#WTF 70 : Demi-tour après un bébé oublié à l’aéroport

Vous avez loupé l’info insolite et #WTF ces derniers jours ? Séance de rattrapage avec un bébé oublié, un dealer plutôt particulier et un jeune Chinois « explosif ».

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« Chéri ? Je crois qu’on a oublié un bagage un peu plus important… »

— En Arabie Saoudite, une femme à bord d’un avion s’est rendu compte qu’elle avait oublié quelque chose à l’aéroport, dans la zone d’embarquement. Un bagage ? Non, son bébé tout simplement. Le pilote du vol reliant l’Arabie Saoudite à la Malaisie a dû faire demi-tour en insistant auprès de la tour de contrôle pour que la maman récupère son enfant.

— À Toulouse, les policiers ont interpellé un jeune de 16 ans qui transportait 130 grammes d’herbe, mais pas que. Ils ont ainsi découvert que ce dealer avait trouvé une idée pour fidéliser ses clients : leur offrir des tickets de grattage en plus de leur marijuana.

— Dans la série Nos amis les Bretons : en Bretagne, un homme a été arrêté alors qu’il circulait entièrement nu sur son scooter jaune, comme le rapport Ouest-France. Déjà condamné à plusieurs reprises pour des délits d’atteintes aux moeurs, il a cette fois expliqué qu’il avait des pulsions incontrôlables. Il a été condamné à deux mois ferme.

— Un jeune Chinois de 23 ans a avalé un briquet pour faire rire ses amis (oui bon, chacun a un humour différent, dirons-nous). Sauf que l’objet, avec 30 heures passées dans le corps, a failli exploser, puisqu’il se dégradait par le suc gastrique. Le liquide inflammable risquait alors de couler dans l’estomac. Le briquet a finalement été retiré. Ouf.

— Les spectateurs ont pu voir le président du Kosovo taper le mot de passe de son ordinateur, lors d’un reportage télé. Sur la séquence, on le voit taper 123456. C’est l’équipe de cybersécurité qui a dû pleurer. A. G

TOP 4 : prédictions Simpson

C’était en l’an 2000 : les Simpson, dans l’épisode Bart to future, avaient imaginé Donald Trump… président. Visionnaire. Voilà quatre fois où le dessin-animé a « prédit » l’avenir.

VOTE TRUQUÉ

En 2008, l’épisode Treehouse of Horror montre Homer en galère avec l’appareil de vote électronique qui ne cesse de changer son vote. En 2012, scandale lors de la présidentielle : des machines détournent le vote Obama vers Romney.

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L’APPLI BÉBÉ

Saison 3 : le « frère prodigue », Herb Powell, crée un traducteur de langage pour bébé. Cet épisode 24 n’est diffusé qu’en 1992. Sauf que vingt ans plus tard, un « inventeur » lance l’appli qui traduit ce que veulent dire nos bébés. Tiens donc.

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SCANDALE DE LA FIFA

Les Simpson avaient prédit le scandale de la Fifa. En 2014, un épisode montre un officiel de la fédération de foot arrêté par Interpol pour corruption, après avoir tenté de recruter Homer. Un coup d’avance sur le vrai scandale Fifa.

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VIRUS EBOLA

Nous sommes en 1997. Dans l’épisode Lisa’s sax, de la saison 9, Marge sort un livre d’histoire sur un singe atteint du virus Ebola. Des années plus tard, soit en 2014, le monde tremble face à l’épidémie terrible du fameux virus.
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Baby Planner : un coach avant bébé !

Les futurs parents ne savent pas toujours où donner de la tête avant le jour-J. Pour les aider, il existe des baby planner. Rencontre avec Karen Gioli, une Tourangelle qui exerce depuis cet automne.

Karen Gioli ne se déplace jamais sans son matériel de puériculture. Dans sa voiture, la trentenaire, elle-même maman, emmène tout ce qui peut être utile pour permettre aux futurs parents désarmés de gagner du temps dans leurs recherches d’avant-naissance. « Le métier de baby planner consiste à les rassurer afin que l’arrivée de bébé soit la plus sereine possible, explique la coach. En fait, mon champ d’action est assez large. Cela va de la préparation du trousseau pour le départ à la maternité jusqu’à la prévention des accidents domestiques en passant par l’aménagement de la chambre de bébé ou le choix du siège auto. »

Sa méthode ? « Après une série de questions, je cerne les attentes et le mode de vie de la famille. Après, je m’adapte et je propose une sélection de produits. Mes clients sont ensuite libres de faire ce qu’ils veulent. » Et pour ceux qui pensent que ce service n’est pas forcément utile, la jeune femme rétorque : « Les moeurs ont changé. Ce qui était vrai il y a une dizaine d’années ne l’est plus forcément en 2016. Actuellement, on prône l’autonomie du jeune enfant dans un environnement sécurisé. Exit, donc, le parc fermé ! » Karen est là également pour tordre le cou aux idées reçues : « Les conseils de belle maman ne sont pas toujours adaptés, sourit-elle. J’explique aux parents que ce qui est bon pour certains ne l’est pas forcément pour d’autres. Par exemple, un couple qui voyage aura besoin d’investir dans un transat léger. »
Indépendante, Karen met avant tout le bon sens dans le choix des équipements. « Je suis là pour faire faire des économies aux familles en évitant les dépenses inutiles. »

> Plus d’infos bebeetvous.fr

Anne-Cécile Cadio

Des bébés qui parlent la langue des signes

Des bébés qui parlent avant même l’arrivée de la parole. C’est possible grâce à la langue des signes et aux ateliers Bébé fais-moi signe, proposés à Tours par Leslie Colombat.

(Photo Nathalie Picard)
(Photo tmv)

Philéas, 2 mois, dodeline de la tête sans pouvoir encore la contrôler. Darius, 4 ans et demi et vrai moulin à paroles, accompagne Marcelin, son petit frère de six mois, roi de la vocalise. En tout, ils sont cinq enfants et bébés, entourés de leurs parents, venus pour apprendre… la langue des signes. Dans cet atelier douillet du boulevard Tonnellé, ni sourds ni malentendants. Mais des papas et des mamans qui souhaitent donner à leurs tout-petits la possibilité de communiquer dans une langue avant même qu’ils ne verbalisent leurs premiers mots. « Le but n’est pas de remplacer la parole mais de la soutenir, souligne Leslie Colombat, accompagnante à la parentalité, qui propose à Tours l’atelier Bébé fais-moi signe depuis mai dernier. Les bébés vont apprendre des mots clés, cela va notamment permettre à ceux qui sont davantage visuels qu’auditifs de communiquer plus vite. »

Très tôt, l’enfant est en effet en mesure de comprendre plus de mots qu’il ne peut en produire. D’où parfois une certaine frustration… Bébé fais-moi signe propose de s’immerger dans la langue des signes françaises – l’officielle, celle qu’apprennent les sourds et malentendants – durant six séances d’une heure, tous les 15 jours. « Les enfants commencent en général à signer entre 12 et 15 mois, mais plus l’apprentissage commence tôt et plus il fonctionnera, ajoute Leslie Colombat. À l’issue de l’atelier, les parents et les enfants sont susceptibles de connaître entre 80 et 100 mots de la langue des signes française. »
Ici, pas de cours doctoral. « Le but, c’est aussi que parents et enfants passent un moment sympa en famille », précise l’accompagnante à la parentalité. Comptines, cartes, tout est fait sous forme de jeux. Même si on rabâche un peu pour que cette nouvelle langue reste gravée dans la crâne. « On va peut-être faire quelques fautes d’orthographe », plaisante Leslie Colombat. Ce jour-là, les parents apprennent les mots qui font le quotidien de leur rejeton. Dormir, coucher, biberon, jouer ou encore tétine. Les plus petits observent, les parents répètent. Car ce sont eux, qui au quotidien, à chaque fois qu’ils vont s’adresser à leurs enfants, vont reproduire ces gestes.

Camille et son mari, dans les bras desquels la petite Amy, 4 mois, se repose, observent avec attention les gestes que Leslie exécute. « Ma soeur m’a conseillé d’apprendre la langue des signes à ma fille suite à son expérience, avec son propre fils, qui a pu communiquer avant de savoir prononcer des mots. Il pouvait, avant de parler, dire des choses simples, comme biberon ou encore musique », explique-t-elle. « On avait envie de rentrer en interaction avec notre fils d’une autre façon, analysent Magali et Alexis, maman et papa du petit Marcelin. La langue des signes permet d’avoir un échange de mots avant qu’ils aient l’acquisition de la parole.
C’est aussi un temps en famille en dehors de la maison. » Les bébés de l’atelier pourront ensuite signer, avant même de les vocaliser, leurs mots préférés. Généralement, ils adorent dire « encore », « chocolat » ou… « caca ».

Flore MABILLEAU

En savoir plus : Sur le site de Leslie Colombat haptonomie-tours.fr.
>Les six cours coûtent en tout 60 €. Il existe également un atelier pour apprendre la LSF aux bébés au foyer des Sourds 8 bis rue du Camp-de- Molle à Tours.

LES AMÉRICAINS PIONNIERS

C’est dans le pays berceau de Mickey que les premiers chercheurs se sont penchés sur l’intérêt d’apprendre la langue des signes aux enfants. Joseph Garcia, spécialiste de la langue des signes américaine, observe dès les années 80 que « les enfants de ses amis sourds communiquent en signes bien plus tôt que les enfants de ses amis entendants ne le font avec les mots », raconte Magaly Lampérier dans son mémoire de recherche qu’elle a consacré, en 2011, à cette thématique. Joseph Garcia va donc s’intéresser à la communication gestuelle pour les enfants avant qu’ils ne sachent parler.

En 1999, il publie à ce sujet l’ouvrage de référence Sign with your baby qui utilise la langue des signes américaine. Mais d’autres courants, comme celui de Linda Acredolo et Susan Goodwyn, réinventent une langue spécial bébé, en utilisant des signes de la langue des signes américaine, quitte à en simplifier certains et à en inventer d’autres. « Elles ont effectué des recherches montrant que les signes permettent de réduire la frustration des bébés et d’être mieux compris, qu’ils ont un impact positif sur la relation entre l’enfant et ses parents », détaille Magaly Lampérier. Autre effet observé par les chercheuses : l’enfant parle plus tôt, avec un vocabulaire plus large, plus précis et avec des phrases plus longues. Depuis, les bébé signeurs ont essaimé au Canada, en Australie, au Japon ou encore… en France.