[3/3] Spécial immobilier : et en métropole ? (parce qu’il n’y a pas que Tours dans la vie !)

[Partie 3] Bohème ? Solo ou famille ? Gros budget ou petit porte-monnaie ? Voici notre tour du propriétaire TMV, pour la métropole, de Saint-Avertin à Saint-Cyr en passant par Joué-lès-Tours.

JOUÉ-LÈS-TOURS
AUX JOCONDIENS

Même si vous n’êtes pas originaire de Joué-lès-Tours, vous y serez bien accueillis, n’ayez pas peur. Mais côté achats/ventes immobilières, la clientèle se compose pour une bonne part de Jocondiens qui passent de la location à l’achat. Pour Karim Behinda (Century 21), « le choix du quartier n’est plus essentiel. Il y a tellement peu de biens que les critères ont changé : peu importe qu’on soit à La Marbellière, Vallée Violette ou dans d’autres secteurs, ou que le logement soit exposé Nord, s’il y a des maisons à visiter les gens se déplacent ! ».

Il n’est pas rare que des acheteurs qui visaient Chambray-lès-Tours ou Saint-Avertin n’hésitent plus à élargir la recherche à Joué. Cette clientèle qui vise de belles maisons n’est pas la même que les primo-accédants, qui trouvent eux aussi leur bonheur : avec moins de 100 000 € on peut trouver un T3 ! Voilà, on y est : les gens vont enfin comprendre qu’à deux pas de Tours, avec le Temps Machine, les restos, les cafés de quartier, le lac des Bretonnières ou le Parc de la Rabière, la patinoire ou la piscine, Joué-lès-Tours est une ville sympa qui bouge !

LA RICHE
N’EST PLUS À DES ANNÉES-LUMIÈRES

« Les gens se rendent compte qu’habiter dans le quartier de la mairie de La Riche, ce n’est pas si loin de Tours », explique Stéphane Martres (Fuchsia Immobilier). Grâce à des prix compétitifs, la ville attire un grand nombre de jeunes acquéreurs qui font là leur premier achat. Pour les maisons, plus on s’éloigne de Tours et du centre-ville de La Riche, direction Saint-Genouph, plus les prix baissent. La faute au manque de lignes de bus et de commerces de ce côté du périph’.

Quant aux appartements, pas de difficulté liée au quartier : « c’est le prix qui fait le marché ». Des prix qui peuvent varier : sur les immeubles récents situés derrière la mairie, on est aux alentours de 2 800-3000 € du m2 (FAI) pour une soixantaine de mètres carrés, alors que les immeubles plus anciens du centre-ville pourront tomber à 2 100-2 200 €. Un T3 de 60 m2 derrière la mairie vous coûtera 185 000 €, alors qu’un 45 m2 des années 1960 à La Parmentière/Botanique a été récemment vendu 110 000 €. Les deux secteurs à surveiller : le long de la nouvelle ligne de tramway, et la future ZAC Plessis-Botanique et ses immeubles tout neufs !

SAINT-AVERTIN OU SAINT-CYR-SUR-LOIRE
POUR LES TOP BUDGETS

Évitons tout malentendu : « top budget » au sens « gros budget », hein. Ces communes réputées chères depuis longtemps le sont toujours. « Les cadres CSP+ constituent la majeure partie de notre clientèle. Ils s’intéressent aux Prébendes et aux Halles à Tours, ou à Saint-Cyr et Saint-Avertin quand ils souhaitent un peu plus de verdure » selon Bertrand Fontaine (agence Nestenn).

Le centre-bourg, l’Ormeau, Robert Schumann, les Onze Arpents sont toujours demandés à Saint-Avertin, car proches de Tours en voiture ou en bus. Selon notre interlocuteur, si vous n’avez « que » 200 000 €, il faudra vous contenter d’une mini-maison avec maxi travaux, ou aller voir un peu plus loin, du côté de Larçay, Véretz ou Azay-sur-Cher. Et si vous êtes investisseur, il va falloir vous dépêcher pour profiter du programme neuf éligible à la loi Pinel, qui se construit rue de Grandmont, avec des appartements à partir de 164 000 € pour le T1bis, jusqu’à 447 000 € pour les T4 de 100 m2. Avis aux amateurs.

Maud Martinez

Immo à Tours : le tour des prix

Quel est le top 3 des quartiers les plus chers à Tours ? Et les moins chers ? Réponse ici !

Après la flambée, puis la crise, le calme amorcé en 2014 se confirme cette année. L’écart entre les prix annoncés en agence et les prix enregistrés par les notaires s’est réduit. La preuve ? Les prix affichés ont chuté de 2,7 % tandis qu’ils ont remonté de 3,6 % sur les actes. Bien sûr, on peut négocier mais l’heure n’est plus à la spéculation : on achète pour avoir un toit bien à soi et s’assurer une épargne retraite.

Dans le top 3 des quartiers prisés des Tourangeaux, on retrouve sans surprise Les Halles et la rue Nationale, Les Prébendes et le quartier Cathédrale : « Le prix médian en hyper centre est à 2 490 € le mètre carré, avec bien sûr des variations selon la rareté du bien, » précise Maître Beaujard, vice-président de la Chambre des notaires d’Indre-et-Loire. Du côté des Prébendes, les maisons anciennes se sont stabilisées.
En juin, un particulier situé rue Lakanal s’est vendu 337 000 €, un autre 275 000 € rue Boisdenier. Et dans l’agglomération ? « En première couronne, les appartements anciens se vendent en moyenne 1.750 € le mètre carré, le neuf se situe à 3 380 € le mètre carré. Là encore, c’est un prix moyen et dans le centre de Tours, il peut doubler pour un programme de prestige. »

Pour les primo-accédants, les villes de Saint Pierre-des-Corps et Joué-lès-Tours sont les plus attractives. Bien desservies, leur dynamisme culturel et associatif est séduisant. Mais une petite nouvelle les rattrape : La Riche.

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Enquête : les prix de l'immobilier à Tours en 2014

Découvrez notre enquête sur les prix de l’immobilier à Tours, quartier par quartier. Alors, est-ce le bon moment ?

À Tours et dans les villes de l’agglomération, il est très délicat d’établir un prix au mètre carré par quartier. De 1 300 à plus de 4 000 euros, les chiffres font le grand écart et peuvent aller du simple au double dans la même rue. Les acheteurs, comme les vendeurs ont de quoi s’y perdre. Les biens très bon état, bien situés se vendent en quelques jours et se négocient peu. Les prix baissent dans les grandes résidences qui souffrent de charges élevées. Dans la fourchette haute, les constructions neuves jouent sur la promesse d’une facture d’énergie allégée.

TOURS-NORD
Les nouveaux aménagements urbains y sont très attendus car ils rajeuniront des quartiers qui ont déjà une âme, des petits commerces et une vie autonome. Les prix ont légèrement baissé mais l’arrivée du tramway a renforcé Saint-Symphorien, Sainte-Radegonde, le haut de la Tranchée. À côté de l’avenue Maginot, un appartement impeccable de 92 m2 de moins de 10 ans s’est vendu 248 000 euros, un T3 des années 1980 situé à la limite de Saint-Cyr, 111 000 euros. Aux Douets, comptez 143 000 euros pour une maison de 4 pièces et de 80 m2.

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LES PRÉBENDES
Calme, familial, le quartier a l’avantage d’offrir régulièrement des maisons à la vente mais les commerces se situent à la périphérie : avenue de Grammont ou place Rabelais. Le grand parc classé est entouré de particuliers typiques de l’architecture tourangelle : avec 3 ou 4 chambres et un petit jardin, ils sont très appréciés. Ainsi, une maison classique de 120 m2, proche du jardin, a trouvé un acheteur en deux jours à 310 000 €. Les prix sont plus élevés au nord du parc, rue Salengro ou rue Sébastopol mais dans la partie sud, on trouvera plus facilement des maisons avec un garage, rappelle Anne Coïc, de l’agence Adret immobilier. Les appartements sont plus rares.

CATHÉDRALE/THÉÂTRE
Situé en plein cœur du centre-ville, doté du charme de l’ancien et d’un environnement calme, il est à deux minutes de la gare, de la place Jean- Jaurès, de la mairie , de la bibliothèque et des magasins. La rue Colbert offre ses restaurants, ses bars et la proximité du Vinci, du théâtre, de l’Olympia, des musées, des bords de Loire permettent des sorties variées sans prendre sa voiture. Car là réside son défaut : les difficultés de stationnement. On y trouve essentiellement des T2, T3 ou T4. Les écarts de prix peuvent être importants, de 2 500 à 4 000 euros le mètre carré. Rue de la Scellerie, un T2 de 48 m2 s’est vendu 130 000 euros, un grand appartement de 125 m2 en état impeccable est parti à 600 000 euros. Plus qu’ailleurs, c’est un quartier « coup de foudre », où le charme de l’habitat et l’importance des travaux vont jouer. On peut encore y trouver des pépites, comme ce T4 à rafraîchir datant de la reconstruction, avec un balcon, vendu pour 155 000 euros.

web quartiers

HALLES/NATIONALE
S’il présente des avantages assez similaires à ceux du quartier théâtre (proximité des restaurants, bars, grands magasins), le quartier Halles s’en distingue par un superbe marché et un habitat plus varié. Entre la Loire et le boulevard Béranger, le quartier est coupé en deux par la rue de la Victoire. À gauche, côté Lamartine, on trouve des maisons Art Déco, de petites habitations ouvrières rénovées et quelques résidences. Côté est, en remontant vers la place Plumereau, des maisons à colombages et d’agréables appartements de la reconstruction le long de la rue Nationale. Les particuliers sont rares et très recherchés, les appartements en résidence beaucoup plus abordables mais attention aux charges.

GARE /MICHELET
Le secteur mélange appartements hausmanniens, immeubles des années 60 et 70, résidences neuves et particuliers tourangeaux. S’il ne possède pas de place centrale ou de marché, la proximité du TGV, des écoles et des petits commerces rendent le quartier attractif. Rue Michelet, on trouve des appartements dans de petites copropriétés où les charges sont raisonnables et individualisées, rappelle l’agence Century 21. Un T3 récent de 61 m2 au 3e étage s’y est vendu pour 138 000 euros, en un mois et demi. Rue Édouard-Vaillant, les prix se sont envolés dans le nouvel immeuble La Nef : 525 000 euros pour un appartement avec terrasse.

BLANQUI/MIRABEAU
Derrière la Cathédrale, les petites rues très calmes de Blanqui abritent un mélange de maisons moyenâgeuses et de résidences plus récentes. Le quartier a deux beaux atouts : son charme un peu désuet et son accessibilité, en train, en bus ou en voiture. Un appartement ancien de 3 chambres vient d’y être vendu 266 000 euros, soit 2 200 euros du mètre carré.

VELPEAU
L’âme de Velpeau, c’est sa place carrée, bordée de petits commerces et qui accueille chaque dimanche un grand marché. « Velpeau attire aussi les familles mais reste si différent des Prébendes que nous avons choisi de présenter les spécificités de chaque quartier sur notre site », précise le cabinet IMF Conseil. Après une hausse de prix astronomique, le quartier a retrouvé ses esprits et se stabilise. Proposée à 220 000 euros, une maison de 4 chambres dotée d’un jardin de 140 m2 et nécessitant une rénovation complète vient d’être vendue 213 000 euros. Un T3 dans une résidence 1970 sans ascenseur mais en état impeccable était présenté à 210 000 € et s’est vendu 180 000 euros.

RABELAIS /BRETONNEAU
Les établissements scolaires, les commerces et le marché du dimanche incitent les familles à rester dans ce quartier, considéré comme moins prestigieux que les Prébendes voisines. Les rues derrière le boulevard Béranger conservent beaucoup de charme. Il y a donc peu d’offres et une belle demande sur les maisons. Un particulier comptant 3 chambres et un petit jardin s’échange pour environ 250 000 euros. Côté Bretonneau, les écarts sont importants, les petites rues sont plus recherchées. Un appartement de 45 m2 s’est récemment vendu 106 000 euros, mais les prix baissent lorsqu’on se rapproche de Tonnellé.

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FEBVOTTE/STRASBOURG
Le projet de transformation des casernes Beaumont-Chauveau en logements est en cours de réflexion : le changement de municipalité a suspendu la signature avec l’État. En attendant, l’ancien quartier ouvrier reste concentré sur des appartements et des maisons de taille moyenne. On y a trouvé un T2 de 48 m2 avec une belle vue sur la place et un parking pour 112 000 euros, soit 2 300 €/m2. Les maisons de 2 ou 3 chambres dans les petites rues, plus calmes, sont appréciées. Les prix sont plus intéressants au sud de la rue Febvotte.

RIVES DU CHER
Pourtant bien desservis par le tramway et les lignes de bus, proches de la piscine et du campus des Deux-Lions, les appartements des grosses copropriétés se bradent à partir de 1 200 euros du mètre carré pour les grandes surfaces. Les acheteurs refusent de payer des charges trop importantes, une tendance amplifiée depuis deux ans par l’augmentation de la facture énergétique et le quartier en fait violemment les frais. Même une vue superbe du haut des tours ne compense plus des charges de copropriété qui s’envolent, atteignant jusqu’à 300 euros par mois pour un appartement de taille moyenne.

AGGLOMÉRATION : SAINT-PIERRE-DES-CORPS
Pour les acheteurs intéressés par la liaison Tours-Paris, à budget égal, Saint-Pierre-des-Corps offre l’assurance de trouver une maison plus grande qu’à Velpeau. Les agents immobiliers notent une baisse des prix depuis juin, avec des négociations jusqu’à 15 % sur certains biens. Les grandes maisons familiales se négocient plus facilement. Rue Pierre- Sénard, une grande maison T5 avec jardin et dépendances est partie à 210 000 euros. Les surfaces de moins de 100 m2 se maintiennent : rue Gambetta, une maison années 30 impeccable de 100 m2 s’est vendue 228 000 euros. Comptez 1 600 €/m2 pour un appartement. Dans le neuf, les promoteurs font des concessions sur les prix.

LA RICHE
Dotée d’un beau patrimoine historique, la petite soeur de Tours s’est bien rajeunie et parie sur l’avenir. Touchant les quartiers Lamartine et Bretonneau, sa situation est très intéressante. Les maisons flottent autour des 2 000 euros le mètre carré et les appartements sont un peu en baisse. Le neuf, mieux isolé, se vend là aussi plus cher.

JOUÉ-LÈS-TOURS
Le centre-ville est dense et commerçant, les amateurs de musique apprécient Le Temps Machine et l’Espace Malraux et les fêtards profitent du tramway pour rejoindre le Vieux Tours le soir. La ville dispose de bons équipements sportifs et une vie associative très riche. On trouvera plutôt des appartements neufs ou semi récents, des maisons avec jardinet. Ici aussi, les prix baissent, particulièrement pour les appartements. Comptez 172 000 euros pour une maison de 2 chambres.