Festival Imag’In : 5 (ou 6) raisons d’y aller !

La 7e édition du festival Imag’In a lieu les 11 et 12 septembre, place Saint Paul. Il y a mille raisons d’y aller, mais nous, nous en avons choisi cinq.

01. Le programme est varié, sans barrière. Imag’IN met en avant de nombreuses pratiques artistiques et culturelles actuelles. La pluridisciplinarité et l’éclectisme, ils connaissent. Le mélange de ces disciplines se concrétisera notamment avec Lio et Renar : « Ce sont des artistes énormes. Ils vont peindre en live, pendant les concerts ! » se réjouit Pepiang Toufdy, le créateur du festival.

02. Le festival aime sa planète. Sur place, on trie ses déchets. Exemple : le petit pot de glace ici, l’emballage du gâteau là (c’est bon, vous l’avez fait tout l’été !). Il y aura aussi des gobelets consignés : on le garde en souvenir ou on le redonne. En plus, le festival est très accessible en tram, bus et en vélo.

03. Les battle de hip-hop ! Deux danseurs s’affrontent face à face. Désigné par le jury, le gagnant reste sur place et se mesure à un nouveau danseur, tandis que le perdant va faire la queue pour retenter sa chance. Vendredi à 18 h, 16 danseurs s’affronteront. Le lendemain dès 17 h, les enfants auront eux aussi leur battle !

04. La danse version Bolly. Samedi, les danseuses de Bolly Woodintours nous feront découvrir une danse toujours peu connue en France. Le voyage s’annonce coloré, joyeux et entraînant grâce aux différentes richesses empruntées aux danses traditionnelles, folkloriques et modernes, orientales et occidentales.

05. Et en plus c’est gratuit ! Quoi ? Vous avez dépensé tous vos sous cet été en achetant des glaces ? Mais vous avez quand même très envie d’aller voir une expo peinture, un film, des battle de hip-hop, de la danse et des concerts ? Eh bien vous tombez à pic, le festival est entièrement gratuit. (Comme quoi, il ne faut jamais se priver de glace.)

La raison bonus
Cette année, sur le site du festival, il y aura en plus un village associatif. En ces temps de rentrée, c’est l’occasion rêvée de rencontrer des assos en tout genre (artistiques, sportives…) pour organiser vos petites activités de l’année !

Anais Andos

PROGRAMME

RENAR ET LIO
Grâce à ses pinceaux usés et une lame de cutter, les portraits de Renar sont très proches d’un réalisme photographique saisissant. Quant à Lio, ses « visages art en ciel » plein de couleurs ne vous laisseront pas indifférents.


CHILL BUMP
// HIP-HOP
Tête d’affiche du festival, Chill Bump est un duo tourangeau qui a su s’imposer dans les terres du rap grâce à un style décalé qui n’hésite pas à bousculer les codes. (En bonus, on vous propose une interview des zigotos en train de jouer au babyfoot !)

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=kWXAYDQ_K7k[/youtube]

KAD’KRIZZ // HIP-HOP ALTERNATIF
Sur scène, Kad’Krizz est accompagné d’un guitariste et d’un percussionniste. Dans son premier projet « à la surface », il nous dévoile un hip-hop épuré et mature.

PEDRO KOUYATÉ // MUSIQUE DU MONDE
Pedro Kouyaté est originaire du Mali. Lorsqu’il fait vibrer sa voix grave et profonde, on entend l’Afrique et la liberté ; on se laisse emporter.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=wBf1ALgn0CU[/youtube]

SIKAA SIDI // URBAN POP
Cette jeune chanteuse de 23 ans n’a pas fini de vous inspirer. Auteure, compositrice et interprète, elle offre à nos oreilles un univers métissé, le sien.

TOBASSI // GROOVE FUSION
Jeune groupe tourangeau composé de 6 musiciens aux influences variées, Tobassi laisse libre cours aux compositions originales de chacun de ses membres. Attention, ça groove.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=xgsUUgGmhr8[/youtube]

INFOS PRATIQUES
Email : prodcite@yahoo.fr
Facebook : Festival Imag’IN / Tours www.prod-cite.fr

Quand y en a plus, y en a encore …

Chill Bump : l’interview babyfoot

#Aucard Le duo de rappeurs tourangeaux Chill Bump cartonne, on a voulu voir s’ils étaient aussi bons au babyfoot… Réponse en vidéo!

Photo4-BenoitDogniez

On a perturbé les Chill Bump en pleine partie de babyfoot pour leur poser quelques questions…

 

 

Résultat ? Victoire pas bancale de Bankal (ok, elle était facile celle-là…)

 

Découvrez Chill Bump en musique :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=5Sz0Jwf9MIk[/youtube]

Steve Coleman, Chill Bump & Pierre Mottron

Doc Pilot voyage à Tours, de scène en expo, il observe la culture locale. Chronique

Chill Bump au Temps Machine
Chill Bump au Temps Machine

Steve Coleman au Théâtre Olympia
Nous restait en mémoire cette prestation folle vécue au Vinci il y a près de 20 ans. Ce concert marathon avec un seul morceau de plus de 2 heures ! la force, l’innovation et le charisme de ce jeune saxophoniste new-yorkais tombé du ciel pour bousculer les habitudes et nous souffler fort et dru dans les oreilles la vitalité du jazz, son état d’être tout sauf une langue morte… Concert sold out au Théâtre Olympia (à méditer chers amis tourneurs et organisateurs), un public de passionnés à l’écoute précise et avide du plaisir induit, de l’attente, de la joie et de l’envie. Certes l’artiste s’est assagi mais la technique est époustouflante, pour lui comme pour les trois musiciens d’exception présents à ses côtés, dont une sorte de Dr Doolittle à la trompette en parfaite osmose avec le patron. Aux drums, Sean Rickman, multi-instrumentiste et producteur de renom, une sorte de miracle de la génétique alliant l’intelligence de l’accompagnement à la beauté du diable, un style insolite mélange de toutes les frappes ethniques dans un contexte finalement classique. Peut-être le véritable leader du quartet à la scène tant il emmène le truc, permet au boss de naviguer entre les gammes et les opportunités mélodiques, appuyé sans forcer par un bassiste au service de mantras obsédantes. On plane nerveux comme à l’écoute de la techno.
Exposition Charlie Boquet à L’Annexe à Saint-Avertin
J’aime le bestiaire métallique de Charlie Boquet, sa capacité à refaire la nature en exacerbant ses lignes principales, le fouet du serpent, le flottement massif du requin, la dangerosité de l’animal pour l’homme, mais aussi le rêve de bousculer la normalité en bousculant la physique au profit de situations inédites. Maître en ferronnerie d’art, il possède les capacités techniques pour exprimer sans limite ses concepts les plus fous. La pierre, le verre, le fer et dans l’esprit le feu ; l’artiste nous interroge, nous fascine et nous propulse vers l’explosion cathartique de nos rêves les plus fous. A sa manière. Psychédélique.
Nivek & Chill Bump au Temps Machine
Grande salle pleine à craquer, concert sold out avec un public très jeune et enflammé venu pour faire la fête, danser, gueuler, bouger et boire de la bière sur du bon son livré clefs en main pour sa génération. Nivek épaulé par deux Dj’s dont le fameux Phantom toujours aussi impressionnant (la première fois où je l’ai vu sur scène c’était avec Noda… à la MJC de Joué donc à la même place), Nivek disais-je, porte un message et l’amène à la scène tel un boxeur au ring, tel un tribun révolutionnaire à la tribune d’une assemblée populaire. Acteur il l’est, perfectionniste je le suppose tant le set est huilé, efficace dans son propos et impressionant quand finalement il s’affiche seul avec la voix pour un poème urbain aux accents accusateurs. L’arrivée de Janski Beeat déguisé en chat d’Alice sur la fin du set, dilue et c’est bien, un trop plein de pessimisme accusatoire pouvant devenir pesant de par son évidence… Grande fiesta avec Chill Bump véritablement connu et reconnu par la jeune génération pour un groupe phare de son époque ; il faut dire l’implacable séduction du concept tant dans la réalisation et l’interprétation des titres, la scénographie théâtrale propre à captiver l’auditeur (même un vieux comme moi), tout simplement le charisme optimisé de deux artistes dont on ne doute pas d’avoir « beaucoup travaillé pour en arriver là ». Mon écoute et ma vision du spectacle est certes analytique et donc entâchée d’une retenue absente d’un public qui lui, ce soir-là, se donne à fond dans le plaisir et la joie sans se poser de question. Et c’est bien, et c’est ça la musique live : un groupe capable de toucher le corps et le cœur sans intellectualiser le plaisir induit. Ces deux là sont des maîtres en la fonction.
Pierre Mottron en Arcades Institute
Instant magique, instant de grâce en Arcades Institute avec le concert en solo de Pierre Mottron le surdoué de l’émotion distillée en notes et sons, en textes et en voix. L’artiste est unique, le privilège d’ainsi côtoyer son art comme à la maison, évident. Le lieu millénaire où les portables ne passent pas l’écrin parfait pour une écoute optimale. Le public en a conscience et nous sommes à la messe, à la dégustation ; nous savons déjà que dans dix ans nous en reparlerons de ce concert unique, fondateur, avant que Pierre ne parte vers des scènes importantes dans des salles remplies de spectateurs à séduire. Séduits nous le sommes, sans effort, avides d’en entendre encore et encore : ce type a du génie, la séduction de son art est à la fois diabolique et angélique.
Art Vidéo 3 à La Chapelle Sainte Anne
Les expositions nocturnes, j’adore. Arriver vers 23h à la Chapelle Sainte Anne c’est une récréation. S’installer au centre du monde dans le concept de Georges Paumier avant de rencontrer un visage dans les nuages flottant dans le ciel de Didier Laget, puis entrer dans la vie d’Héléna Fin, si juste, si humaine avant d’errer au sous-sol dans des univers disparates et déroutants. L’horaire nocturne privilégie une autre perception des œuvres, un plaisir inédit, la flânerie aussi au filtre du flottement noctambule. On accumule des images et des sensations et l’on se doute bien qu’elles serviront de matière à rêver quand l’heure sera venue de s’endormir enfin, vers le matin.
 

Chill Bump : le hip-hop de demain

Nous les avions découverts en 2012, aujourd’hui Chill Bump explose hors des frontières tourangelles avec leur son hip-hop à la cool.

Photo Chill Bump
Photo Chill Bump

Faire du rap old school sans renier la Touraine ? Chill Bump l’a fait. En plus, leur musique est super-classe. Les deux musiciens sont des amis de longue date. Pour la petite histoire : les grands-mères de Miscellaneous (au micro) et Bankal (à la MPC) étaient voisines. Leurs mamans se connaissaient déjà avant qu’ils se mettent à rapper ensemble pour la première fois au collège, à Amboise. Après s’être forgés séparément une expérience dans le scratch et le rap, les deux compères se sont recroisés pendant une soirée à Tours. Déclic, Chill Bump est né. Le clip de leur premier morceau Lost in the sound (tourné rue Colbert !) est sorti en novembre 2012 et a déjà été vu plus de 97 000 fois sur le net.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=7l48bfQuJeE&feature=share&list=UUf1hLNtj8g5T95N7IJ70GLw[/youtube]
Aujourd’hui, ils ont enregistré 4 EP. Ils nous confiaient à l’époque vouloir posséder un set avant de se lancer dans les lives. Malins, ils ont donné envie à des milliers de fans avant de se montrer en public. En 2013, le bulldozer Chill Bump est lancé. Le Potager électronique, Le Temps Machine, le Molodoï à Strasbourg ou encore le Chato’do à Blois : ces deux compères du beat n’ont pas perdu de temps et enchaînent les concerts.
Nous en avions parlé ici, en 2012. Pour nous, ils allaient changer le milieu hip-hop local. En 2013, vous pouvez les entendre sur radio Nova et sur même sur France Inter. Leur truc ? Un hip-hop old school que même les novices adorent.
Un exemple ? Leur dernier clip tourné dans une école à Montlouis. Comme quoi, on peut être stylé et habiter en Touraine…
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=PlBTqsWJyas&feature=share&list=UUf1hLNtj8g5T95N7IJ70GLw[/youtube]
Donc si vous voulez écouter ou connaître leurs dates de concert, vous avez leur site officiel, leur bandcamp pour télécharger leurs albums et leur Facebook pour être copain-copain avec eux.
 

Ces jeunes qui vont changer Tours

Ils n’ont pas trente ans, ils s’engagent, ils ont des idées et ils sont passionnés. Portrait de huit jeunes tourangeaux en devenir.

Ces huit-là n’ont pas trente ans mais ils ont des idées et ils sont passionnés, alors ils s’engagent. Portrait de ces Tourangeaux en devenir.


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Julien Dargaisse, 26 ans : Entrepreneur 2.0

Julien Dargaisse (Photo tmv)

Il pourrait bien être le Steve Jobs de demain. C’est exagéré ? En tout cas, il a le profil : souriant, commercial, intelligent et dévoué à 100% à sa jeune entreprise web et à ses projets de développer l’économie numérique à Tours. Julien a lancé BuzzleMe courant avril, un nouveau réseau social, et, aujourd’hui, il commence à faire sérieusement parler de lui pour son projet de cantine numérique. Kesako? Très populaire aux États-Unis, une « cantine » c’est un lieu convivial où chacun peut travailler en louant le droit d’accès à l’espace pour la journée. Le but étant de rassembler des personnes avec des compétences différentes pour qu’elles se parlent, échangent, créent des projets ou simplement travaillent dans un cadre « détente », un peu à la manière de Google. Pour Julien, « il fait bon vivre à Tours et c’est tout près de Paris : c’est une ville parfaite pour installer sa start-up ». Tours, future Silicon Valley à la française, il y croit. Il a même posé la première pierre.

Rémi, 25 ans et Isadora, 24 ans : Flatteurs de papilles

Two Be Café (Photo tmv)

Un bar à desserts ? Qu’est-ce que c’est que ça? C’est l’idée un peu folle de Rémi et Isadora. Dans la ville qui a fait classer le repas gastronomique au patrimoine mondial de l’Unesco, cité du bon goût et de la tradition, ils ont décidé de ne proposer qu’une partie de repas à leurs clients, juste la fin : le dessert et le café. Et, comme la jeunesse ne manque pas d’audace, ils louent leurs murs à l’Institut du goût, juste derrière le Vinci, pierre taillée et poutres apparentes au menu. Au Two Be Café, on s’installe sur leurs belles chaises ou dans leurs larges canapés, on choisit son café ou son thé, son dessert (gastronomique ou plus simple), on feuillette tmv, on bavarde et on reste autant que l’on veut. C’est bizarre, mais ça marche…

Lucie Brisson, 25 ans : Chercheuse (qui le vaut bien)

Lucie Brisson (Photo tmv)

Elle ne voit pas bien ce qu’elle aurait pu faire d’autre, Lucie… Poser des hypothèses, aller « à la paillasse » (comme elle dit), mettre des trucs tout petits dans des tubes pour voir si elle avait raison, secouer le tout, attendre, resecouer, analyser, c’est toute sa vie. C’est de la bio, c’est de la recherche fondamentale. Et ça sert, en gros, à savoir comment les métastases du cancer se forment dans l’organisme. C’est là-dessus qu’elle travaille pour le moment, Lucie. Sur le cancer du sein, en particulier. Elle ne sait pas trop si tout cela trouvera une traduction concrète un jour, mais comme L’Oréal vient de lui attribuer sa prestigieuse bourse, on peut se dire que ses recherches ne doivent pas être complètement inutiles… Et elle, pas totalement dénuée de talent…

Pépiang Toufdy, 24 ans : Agitateur de culture urbaine

Pepiang Toufdy (Photo tmv)

Son truc, c’est d’amener la culture aux jeunes qui souvent n’y ont pas accès. Brillant, motivé et plein de projets, Pepiang fédère autour de lui et grâce à son association, Prod’cité, beaucoup de ses copains du Sanitas et pas mal de jeunes du quartier. Musicien tchadien, il est arrivé en France pour jouer avec son groupe Pyramide. Puis, il s’est installé au Sanitas, donc. Il s’est alors procuré une caméra, a tourné son premier film et gagné, en 2008, le concours Envie d’agir. Depuis, Pepiang Toufdy ne s’arrête plus. Il aide les groupes locaux à trouver des dates, met à disposition un local de répétition et a monté le festival Imag’in. Mais surtout, il continue son travail de réalisateur et vient de tourner un nouveau film qui raconte l’esclavage moderne d’une jeune tchadienne installée en France. Pepiang bouillonne, tourbillonne et entraîne avec lui une bonne partie de la jeunesse tourangelle.

Chill Bump, 28 ans : Groupe de hip-hop discret et hype

Chill Bump (Photo dr)

Faire du rap old school sans renier la Touraine ? Chill Bump l’a fait. En plus, c’est super-classe. Amis de longue date, les grands-mères de Miscellaneous (à droite sur la photo) et Bankal étaient voisines. Leurs mamans se connaissaient déjà avant qu’ils se mettent à rapper ensemble pour la première fois au collège, à Amboise. Après s’être forgés séparément une expérience dans le scratch et le rap, les deux compères se sont recroisés pendant une soirée à Tours. Déclic, Chill Bump est né. Le clip de leur premier morceau Lost in the sound (tourné rue Colbert !) est sorti en novembre dernier et a déjà été vu plus de 20 000 fois sur le net. Aujourd’hui, ils accumulent les compositions pour pouvoir commencer à faire des concerts d’ici cet été. Et si 2012 était placée sous le signe du hip-hop de Chill Bump plutôt que celui de la fin du monde ?

Marie Keruhel, 30 ans : Militante du naturel

Marie Keruhel (Photo tmv)

Petite, elle voulait sauver le monde, donner de quoi manger à toute la Terre. Aujourd’hui, elle tente de réintroduire la nature à Tours. Si déjà, elle arrive à faire changer les mentalités et les pratiques alimentaires des citadins, elle aura gagné. Créée l’année dernière, son association Biodivercity installe des ruches et des jardins partagés à Tours et dans l’agglomération. L’idée, c’est que les urbains se réapproprient la terre pour qu’ils accordent plus attention à ce qu’ils mangent. Marie et son association se développent jardin par jardin, ruche par ruche. En 2012, tous ses projets devraient se concrétiser. Elle en a d’ailleurs plusieurs à mettre en place pour Val Touraine Habitat, le bailleur social local.

Tiffany Descormiers, 18 ans : Reine de l’évasion

Tiffany Descormiers (Photo tmv)

On ne part pas tous avec les mêmes chances dans la vie. Elle le sait bien, Tiffany. Familles explosées, parcours scolaires en morceau… Elle sait bien d’où viennent les détenus de la maison d’arrêt. Depuis un moment déjà, avec l’association Genepi, elle donne des cours d’alphabétisation à ceux qui ne parlent pas français. Mais aujourd’hui, elle veut aller plus loin. Elle veut créer, derrière les barreaux, des ateliers d’improvisation théâtrale pour les détenus qui le demandent. « Beaucoup de personnes ont tendance à se blinder, en prison, à se renfermer. Exprimer les sentiments, c’est une des choses les plus difficiles dans ce contexte. L’impro, je pense que ça pourrait les aider », explique-t-elle. Elle a convaincu deux comédiens, elle a le soutien des intervenants en milieu carcéral et l’accord de l’administration pénitentiaire. Reste le financement : 1 000 € pour la première cession. Autant dire rien. Trop apparemment pour lui accorder une subvention…