Gagnez une entrée pour le match du TFC… et faites le coup d’envoi !

Foot : Et si vous gagniez la possibilité de tirer le coup d’envoi du match Tours contre Clermont-Ferrand ?

Le 1er décembre se jouera le match Tours contre Clermont-Ferrand. Comme nous sommes de bonne humeur et partenaires de la rencontre (le stade sera à nos couleurs et il y aura une animation hip-hop en avant-match), nous vous donnons la possibilité de tirer le coup d’envoi avec le TFC ! Bien évidemment, vous bénéficierez aussi d’une entrée au stade pour le match.

Il n’y aura qu’un(e) gagnant(e) !

Pour participer, rien de plus simple : il suffit d’envoyer un mail à redac@tmvtours.fr avec vos noms, prénoms et adresse mail. Si possible, dans l’objet du mail, précisez « jeu concours TFC »
Le ou la gagnant(e) sera tiré(e) au sort.

Bonne chance

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L’équipe tmv

Bienvenue chez les éco-habitants

À Tours et ailleurs, ce week-end, des habitants vont ouvrir les portes de leur maison en éco-construction. En avant-première, tmv s’est rendu chez l’un d’entre eux.

(Photo tmv Nathalie Picard)
(Photo tmv Nathalie Picard)

Avec son bardage en bois et son toit recouvert de panneaux solaires, la maison de Nicolas Delbarre-Caux détonne dans ce quartier de Nazelles-Négron, à quelques encablures des bords de Loire. Avant, c’était une petite maison des années cinquante, une construction tout ce qu’il y a de plus classique : briques et parpaings, ardoises et simple vitrage. En 2008, Nicolas Delbarre-Caux se lance un défi : acheter ce pavillon pour en faire un habitat passif (consommant un minimum d’énergie). Pour gagner son pari, il doit réussir à diviser la consommation énergétique de l’habitation par 40.
Une gageure ? Qu’importe, le jeune homme n’aime pas faire les choses à moitié. De l’ancienne construction, il ne garde que les murs. Et encore, l’isolation par l’extérieur leur fait prendre 40 centimètres d’épaisseur. Même la toiture est changée. Un projet très ambitieux : « À l’intérieur, on a tout cassé et tout reconstruit… Pour les démolitions les plus lourdes et le gros-oeuvre, je me suis fait aider par des proches. Mais sinon, avec ma compagne, on a tout fait seuls », raconte Nicolas Delbarre-Caux.
Sept ans après le début des travaux, la maison, métamorphosée, est toujours en chantier. Petit tour du propriétaire.

AMBIANCE TROPICALE AU SALON

Passé le perron, gare au visiteur qui oublierait de se déchausser : un panneau l’invite à prendre le tablier de la ménagère. L’ancien escalier extérieur, intégré dans la nouvelle maison, est bordé de plantations. À l’étage, on longe un grand mur couleur brique. Ici, pas de virage à 90 degrés : les murs sont arrondis. « Les faire droits, ça aurait été trop simple ! », s’amuse le jeune homme. Un beau résultat, esprit Gaudì, mais côté pratique, ce n’est pas vraiment ça : « C’est dur à enduire et à meubler. » Arrivé dans le salon, on se croirait sous les tropiques. Grâce à une isolation performante et de grandes surfaces vitrées orientées plein sud, il fait plus de 25°C. Et tout cela sans chauffer. Difficile à croire lorsque l’on peine, chez soi, à atteindre 19°C. « En été, on se protège grâce à des stores, mais là, on préfère emmagasiner la chaleur pour l’hiver », explique Nicolas Delbarre-Caux. Mais il n’y a pas que la température : l’atmosphère, elle-aussi, s’avère très chaleureuse. Tommettes oranges au sol, enduits en terre et lambris sur les murs, troncs d’arbres en guise de décoration… « Les bois sont des essences locales. Certains proviennent d’arbres que j’ai plantés petit. »

(Photo Nicolas Delbarre-Caux)
(Photo Nicolas Delbarre-Caux)

UNE SALLE DE JEUX DE RÊVE

Les trois enfants du couple ont aussi leur paradis. Avec ses murs arrondis et son sol en liège, leur chambre est un petit cocon. Même les lits en frêne sont faits maison. Au fond, la pièce s’ouvre sur une immense salle de jeux. Les éléments boisés côtoient un grand mur bleu turquoise : « Les couleurs vives, c’est possible aussi avec des peintures naturelles », démontre Nicolas. Nous sommes dans l’une des deux extensions prévues : un cube de 50 m2 rajouté juste derrière la maison. Ses 4,2 mètres de hauteur lui permettent de bénéficier, lui-aussi, de fenêtres exposées plein sud. La deuxième extension n’est pas encore réalisée.

CARRELAGE INTERDIT DANS LA SALLE D’EAU

De retour dans la partie d’origine, passé les toilettes sèches, on arrive dans la salle de bain. Un parquet en bois massif, du liège au-dessus des lavabos, un enduit marocain sur les murs de la douche… Pas une trace de carrelage. « Pourquoi utiliser un matériau aussi froid dans une pièce où l’on a besoin d’avoir chaud ?, interroge le propriétaire. Malgré son intérêt technique, le carrelage est vraiment le pire des matériaux. On a tendance à reproduire les choses par habitude, parce qu’on l’a vu chez son voisin ou ses parents, sans se poser les bonnes questions. Contrairement aux idées reçues, le mur en terre absorbe bien la vapeur d’eau. »

LE SOUS-SOL OU L’ANTRE DE L’AUTO-CONSTRUCTEUR

Le clou de la visite est gardé pour la fin. Au sous-sol, il y a bien sûr l’atelier de l’auto-constructeur. Mais c’est aussi là que se cachent le chauffe-eau solaire et la ventilation. Si Nicolas a réussi le pari de réduire par 40 la consommation énergétique (label Minergie-P à l’appui), c’est aussi grâce à ces deux installations. Les 12,5 m2 de panneaux solaires permettent de chauffer l’eau et l’air de la maison en cas de besoin. Et qui dit habitation étanche et isolée, dit ventilation adaptée. La VMC double flux (ventilation mécanique contrôlée) est indispensable : elle permet à l’air d’être renouvelé sans faire chuter la température, puisqu’un système permet de récupérer la chaleur et l’humidité.

ENVIE DE SE LANCER ?

Luminosité, chaleur, esthétique, confort… La visite nous a convaincus. Mais de là à se lancer… « Il vaut mieux être bien informé sur les matériaux et les techniques, et surtout, prendre son temps. Comprendre le fonctionnement global d’une maison permet de faire des choix cohérents. C’est important, aussi, de se questionner en permanence, pour ne pas reproduire forcément ce que fait le voisin », conseille Nicolas. Construction ou rénovation ? « Rénover, c’est plus accessible financièrement, surtout quand on fait tout soi-même. » Mais la rénovation amène aussi son lot de galères et de mauvaises surprises… « J’ai passé plus de 3 000 heures sur le chantier. Actuellement, je travaille sur la maison tous les matins de 6 h 30 à 8 h. Mon temps libre, je le consacre intégralement à ma famille et ma maison. » En bref, mieux vaut aimer les travaux, ou alors, avoir les moyens de les faire faire.

Reportage par Nathalie Picard

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Hôtel transylvanie 2 : pas franchement mordant

Difficile d’égaler le petit frère… Le deuxième volet d’Hôtel Transylvanie a beau être doté de bien beaux graphismes, il manque cruellement de pêche et d’humour.

Hotel transylvanie 2

Après le carton du premier volet (350 millions de dollars de recettes à travers le monde), il fallait bien qu’Hôtel Transylvanie revienne pour une suite. Réalisée par Genndy Tartakovsky, cette sequel remet en scène Dracula et sa bande de monstres déjantés. L’homme aux canines pointues se fait du souci : son petit-fils, mi-humain, mi-monstre, est bien trop adorable et mignon tout plein. Pas l’idéal pour faire de lui un vampire… Ils vont alors tout essayer pour faire de lui un parfait petit monstre.

Doté de formidables graphismes, Hôtel Transylvanie 2 est toujours aussi brillant dans son emballage. Colorée, au rythme survitaminé, cette jolie pépite d’animation arrive à croquer à merveille tous ses protagonistes : du Frankenstein un peu pataud au gros Blob gluant toujours aussi fendard.
Malheureusement, cette suite a bien du mal à dépasser – ou même égaler – le premier volet qu’il copie-colle allègrement. En cause, une pénurie de gags visuels et des blagues un peu trop faciles et plates dans leur écriture. Si les enfants resteront scotchés à ces aventures de Dracula & co., difficile, en revanche, pour le reste du public de se contenter du peu qu’il aura à se mettre sous la dent.

Moins ambitieux, parfois en roue libre, Hôtel Transylvanie 2 déroule son récit trop simplement. Multiplie les clins d’oeil sans grand intérêt aux productions horrifiques cultes. Par ailleurs, reste à voir si le résultat en français rendra aussi bien au niveau des voix que la version originale que nous avons pu voir (le film, outre-Atlantique, est doublé par Adam Sandler). En France, c’est Kad Merad qui aura la lourde tâche de doubler Dracula, sans s’y casser les dents.

Aurélien Germain

> Film d’animation (États-Unis), de Genndy Tartakovsky. Durée : 1 h 29. Avec les voix françaises de Kad Merad, Virginie Effira, Alex Goude, Michel Galabru…

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=es87XylmbLU[/youtube]

Livres et édition : le futur sera numérique

C’est une première à Tours : le Salon du livre numérique débarque. Deux jours entièrement dédiés à l’édition et la culture numérique. Tmv s’est penché sur cet univers en pleine expansion, qui ravit les amateurs de nouvelles technologies.

édition numérique

Success story 2.0

15 ans. C’est l’âge qu’avait Abigail Gibbs quand elle a commencé à publier son roman, chapitre par chapitre, sur une plate forme de lecture en ligne. Sous son pseudo Canse12, la petite Britannique écrit The Dark heroine. L’histoire d’une jeune femme témoin d’un meurtre, puis kidnappée dans le royaume d’un vampire sur qui elle va flasher. Le pseudo-Dracula, lui, préfère la salade — il est végétarien — et a une trouille bleue du sang. Les mots d’Abigail auraient pu en rester là. Perdus dans les méandres du web.
Sauf que. Le site sur lequel elle poste ses chapitres, c’est Wattpad. Sorte de gros réseau social made in Canada, mixé à une plate forme d’autoédition gratuite. Un café littéraire 2.0 en somme. Les jeunes plumes s’y pressent. Le public aussi : chaque mois, 11 millions de visiteurs, cinq millions d’histoires, 25 langues différentes. Peu importe le support — tablette, ordinateur, téléphone… — les internautes sont là.
Ils seront 17 millions à lire le Twilight végétarien d’Abigail Gibbs. Et un agent littéraire qui lui conseillera de tenir à distance la publication de la fin de l’histoire. HarperCollins, maison d’édition américaine, se chargera du reste: Abigail, pour fêter ses 18 ans, signera un contrat d’édition à six chiffres pour publier son roman. Une success-story numérique comme il en arrive de plus en plus souvent maintenant. Oui, il va falloir se mettre à la page.

En chiffres (et en mots)

120 000
Le nombre de livres numériques français sous droit disponibles à la vente, répartis entre nouveautés et catalogues de fonds (chiffres 2014, d’après le SNE, Syndicat national de l’édition). 15 % de la population française (15 ans et plus) ont déjà lu un livre numérique.

(AUTO)ÉDITION
E.L James était une inconnue. Un jour, elle écrit un certain 50 Shades of Grey. Mis en ligne sur Thewriterscoffeeshop.com, le roman est repéré par l’éditeur Vintage Books qui le sortira en version papier. On connaît le destin plutôt jouissif de la trilogie érotique…

UNE GUÉGUERRE ?
62 % des lecteurs numériques ont lu un livre imprimé au cours du dernier mois. D’après de nombreuses études, le e-book ne ferait pas d’ombre au livre papier : il ne représenterait d’ailleurs que 1,6 % en valeur des ventes de détails de livres en France, loin derrière les États-Unis.

Notre top 4

Les quatre moments du samedi à ne pas louper au Salon du livre numérique à l’Institut de Touraine, à Tours, alias Le Futur du livre (ça en jette comme nom).

DES DÉDICACES
Toute la journée, une vingtaine d’auteurs et dessinateurs dédicaceront leurs oeuvres et leurs ouvrages numériques. Patrick Jacquemin, Marek Corbel, Jean-Mathias Xavier et Blandine Jacquot… Idéal pour tailler le bout de gras (numérique).
> Toute la journée au square Sourdillon.

DES ATELIERS
Soyez rapides, filez vite sur lefuturdulivre. com pour vous inscrire aux ateliers. À l’heure où nous écrivons, il restait quelques places aux ateliers de dessin pour les enfants ou encore pour s’essayer à l’écriture numérique (adulte et enfants).

UNE CONFÉRENCE
Emmanuel Roc (oui, encore, il est partout !), de l’Esten, tiendra une conférence : Bien choisir son orientation dans les métiers de la publication numérique. Nombreux sont les gens intéressés par l’évolution des pratiques liées au numérique. Votre chaise vous attend. > À 11 h 30.

DES APPLIS DE CHEZ NOUS
Sans se la jouer chauvin, on assure en Touraine (lire ci-dessous). Pirates de Loire, Peetch, Rêve aux lettres, Parembole… Le module pecha-kucha présentera applis et ePubs développées aussi bien par les étudiants que par des start’up du coin.
> À 10 h 30, 12 h 30, 15 h 30 et 16 h.

>>>>>>>>>> A LIRE : L’INTERVIEW D’EMMANUEL ROC, CRÉATEUR DU SALON DU LIVRE NUMÉRIQUE <<<<<<<<<

>>>>>>>>>>>>>> A LIRE : NOTA BENE, LA CHAINE YOUTUBE D’UN TOURANGEAU QUI CARTONNE <<<<<<<<<<<<<<<<<<<

Numérique : les talents du coin !

Ils sont de plus en plus nombreux à se faire une place dans le beau monde du numérique. Tmv a choisi de mettre trois initiatives tourangelles en lumière.

> PEETCH En mars 2015, la start’up tourangelle a remporté le StartUp Weekend tourangeau. Derrière Peetch, des jeunes qui en veulent. Et une idée lumineuse : une application qui permet de créer de petites histoires bien fun, entre utilisateurs, grâce à une chaîne d’idées. En gros, vous créez des histoires collaboratives avec des internautes du monde entier. Un projet amené à cartonner. Il sera d’ailleurs présenté aux éditeurs français et au public, lors du Salon du livre numérique.

> E-STOIRES Quatre mots : édition numérique jeunesse interactive. Cyril Puiseux, quadra tourangeau, a créé e-stoires, un site internet de lectures d’histoires via… webcam ! Imaginez, vous êtes en voyage d’affaire à 500 km de chez vous : vous enregistrez vos histoires sous forme de vidéos et vos enfants ou petits-enfants pourront les écouter, même si vous êtes loin. D’ailleurs, c’est à l’occasion d’un déplacement professionnel en Ukraine que Cyril Puiseux avait eu l’idée, alors que sa petite lui réclamait une histoire avant d’aller dormir.

> NUMËE L’appli mobile Tours sur Loire ? C’est eux. Le site internet de l’Esten ? C’est encore eux. Numëe est une agence de com et d’édition numérique qui aide les PME ou encore les collectivités à concevoir et réaliser un projet de communication multimédia. Basée à Saint-Avertin, la start’up accompagne les entreprises de Tours et de Paris dans leur développement numérique. Elle sera aussi présente ce samedi au Salon.

Miss Hokusai : balade au pays du Soleil-Levant

Un film aux qualités plastiques indéniables, véritable hommage graphique, mais susceptible de laisser une partie du public sur le carreau…

Miss Hokusai

Keiichi Hara est un grand. Très grand. Réalisateur de séries télé familiales et populaires dans les années 80 (Doraemon, notamment), puis cinéaste indépendant, le Japonais s’est de nouveau distingué en recevant récemment le Prix du jury au Festival international du film d’animation d’Annecy pour son Miss Hokusai, sorti en mai au Japon. Avec ce film d’animation remarqué et remarquable, Hara livre une formidable adaptation de Sarusuberi, manga historique devenu culte, signé Hinako Sugiura. Une authentique balade dans l’art pictural nippon.

Miss Hokusai débute au pays du Soleil-Levant, en 1814. Il s’agit de la vie d’O-Ei, l’une des filles du peintre reconnu Katsushika Hokusai, qu’elle a aidé et épaulé dans ses œuvres. Toute sa vie. Dans son ombre. À la croisée entre biopic, film d’époque et portrait de femme teintés de rêveries fantastiques, Miss Hokusai brasse large. Mais s’appréhende plutôt comme un beau voyage. Géographique d’une part, emmenant le spectateur dans une véritable balade à travers la ville d’Edo – l’actuelle Tokyo – des années 1800. Psychologique d’autre part, avec cette envie de liberté d’O-Ei, jeune femme indépendante, qui se cherche, s’explore, écrasée par son travail sans obtenir la reconnaissance qu’elle mérite.

Doux mélange entre humour et poésie, agrémenté de dialogues à la fois simples et emprunts de lyrisme, Miss Hokusai est une fable fragile, belle et délicate. La jeune O-Ei nous intrigue. Nous touche. Célibataire, entourée d’hommes et d’un père sarcastique (malheureusement un peu insipide dans son traitement), parfois perdue, mais forte et obstinée…

Le dessin de Keiichi Hara, techniquement irréprochable, retranscrit parfaitement les émotions. Mieux, tout au long du film, il dépeint à merveille les quatre saisons. Des instants sublimes. Il suffit de voir les couleurs utilisées pour ce ciel rouge et brûlant, ou encore ces teintes de gris représentant un hiver cotonneux, aux nuages boursouflés de neige. Le reste est à l’avenant : travail impressionnant sur les ombres et l’eau, paysages, ville et arrière-plans remarquables de précision et de toute beauté… Baignant dans un certain onirisme, le film a beau être une charge émotionnelle, il court tout de même le risque de paraître comme une oeuvre inclassable… et uniquement destinée aux fans de mangas et de culture japonaise.
Divertissant, ambitieux, mais éminemment pointu. Peut-être trop.
Aurélien Germain

NOTE : **
Film d’animation (Japon). Durée : 1 h 26. De Keiichi Hara. Avec les voix de Yutaka Matsushige et Anne Watanabe…

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Capture

Ciné : que valent les trois cartons du moment ?

Ils explosent le box-office en ce moment : film de super-héros, d’animation délirant ou encore gros action-movie… Compte-rendu de Mission Impossible 5, Les Minions et Les 4 Fantastiques. Attention, spoiler : un des trois est à éviter. Argh !

Mission impossible 5 : Rogue Nation

mission impossible 5C’est quoi ?
Le gros action-movie de l’été. L’équipe IMF est dissoute et Ethan Hunt (Tom Cruise) se retrouve un peu seul face à un réseau d’agents spéciaux qui ont bien envie de lui faire la tête au carré et mettre le bazar sur la planète. Il va alors regrouper une mini-équipe, dont une agent britannique révoquée, histoire de détruire ce qu’on appelle « le Syndicat » et sauver le monde. Normal, quoi.

Avec qui y aller ?
Vos potes, un scientologue (non, on déconne), un conspirationniste, ou tout seul. Mais pas avec votre copine qui trouvera « trop coooool » que Tom Cruise, 53 ans et des abdos de dingue, s’accroche encore à des avions en vol et ridiculise votre corps de crevette asséchée.

Bien ou pas bien ?
>Bien :  Depuis les débuts, Tom Cruise porte le projet quasiment seul et à bout de bras. Dans ce nouvel épisode, l’acteur-producteur réussit étonnamment à trouver l’équilibre parfait entre gros film d’action et scénario bourré de faux-semblants. Habile et sans temps mort, ce Rogue Nation multiplie les scènes de castagne lisibles, les cascades hallucinantes (la poursuite en voiture dans les rues marocaines), et quelques touches d’humour burlesque bien senties (merci Simon Pegg, jubilatoire)…  Brillant dans sa narration, surprenant, et parfois attachant (m’sieur Cruise réalise ses cascades lui-même, on vous le rappelle), ce cinquième opus est un blockbuster burné, réussissant la délicate mission de nous divertir pendant plus de deux heures. Efficace.

>Pas bien : Rah, ces placements de produit toujours aussi polluants mais inhérents au système cinématographique hollywoodien…

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=0AnwYTBKRrw[/youtube]

Les Minions

C’est quoi ? maxresdefault
Le carton de l’été, assurément. Vous les aviez aimés dans Moi, moche et méchant ? Voilà le film consacré aux Minions, ces petites créatures jaunes, hilarantes et franchement débiles. Trois Minions vont se lancer dans un périple vers Londres, pour y rencontrer la superméchante Scarlet Overkill.

Avec qui y aller ?
En famille, avec les enfants, papy-mamie, vos ami(e)s, votre chéri(e), tonton, tata, le frère de l’oncle de ta sœur de ta grand-mère maternelle…

Bien ou pas bien ?
>Bien : Pierre Coffin est un géant de l’animation. Le Français, créateur de Moi, moche et méchant 1 et 2, fait trembler les studios. Peut rivaliser avec les plus grands. Explose le box office. Et a surtout accouché d’une pépite visuelle, hilarante et jouissive. Les Minions a cela d’étonnant qu’il met en scène des bestioles stupides, râleuses, qui baragouinent un langage incompréhensible (et pourtant… compréhensible !), mais terriblement attachantes.
Road-trip délirant et bourré de références, enveloppé d’une BO génialissime (The Who, The Kinks…), ce métrage surexcité et méchamment drôle enquille les moments cultes (cette scène d’ouverture !), avec gags en rafale et délire non-stop, régressif et savamment orchestré. Boo yaaaa !

>Pas bien : Rien à voir avec le film, mais on commence quand même à saturer de la folie Minions, déclinée à tout va avec son avalanche de produits dérivés, parfois à la limite du ridicule. Ah, le marketing…  

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=oVdKpb2MUhc[/youtube]

 

Les 4 Fantastiques

w_4fantastiquesC’est quoi ?
Le reboot du film de super-héros signé Josh Trank, adaptation 2015 de l’aventure des quatre jeunes génies balancés dans un univers alternatif qui modifie leurs formes physiques.

Avec qui y aller ?
N’importe qui n’étant pas fan de Marvel (sous risque de devoir lui proscrire du Xanax à vie), un pote avec quatre bras (bah ouais, pourquoi pas?).

Bien ou pas bien ?
>Pas bien : Étrillé par la critique, véritable flop au box-office, ce reboot des 4 Fantastiques fait peine à voir… L’adaptation attendue des super-héros créés par Stan Lee et Jack Kirby en 1961 est un ratage quasi-total.
En cause ? En premier lieu, la guéguerre entre le réalisateur Josh Trank et les studios Fox, propriétaires des droits des Fantastic Four (les réprésentants de Marvel ayant déclaré qu’ils n’aideraient donc le film d’aucune manière qui soit). Si le premier prétend que la Fox a saboté son film, la production avance que le comportement du jeune Josh Trank sur le plateau aurait été inacceptable (il se dit même qu’il aurait failli en venir aux mains avec l’un des acteurs)… Ajoutez à cela des scènes reshootées à la dernière minute et la volonté de la Fox de donner une nouvelle orientation au film et vous obtenez un reboot d’une pauvreté absolue.
Bancal et déséquilibré, il ne correspond en rien à l’ADN voulue par ses créateurs originels. D’un ennui profond, le film de Trank se débat, patauge et finit par couler, se noyer. Sans épaisseur, ni rythme, il souffre d’un montage (ou plutôt d’un charcutage) pathétique, transformant Les 4 Fantastiques en un film grotesque, pas même sauvé par des effets spéciaux tout simplement laids.  Occultant par ailleurs des conflits pourtant moteurs dans la vraie histoire (l’amitié mise à mal entre Ben et Red), le long-métrage se permet aussi d’accoucher d’un des « méchants » les plus moches et mous de l’histoire des super-héros. Un gâchis… un véritable gâchis.

>Bien : On peut sauver l’introduction, laquelle développe les personnages avec une naïveté délicieuse et typique des productions des années ’90, joli moment avant une heure de débâcle.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=VgLKjliScaE[/youtube]

Une minute sur le web #61

Pour le dernier buzz de la saison, on cause wi-fi, zizi, mur de l’amour et un homme perché sur des talons. Ah, les vacances !

BUZZ_PRINCIPALE
Stephen McMennamy
est directeur artistique, mais il a aussi de la suite dans les idées. Avec son projet Combophoto, il… combine des photos (pas bête, hein ?). Sympa comme tout, et c’est à voir sur smcmennamy.tumblr.com !

STREET ART
MUR DE L’AMOUR
#lovewall : le hashtag est utilisé des centaines de fois par jour sur les réseaux sociaux. À la base, James Goldcrown, artiste de rue qui a peint un tas de coeurs sur un banal mur à New York… L’endroit est depuis devenu LE rendez-vous pour les accros aux selfies qui se tirent le portrait devant. Il en faut peu pour être heureux.

BUZZ_WALL

ÉTUDE WTF
WI-FI OU ZIZI ?
Drôle de résultat pour un sondage ITC, aux États-Unis ! Celui-ci a montré qu’après la nourriture, le wi-fi était deuxième dans la liste des choses dont les sondés estimaient ne pas pouvoir se passer. Le sexe, lui, n’arrive qu’en 3e position. 10 % des Américains préfèrent donc les joies du sans-fil aux galipettes sous la couette.

FACEBOOK
BIG BROTHER BLABLA
Facebook continue de changer ses algorithmes… même pour les vidéos. Désormais, inutile de cliquer sur « j’aime » : le réseau social saura si vous avez aimé une vidéo rien qu’en observant votre comportement, si vous avez augmenté le volume ou passé la vidéo en plein écran par exemple… Flippant, vous avez dit flippant ?

INSTAGRAM
DOUBLE FACE
Nouvelle mode sur le réseau social ? #ThePowerOfMakeUp. Un hashtag utilisé par la gent féminine, avec lequel les filles postent des photos de leur visage à moitié maquillé. Le concept existait déjà, mais c’est la YouTubeuse Nikkie qui a relancé le mouvement, car elle trouvait « cool de montrer la force du maquillage ».
BUZZ_MAQUILLAGE

HISTOIRE WTF
DU PORNO EN VILLE
Une fois sa journée finie, un employé de Mudanjiang (Chine), responsable du grand panneau d’affichage de la ville, a eu le malheur de laisser le câble de sortie branché. Erreur, vu que monsieur regardait un petit porno. Le film s’est donc retrouvé sur écran géant en plein centreville pendant 10 minutes… La police l’a arrêté.

LA VIDÉO
HOMME À TALONS
Brandon Cohen, de la chaîne YouTube BroBible, a voulu savoir « pourquoi les filles se plaignaient de marcher avec des chaussures à talons ». Résultat : il a enfilé sa plus belle paire de talons aiguille et a été filmé pendant toute une journée. Outch !

Horoscope wtf, spécial été !

C’est l’été. Les vacances. Le sable. Tout ça, tout ça. Et l’astrologue qui vous donne double dose d’horoscope wtf pour juillet et août !

Juillet

BÉLIER
Amour : sous votre pâté, la plage.
Gloire : sea, sex, mais pas franchement de sun.
Beauté : beau/belle, mais que de nuit. Meuh non, on rit mon kiri.

TAUREAU
Amour : la cata TOTALE. Grosse rupture prévue ce mois- ci, vos amis vont vous ramasser à la petite cuillère… Oh, mais. Ah mais non, autant pour nous, on s’est planté de signe. C’était destiné aux Gémeaux.
Gloire : quelqu’un vous veut du mal. Genre. Euh. Votre belle- mère, tiens.
Beauté : réécoutez I’m too sexy, des Right Said Fred. Idéal pour pavaner devant votre dulciné(e).

GÉMEAUX
Amour : euh… ne lisez pas l’horoscope du Taureau, juste au- dessus.
Gloire : l’important, c’est d’y croire, comme disait je ne sais plus quel chauve.
Beauté : même les moules s’agripperont à vous à la plage.

CANCER
Amour : le vendredi, tout est permis. Choisissez un Arthur. Peu importe votre sexe.
Gloire : entre Poutine et Maïté, qui choisiriez- vous pour la nuit ?
Beauté : le slip kangourou vous va si bien.

LION
Amour : vous allez nous manquer. Du coup, on vous embrasse le genou. #love #graou #sexy
Gloire : droit dans vos bottes. Mais sans potes.
Beauté : ce n’est pas un ver luisant. C’est votre beauté étincelante qui brille même dans la nuit. MOOOOH.

VIERGE
Amour : comme disait Émile Zola, dans sa Benz : « Wesh, si t’étais un sandwich au Mc Do, tu serais un MacGnifique. »
Gloire : comme disait JeanPaul Sartre, alias DJ oeilquisebarreensucette : « Il est où l’respect Booba ? Même ma femme a moins de fesses que toi. »
Beauté : comme disait Gustave Flaubert, quilletran avec sa pepi : « Yo Bovary, t’as de belles varices, OKLM. »

BALANCE
Amour : franchement, on vous aime à un point… Ouloulou, vivement le 23 juillet qu’on vous fasse notre déclaration.
Gloire : votre patron est en vacances ? Squattez son bureau et n’en repartez plus jamais. Il ne pourra rien faire contre vous.
Beauté : mortadelle. (pourquoi pas ?)

SCORPION
Amour : protégez-vous. C’est à cause d’imprudents qu’on a eu Justin Bieber.
Gloire : on vous surnomme jambon.
Beauté : asseyez-vous. Penchez-vous en avant. Si votre ventre fait penser à un bonhomme qui sourit, lâchez immédiatement le chocolat.

SAGITTAIRE
Amour : chaud comme la braise.
Gloire : mettez tout sous le tapie, Bernard (punaise…) !
Beauté : tentez le naturisme cet été.

CAPRICORNE
Amour : un(e) de perdu(e), bah tu l’as perdu(e).
Gloire : vous souffrez de nanopabulophobie.
Beauté : poil au nez.

VERSEAU
Amour : votre futur(e) portera des chaussettes avec ses sandales.
Gloire : tant va la cruche à l’eau… Oh pis zut, on n’arrive jamais à la sortir, celle- là.
Beauté : ce ne sont pas des oursins sur vos jambes. Rasez- vous.

POISSON
Amour : l’important, c’est de participer.
Gloire : raclette et badminton.
Beauté : tout(e) nu(e) mais pas bronzé(e), forcément ça le fait moins.

HOROSCOPE

Août

BÉLIER
Amour : comme un oiseau bleu qui s’envole loin, loin. BIM ! Et qui se prend un poteau électrique.
Gloire : Tout nu(e) sous votre short. Hum…
Beauté : ne prenez jamais de glace à la pistache, sinon vous en mourrez.

TAUREAU
Amour : cosinus hypocondriaque.
Gloire : rouge-gorge décapité.
Beauté : roue de secours noyée.

GÉMEAUX
Amour : je vois, je vois, je vois… Un avenir rrrradieux, un mariage… Je vois des enfants qui courent sur la pelouse.
Gloire : Je vois… de l’argent à gogo… Des mallettes remplies de billets, des châteaux, des piscines…
Beauté : Je vois… Ha mais non. Pardon, je me trompe, je capte l’esprit de mon cousin. C’est un milliardaire. Vous, c’est chaud.

CANCER (MAIS ARRÊTEZ DE RÉPÉTER TOUT CE QU’ON DIT)
Amour : amour.
Gloire : gloire.
Beauté : beauté.

LION (SPÉCIAL ACTU PEOPLE)
Amour : l’ancienne miss France Malika Ménard n’a pas de mec en ce moment. À bon entendeur.
Gloire : Josh Hartnett va être papa pour la première fois. Il est maqué avec la mannequin britannique Tamsin Egerton. Sorry les girls.
Beauté : Johnatan Cerrada va quitter la France. Triste, hein.

VIERGE
Amour : tout, tout, tout est fini entre nous.
Gloire : bananana bananana, banana split.
Beauté : show must go on… Show must gooo ooonnn !

BALANCE
Amour : rire de vache.
Gloire : carrure de mouton.
Beauté : crête de coq.

SCORPION
Amour : vous avez changé un truc, vos cheveux ? Ah, oui : vous vous êtes fait amputer.
Gloire : lol.
Beauté : l’aspirine vous va si bien.

SAGITTAIRE
Amour : mange tes morts, payalo.
Gloire : pestrave ton flouse, tu veux un coup d’Pélo ?
Beauté : T’es rizmen toi, on dirait tchinatcho mon tchita.

CAPRICORNE
Amour : forcément il faut que ça tombe sur vous.
Gloire : désolé.
Beauté : château et thé anglais.

VERSEAU
Amour : élevage de poules.
Gloire : True survivor.
Beauté : on avait dit pas le physique…

POISSON
Amour : si vous n’avez jamais vu Sharknado, vous avez raté votre vie.
Gloire : boum géante.
Beauté : Révolution et constipation.

Et pour vous souhaiter de bonnes vacances, une petite chanson : 
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=V2UitlmX7Uo[/youtube]

Bonnes vacances tout le monde ! Découvrez notre spécial été

Eh oui, les vacances sont là, même pour nous. On vous a donc concocté un spécial été, comme chaque année, avec plus de 90 bonnes raisons de rester à Tours et aux alentours. Suivez le guide pour les bons plans !

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Voilà les vacances ! Après la canicule qui nous a transformés en gros lamantins tout transpirants, tmv vous donne un peu de fraîcheur avec ce numéro spécial été. Si certain(e)s d’entre vous vont quitter Tours pendant ces deux mois, d’autres vont rester ici. « Arf, y aura rien à faire ! », qu’on entend déjà. Vous en êtes sûrs ? On a voulu prouver le contraire : voilà un paquet de raisons de rester en Touraine (et ses environs). Parce que l’été, c’est repos, c’est tranquillité, mais c’est aussi la chance de pouvoir prendre le temps de faire plein de choses qu’on zappe en temps normal.
Gardez ce numéro sous le coude : vous pourriez en avoir besoin en juillet et en août, quand vous vous demanderez quoi faire un dimanche après-midi. Ou que vous voudrez consulter les astres pour votre horoscope. Car l’astrologue de tmv a beau partir en vacances dans sa villa de luxe aux Bahamas (il reçoit 500 € à chaque mail de lecteur/lectrice mécontent(e), donc bon), il a pris le soin de lire l’avenir pour vous concocter un horoscope spécial été. Comme quoi, il peut être gentil… parfois.

Avec ça, vous devriez tenir jusqu’à la rentrée, pour la sortie de notre numéro 180 (pfouah, ça ne nous rajeunit pas). En attendant, on continuera à vous faire des petits coucous sur les réseaux sociaux. Likez, partagez et n’hésitez jamais à nous écrire. Vous êtes toujours plus nombreux et ça, ça nous fait vraiment plaisir avant de partir en vacances et revenir en super forme dans deux mois. Merci à vous toutes et tous et bel été ! On se revoit le 2 septembre !

La rédaction

>>> 91 bonnes raisons de rester à Tours et aux alentours à retrouver ICI !

Avoine Zone Groove, Claire Diterzi & des Cd’s que je n’aime pas

La dernière chronique de la saison de Monsieur Doc Pilot. Enjoy.

Manu Katche (photo Doc Pilot)

Des CD’s que je n’aime pas mais ils vous plairont peut-être
C’est un peu comme pour les fournitures scolaires de la rentrée, fin juin les services promos des labels vous envoient tous ces disques espérés à leur sortie en septembre devenir les cartons de la fin 2015  héhé). Un temps, ce fut Christine and the Queens et son travail à m’ennuyer profondément (et ça continue) qui arriva dans ma boîte ; tout cela pour vous dire à quel point ce peut être un bon signe pour « les affaires » quand je n’aime pas un truc…
Là, d’abord, le troisième album d’un « génie », David Lafore, « j’ai l’amour », présenté pour faire « danser les gens », c’est tout dire pour ce sous-Boogers, cet ersatz de Jacno ou d’Etienne Charry, ou comment on nivelle par le bas en habillant le truc d’un argu à grosses ficelles, tout cela pour tenter de décrocher la timbale : bonne chance… Pendant ce temps-là des mecs comme Bertrand Belin ou Bertrand Louis restent dans l’ombre…

Retour de Pascale Picard avec « All things pass » (clin d’œil au chef-d’œuvre de Georges Harrison ?), mixé par un mec qui a bossé avec Ben Harper, masterisé par un autre qui a fait Plant, Clapton… Aznavour peut-être ? Ben oué, mais le problème est que cela ressemble à tout ce que l’on entend depuis un demi-siècle sans jamais être touché au cœur (mais bon ai-je vraiment un cœur ?!?). A la deuxième écoute c’est encore plus ennuyeux et long, laborieux dans la forme comme dans le fond ; mais bien bombardé sur les radios qui font le truc, ça peut marcher !! Pendant ce temps-là des nanas comme Mesparrow, Jungle bouk ou Claire Diterzi ont grand mal à exposer leur travail dans les vitrines « grand public »…

Alex Nevsky et son album « Himalaya mon amour » : on aimerait les aimer tous les deux, à l’instar des Canadiens qui en ont fait l’interprète masculin de l’année et l’album pop de 2015, mais dommage… C’est comme pour le sirop d’érable, j’aime pas, je ferais un mauvais canadien !! En même temps « du sirop », cet album en est huilé à chaque titre, peut-être pour mieux faire passer la médecine, même pas amère. Le jeu de mots est facile mais là, nous sommes vraiment dans du Canada Dry, surtout quand l’animal plagie la forme d’un Miossec (pour le fond, heu, heu comme dirait  François), la guitare du sud de Nino (mais là c’est le grand Nord) ! Mais encore une fois il faut l’avouer, bien travaillés par les attachés de presse, « on ira nus sur la brise comme de vieux oiseaux » (ah ! la belle poésie canadienne !), et on allumera nos briquets les larmes aux yeux en se disant que l’on subit la bande-son de « son époque » et qu’on la mérite, à force d’avoir pris des vessies pour des lanternes, des Christine pour des Fontaine.

CLAIRE DITERZI 69 battements par minute, journal d’une création
Au travers de ce journal d’une création, l’artiste donne de la substance à son dernier album, offre à lire au-delà de l’écoute, exprime l’intime dans un style impudique très déstabilisant dans la découverte des blessures d’enfance portées en étendards virtuels d’une œuvre totalement nourrie des épreuves et des charges, implacablement justifiée dans l’expression et le traitement d’un mal inguérissable.
On aimait Claire sans raison, d’instinct, un peu à la manière totalement décérébrée induite par l’amour-passion ; au sortir de la lecture de ce journal, on comprend pourquoi on l’aime, tant la dramaturgie sans appel de son existence bousculée devient universelle. Le charisme d’un artiste se révèle en cette capacité à devenir un miroir pour comprendre, soigner voire parfois guérir. Acide, ironique, tragiquement lucide, elle se joue du destin, utilise les armes qui auraient du la tuer pour combattre à son tour en fédérant un public. A la manière d’une Barbara, d’une Fontaine, Claire est un médium et un guide possible dans sa manière de forcer le destin, et ce journal d’une création est nécessaire voire incontournable pour aborder son Œuvre dans sa globalité.

AVOINE ZONE GROOVE caniculaire
Richard Arame au rest’o groove le bien nommé pour le premier son du festival, prestation solaire sous la charge d’une chaleur africaine, sans effet négatif sur l’adhésion directe du public attablé la bière en main… Sous le chapiteau il fait chaud, très chaud, face à une prestation mi-figue mi-raisin d’un Charles Pasi oscillant entre de réelles performances instrumentales et des bleuettes variétoches. Nous savons l’artiste un bluesman talentueux et la question se pose alors de l’influence possible et négative d’une direction artistique basée sur le court thème. Reste un medley instrumental des tubes de Michael Jackson, envoyé avec feeling et passion…

Robben Ford
Robben Ford

Concert fleuve de Robben Ford pour finir la soirée, lui donner de la substance, un power trio dans la ligne de SRV, sous la direction aristocratique du guitariste virtuose appuyé par des instrumentistes au service. Ce style oscille entre le jazz et le blues à la manière californienne ; dans la voix parfois une approche à la Donald Fagen mais l’absence de thèmes fédérateurs propres à enflammer le public : audience polie, attentive, sensible aux performances techniques, mais je le pense peut-être à tort, en l’attente du « grand shoot »…
Dans la nuit, les Barons du Bayou donnent l’aubade aux festivaliers sur le départ, à la police municipale aussi, très attentive à leur prestation : surréaliste… Le samedi, Deborah Bonham balance un blues rock seventies bien lourd dans la forme et le son ; la   sœur du batteur de Led Zep emporte l’adhésion. Sous le chapiteau concert poussif de Nicoletta sauvé par le talent de ses choristes dont une ex-Magma, avant la grande claque donnée par le Michel Jonasz Quartet, cadeau absolu de joie, de feeling et de virtuosité ; Manu Katché aux drums est époustouflant, surprenant dans l’inventivité et l’utilisation de l’instrument, unique dans le son et totalement identifiable par un style dépassant la pratique, l’évoluant vers l’écriture symphonique et une esthétique quasi picturale : l’ex-batteur de Peter Gabriel est un maître. Michel confirme son statut de « grand de la chanson » : c’est beau, c’est fort, on en sort heureux et rassuré…

Dimanche 16 h, chaud, très chaud, et un « Au Bonheur des Dames » venu balancer du rock’n drôle comme au milieu des seventies avec Vincent Lamy en comique troupier dans un style Guy Lux caricatural. Alors on mâche des Globos en gueulant « oh les filles » : drôle mais sans plus, pas légendaire car un peu beaucoup vidé de sens… Belle prestation de Julien Clerc avec un programme en grande partie tiré des titres co-écrits avec Etienne Roda Gil ; en apothéose un « patineur » en piano/ voix. Affolant de voir le nombre de grandes chansons écrites par ce mec. On quitte Avoine, le Tour de France commence… Terres du Son se profile à l’horizon…

… Chris Squire, le bassiste de Yes, est parti aux fleurs ; je me souviens de ses yeux amusés croisant les miens lors d’un concert à Paris en 1976, alors qu’il balançait une tuerie sur l’instrument tout en sautillant…

La réserve, repaire de gourmets

Savoir servir l’apéro? C’est un art que maîtrise la Réserve rue Colbert.

La Réserve
La Réserve, en plus de son épicerie qui la jouxte, possède deux terrasses, dont une en arrière-cour. (Photos tmv)

Tout est parti d’un tweet. Un certain @dadavidov qui nous demandait si l’on avait déjà testé La Réserve. Qui ? Quoi ? La Réserve ? Ouvert en décembre 2014, c’est rue Colbert que l’établissement a fait son nid. Et, ce mardi en fin de journée, force est de constater qu’il a déjà ses habitués. Il est à peine 18 h 30, mais les tables en terrasse, côté rue, sont toutes occupées.
En entrant, ce bar, qui n’en est pas un (on vous dit pourquoi plus bas…), s’étale en longueur. Une partie est réalisée en grosses pierres, éclairée par la grande devanture vitrée. D’immenses ardoises, sur lesquelles est écrite la carte, décorent l’autre pan de mur. À l’intérieur, tables hautes et tabourets en acier foncé. Au bar, les jolies bouteilles trônent fièrement : « Ici, que ce soit côté bières ou côté vin, on essaye de proposer des choses différentes », prévient Brice, le boss des lieux. La sono crache du Nirvana avant d’enchaîner quelques airs cubains. Ambiance et bonne musique ! Brice est responsable de la playlist: « Oh oui, j’y tiens ! ». Son associé, Brice aussi, sourit. Idem quand on se risque à dire que La Réserve oeuvre dans le créneau des bars à vins… « Ah non, c’est bien plus que ça ! », précise Brice, le gérant (vous suivez toujours ?). « Ici, il y a vraiment le choix, on fait nos planches apéros. Mais surtout, on peut manger à toute heure de la journée. Il est aussi possible de se faire une petite salade le midi… » Avant que son collègue n’enchaîne : « Ou un plateau d’huîtres avant d’aller en boîte ! C’est possible aussi. »

Bon, même si nos hôtes sont vraiment adorables et accueillants, on va éviter les huîtres… Et visiblement, nous ne sommes pas les seuls… Dehors, d’autres clients font leur dégustation, tranquillement installés… à une deuxième terrasse ! La Réserve possède en effet, dans une sorte d’arrière-cour, un petit coin calme, à l’abri du tumulte de la rue Colbert. Et on vous avoue que ça, c’est un sacré bonus…

Image9UN PLAT
Accompagné de noix et de raisins confits, cet assortiment de plusieurs charcuteries et deux morceaux de fromage, forts en bouche, est idéal pour l’apéritif. Les produits sont de qualité et coupés très finement (un régal). Le tout est servi avec de nombreux morceaux de pain.

L’ADDITION
Notre ensemble petite planche apéro-pinte de Chimay dorée nous revient à 13,70 €. Il faut effectivement compter 7 € pour l’assortiment charcuterie fromage (13 € si vous choisissez une grande). Vous pouvez aussi vous lancer dans les huîtres (9 € les six avec un verre de vin blanc) ou un duo de tartines à 11,50 €. EN

PRATIQUE
La Réserve, ainsi que son épicerie, se situe au 84 rue Colbert. Ouverte tous les jours, de 11 h à minuit ou 2 h du matin. Contact : 09 84 45 93 09 ou facebook. com/lareservecolbert

Une minute sur le web #60

Il y a de l’artiste dans notre rubrique buzz de cette semaine… Mais aussi un type super qui joue de la cornemuse sur une boule avec un lance-flammes. Normal.

L’architecte italien Federico Babina s’est bien amusé en imaginant la maison qui correspondrait le mieux aux réalisateurs mythiques comme, par exemple, George Lucas. Plus sur federicobabina.com
BUZZ_IMAGE

ILLUSTRATION
SANS FIN
Zach Johnsen, dessinateur de génie, a sorti pas mal de BD et d’illustrations classes. Mais ce qui a retenu notre attention, c’est la frise qu’il dessine depuis des années. Dès qu’il a un croquis sous la main, il le scanne, et le rajoute aux autres. ça donne un dessin gigantesque qui ne s’arrête jamais. Le voir sur zenvironments.com/sketch
BUZZ_DESSIn

INSOLITE
TERRE À VENDRE
La famille Kidman en Australie a fait sensation la semaine dernière. Elle propose aux enchères le plus grand terrain jamais vendu au monde. Il fait la taille de l’Angleterre. La mise de départ ? 325 millions de dollars… Notons que les Kidman sont les plus gros propriétaires terriens d’Australie, ça aide.

COLLABORATIF
HIT RECORD
On voulait vous faire connaître cette super plateforme lancée par l’acteur américain Joseph Gordon-Levitt en 2011, parce qu’aujourd’hui, elle cartonne. Cette boîte de production est ouverte à tout le monde. Le principe : le contenu que vous proposez vous rapporte de l’argent, mais tout le monde sur hit record peut aussi le réutiliser. Plus d’infos sur hitrecord.org

LE JEU
BEAR ADVENTURE
En fait, le nom complet de cet excellent jeu de shoot’em up, c’est Bear in Super Action Adventure. Niveau scénario, c’est digne de Winnie l’ourson : vous avez un gros canon laser et vous devez tuer des aliens en forme de cochons, d’abeilles et de trucs verdâtres. C’est simple et jouissif. Jouez sur kongregate.com
BUZZ_JEU

LE LIVRE
ÉTUDES À LA C**
Les deux auteures du tumblr etudesalacon.com se sont amusées à faire de leur concept un livre. Il s’intitule Manger une saucisse par jour peut être mortel… Le principe : référencer toutes les études scientifiques qui n’ont ni queue ni tête. 8,90 € sur amazon.fr

LA VIDÉO
N’IMPORTE NAWAK
Unipiper, c’est un joueur de cornemuse complètement fêlé. Dans sa dernière vidéo, il joue l’hymne de Star Wars, juché sur un ballon avec un lance-flammes sur sa cornemuse… Ça vaut le coup d’oeil.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Z8CQuAiTess[/youtube]

L’expo au Bij : portraits de bénévoles

Stagiaire au Bureau info jeunesse, Léo Penot a voulu mettre en valeur les jeunes et le monde du bénévolat, à travers une expo photos.

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Jeunesse et bénévolat sont-ils incompatibles ? Absolument pas, à en croire Léo Penot. Âgé de 20 ans et stagiaire au Bureau information jeunesse (Bij), il a voulu se lancer dans un projet pour favoriser la citoyenneté chez les jeunes. « Les deux sont reliés », assène-t-il. Durant le mois de juillet, lui et le Bij vont le prouver grâce à l’expo Portraits de bénévoles.

Un projet dont la réflexion a débuté en janvier, suite à ce constat : « On a remarqué qu’il n’y avait, finalement, que très peu de mineurs qui venaient au Bij. Sans oublier le manque de reconnaissance qu’a parfois le bénévolat auprès des jeunes… » Un terreau idéal pour Léo, afin de façonner et construire son action qu’il dit « citoyenne ». Au final, un travail de longue haleine, « difficile » même, durant lequel Léo a sacrifié tous ses weekends pendant plus de six mois, « à motiver les troupes ».
Les troupes, ce sont les jeunes (certains n’ont que 13 ans !) qu’il a pris sous son aile et qu’il a accompagnés sur différentes actions de bénévolat. « Avant, leurs amis leur disaient : “ Pourquoi le bénévolat ? C’est un truc de vieux ! ” Maintenant, ils comprennent mieux ce monde et ont complètement changé d’avis. » Toutes et tous se sont engagés auprès de sept associations du coin : Gloriette Festival, la Banque alimentaire, la Tablée du samedi pour le Secours catholique, Handisport, Aucard de Tours, le don du sang et la Maison des jeux de Touraine. En résulte donc une exposition intelligente et citoyenne qui met en lumière le bénévolat des jeunes et leur engagement. Une trentaine de photos, des objets, des témoignages…

« Cela permet d’avoir un autre regard sur les jeunes : eux aussi peuvent s’engager. Eux aussi peuvent être citoyens, même si tous n’ont pas l’âge de voter. Les chiffres prouvent que les 15-25 ans sont de plus en plus intéressés par le bénévolat. Avec, on se forge une personnalité, on mûrit plus vite. C’est une véritable démarche, il y a une vraie réflexion derrière tout ça », avance Léo. Avant de lancer, en souriant : « Une fois dans le bénévolat, on devient vite “ accro ” ! »

EN BREF
C’EST QUAND ET OÙ ?
L’exposition Portraits de bénévoles aura lieu du 1er au 31 juillet, au Bureau information jeunesse (Bij) de Tours, situé au 78 rue Michelet. Entrée libre. Vernissage ce mercredi 1er juillet, à 17 h. Les autres jours, ouverture du lundi au jeudi, de 13 h à 18 h, et le vendredi de 13 h à 16 h. Contact : 02 47 64 69 13.

RAPPELEZ-VOUS…
Pour celles et ceux qui ont fait un tour à Aucard cette année, vous êtes sûrement tombés sur de jeunes gens, munis d’une immense pancarte en carton (notre photo). Ils étaient là pour donner infos pratiques ou encore renseignements sur les autres festivals de la région… Il s’agissait de jeunes qui participaient au travail Portraits de bénévoles dont nous parlons ici. Leur histoire, leur avis, leur photo, à retrouver au Bij pendant l’expo !
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LES ASSOS QUI ONT MARQUÉ LÉO
« En premier lieu, la Tablée du samedi, du Secours catholique. C’est un moment convivial, les bénévoles sont toujours là, même si ça se finit le samedi à 22 h. Idem à Aucard de Tours, c’était hyper-sympa. Je citerais aussi Handisport : beaucoup d’engagés et tous étaient à fond dedans. Ils prenaient du temps pour nous parler, alors qu’ils avaient des

Digital detox : débranchez !

Vous voulez être branchés ? Débranchez ! À l’aune d’une société hyperconnectée, la tendance est de s’éloigner de ses appareils numériques. Découvrez la digital detox made in tmv.

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L’ADDICTION S’IL VOUS PLAÎT !

459 amis sur Facebook, un seul dans la vraie vie. Antoine le contacte et lui propose d’aller manger un bon burger, double steak, supplément fromage. Après son footing quotidien avec sa montre connectée, avant le dernier épisode de The Walking Dead à la télé. L’homme en profite car demain il démarre un jeûne… Celui de l’hyperconnecté. Au menu, plus de smartphone au ptit dej’, de TV à midi, d’ordi au dîner.
Antoine part en vacances, dans une colonie d’un nouveau genre située près de San Francisco. Le Camp Grounded propose un séjour de digital detox dans le but de « se déconnecter pour mieux se reconnecter ». À l’arrivée, les participants laissent leurs appareils numériques. Si la viande était technologie, le camp serait végétarien. Exit le bon burger, double steak, supplément fromage. Bonjour les feux de camps, double marshmallows grillés, sans supplément numérique. Les vacanciers logent dans des dortoirs collectifs façon « root » et renouent avec la nature.

NEUF CONSEILS DETOX
(on vous met au défi d’en suivre au moins 5)

VIGNETTE1ACHETER UN RÉVEIL
Ça parait anecdotique, mais on vous jure que c’est utile. Un réveil, un vrai. Pas celui qui permet aussi d’envoyer des textos, de prendre des photos et de regarder des vidéos. Celui-là, pour une détox réussie, il faut l’éteindre, le laisser dans le salon et lui souhaiter bonne nuit.

LE NOPHONE 2VIGNETTE2
Jamais de batterie vide ou de frais supplémentaires pour les appels à l’étranger… Le rêve ! Cette imitation en plastique de téléphone permet de se détoxer en douceur en conservant la sensation de tenir son smartphone dans la main… Option selfie intégrée avec un miroir à coller!

VIGNETTE3COUPER LES PUSHS
Savoir dans la minute que Kim Kardashian attend un nouvel enfant n’a pas beaucoup d’importance… On peut paramétrer son téléphone pour ne plus recevoir de notifications intrusives. L’idée ? Ne plus laisser le smartphone venir à vous, mais l’inverse… (c’est beau, on le tweete ?)

LE LIVRE VIGNETTE4
Ça fait combien de temps que vous n’avez pas ouvert un livre ? Le Petit cahier d’exercices de digital detox d’Alya Cardin est le compagnon idéal pour un sevrage en douceur. Il apprend à gérer sa relation à la technologie et propose des solutions pour changer nos habitudes…

VIGNETTE5L’APPLICATION
Télécharger une application, jusque-là tout va bien… À la frontière entre jeu et coach sportif, ZombieRun vous incite à courir vite car vous êtes poursuivis par des zombies. À force, vous prendrez de nouvelles habitudes et finirez par aller faire votre footing sans portable.

LE COUVRE-FEUVIGNETTE6
Après 22 h, exit tv, ordi, ou portable. Les écrans nuisent au sommeil s’ils sont utilisés juste avant le coucher. En cause : la lumière bleue qui dérègle notre horloge interne. Imposez-vous un couvre-feu électronique et préférez le vieux bouquin qui prend la poussière sur l’étagère.

VIGNETTE7LE FILM
C’est cadeau ! Pour une cure réussie, on vous propose de regarder un film : mission impossible, ou presque. Dans Digital Detox, le journaliste ultra-connecté Pierre-Olivier Labbé raconte avec autodérision son expérience de trois mois sans Internet… Oui oui, il a survécu.

LE DAY OFF VIGNETTE8
Imposez-vous un jour par semaine sans écran. Pétanque, chasse au trésor, saut à l’élastique… Pensez à préparer des activités. Plus vous serez occupés, plus ce sera facile. Une fois le programme de votre journée concocté, plus d’excuse pour ne pas laisser votre portable au placard.

VIGNETTE9NO PHONE PARTY
À vos portables ! (Quand ça commence comme ça…) Invitez vos amis pour une soirée bien particulière… L’idée est de laisser ses jouets numériques à l’entrée. Finis les selfies directement postés sur les réseaux sociaux. Mais vous pourrez discuter avec vos amis in real life, c’est bien aussi !

LE SAVIEZ-VOUS ?

>ULTRA-CONNECTÉ
Le Danemark est le pays le plus connecté au monde, selon le rapport 2014 de l’Union internationale des télécommunicaions (UIT). Il est suivi par la Corée du Sud, qui se classait première en 2013. Ce classement se base sur le niveau d’accès aux TIC (technologies de l’information et de la communication), de leur utilisation et de leurs compétences dans ce domaine. La France est 18e.

>NOMOPHOBIE
C’est la peur excessive d’être séparé de son téléphone mobile. Ce terme est né de la contraction de « no mobile phobia », lors d’une étude anglaise conduite en 2008. Selon les résultats, 53 % des utilisateurs de téléphones mobiles présentent des symptômes d’anxiété en cas de perte, de mauvaise couverture réseau ou de batterie faible.

>BINGE-WATCHING
En français : « gavage télévisuel ». Cette pratique consiste à regarder le plus longtemps possible des séries sans s’arrêter. Le record est détenu par quatre Canadiens qui ont regardé au total 91 heures en continu de neuf séries, s’ouvrant les portes du Guinness des records. Les participants avaient le droit à cinq minutes de pause par heure et une équipe médicale surveillait leur état. Sur les six participants au départ, deux ont arrêté en cours. Les autres sont repartis avec un chèque de 5 000 dollars, soit près de 3 445 euros.

>FOMO
Ou Fear Of Missing Out. En français : la peur de rater quelque chose. Ce nouveau syndrome 2.0 est caractérisé par la crainte constante de manquer une nouvelle importante ou un évènement donnant une occasion d’interagir socialement. Il est alimenté par les réseaux sociaux et le contraste brutal entre les frustrations d’un utilisateur et la vie « absolument géniale » des autres étalée sur Facebook, Twitter ou Instagram.

Retrouvez l’interview de Paul Brunault, psychiatre et addictologue à Bretonneau.

DOSS_PAGE5(MINIQUIZ)OUI MAIS ENCORE ?

ORIGINE
Le concept de digital detox venu des États-Unis consiste à se déconnecter de ses objets numériques. Paradoxalement, il est né à la Silicon Valley où 6 000 entreprises de haute technologie se côtoient. Mais les cadres ressentaient justement le besoin de débrancher.

INTERNET
Internet est issu du réseau Arpanet, créé en 1968 par le département américain de la Défense, dans un but stratégique, pour relier ses centres de recherche pendant la Guerre Froide. À partir de 1993, l’outil qui rend populaire Internet est le WWW (World Wide Web).

INSOLITE En Chine, une voie de trottoir est réservée aux phubbers, qui marchent tête baissée, le regard fixé sur leur smartphone. Le but est d’assurer la sécurité urbaine en évitant que les piétons se rentrent dedans. Le phubbing est la contraction de phone (téléphone) et snubbing (snobber).

Troublant Mezzanotte

Pour son premier film, le réalisateur Sebastiano Riso peint une ode à l’émancipation.

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Androgyne, glam rock, marginale. Davide a quatorze ans, l’âge auquel les adolescents se cherchent. Il n’échappe pas à la règle. Lorsqu’on lui demande s’il est homosexuel, le jeune répond : « Un garçon m’a plu, une fois. » Mezzanotte, minuit en italien, narre le récit initiatique de ce jeune fugueur. Il laisse derrière lui les heures sombres de son enfance passée aux côtés d’un père homophobe mais aussi de tendres moments avec sa mère aimante. Rita est malade, elle perd la vue. Comme si elle ne supportait plus de voir la réalité, celle de son mari persécutant leur fils.

Davide arpente seul les rues de Catane, en Sicile. Et y découvre une nouvelle facette de la vie, plus sombre. Tapins, dealers, clochards, travestis… L’Italien se perd jusqu’au jardin malfamé de la ville. Finalement, il s’y retrouve. Là, au sein d’une bande de prostitués gays. Avec Mezzanotte, son premier long-métrage, Sebastiano Riso traite des sujets sensibles : prostitution, homosexualité, question du genre. Présenté à la Semaine de la critique au festival de Cannes l’année dernière, ce film n’avait pas besoin de sa mention « inspiré d’une histoire vraie » pour être authentique. Mezzanotte est une peinture sociale.
Troublante, l’histoire de cette société où les marginaux font tâche. Le décalage, Sebastiano Riso l’assume aussi dans sa réalisation avec une double temporalité maintenue tout au long du film. Utilisés par touches, les flashbacks forment une rupture dans la chronologie, comme pour mieux exprimer la fracture entre Davide et son père. Davide Capone porte son premier rôle avec brio, le regard perçant et la voix angélique lorsqu’il susurre Motherless Child. La musique aide le personnage à l’oubli sans jamais détourner le spectateur de cette réalité et de la colère qu’elle inspire. Filmé essentiellement la nuit, Mezzanotte met la lumière sur ce ghetto de l’ombre où s’enferment des individus rejetés. Où l’adolescent progressivement attiré par les hommes, a ses premiers rapports sexuels.
Une fois d’abord, avec un prostitué. Puis, avec un proxénète pédophile. Le réalisateur suggère l’acte, sans pour autant le montrer. Comme pour ne pas voler toute la candeur du jeune Davide. Aussi parce qu’il est ce réflexe de la société, de détourner le regard lorsqu’une situation dérange. Un message que Sebastiano Riso délivre pendant quatre-vingt quatorze minutes. Et dans sa dernière scène, pleine de cette rage que le film ne peut plus contenir : une ode à l’émancipation… Un cri du cœur.

Film dramatique (Italie), de Sebastiano Riso. Durée : 1 h 34. Avec Davide Capone, Vincenzo Amato, Micaela Ramazzotti, Pippo Delbono…
NOTE : ***

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=wy1jknBL8fQ[/youtube]

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Economie numérique et TPE : SOS petits patrons

L’école d’informatique Supinfo et l’association Centre & Tic aident les petites entreprises à passer le pas du numérique.

TPE numérique

Tout est parti d’un constat relevé en 2013 par l’Observatoire économique de Touraine dans une de ses études : les PME et les TPE sont en retard dans l’utilisation des outils numériques. Si les grandes entreprises ont leurs services informatiques et leurs solutions, les artisans locaux, les commerçants ou encore les chefs d’entreprises en général ne s’emparent que très rarement des logiciels à leur disposition. « Tout le monde est aujourd’hui équipé mais cette fracture est différente, c’est celle des usages », analyse Mathieu Brémond.
Il est étudiant de l’école d’informatique de Supinfo à Tours. Avec son collègue Jérémie Rabusseau, ils encadrent une cinquantaine d’étudiants qui, dès juillet, vont convaincre, gratuitement, les entreprises tourangelles et orléanaises de se moderniser. Leur projet : accompagner les PME et les TPE dans la prise en main des nouveaux outils.

« Nous visons 500 entreprises à qui nous pouvons apporter des solutions pour améliorer leur productivité, réduire la charge de travail ou même améliorer l’organisation, explique Jérémie Brémond. L’autre jour, j’étais dans une entreprise de communication qui utilisait des tableaux avec les tâches marquées dessus. Je leur ai dit qu’il existait des applications comme Trello qui permettait de tout partager, de gagner du temps et de mieux s’organiser. Il existe quantité de logiciels ou d’outils comme Dropbox ou Doodle qui permettent de s’adapter au monde actuel et aux nouveaux usages. »

Tic & Tac, c’est le nom de ce projet mené par les étudiants de Supinfo. Une idée initiée par l’association Centre & Tic et un de ses vice-présidents, Éric Emmanuelli : « Les chefs d’entreprises sont constamment dans l’action, ils n’ont pas le temps de se tenir au courant des nouveautés. Je dirais même que le numérique est parfois vécu comme une contrainte dans les petites entreprises. Quand nous avons proposé aux étudiants de Supinfo ce projet, l’idée, c’était que les entrepreneurs puissent s’approprier ces outils. Demain, si ces entreprises ne modifient pas leur façon de travailler, d’autres le feront à leur place. C’est essentiel pour elles de se saisir de ces nouveaux outils. »

 Plus d’infos sur le projet Tic & Tac : tours.supinfo.com et centre-tic.fr

Du Potager électronique à Bertrand Chamayou

Chaque semaine, Doc Pilot voyage d’événements culturels en événements culturels… pour nous ramener le meilleur.

Marc Prépus
Marc Prépus

LE POTAGER ELECTRONIQUE, BERTRAND CHAMAYOU à Meslay, le Festival des Horizons à St Av
Passé Aucard de Tours, Le Potager Electronique est l’alibi pour aller glander sur le site de La Gloriette, s’affaler face à de la musique plutôt soft, plutôt lounge, user de la gratuité du site pour passer d’un son l’autre, d’une essence l’autre, arrêter le temps, se mettre le nez dans les nuages puis dans les étoiles. Les Hommes Verts ont finalement installé leur concept dans le temps, donné à l’événement un caractère incontournable et finalement nécessaire. Après, tout reste affaire d’affinités électives, la musique n’étant plus la raison du propos mais l’un des ingrédients nécessaires à fédérer un public, jeune, ouvert, underground dans ses goûts, par évidence électroniques, avides de contacts et de fête, de partage, de nature aussi ; et oui allez au Potager c’est un peu partir en vacances en bord de la ville. Toutes les Martine des seventies auraient rêvé d’aller au « potager électronique » ; finalement il aura fallu que les soixante- huitards fassent tout et n’importe quoi, mais surtout des enfants pour garder le meilleur et l’essence de leurs trips et ainsi bâtir ce style de manifestation alliant générosité et pragmatisme. Alors comme « Madame », Martine rêve ce soir au Potager ; l’heure avance et la génération de ses petit-enfants envahit l’espace… Le vendredi en arrivant du parking à travers champ, une voix, une guitare, un feeling à la Bertand Belin : Samuel Rehault, c’est bien, c’est beau… de l’audace pour habiter l’espace, de la force pour lui donner du sens…

Un jour qui tombe, un autre, de retour de l’incroyable concert de Bertrand Chamayou à la Grange de Meslay, violence dans l’abîme au piano exprimé dans les transcriptions de Schubert par Litstz, le merveilleux et le « beau bizarre » dans « Miroirs » de Ravel et sa « Pavane pour une infante défunte » en rappel : troublant, planant… à La Gloriette cette lumière rasante au fond à l’ouest : la fratrie Ropoporose chevauche des problèmes techniques, sans effet et sans panique, puis envoie la came, cet entrelacé de mantras électriques, d’hymnes du 21 éme siécle, de joyeuse insolence si fédératrice que toutes les générations mordent à l’hameçon. Ropoporose est unique et c’est son atout principal… Avant, Marc Prépus donnait un théâtre de rue électronique, une recette pour faire « passer le truc » ; drôle, absurde, technique, subtilement interactif, ce spectacle capte sans envahir, réjouit sans effondrer, occupe la vie sans la culpabiliser. Il y a du « bouffon » dans cet homme, alors le roi nous sommes…

Autre amuseur « haut de gamme », Sanseverino au Festival des Horizons à Saint-Avertin, populaire et offert, poète pour transcender le vulgaire, pour exploser le sordide, pousser à danser sur un volcan en bousculant les codes et le politiquement correct. Le lendemain sur la même scène, Ben l’Oncle Soul présente un nouveau style empreint d’influences caraïbiennes, renouveau du geste en modifiant la forme, la trame modifiée pour en garder l’essence : la danse, la joie, le   partage, le respect des racines… En Arcades Institute la même soirée, d’autres racines pour le concert de 18h, une fin de saison avec le quartet de Jean-Jacques Cigolini au chant et à la guitare ; Julien Cormier est à l’harmo, Cyril Latapie à la basse : c’est beau, c’est bon, c’est excellent.

Le CD de TOBASSI  est mon disque de l’été
Grande classe et maîtrise du concept pour ce premier album emprunt d’une telle maturité dans l’esthétique et l’expression qu’il pourrait sembler le fruit d’une longue carrière, l’aboutissement d’une recherche initiée depuis plusieurs années. Et bien non, Tobassi est un sextet de jeunes musiciens issus de la scène dites « jazz », mais totalement en phase avec l’histoire de la musique, l’écoute des maîtres, l’habilité séduisante dans les thèmes et les arrangements.

Tobassi est une machine à faire groover le temps, la symbiose parfaite entre la technique instrumentale et l’écriture de possibles standards. Il y a de la soul dans cette affaire, un peu de l’âme d’un possible ghetto planétaire, une réelle intuition dans la manière de fondre en un creuset, des personnalités uniques réunis pour nourrir le projet. Trompette, saxo, flûte, basse, claviers, drums, chant, des pupitres identifiés, des pratiques authentiques et au final de la joie dans la musique pour ceux qui l’écoutent et ceux qui la font. Parfois on pense à Marvin Gaye, Al Jarreau, d’autres fois à Zappa, à Magma ; toujours l’on se dit à la fin du morceau l’envie que l’on avait depuis longtemps d’entendre ça.
Ce disque bénéficie d’un son parfait (au contraire de la plupart des autoprods), il est présenté dans un design qui frôle l’œuvre d’art, et en plus à la scène le groupe est bon, très bon. Giovanni Thévenin a de la force dans ses mots, de l’impact dans sa diction et son flux fédérateur ; Louis Chevé Melzer n’en finit plus d’étonner les connaisseurs en la matière par l’inventivité de son art à la flûte et au saxo ;  Yohan Fourrier use des drums à la manière des grands accompagnateurs, toujours en place et à sa place, toujours dans l’axe de « pousser au crime » ; William Brocherioux est un ovni en sa gestion des claviers, le feeling exprimé semblant initier la fusion des sensibilités en présence, la joie ; Michael Kuakuvi fascine dans les touches instinctives de trompette très   influencées par « le cool » et « le blue » ; Pierre Thomas- Fredon est de sa basse le ciment de l’affaire, l’architecture occulte, force et stabilité offertes à la beauté de l’écriture. A n’en point douter cette affaire si brillante sera porteuse de bien des surprises, les acteurs de cette réussite des artistes qui feront « demain ». Ce disque sans passé, ce disque nécessaire pour notre présent est déjà un classique. A peine écouté il appartient à notre histoire. Il vit. Il sera la bande-son de mon été 2015.

Kids : Montessori at home

Une ancienne chef d’entreprise spécialisée dans la petite enfance lance du prêt de matériel pédagogique montessorien aux particuliers.

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Marianne Buring est aux anges ! La campagne de financement participatif lancée pour son association sur kisskissbankbank.com vient de récolter   les 3 300 € escomptés. Une aide financière bienvenue pour la trentenaire qui a initié son projet il y a un peu   plus d’an. « Je me sens soutenue, ça me donne une énergie incroyable », confie la jeune femme ancienne chef d’entreprise spécialisée dans la petite enfance.

Installée en Touraine depuis 4 ans, Marianne a pris le temps de mûrir son projet. « Je me suis aperçue qu’il n’y avait pas d’offre en Touraine proposant la méthode montessorienne pour les 0-3 ans, une approche qui encourage l’enfant à acquérir une autonomie dans la vie quotidienne. » La Maison des Familles de Touraine, dont l’ouverture est programmée pour l’été 2016, sera donc articulée autour de quatre pôles : un accueil petite enfance pour les 0-3 ans et une garderie pour les 3-6 ans ; un pôle ateliers avec des initiations par exemple au yoga, aux langues, etc. ; un pôle que Marianne aime appeler bien-être : très prisé des mamans qui pourront bénéficier d’une séance coiffure tout en laissant leur petit bout de chou en garde sur place ; et un dernier axé sur le soutien à la parentalité avec une proposition de conférences.

« L’objectif de ces rendez-vous accessibles à tous côté tarifs est de faire découvrir des associations et indépendants qui travaillent dans la même optique que nous. » En attendant de trouver un lieu d’accueil, Marianne lance à la rentrée prochaine du prêt de   matériel pédagogique montessorien aux particuliers. Elle devrait démarrer les ateliers dès cet hiver.

Anne Cécile Cadio

Infos sur https://www.facebook.com/maisondesfamillestouraine?_rdr=p

Chroniques culture #68

Toute l’actu BD, CD, DVD et TV de la semaine chroniquée par la rédac de tmv.

 

LE DVD 
LES NOUVEAUX HÉROS 
Sorti au cinéma en février, ce long-métrage d’animation signé Disney cherchait clairement à draguer un public différent. Véritable   mélange d’influences, entre comics américains et mangas japonais, il est aussi une pépite visuelle, bluffante de   technicité. Occultant malheureusement ses personnages secondaires, il place en revanche l’adorable Baymax comme héros déjà   culte. Remplie de bonus (courts-métrages, suppléments, scènes coupées), la version Blu-ray permet une   nouvelle lecture de cette   perle d’émotion et d’humour.
A.G.

LE CD 
THE MOONFINGERS – ROOM 505 
On les avait rencontrés en 2013. Leur pop avait ce grain de la jeunesse, hors-temps. Et puis ils ont sorti un deuxième EP. C’était   début juin. Et là, la claque. Toujours pop mais plus de voix, de maîtrise, d’humour. Épuré. Room 505 annonce une maturité qui fait dire que les Moonfingers sont sûrement les petits-fils cachés des Beatles. En écoutant Morning song, on commence à y croire, à repenser au White album. À se dire que les Moonfingers ne font pas de la musique à   la mode. Tant mieux.  À écouter sur soundcloud.  com/the-moonfingers
B.R.

LA BD 
CATHARSIS 
Membre de Charlie Hebdo, le dessinateur Luz livre sa vision post attentat à travers un ouvrage bouleversant. Une BD sous forme de thérapie où ses doutes, ses angoisses, ses peurs s’étalent au grand jour. Loin du voyeurisme que l’on pourrait attendre, ce témoignage singulier et attachant emporte tout sur son passage. Cette catharsis touche au plus profond de l’être humain en nous laissant complètement hébété. On ressort de cette expérience avec un amour de la vie encore plus fort.
Hervé Bourit

À LA TV
QUI VEUT ÉPOUSER MON FILS ? 
Au secours, l’émission cu-cul(te) revient sur TF1. Trois Tanguy célibataires y rencontrent des prétendantes dans l’espoir de trouver l’âme sœur… avec, bien sûr, l’accord de Môman chez qui   ils vivent encore. On a surtout hâte de voir Michaël, 25 ans, qui habite avec sa maman Yvette et mamie Jeanine, dont la maison se trouve à 500 m. Délicieuse occasion pour permettre à   ses neurones de se liquéfier et de se rendre compte que notre vie amoureuse n’est pas si moche que ça. Vendredi 26, à 23 h, sur TF1.
A.G.

Vanne : chic Corée

On a testé le meilleur restaurant coréen de Tours. Si, si…

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Six ans que cette adresse de la rue Courteline s’échange jalousement entre inconditionnels. Vous le saviez, vous, que le meilleur restaurant coréen de Tours se situait ici ? On a voulu en avoir le cœur net. Alors, direction cette petite rue un peu cachée elle aussi. Une façade vitrée, ce qu’il y a de plus banal. Une fois la porte poussée, le restaurant offre un tout petit espace. Pas plus de 20 places. Déco sommaire mais de bon goût. Des tenues coréennes traditionnelles sont accrochées au mur. Pas de kitscherie, juste quelques cadres accrochés ça et là.

Au fond, un petit comptoir à peine visible. La salle est déjà à moitié remplie ce midi. Une famille rentre en même temps que nous, mais sans réservation. Dommage. On se félicite d’avoir s’il réservé. Kim Rah, la propriétaire de Vanne accueille les convives avec beaucoup de délicatesse. La carte est simple. Quelques entrées, sept plats, pas besoin de numéro pour s’y retrouver, une bonne nouvelle qui pourrait annoncer des produits frais. Une fois notre choix établi, on demande de notre plus bel accent français des « Goune- mane-dou » en entrée (des raviolis) suivis d’un « Bibim-bap vous plaît ». La serveuse sourit gentiment devant notre tentative, sans se permettre de nous reprendre.

Les plats arrivent relativement vite, sachant que le restaurant s’est encore rempli. Une fois sur la table, c’est la révélation : Vanne n’usurpe pas sa réputation. C’est frais, les saveurs des légumes et de la viande s’accordent parfaitement. Sur le côté, la serveuse dispose un petit plat avec des racines de lotus caramélisées (très doux), du chou épicé et du concombre doux-amer. Un accompagnement qui ajoute à la qualité du plat qui   s’illustre par son équilibre entre les goûts. Verdict : Vanne n’a pas d’équivalent à Tours. Et en Corée ?

 

DANS L’ASSIETTE 

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UN PLAT 
Alors ça, c’est le Bibim-Bap. Vous avez du riz au fond, des légumes revenus (notamment des épinards) et des morceaux   de porc. Il faut verser une sauce à base de soja dessus, remuer avec les baguettes et s’empiffrer   tellement c’est délicieux. Oubliez   la cuisine asiatique qui n’a que le goût de la sauce soja. C’est frais, superbement assaisonné (on a pris la version sans piment)   et la portion adéquate aux gros appétits.
L’ADDITION 
Comptez 15 euros pour un menu le midi avec une entrée et un plat. Le soir, c’est un peu plus cher mais ça ne dépasse pas les 25 €.   Pour un plat unique, c’est 14 €.
PRATIQUE
Vanne se situe au 26 rue Georges-Courteline. Réservations au 09 65 10 88 81 (on vous le conseille vivement). Fermé le dimanche et lundi. Sinon c’est ouvert de 12 h à 14 h et de 19 h à 22 h.

La folie greeters : voir sa ville autrement

Découvrir une ville gratuitement aux côtés d’un habitant bénévole séduit de plus en plus de touristes. À l’arrivée, ils repartent avec bons plans et bonnes adresses.

Jardin des Beaux-Arts, cathédrale, château, vieux-Tours… Tout y passe. (Photo tmv)

« Tourangeau de cœur depuis maintenant 20 ans, la ville m’a adopté et je souhaite vous la faire découvrir lors d’une balade tout en convivialité et simplicité. » C’est cette annonce de Patrick qui a séduit Toshio et Shoko, sur un site de rencontres bien particulier. Sur tours-greeters. fr, ces retraités japonais l’ont choisi pour une découverte gratuite de la ville. Le rendez-vous est pris, Patrick va les « greeter ». Ce concept de tourisme participatif venu tout droit des États-Unis est en vogue. À Tours, il a vu le jour en 2012, à l’initiative de l’office de tourisme. Patrick Chabault était alors l’un des premiers greeters. « J’ai découvert ce principe grâce à une annonce postée sur Facebook par l’office de tourisme, ça m’a tout de suite tenté ! » Aujourd’hui, il est l’un des 40 ambassadeurs tourangeaux.
Avec Toshio et Shoko, c’est la première fois que Patrick greete des étrangers. Point de départ : l’office de tourisme. Sac sur le dos, lunettes de soleil sur le nez, le quadragénaire arbore fièrement son badge de greeter. « Alors, que vous voulez-vous voir de la ville ? » questionne-t-il, avec un sourire aux lèvres qui ne le quittera pas de la matinée. « On s’adapte aux demandes des personnes et les circuits varient aussi selon les centres d’intérêts et les connaissances des greeters. Aucune balade n’est identique », nous explique le guide amateur, à qui le couple a donné carte blanche. Au programme, ce sera donc un circuit vers les lieux emblématiques de la ville.

Premier virage au jardin des beaux arts, où les attend le célèbre Fritz. Un éléphant empaillé devenu mascotte tourangelle : « Le cirque Bailey en a fait don à la ville de Tours. La bête de 7 tonnes a été tuée car l’éléphant devenait fou et avait déjà causé la mort d’une personne », narre Patrick, sous le regard un brin inquiet de Shoko. Une pause photo s’impose. Puis, le greeter et ses deux compagnons de route prennent le chemin de la cathédrale Saint-Gatien. Outre les quelques explications historiques de Patrick, le lieu offre surtout la possibilité d’échanger avec le couple. Sur les croyances, la religion. « Être greeter permet de partager. Les balades sont avant tout des rencontres », explique Patrick, qui n’est pas prêt d’oublier celle avec Toshio.
Tour à tour, ces deux-là se livrent leur passé. L’un travaillait dans une usine d’ustensiles de cuisine à Tokyo avant de prendre sa retraite, il y a sept ans. L’autre était téléconseiller à Tours avant de perdre son emploi, il y a trois ans. Au chômage, Patrick trouve alors dans son activité de greeter un bon moyen de passer le temps et de faire découvrir « son petit Paris », pour lequel il est passionné. « C’est une ville géniale ! », ne cesse-t-il de répéter pendant les deux heures de balade avec Toshio et Shoko.

« Être greeter permet de partager. Les balades sont avant tout des rencontres. »

(Photo tmv)

En vacances en France pour deux semaines, le couple découvre le concept des greeters en même temps qu’il découvre la ville, son église Saint-Julien et son château. Patrick leur fait voir les coins de Tours qu’il affectionne. Il les balade ainsi des bords de Loire à la rue Colbert. Toujours soucieux du bien-être des touristes. « Ça vous plaît ? Madame, on ne marche pas trop vite ? » En guise de réponse, Shoko fait non de la tête, sourit et rattrape les deux hommes déjà emmanchés sous le passage du Coeur Navré. « C’était le passage emprunté par les condamnés à mort, au Moyen Âge, pour se rendre place du Foire le Roi où avaient lieu les exécutions. » Madame n’a pas compris, Toshio se charge alors de traduire l’explication de Patrick en japonais. Si elle effraie un peu la Japonaise, cette dernière retrouve de la sérénité à la Fontaine des Amoureux. Là encore, Patrick n’est pas là pour en conter l’histoire, qu’il ne connaît pas spécifiquement. « C’est ce qui différencie les greeters des guides-conférenciers professionnels, le greeter adopte plutôt une posture d’ami qui partage ses bons plans, ses bonnes adresses, explique Frédérique Noël, responsable des greeters à l’office de tourisme. Par respect pour la profession, nous parlons d’ailleurs de balades ou découvertes plutôt que de visites. »
Pourtant, le circuit emprunté par Patrick a – a priori – tout l’air d’une visite traditionnelle. Preuve en est, la prochaine halte se fait devant la basilique Saint-Martin. Où Patrick se livre à un petit commentaire : « Mon frère habitait l’appartement juste en face, il avait une vue imprenable sur cette basilique depuis sa baignoire ! » Finalement, cette balade se déroule vraiment hors des sentiers battus. Les anecdotes se multiplient, faisant sourire Toshio et Shoko. Devant The Shamrock notamment, « le bar où j’ai bu ma première bière lorsque je suis arrivé à Tours ! » À l’époque, Patrick était étudiant en licence d’administration économique et sociale (AES). Aujourd’hui, à 41 ans, il aimerait reprendre le chemin de l’école, pour passer une formation en tourisme : « Une vocation est née. »

Pour devenir greeter, aucun diplôme n’est exigé. Il suffit d’être passionné par sa ville. C’est ainsi que Margot, 22 ans, a intégré la course en septembre dernier. Étudiante en histoire de l’art, elle propose des circuits axés sur l’analyse de l’architecture urbaine et les activités culturelles. « Je greete une fois par mois environ, c’est une réelle pause dans mes études. Je fais des rencontres exceptionnelles que je n’aurais pas pu faire autrement. Je me souviens notamment d’un greet, avec une femme handicapée moteur. Il fallait penser le circuit pour qu’elle puisse se déplacer sans problème avec son fauteuil roulant. » Une autre fois, sa balade s’est prolongée autour d’un café et a duré quatre heures, le double de ce qui était initialement prévu.
Toshio et Shoko, eux, avant de repartir s’installent avec leur greeter sur une terrasse de l’emblématique place Plum’. Histoire de poursuivre leur échange autour d’un mets français. L’occasion pour Patrick, de leur raconter une dernière anecdote : « Il y a quelques mois, j’ai greeté un couple et ils ont tellement apprécié Tours que peu de temps après, ils s’y sont installés ! » Toshio regarde Shoko d’un oeil amusé. Pas sûr que ces deux là soient prêts à quitter Tokyo…

GREETER ?
Ce terme vient du verbe anglais « to greet » qui signifie accueillir. Les greeters sont des passionnés de leur ville qui la font découvrir bénévolement aux touristes. Les balades constituent avant tout un moment d’échanges entre le greeter et un groupe de six personnes maximum.

ORIGINE
En 1992, Lynn Brooks, une New-Yorkaise, lance ce concept de tourisme participatif avec Big Apple Greeters. Son objectif ? Casser l’image négative de sa ville, jugée trop grande et dangereuse, en partageant bénévolement avec les touristes ses bonnes adresses et bons plans.

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C’est le nombre de destinations dans le monde où les greeters proposent leurs services. Présentes dans les cinq continents, les organisations de greeters sont fédérées dans un réseau international GGN. La France est le pays qui a le plus adopté ce concept avec 43 villes d’accueil.

>>>ALLER PLUS LOIN
Être greeté Vous souhaitez tenter l’expérience ? Vous trouvez les informations et les contacts nécessaires sur le site tours-greeters.fr ou auprès de l’office de tourisme. Pour un greet hors de Tours, toutes les organisations sont recensées sur globalgreeternetwork.info.

Être greeter L’office de tourisme de Tours Val de Loire recherche des habitants bénévoles de tous âges pour devenir greeter. Si vous souhaitez partager et faire découvrir votre ville, vous pouvez remplir le formulaire sur tours-greeters.fr

Retrouvez l’interview d’une guide-conférencière de Tours qui réagit sur le statut des greeters.

« Les greeters ne m’inquiètent pas »

Émeline Gibeaux, guide-conférencière professionnelle, nous livre son point de vue sur les greeters.

Émeline Gibeaux, guide-conférencière professionnelle à Tours.

Que pensez-vous du concept des greeters ?
En soi, le concept ne me dérange pas. Au contraire, c’est une avancée pour le tourisme participatif. Dans la lignée de ce qui existe déjà depuis longtemps comme le couchsurfing. En revanche il ne faut pas faire d’amalgame, un greeter n’est absolument pas un guide-conférencier. Ce sont deux conceptions totalement différentes de la visite. Le bénévole montre la ville telle qu’il la connaît, l’apprécie. Le professionnel partage ses connaissances, historiques notamment. Mais il gère aussi toute la logistique par exemple. Aussi, un guide est apte à faire la visite à de gros groupes tandis qu’un greeter propose des balades plus personnalisées, pour un groupe de six personnes au maximum. Nous proposons aussi des visites en petits groupes, bien sûr, mais nous ne sommes pas sur le même créneau.

Quels sont les risques d’une confusion entre greeter et guide-conférencier ?
Ce n’est pas la même chose, il faut que ce soit très clair aussi bien dans la tête du greeter, du guide que dans celle du visiteur. De plus en plus, c’est vrai que le débat se pose : les gens peuvent parfois se demander s’il s’agit d’un guide-conférencier professionnel ou d’un greeter. Les confusions pourraient entraîner la concurrence déloyale. Mais je ne crois pas que ce soit le cas. Les greeters ne sont pas ce qui m’inquiète le plus pour notre profession.

Il y a eu de nombreuses manifestations de guides-conférenciers, en décembre dernier notamment, et votre slogan était : « guide-conférencier, c’est un métier ».
Oui c’était notre slogan mais il ne faisait pas directement référence aux greeters. C’était surtout une allusion au manque de visibilité dans notre profession. Beaucoup pensent qu’elle est reservée aux jobs d’été pour les étudiants ! Alors que nous avons des qualifications et des formations complexes.

Quelles sont ces formations ?
Depuis 2012, la préfecture dél ivre une carte professionnelle attestant que le guide-conférencier est titulaire d’une licence professionnelle. (Tandis que pour être greeter, aucun diplôme n’est exigé, NDLR) Ce statut avait d’ailleurs été remis en cause par une discussion autour de la loi Macron. Telle que la réforme était prévue il y a quelques mois, elle prévoyait de supprimer la carte professionnelle. Ce qui est un danger pour notre statut. Au contraire, les gros tour-opérateurs auraient été gagnants car la réforme leur aurait permis de se contenter d’accompagnateurs de voyages qui n’ont pas nos qualifications. Heureusement, nous avons été entendus après nos manifestations. Le dossier est maintenant dans les mains du ministère de la Culture, et non plus de l’Économie.

Comment va évoluer le statut ?
Les réunions entre nos syndicats et les autorités nous le diront ! Mais je crois que c’est sur la bonne voie. Nos conditions d’exercice ne sont pas faciles. Nous sommes souvent vacataires. Et au niveau administratif, c’est parfois très complexe. Donc, je ne suis pas contre une réforme, mais il ne faut pas qu’elle nuise à notre profession.

Propos recueillis par Solène Permanne.

Gunman : Sean nous fait de la peine…

Le réalisateur du premier Taken met en scène un Sean Penn ennuyeux au possible. Un film sans importance et décevant.

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Sur le papier, c’était prometteur : voir Sean Penn, plutôt habitué aux drames, se lancer dans le film d’action bourrin de base. Un   casting, lui aussi, dans l’ensemble savoureux (Javier Bardem, Jasmine Trinca, entre autres). Le tout, emballé par Pierre Morel, auteur du premier opus de Taken. Las… De sous- Taken, il en est effectivement question ici. Gunman, bête ersatz du film à flingues et à gros biscotos, est un véritable gâchis.  Sean Penn y joue Jim Terrier, ex-agent des forces spéciales devenu tueur à gages. Son passé étant expédié en quelques secondes à l’écran, le revoilà huit ans plus tard dans une association humanitaire en Afrique. Finie la bagarre, il faut tourner la page. Ce qui ne va pas durer longtemps : son ancien employeur tente de le faire   assassiner, Jim doit donc reprendre les armes.

Dans un script déballé sans finesse, ni intelligence, adapté du roman de Jean-Patrick Manchette on retrouve la patte du réalisateur Pierre Morel. Le cinéaste, qui a aussi réalisé Banlieue 13, sait donner beaucoup de lisibilité à ses scènes d’action. Sean Penn, lui, a certes toujours la classe. Qu’il ait une clope au bec ou qu’il manie sa mitraillette à une seule main, l’excellent acteur, 54 ans au compteur, a une gueule de cinéma, et un charisme magnétique. Il attire constamment le regard. Mais dans un jeu cabotin au possible, il finit peu à peu par perdre de sa superbe. Gonfle les muscles, quand il n’est pas content. Parle d’une voix grave, quand le moment est grave. Ce côté « badass », pas loin de rappeler – de nouveau   – Liam Neeson dans Taken, en fait malheureusement un protagoniste effacé, sans substance ni   relief. Pas assez creusé, pas assez   dessiné, pas assez travaillé : le personnage de Sean Penn méritait bien mieux…

À mi-chemin entre film d’action lambda et thriller   léger, Gunman a été accepté par Sean Penn en raison de son aspect politique (les grandes puissances occidentales qui exploitent les pays en voie de développement). Le comédien – on connaît son engagement   humanitaire – tente alors de sensibiliser le public entre deux scènes de fusillade. Mais avec son intrigue   trouée de partout et son rythme faiblard, Gunman perd ce côté réaliste et engagé. Et si Pierre Morel réussit parfois à proposer des   moments de tension agréablement mis en scène, son film n’en reste   pas moins bancal et, pire, ennuyeux. Déjà-vu et maladroit, Gunman n’est qu’un bis repetita des derniers action-movies, tout juste bon pour un dimanche soir sur TF1.

Film d’action (Grande-Bretagne,   France, Espagne), de Pierre Morel.   Durée : 1 h 55. Avec Sean Penn, Jasmine Trinca, Javier Bardem, Idris   Elba…
NOTE : *

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=HyNJ6L0mDbs[/youtube]

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Grâce à eux, les enfants malades de Clocheville seront de petits cinéastes

Cin’et moi, c’est le projet génial de trois étudiants de Tours, pour amener un peu de bonheur (et le cinéma !) aux enfants malades de Clocheville.

Pour ce projet, Emmanuelle, 19 ans, Mathis et Sloane, 18 ans : « C’est chouette de venir en aide à quelqu’un. »
Pour ce projet, Emmanuelle, 19 ans, Mathis et Sloane, 18 ans : « C’est
chouette de venir en aide à quelqu’un. » (Photo facebook.com/cinetmoi)

Apporter un peu de bonheur aux enfants malades de Clocheville ? Emmanuelle Cortes, Mathis Navard et Sloane Ragaigne n’ont que ça en tête. Ces trois étudiants de l’IUT de Tours, section info-com, ont eu la bonne idée : Cin’et moi. Un habile mélange entre projet tutoré (c’est obligatoire dans leur filière) et projet caritatif.

En septembre, ils intégreront l’hôpital Clocheville, afin de proposer un atelier stop-motion aux petits malades. Cette technique d’animation, image par image (mais si, rappelez-vous Wallace et Gromit), leur permettra de réaliser un courtmétrage. Trois groupes d’enfants auront donc l’occasion de colorier et donner vie à l’héroïne Cin’, l’égérie créée par Emmanuelle. Une action qui tient à coeur aux étudiants ; Mathis s’étant déjà retrouvé coincé dans une chambre, le temps d’une vilaine méningite, et le cousin d’Emmanuelle ayant été hospitalisé : « J’ai très bien vu à quel point le temps pouvait paraître long… », souligne Emmanuelle.

Sur leur lancée, les étudiants ont voulu élargir leur projet. « On s’est dit qu’on allait impliquer des enfants défavorisés du Sanitas et leur donner de grosses responsabilités », raconte Emmanuelle. Mission pour eux ? Réaliser un court-métrage pour des enfants hospitalisés de Clocheville. « À eux d’écrire le scénario, de trouver l’actrice qui jouera Cin’, de tourner tout ça en décembre. Une double projection aura lieu en mars 2016 : une publique et une autre pour les enfants de Clocheville uniquement », précise Mathis. Les dons seront d’ailleurs reversés à l’association Clocheville en fête.
Pour y parvenir, Sloane, Mathis et Emmanuelle ont lancé un appel à financement participatif. Ils cherchent à récolter 800 € sur la plateforme Ulule (filez donc sur fr.ulule.com/cin-et-moi). « Cela servira au matériel, à la communication, à la location de la salle de cinéma, etc. Il faut penser au moindre détail », sourit Emmanuelle. Pour les aider, vous avez jusqu’au 1er juillet. Action !

Hellfest : quand l’Enfer est un paradis  [+photos]

Comme l’an dernier, tmv a fait son petit tour au Hellfest, l’un des plus grands festivals de France et LE passage obligé pour tout bon métalleux qui se respecte. Reportage et photos du samedi 20 juin, entre avalanche de décibels, hectolitres de bière, gros barbus, maxi riffs, gens en string ou déguisés et bonne humeur.  

L'entrée du Hellfest a été repensée. (Photo tmv)
L’entrée du Hellfest a été repensée. (Photo tmv)


Reportage

Samedi 20 juin. Le soleil inonde Clisson, petit village près de Nantes. L’air est déjà chaud, mais pas autant que les milliers de métalleux qui se baladent dans les rues. La plupart ont un pack de 6 (ou 12 ou 24 ou 666) sous le bras, histoire de s’hydrater avant une journée brûlante dans l’Enfer du Hellfest. On laisse la voiture sur un petit parking de la gare : « Euh, excusez-moi, mais c’est gratuit pour stationner ? » Une Clissonnaise, la soixantaine, se marre : « Oh bah oui, tout est gratuit ici, ne vous inquiétez pas ! Bon festival ! » Sac à dos + casquette + tee-shirt Necrophagist (un groupe plein de romantisme et d’amour), et c’est parti. Comme l’an dernier, tmv vous fait (re)découvrir le Hellfest.

« A POIIIIIL ! »

C’est marrant, il n’est même pas 11 h et pourtant, sur le site, une fille est étalée par terre, en mode flaque. Elle dort paisiblement au milieu du chemin. Ses potes sont super sympas : ils lui ont dessiné une grosse barbe au feutre noir. C’est ça, l’amitié. Le temps de faire deux, trois photos, c’est parti pour le concert des BUTCHER BABIES. Les chanteuses font l’effet d’une bombe : leurs poitrines généreuses déclenchent quelques réactions de mâle en quête d’amour (« à poiiiiiil », hurle mon voisin). N’empêche que leur gros rock qui tabasse laisse des traces : c’est ultra-simple, mais bien fichu. Efficace et idéal pour se mettre en jambes. D’habitude, les demoiselles font dans la provoc’ en dévoilant leurs seins entre deux riffs de guitare ; ce coup-ci (et n’en déplaise à mon voisin), elles resteront dans le soft. Noël Mammaire likes this.
D’ailleurs, il est toujours aussi agréable de voir la place de plus en plus importante qu’occupent les femmes dans le metal et au Hellfest (jetez un oeil au reportage de nos confrères de France 3 ICI).

Prostitute Disfigurement : une ode à la poésie.
Prostitute Disfigurement : une ode à la poésie.

Pour rester dans la poésie, direction la scène Altar pour causer amour avec PROSTITUTE DISFIGUREMENT (on vous laisse traduire). Pour les connaisseurs, c’est du gros death de bourrin, limite grind. Pour les amateurs, imaginez un rouleau compresseur qui vous passe dessus.  En sortant de là, on a déjà la patate. Pour cette dixième édition, le Hellfest a vu les choses en grand. Les scènes Temple, Altar et Valley sont carrément plus grandes que les années précédentes. Du luxe, vu qu’habituellement, elles rameutaient tellement de monde qu’on était davantage comme des sardines (Patrick Sébastien, si tu nous lis), tous collés les uns aux autres pleins de sueur (c’est ça, la fraternité).
Serrés, on l’est aussi devant les Mainstage. Les scènes principales ont été totalement relookées : une immense façade avec un poulpe encadre un des écrans géants, tout est dans un style old-school. Non seulement c’est magnifique, mais ça permet aussi de se faire une petite dose de vintage avec THE ANSWER. Groupe de hard rock d’Irlande du Nord (ça s’entend), ils sont influencés par Led Zep et AC/DC (ça s’entend aussi). Grosse ambiance, gros son, gros solos. Mince, je viens de perdre 10 litres de sueur. Vite, bière.  Eh oui, la bière permet de tenir, de vivre. De survivre même. Kronenbourg, fidèle au Hellfest depuis des années, y balance environ 900 000 bières. Il y a quelque temps, Christine Boutin, pas vraiment amie-amie du festival, avait écrit au PDG de la célèbre marque de bière pour lui demander expressément de boycotter le Hellfest. On ne comprend toujours pas pourquoi c’est resté lettre morte…

DU LIBAN A CLISSON

Après la pause, on se nettoie les esgourdes avec THE WOUNDED KINGS. C’est doom (comprenez trèèès lent), ça vous écrase doucement mais sûrement. On regrettera le peu de variation dans la voix, mais les Anglais savent y faire : le public les acclame, ravi.  Tandis qu’ACE FREHLEY connu pour sa place au sein de Kiss, décoche son hard rock old-school, nos yeux vagabondent sur l’immense espace du Hellfest. Parfois moqué et appelé « le Disneyland du métalleux », force est de constater que les décors sont de nouveau sublimes cette année. Et qu’il n’existe aucun équivalent en France (le Hellfest peut d’ailleurs se targuer d’avoir été élu meilleur festival en France, devant les Vieilles Charrues).
Sur l’herbe (qui, ô miracle, est toujours là), d’immenses os qui servent de bancs. Des crânes, une main géante faisant le signe du metal, un skatepark (!), une grande roue (!!), une cathédrale décorée façon Hellfest pour l’entrée du festival (!!!)… Tout est pensé, stylisé à l’extrême : comme en 2014, il y a une ville dans le Hellfest. Un coin calqué sur le Camden de Londres, où on rivalise à coup de tatouages, de karaoké-bourré ou encore de fringues, véritable paradis pour refaire sa garde-robe (ça tombe bien, il me manquait un slip Cannibal Corpse). Dans ce véritable petit monde, les allées vomissent des hordes de métalleux. Tout le monde a le sourire, la pêche, la banane ou n’importe quel fruit. On discute avec un Libanais, un Canadien et même un Brésilien. Ils ont fait le déplacement exprès, quitte à tuer toutes leurs économies. « But hey man, it’s Hellfest ! », qu’il nous lance. Pas faux.

Sans titr2eAprès avoir regardé quelques minutes les excellents ONSLAUGHT (dix fois plus brutal que sur album), place à AIRBOURNE. On vous explique la bête : le groupe australien est une copie plus jeune et encore plus énergique d’AC/DC. Véritable bulldozer scénique, leur réputation n’est plus à faire. Et ça se voit… le site est noir de monde, impossible de s’approcher, la masse est grouillante. Mini-crise lorsque le son pète… Argh, instant gênant où Joel O’Keefe, le chanteur survolté (en général, il escalade les échafaudages des scènes et tape un solo à 10 m de hauteur), martyrise sa guitare et son micro et s’éclate une bière sur le crâne… sans s’apercevoir que le son a sauté. Rock’n’roll !
Pas de problème côté sono, en revanche, pour AHAB. Musique pachydermique, broyant vos os, vos cervicales : la rythmique est une chape de plomb, s’abattant et plongeant la fosse dans les ténèbres, dans une transe hallucinante. Passant d’une voix gutturale, du fin fond des entrailles de l’Enfer, à des envolées douces et planantes, Daniel Drost nous fait partir dans un voyage terrible, magnifique, terrifiant, mais beau. Le public sort de là, sonné. Wow…  Retour sous le soleil avec SLASH. Balançant quelques missiles pas forcément explosifs de son dernier album, le guitariste haut-de-forme n’est jamais aussi plaisant que quand il retourne dans le passé… en jouant ses tubes accouchés lors de la période Guns ‘n’ Roses. Autant vous dire qu’un Sweet child o’mine ou Paradise City ont le don de filer une sacrée chair de poule.

CARESSE-MOI LA BARBE

ZZ Top : la barbe leur va si bien.
ZZ Top : la barbe leur va si bien.

Pendant qu’on frôle l’émeute à BODY COUNT (le groupe de rap un peu rock, ou rock un peu rap qui a le « New York unité spéciale » Ice-T comme leader), en raison d’un ratio 100000 personnes pour 2 mètres carrés, KILLING JOKE ratatine la scène principale. Les pionniers de la vague post-punk/new wave enchaînent les hymnes dévastateurs. Une claque. À croire que les vétérans ont la cote, c’est une foule immense qui se presse devant ZZ TOP. Les célèbres barbus, annoncés à l’aide d’une cloche et d’un « here comes ZZ Top from Texas », se voient submergés par le public qui chante comme un seul homme un Gimme all your lovin’ d’anthologie {Instant savoir pour briller en société : le batteur du groupe est le seul à ne pas être barbu. Pourtant, son nom de famille est « Beard », soit « barbe » en anglais. Bisous}
La transition est étrange mais jouissive, avec ORANGE GOBLIN. Les Anglais, véritables stars du festival devant leur mur d’amplis Marshall et Orange, sont d’une sincérité désarmante. Sous la tente, on sue à grosses gouttes en s’explosant les cervicales sur leur gros stoner dégoulinant de riffs délicieux. Le géant Ben Ward et ses 2 mètres attire tous les regards, ne cesse d’enquiller les bières et d’en cracher en l’air (petite douche gratos, qui s’en plaindrait ?). Un véritable passage dans la machine à laver, programme essorage ultra-rapide-dans-ta-face. (pour info, une petite vidéo du groupe cette année ICI)

METAL ET BISOUNOURS

Lectrice, lecteur, ne nous leurrons pas : le métalleux est un Bisounours. C’est moi qui vous le dis. Pourtant, je suis moi-même un adepte de Satan et des sacrifices de chauve-souris les soirs de pleine lune en buvant du sang de vierge (quoi ? Les clichés ont la peau dure malheureusement dans le metal). Bref, le métalleux n’est qu’une gentille petite bête pleine de poils, hyper respectueuse (il n’y a jamais d’incidents au festival ou même à Clisson), qui rote très fort mais adore verser sa petite larmichette.
C’est ce qui est arrivé à 23 h… Quand le Hellfest, pour fêter ses 10 ans, a fait péter un feu d’artifice tout simplement magique. Durant un quart d’heure. Avec un final interminable et incroyable (zieute donc la vidéo ci-dessous, si tu l’oses). Et que dire quand 50 000 métalleux lèvent leurs bières devant ce feu d’artifices grandiose et chantent en choeur, d’une seule et même voix, le « Bohemian Rhapsody » de Queen que le festival a décidé de faire cracher volume 666 ? Nous, on a failli verser une larme. C’était une larme de bière, mais même.
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x2uui6z_video-l-interminable-bouquet-final-du-feu-d-artifice-du-hellfest-clisson_news?start=1[/dailymotion]

CaptureInstant émotion, toujours, quand SCORPIONS envoie un Wings of change de toute beauté. Certains pleurent, d’autres se prennent dans les bras. Orgie de câlins aussi, durant un Stiiiill looooviiiin’ youuuu repris par toute la foule, tandis que d’autres feux d’artifices illuminent le ciel. On ne misait pas un kopek sur les Teutons, mais la bande à Klaus Meine nous a piqués sévère.
Pour finir un samedi en Enfer, quoi de mieux que rencontrer l’auto-proclamé Antéchrist ? Sieur MARILYN MANSON clôt la journée, grosse guitare en avant, façon mur du son. Le m’sieur a beau être un chouïa désintéressé (les pauses entre les morceaux s’éternisent), voire peut-être un peu imbibé, il reste magnétique, charismatique au possible.  Tandis que les notes résonnent encore, nos jambes poilues ne tiennent plus toutes seules. La nuit est tombée.

Une fois de plus, le Hellfest a tenu ses promesses et apporté une bouffée d’air frais et de la bonne humeur comme personne. Une fois de plus, le Hellfest était en fait le Paradis.

NOTRE GALERIE PHOTOS

>>Retrouvez le diaporama photos des groupes du samedi, par Eric Pollet (La Nouvelle République)

>>Pour plus de photos, un tour sur le Facebook officiel du Hellfest.

>>Remerciements à Ben Barbaud, Roger, aux 3 000 bénévoles du Hellfest, mais aussi à TOUS les Clissonnais(es) !

Au pays de Nébine Dominguez…

Nébine Dominguez est une auteure jeunesse installée à Luynes. Cette maman d’un enfant handicapé vient de sortir le troisième livre d’une saga destinée aux 4-6 ans avec des personnes invalides.

Enceinte de son troisième enfant, Nébine Dominguez est ravie. Elle vient juste de conclure un partenariat avec une grande enseigne de jouets. Du 17 au 31 juillet, elle participera à la première édition de la grande fête du livre jeunesse, Lire en short. Une nouvelle récompense pour cette maman qui se bat depuis la naissance, en 2003, de son premier garçon, atteint d’une maladie orpheline et lourdement handicapé. Lasse des moqueries que son fils subissait, cette femme d’affaires passionnée par l’écriture a décidé d’agir à sa manière.

Nébine Dominguez

« Je me sentais frustrée, il fallait que je trouve un moyen pour lui venir en aide. Je me suis rendue compte que dans les histoires que je lui lisais, il n’y avait pas de petit enfant en fauteuil roulant. Mon idée a donc été d’introduire des personnages handicapés dans mes contes. L’objectif est que les parents puissent aborder ce sujet afin que leurs enfants ayant vus des personnages invalides ne les perçoivent plus comme différents. »
Au total, Nébine a imaginé neuf tomes dans lesquels évolue une bande de fruits délurés, le tout illustré par Olivia de Bona, parus aux éditions Paja. Dans ce nouvel opus, Les vacances des fruits Kiki, l’auteure aborde avec tendresse et poésie le thème des inégalités face aux vacances.
Un récit où évoluent entre autres Kikille la myrtille, Koko la banane, Kass et Kroute les tomates ; des fruits de terre qui rencontrent des fruits de mer… Cette collection « Yes they can » a même touché des personnalités du milieu artistique : Béatrice Dalle, Alice Pol et Frank Sorbier viennent de s’associer à la promotion des livres de la Tourangelle.

Anne-Cécile Cadio

Plus d’infos sur nebine.fr

Chroniques culture #67

Double dose de CD cette semaine, avec, notamment, un super groupe tourangeau. Voilà nos chroniques culture.

LE CD
PRINZHORN DANCE SCHOOL
Ce duo a emprunté son nom au Professeur Prinzhorn, qui collectionnait l’art de ses patients aux troubles mentaux. On avait déjà chroniqué en 2012 leur excellent album Clay class. Moins énervé, moins tendu, Home Economics garde quand même ce qui marche : une batterie minimaliste, une basse omniprésente, une ambiance post-apocalyptique. On pense aux premiers albums de The Kills avec cette énergie contenue, ce déchaînement qui n’arrive jamais.
B.R.

LA BD
THE FOUR ROSES
Un duo de rêve aux commandes de cette magnifique BD gorgée de musique et du parfum des « bons temps rouler » ! Deux de nos auteurs les plus rock du 9e art, Jano au dessin et Baru au scénario, viennent de nous livrer un des ouvrages qui nous balade de la Meuse à la Louisiane dans une quête effrénée sur la piste d’un vieux 45T. Une belle histoire d’amitié et de famille et surtout une résurrection pour un Jano absent des bulles depuis 10 ans et qui nous éblouit encore ici par son talent magistral.

Hervé Bourit

LE DVD
VIKINGS – SAISON 1
Après une sortie en import et une diffusion sur Canal+, l’excellente série Vikings voit enfin sa première saison bénéficier d’un vrai coffret DVD et Blu-ray. Proposés en 16/9, en VF et en VO, les neuf épisodes suivant Ragnar Lothbrok et ses guerriers vikings se dévorent à une vitesse folle. Mise en scène exceptionnelle, magnifiée par de sublimes décors, le tout ultra-documenté. En bonus, un paquet de suppléments, entre scènes inédites, commentaires audio et reportages dans les coulisses.
A.G.

LE CD
FREAK OUT TONIGHT  – Dog Guilty Party
Ce groupe tourangeau grandit avec ce nouvel EP. La musique des Dog Guilty Party vous donne envie de faire tomber le haut et de partir sur le dancefloor. Freak out tonight mélange rock, rythmes funky et groove endiablé, comme si vous mélangiez Phoenix avec les Arctic Monkeys et rajoutiez des bouts de Django Django. Une sorte de monstre pop qui va tout dégommer sur son passage. Une belle réussite. Sortie gratuite le 18 juin sur soundcloud.com/dogguiltyparty
B.R.

Tout le programme de la Fête de la musique

Dimanche prochain, la ville sera rythmée au son de la Fête de la musique. On a tout écouté et on vous propose ce qui se fait de mieux.

Fête de la musique 2015

Le programme localisé réalisé par la Maison des associations de Tours :

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De notre côté, nous avons épluché le programme et écouté tous les groupes qui passent sur des scènes ou s’installent eux-même dans la rue. Pour consulter notre tour d’horizon de la Fête de la musique 2015, c’est par ici.

Pour retrouver les infos heure par heure, ça passe plutôt sur la page Facebook de la Fête de la musique, qui a été créée cette année. Allez on like !!

 

INFOS PRATIQUES
Comme chaque année, diverses mesures ont été prises pour encadrer cette édition de la Fête de la musique. Elle commencera dans la matinée, mais s’arrêtera à minuit. Eh oui, le 21 juin tombe un dimanche et le lendemain, c’est boulot/marmots/bac (rayez la mention inutile). Interdiction, bien sûr, de vendre de l’alcool sur la voie publique. Les ventes ambulantes sont interdites sans autorisation préalables. Les boissons à emporter ou à consommer en terrasse seront servies dans des contenants en plastique. Des containers de tri sélectif seront aussi mis en place pour une fête propre.

LE TRAMWAY
Avec trop de décibels dans les oreilles, vous risqueriez d’être un poil inattentif… Alors n’oubliez pas : le tram circulera durant la Fête de la musique. Laissez votre voiture chez vous, Fil bleu renforce sa ligne à partir de 21 h, avec un tram toutes les 15 mn. Le dernier départ à Jean-Jaurès vers Joué sera à 0 h 13 ; et vers Vaucanson à 1 h 12. + d’infos sur filbleu.fr

N° D’URGENCE
17 : police 18 ou 112 : pompiers et secours Retrouvez la programmation complète et la cartographie détaillée de la Fête de la musique sur tours.fr, et sur Facebook avec la page « Fête de la musique de Tours ».

LA MACT CONNAÎT LA MUSIQUE
La Maison des associations culturelles de Tours (Mact) coordonne l’organisation de la Fête de la musique depuis 2011. Son but ? Recenser les groupes qui se produisent lors de cet événement d’une part et aider les musiciens à trouver un emplacement d’autre part. Elle peut aussi leur apporter un réel soutien logistique et une aide pour la communication. Vous n’y avez pas pensé ? Pas de soucis ! Pour l’édition 2016, n’hésitez pas à préparer avec eux votre passage à la Fête de la musique de Tours. Contact : 02 47 20 71 95 ou fetedelamusique@ville-tours.fr Plus d’infos sur le site de la ville de Tours.

Précision :dans la page 13 de notre numéro, il y a une erreur d’horaire : Namfone Marie Dutour passera de 12 h à 13 h, et non de 13 h 30 à 14 h 30.

 

Vice-Versa : le retour de Pixar

Le dernier film d’animation des studios Pixar s’immisce dans l’esprit d’une petite fille. Original ? Une habitude chez Pixar.

Vice Versa

Côté pile : Riley grandit dans une famille en or. En plein coeur du Minnesota, elle fait ses premiers pas, ses premières bêtises. Elle aime bien le patin à glace et le hockey. Et puis un jour, le drame : elle déménage à San Francisco. Côté face : une salle de contrôle avec cinq personnages haut en couleur. Ce sont les émotions de Riley. Il y a Joie, Tristesse, Dégoût, Colère et Peur. Mécanisme bien huilé d’une psyché enfantine en mouvement, l’esprit de Riley fonctionne comme une horloge suisse, chacun son rôle et ses tâches.

Et puis la machine se grippe lors du fameux déménagement. Joie et Tristesse se font éjecter du centre de contrôle et se retrouvent perdues dans les confins de la tête de Riley. Une quête pour retrouver le centre des pensées s’engage. Aux manettes de ce nouveau film d’animation, Pete Docter qui avait notamment réalisé Là-Haut et Monstres & Cie. Vice-Versa s’inscrit vraiment dans la lignée des précédentes productions de Pixar. Un scénario original, qui fait rêver les grands et les petits.

Qui ne s’est jamais demandé ce qui se passait dans la tête de quelqu’un ? Pete Docter en propose une vision, une interprétation plutôt bien construite. Mais il ne s’en contente pas. Pour comprendre comme l’esprit de Riley fonctionne, il plonge Joie et Tristesse dans ses tréfonds et offre un voyage au delà de la salle des émotions : inconscient, pays imaginaire, salle de l’abstrait, studio de production des rêves, stockage des pensées, déchetterie mémorielle… Vice-Versa met des images sur des concepts neurologiques ou sur l’étude du cerveau. C’est là sa force. Alors que la petite fille grandit, se confronte à la vie en bonne adolescente, son esprit est chamboulé. Joie, qui était la chef pendant l’enfance de Riley, apprend à lâcher son rôle de leader au profit d’autres émotions.
Bien documenté, Vice-Versa plaira aux parents qui se demandent comment un enfant fonctionne. Pour les enfants, c’est un film drôle, cartoonesque et finalement assez pédagogue. Pas vraiment de sans faute pour le dernier né des studios californiens. Sauf que… Ce petit grain de folie qui donnait l’originalité des précédentes productions lasse un peu. La recette, bien appliquée (double discours parent-enfant, scénario original, clins d’oeil, extravagance), devient une règle et donc, perd de sa force. Il y a une impression de déjà-vu, de redite. Comme si la « patte » Pixar commençait à trouver sa limite. D’autres films d’animation (voir On a pensé à) sont venus chasser sur les terres du studio américain. La fin d’une époque ?
B.R.

À partir de 3 ans. Comédie de Pete Docter. Durée : 1 h 34. Avec les voix françaises de Charlotte Bon, Pierre Niney, Mélanie Laurent…
NOTE : **

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=SYLrpcNTVwE[/youtube]

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Prix du roman tmv : les mots d’Océane

Rencontre avec Océane Madelaine, autour de son livre D’argile et de feu (éditions des Busclats), qui vient de recevoir le Prix du roman tmv-La Boîte à Livres.

Océane Madelaine, céramiste et romancière, prix tmv 2015.
Océane Madelaine, céramiste et romancière, prix tmv 2015.

Vous êtes à la fois romancière et céramiste. Modeler la terre et modeler les mots, c’est la même chose ?
J’ai l’impression que plus j’avance et plus ces deux pratiques ont tendance à se rencontrer, à se réconcilier. Et, finalement, D’argile et de feu raconte un peu ça : c’est le territoire de l’écriture qui accueille le territoire d’argile. Mon métier de céramiste m’aide à travailler la langue comme une matière, à aller chercher les mots, à les malaxer, à les tendre.

Et comment savez-vous qu’un texte ou qu’une poterie est prête à passer au four ?
Quand je décore un bol, il y a un moment où je sais que c’est fini, que si je rajoute quelque chose, cela va détruire ce que j’ai fait. Pour l’écriture, c’est un peu la même chose. Je suis quelqu’un qui travaille beaucoup, au mot à mot, je retravaille… Et pour moi, la définition d’un texte qui est terminé, c’est un texte auquel on ne peut rien enlever.

Vous écrivez depuis longtemps et vous n’aviez jamais publié de roman. Pourquoi maintenant ?
D’argile et de feu n’est pas mon premier roman, mais c’est le premier qui est publié et je crois que ce n’est pas un hasard. Il y a dans ce roman quelque chose de très juste, qui est nourri de mon métier de céramiste. Mais, au-delà de ça, quand je suis devenue céramiste, j’ai eu très vite des contacts avec les gens. Je fais mon bol, je le cuis, je l’apporte sur un marché et j’en parle. Avec l’écriture, il est arrivé un moment où j’ai eu besoin de ça. Il me manquait quelque chose parce que je n’étais reconnue que comme potière, j’avais l’impression qu’il me manquait une moitié de moi.

Festival Faune Sonore : « On mise sur des artistes locaux »

Axel Nadeau est l’un des organisateurs du Festival Faune Sonore, qui revient pour une troisième édition, le 18 juillet, à Saint-Étienne-de-Chigny.

Festival Faune Sonore
Faune Sonore Photo Davy Crokett.com)

Comment est née l’idée du festival ?
À l’origine du projet, on retrouve des copains de lycée. À Paul- Louis-Courier, on faisait option musique et à la fin de l’année, on voulait pouvoir garder contact. L’idée d’un festival est née et en parallèle, l’association Faune Sonore a été créée pour pouvoir l’organiser. Le lieu était déjà tout trouvé : le théâtre de Verdure à Saint-Étienne-de-Chigny. Un lieu super que peu de gens connaissent, c’est un amphithéâtre en pleine nature, idéal pour les concerts. On a mis presque un an à tout caler pour la première édition…

À quoi doit-on penser quand on organise un festival ?
Plein de choses ! Le budget, le matériel, les artistes, la communication, la sécurité, la buvette… Ça prend beaucoup de temps et ce n’est pas toujours facile d’en trouver en parallèle de nos études. On met beaucoup d’énergie dans l’organisation du festival et le jour J. Les gens ne le voient pas forcément, ils viennent pour passer un bon moment. Moi qui suis dans la musique (il est bassiste dans Peter Pitches NDLR), je me rends compte maintenant de l’envers du décor d’un festival.

Quelles difficultés pouvez- vous rencontrer ?
Elles sont surtout financières. D’autant plus que nous tenons à la gratuité du festival. On doit donc démarcher mais ce n’est pas toujours facile de trouver de l’argent. La première année, on avait lancé un appel à contribution sur Kisskissbankbank. On a aussi des partenaires et quelques subventions de la Ville et de la Région. Et surtout, on a de nombreux prêts de matériel. Mais on est toujours ric-rac…

Quel est le secret pour un bon festival ?
Les bénévoles ! Une soixantaine, le jour du festival. Sans eux, il ne pourrait pas avoir lieu. Les ingénieurs son par exemple, il sont tous du métier mais viennent bénévolement. Et la programmation. On mise sur des artistes locaux, car il y a beaucoup de talents à Tours. Certains tournent déjà beaucoup dans toute la France, mais on aime aussi avoir un rôle de défricheurs. Il y en a pour tous les goûts musicaux. Parmi les groupes cette année, Swing Shouters, Ropoporose ou encore Caïman Philippines…

Des nouveautés pour cette nouvelle édition ?
Oui, une deuxième scène ! Des conférences seront aussi proposées.

Que peut-on vous souhaiter ?
Du soleil ! L’année dernière, à cause des orages, on a d’abord pensé à annuler le festival mais finalement, on l’a délocalisé dans un hangar à Saint-Pierre-des- Corps. Trois artistes seulement ont pu jouer sur les neuf initialement prévus. C’était complet en quarante minutes mais on n’a pu accueillir que 350 personnes. Malgré l’organisation sur laquelle on travaille toute l’année, on n’est pas à l’abri d’imprévus…

Propos recueillis par Solène Permanne

Le guide du parfait festivalier

La saison des festivals approche à grands pas.
On entre dans la danse et on fait le topo sur ce qui va rythmer la Touraine ces prochains mois. Histoire de passer l’été en musique comme il se doit.

Festivals sur le gril

CartocriseL’été approche, la saison des barbecues qui arrive fait saliver nos papilles, quand nos oreilles bourdonnent : la série des festivals est lancée. Quel rapport dites-vous ? Toute l’année, les organisateurs recherchent les plus belles viandes à présenter à leur public affamé. Mais les festivals pourraient bien partir en fumée. Emeline Jersol, médiatrice culturelle, tient depuis le début de l’année un registre des structures culturelles fermées ou des festivals annulés en France, en 2015. Hébergée par la plateforme Openstreetmap, sa « cartocrise » recensait le jour de son lancement, en janvier, une quarantaine de points. Aujourd’hui, il y en a près de 200. La raison ? Les coupes budgétaires pratiquées par les collectivités locales ou régionales, en lien avec la baisse des dotations de l’État, moins 11 milliards d’euros sur trois ans.

Dans ce contexte, plusieurs villes décident de faire des économies en diminuant leur budget alloué à la culture. Un constat fait notamment lorsque les villes ont connu l’alternance après les élections municipales de 2014. Tous les domaines sont touchés : danse, arts plastiques, arts de rue, littérature ou théâtre… Ainsi localement, à Joué-lès-Tours, le collectif Râ théâtre a annulé la seconde édition de son festival « Auteur(e)s à jouer », prévu en avril dernier. Entre 2014 et 2015, l’association a dû faire face à une baisse de 56,7 % de la subvention municipale qui leur était attribuée.
Et les festivals musicaux ne sont pas en reste. Dans la région, le festival M comme musique, à Châteauroux, a mis la clé sous la porte après douze années d’existence. « Nous aurons tout tenté mais en vain et finalement mieux vaut en finir une bonne fois pour toute que de mourir à petit feu », regrettaient les organisateurs. Sale temps pour les festivals et pourtant, l’été approche. Heureusement, une belle brochette d’entre eux n’ont pas encore été piqués. Sous les cendres encore chaudes, il reste une minuscule braise. L’été approche, la saison des festivals est lancée et à tmv, on espère de tout cœur qu’ils ne finiront pas avariés.
(D’ailleurs, retrouvez ICI l’interview des organisateurs du Festival Faune Sonore)

Neuf festivals régionaux

Notre sélection pour une tournée des festoches sans trop bouger…

DOSS_VIGNETTE1POTAGER ÉLECTRONIQUE
Le potager de la Gloriette devient terreau artistique. Organisé par l’association Les Hommes Verts, ce festival donnera la banane au milieu des courgettes. À l’entrée, vos euros seront échangés en Pioux, monnaie officielle du festival. À Tours, les 26 et 27 juin. Entrée libre.

LES KAMPAGN’ARTS DOSS_VIGNETTE2
Perturbé par la pluie l’an dernier, on leur souhaite (et chante) tout le bonheur du monde… Comme Sinsemilia, au programme. Des artistes locaux sont aussi attendus et des animations seront proposées : graffitis, arts de rue, jeu de bois… À Saint-Paterne Racan, le 27 juin. 10 € le pass.

DOSS_VIGNETTE3LES COURANTS
Au programme de cette 14e édition : rock, punk, world, dub, reggae, yiddish et tzigane. Le festival fait tomber la chemise avec la venue de Zebda, entre autres. Quatre groupes locaux se partageront la scène au cours d’une soirée tremplin. À Amboise, les 3 et 4 juillet. 24 € le pass.

AMERICAN TOURS FESTIVALDOSS_VIGNETTE4
Le Parc des expositions prendra des airs d’Amérique avec ces trois jours dédiés à la culture U.S. On y va pour les concerts rock et country mais aussi parce qu’on rêve de se marier comme à Las Vegas. Si, si, ce sera possible… À Tours, du 3 au 5 juillet. 30 € le pass.

DOSS_VIGNETTE5AVOINE ZONE GROOVE
Anciennement Avoine Zone Blues, le festival ouvre son répertoire. La programmation promet toujours des découvertes blues mais évolue, notamment avec la venue de Julien Clerc. Deux tremplins sont proposés aux jeunes groupes. À Avoine, du 3 au 5 juillet. 60 € le pass.

TERRES DU SON DOSS_VIGNETTE6
Staline, Lénine et Khrouchtchev à Tours ? Oui, oui. Ou plutôt Sylvester Staline, John Lénine et DJ Croute Chef du groupe français Soviet Suprem, qui sortira son premier album en septembre. Ils partagent l’affiche avec Fauve, The Dø ou encore Asa. À Monts, du 10 au 12 juillet. 70 € le pass.

DOSS_VIGNETTE7YZEURES’N’ROCK
Il souffle sa 10e bougie. En cadeaux : Groundation, Le Peuple de l’Herbe, Broussaï, Skawax, Shaka Ponk, Yaniss Odua, High tone, Aldawa et Manston. S’il bat son record d’affluence (8 500 personnes), ce sera la cerise sur le gâteau. À Yzeures-sur-Creuse, les 31 juillet et 1er août. 30 € le pass.

COSMOPOLITE DOSS_VIGNETTE8
On y retrouvera des groupes tourangeaux qui tournent maintenant dans toute la France. Les Voleurs de Swing présenteront leur style déjanté inspiré de la musique tzigane. Bankal et Miscellaneous de Chill Bump rapperont dans la langue de Shakespeare. À Artannes, les 15 et 16 août. 23 € le pass.

DOSS_VIGNETTE9MFEST
On dit oui car c’est le seul festival metal du coin. Avec un petit budget, il réunit une grosse affiche parmi laquelle Belphegor, Anaal Nathrakh ou encore HateSphere. En bonus, Fleshgod Apocalypse, une exclusivité sur un festival français. À Rouziers-de-Touraine, les 4 et 5 septembre. 35 € le pass.

Mini-quiz (réponses en fin de page !)

1/ Qui a reçu le Festival award 2014 dans la catégorie « grand festival » ?
a. Les Vieilles Charrues b. Le Hellfest c. Beauregard

2/ À qui sont reversés les bénéfices de Solidays ?
a. À des assos de lutte contre le racisme b. Aux restos du cœur c. À des assos de lutte contre le sida

3/ Où peut-on assister à un festival de musique ancienne et baroque ?
a. À Saint-Michel b. À Saint-Louis c. À Saint-Lô

4/ Classez ces festivals de metal par ordre d’apparition :
a. Raismes Fest b. Motocultor Festival c. Rock your brain fest

5/ Quels artistes étaient présents pour la 1re édition du Printemps de Bourges ?
a. Jacques Higelin, Les Frères Jacques b. Jacques Higelin, Renaud c. Jacques Higelin, Magic System

6/ Où se sont exportées les Francofolies en 1995 ?
a. En Belgique et aux Pays-Bas b. En Espagne et au Portugal c. En Argentine et au Chili

 

Le kit des festivaliers ! Garanti sans clichés (ou pas)

Au Hellfest, on sait s'habiller pratique (Photo tmv)
Au Hellfest, on sait s’habiller pratique (Photo tmv)

√Le sac à dos du métalleux
Apportez avec vous votre meilleure amie. Une belle blonde, ou plutôt une quinzaine… La bière est ce qui réhydrate le mieux le métalleux mais pensez quand même à prendre une bouteille d’eau, on ne sait jamais. Surtout que votre meilleure amie peut vite devenir votre pire ennemie. Pour les matins difficiles, prévoyez un tube d’aspirine, toujours fidèle, lui. Et il y a encore une chose que vous ne contrôlerez pas (outre vos cheveux pendant un headbanging) : la météo. Toujours prendre un sweat à capuche, c’est mieux qu’un parapluie pour ne pas gêner les gens derrière et risquer de s’attirer les foudres d’une bande de blackeux.

√Le sac à dos du hippie
She loves you yeah yeah yeah… Embarquez votre vinyle, choppé chez votre disquaire préféré, dont vous êtes le plus fier. Les Beatles, Bob Dylan ou Jimi Hendrix, à vous de voir. Côté fringues, laissez parler l’amoureux de la nature qui est en vous : chapeau de paille et chemises à fleurs (fabriquées à partir de matériaux naturels de préférence). Si votre sac à dos est trop petit, oubliez les vêtements, ça se fait chez les hippies. Et laissez tomber la toile de tente qui prend de la place, un bon duvet suffira : la nuit à la belle étoile, même pas peur. Enfin prévoyez un livre de philo pour méditer entre deux concerts et un peu d’herbe pour que le temps paraisse moins long.

√Le sac à dos du rappeur
Casquette à l’envers, ou sur le côté, pour le swag. Prenez-en une panoplie. On n’ira pas vérifier si vous avez changé de slip pendant les trois jours, mais de casquette en revanche… Apportez aussi votre tee-shirt à l’effigie de Tupac, parce qu’on a beau ne pas se rendre à l’enterrement de sa vieille tante, on n’oublie pas le boss. Pensez au stylo et au bout de papier pour écrire vos meilleures punchlines. Sinon votre téléphone fera l’affaire. Et sera bien utile pour retrouver vos potes partis aux toilettes.

√Les indispensables de tous les festoches
Des bouchons d’oreilles, pour ne pas finir sourd. Et un pince-nez, pour ne pas mourir asphyxié. Prenez aussi des chewing-gum : après trois sandwiches au pâté, douze bières et cinq vomis, ça peut servir. Enfin, le programme : multifonctions, on l’embarque dans son sac d’abord pour les horaires. Mais on s’en sert aussi comme GPS grâce au plan du site. Et comme éventail en cas de grosse chaleur.

 

Réponses au quiz
1/ b. C’est de la culture générale. Si, si, on vous assure.
2/ c. Vous le saviez ? Bien joué.
3/ a. Vous vous coucherez moins bête ce soir.
4/ a, b, c. Parce qu’on est gentil, c’était déjà dans l’ordre : 1998, 2007 et 2013.
5/ a. C’était en 1977. On y était aussi… ou pas.
6/ c. Vous ne le saviez pas ? Nous non plus.

De UND au Années Joué via Les Éphémérides Décalées

Qui dit lundi, dit chronique pilot. Le doc revient avec un paquet de concerts et de culture sous le bras… et même un CD à découvrir !

UND au Théâtre Olympia

Nathalie Dessay (Photo vidéo doc pilot)
Nathalie Dessay (Photo vidéo doc pilot)

Nathalie Dessay, bien sur, dans le rôle, l’incarnation vocale, mais surtout une actrice de la trempe des grandes tragédiennes pour exprimer la force du bel agneau en l’attente de son boucher, l’omniprésence du drame sans possibilité d’endiguer l’angoisse, le destin tragique de ceux qui durent comprendre avant l’heure l’impossibilité d’échapper à la chute et à la déchéance. Rarement vu et entendu une si parfaite expression de cette injustice universelle vécue par les victimes de génocides, identifiée ici dans la Shoah mais directement transposable pour d’autres peuples, d’autres temps ou d’autres terres.
De la Saint-Barthélémy au Rwanda, toujours cet état au delà de la classe sociale, au-delà de la raison, au-delà de la force d’exister, de résister, d’envisager l’avenir. Dans une mise en scène de Jacques Vincey difficile à exprimer par des mots, l’attente et l’angoisse s’installent avec la certitude d’une « happy end » impossible. L’accompagnement musical d’Alexandre Meyer joué en live habille d’impacts et de malaises un univers de glaces en fusion, et la scène de peur « pisse sur elle ». Une réussite globale et utile, une leçon de vie et de mort.

Les Éphémérides Décalées en Arcades Institute

Philippe du Janerand en lecture jouée de textes écrits par l’historienne dramaturge Typhaine de Toury et la joie d’ainsi dépasser l’histoire reliée à Tours et diverses dates et événements habilement exposés pour générer la curiosité, le rire et le partage. Dans un Arcades Institute bondé, nous voyageons sur 2 000 ans d’Histoire, avec des points forts dans une scène sur Calder, une autre sur Henri III et celle sur une hypothétique remise des « Étienne » aux saints les plus méritants, dans un possible concours de l’an 400.
La plume de l’auteure est imparable, habile, subtilement travaillée pour mélanger des sources identifiées d’événements importants à une liberté délirante dans la forme et parfois même dans le fond. De la bonne matière pour l’excellent acteur qu’est Philippe du Janerand.

Les Parpaings à Montjoyeux

Parpaing (Photo vidéo doc pilot)
Parpaing (Photo vidéo doc pilot)

Rock’n’roll au bar le Montjoyeux, avec l’une des plus anciennes formations tourangelles dans le style, une bande de vieux restés jeunes, motivés par l’électricité et la joie, fédérateurs d’une génération venue assister à la messe du punk et du reggae décalé. Le concert de ce groupe devient alors l’alibi à des retrouvailles ; il crée ainsi du lien, du souvenir, de l’échange, et c’est bien : c’est rock et populaire.

Trois jours passés aux Années Joué

Enchaînement de temps forts pour cette bonne cuvée des Années Joué, Funambus ou l’utilisation d’un bus en support à des funambule-acteur pour une plongée dans un univers psychédélique très technique et fascinant, avant la force de la Compagnie Off dans son opéra cosmique et son hypothèse d’un big bang surréaliste ( la participation des enfants du Morier est un plus évident à la mise en scène). Grande claque avec la Cie Bitonio et son spectacle de marionnettes à taille humaine dans une dramaturgie mythologique, avec en réel produit d’appel leur bar animé, où Marcel et Alice vous servent à boire sur leurs corps de bois et de fer animés.
Total dépaysement avec la compagnie belge La charge du Rhinocéros, dans « y’a de la lumière chez le voisin », mélange de jeux d’acteurs et d’images projetées, une lanterne magique appliquée à l’instant pour un charmant scénario plein de douceur et d’humanité. Ballet de vents et de lumières avec la compagnie des quidams dans « fiers à cheval », une déambulation pour atteindre la place Nelson-Mandela où les ambiances sonores donnent matière à divers mouvements de la harde équine imagée… Final grandiose avec le Théâtre Tol, mélange d’opéra et de grande claque visuelle, avec des vélos porteurs d’acteurs musiciens soulevés dans les airs… Le manège enchanté tourne haut dans les airs : il est de chairs et de technologie mélangées, d’Ave maria et de Carmen revisitées… Et puis dans les rues l’oiseau de la compagnie Paris Benares, une belle bête fascinante et magique, La Fanfare Saugrenue et la compagnie Blaka … Dans le square, un temps fort imprévu avec « Ma vie de grenier » de Carnage Productions : plus d’une heure de comédie désopilante par un acteur haut de gamme, ou comment transformer un banal vide-greniers en un dramatique détournement psychologique poussant au rire et à la démesure : avec Bitonio, mon autre coup de cœur du festival.

Beaujardin à Gentiana

En plein soleil, premier apéro rock du festival Aucard de Tours sur l’esplanade de Gentiana avec Beaujardin, le groupe qui monte et se bonifie à chaque prestation. Néo new wave des 80’s passée à la moulinette du rock anglais du début du XXIe siècle, servie par un chanteur habité et des musiciens au service d’un style et de compositions bâties comme des hymnes. Belle reprise de Björk et grande énergie offerte au maigre public, pour ce midi à la température trop élevée pour garantir une parfaite attention.

CD LP Des Jeunes Gens Modernes vol 2 Agnes B

Volume 2 pour ce travail d’archiviste mené par Jean-Francois Sanz, en opposition à d’autres « années 80’s », avec la réunion de pépites et de groupes devenus cultes. C’est de l’Histoire mais ce n’est pas passéiste, tant la période charnière de la fin des seventies au début des eighties se révèle avec le temps une source identifiée pour nombre de groupes des années 10. A leur manière, ces « jeunes gens modernes » inventaient un style et une école sans le savoir, sans en avoir conscience, motivés parfois par l’envie de faire table rase du passé pour s’identifier comme uniques, pour d’autres installés dans ce désir à créer la bande-son de leur époque loin des codes établis… Souvent dans une démarche totalement artistique, globale dans l’accord entre un style vestimentaire, une attitude, un axe de vie, la musique en un reflet sensible d’un romantisme de la déglingue.

J’en suis persuadé : pas un des artistes présents dans cette compilation ne pensaient être encore écouté 30 ans après. L’heure n’était pas à durer, le mois suivant obligeait à se renouveler ou à mourir. Cette compilation est envahie par cette urgence instinctive…

Le BistrO d’Arlot : il cartonne !

Pour notre spécial Joué-lès-Tours, on a fait un petit tour par le BistrO d’Arlot. Un délice.

Dans son Bistro, Olivier Arlot reste en salle, mais c’est lui qui donne le ton. (Photo tmv)

Ce jour là, on a de la chance, c’est Olivier Arlot himself qui nous accueille en salle. Tout sourire, le garçon. Remarquez, il peut : aujourd’hui comme tous les midis depuis l’ouverture (en mars), la salle est pleine. Pas une chaise de libre ! Donc, on le dit tout de suite et on ne le répétera pas : il faut réserver. Vu de dehors, l’affaire ne paie pas de mine, c’est un resto d’hôtel, avec les petites marches pour entrer et l’enseigne jaune Logis de France, le tout en bordure du lac des Bretonnières, à Joué-Lès-Tours. L’intérieur a été repensé dans une ambiance moderne-chic avec une pointe de végétal de bon aloi. Un bémol pour le carrelage gris au sol qui rend la salle un poil bruyante. Mais c’est pour l’assiette que l’on vient et là, c’est carton plein.

« Ici, explique Olivier, on fait une cuisine familiale de qualité et à petit prix. » Traduisez : on n’est pas à la Chancellière (le resto gastronomique d’Olivier Arlot à Montbazon), mais on y mange pas mal quand même. Pour 18 €, vous avez trois plats (dont le dessert à la carte) cuisinés avec des produits frais et de saison. Olivier Arlot reste en salle, mais ce sont ses recettes et Mickaël, le chef qu’il a recruté pour ce bistrot, sait parfaitement les interpréter. « Si je ne suis pas là, tout tourne exactement comme si j’y étais : c’est le but ! »
Mention spéciale à la carte des vins. Nous avons repéré quelques flacons régionaux visiblement choisis avec soin, à peine plus chers que si vous les achetiez chez votre caviste. Bon, nous le midi, on reste sobre, mais la tentation fut forte… Le concept, porté sans doute par le nom de son créateur, plaît donc. Il plaît même tellement qu’Olivier Arlot parle de le dupliquer ailleurs dans l’agglomération tourangelle. Bonne idée : ça nous fera plein de bonnes petites adresses à tester !

AU MENU

UN PLAT
Tenez, par exemple, cette entrée. Une soupe froide de petits pois frais toute simple et pleine de saveurs printanières, qui vient napper des filets de sardines (fraîches aussi). Pas compliqué en soi, mais super agréable en début de repas.

L’ADDITION
La formule déjeuner comprend deux versions : 15 € pour entrée/ plat ou plat/dessert et 18 € pour la totale. Nous, on dit ça, on dit rien mais pour trois euros, pourquoi se priver ? À la carte, compter autour de 15 € pour un plat et 7 € pour une entrée ou un dessert. Vins de la région autour de 20 € la bouteille

PRATIQUE
Le bistrO d’Arlot 6, avenue du Lac (Joué-Lès- Tours). Comme l’adresse l’indique, c’est juste en arrivant sur le lac des Bretonnières, attenant à l’hôtel du lac (encore !)

Chroniques culture #65

Toute l’actu BD, CD, DVD et jeu vidéo de la semaine chroniquée par la rédac de tmv.

 

LE CD
STRUGG – DISORDERS IN PROGRESS
Duo à cheval entre Bourges et Tours, les Strugg (alias   Vincent et Man-U) viennent de sortir un EP prometteur. Ce Disorders in progress, véritable plongée dans une marmite bouillante de rock/ indus, broie les cervicales à coup de rythmiques imparables et de grosse guitare bourdonnante. Côté voix, on est dans du lourd, du saturé, influencé tour à tour par David Bowie, Marilyn Manson et Nine Inch Nails. Addictif et à retrouver d’urgence sur Itunes.   A.G.

LE DVD
IMITATION  GAME 
Contrairement à la majorité des biopics, celui-ci, sur la vie du mathématicien anglais Alan Turing, a ce petit plus qui fait sortir ce   film des sentiers battus d’Hollywood. S’il a des faux airs de blockbuster (le cadrage et la photographie n’apportent rien), Imitation Game aborde l’homosexualité, le manichéisme, la robotique et l’humanisme tout en finesse. Un propos   intelligent et intelligible porté par le talent de Benedict Cumberbatch et de Keira Knightley.  B.R.

LE JEU VIDÉO 
CODE NAME  STEAM 
Repoussez une invasion alien et entrez dans l’histoire avec Code Name :  STEAM, un jeu de rôle et de tir au tour par tour   taillé spécialement pour la 3DS Nintendo. Élaborez   toutes sortes de stratégies, jouez des muscles et des neurones dans l’univers  steampunk du Londres victorien. Gameplay classique mais efficace et ambiance graphique typée constituent les deux points forts   de ce titre. Une valeur sûre.  Nintendo, + 12 ans, 3DS, 35 €.  L. Soon

LA BD 
LES ENQUÊTES  DE RIC HOCHET
Pas facile de reprendre la suite des aventures d’une des icônes de la BD franco-belge. Un pari réussi pourtant, car le scénario de   Zidrou, un des auteurs les plus doués de sa génération, et le dessin de Simon Van Liemt emportent véritablement la mise. Intrigue machiavélique, soupçon d’érotisme, humour décapant, tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette reprise un must pour les amateurs de thriller et de costume pied de poule.  Hervé Bourit

 

Horoscope tmv du 3 au 9 juin 2015

On a regardé pour vous dans notre boule de cristal… Elle était cassée.

HOROSCOPE

BÉLIER
Amour : évitez les dîners surprise à la bougie, vous jouez avec le feu.
Gloire : non, se servir des autres comme piédestal ne vous apportera pas la gloire. On n’est pas à l’acrogym, là.
Beauté : si t’es pas joli(e), sois au moins poli(e).

TAUREAU 
Amour : meuuuhh! (Ok, on sort)
Gloire : la rançon de la gloire, tu connais?
Beauté : pas de congés cet été ne rime pas avec autobronzant en grande quantité (Mais si en fait ça rime !).

GÉMEAUX 
Amour : charité bien ordonnée commence par soi- même. Eh bah, pour l’amour c’est pareil !
Gloire : « La renommée, plus rapide que tout autre fléau…  messagère accrochée au mensonge et au mal, tout autant qu’à la vérité. » Méditez sur les mots de notre pote Virgile.
Beauté : cultivez votre beauté intérieure.

CANCER 
Amour : stop !!! Finies les plaintes. On se bouge et on remonte la pente.
Gloire : une médaille, deux faces.
Beauté : demandez à votre miroir qui est « la plus belle », éliminez les prétendantes jusqu’à ce que votre reflet apparaisse !   Il n’y a pas de problèmes, que des solutions.

LION 
Amour : toujours prendre un contrat prénuptial (On nous dit dans l’oreillette que le cynisme n’est pas autorisé).
Gloire : construire un coffre-fort assez grand pour nager dans son argent.
Beauté : s’admirer dans chaque miroir qu’on croise.

BALANCE 
Amour : la famille, c’est le plus important. Mais la famille, c’est pas toujours les liens du sang.
Gloire : faites tout péter. Envoyez tout valser. Mais évitez de le faire chez vous. C’est encore meilleur chez les autres.
Beauté : la beauté est dans les yeux de celui qui regarde. C’était une blague. Laisser pousser ses poils de nez n’a jamais été tendance.

VIERGE 
Amour : soyons fous, ce mois-ci on vise une cible de la catégorie au-dessus.
Gloire : peu importe la vitesse à laquelle vous gravissez les marches, tant que vous continuez   d’avancer.
Beauté : prenez un faire- valoir.

SCORPION 
Amour : regardez-bien qui sont vos vrais amis. Dur, le bilan. Revoyez vos priorités.
Gloire : qu’est-ce qui fait vendre ? Vous savez ce qui vous reste à faire…
Beauté : plongez vous dans les livres d’histoire, vous êtes forcément le canon de   beauté d’une époque.

SAGITTAIRE 
Amour : un bain, des pétales de roses, un massage. Ou sinon filez à l’institut.
Gloire : un soupçon d’assurance, des objectifs définis, du travail, de la persévérance encore et   encore.
Beauté : du sport, des projets et un petit bilan beauté. On va se retourner sur vous.

CAPRICORNE 
Amour : qui choisir ? Faites comme tout le monde prenez les deux.
Gloire : apparemment, vous êtes doués en brasse coulée : un coup la tête sous l’eau, un coup la tête en   dehors de l’eau.
Beauté : faites-vous plaisir. Prenez soin de vous.

VERSEAU 
Amour : prenez une gourmandise. Admirez-la d’abord pour le plaisir des yeux. Effleurez-la pour le plaisir de l’imminence. Mettez en bouche…
Gloire : insufflez quelques zestes de citron à votre plan. Pimentez le tout. Savourez le mélange détonnant.
Beauté : Parfois, souvent, l’attitude fait tout. Travaillez votre charme.

POISSON 
Amour : des bulles. Pour le philtre d’amour que vous préparez, cette fois votre proie ne vous échappera pas.
Gloire : des bulles. Pour le champagne qui célèbre votre victoire.
Beauté : des bulles. Pour le bain moussant ou le jacuzzi qui vous attend.

Ex machina : ambiance philo

Un huis-clos robotique rigoureux qui soulève l’éternelle question de la conscience humaine et de l’existence de dieu… On a aimé!

CINE_PAP

Des montagnes à perte de vue et une villa incorporée littéralement dans la roche. Décors grandioses qui rappellent les peintures de Caspar David Friedrich décrivant une nature originelle. Loin de la folie des hommes. Au milieu de l’éden sauvage, dans cette caverne de verre et de pierre, isolé, Nathan travaille sur la découverte de sa vie : l’intelligence artificielle. Génie reclus et démiurge, il arbore une longue barbe et un corps sculpté par l’entraînement physique.

Il a invité dans son antre Caleb, un développeur de sa compagnie high-tech, Blue Book (une sorte de Google et de Facebook du futur). Le jeune homme va rencontrer la dernière création du savant : Ava. Une sorte d’Eve robotisée au visage angélique, une création ambiguë qui est censée incarner le futur de l’humanité. Plus Caleb avance, plus il découvre le Prométhée derrière Nathan, ce titan qui aurait créé les hommes à partir de boue et emprisonné par Zeus après avoir volé le feu. Dans la Grèce antique, le Deus ex machina était un acteur qui jouait un dieu. Placé sur une plate-forme mécanique, un artifice, il influait sur les personnages de la pièce.

Alex Garland, pour son premier film, s’amuse de cette manipulation, des références et de l’ampleur de son histoire. Par petites touches, comme celles laissées par le pinceau d’un peintre impressionniste, il laisse transpirer la mythologie grecque et les enjeux d’un monde où la machine serait la nouvelle espèce dominante. Une invention qui apporterait des changements forcément profonds, une problématique liée depuis des temps immémoriaux à l’homme. Au centre de cette toile épurée – les décors sont volontairement neutralisés – revient constamment la figure de Nathan. Mélange de Prométhée et d’Héphaïstos contemporain, il donne à son robot la figure d’une femme séduisante. Ava n’est pas sans rappeler une des créations du dieu grec : Pandore. Fabriquée à partir de boue et d’eau pour se venger de Prométhée, elle ouvre finalement cette boîte qui libérera la Guerre, la Maladie, la Vieillesse…

Si, théoriquement, Ex Machina ne plafonne jamais, s’inspirant aussi de la philosophie existentialiste et de la peinture expressionniste ou symboliste (Klimt et Pollock ont une place de choix dans le décor), il excelle également dans la construction cinématographique de ce huis-clos psychologique. Contraste entre les scènes extérieures et celles, étouffantes, dans cette maison presque enterrée, le film offre des airs de thrillers. De ceux qui mettent l’humanité au bord du précipice.

Film de science-fiction d’Alex Garland. Durée : 1 h 48. Avec Domhnall Gleeson, Alicia Vikander et Oscar Isaac.
NOTE : ***
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=vH76lOXIIXM[/youtube]
NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Le Myah : comme à la maison !

Tout le monde raffole des coffee-shops. Du coup, on a testé le MYAH, arrivé rue Palissy. Top décontract’ !

Ambiance décontracte et sourire au MYAH. ça fait du bien. (Photo tmv)
Ambiance décontracte et sourire au MYAH. ça fait du bien. (Photo tmv)

La folie coffee shop continue à s’emparer des rues de Tours. Nous avions testé le Petit Atelier rue Colbert il y a quelques semaines, voici le tour d’un autre petit nouveau, le MYAH.
Sous ces quatre lettres, la philosophie du lieu (attention, pour ceux qui avait 5/20 en sixième en Anglais, sortez votre Google trad) : Make yourself at home. Une fois à l’intérieur, on comprend mieux le nom. Le MYAH respire l’esprit anglo-saxon, les tons bruns de la devanture apportent une certaine chaleur. Sur un mur, un grand dessin d’un café a été collé. Esprit « fait à la maison », derrière le comptoir, c’est Karine qui s’occupe de tout. Cookies maisons (il faut se lever tôt pour avoir celui au beurre de cacahuète !), cheese cake, carrot cake, burritos, salades composées…

Les classiques du coffee shop sont bien présents, pas de fausse note, surtout que tout est préparé par Karine chaque jour dans sa petite cuisine. Gros point positif de ce café, c’est la petite cour extérieure qui se trouve au fond. Avec le soleil, on sent que ça peut devenir un des repères les plus secrets et confortables pour buller à Tours.
Karine a ouvert cette adresse il y a trois mois rue Bernard-Palissy. Un projet qu’elle avait en tête depuis plusieurs années. A la base, elle travaille dans les ressources humaines et puis trop de stress, pas assez de reconnaissance, elle s’envole en Australie pour reprendre ses études pendant deux ans. C’est là qu’elle fait mûrir son projet : « J’ai étudié en cours la stratégie de marques comme Starbucks® et mon projet collait tout à fait avec la ville de Tours. Les grandes enseignes ne s’installent pas dans les villes moyennes, je voulais reproduire ce que j’ai vu en Australie. » Karine a ce don de vous mettre à l’aise. Au MYAH, vous allez vraiment vous sentir comme chez vous.

EN BREF
SUR LE POUCE
Le MYAH, c’est avant tout un endroit pour se poser, boire un bon café ou un thé et une part de gâteau. Mais si vous avez envie de bien manger et pas trop le temps, le MYAH propose des burritos franchement bien fichus. On a pris le Mexicos avec du mais et un peu de riz, ça cale et ce n’est pas bourratif.

L’ADDITION
Le burrito avec une part de cheese cake et un cappuccino, on s’en tire pour 12 euros. Les tarifs du MYAH sont dans les prix tourangeaux. Pour les cafés, comptez 2 euros pour celui du mois et 3 euros pour le café viennois. Vous pouvez prendre à emporter.

PRATIQUE
Pour s’y rendre, il faut aller au 31 rue Bernard-Palissy. Plus d’infos sur la page facebook dédiée : facebook.com/myahcafe

Sport lol #23

Cette semaine, le PSG rattrapé par une histoire polémique de tweets et un Federer grognon.

TU L’AS DIT !
« Hier déjà, à l’entraînement, des gamins sont arrivés sur le court pour prendre une photo avec moi. Et aujourd’hui encore… Ce genre de choses ne doit pas arriver à Roland-Garros. » Roger Federer est remonté depuis qu’un ado a fait irruption pour faire un selfie avec lui. La star a démoli le service sécu’ du tournoi et rappelé l’incident Monica Seles, poignardée en plein match en 1993.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Sm0wxQ3PJh8[/youtube]

Mory Diaw : ses tweets n’ont pas plu à certains…

ÇA C’EST FAIT !
Des tweets embarrassants, sexuels, vulgaires ou insultants, écrits par des jeunes joueurs du PSG en 2012 ont refait surface. Face à la polémique, le PSG a dit qu’ils avaient été piratés. Difficile à avaler pour les twittos qui ont rappelé qu’Internet avait simplement beaucoup de mémoire…

LE TOP
Le magazine SportsPro a publié son classement annuel des sportifs les plus « bankables ». Cette année, c’est Eugénie Bouchard, la Canadienne de 21 ans, tenniswoman renommée. Vous croyez qu’elle accepte les selfies, elle ?

LE FLOP
L’Université LeTourneau, au Texas, a un nouveau code de conduite. Désormais, les athlètes homosexuels ne pourront plus s’afficher en public, ni se prononcer ouvertement pour le mariage gay. Sinon ? Expulsion de l’équipe.

Chroniques culture #64

Deux CD cette semaine, avec Faith No More et Eddy Kaiser, ainsi que la BD Dent d’ours et … l’interview qui tue !

LE DVD
L’INTERVIEW QUI TUE
Polémique lors de sa sortie (souvenez-vous le piratage de Sony), The Interview en VO refera-t- il causer avec cette édition Bluray ? Cette comédie potache et graveleuse, baladée par le duo Seth RogenJames Franco, possède son lot de pépites (ah, cette promenade en tank sur du Katy Perry…). Avec 90 minutes de bonus, ce film sur l’interview du dictateur nord- coréen Kimjung- Un se voit ici paré de sa version noncensurée. Ouf, il lui restait donc quelques missiles dans sa besace… A.G.

LE CD
EDDY KAISER – FOLLOW ME DOWN
Il y a des albums, comme celui-ci, qui ne respectent ni les modes ni les époques. Le Nantais Kaiser fait partie de ces artistes qui s’affranchissent de tout ce qui fait la tendance. Il balance en sept morceaux une folk sombre, à rapprocher des derniers albums de Johnny Cash. De sa voix lugubre, il transperce les mélodies de violons et les arpèges de guitares électriques pour aller à l’essentiel : une musique qui raconte la vie, les errements de l’âme, les blessures enfouies. Magnifique. B.R.

LE CD
FAITH NO MORE – SOL INVICTUS
Il aura fallu 18 ans pour avoir la chance de réécouter du nouveau matériel de ceux qu’on qualifiait de maîtres du rock fusion, fin des années 80. Faith No More est enfin de retour. Après une intro classieuse (Mike Patton, toujours crooner), le reste de l’album est un concentré d’inventivité, navigant entre gros riffs, piano, refrains entêtants, voix mélodieuse ou hystérique. Génialement fantasque (ce « Motherfucker » jouissif) et vitaminé : un comeback épique, inclassable et toujours au sommet. A.G.

LA BD
DENT D’OURS
Signé Yann au scénario (imparable comme d’habitude) et Henriet au dessin (un gros coup de coeur !) cette histoire en 3 tomes croise les destins de trois jeunes Allemands des années 20. Une fresque magistrale où complots, coups de théâtre et sentiments se croisent avec une maestria inégalée. Le tout sublimé par un graphisme époustouflant qui propulse ce « Dent D’Ours » en tête des immanquables de l’année mais surtout au rang des classiques du genre.
Hervé Bourit

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=dVMihwKDGso[/youtube]

Fête des mères : génération maman(s)

Nous avons posé des questions identiques à des mamans et à leurs filles. Elles ont répondu séparément sans savoir ce que l’autre disait. À vous de comparer les réponses.

KIKI, LA GRAND-MÈRE, NADÈGE, LA MAMAN, ELEA, LA PETITE-FILLE

Quel est le meilleur moment vécu ensemble ?
Kiki « La naissance de ma fille. Elle m’a apporté une grande satisfaction. »
Nadège « Un week-end au mont Saint-Michel, il y a trois ans, avec ma mère et mes deux filles. Pour maman, c’était un rêve d’y retourner. Elle ne l’avait pas revu depuis son certificat d’études. »
Eléa « La première fois où nous sommes parties en vacances ensemble. C’était au mont Saint-Michel. C’était un week-end génial. »

Image29Un souvenir de votre fille bébé ?
Kiki « C’était mon rayon de soleil. Elle est née 8 ans après son frère et mon mari était très heureux d’avoir une fille. »
Nadège « Le jour où Eléa s’est fait mordre par un chien au restaurant. Ça m’a marquée. Il y avait un médecin juste en face, chez qui on a frappé en urgence. »

Votre pire souvenir partagé ?
Kiki « La mort de mon mari. Il a laissé un grand vide qui nous a rapproché Nadège et moi. »
Nadège « À la mort de mon père, Eléa n’était pas avec nous. J’ai dû lui apprendre par téléphone. »
Eléa « Je n’étais pas présente lors de la mort de mon grand-père mais c’est la période qui a suivi qui a été très dure pour moi. »

Votre mère est-elle votre modèle ?
Nadège « J’ai autorisé plus de sorties à mes filles mais mon éducation est calquée sur celle de ma mère. Il n’y a jamais eu de tabou entre nous et je n’en ai pas non plus avec mes filles. J’ai la chance d’avoir encore ma mère avec moi et je me sens protectrice envers elle. »
Eléa « Nous avons eu des rapports très conflictuels ; maintenant, ça va mieux. J’ai tendance à protéger ma mère. Je lui suis redevable de beaucoup de choses et je me rends compte de la chance que j’ai eue. »

Sa plus grande qualité ?
Kiki « Nadège a bon cœur. Elle fait tout à la maison. Eléa est gentille, parfois trop et ça peut lui porter préjudice. Elle se soucie beaucoup des autres. »
Nadège « Maman est aimante et attachante. Elle a le sens de la famille et elle est très responsable. Eléa est à l’écoute, généreuse. »
Eléa « Ma grand-mère est moderne, on parle sur Skype, on s’envoie des textos. Elle est protectrice et confiante. Pour ma mère je dirais travailleuse et altruiste. »

Son pire défaut ?
Kiki « Je regrette les choix de vie qu’elle a fait. Qu’elle n’ait pas continué ses études. Mais elle est heureuse aujourd’hui et c’est le principal. »
Nadège « Ma fille a tendance à se laisser vivre. Comme elle n’aime pas cuisiner, elle aime bien se mettre les pieds sous la table (rires). Parfois, elle se laisse bouffer par les autres. Kiki monte vite en pression. Elle est du signe du scorpion et elle sait piquer où il faut. Comme elle ne dort pas et elle est survoltée. »
Eléa « Ma mère est têtue. Quand elle a une idée, elle ne la lâche pas. Kiki est trop spontanée et peut être blessante. Elle est trop entière. Et puis elle est maniaque, on pourrait manger par terre chez elle. »

Une petite manie ?
Réponse unanime « On s’appelle tout le temps ! »
Nadège « On se touche tout le temps les cheveux aussi. »
Eléa « Elles sont maniaques tout court. »

Un mot pour qualifier votre relation ?
Kiki « Sincère. »
Nadège « Fusionnelle. »
Eléa « Complicité. »

CHRISTELLE, LA MAMAN, MARINE, UNE DES FILLES

Quelle fille est-elle pour vous ? Quelle fille êtes-vous pour elle ?
Christelle « Elle est douce, aimante, attachante même si elle déteste ce mot (rires). Elle dit qu’elle est la préférée. Elle est serviable et à l’écoute s’il y a le moindre souci. »
Marine « Je suis la chiante, celle qui ne fait pas ce qu’on lui dit. Je suis différente des deux autres autres enfants, j’ai le caractère de mon père. Mais je suis la préférée ! »

A-t-elle des petits secrets pour vous ? Image28
Christelle « Elle a son jardin secret et elle a raison ! Elle a sa vie d’adulte et comme je suis un peu trop mamanpoule, elle ne me dit pas tout parce que je risquerait de critiquer. »
Marine « Je ne pense pas qu’elle ait des secrets, à part d’ordre intime mais ça je ne veux pas savoir. Nous sommes très ouvertes, on discute beaucoup. »

Vous souvenez-vous de la période d’adolescence ?
Christelle « Elle nous a tout fait : jogging, casquette sur le côté, cigarette ! Ce n’était pas facile. C’est l’enfant du milieu avec une grande soeur et un petit frère. Je pense qu’elle a eu du mal à trouver sa place. C’était tendu avec son père alors j’essayais de temporiser. C’est à cette période que nous nous sommes rapprochées. »
Marine « J’étais atroce ! Ça a dû être très dur pour eux. J’ai fait une crise d’ado pour trois. Ce n’est pas que je ne les aimais pas mais j’étais dans le conflit. »

Vous diriez qu’elle est une femme … ?
Christelle « Bien dans sa peau. Elle mord la vie et ne se prends pas la tête. Ma plus grande fille est plus stressée, comme moi, mais Marine jamais. Elle aime se débrouiller seule. »
Marine « Ma mère est généreuse, pleine d’amour, droite, sérieuse. »

Un souvenir ensemble ?
Christelle « Que toutes les deux ?! Elle est toujours avec sa soeur. On fait tout en famille. Peut-être que nous l’avons un peu plus épaulée dans ses choix professionnels et dans ses études. »
Marine « Nous sommes rarement toutes les deux, à part pour les courses (rires). Je suis esthéticienne alors nos de complicité, c’est quand je lui fais des soins. »

Niveau sentimental ?
Christelle « Je surveillais un peu. On aime que les amoureux nous plaisent mais je ne les ai pas tous connus. Elle ne nous a pas tout de suite présenté l’actuel mais j’étais au courant. »
Marine « Elle est commère ! Si elle peut choper une bride de conversation elle tend l’oreille. Mais elle n’a jamais jugé mes copains. »

Vous vous téléphonez souvent ?
Christelle « Deux fois par semaine. Elle est comme son père : elle n’appelle pas pour ne rien dire. Et quand elle ne veut pas répondre, je le sais. Le mercredi par exemple, c’est « Grey’s Anatomy », pas la peine de l’appeler. »
Marine « Au bout de trois jours de silence, je l’appelle en lui disant “ Tu ne m’as pas appelée ! ” et elle me répond toujours “ Toi tu pourrais m’appeler aussi ”. »

Que représente la famille pour vous ?
Christelle « C’est les bases. Nous avons vécu une vie militaire alors nous étions recentrés sur un noyau familial : des parents et trois enfants. J’aime savoir que mes filles sont près de moi. Je vais essayer de garder le dernier plus longtemps. »
Marine « C’est la chose la plus importante pour moi. Ce sont des personnes qui seront toujours présentes. C’est de l’amour et c’est vital. »

VALÉRIE, LA MAMAN, LUCINE, LA FILLE

Qu’est-ce qui vous fait rire chez elle ?
Lucine « Elle est complètement sourde, c’est génial. On a beau crier du salon, elle n’entend rien dans la cuisine. C’est assez pratique parfois ! »
Valérie « Elle a une tendance à utiliser des mots complètement hors contexte. Je trouve ça très drôle. J’ai l’habitude de dire qu’elle fait partie des contrariés de la méthode globale. »

Sa plus grande qualité ?
Lucine « Son perfectionnisme, elle travaille d’arrache- pied et ne lâche rien. Elle est metteure en scène, je l’admire, elle est consciencieuse. »
Valérie « Elle est ouverte aux autres, elle a une grande facilité à nouer des liens. Elle possède une qualité que je trouve fondamentale : elle est est curieuse. »

DOSS_PORTRAIT CROISE2_PAGE3Le plus beau cadeau de fête des mères ?
Lucine « C’est quand je lui ai offert une broderie. J’étais chez mes grands-parents et ma grand-mère venait de m’apprendre à broder. Il y avait marqué “ Maman je t’aime ” avec plein de petits coeurs et une flèche qui transperçait un gros coeur rouge. Qu’est ce que c’était cliché ! »
Valérie « Je suis une grande fan du groupe Scorpions. Une année, elle a réussi à se procurer deux places pour leur concert, en douce. Et elle a fabriqué un livre avec des rébus et les entrées à la fin. Je l’ai encore ! »

Un moment partagé important ?
Lucine « Les vacances chez mes grands-parents. On a une famille éparpillée et ce sont ces moments que j’aime. »
Valérie « Elle avait quatre ans et je l’ai emmenée avec moi au Burkina Faso où je faisais un stage de contes africains. Je l’ai trouvé incroyable. Elle était toute menue et en même temps, elle s’est adaptée très vite. »

Un surnom qui fait rager ?
Lucine « En fait, c ’est surtout un surnom que les autres me donnent qu’elle déteste : Lulu. Moi sinon, quand je veux l’enerver, je l’appelle Valoche, elle n’aime pas du tout. »
Valérie « Je me suis pris la tête à lui trouver un joli nom, Lucine, qu’est-ce-que ça m’énerve quand ses amis l’appellent Lulu ! »

Comment est-ce qu’elle vous aide ?
Lucine « Quand ça ne va pas bien, elle est toujours là pour me soutenir, m’aider. »
Valérie « Concrètement, je suis une maman solo et elle prend souvent en charge son petit frère (pause)… Elle m’aide à tenir. Elle est tellement… Forte. »

>> Aller plus loin

INSOLITE
La maman de Ralf Bouffioux, un Belge de 27 ans, a dû être bien heureuse. Après avoir disparu pendant un an et laissé une lettre d’adieu, le jeune homme est réapparu le jour de la Fête des mères en Belgique. Il avait fait le tour d’Europe en vélo.

POURBOIRE
Le week-end dernier, un client d’un restaurant en Caroline du Sud a laissé 9 000 dollars en pourboire. Après avoir pris un petit déjeuner avec des amis, l’homme a annoncé qu’il voulait être généreux pour la Fête des mères.

FOOTBALL
Aux Pays-Bas, les joueurs de l’Ajax Amsterdam ont voulu rendre hommage aux mamans. Lors de la traditionnelle arrivée sur le terrain, tous les footballleurs sont rentrés dans le stade avec leur mères.

Maggie : gentil Schwarzy et les zombies

Un mélo avec Schwarzy et des zombies, sans aucune touche de gore, ni d’horreur… Et le plus étonnant, c’est que ça marche !

Maggie
Des carcasses de voiture jonchent une route déserte sur laquelle circule seulement un vieux pick-up, au milieu des terres désolées de la Nouvelle- Orléans. En fond sonore, la radio crachotte des infos à propos d’une épidémie. Une population infectée, un virus. Encore un énième film de zombies, sanglant et stéréotypé ? Loin de là…
Car dès les premières secondes, apparaît le visage d’Arnold Schwarzenegger. L’oeil perdu, un début de barbe grise, les traits tirés. Il incarne Wade, père esseulé qui a perdu sa femme… et ne va pas tarder à perdre sa fille aussi. C’est elle qu’il va chercher, au volant de sa voiture. Seul, encore. Sa Maggie, petite fille devenue ado, est infectée.

Cette première séquence est lugubre. Aussi froide que la mort que scrute la caméra d’Henry Hobson. Derrière ce nom inconnu au bataillon se cache pourtant l’un des artisans responsables du générique de The Walking Dead. L’ombre de la mythique série zombiesque plane d’ailleurs tout du long. Les épisodes où il n’y a aucune attaque de mort-vivant ? Qui axent tout sur l’émotion des protagonistes ? Maggie est de ceux-là. Une heure trente à l’intrigue sérieuse. Lent (trop ?) et parfois poussif (trop aussi). Une loupe posée sur les rapports parents-enfants. Dans Maggie, on aimerait parfois que le rythme s’emballe, il est vrai. Pourtant, on reste fascinés par ce minimalisme. La mort est tapie dans l’ombre. Aucune effusion de sang, pas de gore, ni de horde de zombies (le mot n’est d’ailleurs pas prononcé une seule fois).

Complètement désaturé, le film d’Hobson déroule une ambiance et une atmosphère cliniques tout du long. Derrière cette photographie sèche apparaît l’inéluctable : Maggie va mourir. Jouée par l’admirable Abigail Breslin (la petite fille dans Signes, c’était elle !), elle se transforme progressivement. Haleine fétide, yeux peu à peu translucides, intérieur qui pourrit lentement…
Face à ça, un père d’une infinie tristesse. Un Schwarzenegger impressionnant de justesse, utilisé à contre-emploi, loin de l’action-movie bête et méchant. Schwarzy trouve là l’un des meilleurs rôles de sa carrière. Après s’être perdu dans une tripotée de séries B décérébrées (Expen-dables 3, Evasion…), il renaît dans un film indépendant. Vulnérable, tout en simplicité et en émotion, il incarne à merveille ce père coincé dans une suffocante descente aux Enfers, voulant à tout prix protéger sa fille dans une situation sans échappatoire. Face à tant de pudeur, les fans acharnés d’Arnold Schwarzenegger crieront peut-être au scandale. Mais force est de constater que monsieur Terminator, épatant, devrait en surprendre plus d’un. À l’instar de ce film inattendu.

Aurélien Germain

Drame d’Henry Hobson (USA). Durée : 1 h 35. Avec : Arnold Schwarzenegger, Abigail Breslin, Joely Richardson…
NOTE : **

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=AQ5Vz8qE8R8[/youtube]

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Futuroscope : le sens d’une marque

Futuroscope est un groupe de musique de Tours… Mais le service juridique du Futuroscope, le parc d’attraction, souhaite que leur nom change…

À gauche, l’album d’un groupe de musique à Tours, à droite le Parc d’attraction de la Vienne. Leur point commun ? Le nom Futuroscope et un différend sur son utilisation
À gauche, l’album d’un groupe de musique à Tours, à droite le Parc
d’attraction de la Vienne. Leur point commun ? Le nom Futuroscope
et un différend sur son utilisation

Mi-mai, sur leur page Facebook, qui affiche à peine 200 likes, le groupe de musique tourangeau Futuroscope poste un message qui dénote avec leurs annonces de concerts. Envoyée par le service juridique du parc d’attraction basé de Poitiers, il dit : « La société du Parc Futuroscope a constaté que votre groupe de musique procédait à une utilisation non autorisée de la marque Futuroscope comme nom de scène. […] Nous vous demandons donc d’arrêter d’utiliser la marque […] de supprimer toute référence à la marque dans les meilleurs délais. »

Un des membres du groupe de musique raconte : « Nous leur avons répondu que nous souhaitions garder ce nom. Nous leur avons expliqué que le mot Futuroscope provoque un imaginaire. Ce néologisme, une contraction de Future et Scope qui veut dire “ regarder vers le futur “, est lié à notre musique. Nous sommes convaincus que les marques ne peuvent pas s’approprier tous les mots, surtout ceux comme celui-ci qui pourraient faire sens plus tard. » Le groupe de musique Futuroscope comprend que juridiquement, ils ne sont pas dans leur droit. Mais il souhaite, par cet échange de lettres, mettre en avant la question de la propriété intellectuelle et de l’évolution de sa perception à l’heure des nouvelles technologies. «

Aujourd’hui, Internet permet à n’importe qui de réutiliser des images, des sons, des vidéos, des mots sans souci de propriété et sans vouloir forcément faire de l’argent. » Lorsque le duo a cherché un nom, celui du Futuroscope a tout de suite sonné comme le bon. « Nous pensons qu’un tel mot doit pouvoir évoluer, ne pas être associé à un seul sens. Qui sait, dans quelques années il aura sa propre définition. »
De son côté, Le Futuroscope, le parc d’attraction, ne souhaite pas verser dans la polémique et a indiqué à tmv qu’il allait entamer un dialogue avec le groupe de musique.

La ville comme terrain de sport

Le Parkour est l’une des disciplines les plus connues : retour sur des sports de rue, où seules l’inventivité et la créativité comptent. Ah, et le mobilier urbain !

DOSS_OUVERTURE
La France avait découvert cela avec le film Yamakasi. C’était en 2001. Plus de deux millions de personnes se sont précipitées dans les salles. Le film d’Ariel Zeitoun suivait une bande de jeunes banlieusards, hyperactifs et surdoués dans leur discipline : l’art du déplacement. Escaladant les immeubles, sautant de toit en toit…
Maintenant, on appelle ça le Parkour. Une discipline qui vivotait toutefois incognito dès 1998, avec les Français David Belle et Sébastien Foucan. Désormais, le phénomène compte des milliers d’adeptes. Les sports dits urbains fleurissent. Tous appartiennent aux cultures urbaines, « développées suite à l’arrivée du hip-hop aux États-Unis, dans les années 1980. Adaptation et créativité sont les mots-clefs », comme le rappelle la Toulousaine Marianne Bel-Auricombe, spécialiste du sujet. « L’idée, c’est de s’adapter à la ville, tout en se la réappropriant. De façon un peu barbare, c’est ce que l’on appelle la flexibilité cognitive. » À tmv, les mots barbares, on va les oublier. Et simplement mettre un coup de projecteur sur ces pratiques, sur ces disciplines. Un zoom sur de véritables athlètes qui prouvent qu’on n’a pas forcément besoin d’une salle de sport : le mobilier urbain suffit.

 

>>> Retrouvez ICI le portrait de Charles Brunet, adepte du Parkour à Tours <<<

 

Le saviez-vous ?

> Les sports urbains sont souvent des marques commerciales.

doss> Sculpter son corps en plein air, tout en s’éclatant et en se distrayant : non, ce n’est pas du parkour, mais les Body Art athlètes de rue. Vous les avez peut-être vus dans l’émission La France a un incroyable talent, sur M6 (ils étaient en finale). Ce body art, c’est « la combinaison de mouvements de musculation rythmés et l’utilisation des éléments de rue (…) : un art à part entière », comme le définit le site officiel de l’asso athletesderue.com

> Imaginez une longboard. Imaginez un type qui fait le poirier dessus. Ça s’appelle un handstand et c’est une figure assez difficile à tenir. Pas pour Sam Tartamella visiblement : en 1996, âgé de 41 ans, ce skateboarder a tenu sur une distance de 687,33 mètres ! Il a obtenu le record du monde du plus long handstand.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Gb1JfP1CAx8[/youtube]

> Imaginez un skateboard. Imaginez un type dessus qui saute avec (non, non, on ne se répète pas). Ça s’appelle un ollie, la figure de base en planche à roulette. Bernd Tratting, un Autrichien, a voulu pousser un peu plus loin. Enfin… plus haut. En 2013, il a pété les records : au sol, il a réussi à sauter en skate au-dessus d’une barre de 115,2 cm.

> Yamakasi est un mot d’origine zaïroise qui signifie, en Lingala, « esprit fort, corps fort et homme fort ».

> David Belle, pionnier du parkour qui a consacré sa vie au développement de cette discipline, a tourné dans le film Banlieue 13. Mais il a aussi fait des vidéos promos pour Tina Turner, IAM, ainsi que des pubs pour la BBC, Nissan et Nike.

> L’utilisation détournée du mobilier urbain n’est pas illégale. À condition qu’elle respecte les principes de base : pas de dégradations, ni de mise en danger d’autrui, etc.

Le sport urbain se tape l’affiche : télé, ciné…

DOSS_HOMMEARAIGNEELa légende de l’homme araignée
Non, on ne vous parle pas de Spiderman (qui somme toute aurait toute sa place ici, parce que respect quoi !). Dans ce DVD consacré à Alain Robert, on le découvre pratiquant son loisir préféré. Quand il s’ennuie, le Français grimpe sur des immeubles. Sans baudrier. Sans cordes. Sans rien, en fait. Rassurez-vous : il n’est pas (encore) tombé.

Yamakasi DOSS_yamakasi
C’est un peu le film qui a tout déclenché, en tout cas en France. Ce long-métrage français d’Ariel Zeitoun, sorti en 2001, suit sept jeunes pratiquant l’art du déplacement. En gros, un petit les imite, tombe, doit se faire opérer, y’a pas d’argent, les Yamakasi vont en trouver, et même qu’ils vont escalader des murs pour ça. On a la cassette à la maison, si ça vous dit.

DOSS_GENERATIONYAMAKASIGénération Yamakasi
Le film Yamakasi a tellement cartonné que le Parkour est devenu un vrai phénomène de société. Du coup, un docu a été consacré à ces types qui ne tiennent pas en place. Mark Daniels y raconte avant tout l’histoire de certains fondateurs des Yamakasi, et le pourquoi du comment ils s’épanouissent dans cette pratique en béton (mouahah.)

Casino RoyaleDOSS_casino royale
Dans une scène de ce James Bond, ce beau gosse de 007 poursuit un méchant dur à suivre, tant il multiplie les sauts, entrechats et autres acrobaties propres aux pratiquants de parkour. Et même si Daniel Craig est vachement moins doué que le terroriste, il finit quand même par l’attraper. Évidemment, hein.

DOSS_frank medranoFrank Medrano
Tapez Frank Medrano, sur Google. N’ayez pas peur, ce ne sont que des muscles. On peut trouver ça too much (nannnn, vraiment ?), n’empêche que le type est la légende vivante du street workout : 3,2 millions de personnes le suivent sur sa page Facebook.

Catwoman DOSS_Catwoman
En fait, on soupçonne les Yamakasi d’avoir voulu copier Catwoman, la sensualité en moins. La fille, quand même, elle grimpe les murs tel un félin, limite à la verticale, et sans suer en plus. Y’a pas à dire, Batman il fait gros lourdaud à côté.

DOSS_tracersTracers
Ce film sorti fait la part belle au parkour. On vous fait le résumé : Cam tombe amoureux de Nikki, membre d’un gang qui utilise le parkour pour mener ses activités illégales. Mais Cam est un gentil, au fond, et lorsqu’il se laisse entraîner dans l’histoire, ça va sentir mauvais pour lui.

New Girl DOSS_new girl
Dans une scène de la très bonne série américaine New Girl, le fantasque Schmidt se prend pour un parkourman de l’extrême. Dans son salon (déjà, là, il y a un problème dans le choix du lieu), Schmidt nous fait une glorieuse démonstration avant de conclure par « Parkour !! ». So funny !

DOSS_Dogtown and Z-boysDogtown and Z-boys
Difficile de parler de sports urbains sans évoquer le skate-board. Ce docu américain de Stacy Peralta revient sur les Zéphyrs Boys, des jeunes du quartier pauvre de Venice en Californie, qui ont d’abord commencé à squatter les piscines vides pour y skater tranquille avant d’investir la ville.

 

Les autres pratiques à tester

Outre le parkour, il existe une multitude de sports que l’on peut pratiquer en bas de chez soi. Il suffit d’un peu d’imagination et la ville se transforme en immense terrain de jeu. Tour d’horizon de ces sports urbains encore méconnus.


La Slackline : une sangle, deux ancrages et go !

La slackline ou slack se pratique en milieu naturel ou urbain. Le principe ? Sur une sangle — appelée slackline — tendue entre deux ancrages (tels que des arbres, des poteaux, points d’ancrage d’escalade…) le slackeur progresse en équilibre (sans chuter si possible). La discipline de la slackline se divise en plusieurs branches : la longline (longue distance), jumpline (les pratiquants font des figures aériennes), la blindline (les yeux bandés) ou encore la highline (généralement entre deux falaises). À vous de laisser libre cours à votre imagination.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=-DMUwDGMD18[/youtube]

Le Street Workout : la muscu en plein air
À mi-chemin entre la gymnastique suédoise et la musculation, le street workout mélange des figures de force, de souplesse et d’équilibre. La discipline se pratique en plein air. Dans les parcs, les jardins, selon leur inspiration ses adeptes utilisent barres, mobiliers urbains et les infrastructures spécialement dédiées au Street Workout. Ces dernières années, le sport a gagné en popularité et séduit de plus en plus de sportifs.

Le speedminton : trois sports en un
Le Speedminton vous connaissez ? C’est un mix de trois sports majeurs : tennis, badminton et squash. Il peut se pratiquer sur tous les terrains, même les plus inattendus. Toits d’immeubles, piscine vide, en haute montagne et même de nuit, le speedminton n’impose pas de limites à l’inventivité de ses pratiquants. Côté matériel, pas besoin de filet. Il suffit d’une raquette et d’un volant (plus lourd que celui utilisé pour le badminton) et la partie peut commencer.

L’urban trail : la course dénaturée
Urban et trail, par définition ces deux termes sont contradictoires. Le trail est une course à pied qui se pratique en milieu naturel, loin des paysages gris et bétonnés des grandes agglomérations. Mais certains audacieux ont tenté le pari d’organiser des trails en ville avec les moyens du bord pour apporter de la difficulté. Et ça marche ! En témoigne, le succès de l’Urban trail de Lyon qui est actuellement le plus en vogue en France.

Du Strapontin à 49 Swimming Pools via Le Petit Faucheux

Cette semaine, notre superstar Doc Pilot a encore mangé du concert à tout va. Et vous fait revivre tout ça !

Peu de temps passé cette semaine à Tours, beaucoup plus dans le Sud-Ouest ; malgré tout, quelques sorties en début de semaine…

Quartet Filleul/ Mazé/ Polin/ Piromalli au Strapontin

Grâce à Patrick Filleul, il y a tous les lundis de la musique en live au Strapontin et c’est bien, car c’est une alternative ludique et conviviale pour les esseulés, les touristes, les naufragés du sentiment à la recherche d’une île… Pour les aficionados du blues et du jazz aussi. Le rouge sombre et apaisant du lieu, le bois brillant sous la bière, l’impression d’une architecture stratégique pour sauvegarder l’écoute attentive et celle plus diffuse des rencontre en cours… J’adore ce quartet (Patrick a plusieurs formules dans sa poche), son coté hard bop parfois, sa capacité dans une mélodie à maintenir à flot la beauté et le son dans des thèmes populaires et historiques.
D’abord, les quatre musiciens n’ont pas de barrière technique et en plus, ils s’activent avec une tonne de feeling. Au sax, Renaud Mazé s’applique à ne jamais laisser flotter l’ensemble dont il semble diriger la trame et l’usage. Antoine Polin vit la musique, ainsi pas une fois le son ne sort de son instrument sans que dans son physique l’on voit le total investissement de son être ; avec lui nous dépassons l’étalage d’une technique dépourvue de sens : tel un maître compagnon, il construit l’œuvre avec méthode et passion.
Patrick Filleul aux drums est à sa place, toujours à l’écoute, au service. Il aime l’humain c’est une évidence, le public comme les musiciens. Cedric Piromalli à l’orgue me fascine ; je l’ai connu dans des contextes beaucoup plus difficiles et plus techniques, toujours brillant et surprenant, mais il suffit de le voir jouer ce jour pour saisir à quel point le jeu de cet artiste se bonifie dans « le populaire », le joyeux, le musclé : ce type est bâti pour les grands festivals, pour les grosses machines bien huilées faites pour générer la sueur et l’ivresse… de Parker à Monk, on se balade l’air de rien dans un instant privilégié, l’un de ceux possibles à vivre les lundi soir au Strapontin.

Florent Sepchat & Renaud Detruit au Petit Faucheux

Florent Sepchat (vidéo Doc Pilot)
Florent Sepchat (vidéo Doc Pilot)

Concert des professeurs : ainsi est annoncée cette soirée débutée par des prestations plus qu’honorables d’élèves en la matière percussive avant une deuxième partie pour le duo inédit de deux maîtres en leurs matières. Etonnant, l’accord entre le vibraphone et l’accordéon, perfection dans le mélange harmonique du soufflé et du frappé, cohésion des artistes dans leur volonté à bâtir du beau au travers de la technique. L’écoute est la clé de voûte du concept, une attention commune portée au geste du frère en ce trip, chaque solo au service d’une histoire, d’une narration et d’une esthétique au rendu élevé.
Le programme inclut des compositions de Renaud Detruit, une reprise de Pat Metheny, une adaptation de Bartok, le tout lié par la forte personnalité des musiciens. Cette première est une réussite, un coup de maître, l’assurance d’avoir trouvé la bonne recette. Je pense que nous allons revoir ce duo à la scène, et je suis sûr qu’il va beaucoup plaire au public, l’air de rien : il est nourri de ce feeling et de cette dextérité nécessaires pour rendre populaire une pratique issue de la niche « jazz » mais totalement capable de toucher un plus large public. Normal, on aime tous se faire du bien. Ce duo nous apaise et nous soigne.

49 Swimming Pools au Nouvel Atrium

18 h, horaire ingrat pour un dimanche soir de fin de weekend, sous un soleil et une chaleur longtemps attendus. Difficile pour amener les foules intra-muros même pour assister au concert d’un des groupes des plus brillants de la scène hexagonale. Après une première partie honorable avec le concert RubiCan, pour une néo new wave à la guitare snakefingerienne marbrée de tricatelleries sucrées, entrée de nos héros, les maîtres de la mélodie, de la beauté, de la construction orchestrale entièrement dédiée à l’installation de climats cinématographiques nécessaires à l’évasion. Jamais ce groupe ne me lasse, jamais il ne m’ennuie tant il semble ne devoir jamais s’arrêter de séduire les plus réticents, d’emballer les plus difficiles, de donner une raison d’exister à la scène pour sa capacité à nous soigner, nous calmer, nous coller la banane en tapant la semelle.

Je pense les 49SP en progression évidente en ayant trouvé le bon équilibre entre leurs images de fond de scène et leur gestuelle attractive. Le réarrangement de leurs titres dans des versions brutes et roots, un peu « garages », parfois pseudo unplugged. Le chanteur en sort plus abordable, moins personnel dans la gestion des climats, le rapport au public. Ce groupe est mûr pour nous offrir un album live, passage incontournable pour tout vrai groupe qui se respecte et pense à son public.

CD EDWARD PERRAUD Synaesthetic Trip 02 Beyond The Predictable Touch

Nouvel opus pour le surdoué jazzopsychélique, ping-pong entre des furies alternatives aux frontières de l’expérimental et des gentils morceaux propres à séduire toutes les oreilles. Il y a de la décadence de fin de soirée dans cet « Entrailles » en ouverture du disque. De la fausse normalité à la manière des tangos de Carla Bley ; la belle musique d’un film oublié, le souvenir dilué d’un temps où tout semblait facile…
Puis l’on tombe dans la déviance, l’accumulation de références distordues dans le style, du bop pop, du hard free, l’oubli d’un cahier des charges hypothétique pour surfer sur les vagues et les requins. A pleines dents, les musiciens mordent dans la planche : même pas peur, on aime bien, on est venu pour ça, pour coller Elise et sa lettre au mur graffé de cris de révolte, contre les règles et les bienséantes harmonies. En Captain universe, Edward nous balade dans les étoiles. Parfois l’on se demande s’il a vraiment les cartes en plus des atouts.
Le peintre est doué, le peintre donne du sens à son propos, avec ce disque charnière, ce disque de carrière, mélancolique et furieux, insolent et fragile. Sa toile demande la réécoute et l’oubli de l’instant. Il est bon de savoir perdre son temps en se donnant corps et âme à l’écoute.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=2jSOe9WtxfA[/youtube]

Chroniques culture #62

Toute l’actu BD, CD, DVD et jeu vidéo de la semaine chroniquée par la rédac de tmv.

LE DVD
CAPTIVES
Tina et Mattheux, deux parents effondrés, voient leur vie bouleversée, lorsqu’ils apprennent que leur fille disparue serait toujours en vie, retenue par un homme. Thriller glaçant et glacé, filmé dans le froid polaire canadien, Captives additionne les thèmes : rapt d’enfants, pédophilie, internet, culpabilité, voyeurisme… Inégal et complexe dans sa construction, le film reste tout de même captivant. Une pellicule qui, pour son seconde vie, aurait mérité mieux que cette édition avare en bonus…
A.G.

LE CD
K’S CHOICE – THE PHANTOM COWBOY
Le duo belge K’s Choice avait un objectif pour ce nouvel album : réaliser une galette 100 % rock. Mission accomplie avec ce The Phantom cowboy. Doté d’un son ricain assumé (aux manettes, Alain Johannes qui a bossé avec les Queens of the stone age), l’album ne dépareillerait pas sur une radio US. En faisant la part belle aux guitares, il tape dans un rock simpliste mais efficace (on pense parfois à du Foo Fighters), rehaussé de la voix claire de Sarah. Un disque vitaminé, sincère et étonnamment bon.
A.G.

LA BD
LES FLEURS DU MAL
En ces temps de révisions, la lecture des Fleurs du mal de Baudelaire ne peut pas faire de mal. Surtout quand Glénat a la bonne idée, pour sublimer ces magnifiques textes, d’en confier l’illustration à Tanino Liberatore. Immense dessinateur mésestimé, le papa de Ranx Xérox est un illustrateur hors norme qui vous éblouit à chaque page. Non content de mettre en avant le côté sulfureux de ces poèmes, il imprime sa patte et les transcende avec une maestria graphique absolue.
Hervé Bourit

LE JEU VIDÉO
BLOODBORNE
Affrontez vos peurs et une armée de créatures cauchemardesques dans Blood- Borne, le nouveau titre d’action-RPG développé par les créateurs de Dark Soul’s. Flippante au possible, et donc destinée à un public averti, cette exclusivité PS4 vous propose d’arpenter les rues sombres de Yharnam, une vieille ville ravagée par une épidémie aussi étrange que soudaine. C’est sombre et addictif, violent et parfaitement réalisé. Que demander de plus ?
Sony, + 16 ans, PS4, 60 €.
L. Soon

La Nuit des musées : notre abécédaire

L’événement est incontournable. La Nuit des musées, c’est ce samedi soir et tmv vous conseiller d’y poser les pieds.

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Le CCCOD (Photo Benoît Fougeirol)

M… comme musée (ou mammouth)
Chaque année, c ’e s t un rendez-vous à ne pas manquer. À Tours, comme partout en Europe, les musées ouvrent leurs portes en soirée et la nuit (et gratuitement). L’occasion, pour le public, d’avoir « une autre approche de l’environnement muséal, en nocturne et au travers de nombreuses animations », comme l’a rappelé Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication, dans l’édito de cette onzième édition. Et quel rapport avec les mammouths ? Parce que les grosses bébêtes poilues seront aussi visibles de nuit, au museum de Tours. Et ça peut être super sympa (ou flippant).

U… comme ubiquité
Il vous faudrait ce don pour pouvoir être simultanément dans tous les lieux qui participent : les musées, certes, mais aussi le Château de Tours, les Eternal gallery et le Centre de création contemporaine.

S… comme selfie
Le musée des Beaux-Arts propose un éclairage sur les premières oeuvres entrées dans les collections. En plus de ça, vous avez l’occasion – exceptionnellement – d’admirer des tableaux en cours de restauration. Ils profiteront d’un cadre suspendu, d’accessoires et de costumes pour réaliser un selfie dans le musée (et c’est valable pour tous les autres lieux). Si vous en avez envie, vous pouvez ensuite partager votre photo sur facebook.com/musees.de.tours

É… comme Émile
En fait, on parle d’Émile le Tourangeau. Il a plein de secrets et c’est à découvrir au musée du Compagnonnage qui dévoilera l’histoire et les traditions des Compagnons du Tour de France sous un autre angle.

E… comme expositions
Parce qu’entre le château de Tours, le CCC (qu’on appelle CCCOD maintenant) et l’Eternal Gallery, vous avez de quoi faire. Le château de Tours en propose deux sur quatre étages (Nicolas Muller, traces d’un exil et L’écriture en mouvement). Eternal Network vous propose carrément un vernissage de l’expo Arrondir les angles, de Guillaume Constantin sur le devenir et la valeur des réserves patrimoniales et des musées de Tours. Enfin, au CCCOD, la présentation des projets du cabinet Ares Mateus sur le futur centre de création contemporaine Olivier-Debré.

>> CÔTÉ HORAIRES
Le musée des Beaux-Arts, le muséum et le château sont ouverts de 19 h à minuit. Pour le musée du compagnonnage, ce sera de 20 h à minuit et de 18 h à minuit pour le CCCOD. La galerie place Choiseul, dans l’octroi (notre photo), poussera jusqu’à 1 h du matin ! Une seule date à retenir : le samedi 16 mai.

>> EN CHIFFRES
En France, c’est près de 1 300 musées qui seront ouverts. En Europe, on passe carrément la barre des 3 400. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à faire un petit tour sur nuitdesmusees.culturecommunication.gouv.fr Ce site répertorie tous les lieux ouverts pour cette Nuit européenne des musées. Peu importe la ville.

>> UN FILM À REGARDER AVANT
La Nuit au musée, bien sûr. De toute façon, vous avez le choix, il y en a trois (on a une préférence pour le premier opus). Dans cette comédie ultra-sympa, un gardien de musée (joué par Ben Stiller) découvre que les oeuvres, les statues et autres animaux empaillés prennent vie la nuit, une fois les portes fermées. Conseil tmv : prenez un selfie si le mammouth du muséum de Tours se réveille et vous court après.

L’Instant boudoir, macarons chics

Une belle adresse pour manger des macarons de très haute tenue.

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La rue de la Victoire bouge en ce moment. Après l’Idée Hall, un très bon bistrot que nous avions chroniqué il y a quelques semaines, voici l’Instant Boudoir. Ce salon de thé vient tout juste d’ouvrir. Ambiance chic, l’endroit est lumineux, murs blancs et rose. Un boudoir, mais en version plus moderne. Au centre, la spécialité, l’objet des convoitises : les macarons. Abricot, menthe, violette, passion, chocolat… Le choix est tout à fait honnête, sans non plus devoir se demander lequel prendre pendant 100 ans. Ouvert depuis le début du mois, c’est l’oeuvre de Stéphanie Conrard et Anthony David, deux passionnés d’histoire et de gastronomie. La preuve, ils se sont rencontrés dans un village gaulois reconstitué en Charente. Elle est pâtissière, lui s’occupe de la vente et de la mise en place. Dans une autre vie, elle faisait une thèse en littérature et lui était roboticien en Italie et au Japon.
Un peu pressé aujourd’hui, nous nous sommes dit que l’on allait tester toutes les bonnes choses qu’ils proposent à la rédaction. Dans notre petit sac se trouvent une petite boîte de macarons. On a aussi acheté de la guimauve à la fleur d’oranger façon XIXe siècle, sans gélatine mais des blancs d’oeuf, et des sablés à la violette (là encore, la passion de Stéphanie Conrard pour l’histoire : c’est une recette du XVIIIe siècle). De retour à la rédaction, chacun y va de son commentaire. Petit florilège : « Hum, le macaron à l’abricot, pas mal du tout. C’est fort en fruit » , « ils lésinent pas sur la ganache » , « c’est plutôt fin, pas trop sucré » , « s’il fallait faire une critique, je dirais que la guimauve est trop croquante », « le chocolat est incroyable ». À voir à la vitesse où la boîte est partie, on s’est dit que leurs friandises sont plutôt un succès. À vous de faire le test.

>> COUP DE CŒUR Comme vous pouvez le voir, on s’est légèrement fait plaisir. Sincèrement, les macarons que nous avons testés sont d’un très bon niveau. Croquants, onctueux, plutôt généreux sur le garnissage et fins en bouche, ils devraient ravir les plus exigeants. La guimauve à la fleur d’oranger nous a beaucoup plu, elle est assez fondante en bouche et bien dosée niveau arôme.

>> L’ADDITION Comptez 12 € pour la boîte de macarons. Le sachet de meringues et celui de sablés était à 4,20 €. Nous avons pris à emporter, mais vous pouvez également vous y installer pour boire un thé histoire d’accompagner les pâtisseries. Anthony David nous a même dit qu’ils devraient préparer des cupcakes d’ici quelques jours.

>> PRATIQUE L’Instant Boudoir se trouve au 55 rue de la Victoire. Plus d’infos au 06 28 73 40 72 ou en tapant Instant boudoir sur Facebook.

Girls only, un peu léger

Sous ses faux airs de comédie sentimentale, un gentil film positif sur le changement de vie. Trop léger pour marquer.

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Présenté au festival Sundance début 2014 et sorti aux États-Unis en octobre dernier, c’est seulement maintenant que Girls only débarque sur nos écrans. Étonnant, d’autant qu’il est vendu en France comme une énième comédie romantique à l’eau de rose pour filles. Il suffit de voir les avant-premières « réservées » à la gent féminine, l’affiche gnangnan et ce titre ridicule, Girls only (« Filles seulement »). Alors qu’outre-Atlantique, le film s’appelle Laggies, qu’on pourrait traduire par flâneuses…

Pourtant, derrière cet emballage marketing ronflant, Girls only s’adresse à un public bien plus large. Loin d’être la rom-com de base, il s’agit surtout d’une petite comédie sur l’âge et le désir de changer sa vie. Megan (Keira Knightley) est une trentenaire, éternelle adulescente qui préfère prendre la vie comme elle vient. Les responsabilités ? Pas pour elle ! Tout le contraire de son groupe d’amies. Même âge, mais préoccupations différentes : bien installées dans leur vie, avenir tout tracé entre mari, gosses et quotidien ronflant. Quand le fiancé de Megan la demande en mariage, elle prend la fuite, apeurée, et se réfugie chez une ado de 16 ans (Chloë Grace Moretz) qui vit chez son père (Sam Rockwell). Elle va alors s’occuper des problèmes de la jeune fille plutôt que des siens… Dans Girls only, Lynn Sheldon, réalisatrice du remarqué Humpday, se focalise sur une semaine de la vie de Megan, cette période de flottement en forme de dilemme : accepter une vie plan-plan qui ne lui convient pas, ou écouter son cœur et tout plaquer ?

Pour y parvenir, la cinéaste utilise à merveille le brillant duo Keira Knightley et Chloë Grace Moretz. La première, vue dans Pirates des Caraïbes, est toujours aussi belle, minaude et assure son rôle de femme paumée. La seconde, étoile montante depuis Kick- Ass, crève toujours autant l’écran. D’une sincérité désarmante, elle donne de l’épaisseur à ce personnage coincé entre ses hormones et sa vie de famille compliquée. Dommage que le père, joué par l’excellent Sam Rockwell (le psychopathe dans La Ligne verte, c’est lui !), soit aussi peu exploité. Passionnant au début, il finit par être transparent.
En cause, l’écriture faiblarde du film, ainsi qu’un scénario bien trop maigre et qui ne tient pas toutes ses promesses. Lynn Sheldon multiplie les bonnes idées, mais reste constamment à la surface des choses. Dans ce cadre balisé, elle finit par promener sa comédie en laisse, à un rythme bien trop sage et ennuyeux. Girls only reste évidemment agréable et divertissant. Mais malgré son joli sujet, sa petite morale (il n’y a pas d’âge pour changer de vie) et ses quelques qualités, il peine à convaincre.

Comédie (USA). Durée : 1 h 41. De Lynn Sheldon, avec Chloë Grace Moretz, Keira Knightley, Sam Rockwell, Mark Webber…

NOTE : *
Aurélien Germain
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Lpip8Hkax8c[/youtube]

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

 

Soirée Aloha ! au Temps Machine : on y va ?

Le 13 mai, c’est grosse soirée au Temps Machine. La soirée Aloha ! sera dédiée à la scène régionale. Voilà 6 bonnes raisons d’y aller.

Sybernetyks
Sybernetyks jouera à la soirée.

1. Pour supporter la scène régionale
Oui, c’est un peu le principe de la soirée. « Qu’on vienne pour un groupe ou pour les quatre, ça reste de la découverte », confirme Pauline Planté, du Temps Machine. « On voulait montrer une esthétique différente. Il y a donc quatre groupes, totalement différents. » Un véritable coup de projecteur sur la scène musicale de la région qui regorge de talents.

2. Parce que le concept est chouette
Cette soirée, c’est un peu la cousine des TACKTs et c’est parti d’un brainstorming entre plusieurs structures du coin qui font bouger les choses et « accompagnent les groupes », comme le rappelle Pauline Planté. Soit un partenariat entre Tous en scène, Jazz à Tours, Asso Terres du son et la Fraca-Ma. Le Temps Machine, lui, fait l’accueil, la communication et offre les moindres recoins de sa salle (eh oui, il n’y aura pas que des concerts ! Lisez donc notre colonne « en bref »). « Tout l’espace sera occupé. C’est aussi une manière de découvrir le Temps Machine d’une autre manière. »

3. Car c’est le 13 mai
Et que le lendemain, c’est férié. Donc pas d’excuses, non mais oh.

4. Pour découvrir the « next big thing »
Une soirée idéale pour dégoter la future grosse machine scénique. Quatre groupes joueront toute la soirée. À l’affiche, Minou, un duo pop tout doux et plein de poésie, venu tout droit de Blois. Ainsi que les Tourangeaux Roller 79, pop rock mâtinée de new-wave, et Sybernetyks (notre photo) qui balance du gros rock mélodique, lorgnant vers Linkin Park et Nickelback. Enfin, Doclap, à cheval entre Tours et Nantes, un trio qui pioche dans le trip-hop bourré d’ambiances.

5. Parce que NON, ce ne sera pas élitiste
Cette critique vise parfois le Temps Machine. Mais là… impossible. Chacun des quatre groupes à été découvert et mis en valeur par les structures pré-citées et leurs dispositifs d’accompagnement. Par exemple, Roller 79 est estampillé « Coup d’coeur » de l’asso Terres du Son. Eh ouais, rien que ça.

6. Tmv vous fait gagner des places
Alors, elle est pas belle, la vie ?

>> QUOI D’AUTRE ? Non seulement, vous pouvez vous décrasser les oreilles avec quatre groupes bien sympas, mais il y aura aussi plein de choses pour illuminer votre soirée.

> Pour faire honneur à la scène locale (et pour trouver votre bonheur niveau musique), des tables de distro seront en place pour trouver des CDS des labels… (MLP, Another records, Guys Rock, Goat cheese…).
> Sans oublier une borne Electrophone pour écouter plein de groupes et artistes 100 % région Centre.
> Conseil : reluquez donc la tripotée de jolies photos « Artistes en scène », signées Carmen Morand (photo).
> Parce que la santé, c’est aussi important : possibilité de découvrir l’expo interactive d’Emmetrop, sur les risques auditifs.

Le Dagobert : le roi des vins

A quelques pas de l’agitation de la Place Plum’, le Dagobert fait resto… mais c’est aussi le coin idéal pour un apéro. Miam !

Le Dagobert
Le Dagobert, tenu par Aurélien Faugère, est à deux pas de l’agitation de la place Plum’. (Photos tmv)

En regardant les avis sur internet, on s’est dit que quelque chose clochait. Hein, quoi ?! Que des avis positifs, des clients heureux ? Tiens donc ! On a donc décidé de vérifier par nous-mêmes, en mettant notre culotte à l’envers pour aller au Dagobert (c’est nul, mais il fallait qu’on la place comme tout le monde, désolé). Direction la rue du Grand Marché, dans le vieux Tours, quelques mètres après la place Plum’, pour retrouver un peu de calme.

Premier bon point : la terrasse. Petite, certes, mais tout de même. C’est la fin d’après-midi, le soleil caresse encore quelques tables. De toute façon, si le froid se fait sentir, le client a droit à une couverture. Ni une ni deux, on s’installe. L’intérieur, lui, a des touches de bistrot rétro. Look à l’ancienne, agréable parfum vintage. Qui donne envie de se poser, comme ça, entre potes, à siroter un verre, à déguster un plat.
Le Dagobert marque un autre point avec son joli doublé accueil sympathique/équipe conviviale : on se sent rapidement chez soi. Ici, pas de chichis, on joue la carte de la bonne humeur… et du vin. Une des spécialités du Dagobert. L’accent est mis sur les vins de la région, mais il y a aussi un large choix, aussi bien au verre qu’en bouteille (certains pourront même se laisser tenter par un crû plus que prestigieux !).

Jamais ouvert le midi, le Dagobert a en revanche un net avantage : celui de débuter son service à 17 h. Idéal pour se régaler des planches apéro, afin de découvrir fromages du coin, noix de jambon fumé ou encore assortiments de Pata negra. Le soir, on favorisera davantage le côté tradi du resto : le Dagobert propose du pavé de saumon rôti crème cacahuète, de la côte de boeuf 1 kg et de la saucisse d’Auvergne par exemple. Et la carte change régulièrement. Impossible, donc, de se lasser.
A.G.

DANS L’ASSIETTE
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UN PLAT
Il était encore tôt (18 h même pas), donc on l’a joué apéro : un vrai régal que cette planche mixte, proposant charcuterie de Savoie et fromages de la région, avec pain et petite salade. C’est copieux (c’est une planche pour une personne, mais on l’a finie à deux !), mais les produits sont fins et choisis avec soin (la sélection fromagère est excellente). Le vin, un Haut Médoc 2001, est en parfait accord.

L’ADDITION
Une planche mixte reviendra à 18 €. Comptez entre 4 et 6 € si vous voulez accompagner d’un verre de vin. Si vous décidez de dîner, les prix à la carte oscillent de 12 à 20 €, mais il existe aussi un menu à 30 €.

PRATIQUE
Le Dagobert se situe au 31 rue du Grand Marché. Ouvert dès 17 h, tous les jours. Contact : 02 47 61 76 14 ou Dagobert sur Facebook. Réservations conseillées.

Tendance envie(s) d’enfance

Aujourd’hui, les adultes sont nombreux à trouver refuge dans leurs madeleines de Proust. Gâteau au Carambar, atelier poterie, nuit dans une cabane… Nostalgie quand tu nous tiens !

Selon l’agence de prospective Nelly Rodi, une convergence de tendances nommée « megatrend 2015 » trouve sa source dans la nostalgie de l’enfance. « Pour la génération Y (…), ce sont plutôt leurs plus jeunes années, celles des années 80 et 90, celles de la consommation de masse inconséquente et de la pop culture hyper positive, qui incarnent à leurs yeux une certaine forme de légèreté, très attirante. »
Plus qu’une régression, il s’agit avant tout d’un mode de vie qui pioche dans les souvenirs de jeunesse. Rien de niais là-dedans. Au contraire, la consommation devient une manière de se positionner socialement. tmv a investigué afin de vérifier si les courants annoncés par le laboratoire digital parisien sont déjà notables. Bingo !

#TREND 1 : LA COMFORT FOOD
Avec la crise, l’ancrage dans les traditions s’est amplifié. Chacun possède ses plats de prédilection mais la définition est universelle : des recettes qui réchauffent le cœur car elles remémorent des souvenirs, se rattachent à des émotions.

√ Où la déguster à Tours ?

Un cupcake de Yummii (Photo Facebook)
Un cupcake de Yummii (Photo Facebook)

Si vous suivez régulièrement notre rubrique resto et nos découvertes culinaires, vous avez sûrement entendu parler de Yummii. Cette reine des pâtisseries s’est spécialisée dans les cupcakes et parcourt les marchés de créateurs depuis des années. Elle fonctionne aussi à la commande (elle a une page sur Facebook). Sinon, vous avez le Carousel gourmand à Chambray-lès-Tours qui propose dans un même lieu : Mamie Bigoude (la crêperie qui vous fait revenir en enfance), la Bricole (le resto pour les fans de mécanos et de bricolage) et Pom d’Amour (surtout pour les enfants, mais vous prendre dans l’ambiance fête foraine ne fera pas de vous un monstre. Trois atmosphères aux relents de nostalgie : parfaitement régressif.
Dernier conseil : testez les gaufres du Café Marcel (place Plum’), en plus d’être délicieuses, elles n’ont d’autres prétentions que de vous faire voyager dans le passé à base de chocolat et de chantilly. Sinon, ils ont aussi de très bonnes limonades.

#TREND 2 : LE DO IT YOURSELF ET LA CÉRAMIQUE
Souvenez-vous de la fierté éprouvée en offrant un porte-clés Scoubidou ou un cendrier en pâte à sel fait maison pour la Fête des pères ! L’ère n’est plus au laisser-faire. Chacun veut reprendre la main. Le « do it yourself » séduit de plus en plus. Les savoir-faire de tradition redonnent de la valeur aux objets manufacturés. Ainsi les poteries… jusque-là reléguées aux étagères de nos grands-mères, font leur come-back. Revisitées par une nouvelle garde d’artistes, elles trustent les pages des magazines de décoration et trônent désormais fièrement dans les salons des hipsters.

√ Où les shopper à Tours ?
Fun lab On va d’abord rester sur la tendance « rétro-food » et la référence en ce moment se situe rue des Halles. La marque Scrap cooking propose toute une série d’ustensiles pour faire le gâteau de vos rêves (d’enfant), celui que vous aviez vu petit(e) dans les livres illustrés. À étage, avec du glaçage, des bonshommes en pain d’épice ou des formes incroyables, vous trouverez tout ce qu’il faut pour vous y mettre. Si vous étiez plus Lego® ou mécano, on vous conseille vraiment d’aller jeter un coup d’oeil au Fab lab de Tours (qui s’est installé chez les Compagnons dans le vieux Tours) : c’est le temple du Do it yourself. La différence avec votre enfance, c’est que maintenant vous avez le droit d’utiliser une imprimante 3D, une découpeuse laser ou de souder des fils pour vous faire un robot ou un drone (il faut quand même être un boss pour faire ça).
Si, en grandissant, vous êtes devenu un peu plus militant mais que vous n’avez pas abandonné votre amour du vélo (il vous manque votre vieux biclou avec une carte coincée dans les rayons pour faire du bruit) on vous conseille d’aller rencontre l’assoc’ Roulement à Bill. Avec son atelier d’auto-réparation, vous n’aurez plus besoin de votre maman, de votre papa ou d’un magasin pour réparer une roue.

#TREND 3 : CULTIVEZ VOTRE ENFANCE
Alors que notre époque se dirige vers le tout digital, le papier semble vivre un nouvel âge d’or. On retrouve le goût du temps pour soi, la lecture matérialisant ce besoin de lenteur. Les magazines de niche et les fanzines se multiplient, tout comme les livres, en apparence pour kids ou adolescents, ciblant les parents. Parallèlement, les cafés-librairies et les clubs de lecture sont en plein essor. Nous avons ainsi l’impression de replonger en enfance, lorsqu’on bullait des heures le nez dans Picsou Magazine ou Le Club des Cinq.
Et puis, rappelez-vous de cette VHS que vous regardiez tous les deux jours, à tel point que la bande magnétique lâchait au bout d’un moment dans votre magnétoscope (nous, c’était Robin des Bois de Walt Disney, la cassette ne s’en est jamais remise). Bref, la culture de votre enfance a ce goût vintage aujourd’hui que vous essayez de retrouver.

√ Et à Tours ?
On vous conseille d’aller faire un tour à l’Instant café pour revivre l’ambiance vidéo club que vous adoriez fréquenter jusqu’à ce qu’il ferme en 1999. Vous pourrez boire un bon café et louer un DVD. Si vous êtes plutôt bloqué dans votre période ado en révolte (même si oui, vous avez grandi avec toutes les grandes responsabilités qui vont avec), passez un peu de temps dans la Librairie Imaginaute. Le choix de bouquin de SF et de comics est impressionnant.
Pour les anciens adeptes de jeux de rôle, testez l’Escape game de Tours (rue Léon-Boyer) : vous êtes enfermé dans une pièce et devez résoudre des énigmes pour en sortir avant que l’heure s’écoule. À tous les coups, vous allez repenser à ces parties endiablées de Cluedo quand vous aviez 9 ans.

ALLER PLUS LOIN >>> Retrouvez l’interview d’Alexandre Liégard, il réalise des films avec des Playmobil.

La Piste Sherman
La Piste Sherman

Hyena : film coup de poing

Un film anglais violent sur un flic corrompu jusqu’à la moelle et une vision d’une ville de Londres cauchemardesque…

Hyena
Une ruelle sombre, quatre silhouettes de gorille se découpent dans la lumière des néons. Gros bras et envie d’en découdre, seule leur petite casquette quadrillée de noir et de blanc indique leur métier. Ils sont policiers. Le look de malfrat ne fait pas le moine. Beat techno en fond sonore, ils rentrent dans un club et fracassent des crânes, la fumée envahit le cadre. Le stroboscope aveugle ses occupants, le ton est donné. Hyena ne fait pas de concession.

Le film suit cette bande de loubards immoraux, de justiciers abîmés dans les bas-fonds de Londres. Fumette, rail de coke, verres de whisky, ces flics cassent de la tronche sans vergogne et se servent comme ils peuvent dans les trafics en tout genre. À leur tête, Michael Logan, cheveux gras peignés en arrière, le leader dépenaillé collectionne les magouilles. Les frontières entre truands et policiers n’existent plus dans cette fiction. La routine malsaine de la bande va finalement prendre un autre tournant avec l’arrivée de deux nouveaux chefs de gangs albanais qui repoussent les limites de la sauvagerie ambiante.
Spirale infernale, Hyena filme la violence pure, la bêtise immorale, le carpediem version mafia sanguinaire. L’histoire avance à coup de crosse, de flingues, sans aucune autre ligne que ce mal qui englue chaque personnage. Dire que Hyena est sombre serait un euphémisme. Le long-métrage de Gérard Johnson fait figure d’uppercut au cinéma d’action, un direct du droite en pleine face du film policier. Ni vraiment polar, ni tout à fait thriller, l’oeuvre du réalisateur britannique plonge dans la sueur, le sang et les immondices. Jeu d’acteur nerveux, sur le fil, Hyena n’a d’autre ambition que de faire ressentir la peur d’une descente aux enfers.

Le film est souligné par la musique magistrale de Matt Johnson, l’ancien leader du groupe The The. Synthé vintage, rythme entêtant, il joue avec la même agressivité que les images. Une bande originale terrifiante qui trouve son point d’orgue dans la scène finale, angoissante au possible (rassurez-vous, pas de spoiler !). Hyena est tout sauf un film d’écriture, son scénario un peu vide en atteste. C’est une oeuvre physique qui se vit comme une lutte cinématographique, qui s’éprouve jusqu’à l’écoeurement, stylise la cruauté, esthétise un monde où le plus fort est celui qui manie le mieux la machette.

>>Hyena de Gerard Johnson. Drame policier britannique. Durée : 1 h 52. Avec Peter Ferdinando, Stephen Graham, Neil Maskell, Richard Dormer, Elisa Lasowski, Myanna Buring, Tony Pitts.
NOTE : **

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=l-6ckHp5ZXw[/youtube]

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Cet été, tmv déménage de nouveau au Hellfest !

Comme en 2014, tmv retourne au Hellfest cette année. Histoire de secouer nos têtes et surtout vous ramener un paquet de souvenirs et de photos.

(Photo tmv)
Le Hellfest, en 2014. (Photo tmv)

Vous vous souvenez, l’an dernier, quand tmv avait posé ses valises (oui bon… sa tente et son pack de 6) au Hellfest, le meilleur festival metal et rock du monde ? Mais si, regardez ICI pour les concerts et ICI pour l’ambiance.

Le Hellfest, en 2014. (Photo tmv)
Hellfest, en 2014. Vous avez dit ambiance bon enfant ? (Photo tmv)

Eh bien, pour les 10 ans du festival (du 19 au 21 juin), on y retourne et on vous promet encore de vous rapporter souvenirs, photos, ambiance et gros concerts qui suintent.

Cette année, le festival a pulvérisé ses records : les pass 3 jours et 1 journée sont partis comme des petits pains (eh oui, un Hellfest de nouveau sold-out) et a fait venir une tripotée de grosses pointures qui vont se succéder pendant trois jours, à Clisson, près de Nantes.
Au menu ? On peut citer les inébranlables et biberonnés au whisky Motörhead ; les stars de l’ère neo-metal avec KoRn, Slipknot, Limp Bizkit ; les Scorpions qu’on stiiiill loooove ou encore des groupes cultes comme ZZ Top et Alice Cooper.
Pour le reste, c’est plus de 140 groupes. A tmv, on attend par exemple les prestations d’Orange Goblin (le chanteur est géant et leur stoner l’est tout autant) ; Red Fang (autant dire que ça va être un sacré bazar dans la fosse) ; Venom (parce que c’est excellent, kitsch et jouissif) ; Obituary (car ça va faire remuer nos cheveux)…
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=eBIa0o36pPo[/youtube]

Bref, ça va déménager dans tous les sens du terme. On vous promet de vous raconter tout en long et en large, et qu’il y en aura autant pour les connaisseurs que pour les amateurs qui ne savent pas grand chose de ce festival qui, chaque année, ramène des dizaines de milliers de personnes de toute la planète (l’an dernier, on avait même fait ami-ami avec un Chilien venu exprès !). Une manière comme une autre de rappeler à quel point le Hellfest dézingue les a priori qu’on peut avoir sur lui.

Et une manière aussi, pour le festival, de reprendre du poil de la bête après les derniers incidents : il y a quelques jours, l’équipe du Hellfest a découvert que le site avait été saccagé et vandalisé : sculptures incendiées, croix vendéennes peinturlurées sur les murs, « Vade retro satan » tagué sur les contenairs, canalisations d’eau sectionnées et arbustes arrachés… Et une phrase écrite : « J-47, premier avertissement »

Un exemple des dégradations de cette semaine : l'équipe du Hellfest a découvert la statue de son aigle (à gauche) calcinée (à droite).
Un exemple des dégradations de cette semaine : l’équipe du Hellfest a découvert la statue de son aigle (à gauche) calcinée (à droite).

Nous, on vous avertit aussi : le Hellfest va de nouveau être un sacré festival, bourré de bonne humeur, et sans aucun souci. Comme chaque année.
Allez, on vous en (re)parle bientôt !

>>>Cliquez sur la photo pour agrandir l’affiche :
Hellfest affiche

Chroniques culture #60

Toute l’actu BD, CD, DVD et jeu vidéo, avec notamment le double album du steelband Pan’n’Co ou encore la galette Whiplash.

LE DVD
WHIPLASH
Primé à Sundance, ce film sur un jeune batteur de jazz à NewYork, poussé a l’extrême par son professeur, laisse dubitatif. D’abord par son environnement musical : depuis quand le jazz de Buddie Rich ou Charlie Parket et les concerts au Lincoln Center font rêver la jeunesse ? Entre portrait brutal et à côté de la plaque d’un musicien en devenir et méthodes pédagogiques d’un autre temps, Whiplash n’offre aucun propos tangible et oublie de parler du plus important : la musique.
B.R.

LE CD
TWINNING SOULS – PAN ‘N’ CO STEELBAND 

Quand Pan’n’co steelband (de Touraine) et le Valley Harps Steel Orchestra (de Trinidad et Tobago) collaborent, ils voient grand. La preuve, ils ont accouché d’un double album, rempli de musique afro-caribéenne et de steeldrum, ces tambours en acier. Twinning Souls est une dose de bonne humeur, passant de la lancinante promenade sous le soleil (Bourrachera et ses accents presque cubains), à la fiesta endiablée (l’ultra rythmé Le Poinçonneur de lilas).
> A découvrir ici pannco-steelband.com
A.G.

LA BD
UN CERTAIN CERVANTES
Christian Lax réinvente ce récit sombre et magnifique à la fois : l’histoire de Don Quichotte. Transposée dans le désert américain, l’histoire de Mike Cervantès, ancien Marine d’Afghanistan, qui après avoir lu le livre de l’écrivain espagnol, se prend au jeu de dénoncer tous les travers de la société américaine. Jamais Lax n’aura atteint un tel niveau d’émotion dans cette BD bouleversante et forte, qui en fait déjà l’un des plus gros coups de coeur de l’année.
Hervé Bourit

LE JEU VIDÉO
MORTAL KOMBAT X
Plus gore que jamais, la célèbre saga Mortal Kombat déboule pour la première fois sur PlayStation 4 et Xbox One. Vous aimez les combats musclés, les « finish moves » sanglants et les effets spéciaux ? Alors, n’hésitez pas. Déjà vendu à plus de 35 millions d’exemplaires depuis la sortie du premier opus au début des années 90, le hit de NetherRealm, porté par une excellente réalisation et un gameplay toujours aussi efficace, frappe fort.
> Pegi + 18 ans, PS4, Xbox One, 60 €. Aussi sur PC.
L.Soon

Parce qu’il n’y a pas d’âge pour la mode !

Portrait de Dalila Kozar, qui conçoit des collections chic et happy pour habiller les enfants avec Mademoiselle à Pau.

(Photo Mademoiselle à Pau)
(Photo Mademoiselle à Pau)

Quand on rencontre Dalila, elle a le sourire aux lèvres. Il faut dire que la jeune femme est heureuse. Son nom vient d’être retenu parmi les créateurs français qui pourraient habiller le futur bébé de Kate Middleton ! Une jolie récompense médiatique pour cette férue de mode depuis toute petite. Après des études à Esmod à Paris et des expériences auprès de créateurs, la jeune femme a dû se réorienter professionnellement. Une vingtaine d’années plus tard, la mutation de son mari à Pau lui a permis de renouer avec son premier amour.

En 2012, Dalila, alors en congé maternité, a pu créer Mademoiselle à Pau. « Au début, je présentais mes créations lors de soirées couture à la maison avec mes amies », se souvient la créatrice. Puis de fil en aiguille, la jeune entrepreneuse a trouvé sa place et les premiers clients ont afflué. Aujourd’hui, basée en Touraine, elle travaille avec un atelier parisien, compte de nombreuses clientes françaises et exporte à l’étranger. Les collections de la créatrice, fervente défenseur du made in France et des séries limitées, ont de quoi séduire. Son inspiration ? La mode enfantine d’après-guerre qu’elle revisite avec un zeste de modernité.
Les pièces maîtresses de ses collections : les nœuds ou encore les cols Claudine. Son tissu favori : le liberty, « parce que c’est un tissu noble », explique-t-elle. « J’aime le détail chic », rajoute la jeune maman qui n’hésite pas à organiser les shootings de ses collections dans les châteaux de la région. « Je n’en reviens toujours pas, c’est une fabuleuse aventure qui m’arrive », conclut Dalila.

Anne-Cécile Cadio

Plus d’infos sur mademoiselleapau.bigcartel.com

Une minute sur le web #52

On a encore écumé les bas fonds du Net pour vous. Entre un tatouage pourri, Véronique Canson, ou encore la couleur des Minion et votre nom en chewing-gum…

BUZZ_JONKENN
John Kenn a une passion : dessiner des monstres sur des post-it. On les trouve super classe.
>>Plus sur donkenn.tumblr.com

MINION
COULEUR DÉPOSÉE
La célèbre marque Pantone vient d’annoncer qu’elle a créé un jaune minion en hommage aux adorables personnages du film Moi, moche et méchant. « Le jaune Minion de Pantone est une couleur qui crée de la clarté, la couleur de l’espoir, de la joie et de l’optimisme », a déclaré Leatrice Eiseman, directrice de la marque.

BUZZ_MINION

BREAKING NEWS
DRAGON BALL Z
C’est la folie chez les fans du Club Dorothée : un nouveau film Dragon ball Z va sortir d’ici peu aux États-Unis (sortie inconnue en France). On apprend deux infos primordiales : Freezer ressuscite et Sangoku se transforme en Super Saiyan God Super Saiyan. Et il aura les cheveux bleus. Heureux ?

LE JEU
DÉFOULOIR
Crash them all, c’est un jeu qui fait du bien quand vous en avez marre de la vie. Vous êtes un employé qui vient juste de se faire virer. Ni une ni deux, vous décidez de crasher le maximum de voitures avec un max de destruction.
Tapez crash them all sur jeuxinternet.com

TATTOO
FAIL GAGNANT
C’est une histoire rigolote : un internaute poste sur Reddit une photo de son tatouage du Pokémon Salamèche (Charmander en Anglais) loupé (il était ivre…). La photo devient virale. Des internautes créent des peluches, des jeux vidéos, des t-shirts… La magie d’internet.
BUZZ_TATOUAGE

INUTILE
CHEWING-GUM
Parfois, on tombe sur ce genre d’initiative pourrie et on se dit que certains n’ont vraiment que ça à faire. Le principe : vous écrivez ce que vous voulez et les lettres apparaissent en chewing-gum mâché. Non, ce site ne sert à rien. Strictement à rien… et pourtant.
>>Essayez sur yournameingum.com

BUZZ_CHEWINGUM

LOL
JEUX DE MOTS
On ne vous a jamais parlé de la Compagnie très lol ? Cette joyeuse bande d’adeptes de Paint font des ravages sur tumblr à coup de jeux de mots pitoyables et de montages complètement dingues. Génie.
>>Lire plus de lol sur lacompagnietreslol.tumblr.com

BUZZ_MOTS

Huet et Pardo : buenisimo !

Tours est aux couleurs du monde. Cette semaine, on visite l’Espagne avec le nouveau venu Huet et Pardo, installé rue Michelet !

Ambiance familiale dans ce nouveau resto de la rue Michelet. (Photos tmv)
Ambiance familiale dans ce nouveau resto de la rue Michelet.
(Photos tmv)

Tours est bien pourvue en petits bistrots, en brasseries, en restaurants asiatiques ou bars à vin, mais les adresses espagnoles ne courent pas vraiment les rues. Huet et Pardo vient combler ce petit manque avec une formule plutôt originale. Pas vraiment restaurant classique ni tout à fait bar à tapas, Huet et Pardo propose avant tout une spécialité de la péninsule ibérique : le chocolate con churros. Pour ceux qui n’ont jamais testé, c’est une sorte de chocolat chaud très épais qui sert à tremper des beignets (style chichi) au sucre. C’est à tomber. Servi tout l’après-midi, c’est le goûter gourmand assuré.

Mais Huet et Pardo sert aussi des assiettes de tapas le midi. C’est cela que nous sommes allés tester. Nous y sommes passés le deuxième jour d’ouverture. Huet et Pardo est un peu caché, au début de la rue Michelet (juste en face du gymnase Caméo). C’est Carmen qui nous reçoit. Jean-Philippe, son mari, est en cuisine. L’accueil est agréable, souriant, presque familial. On sent que le lieu commence tout juste et qu’il vit déjà, des amis du couple passent dire bonjour.
Enjouée, Carmen met tout de suite à l’aise. À la carte, pas de choix pour manger le midi : c’est un plat unique. On a à peine le temps de regarder autour de nous que l’assiette de tapas arrive déjà. C’est frais, bien présenté, simple. Les tapas typiques (l’empanada, par exemple, ou la tortilla) côtoient les créations de Jean-Louis (on citera les aubergines farcies). Une vraie cuisine familiale. La déco est dans la même veine. les meubles et la vaisselle ne sont pas clinquants mais choisis avec goût. Les murs blancs apportent encore plus de lumière et donnent l’impression d’être dans un lieu plus grand que dans la réalité. Huet et Pardo fait partie de ces adresses honnêtes, rapides et de qualité qui vous raviront le midi.

DANS L’ASSIETTE
LE PLAT
Comme vous pouvez le voir, on picore plein de bonnes choses chez Huet et Pardo. On a adoré l’empanada et les aubergines farcies à la viande (ce n’est pas forcément espagnol, mais délicieux quand même). La salade est fraîche, bien assaisonnée. Le chorizo est de bonne qualité. Un vrai aperçu de la cuisine ibérique.

L’ADDITION
Pour l’assiette de tapas, comptez 12 euros. Avec le dessert (on a pris des fraises au caramel balsamique, c’était frais et rafraîchissant), vous rajoutez environ 3 € à l’addition. Et si vous venez goûter, le chocolate con churros vous coûtera 3,50 €, en plus, jusqu’au 30 mai, la deuxième portion est offerte.

PRATIQUE
Huet et Pardo se situe au 30 rue Michelet. Résa au 02 47 61 96 82. Pour plus d’infos, leur Facebook.

L’expo de la semaine : Aires Mateus

Les architectes portugais du futur Centre de création contemporaine Olivier-Debré investissent le CCC rue Marcel-Tribut. Visite guidée.

(Photo tmv)
(Photo tmv)

Aux murs ,le nouveau nom est déjà installé. Il faut désormais dire CCCOD. Atmosphère de fin d’époque, le Centre de création contemporaine entame sa mue. Le CCC de la rue Marcel-Tribut vit ses derniers mois, ses dernières expos, avant son déménagement en 2016 en haut de la rue Nationale. Il s’agit justement de cela.

À quoi ressemblera le futur musée ? Première réponse à l’entrée, sous la forme d’une grande maquette grise en polystyrène. Coupé en deux, le Centre de création contemporaine Olivier-Debré offre ses entrailles à la curiosité du visiteur. Pour mieux éprouver les volumes, la lumière. À l’origine du musée, deux stars de l’architecture contemporaine européenne : les Portugais Francisco et Manuel Mateus. Dominance de blanc et de matière lisse, les deux architectes présentent également 60 maquettes. 60 projets d’architecture que le cabinet Aires Mateus a fait sortir de terre ces 15 dernières années. 60 miniatures qui ont modelé sa réputation d’acteur majeur de l’architecture actuelle. Minuscule, à l’échelle 1:200, ces bâtiments tiennent pratiquement tous dans la paume d’une main.
Objets plastiques témoins d’une créativité architecturale, d’une ligne, d’une pensée, ces bâtiments miniatures reposent sur de grandes planches en bois brut. Au mur, des plans de coupe, de face, des vues aériennes sans légende, sans contexte, soulignent cette volonté de s’affranchir d’explications pompeuses. C’est justement l’attrait de cette exposition : pouvoir se plonger dans les projets d’Aires Mateus sans forcément s’alourdir de concepts architecturaux. Juste éprouver. Les oeuvres se transforment en sculptures immaculées. Abstraction, Francisco et Manuel Mateus pensent avant tout aux vides, aux creux, aux trous. Leurs bâtiments ressemblent à des blocs de pierre évidés. Aires Mateus imprime à chaque construction une identité forte, comme une emprunte indélébile, sans pour autant s’affranchir du territoire dans lequel il s’élève. Le Centre de création contemporaine Olivier-Debré fera désormais partie de cette lignée, comme un signal fort qui coïnciderait avec l’ambition tourangelle.

EN BREF
PRATIQUE
Le CCCOD (son nouveau nom) n’a pas encore bougé, il est toujours au 55 rue Marcel-Tribut (quartier Velpeau). Il est ouvert du mercredi au dimanche, de 14 h à 18 h, sauf le 1er mai. Entrée gratuite.

ATELIER
Les architectes d’Aires Mateus ont imaginé pour vous un atelier construction. Vous serez amenés à construire vous-même (en maquette papier, hein ?) votre Centre contemporain Olivier Debré. Une fois assemblé, vous aurez un bel aperçu du futur bâtiment (vous pourrez même mettre la tête dedans il paraît). Le 16 mai prochain pendant la Nuit des musées, de 18 h à minuit. Gratuit.

LE FUTUR MUSÉE
Le Centre de création contemporaine Olivier-Debré ouvrira ses portes l’année prochaine et disposera d’une surface de 4 500 m2. En gros, il y a aura quatre lieux d’exposition : la nef pour les grandes installations, la galerie noire pour des expos temporaires, les petites galeries pour des oeuvres graphique et la galerie des abstraits où sera présentée l’oeuvre d’Olivier Debré et des formes de l’abstraction.

Horoscope wtf du 29 avril au 5 mai 2015

Qui dit mercredi, dit astrologue, dit horoscope, dit wtf. Les astres sont avec vous cette semaine.

HOROSCOPE

BÉLIER
Amour : épousez votre lave-vaisselle. Jouez la façon Darty® Dancing.
Gloire : toutes les bonnes choses ont une fin. Sauf les saucisses qui en ont deux. Méditez là-dessus ce samedi.
Beauté : vos jolis yeux de bovin font craquer tout le monde.

TAUREAU
Amour : donne-moi ton coeur baby, ton corps baby !
Gloire : augmentation de salaire. En revanche, on ne sait pas quand. ‘Faut pas déconner, on ne fait que de l’astrologie hein.
Beauté : « Pourquoi Yannick Noah adore passer son bac ? Parce que les pompes sont interdites. » Voilà, on a trouvé ça sur le web et c’est cadeau. Coeur sur vous <3

GÉMEAUX
Amour : prenez votre amant(e) par les deux bouts.
Gloire : « L’Amérique, tu veux l’avoir, l’Amérique tu l’auras » (Yoda-ssin)
Beauté : on appelle ça la classe. Vous l’avez. Sauf cette semaine.

CANCER
Amour : le porc est dans la porcherie. Je répète : le porc est dans la porcherie.
Gloire : pouvoir aux roux !
Beauté : vous êtes tel une petite fleur, belle, délicate et recouverte de rosée, sur laquelle j’aimerais butiner.

LION
Amour : l’astrologue tmv vous désire secrètement. Chut.
Gloire : entrez dans la légende : envoyez-lui une lettre d’amour.
Beauté : en plus, tout lui va. Même le latex.

VIERGE
Amour : en moyenne, l’orgasme du cochon dure 30 minutes. De quoi vous flinguer une journée.
Gloire : regardez un petit Retour du Jedi. Ce vendredaï, par exemple (pour ce jeu de mot pourri, prière de nous insulter sur redac@ tmvmag.fr)
Beauté : mort de lol votre coupe de cheveux !

BALANCE (SPÉCIAL DIKKENEK)
Amour : « Si aujourd’hui tu ressembles plus à Albator qu’à Candy, c’est parce que ta maman, elle flûte. »
Gloire : « Cette manie que tu as de cracher partout comme un lama ! C’est excessivement énervant. »
Beauté : « De gros nénés, un gros ventre, de grosses cuisses… ça change des magazines, hein ? »

SCORPION
Amour : les donuts ont un trou. Pensez-y…
Gloire : si vous avez du pain sur la planche, mangez-la.
Beauté : poil au nez.

SAGITTAIRE
Amour : vous ne trouverez personne si vous continuez à écouter du Booba.
Gloire : pourquoi pas ? (ouais, on s’est pas foulé pour celle-là)
Beauté : fesses tendres.

CAPRICORNE
Amour : mettez un terme à votre relation. L’été arrive bientôt. Il vous sera… fatal ! (mouahahahaaa)
Gloire : votre ex vous veut du bien (= détruire votre couple).
Beauté : heureusement que pour ça, tout va. Et quand tout va, ça va. Tout, mais va. Sauf, mais tout. Va. Tout sauf va.

VERSEAU
Amour : si ça ne bouge pas, mange-le ! (signé : un gros)
Gloire : 50 nuances de prêt. (signé : votre banquier)
Beauté : sans contrefaçon, vous êtes un jambon. (signé : vilaine fermière)

POISSON
Amour : partir un jouuur, sans retouuur, effacer notre amour.
Gloire : sans se retourner, ne pas regretter…
Beauté : garder les instants qu’on a volés !

Internet : mais que fait Big Brother ?

Les députés devraient adopter, sans surprise, le projet de loi relatif au renseignement lors d’un vote solennel le 5 mai. Mais entre cette loi, les Google, Facebook et consorts, doit-on se demander si l’on est tous et toutes surveillé(e)s ?

Libéréééé, surveillééé…

Image17La loi sur le renseignement continue de faire débat. Encore plus après l’attentat déjoué à Villejuif (un suspect a été arrêté le 19 avril). Les pro et les contre s’affrontent. Les premiers en sont certains : la loi est nécessaire pour prévenir et lutter contre le terrorisme. Les seconds y voient une loi liberticide et une surveillance de masse.
Officiellement publié le 19 mars, puis discuté le 13 avril (30 députés sur 577 étaient présents ce jour-là…), le projet de loi relatif au renseignement est une étape supplémentaire dans l’après-Charlie. But assumé ? Légaliser les pratiques – jusque-là illégales – des agents de renseignement. Comment ? En autorisant la pose de micros dans un appartement ou un véhicule, écouter les communications téléphoniques (avec les IMSI-catchers qui fonctionnent dans un rayon d’un kilomètre), utiliser des balises GPS… Le tout, sans l’accord d’un juge. Le gouvernement veut détecter les comportements « suspects ». Le renseignement pourra donc désormais récupérer les métadonnées des échanges électroniques et surveiller le clavier de n’importe qui perçu comme suspect.

Cela ne concerne pas uniquement la lutte anti-terroriste. Car quand on parle de renseignement, on y inclut d’autres domaines (scientifique, économique…). « L’espionnage industriel, par exemple, fait partie du renseignement », rappelle Christopher Talib, de la Quadrature du Net. Vent debout contre certaines mesures (grâce à des boîtes noires, il sera possible d’espionner à la source, par exemple chez les fournisseurs d’accès), certains hébergeurs ont menacé de quitter le pays.
« Oui, mais si on n’a rien à se reprocher ? » Certes. Mais l’ensemble du trafic étant surveillé (puisqu’il faut déceler ces fameux comportements suspects), vous le serez tout autant. À vrai dire, les géants du web vous épient déjà. Facebook vous connaît mieux que votre môman et sait tout de vous (d’après les conditions d’utilisation, section 2.1, vous acceptez que vos données leur appartiennent). Le scandale Prism a prouvé que la NSA pouvait avoir un œil sur vos conversations. Google monnaye vos données aux publicitaires. En cliquant sur « j’accepte » en jouant à Candy Crush, vous les laissez accéder à un paquet de vos infos.
En 2013, l’un des boss de Google, Vint Cerf, un des pères fondateurs d’internet, disait qu’il serait de plus en plus difficile pour eux de garantir la vie privée. « La vie privée peut être considérée comme une anomalie », clamait-il fièrement. Visionnaire ?

>>> CLIQUEZ SUR LA PHOTO POUR DÉCOUVRIR LA SURVEILLANCE SUR LE WEB EN CHIFFRES :

Capture

→Retrouvez ici l’interview de Christopher Talib, de la Quadrature du Net, à propos de la loi sur le renseignement

69 % des Français pensent que la loi sur le renseignement est utile (sondage Odoxa pour Le Parisien). 54 % pensent cependant qu’elle porte atteinte aux libertés et seulement 34 % font confiance au gouvernement pour protéger la vie privée.

>>LA PHRASE « Personne ne pourra écouter votre conversation, aucun service, sans demander une autorisation. » François Hollande, sur Canal + le 19 avril, à propos de la loi sur le Renseignement. Il a promis de « saisir, au terme de la discussion parlementaire, le Conseil constitutionnel ».

→ NEUF CLASSIQUES DU « JE TE VOIS »

Parce qu’à côté de ces neuf œuvres, films et livres, la loi sur le renseignement, c’est vraiment de la gnognotte ! Pfeuh.

DOSS_IMAGE1Minority Report
Inspiré d’une nouvelle de Philippe K.Dick, le film de Spielberg parle d’un système de prévention sophistiqué. Une brigade Pré-Crime et ses précogs prévoient les crimes à l’avance. Certains le comparent à notre loi du renseignement. Avec Tom Cruise en moins.

1984 DOSS_IMAGE2
Roman culte de George Orwell (1949) : c’est à lui qu’on doit le fameux Big Brother (vas-y, regarde-moi, oh oui !) dans une société de surveillance, de réduction des libertés et de « télécrans ». Référence pour journalistes en panne d’inspi (nous y compris).

DOSS_IMAGE3Citizenfour
Un docu signé Laura Poitras sur l’ancien employé de la NSA, Edward Snowden. Le lanceur d’alerte est maintenant reclus à Moscou. La réalisatrice, elle, est exilée à Berlin. Morale ? Balancer que nos communications sont espionnées coûte cher en déménagement.

Les Simpson – le film DOSS_IMAGE4
Dans l’adaptation ciné de la série, la famille Simpson découvre que la NSA et le gouvernement surveillent leurs conversations. Le scandale PRISM des écoutes de la NSA éclatera en 2013. Le film, lui, date de 2007… Edward Snowden/Edward Simpson ? #complot.

DOSS_IMAGE5La grande surveillance
ADN, caméras de surveillance, internet, portables… Argh, n’en jetez plus : vous êtes tous et toutes fliqués, espionnés, fichés. Grâce à l’enquête de Claude-Marie Vadrot, vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas. Un petit verre de parano ? Volontiers.

Ghost in the shell DOSS_IMAGE6
Manga futuriste de Masamune Shirow, avec un cyborg et un cybercriminel qui prend le contrôle d’un humain, via le Réseau numérique mondial, soit l’évolution d’internet. Ça vous apprendra à faire confiance au web (et aux cyborgs). Prends ça Mark Zuckerberg !

DOSS_IMAGE7Open Windows
Un jeune fan (Elijah Wood) accepte d’espionner sa star préférée via son ordinateur. Avant d’avoir de grooos problèmes. Un film qui prouve que 1) même un ordi éteint vous espionne, 2) c’est pas bien de mater, 3) l’ex-star du porno Sasha Grey est devenue sage.

La zone du dehors DOSS_IMAGE8
Roman de Damasio sur une société fliquée, où les gens sont formatés et se surveillent même entre eux. Sauf un groupuscule contestataire qui va faire son bazar. De quoi calmer les pseudo-révolutionnaires sur Facebook, car il n’y a plus de frites à la cantoche.

DOSS_IMAGE9Projet échelon
Le film de Martelli se focalise sur des opérations de surveillance de masse, dirigées par la NSA (encore eux !) : ou comment permettre à ses agents d’écouter et voir n’importe qui, via un téléphone même éteint. Pire que Facebook et que votre maman réunis.

→ BOÎTE NOIRE : KEZAKO ?

3 QUESTIONS À… Laurent*, développeur en Touraine

On a beaucoup parlé des boîtes noires pour la loi sur le renseignement. Mais qu’est-ce que c’est ? Comment ça fonctionne ? Image18
Ça se place au niveau d’une infrastructure réseau, au plus bas en terme de protocole. Comme c’est un protocole réseau, c’est casse-pied à étudier, analyser et mettre en oeuvre. Concernant sa mise en place, la boîte noire voit passer tous les flux, c’est-à-dire les échanges sur le réseau. Elle regarde les « paquets ». On va regarder à quoi ressemblent les données. En fait, c’est le principe du colis à La Poste : il y a l’adresse et le nom sur l’extérieur et le colis en lui-même. Pour cette loi sur le renseignement, on ouvre les « paquets ». Comme si on ouvrait le colis à La Poste. Et on regarde le contenu.

On a beaucoup parlé d’algorithme. Vous pouvez l’expliquer simplement ?
C’est une recette de cuisine ! Avec cette loi, en fonction du contenu des « paquets », on cherche tel type de mot. Est-ce que le mot « attaque » est proche du mot « Paris », par exemple. On peut voir combien de fois un terme est employé et répété.

En tant que développeur, quel est votre avis sur la loi ?
La question est vaste et sensible. Je pense qu’ici, ce ne sont ni les bons outils, ni la bonne façon de faire. De plus, ce fonctionnement peut être mis en défaut. Avec des canaux chiffrés, des services qui servent à chiffrer un tunnel de communication ou simplement se voir dans la vraie vie… En fait, là, on légalise simplement certaines pratiques déjà courantes. Croyezmoi, certaines entreprises et sociétés ont déjà des boîtes noires…
* (le prénom a été modifié)

Ouija : l’arnaque pseudo-horrifique

Une arnaque pseudo horrifique d’un ennui profond et d’une bêtise abyssale. Pas flippant pour un sou, un vrai gâchis.

Ouija

« Je ne sais pas si je veux jouer à ça. » Deux petites filles fixent une table ouija , cette planche fréquemment utilisée aux États- Unis pour les séances de spiritisme. « Tu verras, c’est amusant. Mais il ne faut pas jouer toute seule. » Ce que l’une d’elles, Debbie, fera des années plus tard… avant de se pendre.

D’une scène d’ouverture pleine de promesses, Ouija va pourtant rapidement s’embourber dans une production d’ « épouvante » sans épaisseur ni substance. Abordant les thèmes du spiritisme (les anciens amis de Debbie, intrigués de sa mort, vont aussi utiliser une planche ouija pour lui tailler un brin de causette dans l’au-delà) et de la vengeance post-mortem, Ouija joue sur tous les poncifs les plus éculés qui soient.
Téléphoné et convenu, il multiplie les jumpscare foireux – ce procédé utilisé pour faire sursauter le spectateur : lumière qui s’éteint, bruit dans les murs et porte qui claque, main furtive… Cliché jusqu’à la moelle, Ouija n’est qu’une énième série B peu intéressante et pas effrayante.

Il faut dire que derrière la caméra se cache Stiles White, le scénariste de Possédée ou encore de la purge Prédictions, avec Nicolas Cage, et sa détestable propagande scientologique. Pourtant, Ouija, par ailleurs doté d’une photographie léchée, avait du potentiel. Quelques rares séquences, assez bien ficelées, sortent parfois du lot. Maigre compensation… Filmé avec les pieds, Ouija souffre aussi de dialogues bas du front, d’une narration inexistante et d’acteurs de seconde zone (Olivia Cooke est très jolie mais a le charisme d’une huître). Le tout, maltraité par un montage catastrophique.
Le réalisateur n’est cependant pas le seul à blâmer dans ce naufrage. Ouija était-il déjà mort-né ? Une mise en route tardive (le projet date de 2008 !), des investisseurs et des producteurs frileux, un scénario bancal réécrit, des scènes reshootées après le tournage et la moitié du film remaniée à la demande du studio…

À côté de ça, Ouija est produit par la société de Michael Bay, main dans la main avec Jason Blum. Autrement dit, une compagnie friande de bobines d’horreur/épouvante bas de gamme et spécialiste des remakes lamentables (elle a notamment ruiné le pourtant culte Massacre à la tronçonneuse et a enfanté la saga American Nightmare). Outre-Atlantique, Ouija, dézingué par la critique, a remporté 100 millions de dollars, alors qu’il n’en a coûté que cinq. En résumé, à la sauce Paranormal Activity : budget mini pour rentabilité maxi, enrobé d’un je-m’en-foutisme latent. Bref, pas besoin d’avoir une planche ouija pour comprendre comment a pu naître cette horreur…

Aurélien Germain

Épouvante/horreur, de Stiles White (USA). Durée : 1 h 30. Avec Olivia Cooke, Ana Coto, Douglas Smith…
NOTE : X

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=9MKHpjrocNo[/youtube]

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Loi accessibilité : « Un mépris de l’handicapé »

Le 30 avril, ce sera la Journée mondiale des mobilités et de l ’accessibilité. Un événement qui sonne étrangement en France après le recul de la loi sur l’accessibilité. Interview de Gérard Chabert, représentant départemental pour l’Association des paralysés de France.

Au 1er janvier 2015, seuls 10 % des établissements recevant du publics avaient appliqué la loi de 2005. (Photo tmv)
Au 1er janvier 2015, seuls 10 % des établissements recevant du publics
avaient appliqué la loi de 2005. (Photo tmv)

 

Expliquez-nous ce recul ?
Il y a une série d’arrêtés, d’abord celui du 5 novembre 2014 sur les transports et l’habitat, puis ensuite celui de décembre 2014 sur les établissements recevant du public. A été mis en place ce que l’on appelle des Ad’AP. C’est une abréviation pour dire Agendas d’accessibilité. En gros, ils fixent les obligations pour les établissements recevant du public afin qu’ils aménagent leurs locaux pour accueillir des personnes handicapées confortablement.

Qu’en est-il de la loi de 2005 ?
Elle est repoussée, même s’il y avait 10 ans pour l’appliquer. Seulement 10 % des établissements recevant du public, en France, ont réalisé les travaux obligatoires.

Ce recul du gouvernement, comment opère-t-il ?
Tous les établissements recevant du public, transports ou logements, devront remplir un document en septembre prochain afin de fixer leur agenda pour la réalisation des travaux qu’ils auront entre 3 et 9 ans pour réaliser, en fonction de leur cas.

En majorité, qui n’a pas respecté la loi de 2005 ?
Ce sont les cabinets médicaux, les commerçants, les professions libérales. Il y a une certain pression des milieux économiques sur les élus et un mépris de l’handicapé. C’est vrai que d’un point de vue strictement commercial, ce n’est pas à notre avantage. On ne nous considère pas comme des personnes à part entière. C’est inacceptable. Le 5 mai prochain aura lieu la dernière discussion au Sénat, la loi sera ensuite dans les mains du gouvernement. On craint, dans le milieu associatif, un recul par rapport à celle de 2005. Si c’est le cas, une partie d’entre nous risque de se radicaliser. Assez ! Je crois que c’est le mot juste.

PLC’s Band, Angie Palmer & Motor Rise

Cette semaine, doc pilot rend hommage au batteur des Johnson Concorde et cause festoches, Rubin Steiner et Motor Rise !

Thierry, batteur de Johnson Concorde (photo Facebook Johnson Concorde)
Thierry, batteur de Johnson Concorde (photo Facebook Johnson Concorde)

Thierry le batteur de Johnson Concorde est « parti aux fleurs », et nous sommes tous très affligés par ce départ… Nous pensons bien sur à ses proches, à sa famille, à son groupe, à lui… trop jeune pour partir , vraiment trop jeune…

L’arrivée des festivals, au printemps l’été

En Touraine au Printemps l’Eté, avec l’annonce de festivals à venir, avec un premier tir groupé sur le week-end de la Pentecôte, avec le festival Wabam à Fondettes (Odran Trummel, La Mécanique des sourds…), La Poule à Facettes à Cormery avec les mythiques Graves de Grave, Sapiens Sapiens, Beaujardin… Le Florilège vocal… avant l’arrivée en juin du 30e Aucard de Tours, les Fêtes musicales en Touraine à la Grande de Meslay, et puis le Potager électronique à La Gloriette, Les Kampagnards ( la putain d’affiche !!), Avoine Zone Groove, Terres du Son, et puis Yzeures n rock, et ce nouveau festival le dernier week-end d’aout à Villaines les Rochers (Oh la Villaines, avec Kommandoh chamanik, etc.), et tant d’autres opportunités récréatives à la portée de toutes les bourses (profitez en, on ne sait pas ce que sera demain)…
En ao
ût, et ailleurs en Bretagne au milieu d’une centaine de festivals, à Paimpol, belle destination avec le Festival des Chants de Marins du 14 au 16 août avec Youssou n dour, Denez Prigent, Les Souillés de fond de Cale et une centaine d’autres formations ! Et puis les ouvertures des guinguettes de Tours et de Saint-AvDans un mois, c’est à l’air libre que la culture se vivra, les doigts de pied en éventail.

Chapeau bas pour Rubin Steiner et Madame Douze

Et oui, Fred Landier et son épouse Sandrine Douze arrêtent fin juin leurs activités au sein du Temps Machine, un projet puis une réalisation aboutis par leur investissement à plein temps depuis près de huit ans, une couleur et un style initiés par leur amour de l’art et de la musique, une empreinte lisible tant au niveau de l’architecture du lieu que du graphisme du Fascicule, devenu pour beaucoup « le gratuit » le plus lisible et le plus brillant de la région. Une sorte de Nova mag local dépassant de loin la promotion de la programmation pour devenir un outil didactique au service de toutes les générations, drôle et artistique, passionné et passionnant.

A l’instar d’une Suzie Johnson, de Béton, d’une Gisèle Vallée ou d’ Epsylon connection dans les 80’s, nous sommes en présence de gens « qui font », de gens qui créent sur du vide, désireux d’incarner leur rêves et leurs fantasmes dans le présent, de les inscrire dans du solide et du concret. Sandrine, Rubin et leur gang ont bien sur mis la barre très haut en envisageant la création d’un lieu dédié à la musique pointue zé amplifiée dans une petite ville de province finalement très classique. Souvent critiquée comme élitiste, leur direction artistique entrera bientôt dans la légende, et l’on se dira : « Tu te souviens de ce groupe dont tout le monde parle, on l’a vu démarrer au TM à l’époque de Rubin… tu te souviens de ce concert de fous, dire que cet artiste est devenu culte et on l’a vu jouer dans le Club… tu te souviens… tu te souviens… »
Oui, il va nous rester beaucoup de bons souvenirs de cette période unique, osée, décalée… à sa manière une œuvre d’art conceptuel
le dans l’interrogation portée par sa nature, son aspect, sa raison d’être.

PLC Band au Petit Faucheux

PLC pour Paul-Louis Courier, le fameux lycée qui a vu passer un paquet de musiciens en herbe depuis les seventies (François Couturier entre autres). Eh oui, le big band du lycée pour un concert sans amateurisme et sans approximation, une prestation prête à s’inscrire dans un circuit professionnel, brillante et conviviale dans le choix du répertoire, respectueuse de chacun dans la distribution des interventions des solistes, visuelle par la cohérence des look et du propos, celui d’une génération qui s’affirme dans le partage de sa passion avec le public.

Et mine de rien, on passe deux heures à les écouter sans lassitude, sans se sentir obligés de rester, en oubliant leur jeune âge, sans l’impression d’assister à un concert de fin d’année. Tout devient logique, tout est à sa place. Lou Estival au chant à la présence d’une pro ; Louis Chevé (aussi membre de Tobassi) à l’alto a le jeu fluide et inspiré d’un vieux renard… Et ce solo de trombone en quelques notes enchaînées sans accumulation mais dans une continuité d’expression suggérant le touché d’un peintre sur la toile : je ne connais pas le nom du musicien présenté comme le « Pierre Richard » de la bande, mais ce jeune mec a un truc, une puissance dans sa fragilité, une gestion intelligente de ses limites techniques pour en tirer un atout (bien sûr, je n’y connais rien, moi !!). Bravo à Laurent Desvignes et Arnaud Gravet pour la gestion et la direction de l’affaire : aux gamin, ils préparent de beaux souvenirs et aux musiciens en herbe ils proposent une belle opportunité d’action.

Angie Palmer en Arcades Institute

Concert magique, arrêt sur l’image en ce vendredi, pour deux heures d’extrême sensibilité exprimée par la voix de Angie, les solos très très inspirés de Jack Cigolini, le guitariste au service de l’artiste : un musicien en pleine progression dans la maîtrise de son art. En trio avec le compagnon de la dame à la basse, ces trois là nous entraînent aux racines de la musique anglo-saxonne, tant par le folk que par le blues, collection d’histoires bien glauques pour certaines, fort festives pour d’autres, un répertoire habilement construit pour le plaisir de l’auditeur au travers de celui généré par la fusion des artistes.
A peine quittée, Angie nous manque déjà, et l’envie nous vient de la revoir en Arcades Institute…
Dans l’édition 2016 des Arcades Hivernales, par exemple.

Motor Rise à Gentiana

Motor Rise (Photo Francis Blot)
Motor Rise (Photo Francis Blot)

Certes, ce devait être la grande fiesta de la semaine. La folle soirée de sortie du nouvel EP de Motor Rise, et puis le départ de Thierry a fortement dilué nos capacités à nous laisser aller : c’est ainsi. Malgré tout, le trio a balancé l’affaire au mieux de sa forme, pour un set alternant compos originales et reprises flamboyantes (Motörhead, Black Sabbath). Fabrice à la basse et au chant est un homme de passion investi dans sa joie, dans son rêve, dans son envie du partage d’un style avec ceux qui aiment ce style, sans compromis, sans dilution du concept pour le rendre plus séducteur, sans le rendre franchouillard et donc désuet.
Fabrice est massif comme le son balancé sur sa Ricken’, un jouet entre ses mains ; avec le batteur il bâtit une assise de béton sur laquelle le guitariste balance du feu, de la virtuosité, de la nervosité, des trucs incisifs pour nous filer des shoots d’adrénaline. Ce musicien use d’une technique inspirée, sans tomber dans le cirque exubérant et saoulant de certains sportifs de la six cordes.
Il balance du beau et du sens, des jets d’électricité aérographiés sur la toile métallique. L’influence de Motörhead est omniprésente et revendiquée, mais nous ne sommes pas dans la caricature : moi j’aime ça.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=9I6MRl2c9EQ[/youtube]

Le yoga pour les enfants

Le yoga, c’est aussi pour les enfants. La preuve avec Sonia Djaoui, dans une école de Tours-Nord.


Il fait doux ce jeudi après-midi. Sonia nous attend devant la grande porte de l’école. Quand on rencontre cette femme aux longs cheveux noirs et à la peau mate, on sent automatiquement un halo de bienveillance. La séance promet d’être zen. À l’intérieur, une quinzaine de petits bouts inscrits en deuxième année de maternelle l’attendent avec leur professeur, dans la salle de motricité. Agathe, Sarah, Tom ou encore Juliette sont couchés sagement sur des tapis colorés.

« Ils n’ont pas toujours été sages comme cela », raconte Sonia qui avoue avoir une astuce pour inciter les petits à s’allonger : une mascotte, un ours en peluche qu’elle pose délicatement sur un tapis. « Je m’amuse beaucoup avec les enfants, cela doit être un moment de détente pour les élèves. C’est une pause dans leur semaine qui est souvent surchargée en activités. Ils sont sous tension et les parents dans notre société actuelle ne sont pas toujours disponibles pour eux. » Puis vient l’heure des premières postures de yoga. Guidés par l’intervenante, les petits se laissent aller. Agathe fera la posture du crocodile alors que Sarah essaiera le papillon et Jules, la tortue.
« Je travaille avec des images pour que cela ait du sens pour les enfants. L’idéal est qu’ils puissent reproduire ces exercices à la maison et en parler avec leurs parents », explique Sonia. « Le hatha-yoga permet aux enfants d’apprendre à se détendre. Cela a des conséquences sur leur concentration par la suite. » Quarante-cinq minutes viennent de s’écouler, les petits sont calmes, ils terminent leur séance par une ronde les yeux fermés, avant de reprendre une vie normale.

Anne-Cécile Cadio

Plus d’infos sur sonia-djaoui-yoga-37.com

Harcèlement scolaire : l’action de quatre lycéennes tourangelles

Elles sont quatre et sont lycéennes à Tours. Et veulent faire bouger les choses… Ensemble, elles agissent contre le harcèlement à l’école.

Harcèlement scolaire
Elles ont entre 17 et 18 ans et veulent faire bouger les choses à leur manière. À leur modeste niveau. En ligne de mire de ces quatre lycéennes tourangelles ? Le harcèlement scolaire. Leur leitmotiv ? « Agir sur les jeunes, ce sont les acteurs de demain », comme le souligne Vanéra.
Le 24 avril, Camille, Adèle, Alison et elle iront au dans un collège de Tours (1), rencontrer trois classes de 6e pour un jeu afin de sensibiliser et faire réfléchir sur le harcèlement physique et moral. Un sujet qui les touche.

Placées sous la responsabilité des personnels de l’Éducation Nationale, elles planchent alors sur le sujet et ont l’idée qui fait mouche. Un grand jeu de l’oie, avec questions, défis, images et QCM : comment réagir si un camarade pousse un autre, que faire quand un élève se fait taper pendant que les autres regardent… ? « On souhaite apporter une réflexion, tout en restant ludique », sourit Vanéra. « On a tous et toutes eu des intervenants à l’école, mais… Je pense que ça ne sert pas à grand chose de parler autant. Il n’y a pas vraiment d’action. » Stop le blabla, elles veulent agir et faire réagir. Une initiative qui ne peut être que bénéfique : « Si des jeunes voient d’autres jeunes en parler, ça peut davantage les toucher. Ils peuvent se dire : “ ça pourrait être nos grandes soeurs. ” On espère que ça aura plus d’impact », analyse Vanéra.
D’autant que le harcèlement à l’école a les conséquences qu’on lui connaît : « Dépression, échec scolaire, et le risque de reproduire ce genre de comportements… ». Vanéra, Adèle, Camille et Alison souhaitent aussi que leur projet donne des idées à d’autres : « On aimerait sensibiliser les lycéens pour qu’ils perpétuent notre action. » Vanéra en est bien consciente : « On agit, mais c’est une petite goutte d’eau. Il faudrait que tout le monde se bouge. »

 (1) L’établissement concerné n’a pas souhaité être cité.

Horoscope wtf du 22 au 28 avril

Qui qui veut un horoscope wtf ? C’est vouuuuuuuus. Bisou et cœur sur vous. Ou pas.

Dormir, c'est cool.
Dormir, c’est cool.

BÉLIER
Amour : c’est la salsa du démon et il est très inspiré. Caliente !
Gloire : « Ce chat se sèche au chaud sans chichi. » On vous écoute.
Beauté : qui mange de l’ail le paie au travail.

TAUREAU
Amour : attention les Fernande, Georges pense à vous.
Gloire : à vouloir le beurre et l’argent du beurre, vous avez fait du gras.
Beauté : c’est un bouton ? Ah non, juste une verrue.

GÉMEAUX
Amour : faites l’amour, pas la guerre. C’est franchement plus agréable.
Gloire : vous allez gagner au loto. Et découvrir que cet horoscope n’est pas fiable.
Beauté : c’est dur en ce moment, non ?

CANCER
Amour : Game of Thrones a repris. Votre vie sociale s’arrête donc ici.
Gloire : vous poussez le bouchon un peu trop loin. Surtout vous, Maurice.
Beauté : jetez vos produits de beauté. C’est foutu, de toute manière.

LION
Amour : chassez le naturiste il revient au bungalow.
Gloire : Mercure vous conseille de changer votre code PIN. Vite.
Beauté : « Les hommes préfèrent les blondes parce que les blondes savent ce que les hommes préfèrent. » Sainte Marylin.

VIERGE
Amour : ne le cherchez plus ! C’est mort.
Gloire : pour vous la péter, placez le mot « cénobite » en soirée.
Beauté : le ridicule ne tue pas, mais pas loin. Restez couché.

BALANCE
Amour : notre plus belle histoire d’amour, c’est vous. Trop de love.
Gloire : un proverbe chinois dit que quand on n’a rien à dire on cite un proverbe chinois.
Beauté : d’ailleurs : « C’est en voyant un moustique se poser sur ses testicules qu’on réalise qu’on ne peut pas régler tous les problèmes par la violence ».

SCORPION
Amour : votre rencard est (encore) un thon.
Gloire : dites lui être trop canon pour lui. C’est ça, la grande classe.
Beauté : cela dit vous n’êtes pas top non plus.

SAGITTAIRE
Amour : « Ce soir tu vas grimper aux rideaux » n’était pas à prendre au sens strict.
Gloire : vous avez bien fait rire les pompiers, c’est déjà ça.
Beauté : et prouvé que le rideau peut être porté de manière sexy.

CAPRICORNE
Amour : osez, osez, les Joséphine. Les autres, ne tentez rien, c’est trop risqué.
Gloire : l’anagramme de gloire, c’est rigole. Fou, hein ?
Beauté : tiens, voilà du boudin !

VERSEAU
Amour : avec le temps va tout s’en va, votre sex-appeal avec.
Gloire : « Tous pour la maille, chacun pour sa gueule, c’est l’alliance. » Joey Starr represent’.
Beauté : le tatouage de Popeye ne va qu’à Popeye. Sachez-le.

POISSON
Amour : un de perdu, dix mois de galère.
Gloire : démissionnez avec un « au revoir », à la façon de Valéry.
Beauté : si si, c’est un cheveu blanc. Si si, vous vieillissez.

Guide pour un pique-nique en folie

Vous aurez remarqué : c’est le printemps et avec lui, les beaux jours reviennent. Alors, on sort son panier de pique-nique et on révise ses basiques !

Les 11 Commandements, film avec Michaël Youn
Les 11 Commandements, film avec Michaël Youn

Pique-nique foiré

Franchement, ça aurait pu être une magnifique journée. Pensez donc : emmener pique-niquer sa belle, sa douce, sa magnifique, sa chère et tendre (non, non, je n’ai absolument rien à me reprocher). Soleil qui brille, oiseaux qui gazouillent, ma glacière sous le bras, ma dulcinée qui gambade et crie des « hiii », parce qu’il y a des fourmiiiis. Mais qui sourit.
Bon, ça, c’était en arrivant. Et c’était avant que je ne me rende compte que le camembert avait coulé sur les fraises. Le dessert était déjà fichu avant l’heure. Moi qui m’imaginais déposer sensuellement le fruit rouge entre les lèvres pulpeuses de ma chérie, tel un David Hasselhoff (quand il était jeune et pas encore coulant comme mon fromage, hein), musculeux et romantique… Madame a donc râlé. Bon, d’un côté, une barquette de fraises façon fondue de frometon, c’est pas bon pour les bisous.

Bref. Ensuite, ça a été à moi de râler. Puisque Môdame avait, elle, oublié les couverts. « Hi hi, mais c’est pas grave, mon chéri », qu’elle m’a dit avec sa petite voix niaise (celle qu’elle a quand elle a fait une bêtise). J’ai voulu me la jouer McGyver. J’ai donc coupé la baguette de pain avec mes clés de voiture. « Mais t’es dégoûtant. C’est plein de bactéries ! Je mangerai pas de ce pain-là, moi », qu’elle m’a dit avec sa grosse voixpour- faire-peur (celle qu’elle a quand elle est en colère). De toute façon, allez beurrer un bout de pain avec une clé, c’est super dur et pas sexy du tout. Du coup, blessé dans mon ego de mâle, je me suis énervé et j’ai lancé le pain dans le seul carré d’herbe du parc où Médor avait déposé son offrande. Merci Médor…
J’ai définitivement craqué lorsque j’ai vu ma bande de potes, au loin, se précipiter vers nous avec un air de dire « Hé, salut, on t’a vu au loin avec ta copine, on va te pourrir ton instant romantique ». Entre celui qui s’est mis à faire les yeux doux à ma copine ; l’autre qui voulait énoncer l’alphabet en rotant et le troisième qui restait scotché sur les sous-entendus vaseux avec le mot « pique nique », ça n’a pas traîné. Quand ils ont fini par lever le camp, ma copine n’avait plus de voix du tout. Elle était comme le lapin de mamie : toute blanche avec des petits yeux tout rouges. Elle a voulu rentrer. Inutile de dire que ma clé de voiture pleine de beurre ne faisait plus rien démarrer du tout. Elle m’a planté là. « Pique nique de folie », qu’ils disaient à tmv…

TOURAINE : 5 lieux parfaits pour son pique-nique

Une plage
La Presqu’île du bout du monde. Rien que le nom fait rêver. On a l’impression d’être dans Koh-Lanta mais en fait, ces plages ne se trouvent pas très loin de chez vous. Pour tout vous dire, elles ne sont pas facile d’accès, il faut bien chercher pour tomber sur ce petit coin de paradis entre le Cher et la Loire. Pour cela, longez les berges entre Berthenay et Savonnières jusqu’à trouver un chemin vers le fleuve. Pique-nique paradisiaque assuré. À 19 minutes de Tours.

Château de Candé
Château de Candé

Un château
Candé. C’est un des bons plans si vous voulez déguster votre sandwich au camembert en famille, sur l’herbe. Le parc du château de Candé est accessible à tout le monde, gratuitement. Et si vous avez des enfants, il existe aujourd’hui plein de petites animations pour les occuper. À 20 minutes de Tours. Plus d’infos sur domainecande.fr

L’alternative
Les bords de Cher. Il faut parfois regarder pas très loin de chez soi. Bonne alternative à la Loire, le Cher offre de magnifiques spots pour un pique-nique au calme. Outre le lac de la Bergeonnerie, qui peut parfois être bondé les jours de beau temps, on vous conseille d’aller jeter un coup d’oeil du côté de Saint-Avertin. En s’éloignant un peu du centre-ville, vous trouverez des coins de verdure où il est agréable de faire sa sieste après avoir mangé. À moins de 10 minutes de Tours centre.

Un village
Crissay-sur-Manse. Considéré comme un des plus beaux villages de France, c’est un des joyaux de Touraine (avec Montrésor et Candes- Saint-Martin). Tout près de L’île-Bouchard et de Chinon, le village est assez facile d’accès par l’autoroute (A10). Prévoir quand même une journée complète pour vraiment profiter des lieux. À 40 minutes de Tours.

Square Sourdillon
Square Sourdillon

Et en ville ?
Centre-ville. Ce n’est pas parce que le temps nous manque qu’il faut sacrifier la perspective d’un bon pique-nique. Le centre-ville de Tours offre plusieurs jardins pour poser son panier rempli de victuailles. Plutôt que les très courus jardins des Prébendes et Jardin botanique, on vous propose le plus intimiste et urbain Square Sourdillon (juste derrière l’Institut de Touraine).

Le saviez-vous ?

ÉTYMOLOGIE
Pique-nique est un mot composé. « Pique », vient du verbe piquer dans le sens de « picorer » utilisé au XVIIe siècle (allusion aux oiseaux ou aux poules qui picorent des graines un peu partout). Quant à « nique », non non, pas de mauvais esprit, on vous a à l’oeil, vous ! Toujours à la même époque, une nique désignait une petite chose sans valeur.

RECORD DU MONDE
480. C’est le nombre de personnes qui ont participé au plus grand pique-nique du monde. C’était le 22 juin 2014 à Athènes, en Grèce. L’opération était orchestrée par Elite une marque alimentaire du pays. Il aura fallu dresser une table de 120,33 mètres de long pour nourrir les convives.

HANAMI
Au pays du Soleil-Levant, le pique-nique sous les cerisiers est un rituel annuel immuable. On l’appelle « Hanami ». Symbole du printemps, la contemplation des fleurs de cerisiers est l’une des plus importantes traditions saisonnières au Japon. On se réunit entre amis ou en famille dans les parcs, sous les branches fleuries et on pique-nique assis sur des bâches bleues étendues au sol.

Hanami

BUSINESS IS BUSINESS
À peine les premiers rayons de soleil pointent leur nez que déjà les pelouses sont prises d’assaut. En famille ou entre amis, les Français adorent pique-niquer. Et ça, certains entrepreneurs l’ont bien compris. Depuis quelques années, des sites internet proposent à la vente des paniers repas tout prêts. Exemple à Paris avec parispicnic.com ou à Toulouse avec restaurantenmarge.com/fr.
Au niveau national, le groupe Saintonge Alimentaire propose des paniers-repas à composer soi-même via son site internet sachet-repas-kit.com. Seuls bémols : le délai de livraison (5 jours) et la quantité de la commande (au moins pour 20 personnes). Allez les fainéants, un bon pique-nique ça se mérite.

RECETTES POUR PIQUE-NIQUE

√ Madeleines lardons-camembert
Ingrédients : 3 oeufs, 110 g de farine, 1 cuillère à café de levure chimique, 50 g de beurre demi-sel, 100 g de lardons, 60 g de camembert, poivre, origan.
Recette : Pendant que le four préchauffe à 240 °C, faire fondre le beurre dans une casserole et le laisser refroidir. Faire revenir les lardons pendant 10 minutes dans une poêle. Fouetter les oeufs dans un saladier et y ajouter progressivement la farine et la levure. Lorsque la pâte est lisse, y ajouter le beurre fondu et assaisonner.
Couper le camembert en dés et l’ajouter à la pâte, avec les lardons. Remplir les moules à madeleine et enfourner pendant 4 minutes. Baisser le four à 200 °C et cuire encore 6 minutes.

√ Scones aux tomates et au comtéScones
Ingrédients : 100 g de tomates séchées, 100 g de comté, 250 g de farine, 1 sachet de levure chimique (11 g), 1 oeuf battu, 1/2 cuil. à café de sel, 4 pincées de piment de Cayenne, 1 cuil. à soupe d’origan séché, 5 cl d’huile d’olive, 4 c. à s. de lait entier ou demi-écrémé.
Recette : coupez le comté et les tomates séchées en petits dés. Dans un grand bol, mélangez la farine, la levure, le sel, le piment et l’origan séché. Versez l’huile d’olive et mélangez à l’aide d’une cuillère en bois, jusqu’à ce que la pâte ressemble à une chapelure grossière. Intégrez le comté et les tomates séchées, l’oeuf battu, la moitié du lait et mélangez rapidement avec une main, jusqu’à ce que vous puissiez former une boule. La pâte doit être souple sans être collante. Si elle est trop sèche, ajoutez progressivement le restant du lait.
Étalez cette pâte sur une surface farinée, sur une épaisseur d’1,5 cm. À l’aide d’un emporte-pièce ou d’un verre, détaillez d’un coup sec des cercles de 5 cm de diamètre et déposez-les en les retournant sur une plaque de cuisson antiadhésive. Enfournez pour 15 minutes environ (200°C ou th. 7). Les scones doivent être gonflés et blonds.

Sandwich guacamole√ Sandwich au bœuf et guacamole
Ingrédients (6 personnes): 1 rôti de boeuf cuit froid, 4 avocats bien mûrs, pain au choix : baguette, pain de mie ou pain à burger, du jus d’1,5 citron, 1 cuillère à café de Tabasco, 1,5 oignon blanc, 2 oignons rouges, 3 tomates, sel et poivre.
Recette : Retirez la peau et le noyau des avocats. Coupez-les en morceaux, mettez-les dans un plat, arrosez-les de jus de citron. Pelez et hachez finement l’oignon blanc. Mettez l’avocat, le jus de citron, l’oignon blanc et le Tabasco dans le bol d’un mixeur. Salez, poivrez et faites tourner jusqu’à obtention d’une purée fine. Goûtez et rectifiez l’assaisonnement à votre convenance.
Versez la mixture dans un bol, couvrez de film alimentaire et placez au frais. Pelez et émincez finement l’oignon rouge. Coupez les tomates en tranches fines. Coupez le pain choisi en deux. Coupez le rôti en tranches très fines. Garnissez les deux parties du pain d’une couche de guacamole, ajoutez les tranches de tomates puis les tranches de viande et enfin quelques rondelles d’oignon rouge, poivrez. À présent, régalez-vous ! Miam.

De Seth Leima, Paris Byzance & Slap à La Bestiole & l’ Orchestre Ducoin

Grooooosse chronique culture, cette semaine, signée de notre blogueur Doc Pilot. Du Point Haut à la finale des 3 O’, en passant par Amboise… En route.

Finale du Tremplin des 3 Orfèvres : Seth Leima, Paris Byzance & Slap

D’abord Paris Byzance et l’assurance d’être face à une affaire bâtie pour plaire, se faire aimer, l’ensemble du set en totale interactivité jouissive avec le public. Tant au niveau des sujets explorés que des thèmes musicaux en indicatifs d’une fiesta à venir. Le groupe a beaucoup progressé, la modification de son plan de scène n’étant pas étrangère à l’impact réactivé de cette machine emprunte de bonnes vibrations. Dans le son comme dans l’image c’est de la world music mélangée à une vision issue des seventies, une sorte de Lo Jo élevé dans la ferme du premier Gong. Le chanteur Alban Landais porte les racines du bassin méditerranéen en tous ses points cardinaux, mais transpire aussi une humanité des années 10 dont il pourrait être le Yves Simon…
Deuxième set avec Slap pour un concert sur le fil du rasoir faute à la présence d’une nouvelle section rythmique juste embauchée. Je l’ai bien aimée, cette section rythmique, cette petite bassiste et ce jeune batteur aux jeux basés sur l’énergie, une bonne base de soutien aux membres historiques, un chanteur très très très physique, un guitariste « électrique » au sens de la matière sonore balancée au public. Il y a du Red Hot en cette affaire, du Rage, mais finalement c’est dans leur avant dernier morceau que je les préfère, une boucle hypnotique et stoogienne…

Seith Leima (Photo  Carmen Morand)
Seih Leima (Photo Carmen Morand)

Pour finir la soirée, Seth Leima ou la perfection dans la forme et dans le fond, un concept à la croisée des styles, une écriture académique dans une histoire psychédélique, des enfants de Beefheart et Zappa, de Père Ubu, des virtuoses décomplexés armés pour pousser loin la construction des thèmes, l’enchaînement des ambiances, le déchaînement du geste, un peu de ce « no wave » new yorkais de la fin des seventies, entre John Zorn et James White, de la performance et de l’énergie, un groupe, un gang, un kommando à l’attaque, en mission pas possible. C’est le nouveau növo et je ne suis pas le seul à les adorrrrrrrer … Qui a gagné le tremplin ? ze zai pa, ze veut pas zavoir, ze m’en fous.

Philippe du Janerand & Fabienne Colbok en Arcades Institute

Le duo charismatique, la belle et le dandy, se balade avec les héros de la chanson française : ici, Balavoine et Starmania comme «  à la maison », discussion historique et didactique sur le fil du temps avec ce laisser-aller inhérent aux deux personnages. Nous ne sommes pas dans une conférence sur le chanteur, mais au spectacle de ce couple d’amis en un ping-pong courtois, un sketch intime en filigrane du prétexte, une scène à la cool dans un film où nous sommes autant acteurs que spectateurs car voyeurs en tant que tel.
Un instant volé, une parenthèse, un début de soirée faussement sage et studieux avant de partir vers des terres doucement interlopes. Une expression des débuts de nuits tourangelles, une alternative à l’arrêt dans le bar branché du moment et à l’ennui qui parfois s’y installe, une apéritive essentielle telle un salon littéraire en les années 10.

Inauguration de la salle Jacques Davidson à Amboise

Souvenez-vous, il fut un temps, il y avait à Tours un lieu culturel incontournable, le Carré Davidson rue Bretonneau. Un espace de création underground, un temps transporté rue George-Sand pour disparaître faute à l’impossibilité de gestion du voisinage…
Jean Marc Doron du Theâtre dans la nuit, initiateur du Carré était loin d’être à la retraite créative mais en gestation de l’ouverture d’un nouveau lieu, la salle Jacques Davidson, sur le site du parc des Mini Chateaux,.. Superbe petit théâtre dans un lieu éloigné de tout voisinage, un endroit où faire la fête et la prolonger, un endroit inauguré par Mondovox, plusieurs dames aux chants dans un répertoire mondial et humaniste (intermondialiste ?) avec, pour les accompagner, l’efficace et talentueux Didier Buisson à l’accordéon et aux percussions.
Puis La Bestiole, ce duo parisien que je n’avais pas vu à la scène depuis plusieurs années et qui a énormément progressé ( ils partaient déjà de haut : souvenez la première partie de Mlle K au Bateau Ivre) : leur nouveau répertoire est une collection de tubes rocks en puissance (vous voyez, des trucs à vous chopper d’entrée comme chez Blur, Oasis, Telephone ou T-Rex), des hymnes passés directement de la scène à vos cœurs, des trames à envahir délicieusement votre vie, à en devenir la bande-son pour un mois ou un siècle. La chanteuse est habitée, elle balance sa force et ses faiblesses intimes à la face du public et comme elle joue aussi de la batterie en chantant, elle en marque les instants forts, les blessures, les joies, servie au mieux par un guitariste bâtisseurs de climats dans le son et d’addictions dans les riffs.

Inauguration du Point Haut à Saint-Pierre avec l’excellent Orchestre Ducoin

Ici, on se trouve face à la réalisation d’un projet à long terme dont la finalisation doit beaucoup à une volonté politique d’aide au théâtre de rue au travers d’une des troupes des plus emblématiques : La Cie Off. Avec le 37e Parallèle, on semble voir se terminer les derniers travaux accompagnés par Jean Germain, ces deux réalisations marquant la fin d’une époque, d’une volonté d’accompagner l’artiste dans ses registres les plus précaires en un temps où il était encore envisageable de le faire.
C’est la Fête et pourtant nous savons tous que la Fête est finie pour beaucoup. Philippe Freslon le créateur des Off, mérite de bénéficier de ce privilège car il fut le premier, car il est parti de rien (je l’ai vu de mes yeux) car il a bouffé « de la vache enragée » avant de voir le ciel s’éclaircir… Et pour moi, ce soir même, s’il va s’élever contre mon propos, pour moi disais-je c’est le sacre d’un homme, son chef d’œuvre, le point haut de la reconnaissance de son talent et du bien-fondé de son engagement ( sans minimiser le rôle de Maud Le Floch pour la partie Polau du truc)… Autre engagement de vie au service de l’art, autre choix des chemins de traverse, avec L’Orchestre Ducoin pour célébrer la sortie d’un nouvel album. Belle initiative (enfin) d’avoir regroupé deux événements afin d’en multiplier la force. La survie de l’artistique ne se fera désormais que dans la synergie des forces, des structures, au delà des chapelles et sous un pragmatisme de bon aloi …
Ici nombre de pratiques en présence pour dépasser la normalité, la logique, l’apesanteur, donner matière aux rêves, s’émerveiller pour s’oublier. La nouvelle mouture de l’Orchestre Ducoin frôle la perfection tant au niveau du visuel et de la scénographie que de l’écriture de la musique et des textes. Nous sommes dans un concept entre Kid Creole et Zappa avec une classe franchouillarde (divin paradoxe) pouvant rappeler des aventures comme le Splendid voire Au Bonheur des Dames. Il s’y mêle du jazz faussement free à de la prog, du növo à de la bonne chanson française décalée, avec un détournement hilarant des scies classiques balancées par les orchestres de bal : ici le « embrassez vos cavalières » serait plutôt remplacé par un «  écrasez vos cavalières ». Ils sont fous, joyeux, sans barrière technique à l’expression de leurs excentricités et de leurs outrages. C’est excellent.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=dlblJssyw-0[/youtube]

Alexandra Soumm et Ariane Matiakh à l’Opéra de Tours

Belle fin d’après-midi à l’Opéra de Tours à l’écoute du concerto N 1 pour violon et orchestre de Prokofiev avec en soliste au violon la géniale Alexandra Soumm au jeu habité, énergique, passionné, en osmose au delà du temps avec le créateur de l’œuvre, l’esprit russe dans les airs, cette tristesse diffuse et cette emphase dans le mouvement, le son, le style.
Pur bonheur avec l’ OSRCT, sous la direction de Ariane Matiakh au geste chorégraphique, en l’incarnation du sens à donner à l’écriture. C’est une star, cette chef d’orchestre, fascinante à voir évoluer, captivante dans l’image donnée à la fonction : une manière comme une autre de transcender la sévérité de la mission au profit d’une communication séduisante avec le public, avec l’orchestre aussi me semble-t-il. Ce fut bon, très très bon.

Une Belle fin : poignant et délicat

Pasolini livre un film humaniste, beau et triste et réussit à explorer le thème de la solitude avec brio.

Une belle fin
John May vit dans la banlieue de Londres. Seul. Son métier le passionne : quand une personne décède sans famille connue, c’est à lui de retrouver des proches. Mais dès les premières images, John May assiste seul aux funérailles. Il rédige les éloges des disparus. Seul, encore et toujours. Un jour, il est licencié sans ménagement (qui s’intéresse à ces gens abandonnés par leurs familles ? lui fait-on comprendre). Il doit alors traiter un dernier dossier, celui d’un homme mort sans que personne ne s’en inquiète : un certain Billy, son voisin d’en face…

Oubliez le titre francisé, Une Belle fin. Pensez plutôt au titre original Still Life et ses différentes significations : « Vie immobile » ou « encore la vie ». Parce qu’il est en fait question de cela dans la dernière réalisation de l’Italien Uberto Pasolini. En braquant sa caméra sur le personnage John May, le cinéaste montre dans un premier temps un anti-héros, à la vie triste et terne, où rien ne bouge. Où rien ne change.
Dans un second temps, Pasolini s’attarde sur ce solitaire qui se transcende, le jour où il entreprend sa dernière mission. Pour peindre sa transition, le réalisateur se sert habilement d’une photographie extraordinaire. Si les débuts sont sous le signe d’une esthétique clinique, dans des tons gris et bleus, le changement intervient quand John May rencontre enfin des gens. Les couleurs plus vives apparaissent et éclairent le cadre.

Avec réussite, Uberto Pasolini détricote un sujet délicat, abordant l’isolement et les morts anonymes dans notre société, sans verser dans le psychodrame de bas-étage. Dans cette entreprise, outre la pudeur de Pasolini, c’est aussi et surtout grâce au formidable et étonnant Eddie Marsan qu’Une Belle fin frappe fort. Véritable « gueule » de cinéma, l’acteur montre ici toute la justesse de son jeu. Il y a une tristesse dans ses traits ; une solitude décelable dans son regard singulier.
À travers des images fixes et de nombreux plans horizontaux et symétriques, on se laisse alors transporter dans la vie ordonnée de John May, ainsi que sa mission : en recomposant la mosaïque de la vie Billy, son voisin disparu, il reconstitue le puzzle de l’existence d’un homme abandonné par ses proches. Ira même jusqu’à retrouver la fille du défunt. Les minutes ont passé, la fin du film approche. Lancé sur une réflexion à propos de la solitude, le spectateur s’est enrichi.
Au final, est-ce une ode à la vie ? La question à peine posée, il est sonné par un final bouleversant, paradoxalement beau. Difficile de ne pas avoir le coeur serré dans cette ultime séquence.

NOTE : ***
Drame, d’Uberto Pasolini (Grande- Bretagne, Italie). Durée : 1 h 27. Avec : Eddie Marsan, Joanne Froggatt, Karen Drury…

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=jHRsBKjYBgc[/youtube]

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Une minute sur le web 49

Entre un chien hipster, des hiéroglyphes avec des super-héros et des couvertures de bouquins super-moches, on ne sait plus où donner de la tête.

Il voit les choses en grand Andres Amadora. Cet artiste, muni d’un simple râteau, fait des dessins sur le sable. Pourquoi pas ?
Plus sur andresamadorarts.com
BUZZ_PHOTO

NERD
HERO-GLYPHE
Josh Lane, en plus de partager le même nom de famille que la meuf de Superman, est illustrateur. Ce monsieur est aussi un énorme nerd qui s’est amusé à mettre des héros en action mais façon hiéroglyphe. On adore ! Plus sur joshlanedesign.wordpress.com

BUZZ_hieroglyphics

L’APPLI
CLAC !
Vous avez un rencard et mince, pas de champagne, ni de flûte ? Cette appli vous livre ce que vous demandez, dans la mesure de la légalité, et rapidement. Après, il faut pouvoir se le payer, le service est cher. À domicile à Paris, dans nos contrées provinciales, Clac se contente d’envoyer par La Poste.
Sur Google play et App store.

VOCABULAIRE
APTONYME
Si on vous dit R. Boudin, Gérard Bossu, Pierre Plouffe ou encore Alain Piquemal ? Et que l’on rajoute que, respectivement, que ces messieurs sont boucher, ostéopathe, champion de ski nautique et propriétaire d’un laboratoire d’analyse ? C’est drôle. C’est ce qu’aptonymes.fr essaye de documenter.

VISUALISATION
BIG DATA ET DESSIN
Giorgia Lupi et Stéfanie Posavec mesurent tout, l’utilisation de leur téléphone, le nombre de fois qu’elles se regardent dans le miroir… Et elles font ensuite un graphique de ces données, à la main, et se les envoient. En plus d’être joli, leur projet montre que les Datas ne sont pas réservées à Google pour épier vos faits et gestes. Plus sur dear-data.com 

INSTAGRAM
CHIEN HIPSTER
Bah ouais. Déjà, le chien, il a Instagram. Ce qui est classe. Mais il a aussi un look trop stylé. Menswear dog, c’est une jolie boule de poil qui pose avec des lunettes, des superbes vestes pour humain ou encore un petit trois-pièces. 174 000 abonnés au compteur. Wouf.
instagram.com/mensweardog

BERK
COUVERTURES MOCHES
Montages ratés ou encore horreurs sans nom… Un tumblr recense toutes les couvertures de bouquins numériques les plus immondes de la planète. En plus, ça permet de faire découvrir des joyaux de littérature comme « Maintenant que je suis un fantôme, je suis gay » ou « Mais… tu es un cheval ». kindlecoverdisasters.tumblr.com

BUZZ_COUVERTURE

Le Petit Atelier : couleur café

On change un peu, cette semaine. On chante couuuleuuuur, caféééé. Et on a testé Le Petit Atelier.

Olivier et Coralie sont venus de La Rochelle pour s’installer rue Colbert. (Photo tmv)
Olivier et Coralie sont venus de La Rochelle pour s’installer
rue Colbert. (Photo tmv)

Ambiance coffee shop, les murs sont gris et blancs. Le mobi l ier mélange chaises en bois et vieux fauteuil. Les codes sont respectés jusqu’au comptoir rempli de belles pâtisseries anglo-saxonnes. Cheese cake, cookies, gâteau au chocolat… L’accueil est sympathique, assez décontracté.

Le Petit atelier s’est installé voilà un mois rue Colbert, ajoutant au carnet des nouvelles adresses branchées une spécialité bien à lui. Le café. On oublie vite, mais dans beaucoup de coffee shop, le caoua n’est pas toujours à la hauteur. C’est ce qui fait du Petit atelier une adresse unique. Oubliez tout ce que vous aimez en matière de caféine, le café chez le Petit atelier est assez bluffant. Comme on avait faim, on a quand même commencé par commander un sandwich. Pain ciabatta avec un peu de salade, quelques tranches de viande des grisons, du fromage de chèvre et Philadelphia font l’affaire. C’est un déjeuner sur le pouce, simple, l’ambiance à l’intérieur donne envie de prolonger.
Alors on a craqué pour le cheese cake (en même temps il nous faisait de l’oeil depuis le début). Avec un coulis de caramel en plus (ça passe très bien) on s’est dit que c’était le moment de tester le café. Si vous voulez devenir un expert en café, Olivier pourrait devenir votre mentor. Il est incollable. Ce qui est agréable, c’est que vous pouvez choisir entre un expresso, une cafetière à piston ou infusé doucement à l’ancienne (le dripper v60, c’est la façon préférée des jeunes patrons de consommer du café). On opte pour celui de Colombie en provenance del Carmen, c’est précis, Olivier ajoute : « Ce sont des cafés de qualité dit “ de spécialité ”. Nous savons même de quelle ferme ils viennent. Nous avons des arrivages réguliers d’un torréfacteur de Lyon. C’est plus rond, moins amer que les expressos que vous consommez dans le commerce. » Et en bouche, c’est vrai que le café vaut vraiment le coup. On a failli en reprendre un et puis on a pensé à la chanson Un Café d’Oldelaf.

AU MENU
Le Petit AtelierDANS L’ASSIETTE
Oui, comme ça vous vous dites que c’est un cheese cake comme les autres. Ok. Hé bah franchement, ça faisait très longtemps qu’on ne s’était pas fait un « gâteau au fromage » aussi bon. Quant au café, c’est doux, légèrement vanillé. Même pas la peine de mettre du sucre. Ceux qui n’aiment pas la caféine pourraient même revoir leur jugement.

L’ADDITION
Avec un sandwich, une part de cheese cake et le café (on a pris celui qui était cher), on s’en tire pour 10 euros. Le rapport qualité/ prix est au rendez-vous.

PRATIQUE
Le Petit atelier est ouvert du lundi au samedi de 7 h à 19 h au 61, rue Colbert. Olivier et Coralie sont très actifs sur Facebook et Instagram. Contact : 02 47 31 94 21. Plus d’infos sur lepetitatelier. coffee

Fête de la musique : pensez à vous inscrire !

Les inscriptions pour la Fête de la musique ont commencé : vous avez jusqu’au 8 mai pour avoir une chance d’avoir un bon emplacement.

FÊTE DE LA MUSIQUE : L’APPEL DU 21 JUIN

C’est la Mact qui le rappelle ! Le compte à rebours est lancé pour la 34e édition de la Fête de la musique. Comme chaque année, musiciens et groupes sont priés de se faire connaître pour le recensement et pouvoir jouer le 21 juin. Pas obligatoire, mais trèèès conseillé (parole de tmv), pour être prioritaire sur un emplacement et aussi être annoncé dans notre journal, tiens.

Pour ce faire, direction CETTE PAGE et téléchargez la fiche. Vous renvoyez tout ça par mail ou par courrier et en voiture, Simone.

 

>>Attention, clôture des inscriptions le 8 mai !

 

Fête de la musique

Darkness on the edge of town : histoire d’une amitié toxique

C’est certain : le film irlandais Darkness on the edge of town, projeté à Mauvais genre, nous a tapés dans l’oeil. Patrick Ryan, son réalisateur, et Emma Eliza Regan, l’actrice principale, étant exceptionnellement présents pendant le festival de cinéma tourangeau, tmv les a coincés entre deux bières pour un brin de causette.  

Darkness on the Edge of Town
Darkness on the Edge of Town : Emma Eliza Regan campe le personnage de Cleo.

Le festival Mauvais Genre a encore eu le nez creux en programmant Darkness on the edge of town… Le genre de film dur, brutal, mais hypnotique. L’histoire de Cleo, une jeune fille passionnée de tir à la carabine, qui apprend la mort de sa sœur. Décidée à la venger, elle va perdre pied, accompagnée de sa meilleure amie, tout aussi résolue qu’elle.
Pitch simple, mais thriller éprouvant. Des relents de western urbain, une violence sèche, une beauté visuelle. Une direction d’acteurs remarquable et un ensemble ultra-bien ficelé. Au-delà d’un bête « revenge-movie », c’est aussi – et surtout – une plongée dans une spirale infernale, une amitié perverse. « Je dirais même une amitié toxique », précise Emma Eliza Regan. « L’amitié féminine, ce n’est pas tout le temps des câlins et des sourires. Il y a parfois autre chose.»

Emma Eliza Regan et Patrick Ryan présentent leur film à Mauvais Genre (photo tmv).
Emma Eliza Regan et Patrick Ryan présentent leur film à Mauvais Genre (photo tmv).

Emma, c’est l’actrice qui joue la fameuse Cleo. Un joli brin de femme, une petite brunette à la beauté magnétique. Excellente et fabuleuse dans son  rôle. Des yeux clairs qui vous fixent de la même façon, aussi bien en interview que dans le film. Née en 1989, la jeune Irlandaise (qui a joué avec Pete-clope au bec-Doherty dans The Second Coming), crève l’écran dans Darkness… Après avoir flashé sur le script et le traitement du réalisateur Patrick Ryan, elle s’embarque dans l’aventure : « Patrick avait une vision du film très claire, très concise », justifie-t-elle.
A ses côtés, le réalisateur sourit. Veste en cuir brun assortie à ses chaussures, large sourire qui barre son visage. A 26 ans, il est co-fondateur du studio Lagoon Pictures. Réfute l’adjectif « réaliste » concernant son long-métrage. Quand on lui demande si c’est un film psychologique, le terme le branche. Il acquiesce d’une voix grave. En accouchant de ce premier bébé, Patrick Ryan balance sa façon de faire : brutale, froide, sans fioritures. Un peu à la Takeshi Kitano, réalisateur japonais dont il est fan et avoue la grande influence sur son travail.

Budget plus que dérisoire (18 000 €), tournage sans pause et scènes shootées à North Kerry, bourgade du sud de l’Irlande. Là même où Patrick Ryan a grandi (« Tout le monde nous a aidés là-bas. Ils étaient très accueillants »). Surnom de cette région ? La Black valley (vallée noire, NDLR). « Car c’est la dernière région du pays à avoir eu l’électricité », explique Emma Eliza Regan. La noirceur mentale et psychologique, elle, se retrouve bien durant les 87 minutes de Darkness… C’est sombre, parfois malsain. Comme si tuer était d’ailleurs devenu une banalité aux yeux des deux amies. Deux amies nourries par une multitude de contrastes : l’une est brune, l’autre blonde ; l’une est calme et froide, l’autre explosive et volcanique ; l’une est la spécialiste de la carabine, l’autre joue du couteau…  Deux plantes vénéneuses.

Emma Willis joue Robin, la meilleure amie de Cleo.
Emma Willis joue Robin, la meilleure amie de Cleo.

Dans la vraie vie, Emma Eliza Regan et sa collègue (excellente actrice qu’est Emma Willis) ne se connaissaient pas. Elles se sont rencontrées sept mois avant le film. « On a essayé de construire une relation, une histoire ensemble, d’être proches. Pendant le tournage, on a même vécu toutes les deux. Ce qui renforce notre intimité. On pouvait se sentir, se lire », raconte Emma Eliza Regan.
On lui fait remarquer que, même sans aucune expression sur son visage d’ange, elle est terrifiante. Vraiment terrifiante. Emma se marre. « Merci beaucoup », lance-t-elle, avec un sourire. Ses yeux, eux, continuent de vous fixer.

Aurélien Germain

>>>Darkness on the edge of town, de Patrick Ryan (Irlande). Avec : Emma Eliza Regan, Emma Willis, Brian Gleesong…

NB : Le film a obtenu la mention spéciale du jury jeune.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=I2k1lxI5ElM[/youtube]

Horoscope wtf du 8 au 14 avril 2015

Paraît-il que tout est décalé dans l’horoscope. Et depuis 2000 ans. V’la t’y pas qu’il existe même un nouveau signe : le Serpentaire. POUAH

HOROSCOPE
BÉLIER

Amour : rêve de sardine et de sel marin.
Gloire : mais pourquoi est-il/elle si méchant(e)…
Beauté : ivre, il/elle se maquille.

TAUREAU
Amour : C’est quand même fou l’effet/L’effet que ça fait.
Gloire : De te voir rouler/ Ainsi des yeux et des hanches.
Beauté : Si tu fais comme le café/Rien qu’à m’énerver/ Rien qu’à m’exciter/Ce soir la nuit sera blanche.

GÉMEAUX
Amour : votre double maléfique vous a piqué l’amour de votre vie. En même temps, c’est dans votre tête tout ça. Alors arrêtez de faire c**** les autres avec vos histoires de coeur fictives.
Gloire : vous allez devenir pauvre et riche à la fois. À moins que ce soit le contraire…
Beauté : revenez au Nokia 3310. C’est une question de vie ou de mort.

CANCER
Amour : aïe…
Gloire : mince…
Beauté : vous n’avez vraiment pas de bol vous, cette semaine. Un conseil : SEEEERRRPPPPPEEENNN TTTTPENPENPE NEPENTAIRE.

LION
Amour : dire que vous misez tout sur votre physique… et personne n’ose vous le dire.
Gloire : la malédiction de Jason Statham va s’abattre sur vous.
Beauté : alright, alright, alright.

VIERGE
Amour : faites la guerre, pas l’amour, c’est pas pour vous.
Gloire : vous n’existez pas, vous êtes un hologramme, comme l’ombre de Peter Pan, un Malcolm Crow en puissance (6e sens pour les incultes). Si, si, demandez autour de vous, personne ne vous répondra. Étrange, non ?
Beauté : raz-de-marée pubien.

BALANCE (hommage à Will Ferrell)
Amour : moooooreeee cowbelll ! (Saturday Night Live)
Gloire : I’m onnnnnn fffiiiiiirrrreeeee !!! (Rickie Bobby le roi du circuit)
Beauté : hhhaaaaa… I’m soooo sleepy… (The Land of the Lost)

SCORPION
Amour : changez de parfum, vous allez voir que votre vie va changer.
Gloire : donnez votre langue au chat.
Beauté : risque de chute de plafond.

SAGITTAIRE
Amour : votre partenaire est en fait une peluche Mickey datant de 1999. Oui.
Gloire : vous reprendrez bien un peu de Guronsan ? Allez, juste un doigt.
Beauté : si vous avez un enfant, arrêtez de le faire jouer avec vos couteaux de cuisine. Offrez-lui plutôt une friteuse.

CAPRICORNE
Amour : pourquoi, pourquoi, POURQUUOOIIIII ????
Gloire : si vous faites trois tours sur vous même en mettant votre index sur votre nez en slip, tout en criant, vous allez recevoir un versement de 1 458 124 francs CFA sur votre livret A.
Beauté : Moui, ok, d’accord, hum-hum, ouais.

VERSEAU
Amour : vous êtes beau/ belle quand vous rigolez.
Gloire : essayez pour voir ?
Beauté : ha pardon, non, en fait, mais alors pas du tout.

POISSON
Amour : allez viens…
Gloire : allez viens !
Beauté : on est bien, bien, bien.

LE SIGNE DU MOIS : Serpentaire (30 nov-18 décembre)
Super pouvoir du SERPENTAIRE !!! J’invoque les étoiles toutes puissantes d’Ophiuchus et les âmes bienfaisantes de la constellation du SEEEERRRRPPPPEENNNNT !! Si votre signe ne vous plaît pas cette semaine, vous avez le droit de le remplacer par le SEEEEERRRPPPPEEENNNNTTAAAIIIRREEE, le signe qui a été oublié pendant 2000 ans et qui fait son come-back. SERPENT-SERPENT-SERPENTAIRE !!!
Amour : Vous allez faire des rêves érotiques avec Draco Malfoy dedans, mais teint en roux.
Gloire : le caducée n’a plus de secret pour vous.
Beauté : ça fourche ?

Expo photo : le droit d’être

Traiter de l’inégalité hommes/femmes, du point de vue… des hommes. C’est le pari d’une jeune photographe tourangelle. Car, les hommes ont aussi le droit d’être sensibles.

Justine Murzeau (Photo tmv)
Justine Murzeau (Photo tmv)

Début janvier, elle nous avait envoyé une photo de la marche Charlie, à Tours. Un très beau cliché, aux tons sépia, plein d’émotion. Elle, c’est Justine Murzeau, 21 ans, jeune photographe tourangelle. Petite blonde aux yeux bleus rieurs qui piquait l’appareil photo de son père à 16 ans. Passion transmise par son grand-père. Le sien, d’appareil, est d’ailleurs toujours à portée de main. Avec, elle veut « embellir » le quotidien et ce qu’elle voit. Elle a des idées plein la tête.
Sa dernière trouvaille ? Un travail qui va à contre-courant et doit faire réfléchir : « La réflexion m’est venue pendant un cours sur les droits des femmes, en socio », raconte celle qu’on connaît aussi sous le pseudo Jaïne, dans la photographie. « Je me suis fait la remarque : on ne parle pas du droit des hommes. Pourquoi pas eux ? Par ce biais, j’ai réfléchi à la condition des hommes dans notre société. »

Son discours est limpide, réfléchi. Elle est attablée au Kaa, le bar où elle expose ses œuvres. Regarde par la fenêtre : « Avant, les femmes n’avaient pas le droit de porter de pantalon. Maintenant, si. Mais ce n’est pas pour autant qu’un homme a le “ droit ” de porter une jupe, par exemple. On octroie les droits des uns en oubliant ceux des autres », sourit-elle.
Tour à tour, elle prend l’exemple du droit de garde chez ces messieurs. Ou bien les cheveux longs (un de ses modèles les a d’ailleurs jusqu’au nombril !), le maquillage, la sensibilité, l’émotivité… « On dit toujours aux garçons : ne pleure pas, c’est pour les fillettes. Sauf que les hommes peuvent être aussi émotifs que les femmes… », remarque, à juste titre, Justine.

C’est ce qu’elle démontre habilement dans son expo photo intitulée On ne naît pas homme, on le devient. Une série de quatorze images, où chacun porte un masque en dentelle noire. Des inconnus, des amis, des passants, peu importent la classe sociale, le physique ou l’âge. Un leitmotiv ? « Chacun est libre. Dès qu’un homme prend soin de lui par exemple, on dit que c’est une “ tarlouze ”. C’est choquant. Honteux. » Un seul but : faire réfléchir. Car ici, pas question de sexisme inversé. Pas de favoritisme. Surtout pas ! « C’est juste de l’égalité. »

EN BREF
L’EXPO

Photo Jaïne Photography
Photo Jaïne Photography

« On ne naît pas homme, on le devient », l’exposition, sera visible au Kaa, tout le mois d’avril. Le bar se situe au 18, rue de la Paix (place des Joulins). SA PAGE FACEBOOK PAR ICI

QUESTIONS BONUS
Parce qu’on n’avait pas fini notre bière lors de l’interview, on a rajouté quelques questions existentielles (ou pas) pour Justine Murzeau.

> Si tu pouvais passer la soirée avec un cinéaste ou un acteur ? « Mmh… Johnny Depp, très bon acteur ! C’est un super guitariste, en plus. Il a joué avec Marilyn Manson. Et j’aime beaucoup de ses films, notamment Edward aux mains d’argent. Bon, et puis aussi parce qu’il est beau gosse ! (rires) »

> Si tu pouvais passer la journée avec un artiste ? « Je ne suis pas forcément admiratrice de gens célèbres. Donc je dirais mon grand-père. »

> Argentique ou numérique ? « Numérique ! Même si l’argentique a son charme, le numérique c’est l’avenir. Les possibilités sont infinies. Je vis avec mon temps ! »

> Des photographes que tu admires ? « À part Doisneau, car c’est une référence… Je suis davantage admirative des talents qui peuvent m’entourer. »

> Ton avis sur la scène artistique et culturelle à Tours ? « On a énormément de talents. Mais c’est dommage, car on ne les voit pas assez. Beaucoup sont prometteurs, ils méritent un gros coup de projecteur. »

Soutenir l’Observatoire des inégalités

Crowdfunding, concert, publication… L’association lance des projets. Il est aussi à la recherche de donateurs pour continuer son travail.

Le rapport

« Le budget annuel pour faire tourner actuellement l’Observatoire des inégalités est d’environ 100 000 euros avec une équipe de 3 salariés pour le faire tourner. » Pour Louis Maurin, c’est insuffisant. Mais cela n’empêche pas l’association de sortir le 1er juin prochain un grand rapport sur les inégalités en France. Revenus, éducation, égalité homme-femme, jeunesse, emploi… L’Observatoire des inégalité a fait appel à ses experts, universitaires, professeurs pour décrypter la société française d’aujourd’hui. Édité sous la forme d’un livre, ce rapport vise le grand public. « Nous n’avons pas de partenaires financiers, nous sommes indépendants. Notre vecteur d’info principal c’est notre site web qui enregistre chaque jour environ 8000 pages vues. Nous constatons d’ailleurs que l’audience augmente toujours », explique Louis Maurin.
Plus d’infos sur inegalites.fr

Le financement

GraphiqueAvec un budget annuel trop faible, l’Observatoire des inégalités a lancé une campagne de financement participatif le 20 mars dernier sur le site Ullule. Preuve de l’intérêt de beaucoup de citoyens pour le travail de l’observatoire, l’objectif de 8 000 euros a été atteint au bout de quelques jours. Il reste encore deux semaines pour participer. Le crowdfunding offre une bouffée d’air à la publication du rapport de l’Observatoire des inégalités. Reste à le diffuser dans les associations, auprès des particuliers…
Plus d’infos sur fr.ulule.com/etat-inegal

Le concert de soutienBoogers

Dans un but de ramener des sous dans les caisses pour continuer à faire fonctionner l’association, l’Observatoire des inégalités organise un concert à la Pléiade le jeudi 16 avril prochain. Et même si vous ne vous sentez pas forcément concernés par l’activité de cet organisme, vous pourriez être intéressés par les artistes qui sont programmés. D’abord, l’énorme Boogers avec son rock foutraque, anarchique et ses paroles barrées, suivra le duo que tout le monde aime : Volo. Les deux frangins (dont un a fait partie des Wriggles) font de la chanson française qui parle de vous, d’eux, de soirées entre potes, de la société, de football, de capitalisme.
Billets en prévente au magasin Terres Natives (21 rue de Bordeaux) ou sur place. Entrée de 15 à 20 euros.

>>Plus d’infos sur inegalites.fr

La lutte de l’Observatoire des inégalités : interview de Louis Maurin

Louis Maurin, le fondateur de l’Observatoire des inégalités nous a reçus pour parler des 12 ans d’existence de cet institut indépendant basé à Tours. Grand entretien.

Louis Maurin (Photo tmv)
Louis Maurin (Photo tmv)

Louis Maurin nous accueille dans les locaux de l’Observatoire, au premier étage d’une tour du Sanitas, à quelques pas de la gare. Journaliste, il a notamment fait ses armes au magazine Alternatives économiques. C’est un des fondateurs de l’Observatoire des inégalités à Tours avec le philosophe Patrick Savidan. Aujourd’hui, Louis Maurin est consultant pour le Centre d’observation et de mesure des politiques d’action sociale (Compas). Poignée de main ferme, il se félicite des fenêtres qui viennent d’être changées dans les locaux, « c’est quand même fou que dans les logements sociaux on doit attendre 20 ans avant d’en remettre des neuves ». Il se pose à la table de la petite salle de réunion, tend la main pour prendre un M&M’s.

« Vous en voulez un ? »

Oui, volontiers. Merci. Pourriez-vous revenir sur la création de l’Observatoire des inégalités ?
Disons que l’histoire commence en 2002. Je suis dans la rue avec Patrick Savidan, qui est professeur de philosophie. C’était mon voisin à Tours. Le Pen vient de passer au deuxième tour des présidentielles. Nous étions révoltés. Nous ne voulions pas rester les bras ballants. Faire de la politique ? Monter une association de lutte contre les inégalités ? Et si nous utilisions notre matière grise ? C’est comme cela que l’Observatoire des inégalités est né en quelque sorte. Nous avions une ligne simple, qui est encore la même aujourd’hui : faire appel à des chercheurs et des penseurs pour un état des lieux permanent des inégalités en France. Nous voulions montrer ce décalage de la réalité entre la perception de la société et celle montrée par les médias par exemple.

En 2003, quand vous montez cet observatoire, il n’existait pas vraiment de modèle…
Non, c’est vrai, à l’époque je suivais beaucoup ce que faisait le site inequality. org aux États-Unis. Là bas, il existe une multitude d’organismes indépendants, de centres d’étude. En France, nous en avons très peu. à part la Fondation Abbé-Pierre, Amnesty international… Depuis quelques années, des observatoires comme le nôtre se sont montés en Europe. Le dernier en date, en Belgique, s’est complètement inspiré de notre modèle français. Tant mieux.

Graphique extrait de l’enquête « Le taux de chômage selon le diplôme et l’âge » publié sur site web de l’Observatoire des inégalités et réalisé en janvier 2015. Plus sur inegalites.fr (Photo Observatoire des inégalités)
Graphique extrait de l’enquête « Le taux de chômage selon le diplôme et
l’âge » publié sur site web de l’Observatoire des inégalités et réalisé en janvier
2015. Plus sur inegalites.fr (Photo Observatoire des inégalités)

Comment s’est passée la création ?
Nous avions zéro ressource matérielle et voulions rester indépendants. Ce qui est encore le cas aujourd’hui puisque nous touchons seulement une aide à l’emploi du Conseil régional. Au début, donc, le magazine Alternatives économiques a lancé un appel aux dons dans son courrier des lecteurs. Et, à notre grande surprise, nous avons reçu une cinquantaine de chèques. Aujourd’hui, nos donateurs sont des personnes âgées, des jeunes, des personnes diplômées ou non, dans toute la France. Des personnalités comme Thomas Piketty, qui trouvait l’idée très bonne, nous ont beaucoup soutenus médiatiquement. L’an dernier, nous avons réussi à collecter 45 000 euros, ce qui représente la moitié de notre budget. Le reste, nous le finançons principalement avec des formations ou des publications.

Comment qualifier le travail de l’Observatoire des inégalités : militant ? Engagement citoyen ?
Hum… Je n’aime pas trop le terme d’engagement citoyen qui est galvaudé. Militant, pourquoi pas, mais pas dans le sens d’un programme politique. Nous faisons appel aux sciences humaines pour déchiffrer la société française avec des tableaux, des chiffres, des opinions, des analyses. Nous ne voulons pas d’entre-soi. En France, nous avons une culture de la rhétorique. C’est celui qui parle le plus fort qui a raison. On entend souvent dire que l’on manipule facilement des chiffres. C’est sûr qu’avec un même graphique, les discours peuvent être différents. Mais seulement si l’hypothèse de départ change.

Par exemple ?
Prenez le seuil de pauvreté, en fonction du seuil choisi, on peut passer de 5 à 8 millions de personnes vivant en dessous. Nous essayons d’être le plus juste possible dans les outils de mesure du niveau de vie ce qui nous permet de remettre en cause certains discours sur les niveaux de vie ou, par exemple, cette vision de la France pauvre des zones pavillonnaires.

Vous disiez que vous n’êtes pas affilié à une pensée politique, alors comment vous classer ?
Ce que j’aime, c’est quand on ne peut pas nous mettre dans une case. Nous entretenons la confusion quand il s’agit de définir notre statut. Nous sommes à la fois un média, notre site internet est grand public, et à la fois nous apportons une expertise.

Si vous deviez faire un bilan de ces 12 années d’existence ?
Nous sommes installés pour l’éternité ! Des injustices et de inégalités, il y en aura toujours. Après, je dirais qu’elles évoluent. Je suis foncièrement optimiste. D’ailleurs si ce n’était pas le cas, j’arrêterais tout de suite. Je refuse d’alimenter les polémistes comme Zemmour qui n’arrêtent pas de répéter que c’était mieux avant, qu’il n’y a plus d’avenir. Je ne suis pas non plus dans le « tous pourris ». C’est bien plus complexe. Prenez la fracture numérique, très importante au début des années 2000. Aujourd’hui, elle a presque disparu. L’égalité homme-femme progresse maintenant, elle stagnait depuis des années, l’espérance de vie des ouvriers augmente. Nous observons des progrès et des retards. Mais il faut arrêter de dire que nous sommes dans une société en déclin.

Pourtant, vous continuez…
Oui, nous mettons en garde contre les moyennes qui masquent la réalité. Il y a ce discours sur la crise qui dramatise et empêche de voir les écarts qui se creusent. On peut dire que les jeunes, aujourd’hui, ont beaucoup plus de mal que d’autres catégories mais il faut aller plus loin. On voit que le marché du travail est aujourd’hui scindé en deux. La situation est complètement différente entre les jeunes diplômés qui s’installent dans une entreprise et les autres qui tournent d’entreprises en entreprises. Maintenant, il y a un risque par rapport à ces jeunes. Soit vous leur tenez le discours bourdieusien qui consiste à dire que s’ils sont dans une situation compliquée c’est à cause de la reproduction sociale. Et là il n’y a pas d’issue, ils vont intérioriser cette inégalité. Soit il y a l’autre extrême disant que n’importe qui peut faire n’importe quoi à moins de se donner les moyens, peu importe son milieu.

C’est quoi l’entre-deux alors ?
Je crois que dans le système actuel, très compétitif, il est impossible de chercher l’égalité des chances, tout le monde ne peut pas atteindre la même place. À l’Observatoire, nous essayons de poser les bonnes questions. Le sociologue François Dubet, qui collabore avec nous, remet en cause par exemple l’organisation de l’égalité des chances et de ce qu’elle produit. Nous essayons de mettre à jour cette mécanique de la reproduction. Mais dans la vie, on ne peut aussi s’en sortir malgré les difficultés, je suis très heureux quand ces jeunes écoutent une chanteuse comme Tal qui leur prouve qu’ils peuvent se dépasser

Festival Mauvais Genre : le palmarès 2015

Après six jours et beauuuucoup de films (longs ou courts-métrages), les jurys ont délibéré. Voilà le palmarès et les vainqueurs de cette année.

Après un lundi énormissime (bon, on avoue, on a vu quelques traits tirés !), et plusieurs compte-rendus de films complètement dingues (à retrouver ICI), l’heure du jugement dernier a sonné (ouah, ça fait peur).
Ambiance survoltée (et vas-y que ça crie « à poiiiil »), salle blindée, sourires aux lèvres… Les différents jurys ont donc délibéré et voici le palmarès 2015 pour cette cuvée Mauvais Genre qui s’est avérée exceptionnelle :

Jury jeune Prix du Jury Jeune – long métrage : THE HITMAN’S SOLITUDE BEFORE THE SHOT
Prix du Jury Jeune – court métrage Fiction : ATRIUM
Prix du Jury Jeune – court métrage Animation : INVISIBLE VILLAGE

Prix du Public – long métrage : THE HITMAN’S SOLITUDE BEFORE THE SHOT
Prix du Public – court métrage Fiction : THE STOMACH
Prix du Public – court métrage Animation : LES PÉCHERESSES
Prix du Public – Mad In France : LE HALL DES PENDUS

Prix du Jury de la Critique – long métrage : DER BUNKER
Mention spéciale : DARKNESS ON THE EDGE OF TOWN

Prix du Jury – long métrage : DER BUNKERJury pro
Mention Spéciale : THE RETURNED
Prix du Jury – court métrage Fiction : THE STOMACH
Prix du Jury – court métrage Animation : LES PÉCHERESSES

Pour info, c’est le dernier jour, lundi 6 avril, que Der Bunker a été projeté. Et soyons clair, net et précis : ce long-métrage de l’Allemand Nikias Chryssos a tout écrasé sur son passage. L’histoire d’un étudiant-chercheur qui souhaite s’isoler au calme dans un bunker, afin de finir son travail de recherche. Sauf que c’est ici que vit une famille plutôt particulière…
Comédie lorgnant parfois vers le fantastique et le bizarroïde, Der Bunker est d’une justesse incroyable. Rien à jeter dans le premier long-métrage de Chryssos, qui dirige ses acteurs à merveille (quatre personnages, quatre vraies « gueules » de cinéma), en emballant le tout dans une musique tout simplement exceptionnelle. Admirable dans sa palette de couleurs et sa photographie, c’est tour à tour drôle, sans être moqueur, beau, flippant, intriguant, absurde, théâtral, mystérieux. Un sans-fautes. WUNDERBAR !

[nrm_embed]<iframe src= »https://player.vimeo.com/video/117170804″ width= »500″ height= »281″ frameborder= »0″ webkitallowfullscreen mozallowfullscreen allowfullscreen></iframe> <p><a href= »https://vimeo.com/117170804″>DER BUNKER – Clip</a> from <a href= »https://vimeo.com/kataskop »>Nikias Chryssos</a> on <a href= »https://vimeo.com »>Vimeo</a>.</p>[/nrm_embed]

Encore merci à Gary Constant et toute l’équipe de Mauvais Genre, du CGR, ou encore du Petit Faucheux, à tous les bénévoles qui ont abattu un travail phénoménal. Ainsi qu’aux réalisateurs qui sont restés à Tours durant le festival ou ont fait le plaisir de se déplacer.

A l’année prochaine ! (si, si, c’est un ordre)

Mauvais Genre : carnet de bord (jour 4)

Pour le quatrième jour de Mauvais Genre, on a fait un tour au Village aux Halles, on a zieuté de la comédie d’espionnage allemande (ça existe), et un film qui nous a mis mal à l’aise.

 Comédie d’espionnage allemande (oh ja), enfants terribles et fête au village

C’est r’parti pour un tour ! Au quatrième jour du festival Mauvais Genre, tous les visages semblent familiers. On se salue, on se claque la bise, on partage une bière. On discute avec des réalisateurs et acteurs qui ont la gentillesse de rester jusqu’à la fin (d’ailleurs, on vous prépare une interview de l’équipe du film irlandais Darkness on the edge of town). Le jury jeunes est toujours là, fidèle au poste (chapeau à eux et elles).

>On commence la journée avec The Returned (compétition). Signé Ivàn Noel, ce film argentin est terrible dans tous les sens du terme. Déjà, parce que le réalisateur réussit parfaitement à installer une tension progressive, une montée lente, rampante, jusqu’à exploser dans les dernières minutes. Mais terrible aussi (et là, c’est plutôt négatif, désolé…) parce que derrière cette habile mise en scène et ses qualités indéniables, le film met mal à l’aise. Vraiment mal à l’aise. Ivàn Noel met effectivement en scène trois enfants qui reviennent, totalement nus, chez eux après avoir subitement disparu. C’est à ce moment que des phénomènes étranges et une drôle d’ambiance commencent à plomber leur village. Scènes malsaines versus caractérisation brillante (les enfants sont terrifiants de naturel)… Le discours du réalisateur, présent pour l’occasion, n’apaisera rien : humour (trèèèès) noir, pince-sans-rire, sincère ? Aucune idée, mais The Returned laisse un goût amer.

Mauvais Genre >>Niveau contraste, on ne pourra pas faire mieux ! On enchaîne avec A Hitman’s solitude before the shot. On vous la fait courte : salle hilare pendant 1 h 30. Cette réalisation allemande de Florian Mischa Böder est une comédie d’espionnage ultra-bien ficelée, où chaque phrase, chaque scène, est pleinement pensée et réussie. Les pastilles humoristiques et vraiment fendardes se succèdent, et l’acteur Benno Fürmann (une star outre Rhin) excelle en agent secret complètement débile et pas franchement doué. A Hitman’s solitude before the shot enterre profondément OSS 117 (pour la référence française) et un sacré paquet de comédies d’ailleurs. Triste de se dire que le film n’a obtenu qu’une vingtaine de copies à sa sortie en Allemagne, comme nous l’a confié le réalisateur à la sortie de la séance. Le public allemand n’étant que très peu friand de ce genre de cinéma. En revanche, dans tous les festivals, c’est un succès total.

>Dernier petit plaisir en faisant un tour au Village Mauvais Genre (qui restera salle polyvalente des Halles jusqu’à lundi avec exposants, concerts et auteurs ! Avis aux intéressé(e)s). Le duo Buddy Buddha et son funk/electro/psyché/bizarroïde (choisissez) met l’ambiance depuis 19 h. On comptera aussi sur d’autres groupes pour remuer les popotins tout le week-end (z’avez qu’à jeter un œil ICI, on en parlait !).

Mauvais Genre : carnet de bord (jour 3)

Allez, ça continue ! Troisième jour de festival pour Mauvais Genre. Au programme, un drame coréen, une pépite irlandaise, et une « chose » très étonnante.

Vendredi 3 avril : drame, amitié brutale et trip en Enfer

Exit le CGR. Désormais, le restant du festival Mauvais Genre se fera au Petit Faucheux. Fidèle au poste, la salle située à quelques pas des Halles accueille dès 17 h les spectateurs qui n’ont pas encore eu assez après la Nuit interdite (compte-rendu ici).

Mauvais Genre
Park Suk-Young (à gauche). Photo tmv

>On fera l’impasse sur un problème technique (on commence à s’habituer, et de toute façon, personne ne râle. Bon bougre, le festivalier !) pour se mettre dans le vif du sujet avec Wild Flowers. Un drame sud-coréen (en compétition), signé Park Suk-Young, sorte de chronique sur le quotidien de trois adolescentes errant dans les rues de Séoul. Le réalisateur montre ainsi une jeunesse désœuvrée, pointe du doigt les problèmes de son pays (la prostitution), dessine une violence clinique, qui met parfois mal à l’aise (cette scène d’un muet que l’on baffe… dur !). Si le début du film est prenant, il perd complètement pied dans un deuxième acte peu habile et qui patine. La caméra, énergique, tremblante, n’aide pas à la lisibilité et à garder l’attention. En revanche, Park Suk-Young a le mérite de proposer un cinéma différent, original, loin des habituels films coréens ultra-léchés. Par ailleurs, l’homme avait fait le déplacement à Tours pour présenter son film (une première française).

Mauvais Genre
Emma Eliza Regan et Patrick Ryan (Photo tmv)

>C’est bien beau de se goinfrer de film, il faut aussi remplir sa panse (et je ne dis pas par là qu’on est gros, hein). Les différents jurys, l’équipe du festival, ainsi que certains réalisateurs et acteurs se retrouvent dans une arrière-salle du Petit Faucheux. On mange, on boit, on déconne, ça parle cinéma : Nicolas Martin, de France Culture, compare le film de la veille, Backcountry (mais si, l’ours tueur, suivez un peu), à « une purge ». Simon Riaux, d’Ecran large, est enfin arrivé et a la patate (d’ailleurs, il en mange à la pelle. Allez, on balance).
Les bénévoles, qui préparent les plats et servent les verres, sont d’une gentillesse sans pareille. Merci à elles. Mais bon, assez causé bouffe, retournons poser nos jolies fesses sur les sièges rouges.

>Ce coup-ci, c’est Darkness on the edge of town (en compétition), de l’Irlandais Patrick Ryan qui est d’ailleurs venu avec l’actrice principale, la magnifique Emma Eliza Regan. Présentation du film et projecteur en route : et là, c’est la claque. Une véritable baffe. Mise en scène sublime, actrices phénoménales (Emma Eliza Regan est terrifiante, Emma Willis subjugue…), beauté visuelle…
L’histoire de Cleo, une passionnée de tir à la carabine, voulant venger la mort de sa sœur. A ses côtés, sa meilleure amie. A travers un pitch simpliste, Patrick Ryan accouche d’un thriller époustouflant, lorgnant vers le western urbain, d’une noirceur et d’une violence froide et sèche incroyable. Au-delà du « revenge movie », c’est aussi une plongée dans la spirale infernale d’une amitié perverse.
Croisé après la séance, le réalisateur Patrick Ryan se marre quand je lui demande si le titre de son film a un rapport avec la chanson du même nom de Bruce Springsteen. « Non, non, même pas ! Pourtant j’ai essayé d’obtenir les droits pour sa chanson sur le film mais… il était un peu cher pour moi (rires). » Effectivement, l’homme nous raconte avoir dû travailler avec « un budget d’à peine 18 000 €. Soit… vraiment pas beaucoup ! » Chapeau.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=I2k1lxI5ElM#t=18[/youtube]

>On finit avec Hellmouth (hors compét’). Douze heures après le visionnage, je ne sais toujours pas si j’ai adoré ou détesté. Pelloche signée John Geddes (Canada), Hellmouth est une pépite visuelle : emballée, dès le début, dans un style proche de Sin City, sublimé par un noir et blanc de toute beauté… Puis qui part ensuite en vrille. Une sorte de trip sous LSD complètement fou, blindé de références (de Tim Burton aux légendes sur le Diable) : on suit Charlie Baker, fossoyeur, atteint d’un mal incurable, qui effectuera une sorte de voyage à travers les entrailles de l’Enfer. En scène, Stephen McHattie et son visage creusé (vous l’avez vu dans 300 ou Watchmen), jouant un personnage tout aussi perdu que le spectateur. Enfin, moi, pour le coup.
Déroutant. Je… Euh, bah je sais pas. Ouais, ça ne vous arrange pas, je le concède.

 

 

Festival Mauvais Genre : carnet de bord

Comme promis, tmv suit (et de près !) le festival de cinéma Mauvais Genre à Tours. Tous les jours, compte-rendu et chroniques des films, de l’ambiance et du nombre d’heures passées, le postérieur vissé sur un siège. Miam.

Mercredi 1er avril : ouverture et film culte

19 h. La billetterie a ouvert, la file d’attente est déjà longue. Il y a de tout : du jeune, du moins jeune, du papy (dédicace !), de la fille, du garçon. Qui dit premier jour, dit ouverture du festival. Mauvais Genre bénéficie de la plus grande salle du CGR Centre (salle 7 pour les intimes). Dans la salle, on aperçoit Francis Renaud, le président du jury. Eh bah comparé à la photo que tmv a publiée dans l’interview (à retrouver ici), le monsieur a un peu changé ! Grosse barbe et cheveux longs, on l’aurait presque pas reconnu (eh ho, normal, c’est un acteur, me souffle-t-on dans l’oreille).

Les premiers arrivent dans la salle (Photo tmv)
Les premiers arrivent dans la salle (Photo tmv)

Les lumières s’éteignent, Gary Constant (le papa de Mauvais Genre, c’est lui) lance le teaser du festival. Sauf que… Bah la vidéo bugge, freeze et plotch. Gros blanc. Image bloquée, parce que YouTube (et surtout la connexion internet) a décidé de faire des siennes. Dans la salle, on se marre. Quelqu’un crie le premier « à poiiil Gary ». Quand ça veut pas, ça veut pas. Tant pis, Gary Constant se lance dans son discours d’ouverture. Discours d’ailleurs en mémoire de ceux tombés sous les balles en janvier.
Ensuite, place au speech du président Francis Renaud (donc le barbu chevelu super cool), drôle et sérieux à la fois. Pince-sans-rire, mais réaliste. Chouette entrée en matière.

Mais après ça, on s’installe confortablement pour le film d’ouverture. La petite exclu (sortie officielle le 6 mai) pour bien commencer : le film culte Il était une fois en Amérique (Sergio Leone, 1984), en version remasterisée, dépoussiérée et surtout plus longue (on atteint les 4h15). Autant dire que cette restauration est de toute beauté. La musique d’Ennio Morricone sublime le tout, fait voler cette perle loin, très loin. Transporte autant qu’un De Niro plongé dans l’opium, à la fin du film. Certaines scènes inédites rajoutées sont peu lisibles, mais qu’importe. C’est une véritable fresque (les spectateurs sont scotchés à l’écran), un monument, réhabilité à la perfection par Martin Scorcese et son équipe.
Il est 0 h 45, les lumières se rallument. Au dodo (la Nuit interdite du lendemain va faire mal !)…

Cerise : un film pas mûr

Foire aux clichés pour cette comédie simpliste mais mignonnette, emmenée par Zoé Adjani. Vite vu, vite oublié.

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Perchée sur des immenses talons, mini-jupe, jambes interminables… Une ado remballe tour à tour un policier, puis sa mère venue la récupérer après un vol à l’étalage. Cette ado, c’est Cerise, quatorze piges, mais qui en paraît dix de plus. Rebelle aux cheveux rose fuchsia, lunettes de soleil sur le nez, bouche peinturlurée de rouge et qui mâchouille son chewing- gum. Dans la vraie vie, Cerise s’appelle Zoé Adjani-Vallat. Patronyme connu dans le cinéma français, la jeune fille étant la nièce d’Isabelle. Dans le nouveau film de Jérôme Enrico (auteur du très bon Paulette), elle joue une jeune fille paumée, en pleine crise d’adolescence (comprenez, tête à claques). Sa mère l’envoie en Ukraine, chez un père qu’elle n’a jamais connu. À la recherche d’elle-même et de l’amour, elle atterrit dans un pays en pleine révolution. Les premières minutes de Cerise mettent mal à l’aise. Blagues tombant à plat et rythme poussif plombent l’ambiance. La gêne est perceptible. Zoé Adjani surjoue l’archétype de l’ado rebelle.

Maladroitement caricatural, Cerise patauge alors dans un marécage de clichés, rapidement insupportables. Déjà avec les pathétiques échanges de textos rédigés dans un langage SMS plus qu’excessif. Avec dix ans de retard, le cinéaste – qui prétend s’être inspiré de sa belle-fille – loupe le coche de moments qui auraient pu prêter à sourire. Pour le reste, place au père fuyant qui enquille les soirées picole-paires de fesses ukrainiennes. Ou encore au chef d’entreprise à moitié mafioso, au loser gringalet amoureux, au beau gosse typé mannequin fan de Zola…

Dans un amas de poncifs éculés, un personnage brille en revanche. Nina, vieille femme de ménage au visage buriné, maltraité par le temps. Un sourire rayonnant. Sa beauté, paradoxale, est simple, touchante. Se dessine alors un conflit intergénérationnel entre elle et Cerise qui va joliment évoluer. C’est d’ailleurs lors de ces séquences que le film, moins forcé et sans artifices, trouve sa force et un certain relief.
Sous ses airs de comédie, Cerise traite aussi du conflit ukrainien. Dans d’intéressantes vignettes, Jérôme Enrico dépeint un pays pauvre, tiraillé, où certains trouvent la force de chanter et de se battre (regrettable, cependant, qu’une grande partie du tournage ait été délocalisée en Bulgarie en raison des combats). Il réussit à distiller quelques touches d’humour – réussies, celles-ci – particulièrement dans cette séquence d’un Lénine en chanteur de R’n’B. Amour, pérégrinations adolescentes, révolution à Kiev… Cerise part finalement dans tous les sens. Trop. Et à force de jouer sur tous les tableaux, s’éparpille et se perd. Dommage.

Francis Renaud : « En France, on a beaucoup de gens doués »

Francis Renaud est acteur, réalisateur, producteur et scénariste. Président du jury de Mauvais Genre cette année, il a pris le temps de nous parler, en direct de Bulgarie.

Francis Renaud (Photo Patrick Glaize/Studio Canal)
Francis Renaud (Photo Patrick Glaize/Studio Canal)

À l’heure du téléchargement et du streaming à tout va, c’est quoi le but, l’utilité d’un festival de cinéma ?
Faire rencontrer des réalisateurs, voir des films, rentrer dans des univers. Là, c’est du cinéma de genre, que j’adore. On peut porter un regard nouveau sur le cinéma, les images, les acteurs.

En quoi consiste votre rôle dans le jury ?
On va faire un travail sincère, rigoureux. C’est beaucoup de boulot. Il y a les films en compétition, hors-compétition mais qui sont tout aussi essentiels ! Je suis fier et content d’y participer. Je vais découvrir des films et les goûts du public. C’est lui, le jury le plus important.

D’ailleurs, quand vous regardez un film, c’est avec un œil de cinéaste ?
Ah non, surtout pas ! Au cinéma, je reste toujours spectateur. Je suis juste un mec normal qui regarde ! (rires)

On a parfois accusé le cinéma de genre de tous les maux. Vous en pensez quoi ?
Ces films participent à tellement de choses. On a besoin de frissonner, d’avoir peur. Je repense à l’Exorciste, que j’ai vu quand j’étais gamin… Le quotidien m’ennuie. Quand je vais au cinéma, ce n’est pas pour regarder cette même réalité ennuyeuse, comme c’est parfois le cas dans certains films d’auteur. Je veux m’échapper. J’ai rencontré des gens fantastiques et doués dans le cinéma de genre, comme sur le tournage de Mutants. Je pense aussi à Bustillo et Maury. Parfois, ça terrorise, réveille des pulsions, mais c’est un cinéma incroyable. Regardez Massacre à la tronçonneuse, Evil Dead. Moi, je m’en fous des Cahiers du cinéma…

Vous semblez avoir un lien privilégié avec ce cinéma là…
Certes, la majeure partie des réalisations vient des États-Unis, mais en France, même si les moyens sont moindres, on a beaucoup de gens doués. L’important, c’est de faire, d’écrire. Moi, je ne fais pas ce métier pour faire des entrées. Je suis loin du formatage. Il suffit de voir la télé et cette histoire de ménagère de moins de 50 ans : j’en ai marre qu’on prenne les gens pour des cons. Les spectateurs ne sont pas stupides. Il veulent du bon cinéma, des bons acteurs, de l’émotion. J’ai du mal à m’évader avec certains films refaits à l’infini, toujours avec les mêmes personnes…

Comme certains gros films français qui marchent…
Il y a une partie du cinéma français qui est arrogant, bourgeois, académique. J’aime le cinéma populaire, les Audiard, les Marchal. Ou Alexandre Aja, il est très fort, il a une patte. Il y a de l’onirisme, c’est beau. Comme dans la littérature, ce sont des contes, on rentre dans un univers.

Vous avez jeté un œil sur la programmation de Mauvais Genre ? (retrouvez notre dossier spécial par ici)
Un petit peu. Tout est super pro, la programmation est très belle. Mais je n’ai pas envie d’être influencé par les genres, les synopsis ! J’aime être surpris.

Propos recueillis par Aurélien Germain

>>Page allociné de Francis Renaud : filmographie et carrière

La cinémathèque d’Assad

Avant leur concert au festival Mauvais genre, on a demandé au groupe tourangeau de jazz/rap Assad de nous parler de ciné.

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Quelques notes de contrebasses résonnent derrière le grand rideau noir de la scène du Petit Faucheux. Derrière, la petite troupe d’Assad écoute religieusement un passage d’un nouveau morceau en cours d’enregistrement. C’est Romain (clavier) et Vincent (contrebasse) qui prennent de leur temps pour parler cinéma. « On n’a pas vraiment de film qui fait l’unanimité dans le groupe, sauf peut-être Edward aux mains d’argent », commence Romain. Vincent rigole : « Non, pas vraiment ! Eh bah, ça commence bien… » Romain continue. « Je crois que le film qui me restera collé à la peau, c’est Mulholland Drive de David Lynch. J’aime bien cette atmosphère entre tension sexuelle et scènes glauques. Et puis, la musique me plaît, ce travail sur les bruitages, l’ambiance chanson de cabaret. Je suis marqué à vie. »

Pour Vincent, c’est plutôt « L’île au trésor, celui avec Christian Bale ado et Charlton Eston, c’est le film que j’ai vu le plus dans ma vie. J’avais une VHS dont les bandes ont fini par rester coincées dans le magnétoscope. Sinon, La Vie est belle, de Roberto Benigni : c’est un film magnifique, dur. Je l’ai revu après avoir appris l’italien et j’ai été de nouveau bouleversé. On ne voit plus beaucoup Roberto Benigni ces dernières années mais c’est une personnalité que j’aime beaucoup, très engagé politiquement notamment en Toscane. Et puis, mon troisième film culte, je dirais que c’est Amadeus, de Milos Forman. C’est un des films préférés de ma mère. Je l’ai aussi vu une dizaine de fois. Dedans, il y a le morceau que j’écouterais toute ma vie : le Requiem de Mozart. Je me rappelle de cette scène où Salieri découvre la musique écrite par Mozart et d’un seul coup, on entend des notes de hautbois s’envoler dans l’air. »

Pour les films inspirants, Romain, lui, a été touché par Le Pianiste, de Roman Polanski : « Je revois ce moment où Szpilman joue la balade en sol mineur de Chopin devant une bidasse. Même si j’ai toujours joué un peu de classique, ce morceau m’a énormément inspiré. » Après un dernier tour de table où les noms de séries comme The Wire, Oz ou Twin Peaks fusent, les deux musiciens tentent de trouver un film pour lequel ils auraient pu signer la BO. « La Haine, oui sûrement », lance Romain. « Et pourquoi pas Titanic, un bon rap sur la scène de danse en troisième classe ? »

>> ET SINON Le Festival Mauvais genre invite chaque année des groupes plutôt excellents. Cette année, ils joueront du samedi 5 au lundi 6 avril au « village ». C’est gratuit et ça se trouve dans la salle polyvalente des Halles de Tours. Plus d’infos sur festivalmauvaisgenre.com

BUDDY BUDDAH
Prenez du sexe, du fun, des bonzes, des synthés chics, une plage à perte de vue et des paroles qui font « Oh yeah » de manière hyper langoureuse. Buddy Buddah, c’est tout ça et bien plus. Un duo électro à déguster en slip panthère, en train de siroter un Sex on the beach à la main. Le samedi 4 avril, à 19 h.

MOONJELLIES
Comme un gros bonbon bien sucré, la musique des Moonjellies rassure quand il pleut et donne envie de courir nu(e) sur le sable quand il fait beau. Le groupe tourne depuis plusieurs années avec cette pop qui fait du bien. Le dimanche 5 avril, à 16 h.

LA GRAUSS BOUTIQUE
Attention, c’est du lourd ce trio. D’abord par leur son : de la noise cérébrale qui envoie des décibels. Et puis aussi parce que ses membres font partie des grands groupes de Tours (Ez3kiel, Ultra Panda, Quatuor Oban). Le lundi 6 avril, à 19 h.

Festival Mauvais Genre : ciné folies !

Pendant une semaine, le Festival de cinéma Mauvais Genre s’installe au centre de Tours. Une autre vision de la culture, tout aussi intéressante, et complètement barrée.

Festival Mauvais Genre édito→ GUIDE DE SURVIE

Mercredi 1er avril : c’est l’ouverture officielle au cinéma Méga CGR du centre-ville. En gros, des discours, des blagues et Il était une fois en Amérique de Sergio Leone dépoussieré, restauré et avec 22 minutes inédites. À 19 h 30.

Jeudi 2 avril : ça commence à 18 h 30 par le vernissage de la super expo de planches de comics originales et inédites (Franck Miller, David Mazzucheli, Jack Kirby…) à la mairie de Tours. Et ça finit en beauté avec la soirée que tout le monde attend, la Nuit interdite (20 h 30) : sept heures de films de genres.

Vendredi 3 avril : projection de trois films hors et en compétition de 17 h à 1 heure du mat’ au Petit Faucheux.

Samedi 4 avril : projections non-stop au Petit Faucheux de longs et courts métrages à partir de 14 h et, à 18 h, aura lieu la conférence de Michel Koch sur le jeu vidéo Life is strange.

Dimanche 5 avril : projections non-stop au Petit Faucheux de longs et courts métrages à partir de 14 h et, à 18 h, aura lieu la conférence de Kook Ewo créateur de Générique (The Strain, Splice, La Belle et la Bête).

Lundi 6 avril : projections non-stop au Petit Faucheux de longs et courts métrages à partir de 10 h 45 et à 21 h, cérémonie de clôture avec remise des prix et films bonus.

Le village Cette année, le festival s’installe dans la salle polyvalente des Halles de Tours du samedi au lundi. Stands de livres, d’artistes, BD, pâtisserie (miam), conférence… C’est le centre névralgique du festival. Et s’il pleut, on s’en fiche !

Les tarifs Pass complet : de 40 à 47 € Pass week-end (sam, dim, lun) : de 25 à 30 € 1 film : 5 € – Nuit interdite : 13 € Pour le détail des films en sélection ou hors-compétition, la billetterie : festivalmauvaisgenre.com

√ LE MINI QUIZ (réponses en pied de page)

1/ Dans le film Psychose (Hitchcock), de quoi est fait le sang utilisé dans les scènes de meurtres ?
a) De confiture de groseille – b) De sirop de chocolat c) De sang de boeuf

2/ Dans Les Dents de la mer, un élément troublant apparaît dans le ciel et a fait débat. Lequel ?
a) Un avion de l’US Army – b) Un drone c) Un OVNI

3/ Dans le dessin-animé Bernard & Bianca (c’est vraiment Mauvais genre !), quelle image subliminale voit-on à une fenêtre ?
a) Un doigt d’honneur – b) Une femme seins nus c) Le neveu de Walt Disney

4/ Combien de litres de sang ont été utilisés dans Scream ?
a) 100 litres – b) 150 litres – c) 200 litres

5/ Quelle « légère » bourde a été commise pour La Nuit des morts vivants, de George Romero ?
a) Un oubli de copyright – b) Un faux raccord devenu célèbre – c) Une cigarette mal éteinte qui a fait brûler le studio

6/ Qu’écoute Johnny Depp dans son lit, dans le film Les Griffes de la nuit ?
a) NIN – b) KRGR – c) YMCA

7/ Combien d’heures de maquillage, par jour, a dû subir Jeff Goldblum dans La Mouche ?
a) Deux – b) Cinq – c) Huit

>>>> Pause culture : LE GROUPE DE RAP-JAZZ ASSAD FAIT SON CINÉMA <<<<<

√ SAVOIRS INUTILES

> Bon pour la santé Un chercheur de l’université de Westminster a découvert que regarder un film d’horreur pouvait faire perdre jusqu’à 180 calories.
> Oh my gore ! Avant d’être un Hobbit, Peter Jackson a accouché d’un film ultime, Braindead (1992). C’est pour ce film gore et culte que le réalisateur du Seigneur des anneaux a notamment tourné une scène des plus mythiques (et des plus sanglantes). 300 litres de faux sang ont été utilisés lors d’une séquence de quelques minutes, durant laquelle des zombies se font taillader à la tondeuse à gazon.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=E73N1MC2UjQ[/youtube]
> Dans ta face Dans L’Exorciste, de Friedkin (sorti aux États-Unis le jour de… Noël), Regan vomit sur le Père Karras. À la base, ce joli jet verdâtre aurait dû finir sur le torse de l’acteur. Mais à cause d’une erreur de trajectoire du projecteur, tout a atterri dans son visage. Loupé.
> Sacré Spielberg Dans une scène géniale de Rencontres du 3e type, de Steven Spielberg, vous pouvez remarquer R2D2 dans le vaisseau-mère.
sharknado-3-> Comme un ouragan Surprise ! On verra le Frenchie Bruno Salomone dans le 3e volet de Sharknado (ce film génial avec des tornades remplies de requins). David Hasselhoff a prévenu : « Sharknado 3 est le pire film que vous ne verrez jamais ! »
> C’est mort D’après le site Movie body counts, Le Seigneur des anneaux (le retour du roi) est le film qui compte le plus grand nombre de morts visibles. 836 personnes en 201 minutes.
> BRRZZZZZ Tobe Hooper a eu l’idée de son Massacre à la tronçonneuse un soir, dans le rayon quincaillerie d’un magasin bondé. Stressé par ce monde, il s’est imaginé ce qu’il se passerait s’il en brandissait une pour fendre la foule.

→ LES NEUF IMMANQUABLES
Il va y avoir un paquet de films pendant ces six jours. Mais notre petit doigt nous dit que ces neuf là vont remuer l’assistance…

Hellmouth « Il apporte la mort… et une pelle. » Petite punchline qui passe bien, pour cette production qui a l’air fofolle et vintage. L’histoire d’un fossoyeur, atteint d’un mal incurable, voyageant en Enfer pour sauver l’âme d’une jolie blonde. Normal.

Dyke Hard
Dyke Hard

Dyke Hard Le bon gros délire complètement foldingue qui achèvera la Nuit interdite : un groupe de rock lesbien, se rendant à un concours de musique, doit affronter ninjas, robots et fantômes. Une sorte de trip sous LSD en partance pour l’Eurovision quoi.

Alpha Le trailer présente un noir et blanc de toute beauté. Moitié SF, moitié mythe, on y voit Alpha, une bourgeoise qui refuse de donner asile à un fugitif poursuivi par des miliciens. C’est le premier film grec financé par crowdfunding. Bref, un exploit.

Darkness on the edge of the town Encensé dans les festivals, budget dérisoire, : le thriller urbain de l’Irlandais Patrick Ryan suit Cleo, jeune fille passionnée de tir à la carabine voulant venger la mort de sa sœur. Violent, froid, cruel. Le réalisateur sera présent à Tours !

Young bodies heal quickly Et si c’était la surprise de la semaine ? Un road-movie sec et primitif, pendant lequel deux jeunes frères, contraints de fuir après avoir tué « accidentellement » une fille, sillonnent les États-Unis… Et en plus, c’est une première française…

Backcountry Soit l’histoire d’un couple de citadins partis faire du camping dans un parc naturel, mais attaqués de toute part par des ours bruns plutôt décidés à zigouiller du campeur. Mauvais genre le présente comme « Les Dents de la mer en forêt ». Slurp.

Backcountry
Backcountry

México Bàrbaro Les talents sud-américains débarquent avec une pépite de près de 2 h, mêlant légendes du pays, esprits vengeurs, sacrifices aztèques et monstres. Une anthologie de huit segments, entre gore, sexe, fun, et bizarreries. Ça va soit râler, soit adorer.

Les Jaunes Deux commis d’épicerie qui se retrouvent au milieu d’une invasion de « cerveaux lents à tentacules », transformant les gens en zombies jaunes. Signé Rémi Fréchette, un Canadien visiblement nourri à Beetlejuice (quand Tim Burton faisait de bons films).
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=LSGCpdSqhS0[/youtube]

Tex Montana will survive Film surprise pour clôturer la cérémonie, des réalisateurs de The Battery (succès en 2014). Une exclu mondiale. Un gros délire dans lequel un présentateur d’un programme de télé-réalité essaye de survivre en condition extrême. Flippe, Bear Grylls !

>>>> INTERVIEW DU PRÉSIDENT DU JURY FRANCIS RENAUD <<<<<

ABC du Genre

>>>>>ALLER PLUS LOIN

Tours n’est pas en reste pour ce qui est des cultures parallèles. On vous conseille fortement L’Imaginaute (69 rue du Commerce), la librairie qui remue la ville, avec un choix exceptionnel d’œuvres (si vous ne trouvez pas votre bonheur, on vous fouette). Quelques numéros plus loin (au 81), Bédélire est THE repère. Sans oublier le magazine Parallèle(s). Dédicace, aussi, à L’Étoile Bleue, ancienne maison close, devenue local des artistes du théâtre municipal de Tours, et abritant désormais la Jeune chambre économique.

> Un ouvrage : Distorsion X, c’est punk, déjanté, dans l’esprit fanzine (des anciens du génial et feu Metaluna sont derrière le bousin). Un véritable objet, mélangeant BD, reportages, interviews, passant de l’érotisme au cinéma fantastique, d’horreur, et au metal. LEUR FACEBOOK

RÉPONSES DU QUIZ
1/b) Désolé de casser le mythe.
2/c) Un débat constamment relancé. L’objet filant est visible lors de la scène où Brody recharge son revolver sur le pont du bateau. Certains pensent que Spielberg aurait rajouté ça en post-production.
3/b) Combien d’entre vous vont regarder la séquence sur Youtube ?
4/c) Soit trois fois plus que le second volet. Il a été interdit aux moins de 16 ans.
5/a) Le titre original a été changé juste avant sa sortie, en 1968, en oubliant d’insérer le copyright. Le film est donc directement tombé dans le domaine public.
6/b) Il s’agit en fait du nom Krueger, sans les voyelles.
7/b) Selon lui, l’une des plus grosses contraintes de sa carrière.

Société du spectacle : résidence à l’octroi

Jusqu’au 3 avril, un collectif d’artistes prend possession de l’Octroi mis à disposition par l’association Mode d’emploi.

La Société du spectacle
La porte d’entrée de l’Octroi, place Choiseul, grince légèrement. Attablé, Charles Hilbey sirote son café tranquillement. « Annouck devrait arriver dans pas très longtemps, on a travaillé tard ces derniers temps. » Anouck Hillbey, c’est sa soeur. Elle est metteure en scène. Mais pas que. Charles, lui est cinéaste, mais aussi performeur, il dessine…
« Est-ce que c’est un truc de notre génération ? J’ai lu quelques articles où on nous appelle des slashers parce qu’on met sur nos CV cinéaste/vidéaste/sérigraphiste… » Difficile de les enfermer dans une case ? Anouck Hilbey pousse à son tour la porte de l’Octroi, se verse une tasse de café. Elle se pose quelques minutes pour expliquer cette mystérieuse Société de spectacle : « C’est le nom que nous avons donné à cette résidence à l’Octroi qui se terminera début avril.

Tout a vraiment commencé en 2006 avec l’association Hexacte et le groupe de musique Perox à Orléans. D’une bande de potes, nous avons constitué une sorte de collectif, un groupe d’artistes d’horizons divers. Et puis nous avons monté Sacré/Profane, une Amap culturelle et un mini-festival : pendant trois ans, nous avons créé des formes dans différents lieux à Orléans, avec zéro dollar mais en mutualisant le matériel, les envies et les compétences. » La Société de spectacle se place dans la continuité de ces trois ans de créations.
La différence, c’est que ce groupe d’une trentaine d’artistes possède un lieu pendant plusieurs mois. Si le nom d’Anouck Hilbey se retrouve mis en avant, la metteure en scène, elle, cherche à montrer que c’est surtout un travail d’équipe. « En fait, pendant cette résidence, chaque semaine des artistes différents viennent pour créer des formes. Cela peut être un concert au casque, une performance divinatoire, des expérimentations sonores… Nous prenons à l’envers la logique actuelle qui veut que l’on fasse des dossiers avant de répéter et de créer. Là, nous commençons par faire une représentation avant que ces petites formes grandissent et tournent dans d’autres lieux. »

EN BREF
>>AU PROGRAMME
CULT_BV_VISUELChaque week-end, La Société du spectacle organise des performances, concerts, discussions, apéros dansants pour vous. Il suffit de réserver directement avec eux au 06 51 02 02 34 puisqu’il y a peu de places. Le lieu : Octroi 1 place Choiseul. Il reste des horaires à confirmer sur facebook.com/societeduspectacle

VENDREDI 27 MARS L’excellent groupe de Tourangelles Jungle Book va s’acoquiner musicalement avec Majnun, un poète/musicien d’Orléans et le saxophoniste David Sevestre. Le résultat risque de faire péter la baraque (ou l’Octroi) tellement ça va être joli. À 20 h.

SAMEDI 28 MARS Soirée théâtre et performance avec une mise en voix de la comédienne Lola Diane, entre installation, masque et femme. Et puis, il y aura aussi une proposition d’écriture de Laetitia Ajanohun. En gros, du texte, de la voix, des mots. À 20 h.

MERCREDI 1ER AVRIL Petit apéro pour parler du travail de ce groupe d’artistes pendant les trois derniers mois. Convivial. L’heure est à confirmer.

JEUDI 2 AVRIL Surprise !

VENDREDI 3 AVRIL C’est la dernière soirée, la clôture de la résidence, avec deux groupes Angle mort & Clignotant et puis Old kids, à base de rap, d’amour et de technoboom. À partir de 20 h 30.

Made in Touraine : terre d’innovation(s)

Made in Touraine, c’est le Salon du savoir faire industriel . Zoom sur quatre entreprises vraiment innovantes et qui vont faire bouger les choses.

Made in Touraine ouvrira ses portes les 27 et 28 mars, au Vinci. L’entrée est libre. (Photo Shutterstock)
Made in Touraine ouvrira ses portes les 27 et 28 mars, au Vinci.
L’entrée est libre. (Photo Shutterstock)

> Objetdomotique.com
Leur credo ? La vente d’objets connectés à la maison. « Un marché porteur », comme le dit Guillaume Tessier, 46 ans, à la tête d’objetdomotique.com Cette start-up, installée à la pépinière de Tours, veut tout faire pour que l’on soit connectés à demain : station météo, alarme, chauffage, ou encore casques audio…

> EtiqRoll
EtiqRoll, étiquette… Mmh, ça fait tilt ? La société installée à Rochecorbon est « spécialiste dans l’étiquette adhésive ». La PME compte une quarantaine de salariés. « Elle a fait partie du projet valo-sens », précise Laurent Rivoire, directeur du Salon Made in Touraine. Un programme qui lui a permis de bénéficier de l’expertise du Centre d’études et de recherches sur les technologies du sensoriel (Certesens). Leurs fameuses étiquettes se retrouvent sur les vins, spiritueux, cosmétiques ou encore dans l’agroalimentaire.

> Infotech innov’
Leur nom sonne jeune. La photo de couverture de leur Facebook : « Rien de grand ne se fait sans passion (Victor Hugo). » Installés à Neuvy-le-Roi, « ces deux jeunes avec beaucoup d’énergie et de dynamisme ont créé un concept innovant, alliant esthétique et praticité, qui parlera aux jeunes ! », souligne Laurent Rivoire. Leur objectif : proposer des produits exclusifs de marketing et de communication, mais à la pointe de la technologie.

> Axess Vision Technology
Tmv en parlait début janvier et disait de la société corpopétrussienne qu’elle allait faire 2015. Innovante, Axess Vision Technology l’est assurément. À la pointe, aussi. Elle a mis au point un endoscope jetable, afin de réaliser des examens dans les services de réanimation ou de pneumologie. Et ce, dans les meilleures conditions possibles (pas de contamination croisée possible). Un succès.

Salon Made in Touraine, les 27 et 28 mars, au Vinci. Entrée libre.

Festival Mauvais genre : ça va être du lourd !

Du 1er au 6 avril, Tours se met aux couleurs de Mauvais genre. Le programme est plus qu’alléchant. Tmv est de la partie aussi !

Mauvais genre
Affiche réalisée par Alice Probst, de l’école Brassart à Tours.

Ouuuuh oui, ça approche à grands pas. Chaque année, le Festival Mauvais genre casse les conventions, dézingue le cinéma ennuyeux.

Cette 9e édition ne dérogera pas à la règle. Du 1er au 6 avril, le festival de cinéma tourangeau, créé par Gary Constant, diffusera courts et longs-métrages, avec du fantastique, du foufou, du drame, du bizarre, du culte (eh, version inédite et intégrale d’Il était une fois en Amérique, en exclu siouplaît !)…

A quelques jours du top départ, on vous rappelle pourquoi vous devez y aller (si, si, écoutez-nous, on a toujours de bons conseils. Enfin…) :

√ La Nuit interdite
Ok, on l’avoue, c’est notre péché mignon. Imaginez la bête : vous posez vos jolies fesses sur un siège et vous vous goinfrez de trois longs-métrages et deux courts-métrages. Ce qui vous emmène à 3 ou 4 h du matin quand même. Mais l’ambiance est top, complètement délirante, et c’est jouissif de squatter un cinéma toute la nuit.

Cette année, vous aurez notamment droit à Backcountry (thriller horrifique), Mexico Barbaro (fantastique) et Dyke Hard (euuuh, un trip avec un groupe de rock lesbien qui affronte des ninjas, des fantômes et des robots).
>>Jeudi 2 avril, au Mega CGR Centre, à 20 h 30. Tarif : 13 €.

√ Une tonne de films (pour pas cher !)
« Oui, blabla, le cinéma c’est trop cher. » Cette excuse ne passera pas. Comptez 5 € la place individuelle (et même 4 € en PCE), 47 € le pass entier (40 € en PCE), ou bien 30 € (25 € en PCE) pour le pass weekend, de samedi à lundi.
En plus de ça, faites un tour ICI pour le programme en détail. Entre Hellmouth, Alpha, la compétition de courts-métrages ou encore The Returned et Darkness on the edge of town (l’actrice principale Emma Eliza Regan sera d’ailleurs là pour présenter le film)… Fiou !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=R2GFp-uuJZ4[/youtube]

√ Un weekend de cultures parallèles
Du 4 au 6 avril, Mauvais genre s’installe à la salle polyvalente des Halles avec son village. L’occasion de découvrir un paquet de choses. Comme quoi, me susurrez-vous langoureusement dans mon oreille toute propre ? Au choix, des concerts (Buddy Buddah, Moonjellies, Assad, La Grauss Boutique), des exposants (Bédélire, l’Atelier Pop, la super librairie Imaginaute, Sortilèges, O’CD, une expo Brassart, Les Siffleurs, Yummi, Olivier Jubo, Brice Banzé et même tmv [ouaip, on tape l’incruste]). logo-mg
Un petit bonus aussi, avec les conférences (sur le jeu vidéo et l’art du générique)
Mais aussi tout un village littéraire, avec la présence de :

Mélanie Fazi (membre du jury du festival, « Le jardin des Silences »),
Frank Lafond (« Dictionnaire du cinéma fantastique et de science-fiction »),
Gilles Le Coz (« Nous irons tous au bois », « Mourir n’a jamais tué personne, YOYO post mortem »)
Stéphane Rolet (« Le Trône De Fer : Game Of Thrones Ou Le Pouvoir Dans Le Sang »).
Terreur Graphique (« le F.I.S.T » et « La rupture tranquille »)
Goupil Acnéique (« Paf & Hencule »)

En plus de ça, on ne saurait que trop vous conseiller de filer, jeudi 2 avril, à la mairie pour le vernissage de l’expo Les Maîtres de la BD américaine.

√ Le jury est cool
Francis Renaud.
Francis Renaud.

Bah ouais. Surtout qu’il est présidé par Francis Renaud qui, en plus d’être comédien, producteur, réalisateur, scénariste, est aussi un homme de grand cœur. Puisqu’il est parrain de l’association Eux Pour Eux qui réalise les rêves d’enfants malades.
Pour le reste, c’est aussi du lourd : Christine Masson, Aurélia Poirier, Mélanie Fazi et Till Kleinert !

Pour info, cette année, tmv est partenaire du festival et sera donc dans le jury pour décerner le Prix de la critique (aux côtés des confrères de Rolling Stone, France Culture, Premiere, Collider, et Ecran large).

Un numéro spécial sortira d’ailleurs mercredi 1er avril. Et ça, ce n’est pas du tout une blague.

Festival Mauvais genre, du 1er au 6 avril. Au CGR Centre, Petit Faucheux, aux Studio, en ville et à la salle polyvalente des Halles.

 

Reportage : à bord de l’Hermione

Alors que L’Hermione s’apprête à prendre le large pour rejoindre les États-Unis, tmv est allé à la rencontre de ceux qui vibrent au rythme de ce navire d’exception.

Photo de Patrick Lavaud
Photo de Patrick Lavaud

Belle, majestueuse, royale… La dame en question est une célèbre frégate du XVIIIe siècle. Dans le bassin des Chalutiers, on ne voit qu’elle. La fierté rochefortaise dont tout le monde parle : L’Hermione. Depuis le 22 février, le trois mâts a jeté l’ancre à La Rochelle (1). Dernière ville où le navire fait escale avant sa grande traversée jusqu’aux Amériques.

Mais avant de mettre le cap sur les États-Unis, l’heure est aux derniers préparatifs. À bord, pas le temps de chômer. Avant le départ, il faut encore s’occuper des mâts de perroquets, des vergues, des cordages, de l’installation des voiles… Les bénévoles et les membres de l’équipage sont donc sur le pied de guerre, même si tous ne sont pas présents. « Les bénévoles ne peuvent pas tous arrêter leur activité professionnelle pendant plusieurs mois. C’est essentiellement les marins professionnels qui sont là. Les gabiers se relaient pour leur prêter main forte » explique Marine Villartay, de l’Association L’Hermione- La Fayette. Elle est là, la magie de ce voyage. La grande majorité de l’équipage est loin d’être expérimentée. Alors qu’au XVIIIe siècle, l’équipage de L’Hermione se composait de 196 hommes, la version XXIe siècle a été réduite à 78 personnes à bord avec seulement 17 marins professionnels.
Les gabiers, les jeunes recrues volontaires — un tiers de femmes, moyenne d’âge 27 ans — composent la majorité des troupes. C’est sur eux que repose la réalisation des manœuvres manuelles. Eux que l’on voit grimper là-haut sur les gréements tels des acrobates sous les regards émerveillés et le crépitement des flashs rochelais. « On est habitués. La difficulté, c’est de constamment faire attention avec le matériel, les cordages… C’est un bon exercice car en navigation c’est pareil, il faut toujours être vigilant », assure Nicolas Chambon, 26 ans, gabier volontaire. Cet étudiant en gestion à La Rochelle, fait partie des 160 gabiers élus pour la traversée – en mer ils ne seront que 54 pour permettre un roulement au cours des différentes escales (cf. carte). Un rêve de gosse devenu réalité pour ce jeune Rochefortais. « J’ai suivi la construction du bateau depuis tout petit. Tous les ans, c’était la sortie familiale. Nous allions visiter le chantier. » Alors, quand il a appris le recrutement de volontaires, le jeune homme n’a pas hésité une seule seconde avant de postuler, conscient de pouvoir vivre « une aventure unique dans sa vie ». Il a mis ses études en stand by pour profiter du voyage. Et aujourd’hui, il se retrouve à grimper de nombreuses fois par jour à plusieurs mètres de hauteur.

Des efforts intenses qui nécessitent d’être en forme. « C’est sûr, c’est très physique. Au début, le plus dur pour moi, c’était de monter sur les gambes de revers, maintenant ça va », sourit Mélanie Le Floch, les cordages plein les bras. À 25 ans, ce gabier volontaire n’en revient toujours pas d’avoir été sélectionnée parmi les 800 candidatures. « Je ne suis pas une voileuse. Je ne pensais pas avoir ma chance. C’est ça qui est bien ici. C’est que contrairement à d’autres équipages, où les gens sont mutés, nous on a tous choisi d’être là. »

lexiqueJustement pourquoi est-elle là ? « Pour le côté historique. J’avais visité le bateau en août 2013 et au cours de la visite, j’ai appris que l’association cherchait des volontaires. » La jeune femme a pris sa plus belle plume pour écrire sa lettre de motivation et préparer son CV. Bingo ! Candidature retenue. Si Mélanie a été recrutée comme ses camarades, c’est parce qu’elle a réussi l’épreuve test : monter dans la mâture sans avoir le vertige. Mais au final, le test de vérité, c’était lors des essais en mer. « Comme beaucoup, j’ai été assez malade. Je n’avais jamais navigué avant. C’est un rythme à prendre. »
Yves Henry, 61 ans, bénévole, ajoute : « C’est pas le Club Med, c’est une discipline quasi militaire, car en mer y’a pas le droit à l’erreur. » Lui, qui fait partie des premiers bénévoles chantier, ne participera pas à la traversée. « Je suis trop vieux maintenant pour un tel voyage », dit -il. Mais qu’importe. Pour lui, l’essentiel est d’avoir participé « à ce projet fou ». À bord, c’est un rythme à prendre notamment pour l’organisme. En mer, les gabiers sont divisés en tiers : bâbord, tribord, milieu. Chaque tiers, partage le même rythme de vie. Les gabiers travaillent 4 h, se reposent 8 h, mangent et reprennent 4 h ainsi de suite. « Du coup, j’ai l’impression de ne faire que manger », plaisante, Mélanie. Question intimité, faudra repasser. Ils sont dix-huit par chambres filles et garçons confondus. Hamacs et bannettes superposés font office de lit.
Et pendant le temps libre, on s’occupe comme on peut. « On fait du yoga, pour se détendre, on joue aux cartes… », confie Thiphaine Gautier, 28 ans, gabier volontaire. Ça change des réseaux sociaux. Mais tous l’assurent : à bord, ils n’ont jamais le temps de s’ennuyer. On les croit sur parole.

 (1) Avant d’être offerte aux yeux des passants, L’Hermione a dû passer plusieurs jours au port de commerce de La Rochelle à la fin janvier, pour y subir des travaux de carénage (inspection de la coque et peinture).

Photo de Patrick Lavaud
Photo de Patrick Lavaud
Photo de Patrick Lavaud
Photo de Patrick Lavaud

Dear White People : de toutes les couleurs

Une satire sur la discrimination positive, le racisme, la recherche d’identité… Un film américain intelligent et bourré de références.

Deat White People
Un studio de radio, la présentatrice s’approche du micro et commence : « Dear white people… (Très chers blancs). »
Samantha White est étudiante dans une université huppée. Son père est blanc, sa mère est noire. Combattante, militante, elle tente de lutter contre le racisme et le principe des quotas aux USA (2 % des étudiants doivent être Noirs). Et puis un jour, elle gagne l’élection pour devenir la présidente de la fraternité Armstrong/Parker/Hall qui regroupe la majorité des blacks. Sa radicalité pour la cause va l’amener à se poser des questions sur son identité métisse.

L’intelligence de Dear white people réside dans l’évolution de sa galerie de personnages. Le jeune réalisateur Justin Simien joue avec les clichés. Devant le stéréotype du jeune blanc fils à papa riche et imbécile ou celui de l’ambitieux étudiant black mimiquant Barack Obama, l’agacement laisse parfois place au trouble : Justin Simien bouge les lignes, légèrement. Il offre à voir ces glissements d’identité, ces craquelures dans les convictions : pourquoi la couleur de peau est-elle aujourd’hui un facteur de différence ? La culture noire aux États-Unis est-elle fabriquée par les médias ? A-t-elle disparu ?
Il filme avec brio ce campus propret où le racisme n’existe pas en apparence mais surgit au détour d’une phrase, d’une expression, d’une fête déguisée. Dans ce monde où l’argent est roi, le pouvoir appartient finalement à ceux qui le détiennent déjà.

Prix spécial du Jury du Festival de Sundance en 2014, Dear white people a cette verve qui va avoir du mal à passer l’Atlantique. Bourré de références, d’expressions familières et de clins d’oeil aux luttes et à l’actualité sur la ségrégation aux USA, le film risque de laisser dubitatifs les moins américanophiles. Fraternité, campus, communautés… l’univers universitaire chic US est également au centre de Dear white people. Des codes qui sont typiquement américains et que nous n’avons pas en France, des modes de fonctionnement qui ne nous parlent pas, vu que le développement social des deux pays est logiquement différent.
Mais au-delà de ces aspérités culturelles, Dear white people pose des questions universelles sur la construction d’une identité, sur le multiculturalisme compliqué de nos sociétés occidentales, sur les stéréotypes et la peur de l’autre. Traumatisme, esclavage, colonialisme, impérialisme, inégalités, le film aborde sans faux semblants les traumatismes du passé. Et se demande comment réparer ce qui pourrait sembler irréparable en apportant quelques touches d’espoir aux chemins à prendre.
B.R.

Comédie sociale de Justin Simien. Durée : 1 h 48. Avec Tyler James William, Tessa Thompson, Kyle Gallner, Dennis Haysbert…

NOTE : **

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=p8KAWGjP7Gg[/youtube]

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Expo les Allochtones : terres d’ailleurs

Imaginez les jardins Saint-Lazare, des étudiants en art, de la récup’ et un paquet d’idées. Vous obtenez l’expo Les Allochtones.

Eternal Gallery
Expo les Allochtones : le chantier (Photo tmv)

Place Choiseul. Le tram est arrêté « momentanément » (tiens ?). Le soleil lèche les murs de l’Eternal Gallery. Comme dans une fourmilière, des jeunes s’y affairent, rentrent, sortent, vont et viennent. Tous et toutes étudient à l’Esba TALM, les beauxarts de Tours. Ici, c’est le monde des Allochtones, l’expo qu’ils présentent fièrement pendant plus d’un mois. À l’intérieur, il y a une sorte de terreau par terre. Des cartes postales, un bidon éventré, où grimpent des plantes… Un monde qui prend vie. Tout est parti d’un atelier workshop, organisé par Eternal network, sollicité par le collectif d’habitants qui ont sauvé de la destruction les jardins Saint-Lazare du quartier Febvotte. Une commande auprès de six étudiants en art est passée : ils doivent rencontrer les habitants, visiter les jardins et y imaginer une intervention artistique.

L’objectif ? Conserver la poésie du lieu, « tout en ménageant des parcelles privatives et des espaces collectifs », comme l’indique Éric Foucault, d’Eternal network. « Utiliser un jardin comme support d’exercice et comme commande est intéressant », souligne-t-il. « Les besoins des habitants ont servi de base de travail. » Direction La Laverie, à La Riche, où les étudiants auront leur QG. À coup d’imprimante numérique (merci le Fun Lab !), de prototypes, de créations miniatures, ils cogitent et créent.

Six projets artistiques naissent (lire le détail des œuvres ci-dessous) : on passe de la valorisation du lieu, au réemploi des déchets. Sculpture, vidéo ou encore cartes postales… L’esthétique change tout le temps, mais tout se complète. Pas de logique purement écolo là-dessous. Mais tout a été fait pour ne pas dénaturer les jardins et garder l’esprit. Axel Fourmont, par exemple, a transformé, grâce à Photoshop, des photos des lieux pour en faire des cartes postales distribuées aux habitants. Ces derniers y ont inscrit des anecdotes sur le lieu. Celles-ci seront d’ailleurs à découvrir durant l’exposition. « J’ai voulu éveiller les souvenirs », indique posément Axel. Une mémoire à retrouver jusqu’au 26 avril.

EN BREF
>>C’EST QUAND ?
L’expo Les Allochtones est visible à l’Eternal Gallery, jusqu’au 26 avril. Les samedis et dimanches, de 15 h à 18 h, et sur rendez-vous la semaine. Entrée libre.
Plus d’infos sur facebook.com/eternalgallery

QUI FAIT QUOI ?
> Emmy Charbonneau L’étudiante a assemblé des matériaux plastiques pour créer un autel à offrande écologique (notre photo d’ouverture). Une sculpture qui mixe plantes et plastique.
> Charline Laguérin L’art de la récup’… Sa sculpture rappelle les jardins d’arches métalliques. Mais ici, roues de vélo, barbecue rouillé et vieil arrosoir constituent un portique.
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> Elsa Leroy Un ensemble de modules pour jardinier, afin de créer sa clôture, son seuil ou son mobilier. Ingénieux !
> Marie Libéros Une vidéo de la performance, qui joue sur la brume pour rappeler les fumées des locomotives près des jardins.
> Axel Fourmont Une série de cartes postales des jardins transformées par Photoshop. Le tout avec des anecdotes rédigées par les habitants euxmêmes.
> Téo Biet Intrigant est le mot qui vient à l’esprit : son projet relève d’une approche chimérique. Le monde souterrain des jardins, avec des têtes monstrueuses en argile. On vous laisse la surprise.
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RIP Daevid Allen… Il nous reste Jeff Ballard, Grisbi et Johnson Concorde

Notre chroniqueur blogueur Doc Pilot rend hommage à Daevid Allen… Mais n’en oublie pas de se nettoyer les oreilles, à coup de concerts bien sympas.

À 77 ans Daevid Allen, le fondateur des groupes Gong & Soft Machine, repart vers les étoiles… Un piano sous la lune, souvenir d’un album géant sorti en 1971, Camembert électrique …. et là-haut dans l’immensité éthérée, le pool vibratoire, pas mal de mecs dans la flying teapot : Pip Pyle, Alan Jack, Michael Karoli, et maintenant Daevid…. et bien sûr beaucoup de nous… 

On s’est quand même bien marré grâce à des mecs comme Daevid qui ne passaient pas à la radio , et tant mieux… Cette musique a bien hérissé mes parents, et tant mieux… Nos profs de musique détestaient cette musique, et tant mieux… Les culs-bénis détestaient cette musique et toutes les religions la détesteraient encore, et tant mieux… mais les concerts de Gong étaient toujours pleins… C’est un peu de cette étrange lumière des seventies qui s’efface avec le départ de l’artiste, de cette lumière qui nous fait tant défaut alors que l’ombre s’installe, liée à sa philosophie malsaine, l’obscurantisme..

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=ycBYm_1MUo8[/youtube]

Johnson Concorde au Temps Machine

Opéra rock au Temps Machine, tir de barrage étoilé dans le temple local de l’électricité pour le fantasme glamour d’un rock tubesque, mélange de Kiss et de Gary Glitter, aussi potache qu’un Slade, aussi technique qu’un Sparks, l’accord dans la forme entre la comedia del arte et la déclinaison décadente du rock n roll, tel que la firent et la débutèrent des Little Richard ou des Sweet, le tout glissé dans l’emballage de cuir noir d’un couple de Suzi Quatro dans la caricature. La bande-son d’un film italien sur le rock londonien du début des seventies, une pop spaghetti sexy, drôle, bâtie avec intelligence.

Derrière les acteurs du « drame », de l’image en appui, un rocky turone show initié au nord de Tours. Un bémol dans cette soirée pour les habitués du lieu : un fouillis dans la définition du son et un volume assez sage face aux concerts que nous venons régulièrement y voir.

Jeff Ballard au Petit Faucheux

Batteur légendaire ayant joué avec Chick Corea, Brad Mehldau, Pat Metheny, Jeff amène un quartet sans leadership évident, sans starisation optimale. Mélange équitable entre les artistes pour donner une musique aux racines évidentes, mais au rendu assez flottant pour un répertoire divers et inégal, avec des instants de grâce, des illuminations, des malaises aussi voire un peu d’ennui sur des climats trop étirés pour ne pas générer l’attente.

Lionel Loueke (Photo Doc Pilot)
Lionel Loueke (Photo Doc Pilot)

Pourtant, la recette semble porteuse dans le mélange de l’électronique (le point faible à mon oreille) aux instruments traditionnels, de la voix à la musique, de mélodies simples à des structures rythmiques proches de la musique contemporaine. Malgré toute la brillance des instrumentistes, je reste sur ma faim, pure attitude subjective, car le public adore. Reste le guitariste magique Lionel Loueke, un personnage et une histoire, un destin : chapeau bas. Reste aussi l’homme des claviers Kevin Hays, à la carrière historique : là, devant nous, pour nous, chez nous. Trop classe, Le Petit Faucheux, trop classe.

Moonjellies & Grisbi en Arcades Institute

Avant-dernière étape des Arcades Hivernales, de sucre et de miel avec deux formations maîtresses en l’art de bâtir des mélodies imparables, des harmonies de voix propres à vous faire planer, à vous propulser direct dans les hauteurs… The Moonjellies d’abord, dans la tradition des Byrds, de Crosby, Stills, Nash & Young, et cette impression de retrouver direct l’esprit et le son de la fin des sixties en Californie, avec une lente glissade vers le psychédélisme sur les deux derniers morceaux du set. Un feeling à la Jefferson Airplane, à la Grateful Dead… Avec un morceau de Neil Young en rappel, histoire de bien marquer le style, les racines…

On pense à Jonathan Wilson ; ils sont dans la même ligne. Grisbi, en deuxième partie, deux desserts pour cette fin d’après-midi, après deux ans d’absence le retour à la formule en quartet, la perfection dans l’exécution, toute en nuances, en écoute, le charme dans la voix de Natacha, l’impression encore une fois de s’élever à leur suite, d’être embarqué dans la lumière, avec en rappel une relecture incroyable d’un titre de Young Marble Giants. Ces deux formations sont des formations-sœurs, avec en commun la recherche du beau et du bonheur induit. Chapeau bas au sonorisateur, atout incontournable pour l’expression des artistes.

Enfants : ils dansent… et alors ?

Halte aux préjugés. Ces garçons dansent et c’est très bien ainsi. En piste !

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Comme chaque samedi après-midi, Éva, une Tourangelle d’une trentaine d’années accompagne son fils Edgar, 9 ans, à son cours de sport. Mais dans le sac du garçon, il n’y a ni baskets, ni short de foot mais plutôt un justaucorps débardeur blanc, un collant noir et des chaussons de danse. Ce sont les accessoires dont a besoin le garçonnet pour pratiquer la danse classique. Un sport qu’il a découvert à l’âge de 7 ans après avoir suivi un cours d’éveil dans une école de son quartier. Depuis, il ne pense plus qu’à danser !

Edgar suit trois heures de cours par semaine au sein de l’école Khoreia à Tours. « Cela me défoule », raconte- t-il. Une passion que sa maman a d’ailleurs toujours encouragée : « Je pense que la danse correspond au caractère de mon fils qui est un grand rêveur. Ce sport permet de raconter une histoire avec son corps et d’acquérir une certaine souplesse et musculature », explique-t-elle. Edgar souhaitait devenir même danseur étoile la première année. Un rêve auquel il a finalement partiellement renoncé après avoir suivi une scolarité difficile au conservatoire Francis-Poulenc à Tours.

Qu’importe, Edgar est un enfant épanoui qui assume parfaitement sans se soucier du regard de ses camarades. Car comme Edgar, selon Émilia Chouen, la responsable de la boutique d’articles de danse Miss Julia, rue de Jérusalem à Tours, « il y a de plus en plus de garçons qui se mettent à la danse depuis trois ans. Une évolution due en partie aux émissions de télé. C’est moins tabou, cela pousse certains entre 7 et 14 ans à se lancer. Ils n’ont plus honte de pratiquer ce sport réservé habituellement aux filles ! »

Anne-Cécile Cadio

On a rencontré… Beat Matazz

Ce musicien tourangeau se lance dans un projet solo. Entre lâcher prise et hip-hop. Portrait.

Beat Matazz (Photo tmv)
Beat Matazz (Photo tmv)

Absorbé par le travail, Marco Pillitteri a oublié l’heure du rendez-vous. Il se confond en excuses, au téléphone. On le rassure. « Je suis à 30 kilomètres de Tours, ça va être compliqué là. J’étais en pleine préparation de mon répertoire pour les prochains concerts. Je n’ai pas vu l’heure tourner. » Séance de rattrapage.
Rendez-vous le lendemain matin place Plum’. Il commande sa grenadine, cherche ses mots, ne veut pas trop en dire dès le début. Marco Pilliteri compose ses propres morceaux depuis des années, bien avant Funktrauma ou Madera em Trio. « Je me suis aperçu que j’avais déjà créé ma boîte mail Beat Matazz en 2010 et un profil MySpace sans jamais m’être vraiment lancé. » Sauf qu’un jour, l’évidence : il va jouer sa musique, seul maître à bord. C’était il y a quelques mois. Marre du centre-ville de Tours, il déménage à la campagne. Il s’installe avec son home studio. S’enferme et termine un premier EP de cinq titres. Mélange d’abstract hip-hop, d’electro et de jazz-rock, Beat Matazz propose une musique hybride. Une envolée dans un hip-hop presque tribal, quasi organique.
Il passe de l’anglais au français comme si de rien n’était, lance sa voix basse lancinante sur des vocalises envoûtantes. « Je trouve dans ce nouveau projet un plaisir que j’ai toujours du mal à décrire. C’est une forme de libération dans l’implication. Quand je fais de la musique, ça ne passe plus par le cerveau mais pas le coeur. »

Comme si avec Beat Matazz, il passait à la vitesse supérieure. Difficile de lui donner 27 ans. Il a dans son approche artistique une maturité digne des grands et un professionnalisme impressionnant. « Je recherche une justesse dans la création. J’ai l’impression que je pourrais faire un morceau seulement avec des solos de batterie, ce qui compte, c’est l’attitude, être juste avec ce que l’on propose. » Pas vraiment rap, ni vraiment électro ou trip-hop ? Beat Matazz évite les étiquettes ou plutôt, les collectionne, s’amuse avec.
Il vogue quand même avec un noyau dur de références : de Bonobo à DJ Shadow, il fait quelques hommages à Portishead. « Ce n’est pas évident de se lancer seul. Il faut pouvoir assumer d’afficher les failles de son être. Je ne révolutionne rien mais j’essaye d’être le plus sincère possible. » Beat Matazz a cette modestie des grands, une façon de faire à lui, une musique que vous n’entendrez nulle part ailleurs.

EN BREF
>>DANS L’ACTU
Beat Matazz EPBeat Matazz est en train de se préparer pour des live. Autant vous dire que vous allez entendre parler de lui dès que le printemps pointera son nez. Printemps de Bourges, Potager électronique… on vous tiendra au courant le moment venu. Et pour patienter, Beat Matazz vient de sortir un EP de cinq titres, La Symphonie des glaces, que l’on vous encourage à aller télécharger gratuitement sur beatmatazz.bandcamp.com

ET SINON… UN PLAT PRÉFÉRÉ ? « Les frites. Maison, congelées, je m’en fiche, j’adore ça. Et pour mon anniversaire, avec des bougies dessus, c’est parfait. »

UN LIVRE ? « Plutôt qu’un seul, je dirais la série de bouquins écrits par Carlos Castaneda. C’est un ethnologue qui a notamment passé du temps avec des sorciers mexicains. J’ai adoré l’Herbe du Diable et la Force du silence. Je suis mystique, mais de façon rationnelle. J’ai l’impression que quand on pense aux étoiles et qu’à ce moment le cerveau débloque, ça prouve qu’on ne comprend pas tout. »

UN ALBUM ? « S’il fallait en garder un seul ? Everyday de Cinematic orchestra. Je n’écoute plus rien de nouveau depuis l’arrivée de la musique en streaming. Depuis l’avènement de Deezer, je me suis replié sur mes acquis. »

Une minute sur le web #45

Nouvelle fournée de notre rubrique web. On pioche tour à tour dans Facebook, un tumblr marrant, un type avec un faux Oscar et la longueur d’un pénis normal. Humpf.

Samantha Lee (Eatzybitzy pour les intimes) est une maman américaine. Sur internet, elle fait découvrir les plats hallucinants qu’elle prépare. Ça s’appelle du food-art et ça donne faim… A découvrir ICI
BUZZ_PRINCIPALE

EUROVISION
PUNK’S NOT DEAD
Pour l’Eurovision, la Finlande a décidé de présenter le groupe punk PKN, dont les membres sont atteints de trisomie 21 et d’autisme. Le 23 mai, ils joueront un très court morceau (1’41), nerveux, et chanté en finnois. « Nous ne voulons pas que les gens votent pour nous parce qu’ils sont désolés pour nous », a dit le bassiste.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=zEiM6l5meQI[/youtube]

LE CHIFFRE
15 500
C’est le nombre d’hommes qui ont permis une gigantesque étude pour déterminer la… taille « normale » d’un pénis. Utilisant des données sur 20 ans, l’initiative a révélé que la longueur au repos était en moyenne de 9,16 cm et 13,12 cm en érection. Ralala, qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour décomplexer…

FACEBOOK
ANTI-SUICIDE
Aux États-Unis, le réseau social vient de mettre en place un dispositif pour prévenir des suicides. Les utilisateurs s’inquiétant d’un comportement d’un de leurs contacts pourront avertir Facebook en un clic… qui proposera alors à la personne en détresse de discuter avec un(e) ami(e) Facebook ou un conseiller médical en ligne.

PHOTO
GARE À LA CHUTE
Des gens qui tombent d’un escabeau, dans un escalier, ou encore d’un arbre… Ce portfolio marrant avec des gens qui chutent est signé Kerry Skarbakka. C’est impressionnant, mais c’est aussi très fort techniquement parlant. Et c’est garanti sans Photoshop. skarbakka.com/portfolios/struggle 
BUZZ_CHUTE

FAUX OSCAR…
… VRAIS CADEAUX !
Mark David Christenson, un pro de l’impro, s’est baladé toute une soirée dans Hollywood avec une fausse statuette des Oscars, juste après la cérémonie. Résultat : une entrée au ciné et dans une fête VIP, des photos par dizaines et même… une BMW !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=XpIqfzYN4yM[/youtube]

>>BONUS<<
On ne pouvait pas vous laisser sans un petit hommage à Sam Simon, le cocréateur des Simpson décédé le 8 mars, à 59 ans, d’un cancer du colon. A savoir que ce philanthrope a aussi légué sa fortune (100 millions de dollars) à des œuvres caritatives.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=phexz4vwIm4[/youtube]

Un Tourangeau déçu : « J’ai l’impression que MasterChef cuisine bien les pigeons »

ManuXYZ, notre dessinateur, a participé à la fameuse épreuve de Masterchef à Marseille. Celle-là même qui baigne dans un sacré jus de polémique. Déçu, le Tourangeau s’exprime sur l’émission et les accusations de bidonnage.

→Les faits >>>> 300 candidats qui cuisinent devant les caméras à Marseille pour l’émission clé de TF1, Masterchef. Seuls 30 seront sélectionnés. Mouahaha.
→Le problème >>>>Selon les participants, les 30 sélectionnés avaient déjà été choisis en février à Paris. En plus, ils étaient bizarrement situés dans les quatre premières rangées à Marseille.
→Et ? >>>> Une fronde s’est organisée. Notamment sur les réseaux sociaux. Accusations de bidonnage, plats non goûtés et on crie haut et fort « Masterfake ».

Ce n’est plus un secret, Manu XYZ, le dessinateur de GénérationS pour tmv, adoooore la cuisine. Le monsieur est même plutôt pro. Fin connaisseur, aussi. Lui fait partie des centaines de candidats qui ont participé à l’épreuve de Masterchef, à Marseille, début mars. Épreuve qui a d’ailleurs tourné au vinaigre et lancé une polémique sans précédent pour l’émission de TF1 : fronde sur les réseaux sociaux et accusations de trucage…

Alors, Manu ? Bidon or not bidon ?

Mistral et suspicions

Notre dessinateur-cuisinier l’annonce d’emblée : « Je sais pourquoi je n’ai pas gagné. Je le dis honnêtement : j’ai foiré mon dressage. Mais… » Oui, car il y a un mais (normal, on n’écrirait pas d’article, sinon).

Ravi, Manu l’était. Contacté il y a un an par la société de production Shine, pour être casté, sélection, participation à l’épreuve de Marseille le 5 mars…

« Ce qui était convenu, c’est que les frais de déplacement étaient à notre charge. Le tournage avait lieu sur les quais. On s’est présenté à 5 h 30 du matin, poireauté dans le car jusqu’au lever du soleil et que tout le monde arrive. Bon, ça je le comprends ! La prod’ nous a appelés pour nous placer suivant la rangée, la colonne… Certains ont remarqué sur les listes, certains noms étaient entourés en rouge. Au début, je n’y ai pas fait attention, pensant ça normal… »

Le tournage débute. Les cinq premières rangées sont interviewées. Ceux du fond sont parfois filmés, mais pas interviewés. Le vent décide de s’en mêler. La prod’ va s’emmêler. « Le Mistral s’est levé, le sable volait, mais personne n’est tributaire du temps. Alors, la prod’ a exigé que le goûteur de notre table accélère. »

Et puis les suspicions viennent. Le cocktail vent + le froid + rien pour s’asseoir + pas de boisson chaude pour tout le monde n’arrange pas les choses.
« Les sélectionnés avaient bizarrement tous fait une épreuve à Paris qui nous avait été présentée comme une épreuve de rattrapage. »

(Dessin ManuXYZ)
Certains candidats ont trouvé étrange le fait que les profils sélectionnés soient atypiques : tatoué, jumeaux, sourde-muette… (Dessin ManuXYZ)

« On a fait de la figuration »

« En fait, les griefs que j’ai – et que d’autres ont aussi – sont : d’avoir fait de la figuration. Et qu’on ait payé pour faire de la figuration. »
Manu dit comprendre pourquoi il n’a pas été sélectionné. « Mais pour d’autres, c’est incompréhensible. J’ai l’impression que Masterchef cuisine bien les pigeons »
Manu reste conscient du fait que « c’est de la télé, c’est TF1, c’est Shine Prod’ : c’est du divertissement » !

Alors, se sent-il floué ? « Oui, sur le principe. On a payé notre transport. Ce n’est pas correct. »

Emploierait-il le terme de trucage ? « Il faut faire attention au mot trucage, il faut en être sûr. MAIS il y a des suspicions et un sérieux doute. Je trouve cela étrange que les gagnants soient tous dans les premiers rangs, à part un ou deux un tout petit peu derrière. »

« La majorité des participants évincés dès le premier jour ont le sentiment d’avoir concouru à quelque chose qui ne mérite pas le nom de concours. »

Shine Production réagit

La réaction de Shine Production ? En colère, la prod’, par la voix d’Angélique Sansonnetti (directrice artistique), a pris la parole sur Europe 1 et dans Le Parisien. Récusant – forcément – toute accusation de bidonnage. « Ce qui est dit sur Internet est faux ! Je suis révoltée ! ». Elle comprend certaines déceptions et avoue que les conditions climatiques n’ont pas aidé. « Je comprends la déception des candidats. La phase de sélection était extrêmement sévère ! On est passé de 300 à 30 candidats. Personne n’est satisfait, je suis désolé pour eux. Maintenant, je dis stop. »

Le jury, aussi, réfute et nie tout trucage.

Pour Manu : « Boh, en toute honnêteté, je vois mal la directrice des programmes dire autre chose… Ce serait se tirer une balle dans le pied. »

Chroniques culture #53

Pour la rentrée, on se fait le plein de culture, avec Jabberwocky en BD, un DVD d’Hunger Games plein de bonus, mais aussi le retour de la téléréalité façon tatouage sur 23.


LE DVD

HUNGER GAMES LA RÉVOLTE (partie 1)
Cet ultime chapitre avait laissé un goût amer lors de sa sortie (un dernier épisode scindé en deux…). Plus sombre, proposant un tableau intéressant de la manipulation médiatique et de masse, ce Hunger Games trop convenu souffre d’un rythme pauvre. Le bonheur se fera donc dans l’édition Blu-ray, avec ses bonus : commentaires audios, scènes coupées, clips vidéo, making of et un hommage à Philip Seymour Hoffman.
A.G.
> Sortie le 16 mars.

LE CD
SOKO – MY DREAMS DICTATE MY REALITY
Un parfum de eighties flotte. Il suffit de jeter un oeil sur la pochette : collages grossiers, façon fanzine. Pour son nouvel album, Soko s’est exilée sous le soleil californien. Il y a des touches à la The Cure ici. Du Joy Division, aussi. L’auteure du tube I’ll kill her baigne désormais dans une new wave plaisante et lancinante. Le tout, sublimé par des paroles à filer des frissons. De quoi faire oublier certains titres bien plus dispensables, à l’instar du poussif Monster Love.
A.G.

LA BD
JABBERWOCKY
Avec cette série complètement folle, Masato Hisa dynamite l’univers du manga en multipliant les codes et les références. On se croirait à la fois dans Da Vinci Code, Barbarella et Jurassic Park. Et puis il y a surtout ce graphisme qui doit beaucoup au Franck Miller de Sin City, mais réussit le tour de force de nous bluffer à chaque page. Ça fait beaucoup de bons points en même temps ! Alors on fonce et on salue les éditions Glénat pour cette belle initiative.
Hervé Bourit

À LA TV
NY INK
La chaîne 23 continue d’exploiter le filon de la tattoo-téléréalité. Après Miami Ink, InkMaster et consorts, voilà NY Ink. L’émission tourne de nouveau autour de l’excellent Ami James, cette fois installé à New York. Au programme, quelques grosses engueulades, mais surtout beaucoup de tatouages. On verra notamment défiler le rappeur Method Man, les musiciens de Slipknot et des Ramones, ou encore la bimbo Tila Tequila.
A.G.
> Samedi 14, à 20 h 50, sur 23.

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Restaurant Alep : Syrie maison

Un parfum de Syrie flotte à Tours… On a testé l’Alep, un restaurant syrien, justement.

Alep fait maintenant partie des bonnes adresses où manger des plats orientaux de qualité. (Photos tmv)
Alep fait maintenant partie des bonnes adresses où manger des plats orientaux de qualité. (Photos tmv)

Salle en long typique de la rue Colbert, des photos un peu kitsch sont accrochées aux poutres apparentes des murs. Mélange de déco orientale et de vieilles pierres tourangelles. Ouvert depuis début janvier, ce restaurant offre une cuisine syrienne familiale, celle préparée à Alep, la capitale, d’où vient justement son propriétaire, Fadel. Déjà à la tête de l’Oriental, rue du Grand-Marché, le restaurateur est intransigeant sur la qualité, il désigne sa cuisine, située à l’entrée : « Vous voyez, il n’y a pas de congélateur ! »

C’est que Fadel préfère ne pas multiplier les plats mais se concentrer sur l’approvisionnement des produits frais. Il travaille en famille, ses neveux sont aux cuisines. En salle, la chaîne hi-fi crache une mélodie sirupeuse, un tube plein de violons et de « habibi » (mon amour). Ambiance un peu festive. La carte n’est pas gigantesque. En gros, vous avez le choix entre un mezzé froid ou un chaud. Test oblige, on prend un de chaque pour se faire une idée de l’étendue de la cuisine de l’Alep.
Les plats sont préparés sur le moment. Ils arrivent relativement vite. Le hummus et le taboulé sont plus acides que leur version libanaise, pour ceux qui ont déjà essayé. Les falafels sont très croquants. Côté chaud, le boeuf, la volaille et l’agneau sont très tendres, bien marinés. Le riz a ce qu’il faut de croquant et il est légèrement parfumé au safran.

Comme la gourmandise est un de nos pêchés, impossible de dire non à une pâtisserie. Là encore, il n’y a pas 36 choix : baclava ou kounafa. Elles sont croquantes et clairement faites maison. C’est agréable, alors que beaucoup d’adresses orientales se contentent de se fournir à l’extérieur. Avec un verre de thé parfumé à la cardamome, c’est parfait pour terminer le repas. Avec le Beyrouth pas très loin, la rue Colbert se dote d’une deuxième adresse moyenne-orientale avec une cuisine simple mais avec un rapport qualité/prix imbattable.

>>AU MENU
AlepLE PLAT
Pour les gourmands, les assiettes de mezzé calent bien. La salade est fraîche, avec beaucoup de jus de citron. Les portions, notamment celle de hummus, sont assez généreuses. La viande, tendre, est grillée mais pas non plus calcinée. Précisez-bien au moment de commander si vous la voulez bien cuite. Pour nous, elle a été servie rosée ce qui n’est pas forcément au goût de tout le monde.

L’ADDITION
Pour un plat et un dessert, comptez environ 15 €. Vu les assiettes, vous mangerez à votre faim sans non plus sortir le ventre gonflé. Petit geste sympa de la maison : le thé est offert avec les pâtisseries. On apprécie.

EN PRATIQUE
L’Alep se trouve au 95 rue Colbert. Il est ouvert tous les jours le midi et le soir (même le dimanche). Plus d’infos sur leur page facebook en tapant Alep Tours. Résa au 07 78 21 41 94.

Horoscope wtf du 11 au 17 mars

Spécial spam internet et publicités pourries, pour rendre enfin hommage à l’orthographe et l’expression de ces magnifiques messages d’arnaque, sexistes et avec l’objectif de vous faire raquer, sans lesquels notre vie n’aurait pas de sens.

HOROSCOPE
BÉLIER

Amour : vous avez dépassé votre plafond journalier.
Gloire : erreur de carte de crédit.
Beauté : faites-nous un virement sur le compte F03247.6195.8456.1628 sinon vous connaîtrez 663 jours de malheur éternel.

TAUREAU
Amour : enlarge.
Gloire : XXL.
Beauté : formidable pilule bleue.

GÉMEAUX
Amour : vous venez de gagner 650 euros.
Gloire : il faudra pour cela contacter Mme Beyam.
Beauté : elle habite au Gabon.

CANCER
Amour : soldes, soldes, soldes.
Gloire : pour l’achat d’une machine à laver, recevez votre poids en or*.
Beauté : *sauf si vous dépassez les 30 kg.

LION
Amour : bonjour, je voudrais, avec votre accord, vous proposer une affaire qui pourrait vous intéresser.
Gloire : je suis la fille de l’honorable Koffi Philippe qui, à sa mort, a déposé à la banque une malle de 80 000 000 $.
Beauté : j’ai besoin de votre aide pour la récupérer.

VIERGE
Amour : des célibataires près de chez vous.
Gloire : ils/elles sont prêt(e)s pour vous recevoir.
Beauté : ils/elles adorent les moches.

BALANCE
Amour : bonjour mon amour, c’est moi Tansy.
Gloire : j’ai trouvé ton profil sur Facebook trop cool.
Beauté : tu peux voir mes photos sur tansy89.ru

SCORPION
Amour : inscrivez le code de réduction MUSCLE.
Gloire : vous aurez le droit à un rabais de 1 € sur votre crème autobronzante préférée.
Beauté : les frais de port sont offerts.

SAGITTAIRE
Amour : super !
Gloire : vous avez été désigné de manière aléatoirement comme gagnant probable.
Beauté : pour confirmer, cliquez sur le lien justlookitup. com

CAPRICORNE
Amour : Jeanne, experte en séduction, peut vous apporter son aide.
Gloire : et si vous étiez célibataire toute votre vie ?
Beauté : ça fait flipper ça, ce n’est pas bon pour vos rides.

VERSEAU
Amour : formidable !
Gloire : 0 € d’impôt pendant 9 ans.
Beauté : transformez vos impôts en patrimoine. C’est madame qui va être contente.

POISSON
Amour : programme minceur ?
Gloire : perdez 45 kg en deux jours.
Beauté : tout en continuant à se faire plaisir.

The Voices : hilarante horreur

Le dernier film de Marjane Satrapi : un conte qui oscille entre folie noire et comédie féerique. Un ovni réjouissant.

The Voices
Le monde de Jerry est fabuleux. Il travaille dans une entreprise de baignoires où même les entrepôts sont magnifiques. Les collègues sont d’une gentillesse incroyable, son boss un chic type. Jerry est heureux, il parle de son bonheur à sa psy, M. Moustache et Bosco qui lui répondent, l’encouragent dans cette voie. Sauf que ses deux derniers amis sont en fait son chat et son chien de compagnie.

Le monde de Jerry se craquelle par endroit. Les couleurs vives s’estompent quand il prend ses médicaments. Dans l’univers merveilleux de Jerry, son appartement est formidablement vintage, un vrai loft new-yorkais. La déco s’abîme. Les tons pastels disparaissent : le gris domine et la crasse refait surface quand Jerry ne prend pas ses anti-dépresseurs. Et puis, le héros a le béguin pour Fiona, la belle secrétaire anglaise. Il l’invite dans son restaurant chinois préféré. Elle lui pose un lapin. Les larmes de Jerry coulent. Son monde s’effrite, s’effondre. Encore un peu plus.

Dans ce nouveau film de Marjane Satrapi, plusieurs univers cohabitent, s’emboîtent ou s’opposent à mesure que Jerry avance. On passe du thriller à l’utopie, du conte fantastique au drame social. L’auteure de Persepolis navigue dans les styles avec une facilité déconcertante. Rien ne la retient. Elle se permet de changer de façon de cadrer, de changer la photographie, sans avertir, sans se justifier. The Voices se transforme plan par plan, plonge dans les abîmes d’un homme complètement perdu, malade. Le film se réinvente.
Filiation facile pour ce type d’histoire basée sur une double personnalité, The Voices n’a rien à voir avec Le Portrait de Dorian Grey ou Dr Jekyll et M. Hyde. Jerry ne se rend jamais compte des conséquences de ses actes. Marjane Satrapi a cette capacité à ne jamais donner la solution pour comprendre le naïf Jerry. Elle échappe sans cesse aux convenances. La réalisatrice s’amuse à effleurer les genres sans pour autant se perdre.

The Voices semble, aux premiers abords, trancher radicalement avec les précédentes oeuvres de Marjane Satrapi. Pourtant, on y retrouve cette noirceur morbide qui rendait Persepolis si poignant, cette urgence qui définissait l’irréalité d’un Poulet aux prunes. La différence, c’est que The Voices est un film au budget plus conséquent, un projet hollywoodien. Pour incarner Jerry, Ryan Reynolds : si l’acteur n’était plus vraiment bankable après le flop cosmique de The Green lantern, son interprétation mi-pathétique mi-schizophrénique va faire causer. En toute simplicité, il donne à voir un psychopathe sympathique loin des Hannibal Lecter et autres John Doe (Seven), une sorte d’antihéros attachant et pourtant répugnant.

Durée : 1 h 43. Une comédie/thriller de Marjane Satrapi, avec Ryan Reynolds, Gemma Arterton, Anna Kendrick.
NOTE : ***

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=dxmM342i114[/youtube]

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Sandwich jambon-beurre : Tours explose les prix

Et bouuuum. Tours est la deuxième ville de France, où… le jambon-beurre est le plus cher.

D’après une récente étude publiée par le cabinet Gira conseil, Tours est la deuxième ville de France où le sandwich est le plus cher ! le jambon-beurre coûte en moyenne 3,15 € chez nous, contre 2,74 € au niveau national.

Pour info, sur les 2,19 milliards de sandwiches consommés en France, chaque année, 60 % sont des jambon-beurre (soit 1,31 milliards).

Bon, pour la peine, on va casser la croûte…

(source : Facebook Cabinet Gira Conseil)
(source : Facebook Cabinet Gira Conseil)

Vendredi de Pleine Lune au Temps Machine… et Superflux de sons

Doc Pilot a fait le plein de culture pour cette rentrée des classes. Dans son cartable : un paquet de concerts et d’expos !

√ Carte blanche à Pepiang Toufdy en Arcades Institute

Fin d’après-midi de musique et d’images pour cette étape des Arcades Hivernales si particulière et si représentative des talents multiples de l’artiste invité. Pour la partie musicale, Pepiang s’est entouré de Jungle Book et de sa percussionniste, mais aussi du guitariste et du bassiste de Fucking Butterfly, pour balancer une fusion world totalement dédiée au partage et à l’évasion, la musique d’un film où l’on pousserait les espaces vers des horizons inédits et impalpables…
Pour les images ensuite, projection de film  Fatou, sorti en DVD, un long-métrage pour une réalisation et une direction d’acteur optimales, au service d’un thème difficile, celui de l’esclavage moderne initié à l’intérieur même des familles : terrible exploitation de l’homme par l’homme, triste constat d’une misère sociale et existentielle, installée dans l’ombre et le non-dit. Belle happy end, où l’amour roi saura délivrer l’héroïne et à sa vie donner du sens. Pepiang Toufdy est un artiste incontournable et nécessaire, aussi important en son époque qu’un Malraux ou un Kessel. Il est en phase avec son époque, il la porte et l’image, il est un veilleur et un esthète : chapeau bas.

√ Soirée Dirty Guy rocks au Temps Machine : Swingin’ Utters, ToyGuitar, Saints & Sinners
Pleine lune, nuit froide, contrôle de police au rond-point, en route vers la chaleur de l’enfer du rock. Le club du Temps Machine bondé par de vieux et de jeunes petits agités venus pour vivre un vendredi électrique ouvert avec joie, passion et énergie communicative par les locaux Saints & Sinners, du punk folk à la Pogues mâtiné de culture alternative, des racines de bar à bière irlandais diluées dans les fonds de cale de Paimpol…

ToyGuitar (Photo Doc pilot)
ToyGuitar (Photo Doc pilot)

Puis les Californiens et la furie en scène et en salle, ToyGuitar ou le punk rock au service d’hymnes séducteurs à mort balancés par des tatoués suants et surexcités, du cent à l’heure direct au plancher. Sans temps mort. L’attrait visuel d’une sorte de Cochise psychédélique au chant et à la Strat, d’une jolie blonde à la batterie, métronome de charme ultra rapide…

On retrouve deux des musiciens dans la tête d’affiche de la soirée, Swingin’Utters, une histoire née au milieu des 80’s et toujours aussi fascinante, péchue, balancée avec une technique haut de gamme et avec chez le chanteur une folie identifiée, à faire peur, à rendre heureux, à enfin se sentir revivre loin des daubes variétoches que l’on nous refile pour du rock. Bien sûr, ceux qui restent cultés devant leurs écrans, ne peuvent imaginer que cela puisse encore exister de s’en foutre plein la tronche d’électricité dans des glissades de bière aspergé… Demandez à Carmen, la photographe maison baptisée à la mousse…
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=axBoXu_BuyY[/youtube]

√ Emel Mathlouti , Bruissement d’Elles
Une artiste à la dimension internationale pour ouvrir le festival Bruissement d’Elles. Mais aussi une artiste engagée pour la cause des femmes et de la liberté et ainsi raccord avec la programmation de Alain Werner au Centre Culturel de St Pierre. Voix exceptionnelle, musique inspirée mélangeant tradition et modernité, un peu comme si Natacha Atlas se mélangeait à Björk pour défendre des idées, une mission, une identité. La dame et ses trois musiciens tournent dans le monde entier ; la chanteuse tunisienne a le vent en poupe.
Reste pour moi un bémol, sa gestuelle un peu forcée, un peu artificielle, laborieuse, à l’opposé par exemple de celles des dames de Lo Jo … Un des musiciens nous annonce avant le rappel que la chanteuse est malade (grippe ?) et donc très courageuse. L’aspect de mise en scène écrite vient peut-être de ça. Il m’en reste un agréable moment de flottement dans les airs sur des musiques d’électro orientale (ça ne veut rien dire et s’applique à tout)… apaisante, planante, cette musique… fascinante, cette voix.

Fraizeuhmagik expose « Mémoire cutanée » au Centre Culturel de St-Pierre-des-Corps
… De belles photos en deux images d’un même humain, l’une au quotidien, habillée, l’autre dénudée pour dévoiler des tatouages. Chaque duo d’images légendé par le propos du modèle sur la présence graphique sur la peau fixée.
D’abord, et c’est important, c’est du bel ouvrage, c’est un concept et du travail pour un casting multipliant les morphologies, privilégiant le naturel, la nature, l’évidence de l’imperfection physique omniprésente et universelle, véritable grain à l’humanité, à l’humain. Puis le tatouage en identification d’un parcours, d’une idée, d’un besoin, d’un souvenir, et ainsi la possibilité de transcender le capital génétique pour se refaire, s’engendrer et dans cette collection «  s’exposer ».
Rien de vulgaire, dans la peau, le nu ; beaucoup de « beauté » à l’état brut !!

√ Super flux en La Chapelle Sainte Anne
Dans le cadre du Festival Superflux, réunion de « Regards Sonores », de l’art contemporain à voir et à entendre, des espaces d’intimité esthétique, de surprenantes rencontres entre la technologie et le rêve, l’audace. Il me reste le Jardin d’ Eden de Pascal Le Gall, le culte d’un espace d’incertitude spirituelle balancé dans le son alternatif d’un dieu païen… Il me reste la robotique esthétique de Erwin Pilot, le leader de Padawin, une installation posée dans les airs et le clair-obscur des hauteurs de la Chapelle, de l’ingénierie et de la robotique en matière première à l’artistique… Me reste le bleu de Soizic Lebrat, l’accord entre l’image inspiratrice de l’impro, et l’impro filmée de la violoncelliste, image instantanée devenue matière première à la construction d’une œuvre globale et fascinante…
Me reste la vision audacieuse de Pascal Guion, provocatrice dans son expression de la punition par le culte ; à générer l’envie de se damner pour en savoir plus… Me reste ma rencontre avec Hugues Vincent, un artiste que j’aime tant, un maître, un esthète sublimant toujours la technique pour coudoyer le génie… Une expo à voir et revoir.

√ Univers de Femmes à La Boîte Noire
Deux univers, deux matières, deux possibilités, deux îles… De rouge et d’acier pour Charly, une expression qui m’évoque douleur et combat, force et détermination, répétition implacable d’un motif accusateur (bien sûr, tout cela est purement subjectif ; chacun y trouvera son compte et son axe)…
Caroline Bartal me séduit en l’instant avec ces « peintures » psychédéliques dans le format du 33t, comme un clin d’œil au fantasmes des douces années californiennes, des images d’un paradis perdu où l’amour est roi, ou le rêve est la seule raison d’exister, dans un monde androgyne, où les différences sont gommées sous la sensuelle caresse du mélange, de l’humain au végétal, de l’animal au minéral..
Face à ses œuvres j’entends de la musique, celle de l’Airplane, celle de Hendrix, de Tangerine Dream, de Joni Mitchell et je sens que je pourrais passer des heures à leur contemplation, y revenir régulièrement pour toujours y découvrir de nouveaux horizons, oser tomber tel Alice dans cet univers ouvert et sans fond, parsemé de possibles et d’impossibles…

√ Tobassi & Midjo en Arcades Institute
En Arcades Institute, étape de roi pour les Hivernales pour une rencontre avec la génération montante, tellement brillante, tellement joyeuse et décomplexée… Une bande de mecs bâtis pour balancer de la joie en la technique, du bonheur dans l’harmonie, du talent.

D’abord Midjo, un concept empreint d’influences diverses avec des racines évidentes dans la musique noire américaine de la fin des sixties, un parfum californien de l’ Airplane à Electric Flag, une voix blanche colorée de noir à la manière d’un Jamiroquai, d’un Tower of Power, une grande fiesta pour foutre le feu dans la musicalité, une adhésion totale du public à la musique de ce gang…
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=XC-rH7LZ4E8[/youtube]

Tobassi (Photo tmv)
Tobassi (Photo tmv)

Puis Tobassi, le sextet fascinant et emblématique de la nouvelle scène tourangelle, une sorte de soul jazz planant, d’acid jazz surréaliste, matière au jeu extraverti des artistes, une virtuosité au service de la beauté, de l’émotion, de la capacité à installer des univers, des espaces d’élévation, et la présence d’un saxophoniste à la dextérité exceptionnel, Louis Chevet. Au chant, Giovanni donne de l’image et de l’incarnation au voyage, du jeu. Il est la clé de voûte d’un des meilleurs groupes apparus sur la scène tourangelle depuis un an… Et cette date peut être la plus brillante de toutes les Hivernales.

Biga*Ranx : nouvel album le 9 mars

Notez la date du 9 mars sur vos agendas : Biga*Ranx sort un nouveau disque et frappera fort.

Biga*Ranx
Souvenez-vous… Déjà en 2013, tmv parlait de lui comme du prodige. Le musicien tourangeau Biga*Ranx sortira son nouvel album, intitulé Nightbird, ce 9 mars.

Et comme la musique vaut mieux que les mots, voilà un petit extrait du prochain disque :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=_5V72Qbi3UA[/youtube]

Le 14 mars, Biga*Ranx se produira aussi… à l’Olympia de Paris (eh ouais, rien que ça).

Comme on le disait en ce début d’année, on sent que le Tourangeau va faire (de nouveau) parler de lui en 2015…

Biga*Ranx
Biga*Ranx

De Miossec à Beaujardin, en passant par Fred Chauvin et Johnson Concorde

Allez, on oublie les vacances : voilà la chronique culture de Doc pilot avec du lourd, du Miossec, du Johnson Concorde, du riff, de la musique (et même du cinéma).

Beaujardin & Paris Byzance aux 3 Orfèvres

Deux groupes que je découvre à la scène.Youpi ! D’abord, l’électricité lyrique de Beaujardin, quatre musiciens qui balancent une pop new wave anglo-saxonne aussi marquée par le revival anglais du milieu des nineties à la Suede, que par les dérives grungeo-expérimentales des derniers éclairs de David Bowie au passage dans le nouveau siècle. Le chanteur théâtralise la force des constructions rythmiques et du traitement sonore, matière à un dance-floor néo-futuriste pour habitués épileptiques des mondes en chute dessinés par Bilal. A se demander si cette musique est d’avant ou d’après-guerre ; pour moi elle ne peut se définir sans le drame, sans la mise en danger… j’aime….
Totalement à l’opposé, Paris Byzance semble la vision exacerbé
e d’un temps révolu, celui où l’on pouvait croire que tout serait mieux après avec de l’humain sur la voie de la sagesse et de la paix. On a le droit de rêver ; je le prends et en abuse à l’écoute de cette world music aux vertus apaisantes, une cure de jouvence et de rythmes, l’impression par la force du chanteur, son exaltation dans les textes, de voir une sorte de Yves Simon accompagné par Lo Jo. Il ne fait aucun doute que ce groupe va plaire, puis devenir nécessaire, addictif, histoire de se positiver le quotidien.

Fred Chauvin à La Pleïade

Pleïade pleine à craquer pour le concert de Fred Chauvin, entouré d’une sacrée brochette de virtuoses : les membres de la Canne à Swing et Laurent Zeller au violon, Stéphane Caraty aux drums. Parsemé de reprises (Nougaro, Gainsbourg), Fred offre un répertoire équilibré empruntant des titres à ses deux albums. La part belle est donnée aux instrumentistes par un ping-pong de solos brillants de violon et guitare, soutenus par une section rythmique fluide et implacable.
Fred est humain, ouvert.
Un mec bien qui balance ses petites histoires universelles vers un public prêt à se retrouver dans ses vignettes, ses galéjades : un type populaire et un chanteur dans le style.

Miossec & Parad à l’ Opéra de Tours

Miossec (Photo Doc pilot)
Miossec (Photo Doc pilot)

Surprise avec Parad en première partie, un duo poitevin bass/chant, drums pour une forme de chanson à textes des années 10 dans une mise en scène drôle, bruyante, efficace. A suivre…
Long concert de Miossec (pas loin de deux heures) dans une formule plus esthétique et moins rock que les précédentes, avec un artiste dans le don, la joie, la force. N’en déplaise aux puristes, nous sommes nombreux à nous réjouir de le voir à jeun à la scène, d’entendre tous les textes, de mesurer l’intensité dans le jeu de cette vie balancée dans une écriture unique et identifiée. Nous sommes tous Miossec comme nous f
ûmes tous Charlie ;  nous collons à son drame, à ses blessures, car nous en connaissons les raisons, la trame, l’essence et la chute. Le gladiateur n’est plus seul dans l’arène, nous sommes à ses côtés. Nous ne sommes plus au spectacle de sa mise à mort mais de nouveau dans la communion avec son art. Il le sent et, soutenu par des musiciens au service, nous invite au meilleur en décrivant le pire, nous invite à l’aimer dans ses histoires d’amour écorchées…
Béton, refais-en nous des beaux concerts à l’Opéra : pas de raison que ce lieu ne soit réservé qu’à des musiques dites classiques.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=as1vAIqcqAk[/youtube]

Johnson Concorde en Arcades Institute

La tribu Johnson Concorde est un cirque sur la route, une compagnie de jeu et de gestes dédiée à la mythologie du rock n’roll, sa caricature et sa force. Ceux qui furent témoins de cette furie physique et sonore comprendront mon propos : JC a en lui une force de séduction tranquille propre à rallier à son style et à son concept plusieurs types de public. Le punk fut bâti par des fans du glam rock et l’on retrouve ici dans cet univers fellinien, la synthèse de 30 années de glissades dans la fuzz, dans un nuage de poussières d’étoiles, dans la provocation par l’image, la sueur, la joie.

Johnson Concorde (Photo doc pilot)
Johnson Concorde (Photo doc pilot)


Il y a du Sparks dans cette affaire, de l’Alice Cooper, du Supergrass, du Blur, de la Hagen aussi, du Metallica, du Kiss. JC est une bande de petits agités heavy m
etalleux, des glamrockers irrespectueux, une bande d’ados attardés surs de la qualité de leur camelote. Il est possible que JC devienne localement aussi important qu’ As de Trèfle, aussi attendu et souhaité qu’un Shakaponk ; nous sommes déjà nombreux impatients d’aller le vendredi 13 mars au Temps Machine (4 € !) pour qu’ils nous disent leur messe, celle de l’outrage électrique et de la démesure scénique.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=1qhDGEf3hGE[/youtube]

De Djanga Project à Gentiana au Bœuf Blues, via la soirée de La Meute Slam à La Belle Rouge : errance sur le trajet du Tram.

Djanga Projekt (Photo doc pilot)
Djanga Project (Photo doc pilot)

Sortie de résidence pour Djanga Project, le groupe franco-tchadien de world music en l’essence, support à la fête et au rythme, au dépaysement constructif, au voyage didactique par l’exemple d’un métissage de cultures, avec des textes en français et en tchadien. Dans cette équipe, on retrouve le violoniste de Tijerina projekt, la violoncelliste de Pitchipoï, et des membres du légendaire Pyramides ; un disque vient de sortir…
A La Belle Rouge, passage à la soirée slam organisée par La Meute Slam, succession de spectateur
s-acteurs désignés au hasard par une main au chapeau, et des univers intimes et uniques balancés par divers poètes plus ou moins captivants. Chapeau bas pour « l’Ange Gardien », pour la fluidité de son écriture et la sagesse de son interprétation… Bizarre, cet immeuble voisin du lieu sorti tel un champignon et totalement en opposition avec l’harmonie du quartier… Il ne sent pas bon ce champignon, il semble vénéneux…
Aux cinémas Studio,
Réalité de Quentin Dupieux, la belle éclate, plongée psyché dans le rire et le frisson, démence dans la construction pour un film où l’onirique est roi, et la réalité subjective lisible sur plusieurs strates… Au sortir passage au Bœuf Blues en Arcades Institute, une occasion pour tous d’aller présenter leur camelote, rencontrer des comparses voire monter des groupes. Patrick Filleul en est le maître de cérémonie au coté de Jack Cigolini et de Cyrille Latapie. On y croise Foued, Xavier Monjanel, Pierre Dorian et bien d’autres, avec en cerise sur le gâteau l’intervention de Seb et Julie Delétoile du groupe Kosmik Vortex pour un blues psychédélique aux accents lyriques.

Sport lol #11

Et si on se boxait en jouant aux échecs ? Bah si, c’est possible !

TU L’AS DIT !
« Le plus haut niveau est cruel. » Ce sont les mots de Philippe Saint-André le lendemain de la défaite des Bleus face à l’Irlande. Oui, il n’est vraiment pas sympa du tout du tout le haut niveau avec les Français. Méchant haut niveau, vilain.

ÇA C’EST FAIT !
Le championnat du monde de chess-boxing débutera à Berlin le 18 avril prochain. On vous le dit tout de suite : réservez vos places à l’avance. Ce sport, qui mélange combat de boxe et partie d’échecs, a été inventé par Enki Bilal dans sa BD Froid équateur. C’est l’Allemand Lepe Rubingh qui a lancé dans la réalité ce nouveau sport, en 2003.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=43Wcbd0dJpQ[/youtube]

LE TOP
Le cricket aurait des vertus diplomatiques : les premiers ministres de l’Inde et du Pakistan ont renoué le dialogue, inexistant depuis 6 mois, alors que les deux équipes nationales s’affrontaient lors des championnats du monde de cricket, en Australie. C’est finalement l’Inde qui a remporté le match de dimanche dernier (300 runs contre 224).

LE FLOP
Des scores comme celui-là, ce n’est pas tous les jours : le Bayern de Munich a remporté son match contre Hambourg sur le score de 8-0 en Bundesligua, le week-end dernier. Aïe…

Chessboxing (Photo DR)
Chessboxing (Photo DR)

Une minute sur le web #44

Du Nicky Larson à volonté, un artiste super chouette et des traductions vraiment pourries… Bienvenue dans les méandres du web.

Yuki Matsueda, c’est un artiste japonais qui travaille sur la 3D, mais en vrai. Impressionnant. Plus sur yuki-matsueda.com
Yuki Matsueda

LOL
FX ET POLITIQUE
Ce tumblr a eu l’idée géniale de reprendre nos chers hommes et femmes politiques (souvent photographiés devant un fond de couleur) et de les mettre dans des situations cocasses. Certains montages ne doivent pas être loin de la vérité ceci dit. Plus sur surfondvert.tumblr.com
BUZZ_FONDVERT

LA PAGE
TRADUCTIONS DE M****
Vous connaissiez Bescherelle ta mère ? Ce petit frère fonctionne sur le même principe. Il épingle les traductions pourries. Par exemple : François Hollande devient François Pays-Bas sur la page Facebook de Benjamin Netanyahu. Rigolo. Plus sur facebook.com/traductionsdem

TORRENT
PIRATEBAY, LE RETOUR
Le site de partage illégal de fichier, après avoir été fermé par les autorité suédoises, est finalement réapparu à son adresse d’origine début février. Sauf en France où les fournisseurs d’accès le bloquent, les uns après les autres, après une décision de justice.

GRATOS
NICKY LARSON
Pour tous les fans du flic pervers (oui vous, les anciens jeunes qui glandiez devant le club Dorothée avec votre nuque longue) Wat.tv vient de mettre en ligne la série entière, gratuitement. Et pour les autres, le site a également mis l’ensemble d’Olive et Tom. Magique.

LA RUMEUR
SÉRIE ZELDA
C’est le Wall Street Journal qui a sorti l’info : Netflix serait en train de préparer une adaptation du fameux jeu vidéo Zelda. Fausse bonne idée ? Le web frémit déjà et relaie l’article américain qui cite anonymement un créateur de la future série : « Ce serait une sorte de Game of Thrones mais en plus familial. » Mouais.
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LA VIDÉO
BACK TO THE 90’S
On en voit un paquet de parodies en tout genre, de mèmes ou autres bêtisiers sur Youtube. Cette vidéo sort quand même du lot. Réalisée par les Américains de Rocket Jump, cette fausse pub des années 1990 va vous surprendre. On ne vous spoile pas.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=W7Hoz2ZHYZM[/youtube]

Horoscope de 18 au 24 février 2015

L’astrologue était sous contrôle de Justin Beaver cette semaine. Si vous ne comprenez pas le jeu de mot anglais, tant pis pour vous. De toute façon, c’était trop nul et pas drôle.

HOROSCOPE
BÉLIER

Amour
L’amour est aveugle. Gilbert Montagné aussi. Coïncidence ? Je ne crois pas.
Gloire
50 nuances d’engrais.
Beauté
Misez tout sur vos pieds. C’est Georges Tron qui l’a dit.

TAUREAU
Amour
Lancer de déambulateurs sur votre passage.
Gloire
Can you feel the lol tonight ?
Beauté
Comme dirait Aurélie, de Secret Story, vous assurez vos derrières.

GÉMEAUX
Amour
Il/Elle mérite la médaille du désert. Ça fait si longtemps qu’il monte le même chameau.
Gloire
Vos tétons ont du style.
Beauté
C’est pas l’âge qui fait le moine.

CANCER
Amour
Tel épris qui croit éprendre (on est fiers de celle-ci !).
Gloire
Bof bof. Surtout samedi. Vu qu’il y aura… Mince, je sais plus.
Beauté
Rassurez-vous, ce n’est pas un piercing à la lèvre. C’est de l’herpès.

LION
Amour
Moi perso’, je vous kiffe. Mais je suis le seul.
Gloire
L’avenir appartient à ceux qui ont un pied bot.
Beauté
Jolis trous de nez.

VIERGE
Amour
Préparez-vous à un vent. Mais à un gros, hein. Du genre qui fait valser.
Gloire
Qui vole un oeuf se fait péter la tronche par le fermier.
Beauté
La barbe vous va si bien. À vous aussi, mesdames.

BALANCE
Amour
Avantage : après 50 nuances de Grey, elle/ il aura envie de sexe. Inconvénient : pas avec vous.
Gloire
Répétez « zombie » plus de dix fois d’affilée. Z’avez vu, ça fait un nouveau mot. Wooaaah.
Beauté
Dicton du jour : un caleçon blanc ne le reste jamais très longtemps.

SCORPION
Amour
Les gens aiment les chiens. Mais vous frotter aux jambes ne changera rien pour vous.
Gloire
Essayez, de :; travailler. Votre. Ponctuation ? ! Cela, devient : vite. Agaçant…
Beauté
Tu sens bon la ciboulette.

SAGITTAIRE
Amour
Faites l’amour (avec moi), pas la guerre.
Gloire
Les tonneaux vides sont ceux qui font le plus de bruit. Méditez là-dessus.
Beauté
Vous allez être frappé de daltonisme en arrivant au feu rouge. Pas de bol pour votre assureur.

CAPRICORNE
Amour
Cassoulet au repas, tempête sous les draps.
Gloire
Vous allez marcher dedans, lundi prochain.
Beauté
Pas trop mal pour un(e) Capricorne.

VERSEAU
Amour
Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin, tu me les brises sévère.
Gloire
Arrêtez de pousser mamie dans les orties. Et papy aussi, tant qu’à faire.
Beauté
Fatale. Crotale. Banale.

POISSON
Amour
Qui se ressemble, s’assemble. Sauf vous deux. Désolé.
Gloire
Arrêtez d’haïr l’astrologue tmv, c’est mauvais pour les rides.
Beauté
Beau/belle comme un sou neuf. Surtout votre bel écu.

Holding Sand : fais péter les watts !

Un nouvel album en béton armé et de la motivation à revendre. Rencontre avec les musiciens d’Holding Sand.

Holding Sand
Holding Sand.

Ce soir-là, il vente et on gèle. Un temps à ne pas mettre un metalleux dehors. Plutôt à le coincer dans un pub, comme au Mc Cool’s, place Plum’. Trois des cinq membres d’Holding Sand sont là. Enfer et damnation : il n’y en a qu’un qui boit une bière. Le reste tourne au café. On commence à parler electro swing et bal musette, comme ça. Bon, ok, ça commence pas très rock’n’roll. Pas grave, leur musique s’en charge très bien toute seule.

Car Holding Sand, c’est un mélange de rock et de metal. Du « post-hardcore », pour les pointilleux qui ont le doigt branché dans l’ampli. « C’est hybride. Entre mélodique et bourrin. Ça gueule, mais ça chante aussi. Il y a de grosses guitares et du violoncelle ! », décrit Clément, le chanteur. Oui, vous avez bien lu. Sur leur dernier (et excellent) album, A Life Worth Memoirs, le groupe tourangeau s’est acoquiné avec les locales, et toutes douces, Boys in lilies. Un détail, mais cela résume parfaitement Holding Sand : taper là où on ne s’y attend pas. Idem quand on leur parle de la place de leur bassiste Coralie. « Boh, on ne fait même pas la différence. On ne la met pas en avant, juste parce que c’est une fille. Elle peut peut-être souffrir d’un milieu un peu macho, mais c’est une dure. Elle est même plus masculine que nous ! (rires) »

Créé en 2007, le groupe a bourlingué. Enregistrant trois Eps, un album et écumant les scènes. « En 2010, on a tourné comme des malades », sourit Franck, le guitariste. Ils s’enquillent les premières parties de Mass Hysteria, Aqme et même Fishbone ! Les Tourangeaux entrent, en juillet 2014, en studio avec Francis Caste, à Paris. Un producteur célèbre qui transforme les albums en mur du son, façon parpaing dans les dents. « On a enregistré ce deuxième album en 14 jours non-stop. Bon, on a dû faire du couch-surfing chez des inconnus, car on n’avait plus un rond… », rigole Clément.
Leur album, pro jusqu’au bout des cordes, devrait désormais faire des ravages sur les planches. Mais c’est un milieu difficile. « Le souci, ce n’est pas que les programmateurs de la région n’aiment pas le metal. C’est qu’ils n’écoutent même pas. Notre but est de jouer un peu partout. On refuse rarement les dates ! »

Aurélien Germain

LE GROUPE
Holding Sand se compose de Franck Grison et Cyril Faichaud (guitares), Clément Horvath (chant), Coralie Fumard (basse) et Quentin Dabouis (batterie). Ils joueront aussi à La Belle Rouge, le 24 avril, avec Klone et Beyond the styx. Ainsi qu’à Paris, le 5 mai, au Buzz.
>> facebook.com/holdingsand

SI VOUS ÉTIEZ…
On a joué au questionnaire de Proust avec Holding Sand. Peutêtre qu’on n’aurait pas dû.
Un plat > « Du Mc Do ! C’est lourd, gras, mais plein de saveurs (rires). Et aussi parce qu’on y passe notre temps, quand on tourne. »
Un animal > « Un chaton géant qui lance des lasers avec les yeux. »
Un film > « La Cité de la peur, pour ses blagues pipi-caca. »
Un objet > « L’album d’Holding Sand ! Ou non : un livre de Proust. Non, une madeleine de prout ! (éclat de rire général) »

√ LA CHRONIQUE DE L’ALBUM

A Life worth memoirs – HOLDING SAND

 Sur la pochette du deuxième album des Tourangeaux d’Holding Sand, il y a ce visage. Dur, mais impénétrable. Un regard sombre qui nous fixe. Sombre, cette galette l’est assurément. A Life worth memoirs, concept-album, raconte l’histoire d’un homme imbu de lui-même, allant jusqu’à délaisser ses proches. Malade, il finit par mourir en réalisant que la Terre ne tourne pas autour de lui. Interrogeant sur la valeur de la vie, le disque s’articule autour de trois axes : la vie, la maladie, la mort. Une histoire racontée avec brio (au final, le message est positif) et collant parfaitement aux ambiances instaurées par Holding Sand.
C’est là l’un des gros points forts du groupe : éviter les clichés inhérents à un style ultra-balisé (le post-hardcore), en dégainant des armes étonnantes. Pour preuve ? Des riffs ultra-lourds, inventifs et plombants à la Glassjaw certes (l’influence se fait sentir tout au long), mais aussi des atmosphères rehaussées de trompettes (!) ou encore des violoncelles des excellentes Boys in lilies, combo officiant dans des sphères totalement étrangères au metal d’Holding Sand.
Tour à tour sombre, mélancolique, violent et planant, A Life worth memoirs mêle habilement batterie survitaminée et gros riffs. La basse écrasante et l’excellente production, signée Francis Caste, renforcent les titres les plus bourrins (cette double croche de « Hellbent », boum !). Le travail sur les arrangements – étonnamment réussis et subtils – et les voix élève le disque et réussit à merveille l’exercice pourtant délicat du concept album. Chapeau.

Sortie le 23 février.

√ CLIP : Hell-Bent
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4_bzWeiq5XA[/youtube]

√ DOCUMENTAIRE et STUDIO REPORT : 
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=nOND205a_5A[/youtube]

Nouvel an chinois ou chez toi ?

A partir du 19 février, les communautés chinoises fêteront le Nouvel an. On vous en dit plus sur cette tradition.

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Le Nouvel an chinois en 5 leçons

1 – Préparez le balai Avant les réjouissances, qui peuvent durer sept jours d’affilée, il faut d’abord faire le grand nettoyage de sa maison. Une fois qu’il ne reste plus aucune poussière, on écrit des souhaits sur du papier rouge (c’est symbole de chance). Par exemple : (bonheur) ou encore (le printemps est arrivé).
2 – On mange une première fois Oui, comme en France, on fête le réveillon. Le repas traditionnel diverge en fonction des régions en Chine. En général, on mange des raviolis, des nouilles ou des Niàngàon (des gâteaux de riz gluant). Ce n’est que le premier repas d’une longue série, juste avant celui du premier jour qui est aussi très important.
3 – On fait tout péter ! Les pétards… C’est souvent le moment préféré des enfants. Les faire éclater dans la rue pendant cette Fête du printemps servait à effrayer Nian, un méchant esprit animal, lors de l’époque antique.
4 – Visites En général, le premier jour de l’année, les membres d’une famille s’échangent des voeux du genre : (bonne année : Xnnián kàilè) ou (Beaucoup de chance et de bonheur : Hoyùn chángzài). C’est aussi un moment pour aller voir les aînés et rendre hommage aux ancêtres.
5 – Ce n’est jamais fini… Quinze jours après le Nouvel an, c’est la fête des lanternes en l’honneur de la première pleine lune de l’année. On en accroche partout à l’extérieur de sa maison. On mange plein de bonne choses (notamment des boules fourrées au sésame ou aux haricots rouges ou simplement sucrées) et on sort ensuite avec des lanternes accrochées au bout d’une tige admirer les autres illuminations.


Le saviez-vous ? 

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> Pour le Nouvel An, on doit finir de préparer le repas la veille au soir et ne surtout pas utiliser de couteaux le jour J, pour ne pas couper la chance. Le balai doit aussi rester au placard, pour ne pas balayer cette même chance.
> Ah, les baguettes… Les faire tomber ou les croiser porte malheur. Tout comme les piquer à la verticale dans son bol de riz. Jamais ! Croisées dans le plat, elles indiquent en revanche que vous avez terminé.
> En Chine, le chiffre 4 porte malheur. Il se prononce « Si », comme la mort. Du coup, dans les immeubles on passe parfois du 3e au 5e étage, où les appartements du 4e sont moins chers. Les numéros de téléphone se terminent rarement par 4 et peu de logements portent ce numéro. Dans les hôtels par exemple, les chambres dont le numéro se termine par 4 sont réservées aux étrangers.
> Depuis 2012, la mode est au facekini, une sorte de cagoule fantaisie portée par les femmes sur la plage, qui ne laisse apparaître que les yeux et la bouche, pour garder la peau blanche.
> En Chine, éternuer à une signification. Éternuer une fois signifie que quelqu’un pense à vous, deux fois que quelqu’un dit du mal de vous, trois fois… que vous êtes malade.
> Un milliard de Chinois, soit 85 % de la population, se partagent cent noms de familles. Il y aurait 3 050 patronymes au total mais 93 millions de personnes s’appellent Wang, 92 Li.
> Lorsque l’on est invité dans une famille chinoise, un cadeau est le bienvenu mais ne surtout jamais offrir de fleurs, réservées aux funérailles. > Dans certaines régions reculées de Chine, les policiers utilisent des oies plutôt que des chiens pour garder le poste. Un système d’alarme très performant…
> Quatre bruits sont autorisés, même vivement recommandés au restaurant : claquer des lèvres, boire bruyamment, aspirer la soupe, roter.
> Les consoles de jeux Playstation sont interdites en Chine. Seules les Xbox sont autorisées.
> Les pétards, qui chassent les mauvais esprits et portent chance, sont interdits en Chine depuis 1993, suite à des accidents. L’interdiction est souvent transgressée sinon, pour les fêtes comme le Nouvel An, restent les téléchargements de sons les imitant.
> Chaque année, le Losar (c’est le petit nom du Nouvel an tibétain) est célébré à la même période que celui en Chine. C’est que la façon de le calculer est quasiment la même : il est basé sur le calendrier lunaire. Fêté pendant quinze jours au Tibet, c’est un moment où les tibétains chassent les ondes négatives de l’année achevée, pour repartir de zéro. En 2009, le gouvernement en exil du Tibet a décidé de ne pas célébrer le Nouvel an. Une façon de se rappeler les manifestations qui avaient eu lieu l’année d’avant et d’honorer les morts qui ont protesté contre le pouvoir chinois. Cette mesure symbolique a été suivie par de nombreux Tibétains jusqu’en 2013.

 

Votre horoscope chinois

chèvre
(Vous ne connaissez pas votre signe ? Cherchez-le sur signe-chinois.com

RAT
Atouts : Malin(e) et rusé(e).
Défauts : Un peu radin(e), individualiste.
Il aime : Charmer et ronger ses ongles. Ou bien un bout de meuble, ça fait les dents.
Il n’aime pas : Les pantoufles et les idiot(e)s (autant dire, un bon paquet de personnes).
Ressemblance : Sagittaire.

BOEUF
Atouts : Courageux( se) et sauvage.
Défauts : Mauvais(e) joueur(se) et colérique.
Il aime : La bonne bouffe et faire l’amour.
Il n’aime pas : Les ascenseurs, les gens qui reniflent, l’échec et jouer aux échecs. Plein de trucs, en fait (trop lourd !).
Ressemblance : Capricorne.

TIGRE
Atouts : Tient parole, protecteur( trice).
Défauts : Plutôt agaçant(e) et inconscient(e).
Il aime : Les gros steaks, l’aventure, le risque, se mettre le petit doigt dans l’oreille.
Il n’aime pas : La concurrence, le chou, les gens qui mangent bruyamment.
Ressemblance : Verseau.

LAPIN
Atouts : Discret( e), imperturbable.
Défauts : Souvent sourd(e) comme un pot et égoïste.
Il aime : La lecture, voyager, les soldes à – 70 %, tout ce qui a la forme d’une carotte.
Il n’aime pas : S’engager, prendre des responsabilités et Christophe Maé.
Ressemblance : Poissons.

DRAGON
Atouts : Chanceux- (se) et plutôt sex bomb.
Défauts : Rentre-dedans et méga compliqué(e)
Il aime : Avoir toujours raison (le tort tue), manger, dormir.
Il n’aime pas : Le poisson- pané, le film Le Hobbit, le hard-rock et avoir tort (ben suivez, bon sang).
Ressemblance : Bélier.

SERPENT
Atouts : Droit(e), généreux- (se) et sensuel(le).
Défauts : Méfiant(e), sournois(e) et jaloux(se).
Il aime : La drague, râler pour rien, son téléphone portable et le RedBull®.
Il n’aime pas : La Bible, les pommes, le matin, les glandeurs et glandeuses.
Ressemblance : Taureau.

CHEVAL
Atouts : Loyal(e), passionné( e).
Défauts : Plutôt lourdingue et casse-bonbons… (désolé, mais c’est vrai)
Il aime : les lasagnes, les blagues salaces, galoper sur la plage, apprendre, le vin.
Il n’aime pas : les films de Dany Boon, le dédain, le célibat.
Ressemblance : Gémeaux.

CHÈVRE
Atouts : Doux- (ce), responsable.
Défauts : Reste sur la voie de gauche sur l’autoroute, capricieux(se).
Il aime : Le fromage, se sentir protégé(e), les musiques honteuses.
Il n’aime pas : Sentir mauvais, les gens superficiels, les bisous avec la langue.
Ressemblance : Cancer.

SINGE
Atouts : Drôle, lucide, plein(e) d’entrain.
Défauts : Se croit supérieur(e), fier(e), transpire beaucoup.
Il aime : Être le centre du monde, manger avec les doigts, les grosses teufs.
Il n’aime pas : Ne rien faire, l’ignorance, les pieds, les slips blancs.
Ressemblance : Lion.

COQ
Atouts : Honnête, intelligent( e), téméraire.
Défauts : Agressif(ve), vaniteux- (se), volage.
Il aime : Qu’on le complimente, les priorités à droite, les punks, le foot.
Il n’aime pas : Les lundis matin, ses ennemi(e)s (et y en a !), les Nuggets du Mc Do.
Ressemblance : Vierge.

CHIEN
Atouts : Fidèle (en amour et en amitié), à l’écoute.
Défauts : Angoissé(e), parano, associal(e).
Il aime : La tendresse, la bière, les zombies, les guili-guilis dans le dos.
Il n’aime pas : L’hypocrisie, marcher dedans du pied gauche et l’hédonisme.
Ressemblance : Balance.

COCHON
Atouts : Rigoureux( se), diplomate et sérieux(se).
Défauts : Naïf(ve), têtu(e).
Il aime : Le saucisson, le whisky, sourire pour rien, faire gruik.
Il n’aime pas : Qu’on lui touche le bidon, les surnoms débiles, les fautes d’orthographe, l’intolérance.
Ressemblance : Scorpion.

 

Les recettes du chef
Nous avons demandé à Céline Martin, la chef de Parfum Culture (rue Blaise- Pascal), de nous offrir son Nouvel an chinois à elle, version gastronome. Tous en cuisine !
DOSS_CHEF

Boules de riz gluantes >> « C’est un des desserts appréciés lors des célébrations. Généralement, elles ne sont pas fourrées mais placées dans un bol rempli d’un mélange d’eau et de sucre de canne (il faut en mettre beaucoup pour que ce soit d’aspect liquoreux). » Pour la pâte, mélangez 300 g de farine de riz gluant avec 240 ml d’eau chaude et pétrir pendant quelques minutes. Vous pouvez les laisser telles quelles ou les fourrer de pâte d’haricot rouge sucrée, d’arachide. Plongez-les ensuite dans de l’eau bouillante. Quand elles remontent, attendez deux minutes et les mettre dans de l’eau froide pour stopper la cuisson.

Les raviolis >> « C’est un plat qui est fait en famille, même les enfants peuvent y participer. Sa forme ressemble à celle du lingot d’or. Ils symbolisent la richesse, la prospérité : ce plat prend un sens différent pendant le Premier de l’an. » Pour la pâte, prenez 400 g de farine de blé que vous mélangez avec 200 ml d’eau chaude. Ne pas trop pétrir la pâte. Laissez reposer à l’air libre pendant 30 minutes. Roulez-la ensuite en forme de baguette et découpez en petits morceaux. Aplatissez- les. Pour la garniture, vous pouvez mettre du chou blanc, de l’ail chinois, de la ciboulette et de la viande blanche. Il suffit d’émincer le tout et d’ajouter à la farce un peu de sauce soja. Attention de ne pas broyer. Il faut laisser un tout petit peu de jus sans que pour cela les raviolis s’ouvrent. Replier la pâte de manière à ce que cela soit hermétiquement fermé. Pour la cuisson, il faut les plonger dans de l’eau portée à ébullition. Laissez-les cuire jusqu’à ce qu’ils remontent à la surface (environ 8 minutes). Le petit truc en plus : c’est de les plonger dans l’eau froide puis de les remettre à cuire et de répéter l’opération deux fois. C’est contraignant mais les raviolis seront encore plus croquants .

 

Violences et droits des femmes : il faut que ça change !

Deux étudiantes tourangelles ont lancé Tours Ange’L Wake up. Objectif ? Sensibiliser aux droits des femmes et alerter sur les violences qui leur sont faites.

Tours Ange'L Wake Up
Lisa et Asma ont reçu des soutiens de Najat Vallaud-Belkacem, Harry Roselmack et Marisol Touraine. (Photo tmv)

Cela fait des mois et des mois qu’elles y mettent tout leur courage et leur motivation. Obsédées par un projet aussi génial qu’admirable. Épaulées par Femmes 3000 Touraine, Lisa Brie et Asma Mhaih, 19 ans et étudiantes en GEA à Tours, lancent Tours Ange’L Wake Up, destiné à mettre en valeur les droits des femmes. Une initiative « qui sort de l’ordinaire », sourit Asma. Elle et son amie Lisa sont nées un 8 mars, Journée internationale de la femme. Le destin ?

« On voulait faire de la sensibilisation, mais avec plein d’événements. Parce que les violences faites aux femmes et leurs droits, ça touche tout le monde. Même les jeunes ! », explique Asma. Objectif de leur projet : plusieurs manifestations sportives et culturelles, dont les bénéfices seront reversés à trois associations, Solidarité Femmes, Une femme un toit et le CIDFF (Centre d’information sur les droits des femmes et des familles).
Au programme, flash mobs aux lycées Grandmont et Jean-Monnet, foot en salle avec le TFC, aéroboxe au gymnase des Fontaines ou encore dédicace de Nadya Hokmi à l’Heure Tranquille, madame n’étant rien de moins que… la championne du monde de boxe anglaise ! Point d’orgue du projet des étudiantes : un concert caritatif (1) le 7 mars avec notamment Charly Bell et Marin Monster à Montlouis. « On voulait faire passer un message aux jeunes. Il y aura une sensibilisation derrière la musique. Et on remettra les chèques aux assos », précise Lisa.

Lisa et Asma l’avouent : « Ce projet a tout changé pour nous. On ne se renseigne jamais assez sur les droits des femmes. » Elles regrettent qu’il n’y ait pas grand-chose de fait pour les femmes violentées. « Il y a des pubs, des spots, certes. Mais sinon, on en entend rarement parler. Certaines sont venues nous voir et nous ont dit : la société ne nous écoute pas. Elles pensent qu’elles sont seules. » Elles ne le seront certainement pas grâce à l’initiative, louable et admirable, d’Asma et Lisa : « On peut changer les mentalités. On espère au moins avoir un impact à Tours… »
(1) Tmv, partenaire de l’opération, fait gagner 5 places pour le concert. JOUEZ ICI !

Programme complet : toursangelwakeup.blogspirit.com 

Et sur FACEBOOK ICI. 

tours ange'l wake up

Visuel d’enfer pour le festival Mauvais Genre

Le visuel de l’affiche du festival de cinéma Mauvais genre à Tours a été dévoilé. Tmv est partenaire de l’événement.

C’est le jour de la Saint-Valentin que le festival Mauvais genre (rah, bande de coquins) a dévoilé le visuel de sa nouvelle affiche !

Elle a été réalisée par Alice Probst, de l’école Brassart à Tours.

Mauvais Genre

Le festival de ciné Mauvais genre aura lieu, cette année, du 1er au 6 avril. On vous rappelle par ailleurs que tmv sera partenaire de l’événement (on vous réserve du lourd).

Il est toujours possible de faire un petit geste afin d’aider le festival, grâce au financement participatif : PAR ICI !

Vive les sœurs Labèque et Nathalie Menant (mais pas Christine and the queens)

Doc Pilot n’aime pas Christine & the queens… En revanche, il vous parle du petit (grand) monde de la culture à Tours et dans ses environs !

Depuis un an, tout le monde essaye de me vendre la révélation incontournable du siècle. Mais je le répète, persiste et signe : je n’aime pas Christine and The Queens, et ne me demandez pas d’argumenter cette formulation sévère et définitive, car peu m’importe que la majorité des gens adore. Je ne suis pas un prédicateur et certains de mes albums de chevet ne se sont pas vendus à plus de 2 000 exemplaires : Bertrand Belin, Bertrand Louis, Young Marble Giants… donc les chiffres de vente d’un disque ne m’inspirent pas obligatoirement de l’admiration et l’obtention de Victoires de la musique n’influe en rien sur mon adhésion à un artiste.

Halle aux Grains, Blois : Les Sœurs Labèque

Soeurs Labeque
Soeurs Labeque (Photo Doc Pilot)


Dans la sphère classique, Katia et Marielle Labèque sortent des codes et des cadres, car elles sont « glam », donc identifiées et armées d’une capacité à toucher un public plus étendu que celui du classique. Passé ce constat admiratif sur leur image et leur identité singulières, il reste la présence de deux interprètes de haut niveau, totalement investies au service de l’œuvre et du compositeur. La Halle aux Grains est un lieu d’écoute magnifique, une arène où déguster l’excellence hors de toute contrainte physique, d’oublier son corps pour tomber dans le son, l’esprit.
En première partie, une sonate de Mozart apéritive, une mise en bouche aérienne pour juger de la symbiose des deux artistes, le mélange des notes et la globalité du jeu…
Puis l’émotion, le trouble intense dans cette fantaisie à quatre mains de Schubert, l’impression d’être touché en l’intime au delà des barrières de sécurité de la pudeur et de la raison. Après un court entracte, plongeon dans l’univers brut et brutal de Stravinsky, avec la version du Sacre du Printemps pour deux pianos. J’aime le Sacre, je n’y peux rien, je l’aime depuis ma première écoute de l’œuvre il y a près de 40 ans, mais cette version à deux pianos est d’une intensité nettement supérieure à celle de la version orchestrale et elle demande aux interprètes un investissement physique et technique sans repos et sans faille. Emmenés très haut dès les premières notes, la partition nous maintient dans une attention vitale, nous interdit la distraction, l’évasion.
Nous sommes du voyage et il est impossible de descendre en chemin, de s’installer face au film et de redevenir spectateur. Nous sommes acteurs, tous concentrés autour du jeu physique des interprètes, plongés dans leur second souffle, les perceptions exacerbées par l’enchaînement des thèmes, leur percussion instinctive, cette image de la chute et de l’éclosion qui fit tant scandale en son époque… et ça continue, j’en fus témoin à la sortie. .. En rappel, un Gershwin balancé du fond d’un bar obscur à Brooklyn, puis une pitrerie des années folles, de la musique à cancan.. Eh oui, les Labeque savent tout faire et elles ont tous compris, elles marchent dans les traces de ceux qui firent les œuvres tout en vivant, en aimant, en rigolant, en pleurant, et l’humanité des deux sœurs magnifie le choix pointues des œuvres et leur interprétations passionnées.

Collision Collective, Petit Faucheux

Collision Collective est une alternative communautaire pour regrouper des énergies régionales et organiser une tournée nationale passant par Tours, Rouen, Nantes, Lyon et Pantin. Le Capsul Collectif en est la cellule tourangelle. Pour cette 2e soirée en Touraine, deux formations, Le Migou de Lyon menée de main de maître par la saxophoniste Thibault Fontana dans une relecture de la bande-son d’un film à réaliser, une inspiration revendiquée du grand Enio balancée avec justesse et beauté à l’aune de cette formation globale et compacte nourries des éclairs inspirés de la guitare de Nicolas Frache ou du violon de Quentin Andréoulis : à l’image des tiags pailletées du saxo, un western de charme et de jazz surréaliste…

1band4acrew (Photo Doc Pilot)
1band4acrew (Photo Doc Pilot)

1band4acrew de Nantes, une machine de guerre, deux batteurs, deux guitaristes, des cuivres, des claviers et une basse en axe central de ce kommando prêt à l’attaque. Du visuel aussi, brillant, fascinant, le noir et blanc en force, et puis des mantras, des boucles balancées à la manière d’un Glen Branca, d’un Phil Glass, puis des chorus agressifs, à la guitare, coltraniens, l’image de certaines formations de Miles, de la folie, de l’audace. Enfin de quoi nourrir notre besoin d’être collés aux murs par un concept original.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=rVZYFYhEOD0[/youtube]

Mues, Nathalie Menant en Arcades Institute

L’hiver était sans nul doute la meilleure saison pour initier cette installation dans les vieilles pierres chargées d’histoire, chaudes et protectrices comme un cocon dans cette caverne-matrice où l’on croise des parcelles d’enveloppes, des impressions de corps et de vie, de la beauté en morceaux et une intensité dans l’image en appel à de la vie, à des destins, à ce que l’on fuit, à ce que l’on efface, mais finalement constitutive de ce que l’être humain porte d’esprit à la surface de son corps.
La féminité en est l’axe, l’association Joséphine le moteur humaniste, le travail de l’artiste son prolongement pour l’inscrire dans le temps, faire le passé un état sublimé dans l’œuvre et dans le présent pour qu’enfin le futur devienne l’allié de ceux qui souffrent et qui gal
èrent. Incontournable.

Apprenties couturières à Tours

Eh oui nos enfants peuvent aussi être de futur(e)s grand(e)s couturier(e)s ! C’est possible à Tours. Au moins de s’entraîner…

Fabiejos créations
Ce samedi matin, au 11, rue des Écritoires, Rachel, 9 ans, Daphné, 10 ans, et Capucine, 11 ans, participent à leur premier atelier de création avec Fabienne Colboc, alias Fabiejos Créations. Cette formatrice de métier, passionnée par la couture dès son plus jeune âge, a réalisé son rêve en ouvrant sa première boutique dans le vieux Tours. Son univers : la création d’accessoires très stylisés et colorés pour tous. Ce matin, justement, les trois couturières en herbe ont comme mission de confectionner leur premier doudou chic.

Daphné vient de commencer a dessiner sur papier le modèle de ses rêves. Il sera grand avec des bras et des jambes interminables. Rachel, équipée de ciseaux, s’oriente vers un doudou strass et paillettes. « En création, il faut pouvoir casser les codes et laisser libre cours à son imagination », indique Fabienne. « Un doudou chic n’est pas sérieux mais amusant. »
Deuxième étape, la réalisation du patron, le modèle en quelque sorte. La créatrice guide les fillettes. Vient le moment délicat de la machine à coudre. Capucine, habituée à utiliser ce genre d’engin, enchaîne les points de couture avec une facilité déconcertante. Daphné s’agace, l’aiguille vient de casser et appelle à la rescousse Fabienne qui profite de l’incident pour rappeler aux fillettes que la patience est le maître mot en couture ! Enfin ! Les doudous ont pris forme. il ne reste plus qu’à les remplir de tissus.

Anne-Cécile Cadio

Fabiejos Créations : 06 48 12 23 87.

Une minute sur le web #43

Comme d’habitude, on traîne sur internet et on y décroche des merveilles. Plongez dans les méandres du Net…

Rodolfo Loaiza Ontiverso adore les détournements et mélange notamment univers mignon de Disney et grands méchants de films. Le Joker et Raiponce, Blanche-Neige dans Massacre à la tronçonneuse et plein d’autres… Série (et autres oeuvres) sur instagram.com/rodolfoloaiza
buzz

LA VIDÉO
SIMPSON 8-BITS
Petit cadeau pour les nostalgiques ou fans des Simpson (ou les deux). Réalisé par les artistes Paul Robertson et Ivan Dixon, le générique de la famille en jaune a été transformé façon console 8-bits. C’est super cheap, la musique aussi, mais c’est délicieusement génial.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=FIZ_gDOrzGk[/youtube]

APPLI WTF
CRASH OU PAS CRASH ?
Am I going down (vais-je m’écraser ?, en français), c’est l’appli qui calcule la probabilité qu’a votre avion de se crasher. Humpf… Disponible pour 0,99 $ sur l’Apple store, elle prend en compte la compagnie, le type d’avion, l’aéroport etc., et donne son pronostic suivant une base de données d’archives d’accidents.

LE TUMBLR
RÊVES
Et si un inconnu faisait un collage bien naze pour illustrer un de vos rêves ? Un truc du genre photos mal détourées, pixelisées, du flou au mauvais endroit et une impression d’incohérence totale ? Ça existe (en anglais) et le site s’appelle photoshopyourdreams.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR

LE CHIFFRE
23 100
C’est, en dollars, le prix qu’a atteint aux enchères (sur eBay) la bouteille de sauce BigMac de Mc Donald’s… en 24 h ! Seuls les Australiens y avaient droit et il s’agissait du premier flacon (sur 200) numéroté. L’annonce, datée du 2 février, précisait que l’intégralité des enchères serait reversée à une association caritative.

SITE BARBU
RENCONTRE AU POIL
On aurait pu titrer ça adopteunbarbu.com… Bristlr, c’est le site de rencontres qui grimpe, dédié aux amoureuses (et amoureux) d’hommes à barbe. Son créateur, Jon Kershaw, revendique plus de 10 000 inscrits. Vous pouvez ainsi zieuter du poil, discuter, faire du coeur-coeur lovelove. Allez les hipsters, un tour sur bristlr.com !

(Photo instagram.com/incredibeard)
(Photo instagram.com/incredibeard)

TRISTE ÉTUDE
ABSTINENCE NIPPONE
Une étude du planning familial au Japon assure que 50 % des femmes mariées n’ont pas eu de relations sexuelles au cours du mois dernier. Pourquoi cette abstinence ? La plupart des Japonaises le justifient en disant que le sexe est synonyme d’ennui ou qu’elles sont fatiguées après le travail. Allez, bonne Saint-Valentin ! 🙂

Chroniques culture #52

Cette semaine, double dose de BD ! Mais on parle aussi de Bob Dylan et du DVD mignonnet de Lou ! journal infime…

LE CD
BOB DYLAN – SHADOWS IN THE NIGHT
Dans le nouvel album du poète de la contre-culture, point de chansons originales. Ici, le maître du folk reprend dix standards américains, qui ont tous été jadis chantés par Frank Sinatra. Doux voyage rétro et mélancolique, ce Shadows in the night est intimiste, feutré et surprenant. La justesse n’est, certes, pas toujours de mise. Mais ce ton nasal est encore là. La voix granuleuse, rongée par le tabac, aussi. Bob Dylan, sans être crooner, la laisse flotter et nous emporter.
A.G.

LE DVD
LOU ! JOURNAL INFIME
Adapté de la BD à succès, Lou ! journal infime a surpris en révélant Lola Lasseron, jeune actrice aussi attachante qu’authentique. Dans un univers loufoque, visuellement proche de Gondry, Julien Neel a su transposer l’esprit coloré et poétique de sa propre BD pour cette comédie sucrée. Reste que cette famélique édition fait une fois de plus l’impasse sur les bonus. Seul supplément à se mettre sous la dent : un commentaire audio du réalisateur/ dessinateur. Décevant…
A.G.

LA BD
40 ANS ! WHAT THE FUCK !
Emma a 40 ans. Divorcée, mignonne, pleine d’envie( s). Cette BD sympa (aux éditions Delcourt) d’Emmanuelle Teyras est une ode à la liberté et à la gloire des quadras. Passant en revue les thèmes de l’exmari bienveillant (mais pas débrouillard pour un sou), la sexualité, les copines, ou encore le machisme et les gros nazes. 40 ans ! What the fuck, sur un ton très libre et girly, est parfois un peu inégal, mais se laisse dévorer tout au long de ses 160 pages.
A.G.

LA BD
LA VIE DE TOUS LES JOURS
Directeur du Festival BD en Chinonais (les 14 et 15 mars prochains), le Tourangeau Mickaël Roux est aussi un auteur. Avec cette Vie de tous les jours, il mélange le quotidien d’un dessinateur de bande dessinée (tiens, tiens !) et de sa petite famille avec un univers imaginaire. Le décalage est particulièrement bien vu, surtout quand il réussit le tour de force de faire tenir tout cela dans des gags hilarants. Vraiment une belle réussite pour cet auteur.
Hervé Bourit

L’expo : Femmes et mues

L’Arcades Institute accueille les œuvres de Nathalie Menant jusqu’au 21 février. Rencontre avec la plasticienne.

Mues
(Photos Frédérique Menant)


Vous réalisez des moulages sur des corps de femmes, expliquez-nous en quoi cela consiste.

J’utilise en effet une technique assez ancienne de moulage avec du plâtre et de la dentelle. Je prends une partie précise du corps du modèle. Le point de départ, c’était de crier ce que personne ne voulait entendre ou montrer quand il s’agissait des femmes. Au départ, c’était une oeuvre féministe en fait. Je ne souhaitais pas déclarer la guerre, c’était plutôt un désir de partager un regard sur le féminin. Les premières dentelles que j’utilisais appartenaient à mes arrière-grands-mères, des femmes issues d’un milieu populaire qui n’avaient aucun moyen de s’exprimer.

Comment cette intimité entre vous et le modèle se traduit dans votre oeuvre ?
J’utilise une technique qui n’est pas violente pour le corps de ces femmes. Plus je pose des bandes de plâtre, moins elles sentent mes mains bouger à travers. Ce n’est pas intrusif comme travail, mais je le vois plutôt comme la construction d’une douceur. Seulement, émotionnellement, c’est souvent très fort. C’est comme si je perçevais la souffrance : je suis persuadée que nous gardons dans notre corps la mémoire de notre vie.

Comment choisissez-vous la partie du corps à mouler ?
Je demande d’abord aux femmes si elles veulent mettre en avant une partie en particulier, une main, un pied, la poitrine. Souvent, elles me laissent choisir. Souvent, je tombe sur un endroit qui leur parle, avec lequel elles ont une histoire. J’ai par exemple eu une femme dont je moulais le bras. Le même que son mari avait cassé. Lors du séchage, le moule en plâtre s’est brisé. Elle m’a répondu que cela devait arriver.

Vous n’avez pas toujours fait de la sculpture, pourquoi ce choix du plâtre et de la dentelle ?
J’ai avant tout une formation dans l’audiovisuel et puis j’ai beaucoup fait de scénographie, des installations avec le collectif Akeway. Il y a quelques années, je me suis remise à la terre comme un hobby. Je me suis aperçue que mes mains faisaient ce que ma tête ne pouvait pas conscientiser. Ce que j’aime dans Mues, c’est de ne pas savoir où je vais.

Propos recueillis par B.R.

EN BREF
MuesL’EXPO
Les sculptures de Mues seront visibles à l’Arcades Institute du 12 au 21 février. Vous pourrez également voir le film tourné par Frédérique Menant (voir ci-dessous) et les témoignages des femmes « moulées ».

LA RÉSIDENCE
Nathalie Menant a réalisé les œuvres que vous verrez lors de l’expo pendant une résidence de deux semaines à l’Arcades Institute en décembre. « Elle m’a permis de me couper de mon quotidien, explique Nathalie Menant. Mais aussi de partager avec les autres femmes pour que tout ce que nous nous disons deviennent nos questions. »

JOSÉPHINE
Les femmes qui sont passées sous les bandes de plâtre de Nathalie Menant sont toutes passées par l’association Joséphine, le salon de beauté social lancé à Tours par Lucia Iraci. Plus d’infos sur josephinebeaute.fr

ENTRE SŒURS 
Nathalie Menant a invité sa soeur, Frédérique Menant, qui est venue filmer en 16 mm. Une démarche d’autant plus importante qu’elle a été son premier modèle pour Mues.

Amadeus Bagel : à la française !

La folie bagel continue. Implanté rue des Halles, le tout chic Amadeus a ouvert ses portes.

Le midi, en semaine, l’Amadeus bagel ne désemplit pas. (Photos tmv)
Le midi, en semaine, l’Amadeus bagel ne désemplit pas. (Photos tmv)

La folie du fast-food façon deli new-yorkais a depuis quelques années envahi les rues de Tours. Chics et rapides, ces petits restaurants apportent une formule à mi-chemin entre le street-food et le fooding. Produits de qualité, sains, déco sympa, tout est fait pour vous inviter à rentrer chez Amadeus bagel. Les murs oranges côtoient les grandes bandes noires et blanches.

La salle est lumineuse, le bois des tables et le cuir des fauteuils rendent l’ambiance chaleureuse. On se croirait presque rentrer dans un coffea shop américain à Brooklyn. Avec une touche bien frenchy quand même. Ouvert depuis deux mois dans le quartier des Halles, Amadeus Bagel se positionne sur le haut du panier de ce genre de nouvelles adresses au menu branché.
Commande à la caisse, les tables sont quand même dressées quand on mange sur place. Niveau choix, c’est une carte assez réduite avec quatre propositions de bagel, une soupe du jour, une salade ou quelques accompagnements optionnels. Le temps d’attente est raisonnable, malgré l’heure tardive à laquelle nous avons commandé et le restaurant quand même bien rempli. Dans l’assiette, les produits sont de qualité, c’est frais et bien assaisonné. La soupe est servie dans un gobelet en carton, fastfood oblige, certains ont droit au bol.

Le grand atout de ces endroits, dans la lignée de Starbucks, c’est le cadre. Étudiants ou passants en vadrouille shopping peuvent y faire une halte, au chaud. C’est que tout est pensé à l’intérieur pour que vous vous sentiez cosy : jusqu’aux toilettes où un feutre est à votre disposition pour écrire sur les murs. On a enfin le droit de faire des graffitis ! Amadeus Bagel a plutôt de bonnes idées de ce genre. Une façon de vous dire que vous êtes un peu chez vous, que vous pouvez prendre possession des lieux pour vous détendre.

M. Patoulachi

AU MENU
Amadeus BagelLE PLAT
Il faisait froid, alors en plus de ce bagel saumon avec des concombres, on a pris une soupe de carottes qui se révèle être bien épicée. Les deux, ensemble, calent bien. Le pain du bagel est assez croustillant. Le saumon est plutôt bien disposé. La crème fraîche, légère, passe très bien avec les quelques feuilles de salade.

L’ADDITION
Les prix sont un peu au-dessus de la concurrence, mais raisonnables par rapport à l’image renvoyée par Amadeus Bagel. Comptez 6,50 € pour un bagel et 3,50 € pour une soupe ou une petite salade d’accompagnement.

EN PRATIQUE
Amadeus Bagel se situe au 74, rue des Halles. Du lundi au samedi, 8 h 30-20 h. Ce n’est pas la peine de réserver. Attention quand même aux midis surchargés. Plus d’infos sur FACEBOOK

L’anti-guide tmv de la Saint-Valentin

Ça vous énerve les couples qui se regardent dans le blanc des yeux le 14 février ? Vous ne vous retrouvez pas dans cette fête de l’amour ? Ce guide pour éviter la Saint-Valentin est fait pour vous.

♥ VOS PIRES SAINT-VALENTIN !
« Pour la première Saint-Valentin avec mon copain, j’avais oublié que c’était le 14 février… Notre rendez-vous romantique s’est déroulé dans une chambre d’hôpital, car j’avais choisi ce jour-là pour me faire enlever les dents de sagesse. Je n’ai jamais osé lui demander ce que ça faisait d’embrasser un hamster… » (Lola)

« Tout a commencé par un classique : l’oubli de réserver un restaurant. À cela s’ajoute notre besoin quasi maladif de prendre 1 h 30 pour choisir LE bon resto. Aucun n’avait de place dispo bien sûr. Mais si ce n’était pas assez, j’ai d’un seul coup eu très mal au ventre. Bilan : pas de dîner en amoureux et une soirée au lit avec de la fièvre… » (Adrien)

« Au programme, resto au top et hôtel mignon comme tout. Sauf qu’au moment d’aller dîner, la voiture est restée bloquée dans la neige sur le parking. Avec l’aide de passants, j’ai mis 1 h 30 à la dégager. Ma copine râlait. On est arrivés en retard au restaurant, j’étais sale et frigorifié. Au final, le service était atroce, les deux menus à 100 € infâmes et au retour, l’hôtel avait fermé ses portes. » (Aurélien)

chiffres

♥ LES FILMS ANTI-GLAMOUR AU POSSIBLE
(500) jours ensemble Ou comment un héros niais se rend compte que l’amour c’est pas parfait. Et se fait larguer.
Mortelle St-Valentin Il revient tuer celles qui l’ont éconduit. Assez jouissif de voir des filles superficielles massacrées.
Amour Quand idylle rime avec sénile.
Meurtres à la Saint-Valentin Quoi de mieux qu’un tueur en série qui tue tout son village le soir de la Saint-Valentin ?
Expendables De la testostérone, du sang, de la chique et du mollard pendant 1 h 45. Pas pour les fleurs bleues.
Titanic Parce que c’est tellement bon de voir Jack mourir à la fin.
Comment épouser un millionnaire Un film pour se dire que, finalement, il vaut mieux faire ce qu’on peut avec ce qu’on a.
Blue Valentine En voilà un film qui file bien le cafard. À la rigueur, le célibat a peut-être du bon…
Comment se faire larguer en 10 leçons Ça paraît assez clair, non ?
Teeth Un film où la fille se rend compte qu’elle a des dents à la place du vagin. Ça vous coupe toute envie.

♥LE PARCOURS POUR ÉVITER LA SAINT-VALENTIN (et tous les couples qui se galochent)
1 – Voir des pictogrammes chinois à la bibliothèque des Rives du Cher. Calme garanti. Entrée libre. Plus d’infos : bm-tours.fr

2 – Se (re)faire l’expo du photographe Nicolàs Muller au Château de Tours, en partenariat avec Le Jeu de Paume. Plus d’infos : tours.fr

3 – Aller au ciné salle Thélème pour se cultiver, et rien d’autre, voir Le Sud sinon rien, à l’occasion du festival Viva il cinema. À 17 h 30. Plus d’infos : cinefiltours37.fr

4 – Faire du retro gaming au festival Manga-sur-Loire de Montlouis dans la salle Kotori. Pour en savoir plus : manga-sur-loire.fr

5 – Se mater l’Egypte des Dieux sur Arte à 20 h 50. Un super docu sur Amenhotep IV, Toutankhamon et toute la clique.

 

♥ LE SAVIEZ-VOUS ? (+ quelques savoirs inutiles…)
> Le premier baiser au cinéma date de 1896, dans The Kiss. Un bisou de 4 secondes qui fit éclater un scandale et indigna la presse. (Retrouvez la vidéo méééga hot ICI)

first kiss> Le mot vagin vient du latin vagina, qui signifie fourreau, étui. Pénis, quant à lui, est un dérivé de pendeo, soit « chose qui pend ». Voilà, voilà…

> Les oiseaux ont très vite été associés aux croyances de la Saint-Valentin. Ainsi, le 14 février, les jeunes filles essayaient de deviner quel serait leur futur époux : si elles voyaient un moineau, elles épouseraient un homme peu fortuné ; un chardonneret, c’était avec un homme riche ; un rouge-gorge signifiait mariage avec un marin.

> La plus ancienne carte de Saint-Valentin date de 1415. C’est un poème du Duc d’Orléans, alors qu’il était emprisonné.

> Au Japon, la Saint-Valentin a été introduite par les fabricants de chocolat, dans les années 1950.

> Un baiser sur la bouche de 10 secondes, c’est 80 millions de bactéries échangées. Et encore, c’est sans la langue ! Bon ap’

 

♥ LE PIRE DES CADEAUX POUR ELLE
cadeau pour elleUn truc Kâmasûtra
Livre, puzzle, poster, guide, jeu sexy… Tous les cadeaux ayant une allusion avec les positions sexuelles peut avoir l’effet inverse de ce que vous cherchez. En gros, en l’offrant, vous dites malgré vous : « Chérie ça fait trois mois que l’on n’a pas fait l’amour, notre vie de couple est chiante, j’ai envie de le faire, là, maintenant, à n’importe quel prix. » C’est lourd. Osez le Kâmasûtra de Tonia Savage et Karo (Ed. Musardine). Env. 10 €.

Le bouquet de fleurs
Le problème avec vous, les gars, c’est que vous l’offrez une seule fois par an. Franchement, faites-le plus souvent dans l’année, à l’improviste et vous éviterez la remarque : « C’est rare que tu m’offres un bouquet. Merci mon minou. » Bouquet de 3 roses en plastique, 6 € sur artificielles.com

Le machin beauté
C’est compliqué… Sans rentrer dans le cliché des magazines féminins, disons que ça peut être mal interprété. « Chérie, pourquoi la crème hydratante que je t’ai offerte est dans la poubelle ? » Kure Bazaar, coffret 12 vernis à ongles. 192 € sur lebonmarche.com

>>Notre conseil Parce que c’est trop cool de commander une pizza et de glander un dimanche soir devant la télé : offrez-lui le coffret intégral de Walking dead. Câlin garanti.

♥ LE PIRE DES CADEAUX POUR LUI
Un abonnement à la salle de sport
Parce que ça sous-entend : « Mon choupinet chéri, c’est mignon les poignées d’amour, mais là, je peux carrément m’y accrocher. » Du coup, choupinet d’amour, il râle, il s’imagine que les autres sont mieux bâtis que lui. Il se sentira obligé de se traîner là-haut toutes les semaines. Et va faire la tronche. La soirée est fichue. En général, 30 à 40 € par mois.

Une gourmette gravée
Choix n°1, avec son prénom : honnêtement, il est censé savoir comment il s’appelle (même si, on sait : les mecs, c’est pas débrouillard). Choix n°2, avec votre prénom. Alerte ! Ce n’est pas mignon, c’est juste flippant. Et honnêtement, c’est dépassé. 80 € en moyenne.

Le chéquier spécial couple cadeaux lui
Avec des bons pour « un moment en solo », « un petit déj’ au lit », « un massage intégral », « un fantasme au choix »…. Ça semble romantique, mais en fait, ce n’est pas terrible. 1) creusez- vous la tête. 2) pas besoin de ces bouts de papier pour penser à votre homme (et à vous). 5,90 € chez Cultura, la Fnac, etc.

>>Notre conseil Faites-vous un ciné… Un film d’horreur : il adore ça et vous ferez semblant de vous blottir contre lui, parce que monsieur se sentira fort (alors qu’en fait, non). Rentrez, faites un mix bière-charcuterie. Il en faut peu pour être heureux.

♥ TOP 10 DES CHANSONS ANTI-LOVE
Pour vous accompagner dignement dans cette journée du 14 février, tmv vous propose une playlist garantie sans cœurs, sans niaiseries mais concoctée… avec amour évidemment.
-« L’amour est mort » Jacques Brel. Ou comment vous dégoûter de la vie à deux à tout jamais. À écouter sans modération.
-« Mon cœur, mon amour » Anaïs. À la fois drôle et cynique, le titre se moque sans détour des petites mièvreries de couple. Excellent.
-« Les histoires d’A » Rita Mitsouko. Un classique. Vous êtes prévenus : les histoires d’amour finissent toujours mal. C’est sans issue. Point final.
-« Formidable » Stromae. Les ruptures, ça craint. On finit toujours brisé, cocu, ou alcoolique. Le mieux c’est de ne peut-être pas commencer du tout.
-« Je ne t’aime plus mon amour » Manu Chao. C’est cash. C’est propre. What’s else ?
-« Je suis venu te dire que je m’en vais » Serge Gainsbourg. Cette fois c’est sûr , il n’y aura pas de Happy End à la Disney.
-« I will survive » Gloria Gaynord. Il / elle vous a dit ‘’ bye -bye’’? Et vous pensez ne pas y survivre? Allez, on se ressaisit. Fini la déprime. Stop au pot de Nutella et place à Gloria à fond dans l’appart.
-« J’aime pas l’amour » Olivia Ruiz. Célibataire et fier(e). Ce titre est fait pour vous.
-« Pipeau » Brigitte Fontaine. « L’amour, l’amour, l’amour toujours, le vieux discours idem le baratin / jusque dans les WC / j’en peux plus par pitié / faudrait changer de disque ». Tout est dit.
-« Love is a losing game » Amy Winehouse. Euh… Vu les déboires sentimentaux de la feue chanteuse, on est tenté de la croire.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=t1-aMLFVhBc[/youtube]

BONUS : 
Au cas où vous aimez toujours la Saint-Valentin… Essayez-vous à notre quiz tmv : quel loveur/quelle loveuse êtes-vous ?
A RETROUVER EN CLIQUANT ICI (p.6) !

Les Nouveaux Héros : héroïque et fantastique

En draguant un public un poil différent, le nouveau Disney mélange les influences du comics américain et du manga japonais.

les nouveaux héros
Suite au rachat de Marvel Entertainment par la Walt Disney Company, on attendait de pied ferme cette nouvelle production. D’autant qu’après le carton de La Reine des neiges, la firme aux grandes oreilles souhaitait sortir un film d’animation moins policé, plus orienté action. Pour ce faire, les studios Disney ont décidé d’adapter (très librement…) Big Hero 6, un comics Marvel quasi inconnu.
Soit l’histoire d’Hiro, un petit génie de la robotique, qui découvre qu’un criminel menace de détruire la ville de San Fransokyo. Il va tout faire pour sauver la population, aidé de Baymax, un robot infirmier, et de ses compagnons qu’il transforme en super-héros high-tech.

Signé des surdoués de l’animation, Don Hall et Chris Williams, Les Nouveaux Héros, gros bonbon geek coloré évoquant à la fois Là-haut et Les Indestructibles, réussit parfaitement sa mission. En croisant le côté Marvel (pour l’action, l’humour désopilant et le gros méchant bien sombre) à l’esprit Disney (pour l’émotion et le mignon-tout-plein), il en résulte un film hybride, brillant et excitant.
Visuellement splendide et très technique, Les Nouveaux Héros permet de plonger dans une ville fictive, San Fransokyo, mélange de San Francisco et Tokyo : en témoignent un Golden Gate japonisé ou encore des rues en descente typiques composées de cerisiers japonais… Le travail sur la ville, exceptionnel, est stylisé avec justesse et finesse. Il reste néanmoins un peu trop survolé, alors qu’on aurait voulu s’y attarder.

Un reproche que l’on pourrait aussi faire à quelques personnages secondaires, sacrifiés et tout simplement zappés, tandis que d’autres sont remarquablement caractérisés. Reste que, parmi eux, se dégage un duo exceptionnel : le jeune Hiro se lie en effet d’amitié avec le gros Baymax. Un peu pataud, un peu bibendum et tout blanc, il est d’une simplicité déconcertante (une tête ovale, deux ronds noirs et un trait !). Tour à tour mignon, adorable, hilarant, touchant, et déjà culte, il est à lui seul la star, le centre du film. Personnage principal à part entière, il offre de nombreux comiques de situation et de répétition. Passant de gros doudou tout mou à karatéka supersonique, Baymax émerveille et surprend constamment. À chaque séquence.

Loin d’être original et toujours très manichéen (on reste dans du Disney…), Les Nouveaux Héros possède tout de même un charme indéniable. Le film développe une habile réflexion sur l’amitié, la confiance, mais aussi le deuil et la vengeance, sans jamais être moralisateur. Une petite perle d’humour et d’émotion qui séduit à merveille. Irrésistible.

Aurélien Germain
>>Film d’animation (USA). Durée : 1 h 42. De Don Hall et Chris Williams. Avec les voix françaises de Kyan Khojandi, Maxime Baudouin…
NOTE : ***

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TOUJOURS EN SALLE
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FRANK ***
Attention ovni ! En apparence, ce pourrait être un road movie musical sur un groupe de musique mystérieuse, un peu pop et indépendante. Mais le doute s’immisce dans les plans prolongés, les dialogues écourtés trop tôt, les moments de flottement filmés par Lenny Abrahamson. Frank n’appartient à aucun genre : c’est une ode à la pensée libre, au chaos maîtrisé. Un film étrange et envoûtant où la musique sert de prétexte à l’explosion de la pensée déterministe et préfère la folie au rationalisme.
B.R.

HOPE ***
Chronique ordinaire d’un monde dirigé par la peur, Hope raconte les ghettos nigériens, camerounais… La route, aussi : interminable, les voyages en camions, les viols, la prostitution. Léonard et Hope se rencontrent sur le chemin de l’Europe. Compagnons d’espoir. Ce film cru n’explique rien de l’Afrique complexe, de ce couple improbable mais donne à voir cette violence brutale, universelle. Celle qui mène à la guerre ou à l’amour et parfois à la survivre. Hope remue les tripes. Profondément.
B.R.

LA NUIT AU MUSÉE 3 **
Intitulé Le Secret des pharaons, ce troisième épisode de La Nuit au musée clôt habilement et de justesse la saga. Ben Stiller y joue toujours Larry, gardien du musée, où les oeuvres prennent vie la nuit. Transposant son film à Londres, Shawn Levy jongle habilement entre fantastique et comédie et offre un épilogue sans surprise, mais divertissant. Il n’empêche que le casting reste toujours classieux, l’humour délicieusement absurde et certains effets visuels bluffants (la lithographie d’Escher).
A.G.

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Santé : le petit peluche avec l’hôpital des nounours

Hortense Sibille et Alexandre Vergès sont membres des Carabins à la fac de médecine de Tours. Depuis quelques années, cette association organise l’Hôpital des nounours.

L'hôpital des nounours
L’hôpital des nounours, c’est aussi des opérations à cœur ouvert. (Photo asso des Carabins)


C’est quoi, en fait, cet hôpital ?

Nous invitons des classes de maternelles au Centre de vie du Sanitas pendant deux jours. C’est un hôpital factice où les enfants emmènent leur doudou pour qu’il se fasse soigner. Ils voient d’abord le Nounoursologue, c’est un peu comme le généraliste, qui va faire avec eux un diagnostic. Une fois qu’ils savent quelle maladie il a, on les oriente vers le bon stand où les attendent des étudiants sages-femmes, orthophonistes ou encore pharmaciens.

Quel est le but pour ces enfants ?
Nous leur offrons une première approche rassurante du monde hospitalier. Il faut utiliser des mots simples pour expliquer ce que l’on fait. Le nounours, c’est une jonction entre le monde médical et leur intimité. Nous avons également la chance, pour les étudiants bénévoles qui participent, de recevoir le Dr Catherine Barthélémy qui est pédopsychiatre.

Et pour vous, cette expérience est-elle bénéfique ?
C’est d’abord un événement de plus en plus important qui nous permet de sortir du cadre des études, d’apprendre comment louer une salle, contracter une assurance… Et puis il doit y avoir une éducation à la santé. Et plus la vision des jeunes patients est bonne, plus ce sera bénéfique pour eux par la suite.

Vous représentez la future génération de médecins, qu’elle est aujourd’hui votre relation au patient justement ?
Pendant longtemps, la profession était orientée vers l’organe. Aujourd’hui, le patient est acteur de sa santé et nous sommes beaucoup plus tournés vers lui. En revanche, s’adresser de la bonne manière, cela s’apprend. Nous avons de plus en plus de cours, sous forme de jeux de rôles, avec des professeurs de sciences humaines, des philosophes…

Propos recueillis par B.R.

Du CCC au Kommandoh Chamanik via le Festival de l’Intime et Pitchipoï

Doc pilot est partout, c’est bien connu. Cette semaine, une tonne de concerts à raconter. C’est la chronique culture.

CCC : Combey Pion, Mathieu Dufois, Massinissa Selmani

Collection de sculptures en papier de Combey Pion, de l’usuel exporté sur les terres de l’imaginaire, du sensible à juger sur l’échelle du temps, du périssable et du fragile. Ce sac à dos en symbole rempli de vide, de l’air, de l’ultime agrandi dans un rêve, celui d’un couple, d’un duo, Paule Combey et Patrick Pion. Et cette omniprésente impression de bien-être au spectacle de ces objets agrandis, peut-être un rappel de la prime enfance, du regard porté sur l’univers et le quotidien avant d’avoir atteint le mètre…

Joie d’enfance aussi, au spectacle de la maquette “ ruine ” de Mathieu Dufois, et pourtant l’impression d’arriver après le pire, après l’humain, à l’instant où les fumées retombent pour laisser place au spectacle du désastre, au matériel retravaillé par la folie de l’homme, le décor d’un film où il ne fait plus bon traîner, même si l’envie est intenable d’y trouver du vivant… En restera-t-il dans l’étape suggérée du “ Sally ” de Massinissa Selmani ? La projection de lumière ouverte obligeant à l’attente, à la supposition d’une erreur dans l’effroi du regard du modèle, avant la délivrance de l’arriver de l’Autre, celui venu mettre un point final au calme, apporter une alternative à l’action suspendue dans l’espace. Nous bâtissons la suite, témoin puis acteur du drame avec l’envie du pire pour nous soigner du quotidien : enfin, figurants dans un film, et toujours sous la férule de l’homicide et du sang.

Pitchipoï au Pale

Pitchipoi (Photo capture écran doc pilot)
Pitchipoi (Photo capture écran doc pilot)

Au Pale, place Foire le Roi, Pitchipoï fête la sortie de son premier disque, l’arrivée d’un premier né dans une famille. Il faut dire le couple Olivier Dams /Anne-Sophie Roullin, porteur de ce projet d’une manière emblématique, tant est chargé de sens ce nom de groupe emprunté aux heures les plus noires de l’histoire du peuple juif, a cette capacité à ironiser du pire pour y survivre.
Comme le disait Catherine Ringer, dans Le petit train : « et moi, je suis encore là… » Un défi aux nettoyeurs au service de toutes les églises… et toujours présente et increvable, la musique, la tradition, toujours d’Est en Ouest, toujours des larmes au rire, et dans l’ivresse abusée pour pouvoir encore tenir et ne pas se frapper la tête sur les murs de l’Histoire. Pitchipoï est « encore là » et il est festif. De cette joie vécue à danser sur un volcan sans rapport avec les fiestas du Sud. La perfection instrumentiste est au service de ce blues européen, de ce tango continental, de ce fado né sur les terres imbibées du sang des pogroms.
Il y a de l’urgence dans le mariage des violons et des cordes, cette impression que tout reste encore possible, le meilleur comme le pire et qu’il faut donc aller vite et de l’instant jouir. La scène est le point fort de la bande, la joie communicative du quartet et le spectacle de l’amour du couple leader deux atouts pour nous coller aux murs d’un Pale bondé ; le disque enregistré par le génial Fabien Tessier en est la photographie jaunie par le temps, le souvenir d’un arrêt sur l’image : à coup sûr, il va s’en vendre des centaines à la sortie des concerts.

La mélancolie des dragons au Theâtre Olympia

L’impression d’un théâtre de rue amateur, emmené sur une scène, du vide, du bricolage, des silences, un texte limité à l’extrême. De la dérision, une mise en scène lisible à la première minute et sans évolution : un concept. Je comprends le travail et l’expression de Philippe Quesne, mais c’est pas mon truc, c’est pas ma came. Et je m’y suis beaucoup ennuyé, attendant en vain la petite claque pour justifier l’attente et l’éveil. A voir alcoolisé ou sous hallucinogènes.

Le Festival de l’Intime

En première partie, Manu, l’ex-chanteuse de Dolly, attendue, magique, charismatique avec toujours cette voix si étonnante d’ingénuité et de rage mêlés. Des titres de Dolly bien sûr, des tubes, de nouvelles chansons dont une en japonais, le dialogue avec un violoncelliste inspiré, puis la venue du fils du regretté Mika en invité à la guitare.. trop court pour les fans de la Dame…

Au pied levé, la tourangelle Kundal remplace Peter von Peohl couché par la grippe : c’est en devenir, clairediterziesque, dans l’optique de mélanger beauté harmonique et technique à des textes gentiment osés, à suivre… Pauline Croze c’est la grande classe, une présence énorme, des textes à tomber, un jeu de guitare subtil et sans emphase, une voix envoûtante, une sorte de Dominique A au féminin, je n’en vois que 6 titres ( et oui , la vie n’est pas un long fleuve tranquille) mais dans la nuit glacée, j’avance avec l’image omniprésente de cette Barbara des années 10 : séduit…
Le lendemain, Boys in lilies balance avec audace et talent divers nouveaux morceaux à la couleur coldwave/ambient, glissade psychédélique sur les traces de Cure ou Dead Can Dance voire Cocteau Twin…
Concert assez énorme de Ropoporose, duo nowave au parfum Kas product voire No Unauthorized, aux guitares hachées en boucles superposées comme dans les premiers Talking heads ou le Fripp’s league of gentlemen, canaillement séducteur par l’usage de rythmes imparables et de réelles chansons punk/pop balancées avec une énergie rare et une passion artistique quasi vitale. De l’urgence et de la joie, de l’audace et de l’assurance : on sent le truc qui va péter le score sur toutes les scènes grandes ou petites… Final en pétard mouillé, avec l’ennuyeux concert de Jay Jay Johanson, le crooner de la sphère branchée, mal servi par une sono donnant la part belle aux drums en noyant textes et claviers dans l’omniprésence de la Ludwig : un enchaînement de mélodies prévisibles sans effort et sans passion… à mon oreille.

Kommandoh Chamanik en Arcades Institute

Au sortir de l’hiver (on peut rêver !), des Indiens dans les vieilles pierres, de la tradition épaulée par la technologie des années 10, de la free party chargée de sens et la danse omniprésente et salvatrice au milieu des œuvres de Zäzu, l’attrait compulsif des boucles électroniques magnifié par le souffle du didjerido et l’électricité fuzzée de la guitare électrique.
Les longues mantras nous invitent à la messe de la Terre mère, au souvenir de ses enfants projetés hors de l’histoire par la folie destructrice de l’homme blanc. Le contact et la philosophie mélangés en un rite de joie physique, nature, et toute l’audience embarquée dans la danse, le rythme, la force… On en sort rechargé à bloc ; on a décollé pendant deux heures loin de l’Ukraine, de la Syrie et de la Grippe.

Une minute sur le web #42

Et si on traînait un peu sur le Net ? Non, parce qu’on a encore dégoté deux, trois trouvailles pour procrastiner…

L’artiste italien Giuseppe Colarusso a bien rigolé sur cette série d’objets improbables. Plus sur giuseppecolarusso.it

BUZZ_PHOTO


ÉTRANGE

VUE D’UNE STATUE
Vous ne vous êtes jamais demandé ce que voyaient les statues, dans les musées ? Non? Bon, bah l’auteur anonyme de ce tumblr oui et il l’illustre en photo en plus. Pour vivre la vie d’une statue : whattheysee.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR

LE CHIFFRE
1 000 000
C’est la somme récoltée par le blogueur américain Elan Lee pour son projet de jeu de cartes… en seulement 4 heures. Son projet, qui met en scène des chats qui explosent (le concept est très WTF) a depuis récolté plus de 4 millions de dollars. Et il reste 21 jours de financement sur kickstarter.

LA PUB
MAMAN
La marque de boxe Everlast a fait fort avec une vidéo qui dénonce le harcèlement de rue. Tournée au Pérou, elle montre des hommes qui harcèlent une femme se révélant être… leur maman déguisée en femme fatale !
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=7FI2LY4dk-s[/youtube]

JEU
MAD SHARK
Comme son nom l’indique, vous êtes un requin complètement enragé qui se prend à manger des nageurs (quelle idée). Pas franchement pour les squalophobes, à moins que ce jeu puisse vous faire oublier cette peur des Dents de la mer. Sur jeuxvideo-flash.com
BUZZ_SHARK

TEMPS À PERDRE
WEAVESILK.COM
Ce site propose un générateur de formes bizarres (mais jolies) sur lequel vous pouvez, sincèrement, passer des heures à faire des dessins de fou. Complètement psyché, c’est compliqué de faire autre chose que des kaléidoscopes étranges.
BUZZ_ART

LA VIDÉO
STAR WARS LOL
Le youtuber Mr TvCow a encore frappé avec une vidéo qui parodie le sabre laser du dernier Star Wars (celui en forme de croix qui apparaît à la fin de la bande annonce). Il met en scène un duel de grosses… épées lasers !
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=kgSylgBFi-I[/youtube]

Le Newlita : New York à l’italienne

Le Newlita a remplacé le Fuxia, place Jean-Jaurès. Et c’est tant mieux, car ce petit mix entre Italie et New York est au top.

Didier et Hélène Desassis gèrent le Newlita, situé galerie de l’Orangerie, place Jean-Jaurès. (Photos tmv)
Didier et Hélène Desassis gèrent le Newlita, situé galerie de l’Orangerie (Photos tmv)

Elle adorait l’Italie, j’adorais les States (avec l’accent, please). Elle ne jurait que par les pizzas et le limoncello ; moi que par les burgers et les milk-shakes. Bref, c’était compliqué pour le choix des restos. Notre histoire vacillait. Ah, l’estomac, le ciment du couple. Et puis voilà que le Newlita a débarqué de nulle part. Enfin, pas tant que ça : avant, il y avait le Fuxia. La place Jean-Jaurès a vu son successeur arriver le 12 janvier. Un restaurant sympa comme tout, qui propose un mélange entre l’Amérique et l’Italie.

Le premier bon point, en passant les portes du Newlita, c’est l’accueil. Les serveurs et serveuses sont nombreux, mais adorables. Souriants et chaleureux. À l’italienne, quoi. Deuxième bon point : la déco dans cette sorte d’atelier industriel étonnant aux tons orange et chocolat. Il fait légèrement sombre et les tables sont espacées. Un esprit de quartier italien de New York règne ici. Il y a de grosses gaines de chauffage apparentes, des chaises un peu vieillies, du zinc, de jolis tableaux de Big Apple.
La métamorphose avec l’ancien Fuxia est impressionnante. Le troisième bon point revient à la carte. Loin d’être à rallonge (la plupart des plats sont faits maison), mais raisonnablement remplie : pizzas à l’italienne, burgers (avec du pain de chez Honoré, on dit ça, on dit rien ! Slurp), planches de charcuterie, chili con carne, milk-shakes, glaces, salades… La cuisine, implantée au milieu de la salle et entourée de grandes vitres, permet de voir les cuistots à la tâche. Et après un gros repas, on a juste envie de se poser dans l’entrée aménagée façon lounge-bar. Une carte coffee-shop, des cocktails, des viennoiseries et de vieux fauteuils hyper confortables. Outch ! Le Newlita est une petite bouffée d’air frais (surtout côté décor) sur une place Jean-Jau’ peu encline au changement.

AU MENU
NewlitaUN PLAT
Difficile de faire un choix, vu que tout nous tentait. On a donc essayé la pizza The Queen. Faite maison, simple (jambon, fromage, olives, champignons), mais efficace : la mozzarella est bien fondante, la pâte pas trop épaisse et surtout, le petit plus qui fait tout : de grosses tranches de jambon de pays posées par-dessus. Délicieux. Si vous aimez le fromage qui coule et qui sent bon (enfin…), tentez la Fromaggi !

L’ADDITION
Pour cette pizza, il vous faudra débourser 12 € (oh et 5,90 € pour un bon milk-shake). Un prix plutôt commun dans ce coin de la ville. Il existe aussi des menus à 13,50 €. Si vous comptez faire un brunch (lire ci-dessous), prévoyez 22 € ou 15 € pour les moins de 12 ans.

EN PRATIQUE
Newlita, au 17 place Jean-Jaurès. Ouvert 7 jours sur 7. Service en continu. Brunch le dimanche, de 11 h à 16 h. Contact : 02 47 60 98 65 et Newlita Tours sur Facebook

On a testé : trois jours sans portable

La Journée sans portable commence le 6 février. Pour s’entraîner, la rédac (à peine accro) a mis au placard les smartphones… pendant trois jours. Argh.

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J-1 : LE DÉBUT DE LA FIN

Benoît. L’idée arrive : et si toute la rédaction arrêtait d’utiliser son portable ? Première réaction : « Ce serait marrant de voir si on arrive à tenir pendant 24 h ! » Tout le monde me regarde : « On pensait le faire pendant au moins deux jours, voire trois. » J’essaye d’argumenter : une journée, c’est suffisant pour se rendre compte que nous sommes tous accros ! Mais je laisse échapper une mauvaise foi qui indique ma crainte de me séparer de l’objet. Aurélien, grand compétiteur : « On verra celui qui tiendra le plus longtemps. » L’esprit d’équipe.
Matthieu. Trois jours sans portable ? Même pas peur ! Je suis serein : dans la rédaction, je suis le vieux, celui qui n’est pas né avec un téléphone dans son couffin, celui donc, qui doit pouvoir s’en passer le plus facilement. Et je les pousse, les jeunes, pour faire durer le défi le plus longtemps possible. Mais, pendant qu’on cause, mon iPhone vibre plusieurs fois. Un coup d’oeil à chaque fois, des mails qui tombent. Je checke : rien d’important. Je gère, j’ai mon doudou. Et il va falloir m’en passer pendant trois jours. Hum, hum…
Aurélien. « Mon téléphone, c’est comme mon string. Je l’ai toujours sur moi. » C’est Nabilla qui a sorti cette perle. Moi, c’est pareil. Bon, je ne porte pas de string hein (désolé de casser vos fantasmes). Mais c’est pour dire que je suis plutôt – presque – accro au portable. J’ai seulement envie de baffer les gens qui tapotent sur leur téléphone quand on leur parle. Pour le reste, mon mobile fait réveil, agenda, SMS, photos, internet… Un jour, il me fera même des tartines et des massages.

J1 : PREMIÈRES SUÉES

Aurélien. Ça a commencé… Sans portable, je me suis arrangé pour bidouiller un réveil automatique sur mon ordinateur. À la rédac’, je me moque gentiment de mes collègues. Ils ne tiendront pas ! Dans le tramway, tout le monde autour de moi pianote sur son smartphone. Ça m’agace. Au bureau, je reçois un message Facebook sur l’ordi (chut, dites pas à mon boss que je procrastine) : « Quand tu veux, tu réponds à mes SMS !!!! » Euh, comment te dire ? 19 h : je dois faire les courses. Ma liste était notée sur mon portable. J’ai la mémoire d’un poisson rouge atrophié du bulbe. Le soir, c’est vraiment difficile. J’adore envoyer quelques petits textos à des ami(e)s. Ce soir, c’est comme si j’étais seul au monde. La honte.
Matthieu. Autant le dire tout de suite : j’ai demandé une dérogation. Ben oui, parce que figurez-vous que le jour J, ben c’est mon birthday. Alors, forcément, mes fans en délire, mes amis de partout dans le monde, mes nombreuses admiratrices (j’ai le droit de me la jouer : c’est mon anniv’ !) bref, tout le monde va forcément m’envoyer un SMS. Impossible de rater ça ! Au final, j’en reçois au moins… huit. Oui, bon ben, c’est pas la quantité qui compte…
Benoît. Peu habitué à me séparer de mon mobile, j’oublie de prévenir mes proches du challenge, au moins ceux que j’ai régulièrement au téléphone. J’angoisse un peu. Et s’ils souhaitaient me joindre pour une urgence ? Plus la journée avance et plus j’oublie ce besoin d’être joignable à tout prix. Au bureau, je m’aperçois que je n’ai plus d’agenda. Je sors un petit bout de papier et commence à noter à l’ancienne, mardi, mercredi, jeudi… Aux personnes qui doivent me rappeler pour une interview, je laisse le numéro fixe de la rédaction. Et puis d’un seul coup, je réalise que j’ai rendez-vous le lendemain avec le propriétaire de mon appartement. J’ai oublié de fixer une heure. Je lui envoie un email en expliquant que mon portable est cassé… Il est maintenant 20 h. Je craque, appuie sur ON. Le vibreur résonne. J’ai reçu trois textos. Je les lis avec avidité. Rien de très important ni d’urgent.

Sans portable
(Photo Shutterstock)

J2 : PLUS D’EXCUSES !

Aurélien. Benoît a craqué ! Je le charrie. Je lance un mouahaha diabolique. Matthieu, lui, résiste (mouaiiis, je suis suspicieux.). Bizarrement, j’ai l’impression d’avoir mieux dormi cette nuit. Est-ce psychologique ? Les ondes ? Ça me fait du bien de laisser un peu de côté mon iPhone. Je me sens moins stressé. J’avais écrit deux-trois trucs sur le resto de la semaine sur la fonction notes du téléphone. Au moment de taper l’article, THE vide. « Argh, fais marcher ta mémoire… » Dans la foulée, une personne que je devais interviewer m’écrit par mail : « Bon, ben, je vous ai laissé un message sur votre répondeur… »
Benoît. J’avoue ma faute de la veille. Aurélien ricane. Il m’explique quand même son envie quasi maladive d’écrire un texto. Mon propriétaire ne m’a toujours pas donné d’heure pour le rendez-vous. Je l’attends pendant une heure. J’ai l’impression de retourner en 1998. Quand mon proprio sort de chez moi : « La prochaine fois, j’espère qu’il marchera. » Je dois retourner à la rédaction. J’ai envie d’y aller en bus, il pleuviote, d’écouter de la musique sur le chemin. Je m’aperçois qu’elle se trouve sur mon portable. Je renonce et préfère affronter la météo en vélo pour me distraire. Bizarre.
Matthieu. Bon, là, plus d’excuse. On s’y met vraiment. Et tout de suite, c’est moins drôle. Comment je fais, moi, pour dire à ma femme que ce soir, il faudra qu’elle pense à… Oui, bon, ça ne vous regarde pas. Mais comment je fais pour l’appeler, vu que tous mes numéros, ils sont dans mon portable et nulle part ailleurs, comme disait l’autre… Il est éteint, le truc, mais je le trimballe quand même partout. Il faut dire que, pour mon anniv’, ma fille m’a offert une nouvelle coque (elle trouvait l’ancienne vraiment trop laide…) Alors, il est là, avec sa belle robe Pantone Black, à me faire de l’oeil. Au bureau, je le tripote pendant les réunions. Quand je bute sur le début d’un papier, je voudrais regarder si des fois, je n’aurais pas reçu quelque chose d’important… Mais non, je tiens bon et je me remets au turbin…

J3 : IT’S THE FINAL COUNTDOOOWN

Matthieu. On s’y fait, finalement… Surtout quand on sait que c’est le dernier jour 🙂 Toujours cette sensation de passer à côté de quelque chose qui ne me lâche pas. C’est ça le plus dur, en fait. Abandonner cette illusion de connexion continuelle au monde. Savoir tout de suite. Recevoir dans l’instant. Répondre immédiatement. C’est ça, en fait, mon portable, pour moi. Pas un doudou, pas un gadget, une baguette magique pour figer le temps. Il m’a fallu le couper 72 heures pour m’en rendre compte. Mais ça valait le coup !
Benoît. Depuis trois jours, je cache le fait que chaque matin j’utilise le réveil du smartphone. Je n’en ai pas d’autres. C’est mon petit secret. Je me dis que ce n’est pas vraiment tricher. Au bureau, j’actualise ma boîte mail trop souvent. Même s’il est éteint, j’emmène mon portable au travail.
Aurélien. Dernier jour… je craque. J’allume mon portable le matin. Mais j’ai une excuse : ma belle-soeur doit accoucher aujourd’hui. Sorti de sa léthargie, l’iPhone vibre de partout et pète un plomb : SMS, mails, notifications… Mais rien de ma famille, j’éteins donc sans avoir lu un seul message (fier !). Rebelote à midi. Le doute m’habite. Pressentiment. J’allume, mon frère m’appelle dans la foulée : « Tu es tonton ! » Le ouf de soulagement. Et puis j’éteins de nouveau. L’esprit tranquille.

>> ALLER PLUS LOIN : L’interview de Phil Marso, créateur des Journées mondiales sans téléphone portable. 

Lignes d’Horizons, Craig Taborn, Vol de Nuit & Cartoon Cats

Tous les lundis, doc pilot vous fait part de ses découvertes côté culture. Du très bon et… du moins bon.

Lignes d’Horizons à l’ Espace Malraux par la Cie Le Lutin

Chute dans l’abîme visuel, de la peinture et de l’eau en direct, fil rouge d’un rêve de papier altéré par l’imaginaire suspect d’une magicienne d’Oz. Pas d’histoire évidente, à chacun de la bâtir à la source de ses rêves les plus intimes, pool de psychoses et de joies expulsées en un trait dans la lumière omniprésente et même dans son absence, la force du clair obscur revisité avec la technologie des années 10.
Ce spectacle est pour tous les âges, mais pas pour toutes les têtes : il implique de pouvoir s’abandonner, d’oser lâcher prise, de ne pas vouloir comprendre à tout prix, de ne pas tenter de se rattacher à une narration classique, de tomber dans les images sans la peur de ne pas se recevoir sur du solide. C’est de la méditation dans du beau, de la relaxation dans les images.

D’une expo l’ Autre

Galerie Neuve au Sanitas pour l’expo Paya’Chama-Tours, les photographies d’une aventure, celle d’Antonin Beranger et de ses compères à l’assaut des sommets andins. L’accrochage laisse un peu à désirer mais il s’y trouve la fraîcheur de l’instantané, l’émerveillement dans la rencontre de la majesté des paysages (on aimerait être à la place du photographe face au lac Titicaca) et celle de l’Autre, de l’Humain…

Belle arnaque au Château de Tours avec l’expo du peintre Patrick Deutschmann, vide de sens et d’esprit, la répétition à l’infini d’un même principe, duplication sans limite d’une idée et d’une palette sans réelle originalité, du décoratif justifié par des titres à mourir de rire à les voir ainsi à la suite. Faudra m’expliquer la différence entre « Oleron » et le reste. Mais bon ça devrait faire joli dans le salon de ceux qui aiment les couleurs qui ne veulent rien dire…

Craig Taborn quartet & Duo Aussanaire/Brochard au Petit Faucheux

En première partie, invitation au voyage, avec une improvisation sous direction spirituelle dans le souffle de Jean Aussanaire aux saxos et la contrebasse de Eric Brochard : un film, une réelle déconnexion d’avec le vulgaire, un véhicule pour perdre pied, sauter en chute libre dans les espaces inexplorés de sa perception intime.
Leur art est une médecine, leur virtuosité l’outil pour nous balader dans leur montée vers un ailleurs, vers un bigbang du son, une récréation de l’écoute à déguster les yeux fermés… Puis le Craig Taborn Quartet ou l’atonal codifié dans une écriture précise et inspirée, malicieux mélange de Monk et Schoenberg saupoudré d’improvisations incisives.
Ici encore, la possibilité d’user de l’œuvre pour s’exporter loin de la Terre. Les mantras s’entremêlent, la virtuosité reste un outil au service du combat contre la médiocrité ; le plaisir est au rendez-vous et le public en redemande, encore et encore, histoire de retarder l’instant où il nous faudra retrouver le froid plancher des vaches.

Vol De Nuit au Fumoir

Vol de nuit (photo caméra doc pilot)
Vol de nuit (photo caméra doc pilot)

Au sortir du Faucheux, passage au bar à vins Le Fumoir place du Monstre, un lieu très fréquenté, élu pour l’instant par les noctambules et en l’instant incontournable. Vol de Nuit balance, un blues rock dans la tradition, une brochette de classiques des sixties et des seventies, du billard pour ce power trio au service du rock et de la pop depuis une quarantaine d’années.
Ca joue, c’est l’idéal fond sonore pour onduler du corps en dégustant un bon vin, se frôler, draguouiller, décompresser, et c’est un régal pour les oreilles dans l’écoute des solos très inspirés du guitariste Jean-Michel Heurtereau dit « Minou », le chaton de ses dames.

Cartoon Cats en Arcades Institute

Au pub anglais de l’an 1000 Foulque Nerra n’est pas loin.. Les anglais et leur compère franco-hongrois balancent un rock blues brut de décoffrage bâti à l’énergie et à la hargne de vieux chiens fous. On sent le bagage d’années passées à aimer l’électricité, à nourrir une tradition et un style, à narguer le temps qui passe à la manière des vieux bluesmen.
Il s’y mêle des accents jazzy, des ambiances éthérés à la Peter Green ; tonique version de « Baby please dont go » lors du deuxième set, et intervention improvisée applaudie par le public de l’harmoniciste Julien Cormier sur deux titres.

Patrick Chamblas : le swing pour enfants

Patrick Chamblas a tout pour plaire aux familles : son swing est fait pour les enfants. Il est même « né dans un piano ». C’est lui qui le dit !

Patrick Chamblas
Patrick Chamblas déclare « être né dans un piano », il y a maintenant plus de quarante ans. Ce musicien extraverti, licencié en musicologie et intervenant vacataire dans l’Éducation nationale a découvert l’envers du décor de la scène en 2003, alors qu’il effectuait une tournée avec des copains musiciens. Depuis, ce pianiste poursuit sa route à la rencontre de son public.

Il sort le 5 février un livre CD, L’Arbre à swing. Un nouvel opus de huit chansons et quatre poèmes, accompagnés par les sonorités jazz manouche de la guitare et de l’accordéon, aux couleurs rythmées et ensoleillées de Django Reinhardt. C’est évident, cet auteur compositeur interprète s’inspire de toutes les musiques, des grands classiques de Beethoven, Mozart, à celles qui ont bercé sa jeunesse comme celles de Georges Brassens, de Claude Nougaro ou de William Sheller. Des guides spirituels qu’il admire par-dessus tout. « J’aime quand la chanson tricote avec des choses qui ont de l’envergure », confie-t-il.
Un goût de la perfection que son public peut apprécier dans ses textes travaillés à la virgule près. L’artiste perfectionniste, qui avoue avoir un penchant pour la contradiction, souhaite avant tout « offrir, avec la musique, une échappée de la vie quotidienne ». Ce qui ne l’empêche pas de faire passer des messages à son public, notamment dans son dernier album, avec une prise de conscience sur l’importance de la sauvegarde de la nature, au travers de Petit Arbre, ou encore Je vais en balade.

Anne-Cécile Cadio

Le 21 février, à 21 h, au Bartok, à Tours, et le 7 mars, à 14 h 30, à la médiathèque d’Amboise.
>> patrickchamblas-concerts.blogspot.com

Sport lol #9

Toute l’actu sport lol et sarcastique de la semaine !

TU L’AS DIT !
« Après ces matchs, on aura une meilleure vision de la tendance. » Ce sont les mots de Mats Hummels, l’international allemand qui joue avec Dortmund en Bundesliga. C’est sûr que, sauf à posséder le pouvoir de lire l’avenir, il faut jouer avant de connaître le score…

ÇA C’EST FAIT !
Après la 8e journée du championnat de France de kin-ball, c’est Rennes qui tient le haut du panier avec 53 points à son actif. Elle domine Nantes et Angers… Le kin-ball ? Vous ne voyez pas ? Sérieux ? Mais si, c’est ce sport avec une boule géante et des règles bizarres qui nous vient du Canada !

LE TOP
L’équipe de France de handball : les Bleus font pour l’instant un sans faute dans ce Mondial 2015. Et on dit tout fort ce que tout le monde pense tout bas : ils mériteraient plus de visibilité (à quand tout le mondial sur le service public ?).

LE FLOP
Le footballeur Cristiano Ronaldo a fait le tour du web : déguisé (bon, il portait seulement une moustache…), il a surpris un jeune enfant en lui tendant un ballon. Sauf qu’à voir la réaction du petit, pas forcément euphorique, on est en droit de se demander s’il ne préférait pas Messi.

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Holly’s Dinner : born in the USA

Comme un goût d’Amérique. Prenez votre vieille bagnole américaine et faites un tour au Holly’s dinner. So perfect !

Holly's dinner
On vous emmène en Amérique ? (Photos tmv)

Il y a comme un air de déjà vu en entrant dans ce resto de l’Heure Tranquille. Une sorte d’impression qui persiste au moment de s’asseoir sur ces banquettes en vinyle bleu ciel et aux bordures blanches. Ces dalles noires et blanches ont déjà été foulées par vos pieds ? Reste aussi ce souvenir d’avoir rencontré cette serveuse habillée de rose pastel, vous avez déjà aperçu cet homme en tenue kaki avec ce petit chapeau triangulaire. Était-ce dans Sailor et Lula ou ce moment du braquage mythique dans Pulp Fiction ?
Elvis chante un de ses tubes. Impression familière de rentrer dans l’Amérique fantasmée, celle des années 1950, celle d’après-guerre. On a envie de commander un milkshake comme si on était dans un road movie, planté en plein milieu de l’Oklahoma. L’image d’un longue route, toute droite, s’impose tout à coup. Le désert s’étend à perte de vue.

Et puis on ouvre les yeux. Autour, l’Heure Tranquille, un peu de soleil qui perce à travers les vitres du premier étage d’Holly’s. Effet garanti. La fameuse serveuse prend rapidement la commande. Les chicken wings et cheese nuggets arrivent dans la minute dans un petit panier rouge. Celui que vous avez vu des centaines de fois sans forcément pouvoir le tenir, derrière votre écran. Le burger classique est honnête. La viande est de bonne qualité. Les frites sont à volonté, le soda aussi.
C’est un fast food, mais au-delà des standards des chaînes installées depuis des dizaines d’années en France. Un fast food de proximité. Un dinner en fait. On ne commande finalement pas ce milkshake mais on se prend à rêver. De cette Amérique qui n’existe probablement pas, celle bien ancrée dans notre imagination collective. Holly’s en donne une version plutôt proche, une sorte de panthéon pour les stars, les objets et la nourriture qui incarnent cette vision d’un pays facile à symboliser.

Chloé Vernon

AU MENU
Holly's dinnerLA SPÉCIALITÉ
Vous pouvez prendre un Caesar salad ou un bagel. On a préféré taper dans le dur, aller là où ça se passe : le burger. Sans se prétendre gourmet, il a tout ce qu’il faut pour contenter notre petit estomac tout vide. Sans nous laisser l’impression de n’avoir rien mangé de la journée.

L’ADDITION
Pour les grandes faims, le menu à 11,90 € est assez copieux pour vous satisfaire : ailes de poulet en entrée, burger ou salade et café avec une boule de glace et un grand cookie. Si vous êtes fauché et que vous souhaitez quand même vous faire plaisir, vous avez celui à 9,90 € avec entrée + plat ou plat + dessert.

EN PRATIQUE
Holly’s, au centre commercial l’Heure Tranquille. Résa au 02 47 42 04 20. Ouvert 7j/7.

Tour(s) plus candidate au label French tech

Valérie Sécheret coordonne l’initiative pour l’agglomération tourangelle. Elle répond à nos questions sur le label French tech.

Les anciennes imprimeries Mame vont devenir l’emblème de la candidature tourangelle au label. (Photo cabinet Franklin Azzi)

 


Pouvez-vous nous raconter comment cette candidature est née ?

En juillet dernier, des entrepreneurs du numérique sont venus nous rencontrer pour savoir si l’agglomération postulait au label Metropoles French Tech mis en place par le gouvernement (le but étant de faire de la France un vivier de start-up innovantes, NDLR). Nous ne savions pas si l’écosystème était partant pour une telle candidature. Nous ne voulions pas ramer dans le désert.

L’économie locale a répondu présente à votre appel ?
Le 16 septembre dernier, 130 entreprises sont venues à l’agglo pour un petit-déjeuner. Nous avons été surpris de l’engouement. Nous avons alors mis en place des groupes de travail, une plateforme numérique pour échanger les infos afin de travailler sur cette candidature.

Cette façon de travailler est nouvelle pour vous ?
Oui, elle est unique également. Il existe déjà des métropoles labellisées, mais leur candidature a été pilotée par des cabinets privés qui ont monté les dossiers. Notre démarche, à Tour(s)plus, est plus vertueuse, plus longue aussi.

Quelles sont les spécificités de la candidature tourangelle ?
Nous voulons mettre en avant nos spécialités locales également, toujours dans la perspective du numérique : tourisme et patrimoine, éco technologie, innovation sociale, bio-médicament. Label ou non, cette initiative permet de mettre en place une stratégie marketing de notre territoire sur l’économie numérique.

Le fab lab, la cantine numérique, la web school… Ce sont quand même des structures relativement nouvelles sur Tours ?
Oui, cette candidature nous donne les moyens de les faire émerger.

Propos recueillis par B.R.

Une minute sur le web #41

Passer de selfies d’un squelette, à la folie Twitter et des photomontages de chefs d’Etat sur le trône… Tout est possible sur le web.

On a pas mal flashé sur les œuvres d’Alex Solis. Ce designer de Chicago a un trait excellent et une touche bien marrante, mais il se met aussi en scène dans ses propres dessins. Illusion totale ! instagram.com/alexmdc
BUZZ_PRINCIPALE

PHOTOMONTAGE
WTF SUR LE TRÔNE
Oh puis crotte ! Ok, on ne fait pas dans la dentelle avec Cristina Guggeri qui a créé une série d’illustrations pour montrer à quoi ressemblent les leaders mondiaux… aux toilettes. L’artiste voulait montrer qu’ils sont normaux. Berlusconi (photo), Obama, Merkel, le Pape et Poutine sur le trône, ça se découvre sur son Facebook.

BUZZ_CACA

LE CHIFFRE
78 000
C’est le nombre d’emplois indirects créés en France grâce à Facebook, en 2014 (source : cabinet Deloitte). Générant par là 6 milliards d’euros d’activité économique. Aux États-Unis, l’impact économique du site de Zuckerberg est estimé à 100 milliards de dollars.

INSOLITE
FOLIE TWITTER
Sur Twitter, Jaime Guerra, un ado, a demandé au pro du basket Nik Stauskas si sa petite amie Taylor (du genre mannequin) pouvait l’accompagner au bal de promo de l’école. Amusé, le couple a accepté en échange de 10 000 retweets en 48 h. Avec le buzz, l’ado les a obtenus en… deux heures. Depuis, son histoire fait le tour du monde. (A DÉCOUVRIR EN ENTIER ICI)

INSTAGRAM
PARODIE SQUELETTIQUE
On trouve de tout sur Insta’ ! Même un squelette qui s’amuse à poster des photos d’elle (oui, c’est une fille) au réveil, à la piscine, durant un brunch, à la salle de sport ou encore des selfies au réveil. Ça vous rappelle vos photos ? Normal, c’est fait exprès et c’est mortellement ressemblant. instagram.com/omgliterallydead

BUZZ_SQUELETTE

UNIVERSITÉ
COURS DE SELFIE
‘Sont fous ces Anglais ! De mars à avril, la faculté City Lit, à Londres, dispensera des cours de selfie avec sa formation appelée « l’art de l’autoportrait ». Au programme, organisation de la lumière, créativité, notions d’individualité, concept du selfie… Oh, au fait. Si cela vous tente, la formation coûte 168 €.

LE TUMBLR
METRO BOULOT DODO
Qui sont ces gens dans les premiers métros, à 5 h 30 du matin ? Pourquoi sont-ils là ? C’est ce que voulait savoir Julien, un photographe, qui a décidé d’aller à leur rencontre et raconter leur histoire. L’idée est simple, mais c’est bourré d’humanité. Témoignages et jolis portraits à découvrir sur premiersmetros.tumblr.com
BUZZ_METRO

Coupez court ! Le concours de courts à Tours

Trois étudiantes de l’IUT lancent Coupez court !, un concours de courts-métrages. Cinéastes amateurs, à vos caméras.

Coupez Court!
Coupez Court! Le concours de courts-métrages à Tours.

Le nez dans le guidon… Depuis décembre, Léa, Léana et Emmeline courent partout, passent des coups de fil à tour de bras. On ne dira pas que c’est Hollywood dans leurs têtes, mais presque. Parce que ces trois amies en communication de l’IUT ont eu la bonne idée de lancer Coupez court !, un projet qui s’inscrit dans le cadre de leurs études : « Il est vrai qu’on adore aussi le cinéma. Sur Tours, il y a pas mal de festivals, de diffusion, mais là, c’est vraiment un concours. Et comme on est étudiantes, les gens ont moins peur, ils osent se lancer », explique Léa Ngo-di.

Après avoir récolté 1 225 € sur un site de financement participatif (au lieu des 1 000 prévus), les filles ont mis la machine en route. Quand elles parlent de Coupez court !, elles ont des étoiles plein les yeux. Le curseur de la motivation poussé au maximum. « En tant que cinéphiles, on voulait donner la possibilité aux gens de s’exprimer à travers un court-métrage, un format pas si connu que ça », précise Léa. Comme elle le dit : « Dans un court, on dit en cinq minutes ce que les films disent en 1 h 30 ! »

Léana, Léa et Emmeline se sont armées d’un thème simple, mais qui laisse la porte grande ouverte : je rêve. « On a galéré pour trouver. Au départ, on souhaitait quelque chose sur la vie étudiante. Mais c’était trop banal », avoue Emmeline. Et puis elle se sont souvenues d’une citation du jeune réalisateur prodige Xavier Dolan, à Cannes : « Accrochons-nous à nos rêves. » Le déclic.
Pour les cinéastes en herbe qui veulent donc tenter le concours, tout est permis. Noir et blanc, couleurs, animation, horreur, fantastique, comédie, docu… Seule contrainte ? Ne pas excéder les cinq minutes. Une fois la totalité des courts-métrages visionnée, les étudiantes pré-selectionneront les potentiels vainqueurs. Ultime étape : un jury choisira trois gagnants. Dans les coulisses, on peut d’ailleurs déjà dire que l’acteur Philippe de Janerand sera de la partie (vu dans Taxi, Les Choristes ou encore Paulette). Léa, Emmeline et Léana espèrent maintenant recevoir un paquet de courts-métrages pour le concours. Histoire de ne pas couper court à leur rêve.

[Mise à jour 10/02/2015 : se rajoutent au juryle réalisateur et scénariste Just Philippot, ainsi que Marie-Laure Boukredine, coordinatrice diffusion à CICLIC et chargée de la coordination régionale du Mois du film documentaire]

Aurélien Germain

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=rTDadi7ODA0[/youtube]

>>>EN BREF

COMMENT ON FAIT ?
D’abord, direction CE SITE pour remplir un formulaire de pré-sélection.Vous avez jusqu’au 28 février pour envoyer votre court (toutes les infos utiles sur le site). La soirée de remise des prix aura lieu vendredi 20 mars, au CGR de Tours. Les gagnants seront récompensés.
Aussi sur facebook.com/coupezcourt

CONSEILS
> Pour un bon court-métrage, soyez efficace. « Il ne faut pas se perdre ou s’éparpiller », avance Léa.
> « On veut découvrir quelque chose. Soyez libre, puisqu’il n’y a pas d’exigence sur la forme. »
> « Vous pouvez monter vos films sur Imovie, Windows Movie Maker, Adobe première pro… »

CONTRAINTES
Bah oui, il en faut. Comme les courts seront diffusés sur grand écran, la vidéo doit être de qualité : 1,080 dcp. Il doit durer entre 30 secondes et 5 minutes. Après le montage, il faut graver la vidéo sur un DVD vierge. Inutile de préciser que tout plagiat est interdit…

DERRIÈRE LE PROJET
Léa Ngo-di a 20 ans. Étudiante et musicienne, elle s’est notamment investie dans les partenariats et l’organisation. Emmeline Buthaud, 20 ans, fan de ciné, a déjà participé à des chroniques sur Radio campus. Enfin, Léana Charpentier est une passionnée de cinéma italien de 19 ans. Elle a aussi pris en charge les relations presse pour le projet. Côté partenaires, elles ont obtenu la mairie de Tours, le Futuroscope, les Films des loups blancs, les magazines So Film et Positif.

Emmeline, Léana et Léa.
Emmeline, Léana et Léa.

Faites vos jeux ! La folie des jeux de société

La rédaction vous donne le meilleur des jeux de plateaux, de cartes ou de logique… Et en bonus, on a imaginé un jeu dont vous êtes le héros (de tmv) !

QUIZZ : RÉVISEZ VOS CLASSIQUES

1.Quelle est la date de la première parution du Monopoly ?
a/ 1919.
b/ 1915.
c/ 1898.

2.L’inventeur du Scrabble, Alfred Mosher Butts, était…
a/ Professeur de lettres.
b/ Présentateur télé.
c/ Architecte.

3. Quel est le jeu le plus joué au monde ?
a/ Le mille bornes.
b/ Les mystères de Pékin.
c/ Le bridge.

4.Quelle est l’origine du Rummikub ?
a/ Israël.
b/ Allemagne.
c/ Bosnie.

5. Au Pictionary…
a/ Les rébus sont autorisés.
b/ On a le droit de faire des gestes.
c/ On gagne un point par dessin trouvé.

6. Depuis 2009, la fabrication du 1000 bornes est réalisée….
a/ Dans le Massif-central.
b/ En Gironde.
c/ En Corrèze.

7. Comment s’appelle la version 3D du puissance 4 ?
a/ Le Pogo.
b/ Le Goso.
c/ Le Sogo.

8. Quel personnage n’existe pas dans Loups-Garous ?
a/ Cupidon.
b/ L’instituteur.
c/ Le voleur.

9. Combien de symboles se trouvent sur une carte de Dobble ?
a/ Neuf.
b/ Huit.
c/ Sept. 10.

Quel est le nom du Trivial Pursuit au Québec ?
a/ Quelques arpents de pièges.
b/ La poursuite aux questions.
c/ Embûche et culture générale.

(Réponses : 1/b, 2/c, 3/c, 4/a, 5/a, 6/c, 7/c, 8/b, 9/b, 10/a)
Jeux de société

LE SAVIEZ-VOUS ?

J’achète !
Il existe un championnat du monde de Monopoly depuis 1973. Mais attention, ne participe pas qui veut ! Les qualifications se font lors de tournois nationaux.

scrabbleEncore des mots, toujours des mots …
Il y a 60 ans, le Scrabble pointait son nez en France. De l’anglais « to scrabble » (fouiner), il a creusé les cervelles de pas mal de générations. Un jeu du dimanche pour mémé ? N’empêche que depuis sa sortie en 1948 aux USA, il s’en est vendu 150 millions d’exemplaires dans 121 pays, en 36 langues. La Fédération française de Scrabble compte 16 000 licenciés.

523
C’est le nombre de parties d’échecs simultanées disputées par Alik Gershon, grand-maître d’échecs israélien. Un record mondial réalisé le 25 octobre 2010 à Tel Aviv. Au final, le champion a emporté 454 parties, en a perdu 11 et fait match nul 58 fois, le tout en… 19 heures ! Pour mémoire, le précédent record de 500 parties était détenu depuis août 2009 par le grand-maître iranien Morteza Mahjoub. Déjà une sacrée performance ! Elle lui avait pris 18 heures, soit moins de cinq secondes par coup. Échec et mat !

Vous avez dit vieux jeu ?
On a tendance à l’oublier, mais la plupart de nos jeux actuels sont souvent inspirés de jeux très anciens. Exemple ? Le jeu de Senet, l’un des tout premiers jeux de société connus. Il était pratiqué par les anciens égyptiens du Nouvel Empire. Il se jouait à deux sur un plateau avec des pions et des cases. Les pharaons en étaient addicts ! Aujourd’hui, ses « descendants » s’appellent « Jeu de l’oie », « Othello » et Trivial Pursuit.

Les jeux de 52 cartes sont basés sur le calendrier grégorien
Il y a 4 couleurs pour les quatre saisons de l’année, 12 figures pour les 12 mois, 52 cartes pour les 52 semaines et la somme de tous les points d’un jeu de 52 cartes plus le joker est de 365 pour les 365 jours de l’année. Le total de chaque couleur donne 91 points (les valets, dames et rois valant respectivement 11, 12 et 13 points), ce qui donne en multipliant par quatre 364 points, auxquels on ajoute un point de joker. Un jeu classique est livré avec 2 jokers, ce qui donne alors un total de 366 pour les années bissextiles.

Cocorico
La France est le 2e pays consommateur de jouets et de jeux en Europe, derrière le Royaume-Uni. Elle représente 20 % du marché européen soit près de 15 milliards d’euros (quand même !). Pour comparaison, le Danois Lego® réalise un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros.

♦ A TOURS :

La Maison des jeux C’est le repère de tout bon joueur tourangeau, qu’il soit expert, débutant ou simplement passionné. Leurs deux ludothèques ne désemplissent jamais. En centre-ville : 16 impasse Jules-Simon. Rives du Cher : 7 rue Toulouse-Lautrec. Plus d’infos sur http://www.mdjt.org/

Bar le p’tit joueur À quand une soirée jeu autour d’une pinte ? C’est le bon endroit pour continuer la soirée sans s’ennuyer. Plein de nouveautés. Même les débutants sont les bienvenus. 13 bis, place de Châteauneuf. (RETROUVEZ NOTRE ARTICLE ICI)

Les magasins Parce que Tours est une ville de joueurs, on a de très bonnes boutiques où vous trouverez tout ce qu’il vous faut, de Zombie ! à Talisman en passant par King of Tokyo (vous ne connaissez pas ces jeux, allez demander aux vendeurs, ils vous montreront). Sortilèges (75 rue du Commerce). La Règle du jeu (3 rue Colbert). Pour les plus petits d’entre vous : Garnuchette (26 rue de la Scellerie)

BONUS :

NOTRE JEU : spécial tmv. Un jeu dont vous êtes le(s) héros. Essayez donc de boucler le journal tiens !
(DISPONIBLE EN PDF ICI)

Horoscope du 28 janvier au 3 février 2015

C’est fou, c’est wtf, c’est du gros n’importe quoi : voilà l’horoscope de la semaine.

BÉLIER (SPÉCIAL ON VOUS AIME CETTE SEMAINE, CAR VOUS PRENEZ TOUJOURS CHER, VU QUE VOUS ÊTES EN PREMIER)
Amour
Il/Elle vous aime, comme son rayon de soleil. Nous aussi. Votre chat aussi. Tout le monde vous kiffe à donf’ de la patate.
Gloire
Argent, famille, vie de rêve : tout le monde vous envie.
Beauté
Même le matin, vous êtes beau/belle et votre haleine est pure.

TAUREAU
Amour
« Alte Freunde, alten Wein und alte Schwerter soll man nicht vertauschen ! », comme on dit en Allemagne.
Gloire
« Ne lâchez rien », vous dit Pluton. Surtout pas votre bébé.
Beauté
Qui dit panaris au pus, dit canari au…

GÉMEAUX
Amour
Fuyez. Il est encore temps.
Gloire
Saviez-vous qu’un spermophile est un petit rongeur de la famille des écureuils ? (eh ouais, désolé bande de dégoûtant(e)s)
Beauté
Sous votre pâté, la plage.

CANCER
Amour
Ah, pour simuler, là y’a du monde, hein !
Gloire
Emmanuel Macron style, baby.
Beauté
Les poils d’aisselles colorés sont à la mode. Combien de fois va-t-on le répéter ?!

LION
Amour
Rien ne sert de fouiller sur son Facebook… Il/elle a aussi Twitter.
Gloire
Vous vous sentez comme un ado. L’acné en moins.
Beauté
Touuut nu et tout bronzéééé… Sauf que c’est pas l’été (et qu’on n’a pas envie non plus).

VIERGE
Amour
Vous êtes son cachalot ; il/elle est votre baleineau.
Gloire
Si tu ne sais pas où aller, retourne d’où tu viens.
Beauté
Vos fesses roses vous vont si bien.

BALANCE
Amour
N’ayez pas honte de lui/elle. Dans 10 ans, il y aura prescription.
Gloire
Il y a toujours pire que soi : la preuve, certain(e)s écoutent Justin Bieber.
Beauté
Vous avez ce petit quelque chose de mignon. Mraooow, on vous caresserait bien le nez.

SCORPION
Amour
Les couples qui se surnomment « bébé » iront en Enfer. C’est pas moi qui le dis, c’est la Bible. Juré !
Gloire
« Rien ne sert de pourrir, il faut partir à point » (The Walking Dead)
Beauté
Sourcils broussailleux, mariage heureux.

SAGITTAIRE
Amour
Comme le disait le fameux Moundir : « Je sens des choses monter en moi, t’es en train de me parler, et y a les volcans d’Auvergne qui commencent à monter. »
Gloire
Le néant. The néant. Das néant.
Beauté
De la classe à la crasse, il n’y a qu’une lettre.

CAPRICORNE
Amour
À bas les mioches.
Gloire
Plein les poches.
Beauté
Grosse sacoche.

VERSEAU
Amour
Sache que si tu as des cheveux châtains, je t’aime.
Gloire
Faites un croche-pied à votre boss. Filmez. Rigolez. Envoyez-nous la vidéo.
Beauté
Non, mais vos chaussures… Sérieusement ???

POISSON
Amour
Vive les gastéropodes.
Gloire
Arrêtez de nous insulter par mail. On a votre adresse IP.
Beauté
Ton père il a volé des étoiles pour les mettre dans tes yeux, tout ça, tout ça.

HOROSCOPE

Imitation game : la bosse des maths

Sous ses airs de blockbuster pas très original, ce biopic sur le mathématicien Alan Turing offre un propos intelligent.

Imitation Game
Coupe de cheveux années 1940, il regarde fixement le commandant Denniston et prononce un mot. « Enigma ». Le militaire anglais, mécontent de l’insolence d’Alan Turing se retourne pour écouter celui qui résoudra le plus grand mystère de la Seconde Guerre mondiale. Enigma, c’est la machine utilisée par les Allemands pour crypter les messages radio.
Pendant des années, Alan Turing va travailler en secret avec une équipe de cryptologues et déchiffrer son fonctionnement. Imitation Game possède ce petit plus que beaucoup de biopics n’arrivent pas à atteindre. Cette petite flamme qui rend le film plus profond qu’un simple portrait brossé à coup de plans mélancoliques (l’agaçant La Vie en rose sur Piaf ou encore le pathétique Lady sur Aung San Suu Kyi pour ne citer qu’eux).

S’il fallait trouver des cousins lointains, Walk the line sur la vie de Johnny Cash pourrait trôner à ses côtés. À ceci près qu’Alan Turing est bien moins médiatique et vendeur que la vie rock’n’ roll du mythique musicien. Imitation game n’essaye pas de réécrire l’Histoire, de l’édulcorer, mais se concentre sur les personnages, les interactions, leur façon d’être. Alan Turing est souvent considéré comme le père de l’ordinateur. Dans Imitation Game, c’est un mathématicien fermé, égocentrique, au comportement similaire à celui qu’il introduit dans ses machines. Malin, le cinéaste Morten Tyldum fait bien le distingo entre ces facettes de la personnalité d’Alan Turing et son orientation sexuelle. Il suggère l’homosexualité du mathématicien par des flash-backs bien placés, sans jamais vraiment la traiter de front. Le jeu subtil de Benedict Cumberbatch souligne cette faculté du film à passer du pr ivé, au secret , au professionnel sans jamais confondre.

Malgré ce tableau idyllique, Imitation Game souffre quand même d’une formalité cinématographique. Comme si Morten Tyldum s’était seulement concentré sur le jeu des acteurs et le scénario. La photographie reste propre, sans dépasser le stade de l’étalonnage basique : elle n’arrive pas à rendre cette fameuse dualité de l’histoire. Les flash-backs, utiles pour la dramaturgie, sont malgré tout bâclés d’un point de vue technique. L’inventivité n’est pas non plus de mise dans le cadrage : les plans classiques se succèdent sans originalité. Sans parler de la bande originale. Les violons entendus mille fois alourdissent le propos du réalisateur et rendent certaines scènes un peu ridicules. Dommage d’expédier ainsi la forme : Imitation game offre, dans le fond, une vision plutôt complexe d’Alan Turing.
Benoît Renaudin
Biopic anglo-américain, 1 h 54. De Morten Tyldum. Avec Benedict Cumberbatch, Keira Knightley…

NOTE : ***

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TOUJOURS EN SALLE
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SNOW THERAPY *
Le pitch de ce psychodrame était top : une famille idéale en vacances au ski qui vole en éclats, lorsqu’une avalanche manque de les tuer : si la mère pense à ses enfants, le père part en courant pour sauver sa peau. Dans la forme, Snow Therapy est excellent : photographie somptueuse, image chiadée nourrie par du Vivaldi, jeu d’acteurs… Dans le fond, il rate le coche de la comédie grinçante et perd son spectateur en route (2 h, ça peut être long). Loin d’être le chefd’oeuvre encensé à Cannes… A.G.

FOXCATCHER ***
Inspiré d’un vrai fait divers, Foxcatcher dépeint la relation entre John du Pont, milliardaire excentrique et passionné d’armes, et deux frères lutteurs. Mêlant habilement biopic et drame mental, Bennett Miller accouche d’un film asphyxiant et terrifiant. Sous une tonne de prothèses et de maquillage, Steve Carell et Channing Tatum, méconnaissables, sont subjuguants dans ce triangle castrateur. Dans cette atmosphère vampirisante, le cinéaste creuse le thème de la manipulation avec brio. A.G.

L’INTERVIEW QUI TUE ! **
Le film polémique (SonyGate, hackers et compagnie) est enfin visible. Mais The Interview, en VO, est loin d’être l’arme de destruction massive qu’on croyait. Graveleuse et potache, cette comédie, emmenée par l’excellent duo Seth Rogen- James Franco, multiplie les scènes improbables (le coming-out d’Eminem, une balade en tank sur du Katy Perry…). C’est certes drôle et un chouïa politiquement incorrect, mais trop long et loin d’être inoubliable. A.G.

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Le festival Mauvais Genre lance sa campagne de financement participatif

Le festival Mauvais genre a besoin de vous ! Le célèbre rendez-vous ciné tourangeau lance une campagne de financement participatif.

Mauvais genre
Vous l’avez sûrement vu passer sur notre compte Twitter… Le festival tourangeau Mauvais Genre, emmené par Gary Constant, a lancé une campagne de financement participatif sur la plateforme Ulule.

Pour sa neuvième édition, le festival dit vouloir « voir plus grand » et « a décidé de mettre tout en oeuvre pour atteindre ses ambitions ». Comme, cette année, le budget des subventions est voté en mars (au lieu de décembre, habituellement), Gary Constant a voulu jouer la carte du financement participatif. Objectif ? Participer au financement du teaser 2015, améliorer les conditions techniques des projections, ou encore participer à la venue d’invités internationaux, de groupes de musique et récompenser le créateur de l’affiche (un étudiant de l’école Brassart).

Le festival espère obtenir 3 500 € (le 27 janvier, il en était déjà à 330 €). Chaque donateur recevra une contrepartie (une place, un pass, un teeshirt etc.)

>>>Pour aider Mauvais Genre, c’est PAR ICI !!!

Par ailleurs, sachez jeunes gens que cette année, tmv sera partenaire du festival Mauvais Genre. On vous réserve du lourd. Du très lourd.
Rendez-vous du 1er au 6 avril 2015 !

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De Christiane Grimal à Big Yaz Explosion en passant par Pneu !

Il est comme ça, doc pilot. Il enquille les concerts comme personne. Et en profite pour vous faire part de ses découvertes.

Grimal
Christian Grimal (photo doc pilot)


>Christiane Grimal & Tijerina Projekt à l’ H
ôtel de ville de Tours

Passage éclair de la chanteuse américaine (et un peu Tourangelle, tant nous l’avons adoptée en terres ligériennes) pour un concert de gala dans la salle de réception de l’Hôtel de ville. Concert privé offert aux participants d’un congrès de pédiatres neurologues lors de la soirée Travel Cortex, contexte un peu difficile à devoir jouer les pianistes de bar pour une audience en pleine dégustation d’un dîner. Pourtant, la qualité indéniable et la force artistique et émotionnelle de la chanteuse arrivent à vaincre les estomacs pour ravir les cœurs.
Les quatre musiciens de Tijerina Projekt dépassent le simple accompagnement de leur chanteuse et présentent une cohésion telle que nous sommes face à un Groupe, un Style, un Concept.
L’étonnante dextérité des instrumentistes fait leurs solos magiques et inspirés, une respiration nécessaire pour se maintenir à flots malgré les coups à la sensibilité appliqués avec constance et rigueur par leur chanteuse aussi troublante qu’une Billie Holiday, aussi dramatique qu’une Karen Dalton, investie corps et âme dans le moindre de ses mots, le plus infime de ses gestes, expression globale d’un répertoire original totalement investi dans la recherche de l’unique et du beau.
Christiane Grimal propose des courts métrages, des bribes d’existence, une galerie de personnages haut en couleur, des paysages et des voyages, la force de l’Est, sa migration vers l’Ouest, le mélange des ses racines juives et cubaines, de la beauté et du rythme.
De la danse et de la méditation sur la Condition Humaine, l’Amour, la Joie, le Drame. Je suis grand fan de la Dame.

>>PNEU au Temps Machine

Arrivé vers 23 h, je tombe à pieds joints dans une flaque de fiesta étalée aux sols, aux murs et aux plafonds du Temps Machine. Une bubble-party pour granenfants, une joyeuse déglingue dans ce Cocktail Pueblo régressif, l’impression de voir la génération des trentenaires de retour aux goûtés d’anniversaire de l’école primaire. On me dit que j’ai raté une belle prestation, celle dElectric Electric… Dans le club, passent de vieux clips de la fin des sixties, Henri Salvador dans ses pitreries (mais là c’est un appel à l’enfance des quinquas)…

Je prends un Mars histoire d’être dans le ton et dans la forme : soirée sucrée… Puis dans la grande salle, Pneu comme à l’habitude posé au sol au milieu de son public ou comment redéfinir la scène au-delà de la différence et l’adoration, en propulser les codes vers la fusion, l’égalité et la communion des énergies. Pneu est unique et novateur dans sa capacité à faire du bien avec du bruit, à user de technique pour peindre un univers au premier abord déstabilisant puis terriblement attractif, une drogue dure en appel au corps, à écouter pendant des heures, un trip.
On peut parler ici de « musique contemporaine classique » tant l’écriture est technique, construite, à sa façon académique, dosée, bornée, finalement à l’opposé de la techno de ses grands frères dont elle sublime l’énergie communicative au travers de performances instrumentales. Elle pioche aussi dans la crème des seventies (peut-être sans le savoir), Zappa, Beafheart, King Crimson… et ainsi touche trois générations sans compromis et sans forcer. Jeudi, je fus particulièrement réceptif à leur concert, peut-être tout simplement nourri de l’écoute répétée de leur dernier disque, avec cette impression d’assister à un Don et à un Acte.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=f85TvIwHQnI[/youtube]

>>>Big Yaz Explosion en Arcades Institute

Quatrième étape des Arcades hivernales et la fiesta annoncée avec le passage de la bande de Nacer Yazid, hommage haut de gamme à la période Stax et Motown de la fin des sixties dans l’exécution fidèle et passionnée de classiques de Otis Redding, Aretha Franklin et Wilson Pickett par le bigband de rythm and blues le plus talentueux du Centre Ouest.
De nombreuses formations s’amusent à proposer un tracklisting issu de cette période pour justifier la mise en son d’un dancefloor nostalgique. Avec Big Yaz il n’en est rien, nous sommes dans une recréation permanente des grands classiques, un investissement total dans l’élévation vers les cimes du jeu et du plaisir, un
e interprétation toujours plus globale et tonique, soucieuse d’évacuer les possibles comparaisons avec les interprétations originales par l’énergie investie dans la mission.

En fait, tout est affaire d’esprit. De message aussi : les musiciens, excellents, ont depuis longtemps évacué toutes les barrières techniques, se donnant ainsi la possibilité d’investir leurs rôles de porteurs du message, un vaudou sonore pour réveiller les ombres des dieux morts. A la croisée des chemin, ils font un deal avec le Diable et nous filent du feu, des larmes et de la sueur pour nourrir La Légende. Frappé d’épilepsie réflexe, le public chute dans la danse, se damne pour un rythme, un son, un riff de cuivre martelé dans le souffle, une forge de Vulcain d’émotion dans la gueule de chien fou du chanteur. C’est le Paradis en Enfer.

Sport lol #8

En deux minutes (même pas !), toute l’actu sportive de la semaine.

TU L’AS DIT !
« Prendre, consommer, jeter et ne rien donner surtout. DSK aurait pu être footballeur. Le foot et la baise, c’est pareil. » Une phrase du livre Je Suis le footballeur masqué. Un pavé dans la mare sur les coulisses du foot qui va éclabousser le monde de la L1. Le JDD pense que derrière l’auteur anonyme, se cache Édouard Cissé.

ÇA C’EST FAIT !
« J’ai été mordu par un crocodile », a dit Robben, joueur au Bayern de Munich à un journaliste qui lui demandait d’où venait son bandage à la main. Sauf que c’était une blague (humour mordant). Sauf que ça a été repris par plein de médias. Sauf que les journalistes n’avaient pas vu le second degré.

LE TOP
Le Comité national olympique et sportif français a récupéré le droit d’utiliser le slogan « Allez les Bleus ». En 1997, un particulier opportuniste avait acquis les droits. Depuis, il se faisait un paquet d’argent grâce à ça.

LE FLOP
Un souci avec les représentantes dans le sport de haut niveau ? Une seule femme figure parmi les 40 sportifs préférés des Français, d’après un classement de l’Équipe magazine. Il s’agit de Jeannie Longo (13e place).

Robben
Le fake de Robben a inspiré quelques internautes…

Je pense donc je suis Charlie : à vos claviers !

Lectrices et lecteurs : à vos claviers (et à vos crayons !). Comme chaque semaine, vous pouvez réagir sur un thème. Pour le prochain numéro du 4 février, dites-nous ce qu’évoque la laïcité pour vous.

La rédaction de tmv a décidé de faire perdurer l’esprit citoyen et l’unité qui est née après l’attentat contre Charlie Hebdo. Pour continuer à témoigner, pour livrer vos idées, pour ne pas s’arrêter de réfléchir… Pour tout cela, nous avons créé une rubrique dans laquelle nous vous proposons chaque semaine un thème.

Vous avez été nombreux(ses) à réagir, témoigner, dessiner et écrire sur le thème de la liberté d’expression. (Un échantillon visible ICI mais aussi dans nos deux derniers numéros).

Pour le prochain numéro, du 4 février, nous lançons un nouveau thème :
La laïcité et ce qu’elle vous inspire.

A vos claviers, à vos crayons : nous attendons vos contributions par mail (redac@tmvmag.fr), ou via notre Facebook !

Je pense donc je suis charlie

Tours à table version resto

Visiblement, tout le monde ne le sait pas encore… Mais Tours à table, ce n’est pas qu’un atelier cuisine. C’est aussi un super resto !

Tours à table
Sandrine Mercier fait partie de Tours à table qui existe depuis 2006. (Photos tmv)

Bah si, puisqu’on vous le dit. La preuve, on a enquêté (bon, en fait, on a juste pris un malin plaisir à leur rendre visite et remplir notre petit bidon) : l’enseigne tourangelle oeuvre aussi dans la restauration le midi. Oh, loin du petit bistrot ou du gros resto gastro (puis, dodo au boulot) ! Non, simplement la petite adresse bien sympathique, o ù l’on se sent chez soi.

Il suffit de voir où Tours à table s’est installé. On longe la rue Palissy et, passé le Vinci, une grande pancarte incite à pénétrer dans cette petite cour. Une mini terrasse, l’envie de s’y poser par beau temps… Bon, ce jour-là, le ciel gris avait décidé de verser quelques larmes (poésie, quand tu nous tiens), alors on a mangé à l’intérieur. Juste après l’excellent accueil, on savoure les lieux. Le plafond est immense, c’est une maison tourangelle typique, les murs en pierres blanches. Y sont accrochés des tableaux colorés du peintre tourangeau Daniel Flotat, une grosse fourchette, une cuillère… Les tables, peu nombreuses, sont espacées (et c’est tant mieux !). Atmosphère tranquille, envie de se laisser chouchouter.

Frédérique, Caroline et Sandrine, qui font vivre Tours à Table, ont quitté la rue George-Sand « dans l’idée de s’agrandir », comme l’indique Sandrine, en salle. Les ateliers pour apprendre à cuisiner sont toujours là. Le service restauration, moins connu, aussi. « La carte est changée plus que régulièrement. Nous avons des produits frais et locaux. Tout est fait maison », assure-t-elle. « Ça reste du simple, mais on recherche toujours une certaine finesse. C’est une cantine changeante. » Plaisir dans l’assiette et dans les mirettes : du coup, ça nous a donné envie de s’inscrire à leurs cours de cuisine. Gourmands jusqu’au bout.

DANS L’ASSIETTE
UN PLAT
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Ce jour-là, c’était un sauté de poulet délicieux et tendre, sauce italienne quinoa au citron. Non seulement, c’est un vrai plaisir gustatif, c’est cuisiné avec goût et parfaitement dosé/assaisonné, mais l’assiette est aussi joliment présentée. Petit avantage et véritable plus !

L’ADDITION
La formule du jour (son plat et son dessert, un café gourmand) revient à 14 €. Un prix correct et classique au centre de Tours. Sinon, comptez 10,50 € pour un plat seul.

EN PRATIQUE
Tours à table se trouve 45 rue Bernard-Palissy. Le restaurant est ouvert du mardi au vendredi, le midi. Salon de thé l’après-midi. Possibilité de brunch, un dimanche par mois. Contact : 06 62 86 99 10 ou toursatable.com et TOURsATABLE sur Facebook. Pour l’atelier cours de cuisine, plus d’infos sur leur site.

Une minute sur le web #40

Quarantième épisode de notre rubrique, où l’on traînaille sur le Net. Alors traînaillez avec nous…

BUZZ_FACES
On a bien flashé sur le travail de l’artiste espagnol Isaac Cordal qui s’amuse à faire des visages avec des passoires mais aussi avec des personnages miniatures en ciment. Plus sur cementeclipses.com

NOSTALGIE
AVANT – APRÈS
On ne sait pas trop pourquoi, mais la nostalgie nous prend en ce début 2015. Alors on y va à fond avec ce site qui propose de poster ses photos de famille et de les réinterpréter aujourd’hui. Plus sur thenandnowphotos.com

BUZZ_NOW

GIF
YOUTUBE S’Y MET
Le géant de la vidéo va se mettre au gif en proposant bientôt une option pour transformer une vidéo. Youtube a créé un compte pour montrer à quoi ça ressemble mais n’a pour l’instant pas donné de date de lancement.

JEUX VIDÉO
ARCHIVES
Le site web archive.org continue son travail de défrichage. Après les jeux vidéo d’arcade, ce sont ceux de PC qui sont hébergés sur le site. Vous savez, avec des pixels sur Windows 98. Prince of Persia, Street fighter, Worms… Séquence nostalgie sur archive.org

POLICE
BONJOURJESUIS.COM
Le graphiste Steve Poutré a eu la bonne idée : son site web propose chaque jour une police de caractère et un petit texte de présentation. Une belle aventure dans le monde fantastique d’Arial, Comic sans MS ou Garamond.
BUZZ_POLICE

LE CHIFFRE
700
C’est le nombre de scientifiques américains qui lancent un appel à la prudence face au futur des intelligences artificielles. « Étant donné [leur] grand potentiel, il est important d’étudier comment la société peut profiter de leurs bienfaits, mais aussi comment éviter leurs pièges » ont-ils écrit. Pour lire l’appel en Anglais : futureoflife.org

L’HISTOIRE
DESIGNEUSE NÉE
En 2009, suite à un stage en architecture, Michelle Vandy s’aperçoit qu’elle souffre de lésions articulaires. La jeune designeuse suédoise ne peut plus utiliser ses mains. Au bout de quelques mois, elle développe une technique particulière : elle réalise tout ses dessins sur ordi à l’aide de son nez. Infos sur looknohands.me
BUZZ_NEZ

Chroniques culture #49

Une dose de BD cette semaine, mais aussi du DVD et jeu vidéo : voilà nos chroniques culture.

LE JEU VIDÉO
TOMODACHI LIFE
Tomodachi Life est LA simulation de vie par excellence sur consoles portables Nintendo. Un véritable hit, déjà vendu à près de 6 millions d’exemplaires au Japon, qui vous propose de créer votre monde virtuel idéal peuplé d’amis, de membres de votre famille… Simple d’accès et incroyablement addictif, Tomodachi est le titre idéal pour se distraire de longues heures sans se prendre la tête. Sympa.
L.Soon
> Nintendo, tout public, 2DS et 3DS, 40 € environ.

LE DVD
CALIFORNICATION – SAISON 7
Pour ceux et celles qui auraient raté la dernière saison de l’écrivain maudit, celle-ci débarque en double DVD gavé de bonus. Intéressant, par exemple, de découvrir des bêtisiers, les coulisses d’un épisode ou quelques secrets côté effets visuels. Pour le reste, on reste dans du connu : un Hank Moody, véritable aimant à embrouilles et aventures sans lendemain, plongé dans la jungle hollywoodienne. Moins subversive et olé-olé qu’à ses débuts, la série signe ici un final en demi-teinte.
A.G.

LE CD
ASAF AVIDAN – GOLD SHADOW
C’est une rupture sentimentale qui est le point de départ de ce Gold Shadow. Cette mélancolie flottante, on la sent tout au long de ce nouvel album. Une sorte de Spleen imprègne la voix androgyne et éraillée du chanteur israélien. En témoigne ce superbe titre éponyme, enveloppé de violons et d’un piano lancinant. Le rythme monte, entre envolées lyriques ou tempo accéléré. Mélangeant sans honte soul, pop, jazz et folk. Parfois déstabilisant, souvent poétique.
A.G.

LA BD
FRÈRES DE TERROIRS
Yves Camdeborde, chef reconnu et multi-étoilé, a eu la bonne idée d’embarquer dans ses bagages Jacques Ferrandez. Le résultat est un voyage passionnant dans tout l’Hexagone, chez des bouchers, des vignerons, des fromagers et même chez un coutelier. Une philosophie de vie ludique et conviviale, accompagnée de plein de recettes faciles à faire et qui ne nous donnent qu’une envie la dernière page tournée : cuisiner et passer enfin à table !
Hervé Bourit

 

Désir… désirs : Genre, l’expo !

Elle est lui, il est elle : la nouvelle expo de la photographe Nikita, à l’occasion du festival Désir… Désirs, s’affronte au genre. Visite guidée.

Nikita (Photo tmv)
Nikita (Photo tmv)

Je n’aime pas les étiquettes. Nikita le répète à plusieurs reprises. Elle cligne des yeux en souriant timidement. Ses paroles résonnent dans la grande salle de la bibliothèque centrale. Cinq de ses diptyques y sont exposés. Sur ces grandes photos en noir et blanc, cinq sujets prennent la pose. Version homme, version femme.
Première impression étrange : impossible d’identifier leur sexe d’origine. Elle lance, énigmatique : « Leur véritable identité se situe à peu près au milieu de ces deux photos. » Nikita a l’idée de cette série en 2009. « Je n’avais pas le temps de la commencer, j’avais plusieurs casseroles sur le feu. » Elle attend alors quatre ans avec cette idée en tête. « Ce n’est pas une réaction à l’actualité. » C’est un acte militant. « Quand j’ai commencé à shooter et à discuter avec les personnes, je me suis rendu compte que ce travail allait remuer beaucoup de choses. » Ses personnages, elle les repère dans la rue, à un vernissage, dans la vie de tous les jours. La photographe les choisit pour leur physique, « je les imagine dans le sexe opposé et si ça marche, je leur propose de poser. »

Elle ne sait pas que chacun d’entre eux va alors être perturbé par la séance qui suit. « J’ai découvert que le genre qui nous est imposé par l’éducation, la société, ne correspond pas à celui que nous souhaitons. Plus je parlais avec eux, plus ils me dévoilaient leur malaise. Est-ce que c’est moi qui les ai choisis en sentant ce trouble ou tout le monde souffre du genre qui lui est imposé ? » Pas de réponse.
Et puis, les séances la rattrapent à son tour. « Je me suis rappelée, petite, je revendiquais d’être une fille réussie plutôt qu’un garçon manqué. » Son enfance engagée afflue en appuyant sur le bouton de son appareil photo. Pas vraiment portraitiste, ni spécialisée dans le noir et blanc, Nikita se concentre sur le regard, elle essaye de capter « ce qui se dégage de féminin et de masculin. » Pour mieux le mettre en doute. « Je mets le doigt sur une souffrance infligée par notre société. Garçon ou fille ? Nous sommes avant tout des êtres humains. »
B. Renaudin

L’ÉVÉNEMENT
L’EXPO
Nikita a posé ses photos dans deux lieux : la bibliothèque centrale et la Chapelle Sainte- Anne dans laquelle elle diffuse également les témoignages des modèles. Jusqu’au 31 janvier, entrée libre. Pour les horaires : festival-desirdesirs.com

LE FESTIVAL
Elle est lui, il est elle de Nikita s’inscrit dans une programmation beaucoup plus large du festival Désir… Désirs. Depuis 22 ans, cet événement mélange débat, expo, films, concert avec cette idée qu’il faut accepter la différence de l’autre.
On vous propose nos trois coups de coeur :
>>UN FILM : LES NUITS D’ÉTÉ Pour la soirée d’ouverture, le mercredi 21 janvier, Désir… Désirs commence avec la projection de ce film de Mario Fanfani. Quand un notable de Metz se travestit en cachette dans les années 1950, c’est en général source de questionnement… À 19 h 45, en présence du réalisateur, aux Studio.
>>UN P’TIT DÉJ Toujours aux Studio, Désir… Désirs a demandé à Ciclic une sélection de six courts-métrages à déguster le dimanche 25 janvier avec un croissant. À 10 h 30.
>>UNE PIÈCE Histoire de Julie qui avait une ombre de garçon, c’est un spectacle tout public (à partir de 5 ans) sur une petite fille qui ne cherche qu’à être elle-même. Au théâtre de Vaugarni (Pontde- Ruan) le dimanche 1er février, à 16 h 30. Plus d’infos sur vaugarni.fr

Tours : les quinze qui vont faire 2015

2014, c’était chouette, mais maintenant il faut passer à la vitesse supérieure. Nouvelle année, nouveaux projets et tmv s’est penché sur les quinze qui pourraient bien faire parler d’eux prochainement.

POURQUOI CE SUJET ? Parce que nous adorons mettre en avant des talents locaux dans tmv. Peu importe si ces personnalités soient connues ou anonymes, pour nous, le plus important c’est d’encourager des initiatives citoyennes et innovantes qui font bouger la ville.
 
 

BIGA*RANX, musicien

Biga*Ranx
Biga*Ranx

C’est qui ? Le jeune prodige du mélange reggae et hip hop. Gabriel Piotrowski de son vrai nom, né le 27 septembre 1988 à Tours, amoureux de la Jamaïque et qui enquille les succès et les scènes.
Pourquoi il fera 2015 ? Parce que tout lui réussit. À tel point que ce musicien d’une gentillesse rare, qui a commencé à l’âge de 14 ans, va se produire à… l’Olympia (Paris) le 14 mars. Eh ouais, rien que ça ! Une façon bien costaude de promouvoir son nouvel album, Night Bird, qui sortira au printemps. Big up !

RÉGIS OLIVIER, entrepreneur

Régis Olivier
Régis Olivier

C’est qui ? Le directeur général d’Axess Vision Technology, entreprise à Saint-Pierre-des-Corps au top de l’innovation avec leurs endoscopes jetables : un matériel écartant tout risque de contamination croisée et de transmission de bactéries résistantes entre patients (on vous la fait courte).
Pourquoi il fera 2015 ? La PME prévoit neuf recrutements cette année et une production de 15 000 endoscopes. Ils ont aussi signé un contrat avec le CHU de Rennes, habilité à recevoir des malades touchés par Ebola.

LAZY COMPANY, la série

C’est qui ? Une série explosive, écrite par Alexandre Bodin et Alexandre Philip, et made in Touraine. Le pitch ? 6 juin 1944, 700 navires de guerre, 156 000 hommes et quatre guignols, limite abrutis (bon ok, c’est pareil) qui vont changer le cours de l’Histoire.
Pourquoi ils feront 2015 ? Le tournage de la délirante troisième saison a débuté dans nos contrées. Aurélia Poirier, actrice tourangelle au visage d’ange, y tient toujours un rôle. Diffusion prévue à partir du 31 mars sur OCS City.

MYLÈNE GONCALVES, hockeyeuse

Mylène Goncalves
Mylène Goncalves

C’est qui ? Cette Tourangelle formée aux Remparts de Tours fait partie de l’équipe de France de hockey sur glace. C’est une des égéries de la discipline.
Pourquoi elle fera 2015 ? L’équipe de France jouera cette année la Coupe du monde à Rouen, en avril, et des joueuses comme elle pourraient faire la différence. Depuis quelques années, la priorité de la Ligue française est que la discipline soit de plus en plus pratiquée par les femmes. Mylène Goncalves pourrait bien réussir à monter une équipe féminine à Tours un jour.

DOSS_LEGENDE2BISIN A FRACTION, le groupe

C’est qui ? Quatre musiciens de l’école tourangelle Tous en scène qui ont créé leur groupe et font péter les watts. Le résultat, un mélange hybride entre pop progressive, touches de folk, mâtiné de reggae. Et c’est techniquement irréprochable.
Pourquoi ils feront 2015 ? Car Pierre, Cédric, Yohan et Kiefer ont eu la bonne idée de s’inscrire au tremplin musical parisien, le Fallenfest. Le 24 janvier, ils seront donc en finale à… la Cigale. Boum ! De quoi leur ouvrir toutes les portes pour cette année.

FRÉDÉRIC MESSIREJEAN, citoyen responsable

C’est qui ? Un Tourangeau qui veut faire bouger les choses et agir avec son collectif Tourangeau pour une énergie citoyenne.
Pourquoi il fera 2015 ? Parce que son projet est top : une coopérative de production d’énergie photovoltaïque sur la toiture d’un bâtiment public de l’agglomération. Pour que cette idée de panneaux solaires sur toits devienne réalité, il lui faut des financeurs. Ce n’est que le début de l’aventure, mais les intéressés peuvent le contacter sur fred.messirejean@gmail.com

DR ÉTIENNE OLIVRY, médecin nostalgique

Etienne Olivry
Dr Etienne Olivry

C’est qui ? Il a écumé le monde de la médecine et de la communication médicale pendant 27 ans. Désormais, il est artiste et carbure aux bonnes idées.
Pourquoi il fera 2015 ? Le Dr Olivry a décidé de faire renaître La Gouazette médicale des années 80 en version numérique sur tablette. Pour la résurrection de ce journal culte des facs de médecine, à l’humour absurde façon Fluide Glacial, il recherche 4 000 € et fait appel au financement participatif (direction kisskissbankbank.com : vous avez jusqu’à la fin du mois).

ZAYNA, HÉLÈNE ET LOISE, étudiantes à l’IUT de Tours

C’est qui ? Pour leur projet tuteuré en gestion, elles ont proposé au Fun lab de Tours d’accueillir un repair café. Le principe : vous venez avec un objet cassé et des professionnels vous apprennent à le réparer bénévolement pour lutter contre l’obsolescence programmée.
Pourquoi elles feront 2015 ? Parce que leur initiative va se pérenniser. Après une première séance samedi dernier, les trois étudiantes souhaitent que ce Repair café au Fun lab soit durable, comme la démarche qu’elles défendent.

DOSS_ MENANTNATHALIE ET FRÉDÉRIQUE MENANT, artistes

C’est qui ? Nathalie et Frédérique, deux soeurs, se sont installées en décembre dernier à l’Arcades institute. La première pour réaliser ses Mues, des moulages en plâtre de morceaux de corps de femmes. La deuxième, derrière la caméra, pour filmer cette superbe résidence.
Pourquoi elles feront 2015 ? Parce que leur travail, qui sera exposé en février prochain à l’Arcades Institute, va vous bouleverser. Et qu’elles se sont mises de mèche avec l’association Joséphine pour la beauté des femmes qui fêtera ses 3 ans cette année.

PAULINE BOURSE, metteuse en scène

C’est qui ? Diplômée de Nanterre en mise en scène, elle s’est imposée comme la valeur montante du théâtre tourangeau. Après avoir adapté Voyage au bout de la nuit de Céline, elle promeut un théâtre politique, intelligent et interdisciplinaire.
Pourquoi elle fera 2015 ? Pauline Bourse a été nommée à la tête du Théâtre universitaire de Tours en septembre 2014. Après une série de conférences et d’invitations, elle prépare une création sur l’oeuvre de Bertolt Brecht avec sa troupe pour avril prochain.

ALLASANE TOURÉ, footballeur

Allasane Touré
Allasane Touré (Photo P. Deschamps)

C’est qui ? Ce défenseur central formé à Lens a dû travailler comme un dingue pour s’imposer dans cette équipe de Ligue 1. Après avoir rompu son contrat avec l’AFC Astra Giurgu (Roumanie) au bout d’un mois, il cherche une certaine stabilité et des challenges sportifs. Il va être servi avec le TFC.
Pourquoi il fera 2015 ? Parce que le défenseur pourrait apporter cette touche athlétique supplémentaire au TFC, celle qui fait la différence. Polyvalent, il fait partie de ces joueurs qui travaillent dur pour mériter une victoire.

Mathieu Giua
Mathieu Giua

MATHIEU GIUA, journaliste

C’est qui ? Blogueur actif, prof d’histoire, écrivain (si, si, tout ça), Mathieu Guia a déjà pas mal baroudé en terre tourangelle. En septembre dernier, il a fondé 37 °, le premier pure player d’informations générales et locales à Tours.
Pourquoi il fera 2015 ? Parce que lancer un média sur le web, de nos jours, c’est un challenge compliqué et qui met du temps à se développer. Franchir la barre d’un an d’existence pour 37°, ce serait la preuve que la pluralité des médias à Tours est bien vivace.

GUILLAUME METAYER, blogueur

C’est qui ? L’auteur du magnifique blog reugny-neuille.blogspot.fr, consacré à la Touraine du terroir. Nourri d’une collection de photos d’époque, d’archives ou actuelles, il raconte la vie de Reugny et Neuillé-le-Lierre. Et il n’a que… 19 ans !
Pourquoi il fera 2015 ? Car son travail fouillé (de véritable chercheur !) force le respect. Il a aussi édité son premier ouvrage : L’Histoire de Reugny et de Neuillé-le-Lierre. Les 230 exemplaires ayant été vendus rapidement, il s’apprête à rééditer son livre.

DIY BIO, étudiants biodouilleurs

C’est qui ? Un groupe d’étudiants qui, depuis un an, tente de faire émerger le mouvement Do It Yourself dans les facs de science de Tours. Leur but ? Rendre abordable la biochimie, la chimie-organique ou encore les biotechnologies, pour que le grand public et les étudiants s’emparent des sciences sans se prendre la tête.
Pourquoi ils feront 2015 ? Après une animation à la Guinguette et une réunion, ils mûrissent le projet depuis déjà un bout de temps : cette année devrait être celle des projets.

PATRICK SAVIDAN, philosophe

Patrick Savidan
Patrick Savidan

C’est qui ? Fondateur et président de l’Observatoire des inégalités, ce philosophe propose une pensée en s’attaquant au concret. Un de ses bébés : la justice sociale.
Pourquoi il fera 2015 ? Parce qu’il offre une pensée intelligible et intelligente sur l’intégration en France et sur l’égalité des chances. Et après ce qui s’est passé à Charlie Hebdo, nous allons avoir besoin de l’aide de penseurs comme Patrick Savidan. Alors, un conseil ? Lisez son livre Le Multiculturalisme (collection Que sais-je).

MAIS ENCORE
>>>On aurait pu citer Gary Constant (festival Mauvais Genre, 9e édition en avril), Jack Jouan (7e édition de Tours tattoo, convention tatouage à Tours), l’asso Tours Capitale club (ouvrir des bibliothèques dans les centres d’hébergement d’urgence)…

Par Aurélien Germain et Benoît Renaudin

#Jesuischarlie à l’école : les mots des profs

Après les attentats contre Charlie Hebdo et les récents événements, Éducation nationale et profs se retrouvent au centre des débats. Mais quel est leur rôle ? Leur place ?

Suite aux attentats, les professeurs ont choisi l’option du débat ou des questions. (Photo Phovoir)
Suite aux attentats, les professeurs ont choisi l’option du débat ou des questions. (Photo Phovoir)

Après les attentats contre Charlie Hebdo et les récents événements, Éducation nationale et profs se retrouvent au centre des débats. Quel est le rôle de l’école dans tout cela, dans l’après ? Jérôme Fonteneau est professeur de français à Blois. Pour lui, il était nécessaire de bousculer ses plans. « Dans la foulée, j’ai demandé à mes élèves s’ils voulaient parler, discuter librement… L’école est un lieu d’expression. » Tout le monde réagit « avec beaucoup de lucidité ». Mais « c’est vite retombé », déplore-t-il. Et problème : dans l’une de ses classes de 4e, certains se sentent offensés par les caricatures et clament « Je ne suis pas Charlie ». « Là, c’est délicat. Je les laisse s’exprimer, mais j’essaye de les ramener sur les libertés en France. C’était un peu tendu. Donc j’ai décidé de faire avec eux une séquence sur la liberté de la presse, avec la littérature dans l’Histoire, Montesquieu, etc. »

Pour Jérôme Fonteneau, l’école a pleinement son rôle là-dedans. Tout comme les enseignants. Diane Roman, professeur de droit public à l’université François-Rabelais de Tours, ajoute : « On a même TOUS un rôle à jouer. » Avec la doyenne, elles ont décidé de mettre en place une conférence débat ce jeudi 22 janvier (1) « pour donner un éclairage juridique sur les questions de ce drame ». Obligatoire, aussi, selon elle : « Faire connaître le souci du contradictoire. Notre arme, c’est la réflexion ! »
« On entend constamment à la télé : il n’y a qu’à, il faut que… », nuance Béatrice Boulay, enseignante en anglais au lycée. Comme si l’école devait tout faire. « On joue ce rôle de parent, d’éducateur, on transmet le savoir. On connaît le phénomène de la montée des extrémismes ; on voit aussi les gens rejetés du système. Il faudra redéfinir le rôle de l’école. Il y a un grand silence de la part de notre ministre. Ce serait bien qu’elle encadre tout cela, qu’elle lance l’idée d’un grand débat… »

A.G.

(1) De 17 h à 19 h, à l’UFR Droit.

>> VOUS POUVEZ CONTINUER A REAGIR, TEMOIGNER, PARLER SUR NOTRE PAGE SPECIALE.

De Pantagruel à Ecoute-Voir en passant par Le Kyma

On ne sait pas comment il fait, mais Doc pilot est une encyclopédie de la culture. Et ça tombe bien, nouvel épisode de ses chroniques et découvertes pour tmv.

Pantagruel au Théâtre Olympia

Grande claque visuelle avec le Pantagruel, mis en scène par Benjamin Lazar : l’impression de tomber dans un trip psychédélique, une geste sous acide de la venue sur Terre du fils de Gargantua et de son parcours initiatique, sorte de Tour de France d’un compagnonnage de la folie et de la démesure, une glissade dans l’iréel par un texte étonnant de modernité dans son écriture, si facile à capter dans ses images explosives, servi par une interprétation excessive (pour notre plus grand plaisir) , époustouflante, délirante, du génial Olivier Martin-Salvan.
L’accompagnement musical sur des instruments d’époque apporte une touche d’identification temporelle à cette confrérie des fous sous ergot de seigle.

Désir Désirs à La Chapelle Sainte Anne

Je vous conseille d’aller voir la nouvelle expo collective en La Chapelle Sainte Anne, promenade onirique dans le talent et l’inédit, poussée de tous les artistes dans des secteurs inexplorés de leurs pratiques. Jean Pierre Loizeau en pleine recréation de son art, des extensions de ses personnages sous la découpe des corps et des âmes, Nikita et sa galerie de genre, interrogation sur l’identité et l’image, la sensation intime ne pas avoir le corps en phase avec l’esprit voire la possibilité d’évoluer dans la transformation ; extraordinaires portraits de Martine Bligny, ou comment oser le classique en sa perfection technique vers un clair-obscur intime et apaisant, les chaussons de danse de Alexandra Riss, une collection inquiétante… Un arrêt dans le temps, l’espace, le raisonnable, l’évident.

Le Kyma au Temps Machine

Soirée assez folle pour le dernier tour de piste de Le Kyma dans un Temps Machine relooké en un souk alternatif propre à dérouter le visiteur vers une soirée identifiée. Puis le concert, tel une messe païenne, de la joie et de la peine, de l’humanité en sons et en mots, un clin d’œil générationnel à la scène rap ligérienne avec la présence brillante de Ali’n et Nivek sur un titre, la naissance alors d’un super-groupe session dans l’esprit et dans le style. J’ai toujours du mal avec les concerts d’adieu.
Je reste dans le doute face à l’arrêt d’une démarche créative et sociale, m’imagine mal la fin d’une aventure artistique sans la contrainte d’un événement tragique. La talent est là, le public a répondu présent, la joie d’œuvrer et partager semble toujours d’actualité : nous restons tous dans l’attente de la prochaine étape : Le Kyma, le Retour !!

Le Kympa (doc pilot vidéo)
Le Kympa (doc pilot vidéo)

Festival Ecoute-Voir au Petit Faucheux

Grand bravo à Francis Plisson pour avoir programmé dans son festival François Chaignaud et Jérôme Marin dans « Sous l’Ombrelle », grande éclate visuelle et sonore déroulée sur la trame de chansons un peu désuètes des années 30 et des années 20, une légèreté surréaliste transposée dans deux personnages hors des normes et hors du temps. Deux représentations issues des fantasmes les plus fous habilement exprimés par la grâce d’un capital technique et artistique haut de gamme.
Pendant une grosse heure, les artistes nous transportent loin de la réalité, nous apportent bonheur, bien être, chute libre dans la rire et l’émotion : rarement pris autant de plaisir depuis longtemps à perdre pied loin des chapelles.

Matchbox en Arcades Institute

Troisième étape des Arcades Hivernales avec le country blues tonique de Matchbox, une plongée vers les racines, servie par des musiciens totalement investis dans le blues et ses codes, respectueux du cheminement créatif des pionniers pour en tirer une exaltation complice avec le public… Ou comment tenir dans la joie une historique contemplation d’une histoire du XXe siècle dans cet art populaire né dans les champs de coton de l’Amérique du Nord.
Matchbox est peut être la meilleure formation hexagonale pour porter témoignage de cette culture aujourd’hui bien diluée sur ses terres de naissance ; ainsi l’on s’instruit sans le savoir dans la joie et le plaisir, et au travers de ce parcours ludique et didactique l’on rend hommage aux pères fondateurs du blues du Delta.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=7eR9cINmQbk[/youtube]

Chroniques culture #48 (spécial #JeSuisCharlie)

#JeSuisCharlie. Cette semaine, chroniques spéciales pour numéro spéciales… On vous laisse découvrir (avec une petite touche de nostalgie tiens).

LE LIVRE
CHARLIE HEBDO : LES 1 000 UNES
Les Unes sulfureuses, c’était leur truc. Du genre à traîner les fous furieux de Charlie de procès en procès. Mais ils en sortaient toujours avec un gros doigt d’honneur pointé à la face des bien-pensants. Énorme pavé politiquement incorrect, cet ouvrage mythique s’étire de 1992 à 2011 : Cabu, Tardi, Riss, Luz, Honoré, Kamagurka, Wolinski et tant d’autres… La liberté d’expression et de pensée, c’est aussi se replonger dans ce gros bazar coloré, foutraque et hilarant.
A.G.

LA BD
CABU L’INTÉGRALE BEAUF
Parce qu’avec la disparition de Cabu, on a tous et toutes perdu un copain. Un copain qui avait pondu, en 1973 dans les pages de Charlie Hebdo, le Beauf. L’archétype du Franchouillard bête et méchant, râleur, raciste, odieux. Le pilier de bar obsédé sexuel. Le pire du pire. L’intégrale beauf, c’est 300 pages de strips, BD, dessins et inédits. Et c’est toujours un plaisir de (re)découvrir la bête. Car derrière cette pourriture, il y avait un crayon, une main, un homme, un tendre, un vrai.
A.G.

LE LIVRE
PEUT-ON (ENCORE) RIRE DE TOUT ?
Punaise, en voilà un titre qui laisse un goût amer… N’empêche qu’on a envie de le lire et le relire, ce joli petit bouquin bien sympa. En préface, Cabu (encore lui, on sait) rappelait que « ni les religions et leurs intégristes, ni les idéologies et leurs militants, ni les bien-pensants et leurs préjugés ne doivent pouvoir entraver le droit à la caricature, fût-elle excessive ». Franchement, que dire de plus ? (À la question posée dans le titre, nous on a envie de dire oui. Bam.)
A.G.

Une minute sur le web #39 (spécial #JeSuisCharlie)

#JeSuisCharlie. Pour notre numéro hommage à Charlie, on a concocté une rubrique web… spéciale Charlie. Dingue, non ?

BUZZ_CHARLIE_PHOTO 1
C’est une des sensations du web : la photo du photographe Martin Argyroglo, prise dimanche à Paris, a toutes les chances de rester dans l’histoire.
>>Plus sur martin-argyroglo.com

HOMMAGE
SIMPSON
Matt Groening et son équipe ont réussi au dernier moment à placer un hommage aux victimes de Charlie Hebdo lors du dernier épisode des Simpson diffusé dimanche. Doublement spécial, le scénario avait été écrit par Judd Apatow voilà 25 ans mais sans avoir été jamais utilisé.

BUZZ_CHARLIE_SIMPSONS

LOL
SELFIE
Il faut parfois rire de la bêtise des internautes. Ce tumblr, lancé après le drame de la semaine dernière, rassemble des photos de jeunes profitant du hashtag #JeSuisCharlie pour se montrer sous leur plus beau jour. C’est puéril et malheureusement drôle.
>>Plus sur selfie-charlie.tumblr.com

FACEBOOK
DERNIÈRE IMAGE
Quelques minutes avant l’attaque, Honoré signait d’un dessin les voeux de la rédaction. On y voit Aboud Bakr Al-Baghdadi le leader de Daesh en train de souhaiter la bonne année. Glaçant.
BUZZ_CHARLIE_VOEUX

APPEL
STREET PRESS
Le magazine en ligne d’information a lancé samedi dernier un appel pour dire : « Leurs balles n’atteindront pas nos cerveaux. » Pour ne pas plonger dans la bêtise, dans l’amalgame et ne pas céder à la psychose, copiez l’appel sur votre page Facebook.
>>Trouvez-le sur streetpress.com

LE CHIFFRE
75 000
C’est le montant, en euros, des enchères pour un exemplaire du dernier numéro de Charlie Hebdo mis sur Ebay. Des centaines de magazines sont en ce moment proposés à la vente. Une pratique plus que douteuse, quelques heures après la tuerie. #tristesse.
BUZZ_CHARLIE_CHIFFRE

HASHTAG
#JESUISCHARLIE
C’est le graphiste et journaliste pour Stylist Joachim Roncin qui est à l’origine de ce slogan. Il a eu l’idée de cette phrase quelques dizaines de minutes après l’attentat avant qu’elle ne soit reprise partout sur le web.

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EN BONUS
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On n’a pas pu s’empêcher de vous montrer, en plus, un autre tumblr… Tellement débile que ça fait rire. Il s’agit de Je Suis Nico, où des internautes proposent leurs photomontages d’un Sarkozy qui s’incruste sur des photos cultes… (ce qui fait suite à cette histoire ICI)
Pour se marrer un peu : je-suis-nico.tumblr.com
tumblr_ni29qs6hNA1u892lzo1_400 

Horoscope spécial #JeSuisCharlie

#JeSuisCharlie. Parce qu’il ne faut pas oublier de se marrer un bon coup malgré la tragédie, voici un peu d’humour noir, de la grossièreté gratuite en hommage à Charlie hebdo. On s’est remonté le moral et vous vous en prenez plein la tronche. Lol.

BÉLIER
Amour
Un bon coup de pied là où j’pense, c’est tout ce que vous méritez.
Gloire
Fuck, fuck, fuck.
Beauté
L’insolence vous va comme un gant, chérie.

TAUREAU
Amour
Prenez du Xanax… mince, c’est une marque ça ? On a le droit de la citer ? #rebelle
Gloire
Présentez vos voeux en 2016. Après, ce sera trop tard.
Beauté
Adoptez un chat et un chien un peu dingues, vous verrez la vie autrement.

GÉMEAUX
Amour
Abonnez-vous à Fluide glacial.
Gloire
Irrévérence caractérisée, vous reculez de trois cases.
Beauté
Désolé, le numéro que vous avez demandé fonctionne mais ça nous gave de vous mettre en relation avec votre correspondant si c’est pour entendre des banalités.

CANCER
Amour
Amour vache. Haine de pingouin.
Gloire
Oui, on dit n’importe quoi dans cet horoscope. ET ALORS ?
Beauté
Vous aimez rire de tout ?

LION
Amour
Insultez-le, insultez-la, dites ensuite « je vous aime ». Ça ne marche pas forcément à tous les coups, mais si vous n’avez rien à perdre, tentez-le. Pour l’expérience. Allez.
Gloire
Et si vous arriviez enfin à pied par la Chine ?
Beauté
Quand on vous dit qu’il fallait sonner avant d’entrer. Il y a une raison.

VIERGE
Amour
Tous à poil, on verra après.
Gloire
Achetez beaucoup de capotes, c’est votre semaine 😉
Beauté
Vous avez un truc coincé entre les dents.

BALANCE
Amour
Erbil.
Gloire
Breli.
Beauté
Libre.

SCORPION
Amour
Essayez de vous mettre à la spiritualité. Ou faites du yoga.
Gloire
Vous savez qu’ils font des thermomètres qui se mettent dans l’oreille depuis des années ? Oui, vous êtes au courant…
Beauté
Doigt d’honneur et petits fours.

SAGITTAIRE
Amour
Un jour Dieu dit à Daniel de moissonner et depuis, Daniel bat l’avoine.
Gloire
Dieu a créé le monde, le reste c’est made in China.
Beauté
Quel est le point commun entre la religion et l’alcool ? C’est le problème de foi.

CAPRICORNE
Amour
Moquette.
Gloire
Motard.
Beauté
Molard.

VERSEAU
Amour
Lisez du Jean-Michel Ribes et on en reparle.
Gloire
Folie douce et gros pétards.
Beauté
Et toi, t’habites ?

POISSON
Amour
Fesses.
Gloire
Seins.
Beauté
Nuque.

horoscope

Musique : chasse au trésor 2.0

Pour les 3 ans du label electro Indé.Klik, son fondateur a caché, dans toute la ville, dix clés USB contenant de la musique.

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Je ne savais pas quoi faire pour les trois ans de mon label. Et puis un matin de novembre 2014, je me suis réveillé en pensant à une chasse au trésor ! Quand je dors, j’ai des idées… », sourit Julien Brument.
À 30 ans, ce Tourangeau, par ailleurs prof d’informatique, a donc décidé de cacher des clés USB aux quatre coins de la ville, contenant différents albums d’electro et une notion explicative, « au cas où quelqu’un la trouverait par hasard, sans savoir de quoi il s’agit ». Sur ces clés (emballées dans du papier cellophane et de l’aluminium « en cas d’intempéries »), une vingtaine d’artistes. Tous signés sur Indé. Klik, le label de musique électro qu’il a créé en auto-entrepreneur (lire ci-dessous). Son « bébé », comme il l’appelle.

Pour mettre en place son action, il a dû faire une déclaration en préfecture. Après avoir été transformé en balle de ping-pong (Julien, balloté de service en service, a probablement écumé tous les standards téléphoniques possibles), la réponse est tombée : « Ils ont dit oui, car il n’y avait aucun trouble à l’ordre public. Même la police a trouvé ça cool ! », se réjouit-il.
Ce jeudi 15 janvier, c’est donc le départ de cette chasse au trésor grandeur nature. Les indices pour trouver le Graal seront surtout diffusés sur Facebook, mais aussi sur certains médias locaux, dont tmvmag.fr « C’est sympa, car en tant que Tourangeau, je fais découvrir la ville aux gens en même temps. C’est quelque chose qui peut intéresser tout le monde… Pas forcément le fan d’electro ! », indique Julien. Mais, avoue-t-il, « c’est aussi une promo géniale pour les artistes qui ont adoré l’idée ». Et pas de limite de temps pour les joueurs : elle s’arrêtera simplement lorsque les dix clés USB seront trouvées. Les acquéreurs devront se manifester sur la page Facebook de l’événement. « Histoire d’éviter que les autres cherchent pendant des jours à un endroit où il n’y a plus rien ! », rigole Julien.
En revanche, cette chasse au trésor ne sera qu’un « one-shot », une action unique. Il n’y aura pas de deuxième édition. Julien y tient : « Déjà que je n’aime pas les remix… »
Aurélien Germain

BONUS : UN INDICE ! Comme à tmv, on est plutôt sympa (si, des fois), voilà un indice qui vous permettra de cogiter avant tout le monde… Une clé USB, contenant 2 EPs techno de Koschka, est cachée à Tours. L’indice ? « Édifice du centre-ville de Tours, construit sur des bases romanes, d’une longueur totale de 100 m pour une largeur de 28 m. » A vous de trouver la clé dans ces alentours… [MISE A JOUR : Il semblerait que cette clé ait été trouvée. Mais il en reste d’autres ! Indices par ICI !]

LE LABEL IKM EN BREF

IKM music>>DU 100 % ELECTRO
Le projet est né en décembre 2011. Déclaré en mars 2012, le label de Julien Brument, Indé.Klik music (ou IKM pour les intimes), n’a pas chômé : le mois d’après, il signait déjà Sophie Watkins, alias Miss Duckin’, la jolie DJ française qui enquille les scènes. « Je voulais commencer par quelqu’un que j’aime bien. Son projet m’a tout de suite plu », raconte Julien Brument. « Je marche au coup de coeur ! »

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=JzLFj44ue6g[/youtube]

>>UN CATALOGUE INTERNATIONAL

Sophie Watkins
Sophie Watkins

« On a des artistes suédois, tchèques, allemands, anglais, écossais… Mais aussi des Tourangeaux, comme avec Animal DST. » Côté artistes, IKM a notamment signé Basscave, Act-One, Larry-J, Krimshok et Sophie Watkins.

>>LE CHOIX DU MP3
« Il y en aura toujours pour dire que les MP3 ne remplaceront jamais le vinyle… Mais maintenant, il y a de super logiciels », affirme Julien Brument. Lui a décidé de jouer sur le tout-dématérialisé, d’autant que le prix du pressage vinyle a explosé, maintenant que les 33 tours reviennent à la mode… Sa touche secrète ? Son mastering est effectué aux studios K, à Nantes, connus pour leur gros son… rock ‘n’ roll ! Plus d’infos sur indeklikmusic.fr

Les Religions se parlent (spécial #JeSuisCharlie)

Au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo, une douzaine de représentants des religions à Tours se sont réunis autour d’une même table pour parler de la tragédie. Dialogue interreligieux.

Dialogue interreligieux
Salah Merabti, président de la communauté islamique d’Indre et-Loire (à gauche) : « La majorité des musulmans aspirent à vivre dans la paix ».

Le couvent des Dominicains, rue Jules-Simon, est plongé dans la pénombre de cette nuit du jeudi 8 janvier. Silence nocturne en plein centre-ville. La réunion est prévue de longue date pour organiser un événement dans les mois qui viennent. L’actualité a rattrapé l’ordre du jour. Dans une petite salle du couvent, plusieurs musulmans de la mosquée de Bouzignac et de celle de la rue Lobin sont déjà installés. Ils discutent avec deux représentants bouddhistes zen et tibétain. Le décorum de la salle est d’une neutralité absolue. L’ambiance n’est pas forcément tendue, elle est plutôt respectueuse. L’attentat de la veille se lit sur tous les visages, le nom du journal qui a été visé n’a pas encore été prononcé. La conversation commence :
Père Jean-François Bour : « Même si les personnes changent, ce groupe est constitué depuis des années. On pourrait dire qu’il a réellement pris cette forme de rendez-vous réguliers depuis le 11 septembre 2001, un événement qui résonne aujourd’hui. »

Salah Merabti, président de la communauté islamique d’Indre-et- Loire : « Ce dialogue est indispensable pour le vivre ensemble. On se fait tout un film sur nos voisins mais c’est en discutant avec eux qu’on peut les comprendre, et même en faire des amis, des alliés. Je me rappelle des années 1980, au moment des attentats en Algérie. Nous étions déjà montrés du doigt. Nous ne pouvons pas nous justifier à chaque fois que des jeunes paumés commettent ce genre d’acte. La majorité des musulmans aspirent à vivre dans la paix. Cette minorité nous tient en prison. »

Paul Levy, président de la communauté juive de Tours : « Je suis persuadé que le vocabulaire concernant l’Islam a évolué depuis ces dernières années. Je crois que les gens sains d’esprit font la différence entre les radicaux et les musulmans. »
David Mitrani, pasteur de l’Église réformée de France à Tours : « Il faut que nous puissions envoyer un message fort : les religions sont un facteur de paix. »
dialogue interreligieux Salah Merabti : « Si vous prenez les grands ensembles, comme au Sanitas par exemple, le dialogue entre les religions se fait tous les jours, entre habitants, amis. C’est un dialogue qui n’est peut-être pas officiel mais il existe. »
Abderrahim Hami de la mosquée de Bouzignac : « Pour moi, ces jeunes qui ont attaqué le journal ne sont pas musulmans. À mon avis, c’est vers les jeunes personnes qu’il faut concentrer nos efforts, c’est avec eux qu’il faut discuter en priorité. »
Larbi Boucetta, musulman et impliqué dans le milieu associatif : « Il ne faut pas, je pense, mettre en avant les différences entre nous mais plutôt apprendre à se connaître, entre humains, avec le coeur. »
Jean-François Bour : « Tout à fait et en même temps, je suis persuadé que tout le monde vient d’un univers différent, je pense que pour avancer, nos différences sont une richesse. »
Tmv : « Que pensez-vous de Charlie Hebdo et des caricatures faites sur les religions ? »
Paul Levy : « Le rire fait partie de notre religion, les juifs sont les premiers à se moquer d’eux-mêmes (rires). »
David Mitrani : « Je respecte ce que fait Charlie Hebdo mais pour moi, j’ai toujours trouvé leur humour malsain. Ce que je défends aujourd’hui, c’est le principe de la liberté d’expression. »
Jean-François Bour : « Pour moi, les actes qui ont été commis sont un signe de faiblesse. Quand on est fort, dans sa religion, pas besoin de prendre les armes de se défendre par la violence. »
Jean-Pierre Dupont, pasteur évangélique à Tours : « Je comprends ce que peuvent ressentir les musulmans, toutes proportions gardées, car nous avons longtemps été considérés comme une secte et nous avons souffert d’insultes ou d’amalgames. »

Bébé tigre : chronique sociale intelligente

Chronique sociale plutôt bien ficelée sur l’arrivée et le quotidien d’un jeune Indien en France.

Bébé Tigre

Premières bousculades. Many et Sony sont séparés de force par un homme. Le jeune Indien se fait jeter dans un ascenseur parisien anonyme. Début d’une autre vie. Visage émacié, 17 ans, Many a le regard dans le vide. Sans transition. Le jeune Indien parle maintenant Français. Il est accueilli par une famille, va au lycée. Derrière cette façade au bonheur précaire, il travaille le soir, pour envoyer de l’argent à sa famille.

Le jeune cinéaste Cyprien Vial filme avec simplicité cette vie adolescente compliquée. Pour son premier long métrage, il s’attaque à un sujet complexe. Comment traiter l’immigration illégale d’un jeune adolescent qui n’a pour seul but de travailler pour sortir sa famille de la misère ? Comment, sans rentrer dans le pathétique, retracer son parcours ? Many, comme de nombreux jeunes est vite pris en charge par les services sociaux.
Rapidement, son statut de mineur l’empêche de faire des petits boulots légalement. Many entre alors dans un dilemme qu’il n’a pas choisi : mentir à tout le monde et travailler au noir ou continuer à travailler au lycée mais ne pas faire honneur à la demande de sa famille.

Chronique adolescente intelligente, Bébé Tigre arrive à mettre en perspective cette tension dans le jeune adolescent. Au fur et à mesure des choix auxquels il est confronté, Many grandit, s’affirme, s’étoffe. Presque physiquement. La force de Cyprien Vial, c’est de laisser l’histoire se dérouler, sans en rajouter. Aucun effet de style, la caméra à l’épaule, il suit sans commenter le chemin pris par Many, le sourire de sa copine Élisabeth quand ils font l’amour la première fois, les tapes sur l’épaule de son pote Daniel. Cyprien Vial, comme son personnage principal, choisit la voie la moins évidente, celle de la complexité. À part quelques morceaux de musique, le film est réduit à son plus simple appareil. Aucune date, ni explication viennent polluer la destinée de Many.
Premier film également pour Harmandeep Palminder, le jeune acteur qui incarne Many excelle dans cette retenue si caractéristique de l’adolescent un peu timide mais au fond décidé. Face à lui, Vikram Sharma donne la mesure. Il campe Kamal, un personnage ambigu, entre chef d’entreprise paternaliste et passeur d’enfants sans âme. S’il fallait vraiment chipoter, le seul petit bémol vient de cette lenteur parfois inutile dans certaines scènes. Si l’aspect social est traité avec soin, le rythme des séquences ralentit sans justification. Mais cette faiblesse n’entache en rien la qualité de ce premier film de Cyprien Vial. Prometteur.

Bébé Tigre, film français de Cyprien Vial. Durée : 1 h 27. Avec Harmandeep Palminder, Vikram Sharma.
NOTE : **

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=yPkWdjDn9Vw[/youtube]
NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Le duo Funktrauma tire sa révérence

Fin des activités pour le duo tourangeau Funktrauma. Les musiciens l’ont annoncé sur Facebook.

Finito… Les Tourangeaux complètement funky de Funktrauma ont décidé de raccrocher les gants et de cesser leurs activités avec le groupe. L’annonce a été faite, ce 12 janvier, sur leur Facebook.

Ils expliquent notamment : « Après quatre années et demi bien chargées, Funktrauma tire sa révérence.
Arrivés au bout de l’aventure Funktrauma, Beat Matazz et The Poulpe sont appelés vers d’autres horizons et aventures musicales. Vous nous retrouverez très prochainement dans nos projets solos respectifs MAÅSS et Beat Matazz. »

 

Et pour se rappeler les bons souvenirs, il suffit de jeter un œil sur notre article daté d’avril 2014 : tmv avait rencontré le duo super sympa. (séquence nostalgie en cliquant ICI)

(Photo Cédric Neige)
(Photo Cédric Neige)

Ce mercredi 14 janvier, un tmv spécial Charlie

Mercredi 14 janvier (ou la veille sur Internet), numéro spécial pour tmv…

UNE
Après la tragédie du 7 janvier et l’élan national qui a suivi, tmv a décidé de se mettre en noir pour une fois.

Ce mercredi 14 janvier, à l’occasion de la sortie (tout de même, bah ouais !) de Charlie Hebdo, tmv lui rendra hommage avec un numéro spécial. Certaines de nos rubriques habituelles seront donc à la sauce Charlie et nous vous avons prévu un dossier spécial d’une douzaine de pages, où tout le monde a participé : dessinateurs, journalistes, artistes, humoristes, sportifs, mais aussi internautes, lecteurs et lectrices de notre journal.

Parce qu’après ces rassemblements de dimanche, nous sommes décidément tous Charlie.

A mercredi (ou mardi pour l’avant-première sur le web, c’est-à-dire…ICI) !

 >>>>>>PAR AILLEURS :
Nous lançons aussi un nouvel espace dans nos prochains numéros. Qui vous est dédié, à vous seuls : à chaque fois, un thème et à vous de réagir (dessins, textes, photos etc.). PLUS D’INFOS EN CLIQUANT ICI

Chroniques culture #47

Pour bien commencer 2015, on vous présente deux DVD : Black Storm et Palo Alto. Sans oublier une petite BD plutôt excellente !


LA BD

LE BÂTON DE PLUTARQUE
L’idée est vraiment géniale, mais encore fallait-il y penser ! Imaginer la rencontre entre Blake et Mortimer, les confronter à Olrik, poser les bases de ce qui allait devenir une des plus belles sagas du 9e Art aurait pu vite tourner à l’exercice de style. Mais le talent de conteur d’histoires de Sente et le trait impeccable de Juilliard font une fois de plus merveille et ce travail d’orfèvre éclaire quelques zones d’ombre, ce que le grand Jacobs aurait sûrement apprécié. Une superbe réussite.
Hervé Bourit

LE DVD
BLACK STORM
Dire qu’on attendait mieux de la première réalisation de Steven Quale (superviseur des effets spéciaux d’Avatar) est un doux euphémisme. Black Storm, c’est le film catastrophe, où des tornades dévastent une bourgade. Au final, une petite péloche popcorn sympa visuellement, mais qui tourne en rond et aux dialogues atterrants. On favorisera donc l’édition Digital Blu-ray et ses bonus : un dossier scientifique sur les tornades et des suppléments sur les véhicules et les effets spéciaux.
A.G.

LE DVD
PALO ALTO
Adapté du recueil de poèmes de James Franco (l’acteur joue aussi dans le film), Palo Alto livre le quotidien de jeunes ados livrés à eux-mêmes, coincés dans leur confort de banlieue chic. Entre ennui, sexe et picole, la recette est connue, mais fonctionne grâce à l’oeil affûté de la jeune Gia Copolla. Une mélancolie un peu trash, un spleen généralisé s’en réchappent, noyés dans une BO branchée. La copie Blu-ray est stylisée, mais anémique, avec un seul making-of de 34 minutes…
A.G.

À LA TV
ARRÊTE-MOI SI TU PEUX
Tom Hanks et Leonardo DiCaprio réunis dans un même film : on en rêvait, Spielberg l’a fait. W9 a la bonne idée de rediffuser cette merveille, l’histoire d’un jeune escroc et véritable caméléon, alors que tout le FBI est à ses trousses. Répliques irrésistibles, interprétation sans faille, et mélange délicieux entre humour et dynamisme en font une sorte de comédie policière ultra-pétillante. À voir d’urgence si ce n’est pas encore fait !
>>Le 8 janvier, à 20 h 50 sur W9.
A.G.

#JeSuisCharlie / 7 janvier 2015

#JeSuisCharlie. Un rassemblement hommage. C’est tout…

Ce mercredi 7 janvier 2015, entre 18 h et 19 h, nous étions entre 2 500 et 3 000 personnes réunies à Tours. Avec une seule phrase en tête : Je Suis Charlie.

#JeSuisCharlie #CharlieHebdo

La rédaction de tmv.

Rassemblement à Tours Charlie Hebdo
Rassemblement à Tours, en hommage à Charlie Hebdo (photo tmv)

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Découvrez votre horoscope de l’année 2015

Pour notre premier numéro de l’année 2015, l’astrologue un peu déjanté s’occupe de vous. Signe par signe, mois par mois. Outch !

2015, nouvelle année. Bon, ok c’est une chose. Mais comme vous avez été sages (ou presque), l’astrologue déglingué de tmv vous a concocté un horoscope spécial.

Regardez votre signe astrologique et vous aurez droit à votre petite dose, mois par mois. Bonne chance…

Pour lire l’horoscope spécial, cliquez JUSTE ICI pour ouvrir le PDF

Ou bien en choisissant le numéro de janvier ICI.

horoscope tmv

Captives : thriller enneigé mais qui patine

Un thriller dans les neiges canadiennes, sur fond de kidnapping d’enfant et de voyeurisme. Captivant, mais très inégal.

CINE_PAP
Il y a quelques mois, Captives récoltait plus de huées que d’applaudissements au Festival de Cannes. Un camouflet pour le réalisateur canadien Atom Egoyan, auteur du superbe De Beaux lendemains. Il faut dire que sa resucée de l’affaire Natascha Kampusch avait de quoi inquiéter, d’autant plus qu’il présentait un grand nombre de similitudes avec l’excellent Prisoners.
Car Captives, c’est cela : un énième thriller mâtiné de polar, glacial et glaçant. Où les lents rouages du suspense vous broient. Ici, les thèmes se bousculent : rapt d’enfant, perte, culpabilité, pédophilie, voyeurisme, internet… Tina et Matthew, deux parents effondrés après la disparition de leur fille qui n’était pourtant restée que quelques minutes seule dans la voiture. Mais huit ans après, l’enquête connaît un bouleversement. La jeune Cassandra est toujours bel et bien en vie, retenue par un homme.

D’un postulat de départ simpliste, Egoyan accouche d’un film complexe. Le réalisateur malmène son spectateur en compliquant la construction de son récit. La chronologie est brisée : flashbacks et ellipses s’enchaînent. Une structure osée, mais vite décevante. La narration et ses intrigues finissent par s’estomper. Et à force de tout dévoiler trop vite, Egoyan bride le rythme.
Loin de n’être qu’un simple film sur la pédophilie et l’enlèvement, Captives a en revanche l’intelligence d’emmener plus loin. À coup de voyeurisme 2.0 et d’espionnage de parents, il est une métaphore : tout le monde est prisonnier de ses émotions. Un aspect qui aurait tout de même pu être plus réussi, si la psychologie des protagonistes avait été mieux exploitée. Le personnage de Kevin Durand (extravagant, mais surjoué en immonde pervers) méritait d’être davantage dessiné. Idem pour ce flic façon cow-boy hargneux, triste et pâle copie de Jake Gyllenhaal dans Prisoners. Par chance, Ryan Reynolds s’en sort mieux. Lui qui, loin de ses rôles de Musclor habituels, campe ici un père dévasté, rongé par la culpabilité.

Reste que Captives, visuellement très élégant, arrive à installer une atmosphère lugubre tout du long. Il suffit de voir ce long panoramique dans la neige, dès les premières secondes. Quelques touches de piano, simples et lancinantes, planent sur le film. Pendant presque deux heures, Captives serre à la gorge grâce aux décors. Sensation claustrophobe paradoxale, malgré les immenses espaces. Ces paysages de l’Ontario, blancs et tristes comme le ciel, sont dévastés. Comme les personnages. Dommage qu’Egoyan ait bâclé sa fin : malgré l’excellente et palpitante dernière demi-heure, le final arrive trop brutalement, trop simplement. Un dénouement tellement précipité qu’il laisse un goût d’inachevé.

Aurélien Germain

Thriller (Canada). Durée : 1 h 52. D’Atom Egoyan. Avec Ryan Reynolds, Rosario Dawson, Scott Speedman, Kevin Durand, Mireille Enos

NOTE : **

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TOUJOURS EN SALLE
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COMMENT TUER SON BOSS 2***
On prend les mêmes et on recommence ! Les boulets apprentis criminels du premier volet remettent le couvert, en mode comédie US à l’humour gras et potache. Le trio Sudeikis-Day-Bateman est toujours aussi jouissif ; tout comme Jamie Foxx en truand hilarant, Jennifer Aniston en dentiste nympho et le plaisir de voir l’immense Christoph Waltz en patron immonde. Débile mais jubilatoire, ce deuxième épisode a beau rejouer la carte du plan foireux façon pieds nickelés, ça fonctionne encore… A. G.

LE HOBBIT 3 ***
Après le réveil du dragon Smaug, Nains, Elfes, Humains, Wargs et Orques convoitent les richesses de la Montagne solitaire. Ultime épisode du Hobbit, La Bataille des cinq armées est de nouveau une vraie claque visuelle. Fantastique aussi bien dans l’image que dans le son, cet épilogue dantesque est nourri d’une 3D sublime (Peter Jackson reste maître dans l’exercice) et tourné en 48 images/ seconde. Un final ahurissant qui n’offre que peu de répit, malgré ses instants mélo surfaits et surjoués. A. G.

L’INTERVIEW QUI TUE ! **
Pas de sortie ciné, mais disponible en VOD… Le film polémique (SonyGate, hackers et compagnie) est enfin visible. Mais The Interview, en VO, est loin d’être l’arme de destruction massive qu’on croyait. Graveleux et potache, cette comédie emmenée par l’excellent duo Seth Rogen-James Franco multiplie les scènes improbables (le coming- out d’Eminem, une balade en tank sur du Katie Perry…). C’est certes drôle et un chouïa politiquement incorrect, mais trop long et loin d’être inoubliable. A. G.

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Pas de trêve des confiseurs pour un Noël électrique  

2015 a beau être à peine entamée, voilà que doc pilot est toujours sur le front. Première chronique culture de la nouvelle année !

EZ3kiel en Pleine Lumière

Combat biblique en l’Espace Malraux, trois chevaliers de l’Apocalypse et un savant fou maître du feu pour un concert de métal et lumières, sur des terres où ils sont dieux, où ils ont forgé l’ Anneau. Il tombe du ciel de l’énergie, et moult épées de Jedi saturent l’atmosphère, nous adoubent sous leurs fils, sujets de ce concept où le son est un axe et l’espace un prétexte. Le Dieu Luz n’admet pas l’indécision ; nous tombons pieds et mains liés dans ce combat des étoiles. Sans effort et sans pitié, les trois chevaliers subtilisent nos cœurs de chair, en place y fixent la pointe du cristal de la connaissance et de la déraison. Le savant fou active le minéral et nous sommes UN : l’audience sans partage exprimée d’un des plus beaux concerts de l’année.

 [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=yeUJrvp6Oew[/youtube]

Les Particules élémentaires, Théâtre Olympia

Bon, d’abord il faut le dire, je suis fan de Houellebecq. Il faut le dire aussi, je n’ai pas du tout aimé le film tiré du roman, donc j’arrivais vers “ cette mise en pièce ” avec un a priori négatif… Bonne surprise, ce fut excellent ! Un travail énorme au niveau de l’incarnation des personnages, de la mise en exergue du drame de la condition humaine exaltée par les utopies des seventies et leurs dérives destructrices, de la charge aussi de la filiation toujours omniprésente et finalement si difficile à dépasser pour enfin exister pour le moins pire… Le meilleur restant une illusion de l’instant vite effacée par les circonstances. La mise en scène est d’une sobriété clinquante et multimédiatique, un paradoxe qui renvoie à une expression underground du sujet. On y joue de la musique en live et j’ai pensé au Velvet, à Warhol, à Nico… La chute du propos touche aux fantasmes de Kraftwerk, dans la recherche d’une perfection humaine impossible sans muter vers le robot, la duplication froide et prévisible. Sincèrement, je me demande comment les acteurs peuvent sortir intacts d’un tel travail tant ils sont géniaux, habités, sincères dans leurs dérives et dans leurs chutes.

 [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=8prg4vFH0_8[/youtube]

Nuit du Blues à la salle Coselia de Mettray

Cool Porter pour débuter la soirée, on rentre direct dans le sujet : le blues, la soul, le rythm and blues, un répertoire de standards devenus patrimoine de l’humanité dansante, d’ Aretha Franklin à Wilson Pickett en passant par Otis Redding avec, en maître de cérémonie, le fascinant Ricky. Une belle introduction à la force tranquille de l’ami Foued, le sexta légendaire passeur d’un blues original bâti en près d’une quarantaine d’années de carrière. Ce type en impose, ce conteur-né a la plume précise et populaire, entouré pour l’occasion par un Top Boogie composé d’une brochette de virtuoses : José Laracelleta à la guitare, Philippe Colas aux claviers, Olivier Carole à la basse… C’est du haut de gamme, l’impression d’entendre étirer les racines vers de l’intime et du spatial sous l’audace des instrumentistes.

Ricky de Cool Porter
Ricky de Cool Porter

Francois Gehan au Carré des arts à Montlouis

La matière première de Francois Gehan est l’humanité. Mais une humanité passée au filtre de situations impossibles ou rêvées, un purgatoire entre la réalité et le nirvana. La vie semble audacieuse pour cette galerie improbable construite dans une peinture très technique, très léchée, avec une attention particulière pour la justesse du trait, la perfection des formes, l’originalité identifiée de la  palette. Tout un ensemble propre à donner la vie à l’inerte, le mouvement aux situations, le verbe à l’inaudible.

Kick au Buck Mulligan

26 décembre et la venue en solo d’une légende du rock français de la fin des seventies. Kick le leader de Strychnine pour un concert très “ racines ”, collection de reprises passant de Johnny Cash à Elvis, de Robert Johnson à Hank Williams, dans l’esprit et dans le ton, dans le cœur et dans la hargne sous-jacente, celle des musiciens authentiques, de ceux dont la carrière reste vitale et constitutive de l’individu. Précaire aussi dans les moyens offerts, mais toujours à la hauteur de la famille et du mythe. Il y a du Little Bob dans cet artiste, du Alan Jack, du Jack Pote aussi. On sent bien qu’ici, la triche n’est pas de mise et l’on se retrouve face à des vies balancées dans nos gueules de profiteurs de l’instant, hors du temps, hors des modes, hors de la médiocrité et de l’opportunisme. Un grand moment.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=PSvRXPRraig[/youtube]

Lunacy chez Les Colettes

Les Colettes, d’abord, une expérience de gestion associative d’un lieu chargé d’histoire, celle de Paul Bert si liée au souvenir d’Alan Jack. Un quartier populaire et un quartier d’artistes… Lunacy, couple et duo de Blésois bâtisseurs d’un concept artistique multimédia ; ils nous installent dans un univers psychédélique au sens freudien du terme, une plongée en apnée dans nos angoisses et nos joies les plus intimes. Cette coldwave rappelle une certaine idée de l’underground initié dans les eighties par des groupes qui surent devenir légendaires tels Dead Can Dance. C’est un voyage, un véhicule pour forcer les portes de la perception, une transe médiumnique dans les yeux extasiés de la chanteuse, la reconstruction de son visage sous l’émotion. Pour des raisons de timing, je n’ai pu voir que six titres de ce concert à la cohérence implacable, servi dans un contexte difficile. Ça s’appelle « aller au charbon » et ils ont assuré le job.

Foued & Patrick Filleul Experience, Arcades Institute

Foued
Foued

Premier concert du Festival Arcades Hivernales et toujours cette idée de la fête et de l’inédit en réunissant à la manière des pop sessions des seventies, deux personnalités incontournables de la région. La force reste dans la forte personnalité des deux artistes, leur capacité à oser le défi, à s’amuser du contact, pour une rencontre au sommet dont on suppose qu’elle pourrait oser la récidive tant elle réjouit le public, le pousse à la faute de s’oublier dans le rythme, les mots, le mélange des cultures et des racines. Une jam créative et récréative, de la création à l’état pur avec audace et sans filet. Julien Cormier à l’harmonica est inépuisable d’inventivité harmonique ; Jack Cigolini fait la synthèse de divers styles en un feu d’artifices de solos à l’inscrire dans la catégorie des plus grands.

Tmv : les 10 articles les plus lus en 2014

Vous êtes de plus en plus nombreux à vous connecter à tmvmag.fr/tours Et rien que pour cela, on vous fait des bisous. Peu importe si ces articles ont été peu ou beaucoup « recommandés sur Facebook », ce sont eux qui ont été les plus lus sur notre site : voilà le top 10.

Pour les (re)lire, vous n’avez qu’à cliquer sur le titre !

Tutorial Halloween : le zombie, c’est la vie !

Un exemple de zombie walk (Photo Patrick Lavaud)
Un exemple de zombie walk (Photo Patrick Lavaud)

Un jour (ou une nuit de pleine lune, ça fait plus glauque), Clément Nobileau a le déclic : ce jeune Tourangeau, créateur de Tours de geek, constate qu’il n’y a aucune zombie walk à Tours, ces fameuses marches de morts-vivants. Ni une, ni deux, on l’a attrapé sur une terrasse pour qu’il nous raconte tout de son projet. Il se prête au jeu de l’article tmv et vous balance les 5 étapes pour faire de vous LE zombie. Être déguisé au top, quoi. Après coup, on apprendra que la zombie walk tourangelle a été un succès.

Cannabis et coffee-shops : et si on ouvrait le débat ?

En janvier, l’ouverture de coffee-shops dans le Colorado et la légalisation du cannabis en Uruguay fait grand bruit. Tmv s’interroge alors sur l’éventualité d’une telle « révolution » en France. On a donc organisé un débat avec Dominique Broc, initiateur et porte-parole des Cannabis social club, et le Dr Costentin, professeur de pharmacologie CNRS et faculté de médecine de Rouen. L’un est franchement pour, l’autre… carrément contre !

À l’hôpital, docteur clown, rire médecin

Tmv fait un tour à l’hôpital Clocheville, à Tours. Et y rencontre Buzz et Molotov, deux clowns qui égaient le quotidien d’enfants malades. Difficile et poignant, le reportage emmène dans un univers peu connu des gens. Entre compliments bizarres (« tu sens l’endive au jambon ») et danses farfelues (un Waka waka), tout ça pour faire sourire quelques enfants qui n’ont pas un quotidien facile.

(Photo Cédric Neige)
(Photo Cédric Neige)

Funktrauma : portrait funky

Au mois d’avril, on rencontre les deux loustics de Funktrauma avant leur release party. Depuis, leur funk jubilatoire tourne souvent à la rédac’ (et sur vos platines, avouez !)

 

Freshy farmer : le food truck malin

Ils sont trois, Chris, Élo et Jeff. Trois jeunes gens qui préparent des burgers stupéfiants et délicieux. Au départ, ils n’étaient que sur le parvis de la fac. Maintenant, leur food truck navigue partout sur Tours et les clients sont toujours de plus en plus nombreux.

Élus de Tour(s) plus au Temps machine : dérapage ?

La polémique du mois d’octobre. Durant le concert intimiste de Glenn Branca, un raffut dans la salle du Temps machine. Certains témoins aperçoivent des vestes en cuir faire la chenille, rire très fort et autres amabilités. Il s’agit d’élus de la communauté… Certains nient, d’autres non, et le Temps machine est très en colère.

Tmv organise une conférence sur le BD journalisme

On avait un peu peur avant d’organiser notre conférence. Au final, et grâce à vous, l’article qui l’annonçait a permis de faire venir plein de monde. C’était dans le cadre des Salons de Choiseul et ça a été un succès. Les invités, eux aussi, ont adoré. Alors encore merci.

Spécial #EPJTMV
makingof

On a testé pour vous : la pole dance

Ah bah bravo, on ne vous félicite pas, bande de coquin(e)s ! Bon, allez, si. D’autant que cet article, pondu par deux de nos étudiants à l’EPJT, est agrémenté d’une vidéo pas piquée des vers. En gros, un garçon et une fille ont testé la pole dance. Et OUI, c’est très difficile. Lisez donc pour en avoir la preuve.

Une habitation dans les bois considérée comme hors la loi

L’équipe web de l’EPJT (encore !) dégotte un sujet qui fera causer : Nathalie Doumas, une dame qui a construit son habitation à la lisière d’un bois. Problème : la commune souhaite voir sa maison disparaître. Lecteurs, lectrices et internautes partagent l’article, se révoltent du sort de cette femme et appellent à faire quelque chose…

Un tour du monde en une semaine, sans quitter la Touraine

On a laissé les clés de tmv aux étudiants de 2e année de journalisme de l’EPJT. Et ils ont fait du  boulot ! Notamment avec un tour du monde en rapport avec la Touraine. L’étape qui a le mieux marché ? Les États-Unis. Un reportage sur l’équipe de foot US, les Pionniers, fonctionne du tonnerre. Et lance un même un débat plutôt musclé dans nos commentaires…

Ciné : Les films les plus attendus en 2015

Qu’on se le dise : il y a quand même du lourd pour les salles obscures en 2015. Voici quelques films qui vont faire du bruit tout au long de l’année… Si, si, on le sent !

Star Wars épisode VII : le réveil de la force (18 décembre)

C’est quoi ? A part si vous avez vécu dans une grotte ces 40 dernières années, vous connaissez Star Wars, l’une des sagas les plus géniales de l’Histoire du cinéma. Un univers de science-fiction sans pareil. Et puis flûte, qui ne rêve pas d’un Chewbacca à la maison ?

Pourquoi ? En un mois, le trailer du prochain Star Wars a comptabilisé plus de 52 millions de vue. Ce septième épisode est attendu par tous les fans (et par la rédac tmv !). Le nouveau bébé est réalisé par JJ Abrams, capable du meilleur (le dernier Star Trek, Super 8) comme du pire (Mission impossible 3 ou la prod’ de Cloverfield). A tmv, on est super impatients (bon sang, cette image du Millenium Falcon !). Même si on a un peu peur de ce fameux sabre laser bizarroïde en croix et du produit estampillé Disney…
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=OMOVFvcNfvE[/youtube]

Jurassic World (10 juin)

C’est quoi ? La suite de la saga Jurassic Park. Souvenez-vous, ce premier épisode en 1994 qui a bouleversé le monde des effets spéciaux et qui vous a fait dire : « ok papa, je jouerai plus jamais avec de l’ADN de T-rex… »

Pourquoi ? Parce que c’est la suite, on vient de vous le dire ! Impossible de résister, même si le trailer n’est pas exceptionnel et que c’est Colin Trevorrow (auteur de pas grand-chose) qui signe la bête. Mais bon, Jurassic Park quoi !
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=wmzAfqhphq8[/youtube]

Mad Max : Fury Road (13 mai)

C’est quoi ? Sorte de reboot de la série originelle, ce quatrième volet revisite le cultissime Mad Max. En gros, du post-apo, de la science-fiction, des bagnoles qui explosent et des courses poursuites de folie.

Pourquoi ? Parce que la bande-annonce spectaculaire, présentée en juillet 2014 au Comic-Con, a volé la vedette à tous les autres projets. C’est l’un des films les plus attendus. C’est Tom Hardy (Locke, Des Hommes sans loi…) qui tient le rôle de l’anti-héros, puisque Mel Gibson a été crucifié dans sa Passion du Christ, mais aussi par le tout Hollywood qui a mal digéré ses propos antisémites, son alcoolisme et autres frasques.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=akX3Is3qBpw[/youtube]

Avengers : l’ère d’Ultron (29 avril)

C’est quoi ? La suite d’Avengers, un des plus gros cartons de tous les temps (1,5 milliard de recette dans le monde. Tranquiiiille). Les super-héros Iron Man, Thor, Hulk et compagnie unissent de nouveau leur force pour combattre le terrible Ultron.

Pourquoi ? Parce que le succès sera forcément au rendez-vous, vu la folie Marvel du moment. Aussi parce que, comme on dit, « on prend les mêmes et on recommence ». Comprenez Joss Whedon à la réal’ et la bande à Robert Downey Jr et Chris Evans côté gros musclés.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=tmeOjFno6Do[/youtube]

Cinquante nuances de Grey (11 février)

C’est quoi ? L’adaptation ciné du fameux roman érotico-SM-soft-graou-slurp, 50 Shades of grey. Les ouvrages d’E.L. James ont été un succès interplanétaire.

Pourquoi ? Parce qu’au cinéma, les aventures coup de fouet et cire de bougie sur les fesses susciteront à coup sûr le même intérêt que leur alter ego littéraire. Déjà décrié (scènes retournées car pas assez sexy, affiche polémique…), Cinquante nuances de Grey (eh oui, en français, c’est déjà moins excitant) a intérêt à être aussi sulfureux qu’il le prétend.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=9G7oSGWHSVc[/youtube]

Hunger games : la révolte partie 2 (18 novembre)

C’est quoi ? La fin des aventures de la jolie guerrière Katniss et donc des Hunger Games.

Pourquoi ? Parce que ce dernier épisode a été scindé en deux (pas duuu touuut pour ramasser plus de billets, nooon) et que la première partie nous a laissé un goût amer (lisez tout en bas ICI). Mais que mine de rien, ces Hunger Games en ont quand même dans le ventre et qu’on aime Jennifer Lawrence.

Bob L’éponge (18 février)

C’est quoi ? L’inénarrable éponge débile du dessin animé arrive au ciné. Bob se rend dans notre monde, afin de mettre la main sur la recette volée du pâté de Crab.

Pourquoi ? Parce que ça a l’air complètement taré et frappadingue, qu’il y a Antonio Banderas en pirate, et que le héros de Nickelodeon nous fait toujours autant marrer.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=gUxq7-WRHoE[/youtube]

Fast and furious 7 (1er avril)

C’est quoi ? Le 290348948e épisode des Fast and Furious, le gros bébé turbo-testostéroné de Vin Diesel, le type aux bras aussi gros que ma tête.

Pourquoi ? Parce que mine de rien, la série continue à rouler sur la route du succès. Et qu’on est curieux de découvrir le résultat, réalisé pourtant par un pro de l’épouvante, James Wan (Conjuring, Annabelle, Insidious…). C’est aussi l’occasion de voir les dernières scènes de Paul Walker, décédé en novembre 2013.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Skpu5HaVkOc[/youtube]

La nuit au musée : le secret des pharaons (4 février)

C’est quoi ? Dernier volet de la saga, avec un Ben Stiller qui reprend du service comme gardien du musée le plus survolté du monde.

Pourquoi ? Parce que le numéro 1 était mignon tout plein et même rigolo, que le 2 nous a laissés sur notre faim, mais qu’on espère beaucoup du 3, même si c’est toujours la même chose. Et qu’il sera agréable de revoir l’excellent Robin Williams, mort durant l’été 2014.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=BDHmQSlYQWQ[/youtube]

Au cœur de l’océan (11 mars)

C’est quoi ? L’histoire du baleinier Essex, attaqué par une baleine surdimensionnée qui a inspiré le roman Moby Dick.

Pourquoi ? Parce que la bande-annonce nous a filés des guilis dans le bidon. Signé Ron Howard, doté d’une photographie somptueuse, In The heart of the sea (le titre VO) promet un grand spectacle, façon blockbuster humaniste.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=b_n2CAhgPiA[/youtube]

Insidious 3

C’est quoi ? La suite (encore !) des Insidious et ses phénomènes paranormaux, dimension astrale et autres trucs pas trop sympas vu qu’ils sont maléfiques (les fourbes !).

Pourquoi ? Parce qu’Insidious était une tuerie, mais que le deuxième opus était d’une nullité décevante. On croise fort les doigts pour celui-ci, même si ce n’est pas l’habituel James Wan aux manettes mais Leigh Whannell.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=qoczz7GmVys[/youtube]

Les Minions (8 juillet)

C’est quoi ? En gros, le spin off de Moi, moche et méchant. Les petits êtres tout jaunes et complètement débiles (mais hilarants) ont droit à leur propre film.

Pourquoi ? Parce qu’il est impossible de passer à côté. Les Minions, c’est succès assuré, vu le capital sympathie dont ils bénéficient depuis les excellents opus de Moi, moche et méchant. Le film idéal pour débuter l’été.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=aGxyOwkwJyc[/youtube]

>>Et pour janvier 2015 ?

On sent bien que Taken 3 (21 janvier) pourrait faire son petit effet, pour se rattraper du 2 très mal reçu. Et bon sang, qu’est-ce qu’on aime Liam Neeson quand il casse des tronches. Into the woods (28 janvier), soit le Promenons-nous dans les bois, risque de ramener un paquet de familles dans les salles : emmené par Meryl Streep et Emily Blunt, ce produit Disney mélange fantastique et comédie musicale. Tout le contraire de La Dame en noir 2 (14 janvier), film d’horreur britannique Tom Harper III, qu’on attend avec impatience. Le premier volet avait en effet surpris avec son côté épouvante gothique pas désagréable, rappelant un peu la Hammer. Mais ce coup-ci, point de Daniel Radcliffe (Harry Potter) à l’affiche.

Si tout ça ne vous donne pas envie de gagner des places de ciné gratuites avec tmv… (allez cadeau, cliquez ici).

Avengers

Chroniques culture #46

Double dose de BD cette semaine, mais aussi du DVD et jeu vidéo : voilà nos chroniques culture.


LA BD

G. CLOONEY 2 – MI-HOMME MICHEL
Bon. Comment décrypter cet ovni de la bande dessinée ? Comment vous dire qu’on a adoré ce titre stupide, cette histoire de flic transformé en saucisse apéro ? Comment décrire cet objet improbable, pavé de près de 400 pages, bourré de fautes d’orthographe voulues ? Une aventure, un trip sous LSD, très drôle, pas du tout correct, au langage fleuri, trash et déjanté. Le tout sous le coup de crayon inimitable et étrange de Philippe Valette. Absurde, particulier, mais délicieux.
A. G.

LA BD
SODA – RÉSURRECTION
Comme l’indique son titre, ce tome 13 est une véritable résurrection pour l’un de nos polars préférés de ces dernières années. Toujours scénarisé de main de maître par Tome, c’est maintenant Dan Verlinden qui tient le dessin dans une veine semi-réaliste. Et ce changement est plus que réussi, redonnant un surplus d’adrénaline à la série. Sur fond de fantômes du 11 Septembre, c’est même l’une des meilleures aventures de Soda que l’on ait jamais lues. Un véritable coup de maître.
Hervé Bourit

LE DVD
LES GARDIENS DE LA GALAXIE
Marvel souhaitait un DVD bien costaud pour son bijou (et succès improbable de l’été) ; c’est chose faite. Ce space opéra déjanté (en vrac, un aventurier de l’espace, un raton-laveur psychopathe, un arbre qui parle…) bénéficie d’une version Blu-ray sublime, gavée de bonus : 30 mn de featurettes, scènes coupées, bêtisier, version 2D/3D active ou encore commentaires audio. Idéal pour (re)voir le film foldingue de James Gunn, dopé aux références 80’s et à l’humour décomplexé.
A. G.

LE JEU VIDÉO
SUPER SMASH BROS
Vous rêviez d’un jeu de combat à partager en famille ? Nintendo l’a fait ! Deux mois après la sortie de la version 3DS, Super Smash Bros déboule sur Wii U. Juste à temps pour se faire une place au pied du sapin. Addictif, superbement réalisé, ce hit permet à près de 40 personnages de la galaxie Nintendo de s’affronter en arènes. Certains héros ont même droit à une figurine à placer sur le pad de la console pour lui donner vie à l’écran.
L.Soon
Nintendo, + 7 ans, Wii U, 50 €.

Inondations : quel risque pour Tours ?

En 2015, l’État lance une grande enquête publique, la dernière phase de la révision du Plan de Prévision des Risques d’inondations (PPRI). François Louault, président de l’association Aquavit et géographe tourangeau spécialisé dans l’hydrologie, fait le point.

Inondations à Tours
Contrairement aux idées reçues, la menace de crues importantes viendrait du Cher.

C’est quoi cette révision du PPRI ?
[François Louault, président de l’association Aquavit et géographe tourangeau spécialisé dans l’hydrologie] : Depuis deux ans, il y a eu un travail sur cartes et en laboratoire pour simuler les crues dans les conditions actuelles. Les résultats montrent qu’en cas de crue historique, basée sur celle de 1856, le niveau d’eau serait plus important aujourd’hui. Les digues, qui protègent Tours, résisteraient mieux. En revanche, certains ponts ne résisteraient pas au débit de la Loire. Pareil sur le Cher, le Pont Saint-Sauveur et celui du tram, en cas de crues très importantes, ne tiendraient pas.

Quels sont les risques de vivre une crue centennale à Tours ?
Je suis certain que je n’en vivrai pas d’aussi importantes que celle de 1856 dans ma vie. En revanche, je m’attends à voir le Cher déborder de manière catastrophique. Tous les experts locaux s’accordent pour dire qu’il y a une faiblesse sur ce point.

Quelle est la réaction des élus locaux faces à ces risques ?
Ils sont inconscients et juridiquement exposés. En cas de catastrophe, même si l’État a sa responsabilité, ce seront eux qui seront jugés. Regardez la tournure que prend le procès Xynthia. Leur maître mot, c’est « résilience » : la résistance d’un bâtiment et la capacité d’une ville de rebondir après une crue. C’est du pipeau. Une crue historique à Tours et les villes alentours ne fera pas de victimes. En revanche, il n’y aura plus de gaz, d’électricité, de communication et de traitement des eaux. Ce n’est pas comme dans le midi de la France où en deux heures le niveau d’eau baisse. À Tours, qui est une ville sanctuarisée, elle resterait des dizaines de jours.

Propos recueillis par B.R.

Fêtes de fin d'année : Ciel, mon réveillon !

Si les fêtes de fin d’année vous agacent avant même d’avoir commencé, prenez un moment de détente avec tmv. Voici la preuve que l’on peut voir Noël et Nouvel an différemment…

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Bref, j’ai fêté Noël

Bref. Je voulais que ce fichu repas de Noël passe vite. Les invités sont arrivés à 20 h 42 alors que je leur avais dit 19 h. Sandy a dit : « Désolée, c’est à cause du bébé ! hi hi ! » Elle a fait son rire de demeurée qui m’énerve. Ça m’a énervé. Ils avaient vraiment le bébé avec eux. J’avais prévu pour six, il fallait que je rajoute une septième assiette. Ça m’a aussi énervé. Le bébé a commencé à pleurer. Sandy, son mari, ma femme, mes gosses et tonton Marcel étaient autour. Ils lui parlaient bêtement. Le champagne se réchauffait. J’ai crié : « Oh, il va pas s’envoler votre gamin ! On picole, oui ou … ». Tout le monde s’est arrêté. On a bu le champagne. Tonton Marcel en a trop bu. Il a sorti une blague limite raciste, en imitant Coluche.
Sauf qu’il n’était pas Coluche. Mais qu’il était raciste. Ça m’a énervé. À lui seul, il a bouffé la moitié des petits toasts au foie gras. Mes préférés. Il a laissé ceux à la crème de saumon. Ceux que je déteste. On est passés à table. La dinde était presque froide. J’ai dit : « Ben si vous étiez arrivés à l’heure aussi… » Ils m’ont regardé. Je les ai regardés. Ils m’ont regardé et Sandy a dit : « Roh, c’est pas grave, c’est qu’une dinde, hi hi ! » Je lui ai dit : « C’est toi, la dinde. » Ça m’a échappé. Ça l’a énervée. Son mari m’a insulté. Ma femme a demandé de nous calmer. Mes gosses ont commencé à pleurer. On s’est un peu calmés.
Tonton Marcel a vidé mon château d’Yquem 95 tout seul. Il a dit : « Mouais, pas trop mal. » J’ai bredouillé : « Marcel, c’est quand même 1 500 € la bouteille… » Il s’est marré et s’est lancé dans une histoire. Il a raconté le dernier Nouvel an, où je me suis endormi sur le tapis du chien. Il s’est marré de nouveau. Je lui ai dit de se calmer. Il a continué. Je lui ai écrasé une truffe sur la tête. Ma femme a beuglé : « Mais tu sais combien ça coûte les truffes ?! » Mes gosses ont pleuré. Je leur ai mis une baffe éducative. Réflexe conditionnel. Tout le monde m’a regardé. Je les ai regardés. Tonton Marcel se marrait. Le bébé s’est mis à pleurer. Sandy et son mari m’ont engueulé. Tout le monde est parti. Ma femme aussi. La dinde était froide. Il était à peine 22 h. C’était court. Bref, j’ai fêté Noël.

Le saviez-vous ?
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>Père Noël volant En 1809, l’écrivain américain Washington Irving imagine une scène où Saint-Nicolas vole dans le ciel en traîneau et distribue des cadeaux. Celui-ci a, par la suite, muté en Père Noël (genre, film de science-fiction), d’où l’image qu’on a de lui sur son traîneau dans le ciel. Pour info, c’est ce même auteur qui a inventé la légende du cavalier sans tête. Et ça, ça vous la coupe.
>Histoire de noms Sachez qu’en République tchèque, le Père Noël est appelé Ježíšek (« enfant Jésus ») et donne du charbon aux vilains enfants (sympa). En Irak ou en Iran, on le nomme Noel Baba. Pratique, si on a le nez bouché.
>Silent night, tradition timbrée Chaque année, les supporters de l’équipe de basket de l’Université de Taylor (États-Unis) organisent la Silent Night. Une sorte de soirée complètement foldingue pour le dernier match avant les exams de Noël. Pour tenter de vous décrire la chose : le public, super sage, exulte au dixième point de leur équipe. En gros, les gens hurlent, sautent, envahissent le terrain, presque tout nus, en pyjama ou déguisés en hot dog (la drogue, c’est mal). Puis, les spectateurs reprennent en chœur la chanson Silent Night, le fameux Douce nuit de chez nous. Euh ?
>Ouvre-toi Janus « Janvier », vient de Janus, le Dieu des portes et des ouvertures. Dans la mythologie romaine, Janus avait deux visages : une face tournée vers l’avant (le futur), l’autre vers l’arrière (le passé). D’où le fait que le premier jour de l’année lui était consacré (Jules César l’avait ordonné). D’où le 1er janvier, tout ça, tout ça…
>Oh, les boules ! À la base, on accrochait des fruits – et surtout des pommes – sur le sapin. Pas de pot, en 1858, une grande sécheresse fut catastrophique pour les récoltes. Un souffleur de verre en Moselle a donc eu l’idée de remplacer les pommes par des boules de verre. La tradition des boules de Noël sur le sapin était née…
>Légende urbaine Contrairement à la croyance populaire, le Père Noël n’a PAS été inventé par Coca-Cola.

10 films à revoir pour la 15e fois à Noël

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Père Noël Origines (Rare Exports : A Christmas Tale), 2010 De l’épouvante et une démythification de Noël par Jalmari Helander. Des chercheurs américains mettent à jour le village du Père Noël en Laponie. S’en suivent un massacre de rennes et la découverte d’un vieillard violent. À ne pas regarder en famille.
L’étrange Noël de Monsieur Jack (The Nightmare Before Christmas), 1993 Jack, le « Roi des citrouilles », habite la ville d’Halloween. Lassé de préparer chaque année la même fête, il s’en va. Et découvre la ville de Noël. Un film Disney réalisé par Henry Selick sur un scénario de Tim Burton.
Un fauteuil pour deux (Trading Places), 1983 Chef d’œuvre mésestimé de John Landis, Un fauteuil pour deux réussit à assembler critique sociale et humour. Un jeune cadre dynamique (Dan Akroyd) et un petit magouilleur noir (Eddie Murphy) échangent leurs places. Le premier devient un instant un Père Noël désargenté et imbibé.
Maman, j’ai raté l’avion (Home alone), 1990 Le classique de Noël, signé Chris Colombus. La famille McAllister s’envole pour Paris. Ils ont oublié le cadet Kevin (Macaulay Culkin) à la maison. Ce dernier protège le foyer familial contre un cambriolage perpétré par deux nigauds. Jubilatoire pour les (grands) enfants.
Monty Python : La vie de Brian (Monty Python’s Life of Brian), 1979 Brian Cohen naît dans l’étable voisine de Jésus et finit en martyr, crucifié. Sa vie croise de très près celle du Messie, il subit l’occupation romaine autant que l’insupportable voix de sa mère Mandy. Un délicieux prétexte à mille et une facéties des Monty Python. Beau comme une crèche punk.
Garde à vue, 1981 Le soir de la Saint-Sylvestre n’est pas un jour de fête au commissariat de Cherbourg. L’inspecteur Antoine Gallien (Lino Ventura) auditionne un notable. Le notaire Martinaud (Michel Serrault), témoin, puis suspect dans une affaire de meurtres et de viols de petites filles, s’énerve. Un huis clos fascinant de Claude Miller.
Tout le monde dit I love you (Everyone says I love you), 1996 Comme souvent avec Woody Allen, il est question de famille bourgeoise new-yorkaise, et plus particulièrement de leur vie sentimentale. Cette comédie musicale nous entraîne jusqu’à un réveillon parisien débridé où chacun porte la moustache de Groucho Marx. Champagne !
Quand Harry rencontre Sally (When Harry met Sally), 1989 Il faut bien l’avouer, aucune comédie romantique n’a réussi à détrôner ce film de Rob Reiner, suffisamment drôle, sensé et pas trop niais pour séduire un large public. Même si la déclaration de Harry le soir de la Saint-Sylvestre n’est pas le meilleur moment du film.
Groom service (Four Rooms), 1995 Un groom nommé Ted (Tim Roth), un hôtel et quatre historiettes inégales. Le niveau monte crescendo durant le réveillon du Jour de l’an avec des sorcières, une séquestration, les enfants d’un gangster et un pari stupide. Tarantino et ses amis sont derrière la caméra.

La famille Bélier : pas si rentre-dedans…

Une pluie de bons sentiments. On n’est pas loin du naufrage lacrymal. Une comédie sauvée par ses acteurs.

CINE_PAP
La seule « entendante » de la famille Bélier se prénomme Paula. Elle a seize ans et endosse bien trop de responsabilités pour son âge. Ses agriculteurs de parents ne l’entendent pas de cette oreille ni de l’autre. Ils sont sourds. Comme son frère Quentin. On ne choisit pas sa famille… Certes, Paula ne manque pas d’amour. Mais la liberté lui fait défaut. Où est passé le temps de l’insouciance ?

Et voilà un énième film sur une adolescence volée. Paula porte sur ses frêles épaules les échanges avec la coopérative laitière voisine et avec les fournisseurs de fourrage pour les vaches. Elle est indispensable à la vente des fromages familiaux sur le marché. Elle interprète aussi les propos du médecin lorsque ses parents consultent, quand bien même il est question de mycoses mal placées. Pas simple. Son horizon semble aussi bouché que celui qu’elle contemple depuis la fenêtre de la ferme familiale : des terres mayennaises embrumées ou humides. Au lycée, Paula est une jeune fille comme les autres. Certains de ses camarades et de ses professeurs ignorent tout du handicap de ses proches. Et la voilà affublée du costume de l’héroïne modeste. À la rentrée, Paula remarque Gabriel, le Parisien qui se pavane devant les filles. Ce dernier rejoint la chorale du lycée, avec l’espoir d’intégrer la Maîtrise de Radio France à la fin de l’année. Paula décide, elle aussi, de chanter. Privée d’un auditoire toute sa vie, elle découvre qu’elle a un don, qu’elle a une voix. « Une pépite », lui révèle son professeur de chant, le bourru Thomasson, en la faisant entonner des chansons de Michel Sardou — « l’intemporel ».

Vivre une jolie histoire d’amour sur du Sardou (!). Chanter quand on est entouré de sourds. Éric Lartigau (Mais qui as tué Pamela Rose, Prêtemoi ta main) filme un conte surréaliste. Le scénario de Victoria Bedos fonctionne un peu. Avant de basculer dans le tire-larmes. Là où l’étalage de bons sentiments dégouline. Quelques saynètes humoristiques offrent un bol d’air. Le père de Paula, Rodolphe (François Damiens), se porte candidat aux municipales. Faisant fi de son handicap, il fourbit ses armes politiques en dévorant des livres de François Hollande (décalage, toujours). Dommage, tout cela rallonge un film dont l’issue est convenue. L’amour, la bienveillance, les erreurs, le pardon, la fête de fin d’année de la chorale… Il y a un côté téléfilm dans ce long métrage. D’où une petite – mais réelle — déception.
Antonin Galleau
NOTE : *

Comédie d’Éric Lartigau. Durée 1 h 45. Avec Louane Emera, François Damiens, Karine Viard, Éric Elmosnino…

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TOUJOURS EN SALLE
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NIGHT CALL ***
Branché sur les fréquences radios de la police de Los Angeles, Lou parcourt la ville pour filmer accidents, meurtres et incendies. Avide d’images choc qu’il revend à prix d’or aux télés, il est prêt à tout pour avoir son scoop… Malsain, Night Call l’est assurément. Allégorie cynique sur les charognards de « l’info » et la course à l’audimat, le premier long métrage Dan Gilroy est d’une noirceur absolue. Tétanisant, mais prodigieux, Jake Gyllenhaal y est magistral dans son rôle d’anti- héros.
A. G.

ASTÉRIX 3D **
Clichy, prodige de chez Pixar, et Astier, tête pensante de Kaamelott : difficile de faire mieux pour réaliser cet Astérix, version 3D. Basé sur le 17e album de la BD, ce Domaine des dieux nous emmène en pleine forêt armoricaine, où César a décidé d’implanter une résidence romaine, tout près de ses ennemis gaulois. Merveille sur le plan graphique, véritable perle au niveau des dialogues et du casting vocal, Astérix 3D patine parfois, tourne en rond et souffre d’un passage à vide en plein milieu.
A. G.

LE HOBBIT 3 ***
Après le réveil du dragon Smaug, Nains, Elfes, Humains, Wargs et Orques convoitent les richesses de la Montagne solitaire. Ultime épisode du Hobbit, La Bataille des cinq armées est de nouveau une vraie claque visuelle. Fantastique aussi bien dans l’image que dans le son, cet épilogue dantesque est nourri d’une 3D sublime (Peter Jackson reste maître dans l’exercice) et tourné en 48 images/ seconde. Un final ahurissant qui n’offre que peu de répit, malgré ses instants mélo surfaits.
A. G.

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Sport lol #6

En deux minutes, toute l’actu sportive inutile de la semaine.

Nicolas BAtum
TU L’AS DIT !
« Quand j’hésite, je me fais engueuler ! » Nicolas Batum est en difficulté sur les tirs à trois points depuis plusieurs matchs. Mais l’ailier des Bleus et de Portland peut compter sur le soutien de ses coéquipiers. Nous, entre compassion et indifférence, on hésite. Ne nous engueulez pas.
ÇA C’EST FAIT !
Spiderman, le vrai (si si !), est entré sur la pelouse lors d’un match de Manchester City à Sunderland, en Premier League. Les super-pouvoirs de l’homme araignée n’ont pas suffi pour éloigner le service de sécurité. La vidéo a fait le tour de la toile. Voilà voilà…
LE TOP
Olivier Giroud a vu sa prestation saluée par son entraîneur Arsène Wenger, au micro de la BBC, après la victoire d’Arsenal sur Soupthamton. Le frenchy (toujours bien coiffé) a bien retrouvé sa place parmi les Gunners. C’est qui le patron ?
LE FLOP
Le footballeur italien Mario Balotelli a partagé une private joke, ouvertement raciste, sur son compte Instagram, qui n’a pas fait rire tout le monde. Le joueur de Liverpool est accusé de racisme et d’antisémitisme. Il risque cinq matchs de suspension. Ce n’est pas une blague.
 

Le retour en force de la trottinette

La voiture en ville, une galère. Il reste un espoir : la trottinette.

Trottinette
A Tours, on roule pour la trottinette. (Photo Eva Deniel)

Fini, le cliché de la trottinette pour les enfants. Aujourd’hui, de plus en plus d’actifs s’y mettent. Parce que c’est pratique, économique, écologique et plein d’autres avantages en « ique ». L’accessoire bariolé à l’effigie des héros de dessins animés se décline aujourd’hui en de nombreuses versions urbaines au design élégant et sportif.

Sylvie, 49 ans et demi, est une adepte de la trottinette depuis une dizaine d’années. « En ville, c’est le top ! Elle est pliable et légère, je l’emmène dans les magasins sans problème. »  La trottinette (ou « patinette », pour les nostalgiques des années 90) est pratique, c’est un fait. Bonus : elle permet de garder la forme. A deux conditions, selon Emmanuel Ferrer, kinésithérapeute. Tout d’abord, éviter le syndrome du « tennisman qui ne travaille qu’un seul bras » en « alternant sa jambe d’appui ». Un conseil validé par Sylvie, qui a déjà constaté « jusqu’à deux centimètres de différence entre chaque genou ! »

Autre recommandation du docteur, réservée aux plus motivés : pour un effet positif visible sur notre corps, 45 minutes de pratique quotidienne sont nécessaires. Pfiou ! Les adultes semblent s’être donné le mot pour adopter la trotti dans les rues de Tours, mais l’usage reste encore associé aux enfants. Chez Decathlon, malgré un franc succès de la trottinette tous les ans, seuls 25 % sont achetés par des adultes.  Alors, qu’est-ce qui vous retient encore d’acheter la vôtre ? Trentenaires, quadragénaires, quinquagénaires et tutti quanti : pour 2015, c’est le moment de sauter le pas ! Enfin, de rouler quoi.
Sinon, vous pouvez aussi vous entraîner pour rivaliser avec ça :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=t-8kHQy2owY[/youtube]

Le Molière : théâtre de saveurs

#EPJTMV. Et si vous preniez un menu Bourgeois gentilhomme ? Ou L’Avare ? On a testé (et adoré) Le Molière, rue Corneille.

Le Molière Tours
Le Molière accueille tous les jours une clientèle de fidèles. Des commerçants du quartier y déjeunent régulièrement.

À l’angle de la rue Corneille, c’est presque un petit bout de Paris qui est planté au milieu de Tours, en face du Grand Théâtre. Pour preuve, le bar-brasserie-restaurant Le Molière était en 2012 le cadre des scènes parisiennes du film Nos héros sont morts ce soir. C’était avant que l’établissement ne soit repris en mai dernier par Élodie et Sandra, cousines et associées.
Le Molière, c’est une affaire de famille. « Ça a tout de suite marché », s’enthousiasme Élodie, dont le mari, Kolia, vient donner un coup de main de temps à autre. Et on veut bien la croire. Pas sûr que l’on retrouve un tel décor pour se restaurer ailleurs dans Tours.

Des colonnes en fonte dans un style néo-classique grimpent jusqu’à un haut plafond orné de deux fresques circulaires du XIXe siècle, desquelles tombent deux imposants lustres. Sur l’un des deux médaillons de peinture, les regards attentifs pourront distinguer le portrait de Molière, qui a d’ailleurs donné son nom au restaurant.
Les références au célèbre dramaturge français vont même jusqu’à l’appellation des menus : le « Don Juan », avec entrée – plat – dessert pour les plus gourmands, « Le Bourgeois gentilhomme », avec entrée ou dessert, ou bien juste le plat du jour de « L’Avare » pour les plus petites faims (ou les plus petits budgets). « Ma femme a osé appeler notre menu comme ça », sourit Kolia. Loin de pâtir de son nom, la formule plaît beaucoup aux clients, qui apprécient même ce joli clin d’oeil teinté d’humour. L’endroit, plutôt classe, rappelle les brasseries parisiennes. Si le restaurant est très sonore, c’est aussi ce qui fait son charme. Et dans l’assiette, la cuisine est à la hauteur du décor. À en faire mentir le célèbre adage de Molière dans L’Avare : « Il faut manger pour vivre, et non vivre pour manger »…

AU MENU 

UN PLAT
Nous nous sommes laissés tenter par un poulet à la plancha. « Une des spécialités du chef, Fabrice », nous a-t-on glissé. Légèrement dorés, les blancs de poulet sont accompagnés de quelques feuilles de salade et de frites maison disposées dans un petit panier métallique. C’est si joliment présenté qu’on aurait presque envie de ne pas y toucher… On aurait tort ! Honnêtement, c’est un régal. Et le tout presque sans matières grasses. Merci la plancha !

L’ADDITION
Pour le poulet à la plancha à la carte, comptez 11,90 €. Sinon, côté menus, il y en a pour tous les budgets : de 9,90 € pour « L’Avare » à 16,90 € pour le « Don Juan », en passant par « Le Bourgeois Gentilhomme » à 13,90 €.

EN PRATIQUE
Le Molière, 1 rue Corneille. Ouvert du lundi au vendredi, de 8 h à 19 h 30 et le samedi de 9 h à 19 h (et en soirée les soirs de représentations théâtrales). Tél. 02 47 61 24 61.

Une minute sur le web #37

#EPJTMV Du lol, du kikou et du hihi venus du web.

Buzz_Musée des selfies

LE TUMBLR
SELFIE OR NOT SELFIE
La folie des selfies atteint même les plus fameuses œuvres d’art du monde entier. Le tumblr museum of selfies, régulièrement actualisé, consigne leurs plus belles poses. Chacun est invité à y contribuer avec ses propres clichés. Personne n’osera plus dire que l’art pictural est démodé.
museumofselfies.tumblr.com


OMG

JACQUES CHIRAC FEAT.
Vous en aviez rêvé ? Le collectif Bien Entendeur l’a fait ! Pour fêter l’anniversaire de l’ancien chef de l’État, le groupe lui a consacré un mixtape reprenant les déclarations phares de ses douze ans au pouvoir sur des musiques électro. Et le résultat est à la hauteur de l’événement. À écouter !
soundcloud.com/bon-entendeur-music/lafierte

LE CHIFFRE
25
Le web a soufflé ses 25 bougies cette année. L’occasion de vous faire découvrir ou redécouvrir la toute première page de son histoire, créée le 13 décembre 1990 et toujours consultable. Nostalgie. Au Japon, la mode du « cat montage » fait rage sur Twitter. Le principe : dessiner différentes expressions sur un bout de papier et le glisser devant le museau de son animal de compagnie. Quand la toile revisite l’expression « avoir des yeux de chat » cela donne tout mais surtout n’importe quoi !

L’APPLICATION
NOËL AVANT L’HEURE
Google a lancé son calendrier de l’Avent interactif avec des animations offertes sur l’application Sur la piste du Père Noël. De quoi faire patienter les plus jeunes en attendant le 25 décembre. Chaque jour, des infographies ludiques, des vidéos, et des jeux seront disponibles sur santatracker.google.com

Buzz_Joconde

SUR TWITTER…
REGARD AVISÉ
Nom : Mona Lisa. Situation professionnelle: Cadre. La Joconde est aussi sur Twitter et ne manque pas d’autodérision. Petites chroniques du quotidien, regards décalés sur l’actualité, photos-montages hilarants… Rien ne lui échappe ! Ses quelque 13 000 followers en redemandent.
twitter.com/jocondeofficiel

LOL
THE SOUPE OF THE CHOUX
Quand un youtubeur décide de détourner la bande annonce de La Soupe aux choux, cela donne un délirant blockbuster hollywoodien digne du cinéaste J.J Abrams ! Musique inquiétante, ralentis, effets spéciaux… Louis De Funès devra sauver le monde d’une invasion extraterrestre.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=_239UsOexs4[/youtube]

Buzz_catmontage BIS

Mode
Cat Montage
Au Japon, la mode du « cat montage » fait rage sur Twitter. Le principe : dessiner différentes expressions sur un bout de papier et le glisser devant le museau de son animal de compagnie. Quand la toile revisite l’expression « avoir des yeux de chat » cela donne tout mais surtout n’importe quoi !

 

Pole dance : Tiens bon la barre !

#EPJTMV. Passionnée de danse, Marie Dunot est passée outre son handicap pour devenir a pionnière de la pole dance tourangelle.

Pole dance
Marie Dunot, pole danseuse. (Photo Romane Boudier)

Exit les pointes, tutu et barre horizontale. Place aux talons hauts, petit short et barre verticale. Avant d’être professeure à l’association Para Pole Dance de Tours, Marie Dunot, 38 ans, était danseuse classique. Jusqu’à ce qu’une maladie oculaire mette fin à son rêve de ballerine. À 31 ans, elle se découvre une nouvelle vocation. Marie a le déclic lorsqu’elle tombe sur une vidéo de pole dance sur Youtube : « J’ai découvert une discipline à la fois artistique et très sportive. C’est ce qui m’a attiré. »

Fraîchement célibataire, Marie prend son premier cours à Paris le 14 février 2007, jour de la Saint-Valentin. « Un hasard du calendrier », aime raconter la petite brune. Très vite, elle achète une barre métallique sur eBay pour pouvoir s’entraîner chez elle. En 2008, celle qui se définit comme « quasi autodidacte » termine sixième au championnat de France et dixième au championnat d’Europe. Des compétitions où elle est la seule handicapée parmi les valides. Elle décide alors de créer son association tourangelle, avec sa mère. D’abord destinée aux personnes handicapées, elle s’ouvre ensuite aux femmes, hommes et enfants valides.

Outre le fait d’être malvoyante, la pole danseuse souffre d’une insuffisance rénale. Mais Marie est une battante. À peine sortie d’un week-end à l’hôpital, elle assure son cours, multipliant les blagues et enchaînant les figures : human flag, butterfly, gemini… Celle qui semble lui correspondre le mieux est encore le Superman, tant l’image de super héros lui colle à la peau. « Mon médecin considère que ce n’est pas la meilleure activité vu ma santé, mais je ne suis pas prête d’arrêter », confesse-t-elle, la tête en bas. Marie est pleine d’entrain et de dynamisme. Ce ne sont pas ses élèves qui diront le contraire : « Elle est speed, parfois trop, affirme Lisa. C’est une excellente prof, mais il faut pouvoir la suivre. »
Parallèlement à ses cours de pole dance, Marie donne des cours privés de strip-tease à celles qui souhaitent se sentir bien dans leur corps et/ou faire plaisir à leur petit ami. « Une idée originale de cadeau », suggère la professeure, surtout à l’approche des fêtes. Alors si vous êtes sage, la mère Noël enlèvera peut-être le bas…


EN BREF

ÇA DÉMÉNAGE !
Installée au Projet 244 depuis plusieurs années, l’association Para Pole Dance va faire peau neuve dans des locaux situés rue Febvotte, dans quelques semaines. Le hangar du Projet 244, ancienne usine de fabrique de poutrelles métalliques, qui abritait un collectif d’artistes de rue depuis 1999, va disparaître. Les nombreux tags qui ornent ses murs aussi. Plus d’informations sur parapoledance.fr ou au 07 77 49 22 40.

L’ÉVÉNEMENT
Organisé par l’association Para Pole Dance, le premier championnat de pole dance en région Centre aura lieu le 11 janvier 2015, à la salle Ockeghem. On court y admirer danseurs et danseuses, amateurs et professionnels des environs. De 14 h à 20 h. Tarifs : 5 euros, gratuit pour les moins de 12 ans. Salle Ockeghem, 15 place de Châteauneuf, Tours.

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BONUS : On a testé pour vous la pole dance !!
>> PHOTOS ET VIDEOS

photo pole dance

Expo : on a vu Les Petits formats érotiques

#EPJTMV Les Petits Formats érotiques s’invitent à la galerie La Boîte Noire : treize artistes pour treize visions de l’éros.

Petits formats érotiques
Les Petits formats érotiques (Photo Julie Roeser)

En plein cœur du Vieux Tours, la galerie la Boîte Noire n’a de sombre que son nom. Grande baie vitrée, murs blancs : on pense plutôt au « white cube », architecture typique des lieux d’exposition de l’art contemporain. Cet espace vierge revêt chaque hiver, depuis huit ans, les couleurs de l’érotisme. Ces saveurs crues du péché de chair sont passées par le prisme d’artistes aux sensibilités et aux méthodes de travail fatalement différentes. Sur cet espace dédié au plaisir pèse alors le poids du désir, qui se pose avec volupté sur chaque petit format.

Pierre Guitton fait sourire avec ses peintures colorées au style enfantin. Son audace incite à venir regarder de plus près ces couples qui multiplient les positions. Malicieux, ces personnages invitent à se prendre au jeu, à répondre à leur clin d’œil. Parfois, ces petits formats prennent des formes inattendues. C’est le cas des chaussures érotiques de Juliette Gassies. L’artiste a réalisé des dessins mettant en scène l’acte sexuel, sur papier de soie, qu’elle a ensuite apposés sur les chaussures décoratives. Quoique le visiteur puisse en penser, ces paires de talons n’évoquent pas forcément le fétichisme mais plutôt l’érotisme et la sensualité de cet accessoire. Pour créer les pièces les plus originales de cette exposition collective, la peintre s’est laissée aller à un changement de support radical. D’autres artistes ont effectué un grand glissement de terrain pour cette exposition.
Mélanie Lusseault, dont l’atelier Rouge Pistache ne se situe qu’à quelques mètres de la galerie, n’est pas une grande habituée de la thématique. Ses œuvres de style naïf se transforment alors en scènes érotiques dans la cuisine. Preuve que ce lieu du cliché ordinaire de la ménagère aux fourneaux est aussi une pièce où l’amour se consomme. Notre coup de coeur va pour les dessins minutieux de Caroline Bartal qui rappellent l’aspect torture et intimiste des œuvres d’Egon. Avis donc aux curieux qui voudraient trouver un peu de chaleur en plein hiver.
LE LIEU En plein centre de Tours, la galerie La Boîte Noire propose des oeuvres d’artistes locaux, mais pas que. Agathe Place, galeriste tourangelle depuis trois ans, fonctionne au coup de coeur, qu’elle espère faire partager avec les simples visiteurs comme avec les acheteurs.
>>59 rue du Grand-Marché, jusqu’au 28 décembre. Du mercredi au samedi, de 11 h à 19 h. Renseignements au 06 99 19 52 22.

8e ÉDITION Cela fait maintenant huit ans que cette exposition collective et thématique s’installe dans l’hiver tourangeau. Au mois de décembre, de nombreuses galeries vendent des petits formats à des prix intéressants. Idéal à l’approche des fêtes. Grâce à ce theme original, La Boîte Noire cherche à attirer les parents.

QUARTIER DES ARTS L’exposition est programmée cette année dans le cadre du P’tit Baz’Art du Quartier des Arts. L’association de galeristes et artistes propose un parcours d’expositions dans 14 lieux du quartier du Grand Marché. De quoi prendre sa dose de culture pour le mois. (UN BONUS A LIRE ICI !)

Quel avenir pour l'imprimerie Mame ?

#EPJTMV Un nouveau quartier émerge autour des locaux de l’ancienne imprimerie Mame fermée en 2011. Le sort de l’édifice principal, toujours en travaux, reste flou.

imprimerie mame
Les travaux sur la tour administrative et les anciens ateliers de l’imprimerie devraient être terminés pour le premier trimestre 2015. (Photo Romane Boudier)

Du rouge, du vert, du blanc, du bleu. Ces derniers mois, des logements et des bureaux colorés bourgeonnent boulevard Preuilly, sur le site de l’ancienne imprimerie Mame. Le conseil général vient d’ailleurs d’y installer sa Maison départementale de la solidarité pour Tours-ouest. Côté usine, en revanche, les ouvriers sont encore à l’oeuvre. Les travaux de rénovation de l’édifice, initiés en 2012 après la liquidation de l’imprimerie à l’été 2011, traînent. Pour l’heure, seul Michelin y a installé ses ateliers de transition professionnelle. Ce qui représente 4 000 m2 sur une surface d’environ 10 000 m2.
En rachetant ce site, Tour(s) Plus avait imaginé un pôle des arts réunissant les Beaux-Arts, l’école Brassart et le département histoire de l’art de l’université. Soutenue par la Ville (qui a acquis un volume de 3 000 m2 en décembre 2013), seule l’école des Beaux-Arts a finalement été retenue dans le projet. Ni l’université, ni l’école Brassart n’avaient les moyens.« Les tarifs proposés étaient prohibitifs », déplore Éric Olivier, directeur de l’école de design située boulevard Jean-Royer.

Pôle art ?
Initialement, les élèves des Beaux- Arts devaient prendre leurs quartiers dans les bâtiments administratifs Mame à la rentrée 2014. Mais aujourd’hui, les travaux sur les parties classées ne sont pas terminés et les étudiants n’y sont toujours pas. « Nous avons dû immobiliser le site pendant deux mois, entre mars et avril, à la suite d’une découverte fortuite de plomb », justifie Pascal Gomes, directeur adjoint de la Set (Société d’équipement de Touraine), qui gère le chantier pour Tour(s) Plus. En attendant, les étudiants patientent dans la gentilhommière. « Rien n’est fait ici pour accueillir une école d’art, s’impatiente une étudiante. Nous n’avons plus qu’un seul atelier, même pas de salle d’exposition. »

Entreprises innovantes ?
Du côté de Tour(s)Plus et de la Set, on promet que les locaux seront livrés au premier trimestre 2015. « Je m’attends plutôt à un nouveau retard », maugrée un membre de l’encadrement aux Beaux-Arts. Si le pôle culturel a du plomb dans l’aile, les élus de Tour(s)Plus souhaitent faire venir des entreprises innovantes. Le Fun Lab devait notamment s’y installer en septembre 2014. Pour l’instant, l’association a trouvé refuge chez les Compagnons du devoir. « Nous devions nous-mêmes réaliser les travaux de finitions et le loyer demandé était trop cher. Nous sommes toujours en négociation, mais il n’y a rien de précis », regrette Gérard Laumonier, un des responsables du Fun Lab.
« Nous étudions en ce moment les propositions, les décisions officielles seront prises une fois les travaux terminés, à partir de février », répond Virginie Sécheret, directrice du développement économique à Tour(s) Plus. De quoi entretenir le flou qui règne sur l’orientation qui sera donnée au site. Lors des dernières municipales, Jean Germain voulait en faire « un lieu atypique et immédiatement accueillant » sous la houlette de Gilles Bouillon. Un projet « qui n’en était pas un » pour Christine Beuzelin, l’adjointe à la culture de la nouvelle municipalité, qui fait savoir que « la Ville n’a pas l’intention de racheter de surfaces supplémentaires » de l’ancienne usine.
Pôle culturel ou pôle innovant : « Toutes les cartes sont dans les mains de l’agglo », souligne Christine Beuzelin. En coulisse, on craint que ce « serpent de mer » se règle en attribuant les volumes restants des bâtiments « aux plus offrants ».

 

Le Quartier des Arts fait son P’tit Baz'art

#EPJTMV. Pendant tout le mois de décembre, l’association Quartier des Arts propose quatorze expositions dans des lieux différents du quartier du Grand Marché. Une balade culturelle à la rencontre d’artistes d’ici et d’ailleurs.

En vous baladant dans le Vieux Tours, vous êtes forcément déjà tombé sur un panneau à fond marron indiquant le quartier des artisans. Mais peut-être que vous n’y avez pas prêté attention. Il faut dire qu’ils indiquent souvent des lieux de patrimoine à visiter avec pépé Hippolyte plutôt qu’avec votre bande de potes. Mais si vous vous promenez dans le quartier du Grand Marché, vous vous rendrez compte que derrière l’architecture des siècles passés se trouvent des créateurs bien vivants et ancrés dans le présent.
Quatorze ateliers et lieux d’expositions s’attellent à redonner vie à ce périmètre culturel historique. Regroupés au sein de l’association Quartier des Arts, ces artistes d’aujourd’hui proposent un parcours d’expositions à visiter tout le mois de décembre.

EPJTMV
Mélanie Lusseault est la trésorière de l’association Quartier des Arts. Crédits : Julie Roeser

D’une expo à  une asso
Il y a six ans, les deux artistes Ahncé et Mélanie Lusseault organisaient une exposition intitulée Le P’tit Baz’art de l’atelier Rouge Pistache. Comme les deux jeunes femmes venaient d’intégrer cet atelier très bien situé, elles ont eu la bonne idée d’en faire profiter d’autres créateurs qui n’avaient pas forcément accès à un lieu aussi bien placé. « L’idée était de vider complètement l’atelier et de laisser les murs à d’autres artistes, explique Mélanie Lusseault. Parfois, on a même exposé à douze alors que le lieu ne s’y prête pas vraiment, avec ses 40m² de surface. Ça ressemblait un peu à la caverne d’Ali Baba, chacun avait son petit pan de mur. »
De plus en plus de créateurs voulaient exposer à l’atelier Rouge Pistache et, comme les murs ne sont pas extensibles, elles ont demandé aux ateliers voisins de les rejoindre dans leur démarche. Petit à petit, le mouvement s’est propagé à une dizaine de lieux qui voulaient bien participer à l’événement. Elles organisaient ça une à deux fois par an, « toujours en hiver et puis quelques fois au printemps ».
Face au volume de travail que cela demande, les propriétaires des divers lieux ont décidé de créer un collectif pour mieux s’organiser. « On voulait aussi se fédérer pour avoir un peu plus de poids au sein des institutions », précise Mélanie Lusseault.
Un reconnaissance pour le quartier
Gagner une meilleure visibilité était l’un des objectifs de l’association : faire en sorte que le quartier des artistes et des artisans soit vraiment reconnu au sein de la Ville. « A terme, on voudrait être référencés dans les guides, avoir des plaquettes à l’office de tourisme par exemple », détaille Mélanie Lusseault, trésorière. Des négociations sont également en cours avec la mairie pour obtenir une meilleure signalétique qui permette de reconnaître le quartier. En attendant, les lieux d’expositions du P’tit Baz’art seront reconnaissables par de la moquette de couleur disposée à l’entrée aux horaires d’ouverture.
Le Quartier des Arts ne se pose pas de limites, dans la forme comme dans le style. Ainsi, de l’exposition sur le thème de l’érotisme à La Boite Noire aux sculptures en papier mâché de Gritte en passant par les Petits bijoux de mur d’Alice Deloule, présentés à l’atelier Rouge Pistache, impossible pour le flâneur tourangeau ou le touriste amateur de belles choses de ne pas y trouver son compte.
Jessica Lombardi

Making-of, J-1 : « Hâte de le voir en papier, demain »

#EPJTMV. Demain, votre TMV aura une saveur particulière. Toute la semaine, les étudiants de l’École publique de journalisme de Tours (EPJT) ont pris les manettes de votre magazine gratuit. Florilège des réactions des 24 rédacteurs à la veille de la sortie de TMV spécial.

EPJTMVÉpisode final.
Romane : C’était à la fois épuisant et excitant de courir à droite, à gauche pour faire des photos. Et quelle fierté de voir son travail publié !
Anne : Merci à Benoît et Aurélien pour cette semaine particulière. J’ai adoré travailler pour TMV, j’aurais voulu que ça dure plus longtemps
Eva : La semaine est passée à toute allure, avec quelques rush et montées d’adrénaline le dernier jour. On en oubliait presque qu’on était dans une salle de cours tellement on était plongés dans l’ambiance d’une vraie rédaction !
Julien : Content d’avoir pu mettre mes papilles au service de TMV ! Je reste à votre disposition si d’autres restaurants sont à tester…
Kévin : Très bonne expérience : c’est la première fois qu’on se retrouve tous en condition de rédaction et, ma foi, on s’en est bien sorti tous ensemble non ? En espérant que les gens, attirés par nos bouilles en couverture, fassent péter le record de TMV lus et qu’il y ait besoin d’un réassort
Clément : Cette semaine à TMV, c’était un peu comme un tour en montagne russe. Sur le coup t’es tellement pris dans le truc que tu t’amuses sans trop penser à autre chose. C’est lorsque tu en sors que tu te dis que c’était vraiment génial et que t’en referais bien un tour…
Brice : On s’est retrouvés pour la première fois dans notre promo sur un projet commun, et c’était cool. Et même si Eva m’embêtait tout le temps pendant que je travaillais, on a accouché d’un beau numéro
Thomas : Ce qui a réellement été bénéfique avec cette semaine TMV c’est qu’on a pu voir l’apport du travail en groupe. On a vu que le boulot de journaliste n’était pas individuel, et ce genre de chose est rarement mis en valeur dans notre formation de tous les jours
Clémence : C’était assez délicat et stressant de prendre les commandes d’un journal déjà bien installé. Mais le résultat en valait la peine ! J’espère que vous apprécierez ce numéro spécial autant que nous avons pris du plaisir à le rédiger !
Fabien : La coupure avec les cours était la bienvenue : quand on fait beaucoup de théorie, passer à la pratique est toujours enrichissant. De plus, le rôle de secrétaire de rédaction, tel une courroie de transmission, est responsabilisant. Même sans le nom publié, on se sent utile.
Solène : C’était court mais intense ! J’espère que les gens liront le TMV avec autant de plaisir que l’on a pris à l’écrire.
Sébastien : Le web pour l’EPJTMV c’était une chouette expérience. On était assez libre et on avait plein d’idées en tête. Je pense qu’on a été l’équipe qui a le plus travaillé. En toute modestie. J’espère qu’on a offert aux Tourangeaux un contenu web intéressant pendant cette semaine #EPJTMV
Lola : Même si j’étais au pôle rédaction sur les pages Agenda et Cinéma, j’ai pu donner un coup de main au pôle web. C’était super de voir les deux tableaux, et stimulant quand on regardait le nombre de visiteurs uniques sur le site grimper chaque jour !
Rodolphe : La collaboration EPJT-TMV ? Une réussite à tout point de vue ! Et si vous appréciez ce numéro un peu particulier, promis, les journalistes en herbe de l’EPJT reprendront (un jour) les commandes du magazine.
Marine S : Une semaine c’était bien trop court mais nous nous souviendrons longtemps de cette expérience très enrichissante
Esteban : La relecture des textes est un exercice « de l’ombre » très intéressant. C’est une sorte de défi : relever les erreurs, rentrer dans le calibrage, affûter les phrases. Ce travail bonifie celui des rédacteurs.
Dah : Anticiper l’actu n’est pas une chose forcément évidente. Alors oui, au début on a un peu « ramé » mais les choses se sont décantées. Et au final, on en a fait plus que ce qu’on aurait imaginé !
Shanel : Gérer une rédaction de 24 journalistes, c’est une sacrée aventure. On a eu des doutes, des surprises, des frayeurs. Mais quand on tient enfin notre numéro dans les mains, on se dit que ça valait vraiment le coup. Merci à Benoît, Aurélien et Matthieu pour cette belle semaine.
Marine B : Une semaine pleine de rebondissements : passer de 32 à 40 pages, mettre (un peu) la pression aux rédacteurs, gérer les problèmes informatiques et, enfin, s’occuper du bouclage dans les locaux de l’hebdo. Mais, tout cela importe peu finalement, le numéro #EPJTMV en valait la peine !
Julie : Dur, dur de suivre plusieurs rédacteurs en même temps. Il fallait jongler entre les rendez-vous de chacun. Mais c’était aussi très enrichissant de pouvoir être sur plusieurs sujets à la fois
Jessica : Passer d’une classe à une rédaction, c’était le top. C’était l’effervescence, les idées qui fusent et beaucoup de rire. Côté culture, j’ai été gâtée, l’exposition en avant-première, comme les vrais.
Manon : La semaine TMV était très intéressante et enrichissante. Cela nous a permis de traiter des sujets que l’on n’aurait pas obligatoirement traité dans un autre cadre. Le tout dans une ambiance légère et agréable. Une réussite.
Tony : Une expérience enrichissante. Car de la recherche des sujets au bouclage, nous avons pu nous confronter aux contraintes de la réalisation d’un hebdomadaire.
Marie : Quelle satisfaction, pour des étudiants en journalisme, de voir sortir ce numéro #EPJTMV, l’aboutissement d’un travail de groupe, le petit bébé transmédia d’une promo riche et variée ! Merci à vous qui nous lisez.
Et pour voir le résultat tant attendu, c’est ici en PDF et dès demain, mercredi 10 décembre, dans vos mains !

« On souhaite que le site devienne une référence »

#EPJTMV Le premier site internet totalement dédié aux étudiants de Tours a vu le jour il y a un peu plus de deux mois. TMV a rencontré pour vous les deux créateurs : Dylan Mas et Alexis Gautron étudiants en deuxième année de Gestion des entreprises et des administrations (GEA) à l’IUT de Tours.

Dylan Mas et Alexis Gautron ont crée le premier site internet destiné aux étudiants de Tours.
Dylan Mas et Alexis Gautron ont crée le premier site internet destiné aux étudiants de Tours.

Vous avez lancé le site internet letudiantdetours.fr le 1er octobre dernier. C’est pour l’instant le seul site qui se consacre aux étudiants tourangeaux. Pourquoi cette initiative ?
Nous avons lancé ce projet pour nos études, dans le cadre des projets tutorés. Nous nous sommes mis dans la peau d’un étudiant qui arrivait à Tours et qui ne connaissait pas la ville. L’idée, c’est de lui proposer tous les bons plans : les coins à visiter de la ville, les sorties qui s’y font ainsi que les principaux évènements, les restaurants, les bars etc. C’est pour cela que nous avons mis en place toutes ces rubriques sur notre site. En plus, nous avons obtenu des partenariats* avec des établissements et des commerçants, ce qui permet aux étudiants de bénéficier de bons de réduction dans les bars, les restaurants et les boîtes de nuit. Tout ce qui nous touche directement.
Comment votre démarche novatrice a-t-elle été perçue ?
Le site a été monté en juin, puis en juillet et en août, nous avons sollicité des commerçants pour les référencer sur notre site. L’idée a beaucoup plu. Le fait que cela vienne d’étudiants a facilité la tâche. Le design du site a également été un facteur déterminant. Proposer des bons de réduction permet de découvrir les différents établissements et le mot d’ordre de ce projet est justement de favoriser la découverte.
Vous avez déjà accompli de nombreuses choses en peu de temps, quelles sont vos prochaines échéances ?
On en a plusieurs. D’abord on va continuer à faire évoluer le design du site et nous allons procéder à une légère réorganisation de celui-ci. Prochainement, on va également proposer des bracelets « letudiantdetours.fr ». Il suffira de les montrer pour obtenir un bon de réduction dans nos établissements partenaires. On souhaite aussi organiser des soirées avec nos partenaires mais sous notre nom, à partir du mois de janvier. Toutes ces idées vont se mettre en place bientôt normalement.
Il est encore un peu tôt pour tirer un bilan, mais le site a-t-il déjà du succès ?
Nous sommes très content de la fréquentation de notre site pour un début. Nous espérons toucher encore plus d’étudiants en continuant de communiquer. On a 2000 amis sur Facebook, plus de 650 fans sur la page et une centaine d’abonnés sur Twitter. Et le site est également optimisé pour mobile, les étudiants peuvent donc y accéder partout et facilement.
C’est une activité qui demande beaucoup de temps et de travail. Que vous a apporté la création de ce site ?
C’est du boulot mais on s’est bien réparti les tâches et nous y avons travaillé durant les vacances d’été. Aujourd’hui ce projet n’est plus seulement scolaire, il nous a permis d’acquérir une expérience professionnelle dans la réalisation du design, d’une campagne marketing et dans la relation avec le client. C’est pour cela qu’on souhaite le pérenniser après nos études et le développer encore plus.
Vous avez déjà un projet en tête ?
Notre idée a été protégée par l’Inpi (l’Institut national de la propriété industrielle). On est plus serein car nous détenons notre concept. Une fois nos études terminées, on aimerait l’étendre à d’autres villes. C’est notre but ultime. Cette année est une année de lancement pour que le site devienne, on l’espère, un site de référence.
Et vous vous êtes lancés dans ce projet en ayant aucune connaissance en informatique ni en graphisme…
Le projet est parti de notre imagination, nous n’avions pas de compétences particulières en terme de réalisation de site internet ni en design. On a quand même pu bénéficier de conseils de la part d’une agence de communication. Ça nous a beaucoup aidé.
(*) IM Valoris, Lykos, Weemove, Artus, Abalone, COM’il se doit, sont les partenaires de letudiantdetours.fr
Dah Magassa

Le Hobbit 3 : épique et fantastique

Avec Le Hobbit 3 : la bataille des cinq armées, Peter Jackson met en scène la Terre du Milieu pour la dernière fois. Épique et fantastique.

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Retour au sommet de la Montagne Solitaire. Les 14 membre s de la Compagnie, menée par Thorin Ecu-de-Chêne, observent, impuissants, le dragon Smaug, tout feu tout flamme, attaquer les habitants de Lac-ville. Mais ce n’est que le commencement de la bataille finale. Les armées déboulent au pied de la Montagne, convoitée par tous. Les Nains, les Humains puis les Elfes, ainsi que les Orques et les Wrags, s’affrontent à coup de hache, d’épée et de tête. Le retour imminent de Sauron plane sur la Terre du Milieu.

Après avoir adapté des livres d’environ 1 200 pages en trois heures au cinéma, Peter Jackson réitère l’expérience sur une centaine de pages seulement. Après un travail colossal de concision pour le Seigneur des Anneaux, c’est, cette fois, l’exercice inverse qu’il a dû réaliser. Il faut avoir une bonne dose d’imagination et le cinéaste a prouvé qu’il n’en manquait pas. Mais ce troisième volet ne restera pas dans les annales pour son scénario.
Pour combler ce vide, le paquet a d’abord été mis sur la photographie. Chaque image est magique : on est happé par l’univers de la Terre du Milieu. Les paysages néo-zélandais, plaines verdoyantes, sommets rocheux et quelques plages de sable fin s’accumulent devant la caméra 3D de Peter Jackson. Ceci à un tel point qu’un effet carte postale se fait sentir. Un peu trop peut-être. Avec un tournage à 48 images par seconde (deux fois plus que dans le cinéma traditionnel), la saturation des couleurs et la netteté des paysages rendent les scènes encore plus réalistes.

Dans ce troisième Hobbit, Peter Jackson se lâche aussi dans des séquences folles, très psychédéliques, auxquelles le réalisateur ne nous avait pas habitués dans ses derniers films. On retiendra notamment la montée de certaines individualités. Thorin qui se bat contre la maladie du dragon, ou Tauriel et sa découverte des sentiments s’affirment. Après une aventure de groupe, les quêtes s’individual isent peu à peu. La transition avec la trilogie du Seigneur des Anneaux se fait au fil de l’histoire, entre les différentes anecdotes de Bilbo et la construction du personnage de Legolas. La boucle est bouclée. Que les fans se rassurent : les scènes de combats sont toujours là, et encore plus cet opus !
Épique est sans conteste l’adjectif à même de décrire au mieux le film. Pour les grandes scènes de batailles (plus d’une heure est consacrée aux combats). Épique pour les séquences héroïques qui s’enchaînent, épique parce qu’on reste en haleine jusqu’à la fin du film. Au moment du générique, un sentiment de nostalgie s’impose quand Bilbo rentre dans la Comté. La Terre du Milieu apparaît pour la toute dernière fois. C’est la fin d’une ère.


NOTE : ***

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TOUJOURS EN SALLE
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TIENS-TOI DROITE *
Critique du machisme omniprésent dans la société, changement des mœurs, indépendance de la femme… Il y a plein de bonnes intentions dans ce second long métrage de Katia Lewkowicz, qui fait le grand écart après avoir notamment joué dans Les Infidèles et la série Hard. Mais le spectateur se perd dans les trop nombreuses histoires. Saluons tout de même le jeu des actrices principales (Marina Foïs, Noémie Lvovsky et Laura Smet), fortes d’une grande sensibilité.
L.B.

HUNGER GAMES **
Des sensations vraiment mitigées à la fin de la séance. Cette première partie critique la société de façon intéressante. Mais les scènes les plus palpitantes commencent quand le film se termine. On a l’impression de passer son temps à attendre un peu d’action et on termine sur sa faim. Le film est divertissant mais un peu creux, avec le sentiment que tout se passe dans la suite. Et les lecteurs de la première heure seront déçus des changements par rapport au livre.
L.B.

LES HÉRITIERS ***
Des élèves de seconde d’un lycée de Créteil participent, à l’initiative de leur prof d’Histoire, au Concours national de la Résistance. Le film casse bien de nombreux préjugés mais tombe parfois dans le cliché. L’effet Entre les murs (on peut d’ailleurs remarquer une ressemblance entre les deux affiches) se fait sentir jusque dans la réalisation : l’accent a été mis sur l’adaptation de l’histoire vraie. L’émotion n’en est que plus forte, peut-être un peu trop.
L.B.

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

"La pauvreté est un sujet tabou"

#EPJTMV. Ce 10 décembre, les droits de l’Homme sont mis à l’honneur. À cette occasion, Catherine Lison- Croze, présidente de la section Indre-et-Loire de la Ligue des droits de l’Homme, dénonce les récents arrêtés anti-mendicité discutés à Tours.

Catherine Lison-Croze regrette dans cette mesure la valorisation de l’image des magasins au détriment de celle de la société. (Photo Romane Boudier)

Serge Babary, le maire de Tours, a déposé un arrêté visant à interdire le regroupement de mendiants en ville pendant la période des fêtes. Comme Jean Germain l’an dernier, ce qui vous avait offusquée.
Chaque fois que des maires déposent un arrêté de ce type, nous le contestons. L’an dernier, la Ligue des droits de l’Homme avait demandé un recours auprès du tribunal administratif d’Orléans, qui n’a pas abouti. Cette année, nous allons nous adresser à la cour administrative de Nantes.
En quoi ces décisions représentent une atteinte aux droits de l’Homme ?
Toute personne humaine a le droit de vivre dans la dignité. Cet arrêté a été pris pour cacher la misère et rendre invisible des gens qui ne demandent qu’à être aidés. Dissimuler ces personnes, c’est les exclure de la communauté. La pauvreté est un sujet tabou.
Quelles situations êtes-vous le plus souvent confrontée ?
On traite aussi bien des cas individuels que des actions collectives. Les problèmes de racisme, de discrimination, de droit d’asile et d’hébergement d’urgence sont très courants. Mais une des revendications principales concerne le logement. Malheureusement, nous n’avons pas toujours le pouvoir d’agir.
Comment répondez-vous aux attentes des personnes ?
On les conseille et on les informe sur les aides dont ils peuvent bénéficier. Mais la mairie de Tours et la préfecture ont aussi un rôle à jouer. 5 500 logements sont laissés vacants dans la ville. Pour nous, c’est incroyable. Nous comptons revenir à la charge.
Propos recueillis par Dah Magassa

Une habitation dans les bois considérée comme "hors la loi"

#EPJTMV. Nathalie Doumas a construit son propre logement à Saint-Martin-le-Beau. En 2007, elle s’installait à la lisière d’un bois sur son terrain de 5000 m2. Mais depuis 4 ans, elle est en conflit avec la commune qui souhaite voir sa maison disparaître.

Pas facile de rencontrer Nathalie Doumas. Une fois arrivé à Saint-Martin-le-Beau par la D140, il faut « prendre à gauche au niveau du rond-point où il y a le charpentier, suivre l’usine Pullflex, reprendre à droite, et au troisième rond-point finalement à gauche ». Il faut traverser des champs, des vignes. À droite, un camp de gens du voyage, puis à nouveau des champs. Un bois apparaît. Caché sous les arbres, un circuit de moto-cross. Un dernier embranchement et quelques mètres sur un chemin de terre. Nous y voilà. Nathalie Doumas nous accueille. Finalement, on est loin du bourg de Saint-Martin lorsqu’on arrive chez elle.

Quinze ans dans un camion 

Sur le terrain, dont elle est propriétaire depuis 2004, sont répandus un peu partout des jouets. « Ils sont à mon fils. Il adore la nature et passe sa vie dehors », sourit-elle. Un poulailler, un potager, un chien… Au milieu de ce « grand jardin » trône la « maison, l’habitation, l’abri… On ne sait plus comment l’appeler », soupire-t-elle. C’est en tout cas sa demeure principale. Son logement. Pendant quinze ans, elle a vécu dans un camion. « Je suis saisonnière, mais les employeurs ne peuvent pas toujours me loger », raconte-t-elle. Sa force de travail, Nathalie Doumas l’a exportée partout en France, en Espagne ou en Suisse aussi. Lorsqu’elle a eu l’occasion de se rapprocher définitivement de sa famille, elle n’a pas hésité.

En 2008, une première procédure est lancée contre elle par la municipalité de Saint-Martin. On lui reproche de ne pas avoir eu d’autorisation pour ériger sa demeure sur un terrain non constructible. Les procédures se sont alors succédé. Les poursuites sont d’abord abandonnées en 2010, puis reprennent la même année. Depuis, Nathalie Doumas est sous le coup d’une possible demande de démantèlement de son habitation. Mais la voila arrivée au bout de son marathon juridique : sa vie va basculer le 11 décembre 2014. Mais dans quel sens ? Une attente doublée d’une menace angoissante. « Je n’ai nulle part où aller. J’ai un enfant. Je ne peux pas imaginer qu’ils me mettent à la rue », explique t-elle.

Face à la justice

Vivre à l’écart, dans un logement atypique n’est pas un choix militant. « C’est un choix de vie. Je ne veux pas être cataloguée comme une écolo extrémiste, espère Nathalie Doumas. Je n’emmerde rien, ni personne ». Il y a quelque temps, lorsque l’affaire a commencé, elle est allée à la rencontre de ses voisins. Les plus proches vivent à 150 mètres de chez elle. Elle a obtenu une dizaine d’attestations qui assurent accepter sa présence.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=VYZYWjkD35Y[/youtube]

Une bicoque en bois enfouie en plein cœur de la forêt. C’est en tout cas la première impression visuelle que l’on a de cette fameuse maison, qui cause tant de problèmes à la mairie de Saint-Martin. Nous traversons sa « cuisine d’été » et entrons dans son habitation. La chaleur est saisissante. Chauffée par un poêle à bois, la maison semble tout ignorer de l’hiver que nous entamons. « Lors du terrible hiver 2012, où il a souvent fait en dessous de -15°C, je n’ai eu aucun souci, relate-t-elle. J’ai mis quinze centimètres de paille dans les murs. C’est mieux isolé que la plupart des appartements ou maisons des villes. »

« On m’a d’abord reproché de vivre sur une zone A.O.P de Touraine, or je suis à 200 mètres des premiers rangs de vignes », explique-t-elle. Mais le problème ne semble plus se situer au niveau de la protection des vins de la région. La mairie a pointé du doigt le fait qu’elle vivait sur une zone non constructible. « Je n’ai aucune fondation, mon habitation est comme posée sur le sol », se défend Nathalie Doumas. Elle souhaiterait que la loi Duflot lui vienne en aide. Il y est prévu que les habitats légers soient mieux reconnus. Ou que le PLU (Plan local d’urbanisme) change et que son terrain devienne, une bonne fois pour toute, constructible pour éviter tout malentendu et contentieux juridique.

Une maison construite au fil des années… 

Des photos d’amis, de famille et des décorations sont accrochées aux murs. Au centre, une table en bois et un canapé remplissent l’espace. « Au fil des ans, des choses se sont rajoutées. Les améliorations viennent avec le temps. » Il fallait faire preuve d’ingéniosité pour construire cet habitat à partir de rien et sans compétence. Des murs se sont élevés, des pièces sont apparues. Une cuisine, une chambre, un salon…

Dans la campagne proche de Tours, ils sont plusieurs à avoir construit leur maison. « J’ai une amie pas très loin d’ici qui vit comme moi. Pour l’instant, elle n’est pas inquiétée. Je touche du bois », explique Nathalie Doumas. Sophie Robin, une amie proche et membre de l’association Vélorution, précise de son côté qu’« il y a presque une dizaine de gens qui ont bâti leur logement sans demander l’avis de personne en Touraine. Certains sur des zones non constructibles voir inondables. Ils ne sont pas mis en danger par la justice. Tant mieux. Mais c’est dur pour Nathalie. Elle respecte les lois sans faire de vague mais elle peut théoriquement être mise à la rue. Nous ne sommes pas sur un fait de société mais sur un cas unique, une histoire personnelle qui mérite indulgence et compréhension. » Nathalie Doumas rebondit : « De toute façon, je n’ai pas envie de démonter ce que j’ai construit. »

Mise à jour au 11/12/2014

Suite à la délibération du Tribunal de Tours, l’affaire a été ajournée au 11 septembre 2015. Nathalie Doumas et la mairie de Saint-Martin-le-Beau ont jusqu’à cette date pour trouver un accord. « La justice a été compréhensive », a déclaré Nathalie Doumas. Son défi va être de faire évoluer le plan local d’urbanisme (PLU) en accord avec la commune. Ainsi son logement pourrait être mis en dehors de tout problème juridique et cela définitivement.

Thomas Rideau

Vidéo : Sébastien Guerche

Un tour du monde en une semaine, sans quitter la Touraine (5/5)

#EPJTMV. Cette semaine, on change d’air ! Dépaysez-vous sans quitter la Touraine avec notre dossier 100 % web spécial tour du monde. Pour le dernier épisode de la série, on fait escale dans le plus grand pays d’Asie orientale.

DIRECTION : La Chine

L’ACTIVITÉ : prendre le thé

EPJTMV
Mme Bonneau enseigne notamment l’art du thé à l’Institut chinois.

À toi qui consommes de l’eau chaude à foison, oublie ton sachet Lipton. L’Institut chinois de Touraine propose de prendre un thé à la chinoise. Et on ne parle pas là d’un truc entre mamies avec gâteaux secs à l’appui. Car en Chine, boire des feuilles infusées, c’est sacré.
1538000_783067418396110_5355660738410066654_oSi les Français aiment siroter des grands crus en se délectant de leur « délicieux arômes fruitiers dans la rosée du matin, typique des vins de Bordeaux » (j’invente, je n’aime que le rosé pamp’ marque repère), les Chinois, eux, ont une culture du thé. Si bien que la moindre infusion devient un rituel que certains Chinois (« surtout ceux du sud », explique la prof) respectent quotidiennement.
Car autour du plateau équipé d’un robinet et d’une plaque chauffante, il ne s’agit pas de mettre une simple boule à thé dans une théière. On infuse d’abord le thé une première fois, on le passe à la passoire et … on le jette ! Oui, la première infusion ne se boit pas ! Il faudra attendre la deuxième pour voir nos petites tasses se remplir. On peut déjà oublier les gobelets 50 cl Starbucks, ici on déguste. On ne parle pas de vulgaire pisse-mémé mais bien d’un thé haute qualité. (Mais pas de soucis, on sera resservi au moins cinq fois).
EPJTMVSi un après-midi thé vous intéresse, il suffit d’appeler ou d’envoyer un mail pour réserver pour vous et trois à quatre potes. Et si vous voulez vous plonger encore plus dans la culture chinoise, l’institut propose aussi des cours de langue, de calligraphie et de peintures… Tout pour se sentir dépaysé. On ressort et on est surpris de voir qu’autour de nous, ça parle français, tant qu’on se serait cru à Pékin.
Le b.a-BA du thé
Le thé en chinois se dit 茶 (« chá »), oui, comme un chat, mais ça n’a rien à voir. Et pour remercier quand on vous sert le thé, vous dites 谢谢 (« xièxiè »), merci. Voilà déjà de quoi vous la péter devant vos potes au resto. Reste plus qu’à maîtriser l’accent, ça c’est moins gagné.

Et aussi …

On ne pouvait pas parler Chine sans parler bouffe ! Alors autant partager un coup de coeur : chez Duong, dans le Grand Passage près du Printemps. Si d’extérieur, ce petit traiteur ne paie pas de mine, attendez donc de gouter leurs nouilles. UNE TUERIE ! Ils sont là depuis 1981 et le succès ne s’est jamais démenti. Il y a bien une raison à cela, moi je mise sur leurs nems.
Clément Laré
Photos : Romane Boudier
Lisez aussi ce témoignage d’une Chinoise à Tours.

XiaoMei Huang, une Chinoise à Tours

#EPJTMV. Ils viennent de loin et se sont installés à Tours. On les a rencontrés, ils nous parlent de cette ville.

XiaoMei Huang, Chinoise, installée à Tours depuis 7 ans.
XiaoMei Huang, Chinoise, installée à Tours depuis 7 ans. Photo : Clément Laré.

De quelle ville êtes vous originaire ?
Je viens d’une petite ville de 50 000 habitants dans la province de Hubei, au centre est de la Chine.
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Quand et pourquoi êtes-vous venue vous installer à Tours ?
Je me suis installée à Tours en 2007 pour le travail. Après avoir rencontré mon mari français en Chine, je l’ai suivi partout, de Paris en Grèce. Mais travailler me manquait trop, alors en 2004, j’ai décidé de m’installer en France et j’ai trouvé un poste de professeur de chinois à Tours.
Qu’est-ce que vous préférez à Tours ?
À Tours, la vie est paisible. C’est une ville assez petite ou l’ambiance n’est pas stressante. Et puis c’est là que j’ai trouvé un travail stable qui me plaît, et le travail, ça compte beaucoup. J’adore me balader aux bords de Loire, je trouve cela très beau.
Qu’est-ce qui vous manque de votre pays d’origine et qu’on ne retrouve pas à Tours ?
Évidemment, ma famille. En Chine, les enfants restent très proches de leurs parents. Alors je tente d’aller rendre visite aux miens au moins une fois par an.

Baptiste Lecaplain : "J'ai une relation amour/haine avec les poils"

#EPJTMV. Vendredi 12 décembre prochain, il sera à Montlouis-sur-Loire pour l’un des derniers spectacles de sa tournée. Baptiste Lecaplain a répondu à notre interview décalée.

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Photo : Olivier Wavre/Flickr

On a réalisé un dossier sur les Tourangeaux plus célèbres à l’international qu’à Tours (à retrouver dans notre édition de mercredi 10 décembre !). Et vous, vous connaissez un Tourangeau ?
Je sais qu’il y a une très bonne équipe de volley à Tours ! Avec notamment, le seul rasta blanc que je connaisse, un très bon joueur [il parle de Loïc de Kergret, ndlr]. Sinon, j’avoue que je ne connais pas beaucoup de Tourangeaux… Ah si, Olivier Giroud, non ? Quoiqu’il a joué à Tours mais non, il ne doit pas venir de Tours. [Effectivement. Il est né à Chambéry, ndlr.]
Vous êtes plus connu à Paris que dans la Manche ?
L’avantage de la Manche c’est qu’il n’y a pas beaucoup de gens connus. Du coup, forcément, je suis assez connu là-bas. À Paris, la principale star de Basse-Normandie, c’est quand même Michel Drucker ! Moi je dois être en 5e ou 6e position derrière.
Un tour du monde sans bouger de chez soi, ça fait rêver, non ? Si vous pouviez vous téléporter, vous iriez où ?
J’adorerais me téléporter ! Aller en Australie, ça me fait rêver… J’ai l’impression que tout le monde y est parti sauf moi. Mais je crois qu’il y a 23 h d’avion pour y aller, il faut avoir une sacrée réserve de bons films. C’est typiquement le pays où j’aimerais me rendre via téléportation. New York, aussi, ça me fait rêver. Surtout depuis que j’ai fait un film dessus ! C’est une ville de fous. Ça, c’est plus un voyage que j’aimerais faire régulièrement, quotidiennement.
Plutôt pole-dance ou rugby ?
[Rires] Le pole-dance, c’est pas un truc de stripteaseur ça ? Le rugby c’est cool mais c’est vraiment des gars qui font que de prendre des coups, j’ai du mal à suivre. J’ai du mal à voir l’intérêt aussi ! Du coup, je dirais pole-dance mais c’est vraiment bizarre, quand même… Je préfèrerai danser chez Paul.
Mon sport c’est plutôt l’endurance, je cours tous les jours. Et j’ai fait 13 ans de basket.
C’est quoi le dernier concert auquel vous ayez assisté ?
Dimanche 30 novembre, pour Un cadeau pour la vie, l’asso que je parraine avec Kyan Khojandi, on a fait venir Ben Mazue, un chanteur super, et le mythique groupe Elephanz. Deux gros coups de cœur !
Vous aimeriez vivre à la Into the wild, seul dans les bois ?
Jamais de la vie ! J’aime bien avoir mon tél, appeler mes parents à tout moment, recevoir les alertes des résultats du foot… Ce film est ouf : une personne sur trois qui l’a vu dit toujours « je vais faire pareil, vivre seul, dans les bois, en communion avec la nature », mais j’aimerais bien voir le pourcentage des personnes qui osent lâcher leurs smartphones et se couper de tout.
La tendance de l’hiver, c’est la fourrure. Mais vous, vous êtes plutôt pro ou anti-poils ?
J’ai une relation amour/haine avec les poils. J’ai signé une pétition contre l’élevage à fourrure en France. D’un autre côté, je suis pour la démocratisation de Body ’Minute. Mais bon, généralement les mecs n’aiment pas les poils mais font rarement des efforts là-dessus.
Comment faites-vous pour être aussi beau ?
Déjà je ne bois pas, je ne fume pas et je fais du sport. Mes petits secrets beauté persos ! Après, j’aime bien mettre une petite crème hydratante, en ce moment je suis dans les produits australiens écolos et bio de la marque Aesop. Surtout la gamme à la graine de persil ! J’adore dire ça, ça fait un peu bobo.
À quel âge vous avez-arrêté de croire au Père Noël ? 
J’ai su qu’il n’existait pas à 8-9 ans, dans la cour d’école. C’était pas cool mais je l’ai raconté à mon pote juste après. Sur le coup c’est un peu traumatisant. Mais j’ai une sœur qui a quatre ans de moins que moi, je trouvais ça cool dans les années suivantes de lui mentir et de partager le secret avec mes parents. J’espère que ma fille va bien vivre le truc. Peut-être que j’engagerai un comédien pour qu’il se déguise en Père Noël !
Vous êtes Gémeaux. C’est un bon signe astro ?
Je ne sais pas, on me dit souvent que les gémeaux ont des dédoublements de la personnalité, que ce sont des gens difficiles à cerner. Hitler et Pinochet devaient être gémeaux, elle vient d’où sinon cette espèce de malédiction ? Les horoscopes, c’est cool quand ça ne se prend pas au sérieux. [ndlr : ça tombe bien, à TMV, l’horoscope c’est du douzième degré !]
Un petit mot pour mettre fin à cet entretien ?
La phrase de fin de mon spectacle. « Merci encore pour cette soirée si courte… C’était super ! »
Recueilli par Marie Courvasier
Si vous n’avez pas eu le temps de prendre vos places pour le spectacle, vous pouvez toujours retrouver Baptiste sur son site.

Un tour du monde en une semaine, sans quitter la Touraine (4/5)

#EPJTMV. Cette semaine, on change d’air ! Dépaysez-vous sans quitter la Touraine avec notre dossier 100 % web spécial tour du monde.

DIRECTION : l’Afrique

ACTIVITÉ : mixer les influences et danser sans s’arrêter

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Photo : Sébastien Guerche

« Une, deux, trois, quatre, allez on avance ! ». Les corps ondulent, sautent, pivotent. Ce n’est que l’échauffement, mais déjà toutes les parties du corps sont sollicitées. Mouvements d’épaules, de tête, de bassin, de hanches et surtout de fesses, la danse africaine est un condensé d’énergie physique. « Faut se lâcher ! », sourit Célia, 20 ans, la plus jeune danseuse du groupe. Et avoir une bonne condition physique, on vous prévient tout de suite.
Règle de base : on enroule le bassin et les hanches. « On cherche les courbes et les rondeurs, c’est ça la danse africaine ! » Julien Longomba est le responsable artistique de l’association Fogara. Chorégraphe et danseur, avec ses cours de danse africaine, il fait bouger près de 200 personnes chaque semaine, sur les quatre communes de Tours, Bléré, Montlouis et Amboise. Congolais, il a grandi en Europe et confie puiser ses inspirations un peu partout dans le continent africain. Une diversité d’influences, pour une discipline qu’il qualifie de « mix » culturel. Absente des académies de danse et des conservatoires alors que « les bases de la danse africaine sont exploitées par beaucoup de sports modernes : zumba, salsa, danses orientales, capoeira ou même fitness ».
Toutes face au miroir, les danseuses copient les mouvements de leur professeur. L’ensemble est harmonieux et fluide, à la fois doux et dynamique. Vue comme ça, la danse africaine paraît simple. Mais plus tard dans le cours, Julien et ses élèves décomposeront chaque mouvement pour en décortiquer les moindres gestes. On se rend vite compte que rien n’est facile, rien ne va de soi. Même la plus petite vibration du fessier ou ondulation de la hanche a été calculée et apprise.  Ici, on se défoule par la beauté du geste. Il ne s’agit pas de bouger dans tous les sens sans réfléchir aux symboles et significations des mouvements. « Je veux du soleil », « je me lamente pour ceux qui sont partis », chaque geste raconte une histoire. Et lorsque tout le groupe se les approprie, on oublie la technique de la gestuelle pour ne plus voir que la beauté de l’art.
Le sport est physique, tire sur les adducteurs. Les jambes, piliers de tous les mouvements des danseuses, sautillent, piétinent, pivotent et se croisent, sans jamais s’arrêter. De toute façon, difficile de rester immobile et de contenir une soudaine envie de bouger. Les musiques et chorés sélectionnées par Julien réveillent en tout en être humain un irrépressible besoin de suivre le rythme.
« Plus d’agressivité ! », encourage le professeur en tapant dans ses mains. Les athlètes suent et s’essoufflent, rougissantes, mais les visages sont radieux. C’est de la bonne fatigue.
Marie Courvasier
Et puisque des actes parlent plus fort que des mots :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Oj-Ns1xVnbc&list=UUqDvNe1K6e93hDBdjD86CCw[/youtube]

Et aussi… 

Fumeurs aux poumons fatigués et piètres danseurs, ne désespérez pas : l’art africain est divers et varié, à l’image de son continent d’origine. Dans l’agglomération de Tours, Fogara dispense aussi des cours de percussion (à l’année) et des stages ou ateliers ponctuels de sculpture, dessin, écriture et contes traditionnels.
Pour en savoir plus : la page facebook de l’association ; le contact.
Lisez aussi ce témoignage d’une Sénégalaise à Tours

Salimata Diop, une Sénégalaise à Tours

#EPJTMV. Ils viennent de loin et se sont installés à Tours. On les a rencontrés, ils nous parlent de cette ville.

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Salimata Diop, Sénégalaise, installée à Tours depuis quelques mois.

De quelle ville êtes-vous originaire ? 
Je suis née à Johannesburg, en Afrique du Sud. J’ai déménagé en Australie, puis j’ai habité à Dakar, au Sénégal pendant dix ans, jusqu’à cette année.
afrique
Quand et pourquoi êtes-vous venue vous installer à Tours ?
Je suis à Tours depuis septembre, pour faire des études. Je suis en 1re année à la fac d’éco, aux 2 Lions.
Qu’est-ce que vous préférez à Tours ?  
L’ambiance est agréable, très calme. J’aime beaucoup le centre-ville, du côté de la gare, surtout en ce moment avec le marché de Noël. Mais je n’ai pas encore eu le temps de faire le tour de Tours !
Qu’est-ce qui vous manque de votre pays d’origine et qu’on ne retrouve pas à Tours ? 
Je ne retrouve pas le même rapport avec les gens qu’au Sénégal, il y a plus de distance, moins de chaleur, c’est complètement différent.

Hansel et Gretel : "Mais Mimi, il est 10 h …"

#EPJTMV. « Mais t’avais dit qu’on irait bruncher ! » Chez Hansel et Gretel, en plus de prendre le thé, on peut venir petit-déjeuner. On a testé pour vous.

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À peine avoir franchi le seuil de la porte, l’odeur de gâteau qui sort du four vient titiller nos papilles. Confitures, petits biscuits et sucres d’orge sont apposés ici et là pour rappeler qu’il y avait une confiserie avant le salon de thé. Voltaire, un bouledogue français aux bâillements atypiques, vient nous accueillir. Le service est irréprochable, et Katia Darzacq, la maîtresse de maison, souriante et attentionnée.
Après 20 ans d’enseignement, cette professeur de lettres avait envie d’autre chose. « Avec mon mari Nicolas, le projet mûrissait depuis déjà quelques années. On voulait un endroit familial et chaleureux, comme dans la maison du conte d’Hansel et Gretel ». Un pari réussi, on s’y croirait presque. Quant à l’idée du salon de thé, elle est venue tout naturellement. « Je me suis toujours beaucoup intéressée aux différentes sortes de thé et j’adore faire les gâteaux ! », s’amuse Katia.
Dans ce lieu cosy, pas guindé pour un sou, on déguste les préparations sur des petites tables de jardin. Côté assiette, tout est fait maison. Entre le chocolat à l’ancienne, aussi bon que celui de nos grands-mères (c’est pour la formule, vous voyez ce qu’on veut dire), et les œufs brouillés cuits à la perfection qui nous transportent illico presto Outre-manche, on ne trouve rien à redire…
Au menu
Une formule petit-déjeuner hyper copieuse : des classiques du petit-déjeuner avec pain frais-beurre-confiture, du pain d’épices à tomber par terre et une crêpe beurre-sucre à la douce saveur de fleur d’oranger. Pour vous hydrater, jus d’oranges pressées et boisson chaude à volonté. Oui, oui, tout ça ! Bon on avoue, on a quand même un peu calé à la fin…
On a pris en plus…
Un cake café/noix avec plein de chantilly et un café latte. Toujours en quantité de géant, mais on ne va pas s’en plaindre !
À titre d’information, des brunchs encore plus garnis sont servis le week-end. Dans l’assiette : pancakes, bacon, assiettes de fromage, de charcuterie, et plein d’autres choses pour ravir vos papilles. À bon entendeur…
L’addition
La formule petit-déj à 9,10 €, deux parts énoooormes de cake et un café latte pour 6,70 €. Plus que raisonnable pour un endroit comme celui-ci.
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En pratique
Hansel et Gretel, 107 rue Colbert. C’est ouvert du mercredi au samedi, de 10 h 30 à 19 h 30.
Contact : 02 47 05 58 65, hanseletgretel@orange.fr ou Hansel et Gretel sur Facebook. Le lieu peut seulement accueillir une quinzaine de personnes donc il est préférable de réserver à l’avance (conseil d’amie, ce serait bête d’être frustré).
Marine Sanclemente (article et photos)

Demain, on s’tient la main pour le Bateau Ivre

#EPJTMV. Pourquoi réouvrir le Bateau Ivre ? « Parce que c’est une salle mythique à Tours, les acteurs culturels et les artistes en ont besoin. »

EPJTMVLa diversité culturelle, c’est super important : voilà le discours de Franck Mouget, président de l’association Ohé du Bateau, qui milite pour la réouverture du Bateau. Le but : une salle où l’art et la culture pourraient s’exprimer librement et où les gens pourraient partager un bon moment. Et à des prix abordables (entre 5 et 12 euros).
Pour l’association Ohé du Bateau, les finances ne doivent pas guider l’envie de réouvrir ce lieu. L’utilité sociale doit primer, l’intérêt général pour la ville et son rayonnement. C’est quoi l’important ? « Ce que cela crée comme liens d’humanité. » D’où la chaîne humaine organisée ce samedi 6 décembre par le collectif. L’objectif est de montrer que chacun peut participer à la réouverture, chacun est essentiel à ce que ce soit un lieu de culture et d’art dans sa plus grande diversité. La chaîne, c’est symbolique. Le collectif veut provoquer la volonté du politique. « La municipalité est assez molle sur la question », estime Claude Bourdin, secrétaire adjoint de l’association et candidat aux dernières élections municipales. « Ils sont intéressés par le projet, mais ils ne savent pas par quel bout le prendre », ajoute Franck Mouget. Selon lui, « le bout le plus simple c’est le bout citoyen. Il y a des gens qui veulent faire des choses, pourquoi ne pas les accompagner ». En avril, Christine Beuzelin, adjointe à la culture, déclarait à La Nouvelle République : « Il faut que la culture aille plus vers les gens.» Et c’est exactement ce que veulent les défenseurs du Bateau, ça tombe bien, non ?
EPJTMV« Quand on veut on peut » est la devise qui anime l’ensemble des Tourangeaux derrière le projet de réouverture du Bateau Ivre. « On a envie de prouver qu’on existe, qu’on peut créer du lien. L’argent, il y en a marre de le mettre au centre des activités humaines. C’est la culture qui doit l’être. » La très forte volonté citoyenne, qui existe depuis quatre ans maintenant, n’a qu’une envie : ne plus être dans la démonstration, mais dans l’action. « On veut être dans le lieu et montrer de quoi les citoyens qui défendent la diversité culturelle sont capables, témoigne le président de l’association. Au Bateau Ivre, on veut qu’il y ait de l’humanité, des échanges, du partage, parce que ça manque à Tours. »
Ce samedi 6 décembre, en se tenant la main, les membres du collectif et les citoyens tourangeaux auront à cœur de montrer qu’ils veulent relier le projet de réouverture du Bateau à la mairie. Ce sera ça, d’ailleurs, le trajet de leur chaîne humaine : du 146 rue Edouard-Vaillant à la place Jean-Jaurès et l’Hôtel de Ville. Midi pile au Bateau, et puis, vu le froid, quitte à sortir, autant marcher dans la joie et se tenir la main. « Venez nombreux, on ne sera jamais assez pour défendre ce genre de projet. »
Déroulé des évènements 
Ce samedi 6 décembre. Départ à 12 h du Bateau Ivre, passer par la gare vers 13 h, et arriver à la mairie à 14 h. Tous les 100 mètres environ, des « agitateurs » vous réchaufferont !
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=QOz7sE83TNc[/youtube]
Sébastien Guerche (article + photos)

Manger comme un Gallois : le sticky toffee, la recette !

#EPJTMV. Une petite faim ? On vous l’avait promis, voici la recette du sticky toffee gallois.

1) Les ingrédients (4 personnes) :
* 125 grammes de beurre
* 125 grammes de sucre en poudre
* 125 grammes de dattes dénoyautées
* 125 grammes de farine
*  3 œufs
* 1 cuillère à café de bicarbonate de sodium
* 1 brique de crème liquide
* du sucre roux

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Le sticky toffee, c’ est lourd et calorique. Un régal ! Photo : Beck/Flickr

2 ) La préparation :
Préchauffer le four à 180°C (thermostat 6). On commence par prendre d’un petit bol pour faire fondre le beurre. On transvase le beurre fondu dans un grand récipient et on ajoute le sucre puis les dattes dénoyautées et broyées. Pour broyer les dattes, chacun sa technique. Nous, on a utilisé une fourchette pour en faire une sorte de purée mais un mixeur ou même un fouet devraient sans doute être plus efficace.
Une fois que le beurre, le sucre et les dattes sont mélangés, on ajoute les œufs entiers et on remue pour avoir une pâte qui ressemble à quelque chose (avec une cuillère c’est chaud mais ça passe). On rajoute ensuite le bicarbonate de sodium. On verse notre mixture dans un moule à cake préalablement recouvert de papier sulfurisé pour faciliter le démoulage. Enfourner 50 à 60 minutes.
Attention, là, ça devient technique. Au bout de 15 minutes de cuisson (pas 14 ni 16), on recouvre le gâteau d’aluminium pour ne pas brûler le sticky toffee. Après cette manœuvre, on prépare la crème avec laquelle vous servirez votre chef d’œuvre. Pour ce faire, on verse la crème liquide dans une casserole. On chauffe tout ça en ajoutant le sucre roux sans oublier de remuer jusqu’à obtenir une sauce mi-épaisse et de couleur légèrement rousse.
Plus que quelques minutes à patienter… C’est bon, le gâteau est cuit ! Allez, on sort un joli plat, on met la sauce dans un délicat récipient et le plus important, on appelle ses copains. Oui, car mangez ça seul et vous mourrez d’une crise de diabète le soir-même.
Dernière chose. Toffee en anglais signifie caramel. Pourtant, nulle trace de ce mets sucré dans cette recipe. D’où une petite variante toute simple. En lieu et place de la crème liquide, on met du caramel. De toute façon, on n’est plus à ça près…
Thomas Rideau

Un tour du Monde en une semaine, sans quitter la Touraine (3/5)

#EPJTMV. Cette semaine, on change d’air ! Dépaysez-vous sans quitter la Touraine avec notre dossier 100 % web spécial tour du monde.

DIRECTION : Royaume-Uni

Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui, c’est vendredi, et pour fêter le début du week-end on vous a choisi une destination particulière. Pas une, pas deux, pas trois, mais quatre nations à découvrir : Angleterre, Écosse, Pays de Galles et Irlande du Nord ! Oui, vous avez bien compris, à la fin de votre lecture, vous aurez donc quatre nouvelles activités dépaysantes à tester. On sait, on vous gâte !

ACTIVITÉ : s’habiller comme un Irlandais

Où trouver un petit morceau d’Irlande à Tours ? Il y a bien sûr un débit de Guinness assez fou tous les soirs dans la rue Colbert ou sur la place Plum’ dans les différents (et tous vraiment chouettes) pubs de la ville. Mais la boisson n’est pas la seule chose qui nous intéresse aujourd’hui. Nous, ce qu’on veut, c’est des pulls de bergers des hautes plaines et du motif tartan (cliché bonjouuur). Et on trouve ça au Comptoir irlandais.

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Photo : Thomas Rideau

Le magasin s’est implanté en ville, au 8, rue Marceau, il y a déjà douze ans. Depuis neuf années, il est géré par le couple Bourdeau. Divisé en trois parties (textile, whisky et alimentaire), le Comptoir permet à tous les Tourangeaux de vivre comme un ami des leprechauns. Un pull des îles d’Aran ? Une bouteille de « red beer » ? Pas de problème. Frappés d’un trèfle ou de tout autre symbole celte, les vêtements, souvent verts, s’accumulent çà et là. Écharpes, manteaux, bonnets, gants, tout ce qu’il faut pour affronter l’hiver comme un vrai Irlandais avec des produits « importés et de qualité ».
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Photo : Thomas Rideau

« La clientèle est bien sûr Tourangelle, mais il nous arrive parfois de recevoir des Anglo-saxons. Souvent, ils viennent au Comptoir irlandais car ils ont des repères avec les produits que nous proposons », précise Johanna Bourdeau. Ne tombons pas dans les idées reçues. Mais sérieusement, quand on évoque l’Irlande, on ne pense pas forcement tout de suite à Van Morrisson ou à Bobby Sands. Prononcez le mot « Irlande » et un flot de voix s’élève pour clamer haut et fort « bière ! ». Le Comptoir irlandais l’a entendu. Des bières comme s’il en pleuvait. Des blondes, brunes, ambrées, blanches (mais ça, c’est pas bon) et même rouges. Des O’hara en passant par les fameuses Guinness ou Kilkenny, le chemin est pavé de bonnes boissons. Tout un rayonnage de whisky est également présent pour les fans de liquide plus écossais.
C’est Noël ! Enfin presque. Et un paquet de bonnes bouteilles ou un pull en laine de mouton, ça ferait beau au pied du sapin, non ?
Thomas Rideau

ACTIVITÉ : vivre comme un Anglais 

Nous somme sur la place de Strasbourg en plein cœur de Tours. De grandes et belles maisons bourgeoises du XVIIe siècle entourent le parc. Parmi elles, la chambre d’hôte Temps Art et Thé. Au mur du 85, rue Desaix, une horloge bloquée indique en permanence 22 h. Lorsqu’on franchit la porte, c’est la Manche que l’on a l’impression de traverser.
Les couleurs, le mobilier, la décoration… Le moindre objet fait appel à notre imaginaire anglo-saxon. Le couple Sterke qui tient cette maison depuis des années n’a rien négligé. Dans les moindres détails on retrouve l’Angleterre. On s’attendrait presque à voir la Queen Elisabeth sortir de la salle de bains.

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Photo : Romane Boudier.

« Il nous arrive de recevoir des Anglo-saxons. L’année dernière, on a eu des Australiens, Canadiens, Américains et bien sûr, des Anglais. Ici, ils peuvent se sentir comme chez eux », affirme Catherine Sterke. « On peut adapter les repas en fonction des régimes de chaque nationalité que nous recevons. On réalise des spécialités anglaises sans problème, par exemple, poursuit Xavier Sterke. Dans leur menu ou durant leur séjour, j’aime bien glisser une petite chose qui leur rappelle leur maison. »
« C’est une maison d’artiste, on a déjà reçu des écrivains qui voulait s’isoler un peu », explique le couple. De toutes les horloges présentes, beaucoup sont bloquées. Le temps est arrêté. « On en a quelques-unes qui fonctionnent quand même », sourit Catherine.
Si elle n’a pas un passé familial tourné vers l’Angleterre, elle est passionnée par le mode de vie de nos chers voisins d’Outre-Manche. Également lieu d’exposition et d’art en général, le Temps Art et Thé est un lieu paisible, British, qui rassemble toutes les idées que l’on peut se faire de l’Angleterre et de ses bons côtés. Tourangeaux, si prendre l’Eurostar ou l’avion ne vous emballe pas plus que ça, la solution pour être dépaysé se trouve à votre porte.
Catherine Sterke : 06.50.72.33.18 / 02.47.61.56.20
Thomas Rideau

ACTIVITÉ : manger comme un Gallois 

EPJTMV
Photo : Beck/Flickr

D’après Xavier Sterke, ancien chef pâtissier dans un palace du Caire, « tout ce qui est gallois n’est jamais très léger ».
Partis de ce principe, les apprentis chef-cuistots que nous sommes ont tenté de vérifier cette affirmation. Au banc d’essai : le sticky toffee, gâteau traditionnel gallois.
Cliquez pour voir la recette fun de Thomas !
 

ACTIVITÉ : conter une histoire tourango-écossaise à vos enfants

EPJTMV
Photo de profil d’Archibald

La vie d’Archi’
Archibald Douglas c’était un p’tit mec bien swagé du 14e siècle, époque de ouf où y’avait même pas le minitel, trop hard jte jure. Le truc de ouf c’est que Archi son bled c’est l’Écosse, genre avec les british et tout, les keums qui picolent en jupes, trop des oufs de la street. Sa meuf c’est Margaret, dite MàägGiih’, une ptite gow bien bonasse d’bonne mif vu que son daron, c’est le roi dl’Écosse. En gros la meuf elle pèze. Et le truc de gros guedin c’est qu’Archi il va mettre la zermi aux rosebeefs avec Charles VII et que comme cadeau encore mieux qu’une rolex dorée genre Kanye West, Charlot il lui offre un titre de Lieutenant Général dla France et l’fait duc (comme Booba trow précurseur) de la Touraine. Le gars posey il règne sur Tours dla rue nat’ à la place plum’, sauf les irréductibles du sanitas qu’ont du pilon dans les nike air ; il impose ouech. Et là today Archi il est enterré à la cathédrale de Tours, ptit T2 trankil au cœur de la street.
Clément Laré
Inspiré de l’excellent tumblr des boloss des Belles Lettres
 

Making-of, J-5 : « Ta blague, c’est dans les carambars ou c’est de la drogue ? »

#EPJTMV. Le mercredi 10 décembre prochain, votre TMV aura une saveur particulière. Toute la semaine, les étudiants de l’École publique de journalisme de Tours (EPJT) prennent les manettes de votre magazine gratuit.

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Épisode 4.
L’état d’ébullition d’une rédaction quand l’heure fatidique arrive est compliquée à décrire : stress, excitation, fatigue et soulagement. Les derniers papiers finissent dans les boîtes mails pendant que les photos arrivent au compte-goutte. Une fois les recherches, les coups de fil et l’écriture passés, la décontraction guette. Du moins pour les rédacteurs, puisque nos deux courageuses secrétaires de rédactions bûcheront lundi toute la journée.
En témoigne la razzia sur les paquets de Carambar, fraises Tagada et autres oursons en guimauve. Une bien belle habitude prise par Aurélien, superviseur estampillé TMV. Mais ne vous en faites pas, nous pourrons nous regarder dans un miroir. Notre déontologie est intacte. Il faut plus que du sucre pour nous soudoyer. Non mais.
Les papiers multicolores s’amoncellent près du poste de Julien, dont le malheur est de se retrouver trop près des paquets de bonbecs. À cause de ces Carambar, ou grâce, ça dépend du point de vue, certains boute-en-train s’essaient aux blagues. Qu’elles soient bancales ou réussies, on ne peut réprimer un rire. Puis quelques-uns improvisent un one-man show en balançant façon punchline leur blague préférée. Si celle de Kévin est mignonne, Clément fait dans le sale et potache. Une vanne que Patrick Sébastien ne renierait pas.
On peut vous annoncer en exclusivité la Une de mercredi : nous. Autant marquer le coup non ? Souriants, beaux et dynamiques, les photographies ne mentent jamais. À la manière d’un entraineur de foot, on pourra avancer « que le groupe vit bien ». Un cliché de plus.
Mais comme toute photo de groupe, c’était un joyeux boxon. Se figer et sourire occasionne toujours une gêne qui entraîne ce rire nerveux difficilement contrôlable.
Sinon Tony se balade avec une bouteille d’eau vide pendant une heure. La remplir ou la jeter ? Un homme de compromis, un vrai.
Fabien Burgaud
Si vous les aviez manqués :
J-8, la rédaction s’anime ;
J-7, chacun à son poste ;
J-6 : « Et encore, j’ai même pas mis son nom de famille ! »

A Tours, mission médiatrice familiale

Entretien avec Nadège Lespagnol, médiatrice familiale tourangelle p o u r l ’association Médiations et parentalité 37.

Médiation familiale
(Photo Labiquette.com)


En quoi consiste votre travail ?

Pour faire simple, le médiateur familial intervient dans des situations de conflit. Cela peut être dans le cadre de divorce, mais également quand les liens sont rompus avec un adolescent, dans les familles recomposées ou avec les grands-parents. Le médiateur propose aux familles un espace de parole neutre et de respect, afin qu’elles puissent de nouveau communiquer, apaiser la situation et trouver des solutions acceptables. Un entretien dure environ une heure, leur nombre varie selon les cas.

Comment se passe une séance?
Prenons l’exemple d’un couple séparé qui essaie de s’entendre sur les besoins de l’enfant. Je les laisse dans un premier temps se reparler. On travaille ensemble sur la notion de parentalité, à l’aide de reformulations des mots et d’écrits. On assiste à des moments de confrontation, de silences, de larmes… Il ne faut plus que les parents soient dans le règlement conjugal, mais qu’ils pensent avant tout à l’intérêt de l’enfant.

Quelles sont les qualités requises chez un médiateur?
On se doit d’être à l’écoute, mais également neutre et impartial. Je crois également qu’il faut être accueillant, savoir mettre en confiance et se rendre accessible.

Qu’est-ce qui vous pousse à vous lever tous les matins ?
En fait, j’aime l’idée d’apporter un cadre pour que les gens se sentent réinvestis dans leur rôle. Ma plus belle récompense est quand une de mes rencontres me dit : « Merci, je ne pensais pas que l’on pouvait en arriver là. »
Propos recueillis par Anne-Cécile Cadio

2 rue Christophe-Colomb à Tours. Contact—: 02 47 61 24 40 ou contact@mep37.fr

Un tour du monde en une semaine, sans quitter la Touraine (2/5)

#EPJTMV. Cette semaine, on change d’air ! Dépaysez-vous sans quitter la Touraine avec notre dossier 100 % web spécial tour du monde.

DIRECTION : Cuba

L’ACTIVITÉ : se déhancher sur des rythmes endiablés

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La salsa, ce n’est pas n’importe quoi. Pour progresser, restez concentrés !

Avouez-le, dès qu’on parle de salsa, vous aussi vous imaginez une bomba latina en robe fendue avec une fleur rouge dans les cheveux (ou un beau gosse avec de l’huile sur le torse, c’est selon). Eh bien nous sommes désolés de briser vos rêves, mais la réalité est un peu différente.
Au cours de salsa cubaine, tous les styles sont représentés : des jeunes, des plus vieux, des petits, des grands, des hommes, des femmes… Mais rassurez-vous, le dépaysement est bien présent. « Dilequesi, sombrero, cortico… », dès les premières minutes du cours, ces mots à la sonorité caliente nous transportent illico vers les ruelles de La Havane.
DSC_0132Après un échauffement en ronde, les passes s’enchaînent sur des musiques rythmées et entraînantes. Regards complices et sourires aux lèvres sont au rendez-vous. On notera tout de même quelques gestes maladroits et des hanches parfois un peu coincées (bah oui, il faut bien trouver quelque chose à critiquer quand même). Mais peu importe, ici on n’est pas là pour juger, juste pour s’amuser. Et on n’a même pas peur d’être gnangnan en disant que, malgré le cadre pas franchement sexy, cet endroit respire la joie de vivre et la bonne humeur.
Comme à l’école, il y a les rigolos et les bons élèves. « Ce n’est pas aux filles de guider ! Les mecs, soyez des vrais mecs, l’égalité des sexes ne fonctionne pas en salsa cubaine », s’amuse Felipe, professeur et directeur de l’association Salsa Rica. Au-delà de la danse, il souhaite aussi faire découvrir la culture latino. Un voyage de deux semaines à Cuba est d’ailleurs d’ores et déjà prévu pour la Toussaint 2015. Enfin bon, on dit ça, on dit rien…
Un nouveau cours de débutant ouvrira en janvier. Tous les vendredis, à 20 h, au gymnase de la Rotonde. Rien de mieux pour bouger un peu après les fêtes !
 Le b-a.BA de la salsa cubaine :DSC_0234
Cette danse est un savant mélange de différents styles tels que la rumba et le guaguanco. On y retrouve également des influences africaines, des références au rock, au chacha… Le savoir-faire du danseur repose sur son « savoir-guider », sa maîtrise des passes et la mise en valeur de la danseuse.

Et aussi…

Pour mettre en pratique ce que vous avez appris, plongez-vous dans l’ambiance latino-caribéenne du restaurant Papaye et Chocolat.
Après un repas copieux, vous pourrez faire votre show sur la piste de danse en sirotant un cocktail des îles (ok c’est cliché, promis c’est fini).
Marine Sanclemente
Photos : Romane Boudier
Lisez aussi ce témoignage d’un Cubain à Tours

Si vous l’avez loupé : on a aussi fait escale aux États-Unis !

Yoelis Hernandez, un Cubain à Tours

#EPJTMV. Ils viennent de loin et se sont installés à Tours. On les a rencontrés, ils nous parlent de cette ville.

EPJTMV
Yoelis Hernandez, cubain, est installé à Tours depuis six ans.

De quelle ville de Cuba êtes-vous originaire ?
Je suis originaire de Baracoa, près de la base navale de Guantánamo.
EPJTMV
Quand et pourquoi êtes-vous venu vous installer à Tours ?
Je suis venu à Tours en 2008. A l’origine, je suis artiste de cirque à Cuba mais je voyageais beaucoup, notamment en France. J’ai trouvé un travail au cabaret Extravagance de Notre-Dame-d’Oé, j’ai donc décidé de venir m’installer en Touraine.
Qu’est-ce que vous préférez à Tours ?
J’aime tout à Tours ! Je n’ai pas d’endroit de prédilection. J’ai horreur de la routine alors je préfère toujours découvrir de nouveaux endroits.
Qu’est-ce qui vous manque de votre pays d’origine et qu’on ne retrouve pas à Tours ?
Oh là la, beaucoup de choses ! La chaleur, la culture cubaine dans son ensemble, mais surtout, la simplicité des gens. Chez nous, on a pas grand chose mais on donne tout.
 
Lisez aussi le témoignage d’Emma, une Américaine à Tours

Making-of, J-6 : « Et encore, j’ai même pas mis son nom de famille ! »

#EPJTMV. Le mercredi 10 décembre prochain, votre TMV aura une saveur particulière. Toute la semaine, les étudiants de l’École publique de journalisme de Tours (EPJT) prennent les manettes de votre magazine gratuit.

EPJTMV
Épisode 3.
La craie a souffert. Sur le tableau, plus très noir désormais, la couleur se rapproche du gris. Le TMV spécial EJPT prend forme. Sont apposées sur les quarante pages vierges et numérotées les catégories « papilles », « escapades », « la semaine dans le monde », etc. Éclectisme, on vous dit.
Gribouillage, effacement, réécriture : on trouvera presque esthétiques les idées qui s’évaporent et resurgissent. D’un coup de main ou sur un coup de tête, on barre, on réécrit, bref on se rend compte qu’il est compliqué de caler publicités et papiers. Au moins avec un Rubik’s Cube, on est fixé : le casse-tête est annoncé, pas de surprises…
Sinon, les relectures de papiers commencent. Précieux travail à la chaine où chaque maillon est important. Les secrétaires de rédaction entrent enfin en piste. Pas qu’ils soient des clowns, mais travailler en décalé sur plusieurs thèmes différents, cela relève du funambulisme.
On s’étonne de patronymes inhabituels, on se félicite du nombre de pages lues de la veille, on goûte le cake à la banane de Rodolphe, la rédaction grouille. Bonne humeur communicative et sérieux dans le travail, que demande le peuple ?
« Demain 11h ? Je peux pas. 11h30 à la rigueur… ». Les deux photographes ont un agenda de ministre. Appelées à droite, à gauche, nos photo reporters suivent les rédacteurs dans leurs tribulations. Travail de l’ombre qui mérite son éclairage.
Si le rendu papier compte, le contenu web importe tout autant. On nous bassine assez sur la crise de la presse pour ne pas entamer la révolution numérique. Notre team web produit ses propres papiers et assure avec brio la communication. Et affiche un nombre d’heures de présence inégalé puisque leurs doigts pianotent frénétiquement de l’ouverture de la salle le matin à sa fermeture en soirée. Rien que ça. Même sur le net, TMV est là.
Sinon Tony compte faire une « Élise Lucet » en interpellant les élus à la sortie du congrès des maires d’Indre-et-Loire. Journalisme coup de poing.
Fabien Burgaud
Si vous les aviez manqués : J-8, la rédaction s’anime ; J-7, chacun à son poste

Making-of : J-7, "Allez, ça va le faire…"

#EPJTMV. Le mercredi 10 décembre prochain, votre TMV aura une saveur particulière. Toute la semaine, les étudiants de l’École publique de journalisme de Tours (EPJT) prennent les manettes de votre magazine gratuit.

Coulisses du numéro spécial #EPJTMV
Episode 2.
Le brouhaha d’hier laisse place à l’accalmie. Chacun arrive à son rythme, la flexibilité du travail de journaliste est un confort. Attention à ne pas en abuser.
En plein milieu de la salle, on rigole des photos d’un shooting dans un magasin de cosmétiques. Jamais moqueur. Mais que voulez-vous, un sujet « Je suis un garçon, voici mes secrets beauté » prête toujours à sourire. Les clichés ont la vie dure.
« Mes doigts puent la clémentine maintenant ! », s’inquiète Marine, qui demandait même de l’aide pour l’éplucher. Elle aura beau proposer ses cookies à toute la rédaction, cette phrase restera.
Même si le niveau sonore est volontairement faible, depuis les extrémités de la salle, on arrive à reconnaître l’agréable « Down by the river ». Fidèle au poste (informatique), le service web reprend en douceur après un (copieux) repas.
Contrairement aux autres rédacteurs, tous partis. À leur décharge, les rendez-vous prennent du temps. N’allez pas croire que l’on allait vous servir un magazine « réchauffé » : le terrain, il n’y a que ça de vrai.
On s’étonne de l’absence prolongée de certains rédacteurs. La feuille de présence, sur le coin du bureau, se remplit lentement, au rythme des allées et venues de chacun. Sinon, Tony s’éternise au téléphone. La chance tourne.
Fabien Burgaud
Si vous l’aviez raté : épisode 1, la rédaction s’anime

Un tour du monde en une semaine, sans quitter la Touraine (1/5)

#EPJTMV. Cette semaine, on change d’air ! Dépaysez-vous sans quitter la Touraine avec notre dossier 100 % web spécial tour du monde.

DIRECTION : États-Unis

L’ACTIVITÉ : encourager les Pionniers 

Football américain avec les Pionniers de Touraine
Photo : Sébastien Guerche

« Good job ! », lance le coach. Vendredi soir, le stade de la Chambrerie n’a plus l’air d’être à Tours Nord mais tout droit installé au coeur des States. C’est comme ça quand l’équipe de football américain des Pionniers de Touraine s’entraîne. Casques, épaulettes, maillots bordeaux et jaunes, tout l’attirail est là. Tant et si bien que quand on entend un « let’s go » fuser sur le terrain, on se croirait dans un teen movie américain.
Alors pour changer d’air et se sentir un peu comme de l’autre côté de l’Atlantique, pourquoi ne pas aller encourager l’une des quatre équipes des Pionniers ?
Pour une ambiance un peu « high school », allez voir jouer les jeunes des équipes U16 et U19.  Si vous préférez supporter les seniors, sachez qu’ils accueilleront, dans l’année, deux imports américains, c’est-à-dire deux joueurs tout droit venus des USA pour booster l’équipe.
De quoi parfaire le dépaysement et oublier qu’à vol d’oiseau, quelque 8110 km nous séparent des Seahawks de Seattle. Pour ceux du fond qui ne suivraient pas : les Seahawks, en plus d’avoir un magnifique blason à tête d’aigle, sont les vainqueurs du dernier Super Bowl. Il va quand même falloir réviser les bases pour espérer se croire outre-Atlantique ! (On n’a jamais dit que c’était facile…)
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Hedk2OWIWHE[/youtube]
“Comment faire pour intégrer l’équipe et pratiquer ce sport dépaysant ?”, nous suppliez-vous. Pas de panique, il n’est jamais trop tard. S’il est préférable de débuter en septembre comme toute l’équipe (mais on aime bien se moquer des retardataires), les Pionniers sont cléments : les inscriptions sont ouvertes toute l’année. Vous pouvez même venir tenter un entraînement, voir si les coups ne vous font pas peur. On ne garantit pas que vous jouiez titulaire pour le début de la saison 2015 ! Ce sera à vous de négocier avec les joueurs de l’équipe.
Les femmes aussi peuvent s’y mettre puisque le club compte une équipe féminine, encore en manque d’effectif pour disputer des matchs, mais qui n’a rien à envier à sa jumelle masculine en termes de motivation et de gagne.
Pour les moins costauds, enfin, on vous conseille plutôt le flag : le football américain, mais sans contact. On veut vous dépayser, pas vous blesser !
Pas de trêve hivernale pour les supporters 
Ils ont les épaules carrées, foncent vers l’action et poussent des feulements virils. Mais les Pionniers de Touraine ne sont pas épargnés par la rude vague de froid de saison. Alors, à vos agendas ! La saison reprend fin janvier, le premier match à Tours sera le 1er février. Juste le temps de vous remettre des fêtes de fin d’année, d’enfiler vos nouveaux gants et bonnets tricotés par Mamie Pierroselyne, d’améliorer votre technique au tartinage de beurre de cacahuète …. Et il sera déjà temps de regagner vos places sur les bancs de supporters.
Si la folie des grands soirs vous effraie ou que vous êtes trop impatient pour attendre janvier, courez vite voir les Pionniers s’entraîner, trois fois par semaine (les lundi, mercredi et vendredi soirs à partir de 20 h 30 au stade de la Chambrerie).  C’est bien connu, les chants de supporters réchauffent corps et esprits.
De toute façon, arrêtons de penser qu’aux États-Unis, le sport ne se joue qu’au printemps, quand la nature renaît et que les oiseaux chantent. Au pays du rêve américain, on connaît aussi les lèvres gercées et les doigts engourdis. Lucky you ! Vous pouvez ressentir tout ça depuis l’Indre-et-Loire.
Le b-a.BA du foot américain :
Comme le rugby, c’est un sport de gagne terrain. L’équipe a 4 tentatives pour franchir 10 yards (une ligne du terrain). Si elle y arrive, elle a de nouveaux 4 tentatives pour avancer, sinon c’est au tour de l’équipe adversaire de tenter de faire de même. Les joueurs l’ont assuré : une fois qu’on a compris ça, on a tout compris !
Clément Laré et Marie Courvasier
Vidéo : Sébastien Guerche

Et aussi…

TOUrS A TABLE propose des cours de cuisine made in US

Si on ne pense pas gastronomie quand on parle États-Unis, c’est un tort ! L’atelier de cuisine TOUrS A TABLE propose régulièrement des recettes made in US. Cheesecakes, cupcakes ou carrément repas complet de Thanksgiving, le temps d’un cours, un chef cuisinier nous plonge dans ses recettes aux saveurs américaines et nous montre ses astuces. Mais on n’est pas là pour un cours théorique : chacun met la main à la pâte et repart avec son repas home-made dans un doggy bag.
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Lisez aussi ce témoignage d’une Américaine à Tours

Escale suivante : Cuba !

Emma Heishman, une Américaine à Tours

#EPJTMV. Ils viennent de loin et se sont installés à Tours. On les a rencontrés, ils nous parlent de cette ville.

Emma Heishman, Américaine, s'est installée à Tours il y a cinq ans.
Emma Heishman, américaine, s’est installée à Tours il y a cinq ans.

De quelle ville des USA êtes-vous originaire ?
Je viens d’un petit village en Pennsylvanie qui s’appelle Boiling Springs.
visual
Quand et pourquoi êtes-vous venue vous installer à Tours ?
Je suis arrivée il y a cinq ans, pour être assistante d’anglais dans les écoles primaires.
Qu’est-ce que vous préférez à Tours ?
J’aime bien l’esprit de communauté entre les habitants de la ville, les gens sont accueillants et sympathiques. C’est très important quand on arrive d’un pays étranger. Pour moi, le cinéma Les Studios et la guinguette sont deux endroits exceptionnels à Tours.
Qu’est-ce qui vous manque de votre pays d’origine et qu’on ne retrouve pas à Tours ?
La famille et des amis… Mais ils sont toujours contents de venir me voir en France, à Tours !
 
Lisez aussi le témoignage de Yoelis, un Cubain à Tours

La Nuit de l'info : pizza, codage et Polytech'

Les étudiants de Polytech’ Tours auront tout une nuit (blanche !) pour réaliser les défis de La Nuit de l’info.

La Nuit de l'info
Lors de la première édition, il y avait 202 étudiants participants. L’an dernier, ils étaient 2 853. (Photo C.Line Design)

 
 

Des étudiants, des défis, du web et une seule nuit. C’est le pari un peu foufou de la Nuit de l’info, une compétition nationale organisée depuis 2007. Une sorte de grande aventure collective réunissant des étudiants d’école informatique de toute la France et à laquelle Polytech Tours participe pour la première fois, cette année.
« C’est quelque chose qui prend de l’ampleur et on trouvait l’idée sympa », indique Yannick Kergosien, 30 ans. Cet enseignant- chercheur à Polytech Tours chapeautera la compétition avec ses collègues Carl Esswein et Jorge Mendoza. Le 4 décembre sonnera le début de la Nuit de l’info, à 16 h 36 pile et s’achèvera le lendemain, à 8 h 04. Précis, non ? « Ce sont les horaires de coucher et lever du soleil », répond Yannick Kergosien.

Partout en France – et donc à Tours – les étudiants seront regroupés en équipes. Les défis, lancés par des entreprises partenaires, tomberont d’un coup : développer une appli, un programme web, une interface ergonomique, etc. Et c’est parti pour une nuit blanche à faire carburer ses méninges et son savoir. « Bref, on va prévoir les pizzas et le café ! », lance Yannick Kergosien, en riant.
Au-delà de l’aspect purement fun et bon enfant, la Nuit de l’info pourrait aussi permettre de jolis débouchés pour les participants. « Bien sûr, ça a des incidences. À Tours par exemple, l’entreprise Umanis se prête au jeu et verra de quoi ils sont capables. Il y a aussi des groupes, comme IBM. C’est une bonne chose pour les étudiants. Il y a certes une récompense pour les gagnants à la fin, mais ça fait aussi une ligne en plus sur le CV. Et ça fait connaître les entreprises qui recrutent des ingénieurs. »

Pour l’instant, Polytech Tours a déjà réuni onze équipes, soit 77 étudiants pour la Nuit de l’info. Et compte bien remporter les défis.

God help the girl : pop et top

Premier film de Stuart Murdoch, plus connu pour son groupe pop Belle and Sebastian. Rafraîchissant.

God help the girl
Écrire la chanson pop parfaite, l’ambition de Stuart Murdoch n’a jamais vraiment changé. Ce songwriter écossais a traversé les années 1990 avec ses chansons acidulées et son groupe Belle and Sebastian. Il revient sur le devant de la scène indé avec God help the girl, sans pour autant arrêter la composition musicale (il a écrit toutes les chansons du film). Ni vraiment une comédie musicale ni complètement un teen-movie, son film oscille entre fraîcheur adolescente et nostalgie d’une musique pop, aujourd’hui en pleine désuétude.
Au centre de l’histoire, Eve, jeune femme émaciée, anorexique, chanteuse et compositrice de talent. Lors d’une fugue de l’hôpital où elle s é j o u r n e, Eve rencontre James. Timide, romantique, talentueux, le jeune homme va l’aider à monter le groupe de pop dont elle rêve depuis toujours. En cours de route, ils rencontrent Cassie, une jeune aristocrate aventureuse. Le trio va alors se mettre à conquérir Glasgow avec ses chansons. Dans une métropole aux couleurs vives, Stuart Murdoch suit la vie de ces trois jeunes gens le temps d’un été. Sous les belles images, filmées en 16 mm, et le grain vintage, le réalisateur révèle une ville écossaise pleine de talents et de rêves.

Pour un premier film, Stuart Murdoch sort déjà des sentiers battus. Il réutilise son talent à magnifier les petites histoires du quotidien pour le coucher sur pellicule. Faussement naïf, God help the girl, à l’image des chansons de Belle and Sebastian, ne se contente pas de décrire un monde où le bonheur est sans limite. La pop sert d’exutoire. Elle permet de s’échapper, de créer un monde imaginaire.
Stuart Murdoch a cette faculté de rester constant, que ce soit ses albums ou ce film, il ne dévie pas de style. Comme un accord de guitare sèche, ses cadrages sont propres. Le grain de l’image, qu’il conserve, où les saturations de couleurs primaires, rappellent l’esprit lo-fi qui lui tient tant à coeur : pas de superflus, il ne triche pas, embellit seulement. Malgré les effets de style, God help the girl reste brut. Scénario volontairement simple : tout tend à nous montrer un monde imaginaire malgré la maladie et les coeurs qui se brisent.

Contrairement aux « feel good » movies habituels, celui de Murdoch sort du lot par cette nostalgie prégnante et cette quête de la perfection primitive volontairement grand public. Cerise sur le gâteau, les acteurs apportent la preuve que la jeunesse a toujours raison : Emily Browning (Eve) rayonne par son besoin enfantin de s’en sortir. Quant à Hannah Murray (Cassie) et Olly Alexander (James), ils sortent tout droit de la fabrique à talent qu’est la série anglaise Skins. Leur jeu sincère apporte une dernière touche à ce conte moderne et populaire.
Benoît Renaudin

Drame de Stuart Murdoch. Durée : 1 h 51. Avec Emily Browning, Hannah Murray, Olly Alexander et Pierre Boulanger.
Note : ***
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TOUJOURS EN SALLE
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ASTÉRIX LE DOMAINE DES DIEUX **
 Clichy, prodige de chez Pixar, et Astier, tête pensante de Kaamelott : difficile de faire mieux pour réaliser cet Astérix, version 3D. Basé sur le 17e album de la BD, ce Domaine des dieux nous emmène en pleine forêt armoricaine, où César a décidé d’implanter une résidence romaine, tout près de ses ennemis Gaulois. Merveille sur le plan graphique, véritable perle au niveau des dialogues et du casting vocal, Astérix 3D patine parfois, tourne en rond et souffre d’un passage à vide en plein milieu. A.G. (la critique intégrale ICI)

INTERSTELLAR ****
Le dernier Nolan divise. Il interroge, bouscule. Ce film de science-fiction, qui suit les aventures d’explorateurs interstellaires tentant de sauver l’humanité, contient de gros morceaux hommages aux références du genre. 2001 l’Odyssée de l’espace, Alien, Tron… Xavier Nolan s’amuse de ses influences et offre une production époustouflante et humaniste. Aidé par une bande son épique et analogique, il revisite la légende des argonautes à la sauce écologiste. Monstrueux et sincère. B.R.

HUNGER GAMES : LA RÉVOLTE PARTIE 1 **
Gros dilemme que ce troisième opus. Hollywood la toute-puissante ayant décidé de scinder cet épisode en deux parties, difficile de voir clair dans ce Révolte, partie 1. Loin d’être mauvais, ce chapitre se veut plus sombre et propose un tableau intéressant de la guerre médiatique et de la manipulation de masse. Pour le reste, peu d’enjeux réels et rythme peu soutenu. Reste aussi cette désagréable impression d’être pris pour une vache à lait durant 2 h et devoir attendre onze mois pour la fin… A.G.

Sacre de Jaki Liebezeit lors du Festival Super FluX

Il est partout et on se demande encore comment il fait… Grosse grosse chronique culture de notre Doc pilot, cette semaine !

The Fucking Butterfly
The Fucking Butterfly (Photo doc pilot)

 

GU’s Music, Aquaplaning

Black Friday chez Baromètre, le magasin du disquaire Didier Delage et cet album qu’il me glisse dans l’oreille, l’air de rien… Sa mission…Se laisser aller à perdre pied en cet aquaplaning prépare à un dépaysement total, à un oubli de l’instant, à un voyage en soi au travers de la force des textes sans lesquels cet album ne serait qu’un bel album de plus comme il s’en produit à la pelle.
Les 8 titres sont ainsi 8 invitations à rejoindre l’auteur Yan Kouton dans ses formulations psychanalytiques universelles, dans ses strates intimes d’un romantisme post-apocalyptique. L’apocalypse des cœurs et des corps, de l’espoir aussi, de cet instant où l’on sait la chute incontournable, mais le bonheur et la paix induites par cette révélation. Gu’s Music parle la force de ces propos sans emphase, sans forcer le ton mais avec la justesse d’un Dominique A d’antan, un Bertrand Louis, voire du Bertrand Belin d’Hypernuit ou d’un Manfred Kovacic en solo. Il sait porter les mots, nous les inscrire dans l’espace, nous les donner sans nous les imposer, comme des sentences, des prières, les bouts d’un film à construire. La musique est une ambiance, une bande-son hypnotique, une soft cold wave des années 10, les mantras nécessaires pour entrer dans le trip. Ce premier album de Gu’s Music est une réussite.

 

Girls in Hawaii à l’ Opéra de Tours

Passée une première partie scolaire et sans passion (je me demande toujours comment de jeunes musiciens peuvent se complaire à tenter le pseudo-tubesque, à l’âge d’envoyer sa hargne et son énergie à la gueule du monde), nous baignons dans la beauté et le dépaysement avec ce concert dit unplugged de Girls in Hawaii, groupe belge dans les rares Européens, avec Santa Cruz, capables d’user d’une musique aux racines nord-américaines, sans pour autant paraître copieurs et caricaturaux. Dans l’écrin du Théâtre, c’est merveilleux, magique, à ne plus vouloir les laisser partir, le public en adhésion parfaite dans une écoute assez rare, respect et joie à la découverte ou aux retrouvailles de ce groupe nourri d’émotion, de perfection, de classe, de respect de l’auditoire. L’enchantement de la personne très exigeante m’accompagnant ce soir-là confirme ma sensation de ne pas avoir été abusé par la beauté du lieu. Celle aussi des instruments de métal et de bois, de souffle et de verre ; pas de temps mort dans la construction du show, pas de morceau de remplissage, que du beau, et une reprise du Heart of Gold de Neil Young pour nous confirmer leur allégeance au Maître. La Mer du Nord est Pacifique…. Au retour, j’écoute Plan Your Escape intégralement : je vous le conseille.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=FCuCXoZgNe4[/youtube]

Cecile Bisciglia au Château de Tours

Impressionnant travail de l’artiste, immense défi d’ainsi réaliser de grands formats figuratifs avec pour seuls instruments des stylos. Oui, vous lisez bien ! Des Bic induisant l’impossibilité de se “ rater ”, le geste devant être unique, réfléchi, programmé. L’accumulation de traits amène une douceur dans la trame, une vie, l’envie de toucher la rondeur d’un sein, de s’associer à l’érotisme tactile et fantastique issu de l’imaginaire psychanalytique de l’artiste. Le vivant est sa matière, de l’animal à l’humain, de l’animal en l’humain. L’esprit est l’essence, telle l’imprégnation mystique d’un totem indien.
On sent un culte en cette “ peinture ”, la contrainte de la pratique en démarche initiatique, un sentier dans la jungle de l’évidence, une manière de se démarquer, de s’impliquer et de finalement faire miroir à l’Universel. Un accouchement difficile pour des œuvres facilement lisibles, un fameux clin d’œil par l’utilisation d’un outil banal pour toucher le grand public. Pas pop mais populaire, même s’il reste le cœur et la croix, les instruments, la mesure, offerts  par une Marie Madeleine démystifiée à deux pas du suaire de son amant divin.

Nicolas Muller au Château de Tours

Au Château de Tours, il ne faut surtout pas rater la nouvelle expo initiée par Le Jeu de Paume, Traces d’un Exil de Nicolas Muller. Où la fuite d’un Juif hongrois devant un antisémitisme galopant, et le génie de ce photographe à capter dans son exil une Europe vouée à mourir, des identités assumées et défendues becs et ongles qui finalement seront à jamais effacés par le conflit à venir. Le paradoxe de l’histoire étant bien sûr de le retrouver en l’après-guerre le banquier d’images de l’Espagne de Franco, aussi typique que détestable. C’est de l’Histoire, ces images de la petite histoire si chargées de sens pour évaluer « la grande ». De la Hongrie à Paris, du Portugal à Tanger, pour finir en Espagne, nous marchons dans cette première moitié du XXe siècle, où même les instants de joie semblent entachés de souffrances et de contraintes.

Festival Super Flux

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=pHEcPX9VNNw[/youtube]Dit « Le rendez-vous de musiques surprenantes », le Festival Super Flux sait honorer ses promesses sans pour autant poser sa démarche didactique dans un contexte contraignant et pesant. Non, rien d’intello dans ce festival finalement ludique pour ceux dont le laisser-aller jouissif ne s’impose ni barrière, ni contrainte. Deux lieux, deux couleurs de programmation pour nourrir un même propos, avec d’abord au Temps Machine un véritable événement avec la venue de Jaki Liebezeit, le légendaire batteur de Can aux multiples collaborations (Brian Eno, Depeche Mode..) de retour en duo avec un artiste phare de la musique électronique, Burnt Friedman. Nous sommes dans du « Cosmik Joker », du Kraut global et hypnotique, la touche rythmique inédite du batteur de 75 ans constituant une marque, un style, une peinture, une école. A peine le premier coup porté, Can est dans les airs, à se demander si finalement Jaki ne fut pas l’ingrédient de la recette implacable de ce groupe culte dont l’inspiration fut revendiquée par Bowie, PIL ou Happy Mondays. Jaki a tellement renouvelé le jeu percussif, tant dans sa manière d’évoluer les boucles rythmiques que dans celle d’installer son kit batterie totalement inédit, qu’il en devient un maître. Un phare, un compagnon du devoir dans la technique et l’expression…
A sa suite, Etienne Jaumet au sax, à la voix et aux multiples synthés vintage, installe un espace particulièrement séduisant, certes rétro dans sa technique mais ainsi beaucoup plus attractif que tous ceux  armés d’un seul portable pour bagage. Le paradoxe de faire du neuf avec du vieux est finalement de le retrouver « en première ligne ». Je pense qu’il va hurler s’il lit ces lignes, mais il me rappelle les Cramps dans leur démarche de revival, eux avec le rockabilly, lui avec l’éclectronique du XXe siècle, malins comme des singes, séduisants à mort, showmen sans forcer.

Etienne Jaumet
Etienne Jaumet

Etienne Jaumet nous séduit et nous emballe, et il connaît sa force, la canaille. Il ne doit jamais en douter…. Pour finir la soirée, Ninos du Brasil fait dans le mur de son et de rythme avec l’alibi visuel de tom bass martelés. Rien de novateur là-dedans. Que du banal, et rapidement, je fuis bien loin de cette batuka électronique dont la place est plus sur le char d’un théâtre de rue que dans une salle de concert vouée à l’écoute et à la découverte…. Suite du Festival au Petit Faucheux où l’on apprend que « ce festival » est un petit super flux, et que le grand super flux se tiendra en mars !!! En intro, le guitariste Julien Desprez joue sa pièce pour guitare solo, « Acapulco ». C’est fort, classe, intense, technique : on entre sans difficulté dans son trip, on se laisse embarquer pour échouer un peu groggy aux portes de la perception… Pour replonger dans l’inédit avec le St Francis Duo du guitariste Stephen O’Malley et du batteur Steve Noble, ce dernier offrant sur la trame de son omniprésente de son compère une sorte d’accumulation percussive axée vers la saturation des impacts, expression cohérente et hors des codes pour un nouveau voyage vers l’inconnu. J’avoue avoir besoin de temps en temps de rencontrer ce style de musiques dites difficiles. Elles sont tout simplement différentes : à l’oreille, exotiques.

Dernier concert avant destruction avec The Fucking Butterfly

Au sortir de Super Flux, le SMS d’un indic me suggère d’aller vers une grande fête privée dans un lieu désaffecté voué à la destruction. J’ai toujours beaucoup aimé les soirées dans cet endroit. On y respire l’art et l’underground, la vie aussi, l’initiative subversive, créative.. Ce soir s’y croisent musiciens, acteurs, plasticiens, photographes, vidéastes, forces vives, magiciens de la mécanique automobile (salut Pascal !)… The Fucking Butterfly entre en scène à la manière d’un commando coloré, énervé

J’ai vu leur premier concert dans ce même lieu. Ce soir, ils donnent leur meilleure prestation des cinq fois où je les ai vus à la scène. Le caractère privé n’est surement pas étranger à cette liberté du show. De zéro, l’on monte direct à 1000 dans une glissade barock n’roll. Le trio de chanteuses a dépassé l’influence B52’s pour littéralement s’effondrer dans un show à la New York Dolls, à la Happy Mondays. La présence de Janski aux bidouillages électroniques en Eno de ce Roxy Musik déjanté apporte un grain inédit pour identifier le truc… Un beau Crépuscule des Dieux pour la dernière de l’Haçienda tourangelle.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=7pL1Bkm7WYU[/youtube]

Michael Grébil en Arcades Institute

Jour tranquille en Arcades Institute, nouvelle étape de la 3e Saison de musique ancienne programmée par Pascale Boquet avec la venue d’un maître en son expression, le musicien Michael Grébil au chant, au luth médiéval, au cistre et au rebab afghan pour un répertoire où l’on mesure à quel point la notion de world music est millénaire, le métissage et l’arrangement de la culture populaire et ancestrale une constante dans les pratiques. Instant de paix et de joie sous les voûtes, un voyage dans le temps offert par un passeur éclairé de la tradition, un respectueux messager en parfaite maîtrise du style et de la technique avec les étonnantes reprise de pièces de John Cage et Ornette Coleman pour faire le pont entre les époques.

Chroniques culture #43

Cette semaine, double dose de BD, mais aussi Alien en jeu vidéo et le fantastique DVD de La Planète des singes.


LE DVD

PLANÈTE DES SINGES
Quand des primates doués du langage et des humains se rencontrent dans un monde apocalyptique, ça donne une guerre épique au possible. Ce nouvel opus de la Planète des singes révèle encore une fois le talent d’Andy Serkis. L’acteur, bardé de capteurs (c’est déjà lui qui jouait Golum dans le Seigneur des anneaux) arrive à insuffler de l’humanité dans un singe en image de synthèse. Grosse claque. Sortie le 30 novembre
B.R.

LA BD
BOULET NOTES 9
En 2004, Boulet se lance dans ce qui fera sa marque de fabrique quelques années plus tard : un blog. Bouletcorp.org affiche aujourd’hui presque 30 000 visites par jour. Billets d’humeurs dessinés, Boulet a pris l’habitude de coucher ses réflexions philosophico-geek sur le monde qui l’entoure. C’est une sélection de ces strips rigolos, égocentriques et sans queue ni tête. Ce 9e volume continue à nous raconter sa vie d’auteur. Sorti chez Shampoing. B.R.

LA BD
ÊTRE LÀ (AVEC AMNESTY INTERN.)
Christophe Dabitch est un habitué des projets collectifs. Il récidive ici en procurant à 13 dessinateurs (dont Durieux, Flao ou Munoz) autant de récits dans autant de pays. Du droit d’asile des Roms en France à celui des victimes de la dictature en Argentine, il nous livre des reportages édifiants. La force graphique souligne l’impérieuse nécessité de ce tour du monde des luttes. Un hommage à ceux qui se battent pour la dignité humaine et les droits de l’homme.
H.Bourit

LE JEU VIDÉO
ALIEN ISOLATION
Trente-cinq ans après le chef d’oeuvre de Ridley Scott, le Xénomorphe aux dents longues est de retour dans un jeu d’horreur et de survie en vue subjective signé Sega. Mélange d’action et d’infiltration, Alien Isolation frôle la perfection avec sa durée de vie à rallonge et son ambiance particulièrement flippante. Et dire que cette fois encore, personne ne vous entendra crier…
Pegi + 18 ans, PC, PS3, PS4, Xbox 360, Xbox One, de 40 à 50 €.
L. Soon

Frenchy's Burger : le burger de Voltaire

Vous les connaissiez en food-truck : le Frenchy’s Burger a désormais son propre restaurant, rue Voltaire. Et c’est toujours aussi bon.

Sous l’enseigne Frenchy’s Burger se cache aussi un bistrot qui propose entrées, plats et desserts. (Photos tmv)
Sous l’enseigne Frenchy’s Burger se cache aussi un bistrot qui propose
entrées, plats et desserts. (Photos tmv)

« Hein ? New generation ? Z’ont sniffé un burger à tmv ou quoi ? » Non, non, pas d’inquiétude. On a toujours notre tête (et nos narines), mais le Frenchy’s Burger mérite bel et bien cette nomination. Parce que fut un temps pas si lointain, vous le connaissiez en tant que food-truck à Tours. Quand tmv avait rencontré Romain, le big boss, en octobre 2013, son « rêve était d’ouvrir un restaurant ». Rêve réalisé depuis début novembre, rue Voltaire.
Exit donc le burger mobile (son food-truck est maintenant parfois utilisé pour faire traiteur), place au petit resto façon bistrot. Romain est visiblement ravi de l’ouverture de son établissement : « Un restaurant, c’est beaucoup plus simple vu ce qu’on propose. C’est du tout fait maison, même le ketchup ! En plus, à l’époque, on devait s’arrêter à 13 h sur les marchés. C’était compliqué. »

Au Frenchy’s Burger, c’est l’ambiance sympa. Pas beaucoup de places, mais c’est mignon comme tout. Déco et couleurs simples, voire épurées, mais chaleureuses dans ses tons. Des petites tables à carreaux rouges et jaunes, des grosses lampes design marron et une étagère, où s’entassent verres et livres. Le petit écriteau accroché à la porte des toilettes ? « En cas d’urgence, gardez votre calme. » Bien joué ! Durant l’attente, on se laisse transporter par cette petite musique jazzy, un peu typée années 1940, le fessier vissé sur les confortables chaises (merci les coussins !). Romain, lui, n’a rien perdu de son sourire et de son sens de l’accueil. Et pourtant, le gérant court dans tous les sens. Le stakhanoviste du burger est en salle avec un de ses collègues, court voir son cuistot à l’étage du dessous, explique les plats et… livre aussi à domicile ! Et ce n’est pas tout, puisqu’il a pour projet d’ouvrir aussi dans l’aprèsmidi. Comme quoi, tout roule pour le burger.
A.G.

>>AU MENU
Image12UN PLAT
Oh qu’il est bien passé, ce Barbecue Burger ! Sur un steak bien épais repose une tranche de vieux comté – donc fort en bouche avec l’âge. La sauce BBQ, faite maison, est sublime. Histoire de bien caler l’estomac, le burger contient aussi des onion rings croustillants et dorés. Inutile de dire que les frites maison (elles aussi) sont délicieuses.

L’ADDITION
Notre Barbecue Burger, seul, revient à 13,80 €. Un peu cher diront certains, mais tout est fait maison et c’est très consistant ! Possibilité d’un plat seul (10 € les travers de porc au paprika fumé), ou menus entre 12 et 14 €. Comptez sinon 6,70 € pour un menu enfant.

EN PRATIQUE
Frenchy’s Burger, 18 rue Voltaire. Ouvert du mardi au dimanche, de midi à 14 h et de 19 h à 22 h (ou 23 h pour le vendredi et samedi). Tél. 02 47 20 92 11. Sur place, à emporter ou livraison. SUR FACEBOOK FRENCHY’S BURGER.

Horoscope du 26 novembre au 2 décembre 2014

Chaque semaine les astres tapent fort sur vos prédictions.

horoscope
BÉLIER
Amour Le saviez-vous ? L’Amour est un fleuve d’Asie long de 4 354 kilomètres. Il prend sa source en Sibérie. C’est peut-être pour cela que vous avez un cœur de glace.
Gloire Vous en faites trop. Ou pas assez. Sachez doser. Allez-y par pincées.
Beauté Ne croyez pas les étiquettes des produits cosmétiques. Encore moins leur publicité. Vous êtes un cas désespéré.
TAUREAU
Amour Toujours.
Gloire Possible.
Beauté Apprenez à vous aimer.
GÉMEAUX
Amour Jolie rencontre en perspective… Mais votre régulier(e) vous a à l’œil.
Gloire Mal barré(e). Heureusement, la roue va finir par tourner.
Beauté Vos défauts vous vont si bien… qu’on ne voudrait pour rien au monde les partager avec vous.
CANCER
Amour C’est du harcèlement. On vous a déjà dit non ! Si vous continuez à nous envoyer dix SMS par jour, on appelle les flics.
Gloire Une carrière en politique est envisageable.
Beauté La politique plutôt que le mannequinat. Définitivement.
LION
Amour Amères désillusions.
Gloire Avec Jupiter au comptoir et Vénus derrière le bar, vous êtes parés pour l’apéro.
Beauté Y’a du mieux. C’est déjà ça. En revanche, ce nez qui coule avec les premiers frimas…
VIERGE
Amour Platonique.
Gloire De mon père.
Beauté Sauvage.
BALANCE
Amour Mais quel coquin(e), vous en ce moment. Grrrr
Gloire Éphémère.
Beauté Volée. Rendez-la, on passe l’éponge pour ce coup-ci.
SAGITTAIRE
Amour Ça se rapproche. Ouvrez l’œil. Le gauche.
Gloire Quelle forme ! Dommage que vous n’aimiez pas votre job. Vous auriez fait des étincelles.
Beauté Le pilou met en valeur votre bedaine. Le pyjama, c’est la vie.
CAPRICORNE
Amour Bien essayé.
Gloire Vous dansez comme Carlton dans Le Prince de Bel Air.
Beauté Se refaire une beauté suppose que l’on a été beau un jour.
VERSEAU
Amour Tranquille. Pépère.
Gloire Doucement. Sûrement.
Beauté Du charme. Mais rien d’ostentatoire.
POISSONS
Amour Pluton et Mars soutiennent le rythme frénétique de vos conquêtes. Avec les natifs du signe Balance, vous faites des étincelles. Oups, ça c’était il y a deux ans. En ce moment, c’est plus calme, non ?
Gloire Confiez vos dossiers à un collègue. Et prétextez un séminaire pour mettre les voiles.
Beauté Votre beauté se fane. C’est la vie. C’est la mort.
BONUS :
Après avoir subi l’ire d’une horde de fans déchaînés (puisque l’astrologue a forcé sur le Bourgueil et a oublié le signe Scorpion), on a voulu se faire pardonner. Une twittos a donc fait son propre horoscope scorpionesque sur un post-it. Merci @AngryBef, notre fan number one :
B3WfAPRCMAA6n2W

Programme révolutionnaire des Salons de Choiseul

Oui, il y a des conférences, mais il n’y a pas que cela aux Salons. La preuve avec nos 5 commandements.

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1. Un bon punk, tu seras
Bah quoi, c’est la Révolution, non ? Réveillez le keupon qui sommeille en vous. Vous avez deux possibilités : la première, c’est de vous percer le nez et d’y mettre une épingle à nourrice, en vous faisant une crête d’Iroquois (et envoyer une photo avant/après à tmv, qu’on rigole un peu). La seconde, c’est de filer voir l’expo bilingue « Les punks : révolutionnaires sans cause / Punks : rebels without a cause », réalisée par les élèves de 1re LV2 et leur professeur Nathalie Moreno. (Hall du bâtiment F). Sinon, il y a aussi la conférence de David Sanson, conseiller artistique et auteur, sur la révolution artistique du punk en Europe (le 28, à 13 h 30, salon Rosa Luxembourg).

2. Sur Twitter, tu tapoteras
Cette année, les Salons de Choiseul font aussi leur petite (r)évolution, à leur manière. Durant les deux jours de l’événement, il y aura un live-tweet (un « direct sur Twitter » pour les francophiles). « Tous les ans, on évolue, on essaye. Là, je vais trouver des collègues pour réaliser ce direct sur Twitter pendant les conférences, des comptes-rendus, des photos… », indique Stéphane Genêt. Le hashtag à retenir ? #s2choiseul. Par ailleurs, cette année, il y aura aussi des enregistrements audio des conférences. « On en fera un podcast sur notre site et, peut-être, sur YouTube. »

3. Radio Béton, tu écouteras
Ce jeudi après-midi, les Salons feront leur direct sur le 93.6 FM. Radio Béton rencontrera les organisateurs, Stéphane Genêt et Sylvie Mercadal, ainsi que des conférenciers et des spectateurs. Donc non, ne criez pas à la radio « Maman, je t’aime à l’anarchie ! », c’est du direct et vous aurez l’air bête. Ou fou. Ou punk. Dans ce cas, se référer au commandement n°1.

4. À la table ronde de tmv, tu iras
Piqûre de rappel : tmv, partenaire des Salons cette année, organise une table ronde. Un thème : Le BD journalisme : un nouveau regard sur le métier ? Et des invités vraiment intéressants : Titwane (auteur de BD reportage), Grégoire Seguin (éditeur chez Delcourt), le photo-reporter David Darrault et Frédéric Potet, journaliste au Monde et chroniqueur BD. Sans oublier un invité spécial : l’auteur espagnol, Paco Roca, qui viendra présenter et dédicacer son nouvel album.
Et en plus, c’est gratuit ! Vendredi 28, à 18 h 30, à Arcades Institute.

5. Le programme, tu consulteras
Il y a d’autres expos, des cartes blanches, des Off, des rencontres, des cafés historiques… Et bien sûr, n’oublions pas la soixantaine de conférences sur deux jours. C’est tout de même le gros de la manifestation. Parcourez le site des Salons et faites vos emplettes. Attention, tout est gratuit, mais les places partent vite !

Rencontres historiques des Salons de Choiseul : l'interview

À l’occasion des Salons de Choiseul, tmv a interviewé l’un des organisateurs, Stéphane Genêt, agrégé et docteur en histoire. Entretien fleuve, où il parle Histoire, révolutions et punk !

Stéphane Genêt
Stéphane Genêt

Comment est venu ce thème (R)évolutions ?
On réfléchit énormément à l’avance. Rien que là, on a déjà deux, trois thèmes sous le coude. On cherche du fédérateur. Il faut que tout le monde s’y retrouve, c’est notre ambition. Il y a une dimension éclectique très plaisante. Cette année, on parle de toutes sortes de révolutions, on aborde ça par différentes entrées, comme un sujet de dissertation. Bon, contrairement à ce que certains semblent croire, il n’y a pas d’interro écrite à la fin ! (rires)

L’Histoire reste, en général, une matière appréciée des élèves. Comment expliquer ça ?
Le récit ! C’est une matière où l’on raconte. On est touché, car on est le produit d’une histoire. Cela aide à mieux comprendre l’actualité, ce n’est pas abstrait. C’est une passion française… L’Histoire est transdisciplinaire. Elle est enseignée aussi bien en filière ES, L que S. Il faut des connaissances pour comprendre d’où on vient.

En revanche, désolé, mais c’est vraiment agaçant ce côté « apprendre par cœur »…
Non, c’est un mythe, ça ! L’Histoire ne s’apprend pas, elle se comprend. C’est bien beau de connaître 1515-Marignan, mais c’est quoi, pourquoi c’est important ? Le par cœur, c’était avant. De nos jours, c’est basé sur la compréhension des mécanismes. Mais c’est vrai – et dommage – qu’il y a peut-être moins de repères chronologiques qu’avant.

La mode est aussi aux émissions TV d’Histoire…
C’est bien, mais il ne faut pas trop en faire. Globalement, à la télévision, il y a les émissions sérieuses d’un côté et celles de vulgarisation, de l’autre. Mais qui ont tout de même le mérite d’intéresser ! Comme je le dis, qu’importe le flacon, tant qu’on a l’ivresse…

(La Liberté guidant le peuple, d’Eugène Delacroix)
(La Liberté guidant le peuple, d’Eugène Delacroix)

L’exemple type, c’est Apocalypse, l’excellent documentaire sur la Seconde Guerre mondiale, avec la voix de Matthieu Kassovitz qui n’est pas historien et qui n’a même pas son bac d’ailleurs !
Voilà, c’est la synthèse des deux dont je viens de parler : par exemple, dans Apocalypse, il y a des images rares que je n’avais jamais vues, mais je trouve aussi que la colorisation n’était pas nécessaire. Bon, je pinaille, car le documentaire était très efficace. C’est la preuve que ça fonctionne. Comme Stéphane Bern et ses émissions : ça intéresse les gens. Tout comme ce débat sur Assassin’s Creed et les jeux vidéo.

Justement, Jean-Luc Mélenchon s’est emporté récemment. Il a vu dans ce jeu une « propagande » qui donnait une mauvaise image de la Révolution française. Vous en pensez quoi ?
Ce qui est amusant, c’est qu’un des invités des Salons de Choiseul, Jean-Clément Martin, un pro de la Révolution française, lui a écrit. Il y explique que le jeu vidéo est un loisir qui amuse le public. Ce jeu possède certes quelques informations erronées, mais ce n’est pas dramatique ! Les joueurs ne sont pas idiots, ils savent que ce n’est pas la réalité. Et si ça peut aiguiser leur curiosité… Au moins, ça fait de la pub au jeu ! (rires) L’intérêt des propos de M. Mélenchon, c’est qu’on voit que l’on considère le jeu vidéo comme un produit culturel comme un autre.

Selon vous, vit-on cette notion de Révolution en France ou dans le monde ? Est-ce en train de couver ?
Vaste débat… J’aurais voulu organiser une table ronde sur le thème : « Ça va péter ? ». Moi, je ne pense pas, honnêtement. Les Révolutions ont du mal à percer. Quelle idéologie porterait-on maintenant ? Quelles valeurs, quelles idées ? Quel leader ? Les Printemps arabes ont été déclenchés sur de grandes valeurs : liberté, démocratie, expression… L’explosion a été surprenante et inattendue. Mais regardez ce que ça a donné, excepté en Tunisie. La reprise par les pouvoirs islamistes ou militaires… Pour une révolution, il faut du carburant. Il n’y en a pas assez dans le monde occidental, même s’il y a des problèmes politiques, de répartition des richesses, etc. Il y a davantage de révoltes que de révolutions. Des contestations.

Les révolutions sont-elles toujours des évolutions ?
Je pense que oui. Révolution, littéralement, est un terme astronomique qui signifie pour les planètes « un tour sur elles-mêmes ». Il y aura toujours des évolutions, mais lesquelles ? Positives ou négatives ? C’est un jugement de valeur ! En revanche, je ne pense pas qu’une évolution soit obligatoirement une révolution. À ce titre, on aura deux conférences aux Salons, avec des intervenants qui vont discuter de la théorie de la relativité d’Einstein et une autre sur celle de Darwin : a-t-elle été une révolution ?

Ouh, ça risque de râler avec un titre pareil !
Oui, mais prendre le contrepied, c’est toujours intéressant !

Aux Salons, il y aura des conférences sur le punk, les radios libres, les mouvements libertaires… N’y voyez-vous pas un parallèle avec la société ou le contexte actuel ?
Est-ce que ce ne sont pas les mêmes groupes que l’on retrouve dans les années 1970 avec le punk, les radios libres dans les années 1980 et aujourd’hui avec les ZAD ? Ceux des années 70 ne sont pas pareils que ceux de 2014, mais je pense malgré tout qu’il y a des similitudes. Ce sont des gens sensibles à des causes, qui s’engagent… J’ai l’impression qu’on a toujours le même groupe sociologique. Ou regardez encore les radios libres et pirates qui ont disparu, mais qui ont créé des animateurs tout à fait respectés et respectables. Nagui a commencé sa carrière dans les radios libres. Je pense aussi que ça se retranscrit dans la culture populaire.

On parle des radios libres, il y a le film Good Morning England ou des long-métrages sur la mode punk.
Oui, bien sûr. Ce qui est amusant, c’est de voir comment c’est digéré. Ce qui était perçu comme une révolution à un moment donné est assimilé. La contre-culture devient la culture. Quand les punks sont apparus, ils étaient rejetés. Maintenant, c’est quelque chose d’admis, avec des groupes comme les Sex Pistols qui sont considérés comme un grand groupe de la musique rock. Est-ce le temps qui fait perdre à ces normes leur côté subversif ?

Les Révolutions étaient-elles plus violentes avant ?
Une Révolution n’est pas forcément violente. Par exemple, celle de Velours, ou prenez la Perestroïka avec une violence que Gorbatchev refusait. Il y a un imaginaire français avec la violence, suite à la Révolution française. La violence, c’est une évolution face aux résistances. Elle n’est pas forcément voulue. En 1789, c’est pacifique, mais il y a une évolution vers la Terreur, parce que le pouvoir révolutionnaire est menacé.

Pour finir, votre top 3 des conférences à Choiseul ?
Oh, ça c’est cruel ! (rires) Tout est de qualité. J’aurais pu choisir celles de Jean-François Sirinelli, Jean-Clément Martin ou encore ce qui touche aux Révolutions anglaises. Ils ont été les premiers à décapiter un roi !

>>> POUR CONNAÎTRE LE PROGRAMME DES SALONS C’EST PAR ICI

>> Et pour s’inscrire gratuitement aux conférences c’est par là

Astérix et le domaine des dieux : animation musclée

Le célèbre Gaulois s’offre un lifting 3D. Sans mériter le dix sur dix, dialogues et graphismes offrent un joli mix.

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Il est toujours difficile de s’attaquer à un mythe culturel comme Astérix. La BD au succès interplanétaire (355 millions d’albums vendus dans le monde) a déjà connu une quinzaine d’adaptations, mais il aura fallu attendre 2014 pour voir la 3D croquer le moustachu. Et par Toutatis, justice est enfin rendue à Goscinny !

Aux oubliettes, les versions cinématographiques au budget colossal, mais à la bêtise abyssale (au hasard, le nullissime Astérix aux Jeux olympiques de 2008). Basé sur le 17e album, ce Domaine des dieux nous emmène en pleine forêt armoricaine, où César a décidé d’implanter une résidence romaine, pour s’attaquer insidieusement au village d’irréductibles Gaulois. Sur le plan graphique, ce nouvel Astérix est une réussite incontestable, la réalisation échouant à Louis Clichy, prodige sorti de chez Pixar. Le rendu ne trompe pas : personnages tout en rondeurs et en relief, aspect « gomme » des visages, typique des Ratatouille, Là-haut et autres Monstres et Cie. Un design numérique impressionnant, tout en couleurs chatoyantes (un bémol toutefois pour les scènes nocturnes, peu lisibles), véritable plongée dans l’ambiance originelle de la BD.

Clichy a visiblement trouvé la potion magique, en laissant la co-réalisation à Alexandre Astier. La touche de l’auteur de Kaamelott est reconnaissable dans les dialogues : répliques qui font mouche, verbe qui claque, humour incisif… Il insuffle à ce Domaine des dieux un comique cartoonesque. À coup de running-gag, blagues bien senties et références populaires, Astier élève un film qui a tendance, parfois, à tourner en rond. Et si les dialogues rendent si bien, c’est aussi – petite révolution oblige – parce qu’ils ont été enregistrés avant même que les images soient animées. Offrant par là une parfaite synchronisation avec le mouvement des lèvres.

Mais derrière ces lèvres, il y a surtout un casting vocal de luxe. Roger Carel y interprète une dernière fois Astérix, qu’il incarne depuis 1967 ! Guillaume Briat brille en Obélix, tandis que les Lorànt Deutsch, Laurent Lafitte, Alain Chabat et autres Semoun et Foresti se surpassent. À force de vouloir bien faire (trop ?), Astérix et le Domaine des dieux n’échappe pas au faux-pas : souffrant d’un gros passage à vide en plein milieu, le film voit son rythme malmené. Les quelques références modernes pourront aussi déplaire aux puristes (ce clin d’œil à King Kong…). Elles tentent de se mêler, parfois poussivement, à ces allégories et critiques, sur l’appât du gain, la mondialisation, l’écologie ou encore la colonisation. Heureusement qu’Obélix, érigé ici en personnage quasi-central et héros super sensible, arrive toujours à booster le film. Aussi irrésistible qu’irréductible.

Film d’animation (France- Belgique). Durée : 1 h 25. De Louis Clichy et Alexandre Astier. Avec les voix de Roger Carel, Guillaume Briat…
NOTE : **

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=U6y63JW_qv0[/youtube]

La slackline sur un fil

Deux poteaux, une sangle, de la patience : c’est tout ce qu’il faut pour jouer les funambules des villes.

slackline
(Photo CC Arne List)

Il suffit d’une sangle en polyester de 7 à 15 mètres de long, d’une attache, de deux longes et deux points d’ancrage solides : réverbères, arbres, poteaux… La slackline séduira ceux qui aiment le plein air et se fixer des défis personnels et surtout, elle permet de s’amuser tout en travaillant la souplesse et l’équilibre. Au rayon des sports qui vident la tête, la cote de la slackline est en hausse.
La slackline, ou pratique de la corde lâche, nous vient de Californie. Les adeptes débutent avec une sangle élastique d’une dizaine de mètres et plus ou moins large tendue à 30 ou 40 centimètres du sol. Il faut ensuite parcourir toute la longueur de la sangle souple. La slackline, c’est donc beaucoup de funambulisme (mais sans le balancier), un peu du sens de l’escalade et toute la créativité du surf : elle fait travailler la concentration tout en laissant la porte ouverte à une grande fantaisie.

C’est aussi une aide pour reprendre confiance en soi, puisque chaque progrès est visible et assez impressionnant. Une fois l’équilibre acquis, la pratique est très libre. Au début, on imagine bien qu’il s’agit surtout de rester debout et de poser un pied devant l’autre. La sangle permet également d’être un support à toutes les figures imaginables : vous pouvez parcourir toute la longueur à cloche-pied si ça vous chante, en exécutant des sauts arrière ou en faisant des claquettes (mais ça demande un peu d’entraînement). Avec son matériel très léger, la slackline peut se pratiquer à peu près partout. Une corde, deux arbres et voilà une alternative amusante à la natation ou la course à pied et une bonne façon de se détendre la veille d’un examen.

Stelda

Chroniques culture #42

De Pink Floyd aux Stones, en passant par de la BD et du jeu vidéo : séance chronique culture.


LE DVD
ROLLING STONES
FROM THE VAULT
Pierre qui roule amasse du flouze… Les Rolling Stones se lancent dans la publication d’une longue série de concerts-archives à paraître en DVD/CD… D’abord avec ce live de 1981 au Hampton Coliseum, dernière date de la tournée. Guitares dégoulinantes de riffs cultes, setlist folle, clope au bec, ambiance dingue, Keith Richards et Mick Jagger magistraux… Tout y est. Le tout est magnifié par une image restaurée et un son remixé par Bob Clearmountain. Bon ok, une vraie « Satisfaction » !
A.G.
LA BD
LA COULEUR DE L’AIR
Troisième album (et conclusion magistrale de la trilogie d’Enki Bilal, après Animal’z et Julia et Roem), cet opus et un pur régal graphique est une fable écologique, portée par un lyrisme que l’on ne lui connaissait pas, où la Terre est envisagée comme un être à part entière, douée de mémoire, de sentiment et de ressentiment. Pas de mysticisme, mais on sent poindre ici des accents bibliques dans ce flot d’images nous emportant, comme l’arche de Noé, face à l’effondrement du monde.
Hervé Bourit
LE CD
PINK FLOYD
THE ENDLESS RIVER
« Ce chapitre clôt l’histoire de Pink Floyd », déclarait récemment David Gilmour. Et avec cet album instrumental hommage à Wright (décédé en 2008), c’est un magnifique testament artistique que signe le groupe. Un épilogue planant, où la beauté des guitares enveloppe ce son de clavier si caractéristique. Certes, il n’égale pas un Dark Side of the moon (loin de là d’ailleurs), mais cet album, complexe et abordable à la fois, est un chant du cygne hypnotique. Pink Floyd partira digne.
A.G.
LE JEU VIDÉO
JUST DANCE 2015
Référence incontournable des jeux de rythme, le très stylisé Just Dance revient sur les meilleures consoles du moment. Porté par des graphismes pop et des chorégraphies déjantées, le titre d’Ubisoft, à savourer en solo mais aussi et surtout entre potes pour davantage de fun, propose une playlist de 42 nouveaux hits. Dont l’improbable « Tetris » ou l’incontournable « Happy » de Pharrel Williams. Alors, heureux ?
L. Soon
Tout public, PS3, PS4, Wii, Wii U, Xbox 360, Xbox One, de 35 à 50 €.

Une minute sur le web #34

Un artiste qui cherche une aiguille dans une botte de foin, un vélo à 333 km/h, une vidéo façon trip sous acide : qu’est-ce qu’on ne trouve pas sur le web…

BUZZ_PRINCIPALE remplace
Liam Martin (ou Wave Rider) a 17 ans et fait le buzz sur la toile, avec 2 millions d’abonnés. Il parodie des stars, transformées version cheap : des fesses de Nicki Minaj aux photos « sexy » de Miley Cyrus…
>>instagram.com/waverider_

ART
CŒUR DE PIERRE
David Allen n’a besoin que de la nature pour ses œuvres. Altruiste au possible, il utilise pierres et feuilles, pour servir son art éphémère. Ses réalisations mettent souvent en scène des cœurs, juste pour nous faire sourire, d’après lui. Alors, ça marche ?
>>Facebook.com/stonepointstudio ou stonepointstudio.com

BUZZ_PIERRE

INSOLITE
MEANWHILE IN RUSSIA
Effectuer 30 flexions contre un ticket de métro gratuit, c’est désormais possible à Moscou. Une initiative mise en place pour pousser les voyageurs à se bouger les fesses. Et impossible de ruser, les machines sont équipées de capteurs qui sauront si vous faites bien l’exercice demandé (hé ho, pas bête, le Russe).

LE CHIFFRE
333
C’est, en km/h, le record du monde, réalisé par le Français François Gissy, sur… un vélo fusée. Celui-ci était équipé d’un moteur fonctionnant au peroxyde d’hydrogène concentré. Monsieur a coiffé au poteau une Ferrari et veut désormais dépasser les 400 km/h. Gaffe au radar, mec !

HONTE DU WEB
BOISSON DIABOLIQUE
Vous là, mécréants buveurs de boisson énergétique ! Sachez qu’un de ces breuvages énergisants est l’oeuvre de… Satan. Oui, oui. Ne riez pas, c’est ce qu’affirme très sérieusement une Américaine, avec à l’appui, une théorie paaas du tout capillotractée. Mais alors, paaaas du tout. Tapez Monster Satan sur Koreus

[nrm_embed]<iframe width= »560″ height= »315″ src= »http://www.koreus.com/embed/boisson-monster-satan » frameborder= »0″ allowfullscreen></iframe><br /><a href= »http://www.koreus.com/video/boisson-monster-satan.html »>La boisson Monster Energy est un produit de Satan</a> – <a href= »http://www.koreus.com/videos/nouveau/ »>Vid&eacute;o humour</a>[/nrm_embed]

DÉFI
DE L’ART ?
Trouver une aiguille dans une botte de foin… C’est ce qu’a essayé de faire (et réussi) l’artiste Sven Sachsalber, pour une performance au Palais de Tokyo à Paris. Il avait deux jours pour le réaliser. Sinon, il avait déjà passé 24 h dans sa chambre avec une vache et mangé des champignons vénéneux. C’est de l’art, hein. Humpf.

WTF TOTAL
TOO MANY COOKS
À la base, une vidéo diffusée sur le câble américain pour les insomniaques. Désormais, cet ovni affole les compteurs sur YouTube et les réseaux sociaux. Un mélange entre parodie de série 80s, trip sous acide, film d’horreur, space opera, chat lanceur d’arc-en-ciel, pompier à moitié nu et cadavres. Euh ?
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=QrGrOK8oZG8[/youtube]

Salons de Choiseul : cinq bonnes raisons d'y aller

Cette année, le thème de ces Troisièmes Rencontres historiques au lycée Choiseul c’est [R]évolutions. Cinq raisons d’y aller, cinq conférences.

Salons de Choiseul Tours
1- Pour mettre ses lectures à jour

L’idée de la conférence de Philippe Chantepie, c’est de voir en quoi le livre numérique est une révolution. Ce chercheur à Polytechnique Paris est également chargé de mission pour le ministère de la Culture et de la Communication. Vous ne lirez plus sur votre tablette comme avant…
>>Au salon Darwin, le jeudi 27 novembre, à 13 h 30.

2 – Parce que c’est romantique
Maria Teresa Caracciolo est historienne de l’art et elle est chargée de recherches au CNRS : elle vous parlera du romantisme. Ce mouvement littéraire a bel et bien mis en vrac les codes de la philosophie, de la religion et de la société au XVIIIe et XIXe siècles.
>>Au salon Garibaldi, le jeudi 27 novembre, à 15 h 30.

3 – Enfin comprendre Einstein
Oui, Jean Eisenstaeldt a le don de faire comprendre ce qui semble compliqué : pendant une heure, ce directeur de recherche au CNRS et historien des sciences va vous parler de la théorie de la relativité selon Einstein. Un exercice de vulgarisation ouvert à tous, scientifique ou simple curieux.
>>Au salon Copernic, le vendredi 28 novembre, à 11 h 30.

4 – Se barricader
Eric Hazan, c’est celui qui a fondé la maison d’édition La Fabrique. Il est aussi écrivain. Pour les Salons Choiseul, il va vous parler pendant une heure de la barricade un objet qui paraît anodin mais qui est en fait très révolutionnaire.
>>Au salon Bolivar, le vendredi 28 novembre, à 11 h 30.

5 – Être No Future
Les Salons de Choiseul, ce sont aussi des conférences sur l’histoire contemporaine. David Sanson (auteur, musicien, ancien journaliste) revient sur le mouvement punk en Europe. Un grand moment en perspective et pas très consensuel.
>>Au Salon Rosa Luxembourg, le jeudi 27 novembre, à 13 h 30.

Sélection réalisée par la rédaction

EN BREF
PRATIQUE
Les Salons Choiseul ont lieu cette année les 27 et 28 novembre. On vous en parle un peu avant puisqu’il faut réserver sa place à l’avance même si toutes les conférences sont bien sûr gratuites. La majorité des conférences a lieu au lycée Choiseul, à Tours-Nord. Pour connaître tout le programme et réserver lessalonsdechoiseul.wordpress.com

MODE D’EMPLOI
Cet événement est ouvert à tout le monde. Chaque salle porte le nom d’une personne connue. Pour savoir où cela se trouve, il suffit de se rendre à l’entrée du lycée Choiseul à Tours-Nord, des élèves vous aideront à trouver.

NOTRE TABLE-RONDE
Cette année, tmv est partenaire des Salons Choiseul et pour fêter ça, on organise une table ronde super chouette sur le BD journalisme ! On a invité plein de personnes super intéressantes pour nous parler de ce nouveau genre en bande dessinée qui fait bouger les lignes du journalisme traditionnel. Autour de la table :
– Titwane (auteur en 2013 de l’album de BD reportage « Enquêtes Générales, immersion au coeur de la brigade de répression du banditisme »).
– Grégoire Seguin (éditeur chez Delcourt).
– Frédéric Potet (journaliste au Monde et chroniqueur BD).
– David Darrault (photo-reporter).
Nous aurons également un invité de marque : l’auteur espagnol Paco Roca viendra présenter son nouvel album La Nueve : Les Républicains espagnols qui ont libéré Paris.
Le vendredi 28 novembre, à 18 h 30, à l’Arcades Institute (place de la Monnaie). On organisera un petit pot pour arroser tout ça !
Entrée libre mais il faut s’inscrire avant sur le site des Salon de Choiseul  ICI !

Le Cardinal Gourmand : micro-bistrot

Niché rue Richelieu, on s’est rempli l’estomac au Cardinal Gourmand.

Le Cardinal Gourmand
Emmanuelle, après avoir travaillé dans l’événementiel, a décidé d’ouvrir ce restaurant de quartier. (Photos tmv)

Rue Richelieu, une petite voie perpendiculaire à la rue Marceau que l’on traverse rarement. Un axe de passage où les petites boutiques de quartier s’alignent en bas des immeubles d’habitation. Le Cardinal Gourmand s’inscrit dans cet ancrage micro-local. Ici, le restaurant reste à taille de quartier : peu de tables, un accueil très souriant et une envie de ne pas servir des clients n’importe comment.
C’est Emmanuelle qui tient depuis un an ce nouvel établissement. Le Cardinal Gourmand a pendant longtemps été un bar d’habitués. La nouvelle patronne a voulu garder l’esprit en changeant quand même la formule et l’ambiance. Ouvert la journée, ce petit restaurant offre quelques plats du jour et un lieu convivial où on se retrouve entre collègues, pour boire un verre ou faire une pause déjeuner en amoureux.

Dominante rouge, la déco reprend les standards du bistrot à la française avec quelques touches de modernité. Juste ce qu’il faut. Emmanuelle vient prendre la commande : il lui reste un peu de gratin dauphinois de la veille si ça tente, sinon aujourd’hui c’est endives au jambon et flan noix de coco en dessert. Pour fêter le premier anniversaire de son restaurant, elle a placé des ballons de baudruche à l’extérieur et offre à tous ses clients un petit cocktail.
« Je viens de l’événementiel, explique-t-elle. S’installer dans la restauration, au début, ce n’est pas tous les jours facile, mais au bout d’un an, ce n’est que du positif. » Emmanuelle est heureuse de son nouveau travail, chouchoute les nouveaux arrivés sans être trop envahissante. Un peu pressés, nous restons une heure sans voir le temps passer, ni l’attente. La cuisine est simple, copieuse, bien préparée. Le Cardinal Gourmand fait partie de ces petites adresses qui s’échangent au bureau, mais que l’on ne divulgue pas trop, de peur de ne pas avoir de table le midi.

C. Vernon

AU MENU
Le Cardinal GourmandLE PLAT
Bon, comme ça, en photo, les endives au jambon, c’est compliqué à rendre… Mais on peut vous dire qu’elles étaient très bien cuisinées ! À la place de la béchamel, la crème fraîche est un peu plus légère. Le fromage fondu est bien « gourmang’ » comme dirait notre cher Cyril Lignac.

L’ADDITION
Franchement, le Cardinal Gourmand ne vous laissera pas sur la paille. Sept euros le plat du jour, c’est presque donné. On vous défie de trouver un meilleur rapport qualité-prix. Avec un café et un dessert, à deux, on s’en tire pour une petite vingtaine d’euros.

PRATIQUE
Le Cardinal Gourmand est ouvert du mardi au samedi, de 10 h à 19 h 30. Vous pouvez y aller pour boire le café ou l’apéro sans problème. Plus d’infos en tapant Cardinal gourmand sur Facebook ou au 02 47 20 82 80.

Kids : les joies du modelage

Jouer tout en salissant. Oh quel bonheur pour les enfants…

Atelier modelage
Qui n’a jamais rêvé de se salir et de jouer sans être sermonné par ses parents ? C’est possible à l’atelier des arts céramiques du centre-ville. Ce mercredi soir, dans une grande salle aux allures d’une caverne d’Ali Baba, ils sont six dont Elsa, Lou, William, Anne-Charlotte, Aimie ou encore Isaure à s’adonner aux joies de la terre cuite.
Au total, près de 25 petits Tourangeaux y suivent chaque semaine des cours de modelage. Protégés par un tablier, les apprentis installés autour d’une grande table vont travailler sur les insectes. Un thème choisi par leur formatrice, Lisa Desbureaux, 26 ans, céramiste professionnelle. Après leur avoir proposé quelques visuels, l’animatrice invite les élèves à laisser libre cours à leur imagination. Le message semble compris, les petits malaxent la terre avant de sculpter aux moyens de divers outils, des animaux plus bizarres les uns que les autres.

Au bout d’une demi-heure, Lou la plus âgée présente sa créature : une figurine de manga aux ailes de papillon. Puis, peu à peu, les contours d’une libellule et d’une coccinelle prennent forme. Lisa se garde bien d’intervenir : « Mon objectif est d’encourager les enfants, chaque élève possède son style reconnaissable d’une pièce à l’autre. Il faut que cela reste un loisir, nous explique la jeune femme. Durant une heure et demie, ils apprennent vite, cela développe chez eux une certaine habileté et surtout cela leur permet de se défouler, notamment lorsqu’ils tapent sur la terre ! » Les pièces terminées, vient l’heure de la cuisson et du nettoyage. La vaisselle, une étape très appréciée d’ailleurs par les enfants, histoire de terminer le cours par quelques éclats de rire !
Anne-Cécile Cadio
Modelage en anglais dès 7 ans, en janvier.
>>Renseignements : atelierdesartsceramiques.com

Horoscope du 19 au 25 novembre 2014

TOUT CHAMBOULÉ ! Parce que les astres sont assez foufous cette semaine, ils ont décidé d’inventer de nouveaux signes astrologiques. Les planètes sont assez WTF en cette fin novembre. On vous a quand même laissé les anciens noms pour vous y retrouver.

horoscope
TONDEUSE (BÉLIER)

Amour
Parfois, il faut savoir dire mouais.
Gloire
Riez de votre infortune (en même temps vous n’avez plus que ça à faire).
Beauté
La boule à z vous va si bien.
BIGORNEAU (TAUREAU)
Amour
Arrêtez de vous coller partout où vous allez.
Gloire
Quand la marée monte…
Beauté
Très beau chapeau, c’est une création de Karl Lagerfeld ?
CÉLINE DION (GÉMEAUX)
Amour
No comment.
Gloire
No comment.
Beauté
No comment.
MINITEL (CANCER)
Amour
3615 Ulla.
Gloire
3615 Clubdorothee.
Beauté
3615 Promovacances.
PETITE SIRÈNE (LION)
Amour
Blu blu blu…
Gloire
Blu blublublu…
Beauté
Blublu blu… (vous ne voulez pas sortir la tête de l’eau, sinon vous ne comprendrez jamais ce qu’on vous dit).
POMME (VIERGE)
Amour
C’est comme la gravitation universelle, ça ne tombe pas des arbres.
Gloire
Chirac.
Beauté
Comme une Cybèle delrouval.
STRING PANTHÈRE (BALANCE)
Amour
Grrrrrr…
Gloire
Grrrrrrrr…
Beauté
Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr…
CHEMINÉE (SCORPION)
Amour
… (non, nous ne ferons pas cette blague en rapport avec le ramonage 1/ c’est de mauvais goût 2/ on risque d’être censuré pas l’astre correcteur).
Gloire
Ce n’est pas Noël tous les jours.
Beauté
Le rouge vous va si bien.
RESSORT (SAGITTAIRE)
Amour
Ce n’est pas forcément la faute de votre matelas…
Gloire
Le Slinky c’est la vie.
Beauté
Réecoutez Jumping Jack Flash des Rolling Stones.
POIL (CAPRICORNE)
Amour
Vous avez un truc coincé entre les dents.
Gloire
Bombez le torse.
Beauté
Un peu c’est normal, trop ça commence à faire négligé.
GIROLLE (VERSEAU)
Amour
Des envies d’enfants, plein, plein, PLEIN !
Gloire
Vous êtes plutôt du genre à vous cacher que d’affronter le monde.
Beauté
Très beau teint.
BATMAN (POISSON)
Amour
Bim !
Gloire
Bam !
Beauté
Shazam !

A l'hôpital : docteur clown, rire médecin

Sur les traces de Buzz et Molotov, deux clowns de l’association Rire médecin qui interviennent à l’hôpital Clocheville.

Rire médecin
Le clown, c’est une éponge émotionnelle, s’amuse Nolwenn Jézéquel. Il est complètement bête. C’est comme si tout ce qu’il vivait, c’était pour la première fois. Il peut se permettre tout ce que les soignants ou les parents des enfants ne peuvent pas faire. S’il y a une porte à se prendre, ce sera lui qui se la payera. » La comédienne sirote son thé sur la terrasse de la caféteria de l’hôpital Clocheville. Elle n’est pas en costume aujourd’hui. Intermittente, elle parle de son travail à Rire médecin avec passion.
« Tous les clowns sont des acteurs professionnels et mènent une activité à côté. » En face d’elle, Agnès Blondelle. La jeune femme est infirmière et surtout bénévole pour l’association Rire médecin : « Sur Orléans et Tours, nous avons 13 clowns professionnels qui se relaient dans les différents hôpitaux. » Soudain, des gloussements se font entendre au fond de la cour. Buzz et Molotov viennent de faire leur entrée. « Bah, euh, on a eu du mal à vous trouver… », balbutie le plus petit des deux clowns. En plus du traditionnel nez rouge, il porte autour du cou une grande chaîne de pacotille dorée façon rappeur US. Son ami Molotov a les cheveux en pétard, sa grande veste laisse dépasser un petit accordéon usé par les chansons. Nolwenn Jézéquel les salue avec un petit rire et leur fait signe d’enlever leur nez. C’est un geste qui permet au clown de disparaître pour faire place au comédien.
Buzz redevient alors Frédéric Cartillier et Molotov retrouve la voix de Vincent Pensuet. Les deux comédiens orléanais travaillent trois à quatre jours par mois pour Rire médecin. Les duos de clowns changent à chaque fois. « Sans pour autant être classique, nous respectons la tradition. Nous sommes toujours deux, un auguste et un clown blanc, dans les services de l’hôpital, explique Vincent Pensuet. Cela produit plus de jeu et multiplie la vigilance par deux. »

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Shakira et endives
Il est 10 h 30, les deux clowns chaussent de nouveau leur nez. Les voix nasillardes de Buzz et Molotov réapparaissent comme par magie. Une fois passées les portes coulissantes, tous les regards s’arrêtent sur les deux personnages bariolés. « C’est la journée de l’amour aujourd’hui, lance Molotov à une femme de l’accueil. Un petit bisou sur la bouche ? » Molotov a déjà appuyé sur le bouton de l’ascenseur tout en embêtant gentiment un grand bonhomme : « Whouah, il est balèze celui-là ! » Le visiteur sourit quand Molotov lui tâte le biceps. « Buzz, regarde comme il est costaud ! Un peu comme toi, en fait. » Les portes de l’ascenseur s’ouvrent. Direction le service d’oncologie. Buzz et Molotov ne s’arrêtent jamais. Ils regardent tout le monde, rigolent, titillent la moindre personne qu’ils croisent. Parfois lancent un compliment étrange à une infirmière : « Tu sens bon l’endive au jambon toi. »
Rire médecinLe duo rentre enfin dans une chambre. Un couple pouponne leur bébé. Buzz et Molotov entament une petite comptine toute douce. L’ambiance s’apaise d’un seul coup. Une petite fille et son père, sur le lit d’à côté regardent avec de grands yeux les deux énergumènes faire leur show. Au fond, Léa* attend en silence l’infirmier qui effectue une ponction lombaire. L’équipe médicale met en place les instruments, tout le monde porte un masque. Regards concentrés sur la procédure. La petite fille se met sur le flanc pour laisser apparaître son dos. Les deux clowns s’approchent. « Vous connaissez une chanson africaine ? », lancent-ils à l’assemblée. Le nom de Shakira est prononcé entre deux gestes techniques. Buzz et Molotov prennent à parti une infirmière en sortant un petit kalimba et improvise la chanson Waka Waka. Paroles farfelues, les visages se détendent sous les masques de tissus.
Au bout de quelques minutes, la ponction lombaire est terminée. Ils sortent comme ils étaient rentrés, dans un tourbillon de calembours. Dans le couloir, ils croisent un petit garçon avec un chapeau, un gros livre entre les bras. Il est accompagné de sa maman. « Hey, tu te rappelles de nous Antoine ? » Le jeune patient hoche la tête. « On a fait un défilé de mode ensemble, c’était drôlement bien », s’amuse Buzz en tenant son propre chapeau entouré d’une compresse pour faire joli. Molotov s’approche de la maman, pas très à l’aise, « ils sont beaux tes cheveux, on dirait de l’or… »

Aimer l’autre
Buzz et Molotov ne s’arrêtent jamais. Électrons libres dans un hôpital où la douleur est palpable. Dans chaque chambre, ils offrent un petit moment à ceux qu’ils croisent. Adultes, médecins, chefs de services, enfants, bébés, aides-soignantes, les deux clowns ont toujours le mot pour faire rire. Rêver. Pendant leur pose, au vestiaire, les deux compères parlent du Rire médecin avec beaucoup de respect. « Nous sommes là pour valoriser l’autre, le clown n’est pas un psy. En revanche, nous sommes conscients que ce qui se passe dans chaque chambre n’est pas anodin, explique Vincent Pensuet. Le clown fonctionne simplement : il aime et veut être aimé. »
Frédéric Cartillier, le regard redevenu grave : « Nous ne sommes pas toujours en train de solliciter les enfants, nous nous adressons de temps en temps aux adultes. Tout ce que nous faisons à l’hôpital, l’ambiance que nous changeons, c’est au service de l’enfant. Une infirmière que nous allons détendre, un papa qui se déstresse, l’enfant en bénéficie. » Amis de longue date, les deux comédiens collaborent en dehors de leur travail de clown à Rire médecin. Heureux de se retrouver, ils n’avaient pas fait leur duo depuis six mois. Ils descendent désormais les escaliers. Traversent plusieurs couloirs, croisent une femme avec qui ils se mettent à danser, s’arrêtent, poussent une nouvelle porte. La petite salle est coupée en deux par une bande de scotch rouge. « Il faut mettre des chaussons par-dessus les chaussures et se laver les mains à l’alcool avant d’aller plus loin », explique Frédéric Cartillier, le nez-rouge descendu.

Dix euros à Las Vegas
Dans certains services, les règles sanitaires rappellent gravement la douleur et les situations dramatiques que certains enfants subissent dans leur lit d’hôpital. Les deux clowns s’arrêtent devant un petit hublot. Ils demandent avec leurs gestes farfelus si Julien souhaite les voir. L’adolescent, confiné dans sa chambre, accepte.
Buzz et Molotov doivent passer par un sas, se frotter de nouveau les mains avec une solution alcoolisée. « Parfois, quand il est en aplasie, nous devons mettre une blouse, quitter nos vestes pour éviter au maximum les infections. Aujourd’hui, ça va. » Une fois prêts, les clowns se chauffent. « Hé Buzz, tu as mes dix euros ? » L’autre répond, étonné : « Quels dix euros ? Ha ? Oui ! Mais je les ai dépensés à Las Vegas en VIP. » D’humeur chamailleuse, ils rentrent dans la chambre de Julien en se bagarrant. L’ado prend gentiment parti pour Molotov. Buzz sort alors un paquet de jeu de cartes : « Je me suis acheté ça avec tes dix euros, pour faire un tour de magie. » Le temps est suspendu aux gestes maladroits du mauvais magicien. Rien d’autre n’a d’importance. Julien laisse sortir un petit rire.

Puzzle : attention, prise de tête !

Un film mosaïque, complexe, troublant et difficile à suivre. Loin d’être exceptionnel, malgré son casting !

Puzzle film 2014
Paul Haggis avait prévenu : son film allait « faire réfléchir ». Près de dix ans après son succès Collision (dix prix, dont un Oscar), le réalisateur revient avec un nouveau film choral, où rien n’est simple dans ces trois histoires qui se bousculent en même temps. Un entremêlement de narrations qui met l’attention à rude épreuve.
Dès les premières secondes, le spectateur est happé dans le tourbillon où Haggis semble nous noyer. Trois séquences en une, où un homme entend la voix d’un garçonnet dans sa tête ; où une femme regarde la chambre vide d’un enfant ; où une autre aperçoit la photo de son fils en fond d’écran du portable. Et puis tout se mélange. Les pistes se brouillent, avec une triple chronique, se situant tour à tour à Paris, Rome et New York.

Puzzle, c’est ça : l’histoire d’un écrivain partageant son temps avec sa maîtresse dans un palace parisien. Pendant ce temps, à New York, une jeune mère paumée a été accusée de tentative de meurtre sur son fils, désormais gardé par son ex-conjoint. En Italie, un homme d’affaires tombe amoureux d’une femme mystérieuse, affirmant que son fils a été enlevé. « Puzzle »… Le film porterait presque mieux son titre francisé que l’original, Third Person (3e personne).
Dans ce casse-tête (quel est le lien entre ces histoires ?), on coule dans les thèmes qui jaillissent de partout. Mensonge, amour, confiance, divorce, adultère, mort d’un enfant… Tout cela bâti autour d’un axe dramatique, celui de la tourmente familiale. Parfois poussif, souvent lent avec ses 2 h 17 au compteur, Puzzle peut très vite agacer. Entre transitions laborieuses, incohérences, ficelles grossières (ouille, cette métaphore de la couleur blanche…) et séquences inégales, le film vire au faux mélo prétentieux.

Par chance, le casting de luxe est imparable. Dans un déluge de beauté plastique (Mila Kunis, Moran Atias, James Franco, Kim Basinger…), Olivia Wilde crève l’écran, dévastatrice en tornade d’émotions. Son visage félin illumine les scènes. Elle porte le film à bout de bras. En revanche, côté masculin, l’immense Liam Neeson semble bien transparent dans ce nouveau registre, loin de ses rôles de tough guy à la Taken.
Le cinéaste finira d’achever le spectateur, en l’embobinant une dernière fois, lors d’un twist final déboussolant. Entre rêve et imaginaire, ouvert à une tonne de lectures et interprétations différentes : une fin à s’arracher les cheveux, mais bien trop bancale pour crier au génie. Une fois le générique passé, il y a des chances de ne pas être parvenu à mettre en place toutes les (nombreuses) pièces de ce puzzle.
Aurélien Germain

Drame/Romance (USA). Durée : 2 h 17. De Paul Haggis. Avec Liam Neeson, James Franco, Mila Kunis, Olivia Wilde, Adrien Brody, Maria Bello…
NOTE : *

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

Kids : la pouponnière d'Arthur

Reportage dans la micro-crèche d’Arthur, une micro-crèche privée en Touraine.

pouponnière arthur
Dans une petite maison des Prébendes, au fond d’une cour, quelques pleurs attirent l’attention. Il est 14 h 30 et la petite Léonie, 2 ans, ne veut pas faire sa sieste. Karine Goulet, éducatrice pour jeunes enfants, et Arthur Marnai, diplômé de l’Éducation et de la petite enfance, tentent de la consoler afin d’éviter que ses cris ne réveillent les autres enfants endormis. Car c’est ainsi à La Pouponnière des Prébendes : les journées se suivent et ne se ressemblent pas toujours. Située au 34 rue Jehan-Fouquet, cette micro-crèche privée vient de souffler sa première bougie en octobre. Sa spécificité est de n’accueillir que dix enfants par jour, et ce, du lundi au vendredi, toute l’année.
« L’avantage, c’est que nous pouvons être vraiment aux petits soins pour les bouts de chou. Nous pouvons suivre leurs évolutions mois par mois. Tout est fait pour simplifier la vie des parents avec de larges horaires d’accueil et des produits fournis sur place », explique le gérant âgé de 27 ans. Ici, pas de lingettes en papier, mais des serviettes lavables, des couches compostables, des repas et des produits d’entretien bio. Car oui, c’est aussi une des particularités de la structure : le dirigeant qui a réalisé son rêve d’étudiant, tient à ce que ses petits, âgés de six semaines à 3 ans, évoluent dans un univers sain ! La méthode éducative de ce fils d’assistante maternelle prône l’apprentissage par la découverte par les sens, au travers d’activités manuelles, artistiques et culinaires. La Pouponnière des Prébendes affiche complet jusqu’en septembre 2015 ! De quoi donner des ailes à Arthur qui a prévu d’ouvrir une autre micro-crèche à Tours dans les prochains mois.
Plus d’infos sur lapouponniere.fr

Une minute sur le web #33

Chaque semaine, retrouvez le meilleur de l’internet.

BUZZ_VILLAIN
VIDÉOS
CÉDRIC VILLAIN
Ce graphiste français est un pro de la vidéo ludique. Drôles, inspirantes, intéressantes, ses infographies animées n’utilisent que des symboles simples. Ce n’est pas pour rien que Cédric Villain participe régulièrement à l’excellente émission d’Arte, Karambolage.
Des dizaines de vidéos sur cedric-villain.info
L’APPLI
PARLER À L’INCONNU
Le MIT vient de lancer une appli : 20 days stranger. L’idée, c’est de vous connecter pendant 20 jours avec une autre personne que vous ne connaissez pas et qui se trouve probablement à l’autre bout du monde. Vous ne saurez jamais qui vous avez de l’autre côté. Une expérience unique.
Sur iPhone seulement et en anglais.
OLD SCHOOL
VINTAGE GAME
Vous connaissez archive.org ? C’est une bible de passionnés qui mettent en ligne tout ce qui peut être archivé. Depuis quelques mois, ils ont mis à disposition de tous des vieux jeux d’arcade tombés dans l’oubli. Qui sait, dans le lot, vous trouverez peut-être sur ce jeu que vous adoriez au PMU du coin en 1989.
archive.org/details/internetarcade
BUZZ_GAMINS
LE TUMBLR
HO GAMIN !
Petit moment de détente garanti avec ce tumblr potache où des milliers de gamins tombent, encore et encore et encore… Pour tout vous dire, à la rédac, on pourrait passer des heures à rigoler de la misère de ces pétillants bouts d’chou. En plus, ça rappelle l’époque bénie de vidéo gag.
desgaminsetdesgamelles.tumblr.com
Buzz
LA PHOTO
MAGICIEN
Il s’amuse bien geeohsnap : cet artiste norvégien (son nom est inconnu) prend une photo avec son portable et dessine avec Snapchat des bonhommes, des monstres, des situations… Excellent !
Plus sur instagram.com/geeohsnap
LE CHIFFRE
802
C’est, en millions, les bénéfices nets de Facebook du dernier semestre, rendus publics fin octobre. Autre chiffre marquant : le réseau social continue à attirer de nouveaux utilisateurs. Chaque jour, 864 millions de membres actifs postent quelque chose sur Facebook.
BUZZ_GEEK
LE LIVRE
GEEK-ART
Pour ceux qui rêvent d’avoir un jour un sabre laser, d’avoir les superpouvoirs de Flash ou qui adorent se déguiser en Batman, ce livre de Thomas Olivri est fait pour vous. L’auteur rassemble des dizaines et des dizaines d’artistes geeks.
Geek-art, une anthologie – Art, design, illustrations et sabres laser, ed. Huginn & Muninn. Env. 40 €

Enquête : les prix de l'immobilier à Tours en 2014

Découvrez notre enquête sur les prix de l’immobilier à Tours, quartier par quartier. Alors, est-ce le bon moment ?

À Tours et dans les villes de l’agglomération, il est très délicat d’établir un prix au mètre carré par quartier. De 1 300 à plus de 4 000 euros, les chiffres font le grand écart et peuvent aller du simple au double dans la même rue. Les acheteurs, comme les vendeurs ont de quoi s’y perdre. Les biens très bon état, bien situés se vendent en quelques jours et se négocient peu. Les prix baissent dans les grandes résidences qui souffrent de charges élevées. Dans la fourchette haute, les constructions neuves jouent sur la promesse d’une facture d’énergie allégée.

TOURS-NORD
Les nouveaux aménagements urbains y sont très attendus car ils rajeuniront des quartiers qui ont déjà une âme, des petits commerces et une vie autonome. Les prix ont légèrement baissé mais l’arrivée du tramway a renforcé Saint-Symphorien, Sainte-Radegonde, le haut de la Tranchée. À côté de l’avenue Maginot, un appartement impeccable de 92 m2 de moins de 10 ans s’est vendu 248 000 euros, un T3 des années 1980 situé à la limite de Saint-Cyr, 111 000 euros. Aux Douets, comptez 143 000 euros pour une maison de 4 pièces et de 80 m2.

IMMO_PREBENDES

LES PRÉBENDES
Calme, familial, le quartier a l’avantage d’offrir régulièrement des maisons à la vente mais les commerces se situent à la périphérie : avenue de Grammont ou place Rabelais. Le grand parc classé est entouré de particuliers typiques de l’architecture tourangelle : avec 3 ou 4 chambres et un petit jardin, ils sont très appréciés. Ainsi, une maison classique de 120 m2, proche du jardin, a trouvé un acheteur en deux jours à 310 000 €. Les prix sont plus élevés au nord du parc, rue Salengro ou rue Sébastopol mais dans la partie sud, on trouvera plus facilement des maisons avec un garage, rappelle Anne Coïc, de l’agence Adret immobilier. Les appartements sont plus rares.

CATHÉDRALE/THÉÂTRE
Situé en plein cœur du centre-ville, doté du charme de l’ancien et d’un environnement calme, il est à deux minutes de la gare, de la place Jean- Jaurès, de la mairie , de la bibliothèque et des magasins. La rue Colbert offre ses restaurants, ses bars et la proximité du Vinci, du théâtre, de l’Olympia, des musées, des bords de Loire permettent des sorties variées sans prendre sa voiture. Car là réside son défaut : les difficultés de stationnement. On y trouve essentiellement des T2, T3 ou T4. Les écarts de prix peuvent être importants, de 2 500 à 4 000 euros le mètre carré. Rue de la Scellerie, un T2 de 48 m2 s’est vendu 130 000 euros, un grand appartement de 125 m2 en état impeccable est parti à 600 000 euros. Plus qu’ailleurs, c’est un quartier « coup de foudre », où le charme de l’habitat et l’importance des travaux vont jouer. On peut encore y trouver des pépites, comme ce T4 à rafraîchir datant de la reconstruction, avec un balcon, vendu pour 155 000 euros.

web quartiers

HALLES/NATIONALE
S’il présente des avantages assez similaires à ceux du quartier théâtre (proximité des restaurants, bars, grands magasins), le quartier Halles s’en distingue par un superbe marché et un habitat plus varié. Entre la Loire et le boulevard Béranger, le quartier est coupé en deux par la rue de la Victoire. À gauche, côté Lamartine, on trouve des maisons Art Déco, de petites habitations ouvrières rénovées et quelques résidences. Côté est, en remontant vers la place Plumereau, des maisons à colombages et d’agréables appartements de la reconstruction le long de la rue Nationale. Les particuliers sont rares et très recherchés, les appartements en résidence beaucoup plus abordables mais attention aux charges.

GARE /MICHELET
Le secteur mélange appartements hausmanniens, immeubles des années 60 et 70, résidences neuves et particuliers tourangeaux. S’il ne possède pas de place centrale ou de marché, la proximité du TGV, des écoles et des petits commerces rendent le quartier attractif. Rue Michelet, on trouve des appartements dans de petites copropriétés où les charges sont raisonnables et individualisées, rappelle l’agence Century 21. Un T3 récent de 61 m2 au 3e étage s’y est vendu pour 138 000 euros, en un mois et demi. Rue Édouard-Vaillant, les prix se sont envolés dans le nouvel immeuble La Nef : 525 000 euros pour un appartement avec terrasse.

BLANQUI/MIRABEAU
Derrière la Cathédrale, les petites rues très calmes de Blanqui abritent un mélange de maisons moyenâgeuses et de résidences plus récentes. Le quartier a deux beaux atouts : son charme un peu désuet et son accessibilité, en train, en bus ou en voiture. Un appartement ancien de 3 chambres vient d’y être vendu 266 000 euros, soit 2 200 euros du mètre carré.

VELPEAU
L’âme de Velpeau, c’est sa place carrée, bordée de petits commerces et qui accueille chaque dimanche un grand marché. « Velpeau attire aussi les familles mais reste si différent des Prébendes que nous avons choisi de présenter les spécificités de chaque quartier sur notre site », précise le cabinet IMF Conseil. Après une hausse de prix astronomique, le quartier a retrouvé ses esprits et se stabilise. Proposée à 220 000 euros, une maison de 4 chambres dotée d’un jardin de 140 m2 et nécessitant une rénovation complète vient d’être vendue 213 000 euros. Un T3 dans une résidence 1970 sans ascenseur mais en état impeccable était présenté à 210 000 € et s’est vendu 180 000 euros.

RABELAIS /BRETONNEAU
Les établissements scolaires, les commerces et le marché du dimanche incitent les familles à rester dans ce quartier, considéré comme moins prestigieux que les Prébendes voisines. Les rues derrière le boulevard Béranger conservent beaucoup de charme. Il y a donc peu d’offres et une belle demande sur les maisons. Un particulier comptant 3 chambres et un petit jardin s’échange pour environ 250 000 euros. Côté Bretonneau, les écarts sont importants, les petites rues sont plus recherchées. Un appartement de 45 m2 s’est récemment vendu 106 000 euros, mais les prix baissent lorsqu’on se rapproche de Tonnellé.

IMMO_FEBVOTTE

FEBVOTTE/STRASBOURG
Le projet de transformation des casernes Beaumont-Chauveau en logements est en cours de réflexion : le changement de municipalité a suspendu la signature avec l’État. En attendant, l’ancien quartier ouvrier reste concentré sur des appartements et des maisons de taille moyenne. On y a trouvé un T2 de 48 m2 avec une belle vue sur la place et un parking pour 112 000 euros, soit 2 300 €/m2. Les maisons de 2 ou 3 chambres dans les petites rues, plus calmes, sont appréciées. Les prix sont plus intéressants au sud de la rue Febvotte.

RIVES DU CHER
Pourtant bien desservis par le tramway et les lignes de bus, proches de la piscine et du campus des Deux-Lions, les appartements des grosses copropriétés se bradent à partir de 1 200 euros du mètre carré pour les grandes surfaces. Les acheteurs refusent de payer des charges trop importantes, une tendance amplifiée depuis deux ans par l’augmentation de la facture énergétique et le quartier en fait violemment les frais. Même une vue superbe du haut des tours ne compense plus des charges de copropriété qui s’envolent, atteignant jusqu’à 300 euros par mois pour un appartement de taille moyenne.

AGGLOMÉRATION : SAINT-PIERRE-DES-CORPS
Pour les acheteurs intéressés par la liaison Tours-Paris, à budget égal, Saint-Pierre-des-Corps offre l’assurance de trouver une maison plus grande qu’à Velpeau. Les agents immobiliers notent une baisse des prix depuis juin, avec des négociations jusqu’à 15 % sur certains biens. Les grandes maisons familiales se négocient plus facilement. Rue Pierre- Sénard, une grande maison T5 avec jardin et dépendances est partie à 210 000 euros. Les surfaces de moins de 100 m2 se maintiennent : rue Gambetta, une maison années 30 impeccable de 100 m2 s’est vendue 228 000 euros. Comptez 1 600 €/m2 pour un appartement. Dans le neuf, les promoteurs font des concessions sur les prix.

LA RICHE
Dotée d’un beau patrimoine historique, la petite soeur de Tours s’est bien rajeunie et parie sur l’avenir. Touchant les quartiers Lamartine et Bretonneau, sa situation est très intéressante. Les maisons flottent autour des 2 000 euros le mètre carré et les appartements sont un peu en baisse. Le neuf, mieux isolé, se vend là aussi plus cher.

JOUÉ-LÈS-TOURS
Le centre-ville est dense et commerçant, les amateurs de musique apprécient Le Temps Machine et l’Espace Malraux et les fêtards profitent du tramway pour rejoindre le Vieux Tours le soir. La ville dispose de bons équipements sportifs et une vie associative très riche. On trouvera plutôt des appartements neufs ou semi récents, des maisons avec jardinet. Ici aussi, les prix baissent, particulièrement pour les appartements. Comptez 172 000 euros pour une maison de 2 chambres.

Tmv organise une conférence sur le BD journalisme

Votre hebdomadaire organise une conférence sur le BD journalisme, dans le cadre des Salons de Choiseul. C’est gratuit, alors venez !

Dans le cadre des Salons de Choiseul, tmv organise une conférence sur le BD journalisme : un nouveau regard sur le métier ? Elle aura lieu le 28 novembre.

En invités : Titwane, l’auteur de BD, mais aussi Grégoire Seguin (éditeur chez Delcourt), Frédéric Potet (journaliste au Monde) et David Darrault, photoreporter.

Bien évidemment, la conférence est gratuite, mais les places sont limitées. On vous conseille donc de réserver juste ici :
https://www.weezevent.com/salons-de-choiseul-2014

Vendredi 28 novembre, à 18 h 30, à Arcades Institute, place de la Monnaie. 

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Émergences et Moodoïd, en passant par… Woody Allen

On l’appelle l’Encyclopédie de la culture. THE Bible. Son nom est Pilot, doc Pilot…

Aux Studio, j’ai vu le dernier Woody Allen et je l’ai déjà oublié ; je l’ai aimé pourtant, mais je l’ai déjà oublié… pourquoi ? me direz-vous. Je ne saurais vous répondre. Pourtant, il me semble avoir trouvé ça beau, il me semble avoir entendu des rires forcés dans la salle, de ceux que l’on entend toujours dans les salles où passe du Allen…

Devant le McDo de la gare, devant le rhino d’Audiard, un chanteur/guitariste noir balance des mélodies imparables, des chansons à la qualité évidente, une force qui fait s’arrêter les passants en pleine course, s’installer quelques minutes à l’écoute… Non, je ne le connais pas ; c’est fort de le voir sur un ampli de 5 watts à deux pas du tram, balancer son talent comme dans un grand festival : la force du truc appelle l’écoute, la force du talent lui donne l’impact d’une grosse sonorisation…. En fait, c’est du playback sur des titres enregistrés de Tracy Chapman, me dira-t-on plus tard. Je me suis fait bananer avec joie : chapeau !!

Over The Hills au Petit Faucheux

On entre dans le Festival Émergences par la grande porte, une œuvre de Carla Bley « Escalator over the hill » revisitée par une brochette d’instrumentistes réunis pour l’événement et introduite dans l’après-midi par une conférence de Ludovic Florin sur le sujet au Petit Faucheux. J’y découvre une Carla Bley, artiste majeure en son époque, véritable jonction entre tous les styles de musique pour aboutir dans le jazz à une formule unique et attractive à laquelle vont vouloir participer la crème des musiciens de l’époque… Au soir énorme travail offert au public avec la représentation en live des titres les plus forts de ce chef d’œuvre interprétée avec passion et respect ; il est indéniable d’y voir une écriture de la fin des sixties à la manière du Uncle meat de Zappa ou du Bitches Brew de Miles, mais restent la force des thèmes, la brillance dans leur interprétation, celle de ce little bigband,« Over The Hills », en tournée pour en donner lecture. Bernard Santacruz, Jean Aussanaire, Olivier Thémines et leurs potes semblent unis comme les neuf doigts de la main, les neuf vies d’une lionne.

Aquaserge et Moodoïd au Temps Machine

Aquaserge
Aquaserge

Soirée néopsyché au Temps Machine avec deux relectures des seventies explosées dans l’espace d’un XXIe siécle en mal d’identité. Ma préférence va à la première partie, Aquaserge, un concept étonnement plaisant dans sa capacité à intégrer la couleur de l’école de Canterbury, de Robert Wyatt à Caravan en passant par Henry Cow, à une réelle création due en partie aux qualités indéniables des divers instrumentistes. J’adore le jeu du guitariste, savant mélange de technique et d’inventivité, de travail du son axé dans la recherche de la surprise sans jamais tomber dans l’expérimental. Je craque aussi, comme plusieurs copains présents dans la salle, pour le jeu de Lucie Antunes aux drums : elle nous rappelle Pip Pyle de Gong et Hatfield and the north, elle en a la science du mélange des styles, l’implacable aliénation de la technique au service d’un discours progressif et finalement pop : la clé du prog psychédélique… Elle tient aussi les baguettes dans le groupe vedette de la soirée Moodoïd, une formation « à la mode » mais à la réputation un peu exagérée, car finalement l’effet de surprise et de joie provoqué par les quatre premiers morceaux, se dilue par la suite dans un « ron-ron » dont je me lasse vite… au contraire du public présent prompt à les ovationner. Certes, c’est beau, ça dégage, mais le chanteur joue un rôle auquel je ne crois pas.

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Maquillage : et les hommes, alors ?

On les maquille sur les plateaux de télé mais dans la vraie vie, les hommes osent-ils se maquiller ?

Maquillage homme
Il n’y a pas que Jack Sparrow qui peut se maquiller…

Dix ans après la création des premières lignes de maquillage pour hommes, ont-ils craqué pour la poudre bronzante ? Enquête dans les parfumeries tourangelles. Première halte aux Galeries Lafayette, où la vendeuse, pour-tant expérimentée, m’avoue n’avoir jamais eu un client masculin à qui vendre de la poudre. « Des crèmes hydratantes, oui, mais du maquillage, jamais. »
Chez Marionnaud, Yves Rocher, même constat. Les conseillères ne vendent jamais de fond de teint aux hommes. Je poursuis l’enquête chez Monoprix, autre temple du cosmétique. Cécile, ancienne conseillère L’Oréal, a eu quelques clients. « Mais c’est rare. Pourtant, les hommes devraient y penser : un anti-cerne, c’est très discret et le résultat est bluffant. Ça efface les traces de fatigue. Dites-leur bien, à vos lecteurs. » Promis, message transmis.

Chez Marionnaud, Suzy partage ce point de vue. « Il y a un peu de fierté masculine, les hommes pensent que le maquillage est réservé aux femmes. » C’était aussi ce qu’ils pensaient des cosmétiques et depuis qu’ils découvrent les produits de soin, ils adorent. « Mais à deux conditions, précise une vendeuse Sephora. Que ce soit rapide et efficace. Ils veulent des produits 2 en 1, 3 en 1, qui n’encombrent pas la salle de bains. » Alors, le maquillage masculin est-t-il cantonné au XVIIe siècle? Peut-être pas, car le maquillage connaît un certain succès chez les plus jeunes. Dans deux enseignes, les vendeuses m’ont affirmé avoir vendu des correcteurs, de la poudre, voire de la BB cream, à de jeunes hommes qui « voulaient camoufler leurs imperfections », explique Élodie.

Stelda

Chroniques culture #40

Quelqu’un a demandé nos chroniques culture ? Tant mieux, on parle de créature du lac, Led Zep’, Borderlands et les Conquérants de Troy.

LE DVD
L’ÉTRANGE CRÉATURE DU LAC…
Oui, on sait, ce film de Jack Arnold date de 1954. Sauf que 1) c’est un monument du fantastique et 2) une magnifique édition anniversaire sort pour ses 60 ans. Si l’histoire en elle-même vaut le coup d’oeil (ah, cette créature, venue des abysses d’un lac, qui kidnappe une jeune scientifique…), c’est du côté des bonus qu’il faut lorgner. Photos de la prod, commentaires audio, documentaire sur les 100 ans d’Universal ou encore le film en version 2D et… 3D ! Monstrueusement délicieux.
A. G.

LE CD
LED ZEPPELIN IV Chronique culture
Avec ses 32 millions d’exemplaires vendus, le IV de Led Zep’ était déjà culte. Il le sera encore plus avec cette galette remasterisée par sieur Jimmy Page lui-même, comme les précédentes éditions Deluxe. Le guitariste a réalisé un travail d’orfèvre : idéal pour découvrir un deuxième disque proposant des prises alternatives studio jamais publiées et un livret 16 pages. Pour le reste, on secouera sa tignasse sur les hits rock and roll, Stairway to heaven ou Black dog.
A. G.

LA BD
LES CONQUÉRANTS DE TROY
Au-delà de la simple constatation que l’univers de Troy (et de ses multiples appendices) reste le projet le plus pharaonique du monde de l’édition de ce début du XXIe siècle, il faut reconnaître à Christophe Arleston le titre de meilleur scénariste de sa génération. Sublimé par le dessin inventif et précis de Ciro Tota, ce tome 4 est l’une des séries les plus dynamiques du lot. Du pain bénit pour tous les amateurs d’héroïc-fantasy et une bonne dose d’évasion et de rêve…
Hervé Bourit

LE JEU VIDÉO
BORDERLANDS THE PRE-SEQUEL
Spin-off de la saga Borderlands, The Pre-Sequel propose une épopée aussi violente que délirante sur une lune sans oxygène, le tout en apesanteur (sinon, ça ne serait pas drôle !). Mélange de jeu de tir à la première personne et de jeu de rôle, le nouveau hit de Gearbox n’est certes pas parfait, mais constitue l’un des meilleurs défouloirs du moment avec son action à revendre et ses graphismes de folie.
L.Soon
+ 18 ans, PC, PS3, Xbox 360, de 50 à 60 €.

 

 

Un monde möö-möö avec Moodoïd !

Sortez vos télescopes ! L’ovni Moodoïd débarque, armé de sa pop psyché et colorée.

(Photo Fiona Torre)
Moodoïd débarque en concert au Temps Machine.

Une sorte de matière molle et “ modelable ”. Un souvenir, une émotion qu’on pourrait déformer avec les doigts. » Ces mots, choisis par Pablo Padovani pour décrire Moodoïd, projet dont il est à l’origine, peuvent paraître obscurs. Ils reflètent pourtant bien la vision artistique du jeune compositeur. Tout droit sorti de l’imaginaire fertile de ce dernier, le Monde Möö (le nom du premier album de Moodoïd paru il y a quelques mois) est « un monde paresseux où l’on vit presque toujours allongé. On y trouve des paysages, des clubs pour danser, beaucoup de nourriture et pas mal de luxure… c’est une sorte de jardin d’Eden pop avec du rose et du bleu. »

Pablo Padovani n’est toutefois pas seul lorsqu’il ouvre les portes de cet univers fantastique. En studio, il évoque sa « famille musicale ». « J’aime à imaginer le studio dans lequel je travaille comme une sorte d’auberge espagnole dans laquelle se croisent tous les gens avec qui j’ai déjà fait de la musique. » Sur scène, c’est un autre genre de famille, une armada de chromosomes XX, puisque le jeune homme est accompagné par quatre musiciennes. « Je trouve ça assez atypique d’être noyé dans les femmes sur scène, sourit-il. J’ai mis environ un an et demi pour toutes les trouver, grâce au bouche-à-oreille, à des sites de rencontres pour musiciens, à des soirées communes dans des appartements… Elles ont toutes une vraie personnalité. On fait plein de découvertes ensemble et ça me plait vraiment de partager ces aventures avec elles. »

C’est donc avec sa garde rapprochée que Pablo Padovani apparaît le soir des concerts de Moodoïd, sous une apparence qui peut surprendre, mais qui reste en adéquation avec l’univers du groupe. « La scène doit être un lieu d’exagération et de poésie selon moi. Les costumes sont là pour ça. Et puis ça nous donne une identité singulière. Ce qui change en fonction des soirées, c’est plutôt notre manière de jouer. Parfois ça sera plutôt rock, direct, parfois beaucoup plus doux… “Mood” signifie humeur en anglais. Je suppose que notre musique se transforme en fonction de nos humeurs. » À vous d’être « in the mood » for Moodoïd.

Bastien Lion

EN BREF
>L’ÉVÉNEMENT
Moodoïd sera sur la scène du Temps Machine ce samedi 8 novembre avec, en première partie Aquaserge (voir ci-dessous). Le concert débutera vers 20 h 30. Tarifs de 8 à 15 €. Plus d’infos sur letempsmachine.com

>INFLUENCES
Ancien étudiant en cinéma, Pablo Padovani, également réalisateur des clips de Moodoïd, n’hésite pas à mettre en avant l’apport du septième art (mais pas que) quand vient l’heure d’évoquer les inspirations. « J’aime les artistes avec des univers très atypiques comme Roy Andersson, un réalisateur suédois absolument génial, Wes Anderson… Parfois, j’en viens presque à concevoir la musique sous un angle cinématographique. Et sinon, je suis très rock progressif, avec des groupes comme Soft Machine, Robert Wyatt, Gong… Et je suis surtout un très grand fan de Frank Zappa. »

>AQUASERGE
Également à l’affiche vendredi soir, en compagnie, donc, de Moodoïd, les musiciens d’Aquaserge sont aussi des proches de Pablo Padovani. « J’ai grandi avec ces gens, ils m’ont beaucoup appris. Je suis un peu le petit frère. Ce sont des musiciens hors pair. Je l’avoue : je suis fan ! » La pop psyché, ça crée des liens !
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=amoy1kcJnV4[/youtube]

Freshy Farmer : le food-truck malin

Tout nouveau, tout chaud : le food-truck de Freshy Farmer. Un véritable coup de cœur.

Freshy Farmer
À la tête de Freshy Farmer, trois amis en salopettes : Elo, au service et à la com’, Chris, le chef-cuistot et Jeff, le concepteur. (Photos tmv)

Quelques rayons de soleil en plein automne, ça nous donne des envies de sortir à midi. Rapide tour sur les réseaux sociaux, on tombe sur un nouveau food-truck tourangeau. Après quelques clics, deux trois photos de burgers et de frites sur leur page Facebook, l’eau nous monte à la bouche. On enfile notre tricot, direction les Tanneurs.
La remorque de Freshy Farmer a fière allure sur le parvis de la fac. Avec sa façade en bois et ses photos de plats, on est loin de la baraque à frites d’antan ou du camion de pizza. À notre arrivée, trois jeunes en salopettes lancent des sourires de concert, suivis d’un bonjour amical.

Dans le monde gastronomique de Freshy Farmer, les frites s’appellent des Farmettes et les burgers deviennent des Farwichs. Tous les produits sont frais et au maximum d’origine locale. Vous ne demandez pas non plus de soda classique, mais un jus de pomme-citron bio ou un cola de la Beauce. Freshy Farmer surfe avec intelligence sur cette mode des food-truck, encore un peu timide en Touraine.

Cette tendance de manger dans la rue des produits de qualité nous vient directement des États- Unis. À Paris, les food-truck se multiplient comme des petits pains. Dans la même veine que les bistrots gastronomiques, ces nouveaux lieux mobiles de restauration vantent le bien-manger. Local, frais, appétissant : tout ce que vous trouverez chez Freshy Farmer se rapproche de la qualité d’un bon restaurant de centre-ville. La différence : ici, c’est à emporter. Dans un monde où la mobilité est prônée à tous les niveaux de notre société, ces engins gastronomiques représentent une nouveauté intéressante qui s’inscrit dans la mouvance bio, développement durable et consommation locale.
En plus d’être responsable, ce que vous mangerez au Freshy Farmer est délicieux… Vous attendez quoi ?
AU MENU
>LE PLAT
Freshy FarmerPour tout vous dire, si vous prenez le Farwich et les Farmettes, vous n’aurez plus faim jusqu’au soir. Le pain du burger est à la fois croquant et fondant. Les frites sont délicatement préparées et assaisonnées avec des herbes qui sentent bon la garrigue. Avec un petit jus de pomme bio par-dessus, c’est au top.

>LA FORMULE
La boisson + le burger + les frites reviennent à 8,90 €. C’est au-dessus du tarif d’une sandwicherie classique. En revanche, la qualité est au rendez-vous : pas de brûlure d’estomac, ni de coup de barre dans l’aprèm.

>LES TROUVER
Freshy farmer est en train de s’implanter dans différents lieux de l’agglo, pour l’instant il navigue entre la fac des Tanneurs et celle de Grammont. Pour vous tenir au courant de leurs emplacements, freshyfarmer.com ou tapez Freshy farmer sur Twitter ou sur Facebook. Sinon, passez un coup de fil au 07 50 22 88 38.

Interview Xavier Greffe : "Un tournant culturel"

Xavier Greffe, professeur de sciences économiques à la Sorbonne, est l’auteur de La Politique culturelle en France (2009).

Xavier Greffe
Xavier Greffe est l’auteur de La Politique culturelle en France (2009).

On parle souvent de politique culturelle en France. Mais est-elle encore un modèle, voire d’actualité ?  
Oui et non. Par rapport à d’autres pays, la part de l’Etat et des collectivités locales est très forte. C’est incontestable. Encore aujourd’hui, le système de la culture en France est un système « drivé » par les pouvoirs publics. Mais il y a un autre aspect, plus surprenant : la France devrait faire attention à des pays comme le Japon ou l’Angleterre, qui ont autant d’actions culturelles, même s’il y a moins de gratuité.  Depuis 2008 et 2012, en France, il y a une inversion sensible des tendances budgétaires. Pour les collectivités locales (surtout les communes), c’est 80 % des dépenses culturelles, contrairement au département ou à la région qui dépense beaucoup moins en matière de culture. Les communes dépensent autant que l’Etat.  Pour l’Etat, justement, ça a baissé. La présentation budgétaire a changé. Ce qui continue d’augmenter, ce sont les taxes (par exemple, sur l’audiovisuel). Est-ce à cause des tendances conjoncturelles ? C’est probable… L’autre débat, c’est l’efficacité de ces dépenses !  La consommation culturelle reste une consommation sélective. En France, c’est traditionnel, on s’occupe peu des industries créatives. Comme si la culture était sanctuarisée. Plus elle est pure, mieux c’est…

On parle aussi d’exception culturelle…
Oui, mais c’est de plus en plus partagé, y compris dans d’autres pays. Dans les sommets, on cite de moins en moins la France. D’autres s’y intéressent aussi !

Pensez-vous que l’on soit dans une impasse, au niveau des subventions culturelles ?
Il y a une grosse difficulté dans la collectivité : on se dit, « c’est le musée ou l’hôpital ? » Et ça ne peut être que l’hôpital. Pour l’Etat, c’est différent. Il peut dire « je dois protéger les collections ». L’Etat a un peu de marge. Il y a aussi deux aspects à retenir : d’abord, la possibilité de faire financer les autres, par exemple le crowdfunding. Cela peut marcher dans le patrimoine, même si je ne pense pas que ce soit durable. Et ensuite, les apports privés, mais c’est ambigu et le gouvernement n’ose pas aller trop loin.  Mais il y a une baisse des subventions, c’est clair ! Même pour le Louvre qui voit ses subventions baisser et les prix d’entrée augmenter. Ceci dit, je suis inquiet pour les collectivités locales. Ce serait un drame. Par exemple, pour les subventions aux Centres dramatiques nationaux : elles sont plafonnées. On est déjà de l’autre côté de la montagne…

C’est un tableau peu reluisant…
Disons que c’est un tableau plus compliqué qu’il n’en a l’air.

Est-ce que l’on ne devrait pas, à l’échelle nationale, renouveler notre politique culturelle ?
Je pense, oui. On doit sortir la culture de son ghetto. Les effets potentiels de la culture sur le développement sont considérables. Il y a un domaine où c’est trop raté : le lien culture/éducation. On dit toujours qu’on doit amener les enfants au musée. Mais si les enfants font des ateliers réguliers dans les musées, ça va développer ses capacités créatives. Par exemple, au Louvre Lens : il ne s’agit pas que d’un musée pour que les touristes s’y arrêtent ! Il faut créer des ateliers design, profiter de l’occasion, ou pour reprendre l’expression anglo-saxonne « out reaching » (sortir des murs, NDLR). Le problème, c’est qu’on ne voit pas le musée comme une source de création pour le territoire. Le débat financier pourrait changer de nature. Si la population sent que c’est un chantre de vie, on va voir le musée ou le théâtre sous un angle différent. Les milieux culturels et les artistes sont très conservateurs… Attention à ne pas déculturaliser la culture. En France, il y a un décalage entre art et culture. On dit culture, mais on ne fait que de l’art. C’est l’art qui doit irriguer la culture.

Les choses changent ?  
La France est à un tournant culturel. Elle a fait quelque chose d’exceptionnel, mais aujourd’hui, c’est très fragile. Mais les villes y sont sensibles : Nantes, Bordeaux, Nancy… Il faut sortir de la dimension purement artistique.

Vous avez une vision plutôt pessimiste, non ?  
Non, ouverte ! (rires) C’est vrai qu’il y a une exception française, mais l’erreur est de croire que les autres pays ne sont rien à côté de nous.

À votre avis, quel était selon vous le « meilleur » ministre de la Culture ?  
(longue hésitation) Difficile de répondre… Je dirais Lang et Malraux, ou d’autres comme Duhamel, car il a résolu des problèmes. Je n’ai pas beaucoup d’admiration pour les derniers, à part Filippetti. Maintenant, ce ne sont plus des ministres, mais des directeurs d’administration centrale liés à un président. Ils n’ont pas de projet. Lang a ouvert des portes extraordinaires, Malraux aussi. D’ailleurs, il n’existait aucun ministère de la Culture avant lui ailleurs. Mais il avait aussi beaucoup d’argent dans son budget…

Propos recueillis par Aurélien Germain

L’ouvrage de Xavier Greffe à découvrir ICI

Agglo de Tours : quelles politiques culturelles ?

Nous avons rencontré des programmateurs, des artistes, des politiques pour qu’ils nous parlent de leur vision de la culture.

Politique culturelle
Cet été, le Temps Machine organisait avec l’association Vivre ensemble un atelier Human beatbox pour des enfants des Rives du Cher. (Photo Temps Machine)

Dans la petite salle du Temps Machine, à Joué-lès-Tours, Frédéric Landier fait le compte des personnes qui profitent de la salle de musiques actuelles. Il est programmateur : « Le Temps Machine ne se résume pas aux 10 000 personnes qui viennent assister aux concerts chaque année. » Olivier Claveau, le directeur technique, ajoute : « Depuis le début, nous avons eu 765 musiciens qui se sont inscrits pour bénéficier des locaux de répétitions, chacun représentant un groupe de musique de plusieurs personnes. »
Claire Heymans et Lucie Beignet, elles, s’occupent de l’action culturelle : « En 2013, 2 000 personnes sont venues visiter la salle. Plusieurs centaines ont bénéficié d’ateliers et de concerts en dehors du Temps Machine. » « Une de nos missions, c’est de rendre compte de la richesse locale, explique Frédéric Landier. Est-ce que le Temps Machine a contribué à redonner une fierté d’appartenir à la scène tourangelle ? Sûrement en partie. »
Publics, subventions, coût
À quelques kilomètres de la salle de musiques actuelles, Marie Hindy est depuis quelques mois programmatrice de l’Espace Malraux : « C’est une cuisine compliquée, la programmation. Je viens du social avant d’être rentrée dans le monde de la culture : peu importe leur envergure, j’attache une grande importance au discours de l’artiste. » Pour Marie Hindy, la culture est stratégique dans une ville comme Joué-lès-Tours : « Le développement du spectacle vivant est une réponse intéressante au manque de patrimoine historique. »
Qu’en est-il des subventions ? « Je vais vous faire un petit calcul simple : en 2015, nous allons recevoir la nouvelle pièce de Jacques Weber. Le spectacle coûte 20 000 euros. Il faut compter deux jours pour installer les décors, recevoir les artistes, préparer la technique : ce sont 6 000 euros en plus. Ajoutez 5 000 euros de fonctionnement et la note totale affiche 30 000 euros. Si on divisait par le nombre de spectateurs, nous avons 1 000 places, les billets coûteraient 300 euros. S’il n’y avait pas de subventions, on reviendrait à une culture réservée aux élites. »
Alors, culture pour tous ? Chaque art a bien sûr ses adeptes, ses connaisseurs. Un fan de rock ne va pas forcément aller à un concert de dub step. Quoi que : Thomas Lebrun, le directeur du Centre Chorégraphique National de Tours a une autre idée du public. « Tout le monde en fait un pataquès de la danse contemporaine, s’amuse le chorégraphe. Pour moi, elle n’est pas si hermétique. Elle peut être populaire. C’est possible d’être un artiste innovant dans sa danse et proche du public. Chaque spectateur a son propre regard. Prenez la soirée What You Want que nous avions organisée à la Guinguette de Tours. Certains voyaient de la danse contemporaine pour la première fois. D’autres ont apprécié le niveau technique d’improvisation. »
Politique culturelle
Les soirées What you want du Centre Chorégraphique National de Tours permettent selon Thomas Lebrun, d’intéresser un autre public à la danse contemporaine. (Photo CCNT/Frédéric Iovino)

Populaire ?
Au coeur de Tours, une petite salle offre un autre modèle de structure culturelle. Arcades Institute existe depuis 2010, ce lieu a été créé par la fratrie Jauzenque. Cécile et ses frères ont eu envie de se faire plaisir. Passés par le ministère de la Culture de Renaud Donnedieu de Vabres, Cécile et Dominique Jauzenque ont voulu faire d’Arcades Institute un endroit de décloisonnement des arts. Ils se sont entourés de plusieurs programmateurs, en musiques actuelles, anciennes, jazz, peinture, photographie…
« Nous avons ouvert un lieu de création exigeant, explique Cécile Jauzenque. Nous sommes très flexibles. Pendant trois ans, nous avons fonctionné sans subvention. Aujourd’hui, nous en recevons certaines du conseil général et de la ville de Tours mais pour des projets bien précis. Nous voulons être autonomes, nous nous finançons avec la billetterie, grâce à la location des lieux pour des événements privés et au mécénat d’entreprise. Mais le coeur d’Arcades Institute, c’est la culture. Le grand risque, pour un lieu comme le nôtre, c’est de privilégier ce qui rapporte au détriment de la qualité. Nous sommes plutôt partis du principe que la culture était créatrice de richesse et qu’une création pouvait attirer du monde tout en étant très pro. Il faut redonner du sens à la culture populaire qui vient avant tout du mot peuple. »
Dans son bureau près des Halles, Julien Lavergne porte un autre regard sur la culture. Il dirige AZ Prod, une société privée de production de spectacles. « La culture et le business ne sont pas incompatibles pour moi. Et puis, nous attirons des personnes de tout le département qui vont venir manger au restaurant, passer par Ikea avant d’aller à un concert au Vinci. » Julien Lavergne fonctionne avant tout en logique de marché : « Je ne suis pas du tout opposé à ce qui se fait dans les salles subventionnées puisqu’elles programment des artistes qui ne seraient pas rentables pour moi. En revanche, quand une structure associative touche des aides publiques et programme un groupe très connu, c’est pour moi de la concurrence déloyale. Je suis incapable de m’aligner sur leurs tarifs. »
Côté villes
En se plaçant au niveau de l’agglomération, chaque ville possède sa propre politique culturelle. Pourquoi subventionner des compagnies ou payer des spectacles quand la Région ou la Drac le fait déjà ? Gérard Paumier, le  maire de Saint-Avertin avance une première réponse, consensuelle : « C’est ce qui fait partie du vivre ensemble. » En 10 ans, la ville s’est imposée dans le paysage tourangeau notamment grâce à sa politique culturelle. « Une des premières décisions que j’ai prises en arrivant à la tête de Saint-Avertin a été de ne plus déléguer la culture, mais d’avoir un service culturel fort. Aujourd’hui, nous avons le Nouvel Atrium qui cartonne, une guinguette, une médiathèque à la pointe, une galerie d’exposition… » Même si, en termes d’habitants, Saint-Avertin n’est pas la plus grande ville de l’agglomération tourangelle, sa politique culturelle lui a permis de trouver une visibilité et une influence importante.
Pour Christine Beuzelin, l’adjointe à la culture et à la communication de la ville de Tours, la culture permettrait de faire rayonner Tours au-delà de ses frontières. « Nous pâtissons de la proximité avec les châteaux de la Loire. Nous avons, par exemple, plusieurs ensembles de musiques anciennes qui sont connus à l’international mais qui n’ont pas beaucoup de visibilité à Tours. Nous devons les faire connaître en local et les accompagner pour ensuite faire rayonner la ville. » Pour Christine Beuzelin, la place de l’agglomération dans la culture devrait être plus importante. « Je sais que Tour(s)plus ne gère que les équipements, mais pourquoi ne pas monter une grande commission qui permettrait de se mettre d’accord sur les grands dossiers culturels ? L’agglomération finance des lieux comme le Temps Machine et le Point Haut à Saint-Pierre-des- Corps, mais ensuite, ce sont les villes qui prennent le relais. C’est parfois lourd à gérer. »
>> POUR ALLER PLUS LOIN : l’interview de Xavier Greffe

Grizzly : grrr, le docu trop mignon !

Le dernier documentaire estampillé Disney. Décors époustouflants, intéressant et joli comme tout.

Grizzly film
Décidément, la firme aux grandes oreilles transforme tout ce qu’elle touche en or. Preuve en est avec Disney- Nature, label de production créé en 2008 qui monte, avec ses documentaires animaliers à l’esprit Disney : tout y est parfait et mignon, sublimé par de jolies images. Pour réaliser ce Grizzly, la maison a de nouveau pensé à Alastair Fothergill, le Britannique étant désormais la référence en matière de docu animalier (les succès Chimpanzés, Un Jour sur terre et Félins, c’est lui).

Grizzly, c’est l’histoire de Sky, maman ourse, et de ses petits Scout et Amber : une année de la vie de ces grizzlys en Alaska et leurs interactions avec la faune voisine. La voix-off l’annonce dès les premières minutes : « Voici la périlleuse histoire de leur première année » ; la moitié des oursons ne survivant pas au-delà de cet âge.
Discrètes, comme si elles étaient positionnées en dehors, les caméras captent à merveille le parcours de cette famille. Celles-ci ont d’ailleurs été placées près du sol, afin de filmer les animaux au plus proche de leur taille réelle. Le spectateur, lui, est comme couché dans l’herbe. Il observe. Assiste, émerveillé, à des scènes de vie dans de somptueux paysages. Tout a été filmé dans le froid de l’Alaska. Des montagnes immaculées du départ, aux transparentes rivières de la fin. Le tout, magnifié par un travail sonore remarquable et précis, entre grognements des ours, vaguelettes, pierres renversées et bruits de terre…

Les plans sont tout aussi bluffant (l’avalanche, la remontée des saumons…), mais parfois brisés par des nappes musicales pseudo- épiques, grandiloquentes et pompeuses (on reste dans du Disney !). Ce côté typique made in Disney, on le retrouve aussi dans la narration. La voix-off exagérée construit de faux suspense (les méchants loups contre les gentils oursons), rapidement déboulonnés par les adultes. Mais les enfants, eux, n’en auront cure. D’autant que sous son côté 100 %-trop-chou et sa couche édulcorée, le documentaire distille de nombreuses informations. Il instruit beaucoup et arrive à transposer ces grizzlys à l’échelle humaine. Notamment avec cette séquence stupéfiante des oursons au bord du lac, pataugeant comme de simples touristes béats à la plage.
Et dans tout cela se dégage un sentiment de quiétude, de bienêtre. Presque paradoxal quand on sait à quel point le grizzly peut être féroce. Mais à en voir ces gueules adorables d’ourson tout au long, façon grosses peluches, on comprend aussi pourquoi il reste le symbole de l’animal rassurant pour les enfants.

NOTE : **
Documentaire (USA). Durée : 1 h 18. D’Alastair Fothergill et Keith Scholey.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=_NsBS9AdZQs[/youtube]

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

Et si on avait une monnaie locale ?

Interview de Romain Lalande, du groupe citoyen Monnaie locale complémentaire de Val de Loire qui organise deux temps forts les 7 et 8 novembre .

Monnaie locale en Touraine.
Pour Romain Lalande, la monnaie locale, « c’est de l’économie sociale et solidaire à 100 % ». (Photo Phovoir)


Une monnaie locale, c’est quoi ?

Une monnaie locale complémentaire (MLC) ne se substitue pas à l’euro. C’est une utilisation locale, dans un périmètre strict, par exemple en Touraine. Elle fonctionne avec des collectivités, des citoyens, des commerçants : bref, une utilisation dans un réseau. On favorise les échanges locaux et on s’engage à la consommation locale. C’est une monnaie en plus sur le territoire.

Quel est l’intérêt ?
Relocaliser l’économie, questionner les gens sur l’utilité de la monnaie – donc favoriser les échanges – sensibiliser sur le côté local, être dans le rapport convivial.

L’Eusko, la monnaie locale basque, connaît un immense succès… Tours pourrait-elle suivre ?
On ne sait pas. Le pays Basque fait beaucoup de choses culturellement. Notre groupe se réunit depuis un an. Pour l’instant, on en parle, on voit qui est intéressé et ensuite, on pourra mettre en place.

En quoi consistent les temps forts des 7 et 8 novembre ?
Le premier, c’est le vendredi 7 à 19 h 30, à la Maison de la Gloriette. C’est de l’info, on fait découvrir la MLC. Les gens de la Muse (monnaie locale d’Angers) seront là. Il y aura une présentation de la démarche, un temps d’échanges, etc. Le deuxième, samedi matin de 10 h à midi, dans les locaux du Cresol, rue Theuriet, un temps destiné à ceux qui veulent réfléchir avec la Muse, comment transposer ça à Tours, les démarches pour mettre tout en place.

Tout ça n’est-il pas utopique ou trop complexe ?
Complexe, un peu, car ça prend du temps. Si nous avons le soutien d’une collectivité, ça ira encore plus vite. Utopique, oui, mais ça ne nous fait pas peur. Dans les modes de consommation actuels, il y a des choses qui ne nous correspondent pas. La MLC peut changer ça. L’enjeu est de valoriser les productions locales.

Propos recueillis par Aurélien Germain

Lol sport #2

L’actu sportive de la semaine en deux minutes (et encore !) et vue de manière (un peu) sarcastique. Un tout petit peu…

TU L’AS DIT !
« La F1, c’est du business, du gros business. » La déclaration de Christine Bianchi, mère du pilote de Formule 1 Jules Bianchi, accidenté lors du Grand Prix du Japon, laisse planer le doute. D’autant qu’elle a été formulée après que le correspondant RTL au Japon lui a demandé si elle était obligée de se taire.

ÇA C’EST FAIT !
Le Brésilien Gabriel Medina est passé à côté du sacre le week-end dernier. Le leader au classement de surf n’a pas réussi à s’imposer à Peniche au Portugal. Son dauphin, Kelly Slater, s’est lui aussi loupé. Rendez-vous au Pipeline du North shore d’Hawaii.

LE TOP
Quatre buts (et un penalty manqué) font de Sergio Kun Agüero le meilleur buteur de l’histoire de Manchester City. Une performance face à Tottenham, l’équipe d’Hugo Lloris. À City, l’Argentin surclasse désormais son compatriote Tévez, parti à la Juve.

Sergio Kun Aguero screen Images (25)

LE FLOP
La mise en vente des billets pour la finale de Coupe Davis de tennis n’aura duré qu’une heure. Les fans sont en colère. La Fédération aurait vendu 7000 places seulement pour le rendez-vous de novembre à Lille plutôt que les 24 000 annoncés. Au marché noir, les places se négocient jusqu’à plus de 1000 €.

Tutorial Halloween : le zombie, c'est la vie !

Une marche des zombies est organisée à Tours. L’occasion de faire de vous un parfait mort-vivant

Zombie walk
Une zombie walk a lieu le 31 octobre, à Tours. (Photo Patrick Lavaud)


>Connaître les origines de l’infection

Une zombie walk est une manifestation type flashmob. Déguisés et maquillés en revenant, vous déambulez dans les rues. Le mouvement est né aux États-Unis, en 2005. L’infection s’est propagée en France en 2008, d’abord à Lyon.

>Se mettre dans la peau (en décomposition) d’un zombie
« La caractéristique première d’un zombie, c’est qu’il est… tout pourri ! », sourit Clément Nobileau, l’instigateur de la zombie walk de Tours (lire ci-contre). « Il faut que vous soyez sale, en décomposition, désarticulé, tout en grognant. Le mort-vivant souffre. » Autre chose : marchez len-te-ment (oui, on est de la vieille école) ! Ce sera aussi la règle, ce 31 octobre. On n’est pas dans le film 28 semaines plus tard, où les zombies courent…

>Se maquiller bien dégoulinant
« Il ne faut pas lésiner sur le faux sang », conseille Clément Nobileau. Lilith Artwork, maquilleuse et artiste, précise : « Le meilleur reste le Kryolan. Avec du latex liquide, en le coulant, on peut créer des plaies, du style morsures ou impact de balles. Sinon, en faisant des couches avec du latex (des gants, par exemple), on peut faire des plaies directement sur le visage. » D’après elle, il faut environ entre 30 et 45 minutes de préparation.

>Se mettre sur son 31 d’outre-tombe
Pour la zombie walk tourangelle, le Puzzle bar (rue Châteauneuf) s’est proposé d’être le QG pour se préparer (le maquillage n’est pas fourni). Pour Clément Nobileau, le must « est d’avoir des lentilles et des dents pourries ». Côté vestimentaire, plus les habits sont déchirés et en lambeaux, mieux c’est. On vous rassure, un zombie en costard-cravate, c’est tout aussi sexy : « On peut être en tenue de travail. Après tout, quand on se fait mordre, on se transforme n’importe où ! »

>Être pacifique (pardon ?)
Bon, ok, vous voulez être féroce. Mais l’organisateur est clair : « Interdiction d’agripper les passants dans la rue. On n’est pas là pour embêter les gens ou faire peur aux petits ! On fait une zombie walk pour le fun. » Oui, le zombie a un coeur. Putréfié certes, mais quand même.

Aurélien Germain

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EN BREF
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LA ZOMBIE WALK, C’EST QUAND ?
Le rendez-vous est fixé vendredi 31 octobre, à 20 h, devant l’hôtel de ville de Tours. Le temps de tout mettre en place et rappeler les dernières règles, les zombies remonteront la rue Nationale (départ entre 20 h 30 et 21 h), pour finir place Plumereau. Là, c’est improvisation : tous au bar ou peut-être un harlem shake (oubliez le Thriller de M.J…). Pour info, le meilleur maquillage sera récompensé…
The walking dead night Tours sur Facebook

TOURS DE GEEK, C’EST QUOI ?
C’est la structure à l’origine de la zombie walk. Son but ? « Valoriser la culture geek – même si je ne suis pas fan du terme – et populaire en Touraine », explique son créateur Clément Nobileau, 22 ans, tout droit sorti d’un BTS tourisme et actuellement à la recherche d’un emploi. Son objectif ? Faire de Tours de geek une association. En attendant, il a plusieurs idées dans son sac : concerts avec des reprises (jeux vidéo, séries TV…), expos, etc. Il espère par ailleurs lancer un projet, où des personnes déguisées en super-héros se joindraient aux Restos du coeur ou à La Croix- Rouge pour la quête. Une manière sympathique d’allier culture geek et humanitaire.
Infos : Tours de geek 37 sur Facebook

ET AUSSI…
Avant la zombie walk, révisez avec les cultissimes Zombie et La Nuit des morts-vivants de Romero, la série The Walking dead et (si vous êtes courageux), Black Sheep et son histoire de… moutons zombies radioactifs.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=3H3QszX7oH4[/youtube]

Sexe, danse et rock !

Doc pilot, notre chroniqueur, ne s’arrête jamais : c’est parti pour une salve culturelle ! Miam.

Du Sexe, le Ying & le Yang
Totalement d’accord avec Michel Onfray : le [youtube]http://www.youtube.com/watch?v=z4eDdjIiIaI[/youtube] censé promouvoir l’expo Sade à Orsay n’a rien à voir avec le sujet. Il pourrait illustrer un événement consacré à Casanova, mais pas à Sade et à sa sexualité morbide basée sur la souffrance de l’autre, et l’assouvissement des fantasmes les plus criminels sans l’assentiment de l’objet de ces désirs. Sade est à l’image de l’Ancien Régime : oppresseur, léonin et profiteur ; Casanova est le chantre de l’amour libre, révolutionnaire : deux options pour un même sujet, les ying & yang de la sexualité….

 Pas encore pu écouter le dernier et troisième album de Pneu, Destination Qualité. Mais vu sa pochette, un collage psychédélique à regarder pendant des heures, à s’y noyer : bravo JB.

 Au Musée des Beaux Arts, exposition Edouard Debat-Ponsan, une peinture académique, aérienne, d’une perfection habitée, sans lien évident avec la peinture de son petit-fils Olivier Debré… J’ai fui le vernissage, d’ailleurs en ce moment je fuis tous les vernissages et vais voir les expos hors de cet amoncellement d’êtres humains braillards et gloutons, véritable obstacle à la dégustation des œuvres… Est-ce le retour de la fraîcheur, une envie d’ombre et de noirceur, ce grand plaisir à la lecture du Ragoût du Septuagénaire de Bukowski en écoutant Marble Index de Nico ?

Lied Ballet de Thomas Lebrun à l’Opéra de Tours
Lied Ballet se place tellement haut dans cette capacité d’allier le geste au drame, la performance physique à la condition humaine, la beauté à l’universalité, que j’ai vu des larmes aux yeux de spectateurs de cette œuvre en l’écriture chorégraphique d’exception. Elle vient confirmer le talent de l’artiste Thomas Lebrun dont nous ne doutions ni du génie, ni de la capacité à se renouveler par nature et volonté. Tel un cycle d’incarnations, l’artiste nous amène en trois actes, d’un purgatoire des corps et du temps vers une possible contemplation de la vie sur des lieder de Berg, Mahler et Schönberg pour enfin assumer l’individu au travers du groupe. Lui donner les armes pour s’affirmer dans son identité et ses envies face au monde et aux autres… face à la normalité aussi. Ma lecture de l’œuvre est bien sûre totalement subjective et je présume que chacun y trouvera son chemin, ses peines et ses joies… L’indifférence au spectacle offert est impossible, et l’admiration du travail des danseurs et musiciens, évidente.

The Healthy Boy & Zëro au Temps Machine
Au Temps Machine, la chance d’enfin voir à la scène Benjamin Nerot dit The Healthy Boy, chanteur nantais atypique à la voix grave dans un registre à la Bruno Green ou à la Bertrand Belin, au look Front Populaire faussement désuet et donc tendance, habité d’une étrangeté aristocratique si absente actuellement de tous les chanteurs balancés sur les ondes par les majors. Dans un univers alliant la douceur à la furie et servi avec retenue ZËropar ses Badass Motherfuckers, il embarque sans effort, inspire la joie même si l’on sent toute cette affaire bâtie sur du drame. Un ex Unkown Pleasure venu pour la première fois au Temps Machine  m’a dit : j’ai pensé à Nick Cave à son écoute. Y a pire comme référence.

Grand plaisir avec Zëro en deuxième partie : un trip artistique furieux et inventif, frustrant aussi par la brièveté des morceaux souvent arrêtés au moment où l’on désirerait en entendre encore et encore. Le répertoire passe de l’expérimental répétitif à la King Crimson (!!) au rock brutal fugazien, sans pour autant dévier du style, d’un style dû en partie au  jeu brillant des multi-instrumentistes. J’avoue un faible pour le jeu du batteur, encore une fois très dans la ligne de la musique dites progressive dure. L’alliance entre la puissance et la technique, enfant de Bill Bruford et Terry Bozzio au service du shoot et du speed.

Johnson Concorde à Gentiana
Grosse fiesta à Gentiana pour la sortie du nouvel album de Johnson Concorde, show multimédia interactif avec image projetée en fond de scène, hommage indirect au quartier Tours Nord où fut tourné le clip du groupe. C’est une surenchère visuelle, une Comedia del arte appliquée à l’univers rock voire heavy metal, une accumulation de gimmicks et situations désopilantes relayées par les rires du public dans un rythme accéléré, à la manière d’un film muet sonorisé par des chansons tubesques exécutées au cordeau. Après trois rappels, un unplugged final tous assis autour du feu du rideau rouge : la grande classe.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=1qhDGEf3hGE[/youtube]

Chroniques culture #39

Cette semaine, on passe de Marianne Faithfull, à un livre superbe, en passant par de la BD et un jeu vidéo.

LE LIVRE
10 ANS DE PHOTO
Plus qu’un livre de photos, c’est un ouvrage de photographes. Il y a tout pile 10 ans, une bande d’allumés du déclencheur créaient une association pour mutualiser les coûts de diffusion sur le net, tout en conservant leur indépendance. Ils sont aujourd’hui une centaine de free-lance, de toute la France et, pour fêter leur anniversaire, ils sortent un super bouquin avec leurs meilleures images commentées. Franchement, ça vaut le coût…
M.P.

Marianne Faithfull.

LE CD
GIVE MY LOVE… MARIANNE FAITHFULL
Depuis son album Before the Poison (2004), Marianne Faithfull est rentrée dans un nouvel âge musical : celui de la justesse, de la gravité. À 67 ans, elle revisite sa vie chaotique, bouleversée par les abus et les amours déchues. Sa voix rocailleuse accroche les riffs de basses folk, les sons blues d’harmonica. Elle reprend avec une certaine ironie le Going home de Leonard Cohen, s’imagine en Pirate Jenny dans Give my love to London. Sans le chercher, elle rentre dans la légende du rock.
B.R.

LA BD
FATALE
Après l’adaptation de La Princesse de Sang, Max Cabanes se lance une nouvelle fois dans l’adaptation d’un polar de Jean-Patrick Manchette. L’histoire de cette femme débarquée de nulle part, observatrice d’un monde bourgeois d’une ville portuaire se débattant avec ses petits secrets, est un pur régal. Jamais le mélange du polar et du 9e art n’ont aussi bien fonctionné tant le dessin magnifie littéralement le texte jusqu’à l’explosion finale.
Hervé Bourit

LE JEU VIDÉO
LA TERRE DU MILIEU
Découvrez l’origine des Anneaux du pouvoir et affrontez votre plus grand ennemi dans La Terre du Milieu : l’ombre du Mordor. Incroyablement addictif, nettement moins bourrin que prévu, le nouveau jeu d’action/ aventure de Warner est le défouloir musclé que vous attendiez. Pas de doute, vous allez adorer attaquer-bloquer- achever les orques par paquets de cent. Alors aiguisez vos épées…
+ 18 ans, PC, PS3, PS4, Xbox 360, Xbox One, de 50 à 60 €.
L Soon

Cahier de cuisine : comme un poisson aux Halles

En se baladant du côté des Halles, on s’est arrêté au Cahier de cuisine. Fruits de mer et rôtisserie : faites votre choix.

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Nous y étions allés à cette adresse, en 2013, pour y manger portugais. Cette année, le 29 place Gaston-Paillhou change de visage. Depuis six mois, une nouvelle propriétaire a investi les lieux. Michèle Gallopin a tenu pendant 18 ans le Clos du Cher, à Noyers (41). Elle s’est installée aux Halles avec son ancienne équipe.
Au Cahier de cuisine, la spécialité, c’est le poisson. Assez évident, quand on rentre : impossible de rater le vivier installé en vitrine. La déco est simple, quelques petits tableaux et des lumières bleues appuient l’ambiance marine. « Nous sommes en général approvisionnés tous les deux jours en fruits de mer et en poissons, explique la serveuse quand on lui pose la question de la provenance des produits. Parfois, en urgence, on se fournit aux Halles. »

Une fois dans l’assiette, on vérifie l’info : le poisson est frais, tendre, pas trop gras. La serveuse est attentionnée. Rapide, elle montre la bouteille de saint-nicolas-de-bourgueil avant de servir au verre, fait goûter, prend son temps sans se laisser déborder non plus. Le Cahier de Cuisine n’est pas tout à fait un bistrot gourmand ni un restaurant gastronomique. Il se situe entre les deux au niveau du tarif et de la qualité de la cuisine : les produits sont bien choisis mais on ne ressort pas avec une addition trop salée. Après quelques mois d’installation, le restaurant se situe finalement sur le même créneau que les autres adresses du quartier. La spécialité de poisson en plus. Parfait pour un déjeuner rapide entre collègues ou un dîner pour des couples qui veulent se faire plaisir mais qui n’ont pas un budget énorme. Dans l’assiette, l’accent est mis sur la présentation. On apprécie le faux journal du soir roulé en cornet pour accueillir les frite maison. Rien de fantasque, le Cahier de Cuisine remet les pendules à l’heure sur la cuisine traditionnelle : avant tout de la qualité et du professionnalisme.

AU MENU
UN PLAT
RESTO_BV_PLAT
Ok, le saumon poêlé avec sa sauce hollandaise, c’est un grand classique. Mais c’est souvent avec ce type de plat que l’on peut se rendre compte de la qualité du cuisinier. La chair est tendre, cuite à point. La sauce est vraiment incroyable, les frites maison. 10/10.

L’ADDITION
Un plat plus un café et on s’en tire pour 17 euros. Comparé à d’autres restaurants, le rapport qualité/prix est au rendez-vous. Le midi, vous pouvez manger un repas complet pour 17 € (si vous prenez le plat de poisson, un peu plus avec la viande). Le soir, les menus sont plus élaborés et les prix grimpent.

PRATIQUE
Le Cahier de cuisine se trouve au 29 place Gaston-Pailhou (aux Halles). Il est ouvert du lundi au samedi, midi et soir. Plus d’infos sur lecahierdecuisine.com ou au 02 47 20 53 26.

Une minute sur le web #31

Toute l’actu web et buzz de la semaine, c’est par ici. Du dessin, un Star Wars hallucinant et un tumblr pour les nostalgiques…

Alexander Khokhlov est un photographe russe spécialisé dans le portrait. En travaillant avec une maquilleuse, il est arrivé à transformer ses sujets en peintures vivantes. Bluffant. Plus sur alexanderkhokhlov.com
BUZZ_PHOTO

LE JEU
GUI GAME
Cette semaine, un jeu complètement étrange où vous devez seulement appuyer sur le bouton « next level » pour continuer. Sauf qu’il y a plein de pièges, parfois le bouton se cache ou vous fuit. Sûr que vous allez devenir fou à force… Jouez ICI !

RADIO
NOSTALGIE
Et si on vous disait qu’au Japon, dans les années 1970, on écoutait Osamu Kitajima ? Et que les Brésiliens se déhanchaient sur Jacarépagua des Vocalistas Tropicais ? Le site radiooooo.com vous propose d’écouter les morceaux que l’on écoutait dans différents pays ces 100 dernières années. Dingue !

LE TUMBLR
LES ENFANTS SONT FORMIDABLES
Parfois, on a envie de revenir en enfance, de porter des baskets à scratch et de lire Pif Gadget. Ce tumblr vous propose de replonger dans votre jeunesse. Comme la madeleine de Proust, vous vous rappellerez que vous étiez cool avec votre coupe au bol et cette casquette vert fluo. iwasanawesomerkid.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR

BD
ZINOCIRCUS
On aime bien traîner parfois sur les blogs bd (celui de notre dessinateur, manu xyz est d’ailleurs super cool) et puis, cette semaine, on est tombé sur celui de Zinocircus. C’est drôle, toujours bien vu, les dessins sont naïfs mais facilement compréhensibles. Bref, c’est un flux rss de plus à ajouter ! Plein de strips sur zinocircus.com

BUZZ_BD

LE CHIFFRE
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C’est, en milliards de dollars, le montant du rachat de What’s app par Facebook. Le géant des réseaux sociaux avait annoncé, en février dernier, qu’il voulait racheter cette entreprise de 55 salariés pour 19 milliards d’euros. Depuis, What’s app a pris 14 % en bourse ce qui a augmenté le prix de rachat de 3 milliards…

FAN
STAR WARS UNCUT
Un jour Casey Pugh a décidé de se lancer dans un projet un peu dingue : il a demandé aux fans de Star Wars de lui proposer de refaire des scènes de l’Empire Contre-attaque. Il a reçu 2 000 propositions d’internautes. Il a ensuite gagné un Emmy avec et a été repris par le site officiel starwars.com : classe !
Pour voir le film de 2 h 08 : starwarsuncut.com ou ici :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=GjsFAZWnA00[/youtube]

Bande de filles : bouleversant !

Un magnifique long-métrage sur la quête d’identité d’une jeune adolescente. Et c’est une réussite.

CINE_PAP_FILLES
Attention, ce film en cache un autre, plus intéressant. Ne vous méprenez pas, la jeune réalisatrice Céline Sciamma ne propose pas une énième vision de la jeunesse des cités françaises. Bande de filles est une oeuvre initiatique, une plongée dans les troubles de l’adolescence. Au centre, la jeune Marieme, pré-ado terrorisée par son grand frère et secrètement amoureuse de son meilleur pote. Une fillette qui joue au football américain pour se défouler. La première scène annonce le ton du film : ralenti épique sur une bande de filles qui se castagnent pour le ballon ovale. Une ouverture en forme de combat pas vraiment métaphorique, une référence à l’excellente série Friday night lights.

Bande de filles est brut de décoffrage. En arrière-plan sonore, les longues lignes de synthé soulignent la tension qui habite la jeune Marieme. Sorte de Candide moderne et timide, la lycéenne rentre dans les tourments de son époque : choisir entre les institutions républicaines rigides face à sa génération ou s’amuser, danser la vie sur du Rihanna, fumer et déguster sa jeunesse avec un joint et un flash de whisky. Pour oublier ? Pour sentir qu’elle est bien vivante ?
Visages souriants, innocents qui chantent Diamonds, le tube de la chanteuse américaine : la bande de filles, avec qui Marieme traîne, danse et s’esclaffe dans une chambre d’hôtel. Leur insouciance s’étiole à mesure que les consciences s’échauffent. Une scène bouleversante de candeur et de violence sociale. Marieme a toujours les mêmes responsabilités qu’avant, s’occuper de sa petite soeur, supporter l’absence du père et la férocité du frère. Mais Marieme change. Subrepticement. Besoin de sortir de cette spirale qui l’entraîne au fond, elle se rapproche du dealer du coin. Seule issue qu’elle trouve, isolée. Bande de filles, conte apocalyptique contemporain où le mal se traite par le mal. Vision d’une sociologie de l’intime, la caméra de Céline Sciamma alterne entre plans serrés et panoramiques. La réalisatrice donne également la part belle aux plans-séquences dans des décors urbains en décomposition, des cités dortoirs en ruine.

Si Marieme sert de protagoniste, Céline Sciamma filme surtout les liens qu’elle tisse, sa relation à l’autre, sa construction par rapport à ses modèles. Sans porter de jugement sur son milieu social, avec ses codes et ses cultures, la cinéaste préfère proposer une vision quasi documentaire de la vie d’une adolescente. Le monde des cités n’est qu’un décor comme un autre. Après ses deux premiers films, Tom boy et la Naissance des pieuvres, l’enjeu de Sciamma reste le même : filmer la complexité de la vie, la sophistication des esprits humains, la construction d’un parcours. Une sorte de Sofia Coppola à la française.

Benoît Renaudin
NOTE : ***
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TOUJOURS EN SALLE
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WHITE BIRD **
Kate a 17 ans quand sa mère disparaît sans laisser de trace. Peu émue, elle finit par faire d’étranges rêves qui l’amènent à se questionner… Signé Gregg Araki (Kaboom), ce drame noir, lorgnant vers le thriller, reste un peu trop téléphoné et bourré de clichés (le meilleur ami gay, le petit ami rebelle…). White Bird réussit tout de même à aborder frontalement la sexualité, l’adolescence, l’émancipation. Au final, il se dégage de ce vrai/faux mélo un charme envoûtant, avec un casting en or (Shailene Woodley, Eva Green). A.G.

LOU ! JOURNAL INFIME ***
Adapté de la BD à succès, Lou ! journal infime dessine le quotidien d’une petite ado rêveuse, créative, et de sa mère, éternelle gamine coincée entre sa mélancolie et ses jeux-vidéo. Ce gros bonbon sucré vaut pour son esthétisme proche d’un Gondry et son travail sur les décors. Si Lola Lasseron est la révélation du film, la galerie des seconds personnages est malheureusement trop bancale et pas assez exploitée. Il reste tout de même cette douce poésie qui fait de Lou ! un moment agréable. A.G.

TORTUES NINJA *
Malgré une intro magnifique (mais qui ne dure malheureusement que cinq minutes), ce blockbuster à la sauce franchise a tout du film sans âme. Tiré d’un comics des années 1980, plus proche de bandes dessinées comme Sin city ou Batman que des Bisounours, Tortues Ninja version 2014 n’arrive pas à renouer avec ses origines. La tentative est louable mais échoue rapidement : scénario mal écrit, effets spéciaux qui remplissent le vide, blagues potaches, références qui tombent à plat… B.R.

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

Temps machine : retour sur la polémique

Quelle place pour la culture à Tours et son agglo, après la polémique au Temps machine ?

Polémique au Temps machine.
Photo de la soirée au Temps Machine extraite de la page officielle de Frédéric Augis, maire de Joué-lès-Tours. (Photo capture Facebook)

C’est la polémique du week-end. Philippe Briand (UMP), Frédéric Augis (UMP), Wilfried Schwartz (PS) et Cédric de Oliveira (UMP), respectivement maire de Saint-Cyr (et président de Tour(s)plus, de Joué-lès- Tours, de La Riche et de Fondettes, auraient mimé, rigolé et fait la chenille pendant le concert de Glenn Branca au Temps Machine.
D’après nos informations, ces quatre maires étaient au Temps Machine pour visiter cette salle que l’agglomération subventionne à hauteur de 400 000 euros chaque année. Une visite officielle et improvisée, l’équipe du Temps Machine ayant été prévenue au dernier moment.

Si Philippe Briand n’a pas souhaité s’exprimer dans tmv, en revanche, il parlait en octobre dernier du Temps Machine dans la presse locale : « Soit on est capable de faire quelque chose de populaire au Temps Machine, soit on reste sur ce schéma trop restreint, avec un marché de niche. » Culture populaire, l’expression est lâchée. De son côté, c’était la première fois que le maire socialiste de La Riche, Wilfried Schwartz, venait dans la salle : « Non, je n’ai pas la même vision de la culture que Philippe Briand. Je tiens à préciser que j’étais invité par le président de l’agglomération à cette soirée. Je ne remets pas en cause la programmation de cette salle. Je me demande notamment s’il ne faut pas l’ouvrir à un public plus large. »
Ce serait donc la fréquentation du lieu qui serait remise en cause par ces élus tant dans leurs discours officiel que leur attitude au Temps Machine ce week-end. Tout comme l’opéra de Tours ou le théâtre Olympia offrent une programmation exigeante, l’association Travaux Public programme des artistes à la pointe. La fréquentation d’un lieu culturel est-il le seul indicateur pour juger de sa valeur ? Cette polémique a au moins le mérite de poser le débat dans un espace public.
Pour aller plus loin :
>> Réaction et interview de Wilfried Schwartz
>> Pourquoi cette polémique : retour sur la soirée

Migrants et Glenn Branca  : l’excellence et la classe !

Notre chroniqueur Doc Pilot est partout. Partout ! Pas de don d’ubiquité, non. Mais là, il avait franchement envie de voir Glenn Branca, Johnson Concorde ou encore un tas d’expos et de concerts.

Ombre et Lumière
La Boîte Noire accueille Laurent Bouro pour l’exposition « Au Cœur de la matière », un artiste en pleine évolution, impressionnant dans sa gestion d’un clair-obscur habité. Sa galerie d’hommes de l’ombre est lumière, son couple de l’ombre une fusion d’âme-sœurs, ses arbres de l’ombre un verger psychédélique… L’étrangeté voire le malaise se rencontrent dans l’expo de Pierre Texier à la Galerie Ozarts, la mise en scène d’un fantôme du début du XXe, la photo d’un aïeul ignoré, Max, retrouvée dans un grenier, l’écriture d’un passé, en appropriation de cette image : une silhouette entre Aristide Bruant et Jean Moulin, la sensation du tragique et de l’héroïsme, de la nuit et du brouillard…
Au CCC, j’adhère d’instinct au travail de Mounir Fatmi dans son « Walking on the light », facilement séduit par la diversité des œuvres exposées, la capacité d’y capter une lecture immédiate en résonance avec l’intime… As a black man me passe du blanc au noir, d’une vie l’autre, Le Paradoxe à la calligraphie métallique a l’aspect tranchant de la lame. Je conforte mon anti-cléricalisme universel dans sa Divine Illusion… reste Sans Histoire et tout est dit.

Glenn Branca au Temps Machine
Passée la folklorique présence de Philippe Briand et de divers élus (venus on se demande quoi faire au concert d’un compositeur de musique contemporaine dont ils ignoraient l’existence, et dont ils ont l’évidente incapacité de juger de l’importance), il nous reste une prestation de fou de « son orchestre de chambre ». Une montée en puissance des œuvres interprétées pour, au final, nous coller aux murs (du son). La musique de Glenn Branca appartient à l’histoire du XXe siècle. Le voir la diriger est un privilège, un événement impossible à revivre, la sensation de croiser Stravinsky à la création du « Sacre », Satie testant ses gymnopédies sur le piano droit d’un bar de Montparnasse, Moondog à l’interprétation chuintée de ses œuvres aux Trans de Rennes. Il est désormais acté de voir Branca identifié comme compositeur emblématique de la fin du siècle dernier, mais aussi pour l’un des chantres de la guitare électrique, de la saturation utilisée pour repousser les limites de la musique symphonique ; à sa manière Branca rejoint Hendrix.
Je fus physiquement satisfait quand Glenn fit pousser les volumes à ses guitaristes, une sorte de plaisir sensuel, un véhicule pour se dépasser, pousser l’oreille vers ses limites, s’en aller voyager aux portes de la perception… Les politiques avaient depuis longtemps fui les lieux : normal, « le 10 minutes douche comprise » n’est pas la philosophie de dégustation de ce style de concept.

Bernard Santacruz Quartet « Migrants » au Petit Faucheux
Parti aux fleurs Mark Bell, le producteur du chef d’œuvre Homogenic de Bjork ; l’occasion de réécouter Medulla avant de partir au Petit Faucheux. Sous les belles encres de Marie Liberos, je croise deux Kosmik Vortex (le guitariste & la chanteuse lyrique), ce groupe très étonnant apparu depuis peu sur les terres tourangelles. Non, ce soir, nous ne sommes pas tous au concert de Stromae, nous ne sommes pas des 12 000 personnes venues au Grand Hall, nous sommes d’une coterie de privilégiés venus goûter au spectacle des virtuoses. En première partie, Lucky Dog présente son nouvel album, une sorte de quartet ying & yang, avec le duo de cuivre trompette/saxo appuyé sur le duo contrebasse/drums. J’avoue être assez fan du contrebassiste Yoni Zelnik déjà croisé sur d’autres expériences.
En deuxième partie, avec le Bernard Santacruz Quartet « Migrants », place à l’excellence : je n’exagère pas, nous sommes face à la réunion de quatre virtuoses assez uniques dans leurs styles. Leurs pratiques et leurs capacités à communier au sommet sans jamais entrer en concurrence. On peut parler de « super-groupe », de jazzstars à la manière des popstars, d’aristocratie du style sans réelle concurrence. Bernard Santacruz à la contrebasse dépasse l’instrument, le dégage de son omniprésence rythmique pour le faire flotter dans les airs ; une démarche aérienne totalement adaptée au jeu extraverti de Bernard Jean au vibraphone, habité, inventif, unique et physique. Simon Goubert aux drums reste lui aussi unique et impressionnant : c’est un peintre à la fois bucheron et horloger, pas vraiment recommandé aux cœurs fragiles. Géraldine Laurent au saxo m’a beaucoup impressionné par son endurance, cette faculté à pousser l’avalanche de notes sans jamais l’arrêter, un souffle continu et mélodique jamais lassant et toujours inventif. Une force aussi, de celle d’un Connonball Adderley, d’un Steve Coleman. On sort assez chamboulé de « Migrants ». On se pince, on échange, on est bien… très bien.

Simon Goubert (Photo doc pilot)
Simon Goubert (Photo doc pilot)

Johnson Concorde Red Phoenix
Il pleut des albums sur l’avenue Johnson Concorde, celle où l’on vient rouler au  pas au volant de sa Rolls, une silver gost de 1910… eh oui, il y a du Melody Nelson dans ce Red Phoenix rock et baroque. Il y a du concept éclairé monté au ciment étoilé d’Alice Cooper ou de T.Rex voire de ACDC ou des Mothers of Invention, melting pot surréaliste à la scène comme en studio, une collection de hits potentiels au parfum seventies.
Sans respect pour les modes, les coteries, les tribus ou les patries, la clé de voûte pour bâtir un concept identifiable, pour peut-être à son tour se placer en tête de file d’un revival et en inventeur d’un style. Johnson Concorde est « une attraction », « un cirque », une jonction parfaite entre la musique et la comédie : il est donc rock et ce nouvel album, la version sans l’image d’une des meilleures folies osées sur les terres ligériennes.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=1qhDGEf3hGE[/youtube]

Une minute sur le net #30

Chaque semaine le meilleur de ce qui fait le buzz sur le web.

police nationale 44

TWITTER
LA LOL POLICE
Succès total pour le compte Twitter de la police de Loire-Atlantique. Humour et ton qui décoiffe, mais sans polémique ou politique : la recette fait mouche avec près de 4 500 abonnés. En plus, elle ne se gêne pas pour répondre (avec beaucoup d’ironie) à ses détracteurs… Miam. @PNationale44 sur Twitter

 INCROYABLE
MAIS VRAI
C’est la photo qui fait le tour du web en ce moment : Amanda Brewer était en Afrique du Sud, pour collecter des infos sur les requins blancs quand elle a pris ce cliché, avec une caméra GoPro. Résultat : un article dans le Time, une photo partagée et « likée » des milliers de fois (et un super coup de pub pour GoPro).

requin go pro

L’INVENTION
SPORT ÉLECTRIQUE
Le Pavlok, c’est un petit bracelet connecté qui vous incite à suffisamment bouger pendant la journée. Il suffit de se fixer un objectif (10 000 pas dans la journée, faire tel ou tel exercice…). Si vous ne le faites pas, il vous envoie… des décharges électriques (de 17 à 340 volts) ! Normal. Plus d’infos sur pavlok.com

DESSIN
INKTOBER
Inktober, c’est un concept tout simple : chaque jour du mois d’octobre (depuis 2009), des artistes du monde entier réalisent un dessin et le postent sur les réseaux sociaux, avec le hashtag #inktober. Avis aux amateurs, on y trouve de sacrées pépites ! Et tout le monde peut participer.
Inktober

STAR PIQUANTE
Il y a vous, avec vos quelques abonnés sur Instagram, malgré votre physique de rêve. Et puis il y a Biddy, le hérisson qui cartonne avec plus de 550 000 followers. Ses maîtres lui font faire le tour de l’Amérique et le prennent en photo : à la mer, avec un chapeau, au Grand Canyon… Moooh ! instagram.com/biddythehedgehog

lol herisson voyage

WTF
PHARRELL WILLIAMS SAURIN
Mixer le tube interplanétaire Happy de Pharrell Williams avec la chanson du cassoulet William Saurin. Ça vous fait rêver ? Vous trouvez ça ridicule et inutile ? Vous avez envie que ça vous reste en tête toute la journée ? Ne nous remerciez pas : pharrellwilliamsaurin.com

ÉTUDE ET SEXE
VIVE LA BIDOCHE
L’étude de la semaine a été menée par des chercheurs turcs. Eux qui s’intéressaient aux conséquences de l’obésité ont trouvé qu’à mesure que l’indice de masse corporelle augmente, le nombre de patients éjaculateurs précoces diminue. Bref, soyez fiers de votre bedaine : vous tenez plus longtemps au lit. Prends ça, Brad Pitt !

Le Made In : sandwich de passage

Cette semaine, on a testé les sandwiches du Made in, sous le grand passage de Tours. Miam !

sandwich grand passage

Il paraît que le hasard fait bien les choses. Ce jour-là, tmv en a eu la confirmation. Trempés des pieds à la tête (oui, l’automne a décidé de jouer des siennes), on a trouvé refuge sous le Grand Passage, rue de Bordeaux. Histoire d’être au sec. Sauf qu’au lieu de repartir les mains dans les poches, on est ressorti le ventre plein. Parce que c’est ici, bien à l’abri, que fonctionne à plein régime le Made In. Une sandwicherie, avec du 100 % « fait maison », comme l’indique fièrement la devanture. Au menu : soupes, toastés, tartes, crêpes, gaufres et sandwiches. Avec la majorité des plats préparés devant le client. Au Made In, pas de chichi, pas de fioritures.

Ouvert depuis mars 2014, l’établissement ne désemplit pas. Il suffit de faire un tour à l’heure de pointe pour s’en apercevoir… Les sandwiches défilent en même temps que les gens. Du fait-maison, c’est la valeur ajoutée du Made In. Son nom l’indique ! La plupart des clients prennent à emporter, d’autres s’attablent quelques minutes. Sur sa grande chaise, Monique, cadre sup’, avale son casse-croûte à la va-vite, en pianotant sur son smartphone. « J’aime grignoter ici. Ça change de tous les établissements façon junk food… Au moins ici, j’ai un oeil sur la préparation de ce que je mange. Et c’est sain », souffle-t-elle, tout en continuant de lire ses mails. Alors oui, ici c’est du rapide, sur le pouce, comme on dit. De la cuisine simple, mais efficace. Et ça n’empêche pas d’être accueilli par de larges sourires. On prend le soin de conseiller le client. Et pendant la (courte) attente si vous prenez un toasté ou une soupe chaude (maison, elle aussi), jetez un oeil sur les desserts et au gros pot de Nutella® qui vous observe. De quoi donner envie de rester au chaud sous le Grand Passage.

AU MENU
UN PLAT

Made In

Vu le temps, on voulait se réchauffer. On a jeté notre dévolu sur ce sandwich toasté oeufs brouillés, bacon, salade et petits cubes de tomates. Le mélange est au top (voilà qui change un peu des habituels casse-croûtes), le pain croustille sous les dents et on sent la fraîcheur des produits. La mousse au chocolat prise en dessert reste simple, mais savoureuse.

L’ADDITION
Les menus s’échelonnent de 6 à 8,10 €. Comptez par exemple 6 € pour l’ensemble sandwich + boisson + dessert ; 7 € pour le menu wrap ou encore 8,10 € pour les menus toastés et grande salade…

EN PRATIQUE
Made In, la sandwicherie, se situe sous le Grand Passage, au 18 rue de Bordeaux à Tours. Ouvert du lundi au samedi, de 10 h à 17 h 30 non-stop. Contact : 02 47 32 02 51.

Lol sport #1

Nouvelle rubrique : l’actu sportive de la semaine en deux minutes et vue de manière (un peu) sarcastique.

Hidekichi Miyazaki centenaire
TU L’AS DIT !
« Chaque bouchée, je la mastique 30 fois avant de l’avaler. »
C’est le conseil santé de Hidekichi Miyazaki, le centenaire nippon le plus rapide du monde sur 100 mètres (29’83’’). Donc pour être rapide, il faut prendre son temps… à table.
ÇA C’EST FAIT !
Le FC Mumbai s’est lourdement incliné face à l’Atlético de Kolkata (3-0) lors de la journée d’ouverture de la Super League, le nouveau championnat de football indien où évoluent désormais Del Piero, Trezeguet, Pirès et Anelka.
LE TOP
Les rugbymen de l’Union Bordeaux-Bègles font peur aux grosses équipes du Top 14. Après Clermont, Les Girondins ont « émasculé » Castres, le vice-champion de France. Le score : 59-7.
LE FLOP
United passions, vous connaissez ? C’est le film qui porte en triomphe la Fifa (la Fédération internationale de football). Au générique, on y retrouve Gérard Depardieu et Tim Roth. Le tout pour une bagatelle de 24 millions d’euros. Oui, mais c’est un flop. Les recettes générées par ce long-métrage sont évaluées à 160 000 € (dont 115 000 € en Russie).

Horoscope du 15 au 21 octobre 2014

Votre dose astrosceptique, c’est par ici. Là, maintenant. Tout de suite. NOW !

BÉLIER
Amour
On vous a jamais dit qu’il fallait frapper avant d’entrer ?
Gloire
Dire que vous aviez les bons numéros… sauf que vous n’avez pas joué au loto, hein ?
Beauté
Ça pique un peu quand on vous fait la bise (mesdames comprises).

TAUREAU
Amour
Vous avez vraiment tout tenté ? Essayez le régime (mais pourquoi personne ne vous l’a dit avant ?).
Gloire
Mouais.
Beauté
On vous conseille le jus de tomate avec du persil, de la cerise et du romarin pendant une semaine. On reparlera de votre teint dans sept jours.

GÉMEAUX
Amour
On n’est pas chez les Bisounours ! Si ? Ok…
Gloire
Pas mal.
Beauté
Pourquoi vous traitez vos cernes avec du dentifrice ?

CANCER
Amour
Si vous lisez un jour dans un horoscope que vous allez trouver l’amour, foncez ! (mise en abîme).
Gloire
Cata.
Beauté
Allez, deux mois avant Noël, profitez. Après…

LION
Amour
Règle numéro 1, il est interdit de parler de l’horoscope tmv.
Gloire
Règle numéro 2, il est interdit de parler de l’horoscope tmv
Beauté
Règle numéro 3, si c’est votre premier horoscope tmv, vous devez le lire en entier. La lecture s’arrête quand vous vous évanouissez.

VIERGE
Amour
Hé !
Gloire
Vous devez regarder devant vous, DEVANT VOUS ! ATTENTION !
Beauté
Aïe… On vous avait prévenu en même temps.

BALANCE (refaire sa culture ciné)
Amour
Vous avez vu le film True Romance ?
Gloire
Et Inglorious Basterds ?
Beauté
Et Shrek ? Enfin on dit ça…

SCORPION
Amour
Votre cœur est à Nantes.
Gloire
Les chats, il paraît que ça porte bonheur… Ou malheur ? À moins que ce soit les corbeaux ? Rhaaa, on sait plus à force.
Beauté
« Le cadavre – exquis – boira – le vin – nouveau » (on a de grosses références dans l’horoscope tmv).

SAGITTAIRE (spéciale Arabesque)
Amour
Vous saviez que la série télé Arabesque, s’appelait Elle écrit au meurtre au Québec ?
Gloire
Comme un mardi aprèsmidi d’automne devant une aventure de Jessica Fletcher.
Beauté
Flétri (Fletcher ? Flétri ? Ok, on sort…)

CAPRICORNE
Amour
Il faut savoir rire de tout.
Gloire
Arrêtez de regarder des clips de Booba, ça vous fait trop de mal.
Beauté
La mèche, vraiment, ce n’est plus possible.

VERSEAU
Amour
Thèse.
Gloire
Antithèse.
Beauté
Synthèse.

POISSON (spéciale blagues pourries)
Amour
Deux alpinistes font une ascension. Alors qu’ils tentent de traverser un dangereux précipice, le premier raconte : « La dernière fois que je suis passé ici, mon guide est tombé dans le précipice. » L’autre répond : « Quelle horreur ! Qu’est-ce que tu as fait ? » « Rien. Tu sais, il était très abîmé et il lui manquait des pages. »
Gloire
C’est quoi un squelette dans un placard ? Un belge qui a gagné à une partie de cache-cache.
Beauté
On ne dit pas le ton monte, mais la fille moche prend l’ascenseur.
HOROSCOPE

Tortues Ninja retourne sa carapace

Le bon gros blockbuster de la semaine qui essaye de revenir à ses origines. Une tentative louable mais vite avortée.

CINE_PAP_NINJA

Première séquence et premiers espoirs. Ceux de retrouver un film qui se plongerait dans le côté obscur de la franchise. Un long-métrage qui remettrait enfin les Tortues Ninja sur la piste des séries « plus profondes qu’elles en ont l’air » (Batman, Superman, X-men, Sin City…). Alors on apprécie ces dessins esquissés à la va-vite. Images d’égouts en noir et blanc et d’un New York vicié où apparaissent les silhouettes grossières de ces combattants tortues, symboles de notre envie d’anthropomorphisme.

Cet incipit cinématographique, qui vaut largement le reste du film, a cela de mémorable qu’il aurait pu propulser les Tortues Ninja dans ses origines. Il injecte de la noirceur dans un pitch qui se répète depuis 30 ans : quatre tortues transformées sous l’effet d’une drogue deviennent des ninjas redoutables grâce aux enseignements de leur maître rat, Splinter. Noms de légende façon Renaissance, elles se font appeler Donatello, Michelangelo, Leonardo et Raphael. Les Tortues Ninja n’ont pas toujours été cette machine à cash formidable. Leurs auteurs, Kevin Eastman et Peter Laid, ont d’abord imaginé cette histoire loufoque comme un pastiche des comics de l’époque. Daredevil, Batman, Ronin… Sorti en 1984, en pleine refondation des comics par des légendes comme Frank Miller, le premier tome des Tortues Ninja devait être le seul à paraître. Sombre, violent, absurde, tordu, il offrait un vent de fraîcheur dans les comics de l’époque, tournés vers leur passage au monde des adultes. Mais le sort en a voulu autrement. Le succès arrivant, les Tortues Ninja ont rapidement été propulsées dans le monde des séries grand public et consensuelles.

Ce film est une tentative incomplète. Tortues Ninja ne se réinvente pas, peine à trouver son public. S’adresser aux fans de la première heure ? Intéresser un publ i c adulte ? Rendre joyeux les moins de 10 ans ? Ce qu’il y a de tragique dans ce film, c’est cette volonté trop vite étouffée, ce manque de courage. Car après les cinq premières minutes, le film plonge dans les affres des blockbusters sans valeur ajoutée. Le scénario n’a aucune profondeur, le méchant samouraï Shredder n’incarne rien, l’intrigue se noie dans les effets spéciaux. Si le réalisateur, Jonathan Liebsman, parvient à se raccrocher aux prémices du mythe (cet amour des tortues pour le hip-hop, la vénération des pizzas), les grosses ficelles annihilent toute tentative audacieuse. Alors on rit à certaines blagues absurdes, à la session beatbox dans l’ascenseur, on se laisse avoir par les explosions et les effets spéciaux (Michael Bay est producteur, coïncidence ?). Mais la déception de cet échec laisse un goût amer. Comme une mauvaise pizza laissée dans le frigo trop longtemps.

NOTE : *

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TOUJOURS EN SALLE
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THE TRIBE ****
Étonnant, ce film de Slaboshpytskiy : tourné en langage des signes, sans sous-titres, ni musique… Pourtant, The Tribe est l’une des plus grosses claques de la décennie. On y suit un jeune timide, débarqué dans un pensionnat, où prostitution et racket tournent à plein régime. Lui-même va basculer dans la violence. The Tribe est une expérience inouïe, difficile. Les plans-séquences s’étirent et asphyxient le spectateur devant cette sexualité et cette violence froide. Après un dernier acte terrifiant, on en sort bouche bée… A.G.

LOU ! JOURNAL INFIME ***
Adapté de la BD à succès, Lou ! dessine le quotidien d’une petite ado rêveuse et créative et de sa mère, éternelle gamine coincée entre sa mélancolie et ses jeux vidéos. Ce gros bonbon sucré vaut pour son esthétisme proche d’un Gondry et son travail sur les décors. Si Lola Lasseron est la révélation du film, la galerie des seconds personnages est trop bancale et pas assez exploitée. Il reste tout de même cette douce poésie qui fait de Lou ! un moment franchement agréable. A.G.

TU VEUX OU TU VEUX PAS ? **
Lambert est un ancien sex addict. Devenu conseiller conjugal, il tombe sur Judith, une assistante nymphomane. Pour séduire Lambert, Judith sort le grand jeu : les moues, les clins d’oeil suggestifs, les pulls déboutonnés. Lambert, les nerfs en compote, pourra-t-il résister aux avances d’une bombasse déchaînée ? Le duo Patrick Bruel et Sophie Marceau pétille dans cette comédie de Tonie Marshall qui ne tombe jamais dans la vulgarité. Un joli mélange entre comédie de boulevard et comédie romantique US. E.S

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

Plan anti-tabac : "Il faut surtout penser aux jeunes"

Interview de Jeanne Mesmy, déléguée prévention de la Ligue contre le cancer 37. Elle est ancienne médecin et tabacologue.  Elle réagit à l’annonce, par Marisol Touraine, du plan anti-tabac.

Le paquet neutre devrait arriver en 2016. Qu’est-ce que cela vous inspire ?  
En tant que tabacologue, je suis tout à fait pour ! Je pense que c’est efficace, puisque les cigarettiers sont prêts à intenter un recours devant le Conseil d’Etat. Ils ont peur. En Australie, où cela a été expérimenté, il y a eu une baisse des ventes. Donc ils ont peur que ça se répercute. Le but, c’est que les jeunes ne soient pas attirés par les paquets collector, l’aspect, les couleurs, la forme, l’emballage…

Vous parliez de l’Australie, seul pays à avoir mis en place les paquets neutres. Il y a eu une baisse de 3 % dans les ventes. N’est-ce pas dérisoire comme chiffre ?
En France, s’il y a -3 % des ventes, avec 13 millions de fumeurs, ça fait beaucoup. Il faut voir sur le long terme pour les conclusions. Là, on a déjà les photos choc sur les paquets. La taille est correcte, mais pas assez grande encore. Et il faudrait les renouveler, car les fumeurs s’habituent à ces images. Il faut surtout penser aux jeunes…

Avez-vous été concertés pour cette idée du paquet neutre ?
Effectivement, je travaille au groupe « Sortir du tabac ». C’était une de nos demandes. Une ville sans tabac, c’est une ville où l’on respecte les lois.

Une augmentation de 30 centimes du paquet est dans les tuyaux. Les effets sont-ils là ?  
Les prix augmentent tous les ans. Mais il n’y a qu’avec de grosses augmentations (par exemple, sous l’ère Chirac) que cela a entraîné la disparition d’un million de fumeurs sur 2003-2004. Ensuite, les augmentations se sont faites moins fréquentes et importantes (-6%). Peu décrochaient, car ce n’est pas suffisant. Une hausse de 10 % serait l’idéale. Les vrais dépendants continueront, mais on doit décourager les jeunes.

A votre niveau, comprenez-vous la grogne des buralistes ?
C’est difficile, mais les buralistes ont des aides, ils peuvent se diversifier. Le tabac rapporte 13 milliards de taxes, mais coûte 47 milliards pour les soins. Et encore, c’est une statistique qui date de 2006 !

Au final, êtes-vous satisfaite de ce plan anti-tabac ?  
Tout à fait. Il y a de très nombreuses mesures. Après, ce ne sont que des annonces, ce n’est pas encore adopté. Entre les deux, il y a un pas ! C’est important de les mettre en place. Par exemple, l’interdiction de fumer dans une voiture avec un enfant de moins de 12 ans. Même avec les fenêtres ouvertes, 60 % de la fumée reste ! Madame Touraine a plein d’idées formidables… La France a la meilleure législation anti-tabac au monde, mais c’est la moins appliquée…
Propos recueillis par Aurélien Germain
A LIRE AUSSI : Plan anti-tabac, à Tours, un débat qui fait tousser

Paquet neutre cigarette.
Exemple de paquets neutres en Australie.

 

De No Unauthorized à The Pirouettes et de Bikini Machine à Mozart !

Comme chaque semaine, Doc Pilot a fait un petit (grand) tour dans les différents lieux culturels de Tours. Une chronique bien longue et toute chaude.

No Unauthorized

Au courrier, l’album de No Unauthorized, « Invasion » sur le label Camisole records (!!), un 33t avec un gadget : l’emblème du groupe en métal à poser sur son socle, le collector pour cette aventure phare née à la fin des seventies devenue au travers de leur label Fraction Studio, un bastion de l’underground européen avec des titres identifiés : Crocodile, Landru, Beyrouth, Quand le sexe passe, Hiroshima… Mélange paradoxal d’une voix féminine enfantine à une musique de silex et lave amalgamés, beaucoup copié sous une forme édulcorée, si gênant que la critique ne lui autorisait pas de chronique à leur époque. Finalement, une collection de possibles standards dans lesquels je ne doute pas que certains jeunes malins venir piocher…

Bikini Machine, salle Thélème

À la salle Thélème, Bikini Machine, le groupe de Rennes. Première date d’une tournée de promotion de leur nouvel album, une nouvelle mouture à six, après plusieurs années au côté de Didier Wampas. Petite audience pour ce concert pourtant gratuit pour les porteurs du Passeport culturel étudiant. Tous les grands nenfants à Plumereau pour la fête du jeudi soir, peut-être… Mais concert de feu et de rythme, ludique récupération des influences sixties mélangées à une acidité sonore à la Brit pop des 90s, musiciens de haut niveau avec ma préférence pour le bassiste pilier central de l’affaire. Deux instrumentaux pour la bande-son de nos glissades et nos décadences, la plupart des titres en anglais avec, à la main du chanteur, l’apport de l’instrument fétiche donneur de rythme à tout le style : le tambourin ! Une médecine dans cette semaine de triste record de vente littéraire où l’on voit le Zemmour rejoindre « la Courtisane » au top des ventes : le triomphe des peine-à-jouir, des donneurs de leçon, des « mouches à formol », où l’on voudrait ajouter à l’accumulation de « fruits défendus », no unauthorized, celui de croire à un futur meilleur, à la légèreté aussi… Bikini Machine produit l’antithèse de ces tristes sires ; il est « Bang on Time ! », le titre de leur nouvel album… Au retour de ce concert, j’apprends que Modiano a le Nobel. Et là, j’ai envie de gueuler de joie sous la pleine lune.

 [dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xbcox0_bikini-machine-ou-vont-les-cons-vid_music[/dailymotion]

Vendredi soir, au Temps Machine

Au Temps Machine, soirée de miel et de sucre…The Pirouettes, un duo tout mimi, un couple de jeunes gens aussi, les Roméo & Juliette de la pop tubesque bâtie pour les ondes et le dancefloor, option totalement revendiquée par la boule à facettes au-dessus d’eux accrochée. Il y a des textes, là encore, un mélange d’influences allant du néosixties Bardot au néoeighties à la Elli& Jacno sans les imperfections de ces derniers, des mélodies, de la présence, à la des harmonies vocales accordées. Pas une seule glissade dans l’approximatif ou l’ennuyeux : Nom de Dieu, si j’étais D.A dans une major, je les signerais de suite !!! (Hé Thierry Chassagne, qu’attends-tu vieux maquignon ? y’a d’la tune à s’faire !!)…
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=R1cYwmwQwDI[/youtube]

Le Monsieur de ce duo est aussi le batteur inspiré de la formation en tête d’affiche de la soirée : Coming Soon.  Sous la conduite charismatique d’un géant au chant (de grande taille, mais aussi de grand talent), ce groupe va nous embarquer l’air de rien vers une adhésion totale à son style et à ses rythmes. Encore fois, la force du « truc » est le répertoire, de vraies chansons, des thèmes, des arrangements, l’adresse à ménager le subtil rapport entre l’écoute et la danse, le corps et l’esprit, l’image et le son.. Le son disais-je, oui le Son avec un grand S, coloré, minéral, le touché des guitaristes, mélange d’influences, seventies sur toute la longueur avec un pied dans la fin des sixties, celles de la côte Ouest des USA, de Quicksilver Messenger Service aux Grateful Dead, de Love à l’Airplane, mais aussi des effluves du premier Talking Heads, de Can, Eno, des premiers Floyd… Le tout traité pour la transe… Au retour, je glisse la K7 de Drame dans le lecteur et tombe en ouverture sur de la musique dites contemporaine, « une pièce » qui pourrait se voir interprétée par un orchestre de chambre ; le deuxième titre est  dans la ligne du Soundtracks de Can. Une musique pour les routes de nuit, une musique de film.

Plaza Francia : une Catherine Ringer et des Gotan Project à l’Atrium de Saint Avertin

Catherine Ringer
Catherine Ringer, ex Mitsouko, dans Plaza Francia.

Je l’avoue, je m’attendais à être déçu par ce concert et surtout pas à me prendre cette grande claque face à l’une, peut-être la plus grande chanteuse française entourée de la musicalité technique et inspirée de Gotan Project. Extrême émotion, amour inconditionnel du public pour Catherine Ringer, la partie gagnée avant de jouer, mais l’adhésion méritée pour la joie de l’artiste, des artistes, leur plaisir non simulé, le jeu et la complicité dans cette relecture de la musique argentine. L’échange au centuple magnifié dans plusieurs titres, dont une valse en fin de rappel, à flotter dans l’air. Dans la salle, des « Catherine on vous aime » récompensés d’un clin d’œil au passé, un Marcia Bella à la mode Gotan. Pour moi, une simple formalité polie loin d’être le moment le plus fort du concert. J’adore la voix de Catherine, j’adore Catherine, j’adorais Fred & Catherine, et maintenant j’adore Catherine dans Plaza Francia.

L’île de la Tentation à l’Opéra de Tours : Cosi Fan Tutte

Un opéra de Mozart, cet opéra de Mozart, incontournable dans sa partition et son thème, le choix de tester les sentiments des promises, et bien sûr le mauvais choix en fin de course, le réalisme un peu cynique de Mozart sur la nature humaine, sur sa propre nature, du vulgaire et du banal magnifié par un chef d’œuvre intemporel. Au génie du compositeur s’associe un machisme doux mais bien réel, très dans le style « toutes des s**** sauf maman ».Et bien sûr, une grande indulgence pour la gent masculine et son goût à chevaucher tout ce qui bouge, même si l’on peut rêver un instant accorder aux femmes la même aisance sans lui reprocher (vite effacée par le déroulement du sujet). J’aime le personnage de Don Alfonso : face aux choses de l’amour et des sentiments,  j’en partage le cynisme. Pour cette production de l’Opéra de Tours, chapeau bas à la mise en scène de Gilles Bouillon, aux décors de Nathalie Holt, à l’ensemble des interprètes sous la direction de Jean-Yves Ossonce. Un bel après-midi pour s’éviter l’arrivée du Paris-Tours.

Chroniques culture #37

Cette semaine, retour sur le fameux film Welcome to New York, un jeu vidéo dément, et le CD des Drums…


LE DVD

WELCOME TO NEW YORK
Abel Ferrara offre son lot de provocations avec cette sulfureuse chronique d’une descente aux enfers d’un politicien français en Amérique… Car, même si c’est une fiction, le nom de Strauss-Kahn transpire dès la première minute. Mais le génie de Ferrara ne tient pas dans l’interprétation de l’affaire médiatique, mais plutôt dans cette façon de raconter une autre histoire, un monde parallèle. Monstrueux, Depardieu campe un homme de pouvoir inhumain, grotesque. Une pépite cinématographique. B. R.

LE CD
THE DRUMS – ENCYCLOPEDIA
Le groupe de Brooklyn revient pour un troisième album jouissif. The Drums, ça vous donne envie de faire un sprint sans raison, de pédaler à fond sur son vélo avec son casque, de prendre des risques. Ils ont cette folie pop qui crie la liberté, le besoin de s’échapper, de s’amuser. Voix haut perchée, basse lancinante, riffs de guitares speed, The Drums n’a rien inventé mais offre une pop rafraîchissante. Et ils le font bien. Avec leur hit mécanique, Magic Mountain, ils vont faire des dégâts. B. R.

LA BD
ARSÈNE LUPIN : LES ORIGINES
On croyait tout savoir du mythique personnage du gentleman cambrioleur créé par Maurice Leblanc, mais c’était sans compter sur le remarquable travail de scénario de Benoît Abtey et de Pierre Deschotdt. Tout ce beau travail est sublimé par le dessin du Tourangeau Christophe Gaultier. En s’attaquant à la jeunesse du personnage, ils nous livre un récit passionnant de bout en bout prévu en trois tomes par les Éditions rue de Sèvres. Tout simplement passionnant ! Hervé Bourit

LE JEU VIDÉO
HYRULE WARRIORS
Fusionner les univers de Zelda et de Dynasty Warriors, il fallait oser. Les Japonais du studio Omega Force l’ont fait. Exclusivité Wii U, Hyrule Warriors est un beat ’em all de bonne facture. Le titre s’appuie en effet sur une durée de vie à rallonge, une aventure palpitante, des effets lumineux et un mode coopération particulièrement abouti pour séduire les fans d’action. Et ce, malgré une action répétitive et une réalisation un peu à la traîne. Une bonne surprise. L. Soon
+12 ans, Wii U, 50 €.
CHRONIQUE_JEUVIDEO

Kids : l'atelier-loft de Bertrand

Visite au Nowhite cube, un nouvel atelier d’art pour toute la famille.

Atelier Bertrand
L’atelier-loft de Bertrand pour les enfants

Quand on arrive devant l’Espace Nowhite Cube, rue Roger-Salengro, à Tours, on se croirait devant la devanture d’une boutique. Détrompez-vous, ce loft lumineux, entièrement refait au design épuré, abrite depuis début septembre, l’espace de vie de Bertrand Robert. Mais pas seulement.
Ce Tourangeau vient d’ouvrir, ici, sa galerie d’art contemporain et des ateliers d’enseignement artistique. Après plusieurs années passées dans l’Éducation nationale, de multiples collaborations, et un premier espace artistique, At Home, à Savonnières, Bertrand a rejoint à la rentrée son quartier tourangeau préféré, le quartier des Prébendes. Parmi les clients de cet artiste, des adultes, des adolescents mais également une vingtaine d’enfants à qui il transmet la passion du dessin, du design et des arts visuels.

Dans le cours des 4-6 ans, le jeudi soir, l’ambiance est studieuse. Cette année, les petits vont travailler autour de leur amie Kiki la girafe qui aurait, la malheureuse, perdu ses tâches. Cinq enfants assis sur des petits bidons transparents sont attablés dans le calme, le pinceau à la main laissant libre cours à leur imagination. Bertrand commente : « Mon approche de l’art est singulière et surtout ludique, je cherche à développer leur motricité et leur autonomie. Je fonctionne beaucoup sur l’humain, je m’adapte aux caractères des enfants et à leur niveau. L’objectif est de passer un moment convivial ! Le résultat est généralement très chouette, les parents sont souvent agréablement surpris ! » Avec un budget annuel raisonnable, Bertrand a pour objectif de compter désormais dans les activités d’éveil pour les petits Tourangeaux.

Anne Cécile Cadio

Plus d’infos sur nowhitecube.com

Une minute sur le web #29

29e épisode de notre rubrique buzz, avec des jeux d’arcade sur PC, Grooveshark qui prend l’eau et un réseau social anti-Facebook.

BUZZ_PHOTO
David Jablow,
un jour, trouve le dessin inachevé d’une pin-up. L’artiste décide de lancer le Doodler project et d’imaginer cette femme dans différentes scènes qu’il dessine lui-même. Imagination quand tu nous tiens… Plus de version sur doityourselfdoodler.com

LE TUMBLR
GAME OF THRONES
Elle est longue l’attente pour la cinquième saison de Game of Thrones… Alors avant d’être au printemps 2015, on peut toujours se rabattre sur ce blog qui imagine les personnages de la série mais version Monsieur et Madame. mrandlittlemissgot.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR

MUSIQUE
GROOVESHARK PREND L’EAU
La plateforme américaine de streaming musical vient d’être condamnée par le tribunal de New York. Le procès a été initié par trois majors. Grooveshark offre du streaming musical gratuit depuis 2007 sans jamais avoir reversé de royalties. Ses dirigeants se défendent en disant qu’ils essayent de trouver un accord depuis le début.

VINTAGE
ARCADE IS BACK
Et si on vous disait qu’il existe un site où vous pourriez rejouer aux jeux d’arcades de votre enfance ? Oui, oui, vous ne rêvez pas. Donkey Kong, Street fighter II, Pack man, Space invader… Tout est dispo en ligne en format flash sur 1980-games. com 
BUZZ_STREETFIGHTER

CROWDFUNDING
BRIEF.ME
Ce nouveau média cherche des bêtas testeurs pour voir si leur concept peut marcher. L’idée de Brief.me c’est de proposer chaque jour, sous forme d’un mail, des contenus enrichis, des liens, des éclairages. La newsletter, un bon moyen de lutter contre la surconsommation d’infos sur le net ? Plus d’infos sur ulule.com/briefme

SOCIAL
ANTI-FACEBOOK
En version béta depuis mars 2014, Ello est aujourd’hui disponible. Ce nouveau réseau social propose une sorte de modèle à l’inverse de Facebook. Son idée, c’est de protéger un maximum l’identité de ses membres, sans publicité. Il faut être obligatoirement invité pour en faire partie. Plus d’infos sur ello.co

La Table de Fred : le goût du rock

Tout nouveau (et tout beau) : on a testé La Table de Fred. En plus, le gérant est au top (of rock !)…

La Table de Fred Tours
A La Table de Fred, on cuisine ses sandwiches devant le client.

La façade avait déjà attiré notre oeil (enfin, notre estomac) de gros gourmand. Un jour, comme ça, sans prévenir. La Table de Fred : de grosses lettres rouges sur fond gris. Tout beau, tout neuf, rue du Commerce. Les sandwiches en vitrine nous faisaient de l’oeil. Le mot « terroir » collé juste au-dessus.

En entrant, Fred, le patron, met tout de suite à l’aise. Il discute, raconte des anecdotes, tutoie rapidement, explique ses produits. Il a un petit air de rockeur, avec ses baskets Converse® et son piercing discret à l’oreille. Normal pour celui qui a bourlingué dans le monde de la musique, à Paris, pendant une vingtaine d’années, notamment en côtoyant la Mano Negra. « Tiens, récemment, Manu Chao est venu manger chez moi, à la maison… », indique Fred, le plus simplement du monde. Puis un jour, il a tout plaqué : entre crise du disque et besoin de se poser…

Désormais, il a trouvé à Tours un coin de tranquillité. Son établissement près du vieux Tours, ouvert il y a deux mois, semble être son petit plaisir perso. À « sa table », c’est comme à la maison. Déco sympa, mais pas surchargée (« il faut que je me retienne de mettre un paquet de choses au mur ! », lance-t-il, hilare), petites nappes à carreaux et panneaux estampillés cuisine à droite à gauche. Fred cuisine devant ses clients. Il tartine ses délicieux sandwiches de rillons, terrine maison, rosette et rillettes… « Cuisinées par Nicolas Herault, un des derniers pêcheurs pro du coin, à Huismes. » Une fois encore, Fred est intarissable. Il raconte ses produits, avec passion. Toujours franc et direct, il parle comme il cuisine : sans fioritures. Peut-être d’ailleurs que La Table de Fred élargira bientôt ses horaires « pour combler les gens qui sortent de boîte ! » On se sent bien à la Table de Fred. À tel point qu’on traîne des pieds quand il faut quitter la petite terrasse et ses histoires.
AU MENU
UN PLAT
On a pris le sandwich aux rillons (pas par chauvinisme, voyons) finement coupés et exquis, tomates, salade et mayonnaise. Délicieux ! Le pain croque sous la dent, c’est savoureux. Idem pour le sandwich à la terrine de poisson maison, fameux. Un sansfaute.

L’ADDITION
Une formule sandwich + boisson + dessert varie entre 7 et 8 €. Comptez environ 4,50 € pour un casse-croûte classique, ou 6 € par exemple pour une garniture mulet fumé de Loire. Autant dire, vraiment pas grand-chose pour une nourriture de qualité, avec des produits frais ou du terroir.

EN PRATIQUE
La Table de Fred, 9 rue du Commerce à Tours. Ouvert du lundi au samedi, de 9 h 30 à 19 h. Contact : 06 61 72 01 99 ou contact@ latabledefred.com. Sur internet : latabledefred.com ou une page sur Facebook.

Breakdance : les cinq commandements

Avec ça, vous serez incollable sur la battle hip-hop, ce samedi aux Rencontres de danses urbaines.

Battle hip hop breakdance
C’est parti pour la battle de hip hop ! (Photo Bernard Duret)


1. T’affronter, tu devras

Le principe même de la battle de hip-hop ! « C’est une joute où s’affrontent des équipes de trois danseurs, sur de la musique d’un DJ. Le premier se lance et son adversaire doit lui répondre, en essayant d’être plus performant », explique Abderzak Houmi, chorégraphe de la compagnie tourangelle X-press. « Autant dire que si l’un fait un salto arrière, l’autre a intérêt à assurer derrière ! » Comptez deux passages par danseur, sur un court laps de temps : « On y met sa vie pendant quelques minutes ! », s’enthousiasme Abderzak Houmi.

2. Improviser, tu sauras
Sans ça, oubliez la compétition (et la récompense, tiens). De une, les danseurs ne connaissent pas le morceau sur lequel ils vont poser leurs pas. De deux, c’est l’un des critères-clés pour les juges. « L’improvisation est hyper importante et c’est d’autant plus excitant : rien n’est joué à l’avance ! »

3. Tes limites, tu repousseras
L’idée, c’est quand même de pousser l’autre plus haut. « Pour ça, il faut se surpasser, faire évoluer la technique, repousser les limites. » Cela reste une compétition, certes « dans un esprit positif », mais une compétition quand même ! (Oui, on vous rappelle que cela s’appelle battle…)

4. Le feeling, tu auras
C’est le mot qui revient systématiquement dans la bouche du danseur pro. « Dans une battle, c’est du feeling, tout part du coeur. Peu importe le mouvement le plus dingue qui soit. Un type qui tient longtemps sur les bras, ça m’impressionne deux secondes. Pas besoin d’avoir de gros muscles : pour moi, l’important est d’avoir une personnalité, un feeling dans sa danse. » Peu importe que vous soyez de l’ancienne ou de la nouvelle école (old school et new school, si vous voulez frimer), vous êtes jugés sur « l’originalité, la musicalité, l’esprit d’équipe et l’impro ». Le danseur rappelle : « On n’est pas là pour réciter une chorégraphie ! »

5. Tes heures, tu ne compteras pas
Pour assurer, il faut s’entraîner. « Les danseurs font ça du matin au soir. C’est très physique. On essaye de manger équilibré aussi… », précise Abderzak Houmi. Preuve qu’il ne ment pas, pour l’interview, on l’a même dérangé pendant sa salade !

>>LE PROGRAMME ! <<
RENCONTRES DE DANSES URBAINES
Pour cette 17e édition, le programme s’annonce de nouveau chargé.
> Mercredi 8, place à une projection et une expo à la médiathèque de Joué-lès-Tours (16 h, gratuit). Possibilité d’être relooké et photographié avec un Ghetto Blaster, cette radio à la taille démesurée des années 80 !
> Jeudi 9, concert de G Bonson et DJ QBert, au Temps Machine (à 20 h 30, de 10 à 18 €).
> Vendredi 10, spectacle de Zamounda Crew, Vagabonds Crew et Kosh, à l’Espace Malraux (à 20 h 30, de 6 à 14 €).
> Samedi 11, les Studio diffusent le film Ceux qui dansent sur la tête (à 17 h).
> Dimanche 12, stages de breakdance, house dance avec BGirl Manuela, Abdou N’Gom et Jimmy, à la MJC de Joué (à 14 h, 2 € pour 1 h 30).
SOIRÉE BATTLE La battle hip-hop aura lieu samedi 11 octobre, à 20 h 30, au gymnase Bialy de La Riche (tarif : 8 €). « Il y aura des danseurs extraordinaires et de renommée internationale », indique Abderzak Houmi. « Le jury sera composé de personnalités reconnues : la championne du monde BGirl Manuela (photo), BBoy Fever de la BBF et Gabin de la compagnie Aktuel Force. » Réservations au 02 47 78 75 39 ou rdu37@live.fr

http://www.rdu37.info/

Horoscope du 8 au 13 octobre : spécial répliques de téléréalité

Attention, toute ressemblance avec des personnes ayant existé est… purement fortuite, car l’astrologue n’a aucunement inventé ces citations, provenant réellement de nos amis les bêtes de la téléréalité. (Et c’est triste)

Téléréalité répliques
« Je suis assez ému, mais si je ne le montre pas vis-à-vis de mes yeux » (Moundir, philosophe).


BÉLIER

Amour
« Tu sais, y en a qui nous aiment, d’autres qui nous aiment pas. C’est comme partout, c’est pour ça qu’y a des guerres. »
Gloire
« J’ai horreur de perdre, ça me fait faire des otites. »
Beauté
« On m’appelle l’éléphant et ce n’est pas pour mes oreilles. »

TAUREAU
Amour
« Elle est con comme une valise sans poignée ! »
Gloire
« Je suis un pèlerin. Je suis comme un indien dans la ville. »
Beauté
« C’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire des limaces. »

GÉMEAUX
Amour
« Tout passe par les yeux et par le coeur. Parce qu’une fois que vous êtes mort, le coeur s’arrête. »
Gloire
« Je suis dans un disque vicieux. »
Beauté
« Je suis tendu, j’ai les fesses qui disent bravo. »

CANCER
Amour
« Je suis tout dur de partout. »
Gloire
« Je suis tétu(e) comme une moule. »
Beauté
« On est naturels, 100 % bio. Comme les yaourts. »

LION
Amour
« J’aime pas les cheveux courts, ça casse tout le glamour. »
Gloire
« Les gens, tu les emmerdes avec un grand A. »
Beauté
« T’as les yeux marron Picasso… »

VIERGE
Amour
« Les oreilles ont des murs. »
Gloire
« On pourrait aller à Verdun, voir les plages du Débarquement. »
Beauté
« Mélancolique, c’est quand on a bu et après on cuve ? »

BALANCE
Amour
« Je suis comme une fleur : si quelqu’un arrive à bien m’arroser, j’arrive à m’ouvrir. »
Gloire
« Vous êtes vraiment des never been washed up ! »
Beauté
« Un lama, c’est comme un kangourou. Mais ça crache. »

SCORPION
Amour
« Moi, ce qui m’intéresse, c’est pas de passer dans Herpès Magazine ! »
Gloire
« I want to steaaak friiites » (sur un air de Freddie Mercury)
Beauté
« Ça a été un vrai coup de coeur quand j’ai vu ton visage assis dans un fauteuil. »

SAGITTAIRE
Amour
« Moi, une douche tous les jours, je ne trouve pas ça indispensable. »
Gloire
« Les Bisounours, c’est terminé. Maintenant, on va casser des bouches ! »
Beauté
« Physiquement, je suis luxueux. »

CAPRICORNE
Amour
« La fille, attention, tu la vois, tu pleures des yeux ! »
Gloire
« J’ai pas besoin qu’on m’raconte des poésies de Voltaire ou j’sais pas quoi ! »
Beauté
« Vous savez, moi, je suis une vraie tombe de prison. »

VERSEAU
Amour
« Je transpire du genou. J’ai jamais transpiré du genou, je sais pas ce qui se passe ! »
Gloire
« Les personnes juste à côté, je sais pas ce qu’elles voivent ! »
Beauté
« Un barbu est un trésor. »

POISSON
Amour
« Qui dit jalousie dit quelqu’un de collant. Et ça n’est pas pour moi. Pourtant, j’en porte des collants… »
Gloire
« Le bois, c’est noble et chaleureux. Parce qu’il faut savoir qu’avant, le bois, c’était un arbre. »
Beauté
« Je me fais une musculature avec des crottes de chat. »

Interview : "Une proposition de loi dogmatique"

Julien Bourdoiseau, Maître de conférences à la Faculté de droit de Tours et co-directeur du Master II juriste d’entreprise, commente le projet de loi croissance.

Juriste Huissier
Julien Bourdoiseau.

« Professions réglementées », le terme apparaît dans tous les médias, pouvez-vous le définir ?
Le terme est galvaudé. En France, rares sont les métiers qu’on peut exercer sans justifier d’une formation diplômante. Exception faite de l’exercice du commerce, toutes les professions sont réglementées. L’artisan coiffeur, qui souhaite s’installer, doit être en possession d’un brevet professionnel. À défaut, pas d’inscription à la chambre des métiers. Ce qui est original, avec les professions visées par le projet de loi du ministre Macron, c’est qu’elles sont parmi les plus contrôlées (la tarification des actes notamment, NDLR).

Qu’est-ce que le gouvernement chercherait donc à faire ?
L’intention affichée est de casser le monopole de ces professions. Seulement, l’État n’a pas les moyens de son ambition : le gouvernement va devoir indemniser le manque à gagner de ces professionnels, qui ont beaucoup investi dans leurs entreprises (à sa demande). Il devra également palier les pertes inévitables d’emplois. Les six milliards de pouvoir d’achat que Montebourg promettait de redonner aux Français n’y seront pas.

C’est contre-productif, pour vous, d’ouvrir ces professions à la logique de marché ?
Elles le sont déjà ! C’est fini le temps où nous nous contentions du notaire de famille. Aujourd’hui, plus qu’hier, le consommateur sait mettre en concurrence les professionnels du droit. Non, je crois que ce projet de loi cache finalement autre chose. Je crains qu’un matin, quelques conseillers zélés du ministère se soient convaincus qu’il était grand temps de se payer les pharmaciens… Mais les professionnels visés ont été formés par l’Université, qui les a sélectionnés au mérite. Leur réussite est le fruit de leur travail et non celui de leur condition. Ils gagnent de l’argent. Et alors ? On grince des dents au plus haut niveau de l’État. Eh bien quoi ? Ce n’est pas une proposition de loi logique, mais dogmatique !

Huissier : profession mal aimée

L’huissier est un rouage méconnu de la justice. À l’heure où le projet de réforme des professions réglementées secoue le métier, nous avons suivi un professionnel dans son travail quotidien

Huissier, profession mal aimée
Le quotidien d’un huissier de justice.

Une vague déferle sur la place du palais de justice de Paris. Plus de 4 000 manifestants scandent « casse sociale », « justice privée ». Drapés de leur robe noire, les huissiers sont dans la rue. Cette scène a eu lieu le 15 septembre dernier. Depuis cette mobilisation, une concertation a été ouverte par l’État entre le ministère de l’Économie, celui de la Justice et les huissiers. Mais cette mobilisation sans précédent a mis en lumière une profession réglementée peu connue du grand public. « Ma première manifestation », confie Maître H, huissier de justice. Accompagné de ses quatre salariés, il a protesté contre le projet de réforme des professions réglementées. « Dommage. Ça n’a fait que quelques secondes au journal télévisé. »

Dans son étude, Maître H a accepté de nous recevoir pour parler de son quotidien. « Bienvenue chez les nantis », lance-t-il ironiquement. À cet accueil souriant, succède une courte visite de l’étude. Papier peint pastel, craquelure au plafond. À l’exception du sol, toutes les surfaces planes sont jonchées de dossiers. Les placards débordent. « Il n’y a pas deux journées identiques. » On tente de décrypter le jargon de la profession. Le téléphone l’interrompt. Au tribunal, l’huissier est présent lors des audiences. « On se charge d’y présenter les témoins ou d’appeler les experts, détaille Maître H. On présente également les scellés. » En qualité d’huissier audiencier, il se rappelle avoir manipulé quelques drôles d’objets : « Du fusil mitrailleur au bermuda ensanglanté ».

Adultère, expulsion et procédures
L’huissier est aussi homme de terrain. Il lui arrive même de procéder à des constats d’adultère ordonné par un magistrat. « Ça demande une grande préparation. Il faut localiser “ la cible ” vers 22 h. Y retourner un autre jour pour vérifier. » Et, à 6 h du matin (les horaires légaux sont les mêmes que pour intervention des forces de l’ordre), intervenir dans l’intimité du conjoint infidèle et de son amant. « Il faut parfois avoir recours à un serrurier, aux gendarmes ou à la police. Cela m’est arrivé il y a quelques années, se souvient Maître H. On toque, on sonne et personne ne répond. Pourtant, un rideau bouge. Le serrurier ouvre, les gendarmes entrent dans l’habitation. Rien. On fouille, on visite les combles. Je me retrouve à quatre pattes dans la laine de verre… » Le lit est défait, l’amant n’est pas loin. Un bruit étouffé s’échappe de la penderie. Toc toc badaboum. « “ Je garde la maison ”, s’exclame l’homme avec aplomb, en s’extirpant d’une armoire à vêtements. On aurait cru Belmondo. »
Bon, cette part du travail reste « anecdotique », modère Maître H. En revanche, le recouvrement représente une part majeure de son activité. « Des créditeurs prennent contact avec moi pour trouver une issue favorable à un contentieux. Là, je les conseille sur la démarche à suivre. Je leur rappelle ce qu’ils ont le droit de faire ou pas. » Une vraie mission de conseil avec des réponses circonstanciées. Parfois, c’est la justice qui somme un débiteur de rembourser une dette. Dans ce cas, plusieurs options sont envisageables : la saisie des comptes, du mobilier ou encore l’enlèvement de véhicule. « On prend toujours contact avec les débiteurs. On les prévient de multiples fois », avant de mettre en route la machine. « On privilégie la saisie bancaire, explique- t-il. La plus efficace. » L’huissier se rend chez le banquier et procède à l’immobilisation des comptes. « À l’exception de 509,30 €, le solde bancaire insaisissable » qui équivaut au RSA. « La saisie des meubles est rare. Et attention à ne pas la confondre avec l’enlèvement. » La saisie consiste à inventorier les biens d’un débiteur. « On ne repart pas tout de suite avec la télé comme dans les séries télévisées. » Cela n’arrive qu’en dernier recours, « parce qu’il n’est pas simple de trouver une valeur de 10 000 €, par exemple, dans du mobilier, de la hi-fi ou de l’électroménager. »

Huissier profession mal aimée
Le quotidien d’un huissier de justice.

Ce qui nuit le plus à l’image de l’huissier reste l’expulsion. « Ce n’est pas si courant », tempère Maître H. Là, l’huissier se situe au milieu d’intérêts antagonistes. « On est là pour apaiser le conflit. Pour une procédure complète, il faut près de quatorze mois. On n’expulse pas les gens comme ça. » Maître H. se voit d’ailleurs plus comme un médiateur. « Je suis là pour freiner les velléités du créancier ou du débiteur. »

Surprises, surprises
Lors d’enlèvement ou d’expulsion, l’huissier s’adjoint à nouveau le concours d’un serrurier et de la force publique. « Avec la peur que l’intéressé commette un acte désespéré… Qu’il se pende ou qu’il nous accueille avec un fusil. » On ne sait jamais ce qu’il y a derrière la porte. Et la surprise peut être à la limite du supportable. « Comme ce jeune blondinet, propre sur lui, qui avait conservé quelque 900 kg d’excréments dans sa chambre. », explique- t-il dans un haut-le-coeur.
De plus en plus, l’huissier procède à des constats. Le voilà donc obligé de se déplacer à la réception de matériel sur un chantier pour vérifier qu’il fonctionne, établir que des marchandises ne sont pas des produits de la contrefaçon. « Je ne dis pas toujours ce que les gens veulent entendre », convient Maître H. Il fait fi des a priori : « Je n’ai pas honte de ce que je fais. Parce que j’essaie de le faire bien. »

Antonin Galleau

Lou ! journal infime : bonbon surprise

Un gros bonbon sucré, visuellement audacieux, attachant et pas du tout réservé aux enfants.

Lou ! journal infime
Lou ! journal infime, de Julien Neel.

Adapter une bande dessinée à l’écran, beaucoup ont essayé et se sont emmêlés les pinceaux. Dans le cas de Lou ! journal infime, il paraissait difficile de retranscrire l’uni-vers acidulé et ses personnages si caractéristiques sur grand écran. Pourtant, Julien Neel, son auteur, a transformé cet exercice périlleux en réussite. Le dessinateur a tout simplement décidé d’adapter lui-même sa BD.
Et autant dire que les éventuels a priori de départ (film pour enfantsados, synopsis déjà vu, estampillé « girly ») disparaissent sitôt le premier quart d’heure écoulé. Sans connaître la BD, le spectateur se retrouve face au quotidien presque banal de Lou : une jeune ado créative, la tête dans les nuages, obsédée par Tristan, le beau gosse à la tignasse-choucroute façon BB Brunes. Elle vit seule avec sa mère, Emma, éternelle maman-enfant branchée sur sa console.

Et derrière des thèmes simples (l’adolescence, ses petits tracas, les amourettes, le chômage, la monoparentalité), le réalisateur déploie alors un univers hallucinant, excentrique, loufoque à la Boris Vian. L’Écume des jours de Gondry n’est d’ailleurs pas loin. Le travail sur les costumes, entre rétro et futurisme, et les accessoires, d’une ingéniosité stupéfiante, est phénoménal. Les décors sont fouillés, bourrés de détails. Julien Neel expérimente. Il ose. Il trempe son audace dans une photographie vintage et flashy. Tout y est coloré, éblouissant, techniquement irréprochable.
Parfois, il s’affranchit des limites en partant dans un délire improbable façon animation japonaise, mix entre le club Dorothée et la science-fiction !

Dans cet univers extravagant, Lola Lasseron, alias Lou, balade ses yeux bleus et son air timide et maladroit. Terriblement attachante, authentique, la jeune actrice est une révélation et prouve qu’elle maîtrise un large panel d’émotions. Mention spéciale aussi à Ludivine Sagnier, méconnaissable en maman fofolle, et l’inattendu Kyan Khojandi (connu pour sa série Bref) en musicien hippie empoté et gaffeur. Dommage que certains autres rôles ne soient pas assez exploités. La galerie des personnages secondaires est exquise, mais inégale : de l’excellence à la faiblesse de certains débutants, rendant alors le rythme inconstant.
Alors certes, Lou ! journal infime peut décontenancer avec ses quelques clins d’oeil à la BD. Mais le charme du film finit par gommer cet aspect mineur. Mieux, la justesse et la joliesse des textes soulignent le travail de Julien Neel. Et de ce premier long-métrage, il s’échappe finalement une douce poésie. Étonnant et attachant.
Aurélien Germain

NOTE : ***

Durée : 1 h 44. Comédie de Julien Neel (France). Avec Ludivine Sagnier, Lola Lasseron, Kyan Khojandi, Nathalie Baye…

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=HmfQQe13F9Y[/youtube]

Loi famille : la grogne des associations

Monique Fontaine est présidente de l’Union départementale des associations familiales d’Indre-et-Loire (UDAF). Elle réagit à l’annonce du projet de loi de financement de la Sécurité sociale présenté fin septembre par Marisol Touraine.

Loi famille
La prime de naissance sera réduite pour le deuxième enfant.


Dans ce projet, la prime de naissance serait réduite pour le deuxième enfant, que pensez- vous de cette mesure ?

Marisol Touraine a déclaré que les parents pourront réutiliser le matériel utilisé par le premier enfant. Ce n’est pas complètement absurde pour des personnes de notre âge de penser comme cela. Mais les parents d’aujourd’hui n’ont pas la même vision. Lors d’une réunion de l’association Famille du Cheminot, nous avons demandé à de jeunes papas de nous parler justement de leur deuxième enfant. Tous ont répondu que racheter un landau, un siège auto ou de nouveaux vêtements démontrait son implication vis-à-vis ce nouveau enfant. Une façon de montrer qu’il est assumé. Ce que Marisol Touraine propose relève d’une vision de l’ancienne génération.

Vous pensez que ce projet de loi, dans son ensemble, pourrait impacter la natalité en France ?
Oui, la France faisait exception depuis des années en Europe. Avec ce genre de mesure, la natalité va logiquement baisser. Un pays qui vieillit, ce n’est jamais bon.

Qu’est-ce qui vous gêne dans ce projet de loi ?
C’est le fait d’opposer les familles qui ont plus de moyens avec celles qui en ont moins. Ce qui m’intéresse plus, c’est d’essayer de comprendre que les modèles de la famille sont aujourd’hui de plus en plus complexes. Et ce projet de loi ne prend pas du tout cette évolution de la société en compte. J’aimerais que ce type de projet de loi concerne avant tout l’enfant. Ce qui n’est pas du tout le cas ici.

La Manif pour tous a vivement critiqué ce projet de loi. Récupération ?
C’est une anomalie. Ils ratissent larges. Après le mariage homo, la GPA, la PMA, ils s’emparent d’un nouveau thème. Ce n’est pas la place de la Manif pour tous.

Chroniques culture #36

Au menu, cette semaine, du rock’n’ roll avec le nouveau Slash, mais aussi une BD délire Glory Owl et un DVD d’X-Men.

LE DVD
X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST
La dernière fournée X-Men débarque dans une édition limitée, avec boîtier métal comprenant le film en différents formats (3D active, 2D, UltraViolet…), mais radin côté bonus. Dommage, car ce Days of future past est un blockbuster d’envergure. Signé Bryan Singer, il envoie Wolverine dans le passé, pour changer le cours de l’Histoire. De la castagne aux stades qui volent dans les airs, un vrai bijou esthétique (l’ambiance vintage des 70’s par exemple), sombre et spectaculaire. A. G.

CHRONIQUE CDLE CD
SLASH – WORLD ON FIRE
Oh yeah, Slash, l’hyperactif au chapeau noir, ex-guitariste des Guns‘n’Roses, revient aux affaires ! Le pilier du rock‘n’roll offre avec cette offrande un concentré de groove, où riffs décapants et surpuissants (miam, ce Stone Blind !) et soli ravageurs se succèdent. Une fois de plus, Myles Kennedy qui l’accompagne au chant abat un travail phénoménal. Des arguments qui rattraperont le côté un poil répétitif de ce (trop ?) long album. Copieux, mais généreux. A. G.

LA BD
GLORY OWL
« On peut rire de tout mais pas avec n’importe qui », disait Desproges. C’est aussi ce qu’a dû se dire le trio Mandrill Johnson, Gad et Bathroom Quest. Publié dans un petit format par les éditions Même Pas Mal, leur strips en trois cases massacrent à tout va les travers de notre société et ne font pas dans la dentelle. Caustique, féroce, pire qu’un jeu de massacre, avec l’esprit d’Hara Kiri ! Les âmes sensibles s’abstiendront, les autres vont hurler de rire ! Hervé Bourit

LE JEU VIDÉO
DISNEY INFINITY 2.0 : MARVEL
Mélange de jeu vidéo et de figurines bien réelles, Disney Infinity revient sur consoles avec un jeu d’aventure et de plate-forme aux couleurs de Marvel. Vous avez gardé une âme d’enfant ? Votre petit frère a toujours rêvé de se glisser dans le costume de Spider-Man, Captain America ou Thor ? Alors, laissez-vous séduire par la nouvelle cash machine de Disney qui s’annonce comme la star des cours de récré.
+ 7 ans, PS3, PS4, Wii U, Xbox 360, Xbox One, 70 €.
L.Soon

 

 

Kids. Montessori maison

Cécile Lawniczak a ouvert une école Montessori à Tours. Elle propose d’adapter cette pédagogie chez soi.

montessori
La pédagogie Montessori n’est pas réservée à l’école. Elle peut être appliquée à la maison, selon les mêmes principes. Cette pédagogie propose de mettre à la disposition des enfants, du matériel, comme une aide au développement de son intelligence et à l’apprentissage de la vie. Montessori, c’est avant tout un état d’esprit, une attitude bienveillante.
Il s’agit de respecter le rythme et le caractère de l’enfant, de lui faire confiance et de lui laisser le choix. « Il faut organiser chez soi un cadre favorable et sécurisé où votre petit, tout en étant accompagné, sera libre de ses mouvements. En clair, il pourra tenter tout seul ses propres expériences ! Pour développer son autonomie, on pourra lui mettre les objets du quotidien à sa portée, comme sa brosse à dents par exemple, explique Cécile Lawniczak. Pour accéder au robinet, on lui achètera un petit tabouret antidérapant. Pour lui apprendre à se coiffer, on posera sur sa table de chevet, un miroir avec sa brosse et des chouchous. Bien sûr, il faudra accepter au début que la queue de cheval de votre fille soit de travers. Ce qui est important, c’est de l’encourager. »
Chaque pièce de la maison peut devenir un lieu d’apprentissage. « Si vous préparez un gâteau, il faut le faire vraiment ensemble de A à Z, cela va jusqu’à la vaisselle à deux. Cela donne l’impression de plus d’investissement au départ, mais c’est payant pour nous, comme pour eux », conclut la directrice de la Maison des Enfants.

Anne-Cécile Cadio

La Maison des Enfants à Tours organise des formations à la méthode Montessori pour les parents. Renseignements sur lamaisondesenfants.eklablog.fr

Sunny Diner : l'American dream

On a pris notre Chevrolet, regardé Pulp Fiction et on a filé au Sunny Dinner, à Tours. Ambiance !

Sunny Diner
Les fans de Pulp Fiction peuvent manger sur le capot de la Chevrolet.
(Photo tmv)

Audrey Hepburn, Marilyn Monroe, Elvis… les figures emblématique des sixties vous regardent manger à pleines dents votre burger dégoulinant de sauce barbecue. Accrochés aux murs, les portraits de stars et les pubs vintage côtoient les meubles repeints en bleu clair et en rose. Ambiance pop, le Sunny diner joue sur l’imagerie des années 1960 version restoroute américain. Sorte de rêve éveillé d’une nostalgie hollywoodienne un peu kitsch mais réjouissante.

À l’intérieur, on pense forcément à cette scène mythique de Pulp Fiction où John Travolta et Uma Thurman sirotent un milkshake, attablés sur le capot d’une fausse Chevrolet, prêts à monter sur la piste. Bon élève, le Sunny diner reprend tous les codes d’une reconstitution historique, juste ce qu’il faut de fantaisiste et d’exagéré. Sur les tables, des toiles cirées à pois rouges. Le restaurant pousse le concept jusqu’à la carte des menus : le graphisme fait ressurgir de manière fugace le souvenir d’images à l’American Graffiti, de serveuses en roller, de chemises vichy, de drive in éclairés au néon, bruit de grosses cylindrées dans la nuit. Ça fonctionne.

Côté service, rien à redire, souriant, les plats arrivent dans les temps. S’il y a assez de soleil, la terrasse est agréable. La rue de la Rôtisserie, piétonne, permet de manger au calme. Concernant les choix, le Sunny diner mise sur le fait maison. Heureusement, tout ne se résume pas au décor. Le nombre réduit de plats cuisinés rassure quant à la qualité. Salade Caesar, Burger, milkshake, onion rings… Si vous cherchez des tartines de saintemaure, passez votre chemin. Ici, les plats sont exclusivement imaginés sur les modèles des fast food américains à l’ancienne. Concept tenu, accueil agréable, cuisine bien pensée… Vous attendez quoi ?

AU MENU
Image2LA SPÉCIALITÉ Impossible de passer à côté du burger. Là, c’est un Cheesy avec, comme son nom l’indique, pas mal de fromage (de la fourme d’Ambert notamment). La viande de boeuf est de très bonne qualité, le pain sort de chez le boulanger. Quant aux frites maison, elles croquent bien sous la dent. Impeccable.

L’ADDITION Le menu du midi comprend un burger et une boisson. Pour 1 € de plus, on a eu droit à un café gourmand. Vu la qualité des produits, les prix sont relativement bas.

EN PRATIQUE Le Sunny diner se trouve au 19 rue de la Rôtisserie. Pour réserver : 02 47 32 97 95. Ils ont également une page Facebook où vous pouvez laisser votre avis sur leur concept.

Interview : cet hyperactif d'Arnaud Ducret

Avant sa venue à l’Escale, on a posé quelques questions à l’humoriste trublion hyperactif. Rien que ça !

Arnaud Ducret (Photos Pascalito)
Arnaud Ducret (Photos Pascalito)


Question bête pour commencer : pourquoi « j’me rends » comme titre de spectacle ?

Oh, pour que les journalistes aient une question à poser ! (rires) Non, c’était pour dire « j’me rends dans votre ville » et « je me donne à vous ». C’est un spectacle dynamique, avec beaucoup de personnages.

Justement, vous passez du prof de karaté, à l’allumeuse, en passant par l’alcoolo. Il faut être un peu schizophrène pour faire ça, non ?
(Rires) Schizo, non, mais j’aime faire des situations avec mon visage, que les gens puissent imaginer un décor. Je suis hyperactif, ça c’est sûr. Comme quand j’étais gosse ! Mais les gens aiment ça. C’est un combat de boxe, ce spectacle : je leur mets des coups pendant 1 h 30.

J’ai lu qu’une femme avait accouché pendant le spectacle. C’est une blague ?
Non ! Son mari l’avait invitée au spectacle et elle a tellement ri que, quand elle est sortie, elle a perdu les eaux dans les toilettes du théâtre. Elle est d’ailleurs venue récemment à Avignon me montrer son fils…

Qu’elle a appelé Arnaud ?
Non, même pas ! (rires)

Vous faites un prof de karaté dans le show, mais avez aussi joué un prof de sport dans le film Les Profs. Vous arrivez très bien les caricaturer…
Ouais ! J’ai beaucoup fréquenté les salles de sport. Et ça me fait tellement marrer les gens qui marchent jambes écartées, avec des dorsaux sur les bras… Mais j’aime le sport, j’aime le combat, c’est la base du comédien.

Vous êtes vraiment hyperactif… Ça mange quoi au petit déjeuner, un Arnaud Ducret ?
(Rires) Je ne sais pas, vous savez, Jamel aussi est un hyperactif. Moi, ça m’a beaucoup servi. Gamin, j’étais comme un labrador à qui on lance un caillou. J’ai beaucoup d’énergie et ça, c’est positif. Je mange beaucoup de protéines…

Vous touchez à tout : danse, humour, chant… À quoi faut-il s’attendre pour le spectacle ?  
À tout ça, justement. Je fais aussi du mime, du beatbox, de l’humour, je chante… Tout est mélangé. On paye pour me voir, donc je dois tout donner. J’essaie de faire plaisir.

Ça se voit sur les réseaux sociaux où vous êtes très présent…
Oui, j’essaye au maximum d’être proche de mon public. Je l’aime et le respecte. Je suis toujours ému de voir une file d’attente pour me voir sur scène. C’est ce que j’ai toujours voulu faire. Déjà enfant, je disais à ma mère, au ciné, « un jour, il y aura mon nom ».

Il y a quelques années, vous avez été évincé de Caméra Café 2. Maintenant, avec toute votre réussite, c’est une revanche ?
Revanche, non. Mais M6 a viré Caméra Café beaucoup trop rapidement. Elle n’a laissé aucune chance au programme. J’ai été déçu, 400 épisodes flingués en trois semaines… Mais bon, j’ai pu rencontrer Bruno Solo et désormais, Parents mode d’emploi cartonne.

Justement, vous n’aviez pas trop peur de  vous relancer dans une aventure télé avec Parents, mode d’emploi ?  
Un peu, mais c’est un programme court, c’est différent. Tout l’écrin de cette petite série me donnait envie, ça a sa propre identité. Je suis très fier de ce programme et c’est parti pour durer, vu le succès.

CULT1_BV_SPECTACLEParaît-il que les humoristes sont ennuyeux dans la vraie vie…
Euh, je ne sais pas ! Moi, je suis pareil sur scène et dans la vraie vie. J’aime faire rire et je suis positif. Je n’aime pas les conflits ; la vie est belle !

Au fait, comment a-t-on pensé à vous pour le doublage dans La Grande aventure Lego ?
Grâce à mon talent ! (rires) Non… Je suis fier de ce film, vraiment content. On a pensé à moi, car on m’avait vu au cinéma, à la télé, mais aussi dans l’émission Vendredi, tout est permis (avec Arthur, NDLR). J’aime beaucoup le doublage, j’espère que je serai dans la suite…

Allez, pour finir, instant promo : vous avez le droit de donner envie de venir à votre spectacle !
Je ne revendique pas d’actu, ni de politique dans mon spectacle. C’est comme le film du dimanche soir. On est là pour se marrer, tout simplement. Je vous emmène pendant 1 h 30 dans des histoires farfelues. Vous sortez avec la banane, revigorés.

Propos recueillis par Aurélien Germain

>>LE SPECTACLE
Mercredi 8 octobre, à 20 h 30, à l’Escale de Saint-Cyr-sur-Loire, « J’me rends », d’Arnaud Ducret.
Tarifs : de 24 à 27 €.
>>BONUS
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=6Dx9en6L05I[/youtube]

Horoscope du 1er au 7 octobre 2014

Notre astrologue était en garde-à-vue quand il a demandé aux astres ce qu’ils pensaient de vous cette semaine.

HOROSCOPE
BÉLIER
Amour
Ne changez rien, les cornes vous vont si bien.
Gloire
Dallaaaas, ton univers impitoyaaaable.
Beauté
À force de foncer tête baissée, vous avez la frange toute plate. C’est malin, bravo !
TAUREAU
Amour
Corones.
Gloire
Parfois, il faut savoir se prendre par les cornes.
Beauté
Avant de vous jeter par la fenêtre, pensez à l’ouvrir (la fenêtre, hein).
GÉMEAUX
Amour
J’aime, j’aime, j’aime. Gémeaux.
Gloire
Vous souffrez d’un dédoublement de personnalité et votre double croit qu’il est Conchita Wurst. Du coup, il vous a recruté(e) pour préparer son prochain spectacle au Crazy Horse.
Beauté
Oui, vous avez deux yeux. Oui, c’est mieux de maquiller les deux, oui…
CANCER
Amour
Vous en pincerez pour elle. Ou lui. Ou eux. Enfin vous faites ce que vous voulez.
Gloire
Dépisté à temps, il n’est pas méchant.
Beauté
Vous aussi, vous avez l’emballage neutre. Vous ne pétez pas le feu en ce moment.
LION
Amour
À un moment, il faudra bouger vos fesses parce que bobonne elle, elle va se lasser à la fin.
Gloire
Le yuka favorise le transit et diminue les boules de poils. Pensez-y.
Beauté
Cet après-shampooing vous fait une chevelure bottante (oui, oui, bottante).
VIERGE
Amour
Si vous rencontrez un dauphin qui s’appelle Charles, laissez tomber.
Gloire
La sainteté vous mènera au sommet.
Beauté
Essayez l’or Léan, ça marche du feu de Dieu !
BALANCE
Amour
Vous hésitez entre votre voisin de palier et le boucher. Franchement, nous, on voit pas pourquoi.
Gloire
L’argent par les fenêtre, ce n’est pas une bonne idée. Sinon bon anniversaire ! Peu importe votre jour de naissance, on vous le dit maintenant, comme ça c’est fait.
Beauté
Pamela Anderson est votre modèle. Si, si, même avec les bouées.
SCORPION
Amour
Un combat mortel vous attend.
Gloire
Laissez faire la fatalité.
Beauté
Essayez la léchitine de soja. En cataplasme. C’est bon pour ce que vous avez.
SAGITTAIRE
Amour
Rayez.
Gloire
La mention.
Beauté
Inutile.
CAPRICORNE
Amour
Vous, on vous aime bien cette semaine.
Gloire
Si, si c’est vrai.
Beauté
Promis.
VERSEAU
Amour
Qui trop embrasse mal étreint (et bim dans tes dents !).
Gloire
La citation, c’est l’art des gens qui n’ont rien à dire. Alors surtout arrêtez. Sérieusement. Même sur Facebook.
Beauté
Recto, retournez-vous.
POISSON
Amour
La maman des poissons, elle est bien gentille. Et moi je l’aime bien avec du citron.
Gloire
Si l’envie de travailler te prend, assieds-toi vite par terre et attends qu’elle te passe.
Beauté
Le total look écailles, on oublie.

Tu veux ou tu veux pas ? Duo de choc

Les sex symboles peuvent-ils se moquer d’eux-mêmes ? Réunis à l’écran, Bruel et Marceau répondent à leur manière.

CINE_PAP_TUVEUX
En le voyant à l’écran, on a du mal à reconnaître l’ancien chanteur à succès : Patrick Bruel a vieilli, il s’est épaissi, montre un début de double menton et quelques poils gris. On s’en fiche, il revient en grande forme et son rôle dans Tu veux ou tu veux pas ? nous rappelle qu’il est au moins aussi bon devant une caméra que sur scène.
Pourtant, la réalisatrice Tonie Marshall partait assez mal avec cette histoire d’ancien sexaddict devenu conseiller conjugal (Lambert, joué par Patrick Bruel) qui tombe sur Judith, une assistante nymphomane (incarnée par Sophie Marceau). Pour séduire Lambert, Judith sort le grand jeu : les moues, les clins d’oeil suggestifs, les pulls déboutonnés. Lambert, les nerfs en compote, se raccroche à ses réunions avec les sex addict anonymes. Comment résister aux avances d’une bombasse déchaînée ?

Il y en a eu tellement, ces dernières années, de comédies françaises un peu poussives, fabriquées à la va-vite avec des acteurs en vogue collés en haut de l’affiche pour appâter le spectateur qu’on craignait une nouvelle débâcle. C’est mal connaître le talent des deux sex-symboles : la petite fiancée des Français et le beau gosse qui faisait hurler les midinettes semblent faits l’un pour l’autre. Étonnant, d’ailleurs, qu’aucun réalisateur ne les ait réunis avant. Le scénario joue sur une histoire de sexe, mais les acteurs, eux, sont clairement dans l’auto-dérision. Sophie Marceau joue à merveille les femmes fatales un peu allumées. Elle accumule les clichés de la femme ultra-sexy, en jouant, pour une fois, de son physique.
Côté mâle, Bruel est l’homme de la situation. Il surjouait un peu dans Le Prénom. Cette fois, il colle tellement bien au personnage d’ex- Dom Juan repenti qu’on y croit réellement. Sophie Marceau a souligné l ’aide apportée par la costumière du film et on la comprend dès les premières scènes. Judith est moulée dans des twin-sets et des jupes crayons, mais pas de cuir ou de résille. Ses tenues aux couleurs acidulées égaient le film et donnent à son personnage un air femme-enfant. La bande annonce et sa chanson un peu rétro confirment cette légèreté.

Malgré un sujet prêtant à l’humour gras, Tonie Marshall évite la vulgarité. Elle réussit un joli mix de comédie de boulevard et comédie romantique à l’américaine, grandement aidée par ses acteurs. On est un peu déçus quand la lumière se rallume. On serait bien restés encore quelques instants en compagnie de ce couple pétillant. La plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a, dit l’adage, mais dans le cas de Sophie Marceau, c’est déjà beaucoup.

Élisabeth Segard
NOTE : **
Durée : 1 h 28. Comédie de Tonie Marshall (France). Avec Sophie Marceau, Patrick Bruel, André Wilms, Sylvie Vartan…
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

Théâtre. On a vu : Yvonne, princesse de Bourgogne

Jacques Vincey, le nouveau directeur du CDRT, signe une pièce exigeante qui magnifie le texte de Gombrowicz.

Yvonne, princesse de Bourgogne (photo Pierre Grosbois)
Yvonne, princesse de Bourgogne (photo Pierre Grosbois)

Ambiance tropicale. Le roi court sur un tapis, le prince s’exerce au ping-pong. La reine répète quelques pas de tango avec le chambellan. Royaume des apparences, les polos et les leggings sont de rigueur. Ambiance nouveau riche californien. Une douce musique d’ascenseur berce la petite bande de sportifs royaux. Le public sert de cour, la famille souveraine la salue. Rires enregistrés de circonstances, courbettes, main en l’air. Le Prince Philippe, laissé seul avec son acolyte Cyrille, cherche une distraction. Ambiance moqueuse. Son ami lui propose quelques courtisanes.

Soudain, Yvonne. La jeune femme lui tape dans l’oeil. Dégoûtante, dégoulinante, elle le rebute mais l’attire : pourquoi doit-on forcément sortir avec de jolies femmes quand on est prince ? Yvonne est muette. Philippe plonge dans le désarroi et décide de l’épouser. Ambiance catastrophe. Le palais est sens dessus-dessous. La future mariée, amorphe, devient l’objet central des moqueries et des critiques.

Dans les mains de Jacques Vincey, le texte de Witold Gombrowicz résonne plus que jamais avec le présent. Universelle, Yvonne Princesse de Bourgogne a ce pouvoir de traverser les âges et les époques. Elle devient alors satire de nos vies modernes où les apparences normales sont tout d’un coup bousculées par un élément absurde. La scénographie, magistrale, souligne sans insister cette façon de raccrocher au réel. Yvonne se transforme en miroir des défauts de l’âme des autres. La normalité disparaît pour laisser place au monstrueux, thème cher à Jacques Vincey. Le metteur en scène déjoue les pièges, évite les sous-entendus lourdauds, affine le texte. Il se méfie de la grandiloquence évidente pour mieux tendre un fil avec ses acteurs et se concentre sur la déconstruction de cette famille. Pour amener au chaos final, la musique trouve une place centrale et nourrit avec force la nervosité qui gagne peu à peu le plateau.
Quant aux acteurs, tous justes, sans exception (c’est assez rare pour le souligner), ils jouent cette montée en puissance de la folie, sans tomber, eux aussi, dans la surenchère. Comme si d’un seul coup, le spectateur ne s’était pas aperçu du dérèglement progressif. Comme s’il était happé sans le vouloir dans ce tourbillon de l’anormalité.

>>EN BREF
AU THÉÂTRE OLYMPIA
Oui, parce que c’est officiel, on dit le théâtre Olympia maintenant. Yvonne, Princesse de bourgogne se joue jusqu’au samedi 11 octobre (il n’y a pas de représentation le dimanche 5 octobre). Tarifs (hors abonnement) de 15 à 22 €. Pour les horaires et pour réserver : cdrtours.fr ou au 02 47 64 50 50.

FICHE TECHNIQUE
Durée : 2 h 15. Une mise en scène de Jacques Vincey. Dramaturgie de Vanasay Khamphommala.
Avec Marie Rémond (Yvonne), Hélène Alexandridis (La Reine Marguerite), Alain Fromager (Le Roi Ignace), Thomas Gonzalez (Le Prince Philippe), Jacques Verzier (Le Chambellan), Miglé Bereikaité (dame 1), Clément Bertonneau (Cyrille), Nelly Pulicani (Isabelle), Delphine Meilland (dame 2), Blaise Pettebone (innocent).

Chroniques culture #35

Passer du groupe de folie Royal Blood aux zombies de Walking Dead, avec une dose de BD et de Sims 4… Les chroniques culture de tmv, c’est parti !

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LE CD

ROYAL BLOOD
C’est la nouvelle bombe rock anglaise. À les écouter, difficile de rendre compte qu’ils sont deux à former Royal Blood. Son bien lourd, lignes de basses cradingues, batterie atomique ce groupe de Brighton est taillé pour le succès. Si certaines mélodies sont parfois trop calibrées pour le format radio, leur énergie possède cette urgence de toute bonne formation rock. Proche des Arctic Monkeys, Royal Blood voyage entre hard rock à l’ancienne et rock british pur jus. Tubesque. B.R.
[youtube width= »250″ height= »250″]http://www.youtube.com/watch?v=-_3mNCaJgNM[[/youtube]

LE DVD
THE WALKING DEAD – SAISON 4
Quoi de mieux, avant la reprise de la série zombiesque le 12 octobre, de se refaire la saison 4 ? Le coffret tout beau, tout chaud (et purulent) est sorti de terre, avec 700 minutes au compteur. Si quelques épisodes manquent de pêche, le reste dégouline de surprises, stress et rebondissements. On retient aussi la présence de making of et d’entretiens avec les acteurs en guise de bonus. Ou la version collector avec un buste de zombie, si vous avez 109 €… Sortie le 30 septembre. A. G.

LE JEU
LES SIMS 4
Créée en 1999 par Will Wright, la plus célèbre des simulations de vie est de retour sur PC (et uniquement PC malheureusement). Attendue comme le messie, cette version 4 des Sims a des atouts pour séduire, à commencer par des graphismes plus sympas et des outils de construction modernisés. Revers de la médaille, le jeu accumule les défauts. Comme la petite taille du terrain de jeu ou des temps de chargement à rallonge. Maxis, + 12 ans, PC, 50 €.
L. Soon

LA BD
GHETTO BROTHERS
Le trait charbonneux de Claudia Ahlering déroule l’histoire des bandes du Bronx et des célèbres Ghetto Brothers. Entre violence et pauvreté, drogue et chômage, et émergence des mouvements contestataires, cette belle fresque est aussi une ode à la paix, un hommage à toute la communauté portoricaine de New York. C’est aussi une belle radiographie de la culture hip-hop avec la naissance de la Zulu Nation, DJ Kool Herc et l’immense Africa Bambaataa.
Hervé Bourit

 

Une minute sur le web #27

Du trottoir pour smartphones à l’artiste de la semaine, on vous parle de ce qui a buzzé cette semaine.

BUZZ_PHOTO
Insa, c’est un graffeur assez connu dans le milieu. Son truc ? C’est de faire des graff’ animés en gif mais à partir de peintures réelles. Plus d’infos sur insaland.com

LE CHIFFRE
2,5
C’est, en milliards, le montant du rachat du jeu en ligne Minecraft par Microsoft. Cette acquisition a ému une partie des joueurs qui défendaient avec vigueur l’indépendance de ce jeu, un des plus populaires du web, avec 54 millions d’exemplaires vendus.
BUZZ_MINECRAFT

CONCOURS PHOTO
WIKI
Wikipedia lance, de nouveau, Wiki loves monuments. D’après l’encyclopédie en ligne, c’est le plus grand concours photo au monde. En deux semaines, plus de 90 000 clichés de monuments ont été proposés dans des dizaines de pays différents. Vous aussi, participez sur wikilovesmonuments.fr

LE TUMBLR
STARS DE LA PEINTURE
Ça fait quoi quand vos stars se retrouvent dans un tableau ancien ? Allez jeter un coup d’oeil au tumblr de la graphiste Bénédicte Lacroix. Elle s’amuse comme une folle à les photoshoper dans des toiles de maîtres. >> bainay.tumblr.com

INSOLITE
SMARTWALK
C’est une première dans le monde. Dans la ville de Chongqing, un trottoir est réservé à ceux qui utilisent leur mobile. Cette initiative fait écho à celle lancée, pendant quelques jours, par la revue National Geographic à Washington (USA) pour voir si ça changeait quelque chose de séparer un trottoir en deux.
BUZZ_CHINE

LE DOCU
BIOPIC
C’est rare les productions purement financées par le web et accessibles gratuitement. Internet’s own boy retrace la vie d’Aaron Swartz, un jeune américain, génie du web décédé l’année dernière. Ce documentaire, en anglais, met en perspective la vie de ce jeune prodige et la liberté sur internet. Pour le voir en VO : archive.org

LE JEU
MON OEIL
Terrance, c’est un oeil qui se balade sans vraiment de but apparent dans un monde un peu étrange fait de pyramides et d’électronique. La BO est assez foldingue et le principe du jeu simplissime : avancer coûte que coûte. Pas d’ennemis mais des pièges. Bizarrement addictif… Terrance, the flying eyeball sur kogregate.com
BUZZ_JEU

Art contemporain : portrait de Jean-Baptiste Caron

L’Eternal gallery invite, jusqu’au 9 novembre, les oeuvres de ce jeune artiste contemporain. Rencontre.

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Grande silhouette longiligne, Jean-Baptiste Caron manipule avec précaution des poids normalement utilisés pour la pêche. Il les place à l’extrémité d’un fil ensuite relié à un ventilateur. Au bout de quelques minutes, l’artiste se lève, appuie sur un bouton, la soufflerie se met en marche. Le système de fils jaunes reliés entre eux entraîne les deux fenêtres de la pièce. Une brise s’engouffre.
« C’est la Fabrique des courants d’air, répond laconiquement Jean-Baptiste Caron. C’est la première fois que j’utilise de vraies fenêtres. J’ai déjà réalisé cette installation, mais en intérieur. »

L’Eternal Gallery l’accueille dans un des octrois, rive droite, afin qu’il installe ses oeuvres. Né en 1983, Jean-Baptiste Caron fait encore partie des jeunes artistes en devenir. Si ses oeuvres sont régulièrement présentées dans la galerie parisienne 22,48 m2 ou avec d’autres plasticiens, c’est la première fois qu’un lieu lui propose une exposition personnelle.
Une fois qu’il est sûr que son système de ventilateurs fonctionne, Jean-Baptiste Caron descend les marches. Il se place devant la grande estrade grise où sont posés ses autres travaux. « C’est encore en cours de montage, mais j’ai ramené plusieurs oeuvres. » Au centre, une grande sphère de béton. « Si vous vous approchez, vous pouvez remarquer qu’il y a une peluche noire qui lévite. Elle provient de mon nombril. » Jean-Baptiste Caron approche sa main de l’amas de poussière mais sa main passe à travers. Prestidigitation ? Le grand bonhomme économise ses mots. Il préfère laisser parler la magie de ses oeuvres.

Entre poésie du minuscule et rêveries imaginaires, ses sculptures versent dans un minimalisme réjouissant. Loin du spectaculaire, elles offrent malgré tout une part d’illusion. Chacune cache un mécanisme en fait complexe. Sous leur apparente sobriété, ses sculptures sont la somme d’heures de travail, de recherches, faites de hasard et d’accidents. « Je m’attache souvent à des détails, raconte Jean-Baptiste Caron, les yeux fixes, pénétrants. J’aime observer la poussière dans une pièce, voir des particules sur un radiateur. » Il s’interrompt. Un cliquetis provenant des ventilateurs au premier étage se fait entendre. Silence.
Benoît Renaudin

>>EN BREF
LA FORME DÉFAITE
C’est le titre choisi par Jean-Baptiste Caron et Eternal Gallery pour coller à l’esprit des oeuvres présentées. Ce lieu d’exposition est ouvert le samedi et le dimanche de 15 h à 18 h. En semaine, vous pouvez prendre rendez- vous pour venir visiter l’expo. Eternal Gallery, place Choiseul. Plus d’infos sur eternalnetwork.fr ou au 09 73 63 17 05.

UNE OEUVRE
S’il fallait choisir une seule oeuvre de Jean-Baptiste Caron, ce serait Alea jacta est (le sort en est jeté en bon latin). L’artiste a pris un pavé parisien et l’a moulé pour le reproduire en grès. Mais à chaque fois, le moule réduit la forme originale, les détails s’accentuent. Pendant plusieurs mois, il a reproduit onze fois ce pavé qui rapetissait à chaque cuisson. À la fin, la dernière sculpture est aussi grande qu’un dé à jouer. Hasard ?

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INSPIRATION
Jean-Baptiste Caron est fasciné par le travail du plasticien Philippe Ramette. Suspendu dans les airs, assis sur une chaise dans le vide, en train de traverser un miroir, cet artiste se met en scène dans des positions impossibles. Il ne retouche jamais ses clichés.

La nouvelle vie des vieux métiers

Barbier, cireur de chaussures, caviste, kiosquier…
Ces métiers à l’ancienne reviennent sur le devant de la scène. Vague de fond ou effet de mode ?

Le coupe-chou, outil emblèmatique des barbiers
Le coupe-chou, outil emblématique des barbiers

« C’était footballeur ou coiffeur. J’ai vu mes limites en foot, alors j’ai choisi la coiffure « . Anthony a gardé une mèche travaillée, des cheveux coupés ras sur les côtés. Du garçon barbier, il a pris les gestes minutieux. « C’est mon patron qui m’a fait découvrir le métier. Avant, je ne savais pas qu’on pouvait être coiffeur pour hommes. » Depuis 18 mois, il est coiffeur-barbier chez Authentic Men. Dans ce petit salon réservé aux hommes, place Châteauneuf, il manie le coupe-chou et fait mousser le savon à barbe.
À la Chambre de métiers et de l’artisanat d’Indre-et-Loire, Claude Le Calvé accompagne les repreneurs d’entreprises. Il constate depuis quatre ou cinq ans la résurgence des métiers traditionnels, un peu plus longtemps sur certains secteurs, comme la boulangerie. Le pain, le vrai, fait de farine sans additifs ni conservateurs, fait un retour tonitruant. Le fournil du Centre de formation des apprentis tourne non-stop. Les apprentis sont plus âgés, certains ont quitté l’université pour un métier artisanal. Et lorsqu’ils ouvrent boutique, la clientèle est là. Dans ce succès des métiers traditionnels, Claude Le Calvé voit deux courants : un effet de mode, pour certains métiers vintage comme le barbier, et une vague de fond pour ceux répondant à une recherche de sécurité, comme la boulangerie à l’ancienne.
L’engouement submerge certaines professions . « Les émissions télévisées ont attiré beaucoup de jeunes vers la pâtisserie mais il n’y a pas de place pour tout le monde. Vous achetez des gâteaux tous les jours, vous ? Du pain, oui, des bavarois, non. » Chez les Compagnons du devoir, Jean-Michel Brosset parle même de « bulle pâtissière ».
Un spécialiste qui met en confiance
Le fondateur d’Authentic Men, Jacques Harnois, rappelle que les barbiers n’avaient disparu qu’en France. « Il y a un vrai besoin, assure-t- il. Les coupes sont plus rondes pour les femmes, plus tranchées pour les hommes. Le volume se travaille autrement. Et jusqu’aux années 1970, il y avait deux formations. » Il vient d’acquérir un deuxième salon rue Charles- Gilles et forme les jeunes coiffeurs qui veulent pratiquer cette facette oubliée du métier. Il rêve aussi d’embaucher un cireur de chaussures pour bichonner ses clients de la tête aux pieds.
Anthony, son employé, ne retournerait travailler pour rien au monde dans un salon mixte. Ses clients non plus, même si certains viennent uniquement pour une coupe de cheveux « Mais chez un barbier, ça n’a rien à voir, précise un client de 22 ans. Ici, on est entre hommes. Les fauteuils sont larges, il y a la place pour étendre les jambes, la musique est bonne… » Un peu plus âgé, Valentin porte la barbe depuis ses 18 ans, mais il a tenu à se démarquer de la mode actuelle. Il apprécie la particularité du salon : « Les femmes ont les esthéticiennes, nous, on a le barbier. » Au-delà des modes capillaires , le barbier s’affirme comme un spécialiste en qui les hommes ont confiance.
Stéphane Bondou conçoit des stratégies de communication pour les entreprises. Vingt ans d’expérience le confortent dans son constat : le professionnel et le client se rejoignent dans un besoin commun de retrouver du sens, de recréer des liens. « On vit dans une économie très oppressante, menée par les holdings, les lobbys, les multinationales. Beaucoup de gens en ont soupé. Ceux qui le peuvent sont prêts à payer un peu plus cher leur baguette pour connaître son histoire, la voir sortir du four à bois. Il s’agit de retrouver une sécurité affective et physique. »
Une boutique sans porte
Créer du lien social, c’est devenu le deuxième métier de Catherine Serin. Elle ne s’en doutait pas en ouvrant, fin mai, son kiosque au bout de la place des Halles. « Je peux vous dire que je me suis remis aux langues étrangères ! Tous les touristes me demandent leur chemin. Là, c’est la rentrée et les étudiants qui arrivent à Tours me demandent où est la fac, la mutuelle étudiante. Je suis une annexe du syndicat d’initiative », plaisante-t- elle. Cette ancienne commerçante savoure sa nouvelle vie. « Avoir une boutique ouverte, sans porte, a un côté magique. Les gens sont plus à l’aise, ils s’approchent, ils regardent. » Sur le bord de son comptoir, un bac plein d’élastiques multicolores attire les enfants. Les revues de mots fléchés épinglées en dessous se balancent joyeusement. Catherine Serin attend avec impatience l’agrandissement de son kiosque : « J’aurai plus de place pour trier les revues. Le weekend, avec tous les suppléments, j’ai à peine la place de bouger. »
Place des Halles, l'allure rétro du kiosque a beaucoup de succès
Place des Halles, l’allure rétro du kiosque a beaucoup de succès

Sa consoeur, installée place Jean- Jaurès, Sophie Fondimare, a choisi le métier de kiosquier pour les mêmes raisons. Malgré les horaires à rallonge (ouverture à 7 h, fermeture à 18 h 30), elle a répondu immédiatement à l’appel d’offre de Médiakiosk : la société qui gère 365 kiosques en France voulait en implanter deux à Tours. « Voir du monde, être indépendante, travailler dehors, ça n’a pas de prix. » Elle a abandonné sans regret son travail dans une maison de retraite. Les réflexions enthousiastes des passants, glanées autour des kiosques renvoient un écho encourageant.
Réinventer le métier et sa vie
Ces métiers et services à l’ancienne doivent donc avant tout répondre à un marché et parfois, se réinventer pour s’y adapter. « Le caviste à l’ancienne, qui vous remplit de piquette un jerrican en plastique, c’est fini », confirme Thierry Lamotte. Le propriétaire de la cave Domaines & Récoltants a ouvert sa cave en 2010. Sa clientèle est plutôt jeune, majoritairement féminine. «Elle vient chercher un conseil et un service : la sélection, qu’elle ne trouve pas en grande surface. » De fait, depuis une dizaine d’années, les ventes des vins fléchissent en supermarchés, au profit des caves. À elle seule, la ville de Tours compte une vingtaine de cavistes indépendants. « Bien sûr, tous ne tiennent pas. Il y a des ouvertures, des fermetures, explique Benoît Perrier, responsable de la licence professionnelle Commercialisation des vins à l’IUT de Tours. Mais nous formons 40 jeunes chaque année et ceux qui cherchent du travail en trouvent. » Plus d’un tiers travaillera dans une cave.
Un temps asphyxiée par les supermarchés, la profession a ressuscité au début des années 1990. La Fédération nationale des cavistes indépendants naît en 1994, un diplôme officiel est créé en 1998. Les anciens négoces de vins et charbon, aux tonneaux poussiéreux, ont cédé la place à des boutiques claires, bien rangées. Elles ne sont plus tenues par des charbonniers mais par de jeunes diplômés ou des passionnés. Comme Thierry Lamotte qui travaillait dans la publicité avant de choisir le vin et qui accueille à son tour des stagiaires : « Pour beaucoup d’entre eux, monter sa cave est un rêve. »
 

ALLER PLUS LOIN
Visiter le Musée du compagnonnage
Le Compagnonnage est inscrit par l’Unesco au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Le musée du Compagnonnage, aménagé dans l’ancienne abbaye Saint-Julien de Tours est unique et présente des collections régulièrement renouvelées. On y admire les chefs-d’oeuvres collectifs du 19e siècle, les chefs-d’oeuvres exécutés en vue de la réception, mais aussi les attributs des Compagnons (cannes, gourdes, couleurs), leurs outils et leurs traditions depuis leurs origines jusqu’à nos jours. Un parcours adapté est prévu pour les enfants.
Musée du compagnonnage, 8, rue Nationale à Tours – Informations au 02 47 21 62 20.

Get on up : docteur James et mister Brown

Un biopic sur la vie de James Brown, sur l’homme (pas si funky !) derrière la légende. Électrisant !

James Brown Get on Up
Un James Brown en costume rouge, qui sort de l’ombre, serein. Puis changement de plan brutal : « Monsieur Dynamite » explose. Complètement camé, mégalo, furieux, tirant des coups de feu dans le plafond. Le film s’ouvre ainsi, sur un épisode tardif de la vie de James Brown. Un chanteur certes talentueux, mais autoritaire, parfois violent, parano. Ne parlant de lui qu’à la troisième personne.

En cela, ce biopic, loin de n’être réservé qu’aux fans, a décidé de jouer sur deux partitions : oui, le caractère de Mr Brown frôlait l’insupportable ; mais il était aussi un génie (Mick Jagger des Rol-ling Stones, ultime fan du chanteur, a coproduit le film…). Parti de rien, les pieds dans la terre, pour arriver au firmament, la tête dans les étoiles. Un gosse paumé, déchiré entre sa mère battue et son père violent. Tellement perdu qu’il finira quelque temps derrière les barreaux… La prison, symbole paradoxal de sa libération, puisqu’il y découvrira le gospel.

Get On Up est une réussite. Déjà parce qu’il s’écarte des sentiers balisés du biopic simpliste, loin de suivre le bête schéma chronologique. Ici, le montage est syncopé, compliqué, mais appliqué. L’espace-temps est malmené, secoué par des flashbacks, des allers-retours entre l’enfance et l’âge adulte de la Sex machine. Des cassures de rythmes qui renforcent ce contraste entre sa vie misérable en forêt et son apogée sur les planches, sur fond de « I feel good ».
Get On Up ose aussi une forme rare au cinéma, en laissant James Brown s’adresser parfois directement au spectateur. Original, mais déroutant. Surprenant, aussi, ce parti pris d’occulter le rapport de James Brown aux femmes, au sexe et à la drogue. Trop survolé. À peine quelques clins d’oeil. Tout juste peut-on le voir rouler rapidement un joint ou avoir quelques secondes de grâce entre les jambes d’une fille peu farouche. Exit ses arrestations pour possession de drogue ou autres violences conjugales…

Le reste ne souffre d’aucun reproche. Le réalisateur Tate Taylor dépeint le parrain de la soul comme il était : despote exécrable, hautain et prétentieux. Un double personnage, complexe, admirablement joué par Chadwick Boseman, largement « oscarisable » pour ce rôle ! L’acteur y est hallucinant de mimétisme. Colossal dans ses gestes et bluffant dans sa voix (mais reste à voir ce que donnera la version française…). Une véritable performance magnifiant des séquences de concerts, techniquement sans faille, nourries de tubes funk et soul. Un bonheur tant auditif que visuel, point d’orgue du film, contrastant avec l’arrogance d’un monstre de la musique, le Docteur James et Mister Brown.
Aurélien Germain
NOTE : ***
Durée : 2 h 18. Biopic, de Tate Taylor (USA). Avec Chadwick Boseman, Dan Aykroyd, Viola Davis…

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TOUJOURS EN SALLE
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PRIDE ***
Véritable bombe comique à l’anglaise, ce film de Matthew Warchus plonge dans les luttes sociales des années 1980, en pleine période Thatcher. Quand un groupe de Londoniens, défenseurs des droits homos, se mettent à soutenir des mineurs du Pays de Galles, ça donne un film engagé mais qui ne perd pas ce ton pincesans- rire so british. Entre un scénario bien ficelé et des bonnes grosses blagues, cette petite pépite n’est pas sans rappeler Good Morning England ou l’excellent Full Monty. B. R. (retrouvez notre critique complète ICI)

HIPPOCRATE **
Visage de caoutchouc, silhouette longiligne, Vincent Lacoste est un parfait Benjamin, interne dans un hôpital parisien. Entre blagues de potaches et risques juridiques, il s’interroge sur sa vocation au contact d’Abdel, médecin algérien confirmé faisant fonction d’interne en France. Thomas Lilti (médecin lui-même) a confié à Reda Kateb ce rôle. Déjà remarquable dans Un Prophète, il l’interprète tout en violence rentrée et en générosité. Mi-doc et mi-comédie, cette plongée à l’hosto est juste et prenante. A. A.

SEX TAPE **
Jay et Annie s’aiment comme aux premiers jours, époque bénie où ils passaient leur temps à copuler gaiement. Sauf qu’avec le temps, le désir s’est érodé. Le couple décide, pour raviver la flamme, de se filmer pendant leurs ébats. Mais la vidéo va atterrir dans les mains de tout leur entourage. Comédie grivoise (trop ?), vulgaire, Sex Tape est une débauche de blagounettes, sous un vernis trash. On sourit, tout en mettant le holà sur ce film olé olé. Sympathique, sans être tordant. A. G. (retrouvez notre critique complète ICI)
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

Activités périscolaires : le malaise des animateurs

Les animateurs des Temps d’activités périscolaires (TAP) ont lancé une pétition dans toutes les écoles élémentaires de Tours. Elle est présentée aux élus cette semaine. Angélique Ouvrard, membre de la Coordination des animateurs, explique leur démarche.

À Tours, 80 % des éléves sont inscrits aux TAP. (Photo CC Alain Bachellier)
À Tours, 80 % des éléves sont inscrits aux TAP. (Photo CC Alain Bachellier)


Pourquoi faire signer cette pétition aux parents ?

Nous pensons que les dysfonctionnements actuels pèsent d’abord sur les enfants, les parents sont les premiers concernés et nous sommes très inquiets pour la sécurité des enfants. Par exemple, les animateurs n’ont pas les fiches sanitaires des enfants et donc aucun moyen de savoir si un enfant est asthmatique, épileptique ou souffre d’allergies, nous n’avons pas non plus de pharmacie pour soigner les égratignures.

Quelles sont vos autres revendications ?
Nous demandons un meilleur taux d’encadrement et des formations. À Molière, une animatrice s’est retrouvée seule avec 70 enfants. Certains animateurs ont une compétence technique (musique, sport, théâtre) mais n’ont jamais encadré des petits et ça ne s’improvise pas. À l’école Kléber, j’ai 16 à 17 enfants dans mon groupe. C’est trop pour réaliser les activités, surtout avec les restrictions imposées sur l’utilisation des locaux. À Paul-Louis Courrier, un animateur a fait son activité dans le couloir des toilettes.

La municipalité a souhaité limiter l’accès aux salles de classe pour ne pas surcharger le personnel qui s’occupe de l’entretien…
Nous comprenons les inquiétudes du personnel communal et celles des enseignants qui souhaitent que les TAP soient bien distincts du temps d’apprentissage. Malheureusement, les locaux de certaines écoles sont trop exigus et il n’y a pas d’autres solutions que d’utiliser les salles de classe. Nous pratiquons certaines activités dans la cour, sous les préaux… Ce ne sera pas tenable cet hiver. Il y a un moment où il faut penser à l’intérêt des enfants, ils sont prioritaires.

#Génération[s] : rencontre avec le dessinateur Manu XYZ

C’est lui qui signera, jusqu’à la fin de saison, la BD #Génération[s] dans tmv. Portrait.

ManuXYZ
ManuXYZ (Photo tmv)

Toujours le bon mot, la petite phrase qui fait mouche. Il est comme ça, Manu XYZ. Beaucoup dans le délire, les digressions. Il manie le crayon comme il manie les mots : avec humour. Avec précision, aussi. Ce Parisien, né en juin 1969 (« Bouh, qu’il est vieux », lance-t-il d’entrée de jeu), a atterri à Saint-Avertin en mars 2014 à cause d’un… ballon d’eau chaude. Si, si. « Je faisais la vaisselle dans ma cuisine. Pardon, dans mon cloaque. Le ballon de 100 litres s’est décroché et j’ai failli être écrasé. » Un proprio rétif à effectuer les travaux, des loyers indécents, un besoin de sérénité et son apprentie venant de Véretz qui lui vante les mérites de la Touraine, où se trouve l’atelier Pop. Il n’en fallait pas plus.

Avant la BD, il a enquillé « tous les boulots qui venaient » : nettoyage, sécurité incendie, secouriste bénévole, dans les BTP, formateur, community manager… « Puis un accident m’a tourné vers le dessin de presse, notamment dans des revues informatiques. » Idéal pour lui qui possède une culture politique et économique béton… et retrouve ainsi son amour de jeunesse, le dessin. Il gribouillait déjà gamin. Et passait ses journées à la bibliothèque municipale, avec ses copains, où il mâchouillait son chewing-gum – « on était des rebelles ! » – et découvre même un jour une BD néerlandaise « avec une femme toute nue ». Il n’affinera son crayon qu’au lycée. Un mot qui le fait sourire. « Je n’ai pas le bac. Même les examens d’urine, je les rate ! »

Dans #Génération[s], que vous retrouverez chaque semaine dans tmv, il dépeint le quotidien de parents et de leurs deux ados. Acné sur la trogne façon calculette, slim taille basse et appareil dentaire. « C’est de la caricature, hein ! Je rassure les lecteurs – et détracteurs – c’est de l’exagération. » Un strip né de l’observation de quadras et de leur marmaille : « Ils ont une amnésie collective. Eux aussi ont été jeunes et ont fait des bêtises. Il y a une incompréhension intergénérationnelle. » Comprenez : tout le monde en prendra pour son grade dans la BD. Et Manu XYZ en rigole : lui-même n’a pas d’enfants ! « C’est de l’humour. C’est le miroir de chacun, un guide pour tous. Et qu’est-ce que c’est amusant à faire ! »

EN BREF
LE MÉTIER
« La réalité, c’est qu’il est très difficile de gagner sa vie en étant dessinateur de BD. Je ne conseillerais pas de vouloir en faire son métier pour des raisons bassement économiques : il faut payer un loyer et avoir un ventre pas trop vide. » ManuXYZ regrette aussi « un manque de culture graphique » dans une France trop conservatrice « dans son approche de tout » et qui refuse « de se remettre en cause, alors qu’il y a de super talents ».

SES DESSINATEURS FAVORIS
Manu XYZ, passionné de romans graphiques, adore « Tardi, Hugo Pratt (Corto Maltese, c’est lui !), Will Eisner, ou encore certains comics à la Transmetropolitan ». Lui qui voit en la classique BD Belge « une madeleine de Proust », déteste, par contre, Tintin.

DO YOU SPEAK JEUNE ?
« Je parle bien le ‘’djeuns’’, parce que j’ai été community manager pour une appli d’Orange. Je voyais un flux d’émissions TV, comme celles sur NRJ12. Hum… Et en tant que formateur, j’ai eu beaucoup de jeunes. Ça m’a fait bizarre d’en voir certains écrire “ froder ’’… »

OÙ LE RETROUVER ?
Partout ! Notre dessinateur a envahi le monde. Au moins. Vous pouvez donc suivre les aventures de notre famille déjantée via Twitter sur @GenerationsLaBD, ou sur facebook.com/GenerationS.LaBD, et même sur generations-labd.blogspot.fr Partout, on vous dit…

LE SECRET
Vous avez dû remarquer les QR (mais si, ces sortes de « codes barre »), glissés subrepticement dans la BD. Oui ? Essayez donc de les lire avec votre smartphone. On vous laisse la surprise…

Pride, blagues à l'anglaise

Une comédie anglaise pur jus qui fait rire, pleurer et passer un bon moment. Loin des standards américains.

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Gay’s word : une petite librairie au centre de Londres où un groupe de gays, lesbiennes et trans rigole après une gay pride particulièrement calme. Ambiance 1984 sur fond de révolte sociale et discours thatchériens. « Les flics étaient plutôt mous, aujourd’hui ? » Tout le monde s’esclaffe. Silence. « Ils sont trop occupés à tabasser les ouvriers des mines. » C’est Mark, le protagoniste qui balance la phrase, laconique. Aider les mineurs en pleine grève, pourquoi pas ? Étendre la lutte sociale à toutes les victimes de la politique entamée par la dame de fer, l’idée germe, prend forme, retombe vite face à l’homophobie régnante dans les milieux ouvriers. L’argent s’accumule mais personne n’accepte l’aide des « perverts. » La petite troupe, persuadée de l’utilité de la cause, arrive finalement à convaincre le représentant d’une bourgade minière au Pays de Galles. Commence alors leur relation avec les habitants d’un village défavorisé.
Engagé, Pride dégomme les clichés comme un fox terrier foufou dans un jeu de quille. Les blagues fusent à chaque scène. Ça boit de la bière, ça se bagarre, ça s’insulte. Les petites piques pince sans rire côtoient les grosses blagues cochonnes. L’humour anglais dans toute sa splendeur. Difficile de rester de marbre, de ne pas essuyer une petite larme entre deux rires enjoués quand une mamie galloise balance d’un seul coup : « Est-ce que c’est vrai que les lesbiennes sont végétariennes ? » Pride joue sur plusieurs niveaux. Car derrière ce carnaval de blagounettes foldingues, le film s’attaque à un morceau du patrimoine culturel britannique moderne : la lutte des classes. Que ce soit pour la reconnaissance des droits homosexuels ou de la condition de vie des ouvriers, Pride prône un monde sans frontière. C’est de l’inconnu que naissent l’incompréhension et les tensions entre groupes sociaux. Sorte de petit laboratoire sociologique, le village minier symbolise l’utopie d’une société complexe, bourrée de clichés, de tensions où l’harmonie prend seulement forme lorsqu’une lutte commune émerge contre l’inégalité. En terme de rythme, on pense tout de suite à Full Monthy qui décrivait la survie de la classe moyenne anglaise dans les années 1990. La ribambelle de bons acteurs anglais (Bill Nighy, Imelda Staunton, Andrew Scott, Dominic West) prouve à quel point cette comédie sociale a mobilisé le monde du cinéma british. Murs délabrés, pubs défraîchis, vallées lugubres à perte de vue : on retrouve aussi les décors déprimants des films de Ken Loach. Ces lieux où seules une bonne blague, une chanson, une pinte de bière et la convivialité peuvent vous faire survivre. Peu importe ce que vous êtes.

Une minute sur le web #26

Du lol, du moins lol et des bd sur les hipsters : oui, on vous offre ce qui se fait de mieux sur le web.

Le Tumblr  
Hoooo, c’est tout mignon ces photos de Lego® qui rappellent des films ou des séries connues. Zombieland, The Office, Harry Potter, Twin Peaks… L’auteur de ces scènes reste inconnu, malgré la production quasi quotidienne.
Plus sur
lego-stories.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR

La Photo
Rion Sabean, un jeune artiste américain, s’est beaucoup amusé en mettant des hommes dans la position des pin-ups… Plus sur rionsabean. com/men-ups
BUZZ_PHOTO
 
Oh, les boules !
Après l’Ice bucket challenge (verser un seau d’eau glacée sur sa tête), place au #FeelingNuts. Lancée par l’asso Check one two, l’opération consiste à se photographier en train de s’agripper l’entre-jambes, pour faire parler du cancer des testicules et de son dépistage. De nombreuses célébrités partagent déjà leurs photos…
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Bd Hipster
Certes, cette page Facebook est en anglais… Mais ces petites histoires courtes sur les stéréotypes des « branchés » de nos années 2000 sont tellement tordantes que ça vaut le coup de passer par la langue de Shakespeare. Plus sur hipsterthanever.tumblr. com
BUZZ_HIPSTER
Le jeu gore
Hé, ça faisait longtemps que l’on ne vous avait pas proposé un petit jeu de zombie de derrière les fagots ! Dans Infectonator, vous jouez un savant fou qui gagne de l’argent en infectant le monde entier avec ses zombies. Addiction et humour noir garantis ! À télécharger sur iTunes et Google play
Le chiffre
52 %
C’est la part d’appli mobiles utilisées par les consommateurs américains contre les pages web consultées sur un ordinateur aux États-Unis, en juin dernier. Surprise ? C’est l’appli de Facebook qui arrive en tête des plus consultées. (source ComScore)

Chroniques culture #33

Chaque semaine on vous régale avec un sélection de dvd, de bd…


LE CD
MELT – LIES
Formés en 2012, les Tourangeaux de Melt balancent enfin leur EP Lies (téléchargeable gratuitement oui, oui). Et on ne va pas se mentir, ici, ça sent le gros rock, les guitares qui suintent, avec de la rythmique qui fait taper du pied (ouch, ce Media Machine qui fait mal !). Dotés d’un son chaud, ces quatre titres costauds se démarquent par la voix surpuissante de Guillaume qui abat un travail phénoménal. Prometteur !
À découvrir et écouter juste ICI !
LE JEU
METRO REDUX
Vous aimez les ambiances de fin du monde et les mutants ? Alors n’hésitez pas. Replongez dans l’univers post-apocalyptique moscovite avec Metro Redux. Destiné aux plus de 18 ans, ce FPS à la sauce survival-horror regroupe les versions remasterisées et enrichies des précédents opus de la saga Metro sur PC et consoles nouvelle génération. C’est gore et violent, bourrin à souhait, mais qu’est-ce que ça défoule !
L. Soon
Metro Redux, + 18 ans, PC, PS4 et Xbox 360, 40 €.
LE DVD
LE VENT SE LÈVE
Si vous n’avez pas eu l’occasion d’aller voir en salle le dernier chef-d’oeuvre de Miyazaki, investissez. Cette quête du ciel menée par Jiro, un ingénieur aéronautique, va vous prendre aux tripes. Petit, grand, peu importe votre âge : universel, Le Vent se lève parle d’amour, de rêves et raconte sans détour l’histoire d’un Japon en quête de légitimité au début du XXe siècle. Ça vous donnera même envie de revoir Princesse Mononoke, Chihiro, Porco Rosso…
LA BD
VERTIGES DE QUITO
Entre guide touristique, carnet de voyage et album de famille, les aventures de Didier Tronchet en Équateur et en Bolivie sont un pur régal. Avec la visite d’un ambassadeur au fin fond de la jungle, d’une partie de foot avec les indiens Sarayku ou d’une simple description géopolitique de sa rue à Quito, l’auteur de Raymond Calbuth et de Jean-Claude Tergal, démontre un sens inné de l’observation. Tout ça, sans se départir de son humour légendaire : une des plus belles surprises de cette rentrée BD.
H. Bourit

Le temps à volon'thé

Entre salon de thé et bonne petite adresse pour le midi : Liber’thé va vous plaire.

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Avez-vous déjà mangé une salade de légumes coupés en bâtonnets ? C’est l’originalité de la maison. Chez Liber’thé, d’autres choses sont surprenantes, à commencer par son atmosphère. Ici, les étudiants croisent les petites dames du quartier. Comme à la maison, installé dans un canapé club ou en terrasse, on peut se connecter à Internet ou lire les magazines proposés par le salon de thé. « On voulait prendre le temps, explique la gérante, Pauline Dupas. Pouvoir rencontrer nos clients, faire des gâteaux maison, choisir nos produits… Mon conjoint a toujours travaillé dans la restauration, hors de question pour nous de vivre au rythme des coups de feu. »
Un restaurant sans coups de feu, c’est possible ? Oui, les deux tourtereaux le prouvent. Le service n’est pas mou pour autant. Simplement, Pauline Dupas et Vichet Svay travaillent en douceur. Lui est en cuisine, elle en salle et parfois, c’est le contraire. « Vichet est plus doué que moi pour les plats mijotés, avoue la jeune femme. Ces jours-là, je prends le service. » Ce midi, c’est Monsieur qui est aux fourneaux pour préparer le sauté de veau. Sur les étagères, les thés s’alignent dans de gros pots en métal rouge : thé vert, thé noir, thé rouge, il est proposé à la théière, ou froid, dans un grand verre. Il est 14 heures, la cloche à pâtisseries est déjà presque vide. Mon voisin de table a dévoré les dernières miettes de son crumble pommes-pêches. En cuisine, Vichet Svay dore une crème brûlée à la lavande. Demain, elle sera peut-être parfumée au thé ou à la fleur d’oranger. Ça donne envie de revenir bruncher dimanche. Avec une boisson chaude, un jus de fruit, une viennoiserie, deux oeufs, trois tranches de bacon, une assiette de fromages et une salade verte, la formule anglaise devrait nous rassasier jusqu’à l’heure de l’apéro.

Art-thérapie : le soin, tout un art

Rencontre avec des art-thérapeutes tourangeaux pour parler de ce métier, de plus en plus visible dans les institutions médicales.

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J’ai envie de coller des bulles, là, tout autour et puis de les éclater ! » Isabelle*, 10 ans, sérieuse, cherche un nouveau moyen de continuer la peinture qu’elle a entamée avant l’été. Elle est assise devant sa toile qui représente un chapiteau de cirque, très coloré. De ses petits doigts, elle essaye de faire exploser les alvéoles d’un papier bulle résistant. Elle ne s’éparpille pas pour autant et reste concentrée sur l’avancement de son œuvre. À ses côtés, Audroné Berthier écoute, intervient très peu, propose de manipuler elle-même les ciseaux. L’art-thérapeute, bienveillante, dirige avec douceur la séance hebdomadaire. Tous les vendredis, elle rencontre Isabelle dans son atelier à l’Institut d’éducation motrice (IEM) Charlemagne, à Ballan-Miré. La pièce, pas très grande, est baignée d’une douce lumière qui rentre par une grande fenêtre. Les œuvres de ses patients remplissent l’atelier bordé de grandes étagères. Sur celle-ci, des dizaines de boîtes, de rouleaux de papier, de peinture, de capuchons, de petits objets… « Quand vous rentrez, vous pourriez penser que c’est le bazar, rigole Audroné Berthier. Le but, c’est que tout le matériel soit visible, ça permet de donner des idées aux patients, que ce ne soit pas imposé. » La séance continue. Isabelle plonge consciencieusement un pinceau dans un petit pot de colle blanche et l’applique par petite touche sur son tableau. Elle prend ensuite les bulles soigneusement découpées par Audroné Berthier et les presse délicatement contre la toile déjà peinte. L’art-thérapeute s’extasie devant la multitude de points en plastique : « On dirait de la pluie ! » Isabelle agite les bras en souriant.
Smiley et handicap
Au bout d’une heure de discussion et d’art plastique, Audroné Berthier annonce la fin de la séance. « Alors, Isabelle, tu trouves que c’est joli ce que tu as réalisé cet après-midi ? » Elle tend alors un morceau de bois avec des smileys plus ou moins heureux dessus. Isabelle saisit celui avec un petit sourire avant de sortir de l’atelier. Audroné Berthier est heureuse de la séance. Elle s’occupe d’une vingtaine de patients à l’IEM Charlemagne. Handicapés moteurs, certains trouvent dans l’art-thérapie une espace de liberté bénéfique. « Mais contrairement à ce qu’on peut lire parfois, l’art-thérapie ne guérit pas comme un médicament peut le faire, explique-t-elle. Si c’était le cas, Van Gogh aurait encore ses deux oreilles ! Mais je pense que l’art-thérapie permet de débloquer certaines choses. Contrairement à un kiné ou un ergologue, nous travaillons sur la partie saine du corps, ce qui marche bien. »
Audroné Berthier travaille main dans la main avec l’équipe médicale. « Chaque patient est unique. L’art-thérapeute s’adapte à eux. Dans quelques minutes, je vais recevoir Baptiste*. C’est un garçon qui ne s’exprime presque pas avec la parole. Nous avons essayé de trouver quelque chose qui lui plaisait, mais finalement, l’art plastique ne semblait pas lui convenir. Au bout de quelques séances, c’est la musique qui lui a plu. » Le garçon rentre à son tour dans l’atelier d’art-thérapie. Audroné Berthier lui propose d’écouter un CD et sort d’un placard une boîte remplie de maracas, de tambours et de petites percussions. Baptiste saisit un petit flacon rempli de graines et se met à battre en rythme alors qu’un morceau de blues sort des enceintes. Pendant une heure, le jeune homme ne parle pas beaucoup mais s’exprime avec ses percussions et son plaisir de jouer de la musique. Audroné Berthier a découvert l’art-thérapie au bout d’un long parcours professionnel. Le travail avec les personnes handicapées, elle l’a commencé dans son pays d’origine, en Lituanie. Bénévole dans une association handisport, elle est passée par la case Beaux-arts et le sport professionnel. Parcours atypique, quand elle s’installe en France, elle rentre en tant qu’éducatrice à l’Institut Charlemagne en 1999. Un jour, alors qu’elle s’occupe d’un atelier d’art créatif, une psychologue lui lance : « Mais tu fais de l’art-thérapie en fait ! » Audroné Berthier connaît vaguement le terme. Elle se renseigne. Elle tombe sur l’Afratapem, l’école de Tours. Elle est diplômée en 2005.
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Cas d’école
Direction la Tranchée où se trouve la formation d’art-thérapie de Tours. C’est un cas unique en Europe. Créée en 1976, elle forme chaque année des professionnels agréés par l’État. L’Afratapem a exporté son modèle dans plusieurs villes en France mais aussi en Corée, en Croatie, au Portugal, au Brésil… « L’art-thérapie est un terme très à la mode en ce moment, commence Richard Forestier, un des fondateurs de l’école et responsable du diplôme universitaire. Notre problème aujourd’hui, c’est que n’importe qui peut porter le titre d’art-thérapeute. Il suffit de faire quelques semaines de formation dans une école peu scrupuleuse et non reconnue. » Remonté, Richard Forestier insiste sur le sérieux des professionnels qui sortent de l’Afratapem : « Il faut faire attention avec l’art. C’est un domaine qui peut être néfaste pour certaines personnes. Une séance d’art-thérapie est forcément prescrite par un médecin au sein d’une équipe pluridisciplinaire. » Pour cette sommité de l’art-thérapie, il ne faut pas non plus confondre la pratique traditionnelle, liée à la psychologie, et celle moderne apprise à l’Afratapem. « Elle s’adresse à des patients sensibles aux arts, explique Richard Forestier. Elle exploite le potentiel artistique dans un but thérapeutique. » Musique, art plastique, calligraphie… L’art-thérapie possède ses spécialités et demande aux professionnels d’être compétents dans leur domaine artistique.
Les origines
Pour Richard Forestier, les prémices de la discipline sont nées dans les écoles de musique en Touraine. Au début des années 1970, plusieurs communes ont commencé à proposer l’apprentissage d’un instrument à tout le monde, pas seulement dans le but de former des musiciens aguerris, mais aussi pour ceux qui voulaient se faire plaisir. Cette pratique a ensuite franchi l’entrée des écoles. En 1975, des pédopsychiatres, à Tours, ont commencé à faire rentrer l’art dans leur service. La création de l’Afratapem était la suite logique. « L’art-thérapeute ne donne jamais son avis sur l’œuvre de son patient. C’est lui qui évalue sa pratique. Je me rappelle d’un vieux monsieur en maison de repos qui prenait beaucoup de plaisir à reproduire des cartes postales. Autour de lui, tout le monde s’est mis à lui rapporter des cartes postales de retour de vacances. Il se retrouvait à chaque fois avec une pile à recopier. On ne peut pas dire qu’il y avait une once de créativité dans ce qu’il faisait. Seulement, il n’était jamais aussi heureux que quand il se penchait sur ses dessins. Il diffusait en plus son bonheur. »
* Les prénoms ont été changés.
 
ALLER + LOIN
La bible, pour l’école de Tours, c’est le livre de Richard Forestier. Mis à niveau régulièrement, c’est une référence qui évolue en même que la profession et les recherches universitaires.
Tout savoir sur l’art-thérapie, ed. Favre, 7e édition.
 
 
 

Sex tape : la débandade

Rigolo mais un poil trop vulgaire ; divertissant sans être exaltant… On a connu plus excitant.

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Sujet sexy, petit côté geek, une bande-annonce bien fichue et titre plus qu’explicite… Cela aura-t-il suffi à Sex Tape, dernier bébé de Jake Kasdan, pour éviter la débandade ? Véritable four aux États- Unis, la comédie du réalisateur de Bad Teacher a été assassinée par les critiques outre-Atlantique. Budget de 40 millions de dollars loin d’être à l’équilibre, mauvais scores au box-office… Côté sexy, on repassera. Pourtant, tout n’est pas à jeter dans cette comédie. Loin de là, même.

Dans Sex Tape, Jay et Annie sont amoureux comme aux premiers jours. Premiers jours durant lesquels ils passaient leur temps à faire l’amour : partout, toujours, avec passion. Sauf qu’après dix ans de mariage (et la venue de deux enfants, argh !), le désir s’est érodé. La première scène est parlante : un mélange entre Bridget Jones et une comédie des frères Farrelly, avec Annie (jouée par Cameron Diaz), blogueuse modèle des mamans américaines, qui se remémore les parties de jambes en l’air endiablées. « Eh, on devrait faire l’amour jeudi ! La dernière fois, c’était quand on a acheté des serviettes. » La phrase est lancée. Le couple décide, un soir où les enfants sont absents, de pimenter un peu sa vie sexuelle. Raviver la flamme en filmant leurs ébats.

L’idée fonctionne, jusqu’à ce que la vidéo soit enregistrée par mégarde sur un serveur et envoyée sur toutes les tablettes numériques offertes à leur entourage. Du patron jusqu’au facteur ! S’enchaîne alors une course-poursuite burlesque pour récupérer les fameux IPad, nourrie par une succession de vannes plus ou moins grossières, mais qui prêtent constamment à sourire. Déjà parce que les dialogues sont construits à la manière d’un Jason Sudeikis : incisifs, débités avec concision, bon mot sur bon mot filant comme des missiles. Sans temps mort. Aussi, parce que le casting fait le job avec précision. Étonnamment, on retient d’ailleurs moins le jeu des acteurs principaux (Cameron Diaz et Jason Segel d’How I Met Your Mother) que la performance des seconds couteaux. Notamment l’excellent Rob Lowe, dans son rôle de patron BCBG le jour et cocaïnomane mégalo adepte de thrash metal la nuit (LA séquence du film) ! Dans cette débauche de blagounettes, la vulgarité fait son trou. Trop, peut-être. Tout comme Apple qui y fait son placement de produit de l’année… On pense aussi rapidement à ce triste écho avec l’actualité et ces photos nues de stars, piratées et dévoilées récemment… Enfin, Sex Tape est aussi une analyse, certes pas franchement finaude, sur le couple, sa routine, le sexe, l’amour et le désir. Et dans tout ça, on rit un peu, on sourit beaucoup. C’est déjà ça.

>> Comédie américaine de Jake Kasdan. Durée : 1 h 35. Avec Cameron Diaz, Jason Segel, Rob Corddry…

Associations : "faire plus avec moins"

À l’Assemblée nationale, la commission d’enquête chargée d’étudier les difficultés du monde associatif a repris ses travaux. Le point avec Nicolas Aubry, responsable de la Maison des associations culturelles de Tours.

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L’emploi associatif , c’est 10 % du secteur privé et la commission d’enquête veut anticiper les risques sociaux d’une baisse des crédits publics…
Oui, le tissu associatif touche tous les secteurs. Les Studio regroupent 25 000 adhérents et embauchent une vingtaine de salariés. Les associations de service à la personne, comme l’ADMR (Aide à domicile en milieu rural), en emploient des centaines. Et pensez au TVB, au TFC…
En Indre-et-Loire, le secteur associatif compte 15 000 salariés. Une coupe dans le budget de la ville de Tours aurait quelle incidence sur ces emplois ?
Nous connaîtrons la position de la nouvelle municipalité en décembre. Uniquement sur le secteur culturel, la ville soutient 120 associations. Les aides vont de 200 € pour une manifestation de quartier à 900 000 € pour le CCNT et sont stables depuis 3 ans mais la crise amplifie l’action associative. Concrètement, les associations apprennent déjà à faire plus avec moins. Mais les établissements employeurs sont principalement financés par l’Etat et la Région et là, oui, les crédits sont de plus en plus difficile à obtenir.
Le mécénat compenserait-il une diminution des subventions ?
C’est une piste pour les associations à fort rayonnement : l’Opéra, les Beaux-arts, le TVB… Pour les associations moins prestigieuses, le financement participatif, qui fait appel aux particuliers, est mieux adapté. Elles mutualisent aussi leurs moyens, en partageant les frais d’un chargé de mission ou d’un local. En revanche, les financements européens sont sous-utilisés car les dossiers sont très complexes à monter. Il serait utile de simplifier ces procédures.

Chroniques culture #32

BD, CD live, docu sur les Stones et DVD décapant : les chroniques culture de la rentrée sont là !

LE DVD
LA CRÈME DE LA CRÈME
Alors que les lois du marché semblent même s’appliquer aux relations garçons-filles, trois étudiants d’une école de commerce vont transformer leur campus… en lieu d’expérimentation. Conte générationnel décapant et presque subversif (le proxénétisme est abordé frontalement), le film de Kim Chapiron est d’une justesse rare et emmené par des acteurs parfaits (la sublime Alice Isaaz). On regrettera l’absence de bonus, à part ce maigre making-of de 25 minutes.

À LA TV
CROSSFIRE HURRICANE
Attention, à déguster sans modération. Emballé par Brett Morgen, Crossfire Hurricane retrace l’histoire du groupe mythique, les Rolling Stones. Interviews, parfois inédites, clips, images d’archives et enregistrements live nourrissent ces 110 minutes de sex, drugs & rock ‘n’ roll. Ce docu revient aussi sur le manager de l’époque, Andrew Oldham, qui souhaitait faire des Stones des mauvais garçons, en opposition aux gentils Beatles.
Samedi 6, sur Arte, à 22 h 20.

LE CD
STATUS QUO THE FRANTIC 4’S...
Les dinosaures du rock (et c’est un compliment dans notre bouche !) ont encore le culot, que dis-je l’outrecuidance, de balancer un nouvel album live. Avec LE line-up classique et historique du groupe, tant qu’à faire. Et en écoutant ce concert à Dublin, c’est qu’ils en ont encore sous le coude : gros son qui tache, mix parfait et set-list aux allures de best of (Caroline, Bye Bye Johnny, Big Fat Mama…). Dix-neuf titres sur un double CD et aussi disponible en vinyle.

LA BD
PATXI BABEL T1 LA VAGUE
Le soleil, la plage, le surf : l’histoire commence comme une carte postale en direct du Pays basque. Sauf que la vie de Patxi bascule lors d’une rencontre dans une fête indépendantiste. La découverte de l’amour et d’un secret familial font tomber le jeune Patxi dans un monde où l’insouciance cède la place à une réalité adulte. Boisserie au scénario et Abolin au dessin ont trouvé le ton juste pour cette nouvelle série très prometteuse.

Festival MFest : Metal hurlant !

Chevelus de tout poil, unissez-vous. À l’occasion du Festival metal, le MFest, entretien avec Quentin Rusterholtz, chargé de prod.

Le Mfest se réinstalle à Rouziers cette année (Photo MFest)
Le Mfest se réinstalle à Rouziers cette année (Photo MFest)


Il y a quand même quelques concerts de metal, ici à Tours, mais aucun gros festival… Vous étiez les pionniers ?

Pionniers, je ne sais pas. Il y a eu pas mal d’initiatives, mais pas régulières. Il y a eu un creux pendant un temps. Le Black Hawk organisait des concerts avec des groupes cool, mais c’était la seule option. C’est difficile de louer des salles pour du metal : question bénéfices, etc. Le MFest, c’est un peu la seule initiative. On est contents ! Ceux qui ont voulu se lancer dans l’aventure du festival avaient la gnaque, le matos logistique et avaient une mentalité d’artisan. Sans tout ça, il aurait été dur de faire les premières éditions…

Comment est née l’idée du MFest ?
L’ancien président de l’association avait un groupe (les Caverneux). Voyant le manque de structures et étant plus dans l’action que le blabla, il a voulu se lancer. Ce n’est pas du hasard, c’est un festival créé par passion.

Niveau affiche, la différence entre la première édition et cette quatrième fournée est étonnante. Vous avez déjà de gros groupes ! 

Aborted
Aborted

C’est vrai ! Les gens seraient surpris de savoir la solidarité qu’il y a dans le monde du metal. Aussi, prenons le cachet de Napalm Death (la tête d’affiche, NDLR) : il n’est pas si élevé alors qu’ils tournent depuis 30 ans. On est contents, car on a progressé. Mais on aimerait aller encore plus vite. On souhaite juste que ce soit solide. Comme nous sommes indépendants, il y a peu de subvention, environ 1/5e du budget. Si cette année, ça fonctionne bien, on se fera coproduire pour la prochaine.

Comment est le public du MFest ?
Rigolard, détendu, attentif et attentionné, provocateur, éclectique. Il y a aussi des familles, des ados, des connaisseurs… Ils sont supporters et soutiennent le local.

Si tu devais donner envie au profane qui n’y connaît rien au metal de  venir au MFest, comment t’y prendrais-tu sans lui mettre un couteau sous la gorge ?
Oh, je lui dirais qu’il en aura pour son argent et que c’est intense à vivre, scéniquement aussi. C’est une expérience. L’affiche est variée, car « metal » ne veut rien dire, il y a un paquet de styles différents à y inclure. Il pourra profiter aussi d’une ambiance bon enfant. Et enfin, il pourra voir de la technicité musicale et essayer d’outrepasser la voix, qui est un problème pour beaucoup.

L’affiche est étonnante, car on passe du bourrin, comme Aborted, au très rare et particulier Regarde les hommes tomber. Vous souhaitez rester éclectiques ?  
C’est une volonté, mais c’est aussi suivant l’ordre des choses. En plus, on fait ça à la fin des vacances, avec des groupes qui n’ont pas fait tous les festivals… Smash Hit Combo, par exemple, va embêter un sacré paquet de metalleux, car c’est du metal avec du chant rappé. Mais ça joue bien ! On n’a pas le budget pour une grosse affiche. Et si on reste enfermés dans un style particulier, on se tire une balle dans le pied.  Cette année, on a Phazm qui vient de se reformer, ils ne sont nulle part. Trepalium aussi, nous sommes les premiers à les avoir après leur nouvel album. Otargos revient d’Angleterre etc.

Quels seraient les groupes rêvés, à obtenir un jour ?
On a failli avoir Decapitated. Personnellement, j’adorerais avoir Textures, Katatonia – mais ils sont trop chers – Entombed, Havok, Obscura, Psycroptic…

A l’époque, vous aviez tourné un faux reportage absurde et délirant sur votre festival…
Oui, c’était après un reportage sur M6 (un documentaire mensonger et subjectif qui avait révolté la communauté metal). Poncho Prod, dont je fais partie, voulait parodier leur truc, avec un ton racoleur etc. On s’est dit : allons nous jouer des clichés. C’était la couverture vidéo du fest ! Elle compte 35 000 vues, ça a buzzé sur plein de sites. C’est là qu’on voit que le metal est sous-représenté alors qu’il y a un public énorme. (Il peut être visionné ICI)

Cette année, le Hellfest a été médiatisé comme jamais et a ramené 152 000 personnes sur trois jours (lire nos articles ICI). Penses-tu que ce festival puisse bénéficier à des initiatives plus locales ?
Pour moi, les effets secondaires sont positifs. A notre niveau tourangeau, on ne voit pas encore la différence. Le pouvoir de diffusion du Hellfest ne rejaillit pas sur nous. Le public qui vient est déjà conquis, mais leur succès peut rejaillir par contre sur les médias. Et c’est une bonne chose.

Mais au fait, pour le MFest, pourquoi Rouziers et pas Tours ?
Parce qu’on nous a accueillis là ! Et on aime que tout le monde soit gagnant. Là-bas, ils nous ont fait la salle moins cher, nous ont offert un soutien psychologique durant l’organisation et un très bon accueil. Tours, on n’aurait pas pu, déjà parce qu’il n’y a pas de salle au centre. A Rouziers, on peut aussi installer le camping, le market (un marché metal, NDLR) et on n’embête personne !

Propos recueillis par Aurélien Germain
EN BREF
C’EST QUAND ?
Le MFest se déroulera les 5 et 6 septembre, à l’Espace Les Quatre vents de Rouziers-de- Touraine. Début des concerts à 18 h le vendredi et 14 h 30 le samedi. Pass 2 jours à 25 € en prévente, ou 30 € sur place (possibilité de ticket une journée). Infos sur festival-mfest.com

L’ASSO
C’est l’association MFest qui organise le festival. Celle-ci est née des cendres d’Xtreme Arts et met en place des concerts depuis cinq ans, notamment à La Belle Rouge (Joué-lès-Tours) : « Ils sont vraiment un soutien pour nous. D’ailleurs, ils ferment leur salle les deux jours du MFest et viennent au festival ! »

QUATRIÈME ÉDITION
L’an dernier, « on a fait 508 entrées. Il en aurait fallu 540. Ce n’est pas une gamelle, mais on a eu des surcoûts. Cette année, l’idéal serait de faire venir 600 personnes ».

À VOIR ABSOLUMENT
> Phazm, parce qu’ils se reforment et mélangent habilement death metal et rock ‘n’ roll (histoire de secouer sa chevelure ondoyante et sa bière).
> Aborted, parce que la brutalité musicale des Belges va vous faire péter vos plombages (histoire de reprendre contact avec votre dentiste).
> Regarde les hommes tomber, parce qu’ils sont rares sur scène (histoire de frimer aux prochains concerts).
> Napalm Death, parce que le groupe anglais, ultra engagé, est culte et a posé les bases du grindcore bien énervé (histoire de prendre une douche de transpiration si vous êtes au premier rang).
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=6Q6BYV9k9c4[/youtube]

Une minute sur le web #25

Le buzz de la rentrée, c’est un artiste de street incroyable, une maquilleuse hors-pair, de la cocaïne dans un soutien-gorge et un super héros haut comme trois pommes…

BUZZ_PRINCIPAL
Il s’appelle Pejac, se revendique (à raison !) artiste de rue et appose ses oeuvres en noir et blanc partout où il passe. Simple, sublime et poétique. À découvrir sur instagram.com/pejac_art

LA VIDÉO
SUPER (MINI) HÉROS
Ce gamin peut frimer… Il se retrouve dans des vidéos tournées par son papa, pro des effets spéciaux ! Du coup, le bout de chou se retrouve avec un sabre laser, une voiture turbo, des super pouvoirs ou encore attaqué par des boules de feu. Renversant.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=PHjvySrshVI[/youtube]

LE CHIFFRE
1,7
C’est le poids, en kilo, de cocaïne qu’une Vénézuélienne avait caché… dans ses implants mammaires. Elle a été arrêtée à la douane de l’aéroport de Madrid, par des policiers intrigués par son comportement.

LE TUMBLR
TA TÊTE AU RÉVEIL
La folie selfie continue ! Désormais, la mode est à l’autoportrait au saut du lit. Inspiré de la chanson de Beyoncé, Flawless (sans défauts), un tumblr compile les selfies de filles anonymes qui se prennent en photo, mine chiffonnée par l’oreiller, sans maquillage et naturelles à 100 %.
ICI >> iwokeuplikethisflawless.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR

FAIL
ZARA POLÉMIQUE
Le bad buzz de la semaine vient de Zara. L’enseigne de prêt-àporter a mis en vente un pyjama pour enfants, rayé et muni d’une étoile jaune où était écrit Sheriff. Scandale sur Twitter qui y a vu un « style » douteux, faisant penser aux déportés juifs. Après la fronde, Zara a décidé de retirer l’habit de la vente, se confondant en excuses.
BUZZ_ZARA
APPLI
SNAPCHAT BIS
Instagram (filiale de Facebook) a annoncé la création de Bolt, nouvelle appli copiée-collée de Snapchat. Là aussi, il s’agit de s’échanger des photos qui s’autodétruisent, avec une interface minimaliste. D’abord lancée en Nouvelle-Zélande et à Singapour, l’appli devrait débarquer sur Android et iOS chez nous d’ici peu.

FUN
MAQUILLE TA BOUCHE
Laura Jenkinson, une artiste londonienne, a eu une idée : maquiller des personnages de dessin animé sur sa… bouche. Oui, comme ça, hop. Popeye, Shrek, Pumba, ou Bugs Bunny, tout y passe. C’est réaliste et complètement bluffant ! Reste bouche bée sur laurajenkinsonmua.blogspot.co.uk
BUZZ_BOUCHE

Horoscope du 3 au 9 septembre

C’est la rentrée pour tout le monde, même pour notre astrologue qui a passé tout l’été aux Bahamas à boire de la vodka, draguer et se réveiller dans le lit aux côtés de… Non, bon bref. Du coup, le retour au bureau (oui, les astrologues bossent dans des bureaux, on casse le mythe) est difficile et les astres sont perturbés. Pas de chance pour vous.

BÉLIER
Amour
La fooooolie, rencontre de diiiiingue, magiiiique. Non, on déconne.
Gloire
« Besser ein Spatz in der Hand als eine Taube auf dem Dach » Proverbe allemand signifiant « il vaut mieux un oiseau dans la main, qu’un pigeon sur le toit ». Méditez là-dessus, tiens.
Beauté
Paraît-il que les rides donnent du charme…
TAUREAU
Amour
Votre collègue à votre droite, là. Mmmh, graou ! Smiley clin d’oeil kikoo smoutch.
Gloire
Trop tard.
Beauté
Dans votre vie, vous passez trois ans aux toilettes. Et ça, ça vous la coupe.
GÉMEAUX
Amour
Retournez voir votre ex.
Gloire
Quel est le point commun entre Julien Courbet, Julien Lepers et Julien Clerc ? Eh bien aucun des trois ne s’appelle en réalité Julien. Allez-y, vérifiez.
Beauté
Poil aux pattes et face de patate.
CANCER
Amour
Ouais, ben là, ça ne sent vraiment pas bon. Et je ne dis pas ça parce que c’est le signe astrologique de mon ex !
Gloire
Cata.
Beauté
Caca.
LION
Amour
Big brother is watching you.
Gloire
Impôts, boulot, dodo et gros lolos.
Beauté
La perruque, c’est l’avenir.
VIERGE
Amour
Vous allez sortir avec un(e) oologiste. Et comme vous ne savez pas ce que c’est, vous allez vous précipiter sur Wikipedia.
Gloire
À vous les gros sous (vu que vous allez sortir avec un(e) oologiste !)
Beauté
Franchement, comment ne pas avoir la classe quand on sort avec un(e) oologiste ?!)
BALANCE (spécial rap de Booba)
Amour
« Jolie gueule, joli boule ; toi et wam ça serait cool ».
Gloire
« J’voudrais qu’on parle de moi aux nymphomanes, pas aux infos. »
Beauté
« C’est pas que j’aime pas me mélanger, mais disons simplement que les aigles ne volent pas avec les pigeons. »
SCORPION
Amour
Quand on sait que les dinosaures relâchaient chaque année 520 millions de tonnes de méthane sous forme de flatulences, on se demande de quoi vous vous plaignez au lit…
Gloire
C’est l’heure de se bouger !
Beauté
Vous êtes d’une beauté absolument scandaleuse.
SAGITTAIRE
Amour
Rentrée malheureuse.
Gloire
Rentrée pluvieuse.
Beauté
Rentrée hideuse.
CAPRICORNE
Amour
C’est pas la taille qui compte.
Gloire
Une bonne nouvelle arrivera un certain jour, à une certaine heure, à un certain endroit. On vous jure !
Beauté
L’acné, ça a toujours son charme au final.
VERSEAU
Amour
Droit dans le mur.
Gloire
Invitez votre astrologue tmv au resto…
Beauté
Style d’enfer (mais ce n’est pas un compliment).
POISSON
Amour
Quand on y pense, c’est bizarre un poisson.
Gloire
Ça fait « mbop mbop » en nageant.
Beauté
Et puis c’est un peu bête, au final, un poisson.
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Interview rentrée : "Une période pour se réhabituer"

François Testu est professeur émérite de psychologie à l’Université de Tours. Il vient de fonder l’Observatoire du Temps de vie des enfants et des jeunes à Paris.

DOSS_PAP2_TESTUQue représente la rentrée dans notre société actuelle ?
C’est un repère temporel. Elle arrive après les vacances qui représentent une cassure dans notre vie qui tourne autour du travail. La rentrée est une période pour se réhabituer. Elle correspond en général avec la reprise scolaire. Notre année est dirigée par le temps à l’école de nos enfants. C’est impossible de travailler en continu. Il faut respecter les pauses. Quand j’entends des parents parler de préparation avant la rentrée pour de jeunes enfants, je me dis qu’il faut aussi se laisser du temps pour en profiter, ne pas gâcher la fin de ses vacances. Pour les adultes, c’est pareil.

Finalement, avec la reprise du travail, c’est la question du rythme de vie qui apparaît. Quel constat portez-vous sur l’emploi du temps au travail actuellement ?
Le travail est inscrit dans notre patrimoine génétique. Mais il faut aussi concilier notre emploi du temps professionnel avec notre rythme biologique. Par exemple, au Japon, certaines firmes prévoient un temps de sieste pour leurs employés. Il y a bien sûr une logique de rentabilité, mais cette initiative a le mérite d’exister et de correspondre au temps de pauses utiles. Comme pour les enfants, il y a une logique : certaines périodes de la journée sont favorables pour agir. D’autres, par exemple, après la pause de midi, peuvent être utilisées à des tâches moins sollicitantes. En France, nous sommes encore loin de ce système. Prenez le travail de nuit. C’est une aberration biologique : un moment où notre vigilance est quasiment nulle et notre productivité très faible. Certes, un hôpital ne peut pas s’arrêter de fonctionner. En revanche, vous pouvez éviter de faire tourner une usine la nuit.

Vous remettez en cause la « culture » du temps dans notre société ?
J’ai du mal à suivre le raisonnement sur la flexibilité du temps de travail. Sur le niveau strictement scientifique, c’est un mauvais emploi du temps qui crée une désynchronisation de notre vie. Le train-train, c’est plus agréable et plus sain que de savoir au dernier moment quel jour vous travaillez.

En chronopsychologie et chronobiologie, il reste encore peu d’études sur le rythme de vie des adultes, comment l’expliquez- vous ?
Dans notre domaine, il existe trois étapes : celle des enfants, celle des ados et viennent ensuite les adultes. S’il y a eu quelques travaux sur le rythme des étudiants, les ados et les adultes sont les grands absents des recherches. Pour la simple raison que c’est très compliqué, variable en fonction des profils, des métiers… On vient à peine de mettre en avant celle des enfants avec les rythmes scolaires. Il y a encore du chemin à parcourir.

Maintenant ou jamais : surprenant !

Un film de rentrée qui n’a pas l’air comme ça… Avec la talentueuse Leïla Bekhti.

CINE_PAP_JAMAIS
Juliette, heureuse, visite sa future maison aux côtés de Charles, son mari, et de ses deux enfants. Image d’Épinal de la petite famille de la classe moyenne parisienne, rêves de propriétaires : mais le tableau idyllique explose un soir. Chant rles perd son travail de conseiller bancaire. Le prêt de la maison fait se craqueler le couple, désormais endetté. Le fantôme du déclassement hante alors leur appartement parisien défraîchi. Il les grignote un peu plus chaque jour. Juliette, malheureuse, se fait voler son sac en pleine balade dépressive. Concours de circonstance : elle voit dans cette nouvelle mésaventure une échappatoire. Au lieu d’appréhender son voleur à la tire, elle lui propose un pacte criminel : voler la banque qui a licencié son mari. Une mission dangereuse qui représente, pour elle, un tremplin possible vers ce bonheur disparu.

Entre thriller dramatique et chronique d’un monde en crise, Maintenant ou jamais décrit avec précision la chute inexorable d’une famille française. Film d’une époque complexe, le film verse volontairement dans le sensationnalisme pour mieux appuyer le véritable enjeu de cette histoire ordinaire : suivre Madame Tout-le-monde dans sa chute. Mais sans commenter. Images particulièrement lentes pour ce type de production tournée vers l’action, le film offre une photographie des recoins de Paris. Cages d’escalier, entrée d’appartement, métro aérien… Un cadre urbain un peu crasseux qui ne fait que souligner l’intrigue sociale, la déperdition.
Maintenant ou jamais se défie d’expliquer le comportant criminel de l’héroïne. Le non-dit. C’est la force du film de Serge Frydman : filmer les gestes approximatifs, les temps morts, gros plans de visages clos, pensifs. Le réalisateur n’a pas peur du silence à l’écran. Il l’assume même. Il ne vide pas l’action mais la remplit de vides.

Dans ces espaces débarrassés du superflu, sans sous-titres grossiers, Maintenant ou jamais prend de l’ampleur, devient oeuvre de cinéma. Cette façon de laisser la caméra tourner provoque ce que beaucoup de réalisateurs français recherchent. Les acteurs, en confiance, développent leur personnage dans les moments d’attente et évitent de tomber dans les clichés lourdauds. En tête, la performance de Leïla Bekhti. Insoumise, meneuse, indécise : son personnage s’échappe des clichés souvent réservés aux femmes dans le 7e art. Encore une preuve du talent de Serge Frydman pour bien choisir.
Benoît Renaudin

Drame français de Serge Frydman. Durée : 1 h 35. Avec Leïla Bekhti, Nicolas Duvauchelle, Arthur Dupont.
NOTE : ***

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TOUJOURS EN SALLE
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LES GARDIENS DE LA GALAXIE ***
Un aventurier de l’espace traqué par des chasseurs de primes, qui s’allie avec un raton-laveur, un arbre qui parle, une montagne de muscles bête comme ses pieds et une alien verte… Le nouveau film de James Gunn avait de quoi faire peur sur le papier. Sur l’écran, c’est une déflagration d’effets visuels, de space-opera rythmé et foldingue. Le tout dopé aux références 80’s et à un humour décomplexé délicieusement jouissif. Le blockbuster surprise de l’été ! A.G.

NOS PIRES VOISINS ***
Attention, cerveau débranché pendant 1 h 37 ! Dernière comédie US potache, Nos Pires voisins, c’est le quotidien du petit couple tout mignon avec son bébé, perturbé du jour au lendemain par l’arrivée d’une confrérie d’étudiants complètement cinglés et portés sur la fête (et la bouteille, du coup). Le trio Seth Rogen, Rose Byrne et Zac Efron fait des merveilles dans cette sorte de Projet X, version trash. Humour 100 % régressif et politiquement incorrect, bête, mais franchement drôle. A.G.

LA PLANÈTE DES SINGES ***
Dix ans ont passé. La paix entre les hommes et les singes est plus que fragile. À tel point que les deux camps sont sur le point de se livrer une guerre sans merci… Esthétiquement bluffant, ce nouveau volet est un bijou visuel qui vaut avant tout pour la performance exceptionnelle, en motion capture, d’Andy Serkis. Véritable réflexion sur la nature humaine, avec un sous-texte sociopolitique, le film est captivant, épique, mais un tantinet trop long et parfois légèrement trop manichéen. A.G.

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

Rentrée scolaire : l'étape des TAP

Les nouveaux rythmes scolaires concernent plus de 9 000 écoliers tourangeaux, cette année… Mise au point sur les Temps d’activité périscolaire (TAP).

Les rythmes scolaires concernent 9 200 écoliers tourangeaux.
Les rythmes scolaires concernent 9 200 écoliers tourangeaux.

La nouvelle organisation de la semaine de cinq jours est arrivée dans les 59 écoles primaires de Tours, le 2 septembre. Les Temps d’activité périscolaires (TAP) sont répartis sur deux après-midi par semaine : le lundi et le jeudi ou le mardi et le vendredi, en alternance selon les écoles. L’enseignement se termine à 15 h puis des intervenants socio-éducatifs animeront des ateliers jusqu’à 16 h 30. Pour limiter l’utilisation des salles de classe, les activités se dérouleront dans des salles de motricité, des gymnases, voire les bibliothèques municipales.

Barbara Darnet-Malaquin, l’adjointe de Tours en charge de l’éducation, assure que les horaires ont été réfléchis. « Trois heures d’activités exigeaient une logistique trop coûteuse, c’était ingérable à Tours. Un TAP à partir de 15 h 45 respecterait la sieste des plus jeunes mais les animateurs n’auraient pas le temps de réaliser les activités. » Elle précise que septembre sera une période d’ajustement : « Nous ferons un point avec les directeurs d’établissements, le personnel municipal, les référents TAP et les parents en novembre, à la fin de la première période. »
Lundi matin, veille de la rentrée, les activités proposées n’étaient pas encore affichées dans certaines écoles. Sport, dessin ou musique, pour les familles, ce rythme reste inadapté aux enfants. « On est obligé d’interrompre la sieste des petits », explique Stéphanie de la Coordination des parents. Pour le Syndicat des professeurs des écoles, il était essentiel de raccourcir la pause méridienne : « Deux heures, c’est trop long. Les enfants s’énervent, il y a beaucoup d’incidents. » Surtout, ces questions autour des TAP renvoient l’enseignement au deuxième plan, alors que « c’est le coeur de l’école. »

Ciné été : Planète des singes ou American Nightmare ?

L’un est un film à petit budget, l’autre a coûté la bagatelle de 170 millions de dollars (!), mais les deux cartonnent au cinéma. Alors, on va voir quoi ?

American Nightmare 2 : Anarchy
« Low budget, high concept ». Comprenez, « petit budget, concept fort ». C’est le credo de Jason Blum, producteur qui a donné un coup de pied dans la fourmilière hollywoodienne il y a quelque temps, en balançant à la face de tous des films de genre coûtant peu, mais rapportant un max. Au hasard ? La franchise Paranormal Activity (15 000 dollars investis pour  200 millions amassés !), ou encore Insidious 2 et Sinister. Et après le monde qui s’est précipité en salles pour le premier volet d’American Nightmare (pourtant un vrai pétard mouillé, voir notre critique ICI), mister Blum au fin nez a demandé au réalisateur James de Monaco d’en remettre une couche lors d’un deuxième opus.
american-nightmare-2-affiche-53a94808f1d2bConcept simple, mais efficace : durant toute une nuit, tout crime est légal pour la population américaine ; c’est La Purge. On copie colle donc la formule du premier épisode, mais en extérieur cette fois-ci, dans les rues de Los Angeles, où tout le monde est donc décidé à faire sa loi. En touchant la corde sensible – les armes – American Nightmare 2 réussit déjà un peu plus là où son petit frère avait échoué : effleurer une véritable satire grinçante sur un sujet hautement explosif et 100 % made in USA.  Malheureusement, le propos est rapidement amoindri, notamment par une désincarnation totale des protagonistes : tous sont absolument d’une platitude consternante, sans relief, voire carrément inexistants. Seul Frank Grillo, en flic revanchard plein de ressentiment, parvient à sortir la tête de cette bouillie de personnages pathétiques.
Bêtement schématique et manichéen (bouh, les méchants riches blancs raffinés, vilains, très vilains !), American Nightmare 2 tombe aussi dans le travers du précédent opus, avec sa photographie laide au possible, à la limite de l’illisible. Au final, faussement anarchique, contrairement à son titre, le nouveau bébé de James de Monaco reste une timide fable politico-révolutionnaire sans surprise, ni courage (n’est pas John Carpenter qui veut). Et ce n’est pas la fin, bête et surjouée, qui nous fera dire le contraire. Dommage.
American Nightmare : Anarchy, de James de Monaco. Durée : 1H 43. Avec Frank Grillo, Carmen Ejogo, Zach Gilford…

La Planète des singes : l’affrontement
Dix ans ont passé. La paix entre les hommes et les singes est plus que fragile. Tellement fragile que les deux camps sont sur le point de se livrer une guerre sans merci… la-planete-des-singes-l-affrontement-dawn-of-the-planet-of-the-apes-30-07-2014-5-g
Soyons clair : le blockbuster de l’été, c’est lui. La Planète des singes : l’affrontement, signé Matt Reeves. Succès monstrueux aux États-Unis, il a aussi rameuté plus de 412 000 personnes en France, lors de son premier mercredi d’exploitation. Un petit miracle en soi, en période estivale.
Cette suite de La Planète des singes est tout d’abord une magie visuelle. Esthétiquement bluffant, ce bijou est une réussite grâce à un seul homme : Andy Serkis, l’interprète de César. Vous ne le « verrez » jamais à l’écran, mais cet acteur (si, si, Golum et King Kong, c’était… lui!) est l’un des pionniers de la motion capture. Un procédé qui permet de retranscrire gestuelles et émotions d’un être vivant par ordinateur. Le visage d’Andy Serkis vous est donc inconnu. Ici, il est un singe. LE singe, le chef. Mais porte tous les enjeux du film. Performance technologique admirable, La Planète des singes l’est assurément. L’invisible Serkis porte le film à bout de bras (enfin, de pattes). C’est simple, les 20 premières minutes du long-métrages sont tout bonnement hallucinantes : saisissant de réalisme, cet instant peut même se targuer d’être une copie conforme de documentaire animalier. Le spectateur est happé. Subjugué. Mieux, il reste bouche bée.
C’est ensuite que tout s’enchaîne et que Matt Reeves livre sa vision des choses : ici, singes et hommes sont au même niveau. La trahison et le crime sont possibles partout. Chez n’importe qui. Avec un sous-texte sociopolitique remarquable, le film est une véritable réflexion sur la nature humaine. Philosophique, captivant, épique (cette bataille, bon sang!), généreux, mais un tantinet trop long, La Planète des singes s’impose comme LE film de l’été, en repoussant les limites techniques et scénaristiques. Et au risque de se répéter, ce chimpanzé, ce César, mérite largement l’Oscar. Bluffant.
La Planète des singes : l’affrontement, de Matt Reeves. Durée : 2 h 11. Avec Andy Serkis, Jason Clarke, Gary Oldman, Keri Russell…

Le Wwoofing, un voyage participatif

Le Wwoofing, vous connaissez ? Voyager à moindre frais en découvrant le fonctionnement d’une ferme bio séduit de nombreux jeunes : nous sommes allés voir dans la campagne tourangelle.

Wwoofing
Bossay-sur-Claise, dans le sud de la Touraine. Sous un soleil de plomb, Tony et Sylvain, deux jeunes agriculteurs maraîchers, installés à leur compte depuis quelques années, s’affairent sur leurs terres. Il est presque midi, les conditions de travail sont rudes. Difficile de gérer à eux deux 11 hectares de cultures. Bientôt, deux travailleurs à mi-temps viendront les assister, mais en attendant, Tony et Sylvain ont opté pour une solution économique et enrichissante : le Wwoofing. Chaque année, les deux amis accueillent sur leur ferme des apprentis fermiers bénévoles, français ou étrangers, qui viennent les assister gracieusement en échange du gîte, du couvert et de belles rencontres. Côté fermier, l’investissement financier est minime et donc intéressant. Côté Wwoofer, le séjour à la ferme est l’occasion de découvrir le monde agricole et de partager des moments avec les agriculteurs, loin des villes.
« Recevoir des personnes à la ferme, ça nous permet de casser la routine et de rigoler à plusieurs. »
Tania est israélienne. Après deux premières expériences de Wwoofing, une en Israël et une aux États- Unis, elle a choisi la France pour son troisième séjour. Avant tout pour apprendre à parler le Français, mais surtout pour le dépaysement. Car ce qui séduit la jeune femme de 21 ans, c’est « cette déconnexion » qu’offre le Wwoofing. Après avoir passé quelques semaines dans une autre installation agricole du département, elle a choisi de continuer son séjour à la ferme maraîchère de Tony et Sylvain. En contrepartie de ses services, ses hôtes ont mis à sa disposition une petite caravane. Un confort rudimentaire, qui ne perturbe pourtant pas la jeune femme. « Cela fait partie du jeu, on s’adapte à chaque fois aux conditions d’accueil, qui varient d’une ferme à l’autre ». Chaque jour, Tania assiste les fermiers pendant quelques heures. Désherber, entretenir les cultures, préparer les paniers de légumes destinés aux AMAP, nourrir les cochons et les poulets… Tout y passe. La jeune israélienne est investie et n’hésite pas à poser des questions quand elle ne sait pas. Après tout, elle est là pour apprendre. Quand elle a fini son travail, la jeune Wwoofeuse peut profiter des environs ; quand elle le demande, ses hôtes lui prêtent leur voiture, pour qu’elle aille vadrouiller dans les alentours, visiter la Touraine. Et quand, le soir venu, les corps éreintés passent à table, c’est tous ensemble. Wwoofers et fermiers ne partagent pas seulement les tâches quotidiennes, ils apprennent aussi à se connaître autour d’un « bon verre de vin rouge et de fromage français ». En deux ans, Sylvain a accueilli de nombreux Wwoofers et ne pourrait maintenant plus se passer de leur aide. « Outre les avantages financiers, c’est surtout l’aspect humain qui nous manquerait. Recevoir des personnes à la ferme, ça nous permet de casser la routine et de rigoler à plusieurs. »
Nouans-lès-Fontaines, à une cinquantaine de kilomètres plus au nord. Josh, un Wwoofer néozélandais de 26 ans, rentre tout juste de Tours, où il vient de passer quelques jours de détente en compagnie d’amis. Ici, le décor est tout autre. Terminé les cultures à perte de vue, place aux chèvres laitières. Le Wwoofing a la particularité de ne pas se limiter à un type d’exploitation agricole en particulier. Si Josh a choisi l’élevage caprin d’Alexandra Robert, c’est justement pour « varier les plaisirs et avoir une vision d’ensemble de l’agriculture française ». Chaque jour, il sort la cinquantaine de chèvres de leur abri pour les emmener gambader et brouter au pré. Une activité qui amuse le jeune homme, qui assiste aussi Alexandra à la maison. Un geste que la fermière apprécie. « Ce qui est intéressant dans le Wwoofing, c’est que chaque apprenti fermier est différent. Certains sont très à l’aise avec les animaux, alors que d’autres ont plus d’aptitudes à la maison, pour la cuisine par exemple. Dans tous les cas, on y gagne, à la fois en main d’oeuvre mais surtout en rencontres. » La jeune éleveuse caprine sait de quoi elle parle. En un an, elle a reçu à sa ferme près de trente Wwoofers. Parfois seuls, parfois en couple, français ou étrangers. Accro au Wwoofing, Alexandra ? « C’est sûr qu’aujourd’hui, je ne vois pas comment je pourrais m’en passer. Sans l’aide de Wwoofers, je ne pourrais plus tenir la ferme seule, d’autant que je dois aussi m’occuper de ma fille de deux ans. » La petite Margot, encore trop jeune pour aider maman, profite aussi du Wwoofing pour rencontrer du monde. « Il arrive que des couples de Wwoofers viennent avec leurs enfants, explique Alexandra. En général, on se répartit les tâches : l’un d’entre nous reste à la maison pour garder les petits, tandis que les autres s’occupent de la ferme. »
Désherber, préparer les paniers de légumes destinés aux AMAP, nourrir les cochons et les poulets… Tout y passe.
Si la plupart des Wwoofers jouent le jeu en respectant la demande d’aide de l’agricultrice, il arrive parfois que certains abusent du concept. « Il m’est arrivé de recevoir des gens qui venaient simplement profiter du logé-nourri pour consacrer leur budget vacances aux sorties. » Des personnes qui n’aident pas, ça arrive, mais cela reste très rare. « En trois ans de Wwoofing, j’ai eu seulement deux cas de ce type, explique Alexandra. La plupart du temps, les gens s’investissent. Certains plus que d’autres, mais dans l’ensemble, je suis très satisfaite. » En cas d’abus, Alexandra et les autres hôtes peuvent compter sur l’association WWOOF France, qui s’occupe de la mise en relation entre Wwoofeur et hôte. Si la personne accueillie à la ferme ne respecte pas ses engagements, elle sera mise en garde par l’association, qui peut aller jusqu’à résilier l’adhésion du Wwoofeur si les abus sont répétitifs. Mais là encore, pas de règle bien définie. WWOOF France ne se considère pas comme une « police » du Wwoofing, mais plutôt comme un intermédiaire entre le voyageur et le fermier. Sa plateforme en ligne est d’ailleurs exclusivement dédiée à la recherche d’hôtes.
En France, ils sont près de 800 à accueillir chaque année des Wwoofers. Sur le département, sept exploitations agricoles proposent le gîte et le couvert aux apprentis fermiers. Souvent considéré comme un moyen pour les étrangers de visiter gratuitement la France, le Wwoofing évolue aujourd’hui. De plus en plus de Wwoofers français se laissent séduire par la formule, qui s’inscrit dans la droite ligne des nombreuses pratiques d’échange de services, comme le covoiturage ou le couchsurfing. Dans un contexte économique difficile, le Wwoofing représente une excellente alternative aux voyages coûteux. Le concept, apparu dans les années 70 en Angleterre, reste perfectible, notamment sur le plan juridique. Mais nul doute que d’ici quelques années le nombre d’hôtes et de Wwoofers aura considérablement augmenté.
WWOOF ?
Comprenez World-Wide Opportunities on Organic Farms. Le WWOOF est un réseau mondial de fermes bio qui se proposent d’accueillir toute personne souhaitant partager le quotidien et le travail de la ferme, en échange du gîte, du couvert et du dépaysement.
ORIGINES
Le WWOOF a été lancé en Angleterre en 1971. Sue Coppard, une secrétaire londonienne, voulait offrir aux citadins l’opportunité de découvrir la campagne anglaise, tout en soutenant l’agriculture bio. D’abord dans le Sussex, la formule s’est développée dans le monde entier.
800
C’est le nombre d’hôtes en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer. Les structures d’accueil sont diverses : élevages, fermes maraîchères, permacultures… Chaque département compte au moins une exploitation agricole accueillant des Woofers.
ALLER PLUS LOIN
Vous souhaitez tenter l’expérience ? Rien de plus simple. Vous trouverez toutes les informations et les contacts nécessaires sur le site web de l’association française de wwoofing : wwoof.fr. Une adhésion annuelle de 20 € est demandée aux futurs wwoofeurs. Un outil de recherche par département et type d’exploitation est mis à leur disposition. Avant de partir D’anciens wwoofeurs partagent leurs expériences en ligne, sur les forums. Vous y trouverez de nombreux conseils pour préparer au mieux votre voyage. Des avis y sont également laissés sur les hôtes.

Une minute sur le web #23

Comme chaque semaine, on écume la planète internet pour vous trouver le meilleur du pire…

Martin De Pasquale est LE pro de Photoshop. Travail original, univers démentiel et plutôt bizarroïde, imagination débordante… À découvrir d’urgence sur behance.net/martindepasquale
BUZZ_PRINCIPALE
LE TUMBLR
BEAUX RÊVES
Sur ce micro blog, un photographe anonyme met en ligne des clichés de voyageurs dans le TGV. Endormis, affalés, fatigués… Ces instants de calme font étrangement du bien. Comme si regarder les autres dormir nous assoupissait… Zzzzz
Plus sur fatigueagrandevitesse. tumblr.com

ÉTUDE
FANTASME, GRAOU
Messieurs dames, vous êtes 37 % à plébisciter la plage déserte comme lieu faisant le plus fantasmer pour faire des cochoncetés ! D’après une étude Francoscopie, la piscine et la clairière en forêt (27 %) arrivent juste derrière, ou encore le train et l’avion (10 %). Sinon, 1 % rêve de faire l’amour dans un cimetière. Euh ?

VIDÉO WTF
OH, LES BOULES !
Y a des gens, ils n’ont pas grand-chose à faire de leur vie, mais ça nous fait rire. L’équipe EnterTheDojoShow, sur YouTube, en fait partie. Dans leur nouvelle vidéo, l’un de leurs judokas prend 100 coups différents dans les parties intimes en deux minutes…
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=gyXhysmMNhE[/youtube]

INSOLITE
AH, L’AMOUR !
Il s’appelle Kyle Jones, elle s’appelle Marjorie McCool. Il a 31 ans, elle en a… 91 ! Et ces deux Américains sont en couple et vivent une formidable histoire d’amour. Hop. Lui avoue toujours avoir été attiré par les femmes plus âgées. Quant à cette super mamie, elle affirme constamment porter des tenues sexy au lit. Voilà, voilà.
BUZZ_AMOUR

INITIATIVE
CHASSE AU TRÉSOR 2.0
Jason Buzi : vous connaissez ? Récemment, ce millionnaire a caché des milliers de dollars dans des villes américaines et donnait des indices sur son Twitter, afin de les trouver. Succès total. Le philanthrope devrait lancer la même opération en France, notamment à Paris, début juillet. Un seul moyen de le savoir : suivre @HiddenCash.

INSTAGRAM
PAPY STYLÉ
C’est le compte Instagram qui buzze en ce moment, avec plus de 13 000 abonnés. On y poste des clichés de papys fashion, super tendance, pris en photo à New York ou ailleurs, et qui ont un look totalement trop classe ! Trop sympa.
Sur instagram.com/fashiongrandpas
BUZZ_PAPY

Reportage au Hellfest : côté ambiance !

Le Hellfest, c’est quoi ? Un festival metal démentiel, 152 000 personnes sur trois jours, une demande en mariage, de la bière, des gens déguisés en lapin et des tonnes de décibels. Tmv y était et vous raconte l’ambiance, avec galerie photos en prime.  

L'arbre Hellfest (Photo tmv - Aurélien Germain)
L’arbre Hellfest (Photo tmv – Aurélien Germain)

Samedi 21 juin, tôt. Très tôt. Trop tôt. Chaussures parées à être martyrisées : OK. Tee-shirt de groupe : OK. Échauffement de la voix : OK. Foie prêt à encaisser : OK. La liste était remplie, j’étais donc préparé à assister de nouveau à ce Hellfest, cuvée 2014. L’affiche la plus monstrueuse que ce festival (400 personnes à ses débuts !) ait proposé.
Car cette année, le Hellfest a vu grand, très grand. Au total, près de 152 000 festivaliers ont foulé le sol de Clisson, pour assister à plus de 160 concerts (le compte-rendu peut se lire ICI).

Balavoine, caddie et guitare géante

 Clisson, justement. Petite ville de 6 600 habitants, en Loire-Atlantique, qui vit au son du metal et du hard rock pendant trois jours. En arrivant près de la gare, direction la navette qui emmène au site contre deux petits euros. Au volant, Josiane, la cinquantaine, sourire aux lèvres (oui au fait, désolé, les Clissonnais sont ravis d’accueillir autant de festivaliers. Un bonheur pour les commerçants) Du Balavoine en fond sonore, ça calme.  « Oula, mais tu t’es fait quoi à la main ? », lance-t-elle à l’un des passagers, avec son plâtre improvisé. « Euh, accident de caddie ! » Éclat de rires général.
(Oui, précision : le festivalier du Hellfest aime organiser des combats en caddie. Toi-même, instruis-toi en regardant ICI)

En roulant vers le site, on zieute les tee-shirts de tout le monde. Signe de ralliement et de reconnaissance ultime, un point c’est tout. Des dizaines de festivaliers descendent faire leurs courses (= bière, bière, saucisson, bière, chips, bière, eau… et bière). Ça crie, ça chante, ça sourit. Le pied. Arrivé au rond-point d’entrée du festival, une immense guitare de 10 m de haut trône fièrement. Réalisée par l’artiste bordelais Jean-François Buisson, elle a été offerte à Clisson par le Hellfest !  Tout de suite, on est happé par une ambiance de folie. Les décibels sont portées par le vent, des milliers de gens déambulent, font des coucous aux policiers (aucun incident en neuf ans, alors ils sont plutôt tout sourire !), beuglent, mais sont heureux.

Une mini-ville

Que ce soit pour le néophyte ou l’expert du festival, une chose est claire : le Hellfest impressionne. Surtout cette année. Imaginez la bête : un quartier grandeur nature a été installé. Calqué sur celui de Camden, à Londres, on y trouve des stands de prévention, de tatouage, de vente de Doc Martens…
Au milieu, un rond-point avec une énorme tête de mort blanche, qui jouxte l’Extrem Market. Un gigantesque marché, où les métalleux achètent tee-shirts, casquettes, tasses aux couleurs de Black Sabbath et autres…  Pour le reste, vous n’avez qu’à imaginer le Disneyland pour metalleux… Une grande roue, des bars, une petite forêt, des vignerons qui font goûter leur Muscadet (chaque année, ces derniers vendent environ 5 000 litres au Hellfest), un espace VIP/Presse, six scènes, des stands de nourriture ou de pros du secteur…

« Personne ne t’insulte »

La veille, quelqu’un a demandé sa copine en mariage en plein festival (elle a dit oui, ouf). Ce samedi, c’est la folie partout. L’ambiance est mortelle (hé hé), tout le monde a le sourire vissé aux lèvres (dommage pour le cliché), certains sont déguisés (on a repéré un lapin, deux Elvis, un en string Borat, des pirates, des vikings, un déguisé en pénis géant, un autre avec un tee-shirt Céline Dion ou encore un Mario Bros…).
Sous un soleil de plomb (on tape déjà les 28° à l’ombre), beaucoup de festivaliers naviguent torse-nu ou en soutien-gorge. On a croisé une femme nue, mais notre décence nous interdit d’en parler ! Il n’empêche qu’ici, « les filles ne sont jamais embêtées. Tu peux te balader en mini-jupe, ou en soutif, personne ne te juge, ne t’insulte, et te poursuit pour avoir ton numéro », raconte Julie, 29 ans. Oui parce qu’en plus, sachez, braves gens, que la gente féminine a explosé ses effectifs dans le metal. La preuve au Hellfest, ELLES sont partout ! On tord le cou au fameux « metal = musique pour hommes ».

L’attente tranquille

Bon au fait, sachez aussi qu’au Hellfest, on attend. On attend pour tout. Pour aller aux toilettes, prendre des jetons, acheter à boire, se laver, aller au camping, prendre une bière, une deuxième bière, on attend en attendant l’attente d’attendre.  Heureusement, tout ça passe plutôt bien grâce aux 2 700 bénévoles d’une gentillesse inouïe. Impossible de ne pas saluer leur boulot monstre. Dans le lot, 1 250 ont été recrutés par Animaje, contribuant à financer le départ en vacances de 460 jeunes de la vallée de Clisson. Classe.
Au milieu de tout ça, il y avait aussi plus de 500 journalistes, venus du monde entier, de tous les supports. On a même croisé Maxime Musqua venu réaliser un défi pour le Petit Journal (à visionner ici). Déguisé en hippie, il a déambulé au Hellfest en quémandant câlins et bisous (tout le monde lui a rendu !), puis a profité d’un concert pour faire un slam dans la foule
on peut le voir venant de la gauche juste là :
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Venus de partout

D’ailleurs, en parlant de monde entier, près de 35 % des festivaliers ici sont étrangers. Djihnbah, par exemple. Ce jeune de 19 ans est venu du Bengladesh (« ça fait longtemps que j’économise ! », sourit-il). On ne sait pas pourquoi, mais il a un skate accroché dans le dos. Il a visiblement forcé sur le houblon, mais on l’aime bien. Surtout quand il s’excuse et part en courant comme un dératé, parce que son groupe fétiche a commencé. Idem pour d’autres personnes croisées, débarquant tout droit du Mexique, du Laos, ou encore de l’Australie et du Liban !

Un million de litres de bière

Alors avec tout ce monde, ça en fait de la bière qui file direct dans les gosiers (dimanche, il a fait 32°, la voilà notre bonne excuse). Et ça tombe bien, Kronenbourg, fidèle au festival, avait prévu un million de litres pour les trois jours ! En revanche, cette année, Christine Boutin n’a pas voulu polémiquer avec la marque de la bière. En 2010, elle avait écrit un courrier au Président de Kronenbourg pour lui demander de « cesser ce festival qui promeut et véhicule la culture de la mort ». Bizarrement, avec plus de 3 millions de demis servis, la lettre est restée sur un coin de bureau…

Peace and rock ‘n’ roll

Bah oui, c’est comme ça, le Hellfest. Certains veulent interdire un festival « satanique », « anti-chrétien » ou encore « dangereux pour la jeunesse » (à lire l’article de Konbini ICI) … Sauf que ça ne fonctionne pas et que l’ambiance est toujours aussi bonne. D’ailleurs, c’est drôle : tout le monde est ami avec tout le monde pendant ces trois jours. On ne se connaît pas, mais on s’aime. On ne va pas dire que ça fait hippie (un coup de casque de viking est vite arrivé), mais c’est du peace & love, façon rock ‘n’ roll. Les fleurs sont remplacées par des pintes ; les danses baba-cool sont remplacées par des wall of death. Un wall of quoi ? Mais si, ça :
[youtube width= »400″ height= »250″]http://www.youtube.com/watch?v=73d8pMnMbKg[/youtube]

Le camping de l’Enfer !

Avec tout ça, niveau ambiance, on a oublié le camping. Le camping Hellfest, c’est un peu compliqué. Tu es tout fier avec ta tente Q… (chut, pas de marque pour cette-tente-qui-se-déplie-en-quelques-secondes). Sauf qu’il n’y a que ça à perte de vue. C’est comme si tu disais « rejoins-moi, je suis à côté d’un type en noir avec des cheveux longs et j’ai une bière dans la main ».
Ne compte pas dormir non plus, ça ne sert à rien. Pourtant on a essayé en se couchant vers 3 h du matin. Dur, dur, car la tradition ici, ce sont les festivaliers qui hurlent « à poiiiil » ou « apérooooo » toutes les deux minutes (et forcément, tout le camping doit crier en retour).  Alors on a pu fermer l’œil de 7 h à 7 h 30, au moins. Pas mal. Le réveil s’est fait par un rôt tonitruant, venu tout droit du fin fond des entrailles. Enfin, surtout de la tente à côté, où dormaient des Russes à l’odeur de vodka.
Mais bizarrement, le réveil s’est fait avec le sourire. Avant de retourner dans la chaleur des concerts. Chaleur météo, mais aussi humaine. Retrouver tout ce beau monde et s’éclater. Laisser ses soucis de côté, écrabouillés par les musiques pachydermiques qui ont secoué Clisson. Donc forcément, on est obligé de dire à l’année prochaine.

(Merci au Hellfest, à Roger, Ben Barbaud, et aux bénévoles)   

Aurélien Germain

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Notre galerie photos 
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Reportage au Hellfest : côté concerts !

Le Hellfest, c’est l’ambiance, les festivaliers, mais aussi des concerts de folie. Compte-rendu de plus de trente groupes en deux jours. Ouille !

SAMEDI 21 JUIN

Les festivaliers ont déjà carburé la veille, vendredi, sous un soleil de plomb. Aux dires de certains, les vétérans du heavy, Iron Maiden, ont tout pulvérisé. Mais pour ce samedi, l’affiche est tout aussi alléchante et l’ambiance toujours aussi bonne (notre reportage ambiance sur le site ICI).

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Acid King  (photo tmv – Aurélien Germain)

Départ du marathon avec Benighted. La foule est déjà nombreuse. Tant pis pour l’estomac qui gargouille (il est 12 h 15), le groupe façon bulldozer a vite fait de calmer notre fringale ! Avec leur brutal death mâtiné de grind, les Français torpillent le public qui le lui rend bien : la fosse est déchaînée et la poussière grimpe jusqu’au plafond du chapiteau Altar. Surexcitée et surprenant même le chanteur, la foule hurle en chœur un tonitruant« Let the blood spill… between my broken teeth !” (traduction : laisse le sang couler entre mes dents cassées”. Charmant). Le frisson !
À 13 h 35, Supuration ravit les festivaliers avec son set calibré et au son explosif. Sur la Mainstage, les SkidRow (ultra populaires dans les années 90) envoient tube sur tube et leur hard rock aux relents de Mötley Crüe sonne parfaitement sous le soleil de Clisson. Un plaisir. Des milliers de personnes se ruent sous la tente Temple… Ce sont les très rares Trollfest qui débarquent sous des acclamations hallucinantes. Le folk metal sautillant des Norvégiens est l’un des concerts les plus attendus. Délire déjanté, né d’une soirée beuverie, leur musique enflamme subitement la foule : tout le monde hurle, saute, pogote, boit dans des cornes. Folie furieuse pour trois quarts d’heures de bonheur.
Dans la foulée, Incantation remet les pendules à l’heure : on n’est pas là pour rigoler. Leur gros death metal blindé fait l’effet d’un char d’assaut. En 45 minutes, les Américains ont littéralement tout dévasté. Ouille ! Venus de l’Oregon, Witch Moutain et sa chanteuse emmènent le public dans les étoiles, avec un concert planant et magnifique. Tandis qu’après, Schirenic plays PungentStench s’occupe de distribuer quelques baffes, avec un death metal hargneux, véloce, au son parfait.
À 17 h 50, tout le monde se rue vers Acid King. Ce groupe balance un énorme stoner à la sauce psychédélique (normal, ils viennent de San Francisco) et signe là, tranquillement, l’un des meilleurs concerts de la journée. Pour se remettre de tout ça, direction la Mainstage 2 pour assister au set des anciens de Status Quo. Ils ont tous beau avoir la soixantaine plus que bien tassée, leur rock est simplement fédérateur et fait chanter tous les festivaliers, notamment sur l’ultra culte In the army now. Un excellent set.

Le temps de prendre la tornade hardcore Hatebreed durant une chanson, direction (en courant !) le chapiteau pour le concert de Tsjuder. Plus qu’attendus, les Norvégiens enquillent des titres ultra rapides, dégoulinant de black metal, avec brio. Façon marteau-piqueur, Tsjuder assomme les têtes et enfonce le public dans le sol. Le coup de grâce viendra avec la reprise de Sacrifice de Bathory (un groupe culte dans le milieu). Le public en sort trempé, laminé. Wow.

Le plafond d'une des scènes...
Le plafond d’une des scènes… (Photo tmv – Aurélien Germain)

Histoire d’être maso jusqu’au bout, l’enchaînement se fait avec Brutal Truth et son grind culte. Les New Yorkais, qui pratiquent le tabassage en règle depuis 1990, finissent de brutaliser un public en transe et en nage. L’heure est passée trop vite. Vous pensiez calmer votre nuque avec Eluveitie ? Loupé ! Les Suisses vont envoyer une heure de concert absolument formidable, suivi par un public en ébullition, qui lui mange dans le creux de la main. Leur folk metal agrémenté de flûtes, cornemuse, violon et compagnie, emmène tout le monde dans un tourbillon de folie. Moment intense, lors du titre Inis Mona qui reprend la mélodie de la Tribu de Dana.
Changement de registre avec la fin du set de Deep Purple : les papys du rock sont là, bel et bien là. Un peu fatigués (ça a du mal à pousser la voix…), mais comment en tenir compte lorsque retentissent les accords du mythique Smoke on the water et le tube Hush ?
Quitte à continuer dans le classique, un petit Aerosmith ne fait pas de mal. Tête d’affiche du samedi, la bande à Joe Perry et Steven Tyler sont venus avec leur valise de hits. L’apogée survient avec le tube I Don’t wanna miss a thing, ballade qui permettrait à n’importe qui de tomber amoureux ou amoureuse et de se lancer dans un petit plan drague. Ah, ils savent y faire, les bougres !
La nuit est tombée, les pieds sont amochés, les oreilles bourdonnent. Avant de rejoindre le camping, un petit détour permet de tomber nez à nez avec Phil Anselmo & the illegals. Grosse surprise : l’ex-chanteur de Pantera reprend… du Pantera ! Et pas des moindres : les claques que sont Domination et New Level filent le dernier uppercut dans une fournaise chaude bouillante.
Victoire du Hellfest par KO.

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Blues Pills (Photo tmv – Aurélien Germain)

DIMANCHE 22 JUIN

Bon, on l’a dit dans l’autre article… la nuit a été « courte ». Qu’à cela ne tienne : à 11 h du matin, c’est Blues Pills sur la grande scène et c’est immanquable. Les festivaliers l’ont bien compris : ils sont très nombreux, malgré l’heure matinale. Le groupe lui-même est surpris de l’accueil et de la foule. Et là, d’un coup d’un seul, la claque. La baffe. La musique qui prend aux tripes. Ils n’ont que la vingtaine, mais les musiciens de Blues Pills envoient un  blues psyché teinté de hard rappelant Led Zep, Fletwood Mac, Cream ou encore Hendrix. Dans cette ambiance 60s-70s, la voix soul et rétro de la sublime Elin Larsson envoûte, rappelle Janis Joplin. Un trip, un véritable voyage, hallucinant et hallucinatoire.
Dans la foulée, impossible de résister à Satan’s Satyrs et leur doom piqué au stoner. Ils ne sont que trois, invisibles derrière leur choucroute capillaire, mais enquillent les riffs dévastateurs, magnifiés par une basse vrombissante qui remue le ventre. Même plaisir devant les Blacklodge qui mélangent black metal martial et sonorités industrielles/électroniques. Un délice. Du coup, le changement de décor avec Lofofora fait bizarre ! Parrains de la scène française, les énervés de Lofo ont rempli le site ! Yeux bleus perçants et menaçants, Reno (chant) balance ses diatribes avec sa verve habituelle. La justice prend cher et son discours sur les intermittents ravit les foules (une banderole de solidarité trône d’ailleurs à l’entrée du terrain). Le public, hyper excité, disparaît derrière les nuages de poussière lors des pogos.
Tout aussi énervé, The Ruins of Beverast (pourtant rares) crache son black metal devant un public un peu maigrelet, mais hypnotisé. Bof, bof. À 13 h 35, dans la foulée, les bourrins de Ulcerate enflamment les planches, tout comme Heretic et les fous furieux de Black Tusk (un succès incroyable !). Mais c’est sans conteste Unleashed qui remporte la palme du rouleau compresseur de la journée ! Avec leur death metal old school, leurs paroles de vikings bourrus et un son à décorner les bœufs, les Suédois enquillent les Mindvinterblot, I Don’t want to be born et Death Metal Victory ravageurs. Grandiose.

Contraste total avec Equilibrium (attendu par de nombreux festivaliers) avec  leur folk metal épique qui fait bondir la foule comme un seul homme et provoque un tsunami dans la fosse ! Bim. Moins puissants, les thrasheurs canadiens de Annihilator ont un peu plus de mal à remplir le contrat, la faute à une chaleur qui est entrain d’assommer tous les festivaliers (la scène est en plein soleil).  Retour sous le chapiteau Altar pour se prendre une grosse volée avec les Black Dahlia Murder. Les Américains mélangent tout : death, black, thrash, pour un metal survolté, branché sur du 1000 à l’heure en continu. Épuisant, mais jouissif.
Sur la Mainstage, à 19 h 50, le public se presse devant la scène, où le decorum de Behemoth file la chair de poule. Avec leur death black pachydermique, les Polonais proposent une setlist malheureusement trop commune (un peu d’audace, que diable !), mais sait lancer les bons missiles, notamment un Slaves Shall Serve surpuissant, gâché par un son brouillon et tout en basse. Mais il manque ce quelque chose, un peu d’intensité, de folie, ce petit quelque chose. Est-ce à force de les voir sur tous les festivals et en concert très souvent ? Peut-être…
Niveau déception, on remettra le Grand prix à Soundgarden… Groupe pourtant adulé, les rockeurs de Seattle semblent être sur scène uniquement pour toucher le chèque. Kim Thayil manie sa guitare avec brio, mais paraît s’ennuyer ferme, à l’instar du bassiste Ben Shepherd qui fait le minimum syndical. Heureusement que le très charismatique Chris Cornell relève le niveau, en communiquant avec le public, tout sourire. Et ce n’est même pas le tube planétaire Black Hole Sun qui relèvera le niveau. Une purge… Quel dommage…
En tout cas, impossible de faire quelconque reproche aux majestueux Emperor. Beaucoup sont d’ailleurs venus uniquement pour les maîtres du black metal grandiloquent. Et sur scène, c’est épique, joué au millimètre, entraînant dans un tourbillon d’émotions. Le soleil se couche et plonge alors le groupe dans une ambiance somptueuse, où les ténèbres viennent s’abattre en même temps que les dernières notes.

Image7Dire qu’à 23 h 10, cette immense foule (à perte de vue !) attend Black Sabbath avec impatience est un doux euphémisme. La nuit est là. Pile poil pour les inventeurs du heavy metal, ceux par qui tout a commencé. En backstage, on entend la voix de papy Ozzy qui demande au public si ça va… 45 000 personnes répondent. Et dans de superbes lights, apparaît alors le Sab, au son d’un War Pigs phénoménal. Alors oui, Ozzy Osbourne semble déphasé, s’accroche à son pied de micro et a dû prendre quelques substances pas très licites avant le concert… Sa voix laisse à désirer, mais le Prince of Darkness a 65 ans, et il est encore là. Sur scène. Avec son aura. Bien plus impérial est Tony Iommi qui rappelle à quel point il est un guitariste d’exception (pourtant tout juste sorti d’un cancer lympathique). Et puis, pour beaucoup de metalleux, c’est juste un plaisir de voir (peut-être pour la dernière fois ?) un des groupes mythiques, fondateur de tout, fondateur de la noirceur de cette musique. Comme le montre leur tube Black Sabbath, joué dans des lumières mauves, à l’ambiance terrifiante, où Ozzy rit comme un damné.

Et à en voir la foule hétéroclite qui chante à pleins poumons ce titre, l’on se dit que Black Sab réunit les générations et restera culte : enfants, parents, jeunes metalleux de 30 ans, sexagénaires… Bref, à l’image du Hellfest et des concerts : une réunion, une grande réunion. Voilà… On est venu, on a vu, le Hellfest a vaincu.

Aurélien Germain

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ET EN IMAGES ?
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[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=_YGjqUeo7lQ[/youtube]

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=YCpJpK_Fyro[/youtube]

Crowdfunding : Financez autrement

Collecter des fonds sur internet pour financer son projet : avec le crowdfunding, c’est tout ou rien, mais le succès est quand même au rendez-vous. Zoom sur trois initiatives.

DOSS_OUVERTURE

Dans la librairie de Colette, les étagères sont penchées. Pas par coquetterie, mais pour pouvoir lire les cotes des livres sans se faire mal au cou. Cette idée, la bibliothécaire de Saint-Maixent, dans les Deux-Sèvres, l’avait depuis longtemps en tête. Un jour, elle apprend qu’Escapades, librairie phare du centre-ville depuis 60 ans, doit fermer. « J’ai décidé de la racheter ! » C’était en 2006 et depuis, elle a tout fait refaire dans sa boutique. Le concept, aussi, a changé. « J’accueille maintenant un public d’enfants, pour des ateliers et je propose café et jus de fruits. » Mais cela ne suffit pas pour assurer des revenus suffisants. En février dernier, elle est prête à arrêter son activité. Une amie lui envoie alors un lien par mail. C’est un projet à soutenir, via le site Kiss kiss bank bank. Et si elle profitait du financement participatif pour réaménager sa librairie afin de proposer de la petite restauration, bio et saine, le midi ? Pour cela, elle doit construire un coin cuisine. « Les banques ne m’auraient jamais suivie vu le contexte », estime-t- elle. La libraire relance sa page Facebook pour partager son projet, elle en parle autour d’elle. Les réactions la touchent. « On n’ose pas dire qu’on est en difficulté. Quand les gens autour de moi l’ont su, ils ont réagi, m’ont soutenue… Et finalement, ce n’est pas demander l’aumône, puisqu’il y a des contreparties pour ceux qui donnent. » En dehors de Facebook, dans la réalité, elle fait goûter ses spécialités, celles qu’elle cuisinera si la collecte aboutit. « Proposer le projet sur le site et puis attendre, ça ne marche pas », indique-t-elle.

À 43 jours de la date butoir, elle a réuni plus de 25 % des 6 000 € espérés. À une centaine de kilomètre de la librairie de Colette, à Chauvigny dans la Vienne, Pascal Fonchain affiche sans détour ses ambitions. « Kalfarm se veut être un leader mondial du bienêtre animal. » Depuis 2011, l’entreprise CBHF industrie développe des produits aux couleurs de la marque maison Kalfarm. Leur innovation phare ? Un outil d’écornage de bovin baptisé Horn’up, désormais commercialisé à travers le monde. « Développer un réseau et des gammes de produits coûte cher avant d’en rapporter, » détaille le directeur général de cette entreprise. Pour passer à la vitesse supérieure, il entrevoit une solution : l’augmentation de fonds propres. Le financement participatif semble lui offrir une solution.

Outre les sites comme Ulule, il existe des sociétés qui proposent à n’importe qui d’investir dans des projets d’entreprise. La différence, c’est que ce n’est plus un don… mais bien un investissement avec une prise d’actions. En échangeant avec son entourage professionnel, Pascal Fonchain se heurte à quelques réticences. « Souvent, les entrepreneurs ouvrent leur capital pour boucher les trous, mais n’ont pas les moyens nécessaires pour développer l’entreprise. » Un écueil qu’il pense pouvoir éviter. « Cet apport doit avoir un effet de levier pour développer l’entreprise. » Il a rencontré des acteurs du financement participatif afin de trouver le partenaire idéal. Il a même opéré une modification de la structure capitalistique de CBHF industrie pour accueillir des fonds. Son projet de développement séduit Poitou Charentes Innovation (PCI) et Finance Utile. Le premier lui permet d’amorcer le développement de son entreprise. Le second se charge de présenter son projet à des investisseurs potentiels. « On crée une holding destinée au financement de la société », explique Matthieu Gabard, chargé d’affaires de Finance utile. Dans cette holding, on retrouve « des particuliers au sens large du terme. Il y a des investisseurs un peu plus aguerris que Monsieur Tout-le-Monde. »

La levée de fonds est en cours. L’objectif de Pascal Fonchain et des actionnaires de la première heure est de réunir 450 000 €. « Pour  »boucher les trous », développer la gamme et notre réseau commercial », précise l’entrepreneur. Cette prise de participation assurerait encore plus 70 % aux actionnaires historiques. « Et laisse la main au chef d’entreprise. » Le retour sur investissement est défini au départ dans un pacte d’associés par des projections à 5 ou 7 ans. Pour la première fois depuis 2011, le compte d’exploitation de CBHF industrie est à l’équilibre. Ses produits français destinés aux éleveurs n’attendent plus qu’un coup de pouce d’investisseurs privés pour tenter de vivre sa success-story.

Souvent utilisé par les groupes de musique, le crowdfunding s’ouvre peu à peu à d’autres domaines culturels. Comme le cinéma. À Tours, Léopold Bellanger n’a que 22 ans, mais se lance déjà dans son premier court-métrage. Le Sens de la vie, c’est l’histoire d’un frère et une sœur. Elle ne parle pas, lui accuse une déficience mentale. Un jour, les deux découvrent, qu’ils ont trois pères. Commence leur quête du pourquoi. Léopold Bellanger est sorti du conservatoire en septembre dernier et joue déjà dans de nombreuses pièces de théâtre. C’est également une des nouvelles têtes du réalisateur Jean-Pierre Mocky. « Très vite, j’ai voulu comprendre comment on faisait un film. » Léopold Bellanger a simplement souhaité réaliser son court-métrage, mettre en scène son histoire. C’est sa rencontre avec l’association tourangelle des Tontons Filmeurs qui lui a donné le virus du cinéma. « J’ai écrit un scénario. Depuis des années, je suis fasciné par les familles, celles dans lesquelles tout se passe bien ou ça dérape, les conséquences. »

En septembre dernier, il propose le scénario du Sens de la vie aux Tontons filmeurs. L’association est séduite. Reste le financement… En dehors des systèmes classiques de production cinématographique, Les Tontons filmeurs fonctionnent avec très peu de subventions. « C’est la première fois que nous avons lancé un appel aux dons sur Ulule, explique Amandine Lopes, membre de l’association. Le court-métrage de Léopold a ouvert une brèche dans notre mode de financement. » L’objectif, fixé à 400 €, est atteint en quinze jours avec plus d’une dizaine de contributeurs. Même si la somme semble dérisoire, elle permet de payer l’hôtel, le train et les repas pour les artistes. « Tu es obligé d’expliquer ton projet pour que les gens adhèrent et donnent de l’argent, sourit Léopold Bellanger. On a tourné un trailer pour montrer aux donneurs à quoi ça pouvait ressembler. Le crowdfunding nous a permis d’encore mieux cerner mon projet et de savoir si ça valait le coup. » C’est aussi un argument de poids pour les demandes de subventions. « Nous avons envoyé une demande à Ciclic, qui s’occupe du cinéma pour la Région Centre, sans trop y croire, continue Amandine. Le fait d’avoir déjà trouvé une partie du budget par le crowdfunding nous a permis d’être pris au sérieux. » Pour les Tontons filmeurs, cette expérience réussie donne une nouvelle perspective aux projets qu’ils mènent. Ils viennent de lancer leur deuxième appel aux dons pour un projet de ciné-concert, il y a quelques jours.

ALLER PLUS LOIN

On vous conseille de faire un tour sur les adresses des projets dont on vient de parler via ces liens :

Un déjeuner au service de la librairie

Finance utile

Sens de la vie

Pour les intéressé(e)s, renseignez- vous sur leguideducrowdfunding. com, afin de trouver les clés pour réussir dans le financement participatif. Enfin, une petite lecture s’impose : Crowdfunding, le financement participatif bouscule l’économie !, de Vincent Ricordeau.

Transcendance : une belle surprise

Film d’anticipation philosophico-technologique sur la création d’une intelligence artificielle. Tout un programme. Mais un bon programme.

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Dieu : cette recherche d’une conscience omnipotente, omnisciente. Transcendance n’y va pas par quatre chemins et aborde LE sujet qui occupe l’humanité depuis… toujours. Oui, mais si d’un seul coup Dieu existait sous les traits d’un scientifique bienveillant introduit dans un super ordinateur ?
Un rayon de soleil, un tournesol, une goutte d’eau tombe lentement, Will et Evelyn dans leur jardin. Image d’Épinal. Le couple discute, l’heure tourne. Les deux scientifiques doivent présenter ce projet qui pourrait révolutionner le monde, la création d’une intelligence artificielle qui sauvera l’humanité. Mais l’attentat fomenté par un groupe terroriste, opposé à cette croyance dans les nouvelles technologies, va bouleverser la donne. Will, aux portes de la mort, va se sacrifier pour devenir cet esprit virtuel tout puissant, l’entité rêvée par les hommes depuis la nuit des temps.
Pour son premier film, Willy Pfister s’amuse, joue avec les codes de l’anticipation, fait des clins d’œil permanents aux Hal, ThX 138 et autres Gattaca. Ancien chef photo de Christopher Nolan, il ne renie pas l’art de la narration et de l’intrigue, cher au créateur de Memento. Même si son film souffre de quelques faiblesses de rythme, surtout quand il s’agit d’action un peu musclée, Willy Pfister possède au moins le courage d’aller au bout de son idée (si on en dit plus sur la fin, ça va se finir en spoiler). Les images sont, bien entendu, superbes, travaillées à l’extrême, dans la lignée de celles qu’il a déjà signées sur Batman The Dark Knight, Insomnia ou encore Inception. Transcendance n’apporte aucune réponse mais pose de nombreuses questions sur le choix d’un futur pour notre société actuelle. Willy Pfister choisit de ne pas projeter son film trop loin dans le temps ni dans les avancées technologiques (oubliez les images à la Minority Report). Il filme juste ce qu’il faut pour que l’histoire paraisse plausible dans les années à venir.
Niveau casting, Transcendance tape fort. Johnny Depp propose un jeu tout en nuances, même quand il n’apparaît que de manière virtuelle. Loin des clichés de l’héroïne hollywoodienne transparente, Rebecca Hall lui donne la réplique avec une fragilité bouleversante. Justement, Willy Pfister ne verse aucunement dans le manichéisme habituel des blockbusters (encore la patte invisible de Nolan ?). Le scénario de Transcendance a cette faculté de bouger les lignes, interroger le spectateur sur les véritables pensées des personnages qui, eux-mêmes, se contredisent, mentent, évoluent. Imprévisibles, comme des marionnettes douées de conscience. En sort un sentiment de vide parfois, Transcendance s’affranchit à certaines reprises des scénarios classiques. L’apogée de l’action n’arrive jamais complètement.

Une minute sur le web #22

Et si on se faisait un tour sur le web ? On a écumé la toile pour vous donner notre buzz, numéro 22 !

√ L’Allemand Jeinz Maier photographie différents types de liquides… Bluffant, on croirait presque à une sculpture en verre. Plus de photos ICI
BUZZ_PHOTO
LE TUMBLR

LOLYWOOD
Le dessinateur Allan Barte s’est amusé à faire des infographies sur les clichés véhiculés par Hollywood… Les titres sont assez évocateurs : « Les héros n’ont jamais de peine à se garer, ils trouvent toujours une place, juste en bas des bâtiments où ils veulent se rendre. » allanbarte.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR

MARKETING
FACEBOOK VS SNAPCHAT
Facebook a publié « par erreur » Slingshot sur l’App store. Pendant quelques heures, cette application, qui ressemble étrangement à Snapchat, était disponible. Personne n’est dupe. Après son échec de rachat de Snapchat, Facebook souhaite lancer sa propre appli d’échange de photos.

L’OBJET
FIGURINE ANIMÉE
Nintendo a présenté sa nouveauté, la semaine dernière à l’E3 : des figurines avec la technologie NFS (Near field communication). En gros, vous achetez une figurine de Mario et lorsque vous la placez sur la console, le jeu charge votre personnage. Ses évolutions sont ensuite mémorisées. Pourquoi pas…
BUZZ_MARIO

TOP 3
TMVMAG.FR
Vous ne le savez peut-être pas mais nous avons les moyens de voir les recherches qui mènent vers notre site web. Et ces trois-là sont vraiment étranges…
– Coupe du monde Poitiers
– Le cricket
– prendre photo camping naturiste

LE JEU
LAST STAND 2
Cela faisait longtemps que l’on ne vous avait pas proposé un petit jeu flash. Dans Last stand, c’est simple : vous devez survivre en explosant le maximum de zombies. La difficulté est assez élevée. Pour vous dire, on est mort dès le premier niveau.
Tapez « Last stand 2 jeu » sur Google
BUZZ_ZOMBIE

Le Shelter : are you ready to rock ?

Rock n’ roooooll : petit détour par le Shelter, près de la Place Plume. Un de nos coups de coeur !

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Il y a des signes, comme ça, qui ne trompent pas. Là, par exemple, se retrouver face à la grosse tignasse de Jim Morrison des Doors. Ou pouvoir contempler les têtes un peu stoned des Stones. Bon bien sûr, et à notre plus grand regret, ce ne sont que d’immenses tapisseries apposés aux murs, mais une chose est sûre : à l’intérieur du restaurant-bar Le Shelter, ça en jette !

Il faut dire que l’amour du wock ‘n woll du gérant Pascal se sent jusqu’au bout de ses doigts (qui préparent un mojito, « le meilleur de la ville ! », comme il dit). En attendant, on se prend même une bière au rhum, estampillée d’une tête de mort mexicaine, et on continue à regarder les photos un peu partout (ouf, ils n’ont pas oublié Led Zep !). À discuter avec le gérant, le barman Julien, et Émilie, la serveuse. Une toute petite équipe tellement sympathique. Et puis soudain, on a eu un petit diable sur l’épaule qui nous susurre des choses à l’oreille : le dieu du rock nous a poussés à aller traîner notre curiosité au sous-sol. Grand bien nous en a pris, car c’est dans cette petite cave que se déroulent les concerts. Mieux, c’est ici que sont possibles les jams. En gros, chacun prend un instrument et tout le monde joue ensemble.
Avec tout ça, on en aurait presque oublié le principal : l’assiette ! La nourriture du Shelter est à l’image de la déco : simple, mais vite addictive. Mini carte pour maxi plaisir. Rien ne sert d’avoir une carte longue comme le bras, il faut se nourrir à point. Mission réussie avec ces produits frais et faits maison. Et surtout qui calent le ventre (ho, on est rockeur ou on ne l’est pas) : burger, entrecôte ou encore le traditionnel fish and chips. Tout récemment, le Shelter s’est aussi mis au brunch : anglais, américain ou tourangeau. Bref, resto le midi, bar le soir ; l’idéal pour tout bon rockeur. Oh yeah !
A.G.

√ AU MENU
UN PLAT
RESTO_PLATImpossible de ne pas goûter le gros burger maison qu’on lorgnait déjà sur la table à côté. La viande est simplement succulente et ce pain croustillant fonctionne du tonnerre. Les frites, façon grosses potatoes, remplissent bien l’estomac et sont savoureuses. Même le ketchup est fait maison ! Le tout cuisiné par le jeune Lucas, déjà chef à 20 ans !

L’ADDITION
Comptez 18 € pour un menu complet. Sinon, 5,50 € pour une entrée ou un dessert ; 11,50 € le plat et entrée + plat (ou plat + dessert) sont à 14,50 €. Enfin, 18 € pour un brunch.

PRATIQUE
Le Shelter, au 19 rue du Grand Marché, dans le Vieux-Tours. Resto de midi à 14-15 h, du mardi au samedi. Brunch le dimanche, de 11 à 15 h. Bar de 18 h à 2 h. Boeuf musical le mercredi soir. Contact : 02 34 37 09 27.

++ Le Shelter est sur Facebook

Tmv déménage au Hellfest (ce week-end) !

Du 20 au 22 juin, le célèbre Hellfest – festival metal et hard rock de renom – s’installe près de Nantes. Et ça tombe bien, tmv y sera pour tout vous raconter !

hellfest-logo
On en parlait ICI début avril : du 20 au 22 juin, c’est le Hellfest, soit l’un des plus grands festivals metal et hard rock du monde (et l’un des plus énormes de France, d’ailleurs !). Installé à Clisson, près de Nantes (44), c’est un peu la messe pour tout bon chevelu qui se respecte.

Cette année, un de nos journalistes à tmv va prendre son sac à dos et assister au Hellfest. Vous pourrez donc lire le compte-rendu sur notre site internet : concerts, ambiance, animations, ou galerie photos et festivaliers.

Car au total, le Hellfest, ce sont 100 000 personnes sur les 3 jours (et c’est complet depuis janvier) et plus de 155 groupes : cette édition (l’affiche est en or, on vous dit !) verra défiler les plus grands noms, comme Black Sabbath, Iron Maiden ou encore Aerosmith et Deep Purple. Mais aussi Slayer, Kvelertak, Emperor, Lofofora, Avenged Sevenfold, Acid King, Spirit Caravan, etc. (La programmation, pour les curieux, est à admirer ICI).

Aujourd’hui, jeudi 19 juin, les festivaliers ont déjà commencé à affluer sur le site (si, si, regardez en dessous). Tmv y sera et on vous racontera tout, même le plus inavouable !

[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » lang= »fr »><p>[<a href= »https://twitter.com/search?q=%23Hellfest&amp;src=hash »>#Hellfest</a>] Pèlerinage en cours !! <a href= »http://t.co/TJNExRgNHV »>pic.twitter.com/TJNExRgNHV</a></p>&mdash; À Jeter Prom (@AJeterProm) <a href= »https://twitter.com/AJeterProm/statuses/479549407084691456″>19 Juin 2014</a></blockquote> <script async src= »//platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]

[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » lang= »fr »><p>Le <a href= »https://twitter.com/search?q=%23Hellcity&amp;src=hash »>#Hellcity</a> en vidéo !! <a href= »https://twitter.com/search?q=%23hellfest&amp;src=hash »>#hellfest</a> <a href= »https://t.co/Hr46U2kxia »>https://t.co/Hr46U2kxia</a></p>&mdash; À Jeter Prom (@AJeterProm) <a href= »https://twitter.com/AJeterProm/statuses/479605569578610688″>19 Juin 2014</a></blockquote> <script async src= »//platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]

[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » lang= »fr »><p>Camping gates… H-1 ! <a href= »http://t.co/fVy5CLkqFg »>pic.twitter.com/fVy5CLkqFg</a></p>&mdash; Hellfest Productions (@hellfestopenair) <a href= »https://twitter.com/hellfestopenair/statuses/479575166474002432″>19 Juin 2014</a></blockquote> <script async src= »//platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]

Call U.S Legion : l'interview

A l’occasion de la Fête de la musique, on a rencontré le leader du groupe Call U.S Legion. Un groupe de metal qui s’apprête à faire un set… acoustique !

(Photo Noélie Anna)
(Photo Noélie Anna)


Call U.S Legion ou Call us Legion ? Et d’ailleurs, ça vient d’où, ce nom ?

C’est un peu les deux ! Cela vient d’une référence biblique, Saint-Marc plus exactement. Une rencontre avec le Sheïtan. Il y a aussi une référence à l’impérialisme américain, d’où le U.S. Le but, c’est de mettre tout ce que j’aime ensemble, sans pour autant faire de patchwork. J’ai vécu la folie de la fusion dans les années ’90, hein… (rires)

Le groupe, c’est qui alors ?  
Il y a Adrien à la guitare et aux chœurs, Nicolas à la basse, Marc à la guitare et au chant et moi-même, Charles, guitare chant et machines. Ca va de 23 à 39 ans… Certaines viennent de Tours, d’autres de Paris. On peut aussi rajouter Shaq pour l’artwork et Noélie pour nos photos ! On est tous ouverts d’esprit, c’est un groupe transgénérationnel. On fait notre musique, celle qu’on veut entendre.

Vous parlez pas mal du rapport à la machine, au virtuel et cela se ressent aussi dans le logo, son design. D’où vient cette inspiration ?  
Déjà, je suis un gros geek ! (rires) J’aime les sons un peu crados, 8-bit, les confronter au côté naturel des instruments pour cette idée de dualité. Car ça correspond au monde ! On laisse les gens juger, l’album a un degré de lecture. Le but, c’est que les auditeurs fassent l’effort de lire, de piger le côté surréaliste.

Bon, pour la Fête de la musique, pourquoi faire un set acoustique alors que vous êtes un groupe de metal ?  
Le bassiste n’est pas là et le guitariste vient d’apprendre qu’il était papa. Pour la Fête de la musique à Tours, on ne sera donc que deux : deux guitares et du chant. Avec des versions adaptées de nos morceaux.  Justement, vos morceaux sont très travaillés, grandiloquents, prog’…

Pas trop peur de perdre ça en acoustique ?  
Non, au contraire, il y aura plus de place, d’air. Un morceau doit se résumer à quelque chose de simple. On détourne le regard par la complexité, là ce sera une invitation au voyage.

C’est aussi un moyen de toucher plus de monde…
Exactement, d’être plus accessible, on se concentre sur les émotions. Mais on ne sera pas forcément moins énervés ! Ce sera peut-être plus viscéral. Là, c’était l’occasion de le faire. C’est une sorte de petit défi, on a tout préparé en une semaine ! Donc on n’a pas la trouille, on sera là pour le plaisir. On jouera entre 30 minutes et trois quarts d’heure.

Quelles ont été tes influences ?
On a toujours été prog’ par défaut. Pour ma part, mes influences vont de Sleepytime Gorilla Museum à Mastodon. Mais aussi les influences littéraires, artistiques, la peinture, etc. J’ai le fantasme de l’art total. Et j’aime marier les contraires. Call U.S Legion est un oxymore.

Rendez-vous vers 22 h, devant les Joulins, place du même nom à Tours !
Propos recueillis par Aurélien Germain
Pour écouter :
http://www.noomiz.com/calluslegion
Et sur Facebook :
https://www.facebook.com/calluslegion

Permis de conduire : les progrès à attendre

Gérard Cosneau, directeur de la Prévention routière d’Indre-et-Loire, donne son avis sur les nouvelles mesures pour le permis de conduire, comme celle de la conduite accompagnée à partir de 15 ans ou d’un examen raccourci.

ACTU_PAP1
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé les nouveautés pour le permis de conduire, qu’en pensez-vous ?
La conduite accompagnée permet d’accéder à un permis moins cher, ce qui remet l’égalité parmi les jeunes. Ceux qui ont fait les 3000 km obligatoires sont plus souvent reçus à la première tentative et la mortalité est moins importante, car ils sont mieux responsabilisés. La prise de risques est réduite d’un tiers. Raccourcir l’examen de 3 minutes permet de faire passer un élève de plus chaque jour. La Prévention routière est prête à encadrer l’examen du code à la place des inspecteurs.
Commencer l’apprentissage de la conduite à 15 ans vous semble- t-il raisonnable ?
Tout dépend de l’élève. Chacun a une maturité différente, mais les parents doivent bien connaître leur enfant. On peut les aider en testant l’élève en auto-école, avec le regard d’un professionnel. Le parent doit être un guide attentif, comme si c’était lui qui était au volant. Donc, par exemple, pas de texto dans la voiture
La réforme prévoit la création de l’ASSR 3…
Une nouvelle attestation scolaire de sécurité routière est une idée innovante, mais uniquement s’il ne s’agit pas de bachotage. Il faut aller chercher les nouveaux risques : téléphone, ordinateur sur les genoux, tablette, dépendances diverses. L’ASSR 2 insistait un peu plus sur la conduite accompagnée ces dernières années, mais les jeunes n’y pensent pas. Ils ne connaissent pas les nombreux avantages. Idéalement, l’ASSR 3 devrait intervenir au 1er trimestre de seconde.

On a (presque) testé le body combat

Vous voulez vous muscler et vous défouler sur les pistes de discothèques ? On a (presque) testé le body combat.

BEAUTE_PAP_OUVERTURE
Jeudi soir, 20 heures. Dans la grande salle de Moving, c’est ambiance boîte de nuit. Musique à fond, lumières colorées qui valsent. Sur l’estrade, le coach anime la séance comme un vrai show man, le micro plaqué à la joue. « Un ! On bloque ! Deux ! On engage ! » Les participants lèvent le coude, engagent dans le vide, mais c’est le but : le body combat, c’est du sport de combat, mais pour de faux. Mais la bande son, calibrée à la seconde, est là pour entraîner son monde. « Les morceaux sont choisis pour faire évoluer le rythme cardio », m’explique Aurélien, entraîneur sportif depuis 12 ans.

Je vois une majorité de femmes, entre 20 et 40 ans, et trois hommes. Eux aussi y mettent tout leur coeur. Ils sautillent les 8 premières minutes, enchaînent les balancements. À 20 h 18, tout le monde cogne en rythme : bras droit, jambe gauche… Quatre participants sont en nage, une dizaine franchement décoiffés.
La musique couvre la voix du coach. « Il n’y a aucun risque de blessure, assure Aurélien. Les enchaînements sont calculés pour monter en puissance et en vitesse. » Si le body combat séduit les femmes, c’est qu’il défoule sans être violent. Il utilise des mouvements de karaté, de kick boxing ou de taekwondo mais n’exige aucun entraînement : le débutant va s’amuser autant qu’un confirmé. Et une séance de 55 minutes grille 650 calories.

Seul impératif pour pratiquer : une bonne condition cardiaque. Devant la salle, je discute avec Isabelle. Elle pratique depuis 7 ans, 3 fois par semaine. « C’est rigolo, ça muscle et il y a une bonne ambiance. On se connaît tous. » J’ai oublié mon jogging. Je reviendrai vérifier : le body combat, c’est entraînant. Ou est-ce Welcome to the jungle remixé ?

Stelda

Une minute sur le web #21

Chaque semaine, l’équipe de tmv écume le web pour vous dégotter de jolies choses.

Avant le dossier Coupe du monde, voici le selfie de Lee Thompson avec le Christ rédempteur qui domine Rio de Janeiro. Autorisation spéciale pour le photographe, pas habitué à se mettre en scène, mais l’occasion était trop belle ! Son témoignage sur son blog : theflashpack.co.uk/blog/christselfierio/
BUZZ_OUVERTURE

FAIT-DIVERS 2.0
SLENDER MAN
Deux ados poignardent une camarade (toujours vivante) au nom d’un certain Slender Man. Un visage sans traits, costume cravate, grand et mince (slender). Un mythe virtuel né sur le site Creepypasta, qui rassemble des histoires d’horreur. Une idée de photomontage déclinée en jeux vidéo très angoissants…

LECTURE
KEEP IT SIMPLE
Rester simple. Hartmut Esslinger, designer, est le père de l’allure épurée des produits Apple. Son dernier livre raconte l’histoire de sa collaboration avec Steve Jobs dans les années 1980. Avis aux amateurs… Disponible en anglais et en allemand sur arnoldsche.com et ses articles sur fastcodesign.com
BUZZ_SIMPLE

ART MODERNE
PÈTE UN CÂBLE
Pavel Sinev, c’est un artiste qui aime se prendre la tête. La preuve, il réalise des sculptures hallucinantes de Jésus, de chien ou de voiture avec des… câbles. Stupéfiant de réalisme. Pensez à votre agacement quand le câble de votre ordi s’emmêle… À admirer JUSTE ICI

TUMBLR
ÉTUDES À LA CON
Ceux qui préfèrent les chats sont plus intelligents que ceux qui préfèrent les chiens. Une étude universitaire américaine parmi tant d’autres qu’on partage surtout pour rire. Ce tumblr les rassemble, avec lien original à l’appui (rien d’inventé !). Le formulaire vous permet de publier vos trouvailles
>> etudesalacon.tumblr.com

LE CHIFFRE
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C’est en milliards le nombre de vues sur Youtube à ce jour pour le clip du Gangnam Style depuis sa sortie à l’été 2012. Un record pour le site. Gentleman a atteint les 600 millions à ce jour. Son nouveau titre s’intitule Hangover : ça se regarde juste en-dessous, et c’est en featuring avec… Snoop Dogg !
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=HkMNOlYcpHg[/youtube]

Chroniques culture #29

Cette semaine, on vous gâte avec un double dvd, des Led Zep’ tout liftés, la folie Mario Kart et un BD coquine.

LE DVD
LE CROCODILE DU BOTSWANGA
Un duo pour un double DVD : Fabrice Eboué et Thomas Ngijol pour la doublette Case Départ et Crocodile du Botswanga. Deux comédies en mode déflagration, dynamitant la bêtise du kjracisme et la dictature du fric, sous un humour corrosif et carrément décapant. Blagues sans répit et parfois subversifs, ces deux films sont accompagnés dans leur coffret par des bêtisiers, un making of ou encore des scènes coupées et un clip. Sortie le 19 juin

LE JEU VIDÉO
MARIO KART 8
Vingt ans après ses premiers tours de piste sur Super Nintendo, Mario et sa bande déboulent sur Wii U dans un jeu de course familial. Au programme de ce titre aussi coloré que déjanté, des graphismes en haute définition et une multitude de nouveautés, des personnages aux véhicules en passant par les circuits MK8 peut réunir 4 joueurs en local et 12 en ligne. En voiture ! L. Soon
Mario Kart 8, Nintendo, tout public, Wii U, 55 €.

LE CD
LED ZEPPELIN : ÉDITION DELUXE
Les trois premiers albums cultissimes des dieux Led Zep’ ressortent avec un nouveau mastering, titres bonus et concerts inédits. Reproduction de la pochette originale, artwork en négatif, livret de 16 à 70 pages : le pack existe en version CD/LP simple, deluxe et super deluxe. Mais surtout, la redécouverte de ces incroyables morceaux, avec un jeune Robert Plant à la voix simplement magnifique, transporte loin, très loin. Une grosse baffe. Encore et toujours.

LA BD
LA TECHNIQUE DU PERINÉE
Nos duettistes préférés Ruppert & Mulot reviennent. Un tandem qui surfe sur la mode des réseaux sociaux et des sites de rencontres. Une sorte de carte du tendre du XXIe siècle où l’amour courtois aurait été remplacé par le sexe sur Skype ! C’est finement écrit, souvent (très) drôle, très (très) coquin et à ne pas mettre entre toutes les mains ! Avec ce printemps qui tarde à se finir, on se dit qu’on est déjà prêt que pour la Saint-Valentin 2015. Hervé Bourit

 

 

Spécial Imag'in (2) : le festival en détail

Le festival Imag’in pose ses affaires à Tours. Et le programme est plutôt costaud…

√ SOIRÉE IMAG’IN
LE CONCERT
Le samedi 14 juin, c’est l’apogée du festival Imag’in avec une scène complètement gratuite. Alors rendez- vous place Saint-Paul à partir de 19 h 30 !

LES GROUPES
Assad Il faudra attendre un peu pour écouter leur premier EP, en attendant, ils ont leurs premiers sons sur facebook.com/ASSAD.music

Dhoad Ils se prénomment les gitans du Rajasthan. Préparez-vous à une performance hors-normes, entre danse traditionnelle, musique planante, tours de fakir… Dhoad, c’est un groupe incroyable : tous ses membres habitent à Tours, mais la plupart du temps, ils voyagent dans le monde entier pour donner des concerts. Écouter sur dhoad.com
CULT_BV1_DHOAD

Cordeone C’est une des musiciens tourangeaux qui cartonne. Avec ses textes en français et en portuguais, il offre une musique douce, engagée. C’est beau, tout simplement. Écouter sur facebook.com/cordeonevida
CULT_BV1_CORDEONE

√ EN BREF
PENDANT LE FESTIVAL
Imag’in, ce n’est pas seulement un concert le samedi soir mais aussi des animations pendant deux jours.

ATELIER GRAFFITI
C’est quand même super cool quand un graffeur vous explique ses techniques et offre des conseils. Pendant deux heures, vous pourrez vous initier au Street art en extérieur. Le jeudi 12 juin, au Sanitas, de 14 à 16 h. 12 places disponibles. Participation de 5 €.

ATELIER RAP
Ecrire une chanson, faire des rimes, des allitérations… Pouvoir prendre la plume pour avoir le meilleur flow : Alex, le chanteur d’Assad devient professeur de rap le temps d’une journée. Le vendredi 13 juin, au Studio Prod’Cité (2 avenue du Généralde- Gaulle). 12 places disponibles. Participation de 8 €.

PRATIQUE
Pour s’inscrire ou avoir des infos sur ces ateliers : 02 34 37 03 89 ou com.prodcite@gmail.com

>>>ET SINON Le festival Imag’in s’étire jusqu’à la fin du mois de juin et propose un dernier concert le 26 juin prochain. Il y aura le reggae très stylé de Broussaï suivi de l’électro world de Waloobeach Consortium.

Spécial Imag'in (1) : portrait d'Assad

Entre jazz et rap français, ce groupe tourangeau va secouer la planète hip-hop le 14 juin, au festival Imag’in.

(Photo Jérôme NGUY)
(Photo Jérôme NGUY)

Rencontre au Balkanic café, rue Colbert : Alex et Vincent sirotent leur verre tranquillement. Le rappeur et le contrebassiste attendent le reste du groupe, qui finalement sera retenu à Jazz à Tours. C’est leur première rencontre avec la presse. Les deux musiciens, d’une vingtaine d’années, enchaînent les réponses avec un professionnalisme impressionnant. Comme s’ils étaient déjà rodés. Comme s’ils avaient tout prévu.

Ce sérieux, c’est le même qui se retrouve dans leurs morceaux. Ceux qu’ils composent depuis un an. Chaque note est maîtrisée, chaque mot pesé. Hip-hop scientifique. Jazz arithmétique. Fusion naturelle : comme si le hip-hop assumait complètement ses origines, revenait à sa source.
On pense alors à The Roots pour la virtualité, à Blackalicious pour sa puissance, aux débuts de Mc Solaar pour le cool. Difficile cependant de leur coller une étiquette, les loustics n’en font qu’à leur tête, brouillent les pistes, parlent de vacances au ski, d’ambiance de trottoirs, de camping, de filles un peu trop rêveuses. Violence introvertie, elle se ressent dans les rares dissonances, étouffée, exprimée à demimot. Beat box, saxo, clavier, contrebasse…

Sur scène, Assad détonne, éclate les codes du rap actuel sans en faire un étendard, un objet de différenciation. On pense encore, cherche les références. On croit reconnaître des accents poétiques du Gibraltar d’Abd el Malik. Les mots d’Alex flottent à la surface du flot nacré d’une ligne de saxophone. Modeste, ses textes sont déclamés à force d’images. « Nous fonctionnons ensemble, explique Vincent, le contrebassiste. C’est assez fréquent qu’Alex écrit pendant une répétition, quand on cherche une mélodie. » Copains depuis leurs années lycée, à Angers, la plupart des membres d’Assad sont venus ici pour Jazz à Tours. Soucieux de tout maîtirser, Assad vantent la débrouille, le fait-maison. En septembre prochain, ils vont sortir leur premier EP, Sabrina : six chansons qui oscillent entre douceur de vivre, petites galères. Tranches de vécu, fables urbaines : retenez bien leur nom. Assad est en train de déferler sur Tours.

Retrouvez aussi sur notre site le programme du festival et une interview de l’organisateur

On a testé : pilote d'avion !

Un simulateur de vol vient d’ouvrir ses portes à Tours Nord. Un de nos journalistes s’est transformé en commandant de bord.

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Alignement en bout de piste, préparation au décollage ! » Bergame, Italie. Après une petite escale, je m’apprête à repartir à bord de mon Airbus A320. Evann, mon copilote, vérifie que nous sommes parés. Décollage. Main droite sur la manette des gaz, gauche sur le manche, je lance l’avion à pleine vitesse.

L’avion ? Pas exactement. Je suis en réalité à bord du simulateur Aviasim, installé depuis peu au coeur de la zone industrielle de Tours Nord. Et même si je suis pleinement conscient que toute l’expérience à laquelle je suis en train de participer est virtuelle, je me sens dans la peau d’un vrai pilote. C’est impressionnant de réalisme. Le simulateur reproduit à 99% les conditions de vol réelles.
La sueur commence à perler le long de mes tempes, tout mauvais geste peut entraîner le crash. À mes côtés, Evann, pilote professionnel fraîchement diplômé, me prodigue tous les conseils nécessaires au bon déroulement du vol. Installé confortablement dans le siège de commandant de bord, je suis entouré de boutons et de cadrans. Devant moi, un ingénieux système d’affichage panoramique me plonge en totale immersion.

Après plusieurs manoeuvres, Evann m’invite à regagner la piste de Bergame pour atterrir. Je m’aligne, sors le train d’atterrissage et entame la descente. Tout ça sans connaissance particulière de l’aviation. C’est d’ailleurs là que réside la grande force d’Aviasim. Faire découvrir le fonctionnement d’un avion de manière ludique. 500 m de la piste. Un bruit d’alarme retentit dans le cockpit. Mon moteur droit est en train de lâcher. Je n’ai pourtant touché à rien ! Je me retourne et vois Thomas Gasser, fondateur d’Aviasim, en train de pianoter sur l’ordinateur de contrôle, le sourire aux lèvres.
Toute panne peut être simulée à tout moment pour tester la réactivité du pilote. 100 m de la piste. Mon appareil se déporte à droite, l’atterrissage s’annonce musclé. Tant pis pour la piste, je dois poser l’avion dans l’herbe. Les roues à peine au sol, j’inverse les gaz, enclenche les freins, l’avion dérape et finit par regagner la piste pour un arrêt complet. « Félicitations, me lance Evann. Bon, en conditions réelles, vous auriez crashé l’avion. Mais c’est un bon début ! ». Je pense aux 150 passagers assis derrière moi. La prochaine fois, promis, j’atterrirai correctement !

√ EN BREF
LE PUBLIC
Aviasim s’adresse à la fois aux particuliers désireux de découvrir le fonctionnement d’un avion de ligne, mais aussi aux professionnels souhaitant perfectionner leur connaissance de l’Airbus A320. Abordant l’aviation de manière ludique et prônant l’entente entre pilote et co-pilote, le simulateur séduira aussi les comités d’entreprise désireux de renforcer l’esprit d’équipe au sein de leur société.

L’ÉQUIPE
Image1La gérante Emmanuelle Mary est épaulée par deux jeunes pilotes professionnels pour assurer le fonctionnement du simulateur et accompagner les clients pendant le vol. Lors de notre test, Thomas Gasser, fondateur d’Aviasim (à droite sur la photo), était présent et n’a d’ailleurs pas hésité à paramétrer le simulateur pour perturber notre vol et tester notre réactivité !

PRATIQUE
Les locaux d’Aviasim se situent au 7 allée Colette-Duval à Tours Nord et sont ouverts au public et aux entreprises sur réservation. Plusieurs packs incluant du temps de vol et un briefing sont disponibles, les tarifs allant de 99 à 249 €. L’équipe propose également un stage antistress pour les personnes effrayées par les trajets en avion. Plus d’infos sur aviasim.fr et au 09 81 19 39 99.

Kids : La maison des petits !

À Chanceaux-sur-Choisille, les familles peuvent inscrire leurs jeunes enfants dans une MAM. Comprenez, une Maison d’assistantes maternelles. Un concept qui marche du tonnerre.

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Faire garder son bout d’chou quand on est parent peut vite devenir un véritable casse-tête ! À Chanceaux-sur-Choisille, à une dizaine de kilomètres de Tours-Nord, les familles peuvent, depuis deux ans, inscrire leurs jeunes enfants dans une MAM, une Maison d’assistantes maternelles. Un concept qui a le vent en poupe.

À Chanceaux, le projet a été porté à bout de bras par trois assistantes maternelles, Nathalie et Tiffanie, mère et fille dans la vie. Installées dans une coquette maison baptisée Les Lucioles, elles accueillent une douzaine de bambins âgés de 3 mois à 3 ans, du lundi au vendredi, de 7 h 30 à 18 h 30. « La Mam, c’est un juste milieu, un compromis entre l’assistante maternelle et la crèche. Ici, c’est notre lieu de travail, on est totalement dédié aux enfants », explique Nathalie. « Et puis en cas de difficulté, renchérit Tiffanie, on peut échanger et se conseiller mutuellement. »

Pas le temps de tergiverser, notre conversation est interrompue par les pleurs dans la chambre voisine de la petite Jade, âgée de quatre mois. Il faut bien avouer qu’aux Lucioles, on ne s’ennuie pas, entre les repas, les changes et les activités d’éveil, les nounous ont de quoi faire ! Enfin dans une MAM, on apprend à grandir, « c’est la petite école avant la grande », comme aime à le dire Coralie, une maman convaincue.

Anne-Cécile Cadio

La Trattoria des Halles : chic et raffiné

La Trattoria des Halles se trouve au 31 place Gaston-Pailhou, dans le quartier des Halles à Tours.

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Quartier des Halles, lundi midi. La place Gaston-Pailhou resplendit sous un soleil de plomb. Idéal pour s’accorder une pause déjeuner à la terrasse de la Trattoria des Halles. Sitôt arrivés devant le restaurant, nous sommes séduits par la devanture et l’allure de cantine chic pour cadres tourangeaux. Coup d’œil rapide à la carte. La formule du midi conviendra très bien. En entrée, nous optons pour une salade de blinis au gravlax de saumon à la crème ciboulette. Bon et léger, idéal en période estivale. Nous apprécions l’importance accordée à la présentation des plats et l’attention de la serveuse à notre égard. Arrive ensuite le plat, une pièce de bœuf très tendre accompagnée de frites et de salade, que nous dégustons avec un verre de Saint-Nicolas de Bourgueil. La Trattoria des Halles propose un choix de vin impressionnant, qui séduira les amateurs.
Nous profitons de l’attente avant le dessert pour faire un tour à l’intérieur. Le restaurant est relativement spacieux, décoré avec soin et modernité. Les tables sont quasiment toutes occupées, ce qui n’altère pour autant pas la rapidité du service. Retour à notre place. Pour conclure ce bon repas, nous avons choisi la mousse au chocolat et sa brochette de chamallows. Onctueux, rien à ajouter.
De ce déjeuner, nous retiendrons la qualité des plats et du service, qui justifient les prix légèrement élevés de la carte de la Trattoria. Idéalement situé dans le centre-ville, le restaurant affiche régulièrement complet. Pensez donc à réserver si l’envie vous prend de vouloir aller tester la formule du soir, très alléchante sur le papier. Vous pouvez d’ailleurs consulter l’ensemble de la carte sur le site web de l’enseigne, histoire de vous mettre l’eau à la bouche.
√ AU MENU
UN PLAT
RESTO_BV_PHOTOLe choix numéro un des clients ? La pièce de boeuf grillée, sauce au poivre vert, accompagnée de frites maison et de feuilles de saison. La viande est impeccable de tendresse, le tout préparé et présenté avec soin. Accompagné d’un verre de Saint-Nicolas de Bourgueil rouge, ce plat ravira vos papilles.
L’ADDITION
Si les tarifs à la carte sont assez élevés, vous vous en tirerez pour environ 20 euros en choisissant la formule du midi entrée-plat-dessert avec un café. La formule du soir, plus riche en choix, s’élève elle à 25 €. Mais à ce prix là, la qualité est au rendez-vous ! EN
PRATIQUE
La Trattoria des Halles se trouve au 31 place Gaston-Paillhou, dans le quartier des halles à Tours. Ouvert du lundi au samedi de 12 h à 14 h 30 et de 19 h 30 à 22 h (jusqu’à 23 h les jeudis et vendredis). Formules ou plats à la carte. Contact : 02 47 64 26 64 ou latrattoriadeshalles.com

Brazil 2014 : Le Guidão TMV

Le coup d’envoi de la Coupe du monde sera donné le 12 juin. On vous a concocté un guide d’enfer pour la vivre à fond !

credit Sophie
LÉGENDES PRIVÉES DE COUPE
Dans la fabuleuse histoire des Coupes du monde, les meilleurs footballeurs n’ont pas tous eu la chance de jouer le Mondial. La preuve par trois.
GEORGE BEST (IRLANDE DU NORD, 22 MAI 1946 – 25 NOVEMBRE 2005).
bestIl porte bien son nom. Le gars de Belfast est devenu la première « rock star » du ballon rond. Avec tout ce que le statut implique. Le spectacle d’abord, sur la pelouse d’Old Trafford où ses dribbles faisaient échos aux swinging sixties dans le coeur des supporters de Manchester United. Les excès, aussi. « J’ai claqué beaucoup d’argent dans l’alcool, les filles et les voitures. Le reste, je l’ai gaspillé », disait celui que l’on surnomma le cinquième Beatles. Ballon d’or 1968, il est l’idole de Diego Maradona et a été adoubé par Pelé. Oui, mais jamais il n’a disputé une Coupe du monde avec l’Irlande du Nord. Il est mort en 2005, à l’âge de 59 ans. Maigre consolation : l’aéroport de Belfast porte son nom.
ÉRIC CANTONA (FRANCE, 24 MAI 1966).
cantoCantona aime la polémique, les rasoirs Bic et les high-kicks. En France, son génie est occulté par ses sautes d’humeur. Qu’il s’agisse de ses tacles, de sa désinvolture ou lorsqu’il invective le sélectionneur national Henry Michel d’un fleuri « sac à merde » en 1988. Il ne revient en équipe de France que sous l’ère Platini. Mais c’est de l’autre côté de la Manche que Cantona fait étalage de ses talents. Le « frenchie » de Leeds devient King Éric à Manchester United. Parallèlement, en sélection nationale, Cantona bénéficie de la confiance de Gérard Houiller qui en fait le capitaine de l’équipe lors des qualifications pour le Mondial 94. Raté ! La France bute contre la Bulgarie. Il ne reviendra jamais chez les Bleus. La faute à ce coup de pied porté à un supporter de Crystal Palace, le 25 janvier 1995, sanctionné d’une suspension par la fédération anglaise et internationale. Après cinq ans d’une relation tumultueuse avec Manchester United, Éric Cantona prend sa retraite en 1997. Il n’a jamais disputé de Coupe du monde (beach soccer mis à part).
GEORGE WEAH (LIBERIA, 1ER OCTOBRE 1966).
weah« Mister George » a traversé les années 1990 balle au pied. Né dans un pays en guerre, le Libéria, le gamin de Monrovia s’inspire de cassettes vidéo de Pelé. Il débarque en Europe à Monaco, en 1988, sous les ordres d’Arsène Wenger. Rapide, puissant, il devient le « Monsieur but » du Paris Saint-Germain de 1992 à 1995 avant de charmer les tifosi du Milan AC aux côtés des monuments Franco Baresi et Paolo Maldini. En 1996, il parcourt tout le terrain, slalome sept joueurs de Vérone avant de tromper le gardien. La classe ! Georges Weah est le premier et dernier Ballon d’or africain (1995). En dépit de son talent, il n’a jamais emmené la sélection libérienne en phase finale de Coupe du monde. Il s’investit désormais dans la politique dans son pays natal, meurtri par une incessante guerre civile.
 
LE 11 TMV
On s’est mis à rêver de l’équipe idéale… Bizarrement, aucun joueur français ne nous est venu à l’esprit.
Onze TMV
DOSS_11_BUFFONGardien : Gianluigi Buffon (Italie). L’expérience, la classe. Et puis un type qui s’appellerait Jean-Louis Bouffon de ce côté-ci des Alpes, ça en impose.
DOSS_11_ZABALETAArrière droit : Pablo Zabaleta (Argentine). Rugueux, athlétique, rien de mieux pour empêcher les percées latérales. En revanche, il n’est pas à classer parmi les poètes. Mais c’est ça aussi, le foot.
DOSS_11_SYLVADéfenseur central : Thiago Silva (Brésil). Déconcertant d’assurance. Le visage de gamin de 12 ans et une présence physique écoeurante pour l’adversaire. Il anticipe tout. Le meilleur du monde actuellement.
DOSS_11_RAMOSDéfenseur central : Sergio Ramos (Espagne). Champion du monde, champion d’Europe. Vainqueur de la Ligue des champions cette année. Au top. Il surpasse Giorgio Chiellini (Italie) et Mats Hummels (Allemagne) d’un cheveu.
DOSS_11_ALBAArrière gauche : Jordi Alba (Espagne). David Alaba et la sélection autrichienne ne sont pas qualifiés. On prend un quasi homonyme pétri de talent et on mise sur la confusion pour perturber l’adversaire. Astuce !
DOSS_11_touréMilieu défensif : Yaya Touré (Côte d’Ivoire). Le prince du milieu. Un relayeur capable de planter 20 buts en Premier League cette saison, c’est rare. Et le tout sans délaisser ses attributions défensives. Complet.
DOSS_11_vidalMilieu défensif : Arturo Vidal (Chili). Le genre de type capable de courir un semi-marathon après un match. Une endurance incroyable qui lui permet de rester lucide dans les moments décisifs.
DOSS_11_MESSiMilieu offensif droit : Lionel Messi (Argentine). C’est un danger de tous les instants. Quand il touche la balle, Christian Jeanpierre (TF1) éructe des choses incompréhensibles. Le Messi(e) dit-on.
DOSS_11_RONALDOMilieu offensif gauche : Cristiano Ronaldo (Portugal). Les fabricants de gel lui disent merci, les amateurs de gestes techniques aussi. Une machine à gagner. Ballon d’or France Football en 2013.
DOSS_11_SUAREZAttaquant : Luis Suárez (Urugay). Flamboyant, mais surtout rusé et fourbe. En 2013, il avait croqué son adversaire, le défenseur Branislav Ivanović. Et hop, 10 matches de suspension dans la musette.
DOSS_11_PERSIEAttaquant : Robin van Persie (Pays-Bas). Van Persie sort d’une saison difficile avec Man united. Mais comme il fonctionne à l’orgueil et qu’il est infiniment doué, on met un billet sur le retour du Hollandais.
 
SAVOIRS INUTILES
FRÈRES ENNEMIS
Ils sont frères, mais ne jouent pas dans la même équipe. Kevin-Prince et Jérôme Boateng s’affronteront lors de la phase de poule. Le premier évolue avec le maillot du Ghana tandis que le second porte le maillot allemand, comme en 2010. Les deux frères sont nés d’un père commun, mais de mères différentes à 18 mois d’intervalle. Ils s’affrontent le 21 juin.
PRÉNOMS PARTAGÉS
La sélection sud-coréenne a ceci de magnifique que les joueurs ont intérêt à s’appeler par leur patronyme. On y compte 6 Kim et 4 Lee. Même le sélectionneur partage son prénom (Hong) avec un de ses défenseurs. Pratique pour les consignes collectives, moins pour les instructions individuelles.
LA SQUADRA RÉSISTE AUX ALLEMANDS
« Le football est un sport simple. Vingt-deux hommes poursuivent un ballon pendant 90 minutes et à la fin, ce sont les Allemands qui gagnent », avait déclaré l’avant-centre anglais Gary Lineker en 1990. Ce n’est pas faux. Sauf pour les Italiens qui n’ont jamais perdu contre la Mannschaft en match officiel depuis 1962.
MEILLEUR BUTEUR ?
L’Allemand Miroslav Klose pourrait détrôner Ronaldo (Ronaldo Luis Nazario de Lima, pas Cristiano, voyons) du rang de meilleur buteur de la Coupe du monde. Il lui manque un but pour égaler les 15 réalisations du Brésilien. Facile en quatre participations. Cocorico ! Le record du nombre de buts en une seule compétition est toujours détenu par Just Fontaine (13 cacahuètes en 1958). Et il est parti pour durer.
 
LA PLAYLIST AMBIANÇÃO
En attendant le premier match de l’équipe de France ce dimanche 16 juin contre le Honduras, déhanchez vous sur notre sélection d’hymnes du mundial !

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Pour plus d’infos sur la Coupe du Monde, rendez-vous sur le site officiel de la FIFA

Un amour sans fin : la foire aux clichés

Une romance sur un amour impossible. Prévisible, d’une vacuité confondante et scénario faiblard : avis aux amateurs…

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Était-ce vraiment utile de faire un remake du film Un amour infini de Zeffirelli (avec Brooke Shields, 1981), lui-même adapté du roman Endless love de Spencer en 1979 ? Shana Feste, réalisatrice de films pas franchement glorieux (Country strong, au hasard), ne s’est pas posée la question. Accoucher d’une sorte de Roméo & Juliette moderne et filmer l’idylle impossible de deux adulescents ? Quelle bonne idée ! Oui, sauf que…

Un amour sans fin, c’est donc la chronique du coup de foudre entre David et Jade. Lui, modeste, gueule d’ange un peu rebelle, préfère avoir les mains dans le cambouis et aider son père garagiste dans le besoin. Elle, sans amis et toute timide, est issue d’une famille aisée et se destine à de brillantes études en médecine.
Sous ce postulat éculé se dessine alors une folle histoire d’amour passionnel, rapidement empêchée par le papa de la belle Jade, qui ne voit pas les choses du même oeil. Ne prenant David que pour un bon à rien au passé trouble, il fait alors tout pour les séparer et leur interdire de se voir.

Commence alors une surenchère de clichés alignés sans vergogne : premier regard échangé en ramassant quelque chose en même temps, première fois devant la cheminée, pseudo scène du balcon, retrouvailles à l’aéroport, fête au lac, musique mielleuse… Lourdaud et poussif, Un amour sans fin patauge dans un marécage de stéréotypes, pas plus aidé par un scénario peu abouti et pas crédible. Tout est prévisible, sans rebondissement, faisant alors sombrer doucement cette romance un peu gnan-gnan et édulcorée.
Paresseux, le film de Shana Feste use, durant plus d’une heure et demie et jusqu’à la moelle, son leitmotiv abrutissant : battez-vous pour votre dulciné(e), rien n’est impossible, car l’amour à 17 ans est plus fort que tout (pitié…). Le tout, emmené par des personnages-mannequins tout droit sortis d’un magasin Abercrombie & Fitch®.

Pourtant, Un amour sans fin possède quand même son petit lot de qualités : un sous-texte sur un père traumatisé par le décès d’un de ses fils, le joli travail sur l’image, une complicité palpable et une alchimie visuelle entre les deux amoureux… Mais de maigres consolations, d’autant qu’elles ne sont que peu exploitées, voire vite gâchées par des maladresses (David n’est censé n’avoir que 17 ans mais en paraît 30…).
Un portrait d’une passion adolescente tellement dans l’excès et dégoulinante de bons sentiments (trop !) qu’il ne plaira, au final, qu’à une infime part de spectateurs. Ou à de jeunes romantiques obéissant à la devise amour, arc-en-ciel et poneys à paillettes. Un film au goût d’ex qui revient au mauvais moment : amer. Vite vu, vite oublié.

Aurélien Germain
NOTE : *
Drame/Romance, de Shana Feste (États-Unis). Durée : 1 h 44. Avec Alex Pettyfer, Gabriella Wilde, Bruce Greenwood, Joely Richardson, Robert Patrick…
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TOUJOURS EN SALLE
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SOUS LES JUPES DES FILLES **
Le printemps est là. Onze Parisiennes se croisent, se fâchent, se séduisent. Elles sont mères de famille, copines, célibataires, joyeuses, insolentes, inattendues… Mais surtout paradoxales. Comédie féminine signée Audrey Dana, Sous les jupes des filles multiplie malheureusement trop les personnages, en enquillant des pastilles certes bien écrites, mais manquant de lien. Un zapping incessant qui détruit un peu la force de ce casting glamour et prometteur. Dommage. An.G.
X MEN : DAYS OF THE FUTURE ***
Bryan Singer remet le couvert avec cette aventure spatio-temporelle des X Men. Dans un monde où humains et mutants se font exterminer par des machines parfaites, la seule solution c’est d’envoyer Wolverine dans le passé pour changer le cours de l’histoire. Bastons, stades qui volent dans les airs, boules de feu… Vous allez être servis dans cet excellent film de super héros. On retrouve même le côté sombre et pas du tout manichéen des premiers X Men. Un bijou ! B.R.
GODZILLA ***
Attention, film qui casse la baraque… dans tous les sens du terme. Méga production signée Gareth Edwards, ce Godzilla version 2014 rend hommage à la version d’origine, en revenant aux sources nucléaires du mythe. Spectacle époustouflant, mise en scène brillante et effets spéciaux bluffants (quelle claque !) font oublier un scénario pas extraordinaire. Efficace à 100 %, notamment lors des combats de monstres, étonnamment filmés sans musique, qui filent la chair de poule. A.G.

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

 

 

Réforme des régions : quelle capitale ?

Philippe Lagrange, doyen de la faculté de droit et de sciences sociales de Poitiers, nous éclaire sur le projet de fusion entre le Centre, le Poitou-Charentes et le Limousin.

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Quel est selon vous le principal problème de cette fusion de trois régions ?

Le choix de la capitale régionale. Va-t-on choisir une capitale existante, Orléans, Poitiers ou Limoges ? Tours serait un choix intéressant de par sa place centrale, d’autant qu’elle n’aurait pas cet héritage de capitale régionale. Limoges est une ville très peuplée (agglomération de 282 000 habitants). Les critères sont nombreux, choisira-t-on une capitale bien desservie par le train ? Ce choix aura des conséquences.
Quels problèmes pose cette réorganisation ?
Si Poitiers perd son statut, les collectivités territoriales du Poitou-Charentes n’auront plus de raison d’être. Il pourra subsister des antennes mais les institutions seront plus centralisées. Même chose pour Limoges et Orléans si elles ne sont pas choisies. Les conseils généraux vont disparaître à l’horizon 2020, entraînant le redéploiement des fonctionnaires, des postes non renouvelés. Les rectorats, les chambres et les agences régionales seront ou non transférés. Ces ajustements coûteront cher et beaucoup de questions subsistent.
Et maintenant, que va-t-il se passer ?
L’accord du Parlement est encore incertain. Je pense que les députés vont dépasser le clivage droite- gauche pour voter sur ce projet. Il y a beaucoup d’insatisfaits. Le président Hollande ne peut se permettre de faire un référendum, car les gens ont plutôt tendance à voter pour ou contre la personne qui pose la question. Dans ce contexte, le désaveu serait trop important. Fusionner les régions ne nécessite pas de révision de la Constitution, problème que posera la suppression des départements. Il y a un réel besoin de réforme économique en France. Une révolution n’étant pas possible, les économies se verront sur 5 à 10 ans.
Propos recueillis par Axelle Guinon
ET VOUS, QU’EN PENSEZ-VOUS ? LAISSEZ VOS AVIS EN COMMENTAIRE !

Une minute sur le web #20

Cette semaine encore, on a fouillé les tréfonds du web à la recherche de ces pépites.

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C’est beau, ces photos de la photographe française Cerise Doucède. Son idée ? Illustrer les illusions du quotidien.
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Une assiette en poils, une chaise penchée, des bottes qui prennent l’eau… La designer grecque Katerina Kamprani s’est amusée à imaginer des objets du quotidien qui nous pourriraient la vie. Étrange et fascinant. Plus sur kkstudio.gr
LECTURE FACEBOOK
Comme on sait que vous êtes tout le temps à fond au bureau, on vous donne des idées de pages Facebook sur lesquelles passer le temps. On vous conseille vivement Something Magazine et inKulte. Chaque jour, du lol, de belles images et des commentaires hilarants.
LE JEU CRÉATIF
Marre de ces jeux moches et mal conçus ? Dans Draw a Stickman, c’est vous qui faites avancer le jeu en dessinant ce dont votre personnage a besoin. Donc si c’est moche, c’est de votre faute.
Également sur IOS et Android.
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PHOTOSHOP : CANON DE BEAUTÉ
Le site internet Take Part s’est amusé a photoshopper des tableaux connus en modifiant les corps à la façon des magazines féminin. Ça fait un peu froid dans le dos. Plein d’autres sur takepart.com
 
FUTUR ALERTE !
Ce tumblr assez génial invente plein de pancartes venues du futur. Magasin à Jet Pack, ascenseur intelligent, transport supersonic : c’est important de prévenir. signsfromthenearfuture.tumblr. com

Relais Jocondien : Le plaisir fait maison

On a testé le Relais Jocondien, une adresse très typique de Joué. Ambiance.

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A dix minutes à pied du centre-ville de Joué-lès- Tours, le Relais Jocondien ne paie pas de mine. Sous ses airs de restaurant routier perdu dans la campagne ardéchoise, l’enseigne jocondienne séduit par sa convivialité et son fait maison. Sitôt installés, la patronne s’occupe de nous, nous raconte quelques anecdotes sur son restaurant, prend notre commande, en glissant un : « Prenez plutôt les patates sautées, elles sont faites maison ! ». Mais d’abord, direction le buffet de hors-d’œuvre. Les yeux plus gros que le ventre, nous remplissons copieusement notre assiette d’entrées en tous genres. Crudités et charcuterie partagent l’assiette avec les œufs mayonnaise. À table ! La quantité et la qualité sont au rendez-vous, faisant du restaurant jocondien la cantine idéale pour les personnes travaillant dans les alentours.
Les entrepreneurs, salariés et commerçants de la ville s’y retrouvent dans une ambiance conviviale, où chacun prend le temps de savourer la pause méridienne. Le plat arrive. « Entrecôte grillée accompagnée de ses pommes de terre sautées ». Visuellement, c’est copieux, peut être trop après le buffet que nous venons de liquider. Encore une fois, le goût séduit. Notre estomac peine à suivre. « Celui qui ne termine pas l’assiette, paye le café à la patronne ! » Nous sommes prévenus. Sans trop forcer, nous rendons l’assiette vide. Reste le dessert. Quelque chose de léger s’impose. Parmi les huit choix, nous optons pour l’île flottante, encore une fois maison, qui s’avère parfaite en guise d’épilogue d’un repas copieux et bon. L’addition s’avère très correcte au vu du repas servi, nous partons satisfaits, le ventre bien rempli et avec les amitiés de la patronne. Installés rue de Chantepie depuis plus de vingt-six ans, elle et son mari ne semblent en tout cas pas prêts à mettre la clé sous la porte !
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Vous nous direz, une île flottante, ça n’a rien d’exceptionnel. Mais, comme le reste des plats et des desserts proposés à la carte du Relais Jocondien, elle est faite maison. Et ça, ça fait toute la différence. À la fois copieuse et légère, elle sera idéale pour faire la transition entre votre entrecôte et votre digestion !
L’ADDITION
Si vous optez, comme nous, pour le menu complet, comprenant le buffet de hors d’oeuvre à volonté, un plat à la carte (une dizaine de choix) et un dessert, vous déjeunerez pour moins de 15 €. En rajoutant les boissons et le café, vous aurez mangé copieusement pour une vingtaine d’euros, midi comme soir.
EN PRATIQUE
Le Relais Jocondien, 29 rue de Chantepie. 02 47 67 15 31 (réservation fortement recommandée). Ouvert du lundi au vendredi, de 11 h 15 à 14 h le midi et de 18 h 30 à 21 h le soir.

Aucard de Tours, ne pas louper !!

Le festival mythique tourangeau débute ce 4 juin… Chouette !!!

Aucard+de+Tours+2014
Bon, qu’on se le dise : Aucard de Tours est un peu notre doyen à tous et à toutes. Oui, propulsé en 1986 (ah ça ne vous rajeunit pas). Le festival tourangeau à ne pas louper. D’autant que cette année, ils ont fait fort pour la programmation, les coquins ! Visez un peu : le génialissime Biga*Ranx (le white Bob Marley, c’est lui, notre photo), Captain Parade, Thee Mysterious Asthmatic Avenger (si, si, on vous jure), Kundal, la pointure Deportivo, Joris Delacroix, les prometteurs Fumuj, les Caïman Philippines (qu’on vous a fait découvrir), ou encore Disiz (histoire de péter les plombs), Odezenne et son rap 2.0, Skip & Die, The Brian Johnstowne Massacre, les Nantais Papier Tigre et nos chouchous de… Boys In Lilies (impossible de résister à leurs voix). Bref, pour le coup, Radio Béton a vraiment concocté une programmation béton. D’autant qu’il y aura les fameux apérocks, un peu partout. Si vous êtes en panne, le festival vous propose même de télécharger son appli sur Android. Bon, niveau arguments, on ne peut pas faire mieux. Alors on vous y voit, n’est-ce pas ?
Du 4 au 8 juin, au Parc de la Gloriette. Tarifs : Pass 5 jours à 20€ en tarif réduit ou 25€ en plein tarif. Pass soirée : 8€ en location ou 10€ sur place. Plus d’infos et programmation complète sur www.radiobeton.com/ aucard
[nrm_embed]<iframe src= »//player.vimeo.com/video/91269725″ width= »500″ height= »281″ frameborder= »0″ webkitallowfullscreen mozallowfullscreen allowfullscreen></iframe> <p><a href= »http://vimeo.com/91269725″>Aucard de Tours 2014 : Teaser #02</a> from <a href= »http://vimeo.com/aucard »>Aucard</a> on <a href= »https://vimeo.com »>Vimeo</a>.</p>[/nrm_embed]

Bulle de gourmandises : de la balle !

Super, un petit nouveau niveau resto ! Enfin, une petite nouvelle. On a testé Bulle de gourmandises. Bonne surprise !

Juliette Niney, délicate et aimable, propose de délicieux petits plats, sur place ou à emporter. (Photos tmv)
Juliette Niney, délicate et aimable, propose de délicieux petits plats, sur place ou à emporter. (Photos tmv)

C’est qu’on serait presque passé devant Bulle de gourmandises sans s’arrêter ! Sans le voir. Déjà parce que c’est un petit nouveau. Tout chaud, sorti de l’œuf, il y a à peine deux semaines. Ensuite, parce qu’il est situé, dans la rue Michelet, mais près du gymnase. Où, forcément, les restaurants ne sont pas légion. Mais notre flair nous a dit de pousser la porte. « La gastronomie arrive chez vous », indique le slogan…
Un établissement tout beau, tout propre. Façade blanche immaculée et même topo dans la salle. En entrant, on a l’impression d’être chez soi, dans une bulle (ça tombe bien, c’est son nom), tranquillement installé dans sa salle à manger, à écouter la reprise de Rooooxan de Police, soufflée par les enceintes. Les murs sont blancs, avec quelques tons gris par ci par là.
Tout est harmonieux et la déco, sobre, a été faite avec goût. Le plan de cuisine est situé à l’entrée, visible par tout le monde. La très sympathique Juliette Niney s’y affaire, carbure, semble avoir dix bras pour préparer seule toutes ces commandes.
« Dans la restauration depuis huit ans », comme elle le précise, Juliette a décidé de lancer sa propre affaire après avoir été traiteur à Tours. « En trois mois, tout était fait ! », dit-elle fièrement. Cette jeune Tourangelle semble un peu timide au premier abord. Mais aux fourneaux, ça déménage. Juliette prépare avec soin, y met son coeur, ses tripes. Elle propose une petite carte, mais réalisée avec soin. Ici, c’est du local, du fait maison. Et c’est surtout très bon. On s’autoriserait même à dire que c’est un de nos coups de cœur du mois, à tmv.
Pour l’instant, Bulle de gourmandises fait davantage de plateaux à emporter. Mais notre flair (encore lui, le coquin !) nous dit que la petite salle ne devrait pas tarder à se remplir prochainement. On parie ?
A.G.
√ AU MENU
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L’assiette du marché du jour ? Une fricassée de volaille aux champignons et risotto de coquillettes. Avec sa sauce au goût teinté de moutarde et ce côté fait maison, nos papilles ont adoré. Préparé avec soin et délicieux. Le tout, accompagné d’un verre de Chinon rouge.
L’ADDITION
Si les plateaux complets à emporter coûtent 16 €, les prix à la carte sont peu élevés pour la qualité proposée. Entre 2 et 3 € l’entrée ; 9 € pour un plat ou encore 3 € le verre de vin…
PRATIQUE
Bulle de gourmandises se trouve au 30 rue Michelet, à Tours. Ouvert du lundi au samedi, de 11 h 30 à 14 h 30 et de 19 h à 21 h 30. Possibilité de manger sur place ou à emporter. Contact et réservations : 09 81 65 44 10 ou 06 50 96 62 52 ou juliette.ninay@ gmail.com

Eric Derian et la future école de BD

L’auteur de bande dessinée tourangeau vient d’être nommé à la tête de l’Académie Brassart- Delcourt. Il nous parle de cette future école de BD parisienne.

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Vous dites que c’est « la première école de BD parisienne ». En fait, c’est quoi l’Académie Brassart-Delcourt ?

L’idée, c’est de proposer une formation en trois ans à l’opposé de ce qu’enseignent les écoles d’arts appliqués. Nous, nous enseignons la bande dessinée mais aussi les métiers du livre, l’encrage, l’élaboration de scénarios. C’est illusoire de promettre à nos futurs étudiants qu’ils deviendront tous auteurs de BD. Dans la réalité, peu d’entre nous vivent exclusivement de leurs albums. Nous sommes aussi là pour apprendre aux étudiants le graphisme, l’illustration…

Pourquoi Delcourt, une maison d’édition, décide d’ouvrir cette école de BD ?
Il faudrait leur demander. Je me suis posé la question. Pour moi, ce n’est pas une question d’argent, ni de découverte des jeunes auteurs. C’est une façon d’innover pour Delcourt, qui a l’ambition de devenir un jour le n°1 de la BD en France. Et puis, je crois qu’il souhaite que le niveau de ces nouveaux arrivants augmente. Beaucoup d’éditeurs me parlent de premiers projets d’album qui se passent mal, parce que les jeunes auteurs sont mal préparés. Dans beaucoup de formations, ils ne produisent que 12 pages de BD à la fin de leur cursus. Dans la réalité, pour manger, c’est à peu près ce qu’il faut faire en un mois. C’est primordial, pour moi, que nos futurs étudiants fassent de la BD tout au long de leur formation.

Vous pensez que l’enseignement de la bande dessinée est actuellement désuet ?
Oui, désuet, c’est le bon mot. Je travaille depuis des années dans l’Atelier Pop et je vois souvent passer des stagiaires qui sont en école. Leur formation n’a pas bougé depuis les années 1970. Elles essayent de former des auteurs complets qui scénarisent, dessinent, encrent, font la couleur et le lettrage… Mais dans la réalité, la plupart des BD sont issues de collaborations entre différents professionnels.

Vous avez essuyé des critiques sur ce projet ?
Le marché de la BD, devant son apparente bonne santé, laisse de plus en plus d’auteurs galérer. Les critiques ne comprennent pas pourquoi former de nouveaux précaires. Moi, je me situe de l’autre côté de cette critique : je pense qu’en formant bien les jeunes auteurs, ils s’en sortiront mieux et les éditeurs suivront. Il y a quand même du travail.

Propos recueillis par B.R.
√ INTÉRESSÉ ?
Vous avez envie de vous lancer dans des études pour, peut-être, devenir un jour auteur de BD ? L’Académie Brassart-Delcourt recrute en ce moment les futurs étudiants. Il faut au moins avoir 16 ans et avoir envie de se lancer dans un cursus de 3 ans. L’école demande un aperçu de ce que vous faites en dessin, un CV. La lettre de motivation n’est pas obligatoire mais vivement conseillée. Toutes les infos sont sur academie-bd.fr

BONUS
On a demandé à Eric Déran 4 albums qu’il fallait lire avant de se lancer dans des études de BD.

« Je commencerais par L’art Invisible de Scott McCLoud : c’est la bible du futur auteur. Ensuite, Lapinot et les carottes de Patagonie de Lewis Trondheim, qui représente pour moi, l’essence même de la bande dessinée. Avec des moyens graphiques très faibles, naïvement, il donne des leçons sur la BD moderne. Sinon Batman : Year one parce que Frank Miller et David Mazzucchelli montrent plusieurs écoles graphiques. Enfin, Les Bijoux de la Castafiore, c’est un classique mais cette aventure de Tintin est un bijou de non-action et d’érotisme étouffé. »

Une minute sur le web #19

Une fois de plus, tmv s’est décarcassé pour offrir le meilleur du pire du web…

TWITTER
INVERSION
Reversed World s’éclate à inverser des situations dans des dessins bien marrants. Bref, un monde où des donuts mangent des gens, où les moutons comptent des humains pour s’endormir et où des hommes font caca sur les voitures des pigeons (bien fait !)… @ReversedPics sur Twitter
BUZZ_TWITTER

LE TUMBLR
JOURNALISTE CHÔMEUR
On vous recommande vivement apprentichomeur.tumblr.com Tenu par une étudiante en journalisme de l’École de Tours, entre private jokes intra-école et regard sarcastique sur la profession de journaliste. On se surprend à sourire devant les images défilant à l’écran. Petit lol.

LE CHIFFRE
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C’est, en millions, le nombre de premiers avertissements envoyés par Hadopi, depuis sa création en octobre 2010, à des internautes qui téléchargent illégalement (pas bien). Au final, il y a eu 17 décisions de justice en quatre ans…

LA VIDÉO
COURS, FORREST
CineFix fait découvrir le film culte Forrest Gump façon jeu vidéo 8-bit (comprenez, trèèès old-school avec des graphismes minimalistes). Et ça donne vraiment envie qu’un éditeur fasse une vraie adaptation sur console.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=1XAZWhFWYmI[/youtube]

BUZZ_PHOTO
Ce que vous voyez là, c’est Madonna, certes… mais en pizza ! Domenico Crolla, un Écossais d’origine italienne, est chef du restaurant Bella Napoli à Glasgow. Il prépare des pizzas à l’effigie des stars du monde entier. Et c’est assez hallucinant. instagram.com/domenicocrolla

SITE
TERRE SOUS LA MER
À quoi ressemblerait la Terre sous les eaux ? L’application World under water s’est basée sur Google street view pour donner la réponse. Aucune visée scientifique, simplement un moyen d’alerter sur le risque réel d’une montée des eaux, à cause du réchauffement climatique. À voir sur worldunderwater.org

HÉROS DESSINÉS
ENFANCE GÂCHÉE
Kermit la grenouille en serialkiller au marteau… Tigrou en repris de justice… Tous vos héros d’enfance ont été salement amochés par Dan LuVisi, qui y insuffle « le côté sombre d’Hollywood qui corrompt les acteurs et actrices ». Ah, l’innocence de la jeunesse ! danluvisiart.blogspot.fr
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Le Bar Bidule au vert

Un air de vacances flotte déjà dans l’air. Cela tombe bien, on s’est fait un tour au Bar Bidule. Idéal pour nos kids !

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Un air de vacances d’été flotte depuis le 14 mai au parc de Sainte-Radegonde à Tours. Au détour du sentier, quelques mètres seulement après l’entrée, apparaît un petit chalet en bois aménagé à l’ombre des grands chênes : le Bar Bidule. Un espace ludique et coloré réservé aux familles.
Ce projet, porté par l’association Bidulbuk, est lancé en 2012 par deux mamans, Aurélia Behr et Maud Tondereau, auxquelles s’est jointe Anita Bret, éducatrice d’enfants handicapés. Toutes les trois rêvaient d’un lieu de détente pour les parents tourangeaux. Le premier café des enfants, les mercredis et dimanches, a commencé au sein du café Colette sur le quai Paul-Bert, à Tours.
Au Bar Bidule, on rit, on boit une grenadine, on papote ou on participe à ce qu’Aurélia appelle « les temps d’expression ou de création ». En gros, ce sont des ateliers d’expérimentation, animés par des bénévoles. Bref, une ambiance douillette qui connaît un franc succès. Avec l’arrivée des beaux jours, le Bar Bidule a décidé de sortir de ses murs, Aurélia et sa bande vous attendent également au parc Sainte-Radegonde. Sur place, confortablement installés sur des transats ou des poufs près de la cabane ou à l’ombre des tentes à flots, les passants sont invités à se prélasser ou à déguster une glace pendant que les chérubins eux pourront lire ou jouer en toute tranquillité…
Et pour animer les lieux, l’association a prévu de faire venir ponctuellement des musiciens, conteurs et masseurs…
Ouverture du Bar Bidule les mercredis-samedis- dimanches de 14 h à 18 h en mai et juin, du jeudi au dimanche de 12 h à 18 h en juillet et août.
Plus d’infos sur assobidulbuk.over-blog.com

Nostalgie Bac : on a repassé les maths !

À un mois du bac, les révisions s’accélèrent et le stress s’accumule. Pour comprendre ce qui se passe dans la tête d’un lycéen, un de nos journalistes est allé repasser son bac… Enfin juste l’épreuve de maths. (Photos tmv)

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Jeudi dernier. 13 h. Après avoir rapidement déjeuné, je prépare mon sac. Aujourd’hui, je passe mon bac. Feuilles de brouillon, trousse complète, bouteille d’eau. Je suis fin prêt. Direction le lycée Sainte-Ursule, dans le centre-ville de Tours, où se déroule l’épreuve. Dans le bus, je regarde mes pieds et tente de me remémorer une dernière fois les points clés du programme. Une fois arrivé au lycée, je suis accueilli par un membre de l’équipe enseignante qui me conduit à la salle d’examen. La traversée de la grande cour du lycée me paraît interminable. Des lycéens discutent à côté de la grille, d’autres sortent du bâtiment principal pour rejoindre le réfectoire. Je fuis les regards et m’efforce de rester concentré.
J’arrive dans la salle du 2e étage, la boule au ventre. Les rangées de tables scolaires en PVC se succèdent jusqu’au grand tableau noir. Pas d’horloge, aucune inscription sur les murs, pas un bruit, un brin austère. Je m’installe, seul, dans cette grande salle de classe vide.

« Vous avez trois heures ». 14 h. Le coup d’envoi de l’épreuve de mathématiques est donné. Les mains tremblantes, je m’empare du sujet posé par l’enseignant sur le coin de mon bureau. Je le parcours du regard, à la recherche de l’exercice le plus facile pour me lancer. Après plusieurs lectures des cinq pages du sujet, je me fais à l’idée que mes révisions n’auront pas été suffisantes. J’ai 23 ans et le bac depuis six ans. Pourtant je me sens soudain pris d’un léger sentiment d’angoisse, qui me rappelle mes années lycée. Pause nostalgique. Je reprends mes esprits et plonge dans le sujet, stylo dans la main droite, calculatrice dans la gauche.
Les réflexes du (presque) bon scientifique que je fus, reviennent au fur et à mesure. Pour ne pas me ridiculiser, j’ai opté pour le sujet de terminale ES, légèrement plus simple que l’épreuve de S. Les questions faciles défilent et, soudain, plus rien. On rentre dans le vif du sujet. Une équation à rallonge me nargue avec insolence, me poussant à laisser tomber la question, visiblement trop compliquée pour mes connaissances sur le déclin. Je m’étais fait une joie d’être le cobaye tmv quand les collègues de bureau ont énoncé l’idée de repasser le bac. Peutêtre trop serein au départ, je me rends rapidement compte que je ne suis plus à la hauteur. Et que la mémoire n’est pas éternelle.

J’avais pourtant bien préparé cette épreuve blanche en relisant les programmes, en enquêtant auprès de jeunes bacheliers et en me remémorant ma propre expérience du baccalauréat. L’après-midi s’annonce bien long. Il doit être 15 h. L’heure tourne. Pour éviter de la regarder toutes les cinq minutes, je n’ai pas pris ma montre. Bien mal m’en a pris, il n’y a pas d’horloge dans la salle de classe et je n’ai pas de voisin à déranger, étant seul dans cette immense pièce vide. Qu’à cela ne tienne, je sais qu’il faut passer à la vitesse supérieure. Lois binomiales, fonctions dérivées, primitives, exponentielles… Le vocabulaire m’est familier mais chaque question me demande de fouiller ma mémoire de fond en comble pour me rappeler comment résoudre les problèmes posés.

Les deux premiers exercices terminés, je m’attèle aux deux suivants, visiblement plus complexes. Là encore, je prends le temps de lire l’ensemble des questions, histoire de bien structurer mon propos. L’épreuve de mathématiques ne demande pas seulement de savoir bien compter. La rédaction et le détail des explications font partie de la note finale. Pour l’heure, je préfère ne pas y songer et poursuis ma tâche, avec rigueur et concentration. Les réflexes de calcul reviennent, je gagne en confiance.
Tout est finalement question d’entraînement. Je me rends compte qu’un lycéen arrivant à l’épreuve sans suffisamment de pratique doit se sentir bien seul devant sa copie. Même si les mathématiques restent faciles d’accès pour les personnes dotées d’un bon esprit de logique, les formules et les théorèmes ne s’inventent pas. Au bout de deux heures d’épreuve, je boucle le troisième exercice. 16 h, d’après moi. Pas le temps de souffler, j’enchaîne en me disant que le temps restant au terme de l’épreuve sera précieux pour me permettre de bien relire ma copie. Dès la première question, je sèche. Mon smartphone posé sur la table me fait de l’œil. « Va donc retrouver cette formule sur internet », me dis-je. Un moment tenté par l’idée, je me ravise en m’efforçant de jouer le jeu jusqu’au bout. Pendant l’épreuve officielle, toute tentative de triche est punie d’une interdiction de présenter un examen national pendant cinq ans. Imaginez un peu : pas de bac, pas de permis de conduire, pas d’études supérieures pendant cinq ans.

On a rarement connu pire situation pour se lancer dans la vie d’adulte. Très souvent, dans les épreuves scientifiques, les questions sont indépendantes ; il ne faut donc pas s’attarder sur une difficulté, mais plutôt passer à la suite.
16 h 55. Question 5 de l’exercice 4 bouclée. Partie terminée. Je suis assez content de moi. Je profite des cinq minutes qu’il me reste pour relire rapidement ma copie, à la recherche de fautes d’étourderie. L’étape est cruciale, deux ou trois points peuvent vite être perdus. La porte de la classe s’ouvre. « Alors, ça a été ? » À question bateau, réponse bateau : « Bof, on verra. » Le lycéen est modeste, voire défaitiste. Je joue mon rôle à fond. L’enseignant récupère ma copie et me raccompagne à la sortie. Épilogue d’un après-midi mouvementé. DOSS_PAP_3

Le lendemain, 17 h. Non content d’avoir retrouvé mon statut de journaliste, je n’en suis pas moins pressé de connaître ma note. Le téléphone sonne, ma copie a été déposée à l’accueil de la rédaction. Tel un jeune premier de la classe, j’accours dans le hall pour découvrir ma sentence. Stress. Joie. 16/20, je ne suis finalement pas si rouillé que ça. L’appréciation souligne de bonnes qualités rédactionnelles, mais quelques oublis. Le bonheur m’emplit, je pense même appeler ma mère pour lui dire que je suis reçu. Deuxième séquence nostalgique. Je me rappelle ce jour de juillet 2008 où j’ai vu mon nom écrit en lettres capitales sur le tableau des résultats du baccalauréat, mes parents me félicitant, mes amis me proposant d’aller fêter ça, mes professeurs n’en revenant pas et moi, juste fier du travail accompli.

Six lycéens, un mois avant le Bac

Alors que certains redoutent le stress généré par le baccalauréat, d’autres l’abordent avec plus de sérénité, parfois même avec beaucoup de décontraction. Nous sommes allés à la rencontre des candidats 2014.

DOSS_PAP2_DAOUDDaoud, 18 ans, terminale L
« J e n ’ a i p a s encore commencé les révisions, je rédige simplement quelques fiches pratiques pour le moment . Cette année, je mise sur les matières artistiques, qui peuvent me rapporter beaucoup de points. La pression de l’examen ne m’effraie pas, je suis assez confiant et espère même pouvoir décrocher une mention « bien » grâce aux points d’avance que j’ai obtenus l’an passé. »
Karim, 19 ans, terminale ES
« Hors de question de me rater cette année. Je passe le bac pour la deuxième fois. L’an passé, j’étais arrivé les mains dans les poches, sans stress et sans révisions. Ne pas voir mon nom sur les panneaux d’affichage, le jour des résultats, m’a mis un coup derrière la tête. Alors, cette fois-ci, je m’y prends à l’avance. Je révise depuis le début des vacances de Pâques. »
Jeanne, 16 ans, première S
« Cette année, je ne passe que les épreuves de français. Je m’en suis toujours bien sortie aux examens blancs, donc je n’appréhende pas trop. Je mise sur une préparation plus importante pour l’épreuve orale, où je ne me sens pas spécialement à l’aise. Il va falloir surmonter ça pour entrer en terminale avec des points d’avance. »
Constance, 16 ans, terminale S
« Même si toute ma scolarité s’est bien déroulée, je suis toujours anxieuse à la veille d’un examen. L’an dernier, pour les épreuves anticipées de français, je n’ai pas pu dormir la nuit précédent le bac et cela m’a perturbée pendant l’examen. Je n’arrêtais pas de répéter dans ma tête le cours que je venais de lire avant de me coucher. Si je peux donner un conseil aux autres candidats, détendez-vous un maximum le jour avant l’épreuve, pour arriver serein le jour J ! »
Valentin, 18 ans, terminale STG
« J’ai tellement hâte d’entrer à l’université que je mets toutes les chances de mon côté pour décrocher mon bac du premier coup. J’ai pris des cours particuliers avec un étudiant pour me renforcer là où j’avais des difficultés. Il m’a donné plein de conseils pour aborder l’examen de manière détendue. Je ne regrette pas d’avoir dépenser mon argent de poche pour ça ! »
Hélène, 17 ans, terminale STSS DOSS_PAP2_HELENE
« On dit souvent que les bacs technologiques sont plus faciles à obtenir, mais je n’en suis pas pour autant rassurée. Je suis très anxieuse et redoute vraiment le début des épreuves. Je me suis inscrite à un cours de sophrologie pour travailler sur ma zénitude, même si ça ne m’empêchera pas de stresser, cela me permet de savoir comment gérer mon stress. »

Welcome to New York : alors, verdict ?

Sorti sur le net, le dernier Ferrara n’arrive pas à s’extirper d’un sujet ancré dans notre imaginaire, même s’il est réussi sur le plan cinématographique.

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De s f e m m e s partout, belles, dévouées aux demandes les plus violentes. Au milieu, un homme seul assouvit ses pulsions primaires, ses envies de vices, de chair, de cruauté. Autour de ce puissant politicien, une vacuité à faire froid dans le dos. Sans terre ni patrie, il navigue de couloirs d’aéroports, en chambres d’hôtel de luxe, de bureaux sans âme à la cabine aseptisée de première classe. Seul avec lui-même et ce besoin d’aller toujours plus loin dans sa libido biaisée, réduite au moment de jouissance.
Besoin d’humanité quand ces femmes, payées, ne lui offrent qu’un service à la mesure de sa barbarie, il éructe, crache, crie à s’en déchirer les poumons. Comme s’il se sentait enfin en vie. Fantasme atroce, mirage d’un monde sans pitié qui finalement ne s’écroulera jamais pour lui, malgré ses dérapages fréquents et ses crimes.

Impossible de faire de Welcome to New York un simple film d’interprétation de l’affaire DSK. Le réalisateur cherche autre part que dans le sensationnalisme du viol et du procès. Longues scènes lentes aux dialogues creux, le film réussit à plonger dans les méandres de ce vide inhérent à beaucoup d’hommes de pouvoir.
Gérard Depardieu, très bien dirigé pour une fois, ne tente pas l’imitation de l’original et interprète une version primitive du politique perdu, volontairement grotesque. Sans excuser les actes odieux ni brosser dans le cliché larmoyant, Depardieu réussit un des meilleurs rôles de ces cinq dernières années. Il magnifie une des meilleures scènes du film, celle de la prison. Baladé dans les méandres des couloirs sécurisés, par deux sortes de geôliers plus proches du robot que de l’humain, il rentre enfin dans une cellule avec trois loubards prêts à en découdre. Ce sera le seul moment de tout le film où il rencontrera un peu d’humanité, même si elle est incarnée par des regards méfiants et l’hostilité.
Depardieu tourne alors sur lui-même, regarde un des prisonniers dans les yeux, lui demande l’heure pour bien vérifier qu’il ne rêve pas. Ferrara prend beaucoup de plaisir dans ces scènes qu’il adore : celles du non-dit, tout en gestes étouffés, dans l’intimité du mal. Difficile de se défaire de cette affaire qui s’est déroulée outre- Atlantique et qui a bouleversé la vie politique de l’autre côté de l’océan. C’est tout le problème de s’attaquer à un sujet déjà chargé en symboles et représentations et qui a propulsé autant de débats violents sur la place publique.

Si du point de vue cinématographique, Welcome to New York s’en tire à merveille, il ne peut pas convaincre une audience qui a déjà vécu ces scènes 1 000 fois dans leur intimité, dans les articles de presse, suggérés par les images télévisées. Dommage.
Benoît Renaudin

Drame américain d’Abel Ferrara avec Gérard Depardieu, Jacqueline Bisset, Drena de Niro, Amy Ferguson. Durée : 2 h.
NOTE : **
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TOUJOURS EN SALLE
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GODZILLA***
Attention, film qui casse la baraque… dans tous les sens du terme. Méga production signée Gareth Edwards, ce Godzilla version 2014 rend hommage à la version d’origine, en revenant aux sources nucléaires du mythe. Spectacle époustouflant, mise en scène brillante et effets spéciaux bluffants (quelle claque !) font oublier un scénario pas extraordinaire. Efficace à 100 %, notamment lors des combats de monstres, étonnamment filmés sans musique, qui filent la chair de poule. A.G.

BLACKOUT TOTAL **
Après une sale journée et une grosse cuite (la suite logique ?), Meghan Miles, présentatrice télé, se réveille chez un inconnu. Plus de voiture, ni de portable, et en robe sexy : pas l’idéal alors que son travail l’appelle pour qu’elle vienne dans la journée récupérer le poste de ses rêves. Comédie façon trip cauchemardesque, Blackout total enquille mésaventures jubilatoires et quiproquos burlesques. Loin d’être révolutionnaire, mais c’est drôle et porté à merveille par une Elizabeth Banks parfaite. A.G.

X MEN : DAYS OF THE FUTURE ***
Bryan Singer remet le couvert avec cette aventure spatio-temporelle des X Men. Dans un monde où humains et mutants se font exterminer par des machines parfaites, la seule solution c’est d’envoyer Wolverine dans le passé pour changer le cours de l’histoire. Bastons, stades qui volent dans les airs, boules de feu… Vous allez être servis dans cet excellent film de super héros. On retrouve même le côté sombre et pas du tout manichéen des premiers X Men. Un bijou ! B.R.

 
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

 

Rythmes scolaires : une rentrée 2014 plus light

Les rythmes scolaires, on en parle, on en parle. Mais à Tours, comment ça va se passer ?

Les activités périscolaires des petits tourangeaux auront lieu seulement deux après-midis par semaine.
Les activités périscolaires des petits tourangeaux auront lieu seulement deux après-midis par semaine.

« C’est une petite victoire, » rigole Sabrina Hamadi, représentante de la Coordination des écoles de Tours. Cette organisation, qui a beaucoup combattu les nouveaux rythmes scolaires, vient de participer à une réunion avec la ville de Tours. Le 12 mai dernier, plusieurs représentants des directeurs d’école, de parents et d’Atsem (Agent spécialisé des écoles maternelles) se sont mis d’accord avec la municipalité sur un assouplissement des horaires pour la rentrée 2014.

« C’était surtout la question des activités pendant la pause méridienne qui nous choquaient, rappelle Sabrina Hamadi. Nous avons été très surpris de voir que la nouvelle municipalité nous avait écoutés. » La semaine se déroulera bien du lundi au vendredi. Deux jours par semaine, les enfants iront à l’école de 8 h 30 à 11 h 30 et de 13 h 30 à 16 h 30. En revanche, les deux jours restants, ils finiront à 15 h et les activités périscolaires gratuites prendront le relais jusqu’à 16 h 30. Le mercredi, une garderie sera mise à disposition jusqu’à 12 h 15, gratuitement.

« C’est une avancée, constate Sabrina Hamadi. En revanche, il reste beaucoup de questions sur le bon déroulement de la rentrée. » Quel budget la mairie a-t-elle ? Comment les 250 éducateurs seront formés ? Par qui ? Sabrina Hamadi se dit « contente de cette avancée, en revanche, je suis un peu déçue que cet assouplissement soit appliqué aux maternelles et aux primaires de manière identique. Un enfant de quatre ans n’a pas la même concentration qu’un autre de huit ans. »
Cette réunion tourangelle coïncide avec le projet de Benoît Hamon pour « alléger » le décret Peillon. Le nouveau ministre de l’Éducation, sans revenir sur la semaine de cinq mâtinées d’affilée, propose de concentrer les trois heures de périscolaire en une seule demijournée. Visiblement, ce n’est pas l’option tourangelle. Les écoles de Tours se dirigent vers un système à mi-chemin entre l’ancien et le nouveau.

La musique autrement pour les enfants

 » Sans musique, la vie serait une erreur « , disait l’ami Nietzsche… On vous présente la structure Croc’music pour nos kids.

KIDS_OUVERTURE
Emma*, 3 ans, chante à tue-tête, Maé*, 7 ans, a le rythme dans la peau et Augustin*, 9 ans, joue du piano à merveille, ces petits ont tous un point commun : ils sont inscrits chez Croc’Music à Monts. Une école d’éveil musical, fondée par une mélomane, Anne Ligou.
Issue d’une grande famille de musiciens, cette dernière a fait ses armes au Conservatoire de Rueil- Malmaison. Après quelques années chez Sonic Music à Paris, Anne décide de tout quitter pour réaliser l’un de ses rêves : créer sa propre entreprise.
En septembre 2005, son projet aboutit : la structure Croc’Music voit le jour. Unique en son genre, cette école de musique propose un apprentissage ludique. Chez Croc’music, chaque enfant est écouté. Pas question de le brusquer. « La plupart des écoles de musique imposent un rythme effréné aux musiciens en herbe, ce qui en effraie plus d’un ! Certains abandonnent alors la pratique de leur instrument, c’est dommage, car il y a souvent de réels talents chez ses enfants », souligne la saxophoniste. «
Apprendre la musique doit rester avant tout un plaisir ! » Au total, une vingtaine de cours et d’ateliers sont dispensés chaque semaine : de l’éveil musical pour les bébés dès trois mois jusqu’aux cours d’instruments enfants et ados (saxophone, piano, guitare et percussions). L’objectif est de les initier au monde sonore et de développer leur sensibilité artistique. Les parents, eux, en tout cas apprécient. Il paraît que certaines mamans inspirées auraient décidé de pousser la chansonnette, en rejoignant la chorale de Croc’music! Non mais… ?!
Anne-Cécile Cadio
*les prénoms des enfants ont été changés.
Infos : croc-music.fr
 

Prix du roman tmv : bravo Léonor !

Elle a reçu le premier prix du roman tmv. Récit d’un joli moment de partage, en direct de la Boîte à Livres.

(Photo Hugues Le Guellec)
(Photo Hugues Le Guellec)

Elle arrivait de Rouen, Léonor, où elle avait donné un concert la veille au soir. Car, en plus d’écrire des romans qui gagnent des prix, elle est musicienne. Elle portait sous le bras son joli violon de concert, dans une belle house bleu marine. Elle repartait à midi car, s’excusait-elle « elle devait répéter l’après-midi même à Paris ». Mais ça tombait bien : en prenant le train de 6 h 24, elle avait pu arriver juste à temps. Juste à temps pour recevoir son Prix du roman tmv, le premier du nom.
Nous lui avons expliqué, à Léonor, que ce sont les lecteurs de tmv et les clients de La Boîte à Livres qui nous avaient livré leurs coups de cœur littéraires de l’année. Que nous avions choisi cinq romans parmi ceux dont ils nous avaient parlé et qu’au terme d’une délibération acharnée, c’est sur son livre à elle que notre choix final s’était arrêté. Que nous avions été séduits par son style fluide, sa façon de nous embarquer dans le voyage intérieur de son personnage, tout ça.
Elle en a été toute chose, Léonor. Alors, elle nous a dit comment elle écrivait, son père sculpteur, ses années passées près de Carrare, en Italie, son goût pour les phrases et le travail bien faits. Elle nous a dit que l’on pouvait mener de front deux carrières artistiques, une de romancière et une de musicienne, mais que cela demandait du travail. Et un peu d’organisation. Elle nous a dit qu’elle aimait beaucoup venir discuter avec ses lecteurs, dans les librairies, dans les lycées, partout. En mots simples, elle nous a expliqué sa drôle de vie. « Je croyais que mon existence de romancière serait plus tranquille que celle de musicienne, en fait il n’en est rien. Dans un cas comme dans l’autre, on passe ses journées dans des trains pour aller d’une ville à une autre. »
Heureusement, elle peut travailler n’importe où, en voyage comme dans une chambre d’hôtel. Elle nous a dit aussi comment, comme une historienne, elle aimait s’emparer d’un univers, d’une histoire, pour la retranscrire ensuite à ses lecteurs. Nous avons bu un café, puis un autre café, puis nous nous sommes séparés. Mais pas pour longtemps : avec son prix du roman, Léonor a reçu une invitation pour une escapade à Tours (nuit à l’Univers, dîner au Barju, un coucou à tmv et à La Boîte à Livres). Nous, nous sommes repartis avec un mot sur notre exemplaire de Pietra Viva : « À toute l’équipe de tmv, en souvenir de la remise du prix et de ce beau moment d’échange. Amitiés. Léonor. »
√ EN BREF
LE ROMAN
Pietra Viva part d’un épisode réel et peu connu de la vie de Michel-Ange. En 1505, le sculpteur s’éloigne de Rome pendant six mois et part à Carrare, dans les carrières de marbre où il aura une « révélation ». Le reste de l’intrigue, bien sûr, est imaginaire. Dans le roman de Léonor de Récondo, l’artiste bouleversé par la mort d’un jeune moine et hanté par le souvenir d’une mère disparue, entame un voyage intérieur au bout duquel il doit se réconcilier avec luimême et avec son art. On y croise des personnages étranges et poétiques (un enfant plein de caractère, un homme qui se prend pour un cheval…). La Boîte à Livres vient de refaire son stock de Pietra Viva : courez l’acheter !
SES AUTRES LIVRES
Rêves oubliés Paru en 2012 et plusieurs fois réédité, c’est un roman sur l’exil. Peu avant la Seconde Guerre mondiale, Aïta, Ama et leurs trois enfants sont contraints de fuir l’Espagne franquiste. Réfugiés en France, ils ont tout à reconstruire… Et aussi, son premier roman, La grâce du cyprès blanc (Le temps qu’il fait, 2010).

Elections européennes : dans l'indifférence

Le scrutin des européennes du 25 mai pourrait battre des records d’abstention. Décryptage avec François Hervouet, professeur de l’université de Poitiers, spécialiste du droit européen.

Faible affluence devant les panneaux électoraux.
Faible affluence devant les panneaux électoraux.

Pourquoi les citoyens ne s’intéressent- ils pas aux élections européennes ?
C’est une banalité, mais la première raison est que ça leur paraît lointain. Les citoyens ne savent pas ce que fait exactement l’Europe. Dans le cadre d’élections nationales, les électeurs ont le sentiment de s’exprimer sur des sujets concrets. Là, 28 peuples s’expriment, chacun sur des sujets nationaux. Ils ne partagent pas d’intérêts communs. Par ailleurs, on peut évoquer la relative nouveauté du scrutin (35 ans, NDLR). Enfin, il existe un désamour général des parlements. Le Parlement européen en est victime.

Les scènes politiques européenne et française sont-elles très différentes ?
Oui. L’Europe, en définitive, c’est l’affaire de sociaux-démocrates et de la démocratie chrétienne. Du centre gauche et du centre droit, pour faire simple. Au Parlement, 90 % de la législation se fait par accord entre ces partis. Ils font la loi au sens propre et au figuré. Ceux qui sont aux extrêmes peuvent avoir l’impression d’une collusion. Le clivage politique au Parlement est moins net qu’à l’Assemblée nationale par exemple.

En France, les institutions européennes sont fréquemment attaquées par les « petits partis »…
Dans une certaine mesure, les institutions servent de bouc émissaire. « C’est la faute de Bruxelles », entend-on. On fait alors plus souvent allusion à la Commission qu’au Parlement, et on mélange ainsi les deux institutions.

Comment intéresser les citoyens à ce scrutin ?
Il n’y aura pas de déclic dans l’immédiat (sourire). À plus long terme, peut-être, grâce à une meilleure connaissance du Parlement et de l’Europe en général, ainsi que les politiques, positives ou négatives, qu’elles mènent dans les États.

Propos recueillis par AnG

Une minute sur le web #17

C’est reparti pour un tour de buzz. Au programme, une vidéo bien triste, un camping psychopathe et du tatouage contre le cancer…

VIDÉO
TRISTE MONDE…
La vidéo pas glop du moment, mais tristement réaliste. Norni, un YouTuber, s’est déguisé en SDF et a simulé un malaise, affalé par terre, appelant à l’aide. Il renouvelle ensuite l’expérience, vêtu d’un costume. Ça s’appelle « le poids des apparences », de NorniTube, et c’est honteux.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=SGPjUyVtTQw[/youtube]

INSOLITE
CLIENTS BOULETS
Skyscanner, un site de recherche d’hébergements, a fait un classement des demandes les plus bizarres reçues par les hôtels dans le monde. « Les draps sont trop blancs » arrive en tête des plaintes. Pour les autres ? Glace trop froide ou encore mer trop bleue… Ah, et « il n’y avait pas de steak au menu végétarien ». Pas bête !

INITIATIVE
TATTOO CONTRE CANCER
Le groupe d’artistes du Henné Soins (Canada) a réinventé le principe du tatouage au henné. Ils l’utilisent pour embellir le crâne de femmes atteintes d’un cancer, qui ont perdu leurs cheveux. Un cap difficile pour elles. Une très belle initiative pleine d’espoir…
BUZZ_TATOUAGE
TOP 3
TMVMAG.FR
On se pose vraiment des questions sur la façon dont est répertorié notre site… Des internautes ont tapé ça sur Google et sont tombés dessus :
– Où trouver robe sexy dans ville
– Mère 45 ans asiatique
– Tout le monde n’a pas le swag

Ils sont deux, sont élèves à l’université d’art de Colombus et se surnomment Dangerdust. Ils se faufilent dans les classes et réalisent de vraies œuvres d’art à la craie sur les tableaux noirs. Magnifique. À voir sur behance.net/ddccad et ddccad.tumblr.com
BUZZ_PHOTO

LE CHIFFRE
30 000
C’est le nombre de calories du plus haut burger du monde, réalisé par un couple de restaurateurs anglais. Sa taille ? 1,62 mètre. À l’aise.

LA BONNE IDÉE
CAMPING FLIPPANT
Un petit week-end romantique, les chéris ? Foncez au Great Horror Campout, un camping gore à Los Angeles. Pour 168 € la nuit, vous aurez droit à un kidnapping, des tortures mentales, ou encore être pourchassé par un type déformé muni d’une hache et embêté aux toilettes par un zombie.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=iS6zPQdu-xQ[/youtube]

Spécial Joué-lès-Tours : carte postale n°1

A l’occasion de notre numéro spécial Joué-lès-Tours (sortie le 4 juin !), tmv s’y installera dès la semaine prochaine. Ce qui n’empêche pas de vous envoyer nos cartes postales jocondiennes…

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Les voitures qui tournent et tournent encore. Se perdent dans les petites ruelles de Joué. Klaxonnent. Un petit tour par le parc de la Rabière s’est vite imposé. Histoire de souffler un peu. Un écrin de verdure au milieu de cette ville, si reposant et vraiment beau pour celui qui le découvre. Ou l’habitué qui prend le temps de s’y attarder, flâner, observer.

Deux, trois lycéens qui se baladent. Un couple de personnes âgées. Ou encore un papa et sa fille. Les mêmes mots reviennent souvent. « Ravis de la ville, de sa verdure, de sa propreté », mais « dubitatifs » à cause de l’arrivée du tram. D’un côté, ils estiment que ce transport a pu faire venir des Tourangeaux, qu’ils découvrent un peu cette ville considérée comme grignoter par la grande sœur. Mais de l’autre, « le tramway a pas mal siphonné » et a entraîné les Jocondiens au centre-ville de Tours. « C’est à double tranchant ! »

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Chirurgie esthétique : "fabriquer sa différence"

L’artiste française ORLAN est invitée pour une conférence à Tours, le 24 mai prochain. Elle prendra la parole pour s’interroger sur la place du corps dans notre société, à l’occasion du 17e Congrès de chirurgie esthétique de la SOFCEP (Société française des chirurgiens esthétiques).

Pour la venue d’ORLAN à Tours, trois artistes exposeront jusqu’au 31 mai au Vinci : Cécile Bisciglia, Fred Chabot et Fabienne Stadnicka.
Pour la venue d’ORLAN à Tours, trois artistes exposeront jusqu’au 31 mai au Vinci : Cécile Bisciglia, Fred Chabot et Fabienne Stadnicka.


Cela fait maintenant des années que vous avez réalisé une série de performances dans un bloc opératoire. Et pourtant, on vous ramène souvent à cela. Pourquoi ?

Je crois que j’ai touché à la grâce : quoi que je fasse, une exposition, une nouvelle œuvre, on me parle toujours de mes actes de chirurgie effectués sur mon propre corps. Des interventions que j’ai filmées, retransmises à l’époque dans le monde entier. Pendant les opérations, j’étais consciente, je parlais, je lisais. J’en suis à la fois fière et en même temps, je trouve ça extrêmement pesant, parfois drolatique. Je tiens à préciser que je n’avais pas besoin de faire de la chirurgie esthétique pour moi-même. Je souhaitais mettre de la figure sur mon visage, me sculpter. Mais aussi questionner nos standards de beauté. Je n’étais pas une simple cliente de la chirurgie esthétique. C’était une mise en scène. J’ai fait de mon corps un objet de débat public.
Les images, que beaucoup d’entre nous ont de la chirurgie esthétique, ce sont celles de la télévision, de personnalités comme Nabilla. Comment analysez-vous ces représentations ?
Vous savez, je ne regarde pas la télé (petits rires) ! Dans mes œuvres, j’essaye de mettre d’autres images du corps dans la balance. Je dis qu’il est possible de fabriquer sa différence. Je suis contre les codes, j’ai besoin de montrer autre chose que des stéréotypes. Dernièrement, j’ai entendu parler de jeunes Japonais qui, en sortant de night-club, se piquaient le visage avec des seringues de sérum physiologique. Pendant 12 ou 24 h, ils arboraient des difformités extrêmement visibles, au-delà de la laideur, pour montrer qu’ils ne rentraient pas dans les normes.
On parle souvent de votre œuvre l’Art de la guerre. Pour vous le corps est politique ?
Pour l’Origine du monde, Gustave Courbet a mutilé le corps de la femme en lui coupant la tête, les jambes, les bras et en ne montrant que son sexe. J’ai reproduit cette peinture et remplacé l’image par celle d’un corps d’homme avec un sexe en érection. C’est une œuvre féministe. En montrant un sexe, je voulais également interroger sur le retour de la censure, de la morale, de la liberté d’expression.
Le féminisme, c’est une idéologie importante dans votre œuvre ?
J’aimerais ne plus l’être, ne plus avoir ce souci. Mais au regard du nombre de femmes qui meurent suite aux violences faites par leurs maris, de celles qui sont violées alors même que je vous parle : mais qu’est-ce qu’on a bien pu faire aux femmes pour leur infliger tout cela ?

Le Comptoir italien : simple, bon, efficace

Plats d’inspiration italienne dans un cadre lounge : c’est ce que propose le Comptoir italien, à Tours.

Cette salle qui sert surtout le midi a ce qu’il faut d’intimité et d’espace. Bien vu. (Photo tmv)
Cette salle qui sert surtout le midi a ce qu’il faut d’intimité et
d’espace. Bien vu. (Photo tmv)

C’est la troisième fois que nous nous rendons dans ce lieu. La première, l’enseigne affichait un restaurant gastro haut de gamme et urbain, le Trendy. Et puis est venu le Nico bar, un bistrot chic. Aujourd’hui, le nom change pour Le Comptoir italien.
A sa tête, Thomas Pitard, un touche-à-tout déjà passé par la restauration, côté cuisines. Là, il propose une offre simple : des plats d’inspirations italiennes dans un cadre lounge.

Sur place, les lieux n’ont pas trop changé. Les tables ont été redisposées pour donner un peu plus d’intimité aux hôtes. Un plus, car ces grandes salles un peu froides pouvaient faire peur. La petite musique électro en fond sonore et la déco résolument moderne annoncent un cadre urbain, chic mais sans trop se la jouer. Un autre bon point. Concernant le service, si vous avez peu de temps pour manger le midi, sans vouloir sacrifier un bon repas, c’est l’endroit où aller.En prenant la formule express, on est resté 45 minutes top chrono. Ni trop pressé, ni trop lent pour envoyer les plats, l’équipe fait le job avec le sourire.

La carte, elle, n’est pas trop conséquente. Juste ce qu’il faut pour tenir le « fait maison », l’arrivage de produits frais et la préparation. Quelques pizzas, trois ou quatre plats de pâtes, un choix réduit de viandes… On est loin des critères de la brasserie qui rogne sur la qualité pour la quantité. Le midi, le Comptoir italien se démarque avec la fameuse formule que nous avons testée. Abordable. Dans l’assiette, les légumes sont en effet frais, bien cuisinés. Le saumon est fumé maison, ça se sent. Appréciable. L’assiette est joliment présentée et surtout, les proportions sont correctes. On sent que le restaurant est tenu du début jusqu’à la fin, que chaque moment du repas est maîtrisé. Il n’y a pas de folie ou d’inventivité mal placée : juste l’envie de bien faire. Et ça, on s’enthousiasme pour ce type d’adresse.
Chloé Vernon

√ AU MENU
UN PLAT
SORTIR_RESTO_BVCette salade, franchement, on l’a dévorée. Les légumes, préparés à l’italienne, croquent et fondent ensuite en bouche (si, si c’est possible). Le saumon fumé maison est une tuerie. La salade est fraîche, bien assaisonné : ce qu’il faut d’huile d’olive et de vinaigre balsamique. C’est un plat simple mais exigeant dans la qualité des produits.

L’ADDITION
Pour une salade et un café gourmand, on s’en tire pour 13,90 euros. Un prix très compétitif vue la qualité des plats et surtout, des produits utilisés. C’est un des meilleurs rapports qualité-prix du centre-ville le midi.

EN PRATIQUE
18, place de la Résistance.
Le Comptoir italien est ouvert le midi et le soir : il y a même des happy-hours du mardi au vendredi, de 17 h 30 à 19 h 30. Plus d’infos et résas au 02 47 25 07 47 ou sur lecomptoiritalien.com

Blackout total : balade infernale

Une comédie façon trip cauchemardesque à travers Los Angeles. Divertissant, sans être révolutionnaire.

CINE_PAP1
Peut-être qu’un jour, dans un avenir incertain, les distributeurs arrêteront de retitrer bêtement les films américains. Sait-on jamais, c’est beau de rêver. La dernière réalisation de Steven Brill n’échappe pas à la règle. Contrairement à ce que son titre francisé laisse supposer, Blackout total n’est pas qu’un simple ersatz de Very Bad Trip, dopé au trou noir post-cuite. Intitulé Walk of shame outre-Atlantique (littéralement « balade de la honte », une expression anglo-saxonne désignant les lendemains de soirée quand on n’assume plus vraiment sa tenue), il s’agit plutôt d’une version diurne du After Hours de Scorcese.
Dans Blackout total, Meghan Miles, jouée par la délicieuse Elizabeth Banks, est une présentatrice télé qui vient de passer une sale journée : larguée par son fiancé, promotion qui lui file sous le nez… Remède à cela ? Une grosse chouille arrosée avec les copines. Résultat de cela ? Le réveil dans le lit d’un inconnu, sévère gueule de bois à l’appui, voiture embarquée à la fourrière. Pas idéal, alors qu’elle vient d’apprendre qu’elle est de nouveau en lice pour le poste de ses rêves et doit présenter le JT… dans quelques heures.
Portable perdu dans la foulée, un trip cauchemardesque commence alors, à travers les bas-fonds d’un Los Angeles façon envers du décor.
La belle blonde, mini-robe moulante et cheveux ébouriffés, poursuivie par deux policiers ripoux la prenant pour une prostituée, plonge alors dans une virée burlesque. Une course effrénée, allant du chauffeur de taxi russe libidineux et bipolaire, aux dealers de crack foldingues (un des grands moments du film !).
Sans temps mort, Blackout total enquille les mésaventures et les quiproquos plus qu’improbables, mais envoie quelques scènes savoureuses et tordantes comme des missiles. Blackout total a beau être gentiment capillotracté (tiré par les cheveux, m’enfin !), il reste agréable et divertissant. On sourit parfois devant la bêtise et le côté invraisemblable (ah, un seul portable vous manque et tout est dépeuplé…), mais cette comédie US légère et sans prétention divertit.
Légèrement répétitif – le revers du comique de situation et de l’absurde – Blackout total s’assume pourtant totalement. Et c’est ce qui fait son charme. Un charme il est vrai, aidé par une Elizabeth Banks, malheureusement habituée aux seconds rôles, mais ici surprenante. Sexy et drôle, elle porte le film à bout de bras. Parfaite dans son rôle, elle brille en solo. Blackout total ne révolutionnera sûrement pas le genre de la comédie américaine. Ce n’est pas original pour un sou. C’est même le genre de périple vu et revu. Mais, aidé par une écriture brillante, il fait rire et sourire. Et ça, c’est déjà pas mal.
Aurélien Germain

CINE_FICHEComédie, de Steven Brill (États- Unis). Durée : 1 h 34. Avec Elizabeth Banks, James Marsden, Gillian Jacobs, Sarah Wright Olsen…

Un massage ? Pas chiche !

Venu d’Inde, le massage Udvarna se pratique avec de la farine de pois chiche.

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« Ma maman disait toujours : dans la cuisine, on trouve tout ce qu’il faut pour être belle », sourit Bébina. « Et c’est vrai : on utilise du jus de citron, des épices, de l’huile d’olive… » Les soins de beauté indiens ont la particularité d’utiliser des produits comestibles : la beauté doit venir de l’intérieur, pour se voir à l’extérieur. L’aliment est donc une matière première idéale pour un soin de beauté. Le massage Udvartana utilise la farine de pois chiche. Tonifiant, drainant et gommant, ce soin est 100 % naturel.
Bébina prépare son mélange spécial avant chaque massage : elle ajoute à la farine de pois chiche de l’argile verte et des épices, choisies pour leur action : le poivre est chauffant, le curcuma purifie, le gingembre tonifie. Le pois chiche, lui, gomme la peau et absorbe les impuretés. Plus étonnant : il aide également à évacuer les graisses et les toxines via le système lymphatique.
En Inde, le massage Udvartana est conseillé pour son effet drainant : c’est le soin idéal si vous avez les jambes lourdes ou des oedèmes. Après une formation d’esthéticienne, Bédina a exercé dans des palaces de l’Ile Maurice. Puis elle a posé ses valises en Touraine. Elle y exerce en indépendante son savoir-faire ancestral, enrichi des techniques occidentales.
À Tours, elle officie chez Just’Bio, un institut de beauté naturel, rue de la Scellerie. Le soin dure une heure. Bébina applique le mélange de farine et d’épices, en effectuant les massages dont sa mère lui a transmis le secret. « En Inde, comme à l’Ile Maurice, le massage est très important. On masse les bébés, les enfants, les adultes. Ces techniques font partie de notre culture. » Une tradition qu’on a plaisir à découvrir.
Stelda

Le Garfood : on se met au vert

Une petite virée au Garfood, ça vous dit ? Nouveau venu, il s’est installé rue Michelet, à Tours.

RESTO_PAP1
Mohamed et Aurélia proposent burgers, paninis, salades, pâtes et
même des petits-déjeuners. (Photos tmv)

On était un peu pressé à la rédaction. Plutôt speed, même. Un gros numéro à préparer et partir en mission pour trouver un cadeau à notre collègue. Ben oui, on est comme ça à tmv, grands seigneurs ! Alors pour prendre des forces rapidement, on a tranché : « Ce sera streetfood. » De la cuisine de rue, histoire de manger sur le pouce, quoi.

On a repéré le nouveau venu rue Michelet. Le Garfood, tranquillement installé à deux pas du passage de la rue de Bordeaux. À l’intérieur, deux petites casquettes vert flashy s’activent aux fourneaux. Les gérants du Garfood ont le sourire collé aux lèvres : Mohamed Garouachi et Aurélia dos Santos, deux Tourangeaux, ont lancé la machine le 10 avril dernier. Lui travaillait avant dans un kebab ; elle, était dans un salon de coiffure.
De ces expériences, les deux collègues ont gardé le sens de l’accueil. Ici, on carbure, on travaille de 9 h à 23 h, mais avec le plein d’enthousiasme, aux petits soins pour les clients. Le midi, on retrouve un peu de tout : des salariés qui se prennent un petit temps pour leur pause cassecroûte, des personnes qui sortent des magasins ou encore (et surtout !) des étudiants. Qui viennent manger correctement et pour pas cher (et arriver en retard en cours. Si, si, on sait tout). « Il faut savoir qu’on a des menus pour eux, avec des tarifs réduits », souligne Mohamed. Burgers, paninis, pâtes ou encore sandwiches… Le matin, vous pouvez même prendre un petit-déjeuner rapide.

Le Garfood est agencé comme un kebab : son comptoir, son plan de cuisine visible, la petite télé dans le fond. C’est neuf, propre, avec des tons verts pomme plutôt plaisants. Nous, on a jeté notre dévolu sur la terrasse. Croquer dans notre burger, faire les curieux en zieutant la salade au poulet curry de la voisine. Le service a été rapide et agréable. Au final, on a pris notre temps pour flâner et digérer. Bah voilà, nous qui étions pressés…

AU MENU
RESTO_PLATUN PLAT
Le choix est plutôt large, mais notre petit doigt nous a dit (à raison !) de pencher pour le country burger. Un agréable pain chaud et toasté, sa galette de pomme de terre, steak, sauce au choix, fromage bien fondant et de la garniture (salade, olives, tomates…) : un sans-faute. Le tout accompagné de frites.

L’ADDITION
Notre menu burger, frites et boisson revient à 6,80 €. Tous les prix sont raisonnables : par exemple, 5,90 € pour le menu panini, 7,60 € pour la formule salade/ pâtes, 5 € pour la triplette sandwich, boisson, frites. Ou encore 3,20 € le petit-déjeuner (4,50 € pour une version un peu plus consistante).
EN PRATIQUE
Garfood, 10, rue Michelet. Contact : 02 47 47 18 38. Ouvert du lundi au samedi de 9 h à 23 h. Possibilité de manger en terrasse. Garfood fastfood sur Facebook.

Prix du roman tmv : les jeux sont faits !

Le jury du premier Prix du roman tmv s’est réuni le mardi 6 mai pour désigner son lauréat. C’est le magnifique roman Pietra viva, de Léonor de Récondo qui rafle la mise. Mention spéciale du jury pour Faillir être flingué, de Céline Minard.

PRIX DU ROMAN TMV
CULT_ROMAN_PIETRA VIVAPietra Viva, de Léonor de Recondo (Sabine Wespieser Éditeur)
L’histoire : Michelangelo (Michel- Ange) vient d’apprendre la mort d’un jeune prêtre qu’il ne connaissait qu’à peine mais qui était pour lui la grâce et la beauté incarnées. Il décide de s’éloigner de Rome et se rend à Carrare, où il doit sélectionner les marbres qui serviront pour le futur tombeau du Pape Jules II. Là, il devra apprendre à se retrouver en tant qu’homme et en tant qu’artiste.
Le mot du jury : Oui, c’est vrai, le résumé peut faire un peu peur. Mais la surprise de lecture n’en est que plus agréable. Dès la première phrase (magnifique) du livre, vous êtes ailleurs. Comme téléporté à Rome, aux côtés de Michel-Ange. Vous voyez la poussière dans le rai de lumière, vous sentez les veines du marbre, vous percevez le chant des prieurs. Léonor de Recondo, musicienne baroque par ailleurs, sait le prix d’une note ou d’un mot. Elle ne les gaspille pas. Des chapitres brefs, percutants, des personnages plus humains que nature, un style précis comme le burin du sculpteur : le roman de Recondo est de ceux qui ne s’éteignent pas une fois le livre refermé et qui laissent une touche d’humanité au cœur de ceux qui l’ont lu.

MENTION SPÉCIALE
CULT_ROMAN_FAILLIR ETRE FLINGUEFaillir être flingué, de Céline Minard (Éd Rivages)
L’histoire : Dans un Far- West encore vierge et sauvage, les chemins de plusieurs personnages convergent vers une ville en construction.
Le mot du jury : Un livre choral dans lequel aucun des personnages n’est sacrifié. Une vraie maîtrise de l’écriture et de la construction, qui nous permet de plonger avec délice dans ces histoires entremêlées qui, au final, ébauchent celle de tout un continent naissant. Impossible de lâcher ce roman, une fois qu’on l’a commencé. Et on en ressort la gorge sèche et les bottes pleines de poussière.

Cent vingt et un jours, de Michèle Audin (L’arbalète Gallimard)CULT_ROMAN_121 JOURS
L’histoire : Le livre retrace les destins croisés de plusieurs personnes, gravitant dans le monde des mathématiques, tout au long du XXe siècle.
Le mot du jury : Voilà un bel exercice de style. Dans le roman se succèdent des chapitres rédigés « à la façon de… » : un conte, des extraits de journaux, un journal intime… Michèle Oudin, mathématicienne et adepte de l’écriture sous contrainte, nous entraîne dans une vaste équation littéraire à multiples inconnues. C’est brillant et rondement mené. Mais difficile de discerner un vrai propos au-delà de l’exercice de virtuosité.

Dernier Désir, de Olivier Bordaçarre (Fayard) CULT_ROMAN_DERNIEr DESIR
L’histoire : Un couple fatigué de sa vie parisienne s’est installé sur les bords du canal de Berry et vit de sa production. Jusqu’au jour où arrive un nouveau voisin qui ne leur veut pas que du bien.
Le mot du jury : C’est une nouvelle adaptation du mythe de Dracula. Le vampire étant, cette fois-ci, en plus du reste, un symbole de la société de consommation qui nous réduirait à de simples objets vidés de toute substance. Une partie du jury a trouvé ce propos un peu téléphoné et regretté son traitement trop frontal, par des personnages qui peinent à exister au-delà des symboles qu’ils incarnent. Mais tous s’accordent à reconnaître que le roman comporte quelques beaux morceaux d’écriture.

CULT_ROMAN_3000 FACONS√ 3 000 façons de dire je t’aime, de Marie-Aude Murail (École des Loisirs)
L’histoire : Trois jeunes gens qui s’étaient connus en classe de 5e, se retrouvent ensemble sur les bancs du Conservatoire d’art dramatique de leur ville. Guidés par leur professeur de théâtre, ils vont découvrir toute la beauté de l’art dramatique et entrer, du même coup, dans l’âge adulte.
Le mot du jury : Didactique et scolaire pour les uns, joliment initiatique pour les autres, ce roman jeunesse a divisé le jury.

LE JURY
>Président du jury : Joël Hafkin, gérant de La Boîte à Livres. Thierry Guyon, du Crédit Mutuel. François Vacarro, du Cabinet Vaccaro. Laurent Coste, professeur de français au Lycée Balzac. Philippe Saillant et Patricia Cottereau, de NR Communication et Matthieu Pays, chef d’édition de tmv.

Initiative : un dîner… d'optimistes !

Le vendredi 16 mai prochain, La Ligue des optimistes organise un dîner en Touraine, à l’occasion du forum positif du Conseil Économique, Social et Environnemental à Paris. Louise Gentilhomme, une des organisatrices tourangelles, nous en dit plus.

Louise Gentilhomme : « Pourquoi rajouter du pessimisme à la morosité ambiante ? Ça ne sert à rien. » (Photo tmv)
Louise Gentilhomme : « Pourquoi rajouter du pessimisme
à la morosité ambiante ? Ça ne sert à rien. » (Photo tmv)

C’est quoi la Ligue des optimistes ?
C’est un mouvement né en Belgique, maintenant international. Ce sont des personnes qui se rassemblent pour lutter contre la morosité ambiante, due à la crise économique. Être optimiste, ça permet de rester dans l’action, dans le mouvement. Cela ne sert à rien de dire constamment que tout va mal, d’en rajouter.

Ce dîner des optimistes, comment il se passe ?
Tout le monde peut venir. C’est le moment de discuter, partager cet optimisme, prendre exemple sur l’autre pour y croire. C’est l’idée de mettre des mots sur cette notion.

Certains doivent vous trouver naïfs, non ?
Croyez-vous que c’est un défaut d’être naïf ? Prenez les enfants, ils vivent dans l’instant présent, dans cette puissance de vie : ils sont naïfs et heureux. Je trouve ça beau. Mais ce n’est pas parce que nous sommes optimistes que nous ne voyons pas le monde qui nous entoure. Difficile d’être « cui, cui les petits oiseaux » au XXIe siècle, quand il se passe des choses comme en Ukraine. On est dans le dur quand même. Nous nous donnons le droit de croire en quelque chose d’autre.

Croyez-vous que l’optimisme peut toucher toutes les catégories sociales ?
Il y a un curseur à placer, nous n’allons pas demander à quelqu’un qui a subi des violences d’être optimiste bien sûr. On parlera plutôt de résilience. Mais l’optimisme, ce n’est pas réservé à ceux qui ont de l’argent. C’est une façon d’avoir foi dans la vie. Chacun est libre de trouver sa source, certains s’épanouiront dans la spiritualité, la religion, d’autres dans leur famille ou leur entreprise. Chacun trouve son pilier.

Pour s’inscrire au dîner tourangeau : liguedesoptimistes.fr

Propos recueillis par B.R.

Mariage pour tous : l'année d'après

Joie, mariage, amour, souffrance, égalité : ils et elles vous parlent de leur vie, un an après la mise en application de la loi.

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√ Mickaël, 27 ans.
« Je n’ai pas compris le débat »

« J’ai vécu trois ans en Angleterre, où les homosexuels viennent aussi d’obtenir le mariage. Là-bas, il n’y a pas eu tant que ça de débats. Ils n’ont pas compris pourquoi ça posait autant de problèmes en France. Moi non plus d’ailleurs. C’est juste une question d’égalité entre les personnes. Ceux qui ont manifesté se mêlent des affaires des autres alors que ça ne change rien pour eux. Personnellement, je n’ai pour l’instant pas envie de me marier. Ce n’est pas lié à mon orientation sexuelle mais à ma génération : j’ai l’impression que les gens de mon âge pensent moins au mariage. On verra d’ici quelques années ».
Rachel, mariée à Charlotte. 28 ans toutes les deux.
« La demande s’est faite de la façon la plus simple possible »

« On s’est mariées le 8 février 2013. Nos parents étaient contents, car je pense qu’on est appréciées de nos deux familles et ils s’en doutaient un peu : on en avait déjà parlé… La demande s’est faite de la façon la plus simple possible, pas comme à la télé. C’était une décision à deux. On s’est mariées dans une mairie de village. J’accepte le fait que le mariage gay ne soit pas accepté de tous, car chacun a le droit le penser ce qu’il veut…
Pour préparer tout ça, on a dû faire un petit dossier basique, avec nom/ prénom/date de naissance/profession, ainsi que ceux des parents et des témoins : Charlotte a pris son frère et moi, ma sœur. On a fait une mini fête avec nos proches à la maison des parents de Charlotte, avec un apéro dînatoire et de la musique jusqu’au bout de la nuit ! On n’a pas fait de gros truc, car on avait déjà fait une grande fête pour le PACS. Comme on est devenu propriétaire un mois avant, le budget était serré, mais c’était très bien comme ça. Je préfère que ce soit génial, plutôt que grandiose pour les yeux…
Au PACS, on avait fait une soirée kitsch. Tout le monde était déguisé. Alors pour changer, au mariage, on s’est habillées pareil, avec les mêmes vêtements, comme Dupont et Dupond ! Même le collier et le bracelet étaient identiques. Tout le monde a bien ri… Je n’aime pas être le centre du monde, alors j’avais hâte que ce soit fini ! Mais comme ça n’a duré que cinq minutes, je n’ai même pas eu le temps de stresser (rires) ! Comment résumer notre couple, notre amour ? Responsabilité, soutien, écoute, communication et surtout, anti-mensonges. Depuis le mariage, mon quotidien est le même. On continue à m’appeler mademoiselle (rires). La différence c’est qu’on a un livret de famille. Et ça nous a unies et renforcées. »
Benoit, 41 ans et Christophe, 37 ans.
« On se mariera avant les prochaines présidentielles »

« La première preuve de notre engagement l’un envers l’autre, c’était notre PACS. On l’a fait dans l’urgence, à Paris, avant d’arriver à Niort où nous voulions acheter une maison. Le mariage aura lieu en août 2016, l’été avant les présidentielles. On ne sait jamais qui pourrait revenir sur ce droit… Ce sera une grande fête assez traditionnelle avec la famille et les amis : une véritable reconnaissance de notre couple.
Ce droit au mariage est une avancée pour les homosexuels, une protection supplémentaire des couples. D’un autre côté, les débats de l’année dernière ont révélé une hostilité et une violence qu’on n’imaginait pas chez certaines personnes. Dans l’association sportive gay friendly que nous avons créée l’année dernière, beaucoup d’adhérents sont méfiants au travail ou avec de nouveaux amis. Ces débats ont peutêtre renforcé un communautarisme chez les gays, comme une façon de se protéger ».
Éric C. 51 ans et Éric B. 44 ans.
« Notre mariage, une fête pleine d’émotions »

DOSS_PAP1_PHOTO2« On a pris la décision de se marier le 1er janvier 2013. Un peu un prétexte pour organiser une grande fête avec plein d’amis et notre famille, tant que nos parents sont en vie, mais aussi un acte militant. Si, avant l’année dernière, nous n’étions dans aucune association LGBT, on n’en ressentait pas le besoin. Depuis un an, nous avons adhéré à SOS homophobie. Notre militantisme est parti d’une parole d’un anti-mariage gay niortais sur son blog. Il faisait l’amalgame entre homosexualité et pédophilie. C’était trop. L’un de nous, Éric C. a contacté des politiques niortais pour monter une manifestation. On s’est inscrit sur Twitter et Facebook pour suivre tous les débats.
En parallèle, on continuait à préparer notre mariage auquel 160 personnes ont été invitées. La loi n’était pas encore passée, mais on était très confiants. Ce qui a plus posé problème, c’est l’incendie, en avril, de la salle de mariage qu’on avait réservée. Deux mois avant, on a dû en trouver une autre dans l’urgence. Quel stress ! Le jour J, le 31 août 2013, tous nos invités ont répondu présent, y compris les membres de la famille d’Éric C. dont certains sont catholiques pratiquants. La fête a été très belle, pleine d’émotion. Dans la salle de mariage, l’empreinte des débats qui venaient d’avoir lieu était encore dans tous les esprits. On nous a demandé si on avait peur que des « anti » viennent perturber la noce. La réponse est non.
Être mariés n’a rien changé dans notre vie au quotidien, mais on est heureux de l’avoir fait. C’est une manière de dire au monde « On vous emm…, on a gagné ce droit ! ».
Sébastien, 24 ans.
« C’est quoi être normal ? »

« Je me suis rapproché du Centre LGBT de Touraine pendant la période des manifestations et de la Gay pride de l’année dernière. C’était important pour moi d’être présent dans les rues. Il fallait montrer, pour moi, autre chose que ce qui était dit sur nous. J’étais persuadé que cette loi allait passer. Je suis aussi engagé dans Amnesty, dans la lutte contre les discriminations. Aujourd’hui, je fais mon service civique au Centre LGBT de Touraine. Je m’occupe, entre autres choses, de l’accueil et de l’écoute des personnes qui viennent.
Depuis l’année dernière, la fréquentation a explosé de plus de 300 %. Certains ne se sentent plus en sécurité à Tours, d’autres ont souffert des insultes et, malheureusement, il y a toujours plus de victimes de l’homophobie. J’ai su très tôt que j’étais homo. Dès le collège. Mais je l’ai caché jusqu’à la fin du lycée. Quand tu es jeune, que tu aimes les garçons, tu n’as pas de modèle, personne autour de toi ne peut t’aider, te parler ouvertement de sexualité. Tu entends des remarques autour de toi, sur le fait que c’est une abomination. Alors tu te demandes si tu n’es pas fou. C’est quoi être normal ? Je me suis réfugié dans les jeux vidéo pour ne pas mentir, faire semblant ni me poser trop de questions. Je ne l’ai pas si mal vécu que ça, mais c’était un bon moyen de me protéger. C’est en arrivant à Tours que j’ai refait un cercle d’amis. Je me suis assumé. Je n’ai pas vraiment fait de coming-out devant mes parents. J’ai juste ramené mon copain à la maison, de manière naturelle. Le mariage ? Peut-être, un jour. Je suis trop jeune encore. Mais oui, je me marierai, surtout que c’est indispensable si je veux adopter. »

Charlie Countryman : bouleversant

Road-trip urbain dans les méandres glauques de Bucarest : poétique, violent, admirable.

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Charlie, c’est l’anti- héros un peu paumé. Le jeune adulte perdu dans un monde qui va trop vite. Il perd sa mère trop tôt. Besoin de s’échapper de la réalité, d’apprendre à vivre, il part en Roumanie. Bucarest, la ville estropiée qui continue à vivre malgré les blessures de la dictature, de la pauvreté. Une ville pour lui. Ouvert à tous les possibles, il fait la rencontre dans l’avion d’un gentil bonhomme, Victor Ibanescu. Il sympathise avec cet étranger à l’accent anglais haché, heureux de ce petit moment d’humanité. Sauf que Victor meurt dans son sommeil pendant le trajet, laissant Charlie avec son histoire, sa fille à consoler. Gabi, celle qui le sauvera, lui donnera l’amour qu’il cherche. C’est en rentrant dans sa vie et dans les recoins de Bucarest que Charlie va commencer son aventure, celle qui le bouleversera, le rendra vivant.

On peut parler de road-trip, puisqu’il y a un mouvement constant, une suite de lieux traversés. Charlie, c’est l’âme innocente, le candide qui découvre la méchanceté, la violence contenue dans une ville, dans un pays. Plus qu’un choc de culture, Charlie fait face à une histoire qui le dépasse. Celle, intime, de Gabi et l’autre, plus large, de l’évolution de la Roumanie, de sa corruption, de sa lutte contre la criminalité.

Avec beaucoup de méticulosité, Frederik Bond décrit la lente plongée dans un monde de violence contenue, de colère étouffée. Entre le rythme du polar haletant, tendu, et la romance, ce réalisateur (dont c’est le premier film) prend le temps de développer son histoire, laissant au spectateur le soin de découvrir sa trame en même temps que Charlie.
À certaines reprises, on pense aux conversations sans fin de Before Sunrise, quand deux inconnus incarnés par Ethan Hawke et Julie Delpy se découvraient le temps d’une nuit dans les rues de Vienne. C’est cette façon de filmer la ville, sans clichés, avec des lumières crues, sans effets. Mais ce début de romance se dilue vite à mesure que la rage fait surface, sous les traits de l’ex-mari de Gabi. Un malfrat sculpté par les cicatrices et les tatouages. C’est l’énorme Mads Mikkelsen qui incarne ce symbole du danger, de la mort. L’acteur offre un monstre au visage impassible, à la sauvagerie contrôlée. Encore un film à la mesure de son talent.

Shia LaBeouf lui donne la réplique, tout en mimique, apeuré, tremblant de courage inexploré. Mais les deux hommes ont aussi face à eux l’excellente Evan Rachel Wood qui offre une violoncelliste accidentée, changeante. En plus d’un film d’une finesse rare, le trio permet d’emmener Charlie Countryman au-delà. Il le propulse dans la catégorie des longs-métrages bouleversants, sensibles.
CINE_FICHETECHNIQUE_AFFICHEBenoît Renaudin

NOTE : ***
Drame de Frederik Bond (États- Unis). Durée : 1 h 48. Avec Shia LaBeouf, Evan Rachel Wood, Mads Mikkelsen, Til Schweiger.

 

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

 

Parkinson : enfin un centre à Tours

Un centre expert Parkinson, intégré au CHU, va enfin ouvrir à l’automne, à Tours. Interview de Monique Pizani, présidente du comité d’orientation de France Parkinson.

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Monique Pizani, présidente du comité d’orientation de France Parkinson

 
L’ouverture d’un centre Parkinson est une heureuse nouvelle pour vous…
Oui, nous étions la seule région sans centre expert Parkinson ! Quand j’ai rencontré la ministre Marisol Touraine, l’an dernier à la Journée mondiale Parkinson, je lui ai dit que j’étais surprise de ça… Il y a eu beaucoup de tractations, elle m’avait rassurée. Et la nouvelle est tombée : nous sommes heureux !
Marisol Touraine avait-elle l’air impliquée ?
J’étais agréablement surprise, car elle s’est occupée du problème tout de suite. Le soir même, j’avais des nouvelles. Elle était très à l’écoute. On nous a souvent dit que les malades pouvaient aller à Nantes, à Paris… Mais pas tout le monde n’a les moyens. C’est une maladie difficile à gérer, il faut un aidant, il faut oser aller dans une grande ville etc. Ce centre, c’est une heureuse initiative.
Concrètement, qu’est-ce que ça va changer ?
D’avoir une écoute sur place, moins de distance aussi pour les gens à Châteauroux, Bourges… Cela sera plus facile de joindre un neurologue par exemple. Il y a des spécialistes de Parkinson dans la région, mais ils sont débordés. Là, il y aura une infirmière référente, des délais de consultation réduits pour être soignés le mieux possible. C’est une aubaine.
Y avait-il une forte demande à Tours ?
Oh oui. Tout le monde pourra faire des économies. Ce centre servira à apporter de la proximité pour aider quand il y a des soucis. Le problème avec le traitement de la maladie, c’est que si on ne peut pas joindre un neurologue, c’est la catastrophe.

Horoscope du 7 au 15 mai : prenez votre dose !

Votre dose de généralités astrosceptiques, c’est par ici.

BÉLIER
Amour Un bélier, ça a des cornes, non ? Faites la déduction, hum hum.
Gloire Le travail, c’est pas la santé.
Beauté Un bélier, ça a des poils, non ? Bon ok, on arrête…

TAUREAU
Amour Buvez pour oublier.
Gloire Mendiez pour manger.
Beauté Rasez pour charmer.

GÉMEAUX
Amour Ce n’est pas que vous êtes bête. Mais c’est à cause de gens comme vous qu’on met des modes d’emploi sur les flacons de shampoing.
Gloire Quittez votre boulot !
Beauté Accouplez-vous avec Monsieur ou Madame Capricorne.

CANCER
Amour  Retournez avec votre ex. Immédiatement.
Gloire  Stéphane Bern a été homme-pipi au château de Versailles à 16 ans. Vous voyez que vous n’êtes pas un cas désespéré.
Beauté Graou, mmmh, miaou, slurp.

LION
Amour  On vous surnomme « l’éléphant ». Ce n’est pas que pour vos oreilles.
Gloire Arrêtez d’être radin.
Beauté Heureusement qu’il y a Instagram pour faire disparaître les défauts.

VIERGE
Amour  Envoyez-nous vos lettres d’amour.
Gloire  Envoyez-nous votre fric.
Beauté  Envoyez-nous vos selfie.

BALANCE
Amour L’amour n’est pas dans le pré. La bouse de vache, si.
Gloire Plaquez tout.
Beauté Faites-vous pousser la moustache. Hommes, femmes, enfants, allez !

SCORPION
Amour Va falloir s’y mettre.
Gloire Va falloir s’y mettre (bis).
Beauté Va falloir s’y mettre (ter).

SAGITTAIRE
Amour Vous n’allez pas mourir si vous vous lâchez la main deux minutes.
Gloire Vous ne lirez plus jamais cet horoscope.
Beauté Bouton d’acné prévu pour samedi.

CAPRICORNE
Amour Mick Jagger (Rolling Stones) a eu 4 000 conquêtes. Et vous ?
Gloire  Quelqu’un va vous spoiler Game of Thrones.
Beauté Pieds poilus. C’est la mode chez les Hobbit.

VERSEAU
Amour Votre ex est votre petit nuage. Une fois parti, le soleil est revenu.
Gloire Auto-liker sa propre photo sur Facebook, quelle tristesse.
Beauté Votre pied fait la taille de votre avant-bras. Si, si, essayez.

POISSON 
Amour Écoutez Fauve, vous relativiserez sur votre vie amoureuse.
Gloire Le jean slim était déjà à la mode, alors que vous n’étiez pas nés (comme le poisson, ha ha ha !)
Beauté Ne partagez pas vos écouteurs. C’est répugnant.

AU FAIT… A Portland, il y a une loi qui interdit aux hommes de chatouiller une femme avec un plumeau. La chanson « Il était un petit navire » est en fait un chant de marins parlant de cannibalisme, où les matelots se demandent comment manger le mousse. Voilà, on pense qu’après ça, votre vie ne sera plus jamais la même. Merci qui ?

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The Baby : mais quel sale gosse…

Accouchement d’un énième ersatz de Paranormal Activity version femme enceinte. Opportuniste, peu inspiré et pas effrayant.

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Paranormal Activity n’aura eu qu’un mérite : titiller le spectateur lambda, en apportant un regain d’intérêt pour le genre de l’épouvante. Pour le reste, il a surtout prouvé aux réalisateurs flemmards que l’on pouvait amasser du pèze en filmant du vide. Imaginez un peu, son réalisateur Oren Peli avait réussi à récolter 200 millions de billets verts pour un budget de… 15 000 dollars !
Gloire au found footage, assemblage de vraies-fausses images retrouvées et de caméra à l’épaule. Faible coût de production assuré et succès auprès des ados…
The Baby, tout comme 9 999 de ses clones, espère lui aussi surfer sur cette vague des [Rec], Blair Witch et consorts. Avec l’histoire de deux jeunes mariés, apprenant l’arrivée d’un heureux événement suite à une soirée arrosée pendant leur lune de miel. Sauf qu’au lieu du petit bébé tout mignon, c’est plutôt l’Antéchrist qui a pris place dans le bidon de Samantha. La future maman va alors adopter un comportement de plus en plus inquiétant. Papa, lui, n’en perd pas une miette et filme la grossesse, les repas de famille, le passage chez le gynécologue…
Found footage oblige, The Baby enfile une tripotée d’images sans grand intérêt et mal filmées. Avec son titre francisé ridicule (The Devil’s Due, en version originale…), cette resucée de Paranormal Activity a beau piocher dans le passé (merci Rosemary’s Baby), il n’en est pas moins grotesque et pas effrayant pour un sou. Les rares bonnes idées sont systématiquement et rapidement avortées (pardon pour le jeu de mot…).
Les autres ne sont qu’un recyclage expédié vite fait mal fait : objets qui volent, télékinésie, visions infrarouges, faux rebondissements « effrayants »… The Baby enquille les clichés du found footage, ingurgite les poncifs du cinéma d’horreur jusqu’à l’indigestion. Ce ne sont pas les personnages insipides, transparents, aux traits de caractère à peine esquissés, qui vont sauver du naufrage. Et les dialogues, d’une platitude consternante, peinent à cacher la misère scénaristique.
Un gâchis, The Baby ? Pour sûr… Déjà parce que le buzz orchestré avant sa sortie était génial, avec cette caméra cachée d’un bébé satanique dans une poussette. Ensuite, parce que le niveau de The Baby n’est relevé que durant la dernière demi-heure, clin d’œil à Poltergeist et Chronicle à l’appui. Enfin, parce que son final sombre dans le ridicule le plus absurde. Une déception quand on connaît le travail des réalisateurs, Bettinelli- Olpin et Gillett, responsables d’un segment franchement réussi dans le film à sketches flippant V/H/S. Là, rien de tout ça. Pas un sursaut, ni un semblant de frousse.
Aurélien Germain
CINE_FICHENOTE : X
Épouvante-horreur, de Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett (États-Unis). Durée : 1 h 29. Avec Allison Miller, Zach Gilford, Sam Anderson…

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TOUJOURS EN SALLE
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JOE ***
Une œuvre cruelle, mais belle, voilà ce qu’est Joe : l’histoire d’un ex-taulard qui prend sous son aile un ado et qui va, pour la première fois, se sentir important. Le dernier David Gordon Green est un drame poisseux sur les rencontres rédemptrices. Filmé avec une crudité documentaire, Joe sent l’Amérique white trash, sale, pleine de désespoir. Nicolas Cage signe son grand retour après un enchaînement de navets sans nom, tandis que le jeune Tye Sheridan, véritable révélation, excelle. A. G.
BABYSITTING ***
Faute de baby-sitter pour le week-end, un patron confie son sale gosse à Franck, son employé « sérieux », selon lui. Sauf que sa bande d’amis débarque en surprise pour fêter ses 30 ans. Et tout part légèrement en sucette… Babysitting, signé par la Bande à fifi, Bref et le Palmashow (des troupes nées sur Canal et le Net), est un gros déluge de vannes. Sans répit, cette comédie hilarante est une copie française de Projet X et Very Bad Trip. Déjanté, drôle, une bouffée d’air frais ! A. G.
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

 
 

Fête de la musique : plus que quelques jours pour s'inscrire !

Il vous reste encore quelques jours pour inscrire votre groupe à la Fête de la musique à Tours…

Pour la Fête de la musique 2014 à Tours, le recensement des initiatives et des porteurs de projets se déroulera jusqu’au 9 mai !
Musiciens amateurs, professionnels, assos, institutions, etc. peuvent se proposer.
Pour ce faire, direction CE LIEN pour remplir la fiche de recensement. La Maison des associations culturelles de Tours (Mact) se chargera de vous recontacter. Go !
A noter que pour cette édition 2014, la Direction des Affaires Culturelles souhaite apporter son soutien à toute initiative qui pourrait concerner les secteurs de Tours nord et Tours sud. N’hésitez pas pour toute initiative ou projet allant en ce sens.
Bonne Fête de la musique ! En plus, tmv est partenaire… Alors, on vous y voit ?
AGENDA_FETEZIK

Bien-être : Cérémonie du cheveu

Un moment juste pour ses cheveux ? Ça existe à Tours. Pour tmv, j’ai emmené ma chevelure au spa…

Avant, on allait chez le coiffeur pour se faire couper les cheveux ou pour la confection d’un chignon choucroute avant le dîner de Noël. Le cheveu était un accessoire. Attention, il a changé de statut et il est devenu une partie du corps à chouchouter à part entière. On peut aller chez le coiffeur juste pour se faire papouiller le cheveu. L’idée nous vient de M. Shu Uemura, un Japonais à l’origine de la cérémonie du cheveu.
À Tours, le salon de coiffure Ansara prodigue cet art. Mais quelle différence avec un shampoing ou un soin classique ? D’abord, le cadre : une partie du salon est isolée derrière des cloisons japonaises. C’est la première fois que je vois un salon de coiffure privatif. Je me sens une âme de Pretty Woman. Laura m’installe dans un fauteuil massant : il ressemble à un œuf et change de couleur. Sur fond de musique japonaise, le rituel commence par un premier shampoing : une base lavante neutre qui va nettoyer le cheveu. Puis Laura applique le soin choisi en fonction de l’état de mon cheveu : pour ma tignasse déshydratée, ce sera l’Instant Resplenisher.

Pendant que le soin agit, j’ai droit à un vrai massage de la tête : toutes mes tensions se sont envolées. Après le rinçage du sérum, le soin est complété par une huile et une crème, puis un coiffage. Verdict ? Si l’effet soin est forcément provisoire, la cérémonie du cheveu vaut le coup : j’étais dans une bulle pendant 25 mn. Le luxe a un prix : 45 € pour cette formule, 75 € pour un rituel d’une heure comprenant un massage du haut du corps.
Stelda

Chez Ansara, 12 rue du Maréchal-Foch, à Tours. La marque Shu Uemara Art of Hair propose aussi une gamme de soins à appliquer chez soi (mais sans le sourire de Laura).
BEAUTE_PAP

Chroniques culture #24

C’est parti pour l’épisode 24 de nos chroniques culture, avec de la BD, du jeu vidéo, mais aussi musique et télé. Go !

CHRONIQUE_TV
À LA TV
THERE WILL BE BLOOD
On aime bien vous prévenir quand un grand film passe à la tv, c’est tellement rare. Arte diffuse l’énorme long métrage de Paul Thomas Anderson qui l’a propulsé au rang des cinéastes qui comptent. Fresque épique d’une Amérique en pleine conquête de son territoire, There will be blood parle de liens familiaux, de culture, de liberté. Tout ça avec une bande son magnifique. Allumez votre poste pour une fois ! Sur Arte le mercredi 30 mai à 20 h 50.

LE CD
THEE OH SEES BLOOD
C’est un des meilleurs groupes de rock du moment. Un de ceux qui garderont leur âme d’enfants furieux, d’ados ravageurs. Depuis leur virage rock, Thee Oh Sees a pris de l’ampleur, en témoigne ce nouvel album plein de saturation, de sueur mais aussi de mélodies pop, aux accents Beatles. Si vous avez l’occasion de les voir sur scène cette été, courez, c’est encore meilleur en live.
The Oh Sees, Drop (Clean Feed Records).

LE JEU VIDÉO
FINAL FANTASY XIV A REALM REBORN
Plébiscité sur PS3 et PC, A Realm Reborn déboule enfin sur PlayStation 4. Quintessence du jeu de rôle en ligne massivement multijoueur, ce Final Fantasy vous propose d’explorer le monde d’Éorzéa… Rythmée par les combats, les quêtes et la stratégie, cette aventure est sublimée par la puissance de la PS4. Les graphismes et les effets ont gagné en finesse, le gameplay en efficacité. Incontournable. L. Soon
Pegi + 16 ans, PS4, 35 € + abonnement mensuel. Existe aussi sur PC et PS3.

LA BD
CHOC : LES FANTÔMES…
Créé par Rosy et Will, le personnage de Monsieur Choc fit les beaux jours des aventures de Tif et Tondu, deux des héros emblématiques du Journal Spirou. Quarante ans après, ce méchant, criminel iconique toujours masqué d’un heaume de chevalier, refait surface sous la plume du fils de Will, Éric Maltaite, et sur un scénario en béton de Stéphane Colman. Plongeant aux origines du personnage, ils livrent un des plus brillants exercices que l’on ait lus depuis longtemps… Hervé BOURIT

Une minute sur le web #14

Comme chaque semaine, on a fouiné Internet pour vous dégotter plein de choses bien sympas.

RIRE
PORTRAITS
C’est toujours très drôle les sosies, surtout quand ils ressemblent vraiment très vaguement à leur original. Ce tumblr les collectionne. Certains sont vraiment à se plier de rire. Plus sur sosiesdemerde.tumblr.com
BUZZ_SOSIE
NETFLIX
RUMEUR
L’entreprise américaine de streaming illimité vient d’annoncer qu’elle allait augmenter son tarif aux USA de 1 ou 2 dollars. Derrière cette hausse, Netflix explique que la rentrée d’argent permettra de se développer en Europe. On dit même que la plateforme s’installerait en France en septembre prochain.
MÉDIA
LE QUATRE HEURES
Le principe est cool : chaque mercredi, à 16 heures, ce site (très beau et épuré) vous propose un très long reportage. Textes, photos, vidéos, sons : pas la peine de cliquer, il suffit simplement de scroller. À l’origine ? Des étudiants en journalisme. Direction lequatreheures.com
LE CHIFFRE
6,2
C’est le montant, en millions de dollars, des dons reçus par Pono sur Kickstarter. Ce baladeur soutenu par Neil Young, et tout un tas de musiciens connus, propose d’écouter de la musique non-compressée, à l’inverse du MP3. C’est la 3e campagne de crowdfunding la plus importante de l’histoire. Plus d’infos sur ponomusic.com
BUZZ_PONO
RÉALITÉ
NOYADE
BUZZ_MERImaginez : vous êtes avec votre meilleur pote sur un voilier. Il ne sait pas naviguer mais bon, vous lui laissez la barre. Il fait beau, ça ne craint rien. Et là, bim ! Vous vous prenez la baume en pleine tronche. À la flotte. Le bateau s’éloigne. Vous essayez de survivre. Derrière ce jeu web, la marque Guy Cotten qui vend des gilets de sauvetage… Survivez sur sortieenmer.com
TOP 3 TMVMAG.FR
On se demande parfois ce qui se passe dans la tête des internautes… Ces recherches étranges qui les mènent vers notre site.
– Rut de l’étalon
– Quoi ?
– Les gens on t il eu le temps de sortire des tourses jumelle (on a laissé les fautes)
Dan Witz, c’est un peintre américain qui s’est d’abord exercé au street art et qui a ensuite fait ces tableaux de pogo bluffants. Plus sur danwitz.com
BUZZ_PEINTURE

Guy Limone : le monde taille XXS

On s’est pris pour Gargantua en visitant l’expo 1/87e et ses 4 200 figurines miniatures. Géant !

CULTURE_PAP1
(Photos tmv) Retrouvez notre galerie ci-dessous

Ah, on est comme ça au Centre de création contemporaine (CCC) : on aime voir les choses en grand. Sauf que là, les œuvres se mesurent… en millimètres. Bienvenue dans le petit monde de l’artiste Guy Limone, et son exposition 1/87e. Intitulée ainsi « parce que ses figurines sont 87 fois plus petites que nous ! », débute Charlotte Bornes, étudiante en Master.
Elle et ses collègues en Histoire de l’art font les visites guidées de l’expo. Un plus pour leur formation. « Maintenant, je n’ai plus la pression ! On n’est pas comme des profs, mais davantage dans une notion de partage », indique-t-elle.
Piercing à la lèvre, tout sourire, à l’aise, Charlotte parle beaucoup avec ses mains. Décrit et décrypte l’expo. Plutôt que de laisser les visiteurs se perdre dans les méandres de l’art contemporain, elle explique, raconte, et surtout interagit. Pour 1/87e, elle pose des questions, fait réagir les visiteurs.

Sur les murs, on a l’impression de ne voir que de gros ronds. On s’approche et on observe toutes ces figurines miniatures, achetées puis peintes à la main par Guy Limone. Toutes ont des détails, toutes s’incorporent dans ces cercles mesurant 1,75 m, « car c’est la taille de l’artiste ». À chaque fois, l’œuvre est accompagnée d’une légende à rallonge débutant par un pourcentage. Par exemple, « 64 % des Français sont opposés à une intervention en Syrie… ». Pour celui-ci, parallèle avec l’actualité, les minuscules personnages portent des petits bonnets rouges.
« En fait, ce sont des œuvres vivantes », fait remarquer un des visiteurs. Plutôt oui ! Tout prend vie quand on approche son œil de curieux. Un véritable monde lilliputien, où chaque figurine est différente, caractéristique. Et il y en a plus de 4 000 en tout ! On balade ses yeux et finalement, on scotche devant la dernière partie de l’expo : Guy Limone a enfilé 1 500 petits bonshommes sur un fil de nylon long de 4,60 mètres. Du sol au plafond, peints en dégradé du bleu foncé au bleu clair. « De la mer au ciel, rappelant les 1 500 candidats à l’émigration. »

Alors on quitte l’exposition. Nos pas de géant laissant derrière eux une œuvre singulière, un art différent. Un monde miniature. Ho, et après tout, c’est pas la taille qui compte…

Aurélien Germain
EN BREF
L’EXPO
1/87e de Guy Limone est encore visible jusqu’au 1er juin, du mercredi au dimanche, de 14 h à 18 h, au CCC (rue Marcel-Tribut). Une visite commentée par l’une des étudiantes en Master d’Histoire de l’art aura lieu le samedi 3 mai, à 16 h 30. Et c’est gratuit ! Plus d’infos au 02 47 66 50 00 ou sur ccc-art.com

UNE FORMATION Étudiantes en Master Histoire de l’art et CCC marchent main dans la main. En leur permettant de commenter une exposition et sensibiliser les publics à l’art, l’idée, pour le CCC, est « de former les étudiants à l’expo, à la transmission de l’art. On les encadre », indique Noélie Thibault, chargée des publics au CCC. Pour celle de Guy Limone, ces jeunes filles en Master ont pu « participer au montage, à la mise en place du parcours, etc. » Un véritable tremplin pour leur insertion dans le monde professionnel et artistique.

LE PLUS On a aimé le bonus : la classe qui visitait l’expo ce jour-là a eu l’occasion (en demandant au préalable) de se prêter à une séance photo sympa. Les clichés seront miniaturisés et serviront à l’artiste Guy Limone ! (voir notre galerie photos juste en-dessous)

 

La Gourmande : un burger ? Ça roule !

On a suivi l’odeur des burgers et atterri à La Gourmande : un food truck super sympa… et surtout délicieux ! A table !

Arnaud conseille de « garder un oeil sur Facebook » : son food truck est susceptible de se balader ailleurs à Tours ! (Photos tmv)
Arnaud conseille de « garder un oeil sur Facebook » : son food truck
est susceptible de se balader ailleurs à Tours ! (Photos tmv)

Tout a commencé par un petit tour sur un fameux réseau social… Nos oreilles (bon ok, nos estomacs d’affamés aussi) avaient ouï dire qu’un food truck se baladait à Tours. Comprenez une camionnette transformée en cuisine mobile. La Gourmande, qu’on l’appelait. Une fois sur sa page Facebook, on a dû essuyer le petit filet de bave qui dégoulinait de notre bouche (bon appétit bien sûr). Des photos de burgers bien dodus, tout mignons, qui sortaient de l’ordinaire. À tmv, on s’est dit tout de suite : « Fais pas la maline, la Gourmande. On arrive ! »

Partis de la rédac’, on a donc usé nos pieds jusqu’à la rue de Saussure (Attention : un jeu de mot nul se cache dans cette phrase). C’est dans ce coin, où trône l’École de commerce, que stationne La Gourmande. Une camionnette toute noire, avec son petit nom écrit en rose et blanc.
À l’intérieur, Arnaud Bertin, casquette vissée sur le crâne, multiplie les burgers comme des petits pains. Sympa, volubile, ce Tourangeau 100 % pur jus a le sens de l’accueil. Ses expériences professionnelles sont nombreuses, mais suite à une reconversion, il a décidé d’être son propre patron.

Avec La Gourmande, il propose une restauration rapide, en jouant la carte du sain… et du local ! Il suffit de voir la carte (ça y est, on bave de nouveau, vite un mouchoir !) pour s’en apercevoir. Oubliez aussi l’image stéréotypée et pas sexy d’une cuisine peu ragoûtante faite dans un food truck. Le jeune restaurateur appartient à l’association Street Food en mouvement, créée par Thierry Marx de Top Chef. Ici, charte qualité garantie. Arnaud Bertin étale ainsi sa science des burgers (ils sont vraiment très bons !) rue de Saussure du mardi au vendredi. Et la balade le samedi boulevard Béranger et sur le marché de la place Rabelais le dimanche. Autant dire qu’on sait déjà où aller ce week-end…
A. G.

AU MENU
√ UN PLAT
RESTO_BVImpossible de résister : le « Diablotin » nous faisait les yeux doux. Un burger avec du pain brioché artisanal, du bœuf haché, du Comté 18 mois, chorizo grillé, salade, avec une sauce aux trois piments. Délicieux, d’autant qu’il est accompagné de frites maison pleines de goût. Savoureux ! Les autres burgers sont garnis de saumon bio d’Écosse fumé en Touraine, de sauce ciboulette, de bacon ou encore de compotée d’oignons. Aussi disponibles : salades, soupes, desserts.

L’ADDITION
Comptez 6,50 € pour un burger seul, 8 € avec accompagnement et 9 € si l’on rajoute encore une boisson. Pas cher, surtout qu’un burger et ses frites calent largement le ventre.

EN PRATIQUE
Food truck La Gourmande, du mardi au dimanche, de 11 h 30 à 14 h. Sur place ou à emporter. Possibilité de réservations au 06 51 51 32 61. Placement, horaires et menus du jour sur facebook.com/LaGourmande.ft

Joe : le retour de Nicolas Cage

Drame poisseux sur les rencontres rédemptrices, Joe signe le retour d’un Nicolas Cage hallucinant.

CINE_PAP1
Fin fond du Texas. L’Amérique white trash, sale, déserte, engluée dans un noir désespoir. Joe Ransom, un ex-taulard, se lève tôt le matin pour travailler en abattant des arbres. Le soir, il boit. Seul. Autour de lui, la pauvreté, la misère, les maisons et mobile-homes délabrés, pleins de crasse.
Joe, le dernier film de David Gordon Green (réalisateur de Prince of Texas), filme tout cela avec une crudité documentaire. La caméra tremble parfois, en même temps que les coups de folie des personnages et de leurs émotions.

Et des émotions, il y en a ici. Parce que loin de n’être qu’une simple chronique d’un solitaire, ce film parle aussi de rencontres rédemptrices, de celles qui peuvent vous tirer vers le haut. Celle de Joe provient de Gary Jones, gamin de 15 ans, qui cherche désespérément un travail pour faire vivre sa famille. Joe y verra l’occasion d’expier ses péchés en prenant l’ado sous son aile. Il peut enfin devenir quelqu’un et surtout important aux yeux d’un autre.

Dans cette histoire au final assez simpliste, le tandem brille et crève l’écran. Déjà grâce à un Nicolas Cage en excellente forme, mis à nu, plein de justesse. Planqué derrière sa grosse barbe, le regard dur d’un type à qui la vie ne fait pas de cadeaux, il excelle et signe là l’une de ses meilleures performances. Personne ne l’a doublé lors de la scène où il attrape un serpent venimeux (un vrai !) à mains nues. Ce sont ses vrais tatouages à l’écran. Bref, un Nicolas Cage authentique, écorché vif.
À ses côtés, le jeune Tye Sheridan est une révélation. Une vraie « gueule » du cinéma. Il joue à merveille ce jeune paumé, prêt à suer au travail pour rapporter quelques dollars à ses parents. Mais aussi vite rattrapé par la colère, la haine même, lorsque son père le bat. Des scènes de violence froide, intenses, écrasées par une bande-son minimaliste, bruitiste et étouffante.

Dans tout cela, Joe n’est qu’un homme qui se bat contre lui-même. Un tiraillement marqué par l’habile photographie : il suffit de voir cette obscurité, ces couleurs rougeâtres quand Joe s’endort seul avec sa bouteille. Ou, quand, il s’abandonne dans la luxure dans une maison close glauque et décrépite… Et lorsqu’il travaille dans les bois ou qu’il devient un père de substitution pour Gary, la clarté refait surface.
Mais malgré un plan final en écho à celui de départ, apportant une infime lueur d’espoir, le film Joe est un drame sudiste, un vrai. Une énorme masse rampante, où règne l’auto-destruction et où tout est sombre, à l’image du père violent qui maltraite l’ado dans Joe : joué par l’excellent Gary Poulter, acteur non professionnel et SDF recruté à un arrêt de bus. Il est mort peu après le tournage. Sinistre jusqu’au bout.
Aurélien Germain
CINE_AFFICHENOTE : ***

Drame, de David Gordon Green (États-Unis). Durée : 1 h 57. Avec Nicolas Cage, Tye Sheridan, Adriene Mishler, Gary Poulter, Ronnie Gene Blevins…

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TOUJOURS EN SALLE
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TOM À LA FERME ***
Quand Tom, jeune publicitaire apprend la mort de son amant, il est dévasté. En se rendant à ses funérailles, dans un petit village du fin fond de la campagne, il réalise que personne ne connaît les véritables liens qui unissaient les deux hommes. Commence alors un jeu ambigu, violent et captivant avec Francis, le frère du mort, bien décidé à cacher la vérité à sa famille. Encore une fois, Dolan signe ici un film excellent, oppressant, jusqu’à la libération finale. On en sort bouleversé. C. P.

QU’EST-CE QU’ON A FAIT AU BON DIEU ? ***
Claude et Marie Verneuil, bourgeois catho, vieille France, et racistes refoulés… Quand leurs gamines chéries ramènent leurs maris (un juif, un maghrébin, un Chinois), la pilule est difficile à avaler. Encore plus quand la petite dernière épouse un catholique… mais noir. Et si les problèmes se résolvaient par l’humour ? Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu dynamite les préjugés avec intelligence et humanité. Casting irréprochable et déluge de vannes pour une jolie partition sur la réconciliation des peuples. A. G.

96 HEURES *
Le dernier film de Frédéric Schoendorffer commence sur les chapeaux de roue. Face à face physique entre un brigand et un flic, huis clos, duel psychologique… Surtout que le duo Niels Arestrup/Gérard Lanvin ne fait pas dans la dentelle, les deux cadors s’en donnent à coeur joie. Sauf qu’au bout de 30 minutes, 96 heures devient long, ennuyeux, plat… La formule s’essouffle, s’étire. On baille. Les clichés du film de flic reviennent au galop. Dommage, Frédéric Schoendorffer aurait pu s’en tirer. B. R.

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Université : ma thèse en 180 secondes chrono

Le Tourangeau Thomas Loyau vient de remporter le premier prix du concours Ma Thèse en 180 secondes de la Région Centre et du Poitou-Charentes.

Comment on fait pour résumer sa thèse en 180 secondes ?
Ce n’est pas toujours facile de faire de la vulgarisation. J’ai mis une journée, avec l’aide d’une amie bloggeuse, pour formuler et rendre accessible les aspects techniques. Depuis que j’ai commencé ma thèse, j’avais du mal à expliquer à mes amis ce que je faisais. J’en disais juste trois mots. Là, après mon passage, tous m’ont dit qu’ils avaient compris.

Justement, en quelques mots, vous faites quoi ?
(Rire) Je travaille sur l’élevage des poulets de ferme dans les pays chauds qui ont du mal à s’acclimater ans un laboratoire de l’Inra. Il existe une technique qui permet de faire varier la température dans la couveuse pour qu’ils soient mieux adaptés au chaud. J’ai essayé de voir ce qui se passait au niveau cellulaire. J’ai aussi regardé si cela changeait la qualité de la viande, ce qui n’est pas le cas.

Quelle reconnaissance ont les chercheurs, aujourd’hui, chez le grand public ?
Nos travaux, à l’Inra, sont assez valorisés dans la communauté scientifique. En revanche, il y a peu de choses faites à destination du grand public. La recherche parfois, est mal vue dans notre société. Dans mon domaine, on pense tout de suite aux OGM alors que nous ne travaillons pas du tout sur la modification génétique. Je crois que vulgariser, c’est un moyen de voir pourquoi nous finançons la recherche.

Et dans la communauté scientifique, réduire sa thèse à 180”, ce n’est pas mal vu ?
Je n’ai eu que des bons retours de l’équipe dans laquelle j’ai travaillé à l’Inra. Un autre concurrent m’a parlé de certaines critiques, mais franchement, je pense que ce concours est positif. C’est aussi un bon moyen d’expliquer ses recherches lors d’un entretien d’embauche : en face de nous, ce ne sont pas forcément des spécialistes.

Propos recueillis par B.R.

Thomas Loyau lors de sa victoire à Poitiers. Il représentera le Centre et le Poitou-Charentes à Lyon lors de la finale nationale début juin.
Thomas Loyau lors de sa victoire à Poitiers. Il représentera le Centre
et le Poitou-Charentes à Lyon lors de la finale nationale début juin.

 

Une minute sur le web #13

Quand on se balade sur le web, c’est pour vous trouver ces petites pépites et vous permettre de glander 12 minutes au bureau.

LE TUMBLR
CROISONS-LES
Henri Guaino avec la coupe de Christine Boutin… Hollande mixé avec Valls… C’est le genre de croisements sur Photoshop que propose le tumblr de GuillaumeTC, un twittos suivi par plus de 11 000 personnes. Sa devise ? Juste parce que deux têtes valent mieux qu’une seule.
BUZZ_TUMBLR
LE SONDAGE
CORPS PARFAIT
La marque de lingerie Bluebella a réalisé un sondage demandant aux hommes et aux femmes leur définition du corps parfait en se basant sur le physique des célébrités. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que filles et garçons n’envisagent pas le corps idéal de la même façon…
FAIL
PAS DE BOL Sur Twitter, une Néerlandaise de 14 ans a menacé American Airlines, se faisant passer pour « Ibrahim d’Al-Qaïda ». La compagnie a répondu avoir donné son adresse IP au FBI. La gamine a flippé et s’est confondue en excuses durant des dizaines de tweets… Et s’est finalement fait arrêter à son domicile le week-end suivant.
CROWDFUNDING
SAUVEZ TATOOINE !
Save Mos Espa, c’est le projet de financement participatif lancé par le ministère du Tourisme tunisien, pour restaurer Mos Espa, le site de tournage… de Star Wars. Eh oui, la planète Tatooine, c’était là ! Les dons (ils ont besoin de 137 000 €) serviront à restaurer le site en mauvais état.
Infos sur savemosespa.org/blog
PHOTO
INTO THE WILD
Jonathan Griffiths, son truc, c’est de photographier la nature. Pour cette série, il a passé 15 mois dans une réserve canadienne dans le but de capter des animaux sauvages le plus près possible. Il n’a utilisé aucun zoom.
BUZZ_PHOTO
CAMPAGNE
LAST SELFIE WWF
a décidé de collaborer avec le réseau social SnapChat et a lancé une campagne de sensibilisation. L’ONG diffuse donc des « selfies » de dix secondes, mettant en scène une espèce animale en voie d’extinction. Avec ce message : don’t let this be my #lastSelfie (ne laissez pas ce selfie être mon dernier).
BUZZ_SELFIE
BAD BUZZ
COMPAGNIE COQUINE
Sur Twitter, une cliente d’US Airways s’est plainte du retard de son avion. Réponse de la compagnie ? Une photo pornographique d’une femme utilisant sexuellement un avion miniature. Bad buzz total, une tonne de réponses et suppression de la photo une heure après. La compagnie s’est excusée et a plaidé l’erreur de manipulation.

4 métiers de l'ombre, 4 portraits

Ils font fantasmer ou sont tout simplement mystérieux. Ces métiers, tout le monde les connaît mais personne ne sait vraiment comment ils se pratiquent au quotidien.

Yann Le Briéro
Magicien
DOSS_MAGICIEN

Ses mains s’agitent. Comme une extension de sa vie sur scène, il parle avec le sourire, essaye parfois de détourner les questions. Gentiment. Sans brusquer. Comme si c’était la décision de l’autre. Yann La Briéro a la sympathie du magicien bien ancrée. Il a envie de faire découvrir son métier. Magicien, artiste, Yann le Briéro se produit dans tout le département. « J’ai la chance de ne pas travailler à plus de 30 km de chez moi », sourit le quadra. Il gagne bien sa vie, mais ne peut jamais se relâcher. « Même malade, j’y vais. » Métier baigné de lumière, la magie a aussi sa part cachée. Il y a bien sûr les tours que les professionnels s’engagent à ne pas dévoiler. Mais ce sont surtout les heures de travail que Yann Le Briéro met en avant. « Je peux parfois travailler pendant des mois sur un seul tour de carte, à raison d’une heure tous les jours avant de réussir. Pour moi, il faut au moins le réaliser 40 fois devant un public pour qu’il soit parfait. » Le geste exact. Assister à un spectacle de Yann Le Briéro, c’est aussi ne pas voir qu’il vous manipule. « Maintenant, quand je viens à une table, lors d’un mariage par exemple, j’identifie en quelques secondes le timide, la forte tête, le gentil, le curieux. Ça m’aide pour mes tours, je sais sur qui m’appuyer. »
Ombre et lumière
A mi-chemin entre la lumière et l’ombre, le cerveau du magicien tourne à plein régime sous le calme apparent de ses gestes mesurés. En représentation, il calcule, tout en souriant. Yann Le Briéro exerce ce métier depuis 17 ans. Une passion née d’une boîte de magie offerte à ses cinq ans… et de Gérard Majax. « J’ai pu le rencontrer par la suite, mais c’est lui qui m’a donné, le premier, envie de faire de la magie. » Le deuxième maître, il le rencontre des années plus tard. Yann Le Briéro fait des études d’ostéopathie. Un des étudiants, lui, est en reconversion. C’est un ancien magicien professionnel. « Il m’a dit : si pendant un an tu me fais un tour de magie toutes les semaines et que ça me plaît, je t’apprends tout ce que je sais. » Il réussit le challenge et devient son disciple. Yann le Briéro continue sa carrière d’osthéopathe, mais éprouve devant une audience, ses tours le week-end. En quelques années, la magie prend toute la place. Il se lance. « On ne pense pas forcément à ça quand on me voit faire des tours, mais une grande partie de mon temps, je la passe en rendez-vous ou à passer des coups de téléphone pour décrocher des spectacles. » Spécialiste du close-up (ou magie rapprochée), le magicien tourangeau ne rentre jamais dans les détails. Peur de trop se dévoiler, de donner l’indice de trop. Il évite encore en rigolant, parle d’internet comme d’un moyen d’apprendre beaucoup de tours. « Quand je suis sur scène, je me suis aperçu qu’il y avait une sorte de dédoublement de personnalité. Je parle beaucoup plus fort. » Plus exubérant. Yann Le Briéro décrit un monde de techniques, de grandes illusions, d’entraînements intenses. « Je renouvelle sans cesse ceux que j’ai déjà présentés. Ça s’oublie vite un tour. » De nouveau papa depuis seulement quelques semaines, Yann le Briéro prend souvent sa femme à témoin. « C’est mon premier public. Au début, elle était émerveillée ! » Il rigole encore. Ses grands doigts bougent au rythme de ses phrases. Il finit par lâcher : « Je n’arrête jamais vraiment de travailler. »
 

David Lecharpentier
Projectionniste
DOSS_PROJECTIONNISTE

Le bruit est assourdissant. Il provient du projecteur numérique installé dans cette petite salle sombre. Les images en mouvement passent à travers une petite vitre, pour ensuite être projetées sur l’écran du cinéma. David Lecharpentier fait visiter son lieu de travail, à l’étage du deuxième bâtiment des Studio. Loin du regard des spectateurs. Un ordinateur, un poster du Boulevard de la Mort de Quentin Tarantino et cette soufflerie, omniprésente. « Le bruit des pellicules était quand même plus agréable, ça berçait plus. » David Lecharpentier est projectionniste depuis 10 ans. Il a vu l’arrivée du numérique dans les salles de cinéma. Moins de manipulations techniques, de réglages, plus d’informatique. Derrière les salles obscures, la profession s’est adaptée. « Je suis plus polyvalent aujourd’hui, je travaille toujours autant mais j’ai des tâches différentes. Je dois nettoyer les lunettes 3D par exemple. » Nouvelle ère, nouvelles pratiques : la nostalgie du 35 mm n’est jamais très loin, même si David Lecharpentier avance sans trop s’apitoyer sur le sort du 7e art. Le projectionniste de 44 ans parle vite, sans vraiment reprendre son souffle. Phrases saccadées, il raconte son ancien métier d’intermittent, d’ingé son et lumière. La technique l’a toujours fasciné. Savoir comment ça marche. La lumière de lascène ne l’intéresse, en revanche, pas beaucoup. « J’étais dégoûté par ce côte réseau, il fallait manger avec untel, téléphoner, montrer que j’étais là. »
Réorientation
David Lecharpentier se réoriente vers le métier de projectionniste. Une formation à Château-Renault et un stage aux Studio lui ouvrent les portes de la cabine de projection. Ce métier de solitaire lui plaît. Il ne déteste pas les horaires de nuit. « Beaucoup de projectionnistes sont arrivés par hasard dans le métier. » Au début, il réceptionnait les bobines, notait sur une fiche d’éventuelles observations. Ensuite venait le réglage de la focale, « chaque film avait sa spécificité. En fonction de l’usure de la pellicule, la vitesse de lecture changeait. Il fallait faire attention à ne pas non plus la casser. On pouvait aller voir un film deux fois de suite et assister à deux versions différentes : les couleurs, les contrastes, la vitesse changeaient à chaque séance. » Le numérique, depuis, a tout bouleversé, lissé. Aujourd’hui, les films transitent de disques durs en disques durs, ne se détériorent plus. Planifier, vérifier s’il n’y a pas de bug, les machines ne demandent presque aucun réglage. Spécificité des Studio, les anciens projecteurs n’ont pas été enlevés. Ils servent parfois lors de festivals ou de séances de la cinémathèque, vestige d’une époque encore récente. Dans l’ombre du cinéma, le projectionniste reste encore à part, seul aux manettes des séances. Trait d’union entre le réalisateur de cinéma et le public, c’est encore lui qui appuie sur le bouton final. Caché au-dessus des spectateurs, il scrute encore de temps en temps si tout se passe bien. Gardien du 7e art.
 

Valérie Fouchaux
Conseillère pénitentiaire
DOS_SPip

« Quand on est dans la pénitentiaire, on fait attention. » Valérie Fouchaux s’exprime posément. Des paroles mesurées qui visent à ne pas trop en dévoiler. À 43 ans, elle a passé 17 années dans différents services pénitentiaires d’insertion et de probation (Spip). Depuis 2011, elle travaille à Tours. Tout débute par des études de droit à Tours et l’envie de devenir magistrat. Elle tente le concours, mais cela ne lui sourit pas. Dans une revue, elle tombe sur un article consacré aux conseillers pénitentiaires d’insertion et probation (CPIP). Nous sommes en 1995 et la profession est redessinée par une réforme. Exit les éducateurs des prisons et les agents de probation de l’extérieur. Désormais, il y aura des conseillers capables de travailler en milieu ouvert et fermé. « Je rejoins la première promotion de l’École nationale de l’administration pénitentiaire qui formait à ce nouveau métier. » Après deux ans de formation, elle se retrouve affectée à Fleury-Mérogis. « La plus grande prison d’Europe. » «Au début, à Fleury, je n’étais pas sur liste rouge. Un jour, un détenu a appelé à mon domicile. Il venait de sortir de prison et sollicitait de l’aide pour un logement. » Depuis, Valérie prend des précautions. «Quand je quitte le travail, je ferme la porte. » Sa manière de dire que vie professionnelle et personnelle sont dans des compartiments étanches. « Je n’ai pas de profil Facebook. Quand je vends quelque chose sur leboncoin. fr, je n’indique pas mon nom. »
Dimension sociale
Il y a une dimension sociale dans le métier de CPIP. Sa mission principale est le contrôle de la bonne application des condamnations et des obligations. Et favoriser l’insertion par la suite. « Il faut trouver un juste milieu entre l’aide et le contrôle. » À l’entendre, on se dit que les contours du métiers sont encore flous. «Par exemple, si une prison appelle et me dit : “ Il faut que tu reçoives tel détenu, il va péter un câble ”, cela ne relève pas des compétences du CPIP. Je ne suis ni pompier ni psy. » Depuis plusieurs années, Valérie travaille en milieu ouvert. Ce qui représente les deux tiers de l’activité du Spip. Elle est affectée au pôle TIG. Le travail d’intérêt général est un peine prononcée par un tribunal pour des faits « mineurs ». Une alternative à l’incarcération. Dans le jargon, on parle de « tigiste » pour qualifier ce type de condamné. « Ils ont souvent conduit sans permis ou alcoolisé, ou commis de petits vols. » Valérie s’échine à trouver des structures où les condamnés travaillent en réparation des préjudices causés. « Des collectivités territoriales, des associations comme Emmaüs, les Restos du coeur, les maisons de retraite ou la SNCF. » Elle essaie de répartir au mieux ses dossiers. « On cherche à convaincre les mairies d’arrêter de donner les espaces verts aux “ tigistes ”. Ce ne sont pas que des bras cassés. Beaucoup ont fait des études. Le tigiste, c’est monsieur Tout-le-monde. » « Il faut composer avec les compétences du condamné, mais aussi son emploi du temps. Certains ont un travail et ne sont disponibles que le week-end. D’autres ne disposent d’aucun moyen de locomotion. » Un vrai casse-tête. Si on la questionne sur sa profession, elle répond qu’elle est fonctionnaire. « Point barre. » D’ailleurs, elle a pensé à changer de métier. S’orienter vers la fonction publique territoriale. Au lieu de cela, elle demande une mutation tous les 4 à 5 ans. « On évite de s’encroûter. »
 

Fabrice Brault
Détective
DOS_detective

Ni Sherlock Holmes ni Magnum. Et pourtant, Fabrice Brault, 40 ans, exerce le même métier : détective privé. Depuis sept ans, il travaille seul à la tête de Fabrice Brault Investigation. Oui, oui, comme FBI, l’agence américaine de renseignement intérieur. « Mais, on prononce à la française, sourit-il. Forcément, je me suis beaucoup fait charrier par des confrères. » Fabrice est avenant. Souriant. Rasé de frais, les cheveux courts. Il a un petit air de Xavier Gravelaine, l’ancien footballeur reconverti en commentateur sportif. Son physique passe-partout lui permet de se fondre dans la masse. Ses premières enquêtes, il les a menées au sein du service recouvrement de Cétélem. Il espérait être embauché par l’entreprise de crédit. Ça ne s’est pas fait. Hasard de la vie, il est devenu détective grâce à une petite annonce. « J’ai postulé à une offre d’emploi pour être enquêteur. Je ne savais pas vraiment à quoi cela correspondait. » Très vite, il fait ses armes avec un « artisan » du métier. Il n’a alors que 21 ans. Petit, « j’ai baigné dans les émissions de Jacques Pradel à la télé (Perdu de vue, NDLR). » Aujourd’hui, Fabrice passe à l’écran. Il a participé à six tournages, principalement pour M6 (C’est ma vie, Zone interdite). « C’est une cliente désireuse de retrouver sa soeur qui m’a demandé de travailler avec la télé. » Ses clients sont des particuliers ou des entreprises. « Souvent des recherche de personnes disparues », son domaine de prédilection. Il peut s’agir de séparations familiales ou de la recherche d’un héritier. « Je me rappelle avoir trouvé un SDF sous un pont de Paris. Je lui ai annoncé qu’il venait d’hériter de 500 000 €. »
Enquêtes
Il mène aussi des enquêtes conjugales. « On vérifie les suspicions d’infidélité. Pour les entreprises, l’objet des recherches diffère. Fabrice vérifie la fiabilité ou la probité de certains salariés. « Par exemple, un employé du bâtiment en arrêt maladie que l’on trouve en activité sur un chantier voisin. » Fabrice Brault se pose systématiquement la question de la légitimité du client. « Je vérifie leur identité. Beaucoup se présentent sous une “ fausse qualité ”. » Ensuite, sa seule règle est de rester dans la légalité. « L’activité est bien plus cadrée en France qu’à l’étranger. » Le nombre d’enquêteurs privés a chuté de 3000 en 2000 à 800 en 2014. « L’agrément est délivré par le Conseil national des activités privées de sécurité et nous sommes régulièrement soumis à des contrôles de la Direction centrale du renseignement intérieur. » On est loin de Nestor Burma. L’idée du privé véhiculée par les fictions est très éloignée de la réalité. « Il n’y a pas de grande gueule dans la profession. En revanche, il faut de la sagacité, de la curiosité, de l’intuition et de l’empathie. Un peu de culot aussi. »
 
BONUS Pour le plaisir, on a rapidement fait le portrait de Chloé Vernon, notre chroniqueuse Gastro.
Chloé Vernon
Chroniqueuse resto
Elle n’était pas très partante pour qu’on parle d’elle. Chloé Vernon n’aime pas trop se trouver sous les projecteurs. Impossible de vous la décrire ni de vous donner son âge. Ce serait la trahir, lui enlever son anonymat, son outil de travail, son sésame qui lui permet de vous faire découvrir de nouvelles adresses. Sans ça, impossible de goûter aux plats, sans passe-droit, ni avantage. Il paraît qu’un jour, un restaurateur l’a reconnue. Eh bien Chloé Vernon a refusé d’écrire l’article. Droite dans ses bottes. Si, on peut vous dire qu’elle adore le lapin à la moutarde et la tartiflette. Mais rien ne la fait plus craquer qu’une bonne crème brûlée au Nutella. Bon, on lâche un dernier indice au risque de la fâcher (elle est très susceptible) : la Tourangelle ne finit jamais un repas sans dessert.

96 heures (d'ennui ?)

Face-à-face entre un truand et un policier : le huis clos tombe vite à plat, malheureusement.

CINE_PAP_OUVERTURE
Zoom, regard de Gabriel Carré, patron de la BRB (Brigade de Répression du Banditisme). Figure fatiguée de la police française, il tombe dans le traquenard. Celui élaboré par Victor Kancel pour sortir de prison, un méchant brigand retors et bien décidé à savoir qui l’a balancé. Les rôles s’inversent, le malfrat emprisonne Carré, l’interroge comme s’il portait le costume du policier. Le gardé à vue plonge dans les affres du prisonnier, la torture n’est jamais loin. Commence l’affrontement. L’exercice n’est pas aisé. De nombreuses légendes du cinéma se sont déjà emparées du duel psychologique pour en faire des scènes cultes (rarement des films entiers). On pense à Tarantino et son interrogatoire qui se finit par une oreille coupée dans Reservoir dogs. Ou alors, tendance psychopathe, l’excellente performance d’Anthony Hopkins, admirable de cruauté face à la fraîche Jodie Foster, dans le Silence des Agneaux. On peut aussi aller chercher dans les westerns de Sergio Leone pour trouver des face-àface dignes de ce nom, Il était une fois dans l’Ouest est peut-être le plus emblématique. Juste pour le plaisir, on se rappelle le combat entre Travolta et Cage dans Volte/face.
Tout ça pour dire que Frédéric Schoendoerffer s’attaque à un morceau peut-être trop gros pour lui. Si les 30 premières minutes de son film tiennent la route, l’intrigue se délite vite. Le duel se transforme en comédie tragique, en farce. Les dialogues tout en silence des débuts deviennent alors risibles. À aucun moment du film le rythme ne s’accélère, laissant l’intrigue patauger dans un marécage de répliques creuses. Les effets grossiers (il pleut quand le méchant est en colère, oulala) ne participent pas à l’épuration du scénario, déjà très (trop) sobre. Les deux acteurs principaux arrivent parfois à convaincre, toujours dans cette première moitié de film. Mais Gérard Lanvin et Niels Arestrup tombent petit à petit dans le panneau des stéréotypes et perdent la subtilité de leur jeu à mesure que le film avance, interminable. Le réalisateur ne tient pas la tension du huis clos jusqu’au bout. Ce qui sauve le film du néant, c’est l’utilisation des décors. Frédéric Schoendoerffer filme avec brio cette villa sortie des délires d’un architecte, maison tortueuse où l’intrigue labyrinthique se propage. Un lieu où l’espace n’est jamais vraiment défini et le temps n’a plus de valeur que celui que les personnages lui donnent. Si le scénario et la mise en scène étaient à la hauteur de sa façon de filmer, 96 heures aurait pu faire date. Dommage.
 
 

Chroniques culture #22

Cette semaine, on a dégotté un super jeu vidéo, une BD sur Le Horla (amis bacheliers, bonjour), mais aussi le DVD Henri et un CD qui envoie…

LE CD
« IF LOOKS COULD KILL »
Il y a quelque chose de fascinant chez ces artistes qui arrivent à mêler ironie et mélodie sans que le résultat ne soit qu’une vaste blague. Danton Eeprom, faussement sage – vraiment dandyesque – propose dans son dernier opus une synth pop désinvolte mais soignée, sexy. Ce frenchy pro du mix, touche à tout, nous plonge dans une ambiance lascive, sensuelle, même quand il s’approche du hiphop !
« If Looks Could Kill », Danton Eeprom, In Finé.

CHRONIQUE_DVDLE DVD
HENRI
Le dernier film de Yolande Moreau est une ode à l’amour, à la différence. Dans une petite ville de Belgique, Henri perd sa femme Rita. C’est elle qui tenait vraiment les rênes de leur petit restaurant. Mal dégrossi, bougon, Henri c’est le bourru typique. Pour s’en sortir, il va faire appel à Rosette, une jeune handicapée mentale. Son arrivée va bouleverser la vie de ce cuisinier associable. Henri a cette fraîcheur qui fait du bien au cœur.

LA BD
LE HORLA
Le bac de français approche alors pourquoi ne pas réviser ses classiques en se plongeant dans un des romans les plus excitants et les plus étranges de Maupassant. D’autant plus qu’il est mis en image par l’immense Guillaume Sorel, amateur de littérature fantastique. Leur rencontre autour de cette oeuvre inclassable est un vrai moment de bonheur qui vous emmène loin entre angoisse, hantise et peur de l’invisible. H. Bourit

LE JEU VIDÉO
MXGP
Les jeux de motocross n’étant pas légion sur PC et consoles, les amateurs de tout-terrain ne manqueront MXGP pour rien au monde. Plus orienté arcade que simulation, le nouveau titre de Milestone est un excellent défouloir. On retrouve les 60 pilotes, autant de motos et les 14 terrains des championnats MX1 et MX2. Virages serrés, doubles sauts et whoops attendent donc les rois de la poignée dans le coin. Moteur ! L. Soon
Tout public, PC, PS3, PS Vita, Xbox 360, 30 à 50 €.

Top chef version XS

Les cuisiniers en herbe revisitent les classiques en deux heures.

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Ils deviendront peut-être les futurs candidats des émissions comme Top chef ou Masterchef, ils ont entre 6 et 11 ans et sont inscrits aux ateliers Saperlipopote. C’est l’association Courteline qui les organise. Des cours de cuisine créative proposés tous les quinze jours par une diététicienne tourangelle, Vanessa Gilbert.
Son objectif : apprendre aux enfants les rudiments de la cuisine tout en s’amusant. Équipés d’économes, de rouleaux à pâtisserie et de planches à découper, les cuisiniers en herbe revisitent durant deux heures les grands classiques culinaires : des sauces aux lasagnes en passant par les pizzas, les tartes ou encore la fameuse pâte à tartiner du goûter. Durant l’atelier, les cinq sens sont en éveil, les petits chefs jouent avec les odeurs, la texture ou le goût des produits pour préparer une recette dont eux seuls auront le secret. Pour la diététicienne « le cours donne l’occasion de leur transmettre certaines valeurs comme celles d’apprendre à cuisiner avec les fruits et légumes de saison, cultivés localement et si possible sans pesticide ».
Chez Saperlipopote, pas de recette ratée, les apprentis repartent même avec leurs plats à la maison pour les faire déguster à papa et maman. Bon appétit alors !
Anne-Cécile Cadio
ÇA LES FAIT BOUGER !
√SORTIE CHASSE AUX OEUFS…
Le château du Rivau propose une course au trésor dans son jardin dimanche et lundi de Pâques. Aidés par un animateur, les enfants sont invités à découvrir des oeufs magiques. Comptez deux euros par enfant. Il est conseillé de réserver sa place. Chasse aux oeufs les dimanche 20 et lundi 21 avril, à 11 h 30 et 15 h 30. Plus d’infos : chateaudurivau.com
EXPO MAMMOUTH ET CIE…
Le musée de la préhistoire du Grand-Pressigny présente une superbe exposition sur ces grosses bébêtes de la préhistoire ! Une façon ludique et interactive pour vous plonger dans leur monde ! Jusqu’au 30 novembre, expo Bêtes à tout faire au musée de la préhistoire du Grand-Pressigny. Plus d’infos : prehistoiregrandpressigny.fr
VACANCES DE PÂQUES / STAGE
KIDS_BV_BOUGER_CHATEAULa compagnie Ckoicecirk organise deux stages de cirque pour les vacances. Au menu des réjouissances : jonglerie, équilibre, clown, acrobatie et trapèze. Il reste des places (le stage est réservé aux enfants dès l’âge de 5 ans). Le Rexy est situé dans l’ancien cinéma au 50 rue Maxime-Bourdon à Saint-Pierre-des-Corps. Du 22 au 26 avril et du 28 avril au 2 mai. Tarifs : entre 50 et 70 €. Plus d’infos : ckoicecirk.ateliers@gmail. com ou au 02 47 45 54 96.
 

Une minute sur le web #12

Chaque semaine, tmv se décarcasse pour vous trouver les perles du net. Épisode 12 !

Terry Border, c’est un artiste américain qui a remis au goût du jour les sculptures en fil de fer en mettant en scène des objets du quotidien. Ses oeuvres sont drôles, touchantes, littérales… Plus sur bentobjects.blogspot.fr
BUZZ_BORDER
COUP DE COM’
TWITTER 2.0
Le site de microblogging a réussi sa publicité virale en annonçant une mise à jour importante. Plus jolis, plus simples, les profils des utilisateurs vont de plus en plus ressembler à ceux de Facebook. Une stratégie pour attirer un public plus large sur Twitter, alors que l’entreprise peine encore à trouver des revenus.
BUZZ_TWITTER
TECHNO
LA FIN POUR XP
Microsoft a annoncé, le 8 avril dernier, qu’il arrêtait la mise à jour de sécurité pour Window XP. En gros, il ne va plus réparer les failles pour contrer les cyberattaques qui visent ce vieux système d’exploitation. Oui mais… entre 20 et 30 % des ordinateurs dans le monde utilisent encore Windows XP.
BD
JOANN ET JEAN
Le dessinateur du Chat du Rabbin rigole bien sur son compte Instagram. Surtout quand Jean Sarkozy se met à faire des caricatures (très moches) et le cite comme référence. Ni une ni deux, Sfar s’est fendu d’une vingtaine de dessins en réaction. Génial. Voir tout sur instagram.com/joannsfar
LE TUMBLR
WESH HUGO !
Quand les grands personnages de l’histoire deviennent des grosses cailleras, ça donne Weshington, René Descartel, Wolfgang, Claude Money… Ils vendent même des t-shirts pour un max de street cred’. Tout sur gagstas.tumblr.com
BUZZ_CAILLERA
LE CHIFFRE
14,4
C’est en millions, le nombre d’Américains qui ont regardé à la tv le premier épisode de la quatrième saison de Game of thrones. Carton plein pour la chaîne HBO qui vient juste de signer pour deux saisons supplémentaires.
LE JEU
ZOMBIES DE BUREAU
Imaginez, vous êtes un employé de bureau quand soudain… des zombies ! Dans Zombie exploder, il n’y a aucune arme à part vos mains et vos pieds. La façon de jouer est assez originale : vous bougez la souris pour les coups de poing et vous cliquez pour les kicks. Marrant. Jouez sur thestylemachine.com/zombie
BUZZ_JEU

Funktrauma : portrait funky

Le duo adepte du « fait maison » offre une musique funk jubilatoire. Portrait.

(Photo Cédric Neige)
(Photo Cédric Neige)

Café et sirop de citron – fraise déjà bien entamés : les deux membres de Funktrauma profitent des quelques rayons de soleil qui percent sur la place Plum’. Sur la table, devant Stephen est posé un petit sachet de graines de carottes. Marco explique avec un petit sourire : « Je viens de lui offrir. J’ai acheté un petit terrain pour cultiver mes légumes près de Tours. C’est un moyen détourné pour le convaincre de venir m’aider. »
Les deux acolytes rigolent. Bonne humeur. Complices de musique, ils ont créé Funktrauma en 2010 lors d’un voyage initiatique à Berlin. Un synthé et une petite batterie pour seuls bagages, pendant deux semaines, ils ont écumé les parcs, les fêtes sur les toits, les soirées improvisées. « On n’avait rien préparé, on s’est laissé porter. Vus les retours positifs, on a décidé de se lancer. »

Besoin de surprises, d’inattendu, d’aventures, Funktrauma bouge les lignes de la musique live. Ils ne sont jamais là où on les attend. « On a construit il y a déjà quelque temps, une petite scène mobile sur laquelle nous jouons tous les deux. C’est le public qui nous déplace. La première fois, on a essayé place Plum’, sans autorisation. Une petite foule s’est formée autour de nous. Une voiture de police nous suivait, sans pouvoir intervenir. Au détour de la rue du Commerce, on a tout démonté, rangé dans le local d’un ami. La foule s’est dispersée, nous avec. Les policiers étaient hallucinés. »
Funktrauma peut jouer partout, tente tout. Ils improvisent en live avec une compagnie de théâtre, font un concert les pieds dans la Loire, expérimentent une fanfare de rue électronique, jouent sur les grosses scènes régionales. Insaisissables. Entre professionnalisme et esprit bon enfant, les deux compères s’occupent avec sérieux de leur communication mais restent simples, naturels. Ils ont bien une ligne directrice, c’est cette musique funk ravageuse. Des chansons qui virent parfois vers de la bonne grosse dance 1990’s débridée ou de l’électro-rock jouissif façon Mirways. Leur musique oscille entre la complexité jazzy et la simple envie de faire danser.
En quatre ans, ils font partie des groupes qui comptent sur la scène régionale, une référence du dancefloor, à la force de leurs performances de rue, de leur sincérité.
Benoît Renaudin

ÉVÉNEMENT
LA SOIRÉE
Funktrauma organise avec d’autres groupes tourangeaux une « release party » pour fêter la sortie de leurs disques respectifs. Une bonne occasion de faire la fête dans un lieu emblématique (et qui va bientôt fermer) le Projet 244. Les bénéfices de la soirée iront directement aux groupes et leur permettra d’organiser une autre soirée, mais cette fois à Paris, histoire que leur musique soit entendue dans la capitale. Le samedi 19 avril, à partir de 19 h, au 244 rue Auguste-Chevalier (bus 5 : arrêt chevalier. Tram : Suzanne Valandon). Tarif : 5 €. Il y aura à boire et à manger sur place.

LES AUTRES GROUPES
CULTURE_BV_BOYSBOYS IN LILIES
On avait déjà parlé de ce super groupe dans tmv pour vous dire à quel point on appréciait leur pop rêveuse et leurs mélodies toutes douces. Plus d’infos sur facebook.com/BoysInLilies

CAÏMAN PHILIPPINE Déjà, ils ont un nom de groupe qui déchire. En plus, ils font de la super musique, entre funk endiablé et pop puissante, vous allez nous en dire des nouvelles ! Les écouter sur soundcloud.com/caimanphilippines

ET SINON…
Il y aura plein de surprises sympas dans la soirée, grâce à la touche du collectif Magazine qui s’est occupé de la scénographie de la soirée. Et puis, vous pourrez admirer les oeuvres de Renar qui fera pour l’occasion une petite expo et écouter le dj set de Milan Tel et Florken.

Bagels & Breakfast : le pain rond et frais

La folie bagels n’a pas épargné Tours. On a découvert un bon petit resto et on vous dit tout, tout, tout sur le bagel… Le petit, le gros, le…

Belghit Taieb a découvert la recette de ce pain à bagels à la gare Montparnasse. Il n’en dit pas plus : « Le reste, c’est secret. » (Photo tmv)
Belghit Taieb a découvert la recette de ce pain à bagels à la gare
Montparnasse. Il n’en dit pas plus : « Le reste, c’est secret. » (Photo tmv)

C’est vraiment à la mode en ce moment, les bagels. Emblème de New York, en forme de pain troué, ce sandwich séduit, fait parler de lui. Alors pour se différencier, il faut inventer, sans trahir la tradition. Bagels & Breakfast a ce petit air de delicatessen, sorte de petite échoppe que l’on retrouve à tous les coins de rue à New York, mais garde une déco résolument lounge.
Il n’y a qu’à voir la petite terrasse avec des fauteuils confortables qui devraient attirer l’oeil des passants de la rue Colbert, ceux en mal d’assise et de calme.
Toujours l’inspiration d’outre Atlantique, le tableau à l’extérieur, annonce le bagel du jour avec un petit mot sympa. On opte pour la création justement (voir notre avis ci-contre). Service souriant, attentionné, peut-être un peu long. Mais on aura l’explication quelques minutes plus tard : le patron (Belghit Taieb, il tenait le restaurant marocain rue Charles- Gilles) est seul pour la journée, la serveuse avait un empêchement. Pas très grave, les quelques rayons de soleil aident à patienter.

Les bagels arrivent. Bien garnis, ils ont été pensés pour caler (on pense à vous, bande de jeunes affamés). Tout est maison, même le pain. La viande arrive tous les matins de chez le boucher, elle est ensuite travaillée en cuisine. Les légumes sont marinés, frais, la sauce succulente. On mange ça avec les mains, comme un burger, ça coule, on croque à belles dents. Le patron vient voir si tout se passe bien. Une table voisine fait une suggestion sur la sauce au miel, il part en cuisine, une petite assiette revient pour faire goûter la nouvelle préparation. Belghit Taieb est d’une telle gentillesse que la cuisine en devient encore plus agréable. Ici, le client est vraiment roi.

Erbé
AU MENU
√LA SPÉCIALITÉ
Oubliez les bagels légers, celui-ci va vous caler tout l’après-midi. À l’intérieur : cream cheese, galette de pommes de terre, boeuf haché (légèrement épicé), salade et poivrons marinés. Le pain est grillé à point, moelleux à l’intérieur. Tout est frais, maison, travaillé.
L’ADDITION
On a eu un peu de mal à le croire au début mais la formule complète est à 7,50 €. Pour ça, vous avez le bagel, la boisson et le bagel sucré (chocolat, cannelle ou raisins) fait maison. Vu que tout est maison et de bonne qualité, c’est une sacrée aubaine.
EN PRATIQUE
Bagels & breakfast est ouvert toute la journée et en soirée. Le matin, vous pouvez y aller pour le petit déjeuner et l’après-midi pour le goûter. S’il est fermé vers 15 h, c’est que le patron est parti faire un peu de sport, mais ce n’est souvent pas très long. Au 108 rue Colbert. Plus d’infos au 07 60 77 42 85.

5 bonnes raisons d'aller au festival Mauvais Genre

Du 16 au 21 avril, le festival déjanté Mauvais Genre revient à Tours. Tmv vous donne cinq bonnes raisons pour vous précipiter dans les salles obscures.

1. Car côté ciné, c’est l’un des rendez-vous incontournables en France
Mauvais Genre fête son huitième anniversaire, cette année. Comme chaque année, les passionnés (et curieux) pourront se précipiter dans les salles obscures pour se nourrir de ciné bis, de séries B voire Z, de science-fiction, d’épouvante ou encore de thriller et de films déjantés, qui dynamitent le cinéma.
Au final, de plus en plus de monde, de partenaires, d’invités et une programmation toujours plus intéressante dans tout ce que le ciné compte de « mauvais genre ».5461_125_AFFICHE-MAUVAIS-GENRE-2014-710x837

2. Car tmv vous conseille quels films regarder
Court-métrage, long-métrage, compétition, hors-compét’… Il y a de quoi faire pendant ces six jours.
Côté longs-métrages, on vous conseille déjà de vous ruer sur Der Samuraï, de Till Kleinert, où le quotidien d’un petit village est perturbé par un loup. A moins que ce ne soit quelque chose d’autre… (rire diabolique) Priorité aussi au foufou LFO, où un passionné de technologie découvre qu’il peut hypnotiser les gens avec du son. On filera aussi voir Apocalyptic, qui paraît démentiel avec son équipe TV partie filmer une communauté religieuse adepte de la fin du monde.
En hors-compétition, impossible de louper le très « WTF » Zombie TV et le gore The Demon’s Rook. Et au niveau des courts-métrages, notre petit doigt nous (vous) dit de jeter un œil à Remember Me et Palma…
Tout le programme, c’est PAR ICI.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=B3ILJvfXfMw[/youtube]

3. Car c’est un festival hétéroclyte
Du ciné, vous allez en manger pendant ces six jours. Pour éviter l’indigestion (bon ok, c’est difficilement possible. Mais bon…), direction le Village. Déjà, parce qu’il y aura plein d’exposants (Radio Béton, A Tours de Bulles, Yummi, Renar ou encore nos collègues cultes de Mad Movies). Et aussi parce que vous pourrez vous décrasser les oreilles, en écoutant les concerts de The Cherry Bones ou Grand Guru, sous le soleil (mais si, on croise les doigts).
Et tant qu’à faire, amenez vos bouquins : une dizaine d’auteurs seront en dédicace. Notamment Christopher Priest, Gilles Lecoz, Mélanie Fazi, Frédéric Mur…

4. Car il y a une Nuit Interdite

President Wolfman
President Wolfman

Ah, ça fait son petit effet, comme appellation. La Nuit Interdite se dérouler au CGR de Tours centre. Pour 10 €, rassasiez-vous de courts-métrages bien « mad », et de longs-métrages comme Apocalyptic (hop, remontez, on en parle en haut), House with 100 eyes (l’un des brûlots les plus méchants du festival, sur un couple réalisant le snuff-movie porno ultime) et President Wolfman (le président des États-Unis se transforme en… loup-garou !). Du très, très lourd.

5. Car c’est à… Tours !
Bah oui, c’est tout bête, mais vous auriez tort de ne pas en profiter. Tours se met en chantier pour accueillir le festival Mauvais Genre. Les lieux de rendez-vous ? Le Petit Faucheux, le CGR Centre, les Studio. On vous y retrouve ?

Festival Mauvais Genre, du 16 au 21 avril.
Tarifs, programmations et informations complémentaires sur : www.festivalmauvaisgenre.com

Attention, tous les films sont interdits au moins de 16 ans, sauf précisés.

Retrouvez l’article dans tmv sur la précédente édition de Mauvais Genre ICI.

Vidéosurveillance : souriez, vous êtes filmés

Tmv a fait une petite balade… sous l’œil des caméras. Levez les yeux, elles sont plutôt nombreuses et pas forcément où on les attend. Visite guidée et paroles de Tourangeaux

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Il paraît que les murs ont des oreilles… mais aussi des yeux. Si, si, regardez un peu à droite, à gauche, les façades des bâtiments. Mais aussi les poteaux, le tramway, les lampadaires. Vidéosurveillance pour les uns, vidéoprotection pour les autres : peu importe la terminologie, le débat a toujours agité Tours. Pendant la campagne des municipales, Serge Babary (lire notre interview ICI) a répété vouloir de nouvelles caméras dans les rues, notamment dans des « zones sensibles ».
Le bas de l’avenue Grammont est plutôt vide, en matière de caméras, à part autour de la Maison d’arrêt de Tours. Arrivée à la place de la Liberté : les petits yeux sont là. Des boules, appelées « caméras Dome », sont posées sur le réseau du tramway et son environnement. Elles sont gérées par Kéolis, un opérateur privé. Vous ne les voyez pas forcément (d’un côté, qui se balade le nez en l’air ?). Mais curez-vous le nez dans la voiture, vous êtes vus. Embrassez goulûment votre dulcinée à l’arrêt Liberté, en attendant le tram, vu aussi !
Un peu plus loin, en plein quartier du Sanitas, la vidéoprotection hérisse le poil de certains habitants. « Il y a des caméras partout ! Au Palais des sports, au Centre de vie… Le Sanitas, c’est Big Brother ! », lance Ibra.
Accompagné de son ami Jonathan, il traîne dans le quartier et fait la moue à chaque caméra. « C’est pas ça qui va arrêter la délinquance. Ceux qui croient le contraire ne réfléchissent pas. Un type qui voudra voler un autre n’aura qu’à le faire un peu plus loin », souffle-t-il, dépité.
Inefficace, donc ? Catherine Lison- Croze, présidente de la Ligue des droits de l’homme Touraine (LDH37), le pense aussi. « Les caméras ne dissuadent pas. J’étais avocate pendant 40 ans et j’ai bien vu que les gens savaient s’adapter aux moyens de dissuasion. La loi oblige à prévenir de la présence des caméras. Donc on ne fait que déplacer le problème. » Avant d’asséner que « ce qui est ciblé, ce sont les couches populaires, les plus pauvres ». Récemment, Jean Germain, à l’origine de la vidéoprotection à Tours, se justifiait en rappelant que « les gens ont le droit de se promener en ville sans être ennuyés ».
« Le Sanitas, c’est le royaume des caméras. Je ne suis pas contre la vidéosurveillance, mais il ne faut pas exagérer… », soupire André, septuagénaire, vivant dans le quartier depuis une dizaine d’années. Trop de caméras, alors ? Non, d’après quelques habitants croisés. Notamment pour deux étudiantes, Marjorie et Leïla, qui estiment pour leur part que « la vidéoprotection a apporté un bénéfice au quartier. Pas seulement pour la sécurité, mais ça a poussé certains à respecter un peu les bâtiments, les gens, la tranquillité de tous… »
La balade continue. Le soleil tape. On se retrouve devant la gare, baignée par le soleil et où l’on peut apercevoir des caméras « boîtes » : de longs boîtiers, les plus répandus, que l’on voit souvent sur les bâtiments publics. Dites-vous que quand vous courez comme un dératé pour attraper votre train, vous êtes filmés ! Idem tout autour des arrêts de l’arrêt gare du tramway.
Une présence qui ne semble pas beaucoup déranger ici : « C’est même plutôt rassurant, surtout sur le parvis de la gare, le soir. Quand on rentre, seule, on a un peu la trouille… », raconte Sarah, 19 ans. « Et je me mets à la place de quelqu’un qui va se faire piquer son portefeuille. Moi, ça m’arrangerait bien que les vidéos aident à retrouver le voleur ! »
La gare oui, mais le tramway… c’est visiblement plus problématique. En apercevant la petite caméra suspendue à l’arrêt, exploitée par Kéolis, Pierrick, Tourangeau de naissance, se sent « épié et pas à l’aise ». Chaque rame compte deux caméras extérieures et huit intérieures. Ces dernières sont indiquées par de petits écriteaux, au-dessus de vos têtes quand vous validez votre ticket. Sans compter celles disposées aux abords, tout le long de la ligne, Joué-lès-Tours y compris. Un système qui avait, par exemple, permis à la police, en novembre dernier, d’éplucher les bandes vidéos et d’arrêter trois femmes coupables de nombreux vols à la tire dans le tramway.
Début mars, MobiliCités (portail des transports publics et de la mobilité) expliquait que, suite à une demande de Kéolis Tours, le préfet avait autorisé le transporteur à installer 22 caméras aux abords des stations. Seule condition : l’exploitation des images serait du ressort des pouvoirs publics.
S’appuyant dessus, La Rotative, site collaboratif d’informations locales, s’interrogeait sur la visualisation des images filmées sur la ligne de tramway, plus uniquement réservée aux compétences de la police, mais aussi désormais aux agents de Kéolis. En citant un arrêté préfectoral du 20 décembre 2013, qui faisait disparaître la référence de « visualisation de l’image ». « Celle-ci n’est donc plus réservée aux flics (sic), et les agents de Kéolis pourront passer leurs journées à regarder la ville depuis leurs écrans de vidéosurveillance », écrivait La Rotative. Or, la loi stipule bien que le public doit être informé de la présence de vidéoprotection. Si c’est bien le cas à l’intérieur des rames du tramway, tous les arrêts que nous avons visités ne présentaient pas de panneaux pour l’annoncer.
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Alors pour se reposer un peu, direction les quais, au bord de la Loire. On finirait presque par s’habituer à tous ces petits objectifs. En grignotant votre sandwich, sur les marches de l’Hôtel de ville, vous pouvez voir quelques caméras si vous levez un peu les yeux. Il y a aussi celles collées aux banques le long de la rue Nationale, autour du commissariat rue Marceau ou encore aux lycées René-Descartes et Paul-Louis-Courier.
Il est 15 h et une dizaine de collégiens, 16 ans à tout casser, sirotent des bières. Ça fume aussi (mais chut, il ne faut pas le dire). En attendant, une vingtaine de caméras observe tout ça. Julie, en classe de 3e, en rigole : « Bah, de toute façon, ça ne filme pas, c’est juste pour faire peur ! » Sa copine Sandra rétorque : « Au moins, depuis les caméras, c’est devenu plus calme et tranquille ici. »
Un couple, posé au bord de l’eau à bouquiner, ne se dit « pas dérangé » par cette vidéoprotection le long de la Loire. « Il ne faut pas polémiquer pour rien. Le Tourangeau est parano ! Si on n’a rien à se reprocher, où est le problème ? »
Le problème, pour Catherine Lizon-Croze, présidente de la LDH37, c’est le trio effet-coût-liberté. « La vidéosurveillance est inefficace. En plus, c’est une politique onéreuse dans une période de pénurie et d’économie. Et c’est attentatoire aux libertés individuelles. » Un débat loin d’être tranché. « La vidéosurveillance n’est qu’un outil, il ne faut pas caricaturer. Il faut en ajouter, mais ce n’est qu’un outil. La priorité c’est la prévention », a encore récemment rappelé Serge Babary dans la presse locale.
ALLER PLUS LOIN
tours.sous-surveillance.net
Projet né sur le web, c’est une cartographie participative et collaborative qui recense toutes les caméras de vidéosurveillance de Tours. Construit à la manière d’un Google Maps, ce plan indique aussi le nom de l’opérateur, public ou privé, ainsi que l’endroit précis filmé et l’apparence de la caméra (boîte, Dome…)
LES DÉBUTS C’est au Royaume-Uni que s’est généralisée la vidéosurveillance, suite aux attentats de l’IRA. Il reste d’ailleurs le pays d’Europe le plus « télésurveillé », avec au moins 4,2 millions de caméras installées depuis 1990. Londres, la capitale, est la ville qui en compte le plus.
À TOURS Aujourd’hui, il existe près d’une soixantaine de caméras dites de « vidéoprotection », dans la ville. Une quarantaine surveille les bâtiments communaux. Les enregistrements sont archivés durant un mois et détruits ensuite, sauf si la police demande à les consulter.
OBLIGATIONS Depuis la loi du 21 janvier 1995, le public doit être informé de manière claire et permanente de l’existence d’un système de vidéoprotection. De plus, il faut savoir que chaque citoyen a le droit de demander à la municipalité les images enregistrées le concernant.

Serge Babary : "La caméra est un outil périphérique"

Serge Babary, nouveau maire de Tours, préconise d’augmenter le nombre de caméras de surveillance dans la ville.

DOSSIER BABARYAvant votre élection et pendant la campagne, vous avez dit vouloir doubler le nombre de caméras. Est-ce toujours d’actualité ?
La situation est la suivante : il y a soixante-cinq caméras officielles dans la ville de Tours. Sur ce chiffre, il y en a quarante qui surveillent les bâtiments municipaux. Et vingt-cinq sont positionnées dans des coins sensibles. Mais c’est insuffisant. J’en préconise une vingtaine de plus, ce qui porterait à 80-90. Une grande partie est utilisée pour la surveillance. La caméra est un outil, mais la politique de sécurité, ce n’est pas que ça, c’est plus vaste. Il y a aussi la prévention auprès des familles, des plus jeunes, la dissuasion, la police municipale… La caméra de surveillance est un outil marginal, périphérique. S’il n’y a personne derrière les écrans, ça ne sert à rien. Mon souhait est de renforcer, moderniser le suivi, la lecture des images. Il faut plus de réactivité pour la police et une réelle mission du personnel.

Pouvez-vous entendre les gens qui pensent en terme de liberté individuelle, de vie privée ou qui sont gênés d’être filmés ?
On peut raconter ce que l’on veut, mais n’oublions pas qu’il y a une durée de stockage, une restriction à l’accès des images, un floutage de visages, etc. De nos jours, on peut tracer tout le monde ! On peut savoir où vous êtes si vous payez par carte au péage… En ville, il y a aussi des caméras privées, aux distributeurs, bijouteries, soumises aux mêmes réglementations. C’est très strict.

Comme la présence de caméras est indiquée, ne déplace-t-on pas les problèmes ?
Je n’ai pas envie de les déplacer. 85 % de la délinquance se trouvent dans le vieux Tours, rue Colbert et dans le quartier de la gare. Il faut alléger la charge de délinquance là-bas. Quand on surveille, ça trouble juste les gens qui font des choses illégales. On les pourchassera. Je veux amener la tranquillité à la population.

Londres, la pionnière de la vidéosurveillance, a été critiquée, car les résultats n’étaient pas là. Vous n’avez pas peur de subir le même résultat à Tours ?
Non. Je souhaite un résultat positif. Tours est une ville moyenne. Une vingtaine de caméras en plus ne vont pas changer la taille de la ville, je ne me compare pas à Londres. Il faut plutôt se comparer à Orléans et leur centaine de caméras. C’est réussi, pour eux, en matière de contrôle de surveillance.

La Ligue des droits de l’homme nous a dit que c’était beaucoup d’argent pour peu d’efficacité. Que répondriez-vous ?
Je les connais très bien. Je suis preneur de toutes les solutions pour réduire la délinquance. Je ne veux pas fouler du pied les libertés publiques. Je veux juste que Tours vive tranquille.

Elections algériennes : "Nous aspirons à la paix"

Les présidentielles algériennes se terminent ce jeudi soir. Rencontre avec Salah Merabti, président honoraire de l’Association des Algériens de Tours-Val de Loire.

Salah Merabti dans la salle du Champ-Girault transformée depuis plusieurs jours en bureau de vote. (Photo tmv)
Salah Merabti dans la salle du Champ-Girault transformée depuis
plusieurs jours en bureau de vote. (Photo tmv)

Vous dites venir souvent au bureau de vote installé au Champ-Girault. Sentez-vous une dynamique ?
Nous avons eu quand même de nombreux votants, notamment le week-end dernier. Le temps pour voter était assez long, pour permettre aussi à la communauté de toute l’Indre-et-Loire de venir. Ce vote, c’est aussi un moyen de dire qu’en étant ensemble, nous pouvons faire bouger les choses pour la communauté algérienne d’Indre-et-Loire. Ça nous permet d’avoir la parole, d’être écoutés par le pays d’accueil mais aussi par celui d’origine.

Les médias français ont parlé de la campagne, mais pas toujours de manière positive, qu’en pensez-vous ?
Pour moi, l’Algérie a beaucoup souffert des années 1990, le terrorisme a fait du mal aux Algériens. Aujourd’hui, les pays voisins ont connu une révolution et restent parfois instables. Nous aspirons à la paix, nous voulons quelqu’un qui guide le pays, sans sombrer dans la violence.

La mauvaise santé du président Bouteflika a été beaucoup commentée voire critiquée, quel est votre sentiment ?
Là, je parle comme citoyen algérien, pour moi le pays ne peut pas vivre de changement brutal. Mais il faut également laisser toutes les opinions s’exprimer, tous les partis. La richesse de l’Algérie, c’est la diversité des idées. Nous devons aller vers l’alternance, mais doucement, surtout pas de manière brutale.

À Tours, une pétition a été lancée pour la venue d’un consulat à Tours, qu’en pensez- vous ?
J’ai vu passer ce papier à la mosquée de Tours, il n’y avait quasiment pas de signatures dessus. Je ne connais pas ceux qui sont à l’origine de cette initiative. Ce n’est pas sérieux. On compte environ 8 000 algériens dans le département, ce n’est vraiment pas assez pour la venue d’un consulat. La Pologne a ouvert son consulat.

Propos recueillis par B.R.

Musique : cet été, TMV s'exporte au festival Hellfest !

Tmv va poser ses valises au festival de hard rock et metal, Hellfest. Au programme, la légende Black Sabbath, ou encore Deep Purple et plus d’une centaine de groupes !

Black Sabbath, la légende, sera l'une des têtes d'affiche.
Black Sabbath, la légende, sera l’une des têtes d’affiche.

Le Hellfest, vous connaissez ? Si oui, tant mieux. Si non, honte à vous, mais votre journal Tmv vous pardonne et vous propose une séance de rattrapage.
Installé à Clisson (près de Nantes), ce festival gigantesque est le pèlerinage obligatoire pour tous les metalleux, hard-rockeurs, ou simples curieux. La Rolls Royce des festivals français. Le Hellfest a vu passer des groupes cultes et connus du grand public (ZZ Top, Ozzy Osbourne, Europe, Kiss…), aux plus obscurs représentés dans tous les styles : thrash metal, black metal, death, grind, hardcore et on en passe…
Cette année, Ben Barbaud et son équipe remettent le couvert les 20, 21 et 22 juin 2014. L’été, la chaleur, de la musique et ô surprise : TMV qui sera présent lors du festival pour vous raconter les concerts, l’ambiance, proposer ses coups de cœur et ses surprises, avec aussi son lot de photos pour vous régaler les yeux. On vous propose de vivre et revivre ce festival de l’intérieur et de tout vous raconter, sur le site et sur notre Twitter.
Au programme cette année ? Oh, en vrac les cultissimes Iron Maiden (à ne pas louper !), les géniaux Aerosmith et les monstrueux inventeurs du heavy metal : Black Sabbath. Voilà pour les têtes d’affiche. Pour le reste, plus d’une centaine de groupes, avec Deep Purple, Kvelertak, Status Quo, Rob, Megadeth, Zombie, Slayer, Nile, Turisas, Watain, MonsterMagnet, Tagada Jones, Opeth, Soilwork, ou encore Emperor. La liste complète (énorme) est à retrouver ICI.
Les pass 3 jours sont sold-out, car pris d’assaut. Mais pour les intéressés (et on sait qu’ils sont nombreux à Tours) et retardataires, des tickets une journée à 79 € sont encore disponibles ICI. On se dépêche !
On vous donne rendez-vous en juin, pour fêter l’été … et la Fête de la musique qui, cette année, sera métallique !
Plus d’infos à retrouver ici : http://www.hellfest.fr/
l-affiche-du-9eme-hellfest_1737447
Un peu de vidéos et de gros son ?
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=cen1SvpTsYk[/youtube]

Accident place Jean-Jaurès : reprise progressive du tramway

Violente collision, ce midi, entre le tramway et une voiture. Les deux voies sont bloquées au niveau de la place Jean-Jaurès.

Photo tmv
Photo tmv

Ce midi, un grave accident s’est produit à Tours, place Jean-Jaurès, entre une voiture et le tramway. La collision a été très violente.
Des dizaines de secours sont présents. Police, identification criminelle, samu, pompiers…
Le périmètre est bouclé. La circulation des tramways est toujours interrompue, à 13h30. Celle des bus passant par la place Jean-Jaurès est fortement perturbée. Il reste de nombreux curieux sur la place.
D’après certains témoins, la voiture aurait foncé délibérément sur le tramway. D’après la Nouvelle République, le conducteur de la voiture est décédé. Aucun voyageur n’aurait été blessé dans le tramway, son conducteur a d’ailleurs été pris en charge par les secours, très choqué.
MISE A JOUR 15 H 43 :
[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » lang= »fr »><p>Info trafic Ligne Tram A : Retour progressif à la normale sur le réseau. <a href= »https://twitter.com/search?q=%23timp&amp;src=hash »>#timp</a></p>&mdash; Fil Bleu (@filbleu) <a href= »https://twitter.com/filbleu/statuses/454612475561148417″>April 11, 2014</a></blockquote> <script async src= »//platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]
MISE A JOUR 14 h 30 :
Le site filbleu.fr indique :

« La ligne de tram est interrompue entre les stations Place Choiseul et Gare de Tours. Les stations Jean Jaurès, Nationale et Anatole France ne sont pas desservies.
Un bus de remplacement « Plan B » circule entre Place Choiseul et Gare de Tours. Il dessert les arrêts de bus Gare de Tours, Jean Jaurès (bd Béranger), Grand Marché, Victoire, Constantine (situé à l’angle de la rue des Tanneurs et de la rue Constantine) et Place Choiseul.
Reprise des itinéraires normaux des lignes 2 Tempo et 10 dans les deux sens. Attention, les arrêts de bus à Jean Jaurès sont effectués dans la voie de circulation générale. »

Chroniques culture #21

Chaque semaine, tmv vous propose ses chroniques culturelles. On parle Hobbit, BD, Yoshi et thriller à la télé…

CHRONIQUE_DVD
LE DVD
LA DÉSOLATION DE SMAUG
La grosse sortie du mois d’avril ! Le film du virtuose Peter Jackson, deuxième volet de la saga Hobbit et véritable claque visuelle, sort en multiples éditions. DVD, Blu-ray, coffret et même édition collector avec des statues serrelivres… On retiendra cette superbe édition Blu-ray 3D+2D, avec des bonus intéressants, notamment sur les coulisses du tournage avec le réalisateur. Idéal pour se remettre dans le bain, avant le troisième opus cet hiver. Sortie le 16 avril.

LA BD
LE DERNIER VOYAGE
Sorti en deux tomes simultanés chez Futuropolis et signé par deux auteurs tourangeaux de talent, Vincent Froissard et Étienne Le Roux, ce récit nous entraîne dans un univers entre Joseph Conrad et Jules Verne. Océan, tempête, révolution, amour contrarié, machines extraordinaires… Il ne manque aucun rebondissement à cette aventure épique, soulignée par un travail pictural impressionnant. Bel ouvrage pour un beau voyage ! Hervé Bourit

À LA TV
THE CALL
Petite soirée thriller sur la chaîne cryptée, avec The Call, de Brad Anderson. Dans cette pellicule piochant allégrement dans les idées de Phone Game et Cellular, la jolie Halle Berry doit sauver une gamine kidnappée. Leur seul lien : un téléphone portable. Si on fait abstraction des cadrages douteux et des incohérences, on pourra apprécier le suspense et un final tout en tension (et surprenant). À regarder, avec une pizza et de la bière. Samedi 12, à 20 h 55, sur Canal +

LE JEU VIDÉO
YOSHI’S NEW ISLAND
Abonné aux seconds rôles à ses débuts, Yoshi enfile son costume de héros sur 2DS et 3DS dans une aventure colorée. Mélange de plateforme et d’action, le nouveau Nintendo vous invite à gober des méchants, à faire le plein de pièces et à résoudre des énigmes pour rassembler la fratrie Mario. Le dinosaure à pois verts peut également utiliser des oeufs géants et se transformer à volonté. Pas de doute, les jeunes joueurs vont adorer.
L. SOON
Nintendo, tout public, 2DS et 3DS, 40 €.

My Sweet Pepper Land : western à la kurde

Une brillante réinterprétation du western à la mode turque. La pépite de la semaine !

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La scène d’ouverture annonce le ton : un homme doit être pendu dans ce qui ressemble à une cour d’école réquisitionnée. La révolution kurde vient juste d’avoir lieu. Le jugement est expéditif, plusieurs hommes débattent de la peine de mort. La pendaison rate une première fois… Panique. Le décor de far-west version kurde est planté. On revient aux épopées de Sergio Leone où la loi est faite par les plus forts, les plus hargneux.

Dans ce Kurdistan post-révolution, le héros, c’est Baran : mélange de figure mythique du cowboy au passé trouble et de Che Guevara. Une sorte de Clint Eastwood version barbe brune mal rasée, tout aussi étonné que son alter ego U.S devant la sauvagerie de ce monde. Ancien commandant révolutionnaire, Baran se retrouve à la tête du commissariat d’un village retiré des montagnes. Entre Kurdistan, Turquie et Irak, ce petit morceau de terre est tenu d’une main de fer par Aziz Aga, chef d’une famille puissante, trafiquant notoire et tueur au sourire d’ange. Épique, My Sweet Pepper Land reprend à son compte tous les thèmes du western occidental avec une fraîcheur agréable : honneur, chantage, aventure, révolution…

Le film d’Hiner Saleem sonne comme un conte où le folklore local serait propulsé dans le monde mythologique des cowboys et de la conquête de l’Ouest. Les clins d’oeil se multiplient, drôles, cachés, judicieux. Quand Baran débarque dans le village, de nuit, des images de l’Homme sans nom entrant dans une petite ville mexicaine dans Pour une poignée de dollars reviennent, comme un modèle indélébile.
Mais Hiner Saleem sait aussi se jouer de ces codes qui peuvent parfois devenir encombrants. Il n’en fait jamais trop, préfère remanier le genre à la sauce kurde que de l’utiliser en hommage lourdingue. Il évite les longs plans fixes, les travellings grossiers. Car My Sweet Pepper Land est avant tout politique et sonne parfois comme un pamphlet dans cette partie du monde en pleine crise démocratique. C’est aussi un objet cinématographique maîtrisé, enjoué, ambitieux. Et jamais pompeux, ni obséquieux.

My Sweet Pepper Land ne se regarde pas le nombril, laisse les personnages évoluer. Les scènes respirent, s’accélèrent parfois. Le rythme est toujours juste. La photographie de chaque plan est maîtrisée. Une esthétique entre western spaghetti et naturalisme. Si la romance est également présente, la relation entre Baran et Govend l’institutrice du village, ne tombe jamais dans le cliché. C’est même un prétexte pour questionner le rôle des femmes au Kurdistan, leur place dans la société et le peu de poids qu’elles ont dans leur famille. My Sweet Pepper Land est un film mature, intelligent, jouissif. Brillant même.
Benoît Renaudin
NOTE : ***

Western/drame. Un film franco-kurde d’Hiner Saleem. Durée : 1 h 35. Avec Korkmaz Arslan, Golshifteh Farahani, Suat Usta…
 
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TOUJOURS EN SALLE
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REAL **
Koichi ne comprend pas le geste d’Atsumi. Pourquoi cette tentative de suicide ? La médecine lui donne la possibilité de parler à la jeune femme dans le coma. Commence alors leur quête de la vérité, truffée de zombies philosophiques et de mystères psychologiques. Kurosawa réalise un superbe film d’anticipation où réalité, souvenirs et virtuel se mélangent. Si la romance est parfois pesante, l’esthétique originale et l’intrigue à la limite du polar en font un film à voir sans hésiter. B. R.

47 RONIN *
Une tribu de samouraïs, assoiffés de vengeance suite à l’assassinat de leur maître, vont s’allier à un esclave demi-sang… 47 Ronin, véritable légende japonaise et futur flop ? Budget faramineux (200 millions de dollars), mais guéguerre entre réalisateur et producteurs, le film avec Keanu Reeves en tête d’affiche s’écrase lamentablement. Si la photographie est magnifique, le rythme est lent, la lecture chaotique et les choix narratifs jamais exploités. A. G.

SITUATION AMOUREUSE **
Ben, la trentaine, est sur le point d’épouser Juliette. Sa petite vie est bouleversée quand Vanessa, la bombe atomique de son collège dont il était éperdument amoureux, revient… Pour sa première réalisation, Manu Payet réussit une comédie romantique sans prétention, avec son lot de bonnes surprises. Interprétation sans faille, vannes vraiment bien senties, et du positif à tous les étages. Loin de révolutionner le genre, mais une bonne dose de fraîcheur. A. G.

 
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

 

Pour les kids : un salon pour grandir

Un point commun, celui de travailler au quotidien avec des enfants. Et une envie commune ? Celle d’organiser un premier salon de l’enfance en Touraine.

Rendez-vous le 6 avril (Photo DR)
Rendez-vous le 6 avril (Photo DR)

Il était une fois… Car tout commence toujours ainsi, un groupe de femmes et d’hommes ayant comme point commun, celui de travailler au quotidien avec des enfants. Des rencontres qui, de mois en mois, ont débouché sur une envie commune d’organiser un premier salon de l’enfance en Touraine. Après une première édition en 2013 au château de Moncontour, à Vouvray, les organisateurs ont mûri leur projet, place en 2014 au salon Des clés pour grandir, dimanche 6 avril, à Luynes.
Le but, pour Marie-Ange Zorroche, l’une des organisatrices de la manifestation « est de faire découvrir aux parents, des spécialistes du développement de l’enfant et de les emmener vers d’autres approches éducatives prônant son épanouissement ». Une quarantaine d’exposants seront présents dimanche pour l’occasion.
Plusieurs thèmes seront abordés au cours de conférences et d’ateliers : de l’alimentation à l’écologie, en passant par l’éducation positive, l’apprentissage alternatif, la maternité ou encore les sports, les jeux et les loisirs. Le tout dans un cadre enchanteur, celui du Pôle Européen des Arts du Cirque. Ça promet une belle journée en famille…
Anne-Cécile Cadio
Des clés pour grandir, pour les parents d’enfants de 0 à 12 ans : dimanche 6 avril, de 10 h à 18 h. desclespourgrandir.fr. Entrée gratuite.
ÇA LES FAIT BOUGER
VOYAGE SONORE POUR LES TOUT-PETITS
La Pléiade, à La Riche, accueille samedi 5 avril, à 11 h, la Cie Charabia et son spectacle poétique Ma forêt. Une performance vocale dans une forêt magique avec des bruitages pour éveiller en douceur les petits chérubins (de 6 mois à 4 ans). Durée : 25 minutes. Tarifs: 6 €/4 €. Plus d’infos: ville-lariche.fr
CONTES ET LÉGENDES
Les trolls, lutins, loups garous, ogres et compagnie vont investir la commune de Ballan-Miré du 5 au 18 avril prochain. La deuxième édition du Festival Contes et Légendes propose une série de rendez-vous autour du thème du Peuple de la Forêt. Au programme : des expositions, des spectacles pour les plus jeunes dès l’âge de cinq ans, des lectures de contes et des jeux, etc. Pour une série de frissons et d’émerveillement garanti, direction : mairie-ballan-mire.fr
MANGE TA SOUPE ET VA AU LIT !
Si vous projetez d’aller à Paris ce week-end, ne ratez pas le dernier spectacle Les Zim’s s’envolent, des Z’imbert et Moreau. La petite famille, originaire de Montlouis- sur-Loire, connue pour ses chansons enfantines rigolotes vous invite à deux concerts, à 11 h le samedi 5 et dimanche 6 avril, au Théâtre Trévise. Une heure d’enchantement à vivre dès l’âge de deux ans. Les tarifs de 10 à 14 €. Plus d’infos : zimbertetmoreau.com.
√ ÇA LES FAIT RÊVER !
CHEF PÂTISSIER À LA MAISON !
De la pâtisserie amusante avec les enfants : la boîte Scrap- Cooking, avec des astuces pour des desserts rigolos. En vente sur le site : scrapcooking. fr. Magasin Scrap- Cooking, à Tours : 31 rue des Halles.
UN JOYEUX BAZAR !
La boutique existe depuis moins d’un an à Tours, le petit Souk ravit les amateurs de peluches, de doudous et d’accessoires créatifs liés à l’univers enfantin. Une caverne d’Ali Baba avec des prix abordables, située au 35 rue de la Scellerie à Tours.
À LA DÉCOUVERTE DU CLOS LUCÉ !
Un livre ludique et interactif pour les enfants de la maternelle au primaire : Le Clos Lucé et Léonard de Vinci, écrit et édité par la Tourangelle Isabelle Frachet, illustré par Cynthia Thiéry. Une version anglaise existe (traduction Sandrine Gautier). 7,99 €. En vente à La Boîte à Livres.

Nebraska : émouvant road-movie

Émotion à l’état pur dans ce nouveau long-métrage d’Alexander Payne. Nebraska est beau, tout simplement. Un coup de cœur !

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Il est de ces films qui vous chamboulent, vous touchent. Et qui sortent de l’ordinaire hollywoodien, de ce cinéma habituel et quotidien, pas assez fou, pas assez courageux. Nebraska, d’Alexander Payne (The Descendants), en fait partie.
L’histoire n’est pourtant pas révolutionnaire : Woody, septuagénaire alcoolique, reçoit un courrier « Vous avez gagné le gros lot ! ». Persuadé qu’il est désormais millionnaire, il part dans le Nebraska, à pied, pour récupérer ce soi-disant lot. Son fils, agacé par ce comportement, va finalement le suivre.

Sur ce postulat de départ simpliste, Payne accouche d’un road-movie émouvant, naviguant constamment entre la tendresse la plus pure et la cruauté.
Ce qui frappe, aussi, c’est cette merveilleuse photographie : un noir et blanc irréprochable, pur, qui rajoute un côté nostalgique à ce voyage. Loin du glamour à paillettes de la Mecque du cinéma, Nebraska se transforme rapidement en drame comique. Parce que l’on sait qu’il n’y aura aucun lot au bout de ce périple. Parce que l’on sait que ce bon vieux Woody perd un peu la boule, mais en rajoute aussi, incompris et solitaire qu’il est. Parce que l’on rit, on sourit souvent, avec ces petites touches d’humour gentillettes, répétitives, douces.

Mais l’esthétique ne serait rien sans le fond. Nebraska est beau. Tout simplement, car il dépeint à merveille les relations entre un père et son fils qui n’ont, finalement, jamais eu l’occasion de se parler plus que ça, ni d’apprendre à se connaître. Et que, même sans jamais se regarder droit dans les yeux, les liens entre Woody et son enfant sont là, ils existent bel et bien. Leurs anciennes querelles sont en fait rapidement effacées, lorsque « des vautours » s’intéressent subitement à ce brave Woody… et son argent !
C’est le fils qui va défendre le père. L’amour familial éclate alors au grand jour. Et dans cette tornade d’émotions, il y a un acteur qui brille et illumine ce film tout de noir et blanc vêtu : Bruce Dern, touchant et méritant amplement les éloges reçues à Cannes et aux Oscars. Sorte de papy grognon, aux cheveux hirsutes, avec un regard toujours perdu dans le vide. Obnubilé par l’idée de toucher son pactole, en laissant femme et enfants derrière lui. Toute sa vie, même. Quitte à partir à pied. A tout lâcher.
Alors à la fin de ce Nebraska méritant et de qualité, on a envie de regarder son père d’une autre manière. Voir la vieillesse sous un autre angle. Et s’interroger sur la solitude.

Aurélien Germain

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=YvW_DmfKfSk[/youtube]

Plaisirs des terroirs : l'autre cave à vin

Hors du centre-ville prospère une jolie cave à vin qui fait aussi de bons petits plats maison. Découverte des Plaisirs des terroirs.

 
Les plaisirs du terroir
Oui, à Tours, ce n’est pas ce qui manque les caves à vin. Donc on vous a déniché une adresse un peu à part. D’abord parce qu’elle n’est pas en plein centre. Il va falloir utiliser le tram, sauf si vous êtes en haut de la tranchée. Là, il suffit de vous rendre sur la place devant le Christ Roi. Le Plaisirs des terroirs est un peu en contrebas. La façade ne paye pas trop de mine. Mais une fois la porte passée, vous allez vous rendre compte que ça valait le coup. Pas une cave à vin typique, puisque c’est aussi un petit restaurant le midi, façon auberge.
Une fois à l’intérieur, ça sent bon les lasagnes maison. Il fait un peu sombre, juste ce qu’il faut pour l’intimité. Le patron est un peu bourru, mais ça fait le charme de l’adresse.
Ici, on vous laisse tranquille (si vous prenez du fromage, c’est à vous de vous servir sur le plateau). À peine assis qu’il vous sert un petit vin blanc apéritif offert par la maison. Quelques amuse-gueules vous donnent envie de commencer. On se sent vite bien, pas chahuté. Pas de tracas sur la carte, il y a un menu unique qui tourne tous les jours. Pratique, on peut aller voir à l’avance sur le site internet.
 
Au bout de quelques minutes, les plats fumants sortent de la cuisine. C’est bien du maison, généreux, authentique. C’est d’ailleurs le sentiment général que laisse ce Plaisirs des terroirs. C’est vrai. La déco va dans ce sens. Les bouteilles de vin vous entourent (en même temps c’est une cave à la base), il n’y a pas de superflu. On est là pour bien manger, bien boire, point final, pas de bla bla, de courbettes. Ce sont les saveurs et les goûts qui priment. Pas de philosophie, on ne pousse pas à l’achat. D’ailleurs, les bouteilles sont au même prix si vous les dégustez à table ou si vous choisissez d’en emporter une. Décidément, l’esprit est cohérent. Et avec le tram, il est à la portée de tous les Tourangeaux.
Chloé Vernon
Lasagnes
AU MENU
√ PLAT DU JOUR
On est tombé sur ce plat de lasagnes parce que c’était mercredi. Rien à redire, c’est comme à la maison, frais, vous repartez le ventre plein. En dessert, le petit pot de crème avec des morceaux de spéculos est dans la même veine. Le tout servi rapidement.
√ L’ADDITION
Pour 14 petits euros, vous pouvez prendre deux plats au choix (entrée + plat ou plat + dessert). Il y a aussi le fromage qui peut compter comme un plat. Pour les affamés, comptez 18 euros pour la formule complète.
√ EN PRATIQUE
Le resto est fermé le soir, sauf si vous voulez le réserver pour un groupe. Ouvert du lundi au samedi, de 10 h à 20 h. 2 bis avenue de la République. Résa au 02 47 41 77 76. Plus d’infos sur plaisirsdesterroirs.com
 

Le Fab Lab : usiner l'innovation

Les fab lab se multiplient en France. Didier Roudaut, président de l’association qui a créé le Fun Lab de Tours, explique le concept et les enjeux locaux.

Didier Roudaut, président du Fun Lab de Tours
Didier Roudaut, président du Fun Lab de Tours

Pour ceux qui ne savent pas, c’est quoi un fab lab ?
C’est un lieu ouvert à tous qui donne la possibilité de faire ce qu’ils veulent avec des outils numériques qui ne sont généralement pas accessibles au grand public. On réduit souvent les fab lab à l’usage de l’imprimante 3D, un instrument très médiatique. Mais dans un fab lab, ce n’est pas l’unique outil que nous offrons. Découpe laser, fraiseuse numérique, nous utilisons tout ce qui est piloté par un logiciel de modélisation en 2D et 3D.
Quelle est l’idée principale qui fait fonctionner un fab lab ?
Nous faisons émerger les innovations des citoyens lambda. L’idée des fab lab est née aux États-Unis dans les années 1990. Neil Gershenfeld, un professeur du MIT, apercevait ses étudiants utiliser les labos et les machines de l’école pour faire des projets personnels. Au lieu de les sanctionner, il a trouvé leur initiative incroyable et il les a aidés en mettant à leur disposition ces outils. En général, la recherche et le développement sont réservés aux entreprises, aux spécialistes, aux chercheurs. Mais il s’est dit : que se passerait-il si on mettait à disposition de tout le monde les mêmes moyens ? Qu’est-ce qui en sortirait ?
L’innovation est donc au cœur de ces fab lab…
Grâce à ces lieux, on multiplie les nouveautés, il n’y a plus de spécialité. C’est une forme de libération des technologies. Un fab lab est ouvert à tous les domaines. Nous constatons d’ailleurs que chaque fab lab a ses problématiques locales. Il y en a un en Afghanistan, par exemple, où le constat reposait sur un manque d’accès à internet dans les foyers. Dans ce fab lab, ils ont travaillé en groupe sur un amplificateur de wifi. Je peux aussi prendre l’exemple de celui de Toulouse, le premier en France. Certains agriculteurs de la région, souhaitant passer en bio, n’y arrivaient pas pour des raisons de coûts de production. Trois étudiants ont mis au point un robot répondant à leurs besoins, qui permet de biner, de désherber… tout ça automatiquement. Leur premier prototype, ils l’ont réalisé dans le fab lab à moindre coût ce qui leur a permis de monter leur entreprise ensuite.
Mais ce n’est pas que ça ?
C’est difficile de décrire complètement les usages d’un fab lab. Il y a aussi des personnes qui veulent juste s’amuser à créer des choses. Tout le monde peut venir dans un fab lab. À Tours, nous demandons juste d’être adhérent de l’association. Il n’y a pas de barrière d’âge, de milieu social… Nous sommes là pour se faire rencontrer des mondes, de mettre ensemble des personnes qui ont des compétences différentes. Quand elles travaillent ensemble, elles ouvrent de nouvelles voies, de nouveaux modes de réflexion. C’est la clé de l’innovation. Depuis plusieurs années, internet a permis à des communautés de se développer, celle du Do it Yourself et des Makers. On peut tout trouver sur internet, avec les vidéos, les tutoriaux… Toutes ces initiatives se sont multipliées mais il manquait un lieu à ces personnes. C’est plus drôle de faire ensemble que tout seul dans son appartement.
Favoriser le vivre ensemble, le partage, encore des avantages du fab lab ?
Le partage, c’est une des notions fondamentales dans un fab lab… Un fichier numérique permet de reproduire un objet à l’infini. Mais la vraie révolution, c’est la possibilité de le partager. Dans le monde, il y a un réseau conséquent de fab lab qui, ensemble, s’entraident, partagent des idées, résolvent des problèmes. À Tours, par exemple, nous avons participé à la création d’un bras articulé. Je constate aussi une entraide entre générations. Nous avons beaucoup d’adhérents de plus de 60 ans, mais aussi des jeunes de 20 ans. Et tous travaillent ensemble. Il y a un passage de connaissance, une ouverture qui se crée aussi. Une fois sortis du fab lab, je suis sûr que leur vision du monde change un peu.
Comment est né le fab lab de Tours ?
J’ai une imprimante 3D depuis quelques années et je trouvais le concept et l’utilisation géniaux. J’en parlais autour de moi sans pouvoir complètement partager. Le fab lab était une réponse parfaite à mes questions. Le principe d’un fab lab, c’est une communauté. J’ai mis en place une page Facebook , juste pour lancer l’idée. Les retours ont été très positifs. En 2012, j’ai appris qu’il y avait un projet de rénovation de l’imprimerie Mame avec le déménagement de l’école des Beaux-arts. Je suis allé voir Tour(s)plus en leur expliquant que notre projet de fab lab pouvait tout à fait s’inscrire dans ce pôle des arts. La proximité d’étudiants créatifs serait un plus, l’idée a fait son chemin. On nous a très vite promis un espace dans ce lieu, mais il fallait attendre les travaux. Pour patienter, nous avons ouvert tous les lundis un atelier à la Cantine numérique, au Sanitas, avant d’emménager fin avril dans ce nouveau local à Mame. Il est livré brut, donc nous allons devoir effectuer quelques travaux. Il y aura un petit délai avant son ouverture au public, le chantier du site restant actif, mais ça devrait être possible quelques semaines après. Notre projet, c’est de pouvoir l’ouvrir toute la semaine. Pour cela, nous sommes encore à la recherche de financements. Nous avons également besoin de machines. Si des entreprises entendent cet appel, nous serions très heureux de pouvoir recevoir du matériel qu’elle déclasserait. Tout se met en place, petit à petit, je suis confiant.
DOSS_PAP_MACHINELes institutions sont-elles impliquées localement ?
L’école d’ingénieurs, Polytech, nous soutiennent depuis le début. Ils ont vite compris qu’un fab lab rendrait la ville encore plus attractive aux étudiants et permettrait l’émergence de nouvelles entreprises. Les collectivités locales ont également compris l’intérêt d’un fab lab à Tours pour le rayonnement de la ville. Mais nous ne sommes pas les seuls à demander des aides. J’essaye de faire comprendre qu’un fab lab est un tiers lieu, comme une bibliothèque, un café, il peut créer du lien social. Certaines personnes viennent à notre atelier juste pour discuter, échanger, apprendre. Comme ils iraient boire un canon dans le bistrot du coin. Nous permettons l’éducation populaire aussi. Certains jeunes déscolarisés viennent dans notre fab lab parce qu’ils s’intéressent aux nouvelles technologies. Très compétents, ils reprennent confiance en eux et peuvent raccrocher au système scolaire.
Le fab lab, si on résume, c’est un projet de société ?
Oui, une façon d’inventer, d’innover. Ça me rappelle les clubs d’informatique et l’arrivée des ordinateurs dans ma jeunesse qui ont permis à l’émergence du métier d’informaticien. Un fab lab permet aussi d’offrir des compétences, de mettre en place des outils qui, demain, serviront peut-être à des métiers nouveaux que nous ne connaissons pas encore.
Propos recueillis par Benoît Renaudin
√ 45
C’est, environ (il y en a qui ne sont pas déclarés), le nombre de fab lab en France. Dans le monde, début 2014, il y en avait 270. En 2012, ils étaient 149 fab lab dans le monde entier.
√ ORIGINE Ces lieux d’expérimentation grand public sont bien nés au MIT (USA) et sont la conséquence directe d’un cours optionnel nommé « How To Make (Almost) Anything » (Comment faire (presque) n’importe quoi).
√ OBSOLESCENCE Au lieu de jeter votre machine à laver, parce que remplacer une pièce coûte aussi cher que d’en racheter une, vous pouvez la redessiner et la fabriquer grâce à une imprimante 3D dans un fab lab. Finie l’obsolescence programmée !
**POUR ALLER PLUS LOIN**

Reportage : Soirée Fun Lab à Tours

Cinq inventions sorties d’un fab lab

Cinq inventions sorties d'un fab lab

Notre top des meilleures idées qui ont été inventées à travers le monde.

Chitato Chair1- La Chitato chair
Cette chaise vient du Hon Fab Lab de Yogyakarta en Indonésie. Chitato, c’est une marque asiatique de chips apéro. Comme quoi, il y a aussi beaucoup de designers qui s’intéressent aux fab lab.
 
 
 
Fabfi2-Le FabFi
Cette antenne, comme Didier Roudaut en parlait dans l’interview, sert à amplifier un signal wifi. Inventée dans le fab lab de Nangarhar en Afghanistan, l’invention s’est propagée un peu partout dans les pays qui manquent d’un réseau internet étendu. Bien sûr, les plans sont mis en ligne pour que le Fabfi profite à tout le monde.

3-Une table pour beatmakerBEatmaker
Il s’agit d’une plaque métallique avec des symboles qui, une fois que l’on passe sa main, activent un son. Cette invention du Relab à Liège est hyper groovy ! Voir ce que ça donne quand des beatmakers s’en emparent sur relab.be
 

4-L’OcOctawormtaworm
Ce robot a été imaginé et fabriqué dans le fab lab de Santiago du Chili. L’octaworm peut se déplacer dans des tuyaux où l’espace est trop confiné et inaccessible aux humains ou à différentes machines.

Fab house

5-Fab lab house
En Espagne, c’est carrément un projet architectural qui a passionné les membres du fab lab de Madrid. Cette maison en bois, avec des panneaux solaires permet de produire trois fois plus d’énergie qu’elle n’en consomme. En plus, à l’intérieur (qui est hyper design) il y a une petite serre pour faire pousser ses légumes.

47 Ronin : le hara-kiri de Keanu Reeves

Images magnifiques, mais rythme anémique et lecture chaotique : le film de samouraïs se fait hara-kiri.

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Le flop semblait prévu dès le départ. Sortie maintes fois repoussée (le film devait sortir initialement en novembre 2012), tournage chaotique, tensions entre les producteurs et le réalisateur (Carl Erik Rinsch, jeune surdoué dont la carrière se résume à… un seul court-métrage) : 47 Ronin, nouvelle super production hollywoodienne, fonce droit dans le mur.
Après l’échec de Lone Ranger, c’est donc un autre blockbuster au budget colossal qui s’écrase : 47 Ronin a beau afficher la note salée de 200 millions de dollars, son crash aux États-Unis et au Japon va coûter plus de 120 millions à Universal Studios…

47 Ronin raconte la légende japonaise des 47 samouraïs, assoiffés de vengeance après l’assassinat de leur maître par un seigneur de guerre, qui s’allient à Kai, un esclave « demi-sang », vrai-faux samouraï mal-aimé.
Tiraillé entre la demande des producteurs d’un film grand public et le désir d’un récit 100 % japonais du réalisateur, 47 Ronin manque déjà cruellement de panache. Deux heures de montagnes russes, où le meilleur (très rare) côtoie le pire (fréquent).
Passé une première scène d’action vraiment belle, à la photographie somptueuse, on commence vite à piquer du nez… Rythme incroyablement lent, dialogues creux et poussifs, rendent la lecture si difficile et laborieuse. Et ce n’est pas la présence de Keanu Reeves – choisi comme seul samouraï d’origine américaine dans un casting 100 % japonais – qui sauvera du désastre. Presque en retrait, il ne correspond pas du tout au rôle. Pis, il semble complètement ailleurs et s’ennuyer ferme. Comme nous.

CINE_FICHEEt tout cela est triste. Vraiment. Car on sent le réalisateur impliqué, avec une volonté de fer. Carl Erik Rinsch accouche d’ailleurs de certaines scènes plaisantes et joliment traitées (ce combat à l’épée, le fantôme d’enfant dans la forêt qui s’enveloppe autour des arbres…). Les costumes, eux, sont de toute beauté, tout comme cette représentation du Japon féodal. On parle aussi vengeance, amour interdit, mythologie ou encore honneur… mais sans jamais aller au bout, sans jamais creuser ces choix narratifs.
Pas de folie, pas de saveur, pour une légende du XVIIIe siècle pourtant intéressante. Tout est confus et toujours torpillé par ce rythme anesthésiant.

En fait, on reste dubitatif. On se pose des questions tout au long du film. Pourquoi avoir mis sur l’affiche le célèbre Zombie Boy (Rick Genest, mannequin tatoué sur 90 % du corps), alors qu’il n’apparaît que quatre secondes dans le film ? Pourquoi avoir choisi des acteurs nippons qui ne savent pas parler anglais ? Pourquoi ne faire sortir le spectateur de sa torpeur que durant la dernière demi-heure ? Pourquoi tant d’argent pour cela ? Pourquoi ?
Aurélien Germain
NOTE : *

Action / Arts martiaux / Fantastique, de Carl Erick Rinsch (États-Unis). Durée : 1 h 59. Avec Keanu Reeves, Hiroyuki Sanada, Kô Shibasaki, Tanadobu Asano…
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TOUJOURS EN SALLE
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SITUATION AMOUREUSE… **
Ben, la trentaine, est sur le point d’épouser Juliette. Sa petite vie est bouleversée quand Vanessa, la bombe atomique de son collège dont il était éperdument amoureux, revient… Pour sa première réalisation, Manu Payet réussit une comédie romantique sans prétention, avec son lot de bonnes surprises. Interprétation sans faille, vannes vraiment bien senties, et du positif à tous les étages. Loin de révolutionner le genre, mais une bonne dose de fraîcheur. A. G.
ALL ABOUT ALBERT **
Eva, mère divorcée au quotidien un peu ronflant, rencontre Albert, séparé lui aussi. Elle va rapidement douter de leur relation quand une de ses clientes ne cesse de dénigrer son ex-mari… Comédie romantique, All About Albert met en scène le regretté James Gandolfini, superbe dans un rôle improbable de gros ours amoureux. Jamais mièvre, le film n’apporte rien au genre et ne restera pas dans les mémoires, mais a le mérite d’être beau et maîtrisé. Sincère et sympathique. A. G.
 
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

 

Exclu tmv : une créature d'origine marine dans la Loire

Découverte exceptionnelle ce matin, dans la Loire, à quelques mètres du pont Wilson.

La photo montre bien la présence d'un animal étrange.
La photo montre bien la présence d’un animal étrange.

La découverte de ce mardi a de quoi laisser bouche bée. Aux environs de 7 h 30, ce matin, un pêcheur a aperçu une forme étrange qui zigzaguait dans les eaux de la Loire.
« J’ai d’abord pensé à un gros poisson, mais ses déplacements étaient trop étranges. Je n’avais jamais vu ça. C’est là que j’ai vu un corps spongieux, plein d’écailles noirâtres, et terrifiant émerger », raconte André Pascalin, 64 ans.
L’alerte est donnée rapidement et le pêcheur a le temps de prendre en photo « la chose », comme il la surnomme.
Dépêchée sur place, la gendarmerie a effectué les premières constatations d’usage. Incrédules, ils ont alors immédiatement appelé la brigade cynophile et des enquêteurs du Centre d’études parapsychologiques et des phénomènes inexpliqués (CEPPI).
« Il s’agit vraisemblablement d’une espèce unique au monde », a déclaré le directeur du CEPPI. « Tout porte à croire que nous avons affaire à… une sorte… d’animal qui ressemblerait au monstre Loch Ness », a-t-il déclaré en comité restreint, légèrement balbutiant.
Tmv était sur les lieux et a pu voir le monstre marin de la Loire. D’après nos estimations, il mesurerait environ 17 mètres de long.
Apparemment très farouche, il plonge régulièrement et ne fait surface que pour – semble-t-il – prendre sa respiration.
Le périmètre est bouclé. Pêche et baignade sont bien évidemment interdites jusqu’à nouvel ordre.
« Les contrevenants s’exposent à une amende de 5 000 € et une peine d’emprisonnement », a rappelé la gendarmerie.
Manuel Valls, nouveau premier Ministre, devrait arriver sur les lieux en début d’après-midi.
 

Une minute sur le net #9

Comme chaque semaine, on vous offre nos découvertes glanées sur le web.

LE TUMBLR
FAN D’ANDERSON
Ce très beau blog décrypte les images des films du réalisateur Wes Anderson, celui qui a fait The Grand Budapest Hotel, Moonrise Kingdom ou encore The Royal Tenenbaums, Fantastic Mr. Fox. Très chouette. wesandersonpalettes.tumblr.com
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LE CHIFFRE
3,253
C’est, en secondes, le temps qu’a mis le robot ARM-Powered Cubestormer 3 pour résoudre un Rubik’s cube. Une machine qui rentre maintenant dans le Guinness Book. Ils sont vraiment trop forts ces robots.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=X0pFZG7j5cE[/youtube]
SUR TMVMAG.FR
LE TOP 3
Vous l’attendiez avec impatience ce petit palmarès des recherches les plus loufoques qui mènent vers notre site :
1 – Accueillir des radis et des carottes
2 – Lécher
3 – Philosophe barbu
VIDÉOS
EFFETS SPÉCIAUX
Corridor digital, ce sont deux potes américains qui ont décidé de faire des vidéos très cools sur le web. Leur dernière en date”: une journée avec Superman équipé d’une go-pro. Faites avec les moyens du bord, leurs vidéos sont quand même très bien réalisées. Il y en a plus de 80 !
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=H0Ib9SwC7EI[/youtube]
L’ARTISTE
MARTY COOPER
C’est un jeune américain qui s’amuse à dessiner sur des calques et à poser ses personnages n’importe où. Ça donne des photos vraiment chouettes. Plus sur son instagram.
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LE JEU
THE WALKING DEAD
La quatrième saison de la série se termine aux États-Unis cette semaine… Sniffœ ! Mais pour les amoureux de zombies, de sabres et de pistolets, le jeu Walking Dead Assault les consolera. Magnifique, très jouable, vous incarnez Rick, au moment où il se réveille de l’hôpital.
1,99 € sur Google play, 2,99ƒ€ sur Apple Store.
TWITTER
LE COMPTE SUPRÊME
Si vous êtes à court d’idées, on vous conseille vivement de suivre @dieuOfficiel. Quand un utilisateur se prend pour le Créateur, ça donne des tweets très lol.

Chroniques culture #18

Comme chaque semaine, petit tour au pays de la culture avec nos chroniques : DVD, TV, BD et le fameux jeu vidéo coup de cœur !

LE DVD
CHRO_DVDHUNGER GAMES : L’EMBRASEMENT
Blockbuster brûlant sorti en novembre au cinéma, le deuxième volet d’Hunger Games surpasse son prédécesseur et se voit transcendé par sa star, Jennifer Lawrence. Pitch plus politique, côté plus noir et rythme haletant sortent cet opus des méandres de l’éternel « teen-movie ». Metropolitan offre une édition 2 blu-ray méga costaude et 4 heures de bonus ! Making of béton, interviews de l’équipe ou encore scènes coupées raviront les fans de Katniss. Sortie le 24 mars.

LA BD
UN PETIT LIVRE…
Avec Un petit livre oublié sur un banc, le scénariste JIM vous entraîne dans une de ces histoires simples et sensibles dont il a le secret. Autour de ce livre, il crée, avec le trait fort agréable de Mig, une chaîne de rencontres extrêmement bien ficelées et signe une des plus belles comédies romantiques de ce début d’année. Cette série, prévue en deux tomes, ajoute un peu de douceur en ce début de printemps, ce qui, par les temps qui courent, n’est vraiment pas un luxe ! Hervé Bourit

A LA TV
VENDREDI, TOUT EST PERMIS
Avant de manger de l’élection municipale à toutes les sauces ce week-end, faites-vous une petite pause « lol ». Rendez-vous devenu presque incontournable sur TF1, VTEP se la joue prime time ce vendredi. Ce jeu-divertissement accueille cette semaine Stéphane Rousseau, Titoff, ou encore Anthony Kavanagh et Claudia Tagbo… Les séquences « In the dark » ou encore « Le décor penché » promettent encore une bonne séance de rigolade. Vendredi 21, à 20 h 55, sur TF1.

LE JEU VIDÉO
DARK SOULS 2
Amateurs de combats musclés et d’hémoglobine par citernes entières, à vos manettes ! Trois ans après le premier opus, Dark Souls débarque à nouveau sur PC et consoles. Au programme de ce jeu de rôle, un monde immense et dangereux, des combats par centaines contre une armée de monstres et de boss aux dents longues… À savourer en solo ou en multi jusqu’au bout de la nuit.
L.Soon
Namco Bandai, Pegi 16 ans, PC, PS3, Xbox 360, de 50 à 70 €.

Sur le Net : une minute sur le web #8

Du buzz, du buzz, du buzz : voilà nos pépites glanées sur le web. Délicieux !

LA VIDÉO
PREMIER BAISER
La vidéo buzz de la semaine, c’est First Kiss, de Tatia Pilieva, où 20 inconnus s’embrassent pour la première fois devant sa caméra. Image en noir et blanc, premiers bisous réservés, torrides, ou sincères… C’était mignon tout plein et sympa. Sauf qu’il s’agissait en fait d’une pub pour des vêtements.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=IpbDHxCV29A[/youtube]

LE CHIFFRE
50 000
C’est le prix, en euros, de la nuit dans la chambre la plus chère au monde. Il s’agit de la suite Royal Penthouse de 1 600 m2, à l’Hôtel President Wilson de Genève (Suisse), avec vue sur le lac Léman et le Mont-Blanc.
WTF
POPEYE, EST-CE TOI ?
73 cm de tour de biceps. Bim ! Arlindo de Souza, alias La Montagne, a les plus gros biscotos du Brésil. À 43 ans, il vit toujours chez maman (trop mignon) et s’injecte du Synthol (pratique potentiellement mortelle, mais bon) pour avoir les plus gros muscles du monde. Envoyez vos lettres d’amour !
BUZZ_MUSCLE

MANGER
BURGER QUI ARRACHE
Au Burger Off, de Hove (Angleterre), il faut avoir 18 ans et signer une décharge pour manger le XXX hot chili burger. Si épicé (9,2 millions sur l’échelle de Scoville mesurant la force des piments, soit l’avant-dernière marche !) qu’il a déjà envoyé cinq personnes à l’hôpital, les intestins perforés. Le prix pour un petit ulcère sympa au bidon ? 4,70 € !
Hikaru Cho, jeune fille de 19 ans, est une pro du body-painting, ces peintures sur corps. Ses trompel’oeil ont tellement plu à Amnesty International que l’ONG a fait appel à elle pour illustrer sa campagne « Mon corps, mon droit ». Plus sur hikarucho.com

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(Photo Hikaru Cho)

INSOLITE
PAS SI SEXY !
Grosse surprise pour un septuagénaire italien ! L’homme s’est fait un petit plaisir en fixant rendez-vous à une escort-girl. Quand il a découvert le visage de cette prostituée de luxe ? Il s’agissait de la future fiancée de son fils, qui prétendait être serveuse. De quoi pimenter les prochains repas de famille.

NOT DEAD
TUPAC OR NOT TUPAC
Un spectateur ressemblant au rappeur Tupac (assassiné en 1996) a été filmé lors d’un match de basket. Les réseaux sociaux et fans de complots se sont enflammés, alimentant de nouveau les folles rumeurs comme quoi le musicien serait toujours vivant. Info tmv : il prépare un duo avec Elvis Presley.
BUZZ_TUPAC

Festival du cinéma asiatique : 15e édition à Tours

C’est la 15e édition de cet événement tourangeau. Pour l’occasion, on a pensé à 15 films asiatiques qui ont marqué l’histoire du cinéma.

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Les sept Samouraïs
d’Akira Kurosawa (Japon), parce que c’est un des premiers grands films à donner ses lettres de noblesse internationales au cinéma asiatique.
In the Mood for Love de Wong Kar-Wai (Hong-Kong), parce qu’il parle d’amour comme personne (On aurait pu citer The Grandmaster ou 2046, mais il fallait choisir).
Shaolin Soccer de Stephen Chow (Hong-Kong), parce que mélanger foot et moines shaolin, c’est canon.
Princesse Mononoké de Hayao Miyazaki (Japon), parce qu’il a permis aux adultes d’aller voir des dessins animés sans forcément emmener leurs enfants.
I Wish de Hirokazu Koreeda (Japon), un des derniers films de ce réalisateur très concerné par l’enfance. Une ode magnifique à l’innocence (on aurait pu encore mettre Tel Père, tel fils).
Adieu ma concubine de Chen Kaige (Chine), même s’il est long et très lent… qu’est-ce que c’est beau !
Tigres et dragons d’Ang Lee (Taïwan), car oui, c’est possible de faire un film d’art martial très intelligent et populaire.
L’Empire des sens de Nagisa Oshima (Japon), parce qu’il pousse l’érotisme et la sexualité à leur paroxysme.
Battle Royale de Takeshi Kitano (Japon), un exemple de violence contenue, chère à ce réalisateur fantastique.
Old boy de Park Chanwook (Corée du Sud), la vengeance n’a jamais été aussi bien mise en scène.
Une balle dans la tête de John Woo (Chine), non, les polars d’une telle intensité ne sont pas réservés aux réalisateurs américains.
The Host de Bong Joon-ho (Corée du Sud), une des œuvres majeures du cinéma de genre.
A touch of sin de Jia Zhang Ke (Chine), prix du scénario de Cannes 2013, un bijou.
Tropical malady d’Apichatpong Weerasethakul (Thaïlande), ce n’est pas parce que le nom de ce réalisateur est imprononçable qu’il n’est pas hyper talentueux.
La Rivière de Tsai Ming Lang (Taïwan), un des films cultes d’un maître du cinéma taïwanais.
Benoît Renaudin
ÉVÉNEMENT
LE FESTIVAL
Cette année, la programmation du Festival International de cinéma asiatique de Tours (FICAT) est conséquente. Entre les projections de films aux Studio, en compétition (Un été à Quchi, Song of silence…) ou pas (With Mom, Real, Détective Dee 2…)? vous avez le choix parmi une bonne douzaine de films. Il y en a même pour les plus petits, avec des courts métrages d’animés (Les Petits canards de papier).
MAIS PAS QUE…
Le FICAT s’est entouré de plusieurs partenaires, qui proposent aussi de faire des activités en dehors du cinéma des Studio. Il y a par exemple un atelier d’origamis et des tables de lecture sur l’histoire du Japon à travers les mangas, au Nyanko café (Rue de Jérusalem). Ou encore, une projection de courts métrages à 20 h 30, le 26 mars, à l’Instant café (rue Bernard-Palissy). Mais aussi une rencontre avec la réalisatrice Momoko Seto et une projection de son documentaire à l’Espace Parfum culture (rue Blaise-Pascal).
√ PRATIQUE
Le festival se déroule jusqu’au 26 mars.
→ Pour voir tout le programme et les tarifs, allez jeter un coup d’œil à cineasia37.wordpress.com

Festival EverySing : tout en voix ce week-end

Le festival EverySing revient pour sa quatrième édition. Et bonne nouvelle : ça commence ce vendredi !

Cela fait quatre ans que le festival EverySing explore les frontières de la voix chantée. Préparez-vous à chantonner tout le week-end, pendant trois jours, avec des découvertes repérées par le Cepravoi, organisateur du festival.
Au programme, carte blanche à Jekyll Wood dès vendredi,  qui se produira en solo, duo et trio, avec une petite surprise (qu’on vous dévoile déjà, en fait) : la venue sur scène de la chanteuse Kundal.
On n’oublie pas les Allemands de Slixs, samedi, accompagnés de la Chorale du lycée Grandmont de Tours. Le soir, place à Riendanstonfolk (rien que le nom nous donne envie !)
Dimanche, on finit avec du lourd aussi : Opus Jam et, en première partie, les enfants des écoles de musique de l’agglomération tourangelle.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=b2TtTM1LB1c[/youtube]
Pendant les trois jours, des ateliers sont proposés. Il faut s’inscrire à l’avance. Le jour même, c’est encore possible, mais seulement en fonction des places disponibles !
Vendredi 21, samedi 22 et dimanche 23 mars, à l’espace Ligéria, à Montlouis-sur-Loire. Tarifs (concerts seuls) : vendredi, de 6 € à 12 € ; samedi et dimanche, de 6 € à 16 €.
√ Les pass : trois concerts, 36 € ; pass ateliers, 1 jour : 22 € ; pass ateliers + concerts, 3 jours : 75 € ; 2 jours : 64 € ; 1 jour : 32 €.
√ Réservations à l’office de tourisme de Montlouis, tél. 02 47 45 85 10 et points de vente habituels. Tél. 02 47 50 70 02.
http://www.cepravoi.fr/pages/everysing/
OpusJam1

Gilles : femme, enfants et (dé)clic

Gilles est chef d’entreprise. A 37 ans, originaire de Lille, il est venu poser sa valise et s’installer avec sa famille à Tours. Un régal, pour lui !

Si sa société et ses quatre salariés sont importants, sa famille passe avant tout. (Photo tmv)
Si sa société et ses quatre salariés sont importants, sa famille passe avant tout. (Photo tmv)

Gilles Foine, 37 ans, arrive pile à l’heure au rendez-vous. Petite chemise rayée à manches courtes, cheveux rasés et une poigne franche. Ravi à l’idée de participer à notre série de portraits. Avant de venir, il a potassé les tmv, retenu plein de choses. Raconte pourquoi il a aimé à toute allure. « Je vis à cent à l’heure », lance-t-il.
Derrière ses lunettes bleues un peu rondes, ses yeux bleu-gris sont rieurs. Originaire de Lille, « tombé amoureux d’une Rouennaise », il a fait quelques pas à Orléans, où le couple ne s’est pas vraiment épanoui (« on ne s’est fait presque aucune connaissance »).
Il est arrivé à Tours il y a sept ans. « La ville nous a plu direct ! », dit-il avec un sourire. « C’est une autre mentalité ici. C’est un petit Lille. »
C’est aussi à Tours qu’il a créé sa propre société, plus exactement à Joué. « Pour faire simple, je vends des services d’informatique aux entreprises. On propose d’être l’informaticien de la boîte. »
On sent de la fierté quand il raconte son travail. Ravi d’avoir réussi, « alors que les études n’étaient pas trop mon truc ! ». D’avoir « osé », un mot qui revient souvent dans sa bouche. Osé, « parce qu’on n’apprend pas à être dirigeant à l’école ». Osé surtout grâce à Caroline, son épouse, sa « magnifique femme », comme Gilles Foine le dit. « Elle a été le déclic pour que je crée mon entreprise. »
Si sa société et ses quatre salariés sont importants, sa famille passe avant tout. « J’ai quatre filles et un gars ! » Quand il en parle, ce papa a des étoiles dans les yeux. Lui qui vit près de la place de la Liberté souhaiterait trouver une maison plus grande à Tours (« Mais c’est cher… »), toujours avec cette idée de les rendre heureux. Pas si facile de concilier vie de famille et travail prenant : « On se laisse vite embarquer par la boîte, mais je suis très famille », répète-t-il. Le
Centre des jeunes dirigeants (CJD, une association nationale apolitique qui possède aussi une antenne à Tours) lui a finalement permis de ne pas perdre pied et « de grandir ». « Cette asso aide à organiser son temps, faire attention à ses salariés, à sa famille, au temps pour soi… Ça m’a aidé en tant que père de famille et chef d’entreprise ! »
En fait, avec Gilles Foine, l’habit ne fait pas le moine : il a une boîte d’informatique, mais n’est pas le stéréotype du geek ; il est patron, mais loin d’être le grand stressé vissé à son smartphone qui ne jure que par le métro-boulot-dodo… « C’est tellement sympa ici. Je m’y sens bien, je cours au bord du Cher… Je suis même moins speed en voiture depuis que je vis à Tours ! » Il souhaiterait juste la gratuité des transports. « Ça serait révolutionnaire ! Je suis conscient que c’est un grand changement, mais ça serait bien pour la ville. Je n’ai pas de prétention politique, mais j’aime l’action, quand ça roule. Vous voyez, tout le monde ne s’intéresse plus qu’aux faits divers… La vie économique ne passionne pas beaucoup, mais c’est le moteur. »
Aurélien Germain
 

Wrong Cops : 100 % punk !

Avec son nouvel ovni comique, déjanté et foutraque, Dupieux (re)dynamite le cinéma hexagonal. 100 % punk et jubilatoire !

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En 2006, il avait réalisé un film sur des caïds liftés à l’extrême (Steak). En 2010, il s’était même lancé dans un long-métrage sur un pneu tueur et télépathe (!) avec Rubber. « Il », c’est Quentin Dupieux : l’anarchiste du cinéma, l’extra-terrestre dans ce monde tout mignon et pailleté du grand écran. Le genre de fou furieux courageux qui écrase l’académisme au bulldozer.
Et sa machine de guerre anticonformiste revient avec Wrong Cops, délire cinématographique filmant Duke, flic pourri et corrompu, fan de musique électro, dealer, qui terrorise les passants dans la rue. Autour de lui gravitent des collègues tout aussi infects ; véritable panoplie foldingue allant de l’obsédé maître chanteur au borgne difforme se rêvant star de techno…
Un quotidien perturbé quand le voisin qu’a tué Duke (« une petite erreur », selon lui), planqué dans son coffre, se réveille. Punk et irrévérencieux, Wrong Cops l’est assurément. Surréaliste aussi. Trame narrative simpliste, lumière miteuse et jaunie, cadrages parfois absurdes : Dupieux canarde les conventions et réalise son propre cinéma, décalé, à l’humour corrosif. Un joyeux n’importe quoi.
Sur fond de musique électronique entêtante (Quentin Dupieux est aussi connu sous le nom de M. Oizo, l’homme au 3 millions de singles vendus de son morceau Flat Beat), Wrong Cops dessine ses protagonistes au marteau-piqueur : l’habitué Mark Burnham est un monstre de saleté déviante, hilarant dans ses interventions de tyran mal luné ; Arden Myrin excellente en fliquette neuneu et vénale ; Éric Judor bien meilleur que dans tous ses films grand public ; Steve Little en officier véreux rattrapé par un passé de films douteux… Une galerie de personnages hautement explosive. Avec une mention spéciale pour l’apparition du chanteur Marilyn Manson, tordant en ado semi-autiste, mal dans sa peau, lors d’une pause pipi en face-à-face avec un policier.
Finalement, difficile de catégoriser un tel ovni, mille fois plus cinglé et extravagant qu’un 9 mois ferme de Dupontel. Transgressif (la scène de l’enterrement) et amoral (la drogue cachée dans des rats morts), Wrong Cops réussit paradoxalement à plaire, faire rire (surtout en V.O !) et intriguer. Comme si Police Academy s’était acoquiné avec les Ripoux, en version trash et sans pitié.
Alors oui, pas facile d’appréhender un tel univers ou simplement débrancher son cerveau pour comprendre le génie loufoque et absurde de Quentin Dupieux. Mais force est de constater que le réalisateur français fait un bien fou à un cinéma coincé, grâce à son Wrong Cops délicieusement déjanté. Et une telle audace, c’est non seulement jouissif, mais aussi à saluer.
Aurélien Germain
NOTE : ***
Comédie, de Quentin Dupieux (France / États-Unis). Durée : 1 h 25. Avec Mark Burnham, Marilyn Manson, Éric Judor, Daniel Quinn, Eric Wareheim… [youtube]http://www.youtube.com/watch?v=5Ty2s0DhzGE[/youtube]

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TOUJOURS EN SALLE
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THE GRAND BUDAPEST HOTEL ***
Wes Anderson remet le couvert avec ce film onirique, fantastique, fruité, historique… Inspiré de l’esprit des oeuvres de Stefan Zweig, cette histoire de concierge d’un grand hôtel et de son « lobby boy » préféré, pendant l’entre-deux-guerres, est d’une beauté à couper le souffle. C’est drôle, attendrissant. Wes Anderson arrive à mélanger les genres, pour pouvoir les faire rentrer dans son univers baigné de nostalgie enfantine et de bric-à-brac fantastique. B. R.

THE MONUMENTS MEN *
L’histoire est originale (des soldats sauvent des oeuvres d’art de l’Allemagne nazie) et tirée d’un vrai épisode de guerre. La brochette d’acteurs frôle la perfection (Matt Damon, Jean Dujardin…). Et pourtant… George Clooney n’arrive pas à dépasser le stade du blockbuster plat et sans âme. Pas vraiment un road movie, ni une comédie ou un film de guerre, l’acteur à la chevelure grise aurait mieux fait de reprendre une tasse de café que de faire ce film. B. R.

LA BELLE ET LA BÊTE **
Christophe Gans a décidé de reprendre à sa manière le conte. Blockbuster français à 45 M€, cette relecture, avec Vincent Cassel et la talentueuse Léa Seydoux, est visuellement bluffante : photographie superbe, effets spéciaux et grand spectacle. Sauf qu’à force d’en faire trop et d’oublier certains enjeux, le film perd de son charme, de son intensité (la diction théâtrale peut rebuter), mis à part dans un dernier acte grandiose. Décidément, rien ne vaut Cocteau… A. G.

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

Chroniques culture #17

Nouvelle fournée de chroniques culture, avec un jeu vidéo (Thief) ou encore une BD (SuperDupont)… Et ça se lit ici :

CHRONIQUE_JEU
LE DVD

IL ÉTAIT UNE FORÊT
Docu poétique et militant, Il était une forêt avait surpris en novembre. Un botaniste y racontait les forêts tropicales, avec des images merveilleusement filmées par Luc Jacquet (loin d’être manchot avec son précédent La Marche de l’empereur). Cette virtuosité, tant visuelle que sonore, devrait être mise encore plus en valeur avec cette édition Blu-ray en CinémaScope, dotée d’un son HD. En bonus du coffret, pas grand-chose si ce n’est un DVD sur les coulisses… Sortie le 12 mars
LA BD
SUPERDUPONT « IN VINO VERITAS »
Longtemps absent, notre super-héros national, créé par le regretté Jacques Lob, revient. Cette série culte de Fluide Glacial démarre avec une histoire longue scénarisée par Gotlib et Lefred-Thouron et dessinée par Solé. Ajoutons quatre courtes histoires et quatorze gags inédits, des surprises… Bref, retour copieux pour ce combattant inlassable de l’Anti-France qui nous décroche toujours autant les zygomatiques. Un peu d’humour et de potacherie font toujours autant de bien. Du bonheur ! Hervé Bourit
LE JEU VIDÉO
THIEF
Près de quinze ans après ses premiers pas, Garrett, maître voleur et justicier, reprend du service sur consoles et PC. Dopé à l’action, ce Thief est un mélange d’infiltration, d’exploration et d’énigmes. Équipé d’un arc, vous allez écumer les rues crasseuses d’une ville tombée sous le joug du baron Northcrest et vous introduire dans le manoir du tyran pour subtiliser une pierre précieuse. Plus facile à dire qu’à faire ! Pegi + 18 ans, PC, PS3, PS4, Xbox 360, Xbox One, de 50 à 70 €.
L. Soon
À LA TV
THE PLACE BEYOND THE PINES
Il y a des films, comme ça, qui vous retournent le cerveau, l’estomac… Thriller à tiroirs, avec trois histoires en une (un motard, découvrant l’existence de son fils, se met aux braquages pour subvenir à ses besoins, mais croise un flic ambitieux…), The Place beyond the pines est tout simplement bouleversant. Casting en or (Ryan Gosling et Bradley Cooper dans leurs meilleurs rôles), réaliste, poignant, palpitant : tout simplement beau.
Samedi 15 mars, sur Canal + à 20 h 55

Taux d'obésité et surpoids : Tours à la 5e place !

Tours compterait presque 51 % de personnes en surpoids. Elle se retrouve cinquième du classement…

Tours, cité de la gastronomie… et de l’obésité ?

La ville se retrouve en effet à la cinquième place du tout premier palmarès des villes qui comptent le plus d’habitants en surpoids (50, 38 % des Tourangeaux et un taux d’obésité de 15 % !). [VOIR LES RÉSULTATS ICI]

Ce palmarès a été publié et réalisé par la société Withings (qui vend des pèse-personnes connectés), à l’aide de données de 20 178 clients, dans une trentaine de villes de plus de 100 000 habitants.

Si l’on prend le taux d’obésité et le surpoids, voilà un aperçu du classement :
1. Argenteuil
2. Le Havre
3. Orléans
4. Metz
5. Tours
6. Amiens
7. Strasbourg
8. Toulon

Si on peut vous rassurer (ou vous déculpabiliser), voici un lien utile qui permet de calculer votre IMC (indice de masse corporelle) et savoir si vous êtes de corpulence normale, en surpoids, ou obèse : http://www.imc.fr/

Et messieurs, rassurez-vous, paraît-il que les hommes qui ont du ventre sont meilleurs au lit : Regardez ici ! Ouf, sauvés !

Tours se retrouve parmi les villes de France les plus en surpoids. (Photo DR)
Tours se retrouve parmi les villes de France les plus en surpoids. (Photo DR)

Pollution : transports gratuits à Tours

Pollution = transports gratuits. Tours se lance aussi ce week-end.

Tours vient d’emboîter le pas à certaines grandes villes de France.
Fil Bleu a posté un tweet, ce vendredi à 15 h 30, pour annoncer la gratuité du réseau ce samedi 15 et dimanche 16 mars, en raison du pic de pollution.
La gratuité des transports aura lieu durant tout le service.
[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » lang= »fr »><p>En raison du pic de pollution, gratuité du réseau Filbleu du samedi 15/03 déb de service au dimanche 16/03 fin de service.+d'info filbleu.fr</p>&mdash; Fil Bleu (@filbleu) <a href= »https://twitter.com/filbleu/statuses/444481166419435520″>14 Mars 2014</a></blockquote> <script async src= »//platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]
Retrouvez par ailleurs, dans notre édition de mercredi 19 mars, l’interview de Corinne Robin est ingénieure d’étude en qualité de l’air, pour l’association Lig’air.

(Photo tours.fr)
(Photo tours.fr)

Baruc : Faire danser le quartier

19 ans et déjà engagé : Baruc Mikiene danse, bouge pour son quartier, quand il ne fait pas ses études.

Son groupe, Kobo, compte aujourd’hui six danseurs : « Quand tu prouves ce que tu vaux, on te prend au sérieux. » (Photo tmv)
Son groupe, Kobo, compte aujourd’hui six danseurs : « Quand tu prouves ce que tu vaux, on te prend au sérieux. »
(Photo tmv)

Premier contact au téléphone, à l’aise : « Vous voulez parler de moi ? C’est vrai que je suis intéressant ! » Baruc Mikiene rigole, sa remarque ingénue cache une envie d’exposer ce qu’il fait le mieux : la danse.
Une passion ? « Plus que ça. » Il arrive à l’entretien avec le look de ses 19 ans et sa longue silhouette. « J’ai grandi avec des danseurs autour de moi qui dansaient en continu, à faire des spectacles de quatre heures. J’ai fait comme eux. Je ne me suis jamais arrêté. Je ne peux pas m’arrêter, je danse quand je marche dans la rue, quand je cours. J’arrive toujours à faire deux trois pas. Au travail, les autres m’ont d’abord pris pour un fou. J’ai continué et ils ont compris que c’était important pour moi. »
Il travaille dans un entrepôt qui appartient à une marque de la grande distribution. Baruc Mikiene prépare un BTS logistique des transports en alternance. Il fait souvent les allers-retours à Vendôme pour suivre les cours.
Le reste du temps, il le passe au Sanitas, son quartier d’enfance, celui de ses potes. De ses rêves d’adolescent, quand il commençait à se produire en public. « On était plusieurs danseurs. Sans lieu, on s’est mis à danser dans la gare, pas très loin du Vinci, dans la rue. » Pendant des heures, il mélange mouvements de hip-hop, de house, de coupédécalé ou de house afro. Aujourd’hui, son groupe, Kobo, compte six membres et s’entraîne dans un local. « Quand tu prouves ce que tu vaux, on te prend au sérieux. »
Baruc Mikiene donne des cours de danse au centre social. « Les petits peuvent te prendre en exemple. Je dois leur montrer ce qui est bien, qu’ils ne répètent pas les bêtises des autres. »
Engagé, Baruc Mikiene essaye de jouer les modèles dans le quartier : « Quand tu passes ta journée en bas d’un immeuble, tu as plein d’idées qui te passent par la tête. Tu ne discernes pas le bien du mal, qu’est ce qui t’empêche d’aller voler ou brûler des voitures ? Certains jeunes ont pour modèle les clips avec des kalach’ et des filles nues, pourquoi ils ne feraient pas comme les rappeurs ? Ce n’est pas leur faute, il faut juste leur montrer d’autres choses. » Il lutte, enseigne ses mouvements de danse, prend son rôle d’éducateur à cœur.
Il est arrivé au Sanitas il y a quelques années avec ses parents. Baruc Mikiene est né au Congo, le pays de sa mère. Son père est Burundais. Il ne veut pas parler de son arrivée en Europe. « J’ai choisi de ne pas me rappeler cette période, même si elle fait partie de ma construction. »
Il a grandi dans la foi, celle de l’église évangéliste. Deux fois par semaine, il se réunit avec sa famille pour prier. Il prend la religion au sérieux. La politique l’intéresse beaucoup moins. « Je ne vais pas voter, je pense, pour les municipales ». Il est plutôt porté sur les bonnes causes, « dès qu’il y en a une, je suis là. »
Baruc Mikiene n’affiche jamais de doute. Il pousse l’optimisme à l’extrême. « Le Sanitas, c’est un quartier sensible, peut-être, mais je suis là pour prouver le contraire, montrer que nous avons des idées. On a la dalle de s’exprimer. »
Benoît Renaudin
>> Vous voulez lire plus de portraits de Tourangeaux pour notre série Vos municipales 2014 ?

Le Cozy : la pause tranquille

Un nouveau venu à Tours ? Pas de problème, tmv a visité tout cela. Rencontre avec le gérant du Cozy, rue Palissy.

Philippe Marinier gère Le Cozy. Parfait pour une petite pause avant son train. (Photos tmv)
Philippe Marinier gère Le Cozy. Parfait pour une petite pause avant
son train. (Photos tmv)

À la rédaction de tmv, l’heure (et le stress !) du bouclage commençait déjà à pointer le bout de son nez. On s’était dit qu’on allait grignoter quelque chose, comme ça, rapidement. Manger sur le pouce. Alors notre estomac nous a guidés vers la rue Bernard-Palissy, à côté du centre Vinci, où vient de s’installer le Cozy Bar.
Philippe Marinier y a posé ses affaires à la mi-janvier : « J’ai quarante ans de restauration derrière moi ! », lance-t-il. Après un licenciement économique, ce Tourangeau s’est lancé seul dans l’aventure et n’a pas peur de mouiller le maillot : ici, c’est du sept jours sur sept, toute la journée dès 8 h du matin. « Sauf le dimanche, je ne prends qu’à 11 h… » Ah, ouf ! Et il compte bien rester seul. « Fidèle à moi-même », comme il le dit.
Loin d’être un restaurant à proprement parler, Le Cozy est « un bar snacking », comme se plaît à le rappeler Philippe. À toute heure de la journée, il est possible de déguster une quiche, de la salade, des œufs ou encore un bon croque-monsieur (lire ci-dessous).
À l’intérieur ou en terrasse, avec un petit verre de vin de la région ou un cocktail par exemple. Du simple, léger mais rapide et efficace. Le tout servi par un gérant d’une grande amabilité… Car on a beau le sentir un peu stressé, à courir partout, Philippe Marinier veut bien faire. Toujours à l’écoute de son client, attentif, désireux d’un service de qualité… et apte à donner de bons conseils pour choisir ces bons vins régionaux !
L’intérieur du bar est cosy (on ne pouvait pas l’éviter, désolé), dans les tons gris et violet. Raffiné mais à l’ambiance détendue. Idéal entre amis. En attendant, nous nous sommes laissés bercer par les rayons du soleil pendant notre pause repas en terrasse. Oubliant même le bouclage et le stress du travail. On était bien…
A. G.
AU MENU
√LE PLAT
RESTO_PLATMini carte oblige, on a accompagné notre verre de bourgueil 2012 avec un croque-monsieur bien fondant qui nous a beaucoup plu, avant d’enchaîner sur une part de quiche au poulet et champignons, avec sa petite salade. Très simple, mais idéal pour un petit grignotage, à toute heure de la journée.
√L’ADDITION
Une formule du midi, avec quiche ou croque-monsieur + une boisson soft + un dessert, revient à 8 €. Toute la carte (boissons ou petits plats) reste abordable et très raisonnable.
√EN PRATIQUE
Le Cozy se situe au 72, rue Bernard- Palissy, à Tours. Ouvert du lundi au jeudi, de 8 h à 20 h 30 ; vendredi et samedi, de 8 h à minuit ; et le dimanche de 11 h à 20 h 30. Contact : 02 47 64 63 27 ou résa : barlecozy.olympe.in
Présent aussi sur les réseaux sociaux : sur Twitter ou Facebook : Le Cozy.

Appli tmv : 6 raisons de la télécharger !

Nous venons de sortir notre application mobile. Une première nouveauté avant la nouvelle formule du 19 mars.

1. Pour briller en soirée.
Vos amis vous invitent à manger, seulement les conversations s’arrêtent vite. Un ange passe. Heureusement, vous avez l’appli tmv sur votre smartphone qui vous tient au courant de toute l’actualité tourangelle. Vous pouvez maintenant sauver la soirée.

2. Pour ne jamais s’ennuyer.
Le samedi approche à grand pas, l’angoisse : vous n’avez rien de prévu (sauf une partie de Rummikub avec mamie, double angoisse). Pas de panique, l’agenda culture de l’appli tmv est là. Concert, expo, théâtre, opéra, danse… Vous n’avez plus qu’à choisir sans trop vous fatiguer.

3. Pour épater ses amis.
Avec l’appli tmv, chaque semaine, vous avez une critique de film (vu par la rédac) et les horaires des cinémas de Tours. À vous les phrases du genre : « Le dernier Clooney ? Je l’ai trouvé surfait. Pas mal, sur le papier, mais la réalisation manque de panache. »

4. Pour être l’employé(e) du mois.
Vos collègues vous invitent à manger le midi, mais leur adresse favorite est infâme. Pour avoir une super contre-proposition, vous avez l’appli tmv et sa rubrique restos (testés par la rédac). À vous les pauses-déj’ croquantes et gourmandes ! Nos idées resto marchent aussi pour devenir le petit copain ou la petite copine préféré(e).

5. Pour être couvert de cadeaux.
Avec l’appli tmv, pas la peine d’attendre son anniversaire : la rubrique jeux-concours vous permet de tenter votre chance pour gagner des places de concert, de ciné, de spectacle, des voyages…

6. Pour sauver des arbres.
Pour cultiver votre côté écolo, vous pouvez télécharger le pdf de tmv à partir de l’appli.

Convaincus ? Tapez « tmv Tours » dans le Google Play ou l’Apple Store.
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Dernier coup de ciseaux : mon public, ce héros !

Sébastien Azzopardi est le metteur en scène de la pièce Dernier coup de ciseaux, un spectacle participatif. Dans cette comédie policière interactive, un meurtre est commis chaque soir de la tournée et c’est au public de résoudre l’enquête. Un Cluedo grandeur nature.

Pouvez-vous présenter le concept et le thème de Dernier coup de ciseaux ? 
Cela commence comme une comédie quand soudain, la voisine du premier étage se fait assassiner. Les flics débarquent et les  témoins – c’est-à-dire le public – peuvent alors participer. Il y a quatre, cinq ans, j’ai découvert cette pièce à Washington. C’était du jamais vu ! Je me suis dit qu’il fallait rapporter ça en France. Les producteurs ont peur de l’originalité, pas les spectateurs !
Vous avez fait cela parce que vous aviez besoin de dépoussiérer le théâtre ?
Non, pas vraiment. Un projet original est un « plus ». Il faut convaincre tout le monde de nous suivre. Aux États-Unis, je ne savais pas ce que j’allais voir avec cette pièce, mais autour de moi, c’était dingue. Donc non, ce n’est pas dépoussiérer, même si le théâtre a 2 000 ans. Il est perpétuellement en mouvement, mais il y a un besoin de création : c’est un art vivant. Et là, le spectacle n’est jamais le même.
Comment avez-vous travaillé pour mettre en scène cette pièce ? 
C’est plus compliqué, car nous n’avons pas de repères de travail. On bosse avec plein d’inconnues et beaucoup sur les personnages, les moindres recoins de l’histoire. Il faut réagir quoiqu’il arrive ! Ça nous arrive d’avoir des gens qui se focalisent sur des petits trucs passés inaperçu. Donc on doit être prêt dans n’importe quelle situation.
Ce doit être très difficile…
C’est dur, mais dingue. C’est jouissif. On devient les spectateurs des spectateurs. Et le public est à l’aise, car on ne force personne : on ne donne la parole qu’à ceux qui veulent.
C’est un succès monstre aux États-Unis… On sait que les Américains aiment ce côté « entertainment », divertissant. Est-ce la même chose en France ?
La réaction est la même, il n’y a pas de différences. C’est le seul spectacle participatif comme ça. En France, ça marche, car on permet aux spectateurs de jouer les Hercule Poirot et faire ce qu’ils veulent.
Peut-on dire que c’est du 100 % improvisation  ? 
Mmh, non… Il y a une moitié de spectacle avec la participation du public, environ une heure. C’est une pièce « normale », où il y a plusieurs fins, donc c’est particulier. Mais il y a un bon quart d’heure évolutif et trois quarts d’heure identique chaque soir. Après, on est préparé, on connaît l’enquête mais on fait face à l’imprévu.
La pièce a l’air assez déjantée aussi…
Ah oui ! C’est aussi une comédie, ça chauffe le public déjà avant et ça décoince. Il y a un équilibre entre la comédie et l’intrigue policière.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=FkxIvu8XcmM[/youtube]
En tant qu’acteur, comment peut-on voir cette aventure somme toutes assez unique ? 
C’est juste fou. On n’aura plus jamais cette occasion, alors on en profite. On le vit comme une aventure humaine. C’est incroyable.
En fait, dans votre cas, il est impossible de se lasser de jouer cette pièce…
Je ne sais pas, il faudrait demander aux acteurs. En tout cas, depuis plus d’un an que je vis ça, je ne suis pas du tout lassé. C’est un spectacle magique et on a envie de rester dans cette magie…
La tournée marche donc plutôt bien ?
Très bien. Au départ, les directeurs de théâtre hésitaient un peu, car c’est difficile de nous classer. Notre deuxième tournée a pu convaincre. Certains ont pris le risque de nous faire venir, d’autres restent frileux… C’est comme au début, quand on me disait : « Ça fonctionne aux États-Unis, mais ça ne marchera pas à Paris »… Eh bien, c’est un triomphe partout.
Propos recueillis par Aurélien Germain 
Vendredi 14 mars, à 20 h, à l’Espace Malraux de Joué-les-Tours. Tarif : 39 €. Places disponibles dans les points de vente habituels et sur www.az-prod.com

Déjantée, cette pièce interactive ? (Photo Antoine Muller)
Déjantée, cette pièce interactive ? (Photo Antoine Muller)

Pas vraiment monumental, ce Monuments Men

Un casting en or, une histoire vraie originale. George Clooney avait tout pour réussir. Et pourtant…

CINE_PAP_OUVERTURE
Une vie vaut-elle autant qu’une œuvre d’art ? La question est posée à Georges Stout. Plongé dans le noir d’une salle de conférence, l’homme explique l’urgence : sauver les œuvres d’art de la destruction, dans une Europe en plein dénouement de la Seconde Guerre mondiale. Le commandement américain a d’autres choses plus importantes à penser (le Débarquement par exemple) mais donne son accord à la rescousse du patrimoine culturel en péril. Sept hommes se lancent dans cette mission : sauver le soldat Monet, Picasso, Ernst…
George Clooney continue sa fouille de l’histoire contemporaine. Après le monde de la télévision dans les années 1950 (le très bon Good night and good luck), la naissance du football américain dans les années 1920, ou encore la politique dans notre monde moderne (Les Marches du pouvoir), l’acteur-réalisateur à la crinière argentée s’attaque à la Seconde Guerre mondiale.
Plutôt heureux d’avoir déniché cette histoire originale et vraie de sauveteurs d’œuvres d’art, Clooney jubile. Comble de sa joie, il emmène avec lui une brochette d’acteurs de choix. Bill Murray, Matt Damon, Kate Blanchett, John Goodman, Jean Dujardin (la french touch qui fait bien en ce moment aux States)…
George Clooney exulte, sur le papier, le succès est assuré. Dès les premières images, il montre clairement qu’il veut s’inscrire dans la longue tradition du film d’aventure historique, à l’image du mythique Les Douze Salopards de Robert Aldrich.
Mais à mesure que le film avance, l’évidence devient embarrassante. Monuments Men est d’une platitude gênante. Les cadrages et les plans s’enchaînent sans originalité. L’esthétique pompière a été vue des dizaines de fois. Le scénario est d’une telle monotonie ! Les scènes de découvertes d’œuvres cachées dans des grottes s’enchaînent et se ressemblent. Si certaines répliques font sourire (quand même), les acteurs pataugent la plupart du temps dans cette soupe mal assaisonnée, au propos malheureusement trop simpliste.
Pas assez drôle pour une comédie, pas assez violent pour un film de guerre, trop statique pour un road movie, trop romancé pour un témoignage historique, Monuments Men cherche son genre, tâtonne, sans jamais trouver son ton. Clooney n’arrive pas à choisir. Il lance pourtant des pistes intéressantes, celle par exemple sur la valeur de l’art dans la construction d’une civilisation moderne, mais n’approfondit pas. À la question du début du film, Clooney aurait pu prendre exemple sur la phrase d’André Malraux, prononcée des années plus tard : « L’art, c’est la seule chose qui résiste à la mort. » Dommage.
Benoît Renaudin
NOTE : *

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TOUJOURS EN SALLE
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LE CROCODILE DU BOTSWANGA ***
Déjà surprenant dans leur précédent film Case départ, le duo Éboué-Ngijol revient avec une histoire de joueur de foot et d’agent débarquant dans un petit pays d’Afrique dirigé par un despote mégalo et parano… Aidée par un sous-texte sur le passé colonial, le racisme et la dictature du fric, cette comédie envoie les blagues sans répit. Hilarant de bout en bout, humour subversif et corrosif : Le crocodile du Botswanga prouve que oui, on peut rire de tout quand c’est bien fait. A.G.

HOW I LIVE NOW ***
Dernier film de Kevin Macdonald (le Dernier roi d’Écosse), ce petit bijou d’anticipation raconte l’histoire d’une ado américaine pendant la troisième guerre mondiale. Conte apocalyptique dans la campagne british, ce magnifique long métrage (l’esthétique de chaque scène est travaillée avec beaucoup de soin) offre une vision bouleversante de l’adolescence. Quand le passage à l’âge adulte est révélé par le prisme d’un conflit sanglant, où l’ennemi menaçant n’est jamais vraiment identifié. B.R.

THE LEGO MOVIE **
Plongée dans l’enfance garantie : c’est l’histoire d’un petit lego, Emmet, anti-héros par excellence, amené à sauver le monde de Lord Business, maître tout puissant du monde des Lego. Phil Lord et Chris Mille signent ici un film bien léché sur le plan visuel. On se régale des aventures de Cool-tag, Superman, Batman et consorts, figures hautes en couleurs venues prêter main forte au petit Emmet. Au final, malgré une morale un peu convenue et un scénario qui prête plus à sourire qu’à franchement rigoler, on a passé un bon moment. C. P

 
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

 

Biga*Ranx en concert au Temps Machine

L’enfant prodige du reggae – Tourangeau de surcroît – revient jouer à domicile pour un concert à Joué-les-Tours le 6 mars. L’occasion de revenir sur le parcours de cet artiste…

CULTURE_BIGARANX
À force d’être surnommé « le Bob Marley blanc », il est devenu incontournable dans le milieu. The next big thing, comme on dit. Comprenez LE chanteur à suivre. Et pourtant, Biga*Ranx n’a que 26 ans. Déjà couronné de succès, il avale les kilomètres pour enflammer les scènes. Distiller son reggae si particulier et « faire vibrer les gens », comme il dit.

Tombé dans la marmite de la musique, à cause d’un frère DJ, une mère passionnée par la musique classique et une sœur fan de reggae. Gabriel Piotrowski – son vrai nom – est né à Tours, en 1988. Biberonné à UB40 et Bob Marley, il va parfois voir ailleurs, dans le rap et le hip-hop US. « Ce sont deux styles cousins ; les premiers rappeurs étant Jamaïcains ! », indique-t-il, toujours d’une voix posée.  La Jamaïque, d’ailleurs, est son Eden.
Un rêve qui devient réalité lorsqu’il s’envole, à 18 ans, « pour un pèlerinage à la Mecque du reggae ». Avec juste un sac à dos. « Spirituellement, j’ai trouvé des choses. J’ai appris et positivé. »

En 2008, il se surnomme Biga (Gabi, en verlan) et rajoute Ranx, une appellation fréquente dans le monde du reggae. « C’est mon mentor Joseph Cotton qui m’a appelé comme ça ! » Une sorte de consécration. Surtout après avoir posté leur freestyle sur Internet, réalisé du premier coup, sans montage.
Trois ans plus tard, son premier album « On Time » est élu meilleur album ragga/dancehall en France, par le site reggae. fr « Ça m’a surpris et conforté », continue-t-il à dire, toujours humble. Concerts remplis, succès dans les bacs et France Ô qui va même jusqu’à lui consacrer un grand format en 2012 : un reportage lui permettant de revoir son amour d’enfance : la Jamaïque.
Il enquille avec un passage au Petit Journal de Canal + pour parler de son deuxième album « Good Morning Midnight », au groove terrible et qui, de nouveau, récolte les honneurs. Une de ses amies d’enfance le décrit comme « un électron libre hypersocial et gentil. Il a toujours été humble ». Ce boulimique de travail, avec son large sourire toujours collé en plein visage, touche-à-tout, continue de communiquer avec les 71 000 fans de sa page Facebook. Humble jusqu’au bout.
Aurélien Germain

EN CONCERT
Biga*Ranx jouera au Temps Machine de Joué-les-Tours, ce jeudi 6 mars à 20 h 30. Premières parties assurées par Set & Match et Atili Bandalero. De 14 à 25 €. Un DVD live de Biga*Ranx offert à chaque place achetée.
À REGARDER
Forcément, la fameuse vidéo « Brigante Life freestyle » sur YouTube. Mise en ligne le 25 juillet 2011, elle comptabilise pour l’instant 1,4 million de vues. Plus de deux minutes pour écouter le « flow » du jeune Biga. « J’appartiens à la génération des réseaux sociaux, ça a été un coup de pouce dans ma carrière. »
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=iblgr_rdDgw[/youtube]
Http://www.bigaranx.com

Jaïlys : citoyenne du monde

À peine 24 ans, mais Jaïlys Jimenez a déjà vécu à Tours, Londres, Lyon ou encore Sydney… Et quitte à tout plaquer, elle y retournerait sans problème.

Jaïlys a la bougeotte : « C'est difficile au niveau des amis ou pour un petit copain. Mais ce n'est pas frustrant. » (Photo tmv)
Jaïlys a la bougeotte : « C’est difficile au niveau des amis ou pour un petit copain. Mais ce n’est pas frustrant. » (Photo tmv)

Dans un Irish pub, place Plumereau, Jaïlys Jimenez engage tout de suite la discussion avec le gérant. Tout en anglais. Accent londonien classy et conversation à bâtons rompus. Normal, cette jeune femme de 24 ans, née à Chambray, a fait de l’Angleterre son deuxième chez-soi. Elle y a vécu et travaillé comme fille au pair plusieurs fois. « Je gagnais 400 € par mois, mais j’étais nourrie, logée, blanchie. J’ai adoré, car j’y étais super libre. Ici, je me fais suivre dans la rue par des gens bizarres… Là-bas, même à 5 h du matin, je n’avais pas peur. Je m’habillais comme je voulais ! »

Jaïlys Jimenez a le regard pétillant. De petites boules blanches en guise de boucles d’oreilles. Un visage calme et doux. Elle se rappelle avec plaisir ses multiples allers-retours entre Tours et le monde. Un déclic qui a eu lieu après son bac à 17 ans.
Arrivée à la fac des Tanneurs, elle se trouve confrontée aux manifestations anti-CPE : « Plein de gens ne voulaient rien faire. Il y avait des grèves, des blocus pendant quatre mois. Je me suis dit : je suis là, je m’embête et je ne peux pas aller en cours. Alors je suis partie en Angleterre pendant trois mois et demi. »
À son retour, rien n’a changé : « La fac était de nouveau en grève, mais pour autre chose cette fois-ci. Et ma filière ne me plaisait pas… » Alors elle repart outre-Manche pour cinq mois, avant de poser ses valises à Lyon.

« J’aime bouger. J’aimerais vivre partout ! », lance-t-elle, toute sourire, en triturant une de ses mèches. Elle aime tellement cela qu’elle est partie habiter huit mois à Sydney, en Australie, pour ses études. « J’étais en coloc’ avec cinq personnes. C’était trop bien… » On imagine qu’il y a dû avoir de grosses fêtes… « Euh, il y en a eu des pas mal, oui ! », dit-elle, hilare.
En août 2013, elle est retournée vivre à Tours. « Je me réhabitue petit à petit à la ville. Je l’ai quittée à un moment où elle me faisait peur. Je me la réapproprie. » Une trêve bienvenue pour sa maman… «Elle pleurait à chaque fois que je partais ! »

Après un petit job dans la garde d’enfants, elle travaille désormais dans les bureaux de la SNCF. Une façon de rester dans le monde du voyage. Elle est en remplacement, mais son « but ultime » serait de devenir traductrice littéraire ou cinématographique. Tout en continuant de parcourir le monde. Chose qu’elle conseille à tous et à toutes de faire. « Les voyages m’ont permis d’être super ouverte d’esprit, accueillante… Et pas critiquer quelqu’un juste parce qu’il a les cheveux verts ! Partir fait du bien », explique celle qui a, en fait, passé plus de temps à l’étranger qu’à Tours ces sept dernières années.

Au final, on se demande même si sa bougeotte ne vient pas de son enfance. « C’est vrai que, petite, j’ai pas mal bougé autour de Tours » : Saint-Cyr, Tours Nord, Chambray, Veigné, Loches, Joué et bien d’autres… À chaque fois, changer d’école, changer d’amis… Idem pour ses multiples escapades d’aujourd’hui. Mais qu’elle ne regrette aucunement. D’ailleurs, elle part en week-end à Londres, fin mars. « Car ça me manque ! Je ne suis jamais resté plus de sept mois à un même endroit… »
Aurélien Germain

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Chroniques culture #16

Côté chroniques culture, on vous propose cette semaine le DVD de Gravity, Die Hard 5 à la TV, et de la BD et du jeu vidéo.

GRAVITY-DVD
LE DVD
GRAVITY
Fabuleuse expédition catastrophe dans l’espace, Gravity a été l’un des meilleurs films de ces dernières années…. au cinéma ! Le film de Cuarón passera-t-il l’épreuve télé ? On y croit fort, au vu de cette édition DVD/Blu-ray, disponible en version 3D, et dotée d’un son DTS-HD (un must) qui rendra justice au travail sonore époustouflant et amniotique du film. Gravity est bien plus qu’un simple film de science-fiction : beau, philosophique, ambitieux. Sortie le 26 février.

À LA TV
DIE HARD 5
La chaîne cryptée diffuse en inédit le cinquième volet des aventures de l’increvable John Mc Lane (alias Bruce Willis qui, même chauve en marcel blanc dégoûtant, continue à avoir la classe). Intitulé « Une belle journée pour mourir » et détruit par les critiques lors de sa sortie, Die Hard 5 reste assez soigné malgré un scénario foutraque (CIA, Russie, castagne et duo père-fils…). Sûrement pas le film du siècle, mais un bon divertissement. Samedi 22 février, à 20 h 55, sur Canal +

LA BD
VOIS COMME TON OMBRE S’ALLONGE
Une fois de plus, l’italien GIPI explose tous les codes de la BD et nous livre un de ces chefs-d’oeuvre dont il est coutumier. En entremêlant deux histoires et dans un foisonnement graphique inégalé, il plonge le lecteur dans un monde onirique. Ici commence le règne des amours perdues, de l’obsession du temps qui passe et la douleur de la schizophrénie. Le 9e art, c’est aussi cette force incroyable qui émeut au plus profond de nous-mêmes. Hervé Bourit

LE JEU VIDÉO
FINAL FANTASY XIII
Près de trente ans après sa première apparition sur console NES, la légende des jeux de rôle revient sur PS3 et Xbox dans le troisième et ultime opus de Final Fantasy XIII. Réalisation aux petits oignons, combats à revendre, difficulté savamment dosée : malgré quelques défauts, Lightning Returns séduira à coup sûr les fans de la saga culte, trop heureux de pouvoir incarner une héroïne chargée de sauver le monde après un sieste de cinq cents ans. L. Soon
> + 16 ans, PS3, Xbox, 60 €.

Alexandra : Un parcours de santé

À 37 ans, cette jeune maman a préféré prendre deux années sabbatiques plutôt que de continuer à s’esquinter la santé.

Alexandra Bielkin a décidé de se lancer dans une nouvelle activité (dans la santé) : « Je n’en dis pas plus, mais 2014, c’est vraiment mon année ! » (Photo tmv)
Alexandra Bielkin a décidé de se lancer dans une nouvelle activité (dans la santé) : « Je n’en dis pas plus, mais 2014, c’est vraiment mon année ! »
(Photo tmv)

Mince, mes lentilles ! » Alexandra Bielkin se précipite dans sa cuisine éteindre le feu et sauver ce qui reste dans la casserole. « Je crois que c’est loupé », rigole la trentenaire. Elle parle avec un débit sacrément élevé, ne s’arrête presque pas pour respirer.
Assise dans son salon, Alexandra Bielkin explique avec passion son métier qu’elle n’exerce plus en ce moment. « J’avais un cabinet de podologie à Montoire, dans le Loir-et-Cher. Pendant 10 ans, j’ai développé ma pratique. À la fin, j’habitais à Tours. Pendant un an, je parcourais 80 kilomètres par jour. Ma clientèle est devenue de plus en plus importante. Je faisais de gros horaires. Mon cabinet est devenu très rentable. Et puis j’ai craqué. » Burn-out.
Elle se trouve à ce moment-là en Inde, lors de son voyage annuel en novembre. « Quand je suis revenue, impossible de reprendre. J’ai revendu le cabinet. »
Alexandra Bielkin parle de santé avec passion. Animée, elle explique sa démarche : « Alternative, parallèle… Tous ces termes sont connotés. Non, je proposais une autre démarche. J’ai très vite arrêté de faire les soins pour me concentrer sur la posturologie. » Depuis deux ans, elle ne travaille plus. Sa fille Ava est au centre de sa vie. « J’ai vécu ma maternité avec beaucoup de plaisir. Contrairement à certaines femmes qui ont des enfants plus jeunes, je ne l’ai pas subie. »
Depuis la naissance d’Ava, c’est une habituée du café-poussette de la rue Colbert, Sa Majesté des couches. « Je crois que je suis officiellement devenue la meilleure cliente ! » Devenir mère au foyer, ça ne lui fait pas vraiment peur. « J’en rigole, parce que je suis bien plus. Ce soir, j’ai une soirée entre filles, je trouve ça excellent. »
Cette ancienne bosseuse de l’extrême avoue quand même que les femmes ont toujours un prix à payer quand il s’agit de carrière et de maternité. « Ce n’est pas un hasard si je suis tombée enceinte pendant cette première année sabbatique. » Alexandra Bielkin prend cette période de pause comme un moyen de diriger sa vie dans le sens qu’elle a maintenant choisi. Travailler sur elle-même. « J’ai trop écouté ce qu’il fallait faire. À 20 ans, je me suis orientée vers la podologie en me disant pourquoi pas ? C’est fini, je choisis mon propre chemin désormais. »
Elle a des projets, ne veut pas trop en parler pour le moment. La jeune maman a quand même l’idée de rester dans le domaine de la santé. « Je me suis confrontée pendant des années aux failles de notre système de santé. J’ai essayé de remettre le patient au centre du parcours de soin, de lui faire comprendre que prendre des médicaments n’était pas forcément une solution, surtout sans savoir pourquoi. »
Une diode du baby phone, posé sur la table, se met à clignoter. Ava a fini sa sieste. Alexandra Bielkin l’installe sur ses genoux. Avec ses cheveux blonds et son regard rieur, le bébé aux grands yeux bleus et au sourire d’ange regarde la tasse de thé posée devant elle avec beaucoup de curiosité. « Je suis très étonnée, elle est déjà super indépendante. J’ai beaucoup profité des premiers moments avec elle, j’ai vraiment envie qu’elle soit bien dans sa peau plus tard, qu’elle grandisse avec bonheur. »
Benoît Renaudin
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Nivek : portrait d'un serial-rappeur

Ce rappeur tourangeau cartonne et participe au radio crochet de France Inter, On a les moyens de vous faire chanter.

(Photo Charline Adzuar)
(Photo Charline Adzuar)

Il est 9 h 45, Nivek ouvre la porte de son appartement, le teint blanc. « Je crois que je suis malade. » Combatif, il avale quelques gorgées de café, accepte de faire l’interview malgré tout. Il s’occupe de tout, n’a pas de manager pour lui dire de se reposer. « J’aime cette indépendance. »

Dans quelques heures, Nivek doit se rendre à France Inter pour enregistrer deux morceaux. Il vient d’être sélectionné pour l’émission On a les moyens de nous faire chanter. Nivek, son pseudo commence à se partager un peu partout, comme une traînée de poudre. Dans ses chansons, il balance avec violence et verve des phrases écrites à coups de couteau. «
Moins pourave que les propos de Florent Pagny, je fais de la chanson française avec charisme. » Nivek ne renie pas ses influences hétéroclites. Il en rigole : « Petit, j’ai longtemps cru que Léo Ferré était mon grand-père, à cause de toutes les photos que ma mère avait accrochées. » Dans son enfance, chez lui, les vinyles de Brel, de Brassens ou des Talking heads tournent à plein régime. Le rap est venu après. « J’écoutais NTM au collège, parce que mes potes écoutaient l’album en boucle. Je n’ai compris que quelques années plus tard l’importance du travail de certains groupes comme I AM. » Pour Nivek, comme le jazz ou la musique classique, le rap est une musique élitiste, « il faut prendre le temps, connaître, comprendre, avant de pouvoir apprécier . »

Paradoxe de sa musique, sa façon d’être ne reflète en rien la violence de ses textes. Plus gendre idéal un peu hipster que caïd façon Booba : « Je fais du rap inconscient, pour ne pas m’enfermer dans un style particulier. J’écoute beaucoup de rock, de chanson française aussi. Je n’ai aucune règle dans mes morceaux. » Aujourd’hui installé à Tours, avant le passage à Montpellier pour les études, il a grandi à Saint-Pierre-de s-Corps. Une adolescence bercée entre cascades façon Yamakasi et expérimentation hip-hop. « Je crois que, oui, j’ai une certaine fierté aujourd’hui, je travaille à Radio Béton, ma musique fonctionne : c’était mon rêve quand j’étais gamin. Je l’ai atteint. Après ? Aucune idée. »
Benoît Renaudin

√ LE CONCERT
Nivek jouera à la salle Ligéria de Montlouis le vendredi 21 février, pour la soirée Coud’boost organisée par Tous en scène. Vous aurez aussi l’occasion d’écouter un autre super groupe montant : Waloobeach CONSORTIUM. À partir de 20 h 30. Tarifs : de 3 à 12 €

√ ENTRE NOUS
Kévin Araujo (c’est son vrai nom) vous livre quelques-uns de ses péchés mignons.
SA SÉRIE
« Les Sopranos, pour moi, c’est culte. Ça me rappelle mes années à Montpellier quand je passais des week-ends tout seul à me mater des séries. »

SON PLAT
« Les beignets de morue de ma grand-mère, le plat typique portugais. Mais à chaque fois, j’attends Noël avec impatience pour en manger. »

MUSIQUE
« Ma dernière grosse claque musicale ? Ce sont les Von Pariahs, quand j’ai reçu leur album à Radio Béton, j’ai halluciné. »

UN LIVRE
« En ce moment, je suis en train de lire Baltimore (de David Simon, le créateur de la série tv The Wire, NDLR). Je n’ai pas envie de le finir, alors je lis seulement quelques pages à chaque fois, ça fait un an que ça dure ! »

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=iP5uoSu8leE[/youtube]

Sur le Net : une minute sur le web #6

Comme chaque semaine, tmv a repéré le meilleur du Net et du buzz pour sa minute web…

LE TUMBLR
STOP AUX JEUX DE MOTS
Nos amis les commerçants ont parfois la mauvaise idée de faire des blagues avec leurs enseignes. Certains s’en tirent bien, d’autres se retrouvent sur ce tumblr. Il faut parfois savoir rester sobre. jeuxdemotsdemarde.tumblr.com

LA HONTE
SEUL AU MONDE
Moment de solitude pour Sam Rubin, présentateur d’une émission américaine. Le journaliste a confondu en direct Samuel L. Jackson et Lawrence Fishburne, en lui posant une question hors-sujet. Résultat : l’acteur ne le lâche plus d’une semelle et enchaîne les répliques assassines.
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x1buuys_samuel-lee-jackson-confondu-avec-lawrence-fishburne_news[/dailymotion]

OPEN DATA
UN TRAIN DE RETARD
Dis-moi quel est ton train et je te dirai quel est ton retard. La SNCF a publié des données sur son réseau, notamment la ponctualité des TGV, grâce à l’open data (données ouvertes). Le site quoi.info en a fait une carte interactive pour analyser vos trajets et vos chances d’arriver à l’heure… Ou pas ! Découvrez si votre train est à la bourre ou non ICI !

RECORD
MAXI CHIEN
Âge ? 18 mois. Taille ? 2,24 mètres de la tête à la queue et 1,01 mètre au garrot. Freddy, un dogue allemand, vient d’être reconnu le chien le plus grand de Grande- Bretagne. Et il n’a pas fini sa croissance. Sa maîtresse dépense 100 € par semaine pour satisfaire l’appétit de celui qu’elle nomme « son bébé » de 70 kg. Trop choupinou.

"Viens sur les genoux à maman !"
« Viens sur les genoux à maman ! »

« Omg, who stole my ads », ou littéralement « oh mon dieu, qui a volé mes pubs ? » Étienne Lavie détourne et trafique des photos prises à Paris, où il remplace les grands espaces publicitaires par des oeuvres d’art. À découvrir sur etiennelavie.fr

(Photo Etienne Lavie)
(Photo Etienne Lavie)

ÉTUDE
BEYONCÉ REND BÊTE ?

Virgil Griffith, de l’Institut de technologie de Californie, a réalisé une étude comparant les résultats scolaires d’étudiants et leur musique préférée. Résultat : les meilleurs étudiants écoutent Beethoven, Led Zeppelin, Norah Jones et David Bowie. Les plus mauvais écoutent Beyoncé, Lil Wayne, Jay-Z et Justin Timberlake.
INSOLITE

DIEU VIVANT
Chandre Oraon, 35 ans, est considéré comme un dieu vivant. Cet Indien a en effet la particularité d’avoir une… queue de 36 cm qui lui a poussé dans le bas du dos. Faite de poils (et en fait conséquence d’une malformation), elle fait de lui la réincarnation du dieu-singe Hanuman dans son pays. Bien, bien, bien…

Chandre-Oraon
Leçon N°1 pour être un Dieu vivant : se laisser pousser une queue (Photo DR)

 

Les Agapes : 100 % régional dans l'assiette

En s’écartant de l’agitation de la Place Plum’, on est entré dans le restaurant Les Agapes. Gentillesse + fait maison = maxi plaisir.

Julien et Antoine : « On veut créer de la convivialité. C’est un bistrot. » (Photos tmv)
Julien et Antoine : « On veut créer de la convivialité. C’est un bistrot.
» (Photos tmv)

Les Agapes, c’est l’histoire de deux associés. Antoine et Julien, deux amis, deux anciens barmen. « Mais on est cuisiniers de formation », souligne d’emblée Antoine. Lui est en salle, l’autre en cuisine. Le premier a la langue bien pendue, le second préfère causer à ses plats, plus à l’aise dans ses cuisines que devant nous pour se fendre de discours.

Rue Bretonneau, près de la fameuse place du Monstre, ces deux locaux (Antoine est de Chinon et Julien de Saint- Pierre-des-Corps) ont fait le choix du 100 % régional, aussi bien dans l’assiette que dans le verre. « On n’a que du poisson de Loire, du fromage de Sainte-Maure, etc. Il faut jouer le jeu. On est des amoureux de notre région, alors on cherche les producteurs d’ici. Le principe, c’est que du frais et du fait maison. Donc pas de carte allongée ! »
Pas allongée, mais que du bon ! Escargots de Touraine, souris de cochon ou encore clémentines et kiwis sur mascarpone, par exemple… Mini éventail pour maxi plaisir gustatif. Antoine narre avec plaisir l’histoire de ses plats.
Il prend le temps d’expliquer, de décrire, de répondre aux questions. On écoute et on se laisse guider par ses phrases et nos envies (la bavette sauce moutarde est trop tentante !), tandis que Lorde et Jefferson Airplane passent en bande-son. Ici, c’est ambiance chaleureuse, décontractée. Des tons rose foncé – grenat pour les sièges et banquettes confortables, du noir chic… Au mur, les gérants ont accroché une photo du restaurant prise il y a… 70 ans. Au fond, un immense miroir aère cette jolie salle de 28 couverts.

En fait, on se sent bien. Tout simplement. Loin de l’agitation de la place Plum’. « Et encore, on a une petite terrasse dans la cour intérieure, au calme. Mais on ne l’ouvre que du 15 juin au 15 septembre, le midi. » Bon, c’est décidé : on reviendra !
Aurélien Germain
AU MENU
LE PLAT
RESTO_PLATaLe choix était difficile, mais l’appel de la bavette était trop fort. Les narines frétillent en premier, les papilles prennent le relais. Servie avec une petite sauce moutarde (ou au bleu, selon votre choix), cette viande était vraiment tendre et fondante en bouche. Même plaisir pour la purée (et son soupçon de rutabaga) délicieuse. On a aussi goûté le burger normand, tout aussi savoureux.

L’ADDITION
Comptez 16,50 € pour entrée + plat ou plat + dessert. Un plat seul est à 14,50 €. Il faut parfois rajouter des suppléments pour certains : par exemple, 2,50 € pour les huîtres.

EN PRATIQUE
Les Agapes, 39 rue Bretonneau. Ouvert le lundi, de 12 h à 14 h et de 19 h 30 à 21 h et du mercredi au samedi, de 12 h à 14 h et de 19 h 30 à 22 h. Fermé le dimanche et mardi. Tél. 09 80 37 86 24

Handicap à Tours : des progrès à faire !

Tours arrive à la 54e place des 96 villes notées par l’APF et son baromètre de l’accessibilité.

Niveau accessibilité, Tours a des efforts à faire sur les équipements municipaux. (Photo tmv)
Niveau accessibilité, Tours a des efforts à faire sur les équipements
municipaux. (Photo tmv)

L’Association des Paralysés de France (APF) a rendu, la semaine dernière, son baromètre de l’accessibilité. Tours arrive à la 54e place des 96 villes notées et affiche une légère progression par rapport à l’année dernière.

Ce palmarès souhaite sensibiliser le grand public et les politiques locales sur l’échéance qui se dessine à grands pas : d’ici 2015, tous les établissements recevant du public devront être accessibles pour les personnes en situation de handicap.
Pour Tours, le constat est mitigé. Si la ville reçoit une très bonne note pour son cadre de vie, en revanche, le constat sur l’accessibilité des équipements municipaux est catastrophique (9,7/20). Elle se situe dans les villes les moins biens notées au niveau national.

Dans son rapport, l’APF constate : « Outre la moyenne générale dont il aurait été attendu qu’elle soit au moins à 16/20 cette année, on constate que les commerces de proximité ainsi que les cabinets médicaux et paramédicaux sont toujours aussi mal notés par les personnes en situation de handicap qui vivent au quotidien des grandes difficultés pour mener une vie sociale comme tout un chacun. […] À peine plus de la moitié des écoles primaires sont accessibles. De même, un tiers des chefs-lieux départementaux (32/96) n’ont même pas la moyenne pour l’accessibilité de leurs équipements municipaux ! »

Pour l’antenne locale de l’APF, la faiblesse de Tours se situe plutôt dans l’absence d’une politique volontariste. Elle a perdu beaucoup de points dans ce baromètre pour ne pas avoir fourni de Plan de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics. Le document est pourtant obligatoire depuis 2009. En septembre dernier, le gouvernement a déclaré que l’objectif d’accessibilité ne serait pas atteint d’ici 2015.
Une concertation est ouverte depuis, entre acteurs publics et privés, pour qu’ils s’engagent sur un calendrier de travaux en cas de non-application. L’APF craint la mise en place « d’un délai supplémentaire inacceptable de 3 à 9 ans. »

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EN BREF
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HUMANITAIRE 50 étudiants de médecine ont décidé de lancer un projet humanitaire. Construction d’une maternelle, soutien scolaire, reboisement, actions de sensibilisation à des problèmes de santé : Médecine Tours au Népal souhaite aider le village de Meghauli. Pour pouvoir partir cet été, ils ont besoin de financements. Intéressé ? Contacter les à solidarite. internationale.act@gmail.com

Louise : Si maman si

Jeune maman de 24 ans, la dynamique Louise Pigelet partage son temps entre sa petite fille et sa profession d’aide soignante en Ehpad.

Louise Pigelet, fan de sport, partage ses journées entre son travail à l'Ehpad et sa petite fille, Célestine. (Photo tmv)
Louise Pigelet, fan de sport, partage ses journées entre son travail à l’Ehpad et sa petite fille, Célestine. (Photo tmv)

Louise Pigelet a donné rendez-vous dans un café à Velpeau, le quartier où elle vit depuis quatre ans. Sourire vissé aux lèvres, de petites pommettes et des yeux noisette pétillants : à bientôt 25 ans (« Je les aurai en mai ! »), cette Tourangelle est une maman heureuse grâce à Célestine, son petit bout de chou de 18 mois. « Il y a beaucoup de clichés qui entourent le fait d’être une jeune mère, à 23 ans. Je l’ai un peu moins senti, parce que mon ami a 30 ans. Mais il y a toujours des gens qui savent tout mieux que toi. Parfois, on croit encore que je fais du baby-sitting ! », lance-t-elle en riant. Dans son entourage, elle est la seule maman.
Elle aborde très vite le sujet de la politique. D’elle-même. « J’adore ça ! J’ai été bercée dedans. » Elle s’est même occupée les dépouillements aux dernières élections, comme ses parents le faisaient avant elle. Pour elle, voter est « un devoir ».
Elle avoue entendre peu parler de la campagne pour les municipales à Tours. « C’est limite triste. Pourtant, c’est important pour la vie de quartier. » Pour autant, « ce n’est pas possible de ne pas voter. Il le faut ! Quitte à voter blanc ! » Elle quitte le sujet aussi vite qu’elle l’a commencé. « Je suis très bavarde, hein ? », dit-elle. Toujours avec le sourire. Toujours avec les yeux rieurs.
Louise Pigelet le dit elle-même : « Je suis dynamique ! » Pas qu’un peu, effectivement. De toute façon, elle aime le bruit et quand ça bouge. C’est pour cela qu’elle est vit en plein centre de Tours. « Je n’aime pas du tout le silence », dit-elle.
Dynamique, elle l’est aussi au travail. Louise Pigelet est aide soignante à l’Ehpad La Source, à Tours Nord. Arrivée en 2010, elle continue à se demander le soir en rentrant chez elle « Est-ce que j’ai bien fait ? » : celle que ses collègues surnomment Calimero est toujours soucieuse de l’effort fourni. De ce qu’elle a pu apporter à ses résidents. Quel est son quotidien ? « Olala, c’est dur comme question ! », rigole-t-elle. Elle parle en vrac du matin, « des transmissions avec les équipes de nuit », son travail avec les familles, les infirmiers. « Je m’occupe des levers, de la toilette des résidents, des repas… Mais aussi des animations l’après-midi. C’est très prenant. » A tel point que des liens se créent forcément. Elle se souvient d’une dame qui l’a « beaucoup marquée. Elle était tellement gentille, douce. Mais la maladie faisant… » Louise Pigelet ne termine pas sa phrase. Juste avant, elle disait que dans son travail, il y avait forcément de l’affect. « On ne peut pas rester de marbre. »
En parlant, Louise Pigelet regarde droit dans les yeux. Elle triture son collier sicilien. En regardant par la fenêtre du bar, elle s’agace de voir une voiture à cheval sur le trottoir. Pour elle, c’est vraiment « la galère » du quartier Velpeau : « Si je devais changer quelque chose à Tours, ce serait ça ! Les gens qui se garent comme ça. Déjà que ça m’embête avec la poussette, je me mets à la place de ceux en fauteuil roulant… » Cette adepte du tram aimerait expliquer aux gens qu’il est possible de laisser de la place aux piétons et laisser sa voiture de côté. « Il y a d’autres moyens de transport. Mais c’est dur de bousculer les habitudes… »
Aurélien Germain
>> Vous voulez lire plus de portraits de Tourangeaux pour notre série Vos municipales 2014 ?

La Grande aventure Lego : mitigé

Retour en enfance avec La Grande Aventure Lego. Drôle, léger et bien fait !

The-Lego-Movie
Pour vous qui, petit, vous êtes plongés dans des mondes parallèles imaginaires composés de petites briques de toutes les couleurs, La grande aventure Lego aura un goût de madeleine. Elle nous fait plonger dans le monde d’Emmet, petit bonhomme sans envergure à la vie réglée comme du papier à musique.
Son quotidien : empiler des briques selon un mode d’emploi conçu par Lord Business, président obsédé par l’ordre dans un État où le bonheur est obligatoire. Un soir qu’il reste traîner sur son chantier, il croise la route de Cool-Tag, une jolie rebelle pleine d’idées, venue mettre le désordre dans ce monde trop lisse.
Par un quiproquo, la jeune fille prend Emmet pour le « Spécial », sauveur de l’univers selon une vieille prophétie, censée faire échapper ses concitoyens à un destin de figurines figées dans la colle. À ce jeu-là, le petit Emmet aura bien besoin du courage de Cool-Tag et de tous leurs amis super-héros (Batman, Superman, et consorts).
Après Tempête de boulettes géantes et 21 Jump Street, Chris Miller et Phil Lord, les réalisateurs remettent le couvert dans l’animation pour enfants. Visuellement, c’est plutôt réussi. Le spectateur a vraiment l’impression de se faire tout petit et d’être embarqué au milieu des univers de son enfance. Par un habile mélange de reconstitution numérique et de constructions réelles, les Lego prennent vie. Le monde des cow-boys, celui des nuages dans le ciel (tout rose, paillettes et un peu psychédélique), la mer : chacun des tableaux est soigné et bien décri t .
Côté personnages, il y a de quoi faire. On rigole devant la bêtise de Batman, le petit ami de Cool-Tag, un grand benêt prétentieux qui tire la couverture à lui. On se moque aussi un petit peu du pirate, qui ne cesse de raconter ses vieux faits de gloire. Surtout, on admire Cool-Tag, la vraie héroïne de l’histoire : courageuse, créative et sensible. Pour une fois qu’une fille a ce rôle-là ! À côté de cette belle brochette, Emmet, un peu moqué de tous, a bien du mal à trouver sa place pour prouver que, lui aussi, peut devenir quelqu’un d’important. Les aventures qu’ils vivront ensemble leur montreront que l’union fait la force. Pas besoin non plus d’être élu pour sauver le monde car, est spécial celui qui veut bien l’être. D’accord, on ne rit pas à gorge déployée, les amateurs de double sens, accessible uniquement aux adultes, resteront un peu sur leur faim. Ok, la morale du film est un peu bien pensante. Oui, au final, ça ne casse pas des briques, mais c’est mignon quand même.

Reportage : le tatouage dans la peau

À l’occasion de la 6e convention de tatouage de Tours, tmv est allé passer un après-midi dans le salon de son organisateur, histoire de s’ancrer dans le monde encré.

Jack Jouan, tatouant une jeune femme. (Photos tmv)
Jack Jouan, tatouant une jeune femme. (Photos tmv)

« Bon, t’es prête ? C’est parti ! » D’ici une grosse demi-heure, Déborah aura une première rose tatouée dans le haut du dos. Puis une deuxième, symétrique. Un nouveau tatouage qui se rajoutera à ses colombes et à son lys. « Oui, j’ai pas mal de fleurs encrées sur moi, effectivement. Ma mère est fleuriste ! », lance-t-elle en souriant. Jolie jeune femme aux cheveux auburn, elle est venue accompagnée de Philippe, 31 ans, coiffure impeccable et énorme barbe, aussi fan de tatouages. Ses jambes en sont d’ailleurs recouvertes. Les deux travaillent dans un laboratoire pharmaceutique. Et quand ils ont envie d’une séance, ils débarquent chez Jack, du Studio Ray Tattoo.

Jack Jouan est arrivé dans ce salon de tatouage il y a cinq ans. Concentré à tatouer les contours de la rose de Déborah, il manie son dermographe (la machine à tatouer) qui semble minuscule dans ses mains gantées.
Regard sombre, large d’épaule, bracelet religieux à droite, montre classe à gauche : cet imposant Tourangeau de naissance est chic et choc à la fois. Engoncé dans une chemise  élégante, cheveux gominés, barbe taillée au millimètre. Le reste, c’est du tatouage à tout va. Cou, phalanges, ou encore sous l’œil…
Né en 1980 d’un père tourangeau et d’une mère pied-noir née en Algérie, Jack s’est vite distingué par ses dessins. Après un tour en Loire-Atlantique, il est revenu à Tours, poussé par sa famille. « Et ma petite fille. » Lui qui est tombé dans cet univers « par hasard » a rapidement choisi la voie de l’auto-didactisme. « Je me suis formé tout seul, à coup de vidéos et d’émissions, tout en m’intéressant à différents artistes. »

Le pied sur une pédale (qui fait fonctionner le dermographe), Jack continue de « piquer » le dos de Déborah. Il essuie les quelques gouttes de sang qui perlent et trempe son faisceau d’aiguilles dans un petit pot à usage unique, rempli d’encre noire. Celle-ci est déposée dans un espace assez précis à la limite entre le derme et l’épiderme. D’où le tatouage à vie.
Déborah et Philippe en sont presque devenus accrocs. « Une fois que t’es lancé, difficile de s’arrêter ! », expliquent-ils.

« Brrrzzzzzzz ». Le petit bruit de la machine à tatouer continue et se mêle aux grosses guitares des Guns N’ Roses et à la voix criarde d’Axl Rose. Un morceau ultra-calme de Johnny Cash enchaîne. La salle de tatouage ressemble à un appartement du vieux Tours, poutres apparentes et cheminée abandonnée. Il y a une chaîne hi-fi vintage, des feutres posés dans un étui à violon et des posters au mur. Dans l’étagère du fond, au milieu d’un livre Playboy et sur les orchidées, s’entassent des ouvrages sur Dalí, Michel Ange et d’autres peintres. « Je suis spécialisé dans le réalisme et les portraits. Je suis influencé par des artistes de l’Est et j’essaie d’y apporter des couleurs ou quelque chose qui ressort. », indique Jack.

Dès qu’il a fini de poser sa patte sur une des peaux, place au nettoyage. Tout y passe. « Je désinfecte tout bien entendu. » Le siège, son espace de travail et même ses feutres. Un travail minutieux avant d’encrer le prochain client. Comme cela, toute la journée et parfois jusqu’à 22 h ou minuit…
Jérôme (son prénom a été changé, NDLR) est venu de région parisienne exprès avec sa compagne. Lui va un peu plus souffrir que Déborah : il est venu se faire tatouer dans le cou ! « Tourne ta tête. Voilà, comme c’est bon. »  Le bruit de la machine, comme celui d’une roulette de dentiste en plus sourd, se mêle à la rythmique de la chanson American Woman des Guess Who. Jérôme serre sa ceinture et les dents. Grosse douleur sur la gorge. Vêtu d’un débardeur, on voit ses muscles saillir et tressauter. Finalement, la séance sera écourtée, car sa peau saigne un peu trop et l’encre pourrait s’en aller. Une fois le tatouage bandé et fini, il faudra encore attendre la cicatrisation…

Un cou tatoué, de la folie pour certains ? 5 % des Français en sont adeptes. « Je refuse juste de tatouer les mains et les doigts pour les non-initiés. Sinon, je ne fais pas sur les parties génitales pour les hommes. On a juste eu une ou deux fois des filles qui voulaient quelque chose sur le pubis… », raconte Jack.
Y a-t-il certains motifs qu’il n’accepte pas de faire ? « Tout ce qui est symboles nazis. Hors de question », répond-il du tac au tac. Mais tient à préciser que « le tatouage n’est pas politique » : « J’ai parfois tatoué des skinheads d’extrême gauche, comme d’extrême droite. Mais c’étaient des dessins comme des menhirs, des signes celtiques. Tant que le motif n’est pas tendancieux, croix gammées et compagnie, je le fais. C’est mon boulot. Je me fous des convictions politiques des gens », indique le tatoueur, avant de tracer un parallèle avec la religion. « Moi, je suis catholique et croyant. Mais ce n’est pas pour autant que je vais refuser de tatouer des personnes athées. Je suis hyper ouvert d’esprit. Au delà de tout, j’aime le métier que je fais ! »

Avant de rentrer chez lui ce soir, il aura tatoué des roses, un lettrage ou encore un papillon réaliste. Il aura même vu passer un quinqa, looké comme un cadre BCBG, lui demander « Pouvez-vous faire quelque chose pour les trois tatouages que j’ai sur le corps ? » Surprenant. Mais l’habit ne fait pas le tatouage…

Aurélien Germain.
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A SAVOIR
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√ SALON DU TATOUAGE
Tattoo-Tours-2014Tours accueille sa 6e convention du tatouage et piercing. Au total, une trentaine de professionnels pour ce salon (incorporé au Tours moto show). Le 21 février, de 18 h à 22 h (gratuit) ; le 22 de 10 h à minuit (5 €) et le 23 de 10 h à 19 h (5 €). Au Parc des expos. Retrouvez toutes les infos ICI

√ UN SYNDICAT
Le Snat est le Syndicat national des artistes tatoueurs qui « œuvre pour la reconnaissance du tatouage artistique et la défense » des professionnels en France. Créé en 2003 par le célèbre Tin-tin, tatoueur mondialement reconnu, il compte plus de 1 000 membres.

√ 10
C’est le pourcentage de personnes à posséder un ou plusieurs tatouages en France, d’après le dernier sondage Ifop. La tranche des 18-24 ans est la plus représentée. Aux États-Unis, ils sont 21 % à être « encrés ». Et les plus adeptes sont les 26-40 ans.

Retrouvez aussi notre interview de David Le Breton, Professeur à l’université de Strasbourg et sociologue travaillant sur les représentations et les mises en jeu du corps.
>>>NOTRE GALERIE PHOTOS :

Sur le Net : une minute sur le web #5

Comme chaque semaine, tmv a dégotté les perles du Net et tout ce qui fait le buzz…

HELP !
SOTCHI DANS LA COLLE
Ça tweete chez les journalistes ! Visiblement, la surprise était de taille à leur arrivée à Sotchi, pour les JO : chambres d’hôtel même pas terminées, eau du robinet jaune pipi ou encore interdiction de tirer la chasse d’eau. Tous ont décidé de partager leur quotidien sur Twitter… Bienvenue !

(Photo @StacyStClair)
(Photo @StacyStClair)

LA VIDÉO
MAJORITÉ OPPRIMÉE
Son court-métrage compte près de 300 000 vues : l’actualité vient de donner une seconde vie au film d’Éléonore Pourriat (2010). On y voit la journée (pourrie !) d’un père qui a fait l’erreur de… sortir en short. Dix minutes de parallèles avec les attaques subies par « le sexe faible ». Féministe, engagé, réaliste. Et ça se regarde ICI

PROJET
CINÉFUTÉ
Plusieurs « jeunes » ont lancé une collecte de fonds pour ce projet. Leur idée : créer un site web qui permettrait de payer ses billets moins chers en remplissant les salles incomplètes. Comme on a trouvé ça chouette, on vous propose d’aller jeter un coup d’œil sur kisskissbankbank (tapez cinéfuté).

POLITIQUE
LES MUNICIPALES, TROP KIKOU LOL !
Les élections, c’est toujours un moment incroyable à vivre sur le web. Parce qu’il existe forcément des petits plaisantins qui se moquent (gentiment attention) des candidats locaux. Mais attention, jamais sur le physique. Kikou lol. municiplol2014.tumblr.com
BUZZ_LOL

Who is Daft Punk ?
C’est vrai ça, c’est qui ? Des indices sur whosdaftpunk.tumblr.com
BUZZ_PHOTO

PETITE ENFANCE
REVIVAL
Vous vous rappelez ces heures dans votre chambre, à assembler des maisons, à créer des histoires de fous, tout ça avec quelques briques de Lego® ? Ça vous manque hein ? Eh bien, Google a lancé un site très sympa où il est possible de refaire du Lego®, sur son ordi. Et de rêver à son enfance perdue. buildwithchrome.com

SUR NOTRE SITE TMVMAG.FR
Voilà ce que certains internautes ont tapés sur Google pour atterrir sur notre sites internet (ce qui nous bouleverse un peu) :
– Ma maîtresse fouette, je l’aime
– Déguisement de légume
– Footballeur chochotte

Chez Paulette : comme à la maison

Soupe et tartines : simple, mais efficace. Chez Paulette, on se sent chez soi. L’avis tmv est à lire ici…

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Déco rustique et produits frais : Chez Paulette, ils ont tout compris.
(Photo tmv)

La place Châteauneuf bouge, les commerces ouvrent, ferment, changent de propriétaires. Le parking central n’aide pas vraiment à l’attrait de la place, pourtant se trouve ici un des restaurants les plus sympathiques de la ville. Juste à côté du coiffeur- barbier, Chez Paulette joue sur l’authenticité.
La salle compte seulement quelques tables, le bar peut accueillir quelques convives. Derrière, sur un mur rouge pétant, les étagères sont remplacées par des cageots en bois, à l’ancienne (il paraît que ça s’arrache dans les brocantes). Aucune chaise ne se ressemble, tout a l’air chiné, une déco bric-à-brac très maîtrisée.

Chez Paulette, c’est de bon goût, mais faut pas trop se prendre la tête non plus. Le menu est succinct : soupe en entrée, tartines comme plat de résistance et desserts maison du jour. Une autre ardoise annonce les provenances des produits utilisés. Un maximum de local, que du frais.
Ouvert depuis novembre dernier, ce bistrot avait déjà fait un tabac à Angers. Son ancien propriétaire, Maxime de Beaumont, a déménagé le concept de bistrot local à Tours et s’est associé à Nathalie Lebreton. Au service, c’est elle. Familière, accueillante, elle ne s’embarrasse pas des convenances. On se sent vite très bien dans le petit restaurant, presque comme à la maison. Pas de chichi mais beaucoup d’attention portée aux détails.

Les plats sont dressés avec goût, sans non plus tomber dans le surfait. Les proportions ne sont pas gargantuesques (les gros mangeurs, il va falloir prendre la formule complète) mais elles sont assez bien étudiées pour éviter les sensations de ballonnement et de piquer du nez au boulot. Le soir, Chez Paulette se transforme et propose plutôt de prendre l’apéro avec une planche de charcuterie et de déguster un verre de vin de Loire. Un conseil ? Réservez, dès que le mot sera passé, les places vont être chères.
Chloé Vernon

AU MENU
SORTIR_RESTO_BV_PLAT>>LE PLAT
Le concept des tartines a envahi la France il y a quelques années, des dizaines d’enseignes proposaient ce plat rapide et pas très cher à manger le midi. Chez Paulette en a aussi fait une spécialité, seulement, c’est vraiment frais et de saison. Vous pouvez y aller les yeux fermés. Le pain, les champignons, les lardons, le fromage : tout est de bonne qualité.

>>L’ADDITION
En prenant une entrée + plat ou dessert + plat, vous vous en tirez pour 11 euros. Pour la formule complète, comptez 13 euros. Chez Paulette est vraiment dans les prix.

>>PRATIQUE
Chez Paulette, 8 place Châteauneuf. Ouvert du lundi au mercredi, de 9 h à 15 h et du jeudi au samedi, de 18 h à 23 h. Résa au 02 47 05 28 64.

Nyanko Café : tour(s) au Japon

La folie Manga n’épargne personne. Reportage dans un lieu typique où se réunissent les fans.

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Haruka, Konomi et Kaori (Photo tmv)

Prêt pour un dépaysement en deux secondes chrono ? À peine entré au Nyanko café, c’est un autre monde. Le Japon à l’honneur. Des senteurs de thé dans les narines et nos yeux se baladant partout : estampes typiques au mur, immense kimono, long jardin zen à faire soi-même… On veut parler à François, le gérant, mais il court partout. Aujourd’hui, les clients sont venus en nombre.

Plutôt relax, le chat au Nyanko Café... (Photo tmv)
Plutôt relax, le chat au Nyanko Café… (Photo tmv)

Un peu moins stressé, un gros chat pas franchement farouche s’affale sur la table. Ce qui amuse Haruka, Konomi et Kaori, 20 ans, tout droit venues du Japon. De passage à Tours « pour apprendre le français », elles enchaînent les photos dans « cet endroit trop marrant dont nous ont parlé nos amis ».

Idem pour Antony, 26 ans, qui vient « depuis que je sais que ça existe ! » Le Nyanko est sorti de terre en août 2012. Né du cerveau de François, à son retour du pays du Soleil Levant. « Je suis parti au Japon en 2009 et j’ai vécu dans une famille traditionnelle. Je voulais mettre en valeur cette culture. Il y avait un potentiel sur Tours, d’ailleurs jumelée avec Takamatsu, une ville japonaise. Ce que peu de monde ne sait. »

Accoudée au comptoir, une jeune fille – cheveux roses surmontés de fausses oreilles de chat et lentilles bleu clair – regarde un clip vidéo de LM.C, un groupe de visual kei (mouvement musical au Japon).
Au fond, une salle où on joue aux jeux vidéo. Après avoir longé le mur (consacré à des expos), on descend à l’espace Manga et ses… 3 000 ouvrages !
Ici, on enlève ses chaussures (et on regrette d’avoir gardé ses chaussettes trouées). Certains lisent, d’autres apprennent à dessiner avec Manu Stvz. Caché derrière de petites lunettes, « gros geek » revendiqué, cet amoureux du Japon, 34 ans, est intarissable. « Je leur apprends les bases du dessin. » Il travaille même sur un projet de manga sur Tours, « où il y a une grosse communauté ! »

Le Nyanko, petit monde et « concept novateur », comme le dit François qui souhaiterait juste un peu plus de lecteurs (« les Tourangeaux sont davantage collectionneurs »). Sa collègue Floriane et lui travaillent plus de 70 heures par semaine et n’ont pas pris de vacances depuis un an et demi. « C’est compliqué, mais on tient uniquement par passion. »
Aurélien Germain

Nyanko Café / 15 rue de Jérusalem. Sur le net : nyankocafe.wix.com/site
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FESTIVAL MANGA SUR LOIRE
CULTURE_BV1-C’EST OÙ ET QUAND ?
La vague manga déferle sur Montlouis- sur-Loire pour la sixième fois, au complexe du Saule Michaud. Le festival Manga sur Loire est devenu un événement incontournable dans la région. Cette année, c’est reparti pour une journée spéciale jeux vidéo, expos, défilés de cosplay, conférences, gaming, ateliers ou encore concerts… L’an dernier, la journée avait ramené plus de 3 500 visiteurs. Samedi 15 février, de 10 h à 20 h. Gratuit.

-À NE PAS MANQUER
> Le défilé cosplay à 17 h, animé par Soheil. Véritable sous-culture japonaise, le cosplay (mix de costume et playing, pour votre gouverne) est une performance qui consiste à jouer le rôle de personnages (mangas, jeux vidéo, films, etc.). Mêmes costumes, mêmes coiffures et maquillage : impressionnant !
> De 10 h à 17 h, un concours de dessins par catégories d’âge, avec de nombreux lots à gagner.
> La séance karaoké, à 13 h, qui fera de vous une star. Ou pas…
> Le manga des petits à la médiathèque Stéphane-Hessel, avec salon de thé, contes et ateliers confection.

Programme intégral sur wmaker. net/mangamontlouis/

Les 3 Frères : retour pas gagnant

La suite du film qui a fait rentrer les Inconnus dans la légende. Malheureusement, les blagues les plus courtes sont les meilleures.

CINE_PAP
Dix-neuf ans qu’ils ne s’étaient pas vus , nouvelle rencontre, amère. La fratrie s’était séparée en mauvais termes, sur des jalousies. Les tensions percent l’écran, les trois frères ont perdu leur sens de l’humour, s’envoient des vannes cinglantes.
Interdits, ils se trouvent devant l’urne de leur mère inconnue, celle qui, dans un précédent film, les avait réunis, leur avait offert la gloire, le bonheur, l’espoir, le malheur.

2014, Didier a presque disparu dans sa cupidité, vendeur de sex toys, marié à une riche vieille fille. Pascal a perdu de sa superbe, entretenu et martyrisé par une cougar. Quant à Bernard, l’acteur n’a jamais vraiment percé. Troublantes similitudes… Les trois frères se lancent de nouveau à la recherche d’argent, de reconnaissance.
Mais la société a changé ses repères, la troupe fraternelle perd très vite pied, tout s’écroule, les trois hommes s’entraînent vers le fond, là où la tempête de l’indifférence rugit, vers la pauvreté et le mépris. La tragédie moderne commence alors, celle d’une perdition avant le naufrage final.

Triste constat, les trois frères ne font plus rire, ou alors de nervosité. Dépassé par les enjeux, le film bascule au bout de quelques minutes dans la redite, la suite mal venue. Les Inconnus étaient rentrés dans la légende, celle des Nuls, des Robins des bois, du Splendid, de Kad et Olivier. Celle des troupes comiques qui s’étaient essayées au cinéma avec brio, avant d’imploser, de se disperser en plusieurs projets, en plusieurs carrières.

Pourquoi revenir ? La nostalgie est une des cordes comiques les plus difficiles à tenir, puisqu’elle surfe sur la tristesse, sur le regret d’un temps révolu et provoque l’envie du spectateur de comparer l’ancien avec le nouveau. À leur apogée, les Inconnus avaient fait de la critique légère de la société, leur spécialité. De leurs reprises moqueuses des chansons de variétés aux faux reportages dans les commissariats, en passant par des pastiches d’émissions populaires, ils maîtrisaient l’art du détournement.
Aujourd’hui, le regard perdu des trois acteurs sur la pellicule ne trompe pas. Et ce n’est pas le scénario, reprise pathétique de la trame du précédent film, qui sauvera ce retour de l’enfer cinématographique. En 1995, les Inconnus partaient avec une base de sketches déjà bien remplie, éprouvée, testée. Être comique ne s’improvise pas, c’est un travail exigeant et, quand pendant presque 20 ans, l’entraînement manque, le résultat est forcément faible, à peine sujet au sourire. Les clins d’œil au passé ne suffisent pas. Les rires se transforment en gêne. Le spleen devient insupportable.
Benoît Renaudin

Comédie, de (et avec) Bernard Campan, Didier Bourdon et Pascal Légitimus. Durée : 1 h 46. Avec aussi Sofia Lesaffre, Daniel Russo, Christian Hecq et Antoine du Merle.
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TOUJOURS EN SALLE
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IDA **
Ida, jeune orpheline et nonne juive, décide d’enquêter avec l’aide de sa tante sur la mort de ses parents. Dans un film minimaliste en noir et blanc et en format carré, Pawlikowski filme un voyage initiatique, où sont abordés l’alcool, les plaies de la guerre, la religion… Avec des décadrages déstabilisants, on reste scotché à la beauté impérieuse du regard d’Ida (formidable Agata Trzebuchowska). Si certains passages pédalent dans le vide, le dernier acte est admirable de noirceur et d’espoir. Paradoxal. A.G.
DALLAS BUYERS CLUB ****
Texas, 1986. Ron, cowboy redneck transpirant le sexe et la drogue, apprend sa séropositivité et qu’il lui reste trente jours à vivre. Découvrant des traitements non officiels, il crée un club de malades et s’engage dans une bataille contre les labos et les autorités. Cette histoire vraie, majestueusement filmée, met en scène un Matthew McConaughey bluffant (30 kg en moins !) au sommet de son art et un Jared Leto méconnaissable. Un plaidoyer poignant, terriblement dur et brutal. Sidérant. A.G.
AMERICAN BLUFF ***
Succès total outre- Atlantique et couronné de Golden Globes, American Bluff est une plongée loufoque dans un scandale des seventies, où un escroc et sa femme avaient été contraints par le FBI de coincer un maire corrompu. Esthétique vieillote géniale (coiffures, décors, costumes) sur fond de musique jazz et rock, American Bluff est brillant, drôle et aidé par un casting exceptionnel. Mais ce thriller alambiqué désarçonne par sa mise en scène, ses points de vue multiples et ses discussions tunnel. A.G.
 
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

 

Chroniques culture #14

Comme chaque semaines, nos chroniques culturelles reviennent. Aujourd’hui, on épluche de la BD, de la TV, un CD et un jeu vidéo à l’ancienne…

A LA TV
L’AMOUR EST AVEUGLE
Alerte, l’émission la plus intelligente du PAF revient. Souvenez-vous (elle existait il y a trois ans) : trois hommes, trois femmes, à la recherche de l’amour qui ne se voient jamais, mais peuvent se parler et se toucher dans une pièce plongée dans le noir. Ah, ces répliques pleines de jugeote (« la nuit porte sommeil »), la découverte de Nabilla… La nouvelle saison arrive. Seule nouveauté ? Il n’y aura plus de présentateur. Déjà ça de pris… Le 7 février, à 23 h 35, sur TF1.

LA BD
ANIMAL LECTEUR
Avec le tome 5 de cette série déjà culte, Salma et Libon continuent à creuser la veine humoristique de la vie d’un libraire de BD. Un libraire à qui rien n’est épargné en matière de gags toujours aussi hilarants les uns que les autres. Un regard acéré et impertinent qui n’oublie donc pas de fustiger toutes les dérives de la profession, de souligner le côté militant de la chose et de s’interroger sur le côté nostalgique du « C’était mieux avant ». Une BD drôle et intelligente, c’est compatible. (Hervé Bourit.)

LE CD
DUM DUM GIRLS
Le groupe de nanas, mené par la talentueuse Dee Dee Penny, sort son troisième album. Plus mélancolique, plus eighties que les précédents, ce nouvel opus va faire des ravages. Que ce soit la rage plein d’echo de Cult of love, l’ironie aérienne de Toot true to be good, leur nouvelle production est un beau prolongement de leurs deux autres albums. Si parfois les mélodies peuvent lasser, leur musique s’imprime dans la mémoire au bout de quelques écoutes. C’est souvent bon signe. Too true, Sub Pop.

LE JEU
DRAGON BALL Z
Vous aimez la baston et les mangas ? Alors ne ratez pas le dernier opus de Dragon Ball Z. Pour la première fois de l’histoire de la saga, ce jeu offre un système de combats en ligne basé sur la coopération. Vous devrez donc combiner les compétences de vos guerriers pour réaliser des combos spectaculaires et sortir vainqueur de l’arène. Cerise sur le gâteau, le mode histoire ne propose pas moins de 60 missions et un total de 70 personnages jouables. Qui dit mieux ? + 12 ans, PS3, Vita, Xbox, de 70 à 60 €. (L. Soon)

CHONIQUE_CD

Les Enfants terribles : péché de gourmandise

Des plats simples, rapidement servi, pas cher, c’est Cocteau qui doit se retourner dans sa tombe.

Une petite salle bien cosy chez les Enfants terribles.
Une petite salle bien cosy chez les Enfants terribles.

On ne dirait pas comme ça, mais nous sommes de vrais sales gosses à tmv (on me souffle dans l’oreillette que nos collègues acquiescent). L’idée de faire un tour aux Enfants Terribles, rue de la Rôtisserie, était bien tentante. Pensez donc : rien que la devanture, estampillée d’un E à cornes et queue fourchue, titille le gamin qui sommeille en nous.
Une fois à l’intérieur, c’est un autre terrible qui vient jouer de nos tympans. Jim Morrison nous éructe son « Break on through, to the other side ». The Doors comme fond sonore, plutôt sympathique comme accueil ! Ici, Tony et Sylvain, les deux gérants (l’un en salle, l’autre en cuisine) sont amis et se disent « épicuriens ».
Aimant les repas simples mais bien cuisinés, agrémentés d’un bon petit verre de vin (l’hédonisme, le pur, le vrai !), où convivialité est le maître-mot. La salle est relativement petite, mais un deuxième étage est ouvert si besoin. Murs orangés, nappes noires et serviettes rouges rappellent la queue de diable sur la vitrine et que nous sommes là pour être des enfants terribles. Un jeu auquel nous battent les restaurateurs : « Si ce n’est pas bon, disputez plutôt le cuisinier, moi j’ai rien fait ! »
On n’arrive même pas faire de caprice : la cave est de grande qualité, les verres prouvent qu’ici, on déguste le breuvage de Dyonisos, un serveur sait expliquer ses coups de coeur si besoin… Mais aussi des plats de brasserie toujours originaux, pas chers, du fait maison (« sauf le jus de fruit, on n’a pas encore de pressoir ! », nous dit-on) et une ambiance chaleureuse façon auberge, à rester entre amis bien au chaud. Un véritable plaisir à deux pas de la place Plume. Mais au fait, pourquoi avoir appelé cela Les Enfants Terrib les ? « Je vous donne le numéro de ma mère. Elle vous dira pourquoi, croyez-moi ! »
AU MENU
Le plat. Remplacer le boeuf par du boudin, c’est une bonne idée pour le parmentier, la purée est peut-être un peu trop liquide à notre RESTO_PLATgoût. Mais c’est très bien cuit, la chapelure sur le dessus ramène un peu de croquant gourmand, comme le dirait Cyril Lignac. La salade qui l’accompagne est soigneusement assaisonnée. Un plat du jour plus qu’honorable. Notre estomac nous a aussi poussés vers un cheeseburger à la raclette et ses frites maison. Un délice, tout simplement.
L’addition. Un menu du jour (plat + dessert (ou entrée) + café) à 12 €, pas cher et ultra compétitif. Avec deux verres de vin, l’addition se chiffre à 19 €. À la carte, comptez 23 € pour entrée, plat, dessert ou 15 € plat seul.
Pratique. Les Enfants Terribles, 22 rue de la Rôtisserie, à Tours. Ouvert le lundi, de 19 h à 22 h, et du mardi au samedi, de 12 h à 14 h et de 19 h à 22 h.

Sur le net : une minute sur le web

Tout ce qui buzze et nourrit le gros bidon d’Internet : voilà quelques unes de nos pépites glanées sur le net…

TECHNOLOGIE
SOUTIF AMOUREUX
« True Love tester », c’est le nom du soutien-gorge inventé par la firme nippone Ravijour. Intelligent et technologique, il clignotera et se décrochera automatiquement s’il sent que la fille est amoureuse, en raison de ses battements de cœur. Pas de chance messieurs, il ne sera pas commercialisé, c’est juste une phase test !

BUZZ_SOUTIF
(Photo DR Ravijour)

(IN)UTILE
TEMPS SUR FACEBOOK
Combien de temps avez-vous perdu sur Facebook depuis votre inscription ? Bim, ça fait mal ! Le magazine Time a créé une calculette qui enregistre le nombre de minutes que vous accordez au réseau social chaque jour et calcule ensuite votre temps passé depuis dix ans. Pour calculer tout votre temps perdu sur Facebook, c’est ici !

TROISIÈME ÂGE
TAPE L’AFFICHE !
À Essen (Allemagne), la maison de retraite Contilia a recréé douze affiches de films cultes avec ses pensionnaires, afin d’en faire un calendrier. Dirty Dancing, Blue Brothers, ou encore Easy Rider (avec un résident de 98 ans !)… et c’est mignon tout plein ! Plus de 5 000 exemplaires ont déjà été vendus.
BUZZ_MAMIE
22
C’est, en millions de dollars, la somme réclamée par le musicien Prince à 22 de ses fans. Ces derniers ont eu l’outrecuidance de poster des vidéos de monsieur en concert. Résultat : un million par tête de pipe. Prince est grand seigneur.

INSOLITE
PROUT EXPLOSIF
Essayez de faire mieux niveau fait divers : le 28 janvier en Allemagne, les flatulences de 90 vaches ont provoqué… une explosion dans leur étable ! Pas assez aérée, trop de méthane et de pets ont « entraîné une décharge électrostatique », d’après la police et ont fait valdinguer le toit. Une vache a aussi été brûlée à un pis. L’histoire ici !

Big Five est une série d’illustrations signées Robert Chew qui transforme les espèces animales menacées en drones futuristes. Une sorte de réponse au triste braconnage illégal dont ces animaux sont victimes. À retrouver sur crazyasian1.deviantart.com

BUZZ_PHOTO_ANIMAL
(Photo crazyasian1.deviantart)

TMVMAG.FR
TOP 3 DES RECHERCHES
Le top 3 des recherches les plus zarbi qui vous ont dirigés sur notre site (avec les fautes) :
— déguisement de légume
— footbaleur chochote
— bisous d’amour dans

Festival à Tours : viva il cinema !

Fantastico, Tours accueille les Journées du film italien pour la première fois. Suivez le guide.

A comme… avant-première
Acclamé dans plusieurs festivals, Ali a les yeux bleus (de Claudio Giavonnesi) est un peu le gros morceau des journées italiennes à Tours. Une histoire de contradictions identitaires et d’amours impossibles qui sortira sur les écrans le 30 avril. Il sera présenté en avant-première, samedi 8 février à 20 h 30, salle Thélème. Le lendemain, celle-ci accueillera aussi la première d’Anni Felici, de Luchetti, à 18 h 30.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=o8A_ZbgYR-U[/youtube]
C comme… crise
Le cinéma italien a bien connu un âge d’or. Si, si ! Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, mais notre voisin transalpin a commencé à exceller après-guerre : du néo-réalisme (Rossellini pour n’en citer qu’un) au giallo (Mario Bava et Dario Argento, les boss du domaine !), en passant par les western-spaghetti et la ribambelle de films d’horreur (Fulci était le maître)… Jusqu’aux années 80 où le déclin s’est amorcé pour faire tomber parfois (et à tort !) le cinéma italien dans l’oubli. Pour rattraper tout cela, Paolo Modugno, fondateur d’Anteprima, organise une conférence le 6 février, à 18 h, à la bibliothèque : « Où en est le cinéma italien aujourd’hui ? » (gratuit).
F comme… films
Oui, bon, c’est quand même le plus important ! Pas de compétition, mais neuf projections : outre les pellicules précitées, les amateurs pourront se délecter de L’Intervallo, Le Temps s’est arrêté, Piazza Fontana, L’Homme qui viendra, Senso, Les Premiers de la liste et Viva la libertà. Quatre courts-métrages sont aussi programmés.
I comme… invités
Les organisateurs ont convié plusieurs invités. Notamment Simonetta Greggio, romancière italienne (L’Odeur du figuier, Les Mains nues, etc.) qui sera à la Boîte à Livres le 7 février, à partir de 18 h. Ou encore Renzo Lulli (scénariste de I Primi della lista), Gianluca Farinelli (directeur de la cinémathèque de Bologne) et – sous réserve – le réalisateur Giorgio Diritti.
Aurélien Germain
EN BREF
C’EST QUAND ET OÙ ? Le Festival Viva il cinema se déroulera du 5 au 10 février. Quatre lieux de rendez-vous à retenir : les Studio (rue des Ursulines), la salle Thélème (rue des Tanneurs), la bibliothèque municipale (rue Malraux) et la Boîte à Livres (rue Nationale).
COMBIEN ÇA COÛTE ? Un pass pour les sept séances coûte 25 €. Sinon, un film revient à 6 € (tarif plein) ou 4 € en réduit et 3 € pour les étudiants et lycéens.
QUI ORGANISE ? L’association Henri-Langlois, née en 1990, veut promouvoir le cinéma classique et s’est associée à l’association Dante Alighieri qui tente d’ancrer la culture italienne dans nos petites têtes, à travers des cours, conférences ou encore des voyages culturels. Dernière association organisatrice : Cine off. Elle existe depuis 1984 et propose des séances en milieu rural. Pour le festival, la Cinémathèque de Tours s’est aussi greffée au mouvement. Créée en 1972, elle programme des films de patrimoine et mène des recherches sur l’histoire du cinéma en Touraine. Sans oublier le département italien de l’université François-Rabelais de Tours…
CONTACT Renseignements au 02 47 21 63 95. Tout le programme sur http://www.cinefiltours37.fr ou sur « Viva il cinema » sur Facebook.
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Reportage : dans les profondeurs du deep web

Le deep web, vous connaissez ? En plus de vous expliquer ce que c’est, on l’a exploré.

Le but de cet article n’est pas de vous encourager à vous rendre sur le deep web. C’est un réseau qui peut être risqué. Cela vous expose à de nombreux dangers (images très violentes et virus à gogo).

Pourquoi il ne veut pas rebooter sur le cd ? » « Tu as essayé echap ? » « Ouais, mais je crois que Windows 8 a changé le système de rebootage. » Au bout de quelques minutes de discussions et de recherches, LesPortes et Elquarinque trouvent le moyen de lancer le programme sur l’ordinateur. Une nouvelle interface apparaît sur l’écran, elle ressemble à s’y méprendre à une vieille version de windows XP. « Ça y est, on va enfin pouvoir aller sur le deep web… »

Visite dans les bas-fonds
LesPortes et Elquarinque, ce sont deux informaticiens tourangeaux qui ont accepté de visiter avec nous cette partie du web invisible des moteurs de recherche classiques (voir l’infographie). On trouve de tout sur le deep web, et en grande quantité. Certains spécialistes expliquent que cette face obscure du web contiendrait 500 fois plus de contenus que, par opposition, le clear web, celui de Madame et Monsieur Tout le monde.
Le deep web comprend aussi les vieux sites internet tombés dans l’oubli. « Certaines entreprises l’utilisent également, à leur manière, pour échanger des informations, des données, sans que ce soit public », ajoute Elquarinque. Pour atteindre le deep web, il faut accéder au réseau Tor (qui veut dire The Onion Router). Pour faire simple, quand un ordinateur se connecte à Tor, il rentre dans un labyrinthe fait de plusieurs milliers de routeurs situés en Chine, au Bangladesh, en Égypte ou au Japon. Une fois sur Tor, impossible de savoir où la personne se trouve physiquement et ce qu’elle fait. Intraçable.

Si internet était à un iceberg, ça ressemblerait à ça. (cliquez pour agrandir notre infographie )
Si internet était à un iceberg, ça ressemblerait à ça. (cliquez pour agrandir notre infographie )

Cryptage
« Quand on est sur le deep web, il faut oublier le web classique. Il n’existe pas de moteur de recherche efficace sur le web caché, explique Elquarinque. Les sites internet ne ressemblent pas à ceux que nous trouvons avec Google mais finissent tous par .onion et commencent par des séries de lettres et de chiffres. » Justement, LesPortes clique sur un lien qui ressemble, en gros, à fz1535fz51efe21.onion : « J’essaye de trouver The Hidden wiki, c’est un site qui propose une sélection de sites internet du deep web. » Au bout de plusieurs tentatives, de fausses adresses, il tombe sur la bonne page, qui rappelle le web des années 1990. « Comme tout est crypté sur le deep web, le temps de chargement est plus long, analyse Elquarinque. Les sites sont donc réalisés de manière la plus simple possible. »

Porte d’entrée
The Hidden wiki est une porte d’entrée. Un premier clic et c’est parti. Un site internet apparaît, son titre : Unfriendly solution (une solution pas très amicale, NDLR). Juste en dessous, un long texte explique que vous pouvez faire appel à un tueur à gages, les prix vont de 7 000 à 15 000 $. Pour le contacter, il faut une adresse email estampillée deep web et crypter les messages.
En quelques secondes, on bascule dans un monde où la morale n’a plus lieu d’être. LesPortes modère quand même : « Rien ne prouve qu’il y a un vrai tueur à gages derrière ce site. » Pour Damien Bancal, journaliste et fondateur du site zataz. com (voir son interview ICI), il existe un « web opaque » à l’intérieur même du deep web, pour désigner les pratiques illégales qui pullulent. Certains parlent de dark web. « Mais tout ça, ce n’est que du vocabulaire marketing, pour faire peur. » Au bout de quelques minutes Elquarinque tombe sur un site qui propose de vous créer un faux passeport. Comptez 700 $ pour des papiers français et le permis. Là encore, il faut envoyer un mail crypté pour entamer la transaction.

Le but de cet article n’est pas de vous encourager à vous rendre sur le deep web. C’est un réseau qui peut être risqué. Cela vous expose à de nombreux dangers (images très violentes et virus à gogo).
Le but de cet article n’est pas de vous encourager à vous rendre sur le deep web. C’est un réseau qui peut être risqué. Cela vous expose à de nombreux dangers (images très violentes et virus à gogo).

Bitcoins
Si les sommes sont exprimées en dollars, en revanche, sur le deep web, il faut payer avec des Bitcoins. Cette monnaie virtuelle est intraçable quand on en possède sur un compte dans l’internet profond. Le moyen de paiement idéal quand il s’agit de s’adonner à des pratiques illégales, comme vendre de la drogue. Les deux informaticiens ont retrouvé la trace de The Silk Road (la route de la soie, NDLR). Où plutôt un site qui y ressemble fort.
The Silk Road a été fermé par le FBI en octobre dernier. Sorte d’Ebay de la drogue, ce site a fait beaucoup de petits, qui ont copié son interface. LSD, haschich, cocaïne, amphet…. des centaines de vendeurs anonymes proposent d’acheter leur « marchandise ». Un email, un point de rendez vous ou même directement par la Poste : en quelques clics vous pouvez vous procurer une quantité de drogue assez impressionnante, au meilleur prix. Porno, vente d’armes, d’iPhones, de numéros de cartes de crédit valides : les deux informaticiens plongent peu à peu dans cet internet caché, où l’anonymat est roi et l’illégalité est à quelques clics de souris. « Il y a quand même beaucoup de liens qui ne fonctionnent plus, constate LesPorte. Les sites changent continuellement d’adresse. »

L’anonymat
Pour tomber sur du contenu vraiment choquant et des images très violentes, il faut vraiment le vouloir et s’engager dans les méandres les plus obscures. Si les vices et les crimes règnent sur le deep web, le FBI ou d’autres organisations en surveillent également les tréfonds. Régulièrement, des réseaux pédophiles sont démantelés et des sites fermés. Mais c’est aussi un repère d’activistes. Quand un État bride internet, les opposants se réfugie dans le deep web pour s’envoyer des messages, organiser des manifestation ou échanger des idées contre un régime dictatorial.
Pendant les printemps arabes, de nombreux révolutionnaires ont utilisé le deep web pour communiquer, échanger. L’anonymat du deep web attire tous les fervents défenseurs d’un internet libre qui militent pour moins de surveillance. Beaucoup d’utilisateurs restent dans la partie légale du deep web, pour montrer qu’il n’existe pas qu’un seul internet.

Deep web : "Le Auchan du black market"

Damien Bancal, fondateur du site zataz et spécialiste en cyberdélinquance, parle du deep web, du côté juridique et sécurité…

 DOSS_PAP2_ITWDamien Bancal est journaliste fondateur du site zataz.com, spécialiste en cyberdélinquance et sécurité. 

Pouvez-vous présenter votre travail avec le site zataz ?
Je suis journaliste, spécialisé en cybercrime et cybersécurité. Je me suis lancé là-dedans il y a 25 ans. J’ai fondé zataz pour dire : s’informer, c’est déjà se sécuriser. J’aborde aussi les méthodes utilisées par les pirates. On est toujours un utilisateur lambda, toujours débutant… Tout évolue vite, mais il ne faut pas céder à la parano non plus.

En tant que spécialiste, comment pourriez-vous définir le deep web. Qui peut-on y trouver ?
C’est tout ce qui n’est pas référencé par les moteurs de recherche. Google et tout cela, ce n’est que 10, 15 %… Tout le reste, ce sont ces Internets qu’on ne contrôle pas. Le deep web, c’est aussi ce qui fait qu’Internet fonctionne. Mais il y a aussi toute cette part d’illicite, l’illégal, l’utilisation d’un système pour être invisible. Tout ce qui est vente de drogue, d’armes, ce n’est qu’une infime population sur le web. Le deep web permet d’être plus discret.

Le deep web, eaux troubles du Net… Mais on suppose qu’ il doit aussi y avoir des pêcheurs malintionnés niveau sécurité…
C’est obligé ! L’accès aux infos non-légales est leur jeu. Il y a des données qui peuvent être interceptées et revendues. Récemment, 110 millions clients ont été impactés aux États-Unis. Un pirate du deep web va les cacher puis les revendre un peu plus tard.

Comment ?
Il fait sa promo sur des forums privés non accessibles par les moteurs de recherche. C’est le Auchan du black-market ! Ensuite, il balance des échantillons… Par exemple, mille données bancaires. Les intéressés se diront :  »Ah, il a une base de données intéressantes ! » Une donnée bancaire peut atteindre 20 à 50 $. Imaginez quand il en a 100 000…

On parle souvent de Tor pour le deep web. Est-il infaillible ?
Non. C’est un système de chiffrement intéressant, pour la protection des données etc. Mais il a déjà été détourné, alors qu’on pensait que c’était 100 % safe (sécurisé, NDLR). Le FBI a fait tomber des gens, car il avait infiltré Tor. Le 100 % sécurisé n’existe pas !

Se lancer sur le deep web reste risqué…
Oui, c’est pour cela qu’il faut sécuriser, entretenir une hygiène numérique, des antivirus et un ordinateur mis à jour, pour corriger les failles. On surfe où on veut, mais on réfléchit et on se pose des questions. Il n’y a pas de cadeaux. On joue avec des gens plus dangereux que nous…

L’anonymat sur le deep web est un leurre ?
On rend juste plus difficile le fait d’être remonté et de savoir qui fait quoi. C’est une perpétuelle chasse, même si les pirates auront toujours une avance.

Mais alors, un pro de l’informatique peut-il être intouchable quand il surfe sur ce web caché ?
Ce n’est qu’une question de temps et de moyens. S’il réfléchit, on mettra plus de temps pour le retrouver. Je connais des gens qui se promènent sous différentes identités. Mais il est possible de surfer de façon transparente, oui.

Le « web opaque », c’est pareil que le deep web ?
Oui… Tout ça, ce n’est que du vocabulaire marketing, pour faire peur. C’est aussi un grand débat. Pour moi, le deep web contient le web opaque.

Comment le FBI fonctionne et travaille sur le deep web ? 
C’est une infiltration numérique. Ils se font passer pour quelqu’un d’autre. Par exemple, une petite fille pour les pédophiles ou quelqu’un qui veut acheter des données bancaires. Comme en vrai ! Mais soyons honnête, c’est plus facile sur la toile. Et d’ailleurs, depuis décembre, une section de gendarmes a été mise en place en France pour contrôler tout ça.

Y a-t-il des côtés positifs au deep web ?
Bien sûr ! C’est cela qui fait fonctionner tous nos sites et l’Internet. Si je n’ai pas envie de mettre mes photos de vacances sur Facebook, je peux les mettre sur le deep web, uniquement pour mes amis.

Si je fais une grosse bêtise sur le deep web, mais hors de France… Je risque tout de même ?
Il peut y avoir plainte, puisqu’il y a des prérogatives internationales. Il y a trois semaines, un pirate roumain a été ramené à Montpellier pour fraude à la carte bancaire, alors qu’il faisait ça de Roumanie. Il a pris quatre ans ferme.

Propos recueillis par Aurélien Germain

>> Vous voulez en savoir plus sur le deep web ? Lisez notre reportage.

American Bluff : ambitieux

Plongée loufoque dans un scandale des seventies. Un film brillant, drôle, mais très alambiqué…

Bradley Cooper et un Christian Bale méconnaissable (Photo DR)
Bradley Cooper et un Christian Bale méconnaissable (Photo DR)

Une scène d’ouverture déjà culte : un grassouillet kitsch à souhait réajuste sa moumoute horrible devant un miroir. Absurde au possible et les secondes qui passent. Mais c’est inévitable : on pouffe de rire. Bienvenue dans American Bluff (American Hustle en version originale, cherchez l’erreur…), la dernière réalisation de David O. Russell, estampillée, en début de film, d’un « Some of this actually happened »… Comprenez un mélange entre fiction et réalité.

Réalité, car American Bluff raconte un scandale qui avait secoué le pays de l’Oncle Sam (l’affaire Abscam, si vous voulez briller en société) dans les années 70. L’histoire d’un escroc et sa femme, prospères arnaqueurs s’enrichissant sur le dos de pigeons, mais contraints un beau jour par le FBI de coincer un maire véreux et corrompu.
Fiction, car Russell livre un mélange jubilatoire de comédie-thriller-drame, à la croisée de Scorsese et des Frères Cohen, pour un résultat carrément foldingue.

On comprend dès lors pourquoi le film a tout écrasé sur son passage outre-Atlantique et a rafflé les Golden Globes : nappé d’une bande-originale géniale (jazzy au début, rock sur la fin), American Bluff est une critique acerbe des institutions US. FBI, politique, mafieux minables, services de police… Tout y passe, mais David O. Russell parvient à distiller son message dans une tornade visuelle et filmique : esthétique léchée des seventies (décors, coiffures, photographie, tout est bluffant !), caméra parfois virevoltante, dialogues débités à vitesse folle…

Dans ce joyeux bazar — parfois très ou trop tordu — naît une alchimie qu’on n’avait pas vue depuis longtemps. La triplette Christian Bale (méconnaissable avec sa bedaine et sa barbe), Amy Adams (délicieuse en femme fatale) et Bradley Cooper (en agent du FBI permanenté, toujours aussi impeccable) nous tire de la torpeur quand le film s’enfonce dans des bavardages interminables.
Idem pour Jennifer Lawrence, miss Hunger Games, qui confirme une nouvelle fois son statut d’actrice extraordinaire irradiant l’écran…

Mais American Bluff désarçonne : thriller pachydermique mâtiné de comédie (certaines scènes sont tordantes), points de vue multiples et digressions rendent la lecture très difficile.
Plus embêtant, il laisse parfois place à la lassitude. Discussions tunnel (n’est pas Tarantino qui veut) et passages à vide inutiles (l’apparition furtive d’un Robert de Niro s’autoparodiant est incompréhensible) minent un film déjà compliqué à appréhender. Avec, pour résultat, un premier et dernier acte intelligents et réussis, mais faisant du surplace pendant 45 longues minutes. Dommage, car pour le reste, c’est glamour, drôle, efficace et ambitieux. Trop ?
Aurélien Germain
NOTE : ***

Thriller/Comédie, de David O. Russell. Américain. Durée : 2 h 18. Avec : Christian Bale, Bradley Cooper, Jennifer Lawrence, Amy Adams, Jeremy Renner…
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TOUJOURS EN SALLE
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THE RYAN INITIATIVE *
Jack Ryan, ancien Marine, a tout du héros : intelligent, courageux et patriotique. C’est donc tout naturellement que la CIA lui propose de devenir agent secret, sous couvert d’un boulot pépère d’analyste financier à Wall Street. Tout se complique le jour où des méchants russes veulent faire chuter l’économie mondiale. Un film d’action sans originalité, ni dans le jeu des acteurs, ni dans le scénario, pas travaillé pour deux sous. C.P.
THE SPECTACULAR NOW
On se disait qu’avec deux acteurs récompensés au Sundance 2013, cette comédie romantique pouvait apporter un petit souffle nouveau sur le genre. Niet. Absence totale de surprises, de rebondissements, d’originalité. Tant que ça en devient drôle. Tous les clichés de la romance adolescente niaiseuse à l’américaine sont réunis dans un seul et même film. On pourrait même croire que c’est fait exprès. Mais non. Subtilité est définitivement un mot rare pour ce genre vu et revu. J.L.P.
LES BRASIERS DE LA COLÈRE **
Drame sombre et sinistre, à l’image de la ville qu’il filme, le dernier film de Scott Cooper trace le quotidien de deux frères (un sorti de prison, l’autre revenu d’Irak) dans une Amérique rurale terne et minée par le chômage. Le pitch est classique, la mise en scène simpliste, mais Les Brasiers de la colère méritent d’être vus de par son incroyable direction d’acteurs : Christian Bale est magnétique, Woody Harrelson est grandiose… Pas révolutionnaire, mais une chronique sociale terrible. A.G.
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

Patrice : au swag et caetera !

Le musicien Patrice, à mi-chemin entre le reggae et le swaggae, est en concert à l’Escale. L’occasion pour tmv de s’entretenir avec le chanteur.

Patrice-Gscarf--2B
Votre dernier album s’intitule « The Rising of the son ». Est-ce que cela veut dire que vous êtes mature désormais ?

Je pense que je ne serai jamais mature ! (Rires) C’est plutôt une renaissance, une nouvelle prise de conscience, une nouvelle inspiration. Un besoin de me retrouver et de tracer toujours mon propre chemin. Il y a aussi une référence à Babatunde, mon deuxième prénom (qui signifie « le retour du vieux » en haoussa, langue de l’Afrique de l’Ouest, NDLR). Il m’a été donné par mon père le jour de ma naissance, qui est aussi le jour où mon grand-père est mort. Il y a donc aussi cette idée d’un cercle de vie dans cet album.

Vous avez défini le style de ce nouvel album comme du « swaggae ». C’est quoi ?
C’est une musique qui a son propre style. Elle ne cherche pas à copier d’autres musiques. Il y des influences de l’Europe, de l’Afrique, des îles pour le reggae. Le swaggae représente les gens comme moi. Je ne suis pas comme les autres, de par ma culture et mes origines métissées. La mixité est désormais une culture avec une nouvelle génération. Le swaggae en est sa musique dont le style se veut moderne.

Autre particularité liée à cet album : vous avez réalisé des concerts gratuits au lever du soleil, par exemple à Montmartre à Paris. Comment expliquez- vous cette démarche ?
Je voulais simplement réaliser quelque chose d’original, qui n’avait jamais été fait. Je me suis dit qu’on faisait toujours des concerts le soir. Pourquoi pas le matin ? Tout le monde n’y croyait pas au départ. Mais ça a marché. Et finalement, c’est différent d’un concert habituel. Il y a une plus grande proximité avec le public et les fans. J’essayerai toujours de trouver des nouveaux concepts comme celui-là.

On a parlé de mixité. Comment vous êtes-vous connecté à vos deux identités ?
Déjà, pour revenir là-dessus, l’histoire de la rencontre entre mes parents est plutôt cool. Ils se sont rencontrés dans un avion, entre l’Afrique et l’Europe. Je suis quelqu’un de métissé, et cela se ressent dans ma musique. Si vous écoutez mon accent, vous ne saurez pas de quelle partie du monde je viens ! (rires)
Propos recueillis par Guillaume Vénétitay
EN BREF
LE CONCERT
Du bon son pour commencer le mois ! Patrice sera en concert le mardi 4 février à l’Escale de Saint- Cyr-sur-Loire.

BIO EXPRESS
Son nom complet, c’est Patrice Bart-Williams. Il est né le 9 juillet 1979 à Cologne (Allemagne), d’un père originaire de Sierra Leone et d’une mère allemande. Son père est décédé alors qu’il n’avait que 11 ans. Il a eu deux enfants avec la chanteuse Ayo.
SES ALBUMS
« The Rising of the son » est son sixième album studio, sorti au dernier trimestre 2013. Son premier album, « Ancient Spirit », diffusé en 2000, a lancé sa carrière. Ses premiers opus sont beaucoup plus teintés reggae. Il navigue ensuite entre différentes influences : soul, blues, hip-hop. Ce qui le rend inclassable. D’où un style auto-qualifié de « swaggae » (lire ci-contre). À tmv, on a une petite préférence pour l’album « How do you call it ? ».
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=HpLcnUQ9TRs[/youtube]