TOP 4 : nos pronos pour les Oscars

L’Académie a dévoilé la liste complète des nominations aux Oscars 2019 qui auront lieu le 24 février. Qui gagnera ? La rédac’ livre ses pronostics !

RAMI MALEK

L’acteur pourrait bien remporter la statuette du meilleur acteur pour son rôle de Freddie Mercury dans Bohemian Rhapsody. Une performance, une ressemblance et une transformation physique : les Oscars, en général, adorent.

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ROMA

Un film en noir et blanc, tourné en espagnol, avec des acteurs peu connus, le tout diffusé uniquement sur Netflix (une première) et qui est nommé dans 10 catégories. Vous sentez venir le (gros) truc ? Nous oui.

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LADY GAGA

On a souvent des surprises aux Oscars. Alors soyons fous : misons un kopek sur Lady Gaga nominée dans la catégorie « meilleure actrice principale », pour son rôle dans le film A Star is born. Un titre prémonitoire ?
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SPIKE LEE

On hésitait avec Pawlikowski mais notre choix se porte sur Spike Lee, pour la meilleure réalisation avec BlacKkKlansman. Accessoirement, on rappelle aux Oscars qu’aucune femme n’est en lice dans cette catégorie. Pas cool.

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>>> Retrouvez la liste des nominations juste ici <<<

 

 

Si Beale Street pouvait parler : le retour de Jenkins

Barry Jenkins est de retour. Après le magnifique Moonlight, il signe Si Beale Street pouvait parler, tout aussi éblouissant.

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La planète ciné avait laissé Barry Jenkins en 2017 avec son Moonlight, véritable pépite sensible, drame intime à fleur de peau. Celui-ci était d’ailleurs reparti avec trois Oscars sous le bras. Il est peu dire que le cinéaste était attendu de pied ferme pour son oeuvre suivante.
D’autant que ce Si Beale Street pouvait parler sera lui aussi présent aux Oscars (trois nominations : scénario, second rôle féminin et musique).

Cette fois, Barry Jenkins adapte un roman de James Baldwin, son auteur fétiche qui lui a permis de « mieux comprendre ce qu’était la masculinité noire ». Direction les années 70, où la caméra se pose sur Tish et Fonny, deux habitants de Harlem, follement amoureux et prêts à avoir un enfant… jusqu’à ce que le jeune homme soit incarcéré suite à une erreur judiciaire.

Magnifié par la superbe photographie signée James Laxton, porté par la finesse de jeu de ses comédiens (Regina King mérite amplement sa nomination à la cérémonie des Oscars, donc), Si Beale Street pouvait parler se transforme en beau film tragico-romantique (ou romantico-tragique, à vous de voir).

Tour à tour poignant et engagé, fabriqué comme une chronique de la société afro-américaine, le long-métrage brille toutefois moins que Moonlight. En cause, notamment, sa tendance à la sur-esthétisation : l’exercice de style se fait alors au détriment de la portée symbolique et de la force du récit.

Mais bien sûr, pas de quoi torpiller ce film sensible et humain, intimiste et poétique. Avec Si Beale Street pouvait parler, Barry Jenkins prouve une nouvelle fois qu’il est un formidable directeur d’acteurs… et surtout un réalisateur prometteur devenu incontournable.

Aurélien Germain

> Drame, de Barry Jenkins (USA). Durée : 1 h 59. Avec Kiki Layne, Regina King, Stephan James…
> NOTE : 4/5

La crème des Oscars : et les nominés sont…

La 88e cérémonie des Oscars du cinéma aura lieu le 28 février. Zoom sur quatre des nominés (The Revenant et Seul sur Mars n’étant pas cités, car chroniqués dans les autres pages de notre numéro 201).

MAD MAX FURY ROAD

Mad Max Fury Road – par ailleurs nommé dans une douzaine d’autres catégories – est bien parti pour l’oscar du meilleur film. Nerveux, sublime, chaotique, explosif : ce trip jouissif et visuellement hallucinant gagnera-t-il la course ? (lire notre critique ICI)
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ALICIA VIKANDER

La jolie Suédoise pourrait remporter l’oscar de la meilleure actrice dans un second rôle, pour son jeu dans The Danish Girl. Face à un Eddie Redmayne trop dans l’excès et la minauderie, Alicia Vikander, humaine et subtile, brille et rayonne. (lire notre critique ICI)
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MICHAEL FASSBENDER

Pas facile face à DiCaprio, Redmayne, Damon et Cranston. Mais Fassbender est habité dans son rôle de Steve Jobs. Composition subtile, prestation brillante, l’Allemand fait un sans-fautes pour l’oscar du meilleur premier rôle. (lire notre critique ICI)
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STRAIGHT OUTTA COMPTON

Le film est nominé dans la catégorie du meilleur scénario original. Récit dynamique, efficace et bien mené, mais un poil trop « politiquement correct » : futur vainqueur ? (lire notre critique ICI)
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Culture, tendance et web #5

Entre un DVD sismique, un jeu vidéo samouraï ou encore le dernier Mass Hysteria qui envoie du bois, tmv en a aussi profité pour bouquiner et s’intéresser à la nouvelle appli d’Instagram.

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SAMURAI WARRIORS 4
-II Vous êtes fan de baston ? Vous aimez les soirées chips devant un vieil épisode de Shogun ? Alors Samurai Warriors 4-II est fait pour vous ! « Remake » de l’épisode sorti il y a un an en exclusivité sur PlayStation 4, cette V2 rythmée par des joutes frénétiques propose, dans un déluge d’effets spéciaux, l’ensemble des DLC sortis ces derniers mois et quelques nouveautés bienvenues. À commencer par l’évolution du système de combat. Bref, ça n’a rien d’intello mais question défouloir, ça le fait !
> Koei Tecmo, Pegi + 16 ans, PS4, 50 €.
L. Soon

LE DVDPAUSE_ECRANS_DVD
SAN ANDREAS
Un méga séisme détruisant la Californie + un père qui doit sauver sa fille. Voilà. Fini. C’est le scénario relativement anémique de ce tremblement de terre au box-office cet été. Sauf que cet étonnant blockbuster a le mérite de divertir (ce qu’on demande !). Dans sa surenchère de destruction et son avalanche d’effets spéciaux réussis, San Andreas est un petit plaisir coupable… si l’on fait abstraction de dialogues d’une stupidité abyssale et d’une fin dégoulinante de patriotisme grossier. Pour sa sortie DVD, peu de bonus : un bêtisier, des scènes coupées et quelques commentaires pas franchement indispensables.
A.G.

LE CD
PAUSE_ECRANS_CD1HALF MOON RUN – SUN LEADS ME ON
Après s’être fait un nom à l’international en ouvrant pour Metric et Of Monsters & men, le quatuor canadien a décidé de changer un peu de formule. Sur ce second album, on retrouve certes toujours le folk accrocheur et aventureux (Devil May care, par exemple), mais les Half moon run (HMR) y injectent aussi d’intéressantes touches electro. Jetez donc une oreille sur l’excellent Consider yourself, avec son synthé obsédant et ses envolées à la Muse ! Un disque qui fera aussi penser à Arcade Fire ou Radiohead à qui les HMR n’hésitent pas à piquer quelques plans.
A.G.


LE CD
PAUSE_ECRANS_CD2MASS HYSTERIA – MATIÈRE NOIRE

Et de huit albums pour les Mass Hysteria ! Ce gros nom de la scène rock-metal française (parmi les rares à ne pas chanter en anglais) dézinguera un paquet de tympans avec ce mur du son qu’est Matière noire. Mix excellent, guitares hyper lourdes, rythmique béton (Rammstein n’est pas loin !), samples électroniques variés… Les paroles de Mouss, elles, sont toujours aussi engagées : rentrant dans le lard des politiques, de la société passive, enjoignant l’auditeur à se bouger et saisir son destin. Pas forcément toujours très subtil, certes, mais il n’empêche : fédérateur, Mass Hysteria l’est toujours. Sans concession, solide ; un retour en force.
A.G.

LA BD
OÙ SONT PASSÉS LES GRANDS JOURS ? PAUSE_ECRANS_BD
On connaît le goût du brillant scénariste Jim pour les histoires d’amour et d’amitié dévidées avec aisance. Subtilement épaulé par le trait fin et sensible d’Alexandre Tefenkgi, ce nouvel ouvrage en est une nouvelle preuve. Comment réagir à la disparition d’un proche qui vous a laissé avant de disparaître un lot d’objets insolites sans aucun mot d’explication ? C’est ce à quoi est confrontée une bande d’amis qui vont, les uns après les autres, traverser la frontière pour se retrouver dans cette vie d’adulte qu’ils doivent maintenant affronter. Un véritable voyage à travers des instants de doute, de joie !
Hervé Bourit

PAUSE_ECRANS_TENDANCETENDANCE WEB
INSTAGRAM LANCE BOOMERANG
L’appli Boomerang, c’est tout nouveau, tout chaud : elle permet de transformer une série de deux photos du même sujet en… une vidéo d’une seconde. Recalée et stabilisée, elle peut être mise en boucle. Voilà, voilà. À cette heure, nous sommes toujours en train de rechercher son utilité, mais paraît-il qu’il en faut peu pour être heureux, lalala…

>>Dispo sur Android et iOS.

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En millions d’euros, le montant du Fonds d’avance participative jeu vidéo (FAPJV), annoncé par Fleur Pellerin. « Vous créez de l’emploi », a rappelé la ministre de la Culture. Car face à la méfiance des investisseurs, actuellement, 91% des sociétés de jeu vidéo doivent s’autofinancer.

Foxcatcher : c’est la lutte finale

Entre biopic et drame mental, Foxcatcher raconte un fait divers mêlé de success-story américaine. Asphyxiant et subjuguant.

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« Le coach est un père. Le coach est un mentor. » Cette phrase, on l’entend en plein milieu de Foxcatcher. Une phrase qui a un drôle d’écho dans cet étrange et terrible longmétrage. Car non, Foxcatcher n’est pas un film sur le sport, la lutte ou la conception d’une équipe. Il s’agit ici d’un cinéma portraitiste, troublant, mais fascinant. Montrant habilement une descente aux enfers, écrasant et broyant doucement mais sûrement ses protagonistes.

Inspiré de faits réels, Foxcatcher dépeint la relation entre John Du Pont, milliardaire excentrique et passionné d’armes à feu, et deux frères lutteurs, Mark et Dave Schultz. Une histoire qui sombre rapidement dans le tragique, le malsain, la parano.
Dans ce biopic (5 nominations aux Oscars), Bennett Miller filme comme dans ses précédentes réalisations, Truman Capote et Le Stratège : une authentique peinture, où tout est superbement agencé, nourri de longs plans et de ruptures brutales. Le cinéaste creuse les thèmes de l’obsession, de la manipulation et du jeu de masques, dans un triangle malsain entre deux castrateurs et un castré : à leurs façons, John Du Pont et Dave vampirisent un Mark tiraillé de toutes parts.

Dans cette atmosphère toxique, le casting brille. Tous gravitent autour d’un Steve Carrell méconnaissable : l’habitué aux comédies US un peu bêbêtes (40 ans toujours puceau, pour n’en citer qu’un…) est ici utilisé à contre-emploi. Vieilli, caché derrière des prothèses et un maquillage hallucinant, son personnage de milliardaire mégalo est tellement mystérieux et massif qu’il en est terriblement effrayant. Channing Tatum, tout autant transformé, est une brute fragile au regard d’enfant. Gros nez cassé, mâchoire en avant, solitaire autodestructeur, il insuffle aux scènes de combats de lutte une magie particulières. Idem pour Mark Ruffalo, sidérant en mâle (trop ?) protecteur, qui répète les même gestes, encore et encore (cette main posée sur la nuque).
De notre place, on assiste, impuissants, à ces personnalités qui se fracassent. La mise en scène distanciée nous y aide. On observe cette séquence cocaïnée, cette autre à la tension sexuelle palpable (mais jamais explicite), cette gêne qu’installe constamment cet étrange John Du Pont. Lui agit comme un père de substitution, envahissant et pervers. Les silences pesants, nombreux dans Foxcatcher, contribuent à cette atmosphère dérangeante, asphyxiante .
En oubliant quelques lourdeurs et clins d’oeil trop appuyés, Foxcatcher se pose là où on l’attendait : perturbant, étonnant, brillant et tragique.

Aurélien Germain
Biopic, drame (USA), 2 h 14. De Bennett Miller, avec Steve Carrell, Channing Tatum, Mark Ruffalo, Sienna Miller…
NOTE : ***

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TOUJOURS EN SALLE
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COPS, FLICS DE DÉSORDRE        X
Deux potes, losers sur les bords, se déguisent en policier pour une soirée. Ils prennent rapidement goût à leur fausse identité (et le pouvoir qui va avec), mais se retrouvent mêlés à un réseau de truands et une tonne d’embrouilles. Cops, véritable purge au goût de comédie US des années 80, enquille les gags éculés et clichés. Grotesque et pathétique, ce buddy- movie de Luke Greenfield souffre paradoxalement du (pourtant bon) duo d’acteurs Johnson-Wayans. Affligeant. A.G.

WHIPLASH *
Primé à Sundance, ce film sur un jeune batteur de jazz à New- York, poussé a l’extrême par son professeur, laisse dubitatif. D’abord par son environnement musical : depuis quand le jazz de Buddie Rich ou Charlie Parket et les concerts au Lincoln Center font rêver la jeunesse ? Entre portrait brutal et à côté de la plaque d’un musicien en devenir et méthodes pédagogiques d’un autre temps, Whiplash n’offre aucun propos tangible et oublie de parler du plus important : la musique. B.R.

LOIN DES HOMMES ***
Prémisses de la guerre d’Algérie : un instituteur d’origine espagnol doit emmener devant la justice française un jeune Algérien. Loin des hommes, adapté de l’Hôte de Camus, n’a de valeur que pour le duo qu’il met en avant. D’un côté, Viggo Mortensen tout en tension bourrue qui se débat dans un pays natal qui ne veut plus de lui. En face, Reda Kateb, paysan introverti qui cherche la rédemption pour sa famille. Deux hommes perdus dans les montagnes algériennes, en quête de paix intérieure. B.R.

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Une minute sur le net #7

Comme chaque semaine, tmv a dégotté les perles du Net et tout ce qui fait le buzz…

PHOTO DE LA SEMAINE
#GENRE
JJ Levine, c’est un(e) photographe qui travaille sur la thématique du transgenre. Ça donne ce type de photo où la même personne est prise en homme et en femme.
Plus sur jjlevine.ca

(Photo JJ Lévine)
(Photo JJ Lévine)

LE TUMBLR
L’ACTU SAPERLIPOPETTE
Vous êtes fan d’actualité, en revanche, vous n’aimez pas forcément regarder le JT, on vous donne une alternative avec ce tumblr où la marche du monde est vue par Tintin.
lepetitvingtetunieme.tumblr.com
LE CHIFFRE
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C’est, en millions, le nombre d’exemplaires vendus de la PS4 (selon Sony, donc on modère un peu quand même). Pour comparer, la Xbox one aurait été vendue à 3 millions d’unités fin décembre et la Wii U de Nintendo à 5,9 millions (mais en 1 an).
LE JEU
ALIEN VS VOUS
Dans ce jeu flash vous êtes un mec blond avec des flingues et vous devez tuer des aliens. Capture the flag, en équipe, campagne solo, ce jeu de plateforme est étonnamment complexe. Et bourrin.
Jouez ICI
CANULAR
SKATE VOLANT
La vidéo a été vue plus de 11millions de fois : Tony Hawk ou encore Moby testant l’Hoverboard, le skate volant du film Retour vers le futur II, devant le fameux Doc Brown ! La toile s’est enflammée, mais ce n’était qu’un canular (un hoax, dans le jargon) orchestré par le site Funny or die. Nom de Zeus…
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=A4vE_vpkr90[/youtube]
OSCARS
SYMPA LE POURBOIRE
Edgar, un livreur de pizza, a reçu 1 000 dollars de pourboire lors de la cérémonie des Oscars à Los Angeles. Une somme récoltée pendant la soirée auprès des célébrités. « Au courant de rien », il pensait servir le personnel des coulisses, mais c’est Brad Pitt ou encore Meryl Streep qu’il a rencontrés…