A vélo à Tours : en route pour la véliberté !

À l’heure où la nouvelle municipalité crée des voies cyclables et projette une aide à l’achat de vélo, rencontrons ceux qui vivent déjà la ville à vélo au quotidien, en famille ou en solo, avec un sentiment partagé : la liberté.

Vente ou réparation, le bicyclette-business a le vent en poupe ! Mais il est difficile d’évaluer dès aujourd’hui l’impact à long terme du déconfinement et des nouvelles voies cyclables sur l’évolution des mobilités douces à Tours. Voyons pourquoi certains pédalent déjà.

Pour Julien, 46 ans au compteur et presque autant à vélo, c’est de famille : « Mon père faisait du vélo, je fais du vélo. J’imagine mes trajets en fonction de cela, que ce soit pour aller travailler en ville depuis notre maison de Tours-Nord, ou aller faire la fête chez des amis à Luynes, je ne me pose même pas la question ».

(Photo Hugues Le Guellec)

En couple, avec trois enfants et autant de bicyclettes à la maison, on sort la voiture familiale seulement pour les vacances, les grosses courses ou l’entraînement de roller-hockey et son matériel encombrant. À 41 ans, Alice pédale depuis ses années collège, et aujourd’hui ses enfants ont pris le relais.

« Je ne perds pas de temps à trouver une place de parking »

Quant à elle, elle parcourt chaque jour les kilomètres qui séparent son domicile de Tours-Nord, de son travail sur les hauts de Saint-Avertin. Un exploit au regard de ses collègues, un train-train quotidien pour elle : « Je mets 35 minutes contre une vingtaine de minutes en voiture, je fais de l’exercice, je ne perds pas de temps à trouver une place de parking… Sans compter ce sentiment de liberté absolue et cet autre regard sur la ville que permet le vélo ».

Plus novice dans cette pratique, Mélaine est montée en selle il y a un an, pour un trajet Saint-Avertin – Tours centre : « J’ai hésité à me lancer car j’avais du mal à trouver un parcours sécurisé pour ce trajet quotidien. J’ai fait des tests en juillet 2019, et depuis, je vais au travail comme cela, en évitant les bouchons et les problèmes de parking », qu’elle retrouve en voiture lorsqu’il pleut.

(Photo Hugues Le Guellec)

Parking, temps de trajet, autonomie, sans oublier le budget riquiqui : quatre qualités du vélo citées par nos cyclistes… et pas seulement. À 29 ans, Maxime se déplace en trottinette électrique, pour rallier le quartier Giraudeau à la gare de Tours, d’où il embarque pour Paris-Montparnasse, avant de rejoindre son bureau à Boulogne-Billancourt : « Je n’ai plus l’angoisse du vol de vélo ou les soucis du parking puisque j’ai ma trottinette avec moi dans le train ou au bureau, et je suis autonome, même en cas de grève RATP ou Fil Bleu ! ».

Une vie en rose ?

Passer d’un mode de transport à un autre est fréquent pour certains cyclistes de centre-ville : pour la famille Perrin, couple avec trois enfants, plus de voiture individuelle, mais un recours à l’autopartage Citiz de temps en temps. Idem pour Julie, 35 ans, qui avait choisi le vélo avant d’avoir le permis : « Je travaille et vis dans l’hypercentre, donc je mixe marche, vélo, autopartage pour sortir de l’agglo, et carte Fil Bleu Liberté, quand la pluie me décourage de pédaler. Mais avec le Covid, j’évite un peu les transports en ce moment ».

La vie en vélo est donc une vie en rose ? Nos témoins saluent les améliorations récentes côté voies cyclables : pont d’Arcole, pont Wilson, rue Mirabeau… mais rappellent que certains trajets sont encore peu sécurisés, comme avenue Maginot ou quartier Paul-Bert, ou peu cohérents, avec des fins de voies dangereuses (coucou le rond-point de la Victoire !).

(Photo Hugues Le Guellec)

Pour Julien, « avec un bon vélo, en roulant à son rythme, on va partout, et on grimpe la Tranchée. Hormis le choix d’une tenue vestimentaire adaptée, je ne vois pas d’inconvénient, à part l’état d’esprit des gens. Les automobilistes sont parfois agressifs, ou doublent trop près… ».

Apprendre à partager l’espace serait donc la clé, comme le défend le Collectif Cycliste 37 via son vice-président, David Sellin : « Rendre Tours cyclable, c’est un grand chantier ! Tours est une ville conçue depuis les années 1960 pour la voiture. La solution, c’est repenser la place qu’on accorde à chacun (voiture, vélo, piétons), et faire sortir les automobilistes de l’automatisme qui les pousse à utiliser leur véhicule pour des petits trajets ». On ne sait pas vous, mais nous pour la rentrée, on va tester le vélo-boulot-dodo, pour se sentir libéréééés, délivréééés…

Textes : Maud Martinez
Photos : Hugues Le Guellec (sauf photo de tête, par Julien Pruvost)

Des clés pour vous aider à ne rien acheter de neuf en 2018

L’association Zero Waste France a lancé un grand défi : ne rien acheter de neuf cette année. Pour l’heure, quelques 5000 personnes sont inscrites dans l’hexagone. Nous avons concocté 5 astuces pour vous aider à réussir le défi. #EPJTMV

Sébastien Moreau, président de l'association Zéro déchet Touraine, encourage à suivre l'initiative de Zéro Waste France : rien acheter de neuf en 2018. Crédit : Alizée Touami
Sébastien Moreau, président de l’association Zéro déchet Touraine, encourage à suivre l’initiative de Zéro Waste France : rien acheter de neuf en 2018. Crédit : Alizée Touami

À Tours, l’association Zéro Déchet Touraine défend et soutient le projet. Créée il y a un an, elle interroge notre consommation. Son président, Sébastien Moreau, fait la guerre aux emballages et au plastique entre autres. Il nous glisse quelques solutions parmi les plus connues ou les plus originales pour réussir le défi.

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Sébastien Moreau distille quelques conseils supplémentaires. Zéro déchet Touraine compte multiplier les composts partagés, en bas des immeubles ou dans les écoles.
Le maître de conférences en biologie des organisations a conscience qu’il n’est pas toujours évident de se lancer dans l’objectif zéro déchet. Sébastien Moreau compte sur les marchés en attendant l’action des grandes surfaces.« Elles ont tout intérêt à aller dans cette démarche », poursuit-il. De quoi satisfaire les consommateurs.« Qui n’a jamais râlé contre les emballages ? »

Chez Sébastien Moreau, le père Noël a emballé des cadeaux dans du tissu pour mettre fin au gâchis du papier.« Il peut même être gardé par la personne qui reçoit le cadeau », ajoute-t-il.
Il conseille de mutualiser un maximum avant même de se jeter sur l’occasion. Sur sa boîte aux lettres, il indique les objets qu’il peut prêter à ses voisins. De quoi créer du lien social.

Valentin Jamin et Charles Lemercier


Noël solidaire : leur mot d’ordre est partage

#EPJTMV. Ils sont bénévoles au sein d’associations et pour les fêtes de fin d’année, font revivre l’esprit de Noël. Leur maître-mot : le partage.

BONUS_SOLIDAIRES1« LES GENS SONT SEULS, ABANDONNÉS »
Véronique Verger, ancienne prostituée de 50 ans, a vécu six ans dans la rue. Entre 1989 et 1995. Aujourd’hui, elle préside l’association tourangelle Comme à la maison, qui accompagne les personnes démunies. Le 24 décembre, elle sera présente pour la cinquième année de suite en tant que bénévole au repas solidaire « Noël pour tous », organisé à la basilique Saint-Martin par le diocèse.
« Les gens sont seuls, abandonnés. J’ai éduqué mes quatre enfants dans cet esprit de partage. Lorsqu’ils étaient jeunes, on préparait des soupes ensemble, on achetait des oranges et on allait les distribuer aux SDF qui vivaient dans notre rue », témoigne-t-elle. Ce repas solidaire, ouvert à tous, rassemble chaque année depuis 2010 entre 300 et 400 personnes dans le besoin et mobilise une cinquantaine de bénévoles. (Photo Nathanja Louage)

« JE ME SUIS RÉCONCILIÉE AVEC NOËL »BONUS_SOLIDAIRES2
Avant son arrivée, en 2010, au café associatif La Barque (rue Colbert) en tant que directrice, Barbara Demcak ne fêtait pas Noël. Mais ça, c’était avant les repas solidaires « Noël pour tous ». Cela fait maintenant cinq ans qu’elle passe son 24 décembre auprès des plus démunis.
« Je me suis réconciliée avec Noël. J’ai découvert qu’on pouvait le fêter sans paillettes, sans argent. Maintenant je me dis toujours “ vivement l’année prochaine ! ”, raconte-t-elle. Il faut penser à toutes ces personnes pour qui ce moment de l’année est compliqué, parce qu’ils n’ont plus de famille, et pour qui il est difficile de demander de l’aide. Voir plus de 400 personnes réunies depuis maintenant cinq ans montre bien qu’ils sont heureux de passer ce moment avec nous et donc que notre objectif est atteint » conclue-t-elle. (Photo Nathanja Louage)

Image1« ILS NOUS APPRENNENT BEAUCOUP »
« J’ai été élevé dans la pauvreté. Petit, si l’on ne me donnait pas à manger je ne mangeais pas. Mon père était ouvrier et gagnait mal sa vie ». Claude Rouleau, ancien boucher de 72 ans, a connu la misère. Francine, sa femme de 74 ans, a œuvré dans plusieurs associations caritatives et avoue avoir la même sensibilité auprès des plus pauvres : « Quand j’étais enfant, il y avait toujours une assiette pour le pauvre au repas de Noël. »
Le couple de retraités participe depuis près de quarante ans à des repas de Noël solidaires, en tant que bénévoles. « C’est rafraîchissant, tout est simple et joyeux. Il y a plus de chaleur humaine que lors des dîners en famille », assure Francine Rouleau. Ce que partage son mari. « On les aide beaucoup. Ils nous apprennent beaucoup aussi. Des liens se créent et on se fait des amis » apprécie-t-il. (Photo Robin Doreau)

« DES CADEAUX CHOISIS PAR NOS SOINS »Image2
Depuis maintenant un an, Aimé Deux, 70 ans, est le président de l’association d’entraide des pupilles d’État, qui vient en aide aux enfants nés sous X ou aux orphelins pris en charge par l’État jusqu’à l’âge adulte. Cette année, le père Noël va passer en avance dans l’association. Samedi 5 décembre, entre 14 et 18 h, au centre Giraudeau de Tours, 25 enfants recevront leurs cadeaux de Noël.
« Des présents choisis et achetés par nos soins », précise Aimé Deux. Pour cet ancien conducteur de car, dans l’association depuis 1983, aider les enfants qui n’ont aucun repère est une évidence. Lui aussi a connu cette situation. « Tous les membres de l’association sont des pupilles. Moi même, je n’ai pas connu mes parents. J’ai eu la chance d’être élevé par mon oncle et ma tante. Cette chance, tous ne l’ont pas. » (Photo Robin Doreau)

Image5« JE LUTTE CONTRE LA SOLITUDE »
Cela fait huit ans que Johnny Gaulupeau, bénévole au Secours Populaire, endosse le costume de père Noël vert pour distribuer des cadeaux aux 300 enfants de l’association. Pour ce non-voyant de 35 ans, « la valeur du partage est la plus forte. Beaucoup de personnes se retrouvent exclues de cet esprit de fête. C’est pour ça que nous sommes là. Les fêtes durent tout le mois de décembre. »
Le repas de Noël sera, lui, distribué aux bénéficiaires les 22 et 23 décembre. Ils se retrouveront ensuite aux Tourettes pour le Nouvel An. L’association laïque n’organise pas de repas le 25. « Mais l’esprit de Noël transparaît le soir du nouvel an. » Cet engagement, Johnny le tire de son expérience personnelle. « En tant que non-voyant, je me suis senti abandonné. Aujourd’hui, je lutte contre la solitude. » (Photo Robin Doreau)

« TOUT EST PLUS SIMPLE »Image3
Nadège Henriot est à la retraite depuis quelques mois, mais cela fait déjà plus de onze années qu’elle est engagée au sein des actions du Secours populaire français. Bénévole, elle sera présente au repas solidaire de fin d’année organisé à la salle des Tourettes. « L’ambiance est totalement différente par rapport à un dîner familial, tout est plus simple. C’est vrai qu’on s’amuse bien. Certains se souviennent longtemps de cette soirée », sourit-elle, « J’ai été éduquée dans cet esprit de générosité », nous confie-t-elle après avoir fini de remplir de jouets un camion de l’association.
« Le Secours populaire occupe six jours sur sept dans ma semaine », révèle l’ancienne femme de ménage de 62 ans. Depuis maintenant six  ans, l’association occupe même sa fin d’année, pour son plus grand bonheur. (Photo Robin Doreau)

Textes : Robin Doreau et Nicolas Tavares

Une minute sur le web #47

Cette semaine, il s’en est passé sur la Toile : entre Jean Rochefort qui fait son boloss, une villa recouverte de PQ, des photographes trop doués et la ville de Walking Dead à vendre…

Coup de cœur pour la photographe Sabrina Mariez et ses clichés en argentique. À voir, la série L’homme est une femme comme les autres, avec le travesti Lachantal Peemzhawell. Dans ce shooting réalisé chez Mamie Bigoude et au Petit Casino à Tours, elle dynamite les conditionnements sociaux et relance le débat sur le genre. Classe !
À découvrir sur isawitfirst.free.fr
(
Par ailleurs, la série sera exposée du 7 au 26 Avril à la halle ronde de Givry par la galerie éphémère l’Art gens fait le bonheur.)

Photo de Sabrina Mariez
Photo de Sabrina Mariez

 

BODYPAINTING
DONNE-MOI TON CORPS
Natalie Fletcher, artiste américaine, excelle dans l’art du bodypainting. Il suffit de voir sa série 100 bodies across America, projet pour lequel elle peint deux corps par État à travers les États- Unis. Absolument stupéfiant.
+ d’infos sur artbynataliefletcher.com

BUZZ_BODY

À VENDRE…
VILLE SANS ZOMBIE
Fans de Walking Dead… Le centre-ville ayant servi de lieu de tournage à la série (saison 3) est à vendre sur eBay ! Pour acquérir un bout de cet endroit mythique, il vous faudra débourser 605 000 €. Tranquilou, non ?

LE TUMBLR
JE SUIS SOURD
« (bordel de merde) Être sourd, c’est handicapant… Mais ça peut aussi être drôle ! » Voilà comment Lucas Wild, Alsacien de 20 ans, sourd de naissance, introduit son tumblr. Il y illustre certaines questions absurdes que lui posent les entendants, avec des gif animés. C’est drôle, authentique et sans tabou. jesuissourd.tumblr.com

PARTAGE
JARDINIERS 2.0
Plantcatching, c’est l’outil qui permet aux passionnés du jardinage de partager graines, bulbes, plantes ou légumes avec d’autres jardiniers. Du gratuit, du troc, du malin. Ce site collaboratif, développé par un Français expatrié au Québec, cartonne au Canada et fait ses premiers pas en France. plantcatching.com/fr

LE CHIFFRE
4 000
C’est le nombre de rouleaux de PQ utilisés par Roman Atwood (connus pour ses farces sur YouTube) pour recouvrir la villa du producteur Howie Mandel. La vidéo comptabilise plus de 5 millions de vues.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=OZScqcKFK_E[/youtube]

VIDÉO
VOLEUR OU PAS ?
Le Youtubeur Norni a réalisé une caméra cachée à Paris, dans laquelle il joue le rôle d’un aveugle qui laisse tomber un billet de 100 € par terre, devant des gens. Question : quelle sera la réaction des passants ? On vous laisse regarder la vidéo…
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Oq2saKBHOqE[/youtube]

ENCHÈRES
LA ROBE MALÉFIQUE
Bon, vous vous souvenez de cette fichue robe que certains voyaient bleue et noire, d’autres blanche et or ? Ça a agacé toute la planète (si, si, ne mentez pas). Célébrité oblige, elle a finalement été vendue aux enchères sur eBay, au profit de l’asso caritative Comic Relief à… 1 356 livres. Bref, pas exceptionnel non plus.
BUZZ_ROBE

>>BONUS<<
On vous laisse découvrir ce bijou : Madame Bovary revue par l’exceptionnel Jean Rochefort. CULTE !
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=16ubmu7qbJc[/youtube]

Paroles de wwoofers

Qu’ils soient étrangers ou français, de plus en plus de jeunes se laissent séduire par le Wwoofing.

Pierre, 23 ans, Français, en Wwoofing au Canada
« Je suis arrivé au Canada, en pleine période de pointe pour les semis. J’ai du m’adapter très vite à la langue et au rythme de travail. La famille qui m’accueille a su me mettre tout de suite à l’aise et m’intégrer dans leur culture. Ils m’ont fait visiter, goûter, découvrir leurs coutumes… Ils m’ont même prêté une voiture pour mes vacances ! Cette expérience me donne envie de partir découvrir d’autre pays, toujours par le biais de l’agriculture car je pense que la vie des agriculteurs est assez représentative du pays. »
Tania, 21 ans, Israëlienne, en Wwoofing en Touraine
Tania, wwoofeuse israélienne
« La vie à la ferme est vraiment géniale, ici, en France. J’en suis à ma troisième expérience de Wwoofing, après Israël et les États-Unis, mais je dois bien avouer que je préfère de loin la France. Je ne suis pas sous la contrainte d’horaires de travail bien définis, je donne un coup de main chaque jour et peux disposer de temps libre pour visiter les environs. Et le soir, mes ‘’patrons’’ m’invitent à partager le repas et la soirée avec eux. J’ai un certain faible pour les vins et fromages locaux ! »
Marion, 27 ans, Française, ancienne Wwoofeuse
« Le Wwoofing, ça change du stage et de l’école. C’est l’occasion pour les citadins de rencontrer de nouvelles personnes, proches de la terre. Des gens qui ont une autre vision du quotidien et du travail. Je suis partie cinq semaines en Roumanie en 2011. Il n’y avait ni électricité, ni internet. Vivre cinq semaines, coupée du monde, est une très bonne expérience. Pour l’anecdote, à l’époque de mon voyage, je n’ai appris l’accident de Fukushima que cinq jours après ! »
Josh, 26 ans, Néo-Zélandais, en Wwoofing en Touraine
« Je ne connaissais pas le Wwoofing il y a encore quelques mois, c’est un ami qui m’en a parlé. Je suis venu ici (dans une ferme caprine, ndlr) pour découvrir l’élevage de chèvre, mais surtout pour apprendre le français. C’est selon moi une des méthodes les plus simples pour apprendre une nouvelle langue. J’ai aussi pu profiter de congés pour aller passer du temps à Tours et rencontrer de nombreux étudiants. Certains pensent que Wwoofing rime avec contrainte, bien au contraire. »
Sébastien, 28 ans, Français, ancien Wwoofer
Sébastien, ancien wwoofer
« J’ai été Wwoofer en Nouvelle-Zélande, où je suis resté une bonne dizaine de mois au total entre 2009 et 2010. J’étais parti à la base pour mettre à jour un guide voyage sur le pays, et j’ai fi-nalement prolongé mon voyage pour faire du Wwoofing. Je n’oublierai jamais mes parties de chasse à l’oppossum la nuit avec les jeunes maoris de la ferme voisine d’où je travaillais. Je ne ferai sans doute jamais carrière dans l’agriculture, mais ça fait vraiment du bien de bosser loin d’un ordinateur. »

Echangez votre maison !

Préparez vos vacances à moindre prix avec Adresse-a-echanger.fr, un nouveau site créé par deux Tourangelles.

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La froideur des chambres d’hôtel tombe aux oubliettes. Deux Tourangelles ont lancé, le 8 avril, le site « adresse-a-echanger.fr ». Le principe : échanger son appartement ou sa maison. Pour un weekend ou des longues vacances. Dans la lignée du couchsurfing, le site propose « une autre façon de voyager », selon Marjorie Ravier, cocréatrice du site.
Le concept n’est pourtant pas nouveau. Créé par des universitaires américains, il remonte aux années 50. Mais adresse-a-echanger est uniquement axé sur la France et l’Outre-mer. « L’idée, c’est de découvrir des régions de France que nous laissons habituellement de côté. Nous ciblons aussi les courts séjours », poursuit Manon Vonderscher, autre tête pensante du projet. Pour participer, l’utilisateur doit payer un abonnement de 59 € par an. « Aussi cher qu’une nuit d’hôtel, c’est donc vite amorti », glisse Marjorie.
Ensuite, finies les histoires de sous. Il peut alors choisir parmi les offres et rentrer en contact avec les autres membres pour caler l’échange. En plus de l’avantage financier, la convivialité est au rendez-vous. « Il est possible de laisser les bons plans et des informations utiles à la personne qui vient », confirme Edwige, une jeune Tourangelle qui a échangé avec une utilisatrice originaire de Lannion.
Et que les stressés se rassurent. Selon les fondatrices, il n’y aurait jamais eu de vols ou d’arnaques avec ce type de plateforme. « Les gens ne sont pas dans cet état d’esprit », abonde Manon. Au cas où, chaque participant est couvert par son assurance habitation, puisque c’est le statut juridique d’invité qui est octroyé. Les locataires peuvent donc participer. Et si vous ne voulez pas que quelqu’un mette les pieds sur votre table basse, un contrat d’échange est disponible pour le préciser.
Seul inconvénient pour le moment : le choix restreint de destinations. Marjorie acquiesce et nuance, dans un sourire : « Mais le site permet d’avoir d’autres idées de vacances auxquelles vous n’aviez pas songé ! Cette année, par exemple, je vais partir à Orléans, je n’y pensais pas avant d’avoir lu une proposition ! ».
www.adresse-a-echanger.fr