Série Jobs d’été [2/2] Animation et agriculture : témoignages et conseils

À peine le printemps… mais il faut déjà penser à l’été ! Pour tous les étudiants et autres travailleurs saisonniers, c’est en effet dès maintenant ça se prépare ! Second volet de notre série sur les jobs d’été.

ANIMATION : PATIENCE ET RELATIONS HUMAINES

Tous ces enfants qui partent en colo ou qui fréquentent le centre de loisirs pendant que papa-maman sont au travail, qui s’en occupe ? Peut-être vous !

Pour exercer les fonctions d’animateur-animatrice auprès de mineurs, il est fortement recommandé d’être titulaire du BAFA (brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur). Mais ce n’est pas obligatoire : les structures d’accueil doivent avoir au minimum 50 % de leur effectif diplômé, ce qui laisse un peu de place pour les passionnés qui n’ont pas (encore) ce sésame.

Et pour les séjours adultes (souvent des séjours adaptés, pour personnes handicapées), plus de quota, comme le précise Aurélie Tireau de l’association LCV – Loisirs Culture Vacances : « Nos animateurs n’ont pas forcément de diplôme ou de formation spécifique, même s’ils sont souvent étudiants en psychologie ou dans le paramédical et le médicosocial. L’essentiel est d’être motivé, à l’écoute, et de comprendre en quoi consistent nos séjours. »

Cécile, 21 ans, animatrice en séjour adapté

« J’ai travaillé pour plusieurs associations, et j’ai mon BAFA. Ça m’est toujours utile pour la partie animation, qu’il faut concevoir avec l’équipe, mais pas obligatoire. Certaines associations proposent une formation avant de nous envoyer en séjour, c’est l’idéal ! ».

Le +

Le travail en équipe et les échanges humains avec les collègues et les adultes dont on s’occupe. Ce sont des relations fortes qui se tissent !

Le –

Les horaires, car on travaille 6 jours sur 7, souvent de 8 h à 23 h ou plus. Et le salaire, qui varie beaucoup d’une association à l’autre.

Le conseil : bien se renseigner sur l’association et le séjour (quel degré d’autonomie des pensionnaires, la taille du groupe…) pour être sûr de vivre une bonne expérience.

Madeline, 21 ans, animatrice en centre de loisirs

« J’ai travaillé pour plein de structures différentes, et tout peut changer de l’une à l’autre ! Maintenant je travaille plutôt en centre de loisirs, car les colonies c’est très prenant. »

Le +

En centre de loisirs les horaires sont mieux cadrés qu’en colo, on est sur du 35 h-40 h par semaine.

Le –

Le salaire n’est pas extraordinaire, et le BAFA est plus souvent exigé.

Le conseil : faire connaissance rapidement avec l’équipe d’animation, car ça va déterminer l’ambiance du séjour. Bien s’entendre avec ses collègues c’est essentiel.


AGRICULTURE, SOUS LE SOLEIL TOURANGEAU

« Pour les étudiants, les propositions d’emploi vont surtout concerner la castration des maïs, ou les récoltes de fruits et légumes. Tout ce qui concerne la vigne ou les travaux des champs (conduire des tracteurs par exemple) s’adresse plutôt à des travailleurs saisonniers, qualifiés », explique Julien Primault, du Groupement d’Employeurs de Touraine (affilié à la FNSEA et la Maison des Agriculteurs).

Et, pour le maïs comme pour le maraîchage, la solution, c’est de passer directement par l’exploitant, ou de fréquenter le site web de Pôle Emploi !

Marie, 17 ans, castreuse de maïs

« Franchement, c’est pas facile ! Il faut parfois être dans les champs avant 7 h du matin, et même comme ça il peut faire chaud. Mais c’est un bon moyen de se faire un peu d’argent quand on n’a pas d’expérience et qu’on est mineur, et si l’équipe est sympa on passe de bons moments. »

Le +

Hmm… le bronzage ? La vie au grand air ? On a souvent ses après-midi de libres aussi.

Le –

Le rythme, pas toujours simple si on n’est pas du matin comme moi !

Le conseil : trouver un bon chapeau et des bons gants pour ne pas se blesser. Et comme les horaires peuvent changer d’un jour sur l’autre, bien se renseigner sur la manière de se tenir au courant.


Photo ouverture illustration : Freepik
M.M.

Série Jobs d’été [1/2] Hôtellerie, restauration, tourisme : témoignages et conseils

À peine le printemps… mais il faut déjà penser à l’été ! Pour tous les étudiants et autres travailleurs saisonniers, c’est en effet dès maintenant ça se prépare ! Premier volet de notre série sur les jobs d’été.

HÔTELLERIE-RESTAURATION : EN SALLE OU EN COULISSES, ÇA BOUGE TOUT LE TEMPS

Durant plusieurs mois, le secteur de l’hôtellerie-restauration a fait savoir qu’il peinait à recruter. Crise des vocations ? En tout cas, pour cet été, les affaires reprennent avec la saison touristique. Courir d’une table à l’autre, être aux petits soins pour les clients, enchaîner les cocktails (en les servant, pas en les buvant, soyez sérieux !), préparer les chambres façon 24 h chrono… Ce sont des métiers qui bougent !

Pascal Brault, directeur du château d’Artigny et président de l’association professionnelle Touraine Hôtels, rappelle que dans l’hôtellerie comme dans le tourisme, la saison s’étale d’avril à l’automne. Malgré cela, les recrutements pour juillet-août sont toujours possibles. Et pas besoin d’être un pro du milieu : « Il y a vingt ans on recrutait sur un CV et une formation en école hôtelière, ce n’est plus le cas maintenant. La motivation et le savoir-être sont essentiels, tout comme l’aptitude à apprendre vite. Et pour le savoir-faire, nous pouvons former nos futurs collaborateurs ! Et aujourd’hui, restaurateurs et hôteliers font des efforts pour limiter les coupures, alléger les rythmes, pour proposer une vraie qualité de vie au travail à leurs équipes. »

Kylian, 21 ans, serveur en brasserie

« J’ai commencé il y a 2 ans et chaque été je suis repris au même endroit. J’ai mes habitudes, et même si au début j’ai un peu galéré à trouver le rythme, depuis j’ai progressé et ça roule ! ».

Les +

J’aime le contact avec la clientèle, et le travail en équipe. Et puis il y a les pourboires, c’est un beau petit plus si on se débrouille bien !

Les –

Le rythme est parfois intense ! On finit souvent tard le soir, on travaille le weekend…

Le conseil : bien dormir, bien manger, car il faut tenir sur la durée !


TOURISME : DO YOU SPEAK ENGLISH ?

Dans la plupart des monuments de Touraine, ça recrute ! Accueil, billetterie, snack… Des postes sympas auxquels on peut prétendre sans formation spécifique. Mais où les langues étrangères sont les bienvenues, puisque la clientèle internationale est bel et bien de retour dans notre beau Val de Loire !

Apolline, 20 ans, hôtesse d’accueil

« J’ai travaillé tout l’été dernier dans un grand aquarium de bord de mer, à l’accueil et la billetterie. Mon rôle consistait à accueillir les clients, donner ou récupérer les audioguides, répondre à leurs questions, m’occuper du vestiaire… »

Le +

Ça fait un peu d’argent, et une expérience professionnelle !

Le –

C’est assez fatigant, on est souvent statique, debout, et ce n’est pas très enrichissant car les missions ne sont pas passionnantes. On se fait parfois crier dessus, mais ça pourrait être pire.

Le conseil : en entretien, il faut montrer qu’on est motivé(e), souriant(e), patient(e) ! Et si on parle plusieurs langues c’est un atout !


 

Entre les étals, paroles de marchands tourangeaux

Cette semaine, tmv s’est baladé dans les allées des marchés tourangeaux pour un dossier spécial. On en a profité pour discuter et mieux connaître trois commerçants que vous voyez probablement souvent… Rudy, Thierry et Flavian nous racontent leur quotidien.

Thierry Savattier : « Être honnête avec les clients »

Au hasard des allées du marché Velpeau, on croise Thierry Savattier, derrière un étal très bien pourvu en fruits et légumes appétissants. Thierry n’est pas maraîcher : « Un producteur fait pousser les légumes, le commerçant comme moi est là pour les vendre, faire les deux c’est compliqué. »

Depuis trente-six ans, l’habitant d’Esvres-sur-Indre sélectionne donc ses fruits et légumes aux halles de gros de Rochepinard, en privilégiant les producteurs locaux, avant de les mettre en valeur sur un stand bien garni. Et pour Thierry, le principe est simple : « être honnête avec les clients, c’est essentiel ! S’ils trouvent du brocolis français sur les étals en ce moment, avant la mi-mai, c’est qu’on se moque d’eux, car ce n’est pas la saison ici. » Pour les melons par exemple, Thierry indique à ses clientes du jour qu’il n’y en a pas beaucoup en ce moment, pour cause de période charnière entre les cultures sous serre et les cultures pleine-terre.

 

Au fil de la conversation, Thierry nous indique qu’il est vice-président de l’association des Commerçants des Marchés de Touraine, forte d’environ 160 adhérents. Et s’il a le sourire pour servir ses clients du jeudi matin, le commerçant est tout de même préoccupé : « Le Covid avait ramené la clientèle vers les marchés, mais ça s’est un peu tassé. Ce qui m’inquiète surtout, c’est que je vais bientôt prendre ma retraite, comme beaucoup d’autres, mais on n’arrive pas à trouver de repreneurs ! Toute une génération va partir en même temps, et on ne sait pas ce qui va se passer pour les marchés ».

La vie de marchand ambulant n’est pas toujours simple. Les horaires, notamment : Thierry et ses collègues travaillent les weekends, et l’installation de la marchandise se fait parfois dès 5 h 30 du matin. Il a transmis ce goût du commerce au grand air à sa fille et son gendre (respectivement fromagère et poissonnier). Si le contact avec la clientèle et la vie ambulante vous attirent, c’est peut-être le moment de songer à vous lancer comme commerçant sur les marchés !

Flavian Chauvin : « L’ambiance des marchés me manquait »

Boucher-charcutier, Flavian Chauvin fait partie des commerçants du marché Blanqui, qui reprend vie depuis qu’il a lieu le vendredi après-midi. « En peu de temps j’ai trouvé une clientèle ici, de vrais habitués qui viennent depuis le début. » Passé par la case « salarié en boutique », Flavien n’avait qu’une hâte : reprendre un camion et parcourir les marchés pour y proposer ses viandes.

C’est ce qu’il fait depuis septembre 2021 avec O Billot des Saveurs, allant de Montbazon à Saint-Avertin en passant par Monts, Joué-lès-Tours et Tours (Beaujardin et Blanqui). « J’aime l’ambiance, ce n’est pas la même vente, pas le même contact avec les clients, et d’un marché à l’autre on ne voit pas les mêmes clientèles, c’est toujours différent. »

Rudy Coignard : « J’ai opté pour un coffee-shop ambulant »

« J’ai travaillé dans la sécurité, et avant de finir en burn-out j’ai voulu me reconvertir, avec l’idée d’un coffee-shop. Mais je n’ai pas été soutenu dans mon projet pour ouvrir un lieu fixe. J’ai donc opté pour un coffee-shop ambulant. » Derrière son comptoir, Rudy nous sert donc des cafés (bien sûr), mais aussi des thés savoureux et des boissons fraîches. On s’installe sur les tabourets, devant le food-truck devenu « coffee-truck », façon café du commerce mais dans les allées du marché, ou on emporte son breuvage un peu plus loin.

Depuis son camion, Rudy voit défiler les clients : « C’est à Heurteloup que je me suis fait connaître. J’y sers quelques étudiants, et les personnes sur le chemin du travail. À Velpeau il y a plus de monde, mais c’est une clientèle de quartier ». Également présent à Athée-sur-Cher, Amboise, Monts et Véretz, et bientôt sur les bords du Cher à Azay-sur-Cher pendant l’été, le trentenaire a en tout cas trouvé ses marques, et commerçants ou chalands ont pris chez lui leurs habitudes.

Textes et photos : Maud Martinez
Photo illustration : NR Thierry Roulliaud

Indre-et-Loire : paroles de télétravailleurs et télétravailleuses

[2/2] Un an après, entre déconfinement, reconfinements et couvre-feu, une bonne partie des Français vit encore sur un rythme boulot-dodo, où le métro (le vélo ou l’auto) ont disparu des radars. Et pour vous, ça se passe comment le télétravail ? Tmv a eu envie de vous poser la question…

FRANCK, FORMATEUR SÉCURITÉ SNCF

« Lors du premier confinement, on était en 100 % télétravail, ce qui n’est pas simple pour assurer des formations. Mais comme les personnes ont à nouveau le droit de se déplacer pour la formation professionnelle, je suis maintenant sur mon lieu de travail quatre jours par semaine, et en télétravail le vendredi. »

LES +

J’aime bien cette répartition 4 jours/1 jour, cela permet d’être en contact avec les collègues et les stagiaires. C’est quand même plus simple pour bien faire mon travail ! Lorsque nous étions en 100 % télétravail nous avions réfléchi avec d’autres formateurs sur la manière d’assurer une formation à distance sur Teams, en maintenant l’intérêt des stagiaires, avec des travaux de groupes par exemple. Et puis il y a le temps de trajet en moins !

LES –

Si c’était tous les jours, je ne tiendrais pas ! Certes cela donne une flexibilité sur les horaires, ça m’est arrivé de travailler le soir pour faire autre chose en journée, mais le lien social me manquait trop quand j’étais 100 % en télétravail. J’ai beaucoup utilisé les réseaux sociaux pour maintenir une vie sociale, une activité, car rester toute la journée à la maison me pesait beaucoup.

(Photo illustration NR – Julien Pruvost)

Hubert, sous-directeur RH à la Caf Touraine

« Depuis 2016, les salariés dont les missions sont télétravaillables peuvent travailler en “pendulaire”, avec deux à trois jours par semaine en télétravail. Et plus récemment nous avons aussi mis en place un accord sur le travail nomade : 24 jours possibles de télétravail par an. En mars 2020 nous sommes bien sûr passés en 100 % télétravail et, depuis mai dernier, certains salariés sont revenus sur site. Aujourd’hui, on estime à moins de 40 % de nos 260 agents ceux qui sont présents dans nos locaux. »

LES +

Avant même le confinement, nos premiers bilans montraient de grands avantages sur la gestion vie privée/vie professionnelle pour la cinquantaine d’agents qui travaillaient en pendulaire, avec aussi une réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Et même si ce n’était pas l’objectif, il y a eu une hausse de leur productivité. Le passage en 100 % nous a poussé à accélérer certaines mutations avec la simplification de certaines procédures. Et cela nous a permis d’identifier plus finement les postes et les tâches qui sont télétravaillables.

LES –

Bien sûr nous avons mis un peu de temps à adapter le réseau pour que tous les agents puissent se connecter à distance. Et mettre tout le monde en télétravail a supposé des investissements : deux écrans et un casque par agent, en plus de l’unité centrale d’ordinateur et, pour ceux qui le souhaitent, une webcam ou une clé 4G et parfois un fauteuil. Si de nombreux agents apprécient le travail à distance, nous sommes attentifs à ceux qui souhaitent être sur place, car les conditions à domicile ou leur maîtrise des outils informatiques ne sont pas bonnes, ou parce qu’ils sont psychologiquement fragiles. Le télétravail ne convient pas à tout le monde.

(Photo illustration NR)

Patrick, enseignant en informatique et chef du département GEA – IUT de Tours

« Depuis mars 2020, nous sommes passés au télé-enseignement, avec les embûches que cela suppose tant pour les étudiants que pour les enseignants. Même si les enseignants ont l’habitude de travailler chez eux, pour toute la préparation des cours, donner son cours à distance ce n’est pas la même chose ! »

LES +

Cela amènera peut-être une réflexion sur l’évolution de l’enseignement supérieur. Je me demande par exemple si les cours magistraux en amphi, avec peu d’interactions, valent le coup d’être en présentiel ?

LES –

Je dresse tout de même un constat plutôt négatif de tout cela : outre les soucis d’adaptation des enseignants au tout début, qui ont dû appréhender de nouveaux outils, adapter leur pédagogie, sans compter les soucis techniques, c’est surtout l’absence d’interaction qui est déstabilisante et démotivante pour tout le monde. On fait cours face à du vide, un écran où les étudiants n’allument pas leurs caméras et sont peu réactifs. Et pour eux, c’est difficile aussi, devant leur écran toute la journée. On a d’ailleurs plus de décrochages que les années antérieures…

Propos recueillis par Maud Martinez
Photo ouverture : Jérôme Dutac – NR

Municipales : la Ville rêvée des Tourangeaux (ENFANCE)

[5/5] A quelques jours des municipales, nous avons demandé aux Tourangeaux et Tourangelles quelle était leur ville idéale et rêvée. Voici le dernier épisode de notre série avec tout ce qui concerne le monde de l’enfance.

Dans moins de deux semaines, les Tourangeaux se choisiront un maire, mais aussi et surtout une équipe municipale et un projet pour les six années à venir. Nous avons eu envie de demander leur avis à des habitants sur les grands sujets qui concernent notre ville. Economie, Solidarité, Culture, Enfance, Vivre en ville, des Tourangeaux anonymes ou plus directement concernés nous ont dessiné la cité dans laquelle ils aimeraient vivre.


ENFANCE

♦Mathieu, papa fraîchement débarqué : « Nous sommes agréablement surpris »

Nous sommes arrivés à Tours en août 2019 avec ma femme Ingrid et nos filles Camille et Pauline. Nous n’avons donc pas encore beaucoup de recul, mais sommes agréablement surpris par pas mal de choses. À commencer par l’inscription à l’école : il y en a plusieurs prés de chez nous, du côté de Liberté / Prébendes, et nous avons pu choisir. L’accueil périscolaire du mercredi est moins flexible qu’à Pontoise où nous vivions avant, mais pour le soir, ça se passe bien. Il faudrait par contre faire quelque chose pour l’entretien des bâtiments, qui mériteraient des rénovations. Et si nous avons choisi Tours, une grande ville, c’est pour pouvoir profiter des équipements culturels et sportifs, notamment les spectacles ou ateliers pour enfants. Ce n’est pas toujours facile de se tenir au courant de tout ce qui existe à ce niveau-là… mais on y travaille !

♦Arthur, créateur des micro-crèches : « Tours a vraiment une offre de plus en plus variée »

La Pouponnière Lorsque j’ai ouvert la première Pouponnière, quartier Saint-Eloi, en 2013, il y avait très peu de structures de ce genre à Tours. Depuis, il y a eu un vrai boom ! De notre côté, nous avons maintenant trois micro-crèches et dix salariés. Et à l’échelle de la ville, l’offre s’est fortement développée et diversifiée.

En l’espace de six ans, de plus en plus de besoins des parents ont été couverts par toutes ces structures. On trouve aujourd’hui aussi bien des petites entreprises que des grands groupes du secteur, pour des profils variés. La crèche proche de la gare SNCF va ainsi accueillir les enfants des parents qui prennent le train pour aller au travail, celles des Deux-Lions s’adressent aux salariés et habitants du quartier… Sans oublier les assistantes maternelles ou les structures municipales ! Même si tous les besoins ne sont pas encore couverts et que la demande reste forte, Tours a vraiment une offre de plus en plus variée, et c’est tant mieux ! Car l’idéal est que les parents puissent trouver le mode de garde qui correspond à leur mode de vie et à leurs valeurs.

♦Delphine et Claire, moteurs du Bar Bidule : « Développer les activités pour les 0-3 ans »

Sortir avec son enfant n’est pas vraiment facile, et c’est donc la raison d’être du Bar Bidule, association et lieu pour les familles que nous avons repris en 2018. Ici, on vient en famille, prendre le goûter, jouer, rencontrer d’autres parents et enfants. C’est une respiration pour les pères et mères, et une occasion de se socialiser pour les enfants, sans compter les spectacles et ateliers qui permettent de découvrir d’autres horizons. Les médiathèques et les ludothèques ont beaucoup amélioré leur accueil famille dans ces domaines-là, c’est super !

Peut-être peut-on développer encore plus les activités pour les 0-3 ans, car c’est sur cette tranche d’âge que nos activités ont le plus de succès, et sont le plus demandées, il y a donc un vrai besoin de la part des familles. À l’extérieur, pourquoi ne pas développer les parcs et leurs jeux pour enfants, en laissant plus de place à l’imagination et à la rencontre ? Finalement, c’est l’espace public qu’il faudrait repenser, pour inciter à la rencontre, quel que soit l’âge !

♦Amina, pré-ado hyperactive : « Un parc d’attractions permanent en ville »
J’ai 11 ans et j’habite Tours-Nord. J’ai déjà fait de la gym, du basket et du foot… Avec tous les clubs qu’il y a, j’ai pu essayer ce qui me plaisait. Bon, j’ai abandonné assez vite, mais je ne me plains pas ! Si vraiment je devais réaliser un rêve, ce serait d’avoir un parc d’attractions permanent en ville… ou au moins une salle pour faire du roller quand on veut !

♦Isabelle, mamie en vadrouille : « Développer des lieux comme le Bar Bidule »
J’habite en bord de mer mais je viens souvent rendre visite à ma fille, et garder ma petite-fille de quatre ans. Elle adore être dehors ! On passe donc du temps au jardin des Prébendes, et j’aime l’emmener au cinéma ou à la librairie pour lire ensemble. Je viens de découvrir le Bar Bidule, et une chose est sûre : il faut développer plus de lieux comme celui-ci, où on peut aller et venir en famille, et en parler dans les écoles, pour que les familles sachent qu’elles peuvent sortir sans se compliquer la vie.

Propos recueillis par : Maud Martinez


CHIFFRES

>3 429 Bébés nés à Tours en 2019, d’après les registres d’état civil. Une légère baisse par rapport à 2018 (3510 naissances). Et Gabriel et Emma sont les deux prénoms-stars.

>1881 C’est l’année de création de l’hôpital Clocheville, qui veille sur la santé de nos têtes blondes.

>58 écoles primaires et maternelles publiques à Tours

Apprentissage : « Notre fierté, ce sont les élèves »

Professeurs en horlogerie au CFA de Joué-lès-Tours, Olivier Rouiller et Adel Berrima ont deux passions : leur métier et leurs élèves. Interview croisée sur l’apprentissage, ses clichés et ses forces.

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Quel est votre rôle au CFA ?
Olivier Rouiller : À la sortie du collège j’ai fait un BEP tourneur-fraiseur puis un bac pro EDPI (étude et définition de produits industriels) ; ensuite un CAP horlogerie et un bac pro d’horloger. J’ai continué un an chez mon maître d’apprentissage en tant qu’horloger, puis j’ai été responsable de SAV pour 14 magasins du groupe français Le Donjon. Enfin, je suis arrivé au Campus des métiers où je suis formateur en pratique horlogère depuis quatre rentrées.
Adel Berrima : Je suis plutôt un pur scientifique. J’ai commencé à enseigner en prépa et j’ai décidé de venir travailler au campus il y a 16 ans. Mais je ne fais pas que des maths : j’enseigne aussi la techno, des cours de pratique en horlogerie et le multi-services en cordonnerie. J’ai donc continué à me former à des métiers manuels, je n’ai jamais quitté l’école.
OR : Même formateurs, on apprend toujours. Nous faisons un métier où on ne prétend pas qu’on connaît toutes les choses. On apprend toute notre vie. Et malheureusement, le jour où on saura tout, on ne sera plus ici.

Comment êtes-vous arrivés dans le monde de l’apprentissage ?
AB : Quand j’enseignais en lycée, quelque chose me manquait. On était profs, on savait tout, on avait juste à recracher notre savoir. Et c’était très frustrant. Je voulais absolument travailler avec des personnes qui avaient d’autres connaissances et me préoccuper de ce que je pouvais leur apporter en fonction de leur diplôme.
OR : À la sortie du collège, on parlait des classes techno, des lycées pro comme des endroits où aller quand on avait des difficultés. Mais moi j’ai toujours voulu faire quelque chose avec mes mains. Et c’est en lycée pro, lorsque j’ai effectué mes stages en entreprises, que j’ai entendu parler de l’apprentissage.

Quel regard porte la société sur l’apprentissage ?
AB : Comme matheux, scientifique, universitaire, le regard porté par la société est très négatif. L’apprentissage est toujours considéré comme une voie de garage : « Tu es mauvais, tu pars en apprentissage ». Mon regard à moi, c’est : « Tu es excellent, tu vas en apprentissage. Tu sais ce que tu veux faire, tu y vas, tu te formes et tu es employé directement après ».
OR : On entend souvent « Passe un bac avant et après tu feras ce que tu voudras ». Mais en apprentissage on peut passer un bac !
AB : Et avoir des diplômes supérieurs, jusqu’à un Master.
OR : Et là il n’y a plus la question de l’expérience quand on cherche un emploi, parce qu’on l’a en temps de formation.

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Vous-mêmes, avez-vous eu à souffrir de ce regard ?
OR : Du côté familial, non. Des membres de ma famille sont artisans, je n’ai jamais eu de souci de ce côté-là. De mes anciens profs non plus car j’ai toujours voulu faire ce métier et quand j’ai envie de quelque chose je suis très borné. Et quand on me demandait « Apprenti ? Apprenti en quoi ? » je répondais en horlogerie. Or l’horlogerie, ça brille, c’est l’or, les diamants… C’est prestigieux.
AB : C’est plus compliqué en tant que prof de maths de dire qu’on va former des jeunes en apprentissage. C’est que quelque part on est un mauvais prof et qu’on se tourne vers les CFA ou autres établissements techniques parce qu’on ne peut pas faire le reste. Mais c’est peut-être qu’on a décidé d’enseigner autrement… En apprentissage, on ne peut pas se permettre qu’un enfant ne suive pas le cours. Notre rôle est là. Tout le monde peut avoir du mal à comprendre que quand on a des diplômes on accepte de perdre 300 € sur son salaire en décidant de venir enseigner dans un CFA et d’avoir moins de vacances scolaires. Oui, j’ai été critiqué : pardon, mais je m’en fiche.
OR : Le matin quand on se lève, on est contents de faire ce qu’on fait. Notre fierté, c’est les jeunes. C’est de voir où ils sont maintenant.

Quelle est la particularité de votre formation ?
AB : En apprentissage, cette formation est unique en France. C’est un métier de passion, on a des jeunes qui sont passionnés et qui adorent ce qu’ils font. C’est un métier historique avec du dessin d’art, énormément de calculs et d’engrenages, donc un petit côté ingénieur. Et chaque jour, en entreprise, nos jeunes ne savent pas sur quoi ils vont tomber : une montre qui a dix ans ou une horloge de 350 ans ?

Qu’est-ce qui motive les élèves et les patrons ?
OR : Quand ils obtiennent leur diplôme, nos élèves sont autonomes sur plein d’actions.
AB : Pour les apprentis, c’est un métier où l’on touche à tout, avec à 99 % une embauche derrière et un salaire correct. En ce qui concerne les patrons, il y a ceux qui cherchent à transmettre leur savoir pour ensuite transmettre leurs horlogeries ; et ceux qui ont besoin de main d’oeuvre mais ne trouvent pas de personnes qualifiées. Donc ils forment par apprentissage, ainsi ils auront pu tester la personne pendant deux, voire quatre ans.

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Les élèves trouvent-ils facilement des entreprises ?
AB : Non. C’est très difficile de trouver un maître d’apprentissage. Déjà il faut que l’horloger fasse confiance en quelques minutes pour travailler avec un jeune dans un petit espace avec des pièces coûteuses. Ensuite il faut que les parents acceptent de laisser leur enfant partir à l’autre bout de la France pour faire sa formation. Le boulanger peut être à dix minutes de la maison. Pour l’horloger il y a très peu de chances que ce soit le cas.
OR : Nous on a une demande mais il n’y a pas assez de maîtres d’apprentissage. Et en plus il faut que ce soit au niveau national. On n’a qu’un apprenti de Tours et son patron est à Orléans. On avait deux maîtres d’apprentissage à Tours mais ils ont embauché leurs apprentis.

Et quel avenir pour les jeunes au sortir de cette formation ?
OR : Beaucoup sont embauchés par leurs maîtres d’apprentissage. Après, il y a les horlogers qui recherchent, certains partent à l’étranger… Et d’autres finissent dans le milieu aéronautique qui recherche leur profil parce qu’ils sont minutieux, ont la dextérité, savent travailler des micro-mécanismes avec des procédures bien développées.

Et devenir profs à leurs tour ?
OR : Oui, ça arrive. L’apprentissage est une façon de penser les choses, de transmettre et de pérenniser.
AB : Et qu’est-ce que c’est agréable quand on est formateur de voir arriver un enfant en situation d’échec et de l’emmener vers un diplôme — qu’il obtient, de le voir partir avec le sourire et trouver un emploi rapidement…

Sur la trentaine d’élèves horlogers du CFA, quelle proportion de femmes ?
AB : Je me souviens que quand Olivier était apprenti, en horlogerie, on avait très, très peu de filles. Aujourd’hui, elles représentent environ un tiers de nos élèves.
OR : Si vous tapez manufacture horlogère sur Internet, vous allez tomber sur de vieilles photos et voir des ateliers, avec des hommes sur des choses à complications, mais le reste de la manufacture, ce ne sont que des femmes. Parce qu’au départ on disait qu’elles étaient minutieuses, possédaient une dextérité particulière, donc on leur donnait des tâches bien précises et elles faisaient toujours la même chose.
AB : Mais ce n’est plus le cas. J’ai une ancienne apprentie qui, après avoir fait son bac pro chez nous, est aujourd’hui responsable production chez Patek Philippe. Et c’est une femme, et elle est passée par l’apprentissage. C’est une certaine fierté et il y a des fiertés qui n’ont pas de prix.
OR : On forme à un diplôme, mais aussi au monde professionnel.

Propos recueillis par Chloé Chateau
Photos : Chloé Chateau

Hommage à Higelin : les paroles

Les curieux ayant lu tmv sont tombés sur notre petit mot sur Jacques Higelin. Voici donc les paroles de sa chanson Je suis mort qui qui dit mieux.

J’suis mort qui, qui dit mieux
Ben mon pauv’vieux, voilà aut’chose
J’suis mort qui, qui dit mieux
Mort le venin, coupée la rose
J’ai perdu mon âme en chemin
Qui qui la r’trouve s’la mette aux choses
J’ai perdu mon âme en chemin
Qui qui la r’trouve la jette aux chiens

J’m’avais collé avec une fumelle
Ben alors ça c’est la plus belle
J’m’avais collé avec une fumelle
L’jour où j’ai brûlé mes sabots
J’lui avais flanqué un marmot
Maint’nant qu’son père est plus d’ce monde
L’a poussé ce p’tit crève la faim
Faut qu’ma veuve lui cherche un parrain.

Elle lui en avait d’jà trouvé un
Eh j’ai pas les yeux dans ma poche


Elle lui en avait d’jà trouvé un
Dame faut prévoir, en cas d’besoin
C’est lui qui flanquera des taloches
A mon p’tiot pour qu’il s’tienne bien droit
C’est du joli, moi j’trouve ça moche
De cogner sur un plus p’tit qu’soi.

Cela dit dans c’putain d’cimetière
J’ai perdu mon humeur morose
Jamais plus personne ne vient
M’emmerder quand je me repose
A faire l’amour avec la terre
J’ai enfanté des p’tits vers blancs
Qui me nettoient, qui me digèrent
Qui font leur nid au creux d’mes dents.

Arrétez-moi si je déconne
Arrétez-moi ou passez m’voir
Sans violettes, sans pleurs ni couronnes
Venez perdre un moment d’cafard
J’vous f’rais visiter des cousins
Morts à la guerre ou morts de rien
Esprit qui vous cligne de l’oeil
Les bras tendus hors du cercueil

Aujourd’hui je vous sens bien lasse
Ne soyez plus intimidée
A mes côtés reste une place
Ne tient qu’à vous de l’occuper
Qu’est c’que tu as ? oui, le temps passe
Et le p’tit va rentrer de l’école
Dis lui q’son père a pas eu d’bol
‘L a raté l’train, c’était l’dernier

Attend un peu, ma femme, ma mie
Y’a un message pour le garçon
J’ai plus ma tête, voilà qu’j’oublie
Où j’ai niché l’accordéon
P’t’être à la cave, p’t’être au grenier
Je n’aurais repos pour qu’il apprenne
mais il est tard, sauve toi je t’aime
Riez pas du pauv’macchabé

Ceux qui ont jamais croqué d’la veuve
Les bordés d’nouilles, les tir à blanc
Qu’ont pas gagné une mort toute neuve
A la tombola des mutants
Peuvent pas savoir ce qui gigote
dans les trous du défunt cerveau
Quand sa moitié dépose une botte de rose
Sur l’chardon du terreau
Quand sa moitié dépose une botte de rose
Sur l’chardon du terreau

A écouter juste ici :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Ydf5e4kpTxM[/youtube]

 

Dis-moi comment on fête Noël dans ton pays

#EPJTMV. Ah la magie de Noël ! L’esprit de la fête et du partage… À Tours, ville cosmopolite, les habitants originaires de contrées lointaines fêtent Noël un peu, beaucoup ou pas du tout ! Mélange des gastronomies, des coutumes et des traditions… Petit tour du monde.

Éthiopie, Sahgah, 31 ans. 
« Tous les chrétiens fêtent Noël en Ethiopie, c’est une fête très populaire où l’on invite toute notre famille et  nos voisins. Mais là-­bas, on le célèbre début janvier. Étant installée en France depuis un an, je vais fêter Noël  deux fois cette année : à la date française et à la date éthiopienne. »

Mali, Siaka, 27 ans. 
« À Bamako, on fête Noël entre jeunes. Le 24 au soir, je faisais des soirées dansantes jusqu’au bout de la  nuit. En fait, ça ressemble un peu à votre 31 décembre. Mais quand j’étais petit, je ne faisais rien de particulier  pour Noël. Depuis que je suis dans l’Hexagone, et que j’ai rencontré ma compagne qui est de Tours, je fête  Noël à la française. »

Earth_planetLiban, Rafic, 43 ans. 
« Au Liban, Noël est une fête extraordinaire que toutes les communautés célèbrent. Cela ressemble vraiment  à la France : il y a le sapin, les enfants ouvrent les cadeaux le 24 au soir et on fête Noël en famille avec un  grand repas le 25. »

Arabie Saoudite : Ahmed, 35 ans. 
« En Arabie Saoudite, on ne fête pas Noël mais l’Aïd, en été. On réunit toute la famille, on mange beaucoup  de gâteaux et on s’offre des cadeaux. Comme pour Noël, sauf qu’on ne boit pas. Je suis en France depuis  trois mois et pour Noël, je vais participer aux festivités car j’adore cette fête et cet état d’esprit de partage. »

Lituanie, Solveiga, 26 ans. 
« En Lituanie, Noël est une grande fête. Quelques jours avant le grand jour, on effectue un grand ménage car  tout doit être parfait. On mange 12 plats, un pour chaque mois. C’est une fête très familiale, on laisse une  assiette vide pour les membres de la famille décédés. On doit goûter à tout mais on ne boit pas d’alcool et on  ne mange pas de chocolats. En attendant le Père Noël, on endort les enfants avec du lait au pavot. On aime  aussi faire des prédictions en tirant des pailles : une longue signifie une longue vie, une courte un mariage  prochain. »

Albanie, Andi, 26 ans. 
« En Albanie, je faisais juste un repas en famille le 25. On ne s’offrait pas de cadeau, mais on installait quand  même un sapin en décembre. Dans mon pays, certains ne fêtent pas Noël, alors que les catholiques le fêtent  comme en France. Et puis, il y a des gens, comme ma famille, qui célèbrent Noël sans pour autant que ce soit  une grande fête. Je suis arrivé en France il y a six ans et je ne fais pas Noël, sauf si des amis me proposent  de sortir. »

Corée du Sud, Han Bi, 20 ans. 
« Chez nous, le 25 décembre est un jour férié depuis 1948 car les Américains ont importé cette tradition. Mais  c’est surtout une fête commerciale. En général, on offre des cadeaux aux enfants et on achète une bûche  pour le dessert. Cette année, en France, je partagerai une bûche de Noël avec mes amis. »

Algérie, Kader, 35 ans. 
« Avec ma femme, on fait un mélange de plats algériens et français pour le repas de Noël. L’important, c’est le  métissage. On le fait d’ailleurs toute l’année, car c’est ce que l’on veut transmettre à nos enfants. Noël, c’est  juste l’occasion de rappeler en plus les valeurs de solidarité et de partage. »

Australie, James, 21 ans. 
« En décembre nous fêtons Noël en t­-shirt et à la plage car c’est l’été, c’est un jour férié et la fin de l’année  scolaire. Même s’il fait chaud nous décorons quand même un sapin. Je passe le jour de Noël avec mes  proches. Une année dans la famille du côté maternelle, une autre, du côté paternel. Nous mangeons une  dinde, du pudding, des fruits de mer et… de bons barbecues. Nous nous offrons des cadeaux comme ici, mais  Noël est quand même moins grandiose en Australie. »

Marie, Chili, 21 ans. 
Noël au Chili c’est en plein été, du coup l’ambiance générale est un peu différente. Dans les centres  commerciaux, il y a de la fausse neige, des sapins, des calendriers de l’avent. En revanche, les vitrines sont  remplies de maillots de bains. Et comme en France, les Chiliens fêtent Noël en famille.

Aimie Faconnier, Camille Charpentier et Chloé Marriault

Paroles de wwoofers

Qu’ils soient étrangers ou français, de plus en plus de jeunes se laissent séduire par le Wwoofing.

Pierre, 23 ans, Français, en Wwoofing au Canada
« Je suis arrivé au Canada, en pleine période de pointe pour les semis. J’ai du m’adapter très vite à la langue et au rythme de travail. La famille qui m’accueille a su me mettre tout de suite à l’aise et m’intégrer dans leur culture. Ils m’ont fait visiter, goûter, découvrir leurs coutumes… Ils m’ont même prêté une voiture pour mes vacances ! Cette expérience me donne envie de partir découvrir d’autre pays, toujours par le biais de l’agriculture car je pense que la vie des agriculteurs est assez représentative du pays. »
Tania, 21 ans, Israëlienne, en Wwoofing en Touraine
Tania, wwoofeuse israélienne
« La vie à la ferme est vraiment géniale, ici, en France. J’en suis à ma troisième expérience de Wwoofing, après Israël et les États-Unis, mais je dois bien avouer que je préfère de loin la France. Je ne suis pas sous la contrainte d’horaires de travail bien définis, je donne un coup de main chaque jour et peux disposer de temps libre pour visiter les environs. Et le soir, mes ‘’patrons’’ m’invitent à partager le repas et la soirée avec eux. J’ai un certain faible pour les vins et fromages locaux ! »
Marion, 27 ans, Française, ancienne Wwoofeuse
« Le Wwoofing, ça change du stage et de l’école. C’est l’occasion pour les citadins de rencontrer de nouvelles personnes, proches de la terre. Des gens qui ont une autre vision du quotidien et du travail. Je suis partie cinq semaines en Roumanie en 2011. Il n’y avait ni électricité, ni internet. Vivre cinq semaines, coupée du monde, est une très bonne expérience. Pour l’anecdote, à l’époque de mon voyage, je n’ai appris l’accident de Fukushima que cinq jours après ! »
Josh, 26 ans, Néo-Zélandais, en Wwoofing en Touraine
« Je ne connaissais pas le Wwoofing il y a encore quelques mois, c’est un ami qui m’en a parlé. Je suis venu ici (dans une ferme caprine, ndlr) pour découvrir l’élevage de chèvre, mais surtout pour apprendre le français. C’est selon moi une des méthodes les plus simples pour apprendre une nouvelle langue. J’ai aussi pu profiter de congés pour aller passer du temps à Tours et rencontrer de nombreux étudiants. Certains pensent que Wwoofing rime avec contrainte, bien au contraire. »
Sébastien, 28 ans, Français, ancien Wwoofer
Sébastien, ancien wwoofer
« J’ai été Wwoofer en Nouvelle-Zélande, où je suis resté une bonne dizaine de mois au total entre 2009 et 2010. J’étais parti à la base pour mettre à jour un guide voyage sur le pays, et j’ai fi-nalement prolongé mon voyage pour faire du Wwoofing. Je n’oublierai jamais mes parties de chasse à l’oppossum la nuit avec les jeunes maoris de la ferme voisine d’où je travaillais. Je ne ferai sans doute jamais carrière dans l’agriculture, mais ça fait vraiment du bien de bosser loin d’un ordinateur. »

Six lycéens, un mois avant le Bac

Alors que certains redoutent le stress généré par le baccalauréat, d’autres l’abordent avec plus de sérénité, parfois même avec beaucoup de décontraction. Nous sommes allés à la rencontre des candidats 2014.

DOSS_PAP2_DAOUDDaoud, 18 ans, terminale L
« J e n ’ a i p a s encore commencé les révisions, je rédige simplement quelques fiches pratiques pour le moment . Cette année, je mise sur les matières artistiques, qui peuvent me rapporter beaucoup de points. La pression de l’examen ne m’effraie pas, je suis assez confiant et espère même pouvoir décrocher une mention « bien » grâce aux points d’avance que j’ai obtenus l’an passé. »
Karim, 19 ans, terminale ES
« Hors de question de me rater cette année. Je passe le bac pour la deuxième fois. L’an passé, j’étais arrivé les mains dans les poches, sans stress et sans révisions. Ne pas voir mon nom sur les panneaux d’affichage, le jour des résultats, m’a mis un coup derrière la tête. Alors, cette fois-ci, je m’y prends à l’avance. Je révise depuis le début des vacances de Pâques. »
Jeanne, 16 ans, première S
« Cette année, je ne passe que les épreuves de français. Je m’en suis toujours bien sortie aux examens blancs, donc je n’appréhende pas trop. Je mise sur une préparation plus importante pour l’épreuve orale, où je ne me sens pas spécialement à l’aise. Il va falloir surmonter ça pour entrer en terminale avec des points d’avance. »
Constance, 16 ans, terminale S
« Même si toute ma scolarité s’est bien déroulée, je suis toujours anxieuse à la veille d’un examen. L’an dernier, pour les épreuves anticipées de français, je n’ai pas pu dormir la nuit précédent le bac et cela m’a perturbée pendant l’examen. Je n’arrêtais pas de répéter dans ma tête le cours que je venais de lire avant de me coucher. Si je peux donner un conseil aux autres candidats, détendez-vous un maximum le jour avant l’épreuve, pour arriver serein le jour J ! »
Valentin, 18 ans, terminale STG
« J’ai tellement hâte d’entrer à l’université que je mets toutes les chances de mon côté pour décrocher mon bac du premier coup. J’ai pris des cours particuliers avec un étudiant pour me renforcer là où j’avais des difficultés. Il m’a donné plein de conseils pour aborder l’examen de manière détendue. Je ne regrette pas d’avoir dépenser mon argent de poche pour ça ! »
Hélène, 17 ans, terminale STSS DOSS_PAP2_HELENE
« On dit souvent que les bacs technologiques sont plus faciles à obtenir, mais je n’en suis pas pour autant rassurée. Je suis très anxieuse et redoute vraiment le début des épreuves. Je me suis inscrite à un cours de sophrologie pour travailler sur ma zénitude, même si ça ne m’empêchera pas de stresser, cela me permet de savoir comment gérer mon stress. »

Mariage pour tous : l'année d'après

Joie, mariage, amour, souffrance, égalité : ils et elles vous parlent de leur vie, un an après la mise en application de la loi.

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√ Mickaël, 27 ans.
« Je n’ai pas compris le débat »

« J’ai vécu trois ans en Angleterre, où les homosexuels viennent aussi d’obtenir le mariage. Là-bas, il n’y a pas eu tant que ça de débats. Ils n’ont pas compris pourquoi ça posait autant de problèmes en France. Moi non plus d’ailleurs. C’est juste une question d’égalité entre les personnes. Ceux qui ont manifesté se mêlent des affaires des autres alors que ça ne change rien pour eux. Personnellement, je n’ai pour l’instant pas envie de me marier. Ce n’est pas lié à mon orientation sexuelle mais à ma génération : j’ai l’impression que les gens de mon âge pensent moins au mariage. On verra d’ici quelques années ».
Rachel, mariée à Charlotte. 28 ans toutes les deux.
« La demande s’est faite de la façon la plus simple possible »

« On s’est mariées le 8 février 2013. Nos parents étaient contents, car je pense qu’on est appréciées de nos deux familles et ils s’en doutaient un peu : on en avait déjà parlé… La demande s’est faite de la façon la plus simple possible, pas comme à la télé. C’était une décision à deux. On s’est mariées dans une mairie de village. J’accepte le fait que le mariage gay ne soit pas accepté de tous, car chacun a le droit le penser ce qu’il veut…
Pour préparer tout ça, on a dû faire un petit dossier basique, avec nom/ prénom/date de naissance/profession, ainsi que ceux des parents et des témoins : Charlotte a pris son frère et moi, ma sœur. On a fait une mini fête avec nos proches à la maison des parents de Charlotte, avec un apéro dînatoire et de la musique jusqu’au bout de la nuit ! On n’a pas fait de gros truc, car on avait déjà fait une grande fête pour le PACS. Comme on est devenu propriétaire un mois avant, le budget était serré, mais c’était très bien comme ça. Je préfère que ce soit génial, plutôt que grandiose pour les yeux…
Au PACS, on avait fait une soirée kitsch. Tout le monde était déguisé. Alors pour changer, au mariage, on s’est habillées pareil, avec les mêmes vêtements, comme Dupont et Dupond ! Même le collier et le bracelet étaient identiques. Tout le monde a bien ri… Je n’aime pas être le centre du monde, alors j’avais hâte que ce soit fini ! Mais comme ça n’a duré que cinq minutes, je n’ai même pas eu le temps de stresser (rires) ! Comment résumer notre couple, notre amour ? Responsabilité, soutien, écoute, communication et surtout, anti-mensonges. Depuis le mariage, mon quotidien est le même. On continue à m’appeler mademoiselle (rires). La différence c’est qu’on a un livret de famille. Et ça nous a unies et renforcées. »
Benoit, 41 ans et Christophe, 37 ans.
« On se mariera avant les prochaines présidentielles »

« La première preuve de notre engagement l’un envers l’autre, c’était notre PACS. On l’a fait dans l’urgence, à Paris, avant d’arriver à Niort où nous voulions acheter une maison. Le mariage aura lieu en août 2016, l’été avant les présidentielles. On ne sait jamais qui pourrait revenir sur ce droit… Ce sera une grande fête assez traditionnelle avec la famille et les amis : une véritable reconnaissance de notre couple.
Ce droit au mariage est une avancée pour les homosexuels, une protection supplémentaire des couples. D’un autre côté, les débats de l’année dernière ont révélé une hostilité et une violence qu’on n’imaginait pas chez certaines personnes. Dans l’association sportive gay friendly que nous avons créée l’année dernière, beaucoup d’adhérents sont méfiants au travail ou avec de nouveaux amis. Ces débats ont peutêtre renforcé un communautarisme chez les gays, comme une façon de se protéger ».
Éric C. 51 ans et Éric B. 44 ans.
« Notre mariage, une fête pleine d’émotions »

DOSS_PAP1_PHOTO2« On a pris la décision de se marier le 1er janvier 2013. Un peu un prétexte pour organiser une grande fête avec plein d’amis et notre famille, tant que nos parents sont en vie, mais aussi un acte militant. Si, avant l’année dernière, nous n’étions dans aucune association LGBT, on n’en ressentait pas le besoin. Depuis un an, nous avons adhéré à SOS homophobie. Notre militantisme est parti d’une parole d’un anti-mariage gay niortais sur son blog. Il faisait l’amalgame entre homosexualité et pédophilie. C’était trop. L’un de nous, Éric C. a contacté des politiques niortais pour monter une manifestation. On s’est inscrit sur Twitter et Facebook pour suivre tous les débats.
En parallèle, on continuait à préparer notre mariage auquel 160 personnes ont été invitées. La loi n’était pas encore passée, mais on était très confiants. Ce qui a plus posé problème, c’est l’incendie, en avril, de la salle de mariage qu’on avait réservée. Deux mois avant, on a dû en trouver une autre dans l’urgence. Quel stress ! Le jour J, le 31 août 2013, tous nos invités ont répondu présent, y compris les membres de la famille d’Éric C. dont certains sont catholiques pratiquants. La fête a été très belle, pleine d’émotion. Dans la salle de mariage, l’empreinte des débats qui venaient d’avoir lieu était encore dans tous les esprits. On nous a demandé si on avait peur que des « anti » viennent perturber la noce. La réponse est non.
Être mariés n’a rien changé dans notre vie au quotidien, mais on est heureux de l’avoir fait. C’est une manière de dire au monde « On vous emm…, on a gagné ce droit ! ».
Sébastien, 24 ans.
« C’est quoi être normal ? »

« Je me suis rapproché du Centre LGBT de Touraine pendant la période des manifestations et de la Gay pride de l’année dernière. C’était important pour moi d’être présent dans les rues. Il fallait montrer, pour moi, autre chose que ce qui était dit sur nous. J’étais persuadé que cette loi allait passer. Je suis aussi engagé dans Amnesty, dans la lutte contre les discriminations. Aujourd’hui, je fais mon service civique au Centre LGBT de Touraine. Je m’occupe, entre autres choses, de l’accueil et de l’écoute des personnes qui viennent.
Depuis l’année dernière, la fréquentation a explosé de plus de 300 %. Certains ne se sentent plus en sécurité à Tours, d’autres ont souffert des insultes et, malheureusement, il y a toujours plus de victimes de l’homophobie. J’ai su très tôt que j’étais homo. Dès le collège. Mais je l’ai caché jusqu’à la fin du lycée. Quand tu es jeune, que tu aimes les garçons, tu n’as pas de modèle, personne autour de toi ne peut t’aider, te parler ouvertement de sexualité. Tu entends des remarques autour de toi, sur le fait que c’est une abomination. Alors tu te demandes si tu n’es pas fou. C’est quoi être normal ? Je me suis réfugié dans les jeux vidéo pour ne pas mentir, faire semblant ni me poser trop de questions. Je ne l’ai pas si mal vécu que ça, mais c’était un bon moyen de me protéger. C’est en arrivant à Tours que j’ai refait un cercle d’amis. Je me suis assumé. Je n’ai pas vraiment fait de coming-out devant mes parents. J’ai juste ramené mon copain à la maison, de manière naturelle. Le mariage ? Peut-être, un jour. Je suis trop jeune encore. Mais oui, je me marierai, surtout que c’est indispensable si je veux adopter. »

Fête de la musique : Coups de coeur de la rédac (2)

Vous ne savez pas quoi choisir pour la Fête de la musique ? Les journalistes de Tmv donnent un choix purement subjectif : leurs petits coup de cœur ! Et aussi la playlist qui tourne sur leur platine en ce moment.

DOS_ELECTRO_PADAWIN
 
Nesta
Sa passion pour Bob Marley a conduit Nesta a revisiter ses chansons. Il ne s’est pas contenté de simples reprises, il les a travaillé en mode acoustique. Un résultat étonnant. Parfait pour redécouvrir les morceaux du roi du reggae. Ici, la reprise de Forever lovin’ Jah. Pour découvrir les autres facettes de Nesta, rendez-vous à la guinguette de Tours, à partir de 20h.
[youtube width= »400″ height= »25″]https://www.youtube.com/watch?v=6VUNohvyHuo[/youtube]
Olive MonCoin
Ils se classent dans la catégorie « chanson minimaliste ». Ecouter Olivier et Mr Seb permet d’entrer dans un univers. Celui de deux potes, trentenaires. Ils nous embarquent dans un voyage qui va de la paternité au coup de gueule politique. Chez eux, c’est le texte avant tout. A écouter à la guinguette de Tours, à partir de 20h.
[youtube width= »400″ height= »25″]https://www.youtube.com/watch?v=djjw3ToAIls[/youtube]
Padawin
Une claque. Peut-être le meilleur de la scène électro tourangelle. Bon, eux naviguent même jusqu’à Bruxelles. Avec un cortège d’instruments variés (batterie, trombone, violons, guitare électrique, claviers, batterie), ils explorent et mixent des sonorités inconnues. Avant le live à l’Arcades Institute (à partir de 23h), un extrait d’un précédent live chez les amateurs de moules-frites.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=OCbUxHwTu_8[/youtube]
My Favourite Swing
Du jazz manouche mélangé avec des classiques du genre, ça fait un swing entraînant. My Favourite Swing oscille entre tous les registres de jazz pour créer des morceaux originaux. A écouter au calme, en costume, avec un petit verre de scotch. Le groupe sera au restaurant le Bac, à partir de 20h.
http://www.reverbnation.com/favouriteswing
Arno’joy
DJ connu dans toute la région Centre, Arno n’Joy régale par un son house qui ravit les puristes. Un long morceau pour vous préparer avant sa session place Plumereau.
https://soundcloud.com/arnonjoy
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Playlist du moment
Demain c’est loin – IAM
La météo de Joël Collado
New Slaves – Kanye West
Holocene – Bon Iver
Ordinary Day – Biga* Ranx
Retrouvez la première partie des coups de coeur de la rédaction
G.V