On a testé les sushis de Oi Izakaya (servis par… un robot !)

Direction la zone commerciale de la Petite Arche pour découvrir le restaurant japonais Oi Izakaya… et sa petite dame-robot qui peut également vous servir.

Nous sommes sur le parking de la Petite Arche, nous grimpons dans un ascenseur (ou par un bel escalier en marbre blanc) et nous voici à Tokyo. À l’entrée du Oi Izakaya, la star du lieu nous accueille. Un robot aux yeux blancs et en robe bicolore qui porte sur un plateau un distributeur de gel hydro-alcoolique. Ce n’est pas là son seul emploi, mais nous y reviendrons…

L’espace est vaste, il y a du monde, mais la disposition des tables fait que la multitude ne nous gêne pas. Un garçon nous mène, sans perdre de temps, vers notre table. En le suivant, nous lorgnons d’un œil gourmand le buffet des entrées qui nous attend déjà. En deux temps trois mouvements, nous voilà sagement assis. Devant nous, un QR code à flasher nous invite à passer notre commande. On tente. La fonctionnalité ne fonctionne pas. Pas grave, le gentil garçon revient pour noter la chose, à l’ancienne, sur un calepin et nous autorise à foncer vers le buffet.

Une dame-robot qui navigue entre les tables

Un buffet qui fait le tour du monde. L’Asie est en première ligne bien sûr, avec ses nems et fritures en tous genres, mais on y trouve aussi du foie gras et des fruits de mer. Mais, franchement, le grand écart ne nous tente pas. L’important, c’est que les sushis du menu sont réalisés à la commande et ils sont, de loin, la partie la plus marquante du repas. Le choix est vaste, comme souvent dans les restaurants japonais.

Mais le clou de l’affaire, c’est cette petite dame-robot qui nous a reçus à l’entrée et que nous retrouvons, naviguant tranquillement entre les tables pour nous apporter notre commande sur un plateau. On lui check la main et elle repart à son travail, de son petit pas roulé.

C’est rigolo, les smartphones s’en donnent à cœur joie. Côté assiette, bilan de l’opération : Oi Izakaya est un endroit où l’on mange vite et bon et où on ne transige pas avec la qualité des sushis. Que demander de plus ?

Matthieu Pays


> L’addition : La carte s’organise autour de plusieurs menus à 14,50 et à 21,90 €. La formule comprend une sélection de sushis et/ou de brochettes et un accès aux buffets des entrées et des desserts à volonté.

> C’est où ? Dans la zone commerciale de la Petite Arche, accès juste à côté du magasin Intersport. Ouvert tous les jours, de 12 h à 14 h 15 et de 19 h à 22 h 15. 

Culture, tendance et web #8

Nos trouvailles de la semaine : le premier album de Jain, celui de Bony king, mais aussi Guitar hero live côté jeu vidéo, et un petit mot d’Indiana Jones qui devrait faire plaisir…

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GUITAR HERO LIVE
Si tu penses que jouer de la musique sur une guitare en plastique est le sommet de la branchitude, alors Guitar Hero Live est fait pour toi ! Lancée en 2006, la saga d’Activision nous revient plus en forme que jamais après cinq longues années d’absence. Au programme des réjouissances, une vue à la première personne pour jouer devant un vrai public, une guitare newlook avec six frettes pour un rendu plus réaliste… Bref, tout ce qu’il faut pour réveiller le guitariste de légende qui sommeille en toi.
> Activision, + 12 ans, PS3, PS4, Wii U, Xbox 360, Xbox One, 100 € avec la guitare
L. Soon

LES CD
BONY KING – WILD FLOWERS Image10
Qu’il est agréable de découvrir ce nouvel album de Bony King (Bram Vanparys de son vrai nom). Wild Flowers se situe entre country et folk. Il respire. Transpire l’Americana dans ce qu’elle a de plus noble. Véritable voyage à travers les grands espaces nordaméricains, le disque du Gantois évoque tour à tour les grands songwriters comme Bob Dylan, Neil Young et Leonard Cohen. La voix douce de Bony King transporte et envoûte. Ses histoires nous caressent, nous bercent. Décidément, la Belgique surprendra toujours.
A.G.

PAUSE_ECRANS_CD2JAIN – ZANAKA
Après avoir squatté les ondes radio suite à la sortie de son EP Hope, la jolie Jain saute dans le grand bain avec son premier album, Zanaka. Mais passé le titre d’ouverture, Come, véritable hit youtubesque (attention, ça reste en tête !), que reste-t-il ? Jain sert un immense melting-pot d’influences diverses et variées : du reggae, à l’afro-beat, en passant par l’electro, la pop et le dub, Zanaka est un patchwork sonore emballé avec classe par la jeune chanteuse qui semble décidément maîtriser le groove à la perfection. Pistes de voix mélangées, dédoublées, croisées, Jain hypnotise. Inspiré, original et audacieux !
A.G.

TENDANCE WEB 
TUMBLR EN MESSAGERIE
C’est fait : le célèbre site de partage de photos fixes et animées, Tumblr, vient de lancer son service de messagerie instantanée. Disponible sur iOS, Android et sur le web, cette application s’est mise en route sur le mode viral : au départ, seuls 1 500 utilisateurs en disposaient. Pour propager la nouvelle fonction, ils devaient envoyer des messages à d’autres utilisateurs de Tumblr. Ça a marché.

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GAZOLINE
Quelle bonne idée des éditions Les Requins Marteaux de sortir enfin l’intégrale de la Gazoline de Jano. Un vrai bonheur de retrouver l’album original La Planète Rouge, primé au Festival d’Angoulême, agrémenté de planches inédites. Car cet auteur sensible et attachant avait pondu une héroïne n’ayant pas froid aux yeux (et ailleurs !), évoluant dans une parodie de SF complètement déjantée et franchement drôle. Le papa de Kébra se livrait là à un exercice inhabituel pour ce rocker au coeur tendre. Sa SF à lui est un carnage d’humour et de situations ubuesques qui en font un vrai régal. Hervé Bourit

 LA VIDÉO
Une petite dose d’adrénaline ? James Kingston, habitué des ascensions à risque, a cette fois escaladé la Tour Eiffel, sans harnais de protection. Le jeune homme, âgé de 25 ans, a bien sûr filmé sa prouesse sur la Dame de fer. Un petit souvenir, puisqu’il a ensuite passé 6 h en garde à vue.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=mdHD8ZCIC_M[/youtube]

LE DVDPAUSE_ECRANS_DVD
LE HOBBIT : LA BATAILLE DES 5 ARMÉES
Quasiment immanquable pour les fans, le dernier épisode du Hobbit voit enfin sa version longue posée sur support DVD. Le film épique et majestueux de Peter Jackson se voit donc agrémenté de près de vingt minutes supplémentaires. À savoir que, suivant l’édition DVD ou Blu-ray, le spectateur aura droit à des bonus comme les commentaires audio du réalisateur et de Philippa Boyens (en version originale sous-titrée), mais aussi des annexes en plusieurs parties et une copie digitale ultra-violet.
A.G.

900 000

Le nombre de spectateurs qui se sont rués dans les 900 salles hexagonales pour voir le nouveau James Bond, le jour de sa sortie. Un chiffre qui explose le record du box-office premier jour en France, jusqu’ici détenu par Spider Man 3 et Taxi 2.

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« La suppression des notes serait une bonne chose »

Yann Mercier-Brunel, maître de conférences en sciences de l’éducation, est responsable du pôle recherche à l’Espe Centre-Val de Loire (école des futurs enseignants). Il nous livre sa vision de l’évaluation.

Évaluer les élèves, à quoi ça sert ?
L’évaluation doit aider l’élève à mieux apprendre et à progresser. C’est un outil pédagogique, pas une fin en soi.

Pourquoi tout ce débat autour de l’évaluation ?
Aujourd’hui, le problème, c’est qu’elle est censée remplir deux fonctions différentes. D’abord, elle sert à communiquer auprès des parents et établir un bilan qui sera inscrit dans les dossiers d’orientation : c’est une fonction extérieure, qui permet d’attester d’un niveau et de hiérarchiser les élèves. Mais dans la classe, ce n’est pas ça dont les élèves ont besoin. Seuls les meilleurs d’entre eux apprécient de se situer par rapport aux autres. La deuxième fonction de l’évaluation, c’est d’aider les élèves à savoir ce qu’ils sont capables de faire et à comprendre où se trouvent leurs difficultés. La note chiffrée ne remplit pas cette deuxième fonction. La Conférence nationale sur l’évaluation des élèves, qui a rendu son rapport en février dernier, préconise l’abandon de la notation chiffrée jusqu’en sixième inclus. Mais c’est loin de faire l’unanimité.

Comment expliquez-vous ces résistances ?
La notation chiffrée ne date pas d’aujourd’hui. Apparue en 1890, elle est fortement ancrée dans notre société ! L’enseignant est façonné par la note. En sortir lui demande une réelle prise de recul. Même constat du côté des parents, qui veulent garder des notes. la pression sociale est très forte sur cette question. Pourtant je crois vraiement que leur supression serait une bonne chose. Le principal effet de la note, la hiérarchisation des élèves, n’est pas cohérent avec la scolarité obligatoire. À quoi bon hiérarchiser si l’on veut que tous les élèves maîtrisent le socle commun de compétences ?

Que pensez-vous de l’expérience du collège de Château- Renault, qui ne note plus ses élèves en sixième ?
Supprimer la note en sixième, c’est déjà un acte de courage pédagogique, car j’imagine que la pression devait être forte pour la maintenir. Mais dans l’idéal, il faudrait prolonger l’initiative sur toute la scolarité obligatoire, jusqu’à la fin de la troisième. Il faut plusieurs mois à un élève pour comprendre un nouveau mode d’évaluation. Si le système change au bout d’un an, on en perd le bénéfice.

Une bonne évaluation, pour vous, ce serait quoi ?
Tout dépend de la fonction qu’on lui assigne. Vis à vis des parents, un dialogue pourrait avantageusement remplacer la note chiffrée. Ensuite, si l’on considère qu’une bonne évaluation doit permettre de progresser et d’avoir une information claire, l’évaluation bilan, dotée d’une note ou d’une couleur, doit seulement arriver en fin de parcours. À ce jour, l’école ne peut s’en dispenser car c’est une forte demande sociale, mais ça ne suffit pas. En complément, l’évaluation par compétences permet de connaître précisément le processus de progression d’un élève. Au lieu de rester focalisé sur un 8/20, on peut regarder le progrès qu’il a parcouru sur une compétence donnée. C’est ça qui est important. Une sorte d’état des lieux intermédiaire qui donne tout son sens à l’évaluation, car il apporte à l’élève des informations sur la manière dont il peut progresser.

Propos recueillis par Nathalie Picard