Un lifting pour le haut de la Tranchée

Un parking à étages, une école et des logements sont prévus. Le promoteur a été choisi.

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La Ville de Tours a désigné l’opérateur qui réalisera les travaux en haut de la Tranchée, afin de reconfigurer la zone située derrière l’ancienne mairie de Saint-Symphorien.

Icade – le même groupe choisi pour le projet de rénovation des Halles – a été retenu. Leur projet prévoit la démolition et la reconstruction de l’école Victor-Hugo, 24 000 m² de bureaux et de logements, ainsi qu’un nouveau parking-relais avec espace vélo.

Ce dernier point n’est d’ailleurs pas du goût de tous les riverains. Comme l’indiquent nos confrères d’Info-Tours, ce parking à 2 étages inquiète les membres de l’association Les Riverains de la place de la Tranchée qui y voient une source de pollution supplémentaire. Ce lifting de la Tranchée ne coûtera rien à la Ville (tout est à la charge d’Icade).

Si les premières études seront menées en 2019, le chantier de la nouvelle école devrait commencer en 2021 pour une rentrée scolaire prévue en 2022. L’ensemble, avec les logements, se poursuivra jusqu’en 2026-2027.

Citiz : ça cale à Tours

L’année commence mal pour Citiz : le réseau d’autopartage doit supprimer une autre station à Tours et licencier un salarié.

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La fin d’année 2015 a été compliquée pour Citiz, le réseau d’autopartage qui permet de louer à la carte un véhicule. Présent à Tours depuis 2012, Citiz connaît des difficultés malgré ses 250 abonnés, ce qui a conduit à une baisse du chiffre d’affaires de 15 000 €.

Résultat ? La suppression de la station de la Tranchée (quelques mois seulement après celle des Deux-Lions) et le licenciement économique du seul salarié de l’antenne tourangelle… Un coup dur, d’autant que l’accompagnement financier de Tour(s) plus cessera en 2016.
Mais Nicolas Guenro, directeur de la Scic Autopartage Tours-Centre (qui gère le réseau tourangeau) ne désespère pas. « Nous ne voulions pas arrêter ce service, alors que certains adhérents se sont séparés de leur véhicule parce que Citiz arrivait », a-t-il souligné. Donc place aux économies. Avec six stations et dix véhicules, Citiz retrouve désormais l’offre de ses débuts. « Nous devons faire le dos rond pour arriver à l’équilibre en 2016 », a précisé Nicolas Guenro. Un nouveau départ ?

> Infos sur tours.citiz.coop ou au 06 27 75 06 29.

Plaisirs des terroirs : l'autre cave à vin

Hors du centre-ville prospère une jolie cave à vin qui fait aussi de bons petits plats maison. Découverte des Plaisirs des terroirs.

 
Les plaisirs du terroir
Oui, à Tours, ce n’est pas ce qui manque les caves à vin. Donc on vous a déniché une adresse un peu à part. D’abord parce qu’elle n’est pas en plein centre. Il va falloir utiliser le tram, sauf si vous êtes en haut de la tranchée. Là, il suffit de vous rendre sur la place devant le Christ Roi. Le Plaisirs des terroirs est un peu en contrebas. La façade ne paye pas trop de mine. Mais une fois la porte passée, vous allez vous rendre compte que ça valait le coup. Pas une cave à vin typique, puisque c’est aussi un petit restaurant le midi, façon auberge.
Une fois à l’intérieur, ça sent bon les lasagnes maison. Il fait un peu sombre, juste ce qu’il faut pour l’intimité. Le patron est un peu bourru, mais ça fait le charme de l’adresse.
Ici, on vous laisse tranquille (si vous prenez du fromage, c’est à vous de vous servir sur le plateau). À peine assis qu’il vous sert un petit vin blanc apéritif offert par la maison. Quelques amuse-gueules vous donnent envie de commencer. On se sent vite bien, pas chahuté. Pas de tracas sur la carte, il y a un menu unique qui tourne tous les jours. Pratique, on peut aller voir à l’avance sur le site internet.
 
Au bout de quelques minutes, les plats fumants sortent de la cuisine. C’est bien du maison, généreux, authentique. C’est d’ailleurs le sentiment général que laisse ce Plaisirs des terroirs. C’est vrai. La déco va dans ce sens. Les bouteilles de vin vous entourent (en même temps c’est une cave à la base), il n’y a pas de superflu. On est là pour bien manger, bien boire, point final, pas de bla bla, de courbettes. Ce sont les saveurs et les goûts qui priment. Pas de philosophie, on ne pousse pas à l’achat. D’ailleurs, les bouteilles sont au même prix si vous les dégustez à table ou si vous choisissez d’en emporter une. Décidément, l’esprit est cohérent. Et avec le tram, il est à la portée de tous les Tourangeaux.
Chloé Vernon
Lasagnes
AU MENU
√ PLAT DU JOUR
On est tombé sur ce plat de lasagnes parce que c’était mercredi. Rien à redire, c’est comme à la maison, frais, vous repartez le ventre plein. En dessert, le petit pot de crème avec des morceaux de spéculos est dans la même veine. Le tout servi rapidement.
√ L’ADDITION
Pour 14 petits euros, vous pouvez prendre deux plats au choix (entrée + plat ou plat + dessert). Il y a aussi le fromage qui peut compter comme un plat. Pour les affamés, comptez 18 euros pour la formule complète.
√ EN PRATIQUE
Le resto est fermé le soir, sauf si vous voulez le réserver pour un groupe. Ouvert du lundi au samedi, de 10 h à 20 h. 2 bis avenue de la République. Résa au 02 47 41 77 76. Plus d’infos sur plaisirsdesterroirs.com
 

Bistrot du nord

Une bonne adresse que les Tourangeaux du nord ont su garder sécrète. Avec le tram, tout le monde va pouvoir tester !

La table de sandrine
Le calme de l’avenue André-Maginot, au nord de la Loire, laisse parfois la place au bruit du tram sur les rails. La nouvelle artère semble être passée au tamis, affichant ses belles pierres blanches sur les façades et laissant apparaître quelques pépites. La Table de Sandrine fait partie de ces petits trésors découverts au hasard. Depuis maintenant deux ans, cette adresse vit sa vie de bistrot de quartier, rendant heureux les habitués des lieux. À l’intérieur, rien ne la distingue des autres adresses modestes du centre-ville, déco sobre de brasserie familiale, la salle est presque pleine. Au mur, le principe qui rend ce restaurant vraiment intéressant : des ardoises avec quelques plats. Chaque jour, la carte change. Deux entrées, deux plats, deux desserts et basta.  Ah si, pour les amoureux de viandes, vous pourrez toujours choisir un bon morceau de boeuf, cuit ou cru.
Service bistrot, Sandrine la bien nommée sait y faire. Sourire et efficacité. Il faut pouvoir être bien accueilli tout en mangeant rapidement entre deux rendez-vous. Quand les plats arrivent, l’intuition est vite vérifiée : pas de chiqué mais des aliments sains, bien travaillés. La salade est bien assaisonnée, l’agneau est correctement grillé, la ratatouille garde encore le soleil de l’été. Que demander de plus pour 13 euros les trois plats ? Quelques minutes après l’addition, on apprend que les légumes viennent du potager du chef, Thierry, le mari de Sandrine. Ils ont vraiment tout compris.

Chloé Vernon

8 avenue André-Maginot,
résa au 02 47 41 00 40
Arrêt de tram tranchée

"Le tram, un lien dans la ville"

A partir du samedi 15 juin, la mairie accueille une exposition sur les coulisses de la création du tram à Tours. On y découvre notamment l’ampleur du travail réalisé ici par l’artiste, Daniel Buren. Interview.

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Comment s’est construit votre travail sur ce tram ?
La première idée que j’ai proposée, avant même que notre équipe soit sélectionnée, c’était ces bandes sur le tram qui se prolongent sur le sol, au niveau de la station. Ensuite, on m’a demandé de travailler sur des choses en périphérie, les deux terminus et les points forts du trajet : la Tranchée, la place Choiseul, la gare, Joué-lès-Tours. Puis, est arrivée l’idée de signaler les stations par de très grands totems qui montent à sept mètres de haut. Ensuite, nous nous sommes dit que le tram ne devait pas se contenter de couper la ville de son sillon, mais qu’il devait s’y infiltrer, s’y fondre. J’ai suggéré différentes propositions et nous en avons retenu sept. C’est une chose rarissime qu’un artiste se voit confier un travail si important dans un espace public, un travail qui couvre une ville entière. Cela apporte certainement une homogénéité à l’ensemble. Et c’est important car le tram, c’est fait pour relier tous les quartiers entre eux. Même s’il est le seul qui bouge, il constitue le lien homogène, reconnaissable partout.
La technique, la sécurité, le financement, comment intégrer un projet artistique dans un cadre si contraignant ?
Je pars du principe, depuis toujours, qu’une oeuvre est le fruit des contraintes auxquelles l’artiste était confronté au départ. Longtemps, ce qui m’a intéressé, c’était de dévoiler les contraintes cachées, liées à la galerie ou au musée où j’exposais. J’ai toujours essayé de jouer avec et de révéler celles que personne n’avait jamais vues : l’architecture, la couleur des murs… Dans l’espace public, les contraintes sont très importantes. Il faut savoir ne pas se fourvoyer en tentant de les contourner. C’est la façon dont on a résolu les contraintes qui donne forme à l’idée que l’on veut développer, comme un moule.
Que voudriez-vous que les Tourangeaux disent de votre travail ?
Je ne sais pas si cela va toucher les gens… En tout cas, ce n’est pas fait pour les révolter ou les provoquer. Il m’est arrivé, comme on le sait, de tomber dans de sacrées bagarres sur l’espace public, mais je n’ai jamais rien fait pour provoquer de telles réactions. Les créations qui ont ouvert aux polémiques, comme au Palais Royal, par exemple, ont été ensuite, très vite, acceptées et intégrées par les gens. Les polygones, les enfants jouent dessus, comme sur une aire de jeux. Ce n’était pas fait pour ça, mais c’est ce que cela est devenu et ça me va. Si j’ai un espoir, c’est que les Tourangeaux s’approprient ce que j’ai fait pour le tram de Tours, qu’ils l’intègrent dans leur vie et dans leur ville.
Propos recueillis par Matthieu Pays
« 15 km2 d’émotions », exposition à la mairie de Tours, du 15 juin au 15 septembre. Entrée libre