Restaurant La Roche Le Roy : deux millions d’euros de travaux de modernisation

Sept ans après avoir acheté le restaurant La Roche Le Roy, le chef Maximilien Bridier aspire à une renaissance du lieu. Des travaux d’envergure vont débuter en janvier 2024.

Deux millions d’euros… C’est le coût estimé des travaux de modernisation du célèbre restaurant La Roche Le Roy, à Saint-Avertin, juste après la sortie de Tours. Ces travaux, qui débuteront le 3 janvier 2024, doivent durer jusqu’à la mi-mai. Soit cinq mois de fermeture pour l’établissement tenu par le chef Maximilien Bridier.

Au menu ? Déjà, la destruction du bâtiment qui jouxte le restaurant abritant la cuisine (le but est d’en construire une bien plus adaptée aux ambitions du chef et à sa technique), ainsi que l’installation de nouveau matériel (3 fours de plus, un fourneau sur mesure, des outils connectés…). Ce nouveau bâtiment servira donc de cuisine, mais aussi d’accueil.

Le futur bâtiment abritera la nouvelle cuisine et l’accueil. (Photo illustration Caroline Tissier)

Oubliez aussi l’intérieur qui, s’il avait certes son charme, méritait un petit lifting. Les quatre salles vont voir disparaître moquette et mobilier ; elles accueilleront une décoration plus moderne et plus claire pensée par l’architecte d’intérieur Caroline Tissier.

A noter également que la capacité de La Roche Le Roy augmentera de dix couverts. Soit 50 grand maximum par service.

Aujourd’hui, le restaurant atteint un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros. Le chef souhaite l’augmenter de 10 % dans deux ans.

Aurélien Germain

Photo ouverture : La Roche Le Roy

Amélie Mendes est l’œil expert de l’immobilier

#VisMaVille Amélie Mendes est experte immobilière à Saint-Avertin. Un métier qu’elle exerce en complément de la vente de biens, gestion de locations et de copropriété.

Ne négliger aucun détail, toujours aller voir sur place et comparer avec des biens similaires situés dans le même périmètre : cette rigueur semble la base de son métier pour Amélie Mendes. La patronne du cabinet immobilier Arthurimmo, installé à Saint-Avertin, possède depuis 2019 la casquette d’expert immobilier qui se rajoute à ses missions d’agent immobilier, de syndicat de copropriété et de gestion des locations.

Une fonction moins exposée qui consiste principalement à estimer la valeur exacte des biens à un moment donné, selon le marché et une multitude de critères objectifs concernant l’état du bien et sa desserte.

Pour cela, l’expert répond aux demandes de ses clients qui peuvent avoir besoin de connaître la valeur précise de leur maison, appartement, terrain ou immeuble en cas d’un divorce, d’un rachat de part, d’investissement dans une société civile immobilière, d’une succession ou encore d’un redressement fiscal. « Cette impartialité est l’essence de notre métier », insiste l’experte de 55 ans qui doit faire preuve de compétences juridiques.

Son autre spécificité est d’étudier la pathologie du bâtiment c’est-à-dire de relever ses moindres défaillances. Ce qui requiert des compétences techniques importantes. « C’est un peu comme le médecin qui va voir les bobos du bâtiment que ce soit des infiltrations, des fissures, un défaut de ventilation, des remontées de sol capillaire… On préconise le remède avant de laisser la main au professionnel du bâtiment ».

Munie de sa caméra thermique, elle expertise sur toute la région Centre- Val de Loire. Quand elle n’est pas sur le terrain, elle reçoit à son cabinet ses clients, prépare ses dossiers, rédige ses rapports, répond au téléphone… des journées bien remplies et hétérogènes. Ses diverses missions dans l’immobilier, Amélie Mendes les exerce en complémentarité avec son fils et associé, Maxime Mendes, avec qui elle partage son bureau.

Si à 55 ans elle est devenue rompue à l’exercice, ce métier n’était pas le sien au départ. Il s’est en quelque sorte imposé à elle, il y a trente ans. Alors qu’elle travaillait dans un restaurant italien avec son mari, elle se retrouve à gérer un immeuble après une acquisition de patrimoine. Elle devient alors syndic bénévole avant de passer professionnelle dans une agence comme assistante commerciale puis négociatrice.

Elle gravit vite les échelons dans différentes agences immobilières, passe même par un cabinet de notariat, avant de fonder sa propre enseigne, Averimmo, en 2018. « Je suis une autodidacte pure, je me suis constamment formée et je continue. Je suis friande d’apprendre, je lis beaucoup les informations et législations sur le métier, cela me permet d’avoir une longueur d’avance. »

Dans son bureau, les diplômes et certifications s’accumulent. Une des dernières formations en date concerne la rénovation énergétique, un aspect désormais essentiel pour l’expertise des bâtiments. Pour être toujours « à la pointe des compétences », souligne Amélie Mendes.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Octobre Rose : les événements sportifs pour mettre le cancer au pas

Se bouger pour la bonne cause, tel pourrait être le slogan d’Octobre Rose ! Derrière la mobilisation des associations se trouvent de nombreux enjeux pour les malades, et pour nous tous.

Ce dimanche, plus de 700 personnes se sont élancées sur le parcours de la Pink Run. Pour Stéphanie, c’est une évidence : courir, c’est forcément pour une bonne cause. « Les 10 km de Tours ne m’intéressent pas ; quand je participe à une course, c’est quand elle a du sens. » Quant à Pierre, il dit avoir atteint l’âge où l’on prend conscience des maladies qui peuvent nous toucher, nous et nos proches.

Dans les événements sportifs de cet Octobre Rose, on trouve ainsi des Tourangeaux et Tourangelles ayant bon pied bon œil, mais aussi des personnes malades ou en convalescence, car le sport est un ingrédient essentiel d’une guérison plus rapide (lire notre article sur la thérapie sportive ICI), et d’un moral au top.

Un élément important du parcours de soin

Jean-Christophe Bonnin, kinésithérapeute et président de l’association Rose & Blu, ne dira pas le contraire : « L’activité physique adaptée est un élément important d’un parcours de soin. » Au-delà des bienfaits physiques (rebouger cette épaule affectée par la mastectomie par exemple), le sport est aussi un lien social qui fait du bien au moral.

Les membres des Cher Dames de Loire, parties cet automne naviguer du côté d’Annecy sur leur dragon-boat, confirment par leurs exploits et leurs activités régulières que l’effort physique, la bonne humeur et le sens du collectif sont essentiels pour aller de l’avant.

 

Le défi sportif Rose & Blu, qui a lieu chaque début d’été à Tours, permet aussi aux malades et à leurs proches de se fixer un objectif, de regarder vers l’avenir avec optimisme et l’envie d’y arriver.

Mais revenons au temps présent : octobre 2023. À l’heure où vous nous lisez, Sophie Auconie est au travail, et reprendra sa Marche Rose vendredi. Rien ne sert de courir, il faut marcher à point ? L’ancienne députée, diagnostiquée en 2020 d’un cancer aux deux seins, va aujourd’hui de l’avant sans oublier l’épreuve qu’elle a traversée puisque la Marche Rose vise à sensibiliser au dépistage, récolter des dons pour la Ligue contre le cancer, et promouvoir un soin de qualité pour toutes et tous, et partout.

Elle raconte l’importance du dépistage, qu’elle avait négligé : « Avec une maman touchée par un cancer du sein à récidive, deux tantes, et ma cousine décédée de cette maladie, j’étais une personne à risque, mais je reportais toujours la mammographie au profit d’autres obligations… jusqu’au jour où on m’a découvert un cancer déjà avancé. »

Heureusement rétablie aujourd’hui, elle mène pour la deuxième fois cette marche de 250 km, accompagnée par le Comité départemental de la randonnée pédestre, des élus, et des citoyens et citoyennes venus marcher pour la bonne cause.

Mais au-delà des dons récoltés lors de ces journées de marche souvent festives, Sophie Auconie souligne d’autres sujets de mobilisation : « Être malade à Yzeures-sur-Creuse ou à Tours, ce n’est pas la même chose, l’accès aux soins est différent. Et 20 % des femmes qui subissent une ablation du sein ne se font jamais reconstruire. On peut ajouter aussi que la reconstruction du mamelon ou du téton n’est pas prise en charge par la Sécurité sociale, alors que c’est un véritable soin, un bienfait psychologique, et non un simple confort. »

Aides et initiatives

Soins médicaux versus soins de confort : l’Assurance maladie distingue ce qui relève du médical, et ce qu’elle considère comme facultatif. De nombreuses associations viennent donc pallier cette défaillance, car le facultatif est souvent essentiel et onéreux.

La course pédestre Pink Run Tours’N transforme ainsi les dons des particuliers en coupons de financement pour des vêtements compressifs post-opératoires (qui coutent près de 75 €) et des dermographies (pigmentation de la peau pour simuler un mamelon).

L’association Esprit Papillon est elle-même née d’un arrêt de financement par l’Agence régionale de santé des ateliers d’éducation thérapeutique du patient : Stéphanie Coutoux a donc pris le relais pour proposer sophrologie et conseil en image aux femmes.
Les Roses Poudrées amènent la socio-esthétique mêlée de moments conviviaux à leurs adhérentes, tandis que Flamme en Rose finance des aides à domicile, pour prêter main-forte aux patientes trop « fortunées » pour obtenir des financements publics. Car l’union fait la force.

Maud Martinez / Photos : freepick & Ville de Saint-Avertin

Jeux Paralympiques de Tokyo : ces trois athlètes qui représenteront l’Indre-et-Loire

La cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques de Tokyo s’ouvre aujourd’hui, mardi 24 août ! La Touraine y sera représentée par de grands athlètes, du saut en longueur au tir à l’arc en passant par le tennis de table.

Typhaine Soldé, Eric Pereira, Clément Berthier… Retenez bien ces noms, car ils risquent bien de briller au Japon, où s’ouvrent aujourd’hui les Jeux Paralympiques de Tokyo !

Ces trois athlètes handisport vont effectivement représenter les couleurs de Tours et de la Touraine durant la compétition. La première, Typhaine Soldé (saut en longueur), va vivre ses premiers Jeux à 19 ans seulement. La jeune Tourangelle tentera d’y battre son record de 4,84 m. réalisé à Dubaï en février, en catégorie T64, amputée tibiale. De quoi suivre la trace de sa consœur et championne paralympique du Loir-et-Cher, Marie-Amélie Le Fur, qui sera aussi à Tokyo.

Tennis de table, saut en longueur et tir à l’arc

Un poil plus âgé que Typhaine Soldé, le Jocondien Clément Berthier, 21 ans, participera lui aussi à ses premiers Jeux Paralympiques. Ce jeune pongiste amputé fémoral classe 8 s’entraîne au TT Joué-lès-Tours depuis un an.  Décrit comme « une force tranquille » par son entraîneur Claude Bard, il participera aussi à l’épreuve par équipes à partir du 31 août.

Enfin, Eric Pereira, quant à lui, fera tout pour représenter fièrement le Club des archers de Saint-Avertin. Pour le sexagénaire (paraplégique incomplet), spécialiste de l’arc à la poulie, ce sont déjà ses deuxièmes Jeux paralympiques ! Touché par le Covid en février dernier, l’athlète s’est remis d’aplomb et s’est dit maintenant prêt et confiant.

Les XVIe Jeux Paralympiques se déroulent du 24 août au 5 septembre à Tokyo. Cérémonie d’ouverture aujourd’hui à 13 h.


Photos : archives NR + Julien Pruvost + Claude Bard

Avant la reprise, le monde du sport dans les starting blocks

Dans les clubs sportifs de l’agglo, bénévoles et salariés retiennent leur souffle en bâtissant de nouveaux plannings d’entraînement. En juin, leur vie va pouvoir reprendre (presque) comme avant.

Pour certains, le rythme des activités ne s’était pas vraiment ralenti. Les cavaliers et cavalières avaient par exemple le combo parfait : plein air + sport individuel. De quoi être autorisés à pratiquer l’équitation dans le respect des conditions sanitaires et des couvre-feu.

Hormis les quelques semaines de confinement, durant lesquelles seuls les propriétaires de chevaux pouvaient venir promener leurs animaux, les presque 200 licenciés des Nouvelles Écuries des Carneaux de Ballan-Miré ont donc poursuivi leurs activités comme si de rien n’était, ou presque : pas de compétition en vue. Sur place, Hélène Lumet ne s’en inquiète pas, puisque « les licenciés se sont entraînés durant toute cette période pour préparer la reprise. Aucun souci de motivation, au contraire, tout le monde n’attendait que cela ! ».

 

Mais sport en extérieur ne rime pas toujours avec activité « normale ». La preuve ? Les rameurs de l’Aviron Tours Métropole rongent leur frein (ou leurs rames) depuis plusieurs mois déjà. Si vous vous baladez au bord du Cher, vous nous direz : « Je les ai vus naviguer ! ». Certes, mais en solo ! Or Jules Bellard, rameur et chargé de développement du club, rappelle que « l’aviron est un sport collectif, et c’est tout l’intérêt de notre pratique ! ».

Les quelque 170 adhérents du club ne sont donc pas tout à fait rassasiés. « Nous n’avons pas énormément de bateaux individuels, donc on a mis en place un système de réservation. Pour les entraînements physiques, nous avons sorti les barres ou les poids à l’extérieur. Au final, le rythme des entraînements a peu baissé pour notre quarantaine de compétiteurs qui vient encore 7 ou 8 fois par semaine. Mais la motivation a été parfois dure à trouver ».

Motivés ?

Même constat au SAS football avec ses 22 équipes (mineurs et adultes) : « Je crois que nous avons perdu en cours d’année presque la moitié de nos adhérents, démotivés par ces changements », regrette Jean-Claude Martins, président du club saint-avertinois. Les équipes loisirs ou certains seniors qui venaient surtout pour les matchs sont au vestiaire depuis octobre… Enfin non ! Pas de vestiaire autorisé ! On ne les voit donc plus au club.

Il faut dire que l’entraînement « covid » ne motive pas les forcenés de la compèt’ : « Avec les règles sanitaires, on est sur de l’individuel. On travaille par atelier, conduite de ballon, frappe au but, passes à distance… Mais pas de phases de jeu ni d’opposition, il nous manque l’aspect sport collectif ! ». Pour garder le lien avec les sportifs, les clubs ont donc rivalisé d’ingéniosité.

Pour l’aviron, c’était visio de renforcement musculaire, et rendez-vous pour du roller, du vélo ou de la course à pied, histoire de garder la forme, l’esprit d’équipe et la motivation en attendant le retour du collectif et des compétitions. Au Joué Volleyball, même politique : trouver des plans B pour maintenir le lien et l’envie. Zumba, course d’orientation, tchoukball (on vous laisse chercher ce que c’est), et bien sûr du beach-volley au lac des Bretonnières, en nombre de participants limités. Avec ses équipes-phares en pré-nationale féminine et en départementale masculine, et le futur collectif créé avec les clubs de Saint-Cyr et Saint-Avertin, la reprise se doit d’être efficace pour le JVB !

Mais elle ne le sera sans doute pas tout de suite : « Il faudra mettre les bouchées doubles à la fin août, pour récupérer notre niveau physique pour les compétitions d’octobre, explique Morgane Mercier, joueuse et présidente du club. Même si on peut reprendre en salle, c’est sans contact et avec un nombre de participants limité. Donc un ballon par personne, beaucoup d’exercices techniques en attendant le 30 juin et un retour à une pratique plus libre. Cet été, on proposera donc à nos adhérents des créneaux d’entraînement en intérieur, pour qu’ils puissent enfin jouer ! »

 

Comme le JVB, d’autres clubs bousculent leurs habitudes estivales pour retrouver leurs adhérents et les fidéliser. Au SAS Football, l’annulation du traditionnel tournoi de l’Ascension a fait mal au coeur des aficionados. Pour compenser, plusieurs matchs amicaux sont programmés en juin. « Avec le retour des entraînements les soirs de semaine et ces matchs, on espère voir revenir nos joueurs vers leur sport favori ! ».

Retrouver la condition physique, mais surtout retisser le lien social et humain du sport, créer de nouveaux rendez-vous et miser sur une reprise 100 % normale à la rentrée 2021 : vos clubs sont dans les starting-blocks pour ce mois de juin de tous les possibles !

Textes : Maud Martinez
Photos : Freepik & archives NR

[3/3] Spécial immobilier : et en métropole ? (parce qu’il n’y a pas que Tours dans la vie !)

[Partie 3] Bohème ? Solo ou famille ? Gros budget ou petit porte-monnaie ? Voici notre tour du propriétaire TMV, pour la métropole, de Saint-Avertin à Saint-Cyr en passant par Joué-lès-Tours.

JOUÉ-LÈS-TOURS
AUX JOCONDIENS

Même si vous n’êtes pas originaire de Joué-lès-Tours, vous y serez bien accueillis, n’ayez pas peur. Mais côté achats/ventes immobilières, la clientèle se compose pour une bonne part de Jocondiens qui passent de la location à l’achat. Pour Karim Behinda (Century 21), « le choix du quartier n’est plus essentiel. Il y a tellement peu de biens que les critères ont changé : peu importe qu’on soit à La Marbellière, Vallée Violette ou dans d’autres secteurs, ou que le logement soit exposé Nord, s’il y a des maisons à visiter les gens se déplacent ! ».

Il n’est pas rare que des acheteurs qui visaient Chambray-lès-Tours ou Saint-Avertin n’hésitent plus à élargir la recherche à Joué. Cette clientèle qui vise de belles maisons n’est pas la même que les primo-accédants, qui trouvent eux aussi leur bonheur : avec moins de 100 000 € on peut trouver un T3 ! Voilà, on y est : les gens vont enfin comprendre qu’à deux pas de Tours, avec le Temps Machine, les restos, les cafés de quartier, le lac des Bretonnières ou le Parc de la Rabière, la patinoire ou la piscine, Joué-lès-Tours est une ville sympa qui bouge !

LA RICHE
N’EST PLUS À DES ANNÉES-LUMIÈRES

« Les gens se rendent compte qu’habiter dans le quartier de la mairie de La Riche, ce n’est pas si loin de Tours », explique Stéphane Martres (Fuchsia Immobilier). Grâce à des prix compétitifs, la ville attire un grand nombre de jeunes acquéreurs qui font là leur premier achat. Pour les maisons, plus on s’éloigne de Tours et du centre-ville de La Riche, direction Saint-Genouph, plus les prix baissent. La faute au manque de lignes de bus et de commerces de ce côté du périph’.

Quant aux appartements, pas de difficulté liée au quartier : « c’est le prix qui fait le marché ». Des prix qui peuvent varier : sur les immeubles récents situés derrière la mairie, on est aux alentours de 2 800-3000 € du m2 (FAI) pour une soixantaine de mètres carrés, alors que les immeubles plus anciens du centre-ville pourront tomber à 2 100-2 200 €. Un T3 de 60 m2 derrière la mairie vous coûtera 185 000 €, alors qu’un 45 m2 des années 1960 à La Parmentière/Botanique a été récemment vendu 110 000 €. Les deux secteurs à surveiller : le long de la nouvelle ligne de tramway, et la future ZAC Plessis-Botanique et ses immeubles tout neufs !

SAINT-AVERTIN OU SAINT-CYR-SUR-LOIRE
POUR LES TOP BUDGETS

Évitons tout malentendu : « top budget » au sens « gros budget », hein. Ces communes réputées chères depuis longtemps le sont toujours. « Les cadres CSP+ constituent la majeure partie de notre clientèle. Ils s’intéressent aux Prébendes et aux Halles à Tours, ou à Saint-Cyr et Saint-Avertin quand ils souhaitent un peu plus de verdure » selon Bertrand Fontaine (agence Nestenn).

Le centre-bourg, l’Ormeau, Robert Schumann, les Onze Arpents sont toujours demandés à Saint-Avertin, car proches de Tours en voiture ou en bus. Selon notre interlocuteur, si vous n’avez « que » 200 000 €, il faudra vous contenter d’une mini-maison avec maxi travaux, ou aller voir un peu plus loin, du côté de Larçay, Véretz ou Azay-sur-Cher. Et si vous êtes investisseur, il va falloir vous dépêcher pour profiter du programme neuf éligible à la loi Pinel, qui se construit rue de Grandmont, avec des appartements à partir de 164 000 € pour le T1bis, jusqu’à 447 000 € pour les T4 de 100 m2. Avis aux amateurs.

Maud Martinez

« L’Intime festival, c’est un peu l’inverse d’un festival d’été »

L’Intime Festival revient pour sa douzième édition à Saint-Avertin. Une programmation variée et un seul maître mot : proximité.

Sanseverino est l’une des têtes d’affiche de l’Intime festival.

L’Intime festival, c’est trois soirs hors du temps. Trois soirées pour retrouver un peu de cette proximité entre le public et les artistes qui a trop tendance à se perdre. « L’Intime, c’est un peu l’inverse d’un festival d’été, résume Joao Goncalves, responsable des actions culturelles à la mairie de Saint-Avertin. J’adore ces grands rendez-vous, mais on est souvent assez loin de la scène, dans un espace ouvert… Ici, c’est en intérieur, avec une jauge qui permet d’être très près de l’artiste, de presque le toucher. »

Au départ, l’Intime festival, s’attachait également à privilégier les soirées acoustiques, mais depuis deux ou trois éditions, l’électro a fait son apparition à Saint-Avertin. « En fait, reprend Joao, c’est cette authenticité, ce lien qui est important. Peu importe finalement, que la musique soit amplifiée ou non, électronique ou acoustique. »

Têtes d’affiche et noms plus confidentiels

Idem pour la programmation des soirées, où les têtes d’affiche voisinent avec des noms plus confidentiels. « Cette année, on me parle beaucoup de la soirée Sanseverino (photo), qui sera en effet un grand moment et d’Électro Deluxe. Mais moi, ma soirée coup de cœur, c’est celle du vendredi, avec Malik Djoudi. C’est un folk classe, c’est soyeux. Un coup de cœur. »

Mais, pour de vrai, il y en a pour tous les goûts, à l’Intime festival. Les goûts de chacun et les goûts du moment. On vient pour un grand nom et on se laisse embarquer par un groupe dont on ignorait jusqu’à l’existence. C’est la magie d’un festival, mais d’un festival d’hiver, qui se vit bien au chaud, en rangs serrés.

« Et puis, conclut Joao, il y a toujours une place pour les groupes de la scène locale qui peuvent vraiment trouver un public ici. Il faut les découvrir. Il n’y a pas que les groupes lillois ou bordelais qui valent le coup ! »

> AU PROGRAMME

Jeudi 6, à 20 h 30 : Sanseverino (solo). Tarifs : de 18 à 26 € Vendredi 7, à 20 h 30 : Jim Ballon (ancien lauréat du dispositif Téléscope de Jazz à Tours), Troy Von Balthazar et Malik Djoudi. Tarifs : de 8 à 14 €. Samedi 8, à 20 h 30 : Strawberry Seas (accompagné par Jazz à Tours dans le cadre du dispositif Télescope), Electro Deluxe et Zoé Colotis (DJ set). Tarifs : de 11 à 18 €

Laurence, animatrice en Ehpad : « L’oxygène vient du dehors »

Laurence Hémeret, 47 ans, est animatrice à l’Ehpad Korian Le Vençay de Saint-Avertin. Dans cet endroit chic, on se croirait dans un hôtel 5 étoiles. Et si les prestations première classe adoucissent les journées des résidents, Laurence revendique d’apporter de la vie et du dynamisme dans ce cocon feutré.

Après une première vie professionnelle dans l’agroalimentaire, Laurence Hémeret est aujourd’hui animatrice auprès des personnes âgées. « En 2009, je me suis reconvertie en intégrant une école formant directeurs d’Ehpad, animateurs, etc. En alternance chez Korian, j’ai été embauchée à la fin de ce cursus. »

Cinq jours sur sept, du lundi au vendredi, Laurence Hémeret se démultiplie auprès des 90 résidents de Korian Le Vençay à Saint-Avertin. Ne manquant pas l’occasion de les associer aux enfants dans des animations intergénérationnelles (carnaval, chandeleur, chasse aux œufs), de multiplier les sorties (croisière sur la Loire, balades en calèche), et d’inviter chorales, groupes de danse et autres écoles de musique, Laurence a toujours le même credo : « N’oublions jamais que l’oxygène vient du dehors. C’est là qu’il y a la vie. On travaille tout de même avec la fin de vie. C’est particulier. Ça interpelle. C’est dur. On s’attache à des personnes qu’on voit partir, certaines à qui on doit dire au revoir. Je n’aurai pas pu faire cela à 21 ans… »

Dans l’univers feutré et confortable de Korian Le Vençay, elle anime également deux fois par semaine une revue de presse. Des articles de La Nouvelle République sont l’occasion de débats, d’échange de souvenirs, de partage d’expérience entre, ici, un monsieur franco-américain ancien médecin à New York, et une dame de 93 ans dont le mari fut un pionnier de la photographie à Paris.

L’importance du dialogue

Une vingtaine de résidents, souvent à mobilité réduite, sont au rendez-vous. Ingrid Bascoul, 33 ans, directrice de l’établissement, a connu une trajectoire identique à celle de l’animatrice. Infirmière de formation, elle a repris des études universitaires de gestion administrative pour se réorienter.

Elle souligne l’importance du dialogue et de l’écoute dans son travail quotidien. « L’arrivée en Ehpad est vécue comme une forme de deuil pour un résident. Cela ne peut pas se faire sans l’accord de la personne. Pour les hommes, c’est plus facile. Ils trouvent chez nous le confort d’un hôtel. Mais parfois, la décision vient au bout de deux ou trois ans. » La perte de mobilité, l’atténuation des sens et les symptômes de type Alzheimer accélèrent souvent cette prise de décision.

« Avec les personnes atteintes d’Alzheimer, on ne les bouscule jamais. On essaie de nouer une relation de confiance. Si le matin, ils ne veulent pas prendre leur douche, refusent de s’habiller, on ne les force pas. Pour quelqu’un atteint de cette maladie, l’extérieur ou l’inconnu est souvent vécu comme une agression. C’est parfois une des difficultés rencontrées par les familles qui, bien sûr, connaissent bien leur parent pour parfois s’en être beaucoup occupé. Jusqu’à vivre une inversion des rôles. L’arrivée en Ehpad permet à chacun de retrouver sa place », insiste Ingrid Bascoul..

Th. M.

Hervé Dion au chevet de la Fédération d’athlétisme

Les affaires de dopage touchant le monde de la course de fond en France ont ébranlé la Fédération d’athlétisme. Hervé Dion a du travail !

Membre de la commission d’éthique et de déontologie de la Fédération française d’athlétisme, l’ancien athlète tourangeau, Hervé Dion, docteur en droit, a du pain sur la planche.

Les affaires de dopage touchant quelques-uns des ténors des courses de fond en France ont sérieusement ébranlé l’instance dirigeante à quelques mois des JO de Tokyo et à un peu plus de quatre ans du rendez-vous olympique de Paris 2024. Hervé Dion multiplie les allers-retours entre Saint-Avertin, où il habite, et Paris, où siège la fédé.

« Les dernières affaires nous ont obligé à amender et compléter la charte d’éthique. À la commission, nous pouvons convoquer des athlètes ainsi que des dirigeants dont le comportement n’est pas conforme au droit. »

Les déboires actuels d’Ophélie Claude-Boxberger l’affectent également. « J’ai bien connu Jacky Boxberger lors de stages en équipe de France et en compétition. Nous étions copains et je me souviens l’avoir emmené sur les bases de son record en 1973. À chaque fois que nous nous retrouvions, c’était une grande émotion. »

À la retraite depuis une dizaine d’années, après avoir été professeur de droit et chef du département gestion des entreprises à l’IUT de Tours, ainsi que chargé de cours à la faculté de pharmacie, Hervé Dion est également un des membres actifs du Groupement des Internationaux français d’athlétisme (GIFA).

C’est d’ailleurs, grâce à lui, que Montlouis a été le cadre en juin dernier de la visite d’une cinquantaine d’anciens athlètes, médaillés olympiques ou finalistes européens venus lors de l’AG du GIFA découvrir les charmes de notre région.

Thierry Mathiot

L’école de musique de Saint-Avertin et le Tours soundpainting orchestra réunis

Les musiciens de l’école municipale de musique de Saint-Avertin préparent un projet hors norme : improviser un concert avec le Tours soundpainting orchestra. Une création d’un soir à découvrir le 30 mars.

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Les musiciens jouent aussi avec leur corps

Une trentaine de personnes déambulent sur la scène du Nouvel Atrium à Saint-Avertin. Elles marchent lentement, occupent tout l’espace, accélèrent le pas, ralentissent, s’observent, se disent bonjour du regard… Tout à coup, une personne s’arrête. Tout le groupe l’imite. Puis elles avancent à nouveau, s’arrêtent, ferment les yeux, pointent le doigt vers un projecteur ou un siège, et repartent…

Le groupe suit les consignes de leur guide Angélique Cormier : « Je vais là où je regarde et je regarde là où je vais », indique-t-elle. Pourquoi cette curieuse déambulation ? « Pour se familiariser avec la scène et se rencontrer. »
On dirait un cours de théâtre, mais en réalité, c’est la première répétition des élèves de l’école municipale de musique de Saint-Avertin sur scène, en prévision de leur prochain spectacle : un concert improvisé avec le Tours soundpainting orchestra, ensemble dirigé par Angélique Cormier. Un sacré challenge pour les musiciens des classes de cordes et de flûtes traversières, de l’atelier de musiques actuelles et de l’orchestre à cordes.

Avec le soundpainting, les élèves apprennent à utiliser toutes les possibilités de leur instrument.
Avec le soundpainting, les élèves apprennent à utiliser toutes les possibilités de leur instrument.

Chaque année, l’école mène un projet original pour « favoriser la rencontre avec des professionnels, apporter de l’éclectisme aux élèves et les placer dans des situations artistiques variées », précise la directrice Céline Halbout. Théâtre, bal Renaissance… et cette année : soundpainting. L’ idée vient de l’équipe pédagogique, certains enseignants comme Erick Pigeard (percussions) connaissant déjà cette pratique.

Inventé par le new-yorkais Walter Thompson dans les années 70, c’est un langage des signes universel qui permet de composer en temps réel des pièces de musique, danse, théâtre… grâce à un dialogue entre le soundpainter – sorte de chef d’orchestre qui fait les signes – et les artistes improvisateurs. Dans le rôle du soundpainter : Angélique Cormier, la fondatrice du Tours soundpainting orchestra (TSO), qui a découvert ce langage en 2005 en Touraine.

Angélique Cormier dirige l’ensemble à l’aide de signes, le langage universel du soundpainting.
Angélique Cormier dirige l’ensemble à l’aide de signes, le langage
universel du soundpainting.

« Ce fut une révélation, un coup de foudre », se souvient-elle. La jeune femme traversa l’Atlantique pour se former auprès du maître new-yorkais puis créa le TSO fin 2005. L’ensemble professionnel monte des spectacles, en région Centre-Val de Loire comme à l’international, et des projets pédagogiques.

À l’école de Saint-Avertin, l’expérience a démarré dès la rentrée, en septembre dernier. Les élèves ont travaillé et appris par coeur des extraits musicaux sélectionnés par leurs enseignants, devenus un matériau d’improvisation identifié par un signe de leur invention. Lors des précédentes répétitions, ils ont appris plusieurs dizaines de signes de soundpainting. « Les signes parlent d’eux-mêmes, ils sont assez logiques », apprécie le flûtiste Grégoire, 15 ans.

PARTIR D’UNE PAGE BLANCHE

Ce samedi-là, après leur déambulation, les élèves retrouvent chaises et instruments pour la suite de la répétition. Pas question, en revanche, de se cacher derrière un pupitre : ici, point de partition. « Lâcher le support écrit n’est pas facile pour eux, mais ensuite ils se sentent plus libres », remarque la professeure de violoncelle Lucile Louis. Les musiciens jouent avec leur instrument, leur voix, leur corps…

Travailler sur le corps permet de se sentir moins nu sans pupitre.
Travailler sur le corps permet de se sentir moins nu sans
pupitre.

Seule limite à leur créativité : l’imagination… Et peut-être la peur d’improviser ? « Wrong is strong est la première chose qu’Angélique nous a dite, rapporte la violoncelliste Sophie. Il n’y a pas d’erreur. La fausse-note fait partie du spectacle. » Le mot d’ordre d’Angélique Cormier : se déconditionner. « Le soir du spectacle, je partirai d’une page blanche. » Mais alors, comment se préparer ?
Reportage_TSO5« Lors du concert, les élèves devront être présents et acteurs de A à Z. La présence, essentielle, donne vie à la musique. » Rien de tel, donc, que des jeux d’écoute : reproduire une phrase improvisée par un soliste, y ajouter une variante ou une réponse. L’entraînement porte ses fruits : « Bravo, vous captez bien les notes. Promenez vos oreilles, tendez des fils d’écoute entre vous », les encourage la fondatrice du TSO.

Après un travail sur les signes, histoire de réviser leur langage, le groupe improvise des pièces de quelques minutes sous la houlette du soundpainter. L’occasion pour les musiciens de mettre en pratique ce qu’ils ont appris. Que pensent-ils de l’expérience ? « C’est bizarre mais génial », résume Grégoire. « Au début, tu flippes, tu te dis “ c’est quoi ça ? ”, puis “ ouah, il se passe un truc ! ” », ajoute la violoniste Noémie.
Ce truc, la clarinettiste Christine l’appelle « la tension créatrice » : « Elle naît de notre hyper-concentration et crée une liberté. C’est unique, incroyable ! » Démonstration sur scène le 30 mars.

Photos et reportage : Nathalie Picard

> Concert le samedi 30 mars à 20 h 30 au Nouvel Atrium.
> Entrée 6€ – gratuit pour les moins de 12 ans et les élèves de l’école municipale de musique de Saint-Avertin. Billetterie en mairie.

Salon de l’Enfance : des clés pour grandir !

Le salon de l’enfance Les clés pour grandir, c’est dimanche 17 avril à Cangé. L’occasion pour les enfants de tester plein de choses et notamment la danse chantraine !

Elles se transforment tour à tour en grand cerf, en biche ou en faon, sur des airs de tambourin. Elles, ce sont les petites filles — car ce sont toutes des filles ! — de 4-6 ans participant à un atelier de danse chantraine. Ici, nul besoin impérieux de claquettes, de pointes ou de jupes froufroutantes. Cette danse « au service du développement de la personne est l’oeuvre d’Alain et de Françoise Chantraine », détaille Pauline Pézerat, professeur et responsable du centre tourangeau depuis 1986. « Ils ont souhaité créer une danse avec trois dimensions : humaine tout d’abord, car on accompagne chacun avec ses dons ou ses handicaps, une dimension pédagogique aussi, loin de l’enseignement traditionnel, ainsi qu’une dimension artistique avec un répertoire chorégraphique pour chaque cycle d’âge. »

La danse chantraine, accessible pour les enfants dès 4 ans, se pratique aussi chez les adultes. Sauf que Pauline Pézerat ne transmet pas les mêmes pas et ne raconte pas les mêmes histoires. « Pour les enfants jusqu’à 6 ans, j’utilise beaucoup d’images d’animaux, explique la prof de danse. Puis, lorsqu’ils grandissent, j’apporte d’autres éléments comme les fées, les magiciens, des histoires de chevaliers, etc. » L’idée : que chacun, par l’expression corporelle, s’épanouisse. À tester lors du Salon de l’enfance en Touraine !

Flore Mabilleau

> Salon de l’enfance en Touraine, dimanche 17 avril de 10 à 19 h au domaine de Cangé à Saint-Avertin.
Danse d’expression chantraine, à 14 h 45 pour les 4-6 ans, à 15 h 15 pour les 7-10 ans. Entrée et ateliers sur place gratuits (voir nos brèves).

> En savoir plus desclespourgrandir.fr

>>> RETROUVEZ NOS COUPS DE CŒUR DU SALON DE L’ENFANCE DANS LA VERSION PAPIER DU N°208 DE TMV ! <<<

On a testé l’étoile La Roche Le Roy !

Eh oui, tmv a enfin testé le grand restaurant étoilé La Roche Le Roy. Un établissement à la hauteur de sa réputation !

Il nous aura fallu du temps avant de vous proposer cette chronique. Il faut dire qu’on ne va pas manger dans ce sublime manoir, symbole de la gastronomie tourangelle, tous les midis. Mais maintenant que le pas est franchi, que le dîner est passé, disons-le tout de go : La Roche Le Roy est un véritable et extraordinaire voyage culinaire… et mérite vraiment d’être testé au moins une fois !

Alors certes, l’établissement est étoilé et les prix sont à l’avenant (ceci dit, les menus « affaires » sont à 35 € le midi). Mais une fois les couverts portés à la bouche, la magie opère. Le chef Alain Couturier propose une belle cuisine réalisée avec soin et maîtrise. Par exemple, cette délicieuse petite crème brûlée de foie gras en amuse-bouche. Mieux encore : le dos de sandre rôti et sa croûte de pain d’épices. Sur sa fondue de poireaux, le poisson fond dans la bouche. C’est exquis et on en redemande. Idem pour le dessert, un soufflé chaud à l’orange et son granité Grand Marnier. Tout y est préparé et présenté avec goût.

Au-delà de cette cuisine raffinée, c’est aussi et surtout l’accueil qui est exceptionnel. Le service est parfait et toujours dans le bon ton. Loin d’être familier, mais surtout pas trop guindé. L’équipe, généreuse, est aux petits soins, sans être trop envahissante. Que ce soient le maître d’hôtel Stéphane Benoît (par ailleurs sommelier d’exception) ou Marilyn, l’épouse d’Alain Couturier, les attentions se font toujours dans la bonne humeur et l’élégance. Ajoutez à cela une magnifique carte des vins (un sans-fautes côté références) et un cadre tout aussi remarquable… Bref, une très belle table et un excellent moment.

> La Roche Le Roy, 55 route de Saint-Avertin. Du mardi au samedi, midi et soir. Contact : 02 47 27 22 00 ou larocheleroy.com
> Tarifs : comptez de 60 à 75 € pour un menu. Menu du midi à 35 €.

Marie-Christine Fillou : portrait chinois

SPÉCIAL #SAINTAVERTIN / Son truc à elle, c’est le tennis de table. Avec ses deux participations aux Jeux paralympiques, Marie-Christine Fillou, 54 ans, fait la fierté de Saint-Avertin. Elle vise cette année un 4e titre de championne de France.

SI TU ÉTAIS UNE DEVISE…

Plus vite, plus haut, plus fort.

SI TU ÉTAIS UNE ANNÉE…

2008, mes premiers Jeux à Pékin. C’était fabuleux, j’avais l’impression d’avoir 10 ans. Rien que d’en parler, ça me donne la chair de poule.

SI TU ÉTAIS PRÉSIDENTE DE LA RÉPUBLIQUE…

Je mettrais immédiatement en application la loi handicap de 2005.

SI TU ÉTAIS UN FAIT D’ACTUALITÉ…

Les attentats du 13 novembre. Ça m’a bouleversée, ça aurait pu être mes filles…

SI TU ÉTAIS UN ANIMAL…

Un chat.

SI TU ÉTAIS UN PAYS…

La France, malgré les grèves et tous les problèmes qu’il peut y avoir, on est quand même bien ici !

SI TU ÉTAIS UN OBJET DU QUOTIDIEN…

Une casserole, j’adore cuisiner.

SI TU ÉTAIS UNE CHANSON…

Qui a le droit, de Patrick Bruel.

SI TU ÉTAIS UN PLAT…

Les gaufres, j’en vends 500 au Téléthon tous les ans. Tout le monde me demande la recette mais personne n’y arrive ! Le secret, c’est la cuisson.

SI TU ÉTAIS UNE TECHNOLOGIE…

Tout ce qui tourne autour des neurosciences et qui permettront aux paralysés de remarcher un jour.

SI TU ÉTAIS UN SUPER POUVOIR…

Je mettrais fin aux violences sur les enfants.

SI TU ÉTAIS UN GESTE TECHNIQUE…

La virgule, une sorte de revers à l’envers.

SI TU ÉTAIS UN RITUEL…

J’écoute Tina Arena, Aller plus haut, avant chaque compétition.

SI TU ÉTAIS UN HASHTAG….

#mamyàroulettes !

Par Camille Petit

Saint-Avertin : la médiathèque mène une vie de château

SPÉCIAL #SAINTAVERTIN / À Cangé, les tablettes côtoient les cheminées et les jeux vidéo rivalisent avec les livres. L’objectif ? Mettre la technologie au service de la connaissance.

UN PEU DE CHIFFRES

50 000 documents / dont 6 000 CD / 40 000 livres / 2 800 vidéos / 950 jeux vidéos / 11 consoles et 12 tablettes à emprunter / 80 000 visiteurs uniques par an / 174 000 documents empruntés chaque année.

LE CHÂTEAU

Deux ans après l’incendie qui a ravagé une partie du château, la ville de Saint-Avertin a acquis le domaine de Cangé en 1980. Mais c’est en 2010 que la municipalité décide, après deux ans de travaux, d’implanter la nouvelle médiathèque de 1300 m2 répartis sur trois niveaux dans les murs du château. Ce site de 15 hectares abrite également l’école de musique et le centre de loisirs.
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LES JEUX VIDÉO, LES CHOUCHOUS

Les jeux vidéo dans une médiathèque ? Pourquoi faire me direz-vous (Je vous entends d’ici) ? Pour apporter de la connaissance Ÿ? Pour créer du lien social ? Voire pour se divertir ? Les trois mon capitaine. Comme le dit Jérémy Blais, directeur des affaires culturelles, «si ça permet de passer du temps entre mémé et son petit-fils, c’est gagné ! »

TOUT POUR LES CHÉRUBINS

Il paraît que dans l’espace jeunesse on dit rarement «chuuuut » ! Parce que tout est fait pour que ce soit un lieu de vie, un endroit où les familles se parlent. Et ça ne doit pas déranger les parents puisque l’espace jeunesse totalise à lui seul 50 % des prêts.

ÇA CARTONNE

Le lieu bat tous les records d’affluence. Saint-Avertin comptait 990Ÿadhérents dans l’ancienne bibliothèque du centre-ville. La nouvelle médiathèque en dénombre aujourd’hui 3 000, dont la quasi-totalité résident dans la commune.

Image12LE NUMÉRIQUE EST SON CREDO

Dans ce lieu vieux de plusieurs siècles, on croit que les nouvelles technologies peuvent être des vecteurs d’apprentissage culturel. Même si on croit aussi que le livre ne disparaîtra pas pour autant. Alors on essaye de suivre les usages et les pratiques des gens en mettant à disposition tablettes et liseuses aux côtés des CD et des livres. On croit aussi que c’est une façon de réduire la fracture numérique.

>> MÉDIATHÈQUE DE CANGÉ, 126 rue de Cangé, Saint-Avertin.
02 34 36 81 08 – bibliotheque.ville-saint-avertin.fr

Par Camille Petit

Manudigital : le routard du reggae

Tmv a interviewé le célèbre beatmaker Manudigital. En direct de la Jamaïque, il a accepté de nous de parler en vrac de reggae, de basse, de Babylon Circus, de la Touraine… et de son audacieux show qui passera par Saint-Avertin le 27 février !

(Photo Stéphane Buttigieg)
Manudigital prépare sa valise (Photo Stéphane Buttigieg)

Week-end du 13 février. Pendant que Tours s’envole sous les bourrasques de vent et ses 8°C, la Jamaïque se dore la pilule sous une température trois fois plus élevée. Bon, sincèrement, on n’a pas franchement envie d’embêter Manudigital avec nos considérations météorologiques. Là-bas, il est davantage occupé à « enregistrer des nouveaux morceaux avec Alex, de Flash Hit Records pour nos futures sorties de Cali P, Jah Vinci, Papa Michigan par exemple. Je suis aussi en Jamaïque pour enregistrer la saison 2 des “ Digital session ’’ », comme il le rappelle. Des digital sessions qui font un carton sur YouTube. Qui ont fait ce que Manudigital est ce qu’il est aujourd’hui : un musicien talentueux, the beatmaker à ne pas louper. Le pro du « digital reggae ».

« Les digital sessions sont des vidéos où je joue un riddim (une séquence musicale, NDLR) en compagnie d’un MC », explique Manudigital. En gros, imaginez un Casio MT40, le synthé qui a révolutionné la musique jamaïcaine au milieu des 80s. Branchez-y Manudigital et son sens du rythme imparable. Ajoutez enfin les plus grands chanteurs et saupoudrez d’une méga dose de bonne humeur. La recette est parfaite : ces instants de folie musicale enquillent les milliers de vues. La prochaine saison de ses digital sessions sera d’ailleurs diffusée en mars, sur les réseaux sociaux.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=3nqhS3-XmwI[/youtube]

Et depuis, Manudigital est devenu un incontournable dans le milieu. « Je m’inspire du reggae jamaïcain des années 80-90, c’est ce que l’on a appelé le reggae digital. » Pour enrober sa musique, il apporte une touche perso’, « un peu plus moderne », comme il le dit. Qu’il mixe avec un tas d’influences qu’il a parfaitement su digérer. Il faut dire que l’homme aux 70 000 likes sur Facebook a fait l’American school of modern music. Une école de jazz renommée qui lui a appris « à avoir une rigueur dans le travail de musicien, mais aussi une ouverture d’esprit musical », dit-il. « C’est ce qui m’a permis d’apporter pas mal de nouvelles sonorités à la musique reggae. »

Multi-instrumentiste complet, Manudigital est avant tout bassiste de formation. Fan du jeu au doigt, il a commencé la basse à 13 ans. « Et je n’ai jamais arrêté depuis ! » Un prolongement de son bras. « C’est clair : c’est une partie de moi qui est devenue naturelle, tu vois, c’est devenu vital ! ». Son amour de la quatre cordes l’a poussé à intégrer, en 2010, le célèbre groupe Babylon Circus. L’aventure le mènera dans plus de 25 pays et dans les plus gros festivals. « Une superbe expérience qui restera gravée dans ma mémoire ! »
Une corde en plus à son arc, dans le domaine de la musique, lui qui a accompagné les maîtres du reggae : « J’ai adoré travailler avec des artistes francophones qui étaient des stars quand j’étais ado, comme Tonton David, Nuttea et bien d’autres », raconte- t-il, sans oublier Brahim « qui est devenu un ami ».

Dans son entourage, aussi, le fameux Biga*Ranx. Prodige du reggae et du dub né à Tours, ce dernier enchaîne maintenant les dates et blinde les salles. Leur amour pour la Jamaïque les a réunis. Manudigital et Biga collaborent. « Une histoire de musique », résume Manudigital. « Biga est un artiste très passionné comme moi, c’est cette vision commune de la musique qui nous a permis de faire tous ces projets ensemble. » Autant dire qu’entre Biga*Ranx ou encore Brahim par exemple, Manudigital a fini par bien connaître la Touraine. « J’y ai passé pas mal de temps grâce à mes collaborations avec des artistes tourangeaux. Il y a plein d’artistes talentueux et de très bons producteurs dans la scène dub/ reggae à Tours, c’est très dynamique », confirme-t-il.

Le 27 février, Manudigital, accompagné de son MC Bazil, viendra donc en terrain conquis d’avance (mais si, mais si) sur les planches de l’Intime festival. Saint-Avertin aura d’ailleurs droit au nouveau projet original et novateur ramené par l’artiste. La deuxième date de son Digital Pixel Tour. Un concert qui mêlera live et vidéo : « Pour mon show, ce sera un mix de musique et d’images avec toutes les machines que j’utilise en studio pour créer ma musique. La projection sur écran sera des images exclusives que j’ai filmées lors de mes collaborations avec différents artistes ! » De quoi en prendre plein les yeux… et les oreilles.

> Samedi 27 février, à 20 h 30 au Nouvel Atrium : Manudigital (+Pierre Mottron, Kid Francescoli). De 10 à 16 €.
> Intime Festival, du 25 au 27 février, au Nouvel Atrium de Saint-Avertin. Avec Agnès Jaoui, H-Burns, Les Deux moiselles de B, etc.
> manudigital sur Facebook ou sur YouTube.

Vincent Henry : BD en stock

Éditeur passionné, auteur obstiné, Saint-Avertinois d’adoption, Vincent Henry n’est pas homme à vivre dans sa bulle… Du 28 au 31 janvier, il sera au festival BD d’Angoulême, coiffé de ces deux casquettes.

Vincent Henry

LE LECTEUR

— Vincent Henry grandit à Brive-La-Gaillarde. Au collège, les lectures classiques qu’on lui propose l’em…bêtent profondément. Spirou et Fripounet l’inspirent davantage. Quand au milieu des années 1970, s’ouvre à la bibliothèque municipale une section jeunesse, il s’y plaît et engloutit le stock : Buck Dany, Blueberry, Ric Hochet, etc.
A 12 ans, Vincent Henry commence à façonner sa culture BD. Mais il attendra ses 37 ans pour oser se plonger dedans en créant sa maison d’édition La Boîte à Bulles (BàB).

LE SCÉNARISTE

— En 2013, Vincent Henry passe un nouveau cap. Le cap dont il a toujours rêvé ! Celui du scénario. Il écrit d’abord « la Boîte à bulles en images : l’odyssée d’une petite maison d’édition » qui retrace les 10 premières années de la BàB. Puis, inspiré par ses filles, il imagine les histoires de « Loulou ». En janvier 2016, il signe, avec Gaël Henry aux dessins, le 1er tome du truculent « Alexandre Jacob, journal d’un anarchiste cambrioleur ». Cette fois, il est édité chez Sarbacane. Un gage de reconnaissance de son travail.

L’ÉDITEUR

— En 2003, alors chroniqueur BD, il flashe sur le travail de deux auteurs (Vanyda et José Roosevelt) et leur propose de les éditer. Alors qu’il n’a encore ni maison d’édition, ni expérience en la matière, son « aura » plaît et ils acceptent. C’est la naissance de la BàB. La ligne éditoriale est tranchante, les thèmes difficiles. Que ce soit l’alcoolisme ou la guerre, la famille ou le voyage, les sujets sont abordés par le biais de l’intime.
Treize ans plus tard, la petite entreprise, installée à Saint-Avertin depuis 2013, est toujours sur ses rails, et semble même réussir à toucher un plus large public avec des sujets d’actualité.

De Jeanne Beutter

Nos coups de cœur aux éditions La Boîte à bulles :

Doigts d’honneur. Ferenc et Bast signent un album gifle. Comprenez par là que ce docu-fiction vous met une claque en abordant la situation des femmes en Egypte…

Cher Moktar. Là, on prend une deuxième claque… Suite aux attentats de Charlie, l’auteur s’interroge sur l’identité, l’évolution des rapports aux autres dans une société… troublée.

Tempête sur Bangui. Bouleversant, Didier Kassaï raconte le conflit qui sévit dans son pays, la République centrafricaine. À lire absolument pour une réelle prise de conscience.

Sanseverino est Papillon. Un magnifique album CD aux allures d’aventures. On suit ici les diverses évasions de l’ancien bagnard Papillon, aux rythmes des chansons de Sanseverino.

Le Moka : l’art du lunch-déjeuner

L’établissement obtient le meilleur score sur le site tripadvisor. Il fallait bien qu’on aille voir ça et tester le Moka, à Saint-Avertin.

moka

Vous n’y passerez sûrement pas par hasard, alors sachez que cette adresse vaut le détour. Pour son cadre et sa cuisine. Le salon de thé Moka se cache dans une impasse bordée d’arbres centenaires, le long du lac des Rives à Saint-Avertin. La belle demeure rénovée s’ouvre sur une petite boutique de décoration donnant sur une pièce principale. Poutres en bois, plafond bas et lumière tamisée : l’ambiance est au calme et à la sérénité.

Yasmine Kanza nous accueille avec un grand sourire : « Chaque jour, les plats changent. Je choisis mes recettes au gré de mes envies, de mon inspiration, de mon humeur aussi… Heureusement, je suis souvent de bonne humeur ! », lance-t-elle avec une pointe d’humour. Elle nous présente une belle carte de thés, chocolats chauds, douceurs sucrées et formules déjeuner. Nous nous laissons tenter sans regret par « l’offre moka ». Ce jour-là, l’assiette est composée d’une tarte aux patates douces et aux panais, d’un cake aux légumes d’été, d’une soupe au gingembre et d’une salade mélangée. En dessert, nous dégustons un gâteau à la pistache et à la fraise. Un mélange de saveurs d’ici et d’ailleurs auxquelles la gérante est attachée : « Ma cuisine s’inspire de mes origines métissées. C’est une invitation au voyage. »

Passionnée par son métier, qu’elle exerce depuis de nombreuses années, elle refuse les produits sous-vide et surgelés : « Tout est frais et fait-maison », affirme-t-elle. Ouvert depuis février 2014, le salon de thé haut de gamme a trouvé sa clientèle. Ce midi-là, la salle est quasiment remplie. Et si l’adresse cartonne sur Tripadvisor, ce n’est pas pour rien !

74 quai Sadi-Carnot à Saint-Avertin. 09 73 56 15 07.
> mokaetdeco.com
De 11 h à 18 h, tous les jours sauf le mardi : brunch de 11 h à 14 h 30 et « lunch-déjeuner » de 11 h 45 à 15 h.
Compter environ 16 euros pour la tarte du jour, 6 à 7 € pour un dessert et 4,50 € pour un thé. Sur réservations.

Saint-Avertin : une médiation pour Raith

La situation du petit Raith, à Saint-Avertin, change-t-elle ? Une médiation est en cours…

 On en parlait dans notre précédent numéro : l’association Apajh, spécialisée dans l’intégration des personnes handicapées, était en colère la semaine dernière. Elle accompagne effectivement une famille de Saint-Avertin et Raith, leur fils de 7 ans, autiste, dans leurs démarches concernant l’organisation de sa scolarité.
Le souci ? Selon l’asso, « malgré les préconisations médicales et le souhait de la famille », la mairie de Saint-Avertin « refusait d’accueillir ce jeune garçon en activités périscolaires ». La Ville, elle, invoquait le règlement intérieur et « l’impossibilité d’adapter les réponses ».

Les choses seraient-elles en train de bouger ? Jean-Gérard Paumier, le maire de Saint-Avertin, a envoyé un communiqué à La Nouvelle République, intitulé « Une médiation pour l’apaisement ». Il y explique avoir été en contact avec le père de Raith à plusieurs reprises. « J’ai décidé, en accord avec mon adjointe à l’éducation, madame Marie-Hélène Oudin, de saisir le représentant départemental de l’Éducation nationale, afin de lui soumettre la demande d’inscription périscolaire (…). Je le fais dans un esprit d’apaisement comme c’est mon devoir de maire. » Si le contentieux entre la famille et la commune persiste, le maire précise que « l’ultime solution » serait le recours au juge administratif.

Autiste, Raith est privé d'accueil périscolaire.  (Photo Patricia Lange, pour La Nouvelle République)
Autiste, Raith est privé d’accueil périscolaire.
(Photo Patricia Lange, pour La Nouvelle République)

l'Artothèque, de l'art chez soi

Une association tourangelle a décidé d’aider une trentaine d’artistes locaux de manière originale : tout le monde emprunter une des œuvres d’art de leur catalogue, et l’exposer à la maison.

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Au milieu de la salle, des petites tartes au citron attendent d’être dégustées sur la petite table basse. Dehors, le ciel de fin d’après midi s’assombrit. La façade de la mairie de Saint-Avertin, de l’autre côté du parking, reflète la lumière déclinante. À l’intérieur de l’Artothèque, les lampes halogènes prennent le relais et éclairent les murs de ce local niché sur la place de la Marne. Trois artistes papotent de la prochaine exposition qui aura lieu en décembre. Sur les murs, des dizaines et des dizaines d’œuvres sont accrochées. Elles sont là pour être empruntées par les adhérents.
Justement, dans un coin de la pièce, Agnès regarde, s’arrête, prend un tableau, le repose, soupèse un autre. Elle hésite. « Mon mari m’a demandé des couleurs bien spécifiques, c’est une contrainte supplémentaire, » rigole l’adhérente. Chaque semestre, cette Tourangelle vient à l’Artothèque redonner une œuvre et passe un peu de temps avant d’en choisir une autre qu’elle ramènera. Aujourd’hui, elle hésite vraiment. Elle flâne dans la pièce depuis une heure. « J’imagine quelle place elle prendra dans mon entrée, je suis très attentive aux couleurs. Et puis j’aime bien laisser traîner mes oreilles, écouter les artistes qui parlent. »
 Artistes locaux
Les trois peintres ont entamé les tartes au citron : Chantal Colombier sort de son sac une feuille de papier sur laquelle elle présente la fameuse exposition de l’Artothèque qui réunira tous les artistes de la collection en décembre, à La Riche. Claudine Dumaille acquiesce silencieusement. Didier Boudin observe. Il n’est membre de l’Artothèque que depuis trois semaines. Ce Tourangeau d’une quarantaine d’années se lève pour montrer les tableaux qu’il a apportés. Il y en avait quatre il y a une heure mais deux ont déjà été empruntés par des adhérents. Format carré, ses œuvres fourmillent de détails, de symboles et de petites créatures étrangement semblables à celles des tableaux de Jérôme Bosh. « J’ai arrêté la peinture pendant 16 ans, je voulais m’occuper de mes filles, assumer mon rôle de père, raconte Didier Boudin. Et puis, un jour, j’ai craqué, je me suis installé dans mon nouvel atelier, j’ai repris mes pinceaux. J’ai réalisé ma première expo cette année. L’Artothèque m’a appelé dans la foulée. J’ai tout de suite accepté. Cette offre s’inscrivait dans mon retour à l’art. » Besoin de s’inscrire dans un collectif, d’échanger avec les autres artistes, Didier Boudin a rejoint avec enthousiasme le groupe des artistes de l’Artothèque Centre val de Loire.
Arto quoi ?
Promouvoir les artistes locaux, c’est la première mission de cette association tourangelle. Reconnue d’intérêt général, elle a été créée au début des années 2000 par Gérard Leduc un galeriste de Tours. Très vite, c’est Robert Brasseur qui va prendre le relais. Cet ancien visiteur médical, passionné d’art contemporain, se fait licencier par le groupe dans lequel il travaille. Il décide de se consacrer corps et âme à cette association et monte la première version de l’Artothèque à la Médiathèque de La Riche. En plus d’offrir une vitrine aux artistes, l’organisation veut rendre l’art contemporain accessible au grand public en permettant aux citoyens d’emprunter des œuvres et les emporter chez soi. La recette fonctionne, les adhérents s’inscrivent. En 2009, l’Artothèque franchit un nouveau cap et s’installe dans son propre local, à Saint-Avertin, grâce à l’aide de la mairie. Aujourd’hui, l’association propose à ses 80 adhérents plus d’une centaine d’œuvres de 35 artistes locaux. « Nous fonctionnons sans subvention, explique Robert Brasseur, aujourd’hui vice-président de l’association. À part le soutien de la médiathèque de La Riche, de la ville de Saint-Avertin et de l’aide financière de la Caisse d’Épargne, nous vivons avec les adhésions. » Pour emprunter une œuvre tous les semestres, il faut s’acquitter de 15 euros d’inscription et de 90 euros par an. Une somme modique quand il s’agit d’avoir de l’art original dans son salon.
Un tableau dans mon salon
Le concept a tout de suite plu à Marie-Annick Vergneau. Cette enseignante, à la retraite, de Saint-Cyr emprunte des œuvres de l’Artothèque depuis plusieurs années. Enthousiaste, à l’idée de parler de l’association, elle fait un petit tour guidé de son salon. Au-dessus du radiateur, une œuvre de Claudine Dumaille attend un meilleur emplacement. Un peu plus loin, un petit format de Yannick Petitcorps, décédé il y a quelques semaines, rayonne à côté d’un miroir. Elle va vivre avec ces deux œuvres pendant trois mois. « Ce sont un peu comme des personnes, sourit la jeune retraitée. Elles apportent une âme à ma maison, une présence. » Dans l’entrée trône une grande photographie minérale de Laurent Dubois. « C’est presque impossible de pouvoir s’offrir une œuvre d’art. Avec l’Artothèque, c’est un bon moyen d’en profiter sans se ruiner. C’est un fil que l’on tire dans le monde des artistes locaux et qui nous amène à les découvrir dans d’autres expos, à les rencontrer, comprendre leur travail. Et puis, au bout d’un moment, j’ai craqué. Pour mon anniversaire, mes enfants m’ont offert deux œuvres de Laurent Dubois. Ce photographe fait des randonnées sur des roches et peut passer des heures avant de prendre la photo d’une faille, d’un éboulement, d’une fissure dans la pierre. »
 De l’art chez le dentiste
Rendez-vous chez un autre habitué de l’Artothèque. Damien Chollet est dentiste boulevard Béranger. Quand il s’est installé dans son nouveau cabinet en 2007, il a eu l’idée d’égayer sa salle d’attente. Le docteur fait lui aussi le tour du propriétaire, habillé de sa blouse de circonstance. Dans la salle d’attente, l’œuvre d’une amie peintre sourit aux patients. Le docteur rigole : « Aujourd’hui, ça ne fait plus très peur d’aller chez le dentiste, alors on a le temps de poser son regard sur un tableau, de rêver. » Au-dessus du bureau de l’accueil, un tableau qui vient de l’Artothèque. Comment lui est venue l’idée ? « Moi non plus je n’avais ni l’envie ni les moyens d’acheter des œuvres d’art. Le concept m’a séduit. Surtout qu’il est facile de se lasser d’une œuvre qui dégage un esprit bien particulier. C’est intéressant ce turn-over. Elles donnent une âme à ce cabinet. C’est important surtout que le reste est très neutre pour des raisons d’hygiène. Je choisis toujours des œuvres qui diffusent des impressions positives. Beaucoup de mes patients réagissent, certains sont très sensibles à l’art. D’autres me disent d’emblée qu’ils n’aiment pas. Je comprends les difficultés de vivre de son art, c’est une petite contribution que j’apporte au milieu local. On est au-delà de la déco consumériste façon Ikéa. Elles authentifient un endroit. »
Retour dans le local perché de l’Artothèque. Félix Oyoua, photographe, est de permanence. Chaque mois, un artiste différent donne un coup de main à l’association, emballe les œuvres, les accroche, conseil. Entre deux papier-bulles, Félix Oyoua discute avec Robert Brasseur, observe silencieusement les autres. Michel Gressier, le plasticien, rentre alors dans la pièce. Après les « bonjours » et les « ça va ? » il installe un appareil photo et se met à prendre ses œuvres pour qu’elles soient répertoriées dans le catalogue de l’Artothèque. Quelqu’un lui rappelle ses grands pavois du pont Wilson, il s’emporte avec un sourire en coin : « Au bout d’un moment, tu arrives à saturation, plus personne ne voit que tu peins aussi. » L’ambiance est à la rigolade. Ça parle valeur de tableau. Soudain, alors que Michel Gressier emprunte l’escalier qui va le ramener à son camion, Michel Gressier interpelle la petite bande d’artiste : « Venez voir ! » Tout le monde se précipite dehors. La nuit va tomber, le ciel s’est paré de ses couleurs d’automne, du rose, du rouge, un peu de jaune. Du haut du balcon de l’Artothèque, en extase, tout le monde admire ces cieux flamboyant. Comme s’ils reprenaient un peu de cette inspiration dont seuls les paysages de Touraine détiennent le secret.
 
Plus d’infos sur le site de l’Arthotèque
 

Sports extrêmes : têtes brûlées

Saint-Avertin accueille le 6e Riding Park, festival de skate et de BMX. Mettez vos genouillères, tmv vous emmène faire un tour (à toute vitesse)…

SPORT MAG_SKATE
SKATE
Les + : la multitude de figures (les « tricks ») vu que le skate se pratique sur des rampes dans les skateparks ou dans la rue (le street), en utilisant l’environnement urbain : rampes d’escaliers, murets, etc.
Les – : impossible sous la pluie ! L’eau abime l’adhérence du grip (le « dessus » du skate). Qui dit « skate mouillé » dit « les figures, vous oubliez ».
La figure à connaître : le flip. C’est la base. Il s’agit de sauter et faire vriller sa planche autour de son axe… et bien entendu, retomber sur son skate !
La star : le pionnier Tony Hawk, 50 figures inventées et un jeu vidéo à son nom. Le premier de l’histoire à réussir un 900° (deux tours et demi en l’air).
Blessures : elles font bien mal : entorses de la cheville, du poignet, chutes sur le coccyx et sur les parties intimes (sur un rail, par exemple).
BMX
Les + : la vitesse, ou la possibilité de poser le pied à terre quand ça part en vrille. Et votre vélo peut servir de moyen de transport !
Les – : le prix. Comptez 400 € minimum pour un vélo de qualité.
La figure à connaître : le bunny hop 180°, qui consiste à basculer son corps en arrière, en tirant sur le guidon, pour soulever son BMX. Et en même temps effectuer un demi-tour (vous vous retrouvez donc à rouler en arrière).
La star : Matt Hoffman, l’un des meilleurs pratiquants de rampe au monde. Il a réussi, en 2002, une figure inédite, le no-handed 900 : un 900°… sans les mains.
Blessures : les tibias peuvent souffrir. Et un vélo qui vous écrase, c’est aussi tout de suite plus douloureux.
ROLLER
Les + : les différents styles, que ce soient le street-roller (utiliser le matériel urbain), la rampe (acrobatique), ou bien le hockey de rue, la course et simplement pour se promener.
Les – : le freinage, pas forcément évident au début.
La figure à connaître : le frontside. Le slide (quand on glisse sur une barre de fer) le plus basique, où les rollers atterrissent sur une barre, jambes écartées, entre les roues centrales.
La star : Taïg Khris, champion du monde. À son actif ? Un double backflip (double rotation arrière) et un record en 2010, où il s’est élancé du premier étage de la Tour Eiffel !
Blessures : le genou va encaisser. Et comme le slide est aussi de la partie, les vôtres (de parties !) vont connaître quelques frayeurs…
 
C’EST QUOI LE RIDING PARK ?
SPORT_MAG_BVUne manifestation autour des sports de glisse urbaine, organisée par l’association KoMAVan, en partenariat avec la mairie de Saint-Avertin. Au programme, cette année ? Un contest de skate et de BMX, avec qualifications le samedi et finale puis récompenses le dimanche. Tout ça au skatepark de la Bellerie, à Saint- Avertin.
C’EST QUAND ?
Tout le week-end, du vendredi 31 mai au dimanche 3 juin. À noter que le vendredi, de 18 h 30 à 20 h 30, est organisée une ronde roller en circuit fermé dans les rues de Saint-Avertin. Le samedi, côté horaires, c’est de 11 h (pour les inscriptions) à minuit. Et le dimanche, de 14 h à 18 h 30. Bien entendu, c’est gratuit.
ET CÔTÉ ANIMATIONS ?
Vous pourrez vous initier au roller, skate, BMX, trial VTT ou monocycle, trampoline, finger skate ou encore au graff… Des nouveautés sont prévues : initiations à la slack (marcher sur une corde tendue entre deux arbres), au hip-hop et à la capoeira (avec des démonstrations), ou encore du skimboard.
DE LA MUSIQUE ?
Qui dit sport de glisse, dit musique. Pour cette sixième édition, deux concerts auront lieu le samedi, de 19 h 30 à 22 h, avec DJ Reggae et Hustle & Bustle.
Aurélien Germain