« Avenir incertain » pour la salle La Belle Rouge

L’avenir est incertain pour La Belle Rouge, à Joué-lès-Tours. Son futur est menacé.

L’info nous était parvenue il y a quelque temps. Le futur de la salle culturelle et de concerts La Belle Rouge, à l’entrée de Joué-lès-Tours, est clairement menacé.

Dans un communiqué, l’équipe annonce avoir pris « plaisir à organiser, en partenariat avec les associations de l’agglomération, des événements visant à favoriser la culture pour tous » depuis plus de trois ans.

Elle poursuit : « Aujourd’hui, l’avenir de la Belle Rouge au 18 Impasse de Placier à Joué Lès Tours reste incertain tant que la communication avec le président de l’association Terra Ceramica, actuel locataire de l établissement et partenaire , reste unilatérale. Depuis le 30 janvier 2015, date de création de La Belle Rouge comme association, nous avancions vers un projet de reprise autonome de l établissement, avec l’approbation du président de Terra Ceramica, n’y ayant plus d activités et d’implication avec son association. Ce dernier nous a, il y a quelques semaines, bloqué l accès au lieu. Nous nous sommes retrouvés contraints d’annuler les événements qui devaient se dérouler à La Belle Rouge jusqu’à ce que l’on trouve un terrain d’entente. »

La salle indique alors : « Le président de Terra Ceramica refusant toutes discussions avant la prochaine assemblée générale annuelle prévue prochainement entre autre sur le projet de la salle. Nous préférons donc rester discrets sur les démarches réalisées actuellement. Des actions sont en cours et entreprises pour que l’association La Belle Rouge continue à proposer sa mixture culturelle. Nous ne manquerons pas de vous tenir informer de la suite ».

Pour rappel, La Belle Rouge, c’était ça !

Soirée concert : Les doigts dans la reprise

Sept groupes de Tours qui reprennent des chansons connues à mille lieues de leur genre musical : soirée folle ce week-end.

Ludivine et Manu, de Leska Prod/Booking (Photo tmv)
Ludivine et Manu, de Leska Prod/Booking (Photo tmv)

Prenez sept groupes tourangeaux. Ditesleur de préparer trois reprises chacun, dont une complètement barrée. Mettez-les sur scène. Faites péter les watts. Boum, vous avez The Cover Tours, le concept mis en place par Leska Booking/Prod (lire ci-dessous). Derrière l’idée, Ludivine et Manu. Surmotivés à l’idée d’organiser leur soirée concert du 29 mai, à La Belle Rouge. Leur devise ? La curiosité est aussi une qualité.

Le projet a germé dans la tête de Ludivine, à l’époque où elle travaillait à Toulouse. Un rendez-vous déjanté où, visiblement, elle reste marquée par Sidilarsen, groupe de metal français qui avait repris du… Patrick Sébastien ! « On s’est dit : pourquoi ne pas faire ça à Tours ? L’occasion de rassembler la scène locale, avec plein de groupes différents et les publics qui vont avec. »
Manu, lui, souligne que c’est aussi « un exercice marrant, super fun aussi bien pour les groupes que pour les spectateurs ».

Pour cette soirée, les sept groupes qui se succéderont sur scène viennent d’univers différents : folk, rock electro, pop rock… Seule contrainte ? Ils devront reprendre des artistes dont le nom débute par la même initiale qu’eux. « Par exemple, Eddy Kaiser reprendra Patricia Kaas ! Altâmon (qui revendique l’étiquette rock/grunge/psyche, NDLR) se frottera à du Abba », indique Ludivine.
On nous susurre aussi dans l’oreillette que Paris Byzance essayera du « Phil Collins version Afrique ». Normal.

Vingt-et-une reprises attendent donc le public. Toutes choisies par les artistes. « On leur a laissé totale liberté. On les remercie, car ils font ça exprès pour cette soirée. L’avantage, c’est que chaque groupe va ramener son public », rappelle Manu. « Ce qui est bien, c’est qu’on axe sur la scène tourangelle, excepté The Viewers qui vient de Bourges. Mais cette soirée, c’est pour promouvoir la scène locale, rendre curieux les gens. » Et si cette première édition est couronnée de succès (perso, à tmv, on l’espère vraiment), The Cover Tours pourrait devenir un rendez-vous trimestriel.

Vendredi 29 mai, à La Belle Rouge, à Joué-lès-Tours (arrêt tram : Pont Volant). Dès 20 h, entrée : 5 €. Seront présents Seve Duo, Altâmon, Eddy Kaiser, Beaujardin, The Viewers, Red Money et Paris Byzance.

 

>>ALLER PLUS LOIN

BLIND TEST On a soumis Manu et Ludivine aux joies du blind-test… spécial reprises (vous pouvez aussi jouer à la maison !) :
> Marilyn Manson « Sweet Dreams » (reprise d’Eurythmics)
Manu (dès les premières notes) : « Marilyn Manson ! Sweet Dreams ! (rires) »
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=QUvVdTlA23w[/youtube]

> Turisas « Rasputin » (reprise de Boney M) (longue hésitation)
Ludivine : « Ouah… Abba ? (après le refrain) Non, mince, Boney M, je confonds toujours… Marrante, cette reprise version metal ! »
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=cdkBs0VCSX0[/youtube]

> Johnny Cash « One » (reprise de U2)
Manu : « Hmm… U2, ça… One love ? One ! »
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=CGrR-7_OBpA[/youtube]

> Patti Smith « Smells like teen spirit » (reprise de Nirvana)
(ils hésitent) « On entend rien ! Ah… oh, Nirvana, non ? Aucune idée de qui est cette reprise… »
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=M_ciiCyxOJA[/youtube]

> Sid Vicious « My way » (version popularisée par Sinatra)
Manu : « Claude François ? (On le relance avec un indice : un punk mythique) Sex Pistols ? Ah, Sid Vicious ! Waouw. »
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=HD0eb0tDjIk[/youtube]

Musique : Ça plane pour Klone

Établi sur la scène rock et metal depuis près de vingt ans, le groupe poitevin n’en finit pas de surprendre. Ils sont de passage à Joué-lès-Tours !

Klone
DU GARAGE…

Ce groupe de « rock progressif aérien » s’est formé au lycée. « Le moteur de notre groupe, c’est la passion. » Encouragés par leur parents ils se lancent et commençent à produire des disques. « Klone a évolué au fil des rencontres : avant c’était plus bourrin, plus metal maintenant c’est un peu plus soft, plus rock ». Ils sont partis de rien en créant avec Trepalium et Hacride, une association : Klonosphere. Le but était de faire des concerts dans les villes alentours pour se créer un réseau. Aujourd’hui, Klonosphère aide des jeunes groupes à se lancer.

…À LA SCÈNE
Au fur et à mesure, Klone a enchaîné les dates en Europe et sort 6 disques. Ils ont maintenant cinq attachés de presse et vont jouer en Australie d’ici juin. Ils ont 35 autres dates de prévu en Europe. Leurs plus grands souvenirs, c’est leur tournée européenne justement : « Deux mois de tournée, 47 dates à la suite, c’était la plus intense ; on a du faire vingt mille bornes, le bus tour était notre maison ».

SECRET DU SUCCÈS
Klone, pour se financer, a utilisé le système de la prévente de disques. Le concept est simple : les amateurs achètent les CD en avance. « Comme ça, on est autonomes ».

NOUVEL ALBUM
Here Comes the Sun est sorti le 6 avril chez Verycords. Ce dernier album met en avant la voix du chanteur. « Par le passé, il y a eu des voix un peu plus hargneuses, là c’est tout l’opposé. C’est le disque le plus fort émotionnellement parlant, c’est une musique presque bouleversante, avec un petit brin de nostalgie. »

klone-beyond-the-styx-holding-sand-29779-gLE CONCERT
Ils seront à La Belle Rouge le 24 avril, avec Holding Sand (rappelez-vous, on les avait rencontrés) , Born to burn et Beyond the styx.
A 19 h 30, entrée : 6 à 8 €.

Tiffaine Triboire
L’album « Here Comes the Sun », de Klone, est sorti lundi 6 avril chez Verycords/Warner.
En vente sur le site du groupe : klonosphere.com/klone

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=hwb-CbSfRiU[/youtube]

EN BREF
Nous avons demandé à Klone de nous citer leurs coups de cœur musicaux, ceux qui ont pu les inspirer ou leur donner envie de jouer.

>>KING CRIMSON C’est un vieux groupe fin des années 60 début 70. Ce groupe nous plait parce que c’est un groupe de rock progressif qui a vraiment fait des choses très différentes, très variées. Il a toujours été dans la prise de risque et aujourd’hui sort toujours des disques. Il est un peu en avance musicalement sur ce qui se crée et arrive à créer un univers propre. C’est une de nos références pour le coté expérimental.

>>LES BEATLES Même si ça ne se ressent pas dans la musique à part pour les titres. Certains titres sont identiques parce que ça nous faisait marrer. Il a baigné dedans toute sa jeunesse : mon père écoutait ça tout le temps et c’est des trucs qui m’ont marqués dans la culture pop.

>>ALICE IN CHAINS C’est un groupe de rock grunge de l’époque Nirvana. Le grunge, c’est l’époque dans laquelle on a baigné pendant toute notre enfance.

Des Brèves de Comptoir à Tchaikovsky

Cette semaine, Doc Pilot est allé écouter de la musique classique, du metal, du rock…

The Intelligence
The Intelligence

Brèves de Comptoir au Cinéma Les Studio
Plongeon dans l’universel et l’humanité avec le film Brèves de Comptoir de Jean-Michel Ribes aux Studios. Des acteurs et des gueules, de l’incarnation sans excès, du naturel exacerbé par la justesse des propos et de l’incarnation des rôles. Une avalanche non-stop de rires et d’émotions, de grincements et de complicités instinctives avec le spectateur qui proviennent de cette Bible du peuple au-delà des classes sociales, et le café, ce lieu de toutes les rencontres, de toutes les peines à oublier, des combats du quotidien, du politique aussi dans sa vision terre à terre au travers du bon sens populaire. Ce film, ce texte sont nécessaires ; il reste certes le reflet d’une strate de la société, elle touche le côté le plus fragile de la population, celui capable de s’électriser pour représenter l’ensemble.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=SLMclo_eu-k[/youtube]
The Intelligence & Movie Star Junkie au Temps Machine
Soirée de feu et d’électricité pour un public nombreux et participatif, normal sous l’avalanche de rock dit garage, sous les guitares fuzz et acides jouées à l’énergie sur des instruments vintages propres à générer du son unique et surprenant (la découverte d’un cépage inédit sans rapport avec du Bordeaux identifié). Idem pour les basses, idem pour le toucher, la manière d’ameuter les amplis sous la charge d’une expression animale et pressée. Et oui, même analyse pour les deux groupes de la soirée, même jubilation décomplexée à rejoindre ces mecs bien explosés : ce sont des artistes. Dans The Intelligence il y a du Television sans la culture, un pool d’expressions issues de la compilation Nuggets, du Fugs voire du Captain Beefheart sous amphét’ dans le croisement des mitraillettes à six cordes, du MC5 aussi, celui de la fin des sixties : c’est nerveux.  Nerveux aussi les Italiens de Movie Star Junkie, une déviation du rock’ab sans respect pour les racines, du blues du Delta du Tibre pour dolce vita déchainée, des indiens latins au culte vaudou étrusque, les héritiers de « plus loin » dans nos têtes, nos cœurs, nos jambes, nos sexes… Oui, animal et pas banal, des gens vrais comme on aimerait qu’ils le soient, c’est à dire « hors de la normalité » comme nous. Il suffit de regarder le public pour saisir que tout est cohérent ce soir, de JB de Pneu à Beatrice Myself dans le public, aux tatouages d’une Virginie German Cow derrière le bar ; d’un Vinz rocker photographe aux mecs qui balancent du son sans s’économiser, de la sueur et de la bière pour nettoyer le sol. It’s only rock’n fun et ça aide à vivre, ça justifie la vie.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=HOY49v2bdCs[/youtube]
Jean Michel Merlan à L’Imprimerie
Livraison annuelle du travail artistique de Jean-Michel Merlan, ici dans le domaine photographique, recherche technique et hyper-réaliste sur des thèmes identifiés : les station-service désaffectées sur la N10 entre Tours et Chartres, les reflets de la Cathédrale dans toutes les surfaces vitrées, un hippocampe de fer sur un chantier naval où la rouille crée une femme. Le cuivre poli des instruments à vent : on pourrait dire que tout part dans toutes les directions, et pourtant c’est cohérent, et c’est l’expression d’un road-movie artistique psychédélique et introspectif.
Motor Rise à La Belle Rouge
Passer de l’inauguration du 37e Parallèle à Tours Nord à une soirée « métal » à La Belle Rouge, c’est un peu passer de la Cour à Versailles à la Cour des Miracles. C’est aller d’un lieu d’une beauté évidente et d’une chaleur boisée à une guinguette rock n’roll posée sur un chemin boueux dans un no man’s land urbain, d’un espace communautaire nourri de subventions et adoubé par les politiques à une jungle artistique ouverte aux initiatives privées issues du do it yourself où je n’ai encore jamais croisé un officiel… J’ai ouïe dire qu’un gang subventionné ferait bien la peau à cet endroit : c’est dingue comme l’initiative privée underground peut gêner… J’y arrive dans la nuit profonde, tombe sur Motor Rise, ce power trio à l’influence Motorhead revendiquée, portée en drapeau, des gens qui balancent du son sans économie de décibels. Le bassiste/chanteur use de sa Rickenbacker comme d’un marteau-pilon, grogne de l’anglais avec un souffle de taureau à l’entrée de l’arène. Le métal c’est un style, une niche, un tout ou rien sur l’échelle de l’adhésion aux régles, un espace où l’on ne peut tricher, mimer, bluffer, singer… Certes Motor Rise n’a rien inventé mais c’est avec honneur et joie qu’il balance la purée ; à leur écoute je ne peux m’empêcher de balancer la tête, et les longs cheveux raides que j’ai toujours rêvé d’avoir. J’en sors heureux, la gueule dans les étoiles, et vers Velpeau je retourne, en écoutant Alain Maneval ; je sais, aucun rapport mais toujours la passion et l’écoute.
Grande émotion à l’Opéra de Tours
Grand moment à l’Opéra de Tours en ce dimanche après-midi avec la 6e Symphonie de Tchaïkovsky dite pathétique, particulièrement le dernier mouvement. L’ensemble de l’œuvre est magique, l’une de mes préférées dans le répertoire russe, en ce jour l’interprétation brillante. L’OSRCT, sous la direction de Jean-Yves Ossonce, a carrément porté au delà de l’écriture le drame inhérent à son final inédit, aérien, planant, des notes en fuite sur l’horizon, l’impression de la phrase ultime, du dernier souffle, une peinture de la condition humaine dans son incontournable finalité, une émotion rare partagée par l’ensemble des spectateurs. Merci.

Oh ! La Belle Rouge !

Zoom sur cette salle encore trop méconnue, mais pourtant haut lieu de la culture. Désormais indispensable dans le paysage !

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Une caravane vieillotte dort tranquillement à l’entrée. L’affichette collée dessus, où est écrit « Souriez, vous êtes arrivés », fait vraiment… sourire. C’est dans ce véhicule que se fait la vente des tickets, lors des concerts à La Belle Rouge. Et rien que cela, résume parfaitement ce lieu, sa philosophie. Être original et se faire plaisir. « On se sent chez soi, quoi », lance, avec un sourire, Charlotte Ameslon. La gérante de la salle, toujours accueillante, raconte la genèse du projet avec plaisir, installée dans sa chaise posée dans la petite cour. À côté, un petit potager. Plus loin, des ronces et au fond, un champ avec des vaches (le nom de la salle et le label rouge des animaux… Compris maintenant ?)
« On était cinq à lancer La Belle. On cherchait une salle pour une grosse soirée, mais c’était galère. Il n’y avait pas grand-chose. Ça nous a lancés. On est tombés par hasard sur quelque chose, sur le site du Bon coin ! On a flashé sur ce lieu… », raconte Charlotte. Tout s’enchaîne, va vite, remise des clés, lifting et peinture barbouillée sur cet ancien magasin de pêche. Bouche-à-oreille, demandes de concert… « On a enfin pu offrir quelque chose à des gens qui ne trouvaient pas grand-chose, comme les metalleux ou les passionnés d’electro. »
Désormais, on fait les yeux doux à La Belle. Parce que loin de n’être qu’une salle de concert, c’est un lieu culturel d’envergure. « On est là pour toutes les cultures, on ne se focalise pas que sur un style », explique la gérante. Ici, la musique côtoie les expos ; le punk peut rencontrer l’amateur de reggae ; on peut tomber sur une friperie ou sur une répète… « Ce n’est pas guindé », indique Jean-Phi, qui gère le son. Ce qui surprend ici aussi, c’est ce côté old school, vintage. Une salle de deux étages, perdue au fond d’une impasse au milieu des vaches, mais archi pro tout de même. Les 250 m2 de La Belle Rouge ont vu défiler Pierpoljack, le tremplin metal du Mfest, ou encore Sir Samuel du Saïan Supa Crew. Avec toujours un mot d’ordre : pas cher, voire gratuit. De quoi donner encore plus le sourire. De toute façon, impossible de résister à La Belle.
√ EN BREF
ANNIVERSAIRE
La Belle Rouge souffle ses deux bougies le 21 juin. Quoi de mieux pour fêter ça… qu’une grosse fiesta ? On peut déjà vous dire qu’il y aura les rappeurs de Center Coast en concert, avec un groupe de metal, de reggae, un mix electro, une boum pour les enfants (dès 16 h), ou encore une tombola, une friperie, des costumes… Le tout, gratuit !
GUINGUETTE
La salle fait aussi sa Guinguette cet été ! En gros, des animations du jeudi au dimanche, avec des scènes ouvertes, de la musique, des brunchs, des balades à vélo, des instants « beach » et « bienêtre » etc. Ce sera aussi l’occasion de découvrir les aliments bio de la Ruche qui dit oui. Vous aurez même sûrement la possibilité de pratiquer… la pétanque-electro ! La classe, on vous dit.
AUX AMATEURS…
Lieu de diffusion culturelle à part entière, La Belle Rouge vous accompagne dans vos projets. « On aide pour la communication, le son, on donne des conseils… » Une équipe est là pour organiser votre projet, à condition que celui-ci soit suffisamment costaud !
BÉNÉVOLES
L’association, si elle compte deux salariés, fonctionne aussi grâce à sept, huit bénévoles qui « fournissent un travail exceptionnel », rappelle Charlotte Ameslon. « Petite équipe, mais efficace ! »
PRATIQUE La Belle Rouge, 18 impasse du Placier, à Joué-lès-Tours. Arrêt Pont Volant pour le tram. Contact : 02 47 67 33 98, labellerouge37@ gmail.com, sur Facebook ou la-belle-rouge.com

Le Microspop de Mister Doc #9

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Épisode 9 : Deux bons Bouillon de 20h… J’M

La chanteuse des Little frenchies
La chanteuse des Little frenchies

Ça sent l’sapin mais j’ai pas les boules ; y’a pourtant de l’émotion dans l’air. Je charge la barque avec du blues des années cinquante trouvé chez OCD, ma bande-son pour visiter l’expo de Vivian Maier au Château de Tours, passage à la postérité grâce aux photos des « gens ». Nouvelle expo à La Chapelle Sainte Anne : 3 jours dans l’urgence, celle de la guerre urbaine avec Franck Charlet, de la guerre des nerfs avec Coco Texedre, de la guerre des mutants avec T.Léo, de la guerre des chairs avec Pierre Guitton, de la guerre du feu avec Sylvie Attucci, de la fin de guerre avec Yveline Bouquart et celle de la paix avec François Pagé. Paix et Amour au Grand Hall bondé pour le concert de M le généreux, M le sensible, M le divin guitariste qui se suffit de deux musiciens pour assurer le show. Dans ce no man’s land de passion que d’aucun appellent la Crise, ce style de concert amène de la joie et de l’envie, de la réaction… M est unique en son époque, à la manière de Polnareff dans les seventies… Dernière représentation du Dom Juan de Molière par Bouillon au CDRT, mise en scène originale et un peu provoc’ (merveilleux Sganarelle interprété par Jean-Luc Guitton) ; « coup de théâtre » au salut final avec l’intervention du tribun Gilles Bouillon ovationné pour son travail à la direction du CDRT… A La Belle Rouge, le collectif Chapau Prog réunit des artistes féminines de diverses pratiques ; brillante est la chanteuse de Little Frenchies, militante Zazu… Bistrot 64, sortie de la compilation de chansons de Noël, Oh Oh Oh, bonne photographie de la scène locale : Padawin, BadBilly, Fucking Butterfly, Last Chance Garage, Janskie Beat…Idéale pour offrir à Mémé… Me reviennent ces vers de ma plume : Je pose mes bottes près des poubelles, j’me dis qu’il’s trouvera bien une loute, pour y déposer de la croûte, non j’écris plus au Père Noël, au Béton christmas… (titre de Doc and The Dudes, en concert avec les Parpaings, le vendredi 6 décembre en Arcades Institute).