Rémi Bizouard : « Le FMX est une épreuve contre soi »

Rémi Bizouard a commencé le Freestyle motocross (FMX) à 17 ans. Âgé de 30 ans et triple champion du monde dans sa discipline, il est devenu un nom incontournable du FMX. Vous ne savez pas encore ce que c’est ? On va vous expliquer.

(Photo gentiment donnée par Rémi Bizouard himself)
(Photo gentiment donnée par Rémi Bizouard himself)

C’est quoi la différence entre le motocross (MX) et le FMX ?
Le motocross, c’est une piste où il faut faire plusieurs tours contre des concurrents. Tandis que pour le FMX, il faut réaliser des sauts et c’est principalement une épreuve contre soi-même.

Trois fois champion du monde… Mais combien de prix as-tu remporté au total ?
Je ne sais pas ! Ça fait longtemps que je fais ça maintenant et j’en ai gagné pas mal. Sur les cinq championnats où j’ai concouru, j’en ai remporté trois et pour les deux autres j’ai été vice-champion.

Rentrer une figure, ça prend combien de temps ?
Ça varie mais c’est vraiment long : de plusieurs mois à plusieurs années. Par exemple le Volt, c’est-à-dire faire un tour sur soi-même alors que la moto reste fixe, j’ai mis un an avant de le maîtriser sur la terre et non juste dans le bac à mousse d’entraînement. Désormais, ça fait deux ans que je l’exécute et c’est toujours aussi complexe.

Quelle hauteur font les sauts ?
Elle change en fonction des types de rampes, ça varie d’un saut de 12 à 35 mètres !

Quel est ton trick (figure, NDLR) de prédilection ?
Le Tsunami flip, en avant et en backflip, en arrière. C’est une des figures que je réalise le mieux.

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Et quelle est la figure de tes pires cauchemars ?
Ah non, je ne la fais pas dans ce cas ! Après, il y a des figures très difficiles : par exemple, la 360 (rotation en arrière). C’est une figure que j’ai réussi à poser sur la terre, mais que j’ai perdu… et depuis, je n’arrive plus la refaire.

Est-ce qu’il t’arrive de créer tes propres figures ?
Ça ne m’est pas arrivé encore, mais j’y travaille. Je n’en dirai pas plus tant que je n’y parviendrai pas.

Où est-ce que tu t’entraînes ? Et à quelle fréquence ?
Surtout en France et en Espagne, sauf événement. En moyenne, c’est quatre jours par semaine et deux à trois heures maximum par jour. Davantage, c’est trop dur mentalement.

Que fais-tu avant une compétition ?
Je refais une dizaine de fois toutes les figures que j’ai à réaliser. Celles que je maîtrise le moins, je les travaille encore plus. Je n’y vais pas à l’arrache du tout, je suis préparé !

Est-ce que ça t’arrive d’avoir peur ?
Oui ça arrive de craindre la chute, parce qu’il y a des figures où on n’est vraiment pas à l’aise, mais il faut qu’on les rentre quand même pour marquer des points. C’est aussi ça qui rend le truc plaisant : atterrir impeccable alors qu’on attendait tout le contraire.

Tu te souviens de ta pire gamelle ?
Oh la la, il y en a beaucoup trop ! Ça fait partie du métier. Il y a même une fois où j’ai pris un mur… Allez voir sur mon Instagram, il y en a plein.

Quel est le modèle de ta moto ? Tu la changes souvent ?
C’est une Kawazaki 450 KXF. Tous les ans, je change de moto : dans l’année, elle encaisse plus de cent heures de pratique, mais on l’use finalement moins en FMX qu’en motocross. C’est surtout une question de sécurité.

La recette pour être un bon rider ?
Faut être un bosseur, s’entraîner. Surtout que le niveau monte de jour en jour.

D’ailleurs, tu seras présent au show du Nitro circus à Tours…
Je serai là sur toute la tournée en juillet. C’est un événement familial, où il y aura moins de pression que sur une compét’. On dort dans un bus donc on se connaît tous !

Y a-t-il un championnat du monde à venir ?
Oui, le 15 septembre à Jerez en Espagne. Et j’espère bien l’emporter !

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