4 projets pour le haut de la rue Nationale !

C’est un fait : il ne se passera plus grand-chose pendant cinq ans en haut de la rue Nationale. Le chantier Porte de Loire est remis à plat ? Pas de problème : à la rédac’, on a quelques idées…

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UN CAMP D’ENTRAÎNEMENT NEW-AGE

« Une, deux, une, deux… Ding, ding, ding… Stooooop !! » La marche militaire se fait au rythme des passages du tramway depuis que la terre battue devant le CCC OD a été remplacée par un « boot camp ». Un lieu d’entraînement intensif, peu coûteux, puisqu’il a suffi d’ajouter quelques barbelés, des palissades, quelques cordes et des échelles à ce lieu charmant. C’est un peu comme un parcours de santé, le gazon, les fleurs et les bancs en moins, mais avec de la boue, des troncs et des pneus de tracteurs en plus. Ce sont les fans de Crossfit qui sont contents, ceux de courses d’obstacles comme la Frappadingue, qui aura lieu en octobre, aussi.
Sur la tyrolienne qui descend de l’église Saint-Julien, c’est le top-sensation, « Banzaï ! » On a veillé aussi à sécuriser le stand de tir qui s’étend de chaque côté de la ligne de tram. « Portes de Loire, veuillez baisser la tête à l’approche du boot camp ». Le parcours peut se faire librement ou encadré par Romain, le Tourangeau de Koh Lanta qui y donne des cours de survie en milieu hostile.
Enfin, comme chez Mickey, mais en moins coloré, une boutique de souvenirs vous attend à la fin de votre visite : un magasin de surplus militaire. Ça tombe bien, il y en a déjà un à Tours-Nord. « Rompez soldat tmv ! »
P.P.
CHANTIET LOIRE_koh lanta

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UNE BOÎTE DE NUIT DE JOUR

Il est 5 h, Paris s’éveille. Tours aussi. Les fêtard(e)s quittent les 3 O’, le sourire aux lèvres, l’oeil aviné. Mais les jambes ont encore envie de danser. Par chance, c’est désormais possible grâce à Christophe Bouchet. Le maire s’est rendu populaire auprès de la jeunesse tourangelle pour avoir permis l’ouverture du Night Saint-Martin, une boîte de nuit… de jour !
C’est ici que les amoureux du dancefloor se retrouvent au petit matin. L’endroit est majestueux, un Fritz gigantesque trône au milieu de la salle, la trompe effleurant la boule disco. La musique résonne : l’électro se mêle aux derniers tubes pop, avant d’enchaîner sur un R’n’B langoureux, tout ça de 6 h du matin à 17 h. La grande baie vitrée offre aux danseurs une vue imprenable sur la Loire.
Mais la municipalité a pensé à tout… Si le Night Saint-Martin – NSM pour les intimes – sublime maintenant le haut de la rue Nationale côté CCC OD, on peut aussi compter sur le Barbarock juste en face. Cette disco-metal diffuse du heavy metal bien gras et du gros hard rock toute la journée. La sélection est stricte (Zaz a été refoulée à l’entrée par les videurs). C’est le bonheur des métalleux qui, enfin, ne sont plus contraints de se mêler à la foule, évitent la lumière du jour et surtout peuvent s’occuper de leur longue chevelure soyeuse chez le coiffeur Carpy à côté. Tours est définitivement devenue une ville branchée.
A.G.
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UNE FERME URBAINE UNIQUE AU MONDE

Ce n’est pas une ferme pédagogique, ni une ferme collaborative : c’est carrément une ferme bienveillante, un concept unique au monde. Elle accueille des poules (qui ne pondent que quand elles le veulent), des tomates, des carottes, des salades (qui poussent seulement s’ils en ont envie) et les enfants comme les grands viennent les admirer en libre accès. Le potager a été conçu en carrés à la française, sous la direction d’Anne-Marie Nageleisen, la spécialiste de cette méthode.
On a demandé à Xavier Mathias, notre célèbre maraîcher, d’animer des cours de permaculture, et au violoncelliste Alain Grange de jouer quelques impros pour ambiancer l’enclos des vaches et des agneaux. On a même pensé à installer un enclos de pisciculture à côté de la bibliothèque, afin de pouvoir pêcher depuis le pont Wilson. Les apprentis de l’Agrocampus initient régulièrement les Tourangeaux à la culture des vignes (plantées au-dessus de la Guinguette).
Chaque matin, les enfants des écoles sont invités à venir ramasser les radis et les pommes de terre pour leur repas du midi ; ils les cuisinent ensuite avec l’aide du jeune chef Julien Martineau ou, en alternance, d’Hervé Lussault et Francis Maignaut. Les personnes âgées exercent leur mémoire en partageant leurs recettes et leurs astuces pendant les ateliers Transmission, un après-midi par semaine. Et chaque vendredi soir, le Père Jacques, conteur bien connu, réunit les amateurs de légendes urbaines fantastiques.
E. S.
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UN PARC DE LOISIRS OUVERT À TOUS

Ce qui est bien avec le S’Porte’In Loire de Tours, c’est que tout le monde y trouve son compte. Les enfants, on peut les laisser toute la journée au Caterpillar-mini-golf. On joue avec des clubs en forme de pioche et tous les trous finissent dans un engin embourbé. Port du casque (et des bottes en caoutchouc) obligatoires. Hommage de la ville à son club sportif mythique, l’espace TVB ne désemplit pas.
Le terrain est coupé par la ligne du tram et le filet, il est posé sur le toit des rames qui passent. A chaque fois qu’un tram est en station, le jeu reprend. On aime aussi, beaucoup, la piste de ski qui descend de la terrasse de la bibliothèque municipale, jusque sur le parvis du CCC OD. Evidemment, les esprits grincheux fustigent la facture pour la neige artificielle mais bon, si on les écoutait, on ne ferait plus rien, franchement. Et puis, il y a la Running-roue, elle est écolo, elle. Les fans de course à pied viennent s’entraîner sur un tapis installé à l’intérieur et ça fait tourner la grande roue.
Vue sur la ville pour les uns et bonne séance cardio pour les autres. Bien sûr, on n’oublie pas les pelleteuses tamponneuses installées devant l’église Saint-Julien ni l’urban-BMX-tour, piste ultra sportive construite sur des rails suspendus qui survolent toute la zone. Et c’est ouvert tous les jours, nocturne le jeudi et le samedi en été.
M. P
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Régionales : le tour des candidats (rapidos !)

#EPJTMV. Les élections régionales se tiendront les 6 et 13 décembre prochains. En région Centre-Val de Loire, 8 listes sont en concurrence pour ce scrutin. Tour d’horizon des têtes de liste départementales en Indre-et-Loire.

Voici les 3 questions posées aux candidats :

1.Pourquoi êtes-vous candidat à ces élections régionales ?
2.Quelle sera votre priorité si vous et votre liste êtes élus ?
3.Les attentats du vendredi 13 novembre à Paris ont-ils changé quelque chose à votre programme ou à la façon dont vous faites campagne ?

Image22CLAUDE GREFF

Les Républicains, Mouvement Démocrate, Union des démocrates indépendants Députée de l’Indre-et-Loire
1.La situation de la France est telle que je ne pouvais pas me contenter d’être parlementaire. J’avais envie d’être dans l’action et de trouver des solutions.
2.C’est le développement économique. Il faut mettre un coup de boost avec un plan de relance de 500 millions d’euros pour permettre aux entreprises de pouvoir investir et ainsi revivre.
3.Ces attentats ont changé la France, les candidats, le contexte et surtout le contenu de la campagne. Nous allons davantage axer notre travail sur la sécurité. On se doit de respecter l’inquiétude de nos concitoyens.

JEAN-JACQUES PRODHOMMEImage24

Lutte ouvrière
1.Je suis candidat car je suis révolté par cette société qui fabrique tellement de richesses d’un côté et de misères de l’autre.
2.C’est l’affirmation du camp des travailleurs, des chômeurs et des retraités. Il faut faire face à la crise de l’économie capitaliste et donc lutter contre le chômage, notamment en imposant l’interdiction des licenciements.
3.Nous continuons de tenir le même discours. Les grandes puissances, dont la France, engendrent la barbarie. Il nous fallait donc dénoncer ces attentats sans tomber dans le piège de l’unité nationale

Image23SAÏD HAREK

Union populaire républicaine
1.Je suis candidat car il est important qu’il y ait un sursaut républicain, un changement face au délabrement de notre pays.
2.Notre objectif, c’est remettre les Français au cœur de la démocratie, leur donner la parole. Si nous avons un pouvoir décisionnel, nous ferons des référendums de manière constante et récurrente.
3.Nous avons un positionnement impartial par rapport aux attentats. Nous les déplorons, mais gardons un sens critique car nous ne savons finalement pas grand chose de ce qu’il s’est passé.

JEAN-MICHEL BODINImage17

Parti communiste français – Front de gauche – Mouvement républicain et citoyen. Vice-président au Conseil régional depuis 1986
1.Ce qui m’a poussé, c’est le travail qui a été engagé depuis un certain nombre d’années. Il y a encore beaucoup à faire.
2.La question de l’emploi est la grande priorité. Il y a aussi la formation, l’économie, et la mobilité. Nous voulons redonner toute leur place aux citoyens dans le champ de la décision politique.
3.Ces événements n’ont rien changé au programme. Y faire face, c’est aussi faire vivre la démocratie. Ce qui a changé, c’est que les gens les ont en tête et nous en parlons

Image19BENOÎT FAUCHEUX

Europe Écologie les Verts
1.J’ai décidé de m’impliquer en politique après l’élection présidentielle de 2002. La Région est, selon moi, le niveau le plus intéressant pour impulser et accélérer la transition écologique et sociale.
2.Réorienter notre tissu économique vers quelque chose de moins consommateur et plus dans l’économie circulaire, et revivifier le lien entre les citoyens et les institutions politiques.
3.Ça change le contexte. On met davantage l’accent sur la prévention car il faut s’attaquer aux racines du mal du fanatisme. C’est-à-dire travailler sur l’éducation, la culture et la citoyenneté.

JEAN-PATRICK GILLEImage21

Parti socialiste. Député de l’Indre-et-Loire et conseiller municipal à Tours
1.Au début, je ne pensais pas me présenter. Mais au printemps 2015, François Bonneau (tête de liste PS pour la région Centre, ndlr) a fait appel à moi. J’y suis allé volontiers car la région est une collectivité passionnante.
2.Défendre les intérêts de Tours agglomération et les questions de jeunesse, d’éducation et de formation. Nous souhaitons, par exemple, mettre en place la gratuité des transports scolaires.
3.Il était déjà difficile de mobiliser sur les enjeux régionaux, mais là, le contexte national écrase tout. On espère qu’après ces attentats, les gens iront voter en plus grand nombre.

Image18PATRICE COURT-FORTUNE

Debout la France Ne pouvant être joint, représenté par Alix Penloup, tête de liste régionale.
1. —
2. Ce sont les entreprises, et notamment celles qui sont dans des secteurs géographiques délaissés par la région. Nous voulons mettre en place un financement participatif régional : tous les fonds qu’une entreprise lèveraient lui seraient versés et une subvention en conséquence lui serait allouée.
3.Nous mettrons en place davantage de protection. Nous voulons installer des portiques d’accès avec badge aux entrées des lycées par exemple. On veut aussi renforcer les contrôles vis-à-vis des transports.

DANIEL FRACZAKImage20

Front national
1.Quand on est un politicien, on a des responsabilités, il faut aller au bout de nos idées. Au FN, on a la chance que la méritocratie existe. J’ai la capacité de mener une liste, donc on me l’a confiée.
2.On veut passer de 15 à 5 vice-présidents et ainsi resserrer la gouvernance tout en la rendant plus efficace.
3.Après les attentats, redémarrer la campagne a été difficile. Les gens nous questionnent sur des problèmes précis tels que la sécurité. Mais à l’échelle de la région, nous n’avons pas vraiment la main sur cela.

Par Aubin Laratte & Jeanne Laudren

Dessins d’Aimie Faconnier