Culture, tendance et web #6

Obama avec un chignon, un bouquin complètement punk et fou furieux, ou encore l’intégrale de Malcolm en DVD : voilà votre moment détente, culture, chronique et web.

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DISTORSION – SHOCK
Après le carton du premier opus (X), Distorsion revient avec son volume 2. Ce Shock, véritable brûlot punk et taré, tourne cette fois autour de la thématique de la provoc’. Emballé dans une maquette à l’esprit fanzine, foutraque et foldingue, on y retrouve entre autres Jackass, professeur Choron, GG Allin, l’entarteur Noël Godin ou encore Alice Cooper. Fouillant les entrailles de la littérature, du ciné, de la BD et de la musique, Distorsion envoie valser les conventions, avec une délicieuse liberté de ton, tout au long de 176 pages créatives, incongrues, apocalyptiques… mais joussives.
A.G.

PAUSE_ECRANS_DVDLE DVD
MALCOLM – L’INTÉGRALE
Le plaisir ultime de tout fan de la famille la plus casse-bonbon d’Amérique : Malcolm voit enfin l’intégralité de ses sept saisons débarquer en France en coffret DVD. Plein à craquer (près de 8 h !), ce joli cadeau peut aussi se targuer d’offrir un paquet de bonus : visite de la maison, scènes coupées, interviews de l’équipe et de Linwood Boomer, le créateur de la série, mais aussi un épisode inédit en version longue. À consommer sans modération… à condition d’y mettre le prix : ce giga coffret coûte 99 €.
A.G.

LE JEU VIDEOPAUSE_ECRANS_JEUVIDEO
BEYOND EARTH RISING TIDE
En novembre 2014, Sid Meier créait l’événement en faisant entrer Civilization, son célèbre jeu de stratégie au tour par tour, dans une ère futuriste. Un an après la sortie de Beyond Earth, les joueurs vont devoir mouiller le maillot dans Rising Tide, une première extension qui fait la part belle aux mondes sous-marins. Bonne nouvelle, ce virage à 180° s’accompagne de nouveautés bienvenues comme un nouveau système de diplomatie et l’arrivée de quatre nouvelles factions. Alors, qui se jette à l’eau ?
> 2K, Pegi + 12 ans, PC, 30 €.
L. Soon

2,8

C’est, en millions, le nombre d’entrées réalisées par le film Les Nouvelles aventures d’Aladin… en 15 jours. Kev Adams est suivi par Matt Damon qui, même en étant « seul sur Mars », a quand même attiré 1,1 million de spectateurs en une semaine de diffusion.

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LAZY COMPANY
Tmv vous en a parlé récemment : la série tourangelle Lazy Company fait désormais ses armes en BD ! Avec le Tourangeau Ullcer au crayon et le scénariste Samuel Bodin, déjà auteur pour la série TV, on retrouve cette fois nos quatre abrutis incompétents… au Tibet ! Ils nous rejouent Band Of Brothers version Monty Python, dans une suite de sketches complètement déjantés. Cette unité très spéciale des forces armées américaines contient son lot de spécimens de la bêtise humaine. Pas étonnant que les ressorts humoristiques fonctionnent à plein tube pour ce qui s’avère être un des ouvrages les plus drôles de l’année.
Hervé Bourit

TENDANCE WEB
CHIGNONS MIGNONS
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Si vous avez un « man bun » (un chignon), c’est que vous êtes un hipster. Si, si. Maintenant, imaginez les leaders politiques avec cette coupe trop tendance : c’est ce qu’a fait la plateforme Design Crowd, avec ce concours Photoshop. Obama, Bush ou encore Poutine : la méga classe !
> À découvrir sur designcrowd.com/special/politicians-with-man-buns

bulle

La Lazy Company débarque en BD !

Ce n’est pas le 6 juin mais le 14 octobre que le sergent Chester et sa compagnie de bras cassés débarquent en librairie. Oui, oui, on a bien dit en librairie. Et c’est Ullcer, illustrateur tourangeau, qui adapte cette délicieuse série française (et tourangelle !) en album. Vous êtes déjà perdus ? On reprend.

UNE SÉRIE OÙ TOUT EST PERMIS

Image1Lazy Company, c’est une très bonne série française écrite par Samuel Bodin et Alexandre Philip. Des gars du coin, avec des acteurs du coin (Aurélia Poirier, la géniale Jeanne dans la série), des tournages réalisés dans le coin, le tout co-produit par une boîte du coin, la société Six pieds sur terre et soutenu par Ciclic-Région Centre. Alors oui, on peut dire, avec un brin de chauvinisme, que la Lazy est Tourangelle, même si, en réalité, elle est américaine, enfin pour de faux…
On vous a encore perdu ? Ok alors, voilà le pitch. On a quatre para américains, Chester, Niels, Henry et Slice, largués sur la France juste avant la libération. Douillets, peureux, velléitaires et même lâches sans aucun sens du patriotisme, ils vont tenter de sauver leur peau face à des Allemands assoiffés de sang, des Françaises hargneuses et un État-major injurieux et avide de pouvoir. Ici, pas de second degré, des blagues en rafales sans aucun tabou. Et ça fonctionne puisque la 3e saison vient d’être sacrée Meilleure série de 26’ au Festival de la fiction TV de La Rochelle.
>>Diffusion de la saison 3 sur OCS à partir du 26 octobre

Grands lecteurs de BD, les auteurs de la série télé ont eu envie d’envoyer leurs anti-héros dans des missions encore plus ubuesques grâce à la bande dessinée. Ils se sont naturellement rapprochés d’Ullcer pour le dessin, restant eux-mêmes aux manettes du scénario. C’est donc une BD tirée d’une série télé et pas l’inverse.

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Vous avez loupé la série ? Pas grave ! L’album se lit indépendamment, comme une nouvelle aventure avec un début, un milieu et une fin. Dans ce premier volume intitulé le Grand sombre, les quatre guignols sont envoyés en mission très très spéciale au Tibet. C’est-à-dire loin, loin, bien loin du front, histoire de ne pas saper la libération par leur incompétence.
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On retrouve les personnages tels qu’ils sont au début de la série, en août 44. Henry est encore puceau, Niels toujours « parvert » (là, il faut avoir vu la série pour comprendre), Chester reste le chef et Slice est une femme…
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Le Grand sombre, qui sort le 14 octobre, vend du rêve aux lecteurs… Samuel Bodin, au scénario, s’est vraiment lâché ! Et on a adoré. D’après nos informations, Alexandre Philip planche déjà sur le tome 2.
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Côté dédicace, Ullcer sera au Comic Con Paris le week-end du 24-25 octobre, à la librairie Bédélire à Tours le 13 novembre, à BD Boum, à Blois le week-end du 21-22 novembre, au festival de la BD d’Arnage dans la Sarthe les 28-29 novembre.
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ULLCER, PAS UN GUIGNOL !

Ullcer, ça vous dit quelque chose ? Normal ! D’abord parce qu’il est Tourangeau et aussi parce qu’il est le dessinateur, entre autres, des BD Harley et Davidson chez EP Editions, Vents contraires chez Delcourt et, plus récemment, du dernier opus de Femmes en résistance chez Casterman qui retrace la vie de Berty Albrecht.
Membre de l’Atelier Pop depuis ses débuts, il met aussi son talent au service de la presse jeunesse pour Science et vie junior par exemple. Et s’il travaille déjà sur le tome 2 de la Lazy, il compte également développer le story-boarding. Parce que c’est bien connu, même talentueux, les auteurs indépendants doivent se diversifier pour faire leur beurre !

Par Jeanne Beutter

Aurélia Poirier : portrait d'une actrice tourangelle prometteuse

Aurélia Poirier est une actrice tourangelle prometteuse que l’on voit dans la série Lazy Company. Un visage d’ange qui cache une volonté farouche.

PORTRAIT
Deux grands yeux bleus sur un visage innocent, Aurélia Poirier semble à peine sortie de l’enfance. Au premier abord, tout du moins. Dans Lazy Company, une série délirante qui se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale, elle interprète Jeanne, une chef des résistantes au caractère bien trempé.
« C’est une guerrière. Cela correspond bien à mon caractère. » Devant notre surprise, elle explique, le visage angélique : « Je peux être assez hargneuse parfois, c’est une partie de moi. » Petite, la Tourangelle rêvait d’être danseuse, de faire partie de l’univers du spectacle. Elle tombe amoureuse du théâtre grâce à des cours du soir. C’est décidé, elle sera comédienne. Ses parents la soutiennent mais lui conseillent d’assurer ses arrières, « Passe ton bac d’abord ! ».
Après de longues études, elle passe un casting repéré dans une petite annonce. Elle rencontre alors Jessica Woodworth, la réalisatrice du film La cinquième saison. Le coup de foudre est immédiat entre les deux femmes. Plus tard, elle lui confiera : « Dès que tu es entrée dans la pièce, j’ai su que c’était toi. » Elle, c’est Alice, le rôle principal. Un personnage renfermé, mutique, tout en retenue. « C’est très difficile à jouer, avoue la jeune femme. Des fois, quand le personnage vit des choses très dures, j’aurais aimé qu’elle pleure, qu’elle exprime quelque chose. Mais les réalisateurs me deman-daient de tout garder en moi. »
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Pour ce rôle, elle obtient le prix de la meilleure actrice (révélation féminine) au Festival européen des Arcs. « Ça fait plaisir, souffle-telle, le sourire en coin et les yeux baissés. Le tournage était difficile. Nous étions très dépendants des conditions météo, mes horaires changeaient tout le temps. Il faisait froid, c’était super dur mais j’en garde un très bon souvenir. »
Si elle n’était pas actrice, elle aurait aimé être reporter, « pour aller à la découverte de l’humain. Le plus important pour moi, c’est de faire un métier dans lequel tu apprends tout le temps. Finalement, quand je joue des personnages, je les explore et les découvre, un peu comme un reporter », analyse-t-elle, pensive, ses grands yeux bleus perdus loin, très loin à l’intérieur.
Laura Buratti
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Son actu
En ce moment, elle tourne en Touraine la deuxième saison de Lazy Company, une série humoristique dans la veine de Kaamelott ou Hero Corp. Pas de table ronde ni de super pouvoirs mais quatre soldats américains un peu abrutis, quelques jours avant le débarquement, qui tentent d’accomplir leur mission malgré leur incompétence. Elle est également l’actrice principale du film La cinquième saison de Jessica Woodworth et Peter Brosens. Un petit village belge attend l’arrivée du printemps. Mais la belle saison ne vient pas, la nature semble en pause. Alice (Aurélia Poirier) et Thomas (Django Schrevens) se battent pour donner un sens à leur vie dans un monde chamboulé. Le 24 juillet aux Studio
 
L’ANECDOTE
« Nous avons tourné La cinquième saison en hiver mais nous devions jouer des scènes d’été, autour d’un barbecue. Il faisait – 5°C, j’étais en t-shirt et il s’est mis à neiger. Ce n’était pas prévu mais les réalisateurs ont gardé la scène. Je suis quand même tombée malade deux fois pendant le tournage. »