Ecoles à Tours : opération rénovation (énergétique !)

La Ville de Tours prévoit un investissement de 73 millions d’euros pour la rénovation énergétique ou la reconstruction de onze écoles.

La future école Jean De La Fontaine. (© Visuel cabinet Alta, architecte Gwenaëlle Le Chapelain)

Les faits

L’école maternelle Jean de la Fontaine, à Tours, va être démolie pour être reconstruite avec une ossature en bois. Agrandie (cinq classes contre trois), elle sera également isolée avec de la paille et des bardages en bois, et un toit en zinc (voir photo du visuel architecte ci-dessus). L’orientation de l’établissement tiendra compte de l’ensoleillement et la cour devra éviter les îlots de chaleur.

D’après la municipalité, 80 % de l’espace sera consacré « au jeu et au végétal » et « 20 % au béton clair plutôt que du bitume ». Les travaux, qui doivent commencer en 2022, s’achèveront normalement en 2024. Près de 7,5 millions d’euros seront investis pour cela.

Le contexte

Cette reconstruction est l’une des grandes lignes du plan « écoles en transition » de la nouvelle majorité : 73 millions d’euros doivent être consacrés à la rénovation énergétique ou la reconstruction de onze écoles d’ici à 2027.

D’autres établissements sont concernés par ce projet global. Il s’agit de l’école élémentaire Claude-Bernard (pour une démolition et reconstruction) et de la primaire Camus-Maurois (pour l’aspect restauration et une extension). Il y aura aussi la rénovation énergétique de la primaire Gustave-Flaubert, l’élémentaire Giraudoux, la maternelle/élémentaire Arthur-Rimbaud. Mais aussi la démolition- reconstruction-extension des maternelles Marie-Curie, Kleiber, Mermoz et l’élémentaire Maryse-Bastié.

Le point de vue

Pour le maire Emmanuel Denis, cette rénovation de l’école Jean De La Fontaine est « un projet exemplaire ». L’adjoint à l’éducation, Franck Gagnaire, estime pour sa part que cette école était trop petite. « La partie élémentaire a été reconstruite en 2014, la maternelle attendait son tour. » Quant au programme global concernant les autres écoles, Emmanuel Denis a déclaré : « Cela fera onze passoires énergétiques en moins. Soit un gain de 150 t de gaz à effet de serre généré par la Ville en moins. »

Aurélien Germain

Tours : réouverture des écoles le 14 mai pour les grandes sections, CP et CM2

La Ville de Tours vient d’annoncer la réouverture des écoles primaires et maternelles pour le 14 mai. Sont concernées les classes de grande section, CP et CM2 dans un premier temps.

C’est après discussion et accord avec l’Education nationale que la Ville de Tours a décidé de la réouverture de ses écoles le 14 mai prochain.

Cela concerne les écoles maternelles (grande section) et les écoles primaires (CP et CM2).

« Par ailleurs, les crèches ouvriront également à effectifs réduits à cette date. Les modalités d’accueil, de prise en charge et de restauration seront diffusées avant la fin de la semaine », précise la municipalité.

COP 21 : mots d’enfants

#EPJTMV La COP 21 s’ouvre aujourd’hui, à Paris. Trop compliquée pour les enfants ? Détrompez-vous ! Pour contrer le réchauffement climatique et traquer les mauvais écos-citoyens, les enfants ne manquent pas d’idées, même à 10 ans.

Les élèves de CM2 de l’école Clocheville ont répondu aux questions de TMV. Photo : Lucas Barioulet

Les CM2 de l’école Clocheville de Tours sont plutôt bien informés et concernés par la problématique de l’environnement. À la question « Que savez-vous sur la COP 21 ? », les doigts se lèvent petit à petit. « C’est une réunion entre plusieurs présidents sur le climat », explique Mathéo, 10 ans. « Ils parlent de la Terre », renchérit Violette.

Pour eux, la question est primordiale. « Quelqu’un de ma famille a pris la température dehors il y a longtemps et l’a reprise cette année. Elle avait monté de plusieurs degrés », raconte Marguerite. « C’est vrai, cette année il a fait chaud beaucoup plus longtemps ! », rajoute sa voisine. Et ils nous montrent que les geste anti-écolos sont partout, y compris à côté de chez nous. « Au bord de la Loire, il y a plein de saletés : des bouteilles, des cigarettes, des papiers et même un matelas ! », s’alarme l’un d’entre eux. « Au parc, il y a des poubelles mais les gens cachent quand même leurs détritus dans les buissons ! »

Les insectes, nourriture du futur ?

Mais les élèves voient aussi plus loin que le bout de leur nez et sont au courant de ce qu’il se passe dans le monde. « J’ai déjà vu une photo d’un fleuve dans un pays pauvre où on ne voyait plus l’eau tellement il y a avait de déchets. » « Quand un bateau coule, le pétrole va dans la mer et il tue les oiseaux et les poissons. » « Dans le Petit Quotidien, j’ai vu qu’une rivière était devenue orange à cause de la pollution. » Les témoignages affluent. Et les enfants s’inquiètent des conséquences de ces actes sur leur avenir. « On va devoir manger des insectes ? », s’interroge l’une. « C’est la nourriture du futur ! », lui répond l’autre. Pour faire avancer les choses, ils ne sont pas en manque de solutions. « Il faut supprimer les voitures », martèle un premier. Le second, moins définitif, opte pour les voitures électriques, « à condition de baisser les prix bien sûr ! » Un « surveillant de trottoir » pour prendre en flagrant délit les mauvais écolos, une poubelle avec des bras et des pieds capable de nous suivre partout ou accompagnée d’une cible (« On vise et on tire droit dedans ! ») : les idées fusent dans la salle de classe. Et les enfants sont aussi capables d’être réalistes. « On pourrait installer plus de poubelles dans les rues », propose l’un d’entre eux. « À quoi bon ? riposte un autre. Les gens n’utilisent déjà pas celles qu’il y a ! »

Leur jeune âge ne les empêche pourtant pas de poser un regard lucide sur l’après COP 21 et sur la société en général. Entre des « politiques qui disent des choses qu’ils ne feront jamais » et des « gens qui ont la flemme de s’y mettre », une chose est claire pour les élèves : « Ça ne va pas changer en un jour, plutôt en plusieurs années. Et seulement si tout le monde s’y met. » Ce qui est largement possible comme le souligne l’un des élèves : « L’autre jour, j’ai vu la vidéo d’un éléphant qui jette une canette à la poubelle ». Alors, si même un éléphant peut le faire, pourquoi pas nous ?

Sara GUILLAUME et Célia HABASQUE.

Et pour voir la bobine des élèves de CM2, c’est par ICI !

Nos articles en rapport avec la COP21 sur : https://tmv.tmvtours.fr/?s=cop21

Rythmes scolaires : semaine de mobilisation

La Coordination des écoles appelle à plusieurs actions contre la réforme et dénonce des ratés. La mairie se défend.

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Un boycott, des manifs, une occupation. La Coordination des écoles de Tours (CIET) prévoit plusieurs actions ces prochaines semaines pour marquer son mécontentement face aux nouveaux rythmes scolaires. En écho à une action nationale d’autres collectifs de parents, une opération « classes vides » se déroule ainsi mercredi 13 novembre à Tours. Le lendemain, le CIET rejoindra trois syndicats, minoritaires dans l’Education nationale, qui ont appelé à une grève et à des manifestations dans tout le pays.
Sabrina Hamadi, représentante de la coordination à l’école Boutard, égrène les griefs. « Les enfants sont plus fatigués, il y a des problèmes d’hygiène, de logistique, avec seulement un tiers des animateurs promis », énumère-t-elle. La mère de famille met en avant des activités réduites (une ou deux) pendant la pause méridienne et une hausse des incidents (hospitalisations), sans toutefois les chiffrer. La Coordination des écoles note également un manque d’Atsem (Agent spécialisé des écoles maternelles) dans plusieurs écoles maternelles tourangelles.
Expérimentation
De son côté, la mairie martèle son mot d’ordre : l’expérimentation. Dans La Nouvelle République, Régine Charvet-Pello a déclaré tester « le dispositif sur une année, soit cinq périodes », rappelant que la forme définitive sera adoptée pour l’année scolaire 2014-2015. Le CIET s’indigne d’une telle lecture. « C’est maintenant qu’il faut agir, sinon, il ne va rien se passer », s’agace Sabrina Hamadi.
Quant aux problèmes soulevés par le collectif, Régine Charvet-Pello répond : « La sieste ? On ne note pas plus de fatigue que l’an dernier à pareille époque ». Elle a aussi déminé le point sur les études surveillées, critiquées pour leur manque d’encadrement. « 112 sont opérationnelles. Et s’il faut en ouvrir de nouvelles, la Ville répond toujours aux besoins », a-t-elle continué. Au niveau national, le Ministère a assuré que la réforme ne posait aucune difficulté dans 93,5% des 3 223 communes.