il y a une vie culturelle riche, avec des propositions diverses et un public engagé dans sa manière de vivre le spectacle.

Propos recueillis par Nathalie Picard

>>EN BREF
OUVERTURE
Rendez-vous les 17, 18 et 19 septembre à 19 h, pour trois soirées lors desquelles le CCNT présentera les temps forts de sa nouvelle saison. Au programme, Density 21.5, un solo de Carolyn Carlson interprété par Isida Micani et des surprises des danseurs du CCNT. En fin de soirée, vous pourrez rencontrer l’équipe du CCNT autour d’un verre. Entrée libre sur réservation.

EN SEPTEMBRE
Un premier rendez-vous est programmé le 25 à 19 h : François Laroche-Valière se livrera à l’exercice de l’heure curieuse. Il parlera du processus de création de sa nouvelle pièce : « (…) dans l’indice… ». Les cours réguliers avec Emmanuelle Gorda débuteront le 30 septembre. Un cours d’essai est possible le 23, de 19 h à 21 h, sur réservation. ÉTUDIANTS Lundi 21 septembre de 14 h à 18 h, le CCNT sera présent au forum culture sur le parvis de Thélème, à l’université François Rabelais, pour présenter sa nouvelle saison aux étudiants.

INFOS PRATIQUES
Programme téléchargeable sur le site du CCNT ou envoyé chez vous sur demande. Tél : 02 47 36 46 00
Email : info@ccntours.com
Facebook : Ccnt Thomas Lebrun
ou ccntours.com

La Charpentière : complément d’objets

La ressourcerie La Charpentière répare et remet en vente les objets usagés apportés par les habitants. Installée depuis peu sur Tours, elle démarre sur les chapeaux de roue.

Tout l’après-midi, des habitants apportent des meubles et des objets usagés. Sophie et Paul font de la place dans l’espace de collecte, vite saturé.
Tout l’après-midi, des habitants apportent des meubles et des objets usagés. Sophie et Paul font de la place dans l’espace de collecte, vite saturé. (Photo tmv)

Danielle, si tu continues à visser de travers, je ne vais pas te donner le brevet ! », lance Paul en rigolant. Le duo fabrique un grand bac à roulettes pour collecter du bois. Pour Danielle, pas facile de maîtriser la visseuse électrique, mais sous le regard attentif de Paul, elle persévère. « Au fait, tu as passé de bonnes vacances ? », demande-t-elle. À la ressourcerie La Charpentière, on bricole et on papote aussi ! L’objectif de cette jeune association ? Récupérer, valoriser et réparer des objets usagés pour les revendre. Depuis le mois d’avril, elle s’est installée dans ses locaux, juste derrière le jardin botanique, à la limite de Tours et La Riche.
Abat-jour, chaise haute, machine à coudre, parasol, trotteur : des objets improbables s’empilent sur les étagères. Des colonnes de meubles en bois, elles, montent carrément jusqu’au plafond. Un joyeux bazar, plus organisé qu’il n’y paraît : à chaque espace sa vocation. « C’est ici que nous collectons les objets apportés par les habitants : meubles, vaisselle, bibelots, livres, petits appareils électriques… Nous récupérons tout ce qui peut être réutilisé ou réparé, sauf le textile et le gros électroménager », explique Fabienne Gouin, l’une des animatrices de l’association. On peut venir en voiture, une large rampe permet d’accéder facilement à l’espace de déchargement. Chaque objet est enregistré, diagnostiqué puis orienté vers la réparation ou le nettoyage. À peine cinq mois d’activité et déjà, les 140 m² de l’atelier sont remplis à bloc. Il faut dire que l’affaire est gérée par un duo de choc : Sophie Robin et Fabienne Gouin, les deux salariées, sont impliquées depuis longtemps dans l’éducation populaire et l’environnement. « Cette idée, c’est une vieille histoire, raconte Sophie avec le sourire. Je faisais beaucoup de vélo, et en 2009, j’ai lancé une association, Roulement à Bill, qui permet à des cyclistes d’apprendre à réparer leur vélo. Avec des copains, on avait envie d’élargir ce concept à tous les objets. » L’originalité de cette ressourcerie, c’est justement qu’elle est portée par un groupe de citoyens engagés. La plupart des autres projets sont impulsés par des collectivités territoriales. L’association est née fin 2014 et depuis, tout va très vite. Déjà, une centaine d’adhérents participent à la vie de l’association. « On est dans l’air du temps, estime Sophie. Les gens en ont marre de consommer à tout-va, d’acheter des objets programmés pour casser. »

L’atelier bricolage prend ses quartiers au soleil. Au menu, réparation d’objets cassés et fabrication d’un bac de stockage par Michelle.
L’atelier bricolage prend ses quartiers au soleil. Au menu, réparation d’objets cassés et fabrication d’un bac de stockage par Michelle. (Photo tmv)

Ras le bol du gaspillage ! Les bénévoles présents ce mercredi-là sont unanimes. Comme Annie, qui vient souvent donner un coup de main. Aujourd’hui, elle nettoie une lanterne en métal blanc. L’étiquette pend encore dessus. « Sûrement un cadeau mal choisi, imagine-t-elle. Quand je vois, à la déchetterie, tous ces meubles, ces fauteuils en bon état, ça me fait mal au coeur… Ici, je me sens utile. En plus, ça me correspond bien car je suis très branchée récup ! » Annie et Julien au nettoyage, Paul et Danielle à la fabrication… Chacun trouve sa place, accompagné par les animatrices. Il y a deux types d’ateliers : ceux qui sont proposés par les habitants — comme la création de meubles en palettes, la restauration de meubles, la fabrication d’une machine à laver à pédale… — et ceux qui sont nécessaires pour la vie associative, comme le netto-yage d’objets, le rangement ou la signalisation. La ressourcerie est ouverte à tous, sa vocation étant intercommunale.
Ce mercredi-là, plusieurs curieux découvrent les lieux. Souvent, ces nouvelles têtes passent déposer ou acheter des vêtements à l’association Active, juste à coté. Ils en profitent pour s’arrêter ici. Sophie et Fabienne prennent soin d’accueillir chacun. Elles proposent même une petite visite guidée. « Si vous avez une ou deux heures de libre, n’hésitez pas à venir donner un coup de main. Vous pouvez aussi apporter vos objets cassés et apprendre à les réparer », explique Fabienne à Ali, un curieux de passage. Elle lui montre l’espace bricolage, rempli d’outils collectés auprès des gens. « Wahou, c’est super ! », s’exclame cet habitant du Sanitas, qui a meublé tout son appartement avec des objets trouvés dans la rue. Car la ressourcerie, c’est un petit paradis pour les bricoleurs : du matériel, de l’espace et surtout, la liberté de faire du bruit et des saletés ! Ali reviendra sûrement pour réparer sa console de jeux. Il pourra demander conseil à Frédéric, un spécialiste. « Notre rôle, c’est de mettre les gens en lien. C’est extraordinaire, toutes les compétences que l’on peut trouver au sein de notre réseau de bénévoles, s’enthousiasme Fabienne. Et puis l’objet devient aussi prétexte à la rencontre, à l’échange et à la création. »

Autour d’une pause café, c’est aussi du lien social que les gens viennent chercher. Comme tous les objets peu abîmés, la lanterne nettoyée par Annie devrait rapidement trouver sa place dans la boutique. L’espace, bien rangé, tranche avec le bricà- brac de l’atelier. « Les objets que nous vendons sont toujours propres et en très bon état. Nous sommes là pour les mettre en valeur, donner envie de les acheter, un peu comme s’ils étaient neufs », estime Fabienne. Certains articles, comme les livres et les DVD, sont à prix libre tandis que d’autres, comme la vaisselle, disposent d’une pastille de couleur, du jaune (20 centimes) au rose (3 euros). La boutique doit devenir la source de financement principale de l’association. Car l’argent reste le nerf de la guerre… En tout cas, ce ne sont pas les idées qui manquent. Avec son immeuble de quatre niveaux et ses 750 m² exploitables, la ressourcerie dispose d’un sacré potentiel. Dans les étages sont prévus des « ateliers propres », comme la couture, l’informatique ou la réparation du petit matériel électroménager. L’association a obtenu un financement du Conseil régional dans le cadre d’un appel à projet sur l’économie circulaire : 30 000 euros sur trois ans pour des investissements. Une autre demande est en cours auprès de l’agglomération Tours Plus, sur l’éducation à l’environnement. Le projet : proposer aux enfants de réparer leur jouet cassé ou de démonter des objets de la vie quotidienne pour comprendre leur fonctionnement.

« Nous lançons notre activité auprès des particuliers, mais nous sommes déjà sollicités par d’autres structures, comme des centres de loisirs ou des centres sociaux, pour animer des ateliers », précise Sophie. Aussi, les deux animatrices aimeraient bien monter un bar associatif, pour animer un peu le quartier : « Il faut rêver, sinon on ne fait rien ! » Une philosophie de vie qui semble plaire à Charp’, le singe mascotte de la ressourcerie : des écouteurs sur les oreilles et une peluche Kiki dans la poche de son pantalon bleu, il pose à l’entrée de l’atelier, déjà prêt à faire le pilier de comptoir.

Nathalie Picard

COMMENT ÇA MARCHE ? Une chaise cassée, une lampe démodée, un sèche-cheveux hors-service… Plutôt que de jeter, apportez vos objets à la ressourcerie. Vous pourrez vous en débarrasser ou apprendre à les réparer. Et profitez-en pour faire un petit tour à la boutique !

À la boutique, Fabienne est en pleine réflexion : comment agencer au mieux l’étagère pour mettre en valeur ces verres à vin ?
À la boutique, Fabienne est en pleine réflexion : comment agencer au mieux l’étagère pour mettre en valeur ces verres à vin ?

101 C’est le nombre d’adhérents qui soutiennent déjà l’association, créée fin 2014. Aménager les locaux, fabriquer des étagères, nettoyer, animer un atelier, préparer la fête de soutien… Les activités ne manquent pas et toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.

LA CHARPENTIÈRE ? « Nous avons choisi ce nom en référence à la structure porteuse d’un arbre, solide et ancrée sur le territoire, comme notre projet. Sur les branches plus fines, les habitants s’épanouissent, libres de réparer, créer et d’échanger. » Sophie Robin.

10 & 20 km de Tours : les gagnants du jeu tmv

Et hop, voilà la liste des gagnants et gagnantes de notre jeu tmv pour les 10 & 20 km de Tours. Nous vous offrons l’inscription et le fameux tee-shirt !

Nom Prénom
Arnault Carole
Aubert Alexandra
Bagma Hamid
Beauger Christophe
Blandeau Jacky
Benoist Didier
Benoist Patrick
Boileau Denis
Boissinot Lydie
Charpentier Pascale
Chandonnay Ana
Chartier Sébastien
Chevallier Isabelle
Cottet Christophe
Dubois Maïlys
Dupont Morgane
Dupont Gilles
Genre Pierrette
Gérard Solange
Gérard Thomas
Goncalves Antoine
Lalanne Benjamin
Lamy Annick
Lamy Dominique
Lamy Vivien
Lapougeas Alain
Lapougeas Franck
Le Guennec Agnès
Le Guennec Quentin
Lucas Nadine
Martin Arthur-Alexis
Morillon Nicolas
Moulins Dominique
Naranjo Andrea
Nollet Florent
Padel Annick
Palmowski Ariane
Passe Maryse
Picard Nathalie
Pontoire Joël
Prud’homme Agnès
Renou Michel
Rouzier Bertrand
Stephan Mickaël
Teixera Ode
Vauvy Vincent
Veloso Yvan
Visscher Cathy
Yvon Thierry

 

SPORT MAG_EQUIPE TMV

Accueil des migrants : et maintenant ?

La Riche était la première à accueillir des migrants. Et ailleurs en Touraine, que fait-on ?

À Tours, récemment, des manifestants avaient fait pression sur la municipalité, rappelant que la Ville comptait plus de 2 000 logements vides. (Photo Hugues Le Guellec)
À Tours, récemment, des manifestants avaient fait pression sur la municipalité, rappelant que la Ville comptait plus de 2 000 logements vides. (Photo Hugues Le Guellec)

C’est le premier à avoir libéré des appartements pour l’accueil de migrants… Wilfried Schwartz, maire de La Riche (PS), a promis d’ouvrir les portes de quatre appartements rue Paul-Bert, déjà disponibles. Les premiers réfugiés sont d’ailleurs attendus cette semaine. Alain Michel, l’ancien maire de la Ville, a été nommé coordinateur du dispositif d’accueil, à titre bénévole. Mais La Riche peut aussi compter sur son site internet (ville-lariche.fr) sur lequel les habitants peuvent remplir un formulaire en ligne. Celui-ci permet de collecter les dons et recenser les bénévoles, afin de participer à l’accueil de personnes fuyant un pays en guerre.

Ailleurs en Touraine, on a pu entendre Christian Gatard, maire de Chambray (PS), parler sur TV Tours « d’obligation morale ». Jean-Yves Couteau (président du département, UDI), lui, ne souhaite pas « créer des ghettos dans des ghettos », mais espère « l’intégration ». Marie-France Beaufils (PC), toujours sur la chaîne tourangelle, rappelait que Saint-Pierre-des-Corps accueillait « depuis longtemps des demandeurs d’asile ».

Du côté de Tours, le ciel s’éclaircit- il après un été catastrophique, suite à la polémique concernant les migrants vivant dans des tentes au Sanitas ? Ce week-end, Serge Babary (Les Républicains) a rencontré le ministre de l’Intérieur, aux côtés de 600 autres maires. L’État s’est en effet engagé financièrement, à hauteur de 1 000 € par logement. Serge Babary a donc pris contact avec le Préfet d’Indre-et-Loire lundi, « pour organiser la participation de la Ville de Tours à cet effort exceptionnel d’accueil des réfugiés fuyant l’Irak et la Syrie ». Quelques jours avant, il avait déclaré vouloir veiller à organiser un accueil pour que « Tours, ville de partage qui honore Saint-Martin, soit au rendez-vous de la solidarité ».

[Mise à jour 15/09/2015 13 : 25] D’après le site d’informations collaboratives La Rotative, certains des migrants du Sanitas se retrouvent de nouveau à la rue, sans aucune solution d’hébergement.

>>Les réactions d’élus du département (par TV Tours) :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=5P73kxq21gs[/youtube]

Kids : un agenda pour prendre de soi

Depuis 5 ans, la Ligue contre le cancer et l’Éducation nationale offrent un agenda aux écoliers du CM2 en Indre-et-Loire.

Vous l’avez peut-être remarqué dans le cartable de votre enfant en cette rentrée. Cet agenda illustré par Christophe Besse est le fruit d’une collaboration entre le Comité départemental de la Ligue contre le cancer et la Direction des services de l’Éducation Nationale du département. Ce manuel, qui prépare au mode de fonctionnement du collège, a la particularité de contenir des messages de prévention sur les thèmes de l’alimentation, de l’activité physique, du soleil, de la respiration, des protections et de l’eau. « Il est important d’acquérir dès le plus jeune âge, les bons réflexes, commente Roger Blanchard, le président du Comité départemental. Cet outil doit permettre un échange entre l’enfant, l’enseignant mais également avec les parents. »

Les professeurs des écoles reçoivent d’ailleurs depuis 2013 un guide d’utilisation pédagogique pour approfondir les messages délivrés. À l’intérieur de l’agenda : des dessins, des jeux, des charades, confectionnés entre autre par des élèves de CM2. Quatre écoles (Saint-Cyr-sur-Loire, Saint- Martin-le-Beau, Veigné et Sainte-Maure-de-Touraine) ont travaillé d’arrache-pied sur l’édition 2015.

Un jury composé de professionnels a validé les meilleures idées. Résultat : de jolies formules et des conseils pratiques pour manger les fruits et légumes de saison, savoir se reposer quand son corps le demande, éviter les pièges du harcèlement scolaire, le tout avec une touche d’humour !

Anne-Cécile Cadio

Plus d’infos par mail : cd37@ligue-cancer.net ou au 02 47 39 20 20.

Festival Imag’In : 5 (ou 6) raisons d’y aller !

La 7e édition du festival Imag’In a lieu les 11 et 12 septembre, place Saint Paul. Il y a mille raisons d’y aller, mais nous, nous en avons choisi cinq.

01. Le programme est varié, sans barrière. Imag’IN met en avant de nombreuses pratiques artistiques et culturelles actuelles. La pluridisciplinarité et l’éclectisme, ils connaissent. Le mélange de ces disciplines se concrétisera notamment avec Lio et Renar : « Ce sont des artistes énormes. Ils vont peindre en live, pendant les concerts ! » se réjouit Pepiang Toufdy, le créateur du festival.

02. Le festival aime sa planète. Sur place, on trie ses déchets. Exemple : le petit pot de glace ici, l’emballage du gâteau là (c’est bon, vous l’avez fait tout l’été !). Il y aura aussi des gobelets consignés : on le garde en souvenir ou on le redonne. En plus, le festival est très accessible en tram, bus et en vélo.

03. Les battle de hip-hop ! Deux danseurs s’affrontent face à face. Désigné par le jury, le gagnant reste sur place et se mesure à un nouveau danseur, tandis que le perdant va faire la queue pour retenter sa chance. Vendredi à 18 h, 16 danseurs s’affronteront. Le lendemain dès 17 h, les enfants auront eux aussi leur battle !

04. La danse version Bolly. Samedi, les danseuses de Bolly Woodintours nous feront découvrir une danse toujours peu connue en France. Le voyage s’annonce coloré, joyeux et entraînant grâce aux différentes richesses empruntées aux danses traditionnelles, folkloriques et modernes, orientales et occidentales.

05. Et en plus c’est gratuit ! Quoi ? Vous avez dépensé tous vos sous cet été en achetant des glaces ? Mais vous avez quand même très envie d’aller voir une expo peinture, un film, des battle de hip-hop, de la danse et des concerts ? Eh bien vous tombez à pic, le festival est entièrement gratuit. (Comme quoi, il ne faut jamais se priver de glace.)

La raison bonus
Cette année, sur le site du festival, il y aura en plus un village associatif. En ces temps de rentrée, c’est l’occasion rêvée de rencontrer des assos en tout genre (artistiques, sportives…) pour organiser vos petites activités de l’année !

Anais Andos

PROGRAMME

RENAR ET LIO
Grâce à ses pinceaux usés et une lame de cutter, les portraits de Renar sont très proches d’un réalisme photographique saisissant. Quant à Lio, ses « visages art en ciel » plein de couleurs ne vous laisseront pas indifférents.


CHILL BUMP
// HIP-HOP
Tête d’affiche du festival, Chill Bump est un duo tourangeau qui a su s’imposer dans les terres du rap grâce à un style décalé qui n’hésite pas à bousculer les codes. (En bonus, on vous propose une interview des zigotos en train de jouer au babyfoot !)

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=kWXAYDQ_K7k[/youtube]

KAD’KRIZZ // HIP-HOP ALTERNATIF
Sur scène, Kad’Krizz est accompagné d’un guitariste et d’un percussionniste. Dans son premier projet « à la surface », il nous dévoile un hip-hop épuré et mature.

PEDRO KOUYATÉ // MUSIQUE DU MONDE
Pedro Kouyaté est originaire du Mali. Lorsqu’il fait vibrer sa voix grave et profonde, on entend l’Afrique et la liberté ; on se laisse emporter.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=wBf1ALgn0CU[/youtube]

SIKAA SIDI // URBAN POP
Cette jeune chanteuse de 23 ans n’a pas fini de vous inspirer. Auteure, compositrice et interprète, elle offre à nos oreilles un univers métissé, le sien.

TOBASSI // GROOVE FUSION
Jeune groupe tourangeau composé de 6 musiciens aux influences variées, Tobassi laisse libre cours aux compositions originales de chacun de ses membres. Attention, ça groove.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=xgsUUgGmhr8[/youtube]

INFOS PRATIQUES
Email : prodcite@yahoo.fr
Facebook : Festival Imag’IN / Tours www.prod-cite.fr

Quand y en a plus, y en a encore …

Livres et édition : le futur sera numérique

C’est une première à Tours : le Salon du livre numérique débarque. Deux jours entièrement dédiés à l’édition et la culture numérique. Tmv s’est penché sur cet univers en pleine expansion, qui ravit les amateurs de nouvelles technologies.

édition numérique

Success story 2.0

15 ans. C’est l’âge qu’avait Abigail Gibbs quand elle a commencé à publier son roman, chapitre par chapitre, sur une plate forme de lecture en ligne. Sous son pseudo Canse12, la petite Britannique écrit The Dark heroine. L’histoire d’une jeune femme témoin d’un meurtre, puis kidnappée dans le royaume d’un vampire sur qui elle va flasher. Le pseudo-Dracula, lui, préfère la salade — il est végétarien — et a une trouille bleue du sang. Les mots d’Abigail auraient pu en rester là. Perdus dans les méandres du web.
Sauf que. Le site sur lequel elle poste ses chapitres, c’est Wattpad. Sorte de gros réseau social made in Canada, mixé à une plate forme d’autoédition gratuite. Un café littéraire 2.0 en somme. Les jeunes plumes s’y pressent. Le public aussi : chaque mois, 11 millions de visiteurs, cinq millions d’histoires, 25 langues différentes. Peu importe le support — tablette, ordinateur, téléphone… — les internautes sont là.
Ils seront 17 millions à lire le Twilight végétarien d’Abigail Gibbs. Et un agent littéraire qui lui conseillera de tenir à distance la publication de la fin de l’histoire. HarperCollins, maison d’édition américaine, se chargera du reste: Abigail, pour fêter ses 18 ans, signera un contrat d’édition à six chiffres pour publier son roman. Une success-story numérique comme il en arrive de plus en plus souvent maintenant. Oui, il va falloir se mettre à la page.

En chiffres (et en mots)

120 000
Le nombre de livres numériques français sous droit disponibles à la vente, répartis entre nouveautés et catalogues de fonds (chiffres 2014, d’après le SNE, Syndicat national de l’édition). 15 % de la population française (15 ans et plus) ont déjà lu un livre numérique.

(AUTO)ÉDITION
E.L James était une inconnue. Un jour, elle écrit un certain 50 Shades of Grey. Mis en ligne sur Thewriterscoffeeshop.com, le roman est repéré par l’éditeur Vintage Books qui le sortira en version papier. On connaît le destin plutôt jouissif de la trilogie érotique…

UNE GUÉGUERRE ?
62 % des lecteurs numériques ont lu un livre imprimé au cours du dernier mois. D’après de nombreuses études, le e-book ne ferait pas d’ombre au livre papier : il ne représenterait d’ailleurs que 1,6 % en valeur des ventes de détails de livres en France, loin derrière les États-Unis.

Notre top 4

Les quatre moments du samedi à ne pas louper au Salon du livre numérique à l’Institut de Touraine, à Tours, alias Le Futur du livre (ça en jette comme nom).

DES DÉDICACES
Toute la journée, une vingtaine d’auteurs et dessinateurs dédicaceront leurs oeuvres et leurs ouvrages numériques. Patrick Jacquemin, Marek Corbel, Jean-Mathias Xavier et Blandine Jacquot… Idéal pour tailler le bout de gras (numérique).
> Toute la journée au square Sourdillon.

DES ATELIERS
Soyez rapides, filez vite sur lefuturdulivre. com pour vous inscrire aux ateliers. À l’heure où nous écrivons, il restait quelques places aux ateliers de dessin pour les enfants ou encore pour s’essayer à l’écriture numérique (adulte et enfants).

UNE CONFÉRENCE
Emmanuel Roc (oui, encore, il est partout !), de l’Esten, tiendra une conférence : Bien choisir son orientation dans les métiers de la publication numérique. Nombreux sont les gens intéressés par l’évolution des pratiques liées au numérique. Votre chaise vous attend. > À 11 h 30.

DES APPLIS DE CHEZ NOUS
Sans se la jouer chauvin, on assure en Touraine (lire ci-dessous). Pirates de Loire, Peetch, Rêve aux lettres, Parembole… Le module pecha-kucha présentera applis et ePubs développées aussi bien par les étudiants que par des start’up du coin.
> À 10 h 30, 12 h 30, 15 h 30 et 16 h.

>>>>>>>>>> A LIRE : L’INTERVIEW D’EMMANUEL ROC, CRÉATEUR DU SALON DU LIVRE NUMÉRIQUE <<<<<<<<<

>>>>>>>>>>>>>> A LIRE : NOTA BENE, LA CHAINE YOUTUBE D’UN TOURANGEAU QUI CARTONNE <<<<<<<<<<<<<<<<<<<

Numérique : les talents du coin !

Ils sont de plus en plus nombreux à se faire une place dans le beau monde du numérique. Tmv a choisi de mettre trois initiatives tourangelles en lumière.

> PEETCH En mars 2015, la start’up tourangelle a remporté le StartUp Weekend tourangeau. Derrière Peetch, des jeunes qui en veulent. Et une idée lumineuse : une application qui permet de créer de petites histoires bien fun, entre utilisateurs, grâce à une chaîne d’idées. En gros, vous créez des histoires collaboratives avec des internautes du monde entier. Un projet amené à cartonner. Il sera d’ailleurs présenté aux éditeurs français et au public, lors du Salon du livre numérique.

> E-STOIRES Quatre mots : édition numérique jeunesse interactive. Cyril Puiseux, quadra tourangeau, a créé e-stoires, un site internet de lectures d’histoires via… webcam ! Imaginez, vous êtes en voyage d’affaire à 500 km de chez vous : vous enregistrez vos histoires sous forme de vidéos et vos enfants ou petits-enfants pourront les écouter, même si vous êtes loin. D’ailleurs, c’est à l’occasion d’un déplacement professionnel en Ukraine que Cyril Puiseux avait eu l’idée, alors que sa petite lui réclamait une histoire avant d’aller dormir.

> NUMËE L’appli mobile Tours sur Loire ? C’est eux. Le site internet de l’Esten ? C’est encore eux. Numëe est une agence de com et d’édition numérique qui aide les PME ou encore les collectivités à concevoir et réaliser un projet de communication multimédia. Basée à Saint-Avertin, la start’up accompagne les entreprises de Tours et de Paris dans leur développement numérique. Elle sera aussi présente ce samedi au Salon.

« L’économie numérique n’existe pas qu’à Paris »

Emmanuel Roc, fondateur de l’école Esten Sup’édition. Il organise le Salon du livre numérique à Tours. Pour lui, la France doit s’ouvrir à l’édition numérique.

Comment est né ce Salon du livre numérique ?
Au départ, je voulais organiser des rencontres professionnelles pour mes étudiants (l’Esten Sup’édition, une école spécialisée dans les métiers de l’édition et de la communication, lire page 5, NDLR). L’idéal pour leur constituer un réseau. On voulait le faire sur Paris, avec des acteurs de l’économie numérique pour un speed dating. Mais c’était très cher à mettre en place. L’opportunité est venue d’une éditrice en Bourgogne qui avait organisé un salon du livre numérique qui avait bien marché. Elle était en reconversion professionnelle et m’a donc cédé le nom. J’ai relié les deux idées et c’est ainsi qu’est né le Salon du livre à Tours. Il permettra aux étudiants de l’Esten de rencontrer des professionnels venus de Paris. J’ai aussi invité des start-up de l’économie numérique en Touraine qui ont toutes été partantes. Et le grand public pourra découvrir un autre univers.

Il y a peu d’événements comme ça en France et dans la région qui permettent aux talents numériques de s’exprimer. Pourquoi ?
Les salons parisiens sont organisés à but lucratif. Le prix des stands est démesuré. Nous avons voulu un prix attractif pour les invités. Leur emplacement leur coûte 250 € (contre parfois 3 000 € à Paris, NDLR). On reste une école…

Emmanuel Roc (Photo Supedition.fr)
Emmanuel Roc (Photo Supedition.fr)

Et côté public ? Il n’y a pas d’intérêt pour l’édition numérique ?
En France, on est en retard concernant le sujet, comparé aux pays anglo-saxons. Le public français doit savoir ce qu’il se passe dans ce domaine pour être ensuite demandeur. C’est pour cela qu’on a étendu le Salon du livre numérique au grand public, à Tours. Le salon va montrer ce qu’on fait avec les tablettes, la presse numérique, les applis jeunesse, etc. Le public pourra essayer des tablettes, télécharger des applications… Celles et ceux qui possèdent déjà une tablette pourront repartir avec plein de livres numériques. Il y aura aussi un stand senior qui expliquera comment ouvrir un compte Amazon, Google, etc. Histoire de mieux appréhender les nouveaux supports.

J’ai envie de vous embêter… « Ah de toute façon, rien ne vaut un vrai livre physique, avec des pages que l’on peut tourner ! »
(Rires) J’adore le livre papier ! Mais le numérique est un complément. D’ailleurs, les ventes de livres n’ont pas chuté avec la venue du numérique. Le secteur se porte toujours bien, notamment les ouvrages jeunesse par exemple. Les deux forment un binôme. Mais je comprends les personnes réfractaires. Pour le salon, ce samedi, il y aura des ateliers d’écriture pour enfants et adultes. Des éditeurs confirmés seront là pour donner des conseils. L’écriture numérique est différente. C’est plus court. Pour reprendre la citation d’un éditeur : « les passages et chapitres sont calibrés par rapport à deux stations de métro ! »

Lors du salon, il y aura des dédicaces numériques. Qu’est-ce que c’est ?
On a développé un système qui permet aux auteurs de dédicacer leurs livres numériques. Cela ne se faisait pas jusqu’à maintenant. Là, les gens pourront tendre leur tablette à l’auteur qui signera avec le doigt ou un stylet. On va présenter ce système en avant-première au salon !

Pour le reste du programme, quelles sont les grandes lignes ?
Le samedi, le grand public pourra télécharger des livres gratuitement, en acheter, il y aura des dédicaces aussi bien papier que numérique, des ateliers d’écriture, de dessin. Et les étudiants de l’Esten présenteront les applis « enfance » qu’ils ont créées, sur le thème contes et légendes. Les enfants pourront découvrir tout cela et jouer.

À Tours, on commence à avoir de sacrés talents numériques, non ?
Je pense à Pirates sur Loire ou encore le pure-player 37°… Oui ! Justement, Pirates sur Loire est partenaire du salon. Ils organisent une chasse au trésor numérique qui partira de la gare et ira jusqu’à l’Institut de Touraine. On a vraiment des talents dans le coin. Le salon met l’accent sur le local, le régional. L’économie numérique n’existe pas qu’à Paris.

Propos recueillis par Aurélien Germain

Salon du livre numérique, les 11 et 12 septembre (vendredi pour les professionnels, samedi pour le grand public). Dès 10 h, à l’Institut de Touraine. Gratuit.
>>lefuturdulivre.com

Nota Bene : l’Histoire façon YouTube

Rencontre avec Ben, créateur de la chaîne YouTube Nota Bene, où il enseigne l’Histoire de façon légère et compréhensible. Ses vidéos cartonnent et cet habitant de Tours sera au Salon du livre numérique samedi !

Ben est le créateur de la chaîne Nota Bene.
Ben est le créateur de la chaîne Nota Bene.

« Pour moi, l’Histoire n’est pas une matière chiante, loin de là. La meilleure façon d’intéresser les gens, ce n’est pas en les écrasant de dates, c’est en racontant des anecdotes et des histoires… » Ça, c’est le credo de Benjamin Brillaud. Ben, pour les intimes. Vous l’avez sûrement vu sur le Net. Grosse barbe, yeux bleus clairs, tee-shirts geeks, Ben fait le bonheur des internautes avec sa chaîne YouTube Nota Bene : « Une émission de vulgarisation de l’Histoire avec un grand H. » Tout y passe: les expéditions maritimes, les anniversaires au Moyen Âge, ou encore des questions comme Les Gaulois avaient-ils des pompiers ? Un objectif, faire découvrir l’Histoire de façon légère… et compréhensible.

Ben, ex-Parisien de 27 ans installé à Tours depuis trois ans, voit maintenant ses compteurs s’affoler. 180 000 abonnés par mois suivent ses vidéos. Certains de ses « hits », comme les morts insolites des rois, comptabilisent déjà 145 000 vues. Pourtant, Nota Bene n’existe que depuis un an.
Lancé alors qu’il était au chômage. Ben commence ses vidéos pour « passer le temps ». Maintenant, c’est un rendez-vous. Il fait des tonnes de recherches. « Sur Internet, Google Books, des livres numérisés, des encyclopédies numériques… », indique-t-il. Le reste, c’est deux, trois jours d’écriture sur un sujet, une demi-journée pour la recherche d’illustration et avoir « un script bétonné ». Il n’a plus qu’à se filmer dans son salon, puis monter sa vidéo qui durera entre 10 et 20 minutes. « Et je ne suis pas prêt de m’arrêter, c’est ma vie, mon salaire, ma crédibilité. »
Il sera d’ailleurs présent au Salon du livre numérique, samedi 12 à 14 h 30, pour parler de l’édition sur YouTube. Parce que, comme le dit Ben, « il n’y a pas que des vidéos de chat sur cette plateforme ! ».

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=83E4gDRgPqE[/youtube]

Palmarès : Tours, 21e ville étudiante de France

Tours, 21e ville de France où il fait bon étudier d’après le classement annuel de L’Etudiant. Mais attention, côté sorties et transports, ça sent le roussi.

Après avoir été classée onzième ville la plus cool de France, Tours est désormais à la 21e place dans le palmarès des villes de France où il fait bon étudier. Un classement réalisé par L’Etudiant.

De nombreux critères ont été pris en compte, comme la culture, les tarifs des transports, le logement, le sport ou encore les sorties… Si Tours est en milieu de classement, c’est Toulouse la grande gagnante de l’édition 2015.

Youpi pour le logement, aïe pour les transports…

D’après L’Etudiant, Tours est une « ville propice pour réussir ses études à la fac ». Pour preuve, classée 21e du palmarès, elle affiche le 12e meilleur taux de réussite en licence.

Côté points forts, on note le logement (11e), les sports (14e), l’emploi (15e) et la culture (16e). Le site indique que « sa population étudiante a augmenté de 6,5 % en 10 ans », pour atteindre presque 30 000 étudiants.

Sauf que… notre belle ville se prend un méchant revers du côté des sorties (37e et dernière des grandes villes étudiantes). Étonnant ?
L’autre point noir se situe au niveau des transports, où Tours fait figure de très mauvaise élève (41e position !) : carrément en bas de tableau, Tours reste l’une des villes étudiantes les plus chères pour les abonnements (39e).

LES CLASSEMENTS DE TOURS EN DÉTAIL

21e au classement général toutes villes, Tours arrive au 6e rang de sa catégorie, les grandes villes.

– Culture : 16e toutes villes.

– Emploi : 15e toutes villes.

– Environnement : 23e toutes villes.

– Études : 18e toutes villes.

– Logement : 11e toutes villes.

– Rayonnement international : 31e toutes villes.

– Sorties : 37e toutes villes.

– Sports : 14e toutes villes.

– Transports : 41e toutes villes.

(Capture d'écran)
Cliquez sur la photo pour l’agrandir. (Capture d’écran de l’Etudiant)

Education : Tempête à l’Escem

Un préavis de grève a été lancé à l’Escem pour mercredi. En attendant, la colère gronde.

Préavis de grève pour ce mercredi, la rentrée est tendue à l’Escem.
Préavis de grève pour ce mercredi, la rentrée est tendue à l’Escem.

L’Escem, l’école de commerce de Tours, Poitiers et Orléans vit une rentrée des plus incertaines. L’école a perdu son grade Master en avril 2015, ce qui lui interdit de délivrer des diplômes Grandes Écoles au-delà de 2016. Une catastrophe dans un contexte rendu déjà très tendu par la déconfirure de l’aventure FBS (la fusion des écoles de Brest, Clermont et Tours-Poitiers-Orléans).
Où en est-on aujourd’hui ? Sur le plan pédagogique, on ne sera pas loin de l’année blanche. 876 élèves sont inscrits à l’Escem, dont 490 à Tours. 380 poursuivent le programme Grande école en 3e et 4e année. Ils ont pu effectuer leur rentrée mercredi dernier, mais grâce à un accord obtenu in extremis. Le reste des effectifs est composé, pour l’essentiel, des étudiants en Bachelor. La direction annonçait cette semaine, par la voix de Roger Dutoit, (directeur général provisoire), qu’elle allait présenter à l’automne « une nouvelle offre de formations professionnalisantes, destinées à former les managers de proximité de demain, dans les domaines, par exemple, du tourisme, de l’informatique, des RH ou de la logistique. » L’objectif étant de retrouver les 1 500 à 1 800 étudiants que comptait l’Escem avant le naufrage de la fusion.

Une stratégie qui tire, de facto, un trait sur le statut Grande école de l’Escem. Mais la poursuite des enseignements est suspendue à un préavis de grève illimité déposé pour ce mercredi et, bien sûr, à la difficile réorganisation des équipes dans la perspective d’un plan social particulièrement dramatique. Car, sur le plan social, la casse sera considérable. Sur les 215 personnes employées l’année dernière, il ne devrait pas en rester plus de 60 réparties sur les trois sites. Quant au montant de la facture à régler pour les CCI investies dans le projet, elle n’est pas encore connue, mais devrait s’avérer assez salée.

Reste également à déterminer les responsabilités juridiques et les fautes éventuelles des uns et des autres dans le dossier de la gestion de FBS. Un volet de l’affaire qui est, d’ores et déjà, aux mains de la Justice. Après le départ d’Yves Broussoux, qui avait fait l’objet d’une motion de défiance de la part du personnel, un nouveau président devrait être nommé avant la fin du mois.

Tours : 11e ville la plus « cool » de France

Tours est-elle une ville cool ? Si ce n’est la plus cool de France ? … Eh bien, non, à en voir le palmarès du site Merci Alfred.

Le site Merci Alfred a réalisé un classement des villes les plus cool de France. Ici, les données prises en compte sont les restos, les concerts, ou encore les sorties à faire (bon, ça vaut ce que ça vaut, hein…), concernant les villes de plus de 100 000 habitants.
Si Bordeaux arrive en première position de ce palmarès, Tours est située à la onzième place.

Et en détail ?

♥ GASTRONOMIE : 
Paris arrive à la première place avec 235 habitants pour… un resto ! Tours est en 15e position (1200 habitants pour un resto environ)

♥ ON FAIT LA TEUF !
Le site s’est intéressé au nombre d’habitants pour un bar. A ce petit jeu, Tours n’arrive que 17e. Lille et Bordeaux sont en tête.

♥ CINEMA, TCHI TCHAAA
En observant le nombre d’écrans de cinéma, comparé au nombre d’habitants, Tours est 5e (wouhouh). Rouen et Grenoble sont en première et deuxième positions.

♥ MUSÉE
Tours se retrouve douzième, quand Rouen est première et Metz bonne dernière…

♥ CONCERTS ET SPECTACLES
Combien d’habitants pour une salle de spectacle ? Ouille, ouille, Tours se retrouve 18e. Rassurez-vous, Reims est 32e avec près de 37 000 habitants pour une salle de spectacle.

Et vous, Tours est-elle la ville la plus cool de France ?

Tours

Rencontre avec le Buveur de livres…

Le Buveur de Livres hante les bibliothèques, erre dans les librairies et fouine chez les bouquinistes.

C’est en 1997 que le personnage du Buveur de Livres a vu le jour. Une commande de la bibliothèque d’Amboise pour La quinzaine du livre. Laurent Priou, à la tête alors du Barroco Théâtre, à Saint-Pierre-des- Corps, s’est inspiré du Buveur d’encre écrit par Éric Sanvoisin, pour créer cet homme à l’allure étrange. Vêtu d’un imperméable gris et d’un chapeau, il sirote le contenu des livres à l’aide d’une paille. Le livre bu, ses sens sont à l’affût, son visage s’illumine, son dos se redresse : le buveur peut alors conter l’histoire pour le plus grand plaisir des enfants.

Une mise en scène rodée qui fonctionne à merveille : « Ce personnage est tout simple et a une durée de vie illimitée. Ce concept est à mi-chemin entre le conte et le théâtre. Le comédien a plus d’une centaine d’histoires dans ses valises », explique Laurent. Ses coups de coeur ? La grosse faim p’tit bonhomme de Pierre Delye, La cocotte qui tap-tiptope de Coline Promeyrat ou encore Je suis un ours de Frank Tashlin. « Je renouvelle ma sélection jeunesse en septembre, ma rentrée littéraire comme j’aime l’appeler. Je choisis de nouveaux titres que je teste durant l’année. J’essaye de rester fidèle à l’histoire même si j’avoue que je prends quelquefois quelques libertés. En fait, il faut que ce soit des récits courts pour capter l’attention des spectateurs. »L’objectif reste le même : déclencher l’envie de lire chez les enfants. Alors ne vous étonnez pas de croiser ce drôle d’individu au détour d’un rayon, lors de votre prochaine sortie à la bibliothèque.

Anne-Cécile Cadio

Retrouvez le Buveur de Livres le 18 octobre, pour la Quinzaine du Livre, à l’hôtel de ville de Tours.

Plus d’infos : barroco-theatre.com

Festival metal MFest : à poil les clichés !

Tmv adore les métalleux et le metal… Mais on a joué les gros lourds en posant plein de questions hyper cliché à Quentin Rusterholtz, chargé de prod’ du festival MFest. Flûte, il est resté zen, on n’a même pas réussi à le faire craquer…

L'an dernier, au MFest (Photo RMS Event)
L’an dernier, au MFest (Photo RMS Event)

Aïe, les méchants sataniques envahissent de nouveau Rouziers. Les habitants doivent en avoir marre, non ?
Tous les gens qu’on a rencontrés sont ravis, ouverts d’esprit, curieux et gentils. On fait notre truc sans déranger personne. Comme une grande messe noire secrète (rires). La communauté de communes n’a eu aucun a priori non plus, et on a le soutien de la Fraca-ma. Ils nous ont dit qu’on faisait de la culture et qui plus est, à la campagne.

Avec un public dangereux comme ça, il doit y en avoir des problèmes…
Le seul problème qu’on a eu en 5 ans, c’est quelqu’un qui s’est mis dans le fossé, alors qu’il roulait au pas sur le parking ! Le public métalleux est hyper bien élevé…

Pittbulls in the nursery, Anaal Nathrakh, Verbal Razors…
Quels sont les plus poètes de l’affiche ? (Rires) Anaal Nathrakh, car ils s’inspirent de l’écrivain Lovecraft et parlent de la société. Hatesphere, c’est davantage une ode à la bière ! Sinon, Orphaned Land (groupe israélien qui milite pour la paix israélo-palestinienne et a été nominé pour le Prix Nobel de la paix, NDLR).

Autant de bière pour un festival… Vous êtes alcooliques ou dépressifs ?
La bière est la réponse à tout : tu loupes un exam’, tu en bois une ; tu le réussis, tu en bois une. Non, franchement, on n’écoule pas tant de fûts que ça au MFest. On ne croirait pas, hein ? Le metal, c’est que du bruit ? La musique, ce n’est que du bruit. Le metal n’est pas une musicalité très accessible. Il faut aimer l’énergie, la violence. Un non-métalleux aura du mal. Cela requiert de l’attention. C’est un bruit scientifique.

De toute façon, au Mfest, il n’y a que des mecs bande de machos !
Il y a autant de filles que de mecs ! Il n’y a que dans le metal que les nanas vont clasher les garçons dans la fosse. Elles assument à fond leur look. C’est macho en apparence, mais personne n’embête les filles. Et puis, les métalleux sont des lovers ! Ce sont de vrais canards en couple.

Il y aura un « marché » au Mfest. Bah alors, on est fans de shopping ?
Carrément ! Le metal vit beaucoup grâce aux produits dérivés. Il y a des collectionneurs, des fashionistas ! On a beau avoir 50 tee-shirts noirs de groupe… on continue d’en acheter !

Non, désolé, cette année, Kendji Girac n'est pas à l'affiche...
Non, désolé, cette année, Kendji Girac n’est pas à l’affiche…

>>EN BREF

C’EST QUAND ?
La 5e édition du Mfest se tiendra les 4 et 5 septembre, à l’Espace culturel des 4 Vents, à Rouziers- de-Touraine.
Vendredi, ouverture des portes à 17 h, et le samedi, à 13 h 30. Tarifs : pass 2 jours 35 € (préventes) ou 40 € (sur place). Sinon, 25 € la journée (préventes) ou 28-30 € sur place. Le parking et le camping sont gratuits.
> Plus d’infos sur festival-mfest.com ou encore mieux, sur l’événement sur Facebook (HOP, on clique ICI !)


CÔTÉ AFFICHE

Quatorze formations, qu’elles soient internationales, hexagonales ou locales. De quoi se nettoyer les oreilles, avec : Fleshgod Apocalypse, Orphaned Land, Melechesh, Hatesphere, Pittbulls in the nursery, Adrana, AO, Anaal Nathrakh, Pleasure to kill ou encore nos chouchous tourangeaux de Verbal Razors. Sans compter les fous furieux de Crisix (oui, oui, ça va remuer du popotin), ainsi que Nesseria, Bestial Soul et Belphegor.

Perso, à tmv, avec plus de 200 concerts metal à notre actif, on peut déjà vous assurer que ça va être un sacré bazar avec Anaal Nathrakh, valeur sûre sur scène, qui se la joue en mode bulldozer (personne ne sera épargné). Ainsi qu’un petit coup de cœur à Melechesh, au black metal oriental difficile à appréhender, mais ultra-technique et carrément jubilatoire. Sans oublier les Verbal Razors : cet été, celles et ceux qui étaient dans la fosse à Aucard ont pu en ressortir avec quelques kilos en moins (et légèrement en sueur… léger…).

DES EXPOSANTS
Cette année, le Mfest market s’installera sur 200 m2. Bref, le rêve pour s’habiller, mais aussi pour acheter des disques et se renseigner sur des assos… Seront notamment présents Dolorem Records, Crève clothing, ou encore Sea Shepherd Tours (l’ONG maritime vouée à la protection des espèces marines) ou encore l’excellent (sans exagérer !) artiste The Stains of Liith. C’est d’ailleurs lui qui a réalisé l’artwork de l’affiche du MFest. Son travail est hallucinant et vous pouvez en avoir un aperçu juste ici.

1 000

Le nombre de spectateurs qui se sont déplacés, l’an dernier, sur deux jours, au Mfest. « L’ambiance était top et les groupes adorables », rappelle Quentin Rusterholtz, chargé de prod’ du festival.

>> ALLER PLUS LOIN.
Histoire d’illustrer tout ça en musique, voilà quelques clips des groupes qui passeront au MFest.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=gkSOpmchJiM[/youtube]

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=uq8zQIP5sxY[/youtube]

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=2JNI0vd0tz8[/youtube]

Rentrée 2015 : laissez-vous guider !

Et voilà, c’est reparti pour un tour. Pour ce début de mois de septembre, on a voulu vous aider. Histoire d’aborder la rentrée de façon pratique et d’avoir quelques bons plans sous le coude…

Faire son agenda concerts

Oxmo Puccino revient à Tours, en acoustique.

Vous allez être servis, oh que oui. Outre le Mfest qui débarque ce weekend à Rouziers (lire page 20), Tours ne sera pas avare en concerts. Côté Temps Machine, la saison s’ouvrira avec The Apartments et 49 Swimming pools (25 septembre), avant d’enchaîner avec Laetitia Sheriff (26 septembre), BigFlo & Oli (3 octobre) ou encore Sophie Hunger (5 octobre), St Lô (8 octobre) et la super chouette Philémone (22 octobre).
Le Vinci, lui, enquillera les concerts en octobre : Hubert Félix Thiéfaine le 11, Francis Cabrel les 12 et 13, Brigitte le 14, Juliette Gréco le 15 et l’immense guitariste Joe Bonamossa le 17.
Sans oublier Lilith Duo au Petit Faucheux (22 septembre), le grand Oxmo Puccino à l’Opéra de Tours en trio et en concert acoustique (20 octobre) et un paquet d’autres dont on vous parlera dans tmv…

Vive la course

Boh allez, pas de chichis : dimanche 20 septembre, c’est parti pour les 10 et 20 km de Tours, mais aussi le marathon. Idéal pour prendre la rentrée du bon pied (oh oh, que c’est rigolo ce jeu de mots), parce que : 1) ça fait faire du sport ; 2) ça éliminera les 9 000 calories que vous avez prises par jour pendant les vacances ; 3) c’est bon pour la santé ; 4) tmv vous fait gagner des dossards (lire notre numéro 180, pages 14-15).

De l impro comme un pro...
De l impro comme un pro…

S’essayer à l’impro

La compagnie La Clef continue son bout de chemin. Régulièrement, ces fanas de l’improvisation organisent de super-shows, des catch-impro. Comprenez, une tripotée de foldingues qui montent sur un ring et improvisent des scènes avec les indications données en direct par un public chaud bouillant. Cette année, c’est reparti pour un tour (un de ces catch-impro a d’ailleurs lieu le 9 octobre, à Chambray). Il est possible de découvrir ce monde bizarroïde de l’improvisation, puisque la compagnie vous offre un cours d’essai. À l’heure où nous imprimons, celui du 24 septembre est complet, mais il reste des places pour une séance gratuite le mardi 29 septembre, de 19 h 30 à 21 h 30. La séance est encadrée par un professionnel et vous pourrez vous inscrire aux ateliers annuels à l’issue de ce cours. Pour les intéressé(e)s, les cours sont prévus les lundis, mercredis, jeudis, suivant votre niveau et le tarif à l’année est de 270 € + 10 € d’adhésion à l’asso.
>>Faites donc un tour sur compagnielaclef.fr pour plus d’infos. Compagnie La Clef, 02 47 41 14 71 ou contact@laclef.fr

Arrêter de chouiner sur son célibat (et foncer)

On vous la fait courte : Aperocelib. Gneh, kesskidit ? Oui, Aperocelib, un concept destiné aux célibataires, créé et basé à Tours, qui permet de se retrouver par petits groupes de 6 à 10 personnes autour d’un apéro. Pour cela, il suffit de s’inscrire sur le site aperocelib.com et choisir de participer à la rencontre la plus proche de chez soi grâce à un agenda en ligne. Quelques jours avant le jour-J (et votre dose de stress, bande de coquin(e)s), vous recevrez le lieu de rendez-vous et les prénoms des participant(e)s. Les premiers aperocelib devraient avoir lieu fin septembre. Il suffit de fouiner sur le site ou liker la page sur Facebook.

Un bon supporter, tu seras…

« Allô ? Je suis au match, là, tu me vois ? »

Et une bonne supportrice aussi, bien entendu. Parce qu’une rentrée sans sport, c’est comme une raclette sans fromage, allez par exemple au stade pour crier tout votre amour (ou crier tout court) au TFC. Rien qu’en septembre, il y a de quoi faire. Les Tourangeaux affronteront Bourg-en-Bresse à domicile, le 11 et l’USCL le 22. Notre petit doigt nous dit qu’il faudra aussi encourager les excellents du TVB et les Remparts, parce qu’il va y avoir du sacré spectacle !

S’inscrire pour voter

Bon, on sait. Dit comme ça, c’est pas très sexy. Mais pour pouvoir voter aux régionales des 6 et 13 décembre prochains, vous devez être inscrits sur les listes électorales. Et les demandes sont possibles jusqu’au 30 septembre.

Une rentrée sportive

Les inscriptions aux activités sportives municipales ont ouvert fin août. C’est le moment de faire son choix entre natation, fitness, musculation, zumba ou encore parcours santé : c’est la nouveauté de la rentrée. Une formule pour les seniors et personnes suivies en cancérologie. Toutes les infos sur tours.fr

Protéger son vélo

Chaque année, près de 800 vols de vélo sont signalés au commissariat de Tours. Avec une grosse partie entre avril et octobre. Il vous reste donc encore deux mois pour investir dans un super-cadenas- de-la-mort-qui-tue. Histoire d’éviter d’arriver en retard au travail/lycée/collège/fac, tout en sueur parce que « désolé m’sieur, on m’a volé mon vélo ».

Tout, tout, tout, vous saurez tout sur mon appli…

Rester « Tours-connecté »

Que vous soyez d’ici ou que vous ne vous soyez arrivés à Tours que depuis quelques jours (rassurez-vous, on vous aime aussi), il est toujours pratique d’avoir quelques applis sur son smartphone.
> Tours Monuments Tracker : cette appli gratuite (IOS et Android) permet de découvrir les monuments de la ville. Une fois téléchargée, elle vous avertit automatiquement dès que vous passez à proximité d’un site qui vaut le coup d’oeil. À la clé, infos sur l’Histoire, les architectes, l’époque ou encore des anecdotes et l’itinéraire pour s’y rendre.
> Pirates de Loire : gratuite aussi (IOS et Android), elle permet de découvrir le patrimoine historique et naturel de la Touraine, grâce à une… chasse au trésor. Au programme, des énigmes proposées sur plus de 80 sites du département. À chaque bonne réponse, une clé ; au bout d’un certain nombre de clés, un cadeau. Yaaaaargh ! (c’est le cri d’un pirate, hein)
> Tours in my pocket : les habitués de Twitter le connaissent sous le nom intime de Timp. Téléchargeable gratuitement sur tout support, elle recense tous les flux d’information concernant la ville, de tmv à 37 Degrés, en passant par La Nouvelle République et TV Tours. Et permet aussi d’écouter les radios du coin, comme Radio Béton ou encore France Bleu Touraine.
> Géovélo Touraine : l’appli pour cyclistes. Quarante-quatre boucles et circuits à découvrir en deuxroues, ainsi que le calcul et le guidage d’itinéraire sur Tours et en Touraine. En selle, Marcel !
> Tmv Tours : oui, instant auto-flatterie. Dispo sous IOS et Android, elle est gratuite et permet d’accéder à un agenda culturel, nos bons plans resto ou encore l’actu de la ville et des critiques ciné. N’hésitez pas, non plus, à liker notre page Facebook et suivre notre compte Twitter @tmvmag. Et restez connectés sur notre site tmvtours.fr (waouw, on a changé d’adresse mais ça ne change rien pour vous). Si avec ça, vous n’êtes pas prêts à aborder la rentrée…

Râler contre la politique (oui, mais avec des arguments)

« Quoi, Serge Babary a dit ça ? Oui, mais Jean-Patrick Gille a répondu ça ! Pfeuh, n’importe quoi ! » En cas de joute verbale sur la politique à Tours avec vos ami(e) s, il vous reste une arme ultime : la vidéo du conseil municipal. Celui-ci est retransmis en direct sur le site tours.fr et peut être visionné de nouveau en différé, avec compte-rendu à l’appui. Après, à vous de voir si vous avez envie de vous farcir cinq heures de conseil municipal sur votre ordinateur. Chacun ses occupations après tout…

Parents co-accompagnateurs

Ceci n est pas un plan pour perdre ses enfants…

Sympa, l’idée. Hopways est un réseau de parents co-accompagnateurs des enfants aux activités. En gros, vous mutualisez les trajets. Exemple ? Vous devez emmener votre chère petite tête blonde, Philastère (bah quoi, on l’appelle comme on veut notre gamin !), au judo à 17 h le samedi. Vous vous rendez compte que les parents de la petite Cunégonde (eux aussi font ce qu’ils veulent, roh) font de même. S’ils sont d’accord pour accompagner les deux, vous vous contactez, vous rencontrez et ensuite co-accompagnez. La ligne de conduite de hopways.com tient en quatre points : gain de temps, écologie, économie, convivialité. La première mise en relation est gratuite. Il faut ensuite compter 10 € pour cinq mises en relations et 60 € pour l’année.
Des trajets sont déjà disponibles à Tours et ses environs.

Par ici le bon numéro

Vous cherchez une infrastructure de la ville de Tours ? Le numéro de Touraine Logement ? L’adresse du square Sourdillon ? Au lieu d’écumer le Net à chaque fois, le site de la Ville répertorie tout sur une cartographie hyper précise. C’est par ici ! 

Se remuer sur Imag’in

Pour se faire une bonne rentrée musicale, Pépiang Toufdy et l’association Prod’Cité reviennent avec leur festival Imag’in. Deux jours de concert, de danse, de battles de hip-hop ou encore de projections. Avec, notam-ment, des pointures comme Chill Bump, Tobassi et Kad Krizz. Autant dire que ça va bouger au Sanitas et que tmv en reparlera dans son prochain numéro à paraître le 9 septembre. Festival Imag’in, place Saint-Paul, les 11 et 12 septembre. Gratuit.

Préparer sa saison au CCNT

Perso’, on trouve cela super chouette. Le public est invité au Centre chorégraphique national de Tours les 17, 18 et 19 septembre à 19 h. C’est là que le CCNT dévoilera le programme de cette nouvelle saison. L’occasion, aussi, de découvrir Density 21.5, solo de Carolyn Carlson, qu’elle vient de transmettre à Isida Micani, l’une de ses interprètes. En plus de ça, toute l’équipe du CCNT sera là pour boire un coup avec vous et discuter à propos de la nouvelle programmation. Plus d’infos sur ccntours.com

Tenter le bus

… Pour aller à Paris. Ceux qui trouvent le train trop cher ou ont peur du covoiturage (si, si, ça existe !), il est désormais possible de faire Tours- Paris en autocar. Suite à la loi Macron, la ligne Isilines, par exemple, permet de relier la capitale pour des tarifs relativement bas : comptez 10 à 15 €. Le bus vous emmène directement à Paris, Porte de Bagnolet – précision importante puisque le lieu se situe à l’extrême-Est de la ville – en un peu plus de 3 h. Sans les bouchons. D’autres destinations au départ de Tours sont possibles : Niort, Lyon, Angers, Toulouse ou encore Rennes. Informations sur isilines.fr

On peut aussi préciser que le spécialiste du voyage, GoEuro, vient de publier une carte interactive de tout le réseau de bus des différentes compagnies en France. Idéal pour faire son choix (bah oui, il faut bien comparer ! ). Pour y jeter un coup d’oeil, c’est par ICI 

Riche en assos !

La date est proche, alors autant vous en parler maintenant. Ce 5 septembre, c’est le Forum des associations à La Riche. Parce que déjà, il n’y a pas que le centre de Tours dans la vie, et qu’en plus, c’est l’occasion de faire son choix parmi un paquet d’asso’ qui seront présentes. Bref, c’est le moment de s’inscrire, d’autant que cette année, le Forum se fera dans un gymnase. Autant dire qu’on attend du monde… En plus, si vous remplissez votre gros bidon à la buvette, les bénéfices sont reversés au Fonds de participation des habitants.
>>Samedi 5 septembre, de 10 h à 18 h, au gymnase Jean-Marie- Bialy, à La Riche.

Romain Stampers sera là le 13 septembre. Un homme qui ne regarde personne de haut.

Rencontrer les acteurs du sport tourangeau

Ne mentez pas : avouez, vous avez passé vos vacances vautrés dans un hamac à boire des mojitos et manger des chips. Hop, remettez-vous à niveau : dimanche 13 septembre, ce sont les Sport’ ouvertes (hé hé, ils essaient de nous battre niveau jeu de mots honteux). Une question : quel sport choisir cette année ? La Ville met en place un touuuut graaaand stand, avec possibilité de rencontrer les 143 associations sportives tourangelles, poser des questions aux dirigeants ou athlètes et surtout essayer les disciplines ! Idéal pour savoir que, avec vos 10 kg tout mouillé, vous allez peut-être vous prendre une sacrée dérouillée au karaté ou que vous serez peut-être le futur Mauresmo. Ou pas.
Sans compter qu’un tas d’animations égayeront votre petit dimanche tristounet : 100 m2 de tatamis avec démonstrations, show nautique avec Romain Stampers, double champion du monde, de la moto volante (la drogue, c’est mal), des baptêmes de jet ski, ou encore promenades en poney. Entre midi, vous pourrez même vous mesurer aux joueurs du TVB (envoyez-nous des vidéos, on ne rigolera pas, promis). Et pour tonton Marcel qui viendra en touriste avec sa banane et les chaussettes/sandales, il y aura même une buvette et des grillades. Ouf, sauvé !
>>Dimanche 13 septembre, de 11 h à 19 h, au pôle nautique du Cher. Entrée libre. Parking des foires gratuit, avec navette gratuite toutes les 20 minutes pour aller jusqu’au site.

Tarification au quart d’heure : mon cher parking…

Interview de Marie-Claude Fourrier, présidente de l’asso de consommateurs CLCV 37. Selon elle, les parkings ont augmenté leurs prix suite à la nouvelle loi…

parking
D’après la CLCV, celui qui reste 2 h 15 dans un parking paiera moins qu’avant, mais celui qui reste 1 h 55 paiera plus ! (Photo Shutterstock)

La CLCV a publié une enquête nationale sur la tarification des parkings au quart d’heure. Comment avez-vous travaillé à Tours ?
Nous avons enquêté sur les six parkings les plus importants (1). Nous avons relevé les tarifs en mars et sommes revenus le 3 juillet, quand la loi Hamon s’est mise en place. Et qu’avez-vous constaté ? Qu’entre temps, il y avait eu une augmentation des prix ! Certes, tous les parkings avaient bien établi la nouvelle réglementation au quart d’heure. Mais c’était plus cher : de 11 € la journée à 12 €.

Comment se situe Tours ?
Elle est dans la moyenne générale côté tarifs. Elle est bonne élève pour la réglementation. On est plus cher qu’avant à l’heure, mais c’est une tendance nationale. En revanche, Tours est mauvaise élève sur un point : la lisibilité tarifaire est très insuffisante !

Les périodes de gratuité n’ont visiblement pas leur place non plus…
Non, aucun des parcs de stationnement que l’on a vérifiés n’offre de période de gratuité.

Que va changer cette enquête ?
Il faut en parler, débattre. Les parkings coûtent plus cher et il faut se trifouiller l’esprit pour savoir combien il faut débourser.

N’était-ce pas trop « naïf » ou utopique d’imaginer que les tarifs allaient baisser ?
Cela aurait dû ! C’était bien le but de cette loi. Certains automobilistes vont être bénéficiaires, mais de nombreux autres vont désormais payer plus…(2)

Propos recueillis par Aurélien Germain

(1) Vinci Gare, Anatole-France, Nationale, Relais Fil Bleu, Mairie, Champ-Girault.

(2) De nombreux parkings ont augmenté le tarif horaire ou de longue durée. Au niveau national, la CLCV a constaté des hausses moyennes de + 8,1 % pour 1 h ou encore + 11,1 % pour 24 h.

Classement des meilleurs hôpitaux publics : le CHU de Tours septième !

Le classement des meilleurs hôpitaux publics de France, réalisé par le magazine Le Point, est sorti. Tours s’en sort très bien.

Comme chaque année, nos confrères du Point réalisent un classement des hôpitaux publics français. Pour le palmarès 2015, le CHU de Tours arrive à la septième place pour la qualité de ses spécialités médicales et/ou chirurgicales.

C’est le CHU de Lille qui obtient la première place, et celui de Toulouse la seconde. Dans le reste du classement, on note le CHU de Bordeaux (3e), les hôpitaux universitaires de Strasbourg (4e), l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris (5e), les CHU de Montpellier (6e), Nantes (8e), Rennes (9e) et Nancy (10e).

Le magazine précise que « pour figurer au classement final de ce palmarès indépendant, un établissement doit fournir un service médical et chirurgical complet. Les établissements spécialisés en sont donc écartés, mais apparaissent dans les classements spécifiques (cancers, maladies infantiles…) ».

CHU Tours

Ciné : que valent les trois cartons du moment ?

Ils explosent le box-office en ce moment : film de super-héros, d’animation délirant ou encore gros action-movie… Compte-rendu de Mission Impossible 5, Les Minions et Les 4 Fantastiques. Attention, spoiler : un des trois est à éviter. Argh !

Mission impossible 5 : Rogue Nation

mission impossible 5C’est quoi ?
Le gros action-movie de l’été. L’équipe IMF est dissoute et Ethan Hunt (Tom Cruise) se retrouve un peu seul face à un réseau d’agents spéciaux qui ont bien envie de lui faire la tête au carré et mettre le bazar sur la planète. Il va alors regrouper une mini-équipe, dont une agent britannique révoquée, histoire de détruire ce qu’on appelle « le Syndicat » et sauver le monde. Normal, quoi.

Avec qui y aller ?
Vos potes, un scientologue (non, on déconne), un conspirationniste, ou tout seul. Mais pas avec votre copine qui trouvera « trop coooool » que Tom Cruise, 53 ans et des abdos de dingue, s’accroche encore à des avions en vol et ridiculise votre corps de crevette asséchée.

Bien ou pas bien ?
>Bien :  Depuis les débuts, Tom Cruise porte le projet quasiment seul et à bout de bras. Dans ce nouvel épisode, l’acteur-producteur réussit étonnamment à trouver l’équilibre parfait entre gros film d’action et scénario bourré de faux-semblants. Habile et sans temps mort, ce Rogue Nation multiplie les scènes de castagne lisibles, les cascades hallucinantes (la poursuite en voiture dans les rues marocaines), et quelques touches d’humour burlesque bien senties (merci Simon Pegg, jubilatoire)…  Brillant dans sa narration, surprenant, et parfois attachant (m’sieur Cruise réalise ses cascades lui-même, on vous le rappelle), ce cinquième opus est un blockbuster burné, réussissant la délicate mission de nous divertir pendant plus de deux heures. Efficace.

>Pas bien : Rah, ces placements de produit toujours aussi polluants mais inhérents au système cinématographique hollywoodien…

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=0AnwYTBKRrw[/youtube]

Les Minions

C’est quoi ? maxresdefault
Le carton de l’été, assurément. Vous les aviez aimés dans Moi, moche et méchant ? Voilà le film consacré aux Minions, ces petites créatures jaunes, hilarantes et franchement débiles. Trois Minions vont se lancer dans un périple vers Londres, pour y rencontrer la superméchante Scarlet Overkill.

Avec qui y aller ?
En famille, avec les enfants, papy-mamie, vos ami(e)s, votre chéri(e), tonton, tata, le frère de l’oncle de ta sœur de ta grand-mère maternelle…

Bien ou pas bien ?
>Bien : Pierre Coffin est un géant de l’animation. Le Français, créateur de Moi, moche et méchant 1 et 2, fait trembler les studios. Peut rivaliser avec les plus grands. Explose le box office. Et a surtout accouché d’une pépite visuelle, hilarante et jouissive. Les Minions a cela d’étonnant qu’il met en scène des bestioles stupides, râleuses, qui baragouinent un langage incompréhensible (et pourtant… compréhensible !), mais terriblement attachantes.
Road-trip délirant et bourré de références, enveloppé d’une BO génialissime (The Who, The Kinks…), ce métrage surexcité et méchamment drôle enquille les moments cultes (cette scène d’ouverture !), avec gags en rafale et délire non-stop, régressif et savamment orchestré. Boo yaaaa !

>Pas bien : Rien à voir avec le film, mais on commence quand même à saturer de la folie Minions, déclinée à tout va avec son avalanche de produits dérivés, parfois à la limite du ridicule. Ah, le marketing…  

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=oVdKpb2MUhc[/youtube]

 

Les 4 Fantastiques

w_4fantastiquesC’est quoi ?
Le reboot du film de super-héros signé Josh Trank, adaptation 2015 de l’aventure des quatre jeunes génies balancés dans un univers alternatif qui modifie leurs formes physiques.

Avec qui y aller ?
N’importe qui n’étant pas fan de Marvel (sous risque de devoir lui proscrire du Xanax à vie), un pote avec quatre bras (bah ouais, pourquoi pas?).

Bien ou pas bien ?
>Pas bien : Étrillé par la critique, véritable flop au box-office, ce reboot des 4 Fantastiques fait peine à voir… L’adaptation attendue des super-héros créés par Stan Lee et Jack Kirby en 1961 est un ratage quasi-total.
En cause ? En premier lieu, la guéguerre entre le réalisateur Josh Trank et les studios Fox, propriétaires des droits des Fantastic Four (les réprésentants de Marvel ayant déclaré qu’ils n’aideraient donc le film d’aucune manière qui soit). Si le premier prétend que la Fox a saboté son film, la production avance que le comportement du jeune Josh Trank sur le plateau aurait été inacceptable (il se dit même qu’il aurait failli en venir aux mains avec l’un des acteurs)… Ajoutez à cela des scènes reshootées à la dernière minute et la volonté de la Fox de donner une nouvelle orientation au film et vous obtenez un reboot d’une pauvreté absolue.
Bancal et déséquilibré, il ne correspond en rien à l’ADN voulue par ses créateurs originels. D’un ennui profond, le film de Trank se débat, patauge et finit par couler, se noyer. Sans épaisseur, ni rythme, il souffre d’un montage (ou plutôt d’un charcutage) pathétique, transformant Les 4 Fantastiques en un film grotesque, pas même sauvé par des effets spéciaux tout simplement laids.  Occultant par ailleurs des conflits pourtant moteurs dans la vraie histoire (l’amitié mise à mal entre Ben et Red), le long-métrage se permet aussi d’accoucher d’un des « méchants » les plus moches et mous de l’histoire des super-héros. Un gâchis… un véritable gâchis.

>Bien : On peut sauver l’introduction, laquelle développe les personnages avec une naïveté délicieuse et typique des productions des années ’90, joli moment avant une heure de débâcle.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=VgLKjliScaE[/youtube]

Horoscope wtf, spécial été !

C’est l’été. Les vacances. Le sable. Tout ça, tout ça. Et l’astrologue qui vous donne double dose d’horoscope wtf pour juillet et août !

Juillet

BÉLIER
Amour : sous votre pâté, la plage.
Gloire : sea, sex, mais pas franchement de sun.
Beauté : beau/belle, mais que de nuit. Meuh non, on rit mon kiri.

TAUREAU
Amour : la cata TOTALE. Grosse rupture prévue ce mois- ci, vos amis vont vous ramasser à la petite cuillère… Oh, mais. Ah mais non, autant pour nous, on s’est planté de signe. C’était destiné aux Gémeaux.
Gloire : quelqu’un vous veut du mal. Genre. Euh. Votre belle- mère, tiens.
Beauté : réécoutez I’m too sexy, des Right Said Fred. Idéal pour pavaner devant votre dulciné(e).

GÉMEAUX
Amour : euh… ne lisez pas l’horoscope du Taureau, juste au- dessus.
Gloire : l’important, c’est d’y croire, comme disait je ne sais plus quel chauve.
Beauté : même les moules s’agripperont à vous à la plage.

CANCER
Amour : le vendredi, tout est permis. Choisissez un Arthur. Peu importe votre sexe.
Gloire : entre Poutine et Maïté, qui choisiriez- vous pour la nuit ?
Beauté : le slip kangourou vous va si bien.

LION
Amour : vous allez nous manquer. Du coup, on vous embrasse le genou. #love #graou #sexy
Gloire : droit dans vos bottes. Mais sans potes.
Beauté : ce n’est pas un ver luisant. C’est votre beauté étincelante qui brille même dans la nuit. MOOOOH.

VIERGE
Amour : comme disait Émile Zola, dans sa Benz : « Wesh, si t’étais un sandwich au Mc Do, tu serais un MacGnifique. »
Gloire : comme disait JeanPaul Sartre, alias DJ oeilquisebarreensucette : « Il est où l’respect Booba ? Même ma femme a moins de fesses que toi. »
Beauté : comme disait Gustave Flaubert, quilletran avec sa pepi : « Yo Bovary, t’as de belles varices, OKLM. »

BALANCE
Amour : franchement, on vous aime à un point… Ouloulou, vivement le 23 juillet qu’on vous fasse notre déclaration.
Gloire : votre patron est en vacances ? Squattez son bureau et n’en repartez plus jamais. Il ne pourra rien faire contre vous.
Beauté : mortadelle. (pourquoi pas ?)

SCORPION
Amour : protégez-vous. C’est à cause d’imprudents qu’on a eu Justin Bieber.
Gloire : on vous surnomme jambon.
Beauté : asseyez-vous. Penchez-vous en avant. Si votre ventre fait penser à un bonhomme qui sourit, lâchez immédiatement le chocolat.

SAGITTAIRE
Amour : chaud comme la braise.
Gloire : mettez tout sous le tapie, Bernard (punaise…) !
Beauté : tentez le naturisme cet été.

CAPRICORNE
Amour : un(e) de perdu(e), bah tu l’as perdu(e).
Gloire : vous souffrez de nanopabulophobie.
Beauté : poil au nez.

VERSEAU
Amour : votre futur(e) portera des chaussettes avec ses sandales.
Gloire : tant va la cruche à l’eau… Oh pis zut, on n’arrive jamais à la sortir, celle- là.
Beauté : ce ne sont pas des oursins sur vos jambes. Rasez- vous.

POISSON
Amour : l’important, c’est de participer.
Gloire : raclette et badminton.
Beauté : tout(e) nu(e) mais pas bronzé(e), forcément ça le fait moins.

HOROSCOPE

Août

BÉLIER
Amour : comme un oiseau bleu qui s’envole loin, loin. BIM ! Et qui se prend un poteau électrique.
Gloire : Tout nu(e) sous votre short. Hum…
Beauté : ne prenez jamais de glace à la pistache, sinon vous en mourrez.

TAUREAU
Amour : cosinus hypocondriaque.
Gloire : rouge-gorge décapité.
Beauté : roue de secours noyée.

GÉMEAUX
Amour : je vois, je vois, je vois… Un avenir rrrradieux, un mariage… Je vois des enfants qui courent sur la pelouse.
Gloire : Je vois… de l’argent à gogo… Des mallettes remplies de billets, des châteaux, des piscines…
Beauté : Je vois… Ha mais non. Pardon, je me trompe, je capte l’esprit de mon cousin. C’est un milliardaire. Vous, c’est chaud.

CANCER (MAIS ARRÊTEZ DE RÉPÉTER TOUT CE QU’ON DIT)
Amour : amour.
Gloire : gloire.
Beauté : beauté.

LION (SPÉCIAL ACTU PEOPLE)
Amour : l’ancienne miss France Malika Ménard n’a pas de mec en ce moment. À bon entendeur.
Gloire : Josh Hartnett va être papa pour la première fois. Il est maqué avec la mannequin britannique Tamsin Egerton. Sorry les girls.
Beauté : Johnatan Cerrada va quitter la France. Triste, hein.

VIERGE
Amour : tout, tout, tout est fini entre nous.
Gloire : bananana bananana, banana split.
Beauté : show must go on… Show must gooo ooonnn !

BALANCE
Amour : rire de vache.
Gloire : carrure de mouton.
Beauté : crête de coq.

SCORPION
Amour : vous avez changé un truc, vos cheveux ? Ah, oui : vous vous êtes fait amputer.
Gloire : lol.
Beauté : l’aspirine vous va si bien.

SAGITTAIRE
Amour : mange tes morts, payalo.
Gloire : pestrave ton flouse, tu veux un coup d’Pélo ?
Beauté : T’es rizmen toi, on dirait tchinatcho mon tchita.

CAPRICORNE
Amour : forcément il faut que ça tombe sur vous.
Gloire : désolé.
Beauté : château et thé anglais.

VERSEAU
Amour : élevage de poules.
Gloire : True survivor.
Beauté : on avait dit pas le physique…

POISSON
Amour : si vous n’avez jamais vu Sharknado, vous avez raté votre vie.
Gloire : boum géante.
Beauté : Révolution et constipation.

Et pour vous souhaiter de bonnes vacances, une petite chanson : 
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=V2UitlmX7Uo[/youtube]

Bonnes vacances tout le monde ! Découvrez notre spécial été

Eh oui, les vacances sont là, même pour nous. On vous a donc concocté un spécial été, comme chaque année, avec plus de 90 bonnes raisons de rester à Tours et aux alentours. Suivez le guide pour les bons plans !

Image44
Voilà les vacances ! Après la canicule qui nous a transformés en gros lamantins tout transpirants, tmv vous donne un peu de fraîcheur avec ce numéro spécial été. Si certain(e)s d’entre vous vont quitter Tours pendant ces deux mois, d’autres vont rester ici. « Arf, y aura rien à faire ! », qu’on entend déjà. Vous en êtes sûrs ? On a voulu prouver le contraire : voilà un paquet de raisons de rester en Touraine (et ses environs). Parce que l’été, c’est repos, c’est tranquillité, mais c’est aussi la chance de pouvoir prendre le temps de faire plein de choses qu’on zappe en temps normal.
Gardez ce numéro sous le coude : vous pourriez en avoir besoin en juillet et en août, quand vous vous demanderez quoi faire un dimanche après-midi. Ou que vous voudrez consulter les astres pour votre horoscope. Car l’astrologue de tmv a beau partir en vacances dans sa villa de luxe aux Bahamas (il reçoit 500 € à chaque mail de lecteur/lectrice mécontent(e), donc bon), il a pris le soin de lire l’avenir pour vous concocter un horoscope spécial été. Comme quoi, il peut être gentil… parfois.

Avec ça, vous devriez tenir jusqu’à la rentrée, pour la sortie de notre numéro 180 (pfouah, ça ne nous rajeunit pas). En attendant, on continuera à vous faire des petits coucous sur les réseaux sociaux. Likez, partagez et n’hésitez jamais à nous écrire. Vous êtes toujours plus nombreux et ça, ça nous fait vraiment plaisir avant de partir en vacances et revenir en super forme dans deux mois. Merci à vous toutes et tous et bel été ! On se revoit le 2 septembre !

La rédaction

>>> 91 bonnes raisons de rester à Tours et aux alentours à retrouver ICI !

Avoine Zone Groove, Claire Diterzi & des Cd’s que je n’aime pas

La dernière chronique de la saison de Monsieur Doc Pilot. Enjoy.

Manu Katche (photo Doc Pilot)

Des CD’s que je n’aime pas mais ils vous plairont peut-être
C’est un peu comme pour les fournitures scolaires de la rentrée, fin juin les services promos des labels vous envoient tous ces disques espérés à leur sortie en septembre devenir les cartons de la fin 2015  héhé). Un temps, ce fut Christine and the Queens et son travail à m’ennuyer profondément (et ça continue) qui arriva dans ma boîte ; tout cela pour vous dire à quel point ce peut être un bon signe pour « les affaires » quand je n’aime pas un truc…
Là, d’abord, le troisième album d’un « génie », David Lafore, « j’ai l’amour », présenté pour faire « danser les gens », c’est tout dire pour ce sous-Boogers, cet ersatz de Jacno ou d’Etienne Charry, ou comment on nivelle par le bas en habillant le truc d’un argu à grosses ficelles, tout cela pour tenter de décrocher la timbale : bonne chance… Pendant ce temps-là des mecs comme Bertrand Belin ou Bertrand Louis restent dans l’ombre…

Retour de Pascale Picard avec « All things pass » (clin d’œil au chef-d’œuvre de Georges Harrison ?), mixé par un mec qui a bossé avec Ben Harper, masterisé par un autre qui a fait Plant, Clapton… Aznavour peut-être ? Ben oué, mais le problème est que cela ressemble à tout ce que l’on entend depuis un demi-siècle sans jamais être touché au cœur (mais bon ai-je vraiment un cœur ?!?). A la deuxième écoute c’est encore plus ennuyeux et long, laborieux dans la forme comme dans le fond ; mais bien bombardé sur les radios qui font le truc, ça peut marcher !! Pendant ce temps-là des nanas comme Mesparrow, Jungle bouk ou Claire Diterzi ont grand mal à exposer leur travail dans les vitrines « grand public »…

Alex Nevsky et son album « Himalaya mon amour » : on aimerait les aimer tous les deux, à l’instar des Canadiens qui en ont fait l’interprète masculin de l’année et l’album pop de 2015, mais dommage… C’est comme pour le sirop d’érable, j’aime pas, je ferais un mauvais canadien !! En même temps « du sirop », cet album en est huilé à chaque titre, peut-être pour mieux faire passer la médecine, même pas amère. Le jeu de mots est facile mais là, nous sommes vraiment dans du Canada Dry, surtout quand l’animal plagie la forme d’un Miossec (pour le fond, heu, heu comme dirait  François), la guitare du sud de Nino (mais là c’est le grand Nord) ! Mais encore une fois il faut l’avouer, bien travaillés par les attachés de presse, « on ira nus sur la brise comme de vieux oiseaux » (ah ! la belle poésie canadienne !), et on allumera nos briquets les larmes aux yeux en se disant que l’on subit la bande-son de « son époque » et qu’on la mérite, à force d’avoir pris des vessies pour des lanternes, des Christine pour des Fontaine.

CLAIRE DITERZI 69 battements par minute, journal d’une création
Au travers de ce journal d’une création, l’artiste donne de la substance à son dernier album, offre à lire au-delà de l’écoute, exprime l’intime dans un style impudique très déstabilisant dans la découverte des blessures d’enfance portées en étendards virtuels d’une œuvre totalement nourrie des épreuves et des charges, implacablement justifiée dans l’expression et le traitement d’un mal inguérissable.
On aimait Claire sans raison, d’instinct, un peu à la manière totalement décérébrée induite par l’amour-passion ; au sortir de la lecture de ce journal, on comprend pourquoi on l’aime, tant la dramaturgie sans appel de son existence bousculée devient universelle. Le charisme d’un artiste se révèle en cette capacité à devenir un miroir pour comprendre, soigner voire parfois guérir. Acide, ironique, tragiquement lucide, elle se joue du destin, utilise les armes qui auraient du la tuer pour combattre à son tour en fédérant un public. A la manière d’une Barbara, d’une Fontaine, Claire est un médium et un guide possible dans sa manière de forcer le destin, et ce journal d’une création est nécessaire voire incontournable pour aborder son Œuvre dans sa globalité.

AVOINE ZONE GROOVE caniculaire
Richard Arame au rest’o groove le bien nommé pour le premier son du festival, prestation solaire sous la charge d’une chaleur africaine, sans effet négatif sur l’adhésion directe du public attablé la bière en main… Sous le chapiteau il fait chaud, très chaud, face à une prestation mi-figue mi-raisin d’un Charles Pasi oscillant entre de réelles performances instrumentales et des bleuettes variétoches. Nous savons l’artiste un bluesman talentueux et la question se pose alors de l’influence possible et négative d’une direction artistique basée sur le court thème. Reste un medley instrumental des tubes de Michael Jackson, envoyé avec feeling et passion…

Robben Ford
Robben Ford

Concert fleuve de Robben Ford pour finir la soirée, lui donner de la substance, un power trio dans la ligne de SRV, sous la direction aristocratique du guitariste virtuose appuyé par des instrumentistes au service. Ce style oscille entre le jazz et le blues à la manière californienne ; dans la voix parfois une approche à la Donald Fagen mais l’absence de thèmes fédérateurs propres à enflammer le public : audience polie, attentive, sensible aux performances techniques, mais je le pense peut-être à tort, en l’attente du « grand shoot »…
Dans la nuit, les Barons du Bayou donnent l’aubade aux festivaliers sur le départ, à la police municipale aussi, très attentive à leur prestation : surréaliste… Le samedi, Deborah Bonham balance un blues rock seventies bien lourd dans la forme et le son ; la   sœur du batteur de Led Zep emporte l’adhésion. Sous le chapiteau concert poussif de Nicoletta sauvé par le talent de ses choristes dont une ex-Magma, avant la grande claque donnée par le Michel Jonasz Quartet, cadeau absolu de joie, de feeling et de virtuosité ; Manu Katché aux drums est époustouflant, surprenant dans l’inventivité et l’utilisation de l’instrument, unique dans le son et totalement identifiable par un style dépassant la pratique, l’évoluant vers l’écriture symphonique et une esthétique quasi picturale : l’ex-batteur de Peter Gabriel est un maître. Michel confirme son statut de « grand de la chanson » : c’est beau, c’est fort, on en sort heureux et rassuré…

Dimanche 16 h, chaud, très chaud, et un « Au Bonheur des Dames » venu balancer du rock’n drôle comme au milieu des seventies avec Vincent Lamy en comique troupier dans un style Guy Lux caricatural. Alors on mâche des Globos en gueulant « oh les filles » : drôle mais sans plus, pas légendaire car un peu beaucoup vidé de sens… Belle prestation de Julien Clerc avec un programme en grande partie tiré des titres co-écrits avec Etienne Roda Gil ; en apothéose un « patineur » en piano/ voix. Affolant de voir le nombre de grandes chansons écrites par ce mec. On quitte Avoine, le Tour de France commence… Terres du Son se profile à l’horizon…

… Chris Squire, le bassiste de Yes, est parti aux fleurs ; je me souviens de ses yeux amusés croisant les miens lors d’un concert à Paris en 1976, alors qu’il balançait une tuerie sur l’instrument tout en sautillant…

A dos d’âne !

Cathia Hérault a quitté la ville pour se consacrer à une nouvelle passion : les ânes.

Image7

Bienvenue dans mon petit paradis », c’est avec ces quelques mots que nous accueille la souriante Cathia dans son asinerie située à Chambourg-sur-Indre. Cette quadragénaire, ancienne cadre dans le milieu touristique tourangeau, a eu une révélation lors d’un séjour en compagnie d’ânes dans les Cévennes. « Le concept n’existait pas en Touraine, je me suis donc lancée dans cette superbe aventure, explique-t-elle. L’idée : proposer aux parents des circuits de promenade avec des ânes pour porter les enfants. » La gérante a donc aménagé sa propriété de 4 hectares, a acheté 12 ânes du Bourbonnais et a suivi une formation spécifique. Depuis début avril, elle accueille ses premiers clients. Cet après-midi, Anne et Jérôme ont décidé de profiter du cadre champêtre pour s’offrir une promenade à dos d’âne bâté. Ils chemineront avec un âne baptisé Cali. Après avoir préparé l’animal sur les conseils de la bienveillante propriétaire des lieux, les voilà partis pour un circuit de 7 kilomètres, une heure et demie au gré de leurs envies.
« Un âne ne part qu’avec deux adultes, prévient Cathia. Je suis une vraie maman angoissée, nous confie-t-elle. Il en est de même, si mes clients ont un peu de retard dans leur balade, je leur demande de me prévenir par un petit sms… L’idée, c’ est qu’ils prennent du bon temps, qu’ils flânent, ils peuvent pique-niquer ou goûter dans la nature s’ils le souhaitent, les lieux sont tellement magnifiques entre les champs de coquelicots ou encore la forêt lochoise… Une randonnée avec un âne bâté, c’est apaisant, on en prend plein la vue ! »

Plus d’informations sur les balades à dos d’ânes bâtés : les-anes-de-balaam.fr

L’expo au Bij : portraits de bénévoles

Stagiaire au Bureau info jeunesse, Léo Penot a voulu mettre en valeur les jeunes et le monde du bénévolat, à travers une expo photos.

Image10

Jeunesse et bénévolat sont-ils incompatibles ? Absolument pas, à en croire Léo Penot. Âgé de 20 ans et stagiaire au Bureau information jeunesse (Bij), il a voulu se lancer dans un projet pour favoriser la citoyenneté chez les jeunes. « Les deux sont reliés », assène-t-il. Durant le mois de juillet, lui et le Bij vont le prouver grâce à l’expo Portraits de bénévoles.

Un projet dont la réflexion a débuté en janvier, suite à ce constat : « On a remarqué qu’il n’y avait, finalement, que très peu de mineurs qui venaient au Bij. Sans oublier le manque de reconnaissance qu’a parfois le bénévolat auprès des jeunes… » Un terreau idéal pour Léo, afin de façonner et construire son action qu’il dit « citoyenne ». Au final, un travail de longue haleine, « difficile » même, durant lequel Léo a sacrifié tous ses weekends pendant plus de six mois, « à motiver les troupes ».
Les troupes, ce sont les jeunes (certains n’ont que 13 ans !) qu’il a pris sous son aile et qu’il a accompagnés sur différentes actions de bénévolat. « Avant, leurs amis leur disaient : “ Pourquoi le bénévolat ? C’est un truc de vieux ! ” Maintenant, ils comprennent mieux ce monde et ont complètement changé d’avis. » Toutes et tous se sont engagés auprès de sept associations du coin : Gloriette Festival, la Banque alimentaire, la Tablée du samedi pour le Secours catholique, Handisport, Aucard de Tours, le don du sang et la Maison des jeux de Touraine. En résulte donc une exposition intelligente et citoyenne qui met en lumière le bénévolat des jeunes et leur engagement. Une trentaine de photos, des objets, des témoignages…

« Cela permet d’avoir un autre regard sur les jeunes : eux aussi peuvent s’engager. Eux aussi peuvent être citoyens, même si tous n’ont pas l’âge de voter. Les chiffres prouvent que les 15-25 ans sont de plus en plus intéressés par le bénévolat. Avec, on se forge une personnalité, on mûrit plus vite. C’est une véritable démarche, il y a une vraie réflexion derrière tout ça », avance Léo. Avant de lancer, en souriant : « Une fois dans le bénévolat, on devient vite “ accro ” ! »

EN BREF
C’EST QUAND ET OÙ ?
L’exposition Portraits de bénévoles aura lieu du 1er au 31 juillet, au Bureau information jeunesse (Bij) de Tours, situé au 78 rue Michelet. Entrée libre. Vernissage ce mercredi 1er juillet, à 17 h. Les autres jours, ouverture du lundi au jeudi, de 13 h à 18 h, et le vendredi de 13 h à 16 h. Contact : 02 47 64 69 13.

RAPPELEZ-VOUS…
Pour celles et ceux qui ont fait un tour à Aucard cette année, vous êtes sûrement tombés sur de jeunes gens, munis d’une immense pancarte en carton (notre photo). Ils étaient là pour donner infos pratiques ou encore renseignements sur les autres festivals de la région… Il s’agissait de jeunes qui participaient au travail Portraits de bénévoles dont nous parlons ici. Leur histoire, leur avis, leur photo, à retrouver au Bij pendant l’expo !
CULTURE_BV

LES ASSOS QUI ONT MARQUÉ LÉO
« En premier lieu, la Tablée du samedi, du Secours catholique. C’est un moment convivial, les bénévoles sont toujours là, même si ça se finit le samedi à 22 h. Idem à Aucard de Tours, c’était hyper-sympa. Je citerais aussi Handisport : beaucoup d’engagés et tous étaient à fond dedans. Ils prenaient du temps pour nous parler, alors qu’ils avaient des

Paul Brunault : « prévenir l’addiction »

Paul Brunault est psychiatre et addictologue à l’hôpital Bretonneau. Il répond à nos questions sur la digital detox et les accros au numérique.

Pascal Brunault, addictologue à Bretonneau
Paul Brunault, addictologue à Bretonneau

L’addiction au numérique : qu’est-ce que c’est ?
Il existe deux types d’addiction : avec ou sans drogue. Il s’agit donc de la seconde. Ce qui est particulier dans ce type d’addiction, c’est que la personne n’est pas dépendante au digital en tant que tel mais plutôt à l’expérience agréable permise par les outils numériques. Internet est un média plus qu’un objet d’addiction. Par exemple, une personne dépendante des jeux en ligne va utiliser massivement Internet.

Comment identifier une addiction ?
Premièrement, il existe le critère dit de perte de contrôle. Lorsqu’on envisage de rester une heure sur l’ordinateur et que finalement on y reste cinq heures sans pouvoir s’en empêcher, c’est une envie irrépressible. Ensuite, la dépendance physique se traduit par un état anxieux, stressé ou irritable et par une augmentation progressive des doses pour avoir le même effet. Au départ, j’ai besoin de trente minutes par jour sur Facebook, puis pour me procurer le même plaisir, j’y reste une heure, puis deux…
Une addiction entraîne aussi des conséquences personnelles et sociales, lorsque l’activité emmène la personne à s’isoler. Un autre critère est celui de l’utilisation à risque. Il est moins appliqué dans les addictions sans drogue, mais il existe. Notamment au volant, lorsqu’une personne ressent le besoin de consulter son téléphone et qu’il y a donc un risque d’accident. Finalement, la question du temps passé devant un écran ne suffit pas pour diagnostiquer une addiction. Quelqu’un peut y passer beaucoup de temps sans que cela n’entraîne de dommages. L’addiction est présente lorsqu’une personne voudrait s’arrêter mais qu’elle n’y parvient plus.

Que pensez-vous des digital detox ?
Ce qui est intéressant dans la digital detox, c’est de rompre avec ses pratiques et prendre du recul sur celles-ci. Ça peut aider une personne à prendre conscience de son degré d’usage et de son besoin à utiliser les outils numériques. En revanche, après une cure, une dimension importante à prendre en compte est le retour dans le monde réel.

Quelles sont les conséquences des innovations numériques ?
Plus un objet est proche, plus il y a risque d’addiction. Prenons l’exemple du portable, effectivement il y avait moins de risque d’addiction avec le téléphone fixe ! Désormais, on peut emmener notre téléphone partout avec nous. La société rend ce type d’addiction particulier, car les nouvelles technologies sont omniprésentes, utiles et désormais indispensables. Finalement, on entre dans une normalité en utilisant les appareils numériques. L’enjeu n’est pas de s’en passer totalement mais de développer la prévention à l’addiction.

Digital detox : débranchez !

Vous voulez être branchés ? Débranchez ! À l’aune d’une société hyperconnectée, la tendance est de s’éloigner de ses appareils numériques. Découvrez la digital detox made in tmv.

Image42

L’ADDICTION S’IL VOUS PLAÎT !

459 amis sur Facebook, un seul dans la vraie vie. Antoine le contacte et lui propose d’aller manger un bon burger, double steak, supplément fromage. Après son footing quotidien avec sa montre connectée, avant le dernier épisode de The Walking Dead à la télé. L’homme en profite car demain il démarre un jeûne… Celui de l’hyperconnecté. Au menu, plus de smartphone au ptit dej’, de TV à midi, d’ordi au dîner.
Antoine part en vacances, dans une colonie d’un nouveau genre située près de San Francisco. Le Camp Grounded propose un séjour de digital detox dans le but de « se déconnecter pour mieux se reconnecter ». À l’arrivée, les participants laissent leurs appareils numériques. Si la viande était technologie, le camp serait végétarien. Exit le bon burger, double steak, supplément fromage. Bonjour les feux de camps, double marshmallows grillés, sans supplément numérique. Les vacanciers logent dans des dortoirs collectifs façon « root » et renouent avec la nature.

NEUF CONSEILS DETOX
(on vous met au défi d’en suivre au moins 5)

VIGNETTE1ACHETER UN RÉVEIL
Ça parait anecdotique, mais on vous jure que c’est utile. Un réveil, un vrai. Pas celui qui permet aussi d’envoyer des textos, de prendre des photos et de regarder des vidéos. Celui-là, pour une détox réussie, il faut l’éteindre, le laisser dans le salon et lui souhaiter bonne nuit.

LE NOPHONE 2VIGNETTE2
Jamais de batterie vide ou de frais supplémentaires pour les appels à l’étranger… Le rêve ! Cette imitation en plastique de téléphone permet de se détoxer en douceur en conservant la sensation de tenir son smartphone dans la main… Option selfie intégrée avec un miroir à coller!

VIGNETTE3COUPER LES PUSHS
Savoir dans la minute que Kim Kardashian attend un nouvel enfant n’a pas beaucoup d’importance… On peut paramétrer son téléphone pour ne plus recevoir de notifications intrusives. L’idée ? Ne plus laisser le smartphone venir à vous, mais l’inverse… (c’est beau, on le tweete ?)

LE LIVRE VIGNETTE4
Ça fait combien de temps que vous n’avez pas ouvert un livre ? Le Petit cahier d’exercices de digital detox d’Alya Cardin est le compagnon idéal pour un sevrage en douceur. Il apprend à gérer sa relation à la technologie et propose des solutions pour changer nos habitudes…

VIGNETTE5L’APPLICATION
Télécharger une application, jusque-là tout va bien… À la frontière entre jeu et coach sportif, ZombieRun vous incite à courir vite car vous êtes poursuivis par des zombies. À force, vous prendrez de nouvelles habitudes et finirez par aller faire votre footing sans portable.

LE COUVRE-FEUVIGNETTE6
Après 22 h, exit tv, ordi, ou portable. Les écrans nuisent au sommeil s’ils sont utilisés juste avant le coucher. En cause : la lumière bleue qui dérègle notre horloge interne. Imposez-vous un couvre-feu électronique et préférez le vieux bouquin qui prend la poussière sur l’étagère.

VIGNETTE7LE FILM
C’est cadeau ! Pour une cure réussie, on vous propose de regarder un film : mission impossible, ou presque. Dans Digital Detox, le journaliste ultra-connecté Pierre-Olivier Labbé raconte avec autodérision son expérience de trois mois sans Internet… Oui oui, il a survécu.

LE DAY OFF VIGNETTE8
Imposez-vous un jour par semaine sans écran. Pétanque, chasse au trésor, saut à l’élastique… Pensez à préparer des activités. Plus vous serez occupés, plus ce sera facile. Une fois le programme de votre journée concocté, plus d’excuse pour ne pas laisser votre portable au placard.

VIGNETTE9NO PHONE PARTY
À vos portables ! (Quand ça commence comme ça…) Invitez vos amis pour une soirée bien particulière… L’idée est de laisser ses jouets numériques à l’entrée. Finis les selfies directement postés sur les réseaux sociaux. Mais vous pourrez discuter avec vos amis in real life, c’est bien aussi !

LE SAVIEZ-VOUS ?

>ULTRA-CONNECTÉ
Le Danemark est le pays le plus connecté au monde, selon le rapport 2014 de l’Union internationale des télécommunicaions (UIT). Il est suivi par la Corée du Sud, qui se classait première en 2013. Ce classement se base sur le niveau d’accès aux TIC (technologies de l’information et de la communication), de leur utilisation et de leurs compétences dans ce domaine. La France est 18e.

>NOMOPHOBIE
C’est la peur excessive d’être séparé de son téléphone mobile. Ce terme est né de la contraction de « no mobile phobia », lors d’une étude anglaise conduite en 2008. Selon les résultats, 53 % des utilisateurs de téléphones mobiles présentent des symptômes d’anxiété en cas de perte, de mauvaise couverture réseau ou de batterie faible.

>BINGE-WATCHING
En français : « gavage télévisuel ». Cette pratique consiste à regarder le plus longtemps possible des séries sans s’arrêter. Le record est détenu par quatre Canadiens qui ont regardé au total 91 heures en continu de neuf séries, s’ouvrant les portes du Guinness des records. Les participants avaient le droit à cinq minutes de pause par heure et une équipe médicale surveillait leur état. Sur les six participants au départ, deux ont arrêté en cours. Les autres sont repartis avec un chèque de 5 000 dollars, soit près de 3 445 euros.

>FOMO
Ou Fear Of Missing Out. En français : la peur de rater quelque chose. Ce nouveau syndrome 2.0 est caractérisé par la crainte constante de manquer une nouvelle importante ou un évènement donnant une occasion d’interagir socialement. Il est alimenté par les réseaux sociaux et le contraste brutal entre les frustrations d’un utilisateur et la vie « absolument géniale » des autres étalée sur Facebook, Twitter ou Instagram.

Retrouvez l’interview de Paul Brunault, psychiatre et addictologue à Bretonneau.

DOSS_PAGE5(MINIQUIZ)OUI MAIS ENCORE ?

ORIGINE
Le concept de digital detox venu des États-Unis consiste à se déconnecter de ses objets numériques. Paradoxalement, il est né à la Silicon Valley où 6 000 entreprises de haute technologie se côtoient. Mais les cadres ressentaient justement le besoin de débrancher.

INTERNET
Internet est issu du réseau Arpanet, créé en 1968 par le département américain de la Défense, dans un but stratégique, pour relier ses centres de recherche pendant la Guerre Froide. À partir de 1993, l’outil qui rend populaire Internet est le WWW (World Wide Web).

INSOLITE En Chine, une voie de trottoir est réservée aux phubbers, qui marchent tête baissée, le regard fixé sur leur smartphone. Le but est d’assurer la sécurité urbaine en évitant que les piétons se rentrent dedans. Le phubbing est la contraction de phone (téléphone) et snubbing (snobber).

Economie numérique et TPE : SOS petits patrons

L’école d’informatique Supinfo et l’association Centre & Tic aident les petites entreprises à passer le pas du numérique.

TPE numérique

Tout est parti d’un constat relevé en 2013 par l’Observatoire économique de Touraine dans une de ses études : les PME et les TPE sont en retard dans l’utilisation des outils numériques. Si les grandes entreprises ont leurs services informatiques et leurs solutions, les artisans locaux, les commerçants ou encore les chefs d’entreprises en général ne s’emparent que très rarement des logiciels à leur disposition. « Tout le monde est aujourd’hui équipé mais cette fracture est différente, c’est celle des usages », analyse Mathieu Brémond.
Il est étudiant de l’école d’informatique de Supinfo à Tours. Avec son collègue Jérémie Rabusseau, ils encadrent une cinquantaine d’étudiants qui, dès juillet, vont convaincre, gratuitement, les entreprises tourangelles et orléanaises de se moderniser. Leur projet : accompagner les PME et les TPE dans la prise en main des nouveaux outils.

« Nous visons 500 entreprises à qui nous pouvons apporter des solutions pour améliorer leur productivité, réduire la charge de travail ou même améliorer l’organisation, explique Jérémie Brémond. L’autre jour, j’étais dans une entreprise de communication qui utilisait des tableaux avec les tâches marquées dessus. Je leur ai dit qu’il existait des applications comme Trello qui permettait de tout partager, de gagner du temps et de mieux s’organiser. Il existe quantité de logiciels ou d’outils comme Dropbox ou Doodle qui permettent de s’adapter au monde actuel et aux nouveaux usages. »

Tic & Tac, c’est le nom de ce projet mené par les étudiants de Supinfo. Une idée initiée par l’association Centre & Tic et un de ses vice-présidents, Éric Emmanuelli : « Les chefs d’entreprises sont constamment dans l’action, ils n’ont pas le temps de se tenir au courant des nouveautés. Je dirais même que le numérique est parfois vécu comme une contrainte dans les petites entreprises. Quand nous avons proposé aux étudiants de Supinfo ce projet, l’idée, c’était que les entrepreneurs puissent s’approprier ces outils. Demain, si ces entreprises ne modifient pas leur façon de travailler, d’autres le feront à leur place. C’est essentiel pour elles de se saisir de ces nouveaux outils. »

 Plus d’infos sur le projet Tic & Tac : tours.supinfo.com et centre-tic.fr

Du Potager électronique à Bertrand Chamayou

Chaque semaine, Doc Pilot voyage d’événements culturels en événements culturels… pour nous ramener le meilleur.

Marc Prépus
Marc Prépus

LE POTAGER ELECTRONIQUE, BERTRAND CHAMAYOU à Meslay, le Festival des Horizons à St Av
Passé Aucard de Tours, Le Potager Electronique est l’alibi pour aller glander sur le site de La Gloriette, s’affaler face à de la musique plutôt soft, plutôt lounge, user de la gratuité du site pour passer d’un son l’autre, d’une essence l’autre, arrêter le temps, se mettre le nez dans les nuages puis dans les étoiles. Les Hommes Verts ont finalement installé leur concept dans le temps, donné à l’événement un caractère incontournable et finalement nécessaire. Après, tout reste affaire d’affinités électives, la musique n’étant plus la raison du propos mais l’un des ingrédients nécessaires à fédérer un public, jeune, ouvert, underground dans ses goûts, par évidence électroniques, avides de contacts et de fête, de partage, de nature aussi ; et oui allez au Potager c’est un peu partir en vacances en bord de la ville. Toutes les Martine des seventies auraient rêvé d’aller au « potager électronique » ; finalement il aura fallu que les soixante- huitards fassent tout et n’importe quoi, mais surtout des enfants pour garder le meilleur et l’essence de leurs trips et ainsi bâtir ce style de manifestation alliant générosité et pragmatisme. Alors comme « Madame », Martine rêve ce soir au Potager ; l’heure avance et la génération de ses petit-enfants envahit l’espace… Le vendredi en arrivant du parking à travers champ, une voix, une guitare, un feeling à la Bertand Belin : Samuel Rehault, c’est bien, c’est beau… de l’audace pour habiter l’espace, de la force pour lui donner du sens…

Un jour qui tombe, un autre, de retour de l’incroyable concert de Bertrand Chamayou à la Grange de Meslay, violence dans l’abîme au piano exprimé dans les transcriptions de Schubert par Litstz, le merveilleux et le « beau bizarre » dans « Miroirs » de Ravel et sa « Pavane pour une infante défunte » en rappel : troublant, planant… à La Gloriette cette lumière rasante au fond à l’ouest : la fratrie Ropoporose chevauche des problèmes techniques, sans effet et sans panique, puis envoie la came, cet entrelacé de mantras électriques, d’hymnes du 21 éme siécle, de joyeuse insolence si fédératrice que toutes les générations mordent à l’hameçon. Ropoporose est unique et c’est son atout principal… Avant, Marc Prépus donnait un théâtre de rue électronique, une recette pour faire « passer le truc » ; drôle, absurde, technique, subtilement interactif, ce spectacle capte sans envahir, réjouit sans effondrer, occupe la vie sans la culpabiliser. Il y a du « bouffon » dans cet homme, alors le roi nous sommes…

Autre amuseur « haut de gamme », Sanseverino au Festival des Horizons à Saint-Avertin, populaire et offert, poète pour transcender le vulgaire, pour exploser le sordide, pousser à danser sur un volcan en bousculant les codes et le politiquement correct. Le lendemain sur la même scène, Ben l’Oncle Soul présente un nouveau style empreint d’influences caraïbiennes, renouveau du geste en modifiant la forme, la trame modifiée pour en garder l’essence : la danse, la joie, le   partage, le respect des racines… En Arcades Institute la même soirée, d’autres racines pour le concert de 18h, une fin de saison avec le quartet de Jean-Jacques Cigolini au chant et à la guitare ; Julien Cormier est à l’harmo, Cyril Latapie à la basse : c’est beau, c’est bon, c’est excellent.

Le CD de TOBASSI  est mon disque de l’été
Grande classe et maîtrise du concept pour ce premier album emprunt d’une telle maturité dans l’esthétique et l’expression qu’il pourrait sembler le fruit d’une longue carrière, l’aboutissement d’une recherche initiée depuis plusieurs années. Et bien non, Tobassi est un sextet de jeunes musiciens issus de la scène dites « jazz », mais totalement en phase avec l’histoire de la musique, l’écoute des maîtres, l’habilité séduisante dans les thèmes et les arrangements.

Tobassi est une machine à faire groover le temps, la symbiose parfaite entre la technique instrumentale et l’écriture de possibles standards. Il y a de la soul dans cette affaire, un peu de l’âme d’un possible ghetto planétaire, une réelle intuition dans la manière de fondre en un creuset, des personnalités uniques réunis pour nourrir le projet. Trompette, saxo, flûte, basse, claviers, drums, chant, des pupitres identifiés, des pratiques authentiques et au final de la joie dans la musique pour ceux qui l’écoutent et ceux qui la font. Parfois on pense à Marvin Gaye, Al Jarreau, d’autres fois à Zappa, à Magma ; toujours l’on se dit à la fin du morceau l’envie que l’on avait depuis longtemps d’entendre ça.
Ce disque bénéficie d’un son parfait (au contraire de la plupart des autoprods), il est présenté dans un design qui frôle l’œuvre d’art, et en plus à la scène le groupe est bon, très bon. Giovanni Thévenin a de la force dans ses mots, de l’impact dans sa diction et son flux fédérateur ; Louis Chevé Melzer n’en finit plus d’étonner les connaisseurs en la matière par l’inventivité de son art à la flûte et au saxo ;  Yohan Fourrier use des drums à la manière des grands accompagnateurs, toujours en place et à sa place, toujours dans l’axe de « pousser au crime » ; William Brocherioux est un ovni en sa gestion des claviers, le feeling exprimé semblant initier la fusion des sensibilités en présence, la joie ; Michael Kuakuvi fascine dans les touches instinctives de trompette très   influencées par « le cool » et « le blue » ; Pierre Thomas- Fredon est de sa basse le ciment de l’affaire, l’architecture occulte, force et stabilité offertes à la beauté de l’écriture. A n’en point douter cette affaire si brillante sera porteuse de bien des surprises, les acteurs de cette réussite des artistes qui feront « demain ». Ce disque sans passé, ce disque nécessaire pour notre présent est déjà un classique. A peine écouté il appartient à notre histoire. Il vit. Il sera la bande-son de mon été 2015.

Kids : Montessori at home

Une ancienne chef d’entreprise spécialisée dans la petite enfance lance du prêt de matériel pédagogique montessorien aux particuliers.

KIDS_PAP_OUVERTURE

Marianne Buring est aux anges ! La campagne de financement participatif lancée pour son association sur kisskissbankbank.com vient de récolter   les 3 300 € escomptés. Une aide financière bienvenue pour la trentenaire qui a initié son projet il y a un peu   plus d’an. « Je me sens soutenue, ça me donne une énergie incroyable », confie la jeune femme ancienne chef d’entreprise spécialisée dans la petite enfance.

Installée en Touraine depuis 4 ans, Marianne a pris le temps de mûrir son projet. « Je me suis aperçue qu’il n’y avait pas d’offre en Touraine proposant la méthode montessorienne pour les 0-3 ans, une approche qui encourage l’enfant à acquérir une autonomie dans la vie quotidienne. » La Maison des Familles de Touraine, dont l’ouverture est programmée pour l’été 2016, sera donc articulée autour de quatre pôles : un accueil petite enfance pour les 0-3 ans et une garderie pour les 3-6 ans ; un pôle ateliers avec des initiations par exemple au yoga, aux langues, etc. ; un pôle que Marianne aime appeler bien-être : très prisé des mamans qui pourront bénéficier d’une séance coiffure tout en laissant leur petit bout de chou en garde sur place ; et un dernier axé sur le soutien à la parentalité avec une proposition de conférences.

« L’objectif de ces rendez-vous accessibles à tous côté tarifs est de faire découvrir des associations et indépendants qui travaillent dans la même optique que nous. » En attendant de trouver un lieu d’accueil, Marianne lance à la rentrée prochaine du prêt de   matériel pédagogique montessorien aux particuliers. Elle devrait démarrer les ateliers dès cet hiver.

Anne Cécile Cadio

Infos sur https://www.facebook.com/maisondesfamillestouraine?_rdr=p

Horoscope WTF du 24 au 30 juin 2015

Et si on vous disait que c’était votre semaine ? Lisez notre horoscope, à vous de voir si c’est vrai.

HOROSCOPE

BÉLIER
Amour : Booba loves you. Wesh.
Gloire : on a retenu cette phrase de Babor le fan : « Bizarre que ça soit interdit de pomper sur son voisin au bac, alors que le truc qu’on rend s’appelle une copie… » BAM, méditez là-dessus…
Beauté : ces petits frisottis sur les épaules, c’est d’un chic.

TAUREAU   (SPÉCIAL SPOILERS)
Amour : à la fin de Game of Thrones, ils couchent avec un dragon et meurent tous.
Gloire : à la fin de The Walking Dead, on apprend que c’était une caméra cachée géante. Les zombies étaient des acteurs. Du coup, Rick, vexé, pète un plomb et décide de se battre en duel avec Obama à dos de licorne.
Beauté : à la fin de cet horoscope tmv, une personne au moins nous enverra un mail d’insultes.

GÉMEAUX
Amour : ah bah, fallait y penser avant d’avoir des marmots.
Gloire : si tu ne sais pas où tu vas, retourne d’où tu   viens.
Beauté : tou as dou belles oureilles.

CANCER
Amour : « Plus jamais ça », direz-vous, les paupières collées, à côté de lui/elle.
Gloire : rote in hell.
Beauté : on doit vous avouer que vous êtes la personne la plus belle du monde (on le dit avec un   couteau sous la gorge, mais   quand même !)

LION
Amour : sur un malentendu, ça peut marcher.
Gloire : arrêtez d’être nu(e) et blond(e), vous n’êtes pas Cupidon.
Beauté : rembourrez votre soutif. Ou votre slip. C’est ça, la mode !

VIERGE
Amour : Jean-Luc Lahaye vous aime {mauvais goût inside}.
Gloire : dédicace à tous les chauves.
Beauté : la petite dentelle vous va si bien. À vous aussi, messieurs.

BALANCE (SPÉCIAL VA OUVRIR UN DICO !)
Amour : triton et pédoncule.
Gloire : rhododendron et bitonyme.
Beauté : mastigophore et verbigération.

SCORPION
Amour : ne loupez pas le moment fatidique. Ce samedi, 14 h 30, près de la mairie.
Gloire : dans une vie, on passe trois ans aux toilettes. Diminuez la dose.
Beauté : une vraie bombe nucléaire.

SAGITTAIRE
Amour : tel un étalon.
Gloire : le bras long.
Beauté : gros bidon.

CAPRICORNE
Amour : tirelipimpon sur le chihuahua…
Gloire : mystère et le boule de Bobonne.
Beauté : on vous caresse dans le sens du poil. Rasez- moi tout ça.

VERSEAU
Amour : regardez Dirty Dancing. Apprenez. Agissez.
Gloire : là, c’est du côté du Loup de Wall Street qu’il   faudra prendre des leçons.
Beauté : ouille, le Retour de la momie.

POISSON
Amour : dernier signe de l’horoscope, mais premier dans nos cœurs. Si, si, biz love flex.
Gloire : le saviez-vous ? Un poisson rouge a une mémoire d’environ trois mois et non trois secondes, contrairement à l’idée reçue. Allez dire ça à vos congénères.
Beauté : teint de fenouil.

La folie greeters : voir sa ville autrement

Découvrir une ville gratuitement aux côtés d’un habitant bénévole séduit de plus en plus de touristes. À l’arrivée, ils repartent avec bons plans et bonnes adresses.

Jardin des Beaux-Arts, cathédrale, château, vieux-Tours… Tout y passe. (Photo tmv)

« Tourangeau de cœur depuis maintenant 20 ans, la ville m’a adopté et je souhaite vous la faire découvrir lors d’une balade tout en convivialité et simplicité. » C’est cette annonce de Patrick qui a séduit Toshio et Shoko, sur un site de rencontres bien particulier. Sur tours-greeters. fr, ces retraités japonais l’ont choisi pour une découverte gratuite de la ville. Le rendez-vous est pris, Patrick va les « greeter ». Ce concept de tourisme participatif venu tout droit des États-Unis est en vogue. À Tours, il a vu le jour en 2012, à l’initiative de l’office de tourisme. Patrick Chabault était alors l’un des premiers greeters. « J’ai découvert ce principe grâce à une annonce postée sur Facebook par l’office de tourisme, ça m’a tout de suite tenté ! » Aujourd’hui, il est l’un des 40 ambassadeurs tourangeaux.
Avec Toshio et Shoko, c’est la première fois que Patrick greete des étrangers. Point de départ : l’office de tourisme. Sac sur le dos, lunettes de soleil sur le nez, le quadragénaire arbore fièrement son badge de greeter. « Alors, que vous voulez-vous voir de la ville ? » questionne-t-il, avec un sourire aux lèvres qui ne le quittera pas de la matinée. « On s’adapte aux demandes des personnes et les circuits varient aussi selon les centres d’intérêts et les connaissances des greeters. Aucune balade n’est identique », nous explique le guide amateur, à qui le couple a donné carte blanche. Au programme, ce sera donc un circuit vers les lieux emblématiques de la ville.

Premier virage au jardin des beaux arts, où les attend le célèbre Fritz. Un éléphant empaillé devenu mascotte tourangelle : « Le cirque Bailey en a fait don à la ville de Tours. La bête de 7 tonnes a été tuée car l’éléphant devenait fou et avait déjà causé la mort d’une personne », narre Patrick, sous le regard un brin inquiet de Shoko. Une pause photo s’impose. Puis, le greeter et ses deux compagnons de route prennent le chemin de la cathédrale Saint-Gatien. Outre les quelques explications historiques de Patrick, le lieu offre surtout la possibilité d’échanger avec le couple. Sur les croyances, la religion. « Être greeter permet de partager. Les balades sont avant tout des rencontres », explique Patrick, qui n’est pas prêt d’oublier celle avec Toshio.
Tour à tour, ces deux-là se livrent leur passé. L’un travaillait dans une usine d’ustensiles de cuisine à Tokyo avant de prendre sa retraite, il y a sept ans. L’autre était téléconseiller à Tours avant de perdre son emploi, il y a trois ans. Au chômage, Patrick trouve alors dans son activité de greeter un bon moyen de passer le temps et de faire découvrir « son petit Paris », pour lequel il est passionné. « C’est une ville géniale ! », ne cesse-t-il de répéter pendant les deux heures de balade avec Toshio et Shoko.

« Être greeter permet de partager. Les balades sont avant tout des rencontres. »

(Photo tmv)

En vacances en France pour deux semaines, le couple découvre le concept des greeters en même temps qu’il découvre la ville, son église Saint-Julien et son château. Patrick leur fait voir les coins de Tours qu’il affectionne. Il les balade ainsi des bords de Loire à la rue Colbert. Toujours soucieux du bien-être des touristes. « Ça vous plaît ? Madame, on ne marche pas trop vite ? » En guise de réponse, Shoko fait non de la tête, sourit et rattrape les deux hommes déjà emmanchés sous le passage du Coeur Navré. « C’était le passage emprunté par les condamnés à mort, au Moyen Âge, pour se rendre place du Foire le Roi où avaient lieu les exécutions. » Madame n’a pas compris, Toshio se charge alors de traduire l’explication de Patrick en japonais. Si elle effraie un peu la Japonaise, cette dernière retrouve de la sérénité à la Fontaine des Amoureux. Là encore, Patrick n’est pas là pour en conter l’histoire, qu’il ne connaît pas spécifiquement. « C’est ce qui différencie les greeters des guides-conférenciers professionnels, le greeter adopte plutôt une posture d’ami qui partage ses bons plans, ses bonnes adresses, explique Frédérique Noël, responsable des greeters à l’office de tourisme. Par respect pour la profession, nous parlons d’ailleurs de balades ou découvertes plutôt que de visites. »
Pourtant, le circuit emprunté par Patrick a – a priori – tout l’air d’une visite traditionnelle. Preuve en est, la prochaine halte se fait devant la basilique Saint-Martin. Où Patrick se livre à un petit commentaire : « Mon frère habitait l’appartement juste en face, il avait une vue imprenable sur cette basilique depuis sa baignoire ! » Finalement, cette balade se déroule vraiment hors des sentiers battus. Les anecdotes se multiplient, faisant sourire Toshio et Shoko. Devant The Shamrock notamment, « le bar où j’ai bu ma première bière lorsque je suis arrivé à Tours ! » À l’époque, Patrick était étudiant en licence d’administration économique et sociale (AES). Aujourd’hui, à 41 ans, il aimerait reprendre le chemin de l’école, pour passer une formation en tourisme : « Une vocation est née. »

Pour devenir greeter, aucun diplôme n’est exigé. Il suffit d’être passionné par sa ville. C’est ainsi que Margot, 22 ans, a intégré la course en septembre dernier. Étudiante en histoire de l’art, elle propose des circuits axés sur l’analyse de l’architecture urbaine et les activités culturelles. « Je greete une fois par mois environ, c’est une réelle pause dans mes études. Je fais des rencontres exceptionnelles que je n’aurais pas pu faire autrement. Je me souviens notamment d’un greet, avec une femme handicapée moteur. Il fallait penser le circuit pour qu’elle puisse se déplacer sans problème avec son fauteuil roulant. » Une autre fois, sa balade s’est prolongée autour d’un café et a duré quatre heures, le double de ce qui était initialement prévu.
Toshio et Shoko, eux, avant de repartir s’installent avec leur greeter sur une terrasse de l’emblématique place Plum’. Histoire de poursuivre leur échange autour d’un mets français. L’occasion pour Patrick, de leur raconter une dernière anecdote : « Il y a quelques mois, j’ai greeté un couple et ils ont tellement apprécié Tours que peu de temps après, ils s’y sont installés ! » Toshio regarde Shoko d’un oeil amusé. Pas sûr que ces deux là soient prêts à quitter Tokyo…

GREETER ?
Ce terme vient du verbe anglais « to greet » qui signifie accueillir. Les greeters sont des passionnés de leur ville qui la font découvrir bénévolement aux touristes. Les balades constituent avant tout un moment d’échanges entre le greeter et un groupe de six personnes maximum.

ORIGINE
En 1992, Lynn Brooks, une New-Yorkaise, lance ce concept de tourisme participatif avec Big Apple Greeters. Son objectif ? Casser l’image négative de sa ville, jugée trop grande et dangereuse, en partageant bénévolement avec les touristes ses bonnes adresses et bons plans.

100
C’est le nombre de destinations dans le monde où les greeters proposent leurs services. Présentes dans les cinq continents, les organisations de greeters sont fédérées dans un réseau international GGN. La France est le pays qui a le plus adopté ce concept avec 43 villes d’accueil.

>>>ALLER PLUS LOIN
Être greeté Vous souhaitez tenter l’expérience ? Vous trouvez les informations et les contacts nécessaires sur le site tours-greeters.fr ou auprès de l’office de tourisme. Pour un greet hors de Tours, toutes les organisations sont recensées sur globalgreeternetwork.info.

Être greeter L’office de tourisme de Tours Val de Loire recherche des habitants bénévoles de tous âges pour devenir greeter. Si vous souhaitez partager et faire découvrir votre ville, vous pouvez remplir le formulaire sur tours-greeters.fr

Retrouvez l’interview d’une guide-conférencière de Tours qui réagit sur le statut des greeters.

« Les greeters ne m’inquiètent pas »

Émeline Gibeaux, guide-conférencière professionnelle, nous livre son point de vue sur les greeters.

Émeline Gibeaux, guide-conférencière professionnelle à Tours.

Que pensez-vous du concept des greeters ?
En soi, le concept ne me dérange pas. Au contraire, c’est une avancée pour le tourisme participatif. Dans la lignée de ce qui existe déjà depuis longtemps comme le couchsurfing. En revanche il ne faut pas faire d’amalgame, un greeter n’est absolument pas un guide-conférencier. Ce sont deux conceptions totalement différentes de la visite. Le bénévole montre la ville telle qu’il la connaît, l’apprécie. Le professionnel partage ses connaissances, historiques notamment. Mais il gère aussi toute la logistique par exemple. Aussi, un guide est apte à faire la visite à de gros groupes tandis qu’un greeter propose des balades plus personnalisées, pour un groupe de six personnes au maximum. Nous proposons aussi des visites en petits groupes, bien sûr, mais nous ne sommes pas sur le même créneau.

Quels sont les risques d’une confusion entre greeter et guide-conférencier ?
Ce n’est pas la même chose, il faut que ce soit très clair aussi bien dans la tête du greeter, du guide que dans celle du visiteur. De plus en plus, c’est vrai que le débat se pose : les gens peuvent parfois se demander s’il s’agit d’un guide-conférencier professionnel ou d’un greeter. Les confusions pourraient entraîner la concurrence déloyale. Mais je ne crois pas que ce soit le cas. Les greeters ne sont pas ce qui m’inquiète le plus pour notre profession.

Il y a eu de nombreuses manifestations de guides-conférenciers, en décembre dernier notamment, et votre slogan était : « guide-conférencier, c’est un métier ».
Oui c’était notre slogan mais il ne faisait pas directement référence aux greeters. C’était surtout une allusion au manque de visibilité dans notre profession. Beaucoup pensent qu’elle est reservée aux jobs d’été pour les étudiants ! Alors que nous avons des qualifications et des formations complexes.

Quelles sont ces formations ?
Depuis 2012, la préfecture dél ivre une carte professionnelle attestant que le guide-conférencier est titulaire d’une licence professionnelle. (Tandis que pour être greeter, aucun diplôme n’est exigé, NDLR) Ce statut avait d’ailleurs été remis en cause par une discussion autour de la loi Macron. Telle que la réforme était prévue il y a quelques mois, elle prévoyait de supprimer la carte professionnelle. Ce qui est un danger pour notre statut. Au contraire, les gros tour-opérateurs auraient été gagnants car la réforme leur aurait permis de se contenter d’accompagnateurs de voyages qui n’ont pas nos qualifications. Heureusement, nous avons été entendus après nos manifestations. Le dossier est maintenant dans les mains du ministère de la Culture, et non plus de l’Économie.

Comment va évoluer le statut ?
Les réunions entre nos syndicats et les autorités nous le diront ! Mais je crois que c’est sur la bonne voie. Nos conditions d’exercice ne sont pas faciles. Nous sommes souvent vacataires. Et au niveau administratif, c’est parfois très complexe. Donc, je ne suis pas contre une réforme, mais il ne faut pas qu’elle nuise à notre profession.

Propos recueillis par Solène Permanne.

Grâce à eux, les enfants malades de Clocheville seront de petits cinéastes

Cin’et moi, c’est le projet génial de trois étudiants de Tours, pour amener un peu de bonheur (et le cinéma !) aux enfants malades de Clocheville.

Pour ce projet, Emmanuelle, 19 ans, Mathis et Sloane, 18 ans : « C’est chouette de venir en aide à quelqu’un. »
Pour ce projet, Emmanuelle, 19 ans, Mathis et Sloane, 18 ans : « C’est
chouette de venir en aide à quelqu’un. » (Photo facebook.com/cinetmoi)

Apporter un peu de bonheur aux enfants malades de Clocheville ? Emmanuelle Cortes, Mathis Navard et Sloane Ragaigne n’ont que ça en tête. Ces trois étudiants de l’IUT de Tours, section info-com, ont eu la bonne idée : Cin’et moi. Un habile mélange entre projet tutoré (c’est obligatoire dans leur filière) et projet caritatif.

En septembre, ils intégreront l’hôpital Clocheville, afin de proposer un atelier stop-motion aux petits malades. Cette technique d’animation, image par image (mais si, rappelez-vous Wallace et Gromit), leur permettra de réaliser un courtmétrage. Trois groupes d’enfants auront donc l’occasion de colorier et donner vie à l’héroïne Cin’, l’égérie créée par Emmanuelle. Une action qui tient à coeur aux étudiants ; Mathis s’étant déjà retrouvé coincé dans une chambre, le temps d’une vilaine méningite, et le cousin d’Emmanuelle ayant été hospitalisé : « J’ai très bien vu à quel point le temps pouvait paraître long… », souligne Emmanuelle.

Sur leur lancée, les étudiants ont voulu élargir leur projet. « On s’est dit qu’on allait impliquer des enfants défavorisés du Sanitas et leur donner de grosses responsabilités », raconte Emmanuelle. Mission pour eux ? Réaliser un court-métrage pour des enfants hospitalisés de Clocheville. « À eux d’écrire le scénario, de trouver l’actrice qui jouera Cin’, de tourner tout ça en décembre. Une double projection aura lieu en mars 2016 : une publique et une autre pour les enfants de Clocheville uniquement », précise Mathis. Les dons seront d’ailleurs reversés à l’association Clocheville en fête.
Pour y parvenir, Sloane, Mathis et Emmanuelle ont lancé un appel à financement participatif. Ils cherchent à récolter 800 € sur la plateforme Ulule (filez donc sur fr.ulule.com/cin-et-moi). « Cela servira au matériel, à la communication, à la location de la salle de cinéma, etc. Il faut penser au moindre détail », sourit Emmanuelle. Pour les aider, vous avez jusqu’au 1er juillet. Action !

Hellfest : quand l’Enfer est un paradis  [+photos]

Comme l’an dernier, tmv a fait son petit tour au Hellfest, l’un des plus grands festivals de France et LE passage obligé pour tout bon métalleux qui se respecte. Reportage et photos du samedi 20 juin, entre avalanche de décibels, hectolitres de bière, gros barbus, maxi riffs, gens en string ou déguisés et bonne humeur.  

L'entrée du Hellfest a été repensée. (Photo tmv)
L’entrée du Hellfest a été repensée. (Photo tmv)


Reportage

Samedi 20 juin. Le soleil inonde Clisson, petit village près de Nantes. L’air est déjà chaud, mais pas autant que les milliers de métalleux qui se baladent dans les rues. La plupart ont un pack de 6 (ou 12 ou 24 ou 666) sous le bras, histoire de s’hydrater avant une journée brûlante dans l’Enfer du Hellfest. On laisse la voiture sur un petit parking de la gare : « Euh, excusez-moi, mais c’est gratuit pour stationner ? » Une Clissonnaise, la soixantaine, se marre : « Oh bah oui, tout est gratuit ici, ne vous inquiétez pas ! Bon festival ! » Sac à dos + casquette + tee-shirt Necrophagist (un groupe plein de romantisme et d’amour), et c’est parti. Comme l’an dernier, tmv vous fait (re)découvrir le Hellfest.

« A POIIIIIL ! »

C’est marrant, il n’est même pas 11 h et pourtant, sur le site, une fille est étalée par terre, en mode flaque. Elle dort paisiblement au milieu du chemin. Ses potes sont super sympas : ils lui ont dessiné une grosse barbe au feutre noir. C’est ça, l’amitié. Le temps de faire deux, trois photos, c’est parti pour le concert des BUTCHER BABIES. Les chanteuses font l’effet d’une bombe : leurs poitrines généreuses déclenchent quelques réactions de mâle en quête d’amour (« à poiiiiiil », hurle mon voisin). N’empêche que leur gros rock qui tabasse laisse des traces : c’est ultra-simple, mais bien fichu. Efficace et idéal pour se mettre en jambes. D’habitude, les demoiselles font dans la provoc’ en dévoilant leurs seins entre deux riffs de guitare ; ce coup-ci (et n’en déplaise à mon voisin), elles resteront dans le soft. Noël Mammaire likes this.
D’ailleurs, il est toujours aussi agréable de voir la place de plus en plus importante qu’occupent les femmes dans le metal et au Hellfest (jetez un oeil au reportage de nos confrères de France 3 ICI).

Prostitute Disfigurement : une ode à la poésie.
Prostitute Disfigurement : une ode à la poésie.

Pour rester dans la poésie, direction la scène Altar pour causer amour avec PROSTITUTE DISFIGUREMENT (on vous laisse traduire). Pour les connaisseurs, c’est du gros death de bourrin, limite grind. Pour les amateurs, imaginez un rouleau compresseur qui vous passe dessus.  En sortant de là, on a déjà la patate. Pour cette dixième édition, le Hellfest a vu les choses en grand. Les scènes Temple, Altar et Valley sont carrément plus grandes que les années précédentes. Du luxe, vu qu’habituellement, elles rameutaient tellement de monde qu’on était davantage comme des sardines (Patrick Sébastien, si tu nous lis), tous collés les uns aux autres pleins de sueur (c’est ça, la fraternité).
Serrés, on l’est aussi devant les Mainstage. Les scènes principales ont été totalement relookées : une immense façade avec un poulpe encadre un des écrans géants, tout est dans un style old-school. Non seulement c’est magnifique, mais ça permet aussi de se faire une petite dose de vintage avec THE ANSWER. Groupe de hard rock d’Irlande du Nord (ça s’entend), ils sont influencés par Led Zep et AC/DC (ça s’entend aussi). Grosse ambiance, gros son, gros solos. Mince, je viens de perdre 10 litres de sueur. Vite, bière.  Eh oui, la bière permet de tenir, de vivre. De survivre même. Kronenbourg, fidèle au Hellfest depuis des années, y balance environ 900 000 bières. Il y a quelque temps, Christine Boutin, pas vraiment amie-amie du festival, avait écrit au PDG de la célèbre marque de bière pour lui demander expressément de boycotter le Hellfest. On ne comprend toujours pas pourquoi c’est resté lettre morte…

DU LIBAN A CLISSON

Après la pause, on se nettoie les esgourdes avec THE WOUNDED KINGS. C’est doom (comprenez trèèès lent), ça vous écrase doucement mais sûrement. On regrettera le peu de variation dans la voix, mais les Anglais savent y faire : le public les acclame, ravi.  Tandis qu’ACE FREHLEY connu pour sa place au sein de Kiss, décoche son hard rock old-school, nos yeux vagabondent sur l’immense espace du Hellfest. Parfois moqué et appelé « le Disneyland du métalleux », force est de constater que les décors sont de nouveau sublimes cette année. Et qu’il n’existe aucun équivalent en France (le Hellfest peut d’ailleurs se targuer d’avoir été élu meilleur festival en France, devant les Vieilles Charrues).
Sur l’herbe (qui, ô miracle, est toujours là), d’immenses os qui servent de bancs. Des crânes, une main géante faisant le signe du metal, un skatepark (!), une grande roue (!!), une cathédrale décorée façon Hellfest pour l’entrée du festival (!!!)… Tout est pensé, stylisé à l’extrême : comme en 2014, il y a une ville dans le Hellfest. Un coin calqué sur le Camden de Londres, où on rivalise à coup de tatouages, de karaoké-bourré ou encore de fringues, véritable paradis pour refaire sa garde-robe (ça tombe bien, il me manquait un slip Cannibal Corpse). Dans ce véritable petit monde, les allées vomissent des hordes de métalleux. Tout le monde a le sourire, la pêche, la banane ou n’importe quel fruit. On discute avec un Libanais, un Canadien et même un Brésilien. Ils ont fait le déplacement exprès, quitte à tuer toutes leurs économies. « But hey man, it’s Hellfest ! », qu’il nous lance. Pas faux.

Sans titr2eAprès avoir regardé quelques minutes les excellents ONSLAUGHT (dix fois plus brutal que sur album), place à AIRBOURNE. On vous explique la bête : le groupe australien est une copie plus jeune et encore plus énergique d’AC/DC. Véritable bulldozer scénique, leur réputation n’est plus à faire. Et ça se voit… le site est noir de monde, impossible de s’approcher, la masse est grouillante. Mini-crise lorsque le son pète… Argh, instant gênant où Joel O’Keefe, le chanteur survolté (en général, il escalade les échafaudages des scènes et tape un solo à 10 m de hauteur), martyrise sa guitare et son micro et s’éclate une bière sur le crâne… sans s’apercevoir que le son a sauté. Rock’n’roll !
Pas de problème côté sono, en revanche, pour AHAB. Musique pachydermique, broyant vos os, vos cervicales : la rythmique est une chape de plomb, s’abattant et plongeant la fosse dans les ténèbres, dans une transe hallucinante. Passant d’une voix gutturale, du fin fond des entrailles de l’Enfer, à des envolées douces et planantes, Daniel Drost nous fait partir dans un voyage terrible, magnifique, terrifiant, mais beau. Le public sort de là, sonné. Wow…  Retour sous le soleil avec SLASH. Balançant quelques missiles pas forcément explosifs de son dernier album, le guitariste haut-de-forme n’est jamais aussi plaisant que quand il retourne dans le passé… en jouant ses tubes accouchés lors de la période Guns ‘n’ Roses. Autant vous dire qu’un Sweet child o’mine ou Paradise City ont le don de filer une sacrée chair de poule.

CARESSE-MOI LA BARBE

ZZ Top : la barbe leur va si bien.
ZZ Top : la barbe leur va si bien.

Pendant qu’on frôle l’émeute à BODY COUNT (le groupe de rap un peu rock, ou rock un peu rap qui a le « New York unité spéciale » Ice-T comme leader), en raison d’un ratio 100000 personnes pour 2 mètres carrés, KILLING JOKE ratatine la scène principale. Les pionniers de la vague post-punk/new wave enchaînent les hymnes dévastateurs. Une claque. À croire que les vétérans ont la cote, c’est une foule immense qui se presse devant ZZ TOP. Les célèbres barbus, annoncés à l’aide d’une cloche et d’un « here comes ZZ Top from Texas », se voient submergés par le public qui chante comme un seul homme un Gimme all your lovin’ d’anthologie {Instant savoir pour briller en société : le batteur du groupe est le seul à ne pas être barbu. Pourtant, son nom de famille est « Beard », soit « barbe » en anglais. Bisous}
La transition est étrange mais jouissive, avec ORANGE GOBLIN. Les Anglais, véritables stars du festival devant leur mur d’amplis Marshall et Orange, sont d’une sincérité désarmante. Sous la tente, on sue à grosses gouttes en s’explosant les cervicales sur leur gros stoner dégoulinant de riffs délicieux. Le géant Ben Ward et ses 2 mètres attire tous les regards, ne cesse d’enquiller les bières et d’en cracher en l’air (petite douche gratos, qui s’en plaindrait ?). Un véritable passage dans la machine à laver, programme essorage ultra-rapide-dans-ta-face. (pour info, une petite vidéo du groupe cette année ICI)

METAL ET BISOUNOURS

Lectrice, lecteur, ne nous leurrons pas : le métalleux est un Bisounours. C’est moi qui vous le dis. Pourtant, je suis moi-même un adepte de Satan et des sacrifices de chauve-souris les soirs de pleine lune en buvant du sang de vierge (quoi ? Les clichés ont la peau dure malheureusement dans le metal). Bref, le métalleux n’est qu’une gentille petite bête pleine de poils, hyper respectueuse (il n’y a jamais d’incidents au festival ou même à Clisson), qui rote très fort mais adore verser sa petite larmichette.
C’est ce qui est arrivé à 23 h… Quand le Hellfest, pour fêter ses 10 ans, a fait péter un feu d’artifice tout simplement magique. Durant un quart d’heure. Avec un final interminable et incroyable (zieute donc la vidéo ci-dessous, si tu l’oses). Et que dire quand 50 000 métalleux lèvent leurs bières devant ce feu d’artifices grandiose et chantent en choeur, d’une seule et même voix, le « Bohemian Rhapsody » de Queen que le festival a décidé de faire cracher volume 666 ? Nous, on a failli verser une larme. C’était une larme de bière, mais même.
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x2uui6z_video-l-interminable-bouquet-final-du-feu-d-artifice-du-hellfest-clisson_news?start=1[/dailymotion]

CaptureInstant émotion, toujours, quand SCORPIONS envoie un Wings of change de toute beauté. Certains pleurent, d’autres se prennent dans les bras. Orgie de câlins aussi, durant un Stiiiill looooviiiin’ youuuu repris par toute la foule, tandis que d’autres feux d’artifices illuminent le ciel. On ne misait pas un kopek sur les Teutons, mais la bande à Klaus Meine nous a piqués sévère.
Pour finir un samedi en Enfer, quoi de mieux que rencontrer l’auto-proclamé Antéchrist ? Sieur MARILYN MANSON clôt la journée, grosse guitare en avant, façon mur du son. Le m’sieur a beau être un chouïa désintéressé (les pauses entre les morceaux s’éternisent), voire peut-être un peu imbibé, il reste magnétique, charismatique au possible.  Tandis que les notes résonnent encore, nos jambes poilues ne tiennent plus toutes seules. La nuit est tombée.

Une fois de plus, le Hellfest a tenu ses promesses et apporté une bouffée d’air frais et de la bonne humeur comme personne. Une fois de plus, le Hellfest était en fait le Paradis.

NOTRE GALERIE PHOTOS

>>Retrouvez le diaporama photos des groupes du samedi, par Eric Pollet (La Nouvelle République)

>>Pour plus de photos, un tour sur le Facebook officiel du Hellfest.

>>Remerciements à Ben Barbaud, Roger, aux 3 000 bénévoles du Hellfest, mais aussi à TOUS les Clissonnais(es) !

Fêtes Musicales à Meslay, Une Part d’ Ailleurs & Jungle Bouk  

Chaque semaine Doc Pilot nous régale de ses chroniques en terrain culturel.

Beat matazz
Beat matazz

Lise de La Salle à la Grange de Meslay
Grand privilège d’assister dans ce lieu unique à un concert d’une surdouée dans la pratique, d’une virtuose dans l’expression, d’une artiste qui depuis le plus jeune âge (premier concert à   9 ans) donne de la vie et de l’âme à l’instrument, le piano, instrument roi dans sa capacité à intégrer les diverses expressions et l’image des divers pupitres. L’artiste est au service des œuvres bien sûr, mais intense dans son rendu de la partition, Brahms en fil rouge du programme pour passer du calme à la folie, puis au-delà des rappels un prélude de Debussy pour désarçonner la perception, l’étirer dans le temps. Lise De La Salle marie la performance à la beauté, pousse le spectateur au péché de gourmandises, dans cette envie d’en vouloir toujours plus. Comme à l’habitude Les Fêtes Musicales en Touraine offre le haut de gamme, des dizaines de concerts incontournables.

Jungle Bouk dans un Jardin
La musique de Jungle Bouk parle à l’univers, caresse la spiritualité possible induite par l’écoute et la vibration ; ainsi elle se prête totalement à cette exercice dangereux de se produire à l’air libre dans le végétal. La musique de Jungle Bouk parle à l’espérance en des temps plus responsables, en des jours meilleurs, en une symbiose raisonnée entre le désir et la cohérence ; ainsi elle demande de l’espace pour exercer sa force, de l’audace dans la mise en action du public. La musique de Jungle Bouk parle à notre capacité naturelle à dépasser l’instant pour lui donner une substance éthérée, à peindre par le son nos silences les plus intimes ; ainsi  Marine Fléche transcende la frappe des percussions et dans nos cœurs et nos   tripes inscrit le rythme, Tatiana Paris de sa voix et de sa science harmonique nous hypnotise sans nous contraindre, nous fascine et nous soigne. Ce jeudi soir, le jardin de Brice ose un   nouvel impressionnisme : il s’y trouve une source de jouvence à en oser l’écoute, une option possible à tenter le joie.

Starting Blocks au Petit Faucheux
Passage dans la nuit au Petit Faucheux à la table ouverte des ateliers de Jazz à Tours, dernière prestation de la soirée dans un style rock progressif, habile mélange de structures très électriques à des phrasés de cuivre identifiés « jazz » : une fusion des années 10 génératrice sur les terres tourangelles d’une sorte de scène en relecture des seventies passées à la moulinette de l’histoire du rock et du jazz mélangée. La force en la présence d’ Adrien Lefevre au chant, interprète habité capable de transcender ses limites techniques par la force   de l’expression, l’habilité à capturer la vision, à générer le spectacle : cela s’appelle avoir du   style et l’on suppose « l’affaire » au début de son évolution… Un chanteur à suivre… A la   guitare Alexis Collas du groupe Madja, colle à un tel point au chant qu’il nous semble   entendre une nouvelle mouture de leur groupe… Aux drums, l’actuel batteur de Midjo… Ça s’écoute sans forcer ; on oublie être au spectacle d’un concert scolaire en fin d’année d’école.

Une Part d’Ailleurs à l’Atelier de Brice Auconie  
Acteur incontournable de la vie culturelle tourangelle, Brice Auconie en devient l’animateur  autonome pour combler un vide, celui laissé par la disparition de l’underground des possibilités citadines offertes à l’expression. Armé d’un esprit « do it yourself » il apporte une alternative en ouvrant son atelier à des expositions communes pour présenter des artistes à styles, des univers uniques aux pratiques difficiles dans leurs identités, leurs expressions, des chutes joyeuses ou dramatiques dans l’opposition à la facilité, à la redite. Partout la notion de travail est omniprésente, d’habilité, de sens donné au geste loin d’un art au quotidien. J’aime   la chair végétale « des enfants » génétiquement tourmentés de Anne Valerie Dupond, les peintures néopsychédéliques de Jean-Jacques Piezanowski, les bagues à usages multiples de Brice Auconie, toutes ces questions en suspens dans les peintures de Stacy.O, le blasphème omniprésent et l’inventivité dans les réalisations luxieuses de Yann Gateau… Une coterie nivelée par le haut à voir du 18 juin au 13 septembre : comment résister à l’appel.

Padawin au Plessis Theâtre
Concert de fin de résidence au Plessis Théâtre pour l’un des coups de cœur du festival Terres du Son pour l’année 2015, et dans ce lieu de création et de patrimoine, la rencontre didactique avec l’univers très identifié de ce concept solo devenu un groupe, ses pratiques, ses ambitions et son futur proche : la formation d’une équipe avec un duo de VJ à la pointe de cet art et l’utilisation massive des atouts en poche pour s’installer en première ligne de la nouvelle scène électronique et progressive. La violoniste me rappelle Jean-Luc Ponty : on a vu pire…   Rencontre avec José Cano Lopez et la problématique soulevée par la baisse des subventions du lieu et l’obligation de quitter le Château en décembre ; David contre Goliath   pour des temps où l’on ne peut plus rêver.

Ouverture de l’Atelier de Diego Movilla & Sanjin Cosabic
Entrer dans l’atelier de ces deux princes de l’art moderne nous force à pousser les portes de la perception, à entrevoir l’espace physique au travers du filtre des désirs et de la force. Diego Movilla tape dans le grand format sur papier journal, un papier de verre sur la luxuriance, un papier de terre dans son combat nous relatant l’histoire de l’envie et de la chute, celle polémique de l’instantané, aimé/haï par la presse, le danger aussi dans la vulgarisation de l’info en un déni de violence. Sanjin Cosabic travaille dans les trous noirs, les formules mathématiques, astronomiques, mais surtout la peinture traditionnelle, académique, celle des   grands maîtres portraitistes en lui insufflant ses propres pistes et ses propres clés, ses diverses   inclinaisons à tenir le réel en main pour mieux le projeter dans l’inconscient et l’insondable. Diego et Sanjin jouent dans l’art majeur avec la facilité de ceux désireux d’inscrire leur Oeuvre dans le temps, leur Vision dans l’audace.

Au pays de Nébine Dominguez…

Nébine Dominguez est une auteure jeunesse installée à Luynes. Cette maman d’un enfant handicapé vient de sortir le troisième livre d’une saga destinée aux 4-6 ans avec des personnes invalides.

Enceinte de son troisième enfant, Nébine Dominguez est ravie. Elle vient juste de conclure un partenariat avec une grande enseigne de jouets. Du 17 au 31 juillet, elle participera à la première édition de la grande fête du livre jeunesse, Lire en short. Une nouvelle récompense pour cette maman qui se bat depuis la naissance, en 2003, de son premier garçon, atteint d’une maladie orpheline et lourdement handicapé. Lasse des moqueries que son fils subissait, cette femme d’affaires passionnée par l’écriture a décidé d’agir à sa manière.

Nébine Dominguez

« Je me sentais frustrée, il fallait que je trouve un moyen pour lui venir en aide. Je me suis rendue compte que dans les histoires que je lui lisais, il n’y avait pas de petit enfant en fauteuil roulant. Mon idée a donc été d’introduire des personnages handicapés dans mes contes. L’objectif est que les parents puissent aborder ce sujet afin que leurs enfants ayant vus des personnages invalides ne les perçoivent plus comme différents. »
Au total, Nébine a imaginé neuf tomes dans lesquels évolue une bande de fruits délurés, le tout illustré par Olivia de Bona, parus aux éditions Paja. Dans ce nouvel opus, Les vacances des fruits Kiki, l’auteure aborde avec tendresse et poésie le thème des inégalités face aux vacances.
Un récit où évoluent entre autres Kikille la myrtille, Koko la banane, Kass et Kroute les tomates ; des fruits de terre qui rencontrent des fruits de mer… Cette collection « Yes they can » a même touché des personnalités du milieu artistique : Béatrice Dalle, Alice Pol et Frank Sorbier viennent de s’associer à la promotion des livres de la Tourangelle.

Anne-Cécile Cadio

Plus d’infos sur nebine.fr

Horoscope WTF du 17 au 23 juin 2015

Tmv regarde dans les astres. Gare à vous.

HOROSCOPE

BÉLIER
Amour : vivez d’amour et d’eau fraîche.
Gloire : faîtes péter le champagne.
Beauté : arrêtez la bière, ça fait grossir.

TAUREAU
Amour : rien.
Gloire : nothing.
Beauté : nada.

GÉMEAUX
Amour : la jalousie n’est pas une preuve d’amour, c’est un vilain défaut.
Gloire : heureusement, on n’est pas jaloux de vous.
Beauté : toujours pas.

CANCER
Amour : si on était un oiseau, on ferait notre nid dans votre coeur.
Gloire : mais on n’a pas d’ailes.
Beauté : et vous n’avez pas de coeur. hihihihihi

LION
Amour : le verbe aimer mais sans le i.
Gloire : le mot gloire mais sans le l, ni le i.
Beauté : le mot mignon mais sans les trois premières lettres.

VIERGE
Amour : vierge.
Gloire : arrêtez de vous prendre pour Zorro.
Beauté : enlevez votre masque. Remettez-le.

BALANCE
Amour : sachez que la tromperie, c’est mal.
Gloire : bravo, vous allez exceller dans tous les domaines.
Beauté : pour la précédente, finalement on s’est trompé.

SCORPION
Amour : nous n’avons pas compris la question.
Gloire : can you repeat please ?
Beauté : biiiiiiiiiiiiiip.

SAGITTAIRE
Amour : « tout amour semé, tôt ou tard, fleurira. » C’est beau hein ? Mais c’est pas de nous. Big up Raoul Follereau.
Gloire : pour le moment, on a beau chercher, on ne voit rien qui fleurit.
Beauté : ahhhh quoique… vous avez des champignons qui poussent.

CAPRICORNE
Amour : que diriez-vous d’être pris en sandwich ?
Gloire : yeahhhh, vous avez la frite.
Beauté : vous êtes aussi beau/belle qu’un Big mac.

VERSEAU
Amour : bim bam BOUM.
Gloire : live love LOL.
Beauté : pif paf POUF.

POISSON
Amour : t’es pas là, mais t’es où ?
Gloire : pas là.
Beauté : mais t’es où ? (pas là, pas là, pas là…)

Tout le programme de la Fête de la musique

Dimanche prochain, la ville sera rythmée au son de la Fête de la musique. On a tout écouté et on vous propose ce qui se fait de mieux.

Fête de la musique 2015

Le programme localisé réalisé par la Maison des associations de Tours :

[nrm_embed]<iframe width= »450″ height= »480″ frameborder= »0″ src= »http://ville-tours.webgeoservices.com/maps/177/?format=embed » allowfullscreen></iframe>[/nrm_embed]

De notre côté, nous avons épluché le programme et écouté tous les groupes qui passent sur des scènes ou s’installent eux-même dans la rue. Pour consulter notre tour d’horizon de la Fête de la musique 2015, c’est par ici.

Pour retrouver les infos heure par heure, ça passe plutôt sur la page Facebook de la Fête de la musique, qui a été créée cette année. Allez on like !!

 

INFOS PRATIQUES
Comme chaque année, diverses mesures ont été prises pour encadrer cette édition de la Fête de la musique. Elle commencera dans la matinée, mais s’arrêtera à minuit. Eh oui, le 21 juin tombe un dimanche et le lendemain, c’est boulot/marmots/bac (rayez la mention inutile). Interdiction, bien sûr, de vendre de l’alcool sur la voie publique. Les ventes ambulantes sont interdites sans autorisation préalables. Les boissons à emporter ou à consommer en terrasse seront servies dans des contenants en plastique. Des containers de tri sélectif seront aussi mis en place pour une fête propre.

LE TRAMWAY
Avec trop de décibels dans les oreilles, vous risqueriez d’être un poil inattentif… Alors n’oubliez pas : le tram circulera durant la Fête de la musique. Laissez votre voiture chez vous, Fil bleu renforce sa ligne à partir de 21 h, avec un tram toutes les 15 mn. Le dernier départ à Jean-Jaurès vers Joué sera à 0 h 13 ; et vers Vaucanson à 1 h 12. + d’infos sur filbleu.fr

N° D’URGENCE
17 : police 18 ou 112 : pompiers et secours Retrouvez la programmation complète et la cartographie détaillée de la Fête de la musique sur tours.fr, et sur Facebook avec la page « Fête de la musique de Tours ».

LA MACT CONNAÎT LA MUSIQUE
La Maison des associations culturelles de Tours (Mact) coordonne l’organisation de la Fête de la musique depuis 2011. Son but ? Recenser les groupes qui se produisent lors de cet événement d’une part et aider les musiciens à trouver un emplacement d’autre part. Elle peut aussi leur apporter un réel soutien logistique et une aide pour la communication. Vous n’y avez pas pensé ? Pas de soucis ! Pour l’édition 2016, n’hésitez pas à préparer avec eux votre passage à la Fête de la musique de Tours. Contact : 02 47 20 71 95 ou fetedelamusique@ville-tours.fr Plus d’infos sur le site de la ville de Tours.

Précision :dans la page 13 de notre numéro, il y a une erreur d’horaire : Namfone Marie Dutour passera de 12 h à 13 h, et non de 13 h 30 à 14 h 30.

 

Prix du roman tmv : les mots d’Océane

Rencontre avec Océane Madelaine, autour de son livre D’argile et de feu (éditions des Busclats), qui vient de recevoir le Prix du roman tmv-La Boîte à Livres.

Océane Madelaine, céramiste et romancière, prix tmv 2015.
Océane Madelaine, céramiste et romancière, prix tmv 2015.

Vous êtes à la fois romancière et céramiste. Modeler la terre et modeler les mots, c’est la même chose ?
J’ai l’impression que plus j’avance et plus ces deux pratiques ont tendance à se rencontrer, à se réconcilier. Et, finalement, D’argile et de feu raconte un peu ça : c’est le territoire de l’écriture qui accueille le territoire d’argile. Mon métier de céramiste m’aide à travailler la langue comme une matière, à aller chercher les mots, à les malaxer, à les tendre.

Et comment savez-vous qu’un texte ou qu’une poterie est prête à passer au four ?
Quand je décore un bol, il y a un moment où je sais que c’est fini, que si je rajoute quelque chose, cela va détruire ce que j’ai fait. Pour l’écriture, c’est un peu la même chose. Je suis quelqu’un qui travaille beaucoup, au mot à mot, je retravaille… Et pour moi, la définition d’un texte qui est terminé, c’est un texte auquel on ne peut rien enlever.

Vous écrivez depuis longtemps et vous n’aviez jamais publié de roman. Pourquoi maintenant ?
D’argile et de feu n’est pas mon premier roman, mais c’est le premier qui est publié et je crois que ce n’est pas un hasard. Il y a dans ce roman quelque chose de très juste, qui est nourri de mon métier de céramiste. Mais, au-delà de ça, quand je suis devenue céramiste, j’ai eu très vite des contacts avec les gens. Je fais mon bol, je le cuis, je l’apporte sur un marché et j’en parle. Avec l’écriture, il est arrivé un moment où j’ai eu besoin de ça. Il me manquait quelque chose parce que je n’étais reconnue que comme potière, j’avais l’impression qu’il me manquait une moitié de moi.

Grand Cru Aucard de Tours : 30 ans de plaisir physique  et cérébral

Chaque semaine les aventures culturelles de Monsieur Pilot.

 

philemone 2 pour tmv

D’un Concert l’Autre en Aucard de Tours…  
D’abord des Zapérorocks où l’on découvre les émergents, ou se retrouvent aussi parfois ceux qui ont été zappés par la programmation et reçoivent ainsi « leur Aucard d’honneur pour l’ensemble de leur carrière » (on l’avait vécu avec Les Parpaings et cette année ce fut au tour de Foued devant le Bergerac pour un concert très brillant avec ses complices : Patrick Filleul, Julien Cormier, Cyrille Latapie et Jean-Jacques Cigollini)…

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=VwJyNZs6TTw&feature=youtu.be[/youtube]

Place des Joulins, un mardi midi ensoleillé avec Philémone, belle découverte, plume acérée, une sorte de chanson à textes en pendant à l’omniprésente influence de Dominique A sur l’expression actuelle, une alternative inédite par la féminité voire le féminisme inclus dans le propos, le tout balancé dans de l’électropop faussement ludique rarement festif, la force dans la voix, la charge dans les mots : en devenir… Plaine de La Gloriette, désormais l’espace vert du quartier nouveau des 2 lions ( pauvres bêtes !)… Et l’esprit Béton avec « le bingo god » de la Cie Cacahuète, drôle dans l’outrage et irrespectueuse avec les curaillons de tous poils : ça fait du bien, c’est bon, et c’est peut être « le temps fort » du festival pour honorer les 30 ans… Belle claque en ouverture avec Have The Moskovik, du texte, de la furie, de la virtuosité et la présence d’une actrice/performeuse très « dérangeante » et peut être aussi très « dérangée », incarnation du propos et de la partition dans le drame … Avec Peter Kernel et son duo électrique, on pense à PJ & Parish, ça le fait, ça envoie, mais je ne suis pas collé aux murs de toile du chapiteau, pas bousculé…
La bousculade c’est pour les Wampas et la prestation positive et excessive de l’incroyable Didier, épaulé en force et en images par l’ex-guitariste des Dogs Tony Truand. Avec les Wampas on a cette impression de se retrouver dans une bd de Margerin ou un Gaston, et l’on se laisse attacher aux ficelles les plus grosses, car c’est drôle, sans frime et vivifiant, et l’on se retrouve à brailler des textes à la con en pissant la sueur de rire : même pas honte… Dans la chapelle Kéké au pied de la caravane de Jean-Louis 2000, Boogers balance ses tubes à l’arrache, habillé de son matos tel un chevalier du son sans monture ; on tape de la semelle et l’on suit l’artiste en communion avec ses potes… Vendredi, arrivés de Seuilly avec le transformer de Lou Reed à plein volume, pile poil pour assister au sacre de Chill Bump sur ses terres de naissance devant un public très jeune et très « aimant » : la fête. Mon concert préféré de ceux vus sur cette édition du festival ; la présence brillante voire émue d’invités   complices, deux Voleurs de swing et un Nivek en osmose parfaite avec le public. Le groupe  d’une génération… Samedi, pluie, bonne raison d’aller à la caravane de la Smalla pour manger des crêpes et onduler dans le son de cette grotte à plaisir… 21 h, soleil, et rockab’ danois avec Powersolo le gang des frères Jeppesen, machine pour séduire « les petits agités », balancée sur des guitares inédites dans la forme comme dans le son. Balthazar avec quelques retards à l’allumage faute à des problèmes techniques vite résolus, avant d’entamer le  travail de séduction du public toutes générations confondues, à la manière des belges dans leur capacité à allier les belles harmonies vocales de la pop à des rythmiques bâties pour obliger au mouvement, à l’abandon : on décolle et c’est bon… Passage chez DJ Kéké où le néo-sixties exotique se revit dans le son, l’image et le geste.. Dehors, bataille d’expression   d’un chapiteau l’autre entre un Cotton Claw increvable et un Agoria sur de son style et de sa force… et le peuple rock, le peuple musique, le peuple Béton, celui né du punk et de l’alternatif, fidèle à l’appel sur plusieurs générations : 30 ans de démarche humaniste pour aider à vivre et installer la fête.

Tremplin Avoine Zone Groove à Seuilly : première demi-finale
Retour à l’Abbaye de Seuilly, lieu de paix et d’Histoire envahi par le son et l’électricité pour la demi-finale du tremplin Avoine Zone Groove ; l’occasion pour des artistes locaux de présenter leur travail,  voire de jouer à l’affiche du festival… Un jury où l’on retrouve Didier Godoy et Michel Daly, maire et adjoint à la culture d’Avoine, le maire de Seuilly, l’experte musicale Françoise Connan…

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Y2PR3ecBs0Q[/youtube]

Beaujardin d’abord, un peu en décalage face à la demande des organisateurs ; il balance son style et sa hargne, son énergie, celle d’une fusion entre le milieu des 80’s et la force du rock anglais du milieu des nineties : excellent… Pierre Dorian à l’harmonica et Jean-Pierre Poulain à la guitare, un duo dans un style très blues racine, assez minimal dans la forme, convivial quand il se donne à groover l’affaire… Pierre Delage, chanteur généraliste accompagné d’une section rythmique, une présence instinctive, avec cette impression que tout pourrait être possible dans son désir de capter le grand public avec ses mélodies populaires, ses thèmes universels… Feyls, une formation de jeunes musiciens armée pour séduire les foules, une formule construite pour gagner des tremplins (hihi), et bien sur il le gagne suivi de Pierre Delage, deux formules sélectionnées pour la finale du 2 juillet. Déception pour Beaujardin qui encore une fois râté un tremplin pour des raisons difficilement acceptables pour les artistes : l’originalité de son expression… L’occasion de discuter autour de l’affiche du festival, du 3 au 5 juillet : Michel Jonaz, Julien Clerc, Robben Ford, Charles Pasi, Nicoletta gospel, Manu Katché, Au Bonheur des Dames… du lourd et du légendaire.

Festival zik pour petits

Les petits Tourangeaux ont eux aussi leur festival de musique. La 4 e édition du festival Bric à Notes se tient ce samedi, au Domaine de la Source, à Semblançay.

KIDS_PAP_PHOTO

Créé il y a maintenant 4 ans par l’association Bric à Notes, cet événement musical et culturel unique dans la région se veut avant tout un rendez-vous dédié aux familles du nord Touraine et de l’agglo tourangelle. « Il y avait une réelle attente de la part de ce public », explique Amandine Lopes, la présidente de l’association. L’objectif du festival : éveiller la curiosité musicale des 0-12 ans. Treize spectacles sont programmés pour cette nouvelle édition.

Stéphane Pillu, le programmateur, consacre une bonne partie de son temps à dénicher des spectacles qui plairont aux petits et grands. « Je fonctionne aux coups de cœur. Les ingrédients d’un bon spectacle jeune public ? Une grande interactivité entre l’artiste, l’enfant et ses parents ! » Cette année, tous les styles de musique vont se côtoyer : du jazz au reggae en passant par les musiques du monde, le rap ou des contes chantés…

« Ce festival plaît, car les parents savent qu’ils vont passer une journée de détente, entre amis, sans crainte. Ici, le cadre clos est sécurisant, plus d’une centaine de bénévoles très impliqués sont à pied d’œuvre. Par ailleurs, deux espaces ludiques ont été aménagés pour occuper les petits entre les représentations : l’espace Maya pour les 0-3 ans et l’espace Yanis pour les 4-12 ans. Tout est fait pour faciliter la vie des parents, comme un coin pour allaiter en toute tranquillité ou un bracelet qui vous permettra d’entrer et sortir comme bon vous semble », précise Amandine Lopes.

Samedi 13 juin, de 10 h à 18 h, sur le site du Domaine de la Source, à Semblançay. Restauration sur place.
Plus d’infos sur bricanotes.fr

Journée mondiale des donneurs de sang : donnez !

Ce week- end , c ’est la Journée mondiale des donneurs de sang. Et l’Établissement français du sang de Tours a organisé deux jours de festivités et de prise de conscience sur cet acte volontaire si particulier en France.

Cette année, l’objectif c’est d’attirer 800 donneurs de sang à Tours.
Cette année, l’objectif c’est d’attirer 800 donneurs de sang à Tours.

Pourquoi le 14 juin ?
C’est vrai ça… Hé bien, c’est la date anniversaire de Karl Landsteiner (né en 1868) le médecin qui a découvert le système ABO des groupes sanguins. C’est où ? Pendant deux jours (oui parce qu’en fait la collecte commence vraiment le 13 juin), la place Anatole-France va vivre au rythme de votre flux sanguin mais également des animations prévues pour les enfants.

Est-ce que ça fait mal ?
Pour l ’avoirr testé nous-mêmes, franchement, c’est indolore. Et en plus, spécialement pour ce week-end, des masseurs de l’EFT Tours vous relaxeront.

Et si on a peur des piqûres ?
Ça ne vous empêche pas de venir ! Il y aura plein d’animations autour des donneurs. Notamment un mur d’escalades pour s’initier, un podium avec plein d’artistes de programmés (on cite au hasard The Suns, The Seabling, The Souledgers…) mais aussi un atelier de maquillage, des fanfares, des animations autour du cirque…

Pourquoi ce week-end ?
Parce que la population de donneurs a tendance à reculer légèrement ces dernières années. Dans le département, 3 256 personnes ont fait la démarche de donner leur sang en 2014, une baisse de 12 % par rapport à 2012. L’idée de l’EFS, c’est d’attirer notamment les jeunes pour qu’il y ait un renouvellement. En moyenne, un donneur réalise 1,7 don dans sa vie. Et puis, la période estivale est une période souvent compliquée et il faut pouvoir engranger du stock.

Quelques chiffres.
Pour répondre à la demande des malades et des blessés, l’EFS doit trouver chaque jour 10 000 dons, en France. En Indre-et-Loire, chaque semaine, 600 poches de sang sont nécessaires.

Plus d’infos sur facebook.com/EFSCentreAtlantique

Prix du roman tmv : et le vainqueur est…

Le prix du roman tmv-La Boîte à Livres est décerné à Océane Madelaine pour son premier roman D’argile et de feu, aux éditions des Busclats.

Océane Madelaine
Océane Madelaine

C’est un roman singulier, c’est un roman puissant , c ’est un superbe premier roman que le jury du prix du tmv-La Boîte à Livres a choisi de mettre à l’honneur cette année. Océane Madelaine est céramiste quelque part dans les Corbières. Dans le sud, donc. Et de sud, il est largement question dans ce tout petit livre en forme de rédemption. D’argile et de feu raconte l’histoire de Marie, une jeune femme enfermée dans une vie immobile qui n’est pas la sienne et qui décide un jour de tout plaquer et de partir à pied, droit devant elle.
Vers le sud, donc. « Je suis un point qui marche », écrit-elle en tout premier. Elle part avec un maigre bagage et l’envie de la route dans les talons. Avec, aussi, une brûlure d’enfance à même le coeur qui la suit partout. En chemin, Marie rencontre Marie. Une autre Marie, tout à fait sédentaire, celle-là, potière d’un autre siècle, dont la trace demeure encore dans ce village où elle s’arrête par hasard. Et cette rencontre transforme la fuite vaine de Marie en chemin de renaissance. Le récit s’élève, s’illumine. L’errance conduit parfois, souvent, au chaos, à la perte.

CULT_PAP_ARGILEIci, c’est tout le contraire. Les mots d’Océane Madelaine vont vers la chaleur, le feu, la lumière. Comme Léonor de Récondo, lauréate du prix en 2014 pour Pietra Viva, Océane Madelaine est une orfèvre de la langue. Les mots sont pesés, calibrés et polis. Et cette langue-là se lit comme du petit lait, même si le propos peut, à l’abord, sembler un peu loin de nos préoccupations quotidiennes. On marche avec Marie, on a mal aux pieds avec elle, on dort dans sa cabane et on soulève, avec elle toujours, le voile sombre et brûlant de ses secrets.

EN BREF
LES AUTRES FINALISTES
PRIX SPÉCIAL DU JURY
CULT_PAP_MADAME√Madame, de Jean-Marie Chevrier (Albin Michel)
Une vieille aristocrate, restée seule dans son château au fin fond de la Creuse se prend d’amitié pour le gamin de ses fermiers. Lequel se trouve avoir tout juste l’âge auquel son propre fils, Corentin, a disparu… Mystère, mystère et le conte d’initiation tourne au thriller rural.

√Mon amour, de Julie Bonnie (Grasset) CULT_PAP_MON AMOUR
Ils s’écrivent à eux-mêmes, en faisant mine d’écrire à l’autre… La Tourangelle de l’étape avait gagné sa place dans le dernier carré avec un roman faussement épistolaire, sur la maternité, comme un prolongement à son premier roman (superbe), Chambre 2. Entre les lettres, entre les lignes, des solitudes, tragiques, se dessinent…

CULT_PAP_Beit Zera√La route de Beit Zera, d’Hubert Mingarelli (Stock)
Le conflit Israélo- palestinien vu à l’échelle humaine. Oui, c’est ça ce roman. Mais c’est aussi (surtout ?) une plongée au coeur des solitudes, des déchirements, que la guerre, les guerres, engendrent chez les hommes.

LE JURY
Joël Hafkin (Président du jury), gérant de la Boîte à Livres ; François Vaccaro, du cabinet Vaccaro, Anne-Sophie Laure, de Fil Bleu, Édouard Kotula, du Crédit Mutuel, Michèle Prévost, de la Bibliothèque municipale, Laurent Coste, professeur de français au lycée Balzac, Jeanne Schweig, enseignante à la retraite et animatrice d’un club de lecture, Phillippe Saillant, de NR Communication et Matthieu Pays, chef d’édition de tmv.

Horoscope du 10 au 16 juin 2015

On a demandé à un requin-cheval (ou cheval-requin, à vous de voir) de faire votre horoscope. Cliquez. Bisous

HOROSCOPE
BÉLIER
Amour : signe cornu, signe cocu.
Gloire : à partir de maintenant, méfiez-vous des passages piétons. De TOUS les passages piétons.
Beauté : moche, moche, moche, comme la nuiiiit.
TAUREAU
Amour : bien mal au cul ne profite jamais. (C’est pas de nous, c’est Desproges !)
Gloire : AHHHH fuyez ! Qui, à vous de voir… Mais sachez-le. Voilà.
Beauté : la calculatrice, c’est sur le bureau, pas sur votre peau.
GÉMEAUX
Amour : mieux vaut rater un baiser que baiser un… Voilà, vous avez tout compris.
Gloire : changez de nom pour Ryan Gosling et voyez ce que ça fait.
Beauté : la crème solaire n’est pas une option. Sauf si vous voulez mourir d’un cancer de la peau (joyeux cet horoscope, hein ?).
CANCER (Spécial Perceval dans Kaamelott !)
Amour : j’voudrais pas faire ma raclette, mais la soirée s’annonce pas super. µ
Gloire : vous, vous avez une idée derrière la main, j’en mettrais ma tête au feu !
Beauté : alors le cageot il dit merci et il ferme sa boîte à caca.
LION
Amour : ce que femme veut, Dieu lui-même ne sait pas pourquoi elle le veut.
Gloire : on nous a menti ! La nuit ne porte pas conseil !
Beauté : c’est trop tard, pour le régime. Non seulement pour cet été, mais pour toute votre vie. Alors hein, vive le gras.
VIERGE
Amour : jouira bien qui jouira le premier.
Gloire : il en faut certes peu pour être heureux, mais commencer le mois en négatif, c’est un peu poussé.
Beauté : vous avez la mine d’un bébé qui vient juste de naître. Et c’est franchement pas ça.
BALANCE
Amour : votre moitié raconte vrai – ment n’importe quoi. Écoutez-nous, plutôt.
Gloire : espèce de balance, d’où j’te parle d’abord ?
Beauté : un régime s’impose (balance, régime, blagounette… Hé, on fait ce qu’on peut.)
SCORPION
Amour : la vie ne vaut rien…
Gloire : … mais rien ne vaut la vie. Roh, revenez ! Et lâchez donc cette corde !
Beauté : mangez des bonbons (Chirac et tes pommes, on te fait grave de l’ombre là, avoue !)
SAGITTAIRE
Amour : guérir le mal par le mâle, ça marche. Et le mâle par l’autre mâle, aussi.
Gloire : pause exercice ! On répète, et plus vite que ça : six slips chics, six chics slips.
Beauté : la bouée autour de votre ventre ne vous sera d’aucune utilité dans l’eau. Ne lui cherchez donc pas de bon côté.
CAPRICORNE
Amour : et si on vous cassait un vieux fantasme ? Hélène Rollès d’Hélène et les garçons a 49 ans (!!!).
Gloire : celle de ton père ? Imhotep, ça va.
Beauté : c’est fou comme vos poils ressemblent à des cheveux.
VERSEAU
Amour : on ira, où tu voudras mais pas là-bas. Ni là-bas. On va là ?
Gloire : vous galérez à trouver l’inspiration ? Nous aussi.
Beauté : la gastro, nouveau régime à la mode. Ça marche, mais vous dégoûterez à vie votre moitié. À vous de voir : mince et seul(e), ou gros(se) et accompagné(e).
POISSON
Amour : faites la grève du sexe et obtenez tout ce que vous voulez. Mouahahah.
Gloire : trop dispersé, mais des efforts en fin de trimestre.
Beauté : l’été sera chaud, pensez déo.

Festival Faune Sonore : « On mise sur des artistes locaux »

Axel Nadeau est l’un des organisateurs du Festival Faune Sonore, qui revient pour une troisième édition, le 18 juillet, à Saint-Étienne-de-Chigny.

Festival Faune Sonore
Faune Sonore Photo Davy Crokett.com)

Comment est née l’idée du festival ?
À l’origine du projet, on retrouve des copains de lycée. À Paul- Louis-Courier, on faisait option musique et à la fin de l’année, on voulait pouvoir garder contact. L’idée d’un festival est née et en parallèle, l’association Faune Sonore a été créée pour pouvoir l’organiser. Le lieu était déjà tout trouvé : le théâtre de Verdure à Saint-Étienne-de-Chigny. Un lieu super que peu de gens connaissent, c’est un amphithéâtre en pleine nature, idéal pour les concerts. On a mis presque un an à tout caler pour la première édition…

À quoi doit-on penser quand on organise un festival ?
Plein de choses ! Le budget, le matériel, les artistes, la communication, la sécurité, la buvette… Ça prend beaucoup de temps et ce n’est pas toujours facile d’en trouver en parallèle de nos études. On met beaucoup d’énergie dans l’organisation du festival et le jour J. Les gens ne le voient pas forcément, ils viennent pour passer un bon moment. Moi qui suis dans la musique (il est bassiste dans Peter Pitches NDLR), je me rends compte maintenant de l’envers du décor d’un festival.

Quelles difficultés pouvez- vous rencontrer ?
Elles sont surtout financières. D’autant plus que nous tenons à la gratuité du festival. On doit donc démarcher mais ce n’est pas toujours facile de trouver de l’argent. La première année, on avait lancé un appel à contribution sur Kisskissbankbank. On a aussi des partenaires et quelques subventions de la Ville et de la Région. Et surtout, on a de nombreux prêts de matériel. Mais on est toujours ric-rac…

Quel est le secret pour un bon festival ?
Les bénévoles ! Une soixantaine, le jour du festival. Sans eux, il ne pourrait pas avoir lieu. Les ingénieurs son par exemple, il sont tous du métier mais viennent bénévolement. Et la programmation. On mise sur des artistes locaux, car il y a beaucoup de talents à Tours. Certains tournent déjà beaucoup dans toute la France, mais on aime aussi avoir un rôle de défricheurs. Il y en a pour tous les goûts musicaux. Parmi les groupes cette année, Swing Shouters, Ropoporose ou encore Caïman Philippines…

Des nouveautés pour cette nouvelle édition ?
Oui, une deuxième scène ! Des conférences seront aussi proposées.

Que peut-on vous souhaiter ?
Du soleil ! L’année dernière, à cause des orages, on a d’abord pensé à annuler le festival mais finalement, on l’a délocalisé dans un hangar à Saint-Pierre-des- Corps. Trois artistes seulement ont pu jouer sur les neuf initialement prévus. C’était complet en quarante minutes mais on n’a pu accueillir que 350 personnes. Malgré l’organisation sur laquelle on travaille toute l’année, on n’est pas à l’abri d’imprévus…

Propos recueillis par Solène Permanne

Le guide du parfait festivalier

La saison des festivals approche à grands pas.
On entre dans la danse et on fait le topo sur ce qui va rythmer la Touraine ces prochains mois. Histoire de passer l’été en musique comme il se doit.

Festivals sur le gril

CartocriseL’été approche, la saison des barbecues qui arrive fait saliver nos papilles, quand nos oreilles bourdonnent : la série des festivals est lancée. Quel rapport dites-vous ? Toute l’année, les organisateurs recherchent les plus belles viandes à présenter à leur public affamé. Mais les festivals pourraient bien partir en fumée. Emeline Jersol, médiatrice culturelle, tient depuis le début de l’année un registre des structures culturelles fermées ou des festivals annulés en France, en 2015. Hébergée par la plateforme Openstreetmap, sa « cartocrise » recensait le jour de son lancement, en janvier, une quarantaine de points. Aujourd’hui, il y en a près de 200. La raison ? Les coupes budgétaires pratiquées par les collectivités locales ou régionales, en lien avec la baisse des dotations de l’État, moins 11 milliards d’euros sur trois ans.

Dans ce contexte, plusieurs villes décident de faire des économies en diminuant leur budget alloué à la culture. Un constat fait notamment lorsque les villes ont connu l’alternance après les élections municipales de 2014. Tous les domaines sont touchés : danse, arts plastiques, arts de rue, littérature ou théâtre… Ainsi localement, à Joué-lès-Tours, le collectif Râ théâtre a annulé la seconde édition de son festival « Auteur(e)s à jouer », prévu en avril dernier. Entre 2014 et 2015, l’association a dû faire face à une baisse de 56,7 % de la subvention municipale qui leur était attribuée.
Et les festivals musicaux ne sont pas en reste. Dans la région, le festival M comme musique, à Châteauroux, a mis la clé sous la porte après douze années d’existence. « Nous aurons tout tenté mais en vain et finalement mieux vaut en finir une bonne fois pour toute que de mourir à petit feu », regrettaient les organisateurs. Sale temps pour les festivals et pourtant, l’été approche. Heureusement, une belle brochette d’entre eux n’ont pas encore été piqués. Sous les cendres encore chaudes, il reste une minuscule braise. L’été approche, la saison des festivals est lancée et à tmv, on espère de tout cœur qu’ils ne finiront pas avariés.
(D’ailleurs, retrouvez ICI l’interview des organisateurs du Festival Faune Sonore)

Neuf festivals régionaux

Notre sélection pour une tournée des festoches sans trop bouger…

DOSS_VIGNETTE1POTAGER ÉLECTRONIQUE
Le potager de la Gloriette devient terreau artistique. Organisé par l’association Les Hommes Verts, ce festival donnera la banane au milieu des courgettes. À l’entrée, vos euros seront échangés en Pioux, monnaie officielle du festival. À Tours, les 26 et 27 juin. Entrée libre.

LES KAMPAGN’ARTS DOSS_VIGNETTE2
Perturbé par la pluie l’an dernier, on leur souhaite (et chante) tout le bonheur du monde… Comme Sinsemilia, au programme. Des artistes locaux sont aussi attendus et des animations seront proposées : graffitis, arts de rue, jeu de bois… À Saint-Paterne Racan, le 27 juin. 10 € le pass.

DOSS_VIGNETTE3LES COURANTS
Au programme de cette 14e édition : rock, punk, world, dub, reggae, yiddish et tzigane. Le festival fait tomber la chemise avec la venue de Zebda, entre autres. Quatre groupes locaux se partageront la scène au cours d’une soirée tremplin. À Amboise, les 3 et 4 juillet. 24 € le pass.

AMERICAN TOURS FESTIVALDOSS_VIGNETTE4
Le Parc des expositions prendra des airs d’Amérique avec ces trois jours dédiés à la culture U.S. On y va pour les concerts rock et country mais aussi parce qu’on rêve de se marier comme à Las Vegas. Si, si, ce sera possible… À Tours, du 3 au 5 juillet. 30 € le pass.

DOSS_VIGNETTE5AVOINE ZONE GROOVE
Anciennement Avoine Zone Blues, le festival ouvre son répertoire. La programmation promet toujours des découvertes blues mais évolue, notamment avec la venue de Julien Clerc. Deux tremplins sont proposés aux jeunes groupes. À Avoine, du 3 au 5 juillet. 60 € le pass.

TERRES DU SON DOSS_VIGNETTE6
Staline, Lénine et Khrouchtchev à Tours ? Oui, oui. Ou plutôt Sylvester Staline, John Lénine et DJ Croute Chef du groupe français Soviet Suprem, qui sortira son premier album en septembre. Ils partagent l’affiche avec Fauve, The Dø ou encore Asa. À Monts, du 10 au 12 juillet. 70 € le pass.

DOSS_VIGNETTE7YZEURES’N’ROCK
Il souffle sa 10e bougie. En cadeaux : Groundation, Le Peuple de l’Herbe, Broussaï, Skawax, Shaka Ponk, Yaniss Odua, High tone, Aldawa et Manston. S’il bat son record d’affluence (8 500 personnes), ce sera la cerise sur le gâteau. À Yzeures-sur-Creuse, les 31 juillet et 1er août. 30 € le pass.

COSMOPOLITE DOSS_VIGNETTE8
On y retrouvera des groupes tourangeaux qui tournent maintenant dans toute la France. Les Voleurs de Swing présenteront leur style déjanté inspiré de la musique tzigane. Bankal et Miscellaneous de Chill Bump rapperont dans la langue de Shakespeare. À Artannes, les 15 et 16 août. 23 € le pass.

DOSS_VIGNETTE9MFEST
On dit oui car c’est le seul festival metal du coin. Avec un petit budget, il réunit une grosse affiche parmi laquelle Belphegor, Anaal Nathrakh ou encore HateSphere. En bonus, Fleshgod Apocalypse, une exclusivité sur un festival français. À Rouziers-de-Touraine, les 4 et 5 septembre. 35 € le pass.

Mini-quiz (réponses en fin de page !)

1/ Qui a reçu le Festival award 2014 dans la catégorie « grand festival » ?
a. Les Vieilles Charrues b. Le Hellfest c. Beauregard

2/ À qui sont reversés les bénéfices de Solidays ?
a. À des assos de lutte contre le racisme b. Aux restos du cœur c. À des assos de lutte contre le sida

3/ Où peut-on assister à un festival de musique ancienne et baroque ?
a. À Saint-Michel b. À Saint-Louis c. À Saint-Lô

4/ Classez ces festivals de metal par ordre d’apparition :
a. Raismes Fest b. Motocultor Festival c. Rock your brain fest

5/ Quels artistes étaient présents pour la 1re édition du Printemps de Bourges ?
a. Jacques Higelin, Les Frères Jacques b. Jacques Higelin, Renaud c. Jacques Higelin, Magic System

6/ Où se sont exportées les Francofolies en 1995 ?
a. En Belgique et aux Pays-Bas b. En Espagne et au Portugal c. En Argentine et au Chili

 

Le kit des festivaliers ! Garanti sans clichés (ou pas)

Au Hellfest, on sait s'habiller pratique (Photo tmv)
Au Hellfest, on sait s’habiller pratique (Photo tmv)

√Le sac à dos du métalleux
Apportez avec vous votre meilleure amie. Une belle blonde, ou plutôt une quinzaine… La bière est ce qui réhydrate le mieux le métalleux mais pensez quand même à prendre une bouteille d’eau, on ne sait jamais. Surtout que votre meilleure amie peut vite devenir votre pire ennemie. Pour les matins difficiles, prévoyez un tube d’aspirine, toujours fidèle, lui. Et il y a encore une chose que vous ne contrôlerez pas (outre vos cheveux pendant un headbanging) : la météo. Toujours prendre un sweat à capuche, c’est mieux qu’un parapluie pour ne pas gêner les gens derrière et risquer de s’attirer les foudres d’une bande de blackeux.

√Le sac à dos du hippie
She loves you yeah yeah yeah… Embarquez votre vinyle, choppé chez votre disquaire préféré, dont vous êtes le plus fier. Les Beatles, Bob Dylan ou Jimi Hendrix, à vous de voir. Côté fringues, laissez parler l’amoureux de la nature qui est en vous : chapeau de paille et chemises à fleurs (fabriquées à partir de matériaux naturels de préférence). Si votre sac à dos est trop petit, oubliez les vêtements, ça se fait chez les hippies. Et laissez tomber la toile de tente qui prend de la place, un bon duvet suffira : la nuit à la belle étoile, même pas peur. Enfin prévoyez un livre de philo pour méditer entre deux concerts et un peu d’herbe pour que le temps paraisse moins long.

√Le sac à dos du rappeur
Casquette à l’envers, ou sur le côté, pour le swag. Prenez-en une panoplie. On n’ira pas vérifier si vous avez changé de slip pendant les trois jours, mais de casquette en revanche… Apportez aussi votre tee-shirt à l’effigie de Tupac, parce qu’on a beau ne pas se rendre à l’enterrement de sa vieille tante, on n’oublie pas le boss. Pensez au stylo et au bout de papier pour écrire vos meilleures punchlines. Sinon votre téléphone fera l’affaire. Et sera bien utile pour retrouver vos potes partis aux toilettes.

√Les indispensables de tous les festoches
Des bouchons d’oreilles, pour ne pas finir sourd. Et un pince-nez, pour ne pas mourir asphyxié. Prenez aussi des chewing-gum : après trois sandwiches au pâté, douze bières et cinq vomis, ça peut servir. Enfin, le programme : multifonctions, on l’embarque dans son sac d’abord pour les horaires. Mais on s’en sert aussi comme GPS grâce au plan du site. Et comme éventail en cas de grosse chaleur.

 

Réponses au quiz
1/ b. C’est de la culture générale. Si, si, on vous assure.
2/ c. Vous le saviez ? Bien joué.
3/ a. Vous vous coucherez moins bête ce soir.
4/ a, b, c. Parce qu’on est gentil, c’était déjà dans l’ordre : 1998, 2007 et 2013.
5/ a. C’était en 1977. On y était aussi… ou pas.
6/ c. Vous ne le saviez pas ? Nous non plus.

En juin, double dose de festivals avec tmv !

Vous le savez, à tmv, on adooore la musique. Et les festivals, encore plus. Pour ce mois de juin, restez connectés : votre hebdo couvrira les festivals Aucard de Tours et le Hellfest.

Allez, double dose de plaisir, rien que pour vos beaux yeux (et vos oreilles !). Comme l’été approche, tmv a décidé de quitter quelques instants ses bureaux avenue Grammont… L’occasion de poser notre carnet de notes dans deux festivals qui vont beaucoup faire l’actu.

Cette année, on a donc décidé de couvrir, du mieux que l’on peut, deux festoches : d’abord, Aucard de Tours (du 9 au 13 juin) et ensuite, le Hellfest (du 19 au 21 juin).

Aucard de Tours : Ni dieu ni maître !

aucardToute la semaine, la rédaction de tmv sera sur la plaine de la Gloriette. Vous pourrez donc retrouver sur notre site des interviews des groupes et artistes programmés, mais aussi des reportages ambiances et concerts. On va essayer de vous faire le plein de photos et de choses intéressantes. Il se pourrait même que certaines interviews soient filmées.
Tous les jours, vous pourrez grignoter un petit quelque chose concernant cette 30e édition d’Aucard. Idéal pour ceux et celles qui veulent revivre la journée ou les malchanceux/ses qui n’auront pas eu l’occasion de traîner leurs bottes sous les chapiteaux. On a hâte !

Hellfest : highway to Hell

Comme l’an dernier, un de nos journalistes va se délocaliser à Clisson, près de Nantes, pour suivre et vivre la grand-messe du Metal. Cette dixième édition, complète depuis belle lurette, fait la part belle aux grosses têtes d’affiche (Motörhead, Alice Cooper, ZZ Top, KoRn…), mais aussi à plus de 150 groupes qui vont briser quelques nuques lors de séances de headbanging bien sévères.

L'arbre Hellfest (Photo Aurélien Germain)
L’arbre Hellfest (Photo Aurélien Germain)

De retour de l’Enfer, tmv vous fera (re)vivre ce moment intense, avec photos et reportages, aussi bien côté ambiance, que côté concerts. De quoi nourrir les curieux qui n’y ont jamais posé les pieds (rassurez-vous, les métalleux sont doux comme des agneaux et ne mangent pas de bébé les soirs de pleine lune) ou les connaisseurs qui savent que ce festival est non seulement le plus classe d’Europe, mais a aussi été élu meilleur festival de l’année, devant les Vieilles Charrues !

De UND au Années Joué via Les Éphémérides Décalées

Qui dit lundi, dit chronique pilot. Le doc revient avec un paquet de concerts et de culture sous le bras… et même un CD à découvrir !

UND au Théâtre Olympia

Nathalie Dessay (Photo vidéo doc pilot)
Nathalie Dessay (Photo vidéo doc pilot)

Nathalie Dessay, bien sur, dans le rôle, l’incarnation vocale, mais surtout une actrice de la trempe des grandes tragédiennes pour exprimer la force du bel agneau en l’attente de son boucher, l’omniprésence du drame sans possibilité d’endiguer l’angoisse, le destin tragique de ceux qui durent comprendre avant l’heure l’impossibilité d’échapper à la chute et à la déchéance. Rarement vu et entendu une si parfaite expression de cette injustice universelle vécue par les victimes de génocides, identifiée ici dans la Shoah mais directement transposable pour d’autres peuples, d’autres temps ou d’autres terres.
De la Saint-Barthélémy au Rwanda, toujours cet état au delà de la classe sociale, au-delà de la raison, au-delà de la force d’exister, de résister, d’envisager l’avenir. Dans une mise en scène de Jacques Vincey difficile à exprimer par des mots, l’attente et l’angoisse s’installent avec la certitude d’une « happy end » impossible. L’accompagnement musical d’Alexandre Meyer joué en live habille d’impacts et de malaises un univers de glaces en fusion, et la scène de peur « pisse sur elle ». Une réussite globale et utile, une leçon de vie et de mort.

Les Éphémérides Décalées en Arcades Institute

Philippe du Janerand en lecture jouée de textes écrits par l’historienne dramaturge Typhaine de Toury et la joie d’ainsi dépasser l’histoire reliée à Tours et diverses dates et événements habilement exposés pour générer la curiosité, le rire et le partage. Dans un Arcades Institute bondé, nous voyageons sur 2 000 ans d’Histoire, avec des points forts dans une scène sur Calder, une autre sur Henri III et celle sur une hypothétique remise des « Étienne » aux saints les plus méritants, dans un possible concours de l’an 400.
La plume de l’auteure est imparable, habile, subtilement travaillée pour mélanger des sources identifiées d’événements importants à une liberté délirante dans la forme et parfois même dans le fond. De la bonne matière pour l’excellent acteur qu’est Philippe du Janerand.

Les Parpaings à Montjoyeux

Parpaing (Photo vidéo doc pilot)
Parpaing (Photo vidéo doc pilot)

Rock’n’roll au bar le Montjoyeux, avec l’une des plus anciennes formations tourangelles dans le style, une bande de vieux restés jeunes, motivés par l’électricité et la joie, fédérateurs d’une génération venue assister à la messe du punk et du reggae décalé. Le concert de ce groupe devient alors l’alibi à des retrouvailles ; il crée ainsi du lien, du souvenir, de l’échange, et c’est bien : c’est rock et populaire.

Trois jours passés aux Années Joué

Enchaînement de temps forts pour cette bonne cuvée des Années Joué, Funambus ou l’utilisation d’un bus en support à des funambule-acteur pour une plongée dans un univers psychédélique très technique et fascinant, avant la force de la Compagnie Off dans son opéra cosmique et son hypothèse d’un big bang surréaliste ( la participation des enfants du Morier est un plus évident à la mise en scène). Grande claque avec la Cie Bitonio et son spectacle de marionnettes à taille humaine dans une dramaturgie mythologique, avec en réel produit d’appel leur bar animé, où Marcel et Alice vous servent à boire sur leurs corps de bois et de fer animés.
Total dépaysement avec la compagnie belge La charge du Rhinocéros, dans « y’a de la lumière chez le voisin », mélange de jeux d’acteurs et d’images projetées, une lanterne magique appliquée à l’instant pour un charmant scénario plein de douceur et d’humanité. Ballet de vents et de lumières avec la compagnie des quidams dans « fiers à cheval », une déambulation pour atteindre la place Nelson-Mandela où les ambiances sonores donnent matière à divers mouvements de la harde équine imagée… Final grandiose avec le Théâtre Tol, mélange d’opéra et de grande claque visuelle, avec des vélos porteurs d’acteurs musiciens soulevés dans les airs… Le manège enchanté tourne haut dans les airs : il est de chairs et de technologie mélangées, d’Ave maria et de Carmen revisitées… Et puis dans les rues l’oiseau de la compagnie Paris Benares, une belle bête fascinante et magique, La Fanfare Saugrenue et la compagnie Blaka … Dans le square, un temps fort imprévu avec « Ma vie de grenier » de Carnage Productions : plus d’une heure de comédie désopilante par un acteur haut de gamme, ou comment transformer un banal vide-greniers en un dramatique détournement psychologique poussant au rire et à la démesure : avec Bitonio, mon autre coup de cœur du festival.

Beaujardin à Gentiana

En plein soleil, premier apéro rock du festival Aucard de Tours sur l’esplanade de Gentiana avec Beaujardin, le groupe qui monte et se bonifie à chaque prestation. Néo new wave des 80’s passée à la moulinette du rock anglais du début du XXIe siècle, servie par un chanteur habité et des musiciens au service d’un style et de compositions bâties comme des hymnes. Belle reprise de Björk et grande énergie offerte au maigre public, pour ce midi à la température trop élevée pour garantir une parfaite attention.

CD LP Des Jeunes Gens Modernes vol 2 Agnes B

Volume 2 pour ce travail d’archiviste mené par Jean-Francois Sanz, en opposition à d’autres « années 80’s », avec la réunion de pépites et de groupes devenus cultes. C’est de l’Histoire mais ce n’est pas passéiste, tant la période charnière de la fin des seventies au début des eighties se révèle avec le temps une source identifiée pour nombre de groupes des années 10. A leur manière, ces « jeunes gens modernes » inventaient un style et une école sans le savoir, sans en avoir conscience, motivés parfois par l’envie de faire table rase du passé pour s’identifier comme uniques, pour d’autres installés dans ce désir à créer la bande-son de leur époque loin des codes établis… Souvent dans une démarche totalement artistique, globale dans l’accord entre un style vestimentaire, une attitude, un axe de vie, la musique en un reflet sensible d’un romantisme de la déglingue.

J’en suis persuadé : pas un des artistes présents dans cette compilation ne pensaient être encore écouté 30 ans après. L’heure n’était pas à durer, le mois suivant obligeait à se renouveler ou à mourir. Cette compilation est envahie par cette urgence instinctive…

Joué-lès-Tours : « Notre regard a changé »

On vous avait déjà parlé de Nouvelles Donnes, un blog sur l ’actualité jocondienne, tenu par des étudiantes à l’École publique de journalisme de Tours (EPJT). Interview bilan avec trois d’entre elles.

(Capture d’écran du blog)

Quels sujets avez-vous abordés ?
Anaëlle Berre : Comme c’est un blog école, on essaye tous les formats. Il y a de beaux portraits, des reportages, comme par exemple à la Rabière après l’affaire Bilal (tué par la police de Joué, NDLR)… On a couvert tous les sujets : social, sécurité, économie.

Le blog est hébergé par lemonde.fr, ont-ils un droit de regard dessus ?
Julia Mariton : Il appartient à ses auteurs. On était libres, aussi bien dans les formats que dans l’écriture.

Désormais, comment percevez-vous Joué ?
Audrey Vairé : Au départ, je ne pensais pas que ce serait excitant, mais au final…
Anaëlle : C’est parce qu’on ne connaissait pas, Joué est dans l’ombre de Tours. Mais il y a beaucoup d’histoires à creuser.
Audrey : Notre regard a changé, on a découvert la ville.
Anaëlle : Mais on a eu du mal avec l’équipe municipale. On les a informés très tôt, mais ils se sont vite fermés avec l’affaire Bilal. Les relations étaient tendues, ils ont fait barrage à l’information. Quand il s’agissait d’être plus communicants, là, ça s’est décoincé sans problème ! Je pense qu’ils n’avaient pas vu qu’on allait vraiment creuser les sujets.

Comment les Jocondiens ont-ils réagi ?
Julia : Sur le blog, on a eu des commentaires concernant le fond des articles, pas sur notre travail. Quand on a rencontré les habitants sur le terrain, beaucoup étaient curieux et intéressés.

Un moment qui vous a marquées ?
Audrey : Lors des cours de français au centre de la Rabière… C’est un bon souvenir, j’ai vu des gens tellement généreux !
Julia : Les départementales, le bilan des municipales… Il y avait ce contact avec les citoyens, avec la mairie, on prenait la température.
Anaëlle : En ayant travaillé sur les municipales, j’ai compris leur mécanisme. Sinon, le cycliste Jean- Pierre Danguillaume : quelqu’un d’extraordinaire.

>jouelestours.blog.lemonde.fr

Années joué : l’abécédaire

On s’est amusé à reconstituer l’esprit du festival qui aura lieu le 5, 6 et 7 juin avec des coups de coeur.

Image6

A comme les acrobaties du Magic Sporting club : quatre zinzins qui pratiquent le saut de haies en échasses ou le nunjaku à base de ventouse. Des déglingos en complet de survet à voir au parking du Collère Rabière à 19 h 15 les 5 et 6 juin.

N comme n’importe quoi… Oui c’est un peu ce qu’on se dit quand on voit le duo loufoque Cissou et Filipon de la Compagnie Vils Brequins. Deux originaux qui jonglent, racontent des blagues et se baladent sur une grosse boule. Départ les 5 et 6 juin à 21 h 45 Maison de l’environnement.

N comme Nestor, le personnage muet et poétique qui va émerveiller vos enfants. Les 6 et 7 juin à 16 h et 18 h 30 à l’Espace famille.

É comme énergie. Parce qu’il en faut pour voir tous les magnifiques spectacles proposés.

E comme extraordinaire, c’est souvent ce qu’on se dit quand on voit la déambulation des Paraboles de la Compagnie off. Le 5 juin à 22 h, 22 h 45 et 00 h 15 place Nelson Mandela.

S comme synchro : quand vous verrez les percussions de la Compagnie Blaka, vous comprendrez ce qu’on dit. Look à mi-chemin entre le steam punk et le manga, les six membres vont vous en mettre plein la vue à 20 h 15 devant la médiathèque et 22 h 15 dans l’espace gastronomique. Et c’est pendant les trois jours !

J comme Jonas Diaboliste, le jongleur complètement dingue de la Compagnie du Grand hôtel. Le gars débarque dans son triporteur et sort des tours que vous n’avez jamais vus. Les 6 et 7 juin, à 16 et 19 h 15 au Parking Collège Rabière.

O comme options infinies : oui la machine à marcher de la Compagnie Fer à Coudre est modulable. The Walking machine project a son stand ouvert à partir de 20 h 30 à l’Espace gastronomique pendant les trois jours.

U comme les ultimes moments de la sœur d’Antigone. La pièce Sœur de… met en scène la seule survivante de la tragédie d’Antigone. Poignant. À 21 h 15 Salle Jacques-Brel les 5 et 6 juin.

E comme expérience de cinéma. Une Cerise noire propose d’assister à un tournage de film en noir et blanc, sauf que vous voyez tout ce qui se passe sur le plateau. Complètement bluffant. Le 6 juin à 22 h 30 au Gymnase.

 

PRATIQUE Les années Joué se déroulent pendant trois jours partout dans la ville de Joué-lès-Tours à partir de vendredi 5 juin et tout le weekend. Tous les spectacles sont bien sûr gratuits. La mairie de Joué vient même de mettre en place un site web dédié pour que vous puissiez vous y retrouver dans le programme. Plus d’infos et programmation sur anneesjoue.fr

LES ATELIERS La grande majorité des spectacles est vivement conseillée aux enfants. Mais si vous voulez d’autres idées pour les amuser aux Années joué, le festival met en place, cette année, des ateliers animés par le service jeunesse. Jeux d’illusion, graph’, coloriage numérisé, photophore… Vous aurez le choix. À l’espace famille.

ON ADORE Oui, parce qu’on avait envie de le mettre un peu avant, on vous conseille d’aller voir la déambulation magique, aérienne de la compagnie belge Theater Tol. C’est beau, féérique et très impressionnant.

Horoscope tmv du 3 au 9 juin 2015

On a regardé pour vous dans notre boule de cristal… Elle était cassée.

HOROSCOPE

BÉLIER
Amour : évitez les dîners surprise à la bougie, vous jouez avec le feu.
Gloire : non, se servir des autres comme piédestal ne vous apportera pas la gloire. On n’est pas à l’acrogym, là.
Beauté : si t’es pas joli(e), sois au moins poli(e).

TAUREAU 
Amour : meuuuhh! (Ok, on sort)
Gloire : la rançon de la gloire, tu connais?
Beauté : pas de congés cet été ne rime pas avec autobronzant en grande quantité (Mais si en fait ça rime !).

GÉMEAUX 
Amour : charité bien ordonnée commence par soi- même. Eh bah, pour l’amour c’est pareil !
Gloire : « La renommée, plus rapide que tout autre fléau…  messagère accrochée au mensonge et au mal, tout autant qu’à la vérité. » Méditez sur les mots de notre pote Virgile.
Beauté : cultivez votre beauté intérieure.

CANCER 
Amour : stop !!! Finies les plaintes. On se bouge et on remonte la pente.
Gloire : une médaille, deux faces.
Beauté : demandez à votre miroir qui est « la plus belle », éliminez les prétendantes jusqu’à ce que votre reflet apparaisse !   Il n’y a pas de problèmes, que des solutions.

LION 
Amour : toujours prendre un contrat prénuptial (On nous dit dans l’oreillette que le cynisme n’est pas autorisé).
Gloire : construire un coffre-fort assez grand pour nager dans son argent.
Beauté : s’admirer dans chaque miroir qu’on croise.

BALANCE 
Amour : la famille, c’est le plus important. Mais la famille, c’est pas toujours les liens du sang.
Gloire : faites tout péter. Envoyez tout valser. Mais évitez de le faire chez vous. C’est encore meilleur chez les autres.
Beauté : la beauté est dans les yeux de celui qui regarde. C’était une blague. Laisser pousser ses poils de nez n’a jamais été tendance.

VIERGE 
Amour : soyons fous, ce mois-ci on vise une cible de la catégorie au-dessus.
Gloire : peu importe la vitesse à laquelle vous gravissez les marches, tant que vous continuez   d’avancer.
Beauté : prenez un faire- valoir.

SCORPION 
Amour : regardez-bien qui sont vos vrais amis. Dur, le bilan. Revoyez vos priorités.
Gloire : qu’est-ce qui fait vendre ? Vous savez ce qui vous reste à faire…
Beauté : plongez vous dans les livres d’histoire, vous êtes forcément le canon de   beauté d’une époque.

SAGITTAIRE 
Amour : un bain, des pétales de roses, un massage. Ou sinon filez à l’institut.
Gloire : un soupçon d’assurance, des objectifs définis, du travail, de la persévérance encore et   encore.
Beauté : du sport, des projets et un petit bilan beauté. On va se retourner sur vous.

CAPRICORNE 
Amour : qui choisir ? Faites comme tout le monde prenez les deux.
Gloire : apparemment, vous êtes doués en brasse coulée : un coup la tête sous l’eau, un coup la tête en   dehors de l’eau.
Beauté : faites-vous plaisir. Prenez soin de vous.

VERSEAU 
Amour : prenez une gourmandise. Admirez-la d’abord pour le plaisir des yeux. Effleurez-la pour le plaisir de l’imminence. Mettez en bouche…
Gloire : insufflez quelques zestes de citron à votre plan. Pimentez le tout. Savourez le mélange détonnant.
Beauté : Parfois, souvent, l’attitude fait tout. Travaillez votre charme.

POISSON 
Amour : des bulles. Pour le philtre d’amour que vous préparez, cette fois votre proie ne vous échappera pas.
Gloire : des bulles. Pour le champagne qui célèbre votre victoire.
Beauté : des bulles. Pour le bain moussant ou le jacuzzi qui vous attend.

Pierre-Guy Bichot : « Créer des vocations »

Pierre-Guy Bichot est directeur des pépinières d’entreprises de Joué-lès-Tours et Tours-Sanitas. Entretien.

Image4

Vu le nom, Start’ère, c’est une nouvelle ère, un démarrage pour les jeunes patrons ?
Effectivement, c’est en partie cela. Cela sert d’envol pour les entreprises, c’est le coup de boost au démarrage. Les deux pépinières appartiennent à Tour(s)plus. La gestion est accordée au cabinet Interfaces (immobilier d’entreprise, NDLR). En fait, on accompagne dans le démarrage, le développement et l’installation.

C’est quoi, concrètement, une pépinière d’entreprises ?
Il y a trois volets. D’abord, le volet immobilier : avec Start’ère, on offre des tarifs préférentiels pour les jeunes entreprises ou celles en création. Elles sont prises une fois que leur dossier, passé en commission, est accepté. Le second volet, c’est l’accompagnement, le conseil : il y a une plate-forme de veille juridique, fiscale, commerciale, stratégique… Enfin, il y a le volet animation de ces outils, avec des ateliers, la mise en réseau de partenaires, etc.

C’est une ville dans la ville ?
Non, c’est plutôt une communauté d’entrepreneurs et on les incite à se mettre en réseau avec d’autres partenaires locaux, voire nationaux. On les prépare à leur sortie de la pépinière. On ne reste pas ici toute sa vie. Les start-up, ici, peuvent rester quatre ans maximum.

Comment ça se passe, au quotidien ?
Chaque entreprise est autonome. Chacune a accès à ses locaux, 24 h sur 24, sept jours sur sept.

Selon vous, c’est quoi une bonne ou une mauvaise start-up ?
Il n’y a pas de bonne ou mauvaise start-up ! Il y a juste un porteur de projet et une idée. L’entrepreneur doit se demander de quoi il a besoin côté technique, commercial, gestion, etc. avant de venir ici. Nous, on va regarder le modèle économique, comment il va générer de la valeur et surtout, la pérennité possible de l’entreprise. Certains projets sont refusés, car ils ne sont pas assez solides, il n’y a pas de réel marché et ils ne sont pas assez viables.

Vu l’état du marché du travail, c’est la bonne idée de lancer sa propre entreprise ?
Ici, il y a de nombreux profils : de jeunes sortis de l’école, des entrepreneurs en phase de reconversion, des profils cadre, managers… Les porteurs de projet ne sont pas créatifs par défaut, ils ne sont pas là juste parce que le marché du travail souffre.

Pourquoi se retrouve-t-on avec des pépinières d’entreprises ?
En raison de la volonté de se doter d’outils économiques pour les petites entreprises. Celle de Tours se situe près de l’A10 et de la gare ; celle de Joué à 3 minutes de la sortie du périph’, à 5 minutes de l’A10 et de l’A85. Les deux se trouvent au pied du tramway et ont un espace de coworking… Les pépinières d’entreprises apportent une vraie activité économique. Sur Joué-lès-Tours, aussi ! Ça peut créer des vocations. C’est un accompagnement à la carte.

Joué-lès-Tours : Les entreprises appuient sur le Start’ère

L’appellation semble obscure pour beaucoup : la pépinière d’entreprises Start’ère, à Joué-lès-Tours, est pourtant un véritable lieu d’innovation. Visite guidée d’un endroit rempli de jeunes entrepreneurs et bouillonnant d’idées.

Avec Antoine Lagarde, c’est Game of drones.
Avec Antoine Lagarde, c’est Game of drones.

Le bâtiment trône rue Mansart. Murs gris, grilles jaunes et de gros carrés rouge pétant. Ce jeudi matin, le soleil inonde le stade Jean-Bouin qui fait face à Start’ère, la pépinière d’entreprises de Joué-lès-Tours. À ses pieds, le tram’ dispose de rares passagers. Un calme qui contraste avec ce petit monde qui bouge à Start’ère. Une trentaine de bureaux modulables, allant de 15 à 50 m2, y abritent les jeunes start-up innovantes de Touraine. « Start’ère, c’est le coup de boost au démarrage. » La formule de Pierre- Guy Bichot claque comme une phrase marketing. Jolie et bien troussée. Mais force est de constater qu’elle vise juste.
Pierre-Guy Bichot est le directeur de la pépinière d’entreprises de Joué-lès-Tours, mais aussi de celle de Tours, au Sanitas. Petite barbe taillée au millimètre, lunettes carrées, poignée de main franche quand il nous accueille. Quand il raconte la genèse de Start’ère (lire notre interview), il triture sa bague, semble ravi de faire découvrir l’endroit. Ravi, aussi, quand on lui fait remarquer que Joué est loin de n’être qu’une banale cité-dortoir. La deuxième ville du département a redoublé d’attractivité depuis que les jeunes entrepreneurs du coin se bousculent pour avoir leurs locaux ici. Dans leur tête, une idée ; dans leur sac, un projet.

LE DRONE TE DONNE DES AILES
Créée par Tour(s) plus et inaugurée en 2012, la pépinière compte trois étages. Ici, ce sont quatorze start-up qui bénéficient d’une aide et d’un accompagnement. Start’ère, comme son nom l’indique, serait donc une aide au démarrage pour les entreprises. Un tremplin ? Antoine Machon confirme. À 26 ans, lui et Antoine Lagarde, même âge, gèrent Drone Contrast. Ce jour-là, ils bidouillent un énorme drone, sur lequel ils essayent de faire tenir une caméra. De loin, la bête fait penser à une grosse araignée. Ces deux ex-ingénieurs, aidés de leurs coéquipiers, travaillent dur. Carburent au RedBull®. Entre deux essais, Antoine Machon prend quelques minutes pour raconter le lancement de leur projet, en mai 2014 : « On était passionnés des drones et c’était aussi la naissance du drone commercial. » Ajoutez à ça « l’envie d’entreprendre » et les deux Antoine se retrouvent ici, à Joué. « On a non seulement trouvé un accompagnement, mais aussi des locaux moins chers. On ne se fait pas écraser par les charges dès le début… » La conception et la fabrication de drones pour le cinéma et la vidéo occupent une grande partie de leur temps. Mais ils forment aussi des gens qui veulent être télépilotes de drones et louent leurs services « à la publicité, l’industrie, le tourisme… On fait aussi des prises de vue thermique ! »

La guitare créée par Atalow : fais péter les watts !
La guitare créée par Atalow : fais péter les watts !

Ce sont leurs drones qui ont survolé le festival Aucard de Tours, l’an dernier. L’initiative avait fait grincer quelques dents : « On entend toujours davantage ceux qui râlent ! Et puis, quand tout le monde a vu les images, ils ont compris qu’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter. On voit l’endroit, mais on ne reconnaît personne. » Quand on lui pose la question de la violation de la vie privée, Antoine réfute en bloc : « Déjà, ce n’est pas un lieu privé. Ensuite, il y a souvent des gens qui ne veulent pas être filmés par un drone, mais qui vont l’être durant tout le festival pendant les concerts, etc. » Le jeune entrepreneur pense que les mentalités bougeront. « Nous, ce n’est pas de l’espionnage, ce sont juste de nouveaux outils. » Drone Contrast se porte bien, d’après son créateur. Même le chiffre d’affaires en ferait rougir certains. « Et on peut même se verser des salaires maintenant. »

EFFETS SPÉCIAUX, COACH ET SILO
Atalow, lui, n’en est peut-être pas encore là. Inutile de connaître son identité ou son âge, il ne le souhaite pas et vous n’aurez que son pseudo. On peut simplement dire qu’Atalow paraît plutôt jeune et surtout, qu’il est bigrement doué. Scotché à son PC, celui qui est arrivé il y a à peine deux semaines, nous montre toutes ses prouesses. Tronatic, studio, c’est le nom de son bébé. Atalow baigne dans la marmite de l’imagerie numérique. Pro de la 3D et des effets spéciaux, il est capable de créer un pot à crayons qu’il fera naître par imprimante 3D… comme il peut réaliser une guitare futuriste ou une cuisine moderne à l’extrême. Dans la vidéo postée sur son site tronatic-studio.com, il montre l’étendue de ses capacités pour les VFX, les effets visuels : une table de salon qui se fait la malle, une explosion qui souffle tout, une voiture ultra-design… « Être ici, c’est une ambiance. Je suis tout nouveau, mais j’ai déjà des potes. Tout le monde est sympa, mais professionnel. Et là… j’ai un bureau ! », se réjouit-il. Idéal pour « concrétiser ses idées ».

Autre étage, autre ambiance. Plus studieuse (quoique… !), la fine équipe d’ESA Coaching se prépare à réaliser une « petite vidéo marketing », sourit Emmanuel Moyer, 38 ans. Dans ce grand bureau lumineux, il y a la co-gérante Agnès Mailhebiau Couzinet, 45 ans, et ses collègues Charles Ouedraogo et Sarah Lesellier, 19 ans. « On ne communique plus comme avant. On ne travaille plus comme avant », pose Emmanuel Moyer. D’où sa start-up qui forme à la posture de coaching, s’adresse à des personnes en poste qui souhaitent évoluer dans leurs fonctions d’encadrant ou d’accompagnateur. « On a créé un cursus de 6 mois pour repartir avec les outils. À la fin, les futurs coachs sont opérationnels. On ne va pas se mentir, la pépinière était attractive niveau loyers. Mais l’endroit crée aussi une émulation, on rencontre de jeunes entrepreneurs », justifie Agnès Mailhebiau Couzinet. « Et on reçoit beaucoup de conseils. Il y a de l’entraide », ajoute Sarah Lesellier.

L’équipe d’ESA Coaching s’entraîne dur.
L’équipe d’ESA Coaching s’entraîne dur.

L’entraide, c’est d’ailleurs le mot qui revient constamment ici. Dans les couloirs, on se croise, on se salue. Les portes sont souvent ouvertes. « Parfois, on mange aussi tous ensemble à la cafèt’, ça aide », souligne Raphaël Autale, le boss de Tekin. Il est arrivé dans ces 25 m2 avec son équipe le 20 avril. Le fondateur de Tekin, entrepreneur quadra auparavant basé sur Tours Nord, travaille avec Pascal Micoud, son collaborateur, 45 ans, avec qui il va fusionner son entreprise. Près de la fenêtre, deux stagiaires pianotent sur l’ordinateur : « Quentin et Pierre ne sont pas là pour faire des photocopies ! », plaisante Raphaël Autale. Ensemble, ils travaillent sur le développement d’objets connectés pour les entreprises. « En ce moment, c’est pour l’agriculture, avec une application qui permet de surveiller son silo à distance. En fait, on amène la technologie pour faciliter le travail. »
L’équipe insiste sur le côté « pratico- pratique » de Start’ère. « Il y a cette proximité avec les entrepreneurs. L’écosystème de la pépinière est propice à l’innovation. » Tekin, lauréat du concours Attract Tours Awards cette année, répète aussi la facilité à s’installer : « Quand j’étais sur Tours Nord, j’ai eu un souci d’Internet. Cela a duré trois mois ! Et je n’ai jamais reçu ma box, d’ailleurs… Ici, tout est beaucoup plus simple. » La visite s’achève. Dans les couloirs, les portes sont toujours ouvertes. Dehors, le soleil brille encore, mais la rue Mansart est toujours aussi calme. Au numéro 27, la fourmilière continue de travailler.

LES PRÉSENTATIONS
Start’ère compte vingt-neuf bureaux tout neuf, répartis sur trois étages colorés. Il y a un secrétariat commun, deux salles de réunion, un espace de coworking, une cafétéria, le tout équipé de la fibre optique pour Internet. Trente-cinq personnes travaillent ici

14 C’est le nombre d’entreprises à la pépinière de Joué-lès-Tours. Outre celles citées dans notre article, figurent aussi Agri NPK, e-stoires, Connect services, International food solution, KDN animation, PLC Centre, Pygmatec, SPS, Technigrain, Antikorp et Tours 2 mains.

>>>> Notre galerie photos :

Travail dominical : Fnac, la colère gronde

À Tours, salariés et syndicats à la Fnac dénoncent le travail le dimanche. Un amendement de la loi Macron qui les fait fulminer.

Image5

Vendredi, un peu partout en France, les salariés des enseignes Fnac ont débrayé. À Tours aussi les grévistes dénoncent le travail le dimanche. Raison de la colère ? L’amendement de la loi Macron autorisant les commerces de biens culturels à déroger au repos dominical. Voté par le Sénat, il stipule que « les commerces de détail de biens culturels peuvent déroger à la règle du repos dominical en attribuant le repos par roulement ». De quoi faire fulminer les syndicats.
Notamment Thierry Lizé, délégué syndical central Force Ouvrière à Tours (FO) : « Le dimanche devient un jour normal. Alexandre Bompard (directeur général de la Fnac, NDLR) va pouvoir ouvrir à la carte. Un dimanche open-bar ! » Bras de fer, donc, entre les syndicats et la direction de l’enseigne. « Leur argument premier, c’est que cela se fera grâce au volontariat… Mais c’est facile à biaiser », indique Thierry Lizé. « Ils parlent aussi de compensation financière, mais Bompard envisage des dimanches discount. Ça ne sera sûrement pas payé double. » Enfin, dernière crainte pour le magasin tourangeau : le relifting du haut de la rue Nationale. « Avec les hôtels de luxe et les touristes, on va faire joujou avec nos dimanches », prédit le délégué syndical. Sollicitée par l’AFP, la direction de la Fnac a souligné, le 29 mai, qu’il ne s’agissait pas d’un mouvement de grève. Elle a rappelé que la dernière action similaire, mi-mai, « avait mobilisé moins de 3 % de salariés ».
En attendant, une pétition a été lancée. Le texte doit toutefois passer en commission mixte paritaire, ce mercredi 3 juin, avant d’être définitivement acté. À Tours, Thierry Lizé indique que le combat n’est pas fini. « On a des alliés. C’est un mouvement d’ensemble (il fait référence aux enseignes Cultura, Gibert, etc., NDLR). Cet amendement ne doit pas passer. On sera vigilants. D’autres grèves sont possibles. »

De la Traviata à La Muerte via The Moonfingers

De la Traviata à la pop des Moonfingers, Doc Pilot a passé une bonne semaine.

(Photo Carmen Morand)
La Muerte (Photo Carmen Morand)

La Traviata à l’Opéra de Tours

Splendeur et chute d’une courtisane, Violetta, en déclinaison de toutes « les dames aux camélias » qui firent et diluèrent l’Histoire, victorieuses dans la fête et l’illusion, toujours perdantes face aux sentiments et aux hommes. Ce drame intemporel est magnifiquement exposé dans La Traviata, intense dans cette courte introduction où l’on voit l’héroïne si fragile avant « d’aller au combat » de la fête et des excès, puis dans ce dernier acte où la maladie et la mort s’imposent ; une maladie incurable, celle de l’amour bradé, de l’amour trahi, sacrifié. Eleonore Marguerre est fascinante en Violetta, surtout dans les scènes de passion, d’amour et de déchéance ; ma préférence instinctive va à l’interprétation de Kristian Paul dans le rôle de Giorgio Germont. Je suis très réservé sur le choix de la mise en scène à installer le drame dans la période de la « collaboration » au Lutecia, et faire, au final, le parallèle entre l’épuration, la chute et la fin de Violetta. Il me semble ici ( et ceci n’a bien sur rien à voir avec la beauté du livret et de la partition, créés en 1853 !!), voir s’exprimer une méconnaissance historique de cette période (1941/44), assortie d’un déni du « mourir d’aimer universel», entaché d’une notion de « faute » très réductrice, machiste et moralisatrice. Reste trois heures de grand plaisir au spectacle de cette représentation « haut de gamme ».

The Moonfingers à OK Game (Ockeghem)

Sous la contrainte du “son” très particulier de la salle OK Game se donne le concert de sortie du nouvel EP de The Moonfingers dans une ambiance très “copains”, avec le handicap d’un peu trop de temps laissé aux “groupes copains”, Ladybird d’abord, formation vocale dédiée à l’interprétation de standards du jazz avec un accompagnement guitare/clarinette basse… sSympa certes, convivial mais sans plus… Puis Fare thee well, trio dans la ligne country où se révèle la voix exceptionnelle de Agathe Henry… Et enfin, enfin, enfin… The Moonfingers, quartet hors du temps dédié en la perfection à la relecture de cet instant charnière que fut le passage des sixties aux seventies sur la côte ouest ; on pense bien sûr au Buffalo Springfield de Neil Young et Stephen Stills, aux Byrds de David Crosby, aux Eagles, le tout enrobé dans la douceur d’harmonies vocales initiées par les Beach Boys. En clair, nous sommes transportés dans le temps et loin de toute caricature du style, les pieds dans le Pacifique, la tête dans la fumée bleue : un America continental. C’est beau, c’est bien, on en sort heureux mais on aurait aimé en écouter un peu plus.

La Muerte, Ela Orléans & Super au Temps Machine

Dernière soirée intramuros de la saison, et dernière soirée programmée par Fred Landier, avec bien sur l’évidence de vivre la fin d’une époque. Belle affiche dans un style très intense et très « artistique ». Ela Orléans offre un univers global au feeling néo-gothique parsemé de fulgurances romantiques empruntant autant aux poètes maudits et à leurs paradis artificielles, qu’ à la macumbo sous ergot de seigle des mystiques les plus tendancieux ; ce trip allie musique électronique du 20e, images référencées dans la déviation des enfers supposés, et une voix, signature de l’artiste dans son offre d’un concert global et borné. Ca sent le drame, la douleur, le sang… Super nous ramène à la légèreté des duos bubbles du milieu des 80’s, petite machine à tubes et à danser, aux textes assez légers pour surtout ne pas nous troubler dans notre simple envie d’en jouir. Point fort, la parfaite utilisation en direct du synthé Korg monophonique : je connais assez le sujet technique pour vous confirmer la dextérité et l’inventivité du monsieur… Final brillant avec La Muerte, un magicien, un séducteur, un artiste capable d’embarquer son monde sur tous les types de scène, de transcender la culture club au delà du « pousse-bouton » et des « passeurs de galettes » en usant en direct et en action de « la gloire des machines », en relisant l’histoire du début des 80’s dans ses strates les plus festives et les plus imparables. On sent l’esprit de D.A.F bien sur, avec la force des années 10 à pousser le gimmick pour en tirer toute la substance jouissive induite par la musique sur la peau et sur les nerfs. Je pense à Lao Tseu d’en sa philosophie appliquée à l’amour physique car le concept joue ici sur l’idée de prolonger le plaisir ; cette musique à la classe et le feeling de ne pas vous laisser « en route » ; elle est endurante, respectueuse et habile pour vous rendre heureux et accros. La bande-son parfaite pour jouer à la bête à deux dos.

CD HELAS !
Bon, d’abord il faut le dire, Achille le leader de ce concept est un personnage, un acteur en la vie, un artiste bourré de présence et de charisme, et toute cette exagération de l’être transpire dans cet EP, dans cette écriture de fin de nuit où l’ivresse inspire les talentueux et abêtit les stupides, dans cette poésie beat, psyché et néo-réaliste, giclée à la manière de celle du jeune Christian Descamps (Ange) ou des « glissades » de Léo Ferré aux débuts des seventies, dans un phrasé et une expression qui amènent bien sûr à penser à Dominique A sur la forme (mais pas sur le fond). La musique en support à cette éclate verbale participe de cette nouvelle « prog » de plus en plus présente dans les années 10 : mélodies et furie dans la sauce, fulgurances techniques assorties de bizarreries harmoniques en collages contre-nature, extension du domaine de la chute aux formats traditionnels de la chanson française. C’est pas banal et c’est bien.

CD HAXIS happy

Dans son design de roses déclinés, cet EP est une friandise, la matière à se retrouver dans du bubblegum de lycée pour un après-midi volé à l’âge adulte. Faussement naïf et réellement tubesque, ces cinq titres sont maçonnés par l’envie de plaire, de jouer, d’offrir des images au delà de l’électronique, et des odeurs au delà du synthétique. On passe d’une voix féminine au grain un rien salace, à une voix masculine à peine muée ; on pousse ici l’adulescence en fer de lance d’un concept attractif, on mise sur de la nostalgie mélangée à de l’affectif en allant piocher dans les années 80’s et leurs emprunts détournés aux sixties ; on oublie le vinyle pour poser le diamant sur un rond de réglisse noir. En son centre le sucre : un titre fantôme, une cover de Depeche Mode. Y’a de l’Happy, y’a d’la joie, bonjour, bonjour les demoiselles.

CD THE MOONFINGERS Room 505
Le nouvel EP de Moonfingers enfonce le clou avec une collection de titres en relecture de cet instant béni du passage des sixties aux seventies, mélange des racines folk amenées d’Europe, avec le blues des esclaves et sa déclinaison vocale dans le gospel, le tout sous perfusion vitaminée du rock n roll et du bop, sous influence hippie : ben oué !! la Pop !! Nous sommes admiratifs de la rigueur avec laquelle les tourangeaux rendent témoignage en reprenant le flambeau de formations tels que Buffalo Springfield, Byrds, Crosby Stills et Nash, Eagles. Nous sommes ici en présence d’un concept totalement basé sur la beauté des arrangements, des harmonies, de la recherche de l’enchaînement qui tue. Nous sommes dans de l’histoire et de l’exercice de style, pourtant nous sommes aussi dans de la passion et de l’appropriation magique dans l’écriture de titres originaux. Les fans de cette époque vont se passer et se repasser cet ep ; d’autres découvriront ce style au travers de cet hommage nourri de respect et de talent. Ce « retour vers le futur » est une friandise et une madeleine de Proust ; c’est troublant et c’est bon.

 

Soirée concert : Les doigts dans la reprise

Sept groupes de Tours qui reprennent des chansons connues à mille lieues de leur genre musical : soirée folle ce week-end.

Ludivine et Manu, de Leska Prod/Booking (Photo tmv)
Ludivine et Manu, de Leska Prod/Booking (Photo tmv)

Prenez sept groupes tourangeaux. Ditesleur de préparer trois reprises chacun, dont une complètement barrée. Mettez-les sur scène. Faites péter les watts. Boum, vous avez The Cover Tours, le concept mis en place par Leska Booking/Prod (lire ci-dessous). Derrière l’idée, Ludivine et Manu. Surmotivés à l’idée d’organiser leur soirée concert du 29 mai, à La Belle Rouge. Leur devise ? La curiosité est aussi une qualité.

Le projet a germé dans la tête de Ludivine, à l’époque où elle travaillait à Toulouse. Un rendez-vous déjanté où, visiblement, elle reste marquée par Sidilarsen, groupe de metal français qui avait repris du… Patrick Sébastien ! « On s’est dit : pourquoi ne pas faire ça à Tours ? L’occasion de rassembler la scène locale, avec plein de groupes différents et les publics qui vont avec. »
Manu, lui, souligne que c’est aussi « un exercice marrant, super fun aussi bien pour les groupes que pour les spectateurs ».

Pour cette soirée, les sept groupes qui se succéderont sur scène viennent d’univers différents : folk, rock electro, pop rock… Seule contrainte ? Ils devront reprendre des artistes dont le nom débute par la même initiale qu’eux. « Par exemple, Eddy Kaiser reprendra Patricia Kaas ! Altâmon (qui revendique l’étiquette rock/grunge/psyche, NDLR) se frottera à du Abba », indique Ludivine.
On nous susurre aussi dans l’oreillette que Paris Byzance essayera du « Phil Collins version Afrique ». Normal.

Vingt-et-une reprises attendent donc le public. Toutes choisies par les artistes. « On leur a laissé totale liberté. On les remercie, car ils font ça exprès pour cette soirée. L’avantage, c’est que chaque groupe va ramener son public », rappelle Manu. « Ce qui est bien, c’est qu’on axe sur la scène tourangelle, excepté The Viewers qui vient de Bourges. Mais cette soirée, c’est pour promouvoir la scène locale, rendre curieux les gens. » Et si cette première édition est couronnée de succès (perso, à tmv, on l’espère vraiment), The Cover Tours pourrait devenir un rendez-vous trimestriel.

Vendredi 29 mai, à La Belle Rouge, à Joué-lès-Tours (arrêt tram : Pont Volant). Dès 20 h, entrée : 5 €. Seront présents Seve Duo, Altâmon, Eddy Kaiser, Beaujardin, The Viewers, Red Money et Paris Byzance.

 

>>ALLER PLUS LOIN

BLIND TEST On a soumis Manu et Ludivine aux joies du blind-test… spécial reprises (vous pouvez aussi jouer à la maison !) :
> Marilyn Manson « Sweet Dreams » (reprise d’Eurythmics)
Manu (dès les premières notes) : « Marilyn Manson ! Sweet Dreams ! (rires) »
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=QUvVdTlA23w[/youtube]

> Turisas « Rasputin » (reprise de Boney M) (longue hésitation)
Ludivine : « Ouah… Abba ? (après le refrain) Non, mince, Boney M, je confonds toujours… Marrante, cette reprise version metal ! »
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=cdkBs0VCSX0[/youtube]

> Johnny Cash « One » (reprise de U2)
Manu : « Hmm… U2, ça… One love ? One ! »
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=CGrR-7_OBpA[/youtube]

> Patti Smith « Smells like teen spirit » (reprise de Nirvana)
(ils hésitent) « On entend rien ! Ah… oh, Nirvana, non ? Aucune idée de qui est cette reprise… »
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=M_ciiCyxOJA[/youtube]

> Sid Vicious « My way » (version popularisée par Sinatra)
Manu : « Claude François ? (On le relance avec un indice : un punk mythique) Sex Pistols ? Ah, Sid Vicious ! Waouw. »
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=HD0eb0tDjIk[/youtube]

Horoscope wtf du 27 mai au 2 juin 2015

Vous commencez à en avoir l’habitude : cette semaine, l’astrologue est de trèèès mauvaise humeur.

BÉLIER
Amour : on dirait mon frigo en ce moment : vide et froid.
Gloire : votre personnage préféré de Game of Thrones va mourir. Vous serez triste.
Beauté : arrêtez les chips.

TAUREAU
Amour : vous allez rencontrer une personne qui va vous plaire. Dommage que celle à qui vous plairez ne croisera jamais votre route. Gloire : Venus vous rendra visite. Ce sera la seule de la semaine (visite). Beauté : en vous regardant droit dans les yeux, la plupart de vos amis auront juste envie de partir en courant.

GÉMEAUX
Amour : votre vie sentimentale ressemble à un mauvais Marc Levy.
Gloire : vous resterez vivant cette semaine encore.
Beauté : avec les beaux jours, les moustiques sont de retour. Ils n’ont qu’une cible, c’est vous.

CANCER
Amour : des fois, la vie vous réserve des surprises. Ce matin, par exemple, l’amour de votre vie va vous larguer. Et hop !
Gloire : youpi, votre patron vous a souri dans l’ascenseur… avant que la porte ne se referme devant vous.
Beauté : magnifique, on dirait Ryan Gosling. Ou plutôt 1/Ryan Gosling (souvenez- vous) de vos cours de maths.

LION
Amour : vous serez une épaule sur laquelle on viendra pleurer. Ce n’était pas ce dont vous aviez envie #friendzoned.
Gloire : cette nuit, vous avez rêvé que vous remportiez la Palme d’or à Cannes pour un film sur les marsouins. C’était cette nuit seulement parce que, franchement, c’est naze comme thème.
Beauté : n’oubliez pas qu’un miroir vous renvoie une image inversée.

VIERGE
Amour : vous aviez envie de fonder une famille. Vu l’état de votre patrimoine génétique, vaudrait mieux pas.
Gloire : Uranus vous rendra visite dans le mois. Pensez à faire le ménage un peu.
Beauté : vous vous sentez à l’étroit dans votre chemisier. Ça se voit.

BALANCE
Amour : si vous avez du mal à lui parler, essayez de lui baver dessus, ça marchera sûrement mieux.
Gloire : la solitude vous pèse ? Ne vous inquiétez pas, un malheur n’arrive jamais seul.
Beauté : il paraît que la « bedaine de papa » (entendez : le ventre à bière) plaît aux femmes.

SCORPION
Amour : vous aimez papillonner. Même si là vous en êtes encore au stade de larve.
Gloire : du changement au bureau cette semaine : une nouvelle machine à café pour en finir avec le jus de chaussette dégueu de votre collègue Henri.
Beauté : pour votre régime de l’été, vous avez clairement raté le coche.

SAGITTAIRE
Amour : quand on vous dit non c’est non, n’insistez pas.
Gloire : vous n’avez rien d’intéressant à dire ? Nous non plus.
Beauté : que penser du nouveau burger du fast food d’à côté ? N’arrivant pas à vous décider, vous y retournez, encore et encore.

CAPRICORNE
Amour : Vénus en balade chez Mars rend votre partenaire très attentif… pour le/la stagiaire du 4e étage. Dommage. Bisous.
Gloire : vous êtes aussi aimable qu’une porte de prison.
Beauté : la chance est avec vous. Si vous ne vous lavez pas les dents pendant un mois, nous n’aurez peutêtre pas de visite du service sanitaire de la ville.

VERSEAU
Amour : personne ne vous comprends. Taisez-vous, ça ira mieux.
Gloire : rien à foutre de la Fête des voisins. D’ailleurs, vous leur avez réservé quelques seaux d’eau froide, du haut de votre 5e étage.
Beauté : il est moche ce tee-shirt. Comment ça on juge sur le physique ?! Mais n’importe quoi, ça ne vous va pas au teint, c’est tout. Pas de notre faute si vous êtes daltonien.

POISSONS
Amour : tout glisse sur vous, même l’amour de votre vie.
Gloire : vous ne prendrez aucune décision hâtive. Rien ne presse.
Beauté : des dizaines de colorations plus tard, vous avez désormais du foin à la place des cheveux.

Fête des mères : génération maman(s)

Nous avons posé des questions identiques à des mamans et à leurs filles. Elles ont répondu séparément sans savoir ce que l’autre disait. À vous de comparer les réponses.

KIKI, LA GRAND-MÈRE, NADÈGE, LA MAMAN, ELEA, LA PETITE-FILLE

Quel est le meilleur moment vécu ensemble ?
Kiki « La naissance de ma fille. Elle m’a apporté une grande satisfaction. »
Nadège « Un week-end au mont Saint-Michel, il y a trois ans, avec ma mère et mes deux filles. Pour maman, c’était un rêve d’y retourner. Elle ne l’avait pas revu depuis son certificat d’études. »
Eléa « La première fois où nous sommes parties en vacances ensemble. C’était au mont Saint-Michel. C’était un week-end génial. »

Image29Un souvenir de votre fille bébé ?
Kiki « C’était mon rayon de soleil. Elle est née 8 ans après son frère et mon mari était très heureux d’avoir une fille. »
Nadège « Le jour où Eléa s’est fait mordre par un chien au restaurant. Ça m’a marquée. Il y avait un médecin juste en face, chez qui on a frappé en urgence. »

Votre pire souvenir partagé ?
Kiki « La mort de mon mari. Il a laissé un grand vide qui nous a rapproché Nadège et moi. »
Nadège « À la mort de mon père, Eléa n’était pas avec nous. J’ai dû lui apprendre par téléphone. »
Eléa « Je n’étais pas présente lors de la mort de mon grand-père mais c’est la période qui a suivi qui a été très dure pour moi. »

Votre mère est-elle votre modèle ?
Nadège « J’ai autorisé plus de sorties à mes filles mais mon éducation est calquée sur celle de ma mère. Il n’y a jamais eu de tabou entre nous et je n’en ai pas non plus avec mes filles. J’ai la chance d’avoir encore ma mère avec moi et je me sens protectrice envers elle. »
Eléa « Nous avons eu des rapports très conflictuels ; maintenant, ça va mieux. J’ai tendance à protéger ma mère. Je lui suis redevable de beaucoup de choses et je me rends compte de la chance que j’ai eue. »

Sa plus grande qualité ?
Kiki « Nadège a bon cœur. Elle fait tout à la maison. Eléa est gentille, parfois trop et ça peut lui porter préjudice. Elle se soucie beaucoup des autres. »
Nadège « Maman est aimante et attachante. Elle a le sens de la famille et elle est très responsable. Eléa est à l’écoute, généreuse. »
Eléa « Ma grand-mère est moderne, on parle sur Skype, on s’envoie des textos. Elle est protectrice et confiante. Pour ma mère je dirais travailleuse et altruiste. »

Son pire défaut ?
Kiki « Je regrette les choix de vie qu’elle a fait. Qu’elle n’ait pas continué ses études. Mais elle est heureuse aujourd’hui et c’est le principal. »
Nadège « Ma fille a tendance à se laisser vivre. Comme elle n’aime pas cuisiner, elle aime bien se mettre les pieds sous la table (rires). Parfois, elle se laisse bouffer par les autres. Kiki monte vite en pression. Elle est du signe du scorpion et elle sait piquer où il faut. Comme elle ne dort pas et elle est survoltée. »
Eléa « Ma mère est têtue. Quand elle a une idée, elle ne la lâche pas. Kiki est trop spontanée et peut être blessante. Elle est trop entière. Et puis elle est maniaque, on pourrait manger par terre chez elle. »

Une petite manie ?
Réponse unanime « On s’appelle tout le temps ! »
Nadège « On se touche tout le temps les cheveux aussi. »
Eléa « Elles sont maniaques tout court. »

Un mot pour qualifier votre relation ?
Kiki « Sincère. »
Nadège « Fusionnelle. »
Eléa « Complicité. »

CHRISTELLE, LA MAMAN, MARINE, UNE DES FILLES

Quelle fille est-elle pour vous ? Quelle fille êtes-vous pour elle ?
Christelle « Elle est douce, aimante, attachante même si elle déteste ce mot (rires). Elle dit qu’elle est la préférée. Elle est serviable et à l’écoute s’il y a le moindre souci. »
Marine « Je suis la chiante, celle qui ne fait pas ce qu’on lui dit. Je suis différente des deux autres autres enfants, j’ai le caractère de mon père. Mais je suis la préférée ! »

A-t-elle des petits secrets pour vous ? Image28
Christelle « Elle a son jardin secret et elle a raison ! Elle a sa vie d’adulte et comme je suis un peu trop mamanpoule, elle ne me dit pas tout parce que je risquerait de critiquer. »
Marine « Je ne pense pas qu’elle ait des secrets, à part d’ordre intime mais ça je ne veux pas savoir. Nous sommes très ouvertes, on discute beaucoup. »

Vous souvenez-vous de la période d’adolescence ?
Christelle « Elle nous a tout fait : jogging, casquette sur le côté, cigarette ! Ce n’était pas facile. C’est l’enfant du milieu avec une grande soeur et un petit frère. Je pense qu’elle a eu du mal à trouver sa place. C’était tendu avec son père alors j’essayais de temporiser. C’est à cette période que nous nous sommes rapprochées. »
Marine « J’étais atroce ! Ça a dû être très dur pour eux. J’ai fait une crise d’ado pour trois. Ce n’est pas que je ne les aimais pas mais j’étais dans le conflit. »

Vous diriez qu’elle est une femme … ?
Christelle « Bien dans sa peau. Elle mord la vie et ne se prends pas la tête. Ma plus grande fille est plus stressée, comme moi, mais Marine jamais. Elle aime se débrouiller seule. »
Marine « Ma mère est généreuse, pleine d’amour, droite, sérieuse. »

Un souvenir ensemble ?
Christelle « Que toutes les deux ?! Elle est toujours avec sa soeur. On fait tout en famille. Peut-être que nous l’avons un peu plus épaulée dans ses choix professionnels et dans ses études. »
Marine « Nous sommes rarement toutes les deux, à part pour les courses (rires). Je suis esthéticienne alors nos de complicité, c’est quand je lui fais des soins. »

Niveau sentimental ?
Christelle « Je surveillais un peu. On aime que les amoureux nous plaisent mais je ne les ai pas tous connus. Elle ne nous a pas tout de suite présenté l’actuel mais j’étais au courant. »
Marine « Elle est commère ! Si elle peut choper une bride de conversation elle tend l’oreille. Mais elle n’a jamais jugé mes copains. »

Vous vous téléphonez souvent ?
Christelle « Deux fois par semaine. Elle est comme son père : elle n’appelle pas pour ne rien dire. Et quand elle ne veut pas répondre, je le sais. Le mercredi par exemple, c’est « Grey’s Anatomy », pas la peine de l’appeler. »
Marine « Au bout de trois jours de silence, je l’appelle en lui disant “ Tu ne m’as pas appelée ! ” et elle me répond toujours “ Toi tu pourrais m’appeler aussi ”. »

Que représente la famille pour vous ?
Christelle « C’est les bases. Nous avons vécu une vie militaire alors nous étions recentrés sur un noyau familial : des parents et trois enfants. J’aime savoir que mes filles sont près de moi. Je vais essayer de garder le dernier plus longtemps. »
Marine « C’est la chose la plus importante pour moi. Ce sont des personnes qui seront toujours présentes. C’est de l’amour et c’est vital. »

VALÉRIE, LA MAMAN, LUCINE, LA FILLE

Qu’est-ce qui vous fait rire chez elle ?
Lucine « Elle est complètement sourde, c’est génial. On a beau crier du salon, elle n’entend rien dans la cuisine. C’est assez pratique parfois ! »
Valérie « Elle a une tendance à utiliser des mots complètement hors contexte. Je trouve ça très drôle. J’ai l’habitude de dire qu’elle fait partie des contrariés de la méthode globale. »

Sa plus grande qualité ?
Lucine « Son perfectionnisme, elle travaille d’arrache- pied et ne lâche rien. Elle est metteure en scène, je l’admire, elle est consciencieuse. »
Valérie « Elle est ouverte aux autres, elle a une grande facilité à nouer des liens. Elle possède une qualité que je trouve fondamentale : elle est est curieuse. »

DOSS_PORTRAIT CROISE2_PAGE3Le plus beau cadeau de fête des mères ?
Lucine « C’est quand je lui ai offert une broderie. J’étais chez mes grands-parents et ma grand-mère venait de m’apprendre à broder. Il y avait marqué “ Maman je t’aime ” avec plein de petits coeurs et une flèche qui transperçait un gros coeur rouge. Qu’est ce que c’était cliché ! »
Valérie « Je suis une grande fan du groupe Scorpions. Une année, elle a réussi à se procurer deux places pour leur concert, en douce. Et elle a fabriqué un livre avec des rébus et les entrées à la fin. Je l’ai encore ! »

Un moment partagé important ?
Lucine « Les vacances chez mes grands-parents. On a une famille éparpillée et ce sont ces moments que j’aime. »
Valérie « Elle avait quatre ans et je l’ai emmenée avec moi au Burkina Faso où je faisais un stage de contes africains. Je l’ai trouvé incroyable. Elle était toute menue et en même temps, elle s’est adaptée très vite. »

Un surnom qui fait rager ?
Lucine « En fait, c ’est surtout un surnom que les autres me donnent qu’elle déteste : Lulu. Moi sinon, quand je veux l’enerver, je l’appelle Valoche, elle n’aime pas du tout. »
Valérie « Je me suis pris la tête à lui trouver un joli nom, Lucine, qu’est-ce-que ça m’énerve quand ses amis l’appellent Lulu ! »

Comment est-ce qu’elle vous aide ?
Lucine « Quand ça ne va pas bien, elle est toujours là pour me soutenir, m’aider. »
Valérie « Concrètement, je suis une maman solo et elle prend souvent en charge son petit frère (pause)… Elle m’aide à tenir. Elle est tellement… Forte. »

>> Aller plus loin

INSOLITE
La maman de Ralf Bouffioux, un Belge de 27 ans, a dû être bien heureuse. Après avoir disparu pendant un an et laissé une lettre d’adieu, le jeune homme est réapparu le jour de la Fête des mères en Belgique. Il avait fait le tour d’Europe en vélo.

POURBOIRE
Le week-end dernier, un client d’un restaurant en Caroline du Sud a laissé 9 000 dollars en pourboire. Après avoir pris un petit déjeuner avec des amis, l’homme a annoncé qu’il voulait être généreux pour la Fête des mères.

FOOTBALL
Aux Pays-Bas, les joueurs de l’Ajax Amsterdam ont voulu rendre hommage aux mamans. Lors de la traditionnelle arrivée sur le terrain, tous les footballleurs sont rentrés dans le stade avec leur mères.

Futuroscope : le sens d’une marque

Futuroscope est un groupe de musique de Tours… Mais le service juridique du Futuroscope, le parc d’attraction, souhaite que leur nom change…

À gauche, l’album d’un groupe de musique à Tours, à droite le Parc d’attraction de la Vienne. Leur point commun ? Le nom Futuroscope et un différend sur son utilisation
À gauche, l’album d’un groupe de musique à Tours, à droite le Parc
d’attraction de la Vienne. Leur point commun ? Le nom Futuroscope
et un différend sur son utilisation

Mi-mai, sur leur page Facebook, qui affiche à peine 200 likes, le groupe de musique tourangeau Futuroscope poste un message qui dénote avec leurs annonces de concerts. Envoyée par le service juridique du parc d’attraction basé de Poitiers, il dit : « La société du Parc Futuroscope a constaté que votre groupe de musique procédait à une utilisation non autorisée de la marque Futuroscope comme nom de scène. […] Nous vous demandons donc d’arrêter d’utiliser la marque […] de supprimer toute référence à la marque dans les meilleurs délais. »

Un des membres du groupe de musique raconte : « Nous leur avons répondu que nous souhaitions garder ce nom. Nous leur avons expliqué que le mot Futuroscope provoque un imaginaire. Ce néologisme, une contraction de Future et Scope qui veut dire “ regarder vers le futur “, est lié à notre musique. Nous sommes convaincus que les marques ne peuvent pas s’approprier tous les mots, surtout ceux comme celui-ci qui pourraient faire sens plus tard. » Le groupe de musique Futuroscope comprend que juridiquement, ils ne sont pas dans leur droit. Mais il souhaite, par cet échange de lettres, mettre en avant la question de la propriété intellectuelle et de l’évolution de sa perception à l’heure des nouvelles technologies. «

Aujourd’hui, Internet permet à n’importe qui de réutiliser des images, des sons, des vidéos, des mots sans souci de propriété et sans vouloir forcément faire de l’argent. » Lorsque le duo a cherché un nom, celui du Futuroscope a tout de suite sonné comme le bon. « Nous pensons qu’un tel mot doit pouvoir évoluer, ne pas être associé à un seul sens. Qui sait, dans quelques années il aura sa propre définition. »
De son côté, Le Futuroscope, le parc d’attraction, ne souhaite pas verser dans la polémique et a indiqué à tmv qu’il allait entamer un dialogue avec le groupe de musique.

Du Son en live et en CD’s

Comme chaque semaine, les péripéties culturelles de notre chroniqueur de l’extrême Doc pilot.

Odran trummel
Odran trummel

Du Son en live et en CD’s … nous sommes très attristés par le départ prématuré de Anne Le Barth… Plus jamais le Printemps ne sera le même à St Cosmes…

Soirée Les Talentueuses : Arry Goni & Buddy Buddha
Soirée privée sur invitation dans un troglo du quartier Paul Bert, une promotion conviviale pour deux concepts difficilement comparables, Arry Goni d’abord, un chanteur charismatique sûr de sa présence et de son chant, accompagné par trois musiciens talentueux dont un homme aux claviers au travail particulièrement fédérateur dans sa capacité à user des styles et des ficelles pour monter la sauce. C’est bien fait mais c’est pas ma came, un peu trop généraliste à mon goût, trop facile à anticiper dans les arrangements et les lignes mélodiques. Il est pourtant évident que ce style de formule peut toucher le grand public, voire récolter la timbale… Buddy Buddha, la réunion au sommet de Krumlek et Janski Beeeat, a donné un fameux concert, le meilleur de ceux des deux compères auxquels j’ai pu assister, le côté ambient au bord de la mer égratigné par du son bétonné, malaxé, détourné, une option intelligente à ainsi donner un grain « rock » à de la suavité harmonique, polluer le sable privilégié de ce club convivial avec une insidieuse dégringolade dans le lâcher prise et l’ivresse. J’adore ces deux canailles et leurs sales manières… En sortant, je passe devant la maison où vécut Alan Jack…

Lady’s Folk & Le Feu au Temps Machine
Le Feu balance une pop faussement innocente et réellement psychédélique, à la croisée des chemins d’une culture seventies réinjectée dans les nineties et d’une sorte de culture club déjantée mâtinée de pop jouissive. On sent de sales gamins près à s’offrir des bouteilles de grands crus coupées au Coca, une envie de peindre hors des cadres, de prolonger la toile très loin sur les murs interdits, et finalement d’opter pour un dandysme sans artifice d’aristos dégénérés. Leur reprise du white rabbit de Jefferson Airplane participe de cette audace omniprésente ; comment ne pas penser à « Las Vegas Parano », comment ne pas réaliser ce style de musique en alternative à la came, une manière de repousser le manque d’une époque et d’un mode de vie par l’usage intempestif d’un nouveau mode « d’exister ». Néo Beatnik sans l’alibi intellectuel, Le Feu porte un univers post Kerouac à l’animalité partageuse… Il n’en est pas de même avec Lady’s Folk, réunion de trois pointures en leur domaine, de trois individualités riches de leurs expériences et de leurs sciences de l’expression, pour finalement ne pas apporter l’émotion souhaitée à la relecture « des filles du Canyon ». Est-ce affaire de circonstances, eu-t’­il fallu les voir jouer en bord de Loire face au public fourni d’une guinguette assoiffée ? Tout semble trop sage, trop codé pour embarquer, surprendre, faire jouir, pousser à adhérer au concept sans réfléchir… Pas le temps d’attendre d’être séduit : je file vers Tours en écoutant « for the roses » de Joni Mitchell et c’est bon, enfin.

Odran Trummel au Puzzle
Le Festival Wabam annulé c’est au bar le Puzzle rue de Chateauneuf où Odran Trummel est venu donner concert le lendemain de sa date parisienne sur la Dame de Canton ( ex-Guinguette Pirate)… J’ai assisté à la balance et n’ai pu écouter que cinq titres du concert mais j’en suis sorti avec le manque de ne pouvoir rester. Dégustant régulièrement leur 4éme album je fus très surpris de le voir ainsi dans des conditions précaires, restitué à la scène sans la moindre variation sur la qualité des arrangements, la technique des instrumentistes, la beautés des harmonies vocales, le lyrisme omniprésent du leader au chant comme à la guitare. On pense bien sur à XTC mais aussi à Peter Hammill voire à Gentle Giant ; nous sommes face à un quatuor haut de gamme, à des créatifs respectueux de leurs capacités et de leur public : des artistes. Savant mélange de folk et de musique ancienne dans une esthétique pop précieuse et décalée, Odran Trummel s’installe désormais dans le peloton de tête des formations hexagonales à dimension internationale… A mes côtés dans le petit public de ce rade en trou de hobbit, le leader de Hélas ! et Romain de Ropoporose… c’est un signe.

CD MOTOR RISE Faster Louder Faster
Le métal est universel, fédérateur au delà des générations, arrangeur de codes déclinés dans toutes les sauces de l’énergie et du feu, une forge électrique où Motor Rise a bâti ce premier EP, une carte de visite instinctive propre à rameuter les troupes. Sous l’influence de Motorhead le groupe est en combat ; ici on ne se cache pas derrière un possible concept voire une démonstration instrumentale sans usage pratique réel ; ici la fusion du groupe et de son public est de mise, la gravure en l’instant d’une machine de scène et de son investissement à long terme, son humanité. Les tristes productions formatées ont beau envahir les ondes et récolter les suffrages d’écoutes préétablies, des groupes comme Motor Rise prouvent qu’il est encore possible d’agir à la marge mais pour un large public. Le power trio tourangeau n’a pas à rougir face à ses collègues dans le style : il possède l’écriture d’hymnes fédérateurs, l’accord entre “ les pupitres ”, de la basse caverneuse à la guitare sans barrière et sans limites, de la voix uniforme dans la trace, à la partition rythmique sans faiblesse. Finalement un ep que l’on écoute et réécoute et qui nous donne l’envie d’aller encore une fois revoir le groupe à la scène, son ring, pour notre plaisir partagé, son combat.

CD VALPARAISO avec Phoebe Killdeer – Winter Sessions – zamora
Produit par John Parish cet EP est addictif dans le son et l’écriture. L’inspiré Thomas Belhom nous balade encore une fois dans ses voyages réels ou imaginaires ; épaulé par une bande d’instrumentistes en la maîtrise et la grâce, il nous projette son film, l’expression d’un exotisme de pacotille propre à magnifier la réalité, à nous faire voyager pour le meilleur en évitant le pire. Valparaiso est un vaisseau, un média, une hypothèse, une porte de la perception ouverte sur un instant béni, une faille dans la normalité, le frôlement d’une perfection oubliée et de nouveau envisageable. Nous sommes dans un court métrage, le premier d’une série où chaque tome verra intervenir un acteur principal, ici la chanteuse Phoebe Killdeer en transit du collectif Nouvelle Vague. Et oui nous sommes bien dans du délicieux artifice, du paradis plastique, du littéraire sans papier, du narratif hors les trames. Inlassablement je retombe dans l’hiver et je sens déjà qu’en l’été j’en nourrirai mes soirs de chaleur excessive. Bien sur ce néo folk des années 10 amène le souvenir de Santa Cruz, de Dark Dark Dark, de Moriarty, de toutes ces formations dans la veine du mélange du rural nord américain des pionniers du 19éme, à la nostalgie terrifiante d’une avant­guerre des passions et des écorchures. Ce disque existe pour votre plus grand bien ; vous allez l’écouter et le réécouter au point de le connaître par cœur, et alors il vous accompagnera dans vos propres voyages, installé dans votre mémoire sans électricité et sans support.

Street wars Tours : prêt ? Arrosez !

Sébastien le Coz est l’organisateur de la Street wars Tours, il nous explique le principe du jeu.

CULT_PAP_OUVERTURE

Alors, c’est quoi cette Street wars ?
Le principe est simple : c’est une chasse à l’homme géante, à l’échelle de Tours. N’importe qui peut y participer. Vous jouez un tueur à gages pendant un mois. Une fois que vous êtes inscrit, vous me fournissez une photo et vos renseignements personnels. Le 24 mai à minuit, vous recevez votre contrat avec la personne « à abattre ». Vous avez ensuite une semaine pour le traquer et l’éliminer avec un pistolet à eau ! Mais ce n’est pas fini, vous êtes également la cible de quelqu’un d’autre. Si vous êtes touchés, vous ne pouvez plus jouer.

Donc, si on affronte un cowboy du pistolet à eau, le jeu peut s’arrêter très vite…
Carrément ! Si en plus vous tombez sur un pote qui joue contre vous, il faut se méfier. L’idée, c’est de traquer sa cible, de voir où elle habite. Il existe des zones neutres où rien ne peut vous arriver : au travail, à l’intérieur d’un bar, dans une bibliothèque… Mais pas ton domicile, c’est même là où tu peux être le plus vulnérable. À part le dimanche, jour de repos, on joue 24 h sur 24.

Vous avez un conseil pour les futurs joueurs ?
Tout le monde adopte sa stratégie. Il y a ceux qui peuvent suivre leur cible pendant des heures avant de repérer le bon moment ou ceux qui se ramènent ntavec un énorme pistolet à eau en pleine rue.

Comment vous avez eu l’idée d’organiser la Street wars ?
C’est un concept qui a bien cartonné à Paris et à Lyon. Il nous vient des États-Unis, c’est un avocat américain fan de films de gangster qui l’a inventé.

Pourquoi Tours ?
J’ai trouvé qu’elle se prête bien au jeu, le centre est assez grand pour s’amuser, mais ce n’est pas compliqué de traverser la ville pour traquer sa cible. J’ai un magasin de déguisements à Tours, et je me suis dit que c’était aussi un bon moyen de le faire connaître. Le jeu est gratuit, je ne fais pas ça pour l’argent. Je dynamise Tours. On peut dire que c’est de la com’ ludique.

INSCRIPTION N’importe qui d’entre vous qui s’en fiche d’être trempé à 3 heures du mat’ en revenant d’un dîner entre amis où d’un pot en ville peut jouer. Il suffit d’envoyer un mail à jetfete@orange.fr en mettant dans l’objet pré-insciption à la Street wars Tours. Plus d’infos sur la page Facebook dédiée.

LES ARMES Pour être éliminé, il suffit d’être touché par de l’eau. Donc bombe à eau, petite fiole remplie d’eau, jet d’eau, verre d’eau… Tout est bon. Soyez malin et sortez avec votre parapluie.

EN ÉQUIPE Il est possible de jouer à plusieurs. C’est plus facile pour encercler la victime, sauf que si un seul de vos coéquipiers est touché, tout le monde a perdu.

Horoscope du 20 au 26 mai 2015

Vous avez envie de connaître votre avenir ? Alors cliquez ailleurs.

HOROSCOPE

BÉLIER
Amour : vous avez le droit à tout, même si ce n’est pas votre anniversaire. Merci qui ?
Gloire : money, money ?
Beauté : le sac-banane revient à la mode. Avec votre salopette, vous allez faire un malheur.

TAUREAU (INSPIRÉ DE FAITS RÉELS)
Amour : arrête de serrer la main comme ça, tu nous les brises, ok ?
Gloire : la muscu, c’est ring’.
Beauté : et le parfum qui pue que tu as acheté 10 balles au supermarché, ce n’est pas possible. Oui, tu es célibataire, et alors ?

GÉMEAUX (NON, L’ASTROLOGUE N’EST PAS GÉMEAUX)
Amour : whoa, rien à dire, vous êtes parfait(e).
Gloire : boum ! On dirait un businessman dans un film des années 1980. « Successfull baby. »
Beauté : chic et choc, comme un beau cookie qui sort du four.

CANCER
Amour : fêtez la saint-Émile, ça porte bonheur.
Gloire : vous gobez vraiment n’importe quoi.
Beauté : et si on vous dit de sauter d’un avion avec un parachute troué ?

LION
Amour : mamie dit toujours : « Malheureux au jeu, heureux en amour ». Eh bien, c’est faux.
Gloire : jouez au Bingo.
Beauté : la, la, la, la… LALLALLLLAAAAAALLLAAAAALLAAAAAAAAAAAAA.

VIERGE (SPÉCIAL BLAGUE DE TONTON MARCEL)
Amour : Deux poules discutent : – Comment vas-tu ma cocotte ? – Pas très bien. Je crois que je couve quelque chose !
Gloire : Une mère dit à son fils : – N’oublie pas que nous sommes sur Terre pour travailler. – Bon, alors moi, plus tard, je serai marin.
Beauté : C’est un gars bourré qui sort d’un bar et voit une bonne soeur, il lui rentre dedans, coup de tête, coup de genou, balayette et coup de latte dans la bouche. Le soulard reprend son souffle et dit : – Je te croyais plus fort que ça Batman !

BALANCE
Amour : mettez-vous à l’aérobic, ça sonne bien.
Gloire : dites « fail ». Beauté : vous saviez, vous, que Friends, c’était pour de faux ?

SCORPION
Amour : des bouffées de stomathophobie ?
Gloire : ça se soigne vous savez.
Beauté : il y a pire dans la vie, mais c’est gênant.

SAGITTAIRE
Amour : petits vieux et langues de chat.
Gloire : riz-au-lait et capoeira.
Beauté : Germinal et crème chantilly.

CAPRICORNE (KOHLANTA, C’EST VOUS)
Amour : « Ce n’est pas parce qu’on a de gros muscles et qu’on est baraqué, qu’on a spécialement un meilleur mental. »
Gloire : « Ils ont deux dinosaures et nous, on n’y arrive pas ? Où on va ?! On a le Real Madrid et on perd contre Dijon. On a perdu contre Jurassic Park. »
Beauté : « Je suis quelqu’un d’entier. »

VERSEAU
Amour : sexy loulou(te).
Gloire : travaillez à la NSA, vous avez le profil.
Beauté : la coupe au bol et les lunettes sans monture vous vont si bien. Ne changez rien.

POISSON
Amour : en fait, 2+2=5. Désolé, votre monde s’écroule.
Gloire : avouez-le, Waterworld est le plus grand film de tous les temps.
Beauté : Ryan Gosling est en fait un extra-terrestre envoyé sur Terre pour vous rendre bête et, ensuite, ils vont venir vous manger le cerveau après l’avoir fait frire sur la queue d’une comète interstellaire !!!!!!!!!!! MOUAAAAAHHHHHAHAHAHAHA !

La ville comme terrain de sport

Le Parkour est l’une des disciplines les plus connues : retour sur des sports de rue, où seules l’inventivité et la créativité comptent. Ah, et le mobilier urbain !

DOSS_OUVERTURE
La France avait découvert cela avec le film Yamakasi. C’était en 2001. Plus de deux millions de personnes se sont précipitées dans les salles. Le film d’Ariel Zeitoun suivait une bande de jeunes banlieusards, hyperactifs et surdoués dans leur discipline : l’art du déplacement. Escaladant les immeubles, sautant de toit en toit…
Maintenant, on appelle ça le Parkour. Une discipline qui vivotait toutefois incognito dès 1998, avec les Français David Belle et Sébastien Foucan. Désormais, le phénomène compte des milliers d’adeptes. Les sports dits urbains fleurissent. Tous appartiennent aux cultures urbaines, « développées suite à l’arrivée du hip-hop aux États-Unis, dans les années 1980. Adaptation et créativité sont les mots-clefs », comme le rappelle la Toulousaine Marianne Bel-Auricombe, spécialiste du sujet. « L’idée, c’est de s’adapter à la ville, tout en se la réappropriant. De façon un peu barbare, c’est ce que l’on appelle la flexibilité cognitive. » À tmv, les mots barbares, on va les oublier. Et simplement mettre un coup de projecteur sur ces pratiques, sur ces disciplines. Un zoom sur de véritables athlètes qui prouvent qu’on n’a pas forcément besoin d’une salle de sport : le mobilier urbain suffit.

 

>>> Retrouvez ICI le portrait de Charles Brunet, adepte du Parkour à Tours <<<

 

Le saviez-vous ?

> Les sports urbains sont souvent des marques commerciales.

doss> Sculpter son corps en plein air, tout en s’éclatant et en se distrayant : non, ce n’est pas du parkour, mais les Body Art athlètes de rue. Vous les avez peut-être vus dans l’émission La France a un incroyable talent, sur M6 (ils étaient en finale). Ce body art, c’est « la combinaison de mouvements de musculation rythmés et l’utilisation des éléments de rue (…) : un art à part entière », comme le définit le site officiel de l’asso athletesderue.com

> Imaginez une longboard. Imaginez un type qui fait le poirier dessus. Ça s’appelle un handstand et c’est une figure assez difficile à tenir. Pas pour Sam Tartamella visiblement : en 1996, âgé de 41 ans, ce skateboarder a tenu sur une distance de 687,33 mètres ! Il a obtenu le record du monde du plus long handstand.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Gb1JfP1CAx8[/youtube]

> Imaginez un skateboard. Imaginez un type dessus qui saute avec (non, non, on ne se répète pas). Ça s’appelle un ollie, la figure de base en planche à roulette. Bernd Tratting, un Autrichien, a voulu pousser un peu plus loin. Enfin… plus haut. En 2013, il a pété les records : au sol, il a réussi à sauter en skate au-dessus d’une barre de 115,2 cm.

> Yamakasi est un mot d’origine zaïroise qui signifie, en Lingala, « esprit fort, corps fort et homme fort ».

> David Belle, pionnier du parkour qui a consacré sa vie au développement de cette discipline, a tourné dans le film Banlieue 13. Mais il a aussi fait des vidéos promos pour Tina Turner, IAM, ainsi que des pubs pour la BBC, Nissan et Nike.

> L’utilisation détournée du mobilier urbain n’est pas illégale. À condition qu’elle respecte les principes de base : pas de dégradations, ni de mise en danger d’autrui, etc.

Le sport urbain se tape l’affiche : télé, ciné…

DOSS_HOMMEARAIGNEELa légende de l’homme araignée
Non, on ne vous parle pas de Spiderman (qui somme toute aurait toute sa place ici, parce que respect quoi !). Dans ce DVD consacré à Alain Robert, on le découvre pratiquant son loisir préféré. Quand il s’ennuie, le Français grimpe sur des immeubles. Sans baudrier. Sans cordes. Sans rien, en fait. Rassurez-vous : il n’est pas (encore) tombé.

Yamakasi DOSS_yamakasi
C’est un peu le film qui a tout déclenché, en tout cas en France. Ce long-métrage français d’Ariel Zeitoun, sorti en 2001, suit sept jeunes pratiquant l’art du déplacement. En gros, un petit les imite, tombe, doit se faire opérer, y’a pas d’argent, les Yamakasi vont en trouver, et même qu’ils vont escalader des murs pour ça. On a la cassette à la maison, si ça vous dit.

DOSS_GENERATIONYAMAKASIGénération Yamakasi
Le film Yamakasi a tellement cartonné que le Parkour est devenu un vrai phénomène de société. Du coup, un docu a été consacré à ces types qui ne tiennent pas en place. Mark Daniels y raconte avant tout l’histoire de certains fondateurs des Yamakasi, et le pourquoi du comment ils s’épanouissent dans cette pratique en béton (mouahah.)

Casino RoyaleDOSS_casino royale
Dans une scène de ce James Bond, ce beau gosse de 007 poursuit un méchant dur à suivre, tant il multiplie les sauts, entrechats et autres acrobaties propres aux pratiquants de parkour. Et même si Daniel Craig est vachement moins doué que le terroriste, il finit quand même par l’attraper. Évidemment, hein.

DOSS_frank medranoFrank Medrano
Tapez Frank Medrano, sur Google. N’ayez pas peur, ce ne sont que des muscles. On peut trouver ça too much (nannnn, vraiment ?), n’empêche que le type est la légende vivante du street workout : 3,2 millions de personnes le suivent sur sa page Facebook.

Catwoman DOSS_Catwoman
En fait, on soupçonne les Yamakasi d’avoir voulu copier Catwoman, la sensualité en moins. La fille, quand même, elle grimpe les murs tel un félin, limite à la verticale, et sans suer en plus. Y’a pas à dire, Batman il fait gros lourdaud à côté.

DOSS_tracersTracers
Ce film sorti fait la part belle au parkour. On vous fait le résumé : Cam tombe amoureux de Nikki, membre d’un gang qui utilise le parkour pour mener ses activités illégales. Mais Cam est un gentil, au fond, et lorsqu’il se laisse entraîner dans l’histoire, ça va sentir mauvais pour lui.

New Girl DOSS_new girl
Dans une scène de la très bonne série américaine New Girl, le fantasque Schmidt se prend pour un parkourman de l’extrême. Dans son salon (déjà, là, il y a un problème dans le choix du lieu), Schmidt nous fait une glorieuse démonstration avant de conclure par « Parkour !! ». So funny !

DOSS_Dogtown and Z-boysDogtown and Z-boys
Difficile de parler de sports urbains sans évoquer le skate-board. Ce docu américain de Stacy Peralta revient sur les Zéphyrs Boys, des jeunes du quartier pauvre de Venice en Californie, qui ont d’abord commencé à squatter les piscines vides pour y skater tranquille avant d’investir la ville.

 

Les autres pratiques à tester

Outre le parkour, il existe une multitude de sports que l’on peut pratiquer en bas de chez soi. Il suffit d’un peu d’imagination et la ville se transforme en immense terrain de jeu. Tour d’horizon de ces sports urbains encore méconnus.


La Slackline : une sangle, deux ancrages et go !

La slackline ou slack se pratique en milieu naturel ou urbain. Le principe ? Sur une sangle — appelée slackline — tendue entre deux ancrages (tels que des arbres, des poteaux, points d’ancrage d’escalade…) le slackeur progresse en équilibre (sans chuter si possible). La discipline de la slackline se divise en plusieurs branches : la longline (longue distance), jumpline (les pratiquants font des figures aériennes), la blindline (les yeux bandés) ou encore la highline (généralement entre deux falaises). À vous de laisser libre cours à votre imagination.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=-DMUwDGMD18[/youtube]

Le Street Workout : la muscu en plein air
À mi-chemin entre la gymnastique suédoise et la musculation, le street workout mélange des figures de force, de souplesse et d’équilibre. La discipline se pratique en plein air. Dans les parcs, les jardins, selon leur inspiration ses adeptes utilisent barres, mobiliers urbains et les infrastructures spécialement dédiées au Street Workout. Ces dernières années, le sport a gagné en popularité et séduit de plus en plus de sportifs.

Le speedminton : trois sports en un
Le Speedminton vous connaissez ? C’est un mix de trois sports majeurs : tennis, badminton et squash. Il peut se pratiquer sur tous les terrains, même les plus inattendus. Toits d’immeubles, piscine vide, en haute montagne et même de nuit, le speedminton n’impose pas de limites à l’inventivité de ses pratiquants. Côté matériel, pas besoin de filet. Il suffit d’une raquette et d’un volant (plus lourd que celui utilisé pour le badminton) et la partie peut commencer.

L’urban trail : la course dénaturée
Urban et trail, par définition ces deux termes sont contradictoires. Le trail est une course à pied qui se pratique en milieu naturel, loin des paysages gris et bétonnés des grandes agglomérations. Mais certains audacieux ont tenté le pari d’organiser des trails en ville avec les moyens du bord pour apporter de la difficulté. Et ça marche ! En témoigne, le succès de l’Urban trail de Lyon qui est actuellement le plus en vogue en France.

Parkour à Tours : « On voit l’espace en 3 D »

Charles Brunet a 28 ans et vit à Joué-lès-Tours. Il pratique le parkour depuis une dizaine d’années. Totalement accro !

« Le Parkour, c’est être adepte de la liberté du corps » (Charles Brunet). (Photo Mary Saphy – instagram.com/marysph)
« Le Parkour, c’est être adepte de la liberté du corps »
(Charles Brunet). (Photo Mary Saphy – instagram.com/marysph)

Tee-shirt rouge, cheveux courts et visage anguleux, Charles Brunet arrive avec sa compagne et sa petite fille âgée de 3 mois. Poignée de main franche, virile. Ses paumes sont égratignées, quelques éraflures strient ses bras et ses coudes. Charles est adepte du parkour, « cette façon de se déplacer d’un point A à un point B, de la manière la plus efficace possible et le plus rapidement » (retrouvez notre dossier ICI). C’est ainsi qu’il décrit cette discipline qu’il pratique depuis onze ans. Il l’a découverte lorsqu’il était en BEP, après un reportage. « Avec un pote, on a commencé par des acrobaties sur le béton, puis on a vu des vidéos sur YouTube avec David Belle. » La référence ultime ! L’un des pionniers du parkour, le maître.

Charles, qui passait son temps à grimper dans les arbres quand il était enfant, devient vite accro. Maintenant, il escalade tout, peut se retrouver sur un toit en quelques secondes, sauter entre deux murs, franchir n’importe quel obstacle. Peu importe sa tenue, en jogging ou en jean. Pour cela, cet ancien prof de kung fu s’entraîne dur. « C’est une discipline très rigoureuse. Musculation, technique et mental : ce sont les trois piliers », glisse-t-il.
Oubliez le terme de casse-cou, il n’aime pas ça. Charles ne s’est jamais rien cassé. « Le plus gore, c’est quand je me suis ouvert la main sur une poutre. Notre hantise ? Une entorse. » Ok, soit. « Mais tous les sauts sont risqués. »

Pour décrire l’esprit de ce sport, on emploie le terme de famille. Charles acquiesce. « On est tous potes, tous soudés. L’entraide est très importante. » À Tours, Charles et sa West Coast Family (sa « team », comme il l’appelle) adorent traîner du côté d’Anatole- France. Son coup de coeur ? La place Velpeau : « Parce qu’il y a plein de murs dans tous les sens ! »
Malgré 11 ans de pratique, il continue à découvrir de nouveaux endroits. Un moyen de voir la ville différemment, aussi. Quand il marche dans la rue, lui regarde en l’air : « Grâce au parkour, on voit la nature et l’espace en 3D. » Le reste du temps, il s’occupe aussi de Parkour 37, l’association où il entraîne des jeunes. Salle Vallée Violette à Joué, il inculque aux intéressé(e)s le goût de l’effort et la rigueur. « Et un échauffement un peu hard ! », concèdet- il, en rigolant. Dans le coin, il y a une trentaine de vrais actifs, mais plus de 250 personnes s’y sont essayées. Dès 12 ans, on vient le voir pour se frotter au Parkour. « On n’a besoin de rien, il n’y a aucune excuse. Il faut juste de la motivation. »

Aurélien Germain

>>Infos et vidéos sur wcfparkour.com ou sur Facebook 

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=T74gdZ7KLhY[/youtube]

Le Plessis théâtre est-il en danger ?

L’avenir du Plessis théâtre et de la compagnie de théâtre Cano Lopez sont dans le flou le plus total. En cause ? Une baisse des subventions…

Le Plessis
Le Plessis, en 2015, c’est 80 manifestations artistiques et 28 équipes accueillies, 135 artistes et 900 stagiaires en formation.

Depuis quelques jours, une pétition, postée sur le site change.org et diffusée sur les réseaux sociaux, accumule les signatures. Adressée au maire de Tours, Serge Babary, elle cristallise le malaise entre la compagnie Cano Lopez et la Ville, la délicate équation politique culturelle/subventions. En cause ? Cano Lopez qui s’alarme de son sort et de celui du Plessis Théâtre, qu’il estime « en danger ». Depuis 1979, la célèbre compagnie mène un projet artistique qui nourrit grandement la « culture humaniste pour et par tous ».

Au fil des ans, les conseils régional et général (devenu départemental), ainsi que la Drac Centre, ont décidé de baisser leurs subventions. La Ville de Tours, elle, avait maintenu la sienne depuis vingt ans. Mais selon la compagnie Cano Lopez, depuis l’élection de Serge Babary, la mairie enquille les « baisses radicales qui ne lui permettent plus de maintenir son projet artistique ». En ajoutant que Serge Babary a « décidé unilatéralement le départ de la Compagnie du Plessis au 1er janvier 2016, sans aucune possibilité de discussion ». Désormais, de larges banderoles « Le Plessis en danger. Défendez le Plessis » ornent le bâtiment. La compagnie demande au maire de « reconsidérer la baisse de subvention » et qu’elle « puisse maintenir ces multiples propositions artistiques dans le lieu qu’ils ont aidé à sauvegarder ».
La Ville, elle, estime qu’elle n’a pas à rougir. L’adjointe à la culture, Christine Beuzelin, s’est défendue en déclarant à nos confrères de La Nouvelle République : « Les subventions de l’État et de la Région ont baissé. Lorsque nous sommes arrivés, nous avons ajouté 10 000 € à la subvention de 100 000 €. » Elle a aussi précisé que le château, occupé par la compagnie depuis l’automne 1998 mais qui reste propriété de la Ville, ne devrait plus recevoir de public pour des raisons de sécurité. On parle de 700 000 € de rénovations. Une polémique qui semble agacer le maire qui fait référence à des compagnies qui ne peuvent entretenir leurs locaux et « demandent à la Ville de passer à la caisse ».

>>Aller plus loin : Le Plessis-théâtre de la discorde, dans 37° Mag.

Du Strapontin à 49 Swimming Pools via Le Petit Faucheux

Cette semaine, notre superstar Doc Pilot a encore mangé du concert à tout va. Et vous fait revivre tout ça !

Peu de temps passé cette semaine à Tours, beaucoup plus dans le Sud-Ouest ; malgré tout, quelques sorties en début de semaine…

Quartet Filleul/ Mazé/ Polin/ Piromalli au Strapontin

Grâce à Patrick Filleul, il y a tous les lundis de la musique en live au Strapontin et c’est bien, car c’est une alternative ludique et conviviale pour les esseulés, les touristes, les naufragés du sentiment à la recherche d’une île… Pour les aficionados du blues et du jazz aussi. Le rouge sombre et apaisant du lieu, le bois brillant sous la bière, l’impression d’une architecture stratégique pour sauvegarder l’écoute attentive et celle plus diffuse des rencontre en cours… J’adore ce quartet (Patrick a plusieurs formules dans sa poche), son coté hard bop parfois, sa capacité dans une mélodie à maintenir à flot la beauté et le son dans des thèmes populaires et historiques.
D’abord, les quatre musiciens n’ont pas de barrière technique et en plus, ils s’activent avec une tonne de feeling. Au sax, Renaud Mazé s’applique à ne jamais laisser flotter l’ensemble dont il semble diriger la trame et l’usage. Antoine Polin vit la musique, ainsi pas une fois le son ne sort de son instrument sans que dans son physique l’on voit le total investissement de son être ; avec lui nous dépassons l’étalage d’une technique dépourvue de sens : tel un maître compagnon, il construit l’œuvre avec méthode et passion.
Patrick Filleul aux drums est à sa place, toujours à l’écoute, au service. Il aime l’humain c’est une évidence, le public comme les musiciens. Cedric Piromalli à l’orgue me fascine ; je l’ai connu dans des contextes beaucoup plus difficiles et plus techniques, toujours brillant et surprenant, mais il suffit de le voir jouer ce jour pour saisir à quel point le jeu de cet artiste se bonifie dans « le populaire », le joyeux, le musclé : ce type est bâti pour les grands festivals, pour les grosses machines bien huilées faites pour générer la sueur et l’ivresse… de Parker à Monk, on se balade l’air de rien dans un instant privilégié, l’un de ceux possibles à vivre les lundi soir au Strapontin.

Florent Sepchat & Renaud Detruit au Petit Faucheux

Florent Sepchat (vidéo Doc Pilot)
Florent Sepchat (vidéo Doc Pilot)

Concert des professeurs : ainsi est annoncée cette soirée débutée par des prestations plus qu’honorables d’élèves en la matière percussive avant une deuxième partie pour le duo inédit de deux maîtres en leurs matières. Etonnant, l’accord entre le vibraphone et l’accordéon, perfection dans le mélange harmonique du soufflé et du frappé, cohésion des artistes dans leur volonté à bâtir du beau au travers de la technique. L’écoute est la clé de voûte du concept, une attention commune portée au geste du frère en ce trip, chaque solo au service d’une histoire, d’une narration et d’une esthétique au rendu élevé.
Le programme inclut des compositions de Renaud Detruit, une reprise de Pat Metheny, une adaptation de Bartok, le tout lié par la forte personnalité des musiciens. Cette première est une réussite, un coup de maître, l’assurance d’avoir trouvé la bonne recette. Je pense que nous allons revoir ce duo à la scène, et je suis sûr qu’il va beaucoup plaire au public, l’air de rien : il est nourri de ce feeling et de cette dextérité nécessaires pour rendre populaire une pratique issue de la niche « jazz » mais totalement capable de toucher un plus large public. Normal, on aime tous se faire du bien. Ce duo nous apaise et nous soigne.

49 Swimming Pools au Nouvel Atrium

18 h, horaire ingrat pour un dimanche soir de fin de weekend, sous un soleil et une chaleur longtemps attendus. Difficile pour amener les foules intra-muros même pour assister au concert d’un des groupes des plus brillants de la scène hexagonale. Après une première partie honorable avec le concert RubiCan, pour une néo new wave à la guitare snakefingerienne marbrée de tricatelleries sucrées, entrée de nos héros, les maîtres de la mélodie, de la beauté, de la construction orchestrale entièrement dédiée à l’installation de climats cinématographiques nécessaires à l’évasion. Jamais ce groupe ne me lasse, jamais il ne m’ennuie tant il semble ne devoir jamais s’arrêter de séduire les plus réticents, d’emballer les plus difficiles, de donner une raison d’exister à la scène pour sa capacité à nous soigner, nous calmer, nous coller la banane en tapant la semelle.

Je pense les 49SP en progression évidente en ayant trouvé le bon équilibre entre leurs images de fond de scène et leur gestuelle attractive. Le réarrangement de leurs titres dans des versions brutes et roots, un peu « garages », parfois pseudo unplugged. Le chanteur en sort plus abordable, moins personnel dans la gestion des climats, le rapport au public. Ce groupe est mûr pour nous offrir un album live, passage incontournable pour tout vrai groupe qui se respecte et pense à son public.

CD EDWARD PERRAUD Synaesthetic Trip 02 Beyond The Predictable Touch

Nouvel opus pour le surdoué jazzopsychélique, ping-pong entre des furies alternatives aux frontières de l’expérimental et des gentils morceaux propres à séduire toutes les oreilles. Il y a de la décadence de fin de soirée dans cet « Entrailles » en ouverture du disque. De la fausse normalité à la manière des tangos de Carla Bley ; la belle musique d’un film oublié, le souvenir dilué d’un temps où tout semblait facile…
Puis l’on tombe dans la déviance, l’accumulation de références distordues dans le style, du bop pop, du hard free, l’oubli d’un cahier des charges hypothétique pour surfer sur les vagues et les requins. A pleines dents, les musiciens mordent dans la planche : même pas peur, on aime bien, on est venu pour ça, pour coller Elise et sa lettre au mur graffé de cris de révolte, contre les règles et les bienséantes harmonies. En Captain universe, Edward nous balade dans les étoiles. Parfois l’on se demande s’il a vraiment les cartes en plus des atouts.
Le peintre est doué, le peintre donne du sens à son propos, avec ce disque charnière, ce disque de carrière, mélancolique et furieux, insolent et fragile. Sa toile demande la réécoute et l’oubli de l’instant. Il est bon de savoir perdre son temps en se donnant corps et âme à l’écoute.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=2jSOe9WtxfA[/youtube]

Une minute sur le web #54

Chaque semaine, on écume le web pour vous trouver du wtf et du cool. Cette semaine, des BG, des chiens, une vidéo de 8 heures et Leonardo di Caprio roux.

 

LE TUMBLR
GINGER POWER
C’est toujours  jouissif de trouver   un truc inutile sur   internet. La preuve   avec ce site qui   transforme tout le   monde… en roux.   Obama, Kanye   West, Prince,   Antonio Banderas   ou encore Ryan   Gosling. Débile,   donc indispensable.
Plus sur putarangonit.tumblr.com

BUZZ_PRINCIPALE

OUTINGS PROJECT
L’ART DANS LA RUE

Le projet Outings project, de Julien de Casabianca, un artiste parisien, cartonne. Le but ? Aller dans un musée, prendre une œuvre en photo et la coller dans la rue. Histoire de ramener la culture dans le quotidien. Le mouvement compte maintenant des milliers d’adeptes dans le monde.
> Infos sur facebook.com/ outingsproject

(Photo Outings Project)
(Photo Outings Project)

COMPTE PARODIQUE
OYÉ, OYÉ TWITTER
Jehan le Brave débarque tout droit du Moyen Âge et balance ses punchlines en vieux françois sur… Twitter. Au Royaume du tweet, cet autoproclamé Daupin de France porte un regard décalé sur la société et l’actu. Allez les amys, gardez coevr hardi, ripaillez et suivez les Twytts de @Jehanlb.

VIDÉO
RIVIÈRE MIRACLE
Postée en 2013, la vidéo de Johnnie Lawson a été vue 7 millions de fois : un plan fixe sur un simple cours d’eau dans une forêt. Rien d’autre pendant… 8 h 20 ! Mais c’est seulement maintenant que le corps médical a commencé à s’y intéresser : la vidéo serait un remède ultraefficace contre l’insomnie.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=eKFTSSKCzWA&feature=youtu.be[/youtube]

RÉSURRECTION
TERMINATOR IS BACK
Invité sur le plateau du Late late show, le cultissime Arnold Schwarzenegger s’est prêté au jeu et a accepté de recréer ses scènes les plus cultes, le tout en 6 minutes ! Pour les retardataires qui n’ont pas encore vu ce délicieux moment avec notre Schwarzy, direction YouTube :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=tXmYdAm9Vjs[/youtube]

CONTENU
KING FACEBOOK
L’étude de ShareThis sur le partage des contenus sur les réseaux sociaux vient de montrer, une fois de plus, que Facebook écrasait la concurrence : le réseau social de Mark Zuckerberg rassemble en effet… 84,3 % des partages de contenus web. Quant aux mails, ils ne comptent plus que pour 0,8 % des partages. Les temps changent.

INSTAGRAM
DES BG ET DES CHIENS
Allez, mesdames, celle-là, elle est cadeau ! On vous a déniché un compte Instagram qui commence à péter les records. Le principe est simple : plein de photos avec des beaux gosses accompagnés de toutous trop mignons. Bref, du muscle et des poils.
> instagram.com/ hotdudeswithdogs
BUZZ_INSTAGRAM

La Nuit des musées : notre abécédaire

L’événement est incontournable. La Nuit des musées, c’est ce samedi soir et tmv vous conseiller d’y poser les pieds.

Image10
Le CCCOD (Photo Benoît Fougeirol)

M… comme musée (ou mammouth)
Chaque année, c ’e s t un rendez-vous à ne pas manquer. À Tours, comme partout en Europe, les musées ouvrent leurs portes en soirée et la nuit (et gratuitement). L’occasion, pour le public, d’avoir « une autre approche de l’environnement muséal, en nocturne et au travers de nombreuses animations », comme l’a rappelé Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication, dans l’édito de cette onzième édition. Et quel rapport avec les mammouths ? Parce que les grosses bébêtes poilues seront aussi visibles de nuit, au museum de Tours. Et ça peut être super sympa (ou flippant).

U… comme ubiquité
Il vous faudrait ce don pour pouvoir être simultanément dans tous les lieux qui participent : les musées, certes, mais aussi le Château de Tours, les Eternal gallery et le Centre de création contemporaine.

S… comme selfie
Le musée des Beaux-Arts propose un éclairage sur les premières oeuvres entrées dans les collections. En plus de ça, vous avez l’occasion – exceptionnellement – d’admirer des tableaux en cours de restauration. Ils profiteront d’un cadre suspendu, d’accessoires et de costumes pour réaliser un selfie dans le musée (et c’est valable pour tous les autres lieux). Si vous en avez envie, vous pouvez ensuite partager votre photo sur facebook.com/musees.de.tours

É… comme Émile
En fait, on parle d’Émile le Tourangeau. Il a plein de secrets et c’est à découvrir au musée du Compagnonnage qui dévoilera l’histoire et les traditions des Compagnons du Tour de France sous un autre angle.

E… comme expositions
Parce qu’entre le château de Tours, le CCC (qu’on appelle CCCOD maintenant) et l’Eternal Gallery, vous avez de quoi faire. Le château de Tours en propose deux sur quatre étages (Nicolas Muller, traces d’un exil et L’écriture en mouvement). Eternal Network vous propose carrément un vernissage de l’expo Arrondir les angles, de Guillaume Constantin sur le devenir et la valeur des réserves patrimoniales et des musées de Tours. Enfin, au CCCOD, la présentation des projets du cabinet Ares Mateus sur le futur centre de création contemporaine Olivier-Debré.

>> CÔTÉ HORAIRES
Le musée des Beaux-Arts, le muséum et le château sont ouverts de 19 h à minuit. Pour le musée du compagnonnage, ce sera de 20 h à minuit et de 18 h à minuit pour le CCCOD. La galerie place Choiseul, dans l’octroi (notre photo), poussera jusqu’à 1 h du matin ! Une seule date à retenir : le samedi 16 mai.

>> EN CHIFFRES
En France, c’est près de 1 300 musées qui seront ouverts. En Europe, on passe carrément la barre des 3 400. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à faire un petit tour sur nuitdesmusees.culturecommunication.gouv.fr Ce site répertorie tous les lieux ouverts pour cette Nuit européenne des musées. Peu importe la ville.

>> UN FILM À REGARDER AVANT
La Nuit au musée, bien sûr. De toute façon, vous avez le choix, il y en a trois (on a une préférence pour le premier opus). Dans cette comédie ultra-sympa, un gardien de musée (joué par Ben Stiller) découvre que les oeuvres, les statues et autres animaux empaillés prennent vie la nuit, une fois les portes fermées. Conseil tmv : prenez un selfie si le mammouth du muséum de Tours se réveille et vous court après.

Horoscope WTF du 13 au 19 mai 2015

Votre dose de généralités astrosceptiques…

horoscope

BÉLIER
Amour : rendez-vous samedi soir, 22 h 30, devant la gare. Apportez les rillettes.
Gloire : changez de vie, faites prof de sport. Histoire de gagner votre vie à la sueur du front des autres.
Beauté : un rhinocéros, ce n’est rien de moins qu’une licorne obèse. Pensez-y.

TAUREAU
Amour : fiou, qu’est-ce qu’on vous aime vous, cette semaine !
Gloire : expérience : essayez de déglutir tout en inspirant.
Beauté : vous êtes impérial( e), tel un pâté.

GÉMEAUX
Amour : l’amour efface les calories.
Gloire : born to be a larve.
Beauté : si ton bifteck est gris, c’est qu’il est pourri.

CANCER
Amour : t’es comme le pain, tu me donnes faim.
Gloire : à la fin de Game of Thrones, tout le monde meurt. Chut, on a raison, on est astrologue. On lit dans les étoiles, t’as vu.
Beauté : cachez cette touffe que je ne saurais voir.

LION
Amour : bisou sur ton genou.
Gloire : merci pour vos lettres d’amour de la semaine dernière. L’astrologue vous kiffe, vous flexe !
Beauté : partez au Brésil, le string vous va si bien. (Même vous, messieurs)

VIERGE (SPÉCIAL PROVERBES AFRICAINS)
Amour : « À force de patience et de saindoux, l’éléphant sodomise le pou. »
Gloire : « Si tu es un cheval, il ne faut pas qu’on t’appelle un âne. »
Beauté : « Lorsque tu offres un pagne à ta belle-mère, ne lui dis pas que c’est pour couvrir ses fesses. »

BALANCE
Amour : François Hollande loves you.
Gloire : ça ne sert à rien de poursuivre vos études. Vous ne les rattraperez pas (pour ceux qui travaillent déjà, ça vaut aussi pour vos gosses).
Beauté : faites comme Kim Jong-un : passez chez le coiffeur.

SCORPION
Amour : comment fait-il/elle pour aimer vos poils ?
Gloire : pas d’pot au boulot, c’est la déconfiture.
Beauté : « Gourdin du matin, pipi sans les mains » (anonyme)

SAGITTAIRE
Amour : #çasentleroussi
Gloire : regarder Alice Nevers : le juge est une femme, c’est un peu la honte.
Beauté : le cassoulet, y’a qu’ça de vrai !

CAPRICORNE
Amour : faites comme Black M : chantez-lui vos rédactions de 6e. Il/elle peut tomber sous le charme.
Gloire : médaille d’or en procrastination.
Beauté : snif, snif, eeeh, vous sentez un peu bizarre.

VERSEAU
Amour : tout gluant. N’est-ce pas Jabba le Hutt ?
Gloire : ce n’est peut-être pas votre père. Vérifiez quand même. Au cas où.
Beauté : rase-toi, Chewbacca !

POISSON
Amour : mmmbop, ba duba dop, ba du bop, ba duba dop…
Gloire : … ba du bop, ba duba dop, ba du yeah !
Beauté : faites comme les Hanson, lancez-vous dans la musique (seulement pendant deux mois, hein).

Reportage : au cœur de Chrétiens migrants

Depuis 1997, l’association tourangelle Chrétiens migrants aide les sans-papiers dans leurs démarches, le logement et la nourriture.

Image7

Un immeuble en plein cœur du Sanitas, au rez-de-chaussée. Derrière la porte, une file d’attente est déjà formée. Dans le bureau, Rose-Marie est penchée sur une feuille qu’elle s’applique consciencieusement à remplir. Bénévole depuis 15 ans dans l’association à Chrétiens migrants, elle aide tous les jours des dizaines de personnes avec leurs problèmes administratifs. Elle décrypte pour eux les démarches souvent compliquées à réaliser. Demande d’aide, trouver un logement, arrivée en France, rendez-vous à la préfecture, conseil pour trouver une formation, elle est au centre de l’avenir de centaines de familles à Tours.

Devant elle, Bandele *, 17 ans : ce Burkinabais a fui son pays voilà plusieurs années. Il a atterri en France en 2015. Ensemble, ils retracent son parcours à travers l’Afrique pour faire la demande d’asile. Le jeune homme donne des détails, les mois qu’il a dû passer à travailler dans la maçonnerie avant d’avoir assez d’argent pour continuer. Rose-Marie retranscrit les noms de pays, les dates, pose des questions pour essayer de rendre la demande de son parcours le plus claire possible. Autour d’elle, s’amoncellent des piles de dossiers roses, verts, marrons… Chaque personne qui passe dans son bureau a droit au sien. Pas d’ordinateur, un simple téléphone permet à Rose-Marie de travailler. Elle se rappelle de tout, des noms des réfugiés, des procédures, des circulaires. Au bout de 20 minutes, Bandele repart.

La bénévole plie les feuilles avant de les introduire dans une enveloppe qu’elle enverra à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides. Dans le couloir, ça se bouscule un peu, un des visiteurs prend des bouts de papiers disposés dans un coin du bureau sur lesquels sont inscrits des chiffres. Il les distribue dans l’ordre d’arrivée, pour éviter les malentendus. Deux hommes rentrent dans le bureau : « On aimerait être conseillés pour une sortie de prison. » Rose-Marie : « Ah non, je ne m’occupe pas de ça. Attendez, je vais vous donner le numéro de portable de la personne qui pourra vous aider. » Elle ouvre un des répertoires disposés à côté d’elle, écrit le numéro et donne le bout de papier.
Son téléphone sonne. « Oui ? C’est qui ? Bonjour ! ça va ? Pas de problème, passez vendredi, demain je ne serai pas là le matin. Très bien. » Pas de mots inutiles. S’avance alors, vers elle, un garçon. Il s’exprime difficilement en français : « Ma maman ne peut pas venir, elle est très fatiguée. » Il sort de son sac à dos un classeur et en sort des ordonnances. « D’accord, tu dois aller chez l’opticien pour acheter ça. Hum. Je peux vous accompagner samedi, mais pas avant. Tu le diras à ta maman. » Elle répète à plusieurs reprises la phrase. Le garçon acquiesce au bout d’un moment. Il est 15 h et la file d’attente s’allonge encore.

Portraits : Visages de réfugiés

Sans papiers, migrants, étrangers… Au-delà des mots, il y a des histoires de vies compliquées, pleines de souffrance, d’espoir et de beaucoup de courage.

doss1

Alakeel : fuite vers l’avant
Costume et belle chemise blanche, Alakeel se présente avec une poignée de main ferme, le regard assuré. Il aime parler et s’exprime dans un anglais impeccable « parce qu’en français, les mots ne seraient pas aussi précis ». Alakeel vient de Syrie. Il enregistre la conversation afin que ses propos ne soient modifiés et lance laconiquement : « Je n’aime pas les médias. » Réfugié politique, il vient de recevoir son autorisation en France il y a quelques jours. Il est arrivé à Tours en mai 2014, son frère était déjà là. L’histoire d’Alakeel, c’est avant tout celle d’une famille éclatée aux quatre coins du monde, en Allemagne, en Egypte, aux États-Unis, en France. « Mon père a écrit plusieurs livres, plusieurs membres de ma famille sont artistes. Ma famille avait une certaine place dans la société syrienne. Pour cette raison, on nous a accusés d’être proches du pouvoir mais aussi des rebelles. » Paradoxe. Lui a étudié pendant plusieurs années à l’université. Il en est ressorti infirmier : « J’aime être proche des gens, leur apporter une parole, laisser une trace. » Après plusieurs années à travailler dans un hôpital, l’armée le réquisitionne dans une équipe de soin dédiée. « Pendant neuf mois, je ne pouvais plus sortir du bâtiment, je dormais sur place et je travaillais la journée. »
Un jour, on l’affecte aux ambulances. Il sait qu’il a une chance de fuir et la saisit lors d’une intervention à l’extérieur de la ville. Commence alors un périple au Moyen-Orient qui le mène, au bout de plusieurs mois, à l’aéroport Charles-de-Gaulle. Son frère, installé à Tours depuis peu, lui conseille de venir. « Vu la situation en Syrie, tout le monde souhaiterait partir du pays. » Une fois sur place, impossible pour lui de rester avec son frère et sa femme, trop à l’étroit dans le petit appartement. Alors il se résout à vivre dans un foyer jusqu’à ce qu’il se rende compte que celui avec qui il partageait la chambre était schizophrène. « Je connaissais très bien cette pathologie pour l’avoir étudiée à l’hôpital où je travaillais. J’ai alerté les responsables pour qu’il soit soigné, mais ils n’ont rien fait. » Il part, fait connaissance avec des étudiants syriens, dort dans un appartement un soir ou passe la nuit sur un banc du jardin botanique. Il ne se plaint pas, serre les dents et vous regarde droit dans les yeux.
Ce qui le fait avancer, c’est l’ambition. « Maintenant, je dois avoir un niveau de français élevé, passer mes équivalences d’infirmier et je pourrai travailler, retrouver une vie confortable. »

Gazik, Karen, Alina et Ishkhan : famille soudée
Il pleut des cordes, Alina attend sur le perron de la petite maison quartier Blanqui. Voix douce, gestes mesurés, elle invite à s’asseoir sur le canapé du salon. La pièce est décorée avec soin, seuls quelques meubles sont disposés dans l’immense pièce. C’est au tour d’Ishkhan de rentrer.
Son mari lance un bonjour cordial et s’assoit sur l’unique fauteuil. Alina revient alors chargée de choux à la crème, de thé brûlant. Derrière elle, ses deux fils, lycéens, Gazik et Karen. Première question sur leur pays d’origine, l’Arménie, première réponse d’Amina : « Mangez d’abord, on parlera ensuite. » Pudeur ? L’explication arrive un peu plus tard dans l’entretien : « Les premières fois où nous avons mangé avec une autre famille française, nous avons tous été surpris : tout le monde parlait en mangeant. En Arménie, il y a un temps pour le repas et un autre pour les discussions. » C’est Ishkhan qui est arrivé le premier en France. Il ne veut pas raconter la raison qui l’a poussé à quitter son pays. Trop de souffrance. Arrivé en 2009, il est placé au Centre d’accueil de demandeurs d’asile (CADA) de Joué-lès-Tours. Il ne peut pas travailler, alors pour s’occuper l’esprit et les mains, il fabrique des monuments en allumettes. Il se lève, fouille dans une petite commode et en sort fièrement un article de journal où il pose fièrement avec une impressionnante reproduction de la Tour Eiffel. Alina, Gazik et Karen le rejoignent quelques mois plus tard.
Les deux adolescents ne parlent pas un mot de français. « On est arrivé au milieu du collège, se rappelle Karen, le plus jeune frère. On parlait bien le russe, ce qui nous permettait de discuter avec d’autres élèves venant de pays de l’ex-URSS. Mais très vite, on a exigé de parler français avec nos copains, pour pouvoir s’améliorer en classe. » La barrière de la langue est un lointain souvenir maintenant pour les deux adolescents qui jonglent entre l’arménien à la maison et le français sans vraiment s’en rendre compte. « Entre frères on parle surtout arménien, sauf quand il s’agit de discuter de foot, là le français devient naturel. » Pour Karen et Gazik, les deux cultures n’ont pas vraiment de frontière, ils vont et viennent entre les deux. L’école leur a permis de vite se sentir chez eux. Leurs parents, eux, se sont tournés d’abord vers leur foi : « Nous faisons partie de l’Église apostolique, majoritaire en Arménie ; suivre une messe catholique nous plaît, sourit Amina. Très vite, nous sommes allés à la cathédrale de Tours. Nous connaissions les gestes qu’il fallait faire, mais nous n’avons rien compris. » Elle rigole avec Ishkhan qui poursuit en arménien, Gazik fait la traduction : « Petit à petit, nous sommes venus aux cours de français organisés par le presbytère. Nous avons rencontré le père Jacques Legoux et nous avons sympathisé avec des familles françaises. C’est le diocèse qui nous prête ce logement. Il nous a aidés à en arriver là. » Aujourd’hui, Ishkhan avoue parler de sa situation plus facilement, il vient de recevoir sa carte de séjour européenne. Il peut désormais travailler en France. « Oui, l’Arménie nous manque, explique Alina. Mais nous souhaitons rester en France pour nos fils. Leur vie est désormais ici. »

Image6

Tenzin* : freedom
Il regarde timidement Nikole, sa professeure de français à la Croix- Rouge. Tenzin est Tibétain. Pour être rassuré pendant l’interview, il a demandé à être accompagné par une de celles qui l’ont aidé en France. Il est arrivé l’année dernière, laissant derrière lui sa femme et ses deux enfants. Dans son village au Tibet, Tenzin était peintre pour des objets de l’artisanat local. Mais le besoin de nourrir sa famille l’a aussi mené avec sa compagne à travailler dans les champs de maïs, ramasser des pommes de terre ou arracher des haricots verts. À mesure que son appréhension diminue, son français devient de plus en plus limpide. Quand il ne sait pas dire un mot, il le trouve en anglais. « Au Tibet, les militaires chinois nous empêchent d’être libres, raconte Tenzin. Impossible pour nous d’avoir une photo du Dalaï Lama chez soi ou sur son portable sinon, direction la prison pour cinq ou six ans. On peut vous arrêter dans la rue sans raison et vous fouiller.
Régulièrement, l’armée faisait des recherches surprises dans les maisons du village. Un jour, un ami très proche s’est fait arrêter, j’ai eu peur d’aller en prison à mon tour. » Il explique avec fébrilité son long périple vers le Népal, le repos de jour et la marche la nuit. Une fois en France, il rencontre un homme par hasard à la gare Austerlitz qui lui conseille d’aller à Tours. Il prend un train. « Pourquoi la France ? Parce que c’est le pays de la liberté. Au Tibet, cela a beau être notre maison, notre terre, nous ne sommes pas libres. » Aujourd’hui, il vient de recevoir son statut de réfugié politique. Il peut travailler mais doit d’abord s’améliorer en français. Alors il étudie sans relâche. Nikole : « Il apprend vite. Il est animé par le désir de pouvoir gagner assez et faire venir sa femme et ses enfants réfugiés en Inde. » Avant de partir, Tenzin joint les deux mains. « Surtout, n’oubliez pas de remercier la France et la Croix- Rouge dans votre article pour tout l’aide qu’ils m’ont apportée. »

* Le prénom a été changé

Loi sur le renseignement : pourquoi Jean-Patrick Gille a voté contre

Le député PS Jean-Patrick Gille, a voté contre la loi de surveillance qui était présentée la semaine dernière à l’Assemblée nationale. Il nous explique ce choix.

Image9
Pourquoi ce non, alors que la majorité des députés PS ont voté pour ?
Je comprends tout à fait que le gouvernement légifère pour moderniser le renseignement en France. Mais cette loi pose l’éternelle question : à quelles libertés doit-on renoncer pour plus de sécurité ? J’ai voté contre au nom de la défense des libertés publiques et de l’individu. J’ai la conviction qu’il n’y a pas assez de garanties notamment sur ces fameuses boîtes noires. Il sera impossible de voir le contenu de vos messages mais l’idée, c’est de faire des connections avec les personnes que vous contactez ou les sites que vous visitez.

Qu’est-ce qui vous gêne précisément ?
Quand vous créez une loi sur le renseignement, ce qui est compliqué, c’est que les procédures se passent avant d’entrer dans le domaine judiciaire. Aucune des demandes n’est encadrée, dans ce projet, par la justice. Au moment où vous mettez quelqu’un sur écoute, c’est l’exécutif qui est directement responsable, ce qui veut dire que les pratiques sont en fonction de qui est au gouvernement. Une démocratie existe quand il existe des contre-pouvoirs. Là, il n’y en a pas. Je pense qu’il faudrait réintroduire la présence d’un juge.

Le projet de loi met pourtant en place une commission qui devra valider les demandes ?
J’ai été ébranlé par la position de Jean-Marie Delarue qui est l’actuel président de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité. Il déclare que la future commission aura moins de pouvoir que celle qui opère actuellement et que le projet de loi prévoit qu’en cas d’urgence, on puisse carrément l’outrepasser. Je ne fais pas de procès de mauvaises intentions à mes camarades au gouvernement. Je pense juste que c’est la pratique qui va dicter l’utilisation de cette loi. Et l’Histoire nous montre bien qu’un gouvernement peut en abuser.

Du Festival des Jardins de Chaumont au Jungle Brothers…

Ses balades dans les méandres de la vie culturelle tourangelle ressemblent à ça : chronique de Mister Doc Pilot.

jungle brothers
Jungle brothers, le concert de l’année ?

… Entre Chaumont et Tours le soleil rougit le ciel au dessus de La Loire, pleine, massive ; les yeux dans sa force  tranquille nous écoutons le prochain album de Caravan Palace et c’est bon … à la place du mort Colotis Zoé fait des  bonds ; elle a des contractions en l’attente de l’accouchement…

Festival des Jardins de Chaumont
Jardins extraordinaires, jardins de collections, un bon cru pour le Festival international des Jardins, de belles surprises  avec Nuances, tableau végétal encadré de blanc, galerie magique en l’espace nature ; de l’humour avec Carnivore Parc  et ses plantes collectionnées en cage ( zz’ai très peurrrr) ; l’extraordinaire « le jardin des 101  pelargoniums » et ses mille parfums en végétal ; le jardin du teinturier et sa gamme colorée de bocaux de gélatine marbrés près de la corde imbibée… Comment ne pas goûter à l’ivresse des elfes entre château et jardins, comment ne pas se perdre et s’oublier dans ces œuvres d’art de l’instant initiés par de l’identité subjuguée et du style, de l’audace parfois, de la provocation, de la joie… Comment ne pas croire en l’intelligence du végétal, à la force omniprésente de la nature dans l’acte de celui qui la dresse, la dirige, l’inclut dans un scénario, une histoire.

Soirée « Hip Hop » au Temps Machine
Ce vendredi au Temps Machine je pense avoir vécu mon concert de l’année, au spectacle d’un style dont je ne suis pas vraiment fan, me jugeant trop éloigné de sa base pour le goûter au quotidien. Pourtant ce soir, j’ai l’impression  d’atterrir ailleurs, de retrouver des codes, d’opter pour la fête omniprésente sans se poser de question, sans chercher à  intellectualiser, à donner du sens, de la raison. D’abord l’environnement, cet espace de guetto blasters en collection, prétexte à la foto « comme avant » ; et puis cette collection de galettes, des traces usées jusqu’à la corde par des milliers de passages sous l’épée de Jedi du diamant… Sur la grande scène des danseurs en performance, de l’amitié, du  mouvement en haut et en bas sans distinction aucune. On se passe l’espace sans concurrence… Puis les maîtres, Jungle Brothers pour une heure de plaisir intense, physique, très physique, une musique pour le corps, des impacts de mots pour le corps, des mouvements inspirés pour le corps ; on en sort vivant, on en sort ramené à la vie et l’on mesure sa  chance de vivre ici, loin des terres de guerres, d’intolérance, de bêtise, et l’on se dit que c’est encore possible de se découvrir dans le hip hop comme l’on se découvre dans le blues, le reggae, « les musiques racines ».

De La Boite Noire à la Gare de St Pierre en passant par chez Les Colettes
Passage dans le Quartier des Arts où l’on croise du « Tout Tours » et des « Hommes de l’Ombre », où l’on passe du  Strapontin au Fumoir, du Tourangeau au Trois écritoires, avec beaucoup de gens en terrasses, en bords d‘établissement. Nous ne venons pas à la lisière du Vieux Tours pour jouer les paons ; nous allons au vernissage de la Boite Noire, celui de l’expo de Philippe Pherivong et de ses tangos romantiques, ses charmantes miniatures émouvantes et fragiles, ses souliers rouges que j’aime tant, cette manière d’user du trait pour en forcer la trace, de la couleur pour en nourrir l’audace, du texte pour lui soumettre de l’émotion… Ils jouxtent les réalisations très techniques  de Bérenice Fourmy : du beau, de l’unique, du bois, du sang, mais je l’avoue sans impact sur ma cervelle de taureau  instinctif… A l’ancienne imprimerie communiste de la rue Bretonneau Maxime Vignon étale une nouvelle fois un  travail primitif et provoquant dans le sens comme dans la forme, mariage d’objets techniques à de la toile, de  composants électroniques avec de la peinture et des paillettes ; cet art brut n’est pas beau mais intriguant, et comme  nous le disions avec deux amis peintres, on l’attend au tournant ce Maxime, on se dit qu’un de ces jours il va peut être nous balancer un truc, le truc, l’œuvre, enfin du lourd dans cette pratique ou une autre : on y croit… Au Café comptoir  Les Colettes je n’ai que vingt minutes pour écouter le concert de Madja, groupe progressif émergent bâti par de jeunes musiciens talentueux travaillant dans un esprit néoseventies… heu, pourquoi le groupe joue-­t’­il dans l’obscurité ? Des  problèmes de fusibles chatouilleux ? Une excitée de service veut piquer la vedette aux artistes : elle y arrive à sa façon.  Bon, le peu du concert vu m’a laissé amer et déçu pour le groupe, pour l’investissement des artistes… ça sent le coup  d’épée dans l’eau mais je n’ai pas vu la suite et ce fut peut être une réussite, la casse­-couille éjectée, la lumière allumée  dans la salle et les yeux des musiciens, du public…. Dites-­moi, dites-­moi… La Gare de Saint-Pierre dans la nuit, c’est  beau… et puis ce passage dans le tunnel habillé de l’art d’Olivier Pain à celui de Jean-Pascal Jauzenque mélangé,  apaisant, magique… Quai numéro 2 j’aime cet instant d’arrêt sur l’image entre le départ d’un train et l’arrivée d’un autre, ce faux silence, cette attente palpable, ce temps à perdre par obligation : dans l’air flotte de la morphine.

Tatiana Bä : ritournelle expérimentale

Les grands connaissent Tatiana Bä pour son groupe Jungle Bouk. Les petits l’écoutent au Bar Bidule le mercredi matin.

Tatiana Bä
Tatiana Bä

Tatiana Paris, c’est son vrai nom, est une artiste complète. Guitariste de base, multi-instrumentiste, chanteuse, formée au conservatoire du Mans, la jeune intermittente du spectacle enchaîne les collaborations artistiques. Dernier projet en date : le projet Jungle Bouk qui lui a permis, après la naissance de sa fille en 2013, de se lancer dans le jeune public. Son spectacle au côté de sa partenaire Marine Flèche, Waku Waku, a notamment remporté un franc succès l’an dernier au Festival Bric à Notes à Rouziers-de-Touraine. Depuis la rentrée, la jeune femme est aussi heureuse d’expérimenter ses créations sonores auprès des enfants du Bar Bidule.

« Pour moi, le Bar Bidule, c’est mon laboratoire », confie en souriant, la musicienne de 33 ans. « Je fais découvrir aux petits, les merveilles de mon instrumentarium, une palette magique avec entre autres, des grelots, des percussions et des baguettes du bout du monde. J’ai beaucoup voyagé quand j’étais plus jeune, notamment en Inde et en Afrique. Ma musique est imprégnée de ces sonorités exotiques. » Le but pour elle, lors de cette intervention, est d’inciter les bambins à s’approprier leurs corps et l’espace. « Je joue, je chante donc avec eux, je me déplace et je me sers des éléments du décor pour raconter des histoires. Je suis aussi une adepte de la loopstation : un objet qui me permet d’enregistrer plusieurs instruments et les voix d’enfants. Les petits en raffolent ! En général, mes concerts se terminent en grande boum. Un vrai bazar mais j’adore ça », conclut la jeune artiste.

Plus d’infos sur le bar bidule.

Soirée Aloha ! au Temps Machine : on y va ?

Le 13 mai, c’est grosse soirée au Temps Machine. La soirée Aloha ! sera dédiée à la scène régionale. Voilà 6 bonnes raisons d’y aller.

Sybernetyks
Sybernetyks jouera à la soirée.

1. Pour supporter la scène régionale
Oui, c’est un peu le principe de la soirée. « Qu’on vienne pour un groupe ou pour les quatre, ça reste de la découverte », confirme Pauline Planté, du Temps Machine. « On voulait montrer une esthétique différente. Il y a donc quatre groupes, totalement différents. » Un véritable coup de projecteur sur la scène musicale de la région qui regorge de talents.

2. Parce que le concept est chouette
Cette soirée, c’est un peu la cousine des TACKTs et c’est parti d’un brainstorming entre plusieurs structures du coin qui font bouger les choses et « accompagnent les groupes », comme le rappelle Pauline Planté. Soit un partenariat entre Tous en scène, Jazz à Tours, Asso Terres du son et la Fraca-Ma. Le Temps Machine, lui, fait l’accueil, la communication et offre les moindres recoins de sa salle (eh oui, il n’y aura pas que des concerts ! Lisez donc notre colonne « en bref »). « Tout l’espace sera occupé. C’est aussi une manière de découvrir le Temps Machine d’une autre manière. »

3. Car c’est le 13 mai
Et que le lendemain, c’est férié. Donc pas d’excuses, non mais oh.

4. Pour découvrir the « next big thing »
Une soirée idéale pour dégoter la future grosse machine scénique. Quatre groupes joueront toute la soirée. À l’affiche, Minou, un duo pop tout doux et plein de poésie, venu tout droit de Blois. Ainsi que les Tourangeaux Roller 79, pop rock mâtinée de new-wave, et Sybernetyks (notre photo) qui balance du gros rock mélodique, lorgnant vers Linkin Park et Nickelback. Enfin, Doclap, à cheval entre Tours et Nantes, un trio qui pioche dans le trip-hop bourré d’ambiances.

5. Parce que NON, ce ne sera pas élitiste
Cette critique vise parfois le Temps Machine. Mais là… impossible. Chacun des quatre groupes à été découvert et mis en valeur par les structures pré-citées et leurs dispositifs d’accompagnement. Par exemple, Roller 79 est estampillé « Coup d’coeur » de l’asso Terres du Son. Eh ouais, rien que ça.

6. Tmv vous fait gagner des places
Alors, elle est pas belle, la vie ?

>> QUOI D’AUTRE ? Non seulement, vous pouvez vous décrasser les oreilles avec quatre groupes bien sympas, mais il y aura aussi plein de choses pour illuminer votre soirée.

> Pour faire honneur à la scène locale (et pour trouver votre bonheur niveau musique), des tables de distro seront en place pour trouver des CDS des labels… (MLP, Another records, Guys Rock, Goat cheese…).
> Sans oublier une borne Electrophone pour écouter plein de groupes et artistes 100 % région Centre.
> Conseil : reluquez donc la tripotée de jolies photos « Artistes en scène », signées Carmen Morand (photo).
> Parce que la santé, c’est aussi important : possibilité de découvrir l’expo interactive d’Emmetrop, sur les risques auditifs.

Prix littéraire tmv : les 4 finalistes

Voici les quatre finalistes du Prix littéraire tmv. Vous découvrirez le ou la vainqueur en juin.

Ça y’est, le prix du roman tmv 2015 entre dans la dernière ligne droite. Le but du jeu était de désigner le roman de l’été, le livre parfait à emmener dans sa valise quand vous vous dorerez la pilule au soleil. Vous avez été nombreux à participer à cette deuxième édition, organisée par tmv en partenariat avec La Boîte à livres, le Crédit Mutuel, le Cabinet Vaccaro et Fil bleu. Parmi les neuf romans proposés, vous avez désigné les quatre finalistes. Il s’agit de :


> Mon Amour, de Julie Bonnie (éditions Grasset)

L’auteure tourangelle offre un regard sur la fugacité des rencontres. Un homme et une femme s’écrivent, s’aiment, une passion amoureuse quasi fusionnelle, alors qu’un autre va entre en jeu…

> D’argile et de feu, d’Océane Madelaine (éditions des Busclats)
Un premier roman pour Océane Madelaine. Les trajectoires de deux Marie : l’une est en fuite et se cherche après une enfance traumatique ; l’autre est potière et se bat dans un monde d’hommes.

> Madame, de Jean-Marie Chevrier (éditions Albin Michel)
Intemporelle et singulière, l’oeuvre de Chevrier parle d’une certaine Madame de la Villonière, veuve aristocratique s’efforçant de donner une étrange éducation au fils de ses fermiers… qu’elle se permet même de rebaptiser.

> La Route de Beit Zera, d’Hubert Mingarelli (éditions Stock)
Court roman décrivant la solitude d’un homme, Stepan, accompagné uniquement de sa chienne. Chaque jour, il écrit à son fils Yankel, forcé de se cacher à l’autre bout du monde…

Le nom de la ou du gagnant(e) sera dévoilé le mercredi 10 juin.

Horoscope wtf du 13 au 19 mai 2015

Une chèvre qui chante la Reine des neiges, c’est bien. L’horoscope wtf de tmv, c’est mieux.

HOROSCOPE

BÉLIER
Amour : Les râteaux, vous les collectionnez à la pelle.
Gloire : Ça ira mieux demain.
Beauté : Pourquoi, t’as un grain ?

TAUREAU
Amour : Surfez sur la vague.
Gloire : Ne perdez pas pied.
Beauté : Faites la peau aux pellicules.

GÉMEAUX
Amour : N’attendez plus !
Gloire : Sautez sur l’occasion.
Beauté : La piscine est ouverte.

CANCER
Amour : Le chat parti, les souris dansent.
Gloire : Tout vient à point à celui qui sait attendre.
Beauté : Comme on dit en Côte d’Ivoire : « Appareil photo fait pas magie. Quand tu es vilain, tu sors vilain ! »

LION
Amour : Qui va à la chasse perd sa place.
Gloire : Sortez les griffes.
Beauté : Domptez votre crinière.

VIERGE
Amour : On est bien mieux tout seul.
Gloire : On est jamais mieux servi que par soi-même.
Beauté : Le botox n’est qu’une façade.

BALANCE
Amour : Allez twerker plus loin.
Gloire : Vous êtes prêt du but.
Beauté : L’esthéticienne estelle en grève ?

SCORPION
Amour : Coup de foudre à l’horizon… 2025. D’ici là, les canons de beauté joueront en votre faveur, promis, juré !
Gloire : À vous les feux de la rampe.
Beauté : Achetez un indice 50.

SAGITTAIRE
Amour : Arrête de ramer, t’attaques la falaise !
Gloire : Avec un peu de chance, tu feras bientôt la Une de tmv. Clap, clap, clap !
Beauté : Désolée, mais là, même photoshop a ses limites.

CAPRICORNE
Amour : Rime avec toujours mais aussi avec gros lourd.
Gloire : Rendez-vous dans 10 ans place du marché aux puces.
Beauté : Changez votre photo de profil.

VERSEAU
Amour : T’as la banane.
Gloire : Mais chope pas trop le melon.
Beauté : Ton teint de pêche ne durera pas.

POISSON
Amour : Transformez l’essai.
Gloire : Sortez de la mêlée.
Beauté : En touche.

 

Bonus :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=rLotJ7a3GZM[/youtube]

Tendance envie(s) d’enfance

Aujourd’hui, les adultes sont nombreux à trouver refuge dans leurs madeleines de Proust. Gâteau au Carambar, atelier poterie, nuit dans une cabane… Nostalgie quand tu nous tiens !

Selon l’agence de prospective Nelly Rodi, une convergence de tendances nommée « megatrend 2015 » trouve sa source dans la nostalgie de l’enfance. « Pour la génération Y (…), ce sont plutôt leurs plus jeunes années, celles des années 80 et 90, celles de la consommation de masse inconséquente et de la pop culture hyper positive, qui incarnent à leurs yeux une certaine forme de légèreté, très attirante. »
Plus qu’une régression, il s’agit avant tout d’un mode de vie qui pioche dans les souvenirs de jeunesse. Rien de niais là-dedans. Au contraire, la consommation devient une manière de se positionner socialement. tmv a investigué afin de vérifier si les courants annoncés par le laboratoire digital parisien sont déjà notables. Bingo !

#TREND 1 : LA COMFORT FOOD
Avec la crise, l’ancrage dans les traditions s’est amplifié. Chacun possède ses plats de prédilection mais la définition est universelle : des recettes qui réchauffent le cœur car elles remémorent des souvenirs, se rattachent à des émotions.

√ Où la déguster à Tours ?

Un cupcake de Yummii (Photo Facebook)
Un cupcake de Yummii (Photo Facebook)

Si vous suivez régulièrement notre rubrique resto et nos découvertes culinaires, vous avez sûrement entendu parler de Yummii. Cette reine des pâtisseries s’est spécialisée dans les cupcakes et parcourt les marchés de créateurs depuis des années. Elle fonctionne aussi à la commande (elle a une page sur Facebook). Sinon, vous avez le Carousel gourmand à Chambray-lès-Tours qui propose dans un même lieu : Mamie Bigoude (la crêperie qui vous fait revenir en enfance), la Bricole (le resto pour les fans de mécanos et de bricolage) et Pom d’Amour (surtout pour les enfants, mais vous prendre dans l’ambiance fête foraine ne fera pas de vous un monstre. Trois atmosphères aux relents de nostalgie : parfaitement régressif.
Dernier conseil : testez les gaufres du Café Marcel (place Plum’), en plus d’être délicieuses, elles n’ont d’autres prétentions que de vous faire voyager dans le passé à base de chocolat et de chantilly. Sinon, ils ont aussi de très bonnes limonades.

#TREND 2 : LE DO IT YOURSELF ET LA CÉRAMIQUE
Souvenez-vous de la fierté éprouvée en offrant un porte-clés Scoubidou ou un cendrier en pâte à sel fait maison pour la Fête des pères ! L’ère n’est plus au laisser-faire. Chacun veut reprendre la main. Le « do it yourself » séduit de plus en plus. Les savoir-faire de tradition redonnent de la valeur aux objets manufacturés. Ainsi les poteries… jusque-là reléguées aux étagères de nos grands-mères, font leur come-back. Revisitées par une nouvelle garde d’artistes, elles trustent les pages des magazines de décoration et trônent désormais fièrement dans les salons des hipsters.

√ Où les shopper à Tours ?
Fun lab On va d’abord rester sur la tendance « rétro-food » et la référence en ce moment se situe rue des Halles. La marque Scrap cooking propose toute une série d’ustensiles pour faire le gâteau de vos rêves (d’enfant), celui que vous aviez vu petit(e) dans les livres illustrés. À étage, avec du glaçage, des bonshommes en pain d’épice ou des formes incroyables, vous trouverez tout ce qu’il faut pour vous y mettre. Si vous étiez plus Lego® ou mécano, on vous conseille vraiment d’aller jeter un coup d’oeil au Fab lab de Tours (qui s’est installé chez les Compagnons dans le vieux Tours) : c’est le temple du Do it yourself. La différence avec votre enfance, c’est que maintenant vous avez le droit d’utiliser une imprimante 3D, une découpeuse laser ou de souder des fils pour vous faire un robot ou un drone (il faut quand même être un boss pour faire ça).
Si, en grandissant, vous êtes devenu un peu plus militant mais que vous n’avez pas abandonné votre amour du vélo (il vous manque votre vieux biclou avec une carte coincée dans les rayons pour faire du bruit) on vous conseille d’aller rencontre l’assoc’ Roulement à Bill. Avec son atelier d’auto-réparation, vous n’aurez plus besoin de votre maman, de votre papa ou d’un magasin pour réparer une roue.

#TREND 3 : CULTIVEZ VOTRE ENFANCE
Alors que notre époque se dirige vers le tout digital, le papier semble vivre un nouvel âge d’or. On retrouve le goût du temps pour soi, la lecture matérialisant ce besoin de lenteur. Les magazines de niche et les fanzines se multiplient, tout comme les livres, en apparence pour kids ou adolescents, ciblant les parents. Parallèlement, les cafés-librairies et les clubs de lecture sont en plein essor. Nous avons ainsi l’impression de replonger en enfance, lorsqu’on bullait des heures le nez dans Picsou Magazine ou Le Club des Cinq.
Et puis, rappelez-vous de cette VHS que vous regardiez tous les deux jours, à tel point que la bande magnétique lâchait au bout d’un moment dans votre magnétoscope (nous, c’était Robin des Bois de Walt Disney, la cassette ne s’en est jamais remise). Bref, la culture de votre enfance a ce goût vintage aujourd’hui que vous essayez de retrouver.

√ Et à Tours ?
On vous conseille d’aller faire un tour à l’Instant café pour revivre l’ambiance vidéo club que vous adoriez fréquenter jusqu’à ce qu’il ferme en 1999. Vous pourrez boire un bon café et louer un DVD. Si vous êtes plutôt bloqué dans votre période ado en révolte (même si oui, vous avez grandi avec toutes les grandes responsabilités qui vont avec), passez un peu de temps dans la Librairie Imaginaute. Le choix de bouquin de SF et de comics est impressionnant.
Pour les anciens adeptes de jeux de rôle, testez l’Escape game de Tours (rue Léon-Boyer) : vous êtes enfermé dans une pièce et devez résoudre des énigmes pour en sortir avant que l’heure s’écoule. À tous les coups, vous allez repenser à ces parties endiablées de Cluedo quand vous aviez 9 ans.

ALLER PLUS LOIN >>> Retrouvez l’interview d’Alexandre Liégard, il réalise des films avec des Playmobil.

La Piste Sherman
La Piste Sherman

Nostalgie : pour mieux vivre le quotidien

Alexandre Liégard, collectionneur de Playmobil à la ville, monteur vidéo chez France 3 Poitou-Charentes à la scène. De sa passion naît La Piste Sherman, bel hommage aux jouets de son enfance sélectionné dans plusieurs festivals

Alexandre Liégard
Alexandre Liégard

Qu’est-ce que La Piste Sherman ?
C’est un film de Playmobil, pour les adultes qui y ont joué et ont rêvé de les voir s’animer. L’histoire : une bande de hors-la-loi sudistes veut récupérer le trésor amassé par les Yankee durant les pillages de la Guerre de Sécession.

Comment est né le projet ?
À 18 ans, j’ai réalisé un premier western d’animation avec ma collection de Playmo. Après l’avoir montré au siège français de la marque, j’y ai décroché un stage d’observation rémunéré en jouets, la gamme Playmobil western dans son intégralité ! En 2010, en pleine crise de la quarantaine, j’ai mis en ligne ce film sur YouTube. Bilan : 200 000 vues et des critiques encourageantes. J’ai eu envie d’aller plus loin. Une dizaine d’amis, tous professionnels de l’audiovisuel, m’a dit banco ; nous avons créé l’association Les Films de Copains. Chacun a apporté ses compétences bénévolement.

Est-ce facile de mettre en scène les Playmobil ?
La technique utilisée s’appelle le stop motion ou animation image par image. On décompose le mouvement en prenant une photo à chaque période, comme pour Wallace et Gromit. Sauf que les Playmo sont réputés pour leur rigidité ! C’était un vrai défi. Mais, en tant que fan, je ne concevais pas les personnages autrement et voulais respecter le jouet à 100 %. Cela a dû prendre beaucoup de temps… Le film dure sept minutes et nous a demandé un an et demi de travail en parallèle de nos activités professionnelles respectives. Cet épisode pilote a nécessité 30 jours de tournage et 100 Playmobil, dont la moitié animée. Il faut savoir que, derrière un plan large de bataille, il y a environ 10 heures d’animation et 500 photos.

Tous les Playmobil du film vous appartiennent ?
Beaucoup des personnages du film viennent de la gamme offerte à la fin de mon stage d’observation. Certains, comme Sherman ou la gare, ont été customisés par des fans rencontrés sur des forums. Afin de me procurer ceux qui manquaient pour le tournage, j’ai vendu mes Playmo vintage des années 70. Mais surtout, pour financer le projet, j’ai revendu mon incroyable collection de figurines Star Wars.

Si je vous dis « envies d’enfance » ?
La nostalgie me permet de mieux vivre le quotidien. J’en ai besoin pour passer de bons moments. Je possède les intégrales des dessins animés de ma jeunesse en VHS, je peux écouter en boucle le générique de Il était une fois… L’homme. Je participe à des rassemblements Playmobil, achète et vends sur eBay ou Le Bon Coin. Ma collection est si importante qu’elle ne peut tenir dans une seule pièce !

 lesfilmsdecopains.com

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=k8GZz5WCUAk[/youtube]

Cet été, tmv déménage de nouveau au Hellfest !

Comme en 2014, tmv retourne au Hellfest cette année. Histoire de secouer nos têtes et surtout vous ramener un paquet de souvenirs et de photos.

(Photo tmv)
Le Hellfest, en 2014. (Photo tmv)

Vous vous souvenez, l’an dernier, quand tmv avait posé ses valises (oui bon… sa tente et son pack de 6) au Hellfest, le meilleur festival metal et rock du monde ? Mais si, regardez ICI pour les concerts et ICI pour l’ambiance.

Le Hellfest, en 2014. (Photo tmv)
Hellfest, en 2014. Vous avez dit ambiance bon enfant ? (Photo tmv)

Eh bien, pour les 10 ans du festival (du 19 au 21 juin), on y retourne et on vous promet encore de vous rapporter souvenirs, photos, ambiance et gros concerts qui suintent.

Cette année, le festival a pulvérisé ses records : les pass 3 jours et 1 journée sont partis comme des petits pains (eh oui, un Hellfest de nouveau sold-out) et a fait venir une tripotée de grosses pointures qui vont se succéder pendant trois jours, à Clisson, près de Nantes.
Au menu ? On peut citer les inébranlables et biberonnés au whisky Motörhead ; les stars de l’ère neo-metal avec KoRn, Slipknot, Limp Bizkit ; les Scorpions qu’on stiiiill loooove ou encore des groupes cultes comme ZZ Top et Alice Cooper.
Pour le reste, c’est plus de 140 groupes. A tmv, on attend par exemple les prestations d’Orange Goblin (le chanteur est géant et leur stoner l’est tout autant) ; Red Fang (autant dire que ça va être un sacré bazar dans la fosse) ; Venom (parce que c’est excellent, kitsch et jouissif) ; Obituary (car ça va faire remuer nos cheveux)…
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=eBIa0o36pPo[/youtube]

Bref, ça va déménager dans tous les sens du terme. On vous promet de vous raconter tout en long et en large, et qu’il y en aura autant pour les connaisseurs que pour les amateurs qui ne savent pas grand chose de ce festival qui, chaque année, ramène des dizaines de milliers de personnes de toute la planète (l’an dernier, on avait même fait ami-ami avec un Chilien venu exprès !). Une manière comme une autre de rappeler à quel point le Hellfest dézingue les a priori qu’on peut avoir sur lui.

Et une manière aussi, pour le festival, de reprendre du poil de la bête après les derniers incidents : il y a quelques jours, l’équipe du Hellfest a découvert que le site avait été saccagé et vandalisé : sculptures incendiées, croix vendéennes peinturlurées sur les murs, « Vade retro satan » tagué sur les contenairs, canalisations d’eau sectionnées et arbustes arrachés… Et une phrase écrite : « J-47, premier avertissement »

Un exemple des dégradations de cette semaine : l'équipe du Hellfest a découvert la statue de son aigle (à gauche) calcinée (à droite).
Un exemple des dégradations de cette semaine : l’équipe du Hellfest a découvert la statue de son aigle (à gauche) calcinée (à droite).

Nous, on vous avertit aussi : le Hellfest va de nouveau être un sacré festival, bourré de bonne humeur, et sans aucun souci. Comme chaque année.
Allez, on vous en (re)parle bientôt !

>>>Cliquez sur la photo pour agrandir l’affiche :
Hellfest affiche

Cecile Ravel, XL Art, Mochélan & La Souterraine au Temps Machine

Didier Pilot, c’est un dingue de culture et chaque semaine il nous ramène le meilleur.

CHEVALREX
CHEVALREX

Cécile Ravel : Summerland à La Chapelle Sainte-Anne  
Drôle d’Eté sous la fixité inquiétante des “ veilleurs ”, l’humain en intrus dans la nature, l’évidence en sa peau claire  dans le vert des fougères d’être la cible et la proie, son audace à vouloir sous un masque d’animalité penser leurrer la nature sauvage et s’en faire une alliée. Accueillis par les “ bornes ”, mâles ou femelles, nous entrons dans cet au-delà de l’évolution, ce purgatoire de la raison sous la dictature des sensations. Jamais l’animal ne tend à devenir humain, ne  le désire, mais toujours en son observation s’impose son état de premier-­né à la vie, de propriétaire de la forêt, et de  l’état d’éternel locataire de l’homme en son sein. Reste la mutation au-delà de la mue, la possibilité d’une renaissance  sujette aux pires évolutions, bien au-delà de celles engendrées par l’atome. Il est inquiétant le pays dévoilé par Cécile Ravel, mais il est juste ; il dépasse les techniques de l’artiste pour interroger un vide, celui créé par cette impression de ne plus être de ce monde, de ne l’avoir jamais été, d’être apparu en générations spontanées à la surface de la Terre,  initiées par le “ dreamtime ” orgueilleux de nos animaux totems dans l’île de la doctoresse Ravel.

XL Art à l’ Espace Nobuyoshi
Ils sont venus, ils sont tous là, les adeptes des grands formats, les créateurs sans limite, les malins et les excessifs, les séducteurs et les rêveurs. La Mulonnière offre une collection de styles propre à réjouir toutes les familles et les goûts. De Philippe Lucchese à Fabrice Métais on se laisse à toucher le drame de la Méduse réactivé ; un cochon rose de  plastiques récupérés pousse au rire, à l’envie de toucher ; passer du père au fils en la peinture des Pagé reste un  parcours didactique dans la raison d’être artiste. Jean-Pierre Loizeau soumet son audace sentimentale au filtre rouge, diluée dans une pollution issue d’un choc circulatoire ; Claudine Dumaille dans la méditation d’un monde vidé de  l’humain habille un mur d’interrogations. Zano offre du mouvement de couleur sur l’écran noir de possibles nuits blanches, une partition à lire ou à écrire. L’oiseau de Juliette Gassie n’en finit plus d’étirer sa silhouette imposante, sa longue définition du style et de la grâce : cette artiste excelle dans les grands formats à l’instar des visages de Laurent Bouro, le peintre qui injecte de plus en plus de sang dans son minéral, transfuse la pierre pour toucher l’âme. Manchu  en live balance des rêves à nos faces, opte pour l’incarnation de mondes possibles mais difficilement imaginables où l’humain semble désuet face aux extensions de la technique… Au fond de la serre ma préférence : Lena Nikcevic pour  un paysage apaisé, un univers de méditation, un arrêt sur le temps, l’image, l’envie ; l’impression d’être arrivé au bout  du monde, au bout de la quête, au bout de la vie… Dans les jardins tant de sculptures sous la pluie battante…

Soirée La Souterraine au Temps Machine
Un ex-Holden à la guitare, une chanteuse au phrasé flottant… Midget ! ou la sensation d’une fragilité assumée tel un corps limité par divers traumatisme, une âme écorchée aux blessures à peine avouées, pour finir dans des ambiances à  la Velvet du premier album, la possible absence des substances sublimée par l’envie du Beau (le Beau Bizarre ?)…  Remi Parson pourrait se la jouer tant il dégage le pied à peine posé à la scène, mais ses historiettes d’une humanité universelle amènent à le suivre sans forcer, à tomber dans la légèreté et dans la joie, à danser avec lui sous les bombes,  à danser sans oublier la tombe. Les fins abruptes de ses chansons marquent d’une signature à l’arrache les vignettes néoeighties de ce concept faussement ludique… Seul en scène ChevalRex dépasse l’incarnation du chanteur pour s’évader dans celle de l’acteur ; ici la musique n’est qu’un prétexte à balancer du sens, du texte, de la vie, de l’audace ;  on pense bien sur au Dominique A des débuts, mais l’on pourrait dépasser le snobisme inhérent à la fonction de la chronique, à la classification qualitative, pour avancer d’autres références, de Mano solo à Higelin, de Charlelie à Iggy. Peu importe la forme nous parlons du sens et du fond ; à l’instar du belge Mochelan, on sent être en présence d’un artiste haut de gamme, d’un humain en mal d’expression et de communion, d’un type dont l’immense aura serait capable de s’imposer dans tous les styles de musiques, de la pop au jazz, de l’électro au métal, tant il reste unique et  incarne la clé de voûte de son concept.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=oJRh3qtx_EM[/youtube]

CD MOCHELAN ZOKU Image à la pluie  
Bon, j’ai mis du temps à chroniquer ce CD car mon fils Alix (membre de Padawin) est aux drums et dans certaines compositions de l’album de cet artiste belge à la fois chanteur et acteur, et de plus en plus important sur ces terres. Mais je n’arrête pas d’écouter ce disque, de plonger dans la force des textes, d’entrer en communion avec l’expression de l’artiste, à onduler tout seul dans mon salon à l’écoute de recettes imparables telle « Image à la Pluie », « La période  de la meringue », « J’veux bien »… Auréolé de divers prix, ce concept commence à envahir l’espace après avoir envahi nos têtes et nous savons déjà que nous sommes au début et non pas à la fin du truc ; nous sentons que Mochélan va devenir de plus en plus important, de plus en plus nécessaire, de plus en plus vital… Car il participe à son époque, il en est le chantre, la force, le procureur et l’avocat… et l’organisateur de la Grande Teuf. Ce disque m’alcoolise et  m’instruit, comme de lire un Bukowski un verre de bourbon à la main. Nous sommes dans des tranches de vie, dans de  la littérature balancée sur des notes, les chansons comme des mini­-nouvelles avec leurs dramaturgies et leurs chutes,  leur douce morale aussi au travers de leur révolte. La version physique de l’album bénéficie d’un packaging  particulièrement travaillé avec en bonus la captation live du spectacle « Nés Poumon Noir », le versant acteur de  l’artiste.

Mode : est-ce la fin de la maigreur ?

Mention photo retouchée obligatoire et IMC mini pour les mannequins : la loi veut mettre fin à la mode de la maigreur.

(crédit  Team Peter Stigter)
(crédit Team Peter Stigter)

Mannequin, Camille faisait un petit 38 : « Avec 54 kg pour 1 m 76, mon agent me disait “ Tu pourrais perdre 6 kg, tu aurais plus de contrats. ” Il ne voyait pas que j’étais déjà anémiée et que je perdais mes cheveux, j’étais du bétail. » Cette tyrannie de la maigreur répond à la demande des créateurs, persuadés que les vêtements tombent mieux sur un haricot vert : ils exigent des filles de plus en plus minces. Pour stopper l’engrenage, les députés ont tranché : les mannequins devront présenter un IMC correct (qui reste à définir) pour travailler. Carole Cauchye, directrice de l’agence tourangelle Coppélia Evènements, pense que cet amendement poussera les agences à faire plus attention à leurs mannequins : « Si une fille fait un malaise sur un shooting ou un défilé, ils seront hors la loi. »
Camille, elle, s’inquiète : « L’IMC imposé n’a pas encore été décidé : ce qu’on risque, c’est qu’il soit assez light pour satisfaire tout le monde… » Pour Carole Cauchye et Camille, une visite médicale complète, confirmant que la jeune fille est en bonne santé et mange sainement, aurait plus d’intérêt. Et la mention « photo retouchée » sur les pubs ? Bonne idée, confirme Camille. « On est intoxiqué par les images. Quand on voit une pub avec une nana qui fait du 40, on trouve ça moche, pourtant si on la croise dans la rue, on ne la trouvera pas laide, on la trouvera normale. On dirait que deux mondes se côtoient : un monde virtuel et la réalité. »

Mais pour l’appliquer, il faudra sans doute passer sur le corps des grands groupes de beauté. « Trop d’enjeux économiques, même les mannequins Plus Size sont retouchées, on leur gomme la peau d’orange. Les diktats de la société sont trop ancrés pour être modifiés dans un claquement de doigts législatif. » Reste aussi à savoir de quelle taille sera la fameuse mention. Stelda

Parce qu’il n’y a pas d’âge pour la mode !

Portrait de Dalila Kozar, qui conçoit des collections chic et happy pour habiller les enfants avec Mademoiselle à Pau.

(Photo Mademoiselle à Pau)
(Photo Mademoiselle à Pau)

Quand on rencontre Dalila, elle a le sourire aux lèvres. Il faut dire que la jeune femme est heureuse. Son nom vient d’être retenu parmi les créateurs français qui pourraient habiller le futur bébé de Kate Middleton ! Une jolie récompense médiatique pour cette férue de mode depuis toute petite. Après des études à Esmod à Paris et des expériences auprès de créateurs, la jeune femme a dû se réorienter professionnellement. Une vingtaine d’années plus tard, la mutation de son mari à Pau lui a permis de renouer avec son premier amour.

En 2012, Dalila, alors en congé maternité, a pu créer Mademoiselle à Pau. « Au début, je présentais mes créations lors de soirées couture à la maison avec mes amies », se souvient la créatrice. Puis de fil en aiguille, la jeune entrepreneuse a trouvé sa place et les premiers clients ont afflué. Aujourd’hui, basée en Touraine, elle travaille avec un atelier parisien, compte de nombreuses clientes françaises et exporte à l’étranger. Les collections de la créatrice, fervente défenseur du made in France et des séries limitées, ont de quoi séduire. Son inspiration ? La mode enfantine d’après-guerre qu’elle revisite avec un zeste de modernité.
Les pièces maîtresses de ses collections : les nœuds ou encore les cols Claudine. Son tissu favori : le liberty, « parce que c’est un tissu noble », explique-t-elle. « J’aime le détail chic », rajoute la jeune maman qui n’hésite pas à organiser les shootings de ses collections dans les châteaux de la région. « Je n’en reviens toujours pas, c’est une fabuleuse aventure qui m’arrive », conclut Dalila.

Anne-Cécile Cadio

Plus d’infos sur mademoiselleapau.bigcartel.com

L’expo de la semaine : Aires Mateus

Les architectes portugais du futur Centre de création contemporaine Olivier-Debré investissent le CCC rue Marcel-Tribut. Visite guidée.

(Photo tmv)
(Photo tmv)

Aux murs ,le nouveau nom est déjà installé. Il faut désormais dire CCCOD. Atmosphère de fin d’époque, le Centre de création contemporaine entame sa mue. Le CCC de la rue Marcel-Tribut vit ses derniers mois, ses dernières expos, avant son déménagement en 2016 en haut de la rue Nationale. Il s’agit justement de cela.

À quoi ressemblera le futur musée ? Première réponse à l’entrée, sous la forme d’une grande maquette grise en polystyrène. Coupé en deux, le Centre de création contemporaine Olivier-Debré offre ses entrailles à la curiosité du visiteur. Pour mieux éprouver les volumes, la lumière. À l’origine du musée, deux stars de l’architecture contemporaine européenne : les Portugais Francisco et Manuel Mateus. Dominance de blanc et de matière lisse, les deux architectes présentent également 60 maquettes. 60 projets d’architecture que le cabinet Aires Mateus a fait sortir de terre ces 15 dernières années. 60 miniatures qui ont modelé sa réputation d’acteur majeur de l’architecture actuelle. Minuscule, à l’échelle 1:200, ces bâtiments tiennent pratiquement tous dans la paume d’une main.
Objets plastiques témoins d’une créativité architecturale, d’une ligne, d’une pensée, ces bâtiments miniatures reposent sur de grandes planches en bois brut. Au mur, des plans de coupe, de face, des vues aériennes sans légende, sans contexte, soulignent cette volonté de s’affranchir d’explications pompeuses. C’est justement l’attrait de cette exposition : pouvoir se plonger dans les projets d’Aires Mateus sans forcément s’alourdir de concepts architecturaux. Juste éprouver. Les oeuvres se transforment en sculptures immaculées. Abstraction, Francisco et Manuel Mateus pensent avant tout aux vides, aux creux, aux trous. Leurs bâtiments ressemblent à des blocs de pierre évidés. Aires Mateus imprime à chaque construction une identité forte, comme une emprunte indélébile, sans pour autant s’affranchir du territoire dans lequel il s’élève. Le Centre de création contemporaine Olivier-Debré fera désormais partie de cette lignée, comme un signal fort qui coïnciderait avec l’ambition tourangelle.

EN BREF
PRATIQUE
Le CCCOD (son nouveau nom) n’a pas encore bougé, il est toujours au 55 rue Marcel-Tribut (quartier Velpeau). Il est ouvert du mercredi au dimanche, de 14 h à 18 h, sauf le 1er mai. Entrée gratuite.

ATELIER
Les architectes d’Aires Mateus ont imaginé pour vous un atelier construction. Vous serez amenés à construire vous-même (en maquette papier, hein ?) votre Centre contemporain Olivier Debré. Une fois assemblé, vous aurez un bel aperçu du futur bâtiment (vous pourrez même mettre la tête dedans il paraît). Le 16 mai prochain pendant la Nuit des musées, de 18 h à minuit. Gratuit.

LE FUTUR MUSÉE
Le Centre de création contemporaine Olivier-Debré ouvrira ses portes l’année prochaine et disposera d’une surface de 4 500 m2. En gros, il y a aura quatre lieux d’exposition : la nef pour les grandes installations, la galerie noire pour des expos temporaires, les petites galeries pour des oeuvres graphique et la galerie des abstraits où sera présentée l’oeuvre d’Olivier Debré et des formes de l’abstraction.

Horoscope wtf du 29 avril au 5 mai 2015

Qui dit mercredi, dit astrologue, dit horoscope, dit wtf. Les astres sont avec vous cette semaine.

HOROSCOPE

BÉLIER
Amour : épousez votre lave-vaisselle. Jouez la façon Darty® Dancing.
Gloire : toutes les bonnes choses ont une fin. Sauf les saucisses qui en ont deux. Méditez là-dessus ce samedi.
Beauté : vos jolis yeux de bovin font craquer tout le monde.

TAUREAU
Amour : donne-moi ton coeur baby, ton corps baby !
Gloire : augmentation de salaire. En revanche, on ne sait pas quand. ‘Faut pas déconner, on ne fait que de l’astrologie hein.
Beauté : « Pourquoi Yannick Noah adore passer son bac ? Parce que les pompes sont interdites. » Voilà, on a trouvé ça sur le web et c’est cadeau. Coeur sur vous <3

GÉMEAUX
Amour : prenez votre amant(e) par les deux bouts.
Gloire : « L’Amérique, tu veux l’avoir, l’Amérique tu l’auras » (Yoda-ssin)
Beauté : on appelle ça la classe. Vous l’avez. Sauf cette semaine.

CANCER
Amour : le porc est dans la porcherie. Je répète : le porc est dans la porcherie.
Gloire : pouvoir aux roux !
Beauté : vous êtes tel une petite fleur, belle, délicate et recouverte de rosée, sur laquelle j’aimerais butiner.

LION
Amour : l’astrologue tmv vous désire secrètement. Chut.
Gloire : entrez dans la légende : envoyez-lui une lettre d’amour.
Beauté : en plus, tout lui va. Même le latex.

VIERGE
Amour : en moyenne, l’orgasme du cochon dure 30 minutes. De quoi vous flinguer une journée.
Gloire : regardez un petit Retour du Jedi. Ce vendredaï, par exemple (pour ce jeu de mot pourri, prière de nous insulter sur redac@ tmvmag.fr)
Beauté : mort de lol votre coupe de cheveux !

BALANCE (SPÉCIAL DIKKENEK)
Amour : « Si aujourd’hui tu ressembles plus à Albator qu’à Candy, c’est parce que ta maman, elle flûte. »
Gloire : « Cette manie que tu as de cracher partout comme un lama ! C’est excessivement énervant. »
Beauté : « De gros nénés, un gros ventre, de grosses cuisses… ça change des magazines, hein ? »

SCORPION
Amour : les donuts ont un trou. Pensez-y…
Gloire : si vous avez du pain sur la planche, mangez-la.
Beauté : poil au nez.

SAGITTAIRE
Amour : vous ne trouverez personne si vous continuez à écouter du Booba.
Gloire : pourquoi pas ? (ouais, on s’est pas foulé pour celle-là)
Beauté : fesses tendres.

CAPRICORNE
Amour : mettez un terme à votre relation. L’été arrive bientôt. Il vous sera… fatal ! (mouahahahaaa)
Gloire : votre ex vous veut du bien (= détruire votre couple).
Beauté : heureusement que pour ça, tout va. Et quand tout va, ça va. Tout, mais va. Sauf, mais tout. Va. Tout sauf va.

VERSEAU
Amour : si ça ne bouge pas, mange-le ! (signé : un gros)
Gloire : 50 nuances de prêt. (signé : votre banquier)
Beauté : sans contrefaçon, vous êtes un jambon. (signé : vilaine fermière)

POISSON
Amour : partir un jouuur, sans retouuur, effacer notre amour.
Gloire : sans se retourner, ne pas regretter…
Beauté : garder les instants qu’on a volés !

Loi sur le renseignement : « Des dispositions liberticides »

Christopher Talib est chargé de campagne à la Quadrature du Net. L’association défend les droits de l’Homme dans la société numérique. Interview.

Logo de la Quadrature du Net
Logo de la Quadrature du Net

Le 19 avril, François Hollande a annoncé qu’il saisirait le Conseil constitutionnel pour la loi sur le Renseignement…
Tout le monde a été surpris qu’il annonce ça. Le problème, c’est qu’il y a saisine sans raison. Il est possible que le Conseil constitutionnel ne voit pas où est le problème ici. Il faut montrer que telle ou telle disposition pose un souci. Il a fait ça pour effacer le débat public.

Tout le monde ne connaît pas votre asso. Quelle est la position de la Quadrature du Net sur ce projet de loi ?
On est contre ! (rires) Nous sommes une association de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet. Donc contre cette loi aux dispositions liberticides et cette surveillance de masse. Il y a un manque de contrôle citoyen ! Des tonnes de données vont être ratissées, alors qu’on nous dit que c’est pour aider dans la lutte contre le terrorisme… Tout sera couvert par le Secret défense. Un citoyen ne pourra donc pas savoir lesquelles de ses données ont été récupérées…

Une disposition crée vraiment la polémique : les boîtes noires…
Ce n’est pas une petite boîte noire, c’est une immense armoire ! (rires) On place ça au coeur du réseau, afin de brasser les données. On nous dit que ça fonctionne avec un algorithme. Or, ils vont devoir regarder tout le monde pour identifier ces comportements suspects. Ils disent que celles-ci seront détruites. D’accord, mais… le problème de base, c’est qu’ils les aient !

Si je masque mon adresse IP, je suis potentiellement suspect ?
Pour avoir des suspects, il faut déjà les modéliser, une norme. Que va-t-on faire des comportements alternatifs ? Ceux qui naviguent sur Tor (qui permet de surfer anonymement, NDLR), ou XMPP (un protocole de messagerie instantanée) ?

C’est utopique de dire qu’il est possible de contourner cette loi ?
C’est faisable. Si on construit un mur pour se protéger, il ne servira à rien si l’attaque est aérienne… Quand on voit les réseaux d’Al Qaïda, ils savent comment se cacher et ne pas être fichés.

Si j’écris un message privé sur Facebook à quelqu’un, on pourra le lire ?
Non, la NSA les lit déjà.

Vous dites donc qu’on est tous épiés ?
Les géants du web qui se plient aux services secrets, c’est une violation des libertés individuelles. Est-ce qu’on accepterait, dans la rue, d’avoir une grande plaque autour du cou avec toutes nos données, notre identité, d’où on vient, ce qu’on a fait ? Non.

Vous utiliseriez le terme de « dangereux » pour cette loi ?
Clairement. J’ai découvert que ce projet de loi était dans les cartons depuis longtemps. Seule la disposition sur les boîtes noires est récente. Les hébergeurs n’ont même pas été contactés au début.

Selon vous, le gouvernement passe-t-il en force ?
Oui. Le renseignement doit être modernisé, c’est évident. Mais ça ne se fait pas dans l’urgence. Il faut un vrai débat pour respecter la liberté des gens. Il faut des gardes-fous, car un service de renseignement peut toujours déraper.

Plus d’infos sur le site de la Quadrature du Net.

→ Retrouvez notre dossier intégral sur la surveillance Internet par ICI.

Internet : mais que fait Big Brother ?

Les députés devraient adopter, sans surprise, le projet de loi relatif au renseignement lors d’un vote solennel le 5 mai. Mais entre cette loi, les Google, Facebook et consorts, doit-on se demander si l’on est tous et toutes surveillé(e)s ?

Libéréééé, surveillééé…

Image17La loi sur le renseignement continue de faire débat. Encore plus après l’attentat déjoué à Villejuif (un suspect a été arrêté le 19 avril). Les pro et les contre s’affrontent. Les premiers en sont certains : la loi est nécessaire pour prévenir et lutter contre le terrorisme. Les seconds y voient une loi liberticide et une surveillance de masse.
Officiellement publié le 19 mars, puis discuté le 13 avril (30 députés sur 577 étaient présents ce jour-là…), le projet de loi relatif au renseignement est une étape supplémentaire dans l’après-Charlie. But assumé ? Légaliser les pratiques – jusque-là illégales – des agents de renseignement. Comment ? En autorisant la pose de micros dans un appartement ou un véhicule, écouter les communications téléphoniques (avec les IMSI-catchers qui fonctionnent dans un rayon d’un kilomètre), utiliser des balises GPS… Le tout, sans l’accord d’un juge. Le gouvernement veut détecter les comportements « suspects ». Le renseignement pourra donc désormais récupérer les métadonnées des échanges électroniques et surveiller le clavier de n’importe qui perçu comme suspect.

Cela ne concerne pas uniquement la lutte anti-terroriste. Car quand on parle de renseignement, on y inclut d’autres domaines (scientifique, économique…). « L’espionnage industriel, par exemple, fait partie du renseignement », rappelle Christopher Talib, de la Quadrature du Net. Vent debout contre certaines mesures (grâce à des boîtes noires, il sera possible d’espionner à la source, par exemple chez les fournisseurs d’accès), certains hébergeurs ont menacé de quitter le pays.
« Oui, mais si on n’a rien à se reprocher ? » Certes. Mais l’ensemble du trafic étant surveillé (puisqu’il faut déceler ces fameux comportements suspects), vous le serez tout autant. À vrai dire, les géants du web vous épient déjà. Facebook vous connaît mieux que votre môman et sait tout de vous (d’après les conditions d’utilisation, section 2.1, vous acceptez que vos données leur appartiennent). Le scandale Prism a prouvé que la NSA pouvait avoir un œil sur vos conversations. Google monnaye vos données aux publicitaires. En cliquant sur « j’accepte » en jouant à Candy Crush, vous les laissez accéder à un paquet de vos infos.
En 2013, l’un des boss de Google, Vint Cerf, un des pères fondateurs d’internet, disait qu’il serait de plus en plus difficile pour eux de garantir la vie privée. « La vie privée peut être considérée comme une anomalie », clamait-il fièrement. Visionnaire ?

>>> CLIQUEZ SUR LA PHOTO POUR DÉCOUVRIR LA SURVEILLANCE SUR LE WEB EN CHIFFRES :

Capture

→Retrouvez ici l’interview de Christopher Talib, de la Quadrature du Net, à propos de la loi sur le renseignement

69 % des Français pensent que la loi sur le renseignement est utile (sondage Odoxa pour Le Parisien). 54 % pensent cependant qu’elle porte atteinte aux libertés et seulement 34 % font confiance au gouvernement pour protéger la vie privée.

>>LA PHRASE « Personne ne pourra écouter votre conversation, aucun service, sans demander une autorisation. » François Hollande, sur Canal + le 19 avril, à propos de la loi sur le Renseignement. Il a promis de « saisir, au terme de la discussion parlementaire, le Conseil constitutionnel ».

→ NEUF CLASSIQUES DU « JE TE VOIS »

Parce qu’à côté de ces neuf œuvres, films et livres, la loi sur le renseignement, c’est vraiment de la gnognotte ! Pfeuh.

DOSS_IMAGE1Minority Report
Inspiré d’une nouvelle de Philippe K.Dick, le film de Spielberg parle d’un système de prévention sophistiqué. Une brigade Pré-Crime et ses précogs prévoient les crimes à l’avance. Certains le comparent à notre loi du renseignement. Avec Tom Cruise en moins.

1984 DOSS_IMAGE2
Roman culte de George Orwell (1949) : c’est à lui qu’on doit le fameux Big Brother (vas-y, regarde-moi, oh oui !) dans une société de surveillance, de réduction des libertés et de « télécrans ». Référence pour journalistes en panne d’inspi (nous y compris).

DOSS_IMAGE3Citizenfour
Un docu signé Laura Poitras sur l’ancien employé de la NSA, Edward Snowden. Le lanceur d’alerte est maintenant reclus à Moscou. La réalisatrice, elle, est exilée à Berlin. Morale ? Balancer que nos communications sont espionnées coûte cher en déménagement.

Les Simpson – le film DOSS_IMAGE4
Dans l’adaptation ciné de la série, la famille Simpson découvre que la NSA et le gouvernement surveillent leurs conversations. Le scandale PRISM des écoutes de la NSA éclatera en 2013. Le film, lui, date de 2007… Edward Snowden/Edward Simpson ? #complot.

DOSS_IMAGE5La grande surveillance
ADN, caméras de surveillance, internet, portables… Argh, n’en jetez plus : vous êtes tous et toutes fliqués, espionnés, fichés. Grâce à l’enquête de Claude-Marie Vadrot, vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas. Un petit verre de parano ? Volontiers.

Ghost in the shell DOSS_IMAGE6
Manga futuriste de Masamune Shirow, avec un cyborg et un cybercriminel qui prend le contrôle d’un humain, via le Réseau numérique mondial, soit l’évolution d’internet. Ça vous apprendra à faire confiance au web (et aux cyborgs). Prends ça Mark Zuckerberg !

DOSS_IMAGE7Open Windows
Un jeune fan (Elijah Wood) accepte d’espionner sa star préférée via son ordinateur. Avant d’avoir de grooos problèmes. Un film qui prouve que 1) même un ordi éteint vous espionne, 2) c’est pas bien de mater, 3) l’ex-star du porno Sasha Grey est devenue sage.

La zone du dehors DOSS_IMAGE8
Roman de Damasio sur une société fliquée, où les gens sont formatés et se surveillent même entre eux. Sauf un groupuscule contestataire qui va faire son bazar. De quoi calmer les pseudo-révolutionnaires sur Facebook, car il n’y a plus de frites à la cantoche.

DOSS_IMAGE9Projet échelon
Le film de Martelli se focalise sur des opérations de surveillance de masse, dirigées par la NSA (encore eux !) : ou comment permettre à ses agents d’écouter et voir n’importe qui, via un téléphone même éteint. Pire que Facebook et que votre maman réunis.

→ BOÎTE NOIRE : KEZAKO ?

3 QUESTIONS À… Laurent*, développeur en Touraine

On a beaucoup parlé des boîtes noires pour la loi sur le renseignement. Mais qu’est-ce que c’est ? Comment ça fonctionne ? Image18
Ça se place au niveau d’une infrastructure réseau, au plus bas en terme de protocole. Comme c’est un protocole réseau, c’est casse-pied à étudier, analyser et mettre en oeuvre. Concernant sa mise en place, la boîte noire voit passer tous les flux, c’est-à-dire les échanges sur le réseau. Elle regarde les « paquets ». On va regarder à quoi ressemblent les données. En fait, c’est le principe du colis à La Poste : il y a l’adresse et le nom sur l’extérieur et le colis en lui-même. Pour cette loi sur le renseignement, on ouvre les « paquets ». Comme si on ouvrait le colis à La Poste. Et on regarde le contenu.

On a beaucoup parlé d’algorithme. Vous pouvez l’expliquer simplement ?
C’est une recette de cuisine ! Avec cette loi, en fonction du contenu des « paquets », on cherche tel type de mot. Est-ce que le mot « attaque » est proche du mot « Paris », par exemple. On peut voir combien de fois un terme est employé et répété.

En tant que développeur, quel est votre avis sur la loi ?
La question est vaste et sensible. Je pense qu’ici, ce ne sont ni les bons outils, ni la bonne façon de faire. De plus, ce fonctionnement peut être mis en défaut. Avec des canaux chiffrés, des services qui servent à chiffrer un tunnel de communication ou simplement se voir dans la vraie vie… En fait, là, on légalise simplement certaines pratiques déjà courantes. Croyezmoi, certaines entreprises et sociétés ont déjà des boîtes noires…
* (le prénom a été modifié)

Loi accessibilité : « Un mépris de l’handicapé »

Le 30 avril, ce sera la Journée mondiale des mobilités et de l ’accessibilité. Un événement qui sonne étrangement en France après le recul de la loi sur l’accessibilité. Interview de Gérard Chabert, représentant départemental pour l’Association des paralysés de France.

Au 1er janvier 2015, seuls 10 % des établissements recevant du publics avaient appliqué la loi de 2005. (Photo tmv)
Au 1er janvier 2015, seuls 10 % des établissements recevant du publics
avaient appliqué la loi de 2005. (Photo tmv)

 

Expliquez-nous ce recul ?
Il y a une série d’arrêtés, d’abord celui du 5 novembre 2014 sur les transports et l’habitat, puis ensuite celui de décembre 2014 sur les établissements recevant du public. A été mis en place ce que l’on appelle des Ad’AP. C’est une abréviation pour dire Agendas d’accessibilité. En gros, ils fixent les obligations pour les établissements recevant du public afin qu’ils aménagent leurs locaux pour accueillir des personnes handicapées confortablement.

Qu’en est-il de la loi de 2005 ?
Elle est repoussée, même s’il y avait 10 ans pour l’appliquer. Seulement 10 % des établissements recevant du public, en France, ont réalisé les travaux obligatoires.

Ce recul du gouvernement, comment opère-t-il ?
Tous les établissements recevant du public, transports ou logements, devront remplir un document en septembre prochain afin de fixer leur agenda pour la réalisation des travaux qu’ils auront entre 3 et 9 ans pour réaliser, en fonction de leur cas.

En majorité, qui n’a pas respecté la loi de 2005 ?
Ce sont les cabinets médicaux, les commerçants, les professions libérales. Il y a une certain pression des milieux économiques sur les élus et un mépris de l’handicapé. C’est vrai que d’un point de vue strictement commercial, ce n’est pas à notre avantage. On ne nous considère pas comme des personnes à part entière. C’est inacceptable. Le 5 mai prochain aura lieu la dernière discussion au Sénat, la loi sera ensuite dans les mains du gouvernement. On craint, dans le milieu associatif, un recul par rapport à celle de 2005. Si c’est le cas, une partie d’entre nous risque de se radicaliser. Assez ! Je crois que c’est le mot juste.

PLC’s Band, Angie Palmer & Motor Rise

Cette semaine, doc pilot rend hommage au batteur des Johnson Concorde et cause festoches, Rubin Steiner et Motor Rise !

Thierry, batteur de Johnson Concorde (photo Facebook Johnson Concorde)
Thierry, batteur de Johnson Concorde (photo Facebook Johnson Concorde)

Thierry le batteur de Johnson Concorde est « parti aux fleurs », et nous sommes tous très affligés par ce départ… Nous pensons bien sur à ses proches, à sa famille, à son groupe, à lui… trop jeune pour partir , vraiment trop jeune…

L’arrivée des festivals, au printemps l’été

En Touraine au Printemps l’Eté, avec l’annonce de festivals à venir, avec un premier tir groupé sur le week-end de la Pentecôte, avec le festival Wabam à Fondettes (Odran Trummel, La Mécanique des sourds…), La Poule à Facettes à Cormery avec les mythiques Graves de Grave, Sapiens Sapiens, Beaujardin… Le Florilège vocal… avant l’arrivée en juin du 30e Aucard de Tours, les Fêtes musicales en Touraine à la Grande de Meslay, et puis le Potager électronique à La Gloriette, Les Kampagnards ( la putain d’affiche !!), Avoine Zone Groove, Terres du Son, et puis Yzeures n rock, et ce nouveau festival le dernier week-end d’aout à Villaines les Rochers (Oh la Villaines, avec Kommandoh chamanik, etc.), et tant d’autres opportunités récréatives à la portée de toutes les bourses (profitez en, on ne sait pas ce que sera demain)…
En ao
ût, et ailleurs en Bretagne au milieu d’une centaine de festivals, à Paimpol, belle destination avec le Festival des Chants de Marins du 14 au 16 août avec Youssou n dour, Denez Prigent, Les Souillés de fond de Cale et une centaine d’autres formations ! Et puis les ouvertures des guinguettes de Tours et de Saint-AvDans un mois, c’est à l’air libre que la culture se vivra, les doigts de pied en éventail.

Chapeau bas pour Rubin Steiner et Madame Douze

Et oui, Fred Landier et son épouse Sandrine Douze arrêtent fin juin leurs activités au sein du Temps Machine, un projet puis une réalisation aboutis par leur investissement à plein temps depuis près de huit ans, une couleur et un style initiés par leur amour de l’art et de la musique, une empreinte lisible tant au niveau de l’architecture du lieu que du graphisme du Fascicule, devenu pour beaucoup « le gratuit » le plus lisible et le plus brillant de la région. Une sorte de Nova mag local dépassant de loin la promotion de la programmation pour devenir un outil didactique au service de toutes les générations, drôle et artistique, passionné et passionnant.

A l’instar d’une Suzie Johnson, de Béton, d’une Gisèle Vallée ou d’ Epsylon connection dans les 80’s, nous sommes en présence de gens « qui font », de gens qui créent sur du vide, désireux d’incarner leur rêves et leurs fantasmes dans le présent, de les inscrire dans du solide et du concret. Sandrine, Rubin et leur gang ont bien sur mis la barre très haut en envisageant la création d’un lieu dédié à la musique pointue zé amplifiée dans une petite ville de province finalement très classique. Souvent critiquée comme élitiste, leur direction artistique entrera bientôt dans la légende, et l’on se dira : « Tu te souviens de ce groupe dont tout le monde parle, on l’a vu démarrer au TM à l’époque de Rubin… tu te souviens de ce concert de fous, dire que cet artiste est devenu culte et on l’a vu jouer dans le Club… tu te souviens… tu te souviens… »
Oui, il va nous rester beaucoup de bons souvenirs de cette période unique, osée, décalée… à sa manière une œuvre d’art conceptuel
le dans l’interrogation portée par sa nature, son aspect, sa raison d’être.

PLC Band au Petit Faucheux

PLC pour Paul-Louis Courier, le fameux lycée qui a vu passer un paquet de musiciens en herbe depuis les seventies (François Couturier entre autres). Eh oui, le big band du lycée pour un concert sans amateurisme et sans approximation, une prestation prête à s’inscrire dans un circuit professionnel, brillante et conviviale dans le choix du répertoire, respectueuse de chacun dans la distribution des interventions des solistes, visuelle par la cohérence des look et du propos, celui d’une génération qui s’affirme dans le partage de sa passion avec le public.

Et mine de rien, on passe deux heures à les écouter sans lassitude, sans se sentir obligés de rester, en oubliant leur jeune âge, sans l’impression d’assister à un concert de fin d’année. Tout devient logique, tout est à sa place. Lou Estival au chant à la présence d’une pro ; Louis Chevé (aussi membre de Tobassi) à l’alto a le jeu fluide et inspiré d’un vieux renard… Et ce solo de trombone en quelques notes enchaînées sans accumulation mais dans une continuité d’expression suggérant le touché d’un peintre sur la toile : je ne connais pas le nom du musicien présenté comme le « Pierre Richard » de la bande, mais ce jeune mec a un truc, une puissance dans sa fragilité, une gestion intelligente de ses limites techniques pour en tirer un atout (bien sûr, je n’y connais rien, moi !!). Bravo à Laurent Desvignes et Arnaud Gravet pour la gestion et la direction de l’affaire : aux gamin, ils préparent de beaux souvenirs et aux musiciens en herbe ils proposent une belle opportunité d’action.

Angie Palmer en Arcades Institute

Concert magique, arrêt sur l’image en ce vendredi, pour deux heures d’extrême sensibilité exprimée par la voix de Angie, les solos très très inspirés de Jack Cigolini, le guitariste au service de l’artiste : un musicien en pleine progression dans la maîtrise de son art. En trio avec le compagnon de la dame à la basse, ces trois là nous entraînent aux racines de la musique anglo-saxonne, tant par le folk que par le blues, collection d’histoires bien glauques pour certaines, fort festives pour d’autres, un répertoire habilement construit pour le plaisir de l’auditeur au travers de celui généré par la fusion des artistes.
A peine quittée, Angie nous manque déjà, et l’envie nous vient de la revoir en Arcades Institute…
Dans l’édition 2016 des Arcades Hivernales, par exemple.

Motor Rise à Gentiana

Motor Rise (Photo Francis Blot)
Motor Rise (Photo Francis Blot)

Certes, ce devait être la grande fiesta de la semaine. La folle soirée de sortie du nouvel EP de Motor Rise, et puis le départ de Thierry a fortement dilué nos capacités à nous laisser aller : c’est ainsi. Malgré tout, le trio a balancé l’affaire au mieux de sa forme, pour un set alternant compos originales et reprises flamboyantes (Motörhead, Black Sabbath). Fabrice à la basse et au chant est un homme de passion investi dans sa joie, dans son rêve, dans son envie du partage d’un style avec ceux qui aiment ce style, sans compromis, sans dilution du concept pour le rendre plus séducteur, sans le rendre franchouillard et donc désuet.
Fabrice est massif comme le son balancé sur sa Ricken’, un jouet entre ses mains ; avec le batteur il bâtit une assise de béton sur laquelle le guitariste balance du feu, de la virtuosité, de la nervosité, des trucs incisifs pour nous filer des shoots d’adrénaline. Ce musicien use d’une technique inspirée, sans tomber dans le cirque exubérant et saoulant de certains sportifs de la six cordes.
Il balance du beau et du sens, des jets d’électricité aérographiés sur la toile métallique. L’influence de Motörhead est omniprésente et revendiquée, mais nous ne sommes pas dans la caricature : moi j’aime ça.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=9I6MRl2c9EQ[/youtube]

Le yoga pour les enfants

Le yoga, c’est aussi pour les enfants. La preuve avec Sonia Djaoui, dans une école de Tours-Nord.


Il fait doux ce jeudi après-midi. Sonia nous attend devant la grande porte de l’école. Quand on rencontre cette femme aux longs cheveux noirs et à la peau mate, on sent automatiquement un halo de bienveillance. La séance promet d’être zen. À l’intérieur, une quinzaine de petits bouts inscrits en deuxième année de maternelle l’attendent avec leur professeur, dans la salle de motricité. Agathe, Sarah, Tom ou encore Juliette sont couchés sagement sur des tapis colorés.

« Ils n’ont pas toujours été sages comme cela », raconte Sonia qui avoue avoir une astuce pour inciter les petits à s’allonger : une mascotte, un ours en peluche qu’elle pose délicatement sur un tapis. « Je m’amuse beaucoup avec les enfants, cela doit être un moment de détente pour les élèves. C’est une pause dans leur semaine qui est souvent surchargée en activités. Ils sont sous tension et les parents dans notre société actuelle ne sont pas toujours disponibles pour eux. » Puis vient l’heure des premières postures de yoga. Guidés par l’intervenante, les petits se laissent aller. Agathe fera la posture du crocodile alors que Sarah essaiera le papillon et Jules, la tortue.
« Je travaille avec des images pour que cela ait du sens pour les enfants. L’idéal est qu’ils puissent reproduire ces exercices à la maison et en parler avec leurs parents », explique Sonia. « Le hatha-yoga permet aux enfants d’apprendre à se détendre. Cela a des conséquences sur leur concentration par la suite. » Quarante-cinq minutes viennent de s’écouler, les petits sont calmes, ils terminent leur séance par une ronde les yeux fermés, avant de reprendre une vie normale.

Anne-Cécile Cadio

Plus d’infos sur sonia-djaoui-yoga-37.com

A La Riche, le ballet des balais

Avec Corps de ballet, le collectif Zirlib souhaite mettre un coup de projecteur sur les femmes et hommes de ménage du coin.

Corps de ballet et ses balais, à La Riche (photo tmv)

La Riche, à deux pas de la mairie. Sur la petite place qui borde la rue du 11-Novembre, une quarantaine de balais se tiennent droit comme des piquets. Ils traversent un parterre d’herbe. Les autres se trouvent square Marcel-Pagnol. Là même où sont exposées des photos d’hommes et de femmes de ménage.

Parce que c’est cela, le propre du projet Corps de ballet : « Rendre visible ces gens qu’on ne voit jamais », comme le présente Frédéric Hocké, plasticien du collectif Zirlib. Inscrite sur chaque balai posé au centre-ville de La Riche, une phrase extraite d’une interview avec un(e) de ces technicien( ne)s de surface. Accrochés aux manches, des moulages de mains d’habitants qui se sont prêtés au jeu, du passant lambda à la serveuse de bar. « Les gens accueillent très bien l’installation. Et on peut voir à quel point une femme de ménage est importante. C’est au-delà du simple ménage. Parfois, elles aident aussi les personnes âgées à monter leurs courses », donne en exemple Frédéric.
Pour faire valser les clichés, le collectif a aussi installé une expo photos. « Un travail sur l’intime », souligne Mohamed el Khatib, le responsable du projet. Immortalisées par la photographe Marion Poussier, ces femmes de ménage des environs se retrouvent placardées dans les centres-villes de La Riche et de Joué, jusqu’à la fin du mois. Un véritable ballet de corps.

Pour elles, c’est une fierté. « Cela prouve qu’elles peuvent être coquettes, drôles, cultivées et qu’il y a un amour de leur travail », précise Frédéric. Dézinguer une vision faussée du métier et les mettre en valeur : un vrai « coup de projecteur qui les a ravies », sourit Mohamed. Le collectif en a même créé un flipbook : un enchaînement d’images, de portraits des femmes et des hommes rencontrés pour le projet. Comme si leurs corps dansaient. « On leur a montré le film en avantpremière (lire programme ci-contre, NDLR). Elles étaient émues, leurs corps étaient poétiques. Cela a une valeur symbolique, on déplace le regard », explique Mohamed. Avant de rappeler : « Il n’y a aucune prétention sociologique derrière tout ça. On veut juste mettre en lumière un métier de l’ombre. »
Aurélien Germain

EN BREF

(Photo Marion Poussier)
(Photo Marion Poussier)

C’EST OÙ ET QUAND ? Le projet Corps de ballet est un projet participatif à l’initiative de Culture O Centre, en partenariat avec La Riche et Joué. À voir :
> L’expo photos des femmes et hommes de ménage est installée jusqu’au lundi 27 avril. Il suffit de se balader dans les centres-villes de La Riche (centre social Equinoxe, mairie, square Marcel-Pagnol…) et de Joué-lès-Tours (quartier de la Rabière, mairie, Espace Malraux…) pour la découvrir.
> L’installation plastique avec les balais se tient jusqu’au 27 avril également. Elle débute en face de la mairie, se prolonge par le centre commercial rue du 11-Novembre et prend fin au square Pagnol.

DES SPECTACLES Moi Corinne Dadat
> Moi, Corinne Dadat. Mohamed el Khatib a observé cette femme de ménage faire son métier dans un lycée. Témoignages, confidences, expérience. Juste avant le spectacle, projection du flipbook et performance amateur de femmes de ménage de La Riche et Joué.
Jeudi 23, à 20 h 30, à l’Espace Malraux de Joué. De 6,30 € à 14 €.

> Finir en beauté parle de la disparition de la mère de Mohamed el Khatib. Enregistrements sonores et vidéos qui montrent les décalages culturels entre sa famille venant de Tanger et le milieu hospitalier.
Vendredi 24, à 20 h 30, à La Pléiade de La Riche. De 8 à 12 €.

Harcèlement scolaire : l’action de quatre lycéennes tourangelles

Elles sont quatre et sont lycéennes à Tours. Et veulent faire bouger les choses… Ensemble, elles agissent contre le harcèlement à l’école.

Harcèlement scolaire
Elles ont entre 17 et 18 ans et veulent faire bouger les choses à leur manière. À leur modeste niveau. En ligne de mire de ces quatre lycéennes tourangelles ? Le harcèlement scolaire. Leur leitmotiv ? « Agir sur les jeunes, ce sont les acteurs de demain », comme le souligne Vanéra.
Le 24 avril, Camille, Adèle, Alison et elle iront au dans un collège de Tours (1), rencontrer trois classes de 6e pour un jeu afin de sensibiliser et faire réfléchir sur le harcèlement physique et moral. Un sujet qui les touche.

Placées sous la responsabilité des personnels de l’Éducation Nationale, elles planchent alors sur le sujet et ont l’idée qui fait mouche. Un grand jeu de l’oie, avec questions, défis, images et QCM : comment réagir si un camarade pousse un autre, que faire quand un élève se fait taper pendant que les autres regardent… ? « On souhaite apporter une réflexion, tout en restant ludique », sourit Vanéra. « On a tous et toutes eu des intervenants à l’école, mais… Je pense que ça ne sert pas à grand chose de parler autant. Il n’y a pas vraiment d’action. » Stop le blabla, elles veulent agir et faire réagir. Une initiative qui ne peut être que bénéfique : « Si des jeunes voient d’autres jeunes en parler, ça peut davantage les toucher. Ils peuvent se dire : “ ça pourrait être nos grandes soeurs. ” On espère que ça aura plus d’impact », analyse Vanéra.
D’autant que le harcèlement à l’école a les conséquences qu’on lui connaît : « Dépression, échec scolaire, et le risque de reproduire ce genre de comportements… ». Vanéra, Adèle, Camille et Alison souhaitent aussi que leur projet donne des idées à d’autres : « On aimerait sensibiliser les lycéens pour qu’ils perpétuent notre action. » Vanéra en est bien consciente : « On agit, mais c’est une petite goutte d’eau. Il faudrait que tout le monde se bouge. »

 (1) L’établissement concerné n’a pas souhaité être cité.

Horoscope wtf du 22 au 28 avril

Qui qui veut un horoscope wtf ? C’est vouuuuuuuus. Bisou et cœur sur vous. Ou pas.

Dormir, c'est cool.
Dormir, c’est cool.

BÉLIER
Amour : c’est la salsa du démon et il est très inspiré. Caliente !
Gloire : « Ce chat se sèche au chaud sans chichi. » On vous écoute.
Beauté : qui mange de l’ail le paie au travail.

TAUREAU
Amour : attention les Fernande, Georges pense à vous.
Gloire : à vouloir le beurre et l’argent du beurre, vous avez fait du gras.
Beauté : c’est un bouton ? Ah non, juste une verrue.

GÉMEAUX
Amour : faites l’amour, pas la guerre. C’est franchement plus agréable.
Gloire : vous allez gagner au loto. Et découvrir que cet horoscope n’est pas fiable.
Beauté : c’est dur en ce moment, non ?

CANCER
Amour : Game of Thrones a repris. Votre vie sociale s’arrête donc ici.
Gloire : vous poussez le bouchon un peu trop loin. Surtout vous, Maurice.
Beauté : jetez vos produits de beauté. C’est foutu, de toute manière.

LION
Amour : chassez le naturiste il revient au bungalow.
Gloire : Mercure vous conseille de changer votre code PIN. Vite.
Beauté : « Les hommes préfèrent les blondes parce que les blondes savent ce que les hommes préfèrent. » Sainte Marylin.

VIERGE
Amour : ne le cherchez plus ! C’est mort.
Gloire : pour vous la péter, placez le mot « cénobite » en soirée.
Beauté : le ridicule ne tue pas, mais pas loin. Restez couché.

BALANCE
Amour : notre plus belle histoire d’amour, c’est vous. Trop de love.
Gloire : un proverbe chinois dit que quand on n’a rien à dire on cite un proverbe chinois.
Beauté : d’ailleurs : « C’est en voyant un moustique se poser sur ses testicules qu’on réalise qu’on ne peut pas régler tous les problèmes par la violence ».

SCORPION
Amour : votre rencard est (encore) un thon.
Gloire : dites lui être trop canon pour lui. C’est ça, la grande classe.
Beauté : cela dit vous n’êtes pas top non plus.

SAGITTAIRE
Amour : « Ce soir tu vas grimper aux rideaux » n’était pas à prendre au sens strict.
Gloire : vous avez bien fait rire les pompiers, c’est déjà ça.
Beauté : et prouvé que le rideau peut être porté de manière sexy.

CAPRICORNE
Amour : osez, osez, les Joséphine. Les autres, ne tentez rien, c’est trop risqué.
Gloire : l’anagramme de gloire, c’est rigole. Fou, hein ?
Beauté : tiens, voilà du boudin !

VERSEAU
Amour : avec le temps va tout s’en va, votre sex-appeal avec.
Gloire : « Tous pour la maille, chacun pour sa gueule, c’est l’alliance. » Joey Starr represent’.
Beauté : le tatouage de Popeye ne va qu’à Popeye. Sachez-le.

POISSON
Amour : un de perdu, dix mois de galère.
Gloire : démissionnez avec un « au revoir », à la façon de Valéry.
Beauté : si si, c’est un cheveu blanc. Si si, vous vieillissez.

Guide pour un pique-nique en folie

Vous aurez remarqué : c’est le printemps et avec lui, les beaux jours reviennent. Alors, on sort son panier de pique-nique et on révise ses basiques !

Les 11 Commandements, film avec Michaël Youn
Les 11 Commandements, film avec Michaël Youn

Pique-nique foiré

Franchement, ça aurait pu être une magnifique journée. Pensez donc : emmener pique-niquer sa belle, sa douce, sa magnifique, sa chère et tendre (non, non, je n’ai absolument rien à me reprocher). Soleil qui brille, oiseaux qui gazouillent, ma glacière sous le bras, ma dulcinée qui gambade et crie des « hiii », parce qu’il y a des fourmiiiis. Mais qui sourit.
Bon, ça, c’était en arrivant. Et c’était avant que je ne me rende compte que le camembert avait coulé sur les fraises. Le dessert était déjà fichu avant l’heure. Moi qui m’imaginais déposer sensuellement le fruit rouge entre les lèvres pulpeuses de ma chérie, tel un David Hasselhoff (quand il était jeune et pas encore coulant comme mon fromage, hein), musculeux et romantique… Madame a donc râlé. Bon, d’un côté, une barquette de fraises façon fondue de frometon, c’est pas bon pour les bisous.

Bref. Ensuite, ça a été à moi de râler. Puisque Môdame avait, elle, oublié les couverts. « Hi hi, mais c’est pas grave, mon chéri », qu’elle m’a dit avec sa petite voix niaise (celle qu’elle a quand elle a fait une bêtise). J’ai voulu me la jouer McGyver. J’ai donc coupé la baguette de pain avec mes clés de voiture. « Mais t’es dégoûtant. C’est plein de bactéries ! Je mangerai pas de ce pain-là, moi », qu’elle m’a dit avec sa grosse voixpour- faire-peur (celle qu’elle a quand elle est en colère). De toute façon, allez beurrer un bout de pain avec une clé, c’est super dur et pas sexy du tout. Du coup, blessé dans mon ego de mâle, je me suis énervé et j’ai lancé le pain dans le seul carré d’herbe du parc où Médor avait déposé son offrande. Merci Médor…
J’ai définitivement craqué lorsque j’ai vu ma bande de potes, au loin, se précipiter vers nous avec un air de dire « Hé, salut, on t’a vu au loin avec ta copine, on va te pourrir ton instant romantique ». Entre celui qui s’est mis à faire les yeux doux à ma copine ; l’autre qui voulait énoncer l’alphabet en rotant et le troisième qui restait scotché sur les sous-entendus vaseux avec le mot « pique nique », ça n’a pas traîné. Quand ils ont fini par lever le camp, ma copine n’avait plus de voix du tout. Elle était comme le lapin de mamie : toute blanche avec des petits yeux tout rouges. Elle a voulu rentrer. Inutile de dire que ma clé de voiture pleine de beurre ne faisait plus rien démarrer du tout. Elle m’a planté là. « Pique nique de folie », qu’ils disaient à tmv…

TOURAINE : 5 lieux parfaits pour son pique-nique

Une plage
La Presqu’île du bout du monde. Rien que le nom fait rêver. On a l’impression d’être dans Koh-Lanta mais en fait, ces plages ne se trouvent pas très loin de chez vous. Pour tout vous dire, elles ne sont pas facile d’accès, il faut bien chercher pour tomber sur ce petit coin de paradis entre le Cher et la Loire. Pour cela, longez les berges entre Berthenay et Savonnières jusqu’à trouver un chemin vers le fleuve. Pique-nique paradisiaque assuré. À 19 minutes de Tours.

Château de Candé
Château de Candé

Un château
Candé. C’est un des bons plans si vous voulez déguster votre sandwich au camembert en famille, sur l’herbe. Le parc du château de Candé est accessible à tout le monde, gratuitement. Et si vous avez des enfants, il existe aujourd’hui plein de petites animations pour les occuper. À 20 minutes de Tours. Plus d’infos sur domainecande.fr

L’alternative
Les bords de Cher. Il faut parfois regarder pas très loin de chez soi. Bonne alternative à la Loire, le Cher offre de magnifiques spots pour un pique-nique au calme. Outre le lac de la Bergeonnerie, qui peut parfois être bondé les jours de beau temps, on vous conseille d’aller jeter un coup d’oeil du côté de Saint-Avertin. En s’éloignant un peu du centre-ville, vous trouverez des coins de verdure où il est agréable de faire sa sieste après avoir mangé. À moins de 10 minutes de Tours centre.

Un village
Crissay-sur-Manse. Considéré comme un des plus beaux villages de France, c’est un des joyaux de Touraine (avec Montrésor et Candes- Saint-Martin). Tout près de L’île-Bouchard et de Chinon, le village est assez facile d’accès par l’autoroute (A10). Prévoir quand même une journée complète pour vraiment profiter des lieux. À 40 minutes de Tours.

Square Sourdillon
Square Sourdillon

Et en ville ?
Centre-ville. Ce n’est pas parce que le temps nous manque qu’il faut sacrifier la perspective d’un bon pique-nique. Le centre-ville de Tours offre plusieurs jardins pour poser son panier rempli de victuailles. Plutôt que les très courus jardins des Prébendes et Jardin botanique, on vous propose le plus intimiste et urbain Square Sourdillon (juste derrière l’Institut de Touraine).

Le saviez-vous ?

ÉTYMOLOGIE
Pique-nique est un mot composé. « Pique », vient du verbe piquer dans le sens de « picorer » utilisé au XVIIe siècle (allusion aux oiseaux ou aux poules qui picorent des graines un peu partout). Quant à « nique », non non, pas de mauvais esprit, on vous a à l’oeil, vous ! Toujours à la même époque, une nique désignait une petite chose sans valeur.

RECORD DU MONDE
480. C’est le nombre de personnes qui ont participé au plus grand pique-nique du monde. C’était le 22 juin 2014 à Athènes, en Grèce. L’opération était orchestrée par Elite une marque alimentaire du pays. Il aura fallu dresser une table de 120,33 mètres de long pour nourrir les convives.

HANAMI
Au pays du Soleil-Levant, le pique-nique sous les cerisiers est un rituel annuel immuable. On l’appelle « Hanami ». Symbole du printemps, la contemplation des fleurs de cerisiers est l’une des plus importantes traditions saisonnières au Japon. On se réunit entre amis ou en famille dans les parcs, sous les branches fleuries et on pique-nique assis sur des bâches bleues étendues au sol.

Hanami

BUSINESS IS BUSINESS
À peine les premiers rayons de soleil pointent leur nez que déjà les pelouses sont prises d’assaut. En famille ou entre amis, les Français adorent pique-niquer. Et ça, certains entrepreneurs l’ont bien compris. Depuis quelques années, des sites internet proposent à la vente des paniers repas tout prêts. Exemple à Paris avec parispicnic.com ou à Toulouse avec restaurantenmarge.com/fr.
Au niveau national, le groupe Saintonge Alimentaire propose des paniers-repas à composer soi-même via son site internet sachet-repas-kit.com. Seuls bémols : le délai de livraison (5 jours) et la quantité de la commande (au moins pour 20 personnes). Allez les fainéants, un bon pique-nique ça se mérite.

RECETTES POUR PIQUE-NIQUE

√ Madeleines lardons-camembert
Ingrédients : 3 oeufs, 110 g de farine, 1 cuillère à café de levure chimique, 50 g de beurre demi-sel, 100 g de lardons, 60 g de camembert, poivre, origan.
Recette : Pendant que le four préchauffe à 240 °C, faire fondre le beurre dans une casserole et le laisser refroidir. Faire revenir les lardons pendant 10 minutes dans une poêle. Fouetter les oeufs dans un saladier et y ajouter progressivement la farine et la levure. Lorsque la pâte est lisse, y ajouter le beurre fondu et assaisonner.
Couper le camembert en dés et l’ajouter à la pâte, avec les lardons. Remplir les moules à madeleine et enfourner pendant 4 minutes. Baisser le four à 200 °C et cuire encore 6 minutes.

√ Scones aux tomates et au comtéScones
Ingrédients : 100 g de tomates séchées, 100 g de comté, 250 g de farine, 1 sachet de levure chimique (11 g), 1 oeuf battu, 1/2 cuil. à café de sel, 4 pincées de piment de Cayenne, 1 cuil. à soupe d’origan séché, 5 cl d’huile d’olive, 4 c. à s. de lait entier ou demi-écrémé.
Recette : coupez le comté et les tomates séchées en petits dés. Dans un grand bol, mélangez la farine, la levure, le sel, le piment et l’origan séché. Versez l’huile d’olive et mélangez à l’aide d’une cuillère en bois, jusqu’à ce que la pâte ressemble à une chapelure grossière. Intégrez le comté et les tomates séchées, l’oeuf battu, la moitié du lait et mélangez rapidement avec une main, jusqu’à ce que vous puissiez former une boule. La pâte doit être souple sans être collante. Si elle est trop sèche, ajoutez progressivement le restant du lait.
Étalez cette pâte sur une surface farinée, sur une épaisseur d’1,5 cm. À l’aide d’un emporte-pièce ou d’un verre, détaillez d’un coup sec des cercles de 5 cm de diamètre et déposez-les en les retournant sur une plaque de cuisson antiadhésive. Enfournez pour 15 minutes environ (200°C ou th. 7). Les scones doivent être gonflés et blonds.

Sandwich guacamole√ Sandwich au bœuf et guacamole
Ingrédients (6 personnes): 1 rôti de boeuf cuit froid, 4 avocats bien mûrs, pain au choix : baguette, pain de mie ou pain à burger, du jus d’1,5 citron, 1 cuillère à café de Tabasco, 1,5 oignon blanc, 2 oignons rouges, 3 tomates, sel et poivre.
Recette : Retirez la peau et le noyau des avocats. Coupez-les en morceaux, mettez-les dans un plat, arrosez-les de jus de citron. Pelez et hachez finement l’oignon blanc. Mettez l’avocat, le jus de citron, l’oignon blanc et le Tabasco dans le bol d’un mixeur. Salez, poivrez et faites tourner jusqu’à obtention d’une purée fine. Goûtez et rectifiez l’assaisonnement à votre convenance.
Versez la mixture dans un bol, couvrez de film alimentaire et placez au frais. Pelez et émincez finement l’oignon rouge. Coupez les tomates en tranches fines. Coupez le pain choisi en deux. Coupez le rôti en tranches très fines. Garnissez les deux parties du pain d’une couche de guacamole, ajoutez les tranches de tomates puis les tranches de viande et enfin quelques rondelles d’oignon rouge, poivrez. À présent, régalez-vous ! Miam.

De Seth Leima, Paris Byzance & Slap à La Bestiole & l’ Orchestre Ducoin

Grooooosse chronique culture, cette semaine, signée de notre blogueur Doc Pilot. Du Point Haut à la finale des 3 O’, en passant par Amboise… En route.

Finale du Tremplin des 3 Orfèvres : Seth Leima, Paris Byzance & Slap

D’abord Paris Byzance et l’assurance d’être face à une affaire bâtie pour plaire, se faire aimer, l’ensemble du set en totale interactivité jouissive avec le public. Tant au niveau des sujets explorés que des thèmes musicaux en indicatifs d’une fiesta à venir. Le groupe a beaucoup progressé, la modification de son plan de scène n’étant pas étrangère à l’impact réactivé de cette machine emprunte de bonnes vibrations. Dans le son comme dans l’image c’est de la world music mélangée à une vision issue des seventies, une sorte de Lo Jo élevé dans la ferme du premier Gong. Le chanteur Alban Landais porte les racines du bassin méditerranéen en tous ses points cardinaux, mais transpire aussi une humanité des années 10 dont il pourrait être le Yves Simon…
Deuxième set avec Slap pour un concert sur le fil du rasoir faute à la présence d’une nouvelle section rythmique juste embauchée. Je l’ai bien aimée, cette section rythmique, cette petite bassiste et ce jeune batteur aux jeux basés sur l’énergie, une bonne base de soutien aux membres historiques, un chanteur très très très physique, un guitariste « électrique » au sens de la matière sonore balancée au public. Il y a du Red Hot en cette affaire, du Rage, mais finalement c’est dans leur avant dernier morceau que je les préfère, une boucle hypnotique et stoogienne…

Seith Leima (Photo  Carmen Morand)
Seih Leima (Photo Carmen Morand)

Pour finir la soirée, Seth Leima ou la perfection dans la forme et dans le fond, un concept à la croisée des styles, une écriture académique dans une histoire psychédélique, des enfants de Beefheart et Zappa, de Père Ubu, des virtuoses décomplexés armés pour pousser loin la construction des thèmes, l’enchaînement des ambiances, le déchaînement du geste, un peu de ce « no wave » new yorkais de la fin des seventies, entre John Zorn et James White, de la performance et de l’énergie, un groupe, un gang, un kommando à l’attaque, en mission pas possible. C’est le nouveau növo et je ne suis pas le seul à les adorrrrrrrer … Qui a gagné le tremplin ? ze zai pa, ze veut pas zavoir, ze m’en fous.

Philippe du Janerand & Fabienne Colbok en Arcades Institute

Le duo charismatique, la belle et le dandy, se balade avec les héros de la chanson française : ici, Balavoine et Starmania comme «  à la maison », discussion historique et didactique sur le fil du temps avec ce laisser-aller inhérent aux deux personnages. Nous ne sommes pas dans une conférence sur le chanteur, mais au spectacle de ce couple d’amis en un ping-pong courtois, un sketch intime en filigrane du prétexte, une scène à la cool dans un film où nous sommes autant acteurs que spectateurs car voyeurs en tant que tel.
Un instant volé, une parenthèse, un début de soirée faussement sage et studieux avant de partir vers des terres doucement interlopes. Une expression des débuts de nuits tourangelles, une alternative à l’arrêt dans le bar branché du moment et à l’ennui qui parfois s’y installe, une apéritive essentielle telle un salon littéraire en les années 10.

Inauguration de la salle Jacques Davidson à Amboise

Souvenez-vous, il fut un temps, il y avait à Tours un lieu culturel incontournable, le Carré Davidson rue Bretonneau. Un espace de création underground, un temps transporté rue George-Sand pour disparaître faute à l’impossibilité de gestion du voisinage…
Jean Marc Doron du Theâtre dans la nuit, initiateur du Carré était loin d’être à la retraite créative mais en gestation de l’ouverture d’un nouveau lieu, la salle Jacques Davidson, sur le site du parc des Mini Chateaux,.. Superbe petit théâtre dans un lieu éloigné de tout voisinage, un endroit où faire la fête et la prolonger, un endroit inauguré par Mondovox, plusieurs dames aux chants dans un répertoire mondial et humaniste (intermondialiste ?) avec, pour les accompagner, l’efficace et talentueux Didier Buisson à l’accordéon et aux percussions.
Puis La Bestiole, ce duo parisien que je n’avais pas vu à la scène depuis plusieurs années et qui a énormément progressé ( ils partaient déjà de haut : souvenez la première partie de Mlle K au Bateau Ivre) : leur nouveau répertoire est une collection de tubes rocks en puissance (vous voyez, des trucs à vous chopper d’entrée comme chez Blur, Oasis, Telephone ou T-Rex), des hymnes passés directement de la scène à vos cœurs, des trames à envahir délicieusement votre vie, à en devenir la bande-son pour un mois ou un siècle. La chanteuse est habitée, elle balance sa force et ses faiblesses intimes à la face du public et comme elle joue aussi de la batterie en chantant, elle en marque les instants forts, les blessures, les joies, servie au mieux par un guitariste bâtisseurs de climats dans le son et d’addictions dans les riffs.

Inauguration du Point Haut à Saint-Pierre avec l’excellent Orchestre Ducoin

Ici, on se trouve face à la réalisation d’un projet à long terme dont la finalisation doit beaucoup à une volonté politique d’aide au théâtre de rue au travers d’une des troupes des plus emblématiques : La Cie Off. Avec le 37e Parallèle, on semble voir se terminer les derniers travaux accompagnés par Jean Germain, ces deux réalisations marquant la fin d’une époque, d’une volonté d’accompagner l’artiste dans ses registres les plus précaires en un temps où il était encore envisageable de le faire.
C’est la Fête et pourtant nous savons tous que la Fête est finie pour beaucoup. Philippe Freslon le créateur des Off, mérite de bénéficier de ce privilège car il fut le premier, car il est parti de rien (je l’ai vu de mes yeux) car il a bouffé « de la vache enragée » avant de voir le ciel s’éclaircir… Et pour moi, ce soir même, s’il va s’élever contre mon propos, pour moi disais-je c’est le sacre d’un homme, son chef d’œuvre, le point haut de la reconnaissance de son talent et du bien-fondé de son engagement ( sans minimiser le rôle de Maud Le Floch pour la partie Polau du truc)… Autre engagement de vie au service de l’art, autre choix des chemins de traverse, avec L’Orchestre Ducoin pour célébrer la sortie d’un nouvel album. Belle initiative (enfin) d’avoir regroupé deux événements afin d’en multiplier la force. La survie de l’artistique ne se fera désormais que dans la synergie des forces, des structures, au delà des chapelles et sous un pragmatisme de bon aloi …
Ici nombre de pratiques en présence pour dépasser la normalité, la logique, l’apesanteur, donner matière aux rêves, s’émerveiller pour s’oublier. La nouvelle mouture de l’Orchestre Ducoin frôle la perfection tant au niveau du visuel et de la scénographie que de l’écriture de la musique et des textes. Nous sommes dans un concept entre Kid Creole et Zappa avec une classe franchouillarde (divin paradoxe) pouvant rappeler des aventures comme le Splendid voire Au Bonheur des Dames. Il s’y mêle du jazz faussement free à de la prog, du növo à de la bonne chanson française décalée, avec un détournement hilarant des scies classiques balancées par les orchestres de bal : ici le « embrassez vos cavalières » serait plutôt remplacé par un «  écrasez vos cavalières ». Ils sont fous, joyeux, sans barrière technique à l’expression de leurs excentricités et de leurs outrages. C’est excellent.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=dlblJssyw-0[/youtube]

Alexandra Soumm et Ariane Matiakh à l’Opéra de Tours

Belle fin d’après-midi à l’Opéra de Tours à l’écoute du concerto N 1 pour violon et orchestre de Prokofiev avec en soliste au violon la géniale Alexandra Soumm au jeu habité, énergique, passionné, en osmose au delà du temps avec le créateur de l’œuvre, l’esprit russe dans les airs, cette tristesse diffuse et cette emphase dans le mouvement, le son, le style.
Pur bonheur avec l’ OSRCT, sous la direction de Ariane Matiakh au geste chorégraphique, en l’incarnation du sens à donner à l’écriture. C’est une star, cette chef d’orchestre, fascinante à voir évoluer, captivante dans l’image donnée à la fonction : une manière comme une autre de transcender la sévérité de la mission au profit d’une communication séduisante avec le public, avec l’orchestre aussi me semble-t-il. Ce fut bon, très très bon.

Musique : Ça plane pour Klone

Établi sur la scène rock et metal depuis près de vingt ans, le groupe poitevin n’en finit pas de surprendre. Ils sont de passage à Joué-lès-Tours !

Klone
DU GARAGE…

Ce groupe de « rock progressif aérien » s’est formé au lycée. « Le moteur de notre groupe, c’est la passion. » Encouragés par leur parents ils se lancent et commençent à produire des disques. « Klone a évolué au fil des rencontres : avant c’était plus bourrin, plus metal maintenant c’est un peu plus soft, plus rock ». Ils sont partis de rien en créant avec Trepalium et Hacride, une association : Klonosphere. Le but était de faire des concerts dans les villes alentours pour se créer un réseau. Aujourd’hui, Klonosphère aide des jeunes groupes à se lancer.

…À LA SCÈNE
Au fur et à mesure, Klone a enchaîné les dates en Europe et sort 6 disques. Ils ont maintenant cinq attachés de presse et vont jouer en Australie d’ici juin. Ils ont 35 autres dates de prévu en Europe. Leurs plus grands souvenirs, c’est leur tournée européenne justement : « Deux mois de tournée, 47 dates à la suite, c’était la plus intense ; on a du faire vingt mille bornes, le bus tour était notre maison ».

SECRET DU SUCCÈS
Klone, pour se financer, a utilisé le système de la prévente de disques. Le concept est simple : les amateurs achètent les CD en avance. « Comme ça, on est autonomes ».

NOUVEL ALBUM
Here Comes the Sun est sorti le 6 avril chez Verycords. Ce dernier album met en avant la voix du chanteur. « Par le passé, il y a eu des voix un peu plus hargneuses, là c’est tout l’opposé. C’est le disque le plus fort émotionnellement parlant, c’est une musique presque bouleversante, avec un petit brin de nostalgie. »

klone-beyond-the-styx-holding-sand-29779-gLE CONCERT
Ils seront à La Belle Rouge le 24 avril, avec Holding Sand (rappelez-vous, on les avait rencontrés) , Born to burn et Beyond the styx.
A 19 h 30, entrée : 6 à 8 €.

Tiffaine Triboire
L’album « Here Comes the Sun », de Klone, est sorti lundi 6 avril chez Verycords/Warner.
En vente sur le site du groupe : klonosphere.com/klone

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=hwb-CbSfRiU[/youtube]

EN BREF
Nous avons demandé à Klone de nous citer leurs coups de cœur musicaux, ceux qui ont pu les inspirer ou leur donner envie de jouer.

>>KING CRIMSON C’est un vieux groupe fin des années 60 début 70. Ce groupe nous plait parce que c’est un groupe de rock progressif qui a vraiment fait des choses très différentes, très variées. Il a toujours été dans la prise de risque et aujourd’hui sort toujours des disques. Il est un peu en avance musicalement sur ce qui se crée et arrive à créer un univers propre. C’est une de nos références pour le coté expérimental.

>>LES BEATLES Même si ça ne se ressent pas dans la musique à part pour les titres. Certains titres sont identiques parce que ça nous faisait marrer. Il a baigné dedans toute sa jeunesse : mon père écoutait ça tout le temps et c’est des trucs qui m’ont marqués dans la culture pop.

>>ALICE IN CHAINS C’est un groupe de rock grunge de l’époque Nirvana. Le grunge, c’est l’époque dans laquelle on a baigné pendant toute notre enfance.

L’haptonomie : un bonheur pour les papas

Grâce à l’haptonomie, les pères peuvent vivre une expérience inoubliable avec le fœtus.

Haptonomie
Rencontre avec Leslie Colombat, accompagnante à la parentalité formée aux techniques de cette discipline récente. Dans son cabinet douillet, loin du tumulte de la vie familiale, cette tourangelle de 36 ans, reçoit depuis presque trois ans, des papas et des mamans qui souhaitent entrer en contact avec bébé avant sa naissance.

Ce matin, Sophie* et Frank* ont décidé de tester cette méthode sur les conseils de leur gynécologue. « Le principe est de ne pas faire concurrence aux sages-femmes ou au corps médical. L’haptonomie est une pratique complémentaire dans la préparation à la grossesse ; je le conseille aux femmes qui sont entre la 16e et 31e semaine d’aménorrhée, nous explique l’hapto-thérapeute. Je m’assure que toutes « mes patientes » soient correctement suivies par ailleurs.
En général, je propose aux parents neuf séances individuelles d’une heure, pré et post natales. » « Certains pères peuvent être réticents à l’idée de toucher le ventre de leur compagne, ou bien font semblant de sentir le fœtus, pour lui faire plaisir », nous confie Leslie. Sophie allongée, en confiance, respire tranquillement, Frank, à ses côtés, vient d’appeler son bébé. Guidée par la professionnelle, le jeune père prodigue des caresses et des massages au fœtus qui vient se lover quelques minutes plus tard sous sa main.

*Les prénoms ont été changés.

Anne-Cécile Cadio

Plus d’infos : haptonomie-tours.fr

Horoscope tmv du 15 au 21 avril 2015

Un coup dans la caboche avec notre astrologue frappa-dingue. Bisous.

HOROSCOPE

BELIER
Amour : Vous allez croiser quelqu’un, qui va vous sourire. C’est tout.
Gloire : Jouer votre numéro de sécu au loto, ça pourrait fonctionner.
Beauté : Les voyages forment la jeunesse, vous devriez y penser.

TAUREAU
Amour : Vu d’ici, ça a l’air bien.
Gloire : Vous allez devenir quelqu’un.
Beauté : Faites du sport et vite.

GEMEAUX
Amour : Il est doux et vous laisse vivre à ses crochets. C’est votre canapé.
Gloire : Pour vivre pleinement votre carrière, vous avez décidé d’enfermer votre jumeaux maléfique dans l’abbaye de Fontevraud.
Beauté : Natalie Portman est Gémeaux. Vous n’êtes pas Natalie Portman.

CANCER
Amour : En bonne voie … pour 2016
Gloire : Ça va être votre fête cette semaine. Mais pas comme vous imaginez.
Beauté : Vous êtes le préféré des astres question beauté. Mais bon vous allez quand même mourir.

LION
Amour : En raison d’un appel à la grève, …
Gloire : … nous ne sommes pas en mesure…
Beauté : … de diffuser l’intégralité …

VIERGE
Amour : On a de bonnes nouvelles. Pour en savoir plus, envoyez un mandat cash à votre astrologue (astrologiepoilaukiki@tmvmag.fr)
Gloire : Ça suffit les amis imaginaires !
Beauté : Pluton et Mars s’allient dans un combo spécial qui fait de vous une bombasse. Mais seulement pendant une semaine.

BALANCE
Amour : Les astres sont formels : la routourne continue de tourner.
Gloire : Votre patron vous a souri dans l’ascenseur. Ne vous faites pas d’illusions, votre lettre de licenciement attend sur votre bureau.
Beauté : Comme Saturne vous fait la tête, vous vous rabattez sur les chips.

SCORPION
Amour : Mars vous amène les emmerdes sur un plateau. Ne vous servez pas.
Gloire : Ne pensez pas à l’avenir, c’est déprimant. Ni même au présent d’ailleurs.
Beauté : Jaloux de la combinaison de la Vierge, vous lui pétez les dents. Et elle vous le rend bien.

SAGITTAIRE
Amour : Rien
Gloire : Chance : allez en prison, ne passez pas par la case « Départ » ne touchez pas 20 000 fr.
Beauté : Vénus dans votre signe. Cellulite dans votre corps.

CAPRICORNE
Amour : Un quiproquo n’est pas le début d’une histoire d’amour.
Gloire : Ne soyez pas orchidoclaste comme ça, c’est usant.
Beauté : Ne jamais se fier à une photo de profil. D’ailleurs on n’en voit jamais que la moitié.

VERSEAU
Amour : Venus ne vous aime pas cette semaine. Les autres semaines non plus.
Gloire : Vous avez enfin compris que l’horoscope de tmv reprend (astucieusement) le nom d’un célèbre soap opéra. Fier de cette trouvaille, vous l’annoncez à tous vos proches, qui s’en fichent.
Beauté : Il/elle est beau, grand/e, svelte et envié de tous. Ce n’est pas vous.

POISSON
Amour : Vous avez enfin trouvé quelqu’un qui vous comprend et ne vous quitte pas : l’huile des frites.
Gloire : Depuis deux semaines environ, vous sentez un peu le déclin de l’attention envers vous.
Beauté : WTF

Fête de la musique : pensez à vous inscrire !

Les inscriptions pour la Fête de la musique ont commencé : vous avez jusqu’au 8 mai pour avoir une chance d’avoir un bon emplacement.

FÊTE DE LA MUSIQUE : L’APPEL DU 21 JUIN

C’est la Mact qui le rappelle ! Le compte à rebours est lancé pour la 34e édition de la Fête de la musique. Comme chaque année, musiciens et groupes sont priés de se faire connaître pour le recensement et pouvoir jouer le 21 juin. Pas obligatoire, mais trèèès conseillé (parole de tmv), pour être prioritaire sur un emplacement et aussi être annoncé dans notre journal, tiens.

Pour ce faire, direction CETTE PAGE et téléchargez la fiche. Vous renvoyez tout ça par mail ou par courrier et en voiture, Simone.

 

>>Attention, clôture des inscriptions le 8 mai !

 

Fête de la musique

Grossesses à risques : un centre pour mieux prévenir

Un centre pour mieux prévenir des grossesses à risques : c’est bientôt possible à Tours, grâce à un nouveau centre.

L’évaluation au centre sera prise en charge et remboursée par la Sécurité sociale. (Photo Shutterstock)
L’évaluation au centre sera prise en charge et remboursée par la
Sécurité sociale. (Photo Shutterstock)

PreGnanT.SEE… Comme « pregnancy » (grossesse, en anglais). Aucun mot de code, là-dedans. Simplement le nom d’un centre qui risque fort de faire bouger les choses. Son petit nom complet ? Prévention des risques de la grossesse dès le premier trimestre – Sécurisation et évaluation. Ouf ! Naissance programmée le 4 mai, au CHRU de Tours. Un joli bébé, le deuxième centre de ce type en France, pour mieux évaluer les différents risques concernant la grossesse dès le premier trimestre.

« L’objectif, c’est d’identifier les risques », confirme Franck Perrotin, chef de service gynécologie obstétrique, à l’origine de la création du centre. « On distinguera deux groupes : le premier, les femmes enceintes pour qui tout va bien. On pourra donc privilégier la levée de la médicalisation, favoriser le bien-être de la patiente, être moins intrusif… Et le deuxième groupe, celles des grossesses à risque. Pour en faire un dépistage plus précoce » Rassurer, adapter, orienter.
Concrètement, les femmes enceintes prendront d’abord rendez-vous (au 02 47 47 36 41, NDLR). Rendez-vous qui devra avoir lieu entre 11 et 14 semaines d’aménorrhée. « La patiente viendra ensuite au centre une petite demi-journée. Il y aura une consultation avec une sage-femme : questions, échographie complète, bilan biologique. Après, on fera un rendu du risque existant. On veut faire une quantification : mettre un pourcentage sur le risque, mieux chiffrer », précise Franck Perrotin.

Au total, une équipe composée de deux médecins (un échographiste et un gynécologue), trois sages-femmes, une secrétaire et une infirmière. Le centre, lui, sera ouvert tous les matins à partir de septembre. En attendant, de mai à septembre, il ne le sera que trois par semaine. « On va voir… On espère que ça va bien fonctionner », indique Franck Perrotin. Avant de rappeler : « Il n’est pas nécessaire d’accoucher chez nous par la suite. On accepte bien évidemment tout le monde ! »

Aurélien Germain

Darkness on the edge of town : histoire d’une amitié toxique

C’est certain : le film irlandais Darkness on the edge of town, projeté à Mauvais genre, nous a tapés dans l’oeil. Patrick Ryan, son réalisateur, et Emma Eliza Regan, l’actrice principale, étant exceptionnellement présents pendant le festival de cinéma tourangeau, tmv les a coincés entre deux bières pour un brin de causette.  

Darkness on the Edge of Town
Darkness on the Edge of Town : Emma Eliza Regan campe le personnage de Cleo.

Le festival Mauvais Genre a encore eu le nez creux en programmant Darkness on the edge of town… Le genre de film dur, brutal, mais hypnotique. L’histoire de Cleo, une jeune fille passionnée de tir à la carabine, qui apprend la mort de sa sœur. Décidée à la venger, elle va perdre pied, accompagnée de sa meilleure amie, tout aussi résolue qu’elle.
Pitch simple, mais thriller éprouvant. Des relents de western urbain, une violence sèche, une beauté visuelle. Une direction d’acteurs remarquable et un ensemble ultra-bien ficelé. Au-delà d’un bête « revenge-movie », c’est aussi – et surtout – une plongée dans une spirale infernale, une amitié perverse. « Je dirais même une amitié toxique », précise Emma Eliza Regan. « L’amitié féminine, ce n’est pas tout le temps des câlins et des sourires. Il y a parfois autre chose.»

Emma Eliza Regan et Patrick Ryan présentent leur film à Mauvais Genre (photo tmv).
Emma Eliza Regan et Patrick Ryan présentent leur film à Mauvais Genre (photo tmv).

Emma, c’est l’actrice qui joue la fameuse Cleo. Un joli brin de femme, une petite brunette à la beauté magnétique. Excellente et fabuleuse dans son  rôle. Des yeux clairs qui vous fixent de la même façon, aussi bien en interview que dans le film. Née en 1989, la jeune Irlandaise (qui a joué avec Pete-clope au bec-Doherty dans The Second Coming), crève l’écran dans Darkness… Après avoir flashé sur le script et le traitement du réalisateur Patrick Ryan, elle s’embarque dans l’aventure : « Patrick avait une vision du film très claire, très concise », justifie-t-elle.
A ses côtés, le réalisateur sourit. Veste en cuir brun assortie à ses chaussures, large sourire qui barre son visage. A 26 ans, il est co-fondateur du studio Lagoon Pictures. Réfute l’adjectif « réaliste » concernant son long-métrage. Quand on lui demande si c’est un film psychologique, le terme le branche. Il acquiesce d’une voix grave. En accouchant de ce premier bébé, Patrick Ryan balance sa façon de faire : brutale, froide, sans fioritures. Un peu à la Takeshi Kitano, réalisateur japonais dont il est fan et avoue la grande influence sur son travail.

Budget plus que dérisoire (18 000 €), tournage sans pause et scènes shootées à North Kerry, bourgade du sud de l’Irlande. Là même où Patrick Ryan a grandi (« Tout le monde nous a aidés là-bas. Ils étaient très accueillants »). Surnom de cette région ? La Black valley (vallée noire, NDLR). « Car c’est la dernière région du pays à avoir eu l’électricité », explique Emma Eliza Regan. La noirceur mentale et psychologique, elle, se retrouve bien durant les 87 minutes de Darkness… C’est sombre, parfois malsain. Comme si tuer était d’ailleurs devenu une banalité aux yeux des deux amies. Deux amies nourries par une multitude de contrastes : l’une est brune, l’autre blonde ; l’une est calme et froide, l’autre explosive et volcanique ; l’une est la spécialiste de la carabine, l’autre joue du couteau…  Deux plantes vénéneuses.

Emma Willis joue Robin, la meilleure amie de Cleo.
Emma Willis joue Robin, la meilleure amie de Cleo.

Dans la vraie vie, Emma Eliza Regan et sa collègue (excellente actrice qu’est Emma Willis) ne se connaissaient pas. Elles se sont rencontrées sept mois avant le film. « On a essayé de construire une relation, une histoire ensemble, d’être proches. Pendant le tournage, on a même vécu toutes les deux. Ce qui renforce notre intimité. On pouvait se sentir, se lire », raconte Emma Eliza Regan.
On lui fait remarquer que, même sans aucune expression sur son visage d’ange, elle est terrifiante. Vraiment terrifiante. Emma se marre. « Merci beaucoup », lance-t-elle, avec un sourire. Ses yeux, eux, continuent de vous fixer.

Aurélien Germain

>>>Darkness on the edge of town, de Patrick Ryan (Irlande). Avec : Emma Eliza Regan, Emma Willis, Brian Gleesong…

NB : Le film a obtenu la mention spéciale du jury jeune.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=I2k1lxI5ElM[/youtube]

Horoscope wtf du 8 au 14 avril 2015

Paraît-il que tout est décalé dans l’horoscope. Et depuis 2000 ans. V’la t’y pas qu’il existe même un nouveau signe : le Serpentaire. POUAH

HOROSCOPE
BÉLIER

Amour : rêve de sardine et de sel marin.
Gloire : mais pourquoi est-il/elle si méchant(e)…
Beauté : ivre, il/elle se maquille.

TAUREAU
Amour : C’est quand même fou l’effet/L’effet que ça fait.
Gloire : De te voir rouler/ Ainsi des yeux et des hanches.
Beauté : Si tu fais comme le café/Rien qu’à m’énerver/ Rien qu’à m’exciter/Ce soir la nuit sera blanche.

GÉMEAUX
Amour : votre double maléfique vous a piqué l’amour de votre vie. En même temps, c’est dans votre tête tout ça. Alors arrêtez de faire c**** les autres avec vos histoires de coeur fictives.
Gloire : vous allez devenir pauvre et riche à la fois. À moins que ce soit le contraire…
Beauté : revenez au Nokia 3310. C’est une question de vie ou de mort.

CANCER
Amour : aïe…
Gloire : mince…
Beauté : vous n’avez vraiment pas de bol vous, cette semaine. Un conseil : SEEEERRRPPPPPEEENNN TTTTPENPENPE NEPENTAIRE.

LION
Amour : dire que vous misez tout sur votre physique… et personne n’ose vous le dire.
Gloire : la malédiction de Jason Statham va s’abattre sur vous.
Beauté : alright, alright, alright.

VIERGE
Amour : faites la guerre, pas l’amour, c’est pas pour vous.
Gloire : vous n’existez pas, vous êtes un hologramme, comme l’ombre de Peter Pan, un Malcolm Crow en puissance (6e sens pour les incultes). Si, si, demandez autour de vous, personne ne vous répondra. Étrange, non ?
Beauté : raz-de-marée pubien.

BALANCE (hommage à Will Ferrell)
Amour : moooooreeee cowbelll ! (Saturday Night Live)
Gloire : I’m onnnnnn fffiiiiiirrrreeeee !!! (Rickie Bobby le roi du circuit)
Beauté : hhhaaaaa… I’m soooo sleepy… (The Land of the Lost)

SCORPION
Amour : changez de parfum, vous allez voir que votre vie va changer.
Gloire : donnez votre langue au chat.
Beauté : risque de chute de plafond.

SAGITTAIRE
Amour : votre partenaire est en fait une peluche Mickey datant de 1999. Oui.
Gloire : vous reprendrez bien un peu de Guronsan ? Allez, juste un doigt.
Beauté : si vous avez un enfant, arrêtez de le faire jouer avec vos couteaux de cuisine. Offrez-lui plutôt une friteuse.

CAPRICORNE
Amour : pourquoi, pourquoi, POURQUUOOIIIII ????
Gloire : si vous faites trois tours sur vous même en mettant votre index sur votre nez en slip, tout en criant, vous allez recevoir un versement de 1 458 124 francs CFA sur votre livret A.
Beauté : Moui, ok, d’accord, hum-hum, ouais.

VERSEAU
Amour : vous êtes beau/ belle quand vous rigolez.
Gloire : essayez pour voir ?
Beauté : ha pardon, non, en fait, mais alors pas du tout.

POISSON
Amour : allez viens…
Gloire : allez viens !
Beauté : on est bien, bien, bien.

LE SIGNE DU MOIS : Serpentaire (30 nov-18 décembre)
Super pouvoir du SERPENTAIRE !!! J’invoque les étoiles toutes puissantes d’Ophiuchus et les âmes bienfaisantes de la constellation du SEEEERRRRPPPPEENNNNT !! Si votre signe ne vous plaît pas cette semaine, vous avez le droit de le remplacer par le SEEEEERRRPPPPEEENNNNTTAAAIIIRREEE, le signe qui a été oublié pendant 2000 ans et qui fait son come-back. SERPENT-SERPENT-SERPENTAIRE !!!
Amour : Vous allez faire des rêves érotiques avec Draco Malfoy dedans, mais teint en roux.
Gloire : le caducée n’a plus de secret pour vous.
Beauté : ça fourche ?

Expo photo : le droit d’être

Traiter de l’inégalité hommes/femmes, du point de vue… des hommes. C’est le pari d’une jeune photographe tourangelle. Car, les hommes ont aussi le droit d’être sensibles.

Justine Murzeau (Photo tmv)
Justine Murzeau (Photo tmv)

Début janvier, elle nous avait envoyé une photo de la marche Charlie, à Tours. Un très beau cliché, aux tons sépia, plein d’émotion. Elle, c’est Justine Murzeau, 21 ans, jeune photographe tourangelle. Petite blonde aux yeux bleus rieurs qui piquait l’appareil photo de son père à 16 ans. Passion transmise par son grand-père. Le sien, d’appareil, est d’ailleurs toujours à portée de main. Avec, elle veut « embellir » le quotidien et ce qu’elle voit. Elle a des idées plein la tête.
Sa dernière trouvaille ? Un travail qui va à contre-courant et doit faire réfléchir : « La réflexion m’est venue pendant un cours sur les droits des femmes, en socio », raconte celle qu’on connaît aussi sous le pseudo Jaïne, dans la photographie. « Je me suis fait la remarque : on ne parle pas du droit des hommes. Pourquoi pas eux ? Par ce biais, j’ai réfléchi à la condition des hommes dans notre société. »

Son discours est limpide, réfléchi. Elle est attablée au Kaa, le bar où elle expose ses œuvres. Regarde par la fenêtre : « Avant, les femmes n’avaient pas le droit de porter de pantalon. Maintenant, si. Mais ce n’est pas pour autant qu’un homme a le “ droit ” de porter une jupe, par exemple. On octroie les droits des uns en oubliant ceux des autres », sourit-elle.
Tour à tour, elle prend l’exemple du droit de garde chez ces messieurs. Ou bien les cheveux longs (un de ses modèles les a d’ailleurs jusqu’au nombril !), le maquillage, la sensibilité, l’émotivité… « On dit toujours aux garçons : ne pleure pas, c’est pour les fillettes. Sauf que les hommes peuvent être aussi émotifs que les femmes… », remarque, à juste titre, Justine.

C’est ce qu’elle démontre habilement dans son expo photo intitulée On ne naît pas homme, on le devient. Une série de quatorze images, où chacun porte un masque en dentelle noire. Des inconnus, des amis, des passants, peu importent la classe sociale, le physique ou l’âge. Un leitmotiv ? « Chacun est libre. Dès qu’un homme prend soin de lui par exemple, on dit que c’est une “ tarlouze ”. C’est choquant. Honteux. » Un seul but : faire réfléchir. Car ici, pas question de sexisme inversé. Pas de favoritisme. Surtout pas ! « C’est juste de l’égalité. »

EN BREF
L’EXPO

Photo Jaïne Photography
Photo Jaïne Photography

« On ne naît pas homme, on le devient », l’exposition, sera visible au Kaa, tout le mois d’avril. Le bar se situe au 18, rue de la Paix (place des Joulins). SA PAGE FACEBOOK PAR ICI

QUESTIONS BONUS
Parce qu’on n’avait pas fini notre bière lors de l’interview, on a rajouté quelques questions existentielles (ou pas) pour Justine Murzeau.

> Si tu pouvais passer la soirée avec un cinéaste ou un acteur ? « Mmh… Johnny Depp, très bon acteur ! C’est un super guitariste, en plus. Il a joué avec Marilyn Manson. Et j’aime beaucoup de ses films, notamment Edward aux mains d’argent. Bon, et puis aussi parce qu’il est beau gosse ! (rires) »

> Si tu pouvais passer la journée avec un artiste ? « Je ne suis pas forcément admiratrice de gens célèbres. Donc je dirais mon grand-père. »

> Argentique ou numérique ? « Numérique ! Même si l’argentique a son charme, le numérique c’est l’avenir. Les possibilités sont infinies. Je vis avec mon temps ! »

> Des photographes que tu admires ? « À part Doisneau, car c’est une référence… Je suis davantage admirative des talents qui peuvent m’entourer. »

> Ton avis sur la scène artistique et culturelle à Tours ? « On a énormément de talents. Mais c’est dommage, car on ne les voit pas assez. Beaucoup sont prometteurs, ils méritent un gros coup de projecteur. »

Soutenir l’Observatoire des inégalités

Crowdfunding, concert, publication… L’association lance des projets. Il est aussi à la recherche de donateurs pour continuer son travail.

Le rapport

« Le budget annuel pour faire tourner actuellement l’Observatoire des inégalités est d’environ 100 000 euros avec une équipe de 3 salariés pour le faire tourner. » Pour Louis Maurin, c’est insuffisant. Mais cela n’empêche pas l’association de sortir le 1er juin prochain un grand rapport sur les inégalités en France. Revenus, éducation, égalité homme-femme, jeunesse, emploi… L’Observatoire des inégalité a fait appel à ses experts, universitaires, professeurs pour décrypter la société française d’aujourd’hui. Édité sous la forme d’un livre, ce rapport vise le grand public. « Nous n’avons pas de partenaires financiers, nous sommes indépendants. Notre vecteur d’info principal c’est notre site web qui enregistre chaque jour environ 8000 pages vues. Nous constatons d’ailleurs que l’audience augmente toujours », explique Louis Maurin.
Plus d’infos sur inegalites.fr

Le financement

GraphiqueAvec un budget annuel trop faible, l’Observatoire des inégalités a lancé une campagne de financement participatif le 20 mars dernier sur le site Ullule. Preuve de l’intérêt de beaucoup de citoyens pour le travail de l’observatoire, l’objectif de 8 000 euros a été atteint au bout de quelques jours. Il reste encore deux semaines pour participer. Le crowdfunding offre une bouffée d’air à la publication du rapport de l’Observatoire des inégalités. Reste à le diffuser dans les associations, auprès des particuliers…
Plus d’infos sur fr.ulule.com/etat-inegal

Le concert de soutienBoogers

Dans un but de ramener des sous dans les caisses pour continuer à faire fonctionner l’association, l’Observatoire des inégalités organise un concert à la Pléiade le jeudi 16 avril prochain. Et même si vous ne vous sentez pas forcément concernés par l’activité de cet organisme, vous pourriez être intéressés par les artistes qui sont programmés. D’abord, l’énorme Boogers avec son rock foutraque, anarchique et ses paroles barrées, suivra le duo que tout le monde aime : Volo. Les deux frangins (dont un a fait partie des Wriggles) font de la chanson française qui parle de vous, d’eux, de soirées entre potes, de la société, de football, de capitalisme.
Billets en prévente au magasin Terres Natives (21 rue de Bordeaux) ou sur place. Entrée de 15 à 20 euros.

>>Plus d’infos sur inegalites.fr

La lutte de l’Observatoire des inégalités : interview de Louis Maurin

Louis Maurin, le fondateur de l’Observatoire des inégalités nous a reçus pour parler des 12 ans d’existence de cet institut indépendant basé à Tours. Grand entretien.

Louis Maurin (Photo tmv)
Louis Maurin (Photo tmv)

Louis Maurin nous accueille dans les locaux de l’Observatoire, au premier étage d’une tour du Sanitas, à quelques pas de la gare. Journaliste, il a notamment fait ses armes au magazine Alternatives économiques. C’est un des fondateurs de l’Observatoire des inégalités à Tours avec le philosophe Patrick Savidan. Aujourd’hui, Louis Maurin est consultant pour le Centre d’observation et de mesure des politiques d’action sociale (Compas). Poignée de main ferme, il se félicite des fenêtres qui viennent d’être changées dans les locaux, « c’est quand même fou que dans les logements sociaux on doit attendre 20 ans avant d’en remettre des neuves ». Il se pose à la table de la petite salle de réunion, tend la main pour prendre un M&M’s.

« Vous en voulez un ? »

Oui, volontiers. Merci. Pourriez-vous revenir sur la création de l’Observatoire des inégalités ?
Disons que l’histoire commence en 2002. Je suis dans la rue avec Patrick Savidan, qui est professeur de philosophie. C’était mon voisin à Tours. Le Pen vient de passer au deuxième tour des présidentielles. Nous étions révoltés. Nous ne voulions pas rester les bras ballants. Faire de la politique ? Monter une association de lutte contre les inégalités ? Et si nous utilisions notre matière grise ? C’est comme cela que l’Observatoire des inégalités est né en quelque sorte. Nous avions une ligne simple, qui est encore la même aujourd’hui : faire appel à des chercheurs et des penseurs pour un état des lieux permanent des inégalités en France. Nous voulions montrer ce décalage de la réalité entre la perception de la société et celle montrée par les médias par exemple.

En 2003, quand vous montez cet observatoire, il n’existait pas vraiment de modèle…
Non, c’est vrai, à l’époque je suivais beaucoup ce que faisait le site inequality. org aux États-Unis. Là bas, il existe une multitude d’organismes indépendants, de centres d’étude. En France, nous en avons très peu. à part la Fondation Abbé-Pierre, Amnesty international… Depuis quelques années, des observatoires comme le nôtre se sont montés en Europe. Le dernier en date, en Belgique, s’est complètement inspiré de notre modèle français. Tant mieux.

Graphique extrait de l’enquête « Le taux de chômage selon le diplôme et l’âge » publié sur site web de l’Observatoire des inégalités et réalisé en janvier 2015. Plus sur inegalites.fr (Photo Observatoire des inégalités)
Graphique extrait de l’enquête « Le taux de chômage selon le diplôme et
l’âge » publié sur site web de l’Observatoire des inégalités et réalisé en janvier
2015. Plus sur inegalites.fr (Photo Observatoire des inégalités)

Comment s’est passée la création ?
Nous avions zéro ressource matérielle et voulions rester indépendants. Ce qui est encore le cas aujourd’hui puisque nous touchons seulement une aide à l’emploi du Conseil régional. Au début, donc, le magazine Alternatives économiques a lancé un appel aux dons dans son courrier des lecteurs. Et, à notre grande surprise, nous avons reçu une cinquantaine de chèques. Aujourd’hui, nos donateurs sont des personnes âgées, des jeunes, des personnes diplômées ou non, dans toute la France. Des personnalités comme Thomas Piketty, qui trouvait l’idée très bonne, nous ont beaucoup soutenus médiatiquement. L’an dernier, nous avons réussi à collecter 45 000 euros, ce qui représente la moitié de notre budget. Le reste, nous le finançons principalement avec des formations ou des publications.

Comment qualifier le travail de l’Observatoire des inégalités : militant ? Engagement citoyen ?
Hum… Je n’aime pas trop le terme d’engagement citoyen qui est galvaudé. Militant, pourquoi pas, mais pas dans le sens d’un programme politique. Nous faisons appel aux sciences humaines pour déchiffrer la société française avec des tableaux, des chiffres, des opinions, des analyses. Nous ne voulons pas d’entre-soi. En France, nous avons une culture de la rhétorique. C’est celui qui parle le plus fort qui a raison. On entend souvent dire que l’on manipule facilement des chiffres. C’est sûr qu’avec un même graphique, les discours peuvent être différents. Mais seulement si l’hypothèse de départ change.

Par exemple ?
Prenez le seuil de pauvreté, en fonction du seuil choisi, on peut passer de 5 à 8 millions de personnes vivant en dessous. Nous essayons d’être le plus juste possible dans les outils de mesure du niveau de vie ce qui nous permet de remettre en cause certains discours sur les niveaux de vie ou, par exemple, cette vision de la France pauvre des zones pavillonnaires.

Vous disiez que vous n’êtes pas affilié à une pensée politique, alors comment vous classer ?
Ce que j’aime, c’est quand on ne peut pas nous mettre dans une case. Nous entretenons la confusion quand il s’agit de définir notre statut. Nous sommes à la fois un média, notre site internet est grand public, et à la fois nous apportons une expertise.

Si vous deviez faire un bilan de ces 12 années d’existence ?
Nous sommes installés pour l’éternité ! Des injustices et de inégalités, il y en aura toujours. Après, je dirais qu’elles évoluent. Je suis foncièrement optimiste. D’ailleurs si ce n’était pas le cas, j’arrêterais tout de suite. Je refuse d’alimenter les polémistes comme Zemmour qui n’arrêtent pas de répéter que c’était mieux avant, qu’il n’y a plus d’avenir. Je ne suis pas non plus dans le « tous pourris ». C’est bien plus complexe. Prenez la fracture numérique, très importante au début des années 2000. Aujourd’hui, elle a presque disparu. L’égalité homme-femme progresse maintenant, elle stagnait depuis des années, l’espérance de vie des ouvriers augmente. Nous observons des progrès et des retards. Mais il faut arrêter de dire que nous sommes dans une société en déclin.

Pourtant, vous continuez…
Oui, nous mettons en garde contre les moyennes qui masquent la réalité. Il y a ce discours sur la crise qui dramatise et empêche de voir les écarts qui se creusent. On peut dire que les jeunes, aujourd’hui, ont beaucoup plus de mal que d’autres catégories mais il faut aller plus loin. On voit que le marché du travail est aujourd’hui scindé en deux. La situation est complètement différente entre les jeunes diplômés qui s’installent dans une entreprise et les autres qui tournent d’entreprises en entreprises. Maintenant, il y a un risque par rapport à ces jeunes. Soit vous leur tenez le discours bourdieusien qui consiste à dire que s’ils sont dans une situation compliquée c’est à cause de la reproduction sociale. Et là il n’y a pas d’issue, ils vont intérioriser cette inégalité. Soit il y a l’autre extrême disant que n’importe qui peut faire n’importe quoi à moins de se donner les moyens, peu importe son milieu.

C’est quoi l’entre-deux alors ?
Je crois que dans le système actuel, très compétitif, il est impossible de chercher l’égalité des chances, tout le monde ne peut pas atteindre la même place. À l’Observatoire, nous essayons de poser les bonnes questions. Le sociologue François Dubet, qui collabore avec nous, remet en cause par exemple l’organisation de l’égalité des chances et de ce qu’elle produit. Nous essayons de mettre à jour cette mécanique de la reproduction. Mais dans la vie, on ne peut aussi s’en sortir malgré les difficultés, je suis très heureux quand ces jeunes écoutent une chanteuse comme Tal qui leur prouve qu’ils peuvent se dépasser

Festival Mauvais Genre : le palmarès 2015

Après six jours et beauuuucoup de films (longs ou courts-métrages), les jurys ont délibéré. Voilà le palmarès et les vainqueurs de cette année.

Après un lundi énormissime (bon, on avoue, on a vu quelques traits tirés !), et plusieurs compte-rendus de films complètement dingues (à retrouver ICI), l’heure du jugement dernier a sonné (ouah, ça fait peur).
Ambiance survoltée (et vas-y que ça crie « à poiiiil »), salle blindée, sourires aux lèvres… Les différents jurys ont donc délibéré et voici le palmarès 2015 pour cette cuvée Mauvais Genre qui s’est avérée exceptionnelle :

Jury jeune Prix du Jury Jeune – long métrage : THE HITMAN’S SOLITUDE BEFORE THE SHOT
Prix du Jury Jeune – court métrage Fiction : ATRIUM
Prix du Jury Jeune – court métrage Animation : INVISIBLE VILLAGE

Prix du Public – long métrage : THE HITMAN’S SOLITUDE BEFORE THE SHOT
Prix du Public – court métrage Fiction : THE STOMACH
Prix du Public – court métrage Animation : LES PÉCHERESSES
Prix du Public – Mad In France : LE HALL DES PENDUS

Prix du Jury de la Critique – long métrage : DER BUNKER
Mention spéciale : DARKNESS ON THE EDGE OF TOWN

Prix du Jury – long métrage : DER BUNKERJury pro
Mention Spéciale : THE RETURNED
Prix du Jury – court métrage Fiction : THE STOMACH
Prix du Jury – court métrage Animation : LES PÉCHERESSES

Pour info, c’est le dernier jour, lundi 6 avril, que Der Bunker a été projeté. Et soyons clair, net et précis : ce long-métrage de l’Allemand Nikias Chryssos a tout écrasé sur son passage. L’histoire d’un étudiant-chercheur qui souhaite s’isoler au calme dans un bunker, afin de finir son travail de recherche. Sauf que c’est ici que vit une famille plutôt particulière…
Comédie lorgnant parfois vers le fantastique et le bizarroïde, Der Bunker est d’une justesse incroyable. Rien à jeter dans le premier long-métrage de Chryssos, qui dirige ses acteurs à merveille (quatre personnages, quatre vraies « gueules » de cinéma), en emballant le tout dans une musique tout simplement exceptionnelle. Admirable dans sa palette de couleurs et sa photographie, c’est tour à tour drôle, sans être moqueur, beau, flippant, intriguant, absurde, théâtral, mystérieux. Un sans-fautes. WUNDERBAR !

[nrm_embed]<iframe src= »https://player.vimeo.com/video/117170804″ width= »500″ height= »281″ frameborder= »0″ webkitallowfullscreen mozallowfullscreen allowfullscreen></iframe> <p><a href= »https://vimeo.com/117170804″>DER BUNKER – Clip</a> from <a href= »https://vimeo.com/kataskop »>Nikias Chryssos</a> on <a href= »https://vimeo.com »>Vimeo</a>.</p>[/nrm_embed]

Encore merci à Gary Constant et toute l’équipe de Mauvais Genre, du CGR, ou encore du Petit Faucheux, à tous les bénévoles qui ont abattu un travail phénoménal. Ainsi qu’aux réalisateurs qui sont restés à Tours durant le festival ou ont fait le plaisir de se déplacer.

A l’année prochaine ! (si, si, c’est un ordre)

Mariages chinois : le corps de Jean Germain retrouvé

Alors que le procès dit des « mariages chinois » devait s’ouvrir ce matin à Tours, l’ex-maire de Tours, absent à l’ouverture de l’audience, aurait disparu et laissé une lettre d’adieu.

[MAJ 11:30] Le corps de Jean Germain aurait été retrouvé près de son domicile par la police.

(Photo Cécile Lascève)
(Photo Cécile Lascève)

 

« Il était très, très mal ce matin. Il a disparu en laissant une lettre d’adieu », a déclaré l’avocat de Jean Germain, Me Tricaud, à l’ouverture de l’audience ce mardi matin, à 9 h 30. Jean Germain n’est pas là. L’audience ne peut pas se poursuivre. Il est 9 h 30 quand l’avocat sort une lettre d’adieu laissée par l’ex-maire de Tours dans sa voiture : « Soyez sûr que je n’ai pas détourné un centime. […] Il est des êtres pour lesquels l’injustice et le déshonneur sont insupportables. » La police serait à sa recherche.

La lecture de la lettre par l’avocat, enregistrée par Cécile Lascève, journaliste à la Nouvelle République.[nrm_embed]<iframe width= »75% » height= »200″ scrolling= »no » frameborder= »no » src= »https://w.soundcloud.com/player/?url=https%3A//api.soundcloud.com/tracks/199636496&amp;auto_play=false&amp;hide_related=false&amp;show_comments=true&amp;show_user=true&amp;show_reposts=false&amp;visual=true »></iframe>[/nrm_embed]

Me Tricaud a également expliqué que Jean Germain était très mal « psychologiquement » ce week-end.

>> Pour relire l’affaire des mariages chinois

DBFC, Tahiti 80, Farlight et des CD’s (bien vivants)

AAAAAH il est partout ce Doc Pilot. Cette semaine, des concerts au programme et même des chroniques de disques. PARTOUT.

Au Temps Machine DBFC, Tahiti 80 & Rich Aucoin

DBFC (Photo doc pilot)
DBFC (Photo doc pilot)

Vendredi, nous n’étions pas sur les terres de Cheyenne Prod​ pour Shakaponk, mais au Temps Machine​ pour une soirée sucre et miel, avec des bonbons canadiens à l’acide d’érable figés sur la glace brûlante d’une bamboule quadrado (oui, ça veut rien dire, et alors !?)…
Avec Tahiti 80 (une vieille machine installée dans le temps avec la bonne recette qui fait onduler du corps et toucher l’autre, un sourire béat aux lèvres de sucre glace marbrées collé dans son cou), nous ne sommes pas dans la surprise mais dans l’évidence : celle de passer un moment loin de la réalité, de retrouver une insouciance néosixtique, une manière de construire « des tubes », des hymnes, des mélodies mille fois entendues depuis Beatles et Everly Brothers mais resservies avec du style, de la joie, au travers d’une culture club, une sorte de disco west coast. Point faible, les nouveaux titres n’ont vraiment pas l’impact des anciens… En cette soirée, ma préférence va à DBFC, dans la ligne de ce que Rubin Steiner​ faisait il y a une quinzaine d’années, en cette manière très canaille de mélanger la culture techno à des instrumentations traditionnelles jouées par de vrais instruments, et bien, très bien même. On sent le bon mélange des styles et des artistes, une écriture faite pour séduire sans trop d’effort, l’usage d’évidences imparables, l’assemblage de recettes issues de la fin des seventies relookées façon eighties avec cette envie de donner du plaisir si présente dans les nineties doublées de celle emblématique des années 2000 : péter le score !! Je suis impatient de les revoir à la scène…

Le canadien Rich Aucoin est drôle et tonique et son concept « populaire », pour autant son besoin vital de séduire à tous prix n’a pas mis longtemps à me lasser… au bout de trois tirs de canon à confettis, j’attendais les bulles, la mousse et la chenille, voire un tirage de loto pour la caisse des vieux musiciens technos handicapés. On ne peut nier la formidable énergie de l’artiste, son amour du contact, l’efficacité du film en fond de scène, mais passé l’effet de surprise, il faut tenir à subir la même recette multipliée à l’infini…. alcoolisés, ce doit être sympa comme toutes les pitreries sur lesquelles on peut danser les nuits de fiesta.

Farlight Au Miam’s

Le Miam’s est un restaurant à Tours Nord, à l’Horloge près du Leader Price au bout du boulevard Maréchal-Juin… Dit comme ça, on ne peut guère y trouver de quoi rêver, d’inciter en nous l’appel de la fête et du glam. Et pourtant, la nuit tombée, il s’en passe des choses au Miam’s : des bœufs, des concerts à l’arrache, de sacrées soirées pleines de convivialité et de son.

Farlight (Photo Rémi Angeli)
Farlight (Photo Rémi Angeli)

Ce samedi, concert de Farlight, groupe de style seventies très brillant par la conjonction d’identités exceptionnelles : Aymeric Simon, un guitariste virtuose dans la ligne Hendrix/ Stevie Ray Vaughan, inventif, artiste en sa conception des parties solos, efficace dans sa mise en marche de rythmiques au cordeau, heureux de balancer du bonheur, partageur. Aurore Haudebault au chant, dans un style à la Janis Joplin sans tomber dans la caricature, bourrée d’envie et de talent, d’urgence, celle d’exprimer l’émotion omniprésente dans sa pratique, particulièrement fascinante dans les tempos lents.
Bien sûr, ce groupe est un couple, un duo ouvert aux comparses, en cette affaire Guillaume Commençais à la basse ( l’incroyable Guiz à l’aise dans tous les styles, tous les climats), un batteur, un clavier et sur certains titres la subtile Marine Fléche aux drums, une artiste multicarte qui n’en finit plus de nous surprendre par sa capacité en l’écoute et sa mission à magnifier les concepts en son accompagnement. Farlight est désormais incontournable sur la scène régionale et peut être le meilleur groupe dans sa niche, celle de la virtuosité et de l’esprit, de l’âme en la facilité d’exécution, de la joie.

CD BEAUJARDIN Beaujardin autoprod

Le premier album de Beaujardin est produit par Thomas de Fraguier et cela s’entend car un peu à la manière d’un Dominique Ledudal, il apporte cette cohésion du concept et du style qui fait tant défaut à la plupart des albums à petits budgets. Ici, nulle trahison du travail du groupe à la scène, mais une sublimation dans la fixation en l’instant.
On retrouve la force et l’envie de faire du beau et du péchu, de l’écoutable aussi par un public élargi aux différentes strates de ceux qui apprécient la bonne musique. Le lyrisme omniprésent reste la clé de voûte de l’affaire, cette impression d’avant un temps inédit, un événement (on pense bien sûr aux diverses incarnations transitoires de Bowie, celles de Berlin puis celle de la fin des nineties mais aussi aux gâteries ultra léchées des 80’s type Prefab Sprout). Jerome Deia est habité sans forcer, Chris Deia, son frère siamois, installe la scénographie, bâtit les murs délimitant l’aire d’un jeu coupable et subtil ou les quatre boys se passent la balle et nous bluffent. Du bel ouvrage, du travail d’orfèvre.

CD LILO’RIVER Lilac time autoprod

Le style est la clé dans toutes les pratiques. Sans lui, toutes les créations ne sont que de l’artisanat plus ou moins bien goupillé. Lilo’River a du style, un style : le duo a de la classe, une aristocratique perfection du geste dans sa manière de réinventer des classiques. Sa manière d’enchaîner les covers, le choix pas banal de celles-ci, la mise en danger de s’attaquer à du lourd, du culte, installent le duo dans un espace élevé et surtout dans le Beau. Le Beau leur semble obligatoire, une évidence, un espace de volupté saupoudré de technique, celle évidente du pianiste Jean Marc Herbreteau, celle surprenante de Dahlie la chanteuse, l’âme.
Les relectures de Lana Del Ray et Jeff Buckley sont étonnantes, en phase avec les originaux mais totalement éloignées du syndrome du “perroquet” si exploité dans The Voice. Ici, la voix s’appartient et l’on espère ne jamais la voir se formater, ne jamais s’ennuyer, car bien sur la passion est la clé de vôute, l’originalité dans le grain la lymphe de raison de ce concept. Je suis impatient de les voir à la scène, avec la peur que ce disque soit un instant béni impossible à reproduire.

Mauvais Genre : carnet de bord (jour 5)

Avant-dernier jour du festival Mauvais Genre : on est passé de l’ennui profond, à un superbe road-movie, en jetant au passage un œil sur une série de courts-métrages 100 % frenchy.

Jour 5 : Pâques fait son mauvais genre

C’est devenu un rituel. Désormais, nos pas nous guident automatiquement vers le Petit Faucheux. Pour l’avant-dernier jour de festival, le programme est encore costaud. Le public est de plus en plus chaud… mais va vite être refroidi par la première séance :

> Alpha (compétition) se lance. Pour info, il s’agit du premier film grec financé par crowdfunding. L’équipe, emmenée par le réalisateur Stathis Athanasiou, a eu la gentillesse de faire parvenir une vidéo de remerciement. Sympa. Sauf que le film aurait pu l’être, lui aussi. Au lieu de ça, Athanasiou a accouché d’un long-métrage pseudo-arty, experimentalo-bizarroïde. Emballé dans un noir et blanc sublime (ça, on ne peut pas le nier), Alpha raconte l’histoire d’une femme qui refuse de cacher un fugitif poursuivi par des miliciens. Geste qui va la condamner. Sur un pitch pourtant prometteur, cette caricature de film d’auteur se gargarise, patauge et se noie, entraîne le spectateur avec : d’un ennui profond, ces 80 minutes en paraissent le triple. Même le texte narré (d’une voix off étrange mais ridicule), d’une justesse et d’une profondeur pourtant remarquables, ne sauve pas ces interminables plans expérimentaux. Quel dommage.

Les réalisateurs français pour la séance Mad in France. (photo tmv)
Les réalisateurs français pour la séance Mad in France. (photo tmv)

>Cette année, le magazine Mad Movies a encore ramené quelques jolis courts-métrages 100 % frenchy dans sa valise, pour la séance Mad in France. On commence par Témoignage de l’indicible (Thomas Pernollet) : un court-métrage de 6 minutes, minimaliste, uniquement basé sur des plans d’une maison, et une voix-off qui raconte une légende cauchemardesque. Un peu simple, mais étonnamment accrocheur et captivant.

Suit Lune Noire (Gallien Guibert), véritable marche funèbre vers la folie pour 3 hommes qui recherchent un trésor. Sympathique, étonnant (le rappeur Oxmo Puccino a un rôle !) mais gâché par un son pas très bon (venant de la salle ou du court lui-même ??).

Notre coup de cœur va à NOCT (Vincent Toujas), 15 minutes durant lesquelles un insomniaque ressent une étrange présence : un bourreau qui, paradoxalement, le libère. Certaines scènes font parfois penser à La Mouche de Cronenberg. NOCT joue la carte de l’atmosphère et du fantastique à fond. Mais surtout, produit avec brio une montée en tension palpable et une vraie créature réalisée sans effets numériques. Chapeau !

On enchaîne sur Le Hall des pendus (Christophe Deroo), une histoire de drogue de synthèse, de couvre-feu et de SDF mystérieusement pendus à des lampadaires. Le coupable, lui, n’a rien d’humain. Fortement influencé par le cinéma asiatique (ça se passe à Tokyo), étrange, mais ultra-pro et esthétique.

Le mot de la fin sera pour Adam moins Eve (Aurélia Mengin). Le plus long des courts (26 min) et le plus difficile à cerner. Un post-apo admirablement filmé, archi-stylisé (photographie sublime, des tons rouge/vert/bleu qui rendent l’atmosphère irrespirable, gros plans qui ont la classe…), dans lequel un prêtre est hanté par une voix divine. Il trouvera le corps meurtri de Eve, sous des décombres… On n’en dit pas plus pour ne pas trop en dévoiler, mais le court d’Aurélia Mengin vaut le détour !

[nrm_embed]<iframe src= »https://player.vimeo.com/video/109175668″ width= »500″ height= »281″ frameborder= »0″ webkitallowfullscreen mozallowfullscreen allowfullscreen></iframe> <p><a href= »https://vimeo.com/109175668″>ADAM MOINS EVE : TRAILER</a> from <a href= »https://vimeo.com/palais7portes »>LAC Production</a> on <a href= »https://vimeo.com »>Vimeo</a>.</p>[/nrm_embed]

>Young bodies Heal Quickly clôt la journée, à 22 h 30. Bon. 22 h 50, ok. Avant-dernier film de la compétition, ce magnifique road-movie d’Andrew Betzer suit deux frères complètement paumés (et plutôt doués pour faire des bêtises), renvoyés de chez leur mère. Ils vont sillonner les Etats-Unis en voiture. Simple, épuré, mais beau, ce Young Bodies… est percutant. Une vraie petite surprise, étonnant de bout en bout, portée par de superbes acteurs hauts en couleurs. Dommage que les dernières vingt minutes de ce Huckleberry Finn des temps modernes s’étirent un peu trop en longueur.

Mauvais Genre : carnet de bord (jour 4)

Pour le quatrième jour de Mauvais Genre, on a fait un tour au Village aux Halles, on a zieuté de la comédie d’espionnage allemande (ça existe), et un film qui nous a mis mal à l’aise.

 Comédie d’espionnage allemande (oh ja), enfants terribles et fête au village

C’est r’parti pour un tour ! Au quatrième jour du festival Mauvais Genre, tous les visages semblent familiers. On se salue, on se claque la bise, on partage une bière. On discute avec des réalisateurs et acteurs qui ont la gentillesse de rester jusqu’à la fin (d’ailleurs, on vous prépare une interview de l’équipe du film irlandais Darkness on the edge of town). Le jury jeunes est toujours là, fidèle au poste (chapeau à eux et elles).

>On commence la journée avec The Returned (compétition). Signé Ivàn Noel, ce film argentin est terrible dans tous les sens du terme. Déjà, parce que le réalisateur réussit parfaitement à installer une tension progressive, une montée lente, rampante, jusqu’à exploser dans les dernières minutes. Mais terrible aussi (et là, c’est plutôt négatif, désolé…) parce que derrière cette habile mise en scène et ses qualités indéniables, le film met mal à l’aise. Vraiment mal à l’aise. Ivàn Noel met effectivement en scène trois enfants qui reviennent, totalement nus, chez eux après avoir subitement disparu. C’est à ce moment que des phénomènes étranges et une drôle d’ambiance commencent à plomber leur village. Scènes malsaines versus caractérisation brillante (les enfants sont terrifiants de naturel)… Le discours du réalisateur, présent pour l’occasion, n’apaisera rien : humour (trèèèès) noir, pince-sans-rire, sincère ? Aucune idée, mais The Returned laisse un goût amer.

Mauvais Genre >>Niveau contraste, on ne pourra pas faire mieux ! On enchaîne avec A Hitman’s solitude before the shot. On vous la fait courte : salle hilare pendant 1 h 30. Cette réalisation allemande de Florian Mischa Böder est une comédie d’espionnage ultra-bien ficelée, où chaque phrase, chaque scène, est pleinement pensée et réussie. Les pastilles humoristiques et vraiment fendardes se succèdent, et l’acteur Benno Fürmann (une star outre Rhin) excelle en agent secret complètement débile et pas franchement doué. A Hitman’s solitude before the shot enterre profondément OSS 117 (pour la référence française) et un sacré paquet de comédies d’ailleurs. Triste de se dire que le film n’a obtenu qu’une vingtaine de copies à sa sortie en Allemagne, comme nous l’a confié le réalisateur à la sortie de la séance. Le public allemand n’étant que très peu friand de ce genre de cinéma. En revanche, dans tous les festivals, c’est un succès total.

>Dernier petit plaisir en faisant un tour au Village Mauvais Genre (qui restera salle polyvalente des Halles jusqu’à lundi avec exposants, concerts et auteurs ! Avis aux intéressé(e)s). Le duo Buddy Buddha et son funk/electro/psyché/bizarroïde (choisissez) met l’ambiance depuis 19 h. On comptera aussi sur d’autres groupes pour remuer les popotins tout le week-end (z’avez qu’à jeter un œil ICI, on en parlait !).

Mauvais Genre : carnet de bord (jour 3)

Allez, ça continue ! Troisième jour de festival pour Mauvais Genre. Au programme, un drame coréen, une pépite irlandaise, et une « chose » très étonnante.

Vendredi 3 avril : drame, amitié brutale et trip en Enfer

Exit le CGR. Désormais, le restant du festival Mauvais Genre se fera au Petit Faucheux. Fidèle au poste, la salle située à quelques pas des Halles accueille dès 17 h les spectateurs qui n’ont pas encore eu assez après la Nuit interdite (compte-rendu ici).

Mauvais Genre
Park Suk-Young (à gauche). Photo tmv

>On fera l’impasse sur un problème technique (on commence à s’habituer, et de toute façon, personne ne râle. Bon bougre, le festivalier !) pour se mettre dans le vif du sujet avec Wild Flowers. Un drame sud-coréen (en compétition), signé Park Suk-Young, sorte de chronique sur le quotidien de trois adolescentes errant dans les rues de Séoul. Le réalisateur montre ainsi une jeunesse désœuvrée, pointe du doigt les problèmes de son pays (la prostitution), dessine une violence clinique, qui met parfois mal à l’aise (cette scène d’un muet que l’on baffe… dur !). Si le début du film est prenant, il perd complètement pied dans un deuxième acte peu habile et qui patine. La caméra, énergique, tremblante, n’aide pas à la lisibilité et à garder l’attention. En revanche, Park Suk-Young a le mérite de proposer un cinéma différent, original, loin des habituels films coréens ultra-léchés. Par ailleurs, l’homme avait fait le déplacement à Tours pour présenter son film (une première française).

Mauvais Genre
Emma Eliza Regan et Patrick Ryan (Photo tmv)

>C’est bien beau de se goinfrer de film, il faut aussi remplir sa panse (et je ne dis pas par là qu’on est gros, hein). Les différents jurys, l’équipe du festival, ainsi que certains réalisateurs et acteurs se retrouvent dans une arrière-salle du Petit Faucheux. On mange, on boit, on déconne, ça parle cinéma : Nicolas Martin, de France Culture, compare le film de la veille, Backcountry (mais si, l’ours tueur, suivez un peu), à « une purge ». Simon Riaux, d’Ecran large, est enfin arrivé et a la patate (d’ailleurs, il en mange à la pelle. Allez, on balance).
Les bénévoles, qui préparent les plats et servent les verres, sont d’une gentillesse sans pareille. Merci à elles. Mais bon, assez causé bouffe, retournons poser nos jolies fesses sur les sièges rouges.

>Ce coup-ci, c’est Darkness on the edge of town (en compétition), de l’Irlandais Patrick Ryan qui est d’ailleurs venu avec l’actrice principale, la magnifique Emma Eliza Regan. Présentation du film et projecteur en route : et là, c’est la claque. Une véritable baffe. Mise en scène sublime, actrices phénoménales (Emma Eliza Regan est terrifiante, Emma Willis subjugue…), beauté visuelle…
L’histoire de Cleo, une passionnée de tir à la carabine, voulant venger la mort de sa sœur. A ses côtés, sa meilleure amie. A travers un pitch simpliste, Patrick Ryan accouche d’un thriller époustouflant, lorgnant vers le western urbain, d’une noirceur et d’une violence froide et sèche incroyable. Au-delà du « revenge movie », c’est aussi une plongée dans la spirale infernale d’une amitié perverse.
Croisé après la séance, le réalisateur Patrick Ryan se marre quand je lui demande si le titre de son film a un rapport avec la chanson du même nom de Bruce Springsteen. « Non, non, même pas ! Pourtant j’ai essayé d’obtenir les droits pour sa chanson sur le film mais… il était un peu cher pour moi (rires). » Effectivement, l’homme nous raconte avoir dû travailler avec « un budget d’à peine 18 000 €. Soit… vraiment pas beaucoup ! » Chapeau.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=I2k1lxI5ElM#t=18[/youtube]

>On finit avec Hellmouth (hors compét’). Douze heures après le visionnage, je ne sais toujours pas si j’ai adoré ou détesté. Pelloche signée John Geddes (Canada), Hellmouth est une pépite visuelle : emballée, dès le début, dans un style proche de Sin City, sublimé par un noir et blanc de toute beauté… Puis qui part ensuite en vrille. Une sorte de trip sous LSD complètement fou, blindé de références (de Tim Burton aux légendes sur le Diable) : on suit Charlie Baker, fossoyeur, atteint d’un mal incurable, qui effectuera une sorte de voyage à travers les entrailles de l’Enfer. En scène, Stephen McHattie et son visage creusé (vous l’avez vu dans 300 ou Watchmen), jouant un personnage tout aussi perdu que le spectateur. Enfin, moi, pour le coup.
Déroutant. Je… Euh, bah je sais pas. Ouais, ça ne vous arrange pas, je le concède.

 

 

Mauvais Genre : carnet de bord (jour 2)

Tmv suit (et de près !) le festival de cinéma Mauvais Genre à Tours. Pour ce deuxième jour, on cause avec Francis Renaud et on s’enquille la Nuit interdite. Chronique.

Jeudi 2 avril : sea, sex and gore (et un ours tueur, aussi)

liebre-105
Liebre 105

Bon. Cette année, soyons clairs : Mauvais Genre a la poisse. Ce jeudi, c’était Nuit interdite au CGR Centre, donc. Comprenez, quasiment toute une soirée et une nuit au ciné, à se goinfrer de films de dingue. Le principe ? Un long-métrage, un court, un long, un court… Sauf qu’un problème de son empêche les gens de rentrer, le temps passe, on prend du retard. Certains films auront aussi, pendant la soirée, de gros bugs. Mais c’est pas grave, tout le monde prend son pied, rigole, a le sourire aux lèvres (il y a beauuuucoup de monde). Pas de « Garyyy à poiiiil ! ». Je suis déçu, je tape un brin de causette avec Francis Renaud (on en parlait le jour 1), acteur fétiche d’Olivier Marchal.
Il me parle d’Il était une fois en Amérique, diffusé hier (un film culte pour lui), du cinéma français dans lequel il n’a pas que des amis (« à force d’ouvrir sa gueule », comme il dit). D’une sincérité désarmante, langage cash, mais d’une extrême gentillesse. Francis Renaud précise aussi qu’il planche sur son autobiographie en ce moment. « Crois-moi, ça va faire mal ! », prévient-il. « Tu vas taper dedans ? », je demande. « Oh que ouais. » Hâte. En ce moment, il est président du Jury pour Mauvais Genre, rédige donc son autobiographie (avec sa femme) et apprend ses textes. Dans quelques jours, il s’envolera de nouveau en Bulgarie pour un tournage de série. « Ça va être énorme », se réjouit-il.

>Bon, c’est pas tout, mais causons films. La soirée s’ouvre avec Liebre 105. Le court-métrage de Sebastián et Federico Rotstein. Une jolie donzelle enfermée dans un parking souterrain, poursuivie. Mais paf, problème de son : c’est-à-dire… pas de son du tout. Pas grave, quelqu’un dans la salle s’amuse à faire un doublage en espagnol par-dessus. La salle est hilare. Passé le souci technique, on découvre un court clichesque à souhait (nana aux gros seins, talon qui pète, lumières qui s’éteignent une par une, le portable qui ne capte plus…), mais étonnamment réussi, grâce à un humour bien dosé et le tout, bien ficelé.

>Suit Backcountry (compétition). Un film canadien d’Andy MacDonald, surprenant et très réussi, où deux citadins se paument dans les bois, mais vont rapidement se rendre compte que la nature est plutôt… sauvage. D’un côté, normal, y a aussi un ours bien décidé à les zigouiller. Montage énergique et nerveux, un peu gore mais pas trop, hommages appuyés à Jurassic Park (ah, le coup de la tente) et Les Dents de la Mer… Dommage pour ces mouvements de caméra rapidement agaçants qui filent la nausée.

>Deuxième court-métrage, Les Fines Bouches. Gros moment délire vintage de la soirée (merci d’ailleurs à toute l’équipe et aux réal’ Julien de Volte et Arnaud Tabarly, présents dans la salle) : une famille de zombies passe le temps en dézinguant du hippie pour le repas du soir. Le court, encore en post-prod (on a droit à une exclu), souffre d’un son encore mal équilibré et de quelques fautes dans les sous-titres (bah ouais, les zombies parlent un mix d’allemand et de langage mixé à l’envers). Mais il enquille les scènes hilarantes (la morale m’interdit d’en citer une ici…), faisant le plein d’hémoglobine et rendant hommage, à sa façon, à Romero et consorts.

>CADEAUUUUUU. Quand la lumière s’éteint et que la trombine de sieur George Miller (papa de Mad Max) apparaît, la salle hurle de joie. Petite surprise de Mauvais Genre : le réalisateur nous propose une version « extended » du trailer de Mad Max Fury Road. Classe ! Et c’est une pépite, une dinguerie. Visuellement, c’est sublime. Rendez-vous le 14 mai, car ça va faire très, très mal !

Mexico Barbaro
Mexico Barbaro

>Le temps passe et nous voilà devant l’anthologie México Barbàro. Qui dit film à sketches, dit séquences plus ou moins réussies. Dans l’ensemble, les huit réalisateurs brillent. On passe de l’ultra gore, au bizarroïde (Drain, au hasard), aux légendes aztèques flippantes,  légendes mexicaines. Le tout dirigé par de jeunes talents sud-américains (va falloir lorgner de ce côté-ci de l’Atlantique !!). De l’horreur pure et dure, du fantastique, c’était délicieux (et parfois très rigolo).

Bon, il est 3 h du matin. Il reste encore un film, Dyke Hard (hors-compétition), qui devait être complètement fendard (un groupe de rock lesbien affronte fantômes et ninjas en se rendant à un concours de musique…). Mais il fallait être au travail le lendemain (oui, oui, je suis sérieux), donc dodo avec des images de la Nuit interdite plein la tête.

Pour se faire pardonner, voilà le trailer :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=FhOjrRGUl5Y[/youtube]

TMV déménage en Suisse (ce week-end) !

Du 2 au 5 avril, le festival Electron s’installe dans le centre-ville de Genève. Comme tmv est de passage en Suisse on vous va vous raconter pourquoi c’est l’événement européen électro de ce début année.

Les adeptes de musique électro connaissent le Sonar à Barcelone, le Berlin festival, le Love Box de Londres… Mais depuis quelques années, un autre festival pointe le bout de son nez dans la carte des événements du genre. Installé en plein centre de Genève, le festival Electron invite cette année plus d’une trentaine d’artistes. SBTRKT, DJ Kozz, Lil’Louis, The Hacker, Squarepusher… les DJ se bousculent sur l’affiche suisse.

Et Boysnoize ne s’y trompe pas, Alexander Ridha fêtera les 10 ans de son label à Electron.

[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » lang= »en »><p>&gt; &gt; &gt; Radio Electron Episode 1 &gt; &gt; &gt; STRIP STEVE qui se produira demain avec toute l&#39;équipe de Boysnoize Records… <a href= »http://t.co/Tec0SfP8at »>http://t.co/Tec0SfP8at</a></p>&mdash; ELECTRON /HEADFUN (@electronfest) <a href= »https://twitter.com/electronfest/status/583354236722905088″>April 1, 2015</a></blockquote> <script async src= »//platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]

Et comme nous aimons vous faire plaisir, un de nos journalistes va prendre le train (oui, le TGV même) pour vous raconter ce qu’il a entendu et vu pendant les deux jours où il sera sur place. Parce qu’électron, c’est aussi des expos, des performances, de l’art contemporain à gogo. Alors, rendez-vous ce week-end.

[youtube]https://youtu.be/6l4tTphPmi8[/youtube]

Plus d’infos sur electronfestival.ch/2015/

Festival Mauvais Genre : carnet de bord

Comme promis, tmv suit (et de près !) le festival de cinéma Mauvais Genre à Tours. Tous les jours, compte-rendu et chroniques des films, de l’ambiance et du nombre d’heures passées, le postérieur vissé sur un siège. Miam.

Mercredi 1er avril : ouverture et film culte

19 h. La billetterie a ouvert, la file d’attente est déjà longue. Il y a de tout : du jeune, du moins jeune, du papy (dédicace !), de la fille, du garçon. Qui dit premier jour, dit ouverture du festival. Mauvais Genre bénéficie de la plus grande salle du CGR Centre (salle 7 pour les intimes). Dans la salle, on aperçoit Francis Renaud, le président du jury. Eh bah comparé à la photo que tmv a publiée dans l’interview (à retrouver ici), le monsieur a un peu changé ! Grosse barbe et cheveux longs, on l’aurait presque pas reconnu (eh ho, normal, c’est un acteur, me souffle-t-on dans l’oreille).

Les premiers arrivent dans la salle (Photo tmv)
Les premiers arrivent dans la salle (Photo tmv)

Les lumières s’éteignent, Gary Constant (le papa de Mauvais Genre, c’est lui) lance le teaser du festival. Sauf que… Bah la vidéo bugge, freeze et plotch. Gros blanc. Image bloquée, parce que YouTube (et surtout la connexion internet) a décidé de faire des siennes. Dans la salle, on se marre. Quelqu’un crie le premier « à poiiil Gary ». Quand ça veut pas, ça veut pas. Tant pis, Gary Constant se lance dans son discours d’ouverture. Discours d’ailleurs en mémoire de ceux tombés sous les balles en janvier.
Ensuite, place au speech du président Francis Renaud (donc le barbu chevelu super cool), drôle et sérieux à la fois. Pince-sans-rire, mais réaliste. Chouette entrée en matière.

Mais après ça, on s’installe confortablement pour le film d’ouverture. La petite exclu (sortie officielle le 6 mai) pour bien commencer : le film culte Il était une fois en Amérique (Sergio Leone, 1984), en version remasterisée, dépoussiérée et surtout plus longue (on atteint les 4h15). Autant dire que cette restauration est de toute beauté. La musique d’Ennio Morricone sublime le tout, fait voler cette perle loin, très loin. Transporte autant qu’un De Niro plongé dans l’opium, à la fin du film. Certaines scènes inédites rajoutées sont peu lisibles, mais qu’importe. C’est une véritable fresque (les spectateurs sont scotchés à l’écran), un monument, réhabilité à la perfection par Martin Scorcese et son équipe.
Il est 0 h 45, les lumières se rallument. Au dodo (la Nuit interdite du lendemain va faire mal !)…

Exclusif : Game of Thrones à Chenonceau

Exclusif : un épisode de la série d’HBO a été tourné à Chenonceau en novembre 2014.

Dans-les-coulisses-de-Game-of-Thrones_article_landscape_pm_v8

Alors que la saison cinq commence dans moins de deux semaines aux USA, une des sources proches de la direction du Château de Chenonceau nous a fait savoir qu’une scène a été tournée en Indre-et-Loire en novembre 2014. Pour des raisons de sécurité et de secret de tournage, la production a voulu que l’information reste confidentielle.

La scène en question a été filmée dans les jardins du château de Chenonceau  avec seulement une partie des acteurs dont Kelly Marot (Sansa) et Aidan Gillen (Petyr Baelish). Nous avons contacté la direction de HBO qui a répondu laconiquement par mail : « Merci de l’intérêt que vous portez à la série, mais nous ne pouvons pas donner suite à votre demande. »

 

 

Horoscope (Mauvais genre) du 1er au 7 avril

Cette semaine, l’astrologue WTF est fan de ciné et se la joue Mauvais genre aussi. De toute façon, ce n’est qu’un sale gosse, mais vous êtes habitués.

HOROSCOPE TOURS

BÉLIER
Amour : ablation de votre âme (vous êtes roux/ rousse ?)
Gloire : honnêtement, il va falloir arrêter de nous insulter par mail. On va apeulé la poliss laul !
Beauté : mignon(ne) comme le clown dans Ça. Tant pis pour les coulrophobes.

TAUREAU
Amour : « Le temps passe et passe et beaucoup de choses ont changé », comme chantaient Jacquie et Michel. Hein ? Ah, c’est pas ça ?
Gloire : faites comme E.T. Rentrez dans votre fichue maison.
Beauté : fatale, banale, bancale.

GÉMEAUX
Amour : SCREAM for meeee, babyyyyy, oh ouiiii !
Gloire : arrêtez le streaming, radin(e).
Beauté : cheveux doux comme un gros caribou.

CANCER
Amour : souviens-toi l’été dernier… Bah ce n’était pas glorieux au pieu.
Gloire : gros clash avec un Capricorne.
Beauté : testiboule et pédoncule.

LION
Amour : Amityville, ça rime avec mono-sourcil (ouais, on continue comme la semaine dernière). Flippant, non ?
Gloire : postulez à l’émission Adam recherche Ève. Steuplé quoi.
Beauté : porter un string Batman ne fait pas de vous un super-héros.

VIERGE
Amour : full metal quéquette.
Gloire : un CDI pour cette semaine. Non, on déconne. On sait très bien que c’est une légende, ce truc.
Beauté : poils sous les bras, heureux comme un pacha.

BALANCE
Amour : aimer, c’est regarder vers la même direction. Là où y a le frigo, quoi.
Gloire : oui à la procrastination !
Beauté : rien de sert de mourir, il faut pourrir à point (The Walking Dead. Ou pas.)

SCORPION
Amour : la Malédiction. Y a pas d’autres mots… Désolé.
Gloire : pensez à cette phrase de Babor le fan : « Si ça se trouve, c’est Michael Jackson qui marche normalement, et nous tous qui faisons du moonwalk. »
Beauté : mmh, ce petit nez… On en mangerait.

SAGITTAIRE
Amour : tout, tout, tout, vous saurez tout sur le zizi.
Gloire : tout le monde aime votre panari.
Beauté : sexy comme un(e) zombie.

CAPRICORNE
Amour : bah, au moins, vos parents vous aiment.
Gloire : « Faut qu’tu craches, faut qu’tu payes, pas possible que t’en réchappes »
Beauté : Nosferatu était chauve. Rien n’est perdu pour vous.

VERSEAU
Amour : Apocalypse now dans ton slip.
Gloire : il faut sauver le soldat Ryan au boulot.
Beauté : la Guerre des boutons sur ton visage.

POISSON
Amour : on vous aime, on vous kiffe, biz, kiss, love, flex.
Gloire : il se pourrait que vous finissiez nu(e) cette semaine. Sur scène. Devant tout le monde.
Beauté : le Shining dans votre tête.

Francis Renaud : « En France, on a beaucoup de gens doués »

Francis Renaud est acteur, réalisateur, producteur et scénariste. Président du jury de Mauvais Genre cette année, il a pris le temps de nous parler, en direct de Bulgarie.

Francis Renaud (Photo Patrick Glaize/Studio Canal)
Francis Renaud (Photo Patrick Glaize/Studio Canal)

À l’heure du téléchargement et du streaming à tout va, c’est quoi le but, l’utilité d’un festival de cinéma ?
Faire rencontrer des réalisateurs, voir des films, rentrer dans des univers. Là, c’est du cinéma de genre, que j’adore. On peut porter un regard nouveau sur le cinéma, les images, les acteurs.

En quoi consiste votre rôle dans le jury ?
On va faire un travail sincère, rigoureux. C’est beaucoup de boulot. Il y a les films en compétition, hors-compétition mais qui sont tout aussi essentiels ! Je suis fier et content d’y participer. Je vais découvrir des films et les goûts du public. C’est lui, le jury le plus important.

D’ailleurs, quand vous regardez un film, c’est avec un œil de cinéaste ?
Ah non, surtout pas ! Au cinéma, je reste toujours spectateur. Je suis juste un mec normal qui regarde ! (rires)

On a parfois accusé le cinéma de genre de tous les maux. Vous en pensez quoi ?
Ces films participent à tellement de choses. On a besoin de frissonner, d’avoir peur. Je repense à l’Exorciste, que j’ai vu quand j’étais gamin… Le quotidien m’ennuie. Quand je vais au cinéma, ce n’est pas pour regarder cette même réalité ennuyeuse, comme c’est parfois le cas dans certains films d’auteur. Je veux m’échapper. J’ai rencontré des gens fantastiques et doués dans le cinéma de genre, comme sur le tournage de Mutants. Je pense aussi à Bustillo et Maury. Parfois, ça terrorise, réveille des pulsions, mais c’est un cinéma incroyable. Regardez Massacre à la tronçonneuse, Evil Dead. Moi, je m’en fous des Cahiers du cinéma…

Vous semblez avoir un lien privilégié avec ce cinéma là…
Certes, la majeure partie des réalisations vient des États-Unis, mais en France, même si les moyens sont moindres, on a beaucoup de gens doués. L’important, c’est de faire, d’écrire. Moi, je ne fais pas ce métier pour faire des entrées. Je suis loin du formatage. Il suffit de voir la télé et cette histoire de ménagère de moins de 50 ans : j’en ai marre qu’on prenne les gens pour des cons. Les spectateurs ne sont pas stupides. Il veulent du bon cinéma, des bons acteurs, de l’émotion. J’ai du mal à m’évader avec certains films refaits à l’infini, toujours avec les mêmes personnes…

Comme certains gros films français qui marchent…
Il y a une partie du cinéma français qui est arrogant, bourgeois, académique. J’aime le cinéma populaire, les Audiard, les Marchal. Ou Alexandre Aja, il est très fort, il a une patte. Il y a de l’onirisme, c’est beau. Comme dans la littérature, ce sont des contes, on rentre dans un univers.

Vous avez jeté un œil sur la programmation de Mauvais Genre ? (retrouvez notre dossier spécial par ici)
Un petit peu. Tout est super pro, la programmation est très belle. Mais je n’ai pas envie d’être influencé par les genres, les synopsis ! J’aime être surpris.

Propos recueillis par Aurélien Germain

>>Page allociné de Francis Renaud : filmographie et carrière

La cinémathèque d’Assad

Avant leur concert au festival Mauvais genre, on a demandé au groupe tourangeau de jazz/rap Assad de nous parler de ciné.

CULT_PAP_OUVERTURE

Quelques notes de contrebasses résonnent derrière le grand rideau noir de la scène du Petit Faucheux. Derrière, la petite troupe d’Assad écoute religieusement un passage d’un nouveau morceau en cours d’enregistrement. C’est Romain (clavier) et Vincent (contrebasse) qui prennent de leur temps pour parler cinéma. « On n’a pas vraiment de film qui fait l’unanimité dans le groupe, sauf peut-être Edward aux mains d’argent », commence Romain. Vincent rigole : « Non, pas vraiment ! Eh bah, ça commence bien… » Romain continue. « Je crois que le film qui me restera collé à la peau, c’est Mulholland Drive de David Lynch. J’aime bien cette atmosphère entre tension sexuelle et scènes glauques. Et puis, la musique me plaît, ce travail sur les bruitages, l’ambiance chanson de cabaret. Je suis marqué à vie. »

Pour Vincent, c’est plutôt « L’île au trésor, celui avec Christian Bale ado et Charlton Eston, c’est le film que j’ai vu le plus dans ma vie. J’avais une VHS dont les bandes ont fini par rester coincées dans le magnétoscope. Sinon, La Vie est belle, de Roberto Benigni : c’est un film magnifique, dur. Je l’ai revu après avoir appris l’italien et j’ai été de nouveau bouleversé. On ne voit plus beaucoup Roberto Benigni ces dernières années mais c’est une personnalité que j’aime beaucoup, très engagé politiquement notamment en Toscane. Et puis, mon troisième film culte, je dirais que c’est Amadeus, de Milos Forman. C’est un des films préférés de ma mère. Je l’ai aussi vu une dizaine de fois. Dedans, il y a le morceau que j’écouterais toute ma vie : le Requiem de Mozart. Je me rappelle de cette scène où Salieri découvre la musique écrite par Mozart et d’un seul coup, on entend des notes de hautbois s’envoler dans l’air. »

Pour les films inspirants, Romain, lui, a été touché par Le Pianiste, de Roman Polanski : « Je revois ce moment où Szpilman joue la balade en sol mineur de Chopin devant une bidasse. Même si j’ai toujours joué un peu de classique, ce morceau m’a énormément inspiré. » Après un dernier tour de table où les noms de séries comme The Wire, Oz ou Twin Peaks fusent, les deux musiciens tentent de trouver un film pour lequel ils auraient pu signer la BO. « La Haine, oui sûrement », lance Romain. « Et pourquoi pas Titanic, un bon rap sur la scène de danse en troisième classe ? »

>> ET SINON Le Festival Mauvais genre invite chaque année des groupes plutôt excellents. Cette année, ils joueront du samedi 5 au lundi 6 avril au « village ». C’est gratuit et ça se trouve dans la salle polyvalente des Halles de Tours. Plus d’infos sur festivalmauvaisgenre.com

BUDDY BUDDAH
Prenez du sexe, du fun, des bonzes, des synthés chics, une plage à perte de vue et des paroles qui font « Oh yeah » de manière hyper langoureuse. Buddy Buddah, c’est tout ça et bien plus. Un duo électro à déguster en slip panthère, en train de siroter un Sex on the beach à la main. Le samedi 4 avril, à 19 h.

MOONJELLIES
Comme un gros bonbon bien sucré, la musique des Moonjellies rassure quand il pleut et donne envie de courir nu(e) sur le sable quand il fait beau. Le groupe tourne depuis plusieurs années avec cette pop qui fait du bien. Le dimanche 5 avril, à 16 h.

LA GRAUSS BOUTIQUE
Attention, c’est du lourd ce trio. D’abord par leur son : de la noise cérébrale qui envoie des décibels. Et puis aussi parce que ses membres font partie des grands groupes de Tours (Ez3kiel, Ultra Panda, Quatuor Oban). Le lundi 6 avril, à 19 h.

Festival Mauvais Genre : ciné folies !

Pendant une semaine, le Festival de cinéma Mauvais Genre s’installe au centre de Tours. Une autre vision de la culture, tout aussi intéressante, et complètement barrée.

Festival Mauvais Genre édito→ GUIDE DE SURVIE

Mercredi 1er avril : c’est l’ouverture officielle au cinéma Méga CGR du centre-ville. En gros, des discours, des blagues et Il était une fois en Amérique de Sergio Leone dépoussieré, restauré et avec 22 minutes inédites. À 19 h 30.

Jeudi 2 avril : ça commence à 18 h 30 par le vernissage de la super expo de planches de comics originales et inédites (Franck Miller, David Mazzucheli, Jack Kirby…) à la mairie de Tours. Et ça finit en beauté avec la soirée que tout le monde attend, la Nuit interdite (20 h 30) : sept heures de films de genres.

Vendredi 3 avril : projection de trois films hors et en compétition de 17 h à 1 heure du mat’ au Petit Faucheux.

Samedi 4 avril : projections non-stop au Petit Faucheux de longs et courts métrages à partir de 14 h et, à 18 h, aura lieu la conférence de Michel Koch sur le jeu vidéo Life is strange.

Dimanche 5 avril : projections non-stop au Petit Faucheux de longs et courts métrages à partir de 14 h et, à 18 h, aura lieu la conférence de Kook Ewo créateur de Générique (The Strain, Splice, La Belle et la Bête).

Lundi 6 avril : projections non-stop au Petit Faucheux de longs et courts métrages à partir de 10 h 45 et à 21 h, cérémonie de clôture avec remise des prix et films bonus.

Le village Cette année, le festival s’installe dans la salle polyvalente des Halles de Tours du samedi au lundi. Stands de livres, d’artistes, BD, pâtisserie (miam), conférence… C’est le centre névralgique du festival. Et s’il pleut, on s’en fiche !

Les tarifs Pass complet : de 40 à 47 € Pass week-end (sam, dim, lun) : de 25 à 30 € 1 film : 5 € – Nuit interdite : 13 € Pour le détail des films en sélection ou hors-compétition, la billetterie : festivalmauvaisgenre.com

√ LE MINI QUIZ (réponses en pied de page)

1/ Dans le film Psychose (Hitchcock), de quoi est fait le sang utilisé dans les scènes de meurtres ?
a) De confiture de groseille – b) De sirop de chocolat c) De sang de boeuf

2/ Dans Les Dents de la mer, un élément troublant apparaît dans le ciel et a fait débat. Lequel ?
a) Un avion de l’US Army – b) Un drone c) Un OVNI

3/ Dans le dessin-animé Bernard & Bianca (c’est vraiment Mauvais genre !), quelle image subliminale voit-on à une fenêtre ?
a) Un doigt d’honneur – b) Une femme seins nus c) Le neveu de Walt Disney

4/ Combien de litres de sang ont été utilisés dans Scream ?
a) 100 litres – b) 150 litres – c) 200 litres

5/ Quelle « légère » bourde a été commise pour La Nuit des morts vivants, de George Romero ?
a) Un oubli de copyright – b) Un faux raccord devenu célèbre – c) Une cigarette mal éteinte qui a fait brûler le studio

6/ Qu’écoute Johnny Depp dans son lit, dans le film Les Griffes de la nuit ?
a) NIN – b) KRGR – c) YMCA

7/ Combien d’heures de maquillage, par jour, a dû subir Jeff Goldblum dans La Mouche ?
a) Deux – b) Cinq – c) Huit

>>>> Pause culture : LE GROUPE DE RAP-JAZZ ASSAD FAIT SON CINÉMA <<<<<

√ SAVOIRS INUTILES

> Bon pour la santé Un chercheur de l’université de Westminster a découvert que regarder un film d’horreur pouvait faire perdre jusqu’à 180 calories.
> Oh my gore ! Avant d’être un Hobbit, Peter Jackson a accouché d’un film ultime, Braindead (1992). C’est pour ce film gore et culte que le réalisateur du Seigneur des anneaux a notamment tourné une scène des plus mythiques (et des plus sanglantes). 300 litres de faux sang ont été utilisés lors d’une séquence de quelques minutes, durant laquelle des zombies se font taillader à la tondeuse à gazon.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=E73N1MC2UjQ[/youtube]
> Dans ta face Dans L’Exorciste, de Friedkin (sorti aux États-Unis le jour de… Noël), Regan vomit sur le Père Karras. À la base, ce joli jet verdâtre aurait dû finir sur le torse de l’acteur. Mais à cause d’une erreur de trajectoire du projecteur, tout a atterri dans son visage. Loupé.
> Sacré Spielberg Dans une scène géniale de Rencontres du 3e type, de Steven Spielberg, vous pouvez remarquer R2D2 dans le vaisseau-mère.
sharknado-3-> Comme un ouragan Surprise ! On verra le Frenchie Bruno Salomone dans le 3e volet de Sharknado (ce film génial avec des tornades remplies de requins). David Hasselhoff a prévenu : « Sharknado 3 est le pire film que vous ne verrez jamais ! »
> C’est mort D’après le site Movie body counts, Le Seigneur des anneaux (le retour du roi) est le film qui compte le plus grand nombre de morts visibles. 836 personnes en 201 minutes.
> BRRZZZZZ Tobe Hooper a eu l’idée de son Massacre à la tronçonneuse un soir, dans le rayon quincaillerie d’un magasin bondé. Stressé par ce monde, il s’est imaginé ce qu’il se passerait s’il en brandissait une pour fendre la foule.

→ LES NEUF IMMANQUABLES
Il va y avoir un paquet de films pendant ces six jours. Mais notre petit doigt nous dit que ces neuf là vont remuer l’assistance…

Hellmouth « Il apporte la mort… et une pelle. » Petite punchline qui passe bien, pour cette production qui a l’air fofolle et vintage. L’histoire d’un fossoyeur, atteint d’un mal incurable, voyageant en Enfer pour sauver l’âme d’une jolie blonde. Normal.

Dyke Hard
Dyke Hard

Dyke Hard Le bon gros délire complètement foldingue qui achèvera la Nuit interdite : un groupe de rock lesbien, se rendant à un concours de musique, doit affronter ninjas, robots et fantômes. Une sorte de trip sous LSD en partance pour l’Eurovision quoi.

Alpha Le trailer présente un noir et blanc de toute beauté. Moitié SF, moitié mythe, on y voit Alpha, une bourgeoise qui refuse de donner asile à un fugitif poursuivi par des miliciens. C’est le premier film grec financé par crowdfunding. Bref, un exploit.

Darkness on the edge of the town Encensé dans les festivals, budget dérisoire, : le thriller urbain de l’Irlandais Patrick Ryan suit Cleo, jeune fille passionnée de tir à la carabine voulant venger la mort de sa sœur. Violent, froid, cruel. Le réalisateur sera présent à Tours !

Young bodies heal quickly Et si c’était la surprise de la semaine ? Un road-movie sec et primitif, pendant lequel deux jeunes frères, contraints de fuir après avoir tué « accidentellement » une fille, sillonnent les États-Unis… Et en plus, c’est une première française…

Backcountry Soit l’histoire d’un couple de citadins partis faire du camping dans un parc naturel, mais attaqués de toute part par des ours bruns plutôt décidés à zigouiller du campeur. Mauvais genre le présente comme « Les Dents de la mer en forêt ». Slurp.

Backcountry
Backcountry

México Bàrbaro Les talents sud-américains débarquent avec une pépite de près de 2 h, mêlant légendes du pays, esprits vengeurs, sacrifices aztèques et monstres. Une anthologie de huit segments, entre gore, sexe, fun, et bizarreries. Ça va soit râler, soit adorer.

Les Jaunes Deux commis d’épicerie qui se retrouvent au milieu d’une invasion de « cerveaux lents à tentacules », transformant les gens en zombies jaunes. Signé Rémi Fréchette, un Canadien visiblement nourri à Beetlejuice (quand Tim Burton faisait de bons films).
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=LSGCpdSqhS0[/youtube]

Tex Montana will survive Film surprise pour clôturer la cérémonie, des réalisateurs de The Battery (succès en 2014). Une exclu mondiale. Un gros délire dans lequel un présentateur d’un programme de télé-réalité essaye de survivre en condition extrême. Flippe, Bear Grylls !

>>>> INTERVIEW DU PRÉSIDENT DU JURY FRANCIS RENAUD <<<<<

ABC du Genre

>>>>>ALLER PLUS LOIN

Tours n’est pas en reste pour ce qui est des cultures parallèles. On vous conseille fortement L’Imaginaute (69 rue du Commerce), la librairie qui remue la ville, avec un choix exceptionnel d’œuvres (si vous ne trouvez pas votre bonheur, on vous fouette). Quelques numéros plus loin (au 81), Bédélire est THE repère. Sans oublier le magazine Parallèle(s). Dédicace, aussi, à L’Étoile Bleue, ancienne maison close, devenue local des artistes du théâtre municipal de Tours, et abritant désormais la Jeune chambre économique.

> Un ouvrage : Distorsion X, c’est punk, déjanté, dans l’esprit fanzine (des anciens du génial et feu Metaluna sont derrière le bousin). Un véritable objet, mélangeant BD, reportages, interviews, passant de l’érotisme au cinéma fantastique, d’horreur, et au metal. LEUR FACEBOOK

RÉPONSES DU QUIZ
1/b) Désolé de casser le mythe.
2/c) Un débat constamment relancé. L’objet filant est visible lors de la scène où Brody recharge son revolver sur le pont du bateau. Certains pensent que Spielberg aurait rajouté ça en post-production.
3/b) Combien d’entre vous vont regarder la séquence sur Youtube ?
4/c) Soit trois fois plus que le second volet. Il a été interdit aux moins de 16 ans.
5/a) Le titre original a été changé juste avant sa sortie, en 1968, en oubliant d’insérer le copyright. Le film est donc directement tombé dans le domaine public.
6/b) Il s’agit en fait du nom Krueger, sans les voyelles.
7/b) Selon lui, l’une des plus grosses contraintes de sa carrière.

Départementales : la gauche sombre

La droite tourangelle, comme dans de nombreux départements en France, reprend la main du Conseil général. Au détriment de la gauche.

49,08 % des Tourangeaux ne se sont pas déplacés pour ce deuxième tour. C’est plus d’un électeur sur deux. (Photo E. Pollet)
49,08 % des Tourangeaux ne se sont pas déplacés pour
ce deuxième tour. C’est plus d’un électeur sur deux. (Photo E. Pollet)

Le chiffre parle de lui-même : dimanche dernier, la gauche n’a décroché que 4 cantons sur les 19 d’Indre-et-Loire. Symbole de la défaite socialiste, le président sortant Frédéric Thomas s’est incliné dans le nord de Tours face à l’UMP Cécile Chevillard et l’UDI Xavier Dateu 52 % à 47 %. Le canton de Tours II est le seul à Tours, à rester à gauche. Dominique Lemoine et Florence Zulian devancent Louis Aluchon et Marion Cabanne (Union de la droite) de 113 voix. Sans surprise, Barbara Darnet-Malaquin et Olivier Lebreton remportent le canton de Tours III avec 53,35 % des voix contre 46,65 % pour le duo de gauche Jean-Luc Dutreix et Nadia Hamoudi. C’est finalement dans le canton de l’ouest de la ville, Tours IV, que la bataille a été la plus spectaculaire.
Le candidat PS sortant Nicolas Gautreau, associé à la MoDem Fanny Siouville se voit ravir le siège par Céline Ballesteros, adjointe chargée du commerce et Thomas Gelfi, pour 31 voix. Amer, Nicolas Gautreau a déclaré : « La division du premier tour a été mortifère. Même si nous avons discuté avec les autres partis de gauche, je regrette qu’il n’y ait pas eu de consignes claires. » Et le FN dans tout ça ? Son duel face au PS, à Langeais était l’objet de toutes les attentions. Martine Chaigneau et Jean-Marie Carles (PS) l’emportent finalement nettement (56,54 %). Absent au second tour dans l’agglomération tourangelle, mais présent dans neuf cantons du département, le Front national ne gagne finalement aucun siège.
Les vainqueurs de l’UMP et l’UDI étaient réunis lundi dernier à Saint-Cyr autour du leader de la droite tourangelle, Philippe Briand, pour élire le futur président du Conseil départemental. Lundi dernier, deux candidats étaient en lice. Finalement, Pierre Louault a retiré sa candidature et c’est Jean-Yves Couteau, également premier adjoint de la mairie de Saint-Cyr, qui devrait prendre la tête du Conseil départemental. Le vote en assemblée, qui validera ce choix officiellement, aura lieu ce jeudi.

Les Caprices de Marianne, Strktur, Reset VJ & Mysterious Asthmatic Avenger

Comme chaque semaine Doc Pilot nous parle de ses coups de cœur, de gueule. Il est passionné et chronique tout.

unnamed
Mysterious Asthmatic Avenger (Francis Blot)

Les Caprices de Marianne au Théâtre Olympia
Ecrit à 22 ans par le jeune Alfred de Musset, Les Caprices de Marianne est l’expression singulière de la jeunesse de son époque face au pouvoir de l’argent et de la préséance de l’âge établi sur la pauvre fougue romantique de l’amour sublimé. Malgré tout, on peut se demander si le prénom de l’héroïne n’est pas une métaphore à lire au second degré,  l’allégorie de la révolte d’une jeunesse désillusionnée (1833) face à la France et à sa République malmenées par le  règne de Louis­ Philippe. Celle aussi de la gestion léonine des sentiments par la génération d’avant et la force de ses biens et de ses pouvoirs (Marie Anne fut longtemps le nom clandestin pour désigner la République étouffée par la  Monarchie de Juillet). Ainsi cette pièce me semble un cri de révolte contre l’ordre établi, une invitation à prendre en  mains ses envies et ses choix, quitte à user de violence pour arriver à ses fins, à profiter de l’instant et des opportunités  pour les assouvir, face à la génération dominante prête à tout pour conserver ses privilèges mal acquis.
Il s’y trouve un  feeling amoral et cynique qui n’est pas sans rappeler l’audacieuse remise en question du mouvement punk, le no future, mais aussi une tendancieuse misogynie qui laisserait à penser la jeune femme capricieuse, versatile et insensible (la France ?). Musset, issu d’un milieu favorisé mais « curieux » des milieux interlopes, fut peut-être un anarchiste mondain et malin glissé dans son époque. Ma lecture est totalement subjective et hors des analyses académiques, seule  l’impression ressentie au spectacle de cette performance, incarnation d’un texte échevelé offrant dans ses respirations  toutes les possibilités à l’analyse ; la mise en scène de Frédéric Bélier-­Garcia souligne le propos dans un parti­-pris d’instabilité physique, d’offre à la chute, de barrage à l’évidence et au rectiligne, là encore une métaphore de ce qu’est  la vie : tout sauf un long fleuve tranquille. Elle est aussi l’expression de la fin d’un monde, d’une impasse, d’une erreur  de casting du destin face aux identités en présence : en cet aspect elle reste d’une troublante actualité.

Strktur & Reset VJ au Temps Machine  
Organisée par l’ IAE de Tours, La Raffinerie Musicale propose la découverte et l’écoute de jeunes artistes technos  locaux. Audience assez limitée (étonnant, je m’attendais à la foule) pour une musique qui finalement appartient  désormais à l’Histoire à la manière du blues ou du rock n roll. Il est d’ailleurs difficile de qualifier la techno de  générationnelle tant elle est désormais intégrée et digérée par l’écoute universelle, du nouveau ­né à pépé. Hasard total,  j’ai réécouté il y a deux jours cette compil de la fin des 80’s, « techno ! the new dance sound of Detroit », très datée,  nostalgique… 26 ans après entendre Strktur pousse à la danse, à la joie, à l’ambiance, le nerf de la guerre du sujet.  Dans un univers coloré en kaléidoscope psychédélique sur des structures physiques ( l’œuvre d’art de Reset VJ) Strktur  balance une œuvre globale au scénario progressif, à la construction intelligente propre à éviter l’ennui et la redite,  cohérente en sa manière d’enchaîner les climats, les stimuli auditifs habiles pour maintenir l’attention, générer la  surprise, pour aboutir à un thème final addictif, en épilogue de cette matière à capter du temps loin du quotidien… A sa suite, la science technique d’Amorem ne suffit plus à me maintenir à l’écoute, la complicité des deux comparses à justifier un nouvel arrêt du temps. Oui, c’est clair, au bout d’une heure je suis gavé du style, ça me fait le même effet à  l’écoute du rock n roll classique et des valses musettes, du jazz manouche aussi : je dois être un gars tristoune pas doué  pour le festif. Mais Chapeau bas à Reset VJ… retrouvé dans le weekend en Arcades Institute avec une installation  fascinante.

Mysterious Asthmatic Avenger en concert chez Les Colettes
Grande fiesta à Paul Bert, retour vers les terres d’Alan Jack pour une réelle convivialité universelle, une version  théâtrale d’un country rock décalé, un néo rockabilly bâtard mais terriblement identifié, en partie par l’option  revendiquée d’orchestrations minimales privilégiant l’essentiel et balancé par une bande de potes réunis pour le  meilleur et pour la joie. MAA est un groupe de bar, un groupe de terrain, un équilibre parfait entre un leader identifié entouré d’éléments nécessaires pour balancer sa came et un public sans manière et roi dans son bar, venu pour passer  du bon temps. MAA est généreux, MAA est nécessaire, rassurant, porté par une mission, celle de nous amener à taper  la semelle en rythme, à faire les animaux de ferme, à gueuler Madeleine ou Las Vegas, à descendre des bières et à finir  suants, avec la banane, en oubliant le temps, la vie, par la redécouverte d’un temps (avec une heure en moins) et de la  vraie Vie. Les anciens des 80’s pensent aux Nonne Troppo, aux Endimanchés, les autres à … MAA , car finalement en  leur époque ils ont réussi à devenir uniques les MAA, ils ont trouvé la bonne recette. Bravo.

CD’s : de Vadim Vernay à Pearlie Spencer  
Étonnantes années 10 en cette impression d’un temps fixé dans le XXe ( déjà si loin), de la nostalgie sélective d’une époque peu vécue par les acteurs en l’instant. Ainsi ces deux disques reçus la même semaine l’un piochant dans les nineties et l’autre dans les sixties, deux images d’Epinal pour une relecture sublimée d’un exotisme dispatché dans le  temps, les joies, les modes… D’abord Vadim Vernay et son it will be dark when we get here au superbe graphisme, un  artiste à l’univers électro poétique, à l’influence assumée de Sparklehorse ( mais là franchement je ne vois guère le  rapport dans le fond si l’on peut en croiser dans la forme), un spleen du milieu des nineteens à la Portishead voire  Bjork dans le mélange des trames électro­sensibles à une réelle émotion dans l’expression et les mots : un style, un  hameçon pour ramener dans l’audience les acteurs de cette avant­guerre, les nostalgiques des « années folles », pas très  éloigné finalement du Bashung de Novice … Puis Pearlie Spencer et son Memory Street, plongée totale dans la fin des  sixties londoniennes, avec l’ombre des Kinks et la marque de Georges Martin en commandeurs esthétiques de cette  exercice de style. La présence de Fabien Tessier en ingé son a du beaucoup aider à la réalisation du concept sans  double­lecture et jamais dans la caricature AustinPowerienne, d’une époque vendue pour idyllique avec un peut trop  d’emphase et de naïveté. Elie Gaulin le leader de l’affaire, avance dans cette niche déjà bien exploitée par Bikini  Machine et Burgalat mais s’en trop s’aventurer à la distordre pour l’entraîner loin de la norme. Reste 5 titres agréables  à l’écoute et à la réécoute, un power­trio que l’on aimerait voir à la scène, sûr de passer un bon moment dans des  mélodies aimées, la bande­son d’une boum yéyé toute de sucre et miel.

CD WHITE CROCODILE The Stranger
Un peu béni des dieux et pour notre plus grand plaisir White Crocodile a réussi à donner une lecture rock inédite à son  concept artistique, ce qui devient de plus en plus rare dans un monde de la musique ou la relecture devient la norme et  le sampling d’idées la seule alternative pour s’affirmer « créatif ». Ici l’on suppose les quatre acteurs de ce projet  d’assez fortes personnalités pour avoir pu et su transcender les influences, et tout en restant dans un format pop  attractif et séduisant, pousser « le truc » pour passer au dessus de la masse. Julie Biereye la chanteuse, est anglaise (  mais comme moi vous savez que cela n’implique plus d’être meilleur que les continentaux), et pourtant les références  évidentes de son chant sont américaines, de Grace Slick ( Jefferson Airplane) à Blondie..Quand elle chante en français  des petites historiettes psychédéliques, c’est craquant ; derrière elle, « la machine de guerre » est au service dans la  lignée des Ruts, Cars, Pretenders, Oingo Boingo… et de nos tourangeaux Fucking Butterfly !!.. Le concept est global  avec un large investissement dans le visuel, le bel outrage, un cabaret punk berlinois plus proche des murs de béton  graphés que des murs de velours rouge tapissés ; une urbanité réaliste avec les pieds à l’Ouest et la tête à l’Est, une  démarche underground et créative telle l’antithèse de la Nina Hagen de la fin des seventies, une option européenne, la  proposition d’une bande­son pour faire danser de Brest à Vladivostok.

 

Société du spectacle : résidence à l’octroi

Jusqu’au 3 avril, un collectif d’artistes prend possession de l’Octroi mis à disposition par l’association Mode d’emploi.

La Société du spectacle
La porte d’entrée de l’Octroi, place Choiseul, grince légèrement. Attablé, Charles Hilbey sirote son café tranquillement. « Annouck devrait arriver dans pas très longtemps, on a travaillé tard ces derniers temps. » Anouck Hillbey, c’est sa soeur. Elle est metteure en scène. Mais pas que. Charles, lui est cinéaste, mais aussi performeur, il dessine…
« Est-ce que c’est un truc de notre génération ? J’ai lu quelques articles où on nous appelle des slashers parce qu’on met sur nos CV cinéaste/vidéaste/sérigraphiste… » Difficile de les enfermer dans une case ? Anouck Hilbey pousse à son tour la porte de l’Octroi, se verse une tasse de café. Elle se pose quelques minutes pour expliquer cette mystérieuse Société de spectacle : « C’est le nom que nous avons donné à cette résidence à l’Octroi qui se terminera début avril.

Tout a vraiment commencé en 2006 avec l’association Hexacte et le groupe de musique Perox à Orléans. D’une bande de potes, nous avons constitué une sorte de collectif, un groupe d’artistes d’horizons divers. Et puis nous avons monté Sacré/Profane, une Amap culturelle et un mini-festival : pendant trois ans, nous avons créé des formes dans différents lieux à Orléans, avec zéro dollar mais en mutualisant le matériel, les envies et les compétences. » La Société de spectacle se place dans la continuité de ces trois ans de créations.
La différence, c’est que ce groupe d’une trentaine d’artistes possède un lieu pendant plusieurs mois. Si le nom d’Anouck Hilbey se retrouve mis en avant, la metteure en scène, elle, cherche à montrer que c’est surtout un travail d’équipe. « En fait, pendant cette résidence, chaque semaine des artistes différents viennent pour créer des formes. Cela peut être un concert au casque, une performance divinatoire, des expérimentations sonores… Nous prenons à l’envers la logique actuelle qui veut que l’on fasse des dossiers avant de répéter et de créer. Là, nous commençons par faire une représentation avant que ces petites formes grandissent et tournent dans d’autres lieux. »

EN BREF
>>AU PROGRAMME
CULT_BV_VISUELChaque week-end, La Société du spectacle organise des performances, concerts, discussions, apéros dansants pour vous. Il suffit de réserver directement avec eux au 06 51 02 02 34 puisqu’il y a peu de places. Le lieu : Octroi 1 place Choiseul. Il reste des horaires à confirmer sur facebook.com/societeduspectacle

VENDREDI 27 MARS L’excellent groupe de Tourangelles Jungle Book va s’acoquiner musicalement avec Majnun, un poète/musicien d’Orléans et le saxophoniste David Sevestre. Le résultat risque de faire péter la baraque (ou l’Octroi) tellement ça va être joli. À 20 h.

SAMEDI 28 MARS Soirée théâtre et performance avec une mise en voix de la comédienne Lola Diane, entre installation, masque et femme. Et puis, il y aura aussi une proposition d’écriture de Laetitia Ajanohun. En gros, du texte, de la voix, des mots. À 20 h.

MERCREDI 1ER AVRIL Petit apéro pour parler du travail de ce groupe d’artistes pendant les trois derniers mois. Convivial. L’heure est à confirmer.

JEUDI 2 AVRIL Surprise !

VENDREDI 3 AVRIL C’est la dernière soirée, la clôture de la résidence, avec deux groupes Angle mort & Clignotant et puis Old kids, à base de rap, d’amour et de technoboom. À partir de 20 h 30.

Made in Touraine : terre d’innovation(s)

Made in Touraine, c’est le Salon du savoir faire industriel . Zoom sur quatre entreprises vraiment innovantes et qui vont faire bouger les choses.

Made in Touraine ouvrira ses portes les 27 et 28 mars, au Vinci. L’entrée est libre. (Photo Shutterstock)
Made in Touraine ouvrira ses portes les 27 et 28 mars, au Vinci.
L’entrée est libre. (Photo Shutterstock)

> Objetdomotique.com
Leur credo ? La vente d’objets connectés à la maison. « Un marché porteur », comme le dit Guillaume Tessier, 46 ans, à la tête d’objetdomotique.com Cette start-up, installée à la pépinière de Tours, veut tout faire pour que l’on soit connectés à demain : station météo, alarme, chauffage, ou encore casques audio…

> EtiqRoll
EtiqRoll, étiquette… Mmh, ça fait tilt ? La société installée à Rochecorbon est « spécialiste dans l’étiquette adhésive ». La PME compte une quarantaine de salariés. « Elle a fait partie du projet valo-sens », précise Laurent Rivoire, directeur du Salon Made in Touraine. Un programme qui lui a permis de bénéficier de l’expertise du Centre d’études et de recherches sur les technologies du sensoriel (Certesens). Leurs fameuses étiquettes se retrouvent sur les vins, spiritueux, cosmétiques ou encore dans l’agroalimentaire.

> Infotech innov’
Leur nom sonne jeune. La photo de couverture de leur Facebook : « Rien de grand ne se fait sans passion (Victor Hugo). » Installés à Neuvy-le-Roi, « ces deux jeunes avec beaucoup d’énergie et de dynamisme ont créé un concept innovant, alliant esthétique et praticité, qui parlera aux jeunes ! », souligne Laurent Rivoire. Leur objectif : proposer des produits exclusifs de marketing et de communication, mais à la pointe de la technologie.

> Axess Vision Technology
Tmv en parlait début janvier et disait de la société corpopétrussienne qu’elle allait faire 2015. Innovante, Axess Vision Technology l’est assurément. À la pointe, aussi. Elle a mis au point un endoscope jetable, afin de réaliser des examens dans les services de réanimation ou de pneumologie. Et ce, dans les meilleures conditions possibles (pas de contamination croisée possible). Un succès.

Salon Made in Touraine, les 27 et 28 mars, au Vinci. Entrée libre.

Horoscope tmv du 25 au 30 avril 2015

YEaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh…

HOROSCOPE

BÉLIER
Amour : Vous leur faites tourner la tête.
Gloire : Souriez, vous êtes filmé(e).
Beauté : Chouchoutez vos pieds. Les peaux mortes, quel tue l’amour.

TAUREAU
Amour : Laissez-vous désirer. Ne répondez pas tout de suite quand il/elle appelle.
Gloire : Attention au chikungunya.
Beauté : Vous êtes sexy. Profitez-en, ça ne va pas durer.

GÉMEAUX
Amour : Tromper tue.
Gloire : Le divorce ruine.
Beauté : Lexomil fait grossir.

CANCER (SPÉCIAL COMME DISAIT FRANCK RIBÉRY)
Amour : « Au niveau des sensations, j’ai rien ressenti ».
Gloire : « Inconsciemment, il faut pas s’endormir ».
Beauté : « Moi, personnellement, je me critique moi tout seul ».

LION
Amour : Votre cas est désespéré. Cupidon a démissionné, il cherche un vrai taf.
Gloire : Vous serez refoulé(e) à l’entrée d’une boîte.
Beauté : Le monosourcil ça craint (pas la peine de nous envoyer des mails pour nous insulter).

VIERGE
Amour : Aussi longtemps qu’il/elle se taira en public, vous ferez illusion.
Gloire : Évitez les sorties de poubelles en pyjama.
Beauté : Rentrez votre ventre.

BALANCE
Amour : Samedi soir, sera caliente. Promis, juré.
Gloire : Vous dansez mal.
Beauté : Léchez-vous les lèvres, tout de suite, maintenant.

SCORPION
Amour : Vous avez une touche. Qui aime bien charrie bien.
Gloire : Votre cote de popularité est en baisse. Ça jase au bureau.
Beauté : Faites des pompes.

SAGITTAIRE
Amour : Marquez votre territoire. Par contre, évitez les suçons.
Gloire : Stop aux selfies toutes dents dehors. C’est pour votre bien, vraiment.
Beauté : Buvez du lait.

CAPRICORNE
Amour : Vous fantasmez trop, foncez !
Gloire : Cette semaine, vous signerez plein plein d’autographes… dans votre chéquier ! (dégoûté, hein?)
Beauté : Quand ça veut pas, ça veut pas.

VERSEAU
Amour : En couple, avec ça ? Non… Vous êtes sérieusement sérieux là ?
Gloire : RAS. Jusqu’ici aucune réclamation connue de vos ex !
Beauté : Le miroir c’est comme les enfants, y a jamais de filtre.

POISSON
Amour : Testez les filtres d’amour. Il suffit d’un zeste de maroilles, mélangé à un peu d’ail et du citron vert. Appliquez le tout derrière l’oreille. Succès garanti.
Gloire : Mangez des carottes, vous aurez peut-être enfin des amis.
Beauté : Une nouvelle coupe s’impose. Enlevezmoi tout ça.

Festival Mauvais genre : ça va être du lourd !

Du 1er au 6 avril, Tours se met aux couleurs de Mauvais genre. Le programme est plus qu’alléchant. Tmv est de la partie aussi !

Mauvais genre
Affiche réalisée par Alice Probst, de l’école Brassart à Tours.

Ouuuuh oui, ça approche à grands pas. Chaque année, le Festival Mauvais genre casse les conventions, dézingue le cinéma ennuyeux.

Cette 9e édition ne dérogera pas à la règle. Du 1er au 6 avril, le festival de cinéma tourangeau, créé par Gary Constant, diffusera courts et longs-métrages, avec du fantastique, du foufou, du drame, du bizarre, du culte (eh, version inédite et intégrale d’Il était une fois en Amérique, en exclu siouplaît !)…

A quelques jours du top départ, on vous rappelle pourquoi vous devez y aller (si, si, écoutez-nous, on a toujours de bons conseils. Enfin…) :

√ La Nuit interdite
Ok, on l’avoue, c’est notre péché mignon. Imaginez la bête : vous posez vos jolies fesses sur un siège et vous vous goinfrez de trois longs-métrages et deux courts-métrages. Ce qui vous emmène à 3 ou 4 h du matin quand même. Mais l’ambiance est top, complètement délirante, et c’est jouissif de squatter un cinéma toute la nuit.

Cette année, vous aurez notamment droit à Backcountry (thriller horrifique), Mexico Barbaro (fantastique) et Dyke Hard (euuuh, un trip avec un groupe de rock lesbien qui affronte des ninjas, des fantômes et des robots).
>>Jeudi 2 avril, au Mega CGR Centre, à 20 h 30. Tarif : 13 €.

√ Une tonne de films (pour pas cher !)
« Oui, blabla, le cinéma c’est trop cher. » Cette excuse ne passera pas. Comptez 5 € la place individuelle (et même 4 € en PCE), 47 € le pass entier (40 € en PCE), ou bien 30 € (25 € en PCE) pour le pass weekend, de samedi à lundi.
En plus de ça, faites un tour ICI pour le programme en détail. Entre Hellmouth, Alpha, la compétition de courts-métrages ou encore The Returned et Darkness on the edge of town (l’actrice principale Emma Eliza Regan sera d’ailleurs là pour présenter le film)… Fiou !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=R2GFp-uuJZ4[/youtube]

√ Un weekend de cultures parallèles
Du 4 au 6 avril, Mauvais genre s’installe à la salle polyvalente des Halles avec son village. L’occasion de découvrir un paquet de choses. Comme quoi, me susurrez-vous langoureusement dans mon oreille toute propre ? Au choix, des concerts (Buddy Buddah, Moonjellies, Assad, La Grauss Boutique), des exposants (Bédélire, l’Atelier Pop, la super librairie Imaginaute, Sortilèges, O’CD, une expo Brassart, Les Siffleurs, Yummi, Olivier Jubo, Brice Banzé et même tmv [ouaip, on tape l’incruste]). logo-mg
Un petit bonus aussi, avec les conférences (sur le jeu vidéo et l’art du générique)
Mais aussi tout un village littéraire, avec la présence de :

Mélanie Fazi (membre du jury du festival, « Le jardin des Silences »),
Frank Lafond (« Dictionnaire du cinéma fantastique et de science-fiction »),
Gilles Le Coz (« Nous irons tous au bois », « Mourir n’a jamais tué personne, YOYO post mortem »)
Stéphane Rolet (« Le Trône De Fer : Game Of Thrones Ou Le Pouvoir Dans Le Sang »).
Terreur Graphique (« le F.I.S.T » et « La rupture tranquille »)
Goupil Acnéique (« Paf & Hencule »)

En plus de ça, on ne saurait que trop vous conseiller de filer, jeudi 2 avril, à la mairie pour le vernissage de l’expo Les Maîtres de la BD américaine.

√ Le jury est cool
Francis Renaud.
Francis Renaud.

Bah ouais. Surtout qu’il est présidé par Francis Renaud qui, en plus d’être comédien, producteur, réalisateur, scénariste, est aussi un homme de grand cœur. Puisqu’il est parrain de l’association Eux Pour Eux qui réalise les rêves d’enfants malades.
Pour le reste, c’est aussi du lourd : Christine Masson, Aurélia Poirier, Mélanie Fazi et Till Kleinert !

Pour info, cette année, tmv est partenaire du festival et sera donc dans le jury pour décerner le Prix de la critique (aux côtés des confrères de Rolling Stone, France Culture, Premiere, Collider, et Ecran large).

Un numéro spécial sortira d’ailleurs mercredi 1er avril. Et ça, ce n’est pas du tout une blague.

Festival Mauvais genre, du 1er au 6 avril. Au CGR Centre, Petit Faucheux, aux Studio, en ville et à la salle polyvalente des Halles.

 

Reportage : à bord de l’Hermione

Alors que L’Hermione s’apprête à prendre le large pour rejoindre les États-Unis, tmv est allé à la rencontre de ceux qui vibrent au rythme de ce navire d’exception.

Photo de Patrick Lavaud
Photo de Patrick Lavaud

Belle, majestueuse, royale… La dame en question est une célèbre frégate du XVIIIe siècle. Dans le bassin des Chalutiers, on ne voit qu’elle. La fierté rochefortaise dont tout le monde parle : L’Hermione. Depuis le 22 février, le trois mâts a jeté l’ancre à La Rochelle (1). Dernière ville où le navire fait escale avant sa grande traversée jusqu’aux Amériques.

Mais avant de mettre le cap sur les États-Unis, l’heure est aux derniers préparatifs. À bord, pas le temps de chômer. Avant le départ, il faut encore s’occuper des mâts de perroquets, des vergues, des cordages, de l’installation des voiles… Les bénévoles et les membres de l’équipage sont donc sur le pied de guerre, même si tous ne sont pas présents. « Les bénévoles ne peuvent pas tous arrêter leur activité professionnelle pendant plusieurs mois. C’est essentiellement les marins professionnels qui sont là. Les gabiers se relaient pour leur prêter main forte » explique Marine Villartay, de l’Association L’Hermione- La Fayette. Elle est là, la magie de ce voyage. La grande majorité de l’équipage est loin d’être expérimentée. Alors qu’au XVIIIe siècle, l’équipage de L’Hermione se composait de 196 hommes, la version XXIe siècle a été réduite à 78 personnes à bord avec seulement 17 marins professionnels.
Les gabiers, les jeunes recrues volontaires — un tiers de femmes, moyenne d’âge 27 ans — composent la majorité des troupes. C’est sur eux que repose la réalisation des manœuvres manuelles. Eux que l’on voit grimper là-haut sur les gréements tels des acrobates sous les regards émerveillés et le crépitement des flashs rochelais. « On est habitués. La difficulté, c’est de constamment faire attention avec le matériel, les cordages… C’est un bon exercice car en navigation c’est pareil, il faut toujours être vigilant », assure Nicolas Chambon, 26 ans, gabier volontaire. Cet étudiant en gestion à La Rochelle, fait partie des 160 gabiers élus pour la traversée – en mer ils ne seront que 54 pour permettre un roulement au cours des différentes escales (cf. carte). Un rêve de gosse devenu réalité pour ce jeune Rochefortais. « J’ai suivi la construction du bateau depuis tout petit. Tous les ans, c’était la sortie familiale. Nous allions visiter le chantier. » Alors, quand il a appris le recrutement de volontaires, le jeune homme n’a pas hésité une seule seconde avant de postuler, conscient de pouvoir vivre « une aventure unique dans sa vie ». Il a mis ses études en stand by pour profiter du voyage. Et aujourd’hui, il se retrouve à grimper de nombreuses fois par jour à plusieurs mètres de hauteur.

Des efforts intenses qui nécessitent d’être en forme. « C’est sûr, c’est très physique. Au début, le plus dur pour moi, c’était de monter sur les gambes de revers, maintenant ça va », sourit Mélanie Le Floch, les cordages plein les bras. À 25 ans, ce gabier volontaire n’en revient toujours pas d’avoir été sélectionnée parmi les 800 candidatures. « Je ne suis pas une voileuse. Je ne pensais pas avoir ma chance. C’est ça qui est bien ici. C’est que contrairement à d’autres équipages, où les gens sont mutés, nous on a tous choisi d’être là. »

lexiqueJustement pourquoi est-elle là ? « Pour le côté historique. J’avais visité le bateau en août 2013 et au cours de la visite, j’ai appris que l’association cherchait des volontaires. » La jeune femme a pris sa plus belle plume pour écrire sa lettre de motivation et préparer son CV. Bingo ! Candidature retenue. Si Mélanie a été recrutée comme ses camarades, c’est parce qu’elle a réussi l’épreuve test : monter dans la mâture sans avoir le vertige. Mais au final, le test de vérité, c’était lors des essais en mer. « Comme beaucoup, j’ai été assez malade. Je n’avais jamais navigué avant. C’est un rythme à prendre. »
Yves Henry, 61 ans, bénévole, ajoute : « C’est pas le Club Med, c’est une discipline quasi militaire, car en mer y’a pas le droit à l’erreur. » Lui, qui fait partie des premiers bénévoles chantier, ne participera pas à la traversée. « Je suis trop vieux maintenant pour un tel voyage », dit -il. Mais qu’importe. Pour lui, l’essentiel est d’avoir participé « à ce projet fou ». À bord, c’est un rythme à prendre notamment pour l’organisme. En mer, les gabiers sont divisés en tiers : bâbord, tribord, milieu. Chaque tiers, partage le même rythme de vie. Les gabiers travaillent 4 h, se reposent 8 h, mangent et reprennent 4 h ainsi de suite. « Du coup, j’ai l’impression de ne faire que manger », plaisante, Mélanie. Question intimité, faudra repasser. Ils sont dix-huit par chambres filles et garçons confondus. Hamacs et bannettes superposés font office de lit.
Et pendant le temps libre, on s’occupe comme on peut. « On fait du yoga, pour se détendre, on joue aux cartes… », confie Thiphaine Gautier, 28 ans, gabier volontaire. Ça change des réseaux sociaux. Mais tous l’assurent : à bord, ils n’ont jamais le temps de s’ennuyer. On les croit sur parole.

 (1) Avant d’être offerte aux yeux des passants, L’Hermione a dû passer plusieurs jours au port de commerce de La Rochelle à la fin janvier, pour y subir des travaux de carénage (inspection de la coque et peinture).

Photo de Patrick Lavaud
Photo de Patrick Lavaud
Photo de Patrick Lavaud
Photo de Patrick Lavaud

A retenir : Super Flux et Kosmik Vortex

Chaque semaine, notre Doc Pilot national nous ramène ses trouvailles sous forme de chroniques.

Rien virgule ( Photo de Remi Angeli)
Rien virgule ( Photo de Remi Angeli)

Claudine Dumaille, Galerie Chabrier, St Pierre des corps
Enfin l’Artiste dans des volumes d’exposition à la mesure de son œuvre, une rétrospective en un voyage dans le temps, une narration de l’instant pour mieux comprendre l’avant et remonter à la source de l’inspiration. Et d’entrée, la découverte de ces noir et or, un peu de ce qui resterait si finalement la forme n’existait plus, si l’essence de l’œuvre d’une vie se réduisait au Grand Œuvre alchimique, dans le charbon la création du métal inaltérable, une réussite après avoir médité dans la trinité du Jardin d’hiver, et celle moins méditative de is it the cause. Pourtant l’humain reste omniprésent dans ses libres danseurs et ses lectures du soir, la filiation, l’implacable cercle fou dans la renaissance des gênes et leur souffle vivant. On finit dans le commencement à la manière d’une pointe du diamant fichée au sol de la vie, d’une réalisation en négatif pour comprendre que ce qui est en haut est en bas. Et je retrouve la quadrature fatale dans ce mur avec couples où le minéral se dissout dans l’humain, où l’humain devient la pierre sur laquelle s’élève une église païenne, un culte au psychédélisme. Depuis 1995 j’adore me perdre dans les rêves de cette artiste.

Festival Super Flux au Temps Machine
Un Festival réussi et raisonnable oblige à la frustration, celle de ne pouvoir tout voir et d’ainsi garder l’envie et le regret pour moteur d’une future édition. Cette année, le quotidien m’aura fait rater Richard Pinhas dont j’écoutais tant les disques dans la deuxième moitié des seventies… Au Temps Machine on repousse les portes de la perception et l’on transcende l’usage des psychotiques par l’image et le son. D’abord accueilli par le charme d’un club où Charlie O balance de l’ambient avec son orgue Hammond sous Leslie ; il est à sa manière le lien entre différentes époques, un feeling à la Booker T, à la Rhoda Scott, à la Timmy Thomas, dans un Hotel Costes nettoyé de toutes les sucreries insipides qui pourrait rendre le concept imbuvable. A la sortie, un artiste que l’on adore, un mec avec lequel on voudrait être pote pour une heure, un soir, dans un lieu à l’entrée interdite où il serait encore possible de fumer, de boire et de faire l’amour dans un coin sombre avec l’inconnue solitaire échouée sur cette île hors du temps et des modes… Je me suis ennuyé lors de la prestation de Au Nord/ Journées Blanches, avant de retrouver la came pour laquelle je suis venu ce soir, Sleaze Art, un quatuor de basses trafiquées pour bâtir un voyage dans le drame de terres où nous avons la chance de ne pas vivre ( perception subjective) : d’abord l’attente, la sensation des destructeurs qui approchent, puis le combat pour survivre, les murs qui s’effondrent, le sang, la résistance, l’équivalence des forces en présence ; elle oblige à utiliser l’atome et le concert se finit dans une dizaine de minutes de radiations auditives propres à effondrer toutes les murailles de Jericho. C’est de l’Art et c’est une Porte… Grande claque aussi avec Rien Virgule de Bordeaux pour une pièce unique et haut de gamme, une écriture dans le son et l’usage de l’outil, la sculpture de la vibration, la charge du bruit, une expérience inédite pour une aventure en clair obscur et sans temps mort. L’émotion omniprésente se glisse dans l’architecture du son, l’utilisation déviée des instruments pour en tirer des sensations inédites ; il est impossible de sortir intact de l’écoute de cette pièce. Nous sommes dans de la musique contemporaine et de l’humain, de la Vie…

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=U9EJbgLLbiw[/youtube]

Festival Super Flux au Petit Faucheux
Charlie O dans l’entrée du Petit Faucheux, fil rouge apaisant, constante pour retrouver la terre après des voyages dans l’inédit musical… Joelle Léandre & Serge Teyssot­-Gay, a priori le mariage de la carpe et du lapin entre l’ex-guitariste de Noir Désir et la mère légendaire de la musique improvisée, pour aboutir à un set furieux, intense, parfait dans la fusion des artistes, et cette fougue de paroles et de sons de la reine Joelle, la glissade des sons de Serge ; ceci peut paraître étrange mais j’ai pensé à Iggy et aux Stooges !! The Sommes Ensemble, quartet nerveux, incisif, captivant dans sa capacité à disloquer le son comme un stroboscope découpe l’image, pour peindre une musique contemporaine dans une pièce, un voyage, un ascenseur vers l’étrange, la curiosité vibratoire, un rêve. Julien Desprez est un guitariste fascinant : il repousse les limites de la technique et la fonction du jeu ; il participe à l’aventure Earthly Bird ( voir chronique du cd en fin de blog)… Au final une légende vivante, Eugene Chadbourne, prince de l’underground, complice de tant d’aventures de Carla Bley à Jello Biafra en passant par Jimmy Carl Black des Mothers (peut être le pendant américain à un Robert Wyatt), accompagné aux drums par Schroeder pour une extension de la tradition vers un autre espace, une démarche à la Captain Beefheart, du banjo et de la joie balancés en un slam surréaliste, un blues à la tristesse sublimé dans l’envie d’exposer « la différence », de l’offrir à l’auditeur sans jamais l’imposer ; en cette différence cet artiste est utile au devenir de la culture : il offre une option sauvage.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=0hFAsyQ6H9c[/youtube]

 

Kosmik Vortex en Arcades Institute
Dernière étape des Arcades Hivernales en Arcades Institute avec l’une des aventures les plus folles bâties sur les terres tourangelles, Kosmik Vortex ou l’assemblage du chant lyrique et de guitares métals sous charge omniprésente d’une section rythmique en chenilles de Panzer. Beauté de la force, beauté de l’audace, fascination du style et maintien de l’auditeur dans un état proche de l’hypnose ; il y a du Magma dans cette dramaturgie, du Motorhead, de l’Hawkwind, de la Callas électrique propre à repousser les limites de tous les styles pour s’imaginer d’autres espaces. Visuel, sonore, inventif et démonstratif, ce concert est un numéro d’excellence, une belle claque et une remise à l’heure de pas mal de pendules pour un premier concert aussi brillant qu’une sortie de tournée. Face à ce style de concept on se demande pourquoi l’on s’obligerait à l’écoute de groupes en demi­-teinte, pourquoi l’on ne remettrait pas les pendules à l’heure histoire d’opter pour le meilleur tout simplement. Kosmik Vortex est unique et sans faille, n’en déplaise aux radoteurs et aux blasés.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=856Ttcib6vo[/youtube]

 

Le CD de EARTHLY BIRD sur quark records/ L’autre distribution
Indéfinissable et sans étiquette possible cette oeuvre d’artistes peut s’afficher pour “du beau et du bon”, la rencontre de quatre expressions affirmées dans leurs pratiques, la collusion voire la connivence canaille de quatre possibilités « d’une île » où enfin pouvoir se reposer de toute la médiocrité ambiante, un rade de furie joyeuse et décalquée pour tenir enfin une bonne médecine pour « s’envoyer en l’air » dans le cri, le son, le souffle et le verbe. Hommage aux mots et à l’expression vocale cette cuisine assemble de la technique à de l’émotion, transcende les slameries faciles balancées sans portée vers le haut, et donne à lire une chanson de gestes contemporaine, l’expression de troubadours du nouveau siècle au mariage du jazz dans le choix des instruments à une sortes de rock alternatif bruitiste. On y retrouve des acteurs majeurs, l’excellent Edward Perraud aux percussions, l’inventif Julien Desprez à la guitare revendiquée « électrique » ( vous allez comprendre), Sebastien Coste au saxo ( et à la forte écriture), tout cela pour bâtir le canapé sonore où Benat Achiary délire de sa voix et de ses mots. Ce disque est important, d’une intensité globale, à la scène se devrait être génial, mais cela s’écoute aussi « à la maison » ( ce qui est de plus en plus rare), et il dépasse de loin le domaine des initiés du jazz, propre à sa manière à embarquer le public avide de rock intense et de chanson musclée.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=CCsGr-f3n-k[/youtube]

Expo les Allochtones : terres d’ailleurs

Imaginez les jardins Saint-Lazare, des étudiants en art, de la récup’ et un paquet d’idées. Vous obtenez l’expo Les Allochtones.

Eternal Gallery
Expo les Allochtones : le chantier (Photo tmv)

Place Choiseul. Le tram est arrêté « momentanément » (tiens ?). Le soleil lèche les murs de l’Eternal Gallery. Comme dans une fourmilière, des jeunes s’y affairent, rentrent, sortent, vont et viennent. Tous et toutes étudient à l’Esba TALM, les beauxarts de Tours. Ici, c’est le monde des Allochtones, l’expo qu’ils présentent fièrement pendant plus d’un mois. À l’intérieur, il y a une sorte de terreau par terre. Des cartes postales, un bidon éventré, où grimpent des plantes… Un monde qui prend vie. Tout est parti d’un atelier workshop, organisé par Eternal network, sollicité par le collectif d’habitants qui ont sauvé de la destruction les jardins Saint-Lazare du quartier Febvotte. Une commande auprès de six étudiants en art est passée : ils doivent rencontrer les habitants, visiter les jardins et y imaginer une intervention artistique.

L’objectif ? Conserver la poésie du lieu, « tout en ménageant des parcelles privatives et des espaces collectifs », comme l’indique Éric Foucault, d’Eternal network. « Utiliser un jardin comme support d’exercice et comme commande est intéressant », souligne-t-il. « Les besoins des habitants ont servi de base de travail. » Direction La Laverie, à La Riche, où les étudiants auront leur QG. À coup d’imprimante numérique (merci le Fun Lab !), de prototypes, de créations miniatures, ils cogitent et créent.

Six projets artistiques naissent (lire le détail des œuvres ci-dessous) : on passe de la valorisation du lieu, au réemploi des déchets. Sculpture, vidéo ou encore cartes postales… L’esthétique change tout le temps, mais tout se complète. Pas de logique purement écolo là-dessous. Mais tout a été fait pour ne pas dénaturer les jardins et garder l’esprit. Axel Fourmont, par exemple, a transformé, grâce à Photoshop, des photos des lieux pour en faire des cartes postales distribuées aux habitants. Ces derniers y ont inscrit des anecdotes sur le lieu. Celles-ci seront d’ailleurs à découvrir durant l’exposition. « J’ai voulu éveiller les souvenirs », indique posément Axel. Une mémoire à retrouver jusqu’au 26 avril.

EN BREF
>>C’EST QUAND ?
L’expo Les Allochtones est visible à l’Eternal Gallery, jusqu’au 26 avril. Les samedis et dimanches, de 15 h à 18 h, et sur rendez-vous la semaine. Entrée libre.
Plus d’infos sur facebook.com/eternalgallery

QUI FAIT QUOI ?
> Emmy Charbonneau L’étudiante a assemblé des matériaux plastiques pour créer un autel à offrande écologique (notre photo d’ouverture). Une sculpture qui mixe plantes et plastique.
> Charline Laguérin L’art de la récup’… Sa sculpture rappelle les jardins d’arches métalliques. Mais ici, roues de vélo, barbecue rouillé et vieil arrosoir constituent un portique.
Image30
> Elsa Leroy Un ensemble de modules pour jardinier, afin de créer sa clôture, son seuil ou son mobilier. Ingénieux !
> Marie Libéros Une vidéo de la performance, qui joue sur la brume pour rappeler les fumées des locomotives près des jardins.
> Axel Fourmont Une série de cartes postales des jardins transformées par Photoshop. Le tout avec des anecdotes rédigées par les habitants euxmêmes.
> Téo Biet Intrigant est le mot qui vient à l’esprit : son projet relève d’une approche chimérique. Le monde souterrain des jardins, avec des têtes monstrueuses en argile. On vous laisse la surprise.
Image31

Eclipse du 20 mars : à quelle heure l’admirer à Tours ?

L’éclipse partielle de soleil sera aussi visible à Tours. Voilà les horaires pour profiter du spectacle. Reste à voir si le ciel sera suffisamment dégagé…

Sauf si vous avez vécu dans une grotte ces dix derniers jours, vous devez savoir que ce vendredi 20 mars, une éclipse partielle de soleil sera visible en France. L’axe Brest-Lille sera idéal pour jeter un œil ou deux à tout ça. Et pour Tours ?

Eh bien, l’éclipse commencera à 9 h 18 et se finira à 11 h 35.

L’éclipse maximale aura lieu à 10 h 25, avec 76,7 % d’occultation.

arton16322-92a9eBien évidemment, pour les têtes en l’air, on rappelle qu’on ne doit pas regarder le spectacle sans lunettes protectrices spéciales (le coup de la radio pour regarder à travers va juste vous brûler la rétine, mais bon…).

Pour les curieux, un tour s’impose sur le site de l‘Institut de mécanique céleste et calcul des éphémérides pour les données en détail.

A savoir aussi que la société astronomique de Touraine fera découvrir le spectacle sur son site de l’observatoire de Tauxigny (lunettes spéciales, télescopes et autres dispositifs seront à disposition du public).

Les départementales à Tours ? Mode d’emploi

Premier tour des départementales, ce dimanche 22 mars. Tmv vous fait le point : mode d’emploi de ces élections pas franchement connues…

ACTU_PAP_CARTE
Les quatre nouveaux cantons de Tours. (CC Open Stree map)


On vote pour qui déjà ?

En fait ces élections remplacent les cantonales. Il s’agit tout simplement d’élire les conseillers qui siégeront au conseil du département.

Pourquoi ça nous embrouille ?
D’abord parce que la réforme de 2013 a mis fin à celle de 2009 initiée par Nicolas Sarkozy. Rappelez- vous, l’ancien président de la République souhaitait supprimer les conseillers régionaux et généraux pour en faire des conseillers territoriaux. Bref, ça c’est fini. Et puis aussi parce qu’on ne doit plus dire conseiller ou conseil général mais conseiller et conseil départemental.

Les nouveautés
La réforme de 2013 introduit des changements. Les candidats doivent obligatoirement se présenter en binôme homme- femme pour plus de parité. Logiquement, pour que le nombre de conseillers ne bouge pas, les cantons ont été redécoupés. En Indre-et-Loire, on passe donc de 37 à 19 cantons.

Et à Tours ?
C’est que les luttes cette année sont particulièrement sévères sur les 4 nouveaux cantons. Au nord, c’est le président du Conseil général sortant Frédéric Thomas, avec Samira Oublal, qui affrontera Cécile Chevillard (conseillère municipale) et le centriste Xavieu Dateu. Dans le canton du centre-ville, c’est surtout Christophe Boulanger (C’est au Tour(s) du peuple) qui tentera de garder son siège avec Fanny Puel. Il devra notamment affronter deux binômes de gauche, celui de Claude-Pierre Chaveau et de Florence Zulian. Dans le canton sud (Fontaines, Grammont) c’est l’adjoint municipal chargé de la sécurité, Olivier Lebreton qui brigue le siège historiquement de gauche. Il affrontera l’ancien conseiller municipal Jean-Luc Dutreix (PS). Finalement, dans le canton ouest, c’est l’alliance Nicolas Gautreau (PS) et Fanny Siouville (Modem) qui part en tête. Ils devront affronter Céline Ballesteros (UMP) et Thomas Gelfi (UDI) sur un des secteurs en pleine expansion dans l’agglomération. Dernière inconnue, les candidats FN le parti d’extrême- droite sera présent dans chaque canton tourangeau.

Horoscope wtf du 18 au 24 mars 2015

Oui, c’est l’heure de prendre des coups astrologiques.

HOROSCOPE

BÉLIER
Amour : ça va le faire …
Gloire : vous aurez cette chanson de Keen’V dans la tête toute la journée. Remerciez-nous.
Beauté : les taches sont à la mode. De rousseur, les taches.

TAUREAU
Amour : désespéré, vous vous inscrirez à la prochaine saison d’Adam recherche Eve.
Gloire : entourez-vous de gens de bon conseil. Sérieusement, pensez-y.
Beauté : des pommes, des poires et des scoubidous.

GÉMEAUX
Amour : méfiez-vous des Poissons.
Gloire : vous attendiez la réalisation du rêve de votre vie ? Ce n’est pas pour aujourd’hui, désolé. Non plus pour demain.
Beauté : arrêtez de vous perdre sur les tutos You- Tube, ça ne sert à rien.

CANCER
Amour : vous sentez votre coeur palpiter. Consultez rapidement.
Gloire : vaninahhahahaha.
Beauté : et puis cette chanson de Dave va tourner en boucle dans votre cerveau. Bisous.

LION
Amour : faites comme vous le sentez. Sachez que les astrologues tmv déclinent toute responsabilité en cas de perte, de vol ou de détérioration des objets perso.
Gloire : vous avez du mordant. Aïe ! Très, très mordant même…
Beauté : « Tu nous entends l’alerte orange, tu nous entends ? N***e sa mère le blizzard ! »

VIERGE
Amour : vous serez tenté d’aller voir ailleurs. Évitez l’appartement de gauche, 3e étage. On dit ça, on dit rien.
Gloire : la célébrité est la petite soeur dévergondée du prestige, ne l’oubliez pas.
Beauté : tartinez-vous la figure d’une de nos recettes de la semaine dernière un soir de pleine lune. Avec un peu de chance, vous échapperez à l’éruption cutanée.

BALANCE
Amour : un canard a dit à sa cane, ris cane.
Gloire : ris cane.
Beauté : et la cane a ri.

SCORPION
Amour : pour les étincelles, y’a mieux que les feux de Bengale, non ?
Gloire : mardi prochain, entre 10 h 14 et 11 h 38 vous deviendrez un chat, attention aux boules de poils et ne forcez pas sur l’herbe à chat.
Beauté : dommage que la perche à selfie soit interdite dans les musées.

SAGITTAIRE
Amour : nope.
Gloire : nope.
Beauté : nope.

CAPRICORNE
Amour : vous recevrez énormément d’amour de vos proches. Gardez le ticket pour la garantie, on ne sait jamais.
Gloire : vous allez percer le secret des écouteurs qui s’emmêlent en permanence, ce qui vous propulsera sous les feux de la rampe. Malheureusement, vous n’avez pas déposé de brevet et serez ruiné en une semaine.
Beauté : même pas.

VERSEAU
Amour : de la friture sur la ligne. Ça mord !
Gloire : vous oublierez votre tête.
Beauté : tenir éloigné de toute source de chaleur.

POISSON
Amour : on ne vous conseille pas les Gémeaux.
Gloire : il serait temps d’avoir une petite explication non ?
Beauté : quittez votre canapé, illico.

Jardiner en ville ? oui, oui c’est possible

Le 20 mars prochain, le printemps revient ! Et si vous vous mettiez au jardinage ? Voici nos conseils, astuces, bons plans pour avoir la main verte, même en ville.

Déjà, quelques chiffres

7
C’est le nombre de Français, sur dix, qui possèdent un bout de jardin selon les chiffres de Harris Interactive.

2 000
Si vous possédez un jardin de 100 m2, c’est la consommation d’eau moyenne pour l’arroser chaque année. En général, il faut 15 à 20 litres par mètre carré.

290 €
C’est la dépense moyenne des Français dans le jardinage. Un secteur qui rapporte gros, le chiffre d’affaires national représentait 7,5 milliards d’euros en 2013 selon l’association Promojardin.

580
Comme le nombre de mauvaises herbes répertoriées par l’Inra en Europe. Oui, ça fait un sacré paquet. Pour consulter la base encyclopédique : www2.dijon.inra.fr/hyppa

DOSS_AJOUT2

Et la lune ?

Tous les jardiniers ne sont pas d’accord sur le sujet. Cependant, le jardinage en fonction des phases lunaires a beaucoup d’adeptes. En gros, on considère qu’il faut récolter et semer pendant une phase ascendante. En phase descendante, c’est plutôt le moment de planter, bouturer et tailler. Selon certaines théories, les jours de noeud lunaire (c’est quand l’orbite de la lune croise celle de la terre), les apogées et les périgées, vous laissez votre matériel de jardin rangé. Rien ne pourrait être fait pendant ces périodes. Finalement, les autres sont divisées en quatre catégories : les jours racines (parfaits pour les carottes, l’ail, le céleri…), les jours fleurs, les jours fruits et graines et les jours feuilles (salade, persil, gazon…).
Pour jardiner comme un(e) boss avec la lune, on vous conseille le site très complet graines-et-plantes.com

Nos conseils

>>> Le jardin geek
Le geek David Degrelle a installé un jardin connecté sur son balcon d’Aix-les-Bains. Équipé de deux stations météo et de quatre capteurs, le jardin lui envoie ses données via Twitter (@meteo_jardin) et sur un blog (meteo-jardin.info). Un exemple extrême d’accord. Dans le domaine du raisonnable, il existe beaucoup d’applications et objets connectés pour les jardiniers en herbe (ou paresseux). La société Parrot a développé un petit gadget pour aider les débutants à gérer l’arrosage ou l’ensoleillement. Flower Power, un capteur planté dans la terre, analyse toutes les 15 minutes l’humidité et la température. Associé à une application, il indique quand arroser ses plantes. Un peu comme un Tamagoshi® version chlorophylle. Parrot va sortir un pot intelligent et un capteur (vissé sur une bouteille d’eau) qui arrose automatiquement. Côté applis (Android® et AppStore®), on vous conseille « Pl@ntnet » une sorte de Shazam des végétaux. Non, on n’identifie pas les plantes en enregistrant leur cri mais en les pho- tographiant. 1 000 espèces sont répertoriées. Autre indispensable : « Au Jardin » la bible des jardiniers. Fiches pratiques sur la plantation, la floraison ou encore la taille. Plus d’excuses pour ne pas s’y mettre.
DOSS_AJOUT3

>>> Jardin d’appart’
Qui dit citadin dit souvent sans jardin. En général, vivre en ville, signifie habiter en appartement. Et parfois sans balcon. Alors, adieu les rêves de potager et jardins fleuris ? Non, car rien n’est perdu. Aujourd’hui, jardiner chez soi sans jardin ni balcon n’est plus un mythe. C’est même un défi que relèvent de plus en plus d’urbains. Les jardineries et les magasins de déco ont bien compris ce nouveau besoin. Ils multiplient les kits de jardinage : jardins verticaux, mini-serres et autres murs végétalisés. Ces derniers ont le vent en poupe. Comme un vrai jardin, le mur végétal recrée un lieu de vie. Élément de déco à part entière, on le trouve sous forme de cadre, tableau, mur floral ou encore en kit. Plus classique, les plantes d’intérieur sont les incontournables quand on manque de verdure. Elles sont en général dotées d’une grande faculté d’adaptation. Mais pour les entretenir, une seule règle : respecter leurs besoins spécifiques. Température, luminosité et humidité sont les principaux facteurs à prendre en compte.

>>> Et sur le balcon ?
Pour les pommes de terre, c’est compliqué. Leur culture demande trop d’espace mais pour le reste, pas de souci. Oui, il est possible de jardiner sur son balcon !
Plantes vertes et fleuries : tout est permis, toute l’année.
Plantes aromatiques et potagères : no limit. Laitues, épinards sur les balcons ombragés, tomates sur les parties ensoleillées.
Arbustes. Oui, oui et oui. Laurier et lavande pour la déco, fruitiers pour le saladier, à condition que l’espèce soit naine.
Plantes compagnes. Pour faire amie-amie et surtout chasser les parasites : menthe, capucines qui en plus se mangent !
Du pot. Penser à acheter de grands pots, en terre ou plastique (plus léger et plus résistant au gel) et/ou des suspensions.
Organisation. Différencier plantes d’ornement et potager et préférer courgettes et tomates cerise aux carottes sur un balcon XXS. Ne pas oublier l’arrosage, à petite dose mais régulier pour ne pas embêter le voisin du dessous qui peut rendre de bons services l’été…

>>> Si vous prêtiez le vôtre ?
Pas de balcon, pas de potager ? Hé que non, messieurs dames citadins. Parce que votre voisin, lui, a quelques mètres carrés de verdure et qu’il ne sait pas quoi en faire. Pourtant, il aimerait manger ses propres carottes et navets, mais voilà, il n’a pas la main verte. Et c’est là qu’intervient un concept tellement simple qu’il existe seulement depuis peu : le prêt de jardin, facilité par Internet. Deux sites proposent ainsi de mettre en relation les jardiniers amateurs et les propriétaires de jardin (potager ou non) : pretersonjardin.com et plantezcheznous. com. Les uns contactent les autres via les petites annonces. « Volontaire, prête à mettre la main à la terre, cherche petit lopin de terre » lit-on ici, ou encore « Nous avons un grand jardin, mais guère le temps de soigner notre potager. Si vous êtes un jardinier expérimenté, nous serions ravis de vous offrir un coin de campagne à bichonner. » Le plus souvent, lorsqu’il s’agit d’un potager, les récoltes sont partagées. L’idée : que tout le monde s’y retrouve, dans le meilleur des mondes !

Notre Test : Quel jardinier êtes-vous ?

DOSS_QUIZ
1/ Si on vous dit jardin, vous pensez…
c Le printemps arrive, il faut que je remette tout en état avant !
a Public ?
b Repos et plénitude ?

2/ Que préférez-vous dans un jardin ?
b Le silence, ce moment où je regarde les arbres, les plantes onduler sous la brise légère.
a La pelouse, parfait pour un pique-nique champêtre. En revanche, il ne faut pas qu’elle soit trop humide.
c Le moment où je vois que ce que j’ai planté est en train de pousser.

3/ Votre film préféré parmi…
c Jardinage à l’anglaise.
a Yves Saint-Laurent.
b Le Monde selon Monsanto.*

4/ Si on vous dit Abraham Lincoln, vous pensez…
a Hum, c’était un président des États-Unis, non ? Je ne saurais pas dire quand exactement.
c Bah c’est un type de tomate quoi. Pas la meilleure d’ailleurs, elle est très tardive et trop aléatoire.
b Une variété de tomates créées dans les années 1920. Aujourd’hui, c’est une variété assez populaire.

5/ Votre outil de prédilection ?
b Le livre de Gilles Clément, le Jardin en Mouvement, une bible pour moi.
c La binette, j’aime cette sensation de retourner la terre.
a Mon portable. Quoi ? Pourquoi est-ce qu’il faut que ce soit en rapport avec le jardinage ? Bon, bah… l’arrosoir alors, je trouve
ça joli.

6/ Votre saison préférée, c’est…
b L’automne, c’est une saison trop souvent méprisée mais qui est indispensable dans le cycle de la nature.
a L’été, j’adore, j’ai bonne mine, je bronze, je suis bien dans ma peau.
c Le printemps, j’aime bien ce moment où je me remets à planter.

7/ Vous allez souvent chez le fleuriste ?
c Jamais, je préfère faire mes propres bouquets.
a Tout le temps, j’aime bien avoir une petite touche nature dans mon appart.
b Oui, mais pas n’importe où, j’évite de prendre des fleurs qui ont été maltraitées ou cultivées
à coup de pesticides.

8/ La chanson « La main verte » de Tryo, elle est sympa hein ? Mais de quoi parle-t-elle ?
b J’sais pas. Mais le reggae, c’est bon pour mes plantes.
c De substances qu’on met dans une cigarette qui fait rire.
a Bah, de jardinage. La main verte, quoi, non ?

9/ Et l’engrais dans tout ça ?
b C’est une absurdité pour mère nature qui offre des alternatives à leur usage intensif.
a Je fais bien attention aux étiquettes sur les aliments.
c J’en utilise rarement, ça détruit complètement les sols cette vacherie.

10/ Comment peut-on conserver un bouquet de roses plus longtemps dans un vase ?
b Hm… En coupant les tiges ?
a En envoyant chéri(e) en acheter un autre, ha ha !
c En y diluant quelques gouttes de javel ou un cachet d’aspirine.

11/ Qui dit printemps, dit…
c On fonce au magasin de jardinage, on sème les aubergines, on bouture les chrysanthèmes.
b Pollution exacerbée, va falloir se révolter.
a Gamins en short qui courent partout, pollen, allergies, mouchou dans le nez.

12/ Votre chéri(e) a réservé les vacances sans vous prévenir. Surprise, direction une petite ferme au milieu de rien, en Ardèche. Pour le repas, les légumes dans le champ feront l’affaire.
a Euh, sinon chéri(e), t’avais pas plus pourri et paysan comme vacances ?
c Génial, c’est l’occasion de mettre la main à la pâte : vous aidez. Une semaine, ça passe vite.
b Sympa ! Vous discutez avec les gérants, donnez des conseils. Mais bon, c’est les vacances, vous vous faites servir hein.

13/ Une tondeuse, c’est ?
c Inutile. Maintenant, on peut louer un mouton. Bien plus pratique.
a Le bruit qui prend la tête par des gens qui n’ont que ça à faire à 7 h du mat’, un dimanche.
b Une machine utile, mais qui pollue 93 fois plus qu’une voiture.

14/ À choisir, dans votre cuisine, vous préférez :
b Un paquet de magazines, actu, environnement, etc.
a Une station Ipod.
c De jolies plantes.

15/ Une limace, c’est :
b Ça peut soigner les verrues. Faut voir le bon côté.
a Moche, visqueux et gluant comme les bisous de tata Michelle.
c Pas terrible, la plupart détruisent les jardins.

LES RÉPONSES
Une majorité de a ? Vous êtes du genre…
Paris Hilton, chic et propre !
Un peu comme dans l’émission américaine The Simple life, à laquelle Paris Hilton participait, le retour aux racines c’est difficile pour vous. Comme elle, la boue, c’est surtout pour vous faire des masques de beauté et les fruits et légumes vous rappellent plutôt votre dernier smoothie. Non, vraiment, le jardinage ce n’est pas votre truc. Vous n’y pensez d’ailleurs même pas.

Vous avez une majorité de b ? Vous êtes du genre…
José Bové, théoricien du jardinage.
Oui, la nature, c’est important. La biodiversité, l’agriculture raisonnée, bannir les pesticides… Vous êtes engagé(e) dans le jardinage. C’est d’ailleurs un de vos sujets de conversation favoris. Seulement, au-delà des discours, vous n’avez pas vraiment le temps de mettre la main à la pâte. Ok, vous avez un peu de basilic qui pousse sur votre balcon, mais finalement, on ne peut pas dire que vous êtes jardinier hors pair.

Une majorité de c ? Vous êtes du genre…
Géant Vert, la nature, c’est vous.
Alors là, oui, plus main verte que vous, impossible. À peine vous plantez un radis qu’il pousse le lendemain. Vous n’avez pas peur de retourner la terre sous le soleil, ni d’aller vérifier vos semis pendant un orage ou arroser tous les jours vos semences. À côté de vous, Stéphane Marie est un novice (le présentateur de Silence ça pousse sur France 5 pour les incultes).

RIP Daevid Allen… Il nous reste Jeff Ballard, Grisbi et Johnson Concorde

Notre chroniqueur blogueur Doc Pilot rend hommage à Daevid Allen… Mais n’en oublie pas de se nettoyer les oreilles, à coup de concerts bien sympas.

À 77 ans Daevid Allen, le fondateur des groupes Gong & Soft Machine, repart vers les étoiles… Un piano sous la lune, souvenir d’un album géant sorti en 1971, Camembert électrique …. et là-haut dans l’immensité éthérée, le pool vibratoire, pas mal de mecs dans la flying teapot : Pip Pyle, Alan Jack, Michael Karoli, et maintenant Daevid…. et bien sûr beaucoup de nous… 

On s’est quand même bien marré grâce à des mecs comme Daevid qui ne passaient pas à la radio , et tant mieux… Cette musique a bien hérissé mes parents, et tant mieux… Nos profs de musique détestaient cette musique, et tant mieux… Les culs-bénis détestaient cette musique et toutes les religions la détesteraient encore, et tant mieux… mais les concerts de Gong étaient toujours pleins… C’est un peu de cette étrange lumière des seventies qui s’efface avec le départ de l’artiste, de cette lumière qui nous fait tant défaut alors que l’ombre s’installe, liée à sa philosophie malsaine, l’obscurantisme..

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=ycBYm_1MUo8[/youtube]

Johnson Concorde au Temps Machine

Opéra rock au Temps Machine, tir de barrage étoilé dans le temple local de l’électricité pour le fantasme glamour d’un rock tubesque, mélange de Kiss et de Gary Glitter, aussi potache qu’un Slade, aussi technique qu’un Sparks, l’accord dans la forme entre la comedia del arte et la déclinaison décadente du rock n roll, tel que la firent et la débutèrent des Little Richard ou des Sweet, le tout glissé dans l’emballage de cuir noir d’un couple de Suzi Quatro dans la caricature. La bande-son d’un film italien sur le rock londonien du début des seventies, une pop spaghetti sexy, drôle, bâtie avec intelligence.

Derrière les acteurs du « drame », de l’image en appui, un rocky turone show initié au nord de Tours. Un bémol dans cette soirée pour les habitués du lieu : un fouillis dans la définition du son et un volume assez sage face aux concerts que nous venons régulièrement y voir.

Jeff Ballard au Petit Faucheux

Batteur légendaire ayant joué avec Chick Corea, Brad Mehldau, Pat Metheny, Jeff amène un quartet sans leadership évident, sans starisation optimale. Mélange équitable entre les artistes pour donner une musique aux racines évidentes, mais au rendu assez flottant pour un répertoire divers et inégal, avec des instants de grâce, des illuminations, des malaises aussi voire un peu d’ennui sur des climats trop étirés pour ne pas générer l’attente.

Lionel Loueke (Photo Doc Pilot)
Lionel Loueke (Photo Doc Pilot)

Pourtant, la recette semble porteuse dans le mélange de l’électronique (le point faible à mon oreille) aux instruments traditionnels, de la voix à la musique, de mélodies simples à des structures rythmiques proches de la musique contemporaine. Malgré toute la brillance des instrumentistes, je reste sur ma faim, pure attitude subjective, car le public adore. Reste le guitariste magique Lionel Loueke, un personnage et une histoire, un destin : chapeau bas. Reste aussi l’homme des claviers Kevin Hays, à la carrière historique : là, devant nous, pour nous, chez nous. Trop classe, Le Petit Faucheux, trop classe.

Moonjellies & Grisbi en Arcades Institute

Avant-dernière étape des Arcades Hivernales, de sucre et de miel avec deux formations maîtresses en l’art de bâtir des mélodies imparables, des harmonies de voix propres à vous faire planer, à vous propulser direct dans les hauteurs… The Moonjellies d’abord, dans la tradition des Byrds, de Crosby, Stills, Nash & Young, et cette impression de retrouver direct l’esprit et le son de la fin des sixties en Californie, avec une lente glissade vers le psychédélisme sur les deux derniers morceaux du set. Un feeling à la Jefferson Airplane, à la Grateful Dead… Avec un morceau de Neil Young en rappel, histoire de bien marquer le style, les racines…

On pense à Jonathan Wilson ; ils sont dans la même ligne. Grisbi, en deuxième partie, deux desserts pour cette fin d’après-midi, après deux ans d’absence le retour à la formule en quartet, la perfection dans l’exécution, toute en nuances, en écoute, le charme dans la voix de Natacha, l’impression encore une fois de s’élever à leur suite, d’être embarqué dans la lumière, avec en rappel une relecture incroyable d’un titre de Young Marble Giants. Ces deux formations sont des formations-sœurs, avec en commun la recherche du beau et du bonheur induit. Chapeau bas au sonorisateur, atout incontournable pour l’expression des artistes.

Enfants : ils dansent… et alors ?

Halte aux préjugés. Ces garçons dansent et c’est très bien ainsi. En piste !

KIDS_PAP_PHOTO

Comme chaque samedi après-midi, Éva, une Tourangelle d’une trentaine d’années accompagne son fils Edgar, 9 ans, à son cours de sport. Mais dans le sac du garçon, il n’y a ni baskets, ni short de foot mais plutôt un justaucorps débardeur blanc, un collant noir et des chaussons de danse. Ce sont les accessoires dont a besoin le garçonnet pour pratiquer la danse classique. Un sport qu’il a découvert à l’âge de 7 ans après avoir suivi un cours d’éveil dans une école de son quartier. Depuis, il ne pense plus qu’à danser !

Edgar suit trois heures de cours par semaine au sein de l’école Khoreia à Tours. « Cela me défoule », raconte- t-il. Une passion que sa maman a d’ailleurs toujours encouragée : « Je pense que la danse correspond au caractère de mon fils qui est un grand rêveur. Ce sport permet de raconter une histoire avec son corps et d’acquérir une certaine souplesse et musculature », explique-t-elle. Edgar souhaitait devenir même danseur étoile la première année. Un rêve auquel il a finalement partiellement renoncé après avoir suivi une scolarité difficile au conservatoire Francis-Poulenc à Tours.

Qu’importe, Edgar est un enfant épanoui qui assume parfaitement sans se soucier du regard de ses camarades. Car comme Edgar, selon Émilia Chouen, la responsable de la boutique d’articles de danse Miss Julia, rue de Jérusalem à Tours, « il y a de plus en plus de garçons qui se mettent à la danse depuis trois ans. Une évolution due en partie aux émissions de télé. C’est moins tabou, cela pousse certains entre 7 et 14 ans à se lancer. Ils n’ont plus honte de pratiquer ce sport réservé habituellement aux filles ! »

Anne-Cécile Cadio

Festival Mauvais genre : demandez le programme !

Après une loooongue attente (on n’en pouvait plus !), l’excellent festival de ciné Mauvais Genre balance son programme. On se régale ?

Tout le monde se lève pouuuur Mauvais Genre !

Le festival de cinéma international à Tours vient enfin, ce jeudi 12 mars, de dévoiler sa programmation. Pour la découvrir en intégralité, on vous conseille de surfer ICI.

ob_3af0c7_mauvais-genreEn attendant, sachez que, comme chaque année, vous aurez droit à une sacrée tripotée de péloches bien barrées. On pense notamment à Der Bunker, Schizophrenia, Hellmouth ou encore La Nuit interdite (toute une nuit de folie) avec Mexico Barbaro, Backcountry ou encore le foldingue et très bis Dyke Hard !!

En ouverture, Gary Constant, créateur du festival, fera un plaisir à quasiment tout le monde en montrant… Il était une fois en Amérique, le film culte de Sergio Leone, restauré et agrémenté de 22 minutes inédites. Boum.

Pour le reste, on n’oublie pas le village littéraire (Frank Lafond sera là !), les conférences carrément dingues (jeu vidéo et art du générique au programme), ou encore les concerts (Assad, La Grauss Boutique…).
Le festival se déroulera du 1er au 6 avril, à Tours : au Petit Faucheux, au CGR ou encore aux Halles.

Cette année, tmv sera partenaire du Festival Mauvais Genre. On vous réserve d’ailleurs (peut-être si vous êtes sages) un numéro plutôt sympa…

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=DX-33I7rZyc[/youtube]

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=5bv_5IBPVuo[/youtube]

Un Tourangeau déçu : « J’ai l’impression que MasterChef cuisine bien les pigeons »

ManuXYZ, notre dessinateur, a participé à la fameuse épreuve de Masterchef à Marseille. Celle-là même qui baigne dans un sacré jus de polémique. Déçu, le Tourangeau s’exprime sur l’émission et les accusations de bidonnage.

→Les faits >>>> 300 candidats qui cuisinent devant les caméras à Marseille pour l’émission clé de TF1, Masterchef. Seuls 30 seront sélectionnés. Mouahaha.
→Le problème >>>>Selon les participants, les 30 sélectionnés avaient déjà été choisis en février à Paris. En plus, ils étaient bizarrement situés dans les quatre premières rangées à Marseille.
→Et ? >>>> Une fronde s’est organisée. Notamment sur les réseaux sociaux. Accusations de bidonnage, plats non goûtés et on crie haut et fort « Masterfake ».

Ce n’est plus un secret, Manu XYZ, le dessinateur de GénérationS pour tmv, adoooore la cuisine. Le monsieur est même plutôt pro. Fin connaisseur, aussi. Lui fait partie des centaines de candidats qui ont participé à l’épreuve de Masterchef, à Marseille, début mars. Épreuve qui a d’ailleurs tourné au vinaigre et lancé une polémique sans précédent pour l’émission de TF1 : fronde sur les réseaux sociaux et accusations de trucage…

Alors, Manu ? Bidon or not bidon ?

Mistral et suspicions

Notre dessinateur-cuisinier l’annonce d’emblée : « Je sais pourquoi je n’ai pas gagné. Je le dis honnêtement : j’ai foiré mon dressage. Mais… » Oui, car il y a un mais (normal, on n’écrirait pas d’article, sinon).

Ravi, Manu l’était. Contacté il y a un an par la société de production Shine, pour être casté, sélection, participation à l’épreuve de Marseille le 5 mars…

« Ce qui était convenu, c’est que les frais de déplacement étaient à notre charge. Le tournage avait lieu sur les quais. On s’est présenté à 5 h 30 du matin, poireauté dans le car jusqu’au lever du soleil et que tout le monde arrive. Bon, ça je le comprends ! La prod’ nous a appelés pour nous placer suivant la rangée, la colonne… Certains ont remarqué sur les listes, certains noms étaient entourés en rouge. Au début, je n’y ai pas fait attention, pensant ça normal… »

Le tournage débute. Les cinq premières rangées sont interviewées. Ceux du fond sont parfois filmés, mais pas interviewés. Le vent décide de s’en mêler. La prod’ va s’emmêler. « Le Mistral s’est levé, le sable volait, mais personne n’est tributaire du temps. Alors, la prod’ a exigé que le goûteur de notre table accélère. »

Et puis les suspicions viennent. Le cocktail vent + le froid + rien pour s’asseoir + pas de boisson chaude pour tout le monde n’arrange pas les choses.
« Les sélectionnés avaient bizarrement tous fait une épreuve à Paris qui nous avait été présentée comme une épreuve de rattrapage. »

(Dessin ManuXYZ)
Certains candidats ont trouvé étrange le fait que les profils sélectionnés soient atypiques : tatoué, jumeaux, sourde-muette… (Dessin ManuXYZ)

« On a fait de la figuration »

« En fait, les griefs que j’ai – et que d’autres ont aussi – sont : d’avoir fait de la figuration. Et qu’on ait payé pour faire de la figuration. »
Manu dit comprendre pourquoi il n’a pas été sélectionné. « Mais pour d’autres, c’est incompréhensible. J’ai l’impression que Masterchef cuisine bien les pigeons »
Manu reste conscient du fait que « c’est de la télé, c’est TF1, c’est Shine Prod’ : c’est du divertissement » !

Alors, se sent-il floué ? « Oui, sur le principe. On a payé notre transport. Ce n’est pas correct. »

Emploierait-il le terme de trucage ? « Il faut faire attention au mot trucage, il faut en être sûr. MAIS il y a des suspicions et un sérieux doute. Je trouve cela étrange que les gagnants soient tous dans les premiers rangs, à part un ou deux un tout petit peu derrière. »

« La majorité des participants évincés dès le premier jour ont le sentiment d’avoir concouru à quelque chose qui ne mérite pas le nom de concours. »

Shine Production réagit

La réaction de Shine Production ? En colère, la prod’, par la voix d’Angélique Sansonnetti (directrice artistique), a pris la parole sur Europe 1 et dans Le Parisien. Récusant – forcément – toute accusation de bidonnage. « Ce qui est dit sur Internet est faux ! Je suis révoltée ! ». Elle comprend certaines déceptions et avoue que les conditions climatiques n’ont pas aidé. « Je comprends la déception des candidats. La phase de sélection était extrêmement sévère ! On est passé de 300 à 30 candidats. Personne n’est satisfait, je suis désolé pour eux. Maintenant, je dis stop. »

Le jury, aussi, réfute et nie tout trucage.

Pour Manu : « Boh, en toute honnêteté, je vois mal la directrice des programmes dire autre chose… Ce serait se tirer une balle dans le pied. »