Festival Mauvais Genre : le palmarès 2015

Après six jours et beauuuucoup de films (longs ou courts-métrages), les jurys ont délibéré. Voilà le palmarès et les vainqueurs de cette année.

Après un lundi énormissime (bon, on avoue, on a vu quelques traits tirés !), et plusieurs compte-rendus de films complètement dingues (à retrouver ICI), l’heure du jugement dernier a sonné (ouah, ça fait peur).
Ambiance survoltée (et vas-y que ça crie « à poiiiil »), salle blindée, sourires aux lèvres… Les différents jurys ont donc délibéré et voici le palmarès 2015 pour cette cuvée Mauvais Genre qui s’est avérée exceptionnelle :

Jury jeune Prix du Jury Jeune – long métrage : THE HITMAN’S SOLITUDE BEFORE THE SHOT
Prix du Jury Jeune – court métrage Fiction : ATRIUM
Prix du Jury Jeune – court métrage Animation : INVISIBLE VILLAGE

Prix du Public – long métrage : THE HITMAN’S SOLITUDE BEFORE THE SHOT
Prix du Public – court métrage Fiction : THE STOMACH
Prix du Public – court métrage Animation : LES PÉCHERESSES
Prix du Public – Mad In France : LE HALL DES PENDUS

Prix du Jury de la Critique – long métrage : DER BUNKER
Mention spéciale : DARKNESS ON THE EDGE OF TOWN

Prix du Jury – long métrage : DER BUNKERJury pro
Mention Spéciale : THE RETURNED
Prix du Jury – court métrage Fiction : THE STOMACH
Prix du Jury – court métrage Animation : LES PÉCHERESSES

Pour info, c’est le dernier jour, lundi 6 avril, que Der Bunker a été projeté. Et soyons clair, net et précis : ce long-métrage de l’Allemand Nikias Chryssos a tout écrasé sur son passage. L’histoire d’un étudiant-chercheur qui souhaite s’isoler au calme dans un bunker, afin de finir son travail de recherche. Sauf que c’est ici que vit une famille plutôt particulière…
Comédie lorgnant parfois vers le fantastique et le bizarroïde, Der Bunker est d’une justesse incroyable. Rien à jeter dans le premier long-métrage de Chryssos, qui dirige ses acteurs à merveille (quatre personnages, quatre vraies « gueules » de cinéma), en emballant le tout dans une musique tout simplement exceptionnelle. Admirable dans sa palette de couleurs et sa photographie, c’est tour à tour drôle, sans être moqueur, beau, flippant, intriguant, absurde, théâtral, mystérieux. Un sans-fautes. WUNDERBAR !

[nrm_embed]<iframe src= »https://player.vimeo.com/video/117170804″ width= »500″ height= »281″ frameborder= »0″ webkitallowfullscreen mozallowfullscreen allowfullscreen></iframe> <p><a href= »https://vimeo.com/117170804″>DER BUNKER – Clip</a> from <a href= »https://vimeo.com/kataskop »>Nikias Chryssos</a> on <a href= »https://vimeo.com »>Vimeo</a>.</p>[/nrm_embed]

Encore merci à Gary Constant et toute l’équipe de Mauvais Genre, du CGR, ou encore du Petit Faucheux, à tous les bénévoles qui ont abattu un travail phénoménal. Ainsi qu’aux réalisateurs qui sont restés à Tours durant le festival ou ont fait le plaisir de se déplacer.

A l’année prochaine ! (si, si, c’est un ordre)

Mauvais Genre : carnet de bord (jour 4)

Pour le quatrième jour de Mauvais Genre, on a fait un tour au Village aux Halles, on a zieuté de la comédie d’espionnage allemande (ça existe), et un film qui nous a mis mal à l’aise.

 Comédie d’espionnage allemande (oh ja), enfants terribles et fête au village

C’est r’parti pour un tour ! Au quatrième jour du festival Mauvais Genre, tous les visages semblent familiers. On se salue, on se claque la bise, on partage une bière. On discute avec des réalisateurs et acteurs qui ont la gentillesse de rester jusqu’à la fin (d’ailleurs, on vous prépare une interview de l’équipe du film irlandais Darkness on the edge of town). Le jury jeunes est toujours là, fidèle au poste (chapeau à eux et elles).

>On commence la journée avec The Returned (compétition). Signé Ivàn Noel, ce film argentin est terrible dans tous les sens du terme. Déjà, parce que le réalisateur réussit parfaitement à installer une tension progressive, une montée lente, rampante, jusqu’à exploser dans les dernières minutes. Mais terrible aussi (et là, c’est plutôt négatif, désolé…) parce que derrière cette habile mise en scène et ses qualités indéniables, le film met mal à l’aise. Vraiment mal à l’aise. Ivàn Noel met effectivement en scène trois enfants qui reviennent, totalement nus, chez eux après avoir subitement disparu. C’est à ce moment que des phénomènes étranges et une drôle d’ambiance commencent à plomber leur village. Scènes malsaines versus caractérisation brillante (les enfants sont terrifiants de naturel)… Le discours du réalisateur, présent pour l’occasion, n’apaisera rien : humour (trèèèès) noir, pince-sans-rire, sincère ? Aucune idée, mais The Returned laisse un goût amer.

Mauvais Genre >>Niveau contraste, on ne pourra pas faire mieux ! On enchaîne avec A Hitman’s solitude before the shot. On vous la fait courte : salle hilare pendant 1 h 30. Cette réalisation allemande de Florian Mischa Böder est une comédie d’espionnage ultra-bien ficelée, où chaque phrase, chaque scène, est pleinement pensée et réussie. Les pastilles humoristiques et vraiment fendardes se succèdent, et l’acteur Benno Fürmann (une star outre Rhin) excelle en agent secret complètement débile et pas franchement doué. A Hitman’s solitude before the shot enterre profondément OSS 117 (pour la référence française) et un sacré paquet de comédies d’ailleurs. Triste de se dire que le film n’a obtenu qu’une vingtaine de copies à sa sortie en Allemagne, comme nous l’a confié le réalisateur à la sortie de la séance. Le public allemand n’étant que très peu friand de ce genre de cinéma. En revanche, dans tous les festivals, c’est un succès total.

>Dernier petit plaisir en faisant un tour au Village Mauvais Genre (qui restera salle polyvalente des Halles jusqu’à lundi avec exposants, concerts et auteurs ! Avis aux intéressé(e)s). Le duo Buddy Buddha et son funk/electro/psyché/bizarroïde (choisissez) met l’ambiance depuis 19 h. On comptera aussi sur d’autres groupes pour remuer les popotins tout le week-end (z’avez qu’à jeter un œil ICI, on en parlait !).