Bientôt un skatepark aménagé à Tours ? La Ville lance une enquête en ligne

La Ville de Tours lance une réflexion sur l’offre en équipements de sports de glisse sur le territoire. Les participant(e)s peuvent répondre à une enquête en ligne jusqu’au 25 février.

Ce n’est pas un secret pour les amateurs de sports de glisse du coin : Tours fait depuis des années figure de parent pauvre du côté des équipements et n’a jamais eu vraiment de skatepark digne de ce nom. Les skateboardeurs et skateboardeuses, tout comme les passionné(e)s de roller n’ont par exemple pas d’endroit couvert pour pratiquer toute l’année.

Un skatepark aménagé verra-t-il donc le jour ? La Ville de Tours a lancé une réflexion sur la question. Sur son site, elle invite « les usagers pratiquants, débutants ou confirmés » à répondre à quelques questions « portant sur la pratique du skateboard, de la trottinette, ou du roller ». [le formulaire est disponible en cliquant ICI]

« Cette enquête a pour objectif de mieux cerner les habitudes et les attentes autour de ces sports ou loisirs, et notamment sur l’usage en lien avec les skateparks. C’est une première étape dans l’association des usagers à cette thématique », précise la Ville en préambule de son formulaire.

Une enquête en ligne

Les usagers sont donc invités à répondre à une enquête en ligne, afin de mieux cerner leurs habitudes et leurs attentes. Différentes questions sont posées sur les lieux de pratique et l’offre à Tours.

Le formulaire est ouvert jusqu’au 25 février 2024. Ensuite, des ateliers participatifs devraient être proposés et des études seront menées. Fin décembre 2023, l’équipe municipale promettait le lancement du chantier en 2025. En attendant, les riders pourront se réconforter en jetant un œil aux Jeux olympiques, le skate faisant désormais partie des épreuves.

A.G. / Photo illustration : Freepik


> Enquête en ligne à retrouver ICI.

 

Dans l’ambiance des années 2000

[Spécial années 2000] Une époque marquée par moult bouleversements, où les emos se plaignaient sur Skyblog, où l’on portait une jupe sur son pantalon et où l’on pouvait enfin regarder des vidéos de chat sur Youtube. Ambiance, ambiance.

QUELLE MODE !

Jupes sur pantalon, top monobretelle ou triangle, jean taille basse, piercing au nombril apparent et string qui dépasse : les années 2000 ont vu passer un peu tout et n’importe quoi. Impossible d’oublier, également, la folie des casquettes Von Dutch (qui, soit dit en passant, coûtaient un bras), le tee-shirt Playboy, la mode des pantacourts, lunettes à verres colorés, sac baguette et jogging à velours ou une cravate pour les filles si on veut se la jouer Avril Lavigne.
La mode étant un éternel recommencement, c’est également en 2000 qu’on a vu de nouveau arriver les pantalons pattes d’eph.

ET LÀ, C’EST LE DRAME…

Les années 2000 auront enfanté deux monstres : le tatouage tribal au creux des reins et la Tecktonik. Il n’y a rien d’autre à dire, c’est suffisamment douloureux de l’écrire.

ENFANCE HEUREUSE

Souvenirs, souvenirs : les ados écoutaient de la musique sur leur MP3, écrivaient dans leur carnet Diddl, planquaient leurs dizaines de CD dans un étui, jouaient aux cartes Pokémon, avant de filer devant la trilogie du samedi sur M6 et s’enfiler des Charmed, Smallville et compagnie. La petite sœur squattait Adibou sur l’ordi alors que le petit frère redécouvrait les joies du yo-yo plus moderne et stylisé. De quoi s’occuper avant de sortir avec ses… chaussures à roulettes !

SKYBLOG (HONTEUX)

On y raconte sa vie, on s’y dévoile avant tous les autres réseaux sociaux et les « trolls » d’Internet existent déjà pour commenter vos publications et vous insulter anonymement : en 2002, Skyblog est une révolution dans les espaces de libre expression.
Près de 20 ans après, Skyblog fait maintenant office d’archives de la honte. Remontez le temps, vous aurez une chance de retrouver une photo de vous en 2004, quand vous étiez un emo à méchouille, maquillage noir et dépressif.

TECHNOLOGIE

Dans les années 2000, on achète des CD (si, si, on vous jure). Voire… des CD deux titres, car ces singles s’arrachent. On peut même les écouter sur l’ordinateur : les PC sont devenus plus puissants, l’ADSL se vulgarise et Internet est plus rapide. Le wi-fi se généralise, tout comme les cartes SD et le téléchargement illégal. En 2007, le premier iPhone arrive sur le marché et dans les salons, on s’équipe de la TNT dès 2005.

ÇA ROULE

Le skate poursuit son ascension dans les années 2000, boosté par le succès des jeux Tony Hawk Pro Sk8er. Et forcément, il faut avoir le style qui va avec : les riders portent de gros baggys avec de si grandes poches qu’on peut y cacher un pack de 12. Le caleçon doit être visible et on rajoute un teeshirt floqué d’un logo de marque de skate ; ça colle parfaitement à son sac à dos Eastpak pour aller en cours. Et aux pattes ? Les Vans, incontournables ou de gros paquebots comme les Etnies. Les filles, quant à elles, chaussent les fameuses Buffalo à flammes !

ON VA TOUS MOURIR

Oui, parce qu’à l’époque, on pensait que la fin du monde allait tous nous décimer. Loupé.

WIKIPÉDIA, SAUVE-MOI

Les collégiens et lycéens des années 2000 (et les autres aussi) ont vu Dieu arriver sur Terre le 15 janvier 2001 : c’est la naissance de… Wikipédia (bruit de foule en délire). Wiki le sauveur, Wiki le tout-puissant. Wiki le copier-coller pour nos exposés en classe.

DE MYSPACE À MSN

L’être humain va découvrir qu’il est capable de se faire des amis virtuels et de parler à des gens sans les voir. Tandis que Facebook grimpe (lire pages précédentes), Twitter fait son nid.
En face, on se connecte sur Myspace pour écouter de la musique, montrer sa trombine et discuter avec la planète entière. On se branche aussi à Tubededentifrice pour noter le physique des gens (et draguer un max). La communication changera définitivement en 2005 avec MSN et son Windows live messenger : on tchate toute la nuit avec sa bande de potes (et on les « wizz » pour les agacer), on s’envoie des photos, on branche sa cam… En 2009, plus de 330 millions d’utilisateurs sont actifs.

YOUTUBE ET DAILYMOTION

En 2005, Youtube apparaît le jour de la Saint-Valentin. Lancé par trois ex-employés de Paypal, il est un joli cadeau pour les amoureux de vidéos qui vont désormais pouvoir en poster ou en visionner gratuitement.
La première mise en ligne se fera le 23 avril, à 20 h 27, avec l’un des fondateurs, Jawed Karim, commentant sa visite au zoo de San Diego. En 2009, un milliard de vidéos sont vues chaque jour. Son pendant français, Dailymotion, souvent relégué au second plan, est également apparu en 2005. Un mois après Youtube !

 

90’s : skate, adolescence et liberté

Pour sa première réalisation, Jonah Hill signe une sympathique chronique adolescente sur fond de skate et de liberté, dans le Los Angeles des années 90.

 

Quelle madeleine de Proust, ce 90’s ! Pour son tout premier film en tant que réalisateur, Jonah Hill a choisi le thème de l’insouciance adolescente dans les années 90 sur fond de skate et de désir de liberté.

Le personnage principal, Stevie, a 13 ans. Sa mère ? Une femme douce mais surprotectrice dont il essaye d’échapper. Son grand frère ? Un jeune qui lui enfile des baffes mais qu’il admire paradoxalement. La période ? Le Los Angeles de 1995, plongé dans la vague MTV, gros baggys et compagnie.

Stevie, aussi paumé que timide, va utiliser sa planche à roulettes pour s’émanciper et rencontrer une brochette d’ados plus âgés que lui, attiré par leur quotidien fait du triptyque skate/picole/évasion.

En cela, 90’s est d’une immense justesse et fait preuve d’une authenticité sans faille. Aidé par un format 4/3 et une image dépouillée, le cinéaste offre une chronique simple et belle sur l’âge adolescent, sur ce que c’était de grandir sans les réseaux sociaux, porté par une culture skateboard aussi impudente que libératrice.

Ce récit initiatique coche les cases du cahier des charges (affirmation identitaire, premiers émois sexuels…) mais avec toujours ce qu’il faut d’intelligence et de sensibilité.
Véritable trip nostalgique sonore (la B.O est top) et visuel (la couette Tortues Ninja, les parties de Street Fighter), 90’s agit comme une douceur. Il traîne le spleen ado et les instants de joie ordinaires.

Certes, la réalisation minimaliste pourra en rebuter certains, tout comme cette fin abrupte ou ces dialogues paraissant superficiels. Mais le point de vue sur la solitude, la sincérité et le casting (quasiment que des inconnus au naturel dingue) font de 90’s un film pur et brut, où toute une génération devrait se retrouver.

Aurélien Germain

Comédie dramatique (USA). Durée : 1 h 25. De Jonah Hill. Avec : Sunny Suljic, Lucas Hedges, Na-kel Smith…
> NOTE : 4/5

Melody Boards : des longboards made in Touraine

Dans son atelier près de Chinon, Mélanie Blanchard a un passe-temps : elle réalise chaque étape de la création d’une planche de longboard, du travail du bois à l’illustration. Résultat : du bricolage, de l’esthétisme, et c’est unique.

Rendez-vous fixé dans une commune paisible, un discret bâtiment dans le fond d’un jardin, une porte bleue qui s’ouvre. Maître des lieux : Mélanie Blanchard, 24 ans, le regard amusé, vêtue d’un tee-shirt, home made. Ici, elle crée de A à Z ses planches « Melody Boards ». Une référence à Melody Nelson, « j’adore Gainsbourg », sourit-elle. Graphiste de formation, elle réalise des décors de restaurant pour une entreprise, alors Melody Boards, c’est surtout pour le plaisir. Retour dans le passé : deux ans plus tôt, Mélanie revient de Paris. Elle souhaite retrouver le calme de sa région d’origine. Une envie de faire du longboard lui prend mais elle n’en a pas sous la main. À quoi bon, elle va le confectionner elle-même.

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Un bel hommage rendu à David Bowie.

Quasiment profane en menuiserie, elle se lance : « J’ai récupéré du bois dans l’atelier de mon père menuisier. » Installée dans l’abri de jardin de sa mère, un coup de ponceuse, de scie sauteuse « et basta », sa première planche a « l’épaisseur d’un steak » mais elle tient la route. Depuis, cette dernière a jauni et demeure dans le fond d’un placard. Mélanie a trouvé un nouveau lieu de création, un petit bâtiment dans son jardin qu’elle a réaménagé entièrement. Et ses techniques de fabrication, elles, ont progressé. Ses cheveux châtain attachés, le visage concentré, son geste est devenu expert et il lui faut désormais trois jours pour finaliser une pièce. « J’ai beaucoup lu de conseils sur les sites, j’ai également beaucoup testé, tels ou tels matériaux, telles ou telles colles. »

Les trois quarts du travail consistent à poncer le bois.
Les trois quarts du travail consistent à poncer le bois.

Au royaume de la bricole, pour sceller ses plis de bois – il en faut entre sept et neuf en fonction des boards – Mélanie utilise une presse conçue par elle-même. Pour donner au bois sa forme, plutôt qu’utiliser un moule en béton qui prendrait trop de place dans son atelier exigu, elle creuse l’intérieur de blocs de polystyrène. On y voit que du feu, le résultat est similaire. Quant au revêtement grip transparent, indispensable pour bien accrocher au longboard, elle a « passé des semaines à chercher le bon matériau ». Mélanie a même testé le verre pilé, avant de trouver l’idéal.
Pour s’améliorer, elle demande également à ses amis rideurs d’essayer ses planches et de lui dire ce qu’ils en pensent. « Je fais des prototypes ; en ce moment, je travaille sur une nouvelle board de descente. » Elle ajoute : « Je suis libre de faire le design que je souhaite, après je respecte les modèles d’usage. Mais j’ai déjà vu des gars créer un skate avec un écran LCD ! Donc, tout est possible. »

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Il y en a pour tous les goûts.

Suspendues au mur de gauche, des planches en érable canadien, en bambou, en chêne massif. « J’ai une préférence pour le travail du chêne, complexe et dont le rendu est très joli avec sa couleur sombre et ses nombreux noeuds. » L’esthétisme justement, c’est tout ce qui fait l’originalité de ses créations. Ancienne étudiante à l’école Brassart de Tours, elle combine son goût pour la bricole avec son appétence pour le dessin. Peinture en hommage à David Bowie, Indien à la tête de mort, hibou avec motifs floraux. Le trait de Mélanie est précis et s’apparente sous de nombreux angles à celui d’un tatoueur. Pour illustrer, Mélanie travaille au posca, au feutre, au stylo bic et à l’acrylique.

Elle réalise également des dessins sur commande. « Les clients me disent ce qu’ils attendent et j’y ajoute ma touche personnelle. » Alors qu’elle a désormais le luxe de pouvoir choisir entre une multitude de planches pour ses promenades, Mélanie conclut, tout sourire : « Si je pouvais en vivre, ça serait formidable. »

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Les planches sont disponibles avec ou sans roues.

>> WWW.MELODYBOARDS.COM

Nitro Circus : cascades et têtes brûlées

C’est une première dans la région : le Nitro Circus – événement mondial de sports extrêmes – débarque à Tours, le 9 juillet. Méconnu dans notre pays, on fait le point sur ce show très très chaud.

Pirouetteuh, cacahuèteuh…

LE NITRO CIRCUS, C’EST QUOI ?

Un rassemblement des plus grandes stars des sports extrêmes de la planète. Bref, THE rendez-vous incontournable pour voir les big boss du FMX (le freestyle motocross, lire ci-contre), du BMX ou encore du skate. Le but est d’enquiller les records, les figures incroyables et les cascades démentes pendant un show de plus de deux heures.

LA FOIRE AUX RECORDS

Le Nitro Circus, c’est un peu l’endroit où l’on donne un grand coup de tête au Guinness Book à force d’exploser les records du monde. En mai dernier, par exemple, Travis Pastrana s’est fendu en Australie d’un Superman double kickflip. Un terme qui ne vous dit probablement rien. Mais imaginez faire un double salto arrière en motocross, tout en tenant uniquement le guidon, le corps parallèle à la moto en imitant la pose du super-héros. Tout de suite, ça calme. En 2014, c’était un autre record : celui du premier backflip à 4 sur une moto ! Sinon, il y a aussi Aaron ‘’Wheelz’’ Fotheringham, vedette de l’handisport extrême. À 18 ans, il a été le premier (le seul ?) à réussir un double salto-arrière en… fauteuil roulant.

I believe I caaan fly

D’OÙ ÇA VIENT ?

C’est Travis Pastrana et ses amis qui ont lancé le Nitro. Mister Pastrana, c’est un des pilliers du motocross freestyle. Le genre de fou furieux qui arrive faire un double backflip (deux saltos arrière) avec sa bécane. Bref, un champion renommé et multi-récompensé qui a d’abord conçu le Nitro Circus comme une émission télé, di¦usée au départ sur Fuel TV puis sur MTV, entre 2006 et 2009. Les casse-cous les plus extrêmes s’y succédaient et les audiences ont tout explosé. L’occasion était trop belle : il fallait transposer cette expérience filmée en réalité. Devant un public. Remplissant les stades et les arenas tout autour de la planète.

TROIS MOMENTS FORTS

Le premier, c’est le Nitro Bomb. En gros, chaque participant (appelez-les « riders » pour ne pas paraître trop à l’ouest) sautera en même temps. Le second, c’est le FMX train, où les riders vont se suivre les uns derrière les autres pour rentrer une figure assez fofolle sur la rampe. Le troisième, c’est le Gigant-a-Ramp : une rampe de 10 mètres de haut, où les têtes brûlées se lanceront avec des… baignoires, des chaises longues, des trottinettes ou même des tricycles et des voitures Barbie.

♦ INFOS PRATIQUES

> Nitro Circus, le samedi 9 juillet, au Parc des expositions. Début du show à 19 h.
Ouverture des portes à 17 h 30.
> Tarifs : de 33 à 99 €.
> Infos et résas auprès d’AZ Prod (02 47 31 15 33 ou az-prod.fr), et autres points de vente habituels.

 

>>>>> POUR LIRE L’INTERVIEW DU FRANÇAIS REMI BIZOUARD, PRÉSENT AU NITRO, C’EST PAR ICI ! <<<<<<<<

La ville comme terrain de sport

Le Parkour est l’une des disciplines les plus connues : retour sur des sports de rue, où seules l’inventivité et la créativité comptent. Ah, et le mobilier urbain !

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La France avait découvert cela avec le film Yamakasi. C’était en 2001. Plus de deux millions de personnes se sont précipitées dans les salles. Le film d’Ariel Zeitoun suivait une bande de jeunes banlieusards, hyperactifs et surdoués dans leur discipline : l’art du déplacement. Escaladant les immeubles, sautant de toit en toit…
Maintenant, on appelle ça le Parkour. Une discipline qui vivotait toutefois incognito dès 1998, avec les Français David Belle et Sébastien Foucan. Désormais, le phénomène compte des milliers d’adeptes. Les sports dits urbains fleurissent. Tous appartiennent aux cultures urbaines, « développées suite à l’arrivée du hip-hop aux États-Unis, dans les années 1980. Adaptation et créativité sont les mots-clefs », comme le rappelle la Toulousaine Marianne Bel-Auricombe, spécialiste du sujet. « L’idée, c’est de s’adapter à la ville, tout en se la réappropriant. De façon un peu barbare, c’est ce que l’on appelle la flexibilité cognitive. » À tmv, les mots barbares, on va les oublier. Et simplement mettre un coup de projecteur sur ces pratiques, sur ces disciplines. Un zoom sur de véritables athlètes qui prouvent qu’on n’a pas forcément besoin d’une salle de sport : le mobilier urbain suffit.

 

>>> Retrouvez ICI le portrait de Charles Brunet, adepte du Parkour à Tours <<<

 

Le saviez-vous ?

> Les sports urbains sont souvent des marques commerciales.

doss> Sculpter son corps en plein air, tout en s’éclatant et en se distrayant : non, ce n’est pas du parkour, mais les Body Art athlètes de rue. Vous les avez peut-être vus dans l’émission La France a un incroyable talent, sur M6 (ils étaient en finale). Ce body art, c’est « la combinaison de mouvements de musculation rythmés et l’utilisation des éléments de rue (…) : un art à part entière », comme le définit le site officiel de l’asso athletesderue.com

> Imaginez une longboard. Imaginez un type qui fait le poirier dessus. Ça s’appelle un handstand et c’est une figure assez difficile à tenir. Pas pour Sam Tartamella visiblement : en 1996, âgé de 41 ans, ce skateboarder a tenu sur une distance de 687,33 mètres ! Il a obtenu le record du monde du plus long handstand.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Gb1JfP1CAx8[/youtube]

> Imaginez un skateboard. Imaginez un type dessus qui saute avec (non, non, on ne se répète pas). Ça s’appelle un ollie, la figure de base en planche à roulette. Bernd Tratting, un Autrichien, a voulu pousser un peu plus loin. Enfin… plus haut. En 2013, il a pété les records : au sol, il a réussi à sauter en skate au-dessus d’une barre de 115,2 cm.

> Yamakasi est un mot d’origine zaïroise qui signifie, en Lingala, « esprit fort, corps fort et homme fort ».

> David Belle, pionnier du parkour qui a consacré sa vie au développement de cette discipline, a tourné dans le film Banlieue 13. Mais il a aussi fait des vidéos promos pour Tina Turner, IAM, ainsi que des pubs pour la BBC, Nissan et Nike.

> L’utilisation détournée du mobilier urbain n’est pas illégale. À condition qu’elle respecte les principes de base : pas de dégradations, ni de mise en danger d’autrui, etc.

Le sport urbain se tape l’affiche : télé, ciné…

DOSS_HOMMEARAIGNEELa légende de l’homme araignée
Non, on ne vous parle pas de Spiderman (qui somme toute aurait toute sa place ici, parce que respect quoi !). Dans ce DVD consacré à Alain Robert, on le découvre pratiquant son loisir préféré. Quand il s’ennuie, le Français grimpe sur des immeubles. Sans baudrier. Sans cordes. Sans rien, en fait. Rassurez-vous : il n’est pas (encore) tombé.

Yamakasi DOSS_yamakasi
C’est un peu le film qui a tout déclenché, en tout cas en France. Ce long-métrage français d’Ariel Zeitoun, sorti en 2001, suit sept jeunes pratiquant l’art du déplacement. En gros, un petit les imite, tombe, doit se faire opérer, y’a pas d’argent, les Yamakasi vont en trouver, et même qu’ils vont escalader des murs pour ça. On a la cassette à la maison, si ça vous dit.

DOSS_GENERATIONYAMAKASIGénération Yamakasi
Le film Yamakasi a tellement cartonné que le Parkour est devenu un vrai phénomène de société. Du coup, un docu a été consacré à ces types qui ne tiennent pas en place. Mark Daniels y raconte avant tout l’histoire de certains fondateurs des Yamakasi, et le pourquoi du comment ils s’épanouissent dans cette pratique en béton (mouahah.)

Casino RoyaleDOSS_casino royale
Dans une scène de ce James Bond, ce beau gosse de 007 poursuit un méchant dur à suivre, tant il multiplie les sauts, entrechats et autres acrobaties propres aux pratiquants de parkour. Et même si Daniel Craig est vachement moins doué que le terroriste, il finit quand même par l’attraper. Évidemment, hein.

DOSS_frank medranoFrank Medrano
Tapez Frank Medrano, sur Google. N’ayez pas peur, ce ne sont que des muscles. On peut trouver ça too much (nannnn, vraiment ?), n’empêche que le type est la légende vivante du street workout : 3,2 millions de personnes le suivent sur sa page Facebook.

Catwoman DOSS_Catwoman
En fait, on soupçonne les Yamakasi d’avoir voulu copier Catwoman, la sensualité en moins. La fille, quand même, elle grimpe les murs tel un félin, limite à la verticale, et sans suer en plus. Y’a pas à dire, Batman il fait gros lourdaud à côté.

DOSS_tracersTracers
Ce film sorti fait la part belle au parkour. On vous fait le résumé : Cam tombe amoureux de Nikki, membre d’un gang qui utilise le parkour pour mener ses activités illégales. Mais Cam est un gentil, au fond, et lorsqu’il se laisse entraîner dans l’histoire, ça va sentir mauvais pour lui.

New Girl DOSS_new girl
Dans une scène de la très bonne série américaine New Girl, le fantasque Schmidt se prend pour un parkourman de l’extrême. Dans son salon (déjà, là, il y a un problème dans le choix du lieu), Schmidt nous fait une glorieuse démonstration avant de conclure par « Parkour !! ». So funny !

DOSS_Dogtown and Z-boysDogtown and Z-boys
Difficile de parler de sports urbains sans évoquer le skate-board. Ce docu américain de Stacy Peralta revient sur les Zéphyrs Boys, des jeunes du quartier pauvre de Venice en Californie, qui ont d’abord commencé à squatter les piscines vides pour y skater tranquille avant d’investir la ville.

 

Les autres pratiques à tester

Outre le parkour, il existe une multitude de sports que l’on peut pratiquer en bas de chez soi. Il suffit d’un peu d’imagination et la ville se transforme en immense terrain de jeu. Tour d’horizon de ces sports urbains encore méconnus.


La Slackline : une sangle, deux ancrages et go !

La slackline ou slack se pratique en milieu naturel ou urbain. Le principe ? Sur une sangle — appelée slackline — tendue entre deux ancrages (tels que des arbres, des poteaux, points d’ancrage d’escalade…) le slackeur progresse en équilibre (sans chuter si possible). La discipline de la slackline se divise en plusieurs branches : la longline (longue distance), jumpline (les pratiquants font des figures aériennes), la blindline (les yeux bandés) ou encore la highline (généralement entre deux falaises). À vous de laisser libre cours à votre imagination.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=-DMUwDGMD18[/youtube]

Le Street Workout : la muscu en plein air
À mi-chemin entre la gymnastique suédoise et la musculation, le street workout mélange des figures de force, de souplesse et d’équilibre. La discipline se pratique en plein air. Dans les parcs, les jardins, selon leur inspiration ses adeptes utilisent barres, mobiliers urbains et les infrastructures spécialement dédiées au Street Workout. Ces dernières années, le sport a gagné en popularité et séduit de plus en plus de sportifs.

Le speedminton : trois sports en un
Le Speedminton vous connaissez ? C’est un mix de trois sports majeurs : tennis, badminton et squash. Il peut se pratiquer sur tous les terrains, même les plus inattendus. Toits d’immeubles, piscine vide, en haute montagne et même de nuit, le speedminton n’impose pas de limites à l’inventivité de ses pratiquants. Côté matériel, pas besoin de filet. Il suffit d’une raquette et d’un volant (plus lourd que celui utilisé pour le badminton) et la partie peut commencer.

L’urban trail : la course dénaturée
Urban et trail, par définition ces deux termes sont contradictoires. Le trail est une course à pied qui se pratique en milieu naturel, loin des paysages gris et bétonnés des grandes agglomérations. Mais certains audacieux ont tenté le pari d’organiser des trails en ville avec les moyens du bord pour apporter de la difficulté. Et ça marche ! En témoigne, le succès de l’Urban trail de Lyon qui est actuellement le plus en vogue en France.

Sports extrêmes : têtes brûlées

Saint-Avertin accueille le 6e Riding Park, festival de skate et de BMX. Mettez vos genouillères, tmv vous emmène faire un tour (à toute vitesse)…

SPORT MAG_SKATE
SKATE
Les + : la multitude de figures (les « tricks ») vu que le skate se pratique sur des rampes dans les skateparks ou dans la rue (le street), en utilisant l’environnement urbain : rampes d’escaliers, murets, etc.
Les – : impossible sous la pluie ! L’eau abime l’adhérence du grip (le « dessus » du skate). Qui dit « skate mouillé » dit « les figures, vous oubliez ».
La figure à connaître : le flip. C’est la base. Il s’agit de sauter et faire vriller sa planche autour de son axe… et bien entendu, retomber sur son skate !
La star : le pionnier Tony Hawk, 50 figures inventées et un jeu vidéo à son nom. Le premier de l’histoire à réussir un 900° (deux tours et demi en l’air).
Blessures : elles font bien mal : entorses de la cheville, du poignet, chutes sur le coccyx et sur les parties intimes (sur un rail, par exemple).
BMX
Les + : la vitesse, ou la possibilité de poser le pied à terre quand ça part en vrille. Et votre vélo peut servir de moyen de transport !
Les – : le prix. Comptez 400 € minimum pour un vélo de qualité.
La figure à connaître : le bunny hop 180°, qui consiste à basculer son corps en arrière, en tirant sur le guidon, pour soulever son BMX. Et en même temps effectuer un demi-tour (vous vous retrouvez donc à rouler en arrière).
La star : Matt Hoffman, l’un des meilleurs pratiquants de rampe au monde. Il a réussi, en 2002, une figure inédite, le no-handed 900 : un 900°… sans les mains.
Blessures : les tibias peuvent souffrir. Et un vélo qui vous écrase, c’est aussi tout de suite plus douloureux.
ROLLER
Les + : les différents styles, que ce soient le street-roller (utiliser le matériel urbain), la rampe (acrobatique), ou bien le hockey de rue, la course et simplement pour se promener.
Les – : le freinage, pas forcément évident au début.
La figure à connaître : le frontside. Le slide (quand on glisse sur une barre de fer) le plus basique, où les rollers atterrissent sur une barre, jambes écartées, entre les roues centrales.
La star : Taïg Khris, champion du monde. À son actif ? Un double backflip (double rotation arrière) et un record en 2010, où il s’est élancé du premier étage de la Tour Eiffel !
Blessures : le genou va encaisser. Et comme le slide est aussi de la partie, les vôtres (de parties !) vont connaître quelques frayeurs…
 
C’EST QUOI LE RIDING PARK ?
SPORT_MAG_BVUne manifestation autour des sports de glisse urbaine, organisée par l’association KoMAVan, en partenariat avec la mairie de Saint-Avertin. Au programme, cette année ? Un contest de skate et de BMX, avec qualifications le samedi et finale puis récompenses le dimanche. Tout ça au skatepark de la Bellerie, à Saint- Avertin.
C’EST QUAND ?
Tout le week-end, du vendredi 31 mai au dimanche 3 juin. À noter que le vendredi, de 18 h 30 à 20 h 30, est organisée une ronde roller en circuit fermé dans les rues de Saint-Avertin. Le samedi, côté horaires, c’est de 11 h (pour les inscriptions) à minuit. Et le dimanche, de 14 h à 18 h 30. Bien entendu, c’est gratuit.
ET CÔTÉ ANIMATIONS ?
Vous pourrez vous initier au roller, skate, BMX, trial VTT ou monocycle, trampoline, finger skate ou encore au graff… Des nouveautés sont prévues : initiations à la slack (marcher sur une corde tendue entre deux arbres), au hip-hop et à la capoeira (avec des démonstrations), ou encore du skimboard.
DE LA MUSIQUE ?
Qui dit sport de glisse, dit musique. Pour cette sixième édition, deux concerts auront lieu le samedi, de 19 h 30 à 22 h, avec DJ Reggae et Hustle & Bustle.
Aurélien Germain