We The Animals : magnifique chronique sur l’enfance

C’est un très beau film qui atterrit cette semaine au cinéma. Dans We The Animals, Jeremiah Zagar offre une chronique sur l’enfance d’une poésie folle.

PAUSE_CINE

Dans We The Animals, il est tout bonnement impossible de détacher son regard d’Evan Rosado. Le (très) jeune comédien bouffe littéralement l’écran. Un regard clair et perçant, une gueule, un faciès.
Un acteur non-professionnel mais qui a déjà tout d’un grand.

Evan Rosado, donc, est Jonah, cadet d’une fratrie de trois jeunes garçons épris de liberté. Tous vivent à l’écart de la ville. Serrés dans une maison qui semble trop petite pour eux et leurs parents. Des parents qui passent des rires aux larmes, des sourires aux coups, tandis que les enfants, eux, sont livrés à eux-mêmes.
Dans tout ça, Jonah vivote, pense, réfléchit. Et surtout, grandit.

Chronique magnifique sur l’enfance et bourrée de poésie, We The Animals observe ses personnages. Il y a cette caméra à l’épaule, ces plans au plus près des protagonistes, cette utilisation du 16 mm et cette photographie âpre et terne.

Le réalisateur, Jeremiah Zagar, épouse l’œil du petit Jonah. Le garçonnet est dépassé par ce qui l’entoure. Ses dessins, qu’il réalise sous un lit, la nuit, éclairé par une lampe-torche, le montrent. Ses regards, insistants et curieux, quasi-amoureux, sur un garçon blondinet aussi. Jonah est perdu et se cherche.

Avec cette adaptation du livre semi-autobiographique de Justin Torres, Jeremiah Zagar convoque les archétypes freudiens pour pousser son histoire. Et s’aide de dessins matérialisant les émotions et de métaphores pour dessiner le chaos avec pudeur.
We The Animals est un récit initiatique autour d’un gosse pas comme les autres qui s’interroge sur son identité. Au final, un film aussi beau et fragile que son personnage principal.

> Drame. De Jeremiah Zagar (USA). Durée : 1 h 34. Avec Evan Rosado, Raul Castillo, Sheila Vand…
> NOTE : 4/5

Tout savoir sur les élections américaines

Tout savoir sur les élections américaines for the people qui comprennent pas grand-chose… Voilà ce que vous propose tmv, cette semaine. Allez, suivez le guide !

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TOUTES LES DATES

1ER FÉVRIER
CAUCUS DANS L’IOWA
Vous n’y échapperez pas. À partir de ce jour, on ne parlera plus que d’elles (ou presque). Les élections américaines commencent avec l’un des événements les plus importants de la course au bureau ovale : le premier caucus. Il sert d’indicateur pour déterminer quel candidat peut espérer gagner l’investiture de son parti politique. Depuis 1972, la tradition veut que l’Iowa débute le très (très) long processus de désignation du président américain.

9 FÉVRIER
PRIMAIRES DANS LE NEW HAMPSHIRE
C’est traditionnellement la première élection qui utilise le système des primaires. C’est donc un test important : les candidats qui font de mauvais scores abandonnent généralement, alors que les outsiders qui ont le vent en poupe peuvent émerger comme de sérieux concurrents en bénéficiant de l’importante couverture médiatique.

1ER MARS
SUPER TUESDAY
Au cours de cette journée, une dizaine d’États organisent leur primaire en même temps pour départager les prétendants à l’investiture des partis. La moitié des délégués est donc désignée à ce moment-là. Tout comme les deux premiers États à ouvrir le bal, le Super Tuesday est une sorte de rampe de lancement.

US14 JUIN
DERNIER SCRUTIN
Il a eu lieu dans la capitale des Etats-Unis, à Washington DC. Son importance est relative puisqu’il concerne uniquement trois grands électeurs. L’événement fait toutefois l’actualité car il marque la fin d’un véritable marathon de plus de cinq mois.

18 AU 21 JUILLET CONVENTION RÉPUBLICAINE À CLEVELAND
25 AU 28 JUILLET CONVENTION DÉMOCRATE À PHILADELPHIE
Les conventions sont des grands shows politiques où se réunissent tous les délégués élus lors des caucus et des primaires pour voter. C’est à cette occasion que le candidat et son colistier (le potentiel vice-président) sont officiellement investis par leur parti. L’événement permet aussi de présenter les programmes politiques. Durant quatre jours, les conventions rassemblent des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreuses guest stars. C’est un peu le Super Bowl de la politique.

SEPTEMBRE ET OCTOBRE
LES DÉBATS TÉLÉVISÉS
Il y en aura quatre, répartis sur deux mois. Depuis les années 1960 et le fameux face à face entre Kennedy et Nixon, ils sont devenus les points forts des élections. C’est aussi le summum des petites phrases, joutes verbales et autres attaques personnelles. En 2012, plus de 60 millions de téléspectateurs ont regardé les débats entre Barack Obama et Mitt Romney.

8 NOVEMBRE
ELECTION DAY
C’est la ligne d’arrivée en quelque sorte, le jour où tous les électeurs sont appelés à se prononcer pour le candidat qu’ils souhaitent voir gagner. Contrairement au système français, les Américains ne votent pas directement pour leur président, mais pour des grands électeurs. Selon le principe du « winner takes all » (le gagnant rafle tout) en vigueur dans 48 États, il suffit d’une majorité pour remporter la totalité des sièges. Le candidat qui obtient au moins 270 grands électeurs est élu président des États-Unis.

20 JANVIER 2017
INAUGURATION DAY
C’est une tradition vieille de plus de 200 ans qui marque la prise de fonction effective du président et de son vice-président. Tous les quatre ans, la cérémonie d’investiture se déroule le 20 janvier au Capitole. À midi précisément, le président prête serment sur la bible comme le veut la coutume. Il prononce ensuite un discours qui présente les grandes lignes de son mandat, avant de prendre en main les affaires du pays pendant quatre ans.

<< LEXIQUE >>

LES CAUCUS
Ce sont des rassemblements de militants politiques locaux organisés par un parti, durant lesquels sont nommés les délégués qui les représenteront. Le candidat qui a recueilli, à la fin des caucus et des primaires, le plus grand nombre de délégués est assuré d’être le candidat de son parti pour l’élection.

LES PRIMAIRES
C’est l’autre mode de désignation des délégués. Le système des primaires est organisé dans une quarantaine d’États. A l’instar des caucus, les primaires ressemblent à des élections traditionnelles, avec isoloir, urne et bulletin secret.

GRANDS ÉLECTEURS
Élus par le peuple américain le premier mardi de novembre, les 538 grands électeurs élisent à leur tour en décembre le président et le vice-président américains. Ces membres de l’élite politique américaine, choisis par leur parti, forment ce qu’on appelle le « collège électoral ».Image3

LES DÉLÉGUÉS
Élus lors des caucus et des primaires, les délégués sont les représentants des candidats potentiels à la présidence durant toute la première partie de l’élection. Ils se rendront aux conventions nationales des partis en juillet 2016 pour élire officiellement leur candidat.

LES SWING STATES
On les appelle les États-pivots parce qu’ils changent régulièrement de couleur politique. Ils sont donc un enjeu de taille pour les candidats qui cherchent à tout prix à les faire basculer dans leur camp. C’est pourquoi la campagne présidentielle a tendance à se concentrer sur ces quelques États-clé.

LES BELLWETHER STATES
Ce sont les États qui votent historiquement pour le candidat qui remporte la présidence. C’est le cas de l’Ohio qui, depuis 1896 et à l’exception des élections de 1944 et 1960, a toujours voté pour le futur président.

Par Camille Petit

(Et si vous avez encore faim : retrouvez tous les pouvoirs du président américain ICI !)

C’est quoi un président américain (by the way) ?

On dit de lui que c’est l’homme le plus puissant de la planète. Mais quels sont les vrais pouvoirs du président américain ?

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L’ABSENCE DE POUVOIRS EXCEPTIONNELS

La Constitution américaine ne permet pas au président américain de s’octroyer les pleins pouvoirs en cas de crise, comme l’autorise l’article 16 de la Constitution française.

LE DROIT DE GRÂCE

Comme le président français, le chef d’État américain peut gracier, amnistier ou accorder un sursis pour les crimes fédéraux. Ce pouvoir est d’autant plus important que la peine de mort existe dans certains États américains.

LA DÉCLARATION DE GUERRE

Le président est chef des armées et de la garde nationale. La Constitution donne au Congrès le pouvoir de déclarer la guerre mais la décision d’envoyer les troupes au combat revient en réalité au président.

L’IMPOSSIBILITÉ DE DISSOUDRE LE CONGRÈS

Le président américain ne peut agir sur le pouvoir législatif en raison du principe de « checks and balances » (séparation des pouvoirs). Il lui est donc impossible de dissoudre le Congrès en cas de crise ou d’absence de majorité.

LA DESTITUTION

Le président peut être destitué en cas de mise en accusation ou de condamnation pour trahison, corruption ou crimes. La destitution est alors votée par la Chambre des représentants. C’est ce qui est arrivé à Bill Clinton en 1998 après le scandale du Monicagate. Il a toutefois été acquitté par le Sénat.

LA COHABITATION

Les élections de mi-mandat entraînent parfois une cohabitation qui se révèle être un handicap de taille pour le président. Dans ce cas, le chef d’État doit alors composer avec l’opposition et rechercher toujours le consensus, au risque d’être systématiquement bloqué par le Congrès.

LE DROIT DE VETO

C’est son arme suprême. La Constitution donne au chef d’État le pouvoir de renvoyer au Congrès un projet de loi voté par les deux assemblées. La simple menace d’un recours au veto peut parfois suffire à influencer un vote. Toutefois, son efficacité est relative : si le texte est voté une seconde fois à la majorité des deux tiers, la loi est promulguée.

(et si vous voulez tout savoir sur les élections américaines, c’est par ICI que ça se passe)

Par Camille Petit

Une minute sur le web #47

Cette semaine, il s’en est passé sur la Toile : entre Jean Rochefort qui fait son boloss, une villa recouverte de PQ, des photographes trop doués et la ville de Walking Dead à vendre…

Coup de cœur pour la photographe Sabrina Mariez et ses clichés en argentique. À voir, la série L’homme est une femme comme les autres, avec le travesti Lachantal Peemzhawell. Dans ce shooting réalisé chez Mamie Bigoude et au Petit Casino à Tours, elle dynamite les conditionnements sociaux et relance le débat sur le genre. Classe !
À découvrir sur isawitfirst.free.fr
(
Par ailleurs, la série sera exposée du 7 au 26 Avril à la halle ronde de Givry par la galerie éphémère l’Art gens fait le bonheur.)

Photo de Sabrina Mariez
Photo de Sabrina Mariez

 

BODYPAINTING
DONNE-MOI TON CORPS
Natalie Fletcher, artiste américaine, excelle dans l’art du bodypainting. Il suffit de voir sa série 100 bodies across America, projet pour lequel elle peint deux corps par État à travers les États- Unis. Absolument stupéfiant.
+ d’infos sur artbynataliefletcher.com

BUZZ_BODY

À VENDRE…
VILLE SANS ZOMBIE
Fans de Walking Dead… Le centre-ville ayant servi de lieu de tournage à la série (saison 3) est à vendre sur eBay ! Pour acquérir un bout de cet endroit mythique, il vous faudra débourser 605 000 €. Tranquilou, non ?

LE TUMBLR
JE SUIS SOURD
« (bordel de merde) Être sourd, c’est handicapant… Mais ça peut aussi être drôle ! » Voilà comment Lucas Wild, Alsacien de 20 ans, sourd de naissance, introduit son tumblr. Il y illustre certaines questions absurdes que lui posent les entendants, avec des gif animés. C’est drôle, authentique et sans tabou. jesuissourd.tumblr.com

PARTAGE
JARDINIERS 2.0
Plantcatching, c’est l’outil qui permet aux passionnés du jardinage de partager graines, bulbes, plantes ou légumes avec d’autres jardiniers. Du gratuit, du troc, du malin. Ce site collaboratif, développé par un Français expatrié au Québec, cartonne au Canada et fait ses premiers pas en France. plantcatching.com/fr

LE CHIFFRE
4 000
C’est le nombre de rouleaux de PQ utilisés par Roman Atwood (connus pour ses farces sur YouTube) pour recouvrir la villa du producteur Howie Mandel. La vidéo comptabilise plus de 5 millions de vues.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=OZScqcKFK_E[/youtube]

VIDÉO
VOLEUR OU PAS ?
Le Youtubeur Norni a réalisé une caméra cachée à Paris, dans laquelle il joue le rôle d’un aveugle qui laisse tomber un billet de 100 € par terre, devant des gens. Question : quelle sera la réaction des passants ? On vous laisse regarder la vidéo…
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Oq2saKBHOqE[/youtube]

ENCHÈRES
LA ROBE MALÉFIQUE
Bon, vous vous souvenez de cette fichue robe que certains voyaient bleue et noire, d’autres blanche et or ? Ça a agacé toute la planète (si, si, ne mentez pas). Célébrité oblige, elle a finalement été vendue aux enchères sur eBay, au profit de l’asso caritative Comic Relief à… 1 356 livres. Bref, pas exceptionnel non plus.
BUZZ_ROBE

>>BONUS<<
On vous laisse découvrir ce bijou : Madame Bovary revue par l’exceptionnel Jean Rochefort. CULTE !
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=16ubmu7qbJc[/youtube]

American Sniper tire à blanc

Une vision froidement nationaliste de la guerre d’Irak à travers les yeux d’un sniper moralement simplet.

American Sniper
Patriotique. L’adjectif colle à la peau de Chris Kyle. Plus le sniper progresse, gagne en reconnaissance dans la guerre, plus cette veine se creuse en lui. Comme un sillon malsain. Difficile de ne pas voir dans cet homme une machine à tuer progressant au fur et à mesure d’un conflit. Début de l’histoire : Chris Kyle est un cow boy du sud des États-Unis, du genre à mettre un sticker « Don’t mess with Texas » (Cherche pas la m**** avec le Texas) sur son frigo. Fort accent terreux, il vit son épiphanie devant les images télévisées de l’attaque de l’ambassade américaine à Nairobi, une bière à la main.

1998, il s’engage dans l’armée. 11 septembre, Georges W. Bush, Irak : l’histoire l’embarque, le prend, le retourne, exacerbe sa gâchette de moraliste. Clint Eastwood adore les contes. Dans celui-ci, il adapte l’autobiographie de Chris Kyle, tué aux USA en 2013 par un vétéran d’Irak.
Dans ses habits de réalisateur, le cowboy de la caméra a toujours préféré les morales tissées de bienveillance à la complexité d’un monde devenu trop ambigu pour lui. Il se complaît dans les batailles mythiques de la Seconde Guerre mondiale (Lettres d’Iwo Jima et Mémoires de nos pères), la fable urbaine (le très bon Mystic River), le western classique (Pale Rider). Bradley Cooper, qui campe le fameux Chris Kyle et produit le film, lance sa grosse carcasse façonnée par l’Actor’s Studio sur la même voie qu’Eastwood.

Sauf que traiter la guerre d’Irak de cette manière provoque une vision insupportable à tous ceux qui exècrent le patriotisme envahissant et propagandiste. Traiter ce conflit, qui a refaçonné les relations internationales du XXIe siècle, sous l’angle d’une simple bataille de rue entre valeureux combattants américains et terroristes barbares, est, en 2015, un manque total de réflexion et de lucidité sur l’état du monde. En se concentrant sur Chris Kyle et son syndrome de chien de berger, Clint Eastwood passe à côté d’un sujet qui le dépasse. C’est que le conflit en Irak n’a rien à voir avec la Seconde Guerre mondiale, mais plus avec celle d’Algérie ou du Vietnam. Si, à certains moments, ces soldats deviennent des robots exécutant les ordres d’une géo-politique colonialiste, comme déshumanisés, American Sniper replace toujours au centre de l’image Chris Kyle.
Symbole d’une Amérique maîtresse du monde, éduquée à coup de National Anthem et de drapeaux étoilés. La caméra, souvent à l’épaule, de Clint Eastwood se rapproche sans cesse de l’action, ne prend que rarement du recul. Les cadrages serrés empêchent de voir d’autres visages que celui d’un sniper lobotomisé, anesthésié par l’enjeu : tuer un maximum de méchants rebelles. Tristement glaçant.

Drame de Clint Eastwood. USA, durée : 2 h 14. Avec Bradley Cooper, Sienna Miller…

NOTE : X

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Ind7YuWgXLk[/youtube]

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Un tour du monde en une semaine, sans quitter la Touraine (1/5)

#EPJTMV. Cette semaine, on change d’air ! Dépaysez-vous sans quitter la Touraine avec notre dossier 100 % web spécial tour du monde.

DIRECTION : États-Unis

L’ACTIVITÉ : encourager les Pionniers 

Football américain avec les Pionniers de Touraine
Photo : Sébastien Guerche

« Good job ! », lance le coach. Vendredi soir, le stade de la Chambrerie n’a plus l’air d’être à Tours Nord mais tout droit installé au coeur des States. C’est comme ça quand l’équipe de football américain des Pionniers de Touraine s’entraîne. Casques, épaulettes, maillots bordeaux et jaunes, tout l’attirail est là. Tant et si bien que quand on entend un « let’s go » fuser sur le terrain, on se croirait dans un teen movie américain.
Alors pour changer d’air et se sentir un peu comme de l’autre côté de l’Atlantique, pourquoi ne pas aller encourager l’une des quatre équipes des Pionniers ?
Pour une ambiance un peu « high school », allez voir jouer les jeunes des équipes U16 et U19.  Si vous préférez supporter les seniors, sachez qu’ils accueilleront, dans l’année, deux imports américains, c’est-à-dire deux joueurs tout droit venus des USA pour booster l’équipe.
De quoi parfaire le dépaysement et oublier qu’à vol d’oiseau, quelque 8110 km nous séparent des Seahawks de Seattle. Pour ceux du fond qui ne suivraient pas : les Seahawks, en plus d’avoir un magnifique blason à tête d’aigle, sont les vainqueurs du dernier Super Bowl. Il va quand même falloir réviser les bases pour espérer se croire outre-Atlantique ! (On n’a jamais dit que c’était facile…)
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Hedk2OWIWHE[/youtube]
“Comment faire pour intégrer l’équipe et pratiquer ce sport dépaysant ?”, nous suppliez-vous. Pas de panique, il n’est jamais trop tard. S’il est préférable de débuter en septembre comme toute l’équipe (mais on aime bien se moquer des retardataires), les Pionniers sont cléments : les inscriptions sont ouvertes toute l’année. Vous pouvez même venir tenter un entraînement, voir si les coups ne vous font pas peur. On ne garantit pas que vous jouiez titulaire pour le début de la saison 2015 ! Ce sera à vous de négocier avec les joueurs de l’équipe.
Les femmes aussi peuvent s’y mettre puisque le club compte une équipe féminine, encore en manque d’effectif pour disputer des matchs, mais qui n’a rien à envier à sa jumelle masculine en termes de motivation et de gagne.
Pour les moins costauds, enfin, on vous conseille plutôt le flag : le football américain, mais sans contact. On veut vous dépayser, pas vous blesser !
Pas de trêve hivernale pour les supporters 
Ils ont les épaules carrées, foncent vers l’action et poussent des feulements virils. Mais les Pionniers de Touraine ne sont pas épargnés par la rude vague de froid de saison. Alors, à vos agendas ! La saison reprend fin janvier, le premier match à Tours sera le 1er février. Juste le temps de vous remettre des fêtes de fin d’année, d’enfiler vos nouveaux gants et bonnets tricotés par Mamie Pierroselyne, d’améliorer votre technique au tartinage de beurre de cacahuète …. Et il sera déjà temps de regagner vos places sur les bancs de supporters.
Si la folie des grands soirs vous effraie ou que vous êtes trop impatient pour attendre janvier, courez vite voir les Pionniers s’entraîner, trois fois par semaine (les lundi, mercredi et vendredi soirs à partir de 20 h 30 au stade de la Chambrerie).  C’est bien connu, les chants de supporters réchauffent corps et esprits.
De toute façon, arrêtons de penser qu’aux États-Unis, le sport ne se joue qu’au printemps, quand la nature renaît et que les oiseaux chantent. Au pays du rêve américain, on connaît aussi les lèvres gercées et les doigts engourdis. Lucky you ! Vous pouvez ressentir tout ça depuis l’Indre-et-Loire.
Le b-a.BA du foot américain :
Comme le rugby, c’est un sport de gagne terrain. L’équipe a 4 tentatives pour franchir 10 yards (une ligne du terrain). Si elle y arrive, elle a de nouveaux 4 tentatives pour avancer, sinon c’est au tour de l’équipe adversaire de tenter de faire de même. Les joueurs l’ont assuré : une fois qu’on a compris ça, on a tout compris !
Clément Laré et Marie Courvasier
Vidéo : Sébastien Guerche

Et aussi…

TOUrS A TABLE propose des cours de cuisine made in US

Si on ne pense pas gastronomie quand on parle États-Unis, c’est un tort ! L’atelier de cuisine TOUrS A TABLE propose régulièrement des recettes made in US. Cheesecakes, cupcakes ou carrément repas complet de Thanksgiving, le temps d’un cours, un chef cuisinier nous plonge dans ses recettes aux saveurs américaines et nous montre ses astuces. Mais on n’est pas là pour un cours théorique : chacun met la main à la pâte et repart avec son repas home-made dans un doggy bag.
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Lisez aussi ce témoignage d’une Américaine à Tours

Escale suivante : Cuba !

Emma Heishman, une Américaine à Tours

#EPJTMV. Ils viennent de loin et se sont installés à Tours. On les a rencontrés, ils nous parlent de cette ville.

Emma Heishman, Américaine, s'est installée à Tours il y a cinq ans.
Emma Heishman, américaine, s’est installée à Tours il y a cinq ans.

De quelle ville des USA êtes-vous originaire ?
Je viens d’un petit village en Pennsylvanie qui s’appelle Boiling Springs.
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Quand et pourquoi êtes-vous venue vous installer à Tours ?
Je suis arrivée il y a cinq ans, pour être assistante d’anglais dans les écoles primaires.
Qu’est-ce que vous préférez à Tours ?
J’aime bien l’esprit de communauté entre les habitants de la ville, les gens sont accueillants et sympathiques. C’est très important quand on arrive d’un pays étranger. Pour moi, le cinéma Les Studios et la guinguette sont deux endroits exceptionnels à Tours.
Qu’est-ce qui vous manque de votre pays d’origine et qu’on ne retrouve pas à Tours ?
La famille et des amis… Mais ils sont toujours contents de venir me voir en France, à Tours !
 
Lisez aussi le témoignage de Yoelis, un Cubain à Tours

Décevant The Purge (American Nightmare)

Synopsis corrosif, sujet politiquement incorrect : The Purge avait tout pour être une bombe dans le monde du cinéma. Au final, c’est un pétard mouillé et une grosse déception.

Imaginez un peu la bête : Etats-Unis, année 2022. La criminalité n’existe presque plus, les prisons ne sont plus surpeuplées. Pourquoi ? Parce que le pays et son gouvernement ont mis en place « The Purge », un système  qui autorise – une fois par an et pendant quelques heures – et rend légales toutes activités criminelles. Inutile de compter sur la police ou les hôpitaux, tout est fermé durant cette nuit du « chacun fait sa loi avec ses gros flingues ».
Les fans de films de genre bavaient déjà à la lecture de ce synopsis original et intéressant. Encore plus devant la bande-annonce aguicheuse (pour la voir, c’est ici). Sauf que la surprise est de taille devant ce long-métrage de James de Monaco (producteur de l’arnaque Paranormal Activity et du très bon Sinister) : The Purge (American Nightmare en français pour éviter les jeux de mots vaseux) est en fait une véritable déception.
Déjà, parce que le scénario s’écrase au bout de quelques minutes. S’il eut été passionnant de réaliser une satire grinçante sur l’utilisation des armes ou la violence en Amérique (par exemple), James de Monaco a préféré se la jouer Bisounours, en centrant son intrigue sur la famille Sandlin, millionnaire grâce à ses systèmes de sécurité ultraperfectionnés. Celle-ci va ouvrir la porte à un inconnu, lors de cette fameuse soirée de tuerie entre voisins. On ne vous en dira pas plus…parce qu’il ne se passe pas grand-chose de plus de toute façon.
Le concept de The Purge tombe donc aussi complètement à l’eau, et est en plus desservi par une photographie atroce (trop sombre, trop noir, trop moche, trop tout) et une façon de filmer pas très excitante. L’espace temps/lieu, quant à lui, n’est pas respecté et laisse le spectateur dubitatif devant cet ersatz de home invasion peu crédible et pas franchement convaincant.
Malgré ce sujet amoral et perturbant, The Purge n’interroge pas vraiment sur la société américaine, l’ultra violence et l’égoïsme latent. Et ce ne sont pas les performances vraiment limite d’un Ethan Hawke peu concerné et franchement mauvaise de Max Burkholder qui vont changer la donne.
Fade, mou et sans surprise, The Purge aurait pu être un des films de l’été en accentuant sa charge politique et son scénario corrosif. James de Monaco, et c’est décevant, a finalement préféré la carte de la facilité (visiblement, cela marche vu les bonnes retombées de billets verts outre-Atlantique). Sans être médiocre, le film est juste une immense déception.
Pour un film de cette trempe, bien plus méchant et piquant, replongez-vous plutôt dans le génialissime Funny Games. Ce film avait au moins un cerveau et quelque chose dans la pellicule.
Aurélien Germain
The-Purge-Movie