Chronique resto : Boui-Boui, la bonne table place Gaston-Paillhou

C’est la très bonne surprise du côté des Halles : on a (enfin) pu tester la douce cuisine du Boui-Boui ! A table !

Cela faisait un bon petit bout de temps qu’on avait un oeil sur Boui-Boui ! Mais chaque fois, la team tmv débarquait un poil trop tard : arrivée à l’improviste, sans réservation, bec dans l’eau, tables prises d’assaut. Apparemment, cette récente table tourangelle a déjà son lot de fidèles depuis septembre. Alors pour cette chronique, alléchés par l’excellent bouche-à-oreille, on a enfin décroché le téléphone pour réserver…

Midi trente. La salle est complète. C’est ambiance bistrot sympa et convivial et ce jour-là, on se dit qu’on a bien fait de venir entre amis ; l’état d’esprit est tout à fait là. Détente et bons petits plats au programme.

La cuisine ? Un doux régal

Aux manettes, on reconnaît notamment deux têtes connues : au service, l’éternelle enjouée Sophie Boulay qu’on avait pu voir et apprécier à La Cour, place Plumereau. Et en cuisine (qui est d’ailleurs ouverte sur la salle), Édouard Guillon, que les amateurs de bonne chère ont pu croiser à l’Auberge du Croissant à Rochecorbon.

 

Et question cuisine, justement, c’est le doux régal ! La carte du midi, courte donc gage de qualité, offre de belles propositions pour un total à 27 € entrée- plat-dessert. Jolie vaisselle, présentations travaillées, recettes alliant traditionnel et originalité et surtout… eh bien, c’est tout simplement bon !

En entrée, l’œuf mollet a tenu toutes ses promesses avec son jaune coulant et souple et son blanc ferme. Le tout, porté par une purée de céleri bien onctueuse comme il faut, des champignons et des copeaux de jambon affiné 24 mois. Une excellente entrée en matière.

Pour la suite, on a voulu faire ressortir notre côté « viandard » (avis aux intéressé(e)s : Boui-Boui se proclame d’ailleurs « bar à bidoche » le soir…) en dégustant la pièce du boucher, de l’Angus, tartinée d’une bonne dose de beurre maître d’hôtel qui fait toute la différence. La viande, fine et très tendre, repose sur un écrasé de pommes de terre tout doux.

Notre voisine a été tout aussi satisfaite avec son pavé de cabillaud à la cuisson parfaitement maîtrisée, posé sur un risotto copieux et nourri à l’encre de seiche, avec une réduction de jus de moules. Un sans-faute de bout en bout selon nous. La formule du midi nous a ravis, on reviendra le soir pour la fameuse « bidoche »…

Aurélien Germain


> L’addition : formule midi à 27 € (entrée-plat-dessert) ou 23 € entrée-plat ou platdessert. Plat seul à 18 €
> Boui-Boui au 27 place Gaston- Paillhou, juste en face des Halles. Ouvert du mardi au samedi, de midi à 14 h 30, et les vendredis et samedis de 19 h à minuit. Cuisine du marché le midi, bar à bidoche le soir. Petite terrasse.
> Contact Réservations (fortement conseillées) au 02 34 37 69 05. Menu de la semaine et infos sur Instagram, @boui_boui_tours

 

On a testé La Bodega by Matthis, quartier des Halles

Pour la chronique resto de la semaine, un petit tour s’imposait à un établissement qui propose plats du jour et carte de tapas.

Oups, mais c’est qu’il était passé sous notre nez et notre radar, lui ! Lui, c’est l’établissement niché au cœur du quartier des Halles, place Gaston-Paillhou. La Bodega by Matthis – son petit nom – propose un côté bistrot le midi et le soir, c’est plutôt bar à tapas (mais que les amateurs se rassurent, les tapas sont aussi disponibles pour le déjeuner !).

Pour notre chronique resto de la semaine, on s’est dit qu’on allait tester la carte du midi. Ce jour-là, sept plats du jours se font face. On peut tenter le cabillaud vapeur, nouilles chinoises et sauce vierge, ou bien le filet mignon de porc sauce vin rouge et purée, ou la brochette d’onglet de boeuf et les frites maison notamment.

Les pieds sous la table, une petite bière en pression en apéritif (*), on opte finalement pour le simple plat de pâtes… Mais pas n’importe lesquelles : les penne al tartufo (16,50 €) ! Difficile, pour la team tmv, de résister à l’appel de la truffe…

Un large choix de tapas également

En attendant l’arrivée du plat, on discute un peu avec Paul, au service, chaleureux et avenant. C’est lui qui nous apprend que les tapas (un large choix) sont aussi possibles le midi. De ce côté, on est plutôt sur des tarifs autour des 9 € pour tout ce qui est tataki de thon, petite pizza apéro, ou encore les poulets crispy.

La salle est spacieuse, lumineuse, on ne se sent pas du tout serrés. Des habitués sont déjà au comptoir et ça discute entre amis. Notre assiette arrive rapidement et on voit que la portion est généreuse. Le goût et les saveurs de la truffe sont là, c’est assaisonné comme il faut. De larges tranches de jambon coupées finement habillent les pâtes qui, elles, reposent dans un petit jus qu’on a pris malin plaisir à « saucer » en fin de repas, avec un excellent pain venant tout droit des voisins des Halles.

Reste désormais à y refaire un petit tour pour découvrir les grandes planches mixtes, la carte des vins ou encore le large choix de tapas qui nous faisait de l’œil. Histoire de partager tout ça entre ami(e)s autour d’un bon verre.

Aurélien Germain


> L’addition : Ce jour-là, les plats du jour s’échelonnaient de 14,50 € (gnocchi sauce gorgonzola par exemple) à 22,90 € (pour le cabillaud et nouilles chinoises). Penne al tartufo à 16,50 €. Desserts : 6,90 €.
> La Bodega by Matthis, au 5 place Gaston-Paillhou. Ouvert du mardi au samedi, de 11 h à 14 h et de 18 h 30 à 1 h 30.
> Contact Tél. 02 47 73 57 59. Menus sur la-bodega-by-matthis.eatbu.com Réseaux sociaux : labodegabymatthis et @la_bodega_by_ matthis sur Instagram

 

(*) l’abus d’alcool est dangereux pour la santé

On a fait un petit tour à l’Atelier de la Pinsa, aux Halles

Le nouveau projet d’Olivier Arlot a ouvert ses portes dans le quartier des Halles. Direction l’Atelier de la pinsa, où on mange non pas de la pizza, mais de la… pinsa !

Ça ressemble à de la pizza… mais ce n’est pas de la pizza. La pinsa, visuellement et esthétiquement, c’est très très proche de la pizza. Mais on la distingue déjà par sa forme allongée et, surtout, par sa pâte. Plus croustillante, plus croquante, plus aérienne. Et comme elle est composée d’un mélange de farines, de riz et de soja, on dit souvent que la pâte d’une pinsa est plus digeste et légère.

Un bien beau cours de cuisine me direz-vous, mais qui a en fait tout à voir avec notre chronique resto de la semaine. Car au niveau des Halles, c’est un nouvel établissement spécialisé dans la pinsa qui a ouvert ses portes il y a peu.

L’Atelier de la pinsa est situé au 20 place Gaston-Paillhou, c’est le nouveau projet d’Olivier Arlot, un nom que la gastronomie tourangelle connaît bien.

Ici, une dizaine de propositions sont à la carte, avec des références simples comme la pinsa margherita ou regina que tout le monde a en tête. Mais aussi d’autres plus originales, telle la pistacchio (crème, pistache, mortadelle, parmesan) ou travaillées (la salmone et son saumon fumé, ricotta, citron, pignon, ou encore la turenna avec poitrine de cochon confite, sainte-maure, miel et noix).

Pour nous, ce sera une spinata. Le plat est affiché à 16 € tout de même. La pinsa arrive sur une petite planche rectangulaire. Elle est pré-découpée, donc à vous de voir si vous optez tout de même pour les couverts ou si vous mangez avec les doigts. En bouche, la pâte est effectivement plus différente que celle d’une pizza classique.

Par dessus, le chef y a mis de la roquette en portion suffisante. Des petits bouts de parmesan alimentent le tout. Et, surtout, il y a cette bonne spianata, toute fine, un peu piquante ; une charcuterie typique de Calabre façon chorizo qui rajoute des saveurs.

Pour nous, le repas s’est fait sur place (on a pu zieuter la trancheuse à charcuterie et le grand box vitré rempli de beaux fromages). Mais il faut noter qu’on peut également prendre à emporter et faire chauffer sa pinsa chez soi au four. À vous de choisir !

Aurélien Germain


> L’addition Pour une pinsa, comptez entre 12,50 € (la simple margherita) et 18 € (pour la pistacchio). Desserts : 8 €. Antipasti à 15 €, burrata à 12 € et des entrées à partager ou non, entre 6 et 12 €. Menu enfant à 12 €.

> C’est où ? Au 20 place Gaston-Paillhou. Ouvert du mardi au samedi, de midi à 14 h et de 19 h à 22 h 30. Sur place ou à emporter.

> Contact Tél. 02 47 66 42 65 ou encore sur instagram. com/atelier_pinsa

 

Chronique resto : On a testé Les Grands Ducs

Un nouveau venu dans le quartier des Halles ? Il fallait qu’on y faire un petit tour. Voilà la chronique resto de la semaine, avec Les Grands Ducs.

A peine ouvert, et déjà son lot d’habitué(e)s ! Les Grands Ducs, sympathique resto du côté des Halles, a beau être tout nouveau, il paraît déjà être pris d’assaut. Le jeudi de notre visite, les pieds tout juste installés sous la table à midi pile (oui, on avait très faim, ne jugez pas), la salle était quasi pleine 15 minutes plus tard.

Une table qui a donc fait ses preuves en un mois d’existence ? Eh bien il semble que oui ! En tout cas, ce jour-là, on a eu un sans-faute du début à la fin. Le début, justement, c’est Alexandre Crétel. Le patron nous accueille avec grand sourire et de l’énergie à revendre. Il a racheté l’Atelier Lebeau et connaît bien le quartier. Alors forcément, on le sent tout de suite à l’aise. Et nous aussi.

Un sourire en coin, il nous prévient qu’il s’agit du premier jour pour Antoine, au service. Aucun souci : le jeune homme assurera de A à Z pendant notre repas.

Dos de cabillaud aux écailles de chorizo

On observe la carte qui s’offre à nous sur fond de musique jazzy. Pas de formule du midi, mais des plats alléchants. Pour les entrées, on peut tenter la terrine de lapin artisanale, des œufs à la truffe et crème de champignons ou encore une poêlée de seiches. Niveau plat principal, six choix allant de l’onglet et sauce béarnaise maison aux noix de saint-jacques, gambas snackées et risotto. Les plus viandards d’entre vous peuvent même s’essayer à la côte de bœuf de 1,2 kg !

Pour nous, c’est l’appel de la mer : on a savouré un dos de cabillaud qui fondait sous la langue, plein de goût et porté par des écailles de chorizo bellota. Le poisson reposait sur un petit nid de linguines fraîches toutes douces, qu’on a pu faire baigner dans la crème de chorizo… qu’on a d’ailleurs fini par « saucer » avec notre pain. Paraît-il que ça ne se fait pas trop, mais 1) c’était bien trop bon pour en laisser ; et 2) on est sympas, on a rendu l’assiette immaculée !

Un bon point donc, pour Les Grands Ducs : c’est une bonne pause midi ou le bon plan du soir ; convivial mais élégant. À condition de penser à réserver, visiblement.

Aurélien Germain


> L’addition : entre 7 et 10 € pour les entrées, à part les 12 huîtres qui affichent 18 €. Plats entre 18  et 26 €. Pour nous, le dos de cabillaud affichait 22 €. Avec notre apéritif, une bière belge Ciney, l’addition est de 26,50 €. Les desserts sont à 8 ou 10 €, sauf la belle assiette de fromages affinés à 15 €.

> Les Grands Ducs. Au 1 bis place Gaston-Paillhou, à Tours. Contact : 02 47 38 29 09 ou facebook.com/lesgrandsducstours37. Ouvert du mardi au samedi, midi et soir. 

Dans le ventre des Halles : plongée dans un quartier gourmand

Cette semaine, tmv commence son tour des quartiers, racontés par les habitants eux-mêmes et les commerçants. Première étape aux Halles.

Les préjugés ont parfois la vie dure, qu’ils soient positifs ou négatifs. Le ventre de Tours, son marché, ses artisans, ses restaurants. Une image parfois bourgeoise, l’impression d’un quartier bien campé sur ses acquis. TMV a voulu gratter un peu la surface de ce vernis, pour découvrir le quartier des Halles du côté de ses commerçants et de ses habitants.

Première étape de notre tour des quartiers de Tours que nous poursuivrons dans les mois qui viennent. Suivez le guide !


POUR RETROUVER NOTRE DOSSIER SPECIAL QUARTIER DES HALLES, CLIQUEZ ICI ! 

(ou direction notre rubrique « hebdo en PDF » pour télécharger le numéro du 13 octobre 2021)

 

Au cœur du palais du fromage

#VisMaVille Hélène et François Bonnet sont un couple au travail mais aussi à la ville. Depuis quatre ans, ils gèrent ensemble leur boutique Beillevaire, du nom de la fromagerie vendéenne, avec professionnalisme et bonne humeur.

C’est souvent une histoire de famille et de racines locales dans la fromagerie. Couple ou fratrie, les fromagers des Halles tourangelles travaillent en terrain connu. D’où le pari de la maison Beillevaire, implantée en Vendée, qui a choisi deux jeunes Nantais, en 2015, pour reprendre leur enseigne de Tours.

« À l’époque, nous étions le premier couple à travailler chez Beillevaire et ce n’était pas évident de venir de l’extérieur », explique François. Après s’être rencontrés au lycée et une première expérience en vente chacun de leur côté à Nantes, leur envie de travailler ensemble a pris le dessus.

Aujourd’hui, les deux trentenaires ont fière allure derrière leur comptoir aux couleurs vertes et blanches. En deux ans et demi, ils ont redressé la boîte et pris leurs marques. Pourquoi Beillevaire, d’ailleurs ? François lève le voile : « Mes parents habitent à quelques kilomètres de sa ferme de production, en Vendée, et je passais tout le temps devant petit. On a rencontré Pascal Beillevaire et il nous a fait confiance. »

« Le beurre, c’est une tuerie ! »

Propriétaires de leur boutique, ils sont associés à Pascal Beillevaire qui leur prête son nom. « Ce qui nous plaît, enchaîne Hélène, ce sont ses produits. Il connaît personnellement tous ses producteurs. Que du lait cru, des produits fermiers, artisanaux. Nous, on aime depuis toujours manger son fromage et ses yaourts. Le beurre, c’est une tuerie ! »

150 références de fromages s’alignent actuellement dans leur vitrine parsemée de petits détails de décorations inattendues, telles un lapin en peluche, une orchidée… Une boutique à leur image, chaleureuse et vive. Car pour le jeune couple, leur rapport aux clients est « plus que génial ». « Les gens nous racontent leur vie et nous aussi. Ils connaissent nos deux filles qu’ils voient passer à la boutique, après la sortie de l’école. »

Leur organisation est tirée au cordeau, ils se relaient auprès de leurs filles de 5 ans et 21 mois. Ils assurent trouver dans cette vie leur « équilibre et liberté en travaillant ensemble ». Même s’ils ne comptent pas leurs heures et, souvent le midi, grignotent seulement deux bouts de fromage.

Du mardi au dimanche, ils sont sur le pont, ensemble ou en alternance. La mise en place se fait le mardi matin à 5 h 30 et les arrivages de produits frais les mardis et vendredis. En ce moment, les fromages à raclette au goût braisé, fermier ou ail des ours ont beaucoup de succès. Mais le fromage, « ce n’est pas qu’une question de saison », assure François.

Un tour au marché : les Halles (2/6)

(Série 2/6) Comme la semaine passée, tmv a pris son panier (et son parapluie) pour continuer à sillonner les marchés de Touraine à la rencontre de ses habitués et de ses commerçants. Pour cette seconde virée, mercredi, direction le carreau des Halles. Moment gourmand pendant lequel les marchands nous ont livré leurs astuces de cuisine

Les marchés se suivent mais ne se ressemblent pas. Après Strasbourg sous un grand soleil, tmv se lance dans les nombreuses allées du Carreau des Halles.

Ce mercredi matin, il fait gris, les doudounes et les parapluies sont de sortie, tout comme les mamies et les papys. Situé en plein centre-ville, l’un des plus vieux marchés de Tours – mis en place en 1833 – se trouve à proximité des bijoux de notre patrimoine. Si on lève les yeux au-dessus des tonnelles, on peut par exemple apercevoir la coupole de la basilique Saint-Martin et l’on reste toujours un peu admiratif devant les tours de l’Horloge et Charlemagne. Les habitués sauront nous confier que « le mercredi il y a moins de monde que le samedi, quand il y a aussi des musiciens », mais au moins, on peut circuler et s’arrêter pour discuter dans ces allées serrées.

À deux pas des Halles Centrales et de ses produits d’exception, les producteurs locaux et revendeurs en tout genre du Carreau complètent cette offre en proposant notamment beaucoup de fruits et légumes. Entre les étals, le pas y est un peu plus pressé que pendant les vacances, de jeunes actifs croisent les plus anciens. Quelques restaurateurs ou traiteurs du coin viennent également « voir les nouveautés » et passent leurs commandes aux maraîchers.

C’ÉTAIT MIEUX AVANT ?

« Je suis là tous les mercredis et les samedis, depuis 40 ans, raconte un client devant des volailles de Saint-Patern-de- Racan. Avant, j’étais traiteur à Tours et je venais chercher mes légumes ici. Maintenant, je continue à m’y promener pour moi et pour le côté convivial de l’endroit. Mais l’ambiance n’est plus la même. C’était dans le temps plus chaleureux, on achetait du pain et du fromage et on le mangeait à plusieurs au café du coin avant de rentrer. Aujourd’hui, les rapports sont plus froids, les gens ne se connaissent pas et beaucoup de petits commerçants ont dû fermer avec l’évolution des normes d’hygiène : certains ne pouvaient pas se payer de vitrine réfrigérée. » Et c’est aussi soudainement qu’il est arrivé, que ce monsieur grisonnant repartira, téléphone au bout du bras.

Pour continuer dans le « c’était mieux avant », je m’adresse à une productrice de légumes, le dos courbé par le poids des années, présente au marché du carreau des Halles depuis 1974, soit 45 ans !
« Les gens ne consomment plus pareil, voilà, voilà. Avant, ils venaient acheter en quantité, de grosses bottes de poireaux par exemple. Maintenant, c’est un ou deux pour la soupe. Mais on s’adapte, je continue à venir, je suis installée à moins de 10 km d’ici, j’aime le contact avec les gens, voilà, voilà… », répond-elle souriante et muette sur son nom. Il est déjà 11 h 15, les primeurs ne chôment pas devant des clients qui attendent, dans la grisaille, les clémentines du Portugal ou le premier melon de l’année qui réchaufferont leur journée. Pas vraiment le temps de discuter avec tmv cette fois-ci, le client d’abord.

SE BALADER ET SE DONNER FAIM

De toute façon, la star ici, c’est le produit. Et en ce moment, les vedettes des étals, ce sont les asperges ! Blanches, vertes ou violettes, elles nous en font voir de toutes les couleurs.
Elles sont arrivées il y a environ trois semaines, un peu en avance, et termineront leur tournée locale mi-juin. Ici, un maraîcher conseille de consommer les vertes en plat chaud, en accompagnement d’une omelette ; et les blanches, en entrée, tiède ou froide. Là, Frédéric insiste sur l’importance d’éplucher les asperges blanches et violettes et de séparer la tête du corps pour la cuisson.

« Les asperges violettes sont plus sucrées. On peut faire revenir les têtes avec un peu d’ail et une noix de beurre à la poêle, puis cuire le corps dans l’eau bouillante salée vingt minutes. Servies avec une vinaigrette assaisonnée au safran, c’est top », explique-t-il en faisant saliver à côté de lui, Coralie, revendeuse d’asperges de Loudun (Vienne). « Les asperges vertes on ne les épluche pas. Au four, avec un filet d’huile de tournesol et du parmesan au dernier moment, c’est un régal pour accompagner viande ou poisson », explique de son côté le responsable de la SARL de Rigny à Descartes.
Il sert ainsi sur le marché des chefs cuisiniers comme Jacky Dallais de La Promenade au Petit-Pressigny ou encore Le Rond de Serviette à Tours. Et en dessert, la fromagère Claire Breton propose – juste après le fromage de chèvre, sa salade et quelques noix – de la faisselle. Ce lait caillé de chèvre accompagne très bien les premières fraises avec un soupçon de sucre. « La faisselle peut aussi se manger en entrée avec des radis et des fines herbes », ajoute-t-elle.

Finalement, cuisinier confirmé ou simple gourmand, sur ce marché, personne n’est laissé sur le Carreau !

 

On a testé le restaurant O&A aux Halles

Situé place des Halles, le O&A appartient à… Olivier Arlot, bien sûr !

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Olivier Arlot qui revient en ville, forcément, ça intrigue nos papilles ! Direction donc le O & A, son restaurant de la place des Halles, impatients de découvrir cette nouvelle carte du chef tourangeau.

La décoration, dans les tons de bois et de bleu foncé à la mode, est simple et élégante, un mélange équilibré d’années 50 et de style bistrot. On apprécie. On apprécie également le service, aimable, vraiment personnalisé, ce qui est rare. La carte présente les entrées (dénommées A), les plats (B) et les desserts (C) accessibles via trois formules et un bel assortiment de vins : Bourgogne mais aussi, plus près de chez nous, Quincy et Sancerre. PAUSE_RESTO_ARLOT_web
On opte pour une pièce de bœuf et ses choux de Bruxelles (oui, on a le goût du défi mais s’ils sont bons, alors, tout le sera). La viande est cuite à point, la sauce délicieuse et les petits choux passent facilement, bravo au chef.

Mon acolyte a choisi de l’agneau en croûte de persil et une tarte au citron. On teste le moelleux au chocolat, autre plat piège des restaurants, il est parfait.

Des plats maîtrisés mais sans surprise et c’est dommage. Avec un verre de vin à 7 euros, on frôle les 40 euros pour un plat, un dessert, un verre et un café, excellents mais ni très copieux ni très surprenants. On regrette que le restaurant ne propose pas une formule du midi, plus en accord avec la carte et la taille des portions.

> O & A, place des Halles, à Tours. Ouvert du lundi au vendredi, plat à 21 euros, formule à 29 ou 36 euros.
> À suivre sur instagram

Le futur des Halles de Tours se dessine

Le projet a été dévoilé et laisse place à des Halles modernes. Du goût de tout le monde ?

© Icade
© Icade

Dire que le futur projet de reconstruction des Halles a fait causer sur les réseaux sociaux est un doux euphémisme ! Il faut dire que, sur le papier, cette redynamisation du ventre de Tours a de quoi bouleverser le quartier.
Porté par le groupe Icade et dévoilé la semaine dernière par le maire Christophe Bouchet, le projet prévoit des Halles en verre et en métal, très végétalisées, hyper-modernes, avec également la neutralisation de la circulation à l’est.

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Dessinée par les architectes Philippe Huguet et Philippe Montandon, l’esquisse a visiblement plu à de nombreux internautes. Mais pas forcément à l’opposition municipale !
Celle-ci juge en effet ce lifting irréaliste et a du mal à croire que le budget s’élèvera « seulement » à 50 millions d’euros, comme annoncé par le maire.

En attendant, il faudra aussi compter sur l’accord de l’intégralité des 34 commerçants des Halles pour que le projet se fasse. L’ouverture se ferait alors vers 2024-2025.

Resto : [R] de Rodolphe Le Meunier

On le connaissait en tant que meilleur ouvrier de France : l’as du fromage, mister Rodolphe Le Meunier, a désormais son restaurant fort sympathique aux Halles. Verdict !

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Fromage, vous avez dit fromage ? On y va ! Si vous en êtes amoureux, c’est par ici que ça se passe : Le [R] vient en effet d’ouvrir près des Halles. On s’y rend en tout confiance : la brasserie-restaurant est gérée par Rodolphe Le Meunier. Si vous ne le connaissez pas encore, c’est le fromager star de la ville, ancien champion du monde, s’il vous plait ! Après sa boutique sous les Halles, le fromager se consacre également à la restauration.

Espace et mobilier modernes, pierres blanches sur les murs, armature grise anthracite, le décor est chaleureux et chic. On s’installe en terrasse et s’intéresse à la carte (très aguicheuse). Le personnel est sympathique et à l’écoute des clients.
On opte pour un vin blanc, et le menu plat-dessert : émincé de volaille aux champignons et Petit Trôo (fromage au lait de vache), accompagnés de légumes (purée et flan). C’est fin en bouche, la viande est tendre et les accompagnements très onctueux.

Pour les plus gourmands, des frites sont aussi proposées. On a d’ailleurs pu goûter dans l’assiette de l’autre… et on vous conseille le roulé de bœuf au comté.

Vous avez pu le remarquer, le fromage est très présent dans les plats. Et même dans les desserts ! Mais l’assiette de fromages affinés nous tente plus. Du brillat-savarin, très crémeux, de la marotte (un fromage de brebis) et un neufchâtel (un fromage de lait de vache). Pour 16,50 euros, le menu plat/dessert vaut le coup et on repart rassasié. Avec l’envie de revenir manger des desserts sucrés à base de fromage, quand on aura le ventre moins plein.

Philippine David

> Menu plat-dessert avec un verre de Quincy : 20,90 €.
> 5 place Gaston-Paillhou. Ouvert midi et soir, du lundi au samedi. Contact : 02 47 38 68 49 ou facebook.com/R.RodolpheLeMeunier.

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Saveurs rôties : les petits plats dans les grands

Tout nouveau et tout chaud, l’établissement Saveurs Rôties a posé sa rôtisserie/sandwicherie aux Halles. Et c’est une très bonne surprise !

En passant devant le numéro 22 de la place Gaston-Paillhou, difficile de ne pas avoir le ventre qui gargouille. L’odeur de poulet qui en émane est tout simplement irrésistible. Alors vous pensez bien qu’à tmv, l’envie était trop forte. Ni une, ni deux, nous voilà à Saveurs Rôties, une rôtisserie-sandwicherie ouverte début septembre. Et l’établissement a tout pour devenir le repaire des amoureux/ses de viande qui ont envie de manger sur le pouce ou de se poser plus longtemps en passant aux Halles.

Dans un cadre épuré et élégant, Saveurs Rôties propose effectivement de consommer toute sa carte de viandes sur place ou à emporter, en plat ou en sandwiches. L’enseigne, tenue par les jeunes et très sympathiques Guillaume et Arnaud, joue la carte du fait-maison, en rôtissant poulet, canard, cochon, agneau ou encore bœuf.
Avec leurs toques blanches et leur costume noir, les deux amis se relaient en cuisine, essayent d’être aux petits soins malgré le rush (ce midi-là, les clients ont défilé par dizaines !). Dans l’assiette — ou plutôt sur cette étonnante planche en bois — notre choix s’est porté sur le sandwich fermier : le poulet, à la chair tendre et moelleuse, fond dans la bouche et, ô joie, n’est pas sec (pour info, il est élevé en plein air). Pour combler ce casse-croûte et notre estomac, de grosses pommes de terre et une poêlée de délicieux champignons frais se mêlent à la sauce maison crème-moutarde à l’ancienne. Le pain, lui, est au niveau, croustillant comme il faut.

Un concept séduisant, en plus d’une nourriture de qualité. Une adresse agréable !

> 22 place Gaston-Paillhou. Ouvert du mardi au samedi, 11 h – 14 h 30 et 17 h 30 – 21 h. Dimanche, 10 h 30 – 14 h. Contact : 02 47 32 88 04 ou facebook.com/saveursroties
> Sandwiches de 5 à 7 €, viandes rôties en plat de 5 à 18 €… Sur place ou à emporter.

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Un p’tit tour à La P’tite pause des Halles

Tmv a testé le restaurant flexitariste La P’tite pause des Halles. Et c’est un régal.

Dans un cadre agréable et sobre, La p’tite pause des Halles à Tours pratique l’art de la cuisine hautement raffinée. Ici, la carte est flexitariste / semi-végétariste : une cuisine en priorité végétale et légumière, sans se priver de quelques morceaux de viande. Et tout ça, c’est du circuit court.

Au menu : assiette ou salade complètes. Pour un même plat, le client choisit des assortiments végétaux ou carnivores. « Tout se décline sous forme de petites bouchées, pour que les clients aient le même dressage, qu’ils aient pris de la viande ou non », explique Marion Dumeau, propriétaire des lieux. Avec une tapenade maison en guise de mise en bouche, l’assiette arrive rapidement après commande. Elle est coquette et colorée. Au goût, la P’tite Pause réussit son pari : c’est savoureux. On a opté pour la complète : champignon farci sur ratatouille maison, velouté de légumes estivaux, verrine de betteraves et mascarpone citronné, falafel avec émulsion de tomates et salade crudités, fruits secs. Dressage et cuissons impeccables. Le dessert continue sur la même lancée : crème citron gingembre sur fond de spéculos. À la fin du repas, on est repus pour un prix très correct : 15 €.

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Les tenants du lieu, Fred Louvain et Marion Dumeau installés à Tours depuis août 2015, ont pris le virage flexitariste en novembre 2015 après la rencontre avec Matthieu Toucas, grand chantre de ce mouvement. Légumes et fruits issus des marchés de Rabelais et de Strasbourg, fromages d’un affineur local et charcuterie des Fins Gourmets (Noyan- de-Touraine) composent leur cuisine. À Tours, le restaurant est le premier à proposer ce type de cuisine. Il est temps, végétariens et non végétariens Tourangeaux, de vous réconcilier.

Du lundi au samedi de 12 h à 14 h 30 et de 19 h à 21 h 30. Fermé les mercredis et dimanches soirs, sauf réservation. Place des Halles, 33 place Gaston Paillhou.

Ayez le « Cœur à défiler » !

Des étudiantes à l’IUT de Tours Nord ont monté un projet caritatif dans le cadre de leurs études : un défilé de mode pour aider Action Enfance.

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Dites, vous faites quoi samedi 13 février ? Parce que le projet Le Coeur à défiler pourrait bien vous intéresser. Lancé par quatre étudiantes en GEA, à l’IUT de Tours, ce défilé de mode caritatif « permettra de reverser des fonds à Action Enfance, pour permettre à enfants de faire des activités ou de partir en vacances », précise Ségolène, l’une des Tourangelles en charge du projet. « On voulait faire connaître l’association et remonter le moral ! »

Elle, Solène, Anaïs et Alice, toutes âgées de 19 ans, ont travaillé d’arrache-pied pour mettre en place ce défilé hommes et femmes et ont été aidées par les enseignes Bonobo et le Dressing de Marie.
« C’est bien évidemment ouvert à tout le monde. Autant le défilé que la vente de vêtements qui aura aussi lieu, ainsi qu’une tombola. Pour accompagner tout ça, des personnes du CFA seront là pour maquiller les enfants. »

> Le 13 février, de 14 h à 17 h, salle des Halles. Entrée libre.

> facebook.com/atarsssa

L’Idée hall : bistrot idéal

Un bon petit bistrot de quartier qui, vous l’aurez compris, se situe aux Halles.

Idée Hall
À quelques pas des Halles : bistrot tradi le midi, apéro gourmand le soir. (Photos tmv)

Bon, avouons-le : on était plutôt confiants avant même d’avoir franchi le pas de la porte de L’idée Hall. Parce que c’est dans ce récent petit bistrot, joli comme tout, qu’oeuvre Ludovic Hardoin. Un jeune chef talentueux qui a fait ses armes et ses fourchettes dans des établissements comme Le Martin bleu. Tout de suite, ça rassure. Sympathique personnage à la voix douce, à l’attitude posée. Qui a décidé de tenter l’aventure seul, rue de la Victoire, à quelques mètres seulement des Halles. Ici, les tables hautes se mêlent naturellement aux tables basses. Les grandes ardoises noires au mur, sur lesquelles sont inscrits les menus, se marient avec l’intérieur cosy du restaurant.

On se croirait chez soi : convivialité est le maître mot. Couleurs et déco apaisent. L’accueil est sympathique. Ludovic Hardoin conseille, accompagne le client sans être envahissant. Le service en salle est bienveillant, très agréable. On se sent vraiment bien. Le chef s’affaire dans sa petite cuisine, compose ses recettes qui changent souvent (le top !), histoire de ne pas lasser. Il a ses petites adresses pour dénicher des produits du terroir, locaux ou régionaux. Du tout bon, du fait maison bien sûr. Avec la qualité qui suit dans l’assiette.
En fin de journée, sur les coups de 17 h 30, L’idée Hall change de costume. Devient l’endroit parfait pour les amoureux de l’apéro, avec les fameuses planchettes de fromages, charcuterie, saumon… Une énorme trancheuse trône sur le comptoir, d’ailleurs. Le tout, accompagné d’un (ou plusieurs, on ne va pas se mentir !) verre de rouge ou de blanc. Un peu resto, un peu bistrot, un peu bar à vins : Ludovic Hardoin aurait-il trouvé la formule gagnante, rue de la Victoire ?

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>> LE PLAT On a testé le pavé de rumsteak, sauce vigneronne et frites maison. Un des plats du jour et on ne regrette pas notre choix : la viande, succulente, est d’une tendresse incroyable. Elle fond en bouche et se marie parfaitement à la sauce. Les frites, croustillantes et dorées, accompagnent à merveille. Un sans-fautes dans l’assiette.
>> L’ADDITION Le midi, comptez 12 € pour le plat du jour seul. Sinon, vous pouvez choisir le menu entrée + plat + dessert à 18,90 € ou seulement entrée – plat (ou plat dessert) pour 15,50 €. À savoir, aussi, que vous pouvez prendre une formule petit déjeuner le dimanche matin à 8 €, ou un brunch à 15 €.

>> EN PRATIQUE L’idée Hall se situe au 47 rue de la Victoire, à Tours. Ouvert du mardi au samedi, entre midi, et le soir de 17 h 30 à 23 h 30, ainsi que le dimanche de 10 h à 13 h. Réservations au 09 81 16 92 29. L’idée Hall sur Facebook.

Le Hall : petit mais costaud !

Il était là depuis longtemps, mais c’est seulement maintenant qu’on l’a testé. Le Hall a fait ses preuves, au centre de Tours.

Le Hall
Les deux patrons qui tiennent d’une main de gourmet ce petit coin de paradis gastronomique. (Photos tmv)

Il y a des adresses comme celle-ci qui échappent à tous les radars. Pourtant en sept années d’existence, le Hall fait partie des incontournables des gastronomes tourangeaux. Situé aux Halles, il faut vraiment chercher à y entrer pour le repérer. Coincé entre une belle entrée d’immeuble et une myriade de restaurants, cette adresse prend pour sienne l’adage : pour vivre heureux, vivons cachés.
C’est que les deux associés qui tiennent le Hall sont des habitués de la cuisine tourangelle. Régis Parpoué et Laurent Ruel ont réussi le pari de monter un restaurant à la fois convivial avec l’exigence des adresses les plus chics de la ville. Dans l’entrée, les habitués dégustent une bouteille de vin en rigolant.

Il est midi, le restaurant est quasiment plein. Quelques tables au fond permettent aux gourmets, aux couples et aux curieux de passage de manger un bout assis. Niveau déco, c’est un mélange de bistrot parisien (vous savez ceux qui font souvent les angles de rue de la capitale) et de belles pierres tourangelles. Carte réduite, le plat du jour affiche des carrés d’agneau. Mais le succès aidant, il n’y en a plus. On se rabat alors sur une belle pièce de boeuf et un parmentier de canard.
Pour patienter, on nous dépose une belle ardoise de tartines de rillettes et de surimi. Le petit geste en plus mais qui compte, c’est succulent. Les deux patrons sont très présents sans forcément être sur votre dos. Un art qui est assez rare pour être souligné. Le ton est plutôt jovial, pas prise de tête, mais la qualité du service est là. Les assiettes arrivent vite de la petite cuisine. Et là, c’est l’évidence : ce qui est servi dépasse de loin beaucoup de plats que nous avons déjà testés dans des restaurants d’apparence plus cossus. Juste avant de partir, Laurent Ruel nous confirme notre impression : « Jusqu’à maintenant, nous avons toujours essayé d’être le plus discret possible. »

AU MENU
Le HallLE PLAT
On a failli ne pas en croire nos papilles : ce parmentier de canard fond littéralement dans la bouche. Salé, mais ce qu’il faut, la sauce est assaisonnée avec soin. Les champignons et les morceaux de viande sont disposés avec soin. La purée maison est parfaitement maîtrisée. L’ensemble du plat est sobre, délicat, délicieux. On se croirait dans le Sud Ouest dans un petit resto de Bordeaux du quartier Saint-Michel.

L’ADDITION
Bon, autant vous dire que si vous êtes fauchés, vous n’irez pas y manger tous les jours. Pour un plat seul, il faut compter en moyenne 20 €, voire 25 € pour les morceaux de viandes les plus prisés. Avec un verre de chinon (excellent), ce fameux parmentier, un café et un dessert, on s’en tire pour 30 €. Après, la qualité a forcément un prix.

PRATIQUE
Le Hall, 13 place Gaston-Paillhou. Résa au 02 47 61 71 76. Ouvert du mardi au samedi, entre midi et le soir.

Beauty burger : un tour du monde ?

Une bonne adresse de burger pour gastronome ? On a testé le Beauty Burger, aux Halles.

Beauty Burger
Le créneau du hamburger haut de gamme n’était pas simple. Mais le Beauty Burger se défend parfaitement. (Photos tmv)

A vrai dire, on avait un peu peur de voir débarquer un énième établissement estampillé burger, à Tours. En plein centre, qui plus est. Mais voilà, il a fallu qu’on se rende à l’évidence : le Beauty Burger, implanté aux Halles, a eu raison de notre curiosité et de notre gros bidon. Presque tout nouveau, tout chaud (à peine 3 mois d’existence), le resto à la devanture chic et tendance donne dans le hamburger haut de gamme.
Une escapade culinaire sympa où vous grimpez à dos de burger (ok, ça ne veut rien dire, mais l’image nous faisait marrer). Parce qu’ici, sept recettes vous sont proposées. Sept voyages, où les hamburgers sont représentés par des drapeaux. Il y a, certes, le Normandy, franchouillard avec son camembert délicieux. Mais le Maroc est aussi de la partie avec le Médina (piquillos et haché de veau au menu). L’Angleterre avec son Piccadilly qu’on croirait tout droit débarqué de Londres. Ou le Fjord, pour un trip vers le froid norvégien, avec son saumon frais.

Tout est original, travaillé et surtout, plus diététique. Pour ce tour du monde, le Beauty Burger joue donc la carte de la différence. Jusque dans la fabrication de son pain… aux algues ! Et à en voir l’assiette, Alexandra Barcello, la créatrice de l’enseigne (et responsable marketing d’Esprit Sushi) a eu nez fin. Le plat, très bien présenté (on a même eu droit à un petit drapeau planté dessus), colle à l’ambiance et à la déco cosy de la salle. Ici, peu de tables. On peut manger à l’intérieur, mais on mise avant tout sur les plats à emporter. Objectif, aussi : faire des bébés Beauty Burger un peu partout en Touraine. Enfin, pour ceux qui voudraient un petit tour du monde du burger sans bouger de leur canapé, Beauty Burger livre aussi à domicile, à Tours et La Riche. L’est pas belle, la vie ?

Image23UN PLAT Difficile de faire un choix, vu que tout nous tentait. On a quand même opté pour le Normandy : l’énorme steak de boeuf est délicieux. Dessus, le camembert AOP parfaitement rôti. Les saveurs sont habilement rehaussées par de la roquette, de délicieux oignons et une petite tranche de pomme croustillante et un peu grillée. Les fameuses beauty crousties tiennent toutes leurs promesses. Un petit faible pour la sauce maison, faite avec des lardons. Elle est à tomber !

L’ADDITION Notre formule soft (on n’a pas pris de dessert, bouh) revient à 11, 90 € pour un Normandy et une boisson. Pour un burger seul, les prix s’échelonnent de 7,90 € à 10,90 €.

EN PRATIQUE Beauty Burger, 1 place Gaston- Pailhou. Ouvert 7 jours sur 7, de 12 h à 14 h et de 19 h à 22 h. Aussi à emporter et à livrer. Contact : 02 47 29 93 68, beautyburger.com ou Beauty Burger sur Facebook.

Enquête : les prix de l'immobilier à Tours en 2014

Découvrez notre enquête sur les prix de l’immobilier à Tours, quartier par quartier. Alors, est-ce le bon moment ?

À Tours et dans les villes de l’agglomération, il est très délicat d’établir un prix au mètre carré par quartier. De 1 300 à plus de 4 000 euros, les chiffres font le grand écart et peuvent aller du simple au double dans la même rue. Les acheteurs, comme les vendeurs ont de quoi s’y perdre. Les biens très bon état, bien situés se vendent en quelques jours et se négocient peu. Les prix baissent dans les grandes résidences qui souffrent de charges élevées. Dans la fourchette haute, les constructions neuves jouent sur la promesse d’une facture d’énergie allégée.

TOURS-NORD
Les nouveaux aménagements urbains y sont très attendus car ils rajeuniront des quartiers qui ont déjà une âme, des petits commerces et une vie autonome. Les prix ont légèrement baissé mais l’arrivée du tramway a renforcé Saint-Symphorien, Sainte-Radegonde, le haut de la Tranchée. À côté de l’avenue Maginot, un appartement impeccable de 92 m2 de moins de 10 ans s’est vendu 248 000 euros, un T3 des années 1980 situé à la limite de Saint-Cyr, 111 000 euros. Aux Douets, comptez 143 000 euros pour une maison de 4 pièces et de 80 m2.

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LES PRÉBENDES
Calme, familial, le quartier a l’avantage d’offrir régulièrement des maisons à la vente mais les commerces se situent à la périphérie : avenue de Grammont ou place Rabelais. Le grand parc classé est entouré de particuliers typiques de l’architecture tourangelle : avec 3 ou 4 chambres et un petit jardin, ils sont très appréciés. Ainsi, une maison classique de 120 m2, proche du jardin, a trouvé un acheteur en deux jours à 310 000 €. Les prix sont plus élevés au nord du parc, rue Salengro ou rue Sébastopol mais dans la partie sud, on trouvera plus facilement des maisons avec un garage, rappelle Anne Coïc, de l’agence Adret immobilier. Les appartements sont plus rares.

CATHÉDRALE/THÉÂTRE
Situé en plein cœur du centre-ville, doté du charme de l’ancien et d’un environnement calme, il est à deux minutes de la gare, de la place Jean- Jaurès, de la mairie , de la bibliothèque et des magasins. La rue Colbert offre ses restaurants, ses bars et la proximité du Vinci, du théâtre, de l’Olympia, des musées, des bords de Loire permettent des sorties variées sans prendre sa voiture. Car là réside son défaut : les difficultés de stationnement. On y trouve essentiellement des T2, T3 ou T4. Les écarts de prix peuvent être importants, de 2 500 à 4 000 euros le mètre carré. Rue de la Scellerie, un T2 de 48 m2 s’est vendu 130 000 euros, un grand appartement de 125 m2 en état impeccable est parti à 600 000 euros. Plus qu’ailleurs, c’est un quartier « coup de foudre », où le charme de l’habitat et l’importance des travaux vont jouer. On peut encore y trouver des pépites, comme ce T4 à rafraîchir datant de la reconstruction, avec un balcon, vendu pour 155 000 euros.

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HALLES/NATIONALE
S’il présente des avantages assez similaires à ceux du quartier théâtre (proximité des restaurants, bars, grands magasins), le quartier Halles s’en distingue par un superbe marché et un habitat plus varié. Entre la Loire et le boulevard Béranger, le quartier est coupé en deux par la rue de la Victoire. À gauche, côté Lamartine, on trouve des maisons Art Déco, de petites habitations ouvrières rénovées et quelques résidences. Côté est, en remontant vers la place Plumereau, des maisons à colombages et d’agréables appartements de la reconstruction le long de la rue Nationale. Les particuliers sont rares et très recherchés, les appartements en résidence beaucoup plus abordables mais attention aux charges.

GARE /MICHELET
Le secteur mélange appartements hausmanniens, immeubles des années 60 et 70, résidences neuves et particuliers tourangeaux. S’il ne possède pas de place centrale ou de marché, la proximité du TGV, des écoles et des petits commerces rendent le quartier attractif. Rue Michelet, on trouve des appartements dans de petites copropriétés où les charges sont raisonnables et individualisées, rappelle l’agence Century 21. Un T3 récent de 61 m2 au 3e étage s’y est vendu pour 138 000 euros, en un mois et demi. Rue Édouard-Vaillant, les prix se sont envolés dans le nouvel immeuble La Nef : 525 000 euros pour un appartement avec terrasse.

BLANQUI/MIRABEAU
Derrière la Cathédrale, les petites rues très calmes de Blanqui abritent un mélange de maisons moyenâgeuses et de résidences plus récentes. Le quartier a deux beaux atouts : son charme un peu désuet et son accessibilité, en train, en bus ou en voiture. Un appartement ancien de 3 chambres vient d’y être vendu 266 000 euros, soit 2 200 euros du mètre carré.

VELPEAU
L’âme de Velpeau, c’est sa place carrée, bordée de petits commerces et qui accueille chaque dimanche un grand marché. « Velpeau attire aussi les familles mais reste si différent des Prébendes que nous avons choisi de présenter les spécificités de chaque quartier sur notre site », précise le cabinet IMF Conseil. Après une hausse de prix astronomique, le quartier a retrouvé ses esprits et se stabilise. Proposée à 220 000 euros, une maison de 4 chambres dotée d’un jardin de 140 m2 et nécessitant une rénovation complète vient d’être vendue 213 000 euros. Un T3 dans une résidence 1970 sans ascenseur mais en état impeccable était présenté à 210 000 € et s’est vendu 180 000 euros.

RABELAIS /BRETONNEAU
Les établissements scolaires, les commerces et le marché du dimanche incitent les familles à rester dans ce quartier, considéré comme moins prestigieux que les Prébendes voisines. Les rues derrière le boulevard Béranger conservent beaucoup de charme. Il y a donc peu d’offres et une belle demande sur les maisons. Un particulier comptant 3 chambres et un petit jardin s’échange pour environ 250 000 euros. Côté Bretonneau, les écarts sont importants, les petites rues sont plus recherchées. Un appartement de 45 m2 s’est récemment vendu 106 000 euros, mais les prix baissent lorsqu’on se rapproche de Tonnellé.

IMMO_FEBVOTTE

FEBVOTTE/STRASBOURG
Le projet de transformation des casernes Beaumont-Chauveau en logements est en cours de réflexion : le changement de municipalité a suspendu la signature avec l’État. En attendant, l’ancien quartier ouvrier reste concentré sur des appartements et des maisons de taille moyenne. On y a trouvé un T2 de 48 m2 avec une belle vue sur la place et un parking pour 112 000 euros, soit 2 300 €/m2. Les maisons de 2 ou 3 chambres dans les petites rues, plus calmes, sont appréciées. Les prix sont plus intéressants au sud de la rue Febvotte.

RIVES DU CHER
Pourtant bien desservis par le tramway et les lignes de bus, proches de la piscine et du campus des Deux-Lions, les appartements des grosses copropriétés se bradent à partir de 1 200 euros du mètre carré pour les grandes surfaces. Les acheteurs refusent de payer des charges trop importantes, une tendance amplifiée depuis deux ans par l’augmentation de la facture énergétique et le quartier en fait violemment les frais. Même une vue superbe du haut des tours ne compense plus des charges de copropriété qui s’envolent, atteignant jusqu’à 300 euros par mois pour un appartement de taille moyenne.

AGGLOMÉRATION : SAINT-PIERRE-DES-CORPS
Pour les acheteurs intéressés par la liaison Tours-Paris, à budget égal, Saint-Pierre-des-Corps offre l’assurance de trouver une maison plus grande qu’à Velpeau. Les agents immobiliers notent une baisse des prix depuis juin, avec des négociations jusqu’à 15 % sur certains biens. Les grandes maisons familiales se négocient plus facilement. Rue Pierre- Sénard, une grande maison T5 avec jardin et dépendances est partie à 210 000 euros. Les surfaces de moins de 100 m2 se maintiennent : rue Gambetta, une maison années 30 impeccable de 100 m2 s’est vendue 228 000 euros. Comptez 1 600 €/m2 pour un appartement. Dans le neuf, les promoteurs font des concessions sur les prix.

LA RICHE
Dotée d’un beau patrimoine historique, la petite soeur de Tours s’est bien rajeunie et parie sur l’avenir. Touchant les quartiers Lamartine et Bretonneau, sa situation est très intéressante. Les maisons flottent autour des 2 000 euros le mètre carré et les appartements sont un peu en baisse. Le neuf, mieux isolé, se vend là aussi plus cher.

JOUÉ-LÈS-TOURS
Le centre-ville est dense et commerçant, les amateurs de musique apprécient Le Temps Machine et l’Espace Malraux et les fêtards profitent du tramway pour rejoindre le Vieux Tours le soir. La ville dispose de bons équipements sportifs et une vie associative très riche. On trouvera plutôt des appartements neufs ou semi récents, des maisons avec jardinet. Ici aussi, les prix baissent, particulièrement pour les appartements. Comptez 172 000 euros pour une maison de 2 chambres.

Bistrot n'home, chic et goûtu

Une nouvelle adresse, aux Halles, qui devrait faire parler d’elle.

resto
C’est une de ces rues très fréquentées le soir, par la jeunesse arrosée mais qui, en journée, ne paye pas de mine. Sauf que là, maintenant, à l’angle de la rue de la Serpe, il y a un resto qui va compter. Une adresse qui va faire parler d’elle, si ce n’est pas déjà fait.
On s’est dépêché d’aller déjeuner au Bistrot n’Home avant que la liste des réservations rende la chose plus compliquée. Ce nouveau restaurant, c’est l’idée des Dallay. Aux fourneaux, le mari, Guillaume (Senderens, Le Choiseul, Château d’Artigny… Rien que ça !) et au service, sa femme, Laetitia. Comme beaucoup de restaurateurs de haut vol, ils lancent un bistrot. On en rappelle pour la énième fois le principe : des formules rapides, pas trop chères mais avec des plats de grande qualité.
Alliances de goûts
Une fois à l’intérieur du Bistrot n’Home, la déco raffinée donne le ton. Les Dallay prennent plutôt la tendance chic sans pour autant en faire trop. Histoire de ne pas mettre trop mal à l’aise. Déco de table soignée mais aucune nappe ni serviette en tissu. La fameuse ardoise prend un pan de mur entier. Il y a du choix. Le service est rapide (35 minutes montre en main pour la formule plat et dessert), courtois, pas trop guindé.
Toujours en rodage ? On ne sait pas si c’est un hasard, mais l’oubli du pain et de l’eau sur la même table, ça fait mauvais genre. Dans la salle, c’est ambiance collègues de travail ou déjeuner sur le pouce en amoureux. La clientèle visée est assez large. Dans l’assiette, rien à dire sinon que c’est du haut de gamme, de la grande cuisine. Les alliances de goûts sont justement pensées. Notez vite l’adresse de ce restaurant avant que tout le monde ne l’apprenne par coeur.


AU MENU
LA SPÉCIALITÉ
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Cette joue de porc, elle vous prend, elle fond sur la langue et elle vous renverse. Avec ses pommes (de terre, caramélisées et frappées), elle vous donne carrément une claque dans votre bouche. C’est de la dynamite ! Alors quand en plus, vous saucez… (c’est là que l’absence de pain devient critique !)
L’ADDITION
Pour une formule plat et dessert, on s’en est sorti pour 17 euros. Si vous avez un appétit plus conséquent que le nôtre, vous pouvez mettre 23 ou 28 euros. Là, vous vous faites super plaisir.
EN PRATIQUE
11 rue de la Serpe. Pour réserver : 09 81 00 62 21. Le Bistrot n’Home est ouvert du mardi au samedi le midi et les vendredis et samedis pour le soir. Ils ont une page Facebook.

Gastronomie – L’autre pays du fromage

Comme son père avant lui, il vend ses fromages sous les Halles de Tours. Des fromages qu’il déniche un peu partout en France et ailleurs et que, pour beaucoup, il affine lui-même.

Comme son père avant lui, il vend ses fromages sous les Halles de Tours. Des fromages qu’il déniche un peu partout en France et ailleurs et que, pour beaucoup, il affine lui-même.

Tout minot, Hans courait déjà dans les allées des Halles de Tours. C’était son terrain de jeu, sa cour de récré, son petit far-ouest à lui… Et, tandis qu’il se cachait derrière les étals des amis de son père, son père, lui, vendait des œufs et du fromage aux ménagères du quartier. « C’était différent, les Halles, à l’époque… se souvient-il. La clientèle a changé, les gens ne font plus leur courses de la même façon, mais l’âme des Halles est toujours là, je crois… »

C’est là qu’il a appris son métier, Hans. Ici même, dans ce long emplacement qu’il a bien du mal à quitter pour aller discuter un peu, tranquillement, au café du coin. Il a appris auprès de son père tout ce qu’un fromager doit savoir. Mais le virus, le feu sacré, c’est du sang familial qu’il le tient. « Mon père fabriquait des fromages, en plus de les vendre. Et puis, il produisait aussi un yaourt qui s’appelait la Véronique et qui était assez connu à Tours à l’époque. » Dès l’ouverture des Halles, les parents Krischer achètent un emplacement et, assez logiquement, ils lui donnent le nom de Madame, France. Dès le début, les gamins (il y en a cinq dans la famille) donnent le coup de main. « Je me souviens, je remplissais les boîtes d’oeufs, comme mon fils le fait aujourd’hui, je rendais la monnaie aux clients. Et je posais aussi beaucoup de questions. »

Affiner, c’est amener un fromage à maturité, au bon moment

Et de questions en questions, de lectures en voyages, il a fini par en connaître un rayon, Hans, sur le monde du fromage et, surtout, sur les fromages du monde. Mais, comme son père, Hans n’est pas seulement un marchand de fromages. Son étal fait partie des rares emplacements qui disposent d’un petit local dans le ventre des Halles. Certains s’en servent de réserve sèche. Lui en a fait sa petite cave d’affinage. Dans cette pièce borgne, il règne une douce fraîcheur (12 – 13°) et une humidité qui oscille entre 85 et 90 %. « En tant qu’affineur, mon métier, c’est d’amener les fromages à maturité. Car, lorsque nous les recevons, ils n’y sont pas toujours. » L’oeil se met à pétiller. « C’est très sensuel, vous savez, l’affinage. Je les retourne tous les trois jours, je le regarde, je les touche, j’évalue leur état d’avancement. S’il le faut, je soulève un peu la croûte, j’y pique un couteau et je goûte. » Toute la subtilité, c’est de prévoir, en incluant le temps d’affinage, les bonnes quantités qui devront arriver à maturité aux bonnes périodes.

Hans aime tous les fromages. Il en mange depuis toujours, comme d’autres ne peuvent concevoir un repas sans un quignon de pain. Et ses antennes d’amateur (au sens noble du terme) sont toujours déployées. En vacances, comment ne pas goûter cette variété pas vue depuis longtemps, à la table d’un restaurant. Hans se met à sourire. « Je me souviens d’une fois, nous nous promenions dans le Périgord et, dans un restaurant, nous voyons sur le plateau, une trappe d’Echourgnac. C’est une tome de vache affinée à la liqueur de noix. Ma femme tombe sous le charme et moi… Je n’accroche pas du tout… Finalement, je me laisse faire : nous décidons d’en prendre pour le magasin. Aujourd’hui, c’est l’un de nos incontournables. Les femmes, surtout, en raffolent ! » Et oui, leçon de modestie, la fromagerie n’est pas une science exacte. « Moi, je suis un passeur. Je suis là, aussi, pour proposer des choses à mes clients, pour les emmener sur des saveurs nouvelles, sur des choses plus authentiques. Cela ne marche pas toujours, mais quand c’est le cas, c’est un vrai bonheur ! »