Chroniques culture #59

Grosse ration de BD, coffret DVD de Kaamelott ou encore metal et pop côté disques : voici les chroniques culture de la semaine.

PAUSE_ECRANS_DVDLE COFFRET DVD
KAAMELOTT L’INTÉGRALE
L’annonce de la sortie, pour la première fois en coffret Blu-ray, de l’intégrale de la série Kaamelott a causé quelques sursauts au coeur chez les fans ! Il faut dire que la Bête contient pas moins de 13 galettes où s’entassent plus de 400 épisodes pour un total de 2 227 minutes de répliques cultes (sans compter 743 minutes de bonus !). Créée par Alexandre Astier, la série se découvre ou se revoit donc dans une intégrale qui a en plus le mérite de proposer une palanquée de suppléments, à l’instar de bêtisiers, mais aussi d’images du Kaamelott Opening interprété par l’Orchestre national de Lyon, sans oublier des illustrations originales de Nicolas Bory. Un immanquable ? C’est pas faux.
A.G.

LES BD
QUE D’HISTOIRE !  PAUSE_ECRANS_BD
La BD et l ‘Histoire ont toujours fait bon ménage. On saluera donc comme il se doit le superbe travail de Thomas Gilbert avec « Les Filles de Salem » (Dargaud). Il nous plonge en plein XVIIe siècle dans ce village du Massachusetts, dont l ’histoire inspirée de faits réels n’est pas sans trouver l’écho dans notre société actuelle où l’obscurantisme et la remise en cause des rapports entre les sexes reviennent en force.
Et puis, du 10 au 14 octobre, se tiendront à Blois les 21es Rendez-Vous de l ’Histoire (RDVH) où la BD tient une belle place avec exposition, remise de prix et bien sûr rencontres avec différents auteurs. On y croisera, entre autres, Liberge, Mordillat et Prieur, auteurs de la série « Le Suaire » (Futuropolis) dont le deuxième tome « Turin 1898 » lève quelques mystères sur cette relique christique. Le trait y est toujours aussi magnifique et les intrigues ficelées avec soin. On y retrouvera aussi Python et Simsolo. Avec « Marie Antoinette » (Glénat), ils livrent en deux tomes une fresque sensible et prenante sur le personnage. On finira sur une note plus légère en pleine Préhistoire avec le T7 de « Silex in the city » (Dargaud) où un Jul, présent lui aussi aux RDVH et toujours en pleine forme, enchaîne calembours et situations ubuesques.
Hervé Bourit

PAUSE_ECRANS_EPLE EP
EUGÉNIE – EUGÉNIE
Comment a-t-on pu passer à côté de cette chouette pépite de pop acidulée parue à la mi-septembre ? Le premier EP d’Eugénie, musicienne autodidacte remarquée à l’époque par son single « Puis Danse », est une franche réussite. Frais, rythmé, diablement bien écrit, le disque prouve que la voix de la jeune chanteuse n’a rien perdu de sa superbe : on pense à un doux mélange entre Lorde et Vanessa Paradis, tantôt mélancolique, tantôt mutin. L’interprète explore toujours son univers électro-pop, n’hésite pas à passer du français à l’anglais avec une aisance remarquable et un parfait équilibre. Vivement l’album !
A.G.

LE CD PAUSE_ECRANS_CD
BEARTOOTH – DISEASE
Une voix douce, une mélodie posée sur une guitare acoustique. Les vingt premières secondes de l’album Disease de Beartooth… n’annoncent pas la couleur ! Car soudain, c’est l’explosion. Le morceau d’ouverture Greatness or death, accrocheur à souhait, fait l’effet d’une éruption volcanique. Dopé par un mur du son, une force de frappe jubilatoire à la batterie, et des riffs ultra acérés, ce premier titre place la barre très haut. On retiendra bien évidemment le talent de Caleb Shomo, toujours aussi impressionnant au micro, capable d’enchaîner envolées à la Foo Fighters (on retrouve d’ailleurs leur producteur, Nick Rasculinecz, aux manettes) et hargne folle.
Pourtant, tout au long de ce troisième album, Beartooth – décrit comme l’un des meilleurs groupes de metalcore – va souffler le chaud et le froid. Alternant le gnan-gnan pas bien folichon (« Disease »), voire des chansons recyclées et poussives (« Believe ») et l’énergie pure et dure (« Fire », « Bad Listener » ou encore le survolté « Used and abused »), les Américains proposent un ensemble en demi-teinte, un poil trop contrasté en regard de ses précédentes et admirables sorties.
A.G.

PAUSE_ECRANS_PROPULSONPROPUL’SON : APPEL A CANDIDATURES
Musicien(ne)s, c’est à vous ! La Fraca-Ma et son réseau ont lancé la 13e édition de Propul’Son, dispositif de repérage et d’accompagnement d’artistes et groupes musicaux de la Région Centre Val-de-Loire. Depuis 2004, de nombreux projets en ont bénéficié, à l’instar de Nesseria, Ropoporose, Thé Vanille ou encore Chevalien. Les critères de sélection se font d’après l’esthétique et le genre musical (reggae, punk, rock, électro, hip-hop…), l’expérience scénique, la motivation ou encore l’innovation artistique.
Pour candidater, direction propulson.com

Vous avez jusqu’au 21 octobre pour déposer votre dossier !

Culture, tendances & web #19

Cette semaine, place aux albums français, avec Katerine et Renaud (THE retour). Côté come-back, comptez aussi sur Lucky Luke et Star Wars… Au cas où vous n’en aviez pas eu assez !

LES CDS

KATERINE – LE FILM
Déroutant. Quel meilleur adjectif pourrait convenir au nouvel album du dadaïste barré Katerine ? À travers Le Film, l’auditeur se voit baladé entre un piano quasi-enfantin et un Katerine à fleur de peau, soufflant des comptines complètement décalées. C’est parfois tout doux, tout chaud quand on prend le temps d’y plonger. Oeuvre jusqu’au-boutiste jubilatoire et frappée ? Ou gigantesque foutoir hallucinatoire à la limite du grand-n’importe quoi ? On ne le sait toujours pas, au final. À écouter en fermant les yeux, en train de ses faire des films.
A. G.

RENAUD – RENAUD Image11
Non, Renaud ne laisse pas béton. Le Phénix renaît de ses cendres pour pour proposer un 16e album studio étonnant. Parce qu’à 63 ans, après avoir été miné par l’alcool et la dépression (la voix est fatiguée), le chanteur parvient à accoucher de titres gorgés de textes redoutables. Certaines ballades nourries de doux arpèges, à l’instar d’Hyper Casher, sont d’une beauté à faire chialer. Alors certes, tout n’est pas aussi bon que certaines chansons (Toujours Debout, futur hit). Le disque, en demi-teinte, propose aussi quelques chansons poussives (ce Mullholand Drive…). Mais Renaud raconte, chante, parle, rend hommage, et a laissé quelques imperfections, conférant à l’album une authenticité certaine. Un retour — inespéré — et sincère.
A. G.

LA PHRASE QUI TUE
ET PAN !
On a repéré ce post sur la page Facebook du cinéma Les Lobis, à Blois. Elle concerne le film Quand on a 17 ans, d’André Téchiné, un carton jusqu’à maintenant : « Merci à notre cher client qui vient de sortir de « Quand On a 17 ans» en disant « Si j’avais su que c’était une histoire de pédés…», et bah on continuera à en passer des « histoires de pédés », et vous vous renseignerez un peu mieux ! Mais vous êtes restés jusqu’au bout du film donc tout va bien au fond. Plein d’amour. Bonne soirée ! »

CINÉMA
DUR DUR D’ÊTRE BELLE
Dans le magazine GQ, l’actrice Charlize Theron a rappelé à quel point il était difficile pour elle de décrocher des rôles sérieux à cause de sa beauté. La jolie blonde a alors dézingué le star system et le monde du ciné : « Combien de rôles sont écrits pour la putain de mannequin d’1,80 m, superbe, qui porte une robe ? Quand des rôles importants se présentent, et j’en sais quelque chose, les gens beaux sont les premiers à être rejetés ! »

THE WALKING DEAD : FINAL
LA PROD’ S’EXPLIQUE
Bon, on ne va pas trop spoiler, mais que celles et ceux qui n’ont pas encore vu le dernier épisode de Walking Dead… évitent de lire cette brève (au cas où !). L’épisode final — et notamment les dernières minutes — ont fait bondir les fans. Qui ne se sont d’ailleurs pas privés de pousser un gros coup de gueule sur les réseaux sociaux. Au point que Scott Gimple, l’un des producteurs de la série, a dû justifier le choix scénaristique de la série : « La saison prochaine, l’histoire de Negan sera centrale (…). J’étais très intéressé par finir cette saison en cliffhanger et par l’idée ne pas savoir (…). On sait ce qu’on fait et nos intentions sont bonnes. Nous ne nous moquons pas de notre public. »

LE DVD PAUSE_ECRANS_DVD
STAR WARS : LE RÉVEIL DE LA FORCE
Après avoir mangé du Star Wars matin, midi et soir pendant tout décembre, voilà un nouveau régime des étoiles : la version DVD Blu-ray. Pour les rares (ou les ermites) qui n’auraient pas vu la chose, c’est l’occasion de se régaler de cette superbe galette qui rendra grâce à la richesse visuelle du film de J.J. Abrams (même si, OUI, le cinéaste copie sans vergogne sur les autres épisodes). Pour les autres, c’est le moment de s’enfiler une tonne de bonus (l’éditeur a vu grand !). Maxi documentaire, mini-reportages, scènes coupées et coulisses : côté suppléments, il y a de quoi y passer la nuit.
A. G.

Image10LA BD
L’HOMME QUI TUA LUCKY LUKE
Eh oui : 2016 sera bien l’année de Lucky Luke, comme en témoignait déjà la superbe exposition qui lui était consacré au dernier festival d’Angoulême. Une expo où l’on avait pu découvrir les magnifiques planches de Mathieu Bonhomme qui s’essaie avec une réussite magistrale à réinterpréter notre cowboy préféré. Avec cette histoire, il livre en effet un travail absolument remarquable où tout, du dessin au scénario en passant par les ambiance et les gags, est totalement maîtrisé. Un bel hommage, pour fêter dignement cet anniversaire. Sublime, tout simplement sublime.
Hervé Bourit.

Capture

Rahan s’expose à Blois

Ce sont les vacances ! On a le temps, alors bondissez dans le train pour Blois (c’est pas loin !) et filez à l’expo Rahan.

Toi aussi fais une folie : va en liane à Blois.

Oui, vous avez bien lu. Rahan aka Cheveux de feu, fils des âges farouches, fils de Crao, c’est bien lui. Jusqu’au 30 avril, il est à l’honneur dans la jeune Maison de la BD de Blois. L’expo est petite mais extrêmement bien agencée. Elle présente les planches originales d’André Chéret, le dessinateur. Dans une vidéo, Jean- François Lecureux, qui a succédé à son père Roger Lecureux en tant que scénariste, revient sur les grands moments de la série phare de Pif Gadget et notamment sur la mort de Rahan. Annoncée en 1977, à la Une du numéro 443 du magazine, la disparition du grand blond aux yeux bleus fait un tollé. Un million d’exemplaires vendus, juste avant sa résurrection dans le numéro 444 !

Au fond de l’expo, une grotte-salle de lecture permet de se replonger dans les dix intégrales des aventures du héros. Les plus jeunes, eux, peuvent s’entraîner à dessiner les animaux de la Préhistoire. Dans le couloir d’à côté, une seconde expo temporaire, intitulée Un autre monde de bulles, présente le travail d’une quarantaine d’artistes qui ont planché sur une maladie de peau méconnue appelée l’épidermolyse bulleuse. Une initiative de l’association Debra (Dystrophic Epidermolysis Bullosa Research Association).

Et vous savez quoi ? L’entrée de la Maison de la BD est gratuite. L’équipe est super accueillante. Alors n’hésitez plus. Partez pour Blois et profitez-en pour découvrir la ville, son château, ses jolies ruelles, son petit village de pêcheur… Heu non, pardon, on s’égare.

Jeanne Beutter

Belles familles : retour en demi-teinte

Le mythique Rappeneau est de retour avec ce Belles Familles. Tourné en partie à Blois, notamment, la dernière offrande du réalisateur français s’embourbe rapidement.

Belles Familles

Jean-Paul Rappeneau s’était fait rare ces derniers temps. Le cinéaste, surtout connu pour Cyrano de Bergerac ou encore Le Hussard sur le toit, revient sur le devant de la scène après une dizaine d’années d’absence. Dans son sac, Belles Familles. L’histoire de Jérôme Varenne (joué par Matthieu Amalric), de passage en France avant un rendez-vous d’affaires, qui se retrouve happé par son histoire familiale : la maison où il a grandi est en effet au cœur d’un conflit local ; une échappée provinciale qui va changer sa vie…

« C’est un film sur la province, une plongée dans le bain de la mondialisation », a rappelé le réalisateur, lors de l’avant-première à Tours (le film a été tourné en partie à Blois). Mais autant le dire de suite : l’argument est vite noyé dans un fatras de séquences plus ou moins réussies et ennuyeuses. Pourtant, Rappeneau suit à merveille ces non-dits sur l’enfance, sur la deuxième famille d’un père. Il y injecte ce charme suranné agréable. Il filme amoureusement la bâtisse. Comme une personne. Sa caméra épouse les murs, les formes, les meubles poussiéreux.
Mais le tout est bêtement torpillé par cet imbroglio juridico-administratif sur lequel s’attarde Rappeneau, anesthésiant totalement le spectateur. En dents de scie, souvent lénifiant, le long-métrage se perd dans une écriture un peu facile, où le peu de surprises aura vite raison du spectateur.

Belles Familles, filmé comme une pièce de théâtre de boulevard, est aussi inégal dans la caractérisation de ses personnages : parfois outranciers (Karin Viard, Guillaume de Tonquédec…), parfois à peine esquissés (André Dussolier). Par chance, la sublime Marine Vacth, magnétique, réussit à électriser ces deux heures qui paraissent bien longues.

>>Comédie dramatique (France), de Jean-Paul Rappeneau. Durée : 1 h 53. Avec Matthieu Amalric, Marine Vacth, Karin Viard, Gilles Lellouche…
NOTE : 2,5 / 5

Les Rendez-vous de l’Histoire : on y fait quoi ?

Pas grand public, les Rendez-vous de l’Histoire ? Si vous le pensez encore, c’est que vous n’y êtes jamais allé ! L’histoire, c’est passionnant et c’est comme les particules fines ou le gluten, on en mange toute la journée sans s’en apercevoir. La preuve, ce week-end, à Blois.

NEWS_HISOIRELIVEMAGTESTEZ LE LIVE MAGAZINE !
Le LiveMag, c’est une revue, avec des sujets développés, des rubriques, des brèves, des pubs… mais vivante ! Pendant 100 minutes, auteurs, journalistes, artistes font le show sur scène et racontent au public des histoires, toujours vraies : actu ou faits d’armes, le récit est mimé, narré, dessiné. Les 3 premiers numéros ont cartonné à Paris. Cette fois, c’est à Blois et c’est un Hors-série. Une première pour le magazine ! Ici, 12 historiens et historiennes monteront sur scène pour incarner et faire vivre pendant 7 minutes un personnage, un objet, un événement. Leur défi : captiver le public. Attention, pas de replay et pas de captation, que du live ! Samedi 10 octobre, à 19 h à la Maison de la Magie. Seul événement payant des RDV de l’histoire. Billets à acheter sur place : 13 € ou 9 € pour les -25 ans et les demandeurs d’emploi ou sur livemagazine.fr mais avec quelques frais supplémentaires…

BAVEZ DEVANT « LES BELLES IMAGES DE POULAIN »NEWS_HISTOIREPOULAIN
Cette expo retrace l’histoire de la pub du XIXe siècle à aujourd’hui, à travers les affiches, images à collectionner ou boîtes en fer de la chocolaterie d’origine blésoise Poulain. Jusqu’au 31 octobre, du mardi au samedi, de 9 h 30 à 12 h et de 14 h à 17 h 30, entrée libre à la Maison de la BD, 3 rue des Jacobins.

PLONGEZ AU CŒUR DE LA NUIT AVEC UN GRAND N
Frédéric Beigbeder et Antoine de Baecque raconteront trois siècles de nuits parisiennes. Ça risque d’être long… mais amusant. Samedi 10 octobre, à 18 h 30, au café littéraire à la Halle aux Grains, 2 place Jean-Jaurès

NEWS_HSTOIREMONGENVOYEZ-VOUS EN L’AIR À L’IMPÉRIALE !
Les Compagnons du vent organisent des visites-guidées de la Vallée de la Loire… en montgolfière. Avec un vrai historien à bord ! Prix impérial : 237 € le vol-histoire. Réservation obligatoire au 06 61 20 33 93, info@compagnons-du-vent.fr ou sur www.compagnons-du-vent.fr

VOYEZ DES STARS POUR DE VRAI…
Jacques Attali, Stéphane Bern, Audrey Pulvar, Daniel Picouly, les frères PPDA et plein d’autres seront aux Rendez-vous de l’Histoire. Il y aura aussi un immense salon du livre avec des centaines d’auteurs en dédicace, près de 750 intervenants, des projections cine, des spectacles, des cafés historiques et 45 000 personnes attendues !

DÉVOREZ UN POZOLE VERDE DE L’EMPIRE AZTÈQUE OU UN BORTSCH TRADITIONNEL DE L’EMPIRE RUSSE
Autour du thème de cette année, 12 restaurateurs de Blois revisitent des recettes d’antan, avec plus ou moins d’inspiration… On craque pour le menu du Maryland « pour le 1er em/ pire et le meilleur » avec sa salade d’Austerlitz de légumes en bataille, sa sole Murat et son riz « Voli » ou son île St Hélène. Les prix varient selon les resto de 22 à 32 €. Liste des établissements participants sur le site www.rdv-histoire.com. Réservation conseillée !

Par Jeanne Beutter.

Parcours insolites à Blois

Le château, la Maison de la Magie, le mur de Ben. Vous pensez tout connaître de Blois ? On vous aide à découvrir les petits secrets
de la ville.

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1. Attention à la marche
L’escalier Denis-Papin est bien connu des Blésois. Ils devraient inspecter les marches plus attentivement. Et aussi la statue de Denis. On remarque des impacts de balle datant de la Seconde Guerre mondiale. Il y en a beaucoup : 75 sur l’escalier, 14 pour le monument. La libération s’est effectuée en deux temps. Après avoir quitté la rive gauche, les Nazis l’ont mitraillée depuis la rive droite. Les balles sifflent et atteignent aussi la statue équestre de Jeanne d’Arc dans le jardin de l’Évêché.
2 – Les façades d’art nouveau
En regardant de plus près certaines façades de maison, on aperçoit des céramiques en grès flammé. Elles ne sont pas concentrées sur une rue ou un quartier en particulier. Ces sculptures sont réparties dans une large partie de la ville. Têtes de monstre, bouquets de fleurs, porc-épic et même phallus ornent les maisons bourgeoises. On vous conseille la rue Monin, l’avenue de la Belle Jardinière, ou l’avenue de Verdun.
3 – L’ancêtre du frigo
Il est bien pratique le nouveau réfrigérateur que vous avez acheté. Mais saviez-vous comment les commerçants conservaient leurs aliments avant ? Les Blésois utilisaient l’immense glacière située au jardin de l’Évêché. L’accès se fait par l’ancien jeu de paume de la Ratte. Construite au XVIIIe siècle, elle a été louée aux pâtissiers qui pouvaient entreposer leur glace. Bien sûr, elle est aujourd’hui inutilisée. Son sommet est une terrasse qui surplombe les jardins. Pour, au hasard, digérer une pâtisserie en toute tranquillité.
4 – Qui l’eut cru ?
La Loire est capricieuse. Elle aime grimper et parfois sortir de son lit. De manière assez soudaine ou violente. La ville de Blois en porte les traces. Trois crues supérieures à six mètres au cours du XIXe siècle ont submergé la cité. On peut parcourir la ville et trouver le repère de celle de 1846 qui avait englouti tous les quartiers bas de Blois. Rendez-vous au 29, rue de la Chaine et au 11 rue des Ponts- Chartrains. Pour celle de 1856, allez jusqu’au 15, quai de la Saussaye sur le pavillon de l’ancien Hôtel-Dieu.
EN BREF
PLUS D’HISTOIRES INSOLITES

Si vous avez envie de découvrir Blois sous un autre jour, foncez sur le livre « Blois, insolite et secret » (Éditions Alain Sutton) de Pascal Nourrisson et de Jean-Paul Sauvage. Ce dernier est historien, le premier, conseiller pédagogique. Une mine d’infos, y compris pour les Blésois.
OÙ MANGER ?
LES PLANCHES
Petit restaurant sympathique, dans le vieux Blois. Une décoration intérieure charmante. On déguste de belles bruschettas, la spécialité de la maison. Les crêpes en dessert permettent de terminer en douceur. 5 rue Grenier à Sel Tél. 02 54 55 08 00
OÙ BOIRE UN VERRE ?
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BEN’S BLUES BAR
Le bar à blues le plus classe de toute la région Centre (et même de France, soyons fous !) Des parties de « jam » à l’air, des cocktails à base de bière, des whiskies et encore des bières. Original, agréable. Bref, à tester. 41 rue Saint-Lubin

Marie Cherrier, Miss Billie

Après cinq ans de silence, la belle Marie nous revient sous les traits de Billie et une tournée qui commence le 15 juin chez elle, à Blois. Interview

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C’est qui, d’abord, cette Billie ?
Billie, c’est une attitude, plus qu’un personnage. On peut tous être sauvages, amoureux et audacieux. Mais la société nous bride souvent. Alors Billie, c’est ça. C’est ce côté aventureux et libre que nous avons tous en nous mais que nous n’osons pas laisser s’exprimer. Bien sûr, si on était tous tout le temps comme ça, ce serait compliqué de vivre ensemble, mais bon, c’est juste pour ne pas l’oublier, cette attitude fière et sauvage qui dort en nous.
Qu’est-ce que vous avez fait pendant ces quelques années où on ne vous a pas trop vue ?
Eh bien, j’ai regardé autour de moi. J’ai pris du recul. Vous savez, je sortais de cinq ans de folie. Deux albums qui se sont enchaînés, des concerts un peu partout en France et à l’international… J’étais sûrement arrivée au bout de quelque chose. Alors, j’ai pris le temps de découvrir un autre monde musical, de construire autre chose.
Et cela a commencé par la rencontre avec Mickael Désir, le batteur de Kéziah Jones et d’Ayo…
Oui, il m’a proposé de travailler avec lui. Lui incarne la musique pop et variété et moi, j’ai un univers très chanson française. Du coup, ça a donné un beau son pop/rock aux morceaux que nous avons cocomposés.
Et sur scène, ça va donner quoi ?
Eh bien, ce sera le Billie-Show ! Nous serons quatre sur scène avec les tenues qui vont avec les chansons. C’est l’album, qui est quand même un peu un album-concept (même si je n’aime pas trop ça), qui impose ce côté spectacle. Mais il y aura aussi des moments plus intimes, pianovoix ou guitare-voix. Et je chanterai aussi les anciennes chansons, Les Baleines, Le temps des noyaux… On ne devrait pas s’ennuyer !
C’est devenu vraiment très compliqué de faire un album aujourd’hui et encore plus de le vendre. Comment vivez-vous cette situation ?
C’est très difficile, bien sûr… Mais je crois que cela nous impose d’être encore plus pointus et pertinents dans l’écriture. Il faut être acteur, dire les choses. Les grands médias ne jouent plus leur rôle, les émissions disparaissent. Alors, pour exister et se faire entendre, il nous faut créer notre propre antenne, sur internet. C’est un créneau de libre expression qui est devenu indispensable aujourd’hui.
Propos recueillis par Matthieu Pays


EN LIVE
Marie Cherrier sera en showcase à l’Espace culturel du Auchan de Saint-Cyr-sur- Loire, le vendredi 14 juin, à 18 h. Pour une version acoustique de son album. Le lendemain, nous la retrouverons au Chato’do (Blois), à 20 h, pour la première de sa nouvelle tournée. Résa au 02 54 45 50 00. Le 21 juin, à Orléans, place de la République, dans le cadre de la Fête de la musique.
EN CD
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Billie est dans les bacs et un peu partout depuis le 27 mai. Autant dire qu’il est tout frais.
EN ÉCOUTE
Ni vue ni connue (2004) Le premier album de la jeune blésoise décroche 3 clés Télérama. On dira ce qu’on veut, c’est quand même un signe. Nous avions adoré cette fraîche insolence, aux mélodies simples, certes, mais limpides, juste portées par sa guitare, quelques arrangements et un coeur gros comme ça. Ça faisait frais dans les oreilles !
Alors quoi ? (2007) Il serait injuste de résumer ce deuxième album au coup de pied au c.. (mérité et admiratif) que la jeunette y envoie à Mister Renaud. Arrêtons-nous plutôt sur ce Temps des noyaux, ode Prévertienne qui, une fois calée dans l’occiput, s’entête à ne plus en sortir…

CONCOURS : Gagnez des places pour MARIE CHERRIER

Quoi ? Un concert de la talentueuse et jolie Marie Cherrier ? Oui, ben Tmv vous fait gagner des places… La belle vie !

Encooooore un nouveau concours ? Tmv, la gentillesse incarnée !
Cette semaine, c’est la superbe Marie Cherrier qui est mise à l’honneur. On vous fait gagner des places pour son concert le 15 juin, à Blois, au Chato’do.
Son troisième album sous le bras, elle entame cette nouvelle tournée et vous avez toutes vos chances d’y assister.
Pour ce faire, jouez ici : CONCOURS MARIE CHERRIER
 
 
Bonne chance à vous !270233_318024138297232_1326385827_n